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bdelaziz Bouteflika ne signera pas le décret
promulguant la nouvelle Constitution avant le 3 mars
prochain, c’est-à-dire avant la reprise de la session de
printemps du Parlement. C’est ce que nous apprenons de
sources sûres.
La raison ? C’est pour ne pas se retrouver avec un
Parlement en contradiction avec les dispositions de ce qui
sera la nouvelle Constitution. S’agissant du Parlement, en
effet, il ne sera plus question de deux sessions par an, l’une
d’automne, l’autre de printemps, mais d’une seule session de
deux mois, de juillet à septembre.
De ce fait, il ne faut, également, s’attendre à aucun
changement, ni au niveau du gouvernement ni ailleurs avant
cette date, au moins, à savoir le 3 mars, et la reprise de la
dernière des sessions semestrielles du Parlement.
K. A.
Il y a vingt ans,
la bombe
l ELLE A DÉTRUIT LE SIÈGE DU SOIR D’ALGÉRIE, TUÉ 3 JOURNALISTES ET DE NOMBREUX CITOYENS
PAGES 4, 5 et 6
Le Bonjour du «Soir»
La capitale
la plus triste du
système solaire
Alger. 19h. Les rideaux sont baissés dans la
pénombre. Des lampions, oubliés depuis les fêtes
de fin d'année, claquent au petit vent du soir...
Madame la sinistrose, bien que visible le jour, étale
sa morgue dans les rues désertées et sombres. La
façade de l'Algeria pleure. Celle de la Grande-Poste
est orpheline de quelques projecteurs...
Mais là-bas, dans la vallée, le Mougar est ouvert.
Un festival. La culture, chez nous, ne vit que dans les
carnavals et moi j'ai envie d'écrire «carnivaux», ce
serait plus proche de la réalité de cette multitude de
dechras qui forment le Grand (le gros?)-Alger !
Le septième art ? Pour quoi faire ? Les six autres
ne vous suffisent pas ? Quels six autres ? Comptez :
les zerdas maraboutiques, les échanges
interwilayas, la journée du chameau, le symposium
sur la pensée d'Abou Machin, la semaine du
couscous et le tournoi du jeu de la kora ! C’est pas
de la culture ça ?
Ils nous fourguent la sinistrose et sautent dans
le premier avion pour vivre sous les lampions de la
vraie culture moderne, quelque part dans ces villes
où il fait bon vivre... loin de l'intégrisme !
farahmadaure@gmail.com
l LIGUE 1 MOBILIS
(20e JOURNÉE)
l AZOUAOU MEHMEL,
P-DG D’ALGÉRIE TÉLÉCOM :
indécis
à Tchaker
en Algérie»
l MENACE SUR LA SANTÉ
Une vingtaine
Le leader pour «Il est temps de médicaments
réagir, derby
de produire
touchés par le
de la Mitidja la fibre optique marché informel
PAGE 13
PAGE 7
Photo : Samir Sid
Edition du Centre - ISSN IIII - 0074
Bouteflika ne signera pas
le décret de la Constitution
A
l L’informel touche le médicament. Le Conseil
national de l’ordre des pharmaciens (Cnop) alerte
sur le phénomène qui touche actuellement une
quinzaine, voire une vingtaine de médicaments et
qui peut ouvrir la voie à la contrefaçon. PAGE 7
JeuDi 11 février 2016 - 2 DJoumADA eL ouLA 1437 - N° 7714 - Prix 15 DA - fAx : réDACtioN : 021 67 06 76 - PuBLiCité : 021 67 06 75 - téL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58
P
ERISCOOP
Bencheikh et Mahrez
DIGOUTAGE
Par Arris Touffan
Laïcité perdue !
C’est la première fois, et sans
doute la dernière, que Djaballah
débarque dans le digoutage. Mais il
mérite largement qu’on lui fasse de
la pub gratuite tant est éclairée et
lumineuse sa trouvaille : la nouvelle
Constitution profite, selon lui, au
courant laïque… Chouf ?
Je ne sais pas à quoi ni avec
quelles lunettes il le voit mais il
l’affirme avec certitude. Alors que
la Constitution est confessionnali sée à outrance, il trouve encore le
moyen de suggérer qu’il en faut
davantage… Ajouter quoi pour
qu’elle ne profite plus au courant
laïque ? Les desseins de Dieu sont
impénétrables !
A. T.
arisetouffan@yahoo.fr
Soirperiscoop@yahoo.fr
Jeudi 11 février 2016 - Page 2
Les internautes s’insurgent sur les réseaux sociaux,
notamment Facebook, contre les propos mitigés de Ali
Bencheikh à l’endroit du joueur Riyad Mahrez. En effet,
alors que les grands spécialistes du football mondial ne
tarissent pas d’éloges sur le joueur algérien, l’ex-stra tège du MCA se montre encore très réservé pour ne
pas dire autre chose.
Les silos seront
fabriqués en Algérie
Batimetal va se lancer dans un
créneau réservé jusqu’ici aux
seules entreprises étrangères. En
effet, cette entreprise publique va
se spécialiser dans la fabrication
des éléments entrant dans la
réalisation des silos métalliques. L’OAIC a, là,
une opportunité de lier
une coopération stratégique avec Batimetal.
Liquidation
prononcée
C’est fini pour l’entreprise de
céramique de l’Est. En effet, le
liquidateur vient, par voie de
presse, de prononcer la lourde
sentence. Une liquidation qui
intervient au moment
où les autorités veulent
remplacer les matériaux de construction
importés par la production nationale.
Un jour, un sondage
Pensez-vous que la télévision publique (ENTV)
a su faire face à la concurrence
des télés privées algériennes ?
OUI
NON
Sans opinion
Pensez-vous que les clubs professionnels vont
appliquer le plafonnement des salaires des joueurs ?
Oui :
10,7%
I
Résultat sondage
Non :
82,1%
S. opinion :
7,2%
Partir pour réussir ?
S O I T D I T E N PA S S A N T
l est des jours comme ça où l’on se
demande si l’on va avoir le courage d’aborder les heures qui viennent. Ce matin, je
me suis demandée en quoi me lever me
serait utile ? J’ai passé la nuit dernière à
croiser les doigts et à attendre des nouvelles
d’une jeune fille que j’ai regardé pousser
comme ma propre enfant. J’ai patienté, la
boule au ventre, qu’elle me fasse signe,
qu’elle me dise qu’elle est enfin arrivée à
bon port.
A 23 ans déjà, la voilà partie à la rencontre d’horizons étrangers. Elle n’a pas eu
de mal à décrocher le job pour lequel elle a
postulé dans cet ailleurs où l’on ne vous
choisit pas en fonction de vos origines
quand les diplômes et compétences que l’on
devine en vous sont ceux que l’on recherche.
Au-delà de la peine que l’on éprouve à se
séparer d’un enfant qui nous est cher, l’objet
de ce billet vise à s’interroger sur le fait que,
bardés de diplômes ou pas, nos jeunes
n’ont très tôt qu’une idée en tête : celle de se
barrer, comme ils disent, de ce pays où ils
affirment que l’on n’a aucune chance de
réussir si l’on n’appartient pas à une catégorie sociale privilégiée. C’est terrible quand
même en les couvant à l’excès et en leur
affirmant le contraire, vous ne les retenez
pas. Ils ont déjà leurs propres certitudes,
trop tôt convaincus qu’ici, ils sont déjà en
panne d’avenir.
Tout juste quelques appréhensions passagères et les voilà qui s’élancent, fermement résolus, à la domestication de cet autre
morceau de rêve qui leur manquait.
Bercés par les images et autres
exemples venus parfois du bout du monde,
ils rêvent d’un absolu différent. Ce qui
inquiète, c’est qu’ils sont de plus en plus
nombreux à vouloir se donner les moyens
de s’accomplir dans un autre contexte. Ils
s’encouragent mutuellement à s’affranchir
du pays quitte à sacrifier le cocon familial,
parce que, pour eux, les choses deviennent
Par Malika Boussouf
malikaboussouf@yahoo.fr
de plus en plus urgemment vitales. Et nous
les écoutons, impuissants, nous asséner
ces vérités qui sont les leurs et nous les
regardons faire, résignés, en nous demandant lequel du système ou de nous a failli le
premier et à quel moment ?
M. B.
Le Soir
d’Algérie
Il y a 20 ans, le terrible attentat
Actualité
Jeudi 11 février 2016 - PAGE
4
Il y a vingt ans, un terrible attentat terroriste avait ciblé notre
journal. C’était le 11 février 1996 quand une bombe a soufflé le
siège, emportant trois de nos confrères et nombre d’autres
citoyens anonymes qui avaient la malchance d’être au mauvais
moment et au mauvais endroit, la rue Hassiba-Ben-Bouali qui longe la
Maison de la Presse Tahar Djaout à Alger. Vingt ans après, donc, les souvenirs douloureux de cette sombre journée ramadhanesque sont toujours vivaces parmi le personnel
du journal, certes grandement renouvelé depuis, car, pour les gens de la presse, il n’est
pas question d’oublier et de passer l’éponge sur cet épisode. A l’occasion, des rescapés et des témoins de cette tragédie ont bien voulu apporter leurs témoignages, pour
nous replonger dans l’ambiance macabre de cette journée funeste et cultiver un esprit
de mémoire pas du goût de certains esprits oublieux.
«Ce ne sont pas de très bons
souvenirs tant ils sont là, toujours
présents. Je me rappelle que ce
matin-là, en plein mois de
Ramadhan, le ciel était gris et très
chargé. Je n ai pas été au journal,
car chef de rubrique Société,
j’avais remis les pages du jour et je
ne suis rentrée qu’en début
d’après-midi. Je me rappelle que
j’étais dans la salle de rédaction,
en train de corriger les morasses à
une heure du départ vers Sidi
Fredj, où nous étions logés. A ce
moment-là, Allaoua, le directeur
de rédaction du journal, était venu
me demander la remise impérative
d’un papier qui devait paraître le
lendemain, Il m’a un tout petit peu
bousculée, lui demandant de m’accorder tout juste cinq minutes, le
temps d’aller à la correction pour
les ultimes correctifs. Juste après,
il était allé vérifier le télex et
Hamdane, un monteur du journal,
que Dieu ait son âme, a eu juste le
temps de lire les pages que je
venais de lui remettre lorsque nous
entendîmes la déflagration. C’était
le noir le plus total, que je n’ai
jamais vu de ma vie. Nous ne nous
voyions plus et nous avions mal
dans les oreilles. Nous ne savions
pas ce qui venait de se passer, si
c’était une bombe, ou autre chose.
Nous voulions sortir mais nous ne
retrouvions plus la sortie tellement
tout était noir. Nous avons été un
peu bousculés avant de nous
retrouver dehors et là, nous
n’avions pas vu les murs qui
étaient par terre, c’était du noir, de
la fumée incroyable. D’ailleurs,
nous toussions et nous arrivions
péniblement à respirer. Nous
voyions les gens courir dans tous
les sens, et nous commencions à
entendre les sirènes et puis nos
collègues de la Maison de la
Presse commençaient à venir. Je
me souviens que Ahmed Anser
d’El Watan était venu à ma rencontre et était pétrifié de me voir le
visage tout noir, de la poussière et
de la poudre sur tout mon corps.
Puis après, je rebroussais chemin
pour voir mes collègues. Et là j’ai
vu les deux corps, ceux de Derraza
et Dorbane dont on avait recouvert
le visage ensanglanté avec un
journal. Je me rappelle qu’on ne
m’a pas laissé entrer et qu’un journaliste dont je ne me rappelle plus
le nom et qui est actuellement en
France, m’a fait sortir et m’a informée qu’il s’agissait d’une bombe. Il
y avait là mes collègues, entre
autres Toumiat et Nacer qui n’arrivaient pas à sortir du siège tant ils
n’arrivaient pas à ouvrir les portes,
d’autres qui étaient par terre.
Après, c’était le chaos, horrible et
on commençait à chercher après
Allaoua Aït-Mébarek et Mounir Abi,
ainsi que d’autres confrères. La
standardiste Safia a été blessée.
De l’autre côté, la police a interdit
l’accès à tous les parents, les amis
qui venaient pour avoir des nouvelles. Je me rappelle que la
femme de Badreddine Manaâ,
Soraya, suppliait les policiers de la
laisser entrer en leur disant qu’elle
était journaliste du Soir, et qu’elle
voulait voir ses collègues de travail, mais en vain. Et à ma vue, elle
m’a prise dans ses bras et m’a
embrassée de toutes ses forces.
Je lui ai dit que je n’avais pas vu
Allaoua et que Derraza et Dorbane
étaient morts. Nous avons alors
éclaté en sanglots. Nous n’avons
retrouvé Allaoua que le soir sous
les décombres alors que Abi un
peu plus tôt avant de l’évacuer à
l’hôpital, tout méconnaissable.»
PENSÉE
Cela fait maintenant vingt ans, le 11
février 1996, que nous a quittés à jamais
notre cher et regretté Dorbhan Mohamed
lors de l’attentat de la Maison de la Presse,
laissant derrière lui un immense vide et une
peine incommensurable.
Le défunt était connu pour ses qualités
humaines, sa bonté, son amour du savoir,
son érudition, sa rigueur, son honnêteté,
sa modestie, son humilité, son courage et
son talent.
Mohamed était un homme très créatif,
très intelligent et pluridisciplinaire.
Son souvenir demeurera toujours
gravé dans nos mémoires et vivant dans
nos cœurs.
En ce douloureux souvenir, la famille
DORBHAN demande à tous ceux qui l’ont
connu d’avoir une pieuse pensée en sa
mémoire. Puisse Dieu le Tout-Puissant lui
accorder Sa Sainte Miséricorde et l’accueillir en Son Vaste Paradis.
«A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournerons.»
Ali Guissem, El Watan : «Nous
croyions que c’était une
éternité entre le souffle et la
déflagration»
«C’était un jour de Ramadhan,
on était sur le moment de partir à
Sidi Fredj où nombre de journalistes étaient logés. On était pratiquement tous dans la cour de la
Maison de la Presse Tahar-Djaout,
chacun était affairé à faire les
ultimes achats de la journée.
A un moment, j’étais allé chercher mes bagages et comme
j’avais une voiture et souvent, je ne
partais pas seul, je prenais avec
moi un collègue. Tous les journalistes prenaient de l’eau dans des
jerricans, celle de Sidi Fredj n’était
pas bonne. A mon retour à mon
bureau, au dernier étage du bâti-
ment central de la Maison de la
Presse, et à peine arrivé, j’ai croisé
le caricaturiste Maz. Nous allions
sortir ensemble, et dans les escaliers, nous entendions de loin un
bruit de verre, un souffle et puis la
détonation quelques instants
après. Mais nous croyions que
c’était une éternité entre le souffle
et la déflagration. Nous ne savions
pas de quoi il s’agissait exactement. Nous étions certes dans le
bain des actes terroristes quotidiens tant il y avait presque
chaque jour des bombes dans les
rues d’Alger, mais nous ne nous
attendions pas qu’il y ait une
bombe dans la Maison de la
Presse. Donc, nous avons pris du
temps pour comprendre ce qui
venait de se passer. Nous voulions
savoir peu après le lieu de l’explosion et chacun courait dans son
bureau pour voir. Et c’est à cet instant que nous nous apercevions
qu’un morceau de mur de notre
siège s’était complètement détaché de la bâtisse et était tombé sur
la tête de Smaïl, un chauffeur du
journal. Nous ne savions pas si
d’autres bombes allaient exploser.
Nous étions entre la vie et la mort.
Passé le moment de panique et
de peur, nous étions descendus
dans la cour pour voir où s’est pas-
Photos : Samir Sid
Naïma Yachir, journaliste au
Soir d’Algérie : «C’était le chaos»
sée l’explosion. Nous apercevions
un journaliste d’Alger Républicain
qui sortait des sanitaires, plein de
poussière et dont nous ne voyions
que les yeux
Nous apprenions peu après
que la bombe avait explosé juste
derrière le journal Le Soir
d’Algérie. Et comme par hasard,
ce jour-là, nous discutions avec le
défunt Allaoua Aït-Mébarek qui en
était le directeur de la rédaction. Il
nous avait habitués à une blague
au quotidien et avait toujours une
chanson d’Aït-Menguellet dans la
bouche. C’était quelqu’un de très
estimé car il avait une pointe d’humour. Je me suis alors mis,
comme tout le monde, à évacuer
les blessés vers l’hôpital. Et ce
n’est qu’après que les informations
commençaient à nous parvenir.
Une image qui avait retenu mon
attention : Amina, une ex-judoka,
et une autre jeune fille du service
de secrétariat de rédaction de
notre journal qui récitaient la
Fatiha pour les nombreuses victimes des passagers du bus, sur la
rue Hassiba-Ben-Bouali, qui longe
la Maison de la Presse. Il y avait
un carnage dans ce bus qui était
de passage au moment de l’explosion. Et puis, nous apprenions la
terrible nouvelle, le décès de
Allaoua, de Dorbhan et de
Derraza.»
Saïd Rabia, journaliste à
El Watan : «Ce qui est terrible,
vingt ans après, c’est qu’on
a la mémoire courte»
«C’est un jour terrible, dramatique, pas uniquement pour la
presse mais pour les gens qui
étaient sur place, dans les environs parce qu’en plus des trois
journalistes décédés et des blessés parmi la corporation, il y a eu
de nombreux morts et de blessés,
parmi notamment les passagers
du bus qui passait là, tout près de
la Maison de la Presse. J’étais, au
moment des faits, journaliste au
défunt quotidien L’Opinion, en train
de rédiger un reportage sur une
bombe qui a explosé au siège de
la mairie de Bab-el-Oued, à Alger.
Nous n’avions pas entendu la
déflagration, mais juste le souffle
de la bombe qui passait à côté
mais nous avions de la chance car
le siège de notre journal était juste
à côté de celui du Soir d’Algérie qui
était en préfabriqué. J’imagine que
s’il était en dur, l’édifice aurait cédé
devant la force et la puissance de
la déflagration.
Allaoua Aït-Mébarek, directeur
de la rédaction du Soir d’Algérie,
était, quelques instants avant l’explosion, avec nous dans les locaux
de notre journal. Je me rappelle
qu’à son départ pour rejoindre son
journal, il nous promettait de revenir quelques instants après. Il était
à peu près 14h45, 15h quand la
bombe a explosé et il avait la malchance d’être au mauvais endroit
et au mauvais moment. C’était la
panique générale. En plus des
journalistes morts, il y a eu beaucoup de blessés parmi le personnel du Soir d’Algérie, et un carnage
sur la rue Hassiba-Ben-Bouali.
C’est terrible de revoir le film de ce
drame, de cette tragédie parmi
d’autres que les Algériens ont eu à
endurer à cette époque. C’était
leur lot quotidien et tout le monde
était exposé au risque fort d’y laisser sa vie quelque part et ce jourlà autour du Soir d’Algérie.
De retour de l’hôpital pour une
blessure pas méchante, nous passions le temps à la recherche des
victimes et je me rappelle que vers
20h, on cherchait encore le corps
de Allaoua sous les décombres,
qu’on a retrouvé à l’extérieur du
siège et qu’on a reconnu à ses
vêtements et ses effets personnels.
Lui était juste à deux mètres du
véhicule qui portait la bombe, à l’intérieur du siège du journal, en train
de surveiller le télex.
Ce qui est terrible de voir,
aujourd’hui, vingt ans après, c’est
qu’on a la mémoire courte, on a
oublié tous ces moments tragiques
et on a passé l’éponge comme si
de rien n’était. Que c’est douloureux et rageant de passer ces événements tragiques sous silence.»
Propos recueillis par M. Kebci
Allaoua, Djamel et Mohamed, les victimes de l’attentat
Actualité
Le Soir
d’Algérie
ALLAOUA AÏT
MÉBAREK :
«Le directeur de la
rédaction, ami de tout
le monde»
Allaoua Aït Mébarek était à cette époque le
directeur de la rédaction du Soir d’Algérie. Pour
le décrire, ses collègues qui l’ont côtoyé ne
tarissent pas d’éloges sur lui. Un homme
simple, discret avec un sourire légendaire qui
ne s’est jamais accroché avec un membre de
son équipe. Allaoua raconte-t-on, lorsqu’il veut
faire une remarque à un membre de son équipe, il le fait toujours discrètement dans son
bureau.
«Amoureux de sa Kabylie, Allaoua avait une
attention et un mot gentil pour chacun de
nous», se souvient encore Hayet qui n’oublie
pas non plus la poignée «énergique de Alloua
lorsqu’il touchait la main de ses collègues».
Disponible, ami de tout le monde, on disait de
lui qu’il avait le don de tout tourner en dérision
et le talent de dédramatiser les pires événements. «Sous cette carapace et cette indifférence se cachaient une âme sensible et un cœur
d’or», a-t-on écrit sur le défunt au lendemain de
l’attentat. Le journal était son univers unique et
il se dévouait à cette cause.
Ce qui caractérisait aussi Allaoua AïtMébarek et amusait beaucoup l’équipe du journal, c’est cette manie qu’il a de gribouiller les
mains de ses collègues. Vingt ans après l’attentat, les journalistes du Soir d’Algérie, évoquent
avec émotion, Allaoua, initiateur du premier
téléthon algérien, et énième victime de terroristes.
Repose en paix, Allaoua Aït Mébarek, tu as
réussi à graver le sourire sur les visages des
personnes qui t’ont connu à chaque fois
qu’elles parlent de toi et des moments passés
avec toi à la rédaction du Soir d’Algérie.
MOHAMED
DORBHAN :
«L’artiste discret,
le chroniqueur jovial»
Mohamed
Dorbhan était
chroniqueur et
caricaturiste au
Soir d’Algérie.
«Un
brave
homme et surtout un véritable artiste»,
disaient de lui
les journalistes
du
Soir
d’Algérie
l’ayant connu.
Toujours d’humour jovial, dit Naïma Yachir.
Une joie de vivre qu’il a gardée jusqu’à ses derniers moments. Dorbane est sorti ce jour-là
avec le sourire pour faire les derniers achats de
l’Aïd pour ses enfants et il est rentré avec les
bras chargés d’une paire de chaussures pour
sa fille et du pain brioché, qu’il n’a hélas jamais
pu déguster.
Jeudi 11 février 2016 - PAGE
Très discret et très observateur, Dorbane, se
souvient encore Naïma, faisait à peine bouger
ses lèvres sous sa moustache lorsqu’il parlait.
«C’était est un véritable artiste» le résume
encore Badreddine Mana. Le chroniqueur de la
rubrique «Qelb Ellouz», avait un esprit très vif et
rempli d’optimisme.
Un luxe à cette époque où régnait la terreur
du terrorisme intégriste.
5
Nous aurions souhaité te connaître, nous
aussi la nouvelle génération des journalistes du
Soir d’Algérie, qui aimons tout autant se réunir
autour d’une ambiance chaleureuse et familiale
au sein de notre rédaction où ton portrait est
soigneusement accroché, nous rappelant l’un
des hommes qui ont définitivement marqué
l’histoire du journal et de l’Algérie.
DJAMEL DERRAZA
«Le méticuleux, mordu de mots croisés,
responsable de la page détente»
Djamel Derraza s’occupait de la page détente du quotidien. N’ayant pas
l’habitude de venir dans les bureaux de celui-ci, Derraza qui habitait Koléa
est venu ce jour de Ramadhan pour monter et suivre lui-même le montage
de sa page loisirs, pour qu’il n’y ait surtout pas d’erreurs techniques. Car il
mettait un point d’honneur à ce que chacune de ses créations artistiques
soit parfaite afin qu’elle apporte à ses lecteurs l’occasion d’allier l’utile à
l’agréable. Ce qui n’était pas monnaie courante à cette époque là. «Derraza
était tout content de nous montrer le nouveau look de sa page», se souvient
Naïma qui raconte que le défunt a tardé ce jour là à la rédaction du journal.
Ceci en vu de prendre avec ses collègues le transport du personnel vers
Zéralda. Une destination qu’il ne rejoindra malheureusement jamais, de son
vivant. Pourtant, même étant de nature discrète, Derraza n’a pas manqué
de marquer les esprits de ses collègues. Ces derniers s’en souviennent
encore.
Salima Akkouche
NABIL, L’UN DES RESCAPÉS DU DRAME
«Quand je pense à tous ceux qui n'ont pas eu la
chance que j’ai eue, je me dis el hamdoullah»
«Voilà, il devait être 15h. C’était le
Ramadhan, en ce temps-là, le terrorisme battait son plein. C'est la fin de la journée, le journal se vidait de son personnel. En me dirigeant
vers le service publicité, je croisai dans les couloirs Allaoua Aït Mebarek qui se précipitait vers
le téléscripteur (télex). Dorbhan quant à lui
revenait armé de pain brioché qu'il était allé
chercher du marché Tnach à Belcourt.
C’est la dernière fois que je les verrai. Dans
le service pub, j'avais beaucoup de collègues.
Que des filles, Nacéra du Club de l'amitié,
Nadia de la correction, Mounia et Dalila de la
commerciale et une autre personne dont je n'arrive pas à me rappeler le nom. Tout le monde
était assis sauf moi. Je leur racontais une
bonne blague de chez nous. Une blague que je
n'avais pas eu le temps de terminer d'ailleurs.
Soudain, on est soufflés par une explosion
d'une incroyable puissance. Ça s’est passé très
vite. Tout est plongé dans le noir sous un bruit
assourdissant. Affalé par terre je me rappelle
que la terre a tremblé pendant un long moment.
Est-ce un séisme ? Suis-je mort ? Est-ce que je
me suis réveillé dans la tombe pour répondre
nakir et nakir ? Les questions se bousculent
dans ma tête. Mais quand j’entends les gémissements de mes consœurs, je comprends que
c'est un attentat à la bombe. Mes collègues
femmes m'appelaient par mon prénom pour
leur porter secours. Mon premier reflexe étant
de tâter mon corps pour voir si je n'avais rien
perdu. Je tente de me relever. Ma tête heurte
les décombres du plafond du service pub. Je
reste sur place. Lorsque la poussière a commencé à se dissiper, j'entraperçois un fuseau
de lumière. A quatre pattes, je tente de le suivre
car ça représentait pour moi le chemin de sortie
de sous les décombres. J'y arrive tant bien que
mal. Avançant à tâtons et après de grands
efforts, j'arrive à sortir. Dehors, je trouve une
foule de collègues affolés. La première personne que je croise était Noureddine le comptable.
Il avait une blessure au visage.
Ce dernier, en voyant mon visage, a fermé
les yeux et tourné sa tête de côté. J'ai compris
alors que j'étais défiguré. Quelques photographes ont eu le réflexe de me prendre en
photo. Dont Zaza, photographe à El Watan.
D'ailleurs elle ne m'a toujours pas donné une
copie de cette photo. Il paraît qu'elle a fait sensation lors d'expositions à l'étranger. Par la
suite, des personnes m'ont pris vers la sortie de
la Maison de la presse pour être conduit à l'hôpital Mustapha. Les automobilistes affolés ne
voulaient pas s'arrêter. Je me rappelle que le
policier de faction a dû tirer en l'air pour obliger
un vieux qui conduisait une Fiat Zastava à s’arrêter pour me conduire à l'hôpital. Ce qu'il a fait.
Aux urgences de Mustapha-Pacha, c’était le
branle-bas de combat, seul, je ne savais pas
quoi faire, je m'assis au fond de la salle pendant
que le sang coulait à flots sur mon visage. Une
personne en tenue civile est venue m'examiner
le visage. Elle me demande de la suivre. Du
service des urgences, on est allés au service
ORL. C’était un chirurgien ORL qui est revenu à
l'hôpital après avoir entendu la bombe. Il choisissait parmi les personnes touchées aux
oreilles. Après avoir été cousu à vif, le médecin
ORL remarque que mon œil gauche n'allait pas
bien. Il me prescrit une ordonnance et me
demande d'aller vite aux urgences de l'ophtalmologie. Ausculté, les ophtalmologues sont
unanimes. Il faut opérer l'œil gauche. Un bout
de verre a sectionné ma cornée. Je suis resté
environ 10 jours à l'hôpital. C’était une expérience assez particulière, heureusement que le
temps panse les blessures de l'âme. Je ne sais
pas comment on a fait, mais on est arrivé à
tourner la page. Quand j'y pense, quand je
pense à tous ceux qui n'ont pas eu la chance
que j’ai eue, je me dis el hamdoullah. La vie
N. M. et S. A.
continue.»
Vingt ans après l’attentat qui a ciblé notre journal le 11 février 1996, et
même si les immeubles et les magasins alentour ont changé de look, certains n’existant plus, les images de ce massacre restent, en revanche,
gravées dans la mémoire de ceux qui étaient présents sur les lieux. Leurs
témoignages restent vivaces dans les esprits.
chic type que tout le monde appréciait. Même
les gens du Soir d’Algérie l’aimaient beaucoup
et l’aidaient», dit-il encore.
Lokmane Haddad évoque également son
voisin le tourneur qui s’apprêtait à rentrer chez
lui. «Il était à côté de sa voiture et il a été brûlé
au troisième degré mais fort heureusement, il a
survécu», précise-t-il. Les souvenirs de cet
après-midi du 11 février 1996 sont gravés à
jamais dans la mémoire de Djamila et de sa fille
Yasmina. Occupant un petit appartement à
quelques mètres du lieu de l’attentat, elles se
rappellent du moindre détail de cet après-midi
noir. «C’était un jour de Ramadhan. Mes sœurs
et moi avions fini de préparer le f’tour et nous
nous sommes installées devant la télévision»,
raconte Yasmina avant d’ajouter : «Soudain,
nous avons entendu un bruit assourdissant et
notre plafond s’est abattu sur nous. Dans la cuisine, tous les plats préparés étaient pleins de
sable et de poussière et toute la vaisselle rangée dans les placards était partie en éclats. Les
vitres ont explosé et les volets des fenêtres se
sont compétemment envolés.» La septuagénaire et ses trois filles ne comprenaient pas ce qui
se passait. «Nous avons commencé à crier et à
pleurer. A aucun moment, nous n’avons pensé
à un attentat à la bombe», poursuit Yasmina.
La mauvaise nouvelle de la bombe qui a ciblé
Le Soir d’Algérie a mis quelques minutes avant
de tomber comme un couperet sur Djamila et
ses filles dont le mari travaillait au Soir
d’Algérie.
«Sous le choc, nous avons marché pieds
nus sur les éclats de verre sans que nous nous
en rendions compte. Nous avons accouru chez
la voisine qui a des fenêtres qui donnent sur la
rue Hassiba», dira Yasmina qui décrit l’image
qui s’offrait à ses yeux. Un bus qui brûlait en
plein milieu de la route, des voitures incendiées,
des corps déchiquetés et d’autres calcinés qui
gisaient par terre, des gens affolés, apeurés et
en pleurs qui courraient dans tous les sens. «Je
me souviens également du siège du Soir
d’Algérie complètemment détruit», dit-elle. Ce
jour-là, le père de Yasmina était de service.
«Mes sœurs et moi sommes alors sorties dans
la rue à la recherche de notre père. Nous courrions comme des folles», se rappelle-t-elle. Ce
n’est que tard le soir que son père est rentré. «Il
était blessé à la tête. Il nous avait appris qu’il
avait passé tout l’après-midi à transporter les
blessés à l’hôpital Mustapha-Pacha», dit-elle.
Ry. N.
Les souvenirs restent toujours vivaces
APRÈS VINGT ANS
Rym Nasri - Alger (Le Soir) - C’est avec
beaucoup d’émotion que le gérant de l’imprimerie moderne sise 143, rue Hassiba-Ben-Bouali,
évoque les souvenirs de ce lundi sanglant.
«C’était un après-midi du mois de Ramadhan.
Je revenais du marché T’nache et j’ai trouvé
mes employés sur le seuil de l’atelier. Je les ai
rappelés à l’ordre et ils se sont exécutés. Le
temps de rejoindre les machines, une explosion
s’est faite entendre. Sur le moment, nous
n’avons pas réalisé que c’était une bombe car
nos machines en marche faisaient beaucoup de
bruit, sans oublier la voie ferrée située juste derrière l’atelier. Il a fallu sortir et voir la fumée qui
se répandait pour se rendre compte de l’atrocité
de ce qui venait de se passer», témoigne
Lokmane Haddad. Qualifiant cet après-midi de
«cauchemar», il ajoute : «Nous étions face à
des scènes inimaginables. Des personnes
déchiquetées en mille morceaux, des voitures
incendiées, d’autres renversées, une fumée
dense qui montait dans le ciel.» Face à une
scène aussi atroce poursuit-il, «mes quatre
employés et moi avons couru pour secourir les
blessés. Tous les médecins des cabinets privés
du quartier sont descendus dans la rue apporter
les premiers secours. Tout le monde s’y mettait
pour aider les blessés et les évacuer en urgence». Ce gérant se souvient d’une jeune femme,
secrétaire dans une imprimerie voisine, qui
avait trouvé la mort ce jour là. «Elle travaillait
pour un confrère. Au moment de l’explosion,
elle rentrait chez elle. Elle habitait dans le quartier des groupes. C’était une fille unique.
D’ailleurs, sa mère est morte de chagrin, à
peine deux mois après cet attentat», dit-il. Il se
remémore aussi d’un vendeur de cacahuètes
déchiqueté par la bombe. «C’était un vieil
homme qui venait des Eucalyptus. Il s’installait
sur les escaliers de la porte du quotidien Le Soir
d’Algérie qui donnait sur la rue Hassiba-BenBouali, et vendait des cacahuètes. C’était un
Le Soir
d’Algérie
Quand la terreur s’abattait sur les journalistes
Actualité
Jeudi 11 février 2016 - Page
6
abla Chérif - alger (Le Soir) Tout commence en 1993 lorsque
les rédactions des journaux algériens apprennent avec effroi l’assassinat de Tahar Djaout, journaliste et
écrivain réputé. Il a été tué de deux
balles dans la tête alors qu’il quittait
son domicile. La nouvelle atterre et
provoque une onde de choc qui ne
prendra fin qu’à la fin des années
90. Tahar Djaout est la première victime d’une liste qui ne fera malheureusement que s’allonger avec le
temps.
A travers ses branches
armées, le Front islamique du salut
(FIS) a déclaré une guerre sans
merci contre les intellectuels en
général et les journalistes en particulier. «Ceux qui nous combattent
par la plume périront par la lame»,
la phrase est gravée dans la
mémoire de tous les survivants de
cette époque. Le Front islamique du
djihad armé (FIDA), spécialisé dans
la traque et l’assassinat des journalistes, met à exécution sa «devise»
sanguinaire en égorgeant Makhlouf
Boukhezzar, journaliste à l’ENTV.
Le corps mutilé de la victime
est retrouvé dans le coffre de sa voiture. Très vite, d’autres groupes ter-
roristes issus de la même matrice
(le FIS) prennent le relais. L’Armée
islamique du salut (AIS) et les
Groupes islamiques armés (GIA) se
déchaînent à travers tout le territoire. Désormais, le quotidien de tous
les journalistes algériens change
radicalement. Consigne est donnée
de modifier chaque jour les horaires
d’entrée et de sortie.
La routine est bannie. Les
déplacements scrupuleusement
étudiés. En dépit de ces mesures
draconiennes, les assassinats se
poursuivent. La radio, la télévision,
la presse officielle et privée sont
mis à très rude épreuve. Mais la saignée se poursuit.
Des journalistes continuent à
tomber sous les balles des terroristes. Les groupes armés se
basent sur les informations que leur
fournissent les réseaux de soutien
qui prolifèrent à travers les villes.
Des individus sont spécialement
détachés pour épier les cibles, guetter leurs allées et venues et surtout
repérer les horaires de la victime
potentielle.
Des listes de journalistes à
abattre sont publiées, parfois même
collées aux murs des mosquées
L’histoire du journalisme algérien restera à jamais marquée par le souvenir des années du terrorisme.
sous contrôle de la mouvance islamiste radicale. La situation de la
presse en Algérie fait le tour du
monde. Elle atteint de telles proportions que l’Etat accepte la demande
qui lui a été faite d’octroyer aux journalistes des logements sécuritaires
de façon à leur épargner des déplacements routiniers mettant, à coup
sûr, leur vie en danger.
La Maison de la Presse, rebaptisée des années plus tard Maison
de la Presse Tahar Djaout, bénéficie
d’une surveillance particulière. Le
11 février 1996, un terroriste gare un
véhicule piégé (300 kg de TNT) près
de la façade externe de la Maison
de la Presse. Le mur est mitoyen
avec les locaux du Soir d’Algérie.
La déflagration endommage
gravement la bâtisse et provoque la
mort de trois personnes. Sept blessés sont à déplorer. Des victimes,
26, sont également enregistrées
parmi les passants.
Une famille qui sortait ce jour-là
faire des achats en prévision de
l’Aïd est décimée. Les terroristes
viennent de frapper un lieu symbolique. Mais la tentative d’annihiler
toute volonté de combattre le terrorisme est, une fois de plus vouée à
l’échec. Le Soir d’Algérie, doyen de
la presse indépendante, réapparaît
2 jours après, en dépit du coup dur
qu’il subit.
A travers tous les médias, des
reportages, des articles, et bien
d’autres produits écrits dénoncent
quotidiennement le mal qui menace
le pays dans sa globalité. Au fil du
temps, une résistance incroyable
s’est mise en place au sein de la
corporation. Elle a permis de dépasser et de vaincre l’une des étapes
les plus terribles de l’histoire
d’Algérie.
a. C.
La vie a toujours raison de la mort
La vie a toujours raison de la mort et c’est
ce que la plupart des Algériens, confrontés à
une terrible épreuve et se trouvant seuls, ont
prouvé. «Tirons notre courage de notre désespoir même», disait Sénèque. Les commanditaires du chaos qui ont eu recours aux voitures
piégées, une année après le plébiscite du
Président Zeroual, ont cru faire peur mais ils
se sont trompés sur le réflexe de survie du
citoyen.
Celui-ci, ébranlé par tant de drames, voulait juste vivre dans la tranquillité : une aspiration légitime mais ô combien difficile à
atteindre ! Dire que tout le monde, avant 1988,
disait : «Que tout brûle !»
Face au terrorisme, il y a la résilience
citoyenne. On le voit aujourd’hui en Tunisie, en
Syrie et en Irak – et, ironie du sort, au cœur
même de Paris –, au lendemain d’un attentat
dévastateur, la résistance au terrorisme est
encore plus forte et plus motivée. Après le
massacre du 11 février, il fallait que Le Soir
d’Algérie sorte de nouveau des imprimeries. Il
y a eu une solidarité des confrères et le soutien massif des lecteurs. C’est ainsi que le collectif rédactionnel du Soir d’Algérie avait été
hébergé provisoirement dans les locaux d'El
Watan, dans l’enceinte de la Maison de la
Presse.
L’aventure ne devait pas cesser et le combat avec. Tuer un journal, c’est tuer la liberté
d’expression. Le Soir d’Algérie a repris dans
les kiosques, il n’a pas cessé de paraître, et
c’était une immense victoire. En pleine tour-
J’avais deux ans …
ATTENTAT DU 11 FÉVRIER 1996
Je n’avais sans doute pas l’âge ou peut-être pas assez
d’imagination, à deux ans, pour comprendre ce qu’était le
terrorisme intégriste, et tout ce qui s’y référait. Ces deux
mots qui faisaient horreur à tout Algérien à cette époquelà, et auxquels on a substitué l’appellation réductrice de
«décennie noire», n’ont pas tellement marqué mon enfance. Chose que je ne regrette certainement pas, Dieu
merci …
Par ailleurs, avec le temps, on me
racontait progressivement que j’étais
née à une époque où «rien n’était
évident» … Avec le temps, j’ai compris que ce «rien», dont on parlait,
désignait «la vie» avec ce qu’elle
comprenait de plus simple, de plus
banal : marcher dans la rue, revenir
à la maison en un seul morceau,
aimer, croire, encore moins rêver ou
penser … L’attentat qui a ciblé Le
Soir d’Algérie ce jour de Ramadhan,
coïncidant avec un 11 février 1996
aux environs de 15h30, causant la
mente de la guerre civile à Beyrouth, les journaux continuaient à sortir et à être lus ! L’autre
victoire contre l’oubli est la sortie à titre posthume du roman Neuf jours de l'inspecteur
Salah Eddine du talentueux et caricaturiste
Mohamed Dorbhan, publié aux éditions Arak
en 2011. Mohamed Dorbhan, victime de l’attentat du 11 février 1996, était discret, d’une
extrême gentillesse, apprécié par ses collègues du Soir et par tous ceux qui ont eu le
plaisir de le lire. Au milieu des années 1980,
Dorbhan était à Algérie-Actualité, connu déjà
pour son style mordant.
Comment ne pas faire le lien avec le
roman, prémonitoire, de Tahar Djaout, publié
aussi à titre posthume, Le dernier été de la raison, avec le précieux concours d’Abrous
mort de trois journalistes du quotidien et d’une trentaine de citoyens …
je n’en connaissais pas grand-chose
non plus. Du moins, c’était le cas
avant que j’intègre la petite famille de
ce journal, de «notre journal».
Pas plus tard qu’hier, 20 ans
après ce drame, mes collègues
Safia, Naïma, Hayat, Kamel et
Samir, rescapés de l’attentat, peinent
encore à évoquer cette journée cauchemardesque sans revivre fatalement ces instants d’effroi et d’affolement. Une explosion qui a fait som-
brer une grande partie de la Maison
de la presse dans la noirceur, à l’image de ce terrorisme religieux à l’origine de ce massacre. Avec un souvenir insupportablement vivace que
mes camarades, ayant vécu et survécu à ce génocide, décrivent cette
scène d’horreur où gisaient par terre
des lambeaux de chair et des débris
de murs et de plafonds démolis et
noircis. Une ambiance d’apocalypse
régnait ce 11 février 1996, qui a
enregistré l’attentat de Bab-El-Oued
et celui de la Maison de la presse,
Tahar-Djaout. Des cris d’horreur, des
pleurs et des sanglots dans un air
accablé. Il est vrai que les attentats
terroristes étaient le quotidien des
Algériens durant ces années de malheur, mais même si on ressentait la
même terreur à chaque drame, on
ne s’y habituait pas, on ne développait pas son instinct de survie.
Pourtant, personne n’avait fui ces
lieux de désastre à ce moment à la
Par Mohamed Balhi*
Outoudert ? L’autre geste symbolique entrepris par les responsables du Soir d’Algérie est
le fait d’avoir baptisé leur salle de rédaction du
nom du rédacteur en chef Allaoua Aït
Mebarek.
Aujourd’hui, si on n’entretient pas la flamme du souvenir, loin des rancœurs et de l’esprit de revanche, c’est comme si, quelque part,
on a failli. Il ne faut pas qu’à l'oubli succède
l'indifférence ! Quand rôdent les hyènes, il ne
faut pas leur donner l’occasion de déterrer nos
morts.
M. B.
*( Directeur de la rédaction au Soir
d’Algérie de mars 1996 à 1997)
Maison de la presse, chacun tâtait le
terrain à la recherche de rescapés et
de cadavres, du moins ce qu’il en
restait, afin de les identifier.
C’est dans cette même salle de
rédaction où nous rédigeons quotidiennement nos articles, aujourd’hui,
qu’ont été lâchement assassinés
trois journalistes du Soir d’Algérie :
Allaoua Aït-Mebarek, Mohamed
Dorbhan et Djamel Derraza. Ce jourlà, mes collègues ont perdu les siens
et l’Algérie a été encore dépossédée
d’une partie de son élite.
Des symboles qui ont fait de leur
métier plus qu’un simple métier mais
un véritable engagement. Un engagement inconditionnel à rassurer et à
communiquer à leurs lecteurs, à travers leurs écrits, leur optimisme,
leurs visions d’un Etat de droit et de
liberté et leur rêve d’un avenir
meilleur. Mais par-dessus tout, ils
étaient parmi ceux qui luttaient d’arrache-pied pour transmettre ce petit
grain d’espoir signifiant que la vie
continue … c’est ce dont avait tant
besoin l’Algérien à cette époque, où
tout le contraignait à la détresse et
au désespoir. Ce sont simplement
des militants pour la vie, et que nous
n’avons sûrement pas le droit d’oublier.
Moi, comme la plupart des jeunes
de ma génération, méconnaissons
encore «un peu trop» ces années de
drame et de sang qu’a subi le peuple
algérien. Sans doute que les
manuels scolaires n’évoquent aucunement le sujet. Or, c’est également
le rôle de tout un chacun, de la société civile comme des médias de faire
en sorte que cela se sache, que l’on
n’ignore plus cet «entre-temps» de
notre Histoire et parcelle de notre
identité. Car ce n’est certainement
pas en négligeant une profonde
blessure que celle-ci se cicatrise,
mais en la traitant.
Naouel Boukir
Photo : Samir Sid.
L’histoire du journalisme algérien
restera à jamais marquée par le souvenir des années du terrorisme. Des
années noires : 120 professionnels
assassinés. Des images insoutenables : celles de ces cortèges
funèbres menant nos collègues vers
leur dernière demeure. Et puis cette
terreur, sciemment instaurée par l’organisation terroriste, pour
tenter de détruire l’un des plus importants remparts de liberté.
Première
surprise.
Selon la constitutionaliste
Fatiha Benabou citée par
TSA, le Conseil constitutionnel a estimé que l’article 51 stipulant que certaines fonctions dites «
sensibles » interdites aux
détenteurs de la double
nationalité déroge au
principe d’égalité consacré par les articles 29 et
31 de la Constitution qui
consacrent le principe de
l’égalité des citoyens
Par Hassane Zerrouky
devant la loi. Et qu’à ce
titre, en touchant à un
droit du citoyen, le projet constitutionnel aurait dû passer
par un référendum. Je ne suis pas expert, mais voilà, la
révision constitutionnelle a été adoptée sans faire de
vagues et les binationaux sont priés d’aller monnayer leurs
compétences ailleurs, au Maroc, par exemple, où les autorités de ce pays sont prêtes à leur dérouler le tapis rouge.
Retour donc sur terre et place aux froides réalités
parmi lesquelles, cet inquiétant contre-choc pétrolier. Le
cours du baril (autour de 30 dollars) ne remontera pas de
sitôt. Et s’il remontait au cours de l’année 2016, il est peu
probable qu’il atteigne les 50 dollars. Des experts n’écartent pas un prix frôlant les 20 dollars en arguant qu’il suffit
que la croissance mondiale ralentisse et que l’Iran, qui
n’est plus frappé par un embargo, écoule sa part de pétrole sur le marché, pour que les capacités mondiales de
stockage, qui ont énormément augmenté ces dernières
années, soient saturées. Bien plus, les tensions géopolitiques dans la région n’ont eu jusque-là aucun impact sur
les cours du baril comme cela avait été le cas les années
précédentes.
Qui plus est, avec leur stratégie d’inondation du marché, l’Arabie Saoudite et les pays du Golfe ont perdu sur
plusieurs tableaux. La production de pétrole de schiste,
moins coûteuse en investissement – elle est surtout le fait
de milliers de «petits» pétroliers américains – a certes
baissé, mais elle se poursuit. Et pourrait redémarrer à tout
moment. Quant à l’autre objectif de la stratégie saoudienne visant à affaiblir la Russie et l’Iran de sorte qu’ils n’aient
plus les moyens financiers soutenant leur intervention en
Syrie, il a échoué : Moscou et surtout Téhéran depuis la
levée de l’embargo, sont plus que jamais impliqués dans
le conflit syrien au point où le rapport de force est en train
de basculer en faveur du régime de Damas.
Dans cette guerre des prix qu’elles ont déclenchée, les
pétromonarchies se retrouvent désormais dans la situation
de l’arroseur arrosé. «Cumulant des déficits budgétaires
de 160 milliards de dollars en 2015 et projetant un déficit
de 159 milliards de dollars en 2016 en raison de la chute
des prix du pétrole, ces pays vont s'endetter lourdement
ou puiser dans leurs réserves financières», affirme un rapport du Kuwait Financial Centre (Merkaz), cité par l’AFP.
De plus, en raison de leur forte implication dans le conflit
syrien – des milliards de dollars sont dépensés pour soutenir l’insurrection islamiste – et dans le conflit yéménite où
Riyad et ses alliés sont en train de s’enliser, l’argent va vite
manquer pour financer les coûteuses opérations militaires.
«En produisant à tout prix, les Saoudiens sont dans une
‘’stratégie de désespoir’’», assure Pierre Terzian de
Pétrostratégies dans le Monde daté du 31 janvier.
Pour ces raisons et, passé l’euphorie créée parmi certains cercles par l’adoption sans débat et sans vagues de
la révision constitutionnelle, pour nos gouvernants qui font
comme si de rien n’était, comme si les réserves de change
étaient inépuisables, et qui en leur for intérieur tablaient
sur un retournement de la conjoncture pétrolière, l’atterrissage sera dur.
En effet, pour s’être entêtées à ne pas regarder la réalité en face, les autorités politiques prises de court par la
rapidité et la brutalité de la chute des cours, ne disposaient
même pas d’un «plan B» tant elles étaient persuadées que
cette chute des prix du baril n’était que passagère et que
l’argent facile continuerait à couler à flots. Or gouverner,
c’est prévoir. Dans le cas de l’Algérie, l’imprévoyance a
prévalu et la catastrophe est à nos portes. Un chiffre ? En
40 ans, la dépendance au pétrole est passée de 60 à plus
de 95 %. L’argent finira par manquer. L’Etat ne disposera
plus des moyens pour financer la paix sociale comme il
l’avait fait en 2011 au plus fort du «printemps arabe». Et
comme chacun sait, l’austérité qui s’annonce et qui va
frapper durement les ménages algériens ne peut remplacer une vraie politique alternative de développement.
H. Z.
Jeudi 11 février 2016 - PAGE
7
Une vingtaine de médicaments
touchés par le marché informel
MENACE SUR LA SANTÉ
L’informel touche le médicament. Le Conseil
national de l’ordre des pharmaciens (Cnop) alerte sur le phénomène qui touche actuellement une
quinzaine voire une vingtaine de médicaments et
qui peut ouvrir la voie à la contrefaçon.
Salima Akkouche – Alger
(Le Soir) - Le «Cabas» qui touchait jusque-là le secteur économique dans le textile, la cigarette, la pièce détachée ou
encore l’agroalimentaire a
atteint le médicament. «C’est
très grave», s’exclamait hier
Lotfi Benbahmed, président du
Conseil de l’ordre des pharmaciens. Des produits, dit-il, supposés ne pas exister sur le
marché, sont importés illégalement par des réseaux mafieux.
Ces produits sont vendus à
travers des distributeurs en
parapharmacie et se retrouvent dans certaines pharmacies à travers l’ensemble du
territoire national. Le phénomène, dit Benbahmed, qui existait
déjà mais d’une manière très
localisée est en train de se
développer d’une manière
inquiétante. «Nos pharmaciens
nous alertent sur la multiplication de ces pratiques», a indiqué le président du Conseil de
l’ordre qui était l’invité de la
Radio Chaîne III. Devant l’ampleur de la situation, des
réunions du Conseil ont été
tenues avec le ministre de la
Santé. Des inspecteurs commencent à être diligentés sur le
terrain, selon Benbahmed qui
avertit que les menaces seront
très lourdes. Il a expliqué que
depuis la révision de la loi sanitaire en 2008, le vide juridique
dans ce domaine a été comblé.
Ainsi, celle-ci prévoit des
peines allant de 2 à 5 ans de
prison et des amendes entre 5
et 10 millions de dinars pour
quiconque enfreint aux règles
d’importation, d’exportation, de
distribution et de contrôle des
produits
pharmaceutiques.
L’ordre aussi de son côté ne
compte pas rester passif face à
cette situation. «Nous allons
prononcer des interdictions
d’exercice
lorsque
nous
constaterons des infractions et
des récidives, et nous sollicitons l’ensemble de nos sections régionales et les DSP
pour prendre en charge ce problème», lance l’invité de la
radio. Cette situation, dit-il,
risque d’ouvrir la voie à la
contrefaçon. Un phénomène,
souligne-t-il, qui s’est développé dans les pays voisins à
l’exemple de la Libye où un
produit sur trois est issu de la
contrefaçon. Les médicaments
qui font l’objet de trafic, cite ce
pharmacien, sont des produits
hors nomenclature appartenant
à des laboratoires qui n’exercent plus en Algérie ou des produits qui sont fabriqués localement mais dont la molécule originale n’est plus importée.
Benbahmed lance un appel
aux citoyens pour ne pas acheter ces produits qui rentrent illégalement au pays et qui sont
un danger de santé publique. «
Lorsqu’on vous propose un
produit importé illégalement
sans vignette algérienne, il doit
être signalé à l’Ordre régional
ou aux autorités compétentes
Ph. DR.
Retour sur terre
et parenthèse sur
les binationaux
CE MONDE QUI BOUGE
Actualité
L’informel touche le médicament.
car il met votre santé en danger. Nous appelons aussi les
médecins à ne pas prescrire
des produits qui n’existent pas
sur le territoire national», a
lancé l’intervenant qui dénonce
ces médecins qui prescrivent
des médicaments qui rentrent
illégalement en Algérie et orientent même les malades vers les
pharmacies où ils sont disponibles. Le Conseil de l’ordre
appelle ces médecins à
prendre leur responsabilité. Par
ailleurs, il a rappelé que le marché du médicament est de
l’ordre de 2,8 milliards de dollars par an dont 55% sont issus
de l’importation et 45% relèvent
de la production nationale. Soit
un bond de 4% pour la production nationale, dit-il, et c’est de
«bon augure». Cependant,
estime l’invité de la radio, les
dépenses en médicaments ne
sont pas si énormes. Les ratios
de dépense, dit-il, sont de
l’ordre de 66 euros par habitant
alors que les pays développés
dépensent entre 400 à 500
euros par habitant. Selon
Benbahmed, la production
nationale ne peut pas substituer à l’importation, du moins à
court ou à moyen terme. Il a
expliqué qu’un certain nombre
de molécules, la biotechnologie, sont produites avec des
moyens technologiques dont
ne dispose pas l’Algérie.
Cependant, cela peut être possible pour certaines molécules
dans les formes sèches qui
sont déjà fabriquées localement. Le président de l’Ordre
demande, par ailleurs, une
meilleure régulation de cette
production. Selon lui, la régulation doit se faire à travers la
diversification et mesures d’incitations à aller vers des molécules qui ne sont pas produites
en Algérie.
S. A.
«Il est temps de produire la fibre
optique en Algérie»
AZOUAOU MEHMEL, P-DG D’ALGÉRIE TÉLÉCOM :
Le glissement du taux de
change de la monnaie nationale impacte les finances de
l’opérateur historique Algérie
Télécom (AT), ce qui incite
cette entreprise à chercher
d’autres alternatives de financement de ses projets dont le
montant, pour 2016, est de plus
de 40 milliards de DA. Aussi,
pour poursuivre la cadence
des investissements prévus
par AT, son P-dg n’exclut pas le
recours à des emprunts obligataires.
Younès Djama - Alger (Le Soir) «Nous trouverons les moyens pour nous
développer», a annoncé hier Azouaou
Mehmel, premier responsable d’AT lors des
«Débats du FCE» (Forum des chefs d’entreprises), tout en soulignant que l’entreprise a
entamé des discussions avec des opérateurs nationaux pour produire les équipements qu’elle importe et qui lui coûtent cher
du fait de la dépréciation du dinar. «Il y a une
action qui est lancée avec des industriels
locaux en vue de produire localement ce
que nous importons aujourd’hui. Notamment
la fibre optique que nous consommons et
consommerons beaucoup. Le câblage
domestique va passer à moyen et long
terme à la fibre optique», a précisé Mehmel
qui ajoute : «Il est temps qu’on produise de
ajoutant, à ce propos, que l’entreprise
encourage l’émergence de startups en prenant des participations dans certaines PME.
A l’exemple de la Société algérienne des
technologies de l'information et de la communication (Saticom) filiale du CDTA
(Centre de développement des technologies
avancées) dont AT est l’actionnaire majoritaire. «Toutes les applications développées
par Saticom sont adoptées par Algérie
Télécom comme la gestion de la file d’attente dynamique», a expliqué Mehmel qui
affiche la disponibilité de l’entreprise à aider
des startups du secteur privé. «Il faut qu’il y
ait d’autres opérateurs alternatifs qui puissent offrir d’autres prestations que AT ne
fournit pas», à condition d’apporter de la
valeur ajoutée, a encore plaidé Mehmel.
Par ailleurs, Azouaou Mehmel a exclu
toute augmentation des tarifs d’internet. « Il
n’y aura pas d’augmentation des tarifs d’internet de même qu’il n’y aura pas de baisse
car il va falloir que le client ressente l’effort
qui est fait pour offrir aujourd’hui un service
internet», a justifié l’invité du FCE. Face à la
pression que subit la bande passante internationale, le P-dg d’Algérie Télécom a évoqué la possibilité de «greffer» une bretelle à
partir de la sortie d’Alger de sorte à avoir
une sortie à partir du câble sous-marin,
reliant Alger à Palma en Espagne, pour soutenir les câbles Alger-Palma et AnnabaMarseille, en sus de la bande passante
Oran-Valence (Espagne) en cours de réalisation. En outre, le P-dg d’AT a indiqué que
le dégroupage physique n’était pas possible
à l’heure actuelle.
Y. D.
Ph. DR.
Le Soir
d’Algérie
Azouaou Mehmel,
P-dg d’Algérie Télécom.
la fibre optique en Algérie.» Il rappelle qu’AT
travaille déjà avec un premier fournisseur,
en l’occurrence Catel spécialisée dans la
production des fils et câbles de télécommunications en cuivre et en fibre optique. «Mais
cela reste insuffisant», admet Mehmel qui
révèle qu’il y a des projets de mise en place
d’unités de production de fibre optique.
«Notre position stratégique (de l’Algérie)
nous permet de pouvoir percer d’autres
marchés maghrébin et africain. En tout cas,
il y a cette idée de développer l’industrie de
l’équipement qui va accompagner le développement du réseau d’AT», a déclaré le Pdg d’AT. D’autre part, le patron d’AT a assuré
que son entreprise n’a pas «la prétention»
d’être le seul opérateur des TIC en Algérie,
Le Soir
d’Algérie
Régions
Les bénéficiaires du lotissement
de la nouvelle ville protestent
Jeudi 11 février 2016 - PAGE
M'SILA
Un groupe de citoyens venus de la ville de Bou-Saâda
se sont rassemblés devant le siège de la Wilaya implorant
l'intervention du wali de M'sila auprès des services de
l'agence foncière de la ville en vue de régler le problème
du lotissement composé de 290 lots site 2 situé dans la
nouvelle ville qui demeure en suspens depuis 2012, selon
la pétition destinée au chef du gouvernement dont une
copie a été remise au Soir d'Algérie.
A l'époque, les contestataires
se sont réunis en date du 22 janvier 2012, avec le chef de daïra
qui leur a promis de régulariser
leur situation dans un délai ne
dépassant pas les six mois.
Surtout que la plupart des bénéficiaires de lots de terrains se
BLIDA
sont acquittés des dus envers
l'agence foncière, mais en vain
car ne pouvant même pas retirer
leurs actes de propriété et entamer les travaux de construction.
A cet effet et devant cette lenteur,
les signataires de la présente
pétition se voient abandonnés et
Hammam Melouane secoué
par un tremblement de terre
La commune de Hammam Melouane, à 35 kilomètres au sud-est de Blida, a été encore une fois
secouée par un tremblement de terre d’une magnitude de 4,7 sur l’échelle de Richter.
L’épicentre a été localisé à 3 kilomètres au nord de
Hammam Melouane. Il était 2h 12mn du matin d’hier
lorsque la terre a tremblé. Le séisme a été fortement
ressenti à Blida et dans l’Algérois. Une réplique, d’une
faible intensité, a suivi, une demi-heure plus tard, la
première secousse.
Selon la Protection civile dont les éléments se sont
dépêchés sur les lieux quelques minutes après la
secousse, aucun blessé n’a été enregistré à l’exception de deux femmes, des malades chroniques, qui
ont été emmenées à la polyclinique de Bougara pour
consultation.
Tout comme les sapeurs-pompiers qui n’ont relevé
aucun dégât matériel sur le site.
Trois morts et deux blessés
graves dans un accident de
la route à Oued-El-Alleug
M. B.
Les éléments de la Protection civile de Oued-ElAlleug, à 10 kilomètres au nord de Blida, ont enregistré, mardi dernier à 19h 24mn, un grave accident de
la circulation qui a fait trois morts et deux blessés
graves. Il s’agit d’un véhicule léger avec cinq passagers à son bord, lequel a dérapé avant de faire plusieurs tonneaux sur la RN 4 entre Oued-El-Alleug et
Boufarik. Les trois blessés ont été transférés en
urgence à l’hôpital Frantz-Fanon de Blida.
M. B.
marginalisés par les responsables de la wilaya depuis plus
de deux décennies, en évoquant
l'état critique de leurs situations
sociales qui nécessitent dans
l'immédiat l’acquisition d'une
demeure pour abriter leurs
familles et bien sûr le montant de
son loyer, disent-ils.
Malgré les moult réclamations
auprès des responsables locaux,
sans suite, ceci les a poussés à
frapper à la porte du chef du gouvernement à travers une lettre
remise hier au premier responsable de la wilaya de M'sila, fai-
sant savoir que les procédures
sont suspendues depuis le 23
février 2015 date du contrat de
vente N°59 selon l'acte de notoriété N°133 établi par l'agence
foncière de la ville de Bou Saâda
en date du 18 /03/2015 et le plan
du lotissement paraphé par la
Direction de l'urbanisme portant
le N°002/2015 et la décision de
l'octroi d'une parcelle de terrain
promotionnel située sur la route
d'Alger dans la nouvelle ville de
Bou-Saâda sous le N°334 en
date du 4 août 2015 établie par le
P/APC de la ville. A signaler que
8
les bénéficiaires ont abdiqué une
fois en faveur de l’intérêt de
tous, pour avoir abandonné leurs
terrains à savoir 130 lots, afin de
permettre aux autorités de
construire de nouvelles structures publiques telles que les
sièges de la daïra, de la justice,
la Sûreté de daïra, un CEM et
une maison de jeunes pour être
malmenés en contrepartie durant
plus de 20 ans, selon la pétition.
Et cela perdure en dépit des
gains de cause et l'obtention d'un
jugement définitif.
A. Laïdi
Pas d’austérité pour les moyens
de transport publics
OUM-EL-BOUAGHI
Depuis la chute des prix
des hydrocarbures qui a
secoué tous les pays producteurs notamment le nôtre,
l'austérité dans la gestion de
tous les secteurs n'a cessé de
résonner ; d'ailleurs, même
les citoyens ont été rappelés à
l'ordre pour faire des économies dans la gestion de leurs
propres budgets.
Cependant, et paradoxalement à
tous ces refrains, on constate que
pratiquement tous les secteurs
publics semblent ne pas être concernés par ces restrictions, il n'y a qu'à
voir par exemple ces véhicules de
service nettement identifiables par
les différents logos et autres signes
circuler dans tous les sens et souvent
après les heures de travail et même
pendant les jours fériés.
Il nous arrive même de voir ces
véhicules avec des enfants et des
femmes à bord sans que les conducteurs ne soient gênés. Certains véhicules publics vont jusqu’à sillonner
des quartiers dans des cortèges de
mariages, sans parler des déplacements extra muros.
L'on se demande comment ces
responsables osent profiter de
moyens qui ne leur appartiennent
pas, en abusant des carnets d'essen-
ce à plein temps. Pour les gens qui
ont vécu les périodes antérieures, ils
doivent bien se rappeler la gestion
des véhicules du secteur public, les
responsables directs ne prenaient
jamais le volant, c'étaient les chauffeurs qui conduisaient les véhicules
lors de missions bien distinctes,
appuyées par des «ordres de mission» avec des instructions très
strictes. D'ailleurs les véhicules ne
passaient jamais de week-end hors
organisme, même les consommations de carburants étaient sévèrement contrôlées.
A ce sujet, n'a-t-on pas lu dans les
journaux des véhicules abandonnés
au bord des plages pour des raisons
mécaniques souvent très coûteuses
causées par des responsables partis
en famille à la recherche de coins
plus frais, aux frais de la République?
Dans les conditions actuelles, tout
un chacun doit s'y mettre pour arriver
à atténuer les effets de la crise économique et financière qui secouent notre
pays, d'ailleurs il n'y a qu'à constater
que les retombées sont directement
ressenties sur le quotidien du citoyen,
aujourd'hui on parle même de légaliser des activités secondaires pour les
fonctionnaires afin qu’ils arrivent à
joindre les deux bouts.
Moussa Chtatha
BATNA
Trois morts dans deux accidents de la
route près de la commune de Ouled Aouf
La petite commune de Ouled Aouf, dans la daïra de Aïn-Touta (Batna), a
été le théâtre, mercredi, de deux accidents distincts de la circulation qui ont
fait trois (3) morts, a-t-on appris auprès de la Protection civile.
Deux collisions se sont produites, la première entre un bus scolaire et un
camion à la sortie du lieudit Chihat, à 9 km au sud de Aïn Touta, a causé le
décès sur place du conducteur du poids lourd (60 ans), et la seconde entre
un véhicule utilitaire et une voiture de tourisme est survenue près de Ouled
Aouf, faisant deux morts (deux hommes âgés de 35 et 57 ans).
Des enquêtes ont été ouvertes par les services compétents pour déterminer les circonstances de ces deux accidents.
APS
Plus de 7 000 familles relogées début juin prochain
CONSTANTINE
Pas moins de 7.077 familles résidant
dans des habitations précaires à
Constantine seront relogées début juin
prochain, a indiqué hier le chef de daïra
Mohamed Taleb.
Les familles concernées par cette opération se répartissent sur 61 sites urbains
dont 26 dans la vieille ville qui regroupe à
elle seule 3.289 familles, a précisé ce responsable qui animait une conférence de
presse.
Le choix de la date (début juin 2016)
«répond à un souhait des parents d’élèves
qui ne voudraient pas voir la scolarité de
leurs enfants perturbée», a ajouté M. Taleb,
précisant que les 7.077 familles rejoindront
des appartements neufs réalisés dans les
unités de voisinage (UV) n° 18 et 20 dans
le cadre de l’opération de résorption de
l’habitat précaire entamée au lendemain
d’un recensement effectué en 2011.
Les quartiers Belouizdad, KitouniAbdelmalek, Souika, La Casbah et les
bidonvilles El Berda 1, 2 et 3 figurent parmi
les sites de précarité concernés par cette
opération, a également indiqué le chef de
daïra, affirmant que toutes les enquêtes
confiées à une commission regroupant les
services de l’Office de promotion et de
gestion immobilière (OPGI), de la Société
d’architecture et d’urbanisme (SAU) et de
la daïra ont été «achevées».
Par ailleurs, au cours du premier
semestre de cette année, 3.000 logements
publics locatifs (LPL) de type F3 seront
également distribués dans le cadre des
efforts visant à répondre à la demande sur
l’habitat social, a fait savoir M. Taleb.
L’année 2016 sera également marquée
par la distribution, durant le second
semestre, d’un second quota de 2.920
unités LPL, selon le même responsable
qui a indiqué que le taux d’avancement
des travaux de ce dernier projet, en réalisation à Ali-Mendjeli, a atteint les 70 %.
Près de 121.000 dossiers de demandeurs de logements publics locatifs ont
été enregistrés entre les années 2004 et
2015, selon les dernières statistiques établies par les services de la daïra de
Constantine.
APS
Régions
Le Soir
d’Algérie
Les Patriotes manifestent devant la Wilaya
BOUIRA
Ils étaient, encore une fois, des dizaines de Patriotes
affiliés à la Coordination nationale des Patriotes à se rassembler hier devant le siège de la Wilaya pour réitérer
auprès des autorités leurs revendications.
Ils étaient là de corps, mais
ailleurs d’esprit. C’est que dès
l'abord, ils nous expliquent tous leur
colère face à un vécu pas du tout
enchanteur. Un quotidien plutôt des
plus pénibles. des pensions indécentes pour les veuves de Patriotes
qui touchent à peine 8 000 dinars
par mois, des Patriotes invalides qui
touchent 15 000 dinars, d’autres qui
sont rabroués en leur signifiant
qu'ils n’ouvrent pas du tout droit à la
pension, des cartes Chifa qui sont
délivrées au compte-goutte et avec
un taux de 80 % ; des quotas de
logements sociaux inexistants alors
qu’ils sont des centaines d’orphelins, leurs pères tombés au champ
d’honneur car ayant aimé ce pays
pour lequel ils se sont sacrifiés, à
vivre dans la précarité et la misère ;
d’autres qui n’étaient plus là, hier,
mais vivant des situations intenables, avec des handicaps qui les
ont forcés au fauteuil roulant à vie ;
telle est l’histoire des Patriotes, ces
«ridjal wakifoun» qui étaient un certain jour l’exemple de bravoure dans
la lutte antiterroriste, des hommes
qui avaient bravé la peur et qui
étaient aux côtés des éléments de
l’ANP à combattre les terroristes et
à les traquer partout.
Hier, le coordinateur national des
Patriotes, Ali Bouguettaya, était
encore là pour rappeler combien
ces dizaines de milliers de Patriotes
sont marginalisés et méprisés. Sur
place, il nous dira qu’ils étaient au
total, quelque 116 000, patriotes à
avoir participé corps et âmes à la
lutte antiterroriste. Depuis le début
des années 2 000, l’Etat a décidé
dans le cadre d’un retour progressif
de la sécurité et de la paix, de libérer ces Patriotes. Quelques années
plus tard, sentant que l’Etat n’avait
pas l’intention de prendre en compte leur engagement aux côtés des
éléments de l’ANP et des autres
corps de sécurité, ces Patriotes ont
multiplié les rencontres en créant un
cadre dans lequel ils allaient revendiquer leurs droits.
La Coordination nationale des
Patriotes est née et à partir de là, les
représentants de l’Etat se sont, à
maintes reprises, réunis avec leurs
représentants mais, «force est de
constater que de toutes ces rencontres, aucune avancée palpable
n’est enregistrée», nous dira amer,
Ali Bouguettaya qui a rappelé
qu’une délégation venait d’être
reçue par le chef de cabinet du wali
en présence du responsable de la
sécurité de la wilaya. Notre interlocuteur nous résumera la situation
des Patriotes en quelques points
essentiels.
Y. Y.
gers et effectuera jusqu’à 8 dessertes/jour. Si l’on opte pour la formule balade, la durée de la traversée sera de 30 mn, dans le cas de
la formule transport, cela durera
20 mn. Le projet nécessitera des
ouvrages de protection à savoir le
brise-lames ; il s’agit, dira l’exposant, d’une digue à talus, qui est un
ouvrage de protection principalement constitué d’enrochement
naturel et artificiel (blocs). Cet
ouvrage sert, dit-il, à protéger les
ouvrages d’accostage de l’attaque
des houles venues du large. Le
montant des travaux pour la réalisation du brise-lames est de 250
000 000 DA-HT, apprend-on.
A. b.
du genre à Sidi-Bel-Abbès après
une formation par alternance pour
être promu à des grades supérieurs. Les 922 lieutenants iront
après renforcer les rangs des
cadres de la police de la wilaya.
A. M.
Oran/Aïn-Turck en 20 mn, ce sera bientôt possible
LE TRANSPORT MARITIME URBAIN ARRIVE À ORAN
Amel bentolba –Oran- (le
Soir) - Ainsi, hier, les deux directeurs des ports d’Oran et d’Arzew
ont signé un accord pour sceller la
réalisation de ce projet. La ligne de
transport maritime aura comme
point de départ, le quai de Béni Saf
à l’intérieur du port d’Oran, qui
répond aux exigences techniques
et de commodités pour édifier la
station de transport maritime et
comme point d’arrivée un ouvrage
qui sera réalisé au niveau du littoral
de Aïn-Turck.
Concernant le site de débarquement au niveau de la plage de AïnTurck, après prospection et étude,
celui des Dunes situé à environ 14
km à l’ouest du port d’Oran a été
retenu. Il se trouve à l’extrémité est
de la plage Cap Falcon. Le site présente plusieurs accès, que ce soit
pour les piétons en passant par des
escaliers déjà existants, ou pour les
véhicules où une route goudronnée
aménagée est disponible, fera
remarquer le représentant du
bureau d’étude lors de sa présentation. Le navire qui devrait assurer le
transport est d’une longueur de
37.50m, il peut contenir 206 passa-
La cour de Sidi-Bel-Abbès a
abrité hier une cérémonie solennelle présidée par le procureur
général en présence de magistrats
et hauts cadres de la police avec,
à leur tête, le chef de Sûreté de
wilaya lors de laquelle 922 nou-
veaux lieutenants ont prêté serment.Ces lieutenants étaient déjà
en fonction auparavant dans le
corps de la police et avaient poursuivi leurs études universitaires en
parallèle pour décrocher des
licences et plus, avant de pré-
tendre à une formation au niveau
de l’école de police Taïbi-Larbi de
Sidi-Bel-Abbès pour être promus à
ce grade.
Leur formation, qui a duré 24
mois, a été dispensée par alternance. Cette promotion est la 2e
Jusque-là, les Oranais avaient une vague idée d’un projet
annoncé discrètement concernant la réalisation d’une ligne
de transport maritime urbain reliant Oran à la commune AïnTurck. Hier, nous avons assisté à la présentation de l’état
d’avancement de l’étude du projet qui est fin prête et dont le
lancement effectif des travaux devrait avoir lieu incessamment. Ce qu’il faut retenir, c’est bien l’insistance du wali
d’Oran à ce que cette ligne de transport par bateau puisse
être livrée pour cette saison estivale. Un pari qui semble
improbable mais pas impossible face à l’enveloppe financière qui lui a été consacrée, près de 800 millions de dinars.
922 nouveaux lieutenants de la police prêtent serment
SIDI-BEL-ABBÈS
BIR OULD-KHELIFA
1 mort et 5 blessés dans le dérapage
d’un véhicule sur la RN 14
C’est au retour vers Khemis Miliana, mardi dernier, peu avant 17h
qu’un véhicule léger, une Renault Twingo, venant de Bordj Emir-Khaled,
au lieudit Douar Zenati, dans la commune de Bir Ould-Khelifa, pour une
raison encore indéterminée, a dérapé et est allé percuter de plein fouet
une arbre puis un parapet en béton.
Les éléments de la Protection civile de l’unité de Khemis Miliana qui
ont intervenu sur le lieu du sinistre ont retiré de la carcasse du véhicule
six personnes blessées, toutes de sexe féminin, appartenant à une
même famille, à savoir la mère, T. Amina 64 ans, K. Radhia 39 ans, K.
Asma 30 ans, A. Radjaâ 18 ans, R. Cheïmaâ 16 ans, Y. Iktihal 3 ans. Les
six victimes ont été évacuées vers le service des urgences médico-chirurgicales de l’hôpital de Khemis-Miliana. Parmi les six personnes blessées, souffrant de divers traumatismes, K. Radhia a succombé à ses
blessures. Elle a été inhumée, dans l’après-midi d’hier, au cimetière de
Sidi-Abdelkader à Khemis Miliana.
Karim O.
CHLEF
Nouveau recteur à l'université
Il s'agit de Hocine Abdelkader, vice-recteur chargé de la pédagogie.
C'est un scientifique, ancien professeur de génie mécanique. Il remplace M. Boudoukha qui a déposé sa démission. Il a réintégré son poste
d'enseignant à l'université de Mostaganem. La charge de travail et le
nombre élevé d'étudiants dans cette structure qui a une vocation régionale seraient à l'origine de cette désaffection.
Medjdoub Ali
MOSTAGANEM
Avec une haine féroce, un
homme tue sa jeune épouse
Accusé d’actes de tortures et de barbarie ayant entraîné la mort, un
homme de 31 ans a été mis sous mandat de dépôt à l’issue de sa présentation devant le procureur de la République et le juge d’instruction
mardi dernier au palais de justice de Sidi-Ali.
L’homme H.L. a avoué avoir tué sa deuxième épouse de 26 ans, une
fille originaire de son patelin, dans la localité de Khadra, et titulaire d’un
master en littérature arabe. Le mis en cause explique son crime odieux
à la gendarmerie en évoquant une prétendue infidélité, il livrera d’ailleurs
les détails de sa vie avec un mariage arrangé entre les deux familles.
L’enquête a révélé que le tueur avait ligoté, bâillonné et électrocuté
(avec des décharges électriques sur tout le corps) sa femme qui a succombé à ses blessures. Le tueur avait pris la fuite avant d’être interpellé
dans sa région par les services de sécurité quelques jours après l’homicide. Le parquet de Sidi-Ali a ouvert une enquête judiciaire pour assassinat et tortures.
A. b.
KHENCHELA
Jeudi 11 février 2016 - PAge
9
BRÈVES DE TLEMCEN
Réfection des
trottoirs : enfin une
bonne solution
L’état des trottoirs donnait une
très mauvaise image du centreville, notamment les grandes
artères. Un carrelage de mauvaise qualité et en piteux état était un
vrai danger pour les piétons.
Fallait-il importer ce carrelage de
l’est du pays, alors que la solution
était des plus simples et moins
coûteuse. Les travaux en cours
semblent être appropriés, et pour
cause, les trottoirs sont refaits
avec un béton tapissé pour éviter
les glissades. Si le côté esthétique
est un peu sacrifié, la qualité des
travaux rassure les citoyens, qui
sont plutôt satisfaits. Pour rappel,
l’aménagement de ces servitudes
publiques a été fait à plusieurs
reprises et ce, depuis les années
80, sans résultat. Encore une fois
les solutions les plus simples
s’avèrent les meilleures.
À quand la fin
des parkings
sauvages ?
Ce phénomène est devenu
par la force des choses un problème qui ne concerne pas seulement les automobilistes, mais
aussi les piétons. Ne peut-on pas
réglementer cette activité, car ce
qui se passe est d’une certaine
gravité, cet espace exploité par
des «parkinguers» plutôt bien
armés est une violation de la loi.
Depuis quand l’espace public
est-il devenu une propriété privée ? Les automobilistes sont
rackettés, au su et au vu de tout
le monde. On ne peut que louer
la dernière initiative de la DGSN
qui a entamé une campagne afin
de libérer ces espaces publics au
niveau du Grand Alger, en attendant sa généralisation à travers
tout le territoire national.
Délais de
réalisation, fini la
complaisance
Depuis le dernier avertissement (plutôt sévère) lancé par le
wali à un responsable d’une
entreprise chinoise, lors d’une
visite de travail dans un chantier
qui accusait du retard dans l’avancement des travaux, beaucoup
d’entreprises ont préféré prendre
les devants, en renforçant leurs
chantiers avec de la maind’œuvre nécessaire. Rappelons à
l’occasion, qu’un chef d’entreprise
qui voulait justifier le retard par le
manque de main-d’œuvre, a eu
plutôt une réponse appropriée du
wali, ce dernier lui conseilla tout
simplement d’offrir un salaire
décent à ses ouvriers : une maind’œuvre de qualité ça se paye.
M. Zenasni
Levée de sanctions sur les centres d'examen de Mahmel
Un grand ouf pour les candidats du bac et du BEM
puisque la ministre de l'Education, lors de sa visite à
Khenchela, a décidé de lever les sanctions sur les
centres d'examen et désormais, les lycéens et les collégiens pourront à partir de cet été passer leurs
épreuves de passage aux cycles supérieurs à domicile, chose qui a fait plusieurs heureux parmi la population de Mahmel et surtout le président de la commune
de Tazouguert qui a versé des larmes de joie en entendant M. la ministre prononcer cette décision. De son
côté, le directeur de l'éducation de Khenchela, Kadri
Lembarek, a mis en valeur cette décision et a décidé
de mettre tous les moyens logistiques et humains pour
permettre aux candidats de tous les cycles d’aller de
l’avant dans le but de réaliser les meilleurs résultats.
benzaïm A.
Le Soir
d’Algérie
PENSÉE
DE MALEK
BENNABI
32) Idées mortes
Contribution
es idées n’errent pas toutes seules
dans l’histoire, elles ont besoin
d’un milieu ; elles n’existent et
n’agissent que dans et sur le cerveau de
l’homme. Une idée peut germer dans le
cerveau d’un seul homme et se propager
ensuite à toute la communauté. C’est le
cas des prophètes, des leaders politiques
(Alexandre le Grand, Marx, Hitler, Mao...)
et des génies scientifiques. Il s’ensuit des
guerres, des découvertes, des philosophies utopiques ou de grandes avancées
sociales. C’est là que Malek Bennabi veut
en venir précisément, lui qui ne cherche
pas à théoriser mais à trouver des solutions à des problèmes concrets.
Il distingue dans la sphère d’une idée,
l’islam par exemple, un certain nombre
d’idées mortes (qui ne sont plus opérationnelles, qui ne peuvent plus représenter un
de l’adaptation à l’environnement externe.
Certaines influences externes sont nuisibles ; elles doivent être reconnues
comme telles et traitées en conséquence.
Les cellules chargées de ce type de relation avec le milieu extérieur sont les cellules du système nerveux et celles du
système immunologique… Ce dernier
protège l’organisme contre les envahisseurs étrangers et contre les corps exogènes de toutes sortes. Il veille à l’intégrité de l’organisme. Il réagit instinctivement
à des influences qui se sont révélées
nocives au cours du passé de l’évolution,
mais il n’est pas infaillible dans ses jugements et peut se retourner contre des tissus appartenant à l’organisme dont il fait
partie.»
Les musulmans, en ne comprenant
pas ces considérations, se sont retrouvés
progrès, qui bloquent le processus d’évolution, qui ne produisent plus que des situations de décadence) et, tout à côté, un
ensemble d’idées mortelles (qui sont
importées d’un autre univers culturel, qui
ne s’intègrent pas dans l’environnement
auquel elles sont proposées ou imposées,
qui nuisent aux équilibres en place). Les
idées mortes sont celles issues de l’hérédité sociologique et les idées mortelles celles
qui sont empruntées, sans décantation,
d’autres cultures : «Mais s’il fallait de toute
façon faire une discrimination, les idées
mortes que nous a léguées la société
post-almohadienne nous paraîtraient certainement plus mortelles… Celles-ci sont
nées aux pieds des minarets de Karawiyine, de la Zitouna et d’El-Azhar durant les
siècles post-almohadiens. Elles constituent, tant qu’elles n’auront pas été liquidées par un effort systématique, les virus
héréditaires qui minent l’organisme
musulman du dedans... C’est l’idée morte
qui appelle, qui attire l’idée mortelle dans
la société musulmane… C’est l’esprit
post-almohadien qui, secrétant des idées
mortes d’un côté, aspire des idées mortelles de l’autre. Ce double phénomène
de capillarité pose par son second aspect
un problème qu’il faut se garder de poser
à l’envers. Il ne s’agit pas en effet de se
demander pourquoi il y a des éléments
mortels dans la culture occidentale, mais
pourquoi l’élite musulmane va précisément chercher ces éléments-là. L’élément
mortel qu’on rencontre dans ce contexte
culturel n’est qu’une sorte de déchet, la
partie morte de cette civilisation. Si la
conscience post-almohadienne va précisément recueillir dans les capitales de
l’Occident ces déchets, il ne faut incriminer qu’elle» (le «PISM»).
Traduits en langage biologique, ces
propos trouvent leur équivalent dans la
vie des cellules. Le prix Nobel Salk note
dans ses Métaphores biologiques(1) :
«Outre les systèmes régulateurs de la
cellule elle-même et de l’organisme dont
le rôle est de maintenir l’ordre et la continuité de l’environnement interne, il existe
des systèmes complets de cellules
essentiellement chargées des problèmes
dans une situation où ils ne sont ni
authentiques ni efficaces, car ni ils sont
restés fidèles à leurs archétypes originels
ni ils ont repris à leur compte les idées
des autres. Bennabi écrit : «La société
musulmane subit la Némésis des archétypes de son propre univers culturel, et la
vengeance terrible des idées qu’elle
emprunte à l’Europe, sans observer à leur
égard les conditions qui préservent leur
valeur sociale. Il s’ensuit une dévitalisation des idées héritées et des idées
acquises qui porte le plus grave préjudice
au développement moral et matériel du
monde musulman.
Ce sont les conséquences sociales de
cette dévalorisation que nous constatons
quotidiennement sous forme d’inefficacité, de déficiences diverses dans nos activités sociales. D’une part, les idées qui
ont montré leur efficacité dans l’édification
de la civilisation musulmane il y a mille
ans s’avèrent aujourd’hui inefficaces
comme si elles n’avaient plus leur adhérence à la réalité. D’autre part, les idées
de l’Europe qui ont édifié l’ordre que nous
nommons civilisation européenne perdent
à leur tour leur efficacité dans le monde
musulman actuel. Notre comportement
actuel est entaché d’une double infidélité.
Les musulmans ont perdu le contact avec
les archétypes de leur univers culturel originel. Et ils n’ont pas encore établi,
comme le Japon l’a fait, de véritable
contact avec l’univers culturel de l’Europe… La société musulmane paye actuellement son tribut à la trahison des archétypes… C’est le moment douloureux où le
musulman déchiré se partage en deux : le
musulman pratiquant qui fait sa prière à la
mosquée et sort de là pour devenir le
musulman pratique plongé dans un autre
univers» (le «PISM»).
Une société ne change pas facilement
d’idées. Si on lui impose une transformation radicale qui viole ses credo et ses
croyances, elle fait semblant de s’adapter,
mais en fait elle se referme sur elle-même
et attend le moment de rejeter les greffes
et les prothèses imposées. C’est ce qu’on
a vu en Turquie avec Mustapha Kemal,
en Iran avec le shah et en Afghanistan
L
Les musulmans, en ne comprenant pas ces
considérations, se sont retrouvés dans une situation où
ils ne sont ni authentiques ni efficaces, car ni ils sont
restés fidèles à leurs archétypes originels ni ils ont repris
à leur compte les idées des autres.
Jeudi 11 février 2016 - PAGE
10
avec le régime communiste, c’est-à-dire
là où se sont écroulées des constructions
idéologiques imposées de l’extérieur et
ne recoupant pas les archétypes et les
idées imprimées dans l’inconscient collectif musulman.
Un observateur écrivait à l’époque où
Atatürk engageait ses réformes de désislamisation de la Turquie : «Au point de
vue psychologique, les Turcs resteront
musulmans, même s’ils perdent toute leur
foi : c’est que l’Islam les a formés. C’est
justement pour cela que je crois fermement à une nouvelle unité islamique édifiée sur la ressemblance psychologique et
l’uniformité des traditions et non pas sur
la foi religieuse.»(2) Soixante-ans plus
tard, la vie politique turque démontra la
justesse de cette affirmation. C’est pour
les mêmes raisons que les idéologies laïcisantes (socialisme, baâthisme et
marxisme) ont été balayées par le discours islamiste dans les pays musulmans
qui ont procédé à une certaine ouverture
de leur champ politique au cours des dernières décennies. Les pays musulmans
ont vécu la laïcité, le socialisme marxiste
et le baâthisme comme des violences.
Leurs populations ont rejeté ces idéologies qui non seulement ne leur semblaient pas authentiques, mais se sont
avérées inefficaces sur le plan économique.
Bennabi appelle ces échecs la Némésis des idées trahies et écrit dans le
«PISM» : «Une idée morte est une idée
dont on a trahi les origines, qui a dévié
par rapport à son archétype et n’a plus de
ce fait de racines dans son plasma culturel originel. Une idée mortelle est une
idée qui a perdu son identité et sa valeur
culturelle après avoir perdu ses racines
demeurées sur place dans son univers
culturel d’origine.
De part et d’autre, il s’agit d’une trahison des idées qui les rend passives ou
mauvaises… Les idées tuées et les idées
trahies se vengent. Il est hasardeux a
priori de prendre une solution américaine
ou une solution marxiste pour l’appliquer
à un problème posé dans le monde arabe
et musulman parce qu’il s’agit de sociétés
qui sont ou bien d’âges différents, ou bien
allant dans des directions différentes.»
peuples nouveaux n’ont pas d’idées.
Quand ils grandissent dans une ambiance où existe, ou vient de mourir, une
vieille culture, ils s’abritent derrière l’idée
que celle-ci leur offre.» C’est ainsi qu’il
juge que la Russie est un «peuple en
cours de formation» et l’Amérique «un
peuple primitif, camouflé par les dernières
inventions».
Gustave Le Bon est du même avis :
«Le rôle des idées directrices fut toujours
si prépondérant que jamais les peuples
ne purent en changer sans changer aussi
le cours de leur histoire…» Il avait noté
quelques décennies plus tôt dans Psychologie des foules : «Les grands bouleversements qui précèdent les changements de civilisation semblent au premier
abord déterminés par des transformations
politiques considérables : invasions de
peuples ou inversement de dynasties.
Mais une étude attentive de ces évènements découvre le plus souvent comme
cause réelle derrière leurs causes apparentes une modification profonde dans les
idées des peuples… Les seuls changements importants, ceux d’où le renouvellement des civilisations découle, s’opèrent dans les opinions, les conceptions et
les croyances»(3). Médecin, anthropologue, sociologue, fondateur de la psychologie des groupes, Gustave Le bon
(1841-1931) était souvent cité par Freud.
Après lui, José Ortega y Gasset écrira :
«Les changements les plus décisifs de
l’humanité sont des changements de
De telles situations se sont présentées ailleurs : l’URSS, une fois l’idée communiste invalidée, n’avait plus de raison
d’être ; la Yougoslavie, non plus. Toutes
deux se sont effondrées comme des châteaux de cartes. La partie communiste de
l’Allemagne (RDA) réintégra le bercail
allemand, comme les deux Corées se
réunifieront un jour.
Ortega y Gasset parle de «camouflage
historique» à propos des idées qui n’ont
pas d’ancrage dans le «moi» profond des
peuples à qui elles sont imposées et écrit
dans La révolte des masses : «Dans tout
fait de camouflage historique il y a deux
réalités qui se superposent : l’une profonde, effective et substantielle, l’autre apparente, accidentelle et superficielle… Les
croyances.»(4) Mais bien avant eux, Montesquieu avertissait «combien il faut être
attentif à ne point changer l’esprit général
d’une nation».(5)
Quand elles ne trouvent pas là où elles
sont apparues le cadre adéquat pour se
réaliser, les idées, vraies ou fausses,
cherchent ailleurs les conditions favorables à leur épanouissement. Elles cherchent un asile sûr qu’elles trouveront en
Chine pour le bouddhisme, en Europe
pour le christianisme, en Russie pour le
communisme, etc. Le bouddhisme, né en
Inde, a dû émigrer en Chine faute de pouvoir concurrencer l’hindouisme. Le christianisme n’a pas pu s’imposer à Jérusalem aux Juifs. Il a dû émigrer en Europe à
la recherche d’âmes vierges.
Par Nour-Eddine Boukrouh
noureddineboukrouh@yahoo.fr
Une société ne change pas facilement d’idées. Si on lui
impose une transformation radicale qui viole ses credo
et ses croyances, elle fait semblant de s’adapter, mais
en fait elle se referme sur elle-même et attend le
moment de rejeter les greffes et les prothèses imposées.
et idées mortelles
Contribution
Le Soir
d’Algérie
Il n’a pas pris racine en Orient (Egypte,
Turquie, Maghreb) même avant l’apparition de l’islam. C’est dans ces pays
d’ailleurs que se sont déclarés les
schismes les plus graves : donatisme en
Afrique du Nord, arianisme en Egypte au
IV siècle, nestorianisme un demi-siècle
après, monophysisme qui a conduit à la
rupture entre l’Eglise byzantine et
Rome… Né en Allemagne avec Marx et
Engels, le communisme a trouvé un terrain favorable en Russie et en Chine et
non dans le pays où le capitalisme existait réellement.
Les Etats et les mouvements politiques ont consacré au cours du XXe
siècle la notion d’idéologie. Bennabi lui
donne sa propre définition : «C’est une
flèche vers un but, l’indication d’une direction, même si le but est une destruction,
et si la direction indiquée est celle du suicide d’une nation. L’idéologie hitlérienne a
tendu le peuple allemand au-delà des
forces humaines. Mais on sait dans quel
abîme elle l’a précipité finalement. Sans
parler de ses conséquences morales
dans le monde si elle avait triomphé.» Il
introduit ainsi un autre paramètre de l’efficacité d’une idée : aller dans le sens de
l’histoire : «Il faudrait que le but soit adéquat à l’évolution normale de la nation,
qu’il soit adéquat aux destinées du
monde, car si une politique coupée de
l’âme universelle n’a aucune chance d’efficacité, elle ne peut plus être qu’un danger de plus dans le monde.» (6)
Au moment où ces lignes sont
publiées dans le «PISM» (1971), l’URSS
est au sommet de sa puissance. Mais
Bennabi a décelé depuis longtemps les
signes de l’effondrement qui allait intervenir une vingtaine d’années plus tard : «La
société soviétique ne retrouve plus en elle
certaines notes imprimées qui avaient
inspiré les grands moments de son édification à l’époque de Lénine et de Staline,
et cet élan mystique qui l’avait dressée à
Stalingrad. En franchissant le cap du
demi-siècle, elle s’est engagée dans la
deuxième phase d’une civilisation, sur ce
palier où les notes fondamentales commencent à devenir illisibles sur le disque
de son univers culturel originel.»
Dans Le musulman dans le monde de
l’économie (1972), il est encore plus net :
«Il faut s’attendre au déclin de la société
communiste moderne. Elle connaîtra le
même sort que les sociétés communistes ont subi dans le passé à l’image
des ‘‘Qarmates’’ dont le système a volé
en éclats en un court laps de temps
après avoir menacé l’Etat abbasside,
pourtant à l’apogée de sa grandeur, ou
encore la société persane avant l’avènement de l’islam.» Ses prémonitions
remontent en fait aux années cinquante,
après le congrès de la déstalinisation.
Il voit la rupture idéologique — l’heure de Siffin — toucher le monde communiste déjà polarisé en trois : l’URSS, la
Chine et la Yougoslavie.
La société soviétique passe de la
phase de l’âme à la phase de la raison.
Khrouchtchev est celui qui a osé reconnaître publiquement que le facteur moral
ne suffit pas pour stimuler le travail et que
l’URSS a beaucoup à apprendre du
monde capitaliste dans la production agricole. Pour le marxisme, abolir le «profit»
c’était comme pour le christianisme effacer le «péché originel» par le célibat des
moines. Bennabi n’applaudit certes pas à
ce passage de l’«idée» à la «chose», et
préfère les positions de Pékin.
En mai 1973, il donne à Batna ce qui
est peut-être sa dernière série de conférences publiques. Au siège d’une école
militaire, il présente les idées comme «des
armes invisibles, encore plus invisibles que
les rayons invisibles. En manipulant d’une
certaine manière un certain nombre
d’idées, on peut réaliser des buts que la
force physique ne peut réaliser» et ajoute :
«Le colonialisme ne peut maintenir dans
Jeudi 11 février 2016 - PAGE
te… Le pays ne comptait pas seulement
deux «élites», mais deux «sociétés»
superposées. L’une représentait le pays
traditionnel et historique, et l’autre voulait
faire son histoire à partir de zéro. Les
idées imprimées de l’un et les idées exprimées de l’autre ne pouvaient pas cohabiter dans un même univers culturel. Les
deux sociétés parlaient deux langages
différents. Ce qui se disait à la radio, dans
la presse, même dans certains livres scolaires, s’il pouvait signifier les idées exprimées de l’une, n’avait aucun sens par
rapport aux idées imprimées de l’autre…
» (le «PISM»). Il s’ensuivra une déflagration qui coûtera à l’Algérie quelque deux
cent mille morts et des traumatismes
durables. Après qu’il eut achevé la rédaction de Vocation de l’islam, Bennabi prend
En mai 1973, il donne à Batna ce qui est peut-être sa
dernière série de conférences publiques. Au siège d’une école
militaire, il présente les idées comme «des armes invisibles,
encore plus invisibles que les rayons invisibles. En manipulant
d’une certaine manière un certain nombre d’idées, on peut
réaliser des buts que la force physique ne peut réaliser»
nos pays la situation sous-développée
qu’en nous maintenant nous-mêmes
dans un univers privé d’idées ; et, au
contraire, nous ne pouvons nous débarrasser de notre sous-développement
qu’en nous débarrassant des sous-idées
qui constituent l’univers idéologique que
nous avons hérité des siècles de décadence.» Comme s’il annonçait vingt ans à
l’avance la crise de société qui allait s’emparer de l’Algérie à la fin des années 80 et
la cliver en deux idéologies et deux sociétés, Bennabi a brossé d’elle ce tableau :
«Depuis l’indépendance, ce sont deux
sociétés superposées qui constituent la
réalité algérienne… On a d’un côté les
idées d’une société de type post-almohadien, c’est-à-dire une société dont les
idées imprimées sont à l’état confus,
comme sur un film ou un disque effacé
sur lequel ne se retrouvent pas les motivations existentielles. De l’autre, les idées
exprimées qui n’expriment rien, comme
un disque qui n’aurait gardé trace que
des harmoniques séparées des idées
fondamentales qui seraient restées sur le
disque d’un autre univers culturel. De ce
côté-ci, les idées exprimées représentent
une matière intellectuelle plus confuse
encore, incapable de fournir des modalités opératoires efficaces…
D’un côté, c’est la forme subjective et
littéraire, de l’autre c’est la forme pseudoobjective et pseudo-scientifique. D’un
côté, c’est la société ankylosée qui impose ses coutumes, ses préjugés, ses
superstitions comme des traditions
authentiques, de l’autre c’est la société
qui se veut révolutionnaire qui se révolte
en fait non contre les fausses valeurs,
mais les valeurs les plus authentiques.
D’un côté, c’est l’idée qui a perdu son
rayonnement social, de l’autre c’est l’idée
qui a un rayonnement mortel. D’un côté,
c’est l’inertie, la statique, de l’autre c’est
la pseudo-dynamique, l’anarchie hurlan-
1) Op.cité.
2) Hermann de Keyserling : Analyse spectrale de l’Europe, Ed. Stock, Paris 1930.
3) Ed. Rets, Paris 1975.
4)
5)
6)
7)
connaissance du livre de l’orientaliste britannique Gibb où ce dernier explique l’inadaptation de l’esprit musulman par sa
nature «atomistique». Cet «atomisme» se
manifesterait sous la forme d’une propension à «envisager les événements séparément», à «résister aux constructions
synthétiques» et surtout à avoir «horreur
du rationalisme», ajoutant qu’«au lieu de
consacrer leur raison à mettre au point
l’interprétation musulmane de l’univers en
l’exprimant en langage moderne, les
musulmans la mettent au service de la
réaction émotive suscitée en eux par le
défi lancé à l’esprit musulman» (7).
Bennabi relativise ce jugement en
expliquant que ce trait n’est pas une propriété de l’esprit musulman, mais un effet
de la décadence. La mise au point qu’il lui
adresse dans l’avant-propos de «VI» est
ainsi libellée : «Je ne crois pas que l’atomisme — ce pli de l’esprit incapable de
généralisation —soit le pli spécifique de
l’esprit arabe comme l’affirme l’honorable
orientaliste anglais. Il s’agirait plutôt d’une
modalité de l’esprit humain en général,
lorsque celui-ci n’a pas encore atteint un
certain degré de développement et de
maturité intellectuelle — ou lorsqu’il l’a
dépassé… Plus précisément, l’esprit discursif s’inscrit dans l’évolution historique
entre deux stades d’atomisme. C’est ainsi
que la pensée est forcément «atomistique» dans ses premières démarches,
comme ce fut le cas en Europe à l’époque
pré-cartésienne, et qu’elle le redevient
lorsqu’elle cesse tout effort intellectuel,
comme à l’époque post-almohadienne
dans le monde musulman. Mais l’important héritage culturel que la civilisation
musulmane a légué à la civilisation
moderne demeure le témoignage d’une
tout autre tournure de l’esprit musulman
aux époques de son épanouissement.
Son labeur fut en effet marqué dans tous
les domaines par le sens de la «loi», qui
Cf Idées et croyances, op.cité.
De l’esprit des lois.
Politique et culture, op.cité.
H.A.R.Gibb : Les tendances modernes de l’islam, Ed.
11
suppose l’aptitude à synthétiser. Les doctrines juridiques ont été élaborées en
fonction de thèmes directeurs, les
«Ouçouls». Le droit musulman offre pour
la première fois dans l’histoire de la législation l’aspect d’un système philosophique développé à partir de principes
fondamentaux, alors que le droit romain
n’était qu’une compilation empirique de
«recettes» légales. On pourrait aussi bien
signaler en astronomie la découverte par
Abul Wafa de la «variation», ou deuxième
inégalité du mouvement de la lune, ou
rappeler que c’est à Ibn Khaldoun que
revient l’honneur d’avoir, le premier,
dégagé les lois de l’histoire et leurs relations avec les activités des sociétés…
L’on doit à cette civilisation la découverte
du système décimal, l’application de la
méthode expérimentale, notamment en
médecine, et l’introduction de la notion
mathématique du temps (les Arabes
furent les premiers à utiliser les «heures
légales») qui sont les premiers jalons de
la pensée technique. On trouvera peutêtre même un jour que la «pomme de
Newton» n’est pas sans quelque rapport
avec les travaux des frères Ibn Moussa
(dont l’aîné, mort en 873, a écrit un Traité
sur la puissance de l’attraction).
Ici, comme en d’autres parties de son
œuvre, Bennabi répond à Gibb comme
s’il était à l’origine de la thèse de «l’atomisme», alors que bien avant lui d’autres
orientalistes avaient attribué à l’esprit
musulman ce défaut. Louis Massignon
parlait déjà en 1929 de la «conception
atomistique et discontinue de l’histoire»
chez les musulmans ; en 1943, il évoque
dans un texte «l’atomisme occasionaliste
de la pensée arabe» ; en 1945, il revient
avec plus de vigueur sur la question : «On
connaît assez la tendance occasionnaliste et atomistique de la théologie musulmane primitive, tendance conforme à la
méthode de présentation discontinue,
sous forme de hadiths isolés de la doctrine prophétique» ; en 1952, il martèle
encore ce jugement, écrivant : «Pour le
théologien musulman, le temps n’est pas
une durée continue, mais une constellation, une voie lactée d’instants.»(9)
La paternité de cette thèse reviendrait
à l’américain Duncan Black Macdonald
qui l’a esquissée en 1906 dans une
conférence donnée à Chicago sous le
titre «The religious attitude and life in
Islam». On peut, enfin, pour rendre justice
à Gibb, noter ce passage de son livre qui
démontre que, somme toute, il n’était pas
éloigné des propres conclusions de Bennabi : «L’Islam est une religion vivante et
vitale… Ce n’est pas l’Islam qui est pétrifié, mais ses formulations orthodoxes, sa
théologie systématique, son apologétique
sociale». Bennabi a dû se fier au traducteur et préfacier de Gibb, B. Vernier, qui
écrit dans sa présentation de l’ouvrage :
«Gibb met en lumière un trait commun
aux penseurs musulmans qu’il attribue à
l’imprégnation du Coran… C’est ce qu’il
appelle l’atomisme.»
Dimanche prochain : 33) Bennabi,
Kawakibi et Abderrazik
G.P Maisonneuve, Paris 1949.
8) «Comment ramener à une base commune l’étude textuelle de deux cultures, l’arabe et la gréco-latine»
9) Cf. Louis Massignon Opéra Minora, T.II.
Sports
Le Soir
d’Algérie
Henkouche peaufine
son plan de bataille
face à la JSK
Les coéquipiers de Bouda Ishak n’ont
pas tous repris le chemin des entraînements comme d’habitude. Cela n’a pas été
sans irriter le coach Henkouche qui a
assuré que les résultats positifs passent
par l’assiduité et la sérénité. Le coach n’a
pas, pour autant, attendu les retardataires.
Il a passé en revue son plan de bataille et
la stratégie mise en place pour piéger son
vis-à-vis du jour. «Bien que notre mission
ne soit nullement facile face aux Canaris
qui ont montré un meilleur visage lors de
la phase aller, cela ne va pas anéantir nos
chances quant à notre retour en force»,
dira le coach. Présent à l’entraînement,
Bouhenni a discuté avec les joueurs sur le
prochain match prévu à Zouggari-Tahar. Il
leur a exigé les trois points de la victoire
contre les Canaris. Les joueurs, qui attendent toujours leur dû, pensaient que le
président allait leur assurer le règlement
de leurs arriérés. Le numéro 8 des Lions
de la Mina, Djerrar, sanctionné par son
coach, s’est entraîné en solo. Selon le
coach en chef, que nous avons joint hier,
Djerrar a comparu devant le conseil de
discipline et a été sanctionné financièrement par la direction. Selon nos sources,
le joueur a réintégré le groupe à l’entraînement hier. Les quelques supporters du
Rapid qui ont assisté à la séance de reprise ont bien apprécié l’ambiance qui régnait
dans le groupe. D’ailleurs, ils ont applaudi
leurs joueurs en attendant de découvrir
l’équipe qui jouera le match du week-end
prochain contre les Canaris du Djurdjura
pour le compte de la 20e journée de la
Ligue 1 Mobilis.
A. Rahmane
LIGUE DES CHAMPIONS
D’AFRIQUE : ASHANTI GOLD
SC (GHANA) - MO BÉJAÏA,
CE DIMANCHE
Ndoye et Rahmani
incertains pour
le voyage
La formation du MO Béjaïa qui se
déplacera demain au Ghana pour affronter
dimanche l’Ashanti Gold SC pour le compte du match aller du tour préliminaire de la
Ligue des champions d’Afrique risque de
se passer des services de deux de ses
éléments, à savoir le Sénégalais
Mouhamed Ndoye et le gardien Rahmani
qui ont contracté des blessures mardi, lors
du match avancé de la 20e journée de la
Ligue 1 Mobilis face à l’ES Sétif. Rahmani,
qui a été victime d’un télescopage avec un
attaquant sétifien a d’ailleurs été transféré
à l’hôpital de Béjaïa. Avec la blessure de
Si Salah, le gardien espoir du MOB qui a
bénéficié d’une licence CAF, et celle de
Rahmani, les Crabes risquent de se
rendre au Ghana avec un seul gardien de
but. Par ailleurs, Messaoudi risque également de rater le déplacement des Crabes
au Ghana. Et pour cause, le défenseur du
MOB, qui a déposé tardivement son passeport, n’est pas encore certain d’être du
voyage. Messaoudi devrait récupérer son
document de voyage aujourd’hui et
essayer d’avoir le visa d’entrée au Ghana
rapidement. Le match aller entre l’Ashanti
Gold et le MO Béjaïa de ce dimanche, qui
sera officié par un trio arbitral burkinabé
composé de Jean Ouattara, Max Philippo
Toe et Drissa Modeste Sessouma, se
jouera à 15h GMT au stade Len Clay à
Obuasi.
Un trio soudanais pour
le match retour
La Confédération africaine de football
(CAF) a désigné des arbitres soudanais
pour le match retour MOB-Ashanti Gold
SC (Ghana) qui aura lieu dimanche 28
février à partir de 18h au stade de l'Unité
maghrébine de Béjaïa. Il s’agit du trio
Sabri Mohamed Fadul-Mohammed
Abdallah Ibrahim-Elmoiz Ali Mohamed
Ahmed.
Ahmed Ammour
FOOTBALL
13
Le leader pour réagir, derby
de la Mitidja indécis à Tchaker
LIGUE 1 MOBILIS (20e JOURNÉE)
l Le leader de la Ligue 1
Mobilis de football, l'USM Alger
accueillera le CS Constantine
pour conforter sa position, au
moment où l'indécision planera
sur le derby de la Mitidja entre
l'USM Blida et le RC Arbaâ, à
l'occasion de la 20e journée du
championnat, prévue vendredi
et samedi.
Battue à Oran par le MCO
(2-1), l'USMA tentera de réagir
devant son public devant le CSC
(12 e , 23 points) qui reste sur
deux victoires de rang à domicile.
Les Rouge et Noir, qui comptent dix points d'avance sur leurs
deux dauphins, le CR Belouizdad
et le MO Béjaïa (31 points chacun mais un match en plus pour
le MOB) devront l'emporter pour
éviter toute mauvaise surprise
face à des Sanafir en pleine
confiance.
Le CRB, qui a vu sa série de
huit matchs sans défaite s'arrêter
à Tizi-Ouzou face à la JSK (1-0),
est appelé à revoir ses cartes à
la maison face au MCO, dans un
match qui s'annonce a priori
équilibré et ouvert à tous les pronostics. Le club oranais (9e, 25
points), mené par son goléador
libyen Mohamed Zaâbia (10
buts), devrait constituer un
sérieux client pour les joueurs
d'Alain Michel. Le DRB
Tadjenanet (4e, 30 points) se rendra, lui, à Alger pour croiser le fer
avec l'USM Harrach (6 e , 27
points), complètement groggy
après la lourde défaite concédée
lors du derby face au NA
Hussein Dey (3-0). Un autre
faux-pas de la formation banlieusarde pourrait être fatal, d'autant
que l'objectif du club est de terminer la saison sur le podium.
Le MC Alger (5 e, 28 points)
qui a enregistré le départ de l'entraîneur Meziane Ighil, effectuera
un déplacement périlleux à Oran
pour affronter l'ASMO (15 e, 17
points), à la recherche de points
pour quitter la zone de relégation. Les Mouloudéens, qui
seront dirigés sur le banc à l'occasion par le directeur sportif des
jeunes
catégories
Lotfi
Amrouche, qui assure l'intérim,
doivent se réconcilier avec leur
public, en colère suite au match
nul concédé at home face à
l'USMB (0-0).
Quant aux Asémistes, ils
devront impérativement l'empor-
Start
Vendredi 12 février
A Oran stade Habib-Bouakeul (15h) : ASMO-MC Alger
A Alger stade 20-Août-55 (16h) : CR Belouizdad-MC Oran
A Alger stade Omar-Hamadi (18h) : USMA-CS Constantine
A Béchar stade du 20-Août-55 (18h) : JS Saoura-NA Hussein Dey
Samedi 13 février
A Blida Mustapha-Tchaker (15h): USMB-RC Arbaâ
A Alger 1er-Novembre-1954 (16h) : USM Harrach-DRB Tadjenanet
A Relizane stade Mohamed-Zougari (16h) : RCR-JS Kabylie
Déjà jouée : MO Béjaïa-ES Sétif 0-0
ter pour poursuivre leur opération
de sauvetage. La JS Saoura (7e,
27 points), auteur de deux succès de suite dont un à l'extérieur
face au RC Arbaâ (1-0),
accueillera le NAHD (10 e , 25
points) dans un duel qui devrait
revenir aux locaux, très efficaces
dans leur antre du 20-Août-1955
de Béchar. Le Nasria, invaincu
depuis le début de la phase
Photo : DR
RC RELIZANE
Jeudi 11 février 2016 - PAGE
retour, sera certainement mis à
rude épreuve par la formation de
la Saoura. Cette rencontre aura
le goût d'une revanche pour les
Bécharis, éliminés en 16 es de
finale de la Coupe d'Algérie par
cette même équipe du NAHD.
La JS Kabylie (8e, 25 points),
qui reste sur une victoire salutaire face au Chabab (1-0), est
appelée à confirmer du côté de
l'Ouest quand elle se rendra sur
le terrain du RC Relizane (14e, 19
points) qui joue sa survie parmi
l'élite.
En bas du classement, le
derby de la Mitidja entre mal
classés, l'USMB (13e, 22 points)
et le RCA (16e, 9 points) sera, à
coup sûr, âprement disputé,
même si Larbaâ a pratiquement
perdu toutes ses chances de rester en L1.
Blida aura, pour sa part, une
occasion de remonter au classement mais cela passera inéluctablement par un succès face à
son voisin de Larbaâ. Mardi en
match avancé, le MOB a été tenu
en échec par l'ES Sétif (0-0) mais
rejoint provisoirement le CRB à
la 2e place.
PLUSIEURS AMÉNAGEMENTS APPORTÉS
SUR LES HORAIRES DES MATCHS
ASMO-MCA, CRB-MCO, USMB-RCA
et RCR-JSK sur le petit écran
La Ligue de football professionnel (LFP) a, de nouveau, réaménagé les horaires du coup d’envoi de trois rencontres de la Ligue 1
Mobilis pour permettre à l'Entreprise nationale de télévision d’assurer le direct des différents stades, vendredi et samedi. Ainsi, les téléspectateurs pourront suivre quatre rencontres : deux, le vendredi
ASMO-MCA et CRB-MCO et deux le samedi à savoir le derby de la
Mitidja qui mettra aux prises l’USMB au RCA et la rencontre RCRJSK.
Ah. A.
Programme du direct
Vendredi 12 février
ASMO-MCA (15h) sur Canal Algérie et chaîne terrestre
CRB-MCO (16h) sur TV4 Tamazight
Samedi 13 février
USMB-RCA (15h) sur Canal Algérie
RCR-JSK (16h) sur TV A3
ASO-OM et USMBA-MCEE à l'affiche
LIGUE 2 MOBILIS (20e JOURNÉE)
l ASO Chlef- O Médéa et
USM Bel-Abbès-MC El-Eulma
dominent la 20 e journée du
championnat d'Algérie de Ligue
2 Mobilis de football, prévue
vendredi, tandis qu’en bas du
classement, l'OM Arzew, le CRB
Aïn Fekroun et l'USMM Hadjout
joueront gros.
Le leader, l'OM se déplacera
à Chlef pour affronter l'ASO dans
un choc qui promet beaucoup.
Un sérieux test pour les hommes
de Slimani face à un adversaire
qui reste sur une brillante victoire
(1-0) chez un autre ancien pensionnaire de l'élite, le MC ElEulma.
Le match reste cependant
ouvert sur différentes probabilités, car si l'OM a déjà réussi à
bien négocier certains périlleux
déplacements, comme ce fut le
cas contre le CA Bordj BouArréridj, où il s'était imposé (1-0),
l'ASO Chlef, malgré son statut de
prétendant à l'accession, a déjà
concédé des faux pas à domicile.
De son côté, l'USM Bel-Abbès
(3e) accueillera le MC El-Eulma
(7 e) avec l'objectif d'engranger
les trois points de la victoire tout
en espérant un faux pas du leader à Chlef. Les hommes de
Benyellès devront cependant
être vigilants devant une équipe
du MCEE qui reste sur un échec
à domicile et qui tentera de se
refaire une santé à cette occasion.
Le CA Batna (2e) partira pour
sa part largement favori à l'occasion de la réception de l'Amel
Bou-Saâda (9e). La JSM Béjaïa
sous la conduite de son nouvel
entraîneur Ali Fergani tentera de
renouer avec la victoire contre le
MC Saïda qui n'est pas facile à
manier. Les matchs mettant aux
Start
Vendredi 12 février (15h)
A Sidi Bel-Abbès : USMBA-MC El-Eulma
A Oum El Bouaghi : US Chaouia-OM Arzew
A Skikda : JSMS-CRB Aïn Fekroun
Au Khroub : ASK-Paradou AC
A Chlef : ASO-Olympique Médéa
A Béjaïa : JSMB-MC Saïda (à huis clos)
A Batna : CAB-Amel Bou-Saâda
A Bordj Bou-Arréridj (16h) : CABBA-USMM Hadjout
prises des clubs de bas de
tableau ne s'annoncent pas
moins palpitants, particulièrement ceux des trois derniers, qui
auront tous la malchance de
jouer en déplacement au cours
de cette 20e journée.
L'USMM Hadjout ira défier, en
effet, le CA Bordj Bou-Arréridj,
tout comme le CRB Aïn Fekroun,
qui se déplace chez la JSM
Skikda, au moment où l'OM
Arzew sera engagé dans duel
quasi direct pour le maintien, en
se rendant chez l'US Chaouia, le
premier club non relégable, et qui
ne le devance actuellement que
de deux points au classement
général. De chauds duels où le
faux pas sera interdit, particulièrement pour les mal classés, car
les points se font de plus en plus
chers dans cette dernière ligne
droite du parcours.
Sports
Le Soir
d’Algérie
Farouk Houasnia
arbitrera AlgériePalestine
L'arbitre international algérien
Farouk Houasnia officiera le match
amical entre la sélection olympique
algérienne et son homologue palestinienne prévu mercredi prochain (17h)
au stade du 5-Juillet d'Alger.
Houasnia sera assisté de ses compatriotes Brahim El Hamlaoui et Nabil
Bounoua. Le 4 e arbitre est Lotfi
Bekouassa, alors que Youcef Ben
Medjber a été désigné commissaire
de la rencontre, selon la même source. Il s'agira du premier test d'application des protégés du sélectionneur
suisse, Pierre-André Schürmann,
depuis leur participation à la Coupe
d'Afrique des nations des (U23) CAN2015 au Sénégal (28 novembre-12
décembre), conclue par une qualification au tournoi football des Jeux olympiques JO-2016 de Rio de Janeiro.
Lors de la CAN-2015, les coéquipiers
de Zinedine Ferhat ont atteint la finale
de la compétition (ndlr, défaite face
au Nigeria 2-1) synonyme de qualification aux JO-2016.
FOOTBALL
Vers une revalorisation pour Mahrez
l L'international algérien de
Leicester City (Premier League
anglaise de football), Riyad Mahrez,
devrait bénéficier prochainement
d'une revalorisation salariale, a rapporté mardi soir l'édition en ligne
du tabloïd anglais Daily Mail.
Le contrat du joueur algérien,
renégocié l'été dernier qui lui procure jusqu'ici 45 000 euros/par
semaine jusqu'en 2019, devrait
être réévalué dans les prochaines
semaines, selon la même source.
Auteur de 14 buts et 10 passes
décisives depuis le début de la
saison, qui font de lui le joueur le
plus influent de la Premier
League, Mahrez sera probablement ajusté au même titre que le
salaire de son compère en
attaque Jamie Vardy, meilleur
buteur du championnat (18 buts).
Mahrez (24 ans) a été nominé
pour le titre du meilleur joueur de
la Premier League 2015-2016, au
même titre que d'autres joueurs à
l'image des deux joueurs
d'Arsenal l'Allemand Mesut Ozil et
le Chilien Alexis Sanchez.
Leicester City, qui est à sa
deuxième saison dans la cour
des grands, occupe, à la surprise
générale la place de leader avec
53 points, soit à cinq longueurs
des deux poursuivants directs,
Tottenham et Arsenal, au terme
de la 25e journée. Dimanche prochain, Leicester se rendra à
Londres pour croiser le fer avec
Arsenal (13h algérienne) dans un
match qui s'annonce important
pour le titre.
dien avec lui est un réel plaisir. Il
nous fait progresser, et ça paye
pendant les matchs. Parfois, il
insiste sur des détails qui peuvent
paraître sans importance et subitement, on comprend où il veut en
venir. Là, on se dit que tactiquement, c'est un génie», a-t-il conclu.
Naples veut prolonger
Ghoulam
Slimani joueur africain
du mois de janvier
L'attaquant
international
algérien du
Sporting
Lisbonne
(division 1
portugaise
de football), Islam
Slimani, a été
élu
meilleur
joueur africain évoluant en Europe
du mois de janvier, selon le sondage effectué par le magazine spécialisé France Football. L'ancien
joueur du CR Belouizdad (Ligue
1/Algérie) a devancé le Malien des
Girondins de Bordeaux (Ligue
1/France) Cheick Diabaté et le
Marocain du FC Twente
(Div.1/Pays-Bas) Hakim Ziyech. Le
meilleur goléador en activité de
Algérie-Mauritanie entre
le 1er et le 3 avril à Alger
CAN-2017 DES U20 (ÉLIMINATOIRES, 1er TOUR ALLER)
La sélection algérienne
de football des moins de 20
ans (U20) accueillera son
homologue mauritanienne
entre le 1er et le 3 avril prochain en match aller du premier tour des éliminatoires
de la Coupe d'Afrique des
nations CAN-2017 prévue
en Zambie, selon le programme dévoilé par la
Confédération africaine de
football (CAF). Le match
retour se jouera entre le 22
et le 24 avril à Nouakchott,
précise la même source.
Seize pays sont exemptés du premier tour : Afrique
du Sud, Bénin, Burkina
Faso, Cameroun, Congo,
Côte d’Ivoire, Gabon,
Ghana, Egypte, Lesotho,
Libye, Mali, Maroc, Malawi,
Nigeria, Sénégal.
Plusieurs regroupements
et un certain nombre de
matchs amicaux ont été mis
en place par la Fédération
algérienne de football (FAF)
en vue de préparer ces qualifications. L'équipe des U20
vient de livrer deux tests
amicaux face à l'Egypte à
Alger. Le premier match a
vu la victoire des Egyptiens
(3-2) alors que le second
s'est soldé par un score de
parité (1-1).
tement mutuel», a indiqué la
FRMF dans un communiqué, précisant qu'un nouvel
entraîneur serait nommé
dans les prochains jours.
Ancien gardien de but international, Zaki, 56 ans, avait
été nommé à la tête du
onze national en mai 2014
mais les performances de la
sélection n'ont depuis cessé
de stagner. Cette décision
intervient au moment où le
nom d’Hervé Renard, ancien
entraîneur de Lille (Ligue 1),
est avancé pour reprendre
la tête de la sélection marocaine. Fin janvier, le quotidien
sportif
français
L'Equipe avait indiqué que le
Maroc avait fait de lui «sa
priorité pour reprendre les
Lions de l'Atlas, (...) de
sources proches de la
Fédération». Âgé de 47 ans,
Hervé Renard a remporté la
Coupe d'Afrique des Nations
à deux reprises, avec la
Zambie en 2012 et la Côte
d'Ivoire en 2015.
Programme du 1er tour
des éliminatoires
Tunisie-Niger
Éthiopie-Somalie
Liberia-Guinée
Sierra Leone-Gambie
Algérie-Mauritanie
Soudan-Kenya
Burundi-RD Congo
Rwanda-Ouganda
Angola-Tchad
Mozambique-Ile Maurice
Swaziland-Namibie
Zimbabwe-Botswana.
Badou Zaki limogé, Renard
annoncé pour le remplacer
l La Fédération royale
marocaine de football
(FRMF) a officialisé hier le
limogeage du sélectionneur
de l'équipe nationale
Badou Zaki d'un commun
accord entre les deux parties.
«Après plus de 20 mois
d'instabilité et des résultats
incertains, la Fédération est
parvenue à un accord avec
Badou Zaki amenant à résilier son contrat par consen-
14
VERTS D’EUROPE
MAROC
Photo : Samir Sid
MATCH AMICAL
DE PRÉPARATION POUR
LES JO-2016
Jeudi 11 février 2016 - PAGE
l'équipe nationale (20 buts) a inscrit
8 buts en cinq matchs de suite en
championnat depuis le début de
l'année 2016, avant de rester muet
lors des deux dernières sorties de
son équipe. Au classement des
buteurs de la «Liga Nos», Slimani
occupe la 2e place avec 16 buts,
devancé de sept réalisations par
l'attaquant brésilien de Benfica
Jonas (23 buts). «C'est mon travail
au quotidien et celui de mes
coéquipiers en match qui me permettent d'être bon devant le but.
Mon métier, c'est de marquer. Cela
l'a toujours été depuis le début de
ma carrière», a indiqué Slimani
dans un entretien accordé à
France Football. Slimani n'a pas
tari d'éloges sur son entraîneur au
Sporting Lisbonne Jorge Jesus qui
n'est pas étranger à sa forme
actuelle, selon ses propos. «C'est
un coach de niveau mondial. Et je
n'exagère pas. Le travail au quoti-
Sous contrat
avec le club
italien jusqu’en juin
2017, en
provenance
de
S a i n t Etienne
(Ligue
1,
France), l’international algérien Fawzi Ghoulam
pourrait prolonger son bail. Hier,
les médias transalpins se faisaient
l’écho de tractations entre les dirigeants du club napolitain et l’agent
de l’arrière-gauche algérien en vue
de repousser l’échéance jusqu’en
2020, au moins. L’opération
concernerait d’autres cadres de
l’équipe de Maurizio Sarri à
l’exemple de l’Argentin Gonzalo
Higuain, le défenseur sénégalais
Khalidou Coulibaly et l’attaquant
international italien Lorenzo
Insigne. Pour Aurelio de Laurentis,
il s’agira de barrer la route aux
grands d’Europe à la cherche de
joueurs confirmés pour se renforcer en prévision des saisons à
venir.
Sports
Le Soir
d’Algérie
TENNIS : CHAMPIONNATS
D'AFRIQUE 2016 JUNIORS
Les Algériennes
passent en quarts
de finale
Les trois joueuses algériennes de tennis, engagées dans la 39e édition des
championnats d'Afrique juniors, organisée du 8 au 13 février à Tunis (Tunisie),
se sont qualifiées pour les quarts de finale du tableau double, tandis que les deux
garçons ont été éliminés au 2e tour. Inès
Ibbou, ayant fait équipe avec la
Tunisienne Chiraz Bechri, se sont imposées 7-6 (1) 6-0 contre la paire tunisienne, composée de Mouna Bouzgarrou et
Oumaima Cherrad. De leur côté, Hanine
Boudjadi et Lynda Benkaddour se sont
qualifiées aux dépens de la paire égyptienne, composée de Lamis Al-Hussein
Abdelaziz et Farah Yasser Abdelwahab
suite à l'abandon de ces deux dernières
au 2e set (6-4, 1-2 / RET). Le parcours
des garçons Youcef Rihane et Toufik
Sahtali s'est, en revanche, arrêté au
second tour, suite à leur défaite (7-5, 6-4)
contre la paire tunisienne, composée de
Mohamed Ali Bellalouna et Youcef
Dabbabi. En quarts de finale du tableau
double, Hanine Boudjadi et Lynda
Benkaddour seront opposées à une paire
marocaine, composée de Salma Ziouti et
Lilya Hadab. Dans le tableau simple, Inès
Ibbou, s'est qualifiée aux quarts de finale
en s'imposant facilement face à la Sudafricaine, Nadine De Villiers, en deux sets
expéditifs (6-0, 6-0), hier à Tunis. Ibbou,
24e mondiale juniors, a été exemptée du
premier et s'était imposée au deuxième
tour face à la Tunisienne Mayssa
Tebourbi (6-0,6-0).
CHAMPIONNATS
D'AFRIQUE U14
Des matchs de
sélection les 12-13
février à Alger
Des matchs de sélection pour arrêter
la liste définitive des représentants algériens aux Championnats d'Afrique U14 de
tennis, prévus en mars prochain en
Afrique du Sud, se joueront les 12 et 13
février, à l'hôtel Sheraton d'Alger. «Ces
matchs de sélection concernent uniquement les garçons, en attendant ceux des
filles, qui auront lieu ultérieurement», a
précisé la FAT. Cinq (5) joueurs sont
concernés par ces matchs de sélection :
Islam Kaïdi, Mohamed Forkan Lebdi,
Aymen Ali Moussa, Anis Yemi et Anis
Tahar.
L’EN en stage
à Bordj-EL-Kiffan
HALTÉROPHILIE
L’élite nationale d’haltérophilie est en
stage de préparation depuis mardi dernier
(9 février) à la salle OMS de Bordj-ElKiffan, devenue depuis 2013 centre fédéral de la FAH. Sous la houlette de l’entraîneur polonais Gos Waldeimar Edmund,
les cinq athlètes retenus s’entraîneront
jusqu’au 6 mars prochain à raison de 6
heures de travail/jour. Ce stage rentre
dans le cadre de la préparation des Jeux
olympiques prévus en 2016 à Rio (Brésil).
Les athlètes convoqués
Bidani Walid (1 médaille d’or et 1 en
argent au Championnat du monde juniors
Kazan 2014), Ferdjellah Houssine (1
médaille de bronze au Championnat du
monde Lima 2013), Touiri Aymen (3
médailles d’or au Championnat du monde
de Lima, Pérou, en 2015), Messaoui
Saddam (3 médailles d’argent aux Jeux
africains 2015 à Brazzaville) et Fenni
Amor (Champion d’Afrique et arabe).
Jeudi 11 février 2016 - PAGE
Le mano a mano GSP-CRBB
se poursuit
HANDBALL
15
DIVISION EXCELLENCE SENIORS-MESSIEURS (10e JOURNÉE)
l Retour à la normale. La
division excellence seniors-messieurs, qui a repris du service le
week-end passé après deux
mois d’hibernation, continue
de vivoter sous le règne des
Pétroliers qui, même sans vraiment écraser leur monde, assurent un leadership qui pourrait
les consacrer dès demain champions de l’aller.
Mohamed Bouchama Alger (Le Soir) - Un sacre symbolique qui passera par une nouvelle victoire, demain à Bordj El
Kiffan face au CCL. Un ensemble
de Chelghoum-Laïd pas au
mieux de sa forme en cette fin de
la phase aller. Après neuf journées, le Croissant drivé par
Nourredine Badis «avance à
reculons». En témoigne la défaite
à domicile, le week-end passé,
face au CRBBA. Les Pétroliers
de Zeguilli qui ont ramené un difficile mais précieux succès de
Saïda (27-28), mardi, devraient
profiter de la mauvaise passe du
Sept de l’ex-Châteaudun du
Rhumel pour avancer dans son
entreprise de prendre le large sur
le CRB Baraki et la meute des
poursuivants. Un Chabab de
Baraki qui aura la visite d’un
ensemble milevien qui a, lui
aussi, goûté à l’amertume de la
défaite, à domicile de surcroît,
face à la JSES, vendredi dernier.
Cela doit conforter la position de
dauphin des hommes de
Bechkour qui profitent notam-
ment de la forme de ses internationaux Abdi, Bousmal et Daoud.
Ces deux affiches (GSP-CCL
et CRBB-CRBM) seront suivies
avec attention par des équipes
du milieu du tableau, la JSES et
le CRBBA en particulier. Deux
formations qui, à l’occasion de la
10e levée, partiront favorites respectivement devant le MB
13e journée de la Superdivision
A. Le CRB Dar El-Beïda, devenu
dauphin du GSP avec un match
en moins justement face au leader, accueillera l’IRBB BouArréridj dans une rencontre qui
devrait être disputée. Le NA
Hussein-Dey, relégué à la 3 e
place, affrontera le COBB Oran à
Start
Vendredi 12 février (15h)
IC Ouargla-MC Oran
WAB Ouargla-O. El-Oued
JSE Skikda-MB Tadjenanet
CRB Baraki-CRB Mila
GS Pétroliers-C Chelghoum-Laïd
CR Bordj Bou-Arréridj-GS
Boufarik
ES Aïn-Touta-MC Saïda
Tadjenanet et la GS Boufarik.
Cela pourrait être aussi le cas de
la surprenante équipe de l’IC
Ouargla qui accueille un MC
Oran qui ne rappelle en rien le
grand Mouloudia des années
1980/90. Il faudrait, enfin, suivre
avec attention le duel ESATMCS, deux écoles en perte de
vitesse, dont l’issue aura des
conséquences regrettables sur le
perdant.
M. B.
DIVISON EXCELLENCE DAMES
Programme de la
7e journée
HBC El-Biar-HBCF Arzew (11h)
FS Constantine-HHB Saïda (11h)
ESFOR Touggourt-GS Pétroliers (10h)
HC Mila-HBC Gdyel (11h)
Exempt : NRF Constantine
Qui arrêtera le GS Pétrolier ?
BASKET-BALL : SUPERDIVISION A (19e JOURNÉE)
l Large vainqueur à Skikda
lors de la mise à jour du calendrier de la Superdivision A, le
GS Pétrolier, qui prend la tête
du classement, avec toujours
une rencontre en moins face au
CRBDB, se déplacera demain à
Blida à l’occasion de la 19e journée du championnat.
Les
camarades
de
Benzegala, qui restent sur une
seule défaite sur les 17 matchs
disputés, ne devraient pas trouver de difficultés pour s’imposer
devant une formation blidéenne
déjà battue mardi à domicile par
l’US Sétif, en match retard de la
Start
Vendredi 12 février (15h)
Au Caroubier : HD Marines-MR
Chlef
A Saïda : MC Saïda-GS Pétrolier
A Gué de Constantine : JK KoubaOM Relizane
A B Bou-Arréridj : RCBBA-OM Jijel
A Sétif : MT Sétif-EC El-Biar
Vendredi 12 février (16h)
A Batna : OB-PS El-Eulma
A Staouéli : NBS-WA Boufarik
Au Caroubier : NA Hussein-DeyCOBB Oran
A Dar El-Beïda : CRBDB-IRBB
Bou-Arréridj
Samedi 13 février (15h)
A Skikda : ABS-US Sétif
A Blida : USMB-GS Pétroliers
Mardi 16 février (15h)
A Constantine : RCC-OMS Miliana
Mise à jour (mardi)
AB Skikda-GS Pétrolier
51-85
USM Blida-US Sétif
67-87
perfectionnement technico-tactique et de l'amélioration des
capacités physiques, notamment
sur le plan de l'endurance spéciale
(résistance)», avait indiqué à
l'APS, Nabil Sadi, président de la
FAB. Selon le président de la
FAB, l'occasion s'est offerte au
staff technique national pour
suivre de près l'évolution de
quelques boxeurs, appelés à donner le meilleur d'eux-mêmes pour
mériter leur place en équipe nationale. «Certaines catégories de
poids sont désormais ouvertes à
la concurrence. Le staff technique
aura l'occasion de choisir les
boxeurs les plus en forme pour
représenter l'Algérie au prochain
tournoi de Yaoundé (Cameroun),
DIVISION NATIONALE DAMES
Programme de la
15e journée
la salle du Caroubier au moment
où le NB Staouéli accueillera le
WAB. Cette 19e journée est scindée en trois jours, le vendredi,
samedi et mardi prochains avec
une seule confrontation qui mettra aux prises le Racing de
Constantine à l’OMS Miliana.
Ahmed Ammour
COUPE D’ALGÉRIE
SENIORS-GARÇONS
(16es DE FINALE)
Résultats des matchs
en retard
WA Boufarik-OM Bel-Abbès (forfait
de l'OMBA, qualification du WAB)
NA Hussein-Dey-JSB M’sila 60-47
L'Ukrainien Bihikob Vinikov nouvel
entraîneur de la sélection algérienne
l La Fédération algérienne
de boxe (FAB) a signé un contrat
d'un an avec l'entraîneur ukrainien, Bihikob Vinikov, en vue de
renforcer le staff technique de la
sélection algérienne de boxe
«seniors».
«Nous avons signé un contrat
d'un an avec l'entraîneur ukrainien
qui viendra renforcer le staff technique de la sélection nationale des
seniors, composé du trio,
Merchoud Behous, Rabah
Hamadache
et
Boualem
Ouadahi», a indiqué Fazil Ferhat,
porte-parole de la FAB. Le coach
ukrainien fera partie du staff technique national déjà en place en
vue des prochaines échéances
dont le tournoi qualificatif aux JO2016, prévu du 9 au 20 mars prochain à Yaoundé au Cameroun, a
précisé la même source. La sélection algérienne de boxe (seniors) a
effectué un stage de préparation à
Bichkek au Kirghizistan avec la
participation de 13 boxeurs qui ont
pris part également à un tournoi,
du 2 au 7 février. «Ce stage en
commun avec les boxeurs
Kirghizes s'inscrit dans le cadre du
BOXE
qualificatif aux JO-2016», a-t-il
ajouté. La préparation de l'élite
nationale de boxe bat son plein en
vue de cette compétition importante pour la qualification aux JO2016.La Fédération algérienne de
boxe (FAB) a programmé un autre
stage de préparation à Cuba, dernière ligne droite avant le tournoi
de Yaoundé.
Les nageurs du GS Pétrolier
annoncent la couleur
NATATION : CHAMPIONNAT D’ALGÉRIE OPEN
Les athlètes du GS Pétrolier ont affiché leurs
prétentions dès les premières finales du championnat d’Algérie Open d'hiver de natation en petit bassin, disputées mardi soir à la piscine de l’Ecole
nationale des sports olympiques de Sétif. Huit
finales ont été disputées (4 chez les garçons et
autant pour les filles) lors de l’ouverture officielle de
ce championnat, présidée par le président de la
Fédération algérienne de natation, Ahmed
Chabaraka. Chez les garçons, les nageurs du GSP
ont dominé les premières finales de la tête et des
épaules (100 m dos - 400 m nage libre - 200 m
brasse - 100 m 4 nages) en plaçant à chaque course des athlètes sur le podium et, surtout, en exer-
çant une véritable mainmise sur le 100 m dos qui a
vu les pétroliers remporter les trois premières
places. En revanche, les nageuses représentant les
équipes engagées ont fait jeu égal, ou presque,
puisque le podium dressé pour les vainqueurs des
finales de mardi soir (1 500 m nage libre - 100 m 4
nages - 200 m brasse - 100 m nage libre) ont
accueilli des athlètes appartenant à plusieurs clubs
en compétition, en attendant la décantation qui
devrait s’opérer dans les jours qui viennent, ce
championnat devant se poursuivre jusqu’au 13
février prochain. Pas moins de 92 athlètes dont 26
filles participent à cette compétition qui réunit 20
équipes des différentes régions du pays.
Culture
Le Soir
d’Algérie
16
Mohammed Assaf en concert
lesoirculture@lesoirdalgerie.com
LE COUP DE BILL’ART DU SOIR
Chimère
SALLE ATLAS
Par Kader Bakou
La nouvelle idole des jeunes, le chanteur et ambassadeur palestinien Mohammed Assaf, animera ce soir
jeudi un concert à la salle Atlas de Bab El Oued à Alger.
ohammed Assaf est né en
1989 à Misrata, en Libye,
de parents palestiniens, et
où il a vécu jusqu'à l'âge de 4 ans.
Ses parents ont, ensuite, déménagé à Gaza. Il y grandit au camp de
refugiés de Khan Younis, où il fréquente l'école primaire de l'UNRWA. Sa mère a déclaré: «Assaf a
commencé à chanter à l'âge de
cinq ans et avait une voix de quelqu'un qui était beaucoup, beaucoup plus mature.» Plus tard, il a
commencé sa carrière en chantant
aux mariages et autres événements et fêtes privés. Il est apparu
la première fois en public en 2000,
dans une émission de télévision
locale où il avait interprété une
chanson nationaliste. Peu de
temps après sa première performance, il a chanté lors d'un événement à Gaza en présence du président palestinien Yasser Arafat.
Mais c’est en 2013 que la carrière
de celui que Ragheb Alama avait
surnommé «Al Saroukh» (la fusée
M
ou le missile) a vraiment décollé.
En effet, cette année-là, le jeune
Palestinien qui avait eu beaucoup
de mal à sortir de Gaza a remporté
le premier titre de la deuxième saison du programme Arab Idol diffusé sur la chaîne MBC1. C’est ce
jour-là d’ailleurs, qu’il a été surnommé «Al Saroukh» par le chanteur libanais Ragheb Alama,
membre du jury d'Arab Idol.
La performance (chanson) finale
d'Assaf était une version de Aly alkeffieh («Soulève bien haut ton keffieh), un hymne nationaliste palestinien. Après ce sacre, l’agence de
l’ONU pour les réfugiés palestiniens
(UNWRA) avait immediatement
annoncé qu'elle a nommé Mohammed Assaf comme son premier
ambassadeur de bonne volonté de
la jeunesse dans la région, qualifiant par la même occasion sa victoire de «fantastique».
Assaf a donc été nommé
ambassadeur de bonne volonté
pour la paix par l'Office de secours
Photo : DR
«Votre mission, M.
Hunt, si vous décidez de
l'accepter, sera de récupérer un virus génétiquement
modifié baptisé Chimera.
Sean Ambrose, qui fut
votre élève avant de devenir votre ennemi juré, s'est
emparé de l'antidote et se
terre dans un laboratoire
secret. Son ex-maîtresse,
Nyah Hall, pourrait s'avérer utile dans vos tentatives d'infiltration de ce QG
hautement
protégé.
Comme toujours, si vous
ou l'un de vos équipiers
étiez capturés ou tués, le
département d'Etat nierait
avoir eu connaissance de
vos agissements. Ce résumé s'autodétruira dans
cinq secondes.» C’est en
résumé le message reçu
par Hunt dans le film Mission impossible 2 de John
Woo (2000). Vous ne trouvez pas un peu bizarre
cette histoire de virus qui
défraient la chronique de
temps en temps ?
K. B.
bakoukader@yahoo.fr
Jeudi 11 février 2016 - PAGE
et de travaux des Nations unies
pour les réfugiés de Palestine dans
le Proche-Orient (UNRWA), ce qui
lui a conféré un passeport diplomatique. Le gouvernement palestinien
l'a également nommé «ambassadeur de la culture et des arts».
Un film retraçant l'histoire de
Mohammed Assaf et sorti en septembre 2015. Le film dont le titre est
The Idol (titre original Tayr El Tayer
) est réalisé par le cinéaste palestinien Hany Abu-Assad. Mohammed
Assaf est souvent comparé au
chanteur égyptien le «rossignol
brun» Abdel Halim Hafez avec
lequel, d’ailleurs, il a une certaine
ressemblance physique.
Le concert de Mohammed
Assaf à la salle Atlas qui sera organisé par l’Office national de la culture et de l’information (ONCI) est
prévu à partir de 20h. Les billets
sont en vente aux salles El Mouggar (Alger-Centre) et Atlas.
Kader B.
Le 5 colloque sur Safia Ketou en mars
e
AÏN-SEFRA
e cinquième colloque sur Safia
Ketou sera organisé au mois
de mars prochain, et ce, à l’occasion de la commémoration du
27e anniversaire de la disparition
de la journaliste de l’APS, a-t-on
appris auprès du président de l’association culturelle Safia Ketou de
Aïn-Sefra, M. Abdelkader Difallah,
qui a encore indiqué que le colloque serait tenu sous le thème du
rôle de l’APS depuis la création de
cette agence à ce jour.
II y a 27 ans, le 29 janvier 1989,
nous a quittés tragiquement Safia
Ketou, alias Zohra Rabhi, poétesse et romancière, journaliste et
écrivaine. Native de Aïn-Sefra,
cette charmante ville qu’elle a tant
chérie par ses écrits, un certain 15
novembre de l’automne 1944,
Safia Ketou disparut tragiquement
à l’âge de 45 ans au pont du
Télemly à Alger. Qui est donc cette
grande dame, qui a bravé les
forces de l’Algérie post-indépendance ? Safia Ketou, de son vrai
nom Zohra Rabhi, a enseigné de
1962 à 1969 à l’école laïque de
Aïn-Sefra, puis se rendit à Alger et
occupa un poste au ministère de
l’Enseignement.
A partir de 1973, elle opta pour
une autre carrière, critique d’art et
journalisme, et fit ses premiers pas
à l’APS (Algérie Presse Service).
Elle est l’auteure de plusieurs
écrits et œuvres, entre autres
Amie cithare (1979) un recueil de
poésies, ainsi que La planète
mauve (1983), tous deux édités
par les éditions Naman (Canada)
et d’une pièce théâtrale tournée à
l’époque à la RTA intitulée Asma.
Elle était aussi membre de l’Union
des écrivains algériens. Safia
Ketou a chanté l’enfant et la nature, la tendresse et les arts. Elle a
célébré la paix, la liberté, la mère
et la terre. Elle a dénoncé la misère, l’injustice, l’exploitation et le
racisme. Elle a composé pour les
cinq continents parce qu’elle espérait qu’un jour la guerre disparaîtra,
que la justice sociale sera un fait
concret, et que la fraternité aura le
dernier mot.
Dans son recueil de poésie
Amie cithare, Safia se fait tout à la
fois interprète et sœur par la plume
et par la pensée de ces peuples,
qu’ils soient chilien, palestinien,
libanais ou autres, que l’oppression et l’injustice ont maintenus
dans une condition de sous-humanité. Tortures physiques et morales
des prisonniers ; angoisses éprouvées dans les recoins les plus
repoussants des bidonvilles ; fierté
de la mère du martyr ; cris agonisants arrachés par le napalm et
les bombes incendiaires sont
autant de souffrances présentées
par l’auteure. Un autre recueil : La
planète mauve et autres nouvelles,
présenté par l’éditeur comme le
premier écrivain algérien à avoir
écrit des récits de science-fiction.
L’ensemble des nouvelles est
conçu comme une structure ambivalente : le vécu et le fantastique
tels : Symphotérapie ; La lune en
flamme ; Vika : reporter spatial ou
encore La femme abstraite. Dans
ces deux parties, c’est la lutte éternelle entre le bien et le mal ; le
passé et le présent ; la beauté et la
laideur.
Elle repose éternellement aux
côtés de sa consœur Isabelle Eberhardt au cimetière Sidi-Boudjemaâ de Aïn-Sefra.
Elle reste éternelle dans les
cœurs des Séfraouis qui ont créé
en hommage à Safia Ketou une
association à caractère culturel,
défendant, protégeant et conservant le patrimoine culturel de la
région. Le rendez-vous donc est
pris pour le mois de mars 2016
pour le cinquième colloque qui
sera organisé à l’occasion du 27e
anniversaire de sa disparition.
M. Difallah lance, de ce fait, un
appel à tous ceux qui ont connu et
côtoyé Safia Ketou, notamment
les anciens de l’APS, pour
prendre contact sur Facebook
avec l’association.
B. Henine
GALERIE D'ART DU CENTRE
COMMERCIAL & DE LOISIRS DE BAB
EZZOUAR (ALGER)
Jusqu’au 14 février de 9h à 18h : Expovente de brocante et d'artisanat.
EXPACE ESPAGNE (10, RUE ALI- AZIL,
ALGER)
Jusqu’au 3 mars : Exposition collective
«Art Propos » avec les artistes Abdeljalil
Machou, Mejda Benchaâbane, Djamel
Talbi, Mohamed Boucetta, Athmane
Allalou, Ali Grib et Selma Dahman.
AÏDA GALLERY (VILLA 132, HEY ELBINA, DELY IBRAHIM, ALGER)
Du 13 au 28 février : Exposition
collective par les artistes Zineb BoukhalfaMessani, Samia Boumerdassi et Meriem
Kezouit. Vernissage le 13 février à 15h,
avec un récital de poésie de Samia
Boumerdassi.
SALLE ATLAS (BAB-EL-OUED, ALGER)
Jeudi 11 février à 20h : Concert de
l’artiste palestinien Mohamed Assaf.
CAFÉ LITTÉRAIRE DE BÉJAÏA
Samedi 13 février à 14h : Abdesslam AliRachedi (médecin et ancien député),
Mohamed-Lakhdar Maougal (écrivain et
professeur), Amar Ingrachen (journaliste)
et Mourad Ouchichi (économiste)
animeront un café littéraire autour de
l’ouvrage Quelle transition démocratique
pour quelle Algérie ?, paru en février 2016
aux éditions Frantz Fanon. La rencontre
est prévue au Théâtre régional de Béjaïa.
THÉÂTRE RÉGIONAL SIRATBOUMEDIÈNE DE SAÏDA
Samedi 13 février à 15h : Pièce pour
enfants Protégeons la nature ! de
l’Association du théâtre pour jeunes et
pour enfants de Sidi-Bel-Abbès.
PALAIS DE LA CULTURE MOUFDIZAKARIA (KOUBA, ALGER)
Jeudi 11 février à 19h : L’association
Mezghena anime un concert de musique
andalouse en hommage au Pr et chef
d’orchestre Kamel Belkhodja.
Samedi 13 février à 10h : Rencontre «Du
roman à la poésie, nécessité ou choix
personnel», avec Abderezak Boukeba,
Mohamed Djaâfar, Nacer Bakria, Rabia Djalti.
SALLE IBN ZEYDOUN (EL-MADANIA,
ALGER)
Jeudi 11 février à 19h : One man show
Des jeunes qui parlent de Djaouad ZahrEddine.
Samedi 13 février à 19h : Concert de
Hamidou.
LIBRAIRIE KALIMAT (27, AVENUE
VICTOR-HUGO, ALGER)
Samedi 13 février à 14h : Ramdane
Asselah signera son livre Mémoires d’un
militant de l’OS, paru à Gaia Editions
2016.
COMPLEXE CULTUREL ABDELWAHABSALIM (CHENOUA, TIPASA)
Vendredi 12 février à 15h : Spectacle
pour enfants éducatif divertissant
Hadidwan yaoud lil maydan, interprété par
l’Association El Hilm El Thakafi el Fani
pour l’environnement et le tourisme.
Réalisation : Rabeh lafkayer.
Jusqu’au 14 février de 8h30 à 18h30 :
Exposition d’arts plastiques de l’artiste
Irki Mahamed.
Samedi 13 février à 15h : Concerts
d’Amir Aïssou et Fadhila Homri.
GALERIE DES ATELIERS BOUFFÉE D’ART
(RÉSIDENCE SAHRAOUI, LES DEUX
BASSINS, BEN-AKNOUN, ALGER)
Du 13 février au 3 mars : Expositionvente collective par les artistes Hssicen
Saâdi, Youcef Hafid, Mohamed Laraba,
Djanet Dahel, Mimi El-Mokhfi et Sofiane
Dey. Vernissage le samedi 13 février à
partir de 15h.
CENTRE CULTUREL HISTORIAL (RUE
LARBI-BEN-M’HIDI,
ALGER-CENTRE)
Samedi 13 février à 10h : L’APC d’AlgerCentre rend hommage à Lakhdar Rebbah,
décédé le 6 février 1989. Conférence de
Mohamed Rebbah, auteur, chercheur en
histoire, intitulée «La vie militante de
Lakhdar Rebbah».
GALERIE BAYA DU PALAIS DE LA
CULTURE MOUFDI-ZAKARIA (KOUBA,
ALGER)
Jusqu’au 27 février : Exposition collective
d’arts plastiques «Diaf Baya», avec les
artistes Jaoudet Gassouma, Amel
Benghezala, Smaïl Ouchen et Hammouche
Noureddine.
MUSÉE NATIONAL D’ART MODERNE ET
CONTEMPORAIN D’ALGER (RUE LARBIBEN-M’HIDI, ALGER-CENTRE)
Jeudi 11 février à 18h : Dans le cadre du
7e Festival international d’art contemporain
d’Alger, concert «Figures sonores V.
Musiques du XXe siècle».
1re partie : Concert du Conservatoire nationale de Marseille.
2e partie : Concert du Quartet à cordes et
Guitare du Conservatoire supérieur de
musique de Séville (Espagne). Entrée libre.
Jeudi 11 février 2016 :
7e Festival international de l'art
contemporain (Fiac). Avec la perticipation
de Clémentine Carsberg (France),
Patrick Altes (France), Patrick Maïssa
(France), Francisco Javier Ruiz Carrasco
(Espagne), Yannis Stefanakis (Gréce),
Paul Alden Mvoutoukoulou (Congo),
Gastineau Massamba Mbongo (Congo),
les artistes algériens Fatiha Bouziane,
Slimane Ould Mohand, Mohamed
Skander, etc.
GALERIE D’ARTS ASSELAH-HOCINE
(ALGER-CENTRE)
Jusqu’au 18 février : Exposition de
peinture par l’artiste Abderrahmane
Bekhti.
GALERIE D’ART DAR EL KENZ (LOT
BOUCHAOUI 2, N° 325, CHÉRAGA,
ALGER)
Jusqu’au 20 février : Exposition des
artistes Youcef Hafid, Mourad Belmekki,
Ahmad Mebarki, Adlane Samet et Djamel
Talbi, à l’occasion du 20e anniversaire de la
galerie. La galerie est ouverte du dimanche
au jeudi de 8h30 à 17h30 et les vendredi et
samedi de 11h à 17h30.
MUSÉE PUBLIC NATIONAL DE
L’ENLUMINURE, DE LA MINIATURE ET DE
LA CALLIGRAPHIE (PALAIS MUSTAPHAPACHA, BASSE-CASBAH, ALGER)
Jusqu’au 26 mars : Exposition
«Le maître et ses disciples» en hommage
à Mostefa Ben Debbagh.
L
Le Soir
magfemme03@yahoo.fr
d’Algérie
Si vous perdez vos
cheveux, utilisez-la
chaude en massant
doucement votre
crâne pendant 5
minutes, afin qu’elle
pénètre
profondément dans
les follicules,
nourrissant et
renforçant ainsi vos
cheveux. Puis
laissez reposer
pendant au moins
une heure (2 à 4
pour une meilleure
efficacité), puis
lavez vos cheveux
avec un shampoing
doux. Vos cheveux
doivent être lavés
très soigneusement,
un lavage médiocre
entraîne des cumuls
de sébum sur le
crâne, ce qui
empêche les
cheveux de
pousser.
Non seulement
l’huile de coco
stimule la pousse
des cheveux, mais
elle les rend
brillants. C’est aussi
un remède efficace
contre les poux, les
pellicules et les
boutons qui
apparaissent
parfois sur le crâne.
magazine de la femme
BEAUTÉ
Photos : DR
Info
Comment
utiliser l’huile
de coco
Le
La fin des peaux
flasques
Jeudi 11 février 2016 - PAGE 17
Le blanc d’œuf
Le blanc d’œuf est un
astringent
naturel.
Par
conséquent, ses composants qui
permettent de soutenir la peau
(les hydro lipides) liftent la peau
flasque. Fouettez deux blancs
d’œufs jusqu’à l’obtention d’une
surface mousseuse. Appliquez
sur le visage et le cou. Laissez
20 minutes, puis rincez à l’eau
froide. Vous pouvez aussi
mélanger un blanc d’œuf et une
cuillère à café de yaourt nature
et fouetter. Appliquez sur le
visage et le cou et laissez 20 à
30 minutes avant de rincer. Vous
pouvez utiliser l’une ou l’autre de
ces recettes deux fois par
semaine pour obtenir une peau
ferme et lumineuse.
Le miel
Le miel est utile pour lutter
contre la peau flasque grâce à
ses propriétés antioxydantes,
hydratantes et anti-âge. Mixez 2
ou 3 cuillères à café de miel
avec 2 ou 3 gouttes de jus de
citron
et
d’huile
d’olive.
Appliquez sur le visage et le cou,
laissez sécher, puis rincez à
l’eau chaude. Répétez cette
opération chaque jour pour des
résultats visibles.
Mousse de fraises
400 g de fraises, 4 blancs d’œufs, 25 cl de crème
fraîche, 100 g de sucre glace, jus d’1 citron
Laver et équeuter les
fraises, égouttez-les. Garder
quelques fraises pour la
décoration et mixer le reste
avec le sucre glace et le jus
de citron jusqu’à l’obtention
d’une purée lisse.
Monter les blancs d’œufs
en neige ferme, incorporezles délicatement à la purée
de fraises. Mettre la crème
fraîche dans une terrine et
montez-la à l’aide d’un fouet
électrique,
incorporez-la
délicatement au mélange
précédent. Tapissez un moule rectangulaire avec une feuille
d’aluminium, remplir avec la mousse, placer le moule au
réfrigérateur pendant 3 heures, démouler au moment de
servir. Décorer la mousse avec les fraises et la purée de
fraises. Servir très frais.
Le citron
La vitamine C présente dans le
citron aide à la production de
collagène qui restaure l’élasticité
de la peau. Le citron possède
également
des
propriétés
astringentes qui tendent la peau et
réduisent les rides. Pressez un
citron et étalez le jus sur votre
visage et votre cou. Laissez
reposer 5 à 10 minutes, rincez
votre visage avec de l’eau, puis
hydratez votre peau avec une
lotion de bonne qualité. Répétez
cette opération plusieurs fois par
jour. Vous pouvez aussi faire
tremper un gros morceau de citron
dans une tasse d’eau froide. Étalez
l’eau sur votre visage et laissez-la
sécher à l’air libre. Répétez cette
opération chaque jour.
Le concombre
Le concombre est l’un des
meilleurs toniques pour la peau,
qu’il revivifie. Écrasez un demiconcombre et pressez-le sur une
passoire afin de concentrer son
BON À SAVOIR
jus. Appliquez ce jus sur votre
visage et laissez sécher à l’air
libre, puis rincez à l’eau fraîche.
Répétez cette opération chaque
jour. Autre solution : mélangez du
concombre haché et du yaourt
nature en quantité égale.
Appliquez la préparation sur votre
visage et laissez reposer 10 à 15
minutes. Rincez à l’eau tiède et
répétez cette opération plusieurs
fois par semaine. Vous pouvez
aussi fabriquer un masque en
mélangeant 2 cuillères à café de
jus de concombre, un blanc d’œuf
. Étalez sur votre visage et votre
cou, laissez reposer 15 minutes.
Lavez
à
l’eau
fraîche.
Recommencez chaque semaine.
L’eau de rose
L’eau de rose est un
astringent naturel et, par
conséquent,
un
formidable
tonique qui raffermit la peau. De
plus, elle la garde claire et
lumineuse. Appliquez de l’eau de
rose sur votre visage et votre cou
avant de vous coucher. Cela
resserrera
vos
pores
et
combattra les effets de l’âge.
L’huile de massage
Vous pouvez raffermir la peau
de votre visage grâce à un simple
massage de votre visage et de
votre cou avec de l’huile d’olive.
Celle-ci
contient
des
antioxydants,
comme
les
vitamines A et E, qui ont des
propriétés
anti-âge.
Faites
légèrement chauffer de l’huile
d’olive
au
micro-ondes.
Appliquez-la sur votre visage et
votre cou. Massez délicatement
avec le bout de vos doigts par
mouvements circulaires pendant
10 minutes. Faites ceci tous les
jours avant de vous coucher.
Quelques façons d’utiliser
le papier aluminium que
vous ne connaissez pas
Dans chaque cuisine se trouve un
rouleau de papier aluminium. Il peut
être utilisé de différentes manières.
En voici quelques-unes :
l Redonnez de la brillance à votre
argenterie préférée : couvrez le fond
de votre casserole avec du papier
aluminium, ajoutez de l’eau puis
deux cuillères de sel. Trempez votre
argenterie dans ce mélange. Ensuite laissez reposer pendant 3
minutes. Laissez sécher puis essuyer avec un chiffon de coton.
l Faites une boule de papier aluminium et frottez avec les poêles, les
casseroles et la cuisinière à gaz.
l Nettoyez vos bijoux en couvrant le fond d’un récipient avec de
l’aluminium, ajoutez-y du détergent à lessive. Ensuite, lavez vos
bijoux et laissez-les sécher. Vos bijoux seront comme neufs.
l Mettez du papier aluminium sur votre table de repassage. Ensuite
déposez votre vêtement sur le papier aluminum pour le repasser. De
cette manière et grace à la chaleur que va conserver le papier
aluminium vous repassez les deux côtés en même temps.
l Nettoyez votre fer à repasser en frottant avec du papier aluminium
par-dessus.
l Pliez le papier aluminium plusieurs fois et coupez-le avec des
ciseaux, cela vous aidera à bien les aiguiser.
l Pour protéger vos plantes contre les insectes, insérez dans le pot
des morceaux de papier aluminium.
Page animée par Hayet Ben
Tajine de lapin
au citron
1 lapin découpé, 1 citron, 3 oignons, 4
gousse d'ail, 50 g de beurre, sel, 1/2 c. à
c. de gingembre frais râpé, 1/2 c. à c. de
cumin en poudre, 1 bâton de cannelle, 1
c. à c. de safran, 1 bouquet de persil, 1
bouquet de coriandre, fond de volaille
Emincez les oignons, écrasez l'ail, hachez
le persil et la coriandre. Dans un grand faitout,
faites fondre le beurre, et faites revenir les
morceaux de lapin. Dès qu'ils sont dorés,
ajoutez les oignons. Faites-les colorer
également. Réservez le foie.
Ajoutez le gingembre, le cumin, la
cannelle, le safran et l'ail écrasé, et 30 cl de
fond de volaille. Salez. Mélangez bien le tout
et laissez cuire à feu moyen environ 30
minutes. Si nécessaire, ajoutez à nouveau 20
cl de fond de volaille en cours de cuisson.
Ajoutez le jus d'un demi-citron, le persil et la
coriandre. Ajoutez le foie et laissez cuire
environ 10 minutes. Servez bien chaud .
SANTÉ
COMMENT SOULAGER SA
SCIATIQUE NATURELLEMENT
ET SIMPLEMENT
La sciatique touche beaucoup de personnes et
est très répandue, ces douleurs liées au nerf
ischiatique sont parfois insupportables, voici donc
quelques astuces pour vous soulager. Dans un
premier temps, essayer de décoincer le nerf
ischiatique. Une solution très simple existe pour
décoincer ce nerf, la plupart du temps elle est très
efficace, surtout si c’est un début desciatique,
comment faire ? C’est un jeu d’enfant, il faut
simplement monter sur une marche (un marchepied ou une pile d’annuaires) avec la jambe non
douloureuse et de laisser pendre l’autre jambe
dans le vide (celle qui fait mal, fig.1). Dans l’idéal
aidez-vous d’une rambarde pour vous tenir, sinon
faites vous aider. L’objectif de cet exercice est de
tirer sur le nerf sciatique pour essayer de le
remettre en place. Lorsque la jambe douloureuse
est bien détendue, laissez tomber le bassin du côté
de la jambe douloureuse et avec cette jambe faites
un mouvement de balancier d’avant en arrière
sans trop forcer (regardez la fig.2). En faisant ce
mouvement (comptez tout de même une
cinquantaine d’allers-retours), le nerf devrait se
remettre en place et vous devriez être soulagé
comme par magie ! Vous pouvez répéter ce
mouvement plusieurs fois dans la journée.
Mouvement anti-sciatique n°2
Un autre mouvement qui marche très bien
contre la sciatique : allongez-vous sur le dos,
jambes tendues, soulevez la jambe douloureuse et
croisez au-dessus de l’autre jambe. Vous devriez
sentir un décoincement des lombaires et des
muscles lombaires.
MOTS FLÉCHÉS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Son nom
---------------Son prénom
Jeudi 11 février 2016 - PAGE
18
Par Tayeb Bouamar
En fut le
seigneur
Flotte
---------------Bassins
---------------Loupes
Arsenic
---------------Scandium
---------------Rassassiés
Germanium
---------------Terre
---------------Moquerie
Liaison
---------------Infinitif
Volés
---------------Ecrasera
---------------Dinar
Existence
---------------Cérium
---------------Donné
Décodés
---------------Légume
Métro
---------------Monnaie
Têtes
blondes
---------------Estimation
Fort
---------------Cérémonies
Roche
---------------Rappel
Rire
---------------Erbium
---------------En l’état
Gros
---------------Couteaux
Fabriquer
---------------Adverbe
Continent
---------------Déride
Broyés
---------------Domptai
Femmes
---------------Misa
Possessif
---------------Utilisas
Pierre
---------------Carte
Calculer
---------------Note
Invita
Election
---------------Gros
Bord
---------------Rince
Erbium
---------------Echéances
---------------Age
Camps
---------------Carrière
Lettre
---------------Délai
---------------Oiseau
Possessif
---------------Résultats
---------------Six à Rome
Branché
---------------Salut (ph)
ENUMÉRATION
Son pays
Muselé
---------------Ravi
---------------Durée
Détruits
---------------Creux
Aluminium
---------------Pronom
Copain
---------------Stade
Terre
---------------Tige
Un de
ses films
L ET T R E S D E : Ratisbonne
Ces colonnes abritent les noms
de sept œuvres de Jules Renard.
Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.
Définition du mot restant =
«Auteur français»
G
E
R
M
A
N
I
E
1
2
3
4
5
G
I
B
A
L
E
N
G
I
V
O
E
N
A
G
E
L
E
V
A
T
M
F
I
N
R
O
C
I
S
E D U M A S P
E D N I A P O
L E U R L E I
L
D
E
C
E L E G A L A
G N E R O L R
S N A D N I V
1- POIL DE
CAROTTE
2- CLOPORTES
3- CRIME DE VILLAGE
4- L’ÉCORNIFLEUR
5- LE PAIN DE
MÉNAGE
O
P
O
L
C
E
T
T
O
E
R
T
E
S
C
R
I
M
E
D
6- LE VIGNERON
DANS SA VIGNE
7- LA BIGOTE
6
7
8
1- COURS D’EAU
2- RÉGION
3- ART
4- PAYS
5- RÉGION
6- FLEUVE
9
10
7- INDUSTRIE
11
8- NOM ANCIEN
12
S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS …
MOTS FLÉCHÉS
GÉANTS
RONDELETTES-PIAF
ETE-DIURNE-STORE
CE-CARTES-RA-DER
O-SU-AES-DE-SE-T
NOIRCIS-PESTERAI
SURSIS-B-CIEL-ML
TT-UE-SALONS-MAI
RIES-CENTRE-BONS
ULE-LANG-A-BOUDA
IS-AINTOUTA-N-ET
R-AIMAIS-IVAN-SI
EE-RAPE-DOIVES-O
-CS-CE-DENSES-RN
ALITE-SEC-EC-BERUSE-REPOSE-PAVE
ASE-GA-ORO-TATON
-E-TRIERA-RU-AIT
P-ARE-UT-DELIVRE
LIMONADES-PILE-R
ANIMAS-EUROPE-PI
NO-PT-PS-USE-FAN
TUBE-MO-REA-PIRE
AIE-VALEUR-MONTE
TS-SELLES-FILE-S
I-MORTES-CASE-RORAISON-ROUE-CAS
NUIRAS-HAUT-PRIE
SENS-EXISTENCIEL
MOTS FLÉCHÉS
-AUBAMEYANG-CLUB
PUNI-OPERA-BRISA
IRE-TIENT-BOA-EL
EA-TATES-TOMBE-L
R-EO-IS-VERBE-NO
REMISE----DE-SON
ECOLE-----E-ME-D
ERIE-P-----GARBO
MIS-VITAL-FR-I-R
ET-POLAR-GRAINSR-CHIEN-BRADE-AS
IMMOLE-CRAIE-CLE
CA-TE-SOINS-ARTE
K-DORTMUND-GABON
LETTRES DE
RAVENNE
----ADRIATIQUE
----FLAMINIE-----RAVENNA---EMILIE-------CORSINI-------LAMONE------ITALIE-------
MOT RESTANT = DUMAS
MOTS FLÉCHÉS GÉANTS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Jeudi 11 février 2016 - PAGE
19
Par Tayeb Bouamar
Fleurs
---------------Wilaya
Triste
---------------Feuilletons
Foncerai
---------------Instrument
Erbium
---------------Titre
---------------Mesures
Lithium
---------------Peuple
---------------Dissimulée
Océan
---------------Béryllium
---------------Agités
Article
---------------Monnaie
---------------Cérium
Amas
---------------Article (inv)
---------------Approuva
Pays
---------------Chlore
---------------Nazis
Alliée
---------------Mélodie
Chlore
---------------Note
---------------Chiffre
Parti
---------------Laves
---------------Unis
Capitale
---------------Obsession
---------------Eprouver
Vieille ville
---------------Rumeurs
Analyse
---------------Elus
Fin de séries
---------------Démonstratif
---------------Briser
Pièces
---------------Maquillée
Gosses
---------------Célébrés
---------------Conjonction
Filets
---------------Singulier
---------------Pris
Mesures
---------------Dent
---------------Maux de
dents
Peuple
---------------Lot
---------------Méprisée
Fin de
séries
---------------Pauses
Atouts
---------------Praséodyme
Néon
---------------Osés
---------------Suivre
Conjonction
---------------Cachés
Caresses
---------------Géants
Aimée
---------------Via
Erbium
---------------Nazis
Triste
---------------Assagies
Venin
---------------Retentit
Griffe
---------------Monsieur
---------------Existence
Use
---------------Exigue
Droits
---------------Stupéfait
Pronom
---------------Possessif
Agréables
---------------Bavarde
Tuméfaction
---------------Fleuve
Docteur
---------------Jaillit
Terres
---------------Etain
Détend
---------------Ville suisse
Métal
---------------Armes
---------------Richesses
Montagne
---------------Héros de
Hugo
Foncent
---------------Arme
Coupé court
(inv)
---------------A l’avant
Durées
---------------Exclamée
Héritage
(ph)
---------------Dans le
vent
Indien
---------------Revient à
Néon
---------------Négation
Condescendre
---------------Membrane
Désert
---------------Discussions
Rayon
---------------Privatif
Fin de série
---------------Terrain
Etait obligé
---------------Récipient
Robe
Condition
---------------Tamis
Cheptel
---------------Bruit
---------------Type (ph)
Allongea
---------------Trompa
Artères
---------------Enorme
Cylindre
---------------Concert
Mesure
---------------Capitale
Béryllium
---------------Oiseau
Refus de
secours
Courtois
---------------Tourna
Partira (inv)
---------------Lac (inv)
Hameau
---------------Capitale
Aluminium
---------------Asticot
---------------Or espagnol
Tellure
---------------Amas
Caractère
---------------Consonne
double
Shoot
---------------Poème
---------------Soldat
Proverbe
---------------Grecque
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---------------Via
Océan
---------------Roche
Infinis
---------------Uniformité
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PENSÉES
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Il y a déjà 40 jours, le
3 janvier 2016, nous a
quittés à jamais notre cher
et regretté père et mari
Abdallah Ferroudj
Son épouse, ses
enfants, les familles
Ferroudj de Souk-El-Tenine (Béjaïa) et
Aït-Abderrahmane de Yatafène (TiziOuzou) demandent à tous ceux qui l'ont
connu d'avoir une pieuse pensée à sa
mémoire.
A Dieu nous appartenons et à Lui nous
F106838/B13
retournons.
––––––––––––––––––––
VEILLÉES
––––––––––––––––––––
Cela fait déjà 40 jours
depuis que nous a quittés
à jamais notre cher et
regretté père et grandpère
Djaber Mouloud
laissant derrière lui un
vide que nul ni personne ne pourra combler.
En ce douloureux souvenir, sa femme,
ses enfants Abdenour, Farida et Ouerdia
Vous voulez réussir la tessdira de votre
fille ? Vous voulez que ce jour soit le plus
beau jour de sa vie ? Faites appel à une
professionnelle au : 0554 92 23 08
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NS
PERDU-TROUVÉ
Perdu cachet rond portant la mention : Eurl
Area Voyages - RC 15/00 + 0049372 B/14 24, rue des frères Hemdad, Tizi-Ouzou Agr. n° 405/2014 - Tél.: 026 22 94 84 +
Décline toute responsabilité quant son
utilisation frauduleuse. F10576/B13
ainsi que ses petits-enfants Merzouk et
Melissa demandent à tous ceux qui l'ont
connu, aimé et apprécié pour sa bonté, sa
générosité, d'avoir une pieuse pensée à sa
mémoire et prient Dieu le Tout-Puissant de
lui accorder Sa Sainte Miséricorde et lui
réserver une place parmi les siens.
Sa famille tient à informer les amis et
proches que la veillée du 40e jour aura lieu
demain vendredi 12 février 2016 à Aït-Idir,
Beni-Douala.
Repose en paix, cher père.
A Dieu nous appartenons et à Lui nous
F106123/B13
retournons.
––––––––––––––––––––
REMERCIEMENTS
––––––––––––––––––––
Dr Aouissi Youcef et sa famille remercient toutes celles et tous ceux qui ont
compati à leur douleur suite au décès de
leur père
Aouissi Mahmoud
à l’âge de 63 ans, survenu vendredi 22 janvier 2016, et les prient de trouver ici l’expression de leur profonde gratitude pour les
innombrables marques de soutien en ces
moments pénibles.
A Dieu nous appartenons et à Lui nous
F106124/B13
retournons.
––––––––––––––––––––
AVIS
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Un amour de Jijel…
LES CHOSES DE LA VIE
M
PANORAMA
a première visite à Jijel date de
1972. C’était à l’occasion d’un
reportage sur la pêche. Coup de
foudre. La ville, débonnaire et élégante,
semblait entièrement livrée à la mer,
comme si elle voulait se détourner d’un
arrière-pays particulièrement accidenté
et qui lui rappelait les plus mauvais
souvenirs. La guerre et ses ravages.
Ses morts et ses sacrifiés aussi, jetés
dans le dénuement par la politique
répressive et inhumaine des forces
coloniales.
Mais comment oublier cette tragédie
quand chaque lopin de terre, chaque
pierre, chaque arbre vous rappellent
que la terre jijelienne a été probablement celle où le sang algérien a le plus
coulé durant les sept années de guerre
? Alors, dans cette Algérie sereine des
années soixante-dix qui cherchait à
oublier les ravages du conflit armé, le
recours aux plaisirs de la mer était
comme un remède pour reprendre goût
à la vie. Et lorsque Abdelmadjid Hadji
(que Dieu ait son âme) m’invita à monter dans un hors-bord, j’avais hâte de
voir Jijel côté mer. Mais la vitesse à
laquelle Madjid — qui était aussi notre
rédacteur en chef adjoint à El
Moudjahid — conduisait l’engin ne me
laissa guère le loisir de profiter de cette
vue splendide puisque les embardées
intempestives du petit bateau me
jetaient d’un coin à l’autre de la banquette, sans que je puisse faire
entendre ma voix qui le suppliait de
ralentir. Titubant, je finis par m’approcher de lui pour lui crier à l’oreille : «Je
ne sais pas nager !» Cet argument fut
décisif et Madjid stoppa brutalement
l’embarcation avant de la faire glisser
sur les eaux ; ce qui me permit, enfin,
de jouir du spectacle absolument
unique de la côte de Saphir, noyée dans
la verdure des montagnes qui surplombaient de petites criques au sable d’or.
Le lendemain, je fus presque rassuré
par la taille du chalutier où je devais
m’embarquer pour les besoins du
reportage. Le bateau s’appelait Le Raïs
et avait une bonne dizaine de marinspêcheurs à son bord. Il faisait encore
noir lorsque le chalutier quitta la rade,
sous les ordres du vieux capitaine qui
semblait avoir roulé sa bosse sur la mer
jijelienne par tous les temps. Le bruit de
l’embarcation déchirait le silence matinal du port. La mer était d’huile. Les
marins-pêcheurs préparaient leur matériel et chacun savait exactement ce qu’il
faisait, répétant des gestes appris par
cœur. Une fois sur les lieux de pêche,
on largua l’immense filet et l’opération,
qui semblait facile de prime abord, exigeait la mobilisation et la vigilance de
tous les membres d’équipage. Les premiers rayons d’un soleil qui s’annonçait
radieux lâchèrent leur lumière pourpre
sur les lieux, faisant danser leurs reflets
dans une eau limpide et apparemment
très poissonneuse puisque la remontée
du chalut livra une pêche abondante.
D’autres membres de l’équipage s’empressèrent de remplir les cageots de ce
poisson frais qui papillonnait encore
dans leurs mains, avant de l'arroser
d’une grosse couche de sel.
Le soleil est maintenant bien haut.
Quelques heures de repos dans une
cabine douillette m’avaient permis de
récupérer. Nous étions bien loin de
Jijel, mais la corniche, inondée de cette
lumière saturée de la Méditerranée, était
parfaitement visible. C’est en regardant
cette terre si intimement unie à la mer
que l’on comprend son histoire d’important port qui marqua par son activité
les différentes étapes de l’évolution de
la ville. Après avoir été un comptoir
phénicien connu sous le nom d’Igilgili,
la cité n’échappa pas à la colonisation
romaine, puis à l’occupation des
Arabes qui apportèrent avec eux une
religion qui fut rapidement adoptée par
la population locale. Jijel est aussi
connue pour avoir été un important
bastion de la course et l’un des ports
refuges des frères Barberousse qui en
firent leur première capitale. La colonisation fit de la nouvelle Djidjelli une
terre d’accueil pour des centaines de
familles qui y trouvèrent toutes les
commodités pour exercer leur métier
dans la pêche, l’agriculture et l’industrie.
Midi somnolait dans les eaux transparentes de la Méditerranée. C’était
l’heure du déjeuner. Le menu ? Du poisson frais frit à l’huile de tournesol, bien
sûr. Mais juste pour l’invité car l’équipa-
ge préférait un ragoût de pomme de
terre à l’agneau. Un bon café noir finira
par me réveiller totalement, ce dont
j’avais besoin pour poursuivre ma
contemplation quasi religieuse de cette
inoubliable côte de Saphir. En fin
d’après-midi, et après avoir débarqué
du Raïs, au milieu d’une foule bigarrée
venue attendre le chalutier, je voulais
découvrir de plus près cette corniche
qui n’a pas son semblable sur toute la
côte algérienne. La route, sinueuse,
empruntait un parcours dessiné pour
charmer les plus exigeants en matière
de paysages exotiques où la mer et la
montagne faisaient la fête et jouaient le
plus bel air sous la direction d’un chef
d’orchestre imaginatif : le soleil méditerranéen ! Voilà Ziama-Mansouriah,
souriante comme une île, ouverte aux
quatre vents de la mer, rassasiée de
soleil et de friture, fière dans sa tenue
de touriste rayonnante. Une halte au
restaurant d’un vieux pied-noir qui a
préféré rester au pays et qui n’en est
pas mort ! Et puis, les Grottes merveilleuses qui portent si bien leur nom.
Fabuleuse construction tout en
désordre, mais si harmonieusement
esquissée dans les profondeurs de la
montagne qu’elle finit par vous impressionner comme le ferait le tableau d’un
grand maître… Et, toujours omniprésente, la mer vous renvoie encore les
images des batailles navales livrées par
les frères Barberousse, Aroudj et
Kheiredine, qui ont sillonné ces rivages
maintes fois pour les défendre des
agresseurs mais aussi pour agresser et
piller des navires étrangers ! Corsaires,
ils allaient jusqu’au bout de leur mission…
Ma seconde visite à Jijel eut lieu en
1974, alors qu’elle dépendait de la
wilaya de Constantine, à l’occasion de
la couverture d’un voyage présidentiel.
La route qui partait de Constantine longeait des paysages montagneux qu’elle
avait du mal à parcourir, se limitant parfois à un petit filet de bitume trottant
laborieusement au bord de gouffres
impressionnants ou se tortillant au
milieu de gorges dominées par de hauts
pics. Parfois, ne trouvant plus d’issue,
elle embarquait dans un tunnel jadis
réservé au train mais qui ne jouait plus
cette fonction depuis le sabotage des
installations ferroviaires par l’ALN
Par Maâmar Farah
farahmadaure@gmail.com
durant la guerre de Libération. Nous
éviterons cette fois-ci ce tunnel qui
menait aux villages de la haute montagne, car notre route devait se poursuivre vers Jijel. Ancer et ses riches
plaines, Sidi-Abdelaziz ou le village
agricole socialiste que l’on prenait pour
une station balnéaire et, enfin, la dernière ligne droite vers Jijel, avec l’omniprésence de la mer à droite. Jijel nous
accueillit comme d’habitude, avec le
sourire millénaire de ses habitants et
leur légendaire hospitalité. Le couscous
au mérou pris chez une famille de la
ville était certainement le meilleur du
Maghreb.
Partie de dominos dans un café du
centre-ville. Et comme il n’y avait pratiquement plus de place pour les journalistes dans les rares hôtels de la ville,
on nous dirigea vers le dortoir d’un
lycée. Mais le hasard fera que notre
groupe sera invité par un citoyen de la
ville, celui-ci deviendra un grand ami,
Lyès. «Pas de dortoir ! Vous êtes les
bienvenus chez moi !» On ne pouvait
pas refuser l’offre. Après un repos bienfaisant, on nous servit un petit déjeuner
royal. Un bon remontant avant d’entamer une couverture présidentielle toujours éreintante ! Mes autres voyages
ne se comptent plus.
Les années quatre-vingt et leur semblant de bonheur… Les années quatrevingt-dix et leur lot de malheurs, mais
de bravoure aussi. Qui se souvient de
Zahra, l’héroïne oubliée qui fit le serment de venger son fils et de défendre
l’Algérie contre le projet intégriste ?
M. F.
POUSSE AVEC EUX ! De fil en aiguille, la révolution silencieuse
est en marche !
Le Soir sur Internet :
http:www.lesoirdalgerie.com
E-mail : info@lesoirdalgerie.com
Par Hakim Laâlam
Air-Méditerranée rappelle à ses passagers en provenance
d’Alger qu’au décollage de ses appareils, la ceinture doit
être attachée, le siège et la tablette relevés, et les …
…gants de boxe rangés !
- Camarades chômeurs, ça ne peut plus durer comme
ça ! Nous devons nous faire entendre. Et pour cela, je
propose que nous nous cousions la bouche ! Les dirigeants d’Alger seront forcément interpellés face à ce
nouveau mode de revendication sociale.
- Heu …camarade-chômeur-chef ! Nous faire
entendre, c’est bien, mais comment si nous avons la
bouche cousue ?
- Ah ! Zut ! Je n’y avais pas pensé. Mais j’ai de la ressource, c’est d’ailleurs parce que j’ai de la ressource
que vous m’avez élu camarade-chômeur-chef...
- Et donc…?
- Et donc, nous allons confectionner des banderoles
et des pancartes expliquant nos revendications avant de
nous coudre les lèvres. Fallait y penser, hein ?
- Camarade-chômeur-chef, et s’il y a des erreurs sur
les pancartes et sur les banderoles, comment nous
concerter pour rattraper tout ça ?
- Eh bien, nous découdrons nos lèvres, le temps de
discuter des corrections à apporter, des fautes à corri-
ger, ensuite, nous les recoudrons et reprendrons notre
mouvement de protestation si spectaculaire et si novateur.
- Camarade-chômeur-chef, mais à notre rassemblement, il y aura forcément des journalistes. Et les journalistes voudront nous poser des questions, nous interroger sur le sens de notre action…
-Dis-donc camarade-chômeur-tout court, tu t’es levé
ce matin en te disant «tiens ! Aujourd’hui, je vais jouer
avec les nerfs du camarade-chômeur-chef » ?
-Non, pas du tout ! C’est juste que je ne vois pas
comment faire entendre notre voix et répondre aux
questions des médias avec des lèvres cousues ! Sauf à
passer tout le temps de la manif’ à coudre et à découdre
nos lèvres !
-Qu’à cela ne tienne ! L’un d’entre nous restera avec
les lèvres libres, sans couture. Il pourra ainsi répondre
aux journalistes, corriger les fautes sur les banderoles
et dialoguer avec les gens d’Alger s’ils daignent enfin
nous écouter, malgré nos lèvres cousues.
-Et c’est lequel d’entre nous qui gardera ses lèvres
intactes, sans couture, camarade-chômeur-chef ?
- Heu… ben… tout naturellement celui qui vous a
tous appris à fumer du thé pour rester éveillés à votre
cauchemar couturé qui continue. C’est-à-dire moi !
H. L.