No 460 A V R I L Fed Cup 2 0 1 4 Ligues et collectivités locales Le défi américain Des relations Ligue du mois Une étude a été menée pour identifier la nature des relations des ligues avec les collectivités locales. Tennis Info vous en livre la primeur. Guyenne de qualité Open Philippe Martin OBJ C’est parti ! Coupe Davis PRIX : 2E Droit et internet Ce qu’il faut savoir … En passant par la LORRAINE... Les Bleus affrontent l’Allemagne à Nancy. Une victoire en Lorraine serait une étape décisive dans la conquête du Saladier d’argent. La vérité du terrain Pour ce 460e numéro de Tennis Info, je voudrais aborder deux sujets : nos relations avec les collectivités locales et les rendez-vous qui attendent nos deux équipes de France, de Coupe Davis et de Fed Cup. Indépendamment de son attrait naturel, le développement du tennis et des clubs dépend aussi d’éléments locaux – situation économique, emploi, population, le nombre et la qualité des dirigeants… Mais il existe un autre facteur, non négligeable : nos rapports avec les collectivités locales, premiers soutiens publics du sport en France. Justement, une étude a été conduite afin d’identifier la nature des relations des ligues avec ces partenaires institutionnels. Elle nous révèle qu’elles sont perçues comme “positives”. Des rapports réguliers avec les élus et les permanents des collectivités, des contacts fréquents organisés dans le cadre de relations partenariales et conviviales… Autant de pratiques qui expliquent ce sentiment. Tennis info s’en fait l’écho. n Directeur de la publication : B. Giudicelli, Secrétaire général de la FFT n Rédacteur en chef : M. Taoussi (mtaoussi@fft.fr) n Rédaction : G. Baraise, E. Couderc, N. Bonnet, Th. Fraix-Burnet, B. Waldbaum n Conception/Rédaction : Direction de la communication et du marketing de la FFT n Photos : C. Saïdi/FFT, DR, AFP, G. Ciaccia/Sportvision, C. Dubreuil, PhotoAR - Fotolia.com, S. Thomas n Contact partenariat : J. Rémy (jremy@fft.fr) n Siège social et rédaction : 2, av. Gordon-Bennett, 75016 Paris Tél. : 01 47 43 48 00 - Fax : 01 47 43 40 70 n Abonnements : CBA, BP6, 59718 Lille CEDEX 9 Tél. : 03 20 12 11 30 1 an : 17 € (10 numéros) n Photogravure : IG n Impression : Groupe des imprimeries Morault, 75018 Paris n Routage : France-Routage, 77183 Croissy-Beaubourg n Commission paritaire n° 1017 G 87231 n I.S.S.N. : 0221-8127 Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. La rédaction n’est pas responsable de la perte ou de la détérioration des textes ou photos non demandés qui lui sont adressés. Imprimé sur papier issu de forêts gérées durablement Côté sport, une rencontre de Coupe Davis ou de Fed Cup prend toujours une saveur particulière pour le tennis français. Il est vrai que nous entretenons un rapport privilégié avec les épreuves par équipes – car elles permettent d’ancrer chez nos joueurs et joueuses, à tous les âges et à tous les niveaux, l’envie de donner le meilleur d’eux-mêmes en club comme en équipe nationale. En ce début de printemps, les défis ne manquent pas pour nos équipes de France, engagées sur deux fronts. À l’Est, en ligue de Lorraine, les garçons affronteront les Allemands. À l’Ouest, aux États-Unis, à Saint-Louis, les filles défieront les Américaines. En Coupe Davis, nous avons hérité d’un tableau des plus favorables cette année et je me prends à rêver, pourquoi pas, d’une finale en France et, pourquoi pas, contre la Suisse de Federer et Wawrinka. Mais l’expérience ne me fait pas oublier qu’il ne faut pas vendre la peau de l’ours qu’il soit germanique ou helvète… En Fed Cup, la France va tenter, au cours de cette rencontre en terre américaine, de retrouver son rang. Je veux y croire, car cette équipe dispose d’atouts considérables et de joueuses enthousiastes et motivées pour intégrer le Groupe Mondial. En tout cas, nous avons deux capitaines sur qui nous pouvons compter. Préparer, sélectionner et motiver est un exercice qui n’est pas à la portée de tous, mais je pense qu’avec Amélie Mauresmo et Arnaud Clément, nous tenons la femme et l’homme de la situation. Je le dis souvent, l’influence et l’impact d’une fédération se mesurent à ses effectifs et à ses résultats sportifs. Notre fédération est forte et puissante, mais nous savons que la vérité première est celle du terrain. C’est la conquête de titres majeurs qui confortera et pérennisera le crédit de notre grande maison, au sein du mouvement sportif français comme au sommet du tennis mondial. Encourageons nos équipes, dans un bel élan collectif, pour trouver le chemin du succès. Jean Gachassin Président de la Fédération Française de Tennis AVRIL 2014 n°460 3 numéro 460 SOMMAIRE ACTU LA FFT & VOUS PRATIQUE 6 INSTITUTIONNEL 38Juridique Statuts et règlements administratifs de la FFT : qu’est-ce qui change ? En bref 24 Collectivités locales Des partenaires de choix pour les ligues LES RENDEZ-VOUS 26Projet de modernisation du stade Roland-Garros Le court Philippe-Chatrier se dote d’un toit ÉQUIPES DE FRANCE 8 26Commission fédérale des travaux de Roland-Garros Coupe Davis En terrain connu ? Son président évoque son histoire et son rôle 10Fed Cup Retrouver le monde à Saint-Louis Paroles d’enseignant « Que tous les enfants aient leur chance ! » SUR LE COURT Gulbis plus fort que Tsonga 41Équipement Remise en état printanière d’une terre battue : les précautions LABEL FRANCE 43Bonds et rebonds LIGUE DU MOIS 44Guyenne COMPéTITION 32Arbitrage INITIATIVE 46Mutualisation Un tournoi pour deux Futures, Challengers De Melbourne à Acapulco UN CLUB, UN CHAMPION 13Quimper, Toulouse-Balma, Cherbourg, Poitiers, Lille Interclubs 15-16 ans, ITF Seniors Plus 47 RESPONSABILITé SOCIéTALE ITF féminins 34 18Amiens, Bron-Parly, Mâcon, Gonesse QUE SONT-ILS DEVENUS ? 48 TC de la Sapinière : « De la tolérance et de 20TIM Essonne, Open Stanislas, Petits Ducs, Auray, Chambon-sur-Lignon, Miniladies, Coupes d’Europe d’hiver l’ouverture d’esprit » 36Fondation Philippe-Chatrier L’engagement de la Fédération Le procès-verbal de l’Assemblée générale de la FFT (88 pages) est routé avec ce numéro de Tennis Info. Stéphanie Cohen-Aloro « C’est une 2e vie » Appel à projets Jeunes n°460 AVRIL 2014 TC Sérignan – Richard Gasquet Opération Balle Jaune Un succès qui ne se dément pas 35 4 Calendrier TMC 2014 Les tournois féminins multichances 30Raquettes FFT Pensez à la phase club ! Open 13 40 DéVELOPPEMENT & animation ATP 12 Droit et Internet Nul n’est censé ignorer la loi… TENNIS EN RéGION DTN 28 39 OPEN 50 Philippe Martin « J’ai une passion pour Manuel Santana » Plus d’infos www.fft.fr 08 ÉQUIPE DE FRANCE 44 ITF SENIORS PLUS 32 Ligue du mois OPEN 13 12 48 QUE SONT-ILS DEVENUS ? 34 OPÉRATION 50 OPEN balle jaune 26 Le court central se dote d’un toit AVRIL 2014 n°460 5 ACTU En bref Droits TV Commission Fédérale des Litiges France Télévisions et Eurosport, Séance du 2 décembre 2013 diffuseurs officiels de roland-garros Le 3 mars dernier, la FFT, France Télévisions et Eurosport ont renouvelé, jusqu’en 2018, leur partenariat pour la retransmission des Internationaux de France de Tennis de Roland-Garros. Cet accord, qui fait de France Télévisions et Eurosport les diffuseurs officiels des cinq prochaines éditions du tournoi de RolandGarros, a fait suite à la consultation qui avait été lancée par la FFT à l’automne dernier en vue de la commercialisation des droits audiovisuels des éditions 2014 à 2018. Il confère en exclusivité à France Télévisions et à Eurosport (via un accord de souslicence avec France Télévisions) les droits de retransmission du tournoi sur tous supports et à destination de tous terminaux. Gilbert Ysern, Directeur général de la FFT et Directeur de Roland-Garros, a salué ce nouvel accord : « La FFT est ravie de voir se prolonger pour cinq ans le partenariat de longue date qui l’unit à France Télévisions et à Eurosport. Nous nous félicitons de cet accord, qui va permettre à la Fédération, comme elle l’avait souhaité et s’y était engagée, de garantir une exposition maximale “en clair” des Internationaux de France, événement patrimonial du sport français. Grâce à la complémentarité apportée par nos deux partenaires, cet accord contribuera à accroître encore le rayonnement de Roland-Garros. » De son côté, Daniel Bilalian, Directeur général adjoint en charge des Sports de France Télévisions, s’est lui aussi félicité de cet accord : « Je me réjouis de voir le tournoi de Roland-Garros, événement auquel nous sommes attachés et dont nous sommes le diffuseur officiel depuis 1987, poursuivre son développement sur le plus grand terrain de sport en clair que constituent nos antennes, à travers un nouvel accord qui nous conduira jusqu’à une édition 2018 très symbolique, qui marquera les 90 ans de la première édition du tournoi disputé au stade Roland-Garros. Nous continuerons, au cours de ces prochaines années, en partenariat avec la FFT, à développer l’exposition du tournoi auprès du plus large public, en déployant notamment, en complément d’une large diffusion sur nos chaînes généralistes, sa retransmission sur l’ensemble des supports numériques, dans l’esprit d’innovation qui a permis de faire du tournoi une référence mondiale en matière de captation et de retransmission. » Enfin, Jean-Thierry Augustin, Directeur général du groupe Eurosport, a ajouté pour sa part : « Nous sommes très heureux de poursuivre, grâce à ce nouvel accord, notre collaboration avec la FFT, dont nous sommes par ailleurs partenaires, jusqu’en 2021, pour la diffusion du tournoi de Roland-Garros à travers toute l’Europe. Ce nouvel accord nous permettra de proposer à nos abonnés une couverture exhaustive du tournoi, tant sur nos antennes (Eurosport et Eurosport 2) que sur nos différentes offres numériques, que ce soit sur Internet, mobiles, tablettes et télévision connectée. Le tournoi de Roland-Garros fait partie des compétitions phares du portefeuille de droits sportifs du Groupe Eurosport, et nous sommes très fiers de pourvoir continuer, par les différents accords que nous venons de conclure, à accompagner le développement du tournoi en France comme à l’international. » 6 Litiges n°460 AVRIL 2014 n M. Arnaud PERDIGON, 3/6 • N° licence : 4370080L Fait reproché : WO • Sanction ➡ suspension de compétitions individuelles sur tout le territoire national pour une durée de deux mois devant être exécutée au cours des mois de mars et avril 2014. n M. Édouard GAUDIN, 30 • N° licence : 2496935J Faits reprochés : vols • Sanction ➡ suspension de toute fonction d’arbitrage pour une durée de cinq ans dont quatre ans avec sursis. n M. Florian RESSEGAIRE, 15/5 • N° licence : 8472322V Faits reprochés : vols • Sanction ➡ retrait de licence pour une durée de cinq ans dont trois ans avec sursis. Séance du 13 janvier 2014 n M. Victor MOTTE, 3/6 • N° licence : 1731893S Fait reproché : WO • Sanction ➡ suspension de compétitions individuelles sur tout le territoire national pour une durée de deux mois devant être exécutée au cours des mois de mars et avril 2014. n M. Alexandre RENARD, n° 39 • N° licence : 6138089K Fait reproché : incorrection envers un arbitre • Sanction ➡ suspension de compétitions par équipes seniors d’une durée de deux mois assortie du sursis. n M. Mustapha BOUAYAD, 15/1 • N° licence : 0223118U Faits reprochés : tricherie et usurpation d’identité • Sanction ➡ retrait de licence pour une durée de cinq ans ferme. Séance du 10 février 2014 M. Daniel ALLARD, 30/5 • N° licence : 4055742P Faits reprochés : faux et usage de faux • Sanction ➡ suspension de compétitions individuelles et par équipes pour une durée de douze mois dont six mois assortis du sursis. Commission de Justice Fédérale Séance du 25 février 2014 n M. Hugo MARTIN, 30/3 • N° licence : 3788410L Faits reprochés : vols • Sanction ➡ suspension de toute fonction d’arbitrage pour une durée de cinq années, dont quatre avec sursis. Confédération Africaine de Tennis Jean Gachassin au Maroc Jean Gachassin a assisté, à Casablanca, à l’Assemblée générale de la Confédération Africaine du Tennis (CAT). Le président de la Fédération Française de Tennis était invité par Tarak Cherif (président de la CAT), aux côtés notamment de Francesco Ricci-Bitti (Président de la Fédération Internationale) et René Stammbach (Président de la Fédération suisse). Jean Gachassin a notamment réaffirmé l’attachement de la France envers le tennis africain, ainsi que la volonté de la FFT d’aider à son développement. Son déplacement s’est achevé par l’inauguration du Centre d’Entraînement de Haute Performance de Tennis : des infrastructures modernes qui accueillent, à Casablanca, les meilleurs espoirs du tennis africain, leur permettant de s’entraîner dans les meilleures conditions. Amicale des retraités de la FFT Des nouveaux visages Mardi 4 mars s’est réunie, pour la seconde fois de l’année, l’amicale des retraités de la Fédération. À cette occasion, quatre nouveaux visages ont intégré l’association présidée par Guy-Jean Cahain : Patrice Hagelauer, ancien DTN, Jean-Claude Massias, ancien directeur chargé de mission à la DTN, Jean-Charles Chometon, directeur général délégué de la FFT et Simone Dautun, assistante de direction à la direction de la Vie fédérale. « L’objectif, c’est le plaisir de se retrouver dans la convivialité », a confié Claude Chauvière, l’un des fondateurs de l’amicale. Au total, cette dernière compte 35 membres. Carnet Au revoir Jacques ! C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de Jacques Sanglier, survenu le 3 mars dernier à l’âge de 96 ans. Chevalier de la Légion d’honneur et personnalité de la vie politique française - ancien conseiller de Paris, ancien député de Paris et ancien sénateur de Paris - il fut aussi une figure importante du tennis français. Il participa ainsi, entre 1935 et 1955, 13 fois aux internationaux de France et 3 fois à Wimbledon. « Jacques Sanglier fit partie de 1977 à 1981 également de la mythique commission des Travaux de 9 membres qui lança le programme de rénovation et d’agrandissement du stade Roland-Garros sous l’égide de Philippe Chatrier », se souvient Jean-Pierre Picquot, ancien président de la commission des Travaux du stade Roland-Garros. AVRIL 2014 n°460 7 Les Rendez-vous Équipes de France La dernière rencontre France- Allemagne, à Stuttgart en 2011. En terrain connu ? Coupe Davis Après sa convaincante victoire sur l’Australie au premier tour, l’équipe de France de Coupe Davis retrouve l’Allemagne en quarts de finale les 4, 5 et 6 avril prochains à Nancy. Si les Bleus partent favoris, ils devront toutefois se méfier des coéquipiers de Tommy Haas, qui ont sorti l’Espagne au tour précédent. L e France-Allemagne est en passe de devenir un véritable “classico”. Les deux pays vont en effet s’affronter pour la troisième fois depuis 2010 en Coupe Davis. La dernière confrontation entre Français et Allemands avait eu lieu à Stuttgart en 2011, également au stade des quarts de finale. Les hommes de Guy Forget avaient à l’époque largement dominé les débats en s’imposant dès le samedi, un scénario d’ailleurs similaire au premier tour 2010 à Toulon. En Allemagne, sur terre battue, Richard Gasquet et Gaël Monfils avaient apporté les deux premiers points en simple grâce à leurs victoires respectives sur Florian Mayer et Philipp Kohlschreiber, avant que Tsonga et Llodra ne mettent fin au “suspense” en double face à la paire Kas/Petzschner. Trois ans plus tard, les Bleus abordent ce quart de finale avec à nouveau le costume de favoris. Pour autant, l’Allemagne ne devra pas être prise à la légère. Cette équipe compte dans ses rangs l’expérimenté Tommy Haas, ancien numéro 2 mondial âgé de 36 ans, qui ne totalise pas moins de 32 matchs en Coupe Davis. Elle dispose également de Philipp Kohlschreiber, joueur 8 n°460 AVRIL 2014 très régulier et solidement installé dans le Top 25 depuis près de deux ans, de Florian Mayer capable de coups d’éclats avec son jeu très atypique, ou encore de la puissance de frappe de Daniel Brands. Au premier tour, ces joueurs ont d’ailleurs infligé une sévère défaite à l’Espagne (4-1). Une performance qui doit cependant être nuancée puisque Rafael Nadal et David Ferrer avaient déclaré forfait pour cette rencontre. Au vu de ce que l’équipe de France a proposé lors du premier tour face à l’Australie à Mouilleron-le-Captif, ce quart reste largement à sa portée. En Vendée, Richard Gasquet et Jo-Wilfried Tsonga s’étaient en effet montrés impériaux en remportant leur simple, mais aussi le double ensemble. Le choix audacieux d’Arnaud Clément d’aligner seulement deux joueurs s’était donc avéré payant. À Nancy, sur dur indoor, une surface qui leur convient parfaitement, les deux meilleurs joueurs tricolores devraient offrir de solides garanties. Mais l’équipe de France ne se résume pas à ces deux joueurs, et c’est d’ailleurs sa grande force. Derrière Gasquet et Tsonga, le capitaine a l’embarras du choix puisqu’il peut aussi compter sur Gaël Monfils, Julien Benneteau ou Gilles Simon, qui ont tous une réelle légitimité sous le maillot tricolore. Et d’autres joueurs peuvent également prétendre à une sélection : Benoît Paire, Nicolas Mahut, Edouard Roger-Vasselin et Jérémy Chardy, tous membres du Top 50 ! Battus dès le stade des quarts de finale ces deux dernières saisons (face aux États-Unis à Monte-Carlo en 2012 et à Buenos Aires face à l’Argentine en 2013), les Bleus ont donc une réelle opportunité de franchir ce cap cette année. En cas de victoire, ils auraient alors une belle carte à jouer en demi-finale en recevant la République tchèque ou en se déplaçant au Japon en septembre prochain, deux équipes loin d’être imbattables. Si la défaite l’an passé face à l’Argentine a laissé des traces, les Bleus semblent avoir appris de leurs erreurs. Tous les joueurs tricolores font en effet de cette Coupe Davis la priorité de leur saison avec un seul objectif : décrocher à nouveau le Saladier d’argent. Cette quête passe donc par une victoire en Lorraine sur l’Allemagne, qui n’a plus battu la France depuis 1938… n N. B. LE SAVIEZ-VOUS ? La question Comment désigne-t-on la ville hôte ? Christophe Fagniez, directeur des équipes de France et de la compétition à la Fédération Française de Tennis, explique le processus de nomination de la ville hôte pour une rencontre de Coupe Davis. L a FFT s’assure que les villes candidates respectent bien le cahier des charges (voir ci-contre), ainsi que les aspects techniques et budgétaires. Si plusieurs villes sont en course, nous examinons les différents critères de sélection en détail, à savoir la localisation, les facilités d’accès, la capacité ou la modernité de la salle. Tout ce qui facilite la vie des joueurs va être également pris en considération, à l’image des vestiaires ou du court supplémentaire. Si les écarts sont minimes, nous retiendrons plutôt une ville qui n’a jamais accueilli la Coupe Davis, car notre vocation est d’être itinérants. Après consultation du capitaine de l’équipe de France, le choix de la ville est soumis à la validation du bureau fédéral. Parallèlement, nous avons mis en place le club des collectivités hôtes, qui regroupe toutes les villes qui ont un jour accueilli une rencontre de Coupe Davis ou de Fed Cup ou se sont portées candidates. Si cela pérennise la relation de la FFT avec ces collectivités, ce club permet surtout aux villes d’échanger des informations précieuses mais aussi d’anticiper la réception de prochaines rencontres. La candidature du Grand Nancy s’est ainsi consolidée à travers les échanges du club. » Propos recueillis par N. B. Cahier des charges Pour accueillir une rencontre de Coupe Davis, il y a un cahier des charges à respecter, avec des minimums requis à chaque stade de la compétition. Voici ceux retenus pour le quart de finale opposant la France à l’Allemagne à Nancy. nP résence d’un aéroport international à 150 km au maximum nU ne salle d’une capacité de 6 000 places, disponible de 11 à 14 jours selon la surface choisie n Un court d’une dimension de 20 x 40 m, avec une hauteur sous plafond de 12 mètres n Un village de relations publiques de 800 m2 nU n centre de presse de 400 m2 nP our les joueurs, deux hôtels 4 ou 5 étoiles, situés à 20 minutes en voiture au maximum de la salle nP our les autres populations, des hôtels de catégorie 2 à 4 étoiles Ligue de Lorraine Mobilisation totale Depuis plusieurs semaines la ligue de Lorraine est à pied d’œuvre pour préparer le quart de finale de Coupe Davis France-Allemagne. C’est une véritable course contre la montre dans laquelle s’est lancée la ligue de Lorraine depuis le 1er février dernier, date de la nomination officielle du Grand Nancy pour accueillir le quart de finale de Coupe Davis entre la France et l’Allemagne. En effet, elle n’a eu que deux mois devant elle. « La ligue a la chance d’être rodée car elle a déjà accueilli la Coupe Davis en 2002 et 2004 à Metz ainsi que la Fed Cup à Nancy en 2006. On maîtrisait la recherche de bénévoles, confiée par la fédération. On connaissait également bien les interlocuteurs de la FFT », explique Emmanuel Painvin, directeur administratif de la ligue de Lorraine. Pour mener à bien l’organisation de cette rencontre, un groupe de pilotage d’une dizaine de personnes, rassemblant les principaux élus et des permanents de la ligue, mais aussi des élus du comité de Meurthe-et-Moselle, a été mis en place. « Nous avons finalisé les dernières affectations des bénévoles, à savoir les chauffeurs et des placeurs à l’intérieur du stade. Le recrutement des juges de ligne et des ramasseurs s’effectue, quant à lui, en collaboration avec les services de la FFT. La difficulté était de trouver des bénévoles disponibles sur les trois jours. Plus l’événement va se rapprocher, plus on aura peur de ne pas arriver à tout faire. Mais on met tout en œuvre pour éviter ce stress de dernière minute », précise Emmanuel Painvin. Sous l’impulsion de Lionel Ollinger, le président de la ligue, le tennis va s’inviter en plein cœur de la ville de Nancy. Quatre courts de mini-tennis et un écran géant de 30 m2 retransmettant la rencontre, seront installés sur la place Stanislas tout au long du week-end. Un projet ambitieux qui verra notamment le jour grâce à une trentaine de bénévoles sur les 120 mobilisés pendant tout le week-end. N. B. AVRIL 2014 n°460 9 Les Rendez-vous Équipes de France Fed Cup Retrouver le monde à Saint-Louis Un immense défi attend les Bleues dans le Missouri : battre les Américaines sur leurs terres pour remonter dans le Groupe Mondial. S aint-Louis va-t-elle redevenir un bout de France ? Fondée en 1764 par des colons français, la ville située à la confluence du Missouri et du Mississippi fut ensuite vendue avec la Louisiane aux ÉtatsUnis en 1803 par Napoléon Bonaparte. Les 19 et 20 avril prochains, ces considérations historiques ne préoccuperont certainement pas Amélie Mauresmo et ses joueuses au moment de défier les Américaines dans la Chaifetz Arena, la salle de l’université locale et ses quelque 4 000 places. Car une victoire française vaudrait bien plus qu’une jolie anecdote. Ce 13e duel francoaméricain est en effet riche d’enjeux. Deux ans après avoir quitté le Groupe Mondial de Fed Cup, les Françaises ne sont plus qu’à un match de retrouver les huit meilleures équipes nationales de la planète. Depuis la création de l’épreuve en 1963 et jusqu’en 2012, elles n’avaient jamais quitté cette élite planétaire. Grâce au maintien dans le Groupe Mondial II face au Kazakhstan en avril 2013 à Besançon, puis au succès contre la Suisse à Paris en février dernier, les Bleues se sont rapprochées singulièrement de cet objectif. Mais leur bête noire les attend à Saint-Louis. En douze rencontres, les États-Unis ont battu la France onze fois ! L’unique victoire est intervenue au bon moment. En 2003, lors de la phase finale à Moscou, Amélie Mauresmo, Mary Pierce, Émilie Loit et Stéphanie Cohen-Aloro avaient ajouté une deuxième Fed Cup au palmarès de la France face aux Américaines. Les “Frenchies” seront donc les outsiders. « Il n’y a que huit équipes dans le Groupe Mondial, a noté la capitaine française au moment du tirage au 10 n°460 AVRIL 2014 L’équipe de France lors de la rencontre avec la Suisse au stade Pierre-de-Coubertin. sort du barrage. Il faut donc mériter sa place. Et par rapport à ça, on savait qu’il fallait s’attendre à une rencontre difficile. » Surtout si la capitaine américaine Mary-Joe Fernandez peut compter sur son équipe au complet. Dans cette hypothèse, l’équipe US aurait une très fière allure. Au 17 mars, les quatre meilleures Américaines au classement mondial étaient Serena Williams, n° 1 mondiale, Sloane Stephens, 16e, Venus Williams, 31e, et Jamie Hampton, 32e. On recensait alors cinq autres Américaines dans le top 60. Si l’on se fie aux deux précédents “play-off” disputés par les USA, il est fort probable que MJF puisse compter sur ces joueuses sachant que Serena y a pris part à chaque fois, comme Stephens. « Il ne faut pas se voiler la face, a ajouté Amélie Mauresmo. La présence ou non de Serena sera hyper importante. Mais on ne le saura qu’au dernier moment. Concernant les autres joueuses, on peut toutes aller les chercher sur des matchs comme ça. Sur des rencontres à haute tension, tout est faisable, tout est possible. C’est le discours que je vais tenir aux filles. » Alizé Cornet a d’ailleurs montré la voie en février dernier en battant Serena Williams en demi-finales à Dubaï (6/4, 6/4). Avec une Caroline Garcia qui a retrouvé le chemin de la victoire à Acapulco où elle a disputé sa première demi-finale, une Virginie Razzano toujours efficace en Fed Cup et une Kristina Mladenovic aussi à l’aise en simple qu’en double, l’équipe de France est armée pour prendre sa revanche de Liévin. Lors du dernier face-à-face entre les deux pays, les Américaines s’étaient en effet imposées dans les Flandres. La roue tournera-telle à Saint-Louis ? n Benjamin Waldbaum SUR LE COURT ATP Open 13 Gulbis plus fort que Tsonga Les Français ont encore brillé à Marseille. Mais le titre est revenu au Letton Ernests Gulbis, qui a dominé tour à tour Richard Gasquet puis le tenant du titre, Jo-Wilfried Tsonga, en finale. 3 questions à… Alain Fischer, président de la ligue de Provence « L’Open 13, plus précieux que jamais » Quel bilan sportif dressez-vous de cette édition 2014 ? Ernests Gulbis et Jo-Wilfried Tsonga encadrent l’ex-championne de natation Laure Manaudou. L e nombre ne fait pas toujours la force. Les Français l’avaient déjà appris à leurs dépens en 2012 : ils étaient alors cinq en quarts de l’Open 13, et le trophée avait été conquis par l’Argentin Juan Martin Del Potro. Le record de quarts de finalistes a été égalé en 2014, et une fois encore, c’est un étranger qui s’est imposé : le Letton Ernests Gulbis a imposé sa loi, en battant successivement Nicolas Mahut, Richard Gasquet et Jo-Wilfried Tsonga en finale. Gulbis, 23e mondial, a créé une petite surprise en ajoutant son nom au palmarès de l’Open 13. Tsonga, lui, a donc abandonné son titre et n’a pas réussi le triplé à Marseille. Il aurait égalé le record de Thomas Enqvist et Marc Rosset sur la Canebière. Mais “Jo”, qui a vécu des premiers tours délicats avant de monter en puissance, avait des raisons de positiver malgré la défaite : « J’ai donné tout ce que j’avais mais il était plus fort que moi aujourd’hui. En ce qui concerne mon niveau de jeu, c’est allé de mieux en mieux. Je dois encore m’améliorer pour aller chercher ce genre de match, mais c’était pas mal… » Avec la blessure au genou qui a ruiné toute sa seconde partie de saison 2013, Tsonga court toujours après son meilleur niveau. Gasquet, lui, est plutôt dans un pic de forme, mais en demies face à Ernests, ça ne s’est pas vu (défaite 6/3, 6/2)… De cet Open 13, on retiendra donc la confirmation 12 n°460 AVRIL 2014 d’un grand talent, qui s’est adjugé son 5e titre en autant de finales. La confirmation aussi de la bonne santé du tennis français, avec la présence de Michaël Llodra, Édouard Roger-Vasselin et Nicolas Mahut en quarts de finale. Mais une fois n’est pas coutume, le tournoi marseillais n’a pas offert du très grand spectacle. La faute à une cascade de forfaits, de plus ou moins dernière minute, mais de haute stature, comme ceux de Stanislas Wawrinka, Tomas Berdych, Gaël Monfils ou Milos Raonic. Le directeur du tournoi, Jean-François Caujolle, était bien sûr déçu de ces épisodes malheureux, alors que l’Open 13 est traditionnellement l’un des ATP World Tour 250 les plus courus. « C’est dur à encaisser. On subit un concours de circonstances, mais il y a un système de points à revoir. Un joueur du Top 10 n’a plus vraiment intérêt à venir jouer un tournoi de notre catégorie. Mais on a donné moins de garanties, on a fait des économies, qu’on réinjectera l’année prochaine. » Le patron de l’Open 13 était par ailleurs très satisfait du bilan extra-sportif : « Les relations publiques sont en hausse, comme le nombre de partenaires et la billetterie. » Avec ou sans les stars du Top 10, l’Open 13 va bien. Mais Tsonga, vainqueur en 2009 et 2013 et donc finaliste en 2014, contribue aussi à perpétuer ce succès… n Guillaume Baraise L’Open 13 reste un superbe événement, même si nous pouvons regretter une cascade de forfaits de dernière minute. C’est l’un des plus grands ATP World Tour 250 du monde, et ce qui s’est passé cette année, avec des retraits pour “raisons personnelles”, doit interpeller l’ATP. Mais le tournoi a quand même été superbe. La densité exceptionnelle du tennis français est une grosse satisfaction. Ils étaient 9 sur 28 dans le tableau final, dont le régional de l’étape, David Guez. Pour la ligue, comment cela s’est-il passé sur le plan de l’organisation ? Nous pouvons d’abord tirer un excellent bilan côté arbitrage. Les juges de lignes, dont la moitié de Provençaux, ont été très bons. Les ramasseurs, qui étaient 80, ont également été très performants. Nous avons comme d’habitude profité de l’événement pour récompenser nos bénévoles et communiquer auprès des acteurs du tennis dans notre ligue. L’animation pour les enfants, le Kid’s Village, avec de nombreux ateliers sportifs, a été un grand succès. L’Open 13 est toujours aussi précieux pour vous ? Plus que jamais. C’est un moteur, une vitrine, une référence. C’est plus que bénéfique pour nous, c’est tout simplement fabuleux… Propos recueillis par G. B. SUR LE COURT Challengers Futures Quimper Herbert le combattant À l’issue d’une série de matchs accrochés, Pierre-Hugues Herbert a trouvé les ressources nécessaires pour dominer Vincent Millot (7/6, 6/3) en finale de l’Open BNP Paribas-Banque de Bretagne Quimper (10 au 16 février). Entretien « Intégrer le Top 50 » Pierre-Hugues Herbert, 22 ans, revient sur sa victoire et livre ses ambitions pour 2014. Vous avez décroché votre premier titre en Challenger à Quimper, qu’avez-vous ressenti ? Plein d’émotions. De plus, c’est une victoire que je suis allé chercher au bout de moi-même. J’ai joué des matchs très longs. Le week-end, c’est sûr, j’ai été extrêmement fatigué. J’ai éprouvé du soulagement, et aussi une grande fierté d’avoir gagné en simple et en double. En l’espace d’un an, vous avez gagné une centaine de places au classement, cela correspond-il à vos attentes ? J’avais des ambitions plus grandes. Il y a un moment déjà que j’aimerais être dans le Top 100. Mais je sais que cela prend du temps et qu’il y a encore du boulot. Aujourd’hui, il faut beaucoup plus de temps qu’avant pour rejoindre le Top 100. L’important, c’est que j’ai toujours connu une progression positive. Même si je ne vais pas très vite, petit à petit, je monte au classement. Il faut continuer sur cette voie et ne pas s’arrêter là. Le Top 100 n’est pas une fin en soi. Je vise plus haut. R évélé par son parcours à Bercy fin 2013, Pierre-Hugues Herbert confirme son statut d’espoir du tennis tricolore. Même si, à Quimper, le Strasbourgeois a dû cravacher pour s’offrir son premier titre de l’année. Pour se frayer un chemin jusqu’à la finale, Herbert a sorti Jules Marie (6/7, 6/3, 6/3), puis Florent Serra (6/7, 6/4, 7/6), le Roumain Marius Copil, tête de série n° 3 (7/6, 7/6) et enfin le Luxembourgeois Gilles Muller (6/4, 6/7, 7/6). Paradoxalement, sa finale contre Vincent Millot (7/6, 6/3) lui aura posé moins de problèmes. « Entre deux joueurs entamés physiquement – Millot avait sauvé plusieurs balles de match en quarts contre Olivetti –, le tie-break du premier set a été déterminant, souligne Matthieu Blesteau codirecteur du tournoi avec Arzel Mévellec. Ensuite, Herbert a pris le dessus. » 13 000 personnes au cours de la semaine La semaine quimpéroise a également souri à Grégoire Burquier, dominé en demi-finales par Millot (7/5, 6/4). En quarts, on retrouvait aussi Mathieu Rodrigues et Albano Olivetti pour un 5 sur 8 tricolore très encourageant. En revanche, Marc Gicquel, n° 2 du tableau, a chuté dès son entrée en lice (6/4, 6/1, contre le Suisse Henri Laaksonen). Malgré un plateau un peu moins prestigieux que l’an passé et les tempêtes qui ont frappé la Bretagne, la 4e édition du Challenger quimpérois a encore battu son record de fréquentation avec 13 000 spectateurs, contre environ 12 000 l’an passé. Grâce à l’apport de la centaine de bénévoles (contrôleurs, placiers, hôtesses, chauffeurs, monteurs), le confort des joueurs et des partenaires a encore été optimisé : la capacité du court central est désormais de 1 300 spectateurs, avec un radar flambant neuf et un nouveau tableau de scores, tandis que dans le village, les espaces de réception ont connu de délicates retouches. B. B. Le BNP Paribas Masters a été une sorte de déclic… Oui, ce tournoi m’a fait du bien, ne serait-ce que pour l’expérience de jouer sur de grands courts – j’y ai pris beaucoup de plaisir. J’ai pu ainsi côtoyer les meilleurs joueurs du monde. C’est sûr que cela m’a fortement motivé pour monter rapidement au classement et jouer ce genre de tournoi tout au long de l’année. Quelles sont vos ambitions pour cette saison ? Je souhaite intégrer rapidement le Top 100, voire le Top 50 pour jouer régulièrement sur le circuit principal, et aussi entrer avec mon classement dans les plus gros tournois, notamment les Masters 1 000. Même s’il reste du chemin à parcourir, ce sont mes objectifs. Vous êtes toujours entraîné par votre père ? Oui, je suis toujours entraîné par mon papa. En plus, je suis dans un groupe fédéral avec Boris Vallejo, qui entraîne également Albano Olivetti et Maxime Teixeira. Quand je suis sur les mêmes tournois, je peux donc profiter de l’expérience de Boris. C’est plutôt pas mal. Propos recueillis par N. B. AVRIL 2014 n°460 13 SUR LE COURT Challengers futures Toulouse-Balma « Il a fallu ajouter des bancs et des chaises un peu partout » Quatorze ans après la dernière édition du Grand prix ATP, le retour d’un tournoi professionnel dans la cité rose a créé l’événement, du 3 au 9 mars. Président de la ligue Midi-Pyrénées, Pierre Doumayrou fait le bilan de ces premiers Internationaux de ToulouseBalma, remportés par Rudy Coco. Qu’est-ce qui a motivé la création de ce Future de 10 000 dollars au centre de ligue Midi-Pyrénées ? Nous avions défini deux objectifs étroitement liés pour cette mandature : proposer à nouveau un tournoi international à Toulouse, et doter le centre de ligue de Balma d’un court couvert supplémentaire. Afin que cette extension ne soit pas une coquille vide, la création d’un Future prenait doublement sens. D’autant que Toulouse possède une solide tradition de tennis… Nous avons en effet accueilli une épreuve ATP de 1982 à 2000. Mais depuis la fin du Grand Prix de Toulouse, les occasions de voir du tennis professionnel s’étaient raréfiées : il y a eu un France-Suisse de Coupe Davis en 2003, le Masters France en 2008 et 2009… Heureusement, nous avons l’expérience de l’organisation d’un tournoi international Les deux finalistes entourés de g. à dr. par A.-M. Maurette, vice-présidente de la ligue, P. Doumayrou, S. Chevrier et H. Chevalier (Banque Privée Midi-Pyrénées Ouest) et Jean Laban, (CROS Midi-Pyrénées). handisport sur ces mêmes courts du centre de ligue. Cela nous a préparés au défi que représentait ce Future. Comment cela s’est-il traduit pendant la semaine de tournoi ? Pour nous, ce fut une première édition enthousiasmante, d’abord grâce à l’implication à la fois des bénévoles et des salariés de la ligue. Les premiers ont apporté leur expérience forgée au cours de leur participation à d’autres tournois en Midi-Pyrénées, les seconds leur enthousiasme BAPTÊME Coco inaugure le palmarès Pour son baptême, le Future de Toulouse-Balma a assisté à une renaissance : celle de Rudy Coco, vainqueur, à dix jours de ses 30 ans, du troisième titre de sa carrière. « C’est une grande satisfaction au bout de longs mois de galères et de blessures, savoure l’actuel 590e mondial (il a été 382e en 2011). Juste après ma victoire au Future de Forbach, fin 2011, j’ai enchaîné des blessures aux ischio-jambiers gauches et droits entre janvier et mai 2012. J’étais sous l’eau. J’ai perdu presque tous mes points ATP, passant de n° 42 français à -30. Jusqu’à récemment encore, je jouais avec des douleurs. Ce n’est que depuis août 2013 que je joue sans avoir mal… et du coup je prends un plaisir fou sur le terrain. » Et quand Rudy Coco s’amuse sur le court, ça déménage : avec ses 1,96 m et 103 kg, les aces tombent de haut et le coup droit pèse lourd dans la raquette adverse. Comme tous les autres durant la semaine toulousaine, Tristan Lamasine en a fait les frais en finale (6/2, 6/4). et leur fraîcheur au service de la nouveauté. Les gens qui travaillent dans cette ligue baignent en permanence dans le tennis, mais pas si souvent dans l’événementiel. Ces dix jours vécus ensemble ont soudé les équipes autour d’une aventure commune. Et vis-à-vis de l’extérieur ? Le public a adhéré au-delà de nos attentes. Il y avait une curiosité certaine : « c’est le Grand Prix de Toulouse qui reprend ? » Nous avons vite été débordés par l’affluence et il a fallu ajouter des bancs et des chaises un peu partout. La presse écrite a parlé de nous quotidiennement, la télévision a diffusé des images… De notre côté, nous avons noué un partenariat avec un média web qui a diffusé la finale en direct. Et près de 600 jeunes, venus des huit départements, sont venus assister au tournoi. Quel est le bilan sportif que vous tirez de ce tournoi, pour terminer ? Il est évidemment marqué par le bon parcours des joueurs de notre ligue. Ils étaient six dans le tableau final et trois d’entre eux ont été jusqu’en quarts, dont le Toulousain Fabien Reboul et un garçon qui a débuté dans le club voisin de SaintJory, Sadio Doumbia. L’autre satisfaction, c’est la présence d’un staff d’arbitrage 100 % MidiPyrénées, depuis le juge-arbitre jusqu’aux juges de lignes ! Propos recueillis par Guillaume Willecoq 14 n°460 AVRIL 2014 SUR LE COURT Challengers Futures Cherbourg De Schepper boucle la boucle Kenny De Schepper a remporté la 21e édition du Challenger La Manche-Cherbourg (24 février au 2 mars). Il y a six ans, c’est dans ce même tournoi qu’il faisait ses débuts sur le circuit Challenger. E « À l’époque, on m’aurait dit “Tu vas gagner le tournoi de Cherbourg à un moment” ou “Tu vas figurer parmi les 100 meilleurs joueurs du monde”, j’aurais signé de suite », s’amuse aujourd’hui De Schepper, qui, grâce à cette victoire, touche le meilleur classement ATP de sa carrière : 67e. « Mais je n’y pensais pas vraiment, même si j’ai toujours cru en mes capacités. J’ai aujourd’hui la récompense d’un bon travail et de l’amour du jeu. » Tout en haut de l’affiche En s’imposant enfin à Cherbourg – « Je me rapprochais petit à petit de la victoire depuis deux ans », souligne-t-il – De Schepper n’a pas seulement inscrit un quatrième tournoi Challenger à son palmarès, après Pozoblanco en 2011 et son doublé Mons-Rennes en 2012 : « Cette année, les organisateurs avaient choisi de me mettre sur l’affiche du tournoi. Je ne prends pas ça à la légère. Je suis content de leur avoir donné raison ! » Photo archives FFT ntre Kenny De Schepper et le Challenger de Cherbourg, c’est déjà une longue histoire. En 2008, alors que le gaucher bordelais débutait à peine sur le circuit professionnel, c’est au complexe sportif Chantereyne qu’il avait fait ses premiers pas en Challenger, via une invitation pour les qualifications. Depuis, le géant de 2,03 m n’a pas manqué la moindre édition de l’épreuve, jusqu’à y arriver cette année en tant que tête de série n° 1 et… d’y remporter le titre, en battant notamment Simone Bolelli, Albano Olivetti ou, en finale, Norbert Gombos. Du côté d’Alain Thiébot, directeur historique du tournoi, cette victoire de Kenny De Schepper prend aussi une saveur particulière : « C’était le favori théorique, mais aussi notre favori de cœur. Nous avons beaucoup d’estime pour Kenny et il nous le rend bien ». Pour cette 21e édition dont la dotation avait été revue à la hausse (75 000 $ contre 50 000 $ auparavant), le doyen des Challengers français a pu compter jusqu’au bout sur sa principale tête d’affiche, après le forfait d’un autre fidèle des tournois français, Nicolas Mahut. Un “beau vainqueur” donc, en Normandie, mais aussi un beau clin d’œil : « Le matin même de la finale, notre gagnant de 2011, Grigor Dimitrov, a remporté l’ATP500 d’Acapulco. Je ne peux que souhaiter d’aussi belles choses à Kenny », conclut Alain Thiébot. n G. Willecoq. Lille Rodrigues a tout donné Diminué par une blessure au dos, Mathieu Rodrigues s’est incliné, en finale du Future de Lille (24 février au 2 mars), devant le Belge Yannick Mertens (6/2, 6/1). 16 n°460 AVRIL 2014 E n dépit d’un excellent parcours en terre nordiste, Mathieu Rodrigues a calé en finale devant sa bête noire, le Belge Yannick Mertens (6/2, 6/1). En quatre rencontres, le Français n’a toujours pas réussi à chiper le moindre set à Mertens, tête de série n° 4. « Il y avait sans doute ce petit ascendant psychologique pour le Belge, mais Mathieu a traîné des douleurs au dos toute la semaine. On pensait même qu’il allait abandonner en demifinales lorsqu’il a fait intervenir le kiné à deux reprises, souligne Hughes Destombes, directeur de cet Open du Nord. Il n’était clairement pas à 100 %. » Pour parvenir en finale, Rodrigues a bénéficié du retrait d’Olivier Rochus en quarts de finale (2/6, 6/3), avant de livrer une superbe bataille contre Jonathan Eysseric en demies (6/4, 3/6, 6/1). « Mathieu ne pensait pas réaliser un si beau parcours à Lille. C’est un joueur particulièrement accrocheur, avec un excellent revers, dont le tennis s’adapte parfaitement à notre surface assez lente », explique Hughes Destombes. Récent quart de finaliste du Challenger de Quimper, Poitiers Guez tient son rôle Favori, le Français David Guez s’est adjugé le titre de l’Open masculin 86 de Poitiers (Future, 10 au 16 mars), en dominant le qualifié américain Noah Rubin (6/4, 6/0). E Visite présidentielle Disputée sur deux courts couverts totalement neufs mais ralentis, cette édition 2014 a attiré environ 2 000 spectateurs. Parmi les autres nouveautés : la création d’un site dédié au tournoi (www.tennis-openmasculin86.fr). Sans oublier la venue de Jean Gachassin le jeudi. Le président de la FFT s’est 422e mondial à 28 ans, encore loin de son meilleur classement (211e en février 2012), père de famille, Rodrigues suit parallèlement une formation d’entraîneur de haut niveau à la FFT. La finale retransmise intégralement Outre Rodrigues et Eysseric, Hugo Nys (tombeur au 2e tour de Maxime Authom, n° 1 : 4/6, 6/3, 6/1), Constant Lestienne et Sadio Doumbia ont atteint les quarts de finale. À noter enfin, le premier tour consistant de Quentin Halys, 17 ans, battu en 3 manches (6/3, 3/6, 6/4) par Eysseric. notamment prêté au jeu des questions-réponses devant un parterre d’élus et de chefs d’entreprise de la région. Si, à Poitiers, on voit donc l’avenir tennistique en rose, pas question de s’enflammer pour autant : « Je pense que l’avenir du tournoi est de rester à 15 000 dollars plus hébergement. Car le tissu économique en PoitouCharentes n’est pas énorme, nos partenaires ne pourraient pas suivre, explique Jean-Paul Orillard. L’objectif du Stade Poitevin reste la formation des jeunes qui peuvent gagner leurs premiers points ATP grâce à ce Future. En changeant de catégorie, ça ne serait plus forcément le cas ». n B. B Cette épreuve dotée de 15 000 dollars a attiré entre 4000 et 4500 spectateurs durant la semaine au palais des sports Saint-Sauveur. Tandis que la finale a été intégralement retransmise sur la chaîne locale Wéo. L’Open du Nord pourrait très prochainement prendre une ampleur nouvelle en devenant un Challenger : « Dès cette année, nous avions souhaité passer à 75 000 dollars mais nos partenaires n’ont pas tous pu suivre, résume Hughes Destombes. La question va se poser à nouveau pour 2015 d’autant que le Conseil général est prêt à doubler sa participation. » Affaire à suivre. n Baptiste Blanchet Photo archives FFT Avec son expérience, Guez a su se montrer régulier en fin de partie pour s’adjuger le 21e titre de sa déjà longue carrière. À noter également le solide parcours de Sadio Doumbia (23 ans, 710e). Même si le Français s’est hissé en demi-finale grâce au retrait de Niels Desein, n° 3, en quarts, victime d’une grippe. Un troisième Français a disputé les quarts mais Grégoire Burquier, pourtant n° 2 du tableau, a été victime de la révélation Rubin (6/2, 3/6, 6/4). Photo archives FFT n toute logique, puisqu’il était tête de série n° 1 de cet Open masculin 86 (15 000 $ + H), David Guez s’est imposé à Poitiers. Un premier titre cette année pour le Marseillais (31 ans, 168e ATP) qui a dû lutter, notamment lors de son premier tour contre Tristan Lamasine (6/1, 5/7, 6/2), mais surtout en demi-finale face à Karol Beck, le revenant slovaque (6/3, 5/7, 6/3). En finale, Guez a su profiter de la fatigue du jeune Américain Noah Rubin (6/4, 6/0). « Ce match fut plus serré que ne l’indique le score, précise Jean-Paul Orillard, directeur du tournoi. Car Rubin a mené 4-2 au premier set. Ce garçon de 18 ans est un battant qui lutte sur chaque point. Mais il a logiquement connu une baisse de régime, car il sortait des qualifications et disputait sa septième rencontre. » AVRIL 2014 n°460 17 SUR LE COURT ITF Féminins Arcangioli cède en finale Amiens Malgré une magnifique semaine, la Française Manon Arcangioli s’est inclinée en finale des Internationaux féminins d’Amiens (3 au 9 mars) devant l’Italienne Alice Matteucci (6/4, 6/3). À Photo archives FFT Amiens, Manon Arcangioli (19 ans) a réussi un véritable coup d’éclat en se hissant jusqu’à la finale. Mais pour le titre, la Française a sans doute payé son manque d’expérience devant l’Italienne Alice Matteucci (6/4, 6/3). « Les finales ne donnent pas toujours les meilleurs matchs, reconnaît Nicolas de Colnet, directeur du tournoi. Les deux joueuses ont semblé tendues. Mais Manon, pourtant mieux classée que sa jeune adversaire, a moins bien négocié la dizaine de points importants. » À noter également, la solide performance de la qualifiée Alice Ramé (16 ans), dont le parcours s’est arrêté en demi-finale, après un duel superbe contre Arcangioli (7/6, 5/7, 6/1). De son côté, Jade Suvrijn a atteint les quarts, elle aussi battue par Arcangioli (7/5, 6/1). « Dans ce tableau très relevé, notre seul regret est que les têtes de série n° 1 et n° 2, l’Espagnole Nuria Parrizas-Diaz et la Chinoise Jia-Jing Lu, aient disparu dès le premier tour », explique Nicolas de Colnet. 25 bénévoles dévoués Cette 16e édition a attiré près de 1 500 spectateurs au cours de la semaine. Avec notamment le traditionnel « clinic » pour les enfants du mercredi et la soirée des partenaires, programmée le vendredi. La quatrième présence de Pascal Maria comme juge-arbitre a également suscité l’adhésion de tous : « C’est quelqu’un de précieux, il est passionnant de discuter avec lui de son métier d’arbitre international, d’autant que Pascal a toujours quelques anecdotes à raconter sur les stars du circuit », se réjouit Nicolas de Colnet. Bron-Parly Doté de 10 000 dollars, ce tournoi parfaitement organisé par 25 bénévoles dévoués pourrait passer à 25 000 dollars. Ce possible passage dans la catégorie supérieure fera l’objet d’une réflexion dans les semaines à venir. Car l’organisation ne veut mettre ni le tournoi ni l’Amiens Athletic Club en péril. n Baptiste Blanchet Les quarts pour Laisné La Croate Ema Mikulcic a remporté le 3e Open GDF SUEZ Bron-Parly (24 février au 2 mars), dans la région lyonnaise, en battant la Bulgare Isabella Shinikova. Pour sa part, la Française Kinnie Laisné a atteint les quarts de finale. A u centre de Ligue de Bron, Ema Mikulcic a su tirer son épingle du jeu. La Croate a facilement dominé la Bulgare Isabella Shinikova (6/0, 7/5). « Ça aurait même pu finir en 6/0, 6/0 car Shinikova, qui a des amis dans la région, semblait tétanisée par la pression, raconte Hubert Picquier, directeur du tournoi. La Bulgare s’est remise dans la partie mais il était trop tard. C’est dommage, car cette finale ne reflète pas la densité du tableau, où énormément de rencontres se sont terminées en 3 sets ». Dans les rangs des joueuses tricolores, seule Kinnie Laisné (24 ans, 489e WTA) a pu atteindre les quarts de finale et offrir une solide 18 n°460 AVRIL 2014 résistance à Isabella Shinikova (1/6, 6/4, 6/2). Lors de cette édition 2014, qui a attiré de 2 000 à 3 000 personnes, un effort particulier a été fait pour l’entrée des joueuses sur le court, en musique avec un éclairage soigné. La présence de Carlos Ramos, célèbre arbitre international, comme superviseur, a également suscité l’adhésion de tous. Tandis que les nombreuses animations (rencontres entre des femmes chefs d’entreprise de la région, colloques pour les clubs) ont parfaitement fonctionné. Écocitoyen, l’Open GDF-SUEZ de Bron a également effectué un effort particulier pour limiter ses rejets de CO2 grâce à un système de covoiturage à destination des joueuses. n Baptiste Blanchet J. Wallach, président de la ligue du Lyonnais, E. Mikulcic, gagnante, et A. Guillemot, maire de Bron. Mâcon Gonesse Invitées, Harmony Tan et Margot Yerolymos ont respectivement atteint la finale et les demi-finales du 3e Open GDF SUEZ de la Ville de Mâcon (17 au 23 février). Le départ du sponsor principal, GDF SUEZ, a obligé l’Open de Gonesse (10 au 16 mars) à se réinventer. Avec succès, tant le maillage local s’est mobilisé. Merci pour l’invitation ! Du neuf dans la continuité S Catherine Minaux, responsable GDF SUEZ Bourgogne, S. Otokoré, vice-présidente du Conseil régional, la gagnante E. Wacanno, la finaliste Harmony Tan et le directeur du tournoi, P.-M. Barbier. C ertes, Eva Wacanno a eu le dernier mot. La Néerlandaise, 23 ans depuis le 6 février, a enlevé à Mâcon le premier tournoi “pro” de sa carrière. Mais les jeunes Françaises ont brillé sur les bords de la Saône. Âgée de 16 ans et titulaire d’une wild-card, Harmony Tan a atteint sa première finale sur le circuit ITF féminin. La protégée de Ségolène Berger a cédé contre Wacanno 6/1, 7/6(4). La Tricolore s’était distinguée la semaine précédente en atteignant les quarts de finale du “25 000 dollars” de Grenoble où la future gagnante Pauline Parmentier l’avait stoppée. En Saône-et-Loire, la joueuse du Levallois Sporting Club Tennis a notamment fait tomber les têtes de série n° 5, Camilla Rosatella, au 2e tour (6/7, 6/3, 6/3), et n° 2, Alix Collombon en quarts (6/0, 4/6, 6/4). ur le terrain, une affaire d’habituées. En coulisses, un chamboulement inédit. Voilà le bilan du sixième “10 000 $” de Gonesse. Côté court, le titre est revenu à Anna-Giulia Remondina, coutumière du fait en France puisque deux fois gagnante à Lyon par le passé. En finale, elle a battu l’Allemande Anne Schaeffer, sacrée à Gonesse en 2011 et 2013. En demies, l’Italienne avait sorti la dernière Française en lice, Shérazad Bénamar. La joueuse du Val-d’Oise a agréablement surpris la directrice Audrey Hennebelle : « Je la connais depuis longtemps : je l’ai même affrontée quand elle avait douze ans ! Son jeu paraît de plus en plus agressif, porté vers l’avant. Elle joue mieux de ses particularités de gauchère et de son revers à une main, avec beaucoup de chops ». D’évolution il a aussi été question au niveau de l’organisation. Suite au retrait du sponsor principal, GDF SUEZ, toute l’équipe a dû faire preuve d’ingéniosité. Ingéniosité, « et solidarité, appuie Audrey Hennebelle. La Ville et les entreprises locales nous ont beaucoup aidés matériellement, chacune selon ses moyens : des boulangeries ont fourni le pain gratuitement, d’autres ont proposé les bâches de fond de court… Nous avons aussi eu énormément de bénévoles. Beaucoup de nouveaux acteurs ont ainsi, d’une façon ou d’une autre, manifesté leur attachement au tournoi. C’est un immense plaisir et la meilleure des motivations pour continuer. » n G. W En demi-finales, Harmony avait mis fin au parcours d’une autre jeune pousse française, Margot Yerolymos 6/4, 6/4. Âgée également de 16 ans, la joueuse du pôle France de l’Insep a figuré pour la seconde fois de sa jeune carrière dans le tableau final d’un tournoi “pro”. Quart de finaliste à Charm el-Cheikh en décembre, l’élève de Nicolas Copin a passé un tour de plus cette fois, faisant chuter d’entrée la n° 7 du tournoi, la Belge Michaela Boev, 7/6, 6/3. La 63e junior mondiale devra patienter jusqu’à son prochain tournoi “pro” pour décrocher un classement WTA. Mais les débuts sont prometteurs ! « C’est la première fois qu’on a une Française en finale, s’est réjoui Pierre-Michel Barbier, le directeur du tournoi. Et en plus, c’est un espoir fédéral. C’est parfait ! » Dechy en marraine Sportivement réussie, la 3e édition du tournoi mâconnais a profité cette année d’une météo plus clémente et surtout de la présence de l’ex-n°11 mondiale Nathalie Dechy. « Sa présence a été un gros plus, a apprécié Pierre-Michel Barbier. Elle a été notre marraine et a participé à des animations les mardi et mercredi avec nos écoles de tennis. Une réussite. » n Guillaume Willecoq Anne Schaeffer (finaliste) et Anna-Giulia Remondina (vainqueur) posent avec les ramasseurs de balles. AVRIL 2014 n°460 19 SUR LE COURT JEUNES TIM Essonne « La première édition ne comprenait que 4 délégations » À l’issue de la 30e édition du TIM Essonne (3 au 9 mars), qui a vu les succès de l’Allemand Rudolf Molleker et de la Russe Olesya Pervushina, Patrice Le Cojan, directeur du tournoi et président de ligue, dresse le bilan. Comment s’est déroulée cette édition 2014 ? Vraiment très bien, mieux même que l’édition précédente. Avec des tableaux finaux de bon niveau, même si on a vu un peu moins de matchs accrochés chez les filles. Néanmoins, il est hallucinant que les deux finales se soient terminées sur le score de 6/0, 6/0, il s’agit d’une première dans les annales du tournoi ! Mais les finales ne reflètent pas toujours le niveau d’une épreuve. Du côté de l’organisation, tous les feux sont au vert ? Oui, grâce à nos 110 bénévoles – arbitres, chauffeurs, kinés, etc. –, mais également aux salariés de la ligue de l’Essonne, l’organisation est vraiment rodée. L’an passé, nous avions connu quelques problèmes par manque de terrains d’entraînement, ce qui avait créé de la tension. Cette fois, nous en avions réservé davantage dans les clubs alentours. Et puis le temps était de la partie, ce qui rend tout de suite l’ambiance plus conviviale. D’autant que le public a répondu présent : entre 1500 et 2000 personnes sont venues assister aux rencontres. Le tournoi fêtait sa 30e édition, avez-vous mis en place un dispositif particulier ? Oui, nous avons notamment remis au goût du jour la présentation des équipes le mercredi avec les hymnes et les drapeaux. Une cérémonie appréciée de tous. Un gâteau d’anniversaire ainsi qu’une grande tombola ont été proposés. Nous avions aussi invité d’anciens lauréats français comme Sébastien Grosjean, Guillaume Raoux ou Fabrice Santoro. Mais tous étaient malheureusement aux États-Unis. Un tel anniversaire ne peut laisser insensible… Effectivement, en 30 ans, ce tournoi qui fait partie intégrante de l’image de marque de la ligue de l’Essonne, a parcouru beaucoup de chemin. 20 Patrice Le Cojan lors de la remise des prix du tennis féminin. Trois dames qui ont contribué à la naissance de cette épreuve nous rappelaient d’ailleurs que lors de la première édition, il y avait seulement 4 délégations, contre 34 cette année. De futurs grands champions comme Richard Gasquet, Rafael Nadal, Amélie Mauresmo, Roger Federer ou Gaël Monfils y ont participé et l’ont, pour certains, remporté. Il s’agit d’une grande fierté. n Propos recueillis par Baptiste Blanchet Succès germano-russe Chez les garçons, le titre est revenu à l’Allemand Rudolf Molleker (n° 3) qui a battu le Russe Alen Avidzba, pourtant n° 1 du tableau (6/0, 6/0). À noter que le Français Dorian Bahloul, issu des qualifications, s’est hissé en demi-finales opposant une belle résistance à Molleker (7/6, 6/4). Par ailleurs, Hugo Gaston a atteint les quarts de finale. Du côté des filles, on espérait moins de résignation chez l’Ukrainienne Katarina Zavatska (n° 2), mais son amie la Russe Olesya Pervushina (n° 1) a survolé les débats (6/0, 6/0). Les Françaises, elles, n’ont guère brillé : aucune n’était présente au 3e tour. Open Stanislas La tornade Jovanovic La Lorraine Anna-Maria Jovanovic a tout emporté sur son passage lors de la 16e édition de l’Open Stanislas-Grand Prix National des Jeunes (10-15 mars). Émilien Voisin (Isère) l’accompagne au palmarès. icenciée au Smec de Metz, c’est en voisine qu’Anna-Maria Jovanovic est venue s’imposer à l’Open Stanislas, épreuve réservée aux 13/14 ans. Classée 4/6, elle a fait parler sa puissance dans un tableau pourtant dense. « Elle mesure plus d’1,80 m et dégage une puissance phénoménale pour son âge, commente Jacques Mangeot, codirecteur de l’épreuve en compagnie de Vincent Cloos. Son jeu n’est pas encore très construit, mais la manière dont la balle sort de sa raquette est impressionnante. » Côté garçons, Émilien Voisin (4/6, TC Échirolles) a rem- n°460 AVRIL 2014 L porté le titre au bout du suspense contre le surprenant Luka Pavlovic (5/6, TC Montfermeil). « Nos deux tableaux étaient très relevés cette année, le cut se situant en début de deuxième série, vers 15 et 5/6, reprend Jacques Mangeot. Même les consolantes se sont jouées niveau deuxième série ! » Un beau baptême, donc, pour les deux nouveaux directeurs du tournoi, dans une 16e édition marquée aussi « par l’habituel temps fort que constitue la réception des participants dans les grands salons de l’Hôtel de Ville, avant un repas dans un restaurant de la place Stanislas ». n G.W. Petits Ducs Chambon-sur-Lignon Les Franciliens font main basse sur les titres Fomba dicte sa loi Une finale 100 % Hauts-de-Seine chez les filles, un vainqueur de Seine-Saint-Denis chez les garçons… La 26e édition des Petits Ducs de Dijon (19 au 25 février) a mis la région parisienne à l’honneur. Le Français Luc Fomba et la Grecque Eleni Christofi ont remporté le tournoi du Chambon-sur-Lignon (10 au 16 mars), épreuve internationale réservée aux 15-16 ans. R endez-vous phare des 13-14 ans en France, la 26e édition des Petits Ducs, sur les courts en résine de la ligue de Bourgogne, a vu les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis ne laisser que des miettes à la concurrence. Dans le tableau féminin, Randy Randrianasolon (TC Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine) et Sihem Bellahouel (Levallois SC, Hauts-de-Seine) se sont disputé le titre entre joueuses des Hauts-de-Seine, pour une victoire de la première nommée en un peu plus de deux heures, 4/6, 6/1, 6/4. Du côté des garçons, Jaimee Floyd Angel (TC Pantin, Seine-Saint-Denis) a ramené le titre grâce à son succès en finale sur la tête de série n° 1, Clément Tabur (SC de Beaucouzé, Pays-de-la-Loire). Le représentant des Pays-de-la-Loire a été dépassé en finale par la puissance de Jaimee Floyd Angel qui, à moins de 14 ans, mesure déjà 1,92 m ! Score final : 6/3, 6/1. Succès total pour l’Île-de-France. n G.W. Auray On prend (presque) les mêmes… L’édition 2014 du Super 12 d’Auray, du 10 au 16 mars, a été le calque de la précédente. U n vainqueur serbe et une championne russe : le cru 2014 du Super 12 d’Auray a fait écho à celui de 2013 en souriant à des Novak Djokovic et Maria Sharapova en herbe. Elle, c’est Daria Frayman et, clin d’œil là aussi au passé, elle est la petite sœur de Dmitry Shatalin, vainqueur en 2010 à Auray. Lui s’appelle Viktor Jovic et il a permis à la Serbie de mettre dans le mille avec son seul représentant – comme l’an dernier. Bénéficiant d’un soleil inespéré alors que soufflait la tempête dix jours plus tôt, cette 29e édition qualifiée par Xavier Liéval, le directeur du tournoi, de « sans histoires » aura aussi été la première avec hébergement des étrangères à l’hôtel : « Tout le monde s’est décarcassé pour trouver les 27 000 € nécessaires à cette nouvelle norme Tennis Europe. » Pour le créateur de l’épreuve, l’heure est maintenant à la réflexion autour de la 30e édition anniversaire. n G.W. La cérémonie de remise des prix. C hez les garçons, le titre est revenu au Français Luc Fomba, 15 ans (7/5, 6/3 contre le Serbe Boris Butulija). « Le match a semblé monotone en raison des fautes directes commises des deux côtés, même si Luc était bien le plus fort. Butulija a du potentiel, il maîtrise tous les coups, mais doit encore progresser », analyse André Viallon, directeur de ce tournoi. En revanche, en demi-finale, Fomba a sorti son camarade du Pôle France de Poitiers Maxence Brovillé (6/3, 7/6) après un récital des deux adversaires. Thomas Unia figurait également dans le dernier carré, pour un remarquable 3 sur 4 tricolore. Enfin à seulement 13 ans, Hugo Gaston, tête de série n° 3, a disputé les quarts de finale (défaite 7/6, 6/0 devant Unia). Le tableau féminin a offert, lui, une finale entre deux jeunes Grecques : Eleni Christofi (n° 2) a fini par dominer son amie Aspasia Avgeri (n° 3) à l’issue d’une rencontre haletante (4/6, 6/1, 6/1). « On a vu un excellent niveau de jeu, beaucoup d’intensité, une belle technique des deux côtés, les spectateurs se sont régalés », se réjouit André Viallon. Un budget forcément serré À noter le bon parcours de Valentine Bacher, demi-finaliste dominée par Eleni Christofi (6/2, 6/4). « Valentine a évolué en dessous de son niveau habituel. Cela s’explique sans doute par la fatigue et la pression » estime André Viallon. De leur côté, Lucie Devier et Emma Léné ont atteint les quarts. Pour les 20 ans de l’épreuve, le comité d’organisation n’a pas fait de folies, même si les navettes, permanentes et gratuites, reliant le Chambon-sur-Lignon à Lyon et son aéroport ont été particulièrement appréciées par les participants. « Vu la conjoncture, boucler notre budget d’environ 40 000 euros n’est pas évident mais nous tenons à maintenir cette épreuve qui apporte beaucoup à notre village sur le plan économique », conclut André Viallon. n B. B. AVRIL 2014 n°460 21 SUR LE COURT JEUNES Miniladies Le tournoi se refait une beauté Les meilleures, françaises et étrangères, étaient en force à Cattenom (Lorraine) du 2 au 6 mars : le cru 2014 des Miniladies a été celui du renouveau. Salma Djoubri en est la championne. Coupes d’Europe d’hiver De l’or et du bronze pour les 16 ans Engagées en phases finales des coupes d’Europe d’hiver 16 ans, les équipes de France masculine et féminine ont brillé, du 14 au 16 février : les garçons sont champions, les filles sont montées sur la troisième marche du podium. De g. à dr. : Lou Dupuis Kowalski (finaliste) et Salma Djoubri (vainqueur). É vénement phare du TC Cattenom depuis treize ans, le tournoi des Miniladies, préparation réputée au Super 12 d’Auray, est sorti grandi de sa première crise de croissance. Responsable de la communication du club, Patrice Lozzi se souvient : « L’édition 2013 nous avait laissé une impression de perte de vitesse. Dès la fin du tournoi, nous étions allés à Paris rencontrer la DTN et voir ce que nous pouvions faire pour relancer l’épreuve ». Résultat, un plateau de départ régénéré en 2014 : « Sur les vingt Françaises présentes, plusieurs figuraient parmi les meilleures de la tranche d’âge. Et puisque Cattenom a toujours été ouvert sur les pays voisins, nous attribuons maintenant dix wildcards à des étrangères, contre cinq avant. Enfin, nous avons créé des qualifications, afin de pallier d’éventuels forfaits dans le grand tableau. » Autre satisfaction : passée en 2013 du samedi au jeudi afin de faciliter la transition des joueuses entre Cattenom et Auray, la finale en pleine semaine – mais durant les vacances scolaires – « nous permet de battre nos records d’affluence depuis deux ans, avec environ 250 spectateurs en finale ». Cette année, ils ont pu assister au succès de Salma Djoubri (TC Saint-Aubin), lauréate du tournoi sans perdre un set. Elle a battu Lou Dupuis Kowalski (Olympique Cabriès-Calas) le dernier jour, 6/0 6/3. n G.W. 22 n°460 AVRIL 2014 De g. à dr. : U. Humbert, C. de la Bassetière, C. Moutet et le capitaine Bruce Liaud. E t un titre supplémentaire pour l’équipe de France en coupe d’Europe d’hiver ! Sur les courts du TC Ronchin, Corentin Moutet, Ugo Humbert et Constant de la Bassetière ont remporté le 14e succès de la France en catégorie 16 ans (un record), le quatrième lors des six dernières années. Les protégés du capitaine Bruce Liaud n’ont jamais été inquiétés durant les trois jours de compétition, au point de ne pas avoir perdu le moindre match. Après avoir écarté la Hongrie (3/0) et l’Allemagne (3/0), les jeunes tricolores ont battu la Suède en finale (2/0). Ce fut de loin leur rencontre la plus serrée : en ouverture, Ugo Humbert a concédé un set à Filip Malbasic (6/4, 5/7, 6/0), tandis que Corentin Moutet a dû batailler face à Mikael Ymer. Dans un duel entre les deux derniers champions d’Europe individuels, le tenant du titre parisien a fini par prendre le dessus, offrant par la même occasion le titre à la France (6/4, 2/6, 6/4). Les filles arrachent le bronze À Ricany, en République Tchèque, les 16 ans et moins féminines n’avaient pas la même marge sur la concurrence que leurs homologues masculins. Mais Lucie Wargnier, Emmanuelle Salas et Tessah Andrianjafritimo ont su aller chercher une méritante médaille de bronze. Après avoir battu la Slovénie au double décisif (2/1) pour accéder aux demi-finales, les tricolores y ont ensuite buté sur la Russie (3/0). Mais les joueuses d’Émilie Loit ont encore trouvé de la ressource pour s’approprier la médaille de bronze devant l’Italie. Emmanuelle Salas a lancé idéalement son équipe en arrachant le premier point à Lucrezia Stefanini, en près de 2 h 30 de jeu (7/6, 3/6, 6/4). Lucie Wargnier a alors apporté le point final aux dépens d’Alessia Dario (6/1,6/2)… et la médaille de bronze par la même occasion. n G. W. Because Every Body is Different.* *Parce que chacun est unique. Nouveau Spazio Forma de Technogym, le seul tapis de course professionnel pliable équipé d’un support pour tablette tactile. Occupe moins d’un mètre carré une fois replié Faites le premier pas, contactez-nous au 01 45 29 90 10 ou rendez-vous sur le site www.technogym.com Entertainment Support TECHNOGYM FRANCE SAS E-mail : home@technogym.fr LA FFT & VOUS Institutionnel Des partenaires de choix pour les ligues Identifier la nature des relations des ligues avec les conseils régionaux et les conseils généraux (dans le cas des ligues monodépartementales et des ligues d’outre-mer), tel est l’objectif d’une étude menée par le groupe de réflexion “collectivités locales”. Tennis info vous en propose ici les grands enseignements. Des relations de qualité Des relations formalisées L’étude révèle que les ligues sont quasiment toutes en relation avec leur Conseil régional (de même pour les ligues monodépartementales et les ligues d’outre-mer avec leur Conseil général), essentiellement pour traiter du haut niveau sportif, des tournois, de l’équipement et du tennis féminin (Figure 1). La qualité des relations est jugée “positive” par la plupart des structures. Les bonnes relations entretenues avec les élus et les permanents des collectivités, les contacts fréquents organisés dans le cadre de relations partenariales et conviviales… expliquent notamment ce sentiment. En y regardant de plus près, on constate que les ligues ont quasiment toutes signé une convention d’objectifs avec leur Conseil régional (de même pour les ligues monodépartementales et les ligues d’outre-mer avec leur Conseil général) (figure 2) pour une durée généralement comprise entre 1 et 4 ans (figure 3). (Figure 2) 6 % 3 % Oui Non (Figure 1) 91 % Autre : • Formation (24 %) • Manifestations sportives (12 %) • Contrat d’objectif (6 %) • Développement durable (3 %) • Arbitrage (3 %) Sans réponse (Figure 3) 20 % 20 % 1 an 57 % 3 % 2 ans 3 ans 4 ans 24 n°460 avril 2014 Collectivités locales Des besoins d’outils et supports déjà existants Les colloques plébiscités 58 % des ligues n’expriment pas de besoin particulier en termes d’outils et de supports pour faire la promotion du tennis auprès de leur Conseil régional ou de leur Conseil général (pour les ligues monodépartementales et les ligues d’outre-mer). En revanche 42 % estiment ne pas en avoir suffisamment à leur disposition. Dans ce secteur, les ligues sont principalement demandeuses d’une plaquette de communication à l’attention des dirigeants FFT (100 %), d’une plaquette de communication à l’attention des collectivités (80 %) et d’un argumentaire à l’attention des dirigeants FFT (80 %) (figure 4). Sachant que ces outils et supports existent tous déjà, la question de leur diffusion et promotion se pose donc. Ce type d’événement réunissant les élus des collectivités et les dirigeants de clubs semble revêtir une utilité certaine selon les ligues organisatrices. 75 % des ligues le pensent ! Par ailleurs, 76 % des ligues se déclarent intéressées par la mise à disposition de supports et d’outils fédéraux pour les aider dans la mise en place de ce type de colloque (figure 5). (Figure 5) 15 % 3 % Oui 6 % Non 3 % 76 % (Figure 4) Ne savent pas Sans réponse Une contribution fédérale effective, mais perfectible La plupart des ligues estiment que la contribution fédérale est plutôt « correctement » prise en compte dans la convention signée avec leur Conseil régional et leur Conseil général (dans le cas des ligues monodépartementales et des ligues d’outre-mer). On note toutefois que la situation de l’ensemble des ligues peut être améliorée. Éclairage « Réaliser un espace de téléchargement et d’information à disposition des ligues » Patricia Froissart, secrétaire générale adjointe en charge des collectivités locales, évoque notamment les actions envisagées suite à cette étude. Pourquoi avoir réalisé cette étude ? La mission qui m’a été confiée par le Président Jean Gachassin, l’une des priorités du « programme FFT 2016 », est de valoriser notre sport auprès des collectivités locales, en insistant essentiellement sur son utilité dans l’intégration et la cohésion sociale. Dans cette perspective et afin d’accompagner le plus efficacement possible les ligues, il a semblé opportun dans un premier temps de les interroger pour faire un état des lieux, pour identifier la nature de leurs relations avec les collectivités locales, leurs besoins en matière de communication, pour faire ressortir les bonnes idées, identifier les facteurs de succès et aussi les problèmes rencontrés. Nous souhaitons accompagner les ligues qui le souhaitent dans la négociation de leur convention en valorisant la contribution fédérale. Il s’agit de mettre en valeur le rôle primordial joué par les ligues et la FFT en général dans l’animation des clubs et la qualité des services fournis aux adhérents et ainsi modifier, si nécessaire, l’image du tennis, en mettant en avant un message clair : « Nous ne sommes pas là pour financer les installations mais pour les faire vivre ». Forts des enseignements tirés, quelles actions envisagez-vous ? Nous allons concevoir un espace de téléchargement, un site dédié aux collectivités où des informations seront à la disposition des ligues, présentant notamment les principaux supports de communication existants, les outils favorisant l’organisation de colloques collectivités/clubs et la démarche à suivre pour demander un accompagnement juridique et/ou politique (représentation fédérale lors des colloques ou lors des signatures de convention). J’aurai le plaisir de présenter le contenu de ce site lors des prochaines interrégions. Parallèlement, j’ai souhaité renforcer le partenariat avec l’ANDES (Association Nationale des Élus du Sport), partenaire de la FFT depuis 2004, avec lequel les projets de travail se développent. Un guide pratique sur la conception et le fonctionnement des équipements de tennis structurants, à destination des élus des collectivités locales, c’est-à-dire les interlocuteurs des clubs, les adjoints au maire chargés des sports, est en cours de rédaction avec eux. Ce guide sera présenté et remis à l’occasion de l’Assemblée générale de l’ANDES qui se déroulera au stade Roland-Garros en octobre prochain. n avril 2014 n°460 25 LA FFT & VOUS Institutionnel Projet de modernisation du stade Roland-Garros Le court Philippe-Chatrier se dote d’un toit rétractable Soucieuse de préserver les atouts ayant fait la renommée du tournoi de Roland-Garros, la Fédération Française de Tennis a opté en 2011 pour une rénovation qualitative du stade de la porte d’Auteuil. En attendant la concrétisation du projet MSRG, en 2018, Tennis Info se propose régulièrement de vous en présenter les facettes. Pour ce 3e volet, focus sur le court Philippe-Chatrier et son toit rétractable. Vue aérienne du futur court Philippe-Chatrier et de la nouvelle place des Mousquetaires. Commission fédérale des travaux de Roland-Garros « La commission embrasse le projet dans toute sa dimension grâce à la compétence de ses membres » Daniel Chausse, président de la commission, évoque l’histoire et le rôle de cette instance. Comment est née cette commission ? Elle a été créée à l’initiative de Philippe Chatrier en 1977. Statutaire, elle est chargée de donner son avis sur les projets de travaux concernant l’aménagement du stade. L’histoire de cet aménagement ne se réduit pas au projet MSRG, même si celui-ci donne à la commission un intérêt supplémentaire. Depuis quasiment son origine jusqu’en 2012, elle a été présidée par mon ami Jean-Pierre Picquot qui a eu le grand mérite, pendant une trentaine d’années, d’en assurer avec brio l’intérêt et 26 n°460 AVRIL 2014 l’efficacité. Roland-Garros c’est aussi l’histoire de ses aménagements. Petit à petit le stade, on le sait, s’est agrandi et à chaque extension territoriale de nouveaux équipements ont été réalisés. C’est notamment vrai entre 1979 et 1994, période particulièrement riche en nouveaux équipements qui a vu notamment naître le court n° 1, le CNE actuel et le court Suzanne-Lenglen. Au crédit de ces dix dernières années, outre la rénovation du central par l’évolution de chacune de ses tribunes et notamment la démolition et la reconstruction de la tribune C, on peut souligner par exemple l’extension des bureaux de l’allée Marcel-Bernard, la transformation de l’aile Sud du Suzanne-Lenglen, le nouveau club des loges, et plus récemment encore la rénovation du village. Quel est le profil des gens qui la composent ? Les travaux d’entretien, de rénovation et d’aménagement du stade engagent chaque année des sommes importantes variant, ces dix dernières années, de 2 à 20 millions L e court Philippe-Chatrier est, d’une certaine façon, la pierre angulaire du projet de modernisation du stade Roland-Garros. Sa capacité est certes maintenue à 15 000 places, mais le réaménagement des tribunes offre un meilleur confort et une meilleure visibilité aux spectateurs. De nouveaux espaces sont créés sous les tribunes, pour les joueurs et les joueuses notamment, mais aussi pour les médias. Dans sa nouvelle configuration, le court central est coiffé d’une couverture, magnifique geste architectural et véritable exploit technique. Cette réalisation reprend la symbolique du biplan de l’aviateur Roland Garros : sa forme et sa structure ont été travaillées comme une aile d’avion (en acier avec toile translucide et étanche). www.3Dfabrique.com 15 minutes chrono D’une superficie totale d’un hectare, la couverture peut se déployer en une quinzaine de minutes. Elle permet ainsi au court PhilippeChatrier de conserver son statut de stade de plein air, baigné de lumière et de soleil, tout en autorisant la poursuite du jeu lors d’intempéries ainsi que la tenue de sessions de soirée. n d’euros annuels – et je ne parle pas ici du projet de modernisation du stade RolandGarros. C’est dire que pour être efficace, la commission doit avoir la capacité de comprendre l’intérêt et le contenu des travaux à réaliser au bénéfice des différentes populations, le public mais aussi les joueurs et leur entourage, ou encore les médias, les sponsors et bien sûr la direction et l’administration de la FFT. Autant de besoins à comprendre et à concilier à l’écoute du langage de tous les professionnels intervenant à l’acte de construire, qu’il s’agisse des maîtres d’œuvre, des consultants divers, des bureaux d’études ou des entreprises, et à l’écoute également des problématiques de toute nature que pose le projet : technique, administrative, juridique ou financière. Selon moi, la plus-value de la commission dépend essentiellement de la capacité de ses membres Le court Philippe-Chatrier en configuration toit ouvert et toit fermé. à développer une nécessaire vision transversale de l’opération de construire. Nous devons être capables, sans être nécessairement des professionnels de la construction, d’avoir une vision globale des projets. Avec MSRG, il y a même une dimension politique et de communication à ajouter. Mais je le répète, nous sommes là simplement pour donner un avis sur les projets qui nous sont soumis – ou que parfois nous suscitons – ce qui suppose, pour être utiles, que nous travaillions en parfaite harmonie avec le bureau fédéral, l’administration générale et technique de la FFT. C’est d’ailleurs ce que nous faisons et il m’appartient particulièrement d’y veiller. MSRG, justement… On imagine que c’est un dossier qui vous donne beaucoup de travail. C’est l’exemple même du dossier à multiples entrées. Et même si la commission ne joue qu’un rôle consultatif, ce dossier permet de justifier pleinement son existence. J’illustrerai mon propos par l’idée, rapidement développée par la commission à l’origine du projet, que l’offre de délocaliser le stade à Marne-la-Vallée, Gonesse ou Versailles, devait nécessairement s’accompagner d’une vraie alternative en faveur de Paris par l’élargissement du stade dans les Serres d’Auteuil. Ce dossier est effectivement complexe en ce sens qu’il fait appel à des visions, des techniques et des préoccupations extrêmement variées. Mais c’est cette situation qui justifie probablement le mieux l’intérêt et donc l’existence de la commission dès lors qu’elle s’attache à démontrer sa capacité d’embrasser le projet dans toute sa dimension grâce à la compétence de ses membres. Propos recueillis par G. B. AVRIL 2014 n°460 27 LA FFT & VOUS DTN Paroles d’enseignant « Que tous les enfants aient leur chance ! » Michel Abadie, 49 ans, enseigne au Bizanos Avenir (CBBL/Pyrénées-Atlantiques) depuis 1987. Comment avez-vous découvert le tennis ? Ça remonte à loin maintenant (rires). J’avais 12 ans quand un voisin m’a offert une raquette. Je me suis mis à jouer dans la rue puis j’ai demandé à mon père de m’inscrire dans un club : le TC Pau. Aujourd’hui disparu, il était alors l’un des grands clubs du secteur. J’y ai fait mes premières armes. Il y avait très peu de terrains. L’école de tennis sous la direction de Monsieur Castella, se déroulait dans un trinquet, la salle de pelote basque, proche. Il y avait peu de tournois de jeunes à l’époque, mais j’ai eu quelques résultats et j’ai intégré le groupe de compétition de Jean-Louis Rancezot au TC La Vallée. Michel Abadie Comment êtes-vous devenu enseignant ? Rapidement, j’ai eu envie d’enseigner. Je suis devenu initiateur. Puis j’ai passé mon Brevet d’État (Devenu Diplôme d’État depuis, N.D.L.R.) en 1986. Un an plus tard, j’ai travaillé au Bizanos Avenir, où j’exerce toujours aujourd’hui. Il y avait une dizaine d’enfants et une dizaine d’adultes. Les présidents Auguste Mialou jusqu’en 2000, puis Éric Lapalu, m’ont toujours donné carte blanche pour fonctionner : nous avons mis en place l’école de tennis, le centre d’entraînement, les équipes de jeunes et adultes… Nous avons compté jusqu’à 414 licenciés en 2003. Depuis nous privilégions la qualité avec quatre enfants par court à l’école de tennis. 330 adhérents pour cinq courts, dont un couvert, c’est suffisant. Et nous obtenons de bons résultats. À Auray, Valentin Lapalu (15/3) et Damien Bergerou (15/2) ont disputé les qualifications, le second passant même un tour dans le grand tableau. Tandis Qu’Elsa Cailladet a passé les préqualifications des Petits As en février. Quelle est votre philosophie d’enseignant ? Certains adultes nous quittant pour des clubs dotés de courts en terre battue, j’ai mis l’accent sur les jeunes. Je veux que tous les gamins aient leur chance. On essaie de maintenir des tarifs bas pour que tous puissent jouer en compétition. Nous sommes aussi club formateur sur la réforme des douze ans que l’on met en place dès cette année. Qu’est-ce que vous aimez dans votre métier ? D’abord la passion du jeu en lui-même, puis celle des enfants. J’aime être avec les jeunes et ils me le rendent bien. Le moindre progrès, la moindre victoire sont des satisfactions. Nous avons mis des actions en place pour que parents et enfants passent du temps au club et partagent de bons moments. Pour moi, c’est ce que doit être un club. Les dirigeants m’aident dans cette démarche. Je n’ai aucune obligation de résultat. Je le souhaite à tous les enseignants. n Propos recueillis par B. Waldbaum 28 n°460 AVRIL 2014 Formation/enseignement Fraîchement diplômés Vendredi 7 mars dernier s’est achevée l’édition 2013-2014 (la 5e) du Diplôme fédéral d’entraîneur de haut niveau, dans une joyeuse ambiance, témoin de la motivation des douze candidats. Le tout encadré notamment par Bernard Pestre, DTN adjoint en charge de la Formation et de l’enseignement et Jean-François Blanco, coordonnateur des formations DE et DES. Au cours des six semaines de formation, les stagiaires, tous déjà titulaires d’un diplôme d’État, ont pu suivre un programme axé sur la préparation physique et mentale, la méthodologie d’entraînement, la biomécanique… « Anciens joueurs professionnels ou entraîneurs déjà expérimentés, on leur souhaite d’aussi brillants succès que certains de leurs prédécesseurs tels que Lionel Zimbler, Bruno Clément, Rodolphe Gilbert, Olivier Malcor, Julien Jeanpierre… », s’est réjoui Bernard Pestre. Les stagiaires : Steeve Sanford (Martinique), Pierre Chamoret (Yvelines), Natacha Randriantefy (Hauts-de-Seine), Aurélie Védy (Hauts-de-Seine), Xavier Le Gall (Essonne), Ralph Boghossian (Provence), Jacques-Olivier Moers (Paris), Grégory Carraz (Paris), Younès El Aynaoui (Lorraine), Mathieu Rodrigues (Bretagne), Cristian Araya (Alsace), Capucine Rousseau (Bretagne). DéMOUSSEZ VOS COURTS Produit anti-mousse (pour 2 courts) Nettoyeur haute pression Nettoyeur haute pression autonome 152,20 € 526,50 € 1460,70 € réf. 5090 réf. 5064 réf. 5041 Pulvérisateur à pression Produit anti-mousse biocide (pour un court) Kit buse 2 minimum par commande 62,85 € 116,10 € 20,25 € réf. 5082 réf. 5087 réf. 5088 Retrouver tous nos produits et notre fiche info sur www.lacentraleduclub.fft.fr ✄ LA CENTRALE DU CLUB JE COMMANDE ! À retourner, accompagné de votre règlement à l’ordre de la FFT, à l’adresse suivante : FFT / La Centrale du Club • 2, avenue Gordon Bennett • 75016 Paris Référence Désignation de l’article Quantité Prix unitaire € T.T.C. Prix total € T.T.C. Frais de port inclus Montant total T.T.C. Numéro d’affiliation Nom du club Téléphone Nom du réceptionnaire du colis Adresse Ville Code postal LA FFT & VOUS Développement & Animation Pensez à la phase club ! Raquettes FFT Les Raquettes FFT sont lancées. En attendant la finale nationale, du 10 au 12 octobre à Arcachon, instantanés de la phase club au TC de Bezannes (Champagne) et au TC de Brunstatt (Alsace). « Une activité fédératrice » « C’est le premier pas qui coûte ! » C L e dimanche 16 février, le TC Bezannes avait fait les choses en grand à l’occasion de sa phase club des Raquettes FFT, louant les quatre courts couverts du Creps de Reims voisin le temps d’un après-midi. « Le club ne possède qu’un seul terrain couvert, explique Vincent Betbeze, maître d’œuvre de la journée. Il s’agissait là de la solution la plus pratique pour mettre les participantes dans les meilleures conditions possibles. » Au total, onze joueuses ont participé à cette phase club. Onze joueuses peu – voire pas du tout – rompues à la compétition, mais qui savaient ce qu’elles voulaient… ou plutôt ne voulaient pas : « Ce sont des femmes, ou des jeunes filles, qui sont réticentes au modèle de matchs traditionnel, décrit l’enseignant. L’idée d’être jugées ne correspond pas à ce qu’elles recherchent. C’est donc à moi d’adapter mon approche en mettant en avant la convivialité plutôt que le classement ». Mères de famille ou étudiantes tout juste majeures, le spectre d’âges était large en cette après-midi de première phase. « Le TC de Bezannes est un club familial, très tourné vers le loisir, décrit Vincent Betbeze. Les participantes ont quasiment toutes un membre de leur famille licencié chez nous, et les Raquettes FFT se révèlent du coup être une activité fédératrice. Cela contribue à la bonne dynamique du tennis féminin et du tennis loisir dans notre club. » Au TC de Bezannes, plus d’un adhérent sur trois suit au moins une heure de court par semaine. G. Willecoq 30 n°460 AVRIL 2014 omme chez Dumas et comme dans la légende du tennis, au TC Brunstatt les Mousquetaires sont quatre : Isabelle Helies, Anne Hoffner, Sonia Ringenbach et Sandrine Romann. Elles forment le noyau d’habituées qui, comme en 2013, va disputer début mai la phase des Raquettes FFT organisées au club. « Cela peut paraître peu, explique Sandrine Romann, qui travaille également à l’organisation de la journée, mais Brunstatt est un petit club et il est difficile de renouveler le groupe. » Dans un club très tôt orienté loisir – « notre école de tennis loisir existe depuis plus de 20 ans », souligne le président Patrice Belloy – l’objectif a quelque part déjà été atteint : « Au début, nous étions plus nombreuses, reprend Sandrine Romann. Mais le principe des Raquettes FFT est d’emmener les femmes vers la compétition et c’est ce qui s’est passé chez nous, où plusieurs participantes ont pris goût aux matchs et se sont constitué un classement. » Certaines se sont en parallèle investies dans la vie du club, à l’image de Sonia Ringenbach dans le domaine du juge-arbitrage (JAT1 puis JAT2). « C’est le premier pas qui coûte, décrit Sandrine Romann. Cela représente beaucoup de travail en amont pour mobiliser des participantes. Il faut dédramatiser, aller plusieurs fois vers elles pour les décider, leur expliquer que ça va être fun, qu’on mangera des gâteaux… Par contre, en général, c’est gagné dès les premiers entraînements ensemble. » Et tant qu’il restera « d’éternelles débutantes comme moi » au TC Brunstatt, conclut-elle, l’événement gardera sa raison d’être. G. W. LE SAVIEZ-VOUS ? nP our qu’un club puisse organiser « une phase club », une équipe de quatre joueuses suffit. Sports Études Concept, partenaire de la Fédération Française de Tennis depuis plus de 10 ans, spécialiste du suivi scolaire des sportifs, développe aujourd’hui ses activités en s’associant aux Cours Legendre, pionniers de l’accompagnement scolaire des élèves depuis 1957 et collaborateurs reconnus par les établissements. 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Le vendredi, j’enchaîne sur le Challenger de Quimper (10-16 février) où la gentillesse des Bretons compense largement la pluie et les rafales de vent. La semaine suivante vient enfin le moment tant attendu : je me rends à l’aéroport de Roissy/Charlesde-Gaulle direction… ACAPULCO ! Le rêve ! J’y suis en tant qu’arbitre additionnel, là encore une grande première sur un tournoi de ce standing (24 février au 2 mars). Là-bas, on commence à jouer tous les jours à partir de 16 heures car il fait trop chaud pour être sur le court. Les matinées sont du coup très compliquées ! On prend le petit-déjeuner au bord de l’eau, puis on va se poser sur les transats et profiter du soleil (30° minimum tous les jours), se baigner, jouer au beach-volley ou encore faire du jet ski… On aura passé une excellente semaine, beaucoup de Français étaient présents (Damien Dumusois, Manu Joseph, Arnaud Gabas, Pierre Bacchi et Aurélie Tourte). Prochaine étape, Le Havre… Moins glamour, certes, mais je suis sûr qu’on va y passer une bonne semaine. » n Où doivent être placés les piquets de simple ? À l’extérieur du court, leur centre à 0,914 m des lignes de côté de simple. À peine rentré d’Australie, Alexandre Robein a repris le chemin des courts : Montpellier, Quimper et… Acapulco. Extraits de son journal de voyage. n En simple, le serveur peut-il se tenir dans le prolongement du couloir ? Non, sinon il fait une faute de pied. De Melbourne à Acapulco Interclubs 15-16 ans « Une source de motivation et de mouvement au sein du club » Fin mars, le TC Sucy-en-Brie a accueilli la phase finale des interclubs 15-16 ans. Son président, Philippe Mauduit (photo), évoque l’organisation de cette grande première pour le club du Val-de-Marne. Le TC Sucy-en-Brie avait-il déjà été l’hôte d’une phase finale d’interclubs ? Jamais, quelle que soit la catégorie d’âge. En revanche, il y a deux ans, nous avions déjà accueilli une phase qualificative des 15-16 ans. Nous sommes aussi très fidèles à l’organisation des Raquettes FFT. Mais cette phase finale du 29 et du 30 mars marque une nouvelle étape pour le club. Qu’est-ce qui a motivé votre candidature ? Cette candidature entre dans le cadre des initiatives que nous menons, depuis deux ans, pour donner un nouvel élan, une nouvelle dynamique, au club. Pour cela, nous insistons sur les aspects classiques d’animation pure et dure et, à côté, nous essayons de nous positionner sur des rendez-vous sportifs nationaux. Ce genre d’événement est toujours source de motivation et de mouvement au sein d’un club. 32 n°460 AVRIL 2014 Comment avez-vous préparé cette phase finale ? D’abord, nous nous sommes rendus à Nevers, qui organisait la compétition ces deux dernières années, afin d’avoir un retour d’expérience. Ils nous ont donné des pistes, des conseils… Entre les membres du comité directeur et l’équipe d’enseignement, nous sommes une douzaine de personnes à avoir travaillé sur cette phase finale. En fonction de l’emploi du temps professionnel des uns et des autres, d’autres personnes nous ont relayés ensuite durant la compétition : cela crée une émulation dans l’équipe. Le manque d’expérience a-t-il été un frein dans certaines situations ? En fait, pas vraiment. Une fois les tâches réparties, ce n’est pas si différent de l’organisation d’une manifestation professionnelle. Il faut par contre toujours être vigilant et se demander : « Qu’est-ce qu’on pourrait bien avoir oublié ? » Nous avons pu aussi compter sur l’appui précieux de la municipalité et de la ligue du Val-deMarne, principalement pour l’arbitrage. Nous avons mis en place une sélection de jeunes volontaires pour être juges de lignes, et les arbitres de la ligue se sont chargés de les former. n G.W. ITF Seniors Plus Rigueur et douceur, les clés d’un tournoi Seniors Plus réussi Le printemps est arrivé et, avec lui, les ITF Seniors Plus disputés en France. Quelques jours après Menton et avant Bagnoles-de-l’Orne, focus sur des épreuves à succès. Remise des prix de 2013 à Menton. L a clé d’un tournoi Seniors Plus réussi, c’est un mélange entre rigueur sportive et douceur de l’accueil. Ici, c’est le juge-arbitre international Bruno Tissière qui s’occupe du terrain. Et moi je me charge de la partie convivialité. » Présidente du TC Menton, Nine Van Craynest sait que son tournoi ITF Seniors Plus est toujours très attendu : « Cette année, nous jouions la 58e édition. » Avec 320 inscrits en simples, 7 courts en terre battue et une vingtaine de personnes mobilisées par l’organisation, le tournoi est un temps fort de la vie du club. « Et c’est bien pour ça que j’ai envie qu’il se fasse beau pour l’occasion, souligne sa présidente. Je veille à ce qu’il y ait des plantes, des expositions d’artisans locaux… et j’organise des sorties : une visite au musée Cocteau, une soirée au casino Barrière, un tournoi de bridge… Tout ce qui peut rendre la vie agréable. » Un impact sur la vie locale Au TC Bagnoles-de-l’Orne aussi, on a la culture des tournois Seniors Plus. L’épreuve fête cette année ses 21 ans. Président du club par ailleurs hôte d’un Future au mois de janvier, Gilles Poussin est bien placé pour savoir que les deux types d’épreuves « relèvent d’approches différentes. Dans l’organisation d’abord : le cahier des charges de l’ITF est plus strict sur le Future. Par contre, le tournoi Seniors Plus comprend une multitude de tableaux entre 50 et 85 ans, et représente un plus grand défi logistique ». Par rapport au Future où de jeunes joueurs viennent avant tout gagner leur vie, l’ITF s’adresse aussi, par définition, à une tout autre population : « Nous devons répondre à une certaine exigence d’accueil, et ne pas proposer seulement du sport à des participants qui, en général, se connaissent bien. À nous de leur aménager des moments conviviaux autour d’un buffet, d’une soirée dansante… » Et d’élargir : « Un tel tournoi a un impact sur l’ensemble de la vie locale : la plupart du temps, les couples voyagent ensemble et restent toute la semaine. Ils sortent, visitent, s’amusent… Cela rejaillit sur toute notre petite station thermale. » n G.W. Entretien « À 71 ans, je me suis mise à ces tournois avec acharnement » La FIT la crédite de 184 victoires sur le circuit des Seniors Plus. À 77 ans, et parmi de nombreuses autres occupations, Marielle Gallay prend toujours autant de plaisir à jouer en compétition. À l’origine, qu’est-ce qui vous a séduit dans le concept des ITF Seniors Plus ? C’était la possibilité de rencontrer des joueuses du même âge que moi, plus ou moins du même niveau. Ce n’est pas forcément agréable d’affronter quelqu’un de significativement plus jeune : la capacité de résistance n’est pas la même. J’ai commencé le tennis tardivement, à 35 ans, mais j’ai vite accumulé les titres de championne de Bourgogne, et donc les qualifications pour les championnats de France. Mes impératifs professionnels ne m’ont en revanche pas permis d’obtenir un meilleur classement que 4/6, vers 47-48 ans. Les tournois vétérans étaient parfaitement adaptés à ce que je pouvais rechercher une fois à la retraite. À 71 ans, je me suis mise à ces tournois avec acharnement. Comment gérez-vous votre calendrier de tournois ? En fonction de mes autres occupations : je me suis beaucoup occupée de mes petits-enfants, aujourd’hui je suis arrièregrand-mère… Et j’ai d’autres passions aussi, comme le bricolage. Surtout, je passe plusieurs semaines par an en Grèce, sur une petite île des Cyclades. Je case donc des tournois selon la place restant dans mon agenda ! La liberté de programmation est totale. Le dernier en date que j’ai disputé est celui de Menton, il y a dix jours. Au fil des années, avez-vous tissé des liens avec d’autres participantes à ces tournois ? Bien sûr ! Cela m’a permis de rencontrer des gens de pays différents, dont certains avec qui j’entretiens d’excellentes relations : je suis longtemps restée en contact épistolaire avec une amie japonaise, des amies d’Australie et d’Allemagne sont venues me voir en France… J’ai appris à connaître des gens d’autres cultures en dépassant le traditionnel pot durant les tournois. Je considère que cela m’a ouvert l’esprit. n Propos recueillis par G.W. AVRIL 2014 n°460 33 LA FFT & VOUS Responsabilité sociétale Opération Balle Jaune Un succès qui ne se dément pas La 6e édition de l’Opération Balle Jaune (OBJ) a été lancée au stade Roland-Garros. L’occasion de constater que le succès est au rendezvous, avec toujours plus de ligues impliquées et de balles collectées. Ils ont dit « L’Opération Balle Jaune est l’emblème de la stratégie de responsabilité sociétale de la fédération, répondant à l’une des priorités de mon actuel mandat, développer le sport santé. Elle s’inscrit dans notre projet global, faire du tennis un sport pour tous. » Jean Gachassin, président de la FFT « Le succès de l’opération est étroitement lié à l’utilisation du granulat issu de la collecte de balles. Or, bien qu’il soit offert, il est parfois difficile d’identifier les bénéficiaires potentiels. C’est pourquoi la reconnaissance de l’opération par d’éventuels bénéficiaires (instituts médicaux, thérapeutiques ou d’éducation motrice, etc.) et partenaires (collectivités territoriales, entreprises locales, etc.) est très importante. » Au premier plan, Jean Gachassin et au second Arnaud Clément, interviewés par la presse. I ls tenaient à être présents, malgré les restrictions exceptionnelles de circulation dans Paris. Lundi 17 mars, Stéphane Houdet et Arnaud Clément, parrains de l’Opération Balle Jaune pour la seconde année consécutive, étaient au stade RolandGarros pour donner le coup d’envoi du 5e Tour de France COVED et lancer, par la même occasion, la 6e édition de l’Opération Balle Jaune devant les journalistes. Cette année encore, la Fédération Française de Tennis devrait collecter sur tout le territoire un peu plus de balles usagées que l’année précédente : 1,6 million, soit plus de 10 % des balles vendues dans l’année. « Je suis fier de voir que le succès ne se dément pas, ni dans les ligues ni auprès des structures locales à qui nous offrons des tapis », a déclaré Jean Gachassin, assis entre Stéphane Houdet et le vice-président en charge du pôle sociétal, Jean-Luc Ténédos, lors du point presse organisé pour le lancement de l’opération. Pour la première fois, toutes les ligues métropolitaines ont rejoint le dispositif, soit 31 sur 36. De fait, de plus en plus de clubs sont équipés de cartons pour le dépôt des balles usagées. Celles-ci deviennent une matière première très intéressante pour les structures qui souhaitent avoir un sol pour leurs activités. Ainsi, en 2013, 6 tapis de plus ont été réalisés grâce aux granulats récupérés après le broyage des balles, soit 24 au total depuis la création de l’opération en 2008. « Désormais, l’Opération Balle Jaune, action environnementale, éducative et sociale, est reconnue et sert d’exemple dans le monde entier, puisque même les journalistes japonais parlent de nous », s’est réjoui le Président. Jusqu’au 11 avril, deux camions COVED sillonneront le pays pour collecter les balles et les apporter au broyeur situé dans le Nord. Des tapis seront inaugurés ce printemps dans l’Oise, dans l’Aude et en Auvergne. n Sylvie Marchal Jean-Luc Ténédos, vice-président de la FFT, en charge du pôle sociétal « Je suis attaché à cette opération. Moi aussi, j’ai eu une deuxième vie après mon accident. Cette notion de recyclage est très importante pour moi. Je suis un ancien vétérinaire, un ancien tennisman, recyclé en quelque sorte en joueur de tennis en fauteuil. » Stéphane Houdet, n° 2 mondial de tennis en fauteuil « Au-delà du fait que ces balles sont recyclées, elles vont servir pour des hôpitaux, des centres de rééducation, pour des enfants qui vont pouvoir faire du sport et retrouver le sourire le temps du jeu. C’est une opération fantastique. La planète appartient à tous, à nous de la préserver. Tout le monde doit être impliqué. » Arnaud Clément, capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis L’OBJ en chiffres 31 ligues sur 36 participent à la sixième édition de l’Opération Balle Jaune, soit l’ensemble des ligues métropolitaines 34 n°460 AVRIL 2014 1,6 million de balles de tennis usagées seront collectées en 2014, après 1,3 million en 2013, soit plus de 10 % des balles vendues dans l’année 24 tapis au total ont été réalisés et offerts à des structures locales depuis le début de l’OBJ, soit 4 600 m2 de sol – dont 1 200 m2 en 2013 39 étapes de collecte de balles usagées dans l’Hexagone Appel à projets « De la tolérance et de l’ouverture d’esprit » À Meyzieu (ligue du Lyonnais), le TC de la Sapinière a été récompensé pour une action auprès de personnes souffrant de handicaps divers, que le club intègre à ses cours avec d’autres élèves. Son DE, Jacques Fiole, 60 ans, en explique le fonctionnement. Comment l’idée d’intégrer des handicapés à vos cours collectifs vous est-elle venue ? Ma fille Fanny est trisomique. Avec ma femme Brigitte, nous avons monté le club en 1986. Nous avions alors reçu des IME (Instituts Médicaux Éducatifs), des établissements qui accueillent des enfants et adolescents atteints de handicap mental, auxquels nous proposions des cours de tennis lors d’une journée complète, 2 à 3 fois par an. L’expérience s’étant révélée concluante, nous avons décidé de recevoir cette population de façon plus régulière. Quelle est l’ambiance lors d’un cours valides-handicapés ? L’ambiance est excellente. Personne ne pose de problème. Je dois juste m’assurer que les handicapés ont bien compris les consignes. Donc j’explique, je montre et nous appliquons. Je crois que les personnes handicapées sont contentes de faire partie d’un groupe, de se sentir acceptées et, parfois, de battre des non-handicapés au tennis (rires). Ça leur apporte une forme d’intégration, d’estime de soi. Il s’agit vraiment d’un épanouissement. Cette année, par exemple, quel est le dispositif ? Nous accueillons 6 personnes – des trisomiques, un autiste, une personne souffrant de problèmes moteurs, une autre ayant été victime d’un accident de la route avec commotion cérébrale –, qui ont entre 16 et 40 ans. La plupart viennent le week-end, même si deux ont cours le lundi soir et un autre bénéficie de cours particuliers le vendredi. Mais l’idée reste d’intégrer ces personnes aux cours des valides, qui rassemblent 5 à 6 personnes au total. Ils suivent de 1 heure à 3 heures de cours par semaine. « Les personnes handicapées sont contentes de faire partie d’un groupe » Un tel cours change-t-il votre façon d’enseigner ? Non, même si un lien personnel très fort s’établit avec les élèves. Il faut savoir aussi plaisanter. Mais si le temps d’explication d’un coup, d’un exercice ou d’une phase de jeu est parfois plus long, la compréhension est en général très forte car les élèves handicapés s’investissent. L’un de mes élèves, que j’entraîne depuis 2 ans, était laissé à l’écart dans un autre club car on estimait qu’il ne pouvait pas comprendre les consignes. Désormais, il sait frapper un coup droit, un revers, servir dans le carré. Quels bénéfices en tirez-vous sur le plan personnel ? Cela m’apporte de la tolérance, de l’ouverture d’esprit, m’aide à ne pas être un vieux croûton qui fait toujours la même chose. La fierté que certains handicapés obtiennent de bons résultats en tournois. Ma fille Fanny a par exemple disputé les championnats régionaux de tennis adapté, terminé 3e des championnats de France, et a même été classée 30/4. n Propos recueillis par B. Blanchet L’AVIS DE… Jean Wallach, président de la ligue du Lyonnais Le club en bref Familial et convivial Petite structure, le TC de la Sapinière dispose d’un court pour sa vingtaine d’adhérents (plus une dizaine d’occasionnels). « Nous comptons peu de jeunes, puisque seuls 5 membres ont moins de 18 ans, regrette Jacques Fiole. Tout en gardant ce côté familial et convivial, nous aimerions grandir un peu ». Affilié à la FFT, le club fait partie également de la Fédération Française du Sport Adapté (FFSA) qui lui apporte parfois des recrues. « Je souhaiterais intégrer d’autres handicapés car ils nous apportent leur dynamisme et aiment la compétition », poursuit Jacques Fiole, seul salarié du club, dont sa femme Brigitte assure la présidence, aidée par le bureau. Grand moment de convivialité, le tournoi interne permet aux handicapés de retrouver leurs camarades de cours, tandis que de nombreuses fêtes ont lieu, en présence des parents et des familles. Enfin, le club organise un tournoi open en mai-juin, qui intègre des non-classés jusqu’à 30/1. B. B. « Une approche humaniste » « Ma longévité de président, d’abord de comité départemental puis de ligue, m’a permis d’apprécier l’engagement associatif de Jacques et Brigitte Fiole. Jacques est non seulement un enseignant apprécié, passionné et pédagogue, mais son activité va bien au-delà. Par son approche humaniste, née de sa situation familiale et amplifiée par une empathie pour les personnes en difficulté, il a mis son expérience au profit des plus fragiles. Jacques et Brigitte, dans la discrétion, l’humilité et avec un sens aigu de la solidarité, font honneur aux valeurs de notre sport. » AVRIL 2014 n°460 35 LA FFT & VOUS Responsabilité sociétale L’engagement de la Fé La FFT a décidé de soutenir la fondation Philippe-Chatrier, dédiée à la recherche contre la maladie d’Alzheimer, en l’associant aux Championnats de France individuels Perrier. A ncien champion et grand modernisateur du tennis en France, Philippe Chatrier s’est éteint des suites de la maladie d’Alzheimer en 2000. Son fils Jean-Philippe s’est aussitôt mobilisé et a créé une fondation au nom de son père, participant ainsi à la lutte contre cette terrible maladie. Pour rendre hommage à ce grand dirigeant, il était tout naturel que la Fédération Française de Tennis, dont il fut l’emblématique président de 1973 à 1993, s’associe à ce noble combat. Concrètement, dès cette année, un certain nombre de ligues se sont engagées à aider la fondation Philippe-Chatrier. Comment ? À l’occasion des championnats régionaux individuels de tennis, les ligues volontaires reverseront à l’institution caritative un euro par participant sur l’ensemble des inscriptions. De son côté, la FFT versera une aide sur la base d’un euro par participant à la phase finale des championnats de France individuels Perrier disputés au Stade Roland-Garros. n Les 1 001 vies de Chatrier Dirigeant, joueur, capitaine de Coupe Davis, journaliste… Philippe Chatrier fut tout cela à la fois. Focus. 3 questions à… Catherine Sabbag-Nahoum, présidente de la fondation Philippe-Chatrier « Reprendre le flambeau de la famille » Vous êtes devenue présidente de la fondation PhilippeChatrier en 2011. Dans quelles circonstances ? En octobre 2011, à la demande de la famille Chatrier, j’ai succédé à Jean-Philippe, décédé en juillet 2010 et créateur de la fondation. L’objectif était de poursuivre son œuvre – un très lourd héritage, j’en conviens. La Fondation de France, qui chapeaute notre institution, impose des règles rigoureuses en termes de fonctionnement et d’éthique. J’ai donc dû réorganiser notre conseil d’administration pour être en adéquation avec ses exigences. J’ai la chance de pouvoir m’appuyer sur trois autorités médicales de premier plan, qui valident les bourses que nous attribuons pour la recherche sur la maladie d’Alzheimer. C’est très exaltant, pour moi, de reprendre le flambeau de la famille Chatrier et en même temps de soutenir la recherche pour lutter contre cette maladie. 36 n°460 AVRIL 2014 En 2012, la fondation s’est rapprochée de la FFT. Qu’en est-il sorti ? J’ai rencontré le président Jean Gachassin, qui a été très à l’écoute de la fondation. Il a convenu que la FFT devait faire quelque chose pour honorer ce grand dirigeant qu’était Philippe Chatrier. D’où, dès cette année, l’association de la fondation aux championnats de France Perrier, au niveau régional et national. Aujourd’hui, des clubs font des actions dans ce sens… Deux, en effet. Le club du Lys Chantilly (Picardie) organise depuis 3 ans un tournoi en hommage à Philippe Chatrier. Cette structure s’est engagée dans cette action parce que l’ancien président de la FFT fut également président de ce club. Cet événement est parrainé par Nelson Monfort. Le TC Clairefontaine (Yvelines), quant à lui, accueille également une épreuve en l’honneur de ce dirigeant visionnaire (cf. Tennis Info n° 459). L’un comme l’autre font des dons financiers à l’institution. Avec le soutien de la FFT, nous en espérons d’autres. n P hilippe Chatrier naît le 2 février 1928 à Créteil, quelques mois après la première victoire de la France en Coupe Davis. Ses parents l’inscrivent à l’AlsacienneLorraine de Paris en 1941. Il y découvre le tennis et devient champion de France juniors en 1945. C’est dans ce même club qu’il va apprendre à devenir un meneur d’hommes. À 20 ans, Il est élu à la présidence de la section tennis. N° 6 français en 1951, il intègre la rédaction du journal ParisPresse la même année. Après avoir créé, en 1953, le magazine Tennis de France, Philippe Chatrier plaide dans ses colonnes pour la mise en place d’une formule rassemblant tennis professionnel et amateur. Cette nouvelle ère, baptisée Open, débute fin 1968, au stade Roland-Garros, lors des Internationaux de France. En 1969, il devient vice-président de la Fédération Française de Tennis et prend le capitanat de l’équipe de France de Coupe Davis. Quatre ans plus tard, il succède à Marcel Bernard à la tête de la Fédération. Élu président de la Fédération Internationale de Tennis en 1977, il est l’artisan de la réintégration du tennis aux jeux Olympiques(en tant que sport de démonstration) en 1981. En 1993, il se retire. Il meurt en 2000, à l’âge de 72 ans. Le 25 mai 2001, la FFT lui rend hommage, en donnant son nom au court central de Roland-Garros. Fondation Philippe-Chatrier dération Zoom sur la fondation Lutter contre Alzheimer Le comité d’organisation des trophées Philippe-Chatrier (golf et tennis). • Origines C’est peu après le décès de Philippe Chatrier que son fils Jean-Philippe crée la fondation. A sa mort, survenue prématurément en juillet 2010, Catherine Sabbag-Nahoum, proche de la famille, prend le relais et en devient présidente, en poursuivant son développement et ses travaux, conformément à l’esprit et à l’orientation de cette œuvre caritative (voir page 36). • But La fondation Philippe-Chatrier poursuit un double but : honorer celui qui fût un grand dirigeant de l’histoire du sport et soutenir financièrement ceux qui luttent contre la maladie d’Alzheimer afin d’en permettre un diagnostic précoce pour la combattre le plus rapidement possible. • Fonctionnement Placée sous l’égide de la Fondation de France, la fondation PhilippeChatrier fonctionne grâce aux soutiens de généreux donateurs (particuliers ou entreprises) et aux bénéfices réalisés à l’occasion d’événements sportifs ouverts à tous, créés à cette fin. La gouvernance de la fondation est confiée à trois collèges d’administrateurs composés de bénévoles – issus du milieu médical, du monde sportif et dirigeants d’entreprises – qui ont accepté de consacrer du temps à la fondation et de mettre leurs compétences au service de la lutte contre la maladie d’Alzheimer. • Sur le terrain Pour lutter contre ce fléau, la fondation coordonne divers travaux de recherche clinique. Menée par une équipe de spécialistes sous la direction du professeur Joël Ankri, une première série de travaux, faisant appel à des techniques modernes d’imagerie cérébrale et en particulier d’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) fonctionnelle couplées à des tests neuropsychologiques, a débouché sur le développement de tests se basant sur la réalité virtuelle couplée à des marqueurs biologiques. • Tennis et golf Pour contribuer à alimenter financièrement la fondation Philippe-Chatrier qui soutient ces divers travaux de recherche, des événements sportifs ont été créés : le Trophée Philippe-Chatrier Golf et le Trophée PhilippeChatrier Tennis. n 30 000 € pour la recherche La fondation soutient de nombreux travaux de recherche, pour combattre la maladie d’Alzheimer. Ainsi, elle a créé une bourse permettant à des chercheurs d’aller poursuivre leurs travaux dans un centre d’excellence en France ou à l’étranger. En novembre dernier, 30 000 € ont été remis au docteur Claire Paquet du Centre mémoire du groupe hospitalier SaintLouis Lariboisière, en présence de Jean Gachassin, du professeur Jacques Hugon (groupe hospitalier Lariboisière) et du docteur Philippe Koskas, (administrateur de la fondation Philippe-Chatrier). Vous souhaitez soutenir la fondation ? Faites des dons… n Par chèque, libellé à l’ordre de : « FDF • Fondation Philippe-Chatrier » à l’adresse suivante : FDF • Fondation Philippe-Chatrier 32, rue Guynemer • 75006 Paris • France n Par virement bancaire Les virements bancaires sont à effectuer sur le compte de la Fondation de France en précisant sur chaque libellé : « Don FDF – 00552 » ou « Don FDF – Fondation Chatrier » Caisse des Dépôts et Consignations 40031 00001 0000100222L 76 En savoir plus : www.fondation-chatrier.com AVRIL 2014 n°460 37 LA FFT & VOUS pratique Juridique Statuts et règlements administratifs de la FFT Qu’est-ce qui change ? À l’occasion de l’Assemblée générale, des modifications aux statuts et règlements de la FFT ont été votées à l’unanimité par les délégués du tennis français. Gros plans. 1 Modifications relatives aux élections et à leur organisation Concernant les missions et la composition des commissions de surveillance des opérations électorales (CSOE) Le rôle des CSOE a été étendu en matière de contrôle et de décisions. La CSOE a désormais pour missions, outre celles qui existaient précédemment, de : • Réceptionner les listes de candidats sur lesquelles elle a la possibilité de donner, à la personne tête de liste, un avis préalable sur la conformité de sa liste, celle-ci étant alors établie à titre provisoire, ainsi que sur la recevabilité des candidatures. Dans cette hypothèse, la demande devra impérativement être adressée au moins 5 jours avant la date limite de dépôt des candidatures et l’avis rendu dans les 48 heures ; • Valider ou non la liste établie à titre définitif ; • Procéder à la publication horodatée, sur le site Internet de la FFT ou de la ligue, de sa décision et des motifs d’éventuels rejets de candidature et/ou de non-validation de la liste. Par ailleurs, dans un souci d’efficacité et de rationalisation, les CSOE sont désormais composées des membres des commissions des litiges. Les 2 CSOE et les commissions des litiges ne font plus qu’une. Seule la CSOE de la ligue est compétente pour les élections des comités de direction des comités départementaux de son ressort territorial ainsi que des délégués à l’Assemblée générale de la FFT au titre desdits comités départementaux. Aucune CSOE n’est donc instituée au niveau des comités départementaux. tation proportionnelle minimum des licenciées féminines en lieu et place d’une stricte proportion. En conséquence, il convient désormais de respecter un nombre minimum d’élues féminines au sein des instances dirigeantes correspondant à la proportion de licenciées féminines sur le territoire de la ligue ou du comité départemental, selon le cas, et non plus une stricte proportion. En conséquence, et au regard de ces nouvelles dispositions, la commission régionale des litiges ne doit donc plus compter en son sein de membres appartenant au comité de direction de la ligue et des comités départementaux de son ressort. Il est précisé que le calcul de la proportion hommes/femmes doit être effectué en prenant en compte le nombre de licenciés le dernier jour de l’année sportive précédant l’Assemblée générale. De la même façon, les membres de la CRL qui seraient éventuellement candidats aux comités de direction ne pourront pas siéger. Concernant les comités départementaux de moins de 5 000 licenciés Concernant la représentation des femmes au sein des instances dirigeantes Dans un souci d’assouplissement, et au regard du projet de loi pour l’égalité entre les femmes et les hommes, il a été décidé de prévoir, pour l’établissement des listes, dans le cadre des élections aux comités de direction des ligues et des comités départementaux exclusivement, la représen- Modification et simplification des dispositions relatives au Tennis Entreprise La notion de « section de corporation » a été supprimée. Désormais pour le Tennis Entreprise, il est fait état de « clubs » et de « sections ». Par ailleurs, pour faciliter la participation des entreprises de moins de 50 salariés, les salariés appartenant à ce type d’entreprises peuvent créer une section Tennis Entreprise à condition : • que les entreprises possèdent un même code APE ; • ou que les entreprises appartiennent à un des regroupements fixés préalablement par la commission tennis entreprise. 38 n°460 AVRIL 2014 La possibilité d’opter pour le scrutin uninominal pour les élections aux comités de direction des comités départementaux de moins de 5 000 licenciés est supprimée. Désormais, les élections aux comités direction des comités départementaux auront lieu au scrutin de liste quel que soit le nombre de licenciés des comités. Ces deux dernières modifications donneront lieu à des modifications des statuts des ligues et des comités départementaux. 3 Intégration du « padel » Le padel fait son apparition aux côtés du beach-tennis et de la courte paume au sein des disciplines organisées par la FFT. Toutes les modifications votées par l’Assemblée générale de la FFT apparaissent sur le site de la FFT au chapitre : missions – organisation fédérale. Nul n’est censé ignorer la loi… Droit et Internet La loi relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés s’applique sur les sites web comme ailleurs. Tout “traitement” de données à caractère personnel suppose le respect de cette loi. Le tour de la question en 4 points. 1 Qu’est-ce qu’une donnée à caractère personnel ? La Loi relative à l’informatique aux fichiers et aux libertés du 6 janvier 1978 a vocation à protéger les données personnelles informatisées des citoyens. Son article 2 dispose que : « Constitue une donnée à caractère personnel toute information relative à une personne physique identifiée ou qui peut être identifiée, directement ou indirectement, par référence à un numéro d’identification ou à un ou plusieurs éléments qui lui sont propres. » Il s’agit donc aussi bien des informations directement nominatives (le prénom et le nom), que des informations permettant d’identifier indirectement une personne physique (civilité, date de naissance, adresse du domicile, adresse de messagerie électronique, numéro de téléphone, etc.). 2 Qu’est-ce qu’un traitement de données à caractère personnel ? Aux termes de l’Article 2 de ladite loi, « Constitue un traitement de données à caractère personnel toute opération ou tout ensemble d’opérations portant sur de telles données, quel que soit le procédé utilisé, et notamment […] la communication par transmission, diffusion ou toute autre forme de mise à disposition […]. » La publication, sur un site Internet, de données à caractère personnel, constitue donc un traitement de données à caractère personnel, et est par conséquent soumise aux dispositions de cette loi. 3 Comment protéger les données personnelles publiées sur votre site Internet ? Vous avez été autorisé – que ce soit de manière expresse ou tacite – à publier des données à caractère personnel sur votre site Internet. C’est bien… mais insuffisant ! Publier des données à caractère personnel sur Internet revient à les rendre accessibles à tous, sans pouvoir réellement maîtriser leur utilisation. Compte tenu des risques de captation des informations diffusées sur Attention ! La publication des données à caractère personnel des mineurs n’est possible qu’avec le consentement exprès des parents. Par ailleurs, les données faisant apparaître les origines raciales ou ethniques, les opinions politiques, philosophiques, religieuses ou celles qui sont relatives à la santé ou à la vie sexuelle n’ont pas vocation à être diffusées sur Internet. À titre d’information, l’Article 226-16 du Code pénal dispose que « Le fait, y compris par négligence, de procéder ou de faire procéder à des traitements de données à caractère personnel sans qu’aient été respectées les formalités préalables à leur mise en œuvre prévues par la loi est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 300 000 euros d’amende. » le Web, vous devez assurer la sécurité et la confidentialité de ces informations. L’Article 34 de la loi relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, dispose que « Le responsable du traitement est tenu de prendre toutes précautions utiles […] pour préserver la sécurité des données et, notamment, empêcher qu’elles soient déformées, endommagées, ou que des tiers non autorisés y aient accès. » Lorsque votre site Internet a vocation à n’être consulté que par un nombre limité de personnes, la CNIL recommande la mise en place d’un accès restreint au site afin que seules les personnes que vous aurez autorisées puissent avoir accès à ces informations. Vous pouvez faire le choix de ne pas limiter l’accès de votre site Internet, et de permettre sa consultation au plus grand nombre. Dans un tel cas, l’accès aux données personnelles publiées sur votre site doit être protégé (généralement par un mot de passe). Trop souvent en effet, des internautes ont la mauvaise surprise de retrouver leurs données personnelles dans les résultats de recherche de Google, parce que des ligues, des comités départementaux ou des clubs, ont publié ces données “en clair” sur leurs sites Internet sans en sécuriser l’accès. Une telle publication ne constitue pas seulement un manquement aux impératifs de sécurité et de confidentialité des données imposés par la loi relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés ; elle nuit également à l’image de l’ensemble des acteurs fédéraux. En effet, les données publiées par les ligues, les comités départementaux et les clubs sur leurs sites Internet respectifs, sont le plus souvent extraites des bases de données de la FFT. À titre d’information, l’Article 226-17 du Code pénal dispose que « Le fait de procéder ou de faire procéder à un traitement de données à caractère personnel sans mettre en œuvre les mesures prescrites à l’Article 34 de la loi du 6 janvier 1978 […] est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 300 000 euros d’amende ». 4 Quelles démarches accomplir pour publier des données personnelles sur votre site internet ? Une association (ligue, comité départemental ou club de tennis) est tout à fait en droit de publier sur son site Internet des données à caractère personnel. Elle doit néanmoins respecter certaines règles. Une règle d’or : pas de publication sans information et accord préalables ! Préalablement à toute publication sur Internet de données à caractère personnel, et conformément aux recommandations de la Commission Nationale Informatique et Libertés (l’organisme en charge de l’application de la loi relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés), vous êtes tenus (I) d’informer les personnes concernées de votre projet de publication et (II) de recueillir leur accord quant à la publication de leurs données. L’accord des intéressés est réputé acquis de deux manières : • De manière expresse : la personne, une fois informée de votre souhait de publier ses données personnelles sur votre site Internet, vous retourne un accord explicite dénué d’ambiguïté : on parle alors d’“Opt-in” ; AVRIL n°460 mars 2014 n°459 39 LA FFT & VOUS Service & pratique Calendrier 2014 des Tournois Féminins Multichances (suite de la page 39) la personne informée de votre souhait de publier ses données personnelles sur votre site Internet, est également informée que son accord sera réputé tacitement acquis en l’absence de réponse de sa part au-delà d’un certain délai (un mois par exemple) : on parle alors d’“Opt-out”. Dans tous les cas, que l’accord de l’intéressé ait été acquis expressément ou tacitement, vous devez informer les personnes concernées qu’elles pourront vous demander ultérieurement, à tout moment, de cesser la diffusion sur votre site des informations qui les concernent. Conformément aux Articles 39 et 40 de la loi relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, vous devez par ailleurs les informer de l’existence et des modalités d’exercice du droit d’accès aux informations qui les concernent et du droit de faire modifier (changement de nom, d’adresse, de fonctions, etc.), rectifier (en cas d’erreur) ou supprimer ces informations. Si les personnes dont vous souhaitez publier les données personnelles occupent une fonction fédérale officielle (arbitres, juges-arbitres, élus, etc.), et que la publication de leurs données sur votre site Internet est nécessaire au bon déroulement des missions dont ils sont investis (il est par exemple bien évidemment nécessaire que les compétiteurs puissent avoir à disposition sur le site Internet de leurs ligues, comités départementaux ou clubs, la liste et les coordonnées des personnes en charge de l’organisation des tournois, ou celle des arbitres et juges-arbitres officiant sur ces tournois), vous devez les informer au préalable de la publication “de droit” de leurs données, et de leur droit de s’opposer à cette publication, mais qu’un tel refus entraînera l’impossibilité pour elles d’exercer leurs missions. n • De manière tacite : Les TMC Dames 18 ans et plus sont des tournois homologués et réservés aux joueuses de 4e série et non classées. Cette formule de compétition privilégie avant tout le jeu et le plaisir. Le calendrier partiel ci-dessous, couvrant la période du 5 avril au 9 juin, peut connaître des variations. N’hésitez pas à en suivre l’évolution sur le site FFT. Du 5 au 6 avril TC SOSPEL COTE D'AZUR Du 5 au 6 avril TC PAUILLAC GUYENNE Du 5 au 6 avril CT PLESSIS-TREVISE VAL-DE-MARNE Le 6 avril UAS TENNIS SAINT-CLOUD HAUTS-DE-SEINE Le 12 avril TC WASSELONNE ALSACE Du 12 au 13 avril JS METTRAY CENTRE Du 12 au 13 avril USEAB AVOINE CENTRE Du 12 au 13 avril TC MONTIGNY-LES-METZ LORRAINE Le 13 avril CS CLICHY TENNIS HAUTS-DE-SEINE Le 15 avril TC MORSAINTOIS ESSONNE Le 19 avril CAPO LIMOGES LIMOUSIN Du 19 avril au 20 avril TC CATTENOM LORRAINE Le 20 avril ASSOA VAL D'OISE Du 20 au 21 avril US VANDOEUVRE LORRAINE Le 26 avril ASPTT MULHOUSE ALSACE Du 26 au 27 avril TC MONTGISCARD MIDI-PYRENEES Du 26 au 27 avril TC LA SOUTERRAINE LIMOUSIN Le 8 mai LIMOGES TC GARDEN LIMOUSIN Le 17 mai AS LEGRAND LIMOUSIN Du 17 au 18 mai TENNIS CLUB DE CRUAS DAUPHINE-SAVOIE Du 17 au 18 mai USM MALAKOFF HAUTS DE SEINE Du 24 au 25 mai TC PORT SAINTE-MARIE GUYENNE Le 29 mai AMICALE DE LUCE TENNIS CENTRE Du 31 mai au 1er juin CAUDECOSTE GUYENNE Du 31 mai au 1 juin TC DES COMBRAILLES LIMOUSIN Le 7 juin MONTOISON DAUPHINE-SAVOIE Le 7 juin TC DE SAINT-FLOUR AUVERGNE vous pouvez porter à la connaissance Du 7 au 8 juin SAINTE-LIVRADE GUYENNE des personnes dont vous souhaitez Du 7 au 8 juin TC SAINT-CAPRAIS GUYENNE publier les données personnelles Du 8 au 9 juin TC MONTLHERY-LINAS ESSONNE Vous trouverez sur le site Internet de la CNIL (www.cnil.fr/vos-obligations/ informations-legales), plusieurs modèles d’information préalable que sur votre site Internet. 40 La convivialité au cœur des clubs n°460 AVRIL 2014 er Équipement Remise en état printanière d’une terre battue : les précautions Ça y est, le printemps arrive ! Les installations sportives de plein air vont revivre ! C’est notamment l’heure, après le passage de l’hiver, de la « remise en état printanière » pour les clubs ayant des courts en terre battue. Mais attention, des règles précises doivent être respectées… L a fin de l’automne est propice au rangement des accessoires de jeu, filet, traîne, système d’arrosage, mais aussi à l’enlèvement de la brique pilée excédentaire (sous le filet de jeu, en périphérie du court). Un balai de bouleau et une brouette à roues gonflables servent à balayer et éliminer cette brique pilée. Ensuite, dès les premières gelées, on procède à l’enlèvement des lignes de jeu, opération facilitée par le phénomène de soulèvement dû au gel. Laisser des lignes de jeu l’hiver sur le terrain entraîne une déformation des lignes PVC ou un délitement des lignes peintes dont les petits morceaux se propagent dans la chape de jeu. Décompactage de la couche calcaire Une fois les gelées passées, généralement vers fin mars-début avril, il est temps de procéder au décompactage de la couche calcaire. Cette opération demande attention et minutie afin que l’intégralité de cette couche soit décompactée, manuellement à l’aide d’un croc à fumier ou bien mécaniquement avec une herse alternative – en aucun cas avec un motoculteur dont l’action ferait remonter des éléments de mâchefer ou pouzzolane sous-jacents. Les mottes résiduelles seront éliminées à l’aide d’un râteau. Ne pas décompacter sur toute l’épaisseur du calcaire entraînerait la formation d’une croûte dure en partie inférieure et une perte de perméabilité, voire un manque de stabilité du sol par formation de deux couches distinctes (théorie dite “du millefeuille”, en jargon professionnel). Un club possédant plusieurs courts en terre battue pourra en profiter pour amender le sol par une légère recharge de calcaire. Pour des raisons économiques de volume et de transport évidentes, cette opération n’est réellement intéressante que par l’apport d’un camion complet, à répartir sur plusieurs courts. L’apport annuel n’est pas une nécessité : il est bien souvent préférable d’envisager une recharge conséquente au bout de 10 à 15 ans, sachant qu’un apport de 10 tonnes de calcaire équivaut à une épaisseur supplémentaire de 1 cm sur un court de taille normale (18 m X 36 m). La reprise des niveaux sera effectuée manuellement au rabot (planche de bois biseautée reliée à un manche), par bandes longitudinales de 2 à 3 m de largeur et à l’aide d’un fil de fer tendu sur la longueur de la bande et servant de guide. Un second réglage sera effectué de manière identique sur la largeur du terrain. À ce stade débute le compactage du court par un rouleau dans le sens de la longueur, en prenant soin de recouvrir chaque trace du rouleau de sa moitié et en progressant ainsi d’une bordure à l’autre. Éliminer les traces de rouleau L’aspect décevant de la planimétrie du court (laissant apparaître les traces du rouleau) est normal. Un nouveau réglage au rabot permettra d’éliminer les traces de rouleau, l’opération étant à répéter, en alternant le passage du rabot, jusqu’à ce que le rouleau ne laisse plus que d’infimes traces. La coloration avec de la brique pilée peut être entreprise, via une première passe dispensée à la pelle, à raison de 500 kg. Le terrain est alors compacté, rougi, mais n’est pas encore « bloqué ». Pour ce faire, il est nécessaire d’arroser copieusement le court puis, après 10 à 15 minutes afin qu’il n’y ait plus de flaques, celui-ci doit être à nouveau roulé. L’opération sera renouvelée 3 fois avec alternance de mise en œuvre de 500 kg de brique pilée et passage de rouleau suivi du passage de la traîne. Le rouleau sera passé en alternant le sens de roulage, dans la largeur et dans la longueur, en finissant toujours par un roulage longitudinal afin que les éventuelles petites lèvres du passage du rouleau soient dans le sens du jeu – afin de limiter les faux rebonds. Vérifier le bon séchage de l’huile de lin Le court est prêt à tracer, étant entendu que l’emploi d’huile de lin et peinture demande le parfait séchage de la chape. Il sera aussi essentiel de vérifier le bon séchage de l’huile de lin après son application (photo), laquelle ne devra plus poisser avant la mise en peinture (en général 24 heures). Si votre tracé est en PVC, les profils seront mis en œuvre avant le « blocage » du terrain, sinon on court le risque de ne pouvoir les incruster correctement dans la chape. L’on veillera à rouler lors du blocage à vitesse lente, afin de ne pas déstabiliser la rectitude des profils PVC, et ce jusqu’à parfaite compacité. En exerçant une pression de 3 doigts d’une main sur le sol, on saura qu’on a atteint le degré de compacité requis si les doigts ne s’enfoncent que de l’équivalent de l’épaisseur d’une pièce de monnaie. Un repos de 2 jours en moyenne devra être respecté avant de donner le court pour le jeu, le sol devant effectuer sa prise et sécher. n AVRIL 2014 n°460 41 TENNIS EN RÉGION LABEL FRANCE Bourgogne Un maillot pour la Vie Guy Forget avec les enfants malades à Dijon ? Hé oui, le champion a fait quelques infidélités au tennis… pour la bonne cause ! L’ancien n° 4 mondial et capitaine de Coupe Davis de 1999 à 2012 s’est rendu le 16 mars dernier au club de handball de Chevigny Saint-Sauveur (Côte d’Or) pour une séance de dédicaces. Guy Forget était en très bonne compagnie, puisqu’accompagné de Nikola Karabatic, champion olympique, du monde et d’Europe de handball, et de Marc Lièvremont, ancien sélectionneur du XV de France de rugby. Ensuite, dans le cadre de leur implication auprès de l’Association « Un maillot pour la Vie », les trois champions se sont rendus au CHU de Dijon, afin de rencontrer des enfants malades. L’association a pour but d’apporter un soutien moral, du rêve et de l’espoir à ces enfants, en leur permettant de vivre des instants récréatifs loin des traitements. Un objectif largement atteint. n Seine-Saint-Denis Le tennis avec l’Intégrathon L’Intégrathon, manifestation qui rassemble handicapés et valides sur les mêmes terrains de sport, va vivre sa 5e édition du 14 au 18 mai. Évidemment, le tennis fait partie des 40 activités sportives en libre accès qui seront proposées dans les cinq communes au sein du SEAPFA (Syndicat d’Équipement et d’Aménagement des Pays de France et de l’Aulnoye) : Aulnaysous-Bois, Le Blanc-Mesnil, Sevran, Tremblay-en-France et Villepinte. L’activité tennis aura lieu le samedi 17 mai de 14 h à 18 h au stade du Moulin Neuf d’Aulnaysous-Bois. En partenariat avec la ligue de Seine-Saint-Denis, des ateliers ludiques seront mis en place. Les animations seront encadrées par les membres des clubs locaux, permettant ainsi d’initier personnes handicapées et personnes valides au tennis. n Midi-Pyrénées La Ville Rose pour les Dames Après 22 éditions à Paris, le 2e plus grand tournoi international féminin français rebondit à Toulouse, où il se déroulera au Palais des Sports du 7 au 15 février 2015. Le tennis de haut niveau est de retour dans la Ville Rose ! De 1982 à 2000, le Palais des Sports a accueilli le Grand Prix de Toulouse. Ce tournoi ATP était le rendez-vous du début d’automne. Yannick Noah, Jimmy Connors, Guy Forget, Mark Philippoussis ou Alex Corretja ont inscrit leur nom au palmarès. Mais l’explosion de l’usine AZF en septembre 2001 a sonné le glas de cette épreuve, le Palais étant trop endommagé pour organiser le tournoi. De manière sporadique, la capitale occitane a continué d’entretenir des liens avec le tennis. En avril 2003, le Zénith de Toulouse avait été le théâtre du quart de finale de Coupe Davis entre la France et la Suisse. Reconstruit en 2006, le Palais des Sports avait « goûté » à nouveau aux joutes de haut niveau pendant deux ans (2008, 2009) avec le Masters France. Le tennis fait donc un retour très remarqué sur les bords de la Garonne. Du 7 au 15 février prochains, la Ville Rose va accueillir le deuxième tournoi féminin le plus important de France après Roland-Garros ! Disputé à Paris, au stade Pierre-de-Coubertin, de 1993 à 2014, l’Open féminin dirigé par Régis Brunet et Amélie Mauresmo va poursuivre sa longue et riche histoire dans le sud de la France. « Nous avons trouvé auprès du Groupe Dépêche un partenaire précieux. L’appui de l’association WTA, de la Fédération Française de Tennis, du ministère des Sports et de la ville de Toulouse, a également été déterminant », a noté Régis Brunet. « C’est une excellente nouvelle pour le tennis pyrénéen », s’est félicité Pierre Doumayrou, le président de la ligue MidiPyrénées. Dans moins d’un an, les licenciés du Sud-Ouest auront à leur tour le plaisir de voir évoluer quelques-unes des plus grandes joueuses du monde ! n AVRIL 2014 n°460 43 TENNIS EN RÉGION LIGUE DU MOIS Guyenne Le plein d’entrain Le programme FFT 2016 consacre les ligues comme unités administratives pour conduire la politique définie par la FFT. Chaque mois, Tennis Info vous invite à découvrir l’une des 36 ligues de métropole et d’outre-mer. Dans ce numéro, honneur à la ligue de Guyenne, hôte de tant de grands rendezvous pour tous, du BNP Paribas Primrose Bordeaux aux Raquettes FFT. Le TC Arcachon, cadre idyllique de la phase finale des Raquettes FFT. La ligue en express Présidente : Martine Gérard Secrétaire général : Michel Castets Trésorier : Fabrice Moreau Présidents des comités départementaux : Philippe Beauté (Gironde), Jean-Michel Hug (Dordogne), Michel Dutrey (Lot-et-Garonne) Responsable administratif : Stéphane Gervais Cadres techniques : ETL : Frédéric Delay (CTR) ; Éric Champion (entraîneur fédéral) ; Florence Borgella (CSD) ; Gérald Passarius (CSD) et Sophie Couret (CSD) ; Thibault Courlet (CSD) ; Jean-Michel Panaget (CSD) ERD : Virginie Moineau (CED), Sylvie Ostier (CED), Carine Escobar (CED). • Licenciés (2013) : 42 673 • Clubs : 359 • Courts : 1 520 Site internet : www.ligue.fft.fr/guyenne • E-mail : ligue.guyenne@fft.fr Adresse : 2, allée Pierre-de-Coubertin • 33400 Talence Tél. : 05 57 35 01 10 44 n°460 AVRIL 2014 Une terre de tennis A l’image de la Villa Primrose, célèbre club bordelais fondé en 1897, la Guyenne est une véritable terre de tennis. Quand le club a remporté les championnats de France pour la première fois, en 2012, c’est l’ensemble de la ligue qui a été récompensée de son investissement et de ses efforts. Vivier de joueurs célèbres – François Jauffret, Florent Serra, Jean-Baptiste Perlant, Violette Huck notamment –, la Guyenne est composée de trois comités (Gironde, Dordogne, Lot-et-Garonne) qui organisent de grands rendez-vous toutes catégories confondues. Le plus en vue côté messieurs est le BNP Paribas Primrose Bordeaux, un Challenger 100 000 dollars disputé sur terre battue qui, juste avant Roland-Garros, propose traditionnellement un plateau très relevé. Gaël Monfils s’y est notamment imposé en 2013. Si les femmes sont mises à l’honneur à l’occasion des Raquettes FFT, les jeunes ne sont pas en reste avec l’Open benjamin de GradignanGironde, tournoi homologué Tennis Europe, dans la catégorie 13-14 ans. Orientée vers les clubs, la politique actuelle de la ligue se veut avant tout solidaire et efficace. C’est peut-être aussi pour cela que les championnats de France universitaires, de tennis adapté ou de tennis en fauteuil y ont eux aussi, déjà, trouvé leur place... n ENTRETIEN avec… Martine Gérard, présidente de la ligue de Guyenne « Dynamique et solidaire ! » Quel a été votre parcours de dirigeante ? J’ai un parcours assez atypique ! Je n’ai jamais été présidente de club ou de comité. Lorsque nous sommes arrivés à Bordeaux avec mon mari, j’avais un peu de temps. Jean-Paul Jauffret, qui était président de la ligue de Guyenne, m’a demandé si je voulais m’investir. J’ai accepté et je me suis retrouvée secrétaire générale pendant quatre ans. J’ai ensuite été élue présidente en 2005. En 2012, j’ai entamé mon 3e mandat à la ligue de Guyenne. Quels sont les objectifs de votre mandat actuel ? Nous avons deux axes principaux : les clubs et la politique sportive régionale. Concernant les clubs, nous avons constaté que nous n’allions pas suffisamment à leur rencontre. Notre action principale est d’y remédier et de les aider, notamment sur le développement et l’administratif. Nous avons également reconduit les PAACT qui fonctionnent très bien pour attirer de nouveaux adhérents. Y avait-il une demande forte ? Oui, les clubs ont vraiment besoin d’aide. Un président l’est souvent par défaut, aujourd’hui, et il a besoin d’être épaulé. Actuellement, tous les clubs de la ligue sont dotés d’un ordinateur. Et plus de la moitié travaillent sur ADOC (Aide au Développement et à l’Organisation des Clubs), un très bel outil. Pour leur venir en aide efficacement, nous organisons aussi des réunions de secteur. En petit comité, ils osent poser leurs questions. Le dialogue est plus facile. Comment décririez-vous votre ligue ? Notre dernier slogan était : « Une ligue dynamique et solidaire ». C’est vraiment ça. Nous connaissons la problématique du terrain et nous évoluons avec notre temps. Le tennis et la façon d’aborder le tennis ont changé. Autrefois, les gens passaient leur dimanche au club, en famille. Aujourd’hui, les papas viennent jouer deux heures, puis ils rentrent chez eux. À nous de nous adapter. Vous êtes vice-présidente de la FFT en charge du tennis féminin. Comment se porte-t-il dans votre ligue ? Plutôt bien ! Il y a bien sûr les « Raquettes FFT ». Nous avons également mis en place un « TMC » pour les 14-18 ans. C’était à Lacanau début mars et nous avons eu plus de 80 équipes. Ce sont de grandes satisfactions. Mais là aussi, il faut savoir évoluer. Les modes de vie ont changé. Quand dans un tournoi une compétitrice gagne le dimanche, elle doit rejouer le lundi, puis le mardi. Mais les femmes ne veulent plus avoir à se demander comment elles feront garder leurs enfants pour disputer un match. Nous nous efforçons de répondre petit à petit à leurs attentes. Par exemple, nous avons expérimenté des compétitions sur un week-end, notamment en 4e série. Cela a été une vraie réussite. Vous n’avez jamais pu accueillir de rencontres de Fed Cup ou de Coupe Davis. Est-ce un regret ? Sur Bordeaux, il n’y a pas de salle adaptée. C’est frustrant car pour une ligue, il s’agit d’un événement moteur. Mais cela nous pousse à être très demandeurs pour organiser d’autres événements. Nous sommes également toujours partants pour accueillir des rassemblements de la DTN dans notre magnifique centre de ligue. n Propos recueillis par Estelle Couderc ZOOM Le rendez-vous d’Arcachon Après un passage à Cannes, la phase finale des Raquettes FFT a élu domicile à Arcachon en 2013 (photo). À l’issue d’un week-end ensoleillé et surtout très convivial, le TC Chatou a remporté cette épreuve, qui constitue un magnifique outil de promotion du tennis féminin. « Nous étions très demandeurs, explique Martine Gérard, car nous avons besoin d’avoir cette identité de bons organisateurs. Et cela a très bien fonctionné. Les joueuses s’amusent, tout en se prenant au jeu. En matière d’organisation, cela a été une grande satisfaction. Le maire d’Arcachon en a été étonné et ravi et est beaucoup plus à l’écoute du club. De tels événements sont de vrais tremplins pour nos structures. » Pour l’édition 2014, 130 équipes de Guyenne sont engagées dans l’aventure. Puis la phase finale réunira au TC Arcachon, du 10 au 12 octobre, les huit meilleures équipes de l’hexagone. Encore un beau succès en perspective… AVRIL 2014 n°460 45 TENNIS EN RÉGION INITIATIVE Un tournoi pour deux Mutualisation La barrière de la Loire ? L’US Cosne (Bourgogne) et le TC Sancerre Saint-Satur (Centre) l’enjambent allègrement grâce à un tournoi dédié au vin, organisé conjointement depuis 1988. Historique et explications. Saint-Satur évoluait en championnat national, Cosne mettait ses courts en terre battue à notre disposition pour les entraînements », explique Christian Meunier. L’organisation conjointe du Tournoi des vins débute en 1988. Elle engendrera un rendez-vous attendu du calendrier hivernal : « L’avantage de décembre, c’est qu’il s’agit d’une période assez creuse en tournois, reprend Vincent Ribault. Nous attirons donc des gens venus de ligues voisines, des Parisiens en vacances… Surtout, le tournoi doit sa réputation à ses lots : ici, il n’y a pas d’argent à gagner. Les récompenses, ce sont des bouteilles de vins locaux. Nombre de participants viennent pour jouer, bien sûr, mais aussi pour refaire leur cave ! » Vins de Sancerre, Pouilly et Coteaux du Giennois récompensent donc les participants. Christian Meunier et Vincent Ribault, présidents, respectivement, du TC Sancerre Saint- Satur et de l’US Cosne. L ’eau nous sépare mais le vin nous unit », dit l’adage viticole. L’US Cosne (Bourgogne) et le TC Sancerre Saint-Satur (Centre) l’ont fait leur, pour y trouver un formidable prétexte à enjamber les frontières, géographiques ou administratives. Situés de part et d’autre de la Loire, dans des ligues différentes, les deux clubs ont joué de leur ancrage dans une terre de vignobles pour créer conjointement une épreuve à l’identité unique : le Tournoi des vins, organisé chaque année au mois de décembre, « sur deux ou trois semaines, et qui se termine toujours le 30 décembre », précise Vincent Ribault, président de l’US Cosne. L’histoire du Tournoi des vins débute sur l’autre rive de la Loire, à Sancerre Saint-Satur. En décembre 1985, le club, alors présidé par Roland Boistard, organise un tournoi amical dans sa nouvelle salle, créée « grâce au boum du tennis de l’époque, qui nous avait permis de la construire sur la base d’avances de cotisations sur dix ans, souligne Christian Meunier, actuel président du club. Mais nous nous sommes vite aperçus qu’il était difficile d’organiser un tournoi avec seulement deux 46 n°460 AVRIL 2014 courts couverts. Alors quand le club de Cosne a entrepris de bâtir à son tour une salle, nous avons pensé à nous associer pour bénéficier de quatre terrains couverts ». 11 kilomètres à peine séparent les deux villages Pourquoi regarder vers Cosne-Cours-sur-Loire plutôt que vers un autre club du comité du Cher ? D’abord parce que Cosne est le plus proche voisin de Sancerre Saint-Satur : onze kilomètres seulement les séparent. Ensuite, parce que les deux clubs ont toujours entretenu des liens : « À l’époque où l’équipe de Sancerre La remise des prix de l’édition 2013. « Ce tournoi commun est une évidence » Avec 275 compétiteurs en 2013, le tournoi a battu son record d’engagements. La logistique pour encadrer tout ce monde est bien rodée : le programme est partagé entre les deux clubs et seules les finales se disputent en alternance, une année à Sancerre Saint-Satur, l’autre à Cosne. « Sur site, chaque club gère l’accueil des participants et la buvette avec ses propres permanents, décrit Christian Meunier. Et à l’issue du tournoi, nous partageons le bénéfice des engagements. » Aucun des deux clubs ne ressent finalement de particularité liée au fait d’appartenir à des ligues différentes, « à part peut-être celle de bénéficier d’un peu de publicité auprès des deux ligues concernées, estime Vincent Ribault. Mais peu importent les découpages : pour nous, ce tournoi commun est une évidence. » Pour la petite histoire, l’édition 2013 a été remportée par Maud Guillot (15, ASPTT Montpellier) chez les femmes, tandis que le local Thibault Dupuis (1/6, TC Plaimpied Givaudins) a conservé son titre chez les hommes. Et consolidé sa cave par la même occasion. n Guillaume Willecoq TENNIS EN RÉGION Un club, un champion TC Sérignan (Languedoc-Roussillon) • Richard Gasquet « Ça nous ferait plaisir de le revoir » Dans chaque numéro, Tennis Info se propose de vous faire découvrir un club qui a vu les débuts d’un champion en activité. Ce mois-ci, le TC Sérignan de Richard Gasquet. 3 Q U E S T I O N S À I S A B E L L E C R I P PA , P R É S I D E N T E D U T C S é R I G N A N Richard Gasquet a tapé ses premières balles dans votre club. Revient-il vous voir de temps en temps ? Richard est un enfant du TC Sérignan, c’est vrai. Je n’étais pas encore au club à l’époque où Richard y était (Isabelle Crippa est arrivée en 2001 et en est devenue la présidente il y a 6 ans), mais j’étais dans la région et tout le monde connaissait Richard, vous pouvez vous l’imaginer. Il ne vient plus nous voir souvent. La dernière fois, ça devait être il y a 3 à 4 ans… Il a une autre vie aujourd’hui, il vit à Paris et ses parents à Béziers, mais c’est vrai que ça nous ferait plaisir de le revoir, surtout pour ceux qui jouaient avec lui à l’époque… Comment définiriez-vous votre club ? Le TC Sérignan est un club régional, formateur, qui reçoit beaucoup d’enfants. Sur nos 150 licenciés, nous accueillons 90 enfants (3/4 sont des garçons). Avant, il y avait plus de joueurs, mais ces dernières années, pas mal de +60 ans et +65 ans sont allés dans des clubs voisins, aux infrastructures plus importantes. Nous, nous avons 8 courts (5 avec des couloirs de double et 3 courts de simple) en résine GreenSet®. Nos infrastructures sont assez modestes mais ça ne nous empêche pas de bien travailler… C’est-à-dire ? Nous avons de très bons résultats avec nos équipes de jeunes. Nous n’avons rien à envier aux autres clubs du coin. Nous avons une équipe masculine qui a joué en Nationale 4. C’est pas mal, pour un club de cette taille. D’ailleurs, cette équipe était constituée de joueurs de la génération de Richard Gasquet. Nos filles aussi se débrouillent bien. Nous organisons également un tournoi de jeunes au mois de juillet (du 13 au 21) qui attire pas mal de vacanciers… Propos recueillis par A. Juillard SÉRIGNAN Le souvenir Carte d’identité du club • Nom : TC Sérignan (Languedoc-Roussillon/Hérault) • Date de création : 1989 • Dirigeants actuels : Isabelle Crippa (présidente), Michel Azaïs (trésorier général), Christian Laurence (secrétaire général). • Structures : 8 courts, dont 5 avec des couloirs de double et 3 courts de simple, tous en résine et en extérieur. ZOOM Le club s’agrandit Depuis sa création, en 1989, le TC Sérignan n’a jamais pu faire évoluer ses structures. Mais cette année, date de son 25e anniversaire, le club-house va s’agrandir. Désormais, le club pourra recevoir, au chaud, ses joueurs et les équipes visiteuses. Avant, lors des repas collectifs, tout le monde mangeait dehors… A. J. de Richard Gasquet [Meilleur classement ATP : 7e en juillet 2007] « Une enfance heureuse » « Mon père entraînait au TC Sérignan, donc j’ai commencé avec lui, très jeune : à trois-quatre ans. Il y avait beaucoup de jeunes au club, je me souviens que l’on se retrouvait et c’était très important ; il y avait vraiment une vie sociale. On allait au club-house, on jouait au foot, au rugby, aux jeux vidéo, et au tennis bien sûr – on disputait des matchs par équipes… Je me souviens quand on a gagné à Blois avec trois jeunes du club deux années de suite, ce qui est quand même assez rare ! En France, le club est une structure très importante : c’est une chance par rapport à d’autres pays, c’est fabuleux. Pour moi, c’était le tennis d’abord, mais grâce au club, j’ai pu me construire avec d’autres jeunes. Ç’a contribué à me faire vivre une enfance heureuse. » Propos recueillis par M. Rambion AVRIL 2014 n°460 47 Que sont-ils devenus ? Stéphanie Cohen-Aloro « C’est une 2e vie » L’ancienne joueuse professionnelle Stéphanie Cohen-Aloro, membre du comité de direction de la FFT, évolue désormais dans le monde de l’hôtellerie, où elle est impliquée dans le projet de rénovation de la piscine Molitor à Paris. Un complexe qui ouvrira ses portes au printemps prochain. I l est des expériences qui brisent les a priori. Égoïstes et personnels, ? La les joueurs “pros” de tennis reconversion de Stéphanie Cohen-Aloro bat en brèche le stéréotype. Pour cette souriante jeune femme de 31 ans, le partage et l’accueil sont des valeurs cardinales. « En arrêtant ma carrière, j’avais envie de voir autre chose, de découvrir un autre monde, confie-t-elle. Lors de ma dernière année sur le circuit, j’ai fait un bilan de compétences. Et les métiers de service ressortaient très régulièrement pour mon profil. » Ni une ni deux, sa carrière stoppée le 14 février 2011 après une demi-finale en double à l’Open GDF SUEZ, la Parisienne a décroché un stage dans le groupe Accor, l’un des leaders mondiaux de l’hôtellerie, « un domaine qui me plaît beaucoup ». Trois ans plus tard, l’ex-n° 7 française (2004) a tracé sa route. La voici adjointe en charge du Club Molitor, qui ouvrira le 19 mai sur l’espace mythique de la piscine Molitor, à Paris, à quelques centaines de mètres de Roland-Garros. À l’abandon, ce joyau de l’Art Déco a été rénové par Colony Capital pour héberger un hôtel cinq étoiles opéré par MGallery, marque du groupe Accor, et un club sportif privé haut de gamme. « Les deux piscines ont été conservées – un bassin intérieur de 33 m et un extérieur de 48 m – et il y aura aussi un spa de 1 700 m2 et une salle de fitness, détaille Stéphanie Cohen-Aloro. J’ai la chance de vivre un projet prenant et super excitant ! » Repères • 31 ans, 61e mondiale le 6 octobre 2003 • Membre de l’équipe de France victorieuse de la Fed Cup en 2003, 7 titres ITF féminins en simple (12 en double). Pour y parvenir, celle qui brillait par son jeu porté vers le filet a pu compter sur les qualités développées sur le circuit WTA pendant près de treize années (elle a disputé son premier match “pro” à SaintRaphaël en octobre 1998). « Le tennis m’a apporté la persévérance, le dynamisme, le goût d’apprendre, le goût de l’effort et la capacité de me remettre en 48 n°460 avril 2014 question », explique-t-elle. Avant d’ajouter : « En s’arrêtant, on repart d’une page blanche, c’est une reconstruction, une deuxième vie, et j’avais tout à apprendre ». Mais dès 2009, Stéphanie avait pris les devants en suivant une formation à Sciences Po, se spécialisant dans la communication et la gestion de projet. Un cursus certifiant achevé en 2012. Parallèlement, elle a donc effectué un premier stage de neuf mois à la direction de la communication du groupe Accor. Puis l’ancienne 61e mondiale a enchaîné par dix mois au Sofitel de Quiberon. Au programme : une formation pour découvrir le fonctionnement d’un hôtel. De retour à Paris, elle a poursuivi au siège d’Accor, à la communication opérationnelle de MGallery, la chaîne d’hôtels qui opérera à Molitor. Et depuis début janvier, Stéphanie a rejoint les équipes de Molitor pour participer à la phase de lancement. « J’ai une chance énorme : j’ai rencontré des gens tops qui m’ont fait découvrir les mondes de l’entreprise et de l’hôtellerie de manière très pédagogique », apprécie aujourd’hui celle dont la passion pour le tennis reste entière. Membre du bureau fédéral de la Fédération Française de Tennis, en charge du tennis professionnel, capitaine de l’équipe dames du Lagardère Paris Racing, Stéphanie tape encore volontiers dans la balle. « J’adore jouer ! », s’exclame-t-elle. Bien sûr, elle reconnaît qu’elle ne pourra pas retrouver les émotions ressenties lors de sa carrière de joueuse. C’est d’autant plus le cas quand on a participé à la conquête de la Fed Cup en 2003 à Moscou ou qu’on a affronté les sœurs Williams et Amélie Mauresmo sur le court. Aujourd’hui, elle éprouve d’autres sensations heureuses : « Travailler en équipe, c’est super agréable, on se bouge tous autour d’un projet commun. » Eh oui, il faut se méfier des images. Les joueurs “pros” aiment aussi partager ! n Benjamin Waldbaum “J’ai une chance énorme : j’ai rencontré des gens tops” LES RAQUETTES FFT ÉPREUVE FÉMININE PAR ÉQUIPES RÉSERVÉE AUX JOUEUSES NON CLASSÉES, 40 ET 30/5 S T.C ! SEREZ-VOUS LA PROCHAINE ÉQUIPE GAGNANTE EN 2014 ? INSCRIVEZ-VOUS AUPRÈS DE VOTRE CLUB DÈS MAINTENANT. FINALE NATIONALE 2014 10, 11 ET 12 OCTOBRE ARCACHON / LES RAQUETTES FFT FFT / Direction de la Vie Fédérale / Direction du Marketing et de la Communication • Photos : © FFT / Christophe Saïdi • FÉ S S À NO GAGNAN N O TE TI S2 • LIGUE DES Y U TA O V I EL AT 01 C H I IN 3 L .C E open Philippe Martin « J’ai une passion pour Manuel Santana » Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, Philippe Martin est fin connaisseur du sport. Ce passionné de rugby a pratiqué l’athlétisme mais aussi le tennis. Vous êtes plutôt tennis ou rugby ? Élu du Gers, je suis naturellement très rugby et un supporter indéfectible des clubs gersois. Mais je n’oublie pas que le TCA (Tennis Club Auscitain, à Auch) a été fondé, notamment, par Paul Forget, le grand-père de Guy. Suivez-vous les Internationaux de France de Roland-Garros ? Depuis quand ? Je ne sais pas depuis quelle date je regarde Roland-Garros. Depuis que je suis en âge de regarder la télévision sans doute. J’avais à l’époque une passion pour Manuel Santana qui a, je crois, gagné deux fois le tournoi parisien. Avez-vous un souvenir particulier, une anecdote ? Le point rendu à José Luis Clerc par Mats Wilander en 1982 sur une balle de match. Un moment rare et inoubliable. Quel est votre pronostic pour l’édition 2014 ? Un Français. Que vous inspire le stade Roland-Garros ? Il fait partie, dans mon imaginaire, des trois lieux sportifs de mon enfance. Colombes pour le rugby et l’athlétisme, le Parc des Princes – l’ancien – pour le football et Roland-Garros, pour le tennis. “Modernisation de Roland-Garros : un très beau projet” 50 n°456 AVRIL n°460 novembre 20142013 La FFT s’apprête à le moderniser, qu’en pensez-vous ? C’est un très beau projet qui mettra les installations de Roland-Garros au même niveau que celles des autres tournois du Grand Chelem. Il implique notamment de couvrir et rehausser l’un des courts principaux, de desserrer les installations pour améliorer la qualité des espaces ouverts aux joueurs comme au public et de créer un nouveau court. La Fédération Française de Tennis a voulu garder tout ce qui a fait l’histoire et la renommée de ce lieu magique, en mettant en valeur des éléments naturels qui l’entourent. L’association du paysagiste Michel Corajoud et de l’architecte Marc Mimram est un gage de qualité. Parce que le stade Roland-Garros est installé sur un site d’exception, avec le Jardin des Serres d’Auteuil à proximité, notamment, l’État est et restera vigilant, avec la Fédération et la Ville de Paris, afin que le projet soit exemplaire, à tous points de vue. Jouez-vous au tennis ? J’y ai joué, y compris avec Jean Gachassin à Bagnères. Mais je ne dispose plus d’assez de temps – et de condition physique – aujourd’hui. En revanche, chaque fois que je le peux, je reste assidu aux soirées « grillades » du tournoi du Tennis Club Auscitain. Repères • Né le 22 novembre 1953 à La Garenne-Colombes • Député de la 1re circonscription du Gers depuis 2002 • Ancien président du Conseil général du Gers (1998-2013). Dans quelles conditions s’est faite votre première rencontre avec le président Jean Gachassin ? J’ai le sentiment que cette première rencontre avec Jean Gachassin a eu lieu en noir et blanc, lorsqu’il jouait en équipe de France de rugby et que j’étais émerveillé par sa vivacité, ses crochets, son audace, le tout embelli par les commentaires de Roger Couderc, qui repose aujourd’hui à Mauvezin dans le Gers. Ensuite, j’ai eu la chance de pouvoir l’accompagner pour assister à des matchs du tournoi des 5 Nations, un peu partout au Royaume-Uni. Enfin, je suis venu plusieurs fois au tournoi de Bagnères-deBigorre, notamment lorsque j’étais Préfet du Gers. Si vous deviez jouer un double, avec quel autre politique feriez-vous équipe ? Avec Stéphane Le Foll (N.D.L.R. : actuel ministre de l’Agriculture) et son grand gabarit pour couvrir tout le filet, et moi au fond pour tout renvoyer, même les coups impossibles ! J’en ai pris l’habitude ! n tennis chem industries CONSTRUCTION - RÉNOVATION - RÉGÉNÉRATION www.chem-industries.com Depuis 1975, TENNIS CHEM INDUSTRIES est spécialisée dans la construction, la rénovation et l’entretien de courts de tennis en bétons poreux, en gazons synthétiques et en résines. Elle développe également de nouveaux procédés avec succès comme le CLASSIC CLAY®, le SOMCLAY® qui sont des surfaces de confort connues et reconnues avec au total près de 1000 références en France Métropolitaine et Outre-Mer. T. : 05 35 315 233 Le WIMBLEDON PRO, dernière innovation de l’entreprise, propose aux joueurs d’évoluer sur un gazon synthétique de dernière génération qui reproduit les bandes de tonte d’un gazon naturel. Une entreprise du Groupe Jean Becker Siège social : 2, chemin du Solarium 33170 Gradignan Mail : contact@tennis-chem.fr wearetennis.com BNP Paribas, SA au capital de 2 484 523 922€ - Siège social : 16 bd des Italiens, 75009 Paris - Immatriculée sous le n° 662 042 449 RCS Paris - Identifiant CE FR76662042449 - ORIAS n° 07022735.
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