Revue PDF Enseignant 173 - Se-Unsa

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leNSEIGNANT
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Le magazine du Syndicat des Enseignants-Unsa
L’école libératrice
libératrice
L’école
février 2014
n ° 173
CPPAP n° 0214 S 06771 - ISSN N° 1241 - 039 X
É du q u er
c o n t re l e s
st éré oty p es
Dossier : Tu inclus, nous incluons
ARTIPS
P
MICHEL-ANGE est-il revenu signer sa Pietà comme un voleur ?
Pourquoi la serveuse du bar des Folies-Bergères représentée par Manet
semble-t-elle si mélancolique ? Quelles sont les prémonitions pas si surréalistes de Dali ? De l’Antiquité à l’art contemporain, Artips permet de
découvrir des œuvres d’art sous un angle nouveau. Du lundi au jeudi, via
une newsletter, Artips raconte une anecdote courte et originale au sujet
d’une œuvre d’art célèbre ou inconnue. L’histoire de l’art est rendue
plus accessible. Artips peut être lu sur smartphone, sur tablette ou sur
ordinateur. Cette nouvelle ressource peut être utile aux élèves et professeurs
pour l’histoire des arts.
OURQUOI
SITUATION PERSONNELLE
Nouvel adhérent
Actif Retraité
NON-TITULAIRE
Enseignant, CE, CPE (précisez) : ........................
Vacataire
Autres (AED…) (précisez les fonctions) : ........................
ENTRÉE DANS LE MÉTIER :
Étudiant (M1, M2)
Stagiaire : PE
Certifié
Suppléant
Cop
CPE
PLP
Cop
Contractuel
PEPS
Agrégé
Bi-admissible
Classe normale Hors classe Classe exceptionnelle
Temps complet
Temps partiel : .......... %
CLM, CLD, CPA...
Échelon : .......... Montant de la cotisation : ...................
Chèque Paiements fractionnés automatiques(*) :
Mode de paiement :
Première demande
Renouvellement
J’adhère au Syndicat des Enseignants-Unsa, date et signature : ....................................................
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Elles peuvent donner lieu à l’exercice du droit d’accès, conformément à la loi n°78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’Informatique, aux fichiers et aux libertés.
( )
SITUATION ADMINISTRATIVE
TITULAIRE
Premier degré
Spécialité (directeur, Zil, ASH, EMF, PSY…) : .................................
Professeur des écoles Instituteur
Second degré
Discipline : ................................................................................
Certifié
PLP Agrégé
Bi-admissible AE PEGC CE d’EPS
Peps
CPE
DCIO Autre (préciser) : .......................................
* autorisation de prélèvement à télécharger sur www.se-unsa.org/prelevement
Nom d’usage : ................................................................................. Prénom : ...................................................................................
Nom de naissance : ...................................................................................... Né(e) le : .....................................................................
Adresse personnelle : ..........................................................................................................................................................................
.............................................................................................................................................................................................................
Téléphone : .............................................................................. Portable : ........................................................................................
Adresse mel : ......................................................................................................................................................................................
Nom et adresse de l’établissement d’exercice : ..................................................................................................................................
.............................................................................................................................................................................................................
COTISATION
Le montant de votre cotisation annuelle est proportionnel au salaire. Il est égal à 5,8 millièmes de votre traitement annuel brut.
Modalités de versement • En une seule fois par chèque, adressé à votre section syndicale.
• En plusieurs fois par prélèvements fractionnés sur votre compte bancaire ou postal.
BULLETIN D’ADHÉSION 2013-2014
Je rejoins le SE-Unsa
CRÉDIT D’IMPÔTS : 66% de votre cotisation
Titulaires
2013-2014
Cotisations
É
CLASSE NORMALE
Instituteur
Prof écoles, Certifié, COP, CPE, PLP, PEPS
PEGC, CE d’EPS, AE, CE
Bi-admissible
Agrégé
04
Non-titulaires
Contractuel
indice < 400
103 €
indice 401 à 500 134 €
indice > 500
165 €
C
05
133 €
155 € 159 €
137 €
154 € 163 €
183 € 195 €
Vacataire
Assistant d’éducation
Emploi vie scolaire
Emploi avenir prof.
H
E
L
O
N
S
06
136 €
163 €
144 €
174 €
206 €
07
139 €
172 €
151 €
183 €
221 €
08
146 €
185 €
159 €
197 €
238 €
09
153 €
197 €
168 €
213 €
255 €
10
163 €
213 €
178 €
229 €
272 €
11
179 €
229 €
188 €
239 €
286 €
41 €
72 €
50 €
50 €
01
172 €
229 €
159 €
CLASSE EXCEPTIONNELLE
PEGC, CE D’EPS
01 02 03 04 05
213 € 231 € 242 € 258 € 272 €
Entrée dans le métier
Situations particulières
Disponibilité, congé parental
Temps partiel ou CPA :
au prorata du temps partiel
HORS CLASSE
Prof écoles, Certifié, CPE, PLP, PEPS, DCIO
Agrégé
PEGC, CE D’EPS
41 €
Prof écoles, Certifié, CPE, PLP, EPS, Cop stagiaire
Étudiant
41 €
Suppléant
Agrégé, bi-admissible stagiaire
98 €
82 €
103 €
02 03
195 € 209 €
242 € 255 €
167 € 177 €
04
223 €
272 €
188 €
05
242 €
286 €
213 €
06 07
258 € 272 €
319 €
229 €
Retraités
Pension inférieure à 1400 € 101 €
Pension entre 1400 et 1850 € 125 €
Pension supérieure à 1850 € 134 €
À retourner au SE-Unsa - Service Adhésions - 209 boulevard Saint-Germain - 75007 Paris
l’
é ditorial
SOMMAIRE
de Christian Chevalier
DOSSIER
La loi sur le handi
ca
a fait entrer dans p de 2005
l’É
le concept d’inclu cole
sion
place de celui d’in à la
té
Qu’est-ce que ça ch gration.
an
pour les élèves co ge
ncernés ?
Pour les enseignan
ts
En quoi la pédago ?
gie doit
évoluer ?
ABCD de l’égalité:
un enjeu citoyen
15
Au cours des dernières semaines,
les mouvements les plus
réactionnaires de notre société
ont occupé le pavé en jouant sur
la désinformation, la manipulation
et les peurs. Ils ont trouvé un os
à ronger avec «l’ABCD de l’égalité»
qu’ils ont affublé de tous
les oripeaux. Il s’agirait là du
cheval de Troie d’une soi-disant
théorie du genre qui estomperait
«la loi naturelle» de la différence
des sexes. Ils en demandent
aujourd’hui la suspension.
20
PERSONNELS
• Muts/Permuts
• Formateurs de terrain
• Temps partiel
• Plus de maîtres que de classes
• Chantier-métier CPE
4-5
À LA UNE
UNSA
• Pacte de responsabilité
27
• Carte scolaire
FONCTION PUBLIQUE
6
28
SOCIÉTÉ
• Stop aux rumeurs
• Action sociale
8
ÉDUCATION
• Grande difficulté scolaire
• Éducation prioritaire
• M@gistère
• En direct
(Parenthèses)
29
30
eNSEIGNANT
l’
209, boulevard St-Germain - 75007 Paris
tél : 01 44 39 23 89 - fax : 01 44 39 23 63
mél : enseignant.revue@se-unsa.org
Ce numéro est accompagné, pour les abonnés
concernés, d’un 16 pages «Retraite», d’un
8 pages «Enseignants & documentalistes»,
d’une affiche «Résultats Muts»,
d’un 4 pages «Spécial retraités»
et d’un encart jeté «FAE».
Publicité : Anat Régie - Marie Ughetto
Tél : 01 43 12 38 15
m.ughetto@anatregie.fr
Les informations utilisées pour
l’envoi de ce bulletin peuvent
donner lieu à l’exercice du droit
d’accès, de rectification, de suppression dans les conditions prévues
par la loi n°78-17 du 6/10/1978
relatives à l’informatique.
Prix au numéro : 4 €
Abonnement : 36 €/an
Directrice de la publication : Stéphanie Valmaggia
Rédactrice en chef : Dorothée Crespin
Rédaction : Béatrice Chaleix, Emmanuelle Andrieux
Photographe : Marie-Claire Chapet
Graphisme : G. Desmaison, S. Picard, N. Olry, R. Leroux
Maquette : Robert Leroux, Nathalie Olry
Responsable de la fabrication : Cyrille Chaleix
Mise en ligne : Jean-Louis Bouquet
Secrétariat : Ouezna Mohellebi
Imprimerie : IPS Pacy-sur-Eure
Crédits photos : Fotolia
Couverture : © Tilio et Paolo
L’École de la République s’honore
de ne pas être un simple espace
de l’instruction où seuls l’écrire,
le lire et le compter auraient droit
de cité. Elle est bien plus que cela.
C’est le creuset où se fonde le
«vivre ensemble» indispensable
à la cohésion sociale. C’est le lieu
de toutes les diversités et donc
de tous les respects. «L’ABCD de
l’égalité» fille-garçon a ainsi toute
sa place dans l’enseignement
prodigué aux élèves et cela
d’autant plus qu’en la matière
notre pays est loin d’être
exemplaire.
Une certaine droite décomplexée
a ouvert des vannes et les
courants qui s’y engouffrent sont
non seulement nauséabonds, mais
dangereux pour la cohérence
nationale. Le combat de l’égalité a
toujours été celui des enseignants.
Celui de l’égalité femme-homme
est incontournable.
Pour le SE-Unsa, l’abécédaire
de l’égalité est plus que jamais
d’actualité contre le bréviaire de
l’obscurantisme et du conservatisme. Son retrait serait une
capitulation.
Le 11 février 2014
@UnsaChevalier
À LA UNE
CARTE SCOLAIRE
La différence entre
la théorie
et la pratique
Humeur
Après des années de
suppressions massives,
l’heure est cette année
encore aux créations
d’emplois. La gageure
est de taille. Il s’agit de
rattraper une partie du
retard accumulé lors
des dix dernières
années.
P
POUR LE SE-UNSA, CETTE CARTE SCOLAIRE doit
à la fois répondre à des besoins quantitatifs liés à l’augmentation démographique, mais aussi à des nécessités qualitatives en matière pédagogique. Le
SE-Unsa porte une appréciation positive
sur cette inversion de tendance.
Toutefois la hausse démographique
importante pourrait atténuer, voire
annuler le bénéfice des créations
UN MONDE PARFAIT
L
ES DERNIÈRES STATISTIQUES PARUES LE PROUVENT ENCORE, nous vivons dans le monde idéal.
Jugez-en : la fortune des 85 personnes les plus riches est égale à celle de la moitié
de l’humanité(*). Et c’est tant mieux. Je crois entendre les esprits chagrins se plaindre
d’une telle injustice mais l’inverse serait pire. Imaginez un peu que 50% des personnes
vivant sur terre aient un niveau de vie comparable à celui des 85 plus fortunés.
Ce serait infernal…
Notre ciel serait zébré de jets privés, nous ne verrions presque plus le soleil. Plus un
seul espace vert, plus un brin d’herbe : partout pousseraient manoirs, châteaux et villas
de prestige. Dans nos océans, sillonnés par une multitude de yachts, les poissons
deviendraient invisibles. Tout cela, sans compter les dégâts causés à la couche d’ozone
avec la multiplication de voitures de luxe partout dans le monde. On l’a échappé belle,
quand même !
(*) www.oxfam.org/fr/policy/finir-inegalites-extremes
Éric Pédeboscq
4
Syndicat des
enseignants - Unsa • www.se-unsa.org
d’emplois. De surcroît, la gestion académique des moyens d’enseignements
rend difficile la prise en compte de particularités géographiques et rurales.
Malgré un effort budgétaire évident, la
perception dans les écoles et les établissements risque de ne pas être aussi
positive. Les nouveaux dispositifs tels
la scolarisation des moins de 3 ans ou le
«plus de maîtres que de classes», l’effort
sur l’éducation prioritaire, les avancées
sur la direction d’école pourraient
rencontrer des difficultés de mise en
place.
Pour le SE-Unsa, la carte scolaire doit être
au service d’une politique éducative
ambitieuse. Si nous nous félicitons de
choix pédagogiques qui vont dans le bon
sens, nous ne pouvons que regretter et
dénoncer une gestion des moyens plus
que discutable.
Attaché à une préparation la plus sereine
possible de la rentrée scolaire tant pour
les personnels que pour les autres
acteurs du système scolaire, le SE-Unsa
se fera le relais combatif et pragmatique
des collègues.
Bertrand Subsol
M
O
.
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O
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Z UR
S
HAUTS-DE-SEINE : L’ÉDUCATION
PRIORITAIRE PONCTIONNÉE
Dans l’académie de Versailles, la hausse démographique est forte et les nouveaux postes créés sont
insuffisants pour couvrir les besoins dans le second
degré, et tous justes suffisants dans le premier degré.
Si l’éducation prioritaire est relativement préservée
dans l’académie, dans les Hauts-de-Seine, une répartition maladroite des moyens a déshabillé l’éducation
prioritaire. Le SE-Unsa soutient les collègues en grève
pour une meilleure répartition et un renforcement des
moyens que ce soit dans les Hauts-de-Seine ou ailleurs
dans l’académie.
Frédéric Ledru, SA
Versailles
LA SPÉCIFICITÉ DE LA MARTINIQUE ZAPPÉE
Depuis 2009, notre académie a perdu 826 postes d’enseignants
(1er et 2nd degrés confondus). «Aucun moyen ne sera
supprimé dans le 2nd degré», nous ont martelé les
autorités académiques en septembre 2013.
Or, à la rentrée 2014, 16 divisions vont disparaître
dans les lycées professionnels (soit environ 36 postes
supprimés), 28 divisions pour le 2nd degré seront
concernées par ces suppressions. Aucun moyen n’est
alloué au 1er degré. Comment aujourd’hui appliquer
les réformes induites par la Refondation sans aucun
moyen supplémentaire dans le 1er degré ?
Les territoires ne se ressemblent pas : les grilles
d’analyse ne sont pas suffisamment fines et ne prennent
pas en compte ces disparités. Il faut en finir avec cette gestion
à l’aveugle. Notre territoire a un profil socio-économique, géographique et culturel différent qu’il faut prendre en compte pour
définir les moyens alloués à notre académie.
Marlène Lecefel, SA de Martinique
SEGPA DANS LE PAS-DE-CALAIS
Concernant les Segpa, et grâce à l'action du SE-Unsa, pas de
fermeture supplémentaire, en dehors des fermetures engagées
antérieurement et qui se poursuivent sur les niveaux supérieurs.
Pascal Bécu, SD du Pas-de-Calais
140 EMPLOIS SUPPLÉMENTAIRES
À BORDEAUX
Malgré cette dotation importante, les conditions d'accueil
des élèves resteront difficiles, car les prévisions font état de
2151 élèves supplémentaires l'année scolaire prochaine
dans les collèges, lycées et LP de l'académie. Lors du CTA
de janvier, les représentants de l'Unsa-Éducation ont
dénoncé les modalités de dotation pour les enseignements spécifiques des terminales STMG avec un forfait
de 4 heures alors que les textes prévoient 6 heures !
Christian Basset, SA de Bordeaux
e
n°173 • février 2014 • l’ NSEIGNANT
5
F ONCTION PUBLIQUE
ACTION SOCIALE
Des changements
Pour les nouveaux agents recrutés
D’abord supprimée, nos arguments ont porté
et grâce à cela, a été maintenue l’Aide à l’installation des personnels (AIP) pour l’année 2014.
Pour les vacances
Dès le 1er mars, un petit coup de pouce est
donné aux chèques-vacances. Les agents âgés
de moins de 30 ans au moment du dépôt de la
demande d’ouverture de plan, remplissant les
conditions d’attribution de la prestation, bénéficieront désormais d’une bonification de 35%
de leur épargne par l’État.
Pour la garde d’enfants
• Les agents en situation monoparentale
remplissant les conditions d’attribution du Cesu
garde d’enfants bénéficieront désormais d’une
Emmanuelle Andrieux
INDEMNITÉ DE GARANTIE INDIVIDUELLE
DU POUVOIR D’ACHAT (GIPA)
L
A GIPA EST MAINTENUE POUR L’ANNÉE
2014. Ce dispositif est censé
compenser la perte financière subie par un collègue entre l’évolution
de sa rémunération et celle de l’indice des prix sur 4 ans. Pour
percevoir cette indemnité en 2013, il fallait garder le même salaire sur
la période 2009-2013, en clair, ne pas changer d’échelon. Cela
concerne donc principalement les collègues au 10e et 11e échelon.
Pour le SE-Unsa une revalorisation du point d’indice serait la réponse
la plus appropriée au problème du pouvoir d’achat des enseignants.
Or, en 2014, les fonctionnaires subiront pour la quatrième année
consécutive le gel de la valeur du point d’indice et donc
de leur rémunération.
Courrier de l’Unsa-Éducation au Premier ministre : http://goo.gl/ONq6MO
6
Syndicat des
enseignants - UNSA • www.se-unsa.org
• Le taux des prestations
interministérielles d’action
sociale et les barèmes
de l’aide au maintien
à domicile, pour 2014, sont parus.
www.se-unsa.org rubrique
«Carrière/L’action sociale».
• Les plafonds des prestations
familiales ont été réévalués à
compter du 1er janvier 2014.
www.se-unsa.org rubrique
«Carrière/Ma rémunération/
Prestations familiales».
neuk
nistration accorde à ses agents.
Comme annoncé dans L’Enseignant
n°172 (en p.6), son budget 2014 est
en baisse. Il y a des répercussions sur
le financement de certaines aides
mais aussi des nouveautés.
majoration de cette aide de 20%.
Le SE-Unsa se félicite de cette
initiative.
• Un point noir : les chèquesemploi service universel
(Césu) pour payer la
garde d’enfant(s) de 0 à
6 ans avaient pour
montants annuels
220€, 385€ ou 655€ selon les
revenus et la composition du
foyer. Dorénavant, seules les
tranches 385€ et 655€ persistent.
Près de 40% des agents de la
Fonction publique se voient
écartés du Cesu pour garde
d’enfants.
Le SE-Unsa a adressé une lettre
au ministre pour s’indigner de
cette
situation
(www.seunsa.org/spip.php?article6441).
Par ailleurs, nous avons obtenu
qu’un bilan soit dressé avant
la préparation du prochain
budget, au mois de mai.
À suivre…
Des plus et
des moins...
Tous les
montants
sur se-unsa.org
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© creativ
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L’ACTION SOCIALE REGROUPE UN ENSEMBLE
DE PRESTATIONS spécifiques que l’admi-
É DUCATION
© WavebreakmediaMicro
GRANDE DIFFICULTÉ SCOLAIRE
De quoi et de qui
parle-t-on ?
D
DANS LA PREMIÈRE PARTIE DE SON RAPPORT SUR LA «GRANDE DIFFICULTÉ»
SCOLAIRE, l’Inspection générale se penche sur cette notion très
largement utilisée. Mais son usage peut renvoyer à des représentations différentes et caractériser des élèves aux situations
très diverses. Les auteurs concluent à l’instabilité de cette
notion d’un contexte à un autre.
De manière générale, «la “difficulté” est invoquée pour
désigner tout obstacle rencontré dans les apprentissages et
cela à tout moment de la scolarité, et plus largement tout écart
à la norme et aux attentes du système éducatif». D’où la
première préconisation du rapport : «préciser et mettre en
cohérence le vocabulaire utilisé pour caractériser la nature et
le degré des difficultés des élèves dans les textes officiels».
Pour les rapporteurs, trois éléments semblent
caractériser la grande difficulté scolaire :
• bien que relative, l’appréciation renvoie à des élèves éloignés
de la norme scolaire ;
• elle n’est pas attachée à un profil d’élève particulier, les situations sont diverses et complexes ;
8
Syndicat des
enseignants - Unsa • www.se-unsa.org
• la grande difficulté suppose une certaine durée, s’opposant
à la difficulté passagère.
Son utilisation entraîne trois conséquences
négatives :
• elle appose durablement sur l’élève une étiquette dévalorisante ;
• cette catégorie est indéterminée, sauf par l’impuissance du
système à élaborer une réponse ;
• son aspect résistant ou persistant conduit les acteurs à une
certaine résignation, voire à un déterminisme.
Les rapporteurs préconisent ainsi d’éviter de
considérer la «grande difficulté» comme une
catégorie qui caractériserait a priori une population d’élèves.
Évoquer plutôt la «situation de grande difficulté», situation
qui est celle de celui qui, à un moment de sa scolarité, est
en échec grave et durable, par rapport aux compétences
attendues au niveau considéré.
La relativité de la notion pose problème dès lors qu’il s’agit
communs (catégories sociales les plus défavorisées,
problèmes de comportement, handicap supposé, porteurs
de troubles du langage décrocheurs), ils n’ont en commun
que l’échec d’une étape de leur parcours.
Deux élèves sur trois en situation de grande difficulté sont
des garçons.
Au collège, dans leur grande majorité, ces élèves ont une
année de retard. Une part importante est reconnue comme
étant en «situation de handicap» et les intéressés peuvent
ainsi bénéficier d’un enseignement adapté, à d’une réponse
à un besoin particulier.
La question de la grande difficulté scolaire mérite bien au
final la plus grande attention, mais aussi la plus grande
vigilance, pour éviter tout déterminisme et toute généralisation abusive.
La détection ne s’improvise pas et nécessite un regard collectif
et l’expertise d’une équipe pluriprofessionnelle sur une
situation par principe individuelle et complexe.
La grande difficulté ne doit pas être, pour les élèves, une
étiquette qui stigmatise : il s’agit bien d’apporter des réponses
à cette situation. Le travail en équipe et la formation doivent
aider les enseignants à construire ces réponses.
Anthony Lozac’h
Retrouvez l’article complet sur ecolededemain.wordpress.com
MISSION DE LUTTE CONTRE
LE DÉCROCHAGE SCOLAIRE
P
ARCE QUE LA LUTTE CONTRE LE DÉCROCHAGE SCOLAIRE est affichée
comme une priorité nationale, les personnels enseignants
CPIF(*) doivent être reconnus dans leurs missions. Un groupe
de travail, dans le cadre des chantiers-métiers, y est consacré
et s’est tenu à la mi-février. Retrouvez le compte-rendu sur
www.se-unsa.org rubrique «Chantiers-métiers» pour suivre
tous les travaux. Le SE-Unsa a demandé instamment au
ministre de reconsidérer la qualité et les compétences de ces
personnels. Cette reconnaissance passe par une définition
transparente de leurs obligations de service, par l’attribution
d’une indemnité liée à leurs fonctions spécifiques, par
l’ouverture d’un droit à mutation et par une gestion réelle
de leur déroulement de carrière.
www.scoop.it/t/
ecole-de-dema
in
«Il faut s’insurger contre l’idée, trop répandue,
que certains enfants seraient prédestinés à
la grande difficulté». Si ces élèves partagent des traits
NOUS AVONS AIMÉ
«Monsieur, vous
aimiez le collège
à notre âge ?»
Nicolas Anoto, mi
litant à la
section de Montpe
llier, livre
un billet de blog se
nsible suite
à une question po
sée par
un élève.
École rurale et
classe
multi-âges
Avantages, incon
vénients
au regard des pa
rticularités
de ces écoles et de
ces
classes.
Sciences claires
site de vulgaris : un
ation
scientifique
Nous aimons beau
coup ce site
pédagogique qui
intéressera
particulièrement les
classes
de cycle 3 et de co
llège.
PUBLIÉS
ress.com
ecolededemain.wordp
de quantifier les élèves en situation de grande difficulté. Pour
les rapporteurs, il faut définir quelques indicateurs stables
référés aux évaluations nationales et internationales
permettant de suivre la population scolaire la plus en difficulté et de mieux cerner les composantes de ces situations.
La maîtrise de la langue est un bon indicateur.
L’ÉCOLE DE DEMAIN
NOTES
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NDÉES ?
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pte
com
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interviews, analyse
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(*) Coordination pédagogique-ingénierie de formation
e
n°173 • février 2014 • l’ NSEIGNANT
9
É DUCATION
ÉDUCATION PRIORITAIRE
Une refondation pédagogique
A
AU-DELÀ DES MESURES CATÉGORIELLES (pondérations horaires en REP+, indemnité
revalorisée, prise en compte dans le
déroulement de carrière), la refondation de l’éducation prioritaire est
annoncée comme une refondation
essentiellement pédagogique.
La loi de refondation
en toile de fond
Les réseaux de l’éducation prioritaire
inscrivent leur action, comme tous les
établissements et toutes les écoles,
dans le contexte général de la refondation. Les dispositifs qui traduisent la
«priorité au primaire» ont commencé
à s’y déployer. C’est le cas du «plus de
maîtres que de classes» et de la «scolarisation des moins de 3 ans».
Dans un deuxième temps, c’est la
refondation du socle commun et des
programmes en cours d’élaboration au
Conseil supérieur des programmes,
accompagnée de nouvelles démarches
d’évaluation et d’un nouveau DNB, qui
constituera le cadre de l’action pédagogique de toutes les équipes. Elle devrait
fournir des opportunités pour travailler
plus efficacement : explicitation des
attendus, situations d’apprentissage
intégratives, objectifs
partagés par plusieurs
disciplines…
La réforme du collège,
également annoncée
pour la rentrée 2015,
prévoit
davantage
d’autonomie dans la
gestion des moyens confiés aux
équipes pour répondre aux besoins
différenciés des élèves, mieux les
accompagner dans leur travail
personnel et mettre en place des enseignements interdisciplinaires.
Le «référentiel»(1) pour
l’éducation prioritaire
Le plan de refondation est accompagné
d’un «référentiel», catalogue des
mesures reconnues comme «des
leviers d’efficacité». Ces propositions
émanent à la fois de la recherche, des
inspections générales et des acteurs de
l’éducation prioritaire
qui se sont exprimés
lors des assises interacadémiques. Elles
constituent «un cadre
structurant» au service
de la construction du
projet de réseau.
Ce référentiel propose des actions dans
6 directions :
• garantir l’acquisition du «lire, écrire,
parler» et enseigner plus explicitement
les compétences requises pour la
maîtrise du socle ;
• conforter une École bienveillante et
exigeante ;
• mettre en place une école qui
coopère avec les parents et les partenaires ;
• favoriser le travail collectif ;
• accueillir, accompagner, soutenir et
former les personnels ;
• renforcer le pilotage et l’animation
des réseaux.
Les actions sont formulées en termes
généraux qui donnent peu d’indications pour leur mise en œuvre. Une
articulation avec une base de données
comme Expérithèque(2) permettant de
mutualiser les actions déjà engagées
serait une aide intéressante à l’élaboration de projets concrets. Les moyens
alloués aux équipes et la qualité de leur
accompagnement seront aussi déterminants.
Un catalogue de
mesures reconnues
comme “des leviers
d’efficacité”
Claire Krepper
(1) cache.media.education.gouv.fr/
file/01_Janvier/32/9/DP-Refonder
-l-education-prioritaire_294329.pdf
(2) eduscol.education.fr/experitheque/recherche.php
10
Syndicat des
enseignants - Unsa • www.se-unsa.org
MAÎTRISE DE LA LANGUE
Quelles pratiques
en CM2 et au collèg e ?
L
L’ENSEIGNEMENT DE LA LANGUE
est réaffirmé
comme une priorité, d’autant
que les évaluations nationales
et internationales montrent
sur ce point une baisse des
compétences des élèves.
En 2012, la DGesco met en
place une commission pour
suivre la mise en œuvre des
nouveaux programmes de
français (2008).
L’enquête s’élargit à la classe
de CM2 afin d’obtenir des éléments de comparaison et
d’analyse sur la continuité
école/collège.
La note de la Direction de
l’évaluation de la prospective
et de la performance (décembre 2013) est basée sur
une enquête menée dans 200
collèges et 300 écoles.
FRANÇAISE
Que nous
apprend-elle ?
Les enseignants exerçant en
CM2 et les enseignants de
français en collège s’accordent sur le fait que l’enseignement de la langue doit
prioritairement viser une
meilleure expression des
élèves tant à l’oral qu’à l’écrit.
Toutefois, les pratiques qu’ils
déclarent mettre en œuvre
ne renvoient pas toujours à
ces objectifs, en particulier au
collège. C’est particulièrement le cas pour la pratique
de l’oral en classe. C’est
principalement le caractère
rigoureux et structuré de ce
type d’enseignement qui
semble séduire les ensei-
gnants. D’où, au sein des
séquences, une fréquence
des séances type «leçons +
exercices d’application» ou
«entraînement de conjugaison» ou «exercices
constitués de courts textes».
La difficulté reste bien de lier
entre elles les différentes
composantes de l’étude de la
langue, de transférer les
notions dans les pratiques
langagières des élèves.
L’étude montre aussi
les différences de formation
entre enseignants du premier
et du second degré, à la fois
initiale et continue.
On attend désormais que le
ministère et l’inspection
accompagnent au plus près
les enseignants sur le terrain
par la formation et le
développement de la continuité entre école et collège.
Anthony Lozac’h
ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS EN CYCLE 3
T
RAVAILLER L’EXPRESSION ORALE, la précision
du vocabulaire,
l’argumentation, la reformulation… est primordial.
Les occasions de s’exprimer en petits groupes et devant
la classe doivent être régulières pour que les élèves puissent
s’approprier des outils pour parler dans des situations
langagières diverses. De nombreuses possibilités pour cela :
la pratique d’ateliers philosophiques, la réalisation de figures
géométriques à partir d’indications données oralement,
la formulation d’hypothèses en sciences, le travail régulier
en groupe. Pour l’écrit, un bon moyen d’éviter l’ennui
des leçons systématiques est de partir de l’étude de textes
existants néces sitant une compréhension des inférences
et/ou posant des problèmes d'interprétation. On trouve
facilement des exemples de textes résistants à travailler
sur le Net et aussi dans le dispositif Roll.
Les langues régionales
enfin reconnues
Le 28 janvier 2014,
une large majorité
de parlementaires s’est
exprimée en faveur de la
ratification de la Charte
européenne des langues
régionales et minoritaires.
Cette charte, signée
par la France en 1999 mais
jamais ratifiée,
vise à protéger et à
promouvoir l'emploi
des langues «régionales
ou minoritaires»
(à l'exclusion des langues
des migrants).
e
n°173 • février 2014 • l’ NSEIGNANT
11
1
DUCATION
É
premier degré
FORMATION EN LIGNE
Présentation du M@gistère
L
LA PLATEFORME DE FORMATION EN LIGNE du ministère
à destination des professeurs des écoles est
maintenant opérationnelle. Jusqu’à 9 heures sur
les 18 heures d’animations pédagogiques vont
dorénavant pouvoir se dérouler en ligne.
Le SE-Unsa approuve le principe d’une part de
formation continue sous cette forme car :
• expérimenter pour soi une formation en ligne
permet de mieux appréhender les possibilités
ouvertes par le numérique ;
• cela introduit de la souplesse dans l’organisation personnelle et évite des déplacements ;
• cette modalité permettra à terme d’élargir
considérablement l’éventail des choix de
formation.
La connexion à la plateforme se fait avec l’identifiant et le mot de passe professionnels, les
mêmes que pour I-Prof.
Les collègues non équipés n’ont pas obligation
de se connecter de chez eux sur un matériel
personnel ; la formation en ligne doit pouvoir
se faire dans les écoles ou à l’inspection. Cela
est un argument de plus à avancer en faveur
d’un équipement correct des établissements.
Concrètement, nous avons testé
«Se former à distance». Ce parcours d’une
heure permet de découvrir la plateforme
M@gistère et d’adopter une posture
d’apprenant en ligne.
Nous avons globalement une bonne
impression, l’interface est agréable, les
supports variés, les questions abordées
pertinentes. Vous trouverez le test
complet et détaillé sur notre blog École
de demain.
Pas de satisfaction béate de la part du SEUnsa car la qualité des autres parcours
proposés sera déterminante. Il semble
néanmoins que les bases posées soient
prometteuses et nous espérons au fil des
années avoir à disposition, de la façon la
plus ouverte possible, un panel de
parcours permettant d’enrichir notre
formation continue.
N’hésitez pas à nous faire remonter vos
premières impressions et vos souhaits.
NOUS AVONS TESTÉ
D
nouveau service. Il s’agit de courtes vidéos sur les fondamentaux destinées
aux élèves d’élémentaire. Elles peuvent être utilisées en classe avant, pendant
ou après l’étude d’une notion mais aussi être visionnées à la maison.
Ces courtes vidéos sont de bonne qualité : elles sont bien réalisées, amusantes,
créatives et rigoureuses à la fois. Il est prévu de pouvoir les télécharger
pour une utilisation hors connexion.
Concrètement on y trouve une centaine de vidéos sur le français : orthographe,
grammaire, vocabulaire (avec une série sur le vocabulaire de l’histoire trop
complexe pour des élèves de primaire) ; des vidéos sur les mathématiques :
solides, géométrie du plan, opérations, nombres et des vidéos en instruction
civique, histoire et géographie.
Stéphanie de Vanssay
12
Syndicat des
ANS LE CADRE DE L’ENTRÉE DE L’ÉCOLE DANS L’ÈRE DU NUMÉRIQUE, le CNDP lance un
enseignants - Unsa • www.se-unsa.org
www.cndp.fr/lesfondamentaux
Pour plus de détails sur notre test, voir l’article sur le blog École de demain.
2
DUCATION
É
second degré
BAC PRO GESTION-ADMINISTRATION
Des mesures à prendre
pour l’améliorer
L
LE SE-UNSA A RÉUNI UN GROUPE DE TRAVAIL
autour de la réforme du bac pro gestionadministration. En effet, depuis sa mise
en place à la rentrée 2012, les problèmes
rencontrés par les collègues n’ont pas
été résolus.
En dehors du fait que l’appellation du
diplôme
est
peu
transparente,
les
collègues dénoncent un
programme mal adapté,
une formation des
enseignants insuffisante, parfois inexistante, des outils complexes et un
progiciel d’évaluation des situations
dense. Tous ces facteurs rendent
l’exercice du métier difficile.
En conclusion du travail de ce groupe,
le SE-Unsa revendique :
• une formation continue adaptée aux
besoins réels des enseignants ;
• des plages fléchées de concertation
au sein des équipes qui interviennent
sur cette formation ;
• un allègement des
contrôles en cours de
formation ;
• des moyens matériels
et logiciels ainsi qu’une
banque de données
nationale ;
• une maintenance adaptée pour assurer
la continuité des séances élèves ;
• un allègement de la charge de travail
administratif pour les professeurs ;
Les collègues
dénoncent
plusieurs situations
• une harmonisation des attentes des
corps d’inspection sur le plan national ;
• une valorisation du diplôme par la
promotion d’une image positive des
métiers auxquels il prépare ;
• un accès reconnu de ces bacheliers vers
les BTS.
Le SE-Unsa est à l’écoute des enseignants
et se bat pour que le ministère et les
corps d’inspection soient plus en prise
avec les réalités souvent difficiles de
l’exercice du métier.
Éric Mampaey
DU BAC PRO VERS LE BTS
L
3 ans a-t-elle
un impact sur les stratégies
d’orientation et les parcours des
élèves ? Le Centre de recherches
en éducation de Nantes a suivi
pendant plusieurs années un groupe
d’élèves entré en bac pro au moment
de la réforme.
La voie professionnelle est vécue
par les jeunes et leurs familles comme
moins stigmatisante qu’auparavant.
De plus, la réforme facilite l’accès
au BTS. Trois propositions importantes
concluent cette étude :
• réduire l’échec scolaire au LP,
par une modularisation des parcours,
pour donner aux élèves qui en ont
besoin du temps supplémentaire
de formation ;
• généraliser les remises à niveau,
ou les classes de BTS spécifiques
pour les élèves qui viennent de LP ;
• reconnaître davantage le travail
des enseignants de LP et en finir avec
«la logique qui consiste à considérer
que le travail enseignant se réduit
à la préparation des cours,
à leur réalisation et à l’évaluation
des élèves».
Le SE-Unsa partage totalement
ces conclusions.
A RÉFORME DU BAC PRO
e
n°173 • février 2014 • l’ NSEIGNANT
13
2
DUCATION
É
second degré
Nous avons rencontré Philippe Calonnec,
agrégé de SII qui travaille sur la mise en place
du Campus des métiers et des qualifications
(CMQ) de l’académie de Rouen.
Cette structure(*) regroupe un réseau
d’acteurs divers pour développer des
formations dans le domaine des énergies.
«
BAC -3/+3
Zoom sur un campus des
métiers et qualifications
Quels établissements sont concernés et quel est
le champ professionnel autour duquel va travailler
ce CMQ ?
P. C. : La structure administrative est basée à
Fécamp, la structure opérationnelle vivra dans
toute l’académie. La thématique retenue est
«énergies et efficacité énergétique». Le fonctionnement proposé repose sur la déclinaison de la
thématique principale en thématiques spécifiques
(éolien, solaire, efficacité énergétique). Pour
chacune d’entre elles, un groupe de travail
incluant des partenaires d’origines diverses sera
mis en place et piloté par un EPLE de l’académie.
L’idée est de favoriser la prise d’initiatives et de
ne pas centraliser le fonctionnement sur un
établissement. L’entité CMQ3E offre un cadre pour
développer la mise en réseau et les collaborations
entre partenaires.
14
Syndicat des
enseignants - Unsa • www.se-unsa.org
As-tu commencé à prendre des contacts avec les
branches professionnelles concernées ?
P. C. : Le dossier a été, dès le début, soutenu par
des acteurs majeurs de l’énergie dans la Région.
Pour l’éolien par exemple, les membres des
consortiums de l’éolien offshore ont pour la
plupart signé des lettres de soutien et d’engagement à développer ce CMQ. Les établissements
de formation vont pouvoir contacter les partenaires du monde de l’entreprise pour étudier
avec eux les actions à mettre en place.
Des actions de formation continue vont-elles
être engagées par le CMQ ?
P. C. : Le CMQ n’a pas vocation à prendre une
place déjà occupée par les organismes de
formation continue. Le CMQ a pour mission de
rendre plus visibles les plateaux techniques et
les compétences de façon à augmenter leur
attractivité. Par ailleurs, l’objectif est de favoriser
la mise en place de formations multisites
permettant de répondre à un besoin complexe
d’un secteur d’activité.
Dans l’éolien, par exemple, des stagiaires
pourront se rendre sur différents sites pour
acquérir une qualification sur du travail en
hauteur, sur de la mise en œuvre de matériaux
composites ou encore sur la marinisation de leurs
compétences. Le CMQ pourra aussi permettre la
mise en place de collaborations avec des entreprises pour la formation continue des
enseignants.
Propos recueillis par Thierry Patinaux
(*) BO du 16 mai 2013
© Edler von Rabenstein
Quelle est ta mission dans la mise en place du
CMQ dans ton académie ?
Philippe Calonnec : Avec l’équipe de pilotage, ma
première mission a été de contribuer au montage
du dossier de candidature pour obtenir le label
«campus des métiers et des qualifications». Depuis
que le label a été obtenu, je participe à la mise en
place du CMQ qui s’appuie sur un comité de
pilotage composé de membres issus du monde
de l’éducation, de la Région, de l’entreprise et de
la recherche. Le prochain objectif est la constitution de l’association et la mise en place des
groupes de travail sur les thèmes spécifiques pour
lesquels une consultation est lancée auprès des
établissements.
Retrouvez la
version complète
de l’interview
de Philippe
Calonnec sur
le blog École
de demain
n
o
i
s
u
l
c
in
élève SCOLARISATION
Intégration ou inclusion, handicapé ou en
situation de handicap…, l’évolution des mots
ne relève pas que d’un effet de langage.
Elle traduit un changement en profondeur
du regard porté sur des enfants et adolescents
à besoins éducatifs particuliers
ainsi que des modifications importantes
apportées par la loi de 2005 dans le système
éducatif. Où en est-on aujourd’hui ?
Tu inclus,
nous incluons
La loi d’orientation de 2005 a imposé le
concept d’inclusion à l’École, à la place de
l’intégration. Quelles sont les conséquences
de cette politique d’inclusion sur la scolarisation des enfants en situation de handicap ?
Laurence Thouroude : L’école inclusive ne
signe pas la fin de l’éducation spécialisée (en
tant que spécifique et séparée de l’école
ordinaire), mais constitue pour les établissements ordinaires une forte incitation à
élargir leurs possibilités d’accueil. Les
passages entre le milieu spécialisé et le milieu
ordinaire s’en trouvent également facilités.
La loi de 2005 reconnaît la place des parents
et leur rôle de partenaire à part entière de
l’éducation et de la scolarisation. Les mesures
d’aide et de compensation sont soumises aux
démarches des parents auprès de la MDPH(*),
ce qui est souvent difficile, la crainte des
effets d’étiquetage comme celle du rejet de
leur enfant étant omniprésente. Ces
démarches sont lourdes mais nécessaires,
faute de quoi certains enfants scolarisés en
maternelle demeurent sans diagnostic et par
conséquent sans aides spécifiques. Ces situations font peser de lourdes responsabilités
sur les enseignants de maternelle, chargés
de la tâche délicate «d’annonce du handicap»
aux parents. Aussi de nouvelles articulations
sont à mettre en œuvre entre les différents
acteurs pour faciliter le dialogue.
Les postes d’auxiliaires de vie scolaire (AVS)
sont en augmentation : en 2012, 41 500 AVS
ou EVS(*) accompagnent 75 000 enfants, mais
leur formation est faible, disparate, sans cadre
national ! Les missions sont précaires, ce qui
n’est pas sans conséquences sur la qualité
e
HAN
DI
CAP
DOSSIER
MDPH
n°173 • février 2014 • l’ NSEIGNANT
•••
15
élève SCOLARISATION
HAN
DI
CAP
©bildpix.de
n
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s
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l
inc
MDPH
premier problème est celui de la formation
des personnels, qui peuvent être
à hauteur des enjeux, il y a tout
désormais tous concernés par le
lieu de penser que les obstacles
handicap. Beaucoup d’enseipersisteront. Les avancées sont
Beaucoup
gnants se sentent démunis faute
toutefois notables sur le plan
quantitatif ; c’est le plan quali- d’enseignants se de formation et de soutien.
tatif qu’il convient aujourd’hui sentent démunis L’accompagnement des équipes
n’a pas été suffisamment pensé,
d’améliorer. La loi d’orientation
ce qui laisse planer à plus long
de 2013 prévoit des moyens
supplémentaires dans le souci d’améliorer terme le risque d’un retour à des formules
l’équité territoriale en matière d’accompa- ségrégatives. Le travail supplémentaire pour
gnement. À la rentrée 2013, des emplois d’AVS les enseignants n’est pas reconnu par l’inssupplémentaires ont été créés. Chaque projet titution, ce qui n’attise pas l’envie de se
d’école devra désormais comporter un volet former, en particulier dans le second degré.
sur l’inclusion des élèves en situation de Par ailleurs, les relations parents-enseignants
restent fragiles, alors que le partenariat est
handicap.
un vrai facteur intégrateur, nécessaire à la
Quels autres problèmes rencontre-t-on sur réussite de l’enfant : échanges, réflexions
communes sur les attitudes et les pratiques,
le terrain ?
L. T. : L’inclusion est une belle idée, mais la mise en place d’actions communes dans le
question des moyens mis en œuvre pour cadre scolaire. D’autres difficultés sont
rendre effective cette politique se pose. Le relevées, qui tiennent aux partenariats entre
••• de la scolarisation. En l’absence de moyens
16
Syndicat des
enseignants - UNSA • www.se-unsa.org
Laurence Thouroude est
maître de conférences en
sciences de l’éducation à
l’université de Rouen depuis
2003 et membre du laboratoire CIVIIC(*). Menant des
recherches sur les situations
de handicap et l’éducation
spécialisée, elle travaille
actuellement à l’élaboration
d’une pédagogie préventive
des handicaps et des
violences en milieu scolaire.
(*) Centre Interdisciplinaire sur les
valeurs, idées, identités et compétences en éducation et formation
élève SCOLARISATION
n
MDPH
o
i
s
u
l
c
in
les différents professionnels concernés : les
informations circulent mal, des luttes de
pouvoir apparaissent.
L’Éducation nationale et le secteur médicosocial ont des conceptions et des pratiques
divergentes qu’il n’est pas toujours facile
d’accorder sur le terrain.
Cette réforme intervient aussi dans un
contexte particulier, où les budgets ont
tendance à se restreindre. Dans les écoles,
la diminution drastique des Rased pose
problème. La priorité donnée à l’inclusion
scolaire ne doit pas s’exercer au détriment
des élèves en difficulté scolaire.
Pourquoi la pédagogie doit-elle évoluer pour
favoriser l’inclusion scolaire ?
L. T. : L’inclusion scolaire est l’occasion
d’avancer dans une réflexion de fond sur la
pédagogie et les actions de formation. Il est
souhaitable de mettre en place une
évaluation plurifactorielle des objectifs en
fonction des niveaux différents de développement de la personne.
Si l’on n’évalue que les acquis scolaires, on
risque de ne voir que des manques : il faut
donc dépasser la sphère cognitive pour
considérer l’enfant et l’adolescent dans sa
globalité, avec ses potentialités. Il ne faut pas
se focaliser sur le programme mais sur les
besoins de chacun.
L’approche inclusive nécessite d’adopter des
stratégies pédagogiques qui conviennent à
tous. C’est un véritable défi pour les enseignants, qui amène à repenser les pratiques.
Cela suppose un changement de regard sur
l’accompagnement et les apprentissages, une
sensibilité aux processus qui mènent à
l’exclusion, à la discrimination. Cela nécessite
donc une réflexion à la fois pédagogique et
éthique.
L’École est éducable quand on interroge les
normes. Il faut sortir d’une logique d’élitisme
pour aller vers une logique de projet, par le
travail en équipe. Il faut miser sur les points
communs (notre commune humanité) plus
que sur les différences, «passer de la prise
en charge à la prise en compte» (Gardou, in
Chossy, 2011).
Il importe moins de connaître (les aspects
médicaux) que de reconnaître… les élèves
comme des sujets à part entière.
Enfin, l’École ne peut résoudre tous les
problèmes de société, l’éthique ne peut pas
Ne pas se focaliser
sur le programme
mais les besoins
de chacun
HAN
DI
CAP
remplacer le politique pour la mise en place
d’actions et de moyens.
Le débat sur la scolarisation des élèves en
situation de handicap reste un sujet sensible,
qui cache de profondes disparités dans les
moyens et les pratiques, en dépit d’un
consensus apparent.
Le problème de l’inclusion est de ne pas avoir
été accompagné par le changement d’organisation de l’École. Dans tous les cas, il
importe de mettre fin à la compétition
précoce et à la sélection, incompatibles avec
la politique d'inclusion.
Propos recueillis par Anthony Lozac’h
L’interview complète est à lire sur le blog
ecolededemain
(*) Emploi vie scolaire
REPÈRES
ER : Enseignant référent
Il fait le lien entre les familles et les professionnels qui gravitent autour
de l’élève.
ESS : Équipe de suivi de scolarisation.
Elle réunit au moins une fois par an la famille, l’ER, les enseignants concernés,
les professionnels de santé et les services sociaux.
REE : Réunion d’équipe éducative
Elle se réunit à l’initiative du directeur d’école ou du chef d’établissement
qui convoque l’enseignant et les parents, le psychologue scolaire et les enseignants spécialisés, le médecin de l’Éducation nationale, l’assistante sociale
et les personnels contribuant à la scolarisation des élèves handicapés.
PPS : Projet personnalisé de scolarisation
Il est bâti par l’équipe pluridisciplinaire d’évaluation de la MDPH.
Clis : Classe pour l’inclusion scolaire
Ulis : Unité localisée pour l’inclusion scolaire (remplace les UPI).
Sessad : Service d’éducation spéciale et de soins à domicile
Il permet à l’enfant ou à l’adolescent (porteur d’un handicap moteur, d’une
déficience mentale, atteint d’autisme ou troubles apparentés) de se maintenir
dans son milieu de vie et d’éducation jusqu’à l’âge de 20 ans.
S
EN SAVOIR PLU
leveslarisation-des-e
.fr/cid207/la-sco
uv
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olairehandicapes.htm
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n°173 • février 2014 • l’ NSEIGNANT
17
élève SCOLARISATION
MDPH
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s
inclu
L
’INCLUSION SCOLAIRE FAIT PARTIE INTÉGRANTE
DU QUOTIDIEN DE L’ÉCOLE. Pour le SE-Unsa,
TÉMOIGNAGES
elle doit donc faire partie intégrante
de la formation des enseignants. Bien
évidemment, il n’est pas question de se
préparer à accueillir tous les types de
handicap mais il faut que chaque
enseignant et CPE reçoit dans sa formation
initiale le cadre général de l’inclusion
scolaire : qu’est-ce que le projet personnel
de scolarisation (PPS) ?
HAN
DI
CAP
Quel est le rôle de l’enseignant référent ?
Qui décide de la scolarisation, de ses
modalités, de l’accompagnement ? Que
faire quand on est face à une situation
difficile ? Pour répondre à ces interrogations, il faut que l’institution, avec l’aide
la Maison des personnes handicapées
(MDPH), organise une formation ou du
moins une information sur les besoins
particuliers de l’élève quand l’enseignant
ou l’équipe en font la demande.
• Avant 2010, les élèves de l’UPI avaient 3h par semaine de cours
dispensés par un PLC dans une classe spécifique du collège (SVT,
Technologie, arts, ….). Les PLC et PE échangeaient de façon informelle
autour d’un café en salle des profs sur un projet ou sur le travail des
élèves. Depuis l’apparition des Ulis, les pratiques évoluent et
renforcent la place de l'enseignant coordinateur…
Virginie, PE spécialisée
• Parent d’une enfant dysorthographique, le domaine de l’inclusion
est un sujet sensible. Pendant les premières années de l’école élémentaire, le flou a dominé nos choix familiaux. Ce type de handicap
est souvent assimilé à un élève inattentif et fainéant…
Christian Ducass
Retrouvez l’intégralité des témoignages sur le blog ecolededemain.wordpress.com
L’AVIS DU
SYNDICAT
18
Syndicat des
enseignants - UNSA • www.se-unsa.org
Claire Krepper, secrétaire nationale
L
E PROBLÈME DE L'INCLUSION est de ne pas avoir été
accompagnée par le changement d'organisation
de l’école, nous dit Laurence Thouroude. Comme elle,
le SE-Unsa pense que le projet d’une école ouverte
à tous, quelles que soient les différences liées à l’origine
sociale et culturelle ou aux caractéristiques
individuelles, implique de repenser les contenus
d’enseignement et leur organisation actuelle mais
aussi de réviser les modalités pédagogiques. Pour cela,
notre École doit sortir de la logique de compétition
individuelle et de sélection qui l’organise encore.
La problématique de l’inclusion concerne bien tous
les élèves, et pas seulement les enfants et les jeunes
en situation de handicap, les élèves non-francophones
ou les enfants de familles itinérantes et de voyageurs.
Tous doivent pouvoir bénéficier d’une scolarité
commune dans des lieux partagés et dans des collectifs
d’apprentissage qui les accueillent tous. La reconnaissance des besoins de chacun ne doit pas se traduire par
la multiplication de dispositifs particuliers pour publics
ciblés, dans une logique différentialiste et discriminante. Néanmoins, une inclusion réussie nécessite
des dispositifs ouverts et accompagnants, la présence
de ressources, de compétences et de personnels
spécialisés.
élève SCOLARISATION
MDPH
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s
inclu
HAN
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CAP
QUELS PER
SUR LE HANSONNELS AGISSENT
DICAP ?
Accompagnant handicap : longtemps attendue, la création
d’un vrai métier est en route. Création d’un diplôme, accès à la
formation, statut, financement… doivent être définis sans
tarder. À ce jour, seule la CDisation au 01/07/2014 des AED-Avs
ayant effectué 6 ans depuis le 01/01/2013 est confirmée. Elle ne
sera proposée qu’aux AVS ayant engagé une démarche de VAE,
leur permettant ainsi de valider un nouveau diplôme en cours
d’élaboration. L'Unsa a rappelé l’urgence de créer ce diplôme,
la VAE n'étant effective qu’une fois ce dernier mis en place. Les
Cui(*)-AVS ne sont pas concernés par ce dispositif transitoire.
(*) Contrat unique d’insertion
Depuis la loi de 2005, la scolarisation des jeunes en situation
de handicap augmente de 11% par an (225 000 en 2012-2013).
La scolarité en milieu ordinaire tend à devenir la règle tout en
préservant la possibilité du recours à un établissement sanitaire
ou médico-social, plaçant la France dans la moyenne des pays
européens.
Retrouvez les chiffres et le dossier complet
sur ecolededemain.wordpress.com
P
LUSIEURS PE
RSONN
et le suivi des ELS INTERVIENNENT pour l’a
cco
élèves en situ
• L’enseigna
ation de han mpagnement
nt référent m
dicap.
et en œuvre
de scolarisatio
le Projet per
n et organise
sonnalisé
de la scolari
les équipes
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classe, en co
gnant. Il par
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i et à la mise
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PPS.
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peuvent être
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PPS
ou dans un gr s ou hors de la classe, en . L’intervention
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n°173 • février 2014 • l’ NSEIGNANT
19
P ERSONNELS
MUTS/PERMUTS
Bientôt les résultats
O
Vous avez fait
une demande
de changement
de département
ou d’académie.
Les élus du
SE-Unsa qui
siègent dans
les commissions
se tiennent prêts
à vous tenir
informés et
vous guider.
OUI, «MA MUT’ JE M’EN OCCUPE AVEC LE SE-UNSA».
Si vous ne l’avez pas encore fait, prenez
contact avec votre section locale pour le suivi
de votre dossier. Avec tous les éléments en
main, vos élus seront à même de vous
défendre, de vérifier, de vous expliquer les
résultats. En cas d’échec, ils seront à votre
disposition pour étudier le champ des
options à votre portée. En cas de réussite, ils
vous accompagneront dans le mouvement
du département (1er degré) ou de l’académie
(2nd degré) d’accueil.
Pour le second degré, une plateforme
téléphonique nationale est mise en place par
nos soins dès le 24 février. Des militants, en
lien direct avec les élus des FPMN(1)
pour les certifiés et les agrégés, des CAPN(2)
pour les CPE, PLP, et Peps, sont joignables au :
• 01 44 39 23 16 • 01 44 39 23 26
• 01 44 39 23 36 • 01 44 39 23 46
Pour le premier degré, une fois les
barèmes vérifiés par l’administration et vos
élus du personnels en CAPD(3), les résultats
des changements de département seront
connus pour le 10 mars. Si vous avez bien
pensé à transmettre votre dossier avec vos
coordonnées récentes à votre section SEUnsa (si ce n’est pas le cas dépêchez-vous),
celle-ci vous communiquera les décisions
définitives le plus rapidement possible.
Vous ne savez pas comment contacter votre
section ? Rendez-vous sur www.seunsa.org rubrique «Contacts».
Audrey Maniez – Valentin Locoge
© Ilik
e
(1) Formation paritaire mixte nationale
(2) Commission administrative
paritaire nationale
(3) Commission administrative
paritaire départementale
RECLASSEMENT DES EX-CONTRACTUELS
L
A SUPPRESSION DE LA RÈGLE DU BUTOIR A ENFIN ÉTÉ ANNONCÉE lors du groupe de travail
sur les contractuels du 22 janvier. Le SE-Unsa la réclamait depuis longtemps !
Cette règle est spécifique à l’Éducation nationale. Le classement était jusqu’à présent plafonné
à l’indice égal ou immédiatement supérieur à l’indice détenu en tant que contractuel, si bien que
les intéressés ne bénéficiaient pas, au moment de leur reclassement, d’une rémunération vraiment
supérieure à celle qui était la leur en tant qu’agent non titulaire. Cette règle ne permettait pas
une réelle prise en compte de l’ancienneté acquise durant ces années. Sa suppression
est une très bonne nouvelle, même si le SE-Unsa regrette qu’elle se fasse en contrepartie
du non-versement de la prime d’entrée dans le métier.
20
Syndicat des
enseignants - Unsa • www.se-unsa.org
Calendrier scolaire :
cafouillage au ministère
Les hésitations du ministre
sur le calendrier triennal
ont pour conséquence
une publication très
tardive de la date de la
rentrée 2014, première
rentrée des enseignants
à avoir lieu en août.
Le SE-Unsa -qui a voté
contre ces calendriersdénonce cette situation
qui peut mettre en difficulté certains personnels
engagés dans des projets
de vacances (billets
d'avion, locations)
ou des projets d'activité
(animation de séjours de
vacances par exemple).
Collectif Rased
Le collectif Rased réuni
fin janvier a pris acte du
courrier que lui a adressé
Vincent Peillon. Il affirme
être attentif à favoriser
la réussite de tous
les élèves et à mettre
en place les conditions
les plus appropriées
pour y contribuer.
C’est ainsi qu’il
s’attachera à renforcer
l’action des enseignants
spécialisés.
Le collectif a fait
une réponse publique
pointant les incohérences manifestes entre
les intentions annoncées
par le ministre et
la position de certains
IA-Dasen refusant
la réouverture de postes
Rased et des départs
en formation spécialisée.
À suivre...
FORMATEURS DE TERRAIN
Mission impossible ?
D
DANS UN GROUPE DE TRAVAIL DÉDIÉ, le
ministère consolide la fonction de
formateur dans le premier degré et la
crée dans le second mais les conditions
d’exercice pourraient bien la transformer en mission impossible.
En décembre, il a annoncé la création
des professeurs formateurs académiques (PFA). Enseignants du second
degré ou CPE, ils assureront l’animation
du réseau de tuteurs et participeront
à la formation initiale et continue
notamment dans le cadre des Espé. Ils
pourront eux-mêmes être tuteurs. La
fonction de PFA bénéficiera d’indemnités et d’une décharge de service de
3 à 6h selon les corps et les besoins.
C’est ce dernier élément qui risque de
perturber la mission des futurs PFA. Il y
a fort à parier que leur nombre sera
insuffisant et qu’une surcharge de tra-
vail est à prévoir. C’est aujourd’hui ce
qui se passe pour leurs homologues du
premier degré, les PEMF. En charge d’élèves pour les trois quarts du temps, ils
vivent, comme leurs collègues, la
pression accrue du métier d’enseignant.
Dans le même temps, en tant que formateurs, ils voient se multiplier et se complexifier les commandes de l’institution
à l’heure des recrutements importants.
Le SE-Unsa est déjà intervenu auprès du ministère. Il fera de
même auprès des recteurs et IA Dasen
au moment de la préparation de la
prochaine rentrée. Le projet très
prometteur de l’ouverture professionnelle par la formation ne doit pas se
transformer en situation intenable pour
les PEMF et les PFA.
CDISATION DES AVS
L
E SE-UNSA A ADRESSÉ
aux 4 ministres
concernés pour leur faire part
de ses inquiétudes et rappeler ses
exigences quant à la mise en œuvre
effective de la création du métier
d’accompagnant du handicap.
Les annonces de cet été laissaient
présager des mesures de CDisation
pour les AED-AVS engagés
sur ce parcours. Or tant que le
diplôme d’accompagnant n’existe
pas, impossible pour les AED-AVS
d’entamer la démarche de VAE
qui conditionne la CDisation.
À 5 mois de l'échéance qui
concernerait plus de 3000
personnes, l’inquiétude
et l’incertitude sont grandissantes.
Il y a urgence à offrir à ces
personnels la garantie de pouvoir
continuer à exercer sereinement
leur métier auprès des enfants et
jeunes en situation de handicap.
UN COURRIER
Stéphane Crochet
e
n°173 • février 2014 • l’ NSEIGNANT
21
1
P ERSONNELS
premier degré
TEMPS PARTIEL
Le 80% c’est maintenant !
S
S’IL EST UN DOMAINE DANS LEQUEL la nouvelle
organisation des rythmes scolaires doit
permettre une amélioration, c’est bien
celui du temps partiel à 80%. Nous
retrouvons en effet une situation que
nous avons connue dans une majorité
de départements pendant de nombreuses années.
D’ailleurs, il convient de ne pas avoir la
mémoire courte. Le temps partiel à 75%
a été développé avec l’arrivée de la
semaine à quatre jours. Il constituait ainsi
une quotité entière bien pratique dans
l’organisation du service.
Beaucoup oublient (ou font semblant)
que cette quotité n’allait pas de soi à une
époque quand même pas si lointaine
(2008) !
Nous vivons aujourd’hui
les
mêmes débats à rebours. Dans nombre
d’académies, le 80% suscite une forte
opposition de la part des IA-Dasen.
Cela dit, il est pour le moins savoureux
de constater qu’une même justification
conduit à des conclusions contraires !
Dans telle circulaire locale, il est écrit
que les rythmes permettent à nouveau
d’envisager une quotité de 80% ou
approchante. Dans telle autre, le raison- soit laissée au bon vouloir de tel ou tel.
nement est l’exact opposé. Il convient À l’heure où la qualité de vie au travail
sur ce dossier de sortir de
s’inscrit dans l’agenda social
la mauvaise foi. Le temps
de la Fonction publique, il
Il convient
partiel à 80% est possible
pour le moins
de sortir de serait
sans désorganiser le service.
inacceptable que l’ÉduLe SE-Unsa propose des la mauvaise foi cation nationale s’exonère
pistes de travail en fonction
des débats au nom d’un
des diverses réalités locales. Il ne peut particularisme hors de propos.
Joël Péhau
accepter que l’existence de cette quotité
ISAE : LE SE-UNSA OBTIENT DES RÉPONSES
L
E SE-UNSA A ADRESSÉ UN COURRIER AU MINISTÈRE pour pointer les dysfonctionnements
liés au versement de l’ISAE. Grâce à cette démarche, une régularisation va être
opérée pour les personnels Rased, les enseignants itinérants spécialisés ou en
langues, les postes fractionnés, les enseignants ayant changé d’académie,
les enseignants en postes adaptés de courte durée (hors CNED).
Le 1er versement de l’ISAE s’est fait pour eux en janvier.
Le paiement de l’ISAE pour les collègues en situation d’absence sera effectif en juin
(congés de maladie ordinaire impliquant une période à mi-traitement, congés
longue maladie et longue durée) : le montant de l’ISAE sera alors calculé au prorata
du temps d’exercice.
Le ministère a précisé dans sa réponse que les services non faits et les jours de
carence (entre la rentrée et le 31 décembre puisqu’il est maintenant abrogé),
impliquent chacun une retenue de 1/360ème du taux annuel de l’ISAE.
Le SE-Unsa continue à revendiquer un taux de l’ISAE à hauteur de l’ISOE
qui existe pour les enseignants du second degré, soit 1200 € annuels.
22
Syndicat des
enseignants - Unsa • www.se-unsa.org
Groupe-métier conseillers
pédagogiques
Le ministre a rendu ses
conclusions mi-décembre.
Celles-ci seront traduites en
textes réglementaires dans
les mois à venir. En attendant cette nouvelle étape,
le SE-Unsa multiplie
les réunions dans les
départements pour que
les premiers concernés s’approprient les propositions
ministérielles et envisagent
les suites à donner.
Retrouvez le dossier sur
www.se-unsa.org rubrique
«formateurs».
2
P
ERSONNELS
second degré
PLUS DE MAÎTRES QUE DE CLASSES
Le SE-Unsa participe
au comité de suivi
L
LE SE-UNSA A ACCUEILLI TRÈS FAVORABLEMENT
l’installation d’un comité national de
suivi pour le dispositif «plus de maîtres
que de classes». Cela fait plusieurs
années déjà que le SE-Unsa porte ce
concept dans son projet syndical. Nous
nous satisfaisons de voir qu’en plus de
sa création, une évaluation en sera faite.
Cela évitera qu’il soit remisé au placard
comme certaines autres expérimentations pédagogiques dans le passé, avant
même d’avoir pu faire ses preuves.
L’origine et les fonctions variées des
membres le composant (enseignants en
classe, conseillers pédagogiques,
maîtres de Rased, représentants du
personnel, IA-Dasen, IEN, chercheurs,
services administratifs) devraient
permettre de balayer l’ensemble des
problématiques.
Le ministère a réaffirmé la volonté d’une
entrée en discussion pédagogique et
non comptable. La difficulté et l’enjeu
de cette réforme ont été rappelés, ainsi
que les nouveaux modes de fonction-
nement qu’impose le travail collectif.
Actuellement, 1310 postes sont
consacrés à ce dispositif et une montée
en charge est prévue.
À l’issue de cette première
réunion, des points d’accord se font
jour :
• volonté de politique publique qui
dégage des postes pour la réussite des
élèves,
• richesse sur l’ensemble du territoire,
• dimension collective du dispositif,
• pilotage dans un esprit de confiance,
• lien prioritaire avec la recherche/action,
LES MISSIONS DU COMITÉ
• Suivi des déploiements qualitatif
et quantitatif du dispositif
• Repérage de projets et organisations
pédagogiques innovantes
• Accompagnement de la mise en œuvre
• Identification des besoins en formation
• Évaluation de l’efficience du dispositif
• désir immodéré de formation,
• comités de pilotage départementaux,
• besoin d’un site qui rassemble,
• besoin d’un espace collaboratif et
d’outils de mutualisation.
Les prochaines réunions, à raison d’une
par mois, devraient permettre une
rentrée 2014 plus calée sur le sujet.
Après deux notes d’étape en juin 2014
et janvier 2015, les conclusions seront
publiées en juillet 2015.
Laëtitia Barel
ENSEIGNANTS EN
MILIEU PÉNITENTIAIRE
L
ES ENSEIGNANTS QUI EXERCENT en
milieu pénitentiaire sont peu
nombreux, 433 en France.
De ce fait leurs préoccupations,
leurs interrogations, leurs revendications sont peu entendues.
Les tâches qui leur incombent
n’ont cessé de croître. Les
contraintes du milieu pénitentiaire
imposent de la réactivité et de la
disponibilité, et ce souvent au-delà
de leurs obligations de service…
Bien qu’endossant de grandes
responsabilités, le responsable
de l’enseignement local (RLE)
accomplit ces dernières sans la
reconnaissance que lui confèrerait
un véritable statut. Fin 2011, une
circulaire a même réorganisé les
conditions d’intervention dans ces
établissements pénitentiaires en
imposant de nouvelles tâches et en
ignorant cette revendication.
Le SE-Unsa soutient ces collègues.
Malgré l’engagement du ministère
de réunir un groupe de travail,
aucune date n’est programmée.
Nous n’en resterons pas là !
e
n°173• février 2014 • l’ NSEIGNANT
23
2
P
ERSONNELS
second degré
CHANTIER-MÉTIER CPE
Le SE-Unsa exigeant !
L
LE CHANTIER SUR LE MÉTIER DE CPE
et sur la réécriture de la
circulaire de 1982 a débuté
en janvier. À l’issue de la
première séance de travail,
le SE-Unsa est en attente
d’améliorations du texte et
de nouvelles propositions du
ministère. Pour nous, ce
chantier doit apporter aux
CPE plus de précisions sur
leurs missions, plus de reconnaissance de leur travail et
plus de protection dans la
définition de leur métier et
de leurs conditions de travail.
Le SE-Unsa a transmis au ministère une contribution et l’a alerté sur les
nombreux aspects qui n’ont
pas été abordés jusqu’à
présent.
Parmi les pistes à étudier,
nous demandons de :
ÉDUCATION PRIORITAIRE ET LP :
LE SE-UNSA ÉCRIT AU MINISTRE
L
SE-UNSA A ACCUEILLI FAVORABLEMENT les mesures présentées pour
l’éducation prioritaire dans les réseaux écoles-collège. Il déplore
cependant l’absence, dans ce dispositif, des lycées professionnels
qui accueillent majoritairement des jeunes originaires de catégories
socio-professionnelles très défavorisées.
Les équipes de ces établissements, qui comptent de nombreux
jeunes enseignants et personnels non titulaires, sont en première
ligne dans la lutte contre le décrochage scolaire et les sorties sans
diplômes. Nous avons donc écrit au ministre pour qu’une réflexion,
tant au plan national que local, soit conduite afin de prendre en
compte la situation des lycées et de leurs équipes actuellement
engagés dans l’éducation prioritaire.
24
E
Syndicat des
enseignants - Unsa • www.se-unsa.org
• mieux prendre en compte
la dimension partagée d’un
certain nombre de missions
comme par exemple, le suivi
de l’assiduité, la sécurité, la
laïcité, etc ;
• affirmer la notion de
conseil en éducation du CPE ;
• obtenir des clarifications
sur le temps de travail et
porter la revendication de
«35 heures toutes tâches
comprises» ;
• poser nos revendications
en termes de revalorisation
financière, dimension quasi
absente jusqu’à présent.
Nous voulons notamment
une discussion sur l’indemnité forfaitaire, le rattrapage
de la hors classe, la valorisation de la pénibilité de
certains postes (éducation
prioritaire, Érea, nombre
d’élèves à charge, internat).
Nous attendons la date du
deuxième groupe de travail.
Vous trouverez nos contributions sur www.se-unsa.org
Michel Martinet
Orientation : quelle nouvelle
organisation des services ?
services d’orientation
Le groupe de travail
se dirige-t-on ?
orientation vient de
s’ouvrir dans un contex- Cette première réunion
a permis de faire le
te instable. En effet, la
point sur le cadre
loi de décentralisation
législatif et de lister
n’est pas encore
les principaux points qui
totalement finalisée
doivent être discutés.
et la restructuration
Ainsi, l’État conserve
drastique des réseaux
la main sur la politique
de CIO dans certaines
d’orientation des jeunes
académies inquiète
dans les établissements
beaucoup les
personnels. Les attentes scolaires et les universités…
sont importantes :
vers quelle nouvelle
organisation des
I N V I TAT I O N
à découvrir le film
de Nils Tavernier
«De toutes nos forces»
Comme tous les adolescents,
Julien rêve d’aventures
et de sensations fortes.
Mais lorsqu’on vit dans
un fauteuil roulant, ces rêves-là
sont difficilement réalisables.
Pour y parvenir, il met au défi
son père de concourir avec
lui au triathlon «Ironman»
de Nice, une des épreuves
sportives les plus difficiles qui
soit. Autour d’eux, c’est toute
une famille qui va se reconstruire pour tenter d’aller au
bout de cet incroyable exploit.
Sortie nationale le 26 mars 2014
Le SE-Unsa et son partenaire APC
vous invitent à découvrir «De toutes nos forces»
• Pour Bordeaux, Rouen, Lille, Lyon, Marseille, Paris :
grâce à des avant-premières à partir de fin février.
• Pour le reste de la France : par des exonérations valables
dans toutes les salles distribuant le film.
Attention : le nombre d’exonérations est limité.
Toutes les informations sur www.se-unsa.org
rubrique «Après la classe/Opération cinéma».
LES FICHES DU SE-Unsa
Pour tout savoir…
Les fonctionnaires doivent
consacrer
l’intégralité
de leur activité
professionnelle
à leur emploi.
La règle générale
est donc bien
une interdiction
de principe.
LE CUMUL D’ACTIVITÉS
Vous souhaitez exercer une autre
activité en plus de votre travail ?
L’ESSENTIEL
Les fonctionnaires ainsi que les
agents non titulaires
de droit public peuvent être autorisés
à cumuler une activité à leur activité principale sous
réserve que celle-ci
ne porte pas atteinte au fonctionn
ement de service.
Cette activité peut être exercée dans
le public ou le privé.
Ces activités, exercées avec ou
sans autorisation,
sont obligatoirement en dehors
des obligations
de service de l’agent.
LES ACTIVITÉS
SANS AUTORISATION
Des activités dites libres peuvent
s’exercer sans
autorisation de l’administration com
me la gestion
d’un patrimoine personnel et fami
lial, la production
d’œuvres de l’esprit, le bénévolat
au profit de personnes
publiques ou privées sans but lucra
tif, la détention
de parts sociales ou l’exercice d’un
e profession libérale
qui découle de la nature des fonctions
.
LES ACTIVITÉS
INTERDITES
1) La participation aux organes
de direction de sociétés ou
d’associations à but lucratif (sau
f
en cas de création ou de reprise
d’une entreprise par l’agent)
2) Les consultations, expertises et plaidoiries en justice
dans les litiges intéressant une
personne publique (sauf si cette
prestation s’exerce au profit
d’une autre personne publique)
3) Les prises d’intérêts, directes
ou par personne interposée,
de nature à compromettre
l’indépendance de l’agent, dans
une entreprise soumise au
contrôle ou en relation avec son
administration d’appartenance.
L’AIDE DU SE-UNSA
Retrouvez cette
fiche et toutes les
autres sur notre site,
avec le lien court
goo.gl/o5WyE3
w
ww
.se- un
rg
sa. o
Toutes les autres activités sont soum
ises à autorisation de l’administratio
n. Elles peuvent
être exercées suivant leur nature
sous forme de salariat, d’entreprise
ou d’auto-entreprise.
Le cumul d’activités pour reprise
ou création d’entreprise est limité
dans le temps.
En fonction de la quotité de trava
il, l’autorisation peut se transform
er
en simple information.
L’administration peut saisir la com
mission de déontologie, chargée
de vérifier
la compatibilité de l’activité supp
lémentaire avec la principale.
Contactez la section locale du
SE-Unsa
si vous souhaitez des informatio
ns complémentaires
et être accompagné dans vos
démarches.
L’adresse mél xx@se-unsa.org
s’obtient en remplaçant le XX par
le n° du département.
26
Syndicat des
enseignants - UNSA • www.se-unsa.org
LA PAGE DE L’
PACTE DE RESPONSABILITÉ
Colloque
Le 18 mars 2014, l’Unsa,
Unsavocats et l’ORSEU
organisent ensemble un
colloque sur le thème :
sécurisation de l’emploi, un
an après. Une journée de
débats, de réflexion utile
pour notre action.
La participation est gratuite,
il faut juste s’inscrire avant
le 3 mars sur
orseu.wordpress.com
Il aura lieu à Paris, au siège
du Conseil économique,
social et environnemental.
Pour connaître le
programme et les invités,
RDV sur unsa.org «Unsa info
677»
Il faut des contreparties
© black Jack
Élections professionnelles
Dans tous les secteurs, l’Unsa
se développe et connaît une
progression importante lors
des élections CE et DP des
entreprises privées.
• Radio France
L’Unsa dévient représentative
avec 10,8% des suffrages.
Cela est particulièrement
flagrant dans le transport.
L’Unsa qui est la 2e organisation syndicale à la SNCF, la
RATP, et Air France, continue
de s’implanter dans
de nombreux endroits.
• Kéolis Artois Gohelle (62)
Dans ce réseau urbain de Lens,
l’Unsa arrive largement en tête
avec 47,47% des voix devant
FO (21,22%) et la CFDT
(15,82%).
• Transports Daniel Meyer (91)
L’Unsa remporte 20,8%
des voix et un siège au CE.
• Transport La vie (59)
L’Unsa, seule liste en lice,
obtient 4 sièges au CE.
• TranscosataL Atlantique (44)
Dans cette entreprise de
transport routier, l’Unsa devient
représentative avec 17,18%
des voix.
Le président de la République a proposé un pacte
de responsabilité pour l’emploi dans les entreprises.
Ce pacte conjugue baisse de cotisations et simplification
administrative contre des engagements patronaux en
matière d'emploi et de dialogue social. En diminuant
les cotisations sociales des entreprises, le gouvernement
espère faire baisser le coût du travail.
P
POUR L’UNSA, LA MÉTHODE DU PACTE est la seule
qui soit susceptible de produire des effets
en matière d’activité économique et
d’emploi, décréter ne suffit pas. Dans le
domaine économique, il faut en effet aller
au-delà de la loi. Pour autant, l’engagement
de tous les acteurs autour de ce pacte doit
se faire avec vigilance, exigence et intelligence.
d’emploi, son approfondissement est nécessaire.
• L’Unsa sera intrangisante pour que notre
modèle social ainsi que des services publics
de qualité soient préservés. Avec ses
syndicats et fédérations, elle entend défendre
les missions de Service public, comme les
agents qui y travaillent.
un allègement des charges sur les allocations familiales découle d’une attitude
syndicale responsable.
• Nous demandons un réexamen de
l’ensemble des dispositifs d’aide aux entreprises afin d’aller vers une conditionnalité
des aides.
• Une refonte de la fiscalité doit
absolument permettre de taxer plus
fortement une éventuelle utilisation
spéculative des marges des entreprises.
• Le dialogue social dans les entreprises
est un instrument concret de la création
sur plusieurs aspects, en réfléchissant à leur
caractère opérationnel et donc effectif.
Cependant, l’Unsa ne cèdera pas sur les
points précédemment cités car c’est l’emploi,
et donc tous les acteurs de l’économie
française, qui doivent être gagnants.
La fiscalité doit aussi être un moyen concret
pour influer sur l’utilisation des marges à
travers un niveau par exemple de taxation
renforcée frappant la spéculation.
C’est dans cet esprit que l’Unsa, organisation
syndicale réformiste, s’engagera.
La question des contreparties est
Le principe réclamé par l’Unsa centrale dans la construction du pacte de
de contreparties indispensables à responsabilité et des pistes sont à chercher
Pascal Priou
e
n°173 • février 2014 • l’ NSEIGNANT
27
S OCIÉTÉ
GENRE À L’ÉCOLE, ÉDUCATION À LA SEXUALITÉ
Au-delà de la rumeur
Que disent les textes ?
Pour le SE-Unsa, le travail fait en classe par les
«L’estime de soi, le respect de l’autre, l’acceptation des différences, la compréhension et le respect de la loi, la responsabilité
individuelle et collective, constituent des objectifs essentiels
de cette démarche éducative.
enseignants sur l’égalité et la sexualité est essentiel pour
former des enfants épanouis et des citoyens responsables,
respectueux d’eux-mêmes et des autres.
L’éducation à la sexualité vise à :
• apporter aux élèves des informations objectives
et des connaissances scientifiques ;
• permettre une meilleure perception des risques
(grossesses précoces, infections sexuellement transmissibles, sida) et favoriser des comportements
de prévention ;
• informer sur les ressources d’information, d’aide
et de soutien dans et à l’extérieur de l’établissement.
...mais aussi à :
• faire connaître aux élèves les dimensions relationnelle, juridique, sociale et éthique de la sexualité ;
• accompagner leur réflexion sur le respect mutuel,
le rapport à l’autre, les règles de vie en commun,
le sens et le respect de la loi ;
• développer l’exercice de l’esprit critique,
notamment par l’analyse des modèles et des rôles
sociaux véhiculés par les médias.»
28
© Kletr
Et si l’emballement autour de l’éducation
à la sexualité, l’égalité filles-garçons et
le genre à l’école étaient l’occasion
pour nous, enseignants, de nous
interroger sur nos pratiques ?
Parce que, soyons honnêtes,
le plus gros scandale
est le manque criant
de temps consacré
à ces problématiques…
Les réactions de défiance
totalement irrationnelles visà-vis de l’institution scolaire
montrent bien que réfléchir
à ces questions dès le plus
jeune âge est essentiel !
Syndicat des
enseignants - Unsa • www.se-unsa.org
Stéphanie de Vanssay – Linda Ben Jemaa
Pour aller plus loin : http://ecolededemain.wordpress.com/
2014/01/31/education-a-la-sexualite-et-si-on-se-disait-tout
LE SE-UNSA SOUTIENT LA CRÉATION
D'UN CONSEIL NATIONAL POUR L'ENFANCE
L
28 JANVIER 2014, LES 90 ORGANISATIONS MEMBRES DU CEPE (Collectif
construire ensemble la politique de l'enfance) ont officiellement
lancé un appel au Président de la République afin de créer un Conseil
national pour l'enfance. Le mal-être grandissant des enfants et des
jeunes ressenti par leurs parents et les professionnels, en particulier
les enseignants, montre que les politiques actuelles sont insatisfaisantes. La culture du résultat et de la rapidité nie les droits les plus
fondamentaux de l'enfant, en particulier le droit au bien-être. Face
aux bouleversements économiques, culturels et sociaux, face
au renforcement des inégalités, le CEPE demande qu'une véritable
politique de la petite enfance, de l'enfance et de la jeunesse soit
élaborée avec l'ensemble des acteurs concernés.
E
Parenthèses
(Le handicap, c’est l’affaire
de tous !)
(EgalitéE 2014)
Voici le premier
concours officiel à
destination des 16 à
25 sur le thème de
l’égalité entre les
femmes et les hommes:
filmer, dessiner,
raconter ce que représente l’égalité
femmes-hommes en 2014
en laissant parler son
imagination : sketch,
chanson,interview,
dessin,poème.
Toutes les infos sur
egalitee2014.fr
Le SE-Unsa salue l’opération inédite de sensibilisation
des collégiens au handicap initiée
par Jean-Christophe Parisot, premier préfet handicapé de France.
Marcher avec un chien guide,
sculpter les yeux bandés, rouler
en fauteuil...
environ 5000 collégiens du
Languedoc-Roussillon
ont été mis en situation
de handicap.
La publication d'un bimensuel gratuit «Différent...
comme tout le monde» prolongera l’opération.
(SDF)
En France, 3,6 millions de personnes sont soit privées
de domicile personnel, soit vivent dans des conditions
très difficiles (privation de confort ou surpeuplement), soit sont en situation d’occupation précaire (hôtel, caravanes…). Le
nombre de sans-abri a ainsi augmenté de
50% depuis 2011 pour atteindre le chiffre de 141 500 personnes, dont 30 000
enfants début 2012.
(En Bref)
CAFÉ
SUSPENDU
• On entre, on paie deux cafés, un pour soi et un pour l’inconnu qui n’a
pas de quoi se payer une boisson chaude et qui verra dans la vitrine
qu’il y a quelques cafés payés d’avance. Ça se développe, fait boule
de neige… Et arrive bientôt le «pain en attente».
FM
• Cette année-là … comme dirait la chanson !
Pour écouter la radio de n’importe quelle année : port.fm et sélectionnez
votre époque.
CHIFFRE
• En France, moins de 60% des immigrés ont atteint le niveau minimum
en lecture. 11e Rapport de suivi de l’Unesco.
e
n°173 • février 2014 • l’ NSEIGNANT
29
A P R È S
C’est drôle, ingénieux,
original et... français. Donc
aucune raison de s'en priver !
Ici pas de dialogues, tout est dans les
situations burlesques et rocambolesques qui nous tiennent en haleine
du début à la fin. L'histoire est simple :
dans une forêt paisible, les restes
convoités d'un pique-nique engendrent une guerre terrible entre deux
bandes de fourmis. Le butin est de
taille : une boîte pleine de sucres !
Et une jeune coccinelle va se lier
avec une fourmi noire pour l'aider
à sauver son clan...
Dans ce film de pure animation,
pas d'anthropomorphisme ni
de personnage en caoutchouc fluo.
L'image est soignée et mélangée
parfois à des images réelles : un régal.
Un spectacle réjouissant qui plaît à
toute la famille... Minuscule : déjà un
grand !
«Minuscule, la vallée des fourmis perdues»,
au cinéma.
L A
C L A S S E
En cette année commémorative,
nous allons au fil des mois vous présenter
ouvrages, films, exposition... relatifs à la grande
guerre. Nous espèrons que ces sélections sauront
aiguiser la curiosité des enfants et des élèves ou
prolongeront en tout cas les savoirs acquis en
classe.
• À l’occasion du centenaire de la grande guerre,
le Centre historique minier de Lewarde consacre
l’ensemble de ses expositions au thème «Le bassin
minier au cœur des conflits». Ainsi, vous découvrirez
les liens entre faits historiques et militaires et leurs
conséquences sur le territoire et les habitants, ainsi
que leurs impacts sur l’histoire de l’exploitation
minière.
En préambule, venez découvrir le bassin minier,
une conséquence de la bataille de Denain de 1712,
un événement important de l’histoire de France
qui a donné naissance au bassin minier de la Région Nord-Pas-de-Calais.
Cette exposition présente également des œuvres conservées dans les collections des musées des Beaux-Arts de Valenciennes et de Cambrai, des musées
municipaux de Denain et de Saint-Amand mais aussi de la ville de Liévin.
Centre historique minier du Nord-Pas-de-Calais, www.chm-lewarde.com
• Castor doc nous propose 50 clés, 50 entrées pour
comprendre cette grande guerre, croisant fondamentaux
tels que les poilus, les innovations techniques et
militaires… mais aussi des aspects moins connus comme
les animaux dans le conflit, la croyance et les superstitions
des combattants…. Un cheminement original, assorti
d’une riche iconographie, qui permet au lecteur de
progresser à son propre rythme.
À partir de 13 ans (pour les classes de 3e ou lycée classe
de première générale)
«50 clés pour comprendre la Grande Guerre 1914 - 1918» de D. Dumaine,
Ed. Père Castor, 128 p. – 8,60 €.
Deuxième tome de la série consacrée aux
aventures extraordinaires vécues par les héros de l’aéropostale. Après Guillaumet et le récit de son crash en juin 1930
dans la Cordillère des Andes, voici la narration de la traversée
de l’Atlantique sud du Sénégal au Brésil par Mermoz en mai
1930. Le Pot au noir, énorme masse nuageuse et orageuse,
lui barre la route. Luttant contre les éléments, il se remémore
un autre épisode de sa carrière quatre ans plus tôt, épisode
au cours duquel, après un atterrissage forcé dans le sud
marocain, il fut capturé par des rebelles sahariens.
Comme dans le premier tome, un très élégant dessin réaliste
et chaudement coloré dépeint aussi bien les atmosphères
de tempête que les dunes du désert.
De belles évocations de l’histoire de l’aviation.
«L’aéropostale» de Christophe Bec et Patrick Dumas, éditions Soleil, 48 p. – 13,95 €.
30
Syndicat des
enseignants - UNSA
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