Les DEBATS Votre quotidien national Sud du pays Huit contrebandiers armés arrêtés Page 24 ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet. Les professionnels tirent la sonnette d'alarme Des médicaments contrefaits dans les pharmacies Transfert illicite des capitaux 125 dossiers transmis à la justice Des médicaments contrefaits sont importés frauduleusement et vendus sans vignette par certaines pharmacies. Selon le Conseil national de l'Ordre des pharmaciens, cette pratique a pris des répercussions graves à cause à la complaisance de certains pharmaciens et Page 2 médecins véreux et qui ne s'intéressent qu'aux rémunérations personnelles. La Cellule de traitement du renseignement financier (Ctrf) a transmis 125 affaires à la justice depuis son entrée en activité en 2005 jusqu'à ce jour. Selon cet organisme, ces affaires se rapportent, pour la plupart, aux soupçons d'infractions à la législation des changes et au mouvement de capitaux vers ou de l'étranger notamment le transfert illicite de capitaux, précise cette cellule. Page 3 Examens scolaires nationaux Le gouvernement approuve les dates L'université algérienne pour la session 2016 améliore ses prestations Selon le classement Webometrics Page 4 Page 4 Agriculture algérienne Brève histoire précoloniale Par Mohamed Khiati P artout l’histoire avance. Elle laisse de lourds héritages, mais les Hommes s4arrêtent, de temps en temps, pour marquer une halte rétrospective, pour se situer par rapport à leur histoire, par rapport à leur passé glorieux ou lugubre, en vue d’en établir les acquis qui, du reste, constituent les références et les référents pour l’amorce du présent et l’affront du futur. Espace physique sur lequel, se sont N° 1527 - JEUDI 11 entrecroisés, depuis la nuit des temps, des flux Humains, l’Algérie actuelle fut l’objet de toutes les convoitises. Terre d'attraction et de légende, le pays, tant par sa position stratégique que par ses richesses naturelles multiples offre d'immenses garanties de prospérité. Les Algériens d’hier, d'aujourd'hui et de demain. Ceux qui sont d'hier, d'aujourd'hui et de demain garderont le même sentiment d’appartenance à la patrie. Ils sont nourris du sens de fierté d'être Algériens. C'est l’histoire qui le confirme, à travers les âges. C'et un fait historique dont nul ne peut en disconvenir. Examiné en profondeur, le territoire algérien dans sa globalité apparaît comme FÉVRIER 2016 écrit par des sociétés successives à tel point que dans cet espace composite, chaque legs du passé se lit avec une étonnante schématisation, font valoir de nombreux historiens et essaistes. Dans cet immense espace composite, le territoire agricole, apparaît comme dépendant parfaitement des aléas naturels et notamment climatiques, «c’est le produit de transformations inséparables d'un contexte historique (mouvements démographiques, histoire politique, évolution des techniques et politiques agricoles et/ou économiques d’ensemble) qui a conditionné l’adaptation des hommes à ces contraintes». Page 5 Pas moins de 200 marchés ont fait leur apparition L'informel est de retour Page 3 - P R I X : 1 0 D A - H T T P : / / W W W. L E S D E B AT S . C O M 2 Les DEBATS EVENEMENT N° 1527 - Jeudi 11 février 2016 Développement du continent africain Les professionnels tirent la sonnette d'alarme Des médicaments contrefaits dans les pharmacies L'Algérie plaide l'allègement de la dette Par Rachid Chihab Des médicaments contrefaits sont importés frauduleusement et vendus sans vignette par certaines pharmacies. Selon le Conseil national de l'Ordre des pharmaciens, cette pratique a pris des répercussions graves à cause à la complaisance de certains pharmaciens et médecins véreux et qui ne s'intéressent qu'aux rémunérations personnelles. Par Louiza Ait Ramdane L' Algérie n'est pas à l'abri du phénomène de la contrefaçon des médicaments. Notre pays encourt un risque certain, estime le Conseil national de l'Ordre des pharmaciens. Les effets nocifs de médicaments à la composition incertaine et souvent dangereuse peuvent générer des catastrophes sanitaires graves. Même si les professionnels ainsi que le ministère de la Santé évoquent un contrôle rigoureux des médicaments vendus dans les officines en Algérie, le risque de la contrefaçon est toujours présent avec les produits qui entrent dans le pays et qui échappent à tout contrôle. " Un médicament non enregistré et sans vignettes est un médicament contrefait ", indique le président du conseil, le Dr Lotfi Benbahmed, qui met en garde contre ce phénomène. " Ces produits pharmaceutiques illégalement importés par des réseaux et sont distribués dans des pharmacies à travers le territoire ", a déclaré M. Benbahmed à la radio nationale, estimant que " c'est très grave d'en arriver à ce degré dans les pratiques frauduleuses qui menacent la santé publique ". Invité de la rédaction de la chaine II, de la radio national, le Dr Lotfi Benbahmed estime que cette activité illégale constitue déjà une sérieuse menace pour la santé des Algériens. Une quin- zaine à une vingtaine de remèdes feraient, selon le président du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens, l'objet de ce commerce dans lequel des médecins seraient également impliqués, parce qu'ils les prescrivant. Selon lui, cette pratique a pris des répercussions graves grâce à la complaisance de certains pharmaciens et médecins véreux et qui ne s'intéressent qu'aux dividendes personnels. L'invité de la radio met en garde sur les risques encourus à acheter ce genre de médicaments sans vignettes. Le responsable invite les citoyens à signaler tout médicament ne portant pas une vignette. " Les gens doivent savoir que lorsqu'ils se rendent dans une pharmacie, il ne faut pas acheter des produits sans vignettes, ils doivent signaler immédiatement car il peut s'agir d'un produit de contrefaçon. Ils mettent leur vie en danger et ils ne sont pas remboursés, car il n'existe pas de traçabilité pour ces produits, on ne sait pas comment ils ont été stockés, ni d'où ils proviennent ", dira t-il. Le Conseil national de l'Ordre des pharmaciens, par la voix de son président lance un appel aux autorités algériennes pour la nécessité de mettre fin aux agissements des réseaux mafieux, spécialisés dans l'importation frauduleuse des médicaments. Toutefois, il relève que des inspections " commencent à être diligentées sur le terrain " pour faire le constat des infractions et des sanctions très lourdes seront prises à l'égard des contrevenants. A propos du marché du médicament dans le pays, l'intervenant signale que 45% de la production est réalisée localement, relevant, toutefois, que certain industriels ont tendance à fabriquer les mêmes traitements. Pour le Dr Benbahmed, il devient impératif de donner corps à un Plan national de production du médicament, intégrant les divers aspects de formation, d'élaboration des traitements et leur fabrication, pouvant servir de levier de croissance économique. Le même responsable a également mis en garde contre la prolifération des herboristes qui se sont transformés, a-t-il ajouté, en véritables officines de pharmacie pour vendre des produits dangereux pour la santé publique. Car, explique t-il, ces articles ne sont pas contrôlés, parce qu'assimilés à des " produits alimentaires ". Cela fait des mois, rappelle-t-il, que l'on a demandé qu'il soit mis fin à leurs activités, " dangereuses pour la santé publique. Le procureur de la république a été saisi pour exercice illégal de la pharmacie, " mais rien n'a encore été entrepris ", regrette-t-il. L.A.R. Le développement du continent africain passera par l'allègement de la dette envers des pays occidentaux, plaide l'Algérie lors des travaux de la 54ème session de la Commission du développement social, des Nations-unis. Sa représente dans cette rencontre Mme Imane Bellout a fait observer qu'en dépit des efforts colossaux consentis par l'Afrique dans la lutte contre l'extrême pauvreté, le continent africain " continue de subir les contrecoups des crises venues d'ailleurs et qui s'ajoutent aux effets néfastes des catastrophes naturelles et des fluctuations spéculatives des produits de base ". Face à ce constat, elle a déclaré que l'aide publique au développement (APD) devrait être revisitée " dans un esprit de partenariat conforme aux principes relatifs à son efficacité ", et elle a plaidé pour " le respect de l'intégralité des engagements pris dans le cadre du Consensus de Monterrey qui consacre clairement l'allègement de la dette, la promotion de l'investissement productif et la réforme de la gouvernance économique mondiale ". Elle a souligné que les plans nationaux de développement qui ont été mis en œuvre en Algérie depuis l'an 2000 ont visé des objectifs stratégiques tels que la réduction de la pauvreté, la création d'emplois décents, la revitalisation des espaces ruraux et la réduction des disparités territoriales mais également des objectifs structurants comme l'investissement, la création d'entreprises et l'extension des infrastructures de base. Prenant la parole, le Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, dira que la Commission du développement social, qui est la première Commission technique à travailler sur la mise en œuvre du Programme 2030, s'occupe directement de 1,2 milliard de jeunes, de plus de 900 millions de personnes âgées et de 1 milliard de personnes handicapées dans le monde. Nous vivons, a reconnu M. Ban, dans un monde de tensions et de troubles, marqué par l'insécurité, les inégalités, l'exclusion et une croissance trop peu inclusive, trop peu durable et incapable de mener au progrès social. Les gens sont frustrés par les impasses qu'ils voient et se demandent: " nos dirigeants nous entendent-ils ? ". R.C. Pas moins de 200 marchés ont fait leur apparition L'informel est de retour Par Sofiane Aït Mohamed L e commerce informel a décidément de beaux jours devant lui. En dépit des "décentes " parfois musclées des autorités pour endiguer ce phénomène, d'autres commerçants " illégaux ", s'installent un peu partout. Pas moins de 200 marchés ont fait leur apparition en 2015. Au moins 200 marchés informels ont fait leur réapparition à travers le territoire national en 2015, dont environ la moitié à Alger et à Oran, alors que la réalisation des marchés autorisés marque le pas, selon responsable au ministère du Commerce cité par l'APS. Avec 65 marchés informels ressurgis, Alger vient en tête du classement, suivie de la wilaya d'Oran (32 marchés), de Relizane (15), de Bouira (14) et de Tébessa (13 marchés), précise un responsable de la direction générale de la régulation et de l'organisation des activités au ministère. En août 2012, le ministère de l'Intérieur et des collectivités locales, en collaboration avec celui du Commerce, avaient entamé une large opération de suppression de ces marchés à l'origine de manque à gagner fiscal considérable. Mais en raison des retards enregistrés dans la réalisation des structures prévus par le programme public arrêté pour mettre fin à ces mar- chés illicites, cette opération connaît un certain "ralentissement" qui risque de perdurer après le gel d'une centaine de projets de marchés couverts dont la réalisation n'a pas été entamée pour des raisons financières. Avant 2012, le développement du commerce informel s'était accéléré en raison notamment du déficit enregistré dans les structures formelles dont le nombre était de 1.500 marchés. Pour la résorption du commerce informel, une enveloppe globale de 14 milliards de DA avait été mobilisée depuis le lancement de l'opération depuis plus de trois années. Cette allocation, destinée à la mise en place d'espaces commerciaux réglementés au niveau des collectivités locales, a été répartie entre les services du ministère du Commerce à hauteur de dix (10) milliards de DA et ceux de l'Intérieur pour quatre (4) milliards de DA pour la réalisation de 291 marchés couverts et de 768 marchés de proximité et autres infrastructures. Parallèlement, les autorités publiques ont mis en place un ensemble de mesures et de dispositifs visant à inciter les opérateurs informels à s'insérer dans la sphère légale. Ces mesures portent notamment sur l'amélioration du climat des affaires pour favoriser la création des petites et moyennes entreprises et faciliter l'insertion des jeunes diplômés. Jusqu'à fin 2015, près de 73% des marchés informels existants ont été éradiqués, soit un millier de marchés sur les 1.368 sites recensés à l'échelle nationale. Durant la seule année 2015, au moins 127 marchés avaient été éradiqués. En outre, sur les 48.500 intervenants dans ces marchés illicites, 20.490 ont été réinsérés dans de nouveaux marchés de proximité autorisés. L'éradication des marchés informels engagée par l'Etat ne semble ainsi, pas dissuader de nombreux commerçants qui bravent " l'interdit " en créant leurs propres " marchés parallèles ". S.A.M. EVENEMENT N° 1527 - Jeudi 11 février 2016 Transfert illicite des capitaux 125 dossiers transmis à la justice La Cellule de traitement du renseignement financier (Ctrf) a transmis 125 affaires à la justice depuis son entrée en activité en 2005 jusqu'à ce jour. Selon cet organisme, ces affaires se rapportent, pour la plupart, aux soupçons d'infractions à la législation des changes et au mouvement de capitaux vers ou de l'étranger notamment le transfert illicite de capitaux, précise cette cellule. Par Nacera Bechar S elon la même source, la grande majorité de ces dossiers provient des déclarations de soupçons adressées par les banques à la CTRF, tandis que le reste émane des Douanes et de la Banque d'Algérie. A ce propos, il est précisé que cette cellule, placée auprès du ministère des Finances, n'est pas habilitée à procéder par auto-saisine. Dans ce cadre , il est indiqué que jusqu'à 2011, seulement trois (3) affaires de blanchiment avaient été transmises à la justice par la CTRF même si le nombre des déclarations de soupçons envoyées à cet organisme avait atteint 3.188 entre 2007 et 2011 avec un "pic" enregistré en 2010 lorsque la Banque d'Algérie a entamé une large opération de contrôle au niveau des banques et établissement financiers. Il est précisé que depuis, des mesures de vigilance et des procédures de contrôle édictées par la Banque d'Algérie ainsi que la sensibilisation des banques pour une transmission sélective des déclarations à la CTRF, excluant toutes les opérations sans lien avec le blanchiment, ont fait baisser le nombre des déclarations de soupçon reçues par la cellule. Cependant, il est souligné qu'en 2015, la CTRF a vu le nombre des déclarations de soupçon envoyées par les banques augmenter à 1.290 déclarations contre 661 déclarations en 2014 et 582 en 2013. Toutefois, la CRTF a précisé que cette augmentation du nombre des déclarations "ne signifie nullement que le nombre d'affaires de blanchiment d'argent a augmenté" en Algérie. Selon la même source, cette augmentation du nombre des déclarations s'explique par "le souci de certaines institutions financières de se conformer strictement à l'obligation de vigilance alors que certaines affaires signalées n'ont aucun lien avec le blanchiment d'argent", commente la cellule. En novembre dernier, le ministre du Commerce, Bakhti Belaib avait révéler des chiffres troublants concernant le transfert illicite des capitaux. Il avait déclaré sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale que sur " les 60 milliards de dollars d'importations en 2014, 18 milliard de dollars, soit 30%, ont fait l'objet de transferts illicites ". "En Algérie, les entreprises étrangères sont moins impliquées dans les transferts illicites " liés aux surfacturations des produits importés, avait affirmé le ministre du Commerce. Selon le ministre, plusieurs importateurs algériens sont impliqués dans ce fléau en créant, des " sociétés écrans ", à travers lesquelles ces nationaux jouent le rôle de vendeurs et d'acheteurs à la fois et se chargent de transférer illégalement des devises du pays, de l'ordre de 30% "de la facture globale des importations, qui était de 60 milliards de dollars en 2014 ". il avait aussi précisé que durant le premier semestre de l'année 2015, " plus de 24.000 constats d'infraction, constatés pour plus de 40 milliards de dissimulations du chiffre d'affaires, induisant le blocage aux frontières de 24.000 tonnes de marchandises ne répondant pas aux normes, et la poursuite en justice d'une centaine d'importateurs indélicats ". N. B. RCD Une quarantaine de militants démissionnent à Tizi-Ouzou Par M. Ait Chabane L e malaise n'est pas prêt de connaître son épilogue au sein du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). Après la sortie fracassante de Noureddine Ait Hamouda, voici venu le temps des défections, mettant le parti cher à Saïd Sadi dans une situation embarrassante. En effet, une quarantaine de militants de la section d'Aghribs dans la wilaya de Tizi-Ouzou, fief du parti, vient d'annoncer leur démission collective des rangs du RCD dénonçant une " gestion catastrophique et antidémocratique ". Il s'agit de la seconde vague de démissions dans cette même section après la défection de 59 militants, rappelons-le, au mois d'octobre de l'année dernière. Les signataires de cette action se disent solidaires de leurs collègues démissionnaires, invoquant plusieurs accusations, et pas des moindres à l'adresse de la direction nationale actuelle du parti. " Partageant ce sentiment, nous avons décidé d'assumer notre responsabilité, en voulant donner forme à cet élan de réappropriation du projet démocratique, et c'est cette profonde conviction qui anime notre action et nous donne la force pour aller de l'avant ", lit-on dans une déclaration des contestataires, répercutée par un journal électronique. Cette action qui survient en cette date symbolique où le RCD célèbre l'anniversaire de sa création, qui coïncide avec le 9 février, en dit long sur les prémices d'une fronde au sein de ce parti livré aux batailles intestines depuis le retrait de son leader charismatique, Said Sadi. Les démissionnaires déplorent notamment " l'état de déliquescence et de délinquance politique dans lesquels se débat le parti, réduit aujourd'hui à un club d'amis, voire à un registre de commerce au profit d'un seul homme ". A l'origine de ce conflit qui mine la section d'Aghribs, patelin de Said Sadi, un différend autour d'un centre d'enfouissement technique que les autorités locales voudraient y implanter, en dépit de la forte résistance des citoyens et des habitants. Les militants démissionnaires regrettent justement l'alignement de ladite section du parti sur la position de l'administration au détriment des doléances légitimes des citoyens. S'en sont suivies alors ces vagues de défections. " La promotion de la médiocrité ", " La violation récurrente des textes régissant le fonctionnement du parti ", " le mépris envers les militants sincères et la promotion des étrangers ", sont autant de griefs retenus contre les tenants de ladite section. Cet épisode inédit dans les annales de ce parti d'opposition risquerait d'imploser sérieusement le RCD, d'autant que Noureddine Ait Hamouda, militant de première heure et membre fondateur en avait insinué des prémices de " rébellion " et de dissidence dans un entretien qu'il avait accordé récemment à un quotidien national. Pour rappel, le fils du révolutionnaire notoire Amirouche, a lourdement chargé l'ex-président du parti, l'accusant d'avoir fomenté son éviction des rangs du parti. Depuis, les hostilités semblent gagner en intensité, davantage accentuées par le mutisme incompréhensible adopté par la direction nationale du parti qui refuse toujours de s'exprimer sur ces péripéties gravissimes. M. A. C. Les DEBATS 3 Transport aérien Nouveau décret exécutif sur les redevances aéronautiques Un nouveau décret exécutif fixant les redevances aéronautiques, destinées à financer le fonctionnement d'un aéroport, et les modalités de leur répartition a été publié au Journal officiel no 6. Ce texte modifie certaines dispositions du décret exécutif de mai 2001 lequel englobe une dizaine de redevances dont celles d'usage des installations aménagées pour la réception des passagers, les redevances d'atterrissage des aéronefs, de leur stationnement, de leur parking et de survol des aéronefs. Ainsi, le nouveau décret a augmenté le montant de la redevance d'usage des installations aménagées pour la réception des passagers fixé, désormais, à 500 DA (contre 172 DA précédemment), et ce, pour les passagers à destination d'un aéroport algérien au départ des aéroports d'Alger, Constantine, Oran, Hassi Messaoud, In Amenas, Ghardaia, Tamanrasset, Djanet, Tlemcen et d'Annaba. Au départ des autres aéroports nationaux, la redevance est fixée à 400 DA (contre 172 DA auparavant). Pour les passagers à destination d'un aéroport étranger, la redevance, qui avait un tarif unique de 345 DA quel que soit l'aéroport national de départ, est fixée à 1.300 DA au départ de l'aéroport d'Alger et à 1.200 DA au départ des aéroports de Constantine, Oran, Hassi Messaoud, Béjaïa, Ghardaia, Tamanrasset, Djanet, Tlemcen, Annaba, Chlef et Sétif, alors que pour les autres aéroports, cette redevance est de 900 DA. Les redevances d'usage des installations aménagées pour la réception des passagers sont perçues au profit des entreprises de gestion des services aéroportuaires (EGSA) auprès de l'entreprise nationale d'exploitation de services aériens Air Algérie, les compagnies étrangères de transport aérien et par tout exploitant d'aéronefs. Quant aux tarifs des redevances d'atterrissage des aéronefs, de leur stationnement, de leur parking et de survol des aéronefs, ils sont restés inchangés. Le décret a modifié également la répartition des redevances de survol perçues par l'établissement national de navigation aérienne (ENNA) à son profit et à celui de l'Office national de la météorologie (ONM). Désormais, 82% de cette redevance est destinée à l'ENNA (contre 88% auparavant) et 18% à l'ONM (contre 12%). R. N. ACTUEL 4 Les DEBATS N° 1527 - Jeudi 11 février 2016 Selon le classement Webometrics L'université algérienne améliore ses prestations Les établissements algériens de formation supérieure se maintiennent en "bonne position" dans le classement Webometrics de janvier 2016, a indiqué hier la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique (DGRSDT) du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Par Massi S. "L a publication du classement Webometrics de janvier 2016 pour les universités et centres de recherche confirme le saut qualitatif et combien encourageant des institutions algériennes qui se maintiennent en bonne position", précise la même source. La direction relève que "diverses stratégies sont adoptées par les chefs d'établissements afin d'assurer une meilleure visibilité de leur potentiel scientifique et pédagogique". Elle estime que "cette prise de conscience progressive est partagée par les responsables de facultés, des laboratoires de recherche et des bibliothèques universitaires qui s'impliquent davantage dans le développement de contenus et dans la diffusion d'informations diverses à destination de la communauté des enseignants et des chercheurs". Sur quelques 25 000 institu- tions d'enseignement supérieur recensées à travers le monde, l'Algérie place deux universités dans le top 2000 mondial (Université Djilali Liabes et l'USTHB) et trois EPST (CERIST, CDER, CRSTRA) dans le top1000 des centres de recherche sur 7500 structures classées. Sur le top 20 des universités maghrébines, l'Algérie place 12 institutions, le Maroc 6 et la Tunisie 2 établissements, alors que sur le Top100 des universités du monde arabe, dominé par l'Arabie Saoudite, l'Algérie place 16 institutions. "En Algérie, si les habitués du classement se maintiennent, il est quand même inquiétant de voir l'absence de grandes universités qui sont reléguées aux dernières positions", note la même source. Rappelant avoir mentionné dans les rapports précédents que l'ambition était de classer au moins trois universités algériennes dans le top 500 à l'horizon 2020, la même direction conclut à la nécessité d'aller, dès à présent, vers "une poli- tique et une stratégie élitistes". La même source relève, à cet effet, que "le monde de l'enseignement supérieur est en proie à des changements rapides où chacun perçoit la nécessité d'une nouvelle vision qui devrait être centrée sur l'innovation pédagogique, la gouvernance et le renforcement des TIC". Elle estime, dans ce sens, qu'"un des moyens de faire progresser la qualité de l'enseignement supérieur est de passer par le classement les établissements d'enseignement supérieur et la publication à travers les médias des résultats pour créer une forte compétitivité". S'agissant du classement maghrébin, c'est l'université de Sidi Bel-Abbès qui prend le leadership. La deuxième place revient à l'université des sciences et de la technologie Houari-Boumediene (USTHB) et celle de Constantine1 arrive en 3ème position. Les 15 premières universités dans le Maghreb sont également dans les 4000 premières au niveau mondial. Le classement se base sur 4 paramètres qui sont la présence, l'impact, l'ouverture et l'excellence. Le paramètre de présence tient compte du nombre de pages récupérées par 4 moteurs (Google, Yahoo, Live Search et Exalead). Celui de l'impact s'intéresse aux nombres de liens extérieurs (backlinks) pour le site que l'on peut obtenir en interrogeant Yahoo Search, Live Search et Exalead. Le critère de l'ouverture se base sur les fichiers accessibles aux formats Adobe Acrobat (pdf), Adobe PostScript (ps), Microsoft Word (doc), Microsoft Powerpoint (ppt). Pour ce qui est du critère de l'excellence, il renvoie au nombre d'articles et des citations par domaine des articles publiés dans le site et référencés dans Google Scholar. Quant au classement du top 25 des Centres maghrébins de recherche, l'Algérie et la Tunisie placent 10 centres chacune devant le Maroc avec 5 institutions. La première place est revenue au Centre de recherche sur l'information scientifique et technique. Le Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) arrive en 3ème position derrière le Centre national pour la recherche (Maroc). "Il faut mentionner que ces progrès ne doivent pas nous faire oublier que beaucoup d'efforts restent à faire si réellement nous devons maintenir notre ambition de figurer dans le top 500 à l'horizon 2020", note la DGRSDT dans sa conclusion. Pour y arriver, une série de recommandations a été transmise aux établissements dans l'objectif de progresser dans le classement. "Encourager et soutenir les membres de l'institution à produire des contenus, convertir ses ressources en versions numériques, renforcer les liens internes et externes, ne plus penser localement", figurent parmi les recommandations transmises aux établissements. M.S. Dès la prochaine rentrée scolaire L'enseignement de tamazight étendu à 32 wilayas L'enseignement de la langue amazighe sera élargi aux établissements de 32 wilayas du pays dès la prochaine année scolaire (2016-2017), a indiqué, mardi à Khenchela, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit. L'Etat algérien a accordé, en la consacrant langue officielle dans la nouvelle Constitution, un "intérêt majeur" à tamazight qui reste l'une des composantes e l'identité nationale, a souligné la ministre dans une intervention radiodiffusée. Mme Benghabrit a inauguré et inspecté, au cours de sa tournée dans la wilaya de Khenchela, plusieurs établissements scolaires, au chef-lieu de wilaya et dans les communes d'Ain Touila, de Baghaï et d'El Hamma. La ministre a salué, à chacune de ses étapes, les efforts déployés par les autorités de la wilaya pour le développement du secteur, et s'est entretenue avec des enseignants et des représentants des associations de parents d'élèves auxquels elle a affirmé "£uvrer à trouver des solutions aux problèmes posés par la conjugaison des efforts de tous et par la quête constante de la qualité de l'enseignement". La ministre avait rencontré, lundi après-midi à son arrivée à Khenchela, les cadres locaux de son département avec lesquels elle a débattu des diverses questions touchant au secteur. Elle a notamment décidé, au cours de cette rencontre, la réouverture du centre d'examens de la commune d'El Mahmel où plus de 1.000 élèves étaient obligés de se déplacer dans d'autres villes pour passer les épreuves du brevet d'enseignement moyen et du baccalauréat. R. N. Examens scolaires nationaux Le gouvernement approuve les dates pour la session 2016 Le ministère de l'Education nationale a annoncé mercredi dans un communiqué que le gouvernement a approuvé les dates proposées par la commission mixte (ministère et partenaires sociaux) pour la tenue des examens scolaires nationaux. "Le ministère de l'Education nationale annonce que le gouvernement a approuvé les dates des examens scolaires nationaux pour la session 2016 suivant le calendrier proposé par la commission mixte", est-il indiqué dans le communiqué. Ainsi la date de l'examen de fin de cycle primaire est fixée pour le dimanche 22 mai et celle du Brevet d'enseignement moyen (BEM) du 24 au 26 mai, précise la même source ajoutant que les épreuves du baccalauréat auront lieu entre le 29 mai et le 2 juin 2016. R. N. Lutte contre la violence routière 4000 morts et encore pas de solution L e Secrétaire général du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, Elhocine Mazouz, a affirmé mardi à Alger que le développement des méthodes de lutte contre l'insécurité routière exigeait la promotion de la stratégie nationale et l'échange d'expériences avec les pays ayant enregistré des avancées notables dans ce domaine. "Le développement des méthodes de lutte contre l'insécurité routière exige la promotion de la stratégie nationale, notamment par un échange d'expériences avec les pays qui ont enregistré des avancées notables dans ce domaine", a affirmé M. Mazouz lors d'une conférence sur la sécurité routière, tenue en présence du délégué interministériel de la sécurité routière auprès du ministère de l'Intérieur français, Emmanuel Barbe et des représentants des départements ministériels et des corps de sécurité concernés par ce dossier. "La violence routière en Algérie s'apparente à une véritable tragédie nationale qui, annuellement, se solde par une moyenne de 4.000 morts et des dizaines de milliers de blessés", a souligné le même responsable, citant à ce titre "le bilan des accidents de l'année 2015 qui fait ressortir un nombre de 36.606 accidents, 4.610 morts et 55.994 blessés". "Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales adopte une approche, en coordination avec les secteurs, les services et les partenaires concernés, afin d'atteindre dans les meilleurs délais possibles, les objectifs escomptés, car la protection de nos citoyens et de leurs biens est un devoir et une mission sensible, qui exige de chacun de nous, de l'effort, du dévouement et du sacrifice", a-t-il souligné. Il a, dans ce sens, mis en avant "les efforts importants consentis" par l'Algérie pour améliorer les conditions de sécurité routière, notamment dans les volets liées à l'aménagement routier, la signalisation, le contrôle technique automobile, et la révision des programmes de formation des conducteurs et des moniteurs autos écoles". "D'autres projets ambitieux sont en cours de finalisation, à l'instar des fichiers nationaux des permis de conduire et des infractions aux règles de la circulation routière, lesquels permettront, très prochainement, d'entrevoir l'institution du permis à points", a ajouté M. Mazouz. Il a, cependant reconnu l'existence de "certaines difficultés et contraintes, nécessitant l'adoption d'un cadre plus cohérent et harmo- nieux afin d'atteindre une meilleure efficacité dans la lutte contre ce phénomène de violence routière". M. Barbe a de son côté, passé en revue l'expérience de la France en matière de sécurité et de prévention routière, qualifiant les accidents de la route de "phénomène universel", dont la première cause demeure "l'excès de vitesse". Il a également fait part de la disposition de faire profiter l'Algérie de son expérience en matière de prévention routière. M. Barbe effectue une visite en Algérie, à l'invitation du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. R. N. N° 1527 - Jeudi 11 février 2016 ACTUEL Les DEBATS 5 Agriculture algérienne Brève histoire précoloniale Partout l'histoire avance. Elle laisse de lourds héritages, mais les Hommes s'arrêtent, de temps en temps, pour marquer une halte rétrospective, pour se situer par rapport à leur histoire, par rapport à leur passé glorieux ou lugubre, en vue d'en établir les acquis qui, du reste, constituent les références et les référents pour l'amorce du présent et l'affront du futur. Cohesion sociale intra et inter tribus algériennes. Par Mohamed Khiati E space physique sur lequel, se sont entrecroisés, depuis la nuit des temps, des flux Humains, l'Algérie actuelle fut l'objet de toutes les convoitises. Terre d'attraction et de légende, le pays, tant par sa position stratégique que par ses richesses naturelles multiples offre d'immenses garanties de prospérité. Les Algériens d'hier, d'aujourd'hui et de demain. Ceux qui sont d'hier, d'aujourd'hui et de demain garderont le même sentiment d'appartenance à la patrie. Ils sont nourris du sens de fierté d'être Algériens. C'est l'histoire qui le confirme, à travers les âges. C'et un fait historique dont nul ne peut en disconvenir. Examiné en profondeur, le territoire algérien dans sa globalité apparaît comme écrit par des sociétés successives à tel point que dans cet espace composite, chaque legs du passé se lit avec une étonnante schématisation, font valoir de nombreux historiens et essaistes. Dans cet immense espace composite, le territoire agricole, apparaît comme dépendant parfaitement des aléas naturels et notamment climatiques, " c'est le produit de transformations inséparables d'un contexte historique (mouvements démographiques, histoire politique, évolution des techniques et politiques agricoles et/ou économiques d'ensemble) qui a conditionné l'adaptation des hommes à ces contraintes" (1) De tout temps, les sociétés rurales se sont constituées autour de la gestion et de l'exploitation des ressources naturelles : eau, terre, pâturage, selon l'abondance des terres et la densité des populations. " Les terres étaient réparties, partagées entre terroirs de groupements familiaux et à réserves à usage collectif en fonction des modes d'exploitation des ressources par l'activité agricole intensive et l'arboriculture, l'agriculture et l'élevage exten- sif ou le pastoralisme " (2) Le retour à l'histoire confirme pour autant, cette tendance d'édification du territoire agricole. Samir AMIN dans son ouvrage " Le Maghreb Moderne, en parlant de ce bloc indivise à l'époque de la préhistoire, devenu Le Maghreb depuis la conquête musulmane dont fait partie l'Algérie actuelle, souligne que : " (le Maghreb) situé à la lisière du monde des agriculteurs méditerranéens et du domaine de parcours des éleveurs … a été depuis la préhistoire disputé entre ces deux modes de vie irréductible. Depuis des siècles, des millénaires peut être, les nomades berbères - les Gétules des Romains- l'ont emporté sur les paysans, berbères eux aussi, confinés dans de minuscules régions, le plus souvent montagneuses " (3) A cette époque, les modes de production pré-capitaliste s'ordonnaient autour d'une superstructure politique (Régence Turque), " façade étatique inconsistante cachant des formations socio-économiques locales et régionales quasi-indépendantes, fortement autarciques ". L'agriculture était organisée dans le cadre du mode de faire-valoir collectifs et féodaux et " Les systèmes de production étaient fondés sur un équilibre agro-pastoral : production de céréales et utilisation de pacages et de parcours. " (13) L'histoire retiendra qu'à coté des berbères, populations autochtones, les Phéniciens s'installèrent pour créer des comptoirs côtiers dont, le plus célèbre, dit-on, fût Carthage. Ces derniers n'ont pas essayé d'entamer sérieusement l'arrière pays. Les phéniciens à vocation mercantiliste ne s'occupèrent pas de l'agriculture au moment où les autochtones pratiquaient une gamme variée de spéculations alliant arboriculture, maraîchages, céréales et élevage. Certains récits d'histoire font état de ce fait que depuis leur installation sur les côtes du Maghreb en général, les phéniciens ont initié la culture de la vigne et introduit les cultivars orientaux, conduisant à cette conclusion que ce sont ces vignes croisées avec les formes sauvages autochtones qui ont donné le fond de l'encépagement maghrébin le plus ancien qui, au cours des siècles a donné naissance à des variétés locales. Les montagnards s'occupèrent de l'exploitation du potentiel existant et des ressources disponibles en zones de montagnes de telle sorte que vergers et oliveraies occupaient de larges superficies. Par ailleurs pour des raisons liées à la guerre et à la chasse, les numides élevaient des chevaux. Beaucoup de récits historiques et de vestiges attestent qu'à l'époque les céréales (blé et orge de Numidie) étaient développées avant le 3ème siècle et que Massinissa, le chef berbère, qui tenta d'asseoir la propriété individuelle et familiale des populations des massifs montagneux dans le cadre d'une politique de construction de l'Etat, " envoya régulièrement des quantités importantes de grains et suppléait à l'insuffisance de la production en Sicile, dans l'Empire romain et en Grèce "(4). Mais bien que les céréales fussent l'une des principales productions, il n'en demeure pas moins que l'élevage restait l'activité première de l'époque. Les cheptels d'élevage furent si importants à telle enseigne que l'historien grec Polybe ayant vécu au 2ème siècle avant .J.C " ne pensait pas que l'on puisse trouver rien de semblable dans tout le reste de la terre "(5) A cette époque même, dans la Numidie antique, les Romains tentèrent de remodeler l'espace et le territoire agricole. Ils introduisirent la monoculture céréalière en établissant une rupture d'avec les pratiques agricoles complémentaires déjà existantes en ne faisant qu'accroître les superficies de cultures traditionnelles (céréales, vignes et oliviers), sans toutefois introduire de nouvelles spéculations. A titre d'illustration, l'époque romaine, la production viticole de l'Algérie était connue et exportée en Italie. Il s'agit notamment de raisins de table tardifs à baies résistantes Or et cependant, concernant la production céréalière, l'euphémisme " Algérie grenier de Rome" n'était en fait qu'une mystification et une vue d'esprit. L'Algérie romaine " n'a jamais exporté plus de 800.000 quintaux de grains, ce qui compte tenu des techniques de stockage et de transport paraît considérable " fait remarquer R. Dumont (6) Les algériens de l'époque continuèrent de pratiquer la céréaliculture et l'arboriculture (oliviers et figuier notamment) corrélativement avec les élevages, mais Rome, avec sa frontière bien gardée - les Limes - a permis l'extension de la civilisation agraire que les autochtones, cultivateurs pour la plupart, ont pu adapter et étendre avec une grande capacité de telle sorte que même les nomades refoulés au delà des frontières au sud des Limes, avec les sédentaires ont imprégné le pays de leur civilisation agraire." Dans l'ensemble du domaine méditerranéen, la culture sèche des céréales, les plantations de vigne, d'oliviers, de figuiers et d'amandiers ont donné aux plaines favorisées comme aux montagnes un aspect riant et ordonné" (7) Dans une grande partie de la steppe de l'Algérie orientale, ils ont su installer une vie agricole sédentaire en construisant des points d'eau et des réseaux d'irrigation dont les ruines témoignent encore aujourd'hui de leur importance. Par contre, les œuvres de civilisation agraire, dans l'Algérie numide occidentale furent beaucoup moins importantes, liées à ce que les Limes suivaient en gros, la limite sud du Tell, c'est à dire celle du domaine méditerranéen, laissant les Hautes Plaines aux nomades gétules. Il en découle que le territoire agricole apparaît très disparate et loin d'être homogène. Les conditions de relief et de climatologie ont par ailleurs agi en tant que facteurs de différenciation. L'instauration de cités, de conglomérations urbaines et de réseaux de villae (villes) et d'exploitations agricoles à leurs pourtours a permis aux sédentaires y résidant de s'adonner aux cultures et aux élevages. Les nomades, quant à eux, refoulés vers le sud, continueront à pratiquer l'élevage pastoral sur des territoires échappant à l'emprise de l'Empire romain. Toutefois les populations urbaines romanisées et celles ralliées à la cause romaine vont, pour longtemps, avoir une emprise sur le monde rural en s'adonnant à des prélèvements de vivres et de richesses créées. Aux romains se succèdent vandales et Byzantins. La domination vandale s'est traduite dans les faits, par l'expropriation des romains et le partage du butin conquis entre ces nouveaux vainqueurs. Les meilleures terres furent redistribuées et sur l'ensemble de l'espace agricole occupé, l'on reconduit les anciens modes de faire-valoir indirects en vigueur, avec toutefois, cette mention que les terres sont ici, confiées moyennant des redevances aux romains qui, parmi eux, ceux qui n'ont pas étaient dépossédés, payaient un impôt, mais néanmoins moins lourd que celui des temps du gouvernement impérial. A l'époque, on assistait à l'extension de la nomadisation que les conquêtes romaines et vandales n'ont pu freiner et " les campagnes militaires des Byzantins se trouvent limitées aux couloirs de communication entre les massifs montagneux où l'indépendance des sédentaires berbère se renforce… (Et) jamais elles ne pénètrent sur les hauts plateaux et dans le désert où les tribus chamelières nomadisent librement " (8). La conquête musulmane à partir du 7ème siècle donne un nouvel essor au territoire; Le nomadisme qui était déjà une pratique ancestrale en Orient, marque une ère florissante dans ce pays du Maghreb associé toutefois, avec l'introduction de nouvelles races animales, des cultivars et des espèces végétales. Du mode de vie à l'ère précoloniale Les populations algériennes contemporaines peuplèrent les villes anciennes ou nouvelles auxquelles, ils imprimèrent une nouveau mode à la vie, avec cependant cette observation, qu'ils ne sortirent que rarement de leurs cités laissant les campagnes du Tell et particulièrement le Constantinois aux humbles paysans berbères. Les nomades, quant à eux, plus ou moins confinés dans le Sud de l'ancien Limes romain, s'associèrent aux tribus arabes venus de l'Orient. Ils s'adonnèrent au pastoralisme dans de vastes zones steppiques dont les systèmes de production restent toutefois, marqués par les mêmes dominantes et les mêmes modes d'organisation commandés par la difficulté à domestiquer un milieu soumis parfaitement à l'aléa climatique. Arrêtons-nous ici pour dire que pendant des siècles " les cultures n'ont dominé que dans des aires particulières et exiguës, oasis, hautes vallées atlasiques, périphérie des villes, et, plus largement, dans l'arrière pays des ports. Les oasis et les vallées de montagne, où des quinteniers (Khammès) et des paysans indépendants pratiquaient une agriculture intensive, pourvoyaient le nord du Maghreb en produits fortement valorisés, dattes, henné, noix et brou, miel…Etapes des caravanes qui convoyaient de nombreuses marchandises à travers le Sahara et jusqu'aux ports atlantiques et méditerranéens " (9). Les pourtours des agglomérations, villes de garnisons, pôles culturels, Capitales d'empires ou de principautés étaient mis en valeur par une petite paysannerie qui pratiquait des spéculations diversifiées allant des céréales aux fruits et légumes les plus rares. Plus stables étaient les implantations d'arboriculteurs- céréaliculteurs des basses montagnes et des collines constituant l'arrière pays des ports. Ainsi, aussi bien dans les ceintures paysannes que dans les grands domaines, la complémentarité entre cultures et élevages était toujours très forte, imposée qu'elle était par les besoins alimentaires des animaux autant que par la nécessité de fumer les terres emblavées a suivre 6 Les DEBATS ÉCONOMIE N° 1527 - Jeudi 11 février 2016 Prix de pétrole Port de Mostaganem Le Brent à près de 31 dollars à Londres Les cours du pétrole ont augmenté légèrement mercredi en cours d'échanges européens, les investisseurs effectuant quelques achats à bon compte après la baisse des cours de la veille, mais restaient sous la pression d'une offre surabondante. 94.000 tonnes de semences de pommes de terre déchargées Une quantité de 94.000 tonnes de semences de pomme de terre importées ont été déchargées au port de Mostaganem dans le cadre de la campagne d'importation de ce produit de la saison agricole 2015-2016 qui a pris fin cette semaine, a-t-on appris du directeur des services agricoles. Cette quantité est inscrite au programme de la campagne d'importation 2014-2015, a indiqué Abdelkader Mouissi, soulignant que 54.000 tonnes de la quantité importée sont utilisés pour la production de pomme de terre et 40.000 tonnes pour la culture de semences de ce tubercule. A noter que 80 pour cent de la quantité de semences de pomme de terre importées dans le pays transitent par le port de Mostaganem qui a accueilli, dans ce cadre, plus de 30 navires provenant de Hollande, de France et de Belgique transportant chacun une cargaison variant entre 2.500 et 4.000 tonnes. La quantité déchargée est "saine et indemne de parasites" selon les analyses effectuées sur des échantillons à chaque déchargement au niveau du port de Mostaganem et de la station régionale de prévention végétale de Sayada, a-t-on indiqué. R. N. Pour une visite de trois jours Abdelouahab Nouri dimanche en Iran L e baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 30,99 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 67 cents par rapport à la clôture de mardi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars prenait 54 cents à 28,48 dollars. Les cours du Brent et du WTI, après avoir nettement chuté la veille dans le sillage des derniers rapports mensuels de l'Agence internationale de l'Energie (AIE) et de l'Energy Information Administration (EIA) - une antenne du ministère américain de l'Energie, s'affichaient en très légère hausse ce mercredi, les investisseurs se montrant prudents avant les statistiques hebdomadaires du département américain de l'Energie (DoE). "Les observateurs du mar- ché mettent la chute des prix (de mardi) sur le compte des rapports mensuels de l'AIE et de l'EIA", commentaient des analystes. "L'AIE a évoqué un marché inondé de pétrole à l'heure actuelle et du fait qu'il n'y a pratiquement aucune chance que les prix se reprennent dans un futur proche", ajoutaient-ils. Selon l'AIE, "la hausse mondiale des stocks devrait se poursuivre la majeure partie de l'année, car cela prendra du temps pour que la production américaine de pétrole décline et un accord entre l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) et d'autres pays producteurs pour réduire l'offre est improbable", notaient des analystes. De son côté, le département de l'Energie des Etats-Unis a publié son propre rapport mensuel et "revu à la baisse ses prévisions de demande pour 2016: elle devrait désormais croître de 1,2 million de barils par jour (comme le prévoit également l'AIE) contre 1,4 million précédemment prévu", soulignaient des analystes. Alors que le DoE tablait en janvier sur un baril de Brent, référence européenne du brut, à 40 dollars en moyenne cette année, il a abaissé sa prévision à 38 dollars, bien qu'il n'ait pas changé celle sur le WTI, également attendu à ce prix en 2016. Dans ce contexte, l'attention des investisseurs se tournait mercredi d'un côté vers le rapport mensuel de l'Opep et de l'autre vers les chiffres hebdomadaires sur l'état de l'offre américaine. L'American Petroleum Institute (API), fédération professionnelle du secteur, a publié mardi soir ses propres estimations sur le sujet et fait état d'une "hausse de 2,4 millions de barils de brut" lors de la semaine achevée le 5 février, selon des données citées par un analyste. Selon l'API, les stocks de produits distillés ont augmenté pour leur part de 1,7 million de barils, tandis que ceux d'essence ont grimpé de 3,1 millions de barils, précisait l'analyste. Selon la prévision médiane des analystes interrogés par l'agence Bloomberg, les réserves américaines de brut devraient s'être étoffées de 2,85 millions de barils, et celles d'essence de un million de barils. Les stocks de produits distillés (dont le fioul de chauffage et le gazole) devraient pour leur part avoir baissé de 1,5 million de barils. "Les craintes concernant la surabondance de pétrole sont déjà à des niveaux effrayants et une nouvelle progression dans les statistiques sur les stocks de brut (ce mercredi) peut déclencher un nouveau mouvement important de vente sur le WTI alors que l'attirance des investisseurs diminue", mettait en garde un analyste. R. N. Le ministre des Ressources en eau et de l'environnement, Abdelouahab Nouri, entamera dimanche prochain une visite officielle de trois (3) jours en Iran, indique mercredi un communiqué du ministère. Cette visite s'inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale dans le domaine des ressources en eau et de l'environnement entre l'Algérie et l'Iran, souligne la même source. A rappeler que la Haute commission algéro-iranienne a tenu une réunion en décembre dernier à Alger, qui a été sanctionnée par la signature de cinq programmes exécutifs de coopération et de trois mémorandums d'entente. Les accords conclus entre les deux pays ont concerné un large éventail de la coopération bilatérale: l'enseignement supérieur et la recherche scientifique, la formation et l'enseignement professionnels, les travaux publics, la jeunesse et les sports et la culture. Les gouvernements des deux pays sont, en outre, liés par trois mémorandums d'entente et de coopération dans les domaines de la justice, des affaires étrangères et de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. R. E. Secteur de l'artisanat Plus de 26.000 emplois générés à Ouargla Q uelque 26.615 emplois ont été générés dans le secteur de l'artisanat et des métiers, entre 1999 et 2015, a-t-on appris mercredi des responsables de la chambre locale de l'artisanat et des métiers (CAM). Ces postes, générés grâce aux mesures incitatives mise en place par les pouvoirs publiques en faveur des artisans, sont répartis entre l'artisanat d'art (12.842 postes), les services (9.788) et la production de matières (3.985), a révélé à l'APS le directeur de la CAM, Mabrouk Agrine. Le nombre d'inscrits auprès de la CAM de la wilaya d'Ouargla a atteint 10.217 artisans et leurs activités se concentrent particulièrement dans le domaine du tissage, l'habillement, la broderie traditionnelle, la vannerie, la céramique, la maroquinerie et les articles de décoration. Le secteur connait une dynamique, ces dernières années, à travers la wilaya d'Ouargla, ou le nombre de nouveaux inscrits à la CAM, créée en 1998, s'est accru à partir de 2011, sachant qu'il n'était que de près de 450 inscrip- tions/ an entre 1997et 2010, a fait savoir le même responsable. Les avantages accordés à cette catégorie portent notamment sur des aides techniques visant à encourager les artisans à la création de leurs projets, tout en les accompagnant, par le biais du fonds national de promotion des activités artisanales, avec l'inscription de plus de 1.900 artisans en 2013 contre 1.800 en 2014, pour totaliser les 9.500 artisans immatriculés à fin 2014 puis 10.217 à fin 2015, a-t-il précisé. Près de 70% de l'ensemble des inscrits auprès de la chambre ont bénéficié d'aides par le biais de différents organismes d'aide à l'emploi, à l'instar des Agences nationales de gestion du microcrédit (ANGEM) et de soutien à l'emploi des jeunes (ANSEJ), et de l'Antenne locale de la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC). La wilaya d'Ouargla dispose d'une maison de l'artisanat qui a bénéficié d'une large opération de réfection et d'aménagent et qui offre un espace approprié pour promouvoir les activités de l'arti- sanat, à l'image de la tapisserie, de la borderie traditionnelle et du sablage. Une étude a été inscrite pour la réalisation de locaux pour la commercialisation des produits de l'artisanat, et cela sur proposition de l'Assemblée populaire de la wilaya, sachant qu'il a été procédé au choix du terrain pour accueillir la première tranche de ce projet et ce au niveau de la route d'Ouargla menant vers la circonscription administrative de Touggourt. R. O. SANTÉ N° 1527 - Jeudi 11 février 2016 Jumelage inter-hhôpitaux Une équipe de spécialistes du CHU de Tlemcen à El-Bayadh Une équipe médicale composée de spécialistes du centre hospitalo-universitaire "Ahmed Damerdji" de Tlemcen a entamé, mardi, des consultations médicales spécialisées au profit de la population de la commune de Labiodh Sidi-Cheikh, a-t-on appris du directeur de la santé et de la population (DSP) de la wilaya d'El-Bayadh. E ntrant dans le cadre de la convention de jumelage entre l'établissement public hospitalier (EPH) de Labiodh Sidi Cheikh et l'établissement Mère-enfant relevant du CHU de Tlemcen, cette mission médicale composée de gynécologues et de pédiatres assurera, tout au long d'une semaine, des consultations médicales au profit des malades de cette région, a précisé Smail Benbrahim. Cette mission donnera lieu également à l'élaboration d'un plan d'action annuel ainsi que la prise en charge des cas de maladies complexes présentés par des patients de Labiodh Sidi Cheikh au niveau du CHU de Tlemcen, a indiqué le même responsable en relavant l'écho favorable suscité par cette initiative auprès de la population et les représentants du mouvement associatif locaux. Le président de l'association locale "Amis du malade", Youcef Noureddine, a salué l'initiative qui, a-t-il dit, constitue un plus aux efforts déployés et devant atténuer les souffrances des malades, notamment les femmes et les enfants, dont la situation nécessite une prise en charge hors de Labiodh Sidi Cheikh. Cette convention est la seconde du genre à échelle de la wilaya après celle signée entre l'EPH Mohamed Boudiaf d'El-Bayadh et le CHU Ahmed Damerdji de Tlemcen. R. N. Skikda Plus de 200 toxicomanes pris en charge D eux cent deux (202) cas d'addiction à divers produits stupéfiants ont été pris en charge, l'année dernière, par le centre intermédiaire de soins pour toxicomanies (CIST) de Skikda, a indiqué, mardi, la directrice de cette structure, Meriem Fadhel. Ouvert en 2012, le CIST a entamé effectivement ses activités durant l'année 2014 durant laquelle 87 cas de toxicomanie avaient été traités, a souligné la responsable dans une déclaration à l'APS. Les patients admis, âgés entre 15 et 35 ans, bénéficient de traitements adaptés à dif- férentes addictions (drogues, alcoolisme, tabagisme et autres), selon la même source qui a précisé que 67 % des toxicomanes traités sont originaires de Skikda et le reste des wilayas de Jijel, Constantine, Biskra et Guelma. Près de la moitié des cas traités (48 %) est constituée de polytoxicomanes, a également indiqué Mme Fadhel, ajoutant qu'une équipe formée de sept (7) psychologues et d'un médecin généraliste encadre le CIST, ce, qui est, selon elle, "insuffisant pour assurer une prise en charge de qualité aux patients dont le nombre croît sans cesse". Une cure de désintoxication "peut durer jusqu'à une année", a encore expliqué la responsable, soulignant que la volonté de guérir "représente 50 % dans la réussite du traitement qui dépend aussi, en partie, du soutien de l'environnement social". Pour Mme Fadhel, le staff du CIST "oeuvre souvent avec succès à aider les toxicomanes à retrouver une vie normale en dépit du manque de moyens, dont l'inexistence de lits de détente et de relaxation et, parfois, de médicaments. F. H. Du 11 au 13 février à l'EHU Organisation des journées de diabétologie d'Oran L e service de médecine interne de l'Etablissement hospitalier universitaire (EHU) d'Oran organise, du 11 au 13 février, les 9èmes journées de diabétologie, a-t-on appris auprès des organisateurs. Ces journées parrainées par la société francophone du diabète verront la participation de quelque 500 praticiens spécialisés, algériens et étrangers de Tunisie, Maroc, Mali, Côte d'Ivoire, Cameroun, Sénégal, Mauritanie, France, Belgique et Suisse, a-ton précisé. Les conférences seront animées par d'éminents spécialistes en diabétologie d'universités et établissements hospitaliers reconnus (Paris, Grenoble, Genève) et algériens qui feront part de leurs expériences dans le traitement de la douleur neuropathologique périphérique du diabète, le contrôle glycémique et la prévention des évènements cardiovasculaires, entre autres. Les travaux de ces journées s'articuleront autour de quatre principaux thèmes : la neuropathie diabétique, les diabètes atypiques, le c£ur et le diabète et la sécurité des diabétiques. Le diabète est une maladie en progression en Algérie, touchant quelque 10% de la population des 40 ans et plus, avec une prévalence alarmante de 25% chez les séniors de plus de 65 ans, a-t-on souligné. R. B. Zika Sanofi lancera un essai clinique "dans un an" L e groupe pharmaceutique français Sanofi devrait être en mesure d'initier un essai clinique sur le virus Zika "dans un an", mais le développement d'un vaccin ne pourrait pas se faire avant trois ans, a affirmé mardi son directeur général Olivier Brandicourt. "On serait pratiquement prêts à rentrer en essai clinique dans un an" sur Zika, a déclaré M. Brandicourt lors de la conférence des résultats annuels du groupe. Toutefois après le début de cette phase clinique, le développement d'un vaccin "ne devrait pas se faire avant trois ans", a-t-il jugé. Sanofi Pasteur, la division vaccins du groupe, a annoncé la semaine dernière le lancement d'un programme de recherche pour mettre au point un vaccin contre Zika, espérant raccourcir les délais de recherche grâce à ses technologies et infrastructures déjà en place pour la dengue, un virus de la même famille pour lequel Sanofi Pasteur a récemment commercialisé le premier vaccin au monde, Dengvaxia. "On cherche à savoir s'il y a une immunité croisée entre les deux virus (Zika et la dengue), ce qui serait une bonne nouvelle", a ajouté M. Brandicourt. Plusieurs gouvernements se sont enga- gés à soutenir les coûts de développement d'un vaccin contre Zika, qui sévit actuellement en Amérique latine et qui a été qualifié par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) comme une "urgence de santé publique à portée mondiale". "Nous comptons beaucoup sur la collaboration de l'Europe et des Etats-Unis", car des essais cliniques sur Zika "peuvent être très coûteux", en impliquant nécessairement plusieurs milliers de patients, a ajouté Elias Zerhouni, président de la recherche-développement du groupe Sanofi, lors de la même conférence de presse. Reda A. Les DEBATS 7 Cardiopathies Des registres nationaux pour une meilleure prise en charge Le chef de service cardiologie de l'établissement hospitalier Nafissa Hamoud (ex Parnet), Pr Djamel Nibbouche a souligné mardi à Alger la nécessité de mettre en place des registres nationaux pour favoriser une meilleure prise en charge des cardiopathies et le développement de la recherche scientifique dans ce domaine. Le spécialiste qui a encadré la première étude sur les troubles du rythme cardiaque et le syndrome coronarien aigu (SCA) occasionnant la mort, a souligné la nécessaire mise en place de registres nationaux des cardiopathies, qui constituent les principales causes de mortalité en Algérie, à hauteur de 44%. Une forte douleur au niveau de la poitrine irradiant vers le bras droit et la mâchoire constitue un motif de consultation en urgence dans les services spécialisés, recommande le spécialiste. Menée par la service cardiologie de Nafissa Hamoud entre 2014 et 2015, l'étude a concerné plus de 400 patients dont la moyenne d'âge est de 60 ans (380 hommes et 87 femmes). La plupart des malades ayant été victimes d'une crise cardiaque et transférés en urgence vers l'hôpital sont des fumeurs tandis que la deuxième catégorie de patients sont des hypertendus et diabétiques de type2. Selon l'étude, 48,6% de ces malades présentaient le syndrome coronarien aigu et 17 personnes (3,6%) sur l'échantillon concerné par l'étude sont décédées dans les premières heures qui ont suivi leur transfert à l'hôpital. Selon Pr Nibbouche, il n'existe pas à ce jour des statistiques précises sur les cas de décès, hors établissement hospitalier, d'une crise cardiaque. Les services disposant de moyens ont pu stabiliser le morbidité entre 7 et 10%, a-t-il soutenu. S'adressant aux personnes à risque notamment les fumeurs, les hypertendus et diabétiques, le spécialiste a préconisé un bon suivi de leur maladie pour prévenir la crise cardiaque. R. S. Dans la wilaya de M'sila Dix-sept crèches vont être mises en adjudication La gestion et le fonctionnement de 17 crèches ouvertes il y a plus de 8 ans à M'sila sans n'avoir jamais fonctionné, seront "prochainement" confiés à des opérateurs privés par voie d'adjudication, a-t-on appris, mardi, auprès des services de la wilaya. Réalisées dans le cadre du Fonds commun des collectivités locales (FCCL), ces infrastructures destinées aux tout-petits, sont restées fermées depuis pour des raisons "en rapport notamment, avec les clauses contenues dans le cahier des charges", a-t-on ajouté de même source. Le wali, Mohamed Bousmaha, avait récemment, lors de tournées dans les différentes communes, donné des instructions pour faciliter les procédures de participation aux enchères publiques pour la concession de ces crèches, a-t-on encore indiqué à la wilaya, soulignant que la condition de détention d'un diplôme en sciences psychologiques a été "annulée". R. C. 8 Les DEBATS RÉGIONS Blida Le facteur humain à l'origine de la plupart des accidents de la route N° 1527 - Jeudi 11 février 2016 Annaba Des constructions érigées illicitement démolies Une opération de démolition de 120 constructions érigées de manière illicite à Hadjar Eddis, dans la commune d’El Bouni (Annaba), a été lancée mardi, a-t-on constaté. Des éléments de la Gendarmerie nationale ont été mobilisés pour superviser et sécuriser cette opération visant des constructions inachevées, érigées illicitement sur des terres relevant du domaine privé de l’Etat, a-t-on recueilli sur place. Cinq personnes qui ont tenté de perturber le bon déroulement de cette opération qui se poursuit en présence du président de l’Assemblée populaire communale (APC) d’El Bouni, du chef de daïra et des responsables de l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI), ont été interpellées, a-t-on observé. La démolition de ces constructions permettra la récupération de plus de 3 hectares qui seront destinés à l’implantation de 1.200 logements publics locatifs (LPL), ont indiqué les services de la commune d’El Bouni. R. N. Oran Le facteur humain serait à l'origine de 98,77 % des accidents de la circulation enregistrés en 2015 sur le réseau routier de Blida, a indiqué mardi un responsable à la Sûreté de wilaya. S ur 407 accidents de la route enregistrés à la période indiquée, l’élément humain est «en cause dans un taux de 98,77 %», a déclaré le lieutenant de police Mekahlia Abdelhafidh, lors d’une rencontre avec les représentants des médias, en marge d’une conférence sur la sécurité routière, estimant que ce chiffre «nous incite à donner l’alarme et à nous bouger plus, afin de mettre un terme à ces accidents qui fauchent quotidiennement des vies humaines». Les principales causes dans ces acci- dents sont l’usage du téléphone portable au volant, la conduite en état d’ivresse, ou sous l’effet d’un autre stupéfiant, la conduite sans permis, le non respect de la vitesse réglementaire et le non respect du code de la route, outre d’autres dépassements tant de la part des conducteurs que des passants. Parallèlement, les services de la Sureté de wilaya ont constaté un «recul notable» dans le nombre des accidents et des victimes de la route en 2015, comparativement à 2014. Quelque 20 personnes sont décédées et 583 autres ont été blessées, dans 505 accidents en 2014, contre 19 personnes mortes et 439 blessées dans 407 accidents en 2015. Selon le lieutenant Mekahlia Abdelhafidh, cette baisse s’explique par les efforts fournis par les services de sécurité, à travers notamment l’application des plans de circulation efficients et l’extension du rayon de couverture sécuritaire dans la wilaya. La multiplication des patrouilles sécuritaires aux heures de pointe notamment, au même titre que des campagnes de sensibilisation sur le sujet, tout au long de l’année avec la contribution des masses medias, ont également participé à cette baisse, a t-il ajouté. Le même responsable a, aussi, mis en avant les efforts des autorités locales en matière de réhabilitation des routes dégradées, la pose de panneaux lumineux aux abords des routes principales, la pose de cameras de surveillance, ainsi que toutes les mesures visant à la diminution des accidents de la route. Cette conférence, à laquelle ont pris part des représentants de la presse nationale, de l’association nationale de la sécurité routière et des anciens scouts musulmans algériens, vise à l’ «ancrage d’une culture de communication entre les différents partenaires concernés afin de fédérer les efforts pour atténuer l’impact de ce fléau de la route qui fauche la vie des citoyens», a estimé le même responsable. R. N. Djelfa Affectation des logements ruraux U n quota de 2000 logements ruraux a été affecté à de nombreuse communes de la wilaya de Djelfa, a-t-on appris mardi auprès des services de la wilaya. L’attribution de ces logements devra se faire suivant les besoins effectifs exprimés par les populations rurales et les agriculteurs, en vue de l’amélioration du cadre de vie de cette catégorie sociale, avait insisté le wali, Abdelkader Djelaoui, lors d’une visite récente au niveau de nombreuses communes. M. Djelaoui a souligné, à ce pro- pos, que les communes n’ayant pas bénéficié de projets de logements sociaux seront destinatrices d’une grande partie de ce programme de constructions rurales. De nombreux habitants des zones rurales, ayant bénéficié de cette visite de travail du wali, consacrée à l’inspection et mise en service de projets d’électrification rurale et agricole, ont loué cette politique sociale de l’Etat, eu égard au fait que le logement rural contribue, dans un grande mesure, à leur fixation dans leur région, au même titre qu’à l’amélioration de leur situation sociale. «L’intérêt dévolu au logement rural dans la wilaya, ces dernières années, a donné ses fruits, puisque les différentes aides à la construction rurale accordées aux habitants des zones rurales ont donné un nouveau souffle à toutes ces régions par la création, en leur sein, d’une nouvelle dynamique de développement «, estiment les responsables locaux du secteur du Logement. Bilal L. Des cités réhabilitées prochainement Les cités d’habitation Benboulaid et Zabana, dans la commune d’Arzew, seront réhabilitées «prochainement», a-t-on appris mardi du directeur du logement de la wilaya. «Une enveloppe de 310 millions de DA, puisée dans le fonds spécial du parc immobilier (taxe d’habitation), vient d’être dégagée pour la réhabilitation des cités 650 logements à haï Benboulaid et 226 logements à haï Zabana, à Arzew», a indiqué à l’APS Mohamed Bahar. Ce responsable a précisé que l’opération de réhabilitation touchera, outre les parties communes, les descentes d’eau usées qui sont dans un état lamentable, les colonnes montantes, l’étanchéité et autres travaux d’urgence notamment au niveau des caves. «Nous venons d’introduire une commande auprès du contrôle technique de construction (CTC) pour une expertise du bâti permettant d’entamer les travaux de réhabilitation», a ajouté le même responsable, annonçant le lancement prochain des travaux de réhabilitation de l’immeuble «Antenia», une imposante construction d’une vingtaine d’étages, sise au centre-ville d’Oran. R. N. Constantine Lancement de nouveaux projets du programme Blanche-Algérie C inquante nouveaux projets du programme Blanche-Algérie viennent d’être lancés dans la wilaya de Constantine, a-t-on appris, mardi, auprès de la direction de l’action sociale (DAS). Ces opérations inscrites dans le cadre du programme complémentaire de l’année 2015 ont permis la création, depuis janvier dernier, de 400 postes d’emploi à raison de 8 postes de travail par projet, en moyenne, a pré- cisé la même source. Les actions attendues au tire de ce programme portent principalement sur le nettoyage de sites urbains, l’entretien d’espaces verts et le curage des réseaux d’assainissement, a-t-on expliqué. Les services de la DAS de Constantine ont ajouté que 28 autres projets, inscrits dans le cadre du dispositif des Travaux d’utilité publique à Haute intensité de main d’£uvre (TUP-HIMO), ont été également lancés durant la même période. Destinés prioritairement aux localités les plus démunies, les projets TUP-HIMO concernent 11 communes de la wilaya de Constantine, selon la même source qui a souligné que ces projets qui ont permis l’insertion professionnelle de personnes âgées entre 18 et 59 ans, concernent le secteur forestier. Près de 250 nouveaux emplois ont été générés dans le cadre de ce dispositif qui consiste à réaliser de petits projets d’utilité publique dans les zones défavorisées permettant, dans la foulée, d’améliorer les conditions et le cadre de vie de la population, tout en favorisant l’émergence de microentreprises, a-t-on fait savoir. Reda A. N° 1527 - Jeudi 11 février 2016 CONFLITS Syrie Plus de 500 morts en 10 jours d'offensive du régime à Alep L'armée syrienne aidée de l'aviation russe renforçait mercredi son contrôle dans la province d'Alep, au 10e jour d'une offensive qui a fait plus de 500 morts et poussé à la fuite des dizaines de milliers de civils bloqués à la frontière turque. A lors que la Turquie maintient sa frontière fermée, les ministres de la Défense de l'Otan se réunissent à Bruxelles pour étudier la demande d'aide d'Ankara et de Berlin pour faire face à la crise migratoire. Sur le front, au nord de la ville d'Alep, les combats entre régime et rebelles faisaient rage dans la localité de Tamoura tandis que l'aviation russe menait des raids intenses sur plusieurs autres bourgs, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Depuis le début de l'offensive le 1er février, le régime appuyé aussi par le Hezbollah libanais et des miliciens iraniens a repris de nombreux secteurs et assiège les rebelles dans les quartiers Est de la ville d'Alep, faisant craindre pour le sort de quelque 350.000 civils. Il progresse en outre vers Tall Rifaat, l'un des trois derniers fiefs des rebelles qui décrochent de certaines positions pour minimiser leurs pertes. Selon l'OSDH, qui dispose d'un large réseau de sources en Syrie, 506 personnes ont été tuées en 10 jours dans la province d'Alep. Parmi elles figurent 89 civils dont 23 enfants tués par les raids russes, a précisé l'ONG. Au moins 143 combattants du côté du régime et 274 du côté des rebelles et jihadistes étrangers ont aussi péri. Un réfugié syrien Abdel Karim Bahloul, l'un des chanceux à pouvoir passer en Turquie avec un sac à dos et une valise, décrit une "situation horrible à Tall Rifaat et dans les villages du nord d'Alep". "Les enfants meurent sous les bombardements, de faim et de froid. Les gens sont sur les routes et n'ont nulle part où aller. Les frappes russes ont stoppé la vie à Tall Rifaat et dans d'autres villes. Il n'y a que sang, carnage et ruines", a-t-il ajouté. Avec les combats, les raids et les destructions, des dizaines de milliers d'habitants ont fui leur foyer dans la pro- vince d'Alep en direction de la frontière turque, l'ONU évaluant leur nombre à 31.000 dont 80% de femmes et d'enfants. La Turquie maintient fermé le poste-frontière d'Oncupinar, seul point de passage accessible entre le nord de la province d'Alep et la Turquie, qui reste toutefois ouvert pour des blessés, des malades et des convois d'aides. A proximité, les camps de déplacés sont désormais saturés alors que des familles entières sont contraintes de dormir dans le froid à la belle étoile ou de se serrer dans les tentes, selon Médecins sans frontières (MSF). Mercredi, des camions ont de nouveau traversé en Syrie pour transporter de l'aide aux Syriens alors que des blessés syriens ont été admis dans un hôpital de la ville frontalière turque de Kilis. En poursuivant ses frappes, la Russie semble sourde aux appels de l'ONU et des Etats-Unis principalement à cesser le feu et dément que ses raids tuent des civils. Même si l'espoir d'un règlement politique du conflit est très ténu, des représentants de 17 pays et trois organisations se réunissent jeudi à Munich pour tenter de relancer le processus diplomatique après l'échec de Genève fin janvier. Même dans le camp des pays hostiles au régime de Bachar al-Assad, les accusations fusent. Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a accusé les Etats-Unis, acteur principal dans la coalition internationale contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI), de ne pas en faire assez en Syrie. Et le président turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé le soutien militaire des Etats-Unis aux Kurdes syriens en affirmant que la politique américaine avait fait de la région une "mare de sang". Alors qu'elle accueille déjà 2,7 millions de réfugiés syriens, la Turquie redoute un nouvel afflux pouvant selon elle atteindre 600.000 personnes. Pour l'instant, elle veut les maintenir au-delà de ses frontières tout en leur fournissant les services nécessaires. De plus, la Turquie craint de nouveaux attentats par des jihadistes en provenance de Syrie, et mardi soir quatre ceintures explosives ont été découvertes par l'armée dans les bagages de suspects interceptés à Karkamis, à la frontière syrienne. Le conflit en Syrie, déclenché par la répression de manifestations antirégime en 2011, est devenu une guerre complexe impliquant régime, rebelles, Kurdes et jihadistes et aux répercussions au-delà des frontières avec la crise des migrants en Europe et la montée en puissance de l'EI. Il a fait plus de 260.000 morts et chassé de chez elle plus de la moitié de la population. AFP Turquie Explosifs et ceintures sur des suspects interceptés à la frontière syriennne Q uatre ceintures explosives ont été découvertes par les soldats turcs dans les bagages d'un groupe de suspects interceptés mardi soir à Karkamis, dans le sud-est de la Turquie, à la frontière syrienne, a annoncé mercredi l'armée turque. "Dans deux sacs, entre 12 et 15 kg d'explosifs non déterminés et quatre ceintures susceptibles d'être utilisées dans des attentats-suicide ont été découverts", a indiqué l'armée dans un communiqué. Le groupe interpellé par les gendarmes turcs dans la localité de Karkamis (province de Gaziantep) est composé de 34 personnes - 4 hommes, 10 femmes et 20 enfants -, précise le texte, sans référence à une affiliation jihadiste. Karkamis est située en face de la ville syrienne de Jerablus, actuellement contrôlée par le groupe de l'Etat islamique (EI). L'annonce de l'armée turque intervient alors que quelque 30.000 civils syriens sont depuis plusieurs jours massés face au poste-frontière turc d'Oncupinar, situé à environ 100 km plus à l'ouest de Karkamis, fuyant l'avancée vers la grande ville d'Alep des forces gouvernementales syriennes appuyées par la Russie. La Turquie, saturée par les 2,7 millions de syriens qu'elle héberge déjà sur son sol, ne permet pas pour l'heure à ces réfugiés d'entrer, fournissant de l'assistance humanitaire en sol syrien. Ankara redoute un nouvel afflux pouvant selon elle atteindre 600.000 personnes. La police turque est sur le qui-vive depuis l'été dernier et une série d'attentats attribués par les autorités à l'EI. Le dernier d'entre eux, le 12 janvier à Istanbul, a tué onze touristes allemands dans le district historique de Sultanahmet. En octobre, un autre attentat suicide, le plus meurtrier jamais commis sur le sol turc, avait tué 103 personnes lors d'une manifestation prokurde devant la gare centrale d'Ankara. AFP Les DEBATS 9 Palestine Le journaliste gréviste Mohammed al-Qiq risque de mourir Le journaliste palestinien en grève de la faim depuis 77 jours pour protester contre son arrestation sans inculpation encourt le risque ''imminent'' de mourir, a déclaré mardi son avocate à une ONG de défense des droits de l'homme. Mohammed al-Qiq, 33 ans, père de deux enfants et correspondant pour la chaîne saoudienne al-Majd TV, encourt ''le risque imminent de mourir,'' a indiqué Amnesty International dans un communiqué. Mme Hanan Khatib, avocate de M. al-Qiq, a dit à un média local qu'il est ''mourant.'' ''Comme l'a souligné une équipe médicale, il peut mourir d'un instant à l'autre d'une crise cardiaque,'' a-t-elle ajouté. Environ 150 personnes se sont rassemblées devant le Centre médical Emek, dans la ville septentrionale d'Afula, pour soutenir M. al-Qiq et réclamer sa libération immédiate. Des prisonniers palestiniens ont fait des grèves de la faim pour attirer l'attention de la communauté internationale sur leur détention soi-disant administrative : une incarcération sans inculpation pour des périodes renouvelables de six mois. M. al-Qik est le premier journaliste à faire une grève de la faim dans ce type de situation. Les autorités israéliennes avaient déclaré jeudi avoir suspendu sa détention administrative. Mais samedi soir, le reporter de 33 ans "luttait contre la mort" sur le lit d'hôpital, où il est toujours menotté. L'ONU, l'Union européenne et la Croix-Rouge se sont à plusieurs reprises alarmées notamment après que les médecins ont fait état de possibles "dommages irréversibles" infligés à la santé du journaliste. Selon le Club des prisonniers palestiniens, outre M. Qiq, 12 autres journalistes sont détenus par l'occupant israélien, dont l'un depuis plus de 20 ans, ainsi que cinq étudiants en journalisme. R. I. Selon les Etats-U Unis Daech principal menace terroriste mondiale Le groupe terroriste autoproclamé "Etat islamique" (EI/Daech) est devenu la principale menace terroriste mondiale, avec une "capacité croissante" à mener des attaques dans les quatre coins du monde, a estimé mardi le coordonnateur du renseignement américain, James Clapper. L'EI "est devenu la menace terroriste principale du fait de son califat autoproclamé en Syrie et en Irak, et sa capacité croissante à lancer et inspirer des attaques" à travers la planète, a estimé M. Clapper dans son rapport annuel sur l'évaluation des menaces mondiales. De son côté, "les groupes affiliés à Al-Qaïda ont montré leur résilience et sont prêts à enregistrer des avancées en 2016", malgré les efforts des Etats-Unis et de leurs alliés qui ont "significativement atteint" la direction du mouvement en Afghanistan et au Pakistan, selon M. Clapper. M. Clapper est le coordonnateur des 17 agences de renseignement américaines, dont la CIA, la NSA ou le DIA (renseignement militaire). Il est le principal conseiller du président américain en matière de renseignement. R. I. 10 Les DEBATS FRICAINES N° 1527 - Jeudi 11 février 2016 Sur fond de combats au Darfour Rwanda Le Soudan change son chef des armées Un journaliste d'investigation arrêté puis relâché Le président soudanais Omar el-Béchir a remplacé jeudi le chef d'état-major de l'armée alors que d'intenses combats opposent les militaires à des rebelles dans la région de Jebel Marra au Darfour (ouest), a annoncé le ministre de la Défense. A u Rwanda, après la brève interpellation d'un journaliste de l'East African, un autre journaliste a des démêlés avec la justice. John Williams Ntwari avait été arrêté il y a un peu plus de dix jours. Soupçonné de viol sur mineur, il a été présenté ce mardi au parquet puis libéré provisoirement. Ce dernier dénonce un montage visant à entraver son travail de journaliste. Jeudi 28 janvier, la police rwandaise avait annoncé l'arrestation de John Williams Ntwari, accusé de viol sur mineur. Ce mardi, rétropédalage. La mineure a en réalité vingt ans et, cité dans la presse rwandaise, le porte-parole du procureur a estimé qu'il n'y avait pas de preuves " d'usage de la force ". L'infraction a finalement été requalifiée d'" attentat à la pudeur " et le journaliste a été libéré provisoirement. De retour chez lui, John Williams Ntwari dément ces accusations. Il estime que cette arrestation est liée à son métier de journaliste et assure avoir récemment fait l'objet de menaces lors de sa couverture de l'affaire Rwigara, du nom de cet ancien financier du FPR décédé il y a un an dans un accident de voiture selon la police, assassiné selon sa famille. " J'ai eu des menaces par téléphone par des gens non identifiés, il y a plus de trois-quatre mois. Cette arrestation que j'appelle arbitraire, je la vois comme montage en vue de m'en vouloir pour stopper mon travail de journaliste. " En novembre dernier, le journaliste avait par ailleurs dénoncé le blocage de ses sites internet au Rwanda. Reporters sans frontières s'est dite " soulagée " de cette libération et s'interroge : " On a vraiment l'impression que ce dossier a été monté de toutes pièces pour nuire à ce journaliste connu pour ses écrits critiques du gouvernement ", dénonce l'ONG. Des accusations vertement démenties par la police. RFI Nigeria S elon un décret présidentiel, le général Emadeddine Adawi remplacera le général Moustafa Obeid Salim, qui était chef d'étatmajor des armées depuis 2013. Moustafa Obeid Salim avait été impliqué à ce titre dans la conception d'opérations contre les rebelles au Soudan mais aussi dans la participation des forces soudanaises dans la guerre au Yémen. Il aurait dû en théorie terminer son mandat en 2017. La présidence n'a donné aucune raison officielle à son remplacement. D'intenses combats dans la zone montagneuse de Jebel Marra, au Darfour, ont éclaté le 15 janvier entre les forces loyales au président elBéchir et l'Armée de libération du Soudan-Abdel Wahid Nour (SLA-AW), qui lutte contre Khartoum depuis 2003. Les affrontements ont fait des dizaines de milliers de déplacés qui vivent dans "des conditions désespérées", selon l'ONU.Le conflit au Darfour a fait plus de 300.000 morts et 2,5 millions de déplacés depuis 2003, selon l'ONU.M. Béchir est recherché depuis 2009 par la CPI pour des accusations de crimes de guerres, crimes contre l'humanité et génocide dans cette région mais il a réussi à échapper à toute arrestation. AFP Tunisie Une marche de près de 400 km pour réclamer des emplois U ne soixantaine de chômeurs originaires de la ville de Gafsa, dans le centre défavorisé de la Tunisie, ont parcouru près de 400 km à pied pour rallier la capitale afin de réclamer des emplois. Cette "manifestation pacifique" de Gafsa à Tunis a duré plus de huit jours, a indiqué mardi Ali Laslem, l'un des participants qui se trouvaient dans la banlieue sud de Tunis, réclamant de pouvoir parler aux autorités. "L'idée est venue du fait que quand tu vas voir les autorités régionales dans ton gouvernorat, il n'y a aucune réaction (...). Ça fait que tu te diriges vers les autorités centrales", a expliqué à l'AFP ce jeune homme de 25 ans. Cette manifesta- tion intervient alors que la Tunisie a connu en début d'année une vague de contestation sociale partie de Kasserine (centre) avant de s'étendre à travers le pays. Ce mouvement, le plus important par sa durée et son ampleur depuis la révolution de 2011, avait été provoqué par la mort d'un jeune chômeur lors d'une manifestation. Le soulèvement populaire d'il y a cinq ans avait lui-même été largement motivé par le chômage, la misère et l'exclusion sociale. Plusieurs régions de l'intérieur de la Tunisie se plaignent d'être toujours marginalisées et réclament un plan de développement spécifique. En réaction au récent mouvement de contestation, le gouvernement a plaidé pour la patience. Le Premier ministre Habib Essid a appelé à un "nouveau modèle de développement (...) qui s'appuie sur la justice sociale", reconnaissant l'existence de "beaucoup de disparités entre les régions". "Gafsa, avec son phosphate, a porté la Tunisie. Et les jeunes de Gafsa, où sont-ils? Désœuvrés, en prison, perdus", a encore commenté mardi Hedia Hamed, une femme de 38 ans qui a participé à la marche. La région de Gafsa est stratégique pour la Tunisie en raison de ses mines de phosphates, mais reste parmi les plus pauvres. Agence L'indépendantiste biafrais Nnamdi Kanu jugé pour "trahison" Le procès pour " trahison " de l'indépendantiste biafrais Nnamdi Kanu s'est ouvert ce mardi 9 février à Abuja. Si le directeur de Radio Biafra est reconnu coupable, il pourrait être condamné à la prison à vie. L'ouverture de son procès a provoqué une manifestation à Aba, ville de l'État d'Abia, où au moins deux personnes auraient été tuées, selon des sources indépendantistes. Lorsque Nnamdi Kanu fait son entrée à la Haute Cour d'Abuja, il porte une tunique blanche brodée d'argent et des menottes. Le personnage, mi-tribun, mi-politique, est sulfureux : il ne cesse de comparer le Nigeria à un " zoo ", une insulte que ses partisans reprennent volontiers à leur compte. Mais Kanu, incarcéré depuis octobre, est charismatique. Sa détention, surtout après que les autorités ont bloqué sa libération conditionnelle, a provoqué une vague de manifestations, et pas seulement dans le sud-est, le pays Igbo, l'ancienne République du Biafra. Lorsque cette région a fait sécession, à la fin des années 1960, le Nigeria a plongé dans uneguerre civile qui a fait des centaines de milliers de morts. La cause de l'indépendance, toutefois, reste vivace. A Abuja, le parquet a soutenu que le directeur de Radio Biafra, basée à Londres, a appelé à la sécession de certains Etats avec l'intention, selon l'acte d'accusation, de " faire la guerre " au Nigeria. S'il est reconnu coupable, il pourrait être condamné à la prison à vie. Kanu est également accusé d'appartenance à un mouvement illégal, Peuple indigène du Biafra, une organisation indépendantiste interdite, un crime passible de sept ans de prison. RFI Tchad Le candidat Déby promet de limiter les mandats présidentiels A u Tchad, le chef de l'Etat promet de réintégrer la limitation des mandats à la présidence de la République. Le président tchadien, au pouvoir depuis 25 ans et qui a été investi ce mardi par son parti, le Mouvement patriotique du salut (MPS), pour une candidature à un cinquième mandat se propose de remettre en place le verrou qu'il a lui-même fait sauter en 2005. A peine investi, le désormais candidat Idriss Déby déroule son programme politique. Parmi les priorités du prochain mandat, de grandes réformes constitutionnelles notamment le nombre de mandats à la présidence : " la réintroduction du principe de limitation de mandats présidentiels dans la Constitution doit être posée, car il y va de la vitalité de notre jeune démocratie. Rien ne nous permet de nous focaliser dans un système où l'alternance devient difficile. " Il faut réformer la justice dont le fonctionnement qui ne favorise pas la paix sociale. Il faut même revoir la forme de l'Etat, en évoluant vers un Etat fédéral, propose le candidat Idriss Déby Itno : " la forme même de l'Etat doit même être revue pour en finir avec l'Etat centralisé. N'ayons pas peur des mots. " Il faut, poursuit le président, " sérieusement envisager de tendre vers un système de type fédéral. La fédération n'est pas la bannière de Yorongar ". Le chef de l'Etat, qui est désor- mais en campagne, vient de tacler son plus farouche opposant Ngarléjy Yorongar qui prône la fédération depuis plus de vingt ans. Un observateur politique tempère. On attend de voir avant de croire. En 2001, Idriss Déby a dit qu'il préparait le Tchad à l'alternance. Quinze ans après, il est toujours là. RFI 12 Les DEBATS EN DEBAT N° 1527 - Jeudi 11 février 2016 La route de la Chine au Moyen-Orient Le président chinois a fait une tournée au Moyen-Orient en rencontrant les représentants politiques des différents camps, une visite en Arabie saoudite étant compensée par une visite en Iran. Par Prof. Vijay Prashad L es déclarations les plus importantes de Xi ont été adressées à la Ligue arabe, où il a ouvertement réaffirmé – pour la première fois depuis des décennies – l’engagement de la Chine à l’égard du peuple palestinien. «La Chine soutient le processus de paix au Moyen-Orient», a-t-il dit, et elle soutient «la création d’un État palestinien dont la capitale est Jérusalem-Est». C’est cette dernière phrase qui a fait frémir les Israéliens. Ils ont refusé de céder sur JérusalemEst, aujourd’hui une poudrière violente. Les remarques de Xi en faveur des Palestiniens doivent être entendues dans ce contexte. Elles défendent le point de vue palestinien et rejettent entièrement celui des Israéliens. C’est ce qui a valu quelques manchettes à Xi, sans plus. Il ne fait aucun doute que la déclaration de Xi manifeste une franchise nouvelle de la part du gouvernement chinois par rapport au Moyen-Orient. Depuis les années 1990, la Chine avait été réticente à donner ouvertement sa position. C’est le commerce qui commandait l’ordre du jour, pas la politique. La Chine, aux Nations Unies du moins, parlait de la nécessité de solutions pacifiques et en faveur du multilatéralisme. Ces idées louables trouvaient peu de preneurs à une époque où les États-Unis menaient leur politique à coups de bombes. Les réticences de la Chine à l’égard du régime de sanctions contre l’Irak dans les années 1990, puis de la guerre en Irak en 2003, ne se sont pas transformées en révolte. Ses diplomates ont émis des protestations feutrées, puis se sont retirés. Lorsque le vote sur la Libye est venu devant le Conseil de sécurité de l’ONU en 2011, la Chine – avec les autres pays des BRICS – a décidé de s’abstenir. Mais lorsque l’Occident a outrepassé le mandat de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU, la Chine – avec la Russie – a décidé de prendre une position plus ferme dans la région. Depuis 2011, la Chine et la Russie ont bloqué toute tentative de l’Occident d’obtenir une résolution du Conseil de sécurité en faveur d’une guerre en Syrie. La Chine et la Russie, ainsi que la majeure partie de l’hémisphère Sud, s’opposent à de nouvelles opérations visant à des changements de régime. La Libye a été la goutte de trop. Cela a poussé ces pays, qui occupaient le siège arrière depuis le début des années 1990, à défendre leurs alignements politiques avec plus de détermination. La Chine a commencé à mener des exercices militaires avec la Russie, qui comprenaient un important exercice naval en Méditerranée l’été dernier. C’était une importante démonstration de force de ces deux puissances mondiales. Les interdépendances commerciales actuelles de la Chine empêchent toutefois tout virage radical. Lors de sa visite, Xi a dû consolider les relations de la Chine avec l’Arabie saoudite et l’Égypte. L’Arabie saoudite étant le principal fournisseur de pétrole de la Chine, Xi a dû produire des sons agréables à l’oreille des Saoudiens à propos de leur guerre au Yémen, au sujet de laquelle les diplomates chinois expriment discrètement leurs préoccupations. La compagnie pétrolière de l’État chi- nois, Sinopec, et celle de l’Arabie saoudite, Aramco, ont signé un important accordcadre de coopération stratégique. Les discussions concernant la vente d’une partie d’Aramco sur le marché n’ont pas remis ces liens en cause qui vont durer, que le capital d’Aramco soit dilué ou non. La Chine a réaffirmé ses liens avec l’Égypte, à la veille du cinquième anniversaire de la révolution égyptienne, principalement parce que la Chine dépend du canal de Suez, une voie de passage majeure pour les produits chinois à destination de l’Europe. Les relations de la Chine avec l’Arabie saoudite et l’Égypte sont fondées sur le présent : l’économie chinoise compte pour le moment sur le carburant et les voies de transport fournis par ces puissances. La visite de Xi à l’Iran laisse présager que cette dépendance ne sera pas éternelle. La Chine est aussi le principal partenaire commercial de l’Iran et lui a procuré une bouée de sauvetage pendant l’imposition des sanctions. Xi et le président iranien Hassan Rouhani ont dit l’un et l’autre que le maintien des liens pendant cette période avait instauré une grande confiance entre Téhéran et Pékin. «La Chine est prête à augmenter le niveau des relations bilatérales avec de la coopération», a dit Xi à la télévision iranienne, maintenant que la période des sanctions est terminée. L’Iran propose de vendre davantage de pétrole à la Chine et d’en accroître le volume de manière spectaculaire pendant les dix prochaines années. Cela rendra la Chine moins dépendante du pétrole saoudien. Au cours de la dernière décennie, la Chine était affairée à construire la Nouvelle route de la soie, qui devrait s’étendre des côtes chinoises à l’Europe en passant par l’Asie centrale et l’Iran. Des réseaux de che- min de fer et de routes ont été construits au nord de l’Iran pour relier l’Afghanistan à la Turquie. L’an dernier, le China Railway Group [entreprise chinoise de travaux publics, connue aussi sous l’acronyme CREC, NdT] a remporté un contrat pour construire une partie du chemin de fer qui doit relier Budapest et Belgrade. La Nouvelle route de la soiepart maintenant de la zone industrielle de Shenzhen, sur la mer de Chine méridionale, pour aboutir au cœur de l’Europe de l’Est. La dépendance au canal de Suez ne fera pas partie des calculs stratégiques de la Chine encore longtemps. La relation qui se bâtit entre la Chine et l’Iran, autrement dit, pourrait réduire l’importance de l’actuelle dépendance de la Chine à l’Arabie saoudite – pour le pétrole – et à l’Égypte – pour le transport. Les diplomates chinois disent en privé que l’orientation prooccidentale des États arabes du Golfe est un obstacle pour les planificateurs chinois. Ils souhaiteraient plus de souplesse dans leurs engagements commerciaux. L’entrée récente de l’Égypte dans l’orbite de l’Arabie saoudite accroît ces préoccupations. La Chine disposerait d’une marge de manœuvre limitée si l’Occident exerçait des pressions autres qu’économiques sur ces pays pour couper l’herbe sous le pied de Pékin. C’est cette crainte des alliés occidentaux en mer de Chine méridionale et dans le détroit de Malacca, comme Singapour, qui a conduit la Chine à construire les ports de Kyaukpyu, au Myanmar, et de Gwadar, au Pakistan. Ces ports permettent d’éviter les goulets d’étranglement en Asie du Sud-Est. La Nouvelle route de la soie contournera le N° 1527 - Jeudi 11 février 2016 Les DEBATS canal de Suez. Xi est connu pour ses positions sur la nécessité du multilatéralisme dans les affaires mondiales. Le lien entre la Russie et la Chine a été renforcé après la crise ukrainienne de 2014, que les Chinois considèrent comme une tentative orchestrée par l’Occident pour affaiblir la Russie. L’engagement de Xi envers le bloc des BRICS est représentatif de sa volonté de créer différents pôles comme contrepoids à l’hégémonie occidentale. Son voyage dans le monde arabe doit être vu sous ce jour, comme une tentative de consolider le soutien de partenaires commerciaux nécessaires pour le moment (l’Arabie saoudite et l’Égypte), tout en manifestant son soutien à ceux qui donneront à la Chine librement accès au pétrole et aux marchés (l’Iran). La déclaration de Xi sur la Palestine n’est pas une réminiscence du soutien historique de la Chine à la cause palestinienne. Nous sommes loin de 1964, le moment culminant de la solidarité sino-palestinienne. Cette année-là, la Chine avait été le premier État non arabe à reconnaître l’OLP. Pendant son voyage dans la région, Zhou En-Lai avait dit : «Nous sommes prêts à aider les pays arabes à regagner la Palestine. Quand vous serez prêts, dites-le nous. Nous serons prêts aussi. Nous sommes disposés à vous donner tout ce dont vous avez besoin, des armes et des volontaires.» La Chine avait promis cette année-là d’honorer le boycott d’Israël du Secrétariat de la Ligue arabe en annonçant qu’aucun navire israélien ne serait autorisé dans les eaux territoriales chinoises. Une délégation de l’OLP, dirigée par Ahmad Choukeiri, s’est rendue à Beijing en 1965. Mao a déclaré le 15 mai Journée de Solidarité avec la Palestine. Lors d’un rassemblement de masse, en présence de la délégation de Choukeiri, Mao a établi un lien entre Israël et Taïwan (Formose), en tant que «bases de l’impérialisme en Asie». «Vous êtes la porte d’entrée du grand continent, a-t-il dit. Et nous sommes la porte arrière.» L’Occident utilise Israël et Taïwan comme des tremplins vers l’Asie, a-t-il affirmé. «La bataille arabe contre l’Occident, a dit Mao, est la bataille contre Israël. Donc boycottez l’Europe et l’Amérique, ô Arabes !» (al-Anwar, 6 avril 1965). Xi ne parle pas comme ça. Sa manière est plus douce. Il unit la sensibilité commerciale de Deng Xiaoping à la vision antioccidentale de Mao. La suspicion sur les motivations occidentales est partagée par de nombreux responsables parmi les diri- 13 geants chinois et iraniens. Mais les jours tranquilles de la Chine semblent révolus. Parler ouvertement de la Palestine et de son droit sur la partie orientale de Jérusalem ne concerne pas seulement ce bout de terre, mais révèle aussi la confiance de la Chine à dire ouvertement ce qu’elle n’a dit qu’en privé pendant des décennies. V. P. Qu’est-ce qui fait flipper le Sultan du Chaos ? être unanimes, la dernière chose à laquelle aspirent des puissances européennes comme l’Allemagne et la France, c’est une autre guerre au sud-ouest de l’Asie. L’Otan déploiera peut-être bien quelques missiles Patriot au sud de l’Anatolie et des AWACS (systèmes de détection et de commandement aéroporté) pour soutenir les forces aériennes turques, mais n’ira pas plus loin. Par Pepe Escobar Imaginez toutes les nuits d’insomnie qu’endure le sultan Erdogan dans son palais à Ankara. Imaginez sa colère quand il a appris que l’Armée arabe syrienne (AAS), avec le soutien de la puissance aérienne russe, s’est lancée dans une Bataille d’Alep préventive dans la région de Bayirbucak, ce qui a permis de couper le principal corridor de livraison d’armes d’Ankara et l’autoroute djihadiste. Qui tient ce corridor contrôlera l’issue finale de la guerre en Syrie. Pendant ce temps à Genève, l’opposition syrienne contrôlée à distance (le Haut comité des négociations) a démontré hors de tout doute qu’il n’a jamais été question de rencontrer la délégation de Damas dans le cadre de pourparlers de proximité ou autrement, même après que Washington et Moscou ont accepté dans ses grandes lignes un plan de transition de deux ans aboutissant en théorie à une Syrie laïque et non sectaire. Le front saoudien exigeait rien de moins que la présence des collaborateurs d’Ahrar alSham, de Jaysh al-Islam et du front al-Nosra, alias Al-Qaïda en Syrie, à la table des négociations à Genève. Il n’en fallait pas plus pour déchiffrer la charade genevoise pour ce qu’elle est vraiment, avant même d’avoir le temps de dire En route vers Alep ! L’Otan ? Rien à attendre de ce côté ! Le prince Turki, le réputé cerveau des services secrets saoudiens et ancien mentor d’Oussama ben Laden, était à Paris en mission offensive de relations publiques. Tout ce qu’il a trouvé à dire, c’est une avalanche de dénis de non-dénis, en rejetant tout le blâme de la tragédie syrienne sur Bachar al-Assad. Le gros de l’opposition syrienne était jadis formé de combattants de salon cooptés par la CIA depuis des années, ainsi que de Frères musulmans vassaux de la CIA. Bon nombre de ces types préféraient la joie de vivre à Paris au long travail pénible sur le sol syrien. Aujourd’hui, l’opposition est essentiellement formée de chefs de guerre qui dépendent du bon vouloir de la maison des Saoud, même pour des bouteilles d’eau, indépendamment des anciens ministres du parti Bass en costard-cravate, triés sur le volet, qui représentent le visage de l’opposition auprès des médias institutionnels occidentaux crédules. Au même moment, les 4+1 (la Russie, la Syrie, l’Iran, l’Irak plus le Hezbollah) multiplient les victoires décisives sur le terrain. Ce qui envoie comme message qu’il n’y aura pas de changement de régime à Damas. Mais personne n’a annoncé la nouvelle aux Turcs et aux Saoudiens. Le sultan Erdogan nage en plein désespoir. Il continue de détourner l’attention des graves questions en jeu dans la guerre qu’il livre au PYD (le Parti de l’union démocratique, l’organisation mère des Kurdes syriens) et aux YPG (les Unités de protection du peuple, la branche armée du PYD). Erdogan et le premier ministre Davutoglu voulaient non seulement que le PYD soit interdit de séjour à Genève, mais qu’il soit aussi écrasé sur le terrain, car ils considèrent le PYD et les YPG comme des terroristes alliés au PKK. Que va donc faire le sultan Erdogan ? S’en prendre aux chasseurs Soukhoi Su-35s de génération 4++ nouvellement arrivés et qui flanquent la trouille à tous les docteurs Folamour de l’Otan ? L’alerte orange décrétée sur les bases des forces aériennes turques n’effrayera au mieux que quelques chiens errants ici et là. Cela vaut également pour les admonestations du secrétaire général de l’Otan, l’homme de paille Jens Stoltenberg, qui supplie la Russie d’agir de façon responsable et de respecter tout l’espace aérien de l’Otan. Moscou se venge des Turkmènes tout en apportant un soutien aérien au PYD à l’ouest de l’Euphrate. C’est frapper le sultan en plein cœur, lui qui a signalé à maintes reprises que toute percée du PYD et des YPG à l’ouest de l’Euphrate était considérée comme l’ultime ligne à ne pas franchir. L’Otan déjà effrayée n’appuiera pas la folie guerrière d’Erdogan contre la Russie, même si cette possibilité fait saliver les néocons aux USA et au RoyaumeUni. Comme les décisions de l’Otan doivent Choisissez votre changement de régime favori Dans l’intervalle, Daesh continue de tirer profit de sa propre autoroute djihadiste sur un tracé de 98 kilomètres le long de la frontière turcosyrienne, notamment à Jerablus et à Al Rai, jusqu’à Gaziantep et Kilis en Turquie. S’inspirant d’Israël, Ankara est en train de construire un mur de 3,6 mètres de hauteur et de 2,5 mètres de largeur entre Elbeyli et Kilis, essentiellement pour la propagande, car l’autoroute djihadiste demeure ouverte, à toutes fins utiles, même si les forces armées turques arrêtent de temps à autre un intrus (toujours libéré). Car ce à quoi on a affaire ici, c’est à une escroquerie monstre impliquant contrebandiers et soldats, où jusqu’à $300 changent de mains pour chaque passage de nuit, qui peut rapporter à un sous-officier turc jusqu’à $2 500 pour regarder ailleurs pendant quelques minutes. La vraie question qui se pose, c’est pourquoi Gaziantep n’est pas assujettie au couvre-feu imposé par Ankara, là ou des milliers de membres des forces spéciales turques livrent en ce moment même sur place une guerre contre la terreur. C’est parce qu’Ankara et les autorités provinciales s’en balancent éperdument. La véritable priorité, c’est la guerre d’Erdogan contre les Kurdes. Ce qui nous amène à parler du seul atout que possède encore le sultan. De Bruxelles à Berlin, les esprits sains sont terrifiés à l’idée que l’UE soit dorénavant à la merci de la priorité kurde d’Erdogan, pendant qu’Ankara ne fait pratiquement rien pour combattre le passage massif de clandestins. Quand Davutoglu s’est rendu à Berlin récemment, non seulement il n’a fait aucune promesse, mais il a aussi reformulé la volonté d’Erdogan d’anéantir les Kurdes syriens. C’est ce qui explique le désespoir de la chancelière allemande Angela Merkel. Comment la prétendue politicienne la plus puissante d’Europe s’est-elle laissée entraîner dans un chantage aussi flagrant ? Le sultan veut beaucoup d’argent, beaucoup de concessions et même de nouvelles garanties d’entrée dans l’UE. Sans quoi, il ne fermera pas le robinet pour que cesse le flot sinistre de réfugiés. Pas étonnant que les rumeurs de changement de régime fusent de toutes parts. À Ankara ? Non ! À Berlin ! P. E. 14 KIOSQUE Les DEBATS N° 1527 - Jeudi 11 février 2016 Primaires dans le New Hampshire Victoire de Sanders et Trump, défaite de Clinton Portés par la colère de certains électeurs américains, le républicain Donald Trump et le démocrate Bernie Sanders ont largement remporté mardi les primaires présidentielles du New Hampshire,Hillary Clinton essuyant une première défaite cuisante dans une campagne imprévisible. L e gouverneur modéré John Kasich a créé la surprise en arrivant deuxième chez les républicains. Le sénateur de Floride Marco Rubio est arrivé 5e, payant le prix d’un mauvais débat samedi. M. Sanders, sénateur «démocrate-socialiste» de 74 ans, qui avait démarré sa campagne sans argent et sans soutien il y a neuf mois, a remporté 59% des suffrages démocrates, contre 39% à Mme Clinton, selon des résultats partiels portant sur 75% des votes. L’ancienne secrétaire d’Etat a reconnu qu’elle avait encore du tra- Suite à des inondations Sept spéléologues espagnols bloqués dans un gouffre Un groupe de sept spéléologues espagnols est bloqué dans un gouffre à Herran (Haute-Garonne), au pied des Pyrénées touchées par les intempéries ces derniers jours, a-t-on appris mercredi des gendarmes. Ils ont été bloqués par la montée des eaux, a précisé la même source, alors que les secours étaient dépêchés sur place. Ils faisaient partie d’un groupe de 15 spéléologues, dont huit ont réussi à sortir et à donner l’alerte vers 04H00 du matin à la gendarmerie de Luchon (Haute-Garonne). Les sept spéléologues manquants étaient attendus à la sortie du gouffre mardi soir aux alentours de 20H00 mais n’ont pas réapparu, entraînant le déclenchement des secours dans la nuit. Il n’y avait pas de contact avec eux, mercredi peu avant 08H00, et il n’y a pas eu le moindre échange pendant la nuit entre les disparus et ceux qui ont pu sortir du gouffre, a ajouté le Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Luchon. Les pompiers ont été dépêchés sur place ainsi qu’une équipe du PGHM de Luchon, aidés du groupe spécialisé en spéléologie du PGHM d’Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques), selon la même source. La neige tombée sur place pourrait compliquer l’accès des secours. Le groupe est bloqué dans le gouffre Mile, sur la commune d’Herran, au sud de Saint-Gaudens, très prisé des spéléologues, a ajouté un spécialiste de la montagne. AFP Un homme revenu de l’Amérique latine affecté La Chine confirme son premier cas de virus Zika La Chine a confirmé son premier cas de virus Zika, affectant un homme qui s’est récemment rendu en Amérique latine, rapporte l’agence de presse officielle Chine nouvelle. Le virus, qui se transmet principalement par les piqûres de moustique du genre Aedes et se répand rapidement en Amérique latine, a été détecté sur un homme de 34 ans, originaire de la province de Jiangxi, poursuit l’agence. Elle ajoute que les autorités sanitaires chinoises ont minimisé les risques d’une propagation du virus en raison du froid hivernal. L’homme est en quarantaine depuis le 6 février, rapporte encore l’agence Chine nouvelle, qui note qu’il semble se remettre avec une température revenue à la normale et une éruption cutanée en voie de disparition. Il n’existe pas de traitement ni de vaccin pour le virus. Pour la plupart des personnes contaminées, il n’y a que des effets bénins. Mais Zika a été associé au Brésil à 4.000 cas de microcéphalie, une malformation néonatale grave. En Colombie et au Venezuela, un lien a été établi avec le syndrome de Guillain-Barré, une maladie nerveuse dont la gravité varie selon les patients. L’Organisation mondiale de la Santé a qualifié le 1er février le virus Zika d’urgence de santé publique. Reuters vail à faire, notamment chez les jeunes, et a promis de se battre «pour chaque vote, dans chaque Etat». Elle était donnée perdante dans le New Hampshire, voisin de l’Etat du Vermont dont M. Sanders est sénateur, mais espérait un écart moindre. Côté républicain, Donald Trump, le milliardaire de l’immobilier dénonçant l’incompétence des dirigeants politiques à coup de déclarations incendiaires, a obtenu 34% des voix. «Nous allons rendre à l’Amérique sa grandeur», s’est félicité le flamboyant milliardaire, novice en politique. «Je serai le président le plus grand en matière d’emplois que Dieu ait jamais créé», a-til ajouté. «Les gens veulent un vrai changement», a déclaré pour sa part Bernie Sanders, grand pourfendeur de Wall Street et apôtre d’une révolution politique. «Les gens du New Hampshire ont envoyé un profond message à l’establishment politique», a-t-il ajouté. La défaite de Mme Clinton est d’autant plus cuisante qu’elle avait gagné le New Hampshire en 2008 face à Barack Obama. Son mari, l’ancien président Bill Clinton, était venu ces derniers jours appuyer sa campagne, critiquant violemment M. Sanders. John Kasich, gouverneur modéré de l’Ohio, est arrivé deuxième des républicains à 16%. Il avait mené une campagne intense dans le New Hampshire, la plupart du temps loin des projecteurs, choisissant un ton résolument positif quand les autres républicains s’insultaient copieusement. Le sénateur ultra-conservateur du Texas Ted Cruz, gagnant de l’Iowa, est arrivé 3e à 12%, talonné par l’ancien gouverneur de Floride Jeb Bush. Le télégénique sénateur de Floride Marco Rubio, qui s’est ridiculisé samedi dans un débat républicain en répétant mécaniquement la même phrase critiquant Barack Obama, a expliqué sa cinquième place par ce mauvais débat. «Notre déception ce soir n’est pas à cause de vous. C’est à cause de moi. Je n’ai pas réussi samedi soir». Le tout petit New Hampshire (1,3 million d’habitants) était le deuxième Etat américain à voter dans le long processus, Etat par Etat, qui va permettre de désigner cet été les deux candidats, démocrate et républicain, à la Maison Blanche. Mme Clinton ne l’avait emporté que d’un cheveu dans l’Iowa devant Bernie Sanders. M. Trump y était arrivé deuxième. Il lui fallait effacer cette humiliation et montrer dans le New Hampshire qu’il était bien l’homme «qui gagne» comme il le répète à l’envi. Sa campagne a capitalisé sur la colère des Américains blancs modestes se sentant laissés pour compte. Bernie Sanders a aussi utilisé cette colère, dénonçant les inégalités qui se sont creusées aux Etats-Unis, plaidant pour l’université gratuite et une assurance maladie pour tous. En dépit de la neige et du froid, la participation a été massive. L’Etat du New Hampshire est très important de par sa deuxième place dans le processus des primaires présidentielles américaines: c’est lui qui donne une tendance, contraint les plus faibles à l’abandon. Le gouverneur républicain du New Jersey, Chris Christie, arrivé 6e, a d’ailleurs annoncé qu’il rentrait chez lui. Après le vote de mardi, la bataille des primaires est assurée de durer, tant chez les républicains que chez les démocrates. Les cartes pourraient encore être rebattues, si l’ancien maire de New York Michael Bloomberg décidait, comme il l’a envisagé, de se lancer comme indépendant. Les regards vont désormais se tourner vers le Nevada et la Caroline du Sud, prochains Etats à voter fin février. AFP Allemagne L'accident de trains causé par " une erreur humaine " L a collision entre deux trains bavarois, mardi 9 février à proximité de Bad Aibling, serait due à « une erreur humaine », rapporte le quotidien Hannoversche Allgemeine Zeitung en citant des sources proches de l’enquête. Selon le dernier bilan, la catastrophe a entraîné la mort de dix personnes. Dix-huit passagers sont gravement blessés et 90 souffrent de blessures légères. C’est une « fatale erreur de jugement d’un chef de ligne à l’aiguillage de Bad Aibling » qui serait responsable du drame. Il aurait désactivé exceptionnellement le système automatique de sécurité pour laisser passer une automotrice en retard. Interrogé par la presse allemande, le groupe public de transport ferroviaire Deutsche Bahn, qui exploite la voie sur laquelle circulaient les deux trains, a refusé de commenter ces informations. Selon l’horaire prévu, les deux trains auraient dû se rencontrer à Kolbermoor, où la ligne passe temporairement à deux voies. Un long virage non loin de l’endroit du drame a empêché les conducteurs des locomotives de se voir, et ils se sont heurtés à pleine vitesse. Lors de la conférence de presse, donnée mardi midi à Bad Aibling, le ministre fédéral des transports, Alexander Dobrindt, a précisé que les trains pouvaientatteindre à cet endroit une vitesse maximale de 100 km/h. Visiblement troublé, le ministre a évoqué une « heure sombre » dans l’histoire du chemin de fer allemand.« Ce sont des images qui nous touchent profondément, parce qu’on ne peut pas s’imaginer que de tels malheurs se produisent chez nous. » Par respect pour les victimes, les partis bavarois ont annulé leur traditionnelle rencontre politique du mercredi des Cendres. Meridian, la compagnie locale qui exploitait la ligne, appartient à la société ferroviaire française Transdev. Dans un communiqué paru mardi, la société a déclaré que ses « dirigeants et l’ensemble des collaborateurs » étaient« terriblement choqués par cet accident d’une exceptionnelle gravité », et précisé que Jean-Marc Janaillac, PDG de Trasdev, s’était immédiatement rendu sur leslieux du drame. Depuis la réforme ferroviaire allemande de 1994, le transport régional est mis en concurrence par les régions. Transdev compte parmi les concurrents de la Deutsche Bahn sur ce secteur. Les bus et trains de la compagnie transportent chaque année en Allemagne 240 millions de passagers. Le Monde CULTURE N° 1527 - Jeudi 11 février 2016 Les DEBATS Constantine, capitale de la culture arabe Des CD pour préserver le patrimoine musical classique Cent vingt-neuf (129) CD gravés de centaines d'œuvres musicales du patrimoine classique constantinois ont été édités dans le cadre de la manifestation "Constantine, capitale de la culture arabe", a indiqué mardi la responsable du département Patrimoine immatériel et Arts vivants. U n travail "colossal" de recherche, de collecte, de classification et d'organisation des différents genres musicaux (Malouf, Zdjel, Mahdjouz et chants mystiques) a été effectué, a précisé Mme Halima Ali-Khodja, soulignant que des académiciens, des chercheurs et des professionnels du patrimoine musical constantinois ont encadré ce "chantier" avant les phases d'enregistrement et d'édition. Affirmant que le principe directeur de cette mission de recherche et d'enregistrement était "la préservation d'un héritage musical séculaire" de la ville de Constantine et de sa région, Mme Ali-Khodja a fait savoir que l'enregistrement des CD a été confié à des chanteurs-interprètes représentant trois générations d'artistes et dont le dénominateur commun est "la voix et une parfaite maîtrise des textes et des mélodies". La responsable du département Patrimoine immatériel et Arts vivants de l'événement culturel arabe a expliqué que les noubas Sika, H'sin, Mezmoum, Raml maya, Gharnati et tant d'autres ont été "excellemment servies" par des artistes talentueux dont Abbas Righi, Ahmed Aouabdia, Tedjeddine Meghouache et des associations musicales parmi lesquelles Balabel Al Andalous et Nadjm Kortoba. Elle a ajouté que l'enregistrement des grands textes lyriques (Qissa) comme "Ya Dalma", "Fadfh el Ouahch Aâliya", "El Boughi" et "Ya Achikine" a été confié aux artistes Djamel Bensemar, Mohamed-Salah Ghazal et Issam Kracha. Les 20 CD voués au Zdjel, une forme d'expression poétique en arabe dialectal, spécifique à l'antique Cirta, ont été enregistrés par les chanteurs Badreddine Bouchama, Mustapha Lamsameri, Cherif Reguig, et Mourad Laïb. Mme Ali-Khodja a précisé, dans le même ordre d'idées, que les deux belles voix féminine de Constantine, Soraya Zbiri et Meriem Soltane ont contribué dans la préservation du patrimoine musical, en enregistrant des CD de Hawzi, des CD de chants féminin, Fkiret (ensemble musical féminin, s'appuyant sur les percussions, bendir et tar, se produisent, exclusivement pour un public féminin), et Benoutate (formation musicale féminine utilisant des instruments à cordes et à percussion) ont été également édités, a-t-on encore noté. Récupération d'une précieuse partie du patrimoine Le grand chantier du département Patrimoine immatériel et Arts Festival littéraire "Lire à Limoges" Yasmina Khadra à l'honneur L e festival littéraire "Lire à Limoges" a choisi pour son édition de 2016 qui se tiendra du 1er au 3 avril prochain à Limoges (Sud ouest de la France), de mettre à l'honneur le romancier algérien Yasmina Khadra, a indiqué le site web du festival. Le choix s'est porté cette année sur Yasmina Khadra car, "au-delà de sa renommée mondiale à laquelle a largement contribué sa célèbre trilogie "Les Hirondelles de Kaboul", "L'Attentat" et "Les Sirènes de Bagdad", il compte parmi les auteurs arabes et algériens les plus lus en occident, souligne la même source. Ses travaux ont été traduits dans plus de 40 langues Né en 1955 à Kenadsa dans la wilaya de Bechar, Yasmina Khadra a reçu des prix prestigieux, notamment le Grand prix de Littérature Henri Gal décerné par l'Académie française en 2011. Il a également été fait Chevalier de la Légion d'honneur (France). "Les anges meurent de nos blessures"(2013), "L'attentat" (2013), "Les Hirondelles de Kaboul" (2002), "A quoi rêvent les loups", "Les Sirènes de Bagdad" (2006), "Ce que le jour doit à la nuit", "L'automne des chimères" figurent parmi ses principales oeuvres dont plusieurs ont été adaptées au cinéma. Près de 300 écrivains viendront à la rencontre du public lors des séances de dédicaces et des rendez-vous littéraires, débats et conférences organisés sur des sujets d'actualité ou de société. La remise du prix Régine Deforges marquera l'édition de cette année. Créé au début des années 80, le festival "Lire à Limoges" organisé dans la ville de Limoges est l'un des plus importants rendezvous littéraires en France. Il accueille chaque année prés de 60 000 visiteurs. Le romancier algérien Yasmina Khadra sera également à l'honneur au 22e Festival international de littérature "Dedica", prévu du 5 au 12 mars 2016 dans la ville italienne de Pordenone dans la région du Frioul-Vénétie julienne. R. C. vivants, lancé à l'occasion de l'année culturelle arabe, a été élargi à la collecte du patrimoine musical des chouyoukhs de l'antique Cirta, a précisé Mme Ali khodja. "Nous avons pu récupérer auprès de mélomanes et de familles constantinoises, sur des bandes sonores, des concerts enregistrés par une quinzaine de chouyoukhs lors de fêtes de mariage et autres cérémonies", a déclaré avec enthousiasme la responsable du département. Affirmant que le département Patrimoine et Arts vivant a atteint avec "une grande marge de satisfaction" les objectifs tracés, la même responsable a révélé que cette musique citadine récupérée a été transposée sur d'autres supports dans des studios d'enregistrement, et se trouve actuellement en phase de classification en vue d'être gravée sur CD. Pour Mme Ali-Khodja, ce patrimoine "peut constituer un support pédagogique de tout premier plan" et "une précieuse référence" pour tout chercheur ou musicologue. Abordant le volet de la transcription de la musique citadine constantinoise, Mme Ali-Khodja a estimé qu'il était temps de franchir "l'étape de l'excellence" dans la transcription du patrimoine musical . "Avec la faculté de la culture et de l'art de l'université de Constantine 3, une +chance inouïe+ se présente pour transcrire le patrimoine musical de Constantine et de sa région sur des bases méthodologiques universelles", a souligné la même source. La transcription de ce patrimoine à dimension universelle "ouvrira la voie vers sa classification auprès de l'Unesco et l'Alecso (Organisation arabe pour l'éducation, la culture et les sciences), a conclu la responsable du département Patrimoine et Arts vivants. R. C. 15 Journées théâtrales maghrébines Plusieurs pays arabes attendus De nombreux pays arabes sont attendus pour prendre part aux 4èmes journées théâtrales maghrébines, du 15 au 19 février courant à El-Oued, a-t-on appris mardi de l'association théâtrale locale "Amoureux des planches". Neuf pièces théâtrales seront présentées lors de ce rendez-vous culturel par les représentants de sept (7) pays, à savoir Algérie, Tunisie, Libye, Maroc, Palestine, Egypte et Arabie Saoudite, a précisé le président de l'association, Nabil Messaï. Trois autres pays (Jordanie, Syrie et Koweit) prendront part au volet académique de la manifestation, à travers des ateliers consacrés aux techniques du 4ème art, dont l'expression corporelle, l'interprétation, l'écriture théâtrale et la réalisation, en plus de communications ayant trait au théâtre. Le programme de ces journées prévoit aussi, en hors concours, six représentations, dont trois dédiées à la catégorie d'enfants en vue de développer le 4ème art chez les petits. Les neuf pièces théâtrales projetées à ces journées ont été retenues par un comité de sélection sur un total de 30 œuvres déposées, selon la même source. Cette édition est dédiée au regretté SidAli Kouiret (1933-2015) en reconnaissance à tout ce qu'il a laissé sur la scène artistique nationale comme oeuvres théâtrales et cinématographiques de haute facture. R. C. N° 1527 - Jeudi 11 février 2016 PAROLES DE FEMMES «Dieu a donné aux femmes l'intuition et la féminité. Une combinaison appropriée des deux brouille facilement l'esprit des hommes que j'ai rencontrés». Farrah Fawcett FEMMES Page animée par Tinhinan Les DEBATS 17 ILS ONT DIT : «Pour bâtir un couple, il faut être quatre : un homme plus sa part de féminité, une femme plus sa part de virilité.» Bernard Werber Actus-femmes Dans les gros titres du prochain So Film Pamela Anderson multiplie les déclarations qui ne lui ressemblent pas. Pour ceux qui n'auraient pas compris qu'elle a changé, elle enfonce le clou avec un court-m métrage qui interpelle sur les risques de la perfection à tout prix. LA BIMBO DÉNONCE LES DANGERS DU JEUNISME PA M E L A A N D E R S O N D A N S U N Q C O U R T- M É T R A G E À C O N T R E - E M P L O I ui est Pamela Anderson? Il n'y a pas si longtemps, la réponse aurait fusé: la bimbo insipide et plastifiée qui courait en maillot sur les plages de Malibu après avoir fait la une de Playboy. Peu glorieux. Mais ça, c'était avant. Après quelques années de sobriété médiatique, elle était apparue chiquissime, cheveux courts façon Jean Seberg, n'hésitant pas à dévoiler ses douleurs intimes pour appuyer la cause animale qu'elle défendait. Les animaux, voilà encore ce qui a fait parler d'elle, car c'est grâce à son désir profond d'interdire le gavage des oies qu'elle a pu intervenir il y a quelques jours à l'Assemblée Nationale en France. De quoi se racheter une crédibilité. Oui, mais pas si simple de faire oublier une image que l'on a entretenue des années durant. Alors Pam met les choses à plat. Dans une interview fleuve accordée à SoFilm, elle évoque son passé, ses -surprenants- projets et pour finir de convaincre, elle ose un court-métrage qui pointe du doigt les effets pervers de la course à la perfection.Après les films au faible investissement intellectuel où l'on devinait qu'elle était recrutée plutôt sur la profondeur de son décolleté que sur celle de ses propos, on avait une idée des projets cinématographiques auxquels elle pouvait aspirer. Et cela n'a rien à voir avec ce qu'elle évoque dans SoFilm. Parmi les réalisateurs qu'elle admire, Werner Herzog (Nosferatu, Invicible ou encore Bad Lieutenant) lui aurait donné sa chance pour une adaptation d'un roman de Vernon God Little, tombée à l'eau pour une questions de droits. "Il m'a dit qu'il avait d'autres projets pour moi, on veut absolument travailler ensemble." Plus surprenant, elle cite Fellini, "et puis bien sûr Jean-Luc Godard en France". Bien sûr oui. En attendant, au cas où les intéressés n'auraient pas encore saisi l'étendue de son potentiel, Pamela prend des risques pour montrer de quoi elle est capable, et vraiment, c'est remarquable. Dans un court-métrage signé Luke Gilford diffusé sur la Toile depuis le début de la semaine, elle livre un jeu intense, juste, sensible et déroutant.Connected traite de la quête de la perfection et de ses dangers. Pamela y incarne Jackie, prof de fitness esseulée, débordée et surtout psychologiquement vidée. Le plus gros de son activité extra-professionnelle consiste à scruter, dénigrer mais malgré tout lutter contre son corps qui naturellement vieillit. Entre une séance d'auto-flagellation et une autre de méditation guidée par la voix de Jane Fonda, elle gobe des mixtures infâmes mêlés à des médicaments qu'on devine anti-oxydants, et rien ne semble l'apaiser. Jackie accède finalement à un spa aux faux-airs de secte, dont la jeune directrice lui vend bonheur et jeunesse contre argent et effacement de sa personnalité, à laquelle elle donne accès via une puce implantée puis connectée aux autres membres.Effrayant, mais bluffant aussi. Pamela Anderson dénonce sans pitié (et avec talent) tout ce qu'elle a promu et dont elle paye encore les conséquences. Dans la vraie vie, Pammy n'aura pas recourt à une énième chirurgie, pas plus qu'elle se réfugiera dans une secte hi-tech, elle envisage plus sagement de prendre un billet pour l'Europe; là où "les femmes plantureuses et glamour ont moins de mal à se faire connaître, à sortir des clichés". Santé Questions C' QUAND ON A TRÈS FAIM, FAUT-IL MANGER VITE POUR SE RASSASIER ? est plutôt le contraire. Pour apprécier ce que l'on mange, prenons le temps de déguster et de savourer les aliments. Par ailleurs, l'effet de rassasiement ne se fait ressentir qu'au bout de 20 minutes environ. Si vous mangez trop vite, vous aurez encore la sensation de faim et serez tenté(e) d'ajouter un aliment à votre repas. Quels sont les fruits et légumes qui permettent de faire fondre la graisse sur les cuisses et les fesses ? Certains fruits ou légumes contiennent des enzymes qui ont une action sur les graisses in vitro, c'est-à-dire en laboratoire. Cependant, in vivo (sur le corps humain vivant), il faudrait en consommer de très grosses quantités (ce qui déséquilibrerait totalement l'alimentation) pour noter la même action sur l'organisme. D'autre part, il est impossible de cibler très précisément leur zone d'action. Consulter votre pharmacien ou votre médecin pour plus de conseils sur les crèmes anti-peau d'orange. Si on ne consomme quasiment aucune huile, est-ce néfaste pour l'organisme ? L'huile est une source très importante d'acides gras essentiels que l'organisme ne sait pas fabriquer ainsi que de vitamines liposolubles (A, D, E). Une consommation insuffisante d'huile et de matières grasses en général peut avoir des conséquences sur l'ensemble du corps (tissus comme la peau…). Il est conseillé pour une femme d'activité normale de consommer 2 à 3 cuillerées à soupe d'huile et 2 à 3 noix de beurre par jour. En période de régime hypocalorique, ces quantités peuvent être diminuées légèrement avec l'avis de votre médecin ou de votre diététicien qui saura prendre en compte vos habitudes alimentaires et vous conseillera sans créer de carences. Minceur COMMENT PERDRE LA GRAISSE LOGÉE AUTOUR DU VENTRE ? C omment perdre la graisse disgracieuse située autour du ventre ? Le gras a tendance à s'accumuler vers le milieu du corps. Même si nous pesions le même poids 10 ans plus tôt, peu à peu on commence à remarquer la formation d'une «bouée» ou de «poignées d'amour». Nous devons d'abord éliminer : bonbons, biscuits, gâteaux, cola, et frites. Et également de limiter les aliments frits à une fréquence d'une fois par mois, et gare contre toute complaisance pour le grignotage comme les chips, les biscottes et les pains raffinés. Dites-vous bien que plus vous allez faire de l'exercice, plus vous allez être performant et pourrez faire travailler votre corps. Vous commencez à 30 minutes par jour, ou 30 minutes au moins plusieurs fois par semaine. Entraînez-vous jusqu'à ce que vous soyez capable de faire de l'exercice confortablement pendant une heure, trois à cinq fois par semaine. Si tout ce programme est trop dur pour vous, commencez par marcher une demiheure par jour, tous les jours. Rappelez-vous, nous devons tous commencer quelque part et vous êtes seulement en compétition avec vous-même. I LE TOP 5 DES ALLIÉS TRANSIT l se dérègle facilement ? Il a une certaine tendance à la paresse ? Le plus simple, pour retrouver un transit normal, est peutêtre de faire appel à ses complices les plus fidèles. 1. LES FIBRES INSOLUBLES Leur incroyable capacité à se gorger d'eau (jusqu'à 25 fois leur poids !) provoque une augmentation du volume et de l'hydratation des selles. Dès lors, elles aident à réguler un transit ralenti. Parmi les aliments les plus riches en fibres : les fruits et les légumes frais, les légumineuses (haricots blancs, lentilles, petits pois, pois chiches…) et les céréales complètes (pain complet ou pain au son, biscottes complètes…). 2. L'HYDRATATION Consommer des fibres, c'est bien. Mais pour qu'elles gonflent et stimulent le transit, il est nécessaire de boire suffisamment et tout au long de la journée. La quantité conseillée : au moins 1,5 litre d'eau par jour. 3. LES FERMENTS ET LES PROBIOTIQUES On sait encore peu de choses sur ces bactéries présentes dans les yaourts et le lait fermenté, mais certaines d'entre elles, ingérées en quantité suffisante, aident à lutter contre la paresse intestinale. 4. L'ACTIVITÉ PHYSIQUE Tout ce qui sollicite la sangle abdominale participe au bon fonctionnement du transit. La plupart des sports sont donc bénéfiques, y compris la marche rapide, à condition d'y consacrer au moins trente minutes chaque jour. 5. LA RÉGULARITÉ Il faut le savoir : le transit tolère mal la bousculade et les brusques changements de vie (voyages, rythmes décalés, nourritures inhabituelles…). Il faut donc, autant que possible, être régulier dans ses horaires de travail, de sommeil et de repas. Et veiller à manger lentement et dans le calme • Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI • Le fondateur Quotidien national d’information Edité par la SARL MAHMOUDI INFO Abderrahmane Mahmoudi •Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.63.45.42 Fax : 021.63.45.13 - Service Publicité : 021.63.42.65 •Email : Lesdebats@hotmail.com • Web : http://www.lesdebats.com • Impression SIA • Publicité ANEP 1, avenue Pasteur, Alger, Tél. : 021.73.30.43 18 Les DEBATS SPORTS Volley-bball (JO-22016/Tournoi qualificatif féminin) Belacel : «On jouera sans complexe» La sélection algérienne féminine de volley-ball prendra part du 12 au 19 février à Yaoundé (Cameroun) au tournoi africain de qualification aux jeux Olympiques de Rio-2016, qu’elle jouera «sans complexe», selon l’entraîneur national MohamedAmine Belacel qui a pris en charge, récemment, les destinées de l’équipe. Sous la houlette de son nouvel entraîneur, l’équipe algérienne a effectué trois stages dont le dernier du 4 au 8 février à Tunis, en commun avec la sélection tunisienne contre laquelle les coéquipières de la libéro Nawel Mansouri ont joué trois matchs d’application (deux défaites par 3-1 et une victoire 32). «Notre équipe est en reconstruction et cherchera beaucoup plus à acquérir de l’expérience sur tous les plans. Pour nous, l’avenir de cette jeune équipe algérienne se prépare dès maintenant et le tournoi de Yaoundé sera l’une des étapes d’apprentissage pour le groupe», a expliqué Belacel, qui reste, néanmoins, convaincu que son équipe «y jouera à fond ses chances, même si elles sont minimes». La prise en main de l’équipe nationale féminine de volley-ball par le nouveau staff technique en remplacement de Fayçal Gharzouli, démissionnaire, est intervenue à un moment difficile, soit à un mois du tournoi pré-olympique qui pointait le bout du nez. «Pour l’instant, seulement cinq équipes (Algérie, Egypte, Cameroun, Tunisie et Kenya) ont confirmé leur présence à Yaoundé. On sait que le Cameroun s’est renforcé par cinq joueuses professionnelles, que l’Egypte a bénéficié d’une longue préparation et que le Kenya est habitué à jouer les premiers rôles au niveau africain. On peut dire donc que notre tâche sera très rude», a admis l’entraîneur national. Le groupe retenu pour le voyage camerounais est très jeune, seules Nawel Mansouri et Lydia Oulmou ayant été repêchées de l’ancienne génération qui a offert à l’Algérie deux qualifications de suite aux JO (2008 et 2012, ndlr). N° 1527 - Jeudi 11 février 2016 Ligue I Mobilis (20e journée)/Matchs avancés L'USMA à l'épreuve du CSC L e leader de la Ligue I Mobilis, l’USM Alger sera à l’épreuve du CS Constantine dans ce match comptant qu’ils joueront ce vendredi à Bologhine pour le compte de la 20e journée et qui voit quatre de ses matchs avancés. Les Rouge et Noir qui avaient enregistré une défaite amère la semaine passée à Oran face au MCO fera tout ce qui est de son possible pour se reprendre et renouer avec le succès. Les poulains de Hamdi sont décidés à se ressaisir et prouver qu’ils méritent la place dans laquelle ils se trouvent. Toutefois, leur mission ne sera pas de tout repos face à une équipe constantinoise qui reprend confiance après deux victoires à domicile dont la dernière face au MOB. Les coéquipiers de Bezzaz, qui retrouve une seconde jeunesse, feront tout ce qui est de leur possible pour se remettre en scelle et terminer la saison à une place honorable d’autant plus que les dirigeants du club ont consentit de gros efforts et ont mis les moyens pour jouer les premiers rôles cette saison. Le CR Belouizdad qui a, quelque peu, flanché lors de ces dernières journées retrouvera son antre du stade du 20 août et affrontera le MC Oran pour tenter de se réconcilier avec ses fans. Les Belouizdadis, qui savent que leur deuxième place est en danger, se donneront à fond pour prendre le dessus sur Les Hamraoua. Toutefois, cela n’est pas évident quand on sait que les gars d’El Hamri sont en confiance surtout depuis leur succès face à l’USMA. Le Mouloudia, en pleine crise et sans entraîneur, rendra visite à l’ASM Oran dans une rencontre qui s’annonce difficile pour les Algérois. En effet, les Asémistes qui perdent du terrain et qui sont dans une situation difficile sont dans l’obligation de prendre les trois points pour souffler quelque peu. Les coéquipiers de Djamaâouni sont décidés à prendre le dessus sur les gars Bab El Oued qui essayeront, de leur côté, de revenir au moins avec le point du nul. Enfin, le Nasr d’Hussein-Dey rendra visite au club sudiste, la JS Saoura, dans une rencontre qui s’annonce palpitante, d’autant plus que les deux formations réussissent un bon parcours ces derniers temps. Les coéquipiers de Sayeh essayeront de l’emporter dans ce match à six points pour eux, alors que le Nasria voudra au moins revenir avec un point qui fera du bien à l’équipe. Imad M. ème L'OM en danger pour l’emporter face au MC Saïda qui souffle le chaud et le froid cette saison. Le CA Batna, qui est sur une belle lancée, donnera la réplique à l’A Boussaâda et ne devrait pas trouver de peine à l’emporter pour garder sa position. Mais, ils devraient être quand même très prudents face à cette surprenante formation de l’ABS qui est capable aussi de créer la surprise. Enfin, le Paradou AC rendra visite à l’AS Khroub qui est décidée à l’emporter à domicile pour se sortir de cette situation difficile dans laquelle elle se trouve. I.M. Le programme : Vendredi 12 février 2016 à 15h : USMBA- MCEE USC-OMA JSMS–CRBAF CABBA-USMMH ASK–PAC ASO–OM JSMB–MCS (huis clos) CAB-ABS Servette de Genève Cadamuro s'engage pour six mois L’international algérien Liassine-Bentaïba Cadamuro a signé un contrat de six mois renouvelable avec le Servette de Genève (division 3 suisse de football), a annoncé le club helvétique sur son site officiel. «Liassine Cadamuro et le Servette FC ont paraphé une entente portant sur 6 mois, sous réserve des résultats de la visite médicale, assortie d’une option pour deux saisons supplémentaires en cas de promotion en Challenge League», écrit le Servette dans un communiqué. Au terme de la 17e journée du championnat, le Servette occupe le poste de leader conjointement avec Cham avec 34 points chacun. Liassine- Le MOB et l’ESS font match nul Le MO Béjaia et l’ES Sétif ont fait match nul (0-0), en match avancé de la 20e journée du championnat de Ligue 1 Mobilis de football, disputé mardi au stade de l’Unité Maghrébine de Béjaia. Ce résultat nul permet au MO Béjaia de rejoindre provisoirement le CR Belouizdad à la deuxième place avec 31 points, en attendant la rencontre des Belouizdadis vendredi prochain contre le MC Oran (9e, 25 pts). De son côté, l’Entente de Sétif occupe la 8e place avec 25 points aux côtés de la JS Kabylie, le NA Hussein Dey et du MC Oran . Cette rencontre a été avancée par la Ligue de football professionnel (LFP) en raison de l’engagement du MOB au tour préliminaire de la Ligue des champions d’Afrique. MC Alger Ligue II Mobilis (20 Journée) Le leader de la Ligue II, l’O Médéa, sera en péril pour cette 20e journée étant donné qu’il rend visite à l’ASO Chlef dans une empoignade qui s’annonce très difficile. En effet, les Chélifiens qui reviennent en force ces derniers temps sont décidés à l’emporter pour se remettre en scelle dans la course à l’accession en Ligue I. Les coéquipiers de Zazou sont dans l’obligation de prendre les trois points qui leur permettront de se rapprocher du trio de tête. Toutefois, leur mission ne sera pas de tout repose face à une équipe de Médéa décidée à garder le cap et éviter une défaite qui pourrait profiter à se concurrents directs, notamment à l’USM Bel Abbés. Pour cette dernière justement, la mission s’annonce quelque peu compliquée face au MC El Eulma qui se déplacera à Bel Abbés pour tenter de brouiller les cartes. Toutefois, les gars de la Mekerra feront tout ce qui est dans leur possible pour l’emporter et prendre les points du match afin de rester dans le sillage du leader. La JSM Béjaïa qui s’est défait de son coach Hammouche et engagé l’ex-sélectionneur national, Ali Fergani, fera tout Le programme : Vendredi 12 février 2016 : USMA-CSC (18) JSS- NAHD CSC (18) CRB- MCO (16h) ASMO-MCA (15h) Bentaïba Cadamuro (27 ans), formé au FC Sochaux-Montbéliard, a rejoint le club espagnol de la Real Sociedad en 2008. Il sera prêté en 2014 à Majorque pour obtenir du temps de jeu en vue de la Coupe du Monde 2014 au Brésil. L’arrière-droit transitera ensuite par Osasuna (Liga 2 espagnole) avant de poser ses valises à Genève. Cadamuro (10 sélections/1 but) était retenu dans la liste des 23 joueurs de la sélection algérienne ayant pris part à la précédente Coupe d’Afrique des nations CAN-2015 en Guinée équatoriale, mais n’a pas été utilisé par le sélectionneur national, Christian Gourcuff. Championnat national 2016 de Judo (par équipes) 12 clubs de 1re division en compétition à Constantine Douze (12) clubs de première division de judo prendront part au Championnat national «par équipes» le 13 février à la salle omnisports Mohamed-Larbi Saïhi de Constantine, a-t-on appris mardi auprès de la Fédération algérienne (FAJ). Les 12 clubs sont : GS Pétroliers, USM Alger, JC El-Harrach, RAMA El-Mouradia, WB Meftah, US Meftah, RC Arbaâ, AS Sûreté Nationale, Centre de regroupement et de préparation des équipes sportives militaires (CREPESM), AOM Constantine, JC Constantine et ASM Oran. «La pesée et le tirage au sort se feront vendredi, en fin d’après-midi. La compétition débutera samedi matin par la phase des éliminatoires, tandis que les finales auront lieu à partir de 16h00», a détaillé la FAJ. Cette compétition sera précédée du Championnat national «par équipes» de 2e division, prévu vendredi, également à la salle omnisports Saïhi de Constantine. Hadj Taleb : «Ifticen ne pourra pas entraîner l’équipe pour des raisons technique et administrative» L’’entraîneur de la sélection nationale militaire de football Younes Ifticen ne pourra pas diriger le MC Alger (Ligue 1 Mobilis) en remplacement de Meziane Ighil, pour des «raisons technique et administrative», a affirmé mardi un membre du conseil d’administration du club algérois. «Ifticen ne pourra pas entraîner le MC Alger en raison de son engagement avec la sélection militaire dont le contrat expire en juin prochain, en plus il n’est pas titulaire d’une licence CAF exigée par la DTN de la FAF pour exercer en championnat de Ligue 1» a déclaré à l’APS Omar Hadj Taleb membre du conseil d’administration du MCA. La direction du MC Alger a décidé samedi de mettre fin aux fonctions de l’entraîneur Meziane Ighil au lendemain du nul concédé sur sa pelouse face à l’USM Blida (0-0) pour le compte de la 19e journée du championnat. Le successeur de Ighili sera connu incessamment d’après le même responsable. «Nous sommes sur des pistes locales et étrangères mais pour des raisons d’ordre financière nous allons opter pour la solution la plus raisonnable.» at-il ajouté. A l’issue de la 19e journée de Ligue 1, le MC Alger occupe la cinquième place avec 28 points, à 13 longueurs du leader, l’USM Alger. Météo Les DEBATS Alger Ensoleillé Min 6 °C Max 21 °C Oran Ensoleillé Min 7 °C Max 24 °C Annaba Ensoleillé Min 5 °C Max 18 °C http://www.lesdebats.com Egypte GHIR HAK radje07@yahoo.fr Les touristes ont déserté les pyramides Vendeur à la sauvette au pied des pyramides de Guizeh, Saïd Ramadan ne cesse d'emprunter de l'argent pour joindre les deux bouts depuis qu'une vague d'attentats jihadistes a chassé les touristes d'Egypte. "Je ne gagne quasiment plus rien depuis qu'il n'y a plus de touristes. Je n'ai donc pas d'argent pour acheter des vêtements à mes enfants", se désole M. Ramadan, 42 ans, dans sa maison de brique, près du site archéologique, dans l'ouest du Caire. Il n'est pas le seul à se lamenter car tous les sites touristiques égyptiens sont boudés, même les stations balnéaires de la mer Rouge qui continuaient jusqu'à ces derniers mois d'attirer des visiteurs. Le coup de grâce a été le crash, le 31 octobre, d'un avion charter russe dans la péninsule du Sinaï qui a coûté la vie aux 224 passagers et a été revendiqué par la branche égyptienne de l'organisation Etat islamique (EI). "Il n'y a quasiment plus de touristes russes, britanniques ou américains aux pyramides maintenant", regrette Saïd Ramadan, avant de se précipiter vers des Chinois pour tenter de leur vendre des statuettes de Toutankhamon et de la reine Néfertiti. Les autocars qui encombraient le parking des pyramides de Khéops, Khéphren et Mykérinos ont disparu et les hôtels qui affichaient autrefois complet sont désormais quasi-déserts. Aujourd'hui, seuls des familles égyptiennes et des petits groupes d'étudiants se promènent sur les chemins rocailleux du site archéologique vieux de 4.600 ans, ignorant les petits bibelots exhibés par les vendeurs. Plus personne ne veut monter à dos de chameau ou à cheval, au grand désespoir de leurs propriétaires, habitués à accoster les touristes étrangers en russe, italien ou français. "Avant, je gagnais facilement 1.000 livres (114 euros) par jour", se rappelle Ibrahim, tandis qu'un couple égyptien se photographie à côté de son chameau. "Maintenant si je fais cent livres, j'ai de la chance". A l'entrée du site, des policiers armés jusqu'aux dents montent la garde près de barricades en fer, autorisant uniquement le passage des bus touristiques, pour éviter toute attaque jihadiste potentielle. Des dizaines de policiers en civils se mêlent aux visiteurs, effectuant des contrôles d'identité aléatoires. Fin janvier, cinq policiers et deux civils ont été tués dans l'explosion d'une bombe lors d'un raid des forces de l'ordre dans un appartement du quartier des pyramides, une attaque revendiquée par la branche égyptienne de l'EI. "Avant Daesh (acronyme de l'EI en arabe), j'avais des groupes de touristes chaque jour, maintenant je reçois rarement plus de trois ou quatre visiteurs", se plaint Merdash Ghanem, propriétaire d'une boutique de souvenirs près des pyramides. "Comment s'attendre à avoir des touristes dans la région quand ils voient les gens s'entretuer?", interroge-t-il. Quelques jours après le crash de l'avion russe, la Russie avait suspendu tous ses vols à destination de l'Égypte, tandis que Londres avait interrompu ses vols vers Charm el-Cheikh. Le tourisme, secteur clé de l'économie, souffrait déjà de l'instabilité politique et des violences qui secouent l'Egypte depuis la révolte de 2011 qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir. Le nombre de visiteurs avait ainsi chuté de près de 15 millions en 2010 à 9,3 millions cinq ans plus tard. "L'instabilité régionale en Irak, en Syrie et en Libye affecte également le tourisme en Egypte", souligne Ibrahim al-Ghitani, expert du centre régional pour les recherches stratégiques, basé au Caire. "Si les Russes et les Britanniques ne reviennent pas, c'est la fin pour le tourisme en Egypte", prévient-il. AFP ACTU... Blida Trois morts dans un accident de la circulation Sud du pays Huit contrebandiers armés arrêtés Trois personnes ont péri et deux autres ont été grièvement blessées dans un accident de la route survenu, mardi en fin de soirée, à Blida, a-t-on appris, mercredi, auprès des services de la Protection civile. L'accident a eu lieu sur le tronçon de la route nationale RN04 reliant les communes de Oued Alleug et Boufarik, lorsqu'un véhicule touristique a dérapé et s'est renversé, ce qui a causé le décès, sur le coup, de trois personnes et de graves blessures à deux autres se trouvant à bord, a-t-on ajouté de même source. Les dépouilles des victimes ont été transférées à la morgue de l'hôpital Frantz-Fanon ( Blida), où ont été transférées également les deux blessés pour bénéficier des soins nécessaires, a-t-on encore indiqué. R. N. Mostaganem Découverte de plus de 72 kilos de kif H uit contrebandiers ont été arrêtés et des armes récupérées mardi dans le sud du pays par des détachements de l'Armée nationale populaire (ANP), indique mercredi un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN). "Dans le cadre de la sécurisation des frontières et de la lutte contre la contrebande et la criminalité organisée, des détachements relevant des secteurs opérationnels de Bordj Badji Mokhtar et d'In Guezzam (6e Région militaire) ont intercepté, le 09 février 2016, huit (08) contrebandiers en leur possession un pistolet mitrailleur de type kalachnikov et une quantité de munitions, treize (13) immigrants clandestins, un camion, trois (03) véhicules tout-terrain, trois (03) motos, trois (03) détecteurs de métaux, (08) tonnes d'articles de quincailleries, 2,21 tonnes de denrées alimentaires, 1030 litres de carburant et des téléphones portables", relève la même source. Au niveau de la 4e Région militaire, deux détachements relevant des secteurs opérationnels d'Ouargla et d'El Oued "ont intercepté neuf (09) criminels et saisi un fusil de chasse, des armes blanches, une quantité de munitions, un véhicule tout- terrain, 2200 litres de carburant et des téléphones portables", note le communiqué. A Oum El Bouaghi (5e Région militaire), des éléments de la Gendarmerie nationale "ont arrêté deux (02) criminels à bord d'un véhicule touristique en leur possession un fusil à pompe". D'autre part et au niveau de la 2e Région militaire, des éléments des Gardes-frontières "ont déjoué, à Tlemcen une tentative de contrebande de 2160 litres de carburant, alors que dix-huit (18) immigrants clandestins de différentes nationalités africaines ont été appréhendés", ajoute la même source. R. N. Demeure familiale du défunt président Boumediene Bientôt transformée en musée L a demeure familiale du défunt président Houari Boumediene (1932-1978) fera l'objet "dans les prochains jours" d'une opération de réhabilitation en vue de sa transformation en musée, a indiqué mardi à l'APS le directeur de wilaya des Moudjahidine, Lazhar Medkour. Toutes les procédures administratives relatives à ce projet ont été "finalisées", a ajouté ce responsable, précisant qu'une enveloppe financière estimée à seize (16) millions de dinars a été mobilisée pour cette réhabilitation dont la réception est prévue "au cours de cette année". Le même responsable a tenu à souligner que les autorités de la wilaya de Guelma accordent "la plus grande importance" à ce projet, à son lancement à et sa réception dans les délais impartis. La demeure familiale du moudjahid et homme politique disparu Houari Boumediene, de son vrai nom Mohamed Boukharouba, se trouve au douar Beni Addi, dans la région d'El Aârara qui relève administrativement de la commune Houari-Boumediene, anciennement Aïn Hassaïnia, située à 12 km à l'ouest de Guelma. Le regretté chef d'Etat (1965-1978), fils de Brahim Boukharouba et de Tounes Bouhzila, y a vu le jour le 23 août 1932. La demeure des Boukharouba, une fois transformée en musée, abritera, selon la même source, de nombreux objets personnels de Boumediene, ainsi que des photos de son parcours de moudjahid et d'homme d'Etat. Une partie des cérémonies commémoratives du 37ème anniversaire de la disparition de Houari Boumedine, le 27 décembre 2016, y sera organisée, a-t-on noté. Reda A. Une quantité de 72,250 kilos de kif traité a été découverte dernièrement à Mostaganem dont 60 kilos rejetés par la mer dans trois opérations distinctes, a-t-on appris mardi auprès du groupement territorial de la Gendarmerie nationale. Selon la même source, les éléments de la Gendarmerie nationale ont découvert, les dix derniers jours sur les plages de "Sidi Mansour" (commune de Fornaka) et de Stidia sur la côte-ouest de la wilaya, deux colis flottants contenant au total 60 kilos de kif traité conditionnés dans 600 plaquettes. Pour sa part, un agriculteur a découvert, lors d'une opération de labourage de sa terre, à proximité de la plage de Khadra située à une cinquantaine de kilomètres à l'est du chef-lieu de wilaya, un sac en plastique contenant 12,400 kilos de kif traité, selon les services de la Gendarmerie nationale qui ont souligné que cette quantité de drogue serait rejetée par les vagues et dissimulée par un individu. R. I. Port de Radès en Tunisie Armes et munitions découvertes dans un conteneur Un conteneur chargé de munitions, d'armes à feu et d'aérosols de gaz paralysant, du matériel de plongée et un drone de petite taille a été saisi au port de Radès par la direction des investigations douanières, selon un communiqué de la direction générale des Douanes tunisienne. Cette découverte a été possible grâce à des informations parvenues à la direction des investigations douanières ayant permis à l'équipe d'investigations de suivre le conteneur jusqu'à son arrivée au domicile d'un investisseur étranger de nationalité belge à Nabeul. Le responsable de la direction des investigations douanières, Wahid Saidi a indiqué dans une déclaration aux médias locaux qu'une enquête a été ouverte pour déterminer les faits, ajoute le communiqué. R. N.
© Copyright 2024 Paperzz