Les Discovery Learning Labs sous la loupe

N°07 – 02.10.14
Journal interne d’information
et d’opinion
medias.epfl.ch
03 Remarcher
09 A l’heure !
23 Coopération
30 Au travail
↳Grégoire Courtine a su
faire marcher un rat à la
moelle épinière sectionnée. Il
pourra bientôt se lancer dans
des essais cliniques.
↳ Un nouvel oscillateur, encore
à l’état de prototype, pourrait
révolutionner l’horlogerie mécanique. Il est silencieux et très
économe en énergie.
↳Le programme EssentialTech dispose de nouveaux
locaux pour développer ses
appareils destinés au Sud :
l’EssentialLab.
↳Le Forum EPFL ouvre
ses portes le 8 octobre.
Entreprises et universités
partenaires s’y présentent.
Les Discovery Learning Labs
sous la loupe
© THIERRY PAREL
Sommaire
∂ACTUALITÉ
04Le stress s’attaque aux fonctions sociales
du cerveau
05Les circuits optiques ouvrent une nouvelle ère
technologique
06Les souris et les hommes partagent un même gêne
du diabète
07Des haut-parleurs dans le réacteur
08Protéger la sphère privée
09L’oscillateur qui pourrait révolutionner
la montre mécanique
10L’encouragement à la propriété n’est pas sans risque
11Rentrée 2014, on pense déjà aux projets d’avenir !
∂ÉTUDIANTS
12Nouveau cap ! Nouvelles compétences !
∂CAMPUS
14Nominations de professeurs
17L’autre versant des MOOCs
27Open Research Data : The future of science
∂POINT FORT
18L’Ecole renforce son enseignement en travaux
pratiques
21Le bâtiment qui fait office de laboratoire géant
∂INFORMATIQUE
24Recevez des actus fraîchement pondues
25Rédiger du bon contenu pour être lu
26Le Flash en mode smartphone
∂CULTURE
28Un concert, deux décuvertes en cadeau pour l’EPFL
∂ESPACE LIBRE
32Plein les yeux
Edito
Un campus physique
vivant à l’heure des MOOCs
Philippe Gillet
Vice-président pour
les affaires académiques
La révolution de l’enseignement
académique est en marche ! Pas
seulement à l’EPFL, mais dans le
monde entier. L’essor fulgurant des
MOOCs, ces cours en ligne que l’on
peut suivre des quatre coins du
monde, va fondamentalement bouleverser le paysage de la formation. Il
n’est toutefois que l’une des composantes des changements à venir.
L’EPFL a joué un rôle de pionnier, en Suisse et dans la francophonie, dans le développement des
MOOCs. Elle n’a pas négligé pour
autant de mener une profonde
réflexion sur les autres canaux
de l’enseignement qu’elle prodigue à ses étudiants, pour lequel,
tout comme dans le domaine de la
recherche, elle vise l’excellence.
Les Discovery Learning Labs,
que vous découvrirez dans le
détail à la lecture de cette édition
du Flash, en sont l’un des éléments clés. A la fois plates-formes
d’échanges entre des étudiants de
plusieurs disciplines, outils de travaux pratiques, ateliers de prototy-
page et salles d’exercice, ils vous
donneront, à vous, nos étudiants,
l’opportunité de mettre la main à
la pâte, pour expérimenter physiquement les principes appris dans
les cours – que ceux-ci aient été
suivis ex cathedra ou sur internet.
Ils vous permettront aussi de rencontrer vos collègues, d’apprendre
à travailler en équipe, en vous
appuyant sur les compétences de
chacun.
A l’image du bâtiment ME, qui
abritera plusieurs de ces Labs,
tout le processus menant à leur
développement est encore en chantier – même s’il a déjà belle allure.
L’ouvrage est en perpétuelle évolution et les travaux sont menés à
l’écoute des enseignants comme
des étudiants. Ce processus de
longue haleine, indispensable,
redessinera le visage de l’Ecole.
En associant la pratique aux
enseignements théoriques, les
Discovery Learning Labs ajouteront
au savoir théorique un indispensable savoir-faire, particulièrement recherché sur le marché de
l’emploi, et qui a forgé, depuis des
siècles, la réputation des ingénieurs suisses. Pour que vous, nos
étudiants, soyez assurés d’un brillant avenir. 
∂COUP DE CŒUR
36Du Facteur Cheval à Bernard Pras
ÉDITEUR RESPONSABLE
Mediacom EPFL
CONCEPTION GRAPHIQUE
Gavillet & Rust / Eigenheer – Karin Mavilia, atelierZed
ADRESSE DE LA RÉDACTION
EPFL - Journal Flash | Mediacom – Station 10 | CH-1015 Lausanne
Suzanne Setz, secrétariat de rédaction, mise en page, production
Frédéric Rauss, responsable communication interne
E : flash@epfl.ch – W : medias.epfl.ch/
T : 021 693 21 09 – F : 021 693 64 00
RÉDACTION
Madeleine von Holzen, responsable – Emmanuel Barraud, Cécilia Carron,
Sandy Evangelista, Sarah Perrin, Lionel Pousaz, Frédéric Rauss
DÉLAIS REDACTIONNELS PARUTIONS
№ 8 : 20 octobre
à 14h
29octobre
№ 9 : 10 novembre
19 novembre
10 décembre
№ 10 : 1er décembre
IMPRESSION
PCL Presses Centrales SA, Renens
Papier : Cyclus Print, 100% recyclé, certification européenne
Journal interne d’information et d’opinion ouvert aux membres actifs de l’EPFL.
Les articles de ce journal ne reflètent que l’opinion de leurs auteurs. Toute reproduction, même partielle, n’est autorisée qu’avec l’accord de la rédaction et des
auteurs. Les articles doivent parvenir à la rédaction signés (nom, prénom, qualité,
unité, section), dans les délais rédactionnels ci-dessus. La rédaction invite les
auteurs à respecter les critères suivants :
→ 3000 signes au maximum pour un article de fond, analyse ou compte-rendu
→ 1500 signes pour des annonces de congrès, cours, conférences
→ 1000 signes pour le « Courrier des lecteurs »
→
800 signes pour des offres d’emploi
→
200 signes pour des annonces « express ».
La rédaction se réserve le droit de raccourcir les articles trop longs. Elle assume
la responsabilité des titres et de la mise en page.
A lively physical campus
in the age of MOOCs
An academic teaching revolution is underway, at EPFL and
around the world. The staggering
success of MOOCs, online courses
that can be attended from all four
corners of the globe, will fundamentally redraw the educational landscape. Yet, MOOCs are only one of
many developments that await us.
EPFL has been at the forefront
of their development in Switzerland
and the throughout the Frenchspeaking world. At the same time,
considerable thought has gone into
developing educational tools for
our students on campus, where,
as in research, EPFL is aiming for
excellence.
In this month’s Flash, you
will learn about the Discovery
Learning Labs, a key part of this
effort. The Labs will act as platforms for students from different
disciplines to meet and exchange
ideas, hosting facilities for practi-
cal lab sessions and equipment for
prototyping workshops, as well as
exercise rooms. In the Labs, you,
our students, will be able to test
the theories you learned on campus
or online in your classes. There you
will be able to meet your peers and
learn to work in teams, drawing on
each other’s knowledge and skills.
The project is still under construction, but is taking shape
nicely, as is the new ME building
that will host many of the Labs.
Over time, this long-term effort will
fundamentally redraw the face of
our School.
The Discovery Learning Labs
will compound your theoretical knowledge with indispensable
practical knowhow – a particularly
sought-after combination in the job
market that has long characterized
Swiss engineers. All that, so that
you, our students, can be assured
of a brilliant future ! 
03
3
Actualité
FLASH
02.10.14
Remarcher après une paralysie :
vers des essais cliniques
↳MÉDECINE : Des chercheurs de l’EPFL sont parvenus à faire remarcher un rat complètement paralysé en stimulant électriquement la partie sectionnée de la moelle épinière. Ils ont pu contrôler en
temps réel la manière dont le rat se déplace et la hauteur à laquelle il lève ses membres. Un nouveau
laboratoire créé au CHUV va tester cette technologie sur des patients humains dès l’été prochain en
utilisant une toute nouvelle plateforme d’analyse de la marche, réalisée avec le soutien du Valais. Ces
essais cliniques s’inscrivent dans le cadre du projet européen NEUWalk.
DES ÉQUIPEMENTS DE POINTE
Hillary Sanctuary
Mediacom
Des scientifiques de l’EPFL ont
réussi à contrôler, en temps réel,
les membres d’un rat complètement
paralysé et à le faire marcher. Les
résultats de leur recherche sont
publiés aujourd’hui dans la revue
Science Translational Medicine.
S’appuyant sur des travaux
antérieurs menés chez le rat, cette
nouvelle percée s’inscrit dans un
projet de traitement plus général, qui pourrait un jour être mis en
œuvre dans les programmes de réadaptation suivis par les personnes
atteintes de lésions de la moelle épinière. Des essais cliniques sont en
cours d’élaboration dans le cadre du
projet européen NEUWalk. Ils pourraient commencer dès l’été prochain
en utilisant la nouvelle plateforme
d’analyse de la marche récemment
installée au CHUV (Centre hospitalier universitaire vaudois).
LE CORPS A BESOIN D’ÉLECTRICITÉ
Pour fonctionner, le corps humain a
besoin d’électricité. Lorsqu’il émet
une information, le cerveau humain
en utilise par exemple environ 30
watts. Quand les circuits du système nerveux sont endommagés,
la transmission des signaux électriques est réduite, conduisant
souvent à des troubles neurologiques dévastateurs, telle que la
paralysie.
On sait que la stimulation
électrique du système nerveux
peut soulager ces troubles neurologiques à de nombreux niveaux.
Appliquée aux noyaux cérébraux
profonds, elle permet par exemple
de traiter les tremblements associés à la maladie de Parkinson. Les
signaux électriques peuvent également agir sur les nerfs et redonner
le sens du toucher à un membre
amputé. La stimulation électrique
de la moelle épinière peut aussi
restaurer le contrôle des mouvements. Mais peut-elle aller jusqu’à
© HILLARY SANCTUARY
aider un paraplégique à remarcher
naturellement ? La réponse est oui,
du moins chez les rats.
« En réactivant et stimulant la
moelle épinière sectionnée, nous
parvenons à contrôler les membres
postérieurs du rat en temps réel et à
lui redonner ainsi une marche naturelle, explique Grégoire Courtine,
neuroscientifique à l’EPFL. Nous
pouvons contrôler la manière dont il
se déplace et la hauteur à laquelle
il lève ses pattes. »
Les scientifiques ont étudié
des rats dont la moelle épinière a
été complètement sectionnée au
milieu du dos, empêchant ainsi
totalement la transmission des
signaux en provenance du cerveau vers la moelle épinière qui
contrôle les muscles des jambes.
Grâce à l’implantation d’électrodes
souples le long de la moelle épinière, puis à l’administration d’un
courant électrique, les circuits nerveux qui contrôlent la marche sont
réactivés.
De plus, les expériences ont
permis d’établir une relation directe
entre les paramètres de stimulation
électrique et le déplacement des
membres du rat. Les chercheurs ont
utilisé cette découverte pour développer des algorithmes qui ajustent
les paramètres de stimulation
électrique en fonction des déplacements du rat. Il sont parvenus
à contrôler la foulée du rongeur
pour lui permette de passer des
obstacles qui se présentent devant
lui, tels que des barrières ou des
escaliers.
« Cette recherche démontre
que la compréhension du fonctionnement du système nerveux
central permet de développeer des
technologies neuroprosthétiques
plus efficaces, explique Silvestro
Micera, neuroingénieur et coauteur
de l’étude. Nous pensons que cette
technologie pourrait un jour améliorer de manière significative la
qualité de vie des personnes souffrant de troubles neurologiques. »
A plus long terme, Grégoire
Courtine et Silvestro Micera, avec
leurs collègues du Centre de neuroprothèses de l’EPFL, étudient la
possibilité de décoder les signaux
contrôlant les mouvements des
jambes directement depuis le
cerveau, et d’utiliser cette information pour stimuler la moelle
épinière.
La stimulation électrique décrite
dans cette étude sera testée chez
des patients atteints de lésions
incomplètes de la moelle épinière.
Ces essais cliniques, qui devraient
commencer dès l’été prochain,
seront réalisés grâce à une nouvelle plateforme d’analyse de la
marche qui associe des technologies de réhabilitation robotique et
des systèmes innovants pour ajuster les paramètres de stimulation
électrique de la moelle épinière en
temps réel.
Conçue et fabriquée par
l’équipe de Grégoire Courtine,
cette
infrastructure
comprend
notamment un système de soutien
robotique pour permettre la réhabilitation locomotrice en conditions
naturelles. A cela s’ajoutent des
caméras infrarouges qui détectent
des marqueurs réfléchissants placés sur le corps du patient pour
analyser ces déplacements et des
capteurs pour enregistrer l’activité des muscles. Ces informations
sont synchronisées et intégrées en
temps réel afin d’ajuster l’assistance robotique et les paramètres
de stimulation électrique de la
moelle épinière aux besoins spécifiques du patient.
La plateforme de marche se
trouve dans une salle de 100 m2
localisée au sein du CHUV, lequel
dispose déjà d’un centre de réadaptation dédié à la recherche
translationnelle, notamment pour
les pathologies orthopédiques et
neurologiques.
« Cette plateforme n’est pas un
centre de réhabilitation, explique
Grégoire Courtine. Il s’agit d’un
laboratoire de recherche où nous
serons en mesure d’étudier et de
développer de nouvelles thérapies en utilisant des technologies
innovantes en étroite collaboration avec les experts médicaux du
CHUV, tels que des physiothérapeutes, des neurologues et des
neurochirurgiens. » 
04
Actualité
FLASH
02.10.14
Le stress s’attaque
aux fonctions sociales du cerveau
Comment le stress rend associable
↳CERVEAU : Le stress chronique peut conduire à des troubles du comportement. Une équipe du Brain
de Carmen synaptique
Sandi de l’EPFLimportant,
a découvert unl’activation
mécanisme synaptique
important dans
les effets
du
Mind Institute a découvert L’équipe
un mécanisme
d’un enzyme
coupeur,
qui
stress chronique. Celui-ci provoque la libération massive de glutamate qui agit sur les récepteurs NMDA,
conduit à ces dysfonctionnements.
essentiels à la plasticité synaptique. Ces récepteurs activent les MMP-9 qui, tels des ciseaux, coupent les
protéines d’adhésion cellulaire nectine-3. Cette modification les empêche de jouer leur rôle de régulateur,
rendant les sujets moins sociables et provoquant des troubles cognitifs.
© THINKSTOCKPHOTOS
NMDA-R
Glu
Glu
CHRONIC
STRESS
MMP-9
Glu
Glu
Glu
Glu
MMP-9
Glu
NMDA-R
Pre-synapse
Glu
-3
Glu
Glutamate
Glu
in
Glu
ct
Glu
Binding partner
Glu
Glu
Glu
Ne
Glu
Glu
Binding partner
Glu
Post-synapse
Nectin-3
Pourquoi les gens trop stressés se montrent-ils souvent
grognons, renfrognés, désagréables, distraits ou oublieux ?
Des chercheurs du Brain Mind
Institute
(BMI)
de
l’EPFL
viennent de mettre en évidence
un mécanisme synaptique fondamental qui explique la relation entre le stress chronique
et la perte de sociabilité ou les
troubles cognitifs. Activée par
le stress, une enzyme s’attaque
à une molécule synaptique régulatrice dans le cerveau, révèlent
les travaux publiés dans Nature
Communications.
L’équipe de Carmen Sandi
est allée chercher les réponses
dans une région de l’hippocampe connue pour être impliquée dans le comportement et
les aptitudes cognitives. Là, les
scientifiques se sont intéressés
à une molécule, les protéines
d’adhésion cellulaire nectine-3,
dont le rôle consiste à assurer
l’adhésion, au niveau synaptique, entre deux neurones.
Placées dans la partie postsynaptique, ces protéines se lient
à des molécules de la partie présynaptique, assurant ainsi la
fonction synaptique. Or, sur des
modèles de rats affectés par
Post-synapse
Glu
Nectin-3
Anne-Muriel Brouet
Journaliste, PRN Synapsy
Pre-synapse
© EPFL / PASCAL CODERAY
un stress chronique, les scientifiques ont alors constaté que
les nectines-3 se trouvaient en
nombre fortement réduit.
Les investigations menées
par les chercheurs les ont
conduits vers une enzyme impliquée dans les processus de
dégradation de protéines, les
MMP-9. On savait déjà que le
stress chronique provoquant
une libération massive de glutamate, qui agit sur les récepteurs NMDA, essentiels à la
plasticité synaptique et donc
à la mémoire. Mais les chercheurs ont découvert que ces
récepteurs activent les MMP-9
qui, tels des ciseaux, coupent
littéralement
les
protéines
d’adhésion
cellulaire
nectine-3. « Ainsi modifiés, les nectines-3 deviennent incapables
de jouer leur rôle de modulateur de la plasticité synaptique », précise Carmen Sandi.
Les sujets perdent alors leur
sociabilité, évitent les interactions avec leurs semblables
et présentent des troubles de la
mémoire ou de la compréhension.
Les chercheurs, en collaboration avec des neuroscientifiques polonais, ont pu
confirmer ce mécanisme chez
les rats tant in vitro qu’in vivo,
toujours chez l’animal. En donnant des traitements externes
pour activer les nectines-3 ou
pour inhiber les MMP-9, ils ont
montré que les sujets stressés
retrouvaient une sociabilité et
des aptitudes cognitives normales. « L’identification de ce
mécanisme est important car
il propose des cibles potentielles de traitement pour les
troubles
neuropsychiatriques
liés au stress chronique, en
particulier la dépression », ajoute Carmen Sandi, membre du
Pôle de recherche national
Synapsy qui étudie les bases
neurobiologiques des troubles
psychiatriques.
Tout aussi intéressant est
le fait que les MMP-9 sont également impliqués dans d’autres
pathologies, telles que les maladies neurodégénératives (la
sclérose latérale amyotrophique
notamment) ou dans l’épilepsie.
« Ce résultat ouvre des pistes de
recherche sur les conséquences
encore inconnues du stress
chronique », avance la directrice
du BMI. 
05
Actualité
FLASH
02.10.14
Les circuits optiques ouvrent
une nouvelle ère technologique
↳PHOTONIQUE : Fonctionnant à la lumière, les circuits optiques sont plus rapides et économes en
énergie que les systèmes électriques. Des chercheurs de l’EPFL viennent de faire un grand pas en
avant dans le domaine en posant les bases d’un « transistor » photonique particulièrement efficient.
Nik Papageorgiou
Journaliste, Faculté SB
Les circuits optiques, également
dits « photoniques », fonctionnent
à la lumière. Ils sont 10 à 100
fois plus rapides que les circuits
électroniques, qui utilisent l’électricité. Ne subissant que peu de
pertes de chaleur, présentant de
meilleurs rapports signal/bruit et
dotés d’une plus grande résistance aux interférences, ils sont
aussi moins gourmands en énergie. Essentiellement utilisés dans
le domaine des communications (à
l’exemple des fibres optiques), ces
circuits utilisent de minuscules
cavités optiques en guise d’interrupteurs. Celles-ci permettent de
laisser circuler ou au contraire
de bloquer le flot de lumière, à la
manière des transistors en électronique. Or, des chercheurs de
l’EPFL ont fabriqué et testé expérimentalement un nouveau type de
« nanocavité à cristal photonique »
(PCN). Conçue sur une base de
silicium, cette nanocavité agit
comme interrupteur en n’utilisant
qu’une infime quantité d’énergie.
Cette découverte, qui ouvre la voie
à de nombreux développements
dans le domaine optique, fait l’objet d’un article et de la couverture
du journal Applied Physics Letters.
CIRCUITS ET CAVITÉS OPTIQUES
Les circuits optiques contrôlent
la lumière, tout comme les circuits électriques contrôlent le flux
électrique. Mais ils le font avec
davantage de rapidité, d’efficacité énergétique et de stabilité. Le
domaine de la photonique appliquée est régulièrement marqué par
des avancées dans le développement de ces circuits et l’utilisation
des cavités optiques à l’échelle
nanométrique en guise d’interrupteurs ou de transistors.
Les cavités optiques confinent
la lumière dans de minuscules
espaces de quelques nanomètres.
Des espaces si petits qu’une
infime quantité de lumière supplémentaire suffit pour y provoquer un changement de longueur
Vincenzo Savona et Romuald Houdré d’onde. Cette modification est
due aux propriétés optiques particulières du matériau. Dites « non
linéaires », ces propriétés font
que si une petite dose de lumière
parvient déjà à faire résonner la
cavité, une lumière plus intense
la fera carrément passer d’un
état à un autre. C’est cet effet,
appelé « bi-stabilité optique », qui
permet à la cavité d’agir comme
interrupteur.
Concevoir des circuits optiques qui soient efficaces à la fois
en termes de rapidité et de basse
consommation d’énergie est un
véritable défi. Ces deux aspects
sont pourtant intimement liés, la
puissance totale emmagasinée par
un circuit dépendant de l’énergie
nécessaire pour opérer une seule
commutation multipliée par le
nombre d’opérations par seconde.
En conséquence, pour être implantées dans un circuit optique, les
cavités doivent être conçues de
manière à pouvoir être « allumées »
en utilisant le moins d’énergie
possible.
© ALAIN HERZOG
UN NOUVEAU TRANSISTOR
À BASSE CONSOMMATION
A l’EPFL, le groupe de Romuald
Houdré et Vincenzo Savona a
conçu, fabriqué et testé une
cavité optique basée sur une
nanostructure cristalline photonique (PCN), qui n’a besoin que
d’un apport d’énergie particulièrement bas pour être enclenchée ou éteinte. Composée d’une
plaque de silicium, elle associe une très petite taille avec
une très haute qualité. Celle-ci
peut se mesurer en termes de
facteur « Q », à savoir le temps
durant lequel le PCN peut retenir la lumière. Pour cette nouvelle
structure, le facteur « Q » est de
500’000, ce qui signifie qu’un
photon entrant dans la cavité
optique va y rebondir cinq cent
mille fois avant d’en ressortir.
Un facteur « Q » élevé signifie
que les photons passent plus de
temps à l’intérieur de la cavité. Et
une très petite taille permet d’obtenir, pour une même quantité
d’énergie, une plus grande inten-
sité lumineuse. « Non seulement la
non-linéarité est proportionnelle
à l’intensité lumineuse, mais son
effet se renforce également avec
le temps passé dans la cavité »,
explique Vincenzo Savona. Cette
alliance entre facteur Q élevé et
petite taille explique pourquoi
ce nouveau PCN demande une
très faible énergie pour servir
d’interrupteur.
« Ce travail nous a permis de
réaliser des effets non linéaires à
des degrés d’intensité de lumière
les plus bas jamais obtenus,
affirme Romuald Houdré. Notre
structure est également l’une
des plus petites jamais conçues
dans le but de démontrer de
telles propriétés non linéaires,
ceci en utilisant une technologie
de nanofabrication traditionnelle.
La petite taille, la rapidité et la
basse consommation étant des
conditions clés pour la réalisation d’un appareil nanométrique
efficace, il s’agit là d’une avancée très importante vers la réalisation de circuits optiques. » 
06
Actualité
FLASH
02.10.14
Les souris et les hommes
partagent un même gène du diabète
↳DIABÈTE : Grâce à de nouveaux outils d’analyse, des chercheurs de l’EPFL et de l’ETHZ sont parvenus à identifier un gène impliqué dans le développement du diabète de type 2 chez les souris. Une
collaboration avec le CHUV a ensuite permis de montrer que ce même gène est aussi impliqué dans le
diabète humain.
Emmanuel Barraud
Mediacom
Détecter un processus pathologique chez la souris et montrer
qu’il est aussi à l’œuvre pour
les humains : voilà ce qu’un
travail conjoint de l’EPFL, de
l’ETHZ et du CHUV a permis de
réaliser pour l’une des maladies
affectant le plus d’individus
dans les pays industrialisés –
le diabète de type 2.
Menés conjointement dans
les laboratoires de Johan Auwerx
(EPFL) et Ruedi Aebersold
(ETHZ), ces travaux s’appuient
sur les compétences propres de
chaque équipe. La force de la
découverte, publiée aujourd’hui
dans Cell, provient de leur mise
en commun.
A Lausanne, les chercheurs
ont étudié dans le détail le
génome et le « phénome » (soit
l’ensemble des phénotypes ou
des caractéristiques cliniques)
d’une famille de souris composée de 183 membres. « En comparant le métabolisme de frères
et sœurs jumeaux soumis à des
conditions de vie et d’alimentation différents, il nous est
possible de connaître exactement l’influence du milieu sur
l’expression de certains gènes,
et comment ceci affecte les
caractéristiques cliniques et le
risque de développer des maladies », résume Johan Auwerx,
directeur du Laboratoire de
physiologie intégrative et systémique (LISP).
La superposition des informations du génome avec celles
de ces phénotypes s’est déjà
révélée riche d’enseignements.
Aujourd’hui, les chercheurs
leur ont adjoint une nouvelle
« couche », obtenue grâce à
une nouvelle technologie de
spectrométrie développée à
l’ETHZ, qui permet de mesurer la présence de centaines
de protéines à partir d’un seul
échantillon et d’établir ce que
© THINKSTOCKPHOTOS
les spécialistes appellent le
« protéome » de chaque individu.
En combinant le génome,
le phénome, le protéome et le
métabolome propre de chaque
souris, les chercheurs ont pu
mettre en évidence un gène
particulier, situé sur le chromosome 2 des souris, et dont
la présence joue un rôle considérable dans le développement
du diabète de type 2. « Les
souris soumises à un régime
riche en graisse ont plus ou
moins de risque de développer
un diabète selon que ce gène
est actif ou pas, explique Evan
Williams, doctorant au LISP et
co-premier auteur de l’article.
Grâce à la combinaison de nos
différentes « couches » d’informations, nous avons pu établir
précisément quel est le processus qui conduit de la présence
de ce gène au risque accru de
diabète. »
Les
souris
diabétiques
affichent ainsi un faible taux
urinaire d’un « métabolite » particulier (2-aminoadipate). Ce
taux varie nettement en fonction de la présence du gène mis
en évidence, mais pas en fonction de leur masse graisseuse.
Pour les chercheurs, c’est la
preuve que c’est le gène, et non
le régime, qui régule l’expression de cette protéine.
« La force de cette corrélation nous a poussés à nous
demander si elle se manifesterait aussi chez l’humain »,
ajoute Evan Williams. Pour
cette étape, les chercheurs
ont pu s’appuyer sur les travaux de la « cohorte Lausanne
(CoLaus) », menés par le CHUV,
à Lausanne, qui ont débouché
très récemment sur la publication d’analyses concernant près
de 1000 individus de la région.
Le constat est sans équivoque :
chez les sujets diabétiques, les
taux de 2-aminoadipase sont
plus bas que chez les autres.
« Grâce à cette approche
novatrice, qui met en relation
plusieurs « couches » d’informations, nous avons pu identifier
un marqueur urinaire qui permet de détecter facilement la
présence d’un cas de diabète »,
souligne Johan Auwerx.
D’autres
démarches
de
ce type permettront très certainement de développer de
nouveaux outils de diagnostic, applicables à d’autres
maladies. « Il est extrêmement
enthousiasmant de constater
qu’on peut désormais transposer des résultats de recherche
d’une espèce à l’autre. A mon
sens, c’est un nouvel âge de la
biologie, et bientôt de la médecine, qui vient de s’ouvrir »,
conclut-il. 
07
Actualité
FLASH
02.10.14
Des haut-parleurs
dans le réacteur
↳ACOUSTIQUE : A moins d’assister à une grand-messe aéronautique ou de
partir en voyage, les nuisances sonores liées aux moteurs d’avion sont rarement bien tolérées. Différents moyens de réduire ce bruit de manière significative sont actuellement testés par le Laboratoire d’électromagnétisme et
acoustique de l’EPFL.
Cécilia Carron
Mediacom
A Payerne, les avions de chasse
présenteront à nouveau leurs
prouesses aériennes au public
ce week-end. Bien avant l’arrivée sur le site, les moteurs
de certains aéronefs se font
entendre de manière assourdissante. A l’entrée de la manifestation, des milliers de tampons
auriculaires sont d’ailleurs largement distribués pour limiter
les conséquences d’un bruit
pouvant aller jusqu’à 100 ou
120 décibels au décollage, frisant le seuil de la douleur pour
l’oreille humaine. Des chercheurs européens planchent
sur des solutions permettant de
réduire le bruit à la source, en
particulier pour réduire les nuisances liées aux vols de ligne.
D’autant qu’une forte augmentation du trafic aérien civil est
prévue ces prochaines années :
alors qu’on estime à 30 millions
le nombre de vols commerciaux
pour cette année, pas moins de
200 millions sont attendus pour
2020.
Différents bruits émanent
des appareils : bruit de moteur
régulier lorsque l’avion est
en vitesse de croisière, bruit
aérodynamique résultant des
turbulences autour du train
d’atterrissage ou dû au passage de l’air sur les volets
situés sur les ailes, etc. Mais
le plus gênant pour les gens au
sol reste le bruit lié à la rotation des pales des moteurs au
décollage et à l’atterrissage.
Comment diminuer le bruit
que produit un avion sans
modifier les performances du
moteur ? Paradoxalement, l’une
des solutions envisagées est
l’intégration de haut-parleurs
dans les réacteurs. Le but étant
de réduire le bruit en générant
l’anti-bruit correspondant.
L’un des bruits principaux des moteurs émane de la
© ALAIN HERZOG
compression de l’air entre les
rotors, partie mobile du moteur,
et les stators, constitués de
pales fixes. L’une des technologies développée dans le cadre
d’un projet européen et actuellement testée au Laboratoire
d’électromagnétisme et acoustique (LEMA) vise à intégrer
des haut-parleurs piézoélectriques dans les pales du stator. Ils fonctionnent grâce à la
propriété qu’ont certains matériaux de se déformer lorsqu’une
tension électrique leur est
appliquée. Un ensemble de
petits microphones, également
placés dans le réacteur, captent
l’onde acoustique incidente.
Ils envoient l’information à un
contrôleur électronique qui calcule le signal à faire parvenir à
chacun des haut-parleurs intégrés dans la trentaine de pales,
pour s’opposer à l’onde venant
du réacteur. « Lorsqu’ils fonc-
tionnent tous ensemble, le bruit
de l’avion perçu par l’oreille
humaine peut être diminué de
1,5 à 2 décibels », note Hervé
Lissek, responsable du groupe
d’acoustique du laboratoire.
Un gain qui pourrait être testé
sur des appareils d’ici cinq ans
déjà.
Le bruit produit par un
avion étant composé de plusieurs
sources
physiques,
caractérisées par des gammes
de fréquences différentes, il
faudra d’autres innovations
pour parvenir à gagner les six
décibels visés par les projets
européens de recherche dans ce
domaine. D’autres technologies
de haut-parleurs actifs, développés par Hervé Lissek et son
équipe, visent à remplacer la
couche de matériau absorbant
en nid d’abeilles qui entoure
les réacteurs. Le procédé vise
à utiliser les membranes des
haut-parleurs comme des résonateurs acoustiques, dont les
propriétés (comme la fréquence
de résonance et le facteur
d’amortissement) peuvent être
réglées par des moyens électriques. L’énergie acoustique
provenant du réacteur peut
ainsi être absorbée sur une
gamme de fréquence variable.
D’autres techniques de
réduction active du bruit sont
développées par des partenaires du projet. A titre
d’exemple un dispositif à base
de microjets d’air placés autour
de la tuyère des réacteurs
pourrait permettre de réduire le
bruit résultant des turbulences
en sortie des moteurs, dominant lorsque l’avion a atteint sa
vitesse de croisière. 
08
Actualité
FLASH
02.10.14
Protéger la sphère privée,
c’est préserver notre démocratie
↳PROTECTION DES DONNÉES : Quels effets la prolifération des nouvelles technologies mobiles
entraîne-t-elle ? En quoi le partage sur l’Internet des données personnelles menace-t-il notre société ?
Interview du professeur Jean-Pierre Hubaux, spécialiste des réseaux de communication et des questions de protection de la sphère privée, un domaine majeur de la sécurité informatique.
liste de votre santé vous refuser un
prêt. Pensez qu’aujourd’hui il est
possible d’envoyer des échantillons
de salive à des compagnies privées
qui établissent ainsi votre profil ADN
pour la somme de 100 US$ pour un
séquençage minimal et jusqu’à 5000
US$ pour l’analyse complète de votre
génome. Non seulement vos données
génétiques, et donc vos tares, vos
défauts physiques ou psychiques
héréditaires, circulent sur l’Internet, mais c’est également une partie
du génome de toute votre parenté
consanguine qui est révélée de
manière probabiliste, puisque vous
partagez un bagage génétique.
© ALAIN HERZOG
Alexandra Walther
Responsable communication IC
Jean-Pierre Hubaux est professeur au sein de la Faculté informatique et communications de
l’EPFL. Depuis une dizaine d’années, Jean-Pierre Hubaux et son
équipe du Laboratoire pour les
communications
informatiques
et leurs applications focalisent
leurs efforts de recherche sur
la protection de la sphère privée, en particulier dans le cadre
des réseaux de communication
mobile (et notamment la géolocalisation) et les données personnelles (avec les données
génomiques comme exemple applicatif).
Quels types de données personnelles devons-nous veiller à
protéger ?
→→ Aujourd’hui, les données
administratives, médicales ou
juridiques sont essentiellement
numériques. Et une foule de données personnelles se retrouvent
volontairement ou non sur l’Internet. Leur exposition dans le
monde numérique pose des défis
qui se renouvellent aussi vite
que la croissance de l’Internet.
Parallèlement, la propagation des
nouvelles technologies comme les
smartphones et autres tablettes
menace la sphère privée.
En quoi les technologies mobiles
changent-elles la donne en matière
de protection de la sphère privée ?
→→ L’opérateur doit localiser le
téléphone mobile de l’abonné pour
acheminer les communications via
les antennes du réseau. Or, localiser notre téléphone, c’est non seulement localiser où nous sommes,
mais aussi quand nous y sommes,
combien de temps, voire même avec
qui. Ces données personnelles sont
jusqu’ici relativement bien protégées par le cadre légal. De plus,
l’utilisateur paie le fournisseur via
un abonnement. L’opérateur télécom fait donc des bénéfices grâce
à un modèle économique classique
de prestations payantes. Or, ce
n’est pas le cas des fournisseurs de
services comme Google, Facebook
Mobile ou Foursquare. Comment
ces entreprises réalisent-elles des
bénéfices ? Précisément grâce à la
collecte et l’analyse des données
personnelles des utilisateurs.
Mais qui pourrait avoir intérêt à
abuser de l’accès à nos données ?
→→ Il se peut que votre employeur
cherche à savoir si vous avez fait
des entretiens d’embauche auprès
de la concurrence. Ou qu’une assurance maladie puisse découvrir votre
taux d’absentéisme au travail avant
de vous accepter ou non comme
assuré. Un établissement bancaire
pourrait à partir d’un état probabi-
Quelles seraient les conséquences
de la disparition de la sphère
privée ?
→→ Ce serait la fin de la notion de
vérité, la fin de la confiance réciproque et la fin de la démocratie !
Imaginez que vous ne puissiez plus
faire confiance à votre médecin de
peur que vos données médicales ne
soient pas en sécurité. Lui mentirez-vous pour vous protéger ? Dans
quelles circonstances et auprès de
qui devrez-vous mentir pour vous
protéger si vos données personnelles pouvaient être révélées à
tout moment ? Ce serait ainsi la fin
de la notion de vérité par l’usage
méthodique du mensonge et par
conséquent la fin de la confiance
réciproque. Si le secret médical
peut être érodé, imaginez ce qu’il
adviendrait de la confidentialité du
vote électronique. En démocratie, le
peuple est souverain et doit pouvoir
voter comme il l’entend, sans crainte
de représailles.
Pour vous, un accès « sauvage »
aux données privées ne constitue rien de moins qu’une menace
contre la démocratie ?
→→ Bien évidemment. Si le secret du
vote ne peut plus être garanti, subirez-vous des pressions relatives à
vos affinités politiques ? Serez-vous
forcé de voter contre votre propre
opinion ? Toutes les dictatures
violent la sphère privée de leurs
citoyens. Toutes les démocraties ont
des lois qui protègent la sphère privée. Protéger la sphère privée, c’est
préserver la démocratie.
Quelles sont les solutions que
vous investiguez ?
→→ Suivez l’argent et vous aurez
la stratégie ! En effet, selon la
théorie des jeux, une discipline
mathématique empruntée à l’économie, nous parvenons à calculer
le degré de motivation à accomplir certains actes. En d’autres
termes, nous évaluons le coût
financier des différentes stratégies que l’attaquant a à sa disposition et nous déterminons celle
qui a le meilleur « rapport qualitéprix ». Le but ultime est de faire
en sorte qu’aucune attaque ne
soit motivante, son coût excédant
dans chaque cas son bénéfice.
Dans le domaine de la géolocalisation, nous avons montré comment
l’usager d’un fournisseur de services géolocalisés peut préserver
sa sphère privée tout en obtenant
une qualité de service acceptable.
Ainsi, l’utilisateur peut se munir
d’un logiciel qui brouille les pistes
en déclarant que vous êtes à
Lausanne, sans pour autant préciser que vous êtes dans tel bureau
de l’EPFL par exemple. Nous avons
aussi quantifié la location privacy.
De manière générale, nos travaux
se fondent sur les probabilités et
statistiques (y compris les techniques d’inférence), les protocoles
de communication, la cryptographie appliquée et l’apprentissage
automatique.
D’autres disciplines sont-elles
concernées ?
→→ Il est important d’encourager l’interdisciplinarité pour faire
face à ces phénomènes de société
qui touchent les technologies de
l’information, le droit, l’économie,
etc. Depuis quelques années, mon
laboratoire travaille main dans
la main avec des généticiens du
CHUV et de l’EPFL et une startup, Sophia Genetics. Nous sommes
également en discussion avec des
opérateurs télécom. 
09
Actualité
FLASH
02.10.14
L’oscillateur qui pourrait
révolutionner la montre mécanique
↳HORLOGERIE : Pour la première fois depuis plus de 200 ans, la montre mécanique pourrait connaître
un changement majeur et devenir plus précise, plus endurante et totalement silencieuse. Les chercheurs de l’EPFL ont développé un oscillateur tournant en continu capable de remplacer l’un des mécanismes cruciaux des montres traditionnelles.
Laure-Anne Pessina
Journaliste, Faculté STI
Le tic-tac si familier de nos
montres
appartiendra-t-il
bientôt au passé ? Un groupe
de chercheurs de l’EPFL a
imaginé un oscillateur tournant en continu dans un sens
unique, qui pourrait constituer
la nouvelle base de temps des
montres mécaniques. De quoi
révolutionner le principe de
fonctionnement de ces montres,
resté inchangé depuis le début
du XIXe siècle.
Baptisé IsoSpring, le nouvel
oscillateur vient d’être présenté
publiquement lors de la Journée
d’étude de la Société suisse de
chronométrie. Il permet de se
débarrasser d’un mécanisme
compliqué des montres traditionnelles : l’échappement. A la
clé, la fabrication de montres
à l’autonomie augmentée, très
précises et complètement silencieuses.
« Notre prototype pèse pour
l’instant quatre kilos, mais nous
travaillons déjà à sa miniaturisation, afin de l’intégrer dans
une montre bracelet; l’intérêt
est vif de la part des industriels », précise Simon Henein,
professeur titulaire de la Chaire
Patek Philippe et directeur de
l’Instant-Lab. IsoSpring diffère
en effet fondamentalement du
pendule, du balancier spiral et
du diapason, les trois oscillateurs traditionnels des horloges
et montres traditionnelles. Il
représente le premier changement radical du fonctionnement
des montres mécaniques depuis
200 ans.
60% DE PERTES D’ÉNERGIE
DANS LES MONTRES TRADITIONNELLES
Traditionnellement, la montre
mécanique fonctionne selon un
système complexe de rouages,
qui provoque l’oscillation alternative du balancier, et le mouvement des aiguilles. Baptisée
« échappement », la partie qui
© ALAIN HERZOG
entretient ces oscillations est
formée d’un rouage et d’une
ancre, qui se déplace continuellement dans une direction, puis
dans l’autre. Or cette pièce est
un vrai casse-tête pour les ingénieurs, et son rendement est
mauvais. A chaque changement
de direction, tout le rouage s’arrête, puis repart. C’est ce qui
provoque le fameux tic-tac de
nos montres. « Ces allers-retours
sont gourmands en énergie. Pour
cette raison, même les meilleurs
échappements ne dépassent pas
40% de rendement », explique
Simon Henein.
GUIDAGES FLEXIBLES
Avec son système en rotation
continue,
IsoSpring
permet
de se débarrasser de la partie
« échappement ». Exit la mécanique saccadée des rouages
traditionnels, et place à un
système fluide, alliant mécanique de précision et guidages
flexibles. Figurant parmi les
spécialités de Simon Henein,
les guidages flexibles guident
mécaniquement les mouvements
de pièces en jouant sur les
propriétés élastiques de lames
ressorts. Cette élasticité permet d’éliminer les frottements
et rend toute lubrification
superflue.
« Notre idée reste dans
la tradition horlogère. Elle ne
repose pas sur des technologies futuristes. Les ingénieurs
du XVIIIe siècle auraient également pu l’avoir », assure Simon
Henein.
L’ÉLASTICITÉ POUR UNE ROTATION
EN ELLIPSE
Mais comment IsoSpring fonctionne-t-il plus précisément ?
Imaginez une fronde ancienne
constituée d’une lanière et
d’une pierre décrivant des
cercles
parfaits
lorsqu’on
la fera tourner. Si l’on remplace la lanière par un élastique, la pierre effectuera
des ellipses : sa vitesse ne
sera plus constante, mais sa
période, quant à elle, deviendra
constante, permettant ainsi une
mesure précise du temps. C’est
sur ce principe, découvert par
Isaac Newton au XVIIe siècle,
que fonctionne le nouvel oscillateur. Dans la montre, la rotation est entretenue de manière
continue par le traditionnel ressort de barillet.
« Notre montre s’éloigne du
temps haché par le fameux tictac et revient vers un temps
continu, tel qu’il s’écoule dans
la nature, avec le mouvement
des astres », commente Simon
Henein. 
10
Actualité
FLASH
02.10.14
L’encouragement à la propriété
n’est pas sans risque
↳IMMOBILIER : Depuis vingt ans, la Suisse encourage l’accès à la propriété en autorisant l’utilisation
d’une partie du deuxième pilier. Philippe Thalmann, professeur d’économie et d’architecture à l’EPFL
et président de la Commission fédérale du logement, publie une étude qui tord le cou aux idées reçues
et fait le point sur les conséquences de l’utilisation de cette manne pour les assurés.
Jan Overney
Journaliste Faculté ENAC
Utiliser une partie de son deuxième pilier pour acheter un bien
immobilier est devenu monnaie
courante. Mais cette possibilité,
que nous appellerons simplement
« encouragement à la propriété »,
est de plus en plus controversée et même remise en question.
Comporte-t-elle des dangers pour
les futurs propriétaires ? A-t-elle
attisé la hausse vertigineuse des
prix immobiliers ?
Dans son étude, Philippe
Thalmann prouve que si l’encouragement à la propriété n’est pas
responsable de la hausse des
prix, il peut induire des risques
financiers importants pour les
propriétaires, surtout en cas d’effondrement du marché immobilier.
Il commente les idées reçues que
nous lui avons soumises.
L’incitation à la propriété de son
logement est un objectif du gouvernement suisse.
→→ Effectivement, c’est même une
tâche inscrite dans la Constitution
fédérale. Le principal argument
avancé est qu’en Suisse nous
avons le taux de propriétaires le
plus faible parmi les pays comparables. Et alors ? On pourrait aussi
relever que la Suisse est première
de classe avec son marché locatif, à la tête d’un petit groupe de
pays qui ont particulièrement peu
souffert de la crise économique
de 2008 ! D’un autre côté, les propriétaires sont souvent considérés
comme de meilleurs citoyens, parce
qu’ils seraient plus attachés à leur
quartier et leur village, et qu’ils
seraient plus soigneux avec leur
maison. Il y a aussi un côté politique : pour faire très simple, les
locataires votent plutôt à gauche
tandis que les propriétaires ont
tendance à voter à droite.
L’encouragement à la propriété
sert à réduire le besoin en
fonds propres pour l’achat d’un
bien immobilier.
© ALAIN HERZOG
→→ Lorsque vous achetez un
logement, vous devez apporter au moins 20% du montant
en fonds propres, le reste de
la somme étant généralement
financé à travers une hypothèque bancaire. Le deuxième
pilier vient combler des lacunes
dans votre apport de fonds
propres, mais pour 10% au
maximum depuis 2012.
En fait, l’argent du deuxième pilier pourrait être utilisé
ou mis en gage pour remplacer
une partie de la dette, donc
réduire le taux d’endettement
à moins de 80%. En réduisant
votre dette, vous avez moins
d’intérêts à payer. Vous aurez
moins de rente à votre retraite
mais, en tout cas en principe,
vous aurez pu mettre davantage
de côté. Cela se fait très peu, la
dette est tellement bon marché
aujourd’hui que la réduire n’est
vraiment pas une priorité pour
les gens. Leur principal souci
reste de trouver les 20% de
fonds propres.
L’encouragement à la propriété du logement est sans
risque pour ceux qui décident
d’en profiter.
→→ Le risque n’est pas dans
l’utilisation du deuxième pilier
en soi. Il est plutôt dans le fait
de devenir propriétaire avec
très peu de marge financière. Ça
marche très bien lorsque vous
achetez au bon moment et que les
prix de l’immobilier continuent
à monter. Mais si vous achetez
au plus fort et que le marché se
retourne, arrivent les grosses
difficultés. La banque peut vous
demander de rembourser rapidement une partie de la dette
car votre maison aura perdu de
la valeur, c’est ce qui est arrivé
au début des années 90 lors
de l’effondrement du marché.
Cet encouragement est un outil
financier qui permet aux gens de
devenir propriétaires sans qu’ils
se rendent compte des risques,
ou les sous-estiment.
Etre propriétaire est un bon
investissement et garantit une
retraite plus aisée.
→→ Sur les dernières années, ça
a été le meilleur investissement
possible, avec des rendements
que j’estime à hauteur de 30%
par an sur l’argent investi, seulement par la hausse des prix
immobiliers de 6% par an en
moyenne.
Mais ce qui monte très vite
finit par descendre. La hausse
des prix a été rendue possible
par la baisse des taux d’intérêt,
qui ne vont guère baisser, ainsi
que par la forte immigration,
contre laquelle on a voté le 9
février dernier. Les deux phénomènes qui ont fait augmenter les
prix immobiliers ne sont plus là.
Ils vont redescendre. Et à partir
de ce moment, les rendements
extraordinaires
pourraient
devenir des pertes tout aussi
importantes. Lorsque le prix de
votre maison baisse de 6% et
que vous avez engagé 20% de
fonds propres, vous avez perdu
un tiers de ces fonds propres !
De plus, en ayant prélevé
une partie importante de son
deuxième pilier, on réduit sensiblement sa rente de retraité,
alors que l’argent reste immobi-
lisé dans la propriété. D’ailleurs,
beaucoup de propriétaires se
trouvent contraints à faire appel
à des prestations complémentaires de la sécurité sociale
pour parvenir à payer leur
caisse maladie ! Les assurances
sociales estiment que l’on a
été trop loin, et ce n’était pas
le but. Il ne s’agit pas de verser une aide étatique à des personnes qui sont propriétaires de
leur logement !
L’encouragement à la propriété permet aux plus jeunes
d’accéder à la propriété.
→→ Il faut nuancer. Cela n’a pas
abaissé l’âge moyen, relativement élevé en comparaison internationale (entre 35 et 40 ans),
auquel on accède à la propriété,
il faut toujours avoir eu le temps
d’économiser et de constituer le
capital du deuxième pilier. Cet
encouragement a permis à des
personnes avec des revenus
plus faibles de s’acheter un bien
auquel elles auraient renoncé si
elles avaient dû ne compter que
sur leur épargne. Mais elles ne
le font pas plus tôt que celles
qui n’ont pas besoin de cet
appoint. 
© ALAIN HERZOG
11
Actualité
FLASH
02.10.14
Rentrée 2014, on pense
déjà aux projets d’avenir !
↳JOURNÉE D’ACCUEIL : Pour souhaiter la bienvenue aux nouveaux étudiants, des alumni viennent partager leur expérience et raconter leur choix
professionnel. Le campus s’apprête à recevoir moins de candidats au bachelor, en raison des nouveaux critères d’admission.
Sandy Evangelista
Mediacom
Dès le matin du 15 septembre, les
étudiants ont été accueillis dans
les deux plus impressionnants
bâtiments du campus. Les première
année se sont rendus au Swiss
Tech Convention Center alors que
les nouveaux étudiants en master
rencontraient des alumni au Rolex
Learning Center. La journée d’accueil permet, dans une ambiance
de fête, aux nouveaux étudiants
bachelor de s’informer des actions
et des services mis en place par
l’EPFL. C’est l’occasion d’obtenir
des informations essentielles et de
rencontrer les futurs enseignants.
RENCONTRER DES ALUMNI
Cette année, pour la première fois,
ils ont pu se projeter dans l’avenir,
grâce aux témoignages très différents de plusieurs alumni, sur les
opportunités qui peuvent s’offrir à
eux s’ils ne désirent pas continuer
une carrière académique.
Parmi les invités, Bertrand
Cardis, diplômé en 1981 et patron
de Decision SA. Cette entreprise,
spécialisée dans les nouveaux
matériaux, collabore notamment
avec Solar Impulse. De tout jeunes
alumni sont également intervenus,
comme Deborah Heintze, fraîchement diplômée il y a deux ans et
déjà cofondatrice de Lunaphore,
une start-up qui a reçu le premier
prix PERL pour sa méthode inédite
de détection des antigènes. Pascal
Uffer, lui, est devenu consultant
chez McKinsey & Co. En cinq ans
il a déjà parcouru la planète et mis
ses compétences au service d’une
quinzaine d’entreprises de par le
monde.
MÉTRO, BOULOT
Les quelque 10’000 étudiants de
l’EPFL ont pu rejoindre le campus
sans problème. Tout a été mis en
œuvre sur la ligne du métro m1
pour que les passagers puissent
arriver rapidement à bon port.
Le tronçon mis à mal par l’incendie qui a endommagé la station
© ALAIN HERZOG
de Dorigny en août dernier a été
réparé. Le métro circule sur l’entier de son tracé.
MOINS D’ÉTUDIANTS BACHELOR
Ils sont 1488 nouveaux étudiants
inscrits en première année bachelor, contre 1600 l’année dernière,
d’après les chiffres provisoires
recensés au mois d’août. L’EPFL
accueillera donc quelque 200 nouveaux étudiants de moins qu’à la
rentrée passée à la même époque,
ce qui correspond à une baisse de
12%.
Cette différence est due à
une diminution du nombre d’étudiants se présentant avec un bac
européen. En effet, de nouveaux
critères d’admission, entrés en
vigueur depuis cette année académique, demandent d’avoir un
résultat de 80% dans un bac
scientifique européen, ce qui équivaut à un 16/20 pour les bacs français. Des conditions qui s’ajustent
aux pratiques en vigueur dans
les hautes écoles françaises et
anglaises. En revanche, le nombre
de nouveaux étudiants immatricu-
lés en propédeutique reste stable
pour les détenteurs d’une maturité
suisse, qui sont admis sans autre
critère.
Les sections plébiscitées sont
l’informatique et la microtechnique, qui voient leurs effectifs
augmenter cette année, et cela
malgré le fléchissement des inscriptions. Le génie mécanique, les
sciences et technologies du vivant
ainsi que l’architecture restent
très prisés. 
12
Etudiants
FLASH
02.10.14
Nouveau cap ! Nouvelles compétences !
↳ÉTUDES : Finie la période du collège, du lycée ou du gymnase où toute arrivée tardive était notée
minutieusement par vos professeurs. A partir de maintenant, la liberté académique s’offre à vous ! Et
pour certains, c’est également l’indépendance au quotidien !
→→
→→
→→
→→
S’il va de soi que cette entrée dans
la vie estudiantine est une période
de grands changements très
enthousiasmante et motivante, et
s’il est certain que vous allez vivre
de belles aventures riches de rencontres et de découvertes, nous
souhaitons vous rendre attentifs
au fait que les études nécessitent un grand investissement et
une charge de travail très conséquente, ceci dès le début.
Ne vous laissez pas piéger par
ces nouveautés et ne sabotez pas
vos chances de réussir vos études.
Vous trouverez sur notre page
→→ sae.epfl.ch/nouveau-cap
quelques conseils pour vous
accompagner :
→→
→→
→→
→→
→→
Gérer son temps
Organiser ses études
Soigner son alimentation
Gérer son lieu de vie (ménage,
colocataires)
Gérer le choc culturel
Gérer le stress
Gérer ses parents
Gérer son budget
Trouver du soutien
Mettez toutes vos chances
de votre côté pour devenir un(e)
étudiant(e) performant(e) et bien
dans sa peau ! 
SERVICE DES AFFAIRES ESTUDIANTINES
Voyage d’étude des sciences de la vie
Dans l’Empire du Soleil levant – récit d’un voyage
↳VOYAGE : Chaque année, un comité d’étudiants de troisième année de sciences de la vie se forme
pour organiser le voyage de fin de Bachelor. Leur première tâche est de choisir la destination. Après
maintes délibérations les étudiants ont décidé de se rendre de l’autre côté du globe, au Japon.
Thomas Vetterli
Pour le comité d’organisation
Pour organiser ce voyage, notre
comité s’est formé autour du Prof.
Yann Barrandon, grand expert du
Japon, qui a été d’accord de nous
accompagner et de nous aider à
organiser nos visites. Ensemble
nous avons travaillé durant notre
troisième année pour mener ce projet à bout. Après de nombreuses
heures de travail, nous sommes
parvenus à emmener 59 étudiants
durant l’été 2014 dans la région du
Kansai (Osaka, Kyoto et Kobe).
Durant notre séjour, nous
avons établi notre quartier général
dans la ville d’Osaka, au centre de
la mégalapole que forment Osaka
Kyoto et Kobe. Grâce à ce placement stratégique nous avons pu
facilement nous déplacer d’une
ville à l’autre pour découvrir les
merveilles de chacune d’entre
elles.
Nous avons eu l’occasion
de visiter trois hauts lieux de la
recherche japonaise en sciences
de la vie. Notre première visite
Photo de classe devant le temple Sanjusangendo dans la ville de Kyoto © DAVID CHRISTE
fut celle de la Graduate School of
Frontier Biosciences de l’Université
d’Osaka. Nous avons eu la chance
d’avoir plusieurs professeurs qui
étaient d’accord de nous présenter
leurs recherches, donc nous nous
sommes séparés en petits groupes
et avons pu découvrir de plus près
leurs recherches.
Nous nous sommes ensuite
rendus au CiRA (Center for
Induced Pluripotent Cell Research
and Application), fief de Shinya
Yamanaka, prix Nobel de médecine
et physiologie 2012. Nous avons
pu visiter leurs laboratoires et
leurs équipements pour leur travail
sur les cellules-souches. Lors de
notre journée à Kobe, nous nous
sommes rendus au Riken Center for
Developmental Biology. Ils nous ont
montré leurs sujets de recherche
et nous avons enfin pu voir de
nos propres yeux certaines expériences qu’on avait jusqu’alors
seulement pu voir en images dans
nos cours (des embryons ou des
poumons de souris par exemple).
Lors de chacune de nos
visites nous avons été agréablement surpris de l’accueil chaleureux que les Japonais nous
offraient. Ils étaient toujours
très contents de notre présence
et semblaient souvent essayer de
créer des liens avec nous et nous
faire revenir pour nos futures
études.
Les étudiants ont été ravis
de pouvoir élargir leurs horizons
en découvrant ce pays si différent du nôtre, autant au niveau
professionnel que culturel. Ils
sont revenus de ce voyage très
heureux d’avoir été immergés
dans cette culture pendant une
grande semaine. Par la suite une
grande majorité des étudiants
sont encore restés au Japon pour
aller découvrir les villes de Tokyo
ou de Hiroshima, ou encore aller
escalader le mont Fuji. 
13
Campus
FLASH
02.10.14
L’International Physicists’
Tournament 2015 visite Varsovie
↳TOURNOI : Après deux éditions organisées sur le campus de l’EPFL, le 7e International Physicists’
Tournament (IPT) se déroulera au printemps 2015 à Varsovie. Viens participer à la sélection nationale
le samedi 22 novembre et gagne ta place en Pologne pour défendre ton pays et ton école !
solutions aussi bien que sur leur
performance lors des critiques et
discussions.
Tous les étudiants des universités suisses sont invités à participer. Evidemment, nous comptons
sur les étudiants de l’EPFL pour
défendre les couleurs de notre
école en Suisse aussi bien qu’en
Pologne.
→→ Le délai d’inscription est
fixé au 19 octobre.
→→ Informations et inscriptions sur : www.ipt-ss.ch et
à info@ipt-ss.ch
EXEMPLE DE PROBLÈME À RÉSOUDRE :
Afin de déterminer l’équipe qui
représentera la Suisse lors de l’IPT
2015, une sélection nationale est
organisée le samedi 22 novembre
à l’EPFL. Lors de ce tournoi qualificatif, les équipes présenteront
leurs solutions aux quatre problèmes sélectionnés dans la liste
officielle des problèmes de l’IPT
2015. Dans un format similaire, les
participants seront jugés sur leurs
ETHZ - Conférences 2016
Stampato su carta ecologica
alors défendre et argumenter ses
décisions. Une troisième équipe
aura pour objectif de juger ces
discussions. Les rôles sont ensuite
L’IPT débuta en 2009 à Kiev. permutés pour que chaque équipe
Dans un esprit de compétition endosse tour à tour le rôle de préaussi bien que de collaboration, sentateur, de critique puis de juge.
ce tournoi fut créé afin de voir Enfin, un jury composé d’experts
s’affronter les gagnants des tour- en physique se charge de noter les
nois de physique nationaux ukrai- différentes prestations.
Tous les participants et jurys
niens et russes. L’IPT prit dès lors
rapidement de l’ampleur, et des du tournoi sont unanimes : ce foréquipes de l’EPFL y prennent part mat de compétition offre ce qu’auchaque année depuis 2011.
cun cours universitaire n’apporte
Lors du tournoi, les équipes aujourd’hui, l’exercice de la cricomposées de six étudiants doivent tique scientifique. Les cours préprésenter et débattre leurs solu- sentent des théorèmes, des lois,
tions aux 17 problèmes proposés. des modèles et des méthodes.
Ces problèmes, de nature assez L’examen qui suit demande de
positions
Monte Verità
particulière, sont disponibles plu- répéter ce qui a été appris, ou
Stefano Franscini, plate- Nous offrons:
• … is a historical meeting place, formerly an alternative vegetarian community and
rès de l’Ecole polytechnique
• un important
soutien
financier (contribution
de l’ETH Zurich afin
et du Fondsde
National
“Sanatorium Monte Verità”
from 1900
to 1920. The Monte Verità complex
offers acde
résoudre
des
problèmes
alors
sieurs
mois
avant
le
tournoi
rich, offre la possibilité d’orSuisse pour la Recherche Scientifique)
commodations for up to 77 people, a main hotel building in Bauhaus style, a restaurant
nférences de recherche au • une aide administrative pour la préparation et le déroulement de la conférence
with a panoramic terrace, a 70’000 sq.m. park with a museum concerning the history
ou faux.
l’IPT,
permettre
aux
équipes
de trèsmodécolline située au-dessus
of thejustes
“Monte Verità phenomenon”*,
the remainsDurant
of the vegetarian era,
a tea plantation
• un centre de congrès
moderne
dans un cadre magnifique,
intéressant du point jugés
Lac Majeur.
with a Tea House (and ceremony) and a tennis court.
de vue historique et culturel, avec un hôtel et un restaurant sur place
cheurs et professeurs
uni- • le CSF
Award: un prix adressé
aux jeunes chercheurs, à attribuer
à l’auteur
approche
a20. Jh.priori
liser,
simuler,
expérimenter
et
sede la aucune
• … ist als historischer
Begegnungsort seitn’est
den Anfängen des
bekannt, einst als
ployés en Suisse sont invités
meilleure présentation orale
Treffpunkt für eine vegetarische Gemeinschaft und als “Sanatorium Monte Verità” von
ur candidature pour l’orga1900 bis 1920. Das Zentrum Monte Verità bietet Unterkünfte für bis zu 77 Leute, ein
tout raisonnement est
pour présenter une solu- fausse,
conférence qui aurapréparer
lieu en Nous demandons:
Hotel Gebäude im Bauhaus Stil, ein grosses Restaurant mit wundervoller Aussicht,
laborations internationales • l’organisation d’une conférence d’un haut niveau scientifique de la durée de 3 à 5
einen weitläufigen Park (70’000 m ) und mit einem Museum über die Geschichte des
es.
jours
“Phänomens
einer Grünteeplantage
Teezeremonien
à Monte
la Verità”*,
critique
et mitàTeehaus
launddistion en
10 minutes chrono. Mais à ouvert
ns seront évaluées par un • la participation d’un public international de 50 à 100 participants senior et junior,
sowie einem Tennisplatz.
fique interdisciplinaire.
séjournant au Monte Verità pendant toute la durée de la conférence
•
…
è uno storicoSouvent,
luogo di incontro, già sedeune
di una comunità
vegetariana alternativa
la veille
du
tournoi,
tout
n’est
pas
cussion.
solution
e
“Sanatorium
Monte
Verità”
dal
1900
al
1920.
Il
Monte
Verità
può
ospitare
fino a 77
Le formulaire de candidature (“Application form”) se trouve sur notre platforme on line
persone, e offre un albergo in stile Bauhaus, un ristorante con vista panoramica, un
à l’adresse: www.csf.ethz.ch
encore
joué.
plus vestigia
simple,
alors
bien
présentée
parco
di 70’000 m con un
museo dedicato
alla storia del
“fenomeno Monte Verità”*, le
dell’epoca vegetariana, una piantagione di tè con Casa del tè (e cerimonie) e
un campo da tennis.
Après chaque présentation, et défendue,
aura plus de poids
• … est un lieu de rencontre historique qui fut, entre 1900 et 1920, communauté végétarienne alternative et “Sanatorium Monte Verità”. Le complexe du Monte Verità peut
pour laadverse
soumissionaura
des candidatures
2016: qu’une
une Délai
équipe
la tâche
solution
trop
compliquée
héberger jusqu’à
77 personnes et offre
un hôtel Bauhaus,
un restaurant avec vue panoramique, un parc de 70’000 m incluant un musée sur l’histoire du “phénomène
15 janvier 2015
Verità”*, des vestiges de l’époque végétarienne, une plantation de thé avec une
de critiquer
et d’améliorer la solu- dontMonte
les
éléments
ne
sont pas
Maison du thé (et ses cérémonies), ainsi qu’un court de tennis.
tion présentée. Chaque camp devra totalement maîtrisés.
Vivien Bonvin
Doctorant, Laboratoire
d’astrophysique, EPFL
Info
www.csf.ethz.ch
info@csf.ethz.ch
tel. 091 785 40 56
tel. 091 785 40 54
2
Conferences 2016
Congressi Stefano Franscini
Call for Proposals
Ausschreibung
Bando di concorso
Appel aux propositions
Monte Verità, Ascona
www.csf.ethz.ch
2
2
→→ Beer battle
If you tap a beer bottle with
the bottom of another one,
the beer will spill out like
a geyser. Explain this phenomenon and estimate the
amount of liquid that can be
removed from the bottle via
this method. What are the
important parameters for this
effect to occur ? 
* closed for renovation until 2016
bis 2016 wegen Renovation geschlossen
chiuso per restauro fino al 2016
fermé pour rénovation jusqu’au 2016
14
Campus
FLASH
02.10.14
Nominations de professeurs
↳Lors de sa séance du mois de septembre, le Conseil des écoles polytechniques fédérales a annoncé
la nomination de dix professeurs à l’EPFL.
Nomination de Tom Battin en
qualité de professeur ordinaire
d’écohydraulique à la Faculté de
l’environnement naturel, architectural et construit (ENAC), EPFL
Valais Wallis à Sion.
Tom Battin est un pionnier
dans l’observation des biofilms
dans le contexte de la dynamique
des cours d’eau. Il a été en mesure
de démontrer comment ces biofilms pouvaient modifier l’environnement physique et chimique des
cours d’eau étudiés. Sa recherche
a contribué au développement et
à l’utilisation de méthodes analytiques avancées pour l’amélioration
et la compréhension de la structure
et de la fonction des communautés
microbiennes sédimentaires en eau
douce peu profonde.
La recherche de Tom Battin
sera nourrie par une approche
multiple, portant sur la création
de liens de collaboration étroits
avec les institutions des EPF, en
particulier l’Eawag, et sur le développement de projets de recherche
reposant sur une synergie étroite
entre plusieurs domaines tels que
l’impact de la fonte des glaciers
sur le réseau aquatique suisse
et la compréhension de la dynamique des sédiments dans les
cours d’eau. Il développera ses
recherches sur le campus EPFL
Valais Wallis à Sion.
Nomination
de
Clémence
Corminbœuf en qualité de professeure associée de chimie théo-
rique et computationnelle à la
Faculté des sciences de base (SB).
Clémence Corminbœuf conduit
des recherches sur la modélisation
de molécules organiques précurseurs de matériaux pi-conjugués.
Ces semi-conducteurs organiques
possèdent des propriétés uniques
pour la conception de cellules
solaires, de diodes et de transistors. Ils représentent une alternative attractive aux analogues
inorganiques.
L’optimisation de ces systèmes à l’échelle moléculaire est
essentielle à l’obtention de nouveaux matériaux présentant une
mobilité accrue des transporteurs de charges. L’équipe de
Clémence Corminbœuf s’attachera
au développement et à l’application de nouvelles méthodes
computationnelles permettant de
décrire et rationaliser les propriétés des matériaux organiques.
Bien que la simulation à l’échelle
macroscopique demeure un enjeu
complexe, l’élaboration de nouvelles approches basées sur la
dynamique
des
transporteurs
de charges au sein des assemblées moléculaires devrait contribuer au design de matériaux plus
performants.
Nomination de Bruno Correia en
qualité de professeur assistant
tenure track de bioingénierie à
la Faculté des sciences et techniques de l’ingénieur (STI).
L’immunoingénierie est un
domaine émergent à l’interface
entre l’immunologie et la bioingénierie. Les recherches de Bruno
Correia se situent entre la biologie
computationnelle, la conception
de protéines et la protéomique. En
tant que doctorant, il a apporté
des contributions novatrices à
l’élaboration de méthodes de
calcul pour la conception de pro-
téines et leur application pour
créer des immunogènes efficaces
pour le développement de vaccins.
Plus récemment, Bruno Correia a
joué un rôle central dans un projet
visant à cartographier en détail le
protéome ligandable utilisant des
fragments de petites molécules
covalentes et non covalentes.
Les recherches envisagées à
l’EPFL par Bruno Correia sont
centrées sur la poursuite de l’élaboration d’un vaccin à base d’un
épitope contre le virus respiratoire
syncytial. Il mettra l’accent sur
l’élargissement des méthodologies
de conception computationnelle
et sur la pléthore d’immunogènes
basés sur la structure. Les progrès coordonnés sur ces deux
fronts permettront le ciblage
d’un plus large éventail d’agents
pathogènes ainsi que d’augmenter la couverture des différents
épitopes de neutralisation dans
chaque pathogène.
Nomination de Matteo Dal Peraro
en qualité de professeur associé
de sciences de la vie à la Faculté
des sciences de la vie (SV).
Matteo Dal Peraro est un
expert de la modélisation moléculaire. Avec son expertise en mathématique et statistique, il a apporté
des contributions majeures dans le
développement de méthodes pour
simuler la dynamique de complexes
macromoléculaires de protéines.
Ces techniques s’avèrent très
importantes dans le domaine de
la biologie structurale. Au-delà du
développement de ces approches,
il a pu les appliquer lors de collaborations très fructueuses avec
des chercheurs expérimentaux.
Ces projets pluridisciplinaires
ont permis des analyses précises
du fonctionnement dynamique de
complexes protéiques impliqués
dans divers processus biologiques.
La recherche de Matteo Dal
Peraro, dans le développement
de nouvelles méthodes et outils
pour l’investigation « in silico » de
la dynamique moléculaire, offre
d’immenses opportunités pour des
collaborations avec des laboratoires expérimentaux dans la communauté des sciences de la vie de
l’EPFL.
Autorisation à porter le titre de
professeure titulaire EPFL pour
Catherine Dehollain, maître d’enseignement et de recherche à la
Faculté des sciences et techniques de l’ingénieur (STI).
Catherine Dehollain poursuit ses activités de recherche
et apporte des contributions
influentes dans le domaine de la
conception de circuits intégrés
RF et analogiques, avec utilisation pour la transmission de données sans fil, l’identification par
radiofréquence (RFID), la gestion
de puissance et les circuits à
basse puissance pour des applications biomédicales et pour la télécommunication. Ses contributions
à la RFID et les systèmes alimentés à distance font progresser de
façon significative l’état actuel des
connaissances, rendant cette technologie accessible à un large éventail d’applications (par exemple
pour les implants médicaux).
Depuis 1998, Catherine Dehollain
participe pleinement aux activités
d’enseignement de la Section de
génie électrique et électronique
(SEL). En tant que membre de la
commission d’enseignement de la
SEL, entre 2001 et 2009, elle s’est
notamment impliquée dans la mise
en œuvre du programme d’enseignement bachelor-master lors
de son adaptation aux directives
européennes.
15
Nomination de Bart Deplancke
en qualité de professeur associé
de sciences de la vie à la Faculté
des sciences de la vie (SV).
Le sujet principal de la
recherche de Bart Deplancke est
la régulation génomique, et comment les variations dans l’expression des gènes individuels
à travers le génome déterminent
le phénotype biologique dans
l’organisme. La force unique de
sa recherche est située dans
la combinaison des expertises
en biologie computationnelle,
en bioingénierie et en biologie moléculaire. Cette approche
multidisciplinaire a permis des
contributions très importantes
dans le développement de nouvelles méthodologies pour étudier l’expression génétique au
niveau systémique, et pour l’investigation de questions biologiques concrètes qui profitent
de l’application de ces nouvelles
approches.
Bart Deplancke est un des
deux professeurs qui ont initié
la participation de l’EPFL dans
le concours international IGEM.
Il s’agit d’un cours sous forme
de travail de groupe où les étudiants doivent résoudre un problème complexe en bioingénierie.
A plusieurs reprises, les projets
présentés au concours par l’EPFL
ont été primés au MIT (USA).
Nomination d’Elisa Oricchio en
qualité de professeure assistante tenure track de sciences
de la vie à la Faculté des
sciences de la vie (SV).
Elisa Oricchio a déjà contribué à de très importantes études
Campus
en cancérologie par sa découverte d’une protéine suppresseur de tumeurs qui est présente
dans des cellules saines, mais
absente dans des cellules de certaines formes de lymphome ainsi
que dans d’autres cancers. Elle
a aussi démontré que l’administration de ce facteur aux cellules
cancéreuses a un net effet anticancéreux. Ces résultats ont un
énorme potentiel thérapeutique,
et ses travaux ont initié le lancement d’études thérapeutiques.
Basé sur la découverte de cette
protéine suppresseur de tumeurs,
la chercheuse a pu établir, pour
la première fois, un modèle de
souris qui permet l’investigation
détaillée du lymphome folliculaire,
une forme de cancer du sang très
difficile à étudier.
L’Institut
suisse
de
recherche expérimentale sur le
cancer (ISREC) s’est intégré à
la Faculté des sciences de la
vie (SV) de l’EPFL, en 2009. La
nomination d’Elisa Oricchio s’inscrit dans la volonté de renforcer
l’oncologie translationnelle, et
dans l’initiative conjointe entre
UNIL, CHUV et EPFL de créer le
Swiss Cancer Center Lausanne.
Pour concrétiser sa volonté
de participer à l’accélération
des progrès en oncologie, la
Fondation ISREC a contribué, par
un montant de CHF 3’000’000.–,
à la création d’une chaire en
oncologie translationnelle dirigée
par le Prof. Elisa Oricchio.
Nomination de Wendy Queen en
qualité de professeure assistante tenure track de génie
chimique à la Faculté des
sciences de base (SB), EPFL
Valais Wallis à Sion.
Wendy Queen propose une
approche très innovante pour la
conception et la production de
matériaux hybrides organiques/
inorganiques pour des applications dans le domaine de la séparation des mélanges gazeux, le
stockage de petites entités molé-
FLASH
02.10.14
culaires et la catalyse. Basé sur
l’étude systématique des facteurs
moléculaires et des conditions
de cristallisation influençant les
propriétés des matériaux métalloorganiques, son programme de
recherche vise à la création d’une
plateforme complète de design,
synthèse et caractérisation de
matériaux poreux de capture.
Parmi les projets proposés,
il y a notamment la production
de matériaux hybrides par cristallisation contrôlée ou l’étude
des interactions entre matériaux
hybrides et molécules « hôtes ».
Ces projets, combinant ingénierie des matériaux et techniques de caractérisation par
microscopie électronique, spectroscopie et diffraction aux
rayons X, apporteront au pôle
EPFL Valais Wallis une plateforme
de recherche dédiée au développement de nouveaux matériaux
hybrides.
Nomination de Sabine Süsstrunk
en qualité de professeure ordinaire de systèmes de communication à la Faculté informatique et
communications (IC).
En plus de compétences
largement reconnues dans les
différents domaines de la photographie numérique, Sabine
Süsstrunk joue un rôle de pionnière dans les humanités digitales et conduit le projet de
développer un Centre dédié à ce
domaine à l’EPFL.
Ses premiers travaux de
recherche à l’EPFL portaient sur
l’amélioration des traitements
d’images d’appareils photo et
la vision numérique. Plus récemment, elle a également travaillé
sur l’amélioration des caméras
de téléphones mobiles en utilisant l’énorme quantité de données du web pour améliorer le
rendu d’image.
Parmi ses recherches, les
plus marquantes sont celles qui
ont conduit au développement de
la technique intégrant les rayon-
nements infra-rouges proches
afin d’améliorer les images et la
reconnaissance de scènes. Un
travail récompensé par quatre
prix.
Nomination
de
P i e r re
Vandergheynst en qualité de
professeur ordinaire de génie
électrique et électronique à la
Faculté des sciences et techniques de l’ingénieur (STI).
La recherche de Pierre
Vandergheynst est axée sur
l’analyse harmonique, les représentations parcimonieuses et
le
traitement
mathématique
d’image avec des applications
aux dimensions élevées et le traitement de données complexes.
Pour les années à venir, il se
concentrera sur deux domaines
principaux : le traitement des
signaux sur les graphes et les
problèmes inverses contraints
par des modèles de basse
dimension. Ces développements,
qui nécessiteront des percées
méthodologiques significatives,
pourraient ouvrir immédiatement de nouvelles perspectives
d’application, par exemple la
construction des ondelettes
adaptées aux réseaux corticaux
du cerveau et leur utilisation
pour l’étude des expériences
IRMf.
Pierre Vandergheynst est
fortement impliqué dans l’enseignement à l’EPFL, non seulement par les cours qu’il donne
mais aussi en tant que directeur
de la Section de génie électrique et électronique (SEL).
Il a fortement réorganisé le
programme d’enseignement en
renforçant les cours du niveau
bachelor, en introduisant de
nouveaux cours, en restructurant le programme master sur 3
axes - électronique et microélectronique, technologies de
l’information et Energy Smart
Grids. 
16
Campus
FLASH
02.10.14
The Empirics
of Financial Stability
↳INTERVIEW : Congratulations to Professors Loriano Mancini (Swiss Finance
Institute@EPFL), Harald Hau (University of Geneva), Norman Schürhoff
(University of Lausanne), Angelo Ranaldo and Jan Wrampelmeyer (University
of St. Gallen) who have been awarded the prestigious Sinergia Grant from
the Swiss National Science Foundation of Fr. 2,1 millions for their project
« The Empirics of Financial Stability ».
Carole Bonardi
Swiss Finance Institute@EPFL
Carole Bonardi : The recent financial crisis inflicted major costs
on the society at large. Has the
finance community predicted the
crisis and alerted governments
in a timely fashion ?
→→ Loriano Mancini : With the
notable exception of the 2013
Nobel laureate in Economics Robert
Shiller, the finance community was
caught by surprise by the crisis.
Consequently, governments and
other authorities had to decide on
and deploy rather quickly a number of emergency measures. These
measures ranged from central
bank liquidity injections to directly
using tax-payer money to rescue
troubled “too-big-too-fail” banks.
Many of these measures were and
remain highly controversial.
Why is so difficult to predict
financial crises ?
→→ Beside the fact that the financial system is rather complex and
continuously evolving for example
because of financial innovation,
the recent financial crisis has
uncovered novel and fundamental
weaknesses in the financial architecture of modern economies, such
as complex dynamics in the propa-
gation of negative shocks throughout the financial system.
→→
However
there
has
been
already a legislative response
to the crisis.
→→ Indeed, the crisis has triggered several regulatory initiatives of an unprecedented global
reach. In the United States, the
Dodd-Frank Wall Street Reform
and Consumer Protection Act
created 2000 pages of new financial regulation. In Europe, extensive new legislation, such as the
European Banking Union, created
an entirely new regulatory landscape. At an international level,
various regulatory measures are
coordinated through the Basel II
process. Surprisingly, the abundance of policy measures is not
matched by detailed evidence on
the causes of the financial crisis. Metaphorically speaking, the
policy process is like passing a
vast set of new airplane safety
regulation after a major plane
crash without having located the
actual cause of the plane crash.
What is the goal of the Sinergia
project “Empirics of Financial
Stability” ?
→→ The goal of this research
project is to better unders-
© DR
tand the sources, channels, and
consequences of frictions in the
financial sector for financial instability. The focus of the project
is empirical. Better empirical
work with new high-quality datasets is the key bottleneck today
for improving our understanding
of the financial crisis and for
assessing the effectiveness of
new regulation and unconventional monetary policy. There are
many theories and conjectures,
but only very limited empirical
evidence to prove or refute them.
Accordingly, the political debate
about the appropriate regulatory
response to the crisis becomes
highly ideological and is unlikely
to yield effective and long-lasting policy responses.
How is the Sinergia project
structured ?
→→ Two research teams located in Lausanne, one in Geneva,
and one in St. Gallen will coope-
rate to produce policy relevant
research to guide future regulation. The members of the project will also interact via existing
research networks, such as the
Swiss Finance Institute.
How do you plan to disseminate
your research output ?
→→ We plan to organize annual
workshops synthesize the findings of the research projects
into an advanced graduate level
course, and conduct doctoral
training. The research output is
also expected to lead to several
research publications in top-tier
finance and economic journals.
What is the acceptance rate of
Sinergia proposals at the Swiss
National Science Foundation ?
→→ A total of 89 proposals were
submitted, including 11 in the
social sciences. Only two proposals in the social sciences were
selected. 
17
Campus
FLASH
02.10.14
L’autre versant des MOOCs
↳COURS EN LIGNE : Il y a peu, des journalistes enthousiastes expliquaient que les MOOCs allaient
permettre d’instruire toute l’humanité. Cette époque coïncidait avec la mise en ligne de cours auxquels
des milliers d’étudiants s’inscrivaient partout dans le monde. La progression du nombre d’inscrits à
de tels cours, plus fulgurante que celle de Facebook, laissait présager à l’enseignement numérique un
avenir des plus radieux.
Rachid Guerraoui
Professeur, Faculté IC
Il a fallu malheureusement déchanter. Beaucoup des inscrits
ont abandonné. Ceux qui restaient étaient pour la plupart déjà
très instruits et avancés dans
leur carrière. Aujourd’hui on parle
de la désillusion de l’enseignement numérique. Au moins deux
raisons à cela.
VOULOIR CHANGER L’ENSEIGNEMENT
Le constat de départ est simple.
L’enseignement dans plusieurs
parties du monde, y compris dans
certaines régions de pays riches,
est dans un état catastrophique.
A l’inverse, Internet se propage
de manière prodigieuse partout.
Rien de plus naturel alors que
d’essayer de prendre l’enseignement là où il est le meilleur
et d’utiliser Internet pour le diffuser le plus largement possible.
L’enseignement s’en trouverait
radicalement changé : les élèves
apprendraient les concepts « at
home » pour venir en classe faire
leur « homework ».
L’Histoire nous a démontré que l’enseignement traverse
toutes les révolutions, techniques
ou technologiques, sans changer
radicalement. On a révolutionné
au fil du temps notre manière de
voyager, de se soigner, de s’amuser, mais pas d’enseigner. Depuis
la nuit des temps, les professeurs debout s’agitent à quelques
mètres de leurs élèves pour capter
leur attention et leur transmettre
une idée. Ni l’écriture ni l’imprimé
n’ont changé cela. Le numérique
ne changera pas cela non plus.
Tout comme les inventions de
l’écriture et de l’imprimerie ont
servi d’appoints (considérables)
à l’enseignement, mais sans le
changer radicalement, le numérique ne sera aussi qu’un appoint.
Un appoint important, certes, mais
seulement un appoint.
© ALAIN HERZOG
VOULOIR EXPLOITER LES ÉNORMES
POSSIBILITÉS DU NUMÉRIQUE
La progression des possibilités, par exemple graphiques, du
numérique semble exponentielle.
Pourquoi ne pas en profiter dans
la mise en œuvre des MOOCs ?
Pourquoi ne pas enseigner Thalès
avec une animation de Spider
Man ?
Parce que cela coûte cher :
à produire et à visualiser. Même
si les moyens d’acheter le matériel et le logiciel adéquats sont
disponibles pour une production sophistiquée, le passage à
l’échelle peut s’avérer impossible.
Beaucoup d’élèves ne disposent
par ailleurs ni de la bande passante ni de la qualité graphique
pour profiter de prouesses graphiques. Pour promouvoir un
contenu de qualité, pouvoir le
changer facilement et l’adapter
à différentes situations, le logiciel et le matériel doivent être
minimalistes.
Rien n’a été inventé de
mieux pour l’enseignement que le
tableau noir et la craie. Ne pas
être capable d’enseigner quelque
chose de manière simple signifie
souvent que nous ne l’avons pas
bien compris, disait Einstein.
LE PROJET WANDIDA (*)
Nous nous sommes lancés au LPDI&C (Laboratoire de programmation
distribuée) dans une expérience
pragmatique d’appoint numérique
à l’enseignement. Le schéma est
celui de Wikipédia : des vidéos atomiques expliquant des concepts
de manière concise sont mises en
accès libre sur Internet. Une simple
recherche par mot clé permet d’y
accéder directement. Aucun test
ou mot de passe n’est requis. Le
modèle utilisé pour la conception
des vidéos est celui de la craie et
du tableau noir. L’enseignant n’a
pas besoin de s’impliquer dans le
montage. Un ingénieur permet de
souligner les incohérences lors de
l’enregistrement et de minimiser
les modifications a posteriori. La
durée moyenne d’une vidéo est de
6 min utes : le temps de concentration d’une personne normalement
constituée. La bibliothèque comporte déjà aujourd’hui près de 200
vidéos d’informatique, de mathématiques et de physique avec près
de 200’000 vues et un taux de
rétention de 50%. 
(*) Le terme « wandida »
désigne dans l’Atlas marocain le
papier glacé, utilisé par les bouchers pour envelopper la viande et
par les épiciers pour envelopper le
beurre. Pour les élèves de classe
modeste, c’est le seul papier disponible pour écrire leurs cours.
Plus d’informations sur le site :
→→ www.wandida.com
18
Point fort
FLASH
02.10.14
L’Ecole renforce son enseignement
↳DISCOVERY LEARNING LABS : De nouveaux laboratoires d’enseignement seront bientôt mis à dispositio
Program, un projet visant à donner plus de place aux travaux pratiques dans les études proposées à l’EPF
lopper dans les années à venir.
Sarah Perrin
Mediacom
Apprendre les formules, c’est
bien. Les utiliser et en voir les
résultats dans des cas concrets,
c’est encore mieux... L’EPFL est
en train de mettre en place un
nouveau programme ambitieux
visant à donner davantage de
place aux travaux pratiques dans
la formation de ses étudiants.
Le Discovery Learning Program
— c’est son nom — est le fruit
d’une réflexion menée sur plusieurs années et impliquant de
nombreux acteurs de l’Ecole.
Or, il va bientôt franchir un pas
important vers sa concrétisation
avec la finalisation des travaux
de rénovation des anciennes
halles mécaniques du bâtiment
ME, au cœur même du campus,
et qui sera en quelque sorte le
centre névralgique du projet.
Ce programme global a pour
but de revoir et adapter les
méthodes et outils d’enseignement de l’Ecole, mais également
de fournir les espaces, le matériel et les infrastructures nécessaires pour leur déploiement.
« L’idée est d’offrir un véritable
service d’Ecole, avec une seule
porte d’entrée pour tout ce qui
concerne les travaux pratiques,
commente Pascal Vuilliomenet,
coordinateur du projet à la Viceprésidence pour les affaires
académiques. Jusque-là, tout
était organisé de façon plutôt
diffuse et éparpillée. Il s’agit de
regrouper les prestations qui
sont communes et de centraliser les informations, telles que
liste de professeurs, matériel
et espaces à disposition, personnes de contact, planification
des horaires, occupation des
locaux… »
JETER DES PONTS
La mise en place des Discovery
Learning Labs (DLL) comprend
plusieurs volets. Le premier
consiste à créer des laboratoires
de TP dernier cri, où les étudiants
pourront apprendre les derniers
développements et les techniques
de pointe liées spécifiquement
« Nos étudiants
↳INTERVIEW : En créant le
leurs disciplines respectives
concepteurs du projet.
Propos recueillis par
Sarah Perrin, Mediacom
Avec le Discovery Learning
Program, c’est le fruit d’une
réflexion de longue date qui prend
forme aujourd’hui. Depuis plusieurs années, différents acteurs
de l’Ecole — direction, professeurs, doyens, personnel enseignant… — donnent du temps et
leurs idées pour trouver des solutions au manque d’heures et de
locaux consacrés aux travaux pratiques dans les formations offertes
par l’Ecole. Alors que se termine la
réfection du bâtiment ME, où prendront place une bonne partie des
nouveaux laboratoires d’enseignement, Thomas Rizzo, doyen de la
Faculté des sciences de base, nous
donne sa vision du projet.
Vous faites partie de ceux qui
ont initié ce programme...
→→ Cela remonte à 2004, l’année où je suis devenu doyen de
la Faculté des sciences de base.
© ALAIN HERZOG
à leur spécialité et ainsi renforcer leurs notions théoriques en
les confrontant à l’expérimentation. Le deuxième but est de
jeter des ponts entre les différents domaines et ainsi créer
des interfaces entre eux. Des
plateformes d’enseignement communes, destinées à favoriser les
échanges entre des disciplines
partageant certaines techniques
ou approches, telles que la chimie
et la biologie par exemple, pourraient notamment voir le jour au
sein des laboratoires.
Un troisième aspect du projet est la réalisation de projets
réellement
interdisciplinaires,
pour lesquels des étudiants de
différentes sections travailleront
ensemble, afin de les mettre dans
des conditions proches de celles
qu’ils connaîtront dans le monde
du travail. « Il s’agit là d’une
vraie nouveauté, explique Pascal
Vuilliomenet. Ceux qui souhaitaient monter ce genre de projets
interdisciplinaires se trouvaient
jusque-là souvent confrontés à
un problème de locaux, à l’image
de l’équipe de l’Hydro-Contest,
qui a dû se contenter durant
plusieurs semaines d’un local de
stockage à la cave. »
Enfin, à plus long terme, des
espaces destinés au prototypage
seront également créés. Ils pourront être utilisés pour la fabrication de petites pièces ou de
grosses structures, soit dans le
cadre des TP, soit pour des projets d’étudiants.
DES IDÉES AU PROJET CONCRET
Sur le plan logistique, la prochaine étape du projet sera la
finalisation du nouveau bâtiment
ME, prévue pour 2015. Là prendront principalement place les
labos de la faculté Sciences et
techniques de l’ingénieur (STI),
19
Point fort
FLASH
02.10.14
en travaux pratiques
on dans le bâtiment ME, actuellement en rénovation. Ils s’inscrivent dans le cadre du Discovery Learning
FL et à centraliser la gestion. Appelées Discovery Learning Labs, ces structures sont amenées à se déve-
s doivent apprendre à traiter des problèmes complexes »
es Discovery Learning Labs, l’EPFL veut offrir aux futurs ingénieurs une formation plus complète dans
s, mais également encourager les collaborations interdisciplinaires. Interview de Thomas Rizzo, l’un des
Avec Didier Trono, alors doyen
de la Faculté des sciences de la
vie, nous nous sommes demandés
comment rapprocher et créer des
échanges entre nos disciplines.
C’est ainsi que l’idée est née.
Ensuite, elle a été rejointe et développée par différentes personnalités, dont Dimitri Psaltis, doyen
de la Faculté STI. Aujourd’hui,
de nombreux professeurs s’y
impliquent pour le développer et
en définir le contenu académique.
C’est aujourd’hui véritablement le
projet de tout un groupe.
Qu’est-ce qui vous a motivé à
l’époque ?
→→ Il y avait trois sources de
motivation. La première était l’état
de nos laboratoires, qui étaient
anciens, avaient vraiment besoin
d’être rafraîchis et manquaient
d’équipements de pointe. La deuxième était le manque d’espaces
mis à disposition pour la formation dans le nouveau bâtiment des
sciences de la vie. Et enfin, il y
avait une volonté de reconnaître
c’est-à-dire les DLL d’ingénierie,
de matériaux et de bioingénierie, qui entreront en fonction en
2016.
Plusieurs
autres
DLL
existent déjà. Ceux de génie
chimie, au CH, et de physique,
au PH, ont été réaménagés et
dotés de nouveaux équipements
il y a environ une année. Pour
ceux d’informatique, l’objectif
ne sera pas de tout centraliser
en un lieu unique, mais d’utiliser les salles déjà à disposition
et de profiter des réflexions en
cours pour harmoniser leur mise
à disposition et leur maintien
à se concrétiser. Elle a dû faire
lentement son chemin auprès de
la direction de l’Ecole.
© ALAIN HERZOG
la réalité de la dimension interdisciplinaire des problèmes à traiter,
ainsi que d’offrir à nos étudiants
les bons outils pour les aborder
dans toute leur complexité.
Il y avait donc une véritable
lacune dans la formation ?
→→ Oui, et c’est encore le cas
aujourd’hui. Il y a un réel besoin
au niveau du campus. Quant au
DLL de mécanique des fluides, le
processus commence à peine, le
contenu et l’emplacement restant à définir.
Enfin, un autre projet important concerne également
la réalisation de DLL dans le
domaine chimique et moléculaire. Actuellement en cours
de définition, il sera mené en
collaboration avec l’UNIL et
devrait prendre forme à l’horizon 2019. Le projet s’inscrit
dans le cadre de la rénovation
de l’Amphipôle, qui est en cours
d’élaboration. 
de voir la formation des étudiants
au-delà des frontières de nos disciplines, de manière plus globale.
Ici, c’est un point de vue assez
nouveau, mais qui est prépondérant dans certaines universités
aux Etats-Unis, qui disposent déjà
de leurs Discovery Learning Labs.
Depuis 2004, malgré plusieurs
tentatives, l’idée a eu de la peine
Pourquoi est-il important de
casser les frontières entre les
disciplines aujourd’hui ?
→→ Parce que cela correspond
à la nature des choses. Dans la
réalité, les problèmes ne sont
pas étiquetés « 100% chimiques »
ou « 100% physiques ». Et nous
voulons que nos étudiants, qui
devront faire face à cette donne
dans le monde de l’industrie,
soient capables de les traiter.
Une partie importante du nouveau
programme consiste donc à favoriser la réalisation de projets interdisciplinaires, pour lesquels des
étudiants de sections différentes
travailleront ensemble, chacun
amenant sa propre expertise. Ils
apprendront ainsi à entrer en
contact avec d’autres disciplines,
en comprendre les langages, les
approches, les techniques. Mais
pour être capable de cela, ils
→→
SUITE EN PAGE 22
20
doivent tout d’abord être excellents dans leur propre discipline !
C’est pourquoi nous devons en
priorité offrir une bonne formation
dans chaque domaine.
Il y a quelques mois, on parlait encore du projet Teaching
Bridge. Pourquoi a-t-il été
abandonné ?
→→ En 2010, l’architecte chargé
de la rénovation du bâtiment ME
a proposé ce concept de Teaching
Bridge, qui a séduit Patrick
Aebischer. L’architecture ellemême était très intéressante, mais
elle n’était pas adaptée à ce que
nous voulions faire et à la réalité des besoins. Si le bâtiment
a changé, le projet académique
en toile de fond est toujours le
même : créer des laboratoires par
discipline, puis permettre différents degrés de partages entre les
domaines, allant de collaborations
à de véritables projets interdisciplinaires. C’était l’idée depuis
le début. Ensuite, de nombreuses
personnes s’y sont jointes, ajoutant chacune de la substance
académique. En ce sens, il s’agit
peut-être du projet le plus transversal et impliquant la base que
l’EPFL ait jamais mené.
Dans l’éducation du futur, les
travaux pratiques prendront-ils
de plus en plus de place, la théorie et les cours ex cathedra de
moins en moins ?
→→ Je pense que la théorie, la
simulation informatique, les tra-
Point fort
FLASH
02.10.14
vaux pratiques sont également
importants et se complètent. Je
ne crois pas que l’éducation va
changer fondamentalement. Mais
nous devons réfléchir à la manière
dont nos étudiants apprennent —
le font-ils avec les mêmes outils ?
lisent-ils des livres comme ils le
faisaient autrefois ? etc. — et
nous devons nous adapter à ce
qu’ils sont aujourd’hui. Lorsque
vous apprenez quelque chose par
expérimentation, en le découvrant
par vous-même, en le touchant,
en le testant, en constatant
en direct les conséquences de
telle ou telle manipulation, vous
l’apprenez d’une manière différente que si on vous en a simplement parlé. C’est pourquoi nous
avons choisi le nom de Discovery
Learning Lab.
Dans cet esprit, faire des
erreurs fait aussi partie du processus d’apprentissage ?
→→ Oui, absolument, même si ce
n’est pas tellement dans la culture
helvétique (sourires). Mais il
s’agit surtout de pouvoir faire les
choses par soi-même, d’essayer,
de voir si cela marche, de recommencer différemment, et il est
capital que nous ayons également
les équipements et le matériel qui
leur permettent de faire cela.
Les Discovery Learning Labs
s’inscrivent-ils dans la même
évolution que celle des MOOCs ?
→→ Les deux sont complémentaires. Les MOOCs, comme cette
© ALAIN HERZOG
nouvelle manière d’organiser les
travaux pratiques, n’ont pas pour
but de réduire les contacts entre
étudiants et professeurs, mais de
leur donner une autre forme. Il y
aura moins de cours ex cathedra,
mais certainement plus d’interactions en laboratoires. Partie
expérimentale et partie théorique
seront davantage imbriquées. On
peut par exemple imaginer qu’au
milieu d’une session de TP, l’enseignant rassemble les étudiants
pour leur parler d’un point théorique particulier. MOOCs, cours ex
cathedra, laboratoires : tous ces
éléments sont en fait des outils,
conçus ou revus pour être plus
flexibles, adaptables et reconfigurables. Et c’est certainement un
important gain de liberté pour les
professeurs. 
Vidéos Discovery Learning Program
↳Philippe Gillet, vice-président des Affaires académiques, ainsi que Thomas Rizzo, doyen de la Faculté
des sciences de base, expliquent la philosophie du Discovery Learning Program. Ils identifient également les défis que les travaux pratiques doivent permettre de relever, afin de donner aux étudiants
tous les outils nécessaires à leur carrière. D’autres vidéos sur les travaux pratiques de physique,
chimie et électricité sont à visionner sur le site http://DiscoveryLearningProgram.epfl.ch/
21
Point fort
FLASH
02.10.14
Le bâtiment qui fait office
de laboratoire géant
↳BÂTIMENT ME : Le nouveau bâtiment de mécanique, qui sera occupé dès 2015, servira de terrain
d’expérimentation pratique pour les scientifiques de l’EPFL. Les chercheurs prévoient d’étudier le flux
de personnes à l’intérieur des locaux, mais aussi d’optimiser la gestion énergétique du nouvel édifice.
LE DÉPLACEMENT DES UTILISATEURS
PASSÉ À LA LOUPE
© ALAIN HERZOG
Laure-Anne Pessina
Journaliste, Faculté STI
Etalé sur 8000 m2, le bâtiment
de mécanique flambant neuf
abritera bientôt des groupes
de recherche en mécanique,
microtechnique
et
bioingénierie, ainsi que des espaces
dédiés aux travaux pratiques
(Discovery Learning Labs). Mais
ce n’est pas tout. Le bâtiment
fera office de laboratoire géant
pour la communauté de l’Ecole,
qui pourra y pratiquer diverses
expérimentations.
Pour l’heure, les projets
s’articulent autour de deux
axes : l’étude des déplacements
et du comportement des usagers
en temps réel dans les différents
locaux et le développement d’un
modèle de gestion énergétique
du building.
UTILISER LE BÂTIMENT
COMME UNE BATTERIE VIRTUELLE
L’axe énergétique impliquera
plusieurs professeurs des facul-
tés STI et IC. Il est notamment
prévu d’utiliser le bâtiment
comme une batterie de stockage
virtuelle, capable de modifier
sa consommation d’électricité
en fonction de l’état du réseau
électrique.
« Les pics de production
d’électricité liés aux fluctuations des énergies renouvelables
provoquent des instabilités dans
le réseau électrique. Pour les
amortir, on peut soit utiliser des
batteries onéreuses, soit effectuer des variations de température subtiles dans un bâtiment
intelligent, qui devient ainsi
une batterie virtuelle », explique
Jean-Yves Le Boudec, professeur en IC. Selon ce modèle,
l’édifice peut faire varier sa
consommation électrique sur
demande, sans que les usagers
s’en rendent compte.
Pour établir leur modèle
de monitoring, les chercheurs
utiliseront les capteurs de
luminosité, d’humidité et de
température présents dans des
pièces représentatives pour
comprendre
le
déplacement
de l’air dans les locaux et les
conséquences liées à un préchauffage matinal, ou à des
arrêts très courts du système
de chauffage, par exemple. « Les
premiers tests seront toutefois
utilisés sur un modèle virtuel »,
assure Colin Jones, professeur
en STI.
© DPA DOMINIQUE PERRAULT ARCHITECTURE
En parallèle, d’autres groupes de
scientifiques émanant des facultés
ENAC, STI et IC prévoient d’étudier
l’évolution des flux de personnes à
l’aide de caméras vidéo et de fibres
optiques. Les données récoltées
seront traitées par des systèmes de
traitement de signaux et d’images.
« La dalle du rez-de-chaussée et
les escaliers menant au premier
étage du bâtiment abritent des
fibres optiques et nous avons déjà
prévu les emplacements pour plusieurs caméras », précise Pascal
Vuilliomenet, adjoint scientifique à
l’EPFL.
Dans leurs enregistrements,
les scientifiques se concentreront
uniquement sur la foule et pas sur
les individus, de façon à respecter
la vie privée de chacun. L’identité
des usagers ne sera par exemple
jamais enregistrée.
« Cette étude nous permettra
de comprendre comment le bâtiment est utilisé et comment l’environnement peut influencer les
comportements de groupe », commente Pascal Fua, professeur en IC.
A terme, l’EPFL espère que
de nombreux projets interdisciplinaires de ce type pourront être
menés dans ce bâtoment. « Nous
invitons les chercheurs à venir
s’approprier ces lieux et à y mener
des projets de recherche et de
formation inédits », ajoute Pascal
Vuilliomenet. 
22
Campus
FLASH
02.10.14
Séminaires SFP
Formation du personnel
↳Le Service de formation du personnel (SFP) a le plaisir de vous présenter ses prochains séminaires
ASSERTIVENESS FOR BETTER RESULTS
MENER DES ÉQUIPES VIRTUELLES
→→ 13 et 14 novembre 2014
Mener une équipe virtuelle
avec succès dépend de votre capacité à dépasser les barrières créées
par la distance, les différences
culturelles et la communication.
Cette formation vous permettra
d’adapter votre rôle de leader, ainsi
que vos compétences de management, relationnelles et de communication à un environnement virtuel.
Nous vous invitons à consulter notre site Internet pour tout
renseignement complémentaire et
inscription.
→→ October 27 and 28, 2014
This programme is designed to
understand and apply the concept
of assertiveness, and thus learn
how to express your rights without violating the rights of others.
It is an appropriately direct, open
and honest communication which
is self-enhancing and expressive.
“Assertiveness means the ability
to express your thoughts and feelings in a way that clearly states
your needs and keeps the lines
of communication open with the
other” (Ryan & Travis).
SELF-MARKETING SKILLS –
INDISPENSABLE TO BOOST YOUR CAREER *
→→ November 13 and 14, 2014
For most of us self-marketing
is a difficult thing to do. While realizing how important it is in order to
become visible to others and to be
taken seriously by them, many of
us have reservations against selfselling or are not clear about how
to do it in a coherent way. The goal
of this workshop is to provide the
participants with a solid foundation for a confident and convincing appearance. We will discuss
the first impression we leave, discover sparking moments as basis
for self-confidence, realize how
we can influence the perception
by others and practice giving and
receiving feedback.
* The program addresses female PhD students, postdocs and
other young scientists working in
the ETH-Domain.
tions to stress so that you can
manage it and enjoy life more.
Understanding and using practical techniques like sophrology will
enable you to deal with it more
effectively. Sophrology, essentially based on breathing and
concentration, helps us to gain a
better understanding of the harmony between mind and body. It
will allow you, thanks to individual
awareness achieved through different exercises, to know yourself better and thus manage your
stress better by developing your
own capacities.
Take a few minutes to look at
our website for additional information and enrolment.
STRESS MANAGEMENT
→→ November 17 and 18, 2014
You will learn to identify the
symptoms and causes of stress,
the roles of good and bad stress
and also recognise your own reac-
∂ sfp.epfl.ch
Under One Roof
Le chantier Under One Roof a commencé
↳CHANTIER : Comme vous n’aurez pas manqué de vous en apercevoir, grues, bétonneuses et bâches
jaune vif égayent depuis quelques semaines la « place Cosandey » liant l’Esplanade au Rolex Learning
Center. Les travaux en cours préparent l’arrivée d’Under One Roof, le futur hub des cultures digitales
signé par l’architecte Kengo Kuma.
© ALAIN HERZOG
Luc Meier
Chef de projet
Le chantier a démarré à la mi-septembre après quelques semaines
de travaux préparatoires. Under
One Roof (nom de projet) réunira
trois espaces distincts, qui serviront de plateformes publiques aux
projets scientifiques de l’école, et
tout particulièrement aux potentiels d’interaction entre ceux-ci et
le patrimoine culturel. Ils corres-
pondent à un renforcement académique de l’Ecole dans le domaine
des Digital Humanities (humanités
digitales).
Recourant à des éléments
de
construction
traditionnels
et offrant de subtils alliages de
pierre, bois et métal, le projet du
renommé bureau d’architecture
japonais abritera ainsi :
→→ un
pavillon
dédié
aux
approches scientifiques dites
« Big Data » et à la visualisation
de données, un pan essentiel
des cultures numériques
→→ une
galerie
d’expositions
temporaires dédiée aux arts
visuels qui s’occupera de la
conservation et de la valorisation digitale des œuvres tout
comme de la thématisation des
rapports entre art, sciences et
technologies
→→ un Montreux Jazz Café qui
valorisera les archives audiovisuelles du Montreux Jazz
Festival, soit plus de 5000
heures d’archives numérisées
par l’EPFL : diverses options
de restitution de l’image et
du son tout comme des modes
d’interaction en temps réel y
seront développés.
© ARCHITECTES KENGO KUMA & ASSOCIÉS
La pérennité du patrimoine culturel
passe par le digital : c’est un défi
que relève l’EPFL en renforçant ses
capacités académiques dans les
domaines liés à la culture. Elle se
dote également d’espaces permettant de présenter les fruits de la
recherche à la communauté du campus et à un large public. La fin des
travaux est prévue pour juillet 2016,
l’ouverture des espaces pour la rentrée d’automne de la même année. 
23
Campus
FLASH
02.10.14
CODEV
Inauguration EssentialLab
↳
L’équipe du programme EssentialTech du CODEV a inauguré son
EssentialLab : un lieu pour la recherche et la conception de technologies
essentielles adaptées aux contextes des pays pauvres.
Cette inauguration a attiré des personnes d’horizons très divers tels
qu’ingénieurs, scientifiques, journalistes ou experts du développement.
C’est précisément le positionnement
voulu pour l’EssentialLab; un lieu
d’échanges dynamiques qui a pour
vocation de favoriser l’innovation
issue de collaborations transdisciplinaires autour des questions liées
aux technologies et aux aspects
socio-économiques de leur déploiement. L’EssentialLab est également
un centre de recherche et de collaboration avec des partenaires
scientifiques, industriels et des
pays du Sud, dans le but d’élaborer
des solutions technologiques adaptées au contexte des pays en développement en parallèle avec des
modèles d’affaires innovants.
Situé au CM1 368, l’EssentialLab est avant tout la base opérationnelle de l’équipe EssentialTech,
d’où les projets sont coordonnés et
gérés. A l’occasion de cette inau-
HELP : Urgences, santé, informatique, recherche de personnes ou de lieu, quatre
numéros sont à disposition
pour répondre à toutes vos
questions. Le réseau (help) de
l’EPFL vous permet d’accéder
rapidement aux services qui
peuvent vous aider. N’hésitez
pas à les composer !
© ALAIN HERZOG
guration, plusieurs de ses activités ont été présentées, tels que le
projet GlobalDiagnostiX qui vise à
développer un système d’imagerie
médicale adapté aux pays du sud,
ou GlobalNeonat relatif au dévelop-
pement d’un incubateur néonatal
approprié.
Plus d’informations sur le site
EssentialTech :
→→ essentialtech.epfl.ch
Conference
First Seed Money Conference : “Experiences, achievement and impact”
30th October 2014 at EPFL
↳CODEV : Seed Money grants promoting technology applications
in the global South.
Dr. Gabriela Tejada
Scientist, CODEV
The Seed Money Program of the
Cooperation and Development
Center (CODEV) was established
in 2005 aiming at encouraging
scientific cooperation with partners in the global South through
grants awarded in a competitive
annual call.
With nine calls launched so
far (2006-2014), the program
has funded 73 projects from EPFL
researchers with partners in more
than 30 different countries in
Africa, Asia, Latin America and
Eastern Europe with a total of
721’412 CHF granted so far. The
projects have promoted technology applications responding to
the needs of local communities in
Southern countries.
During this first Seed Money
Conference, the results achieved
and impact generated by the
funded projects will be presented,
and the overall experience of
EPFL researchers and their partners participating in the program
will be discussed. Also, the Seed
Money Call 2015 will be officially
launched.
This half-day conference will
take place on
→→ Thursday, 30th October 2014
from 9:00 to 12:30 at EPFL
Campus (Room BC 420).
The conference will be followed by lunch for participants.
The event is free of charge, but
registration is mandatory since
places are limited.
YOU CAN REGISTER AT :
→→ http://registration.
epfl.ch/?form=CODEV_
Conference
We hope to welcome you on
this occasion ! 
MORE INFORMATION AND DETAILED
PROGRAM :
→→ http://cooperation.epfl.ch/
SeedMoneyEN
→→ http://cooperation.epfl.ch/
→→ gabriela.tejada@epfl.ch
→→ (help) emergencies : le 115
est un numéro rouge que
vous devez faire lors d’urgences sanitaires, incendie
ou vol. Il est à votre disposition 7/7 jours et 24h/24h.
→→ (help) to find : trois fois 1,
un numéro incontournable
si vous cherchez une personne, son téléphone ou un
lieu dans l’Ecole.
→→ (help) desk : vous avez des
soucis avec votre ordinateur, votre connexion, vous
désirez acheter du matériel informatique ou réclamez une assistance ? En
composant le 1234, vous
trouverez une solution
rapidement.
→→ (help) me : que vous soyez
étudiant, professeur ou
employé à l’EPFL, vous
pouvez avoir besoin d’un
soutien, d’un conseil ou
simplement d’une écoute.
Le 222 vous aiguille toujours vers le meilleur
service.
→→ (health) point : le Point
Santé
vous
accueille
du lundi au vendredi.
Consultations infirmières
au Point Santé avec ou
sans rendez-vous ou sur
site Internet. NOUVEAUTÉ
cette année, le bilan de
santé pour les étudiants et
doctorants. Les médecins
du travail, sont sur le campus trois jours par semaine
et reçoivent sur rendezvous au 32007.
24
Informatique
FLASH
02.10.14
Recevez des actus fraîchement pondues
↳WEB : abonnez-vous à vos canaux d’actualités préférés pour ne rater
aucun article publié. Le temps où vous deviez aller chaque jour sur votre
canal favori pour voir si un nouvel article avait été publié est désormais
révolu. Les notifications automatiques font leur apparition pour vous simplifier la vie.
Magaly Mathys
Rédactrice web, KIS
Vous craignez de rater des articles
publiés dans votre canal d’actualités favori ? Pas de panique, désormais vous pouvez vous abonner
aux canaux de votre choix afin de
recevoir une notification à chaque
nouvel article publié.
COMMENT FAIRE ?
Il suffit de vous rendre sur le
canal ou un article du canal de
votre choix, de cliquer sur l’option
« Recevez un email à chaque publication » (voir image ci-contre), et
de valider votre adresse email.
Vous recevrez alors une notification par email à chaque nouvel article publié dans ce canal
d’actualités.
Si, par excès d’enthousiasme,
vous vous êtes abonnés à trop de
canaux, vous pouvez vous désabonner. Il suffit de cliquer sur
l’option « Se désabonner » sur un
article du canal incriminé.
→→ http://actu.epfl.ch
Conférence des webmasters
Google Analytics
↳WEB : Plusieurs fois par an ont lieu des présentations pour les webmasters de l’EPFL, animées par des spécialistes et abordant le monde du web
sous divers angles. La prochaine conférence aura lieu le jeudi 30 octobre et
portera sur l’outil Google Analytics.
Décortiquer le monde du web et
aborder ses multiples usages sont
les objectifs des conférences des
webmasters organisées plusieurs
fois par an pour les collaborateurs
en charge de sites web à l’EPFL. Les
dernières éditions ont notamment
couvert des thématiques telles que
l’usage des réseaux sociaux en
milieu académique ou encore l’encyclopédie en ligne Wikipédia.
Pour cette nouvelle session,
une spécialiste du marketing digital viendra présenter l’outil Google
Analytics et abordera quelquesunes de ses multiples fonctionnalités. Que ce soit comment
mesurer le trafic de son site internet
ou encore comment obtenir des rapports d’analyse significatifs sur les
pages les plus visitées, ou encore
les liens les plus utilisés, cette
conférence exposera les bases de
cet outil analytique.
→→ Quand : jeudi 30 octobre 2014,
à 10h.
→→ Pour qui ? Les collaborateurs
de l’EPFL en charge d’un des
sites web du campus.
→→ Cette présentation se fera en
français.
AU PROGRAMME DE CETTE PRÉSENTATION :
INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS :
→→ Comprendre les rapports standards de Google Analytics : audience, acquisition, comportement
→→ Bien naviguer dans Google
Analytics : l’interface, les graphiques, naviguer dans les
rapports.
→→ http://kis.epfl.ch
L’INTERVENANTE :
Laurence Zaied est une professionnelle du marketing digital depuis
plus de dix ans. Passionnée par
ce marketing en constante évolution et par l’énergie qui règne dans
les cellules web / digitales au sein
des start-up comme des grandes
entreprises, Laurence Zaied ne
quitte plus le monde du digital
depuis l’année 2000. Aujourd’hui
consultante
indépendante
en
marketing digital et réseaux
sociaux, elle apporte son expertise
aux entreprises
de toute taille
(www.simplysocial.ch), notamment Romande
Energie sur sa
stratégie digitale. 
25
Informatique
FLASH
02.10.14
Rédiger du bon contenu pour être lu
↳WEB : Ecrire du contenu pour le web n’est pas anodin : un site bien pensé
et bien rédigé permet non seulement de donner envie au visiteur de le parcourir, mais également de déceler rapidement les messages clés. Pour comprendre les enjeux de la rédaction web et se former auprès d’un expert en
la matière, des ateliers pratiques sont régulièrement proposés aux webmasters de l’EPFL.
Magaly Mathys
Rédactrice web, KIS
Transmettre un message, adapter une brochure ou simplement
expliquer la mission de son unité
sur un site internet ne sont pas
forcément des exercices faciles. Il
existe en effet des conventions à
respecter pour augmenter la lisibilité de votre contenu et faire en
sorte que les visiteurs ne soient
pas
irrépressiblement
tentés
de s’en aller surfer sur d’autres
pages.
QUELQUES CONSEILS EN VRAC
→→ Un message clair, énoncé
dès le début permet de comprendre immédiatement le
sujet traité : n’attendez pas
le douzième paragraphe pour
transmettre le message principal, dites-le le plus tôt
possible.
→→ Utilisez des titres, des soustitres et des listes de puces :
une bonne hiérarchisation
de l’information permet de
parcourir rapidement et de
manière efficace le contenu
d’une page.
→→ Soyez concis, allez à l’essentiel : des phrases et des
paragraphes courts permettront une bonne compréhension de l’information que
vous souhaitez transmettre.
En moyenne, les internautes
ont tendance à lire 28% du
contenu des pages visitées,
et ce chiffre va décroissant avec l’augmentation
du contenu de la page visitée (source : http://www.
nngroup.com).
→→ Réfléchissez à l’emplacement
des éléments : les internautes
ont pour la majorité une habitude de lecture en forme de
« F ». C’est-à-dire que nous
avons inconsciemment tendance à nous attarder plus
longuement sur les éléments
disposés en haut d’une page,
puis de parcourir le reste en
gardant notre regard essentiellement sur la gauche. Au
vu de ces constatations, privilégiez le haut de page pour
disposer les informations les
plus importantes.
DES ATELIERS POUR PRATIQUER
Pour aider les webmasters à comprendre les mécanismes de la
rédaction de contenu en ligne,
des journées de formation pratique sont organisées régulièrement (en français pour le
moment). Elles permettent à tout
collaborateur appelé à rédiger
des textes sur le web de s’exercer grâce à des exemples réels
tirés de contenus produits au
sein de l’EPFL. 
L’intervenant :
Dates
des journées
d’ateliers
d’écriture web
∂∂Formation de base :
des principes à la
pratique,
le 30 septembre et
le 3 novembre.
Ces journées de formation sont
animées par Jean-Marc Sandoz,
ex-rédacteur en chef adjoint de
24 Heures et responsable éditorial de nombreux sites web
(rsr.ch, hebdo.ch, lematin.ch,
24heures.ch,
ville-geneve.ch,
bcv.ch, paleo.ch). Ce spécialiste
de la rédaction web anime également de nombreuses formations
au sein d’entreprises, de milieux
académiques, mais aussi pour la
Ville de Genève.
∂∂Formation avancée :
journée d’atelier
d’écriture,
le 11 novembre.
Plus d’informations et
inscriptions sur le site
du DIT :
∂∂http://cours-dit.
epfl.ch
26
Informatique
FLASH
02.10.14
Le Flash en mode smartphone
↳POCKET CAMPUS : Les idées gagnantes du concours PocketCampus ont
enfin été dévoilées. Trois nouvelles fonctionnalités vont ainsi bientôt voir
le jour : MyPrint, Right Now at EPFL et une version mobile du Flash. Déjà en
phase de développement, ces nouveautés devraient être disponibles sur vos
appareils mobiles d’ici la fin de l’année.
Julien Robyr
Coordination des systèmes
d’information
Vous avez été nombreux à participer à notre concours PocketCampus
du mois de juin et les résultats
des courses ont enfin été dévoilés.
Plus de 120 idées ont été reçues en
moins de 15 jours, et voici les trois
fonctionnalités retenues par le jury
avec le nom des heureux gagnants :
→→ accès au journal Flash et autres
médias de l’EPFL (Carlos Perez)
→→ une rubrique MyPrint avec
possibilité de consulter et de
recharger son solde, la liste
des documents « en attente
d’être imprimés », les jobs en
ligne sur Follow-myPrint, la
localisation des imprimantes
les plus proches (lien avec la
carte) et un moyen de signaler
les éventuels incidents sur une
imprimante (Sophie Sluysmans)
→→ « Right now at EFPL » / « En ce
moment même sur le campus »,
une fonctionnalité intégrée à
la rubrique « événements » qui
permet aux associations, autres
organismes ou élèves d’informer directement et en temps
réel sur ce qu’il se passe sur le
campus (Thomas Joveniaux).
Ces idées ont été sélectionnées pour leur utilité au quotidien,
leur innovation et leur faisabilité
technique. Selon Loïc Gardiol, l’un
des quatre membres fondateurs de
l’association, leur développement
a déjà commencé : « Les nouvelles
fonctionnalités devraient être opérationnelles avant la fin de l’année.
D’ailleurs j’en profite pour remercier tous les participants pour leurs
nombreuses propositions ! Et même
si une idée n’a pas gagné, cela ne
veut pas dire pour autant qu’elle ne
sera pas ajoutée à PocketCampus
dans le futur. On a du matériel pour
un bout de temps. »
Pour découvrir l’application et
toutes les autres fonctionnalités
en cours de développement, n’hésitez pas à vous rendre sur pocketcampus.epfl.ch ! Certaines vous
surprendront… 
Les quatre gagnants du concours (avec un smartphone en main) entourés de Pierre Mellier (membre du jury, à gauche) et
l’équipe PocketCampus © ALAIN HERZOG
Nombre de pages consultées : ancien record explosé !
Vous êtes toujours plus nombreux à vous connecter à l’application PocketCampus. Le
jour de la rentrée a même vu un
incroyable record de fréquentation : près de 12’000 sessions
ont été enregistrées en moins
de 24 heures, soit plus du
double du même jour de l’année
dernière (1 session = 1 utilisateur qui ouvre l’application).
15 SEPTEMBRE 2014
Les fondateurs de l’application se disent extrêmement
satisfaits par cette hausse de
fréquentation. Selon eux, une
des raisons principales de ce
récent succès est l’intégration
d’IS-Academia sur toutes les plateformes supportées par l’application (Windows Phone, Apple et
Android). Grâce à ces dernières
mises à jour, les étudiants peuvent
maintenant consulter leur agenda
de cours directement depuis
PocketCampus.
TOP 5 DES RUBRIQUES :
La liste des rubriques les plus
consultées par les utilisateurs.
Les chiffres présentés correspondent au nombre de fois où la
rubrique a été ouverte. Le nombre
de pages consultées dans chaque
rubrique est évidemment bien plus
élevé.
→→ IS-Academia7297
→→ 11’678 visites
→→ 3’729 utilisateurs (uniques)
→→ 84’413 écrans affichés
→→ Moodle3317
→→ Menus
2493
17 SEPTEMBRE 2013
→→ Carte
2334
→→ 5’501 visites
→→ 2712 utilisateurs (uniques)
→→ 32’092 écrans affichés
→→ Camipro2068
27
Campus
FLASH
02.10.14
Open Research Data :
The future of science
↳BIBLIOTHÈQUE : The EPFL Library is pleased to invite you to the Open
Research Data Day.
Aurore Granval
Information scientifique
et bibliothèques
Practical
information
TUESDAY OCTOBER 28, 2014
WHERE AND WHEN
→→ Importance
of
collecting
research data
→→ Open research data evolutions, challenges and stakes
→→ Implementation
of
open
research data policies in
universities
→→ Best practices : insights and
applications
→→ Technical aspects, software
and tools
→→ Idea-sharing on the future of
open data in science
Conferences and workshops
will take place on
Programme
→→ Tuesday October 28,
2014 from 9 am until 6 pm
at the Forum of the Rolex
Learning Center.
Web page of the event :
∂∂library2.epfl.ch/
conf/opendata
Registration form :
∂∂go.epfl.ch/qJ
∂∂ questions.bib@epfl.ch
or 021 693 21 56
This event is free, but
registration is required.
→→ http://go.epfl.ch/qJ
FOR FURTHER
INFORMATION :
28
Culture
FLASH
02.10.14
Un concert, deux découvertes
en cadeau pour l’EPFL
↳MUSIQUE : Après les festivals jazz de Cully et Montreux, le pianiste Leo Tardin et le groupe
Plaistow nous font l’immense bonheur de venir se produire, rien que pour nous, au forum du Rolex
Learning Center.
Leo Tardin © MJ CACHERO
Virginie Martin Nunez
(B)ACA - Bureau des affaires
culturelles et artistiques
L’idée est d’offrir aux oreilles
des étudiants et collaborateurs
de l’EPFL les nouvelles tonalités de jeunes groupes montants de la région. Permettre de
découvrir les talents qui font
le « buzz » dans les festivals ou
qui, simplement, méritent d’être
écoutés et connus. Voici le souhait des Affaires culturelles
et artistiques et l’origine de
la mise en place de ce premier
« concert-découvertes ».
La soirée commence avec Leo
Tardin, pianiste et fondateur du
groupe Grand Pianoramax, Leo a
verni ce printemps au Cully Jazz
Festival son premier album solo
« Dawnscape » produit en collaboration avec le Montreux Jazz
Festival. A la lisière de l’intime,
à fleur de voyages et de rencontres, écloses ou éphémères,
le musicien d’origine suisse se
met au jour. Les neuf morceaux
de Dawnscape sont autant de
solstices inédits dans la trajectoire de Leo Tardin, autant
de paysages intérieurs frôlés
par la liberté du jazz, l’évidence
de la folk et les fluidités de
l’impressionnisme.
En deuxième partie, c’est
Plaistow qui prend posses-
sion de la scène. Avec Johann
Bourquenez au piano, Vincent
Ruiz à la contrebasse et Cyril
Bondi à la batterie, cette for-
Plaistow Crew © RAPHAELLE MUELLER
mation classique de jazz s’affranchit de toute contrainte
stylistique. Baptisés du nom
d’un titre de Squarepusher, les
trois jeunes musiciens francosuisses jouent une musique
indéfinissable. On croit tenir
du jazz et ça dérape semi-électro. On accroche une mélodie et
voilà qu’ils la déjouent dans de
grands éclats métalliques. Un
côté rock, un autre qui penche
vers le minimalisme de Steve
Reich et, au milieu, un groupe
scénique singulier qui travaille,
joue, cherche, creuse depuis
cinq ans dans une terre encore
vierge. Une découverte, une
vraie.
L’entrée à ce double concert
est offerte aux étudiants et collaborateurs de l’EPFL (max. 2
billets par personne), il est obligatoire de s’inscrire. 
Concert –
découvertes –
Leo Tardin /
Plaistow
∂∂Mardi 14 octobre
à 18h30 au Forum
Rolex
Inscription pour billets
offerts (réservé EPFL) :
∂∂culture.epfl.ch/
concert-decouvertes
∂∂Restauration
sur place
29
Culture
FLASH
02.10.14
Chorus
Chorus, le club de jazz
↳JAZZ : Chorus est l’un des plus anciens clubs de jazz européens qui a
conservé la même mission depuis son ouverture en décembre 1988.
Jean-Claude Rochat
Chorus
Dédié entièrement au jazz, il va
ouvrir le 9 octobre sa 27e saison
avec le 2745e concert public. Le
lieu est historique : il est situé
dans les caves de la Maison de
Villamont, construite entre 1791
et 1797 par le célèbre architecte Alexandre Perregaux et
aujourd’hui propriété de la Ville
de Lausanne. Parmi les grands
noms de l’histoire du jazz accueillis à Chorus, on citera notamment Hank Jones, Benny Golson,
Martial Solal, Phil Woods, Kenny
Baron, Art Farmer, Michel Portal,
Johnny Griffin, Junior Mance, Jim
Hall, mais aussi les grands ambassadeurs du jazz suisse, parmi lesquels Franco Ambrosetti, Matthieu
Michel,
François
Lindemann,
Thierry Lang, Georges Gruntz,
George Robert, Pierre Favre ou
Irène Schweizer. Mais on portera
une mention spéciale au batteur Daniel Humair, l’un des plus
grands percussionnistes actuels,
qui a accepté il y a longtemps de
devenir le parrain de Chorus, nous
apportant son immense connaissance du milieu et sa grande
générosité. Chorus organise une
centaine de concerts par année,
accueillant notamment tous les
jeudis alternativement les étudiants de la HEMU Jazz et ceux de
l’EJMA.
Chorus est très heureux du
nouveau partenariat avec l’EPFL,
avec qui les liens sont plus étroits
qu’il n’y paraît ! 
Daniel Humair © GUY LE QUERREC
La Grange de Dorigny
C’est reparti pour un tour !
↳THÉÂTRE : Revendications, plumes classiques, grain de folie, amours passionnées, corps mouvants
donnent le ton pour cette rentrée théâtrale.
saison « Grande Faim » (30 fr./
étudiant) est un sésame pour
tout voir et profiter de tarifs
réduits dans divers lieux culturels de Lausanne. Entrez dans
la danse ! 
Elise Pernet
Chargée de communication
Théâtre La Grange de
Dorigny, UNIL
La Grange de Dorigny rouvre
bientôt ses portes avec à l’affiche une douzaine de spectacles accompagnés de tables
rondes,
d’expositions,
de
sta-ges et de banquets philosophiques. En préambule,
du 14 au 16 octobre, le festival estudiantin Point.Virgule,
animera la scène. Durant trois
soirs, la parole est donnée
aux associations culturelles
qui participent vigoureusement à la vie artistique du
campus. La saison professionnelle débutera le 23 octobre
avec La Prison, par le collectif
F71 (à découvrir jusqu’au 25
octobre). Cette brillante aventure théâtrale redonne corps
et vie aux idées du philosophe
Michel Foucault. Ce spectacle
RENSEIGNEMENTS :
→→ www.grangededorigny.ch –
021 692 21 27.
RÉSERVATIONS :
→→ 021 692 21 24 ou online sur
le site.
Affiche La Prison par le collectif F71 s’appuie sur le célèbre ouvrage
Surveiller et punir publié en
1975. Sur le plateau, les questions fusent et explorent en
© GERARD NICOLAS
profondeur l’institution carcérale ainsi que les rouages du
pouvoir mis à l’œuvre dans notre
quotidien. L’abonnement
de
Plein tarif : 20 fr.
Etudiants : 10 fr.
Collaborateurs UNIL
et EPFL : 15 fr.
Abonnement de saison
« Grande faim » avec
accès au Grand Huit
à découvrir sur :
∂ www.lagrangede
dorigny.ch
30
Campus
FLASH
02.10.14
Les universités partenaires de l’EPFL
seront au Forum le 10 octobre
↳FORUM EPFL : Vous êtes tentés par un séjour d’échange dans une université partenaire ou par un
double diplôme ? L’EPFL, grâce à de nombreux partenariats conclus avec des universités soigneusement
choisies, vous permet de réaliser votre projet dans de bonnes conditions et facilite vos démarches.
Béatrice Belogi
Relations internationales
Pour vous aider dans votre choix,
les Relations internationales organisent une « International Fair » dans
le cadre du Forum EPFL. Plusieurs
de nos partenaires académiques
seront présents et vous accueilleront à leur stand pour répondre
aux nombreuses questions que vous
vous posez sur leurs institutions. Le
Service de la mobilité de l’EPFL et
les Relations Internationales seront
également présents. Plus d’informations et liste des partenaires
présents sous http://ri.epfl.ch/
international-fair
Outre les possibilités d’échange
sur un semestre, une année ou pour
votre projet de master, l’EPFL permet également à des étudiants
sélectionnés d’effectuer une partie
de leur cursus dans une université
partenaire et de bénéficier d’une
formation complémentaire, concrétisée pas la délivrance de deux
diplômes. Voir : http://master.epfl.
ch/doubles-diplomes
Pour la première fois cette
année, vous aurez la possibilité
d’assister à des présentations des
doubles diplômes possibles à l’EPFL.
Des représentants des partenaires
vous présenteront leur cursus et
laisseront une large place à vos
questions. Retrouvez les horaires
des présentations sous http://
ri.epfl.ch/international-fair/DD
Ne manquez pas cette excellente
occasion de vous informer, venez
nombreux aux stands de l’International Fair et suivez les présentations
de doubles diplômes, tout cela au
Swiss Tech Convention Center le
vendredi 10 octobre 2014 !
Pour les professeurs qui souhaitent développer un partenariat de double diplôme avec une
université prestigieuse, n’hésitez
pas à prendre contact avec le docteur Antoine Fromentin ou Karen
Undritz de l’Unité des relations
internationales. 
Echanges universitaires
Etudiez une année dans une école partenaire
en 2015-2016 !
↳ÉCHANGE : Vous êtes étudiants de 2e année bachelor ou sur le point d’effectuer votre projet de master, alors vivez cette expérience enrichissante !
QUAND ?
En troisième année de bachelor
et/ou
au projet de master
aucun retard dans l’acquisition des crédits avant le
départ.
POURQUOI PARTIR EN ÉCHANGE ?
OÙ ?
Dans une des universités partenaires de l’EPFL en Europe,
Etats-Unis, Canada, Brésil, Chili,
Mexique, Russie, Inde, Hong Kong,
Singapour,
Japon,
Australie,
Suisse.
QUI ?
→→ Pour un échange en troisième
année bachelor, la moyenne
du propédeutique est déterminante : min. 5,0 de moyenne
générale pour un échange
hors Europe, min. 4,5 de
moyenne générale pour un
échange en Europe
→→ Pour un échange au projet de
master, avoir l’accord d’un
professeur EPFL qui supervisera votre projet à l’étranger.
→→ Condition impérative : n’avoir
→→ Acquérir un profil international indispensable à votre CV
→→ Maîtriser une nouvelle langue
→→ Découvrir
de
nouvelles
cultures
→→ Découvrir un enseignement,
des façons de fonctionner
différentes…
→→ Développer un réseau professionnel et personnel
→→ Développer des compétences
personnelles
→→ ET vivre une expérience de
vie !
COMMENT PROCÉDER ?
Venez aux séances d’information
indiquées ci-dessous ! Vous y
rencontrerez des étudiants EPFL
rentrés d’un échange et pourrez
poser des questions au responsable mobilité de votre section !
Passez au Forum le vendredi
10 octobre pour rencontrer une
vingtaine de nos universités partenaires qui tiendront un stand
dans le Swiss Tech Convention
Center.
Visitez notre site internet et
consultez les rapports des étudiants EPFL partis en échange :
→→ http://sae.epfl.ch/
partir-en-echange
DÉLAIS DE CANDIDATURE ?
→→ 1er décembre 2014 : échange
en troisème année bachelor
hors Europe
→→ 1er mars 2015 : échange en
troisème année bachelor en
Europe ou en Suisse
→→ Trois mois avant le début du
projet : échange au projet
de master.
SERVICE DES AFFAIRES ESTUDIANTINES ­—
OFFICE DE LA MOBILITÉ,
CORALIE LINK / ELIANE REUILLE / LUISA PIZZILLO
Séances d’information
GÉNIE CIVIL ET SIE
→→ Mardi 14 octobre à 18h,
salle CM 2
STI (GÉNIE MÉCANIQUE,
MICROTECHNIQUE, SCIENCE ET GÉNIE
DES MATÉRIAUX, GÉNIE ÉLECTRIQUE
ET ÉLECTRONIQUE)
→→ Jeudi 16 octobre à 18h,
salle CM 2
SV (SCIENCES ET TECHNOLOGIES
DU VIVANT)
→→ Etudiants de Ba3 :
Lundi 20 octobre à 11h,
au CE 1 104
→→ Etudiants de Ma1 : Mardi 21 octobre à 13h,
salle IN F 1
SB (PHYSIQUE, MATHÉMATIQUES,
CHIMIE-GÉNIE CHIMIQUE)
→→ Lundi 20 octobre à 18h
au CM 1
ARCHITECTURE
→→ Jeudi 23 octobre à 18h,
salle SG 0211
IC (INFORMATIQUE ET SYSTÈMES
DE COMMUNICATION)
→→ Lundi 28 octobre à 18h
au ELA 1
31
Campus
FLASH
02.10.14
Ex libris
Nouvelles parutions PPUR
STRUCTURES EN BARRES
ET POUTRES
Traité de génie civil vol. 4
Pierino Lestuzzi, Léopold Pflug
(EPFL, ENAC)
La compréhension du comportement mécanique des structures fait
partie des connaissances de base de
l’ingénieur en génie civil. Celui-ci se
doit en effet de maîtriser l’analyse
des structures hyperstatiques, afin
de pouvoir déterminer les efforts intérieurs et l’état déformé des structures
soumises aux diverses charges. Cet
ouvrage traite de l’analyse des structures hyperstatiques par les deux
méthodes de résolution incontournables que sont la méthode des forces
et la méthode des déplacements. Ce
volume s’adresse principalement aux
étudiants ingénieurs, ainsi qu’aux
ingénieurs praticiens à la recherche
d’un ouvrage de référence dans le
domaine.
256 pages, ISBN 9782880746834
EXPO 64
Le printemps de l’architecture
suisse
Pierre Frey, Bruno Marchand,
Angelica Bersano et Joëlle
Neuenschwander Feihl (EPFL, ACM)
Cet
ouvrage
présente
des
images inédites qui informent sur
les conditions de la conception et
de la construction de ce que le Time
Magazine a qualifié de plus belle
exposition du siècle. Par un heureux
concours de circonstances et alors
que l’architecture des expositions
nationales suisses avait été polari-
sée jusque-là entre traditionalisme
et prouesses technologiques, l’Expo
64 a échappé à l’air de son temps
pour déployer une créativité joyeuse.
Collectés par les Acm depuis 1994,
dessins originaux, plans d’ingénieurs
et d’architectes, photographies de
maquettes et de terrain permettent
de montrer comment cette exposition
nationale, dont la gestation se déroule
en pleine Guerre froide, a réussi à
percer. Elle a permis en outre l’émergence durable de la figure de l’architecte, tant celle d’Alberto Camenzind a
imprégné toute l’entreprise.
240 pages, ISBN 9782889150670
LOUIS I. KAHN EXPOSED CONCRETE
AND HOLLOW STONES
1949-1959
Roberto Gargiani (EPFL ENAC)
This first volume focuses on
the first ten-year period of Kahn’s
research on concrete. Moving through
the many construction systems experienced by Kahn, from the discovery
of exposed concrete in the form of
béton brut at the Yale Art Gallery, to
the precast and poured-in-place techniques, to the values of joint, growth
and ornament, the essay culminates in
the reconstruction of the artistic and
technical characteristics of two great
worksite, the Richards Laboratories
and the First Unitarian Church and
School. The second volume Towards
the Zero Degree of Concrete – to be
published shortly -, covers the following fourteen years and leads the
reader along Kahn’s path to the true
“nature of concrete,” focusing on his
main techniques and poetic discoveries such as the “liquid stone” of the
Salk Institute, the “smooth finish” at
Bryn Mawr and the concept of “monolithic” at the Yale Center for British
Art.
264 pages, ISBN 9782940222766
d’autoévaluation dont l’intégralité des
solutions est donnée en fin d’ouvrage
afin de permettre aux étudiants de se
tester et se préparer aux examens.
Une référence constamment mise à
jour, un classique des mathématiques !
624 pages, ISBN 9782889150915
RETOUR SUR LA VILLE
Mobilité et transformations
urbaines
Vincent Kaufmann (EPFL, LASUR)
Le phénomène urbain a entamé une
profonde mutation sous l’effet des
potentiels de vitesse rendus possibles
par les systèmes de transport et de
communication à distance, et dont
l’impact sur la société et ses territoires est considérable. Cet ouvrage
se propose d’explorer ce qui fait la
persistance de la ville contemporaine
à partir de la mobilité. Il contribue
ainsi à alimenter les débats qui traversent actuellement la recherche sur
les mobility studies, la gouvernance
urbaine, l’exclusion sociale, le droit à
la ville, la gentrification et l’étalement
urbain. Retour sur la ville se termine
par la proposition de dix thèses sur la
ville et l’urbain.
200 pages, ISBN 9782889150687
SUR LES DOIGTS, JUSQU’À 9999
La numération digitale, des Anciens
à la Renaissance
Jérôme Gavin et Alain Schärlig
Qui n’a jamais montré un nombre
sur ses doigts ? Pour nous c’est commun. Mais notre limite, c’est 10… Les
anciens, eux, montaient jusqu’à 99
sur une seule main. Et donc jusqu’à
9999 sur les deux en cas de besoin.
Et ils l’ont fait pendant au moins
deux mille ans. C’est ce qui est décrit
dans ce livre : ses auteurs ont trouvé
des traces de la numération digitale
depuis les anciens Grecs jusqu’aux
Persans du XVIIe siècle, en passant
par des bas-reliefs romains, un docteur de l’Eglise du XIIIe siècle, et des
icônes byzantines.
168 pages, ISBN 9782889150908
INITIATION AUX PROBABILITÉS
Traduction de la neuvième édition
américaine
Sheldon M. Ross
Ce livre constitue une introduction
élémentaire à la théorie mathématique
des probabilités pour les étudiants en
sciences. Il présente non seulement la
partie mathématique de la théorie des
probabilités mais aussi, et à travers
une foule d’exemples, les nombreuses
applications possibles de cette discipline. Cette nouvelle édition a été
très substantiellement augmentée de
nombreux exemples, de résumés en
fin de chapitre, ainsi que de plus de
160 nouveaux problèmes et exercices
Presses polytechniques
et universitaires romandes
∂ www.ppur.org
32
Espace libre
FLASH
02.10.14
Plein les yeux
↳GRANGE DE DORIGNY : Une exposition de travaux pratiques réalisés dans l’Unité d’enseignement
(UE) « Graphie » de l’Institut d’architecture de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne.
« Avec le temps » / Linogravures / 23x18 cm / Christophe Joud
« Graphie » est spécialisée dans
le domaine de la communication
visuelle. De niveau master elle investigue dans un esprit polytechnique
et en fonction de leurs spécificités
les moyens graphiques disponibles
aujourd’hui. Dans une approche
aussi bien théorique que pratique,
elle traite de thèmes aussi bien
architecturaux que scénographiques,
au moyen de plusieurs techniques de
représentations spécialisées : les
techniques en relief (typographie,
xylographie, linogravure), en creux
(héliogravure, burin, pointe sèche,
eau-forte, aquatinte), en aplat (offset, lithographie), à travers (sérigraphie, pochoir).
Une part du travail réalisé
durant les années 2002, 2004, 2006,
Pro infirmis
2007, 2008 et 2014 par plus de 180
étudiants est montrée publiquement
à la Grange de Dorigny durant le
semestre d’automne 2014.
AU PROGRAMME :
→→ projeté sur écran, un diaporama
d’images déclinant des scénographies de la vie, inspirées des
gravures sur bois du peintre et
graveur Félix Vallotton, intitulées « Les Intimités »
→→ aux murs, sous verre : des
linogravures originales puisant aux mêmes sources et
confrontant le spectateur aux
regards conjugués des acteurs
des « Intimités », de personnes
célèbres, ainsi que des étudiants eux-mêmes
→→ Enfin, en vitrine, une publication manufacturée, éditée
pour l’occasion en 100 exemplaires; « Gravés » contient de
nombreuses reproductions de
travaux d’étudiants; dedans
est encartée une linogravure
originale numérotée et signée;
elle est née d’un collage de
plusieurs sources, dont la plus
célèbre est une gravure sur
bois d’Albrecht Dürer; elle a été
conçue grâce à un programme
de traitement d’image, sa gravure réalisée au laser et les
finitions au moyen d’une gouge;
elle témoigne de l’actualité et de
l’intérêt de ces procédés techniques spécifiques aujourd’hui
dans la création d’images,
ainsi que du travail réalisé
dans l’unité d’enseignement
« Graphie », qui fêtera ses 20 ans
d’existence en 2015.
LES ÉTUDIANTS DONT LES ŒUVRES ORIGINALES SONT EXPOSÉES À LA GRANGE :
Arriola Fiol Andrea, Asgan Zoloo,
Basini Sari Bianca, Bertrand
Hermine, Bich Laetitia, Birrer Chloé,
Cochard Adrien, Demierre Kevin,
Favre Lucien, Ghersetti Fabiansson
Michael, Guiraud Lisa, Michel
Vincent, Montandon Inès, Oriet Jade,
Pfund Samuela, Puskas Gizella Maria
Irene, Rouge Mélanie, Vienny Coralie,
Wendelin Irene Sabine, Zhang Shiyi.
CHARLES DUBOUX (CHARGÉ DE COURS ET
COLLABORATEUR SCIENTIFIQUE LAPIS, IA, EPFL)
33
Espace libre
FLASH
02.10.14
Emplois
Emplois
Offres EPFL
Offres EPFL (suite)
Offres ETHZ
La Faculté informatique et communications met actuellement au concours
les postes suivants :
FACULTY POSITIONS IN COMPUTER
SCIENCE
→→ Contact : Prof. Willy Zwaenepoel /
recruiting.ic@epfl.ch
→→ De plus amples informations
sont disponibles sous :
http://professeurs.epfl.ch/page113108-fr.html
La Faculté des sciences et techniques de l’ingénieur met actuellement au concours le poste suivant :
FACULTY POSITIONS
IN BIOMATERIALS
→→ Contact : Prof. Harm-Anton Klok /
imx-search@epfl.ch
→→ Informations sous :
http://professeurs.epfl.ch/page113440-fr.html
PROFESSOR OF AGRICULTURAL
ECONOMICS AND POLICY
→→ www.mtec.ethz.ch
www.usys.ethz.ch
→→ Applications deadline :
15th November 2014
La Faculté des sciences et techniques
de l’ingénieur met actuellement au
concours le poste suivant :
FACULTY POSITION IN MATERIALS
ELECTRON MICROSCOPY
→→ Contact : Prof. Harm-Anton Klok /
emm-search@epfl.ch
→→ De plus amples informations
sont disponibles sous :
http://professeurs.epfl.ch/page113170-fr.html
∂ emploi.epfl.ch
Petites annonces
La Faculté des sciences et techniques
de l’ingénieur met actuellement au
concours le poste suivant :
FACULTY POSITION IN ELECTRICAL
ENGINEERING
→→ Contact : Prof.
Pierre Vandergheynst /
iel-search@epfl.ch
→→ De plus amples informations
sont disponibles sous :
http://professeurs.epfl.ch/page113167-fr.html
STUDIO MEUBLÉ DANS LES
COMBLES POUR 1 PERSONNE
à 40 m du lac, disponible immédiatement, vue sur le lac et confort.
STUDIO MEUBLÉ DE 30 M2
POUR 1 OU 2 PERSONNES
à partir du 1er janvier 2015, situation privilégiée, confort.
PROFESSOR/ASSISTANT
PROFESSOR (TENURE TRACK)
OF AGRICULTURAL AND
RESOURCE ECONOMICS
→→ www.mtec.ethz.ch
www.usys.ethz.ch
→→ Applications deadline :
15th November 2014
Contact : Mme Carmen Straub,
021 801 49 76.
Qui veut louer à l’année
VOILIER KELT DE 7 M, ST-PREX,
AVEC PLACE D’AMARRAGE
∂ www.facultyaffairs.ethz.ch
Prendre contact au 079 330 19 93.
Autre arrangement possible.
FORCETHON TALENT
SAMEDI 1er NOVEMBRE 2014
33e TROPHÉE DU TALENT
La Faculté des sciences et techniques
de l’ingénieur met actuellement au
concours le poste suivant :
FACULTY POSITION IN MECHANICAL
ENGINEERING
→→ Contact : Prof. William Curtin /
igm-search@epfl.ch
→→ De plus amples informations
sont disponibles sous :
http://professeurs.epfl.ch/page113165-fr.html
La Faculté des sciences et techniques
de l’ingénieur met actuellement au
concours le poste suivant :
FACULTY POSITION IN ULTRA
HIGH PRECISION ROBOTICS &
MANUFACTURING
→→ Contact : Prof. Christian Enz /
imt-search@epfl.ch
→→ De plus amples informations
sont disponibles sous :
http://professeurs.epfl.ch/page113168-fr.html
A louer
Accès et parking :
Le site est facilement atteignable par les transports publics
(Metro M2 jusqu’à Epalinges / Croisettes puis bus N° 45, 62 ou 64).
Pour les personnes se déplaçant en véhicules privés, veuillez suivre la signalisation
et vous garer sur le Parking de Mauverney, le long de la route de Berne.
L’accès en voitures privées à l’Ecole Hôtelière ne sera pas possible.
Courses pédestres, marche et nordic
walking dans les bois du Chalet-à-Gobet,
au départ de l’Ecole Hôtelière de Lausanne.
En faveur de la recherche sur le cancer de
l’enfant.
Fait partie du Trophée
lausannois des courses
pédestres hors stade.
Pour plus d’informations :
www.forcethon.ch
Pour vous inscrire :
www.mso-chrono.ch/
ORGANISATION:
Soutien
Vues aériennes du campus
© JAMANI CAILLET
NOUVEAU
PARCOURS
© JAMANI CAILLET
34
Espace libre
FLASH
02.10.14
La sélection du libraire
LA POSSIBILITÉ DES NOMBRES
de Frédéric Patras, éditions PUF,
320 pages, 38 fr. 50
MÉCANIQUE DES ÉTREINTES :
INTRICATION QUANTIQUE
d’Alexei Grinbaum, éditions Encre
Marine, 166 pages, 24 fr.
GEEK SUBLIME
de Vikram Chandra, Editions Robert
Laffont, 336 pages, 33 fr. 20
LE MIRACLE ET L’ENQUÊTE
de Laëtitia Orgozelec-Guinchard,
PUF, 256 pages, 33 fr. 50
Les nombres sont des entités si
familières, d’un emploi si quotidien
qu’il paraît inutile de s’attarder sur les
modalités de leur existence. De Thalès
et Pythagore à nos jours, l’histoire
n’aura pourtant eu de cesse d’établir
que nous ne comprenons jamais que
de façon incomplète et insatisfaisante
leur nature. La pluralité des points de
vue possibles pour en traiter est étonnante, et sans cesse renouvelée. C’est
de cette variété surprenante, mais
aussi de la beauté et de la profondeur des analyses et des œuvres qui
lui sont sous-jacentes, que « La possibilité des nombres » cherche à rendre
compte.
Nous avons appris récemment
qu’une large partie de la spécificité
de la physique quantique réside dans
la manière dont elle décrit, non un
objet isolé, mais deux, trois ou plusieurs objets, ainsi que la règle de
leur composition. Autrement dit, que
signifie prendre deux entités et les
traiter comme une seule ? Au travers
de récits anciens et de métaphores
contemporaines, ce livre relate trois
moments clefs de la réflexion sur cette
question. Car, depuis l’Antiquité, le
geste de composer deux systèmes en
un système unique intrigue : il exige
une explication, incite à réviser des
dogmes et produit un bouleversement
théorique. La philosophie grecque s’y
intéresse ; la théologie chrétienne
élève cette question au rang de problème doctrinal ; enfin, la mécanique
quantique étudie la composition
dans un cadre différent, rigoureux et
mathématique.
Une vision esthétique, littéraire,
mathématique et pleine d’autodérision
du codage. L’informatique est un langage, au même titre que la musique, la
danse ou la littérature. Pour le romancier Vikram Chandra, un bon codage
devrait avoir autant d’élégance qu’un
poème. Tout en revenant sur son propre
parcours (il a financé ses études littéraires en assemblant des lignes de
code), il nous raconte une passionnante histoire de l’informatique. Avec
humour et pédagogie, Chandra nous
explique le fonctionnement des portes
logiques; nous apprend à construire
un ordinateur avec des cure-dents;
dépeint la « mafia indienne » de la
Silicon Valley; voit dans le sanskrit la
langue la mieux adaptée à la programmation; et dessine une typologie hilarante des geeks, dont il égratigne au
passage la misogynie…
Si les miracles de Lourdes sont
célèbres, que savons-nous des
enquêtes qui sous-tendent leur proclamation ? Cet ouvrage propose de se
pencher sur ce que font concrètement
les médecins du sanctuaire lorsqu’ils
doivent se prononcer sur une guérison déclarée « miraculeuse ». Comment
affrontent-ils la question de la preuve
dans le cours de leurs expertises ? A
quels signes accordent-ils du crédit ?
Quels sont les procédés par lesquels
ils éprouvent la solidité des faits qui
leur sont soumis ? Comment traitentils les cas où les preuves font défaut ?
En s’intéressant au miracle en train
de se faire, et en le présentant comme
le résultat d’un travail d’enquête
complexe au résultat incertain, cette
investigation sociologique permet de
penser à nouveaux frais les rapports
nuancés qui peuvent s’instaurer entre
science et religion. 
∂ www.lelivre.ch
Magazine Technologist
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Espace libre
FLASH
02.10.14
Autoportrait
Voler comme un oiseau
Pierre Hochstrasser
Etudiant en génie mécanique
© ALAIN HERZOG
Je fais du vol à voile à Montricher, au
pied du Jura. Je suis passionné d’aviation. Le vol sans moteur me permet de
faire mes premières expériences de
pilotage. J’ai fait mes premiers vols à 16
ans. C’est une activité très variée car
on doit observer les phénomènes naturels pour chercher les ascendances,
et les machines performantes en fibre
de verre demandent un pilotage d’une
grande précision. Les vols de distance
sont les plus intéressants car ils représentent un vrai défi, et je parcours en
moyenne 100 à 200 km voire plus, sans
moteur. C’est également un excellent
début de carrière aéronautique que
je recommande à toutes et tous ! Plus
d’infos sur www.planeur.ch 
© ALAIN HERZOG
Concours
Dans le dernier concours #NotAtEPFL,
chaque participant a mis du sien
pour réaliser des compositions originales ou repérer des détails en lien
avec l’EPFL pendant l’été. Parmi eux,
Farah Bouassida remporte le prix
pour la photo la plus originale, suivie de Candice Pibarot et de Gabriela
Evrova. Merci à tous les autres
participants !
Du 25 septembre au 22 octobre,
soyez renversants et participez au
concours #EpflUpsideDown. Bonne
chance ! Concours ouvert à l’ensemble de la communauté EPFL-UNIL.
CONDITIONS ET RÈGLEMENT SUR :
→→ http://medias.epfl.ch/instagram
Comics
© NIK PAPAGEORGIOU
EPFL Instagram Contest 4
1re Farah Bouassida
2e Candice Pibarot
3e Gabriela Evrova
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Coup de cœur
FLASH
02.10.14
Du Facteur Cheval à Bernard Pras
↳EXPOSITION : Ne manquez pas le détour par Hauterives (Drôme), petit village au sud de Lyon, vous
y découvrirez le Palais idéal du Facteur Cheval.
Pascal Coderay
Graphiste, Mediacom
Un jour d’avril 1879, au retour de
sa tournée quotidienne de facteur rural, Ferdinand Cheval, qui a
alors 43 ans, bute sur une pierre
si bizarre qu’elle lui rappelle un
rêve qui sombrait peu à peu dans
l’oubli : un rêve féérique dépassant son imagination. Il va consacrer 33 années de son existence à
modeler, nuit après nuit, un monument d’obstination.
Indépendant de tout courant
artistiques, ne relevant d’aucune
technique architecturale, le Palais
idéal est l’illustration de l’architecture naïve et de l’art brut.
Défendu par André Malraux, le
palais fut classé monument historique en 1969. Ferdinand Cheval
a été la source d’inspiration et
d’hommages de nombreux artistes
issus du courant des surréalistes :
André Breton, Pablo Picasso,
Max Ernst, Niki de Saint Phalle,
Tinguely et Bernard Pras, qui a
exposé cet été à Hauterives.
Tous deux recueillent des
objets propres à leur quotidien.
Objets auxquels ils redonnent vie
dans un monde qui appartient à
leur imaginaire. Ainsi, Ferdinand
Cheval a accumulé les cailloux
trouvés le long de ses tournées de
facteur rural. Cailloux qu’il transforme en gueule de gargouille,
costume de géant, génie qui
éclaire le monde, temple hindou,
chalet suisse, éléphant, caïman
ou fée de l’Orient. Bernard Pras
s’entiche lui de vélos, coquillages,
poupées, Mickey, trains, pinceaux
ou scoubidous… De ces accumulations il crée d’invraisemblables
portraits
par
anamorphose.
Tous deux se sont confrontés à
un objet qui a déclenché un rêve.
Celui du Facteur Cheval a pris la
forme d’une pierre singulière sur
laquelle il a buté. Dite « pierre
d’achoppement », elle a réveillé
aussitôt un rêve enfoui. Celui de
Bernard Pras vient d’un sac de
jouets en plastique déposé un jour
chez lui, dont il s’est demandé ce
qu’il allait bien en faire.
Une
recherche
« Bernard
Pras » sur Youtube et vous n’en
croirez pas vos yeux ! 