N°464 - Fédération Française de Tennis

No 464
AOÛT-SEPTEMBRE
2
0
1
4
Nouveau CNE
Un outil
ultraperformant
Ligue du mois
PoitouCharentes
Championnats
D’Europe
individuels
PRIX : 2E
Halys
et Moutet
en or
La FFT
ou comment gouverner
une “entreprise associative”
Open
Championnats de France Perrier
Thierry
Braillard
Les sacres
de l’été
La FFT, une entreprise
(associative) pas comme
les autres
Avant de souhaiter à tous de belles vacances, je voudrais évoquer
avec vous deux points. L’un ayant trait au jeu, l’autre à notre
institution et à sa gouvernance.
Au cœur de l’été, quelques-uns de nos compétiteurs continuent
de ferrailler aux quatre coins du monde pour défendre les couleurs
de notre fédération et de notre pays. Je ne peux donc que me
réjouir des récents titres conquis par nos jeunes dans le cadre des
championnats d’Europe individuels.
Ainsi Quentin Halys et Corentin Moutet sont-ils devenus des
champions de dimension continentale, respectivement dans les
catégories 18 ans et moins et 16 ans et moins. Ces sacres, en terre
suisse pour le premier et russe pour le second, viennent récompenser
leur investissement, leur acharnement au travail. Mais ces belles
réussites rejaillissent également sur leurs clubs formateurs, leurs
enseignants successifs, leurs parents.
Au risque de paraître plus royaliste que le roi, voire dur (mais
ambitieux), je dirai simplement que ces titres ne sont en aucun cas
une fin en soi. Ce sont des jalons plutôt, des étapes dans le processus
de formation de nos jeunes joueurs et joueuses, dans leur marche
vers les sommets. Car l’objectif proclamé de notre fédération et de
sa DTN est qu’un jour l’un de nos représentants remporte un tournoi
du Grand Chelem, une médaille d’or aux J.O., que l’une de nos
équipes remporte une finale de Coupe Davis ou de Fed Cup. Pour
résumer et imager, je dirai que les tournois de jeunes, quels qu’ils
soient, sont une rampe de lancement pour décrocher la lune.
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n Rédacteur en chef : M. Taoussi (mtaoussi@fft.fr)
n Rédaction : G. Baraise, E. Couderc, N. Bonnet,
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des textes ou photos non demandés qui lui sont adressés.
Imprimé sur papier issu de forêts gérées durablement
Le second point touche à la gouvernance de notre fédération.
À la veille de Roland-Garros, un article paru dans un hebdomadaire
de sport cherchait à discréditer notre directeur général Gilbert Ysern
et, à travers lui, notre fédération, son organisation, ainsi que les
élus qui la dirigent.
Je balaie d’un revers de main cette attaque perfide à l’encontre
de notre DG et j’affirme haut et fort que notre fédération a besoin
d’un homme solide comme lui. Sa force découle de la confiance
que nous, dirigeants, avons en lui : une confiance sans réserve
et sans ambiguïté.
Cette tribune sans fondement nous offre au moins l’occasion
d’expliquer, avec beaucoup de conviction et de pédagogie, dans les
colonnes de notre revue fédérale, notre organisation et son mode de
gouvernance. Qu’on se le dise, nous ne sommes ni une association
comme une autre ni une entreprise comme une autre. Nous avons
été élus en 2013 sur la base d’un projet visant à transformer notre
fédération. Cette évolution est en marche : la FFT est désormais
gouvernée et dirigée comme une entreprise dans le respect de sa
nature associative.
Pour finir, je vous souhaite à toutes et tous d’excellents congés
d’été et je vous retrouverai à la rentrée avec, dès septembre,
un excitant rendez-vous : la rencontre de Coupe Davis opposant
la France à la République tchèque. A Roland-Garros !
Jean Gachassin
Président de la Fédération Française de Tennis
AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464
3
numéro 464
SOMMAIRE
ACTU
6
En bref
LES RENDEZ-VOUS
8
Coupe Davis
France-République tchèque :
une demi-finale capitale
36
ITF féminins
Biarritz, Périgueux, Denain, Montpellier,
Contrexéville
38Jeunes
Open des jeunes BNP Paribas Cup,
Pont des Générations, Open Junior
de Nouvelle-Calédonie, championnats
d’Europe individuels
41
Et aussi
BNP Paribas Open de France
(tennis en fauteuil)
10Beach tennis
Championnats de France 2014 :
après La Baule, cap sur Pornichet
DéVELOPPEMENT & ANIMATION
52
RESPONSABILITé SOCIÉTALE
54
Championnats de France
de tennis sport adapté
Des compétiteurs très enthousiastes
Tournoi National Fête le Mur
Dénouement à Pessac
Championnats du monde
de tennis adapté
« Une belle leçon de vie »
LA FFT & VOUS
L’ÉVÉNEMENT
INSTITUTIONNEL
13
Championnats de France Perrier
Les sacres de l’été
42Gouvernance
La FFT, ou comment gouverner une
« entreprise associative »
14
Interligues 12 ans
Le Val-d’Oise ou l’esprit d’équipe
45
18
Catégorie 13 ans
Adrien Gobat et Maneva Rakotomalala
46Futur CNE
Un équipement ultra-performant
Catégorie 14 ans
Hugo Gaston et Clara Froget
DTN
22
26
Catégorie 35 ans et plus
Des générations, une seule passion
Conseil des présidents de ligue
Le terrain a la parole
SUR LE COURT
32
Grand Chelem
Wimbledon : Alizé plus forte que Serena !
33Futures
Toulon, Ajaccio, Saint-Gervais,
Montauban, Bourg-en-Bresse
4
n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014
PRATIQUE
57Equipement
L’abécédaire estival
TENNIS EN RÉGION
58Ligues
Echos
60
Ligue du mois
Poitou-Charentes
62
Un club, un champion
TC Nîmes – Virginie Razzano
48Bienvenue à Sandrine Testud
et Émilie Loit.
COMPéTITION & ARBITRAGE
Année sportive 2015
Quoi de neuf ?
QUE SONT-ILS DEVENUS ?
50
ITF Seniors
Hélène Salvetat, une femme d’exception
64
Jeu, set et match Maëva Quessette, une passion précoce
OPEN
Calendrier 2014 des TMC
Du 2 août au 26 octobre
66
Pascal Portes
Au service du ballon rond
Thierry Braillard
« Roland-Garros, une formidable
locomotive pour les clubs »
Plus d’infos
www.fft.fr
FÊTE LE MUR
COUPE DAVIS
54
8
42
Gouvernance
LIGUE DU MOIS
46
50
13
Championnats de France Perrier
wimbledon
ITF Seniors
OPEN
32
66
AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464
5
ACTU
En bref
FFT
Une nouvelle vie
pour Jocelyne et Gérard
Moment d’émotion ! Le 20 juin, Jocelyne Spahn
(Service au public) et Gérard Tiquet (responsable de l’entretien des courts) ont fait valoir
leurs droits à la retraite, après respectivement
31 et 21 ans de bons et loyaux services à la
FFT. En présence de nombreux salariés, de
Jean Gachassin et du DG Gilbert Ysern, ils ont
été fêtés comme il se doit. Une nouvelle vie
commence pour ces deux jeunes retraités
extrêmement appréciés de tous. Bonne route !
Wimbledon
Le sacre de
l’expérience
FOndation Philippe-Chatrier
Le Court de la solidarité
L’expérience a parlé pour cette édition 2014. Chez
les hommes, au terme d’une finale au sommet et
riche en rebondissements face à Roger Federer (6/7,
6/4, 7/6, 5/7, 6/4), Novak Djokovic a été couronné
pour la seconde fois à Wimbledon. Le Serbe a ainsi
remporté son septième titre du Grand Chelem et ravi
la place de n° 1 mondial à Rafael Nadal. Second
sacre également chez les femmes : celui de la gauchère tchèque Petra Kvitova, qui a étouffé sous la
puissance de ses coups la Canadienne Eugenie
Bouchard (6/3, 6/0) qui, à 20 ans, disputait sa première finale majeure.
La FFT a décidé de soutenir la fondation
Philippe-Chatrier, dédiée à la recherche
contre la maladie d’Alzheimer, en
l’associant aux Championnats de France
individuels Perrier.
Ancien champion et grand modernisateur du
tennis en France, Philippe Chatrier (photo) s’est
éteint des suites de la maladie d’Alzheimer en
2000. Son fils Jean-Philippe s’est aussitôt
mobilisé et a créé une fondation au nom de son
père, pour lutter contre cette maladie… Pour
honorer la mémoire de ce grand dirigeant, il
était tout naturel que la Fédération Française de
Tennis, dont il fut l’emblématique président de
1973 à 1993, s’associe à ce noble combat.
Concrètement, dès cette année, un certain
nombre de ligues se sont engagées à aider la
fondation Philippe-Chatrier. Comment ? À l’occasion des championnats régionaux individuels
de tennis, les ligues volontaires ont reversé à
l’institution caritative un euro sur l’ensemble
des inscriptions.
De son côté, la FFT a versé une aide sur la
base d’un euro par participant à la phase
finale des championnats de France individuels
Perrier disputés au stade Roland-Garros.
En savoir plus : www.fondation-chatrier.com
Championnats de France
Le feuilleton de l’été
Dès le 14 août, les championnats de France
(2e session) reprennent leurs droits avec l’épreuve
des 15/16 ans. Le stade Roland-Garros va de
nouveau vibrer au rythme des titres nationaux
jusqu’au bouquet final du critérium. L’entrée
est gratuite. Venez nombreux !
Le programme (du 14 au 31 août)
• 15/16 ans (du 14 au 19 août)
• 17/18 ans (du 18 au 23 août)
• 4e Série (du 21 au 26 août)
• 3e Série (23 au 28 août)
• 2e Série Dames (25 au 31 août) et 2e Série Messieurs (du 24 au 31 août)
Commission Fédérale des Litiges du 16 juin 2014
M. Mattéo TESSERON, 15/3, n° licence : 8646883K, fait reproché : WO à l’occasion d’un tournoi multichances (TMC) 12 ans, sanction : avertissement.
6
n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014
en Le seul
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BOUTIQUE
...
Les Rendez-vous
Coupe
Équipes
Davis
de France
France-République tchèque
L’équipe tchèque, double tenante du titre.
Une demi-finale capitale
À Roland-Garros, la France va défier le double tenant du titre (12-14 septembre). Les Bleus
partiront légèrement favoris face aux Tchèques, dans une demi-finale très, très attendue…
U
ne demi-finale de Coupe Davis,
grand événement en soi, prend
plus de saveur lorsqu’elle a lieu
à Roland-Garros (voir page suivante). Mais quand la France défie le double
tenant du titre, l’affiche est encore plus excitante. Et pour amplifier davantage l’importance
du rendez-vous, il y a aussi un constat : la génération dorée des Tsonga, Gasquet, Monfils et
autres Simon tient là sans doute une occasion
unique de remporter le Saladier d’argent. Pas sûr
que les prochaines campagnes offrent une telle
opportunité…
Après s’être imposée deux fois à domicile (facilement face à l’Australie à Mouilleron-le-Captif,
dans la douleur contre l’Allemagne à Nancy),
la France aura de nouveau l’avantage de jouer
devant son public. Et de choisir la surface.
Arnaud Clément et ses hommes ont opté pour la
terre battue. Logique. Tomas Berdych et Radek
Stepanek, les deux héros du peuple tchèque,
8
n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014
sont moins à l’aise sur l’ocre. Idem pour Lukas
Rosol, la troisième option du capitaine Jaroslav
Navratil. Même si les Tchèques sont allés s’imposer en Argentine, il y a deux ans, Stepanek,
l’un des derniers serveurs-volleyeurs du circuit,
a aujourd’hui 35 ans...
L’embarras du choix
Qui Arnaud Clément choisira-t-il d’aligner face
à ces deux-là ? Le capitaine français a beaucoup
plus d’options que son homologue tchèque,
qui ne peut guère compter que sur l’inconstant
Lukas Rosol en cas de forfait de l’un des deux
duettistes. Mais attention, ces options peuvent
se réduire après l’été américain. On se souvient qu’à Nancy, c’est Julien Benneteau, alors
n° 7 dans la hiérarchie des Français au classement ATP, qui avait été choisi pour jouer le premier simple. Les blessures ou la (mé)forme du
moment des joueurs peuvent redistribuer les
cartes. On en saura plus après l’US Open.
On peut imaginer que Jo-Wilfried Tsonga, Gaël
Monfils et Richard Gasquet se disputeront les
places en simple. En double, les choix sont multiples : il y a l’expérimenté Michaël Llodra, et il
y a bien sûr les vainqueurs de Roland-Garros,
Julien Benneteau et Edouard Roger-Vasselin.
Début juillet, le tennis masculin comptait sept
joueurs parmi les 50 premiers mondiaux, mais
aucun dans le “Top 10”. Arnaud Clément devra
trancher, mais une chose est sûre : comme en
Vendée, comme en Lorraine, les Bleus auront
le soutien inconditionnel du public. Quinze
mille spectateurs rempliront le court PhilippeChatrier. De quoi donner des ailes. Mais la pression sera énorme. Le tennis et même le sport
français rêvent tout fort d’une finale FranceSuisse, fin novembre. Mais avant d’imaginer un
Tsonga-Federer ou un Monfils-Wawrinka dans
un 5e match décisif, il faut d’abord passer par
Roland-Garros… n
Guillaume Baraise
Le stade Roland-Garros,
comme une évidence
L
e choix d’organiser cette demifinale sur le court
Philippe-Chatrier était dans
l’air avant même que la
France ne batte l’Allemagne
en quarts de finale. La
dernière rencontre de Coupe
Davis à s’être déroulée
dans le temple de la terre
battue était d’ailleurs une
demi-finale. En 2002,
Sébastien Grosjean et
Arnaud Clément étaient venus
à bout des Etats-Unis
d’Andy Roddick et de James
Blake. Dans une ambiance de
fête (cf. photo à droite).
Sorti de terre pour justement
permettre aux Mousquetaires
de disputer la Coupe Davis
dans un stade à la mesure
de l’événement, RolandGarros a été le théâtre des
succès de Borotra, Cochet
et consorts de 1928 et 1932.
Mais l’enceinte de la porte
d’Auteuil a aussi accueilli
un quart de finale FranceTchécoslovaquie, en 1982.
Noah et sa bande avaient
eu raison d’Ivan Lendl,
épaulé par Tomas Smid.
Même si le temps et la
géopolitique sont passés par
là, cette demi-finale peut être
assimilée à une sorte
de “remake”.
France et République tchèque
se sont affrontées à
14 reprises par le passé,
avec sept succès de
part et d’autre. La dernière
fois que les deux équipes
s’étaient affrontées, les Bleus
avaient chuté au 1er tour de
l’édition 2009, à Ostrava.
C’était face au duo
Berdych-Stepanek, déjà.
Et c’était la première fois
que les Tsonga, Monfils,
Gasquet, Simon étaient
tous réunis. La vraie revan­
che, elle est bien là… G. B.
QUIZ
Suisse-Italie
1 Q uel est le dernier adversaire que
L’autre affiche
la France a battu en Coupe Davis ? o a. L’Espagne
o b. L’Allemagne
o c. Les Etats-Unis 2 En quelle année le stade Roland-Garros
fut-il construit ? o a. 1912
o b. 1925
o c. 1928
3 A quelle année remonte la dernière victoire
de la France en finale de la Coupe Davis ? o a. 1932
o b. 1996
o c. 2001
L’autre demi-finale va opposer la Suisse
à l’Italie, au Palexpo de Genève. Roger
Federer et Stanislas Wawrinka partent
avec les faveurs des pronostics face
à Fabio Fognini et Andreas Seppi, à
condition que les deux Helvètes soient
au rendez-vous. Si la France se qualifie pour la finale, elle recevra la Suisse,
mais elle devra se déplacer en Italie si les
Transalpins créent la surprise.
La Suisse n’a jamais gagné la Coupe
Davis. Le Saladier d’argent est le seul
grand trophée qui manque dans l’immense palmarès de Roger Federer. Autant
dire qu’une finale France-Suisse aurait
une saveur très particulière… G. B.
4 Combien de fois la France a-t-elle
remporté la Coupe Davis ? o a. 2 fois o b. 9 fois o c. 12 fois 5 En quelle année le stade Roland-Garros
a-t-il accueilli pour la dernière fois
une rencontre de Coupe Davis ? o a. 1982
o b. 2002
o c. 2007
Réponses :
1) b, 2) c, 3) c, 4) b, 5) b
S. Wawrinka et R. Federer, les atouts de la Suisse (ici à Wimbledon).
AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464
9
les RENDEZ-VOUS
BEACH TENNIS
Championnats de France 2014
Après La Baule, c
Infos pratiques
Quand ? Les 5, 6 et 7 septembre.
Où ? À Pornichet, sur la plage des Libraires (face au casino).
Programme prévisionnel
n Jeudi 4 septembre
•T
irage au sort des tableaux messieurs et dames, à 18 heures, sur la plage
des Libraires, en présence d’Edouard Roger-Vasselin.
n Vendredi 5 septembre
• À partir de 9 heures : épreuves de qualifications
• À partir de midi : début des tableaux finaux, 1er tour et matchs de classement.
n Samedi 6 septembre
•À
partir de 9 heures : huitièmes de finale, quarts et matchs de classement.
n Dimanche 7 septembre
•À
partir de 9 h30 : demi-finales et matchs de classement
•À
partir de midi : finales pour la 3e place
• À partir de 14 heures : finale dames, suivie de la finale messieurs.
10
n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014
cap sur Pornichet
Pornichet s’offre cette année une semaine de vacances supplémentaire, du 5 au
7 septembre, à l’occasion des championnats de France de beach tennis.
C
ette épreuve est devenue un rendez-vous incontournable de l’été. Début septembre, les meilleurs joueurs et joueuses de beach tennis de
l’Hexagone et d’outre-mer s’affrontent pour tenter de devenir champions de France. Il ne faut pas s’y tromper. Derrière
le côté “fun”, l’esprit de compétition fait partie intégrante
du “beach”. Un véritable sport exigeant… Pas étonnant
que le phénomène prenne de l’ampleur, avec un nombre de
compétiteurs augmentant de façon exponentielle. En 2009,
date de la première édition des Championnats de France,
disputée à Calvi, en Corse, il n’y avait qu’une centaine de
pratiquants en France. Aujourd’hui, ils sont près de 3 500
à s’être pris au jeu. Première conséquence : la concurrence
est de plus en plus farouche lors des phases de qualifications. Cependant, les équipes qui ont animé l’édition 2013
ont su tirer leur épingle du jeu et figurent parmi les favoris.
Côté filles, les sœurs Hoarau ont décroché leur qualification et feront le déplacement depuis la Réunion. Berceau
du beach tennis français, l’île de l’océan indien a déjà trusté
quatre titres nationaux féminins, ne laissant qu’une miette,
en 2012, à la Guadeloupe. Déjà championnes de France à
deux reprises, les jumelles, Marie-Eve et Mathilde, délaisseront les terrains internationaux – elles participent également cet été aux championnats du monde et d’Europe –
pour tenter de conserver leur titre. Mais elles auront fort à
faire, notamment avec les Languedociennes Pauline Bourdet et Manuela Amiard, finalistes en 2013.
Chez les messieurs, les vainqueurs 2013 seront eux aussi de
la fête dans la baie bauloise. Raphaël Jannel et Jérémy Pont,
qui disputent aussi cet été les compétitions européenne et
mondiale, avaient offert l’an passé un premier titre à la
Ligue CBBL. Les Réunionnais Lionel Bertolini et Philippe Vadel, les Languedociens Romain Bourse et Olivier
Samaran, les Provençaux Régis Courtois et Patrice Bang,
ou encore la paire Nicolas Darnal/Hugues Schub (ligue du
Centre) mettront tout en œuvre pour leur barrer la route.
Après la Baule en 2013 et avant Le Pouliguen en 2015,
Pornichet va vibrer au rythme du beach. De quoi délaisser niniches, fondants et autres Baulois de Désirée
pour prolonger le plaisir des pieds dans le sable, tout
en vivant un moment de sport. Une certaine idée du
bonheur…
Estelle Couderc
3 questions à…
Patrick Guérin, président de la ligue des Pays de la Loire
« Un événement
fédérateur »
Vous accueillez pour la 2e année
ces championnats de France, à
Pornichet après la Baule. Quel
premier bilan tirez-vous ?
J’ai vraiment aimé la phase finale
de l’an dernier. Les joueurs véhiculent des valeurs fondamentales,
qu’on devrait plus encore faire
passer dans les écoles de tennis :
le plaisir, le respect de l’adversaire,
la compétitivité sans se mettre
trop de pression.
Est-ce un gros événement
à organiser ?
Oui, mais j’ai de la chance ! D’une
part, grâce à mes équipes à la ligue,
qui connaissent bien le “beach”
et ont un grand savoir-faire
en la matière. D’autre part, parce
que les mairies de La Baule, de
Pornichet et du Pouliguen, ainsi
que les quatre clubs concernés, jouent le jeu de façon formidable. C’est un événement qui a
fédéré toutes les énergies, c’est une
grande satisfaction pour moi.
Quelles seront les nouveautés
à Pornichet ?
Il y aura des évolutions, à la
demande des joueurs et des
joueuses. Nous avons la chance,
dans cette baie magnifique, de
disposer d’autant de surface que
nous le souhaitons. Nous avons
donc pu leur répondre favorablement : il y aura notamment des
tentes supplémentaires, des repas
festifs organisés sur place. Nous
installerons aussi plus de terrains
pour l’initiation du grand public,
afin de promouvoir au mieux la
discipline. C’est vraiment positif, entre la fédération des énergies
en matière d’organisation, le côté
convivial et, bien sûr, le niveau
sportif. Car avant tout, les joueurs
viennent bien sûr pour gagner
le titre ! n
Propos recueillis par E. C.
AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464
11
APPEL À PROJETS
A C T I O N S
S O C I A L E S
E T
S O L I D A I R E S
2 0 1 4
DÉPOSEZ VOTRE DOSSIER
AVANT LE 30 SEPTEMBRE 2014
Pour la 5e année consécutive, l’Appel à projets « Actions Sociales et
Solidaires » de la FFT soutient des actions réalisées par les clubs affiliés
dans les domaines suivants : « Tennis quartiers », « Tennis handisport »,
« Tennis sport adapté » et « Tennis sport santé bien-être ».
Une partie des bénéfices issus de la Journée des Enfants de Roland-Garros
sera reversée aux clubs lauréats de l’Appel à projets. 127 clubs en 2013 ont
ainsi été soutenus dans leurs actions !
Si votre club est engagé dans l’un de ces domaines, contactez votre
ligue afin de participer à l’appel à projets 2014.
TENNIS QUARTIERS
TENNIS SPORT SANTÉ BIEN-ÊTRE
TENNIS HANDISPORT
TENNIS SPORT ADAPTÉ
©FFT/© biker3 - Fotolia.com
POUR TOUTE INFORMATION
Contactez votre ligue et consultez www.fft.fr
Les dossiers doivent être déposés
auprès de votre ligue.
L’événement
ChampionnatS de
France PERRIER
Les sacres
de l’été
Le rideau est tombé sur la 1re session des championnats de France Perrier (18 juin -10 juillet),
disputés au stade Roland-Garros. A cette occasion, 21 titres individuels ont été décernés dans
11 catégories, auxquelles il faut ajouter 2 challenges nationaux. Par ailleurs à Blois, les
Interligues 12 ans (27 juin au 3 juillet), nouvelle formule, ont consacré la ligue du Val-d’Oise. AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464
13
L’événement
ChampionnatS de
France PERRIER
Interligues 12 ans
Le Val-d’Oise
ou l’esprit d’équipe
En haut, de g. à dr. : M. Chariras (CTR), M. Bougrat, S. Brissaud, L. Aznar, A. Sall, S. Hamza Reguig, M. Laviolette.
Au premier rang : C. Suire (capitaine), P. Froissart (présidente de la ligue), F. Rouhier (capitaine).
14
n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014
Début juillet à Blois, la ligue du Val-d’Oise a inauguré la nouvelle formule des championnats de France interligues 12 ans,
en remportant le titre face à la ligue du Lyonnais, 4/2.
D
eux simples garçons, deux simples
filles, deux doubles (masculin et
féminin). Tel est le nouveau format
des championnats de France Interligues 12 ans,
version 2014.
À Blois, sur les courts en terre battue de la ligue
du Centre, le titre est revenu à la ligue du Vald’Oise. Dans le Loir-et-Cher, l’équipe francilienne a su trouver la bonne formule pour
s’imposer : homogénéité, harmonie, combativité
et esprit d’équipe.
Sur le terrain, à l’issue des 4 simples, les deux
équipes étaient dos à dos. Après avoir dominé les
matchs féminins (en 2 sets chacun, détail d’importance), les Franciliens ont vu les garçons du
Lyonnais arracher les deux autres simples (en
3 sets) et égaliser à 2 partout.
Les rencontres en double devenaient alors décisives. En deux sets gagnants, la paire féminine
francilienne a donné le titre à sa ligue avant
l’heure grâce à un meilleur set-average. Le Vald’Oise a enfoncé le clou tout de même, en s’adjugeant également le double masculin.
À l’issue de la rencontre, la joie et la fierté
étaient réelles dans le clan francilien. « On est
contents car on s’est bien battus, avec un bel
esprit d’équipe », a expliqué Laury Aznar, le
pilier de l’équipe de double féminin. « C’est
parce que nous avons été très solidaires, pendant
toute l’épreuve, garçons et filles, que nous avons
gagné », a souligné pour sa part Aminata Sall.
Les garçons partageaient le même sentiment. Ce
groupe, il faut le dire, vit ensemble pratiquement
toute l’année. Donc, sur et en dehors du court,
il y avait une grande complicité entre filles et
garçons.
« Je suis très heureuse pour nos enfants, nos
entraîneurs et nos clubs. En termes de licences,
à côté de ligues comme la Normandie ou le
Lyonnais, nous sommes le petit Poucet », s’est
félicitée Patricia Froissart, présidente de la ligue
du Val-d’Oise. Ce titre, pense-t-elle, n’est pas le
fruit du hasard : « c’est le résultat de beaucoup de
travail. Nos filles avaient gagné ici il y a 3 ans, et
fait finale l’an dernier. Les garçons ont atteint les
quarts en 2013. En associant nos jeunes, il s’est
créé une véritable rencontre d’équipe. »
Pour compléter le podium, la Normandie est
montée sur la 3e marche du podium de cette
épreuve au détriment de Paris (4/2). n
A propos de l’épreuve…
Michel Chariras
CTR de la ligue du Val-d’Oise
« C’est une épreuve ambitieuse en
termes d’effectifs, car amener trois filles
et trois garçons à ce niveau de la compétition – avec deux simples et deux
doubles par sexe – reste une grosse
performance. Elle sera difficile à gagner
car exigeante à tous les niveaux. Pour
une petite ligue comme la nôtre, on aura
du mal chaque année à fournir ce niveau
de jeu, ce sera compli­qué. Ce qui ressort
de cette compétition, c’est le développement de la notion d’esprit d’équipe,
la mixité, la convivialité et l’importance
donnée
au double. »
Thomas Paire
CTR de la ligue du Lyonnais
« Il est important de pouvoir développer
cet esprit d’équipe, cette cohésion autour
de la ligue. Cette épreuve par équipes a
des points positifs. Quoi qu’il en soit, nous
sommes contents d’avoir pu bien figurer
dans cette compétition. Et j’espère que
l’an prochain, les enfants, qui basculeront
sur un championnat individuel, tireront leur
épingle du jeu et que cette expérience leur
aura été bénéfique. »
Résultats
Simples
•A
minata Sall (4/6, VDO) b. Louise
Casteran (5/6, LYO) 6/1, 6/2
•M
aëlys Bougrat (4/6, VDO) b. Mélanie
Zaegel (5/6, LYO) 6/3, 6/3
•M
atisse Bobichon (15/2, LYO) b. Samir
Hamza-Reguig (15/1, VDO) 3/6, 6/0, 6/2.
•T
om Paris (15/1, LYO) b. Maxime
Laviolette (15, VDO) 3/6, 6/4, 6/2.
Doubles
L’équipe
du Lyonnais,
vice-championne
de France.
•B
ougrat-Aznar (VDO) b. Zaegel/Boulay
(LYO) 6/3, 6/2
•L
aviolette/Brissaud (VDO) b. Paris/
Renaudie (LYO) 7/5, 6/3
AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464
15
L’événement
ChampionnatS de
France PERRIER
Interligues 12 ans
Des champions à la loupe
Les deux capitaines, Catherine Suire (pour les filles) et François Rouhier (pour les garçons),
présentent ensemble leur équipe, championne de France interligues.
Aminata Sall
(4/6, Sannois OSS Tennis)
« Elle a un jeu atypique avec un gros potentiel. Elle a un super physique et
un bras qui va à 10 000 à l’heure. Quand elle sert bien, elle propose un tennis rapide. »
Maëlys Bougrat
(4/6, ACS Cormeillais)
« C’est la “pro” de l’équipe. Elle sait ce qu’elle veut, notamment intégrer
le circuit. Petit gabarit, c’est une attaquante du fond de court avec une prise
de balle tôt. »
Laury Aznar
(15, Sannois OSS Tennis)
« Très mature, elle est la grande sœur et la leader de l’équipe. Elle rebooste
tout le monde. Dès qu’elle peut, elle se projette en avant et volleye bien. »
Samir Hamza-Reguig
(15/1, TC Montmorency)
« Ayant beaucoup joué sur terre en Algérie et joueur défensif, Samir essaie
de développer un jeu orienté vers l’avant. »
Maxime Laviolette
(15, TC Montmagny)
« C’est le leader de l’équipe, avec un très beau jeu. Moins puissant, il est
obligé de trouver des solutions dans la créativité et les changements de
rythme. »
Sébastien Brissaud
(15/2, ACT Ermont)
« Joueur très puissant, Sébastien nous a beaucoup aidés dans le double. Il
avait déjà participé, ici, aux championnats de France 10 ans. »
Challenge 11 ans
Le titre pour la CBBL
Le 11 juillet à Blois, la ligue de CBBL s’est imposée face à la ligue des Hauts-de-Seine (5/1).
C
ette première édition du challenge
national 11 ans – réservée aux jeunes
né(e)s au 1er semestre 2004 – a vu
logiquement la victoire de l’équipe de la ligue de
CBBL. Ce triomphe vient confirmer son succès
lors du championnat de France interligues 10 ans
2013, remporté en garçons et en filles.
Rappelons que cette année la formule était différente puisque garçons et filles formaient une
seule équipe, chaque rencontre comportant 2
simples garçons, 2 simples filles, un double garçon, un double fille.
L’équipe de CBBL (coachée par Henri Gony
et composée de Florian et Ewan Armand, Julie
16
n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014
Bousseau et Carla Urchoeguia) a pris le meilleur
en finale (5/1) sur l’équipe des Hauts-de-Seine
(dirigée par Erwann Tortuyaux et formée d’Hippolyte Paturle, Achille Vanoye, Romane Mosse
et Camille Devoulon.) La 3e place, elle, est
revenue à la ligue de Provence au détriment de
celle de Côte d’Azur.
« La formule, associant dans une même équipe
filles et garçons, a rencontré un accueil positif
chez l’ensemble des capitaines », confie Odile
de Roubin, responsable du PAN 11 ans. On a vu
tout au long de la semaine filles et garçons se
soutenant et s’encourageant avec un bel esprit
d’équipe ». n
L’équipe du CBBL, gagnante du challenge.
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L’événement
ChampionnatS de
France PERRIER
Catégorie 13 ans
Adrien Gobat, nouveau champion de France 13 ans.
Gobat, malgré l’amitié
Adrien Gobat a remporté les championnats de France 13 ans aux dépens de son copain
Mathis Epée, originaire comme lui de la ligue de Poitou-Charentes.
S
i, avec Mathis Epée, on est amis en dehors du terrain, on ne l’est
plus sur le court. » Après les demi-finales, Adrien Gobat (5/6,
Naintre TC) avait prévenu. Il n’allait pas faire de cadeaux à son
copain Mathis Epée (15, US Roche Posay). Et cela s’était rapidement vérifié sur le court n° 17 du stade Roland-Garros.
Du haut de son 1,64 m, Adrien démarra cette finale tambour battant et mena
rapidement 5-0, faisant forte impression. Pour son jeune âge, le protégé de
Laurent Bouteloup, en sport-études à Poitiers, fit d’ailleurs preuve d’une
sacrée maturité. Doté d’une belle force de frappe en coup droit, il ne sembla
jamais paniquer et montra son sens du jeu en jouant juste et en variant ses
coups. C’est donc tout en contrôle qu’il décrocha la première manche 6/2.
Dans le deuxième set, les forces s’équilibrèrent plutôt. Le match monta en
intensité vers la fin, mais Adrien Gobat garda toujours son calme. Même
lorsqu’à 5-3 pour lui, il laissa filer deux balles de match sur le service de
18
n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014
son adversaire. Mais dans le jeu suivant, il ne laissa pas passer sa chance
sur son service. La troisième balle de match fut alors la bonne et lui valut
la victoire (6/2, 6/4).
À l’issue de la finale, Adrien pouvait pleinement savourer son premier titre
national. « Je ressens beaucoup d’émotions et de joie. Être champion de
France, c’est énorme ! Le titre était vraiment un objectif. J’ai beaucoup
travaillé pour y parvenir. J’ai très bien joué en finale. Mathis aussi, mais
j’ai donné mon maximum. Ce titre va m’apporter beaucoup de confiance. »
D’autant que dans cette épreuve, le licencié du Naintre TC n’a pas eu un
parcours de tout repos. Il est même revenu de très loin. En effet, face à
Allan Deschamps (5/6, LAN) en huitièmes de finale, il a dû sauver une
balle de match avant de l’emporter. « J’ai vraiment eu des tours difficiles,
mais je me suis donné à fond sur chaque match », expliquait le tout nouveau champion de France 2014, à l’issue de sa finale. Et cela a payé… n
Nicolas Bonnet
L’avis de…
Olivier Soulès
Le responsable du tennis masculin 15 ans et moins
à la DTN revient sur cette épreuve.
« Le niveau était vraiment homogène. D’ailleurs, les meilleurs
ont l’habitude de se confronter à l’international. J’ai trouvé
que l’on avait affaire à de vrais compétiteurs. C’était une très
bonne cuvée. Il y avait beaucoup d’enthousiasme, mais je
pense qu’il aurait pu y avoir encore un peu plus d’intentions
de jeu. En finale, Adrien Gobat a joué très in­tel­li­gemment
contre Mathis Epée – qui joue juste, même s’il manque
encore d’un peu de percussion. Gobat a été très patient. Il a
bien construit son jeu. Avec sa très bonne main, il a réussi à
lui faire des amorties et à le faire déjouer. »
Entretien
Adrien Gobat :
« J’espère intégrer
le Pôle France »
Adrien Gobat a décroché son premier titre national aux
championnats de France 13 ans.
Quand et comment avez-vous commencé le tennis ?
À quatre ans. Mes parents aimaient bien ce sport. Ils voulaient
que je devienne un bon joueur. De mon côté, j’ai tout de suite
accroché.
Comment décririez-vous ton style de jeu ?
J’ai une bonne défense mais j’aime bien attaquer aussi, réaliser de beaux coups, me battre. En ce moment, mon coup
droit fonctionne bien. Mais, il me faut travailler mon revers.
Quel est votre joueur préféré ?
Mathis Epée, finaliste.
Roger Federer. J’aime son jeu très propre et sa technique. Il a
également un très beau mental.
En dehors du tennis, quelles sont vos passions ?
Je m’intéresse à la musique. J’aime également l’informatique
et surfer sur l’Internet. Je suis aussi tous les autres sports,
mais c’est vraiment le tennis que je préfère !
Désormais, quels sont vos objectifs ?
J’espère passer 2/6 au classement français et intégrer le Pôle
France.
À long terme, quel est votre rêve dans le tennis ?
Devenir un très bon joueur de tennis professionnel. Je rêve
également de gagner des grands tournois et de jouer dans
des grands stades comme Roland-Garros ou l’US Open.
Les finalistes avec leur président de ligue, Alain Moreau.
Propos recueillis par Nicolas Bonnet
AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464
19
L’événement
ChampionnatS de
France PERRIER
Catégorie 13 ans
Maneva Rakotomalala, championne de France 13 ans.
Maneva, sur les traces
de son frère
Grâce à sa victoire sur Loudmilla Bencheikh en finale, Maneva Rakotomalala est devenue
championne de France 13 ans.
C
hez les Rakotomalala, le tennis est véritablement une histoire
de famille. Après Mandresy, double champion de France (13/14
ans en 2011 et 15/16 ans en 2013), Maneva (3/6), la petite
sœur, a décroché le titre de championne de France dans la catégorie 13
ans. En finale, la joueuse de la ligue du Val-de-Marne a dominé Loudmilla
Bencheikh (2/6, CBL) en deux sets, 6/4, 6/3. Si c’est assez rare, ce n’est pas
la première fois que deux frères et/ou sœurs s’imposent aux championnats
de France. Avant eux, Camille Gély en 1996 chez les 13/14 ans et Thomas
Gély, dix ans plus tard (2006), étaient les derniers à avoir accompli cet
exploit (les frères Jauffret avaient également réussi cette performance).
Mandresy Rakotomalala, qui a assisté à toute la finale, était fier de sa petite
sœur, comme en atteste leur chaleureuse accolade sur le bord du court à
la fin du match. Avant cette finale, il n’avait donné qu’un seul conseil à
Maneva : « Fais-toi plaisir ! ». Il a été entendu.
Maneva Rakotomalala a mis quelques jeux à entrer dans son match, mais
elle a ensuite bien pris la mesure de son adversaire. En s’appuyant sur un
20
n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014
revers très performant et en réalisant quelques prouesses en défense, elle a
réussi à empocher la première manche (6/4). Loudmilla Bencheikh, touchée par la perte de cette première manche, a bien tenté de résister avec sa
puissance de frappe en coup droit dans le deuxième set. Mais cela n’a pas
suffi. Maneva Rakotomalala était trop forte pour elle.
« J’aimerais passer 0 au
prochain classement français »
« Je suis très satisfaite de ce titre. Je l’attendais depuis longtemps. Comme
mon frère l’a gagné, je voulais l’imiter. Au début, c’est Loudmilla qui
menait le jeu. Je ne passais aucune première balle. Du coup, elle m’attaquait sur mes deuxièmes. Mais après, je me suis réglée en première balle.
Dans le deuxième set, elle a lâché mentalement. C’était un peu plus facile
pour moi », a expliqué Maneva.
Très déçue l’an passé après avoir été battue aux championnats de France
12 ans dès les quarts de finale alors qu’elle était la tête de série n°1, Maneva
Rakotomalala avait soif de revanche. « L’an passé, j’étais pétrifiée sur le
court, rien ne sortait de ma raquette. Cela m’a servi de leçon. Du coup cette
année, je suis arrivée fraîche dans ma tête, détendue, juste moi-même ».
Après ce titre, la joueuse de l’US Créteil pouvait afficher ses ambitions
pour la suite de la saison. « J’aimerais passer 0 au prochain classement
français et entrer dans le Top 50 au classement européen ». Son rêve ?
« Gagner des titres en Grand Chelem en simple, mais aussi en double mixte
avec mon frère. » L’histoire serait alors sacrément belle… n Nicolas Bonnet
L’avis de…
Roch Vidal,
coordonnateur national des 13 ans au sein
de la Direction Technique Nationale.
« Huit joueuses postulaient au titre. Et cette hiérarchie établie
depuis le début de l’année n’a pas été chamboulée. Les filles
semblaient plutôt enclines à gérer leurs émotions, à passer
l’obstacle, qu’à développer un jeu ultra brillant. Pour l’instant,
on a soit des joueuses avec des gabarits intéressants, soit
des joueuses avec des qualités de combativité, de couverture
de terrain, ou de puissance pure. Mais on n’a pas encore le
bon mélange (…) Si la gestion des émotions n’est pas sa
qualité première, Maneva Rakotomalala a affiché sa détermination sans fébrilité. Elle a fait évoluer son jeu, avec de bonnes
intentions, avec des retours plus agressifs. C’est elle qui a le
mieux joué avec ses forces. Elle a utilisé ses coups préférés et
a réussi à amener ses adversaires à jouer sur ces coups-là. »
Entretien
Maneva Rakotomalala :
« Mon frère est un modèle »
Sœur de Mandresy et personnalité attachante, Maneva
Rakotomalala, évoque sa famille et son jeu. Découverte.
Comment avez-vous commencé le tennis ?
J’ai commencé à 3 ans et demi. Mon frère jouait déjà. On avait
un mur en bas de chez nous et je le regardais jouer. Puis, j’ai
voulu taper la balle comme lui, et cela m’a tout de suite plu.
Pour vous, que représente votre frère ?
Loudmilla Bencheikh, la finaliste.
C’est d’abord un modèle. Il me motive aussi, parce que j’ai
toujours envie de faire mieux que lui. C’est une saine concurrence.
Où vous entraînez-vous ?
À l’UC Créteil, avec Gilles Bonhème et Mike Martinon. Je suis
en sport-études et je passe en quatrième l’année prochaine.
Sur le court, quels sont vos principaux atouts ?
J’ai un revers assez puissant. J’ai une bonne “rondelle” long
de ligne en coup droit. J’ai également une bonne deuxième
balle.
Sur le circuit, quels sont vos joueurs préférés ?
J’aime beaucoup Novak Djokovic et Serena Williams. Serena
est vraiment une superbe combattante.
En dehors du tennis, avez-vous d’autres passions ?
François Jauffret, président de la ligue du
Val-de-Marne, encadré par les deux finalistes.
Le chant. Je chante de tout, du classique au hip hop. J’aime
aussi beaucoup la danse.
AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464
21
L’événement
ChampionnatS de
France PERRIER
Catégorie 14 ans
Hugo Gaston, champion de France 14 ans.
Hugo Gaston, aux forceps !
Au terme d’une magnifique finale face à son ami Jaimee Floyd Angel (Seine-Saint-Denis),
Hugo Gaston (Midi-Pyrénées) est devenu champion de France 14 ans.
A
ppelez-le “Gaston la gagne” ! Hugo Gaston (2/6) a en effet
remporté le championnat de France 14 ans en s’imposant en
finale face à son copain du Pôle France de Poitiers, Jaimee
Floyd Angel (3/6) en trois sets, 6/3, 4/6, 6/4.
Hugo Gaston est véritablement allé chercher le premier titre national de
sa jeune carrière. En effet, le licencié du TC Blagnac est revenu de très
loin dans cette finale. Mené 4-0 dans la troisième manche, ce gaucher
d’1,64 m, qui mesurait pour l’anecdote 29 cm de moins que son adversaire
du jour, a fait preuve de belles qualités mentales pour renverser la situation. Et il a finalement aligné six jeux d’affilée pour empocher cette troisième manche décisive et ainsi décrocher le graal, en sauvant même une
balle de 5-2 contre lui.
Comme lors de la demi-finale contre Axel Creton, où il fut mené par 6/3,
4-2 avant de l’emporter (3/6, 6/4, 6/0), il est parvenu à inverser la tendance. Paul Labazuy, l’un de ses entraîneurs à Poitiers, n’était pas vraiment surpris par cette remontée fantastique « Hugo a été égal à lui-même.
Il a gagné avec ses qualités de combattant et de contreur. Il a eu une belle
22
n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014
attitude. C’est un gamin qui ne s’affole pas. Il montre beaucoup de maturité quand il est dos au mur ».
Ce troisième set a d’ailleurs atteint des sommets. Pour le plus grand bonheur des nombreux spectateurs présents autour du court n° 17, les deux
copains du Pôle France de Poitiers y ont ainsi donné un magnifique récital
en multipliant les points gagnants et les échanges spectaculaires. Un vrai
contraste avec le début de match, où les deux joueurs sans aucun doute
tétanisés par l’enjeu accumulaient les fautes directes. Hugo Gaston en avait
d’ailleurs largement profité pour s’adjuger le premier set. La deuxième
manche avait ensuite tourné logiquement à l’avantage de Jaimee Floyd
Angel, qui se voyait ainsi récompensé pour sa prise de risques.
A l’issue de la rencontre, Hugo Gaston pouvait savourer sa victoire. « Je
suis très content d’être champion de France. C’est la première fois et j’espère que ce ne sera pas la dernière. C’est la plus grande émotion de ma
jeune carrière. Cette finale a vraiment été le match le plus compliqué de ce
tournoi. D’autant que ce n’est pas facile de jouer un copain. Jaimee a bien
joué, mais moi aussi », expliquait-il. n
Nicolas Bonnet
L’avis de…
Olivier Soulès,
responsable du tennis masculin 15 ans et moins,
à la DTN sur cette épreuve.
« Comme chez les 13 ans, le niveau était relativement
homogène. La finale en est le parfait exemple. Car, même
si Hugo Gaston gagne la finale, il perdait 4-0 au troisième
set. Ces jeunes joueurs, qui sont plus matures et un peu
plus développés que les 13 ans, doivent, en règle générale,
s’améliorer au service. Ils doivent aussi avoir encore plus
l’intention de faire mal pour gagner le point en une frappe
ou deux seulement. Le regret est que les deux joueurs du
parcours associé, que cela soit Rayane Roumane (abandon
au deuxième tour) ou Dorian Bahloul (forfait avant l’épreuve),
n’ont pas pu défendre leur chance. Mais à l’issue de cette
compétition, je reste très positif. C’est désormais à nous
et aux entraîneurs de bien travailler pour qu’ils aient une
vitesse de progression encore plus rapide. »
Portrait
Gaston, la révélation
Jaimee Floyd Angel, le finaliste.
Hugo Gaston cache bien son jeu. Plutôt réservé en dehors
du court, il se montre un redoutable compétiteur, raquette en
main. Paul Labazuy, l’un de ses entraîneurs au Pôle France
de Poitiers (il est également entraîné par Bruce Liaud, JeanBaptiste Dupuy et Benjamin Touron pour le physique) le
confirme. « Hugo est un garçon qui aime beaucoup la compétition. C’est un super joueur. Cependant, il aime un peu
moins l’entraînement. Il va devoir désormais travailler sur la
rigueur et l’investissement au quotidien », explique-t-il.
Pour le jeune homme, qui a baigné dans le tennis dès son
plus jeune âge, pratiquer ce sport était donc une évidence.
« Mon père, président du Fonsorbes TC, m’emmenait souvent avec lui. Je tapais sur le mur et je ne voulais jamais
m’arrêter. J’ai ainsi commencé le tennis vers 5 ans. »
Avant ce 23 juin 2014, où il a donc décroché le titre le plus
important de sa jeune carrière, ce licencié du TC Blagnac
s’était déjà illustré en remportant la Coupe de France d’Hiver
à Nevers et les Petits Princes d’Annecy en 2013.
La remise des prix. De g. à dr. H. Gaston, D. Coffre,
président de la ligue de Seine-Saint-Denis, J. F. Angel.
En dehors du tennis, Hugo Gaston, qui passe en classe
de troisième l’année prochaine, est un jeune de son âge
comme les autres. Ainsi, il apprécie de « retrouver ses
copains quand il revient chez lui un week-end sur deux ».
Pour ce grand fan de Rafael Nadal, le rêve serait de « devenir, un jour, joueur professionnel et de disputer le tournoi de
Roland-Garros ». Tous les espoirs semblent permis pour ce
jeune joueur très prometteur…
AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464
23
L’événement
ChampionnatS de
France PERRIER
Catégorie 14 ans
Clara Froget, championne de France 14 ans.
Clara Froget sans trembler
Impressionnante Clara Froget ! La Niçoise, favorite, a décroché le titre de championne de
France 14 ans sans concéder le moindre set tout au long de l’épreuve.
L
’une qui rit, l’autre qui pleure… À Roland-Garros, le sourire
éclatant de Clara Froget (0, Côte d’Azur), vainqueur 6/4, 6/1,
tranchait avec les larmes d’Alice Robbe (1/6, Normandie), à
l’issue de la finale “14 ans Filles”.
D’un côté, Clara la Niçoise (TC Nice Giordan), revenue de loin, après
s’être blessée à la cheville­à peine trois minutes après le début du match.
De l’autre, Alice la Normande (Tourlaville TC Loisirs), battue en finale
des 12 ans, en 2012, et finaliste malheureuse à nouveau. De quoi nourrir
de nombreux regrets…
Pourtant, il n’y a pas eu photo, du premier match de Clara jusqu’à sa
finale. Et au moment de soulever le trophée, la gauchère pouvait être
fière de son parcours et de sa victoire, remportée au mental. « J’ai eu
peur sur le coup, car je ne sentais plus ma cheville, confie-t-elle. Ensuite,
j’ai surtout essayé de ne pas commettre de fautes directes, puisque je ne
pouvais rien faire d’autre ! Je ne pouvais pas courir, il fallait donc que je
ne fasse pas de faute et que je la gêne avec mes balles. »
24
n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014
Aussitôt dit, aussitôt fait ! Celle qui a commencé à taper la balle à trois ans
avec son papa, prof de tennis, a réussi à gêner tout au long du match Alice
Robbe, en manque de confiance et commettant, elle, de nombreuses fautes
directes. À force de patience, Clara Froget a fait la course en tête, pour finalement s’imposer en deux manches 6/4, 6/1. Une victoire méritée.
« Je suis très heureuse, tout simplement, lançait-elle après le match. Je voudrais remercier mon entraîneur, Florian Valsot. Je travaille avec lui depuis
deux ans et demi. J’avais des lacunes, et il m’a tout appris de A à Z. »
Après la remise des trophées par Patricia Froissart, présidente de la ligue du
Val-d’Oise, le papa et l’entraîneur savouraient eux aussi le succès de leur
protégée : « Je ressens une grande fierté pour elle, pour son travail, confiait
ainsi Florian Valsot. Elle a gagné tous ses matchs en deux sets et en finale,
elle a encore montré sa qualité principale, la détermination. C’est essentiel
dans son jeu. On avait bien préparé ces championnats. Le travail a payé. »
Objectif 2014 atteint ! Ce n’est sans doute qu’un début… n
Estelle Couderc
L’avis de…
Laurent Storai
Entraîneur au Pôle France de Boulouris et capitaine de l’Equipe de France Filles 14 ans.
« Le niveau est en retrait par rapport au temps de passage
international, mais il y a de bons potentiels. Au niveau de l’attitude, on est en amélioration. Les filles aujourd’hui ont déjà
des comportements “pro”. Ce n’est pas pour ça qu’elles
jouent mieux que les générations précédentes, mais elles ont
une attitude plus mature, moins enfantine. La Fédération, la
DTN et les ligues ont fait des efforts pour les envoyer sur les
tournois de Tennis Europe. La confrontation à l’étranger a
renforcé ce côté plus combatif, rigoureux et sérieux (…) Pour
ce qui est de Clara, elle est la meilleure de France. C’est une
joueuse qui se bat sur tous les points. Elle est rapide, a une
bonne couverture de terrain, mais doit maintenant travailler
pour aller chercher la balle plus tôt, réussir plus de points
gagnants. Accéder au haut niveau avec un jeu défensif est
compliqué. Clara a les qualités athlétiques et mentales pour y
arriver, à condition de faire évoluer son jeu. »
Miniportrait
Les pieds sur terre
Derrière sa fine silhouette et son joli sourire,
Clara Froget a déjà tout d’une grande.
Alice Robbe, la finaliste.
Le tennis, Clara est tombée dedans. À trois ans, son papa,
Thierry, entraîneur et ancien - 4/6, lui met une raquette entre
les mains. À 5 ans, elle prend sa première licence à Nice. Et
depuis deux ans et demi, elle travaille avec un coach à pleintemps, Florian Valsot. Avec lui, travail technique, physique,
mais ce n’est pas tout… Florian Valsot, adepte des arts
martiaux, lui a aussi appris à éviter le stress – « C’est inutile
et ça n’amène rien de bon » –, à travailler tous les domaines.
« J’essaie d’avoir toujours la même envie, confie Clara
Froget. Et sur le court, en match ou à l’entraînement, je n’ai
qu’un but : battre mon adversaire. »
Le ton est donné… Pendant que ces deux-là s’entraînent au
TC Nice Giordan, le papa Thierry n’est jamais très loin. Il veille
au grain, notamment pour que Clara, classée 0, n’oublie pas
l’école. Bonne élève, scolarisée dans un collège “classique”
en 4e, elle sera en 3e au collège du CREPS d’Antibes. Pour
se consacrer un peu plus encore au tennis. Car avant ces
championnats, Clara affichait déjà des résultats prometteurs,
dont une victoire à Edgbaston, un Tennis Europe Grade 3.
« Elle est très déterminée, explique son entraîneur. Son
mental, c’est son atout majeur. Elle sait déjà se relever en
cas d’échec. » Les pieds sur terre, une tête qui sait ce qu’elle
veut, Clara Froget n’a pas fini de surprendre. n E. C
Les finalistes et Patricia Froissart, présidente de la ligue du Val-d’Oise.
AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464
25
L’événement
ChampionnatS de
France PERRIER
Des générations,
Matchs épiques, rencontres à suspense, surprises ou confirmations… les Championnats
de France 35 ans et plus ont tenu une nouvelle fois leurs promesses en décernant pas moins
de 17 titres dans 9 catégories. Récit en images.
35 ans
Bourdeau, en haut
des Pyrénées
Nathalie Bourdeau (Midi-Pyrénées) a
dominé en finale une autre joueuse de sa
ligue, Séverine Pinaud.
L’air de Midi-Pyrénées semble faire le plus grand
bien aux 35 ans ! Ce sont en effet deux joueuses de
cette ligue présidée par Pierre Doumayrou qui se
sont affrontées pour le titre.
Membre du Séméac Olympique Tennis, ex n° 24
française et prof d’éducation physique, Nathalie
Bourdeau (-2/6) a eu le dernier mot face à Séverine
Pinaud (0), 7/5, 6/1. Très solide, la nouvelle championne de France n’a lâché qu’un seul set, en quarts
de finale.
Martinatto, la
suite logique
Finaliste en 2013, Alexandre
Martinatto a franchi une marche de
plus en devenant champion de France
aux dépens de Xavier Audouy (-15).
Un seul set perdu, au 2e tour, une finale bien
maîtrisée (6/4, 6/3) : le succès d’Alexandre
Martinatto (Languedoc-Roussillon, - 4/6) ne
souffre aucune contestation. La finale s’est
déroulée en salle, en raison des intempéries.
Enseignant D.E. au Tennis Club Pierre
Rouge, son club depuis 2011, ce droitier très
physique, né en décembre 1977 à Besançon,
possède notamment un joli revers à une main.
26
n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014
Catégorie 35 ans et Plus
une seule passion
40 ans
Dhenin,
la récidiviste
L’ex-joueuse professionnelle Caroline
Dhenin a dominé en finale des 40 ans la
tête de série n° 1, l’Azuréenne Nelly Lelias.
Caroline Dhenin possède déjà une certaine
notoriété grâce à sa carrière professionnelle. Elle avait notamment atteint le 3e tour
à Roland-Garros en 1997. Chez les “seniors”,
l’ex 145e mondiale en simple (49e en double)
se construit aussi un petit palmarès. La joueuse
du TC Queirel Saint-Loup (Provence) a ainsi
conservé son titre, en dominant en finale Nelly
Lelias (0, Côte d’Azur), 6/1, 1/6, 6/1. Les deux
grandes favorites de l’épreuve ont livré une
finale spectaculaire, mais le tennis puissant et
offensif de Caroline a fait la différence dans le
3e set.
Vergnes
à l’énergie
Patrick Vergnes est venu à bout de
Yohann Dupont en finale, issu comme
lui de la ligue Midi-Pyrénées.
Cinq fois vainqueur chez les 35 ans et tenant
du titre chez les 40 ans, Arnaud Magnin
n’était pas là pour tenter la passe de sept. Le
tournoi 40 ans était donc très ouvert. Le dernier mot est revenu à Patrick Vergnes (classé
0) qui a remporté une finale 100 % MidiPyrénées, aux dépens de Yohann Dupont
(- 4/6), 5/7, 6/4, 6/0.
Membre du Stade Toulousain, Patrick
Vergnes est aussi le conseiller technique
régional de la ligue chère au président
Gachassin !
AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464
27
L’événement
ChampionnatS de
France PERRIER
45 ans
Buisson, le retour aux affaires
Privée de titre en 2012 et 2013, Virginie Buisson a retrouvé
le goût de la victoire cette année, en s’imposant aux dépens
de Sabine Babajko, 6/1, 6/2.
Des blessures l’avaient empêchée de défendre ses chances ces deux dernières
années. C’est donc avec un grand bonheur que Virginie Buisson (ligue MidiPyrénées) a conquis un neuvième titre national chez les “seniors”, après s’être
imposée huit années de suite entre 2004 et 2011.
La joueuse du Blagnac Tennis Club, tête de série n° 1 et classée 1/6, a dominé
en finale Sabine Babajko (Côte d’Azur, 2/6), 6/1, 6/2. L’ex n° 13 française n’a
perdu aucun set de la semaine.
Février, le grand huit
Franck Février s’est adjugé son 8e titre national aux dépens
de Bruno Breistroff ( 2/6, 6/2, 7/6 (2).
Même si Franck Février (- 2/6) possède un palmarès très riche, ce huitième titre va
sûrement figurer parmi ses favoris. La finale face au géant Bruno Breistroff (1/6,
Franche-Comté) a été intense et indécise. C’est finalement au tie-break du troisième
set que le joueur de l’US Métro a eu le dernier mot. Sacré champion de France 17-18
ans en 1983, Franck Février est un grand passionné de tennis. Ce troisième titre
consécutif dans la catégorie 45 ans n’est sans doute pas son dernier sacre national.
50 ans
Lapadu, tout neuf
Marielle Lapadu a dominé Sylvie Mattel 6/3,
6/0, pour conquérir son neuvième titre national.
Pour sa première participation dans la catégorie 50 ans, Marielle Lapadu (Guyenne, 1/6) s’est
facilement imposée. En finale, la tête de série n° 1
a débordé la tête de série n° 2, Sylvie Mattel (Val
d’Oise, 2/6), 6/3, 6/0. La joueuse de la Villa Primrose
n’a perdu aucun set dans ce tournoi, et n’a jamais
concédé plus de quatre jeux par manche !
Deleval reprend du service
Battu l’an passé en demi-finale, Arnaud Deleval a retrouvé le chemin
du succès aux dépens de Jacques Hervet (6/2, 6/3).
Sacré en 2002 chez les 40 ans, en 2007 chez les 45 ans et en 2012 chez les 50 ans,
Arnaud Deleval (1/6, Côte d’Azur) s’est abonné aux succès en tant que “première
année”. Sa deuxième participation chez les 50 ans s’était soldée par une défaite
en demi-finale, l’an passé.
Mais pour sa troisième participation dans cette catégorie, le joueur du TC
Beauvallon a retrouvé le chemin du succès en disposant de Jacques Hervet (2/6,
Hauts-de-Seine), 6/2, 6/3.
28
n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014
55 ans
Suire, intouchable
Catherine Suire a écrasé la catégorie
55 ans, en ne concédant que 4 jeux
en 5 matchs.
La grande Catherine (Val d’Oise, 4/6) est toujours là ! L’ex n° 52 mondiale a dominé en
finale Virginie Wanecq (Hauts-de-Seine, 15/3),
6/0, 6/0. La joueuse du CSM Eaubonne compte
désormais 14 titres nationaux !
Le sans-faute
de Joliot
Vainqueur en 2012 et finaliste en 2013, Philippe
Joliot a repris le pouvoir en battant Michel Galey.
Dixième titre pour le directeur du TCBB ! Philippe Joliot
(Hauts-de-Seine, 4/6) est une figure de ces championnats “seniors”. Quand il ne gagne pas, la finale n’est pas
loin... Vainqueur de Michel Galey (CBBL, 4/6) 6/4, 6/1
en finale, la tête de série n° 2 du tournoi n’a pas perdu un
seul set du tournoi.
60 ans
Glaszmann remet ça !
Sans perdre un set, l’Alsacienne Caroline
Glaszmann a conservé son titre, battant en finale
la Lorraine Eliane Heitz.
Victorieuse de son premier titre national individuel en
2013 lors du championnat de France 60 ans, Caroline
Glaszmann, ancienne n° 13 française, a doublé la mise.
Tête de série n° 1, la joueuse du TC Strasbourg (5/6)
s’est offert le titre en battant en finale Eliane Heitz (15)
6/4, 6/4.
Renoult passe la 5e !
Marc Renoult a conquis son 5e titre national
en triomphant de Dominique Leman.
Marc Renoult (PDL) a fait une entrée en trombe dans la catégorie 60 ans. Vainqueur des 45 ans en 1999, des 50 ans en 2004
et des 55 ans en 2009 et 2010, le gaucher de l’Angers Tennis
Club (classé 5/6) a donc conquis son 5e titre national en simple.
En finale, il a été expéditif face au n° 1 du tableau, Dominique
Leman (4/6, Pays-de-Loire) 6/0, 6/0 !
AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464
29
L’événement
ChampionnatS de
France PERRIER
65 ans
Incontournable Gail !
La Parisienne Gail Benedetti a conservé son titre,
après l’abandon de Martine Monlibert (Guyenne).
Difficile d’arrêter Gail Benedetti. Cette ex-figure de la
DTN a remporté son quatrième titre consécutif dans la
catégorie des 65 ans. Face à elle, Martine Monlibert a été
contrainte d’abandonner alors qu’elle menait 5-4 dans la
première manche, en raison d’un début de déchirure à la
cuisse gauche. Rappelons que Gail Benedetti a notamment été quatre fois n° 1 française et huit fois vainqueur
du National.
Bonhomme par forfait
L’Auvergnat Jean-Claude Bonhomme a remporté
son premier titre chez les 65 ans, à la suite du
forfait de Xavier Lemoine (Guyenne).
A l’occasion de ses premiers pas chez les 65 ans, JeanClaude Bonhomme est devenu champion de France aux
dépens du tenant du titre de la catégorie, Xavier Lemoine,
également son partenaire de double dans ces championnats. C’est par forfait que Xavier Lemoine a dû s’incliner,
ne pouvant défendre ses chances pour raisons médicales.
70 ans
Bichon en deux temps
La Provençale Michèle Bichon a conservé son titre
aux dépens de la Parisienne Sylvie Galfard Kirsten.
La finale des 70 ans mettait aux prises deux habituées des
championnats de France Perrier. Michèle Bichon s’est finalement imposée face à Sylvie Galfard Kirsten, au terme d’une
finale en deux temps, suite à une interruption due à la pluie
(7/6(6), 6/2). Elle conserve ainsi le titre qu’elle avait remporté en 2013, à l’occasion de son “arrivée” chez les 70 ans. Beust reprend
la main !
L’ancien entraîneur national, Patrice Beust, a remporté un
nouveau titre, après trois ans de disette à Roland-Garros.
Depuis 2011 et son dernier titre chez les 65 ans, Patrice Beust
(15, Paris) restait sur deux échecs dans cette catégorie : l’un en finale
en 2012, l’autre en demi-finale l’an passé. Pour ses débuts chez les
70 ans, il a renoué avec la victoire en s’imposant devant Gery Plé
(15/1, Midi-Pyrénées), en deux sets 6/1, 6/3.
30
n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014
75 ans
Abadie voit
double
Jacques Abadie, tête de série n°1, a réussi
le doublé chez les 75 ans messieurs.
Le joueur de l’AS CEA Grenoble a dominé la compétition
assez nettement. En finale, Jacques Abadie (DauphinéSavoie, 15/3), a battu Yves Clottes (Languedoc, 15/3), 6/4,
6/4. C’était la première fois de la semaine qu’il concédait
autant de jeux. Vainqueur en 70 ans en 2008, il est désormais nanti de trois titres nationaux.
Les Challenges Nationaux
75 ans dames
Delamare solide
au poste
Inger Delamare a remporté le Challenge National
Marie-France Pelissier.
Si elle est née au Danemark, Inger Delamare (15/3, Paris)
n’en est pas moins une multiple championne de France.
Cette fois, ce n’est pas un titre national qu’elle a remporté, mais le Challenge National des 75 ans dames. En
finale, elle a dominé Etty Marouani (Hauts-de-Seine,
15/5), 6/4, 6/1.
80 ans messieurs
Chapeau, Polak !
Thadée Polak a ajouté une nouvelle ligne
à son palmarès en s’imposant dans le Challenge
National 80 ans.
Déjà sacré dans cette épreuve en 2012, le double vainqueur
de la Coupe de France de football (1961 et 1964) est un
habitué des titres aux championnats de France. Son premier titre individuel remonte à 2004. Le joueur du Chavril
TC (15/4, Lyonnais) a disposé en finale de Gilles Thibaut
(Provence, 30), 7/5, 6/1.
AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464
31
SUR LE COURT
Grand
Chelem
Wimbledon
Alizé plus forte que Serena !
Meilleure Tricolore à Wimbledon (du 23 juin au 6 juillet), Alizé Cornet a accompli un exploit
en dominant de la tête et des jambes Serena Williams. Chez les hommes, Jo-Wilfried Tsonga et
Jérémy Chardy sont les deux Bleus à être allés le plus loin.
C
e n’était pas par forfanterie qu’Alizé
Cornet avait lancé à la veille de son
troisième tour face à Serena Williams
qu’elle ne craignait pas la n°1 mondiale plus
qu’une autre adversaire. La Niçoise parlait en
connaissance de cause, puisque cet exploit, elle
l’avait déjà accompli quelques mois plus tôt à
Dubaï. Alors, lorsque ce samedi de fin de la première semaine au All England Lawn Tennis and
Croquet Club, la n° 1 française est parvenue à
livrer, en deux temps pour cause d’interruption
par la pluie, une partition assez exceptionnelle
pour s’imposer en trois sets face à l’Américaine
(1/6, 6/3, 6/4), il n’était en fin de compte pas si
nécessaire que cela de se pincer pour y croire.
Ou, autrement résumé par Amélie Mauresmo,
sa capitaine de Fed Cup admirative : « Ce serait
mentir de dire : “on s’y attendait.” En revanche,
on pensait que c’était possible, ça oui ! ».
Dans cette opposition face à Serena Williams,
Alizé Cornet aura tout fait : extrêmement bien
servi, joué long, varié les trajectoires, amorti,
couru. « Des pieds à la tête, elle l’a menée même
dans l’échange, a souligné la responsable du haut
niveau féminin Alexandra Fusai. Intelligemment,
tactiquement, physiquement, dans l’intensité :
c’était un gros match ! » Qui aura en outre permis à la n° 1 tricolore d’atteindre pour la première fois la deuxième semaine à Wimbledon.
Incontestablement une étape, même si Eugénie
Bouchard – sur sa route vers la finale – a mis
fin en huitièmes au parcours d’Alizé. « C’est
magique et très émouvant, a commenté l’intéressée, surtout à Wimbledon où j’avais beaucoup
de mal à jouer encore il y a quelques années,
sur cette surface que je n’appréciais pas du tout.
Maintenant, j’adore ça ! »
Double dames et mixte
Coup(s) double(s) pour Kiki !
É
liminée d’entrée en simple,
Kristina Mladenovic s’est bien
consolée en double. Associée
à Daniel Nestor, avec qui elle était
tenante du titre, “Kiki” a atteint le dernier
carré en mixte (battue par Mirnyi-Chan
7/6, 7/5). Elle s’est aussi qualifiée pour
sa première finale majeure en double
32
n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014
dames, disputée – et perdue – face au
duo Errani-Vinci (6/1, 6/3), aux côtés de
Timea Babos. « Quelle super quinzaine
j’ai vécu !, a-t-elle commenté. C’est
encore de l’expérience que je prends. »
Nicolas Mahut et Michaël Llodra (blessé)
ont eux cédé 7/6, 6/3, 6/2 en demifinales face aux Bryan.
Huitièmes, c’est aussi le stade de la compétition
où se sont arrêtés les deux meilleurs représentants
français dans le tableau masculin : Jo-Wilfried
Tsonga y a butté sur un Djokovic supersonique
(6/3, 6/4, 7/6), Jérémy Chardy contre un Cilic
impérial au service (7/6, 6/4, 6/4). n M. Rambion
Juniors
Tatlot a le pied vert !
S
on copain et partenaire de double
Quentin Halys, battu au premier tour, n’a
pas manqué une miette du parcours de
Johan-Sébastien Tatlot jusqu’en demies du tournoi
juniors. Celui que l’on surnomme “Jo”, comme
son modèle, s’est hissé grâce à son jeu puissant
construit autour de son service et de son gros coup
droit dans le dernier carré, où il a calé d’un rien face
à Stefan Kozlov (6/3, 7/6). Tout cela dans la foulée
d’une finale à Roehampton !
SUR LE COURT
FUTURES
Toulon
On n’a vu que du bleu
Enzo Couacaud est sorti vainqueur des 19es Internationaux
de tennis de Toulon (23-29 juin) marqués par un dernier carré
intégralement tricolore.
P
our sa dernière aux manettes en tant
que directeur du Future de Toulon
(15 000 $), Jean Sériat a été gâté :
« Cet Enzo Couacaud, il promet, s’exclame-t-il.
Il est très jeune et il possède un tennis brillant ! »
Sur les courts en terre battue du Tennis Club toulonnais, l’ancien champion d’Europe des 15-16
ans (c’était en 2011) a remporté le troisième titre
Future de sa carrière, le premier en France… et le
plus relevé des trois.
En battant le double tenant du titre David Guez,
172e joueur mondial, en quarts de finale (7/6,
6/3), Couacaud, 445e à l’ATP, a signé la deuxième­
meilleure “perf” de sa carrière, après une victoire
sur Marc Gicquel (145e) à Saint-Brieuc au mois
de mars. Plus globalement, le protégé de Thierry
Tulasne a eu la particularité de ne rencontrer que
des Français sur la route du titre, dont Constant
Lestienne le dernier jour, le Picard perdant là sa
quatrième finale professionnelle en simple (6/4,
6/2). « Il faut dire qu’il a remporté le titre en
double (associé à Yanais Laurent, N.D.L.R.), et
qu’avec l’accumulation des matchs il est apparu
fatigué », souligne Jean Sériat.
Record
d’inscriptions en
Qualifs
Directeur du tournoi depuis une décennie, Jean
Sériat était cette année à la tête de l’événement
pour la dernière fois : « Depuis un an ou deux je
voulais laisser la place. Cela se fera donc sur un
compte rond. C’est Alain Seynaeve qui sera aux
commandes pour l’édition des vingt ans. De mon
C. Lestienne, finaliste, et E. Couacaud, vainqueur.
côté, je ferai toujours partie du bureau. »
Il laisse à son successeur un tournoi bien installé
dans le paysage post-Roland-Garros, adoré des
Français (Couacaud y a signé la septième victoire tricolore consécutive) et qui, cette année, a
battu « un record en ce qui concerne les joueurs
inscrits en Qualifs, avec 56 participants ».
Toujours un gage de bonne santé.
G. W.
Ajaccio
Ubiergo fait surface
Le 3e Corsica Tennis Open (16-22 juin) a révélé le Français Jordan Ubiergo, finaliste sur
une terre battue synthétique susceptible d’être remplacée par un GreenSet dès 2015.
Q
uelques semaines après le joli Roland-Garros de Laurent
Lokoli, l’île de Beauté était de nouveau à l’honneur, lors
du Corsica Tennis Open d’Ajaccio (Future, 15 000 $).
Pour sa 3e édition, l’événement a souri à un jeune Français, Jordan
Ubiergo, qui y a atteint sa deuxième finale chez les pros, un an après
ses débuts sur le circuit. Ancien élève du Pôle Espoir de Blois, le
Guadeloupéen de 20 ans s’est incliné face à l’Allemand Nils Langer
dans le match décisif (7/6, 6/3), mais son jeu porté vers l’avant
a séduit : « Il a un beau potentiel d’attaquant, dit le directeur de
l’épreuve Antoine Fanchi, un gros service et des frappes à plat. »
S’entraînant dans une structure privée à Arles, Jordan Ubiergo a fait
ce qu’il fallait pour attirer l’attention, dans un tournoi à forte couverture médiatique : « Corse-Matin nous a consacré de pleines pages et
France 3 a diffusé les demies et la finale en direct, reprend Antoine
Fanchi. Le lundi, le plateau “Sports” de la chaîne a même été tourné
directement sur la terre battue synthétique du central. »
Ce revêtement atypique
est d’ailleurs à l’origine
du seul point noir d’une
épreuve qui a pour le
J. Ubiergo, N. Langer
reste trouvé à la fois son
public et son équipe d’organisation (38 bénévoles) : « Disputer un
Future sur terre au moment où les joueurs pensent gazon et Qualifs
de Wimbledon, c’est compliqué pour nous, analyse Antoine Fanchi.
Si les têtes de série du tableau étaient solides, les derniers entrants
dépassaient le 1000e rang mondial. »
De quoi pousser l’équipe dirigeante à réfléchir « à une mutation du
tournoi, peut-être de date mais plus probablement de surface, vers
un GreenSet. Les joueurs ont été unanimes : c’est notre unique point
faible. »
De leur côté, Enzo Couacaud et Laurent Rochette ont triomphé en
double contre les Allemands Florian Fallert et Nils Langer. n
G. W.
AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464
33
SUR LE COURT
FUTURES
Saint-Gervais
Vaisse poursuit son ascension
Le Marseillais Martin Vaisse a remporté son troisième tournoi
Future de l’année, l’Open de tennis Saint-Gervais Mont-Blanc
(14-20 juillet).
du jeu en accédant au dernier carré, battus respectivement par Vaisse en deux sets (7/6, 6/2) et
Karatsev en trois manches (6/4, 1/6, 6/1). « Le
tableau a été cette année particulièrement relevé
grâce notamment aux trois wild-cards : Vaisse,
Musialek et Lamasine. On a vraiment vécu une
très belle édition avec de très beaux matchs et
de bons joueurs. Situé après les Futures de
Montauban et de Bourg-en-Bresse et juste avant
celui de Troyes désormais, ce tournoi constitue
un rendez-vous incontournable pour les joueurs
français », a déclaré le directeur du tournoi, Léo
Dominguez.
Côté coulisses, la 12e édition du tournoi s’est
déroulée sans faille.
« Le tournoi est parfaitement huilé. La mairie,
la ligue Dauphiné-Savoie, le comité départemental ou le Conseil général nous aident tout
au long de l’année pour la préparation du tournoi. Nos partenaires, grâce à leur aide financière
ou logistique, contribuent également au succès
du tournoi, tout comme la dizaine de bénévoles
qui œuvrent pendant la semaine », explique Léo
Dominguez. n
Nicolas Bonnet
Archives FFT 2013
L
a montagne, ça vous gagne. » Martin
Vaisse peut difficilement contredire cet adage. Le Français, 26 ans,
s’est en effet imposé au Future de Saint-Gervais
Mont-Blanc (15 000 $). En finale, la tête de série
n° 1 du tournoi, qui bénéficiait d’une wild-card,
a dominé le Russe Aslan Karatsev, tête de série
n° 2, en deux sets (6/3, 6/3). Toute la semaine, le
Marseillais a fait forte impression. Ainsi, lors de
ses cinq matchs, Il n’a pas “lâché” le moindre set.
Martin Vaisse réalise une première partie de saison exceptionnelle. Le joueur tricolore, qui disputait sa septième finale en Futures en 2014, a
décroché à Saint-Gervais son troisième titre de
l’année après Eilat (en janvier) et Héraklion (en
mars). Grâce à ces résultats, il continue sa fulgurante progression au classement ATP. Classé aux
alentours de la 550e place mondiale il y a un an,
le vainqueur du Critérium en 2013 s’approche
désormais du Top 250.
Parmi le fort contingent tricolore en lice à SaintGervais (23 Français sur 32), Martin Vaisse n’est
pas le seul à s’être illustré. Alexis Musialek et
Quentin Halys ont également tiré leur épingle
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Magazine édité par la Fédération Française de Tennis • Commission paritaire n° 1017 G 87231 • Directeur de la publication : Bernard Giudicelli.
n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014
Montauban
Lamasine s’en souviendra,
Montauban également
Les vétérans passent
à travers les gouttes
Très perturbé par les intempéries, le 22e
Grand prix de tennis de Bourg-en-Bresse/
Open de l’Ain (7-13 juillet) a souri aux
vieux briscards du circuit.
Archives FFT 2013
Personne n’est près d’oublier la 21e édition de l’Open de Montauban
(30 juin-6 juillet). Ni Tristan Lamasine, vainqueur après avoir sauvé
deux balles de match en finale, ni les organisateurs, obligés de composer avec de fortes pluies.
Bourg-en-Bresse
D
De g. à dr. : Tristan Lamasine, vainqueur, et Martin Vaisse, finaliste.
D
e l’adversité naissent les grands souvenirs. Le 21e Open de Montauban
(Future, 15 000 $) restera dans les mémoires de ceux qui y ont assisté, et en
particulier la finale entre Tristan Lamasine et Martin Vaisse. « C’est toute la
semaine qui a été perturbée par de nombreux orages, raconte Michel Orliac, directeur
de l’épreuve. Seul le mercredi, le jour où nous avions remis en route une animation pour
les écoles de tennis, a été épargné. Mais pour le reste… Et la finale a été le bouquet ! »
Dans une opposition à suspense entre les Français Tristan Lamasine et Martin Vaisse
(Photo ci-dessus), les deux protagonistes étaient quasiment au coude à coude (7/6
Lamasine au premier set, mais 4-1 en faveur de Vaisse au deuxième) lorsqu’une violente averse a interrompu la partie. « En accord avec les joueurs et le superviseur de
l’ATP, nous avons décidé que la finale se terminerait en indoor, toujours sur terre battue,
reprend Michel Orliac. Tout le monde a donc déménagé, et les spectateurs se sont installés au bord du court. Presque personne n’est parti. »
Les absents auraient eu tort : l’épisode n’a pas déconcentré les deux joueurs à l’affiche,
et la partie s’est achevée au jeu décisif du troisième set, où Lamasine a sauvé deux balles
de match à 4 points à 6, avant de conclure dans la foulée, sur une dernière attaque de
coup droit gagnante, au bout de trois heures de jeu (7/6(5), 1/6, 7/6(6)). « Il a fait preuve
de beaucoup de sang-froid, précise encore Michel Orliac, d’autant qu’il avait déjà remporté la première manche en sauvant une balle de set. »
Autant dire que Tristan Lamasine aussi se souviendra longtemps de cette journée, lui qui,
à 21 ans, n’avait jusque-là encore jamais gagné de finale raquette en main : à Héraklion
en avril, pour son premier titre “pro”, il avait bénéficié du forfait de son adversaire le
matin de l’ultime match. Rien à voir donc avec le combat remporté à Montauban, face à
Martin Vaisse… et à un ciel capricieux. n
G. W.
e mémoire d’organisateur, jamais le ciel
n’avait à ce point perturbé l’Open de l’Ain
(Future, 15 000 $). Raymond Perrin, qui
assistait Hubert Picquier aux manettes de cette 22e
édition, décrit : « Il a tellement plu que nous avons dû
nous replier sur le centre de ligue, à Bron, pour jouer
les quarts et presque tous les doubles. Quant aux
demies et à la finale du simple, nous avons pu les disputer à Bourg, mais sur un court annexe, en jonglant
avec les mauvaises prévisions météo, ce qui nous a
conduits notamment à avancer l’heure de la finale ».
Dans ces conditions, ce sont les joueurs les plus
expérimentés qui ont tiré leur épingle du jeu : le vainqueur d’abord, Boris Pashanski, 31 ans et ancien
n° 55 ATP ; mais aussi les Français Florent Serra
(Photo ci-dessus) et Florian Reynet. Le premier s’est
incliné en demies face à Yannick Reuter (6/2, 2/6,
6/4), non sans s’être assuré les premières balles de
break en fin de 3e set.
Le second, qui privilégie depuis un an les épreuves
CNGT, a fait honneur à sa wild-card en se hissant
lui aussi dans le dernier carré, à 28 ans. « Il y a une
note sentimentale avec ces deux joueurs, souligne
Raymond Perrin. Florent était déjà venu disputer le
tournoi, et les gens en avaient gardé un bon souvenir. Florian est un joueur du cru, ancien champion de
ligue du Lyonnais, et il s’est battu avec ses armes, la
raquette entre les dents ! »
Quentin Halys et Maxime Hamou, eux, ont remporté
l’épreuve de double.
Autre consolation : malgré les intempéries, « le village a connu son succès habituel. Le Grand prix de
Bourg est une fête attendue. Les soirées organisées
ont réuni jusqu’à 300 personnes. » Et l’an prochain,
le tournoi pourra compter sur les travaux de rajeunissement qui vont débuter dans le club.
G. W.
AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464
35
SUR LE COURT
ITF féminins
Biarritz
Le tennis féminin à l’honneur
En marge de la compétition, remportée par l’Estonienne Kaia Kanepi, n° 1 du tableau, deux actions ont été consacrées au
tennis féminin à l’occasion de l’Open GDF SUEZ de Biarritz (7-13 juillet).
D
e mémoire de spectateur biarrot,
on n’avait jamais vu une joueuse
aussi bien classée fouler les courts
du stade Aguilera. Quart de finaliste dans les
quatre tournois du Grand Chelem, victorieuse
de Roland-Garros juniors en 2001, actuelle
66e au classement mondial WTA, Kaia Kanepi
possède un palmarès prestigieux. Tête de série
n° 1, l’Estonienne s’est tout à fait logiquement
imposée dans ce tournoi doté de 100 000 dollars. En finale, elle a vaincu la Brésilienne
Teliana Pereira (6/2, 6/4). « Kaia Kanepi a
dominé le tournoi indiscutablement. Elle a joué
de mieux en mieux au fil des matchs. C’est une
athlète qui a beaucoup plus de puissance que
les autres mais elle m’a surtout impressionné
par son calme. C’est une victoire logique »,
souligne Patrice Dominguez, directeur de
l’épreuve.
Du côté des Françaises, Amandine Hesse a une
nouvelle fois réussi une semaine consistante en
atteignant les quarts de finale. Après avoir sorti
Lourdes Dominguez Lino, n° 6 du tableau, elle
a bien résisté à Pereira (6/0, 4/6, 6/1). Après
deux succès convaincants, Laura Thorpe (27
ans) a subi la loi de Kanepi en quarts de finale
(6/0, 6/1).
Plus de 6 000 personnes ont assisté à cette édition 2014, avec une finale pleine à craquer. Plus
que jamais les joueuses ont été choyées avec
des cadeaux à leur arrivée ou un hôtel de catégorie supérieure par rapport à 2013.
En marge du tournoi, le jour des demies, deux
opérations, parrainées par GDF SUEZ, ont été
organisées par la ligue de CBBL (cf. photo cidessus). D’un côté, 35 jeunes filles ont participé à l’opération « En avant les filles ! », qui
a permis une fois de plus de faire découvrir de
manière ludique et détendue le jeu en opposition
à plusieurs fillettes de plusieurs clubs de la ligue.
De l’autre côté, suite à l’invitation d’Éliane
Hebraud, présidente de la ligue CBBL, trente
dirigeantes de clubs, toutes vêtues de blanc, ont
été invitées à une conférence sur l’approche
psychologique du tennis féminin. Conférence
animée notamment par la psychologue clinicienne Mélanie Maillard, en présence de
Patrice Dominguez. Riche et Instructif. n
Baptiste blanchet
Périgueux
Les quarts pour les Tricolores
Fiona Ferro et
Julie Coin ont atteint
les quarts de finale
de l’Open GDF-Suez du
Périgord (23-29 juin).
Un tournoi remporté
par la Néerlandaise
Cindy Burger contre
l’Argentine Florencia
Molinero (7/5, 6/1).
36
C
indy Burger ne devrait pas longtemps rester sur
le circuit secondaire. À 21 ans, la Néerlandaise
s’est imposée sans trembler à Périgueux. En
finale, Burger, tête de série n° 7, a logiquement disposé
de l’Argentine Florencia Molinero, n° 2 du tableau (7/5,
6/1). « Cindy Burger dispose d’un potentiel énorme, elle
risque de monter très vite au classement », commente
Bernard Darque, directeur de cet Open GDF-Suez du
Périgord.
Lors de cette 18e édition, deux Françaises sont parvenues en quarts de finale de l’épreuve. Après avoir sorti
Chieh-Yu Hsu, la joueuse de Taïpei, pourtant tête de série
n° 6, Fiona Ferro (17 ans), a bien résisté à Molinero (2/6,
6/3, 6/1). De son côté, Julie Coin (31 ans), n° 3 du tableau,
n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014
a chuté devant l’Allemande Anne Schaefer (6/3, 6/0).
Malgré le contexte économique, l’avenir s’envisage avec
optimisme à Périgueux. Plusieurs soirées dont une de
présentation des joueuses aux partenaires, ou une autre
sous chapiteau, animée par le pianiste de Chuck Berry,
ont égayé la semaine. « GDF-SUEZ continue de nous
soutenir, nos partenariats ont été reconduits, la presse
régionale a particulièrement bien suivi cette édition 2014,
se réjouit Bernard Darque. Mais a priori pas question de
changer de dotation, même si nous allons en discuter
avec la mairie et le Conseil général. Car un “50 000” nous
obligerait à changer de date, vers septembre ou octobre,
et donc probablement à jouer en intérieur, ce qui nous
poserait des problèmes d’infrastructures ». n B. B.
Denain
Ferro manque
la dernière marche
Dominée par la Roumaine Andreea Mitu (4/6, 6/2, 6/1), Fiona Ferro, tombeuse
d’Estelle Cascino en demi-finale, a réussi une superbe semaine à l’Open GDF SUEZ
de la Porte du Hainaut (30 juin-6 juillet).
S
emaine après semaine, Fiona Ferro
démontre qu’il faudra compter avec
elle dans un futur pas si éloigné. Déjà
quart de finaliste à Périgueux fin juin, la Française
âgée de 17 ans s’est cette fois hissée en finale.
Avec notamment une “perf” en quarts face à
l’Argentine­Florencia Molinero, tête de série
n° 2 (6/7, 6/4, 6/2), qui l’avait justement stoppée à Périgueux. Mais pour le titre, Fiona a cédé
devant la Roumaine Andreea Mitu (4/6, 6/2, 6/1).
« Ferro dispose d’un énorme potentiel, souligne
Michel Dechy directeur de cet Open GDF SUEZ
de la Porte du Hainaut. D’après moi, elle devrait
ra­pi­dement faire partie des bonnes joueuses françaises. Il lui manque encore un peu d’expérience,
car il s’agissait de sa première finale ITF à ce
niveau. Fiona doit aussi se montrer encore plus
solide, et profiter davantage des occasions qui
s’offrent à elle, mais elle est sur le bon chemin ».
Estelle Cascino a également réussi une belle
semaine dans le Nord. Issue des “qualifs”, la
Tricolore a sorti Julie Coin (6/4, 6/7, 6/2) en quarts
avant de chuter contre Fiona Ferro (6/4, 7/5) en
demies.
A. Mitu et F. Ferro et la députée-maire de Denain.
À Denain, on envisage l’avenir avec sérénité
puisque la députée-maire Anne-Lise DufourTonini a fait voter la construction d’un centre
départemental (3 courts couverts), collé au Tennis
Club Municipal. « Les dates de certains tournois
ITF pourraient changer, alors pourquoi pas un
tournoi indoor à Denain dans le futur, ce qui permettrait de s’affranchir des incertitudes climatiques ? s’interroge Michel Dechy. Mais surtout,
ces infrastructures devraient permettre au TCM
Denain, deux fois sacré champion de France par
équipes chez les femmes (en 2012 et 2014), de
jouer à domicile et non pas au centre de ligue distant d’environ 50 kilomètres. » n
B. B.
Montpellier
Sibille s’arrête en demies
Au 9e Open Montpellier Agglomération Hérault (16-22 juin), Constance Sibille a atteint les
demies. L’épreuve a été remportée par Elitsa Kostova, vainqueur de Sofiya Kovalets (7/5, 6/1).
C
onstance Sibille (23 ans) ne cesse de
progresser. À Montpellier, la Française a
atteint le dernier carré. Mais l’expérience
de l’Ukrainienne Kovalets a prévalu (défaite 6/1,
7/6). « Constance a été dominée phy­
si­
quement
car Kovalets possède une formidable couverture
de terrain, mais elle s’est battue jusqu’au bout »,
analyse Jean-Louis Rey directeur de l’épreuve.
Pour Sibille, il s’agit de la 3e demie de la saison
dans un 25 000 dollars.
Cette 9e édition a attiré plus de 2000 personnes. La
10e s’annonce encore plus passionnante, le tournoi
passant à 50 000 dollars + H (contre 25 000 + H) :
« 
Montpellier Agglomération comme le Conseil
général nous suivent. Nous pourrons ac­
cueillir
des joueuses classées entre la 100e et la
120e place mondiale, en restant à la même date, car
Wimbledon sera déplacé d’une semaine, confirme
Jean-Louis Rey. Le tournoi aura lieu pendant les
B. B.
qualifications sur le gazon londonien. » n Contrexéville
Un tournoi
qui séduit
Désormais doté de 100 000 dollars, le
Lorraine Open 88 (30 juin-6 juillet) a
présenté un plateau de qualité.
L
e passage à 100 000 dollars,
couplé à un changement de
date – le tournoi se déroule
désormais lors de la deuxième semaine
de Wimbledon –, a changé la physionomie du Lorraine Open 88. Le tableau présenté avait en effet fière allure avec Kanepi,
Oudin, Dulgheru, Cadantu, Larsson,
Paszek, Minella, Arvidsson, Beck et autres
Pereira : autant de noms connus du grand
public. « Nous avions une quinzaine de
membres du Top 100 et pas mal d’ex-Top
50, confirme Véronique Perussault, directrice de l’épreuve. Logiquement, nous
avons assisté à des rencontres de très
haut niveau. » Dans ce contexte, le titre est
revenu à la Roumaine Irina-Camelia Begu
(23 ans) opposée à Kaia Kanepi (6/3, 6/4).
Sans surprise, ce tableau de qualité a attiré
entre 6 000 et 8 000 spectateurs au cours
de la semaine. Mais le chiffre aurait pu être
encore plus important sans l’effet Coupe
du monde, puisque l’équipe de France
de football a joué le lundi et le vendredi à
18 heures, obligeant à programmer certains matchs plus tôt.
À l’heure des bilans, tous les voyants sont
au vert. L’équipe d’organisation, qui travaille depuis deux ans sur ce passage à
“100 000”, n’a rien négligé. Il a notamment
fallu adapter les infrastructures du Tennis
Club de Contrexéville, forcément limitées
dans cette ville de 3 500 habitants : « Nous
avons fait beaucoup d’efforts en ce sens,
avec un nouvel espace kiné pour les
joueuses, des téléviseurs dans le salon qui
leur est réservé pour regarder Wimbledon
ou le Mondial, mais également la création
d’un lieu pour les participantes, au village.
Si bien que tout le monde continue à se
côtoyer, les joueuses ne sont pas isolées,
la convivialité reste de mise », explique
Véronique Perussault.
Ce tournoi va fonctionner avec la même
dotation en 2015, le succès de 2014
constituant sa meilleure publicité. n B. B.
AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464
37
SUR LE COURT
JEUNES
BNP Paribas Cup Open des jeunes - Stade Français (13/14 ans)
Dénouement à Roland-Garros
Hugo Gaston a atteint les quarts de finale de la BNP Paribas Cup Open des jeunes - Stade Français­ (7-13 juillet), épreuve dont les finales ont eu lieu à Roland-Garros.
La remise des prix, avec joueurs, joueuses, officiels, dirigeants et partenaires.
C
réée en 1990 avec 6 pays et 180
participants, le tournoi parisien
est devenu un véritable “RolandGarros” dans la catégorie des 14 ans. Cette
année, près de 5 000 jeunes venus de 68 pays
ont ainsi foulé les courts en terre battue de La
Faisanderie. Et pour fêter dignement cette 25e
édition parrainée par Julien Benneteau, les
finales se sont justement déroulées à RolandGarros. Malheureusement le temps n’était pas
de la partie et il a fallu se rabattre sur les terrains
couverts du CNE. « Cela a plu aux finalistes,
car évoluer dans un tel lieu constitue un honneur, un privilège, souligne Jacques Laurent,
directeur de l’épreuve. D’autant qu’il existe
un lien historique entre le Stade Français et la
Fédération Française de Tennis. »
Chez les garçons, le titre est revenu au
Brésilien Thiago Seyboth Wild, qui succède
au Français Corentin Moutet. En finale, il a
dominé le Japonais Naoki Tajima (6/4, 7/5).
« Seyboth Wild développe un jeu classique.
Titulaire d’une wild-card, il est sorti des qualifications avant de s’imposer, ce qui n’était
jamais arrivé », souligne Jacques Laurent.
Chez les Français, Hugo Gaston a réalisé un
parcours honorable en se hissant en quarts, s’inclinant devant l’Australien Anthony Popyrin
(6/2, 6/2). À noter également les défaites au
3e tour d’Axel Creton, tête de série n° 5, de
Youlian Iakovlev ou d’Arthur Hugounenq.
Les conseils des champions
Côté filles, la Russe Tatiana Makarova, n° 1
du tableau s’est logiquement imposée devant
sa compatriote Polina Krupchenko (6/1, 7/5).
Seule la Française Clara Froget (n° 10) s’est hissée au 3e tour. « Nous nous attendions à cette
contre-performance. C’est un cru moyen par
rapport à 2013, avec Lucie Wargnier, qui avait
atteint la finale », commente Jacques Laurent.
Malgré les intempéries tout au long de la
semaine, le tournoi a conforté son statut
d’épreuve incontournable qui révèle les talents
de demain. Tout en restant fidèle à sa vocation initiale : former des sportifs mais aussi
des citoyens. Un club des médaillés olympiques, avec l’ex-patineur Philippe Candeloro,
l’ancienne judokate Marie-Claire Restoux,
l’entraîneur de handball Daniel Costantini ou
Michaël Jeremiasz, figure du tennis en fauteuil,
est venu partager son expérience et ses valeurs
avec les jeunes participants. Forcément ravis.
n
Baptiste blanchet
Erratum Dans le n° 463 de Tennis Info, dans le cadre de notre brève présentation de la BNP Paribas Cup Open des jeunes - Stade Français, nous avions
localisé cette épreuve dans la ligue des Hauts-de-Seine, alors qu’elle se déroule bel et bien dans la ligue de Paris, présidée par Hughes Cavallin. La rédaction
de Tennis Info présente ses excuses à cette dernière pour cette méprise.
38
n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014
Pont des Générations (15/16 ans)
Sapin s’arrête
en finale
À Villeneuve-Lez-Avignon (21-29 juin), Jeanne Sapin,
battue en finale par la Russe Valeriya Yushchenko, a réussi
un excellent parcours. Le titre masculin revenant au
Macédonien Rrezart Cungu.
I
l faut toujours suivre avec attention l’évolution des lauréats du Pont des
Générations, un tournoi créé en 1990 et disputé sur les courts du Tennis Club
d’Avignon. On devrait donc reparler prochainement de la Française Jeanne
Sapin, dominée en finale par la Russe Valeriya Yushchenko, tête de série n° 1 (6/2, 6/0). Sans
doute un peu émoussée par un parcours difficile, avec notamment une demi-finale remportée devant la Serbe Kristina Miletic, tête de série n° 2 (6/3, 5/7, 6/3), la Française âgée de 15
ans n’a pu produire son meilleur tennis en finale. « Son entraîneur nous disait que Jeanne
était encore classée 2/6 il y a 8 mois. Elle progresse rapidement mais elle a pu mesurer ce
que représentait la finale d’un Grade 1 », explique Patrick Munini, directeur du Pont des
Générations. Hormis Sapin, aucune tricolore n’a pu atteindre les quarts de finale.
Un “mini” Djokovic
Chez les garçons, deux Français ont réussi une belle semaine en Avignon : en demi-finale,
Jules Gadoin a rendu les armes devant le Macédonien Rrezart Cungu (2/6, 6/4, 7/5), tandis que son compatriote Dan Added a fini par céder devant l’Espagnol Ignasi de Rueda
de Genover (3/6, 6/2, 6/3). « Added possède beaucoup de dextérité mais n’a pas su se
montrer assez patient dans l’échange tandis que Gadoin a terminé son match épuisé »,
résume Patrick Munini. Logiquement, le titre est revenu au Macédonien Rrezart Cungu,
n° 1 du tableau. En finale, il a donc dominé Ignasi de Rueda de Genover (1/6, 6/3, 6/3).
Un « Djokovic » miniature dont on reparlera.
La remise des prix, en présence notamment d’Alain Fischer, président de la
ligue de Provence et de Michel Deroudilhe, président du comité du Vaucluse.
Cette édition 2014 a rassemblé des jeunes de 21 nationalités différentes et environ 9 000
spectateurs contre 7 000 en 2013. La présence d’un nouveau juge-arbitre (Jean-Patrick
Reydellet) comme d’un nouveau kiné a permis d’aller encore plus loin dans le professionnalisme. « Convivialité, civilité, rigueur et qualité : le tournoi s’est déroulé sans le
moindre accroc, insiste Patrick Munini. Les participants nous ont remerciés, les sponsors, les coachs et le public ont apprécié. Il s’agit vraiment d’un excellent cru ». n B. B.
Open Junior BNP Paribas
de Nouvelle-Calédonie
Honakoko,
encore !
Yaëlle Honakoko a conservé son trophée à Nouméa (15-20 juin). Comme
en 2013, la ligue calédonienne a trusté
les titres en gagnant aussi le double.
N
ouméa devient sa chasse gardée. À seulement 15 ans, Yaëlle
Honakoko a réalisé le doublé
dans “son” ITF Grade 5, ouvert aux 18 ans et
moins. Si son succès l’an dernier, le premier
à l’international, était une surprise, celui-ci a
plutôt valeur de confirmation : l’inflammation
du tendon d’Achille qui l’a tenue éloignée
des courts ces derniers mois est plus un
contretemps qu’un coup d’arrêt.
« Yaëlle n’a pas pu jouer de tout le second
semestre 2013. Du coup, elle est retournée
sur les bancs de l’école, alors qu’elle suivait
jusque-là les cours du Cned, explique Gérard
Winter, le CTR. Elle a repris l’entraînement
quotidien en mars, et nous essayons de
retrouver une personnalisation de jeu axée
vers le haut niveau, pour viser des objectifs
ambitieux ces prochains mois. »
En cela, Nouméa marque une étape : « Sans
jouer aussi bien que l’an passé, son niveau
de jeu est suffisamment revenu pour s’imposer dès sa rentrée en ITF ». S’imposer… et
enchaîner les bonnes performances : dans
la foulée, l’adolescente a signé un quart de
finale en simple et une finale en double dans
un Grade 4 aux îles Fidji.
Le double, justement : à Nouméa, il a lui aussi
souri à un talent local, puisque Samuelle Bull,
18 ans, a également conservé son titre, faisant encore étalage au passage « de sa
qualité de relance, de son revers performant
et de son sens de la volée », décrit Gérard
Winter.
Pour ces deux jeunes filles, comme pour leur
camarade Johan Sklenak, 14 ans, un tournoi
international à domicile présente un intérêt
inestimable : « Non seulement ils s’y surpassent mais, de plus, la plupart d’entre eux
ne voyageant pas tout le temps, c’est l’occasion de se frotter à des jeux différents grâce
à de jeunes Océaniens ou Asiatiques. » n G. W.
AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464
39
SUR LE COURT
JEUNES
Championnats d’Europe Individuels
18 ans et moins
Halys double la mise
Quentin Halys a été sacré
champion d’Europe­ juniors en
simple mais également… en
double, à Klosters en Suisse.
D
eux médailles d’or ! Quentin Halys
n’aura donc pas fait le déplacement
en Suisse pour rien. Au Championnat
d’Europe 18 ans et moins à Klosters, le Français,
âgé de 17 ans, a réussi un doublé historique en
s’adjugeant le titre en simple et en double, aux
côtés de son copain Johan Sébastien Tatlot.
Depuis la création de cette épreuve en 1967, il est
ainsi le premier joueur français à s’imposer dans
les deux disciplines.
Quentin Halys devient également le sixième
Français à remporter cette compétition en
simple (après Sébastien Grosjean en 1996,
Arnaud Di Pasquale en 1997, Eric Prodon en
1999, Jonathan Eysseric en 2006 et Guillaume
Rufin en 2008). « Cela s’est donc plutôt très
bien passé. En début de semaine, je n’ai pas forcément joué de très bons matchs. J’ai été assez
tendu par l’événement, et au fil de la semaine
j’ai mieux joué, explique le double champion
d’Europe. Même si mon niveau de jeu n’a pas
toujours été top toute la semaine, je suis vraiment content d’avoir réussi à me battre et à
gagner ces deux titres.» Et de poursuivre : « Les
conditions n’étaient pas faciles. En raison des
intempéries, on a ainsi joué sur terre battue
extérieure, puis sur dur indoor. Il a fallu s’adapter en permanence, mais j’ai bien su gérer ça.
En plus, c’était super de pouvoir gagner le
double avec Johan Sébastien Tatlot ».
Le tennis français est donc à la fête. D’autant plus
qu’en finale du simple, Quentin Halys a battu un
autre joueur tricolore, Corentin Denolly, âgé de
16 ans, qui avait réussi l’exploit de battre la tête
de série n° 1 en huitièmes de finale. En finale,
le vainqueur des Petits As 2010 s’est imposé en
deux sets, 6/4, 7/5. n
N. B.
15 ans et moins
Moutet au sommet
Le Parisien Corentin Moutet a gravi une marche de plus dans sa progression, en glanant le titre continental des 15-16 ans, à Moscou.
D
u haut de ses 15 ans, Corentin Moutet n’était
pas tout à fait le grand favori. Mais un an
après s’être imposé chez les 14 ans et moins,
le gaucher du TC Paris a réussi un rare doublé dans ces
championnats d’Europe individuels, rejoignant ainsi au
palmarès des noms prestigieux : Mats Wilander (1978 et
1979), Stefan Edberg (1980 et 1982) ou encore Arnaud
Boetsch (1983 et 1985). Et il y a ajouté la manière.
En perdant un seul set, en finale face au Suédois Mikael
Ymer (6/7, 6/1, 6/0), l’élève de Nicolas Coutelot,
accompagné en Russie par Pascal Lasserre, a donné le
sentiment de survoler l’épreuve. « L’année dernière,
j’ai eu l’impression que le titre était plus dur à obtenir, confessait Corentin. Il y avait plus de densité dans
40
n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014
le tableau, tandis qu’à Moscou, il y avait des absents.
Mais la finale a été dure. »
Le natif de Garches mérite bien des louanges. D’abord,
pour avoir ajouté son nom à un palmarès assez prestigieux (Wilander et Edberg donc, mais aussi, plus près
de nous, Fognini, Cilic et Dimitrov). Ensuite, pour
avoir perpétué une belle tradition (Noah, Boetsch,
Tsonga, Maes, Bourgue et Couacaud en 2011 ont é­ga­
lement remporté ce titre). Mais le jeune homme n’est
pas du genre à s’extasier devant sa performance.
« Je n’ai pas bien joué à tous mes matchs, mais j’ai
l’impression d’avoir progressé sur plusieurs plans.
Quand j’ai été obligé de le faire, j’ai su élever mon
niveau. Il a fallu gérer la chaleur, le vent aussi. » nG. B.
Sur le court
ET AUSSI…
BNP Paribas Open de France
Kunieda et Kamiji
s’offrent le doublé
Trois semaines après leur succès à Roland-Garros, les n° 1
mondiaux japonais Shingo
Kunieda et Yui Kamiji ont récidivé au BNP Paribas Open
de France, disputé au parc de
Sceaux, à Antony (stade de la
Grenouillère, 24-29 juin).
S
hingo Kunieda a repris la main sur
Stéphane Houdet. Après deux saisons
durant lesquelles le Français est parvenu à se hisser au niveau du meilleur joueur des
dix dernières années, le Japonais a frappé fort en
s’adjugeant tour à tour les deux épreuves disputées au mois de juin en Île-de-France, d’abord
à Roland-Garros, puis au parc de Sceaux, à
Antony, lors du BNP Paribas Open de France.
Net vainqueur du Français en finale (6/0, 6/2),
Kunieda a signé sa cinquième victoire consécutive dans cet Open de France, face à son prédécesseur au palmarès (Houdet s’est imposé
en 2007 et 2009). Il n’est plus qu’à une unité du
record de succès masculins dans l’épreuve, propriété du pionnier tricolore Laurent Giammartini
(1986, 87, 89, 91, 92, 96). « Kunieda est de nouveau au-dessus du lot, même sur terre battue­,
estime Pierre Fusade, président du comité organisateur d’un tournoi créé en 1985. Quand
Stéphane Houdet et lui sont sur la ligne de
départ, ils peuvent se préparer à se retrouver en
finale. Et ces derniers temps, Kunieda est redevenu le plus fort, en pleine confiance. »
Kamiji, force
émergente…
La confiance est aussi au rendez-vous du côté de
Yui Kamiji, toute fraîche n° 1 mondiale et également lauréate à Roland-Garros début juin. La
jeune fille de 20 ans a permis un nouveau doublé
japonais à Antony, après celui réalisé l’an passé,
disposant en finale de la Néerlandaise Aniek Van
Koot (6/4, 6/1).
« Alors que le tennis en fauteuil masculin est
L’équipe de l’organisation, les partenaires et les ramasseurs de balle.
rythmé par une rivalité forte, les filles sont plutôt dans une phase où plusieurs joueuses se disputent les victoires avec des chances égales,
commente Pierre Fusade. Après les années
dominées par Esther Vergeer, où ses adversaires affichaient une sorte de résignation tant
la Néerlandaise était au-dessus, nous sommes
entrés dans une ère où le niveau est plus resserré
entre les meilleures. »
pour mieux faire comprendre les problématiques
du handicap. » Pour cela, le tennis en fauteuil
ne compte pas seulement sur ses têtes d’affiche
sportives, mais aussi sur ses petites mains : à
l’Open de France, pas moins de 80 bénévoles
sont mobilisés tout au long de la semaine.
Guillaume Willecoq
…le public aussi
Une ère, aussi, où le tennis en fauteuil s’est fait
connaître : « Il y a trois ans, nous ac­cueillions
un peu de monde pour les finales, et c’est tout,
explique encore le président du comité d’organisation. Depuis deux ans, on voit des groupes tout
au long de la semaine, et on peut même dire que
l’affluence est dense le dernier week-end. »
Plusieurs raisons à cela aux yeux de Pierre
Fusade, qui fut, avec Jean-Pierre Limborg, à
l’origine de l’arrivée de la discipline en France
dans les années 1980 : « D’abord la notoriété du
duel Kunieda-Houdet pour le côté sportif, et puis
le fait que nous avons adapté notre communication. Les réseaux sociaux nous ont beaucoup
aidés à faire connaître notre sport. Et, lors des
tournois, nous proposons des animations sur site
Kunieda signe sa 5e victoire de rang à Antony.
AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464
41
LA FFT & VOUS
Institutionnel
De g. à dr. : G. Ysern, D. Malcotti, J. Gachassin, B. Giudicelli et J.-P. Dartevelle (AG 2013).
Gouvernance
La FFT, ou comment
gouverner une
« entreprise associative »
Sans raison objective apparente, un article à charge, paru à la veille de Roland-Garros
dans un hebdomadaire, cherchait clairement à discréditer le directeur général de la Fédération
Française de Tennis, Gilbert Ysern et, à travers lui, la gouvernance de cette institution et
les élus qui la dirigent. Tennis Info saisit cette occasion pour expliquer ici comment fonctionne
cette fédération. Comment un engagement bénévole et un professionnalisme mondialement
reconnu peuvent-ils se concilier ? Comment la FFT est-elle gouvernée ? Qui la gouverne ?
Autant de questions qui méritent qu’on s’y intéresse. Car la FFT, bientôt centenaire
(la Fédération Française de Lawn Tennis a été créée en 1920 et est devenue la FFT en 1969),
n’est ni une association ni une entreprise comme les autres.
R
ares sont les fédérations où les délégués des clubs ont aussi
souvent l’occasion de rencontrer leurs principaux dirigeants.
Jugez plutôt : assemblée générale en février, petits-déjeuners
pendant Roland-Garros en mai, congrès interrégionaux en septembreoctobre, congrès fédéral en novembre... Sans oublier les rencontres de
Coupe Davis et de Fed Cup qui amplifient encore ces échanges et cette
convivialité voulus par l’équipe dirigeante de la FFT.
Ces rencontres rythment en quelque sorte l’année fédérale. Celle-ci est
désormais conçue comme un cycle où les réflexions de terrain sur les progrès à accomplir sont débattues dans les congrès interrégionaux, puis nourrissent le congrès fédéral et les débats des instances fédérales. Ainsi, par
exemple, la validation des acquis de l’expérience pour les arbitres, la formation des moins de 12 ans ou encore la nécessité d’une communication
TV à la rentrée ont été façonnées dans ce cycle annuel réflexion-action.
Elus en 2013 sur la base d’un projet pour 2013-2016 visant à transformer
la vieille dame FFT en une “entreprise associative”, les dirigeants actuels
ont engagé une modernisation de la conduite des affaires fédérales, indispensable à leurs yeux.
« La Fédération est désormais gouvernée et dirigée comme une entreprise
mais dans le respect de sa nature associative», tient a rappeler son président Jean Gachassin. En effet, les dirigeants concilient quotidiennement
le modèle associatif et le modèle de l’entreprise. En d’autres termes, cette
gouvernance articule deux pouvoirs : celui de décider qui appartient aux
élus et celui de réaliser qui est confié à la direction générale. Ainsi, le
président Jean Gachassin s’appuie sur des dirigeants expérimentés à la
fois proches des enjeux fédéraux et des réalités de terrain : son secrétaire
général Bernard Giudicelli, son trésorier général Dominique Malcotti et
son vice-président délégué Jean-Pierre Dartevelle. Avec eux, le président
est attentif à la réalisation des grands dossiers, sans aucune exclusive.
La conduite des affaires est du domaine du
bureau fédéral qui se réunit tous les mois
La direction générale est confiée à Gilbert Ysern car la dimension de la
FFT et ses métiers requièrent désormais une gestion inspirée du monde
de l’entreprise. « Elle s’appuie sur des directions métiers qui développent
les grandes fonctions fédérales avec des professionnels reconnus dans le
monde entier », précise le secrétaire général de la FFT Bernard Giudicelli.
La conduite des affaires est du domaine du bureau fédéral qui se réunit
tous les mois et dans l’intervalle des séances du comité de direction qui
est l’instance de décision finale. « Ce fonctionnement permet notamment
d’approfondir certaines propositions en plusieurs séances si nécessaire
pour les présenter ensuite au comité de direction qui se réunit au moins six
fois par an. Le procès-verbal du comité de direction est ensuite transmis à
tous les délégués des clubs affiliés », poursuit-il.
A côté de cela, en juin et octobre, les présidentes et présidents de ligue
se réunissent en conseil pour évoquer les dossiers fédéraux tels que
AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464
43
LA FFT & VOUS
Institutionnel
Le bureau fédéral
la modernisation de la fédération et son impact sur le fonctionnement
fédéral.
À cet égard, la participation de Gilbert Ysern aux congrès interrégionaux
de septembre 2013 fut un moment fort de la vie fédérale, qui aboutit à
l’adoption unanime de la motion “priorité à Roland-Garros” lors de l’assemblée générale de février dernier. Motion qui débouchera bientôt sur le
nouveau modèle fédéral mis en chantier depuis.
« Cette “entreprise associative” a la double
ambition d’organiser le championnat
du monde sur terre battue qu’est RolandGarros et de favoriser partout et pour tous
l’accès à la pratique du tennis »
44
désormais dans la vie fédérale. Plusieurs dossiers en attestent. La question
de l’érosion des licences, par exemple, n’est plus abordée comme une fatalité puisque des territoires gagnent en licences. Et pourquoi devrait-elle
l’être alors que 20 % des licenciés européens sont français ? La réforme
des U12 ensuite, a montré un impact immédiat en termes de licences dans
les territoires où elle a été testée. « Elle va être d’ailleurs déployée dans
tous les clubs à la rentrée », ajoute Jean-Pierre Dartevelle, vice-président
délégué de la FFT. Côté Roland-Garros, la question des droits TV a été
tranchée et ceux-ci sont sécurisés pour les cinq années qui viennent – même
s’il faudra encore plus communiquer sur les Web TV qui sont appelées à se
développer fortement. Enfin, la communication pour valoriser les clubs va
s’intensifier à la rentrée avec des spots TV début septembre sur le thème
accrocheur lancé pendant Roland-Garros : « J’peux pas j’ai tennis ».
La fédération bouge et va de l’avant. « Cette “entreprise associative” a
la double ambition d’organiser le championnat du monde sur terre battue
qu’est Roland-Garros et de favoriser partout et pour tous l’accès à la pratique du tennis », assène Jean-Pierre Dartevelle.
Les élus de la FFT sont clairs dans leurs propos et n’hésitent pas à y associer l’ensemble des élues et des élus du comité de direction : la fédération
a besoin d’une direction générale forte. Et cette force, outre les compétences et le crédit personnel des salariés concernés, leur est donnée par la
confiance que leur font, sans réserve, les élus fédéraux.
Les importants moyens humains et matériels dont dispose la FFT viennent
désormais renforcer une gouvernance qui requiert harmonie et équilibre
entre les élus et les salariés. Le tout adossé à un système de valeurs intangibles adopté par le comité d’éthique : respect, honnêteté, solidarité, maîtrise de soi et convivialité.
Ceux-ci ont fait de la transparence une règle de vie. « Nous avons, à plusieurs reprises, annoncé aux délégués des clubs que le “navire FFT”
allait traverser des zones de turbulences liées à la fois au contexte général
un peu morose que traverse notre pays et à la forte concurrence internationale au plus haut niveau mondial », justifie Dominique Malcotti, trésorier général de la FFT. Mais, quelle que soit la météo, le cap est tracé
et les dossiers avancent. Et le plus important est l’enthousiasme qui règne
Ainsi, le président Gachassin et, autour de lui, les élus dans leur ensemble,
animent une vie fédérale intense. Au quotidien, la direction générale et
tous les salariés, au siège et sur tout le territoire, déroulent le projet fédéral
(dont l’essentiel reste les résultats sportifs des Françaises et des Français
sur tous les courts du monde) avec comme perspective l’absolue nécessité de donner au tournoi parisien les moyens de son développement, dans
l’intérêt bien compris du tennis français dans son ensemble. n
n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014
LA FFT & VOUS
Institutionnel
Conseil des présidents de ligue
Le terrain a la parole
Fin juin et pour la troisième fois
depuis le début du second mandat (2013-2016), le conseil des
présidentes et présidents de ligue
s’est réuni au stade RolandGarros. Avec un invité de marque
et un programme riche.
C
ette instance (anciennement appelée
conférence) était peu à peu tombée en
désuétude faute, il faut bien le dire, d’un
réel intérêt dans la gouvernance de la FFT. Dans le
projet FFT2016, la nouvelle équipe fédérale avait
clairement annoncé la couleur. « Le conseil des
présidents de ligue : c’est l’instance organique car
la ligue est l’unité administrative. Les présidentes
et présidents de ligue devront assurer la cohésion
et la cohérence de l’action conduite autour des
valeurs de solidarité, de responsabilité et de rigueur. Chacun portera la parole de son territoire et
de ses administrés pour faire remonter les réalités
de terrain. Une fois par an, cette conférence débattra en mode séminaire de l’organisation administrative de la fédération, des relations des ligues entre
elles – souvent nécessaires et toujours utiles – mais
aussi avec le siège de la fédération. »
Depuis, ce n’est plus une mais deux fois par an, en
juin et en octobre que les principaux dirigeants se
réunissent dans ce format séminaire.
L’ambiance est à la fois conviviale et studieuse, car
les élus concernés partagent la même passion et le
même engagement au service du tennis sur leur territoire. Pour cette réunion du mois de juin, le président
Gachassin avait un invité de marque en la personne
du président de la Fédération Internationale de
Tennis, qui est aussi le “patron” de la très puissante
ASOIF (association des fédérations internationales
olympiques d’été), l’Italien Francesco Ricci Bitti.
Au menu, une conférence du président de l’ITF, qui
a livré sa vision du tennis mondial, de son devenir et
de la place de la France dans le concert des nations.
Une présentation très appréciée, qui a donné lieu à
des échanges nourris et jugés constructifs par tous.
A côté de ces sujets, les responsables des ligues ont
abordé leur quotidien et notamment les modifications à venir relatives au fonctionnement de cellesci – modalités de financement de l’action fédérale,
impact du nouveau modèle fédéral, organisation
fédérale dans son ensemble… n
Ce qu’ils en pensent…
Alain Fischer, président de la ligue de Provence
« Ce conseil est capital car il rassemble des personnes qui exercent la même responsabilité. On y évoque tout ce qui va toucher de près ou de loin à la gouvernance des présidents de ligues (…) Outre les problèmes locaux, on aborde aussi les problèmes fédéraux
ou même l’évolution de la fédération à travers le prisme d’une ligue. Par son format, il
permet d’aller plus loin dans les échanges car on n’est pas sur des discussions officielles
qui demandent des prises de décisions immédiates. »
Martine Gérard, présidente de la ligue de Guyenne
« Cette instance permet à la totalité des présidents de ligue de se retrouver pour échanger
et confronter leur expérience, aborder les difficultés de gestion qu’ils rencontrent. Cela
permet aussi de donner la parole aux élus régionaux et d’une certaine façon au terrain. Le
tout dans une ambiance sereine. J’estime aussi que c’est valorisant pour nous, bénévoles.
L’intervention du président Ricci Bitti fut un grand moment, car nous n’avons pas l’habitude d’aborder les sujets internationaux et notamment les enjeux. »
Eliane Hébraud, présidente de la ligue de CBBL
« J’ai trouvé cela très intéressant, d’autant que je ne suis présidente de ligue que depuis
décembre 2012. Lors de ce conseil nous écoutons, certes, mais nous sommes également
très écoutés. Nous avons l’impression d’être impliqués dans les futurs choix et décisions
de la FFT. Par ailleurs, c’est très riche en termes d’échanges avec confrontations d’idées.
J’ai le sentiment qu’on apporte tous notre pierre à l’édifice. Le partage d’expériences entre
dirigeants de ligue rassure, une fois rentrés dans nos régions. »
Jean-Marie Stanisière, président de la ligue d’Alsace
« Cette conférence a un double avantage. D’une part, elle permet aux présidents de ligue
de se retrouver en comité restreint et, au delà de cette conférence, de poursuivre les
échanges sur les modes de fonctionnement des uns et des autres quant à la gestion de
nos ligues. D’autre part, elle leur permet d’être au fait des grandes orientations de la FFT
avant les décisions prises en bureau fédéral et en comité de direction. Pour résumer, je
dirai que cette conférence est un véritable terrain d’échanges. »
AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464
45
LA FFT & VOUS
Institutionnel
Futur CNE
Un équipement ultra-performant
Parallèlement au Nouveau
Stade Roland-Garros, la FFT
s’est lancée dans un autre
projet, tout aussi capital :
se doter d’un nouveau Centre
National d’Entraînement
ultra-performant. Découverte.
La grande halle des six courts intérieurs en dur.
46
n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014
L
es premiers coups de pioche ont été
donnés fin 2013. Depuis, dans l’enceinte du stade Georges-Hébert, à
proximité de Roland-Garros, le futur Centre
National d’Entraînement est en train de sortir
de terre. Et ce projet d’envergure tient autant à
cœur aux dirigeants fédéraux que celui du nouveau stade Roland-Garros, comme l’exprime le
directeur général de la FFT. « Bien sûr, le projet du Nouveau Stade est vital pour l’avenir
du tournoi, explique Gilbert Ysern. Mais il ne
faut pas oublier la mission première de la FFT,
qui est de former des champions et des championnes. Pour cette raison, il était également
très important que la FFT se dote d’un nouveau
CNE ultra-performant, afin de mener à bien sa
politique d’excellence sportive. »
Ce futur CNE, dont la livraison est prévue pour
septembre 2015, a été conçu afin d’allier confort
et performance. Au cœur d’infrastructures innovantes, des équipements perfectionnés et des
outils technologiques à la pointe du progrès
offriront aux champions et futurs champions,
garçons et filles, les meilleures conditions possibles pour tendre vers l’excellence. À quelques
pas seulement du stade Roland-Garros.
Ce nouveau centre comprendra :
• Une grande halle de six courts en dur
• Un court technologique
• Quatre courts extérieurs en dur éclairés
• Une piste de course intérieure
• Un espace de préparation physique, avec
notamment un gymnase hypoxique
• Un pôle médical
• Les bureaux de la Direction Technique Nationale
• Un centre d’hébergement
n
Les quatre courts extérieurs en dur.
Entretien
“Un nouvel
outil pour être
meilleurs”
Le DTN Arnaud
Di Pasquale évoque
le futur centre
d’entraînement de
la FFT. Explications.
Le parvis et le hall
d’entrée du futur CNE.
Un centre médical de prévention
et de récupération
Afin de préserver l’intégrité physique des joueurs et des
joueuses, de faire en sorte qu’ils puissent bénéficier d’un
suivi permanent et de leur permettre de mieux récupérer
après l’effort, un centre médical adapté a été imaginé.
Il offrira des salles d’examens pour les intervenants
médicaux et paramédicaux, une salle d’échographie, un
espace de kinésithérapie, un espace de balnéothérapie
et une salle de cryothérapie à corps entier. Un espace
hypoxique, très novateur, sera également mis à la disposition des joueurs et joueuses. Ils pourront ainsi simuler
un entraînement à 2 500 mètres d’altitude, ce qui leur
permettra de bénéficier d’une préparation optimisée et
d’améliorer leur résistance à l’effort.
La technologie au service
du sport de haut niveau
Le court technologique sera équipé de caméras vidéo
fixes et mobiles. Les joueurs, les joueuses et leurs entraîneurs pourront analyser techniquement et tactiquement
les séances d’entraînement, et notamment récupérer les
données relatives aux trajectoires des balles et à leurs
impacts au sol. Pour profiter au mieux de cette technologie, un retour instantané en vidéo avec les statistiques
sur les vitesses de balles et le nombre de coups joués
sera disponible immédiatement après l’entraînement du
joueur ou de la joueuse.
Pourquoi était-il nécessaire de construire un nouveau CNE ?
Le CNE actuel était devenu trop exigu. Il ne nous permettait plus de travailler dans
des conditions optimales. Le futur centre d’entraînement, auquel nous avons longuement réfléchi, offrira une meilleure qualité d’accueil à tous niveaux. Il s’agira
d’un centre d’entraînement, médical et de récupération très performant, mais il sera
également un centre de ressources, nous permettant notamment d’aider les parcours
associés.
Que proposera ce futur centre ?
Il y aura une salle d’entraînement sportif plus grande, deux terrains supplémentaires, à savoir sept contre cinq aujourd’hui, ainsi que des courts extérieurs en dur.
La capacité d’hébergement sera à nouveau la même que ce qu’elle était à l’origine du CNE actuel, ce qui nous apportera une véritable souplesse pour accueillir
joueurs et joueuses en provenance de toute la France pendant les périodes de stages.
Considérant les nouvelles avancées technologiques, notre CNE n’était plus aussi performant qu’on pouvait l’espérer. Le futur centre sera équipé d’outils à la pointe de
la technologie. Ce qui est primordial dans notre volonté d’amener les joueurs et les
joueuses vers l’excellence. Enfin – et c’est aussi un point clé –, ce nouveau CNE sera,
un peu plus encore, un lieu de partage et d’échanges, entre les joueurs, les entraîneurs, les équipes médicales ou encore les cadres techniques. Ce qui sera sans doute
également un atout non négligeable dans la progression des uns et des autres.
Qu’est-ce que ce centre vous apportera de plus dans le cadre
de votre nouvelle politique sportive ?
Il nous permettra notamment de développer sur place le secteur formation et en­sei­
gnement. Grâce aux moyens techniques de pointe dont nous disposerons, nous organiserons, dans les meilleures conditions possibles, des stages de formation pour les
entraîneurs et les enseignants, des conférences, des rassemblements pour les cadres
techniques fédéraux. Tout ce secteur, que nous étions obligés d’externaliser, pourra
être développé sur place dans des conditions optimales, et c’est fondamental. Enfin,
il y aura un vrai plus à travers le centre médical ultra-performant et le court technologique. Tous ces outils de suivi, de mesure de la performance, seront beaucoup plus
précis qu’aujourd’hui. Cela devrait créer une attractivité très forte.
Quelles seront vos ambitions avec ce nouvel outil ?
Si la FFT a décidé de développer ce nouveau centre, c’est bien entendu pour avoir des
résultats meilleurs qu’aujourd’hui. Le but est de tendre vers cette excellence qui nous
anime tous. Nous souhaitons former des joueurs et des joueuses, afin de les emmener
vers des victoires olympiques, en Coupe Davis, en Fed Cup et en Grand Chelem. Ce
nouveau CNE nous permettra d’être meilleurs à chaque étape. Le but n’est pas u­ni­
quement d’aider les joueurs à leur plus haut niveau, mais bien de mesurer leur progression tout au long de leur parcours, en ayant en tête des références et des ambitions
très élevées. Ce nouvel outil formidable nous permettra de définir des objectifs précis
et, tout simplement, d’être meilleurs. n Propos recueillis par Estelle Couderc
AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464
47
LA FFT & VOUS
DTN
Alexandra Fusai « La transmission et le partage d’expérience, s
La Direction Technique Nationale a fait appel à deux anciennes joueuses pour prendre les
rênes des équipes de France jeunes : Émilie Loit pour les 15/16 ans et Sandrine Testud pour les
17/18 ans. Alexandra Fusai, responsable du département 16 ans et plus explique ce choix.
« Ce sont des
championnes, elles
ont un esprit de
gagne fabuleux.
Elles ont également
la culture du combat et de l’exigence.
Elles ont fait partie
des meilleures mondiales, elles ont une
solide expérience
du haut niveau... »
Les capitanats des équipes de France jeunes
ont été confiés à Émilie Loit (Filles 15/16 ans)
et Sandrine Testud (17/18 ans).
Pourquoi ce choix ?
Il y avait eu une première étape avec la nomination d’Amélie Mauresmo au poste de capitaine
de l’équipe de France de Fed Cup. L’objectif
était de voir le tennis féminin français s’organiser autour de la notion de transmission. Nous
sommes convaincus du bienfait de ces relais
entre les anciennes joueuses de haut niveau et
les jeunes en formation. La transmission et le
partage d’expérience ne peuvent être qu’un
atout pour inculquer à nos jeunes joueuses l’esprit d’équipe, mais aussi pour les faire progresser individuellement.
Quelles seront les missions de Sandrine
Testud et d’Émilie Loit ?
Elles se voient confier le capitanat de nos
équipes de France jeunes. Émilie Loit a déjà
commencé avec les 15/16 ans lors de la Winter
Cup. Sandrine Testud a débuté lors des coupes
d’Europe d’été avec les 17/18 ans. Mais leur
mission va au-delà de ces quelques semaines
de capitanat dans l’année. Nous souhaitons
qu’il y ait un suivi régulier, une véritable notion
d’échanges avec les joueuses mais aussi avec
leurs entraîneurs individuels. Il est toujours
intéressant pour un entraîneur d’avoir un point
de vue extérieur. L’une et l’autre ont vraiment
cette envie de transmettre et se montrent très
enthousiastes au sujet de la tâche qui leur est
confiée.
Que vont-elles apporter à ces jeunes
joueuses ?
Ce sont des championnes, elles ont un esprit de
gagne fabuleux. Elles ont également la culture
du combat et de l’exigence. Sandrine et Émilie
ont fait partie des meilleures mondiales, elles
ont une solide expérience du haut niveau et
peuvent transmettre aussi bien sur les valeurs
d’équipes, que sur leur parcours individuel.
Quand une Sandrine Testud ou une Émilie Loit
parle aux jeunes joueuses de jeu, de gestion des
48
n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014
Alexandra Fusai
émotions, d’esprit d’équipe, cela prend immédiatement une autre dimension, tout en appuyant
le discours des entraîneurs au quotidien. C’est
très complémentaire et profitable pour tout le
monde.
Quels sont vos objectifs avec l’arrivée
de ces anciennes championnes ?
L’objectif majeur est de voir les joueuses progresser individuellement dans leur projet professionnel, mais aussi de faire en sorte qu’elles
intègrent un jour l’équipe de France de Fed
Cup. Désormais, à chaque niveau, il y a ce relai
d’anciennes championnes qui ont-elles-mêmes
gagné la Fed Cup. Il y a une véritable continuité. Quand on regarde les derniers résultats
des meilleures joueuses françaises, que ce soit
en équipe de France avec la remontée dans le
groupe mondial, ou individuellement, comment
ne pas y voir l’influence d’Amélie Mauresmo ?
Dans le sillage de cette expérience très positive, nous espérons que nos jeunes sauront,
comme leurs aînées, tirer le maximum de profit de cette relation privilégiée avec d’anciennes
championnes.
Propos recueillis par Estelle Couderc
Entretien
ont de véritables atouts »
Bio Express
Sandrine
Testud
n Née le 3 avril 1972, à Lyon
n Palmarès : 3 titres en simple sur le circuit WTA (Palerme en 1997, Filderstadt
en 1998 et Waikoloa en 2001) ; 4 titres
en double
n Meilleurs classements : 9e en simple (le 7 février 2000),
8e en double (21 août 2000)
nM
eilleures performances en Grand Chelem :
Simple : Quart de finaliste à l’US Open en 1997
et à l’Open d’Australie en 1998
Double : Finaliste à l’US Open en 1999
[avec Chanda Rubin (USA)]
Fed Cup : Vainqueur en 1997
Émilie Loit
nN
ée le 9 juin 1979, à Cherbourg
nP
almarès : 3 titres WTA en simple
(Casablanca et Estoril en 2004 ;
Acapulco en 2007) ; 16 titres en double
nM
eilleurs classements : 27e en simple (le 19 avril 2004),
15e en double (10 novembre 2003)
nM
eilleures performances en Grand Chelem :
Simple : Huitième de finaliste à l’Open d’Australie en 1999
Double : Quart de finaliste à l’US Open en 1998 [avec C.
Dhenin (FRA)], Roland-Garros en 2003 [avec N. Dechy (FRA)]
et 2005 [avec N. Pratt (AUS)], Wimbledon en 2004
[avec M. Bartoli (FRA)]
Fed Cup : Vainqueur en 2003 ; Finaliste en 2004
Paroles d’enseignant
« L’impression d’être
un privilégié »
43 ans, Olivier Bernon, classé 2/6, enseigne
au TC Gien (ligue du Centre).
Comment avez-vous découvert
le tennis ?
Mes parents jouaient tous les deux.
Classé 15/1, mon père fut éducateur
dans un club à Bourges. J’y étais tous
les week-ends, vivant ma petite vie,
faisant du mur, jouant avec les copains
sur la pelouse. J’ai commencé la compétition plus tard, vers 10 ans : lors
de mon premier tournoi, j’ai atteint la
finale des championnats du Cher mais
je n’ai pas pu terminer le match car ma
nounou devait me ramener chez moi !
L’envie d’enseigner est venue
ensuite…
Oui, j’étais dans une école d’ingénieurs, l’INSA à Lyon, dont je suis sorti
Olivier Bernon
diplômé en 1996, tout en continuant la
compétition puisque j’étais 1/6 ou 0 et
que nous avons remporté le championnat de France universitaire.
Lors de ma dernière année d’études, je suis parti un an dans une
université américaine, me classant n° 3 national en double avec un
coéquipier ukrainien. A mon retour, j’ai passé mon BE tandis que
l’un des deux professeurs du TC Gien (Loiret) s’en allait. On m’a
proposé de le remplacer un an. C’était en 1998, j’y suis encore.
Comment l’expliquer ?
A l’époque, avec mon collègue, nous avions carte blanche. C’est
toujours le cas, car nos dirigeants bénévoles et mon président, qui
n’a pas changé, nous suivent. Ils sont à la fois à nos côtés et ouverts
à toutes les initiatives. J’ai l’impression d’être un privilégié.
Sur quoi repose votre pédagogie ?
J’aime arriver à transmettre à mes élèves, voir par exemple un
geste se réaliser de façon ludique. J’aime aussi l’idée que chacun
va se développer par rapport à ses propres qualités : si un élève se
déplace très bien, a une belle technique ou alors une envie très forte
de gagner, je vais orienter mon enseignement autour de cet aspect
précis. Concernant la pratique loisirs, je suis attentif à ce que mes
élèves prennent du plaisir sur le court. Je pense être plutôt cool, mon
rôle n’est en aucun cas de brider les enfants.
Quel joueur du circuit aimeriez-vous entraîner ?
Je dirais Tsonga, car pour moi c’est la force tranquille. Je pense
qu’il n’est pas au bout de son aventure tennistique. Il a les qualités
d’un Noah, bridées par le fait de vouloir rester en fond de court. Or
avec un tel service, un tel coup droit, il faut aller de l’avant !
Propos Recueillis par Baptiste Blanchet
Renseignements : www.tennisclub-gien.com
AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464
49
LA FFT & VOUS
Compétition
& Arbitrage
Hélène Salvetat, une femme
Sportive accomplie, Hélène Salvetat est, à 93 ans, la doyenne du circuit ITF. D’une vitalité incroyable, cette ancienne chef
d’escale dans une compagnie aérienne parcourt le monde pour disputer des tournois mais aussi faire des rencontres.
on secret ? J’aime tous les sports. Et
je ne peux pas rester en place sans
bouger », lance Hélène Salvetat dans
un éclat de rire. À bientôt 93 ans –
elle les aura en septembre – cette femme hors
normes est la doyenne du circuit ITF Seniors.
Toujours en mouvement, après avoir disputé le
tournoi bordelais de la Villa Primrose, elle s’apprête à prendre part à celui d’Antalya (Turquie),
juste après être partie en Californie. « J’aime
gagner quand c’est possible, car il n’est pas
toujours facile de trouver des adversaires de
mon âge. Et surtout taper fort », s’amuse cette
arrière-grand-mère licenciée à l’US Dax. Ce qui
lui vaut parfois des prises de bec mémorables
avec Laurent Cavalière, son coach depuis 15
ans, lors de ses deux entraînements hebdomadaires d’1 h 30. Chaque semaine, Hélène joue
aussi avec son mari Jacques, de 23 ans son cadet,
et dispute des doubles entre amis. Ancienne chef
d’escale dans une compagnie aérienne, Madame
Salvetat parle 5 langues (français, anglais, italien, grec, arabe) et envisage de se mettre au
russe. Les tournois internationaux lui permettent
de se replonger dans une ambiance qu’elle
apprécie énormément : « J’ai le contact facile,
je rencontre des Américaines, des Anglaises,
des Australiennes. J’ai des amies à travers le
monde. Je suis ravie de côtoyer des personnes
M
charmantes. Parler des langues étrangères me
permet aussi de m’évader ».
Toujours avide de nouvelles rencontres, en septembre 2013, elle prend sa décapotable sur un
coup de tête pour se rendre en Autriche sur une
épreuve ITF : « Les 200 convives m’avaient préparé un anniversaire surprise ! ».
Elle prend sa décapotable
sur un coup de tête
pour se rendre en Autriche
sur une épreuve ITF
Si Hélène Salvetat a pratiqué de nombreux
sports (hockey, voile, ski, ski nautique, équitation, natation), le tennis constitue le fil conducteur de sa vie trépidante. À 8 ans, elle découvre
la petite balle en Égypte, son pays natal. Sa mère
joue sur le court à côté de la villa familiale,
Hélène l’accompagne pour ramasser les balles.
Puis vers 13-14 ans, au pensionnat, elle peut
enfin s’entraîner tous les jeudis. De retour en
France, cette passionnée de musique enchaîne
les tournois et obtient son meilleur classement
(0), au début des années 1950. « J’ai un bon
coup droit et pas vraiment de point faible. J’ai
dû apprendre à maîtriser l’amortie car certaines
adversaires essayaient de me battre grâce à
ça, explique cette adepte du beau jeu. J’adore
Federer pour cette raison, il a un tennis magnifique. J’aimerais échanger des balles avec lui,
le rencontrer ». Si sa mémoire la trahit parfois
tant elle a remporté de titres et vécu d’expériences enrichissantes, cette femme admirable
déclare : « J’adore mes enfants, petits-enfants et
arrières petits-enfants mais le tennis est ma vie,
j’aime bouger. Je ne peux pas penser à arrêter.
Et encore, je me suis un peu calmée ! ».
En dehors des courts, Hélène Salvetat ne fait
rien pour entretenir sa forme. Un peu de vélo et
de marche, tout au plus. Mais le sport la « tente
terriblement ». Elle aimerait essayer le surf,
ne manque pas une retransmission de rugby.
Son incroyable vitalité ne s’explique pas vraiment. « Je suis fille de médecin, je crois qu’il
m’a bourrée de vitamines quand j’étais enfant,
s’amuse-t-elle. C’est vrai, j’ai la chance de
bien entendre, d’avoir un corps dynamique, de
n’avoir mal nulle part. Et quand je tombe dans
l’escalier comme récemment, je rebondis, je ne
me casse rien. » En dehors des tournois, Hélène
passe son temps sur internet dans sa maison
d’Hossegor, équipée de 3 ordinateurs. Son autre
défi consiste à écrire ses mémoires : « Mais c’est
très long, il faut être au calme, avoir le temps ».
Un temps qu’elle peine à trouver entre vie de
famille et passion pour le tennis. n B. Blanchet
Jeu, set et match
Maëva Quessette, une passion précoce
À 15 ans, Maëva Quessette est déjà qualifiée A2. À Roland-Garros, la jeune Tarbaise était la
benjamine du corps arbitral… comme toujours lorsqu’elle officie, ou presque. Découverte.
D
ans un rire clair, elle
s’amuse : « Je commence à avoir l’habitude d’être la petite dernière. Mais
c’est agréable. J’en profite avant
que des plus jeunes n’arrivent ! »
Des Petits As aux championnats
régionaux, des championnats de
France Perrier à Roland-Garros : à
15 ans, Maëva Quessette possède
50
n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014
déjà une expérience certaine dans
le domaine de l’arbitrage. « C’est
venu il y a trois ans, aux Petits As,
où j’étais ramasseuse de balle,
se remémore-t-elle. Les arbitres
ont vu que je m’intéressais à leur
travail et me l’ont expliqué. Puis
j’ai continué dans mon club, le
TC Azereix-Ossun. »
Rapidement, son bagage s’étoffe :
Petits As chaque année, championnats de France 4e et 3e séries
l’an dernier, à Roland-Garros,
« avant les 17-18 ans cet été ».
Et puis, il y a quelques semaines,
Roland-Garros encore, mais cette
fois pour les Internationaux de
France. « C’était la première fois
que je venais pour le tournoi. C’est
spécial, inimaginable. » Il faut dire
Calendrier 2014
des Tournois Féminins Multichances
ITF Seniors
d’exception
La convivialité
au cœur des clubs
Les TMC Dames 18 ans et plus sont des tournois homologués
et réservés aux joueuses de 4e série et non classées. Cette
formule de compétition privilégie avant tout le jeu et le plaisir.
Le calendrier ci-dessous, qui couvre la période du 2 août
au 26 octobre, peut connaître des variations. N’hésitez pas
à en suivre l’évolution sur le site FFT.
2-3 août
TC KONE
NOUVELLE-CALÉDONIE
9-10 août
XERTIGNY
LORRAINE
23 août
TA GEISPOLSHEIM
ALSACE
23-24 août
VINCENNES C.A
PARIS
30-31 août
ARTIGUES
GUYENNE
30-31 août
BEAULIEU TENNIS CLUB
POITOU CHARENTES
30-31 août
COMITÉ DE LA MANCHE
DE TENNIS
NORMANDIE
30-31 août
TCEH
NORMANDIE
30-31 août
ARTIGUES
GUYENNE
30 août -1
septembre
ASSOCIATION DES TENNIS DE
NEUILLY
HAUTS DE SEINE
31 août
TC FELLETIN
LIMOUSIN
6-7 septembre
TC DEODATIEN
LORRAINE
6-7 septembre
CAM BORDEAUX
GUYENNE
6-7 septembre
DONDAS TENNIS CLUB
GUYENNE
6-7 septembre
ÉVREUX AC TENNIS
NORMANDIE
6-7 septembre
CHÂTEAUROUX ASPTT
CENTRE
6-7 septembre
NIORT ÉCOLE DE TENNIS
POITOU CHARENTES
13-14 septembre
U.S.T.C.T
GUYENNE
13-14 septembre
TENNIS CLUB MONTAYRAL
GUYENNE
13-14 septembre
TC CHÂTILLON-SUR-THOUET
POITOU CHARENTES
20-21 septembre
ASPTT GRAND VALENCE
DAUPHINE-SAVOIE
20-21 septembre
COMITÉ AUBE TENNIS
CHAMPAGNE
20-21 septembre
STADE OLYMPIQUE DU MAINE
PAYS DE LOIRE
20-21 septembre
EZY TENNIS CLUB
NORMANDIE
20-21 septembre
SAM TENNIS
GUYENNE
20-21 septembre
SOUCHE SA TENNIS
POITOU CHARENTES
20-21 septembre
TC LHERM
MIDI PYRÉNÉES
27-28 septembre
TENNIS CLUB DE CLAMART
HAUTS DE SEINE
11-12 octobre
TC BOULIAC
GUYENNE
25 octobre
TC PLOBSHEIM
ALSACE
25-26 octobre
TC PHALEMPIN
FLANDRES
er
aussi que l’adolescente débute
fort, avec pour premier match
le Julien Benneteau-Facundo
Bagnis achevé par 18 jeux à 16
au 5e set en faveur de l’Argentin.
« L’arbitrage
m’a permis de
m’affirmer »
Suivront ensuite Gaël Monfils,
Kristina Mladenovic, Svetlana
Kuznetsova… Autant de
« super-souvenirs » pour la jeune
fille, elle-même classée 15/4.
« J’aimerais y revenir, forcément », espère-t-elle, rêvant
d’arbitrer sur le même court ses
champions favoris. « Ou alors
un match des légendes, ce doit
être drôle à arbitrer. »
Mais elle a bien conscience que
cette activité pourrait devenir difficile à concilier avec les études :
« Je vais passer en Première.
Après le lycée, je voudrais
m’orienter en médecine. Si tout
se passe bien, il faudra que je
fasse une pause quitte à revenir
au tennis après. » Convaincue
aussi que cette passion l’a
aidée bien au-delà des limites
du court : « En m’amenant à
m’imposer face à des adultes
alors que je manquais un peu
d’assurance, l’arbitrage m’a
permis de m’affirmer. » n G. W.
AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464
51
LA FFT & VOUS
développement
& Animation
Quoi de neuf ?
Année sportive 2015
L’année sportive 2015 sera marquée notamment par deux grandes nouveautés : l’ouverture
anticipée au 1er septembre de la saisie des licences et la mise à jour des niveaux dans les outils
fédéraux (mise en oeuvre de la réforme des moins de 12 ans). Explications.
Ouverture anticipée et avantages
S’adapter au rythme de fonctionnement des clubs
L
ors de sa réunion du 25 avril dernier, le
bureau fédéral a validé la proposition
d’avancement au 1er septembre de la date
d’ouverture de la saisie des licences pour la nouvelle
année sportive.
Il sera donc possible pour les clubs, dès le lundi 1er
septembre 2014, d’enregistrer leurs licences pour
l’année sportive 2015, via ADOC ou l’application
de gestion des licences. Cette ouverture anticipée
présente des avantages indéniables.
n Sur le plan sportif
Les ligues organisent dès le mois de septembre
des championnats par équipes qui débutent, dans
la plupart des cas, la première semaine d’octobre.
Les clubs pourront saisir plus tôt la composition de
leurs équipes, répondant ainsi à l’attente des ligues
qui souhaitent organiser ces championnats de début
d’année dans de meilleures conditions.
n Sur le plan de
l’organisation des clubs
Meilleure adaptation au rythme de fonctionnement
des clubs, notamment pour le lancement de l’école
de tennis ou pour les forums d’inscription, permettant à ceux-ci d’avoir une meilleure organisation
administrative dès le début du mois de septembre.
Rappel
Tarifs de la licence 2015 validés
lors de l’assemblée générale FFT
de février 2014 :
adulte : 25 € ; jeune : 16 €
A partir du 1er septembre 2014, les
dernières licences 2014 pourront
être transmises par les clubs à leur
ligue, comme cela était déjà le cas
après le 16 septembre.
Réforme des moins de 12 ans
Mise à jour des niveaux dans les outils fédéraux pour 2015
D
ès l’ouverture de la saisie des licences 2015, le 1er septembre
2014, une nouvelle notion va apparaître dans les outils fédéraux
utilisés par les clubs (ADOC et gestion des licences). Il s’agit de
la notion de niveau, liée à la réforme des jeunes de moins de 12 ans. Cela va
concerner tous les jeunes de 5 à 10 ans (n’ayant pas 11 ans révolus).
Afin de faciliter le travail des enseignants et de ne pas générer une charge
de travail trop importante dès début septembre, les jeunes concernés verront
leur niveau automatiquement initialisé au 1er septembre.
Ainsi, après un premier contrôle des niveaux affectés à leurs jeunes, les
enseignants des clubs n’auront plus qu’à se préoccuper de mettre à jour
directement le niveau des jeunes concernés au fils des journées “Jeu et
Matchs”.
Pour tout renseignement complémentaire concernant la réforme des
moins de 12 ans : contactez votre ligue.
52
n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014
Une baie unique
La Baule - Le Pouliguen - Pornichet
FFT/Direction de la Communication et du Marketing • Photos : © FFT / © juland - Fotolia.com
LA FFT & VOUS
Responsabilité
Institutionnel
sociétale
Championnats
Des compétiteurs très enth
La 5e édition des championnats de France de tennis sport adapté s’est tenue à Seyssins
(ligue du Dauphiné-Savoie) du 4 au 6 juillet. Une réussite totale !
V
enus de toute la France, les meilleurs
joueurs et joueuses en situation de
handicap mental ou psychique se sont
affrontés à l’occasion de cette 5e édition. Ainsi
136 joueurs, encadrés par 80 accompagnateurs et
une centaine de bénévoles, ont croisé le fer dans
3 divisions et 16 catégories (cf. encadré).
Organisée par la coordination Rhône-Alpes (collaboration étroite entre les équipes des ligues du
Lyonnais et du Dauphiné-Savoie), cette manifestation a permis au public de voir le sport adapté
sous un autre angle tout en démontrant que l’on
peut jouer au tennis malgré un déficit mental ou
psychique.
Pour Jean Wallach, président de la coordination
Rhône-Alpes, « C’était aussi l’occasion de voir
ce qui a été mis en place dans les clubs et l’excellent travail réalisé par les enseignants professionnels en termes de pratique ».
Cette épreuve s’est terminée avec une belle soirée de gala. «C’était extrêmement rafraichissant,
car on a vu des joueurs et des joueuses enthousiastes sur et hors des terrains, a confié Jean
Wallach. Voir des gens aussi heureux, c’est la
plus belle des récompenses pour les personnes
qui se sont mobilisées sur cet événement.» n
Assises du tennis sport adapté
Entre échanges et réflexions
Organisées en marge de la compétition au centre
de ligue du Dauphiné-Savoie, les premières
Assises du tennis sport adapté ont été le théâtre de
riches débats. « Ce rassemblement a été animé par
Elisabeth Sibeud, présidente de la commission
des actions sociales et solidaires et du développement durable de la ligue de tennis du lyonnais. Leur objectif était de favoriser les échanges
entre les différents acteurs du tennis sport adapté
en vue de créer une dynamique d’évolution de
cette discipline », a tenu à rappeler Renée Rivail,
coordinatrice de ces Assises et présidente de la
commission des actions sociales solidaires et
durables de la ligue du Dauphiné-Savoie.
54
n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014
Etaient notamment présents Roy Compte (viceprésident de la FFSA), Jean Wallach (président
de la coordination Rhône-Alpes et président de
la ligue du Lyonnais), Christian Bichat (référent sport et handicap à la DRJSCS, Marion
Zacharie (CNT en charge du tennis à la FFSA)
et deux présidents de clubs investis dans le sport
adapté : Denis Charignon (TC Couzon) et Benoît
Jouffrey (TC Saint-Egrève).
Après les propos introductifs de chacun, le débat
a abordé divers points touchant à la réglementation et à l’arbitrage du tennis sport adapté :
comment faire évoluer les règlements ? En quoi
de France de tennis sport adapté
housiastes
Tournoi National Fête le Mur
Dénouement à Pessac
Du 27 au 29 juin, le 15e Tournoi National Fête le Mur a choisi le site de Pessac (ligue
de Guyenne) pour terre d’accueil, en présence de Yannick Noah.
Les nouveaux champions
n Division 1
Senior Masculin :
Aurélien Vagner ;
Vétéran 1 Masculin :
Helmi Troudi ;
Vétéran 2/Vétéran 3 Masculin :
Thierry Charbonnier ;
Senior Dames :
Nina Mathis ;
Vétéran 1 Dames :
Isabelle Onillon
n Division 2
Jeunes Masculin :
Benjamin Uzel ;
Senior Masculin :
Kévin Gantelet ;
Vétéran 1 Masculin :
Yannick Terray ;
Vétéran 2/Vétéran 3 Masculin :
Pascal Mathon ;
Senior Dames :
Anaïs Thorel ;
Vétéran 1/ Vétéran 2 Dames :
Sylviane Prolhac.
n Division 3
Senior Dames :
Aimée Bourquin ;
Vétérans 1/Vétérans 2 Dames :
Sylvie Blois ;
Jeunes Masculin :
Tanguy Viallon ;
Senior Masculin :
Frédéric Menjoulou ;
Vétéran 1/Vétéran 2/Vétéran 3 Masculin :
Jean-Pierre Plumel.
la déficience impacte-t-elle la performance ?
Quelle réglementation pour garantir l’équité
du jeu ? Comment faciliter la rencontre et la
confrontation ? Quelles conditions d’arbitrage
spécifiques à la discipline ? Une cinquantaine de personnes ont participé à
cet événement, avec de riches échanges entre
dirigeants de clubs et de comités, sportifs, enseignants et accompagnateurs. n
L
e site de Pessac ou ses alentours
ne pouvant accueillir tous les
enfants et leurs encadrants, les
deux premiers jours de compétition ont eu lieu
au Centre UCPA de Carcan-Maubuisson dans
le magnifique domaine arboré de Bombannes.
La finale, elle, a bien eu lieu à Pessac.
Rappelons que chaque année le comité d’organisation du tournoi s’efforce de dénicher
un lieu dépaysant et ressourçant pour les
participants car il est important que ce séjour
soit vécu comme un changement d’horizon,
comme une belle parenthèse loin du quartier.
Ce sont donc près de 190 compétiteurs, de
7 à 14 ans, une trentaine d’arbitres issus des
sites et une cinquantaine d’encadrants qui ont
ainsi envahi les lieux dès le jeudi 26 juin.
Cette compétition comptait 4 catégories (filles
et garçons) : les 9/10 ans, les 11/12 ans, les
13/14 ans et les Espoirs regroupant les éléments de tout âge classés au-dessus de 30/1.
La remise des prix a eu lieu en présence du
maire de Pessac, Franck Raynal, de Martine
Gérard, présidente de la ligue de Guyenne et
de Yannick Noah, président de l’association
Fête le Mur. Ce dernier s’est dit « fier du comportement et des réels progrès en termes de
niveau de jeu des jeunes. »
Palmarès (filles et garçons par catégorie)
9-10 ans : H. Talalian (Nice) et F. Messaadi
(Lyon Gerland) ; 11-12 ans : S. Aouni
(Lyon) et J. Khem (Le Mee-sur–Seine).
13-14 ans : M. Njeunang Ngoufack
(Avignon) et Y. Gherda (Pau). Espoirs :
H. Bayemi (Grigny) et R. Mlaoui (Pau).
Championnats du monde de tennis adapté
« Une belle leçon de vie »
Les 6es championnats du monde de tennis se sont déroulés du 17 au 22 juin 2014
au Stade Montois à Mont-de-Marsan (ligue de CBBL).
• L’organisation – La ligue Sport Adapté
• Le palmarès – Les titres mondiaux sont
d’Aquitaine, le comité départemental Sport
Adapté des Landes, la ligue CBBL de tennis, le comité départemental de tennis des
Landes et le Stade Montois Tennis ont mis
les petits plats dans les grands à cette occasion.
• Les participants – Les meilleurs joueurs
mondiaux de tennis, déficients intellectuels, issus de cinq pays : les Etats-Unis, la
Grande-Bretagne, la Pologne, la Belgique et
la République tchèque.
revenus, chez les dames, à la joueuse américaine Brittany Tagliareni et, chez les messieurs, au Britannique Fabrice Higgins.
• Le témoignage – « Les bénévoles et les
dirigeants du Stade Montois et ceux de la
ligue de CBBL se sont fortement impliqués
dans cette épreuve très exigeante en termes
d’organisation. Ce fut une réussite à tous les
niveaux et une belle leçon de vie de voir tous
ces compétiteurs », confie éliane Hebraud,
présidente de la ligue de CBBL.
AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464
55
LES BLEUS
EN CAMPAGNE
DEMI-FINALE
FRANCE VS
RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
DU 12 AU 14 SEPTEMBRE 2014
STADE ROLAND-GARROS, PARIS
PARTENAIRE TITRE
PARTENAIRES INTERNATIONAUX
PARTENAIRE DE L’ÉQUIPE
DE FRANCE DE COUPE DAVIS
PARTENAIRES DE LA RENCONTRE
LA FFT & VOUS
PRATIQUE
Équipement
L’abécédaire estival
Maître d’ouvrage, PQT, Qualisport… pour que ces termes n’aient plus aucun secret pour
vous, voici un abécédaire. U comme utile et P comme pratique.
A
comme Avis techniques
Une des missions premières du service
Equipement de la FFT consiste à conseiller et
accompagner les clubs affiliés (via les ligues et
les comités) dans leurs projets d’équipement : de
l’entretien des terrains existants à de nouvelles
constructions.
B comme Beach tennis
La surface nécessaire à l’aménagement d’un
terrain de “beach tennis” est idéalement de 200 m2
(10 m X 20 m), ce qui nécessite 125 tonnes de
sable sur 40 cm d’épaisseur (80 m3 de sable).
C comme Conseiller en développement
G comme GCTB
Le GCTB (Groupement des Constructeurs de
Terre Battue) s’est engagé dans une démarche
de qualité afin de proposer les meilleurs services,
dans le cadre de la création, rénovation et remise
en état des terres battues traditionnelles et
(récemment) des terres artificielles.
H comme Homologation
Seule une attestation du respect de la norme des
terrains de tennis, la NF P 90 110 de décembre
2008, signée par le constructeur à la livraison
(rénovation ou construction) permet de penser
que le terrain a été réalisé en conformité avec les
règles de l’art. Son homologation est donc tacite.
coordonnateur
Les conseillers en développement (CeD)
coordonnateurs sont, dans les ligues, nos
principaux relais et vos interlocuteurs privilégiés
en terme d’équipement. 1/3 des diagnostics de
courts existants sont réalisés par les CeD.
I comme Isolation des bâtiments
D comme Dimensions
J comme Journée équipement
Les dimensions minimales du terrain sont :
17,07 m X 34,77 m, soit un recul minimum de
5,50 m derrière chaque ligne de fond de court,
et un dégagement minimum de 3,05 m sur
chaque côté. Les dimensions recommandées
sont : 18 m X 36 m, soit un recul d’environ
6,10 m derrière chaque ligne de fond de court,
et un dégagement d’environ 3,50 m sur chaque
côté. Pour des compétitions internationales, les
dimensions sont : 20 m X 40 m.
E
comme Eclairage
Les exigences concernent principalement le
niveau d’éclairement (valeurs à maintenir : 300
lux pour les courts extérieurs et 500 lux pour les
courts couverts) et le coefficient d’uniformité
(> 0,7) pris en 13 points de mesure obligatoires
et 2 facultatifs. L’éclairage LED se développe de
plus en plus dans les installations couvertes.
F
comme Filet
Il est maintenu à 1,07 m du sol à chaque extrémité
par des poteaux de fixation. Au centre, la hauteur
du filet est ramenée à 0,914 m sous l’effet d’une
sangle régulatrice de tension. Le piquet de
simple est placé à 0,914 m de l’extérieur de la
ligne de simple ; souvent, un carré ou rond blanc
matérialise son emplacement sur le sol.
1 projet de court couvert sur 2 propose une
isolation partielle (toiture) ou totale (parois et
toiture). L’isolant est le plus souvent de la laine de
verre ou de roche (épaisseur moyenne : 100 mm).
Le service Equipement organise chaque année,
au Stade Roland-Garros, en général en avril, des
journées “terre battue” et “surface de confort”.
K comme kWh
La puissance totale consommée d’un éclairage
de court couvert constitué de 20 projecteurs
de 400W est de 8,5 kW. La puissance totale
consommée pour un chauffage de masse d’un
court couvert est d’environ 120 kW avec un débit
de 13 Nm3/h et un compteur de 10 m3/h.
L
comme Lignes
Les lignes de tennis doivent impérativement
être de couleur blanche et avoir 5 cm de largeur
(± 1 cm), à l’exception des lignes de fond de court
qui peuvent mesurer 10 cm de largeur (± 1 cm).
M
comme Maître d’ouvrage ou d’œuvre
Le maître d’ouvrage est le payeur (généralement
la collectivité propriétaire) ; le maître d’œuvre est
le concepteur (l’architecte ou le bureau d’études).
N comme Normes
La norme AFNOR de construction des terrains
de tennis est la NF P90-110 (décembre 2008).
D’autres normes spécifiques concernent les
gazons synthétiques ou les textiles aiguilletés.
O comme Orientation
Afin d’éviter l’éblouissement des joueurs au soleil
levant et au soleil couchant, il est recommandé
de prévoir une orientation Nord/Sud suivant le
grand axe du court.
P
comme PQT® (Plan Qualité Tennis®)
7 entreprises sont référencées PQT® en 2014.
Il existe 5 référencements PQT® : Terre Battue
Traditionnelle, Béton Poreux, Résine, Gazon
Synthétique et Terre Artificielle. Vous pouvez
consulter la liste des entreprises sur www.fft.fr,
rubrique Equipement, “Trouver un constructeur”.
Q comme QUALISPORT
Il n’y a pas d’entreprise “agréée FFT”, il n’y a
que des entreprises référencées PQT® ou GCTB
ou qualifiées QUALISPORT. Vous pouvez
consulter la liste de ces entreprises sur www.fft.fr,
www.gctb.org ou www.qualisport.fr.
R comme Rénovation des terrains de tennis
FEDAIRSPORT (fusion de F2S et de AIRES),
en collaboration avec la FFT, a mis en place
un cahier des charges de l’entretien et de la
rénovation des terrains téléchargeable sur
http://www.fedairsport.com/fiches_techniques_
FEDAIRSPORT
S
comme Stage FFT/Picardie : “Formation à
l’entretien des terres battues”
Le stage 2014 aura lieu à Amiens du lundi 22 au
samedi 27 septembre. Pour tout renseignement,
contacter Emmanuel Mas, CeD coordonnateur de
la ligue de Picardie (emmanuel.mas@fft.fr)
T
comme Terre battue
Dans la nouvelle nomenclature des surfaces, 4
grandes familles sont répertoriées (terres, durs,
gazons synthétiques et autres). La famille des
“terres” regroupe les terres battues traditionnelles
et les terres artificielles. L’ensemble de cette
famille représente près de 20 % du parc.
V
comme Visites de club
En 2013, Le service Equipement a réalisé, avec
le concours des ligues et des comités, près de
300 visites de club. Celles-ci concernent les
diagnostics de courts mais également les projets
de courts couverts. C’est un service gratuit
proposé au club affilié. n
AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464
57
TENNIS EN RÉGION
Échos
Auvergne
TMC :
la formule idéale
Provence
Istres fête son mur !
La 12e édition du TMC « Les
D’moiselles de Bourbon », parrainée
par Alizé Cornet, s’est déroulée du
18 au 21 juin au SC Avermes (Allier).
En présence de nombreuses
personnalités, le site Fête le Mur
d’Istres a été inauguré le 18 juin.
Le site Fête le Mur d’Istres fonctionnait
depuis deux ans déjà, accueillant des
enfants chaque semaine sur les courts
des Salles, dans la pinède entre le parc
des Salles et le gymnase Roland-Cauche
à Istres (Rassuen), mais son inauguration
par Yannick Noah a créé l’événement.
Le fondateur de l’association était
accompagné notamment par le maire
d’Istres, François Bernardini, Alain Fischer,
président de la ligue de Provence et Jean
Claude Bousteau, président du comité des
Bouches-du-Rhône. De l’autre côté, les
représentants des partenaires impliqués
dans cette action (GDF SUEZ, BNP
Paribas, Carrefour et Babolat) ont tenu à
assister à cette belle cérémonie.
Après les discours d’usage, la signature
de la convention liant la ville, l’association
locale Fête le Mur et Fête le Mur national,
a officialisé la mise à disposition par la
municipalité de 3 terrains et d’un mur de
frappe. S’en est suivi un après-midi très
joyeux où Noah a rejoint l’un des terrains
afin de jouer avec les enfants. Un délicieux
goûter a conclu la journée. n
Limousin
Un centenaire alerte !
Le 27 juin, le Limoges Tennis Club Garden a fêté
ses 100 ans, en présence de Jean Gachassin.
C’est en 1914 que l’association Limoges Tennis Club a vu
le jour, à l’initiative de quelques porcelainiers passionnés
de tennis. Le club compte aujourd’hui 322 licenciés
et 4 salariés, dont 3 enseignants. Au fil des ans, le LTCG a
vu passer bien des grands noms du tennis amoureux de
la terre battue lors de son traditionnel tournoi du 14 juillet.
Son président, Philippe Chabaud, a souhaité marquer cet
anniversaire de façon simple et conviviale, en présence des
anciens dirigeants et salariés ayant marqué le club. « Le LTCG,
a déclaré Jean Gachassin, fait partie des clubs centenaires
que compte le pays et ces structures sont les garantes de nos
traditions et de notre histoire ». Quelques personnalités locales
ont aussi honoré de leur présence cette belle soirée : le maire de
Limoges, Émile-Roger Lombertie, Dominique Malcotti président
de la ligue du Limousin et trésorier de la FFT, Dominique
Decoux, présidente du comité de la Haute-Vienne et Frédéric
Forté, président du CSP Limoges (basket). n
58
n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014
Pour la première fois destinée aux
jeunes filles de 13 ans classées entre
15/2 et 5/6, l’épreuve a une nouvelle
fois enthousiasmé les amateurs de
tennis sur les courts d’Avermes. Les
ligues d’Auvergne, Bretagne, MidiPyrénées, Limousin, Champagne,
Martinique, Val-d’Oise, Flandres et
Bourgogne étaient représentées.
La victoire est revenue à la
Bourguignonne Célia Vaudiau (5/6).
Le mérite du succès de cette épreuve
revient au comité de l’Allier et au SC
Avermes. n
Picardie
Pays de la Loire
70 ans et une
inauguration
en vue
Le TC Challandais (Vendée)
a fêté ses 70 ans le 21 juin
dernier dans ses nouveaux
locaux en attendant leur
inauguration.
Ce n’est pas tous les jours
qu’on a 70 ans ! le TC
Challandais a tenu à marquer
cet événement le 21 juin, jour
de la fête de la musique, par
une cérémonie organisée dans
ses nouvelles structures. C’est
en décembre 2013 que le club
présidé par Philippe Gorsse a
pris possession des installations
réalisées par la Ville de Challans.
Forte de 333 licenciés, la
structure comprend 2 courts
couverts isolés et chauffés, 1
club-house, 1 bureau, 1 salle
de réunion, des vestiaires, des
sanitaires, 6 courts extérieurs
(dont 2 éclairés), un terrain
de beach tennis et un mur
d’entraînement. L’ensemble
sera inauguré le 12 septembre
prochain. n
Bourgogne
Jean Gachassin
en visite à Amiens
L’Amiens AC Tennis, premier club de
Picardie avec près de 900 licenciés, a
accueilli début juillet Jean Gachassin. Ce
dernier a pu échanger avec l’ensemble
des dirigeants du club, dont son président,
Clément Le Léap. Avec André de SaintMartin, président de la ligue, ils ont évoqué
l’évolution et l’avenir du tennis, ainsi que les
problématiques des clubs, notamment en
termes de licenciés. Tout au long de cette
journée conviviale, chacun a pu apporter
Clément Le Léap, Jean Gachassin
et André de Saint-Martin.
ses idées, en vue de construire au mieux
l’avenir du club. Enfin, Jean Gachassin a
tenu à rencontrer l’ensemble des salariés
et des enseignants du club, ainsi que les
jeunes de l’école de tennis. n
Languedoc-Roussillon
40 bougies pour la Coupe féminine de l’Amitié
Le tennis féminin se porte bien dans le Gard !
Pour preuve, la Coupe de l’Amitié, épreuve
féminine par équipes ouverte aux clubs de
la région, fêtait cette année ses 40 ans. Le
17 juin dernier, cet anniversaire a été fêté
dignement à Nîmes. À cette occasion, plus
de 250 joueuses étaient présentes, dans une
ambiance ensoleillée et très conviviale. Jean
Gachassin avait tenu à faire le déplacement,
notamment pour rendre hommage aux
créatrices de cette épreuve, née à Bagnolssur-Cèze et désormais organisée par la
commission féminine du comité du Gard.
Le Président de la FFT n’a pas manqué de
saluer le travail de l’ensemble des bénévoles
pour maintenir et développer le tennis
féminin dans la région. En 2014,
116 équipes ont participé à cette coupe, qui
se déroule sur plusieurs mois, dans la bonne
humeur, et a ainsi permis, au fil des années,
de redonner le goût de la compétition à de
nombreuses joueuses. n
Une journée avec Golmard !
Dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre la maladie de Charcot, samedi 21 juin, la ligue de Bourgogne a
collaboré avec l’association Jérôme Golmard afin de soutenir le combat de ce dernier contre cette maladie (SLA). Succès !
Pour l’occasion, les terrains de tennis
du Lac Kir ont attiré du monde. Un
moment de partage avec Jérôme
particulièrement touchant, pour lui
comme pour les divers participants.
La ligue de Bourgogne, elle, avait profité
d’une Interrégion fédérale 9 ans sur son
territoire, regroupant environ 50 enfants,
pour organiser cette manifestation.
La spontanéité des enfants a été d’ailleurs
très émouvante : dès l’arrivée de Jérôme,
ils se sont tous regroupés autour
de lui et ne l’ont pas quitté pendant toute
la durée de sa visite.
Jérôme était accompagné de deux de ses
amis, Guillaume Roux et Jean-Philippe
Fleurian, anciens joueurs de l’équipe de
France de Coupe Davis qui ont échangé
quelques balles avec les enfants, moment
très convivial conclu par un verre de
l’amitié préparé par l’organisation du DUC
(Dijon Université Club).
La médiatisation de l’événement a permis
à Jérôme de rencontrer José Utiel, lui
aussi atteint de cette maladie, et qui a
souhaité faire le voyage depuis Chalonsur-Saône afin d’échanger avec Jérôme
Golmard et d’unir leurs forces pour lutter
ensemble contre la maladie. n
AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464
59
TENNIS EN RÉGION
LIGUE DU MOIS
Poitou-Charentes
Une terre de compétition
Le programme FFT
2016 consacre les ligues
comme unités administratives pour conduire
la politique définie par
la FFT. Chaque mois,
Tennis Info vous invite
à découvrir l’une des
36 ligues métropolitaines
et d’outre-mer. Dans ce
numéro, place à la ligue
La cérémonie de présentation des équipes lors de la Copa Del Sol 2014
de Poitou-Charentes.
Une saison bien rythmée !
En Poitou-Charentes, la saison est rythmée par les tournois organisés par les clubs (670 toutes catégories confondues),
mais aussi par les compétitions d’envergure nationale et internationale qui jalonnent le calendrier.
C
e ne sont pas moins de 11 épreuves,
placées sous l’égide de l’ITF et de
Tennis Europe, qui sont organisées
sur ce territoire entre le 1er octobre et le
30 septembre de l’année suivante. Sans oublier
les 2 CNGT (Circuit National des Grands
Tournois), sous bannière FFT et les interrégions
fédérales 10 ans, qui ont fait leur apparition dans
le calendrier 2014. Toutes les catégories sont
concernées par ces compétitions. La preuve…
• 3 tournois professionnels au premier rang
desquels figurent les Internationaux Féminins
de la Vienne (IFV), dotés de 100 000 $ de prize
money et organisés par le comité de la Vienne.
Sans oublier les 2 Futures ITF se déroulant sur
les installations du TC Bressuire (10 000 $ + H)
et du Stade Poitevin (15 000 $ + H).
• 2 épreuves internationales jeunes par
équipes, véritables championnats d’Europe des
60
n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014
catégories concernées et organisées par la ligue
sur les courts du Garden Tennis de Royan (Copa
del Sol, 14 ans et moins) et du TC Rochelais
(Coupe de Galéa-Valerio, 18 ans et moins).
• 1 tournoi international jeunes 12 ans, le Top
10/12 de Bressuire, qui figure au calendrier du
Tennis Europe Juniors Tour.
• 1 tournoi international seniors+ se déroulant
sur les courts du TC Cognac.
• 1 tournoi international tennis en fauteuil, ITF
Grade 2, sur l’Île de Ré sur les courts du club de
tennis des Pertuis, à La Couarde-sur-Mer.
• 3 tournois ITF de beach tennis organisés
successivement à Cognac (Grade 4/juillet),
Angoulême (Grade 3) et Royan (Grade 2/août),
où évoluent certains des meilleurs joueurs
français et mondiaux.
• En marge de ces épreuves internationales, deux
clubs de la ligue ont intégré le Circuit National
des Grands Tournois (CNGT) et organisent au
mois de février (Lagord Tennis Squash), puis
en août (Garden Tennis de Royan) des tournois
d’envergure nationale.
• Enfin, dernière compétition arrivée dans
le calendrier, l’Interrégion fédérale 10 ans,
confiée par la FFT à la ligue et mise en place
sur les installations du SS Rochefort avec la
participation active des équipes de la ligue et
du club.
Ce panorama de la compétition de haut niveau
sur les terres du Poitou-Charentes se doit d’être
complété par les chiffres liés au championnat
de France par équipes Seniors. En effet, en
2014, 17 équipes de la ligue ont pris part aux
championnats de France Seniors par équipes
au travers de ses différentes divisions, avec
en point d’orgue la participation de l’équipe 1
masculine du TC Bressuire au championnat de
1re division nationale. n
Adrien Gobat,
champion de
France 13 ans
et son dauphin,
Mathis Epée,
issus de la
ligue PoitouCharentes.
ENTRETIEN avec…
Alain Moreau, président de la ligue de Poitou-Charentes
« Un tennis attractif et adapté à la femme moderne »
Quel a été votre parcours de dirigeant ?
J’ai commencé le tennis à l’âge de 9 ans au sein
du TC Bressuire (Deux-Sèvres). Tout en étant un
des meilleurs joueurs du club (champion de ligue
Juniors), j’ai rapidement intégré le bureau en
1968, à l’âge de 16 ans. En 1974, je suis devenu
vice-président en charge de la compétition, puis
j’ai accédé à la présidence en 1991, fonction que
j’occupe toujours à ce jour. Jusqu’en 2012 j’ai
également été capitaine de l’équipe 1re du club,
qui évolue en 1re division nationale masculine, et
j’y suis toujours fortement impliqué. En 2004, j’ai
été élu président du comité des Deux-Sèvres et
de la ligue Poitou-Charentes, responsabilités que
j’ai occupées le temps d’un mandat, avant de me
consacrer à la ligue à compter de 2008. J’entame
actuellement mon 3e mandat à la tête de la ligue.
Vous avez été réélu en 2013 sur un programme.
Quelles en ont été les grandes lignes ?
Il y en a deux. Pour la première, nous
sommes partis d’un postulat : les ligues pluridépartementales sont perçues comme des entités
trop éloignées des préoccupations du terrain et
ont souvent une image dégradée auprès de leurs
clubs et de leurs licenciés. Nous avons développé
une véritable dynamique territoriale de proximité
axée sur une collaboration intense entre la ligue et
ses 4 comités départementaux. Cette démarche est
d’autant plus importante dans une ligue comme
la nôtre, où les zones rurales sont nombreuses.
S’appuyant sur un véritable esprit d’équipe, à la
fois au niveau des élus et des permanents, cette
démarche nous a permis de nous rapprocher de
nos clubs, de demeurer constamment à leur écoute
et de communiquer davantage avec eux, de leur
apporter conseil et assistance dès que nécessaire.
La seconde ligne concerne le développement des
structures couvertes au sein de notre région afin
que nos clubs puissent continuer à accueillir leurs
adhérents dans des conditions toujours meilleures
et poursuivre leur développement sans frein lié à
l’absence d’installations adaptées.
Quelles sont vos priorités actuelles ?
Il y en a quatre :
• Rencontrer les collectivités locales départe­
mentales et régionales afin d’instaurer un
dialogue et une concertation propres à déclencher
une mutualisation des moyens souvent nécessaire
pour la mise en place de structures couvertes.
Concrètement, réunir 2 ou 3 communes autour
d’un complexe disposant de deux courts couverts
au minimum, ainsi que d’un club-house, afin de
promouvoir l’activité sportive et une convivialité
indispensables au développement de notre sport.
• Développer les actions et moyens nécessaires à
un véritable essor de notre discipline auprès du
public féminin, afin de proposer un tennis attractif
et adapté à la femme moderne et ses contraintes.
• Permettre à la ligue de disposer de 4 centres de
ligue départementalisés s’appuyant sur des clubs
supports.
• Enfin, et je l’ai déjà évoqué préalablement,
continuer à travailler en étroite collaboration
avec les 4 comités départementaux, sans nous
départir de l’esprit d’équipe et de camaraderie qui
nous permet de tous avancer, main dans la main,
vers des objectifs communs de promotion et de
développement de notre sport.
Votre ligue n’a jamais accueilli la Fed Cup ou
la Coupe Davis. Y songez-vous ?
Bien évidemment, d’autant que la ligue et ses
clubs affiliés organisent au cours de la saison 11
compétitions de niveau international, 2 CNGT
et une interrégion fédérale 10 ans, preuves du
dynamisme étincelant de nos dirigeants à tous
niveaux. Mais notre région ne possède pas à ce
jour d’installations répondant aux cahiers des
charges de ces compétitions, hormis un site à
Niort, susceptible d’accueillir un premier tour
de Fed Cup. Nous serions enchantés et ravis
d’accueillir une de nos équipes de France. Ce
serait une belle récompense pour le dynamisme et
l’énergie déployés par nos dirigeants de clubs, de
comités et de la ligue. n
Un peu d’histoire…
La ligue en express
Président : Alain Moreau
Secrétaire général : Martial Lemineur
Trésorier général : Pascal Da Costa
Les présidents de comités : Didier Deschamps (comité de la Charente),
Jean-Paul Saurois (comité de la Vienne), Éric Defaye (comité de la
Charente-Maritime), Didier Elie (comité des Deux-Sèvres).
Responsable administratif : Sosthène Le Camus
ETL : R. Francqueville (CTR coordonnateur), Ph. Coyaud
(entraîneur fédéral), L. Pelé (entraîneur de ligue), H. Lavesvre
(CSD), F. Bernier (CDS), J.-L. Naudo (CSD), L. Bouteloup (CSD).
ERD : Sosthène Le Camus (CeD coordonnateur), C. Dumas, B. Vanni, N. Lemercier et E. Salun.
• Licenciés (2013) : 28 123 • Clubs : 313
• Courts : 1 239
Site internet : www.ligue.fft.fr/poitou-charentes • E-Mail : ligue.poitou-charentes@fft.fr
Adresse : Rue du Pasteur Louis-Joubert BP 3003 – 79012 Niort Cedex 09 • Tél. : 05 49 09 02 09
La Rochelle, port
d’attache de la “Galéa”
En 1950, date de sa création, la Coupe
Galéa-Valerio accueille des équipes européennes masculines composées de joueurs
de moins de 21 ans. Pour beaucoup, elle
apparaît comme une “mini-Coupe Davis”. En
1991, l’âge des joueurs est abaissé de deux
ans et il est décidé que la phase finale de
cette épreuve sera disputée alternativement
entre l’Italie et la France. Deux ans plus tard,
le tournoi s’installe en Poitou-Charentes.
Sous la responsabilité de la ligue, il se
dispute à Royan et constitue une grande première. Mais en 1998, “la Galéa” rejoint son
nouveau port d’attache, le TC Rochelais.
AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464
61
TENNIS EN RÉGION
Un club,
un champion
TC Nîmes (Ligue du Languedoc-Roussillon) • Virginie Razzano
« Promouvoir le tennis féminin »
Tennis Info se propose
régulièrement de vous faire
découvrir un club qui a vu
les débuts d’un champion
en activité. Pour ce numéro, le
TC Nîmes de Virginie Razzano.
3 questions à Pierre Py, président du Tennis Club de Nîmes
C’est dans votre club que Virginie Razzano a tapé ses premières balles…
Vous pouvez vous imaginer que Virginie est une légende au club. C’est la seule qui a fait carrière. Alors,
on en est très fiers. En fin d’année, nous fêterons les 90 ans du TC Nîmes et nous serions heureux qu’elle
puisse passer nous voir. Nous allons lui lancer l’invitation et nous verrons bien si elle pourra se libérer
ou pas. Car dans notre club, nous essayons de promouvoir le tennis féminin (voir Zoom) et la visite d’une
professionnelle nous aiderait beaucoup…
Comment définiriez-vous le TC Nîmes ?
D’abord, et c’est important de le noter, le TC Nîmes, c’est le plus vieux club du Gard. Il a été fondé en
1924. Ensuite, c’est un endroit agréable avec ses sept courts éclairés en terre battue (dont 1 couvert).
C’est un club qui est très axé sur l’école de tennis. Sur nos 375 licenciés, entre 240 et 250 sont inscrits
à l’école de tennis. Tout ce petit monde est encadré par deux DE dont un, Christophe Dournes, qui a été
classé dans les 100 premiers français (-30) et dans les 800 mondiaux. Le TC Nîmes, c’est enfin un club
convivial, familial et intergénérationnel. Car notre club house et notre restaurant sont des vrais lieux de
vie. Nous organisons souvent des repas et des fêtes pour créer un lien et gagner un peu d’argent.
Et qu’en est-il de la compétition ?
Nos équipes évoluent surtout au niveau départemental. Nous avons essentiellement des joueurs de
3e série. On essaie d’en faire monter en 2e série mais c’est difficile. Sinon, nous organisons trois tournois dans l’année. En septembre, c’est un tournoi interne et homologué. En avril/mai, nous accueillons
une étape des tournois Haribo qui regroupe les jeunes de toutes les catégories jusqu’à 18 ans. Enfin, fin
juin/début juillet, nous organisons notre Open.
nîmes
Propos recueillis par Alexandre Juillard
Carte d’identité du club
• Nom : Tennis Club de Nîmes (Gard)
• Date de création : 1924
Dirigeants actuels : Pierre Py (président), Séverine Rodier Hollebecq
(trésorière), Jean-François Michon (secrétaire général).
Structures : 7 courts (tous en terre battue, tous éclairés,
dont un couvert).
ZOOM
Le tennis féminin à l’honneur
Depuis quelques années, le TC Nîmes met le tennis féminin à
l’honneur. Le club a deux équipes seniors féminines. La première évolue en première division et est composée de deux
jeunes pleines de potentiel (Léa Bono, 20 ans et Estelle Py, 16
ans). La seconde équipe a été créée il y a 2 ans. Le TC Nîmes
invite régulièrement des partenaires féminines d’autres clubs
de la région à venir jouer contre ses joueuses. Les joueuses
de l’équipe première ont, de plus, droit à un équipement
(textile) par saison offert par un sponsor. Et pour les filles,
les entraînements par équipes sont à des prix défiant toute
concurrence. 62
n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014
Le souvenir
de Virginie Razzano
[Meilleur classement : 16e mondiale le 14/09/2009)]
« J’étais à fond dans mon truc »
« J’ai commencé le tennis à 7 ans au TC de Nîmes, à 5-10 minutes
en voiture de chez moi. C’était un beau club ombragé, calme et très
agréable. À l’époque, je voulais avoir un entraîneur privé, comme les
grandes joueuses du moment (Steffi Graf), car j’étais déjà ambitieuse,
je voulais déjà être une championne. J’ai commencé à l’école de
tennis mais au bout d’un mois, comme je me débrouillais bien et
que j’étais très motivée, Cédric Nouvel m’a proposé de m’entraîner
avec lui. Jusqu’à 13 ans et mon
départ vers le CREPS de Talence, je
m’entraînais tous les jours. Lorsque
j’étais à l’école primaire, mon père
m’accompagnait à moto au TC à
la fin des cours, et je m’entraînais
jusqu’à 19 heures. Au collège, j’ai
pu avoir des horaires aménagés, je
commençais vers 15 heures. J’étais
à fond dans mon truc, je n’ai pas
trop eu le temps de m’amuser avec
les copains et les copines du club.
J’en garde d’excellents souvenirs. »
Propos recueillis par A. J. 
Que sont-ils
devenus ?
Pascal
Portes
Au service
du ballon rond
Condisciple de Yannick Noah, avec qui il fit un doublé en coupe Galéa
en 1978 et 1979, l’ancien n° 2 français Pascal Portes est en charge, depuis
2006, des droits d’hospitalité de la coupe du monde de football.
E
n termes de dimensions, la coupe du monde de foot n’est
comparable à aucun autre événement. C’est gigantesque…
Même si elle n’a lieu que tous les quatre ans, elle représente
90 % de mon activité professionnelle. » Depuis deux ans, Pascal Portes
vit une grande partie de l’année au Brésil. Auparavant, il avait séjourné
en Afrique du Sud et, encore avant, en Allemagne. L’ancien n° 2 français,
vainqueur de Connors, Vilas, Smith ou Noah durant sa carrière de
tennisman professionnel, va où le ballon rond le porte.
« Match Hospitality, la société dont je suis le directeur général, gère
les droits d’hospitalité de la coupe du monde, explique-t-il. C’est un
ensemble de compétences dont la Fifa nous accorde l’exclusivité, et qui
comprend la vente de billets VIP, les packages sur tous les stades, mais
aussi l’aménagement concret des zones d’hospitalité, l’hébergement des
invités, la restauration… Largement de quoi occuper mon temps très en
amont de la manifestation elle-même ! » D’autant qu’au-delà de la grandmesse qui a consacré cette année l’équipe d’Allemagne, le contrat passé
avec la Fifa « comprend également les droits d’hospitalité de la coupe du
monde féminine et de la coupe des confédérations ».
“Roland-Garros,
c’est le rendez-vous
idéal pour retrouver
de vieux amis,
les Régis Brunet,
Bedel, Noah...”
Pour Pascal Portes, cette seconde vie débute il y a tout juste trente ans, au
moment où une opération chirurgicale le laisse rongé de doutes quant à la
suite de sa trajectoire dans le tennis : « J’avais vingt-cinq ans, je venais de
me faire opérer d’une pubalgie, j’avais raté presque une saison entière – à
l’époque, c’était très compliqué à soigner… et malgré tout ça, la douleur
ne demandait qu’à revenir. J’avais du mal à retrouver mon niveau. Un
jour, on s’est retrouvé à discuter, Dominique Bedel et moi. Il était à l’arrêt
à cause de son épaule, et on a commencé à parler d’avenir… »
Très vite, les deux hommes sautent le pas et montent leur société, “BedelPortes Organisation” (BPO), n’hésitant pas à y ressortir la raquette à
l’occasion. « Nos premières opérations ont évidemment eu lieu dans le
cadre de notre sport, comme le Tour de France de tennis, mis sur pied en
collaboration avec la FFT. » On retrouve également le duo aux manettes
64
n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014
du tournoi ATP de Nice, alors organisé la semaine précédant Monte-Carlo.
En 1999, les deux associés vendent leur société au groupe Havas. Le tournant
du millénaire marque aussi un virage professionnel pour Pascal Portes :
« Avec BPO, j’avais eu l’occasion de travailler dans l’aménagement des
zones d’hospitalité à l’occasion du Mondial 1998, en France. Cela m’a mis
le pied à l’étrier. J’ai été recruté par iSe-Hospitality, qui gérait les droits
du Mondial 2006, en Allemagne, puis chez Match Hospitality, où j’exerce
toujours, pour les Coupes du monde 2010 et 2014. »
Pris dans le tourbillon, l’ancien membre de l’équipe de France de Coupe
Davis a en grande partie rompu avec le tennis… « À l’exception de RolandGarros. D’abord parce que Match Hospitality gère les droits d’hospitalité
du tournoi à l’international, hors États-Unis. Ensuite parce que c’est le
rendez-vous idéal pour retrouver de vieux amis, les Régis Brunet, Bedel,
Noah… Même si cette année je n’ai pas pu venir, dernière ligne droite du
Mondial oblige. » Et puisque l’actualité du foot se renouvelle sans cesse,
le Brésil est à peine dans le rétroviseur que Pascal Portes va pouvoir sauter
à nouveau dans l’avion. Destination : la Russie. Date d’arrivée : 2018. n
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Repères
• 55 ans
• N° 44 mondial en
février 1981
• 3e tour à Roland-Garros et huitième de finaliste à l’US Open en 1980.
• Deux finales en simple
(Calcutta 1978, Paris
1981), deux titres en
double (Nice 1981 avec
Yannick Noah, Kitzbühel
1984, avec Henri Leconte).
• Six sélections en équipe
de France de Coupe Davis
(1979-1984).
Ci-contre : Pascal Portes
à Roland-Garros dans
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Thierry
Braillard
« Roland-Garros, une formidable
locomotive pour les clubs »
De passage Porte d’Auteuil à l’occasion des Internationaux de France, Le secrétaire d’État
aux Sports, Thierry Braillard, a évoqué le tournoi de Roland-Garros, son impact en France
et son positionnement comme événement d’envergure internationale. Échanges.
Dans le patrimoine sportif français, où placez-vous le tournoi de
Roland-Garros ? Qu’évoque-t-il pour vous ?
C’est un rendez-vous phare, un moment important de la saison sportive
française et mondiale. Nous avons tous grandi et vécu au rythme de
Roland-Garros. On l’a même détesté parfois, lorsqu’on était lycéen ou
étudiant et qu’il fallait réviser et préparer les examens en plein tournoi.
J’ai aussi plein de souvenirs, notamment des années Borg, Graf, la
victoire de Yannick Noah en 1983 et, plus près de nous, les matchs avec
Rafael Nadal et Roger Federer. Cette terre battue ocre donne au tournoi
une image, une vraie identité. Comme le Tour de France, Roland-Garros
fait partie du patrimoine du sport français.
rôle de la FFT. J’ai toute confiance en Jean Gachassin, son président,
pour maintenir ce statut. Ensuite, en s’assurant de toujours faire venir
les meilleurs joueurs et joueuses du monde, car ce sont eux qui font la
légende du tournoi. Enfin, en offrant des perspectives toujours meilleures
en termes d’accueil de tous les publics et d’organisation. Le projet de
modernisation du stade Roland-Garros s’inscrit dans cette vision. Il
va permettre de continuer le développement du tournoi et d’asseoir sa
notoriété sur le circuit international. Le gouvernement est très attaché
au rayonnement international de notre pays dans le domaine sportif, et
Roland-Garros y contribue. Avoir inscrit et consolidé dans le temps une
épreuve du Grand Chelem à Paris, c’est quelque chose d’important.
Comment voyez-vous le tournoi passer le XXIe siècle ? Comment
peut-il répondre à la concurrence ?
De trois façons. D’abord, en s’inscrivant comme une étape obligée
du circuit international en tant que tournoi du Grand Chelem. C’est le
D’une manière générale, quelle voie la France doit-elle suivre
pour affronter la concurrence mondialisée des grands équipements,
supports des grands événements qui contribuent aujourd’hui
à l’influence internationale ?
La France a pris du retard en termes d’équipements. Il faut remédier à
cette situation en se dotant d’infrastructures adéquates. Cela se fait dans
le football, qui bénéficie de l’organisation de l’Euro en 2016 – qui voit
des stades sortir de terre et d’autres rénovés. La modernisation du POPB
est en marche et il est envisagé de construire une Arena de 8 000 à 12 000
places dans la capitale. Il faut innover. Pour affronter la concurrence
mondiale, il est important de s’équiper de structures modernes pour
organiser de grands événements qui contribuent au rayonnement d’un
pays. Outre l’aspect économique, les grandes manifestations donnent
une belle image d’une nation, promeuvent des disciplines et, donc,
suscitent des vocations. Il faut féliciter la Fédération Française de Tennis
d’avoir entrepris la modernisation de l’enceinte de la porte d’Auteuil. À
travers cette initiative, elle montre son avant-gardisme et sa capacité à
s’adapter aux contraintes futures.
« Avoir inscrit et consolidé une épreuve du
Grand Chelem à Paris, c’est important. »
66
n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014
Le projet de modernisation de Roland-Garros sera financé
pour l’essentiel par la FFT, qui continue d’assumer, en parallèle,
ses missions fédérales de développement du sport pour tous.
Quel soutien le ministère des Sports peut-il apporter ?
D’abord, l’État avait soutenu financièrement les études de faisabilité
d’un premier projet de modernisation de Roland-Garros, via le CNDS.
Ensuite, le ministère appuie la FFT dans ses missions fédérales,
notamment en faveur du sport pour tous, via les conventions d’objectifs.
Plus largement, le ministère soutient la fédération et joue son rôle
dans la défense de ce beau projet. Et j’ai toute confiance dans les
relations que nous avons avec la fédération pour que ce soutien continue
de bénéficier aux structures locales et permette aux pratiquants de
s’adonner à leur sport dans les meilleures conditions. La FFT et le
ministère doivent veiller ensemble à ce que tous les wagons – du plus
petit club au plus grand – soient reliés à la formidable locomotive qu’est
Roland-Garros. n
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