N°07 – 02.10.14 Journal interne d’information et d’opinion medias.epfl.ch 03 Remarcher 09 A l’heure ! 23 Coopération 30 Au travail ↳Grégoire Courtine a su faire marcher un rat à la moelle épinière sectionnée. Il pourra bientôt se lancer dans des essais cliniques. ↳ Un nouvel oscillateur, encore à l’état de prototype, pourrait révolutionner l’horlogerie mécanique. Il est silencieux et très économe en énergie. ↳Le programme EssentialTech dispose de nouveaux locaux pour développer ses appareils destinés au Sud : l’EssentialLab. ↳Le Forum EPFL ouvre ses portes le 8 octobre. Entreprises et universités partenaires s’y présentent. Les Discovery Learning Labs sous la loupe © THIERRY PAREL Sommaire ∂ACTUALITÉ 04Le stress s’attaque aux fonctions sociales du cerveau 05Les circuits optiques ouvrent une nouvelle ère technologique 06Les souris et les hommes partagent un même gêne du diabète 07Des haut-parleurs dans le réacteur 08Protéger la sphère privée 09L’oscillateur qui pourrait révolutionner la montre mécanique 10L’encouragement à la propriété n’est pas sans risque 11Rentrée 2014, on pense déjà aux projets d’avenir ! ∂ÉTUDIANTS 12Nouveau cap ! Nouvelles compétences ! ∂CAMPUS 14Nominations de professeurs 17L’autre versant des MOOCs 27Open Research Data : The future of science ∂POINT FORT 18L’Ecole renforce son enseignement en travaux pratiques 21Le bâtiment qui fait office de laboratoire géant ∂INFORMATIQUE 24Recevez des actus fraîchement pondues 25Rédiger du bon contenu pour être lu 26Le Flash en mode smartphone ∂CULTURE 28Un concert, deux décuvertes en cadeau pour l’EPFL ∂ESPACE LIBRE 32Plein les yeux Edito Un campus physique vivant à l’heure des MOOCs Philippe Gillet Vice-président pour les affaires académiques La révolution de l’enseignement académique est en marche ! Pas seulement à l’EPFL, mais dans le monde entier. L’essor fulgurant des MOOCs, ces cours en ligne que l’on peut suivre des quatre coins du monde, va fondamentalement bouleverser le paysage de la formation. Il n’est toutefois que l’une des composantes des changements à venir. L’EPFL a joué un rôle de pionnier, en Suisse et dans la francophonie, dans le développement des MOOCs. Elle n’a pas négligé pour autant de mener une profonde réflexion sur les autres canaux de l’enseignement qu’elle prodigue à ses étudiants, pour lequel, tout comme dans le domaine de la recherche, elle vise l’excellence. Les Discovery Learning Labs, que vous découvrirez dans le détail à la lecture de cette édition du Flash, en sont l’un des éléments clés. A la fois plates-formes d’échanges entre des étudiants de plusieurs disciplines, outils de travaux pratiques, ateliers de prototy- page et salles d’exercice, ils vous donneront, à vous, nos étudiants, l’opportunité de mettre la main à la pâte, pour expérimenter physiquement les principes appris dans les cours – que ceux-ci aient été suivis ex cathedra ou sur internet. Ils vous permettront aussi de rencontrer vos collègues, d’apprendre à travailler en équipe, en vous appuyant sur les compétences de chacun. A l’image du bâtiment ME, qui abritera plusieurs de ces Labs, tout le processus menant à leur développement est encore en chantier – même s’il a déjà belle allure. L’ouvrage est en perpétuelle évolution et les travaux sont menés à l’écoute des enseignants comme des étudiants. Ce processus de longue haleine, indispensable, redessinera le visage de l’Ecole. En associant la pratique aux enseignements théoriques, les Discovery Learning Labs ajouteront au savoir théorique un indispensable savoir-faire, particulièrement recherché sur le marché de l’emploi, et qui a forgé, depuis des siècles, la réputation des ingénieurs suisses. Pour que vous, nos étudiants, soyez assurés d’un brillant avenir. ∂COUP DE CŒUR 36Du Facteur Cheval à Bernard Pras ÉDITEUR RESPONSABLE Mediacom EPFL CONCEPTION GRAPHIQUE Gavillet & Rust / Eigenheer – Karin Mavilia, atelierZed ADRESSE DE LA RÉDACTION EPFL - Journal Flash | Mediacom – Station 10 | CH-1015 Lausanne Suzanne Setz, secrétariat de rédaction, mise en page, production Frédéric Rauss, responsable communication interne E : flash@epfl.ch – W : medias.epfl.ch/ T : 021 693 21 09 – F : 021 693 64 00 RÉDACTION Madeleine von Holzen, responsable – Emmanuel Barraud, Cécilia Carron, Sandy Evangelista, Sarah Perrin, Lionel Pousaz, Frédéric Rauss DÉLAIS REDACTIONNELS PARUTIONS № 8 : 20 octobre à 14h 29octobre № 9 : 10 novembre 19 novembre 10 décembre № 10 : 1er décembre IMPRESSION PCL Presses Centrales SA, Renens Papier : Cyclus Print, 100% recyclé, certification européenne Journal interne d’information et d’opinion ouvert aux membres actifs de l’EPFL. Les articles de ce journal ne reflètent que l’opinion de leurs auteurs. Toute reproduction, même partielle, n’est autorisée qu’avec l’accord de la rédaction et des auteurs. Les articles doivent parvenir à la rédaction signés (nom, prénom, qualité, unité, section), dans les délais rédactionnels ci-dessus. La rédaction invite les auteurs à respecter les critères suivants : → 3000 signes au maximum pour un article de fond, analyse ou compte-rendu → 1500 signes pour des annonces de congrès, cours, conférences → 1000 signes pour le « Courrier des lecteurs » → 800 signes pour des offres d’emploi → 200 signes pour des annonces « express ». La rédaction se réserve le droit de raccourcir les articles trop longs. Elle assume la responsabilité des titres et de la mise en page. A lively physical campus in the age of MOOCs An academic teaching revolution is underway, at EPFL and around the world. The staggering success of MOOCs, online courses that can be attended from all four corners of the globe, will fundamentally redraw the educational landscape. Yet, MOOCs are only one of many developments that await us. EPFL has been at the forefront of their development in Switzerland and the throughout the Frenchspeaking world. At the same time, considerable thought has gone into developing educational tools for our students on campus, where, as in research, EPFL is aiming for excellence. In this month’s Flash, you will learn about the Discovery Learning Labs, a key part of this effort. The Labs will act as platforms for students from different disciplines to meet and exchange ideas, hosting facilities for practi- cal lab sessions and equipment for prototyping workshops, as well as exercise rooms. In the Labs, you, our students, will be able to test the theories you learned on campus or online in your classes. There you will be able to meet your peers and learn to work in teams, drawing on each other’s knowledge and skills. The project is still under construction, but is taking shape nicely, as is the new ME building that will host many of the Labs. Over time, this long-term effort will fundamentally redraw the face of our School. The Discovery Learning Labs will compound your theoretical knowledge with indispensable practical knowhow – a particularly sought-after combination in the job market that has long characterized Swiss engineers. All that, so that you, our students, can be assured of a brilliant future ! 03 3 Actualité FLASH 02.10.14 Remarcher après une paralysie : vers des essais cliniques ↳MÉDECINE : Des chercheurs de l’EPFL sont parvenus à faire remarcher un rat complètement paralysé en stimulant électriquement la partie sectionnée de la moelle épinière. Ils ont pu contrôler en temps réel la manière dont le rat se déplace et la hauteur à laquelle il lève ses membres. Un nouveau laboratoire créé au CHUV va tester cette technologie sur des patients humains dès l’été prochain en utilisant une toute nouvelle plateforme d’analyse de la marche, réalisée avec le soutien du Valais. Ces essais cliniques s’inscrivent dans le cadre du projet européen NEUWalk. DES ÉQUIPEMENTS DE POINTE Hillary Sanctuary Mediacom Des scientifiques de l’EPFL ont réussi à contrôler, en temps réel, les membres d’un rat complètement paralysé et à le faire marcher. Les résultats de leur recherche sont publiés aujourd’hui dans la revue Science Translational Medicine. S’appuyant sur des travaux antérieurs menés chez le rat, cette nouvelle percée s’inscrit dans un projet de traitement plus général, qui pourrait un jour être mis en œuvre dans les programmes de réadaptation suivis par les personnes atteintes de lésions de la moelle épinière. Des essais cliniques sont en cours d’élaboration dans le cadre du projet européen NEUWalk. Ils pourraient commencer dès l’été prochain en utilisant la nouvelle plateforme d’analyse de la marche récemment installée au CHUV (Centre hospitalier universitaire vaudois). LE CORPS A BESOIN D’ÉLECTRICITÉ Pour fonctionner, le corps humain a besoin d’électricité. Lorsqu’il émet une information, le cerveau humain en utilise par exemple environ 30 watts. Quand les circuits du système nerveux sont endommagés, la transmission des signaux électriques est réduite, conduisant souvent à des troubles neurologiques dévastateurs, telle que la paralysie. On sait que la stimulation électrique du système nerveux peut soulager ces troubles neurologiques à de nombreux niveaux. Appliquée aux noyaux cérébraux profonds, elle permet par exemple de traiter les tremblements associés à la maladie de Parkinson. Les signaux électriques peuvent également agir sur les nerfs et redonner le sens du toucher à un membre amputé. La stimulation électrique de la moelle épinière peut aussi restaurer le contrôle des mouvements. Mais peut-elle aller jusqu’à © HILLARY SANCTUARY aider un paraplégique à remarcher naturellement ? La réponse est oui, du moins chez les rats. « En réactivant et stimulant la moelle épinière sectionnée, nous parvenons à contrôler les membres postérieurs du rat en temps réel et à lui redonner ainsi une marche naturelle, explique Grégoire Courtine, neuroscientifique à l’EPFL. Nous pouvons contrôler la manière dont il se déplace et la hauteur à laquelle il lève ses pattes. » Les scientifiques ont étudié des rats dont la moelle épinière a été complètement sectionnée au milieu du dos, empêchant ainsi totalement la transmission des signaux en provenance du cerveau vers la moelle épinière qui contrôle les muscles des jambes. Grâce à l’implantation d’électrodes souples le long de la moelle épinière, puis à l’administration d’un courant électrique, les circuits nerveux qui contrôlent la marche sont réactivés. De plus, les expériences ont permis d’établir une relation directe entre les paramètres de stimulation électrique et le déplacement des membres du rat. Les chercheurs ont utilisé cette découverte pour développer des algorithmes qui ajustent les paramètres de stimulation électrique en fonction des déplacements du rat. Il sont parvenus à contrôler la foulée du rongeur pour lui permette de passer des obstacles qui se présentent devant lui, tels que des barrières ou des escaliers. « Cette recherche démontre que la compréhension du fonctionnement du système nerveux central permet de développeer des technologies neuroprosthétiques plus efficaces, explique Silvestro Micera, neuroingénieur et coauteur de l’étude. Nous pensons que cette technologie pourrait un jour améliorer de manière significative la qualité de vie des personnes souffrant de troubles neurologiques. » A plus long terme, Grégoire Courtine et Silvestro Micera, avec leurs collègues du Centre de neuroprothèses de l’EPFL, étudient la possibilité de décoder les signaux contrôlant les mouvements des jambes directement depuis le cerveau, et d’utiliser cette information pour stimuler la moelle épinière. La stimulation électrique décrite dans cette étude sera testée chez des patients atteints de lésions incomplètes de la moelle épinière. Ces essais cliniques, qui devraient commencer dès l’été prochain, seront réalisés grâce à une nouvelle plateforme d’analyse de la marche qui associe des technologies de réhabilitation robotique et des systèmes innovants pour ajuster les paramètres de stimulation électrique de la moelle épinière en temps réel. Conçue et fabriquée par l’équipe de Grégoire Courtine, cette infrastructure comprend notamment un système de soutien robotique pour permettre la réhabilitation locomotrice en conditions naturelles. A cela s’ajoutent des caméras infrarouges qui détectent des marqueurs réfléchissants placés sur le corps du patient pour analyser ces déplacements et des capteurs pour enregistrer l’activité des muscles. Ces informations sont synchronisées et intégrées en temps réel afin d’ajuster l’assistance robotique et les paramètres de stimulation électrique de la moelle épinière aux besoins spécifiques du patient. La plateforme de marche se trouve dans une salle de 100 m2 localisée au sein du CHUV, lequel dispose déjà d’un centre de réadaptation dédié à la recherche translationnelle, notamment pour les pathologies orthopédiques et neurologiques. « Cette plateforme n’est pas un centre de réhabilitation, explique Grégoire Courtine. Il s’agit d’un laboratoire de recherche où nous serons en mesure d’étudier et de développer de nouvelles thérapies en utilisant des technologies innovantes en étroite collaboration avec les experts médicaux du CHUV, tels que des physiothérapeutes, des neurologues et des neurochirurgiens. » 04 Actualité FLASH 02.10.14 Le stress s’attaque aux fonctions sociales du cerveau Comment le stress rend associable ↳CERVEAU : Le stress chronique peut conduire à des troubles du comportement. Une équipe du Brain de Carmen synaptique Sandi de l’EPFLimportant, a découvert unl’activation mécanisme synaptique important dans les effets du Mind Institute a découvert L’équipe un mécanisme d’un enzyme coupeur, qui stress chronique. Celui-ci provoque la libération massive de glutamate qui agit sur les récepteurs NMDA, conduit à ces dysfonctionnements. essentiels à la plasticité synaptique. Ces récepteurs activent les MMP-9 qui, tels des ciseaux, coupent les protéines d’adhésion cellulaire nectine-3. Cette modification les empêche de jouer leur rôle de régulateur, rendant les sujets moins sociables et provoquant des troubles cognitifs. © THINKSTOCKPHOTOS NMDA-R Glu Glu CHRONIC STRESS MMP-9 Glu Glu Glu Glu MMP-9 Glu NMDA-R Pre-synapse Glu -3 Glu Glutamate Glu in Glu ct Glu Binding partner Glu Glu Glu Ne Glu Glu Binding partner Glu Post-synapse Nectin-3 Pourquoi les gens trop stressés se montrent-ils souvent grognons, renfrognés, désagréables, distraits ou oublieux ? Des chercheurs du Brain Mind Institute (BMI) de l’EPFL viennent de mettre en évidence un mécanisme synaptique fondamental qui explique la relation entre le stress chronique et la perte de sociabilité ou les troubles cognitifs. Activée par le stress, une enzyme s’attaque à une molécule synaptique régulatrice dans le cerveau, révèlent les travaux publiés dans Nature Communications. L’équipe de Carmen Sandi est allée chercher les réponses dans une région de l’hippocampe connue pour être impliquée dans le comportement et les aptitudes cognitives. Là, les scientifiques se sont intéressés à une molécule, les protéines d’adhésion cellulaire nectine-3, dont le rôle consiste à assurer l’adhésion, au niveau synaptique, entre deux neurones. Placées dans la partie postsynaptique, ces protéines se lient à des molécules de la partie présynaptique, assurant ainsi la fonction synaptique. Or, sur des modèles de rats affectés par Post-synapse Glu Nectin-3 Anne-Muriel Brouet Journaliste, PRN Synapsy Pre-synapse © EPFL / PASCAL CODERAY un stress chronique, les scientifiques ont alors constaté que les nectines-3 se trouvaient en nombre fortement réduit. Les investigations menées par les chercheurs les ont conduits vers une enzyme impliquée dans les processus de dégradation de protéines, les MMP-9. On savait déjà que le stress chronique provoquant une libération massive de glutamate, qui agit sur les récepteurs NMDA, essentiels à la plasticité synaptique et donc à la mémoire. Mais les chercheurs ont découvert que ces récepteurs activent les MMP-9 qui, tels des ciseaux, coupent littéralement les protéines d’adhésion cellulaire nectine-3. « Ainsi modifiés, les nectines-3 deviennent incapables de jouer leur rôle de modulateur de la plasticité synaptique », précise Carmen Sandi. Les sujets perdent alors leur sociabilité, évitent les interactions avec leurs semblables et présentent des troubles de la mémoire ou de la compréhension. Les chercheurs, en collaboration avec des neuroscientifiques polonais, ont pu confirmer ce mécanisme chez les rats tant in vitro qu’in vivo, toujours chez l’animal. En donnant des traitements externes pour activer les nectines-3 ou pour inhiber les MMP-9, ils ont montré que les sujets stressés retrouvaient une sociabilité et des aptitudes cognitives normales. « L’identification de ce mécanisme est important car il propose des cibles potentielles de traitement pour les troubles neuropsychiatriques liés au stress chronique, en particulier la dépression », ajoute Carmen Sandi, membre du Pôle de recherche national Synapsy qui étudie les bases neurobiologiques des troubles psychiatriques. Tout aussi intéressant est le fait que les MMP-9 sont également impliqués dans d’autres pathologies, telles que les maladies neurodégénératives (la sclérose latérale amyotrophique notamment) ou dans l’épilepsie. « Ce résultat ouvre des pistes de recherche sur les conséquences encore inconnues du stress chronique », avance la directrice du BMI. 05 Actualité FLASH 02.10.14 Les circuits optiques ouvrent une nouvelle ère technologique ↳PHOTONIQUE : Fonctionnant à la lumière, les circuits optiques sont plus rapides et économes en énergie que les systèmes électriques. Des chercheurs de l’EPFL viennent de faire un grand pas en avant dans le domaine en posant les bases d’un « transistor » photonique particulièrement efficient. Nik Papageorgiou Journaliste, Faculté SB Les circuits optiques, également dits « photoniques », fonctionnent à la lumière. Ils sont 10 à 100 fois plus rapides que les circuits électroniques, qui utilisent l’électricité. Ne subissant que peu de pertes de chaleur, présentant de meilleurs rapports signal/bruit et dotés d’une plus grande résistance aux interférences, ils sont aussi moins gourmands en énergie. Essentiellement utilisés dans le domaine des communications (à l’exemple des fibres optiques), ces circuits utilisent de minuscules cavités optiques en guise d’interrupteurs. Celles-ci permettent de laisser circuler ou au contraire de bloquer le flot de lumière, à la manière des transistors en électronique. Or, des chercheurs de l’EPFL ont fabriqué et testé expérimentalement un nouveau type de « nanocavité à cristal photonique » (PCN). Conçue sur une base de silicium, cette nanocavité agit comme interrupteur en n’utilisant qu’une infime quantité d’énergie. Cette découverte, qui ouvre la voie à de nombreux développements dans le domaine optique, fait l’objet d’un article et de la couverture du journal Applied Physics Letters. CIRCUITS ET CAVITÉS OPTIQUES Les circuits optiques contrôlent la lumière, tout comme les circuits électriques contrôlent le flux électrique. Mais ils le font avec davantage de rapidité, d’efficacité énergétique et de stabilité. Le domaine de la photonique appliquée est régulièrement marqué par des avancées dans le développement de ces circuits et l’utilisation des cavités optiques à l’échelle nanométrique en guise d’interrupteurs ou de transistors. Les cavités optiques confinent la lumière dans de minuscules espaces de quelques nanomètres. Des espaces si petits qu’une infime quantité de lumière supplémentaire suffit pour y provoquer un changement de longueur Vincenzo Savona et Romuald Houdré d’onde. Cette modification est due aux propriétés optiques particulières du matériau. Dites « non linéaires », ces propriétés font que si une petite dose de lumière parvient déjà à faire résonner la cavité, une lumière plus intense la fera carrément passer d’un état à un autre. C’est cet effet, appelé « bi-stabilité optique », qui permet à la cavité d’agir comme interrupteur. Concevoir des circuits optiques qui soient efficaces à la fois en termes de rapidité et de basse consommation d’énergie est un véritable défi. Ces deux aspects sont pourtant intimement liés, la puissance totale emmagasinée par un circuit dépendant de l’énergie nécessaire pour opérer une seule commutation multipliée par le nombre d’opérations par seconde. En conséquence, pour être implantées dans un circuit optique, les cavités doivent être conçues de manière à pouvoir être « allumées » en utilisant le moins d’énergie possible. © ALAIN HERZOG UN NOUVEAU TRANSISTOR À BASSE CONSOMMATION A l’EPFL, le groupe de Romuald Houdré et Vincenzo Savona a conçu, fabriqué et testé une cavité optique basée sur une nanostructure cristalline photonique (PCN), qui n’a besoin que d’un apport d’énergie particulièrement bas pour être enclenchée ou éteinte. Composée d’une plaque de silicium, elle associe une très petite taille avec une très haute qualité. Celle-ci peut se mesurer en termes de facteur « Q », à savoir le temps durant lequel le PCN peut retenir la lumière. Pour cette nouvelle structure, le facteur « Q » est de 500’000, ce qui signifie qu’un photon entrant dans la cavité optique va y rebondir cinq cent mille fois avant d’en ressortir. Un facteur « Q » élevé signifie que les photons passent plus de temps à l’intérieur de la cavité. Et une très petite taille permet d’obtenir, pour une même quantité d’énergie, une plus grande inten- sité lumineuse. « Non seulement la non-linéarité est proportionnelle à l’intensité lumineuse, mais son effet se renforce également avec le temps passé dans la cavité », explique Vincenzo Savona. Cette alliance entre facteur Q élevé et petite taille explique pourquoi ce nouveau PCN demande une très faible énergie pour servir d’interrupteur. « Ce travail nous a permis de réaliser des effets non linéaires à des degrés d’intensité de lumière les plus bas jamais obtenus, affirme Romuald Houdré. Notre structure est également l’une des plus petites jamais conçues dans le but de démontrer de telles propriétés non linéaires, ceci en utilisant une technologie de nanofabrication traditionnelle. La petite taille, la rapidité et la basse consommation étant des conditions clés pour la réalisation d’un appareil nanométrique efficace, il s’agit là d’une avancée très importante vers la réalisation de circuits optiques. » 06 Actualité FLASH 02.10.14 Les souris et les hommes partagent un même gène du diabète ↳DIABÈTE : Grâce à de nouveaux outils d’analyse, des chercheurs de l’EPFL et de l’ETHZ sont parvenus à identifier un gène impliqué dans le développement du diabète de type 2 chez les souris. Une collaboration avec le CHUV a ensuite permis de montrer que ce même gène est aussi impliqué dans le diabète humain. Emmanuel Barraud Mediacom Détecter un processus pathologique chez la souris et montrer qu’il est aussi à l’œuvre pour les humains : voilà ce qu’un travail conjoint de l’EPFL, de l’ETHZ et du CHUV a permis de réaliser pour l’une des maladies affectant le plus d’individus dans les pays industrialisés – le diabète de type 2. Menés conjointement dans les laboratoires de Johan Auwerx (EPFL) et Ruedi Aebersold (ETHZ), ces travaux s’appuient sur les compétences propres de chaque équipe. La force de la découverte, publiée aujourd’hui dans Cell, provient de leur mise en commun. A Lausanne, les chercheurs ont étudié dans le détail le génome et le « phénome » (soit l’ensemble des phénotypes ou des caractéristiques cliniques) d’une famille de souris composée de 183 membres. « En comparant le métabolisme de frères et sœurs jumeaux soumis à des conditions de vie et d’alimentation différents, il nous est possible de connaître exactement l’influence du milieu sur l’expression de certains gènes, et comment ceci affecte les caractéristiques cliniques et le risque de développer des maladies », résume Johan Auwerx, directeur du Laboratoire de physiologie intégrative et systémique (LISP). La superposition des informations du génome avec celles de ces phénotypes s’est déjà révélée riche d’enseignements. Aujourd’hui, les chercheurs leur ont adjoint une nouvelle « couche », obtenue grâce à une nouvelle technologie de spectrométrie développée à l’ETHZ, qui permet de mesurer la présence de centaines de protéines à partir d’un seul échantillon et d’établir ce que © THINKSTOCKPHOTOS les spécialistes appellent le « protéome » de chaque individu. En combinant le génome, le phénome, le protéome et le métabolome propre de chaque souris, les chercheurs ont pu mettre en évidence un gène particulier, situé sur le chromosome 2 des souris, et dont la présence joue un rôle considérable dans le développement du diabète de type 2. « Les souris soumises à un régime riche en graisse ont plus ou moins de risque de développer un diabète selon que ce gène est actif ou pas, explique Evan Williams, doctorant au LISP et co-premier auteur de l’article. Grâce à la combinaison de nos différentes « couches » d’informations, nous avons pu établir précisément quel est le processus qui conduit de la présence de ce gène au risque accru de diabète. » Les souris diabétiques affichent ainsi un faible taux urinaire d’un « métabolite » particulier (2-aminoadipate). Ce taux varie nettement en fonction de la présence du gène mis en évidence, mais pas en fonction de leur masse graisseuse. Pour les chercheurs, c’est la preuve que c’est le gène, et non le régime, qui régule l’expression de cette protéine. « La force de cette corrélation nous a poussés à nous demander si elle se manifesterait aussi chez l’humain », ajoute Evan Williams. Pour cette étape, les chercheurs ont pu s’appuyer sur les travaux de la « cohorte Lausanne (CoLaus) », menés par le CHUV, à Lausanne, qui ont débouché très récemment sur la publication d’analyses concernant près de 1000 individus de la région. Le constat est sans équivoque : chez les sujets diabétiques, les taux de 2-aminoadipase sont plus bas que chez les autres. « Grâce à cette approche novatrice, qui met en relation plusieurs « couches » d’informations, nous avons pu identifier un marqueur urinaire qui permet de détecter facilement la présence d’un cas de diabète », souligne Johan Auwerx. D’autres démarches de ce type permettront très certainement de développer de nouveaux outils de diagnostic, applicables à d’autres maladies. « Il est extrêmement enthousiasmant de constater qu’on peut désormais transposer des résultats de recherche d’une espèce à l’autre. A mon sens, c’est un nouvel âge de la biologie, et bientôt de la médecine, qui vient de s’ouvrir », conclut-il. 07 Actualité FLASH 02.10.14 Des haut-parleurs dans le réacteur ↳ACOUSTIQUE : A moins d’assister à une grand-messe aéronautique ou de partir en voyage, les nuisances sonores liées aux moteurs d’avion sont rarement bien tolérées. Différents moyens de réduire ce bruit de manière significative sont actuellement testés par le Laboratoire d’électromagnétisme et acoustique de l’EPFL. Cécilia Carron Mediacom A Payerne, les avions de chasse présenteront à nouveau leurs prouesses aériennes au public ce week-end. Bien avant l’arrivée sur le site, les moteurs de certains aéronefs se font entendre de manière assourdissante. A l’entrée de la manifestation, des milliers de tampons auriculaires sont d’ailleurs largement distribués pour limiter les conséquences d’un bruit pouvant aller jusqu’à 100 ou 120 décibels au décollage, frisant le seuil de la douleur pour l’oreille humaine. Des chercheurs européens planchent sur des solutions permettant de réduire le bruit à la source, en particulier pour réduire les nuisances liées aux vols de ligne. D’autant qu’une forte augmentation du trafic aérien civil est prévue ces prochaines années : alors qu’on estime à 30 millions le nombre de vols commerciaux pour cette année, pas moins de 200 millions sont attendus pour 2020. Différents bruits émanent des appareils : bruit de moteur régulier lorsque l’avion est en vitesse de croisière, bruit aérodynamique résultant des turbulences autour du train d’atterrissage ou dû au passage de l’air sur les volets situés sur les ailes, etc. Mais le plus gênant pour les gens au sol reste le bruit lié à la rotation des pales des moteurs au décollage et à l’atterrissage. Comment diminuer le bruit que produit un avion sans modifier les performances du moteur ? Paradoxalement, l’une des solutions envisagées est l’intégration de haut-parleurs dans les réacteurs. Le but étant de réduire le bruit en générant l’anti-bruit correspondant. L’un des bruits principaux des moteurs émane de la © ALAIN HERZOG compression de l’air entre les rotors, partie mobile du moteur, et les stators, constitués de pales fixes. L’une des technologies développée dans le cadre d’un projet européen et actuellement testée au Laboratoire d’électromagnétisme et acoustique (LEMA) vise à intégrer des haut-parleurs piézoélectriques dans les pales du stator. Ils fonctionnent grâce à la propriété qu’ont certains matériaux de se déformer lorsqu’une tension électrique leur est appliquée. Un ensemble de petits microphones, également placés dans le réacteur, captent l’onde acoustique incidente. Ils envoient l’information à un contrôleur électronique qui calcule le signal à faire parvenir à chacun des haut-parleurs intégrés dans la trentaine de pales, pour s’opposer à l’onde venant du réacteur. « Lorsqu’ils fonc- tionnent tous ensemble, le bruit de l’avion perçu par l’oreille humaine peut être diminué de 1,5 à 2 décibels », note Hervé Lissek, responsable du groupe d’acoustique du laboratoire. Un gain qui pourrait être testé sur des appareils d’ici cinq ans déjà. Le bruit produit par un avion étant composé de plusieurs sources physiques, caractérisées par des gammes de fréquences différentes, il faudra d’autres innovations pour parvenir à gagner les six décibels visés par les projets européens de recherche dans ce domaine. D’autres technologies de haut-parleurs actifs, développés par Hervé Lissek et son équipe, visent à remplacer la couche de matériau absorbant en nid d’abeilles qui entoure les réacteurs. Le procédé vise à utiliser les membranes des haut-parleurs comme des résonateurs acoustiques, dont les propriétés (comme la fréquence de résonance et le facteur d’amortissement) peuvent être réglées par des moyens électriques. L’énergie acoustique provenant du réacteur peut ainsi être absorbée sur une gamme de fréquence variable. D’autres techniques de réduction active du bruit sont développées par des partenaires du projet. A titre d’exemple un dispositif à base de microjets d’air placés autour de la tuyère des réacteurs pourrait permettre de réduire le bruit résultant des turbulences en sortie des moteurs, dominant lorsque l’avion a atteint sa vitesse de croisière. 08 Actualité FLASH 02.10.14 Protéger la sphère privée, c’est préserver notre démocratie ↳PROTECTION DES DONNÉES : Quels effets la prolifération des nouvelles technologies mobiles entraîne-t-elle ? En quoi le partage sur l’Internet des données personnelles menace-t-il notre société ? Interview du professeur Jean-Pierre Hubaux, spécialiste des réseaux de communication et des questions de protection de la sphère privée, un domaine majeur de la sécurité informatique. liste de votre santé vous refuser un prêt. Pensez qu’aujourd’hui il est possible d’envoyer des échantillons de salive à des compagnies privées qui établissent ainsi votre profil ADN pour la somme de 100 US$ pour un séquençage minimal et jusqu’à 5000 US$ pour l’analyse complète de votre génome. Non seulement vos données génétiques, et donc vos tares, vos défauts physiques ou psychiques héréditaires, circulent sur l’Internet, mais c’est également une partie du génome de toute votre parenté consanguine qui est révélée de manière probabiliste, puisque vous partagez un bagage génétique. © ALAIN HERZOG Alexandra Walther Responsable communication IC Jean-Pierre Hubaux est professeur au sein de la Faculté informatique et communications de l’EPFL. Depuis une dizaine d’années, Jean-Pierre Hubaux et son équipe du Laboratoire pour les communications informatiques et leurs applications focalisent leurs efforts de recherche sur la protection de la sphère privée, en particulier dans le cadre des réseaux de communication mobile (et notamment la géolocalisation) et les données personnelles (avec les données génomiques comme exemple applicatif). Quels types de données personnelles devons-nous veiller à protéger ? →→ Aujourd’hui, les données administratives, médicales ou juridiques sont essentiellement numériques. Et une foule de données personnelles se retrouvent volontairement ou non sur l’Internet. Leur exposition dans le monde numérique pose des défis qui se renouvellent aussi vite que la croissance de l’Internet. Parallèlement, la propagation des nouvelles technologies comme les smartphones et autres tablettes menace la sphère privée. En quoi les technologies mobiles changent-elles la donne en matière de protection de la sphère privée ? →→ L’opérateur doit localiser le téléphone mobile de l’abonné pour acheminer les communications via les antennes du réseau. Or, localiser notre téléphone, c’est non seulement localiser où nous sommes, mais aussi quand nous y sommes, combien de temps, voire même avec qui. Ces données personnelles sont jusqu’ici relativement bien protégées par le cadre légal. De plus, l’utilisateur paie le fournisseur via un abonnement. L’opérateur télécom fait donc des bénéfices grâce à un modèle économique classique de prestations payantes. Or, ce n’est pas le cas des fournisseurs de services comme Google, Facebook Mobile ou Foursquare. Comment ces entreprises réalisent-elles des bénéfices ? Précisément grâce à la collecte et l’analyse des données personnelles des utilisateurs. Mais qui pourrait avoir intérêt à abuser de l’accès à nos données ? →→ Il se peut que votre employeur cherche à savoir si vous avez fait des entretiens d’embauche auprès de la concurrence. Ou qu’une assurance maladie puisse découvrir votre taux d’absentéisme au travail avant de vous accepter ou non comme assuré. Un établissement bancaire pourrait à partir d’un état probabi- Quelles seraient les conséquences de la disparition de la sphère privée ? →→ Ce serait la fin de la notion de vérité, la fin de la confiance réciproque et la fin de la démocratie ! Imaginez que vous ne puissiez plus faire confiance à votre médecin de peur que vos données médicales ne soient pas en sécurité. Lui mentirez-vous pour vous protéger ? Dans quelles circonstances et auprès de qui devrez-vous mentir pour vous protéger si vos données personnelles pouvaient être révélées à tout moment ? Ce serait ainsi la fin de la notion de vérité par l’usage méthodique du mensonge et par conséquent la fin de la confiance réciproque. Si le secret médical peut être érodé, imaginez ce qu’il adviendrait de la confidentialité du vote électronique. En démocratie, le peuple est souverain et doit pouvoir voter comme il l’entend, sans crainte de représailles. Pour vous, un accès « sauvage » aux données privées ne constitue rien de moins qu’une menace contre la démocratie ? →→ Bien évidemment. Si le secret du vote ne peut plus être garanti, subirez-vous des pressions relatives à vos affinités politiques ? Serez-vous forcé de voter contre votre propre opinion ? Toutes les dictatures violent la sphère privée de leurs citoyens. Toutes les démocraties ont des lois qui protègent la sphère privée. Protéger la sphère privée, c’est préserver la démocratie. Quelles sont les solutions que vous investiguez ? →→ Suivez l’argent et vous aurez la stratégie ! En effet, selon la théorie des jeux, une discipline mathématique empruntée à l’économie, nous parvenons à calculer le degré de motivation à accomplir certains actes. En d’autres termes, nous évaluons le coût financier des différentes stratégies que l’attaquant a à sa disposition et nous déterminons celle qui a le meilleur « rapport qualitéprix ». Le but ultime est de faire en sorte qu’aucune attaque ne soit motivante, son coût excédant dans chaque cas son bénéfice. Dans le domaine de la géolocalisation, nous avons montré comment l’usager d’un fournisseur de services géolocalisés peut préserver sa sphère privée tout en obtenant une qualité de service acceptable. Ainsi, l’utilisateur peut se munir d’un logiciel qui brouille les pistes en déclarant que vous êtes à Lausanne, sans pour autant préciser que vous êtes dans tel bureau de l’EPFL par exemple. Nous avons aussi quantifié la location privacy. De manière générale, nos travaux se fondent sur les probabilités et statistiques (y compris les techniques d’inférence), les protocoles de communication, la cryptographie appliquée et l’apprentissage automatique. D’autres disciplines sont-elles concernées ? →→ Il est important d’encourager l’interdisciplinarité pour faire face à ces phénomènes de société qui touchent les technologies de l’information, le droit, l’économie, etc. Depuis quelques années, mon laboratoire travaille main dans la main avec des généticiens du CHUV et de l’EPFL et une startup, Sophia Genetics. Nous sommes également en discussion avec des opérateurs télécom. 09 Actualité FLASH 02.10.14 L’oscillateur qui pourrait révolutionner la montre mécanique ↳HORLOGERIE : Pour la première fois depuis plus de 200 ans, la montre mécanique pourrait connaître un changement majeur et devenir plus précise, plus endurante et totalement silencieuse. Les chercheurs de l’EPFL ont développé un oscillateur tournant en continu capable de remplacer l’un des mécanismes cruciaux des montres traditionnelles. Laure-Anne Pessina Journaliste, Faculté STI Le tic-tac si familier de nos montres appartiendra-t-il bientôt au passé ? Un groupe de chercheurs de l’EPFL a imaginé un oscillateur tournant en continu dans un sens unique, qui pourrait constituer la nouvelle base de temps des montres mécaniques. De quoi révolutionner le principe de fonctionnement de ces montres, resté inchangé depuis le début du XIXe siècle. Baptisé IsoSpring, le nouvel oscillateur vient d’être présenté publiquement lors de la Journée d’étude de la Société suisse de chronométrie. Il permet de se débarrasser d’un mécanisme compliqué des montres traditionnelles : l’échappement. A la clé, la fabrication de montres à l’autonomie augmentée, très précises et complètement silencieuses. « Notre prototype pèse pour l’instant quatre kilos, mais nous travaillons déjà à sa miniaturisation, afin de l’intégrer dans une montre bracelet; l’intérêt est vif de la part des industriels », précise Simon Henein, professeur titulaire de la Chaire Patek Philippe et directeur de l’Instant-Lab. IsoSpring diffère en effet fondamentalement du pendule, du balancier spiral et du diapason, les trois oscillateurs traditionnels des horloges et montres traditionnelles. Il représente le premier changement radical du fonctionnement des montres mécaniques depuis 200 ans. 60% DE PERTES D’ÉNERGIE DANS LES MONTRES TRADITIONNELLES Traditionnellement, la montre mécanique fonctionne selon un système complexe de rouages, qui provoque l’oscillation alternative du balancier, et le mouvement des aiguilles. Baptisée « échappement », la partie qui © ALAIN HERZOG entretient ces oscillations est formée d’un rouage et d’une ancre, qui se déplace continuellement dans une direction, puis dans l’autre. Or cette pièce est un vrai casse-tête pour les ingénieurs, et son rendement est mauvais. A chaque changement de direction, tout le rouage s’arrête, puis repart. C’est ce qui provoque le fameux tic-tac de nos montres. « Ces allers-retours sont gourmands en énergie. Pour cette raison, même les meilleurs échappements ne dépassent pas 40% de rendement », explique Simon Henein. GUIDAGES FLEXIBLES Avec son système en rotation continue, IsoSpring permet de se débarrasser de la partie « échappement ». Exit la mécanique saccadée des rouages traditionnels, et place à un système fluide, alliant mécanique de précision et guidages flexibles. Figurant parmi les spécialités de Simon Henein, les guidages flexibles guident mécaniquement les mouvements de pièces en jouant sur les propriétés élastiques de lames ressorts. Cette élasticité permet d’éliminer les frottements et rend toute lubrification superflue. « Notre idée reste dans la tradition horlogère. Elle ne repose pas sur des technologies futuristes. Les ingénieurs du XVIIIe siècle auraient également pu l’avoir », assure Simon Henein. L’ÉLASTICITÉ POUR UNE ROTATION EN ELLIPSE Mais comment IsoSpring fonctionne-t-il plus précisément ? Imaginez une fronde ancienne constituée d’une lanière et d’une pierre décrivant des cercles parfaits lorsqu’on la fera tourner. Si l’on remplace la lanière par un élastique, la pierre effectuera des ellipses : sa vitesse ne sera plus constante, mais sa période, quant à elle, deviendra constante, permettant ainsi une mesure précise du temps. C’est sur ce principe, découvert par Isaac Newton au XVIIe siècle, que fonctionne le nouvel oscillateur. Dans la montre, la rotation est entretenue de manière continue par le traditionnel ressort de barillet. « Notre montre s’éloigne du temps haché par le fameux tictac et revient vers un temps continu, tel qu’il s’écoule dans la nature, avec le mouvement des astres », commente Simon Henein. 10 Actualité FLASH 02.10.14 L’encouragement à la propriété n’est pas sans risque ↳IMMOBILIER : Depuis vingt ans, la Suisse encourage l’accès à la propriété en autorisant l’utilisation d’une partie du deuxième pilier. Philippe Thalmann, professeur d’économie et d’architecture à l’EPFL et président de la Commission fédérale du logement, publie une étude qui tord le cou aux idées reçues et fait le point sur les conséquences de l’utilisation de cette manne pour les assurés. Jan Overney Journaliste Faculté ENAC Utiliser une partie de son deuxième pilier pour acheter un bien immobilier est devenu monnaie courante. Mais cette possibilité, que nous appellerons simplement « encouragement à la propriété », est de plus en plus controversée et même remise en question. Comporte-t-elle des dangers pour les futurs propriétaires ? A-t-elle attisé la hausse vertigineuse des prix immobiliers ? Dans son étude, Philippe Thalmann prouve que si l’encouragement à la propriété n’est pas responsable de la hausse des prix, il peut induire des risques financiers importants pour les propriétaires, surtout en cas d’effondrement du marché immobilier. Il commente les idées reçues que nous lui avons soumises. L’incitation à la propriété de son logement est un objectif du gouvernement suisse. →→ Effectivement, c’est même une tâche inscrite dans la Constitution fédérale. Le principal argument avancé est qu’en Suisse nous avons le taux de propriétaires le plus faible parmi les pays comparables. Et alors ? On pourrait aussi relever que la Suisse est première de classe avec son marché locatif, à la tête d’un petit groupe de pays qui ont particulièrement peu souffert de la crise économique de 2008 ! D’un autre côté, les propriétaires sont souvent considérés comme de meilleurs citoyens, parce qu’ils seraient plus attachés à leur quartier et leur village, et qu’ils seraient plus soigneux avec leur maison. Il y a aussi un côté politique : pour faire très simple, les locataires votent plutôt à gauche tandis que les propriétaires ont tendance à voter à droite. L’encouragement à la propriété sert à réduire le besoin en fonds propres pour l’achat d’un bien immobilier. © ALAIN HERZOG →→ Lorsque vous achetez un logement, vous devez apporter au moins 20% du montant en fonds propres, le reste de la somme étant généralement financé à travers une hypothèque bancaire. Le deuxième pilier vient combler des lacunes dans votre apport de fonds propres, mais pour 10% au maximum depuis 2012. En fait, l’argent du deuxième pilier pourrait être utilisé ou mis en gage pour remplacer une partie de la dette, donc réduire le taux d’endettement à moins de 80%. En réduisant votre dette, vous avez moins d’intérêts à payer. Vous aurez moins de rente à votre retraite mais, en tout cas en principe, vous aurez pu mettre davantage de côté. Cela se fait très peu, la dette est tellement bon marché aujourd’hui que la réduire n’est vraiment pas une priorité pour les gens. Leur principal souci reste de trouver les 20% de fonds propres. L’encouragement à la propriété du logement est sans risque pour ceux qui décident d’en profiter. →→ Le risque n’est pas dans l’utilisation du deuxième pilier en soi. Il est plutôt dans le fait de devenir propriétaire avec très peu de marge financière. Ça marche très bien lorsque vous achetez au bon moment et que les prix de l’immobilier continuent à monter. Mais si vous achetez au plus fort et que le marché se retourne, arrivent les grosses difficultés. La banque peut vous demander de rembourser rapidement une partie de la dette car votre maison aura perdu de la valeur, c’est ce qui est arrivé au début des années 90 lors de l’effondrement du marché. Cet encouragement est un outil financier qui permet aux gens de devenir propriétaires sans qu’ils se rendent compte des risques, ou les sous-estiment. Etre propriétaire est un bon investissement et garantit une retraite plus aisée. →→ Sur les dernières années, ça a été le meilleur investissement possible, avec des rendements que j’estime à hauteur de 30% par an sur l’argent investi, seulement par la hausse des prix immobiliers de 6% par an en moyenne. Mais ce qui monte très vite finit par descendre. La hausse des prix a été rendue possible par la baisse des taux d’intérêt, qui ne vont guère baisser, ainsi que par la forte immigration, contre laquelle on a voté le 9 février dernier. Les deux phénomènes qui ont fait augmenter les prix immobiliers ne sont plus là. Ils vont redescendre. Et à partir de ce moment, les rendements extraordinaires pourraient devenir des pertes tout aussi importantes. Lorsque le prix de votre maison baisse de 6% et que vous avez engagé 20% de fonds propres, vous avez perdu un tiers de ces fonds propres ! De plus, en ayant prélevé une partie importante de son deuxième pilier, on réduit sensiblement sa rente de retraité, alors que l’argent reste immobi- lisé dans la propriété. D’ailleurs, beaucoup de propriétaires se trouvent contraints à faire appel à des prestations complémentaires de la sécurité sociale pour parvenir à payer leur caisse maladie ! Les assurances sociales estiment que l’on a été trop loin, et ce n’était pas le but. Il ne s’agit pas de verser une aide étatique à des personnes qui sont propriétaires de leur logement ! L’encouragement à la propriété permet aux plus jeunes d’accéder à la propriété. →→ Il faut nuancer. Cela n’a pas abaissé l’âge moyen, relativement élevé en comparaison internationale (entre 35 et 40 ans), auquel on accède à la propriété, il faut toujours avoir eu le temps d’économiser et de constituer le capital du deuxième pilier. Cet encouragement a permis à des personnes avec des revenus plus faibles de s’acheter un bien auquel elles auraient renoncé si elles avaient dû ne compter que sur leur épargne. Mais elles ne le font pas plus tôt que celles qui n’ont pas besoin de cet appoint. © ALAIN HERZOG 11 Actualité FLASH 02.10.14 Rentrée 2014, on pense déjà aux projets d’avenir ! ↳JOURNÉE D’ACCUEIL : Pour souhaiter la bienvenue aux nouveaux étudiants, des alumni viennent partager leur expérience et raconter leur choix professionnel. Le campus s’apprête à recevoir moins de candidats au bachelor, en raison des nouveaux critères d’admission. Sandy Evangelista Mediacom Dès le matin du 15 septembre, les étudiants ont été accueillis dans les deux plus impressionnants bâtiments du campus. Les première année se sont rendus au Swiss Tech Convention Center alors que les nouveaux étudiants en master rencontraient des alumni au Rolex Learning Center. La journée d’accueil permet, dans une ambiance de fête, aux nouveaux étudiants bachelor de s’informer des actions et des services mis en place par l’EPFL. C’est l’occasion d’obtenir des informations essentielles et de rencontrer les futurs enseignants. RENCONTRER DES ALUMNI Cette année, pour la première fois, ils ont pu se projeter dans l’avenir, grâce aux témoignages très différents de plusieurs alumni, sur les opportunités qui peuvent s’offrir à eux s’ils ne désirent pas continuer une carrière académique. Parmi les invités, Bertrand Cardis, diplômé en 1981 et patron de Decision SA. Cette entreprise, spécialisée dans les nouveaux matériaux, collabore notamment avec Solar Impulse. De tout jeunes alumni sont également intervenus, comme Deborah Heintze, fraîchement diplômée il y a deux ans et déjà cofondatrice de Lunaphore, une start-up qui a reçu le premier prix PERL pour sa méthode inédite de détection des antigènes. Pascal Uffer, lui, est devenu consultant chez McKinsey & Co. En cinq ans il a déjà parcouru la planète et mis ses compétences au service d’une quinzaine d’entreprises de par le monde. MÉTRO, BOULOT Les quelque 10’000 étudiants de l’EPFL ont pu rejoindre le campus sans problème. Tout a été mis en œuvre sur la ligne du métro m1 pour que les passagers puissent arriver rapidement à bon port. Le tronçon mis à mal par l’incendie qui a endommagé la station © ALAIN HERZOG de Dorigny en août dernier a été réparé. Le métro circule sur l’entier de son tracé. MOINS D’ÉTUDIANTS BACHELOR Ils sont 1488 nouveaux étudiants inscrits en première année bachelor, contre 1600 l’année dernière, d’après les chiffres provisoires recensés au mois d’août. L’EPFL accueillera donc quelque 200 nouveaux étudiants de moins qu’à la rentrée passée à la même époque, ce qui correspond à une baisse de 12%. Cette différence est due à une diminution du nombre d’étudiants se présentant avec un bac européen. En effet, de nouveaux critères d’admission, entrés en vigueur depuis cette année académique, demandent d’avoir un résultat de 80% dans un bac scientifique européen, ce qui équivaut à un 16/20 pour les bacs français. Des conditions qui s’ajustent aux pratiques en vigueur dans les hautes écoles françaises et anglaises. En revanche, le nombre de nouveaux étudiants immatricu- lés en propédeutique reste stable pour les détenteurs d’une maturité suisse, qui sont admis sans autre critère. Les sections plébiscitées sont l’informatique et la microtechnique, qui voient leurs effectifs augmenter cette année, et cela malgré le fléchissement des inscriptions. Le génie mécanique, les sciences et technologies du vivant ainsi que l’architecture restent très prisés. 12 Etudiants FLASH 02.10.14 Nouveau cap ! Nouvelles compétences ! ↳ÉTUDES : Finie la période du collège, du lycée ou du gymnase où toute arrivée tardive était notée minutieusement par vos professeurs. A partir de maintenant, la liberté académique s’offre à vous ! Et pour certains, c’est également l’indépendance au quotidien ! →→ →→ →→ →→ S’il va de soi que cette entrée dans la vie estudiantine est une période de grands changements très enthousiasmante et motivante, et s’il est certain que vous allez vivre de belles aventures riches de rencontres et de découvertes, nous souhaitons vous rendre attentifs au fait que les études nécessitent un grand investissement et une charge de travail très conséquente, ceci dès le début. Ne vous laissez pas piéger par ces nouveautés et ne sabotez pas vos chances de réussir vos études. Vous trouverez sur notre page →→ sae.epfl.ch/nouveau-cap quelques conseils pour vous accompagner : →→ →→ →→ →→ →→ Gérer son temps Organiser ses études Soigner son alimentation Gérer son lieu de vie (ménage, colocataires) Gérer le choc culturel Gérer le stress Gérer ses parents Gérer son budget Trouver du soutien Mettez toutes vos chances de votre côté pour devenir un(e) étudiant(e) performant(e) et bien dans sa peau ! SERVICE DES AFFAIRES ESTUDIANTINES Voyage d’étude des sciences de la vie Dans l’Empire du Soleil levant – récit d’un voyage ↳VOYAGE : Chaque année, un comité d’étudiants de troisième année de sciences de la vie se forme pour organiser le voyage de fin de Bachelor. Leur première tâche est de choisir la destination. Après maintes délibérations les étudiants ont décidé de se rendre de l’autre côté du globe, au Japon. Thomas Vetterli Pour le comité d’organisation Pour organiser ce voyage, notre comité s’est formé autour du Prof. Yann Barrandon, grand expert du Japon, qui a été d’accord de nous accompagner et de nous aider à organiser nos visites. Ensemble nous avons travaillé durant notre troisième année pour mener ce projet à bout. Après de nombreuses heures de travail, nous sommes parvenus à emmener 59 étudiants durant l’été 2014 dans la région du Kansai (Osaka, Kyoto et Kobe). Durant notre séjour, nous avons établi notre quartier général dans la ville d’Osaka, au centre de la mégalapole que forment Osaka Kyoto et Kobe. Grâce à ce placement stratégique nous avons pu facilement nous déplacer d’une ville à l’autre pour découvrir les merveilles de chacune d’entre elles. Nous avons eu l’occasion de visiter trois hauts lieux de la recherche japonaise en sciences de la vie. Notre première visite Photo de classe devant le temple Sanjusangendo dans la ville de Kyoto © DAVID CHRISTE fut celle de la Graduate School of Frontier Biosciences de l’Université d’Osaka. Nous avons eu la chance d’avoir plusieurs professeurs qui étaient d’accord de nous présenter leurs recherches, donc nous nous sommes séparés en petits groupes et avons pu découvrir de plus près leurs recherches. Nous nous sommes ensuite rendus au CiRA (Center for Induced Pluripotent Cell Research and Application), fief de Shinya Yamanaka, prix Nobel de médecine et physiologie 2012. Nous avons pu visiter leurs laboratoires et leurs équipements pour leur travail sur les cellules-souches. Lors de notre journée à Kobe, nous nous sommes rendus au Riken Center for Developmental Biology. Ils nous ont montré leurs sujets de recherche et nous avons enfin pu voir de nos propres yeux certaines expériences qu’on avait jusqu’alors seulement pu voir en images dans nos cours (des embryons ou des poumons de souris par exemple). Lors de chacune de nos visites nous avons été agréablement surpris de l’accueil chaleureux que les Japonais nous offraient. Ils étaient toujours très contents de notre présence et semblaient souvent essayer de créer des liens avec nous et nous faire revenir pour nos futures études. Les étudiants ont été ravis de pouvoir élargir leurs horizons en découvrant ce pays si différent du nôtre, autant au niveau professionnel que culturel. Ils sont revenus de ce voyage très heureux d’avoir été immergés dans cette culture pendant une grande semaine. Par la suite une grande majorité des étudiants sont encore restés au Japon pour aller découvrir les villes de Tokyo ou de Hiroshima, ou encore aller escalader le mont Fuji. 13 Campus FLASH 02.10.14 L’International Physicists’ Tournament 2015 visite Varsovie ↳TOURNOI : Après deux éditions organisées sur le campus de l’EPFL, le 7e International Physicists’ Tournament (IPT) se déroulera au printemps 2015 à Varsovie. Viens participer à la sélection nationale le samedi 22 novembre et gagne ta place en Pologne pour défendre ton pays et ton école ! solutions aussi bien que sur leur performance lors des critiques et discussions. Tous les étudiants des universités suisses sont invités à participer. Evidemment, nous comptons sur les étudiants de l’EPFL pour défendre les couleurs de notre école en Suisse aussi bien qu’en Pologne. →→ Le délai d’inscription est fixé au 19 octobre. →→ Informations et inscriptions sur : www.ipt-ss.ch et à info@ipt-ss.ch EXEMPLE DE PROBLÈME À RÉSOUDRE : Afin de déterminer l’équipe qui représentera la Suisse lors de l’IPT 2015, une sélection nationale est organisée le samedi 22 novembre à l’EPFL. Lors de ce tournoi qualificatif, les équipes présenteront leurs solutions aux quatre problèmes sélectionnés dans la liste officielle des problèmes de l’IPT 2015. Dans un format similaire, les participants seront jugés sur leurs ETHZ - Conférences 2016 Stampato su carta ecologica alors défendre et argumenter ses décisions. Une troisième équipe aura pour objectif de juger ces discussions. Les rôles sont ensuite L’IPT débuta en 2009 à Kiev. permutés pour que chaque équipe Dans un esprit de compétition endosse tour à tour le rôle de préaussi bien que de collaboration, sentateur, de critique puis de juge. ce tournoi fut créé afin de voir Enfin, un jury composé d’experts s’affronter les gagnants des tour- en physique se charge de noter les nois de physique nationaux ukrai- différentes prestations. Tous les participants et jurys niens et russes. L’IPT prit dès lors rapidement de l’ampleur, et des du tournoi sont unanimes : ce foréquipes de l’EPFL y prennent part mat de compétition offre ce qu’auchaque année depuis 2011. cun cours universitaire n’apporte Lors du tournoi, les équipes aujourd’hui, l’exercice de la cricomposées de six étudiants doivent tique scientifique. Les cours préprésenter et débattre leurs solu- sentent des théorèmes, des lois, tions aux 17 problèmes proposés. des modèles et des méthodes. Ces problèmes, de nature assez L’examen qui suit demande de positions Monte Verità particulière, sont disponibles plu- répéter ce qui a été appris, ou Stefano Franscini, plate- Nous offrons: • … is a historical meeting place, formerly an alternative vegetarian community and rès de l’Ecole polytechnique • un important soutien financier (contribution de l’ETH Zurich afin et du Fondsde National “Sanatorium Monte Verità” from 1900 to 1920. The Monte Verità complex offers acde résoudre des problèmes alors sieurs mois avant le tournoi rich, offre la possibilité d’orSuisse pour la Recherche Scientifique) commodations for up to 77 people, a main hotel building in Bauhaus style, a restaurant nférences de recherche au • une aide administrative pour la préparation et le déroulement de la conférence with a panoramic terrace, a 70’000 sq.m. park with a museum concerning the history ou faux. l’IPT, permettre aux équipes de trèsmodécolline située au-dessus of thejustes “Monte Verità phenomenon”*, the remainsDurant of the vegetarian era, a tea plantation • un centre de congrès moderne dans un cadre magnifique, intéressant du point jugés Lac Majeur. with a Tea House (and ceremony) and a tennis court. de vue historique et culturel, avec un hôtel et un restaurant sur place cheurs et professeurs uni- • le CSF Award: un prix adressé aux jeunes chercheurs, à attribuer à l’auteur approche a20. Jh.priori liser, simuler, expérimenter et sede la aucune • … ist als historischer Begegnungsort seitn’est den Anfängen des bekannt, einst als ployés en Suisse sont invités meilleure présentation orale Treffpunkt für eine vegetarische Gemeinschaft und als “Sanatorium Monte Verità” von ur candidature pour l’orga1900 bis 1920. Das Zentrum Monte Verità bietet Unterkünfte für bis zu 77 Leute, ein tout raisonnement est pour présenter une solu- fausse, conférence qui aurapréparer lieu en Nous demandons: Hotel Gebäude im Bauhaus Stil, ein grosses Restaurant mit wundervoller Aussicht, laborations internationales • l’organisation d’une conférence d’un haut niveau scientifique de la durée de 3 à 5 einen weitläufigen Park (70’000 m ) und mit einem Museum über die Geschichte des es. jours “Phänomens einer Grünteeplantage Teezeremonien à Monte la Verità”*, critique et mitàTeehaus launddistion en 10 minutes chrono. Mais à ouvert ns seront évaluées par un • la participation d’un public international de 50 à 100 participants senior et junior, sowie einem Tennisplatz. fique interdisciplinaire. séjournant au Monte Verità pendant toute la durée de la conférence • … è uno storicoSouvent, luogo di incontro, già sedeune di una comunità vegetariana alternativa la veille du tournoi, tout n’est pas cussion. solution e “Sanatorium Monte Verità” dal 1900 al 1920. Il Monte Verità può ospitare fino a 77 Le formulaire de candidature (“Application form”) se trouve sur notre platforme on line persone, e offre un albergo in stile Bauhaus, un ristorante con vista panoramica, un à l’adresse: www.csf.ethz.ch encore joué. plus vestigia simple, alors bien présentée parco di 70’000 m con un museo dedicato alla storia del “fenomeno Monte Verità”*, le dell’epoca vegetariana, una piantagione di tè con Casa del tè (e cerimonie) e un campo da tennis. Après chaque présentation, et défendue, aura plus de poids • … est un lieu de rencontre historique qui fut, entre 1900 et 1920, communauté végétarienne alternative et “Sanatorium Monte Verità”. Le complexe du Monte Verità peut pour laadverse soumissionaura des candidatures 2016: qu’une une Délai équipe la tâche solution trop compliquée héberger jusqu’à 77 personnes et offre un hôtel Bauhaus, un restaurant avec vue panoramique, un parc de 70’000 m incluant un musée sur l’histoire du “phénomène 15 janvier 2015 Verità”*, des vestiges de l’époque végétarienne, une plantation de thé avec une de critiquer et d’améliorer la solu- dontMonte les éléments ne sont pas Maison du thé (et ses cérémonies), ainsi qu’un court de tennis. tion présentée. Chaque camp devra totalement maîtrisés. Vivien Bonvin Doctorant, Laboratoire d’astrophysique, EPFL Info www.csf.ethz.ch info@csf.ethz.ch tel. 091 785 40 56 tel. 091 785 40 54 2 Conferences 2016 Congressi Stefano Franscini Call for Proposals Ausschreibung Bando di concorso Appel aux propositions Monte Verità, Ascona www.csf.ethz.ch 2 2 →→ Beer battle If you tap a beer bottle with the bottom of another one, the beer will spill out like a geyser. Explain this phenomenon and estimate the amount of liquid that can be removed from the bottle via this method. What are the important parameters for this effect to occur ? * closed for renovation until 2016 bis 2016 wegen Renovation geschlossen chiuso per restauro fino al 2016 fermé pour rénovation jusqu’au 2016 14 Campus FLASH 02.10.14 Nominations de professeurs ↳Lors de sa séance du mois de septembre, le Conseil des écoles polytechniques fédérales a annoncé la nomination de dix professeurs à l’EPFL. Nomination de Tom Battin en qualité de professeur ordinaire d’écohydraulique à la Faculté de l’environnement naturel, architectural et construit (ENAC), EPFL Valais Wallis à Sion. Tom Battin est un pionnier dans l’observation des biofilms dans le contexte de la dynamique des cours d’eau. Il a été en mesure de démontrer comment ces biofilms pouvaient modifier l’environnement physique et chimique des cours d’eau étudiés. Sa recherche a contribué au développement et à l’utilisation de méthodes analytiques avancées pour l’amélioration et la compréhension de la structure et de la fonction des communautés microbiennes sédimentaires en eau douce peu profonde. La recherche de Tom Battin sera nourrie par une approche multiple, portant sur la création de liens de collaboration étroits avec les institutions des EPF, en particulier l’Eawag, et sur le développement de projets de recherche reposant sur une synergie étroite entre plusieurs domaines tels que l’impact de la fonte des glaciers sur le réseau aquatique suisse et la compréhension de la dynamique des sédiments dans les cours d’eau. Il développera ses recherches sur le campus EPFL Valais Wallis à Sion. Nomination de Clémence Corminbœuf en qualité de professeure associée de chimie théo- rique et computationnelle à la Faculté des sciences de base (SB). Clémence Corminbœuf conduit des recherches sur la modélisation de molécules organiques précurseurs de matériaux pi-conjugués. Ces semi-conducteurs organiques possèdent des propriétés uniques pour la conception de cellules solaires, de diodes et de transistors. Ils représentent une alternative attractive aux analogues inorganiques. L’optimisation de ces systèmes à l’échelle moléculaire est essentielle à l’obtention de nouveaux matériaux présentant une mobilité accrue des transporteurs de charges. L’équipe de Clémence Corminbœuf s’attachera au développement et à l’application de nouvelles méthodes computationnelles permettant de décrire et rationaliser les propriétés des matériaux organiques. Bien que la simulation à l’échelle macroscopique demeure un enjeu complexe, l’élaboration de nouvelles approches basées sur la dynamique des transporteurs de charges au sein des assemblées moléculaires devrait contribuer au design de matériaux plus performants. Nomination de Bruno Correia en qualité de professeur assistant tenure track de bioingénierie à la Faculté des sciences et techniques de l’ingénieur (STI). L’immunoingénierie est un domaine émergent à l’interface entre l’immunologie et la bioingénierie. Les recherches de Bruno Correia se situent entre la biologie computationnelle, la conception de protéines et la protéomique. En tant que doctorant, il a apporté des contributions novatrices à l’élaboration de méthodes de calcul pour la conception de pro- téines et leur application pour créer des immunogènes efficaces pour le développement de vaccins. Plus récemment, Bruno Correia a joué un rôle central dans un projet visant à cartographier en détail le protéome ligandable utilisant des fragments de petites molécules covalentes et non covalentes. Les recherches envisagées à l’EPFL par Bruno Correia sont centrées sur la poursuite de l’élaboration d’un vaccin à base d’un épitope contre le virus respiratoire syncytial. Il mettra l’accent sur l’élargissement des méthodologies de conception computationnelle et sur la pléthore d’immunogènes basés sur la structure. Les progrès coordonnés sur ces deux fronts permettront le ciblage d’un plus large éventail d’agents pathogènes ainsi que d’augmenter la couverture des différents épitopes de neutralisation dans chaque pathogène. Nomination de Matteo Dal Peraro en qualité de professeur associé de sciences de la vie à la Faculté des sciences de la vie (SV). Matteo Dal Peraro est un expert de la modélisation moléculaire. Avec son expertise en mathématique et statistique, il a apporté des contributions majeures dans le développement de méthodes pour simuler la dynamique de complexes macromoléculaires de protéines. Ces techniques s’avèrent très importantes dans le domaine de la biologie structurale. Au-delà du développement de ces approches, il a pu les appliquer lors de collaborations très fructueuses avec des chercheurs expérimentaux. Ces projets pluridisciplinaires ont permis des analyses précises du fonctionnement dynamique de complexes protéiques impliqués dans divers processus biologiques. La recherche de Matteo Dal Peraro, dans le développement de nouvelles méthodes et outils pour l’investigation « in silico » de la dynamique moléculaire, offre d’immenses opportunités pour des collaborations avec des laboratoires expérimentaux dans la communauté des sciences de la vie de l’EPFL. Autorisation à porter le titre de professeure titulaire EPFL pour Catherine Dehollain, maître d’enseignement et de recherche à la Faculté des sciences et techniques de l’ingénieur (STI). Catherine Dehollain poursuit ses activités de recherche et apporte des contributions influentes dans le domaine de la conception de circuits intégrés RF et analogiques, avec utilisation pour la transmission de données sans fil, l’identification par radiofréquence (RFID), la gestion de puissance et les circuits à basse puissance pour des applications biomédicales et pour la télécommunication. Ses contributions à la RFID et les systèmes alimentés à distance font progresser de façon significative l’état actuel des connaissances, rendant cette technologie accessible à un large éventail d’applications (par exemple pour les implants médicaux). Depuis 1998, Catherine Dehollain participe pleinement aux activités d’enseignement de la Section de génie électrique et électronique (SEL). En tant que membre de la commission d’enseignement de la SEL, entre 2001 et 2009, elle s’est notamment impliquée dans la mise en œuvre du programme d’enseignement bachelor-master lors de son adaptation aux directives européennes. 15 Nomination de Bart Deplancke en qualité de professeur associé de sciences de la vie à la Faculté des sciences de la vie (SV). Le sujet principal de la recherche de Bart Deplancke est la régulation génomique, et comment les variations dans l’expression des gènes individuels à travers le génome déterminent le phénotype biologique dans l’organisme. La force unique de sa recherche est située dans la combinaison des expertises en biologie computationnelle, en bioingénierie et en biologie moléculaire. Cette approche multidisciplinaire a permis des contributions très importantes dans le développement de nouvelles méthodologies pour étudier l’expression génétique au niveau systémique, et pour l’investigation de questions biologiques concrètes qui profitent de l’application de ces nouvelles approches. Bart Deplancke est un des deux professeurs qui ont initié la participation de l’EPFL dans le concours international IGEM. Il s’agit d’un cours sous forme de travail de groupe où les étudiants doivent résoudre un problème complexe en bioingénierie. A plusieurs reprises, les projets présentés au concours par l’EPFL ont été primés au MIT (USA). Nomination d’Elisa Oricchio en qualité de professeure assistante tenure track de sciences de la vie à la Faculté des sciences de la vie (SV). Elisa Oricchio a déjà contribué à de très importantes études Campus en cancérologie par sa découverte d’une protéine suppresseur de tumeurs qui est présente dans des cellules saines, mais absente dans des cellules de certaines formes de lymphome ainsi que dans d’autres cancers. Elle a aussi démontré que l’administration de ce facteur aux cellules cancéreuses a un net effet anticancéreux. Ces résultats ont un énorme potentiel thérapeutique, et ses travaux ont initié le lancement d’études thérapeutiques. Basé sur la découverte de cette protéine suppresseur de tumeurs, la chercheuse a pu établir, pour la première fois, un modèle de souris qui permet l’investigation détaillée du lymphome folliculaire, une forme de cancer du sang très difficile à étudier. L’Institut suisse de recherche expérimentale sur le cancer (ISREC) s’est intégré à la Faculté des sciences de la vie (SV) de l’EPFL, en 2009. La nomination d’Elisa Oricchio s’inscrit dans la volonté de renforcer l’oncologie translationnelle, et dans l’initiative conjointe entre UNIL, CHUV et EPFL de créer le Swiss Cancer Center Lausanne. Pour concrétiser sa volonté de participer à l’accélération des progrès en oncologie, la Fondation ISREC a contribué, par un montant de CHF 3’000’000.–, à la création d’une chaire en oncologie translationnelle dirigée par le Prof. Elisa Oricchio. Nomination de Wendy Queen en qualité de professeure assistante tenure track de génie chimique à la Faculté des sciences de base (SB), EPFL Valais Wallis à Sion. Wendy Queen propose une approche très innovante pour la conception et la production de matériaux hybrides organiques/ inorganiques pour des applications dans le domaine de la séparation des mélanges gazeux, le stockage de petites entités molé- FLASH 02.10.14 culaires et la catalyse. Basé sur l’étude systématique des facteurs moléculaires et des conditions de cristallisation influençant les propriétés des matériaux métalloorganiques, son programme de recherche vise à la création d’une plateforme complète de design, synthèse et caractérisation de matériaux poreux de capture. Parmi les projets proposés, il y a notamment la production de matériaux hybrides par cristallisation contrôlée ou l’étude des interactions entre matériaux hybrides et molécules « hôtes ». Ces projets, combinant ingénierie des matériaux et techniques de caractérisation par microscopie électronique, spectroscopie et diffraction aux rayons X, apporteront au pôle EPFL Valais Wallis une plateforme de recherche dédiée au développement de nouveaux matériaux hybrides. Nomination de Sabine Süsstrunk en qualité de professeure ordinaire de systèmes de communication à la Faculté informatique et communications (IC). En plus de compétences largement reconnues dans les différents domaines de la photographie numérique, Sabine Süsstrunk joue un rôle de pionnière dans les humanités digitales et conduit le projet de développer un Centre dédié à ce domaine à l’EPFL. Ses premiers travaux de recherche à l’EPFL portaient sur l’amélioration des traitements d’images d’appareils photo et la vision numérique. Plus récemment, elle a également travaillé sur l’amélioration des caméras de téléphones mobiles en utilisant l’énorme quantité de données du web pour améliorer le rendu d’image. Parmi ses recherches, les plus marquantes sont celles qui ont conduit au développement de la technique intégrant les rayon- nements infra-rouges proches afin d’améliorer les images et la reconnaissance de scènes. Un travail récompensé par quatre prix. Nomination de P i e r re Vandergheynst en qualité de professeur ordinaire de génie électrique et électronique à la Faculté des sciences et techniques de l’ingénieur (STI). La recherche de Pierre Vandergheynst est axée sur l’analyse harmonique, les représentations parcimonieuses et le traitement mathématique d’image avec des applications aux dimensions élevées et le traitement de données complexes. Pour les années à venir, il se concentrera sur deux domaines principaux : le traitement des signaux sur les graphes et les problèmes inverses contraints par des modèles de basse dimension. Ces développements, qui nécessiteront des percées méthodologiques significatives, pourraient ouvrir immédiatement de nouvelles perspectives d’application, par exemple la construction des ondelettes adaptées aux réseaux corticaux du cerveau et leur utilisation pour l’étude des expériences IRMf. Pierre Vandergheynst est fortement impliqué dans l’enseignement à l’EPFL, non seulement par les cours qu’il donne mais aussi en tant que directeur de la Section de génie électrique et électronique (SEL). Il a fortement réorganisé le programme d’enseignement en renforçant les cours du niveau bachelor, en introduisant de nouveaux cours, en restructurant le programme master sur 3 axes - électronique et microélectronique, technologies de l’information et Energy Smart Grids. 16 Campus FLASH 02.10.14 The Empirics of Financial Stability ↳INTERVIEW : Congratulations to Professors Loriano Mancini (Swiss Finance Institute@EPFL), Harald Hau (University of Geneva), Norman Schürhoff (University of Lausanne), Angelo Ranaldo and Jan Wrampelmeyer (University of St. Gallen) who have been awarded the prestigious Sinergia Grant from the Swiss National Science Foundation of Fr. 2,1 millions for their project « The Empirics of Financial Stability ». Carole Bonardi Swiss Finance Institute@EPFL Carole Bonardi : The recent financial crisis inflicted major costs on the society at large. Has the finance community predicted the crisis and alerted governments in a timely fashion ? →→ Loriano Mancini : With the notable exception of the 2013 Nobel laureate in Economics Robert Shiller, the finance community was caught by surprise by the crisis. Consequently, governments and other authorities had to decide on and deploy rather quickly a number of emergency measures. These measures ranged from central bank liquidity injections to directly using tax-payer money to rescue troubled “too-big-too-fail” banks. Many of these measures were and remain highly controversial. Why is so difficult to predict financial crises ? →→ Beside the fact that the financial system is rather complex and continuously evolving for example because of financial innovation, the recent financial crisis has uncovered novel and fundamental weaknesses in the financial architecture of modern economies, such as complex dynamics in the propa- gation of negative shocks throughout the financial system. →→ However there has been already a legislative response to the crisis. →→ Indeed, the crisis has triggered several regulatory initiatives of an unprecedented global reach. In the United States, the Dodd-Frank Wall Street Reform and Consumer Protection Act created 2000 pages of new financial regulation. In Europe, extensive new legislation, such as the European Banking Union, created an entirely new regulatory landscape. At an international level, various regulatory measures are coordinated through the Basel II process. Surprisingly, the abundance of policy measures is not matched by detailed evidence on the causes of the financial crisis. Metaphorically speaking, the policy process is like passing a vast set of new airplane safety regulation after a major plane crash without having located the actual cause of the plane crash. What is the goal of the Sinergia project “Empirics of Financial Stability” ? →→ The goal of this research project is to better unders- © DR tand the sources, channels, and consequences of frictions in the financial sector for financial instability. The focus of the project is empirical. Better empirical work with new high-quality datasets is the key bottleneck today for improving our understanding of the financial crisis and for assessing the effectiveness of new regulation and unconventional monetary policy. There are many theories and conjectures, but only very limited empirical evidence to prove or refute them. Accordingly, the political debate about the appropriate regulatory response to the crisis becomes highly ideological and is unlikely to yield effective and long-lasting policy responses. How is the Sinergia project structured ? →→ Two research teams located in Lausanne, one in Geneva, and one in St. Gallen will coope- rate to produce policy relevant research to guide future regulation. The members of the project will also interact via existing research networks, such as the Swiss Finance Institute. How do you plan to disseminate your research output ? →→ We plan to organize annual workshops synthesize the findings of the research projects into an advanced graduate level course, and conduct doctoral training. The research output is also expected to lead to several research publications in top-tier finance and economic journals. What is the acceptance rate of Sinergia proposals at the Swiss National Science Foundation ? →→ A total of 89 proposals were submitted, including 11 in the social sciences. Only two proposals in the social sciences were selected. 17 Campus FLASH 02.10.14 L’autre versant des MOOCs ↳COURS EN LIGNE : Il y a peu, des journalistes enthousiastes expliquaient que les MOOCs allaient permettre d’instruire toute l’humanité. Cette époque coïncidait avec la mise en ligne de cours auxquels des milliers d’étudiants s’inscrivaient partout dans le monde. La progression du nombre d’inscrits à de tels cours, plus fulgurante que celle de Facebook, laissait présager à l’enseignement numérique un avenir des plus radieux. Rachid Guerraoui Professeur, Faculté IC Il a fallu malheureusement déchanter. Beaucoup des inscrits ont abandonné. Ceux qui restaient étaient pour la plupart déjà très instruits et avancés dans leur carrière. Aujourd’hui on parle de la désillusion de l’enseignement numérique. Au moins deux raisons à cela. VOULOIR CHANGER L’ENSEIGNEMENT Le constat de départ est simple. L’enseignement dans plusieurs parties du monde, y compris dans certaines régions de pays riches, est dans un état catastrophique. A l’inverse, Internet se propage de manière prodigieuse partout. Rien de plus naturel alors que d’essayer de prendre l’enseignement là où il est le meilleur et d’utiliser Internet pour le diffuser le plus largement possible. L’enseignement s’en trouverait radicalement changé : les élèves apprendraient les concepts « at home » pour venir en classe faire leur « homework ». L’Histoire nous a démontré que l’enseignement traverse toutes les révolutions, techniques ou technologiques, sans changer radicalement. On a révolutionné au fil du temps notre manière de voyager, de se soigner, de s’amuser, mais pas d’enseigner. Depuis la nuit des temps, les professeurs debout s’agitent à quelques mètres de leurs élèves pour capter leur attention et leur transmettre une idée. Ni l’écriture ni l’imprimé n’ont changé cela. Le numérique ne changera pas cela non plus. Tout comme les inventions de l’écriture et de l’imprimerie ont servi d’appoints (considérables) à l’enseignement, mais sans le changer radicalement, le numérique ne sera aussi qu’un appoint. Un appoint important, certes, mais seulement un appoint. © ALAIN HERZOG VOULOIR EXPLOITER LES ÉNORMES POSSIBILITÉS DU NUMÉRIQUE La progression des possibilités, par exemple graphiques, du numérique semble exponentielle. Pourquoi ne pas en profiter dans la mise en œuvre des MOOCs ? Pourquoi ne pas enseigner Thalès avec une animation de Spider Man ? Parce que cela coûte cher : à produire et à visualiser. Même si les moyens d’acheter le matériel et le logiciel adéquats sont disponibles pour une production sophistiquée, le passage à l’échelle peut s’avérer impossible. Beaucoup d’élèves ne disposent par ailleurs ni de la bande passante ni de la qualité graphique pour profiter de prouesses graphiques. Pour promouvoir un contenu de qualité, pouvoir le changer facilement et l’adapter à différentes situations, le logiciel et le matériel doivent être minimalistes. Rien n’a été inventé de mieux pour l’enseignement que le tableau noir et la craie. Ne pas être capable d’enseigner quelque chose de manière simple signifie souvent que nous ne l’avons pas bien compris, disait Einstein. LE PROJET WANDIDA (*) Nous nous sommes lancés au LPDI&C (Laboratoire de programmation distribuée) dans une expérience pragmatique d’appoint numérique à l’enseignement. Le schéma est celui de Wikipédia : des vidéos atomiques expliquant des concepts de manière concise sont mises en accès libre sur Internet. Une simple recherche par mot clé permet d’y accéder directement. Aucun test ou mot de passe n’est requis. Le modèle utilisé pour la conception des vidéos est celui de la craie et du tableau noir. L’enseignant n’a pas besoin de s’impliquer dans le montage. Un ingénieur permet de souligner les incohérences lors de l’enregistrement et de minimiser les modifications a posteriori. La durée moyenne d’une vidéo est de 6 min utes : le temps de concentration d’une personne normalement constituée. La bibliothèque comporte déjà aujourd’hui près de 200 vidéos d’informatique, de mathématiques et de physique avec près de 200’000 vues et un taux de rétention de 50%. (*) Le terme « wandida » désigne dans l’Atlas marocain le papier glacé, utilisé par les bouchers pour envelopper la viande et par les épiciers pour envelopper le beurre. Pour les élèves de classe modeste, c’est le seul papier disponible pour écrire leurs cours. Plus d’informations sur le site : →→ www.wandida.com 18 Point fort FLASH 02.10.14 L’Ecole renforce son enseignement ↳DISCOVERY LEARNING LABS : De nouveaux laboratoires d’enseignement seront bientôt mis à dispositio Program, un projet visant à donner plus de place aux travaux pratiques dans les études proposées à l’EPF lopper dans les années à venir. Sarah Perrin Mediacom Apprendre les formules, c’est bien. Les utiliser et en voir les résultats dans des cas concrets, c’est encore mieux... L’EPFL est en train de mettre en place un nouveau programme ambitieux visant à donner davantage de place aux travaux pratiques dans la formation de ses étudiants. Le Discovery Learning Program — c’est son nom — est le fruit d’une réflexion menée sur plusieurs années et impliquant de nombreux acteurs de l’Ecole. Or, il va bientôt franchir un pas important vers sa concrétisation avec la finalisation des travaux de rénovation des anciennes halles mécaniques du bâtiment ME, au cœur même du campus, et qui sera en quelque sorte le centre névralgique du projet. Ce programme global a pour but de revoir et adapter les méthodes et outils d’enseignement de l’Ecole, mais également de fournir les espaces, le matériel et les infrastructures nécessaires pour leur déploiement. « L’idée est d’offrir un véritable service d’Ecole, avec une seule porte d’entrée pour tout ce qui concerne les travaux pratiques, commente Pascal Vuilliomenet, coordinateur du projet à la Viceprésidence pour les affaires académiques. Jusque-là, tout était organisé de façon plutôt diffuse et éparpillée. Il s’agit de regrouper les prestations qui sont communes et de centraliser les informations, telles que liste de professeurs, matériel et espaces à disposition, personnes de contact, planification des horaires, occupation des locaux… » JETER DES PONTS La mise en place des Discovery Learning Labs (DLL) comprend plusieurs volets. Le premier consiste à créer des laboratoires de TP dernier cri, où les étudiants pourront apprendre les derniers développements et les techniques de pointe liées spécifiquement « Nos étudiants ↳INTERVIEW : En créant le leurs disciplines respectives concepteurs du projet. Propos recueillis par Sarah Perrin, Mediacom Avec le Discovery Learning Program, c’est le fruit d’une réflexion de longue date qui prend forme aujourd’hui. Depuis plusieurs années, différents acteurs de l’Ecole — direction, professeurs, doyens, personnel enseignant… — donnent du temps et leurs idées pour trouver des solutions au manque d’heures et de locaux consacrés aux travaux pratiques dans les formations offertes par l’Ecole. Alors que se termine la réfection du bâtiment ME, où prendront place une bonne partie des nouveaux laboratoires d’enseignement, Thomas Rizzo, doyen de la Faculté des sciences de base, nous donne sa vision du projet. Vous faites partie de ceux qui ont initié ce programme... →→ Cela remonte à 2004, l’année où je suis devenu doyen de la Faculté des sciences de base. © ALAIN HERZOG à leur spécialité et ainsi renforcer leurs notions théoriques en les confrontant à l’expérimentation. Le deuxième but est de jeter des ponts entre les différents domaines et ainsi créer des interfaces entre eux. Des plateformes d’enseignement communes, destinées à favoriser les échanges entre des disciplines partageant certaines techniques ou approches, telles que la chimie et la biologie par exemple, pourraient notamment voir le jour au sein des laboratoires. Un troisième aspect du projet est la réalisation de projets réellement interdisciplinaires, pour lesquels des étudiants de différentes sections travailleront ensemble, afin de les mettre dans des conditions proches de celles qu’ils connaîtront dans le monde du travail. « Il s’agit là d’une vraie nouveauté, explique Pascal Vuilliomenet. Ceux qui souhaitaient monter ce genre de projets interdisciplinaires se trouvaient jusque-là souvent confrontés à un problème de locaux, à l’image de l’équipe de l’Hydro-Contest, qui a dû se contenter durant plusieurs semaines d’un local de stockage à la cave. » Enfin, à plus long terme, des espaces destinés au prototypage seront également créés. Ils pourront être utilisés pour la fabrication de petites pièces ou de grosses structures, soit dans le cadre des TP, soit pour des projets d’étudiants. DES IDÉES AU PROJET CONCRET Sur le plan logistique, la prochaine étape du projet sera la finalisation du nouveau bâtiment ME, prévue pour 2015. Là prendront principalement place les labos de la faculté Sciences et techniques de l’ingénieur (STI), 19 Point fort FLASH 02.10.14 en travaux pratiques on dans le bâtiment ME, actuellement en rénovation. Ils s’inscrivent dans le cadre du Discovery Learning FL et à centraliser la gestion. Appelées Discovery Learning Labs, ces structures sont amenées à se déve- s doivent apprendre à traiter des problèmes complexes » es Discovery Learning Labs, l’EPFL veut offrir aux futurs ingénieurs une formation plus complète dans s, mais également encourager les collaborations interdisciplinaires. Interview de Thomas Rizzo, l’un des Avec Didier Trono, alors doyen de la Faculté des sciences de la vie, nous nous sommes demandés comment rapprocher et créer des échanges entre nos disciplines. C’est ainsi que l’idée est née. Ensuite, elle a été rejointe et développée par différentes personnalités, dont Dimitri Psaltis, doyen de la Faculté STI. Aujourd’hui, de nombreux professeurs s’y impliquent pour le développer et en définir le contenu académique. C’est aujourd’hui véritablement le projet de tout un groupe. Qu’est-ce qui vous a motivé à l’époque ? →→ Il y avait trois sources de motivation. La première était l’état de nos laboratoires, qui étaient anciens, avaient vraiment besoin d’être rafraîchis et manquaient d’équipements de pointe. La deuxième était le manque d’espaces mis à disposition pour la formation dans le nouveau bâtiment des sciences de la vie. Et enfin, il y avait une volonté de reconnaître c’est-à-dire les DLL d’ingénierie, de matériaux et de bioingénierie, qui entreront en fonction en 2016. Plusieurs autres DLL existent déjà. Ceux de génie chimie, au CH, et de physique, au PH, ont été réaménagés et dotés de nouveaux équipements il y a environ une année. Pour ceux d’informatique, l’objectif ne sera pas de tout centraliser en un lieu unique, mais d’utiliser les salles déjà à disposition et de profiter des réflexions en cours pour harmoniser leur mise à disposition et leur maintien à se concrétiser. Elle a dû faire lentement son chemin auprès de la direction de l’Ecole. © ALAIN HERZOG la réalité de la dimension interdisciplinaire des problèmes à traiter, ainsi que d’offrir à nos étudiants les bons outils pour les aborder dans toute leur complexité. Il y avait donc une véritable lacune dans la formation ? →→ Oui, et c’est encore le cas aujourd’hui. Il y a un réel besoin au niveau du campus. Quant au DLL de mécanique des fluides, le processus commence à peine, le contenu et l’emplacement restant à définir. Enfin, un autre projet important concerne également la réalisation de DLL dans le domaine chimique et moléculaire. Actuellement en cours de définition, il sera mené en collaboration avec l’UNIL et devrait prendre forme à l’horizon 2019. Le projet s’inscrit dans le cadre de la rénovation de l’Amphipôle, qui est en cours d’élaboration. de voir la formation des étudiants au-delà des frontières de nos disciplines, de manière plus globale. Ici, c’est un point de vue assez nouveau, mais qui est prépondérant dans certaines universités aux Etats-Unis, qui disposent déjà de leurs Discovery Learning Labs. Depuis 2004, malgré plusieurs tentatives, l’idée a eu de la peine Pourquoi est-il important de casser les frontières entre les disciplines aujourd’hui ? →→ Parce que cela correspond à la nature des choses. Dans la réalité, les problèmes ne sont pas étiquetés « 100% chimiques » ou « 100% physiques ». Et nous voulons que nos étudiants, qui devront faire face à cette donne dans le monde de l’industrie, soient capables de les traiter. Une partie importante du nouveau programme consiste donc à favoriser la réalisation de projets interdisciplinaires, pour lesquels des étudiants de sections différentes travailleront ensemble, chacun amenant sa propre expertise. Ils apprendront ainsi à entrer en contact avec d’autres disciplines, en comprendre les langages, les approches, les techniques. Mais pour être capable de cela, ils →→ SUITE EN PAGE 22 20 doivent tout d’abord être excellents dans leur propre discipline ! C’est pourquoi nous devons en priorité offrir une bonne formation dans chaque domaine. Il y a quelques mois, on parlait encore du projet Teaching Bridge. Pourquoi a-t-il été abandonné ? →→ En 2010, l’architecte chargé de la rénovation du bâtiment ME a proposé ce concept de Teaching Bridge, qui a séduit Patrick Aebischer. L’architecture ellemême était très intéressante, mais elle n’était pas adaptée à ce que nous voulions faire et à la réalité des besoins. Si le bâtiment a changé, le projet académique en toile de fond est toujours le même : créer des laboratoires par discipline, puis permettre différents degrés de partages entre les domaines, allant de collaborations à de véritables projets interdisciplinaires. C’était l’idée depuis le début. Ensuite, de nombreuses personnes s’y sont jointes, ajoutant chacune de la substance académique. En ce sens, il s’agit peut-être du projet le plus transversal et impliquant la base que l’EPFL ait jamais mené. Dans l’éducation du futur, les travaux pratiques prendront-ils de plus en plus de place, la théorie et les cours ex cathedra de moins en moins ? →→ Je pense que la théorie, la simulation informatique, les tra- Point fort FLASH 02.10.14 vaux pratiques sont également importants et se complètent. Je ne crois pas que l’éducation va changer fondamentalement. Mais nous devons réfléchir à la manière dont nos étudiants apprennent — le font-ils avec les mêmes outils ? lisent-ils des livres comme ils le faisaient autrefois ? etc. — et nous devons nous adapter à ce qu’ils sont aujourd’hui. Lorsque vous apprenez quelque chose par expérimentation, en le découvrant par vous-même, en le touchant, en le testant, en constatant en direct les conséquences de telle ou telle manipulation, vous l’apprenez d’une manière différente que si on vous en a simplement parlé. C’est pourquoi nous avons choisi le nom de Discovery Learning Lab. Dans cet esprit, faire des erreurs fait aussi partie du processus d’apprentissage ? →→ Oui, absolument, même si ce n’est pas tellement dans la culture helvétique (sourires). Mais il s’agit surtout de pouvoir faire les choses par soi-même, d’essayer, de voir si cela marche, de recommencer différemment, et il est capital que nous ayons également les équipements et le matériel qui leur permettent de faire cela. Les Discovery Learning Labs s’inscrivent-ils dans la même évolution que celle des MOOCs ? →→ Les deux sont complémentaires. Les MOOCs, comme cette © ALAIN HERZOG nouvelle manière d’organiser les travaux pratiques, n’ont pas pour but de réduire les contacts entre étudiants et professeurs, mais de leur donner une autre forme. Il y aura moins de cours ex cathedra, mais certainement plus d’interactions en laboratoires. Partie expérimentale et partie théorique seront davantage imbriquées. On peut par exemple imaginer qu’au milieu d’une session de TP, l’enseignant rassemble les étudiants pour leur parler d’un point théorique particulier. MOOCs, cours ex cathedra, laboratoires : tous ces éléments sont en fait des outils, conçus ou revus pour être plus flexibles, adaptables et reconfigurables. Et c’est certainement un important gain de liberté pour les professeurs. Vidéos Discovery Learning Program ↳Philippe Gillet, vice-président des Affaires académiques, ainsi que Thomas Rizzo, doyen de la Faculté des sciences de base, expliquent la philosophie du Discovery Learning Program. Ils identifient également les défis que les travaux pratiques doivent permettre de relever, afin de donner aux étudiants tous les outils nécessaires à leur carrière. D’autres vidéos sur les travaux pratiques de physique, chimie et électricité sont à visionner sur le site http://DiscoveryLearningProgram.epfl.ch/ 21 Point fort FLASH 02.10.14 Le bâtiment qui fait office de laboratoire géant ↳BÂTIMENT ME : Le nouveau bâtiment de mécanique, qui sera occupé dès 2015, servira de terrain d’expérimentation pratique pour les scientifiques de l’EPFL. Les chercheurs prévoient d’étudier le flux de personnes à l’intérieur des locaux, mais aussi d’optimiser la gestion énergétique du nouvel édifice. LE DÉPLACEMENT DES UTILISATEURS PASSÉ À LA LOUPE © ALAIN HERZOG Laure-Anne Pessina Journaliste, Faculté STI Etalé sur 8000 m2, le bâtiment de mécanique flambant neuf abritera bientôt des groupes de recherche en mécanique, microtechnique et bioingénierie, ainsi que des espaces dédiés aux travaux pratiques (Discovery Learning Labs). Mais ce n’est pas tout. Le bâtiment fera office de laboratoire géant pour la communauté de l’Ecole, qui pourra y pratiquer diverses expérimentations. Pour l’heure, les projets s’articulent autour de deux axes : l’étude des déplacements et du comportement des usagers en temps réel dans les différents locaux et le développement d’un modèle de gestion énergétique du building. UTILISER LE BÂTIMENT COMME UNE BATTERIE VIRTUELLE L’axe énergétique impliquera plusieurs professeurs des facul- tés STI et IC. Il est notamment prévu d’utiliser le bâtiment comme une batterie de stockage virtuelle, capable de modifier sa consommation d’électricité en fonction de l’état du réseau électrique. « Les pics de production d’électricité liés aux fluctuations des énergies renouvelables provoquent des instabilités dans le réseau électrique. Pour les amortir, on peut soit utiliser des batteries onéreuses, soit effectuer des variations de température subtiles dans un bâtiment intelligent, qui devient ainsi une batterie virtuelle », explique Jean-Yves Le Boudec, professeur en IC. Selon ce modèle, l’édifice peut faire varier sa consommation électrique sur demande, sans que les usagers s’en rendent compte. Pour établir leur modèle de monitoring, les chercheurs utiliseront les capteurs de luminosité, d’humidité et de température présents dans des pièces représentatives pour comprendre le déplacement de l’air dans les locaux et les conséquences liées à un préchauffage matinal, ou à des arrêts très courts du système de chauffage, par exemple. « Les premiers tests seront toutefois utilisés sur un modèle virtuel », assure Colin Jones, professeur en STI. © DPA DOMINIQUE PERRAULT ARCHITECTURE En parallèle, d’autres groupes de scientifiques émanant des facultés ENAC, STI et IC prévoient d’étudier l’évolution des flux de personnes à l’aide de caméras vidéo et de fibres optiques. Les données récoltées seront traitées par des systèmes de traitement de signaux et d’images. « La dalle du rez-de-chaussée et les escaliers menant au premier étage du bâtiment abritent des fibres optiques et nous avons déjà prévu les emplacements pour plusieurs caméras », précise Pascal Vuilliomenet, adjoint scientifique à l’EPFL. Dans leurs enregistrements, les scientifiques se concentreront uniquement sur la foule et pas sur les individus, de façon à respecter la vie privée de chacun. L’identité des usagers ne sera par exemple jamais enregistrée. « Cette étude nous permettra de comprendre comment le bâtiment est utilisé et comment l’environnement peut influencer les comportements de groupe », commente Pascal Fua, professeur en IC. A terme, l’EPFL espère que de nombreux projets interdisciplinaires de ce type pourront être menés dans ce bâtoment. « Nous invitons les chercheurs à venir s’approprier ces lieux et à y mener des projets de recherche et de formation inédits », ajoute Pascal Vuilliomenet. 22 Campus FLASH 02.10.14 Séminaires SFP Formation du personnel ↳Le Service de formation du personnel (SFP) a le plaisir de vous présenter ses prochains séminaires ASSERTIVENESS FOR BETTER RESULTS MENER DES ÉQUIPES VIRTUELLES →→ 13 et 14 novembre 2014 Mener une équipe virtuelle avec succès dépend de votre capacité à dépasser les barrières créées par la distance, les différences culturelles et la communication. Cette formation vous permettra d’adapter votre rôle de leader, ainsi que vos compétences de management, relationnelles et de communication à un environnement virtuel. Nous vous invitons à consulter notre site Internet pour tout renseignement complémentaire et inscription. →→ October 27 and 28, 2014 This programme is designed to understand and apply the concept of assertiveness, and thus learn how to express your rights without violating the rights of others. It is an appropriately direct, open and honest communication which is self-enhancing and expressive. “Assertiveness means the ability to express your thoughts and feelings in a way that clearly states your needs and keeps the lines of communication open with the other” (Ryan & Travis). SELF-MARKETING SKILLS – INDISPENSABLE TO BOOST YOUR CAREER * →→ November 13 and 14, 2014 For most of us self-marketing is a difficult thing to do. While realizing how important it is in order to become visible to others and to be taken seriously by them, many of us have reservations against selfselling or are not clear about how to do it in a coherent way. The goal of this workshop is to provide the participants with a solid foundation for a confident and convincing appearance. We will discuss the first impression we leave, discover sparking moments as basis for self-confidence, realize how we can influence the perception by others and practice giving and receiving feedback. * The program addresses female PhD students, postdocs and other young scientists working in the ETH-Domain. tions to stress so that you can manage it and enjoy life more. Understanding and using practical techniques like sophrology will enable you to deal with it more effectively. Sophrology, essentially based on breathing and concentration, helps us to gain a better understanding of the harmony between mind and body. It will allow you, thanks to individual awareness achieved through different exercises, to know yourself better and thus manage your stress better by developing your own capacities. Take a few minutes to look at our website for additional information and enrolment. STRESS MANAGEMENT →→ November 17 and 18, 2014 You will learn to identify the symptoms and causes of stress, the roles of good and bad stress and also recognise your own reac- ∂ sfp.epfl.ch Under One Roof Le chantier Under One Roof a commencé ↳CHANTIER : Comme vous n’aurez pas manqué de vous en apercevoir, grues, bétonneuses et bâches jaune vif égayent depuis quelques semaines la « place Cosandey » liant l’Esplanade au Rolex Learning Center. Les travaux en cours préparent l’arrivée d’Under One Roof, le futur hub des cultures digitales signé par l’architecte Kengo Kuma. © ALAIN HERZOG Luc Meier Chef de projet Le chantier a démarré à la mi-septembre après quelques semaines de travaux préparatoires. Under One Roof (nom de projet) réunira trois espaces distincts, qui serviront de plateformes publiques aux projets scientifiques de l’école, et tout particulièrement aux potentiels d’interaction entre ceux-ci et le patrimoine culturel. Ils corres- pondent à un renforcement académique de l’Ecole dans le domaine des Digital Humanities (humanités digitales). Recourant à des éléments de construction traditionnels et offrant de subtils alliages de pierre, bois et métal, le projet du renommé bureau d’architecture japonais abritera ainsi : →→ un pavillon dédié aux approches scientifiques dites « Big Data » et à la visualisation de données, un pan essentiel des cultures numériques →→ une galerie d’expositions temporaires dédiée aux arts visuels qui s’occupera de la conservation et de la valorisation digitale des œuvres tout comme de la thématisation des rapports entre art, sciences et technologies →→ un Montreux Jazz Café qui valorisera les archives audiovisuelles du Montreux Jazz Festival, soit plus de 5000 heures d’archives numérisées par l’EPFL : diverses options de restitution de l’image et du son tout comme des modes d’interaction en temps réel y seront développés. © ARCHITECTES KENGO KUMA & ASSOCIÉS La pérennité du patrimoine culturel passe par le digital : c’est un défi que relève l’EPFL en renforçant ses capacités académiques dans les domaines liés à la culture. Elle se dote également d’espaces permettant de présenter les fruits de la recherche à la communauté du campus et à un large public. La fin des travaux est prévue pour juillet 2016, l’ouverture des espaces pour la rentrée d’automne de la même année. 23 Campus FLASH 02.10.14 CODEV Inauguration EssentialLab ↳ L’équipe du programme EssentialTech du CODEV a inauguré son EssentialLab : un lieu pour la recherche et la conception de technologies essentielles adaptées aux contextes des pays pauvres. Cette inauguration a attiré des personnes d’horizons très divers tels qu’ingénieurs, scientifiques, journalistes ou experts du développement. C’est précisément le positionnement voulu pour l’EssentialLab; un lieu d’échanges dynamiques qui a pour vocation de favoriser l’innovation issue de collaborations transdisciplinaires autour des questions liées aux technologies et aux aspects socio-économiques de leur déploiement. L’EssentialLab est également un centre de recherche et de collaboration avec des partenaires scientifiques, industriels et des pays du Sud, dans le but d’élaborer des solutions technologiques adaptées au contexte des pays en développement en parallèle avec des modèles d’affaires innovants. Situé au CM1 368, l’EssentialLab est avant tout la base opérationnelle de l’équipe EssentialTech, d’où les projets sont coordonnés et gérés. A l’occasion de cette inau- HELP : Urgences, santé, informatique, recherche de personnes ou de lieu, quatre numéros sont à disposition pour répondre à toutes vos questions. Le réseau (help) de l’EPFL vous permet d’accéder rapidement aux services qui peuvent vous aider. N’hésitez pas à les composer ! © ALAIN HERZOG guration, plusieurs de ses activités ont été présentées, tels que le projet GlobalDiagnostiX qui vise à développer un système d’imagerie médicale adapté aux pays du sud, ou GlobalNeonat relatif au dévelop- pement d’un incubateur néonatal approprié. Plus d’informations sur le site EssentialTech : →→ essentialtech.epfl.ch Conference First Seed Money Conference : “Experiences, achievement and impact” 30th October 2014 at EPFL ↳CODEV : Seed Money grants promoting technology applications in the global South. Dr. Gabriela Tejada Scientist, CODEV The Seed Money Program of the Cooperation and Development Center (CODEV) was established in 2005 aiming at encouraging scientific cooperation with partners in the global South through grants awarded in a competitive annual call. With nine calls launched so far (2006-2014), the program has funded 73 projects from EPFL researchers with partners in more than 30 different countries in Africa, Asia, Latin America and Eastern Europe with a total of 721’412 CHF granted so far. The projects have promoted technology applications responding to the needs of local communities in Southern countries. During this first Seed Money Conference, the results achieved and impact generated by the funded projects will be presented, and the overall experience of EPFL researchers and their partners participating in the program will be discussed. Also, the Seed Money Call 2015 will be officially launched. This half-day conference will take place on →→ Thursday, 30th October 2014 from 9:00 to 12:30 at EPFL Campus (Room BC 420). The conference will be followed by lunch for participants. The event is free of charge, but registration is mandatory since places are limited. YOU CAN REGISTER AT : →→ http://registration. epfl.ch/?form=CODEV_ Conference We hope to welcome you on this occasion ! MORE INFORMATION AND DETAILED PROGRAM : →→ http://cooperation.epfl.ch/ SeedMoneyEN →→ http://cooperation.epfl.ch/ →→ gabriela.tejada@epfl.ch →→ (help) emergencies : le 115 est un numéro rouge que vous devez faire lors d’urgences sanitaires, incendie ou vol. Il est à votre disposition 7/7 jours et 24h/24h. →→ (help) to find : trois fois 1, un numéro incontournable si vous cherchez une personne, son téléphone ou un lieu dans l’Ecole. →→ (help) desk : vous avez des soucis avec votre ordinateur, votre connexion, vous désirez acheter du matériel informatique ou réclamez une assistance ? En composant le 1234, vous trouverez une solution rapidement. →→ (help) me : que vous soyez étudiant, professeur ou employé à l’EPFL, vous pouvez avoir besoin d’un soutien, d’un conseil ou simplement d’une écoute. Le 222 vous aiguille toujours vers le meilleur service. →→ (health) point : le Point Santé vous accueille du lundi au vendredi. Consultations infirmières au Point Santé avec ou sans rendez-vous ou sur site Internet. NOUVEAUTÉ cette année, le bilan de santé pour les étudiants et doctorants. Les médecins du travail, sont sur le campus trois jours par semaine et reçoivent sur rendezvous au 32007. 24 Informatique FLASH 02.10.14 Recevez des actus fraîchement pondues ↳WEB : abonnez-vous à vos canaux d’actualités préférés pour ne rater aucun article publié. Le temps où vous deviez aller chaque jour sur votre canal favori pour voir si un nouvel article avait été publié est désormais révolu. Les notifications automatiques font leur apparition pour vous simplifier la vie. Magaly Mathys Rédactrice web, KIS Vous craignez de rater des articles publiés dans votre canal d’actualités favori ? Pas de panique, désormais vous pouvez vous abonner aux canaux de votre choix afin de recevoir une notification à chaque nouvel article publié. COMMENT FAIRE ? Il suffit de vous rendre sur le canal ou un article du canal de votre choix, de cliquer sur l’option « Recevez un email à chaque publication » (voir image ci-contre), et de valider votre adresse email. Vous recevrez alors une notification par email à chaque nouvel article publié dans ce canal d’actualités. Si, par excès d’enthousiasme, vous vous êtes abonnés à trop de canaux, vous pouvez vous désabonner. Il suffit de cliquer sur l’option « Se désabonner » sur un article du canal incriminé. →→ http://actu.epfl.ch Conférence des webmasters Google Analytics ↳WEB : Plusieurs fois par an ont lieu des présentations pour les webmasters de l’EPFL, animées par des spécialistes et abordant le monde du web sous divers angles. La prochaine conférence aura lieu le jeudi 30 octobre et portera sur l’outil Google Analytics. Décortiquer le monde du web et aborder ses multiples usages sont les objectifs des conférences des webmasters organisées plusieurs fois par an pour les collaborateurs en charge de sites web à l’EPFL. Les dernières éditions ont notamment couvert des thématiques telles que l’usage des réseaux sociaux en milieu académique ou encore l’encyclopédie en ligne Wikipédia. Pour cette nouvelle session, une spécialiste du marketing digital viendra présenter l’outil Google Analytics et abordera quelquesunes de ses multiples fonctionnalités. Que ce soit comment mesurer le trafic de son site internet ou encore comment obtenir des rapports d’analyse significatifs sur les pages les plus visitées, ou encore les liens les plus utilisés, cette conférence exposera les bases de cet outil analytique. →→ Quand : jeudi 30 octobre 2014, à 10h. →→ Pour qui ? Les collaborateurs de l’EPFL en charge d’un des sites web du campus. →→ Cette présentation se fera en français. AU PROGRAMME DE CETTE PRÉSENTATION : INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS : →→ Comprendre les rapports standards de Google Analytics : audience, acquisition, comportement →→ Bien naviguer dans Google Analytics : l’interface, les graphiques, naviguer dans les rapports. →→ http://kis.epfl.ch L’INTERVENANTE : Laurence Zaied est une professionnelle du marketing digital depuis plus de dix ans. Passionnée par ce marketing en constante évolution et par l’énergie qui règne dans les cellules web / digitales au sein des start-up comme des grandes entreprises, Laurence Zaied ne quitte plus le monde du digital depuis l’année 2000. Aujourd’hui consultante indépendante en marketing digital et réseaux sociaux, elle apporte son expertise aux entreprises de toute taille (www.simplysocial.ch), notamment Romande Energie sur sa stratégie digitale. 25 Informatique FLASH 02.10.14 Rédiger du bon contenu pour être lu ↳WEB : Ecrire du contenu pour le web n’est pas anodin : un site bien pensé et bien rédigé permet non seulement de donner envie au visiteur de le parcourir, mais également de déceler rapidement les messages clés. Pour comprendre les enjeux de la rédaction web et se former auprès d’un expert en la matière, des ateliers pratiques sont régulièrement proposés aux webmasters de l’EPFL. Magaly Mathys Rédactrice web, KIS Transmettre un message, adapter une brochure ou simplement expliquer la mission de son unité sur un site internet ne sont pas forcément des exercices faciles. Il existe en effet des conventions à respecter pour augmenter la lisibilité de votre contenu et faire en sorte que les visiteurs ne soient pas irrépressiblement tentés de s’en aller surfer sur d’autres pages. QUELQUES CONSEILS EN VRAC →→ Un message clair, énoncé dès le début permet de comprendre immédiatement le sujet traité : n’attendez pas le douzième paragraphe pour transmettre le message principal, dites-le le plus tôt possible. →→ Utilisez des titres, des soustitres et des listes de puces : une bonne hiérarchisation de l’information permet de parcourir rapidement et de manière efficace le contenu d’une page. →→ Soyez concis, allez à l’essentiel : des phrases et des paragraphes courts permettront une bonne compréhension de l’information que vous souhaitez transmettre. En moyenne, les internautes ont tendance à lire 28% du contenu des pages visitées, et ce chiffre va décroissant avec l’augmentation du contenu de la page visitée (source : http://www. nngroup.com). →→ Réfléchissez à l’emplacement des éléments : les internautes ont pour la majorité une habitude de lecture en forme de « F ». C’est-à-dire que nous avons inconsciemment tendance à nous attarder plus longuement sur les éléments disposés en haut d’une page, puis de parcourir le reste en gardant notre regard essentiellement sur la gauche. Au vu de ces constatations, privilégiez le haut de page pour disposer les informations les plus importantes. DES ATELIERS POUR PRATIQUER Pour aider les webmasters à comprendre les mécanismes de la rédaction de contenu en ligne, des journées de formation pratique sont organisées régulièrement (en français pour le moment). Elles permettent à tout collaborateur appelé à rédiger des textes sur le web de s’exercer grâce à des exemples réels tirés de contenus produits au sein de l’EPFL. L’intervenant : Dates des journées d’ateliers d’écriture web ∂∂Formation de base : des principes à la pratique, le 30 septembre et le 3 novembre. Ces journées de formation sont animées par Jean-Marc Sandoz, ex-rédacteur en chef adjoint de 24 Heures et responsable éditorial de nombreux sites web (rsr.ch, hebdo.ch, lematin.ch, 24heures.ch, ville-geneve.ch, bcv.ch, paleo.ch). Ce spécialiste de la rédaction web anime également de nombreuses formations au sein d’entreprises, de milieux académiques, mais aussi pour la Ville de Genève. ∂∂Formation avancée : journée d’atelier d’écriture, le 11 novembre. Plus d’informations et inscriptions sur le site du DIT : ∂∂http://cours-dit. epfl.ch 26 Informatique FLASH 02.10.14 Le Flash en mode smartphone ↳POCKET CAMPUS : Les idées gagnantes du concours PocketCampus ont enfin été dévoilées. Trois nouvelles fonctionnalités vont ainsi bientôt voir le jour : MyPrint, Right Now at EPFL et une version mobile du Flash. Déjà en phase de développement, ces nouveautés devraient être disponibles sur vos appareils mobiles d’ici la fin de l’année. Julien Robyr Coordination des systèmes d’information Vous avez été nombreux à participer à notre concours PocketCampus du mois de juin et les résultats des courses ont enfin été dévoilés. Plus de 120 idées ont été reçues en moins de 15 jours, et voici les trois fonctionnalités retenues par le jury avec le nom des heureux gagnants : →→ accès au journal Flash et autres médias de l’EPFL (Carlos Perez) →→ une rubrique MyPrint avec possibilité de consulter et de recharger son solde, la liste des documents « en attente d’être imprimés », les jobs en ligne sur Follow-myPrint, la localisation des imprimantes les plus proches (lien avec la carte) et un moyen de signaler les éventuels incidents sur une imprimante (Sophie Sluysmans) →→ « Right now at EFPL » / « En ce moment même sur le campus », une fonctionnalité intégrée à la rubrique « événements » qui permet aux associations, autres organismes ou élèves d’informer directement et en temps réel sur ce qu’il se passe sur le campus (Thomas Joveniaux). Ces idées ont été sélectionnées pour leur utilité au quotidien, leur innovation et leur faisabilité technique. Selon Loïc Gardiol, l’un des quatre membres fondateurs de l’association, leur développement a déjà commencé : « Les nouvelles fonctionnalités devraient être opérationnelles avant la fin de l’année. D’ailleurs j’en profite pour remercier tous les participants pour leurs nombreuses propositions ! Et même si une idée n’a pas gagné, cela ne veut pas dire pour autant qu’elle ne sera pas ajoutée à PocketCampus dans le futur. On a du matériel pour un bout de temps. » Pour découvrir l’application et toutes les autres fonctionnalités en cours de développement, n’hésitez pas à vous rendre sur pocketcampus.epfl.ch ! Certaines vous surprendront… Les quatre gagnants du concours (avec un smartphone en main) entourés de Pierre Mellier (membre du jury, à gauche) et l’équipe PocketCampus © ALAIN HERZOG Nombre de pages consultées : ancien record explosé ! Vous êtes toujours plus nombreux à vous connecter à l’application PocketCampus. Le jour de la rentrée a même vu un incroyable record de fréquentation : près de 12’000 sessions ont été enregistrées en moins de 24 heures, soit plus du double du même jour de l’année dernière (1 session = 1 utilisateur qui ouvre l’application). 15 SEPTEMBRE 2014 Les fondateurs de l’application se disent extrêmement satisfaits par cette hausse de fréquentation. Selon eux, une des raisons principales de ce récent succès est l’intégration d’IS-Academia sur toutes les plateformes supportées par l’application (Windows Phone, Apple et Android). Grâce à ces dernières mises à jour, les étudiants peuvent maintenant consulter leur agenda de cours directement depuis PocketCampus. TOP 5 DES RUBRIQUES : La liste des rubriques les plus consultées par les utilisateurs. Les chiffres présentés correspondent au nombre de fois où la rubrique a été ouverte. Le nombre de pages consultées dans chaque rubrique est évidemment bien plus élevé. →→ IS-Academia7297 →→ 11’678 visites →→ 3’729 utilisateurs (uniques) →→ 84’413 écrans affichés →→ Moodle3317 →→ Menus 2493 17 SEPTEMBRE 2013 →→ Carte 2334 →→ 5’501 visites →→ 2712 utilisateurs (uniques) →→ 32’092 écrans affichés →→ Camipro2068 27 Campus FLASH 02.10.14 Open Research Data : The future of science ↳BIBLIOTHÈQUE : The EPFL Library is pleased to invite you to the Open Research Data Day. Aurore Granval Information scientifique et bibliothèques Practical information TUESDAY OCTOBER 28, 2014 WHERE AND WHEN →→ Importance of collecting research data →→ Open research data evolutions, challenges and stakes →→ Implementation of open research data policies in universities →→ Best practices : insights and applications →→ Technical aspects, software and tools →→ Idea-sharing on the future of open data in science Conferences and workshops will take place on Programme →→ Tuesday October 28, 2014 from 9 am until 6 pm at the Forum of the Rolex Learning Center. Web page of the event : ∂∂library2.epfl.ch/ conf/opendata Registration form : ∂∂go.epfl.ch/qJ ∂∂ questions.bib@epfl.ch or 021 693 21 56 This event is free, but registration is required. →→ http://go.epfl.ch/qJ FOR FURTHER INFORMATION : 28 Culture FLASH 02.10.14 Un concert, deux découvertes en cadeau pour l’EPFL ↳MUSIQUE : Après les festivals jazz de Cully et Montreux, le pianiste Leo Tardin et le groupe Plaistow nous font l’immense bonheur de venir se produire, rien que pour nous, au forum du Rolex Learning Center. Leo Tardin © MJ CACHERO Virginie Martin Nunez (B)ACA - Bureau des affaires culturelles et artistiques L’idée est d’offrir aux oreilles des étudiants et collaborateurs de l’EPFL les nouvelles tonalités de jeunes groupes montants de la région. Permettre de découvrir les talents qui font le « buzz » dans les festivals ou qui, simplement, méritent d’être écoutés et connus. Voici le souhait des Affaires culturelles et artistiques et l’origine de la mise en place de ce premier « concert-découvertes ». La soirée commence avec Leo Tardin, pianiste et fondateur du groupe Grand Pianoramax, Leo a verni ce printemps au Cully Jazz Festival son premier album solo « Dawnscape » produit en collaboration avec le Montreux Jazz Festival. A la lisière de l’intime, à fleur de voyages et de rencontres, écloses ou éphémères, le musicien d’origine suisse se met au jour. Les neuf morceaux de Dawnscape sont autant de solstices inédits dans la trajectoire de Leo Tardin, autant de paysages intérieurs frôlés par la liberté du jazz, l’évidence de la folk et les fluidités de l’impressionnisme. En deuxième partie, c’est Plaistow qui prend posses- sion de la scène. Avec Johann Bourquenez au piano, Vincent Ruiz à la contrebasse et Cyril Bondi à la batterie, cette for- Plaistow Crew © RAPHAELLE MUELLER mation classique de jazz s’affranchit de toute contrainte stylistique. Baptisés du nom d’un titre de Squarepusher, les trois jeunes musiciens francosuisses jouent une musique indéfinissable. On croit tenir du jazz et ça dérape semi-électro. On accroche une mélodie et voilà qu’ils la déjouent dans de grands éclats métalliques. Un côté rock, un autre qui penche vers le minimalisme de Steve Reich et, au milieu, un groupe scénique singulier qui travaille, joue, cherche, creuse depuis cinq ans dans une terre encore vierge. Une découverte, une vraie. L’entrée à ce double concert est offerte aux étudiants et collaborateurs de l’EPFL (max. 2 billets par personne), il est obligatoire de s’inscrire. Concert – découvertes – Leo Tardin / Plaistow ∂∂Mardi 14 octobre à 18h30 au Forum Rolex Inscription pour billets offerts (réservé EPFL) : ∂∂culture.epfl.ch/ concert-decouvertes ∂∂Restauration sur place 29 Culture FLASH 02.10.14 Chorus Chorus, le club de jazz ↳JAZZ : Chorus est l’un des plus anciens clubs de jazz européens qui a conservé la même mission depuis son ouverture en décembre 1988. Jean-Claude Rochat Chorus Dédié entièrement au jazz, il va ouvrir le 9 octobre sa 27e saison avec le 2745e concert public. Le lieu est historique : il est situé dans les caves de la Maison de Villamont, construite entre 1791 et 1797 par le célèbre architecte Alexandre Perregaux et aujourd’hui propriété de la Ville de Lausanne. Parmi les grands noms de l’histoire du jazz accueillis à Chorus, on citera notamment Hank Jones, Benny Golson, Martial Solal, Phil Woods, Kenny Baron, Art Farmer, Michel Portal, Johnny Griffin, Junior Mance, Jim Hall, mais aussi les grands ambassadeurs du jazz suisse, parmi lesquels Franco Ambrosetti, Matthieu Michel, François Lindemann, Thierry Lang, Georges Gruntz, George Robert, Pierre Favre ou Irène Schweizer. Mais on portera une mention spéciale au batteur Daniel Humair, l’un des plus grands percussionnistes actuels, qui a accepté il y a longtemps de devenir le parrain de Chorus, nous apportant son immense connaissance du milieu et sa grande générosité. Chorus organise une centaine de concerts par année, accueillant notamment tous les jeudis alternativement les étudiants de la HEMU Jazz et ceux de l’EJMA. Chorus est très heureux du nouveau partenariat avec l’EPFL, avec qui les liens sont plus étroits qu’il n’y paraît ! Daniel Humair © GUY LE QUERREC La Grange de Dorigny C’est reparti pour un tour ! ↳THÉÂTRE : Revendications, plumes classiques, grain de folie, amours passionnées, corps mouvants donnent le ton pour cette rentrée théâtrale. saison « Grande Faim » (30 fr./ étudiant) est un sésame pour tout voir et profiter de tarifs réduits dans divers lieux culturels de Lausanne. Entrez dans la danse ! Elise Pernet Chargée de communication Théâtre La Grange de Dorigny, UNIL La Grange de Dorigny rouvre bientôt ses portes avec à l’affiche une douzaine de spectacles accompagnés de tables rondes, d’expositions, de sta-ges et de banquets philosophiques. En préambule, du 14 au 16 octobre, le festival estudiantin Point.Virgule, animera la scène. Durant trois soirs, la parole est donnée aux associations culturelles qui participent vigoureusement à la vie artistique du campus. La saison professionnelle débutera le 23 octobre avec La Prison, par le collectif F71 (à découvrir jusqu’au 25 octobre). Cette brillante aventure théâtrale redonne corps et vie aux idées du philosophe Michel Foucault. Ce spectacle RENSEIGNEMENTS : →→ www.grangededorigny.ch – 021 692 21 27. RÉSERVATIONS : →→ 021 692 21 24 ou online sur le site. Affiche La Prison par le collectif F71 s’appuie sur le célèbre ouvrage Surveiller et punir publié en 1975. Sur le plateau, les questions fusent et explorent en © GERARD NICOLAS profondeur l’institution carcérale ainsi que les rouages du pouvoir mis à l’œuvre dans notre quotidien. L’abonnement de Plein tarif : 20 fr. Etudiants : 10 fr. Collaborateurs UNIL et EPFL : 15 fr. Abonnement de saison « Grande faim » avec accès au Grand Huit à découvrir sur : ∂ www.lagrangede dorigny.ch 30 Campus FLASH 02.10.14 Les universités partenaires de l’EPFL seront au Forum le 10 octobre ↳FORUM EPFL : Vous êtes tentés par un séjour d’échange dans une université partenaire ou par un double diplôme ? L’EPFL, grâce à de nombreux partenariats conclus avec des universités soigneusement choisies, vous permet de réaliser votre projet dans de bonnes conditions et facilite vos démarches. Béatrice Belogi Relations internationales Pour vous aider dans votre choix, les Relations internationales organisent une « International Fair » dans le cadre du Forum EPFL. Plusieurs de nos partenaires académiques seront présents et vous accueilleront à leur stand pour répondre aux nombreuses questions que vous vous posez sur leurs institutions. Le Service de la mobilité de l’EPFL et les Relations Internationales seront également présents. Plus d’informations et liste des partenaires présents sous http://ri.epfl.ch/ international-fair Outre les possibilités d’échange sur un semestre, une année ou pour votre projet de master, l’EPFL permet également à des étudiants sélectionnés d’effectuer une partie de leur cursus dans une université partenaire et de bénéficier d’une formation complémentaire, concrétisée pas la délivrance de deux diplômes. Voir : http://master.epfl. ch/doubles-diplomes Pour la première fois cette année, vous aurez la possibilité d’assister à des présentations des doubles diplômes possibles à l’EPFL. Des représentants des partenaires vous présenteront leur cursus et laisseront une large place à vos questions. Retrouvez les horaires des présentations sous http:// ri.epfl.ch/international-fair/DD Ne manquez pas cette excellente occasion de vous informer, venez nombreux aux stands de l’International Fair et suivez les présentations de doubles diplômes, tout cela au Swiss Tech Convention Center le vendredi 10 octobre 2014 ! Pour les professeurs qui souhaitent développer un partenariat de double diplôme avec une université prestigieuse, n’hésitez pas à prendre contact avec le docteur Antoine Fromentin ou Karen Undritz de l’Unité des relations internationales. Echanges universitaires Etudiez une année dans une école partenaire en 2015-2016 ! ↳ÉCHANGE : Vous êtes étudiants de 2e année bachelor ou sur le point d’effectuer votre projet de master, alors vivez cette expérience enrichissante ! QUAND ? En troisième année de bachelor et/ou au projet de master aucun retard dans l’acquisition des crédits avant le départ. POURQUOI PARTIR EN ÉCHANGE ? OÙ ? Dans une des universités partenaires de l’EPFL en Europe, Etats-Unis, Canada, Brésil, Chili, Mexique, Russie, Inde, Hong Kong, Singapour, Japon, Australie, Suisse. QUI ? →→ Pour un échange en troisième année bachelor, la moyenne du propédeutique est déterminante : min. 5,0 de moyenne générale pour un échange hors Europe, min. 4,5 de moyenne générale pour un échange en Europe →→ Pour un échange au projet de master, avoir l’accord d’un professeur EPFL qui supervisera votre projet à l’étranger. →→ Condition impérative : n’avoir →→ Acquérir un profil international indispensable à votre CV →→ Maîtriser une nouvelle langue →→ Découvrir de nouvelles cultures →→ Découvrir un enseignement, des façons de fonctionner différentes… →→ Développer un réseau professionnel et personnel →→ Développer des compétences personnelles →→ ET vivre une expérience de vie ! COMMENT PROCÉDER ? Venez aux séances d’information indiquées ci-dessous ! Vous y rencontrerez des étudiants EPFL rentrés d’un échange et pourrez poser des questions au responsable mobilité de votre section ! Passez au Forum le vendredi 10 octobre pour rencontrer une vingtaine de nos universités partenaires qui tiendront un stand dans le Swiss Tech Convention Center. Visitez notre site internet et consultez les rapports des étudiants EPFL partis en échange : →→ http://sae.epfl.ch/ partir-en-echange DÉLAIS DE CANDIDATURE ? →→ 1er décembre 2014 : échange en troisème année bachelor hors Europe →→ 1er mars 2015 : échange en troisème année bachelor en Europe ou en Suisse →→ Trois mois avant le début du projet : échange au projet de master. SERVICE DES AFFAIRES ESTUDIANTINES — OFFICE DE LA MOBILITÉ, CORALIE LINK / ELIANE REUILLE / LUISA PIZZILLO Séances d’information GÉNIE CIVIL ET SIE →→ Mardi 14 octobre à 18h, salle CM 2 STI (GÉNIE MÉCANIQUE, MICROTECHNIQUE, SCIENCE ET GÉNIE DES MATÉRIAUX, GÉNIE ÉLECTRIQUE ET ÉLECTRONIQUE) →→ Jeudi 16 octobre à 18h, salle CM 2 SV (SCIENCES ET TECHNOLOGIES DU VIVANT) →→ Etudiants de Ba3 : Lundi 20 octobre à 11h, au CE 1 104 →→ Etudiants de Ma1 : Mardi 21 octobre à 13h, salle IN F 1 SB (PHYSIQUE, MATHÉMATIQUES, CHIMIE-GÉNIE CHIMIQUE) →→ Lundi 20 octobre à 18h au CM 1 ARCHITECTURE →→ Jeudi 23 octobre à 18h, salle SG 0211 IC (INFORMATIQUE ET SYSTÈMES DE COMMUNICATION) →→ Lundi 28 octobre à 18h au ELA 1 31 Campus FLASH 02.10.14 Ex libris Nouvelles parutions PPUR STRUCTURES EN BARRES ET POUTRES Traité de génie civil vol. 4 Pierino Lestuzzi, Léopold Pflug (EPFL, ENAC) La compréhension du comportement mécanique des structures fait partie des connaissances de base de l’ingénieur en génie civil. Celui-ci se doit en effet de maîtriser l’analyse des structures hyperstatiques, afin de pouvoir déterminer les efforts intérieurs et l’état déformé des structures soumises aux diverses charges. Cet ouvrage traite de l’analyse des structures hyperstatiques par les deux méthodes de résolution incontournables que sont la méthode des forces et la méthode des déplacements. Ce volume s’adresse principalement aux étudiants ingénieurs, ainsi qu’aux ingénieurs praticiens à la recherche d’un ouvrage de référence dans le domaine. 256 pages, ISBN 9782880746834 EXPO 64 Le printemps de l’architecture suisse Pierre Frey, Bruno Marchand, Angelica Bersano et Joëlle Neuenschwander Feihl (EPFL, ACM) Cet ouvrage présente des images inédites qui informent sur les conditions de la conception et de la construction de ce que le Time Magazine a qualifié de plus belle exposition du siècle. Par un heureux concours de circonstances et alors que l’architecture des expositions nationales suisses avait été polari- sée jusque-là entre traditionalisme et prouesses technologiques, l’Expo 64 a échappé à l’air de son temps pour déployer une créativité joyeuse. Collectés par les Acm depuis 1994, dessins originaux, plans d’ingénieurs et d’architectes, photographies de maquettes et de terrain permettent de montrer comment cette exposition nationale, dont la gestation se déroule en pleine Guerre froide, a réussi à percer. Elle a permis en outre l’émergence durable de la figure de l’architecte, tant celle d’Alberto Camenzind a imprégné toute l’entreprise. 240 pages, ISBN 9782889150670 LOUIS I. KAHN EXPOSED CONCRETE AND HOLLOW STONES 1949-1959 Roberto Gargiani (EPFL ENAC) This first volume focuses on the first ten-year period of Kahn’s research on concrete. Moving through the many construction systems experienced by Kahn, from the discovery of exposed concrete in the form of béton brut at the Yale Art Gallery, to the precast and poured-in-place techniques, to the values of joint, growth and ornament, the essay culminates in the reconstruction of the artistic and technical characteristics of two great worksite, the Richards Laboratories and the First Unitarian Church and School. The second volume Towards the Zero Degree of Concrete – to be published shortly -, covers the following fourteen years and leads the reader along Kahn’s path to the true “nature of concrete,” focusing on his main techniques and poetic discoveries such as the “liquid stone” of the Salk Institute, the “smooth finish” at Bryn Mawr and the concept of “monolithic” at the Yale Center for British Art. 264 pages, ISBN 9782940222766 d’autoévaluation dont l’intégralité des solutions est donnée en fin d’ouvrage afin de permettre aux étudiants de se tester et se préparer aux examens. Une référence constamment mise à jour, un classique des mathématiques ! 624 pages, ISBN 9782889150915 RETOUR SUR LA VILLE Mobilité et transformations urbaines Vincent Kaufmann (EPFL, LASUR) Le phénomène urbain a entamé une profonde mutation sous l’effet des potentiels de vitesse rendus possibles par les systèmes de transport et de communication à distance, et dont l’impact sur la société et ses territoires est considérable. Cet ouvrage se propose d’explorer ce qui fait la persistance de la ville contemporaine à partir de la mobilité. Il contribue ainsi à alimenter les débats qui traversent actuellement la recherche sur les mobility studies, la gouvernance urbaine, l’exclusion sociale, le droit à la ville, la gentrification et l’étalement urbain. Retour sur la ville se termine par la proposition de dix thèses sur la ville et l’urbain. 200 pages, ISBN 9782889150687 SUR LES DOIGTS, JUSQU’À 9999 La numération digitale, des Anciens à la Renaissance Jérôme Gavin et Alain Schärlig Qui n’a jamais montré un nombre sur ses doigts ? Pour nous c’est commun. Mais notre limite, c’est 10… Les anciens, eux, montaient jusqu’à 99 sur une seule main. Et donc jusqu’à 9999 sur les deux en cas de besoin. Et ils l’ont fait pendant au moins deux mille ans. C’est ce qui est décrit dans ce livre : ses auteurs ont trouvé des traces de la numération digitale depuis les anciens Grecs jusqu’aux Persans du XVIIe siècle, en passant par des bas-reliefs romains, un docteur de l’Eglise du XIIIe siècle, et des icônes byzantines. 168 pages, ISBN 9782889150908 INITIATION AUX PROBABILITÉS Traduction de la neuvième édition américaine Sheldon M. Ross Ce livre constitue une introduction élémentaire à la théorie mathématique des probabilités pour les étudiants en sciences. Il présente non seulement la partie mathématique de la théorie des probabilités mais aussi, et à travers une foule d’exemples, les nombreuses applications possibles de cette discipline. Cette nouvelle édition a été très substantiellement augmentée de nombreux exemples, de résumés en fin de chapitre, ainsi que de plus de 160 nouveaux problèmes et exercices Presses polytechniques et universitaires romandes ∂ www.ppur.org 32 Espace libre FLASH 02.10.14 Plein les yeux ↳GRANGE DE DORIGNY : Une exposition de travaux pratiques réalisés dans l’Unité d’enseignement (UE) « Graphie » de l’Institut d’architecture de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. « Avec le temps » / Linogravures / 23x18 cm / Christophe Joud « Graphie » est spécialisée dans le domaine de la communication visuelle. De niveau master elle investigue dans un esprit polytechnique et en fonction de leurs spécificités les moyens graphiques disponibles aujourd’hui. Dans une approche aussi bien théorique que pratique, elle traite de thèmes aussi bien architecturaux que scénographiques, au moyen de plusieurs techniques de représentations spécialisées : les techniques en relief (typographie, xylographie, linogravure), en creux (héliogravure, burin, pointe sèche, eau-forte, aquatinte), en aplat (offset, lithographie), à travers (sérigraphie, pochoir). Une part du travail réalisé durant les années 2002, 2004, 2006, Pro infirmis 2007, 2008 et 2014 par plus de 180 étudiants est montrée publiquement à la Grange de Dorigny durant le semestre d’automne 2014. AU PROGRAMME : →→ projeté sur écran, un diaporama d’images déclinant des scénographies de la vie, inspirées des gravures sur bois du peintre et graveur Félix Vallotton, intitulées « Les Intimités » →→ aux murs, sous verre : des linogravures originales puisant aux mêmes sources et confrontant le spectateur aux regards conjugués des acteurs des « Intimités », de personnes célèbres, ainsi que des étudiants eux-mêmes →→ Enfin, en vitrine, une publication manufacturée, éditée pour l’occasion en 100 exemplaires; « Gravés » contient de nombreuses reproductions de travaux d’étudiants; dedans est encartée une linogravure originale numérotée et signée; elle est née d’un collage de plusieurs sources, dont la plus célèbre est une gravure sur bois d’Albrecht Dürer; elle a été conçue grâce à un programme de traitement d’image, sa gravure réalisée au laser et les finitions au moyen d’une gouge; elle témoigne de l’actualité et de l’intérêt de ces procédés techniques spécifiques aujourd’hui dans la création d’images, ainsi que du travail réalisé dans l’unité d’enseignement « Graphie », qui fêtera ses 20 ans d’existence en 2015. LES ÉTUDIANTS DONT LES ŒUVRES ORIGINALES SONT EXPOSÉES À LA GRANGE : Arriola Fiol Andrea, Asgan Zoloo, Basini Sari Bianca, Bertrand Hermine, Bich Laetitia, Birrer Chloé, Cochard Adrien, Demierre Kevin, Favre Lucien, Ghersetti Fabiansson Michael, Guiraud Lisa, Michel Vincent, Montandon Inès, Oriet Jade, Pfund Samuela, Puskas Gizella Maria Irene, Rouge Mélanie, Vienny Coralie, Wendelin Irene Sabine, Zhang Shiyi. CHARLES DUBOUX (CHARGÉ DE COURS ET COLLABORATEUR SCIENTIFIQUE LAPIS, IA, EPFL) 33 Espace libre FLASH 02.10.14 Emplois Emplois Offres EPFL Offres EPFL (suite) Offres ETHZ La Faculté informatique et communications met actuellement au concours les postes suivants : FACULTY POSITIONS IN COMPUTER SCIENCE →→ Contact : Prof. Willy Zwaenepoel / recruiting.ic@epfl.ch →→ De plus amples informations sont disponibles sous : http://professeurs.epfl.ch/page113108-fr.html La Faculté des sciences et techniques de l’ingénieur met actuellement au concours le poste suivant : FACULTY POSITIONS IN BIOMATERIALS →→ Contact : Prof. Harm-Anton Klok / imx-search@epfl.ch →→ Informations sous : http://professeurs.epfl.ch/page113440-fr.html PROFESSOR OF AGRICULTURAL ECONOMICS AND POLICY →→ www.mtec.ethz.ch www.usys.ethz.ch →→ Applications deadline : 15th November 2014 La Faculté des sciences et techniques de l’ingénieur met actuellement au concours le poste suivant : FACULTY POSITION IN MATERIALS ELECTRON MICROSCOPY →→ Contact : Prof. Harm-Anton Klok / emm-search@epfl.ch →→ De plus amples informations sont disponibles sous : http://professeurs.epfl.ch/page113170-fr.html ∂ emploi.epfl.ch Petites annonces La Faculté des sciences et techniques de l’ingénieur met actuellement au concours le poste suivant : FACULTY POSITION IN ELECTRICAL ENGINEERING →→ Contact : Prof. Pierre Vandergheynst / iel-search@epfl.ch →→ De plus amples informations sont disponibles sous : http://professeurs.epfl.ch/page113167-fr.html STUDIO MEUBLÉ DANS LES COMBLES POUR 1 PERSONNE à 40 m du lac, disponible immédiatement, vue sur le lac et confort. STUDIO MEUBLÉ DE 30 M2 POUR 1 OU 2 PERSONNES à partir du 1er janvier 2015, situation privilégiée, confort. PROFESSOR/ASSISTANT PROFESSOR (TENURE TRACK) OF AGRICULTURAL AND RESOURCE ECONOMICS →→ www.mtec.ethz.ch www.usys.ethz.ch →→ Applications deadline : 15th November 2014 Contact : Mme Carmen Straub, 021 801 49 76. Qui veut louer à l’année VOILIER KELT DE 7 M, ST-PREX, AVEC PLACE D’AMARRAGE ∂ www.facultyaffairs.ethz.ch Prendre contact au 079 330 19 93. Autre arrangement possible. FORCETHON TALENT SAMEDI 1er NOVEMBRE 2014 33e TROPHÉE DU TALENT La Faculté des sciences et techniques de l’ingénieur met actuellement au concours le poste suivant : FACULTY POSITION IN MECHANICAL ENGINEERING →→ Contact : Prof. William Curtin / igm-search@epfl.ch →→ De plus amples informations sont disponibles sous : http://professeurs.epfl.ch/page113165-fr.html La Faculté des sciences et techniques de l’ingénieur met actuellement au concours le poste suivant : FACULTY POSITION IN ULTRA HIGH PRECISION ROBOTICS & MANUFACTURING →→ Contact : Prof. Christian Enz / imt-search@epfl.ch →→ De plus amples informations sont disponibles sous : http://professeurs.epfl.ch/page113168-fr.html A louer Accès et parking : Le site est facilement atteignable par les transports publics (Metro M2 jusqu’à Epalinges / Croisettes puis bus N° 45, 62 ou 64). Pour les personnes se déplaçant en véhicules privés, veuillez suivre la signalisation et vous garer sur le Parking de Mauverney, le long de la route de Berne. L’accès en voitures privées à l’Ecole Hôtelière ne sera pas possible. Courses pédestres, marche et nordic walking dans les bois du Chalet-à-Gobet, au départ de l’Ecole Hôtelière de Lausanne. En faveur de la recherche sur le cancer de l’enfant. Fait partie du Trophée lausannois des courses pédestres hors stade. Pour plus d’informations : www.forcethon.ch Pour vous inscrire : www.mso-chrono.ch/ ORGANISATION: Soutien Vues aériennes du campus © JAMANI CAILLET NOUVEAU PARCOURS © JAMANI CAILLET 34 Espace libre FLASH 02.10.14 La sélection du libraire LA POSSIBILITÉ DES NOMBRES de Frédéric Patras, éditions PUF, 320 pages, 38 fr. 50 MÉCANIQUE DES ÉTREINTES : INTRICATION QUANTIQUE d’Alexei Grinbaum, éditions Encre Marine, 166 pages, 24 fr. GEEK SUBLIME de Vikram Chandra, Editions Robert Laffont, 336 pages, 33 fr. 20 LE MIRACLE ET L’ENQUÊTE de Laëtitia Orgozelec-Guinchard, PUF, 256 pages, 33 fr. 50 Les nombres sont des entités si familières, d’un emploi si quotidien qu’il paraît inutile de s’attarder sur les modalités de leur existence. De Thalès et Pythagore à nos jours, l’histoire n’aura pourtant eu de cesse d’établir que nous ne comprenons jamais que de façon incomplète et insatisfaisante leur nature. La pluralité des points de vue possibles pour en traiter est étonnante, et sans cesse renouvelée. C’est de cette variété surprenante, mais aussi de la beauté et de la profondeur des analyses et des œuvres qui lui sont sous-jacentes, que « La possibilité des nombres » cherche à rendre compte. Nous avons appris récemment qu’une large partie de la spécificité de la physique quantique réside dans la manière dont elle décrit, non un objet isolé, mais deux, trois ou plusieurs objets, ainsi que la règle de leur composition. Autrement dit, que signifie prendre deux entités et les traiter comme une seule ? Au travers de récits anciens et de métaphores contemporaines, ce livre relate trois moments clefs de la réflexion sur cette question. Car, depuis l’Antiquité, le geste de composer deux systèmes en un système unique intrigue : il exige une explication, incite à réviser des dogmes et produit un bouleversement théorique. La philosophie grecque s’y intéresse ; la théologie chrétienne élève cette question au rang de problème doctrinal ; enfin, la mécanique quantique étudie la composition dans un cadre différent, rigoureux et mathématique. Une vision esthétique, littéraire, mathématique et pleine d’autodérision du codage. L’informatique est un langage, au même titre que la musique, la danse ou la littérature. Pour le romancier Vikram Chandra, un bon codage devrait avoir autant d’élégance qu’un poème. Tout en revenant sur son propre parcours (il a financé ses études littéraires en assemblant des lignes de code), il nous raconte une passionnante histoire de l’informatique. Avec humour et pédagogie, Chandra nous explique le fonctionnement des portes logiques; nous apprend à construire un ordinateur avec des cure-dents; dépeint la « mafia indienne » de la Silicon Valley; voit dans le sanskrit la langue la mieux adaptée à la programmation; et dessine une typologie hilarante des geeks, dont il égratigne au passage la misogynie… Si les miracles de Lourdes sont célèbres, que savons-nous des enquêtes qui sous-tendent leur proclamation ? Cet ouvrage propose de se pencher sur ce que font concrètement les médecins du sanctuaire lorsqu’ils doivent se prononcer sur une guérison déclarée « miraculeuse ». Comment affrontent-ils la question de la preuve dans le cours de leurs expertises ? A quels signes accordent-ils du crédit ? Quels sont les procédés par lesquels ils éprouvent la solidité des faits qui leur sont soumis ? Comment traitentils les cas où les preuves font défaut ? En s’intéressant au miracle en train de se faire, et en le présentant comme le résultat d’un travail d’enquête complexe au résultat incertain, cette investigation sociologique permet de penser à nouveaux frais les rapports nuancés qui peuvent s’instaurer entre science et religion. ∂ www.lelivre.ch Magazine Technologist 35 Espace libre FLASH 02.10.14 Autoportrait Voler comme un oiseau Pierre Hochstrasser Etudiant en génie mécanique © ALAIN HERZOG Je fais du vol à voile à Montricher, au pied du Jura. Je suis passionné d’aviation. Le vol sans moteur me permet de faire mes premières expériences de pilotage. J’ai fait mes premiers vols à 16 ans. C’est une activité très variée car on doit observer les phénomènes naturels pour chercher les ascendances, et les machines performantes en fibre de verre demandent un pilotage d’une grande précision. Les vols de distance sont les plus intéressants car ils représentent un vrai défi, et je parcours en moyenne 100 à 200 km voire plus, sans moteur. C’est également un excellent début de carrière aéronautique que je recommande à toutes et tous ! Plus d’infos sur www.planeur.ch © ALAIN HERZOG Concours Dans le dernier concours #NotAtEPFL, chaque participant a mis du sien pour réaliser des compositions originales ou repérer des détails en lien avec l’EPFL pendant l’été. Parmi eux, Farah Bouassida remporte le prix pour la photo la plus originale, suivie de Candice Pibarot et de Gabriela Evrova. Merci à tous les autres participants ! Du 25 septembre au 22 octobre, soyez renversants et participez au concours #EpflUpsideDown. Bonne chance ! Concours ouvert à l’ensemble de la communauté EPFL-UNIL. CONDITIONS ET RÈGLEMENT SUR : →→ http://medias.epfl.ch/instagram Comics © NIK PAPAGEORGIOU EPFL Instagram Contest 4 1re Farah Bouassida 2e Candice Pibarot 3e Gabriela Evrova 36 Coup de cœur FLASH 02.10.14 Du Facteur Cheval à Bernard Pras ↳EXPOSITION : Ne manquez pas le détour par Hauterives (Drôme), petit village au sud de Lyon, vous y découvrirez le Palais idéal du Facteur Cheval. Pascal Coderay Graphiste, Mediacom Un jour d’avril 1879, au retour de sa tournée quotidienne de facteur rural, Ferdinand Cheval, qui a alors 43 ans, bute sur une pierre si bizarre qu’elle lui rappelle un rêve qui sombrait peu à peu dans l’oubli : un rêve féérique dépassant son imagination. Il va consacrer 33 années de son existence à modeler, nuit après nuit, un monument d’obstination. Indépendant de tout courant artistiques, ne relevant d’aucune technique architecturale, le Palais idéal est l’illustration de l’architecture naïve et de l’art brut. Défendu par André Malraux, le palais fut classé monument historique en 1969. Ferdinand Cheval a été la source d’inspiration et d’hommages de nombreux artistes issus du courant des surréalistes : André Breton, Pablo Picasso, Max Ernst, Niki de Saint Phalle, Tinguely et Bernard Pras, qui a exposé cet été à Hauterives. Tous deux recueillent des objets propres à leur quotidien. Objets auxquels ils redonnent vie dans un monde qui appartient à leur imaginaire. Ainsi, Ferdinand Cheval a accumulé les cailloux trouvés le long de ses tournées de facteur rural. Cailloux qu’il transforme en gueule de gargouille, costume de géant, génie qui éclaire le monde, temple hindou, chalet suisse, éléphant, caïman ou fée de l’Orient. Bernard Pras s’entiche lui de vélos, coquillages, poupées, Mickey, trains, pinceaux ou scoubidous… De ces accumulations il crée d’invraisemblables portraits par anamorphose. Tous deux se sont confrontés à un objet qui a déclenché un rêve. Celui du Facteur Cheval a pris la forme d’une pierre singulière sur laquelle il a buté. Dite « pierre d’achoppement », elle a réveillé aussitôt un rêve enfoui. Celui de Bernard Pras vient d’un sac de jouets en plastique déposé un jour chez lui, dont il s’est demandé ce qu’il allait bien en faire. Une recherche « Bernard Pras » sur Youtube et vous n’en croirez pas vos yeux !
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