BOUIRA LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 12 mai 2016 N°7791 - Vingt-sixième année - Prix : Algérie : 20 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com ÉDITION DU CENTRE SEPT TERRORISTES DE DAECH ABATTUS PRÈS DE LAKHDARIA LIRE L’ARTICLE DE AMAR FEDJKHI EN PAGE 7 L’argent caché de Chakib Khelil ■ DJILALI HADJADJ. Porte-parole de l’AACC «ON VA BIENTÔT RENDRE PUBLIQUE UNE AFFAIRE IMPLIQUANT KHELIL» ■ Les comptes offshore de la BEA et de Toufik Bendjedid LES ÉTRANGES COÏNCIDENCES ■ LEZZAR NASREDDINE. Avocat ■ L’épouse de Chakib Khelil détient deux sociétés offshore L’ÉNIGMATIQUE NAJAT ARAFAT LIRE LES ARTICLES DE SAÏD RABIA, SALIMA TLEMÇANI, NABILA AMIR ET LES ENTRETIENS RÉALISÉS PAR M.-F. GAÏDI ET SALIM MESBAH EN PAGES 2, 3 ET 4 LIVRAISON DES LOGEMENTS (AADL-LPP) AFFAIRE EL KHABAR LES RATAGES DU GOUVERNEMENT ENCORE UN REPORT… L LIRE L’ARTICLE DE ALI BOUKHLEF EN PAGE 6 Comptines algériennes : la partition oubliée RETROUVEZ VOTRE MAGAZINE EN PAGES 11, 12, 13 ET 14 PHOTO : SAMI K. UN PAN DE LA CULTURE MUSICALE IGNORÉ PAR LES ENFANTS ’action en référé introduite par le ministère de la Communication pour contester la cession d’actions d’El Khabar à une filiale de Cevital a été renvoyée au 25 mai par le tribunal administratif de Bir Mourad Raïs (Alger). Le président du tribunal, Mohamed Dahmane, a préféré permettre aux avocats du ministère de répondre au mémoire de la défense. (Suite page 5) Nadir Iddir Lire également les articles de K. Medjdoub, Lounès G. et Leïla A. Balise de Omar Berbiche en page 7 DESSIN SAÂD «VOILÀ QUE LA BEA SE REND COMPLICE D’UNE VASTE ÉVASION FISCALE» El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 2 L’ACTUALITÉ LEZZAR NASREDDINE. Avocat d’affaires «Voilà que la BEA se rend complice d’une vaste évasion fiscale» le respect de la règlementation des changes. Outre le fait qu’elles aient été mal acquises, les sommes investies par des Algériens dans des paradis fiscaux ont, sans doute aucun, échappé au fisc et au contrôle de changes. Au pénal, il s’agit de grandes infractions de change et d’évasion fiscale commises de façon répétitive et à large échelle. La raison d’être des paradis fiscaux est, justement, l’accueil des capitaux qui veulent échapper au fisc de leur pays d’origine et des pays où ils sont exploités. Il s’agit d’une évasion fiscale internationale. Comment expliquez-vous l’implication de la Banque extérieure d’Algérie qui, faut-il le rappeler, est une institution financière publique ? Autrement plus surprenant et scandaleux que l’implication de l’argent public, l’on retrouve le nom de la Banque extérieure d’Algérie en tant qu’actionnaire dans Algeria Saudia Leasing Ltd, une société basée en Tunisie et enregistrée aux îles Vierges britanniques. Cet investissement a évolué dans le secret et l’opacité la plus totale. Les explications fournies par la BEA sont plutôt déroutantes. «C’est une filiale qui a été créée en 1990 entre la partie algérienne, à savoir la BEA, et le groupe Al Baraka d’Arabie Saoudite», a confié Lazhar Latreche, directeur général adjoint chargé des finances à la BEA, au journal électronique TSA. Je m’interroge sur la légalité de cette association entre une banque algérienne et une banque saoudienne qui s’ordonne à un investissement dans un paradis fiscal. Il faut signaler qu’en 1990, la loi sur la monnaie et le crédit venait d’être promulguée. Son article 128 alinéa 2 dispose que «les participations étrangères dans les banques et établissements financiers de droit algérien peuvent être autorisées à condition que les pays étrangers accordent la réciprocité aux Algériens ou aux sociétés algériennes». Mais aucun article dans cette loi ne prévoit la prise de participation de banques algériennes dans des banques et établissements financiers étrangers. Cette exportation de capitaux s’est faite sans aucune base légale et en l’absence de toute logique économique. Il faut revenir au contexte et se rappeler qu’en 1990, nous étions en pleine crise et que deux années plus tard, nous frôlions la cessation de paiement. Comment a-t-on pu décider d’exporter des capitaux dans un contexte aussi délétère ? Le doute est permis… Peut-on qualifier ce cas de figure comme une évasion fiscale commise par une institution publique ? «Cette filiale obéit à une activité de financement du leasing de l’économie nationale», estime le porte-parole de la BEA. Rien que ça ! C’est une institution publique qui injecte de l’argent public dans une banque étrangère qui active dans l’économie nationale sans payer le fisc algérien. Voilà que la BEA se rend partie principale et complice d’une vaste évasion fiscale. Même si les droits positifs ne répriment pas l’investissement dans des paradis fiscaux, les Etats sérieux, soucieux de leur moralité tentent de le restreindre et de le limiter par des mécanismes divers. Et la BEA affirme avoir toutes les autorisations nécessaires du gouvernement algérien. Cela s’appelle «un salissement de l’argent propre». Autoriser l’investissement public dans des réceptacles malsains est pire que le blanchiment d’argent sale, cela revient à salir l’argent propre. M. -F. G. PUBLICITÉ Des dignitaires, des proches de dignitaires et une institution publique algériens sont cités dans les Panama Papers. Sur le plan légal, quelle lecture en faites-vous ? L’investissement dans une société offshore et/ou dans un paradis fiscal n’est pas un délit ou un crime en soi. La législation algérienne tout comme d’autres législations du monde ne sanctionnent pas leurs ressortissants au plan, parce qu’ils ont investi dans des systèmes juridico-fiscaux tolérants, permissifs et opaques. Cependant, les sociétés offshore et les paradis fiscaux sont des réceptacles de capitaux malpropres, acquis et accumulés dans des commerces odieux, tels que le jeu, la prostitution, la drogue, les détournements… Il est vrai que la justice algérienne ne peut pas s’autosaisir pour engager des poursuites sur un délit qui n’existe pas, à savoir l’investissement dans une société offshore, mais il s’agit d’un indice de délits et de crimes économiques commis en amont. La légalité des revenus investis dans des sociétés offshore ne peut être soutenue. Il est très peu probable que les sommes qui atterrissent dans ces marécages douteux aient été le fruit d’activités commerciales et/ou industrielles ou encore d’héritages déclarés et légitimes. Il est en outre très peu probable que cet argent, investi extra-muros, ait été déclaré au fisc et ait quitté le pays d’une façon régulière, dans PHOTO : DR Propos recueillis par M.-F. Gaïdi El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 3 L’ACTUALITÉ LES RÉSEAUX DE CORRUPTION, LEURS CONNEXIONS ET LEURS RAMIFICATIONS L’argent caché de Chakib Khelil ● L’ancien ministre de la Justice, Mohamed Charfi, parlait d’«un véritable réseau de corruption international dont les tentacules s’étendent à tous les continents». PHOTO : DR C e que la justice italienne tente de connaître depuis 5 ans, les Panama Papers l’ont révélé cette semaine. Les sociétés offshore ont des connexions directes avec le scandale de corruption qui a touché Sonatrach. Les liens semblent désormais bien établis. Les premières informations données par le journal Le Monde décrivaient déjà avec des détails déconcertants les succursales de l’offshore de Farid Bedjaoui, Réda Hemch, neveu de l’ancien ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil et Omar Habour, un homme d’affaires natif de Oujda (Maroc), très proche de la famille Khelil, des intermédiaires cités dans le scandale de corruption Sonatrach 2, dont le procès est en cours à Milan, en Italie. Ils auraient tous continué à nier leur implication — comme ils l’ont toujours fait, comme le fait encore Chakib Khelil depuis son retour en Algérie — dans les graves faits de corruption qui leur sont reprochés dans l’affaire Sonatrach 2. Les révélations des Panama Papers ont dû être ressenties comme une déflagration faisant éclater la vérité et mettant surtout entre les mains de la justice des informations précieuses sur les ramifications panaméennes du scandale Sonatrach. Farid Bedjaoui avait ouvert une multitude de sociétés offshore et c’était sur le compte de l’une d’elles, Pearl Parteners Ltd, que Saipem — filiale du géant pétrolier italien ENI, qui a bénéficié de plusieurs marchés en Algérie, d’une valeur de 11 milliards d’euros en quatre ans (2007 et 2011) — a versé près de 200 millions d’euros. Une somme qu’a reconnue l’avocat de Farid Bedjaoui, il y a quelques jours, mais tout en disant que ce sont «les rémunérations légales de son client». Selon Le Monde, une partie de cette somme a transité par une autre société offshore appartenant à Farid Bedjaoui, qui détient des comptes à la banque privée Edmond de Rothschild SA à Genève, pour atterrir sur un compte de Réda Hemch, chef de cabinet de l’ancien PDG de Sonatrach du temps où Chakib Khelil était en fonction. Le virement, selon la même source, était de 1,7 million d’euros. Quant à Omar Habour — associé avec Farid Bedjaoui et cité dans l’affaire Sonatrach-Saipem, qui possède avec Chakib Khelil une propriété au Maryland —, il aurait reçu 30 millions d’euros. C’est ce même Omar Habour qui a bénéficié en 2007 d’un transfert des pouvoirs au sein des deux sociétés offshore (Carnelian Group Inc. et Parkford Consulting Inc.) créées en 2005 par le cabinet panaméen Mossak Fonseca pour le compte de Najat Arafat, l’épouse de l’ancien ministre de l’Energie et des Mines. Etonnante connexion et surprenante liaison dont se défend Chakib Khelil sur les plateaux d’une chaîne de télévision privée en Algérie. Pourquoi alors un tel recours massif aux sociétés offshore si ce n’est pour dissimuler de l’argent ? Selon le site algériepatriotique qui affirme être en possession de documents, Omar Habour a «alimenté le compte bancaire que Mme Najat Khelil détient auprès de la Sun Trust Bank, dont le siège est à Atlanta, dans l’Etat de Georgie, sous le numéro 1000083535459, à hauteur de 1 421 000 dollars entre 2008 et 2009». «Un autre compte, portant le n°1000063572985, détenu dans la même banque et géré également par Omar Habour en sa qualité de ‘fondé de pouvoir’, a été crédité de la somme de 1 900 000 dollars, à partir de ses DJILALI HADJADJ. Porte-parole de l’AACC «Nous allons bientôt rendre publique une autre affaire impliquant Chakib Khelil» Djilali Hadjadj, porte-parole de l’Association algérienne pour la lutte contre la corruption (AACC), revient sur les dernières révélations des Panama Papers. Entretien réalisé par Salim Mesbah Que révèle la nouvelle liste des 22 clients algériens du cabinet panaméen ? Cette liste est significative de ceux qui, en Algérie, font dans les pratiques offshore : des personnes ayant fait partie du gouvernement ou leurs proches qui en font toujours partie (Bouchouareb), ou dont leurs pères faisaient partie (Bendjedid, Zerhouni). Ces personnes appartiennent à la nomemklatura, elles sont issues du pouvoir ou de sa périphérie. Elles ont acquis des fortunes en un temps record, dans l’opacité la plus totale, faisant dans l’enrichissement illicite condamné par la loi (celle du 20 février 2006, relative à la prévention et à la lutte contre la corruption). Des fortunes qu’elles protègent en les plaçant dans des centres offshore. Il y a à la fois enrichissement illicite, abus de pouvoir, fuite de capitaux, infraction à la réglementation sur le transfert des devises et évasion fiscale. Et tout cela, uniquement au niveau d’une seule société panaméenne et d’un seul paradis fiscal. Combien d’autres personnes de la même nomenklatura ont-elles placé des sommes énormes dans d’autres paradis fiscaux ? Les sociétés offshore détenues par l’épouse de Chakib Khelil ont-elles servi à dissimuler des comptes bancaires en Suisse, d’après vous ? Chakib Khelil a beau nier ce qu’il possède comme comptes bancaires à l’étranger et comme biens immobiliers, les faits finissent par le rattraper. Et ce n’est qu’une partie de sa fortune qui a été placée au Panama. Il paye très cher des cabinets d’avocats spécialisés dans la gestion de fortunes pour gérer au mieux ses comptes… Situation cocasse, Chakib Khelil faisait la démonstration, sur une chaîne de télévision algérienne, il y a quelques jours, d’une des techniques qu’il utilise pour faire fructifier au mieux ses placements financiers et surtout pour payer… le moins d’impôts possible : la technique des comptes «saute-mouton», c’est-à-dire d’un pays à un autre, d’une banque à une autre !!! Ce qu’il ne dit pas, c’est que cela sert surtout à casser la traçabilité de ses comptes et donc cela empêche de savoir surtout d’où viennent ces fortunes, comment et par qui ont-elles été alimentées. Toujours sur la même chaîne, en avouant ce qu’il possède à l’étranger, Chakib Khelil reconnaît implicitement : soit qu’il n’a pas du tout fait de déclaration de patrimoine (au début et à la fin de ses fonctions gouvernementales en Algérie), si c’est le cas, il y avait une intention délibérée de dissimuler des avoirs acquis illicitement ; soit il a fait de fausses déclarations de patrimoine !!! Dans les deux cas, cela relève du pénal. Toujours à propos de la déclaration de patrimoine, la loi algérienne du 20 février 2006, même insuffisante, prévoit d’inclure les biens de l’épouse (ou de l’époux) de l’agent public, un ministre en l’occurrence : donc de Mme Chakib Khelil. Ces nouvelles révélations confirment-elles le rôle prépondérant de l’épouse de Chakib Khelil dans l’affaire Sonatrach ? C’est une grosse partie des sommes placées sur les comptes suisses qui a alimenté les comptes des sociétés offshore au Panama et dans d’autres paradis fiscaux. S’il n’y a pas implication directe de Mme Khelil dans les affaires Sonatrach, l’épouse du ministre, aujourd’hui, n’est pas en mesure de justifier d’où lui vient cet argent. Chakib Khelil s’étant servi du nom de jeune fille de son épouse pour cacher son implication dans l’ouverture et la gestion de ces sociétés offshore. Viennent-elles compléter le puzzle de l’affaire Sonatrach ? Ces révélations viennent plutôt confirmer les pratiques criminelles du ministre-PDG de Sonatrach nommé Chakib Khelil, pratiques que certains accusés avaient évoquées dans le procès de l’affaire Sonatrach 1. Elles confirment aussi le rôle central de Chakib Khelil dans l’affaire ENI/Saipem-Sonatrach, en cours de procès au tribunal de Milan. Mais il y a plusieurs autres affaires Sonatrach – 2, 3, 4, etc.– pendantes soit auprès de la justice algérienne (Sonatrach 2), de la justice monégasque (affaire dite Unaoil, avril 2016) et de la justice d’autres pays… L’AACC va rendre publique dans les prochains jours une autre affaire où est impliqué Chakib Khelil, en liaison avec des dirigeants d’un pays européen à qui nous fournissons de grandes quantités de gaz. Le «puzzle» des affaires Sonatrach comprend des centaines, voire des milliers de pièces : d’autres enquêtes, voire d’autres Panama Papers complèteront ce «jeu criminel» qui a coûté et qui continue de coûter très cher à l’Algérie. N’oublions pas que ce sont des dizaines et des dizaines de milliards de dollars qui ont été dilapidés par un petit groupe de «décideurs» dont Chakib Khelil n’était (et est toujours) qu’un maillon. S. M. nombreuses sociétés-écrans créées pour dissimuler ces transactions financières», ajoute la même source. Les révélations de ce journal vont encore plus loin, donnant des détails sur les comptes de l’ancien ministre de l’Energie lui-même, qui détient «un compte commun avec son épouse qui a été provisionné à hauteur de 1 400 000 dollars entre 2004 et 2011». Il est aussi, indique algériepatriotique, «détenteur du compte n°446020576724 auprès de Bank of America, la plus grande banque américaine en termes de dépôt et de capitalisation boursière, d’un deuxième à la Bank Fund Staff Federal Credit, sous le n°4385600000973754, et d’un troisième à Chevy Chase Bank, dont le siège est au Maryland, numéroté 348301901». Algeriepatriotique indique que «d’autres sommes autrement plus importantes et émanant d’autres sources ont été virées sur d’autres comptes». A en croire ces graves révélations, le réseau de corruption qui a touché Sonatrach est en passe d’être remonté. Avant son limogeage, l’ancien ministre de la Justice, Mohamed Charfi, parlait d’«un véritable réseau de corruption international dont les tentacules s’étendent à tous les continents». Saïd Rabia La BEA toujours muette ■ La Banque extérieure d’Algérie (BEA) a été citée dans le scandale planétaire des Panama Papers, dans une nouvelle liste dévoilée lundi dernier par le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) basé à Washington, aux Etats-Unis. La banque algérienne est actionnaire de la société offshore Algerian Saudi Leasing (ASL) Ltd, créée par le cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca en décembre 1990, par l'intermédiaire de la société Arab Leasing International Finance, filiale du groupe saoudien Al Baraka basé à Jeddah, en Arabie Saoudite, et détenant une adresse à Hingbo City, en Chine. Basée à Tunis, la société offshore Algerian Saudi Leasing est enregistrée quant à elle aux îles Vierges britanniques, un archipel des Antilles et un territoire d'outre-mer du Royaume-Uni, selon les révélations de l’ICIJ, qui compte 190 journalistes dans 60 pays. La citation de la banque publique algérienne dans les Panama Papers concernant un vaste scandale d'évasion fiscale continue de susciter des interrogations dans les milieux économiques et médiatiques en Algérie. Deux jours après les révélations faites par l’ICJI, la Banque extérieure d’Algérie n’a pas encore réagi de manière officielle. Toutes nos tentatives de joindre ses responsables ont été vaines, hier. Pendant ce temps, les dirigeants de la banque publique préfèrent faire la promotion de l’emprunt obligataire, puisqu’ils organiseront aujourd’hui à Skikda une rencontre régionale d’information autour de cet instrument financier lancé par le gouvernement en avril dernier. H. L. El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 4 L’ACTUALITÉ LES COMPTES OFFSHORE DE LA BEA ET DE TOUFIK BENDJEDID LES ÉTRANGES COÏNCIDENCES ● Plus de 25 ans après le scandale du détournement de dizaines milliards de la BEA où le nom de Toufik Bendjedid avait été cité, voilà que les Panama Papers nous apprennent que cette banque a créé une société algéro-saoudienne en Tunisie, avec des comptes offshore, au moment où Toufik Bendjedid possède lui aussi des comptes offshore et une société créée avec un Tunisien ex-candidat à l’élection présidentielle de 2014. Quelle coïncidence… Toufik Bendjedid, fils du défunt président Chadli Bendjedid inculpé avec 22 autres mis en cause, pour la plupart des cadres de la BEA. Le directeur de l’agence Pins Maritimes s’est envolé vers la Suisse avant même que le pot aux roses soit découvert. A l’issue d’un long procès, Mouhouche et trois de ses coaccusés sont condamnés, en 1993, à la peine capitale, alors que les autres mis en cause écopent d’une peine de 20 ans de réclusion. Lors de ce procès, il a été établi que Mouhouche avait acquis la Ferrari avec l’aide de l’ancien directeur de l’Office de Riadh El Feth (OREF), Senoussi, pour une exposition payante qui devait se tenir à Riadh El Feth. Il reconnait les dépenses colossales qu’il effectuait à la discothèque le Triangle, en compagnie de son ami Toufik Bendjedid, dont le nom se murmurait sans pour autant être cité publiquement. Lors de l’audience Mouhouche, avant que le juge ne lui pose la question, prend la parole pour se dire «surpris des propos de ceux qui affirment que j’avais des relations avec Toufik Bendjedid». Depuis, le nom de Toufik Bendjedid n’est plus apparu. Après un pourvoi en cassation, le verdict a été revu à la baisse. Une peine de 20 ans de prison est retenue contre Mouhouche et deux cadres de la BEA, et d’autres moins lourdes contre des commerçants. Le procès a laissé l’opinion publique sur sa faim et l’affaire a été close. Il aura fallu le scandale Panama Papers des comptes offshore pour remettre le nom de Toufik Bendjedid sur la scène, au même titre que celui de la BEA. On nous apprend, sans donner les détails, que Toufik Bendjedid est actionnaire (de 2007 à 2014) dans la société Faygate Corp basée en Suisse et enregistrée à Chypre, avec Samir Abdelli, avocat et ex-candidat à la présidentielle en Tunisie en 2014. En 2015, l’avocat d’affaires est cité dans le scandale de HSBC Suisse, plus connu sous le nom de SwissLeaks. Il était détenteur d’un compte contenant 80 000 dollars. C’est PHOTO : DR I l est quand même intriguant de voir la Banque extérieure d’Algérie (BEA) et le nom du fils du défunt président Chadli Bendjedid, Toufik, cités dans le scandale Panama Papers. Vers la fin des années 1980 et le début des années 1990, les deux noms avaient été éclaboussés par une affaire qui a alimenté les débats et les discussions de la rue algéroise au bord de l’explosion. L’affaire portait le nom de Testarossa, une Ferrari, appartenant à un ami de Touf ik Bendjedid, Rachid Mouhouche, un jeune de la cité la Montagne, à Bachdjerrah (Alger), devenu subitement un richissime commerçant à l’âge de 22 ans. Les deux personnages fréquentaient régulièrement la discothèque Le Triangle située sous le monument aux Martyrs de Riadh El Feth, où ils dépensaient des sommes colossales qui alimentaient les discussions des Algérois. Le train de vie de Mouhouche faisait jaser beaucoup de monde et c’est au niveau de la BEA, où il était considéré comme un «important» client, que l’enquête va lèver un lièvre. Le rapport fait état du détournement de 27 milliards de centimes (2,7 millions de dinars). Ce qui, à l’époque, était énorme. Rachid Mouhouche contractait d’importants crédits allant parfois jusqu’à 11 milliards de centimes, sans aucune garantie, auprès de la BEA, notamment l’agence des Pins Maritimes, à Alger, sans jamais rien rembourser. Mouhouche a été également par la banque qu’il crée un compte offshore pour une société, Faygate Corp., lancée en 2006 — soit une année après SwissLeaks — et enregistrée au Panama, avec un capital de 10 000 dollars divisés en 100 actions. Elle cessera ses activités en octobre 2014, année où Abdelli s’est présenté à l’élection présidentielle. En février 2007, un document de la HSBC Private Bank Swiss adressé à Mossack Fonseca demande ainsi l’émission de deux autres certificats d’actions. Un des certificats est établi au nom de Toufik Bendjedid, domicilié à Alger, avec 60 parts, et un autre au nom de Samir Abdelli, domicilié à Gammarth, avec 40 parts. Le pays de Abdelli nous ramène à la BEA, puisque c’est en Tunisie, comme par hasard, que la société de leasing algéro-saoudienne a été créée par la BEA en tant qu’actionnaire majoritaire et enregistrée aux îles Vierges britanniques. Encore, comme par hasard, la création de cette société a eu lieu début 1990, année où l’affaire Mouhouche avec la BEA avait éclaté ; la destination de l’argent subtilisé n’a jamais été connue. Des questions restent posées quant aux nombreuses coïncidences qui marquent et nous amènent à nous demander s’il y a un lien entre les fonds détournés de la BEA et les comptes offshore aux îles Vierges britanniques et au Panama. La question s’impose…. Salima Tlemçani L’ÉPOUSE DE CHAKIB KHELIL DÉTIENT DEUX SOCIÉTÉS OFFSHORE L’énigmatique Najat Arafat un doctorat en physique nucléaire. Avec son diplôme, elle a pu se frayer un chemin dans l’enseignement, elle a effectivement enseigné dans plusieurs facultés, dont l’université George Washington et, par la suite, à l’université d’Alger. L’épouse de Chakib Khelil se mêle à la société américaine et s’engage pleinement dans le mouvement associatif. Elle explique, lors d’un gala pour l’attribution du prix «Lifetime achievement a word», que c’est grâce aux encouragements de son père qu’elle a pu atteindre ses objectifs, notamment la poursuite de ses études, son engagement dans le mouvement associatif et les organisations en faveur de la Palestine. Najat Arafat a occupé des postes de responsabilisé dans plusieurs organisations en charge des conflits au Moyen-Orient ou plus exactement elle s’occupait des communautés juive et palestinienne. Elle était fondatrice ou conseillère de ces entités, à l’image de l’Union des femmes palestiniennes américaines (UFPA), le Conseil des femmes arabes, l’Organisation des jeunes Palestiniens, le Congrès américain palestinien, l’organisation Terre sainte united et Roots. En tant que membre important de la communauté arabo-américaine, Najat Arafat avait accès à la Maison-Blanche. Elle était souvent invitée pour assister à des tables rondes ou des panels à la Maison-Blanche et au département d’Etat américain. Mieux, elle faisait partie des délégations arabo-américaines dépêchées pour rencontrer de hauts responsables aux Etats-Unis et à l’étranger. La nomination de son époux, Chakib Khelil, comme conseiller du président Abdelaziz Bouteflika puis comme ministre algérien de l’Energie fin 1999, l’a contrainte à abandonner son action. Le mandat d’arrêt lancé à son encontre par le parquet d’Alger en 2013 a été frappé de nullité pour vice de forme, au même titre que les mandats d’arrêt lancés à l’encontre de son époux et de ses deux enfants. L’épouse de Chakib Khelil, qui n’a pas quitté les Etats-Unis depuis deux années environ, a recouru, révèle Le Desk marocain «aux services du cabinet panaméen Mossack Fonseca pour créer deux sociétés offshore : Carnelian Group Inc. et Parkford Consulting Inc. La première en mai 2005 et la deuxième en octobre de la même année. Pourtant Najat Arafat était officiellement sans activité». Mais ce qui suscite le plus de doute sur les activités de l’épouse de l’ancien ministre de l’Energie et des Mines, c’est l’apparition du nom de Omar Habour auquel les pouvoirs dans ces deux sociétés ont été transmis en 2007, indique la même source. Nabila Amir PUBLICITÉ Q ui est Najat Arafat, l’épouse de l’ancien ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil ? Très peu médiatisée, elle est discrète et inconnue du grand public algérien. Najat Arafat, qui n’a aucun lien de parenté avec le défunt Yasser Arafat, a de l’influence. Les révélations des Panama Papers le démontrent : «Elle possède deux sociétés offshores au Panama, servant de paravent à des comptes bancaires en Suisse», selon les documents de Panama Papers, publiés lundi dernier, sur le site d’information Le Desk. Najat Arafat détenait un mandat de représentation pour deux sociétés offshore créées en mai 2015 et en octobre de la même année. Ces sociétés auraient servi de «coquille» pour dissimuler des comptes en Suisse. D’origine palestinienne, naturalisée américaine, Najat Arafat est la première femme à décrocher en 1974, dans l’Etat du Texas, aux Etats-Unis, El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 5 L’ACTUALITÉ AFFAIRE EL KHABAR-MINISTÈRE DE LA COMMUNICATION ENCORE UN REPORT… Suite de la page 1 R envoyé une première fois à la 2e chambre, l’affaire El Khabar a déjà été reportée à deux reprises. «Le juge pouvait trancher. Mais l’usage permet le renvoi pour permettre à la partie demanderesse de répondre», indique maître Hakim Saheb, un des avocats du collectif constitué pour défendre El Khabar. Le juge des référés, qui s’appuyait sur un courrier du barreau d’Alger, a contesté la constitution d’un des avocats du ministère de la Communication, Me Amar, tombé sous le coup de la loi (suspension). Affirmant avoir été réintégré par décision de la Cour suprême, l’avocat a rappelé que la décision devait être envoyée par le bâtonnier d’Alger, maître Sellini. Un avocat s’étonne que le juge ait donné un délai aussi long (15 jours), alors que le référé a un caractère d’urgence. «L’affaire prouve le tâtonnement des autorités. Le ministre a introduit simultanément deux actions : une en référé, une autre au fond. La première requête déposée devant le juge du référé demandait l’annulation de la transaction, le juge aurait pu prononceer son incompétence. La partie demanderesse s’est ressaisie par une requête additive pour demander finalement le gel», signale un avocat qui a requis l’anonymat. « TOTALITARISME RAMPANT » Rezki Cherif, directeur d’El Khabar, qui s’attendait à une telle décision, affirme qu’il est confiant : «Nous nous attendions à cette décision pour que le juge soit au courant de toutes les parties. Il paraît que c’est le dernier report. Nous sommes confiants et sereins, parce que les règles sur lesquelles s’est appuyé le ministère de la Communication ne s’appliquent pas à notre affaire.» Les rangs des contestataires ont grossi, hier, avec l’arrivée de nombreux soutiens dans le rassemblement tenu devant le tribunal administratif de Bir Mourad Raïs. Présidents de parti, syndicalistes, acteurs la société civile ou encore jeunes anonymes ont exprimé leur soutien au groupe de presse arabophone. La leader du PT, Louisa Hanoune, a dénoncé, dans une déclaration à El Watan, la duplicité du discours des pouvoirs publics. «Le président de la République a adressé une très bonne lettre le 3 mai en parlant du rôle patriotique joué par la presse. Et El Khabar compte parmi les journaux patriotiques. Le ministre de la Communication a fait le contraire au même moment. Ces contradictions sont dangereuses pour la stabilité du pays. Je considère que l’agression contre El Khabar est une atteinte à la sécurité nationale. Je suis une lectrice d’El Khabar et je ne veux pas qu’on touche à mon droit individuel. Je ne veux pas qu’on m’impose un régime totalitaire rampant. Se taire, c’est préparer le lit d’un totalitarisme complet dans un contexte chargé de dangers pour le pays», estime Mme Hanoune. Mettant en avant «le tâtonnement dans les cercles de décisions», le sociologue Nacer Djabi estime que décision du ministère de la Communication renvoie l’image d’un pays qui «n’a cure des investisseurs privé et qui brime les libertés en voulant faire taire une entreprise de presse». Enseignant à l’Ecole nationale supérieure de journalisme (ENJSI) et journaliste, Mustapha Kessaci déconstruit le discours des services de Grine en affirmant que les autorités de régulation (presse écrite, audiovisuelle) sont seules habilitées à mener de telles actions (poursuite contre des organes). «Le pouvoir a retardé la mise en place des autorités de régulation pour mettre au pas les médias. Des journaux comme El Khabar, El Watan, Liberté ou encore Le Quotidien d’Oran sont accusés d’insulter l’Etat. Mais ces organes-là font un travail de journalisme citoyen», poursuit Kessaci. Le docteur Lyes Merabet, secrétaire général du Syndicat des praticiens de santé publique, apporte son soutien au journal : «El Khabar est un espace de liberté d’expression, qui nous a toujours accompagnés dans les moment les plus difficiles des luttes syndicales du pays.» Réalisateur reconnu, Derrais estime que l’Algérie pouvait faire l’économie d’une telle affaire : «On a la chance d’avoir la paix. Ce n’est pas un étranger qui a acheté El Khabar. La polémique dessert l’Algérie alors que le pays vit dans un monde qui connaît une situation incertaine.» N. I. RÉACTIONS Propos recueillis par Nadir Iddir ■ ZOHRA DRIF, MOUDJAHIDA, ANCIENNE SÉNATRICE : «Il y a violation flagrante des règles de droit» «Je pense que c’est un devoir de patriote de soutenir El Khabar parce qu’il y a une violation flagrante des règles de droit. Et c’est d’autant plus grave que c’est le législateur lui-même qui est en train de violer les règles qu’il a édictées, d’une part. D’autre part, cette violation touche à la liberté d’expression qui est la base, le fondement de tout Etat de droit. Donc pour moi, c’est un devoir d’être aujourd’hui ici, avec toutes celles et tous ceux qui veulent que ce pays soit celui que les hommes de Novembre 1954 ont rêvé et pour lequel ils n’ont pas hésité d’aller à la mort. Nous leur devons d’être aujourd’hui toujours mobilisés pour que notre Algérie devienne cette République démocratique, populaire et sociale pour laquelle sont morts beaucoup de jeunes qui ne voulaient pas vivre sous le joug du colonialisme.» ■ KHALIDA TOUMI, ANCIENNE MINISTRE : «La pluralité est menacée» «Je suis là en tant que citoyenne attachée à un droit fondamental, à savoir le droit à une information libre et plurielle. Si la liberté de l’information et la pluralité sont menacées, tout le reste des libertés est menacé. Il n’y a pas de pluralisme politique ni d’expression sans le support de presse qui est garanti par la liberté d’informer. Je suis là, égoïstement, en tant que citoyenne attachée à ses droits. Je suis là parce que je suis reconnaissante et que je n’oublie pas l’histoire de mon pays. La liberté d’information, le pluralisme ont été arrachés par le peuple algérien à travers le combat de journalistes algériens. Nous voulons que la liberté de la presse, le droit à l’information soient sacrés dans notre pays. Je rappelle que sur cette affaire, il y a un avis autorisé, qui est celui de maître Ksentini, lequel nous dit que l’affaire El Khabar-NessProd est tout à fait légal et il le démontre. Je suis très positive. Je dis au gouvernement : il n’est pas honteux de se tromper et il n’est pas honteux de corriger ses erreurs. Cela grandirait le gouvernement.» ■ LOUISA HANOUNE, SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DU PT : «Les provocateurs menacent l’Etat» «C’est d’abord un devoir de patriotisme d’être ici avant de parler de démocratie. Parce que, hélas, au fur et à mesure que le temps passe, nous perdons des espaces de démocratie acquis en Octobre 1988 par le sacrifice d’au moins 500 jeunes, dont un journaliste, Sid Ali Benmechiche, tombé parmi les premiers. Si aujourd’hui, on laisse l’assassinat d’El Khabar se faire, demain, plus aucun organe de presse ne pourra définir en toute indépendance sa ligne éditoriale. Ce sera la mise au pas totale des médias et donc des partis politiques, parce que s’il n’y a pas liberté de la presse, donc pas de partis politiques. S’il n’y a pas de liberté de la presse, le multipartisme ne servirait plus à rien, les partis seraient réduits à parler à eux-mêmes. Pour nous, ceux qui menacent l’Etat, ce ne sont pas les média libres et indépendants qui font dans la critique, qui recherchent la vérité et des solutions algériennes. Ceux qui menacent l’Etat sont ceux qui organisent des provocations, comme cette agression contre El Khabar, et ceux aussi qui organisent le siphonnage des fonds publics. Tout le monde sait ce qui se passe au niveau de l’ANEP... Nous nous taisons parce que nous considérons que l’image de notre pays est malheureusement au ras des pâquerettes. Avec une telle agression, les choses vont s’aggraver.» SOLIDARITÉ AVEC EL KHABAR Sit-in à Annaba et Batna L es actions de soutien au combat du journal El Khabar se multiplient contre l’annulation de la transaction avec le groupe de l’homme d’affaires Issad Rebrab. Des membres d’associations de journalistes et de syndicats, des étudiants et autres citoyens indépendants ont répondu, hier matin, à l’appel du bureau d’El Khabar à Batna pour un sit-in de soutien. Tout ce monde a déployé des banderoles et pancartes portant des messages de soutien au quotidien arabophone sous la pression d’un ministre de la Communication acharné contre toute voix contredisant la politique de l’ordre établi. La Fédération nationale des fils de chahid (FNFC), représentée par son président national, a marqué la journée par sa présence pour confirmer son soutien au journal et dénoncer l’instrumentalisation de la justice position exprimés le 8 mai, dans un communiqué rendu public. Les badauds de passage sur la grande esplanade (ex-SNTV) n’ont pas manqué de se mêler aux manifestants et de vociférer contre le système et sa politique visant à soumettre les rares voix qui restent libres. A Annaba aussi, plusieurs dizaines de citoyens, journalistes et hommes politiques ont observé, hier, un sit-in de solidarité avec le journal El Khabar. Ils étaient là, sur le perron du théâtre Azzedine Medjoubi, pour dénoncer les pressions exercées sur ce quotidien arabophone, qu’ils considèrent comme «un acquis de la démocratie algérienne». «Ce qui se passe est une injustice caractérisée qu’applique le système en place contre toute velléité contestataire», a estimé Aïssa Amroussi, président du bureau local du parti Al Adala. Et d’ajouter : «Les médias, les partis politiques et la société civile sont dans le même combat contre le bâillonnement des voix libres, la restriction des libertés et les pressions. Nous sommes solidaires avec le quotidien El Khabar et les causes justes.» De son côté, Mohamed Boushaba, un opérateur économique local, a pris la parole pour s’exprimer sur cette affaire. Pour lui, «il est désolant d’en arriver là. C’est une opération commerciale qui vise à sauver un titre de presse de référence, alors que le système en place veut la faire capoter à travers la justice. Cela ne peut que faire rire les nations libres et démocrates. D’autant plus que l’Algérie est en crise économique et que le taux de chômage a entamé d’ores et déjà une courbe ascendante. Issad Rebrab est un homme d’affaires qui fait actuellement le bonheur de l’économie étrangère. Il a montré sa bonne volonté pour sauver ce journal et ses centaines de postes de travail. Paradoxalement, le ministre de la Communication veut politiser cette transaction commerciale. C’est une honte pour l’Algérie qui, à travers ce dossier, a démontré sa peur face à la presse libre». Avant de se disperser dans le calme, les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles était inscrit «Nous sommes tous El Khabar». Lounès G. et Leïla A. ■ ABDELAZIZ RAHABI «Il y a absence de base légale» «Il ne faut pas isoler le problème de la conjoncture politique actuelle : une fin de règne, une incertitude sur la succession de Bouteflika, la démultiplication ded centres de pouvoir, l’opacité, l’absence de visibilité des institutions avec un Conseil des ministres qui ne se réunit pas, etc. On revient au problème central, le problème de la liberté d’expression en Algérie est politique, ce n’est pas un problème juridique. Au moment de ma nomination en tant que ministre, j’ai pris conscience que la base légale de l’exercice de ma fonction était absente. Donc c’est pour cela que j’ai introduit un texte sur la publicité, qui a été voté par l’APN. J’ai déposé un projet de loi sur le sondage. Le journalisme est mis au service du politique et il est à sa merci. Même le magistrat n’a pas de cadre légal. Je suis persuadé que l’intrusion de la presse comme pouvoir dans la configuration des pouvoirs traditionnels en Algérie pose problème aux autorités.» ■ SOUFIANE DJILALI, PRÉSIDENT DE JIL JADID «Contre les manœuvres politiciennes» «Notre présence aujourd’hui parmi les citoyens est une manière d’exprimer notre attachement à la liberté de la presse et d’expression. El Khabar est visé par une manœuvre politicienne pour réduire l’espace d’expression en dehors du pouvoir lui-même. Le pouvoir utilise la justice pour briser tout centre d’influence de l’opinion publique qui ne soit pas sous son contrôle. Sur le procès, il n’y a pas de doute que c’est une opération politicienne qui n’engage pas que le ministre, mais l’ensemble du gouvernement. C’est une opération qui a été réfléchie pour détruire un journal rebelle au pouvoir.» N. Id. SIT-IN DE SOUTIEN À BÉJAÏA «Nek El Khabar» Quelques dizaines de militants de divers horizons ont manifesté publiquement, dans la matinée d’hier, leur soutien au groupe El Khabar dans son combat pour sa survie et pour dénoncer l’acharnement du pouvoir, à travers le ministre de la Communication Hamid Grine, contre un des piliers de la presse nationale. Des militants et cadres de partis politiques, des élus, des syndicalistes, des militants de la démocratie et des droits humains, des intellectuels et des journalistes se sont rassemblés sur la place de la liberté de la presse Saïd Mekbel avec un seul mot d’ordre : «Nek d El Khabar» (je suis El Khabar). Plusieurs partis politiques étaient représentés par leurs élus ou cadres : FFS, RCD, MDS, PST, PT, Front de l’avenir, l’avantgarde des libertés, RND… Certains sont venus nombreux, d’autres sont présents symboliquement. Dans la foule, on n’aperçoit pas de représentants du FLN. Les pancartes brandies dans le silence expriment la solidarité avec le groupe de presse indépendant : «El Khabar = liberté», «Solidaire avec El Khabar»… Au-delà du quotidien, la solidarité s’exprime avec la presse indépendante dont certains titres demeurent encore dans le viseur du régime. «Liberté de la presse» revendique une pancarte. Sans prise de parole, le sit-in a servi aux présents à s’encourager mutuellement et à appeler au maintien de la mobilisation pour défendre le droit d’exister pour une presse jalouse de sa liberté et que le pouvoir tente d’assassiner. K. Medjdoub El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 6 L’ACTUALITÉ PÉTITION D’EL KHABAR CRI DES HOMMES LIBRES POUR DÉFENDRE L’ALGÉRIE DES LIBERTÉS Le gouvernement a déclaré, par le biais de son ministre de la Communication, une sale guerre contre le journal El Khabar. A travers El Khabar, c’est une guerre qui est déclarée contre les titres de la presse indépendante, la liberté de la presse et les droits de l’homme en Algérie. Les événements se sont accélérés en moins d’une semaine et le journal El Khabar s’est retrouvé dans une bataille politique sous couvert juridique. Le hasard a fait que cela coïncide avec le 3 mai, Journée internationale de la liberté d’expression, un des principes fondamentaux des droits de l’homme. Un principe qu’El Khabar considère comme référence principale de sa ligne éditoriale de laquelle il n’a pas dévié, quels que soient les circonstances et les chantages. LES SIGNATAIRES Alaa Eddine Ifticen (DG en retraite), Abassa Ali, Abdelaziz Hamadi (Tlemcen), Abdelhak Brerhi (universitaire et exministre), Abdelhakim Chala, Abdelkader Hmida (RCD), Abdellah Mohamed Ali, Abdennour Mohamed, Abdelaziz Hamdi (Tlemcen), Abdelaziz Lebrara (gérant d’entrepriseBatna), Abdelaziz Sassi (chauffeur-N’Gaous-Batna), Abdelhamid Chaïbi (ex-journaliste-Alger), Abdelhamid Cheroune (directeur à la retraite-Biskra), Abdelkader Hmida (RCD-Sidi Bel Abbès), Abdelkader Sebaâ (Khemis MilinaAïn Defla), Abdelkrim Chala, Abdelkrim Merzak (adjoint du P/APC Chorfa- RCD-Bouira), Abdellah Aboubakr (universitaire-Tlemcen), Abdellah Aït Ali Slimane (Aïn El Hammam-Tizi Ouzou), Abdellah Hassas, Abdellah Mohamed Rachidi (prof et journaliste), Abdelmadjid Snaoubar (médecin-Oran), Abderrahmane Bouatli (profAlger), Abderrezak Dourari (professeur/universitaire), Ahcene Boukraâ (retraité-Mila), Ahcene Dhif (responsable de l’Union démocratique et sociale-Skikda), Ahmed Asaad (agent du fisc-USA), Ahmed Hamadi (entrepreneur-Chlef), Ahmed Kessi, Ahmed Smaïl Yasser (étudiant à la Faculté des sciences politiques), Aïssa Felahi (ex-député), Aït Ayder Akli Ouali (élu à la wilaya de Tizi Ouzou), Alaa Eddin Iftissan (directeur général en retraite), Ali Belarbia (Draâ Ben Khadda-Tizi Ouzou), Ali Inouri, Ali Mamay (retraité-Alger), Ali Yedou (journaliste), Ali Zerouki (directeur à la retraiteTizi Ouzou), Aliane Mzayeb (Alger), Alikchi Achref, Alikchi Mohamed, Alikchi Nasreddine, Alioua Othmane (Alger), Alleche Mouloud (Tizi Ouzou), Amar Bensidhoum (militant politique et enseignant au CEM), Amar Chekar (journaliste), Amar Fedjkhi (journaliste à El Watan), Amar Fouchel (Alger), Amar Mehamdi (ex-correspondant, journaliste El Khabar), Amina Barkati (avocate-Béjaïa), Amirouche Bouchra, Amrane Hammiche (architecte), Abdellah Hadraoui (Tiaret), Arezki Bouhemam (conseiller juridique), Ayoun Raja, Belaïd Djadel, Belala, Belhouan Ibrahim, Belkhatir Karim, Bellas Lahcen, Bellehouan Mohamed Cherif, Belmokhtar Karim, Ben Aliouche Ahmed, Ben Chadli Ali, Ben Hamlaoui Zoubir, Ben Kada Mohamed Lamine, Ben Loghame Mokhtar (w. Tlemcen), Ben Turki Saber, Benyoub Djilali (journalise à Liberté), Benamar Megdad (responsable organique au Parti des travailleurs-Mascara), Bentaleb Bassem, Benyoub Djilali (journaliste à Liberté), Bilal Hamza, Billas Lahsen, Bouafia Adlan, Boualem Aïssaoui (Alger), Bouassida Redouan, Boughouat Amal, Bouhnik Ali (inspecteur d’éducation), Bousmar, Bouzid Khaled, Bouzidi Abdelhamid (retraité-Biskra), Brahim Abdessoulaimene (retraité-Oran), Brahim Raya (auteur-Tizi Ouzou), Brihmat Sidali, Chaaben Djebbouri, Chaalal Nasser, Chaban Djebouri, Chaoui Nassereddine, Chaouïb Boudjeryou (commerçant-Mila), Charef Oukacha, Cherif Laïchi (journaliste-Blida), Chial Abdelkrim, Daoud Mohamed, Debah Yacine, Dehimi Mohamed Larbi, Dib Boudjemaa, Dib Nouar, Djaballah Khaled, Djamel Aïrab (commerçantTlemcen), Djamel Kertous, Djamila Belaïd, Djilali Hamami (avocat-Béjaïa), Dr Bensaoula (Annaba), Douamane Saïd (prof universitaire-Tizi Ouzou), Dr Zerrouki Djamel, Elhabib Hadji (w.Naâma), Elhadi Houam (agence immobilière), ElHanafi Ayken, El-Hassan Kitoune, Elwenas Houcin, Fares Mahdi, Farhat Hamadane (gérant-Canada), Farhat Mohand (retraité), Farid Abdeladhim (journaliste à Liberté), Farid Boudrim (Maghnia-Tlemcen), Fatah Harkat (cadre bancaireAlger), Fateh Bensaa (Aïn Mlila-Oum El Bouaghi), Fayçal Djghader (fonctionnaire-Skikda), Feraj Azouz, Ferchichi M’barek, Ferfache Rabah. S (Constantine), Ferhat Hamdan (gérant-Canada), Ferhat Mohand (retraité), Ghawas Ilyas, Grain Zoubir, Hacene Seddiki (retraité), Hachemi Serrir (ingénieur d’énergie), Haddad Ahmed (fonctionnaireBéjaïa), Hakim Messaoudi (journaliste), Hamachi, Hamid Ouamar (Boumerdès), Hamid Tahri (journaliste El Watan), Hamlawi Ismaïl, Hamou Akejtal, Hamza M’barek (Mostaganem), Hocine Hanni (cadre-Alger), Hocine Timerjine, Ibn Abibakr Noureddine (Ghardaïa), Idir Takka (commerçant-Akbou-Béjaïa), Ihadden Djilali (éducationBéjaïa), Kacha Smaïl, Kacimou Yous (ingénieur- Béjaïa), Kahina Mehiou, Kahlouch Lilia, Karim Kachir Ameur (retraité-Tizi Ouzou), Karim Karim, Kastli Mehdi, Kelkoula Samir, Khaled Ikhlef, Khanchoul Houcin, Khelifi Rafik, Khlifa Chiba (retraité-Boumerdès), Laâdjali Aïn Elhayat, Lahcen Ikhlef, Lebaïli Abdessetar, Lounes Ouassa (militant FFS-Azzefoun-Tizi Ouzou), Mouhamdi Si Moukran, Madjid Abbas (entraîneur sportif-Alger), Mahdi Ben Abdelmoumen, Mahfoud Mharka (Ouargla), Makhlouf Ben Hamma (retraité-Béjaïa), Malika Benchebla Harkat (ingénieur en géologie-Alger), Mansour Yahyaoui (Tiaret), Mansouri Belkhacem (instituteur-Tizi Ouzou), Mardji Rachid, M’barak Ferchichi (Alger), Med Merzak, Meghazi Aïssa, Meghlaoui Samah, Mendili Moussa (Alger), Mensouri Belkacem, Merji Rachid (Béjaïa), Mesaad Kouider, Meziane Amlikchi, Meziane Meziane (syndicaliste), Meziani Hassan, Mohamed Aouchet, Mohamed Bousetta (journaliste-Mila), Mohamed Kendira, Mohamed Laridi (Batna), Mohamed Menghouchi, Mohamed Rakeb, Mohamed Saadi (écrivain), Mohamed El Khabar, qui est né dans un climat politique particulier, est l’un des acquis des événements d’Octobre 1988. Il a fait ses premiers pas dans une conjoncture difficile, durant laquelle des journalistes ont sacrifié leur vie pour la consécration de la démocratie, de la liberté d’opinion, de pensée et d’expression. El Khabar a mené, durant cette période, des batailles contre des groupes sanguinaires et obscurantistes et à plusieurs occasions contre les autorités publiques (publicité, contrôle et poursuites judiciaires, fermeture de sources d’information et redressements fiscaux). Grâce à son ancrage dans les milieux sociaux, El Khabar a réussi à gagner ces batailles, car son unique appui est le citoyen de l’Algérie profonde. Et personne d’autre. En réponse à cette Seddik Mokrani (journaliste-Mila), Mohamed Sghir Hanssali (employé aux œuvres universitaires-Bordj Bou Arréridj), Mohand Agharmiou (Tizi Ouzou), Mohand Saïd Kabane (technicien de santé-Tizi Ouzou), Mouloud Talbi (Tizi Ouzou), Mourad Chibane (Liberté), Mourad Saadoudi (Alger), Moussa Abdi (député FLN-Chlef), Chabi Abdelhamid, Henni Houcine, Menasser Souhil, Saadoudi Mourad, Mustapha Cherifi (cadre retraité-Air Algérie), Mustapha Talbi (cadre sup-retraité), Mustapha Tamdjirt (militant FFS-Azzefoun-Tizi Ouzou), Nabil Boubkeur (réalisateur de films documentaires-Alger), Nabila Saadoun, Nacereddine Amari (juriste-Blida), Nacira Bekaya (médecin), Nadir Allef (responsable des achats), Nadjiba Abed (ingenieur en Informatique-Batna), Nadjmeddine Bousmina (enseignant retraité-Mila), Nora Laaloui, Ouabed Boubekeur, Ouali Sahir (inspecteur d’assurance), Oualid Gheraïbia (écrivain-Alger), Ouamar Saoudi (secrétaire national au RCD), Ould Abdallah Bouziane (association des retraités de Sonatrach), Rabie Ayat (Annaba), Rachid Hamadou, Rachid Hamou, Rachid Khandoudi, Rachid Khandoudi, Redouane El Aoufi (El Khabar-Alger), Rehab Djamel, Saadi Amoukran Salima, Saadi Youcef, Saâdi Kenza (universitaire, Alger), Saâdi Siham (cadre comptablefinances, Alger), Sadek Yous (pharmacien-Béjaïa), Saghouil Samir, Sahki Attef, Saïd Ladjadj (infirmier-Tizi Ouzou), Saïd Medjour, Saïd Rabia (journaliste à El Watan), Salah Yermech (journaliste, collaborateur d’El Watan-Tizi Ouzou), Salem Moussa (Tamezguida-Médéa), Salim Chabani (Jijel), Salim Hamat (Danemark), Samia Rahem (femme au foyer), Samir Adouane, Samir Hassani (Khemis Miliana-Aïn Defla), Samir Houassine, Seraj Farid, Sid Ahmed Kerzabi (retraitéministère de la Culture), Sid Ali Mihoub (retraité-Sétif), Sidi Ali Chaïbi (journaliste, correspondant-Chlef), Slimane Abourie (industrialiste-Ghardaïa), Slimane Saïdani, Smaïl Kacha, Sofiane Cheroune (biologiste-Biskra), Souhil Mnasser (président d’entreprise), Souissi Nadjib, Tabbiche Noureddine (directeur d’école-Sétif), Takourabt Zohir (Béjaïa), Tighlit Farhat Rabah (étudiant-Tizi Ouzou), Toufik Aalilat (ex-cadre- secteur privé-Béjaïa), Yani Riadh, Youcef Makhlouf (ingénieur à la retraite-Béjaïa), Zahra Djoudi, Zaoui Boucetta (militaire retraité-Souk Ahras), Zerrouki Djamal (Hizb Talaie El houriyat-Mascara), Djilali Sadi (Alger), Ali Ouhida (auteur/inspecteur-Sétif), Mouloud Bedjahel (enseignant-Mila), Omar Naânaâ (pharmacienJijel), Noureddine Baghriche (Constantine), Mebarek Oughlane (retraité/Justice-Aïn El Beida-Oum El Bouaghi), Mohamed Abed (victime Khalifa banque-Alger), Arezki Atik (Djelfa), Mohamed Saoudi (fonctionnaire-Bouira), Ahmed Gasmia (infirmier-M’sila), Mustapha Saâdoune (commerçant-Ghardaïa), Abdeslam Kaci Ouali (commerçant-Aïn El Hammam-Tizi Ouzou), Belkacem Oudihat (retraité Sonatrach-Ouzlaghene-Béjaïa), Ahmed Lamidi (Tissemsilt), Aïssa Ben Sedira (enseignant à la retraite-Sétif), Aboud Amiche (militant Talaie El HouriyetAïn Mlila-Oum El Bouaghi), Kamel Amrane (cadre d’Etat à la retraite-Alger), Youcef Naït Belaïd (Aïn El Hammam-Tizi Ouzou), Hassan Oudahmane (Tizi Ouzou), Abdelmadjid Leghmizi (Jijel), Rabeh Merzougui (citoyen-Guelma), Nouria Allou (Béjaïa), Kamel Oukil (ingénieur en génie civil-Tizi Ouzou), Tahar Djouadi (Tizi Ouzou), Mohamed Arezki Kahia (Beni Douala-Tizi Ouzou), Abdelmalek Mati (Sétif), Fateh Belabed (fonctionnaire-Constantine), Djamel Eddine Aïchour (Lyon-France), Abdelkader Mahyaoui (Sidi Bel Abbès), Mohamed Kekhal (fonctionnaire-Médéa), Abdennour Ben Zina (enseignant-Aïn Defla), Fethi Baba Ahmed (médecin-Oran), Mohamed Zikara (retraité-Alger), Smaïl Adjrad (enseignant universitaire-Béjaïa), Bilel Ben Saïd (Alger), Youcef Boumaâza (Akbou-Béjaïa), Tahar Gueni (Tizi Ouzou), Mohamed Salah Fakhet (retraité SonatrachSkikda), Ahmed Fekhar (Médéa), Abdelkader Benmechta (journaliste à Liberté-Mascara), Ahmed Ziadi (Batna), Zayed Lamara (Adekkar), Mustapha Boudour (Jijel), Ouslimani Zazi (Alger), Salima Saâdi Amokrane (femme au foyerAlger), Saïd Hamouda (citoyen-Jijel), Khaled (Alger), Saïd Tassiga (Tigzirt-Tizi ouou), Elhafid Touahri (entrepreneurBeni Maouche-Béjaïa), Hocine Yousfi (gestionnaire administratif-Hassi Messaoud-Ourgla), Mohamed Younsi (retraité-Chlef), Mohamed El Aïd Amghar (Béjaïa), Mohand Brikh (Béjaïa), Taha Fouad (agent d’entretien et assainissement-Jijel), Abdelouahab Bakhouche (chômeurBabar-Khenchela), Mohamed Kheniou (entrepreneurRouached-Mila), Farouk Kandi (ingénieur d’Etat à la retraite-Djelfa), Yahia Aghouiles (Feraoun-Béjaïa), Fayçal Soltani (retraité de l’armée-Annaba), Ali Nessia (Beni Ourtilene-Sétif), Houcine Rouabah (homme d’affairesBatna), Tahar Mokhtari (ancien juge/avocat-Oueld JellalBiskra), Salah Bounab (citoyen-Alger), Layachi Oulehcen (El Ansor-Oran), Makhlouf Khenien (enseignant secondaireConstantine), Hamid Mameri (ancien journaliste/membre de la Ligue de défense des droits de l’homme-Tipasa), Mériam Hocine (retraité-Alger), Aïssa Fellahi (ex-député/ coordinateur régional de Talaie El Houriyet-Sétif), Madjid Sali (Tizi Ouzou), Mehenni Derroua (retraité-Sidi AïchBéjaïa), Nabil Saker (Taref), Noureddine Hamache (Alger), campagne féroce que mène le ministre de la Communication contre le journal El Khabar, et à travers lui tout journal libre et noble et tout journaliste libre, nous, signataires de cette pétition, exprimons notre refus absolu de la position du ministre de la Communication ou de toute autre partie visant à étrangler ou à tuer toute presse libre. Nous dénonçons avec force ces pratiques staliniennes et nous exprimons notre refus de toutes les pressions que subit El Khabar. Nous exigeons, également, que cessent tous les harcèlements qui visent la presse et les journalistes. Nous œuvrons à améliorer les acquis de la liberté d’expression et de la presse en Algérie. • Tél : 021 48 47 67- Fax : 021 48 44 26 - elkhabarpetition16@gmail.com Mohamed Brahimi (cadre du commerce et de la jeunesse à la retraite-Alger), Belaïd Elhachemi (fonctionnaire à l’université de Bab Ezzouar-Alger), Saïda Ben Amar (femme au foyer-Jijel), Abdelkrim Kebabi (Sidi Okba-Biskra), Achour Mekbel (Alger), Ahcène Louffar (Tizi Ouzou), Samia Khider (employée de banque-Tipasa), Mourad Mokri (militant RCDAkbou-Béjaïa), Ali Abassa (dirigeant au Front national des libertés-Mostaganem), Abderrezak Ouarezki (ingénieurTizi Ouzou), Abdelmalek Hassini (retraité-Constantine), Belkacem Midoun (retraité de l’Education-Tlemcen), Berraki Badache Naïma (diffusion El Khabar-Oran), Bouchefra Amina (diffusion El Khabar-Oran), Mesli khatim (commercial El Khabar-Oran), Bachir Imedjdouben (cadre à la retraite-Alger), Chahrazede Baba Ahmed (avocate-Alger), Amar Hassini (Tizi Ouzou), Farid Kadri (Tizi Ouzou), Salah Hellal (Boumerdès), Chaâbane Hamlat (retraité PTT-Alger), Youcef Saâdi (retraité Sonatrach-Alger), Mebarek Zoubiri (ancien militaire-Alger), Nora Rameche (citoyenne-Skikda), Mustapha Aït Mehdi (chef d’entreprise-Béjaïa), Smaïl Benamara (retraité-Tizi Ouzou), Saïd Kennouche (retraitéBéjaïa), Sid Ahmed Akaba (chef de bureau FNA-Médéa), Mansour Harabi (militant droits de l’homme et militant FNAMédéa), Djamel Lachbi (fonctionnaire-Tizi Ouzou), Abderrezak Maarouf (fonctionnaire-Khenchela), Fateheddine Leghoug (membre du bureau de wilaya Talaie El Houriyet), Houria Zaâbat (membre du comité centralTalaie El Houriyet), Ammar Messous (membre du comité central Talaie El Houriyet), Abdelouahab Kouadri (membre du comité central/critique politique), Ali Litim (membre du comité central Talaie El Houriyet), Messaoud Ben Achour (membre du comité central Talaie El Houriyet), Abdelghani Semmar (coordinateur communal Talaie El Houriyet-Sétif), Elhouas Zerari (coordinateur Talaie El Houriyet- Beni Aziz), Nabil Hachemi (membre APC Talaie El Houriyet-Sétif), Salah Kouachi (membre APC Talaie El houriyet-Eulma), Brahim Kherfia (journaliste/critique sportif), Abdelaziz Hamimed (chercheur-historien et politicien), Samia Ben Kerra (membre APC-Eulma), Abdelkader Atallah (cadre universitaire/critique politique), Fayçal Henchour (avocat), Mantassar Touhami (coordinateur Talaie El Houriyet-Beni Aziz), Nassima Aribi (député et membre du comité central), Mohamed Tahar Belaïb (député et membre du comité central), Hanane Guenoun (membre du comité central Talaie El Houriyet), Nalib Ben Sekka (cinéaste), Mourad Benchikh (auteur et scénariste), Toufik Mezaache (acteur de théâtre), Lamri Kaouane (acteur de théâtre), Fayçal Douak (acteur de théâtre), Zouhir Chaïeb (membre APC Talaie El HouriyetEulma), Abdelmalek Boussahel (acteur de théâtre), Djamel Gherib (journaliste), Hani Mesmoudi (artiste et acteur professionnel), Enouri Rekam, dit Kamatchou (artiste et acteur professionnel), Abdelhamid Chatar (historien), Yahia Reguig (ex-prof d’anglais-Dellys-Boumerdès), Abdeslam Alili (journaliste/enseignant universitaire-M’slia), Younes Sabri (Abadla-Béchar), M. Mohamedi S. Amokrane (comptable-Tizi Ouzou), Mahdi Abdelmoumen (directeur général), Akacha Charef (ancien cadre), Nabila Saïdoune (journaliste à Liberté), Hocine Elouenas (chef bureau El Watan-Batna), Djamila Belaïd, Karim Zerrouki (enseignant), Haroun Moussaï, Lakhdar Bouaziz, Salem Zeniti, Youcef Bournine (retraité), Sadek Youcef (retraité), Mebarka Oukbi (journaliste), Boualem Djedi (retraité), Nadir Bouras, Khelili (retraité), Amine Agoune, Mohamed Mohamedi, Salim Bidi, Abdelaziz Rahmoune (retraité), Mustapha Bouhadef (retraité), Omar Naïri (retraité), Mohamed Nazim Lakhel, Mohamed Taleb (président de parti), Azzedine Zidane, Hakim Amokrane (professeur d’université), Mohamed Soual (moudjahid), Arezki Mokadem, Rabah Hamoudi, Farid Kassehi, Mokrane Zirmi, Nasreddine Amghar (universitaire), Bachir, Djamel Redjimi, Djameleddine Bensaïd, Soufiane Mouffok, Mehdi Chouadra, Yazid Mansouri, Riadh (Jijel), Mohamed Tahar Chalabi, Mohamed Arezki Hemzaoui, Bounadhif Messaoudi (comédien), Hocine Hemzaoui, Lounès Hemzaoui, Saïd Boussehla (militant), Hamid Boudi, Abdelhak Bererhi (universitaire, ancien ministre), Kamel Demdoum (enseignant et écrivain), Hakim Sadji, Mourad Mansour (ancien élu), Zellag Smaïl (fils de chahid), Amar Saïdoun (retraité), Tallal Dhaïf (El Khabar), Zidane Hamani (enseignant de tamazight), Salem Redjradj, Ali Bourayou (cadre supérieur), Amar Baza (cadre à la retraite), Djalal Aarab, Abdelmadjid Bahouh, Khaled Salama, Mustapha Rabhi (retraité), Naïm Hamdouni (militant politique et associatif), Hocine Senouci (retraité), Abdelkader Bendaoud (ancien ministre), Noureddine Benferhat (éditeur à la retraite), Mohamed Bouadda (directeur des travaux généraux), Noureddine Allal (retraité), Rabah Laradji (réalisateur), Larbi Adouan (retraité), Taous Ameyar (chef d’entreprise), Maya Ameyar (chercheure), Lina Benamer (retraitée), Lila Sidi Boumediène (chef d’entreprise), Djillali Bouchentouf, Bouziane Karalout, Mohamed Benmaâmar, Lahcen Adda, Cherifi Adda, Cherif Morsli, Djilali Chamloul, Ameur Amar Seddik, Ameur Amar Abdelhamid, Noureddine Benyamina, Habibi Beldjilali, Amine Touir, Boumediène Amari, Houari Ouis, Boumediène Bassalma, Ghoulam Allah Tartag, Ahmed El Djillali, Hamidou Karaloua, Djilali Djerir, Kheireddine Bouabdallah, Sid Ahmed Karaloua, Rabah Ziad, Larbi Madhmoun, Farid Ahmed Fouatih, Miloud Ameur Benaouda, Moussa Attil, Hamed Khodja Abdelmadjid, Aït El Hadj Nouas, Kaced Fateh, Mohamed Belmaharbat (activiste politique et juridique), Mohaned Moualid (directeur à la retraite), Abdallah Debbouz, Mohamed Khaniou, Bachir Amraoui (correspondant de presse), Yahia Eddine Belhenache (retraité), Benouali Nadia Belhenache (retraitée), Ali Inouri, Siham Boursouti (El Khabar), Boukhalfa Badis, Omar Benmaya, Belkacemi Ahcène, Abdeslam Derdouri (chercheur), Oulaïd Djamel (chauffeur de taxi), Derradji Zohir, Berahi Bouattal, Salim Azira (médecin), Khaled Fares, Karim Amiour, Tachi Hocine, Boukadoum Mohamed, Kamel Nouri (consultant), Mourad Toudjine, Amine Larabi (El Khabar), Bousedra Adel (infirmier), Bellal Farid, Djilali Aliane (photographe), Ali Bourghida, Toufik Djerrouni, Cheroun Hamza (fonctionnaire), Salim Salhi (communicant), Tarek Abdi, Khalfaoui Mohamed (écrivain), Haddad Abdelouahab, Abdelmalek Chadid, Slimane Kadi, Maassem Kheireddine (enseignant et syndicaliste), Taki Eddine Boukliaa (ingénieur et syndicaliste), Djamel Djouaybia (fonctionnaire), Foufou Amar (maître de conférences), Mohamed Mouloudji (Liberté), Wadah Missoum, Lahbib Djaffar, Hafid Kebbach, Mustapha Maddi (maître de conférences), Koussila Tighlit (journaliste), Sobhi Elhayati (retraité), Bouyaâkoub Ali, Baâssou Nadjeh, Benzarouk Ahmed (ingénieur), Hatak Nacer (retraité), Mohamed Benbouzid (enseignant), Boukhmiss Boukarne, Youcef Saadi (retraité), Adib Mohamed Saber (universitaire), Ahmed Maamir, Boulahchich (universitaire), Yazid Ouahib (El Watan), Kaci Djamel (comptable), Youcef Zehir (fonctionnaire), Abdennour Touabi, Toubal Boudjemaâ, Hlilou Ouhcen (universitaire), Ismali Meghazi (retraité), Madani Rabah, H’mida Abdelkader (RCD), Souad Bouchakour (universitaire), Ali Touati, Abdelkader Nourine (El Khabar), Mokhtaria Feghoul, H’mida Bentaleb (Ingénieur), Kahina Hellil (technicien), Redouane Oudjlida, Akli Moussouni (spécialiste en développement), Allak Farid (cadre), Mohamed Bounil (artiste), Yahia Dadi Moussa, Mourad Abrous, Hellal Laïd (avocat), Madani Lakhdar (comptable), Akssour Mouhand (écrivain), Rakiza Mohamed, Youcef Kadir (retraité), Chafik Krani (cadre), Ibrahim Touchiche, Amar Kssioui (Cadre), Abderrahmane Aït Maamer (ingénieur), Toufik Elferihi, Mansour Hamadi (fonctionnaire), Koudjil Bouaissa (journaliste à la retraite), Koudiri Ghania (avocate), Aïcha Benhmida, Hnifi Maamar (taxi), Senoussi Karim (commerçant), Cherchar Ahmed, Merouani Ali (Confédération des chauffeurs de taxi), Hamouche Mohamed (retraité), Boukhlifa Yacine (fonctionnaire), Attar Tahar (vomptable), Antar Maamar (agriculteur), Benhenni Zahra (gonctionnaire), Akroud Arezki (universitaire), Boudrane Mahfoud (gestionnaire), Brahimi Madjid cadre), Boucebta Mohamed (journaliste), Mokrani Mohamed Essadek (journaliste), Bouslima Mohamed Eddine (tetraité), Abdeltif Bessayeh, Samir Merzouki, Ismail Saadaoui, Abdelhafid Khenniche (universitaire), Allili Abdeslem (journaliste et universitaire), Ghellal Rachida (retraitée), Youcef Saadi (retraité), Mahouche Yougurtha (commerçant), Boudjrir Toufik (enseignant), Bouadj El Hachemi (commerçant), Abdelbaki Sellay (journaliste et producteur), Kamel Dahmani (producteur de cinéma), Mohamed Bouchellouh, Ahcène Boukak (fonctionnaire), Abdelouahab Bouras (entrepreneur), Mahmoud Boutrindji (entrepreneur), Youcef Boufagher (ingénieur), Habib Zegad (député), Benkrour Azzedine (enseignant), Ali Boukhlef (El Watan), Bouchareb Fouad (médecin), Khaled Belmaghzoum, Belkacem Aissoune, Amer Ouali, Hocine Aibli, Ahcène Guettaf (El Khabar), Saâd Dziri (fonctionnaire), Noureddine Manouni, Walid Ketfi (fonctionnaire), Chafik Oubadi (militant), Mohamed El Habib Hansal (chauffeur de taxi), Zakaria Mekdad Kherchi (fonctionnaire), Mohamed Ounzadji (retraité), Abdelkader Kouadri (retraité), Abderrezak Mouniri (ancien militaire), Akli Abed, Moussa Medjdoub, Akli Hamadiche, Mohand Touari (commerçant), Sahki Saâd (fonctionnaire), Aïcha Hamza (enseignante en retraite), Mohamed Laali (directeur en retraite), Dalila Kassimi Laâli, Ryma Laâli, Mohamed Nekache, Sadek Temache (animateur en droit), Mohamed Ismaïl (Ligue des droits de l’homme Relizane), Amer Hamouche, Madjid Aït Mohamed (membre fondateur de la Ligue des droits de l’homme), Boubekeur Bouchoucha, Karima Khencer (enseignante), Belkacem Ababsa (enseignant), Samir Boutera, Amer Machiche, Akli Ali (universitaire), Abderrehamne Bouahni, Mohamed Ras El Aïn (avocat), Farès Djameleddine, Kirmissi Kamel (militant), Mohamed Rahim (journaliste), Lazreg Bouhela (journaliste), Noureddine Khiali (journaliste), Kaci Larkache, Ahmed Derhab (retraité), Abdi Noureddine, Lahbib Hadji (poète), Djarir Ziane, Kalthoum Meziane, Boukerdena Soufiane, Taher Boudjemaâ (Liberté), Kechmad Lakhder Djamel (correspondant de presse), Abada Abdenour (ingénieur), Saïd Telili… El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 7 L’ACTUALITÉ AFFAIRE DE HARCÈLEMENT SEXUEL À L’ANESRIF LIVRAISON DES LOGEMENTS (AADL, LPP) Les ratages du gouvernement Le procès en appel reporté au 15 juin ■ La cour de justice de Boumerdès a décidé hier de reporter au 15 juin le procès en appel de l’affaire de harcèlement sexuel qui oppose une employée de l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif), contre le directeur des ressources humaines de cette institution. Le report a été justifié par «l’absence de plusieurs témoins». Pour rappel, le scandale a éclaté lorsqu’une secrétaire, la plaignante du harcèlement sexuel, a décidé de porter plainte contre le DRH de l’Anesrif au niveau du tribunal de Rouiba. Le procureur avait requis 6 mois de prison contre l’accusé. Contre toute attente et après des reports de jugement, le tribunal de Rouiba a relaxé l’accusé le 14 février dernier en première instance. Choquée par la décision de la justice, la plaignante n’a pas baissé les bras et a décidé de faire appel du jugement prononcé par le tribunal de Rouiba. Le harcèlement sexuel dans le milieu professionnel demeure un sujet tabou en Algérie. Rares sont les femmes qui brisent le silence et portent plainte. Le réseau Wassila, dont les membres militent depuis de longues années pour les droits des femmes et luttent contre la violence faite aux femmes, ne ratent aucune occasion pour soutenir les victimes de harcèlement sexuel. Ces militantes infatigables étaient au rendez-vous, hier à Boumerdès, pour accompagner la plaignante de l’affaire de l’Anesrif. La sociologue Dalila Djerbal, membre du réseau Wassila n’a pas caché son mécontentement : «C’est encore une déception après celle du jugement prononcé en première instance. Ça ne cesse pas de nous choquer. Mais nous n’allons pas céder. La loi doit être appliquée, la justice doit sévir contre les cas du harcèlement.» ● Au-delà de la polémique sur les affectations et les sites, le respect des délais de livraison des logements publics pose un sérieux problème. Omar Arbane PHOTO : DR BOUIRA Le ministre, qui s’exprimait hier à la Radio nationale, a encore repoussé l’échéance à la fin de l’année L e ministre de l’Habitat souffle le chaud et le froid. Abdelmadjid Tebboune a une nouvelle fois promis de livrer, avant 2016, les 85 000 logements de la formule location-vente dits AADL (Agence d’aide et de développement du logement). Le ministre, qui s’est exprimé hier sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale, a donc repoussé l’échéance à la fin de l’année en cours après avoir promis la même opération pour le mois de mars dernier et, dans un deuxième temps, pour juillet prochain. Abdelmadjid Tebboune a en effet a fait savoir que durant l’année 2016, l’ensemble des souscripteurs à la formule AADL des années 2001 et 2002 seront logés ou, dans le pire des cas, 90% d’entre eux le seront. Ils sont 85 000 citoyens, dont 54 000 à Alger, concernés par cette opération. Certains souscripteurs ne sont pas BALISE Par Omar Berbiche convaincus des affirmations du ministre. C’est le cas d’un groupe de citoyens, qui représente plus de 200 souscripteurs affectés au site de Bouinan, dans la wilaya de Blida. «L’avancée des travaux ne permettra jamais la livraison des logements avant 2017», indique Noureddine Aït Kaci, qui s’exprime au nom de ce groupe. Plus que cela, ces souscripteurs, comme beaucoup d’autres d’ailleurs, ont protesté, hier, devant le ministère de l’Habitat, pour exprimer leur refus des sites auxquels ils sont affectés. «Nous habitons et travaillons à Alger. Du jour au lendemain, on se retrouve à Bouinan», disent-ils. «Nous ne croyons pas au logiciel dont parle le ministre, car si c’était le cas, nous ne serions pas affectés aussi loin», indique Youcef Zitouni, autre souscripteur concerné. «On ne peut pas affecter tout le monde dans son quartier», a répliqué Abdelmadjid Tebboune à la radio. Au-delà de la polémique sur les affectations et les sites, le respect des délais de livraison des logements publics pose un sérieux problème. Les autorités n’arrivent toujours pas à donner une date précise quant à l’achèvement ou à la livraison des logements. L’exemple de l’AADL est valable également dans le cadre des Logements promotionnels publics (LPP) ; en dehors de quelques unités qui seront achevées dans les tout prochains mois, les autres sites ne seront pas livrés de sitôt. Il suffit de faire un tour sur certains sites pour se rendre compte que quand des immeubles sont achevés, d’autres sortent de terre à proximité. Ce qui rend impossible la livraison des appartements terminés. Sur un autre plan, M. Tebboune se félicite de fait que de 3,5 millions en 1999, le déficit national en logements est passé à 350 000 cette année. Ce qui ne signifie pas que la crise est jugulée, puisque des centaines de familles continuent à souffrir le martyre dans plusieurs villes du pays. Ali Boukhlef SEPT TERRORISTES DE DAECH ABATTUS PRÈS DE LAKHDARIA Les forces de sécurité ont frappé fort. Hier, sept terroristes de l’organisation terroriste Daech ont été mis hors d’état de nuire par les éléments de l’armée mobilisés dans une grande offensive dans les maquis de Lakhdaria, à l’ouest de Bouira, apprend-on de sources sécuritaire. Selon nos sources, les éléments du groupe armé auraient fui la pression des troupes de l’ANP en opération de ratissage dans la région de Boumerdès. D’anciens terroristes, dont des chefs des katibat El Farouk et El Ghoraba activant dans l’ouest de Bouira et même dans le nord de la wilaya de Médéa, ont été identifiés à l’occasion de cette opération, rendue possible grâce aux précieuses informations parvenues aux services de sécurité faisant état de l’infiltration de ce groupe terroriste dans la zone de Lakhdaria. L’ANP a mobilisé d’importants moyens humains et matériels, dont des hélicoptères. L’opération de ratissage et de bouclage de la zone se poursuit, a précisé une source sécuritaire, précisant que parmi les terroristes abattus au lieudit Moumlil, sur les hauteurs de Lakhdaria, deux sanguinaires considérés comme des vétérans des maquis ont été déjà identifiés par les services de sécurité. Il s’agit des criminels M. Ammar et R. Ali qui ont rejoint les maquis au début des années de terrorisme. Le MDN, qui a confirmé l’information dans un communiqué, a précisé que les deux terrroistes ont pris le maquis respectivement en 1993 et 2001. l’identification des cinq autres terroristes neutralisé est en cours, précise la même source. Les militaires ont récupéré à l’issue de cette opération, un lot important d’armes de guerre, dont «quatre pistolets mitrailleurs de type kalachnikov, un fusil à répétition, un autre à lunette, quatre chargeurs de munitions garnis et huit téléphones portables ont été récupérés, tandis que deux abris pour terroristes ont été détruits», a indiqué la même source. Le 19 mai 2015, 25 terroristes avaient neutralisés dans la localité de Boukrem, sur les hauteurs au nord de Lakhdaria. Amar Fedjkhi Une affaire de sécurité nationale ? I l y a du Machiavel dans l’attitude du pouvoir vis-à-vis de l’affaire du groupe de presse privé El Khabar. Après avoir mené une guerre impitoyable sous différentes formes — boycott de la publicité étatique et chantage à l’encontre des annonceurs privés nationaux et étrangers pour les sommer de ne pas confier leurs publicités à El Khabar et El Watan — le pouvoir se surprend presque à regretter la disparition du titre El Khabar, «canal historique», suite au rachat de la majorité des actions du groupe par l’homme d’affaires Issad Rebrab. Tout le monde l’aura bien compris : ce n’est pas tant le sort du quotidien El Khabar dans son choix éditorial originel qui hante les nuits de ces mêmes responsables qui ont programmé la mort de la presse libre. Mais c’est le changement du propriétaire du groupe — lequel est passé entre les mains d’une homme d’affaires qui n’est pas en odeur de sainteté auprès du clan du pouvoir — qui fait peur devant les échéances électorales qui se préparent dans le pays : les élections législatives et locales en 2017 et la présidentielle en 2019. C’est que le pouvoir n’a pas prévu ce scénario de remise à flot du groupe El Khabar à travers la transaction commerciale conclue avec le groupe Cevital qui a faussé tous ses calculs. Il avait misé sur une faillite du groupe et le dépôt de bilan avec l’assèchement des recettes publicitaires du titre et de la chaîne de télévision KBC. Etant convaincu que cette chaîne, qui fonctionne sur les fonds propres du journal en l’absence d’un plan de charge publicitaire, va être un boulet qui entraînera fatalement le groupe au fond de l’abîme. L’option de rachat du groupe et sa recapitalisation par un homme d’affaires au long cours, qui a une vision économique mais aussi de gouvernance politique du pays qui tranche avec le système en place, a pris au dépourvu les pouvoirs publics qui ont réagi dans l’urgence comme s’il s’agissait d’une affaire de sécurité nationale menacée par un grave péril. Sinon, comment expliquer qu’une affaire que le ministre de la Communication s’échine à répéter qu’elle n’a pas, dans l’esprit du gouvernement, d’autre fondement que celui d’une transaction commerciale, soit enrôlée sous le sceau de la procédure d’urgence à travers le recours à action judiciaire en référé ? Tout est politique dans le dossier El Khabar. La meilleure preuve que le crime médiatique est signé en lettres majuscules est la disparition subite des gros annonceurs publics et privés de ce journal, mais aussi du quotidien Liberté, victime collatérale de cette affaire qui paye ainsi le fait d’appartenir au même propriétaire, M. Rebrab, repreneur d’El Khabar. Le ministre peut-il nous expliquer comment des annonceurs peuventils avec une telle promptitude et légèreté tourner le dos à des supports publicitaires qu’ils considéraient comme privilégiés pour leur plan marketing il y a seulement quelques jours, soit avant l’annonce officielle du rachat du groupe El Khabar ? La couleuvre est trop grosse à avaler. Reste à savoir quelle sera l’issue de cet imbroglio politico-judiciaire qu’est devenue l’affaire du rachat du groupe El Khabar. Le pouvoir semble jouer la montre en reportant de semaine en semaine le verdict. Et même dans l’hypothèse où le tribunal se déclarerait incompétent pour juger cette affaire, ce qui signifiera que la transaction demeurera pendante. En attendant le dénouement de l’affaire, le groupe El Khabar pourra-t-il survivre à la situation financière difficile dans laquelle il se trouve avec des recettes publicitaires réduites comme peau de chagrin et des dépenses de fonctionnement — surtout de la télévision KBC — qui continuent à puiser dans les réserves financières du groupe ? C’est sans doute cette «solution finale» qui est recherchée par le pouvoir. En se positionnant dans cette bataille entre le pouvoir et la presse libre à travers son rachat du groupe El Khabar, Rebrab a contrarié les plans de «déminage» du champ médiatique visant à l’expurger de toute expression libre. O. B. El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 8 ÉCONOMIE ENTRÉE EN BOURSE DE LA CIMENTERIE DE AÏN EL KEBIRA ÉTATS-UNIS Des dividendes de plus de 6% Les stocks de pétrole baissent ● La rencontre d’information organisée mardi par la Société des ciments de Aïn El Kebira — suite à celles organisées à Oran et à Biskra dans le cadre de la procédure réglementaire en prévision de l’ouverture des souscriptions le 15 mai — a pris des allures d’un grand événement national. D a prochaine entrée en Bourse de la Société des ciments de Aïn El Kebira (Scaek) semble insuffler d’ores et déjà un regain d’optimisme au sein de la Bourse d’Alger. L’impressionnant parcours et la santé financière de la filiale sétifienne du Groupe industriel des ciments d’Algérie (GICA), déroulés mardi soir face aux potentiels souscripteurs et acteurs du marché financier, n’ont pas laissé indifférents les hommes d’affaires et spécialistes des questions boursières et futurs actionnaires venus en nombre à la rencontre d’information organisée à l’Ecole hôtelière de Aïn Benian. Une rencontre à laquelle a pris part l’ancien ministre des Finances, Abdelkrim Harchaoui, artisan en 1999 de la création de la Bourse d’Alger, ainsi que le président de la Cosob, Abdelhakim Berrah, et le directeur général de la Bourse d’Alger, Yazid Belmouhoub. Ce dernier s’est dit «optimiste quant à une prochaine dynamisation du marché financier qui fêtera un milliard de capitalisation grâce à la cimenterie de Aïn El Kebira et atteindra, à la faveur de l’introduction de toutes les entreprises publiques incitées par le CPE à entrer en Bourse, les 10 milliards de dollars». Il est attendu, selon M. Belmouhoub, l’entrée en Bourse en 2016 de deux autres cimenteries du groupe GICA, ainsi que celles de Cosider Carrières (filiale du groupe public Cosider), du Crédit populaire algérien (CPA) et de la Compagnie nationale d’assurance et de réassurance (CAAR). Trois autres sociétés publiques devraient entrer en Bourse prochainement, à travers des opérations d’emprunts obligataires, a annoncé, par ailleurs, le directeur général de la Bourse d’Alger. La rencontre d’information organisée mardi par la Scaek — suite à deux autres rencontres tenues à Oran et Biskra — dans le cadre de la procédure réglementaire en prévision de l’ouverture des souscriptions le 15 mai prochain, a pris des allures d’événement national, tant les présentations semblaient prometteuses PHOTO : B. SOUHIL L La Bourse d’Alger quant à la valeur des actions de la cimenterie et des dividendes qui seront distribués aux actionnaires. Le débat a été, il faut le dire, particulièrement centré sur cette question, la préoccupation essentielle des futurs actionnaires étant le rendement de leur participation dans le capital de l’entreprise, qui sera augmenté de 35%. Des questions qui ont permis au PDG de la cimenterie de Aïn El Kebira, Laïd Khaber, d’insister sur le fort rendement des actions de sa société, estimant qu’elles dépasseront le taux de 6%, voire plus, dès la fin de l’exercice en cours. Les actionnaires bénéficieront aussi de l’avantage d’empocher des dividendes en bénéficiant d’une période de grâce de cinq mois, puisque leurs gains seront comptabilisés à compter du 1er janvier 2016 et non du 15 mai 2016, date de la souscription. «Une opportunité à saisir», insiste donc Laïd Khaber, qui rappelle que les rendements sont exonérés d’impôts. Intervenant à son tour, le président de la Cosob a estimé que malgré «un timing qui n’est pas optimal, puisque l’introduction en Bourse coïncide avec le lancement de l’emprunt obligataire national, l’opération Scaek promet d’être une réussite». Et d’ajouter que «les deux opérations (emprunt obligataire et entrée en Bourse de la Scaek) sont lancées dans des segments différents et obéissent à des stratégies différentes». Il a assuré également que l’entrée en Bourse de la cimenterie, qui sera suivie cette année par d’autres entrées en Bourse d’entreprises publiques, permettra «de dynamiser la place boursière, de pérenniser l’entreprise algérienne, de développer le sens de la finance et de soutenir l’économie algérienne». Un avis partagé par le directeur de la Bourse d’Alger, qui estimait en marge de la rencontre que «les prochaines entrées en Bourse d’entreprises publiques donneront plus de visibilité à l’économie algérienne, renforceront le gage de transparence et permettront de mieux l’insérer dans l’économie mondiale». Il faut savoir que l’introduction en Bourse de la Scaek — la période de souscription s’étalera du 15 mai au 13 juin 2016, servira principalement à collecter les fonds nécessaires au financement de la deuxième ligne de production en cours de réalisation. Le montant de l’émission, correspondant à une augmentation de 35% du capital social, équivaut à 18 953 600 000 DA, et représente 11 846 000 nouvelles actions, dont le prix d’émission est de 1600 DA l’une. Au terme de cette opération, le capital social de la Société des ciments de Aïn El Kebira s’élèvera à 3 384 600 000 DA, composé de 33 846 000 actions d’une valeur nominale unitaire de 100 DA. Les actions sont librement cessibles et confèrent à leur propriétaire le droit de vote aux assemblées générales, d’élire ou de révoquer les membres du conseil d’administration, de statuer sur la gestion des affaires de la société, d’approuver les comptes sociaux et de répartir les bénéfices ou d’autoriser une modification du capital. Par ailleurs, la détention d’actions ouvre droit à la perception de dividendes lorsque l’assemblée générale décide de la répartition de tout ou une partie des bénéfices nets réalisés. Lors d’une augmentation de capital, les actionnaires bénéficient d’un droit préférentiel de souscription proportionnel au montant des actions qu’ils détiennent dans le capital social de la société. Zhor Hadjam TRANSACTIONS COMMERCIALES Plus de 24 milliards de dinars de chiffre d’affaires dissimulés L e chiffre d’affaires dissimulé des transactions commerciales sans facture, mis au jour par les services de contrôle du ministère du Commerce, a atteint plus de 24 milliards de dinars durant le 1er trimestre 2016, en hausse de 9,6% par rapport à la même période de l’année dernière, a indiqué, hier, le ministère du Commerce dans des statistiques reprises par l’APS. Environ 2300 infractions liées au défaut de facturation ont été constatées durant les trois premiers mois de l’année 2016, soit 7,2% du total des principales infractions enregistrées suite à des opérations de contrôle des pratiques commerciales, selon le bilan de l’activité du contrôle économique et de la répression des fraudes. Les 380 272 interventions menées par les services de contrôle ont conduit à la constatation de 48 043 infractions à la loyauté et à la transparence des pratiques commerciales ainsi qu’aux règles relatives à la conformité et à la sécurité des produits et services. Les opérations de contrôle ont également conduit à l’établissement de 42 608 procès-verbaux à l’encontre des contrevenants, à la proposition de fermeture de 4170 commerces et à la saisie de marchandises d’une valeur de 3,2 milliards de dinars. L’intervention des inspections aux frontières s’est soldée, quant à elle, par l’examen de 25 412 dossiers d’importation pour une quantité de 6,7 millions de tonnes, dont plus de 20 tonnes de produits ont été bloqués pour une valeur de 3,9 millions de dinars. Le ministère du Commerce précise, à cet effet, qu’«il demeure évident que l’évaluation technique des performances de l’action de contrôle ne peut objectivement être effectuée qu’à la fin de l’année en tenant compte des critères d’évaluation permettant d’apprécier les résultats de l’activité de contrôle et son impact sur le marché national». Sur l’année 2015, rappelle-t-on, le chiffre d’affaires dissimulé des transactions commerciales sans facture avait atteint plus de 64 milliards de dinars, en hausse de près de 10% par rapport à 2014. Entre 2010 et 2015, les services du ministère du Commerce avaient décelé des transactions commerciales non facturées pour une valeur de plus de 270 milliards de dinars. Le ministère en charge du secteur a indiqué, par ailleurs, que sept enquêtes ont été lancées, en 2016, sur la conformité des appareils de chauffage à gaz, du café moulu, des boissons gazeuses et du sel de table. Des commissions d’enquête ont été diligentées pour tirer au clair les conditions d’exercice de la profession d’agent immobilier, la commercialisation des engrais subventionnés ainsi que les prix des véhicules acquis dans le cadre de l’Ansej. L. M. e façon inattendue, les stocks de pétrole brut ont nettement baissé la semaine dernière aux Etats-Unis, selon des chiffres publiés hier par le département américain de l’Energie (DoE). Lors de la semaine achevée le 6 mai, les réserves commerciales de brut ont reculé de 3,4 millions de barils à 540 millions de barils, alors que les experts interrogés par l’agence Bloomberg s’attendaient à une hausse de 750 000 barils. Surtout, ce recul va exactement à l’encontre des estimations privées de la fédération American Petroleum Institute (API), qui tablait sur une hausse de 3,4 millions de barils. Les stocks d’essence ont baissé de 1,2 million de barils alors que les experts de Bloomberg n’attendaient qu’un déclin de 500 000 barils et que l’API avait annoncé une hausse de 300 000 barils. Ils restent bien au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette période de l’année et montent de 6,1% par rapport à la même période en 2015. Les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.) ont diminué de 1,6 million de barils, soit un peu plus que les estimations des experts de Bloomberg et de l’API, qui s’établissaient respectivement à un million et 1,4 million de barils en moins. Elles progressent néanmoins de 21,1% par rapport à l’an dernier et restent également bien au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette période de l’année. Très surveillée par les analystes, la production américaine a baissé de 23 000 barils par jour, s’inscrivant pour la cinquième semaine de suite sous le seuil des 9 millions de barils par jour (mbj) à 8,802 mbj. Point noir parmi ces nouvelles plutôt favorables dans le contexte mondial de surabondance, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York et sont proches de leur capacité maximum, ont encore avancé de 1,5 million de barils à 67,8 millions. Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont reculé de 1,4 million de barils. Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les Etats-Unis ont consommé en moyenne 20,1 mbj de produits pétroliers, soit 3,5% de plus que l’année précédente à la même époque. Durant la même période, la demande de produits distillés a augmenté de 0,7% et celle d’essence de 5,1%, dans les deux cas sur un an. Les raffineries américaines ont légèrement ralenti la cadence, fonctionnant à 89,1% de leurs capacités contre 89,7% la semaine précédente. Hier à 14h40 GMT, le cours du baril de light sweet crude pour livraison en juin, en légère baisse avant les chiffres du DoE, s’orientait nettement dans le vert en prenant 90 cents à 45,56 dollars. R.E. El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 9 ALGER INFO MALGRÉ L’ENGAGEMENT D’ÉRADIQUER LES BIDONVILLES LOGEMENTS ET RECOURS De nouvelles baraques poussent partout LE WALI SE VEUT RASSURANT P ● Les bidonvilles continuent à proliférer malgré les opérations de relogement. PHOTO : H. LYES L es opérations de relogement vont reprendre, mais l’éradication des bidonvilles risque de demeurer un rêve impossible à concrétiser. Et pour cause, de nouvelles personnes continuent à débarquer et à construire des baraques, dans l’impunité la plus totale. Bien qu’officiellement, seuls les résidants recensés avant 2007 sont concernés par la «rahla», dans les faits, l’anarchie persiste. Au bidonville Sidi Menif, à titre d’exemple, l’on continue à affluer, à vendre des parcelles de terrain et à construire des taudis en parpaings et en zinc. Dans un premier temps, les autorités de la commune de Zéralda avaient procédé à des opérations de démolition. Mais compte tenu du nombre de personnes qui viennent y loger, on a fini par fermer les yeux. «Beaucoup de nouvelles familles sont venues, à chaque fois que leurs baraques sont démolies par les autorités, elles procèdent, inlassablement à leur reconstruction. On a fini par les laisser faire», témoigne un jeune habitant de ce bidonville. Selon lui, près de la moitié des habitants de cette cité anarchique sont venus après 2007, soit au moins 400 nouvelles familles. Dans les bidonvilles de Aïn Benian, la situation n’est pas meilleure. Les baraques continuent à pousser malgré les opérations de relogement déjà effectuées et visant à en finir avec ces baraquements. A la cité Ca- De nombreux Algériens vivent encore dans des conditions déplorables serne de Bologhine, le phénomène prend une nouvelle forme. Les étrangers ne viennent plus, mais les anciens occupants des lieux continuent à construire. «Lorsque quelqu’un atteint l’âge du mariage, il construit sa propre baraque sur place ou sur un parcelle mitoyenne. C’est l’exiguïté, les gens n’ont pas le choix», nous explique un habitant rencontré sur place. Certes, les autorités de la capitale n’hésitent pas à exclure ces personnes au moment du relogement, il n’empêche que la volonté de faire d’Alger une capitale sans bidonville ne semble pas une sinécure. D’autant que les pouvoirs publics ne sont pas en mesure d’être partout et de faire face à cette nouvelle vague de bidonvillisation. Cependant, force est de relever que des sites déjà éradiqués, tels le gigantesque bidonville Céleste de Beni Messous ou Bateau cassé de Bordj El Kiffan, sont catégoriquement interdits aux nouveaux arrivants. D’ailleurs, de nouvelles constructions sont enregistrés au niveau des cités bidonvilles encore existantes et non pas dans celles ayant déjà fait l’objet de relogement. Ces les terrains d’assiette de ces bidonvilles dernières seront récupérées par l’Etat et accueilleront, dans les meilleurs délais, des projets de logements ou d’utilité publique. Djamel G. SUR LE VIF our chaque opération de relogement lancée par la wilaya depuis 2014, de nombreux demandeurs ne sont pas satisfaits. Ces derniers affirment être lésés soit par rapport au nombre de chambres qui ne correspond pas au nombre de personnes, soit en raison de l’annulation de leur lieu d’affectation. A Bab El Oued, des habitants du bidonville Farida Sahnoun ont organisé un rassemblement devant le siège de l’APC. Ils se sont ensuite dirigés vers la daïra de Bab El Oued pour réclamer ce qui ne leur a pas été donné. Même constat dans la commune d’Alger-Centre, où des citoyens ont manifesté leur colère en s’adressant a la presse écrite et télévisuelle. Selon une habitante qui avait reçu sa feuille de route, la joie a été de courte durée. «Après avoir reçu les papiers nécessaires, comme le quitus et la feuille de route, nous avons chargé nos meubles sur des camions que l’APC nous avait fournis, mais arrivés à nos nouvelles habitations, nous n’avons pas eu le droit d’entrer dans nos appartements», confie-t-elle. Désarmée et démunie, cette dame, ainsi que ses voisins, ont fait entendre leur désarroi en déposant des recours ainsi qu’une requête au niveau de l’APC d’AlgerCentre. Lors de la conférence de presse animée avant-hier, qui a porté sur la nouvelle opération de relogement, le wali, Abdelkader Zoukh, est revenu sur les recours ainsi que sur la bonne foi des hommes et des femmes qui travaillent dans la commission chargée de traiter les recours de ces nombreuses familles. M. Zoukh a affirmé que durant ces opérations, la wilaya d’Alger «a enregistré pas moins de 11000 recours, et en avons traité déjà un nombre important», assure-t-il, et d’ajouter : «649 familles ont reçu un avis favorable, car les recours déposés étaient fondés, par contre, nous en avons rejeté 960.» Le wali a également déclaré, devant le parterre de journalistes, que l’ensemble des habitants sont invités à déposer leur recours, «les portes sont ouvertes aux familles qui pensent ne pas avoir été prises en charge, nous traiterons leurs recours avec la plus grande rigueur». Rachid Larbi 24 HEURES STATION URBAINE DE AÏN BENIAN : LES SANITAIRES FERMÉS PHOTO : D. R. INSALUBRITÉ Cette décharge sauvage se trouve dans la commune de Bordj El Kiffan. Les autorités locales sont appelées à redoubler d’efforts pour éradiquer les points noirs. Les toilettes publiques implantées au niveau de la station urbaine de Aïn Benian sont fermées depuis plusieurs mois. Ce mobilier urbain, d’une grande utilité pour le confort des usagers, est tout bonnement abandonné. Ce qui pénalise sérieusement les citoyens, qui ne comprennent pas les raisons de la fermeture de ces toilettes, les seules existant dans les parages. Outre les dépenses que ce mobilier urbain a coûtées, pour rien, sa réouverture permettra de créer des poste d’emploi. Faut-il rappeler, par ailleurs, que la quasi-totalité des toilettes publiques installées dans différents coins de la capitale ont été fermés ou carrément démontées. ODEURS NAUSÉABONDES AU MARCHÉ COUVERT Des odeurs infectes se dégagent du marché couvert du chef- lieu de la ville balnéaire de Aïn Benian. Bien que réaménagé et retapé en partie, suite à un incendie, cet espace de négoce présente toutefois des lacunes, que les services concernés auraient pu éviter. En fait, sur le chemin d’accès du marché, des quantités importantes de détritus se sont amoncelées et dégagent des puanteurs insupportables. Il s’agit des déchets des commerçants que les agents de ramassage tardent à collecter. L’autre faille à relever est le mauvais état d’une partie de la voie y menant, les nombreux clients qui s’y rendent trouvent toutes les peines du monde à l’emprunter notamment par temps de pluie. ZÉRALDA-PLATEAU : LE CASSE-TÊTE DU TRANSPORT DE VOYAGEURS Les habitants du quartier Plateau, dans la commune de Zéralda, se plaignent du manque de transports en commun. Les quelques bus qui assurent la navette se plaignent du peu d’usagers sur cette ligne, alors que les usagers s’offusquent du manque de bus. En fait, les transporteurs refusent de démarrer avant de faire le plein à la station urbaine de Zéralda, alors que les clients trouvent anormal ces départs espacés et le temps passé à l’arrêt. La situation, apprend-on, devient encore plus insupportable durant les vacances scolaires. «Il y a moins d’élèves qui circulent, donc moins d’argent. Nous arrivons à peine à rentabiliser notre journée », nous explique un receveur. En attendant une solution, les habitants n’hésitent pas à recourir à l’auto-stop où à leurs connaissances pour aller à Zéralda sans trop tarder. HORAIRES DES PRIÈRES Alger et ses environs JEUDI 5 CHAÂBANE 1437 Fadjr…………...……… Chorouk ...…………… Dohr …………………… Asser…………………… Maghreb….…………… Îcha ……………………… 04:01 05:44 12:44 16:33 19:50 21:21 El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 9 CONSTANTINE INFO LA PROBLÉMATIQUE DU STATIONNEMENT AU CENTRE-VILLE RENCONTRE SUR «CONSTANTINE À LA CROISÉE DE L’ÉCRITURE LITTÉRAIRE ET DE L’ORALITÉ» Reconnaissance des écrivains A passionnés de l’antique Cirta pparemment, les automobilistes constantinois ne sont pas près de trouver grâce aux yeux des autorités locales chargées de la circulation, en général, et du stationnement en particulier. Se garer, en effet, en centre-ville et à certains emplacements au niveau des cités périphériques, même pour quelques minutes, devient de plus en plus problématique pour le commun des gens. Dans les rares espaces où il n’est pas encore interdit de stationner au niveau de certaines artères de la ville, notamment au boulevard Zighout Youcef, la rue Aouati Mustapha, ou encore à proximité du CHU Benbadis et bien d’autres, l’on est immanquablement «pris en charge» par la multitude de gardiens autoproclamés qui y sévissent. L’exemple le plus significatif pour illustrer cet état de fait demeure, à n’en point douter, l’état de siège prescrit à un quartier comme le Coudiat, quadrillé depuis plusieurs années et à longueur de journée, par une multitude de «parkingueurs» extrêmement zélés. Pour pouvoir y stationner, il faut en effet montrer patte blanche. En plus de payer 50 DA, un tarif unique imposé depuis quelques mois au centre-ville par tous les «parkingueurs», qui se sont visiblement donné le mot au sein de «la corporation» pour fixer ce droit de stationnement, il vous est exigé également de ne pas dépasser un certain temps sous peine de devoir vous acquitter d’un supplément, ou, comble du grotesque, vous faire réprimander par ces mêmes gardiens. Ces agissements se déroulent d’ailleurs sous le regard indifférent, pour ne pas dire bienveillant, des agents de police affectés au quartier du Coudiat, lequel abrite comme chacun le sait le commissariat central mais également une majorité d’administrations, de bureaux de fonctions libérales, de sièges d’entreprises privées,- pour la plupart-, de CEM, de lycées … Bref, tout un ensemble d’établissements qui exigent la présence quotidienne des citoyens venus dans ce quartier pour régler leurs problèmes administratifs, ou tout simplement y travailler. Cette attitude de la part de la police à l’égard des «parkingueurs» est mal ressentie par les Constantinois, qui voient leur patience mise à l’épreuve face à ce qui devient un mépris institutionnel. En effet, et en plus de ce laxisme, la police s’est arrogé le droit d’occuper exclusivement de nombreuses rues du Coudiat. Une véritable politique d’expansion qui ne répond à aucun besoin de sécurité, mais simplement pour permettre aux agents de la police de stationner leur véhicule personnel. Cela a commencé par la fermeture de toute la rue jouxtant le lycée El Hourria, côté nord, avant de s’étendre à d’autres rues et tout récemment à la réservation du coin faisant face au musée Cirta. Bien entendu, la police n’a aucun droit sur ces espaces et n’est guère inquiétée par les gardiens de parking. F. Raoui ● Une fascination qui a été à l’origine de foisonnantes œuvres littéraires et qui continue de produire une multitude de travaux universitaires… PHOTO: EL WATAN D epuis des siècles, la ville de Constantine, de par son site enchanteur, n’a cessé d’émerveiller les voyageurs. Depuis le 18e siècle jusqu’à nos jours, elle continue d’inspirer romanciers, chroniqueurs, poètes et passionnés de voyages, qu’ils soient étrangers ou nationaux. Une fascination qui a été à l’origine de foisonnantes œuvres littéraires, tous genres confondus, et qui continue de produire encore une multitude de travaux universitaires, d’études, de thèses, de colloques et rencontres de spécialistes de divers horizons. Hier, la faculté des lettres et des langues de l’université Mentouri a pris la louable initiative de réunir des femmes et des hommes de lettres, lors d’une journée littéraire, très instructive pour ceux qui s’intéressent de près à l’histoire et au patrimoine culturel de leur ville. «L’histoire de Constantine est l’œuvre de plusieurs femmes et d’hommes, qui ont voulu marquer par leur empreinte discursive et indélébile le rapprochement, non seulement des cultures et des religions, mais aussi celui des hommes dans leur diversité et où Constantine a été leur trait d’union. Dans cet ancrage spatial partagé, se rencontrent plusieurs auteurs d’horizons divers. Ces auteurs, par essence des enseignants de l’université de Constantine, ne Des femmes et des hommes de lettres s’expriment sur le patrimoine de leur ville sont guère restés insensibles au magnétisme de la cité constantinoise», note Zineb Haroun, enseignante au département de lettres et langue française, organisatrice de la rencontre. Parmi les auteurs, dont les travaux ont été mis à l’honneur lors de cette rencontre, l’on retrouve en premier lieu Nedjma Benachour Tebbouche, professeure à l’université Mentouri, qui a laissé son empreinte à travers de sérieux ouvrages académiques, fruit de nombreuses années de recherches, dont on citera Constantine et ses écrivains voyageurs. «Mon point de départ a été la présence de Constantine dans le roman, mais en étudiant les récits de voyages et les témoignages de nombreux visiteurs qui avaient un grand souci de restituer une certaine vérité sur la ville, j’ai découvert que cette ville avait une très grande dimension pour ces écrivains qu’elle a émerveillés, au point où l’on retrouve Constantine dans de nombreux romans et autres ouvrages», indiquera-telle. Une autre femme de lettres, Habiba Dib-Meziane, a choisi de travailler sur la mémoire collective de la ville, en optant pour le patrimoine oral, à travers son livre Constantine, un discours raffiné. Proverbes et maximes bien de chez nous. Un ouvrage savamment raffiné, puisqu’il présente et analyse d’une manière captivante un héritage ancestral. «C’est l’image de notre vraie identité algérienne, qui a tendance à se perdre à l’ère de la modernisation, de l’invasion des médias et surtout de la démission des parents et de l’éclatement de la cellule familiale», déclare-t-elle. La rencontre littéraire d’hier a permis aussi de découvrir l’écrivain et ex-diplomate, Abdelkader Jamil Rachi, un enfant de Constantine, qui a donné libre cours à ses souvenirs de jeunesse dans la ville, pour réaliser un très beau travail de mémoire à travers son roman Un été colonial à Constantine. Un livre à lire absolument. On n’en dira pas assez sur l’autre enfant de la ville, Djamel Ali Khodja, neveu de Malek Haddad et professeur de lettres à l’université de Constantine, auteur d’un roman intitulé La Mante religieuse, paru en 1976, et qui sera réédité en 2009 sous le titre Constantine l’ensorceleuse. Un autre auteur a été mis également à l’honneur. Il s’agit de Hacène Saâdi, professeur de psychologie cognitive et comportementale à l’université Mentouri, auteur de Voyage intérieur autour d’une géographie archaïque du temps. S. Arslan GARE ROUTIÈRE-EST Réouverture prévue dans 10 jours du bâtiment des voyageurs, le bitumage de la chaussée, l’aménagement extérieur, l’éclairage public et l’acquisition de kiosques en préfabriqué. Lors d’une des ses sorties sur le terrain, le wali de Constantine a même insisté sur l’accélération de la cadence des travaux, afin d’entamer les travaux de réhabilitation de la gare routière-Ouest. Une opération dont la date de lancement n’est toujours pas arrêtée. Y. S. ECOLE DE MANAGEMENT Située à Constantine spécialisée dans la formation, l’accompagnement, le conseil et l’expertise pour les entreprises Recrute à temps partiel Des Formateurs et Consultants vacataires dans les fonctions de l’entreprise : Management -Stratégie d’entreprise -Organisation-Communication- GRH- Marketing Commercial -Finances et Comptabilité-Contrôle de gestion-Audit -Gestion des archives -Documentation-Informatique- GEIDE -Gestion de projet-Ms Project -Primavera-Autocad - Génie civil et Travaux public-Routes- Urbanisme -Droit des affaires-Management de la qualité et environnemental-OHSAS- Sécurité industrielle, Organisation des entreprises, Elaboration de fiche de poste. Logiciels : COVADIS, SIG, ARCGIS, 3D MAX, ROBOT, MENSURA Population concernée : Cadres d’entreprise et universitaires justifiant d‘une expérience et références dans le domaine Communiquer CV détaillé par email à: cexpert25 @gmail.com PUBLICITÉ P lus d’une année depuis sa fermeture, la gare routière-Est baptisée Sahraoui-Tahar sera fonctionnelle au plus tard dans 10 jours, apprend-on auprès du chef de daïra de Constantine, Mohamed Taleb. Ce dernier a affirmé, en marge de la visite de travail effectuée, mardi dernier, par le wali dans les différents chantiers de la ville, que la Société de gestion de la gare routière d’Alger (Sogral) va investir la gare-Est et se charger de sa gestion à partir de la semaine prochaine. Quant à sa réouverture au transport, la même source est restée évasive. «Naturellement ! Il est logique qu’après sa prise en charge par Sogral, elle sera rouverte. La semaine prochaine on remettra la gare routière à cette entreprise», a-t-il souligné. A en croire les déclarations de ce responsable, les taxis et les bus pourront réoccuper les lieux, s’il n’y aura pas d’entraves dans les procédures administratives ou autres, bien sûr. A rappeler que la gare a été rouverte lors de la dernière visite à Constantine du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et on attend encore que sa gestion soit transmise à Sogral, au lieu d’être livrée, il y a une année de cela. Notons que la gare routière-Est a été fermée pour réhabilitation, il y a plus d’une année. L’opération a été financée par la commune de Constantine, maître de l’ouvrage, à hauteur de 32 milliards de centimes. Elle comporte l’aménagement ÉVÉNEMENTS SANGLANTS DU 12 MAI 1956 CONFÉRENCE DE ABDELMADJID MERDACI L ’Office des établissements de jeunes (ODEJ) de la rue Kaddour Boumeddous (Bel Air) abritera, aujourd’hui à 15h, une conférencedébat à l’occasion du 60e anniversaire des événements des 12 et 13 mai 1956 à Constantine. Ces jours-là, correspondant à l’Aïd El Fitr, suite à une explosion dans un café fréquenté par des juifs constantinois, des groupuscules armés de la communauté hébraïque, avaient attaqué la population musulmane faisant beaucoup de morts. Le professeur Abdelmadjid Merdaci tentera d’apporter des éclairages sur ce sujet frappé par l’amnésie et la manipulation des informaR. C. tions. El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 9 ORAN INFO HOMMAGE FONCTION PUBLIQUE UN COLLOQUE SUR PIERRE CLAVERIE PRÉVU CE WEEK-END Les vétérinaires sont en colère L e diocèse d’Oran rend hommage à Mgr Pierre Claverie, vingt ans après sa mort, en lui consacrant, vendredi et samedi prochains, un colloque international. Pierre Claverie a été évêque d’Oran de 1981 à 1996 avant d’être assassiné, cette même année, par des terroristes. «Ce colloque, ouvert à tous, permettra de mieux saisir l’actualité de la pensée de Pierre Claverie», explique un communiqué du diocèse d’Oran, qui précise que la pensée de Pierre Claverie rejoint d’une façon souvent étonnante un bon nombre d’interrogations actuelles. «Ses réflexions sur la place que peut tenir l’Eglise dans l’Algérie indépendante, sur les relations entre chrétiens et musulmans continuent à inspirer la vie des chrétiens d’aujourd’hui, ici, à Oran, mais beaucoup plus largement». Le programme du colloque se construit autour d’un film sur Pierre Claverie réalisé pour la circonstance, de plusieurs conférenciers d’Algérie ou de France, et aussi de la représentation de la pièce Pierre et Mohamed. Le colloque sera ouvert le vendredi de 15h à 21h, et se poursuivra le lendemain de 9h30 à 16h au sein du diocèse qui porte actuellement le nom de Pierre Claverie. A. E. K. ● Une trentaine de vétérinaires se sont rassemblés, hier, devant la direction des services agricoles pour protester contre la Fonction publique, à cause du «non-aboutissement de leurs revendications». AÏN EL TURCK LA DÉMOLITION DES CONSTRUCTIONS ILLICITES SE POURSUIT I PHOTO : DR nitiée par la daïra de Aïn El Turck, l’opération de démolition des constructions et extensions illicites en est à sa quatrième semaine. Entamée depuis la plage de St-Germain, où pas moins de 5 cabanes en dur ont été rasées, l’opération a été étendue à la plage de Beauséjour, où 7 extensions illicites ont été démolies. D’autres plages sont ciblées, à savoir St Roch, Cap Falcon, la Madrague, Pinica à Bousfer-plage et les Corales. A noter que cette opération s’inscrit dans un vaste programme d’éradication des constructions illicites et des points noirs dans toutes les communes de Aïn El Turck. Pour l’heure, un total de 200 habitations et extensions illégales sont répertoriées par les services techniques sur tout le territoire de la daïra. Karim Bennacef La grève nationale initiée par le Syndicat des vétérinaires a été suivie à 100% à Oran I ls étaient une trentaine de vétérinaires à s’être rassemblés, hier, à la direction des services agricoles (DSA), non loin de la cité Lescure. Le sit-in a été organisé en raison «du non-aboutissement de leurs revendications, en particulier l’évolution de leur carrière». «Les vétérinaires, après avoir passé plusieurs années à exercer, restent toujours au même grade, sans gravir les échelons. Il y a normalement des grades : il faut passer par inspecteur, ensuite inspecteur principal, ensuite inspecteur principal en chef», nous explique le Dr Benblidia Rachida, déléguée de wilaya et porte- parole des vétérinaires d’Oran. Elle nous a indiqué qu’un conseil national consultatif extraordinaire s’est tenu le 5 mai «pour étudier la situation qui prévaut et qui est relative à l’évolution de la carrière du vétérinaire, et des conditions lamentables dans lesquelles il exerce», et la date du mercredi 11 mai a été fixée pour organiser un sit-in de protestation. «Les vétérinaires, au niveau national, travaillent dans des conditions lamentables. Sans moyens et sans soutien. A titre d’exemple, on peut vous parler de l’épisode de la fièvre aphteuse, où, depuis 2004, nous sommes en train de vacciner le cheptel avec les moyens du bord. C’est une situation intenable». «Pourtant, ajoute-t-elle, le Premier ministre a instruit la Fonction publique pour régler le problème des vétérinaires dans la mesure où il y a des postes budgétaires, mais il n’y a rien eu de concret». Et de se demander pour quelle raison la Fonction publique «a réglé le problème de la santé, de l’éduction, et nous les vétérinaires sommes restés des laissés-pour-compte». Un autre sit-in est également prévu le 18 mai, après quoi, un dépôt de préavis de grève sera déposé, explique-t-elle. Akram El Kebir OPGI Trente entreprises défaillantes mises en demeure T rente entreprises chargées de réaliser des programmes de logements ont été mises en demeure par la direction de l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) d’Oran pour non-respect des délais. Des sources proches de l’office ont indiqué que cette décision a été prise à la suite de plusieurs sorties d’inspections effectuées par le responsable de l’OPGI sur les sites. Ces mises en demeure ont été adressées, selon nos sources, à des entreprises défaillantes, lesquelles ont été sommées de respecter les clauses du cahier des charges et d’activer la cadence des travaux afin de livrer les projets dans les délais. Le wali d’Oran avait instruit l’ensemble des services concernés, dont l’OPGI et la DLEP, entre autres, à multiplier les sorties sur le site afin de s’enquérir du taux d’avancement des travaux. D’importants projets sont prévus pour la capitale de l’Ouest, notamment pour la formule de logements LPL, où sur les 53 248 unités, 44 990 sont en cours de réalisation. Pour les autres formules, 11 000 logements sociaux participatifs (LSP), 10 000 de type AADL, 8 956 logements promotionnels aidés (LPA) et 13 000 logements publics promotionnels (LPP) sont en cours de réalisation. F. A. BIR EL DJIR UN BUDGET POUR LA RÉALISATION D’UNE PASSERELLE L a commune de Bir El Djir a débloqué près de 2 milliards de centimes pour la réalisation d’une nouvelle passerelle sur la RN11, plus exactement près de la forêt urbaine. Ce projet se veut une réponse aux multiples doléances des citoyens et, en particulier, des parents, qui craignent pour la sécurité de leurs enfants lors de la traversée de la route. Cette route très fréquentée à longueur de journée provoque, malheureusement, des accidents tragiques et parfois mortels. Il ne se passe pas un jour où on n’entend pas parler d’une personne fauchée par un véhicule. Une entreprise a été désignée pour la réalisation de cet ouvrage et la durée des travaux a été fixée à 5 mois, a-t-on appris de l’Assemblée populaire communale de cette collective locale. Ce projet a été bien accueilli par la population, surtout que des aménagements ont été apportés au niveau de cette forêt. Cet espace de quelques hectares attire des familles en quête de détente. Zekri S. EHS CANASTEL UNE OPÉRATION À CŒUR OUVERT RÉUSSIE U ne deuxième intervention à cœur ouvert vient d’être effectuée (le 9 mai) depuis l’ouverture de ce nouveau service à l’EHS Canastel, au mois d’avril dernier. La patiente qui a bénéficié de cette intervention lourde et délicate est une petite fille de 7 ans, originaire de la wilaya de Mascara. Cette dernière souffrait, depuis sa naissance, d’une malformation au niveau du cœur. Cette situation avait pénalisé la croissance de l’enfant et son développement au sein de sa famille et de la société. La première intervention a été effectuée, le mois passé, par une équipe médicale algérienne sur une petite patiente de la wilaya de Mascara âgée de 4 ans. Le lancement des interventions chirurgicales permettra d’éviter le transfert des enfants atteints de cette maladie, souvent obligés de se déplacer à leurs frais vers l’unique service spécialisé dans la chirurgie cardiaque pédiatrique relevant de la CNAS, implanté à Bou Ismaïl à Alger. Il y a lieu de signaler qu’avant le lancement des interventions chirurgicales, le chirurgien du service a bénéficié d’un cycle de formation en France, alors que l’équipe des paramédicaux a effectué une formation au niveau du service de chirurgie cardiaque pédiatrique de Bou Ismaïl. Nayla Hammoud El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 10 I N T E R N AT I O N A L E MNIHLA (TUNISIE) REPÈRE Par Mohammed Larbi Deux terroristes tués et 16 arrêtés Le Brésil s’enfonce dans la crise L ● Le travail de sape des forces spéciales tunisiennes a permis de mettre au jour une cellule terroriste dormante et de retrouver des armes à Tunis. Le risque terroriste est toujours présent. Tunis De notre correspondant a localité de Mnihla, à 12 kilomètres au nordouest de Tunis, a vécu, hier vers 10h, un échange nourri de coups de feu, suite à une descente des forces spéciales dans une maison abritant des terroristes. L’opération s’est soldée par la mort de deux terroristes et l’arrestation de 16 autres, dont une femme et le dénommé Adel Ghandri, présent à Ben Guerdane lors de l’attaque du 8 mars dernier. Hier, un hélicoptère militaire survolait à basse altitude la région de Mnihla lors de l’opération. Il a permis de localiser les terroristes en fuite, de les encercler et de les arrêter. Une cache d’armes et de munitions a été découverte. Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, publié hier sur sa page facebook, la descente des forces de sécurité fait suite à une opération combinée de plusieurs services qui a conclu à la présence d’une cellule terroriste dans la zone. Un quadragénaire rencontré sur place a révélé à El Watan que «la mosquée Sanhaja,voisine de la maison investie, est dominée par des islamistes rigoristes». Il a attiré l’attention sur le fait que «les citoyens du quartier préfèrent aller prier à la mosquée de Mnihla, depuis plus de deux ans, pour éviter les querelles avec ce groupe». Un commerçant ambulant, dont l’étalage occupe quotidiennement le rond-point proche de la maison investie, a indiqué que «barbus et niqabs sont fortement présents PHOTO : D. R. L dans ce quartier et dans la région en général». S. H. a mis l’accent sur le fait que «les quartiers marginalisés de cette région, située au nord-ouest de Tunis, pullulent de groupes rigoristes» ; il a ajouté que «plusieurs descentes ont été effectuées par les brigades antiterroristes dans les quartiers d’Ettadhamen, Mnihla et Douar Hicher, durant les deux dernières années dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, afin d’éradiquer les cellules dormantes». Ce commerçant ambulant, converti en analyste politique à l’image d’une large frange de Tunisiens après la chute de Ben Ali, appelle les autorités à «contrôler davantage et de plus près les mosquées». «Une cinquantaine de jeunes de ces quartiers sont partis combattre en Syrie, en Irak et Les forces de sécurité tunisiennes restent vigilantes sur tout le territoire en Libye, via des réseaux actifs dans ces mosquées», lâche-til, perplexe. Pour lui, tant que l’action antiterroriste ne cible pas les établissements scolaires, les mosquées et les maisons de la culture de ces quartiers marginalisés, les cellules dormantes trouveront toujours les moyens de se multiplier. CELLULES DORMANTES Les observations de l’apprentianalyste politique sont partagées par d’autres, plus chevronnés. Ainsi, le politologue Slaheddine Jourchi voit de la menace derrière l’arrestation de Adel Ghandri à Mnihla. «Cela veut dire que ce terroriste a parcouru 500 kilomètres alors que le pays est en alerte. Il a donc bénéficié de multiples complicités», a-t-il déclaré. Jourchi a toutefois nuancé en indiquant que «nul ne peut nier que les deux dernières années ont vu un grand travail des forces sécuritaires contre les terroristes». Mais, s’est-il repris, «la menace est là et il ne faut surtout pas l’ignorer». La cellule de Mnihla montre bien que même si les médias ne mettent plus en une, ces dernières semaines, les arrestations en rapport avec le terrorisme, le risque est bien là, comme n’a cessé de le répéter le ministre de l’Intérieur. Il suffit d’ailleurs de jeter un coup d’œil à la page facebook du ministère de l’Intérieur pour se rendre compte qu’il ne se passe pas un jour sans que des arrestations de terroristes soient opérées en Tunisie. Mourad Sellami ALORS QUE LA CRISE POLITIQUE PERSISTE EN IRAK Une série d’attentats secoue Baghdad P aralysé par la crise politique depuis mars, l’Irak est confronté entre-temps à la menace des groupes djihadistes de l’Etat islamique (EI). Hier, la capitale irakienne a été frappée par trois attentats à la voiture piégée faisant des dizaines de victimes, selon l’AFP, citant des bilans provisoires de sources sécuritaire et médicale. Les trois attentats ont été revendiqués par l’EI. Le premier a eu lieu dans la matinée, près d’un marché du grand quartier chiite de Sadr City, au nord de Baghdad, tuant au moins 64 personnes. Dans l’après-midi, deux autres attentats ont ciblé les quartiers de Kazimiyah dans le nordouest, et de Jamea (ouest) faisant respectivement 14 et 8 morts. Le dernier attentat revendiqué jusque-là par l’EI remonte à lundi dernier : une attaque à la voiture piégée dans la ville de Baqouba, à 60 km au nord de Baghdad, où 10 personnes ont péri. INSTITUTIONS PARALYSÉES Au demeurant, la crise politique est loin d’être dénouée. Le 1er mai, des manifestants se sont rassemblés dans la «zone verte» de Baghdad où siègent de nombreuses institutions du pays et des ambassades étrangères ; ils dénonçaient l’inaction du Parlement et réclamaient un nouveau gouvernement capable d’appliquer des réformes anticorruption. Le même jour, 33 personnes étaient tuées dans la ville de Samaw, au sud du pays, dans un double attentat revendiqué par l’EI. La veille, des manifestants avaient occupé le Parlement. Des semaines durant, des milliers d’Irakiens ont organisé des sit-in et des manifestations, irrités par l’attitude de nombreux partis qui nourrit une crise qui n’a que trop duré : ils s’opposent à l’initiative du Premier ministre Haïdar Al Abadi consistant à mettre en place un gouvernement de technocrates. En août 2015, le gouvernement du nouveau Premier ministre Haïdar Al Abadi approuvait des réformes prévoyant la suppression d’importants postes et privilèges. A son tour, le Parlement a adhéré à l’unanimité à ces réformes qui donnent au gouvernement les moyens de lutter contre la corruption et d’améliorer les services publics, après des semaines de contestation populaire. Le 16 du même mois, le Premier ministre supprimait onze postes ministériels, réduisant d’un tiers le nombre de portefeuilles au sein de son gouvernement, première mesure concrète du vaste plan de réformes. Mais cela n’a pas atténué le mouvement de protestation populaire, impatient de voir toutes les réformes se concrétiser. Le 15 avril dernier, l’ONU a appelé les responsables politiques irakiens à mettre fin à la crise politique qui retarde la formation d’un nouveau gouvernement et menace d’affaiblir le pays dans sa guerre contre l’EI. «La seule partie qui bénéficie des divisions politiques, du chaos ainsi que de la faiblesse de l’Etat et de ses institutions», c’est l’EI. «Nous ne devons pas permettre que cela arrive», a déclaré dans un communiqué le représentant de l’ONU en Irak, Gyorgy Busztin. Amnay Idir a présidente brésilienne vivait hier probablement ses dernières heures, la machine visant à l’écarter du pouvoir s’est une nouvelle et peut-être même une dernière fois emballée. Mais que peut la rue quand tout se déroule au sein d’institutions décidées, quant à elles, à mettre fin à la présidence de Dilma Rousseff pour «maquillage des comptes publics», mais en aucun cas de corruption, un mal qui ravage le Brésil, comme le révèle le scandale Petrobras, du nom de la compagnie pétrolière qui n’a épargné ni la droite ni la gauche ? L’opposition accuse la Présidente d’avoir commis un «crime de responsabilité» passible de destitution, selon la Constitution, en maquillant sciemment les comptes publics pour dissimuler l’ampleur des déficits de 2014, année de sa réélection disputée, et ceux de 2015. Concrètement, ils lui reprochent d’avoir fait supporter aux banques publiques des dizaines de milliards de dépenses incombant au gouvernement, d’avoir décrété des dépenses non inscrites à la loi de finances sans l’aval préalable du Parlement. Donc un point de droit prévu par la Constitution brésilienne, ce qu’elle récuse, assurant que tous ses prédécesseurs y ont eu recours et qu’en tout état de cause, son mandat s’achève le 31 décembre 2018. Pour beaucoup donc, elle est peut-être en train de vivre ses dernières heures à la tête du Brésil, mais elle rejette toutes les accusations et parle de «coup d’Etat institutionnel, sans arme ni baïonnette». Son sort était hier entre les mains des sénateurs, mais comme dans un film à suspense, tout peut être remis en cause par le Tribunal suprême fédéral (STF). Dilma Rousseff a présenté, mardi soir, un recours de dernière heure devant la haute juridiction, lui demandant d’annuler ce qu’elle dénonce comme un «coup d’Etat institutionnel sans arme ni baïonnette». Une réelle bataille juridique, très certainement l’ultime, qui serait perdue d’avance par Dilma Roussef. L’issue du vote ne fait pratiquement aucun doute. Une cinquantaine de sénateurs sur 81 (soit plus que la majorité simple requise de 41 votes) se sont dits favorables à l’ouverture du procès en question. Ce qui implique inévitablement une mise à l’écart, quoique temporaire, de Mme Rousseff, mais qui durera toutefois pas moins de 180 jours, soit six mois, en attendant le jugement définitif des sénateurs. Son ancien allié et actuel vice-président, Michel Temer, assurera l’intérim jusqu’aux prochaines élections générales, en 2018. Et même si cela est prévu dans la Constitution, Mme Rousseff dira néanmoins que M. Temer et ses alliés «n’arrivent pas à se faire élire à la Présidence par le vote populaire. Ils utilisent le processus de destitution pour procéder à une élection indirecte dont le peuple est exclu». Ce qui est loin d’être un argument facile ou infondé, comme l’ont prouvé toutes les élections qui se sont déroulées au Brésil depuis plus de quinze ans. Avant, justement, que ne surgissent les affaires de corruption qui ont terni le mandat de Lulla, le prédécesseur de Mme Rousseff à ce poste, amenant l’opinion brésilienne à une certaine désillusion, ainsi que le révèlent les plus récents sondages. La popularité de Dilma Rousseff s’est effondrée en 2015 à un plancher historique de 10% et 61% des Brésiliens réclament son départ. Ils sont à peu près aussi nombreux à souhaiter celui de Michel Temer, crédité de 1 à 2% d’intentions de vote en cas d’élection présidentielle. Une espèce de défiance vis-à-vis de la classe politique, sinon de ses principaux leaders et partis. Comment prendra fin cette crise et sur quoi débouchera-t-elle, le pays tout entier étant en crise ? Septième économie mondiale, le Brésil connaît sa pire récession économique depuis des décennies : PIB en recul de 3,8% en 2015 et probablement autant en 2016, envolée de la dette, déficits, chômage, inflation proche des 10%... Le blocage politique et institutionnel en sera le facteur aggravant. M. L. N°95 - Jeudi 12 mai 2016 elwatanmagazine@gmail.com TOM ET JERRY AU SERVICE DE DAECH ? PHOTOS : D. R. Salah Abdel Sadek, l’homme à la tête du service de l’information de l’Egypte, a affirmé dans une déclaration reprise par les médias que le dessin animé Tom et Jerry serait responsable de la montée de la violence dans les pays du Moyen-Orient. «Le dessin animé Tom et Jerry présente la violence de manière drôle et émet l’idée que, oui, je peux frapper quelqu’un... et je peux le faire sauter avec des explosifs. Ce discours devient naturel dans l’esprit du téléspectateur», a expliqué Abdel Sadek lors d’une conférence au Caire sur les «médias et la culture de la violence», ajoutant au sujet des jeux vidéos : «Cela est devenu très normal pour un jeune homme de passer de longues heures à jouer aux jeux vidéo, où il tue et fait couler le sang et est heureux de cela.» Dans la même veine, le site égyptien Youm7 a lancé cinq accusations contre le célèbre cartoon dont l’apprentissage de mauvaises habitudes telles que la cigarette et l’alcool, la composition de «projets maléfiques» ou la banalisation de la violence à travers l’utilisation de couteaux, révolvers ou tronçonneuses… LA DAME DE CŒUR Modeste et élégante malgré l’âge, Chafia Boudrâa a été honorée, dimanche 8 mai, par le Théâtre régional Kateb Yacine de Tizi Ouzou. «Aujourd’hui, j’ai rajeuni de 20 ans, je suis très chanceuse d’avoir eu droit à une telle distinction. Je suis ravie et honorée d’être parmi vous sur cette terre qui a enfanté des femmes et des hommes qui se sont sacrifiés pour l’indépendance de l’Algérie», a-t-elle souligné dans un message relayé par l’APS. Née à Constantine le 22 avril 1930, l’actrice, de son vrai nom Atika Latrèche, a perdu son mari au champ d’honneur en 1961. Après l’indépendance, elle s’est installée à Alger avec ses cinq enfants pour tenter de subvenir à leurs besoins. C’est de là qu’elle a commencé à faire ses premiers pas dans le domaine du cinéma et du théâtre radiophonique. Son don s’est révélé dans le feuilleton L’incendie et La grande maison de Mustapha Badie. Leila et les autres ; Une femme pour mon fils ; Le thé à la menthe ; Le cri des hommes ; Hors-la loi ; Mel Bladi sont, entre autres films, qui ont propulsé Chafia Boudraâ au rang des grands. 8 Mai 1945 : Nous n’avons pas oublié ! ORAN À TRAVERS LE TIMBRE-POSTE El Bahia, une ville à la beauté éternelle Par S. Arslan Plus d’un demi-siècle après l’indépendance, Oran El Bahia n’a pas eu jusqu’à ce jour la place qu’elle mérite dans l’histoire philatélique algérienne. Ancienne capitale du Beylik de l’Ouest, deuxième grande métropole de l’Algérie, grand pôle économique, cité aux mille facettes, riche d’un patrimoine historique et culturel incomparables, gâtée par Dame Nature, qui l’a dotée de ses plus beaux rivages et sites naturels, «Wahran» mérite de figurer dans les plus belles collections de timbresposte. Le 27/9/1964, Oran fait son «baptême philatélique» dans un timbre dessiné par Choukri Mesli, illustrant le fameux complexe d’Arzew, celui qui fait encore la fierté de l’industrie algérienne. Il sera suivi par le port de la ville, porté sur une très belle figurine réalisée par Ismaïl Samsom et parue le 26/2/1972 dans la série de la Poste algérienne. La ville d’Oran sera également présente dans la fameuse émission «Vues d’Algérie avant 1830», où l’on retrouve une illustration de la Porte de la ville dans la deuxième série parue en 1984. Pendant 21 ans, la ville d’Oran et sa région seront pratiquement oubliées, hormis trois timbres sans envergure consacrés à l’Université des sciences et des technologies (USTO) dans la série des universités, émise en 1987, sur dessin de Kamreddine Krim, l’aéroport d’Es Senia (série des aérodromes algériens), dessiné par Sid-Ahmed Bentounes en 1989, puis le port d’Arzew, illustré en 1993 par Kamreddine Krim. Ce n’est finalement qu’à partir de 2005, et au gré des émissions, que les philatélistes algériens, amoureux de découvertes et de thématiques à enrichir commencent vraiment à apprécier les merveilles historiques, architecturales, mais aussi les vestiges culturels de la ville. Le dessinateur Ali Kerbouche entame déjà le bal avec la série des Forts, avec un très beau «clin d’œil philatélique» pour le Fort Santa Cruz, celui-là même qui a souffert durant des années de l’oubli et de la négligence, avant d’être réhabilité grâce au dévouement des amoureux du patrimoine, dont la dynamique ass association Bel Horizon. On ne peut visiter Oran sans marquer une halte au lux luxuriant Jardin Ibn Badis (ex-Promenade de Létang), datant de 1847, et qui continue de faire le bonheur des Oranais et des visiteurs de la ville. Un sit site qui paraîtra sur un beau timbre à la hauteur de sa dimension po populaire et touristique, dessiné également par Ali Kerbouche et émis en 20 2007. La même année, le dessinateur Sid Ahmed Bentounes, qui a été l’i l’initiateur de la première série de timbres consacrés aux théâtres na nationaux, a choisi d’illustrer le lieu culte et le temple du 4e art dans la vi L’année suivante, un autre joyau architectural, celui de la gare ville. fe ferroviaire d’Oran, qui a tant figuré sur les cartes postales de la ville, sera le sujet d’un timbre dessiné par Ali Kerbouche. Les événements se s succèdent pour la deuxième ville d’Algérie, qui a abrité en 2010 la 16e conférence internationale du GNL, avec en prime un timbre c commémo commémorant cette rencontre, illustrant une vue générale d’Oran, œuvre de Kamreddine Krim. «La randonnée philatélique oranaise» se poursuit en 2011, avec une figurine consacrée à la recette principale de la Poste, dessinée par Ali Kerbouche. Deux ans plus tard, Sid Ahmed Bentounes revient à son tour avec un timbre sur le fameux tramway rouge, devenu lui aussi un des symboles de la ville. Choisie pour organiser les Jeux méditerranéens de 2021, Oran sera dotée d’un magnifique complexe olympique, illustré sur un timbre paru en 2014. Fervent dessinateur des sites culturels, Ali Kerbouche terminera cette saga avec une série sortie au mois de mai dernier et réservée aux musées nationaux, où l’on retrouvera le musée national Zabana. Malgré tout cela, Oran est une ville qui a le droit de figurer en bonne place dans le catalogue philatélique algérien. Les philatélistes attendront encore une mise en valeur de ses sites touristiques et son patrimoine culturel, à l’image du Mont Murdjadjo, le siège de la mairie, le Front de mer, la Mosquée Ben Badis, Sidi El Houari, Mers El Kebir, Le Rosalcazar (Bordj El Ahmar), les rivages, la vieille médina, le palais du Bey et la mosquée du Pacha, pour ne citer que ceux-là. S. A. CASSETÊTE Jeudi 12 mai 2016 - 12 N° 95 Les enfants algériens ignorent un pan de leur culture musicale Comptines algériennes : la partition OUBLIÉE C’est un choix bien réfléchi», avance avec conviction Faïza, mère de trois enfants en bas âge. Cette enseignante de langue française estime que ce qui compte c’est le contenu de ce qu’on apprend à l’enfant, la langue pour elle n’est qu’un moyen de communication. Parler, chanter en langue étrangère, à savoir la langue française, cela importe peu pour Faïza. «D’autant plus que je prépare mes enfants pour s’installer à l’avenir en France», confie-t-elle. Face à l’absence de la production nationale, des milliers d’enfants sont soumis à une influence orientale. Ainsi, Toyor Al Jannah, une chaîne de télévision pour enfants jordanienne diffusant des chansons à connotation religieuse, a littéralement envahi les foyers algériens. Créée en 2008, cette chaîne qui a réussi à «ensorceler» des milliers d’enfants algériens et leurs parents affiche clairement son orientation : «Notre chaîne cible l’enfant arabe et musulman. Le choix de l’appellation ‘‘Toyor Al Djanah’’ vise à faire aimer aux enfants la voie vers le paradis», lit-on sur la page facebook dédiée à cette chaîne. Sur le terrain, les CD de Toyor Al Djannah se vendent comme des petits pains. «Ce sont les enfants accompagnés de leurs parents qui réclament ces CD. Cela est dû beaucoup plus à l’influence des crèches», estime un disquaire de la wilaya de Boumerdès. Questionnée au sujet du contenu pédagogique proposé aux enfants dans les crèches, Saliha Mayouche, directrice de l’Action sociale de la wilaya d’Alger, soutient que ces programmes pédagogiques sont soumis à un contrôle très rigoureux. Ainsi, avant qu’une crèche ait l’autorisation, elle doit élaborer un programme qui doit être examiné par une commission. Présidée par le DAS, cette dernière est constituée d’un représentant des différents secteurs : éducation, formation professionnelle, santé, ainsi que les affaires religieuses. «Dès que le programme est approuvé, le gérant de la crèche est tenu de l’appliquer», assure Mme Mayouche. Et de poursuivre : «Toutes les personnes qui n’ont pas respecté ces programmes ont été mises en demeure». Mme Mayouche insiste sur le fait que ces crèches sont inspectées régulièrement. La DAS d’Alger a fermé 10 crèches pour non-respect des normes en vigueur, alors que 170 autres ont été mises en demeure pour différentes raisons, dont certaines pour non-respect du contenu pédagogique. Toutefois, aucun contenu subversif n’a été relevé jusque-là. Mme Mayouche exhorte les parents à dénoncer les comportements inadéquats de certains gérants de crèche. Au sujet des chansons à connotation religieuse, la directrice de l’Action sociale d’Alger précise que les chansons dont le contenu incite à l’amour de Dieu, le respect de l’autre ainsi que les autres valeurs humaines sont autorisées. Néanmoins, «toute tendance excessive est interdite». Djedjiga Rahmani PHOTO S : D. R. L es berceuses et les chansonnettes pour enfants sont l’un des moyens de communication entre la mère et son bébé. Elles constituent une stimulation pour l’épanouissement de ce dernier ainsi que sa socialisation par la suite. Le contenu de ces berceuses constitue un patrimoine culturel qui a presque disparu de nos jours, faute de moyens lui permettant de perpétuer l’intérêt que portent les parents pour cet héritage. Les influences interculturelles et idéologiques demeurent également l’un des facteurs ayant contribué à l’extinction de ces pratiques petit à petit. Pas seulement, puisque la production de nouvelles chansons pour enfants est quasiment absente. Très peu de chansons pour enfants ont été produites, sinon reproduites, comme cela a été le cas pour le célèbre chanteur Idir qui a pris le soin de récupérer ce patrimoine en péril. Mais depuis l’avènement de Vava Inouva dans les années soixantedix, combien de chansons pour enfants ont été composées ? Combien d’artistes ont choisi ce créneau ? Si par le passé ces chanteurs se comptaient sur le bout des doigts, à l’instar de Sadek Djemaoui dans le registre des chansons pour écoliers, à présent il n’y en a presque plus. Il reste quand même Cheb Yazid qui s’est reconverti dans la chanson pour enfants. Cet artiste va-t-il s’imposer dans les prochaines années comme étant l’unique chanteur ayant consacré son talent à l’éducation des générations futures ? A présent, la plupart des enfants algériens chantent et jouent dans une langue étrangère (le français et l’arabe oriental). S’agissant de la production algérienne pour ce genre de comptines, le champ est vierge. «Il y a zéro production», affirme Abdelhakim Rouabah, directeur commercial de Universal Disc, entreprise de production de CD. Cette entreprise, qui exerce depuis 2003, couvre environ 95% de la production nationale en CD. Ainsi, ses données révèlent le désintéressement total des artistes pour ce segment qui reste pourtant rentable économiquement aux yeux des professionnels du secteur. M. Rouabah dénonce à cette occasion la négligence de tout un secteur porteur à la fois économiquement et culturellement, à savoir la production audiovisuelle pour enfants (émissions, dessins animés…). Les chansons pour enfants d’antan demeurent encore ignorées, comme en témoignent certains parents. «Je ne connais pas de chansons particulières pour enfants. J’ai opté alors pour les CD. Je fais écouter à mes enfants des berceuses dans la langue française. CASSETÊTE Jeudi 12 mai 2016 - 13 N° 95 Mouloud Ounnoughene : musicologue Les enfants algériens fredonnent des chansons dans plusieurs langues et dialectes (français, anglais, l’arabe libanais et celui des pays du Golfe), mais très peu d’enfants connaissent les chants et les berceuses que chantaient nos grands-mères autrefois. Pourquoi en est-on arrivé à cela et quel avenir pour le patrimoine musical oral algérien ? PHOTO : D. R. «Les cultures musicales doivent SE COMPLÉTER» Propos recueillis par Djedjiga Rahmani Exposer un jeune enfant à une culture étrangère à travers la langue, la musique et les autres pratiques est-il un point positif ou négatif pour sa personnalité ? Les cultures musicales doivent se compléter et s’accepter mutuellement pour une meilleure compréhension de l’autre. Jusqu’à nos jours, la dimension humaine fait qu’aucune culture ne peut vivre en autarcie. Ici, j’adhère au point de vue de Jacques Lacarriere qui affirmait : «La culture, c’est tout ce qui refuse les similitudes, l’immobilisme des racines, les miroirs de la mémoire close, tout ce qui écarte le semblable pour rechercher ce qui est dissemblable, c’est aussi porter en soi d’autres mondes, c’est s’enrichir en se métissant et en se tissant de la culture des autres». Dès lors que notre patrimoine culturel est phagocyté par une autre culture, on s’inscrit alors en situation de choc des cultures, qui induira une mutation et une ambivalence qui peuvent éroder nos valeurs ancestrales, dont le comportement sera visible dans notre vie quotidienne… Il faut savoir que le cerveau de l’enfant s’adaptera plus facilement par rapport à celui de l’adulte à de nouvelles sonorités, des ajustements morphofonctionnels des synapses entraînant une plasticité cérébrale, cette épigenèse corticale induite par l’environnement acoustique va façonner le cerveau de l’enfant à une certaine écoute qu’il ne sera pas aisé de changer ultérieurement ; autrement dit, si l’on fait écouter exclusivement un style musical à un enfant (exemple, de la dance ou du rap), il sera difficile d’introduire et de faire accepter un achewiq ou une musique orchestrale acoustique, car son cerveau ayant conservé le stockage de signaux de l’harmonie préalablement écoutée en exclusivité, d’où l’intérêt de varier l’écoute musicale stylistique dès le jeune âge. Le CD ou les autres moyens technologiques peuvent-ils remplacer la voix de la mère ? L’oralité est la colonne vertébrale d’une civilisation, c’est le principal vecteur de communication d’une société. Au-delà du chant, il y a l’ambiance sonore, la musique, le contexte social… L’oralité restitue le mieux la sensibilité, les impressions, le ton de la voix, la respiration, la nuance : autant d’éléments non transcriptibles, ils doivent être gravés sur un support audio fiable type compact disc. Par contre, les manifestations physiques de l’émotion, la mimique du visage, le sourire, etc. ne sont perceptibles que sur un support vidéo. D'où le grand intérêt de collecter, conserver et diffuser notamment à large spectre et partager au maximum pour une meilleure audibilité… Les auditeurs, enfants ou adultes, sont avides de sonorités «édulcorées», à l’ère de la mondialisation et avec l’intrusion et l’envahissement de médias lourds dans notre paysage audio-musical, il n’est pas évident de trouver des chants du patrimoine qui, sur le terrain, sont marginalisés par les labels et les éditeurs à cause du moindre rendement économique de ces produits. Par ailleurs, les nourrissons et enfants en bas âge passent à côté de charmantes berceuses de notre patrimoine, car inondés par des sonorités truffées de décors attractifs et luisants, connaissant les particularités de perception et d’absorption des enfants qui sont évidemment très importantes à cet âge-là, ils assimilent tout ce qui se présente à leur environnement sonore ; en bien ou en mauvais. Ce sont de véritables éponges. Le problème posé est le suivant : doit-on sauvegarder un patrimoine oral à l’état brut en le figeant, ou bien le rendre plus vivant, en phase avec son siècle ou son époque ? Certains refusent l’immobilisme des racines, d’autres tentent des harmonies mélodiques afin de mieux pérenniser ces chants séculaires. Au fait, le patrimoine musical oral est un facteur de cohésion d’une société et de maintien de la diversité culturelle face à la planétarisation… Quel est l’impact de l’absence de ces pratiques (chants, berceuses) sur l’évolution psychomotrice de l’enfant ? En 1880, Nietzsche disait : «Sans la musique, la vie serait une erreur, une besogne éreintante, un exil». Sans le chant, il manquera probablement une pierre à la structuration mentale de l’enfant ainsi qu’à son développement affectif. Les comptines, par exemple, sont des manifestations ludiques et représentent un mode de communication corporelle et sont impliquées dans l’apprentissage cognitif. En entonnant ces chants, le bébé reçoit aussi une esthétique, une mélodie, un texte, une voix et un rythme. En Kabylie, Tughach uzuzzen sont d’excellentes berceuses en matière de rythme, le jeu solfié ou chanté «aserques» consiste à prendre le nourrisson par les aisselles et le balancer sur les genoux de sa maman ; il représente une activité qui vitalise la relation mère-enfant en maintenant un cordon affectif. D’une manière générale, l’apprentissage de l’art favorise l’imagination, éveille les sens et stimule l’esprit critique, il est recommandé dès le plus jeune âge de développer l’expression artistique «naïve» de l’enfant avant que les codes sociaux ne prennent le dessus. La pratique régulière d’un instrument de musique développe la psychomotricité, améliore la coordination fine. Le jeu de percussion permet une expression médiatisée de l’agressivité, le chant permet aussi une aide à la mécanique du diaphragme pour mieux respirer. L’expression artistique d’une façon générale est un révélateur d’émotions enfouies… La mondialisation est-elle le seul facteur de ce qu’on vit actuellement, l’influence notamment des chaînes de télévision étrangères, ou bien y a-t-il d’autres facteurs ayant contribué à cet état de fait ? Qu’on le veuille ou non, les pays technologiquement plus avancés tendent à nous faire parvenir d’une façon subtile (publicité, médias, etc.) leur façon de penser qui, croisée à notre conception cultu- relle, va engendrer un malaise, une sorte d’ambivalence qui va déshumaniser nos relations dans notre propre vie quotidienne. Si pour certains mondialisation signifie le progrès, pour d’autres elle induit quelque part un effritement de la personnalité. Depuis quelques années maintenant, les grands labels imposent au monde à chaque saison estivale par le truchement des médias lourds «le tube de l’été» ; la surmédiatisation et l’acharnement du visuel font que malgré nous on se met à fredonner ces mélodies sous le prétexte incongru du phénomène de mode. Le «process» du neuromarketing, des images subliminales opère et réussit allégrement dans ces situations… Il me semble qu’on est désarmé face à cette mode frelatée sauce «world music». Toute la politique de diffusion (radio et télévision), celle des quotas de chansons, ainsi que celles des musiques est à revoir ; on devrait encourager les laboratoires de recherche, multiplier les contacts et les colloques entre scientifiques et acteurs du patrimoine (poètes, chanteurs, musiciens, fabricants d’instruments de musique traditionnels, vieilles personnes portant un savoir de la transmission orale : conte, chants du terroir…). Ce patrimoine a-t-il réellement ses spécificités, ou bien c’est la langue seulement qui le différencie des autres patrimoines musicaux étrangers ? L’analyse, voire la «dissection» d’une musique au sens mélodique et harmonique retrouve souvent des emprunts à d’autres cultures ; au fait, aucun chant ne s’est développé en vase clos, notre pays n’étant pas une «terra nullius» : diverses cultures l’ayant imprégné auparavant d’une façon plus ou moins pérenne, cette hybridation culturelle va constituer une essence féconde à une identité culturelle millénaire, les chants du patrimoine vont à mon sens évoluer avec chaque génération qui apportera sa sensibilité et sa façon propre d’interprétation. D’autre part, à l’écoute de quelques chants anciens de notre patrimoine, on est confronté à des hauteurs tonales, des intervalles et une harmonie qui rappellent celles du maqam (nahaound, bayati) ou de la nouba (raml el maya). D’autres motifs rythmiques ou mélodiques trouvent des similitudes entres les cultures celtique et berbère. Taos Amrouche compare le «cante jondo» du flamenco et le chant kabyle ancestral, elle met sur disque des chants sur des thématiques diverses : de la procession, des chants de la meule ou du berceau et ceux de la méditation. La musique locale ibérique qui est un élément recombinant de la musique andalouse se compose d’un fond wisigoth, de celtes et de gaulois. Lors de l’interprétation de certains chants archaïques de l’Alberca revisités par Taos Amrouche, ces mélodies rappellent l’harmonie des chants grégoriens avec leur influence orientale. A mon sens, dans ces cas, le patrimoine redevient un héritage de l’histoire de l’humanité, c’est la langue qui va le fixer… D. R. ■ BIO EXPRESS Le docteur Mouloud Ounnoughene est neurochirurgien. Pianiste et compositeur. Passionné par les impacts et les effets de la musique sur le cerveau, il a publié plusieurs articles sur le sujet. Il a à son actif un livre intitulé Influences de la musique sur le comportement humain préfacé par le Pr A. Louis Benabid de l’Académie des sciences françaises. Le docteur a aussi été producteur et animateur d'émissions radiophoniques sur les musiques du monde. Il a sorti avec son groupe «Massin's» un album de musiques métisses intitulé Azzetta. Le docteur Ounnoughene travaille et s’intéresse au croisement et à l'intersection des différents styles musicaux, notamment dans le cadre de musiques actuelles. Il a récemment écrit un livre portant sur l’analyse de l’œuvre d’Iguerbouchene, ouvrage intitulé Mohamed Iguerbouchene, une œuvre intemporelle. El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 14 PUBLICITÉ VENTE TERRAIN AVEC VILLAS - EL MOURADIA Les cabinets d’affaires AGIR et CBRE, cabinet de conseil en immobilier, mettent en vente pour le compte de la république d’Autriche, un terrain à usage mixte sur lequel sont érigées deux villas. Le terrain de 3281m2 est situé dans la commune d’El Mouradia, wilaya d’Alger. Les parties intéressées sont invitées à retirer le dossier de consultation auprès du cabinet d’affaires AGIR à l’adresse suivante : Coopérative Le Logis, n°57, Hai El Badr, Kouba, Alger. Les offres de prix sont à adresser avant le 12 juin 2016 à 12h selon les modalités et conditions décrites dans le dossier de consultation. Pour tout renseignement, prière de contacter: Cabinet dʼaffaires AGIR Tél: + 213 (0) 666 77 14 19 cabinet.affaires.agir1@gmail.com SADIAB La société algérienne de diabétologie informe ses adhérents de la tenue de son assemblée générale élective le vendredi 27 mai 2016 à l’hôtel El Aurassi à partir de 16h30 pour le renouvellement de son bureau arrivé en fin de mandat. Pour plus de détails, veuillez consulter le site web : www.sadiab-dz.com Le président de la SADIAB Pr Arbouche Avis de recrutement Entreprise publique sise à Annaba recrute Un (01) chef de département administration et finances Conditions exigées : ✓ Niveau de formation de base • Licence en finances et comptabilité ✓ Formations complémentaires • Diplôme en gestion des ressources humaines • Attestation de formation ou expérience de cinq (05) ans en administration des moyens • Initiation aux normes IAS IFRS • Attestation de formation au système comptable et financier national. ✓ Savoir- faire • Maîtrise avérée de l'animation et de la conduite du dialogue social ✓ Expérience professionnelle • Cinq (05) ans minimum dans le poste • Deux (02) ans minimum dans le secteur de l'industrie souhaitable ✓ Age : 35 - 45 ans ✓ Lieu de résidence Annaba. Avantages et rémunération : ✓ Statut de cadre supérieur ✓ Salaire selon gille des salaires ✓ Primes et indemnités selon convention de l'entreprise. Les candidats intéressés peuvent transmettre à l'adresse Tref.recrut@gmail.com leur CV accompqgné d'une lettre de motivation COUP D'ŒIL Jeudi 12 mai 2016 - 15 N° 95 Smaïl Metmati, artiste pionnier PHOTOS : D. R. Le calligraphe qui a fait le choix du TIFINAGH L a calligraphie berbère. Estce possible ? Smaïl Metmati, artiste, s’y est essayé. Avec un résultat heureux. L'outil principal du calligraphe est le même : le calame (tige de roseau ou de bambou). Et avec le calame, le caractère choisi, le tifinagh pour Metmati, importe peu. Beausariste, cet artiste quinquagénaire s’est approprié ce style qui atteint la perfection chez les artistes arabes et extrême-orientaux. «Pendant ma formation à l'Ecole des Beaux-arts d’Alger dans les années 80', j'ai étudié la calligraphie arabe en utilisant les techniques des styles "coufi, neskhi, rokaï et toulti". Je me suis posé la question : pourquoi pas une calligraphie berbère avec le caractère tifinagh pour donner une allure artistique à l'écriture de nos ancêtres...», raconte Metmati, artiste à la mine débonnaire. La calligraphie est, étymologiquement, «la belle écriture», «l'art de bien former les caractères d'écriture manuscrite». Dans les arts plastiques, le calligraphe est un «peintre lettré» qui n’utilise que des lettres dans son œuvre. «Le calligraphe qui travaille avec des plumes et les calames maîtrise bien les caractères d'écriture dans l'exécution de ses mouvements» : le point, la ligne et la forme, etc. «Le point donne la forme, il est l'unité de mesure des lettres, et de la portion parfaite», signale à raison Metmati. Le style reconnaissable de l’artiste kabyle emprunte à la calligraphie arabe certaines proportions, mais les lettres arabes disparaissent complètement pour laisser place aux signes tifinagh. La découverte de la société targuie était une révélation pour cet artiste. «La calligraphie tifinagh est ma spécialité, c'est une nouvelle discipline qui, malheureusement, n'est pas enseignée dans les écoles d'art. Le caractère tifinagh ne permet pas une écriture cursive comme le latin ou l'arabe. Ce caractère est composé de lettres bâton, l'une à coté de l'autre avec des formes géométriques : points ; carré ; cercle ; triangle ; lignes verticales et horizontales», explique l’artiste. Par ailleurs, on remarque dans les tableaux de Metmati la prédominance importante de la couleur terre et rouge brique. Il lui arrive même d’utiliser l’argile pour dessiner des lettres tout en relief. «J’utilise le pigment naturel qui est l'argile pour imiter la juxtaposition des couleurs de la roche avec les couleurs ocres et volcaniques. C’est un choix sensible et artistique. Ce n'est pas simplement une calligraphie gravée ou reproduite, mais aussi sculptée ; œuvre perçue par le toucher, qui est palpable», relève Metmati. Les toiles de l'artiste n’ont pas cette connotation religieuse ou ésotérique qu’on remarque chez des calligraphes arabes ou même chez un nouvel adepte étranger à l’aire islamique, tels que le Japonais Honda Kôichi. Les préoccupations de l’artiste sont plutôt «profanes». La réaction des autres calligraphes, jaloux de leur art et de leurs propres expériences graphiques conventionnelles a été l’étonnement et parfois un rejet poli. Mais le peintre, forçat de travail, comme le décrivent ses amis, a persévéré et a su imposer la «belle écriture (sens étymologique de cet art)» dans le paysage local et mondial. Nadir Iddir ABDELKADER SEDDIK KHODJA – Artiste autodidacte Un EXPLORATEUR des merveilles de la nature E n 1990, Abdelkader Seddik Khodja se découvre une passion inédite, celle d’explorer les merveilles de la nature. Habitant non loin des massifs de Bordj Bounaâma, dans la wilaya de Tissemssilet, il fait des randonnées tous les jours près de la montagne de Sidi Amor dans l’Ouarsenis. C’est son moment d’évasion préféré, lui qui aime beaucoup le calme de la nature. Une nature qui peut paraître pour les autres déserte, hostile, inhospitalière et inhabitée, mais elle est un florilège d’idées pour un artiste. Serein et réservé, discret et peu bavard, Abdelkader Seddik Khodja est difficile à faire parler par un journaliste qui pose beaucoup de questions. Lui, il répond toujours par des phrases courtes et pleines de sagesse. «En me promenant près du cimetière de Sidi Ali Moussa, je suis tombé sur une pierre ; j’ai été attiré par ses reliefs que j’ai examinés, ils me paraissaient assez originaux ; je voyais les contours des lignes et des formes qui m’ont inspiré pour les mettre en valeur et les faire ressortir ; c’est ainsi que j’ai commencé à y travailler pour en faire une sorte de tableau sur une pierre, sans penser à en faire une œuvre d’art, car il s’agit d’un travail d’inspiration ; c’est ainsi que je me suis découvert une nouvelle passion», raconte-t-il. La passion se développe, évolue et colle terrible pour le jeune enfant. Il vivra une longue souffrance. «Après cet incident, j’ai été hospitalisé pour une longue durée, suivie d’une phase de soins, j’ai été très affecté moralement, c’est ainsi que je n’ai pas pu poursuivre mon cursus scolaire», raconte-t-il. QUAND UNE PASSION DEVIENT UNE THÉRAPIE à la peau d’Abdelkader. Cela devient une tendance artistique. Comment cet homme peut-il transformer une pierre anodine en une œuvre d’art ? Nous avons posé la question à Abdelkader. Il répond en toute modestie, et sans aucune prétention : «C’est une question d’inspiration, mais en fait ce n’est pas nouveau pour moi, car j’ai déjà fait le dessin avant ; je n’ai fait que développer une passion pour laquelle je me suis entièrement investi.» Né en 1949 à Bordj Bounaâma, dans l’actuelle wilaya de Tissemssilet, Abdelkader Seddik Khodja a été victime d’une mine antipersonnel en 1960, durant la guerre de libération. Il s’est vu amputer son bras gauche, alors qu’il avait à peine 11 ans. Une épreuve Abdelkader se passionne pour la photographie à 14 ans. Il apprend à réparer les téléviseurs et les machines de bureau. Il aime aussi dessiner. Sa nouvelle passion lui ouvre de nouveaux horizons. Il participera à de nombreuses manifestations culturelles en Algérie et même à l’étranger. Le public qui assiste à ses expositions découvre des œuvres qui sortent des entrailles de la montagne. Une parfaite osmose avec cette montagne qu’il affectionne beaucoup. Des pièces de la nature garnies d’une touche de profonde inspiration. Il y a tellement de poésie et de sentiments dans ces dessins d’une grande symbolique, qui racontent la vie, les émotions, le drame humain, mais aussi l’espoir et la joie de vivre. Fasciné par la beauté de la nature, Abdelkader peut être présenté comme étant cet homme qui sait faire parler la pierre, avec le flair et l’instinct de l’artiste, animé d’un flux d’idées et d’expressions qu’il fait ressortir sur des créations de la nature pour donner naissance à des tableaux d’une extrême sensibilité. Une façon de capter ce côté beau et mystérieux de la nature. Cette passion, plaisante et amusante à la fois, est devenue une sorte de thérapie pour lui. Avec un esprit débordant d’imagination, il laissera libre cours à ses sentiments, transposés sur la pierre. Chaque pierre ramassée, caressée, travaillée, retouchée raconte une histoire avant de rejoindre sa place avec d’autres pièces comme dans un puzzle qui rassemble les fragments de la vie. Abdelkader Seddik Khodja reste très frappé par ce qu’il a vécu durant la période coloniale. Mais il dessine aussi des scènes de la vie quotidienne, la maternité, des images de la guerre de libération, des représentations de la nature, des portraits, des scènes de la campagne et de la décennie noire. Evoquant son travail avec modestie, il déclare : «Je n’ai pas fait d'études ni les Beaux-arts, mais je peux voir dans ces pierres ce que les autres ne peuvent pas percevoir. Ce travail me passionne beaucoup et m’aide à m’exprimer et révéler ce que j’ai vécu et enduré durant mon enfance. Je vis cette passion comme une véritable délivrance.» Homme curieux, mais aussi généreux, Abdelkader Seddik Khodja aime beaucoup partager son aventure et sa passion avec les autres. Son vœu est de transmettre ce don à ses enfants et de former des jeunes artistes, à condition qu’ils aiment ce qu’ils font, sans aucun esprit mercantile. S. Arslan El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 16 C U LT U R E VU À LA TÉLÉ Par A. Merad Dans la même galère C ’est malheureusement encore l’affaire Chakib Khelil qui défraie la chronique. Le storytelling de l’exministre qui se dit en vadrouille pour son absolution n’est pas terminé. Elle connaît au contraire, en raison de sa complexité, des rebondissements qui ne sont pas toujours à son avantage, loin s’en faut. Le dernier en date est bien sûr très affligeant pour lui, et surtout très compromettant. Il s’agit de la divulgation de la liste algérienne des Panama Papers dans laquelle figure le nom de son épouse, exactement comme a figuré précédemment celui de Bouchouareb qui pense, à ce jour, s’être mis à l’abri de toute surenchère sur ses agissements illicites alors que le feuilleton se déroule toujours. L’ex-patron de Sonatrach, protégé personnel de Bouteflika, qui est au centre d’une véritable tempête médiatique, est donc pris en flagrant délit de mensonge par les révélations fracassantes sur les comptes offshore qui disent exactement le contraire de ce qu’il avait avancé sur celle qui partage sa vie. Khelil avait soutenu avec un aplomb incroyable que son épouse n’était en rien concernée par les accusations de fraude et de corruption lancées contre elle. Mais la liste est authentique et le travail d’investigation journalistique infaillible. Mme Najat Arafat se retrouve bel et bien dans le pétrin au moment où il estimait avoir réglé tant bien que mal la première phase de son opération réhabilitation. Quelle va être sa réaction à présent que son argumentation a subi une démolition en règle ? Ou plutôt sa stratégie de défense dans une cause qui semble irrémédiablement perdue et qui de surcroît non seulement l’éclabousse directement, mais déstabilise tous ses plans pour un retour normal à la vie nationale et politique programmé par ses sponsors sous le trait d’une formalité qui avait toutes les chances de passer comme une lettre à la poste. Personne parmi les ordonnateurs qui avaient organisé son retour (qui sont-ils au fait ?) n’avait apparemment prévu ce grain de sable qui est venu faire grincer la machine de la pénitence. Et pourtant, il y a eu des précédents sur lesquels il fallait méditer avant de se lancer dans des entreprises de mystification à géométrie variable. On peut citer dans un registre différent le cas de Amar Saadani, le leader du FLN qui se considère comme intouchable et parfois au-dessus des lois, et dont le nom a été épinglé par la presse à propos des biens immobiliers qu’il possède à l’étranger (en France). Cette affaire qui s’apparente à un transfert illicite de capitaux à l’heure où les instances dirigeantes appellent les responsables à plus de rigueur dans la gestion publique, avait fait grand bruit au moment de sa propagation, mais jamais au grand jamais le mis en cause n’a été tenu de fournir publiquement des justifications sur ce patrimoine objet de controverse, ni inquiété par la justice de son pays qui aurait dû s’autosaisir pour voir s’il avait réellement franchi les limites de l’illégalité. Accablé, poussé dans ses derniers retranchements par les médias qui réclamaient des explications, Saadani avait fini par avoir une réaction en avançant pour sa défense qu’il avait remis un dossier complet sur ses biens au patron du DRS d’alors, le général-major Mediene dit Toufik, celui-là même contre lequel il s’acharna par la suite pour précipiter sa destitution. Le SG du vieux parti, par le seul fait d’avoir informé les services de renseignement sur l’existence d’un patrimoine considérable à l’étranger, a estimé par luimême que ce contact était suffisant pour «l’affranchir» devant l’opinion publique, en rendant à ce jour cette acquisition immobilière tout à fait ordinaire. Cette manière de protéger les caciques du pouvoir traduit dans toute son ampleur le phénomène de l’impunité qui régit nos institutions et qui encourage fatalement la propension à la fraude sur laquelle une justice dépendante ne peut agir. La preuve, Saadani détenteur en plus d’une carte de résidence VIP sur le territoire français alors qu’il a le privilège et l’honneur de conduire un parti à forte charge patriotique, semble aujourd’hui heureux de s’être débarrassé d’une pression médiatique qui, à ses yeux, ne pouvait atteindre des hommes comme lui. C’est-àdire les favoris du système. On peut citer également, bien sûr, celui du ministre de l’Industrie et des Mines qui a subi le même sort que celui de Mme Najat Arafat (ou inversement), pour insister sur le fait que l’impunité dans notre pays à l’encontre des serviteurs du régime est presque inscrite comme un acte de loi. Voilà un membre du gouvernement dont la réputation commençait à gonfler pour devenir incontournable dans les sphères de décision les plus influentes et qui, au summum d’une ascension vertigineuse, se fait accrocher par le consortium international des journalistes d’investigation dans le cadre des Panamas Papers au motif qu’il possède des comptes dans des paradis fiscaux. La nouvelle l’ébranla littéralement, lui qui paraissait si sûr de lui et qui aimait surfer sur les principes de la droiture et de la probité intellectuelle, mais au grand étonnement de tous les Algériens soucieux de connaître plus sur cette affaire, le coup de gong qu’il accusa sera de très courte durée. Bouchouareb a été pris la main dans le sac dans une affaire d’évasion fiscale dont la gravité aurait connu des suites ailleurs, mais son implication n’a jamais été, paradoxalement, considérée comme telle. Implication ? Quelle implication ?... Très peu convaincant dans ses arguments de défense, il préféra pour couper court à toute tentative de poursuite à dire que s’il avait des explications à fournir, c’est au président de la République qu’il les remettrait. Point barre ! L’affaire s’arrêta là. Alors, si Saadani, si Bouchouareb et tous les autres protégés du système ayant trempé à des degrés divers dans des malversations ou dans des pratiques illégales ne sont pas poursuivis, qui pourrait croire que Chakib Khelil en dépit des soupçons accablants qui pèsent sur lui le serait ? Ils sont tous dans la même galère. A. M. El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 17 PUBLICITÉ RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE ENTREPRISE DE TRANSPORT ALGÉRIEN PAR CÂBLE ENTREPRISE DE TRANSPORT ALGÉRIEN PAR CÂBLE NIF : 001516099722835 NIF : 001516099722835 AVIS DʼATTRIBUTION PROVISOIRE DE CONTRAT APPEL DʼOFFRES NATIONAL OUVERT A EXIGENCES MINIMALES N°02/ETAC/2016 MINISTÈRE DES TRANSPORTS Travaux de réalisation de la clôture pour les sites des télécabines de Blida, Ben Ali et Chréa Conformément aux dispositions de l’article 25 du cahier des charge, partie «instructions aux soumissionnaires», l’Entreprise de transport algérien par câble informe l’ensemble des soumissionnaires ayant participé à l’avis d’appel d’offres national ouvert avec exigences minimales n°01/ ETAC//2016, paru dans les quotidiens nationaux en date du 26 avril 2016, portant «Travaux de réalisation de la clôture pour les sites des télécabines de Blida, Ben Ali et Chréa», qu’à l’issue de l’examen et l’évaluation des offres techniques et financières, le contrat est attribué provisoirement au soumissionnaire suivant : Délai de réalisation Notes obtenues Soumissionnaire Montant total de retenu l’offre DA/TTC EURL Boukassem Mohamed Note technique 60 pts Note financière 40 pts Note globale 100 pts 49 40 89 16 702 335,00 70 jours Tout soumissionnaire contestant le choix opéré par ETAC peut introduire un recours auprès de la commission interne des marchés, sise Mustapha Ben Boulaid, les Orangers, Bachedjarrah, Alger, dans les dix (10) jours à compter de la première parution du présent avis dans l’un des quotidiens nationaux. Si le dixième jour coïncide avec un jour férié ou un jour de repos légal, la date limite, pour introduire le recours est prorogée au jour ouvrable suivant. Les soumissionnaires non retenus sont invités à se rapprocher de l’Entreprise de transport algérien par câble sise Mustapha Ben Boulaid, les Orangers, Bachedjarrah, Alger au plus tard trois (03) jours à compter du premier jour de la publication de l’avis d’attribution provisoire du contrat, pour prendre connaissance des résultats détaillés de l’évaluation de leurs offres techniques et financières. MINISTÈRE DES TRANSPORTS L’ETAC lance un appel d’offres national ouvert à exigences minimales n°02/ETAC/2016, portant sur «la réalisation des travaux de réaménagement et rénovation des bâtiments du téléphérique le Mémorial». Le présent appel d’offres s’adresse aux entreprises nationales qualifiées dans le domaine du bâtiment ou travaux publics possédant une qualification et une classification de catégorie une (01) ou plus et ayant réalisé au moins un (01) projet de travaux de bâtiment. Les entreprises intéressées par le présent appel d’offres peuvent retirer le cahier des charges auprès de l’Entreprise de transport algérien par câble mini, sise Mustapha Ben Boulaïd, les Orangers, Bachedjarrah, Alger, contre paiement de la somme de cinq mille dinars algériens (5000,00 DA). Le versement de cette somme se fera au compte n°001006200300000182-clé 26, ouvert auprès de la Banque nationale d’Algérie, sise : 12 bd Zighout Youcef, Alger. Le cahier des charges doit être retiré par le soumissionnaire ou son représentant dûment désigné. La durée de préparation des offres est fixée à quinze (15) jours à partir de la première publication du présent avis dans l’un des quotidiens nationaux. Les offres doivent être déposées à l’Entreprise de transport algérien par câble sise Mustapha Ben Boulaïd, les Orangers, Bachedjarrah, Alger, le dernier jour de la durée de préparation des offres à partir de 08h 30 jusqu’à 13h 30. Si le dernier jour de préparation des offres coïncide avec un jour férié ou un jour de repos légal, la durée de préparation des offres est prorogée au jour ouvrable suivant. Les offres, établies conformément aux dispositions de l’article n°10 de la partie «Instruction aux soumissionnaires» du cahier des charges, doivent être scindées en deux enveloppes distinctes cachetées, l’une contenant l’offre technique marquée (offre technique) et l’autre contenant l’offre financière marquée (offre financière). L’enveloppe extérieure contenant les deux enveloppes sera anonyme et doit porter la mention Appel d’offres national ouvert à exigences minimales n°02/ETAC/2016 «Travaux de réaménagement et rénovation des bâtiments du téléphérique le Mémorial» «Soumission à ne pas ouvrir» L’ouverture des plis des offres techniques et financières se fera à la même date de dépôt des offres à 14h00 en séance publique. La durée de validité des offres est égale à la durée de préparation des offres augmentée de trois (03) mois. 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En ce douloureux souvenir de ce jour particulier qui a marqué nos vies, ses enfants et son mari demandent à tous ceux qui ont connu et aimé cette dame courageuse, généreuse et dévouée de se joindre à eux pour une prière et une pieuse pensée à sa mémoire et prient Dieu Tout-Puissant de l’accueillir en Son Vaste Paradis. Allah yarahmak maman. Nous ne t’oublierons jamais. Repose en paix Nadia."A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." Son mari Mohamed et ses enfants Bachir, Karim, Ahmed et Alicia El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 18 PUBLICITÉ VENTE D’APPARTEMENTS VEND F3 Zéralda (CNEP) acte. LDS. Tél. : 0774 872 174 PROMOTION IMMOBILIÈRE vd F3 90m2 F4 110 m2 h. standing Souidania, acte. Tél. : 0555 985 121 PART. vend F2 64m2 et F3 94m2 avec balcon tts. com. acte fini 90% à BEK route de BEB côté maché, les écoles, poste c/méd, tram prix 850u et 950u. comm. imm. avec 50% d’avance. Tél. : 0666 554 779 AG vend F5 Affak Birkhadem 5e étage 135m2 2800u. 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Type de société 9. Tantale. Grugés. Cours court 10.Relatifs aux avions. Homme d’Etat portugais 11.Brameront. Saint abrégé 12.Fils du Soleil. Creusent. Ile 13.Scandalisés. Tableau chair. Possédais 14.Dans. Pluie subite et passagère. Dieu de la Guerre 15. Situé. Poignée. Passé sous silence. Long temps. HORIZONTALEMENT : 1.Chutes par la fenêtre 2.Couverte de branches. Sans effets 3.Madame bonne-aventure. Rigoureuses 4.Cela vaut mieux. Irlande. Paresseux. Elément de cellule 5.Dupera. Anneau de mousse 6.Arrêté de nouveau. Guida. Elément d’un bruit 7.Agent de liaison. Sélénium. D’usage excessif. Points opposés 8.Obscurs. Parcours de sentinelle 9.Marché. Expert. Poisson 10.Lentille. Femme de lettres américaine. Apparu. Conjonction 11.Ville anglaise. Volcan sicilien 12.Singer. Ventila. La part de l’Etat 13.Marque l’égalité. Large vallée. Viennent avant les autres. Dix sur dix 14.Obtiens par ruse ou par adresse. Pièce de selle 15.Ecole pour profs. Coupais court. Crochet d’étal. Quinze sur 15 1 N° 732 1 9 4 8 Mots croisés N°4432 Par M. IRATNI 10 11 12 13 14 15 4 5 6 7 8 9 10 VI 6 VII 7 VIII 8 IX X 9 HORIZONTALEMENT I- Qui se fait simultanément. II - Pointe métallique d’une boucle de ceinture. III -Zone chère à Freud - Démonstratif- Mise de rat. IV- Ingénieur allemand - Distancer. V- Allez ! - Coiffures d’apparat. VI- Bagarre. VII- Devant un prince - Unité de vitesse. VIII- Exploser - Amphore. IXSaule à rameaux - Soit. X-Pour abréger - Pièces d’artifices. 10 11 12 13 14 15 VERTICALEMENT : 1.MORTIFICATION 2.ARIEN. MOURON. OS 3.LA. NOUBA. INTRUS 4.AIEUX. USA. SAO 5.DST. YS. RUDE 6.ROUND. FERMAIL 7.OND. AAR. SOIN 8.EMBRASSEES. SOT 9.TA. ALTITUDES. NO 10.ENTREES. SENAT 11.AIS. REVE. EVOE 12. ALCOVE. ISO. ARDU 13.NY. UI. PR. OLIVES 14.ISSIAKHEM. UTE 15.SEIN. OISEUX. SUR. 4 6 3 Solution Sudoku précédent 2 6 7 2 2 3 3 V 5 5 2 IV 4 6 7 9 II 3 1 8 III 1 3 6 7 3 7 8 6 2 9 8 5 I 9 Une grille est composée de plusieurs carrés. Chaque carré contient tous les chiffres de 1 à 9. Chaque ligne comme chaque colonne contient aussi tous les chiffres de 1 à 9. Certains chiffres vous sont donnés, à vous de trouver les autres. Pour cela, procédez par déduction et élimination. 4 1 6 REGLE DU JEU 3 1 SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT : 1.MALADROITE. ANIS 2.ORAISON. ANALYSE 3.RI. ETUDE. TIC. SI 4.TENU. MARSOUIN 5.INOXYDABLE. VIA 6.ARTERE. KO 7.IMBU. FRAISE. PHI 8.COASSE. ST. VIRES 9.AU. RIEUSES. ME 10.TRI. AM. EDE. OO 11.IONS. ASSENE. LUX 12.ONTARIO. SAVAIT 13.ROULIS. TORVES 14.OU. NON. EDE 15.ESSIEU. TOC. USER. Sudoku 2 N° 4432 conduites de fluide séparation 2 6 1 4 3 8 5 9 7 9 3 5 6 2 7 8 4 1 4 8 7 9 1 5 2 6 3 8 1 9 5 6 2 3 7 4 5 7 6 3 4 9 1 2 8 3 4 2 8 7 1 6 5 9 6 9 4 1 5 3 7 8 2 petit four sauce marseillaise 1 2 8 7 9 6 4 3 5 7 5 3 2 8 4 9 1 6 VERTICALEMENT 1- Personne qui écrit mal, fautivement. 2 - Qui concerne l’art de parler en public. 3- C’est idem - Bijou de pacotille. 4- Principes alcaloïdes du tabac. 5-Moyen d’accès - Arbre du jardin - Combat. 6- Tu, le précède - Point corrompu. 7Nantir - Personne qui fuit le monde. 8 - Passer en revue. 9Possessif - Mariée. 10 - En ivoire pour s’isoler - Fruits de l’imagination. SOLUTION N° 4431 HORIZONTALEMENT I- BASTRINGUE. II - OBLONGUES. III- USAT NIS. IV - VALORISE. V - REEL - RENES. VI- ET ENA - ERE. VII - MAI - ANS - IR.VIII- ELLE TEINT. IX- NE - SU - ISEE. X- TROTTINE. VERTICALEMENT 1- BOUGREMENT. 2 - ABS - ETALER. 3 - SLAVE - IL. 4 - TOTALE - EST. 5 - RN - NA - UT. 6 IGNORANT. 7 - NUIRE - SEIN. 8 - GESINE - ISE. 9 -US - SERINE. 10 - DESERTER. Fléchés Express comptée en moins portées à la rogne exalté personnel N° 4432 claires 2 2 9 8 4 inédite Tout Codé N° 4432 Définition du mot encadré En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre. Tour d'observation ou de surveillance. 3 2 1 11 6 2 7 6 8 15 V 2 1 6 7 5 8 8 6 7 13 9 6 14 14 6 9 14 6 8 2 16 16 2 8 8 2 16 8 4 16 2 16 2 4 6 16 2 5 8 1 8 2 10 4 17 plus contracté attachée 5 12 4 4 B 4 misérable 10 7 5 personnel 15 8 16 2 fuse dans l’arène 8 1 9 5 18 19 9 5 6 2 1 10 7 course effrénée 2 9 10 chambre intime 6 5 5 7 pomme 6 5 8 18 4 tranchant de lame 4 9 6 2 ingéniosité 10 4 14 17 6 9 6 1 4 9 5 bonnes moeurs petit lieutenant d’un peuple d’Europe anc. pièce jaune boit de l’alcool arrêt de la circulation récits imaginaires 7 stère 10 2 5 2 1 5 1 14 2 5 2 6 17 9 10 13 7 2 8 5 1 11 10 2 canton suisse 1 habillé SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT : en vogue mariée id est opérations postales ROUAGE - STANLEY KUBRICK SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT : IMMERSION / PUNITIVE / ORNER / ER / AIRAIN / STRAS / ALI / LIES / ACCIDENT / ALOES / TC / EBENE / ERE / SURES / SEMESTRES / SALE / ASE. VERTICALEMENT : IMPRATICABLES / MUNIR / CLE / MA / GENERATION / EL / RIRAS / DEESSE / OST / LES / UT / II / NAIN / ERRA / LOVE / LETTREES / NERVIS / CESSE. entrée de service vaisseau sanguin Jeux proposés par gym C Magazine El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 21 L’ÉPOQUE Les conducteurs de train à la SNTF poursuivent leur grève Démantèlement d’un lieu de débauche à Boghni Dans le cadre de la lutte contre le commerce illicite de boissons alcoolisées et les lieux de débauche et de prostitution, les forces de police de la Brigade de recherche et d’investigation (BRI) relevant de la sûreté de wilaya de Tizi Ouzou ont effectué en début de semaine une opération ciblant un local de vente illicite de boissons alcoolisées, servant également de lieu de débauche, sis sur le chemin de wilaya 128 (Boghni). Cette opération a permis l’arrestation de 10 personnes dont 2 femmes et le tenancier. Présentées au parquet de Tizi Ouzou le 9 mai dernier pour vente illicite de boissons alcoolisées, création d’un lieu de débauche et prostitution et détention de stupéfiants à des fins de consommation personnelle, elles ont été mis en détention préventive. Des voleurs de véhicules arrêtés près de Tizi Ouzou Lors d’une patrouille de routine, les forces de police de la sûreté urbaine de Tamda (Tizi Ouzou) ont interpellé un individu suspect dans un parking à Tamda, dans la daïra de Ouaguenoun, alors qu’il allait quitter les lieux à bord d’un véhicule volé. En l’interrogeant, les policiers sont remontés vers un second individu, qui circulait à bord d’un véhicule et qui a pris la fuite à la vue des policiers. Un troisième individu a été par la suite arrêté à Tamda. L’enquête a révélé que le véhicule volé appartient à un citoyen que les trois individus ont agressé à Boudjima, dans la daïra de Makouda, le 5 mai dernier, et ont pris la fuite vers une destination inconnue. Les deux individus arrêtés ont été présentés au parquet de Tigzirt pour association de malfaiteurs en vue de la commission d’un délit, vol qualifié avec usage de violence. Ils ont été mis en détention préventive, et le troisième individu, identifié, demeure activement recherché, a-t-on indiqué de source policière. Un collégien découvre une cité maya Passionné d’astrologie et d’histoire, William Gadoury, un adolescent canadien, aurait découvert l’une des 5 plus grandes cités mayas. Le collégien, sans bouger de sa chambre, affairé devant son PC et ses livres, établit un lien entre les constructions de la civilisation maya et la position des étoiles. En effet, en analysant 22 constellations, il découvre qu’elles sont en raccord avec la plupart des cités déjà découvertes : sur les 142 étoiles formant ces constellations, il y a correspondance avec 117 cités maya. Il s’essaye, donc, avec une 23e constellation, celle-ci contenait 3 étoiles disposées en triangle. Deux sommets correspondaient parfaitement à deux cités mayas déjà découvertes, il cherche la 3e et finit par trouver, avec l’aide de l’Agence spatiale canadienne, des structures humaines qui ressemblaient fortement aux constructions mayas. Sa découverte est sur le point d’être publiée et le jeune garçon fera partie, une fois les fonds débloqués, de la première expédition scientifique qui partira au Brésil à la recherche de la «cité perdue». El Watan - Un véritable casse-tête pour les automobilistes 19.55 Série MARSEILLE Àl’approchedesélectionsmunicipales deMarseille,RobertTaro,mairedela ville depuis vingt ans, prépare son derniercoup:fairevoterlaconstruction d’uncasinodanslecentrehistoriquede laMarina.Rienn’aétélaisséauhasard etsonsuccesseur,LucasBarrès,estdéjà désigné. ● Le plan de circulation actuel engendre un encombrement et fait perdre beaucoup de temps aux automobilistes. 19.50 Magazine ENVOYÉ SPÉCIAL PHOTO : D. R. Les conducteurs de train ont poursuivi hier, pour la quatrième journée, leur grève qui a pour motivation des revendications socioprofessionnelles. Le trafic a cependant repris, dans le cadre du service minimum, à raison de quatre dessertes sur les 33 quotidiennes. La grève illimitée enclenchée par le collectif des conducteurs n’a pas été parrainée par la Fédération nationale des cheminots qui a appelé les grévistes à reprendre leur service, la satisfaction des revendications étant, selon la direction, «impossible à satisfaire en dehors de la convention collective». Une source de cette fédération rappelle qu’un bureau d’étude vient d’être installé pour la préparation du tableau des filières pour justement finaliser cette convention et mettre en place le nouveau régime indemnitaire qui concernera tous les travailleurs. La Fédération nationale des cheminots, précise la même source, ajoute que si la direction de la SNTF refuse de céder devant les grévistes, c’est par crainte de voir toutes les autres catégories de travailleurs monter à leur tour au créneau pour les mêmes motifs. Les grévistes réclament une augmentation de la prime de travail posté, l’indemnisation des heures travaillées durant les week ends et les jours fériés, l’augmentation de la prime de travail de nuit et le reclassement. Dans une déclaration à El Watan, la direction a dénoncé hier le recours à la grève, pénalisant ainsi des milliers de voyageurs et appelle les grévistes à mettre fin à leur action de protestation. Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 255 623 520 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse - Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 Site web : http://www. elwatan.com E-mail : TV RÉGION OUEST DE BLIDA ON VOUS LE DIT Ausommairedecenuméro,notamment (toujourssusceptibled’évolueren fonctiondel’actualité):«Daech,l’origine delaterreur».Desanaissancedansles prisons irakiennes à sa montée en puissance en Irak et en Syrie, ce reportageracontel’histoireetexpliquela stratégiedupremierréseauterroristeau monde. A Mouzaïa comme ailleurs à Blida, la circulation automobile est un véritable calvaire 19.55 Film L POUR ELLE a circulation routière dans la région Ouest de Blida est de plus en plus dense, causant ainsi beaucoup de stress aux automobilistes. A La Chiffa, et malgré l’installation de feux tricolores en plusieurs points névralgiques, la circulation au centre-ville demeure un véritable casse-tête pour les automobilistes. Le plan de circulation actuel oblige les conducteurs de voitures à marquer deux arrêts sur un parcours de la rue du 1er Novembre ne dépassant pas 400 mètres. Ce qui engendre un encombrement et fait perdre beaucoup de temps aux automobilistes. En effet, en temps normal, la journée, il faut une bonne dizaine de minutes pour traverser le centre-ville de l’entrée ouest vers la sortie est et vice versa. En plus, le stationnement sur les deux côtés de la chaussée n’est pas fait pour permettre une meilleure fluidité de la circulation. Conscientes des difficultés éprouvées par les automobilistes dans leurs déplacements en sus de la pollution qui étouffe la ville, les autorités locales ont pris l’initiative de réaliser une déviation afin de soulager le centre-ville d’une circulation dense, éprouvante et stressante. Sinon, l’utilisation de l’autoroute Est-Ouest constitue le meilleur moyen pour désengorger la ville. A Mouzaïa, si la circulation n’est pas aussi dense au niveau du centre-ville, elle reste néanmoins assez importante au niveau de la rue Rabah Mebsout, étroite et défoncée par endroits. Celle-ci est reliée à l’autoroute Est-Ouest, d’où un important trafic routier durant les heures de pointe. En l’absence d’un plan de circulation qui tarde à voir le jour, ce sont les ruelles qui croulent sous le poids d’une circulation anarchique et un stationnement de voitures plutôt désordonné. Du côté d’El Affroun, pour travaux d’installation d’une bouche d’égout afin d’améliorer l’évacuation des eaux pluviales, traverser cette ville est devenu le cauchemar des automobilistes. Il est vrai que le projet constitue un énorme soulagement pour les citoyens, qui assistent à chaque averse à des inondations au centre-ville et plus particulièrement à la rue qui mène vers la gare ferroviaire. Seulement, les autorités locales auraient pu prévoir un plan pour faciliter la circulation ou au moins accélérer la cadence des travaux en vue de débarrasser la chaussée des énormes canalisations déposées sur le bas-côté et qui gênent énormément la fluidité de la circulation. Entre les innombrables dos-d’âne insurmontables, les axes fermés ou à sens unique, les routes transformées en chantiers interminables le citoyen en voiture éprouve beaucoup de peine pour se déplacer. A. Lazereg ASTRONOMIE Découverte de 1284 nouvelles planètes de 1280 nouvelles planètes ont été planètes situées en dehors du système solaire il y doublant le nombre de planètes a plus de vingt ans, les chercheurs se sont engagés P lusdécouvertes, connues en dehors du système solaire, révèle dans un processus de vérification des planètes l’Agence spatiale américaine (NASA). «Nous annonçons la découverte de 1284 nouvelles planètes au cours de la mission Kepler», a annoncé Timothy Morton, chercheur associé à l’université de Princeton, lors d’une téléconférence de presse lundi de la NASA. «Il s’agit du plus grand nombre d’exoplanètes ayant jamais été annoncé en une seule fois», a-t-il souligné. Sur près de 5000 planètes candidates découvertes à ce jour, plus de 3200 ont à présent été vérifiées, dont 2325 découvertes par le télescope spatial Kepler. Dans ce nouveau groupe d’exoplanètes, près de 550 pourraient être rocheuses, comme la Terre, compte tenu de leur taille, selon l’étude publiée par l’Astrophysical Journal. Depuis la découverte des premières admin@elwatan.com PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 Fax : 021 67 19 88. R.C : N° 02B18857 Alger. Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 - Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084 ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi une à une. Cette dernière étude, qui a adopté une nouvelle méthode d’analyse statistique pouvant être appliquée simultanément à un grande nombre de planètes candidates, a examiné 4302 planètes potentielles du catalogue de la mission Kepler de juillet 2015. Pour ces 1284 candidates, la probabilité d’être une planète est supérieure à 99% — le minimum requis pour obtenir le statut de «planète», selon l’étude. Au cours de cette étude, 1327 candidates n’ont pas rempli ce critère et nécessiteront une étude supplémentaire. Les 707 autres candidates sont plus probablement d’autres phénomènes astrophysiques. Lancée en mars 2009, Kepler est la première mission de la NASA visant à trouver des planètes de la taille de la Terre potentiellement habitables. Yahia, Hydra. Tél :023573258/59 Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest. Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 - 55 77 31 0552 31 80 65. Est : Société de distribution El Khabar. Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran) Tél : 041 41 23 62 Fax : 041 40 91 66 LisaetJuliensontmariésetmènentune vieheureuseetsanshistoireavecleur filsOscar.Maisleurviebascule,quand unmatinlapolicevientarrêterLisa pourmeurtre.Elleestcondamnéeà20 ansdeprison.Persuadédel’innocence desafemme,Juliendécidedelafaire évader. 19.55 Série THE FIVE Aufoyer,Sladedécouvrelecorpsde Britnay. La jeune femme a reçu plusieurscoupsdecouteauauxquels ellenesurvivrapas.Sladeannonceà Markqu’ilvapartirquelquetempspour prendre du recul. 19.55 Série JORDSKOTT, LA FORÊT DES DISPARUS Négociatrice au sein des forces d’interventiondelapolicedeStockholm, EvaThörnbladserendàSilverhöjdpour réglerlasuccessiondesonpèreJohan, richeindustrielavecquiellearompu toutcontactdepuisladisparitiondesa fille Josefine. 19.55 Série SCORPION LePentagoneaperdulecontactd’un satellitecontrôlantlesdronesmilitaires alorsqu’uncommandoestenpérilau Darfour.Pourrétablirlaliaisonavecce satellite,actuellementsituéau-dessus del’Antarctique,Cabe,Walter,Tobyet HappypartentaupôleSudbraverdes températures de -40 degrés. 19.55 Divertissement SUPERKIDS Lesenfantsdecettetroisièmesoirée maîtrisentleurart,maisréussiront-ilsà convaincre le jury ? Seront en concurrenceMallory,11ans,artiste aérienne;Milo,13ans,hypnotiseur; Antoine,16ans,géniedudiabolo;Khalil etLina,9ans,championsdeFrancede dansesportive;Angie,15ans,àlavoix unique... Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tous articles sauf accord de la rédaction. El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 22 PUBLICITÉ Pensée Pensée Combien il est difficile d’admettre qu’un être très cher nous quitte pour l’éternité et combien il est difficile de combler le vide immense qu’il a laissé. Cela fait à peine 40 jours depuis que nous a quittés à jamais notre très chère et regrettée maman Maître Boulcina-Moussaoui Zouleikha En ce douloureux souvenir, ses filles Ania et Hind, ses sœurs, ses frères, sa famille et ses proches demandent à tous ceux et celles qui ont connu et aimé l’être exceptionnel qu’elle était d’avoir une pieuse pensée à sa mémoire et prient Dieu le Tout-Puissant de l’accueillir en Son Vaste Paradis. Repose en paix maman adorée, nous ne t’oublierons jamais. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." Pensée Aïzel Abderazak Le 08 mai, une année déjà que tu nous as quittés et crois bien que nous ne nous remettrons jamais. Tu étais aimé et respecté par ton épouse, tes enfants et tes petits-enfants qui ne t'oublieront jamais. Repose en paix, et protège-nous comme tu l'as toujours fait. Ta petite famille Pensée Une pieuse pensée pour Belgasmia Aomar A toi vava Il y a de cela 6 ans que tu es parti, un certain mercredi 12 mai 2010. Tu resteras éternellement un exemple d’intégrité et de correction, car tous ceux qui t’ont connu ne cessent de témoigner, même après ton départ, de la grandeur de l’homme que tu as été de ton vivant. Notre espérance est qu’un jour on porte haut et fort les valeurs que tu nous a inculquées. Ton sourire réconfortant, ta joie de vivre, ton humour, tes conseils et ta présence à toute épreuve nous manquent douloureusement. Repose en paix vava azizen. On te portera éternellement dans nos cœurs. Condoléances Le directeur général du Centre hospitalo-universitaire Mustapha et l'ensemble du personnel médical, paramédical et administratif, très affectés par le décès de Pensée Remerciements Une douleur que l’on ne peut apaiser, une date que l’on ne peut effacer et un être que l’on ne peut oublier Très sensibles aux marques de sympathie et au réconfort de l’amitié manifestés lors du décès de feu le Berkane Belkacem professeur Slimane Medhar de l’Université d’Alger, survenu le 5 mai 2016, à Zéralda, les familles Medhar et Benlakehal tiennent à remercier parents et amis qui, par leur présence à leurs côtés, ont témoigné des marques de sympathie et de compassion face à leur douleur. Cet époux exceptionnel et ce père nous a quittés, mais demeurera toujours présent dans nos cœurs. Remerciements qui nous a lâché la main le 13 mai 2014. Tu es toujours présent dans nos cœurs et nos esprits. Ton épouse, née Nedir F. Zohra, tes enfants Narimane, Nassim, ta belle-fille Nassima et ton petit-fils Samy demandent à tous ceux qui t’ont connu d'avoir une pieuse pensée à ta mémoire en ce jour. Allah yarehmek ya papa. Remerciements Mme Medhar et ses fils, Adlane et Lokmane remercient vivement les équipes médicales des services oncologie et pneumologie de l’hôpital militaire Aïn Naâdja, les chefs de service, les médecins, le personnel paramédical, l’administration qui, au cours du séjour de leur mari et père, feu le professeur Slimane Medhar de l’Université d’Alger, ont fait preuve de toutes leurs qualités techniques et d’écoute pour lui prodiguer les soins les plus professionnels possibles. De même, qu’ils ne sauront oublier leur présence et leur disponibilité auprès de lui. El Watan Les familles Kadi et Khellil de Frenda, devant l'impossibilité de répondre et remercier l'ensemble des personnes et autorités qui ont compati à leur douleur suite au décès de leur chère et regrettée Khellil Zohra épouse feu Kadi Si Driss les prient de trouver ici l'expression de leur sympathie et reconnaissance. Pour les familles Son fils Kadi Djamel Eddine El Watan Pour toutes vos annonces publicitaires à Pour toutes vos annonces publicitaires à SKIKDA OUARGLA une seule adresse... une seule adresse... 03 rue Brahim Maiza près de la gare Tél. : 038 75.40.53 - 0561 67.07.98 Email : skikda@elwatan.com Avenue de la Palestine, immeuble Abdessmed, Ouargla Tél/fax : 029 70 86 86 - Tél : 029 70 23 16 Medjdoub Rafik frère du professeur Medjdoub, chef du service de chirurgie thoracique, présentent à ce dernier et à toute sa famille leurs sincères condoléances et les assurent en cette douloureuse circonstance de leur soutien. Puisse Allah Tout-Puissant accorder au défunt Sa Sainte Miséricorde et l'accueillir en Son Vaste Paradis. SOS Remerciements Les familles Ait Kebir et Ameur, très touchées par les nombreuses marques de sympathie et d'affection qui leur ont été témoignées suite au décés de leur cher et regretté Mouloud Ait Kebir survenu le 11/04/2016, remercient toutes les personnes qui par leurs présence se sont associées à leur peine. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." Le 4 avril 2016 nous a quittés à jamais notre chère et regrettée sœur et cousine Moudjari Mimi à l'âge de 51 ans. Après ton départ, tu as laissé un grand vide. Ton image restera gravée à jamais dans nos cœurs. Que Dieu t'accorde Sa Sainte Miséricorde et t'accueille en Son Vaste Paradis. Les Moudjari et Araoufellah ne t'oublieront jamais. Malade atteinte d'un cancer nécessite en urgence une intervention chirurgicale lourde en Espagne demande aux âmes charitables une aide. Tél. : 0554 60.66.74 Merci. Dieu vous le rendra El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 23 SPORTS Pts 55 41 41 40 40 40 37 36 36 36 36 34 32 30 19 18 Adoption de la feuille de route horizon 2017 J 27 27 27 27 27 27 27 27 27 27 27 27 27 27 27 27 DIVISION NATIONALE AMATEUR (29e J) Groupe Centre ◗ Samedi (15h) - USF Bordj Bou Arréridj - WA Boufarik - JSD Jijel - RC Kouba - JSM Chéraga - CR Beni-Thour - WR M’sila - US Oued Amizour - IB Khemis El Khechna - RCB - NARB Réghaïa - IB Lakhdaria - JS Haï El Djabal - CRB Dar El Beïda - MC Mekhadma - USM Cheraga Classement 1). CR Beni-Thour 2). NARB Réghaïa --). WA Boufarik 4). MC Mekhadma 5). USFBB Arréridj 6). WR M’sila --). IB Lakhdaria 8). JSD Jijel --). US Oued Amizour 10). RC Boumerdès --). USM Cheraga 12). IB Khemis El Khechna --).CRB Dar El Beïda 14). JS Haï El Djabal 15). JSM Cheraga --). RC Kouba Pts 50 49 49 43 38 37 37 36 36 35 35 34 34 32 30 30 J 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 Groupe Ouest) ◗ Demain (15h) CRB Sendjas - ASB Maghnia ◗ Samedi (15h) -SCM Oran - ESM Koléa -CRB Ben Badis - WA Tlemcen -MB Hassasna - IS Tighennif -SA Mohammadia - ES Mostaganem -WA Mostaganem - SKAF Khemis -GC Mascara - RCB Oued Rhiou -US Remchi - JSM Tiaret Classement 1 .GC Mascara 2 .RCB Oued Rhiou 3 .CRB Ben Badis 4 .ESM Koléa 5 .SA Mohammadia 6 .SCM Oran 7 .ASB Maghnia - ES Mostaganem 9. US Remchi 10.WA Mostaganem 11.SKAF Khemis 12.WA Tlemcen 13.CRB Sendjas - MB Hassasna 15.JSM Tiaret - IS Tighennif Pts 58 53 50 47 40 39 37 37 36 35 33 31 29 29 26 26 J 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 Groupe Est ◗ Demain (15h) - E Collo - CR Village Moussa - US Biskra - USM Khenchela - AB Merouana - USM Annaba - USM Aïn Beïda - US Tébessa - HB Chelghoum Laïd - ES Guelma - NRB Touggourt - NC Magra - HAMRA Annaba - MSP Batna - Samedi (15h) : - AS Aïn M’lila - MO Constantine Classement 1). US Biskra 2). USM Annaba 3). E. Collo 4). MO Constantine 5). NC Magra 6). NRB Touggourt 7). AS Aïn M’lila --). AB Merouana --). HAMRA Annaba 10). USM Khenchela --). US Tébessa 12). HB Chelghoum Laïd --). CR Village-Moussa 14). ES Guelma 15). USM Aïn Beïda 16). MSP Batna Pts 56 54 47 43 40 38 35 35 35 34 34 33 33 31 29 27 J 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 Des désignations et des interrogations ! Par Salim Oussaci L ’hôtel Hyatt Regency à Mexico City a abrité hier la 38e assemblée générale ordinaire de la Confédération africaine de football (CAF). Cette réunion s’est tenue en marge du 66e congrès de la FIFA, c’est le premier de l’après-Blatter. Gianni Infantino, élu à la tête de l’instance faîtière du football le 26 février dernier, a étrenné ses nouvelles fonctions à Mexico. C’est aussi la première réunion après l’adoption des nouveaux statuts de la FIFA (avril 2016). Les 209 associations présentes à Mexico City vont devoir adopter leurs statuts avec ceux de la FIFA et appliquer tous les principes contenus dans les réformes de gouvernance approuvées par le congrès le 26 février. Hier à Mexico City, les dirigeants des fédérations africaines ont tracé une nouvelle feuille de route horizon 2017 et adopté les réformes décidées par le congrès de la FIFA au début de l’année en cours et les ont intégrées dans les statuts de la CAF dans le prolongement de ce qui s’est fait à la FIFA. L’assemblée générale de la CAF à Mexico City a adopté la proposition présentée par l’instance continentale de convoquer une assemblée générale extraordinaire le 29 septembre prochain. Elle se tiendra 4 mois seulement avant l’assemblée générale de Libreville (Gabon) pour avaliser un nouveau mandat de Issa Hayatou à la tête de la CAF. Le Camerounais a balisé la voie pour un PHOTO : D. R. Classement 1). USM Alger 2). JS Saoura --). JS Kabylie 4). CR Belouizdad --). MO Béjaïa --). DRB Tadjenanet 7). ES Sétif 8). NA Hussein-Dey --). MC Oran --). USM Harrach --). CS Constantine 12). MC Alger 13). RC Relizane 14). USM Blida 15). RC Arbaâ 16). ASM Oran LE COIN DU REFEREE CAF Résultats et classements nts ts ■ Ligue 1 (28e J) ◗ Demain (17h30) - NA Hussein Dey - MC Oran - MC Alger - CS Constantine - USM Harrach - USM Alger - DRB Tadjenanet - MO Béjaia - JS Saoura - CR Belouizdad - USM Blida - RC Relizane - ASM Oran - JS Kabylie - RC Arbaâ - ES Sétif Les membres de la CAF se sont réunis en marge du congrès de la FIFA autre mandat lors de la 37e assemblée générale de la CAF tenue le 7 avril 2015 au Caire. Les affidés de Issa Hayatou avaient présenté une résolution pour annuler la disposition qui interdisait à tout candidat de plus de 70 ans de postuler pour un mandat à la tête d’une instance continentale ou internationale. L’assemblée générale a voté en faveur de la proposition qui permet aujourd’hui au Camerounais de briguer un nouveau mandat. Issa Hayatou qui a subi, avec succès, une greffe d’organe, est parti pour rester encore longtemps président de la CAF. Hier à Mexico, il a conduit les travaux de l’assemblée générale et rappelé les délégués à leur devoir envers la CAF. Le véritable enjeu de la réunion de Mexico consiste à choisir les prochains représentants de la CAF au sein du comité exécutif de la FIFA. Le mandat de transition (2 ans au lieu de 4 ans) entamé en 2015 prendra fin en 2017. L’élection des 4 futurs représentants de la CAF au sein de la FIFA, avec mandat électif, se fera sur la base de critères linguistiques. En avril 2015 Issa Hayatou avait annoncé : «Tous les sièges de la CAF au sein de la FIFA seront renouvelés en 2017 à la faveur d’une répartition linguistique.» Le choix des quatre hommes qui rejoindront le Comex FIFA en 2017 sont déjà connus avant leur élection par les 54 associations. La reconfiguration au sein de l’exécutif de la CAF et de la représentativité du continent au niveau du Comex FIFA est en marche. L’année 2017 asseoira encore un peu plus le pouvoir absolu d’Issa Hayatou sur la CAF. Ses adversaires déclarés ou cachés seront contraints de tirer un trait sur leurs ambitions. Le vieux, il file sur les 70 ans, n’est pas fini. Yazid Ouahib LIGUES 1 ET 2 Les binationaux autorisés à prolonger L a Ligue de football professionnel (LFP) a fait marche arrière concernant l’engagement des joueurs binationaux âgés de plus de 27 ans dans les championnats de Ligues 1 et 2. En effet, la LFP, par le biais de son président Mahfoud Kerbadj, vient d’autoriser les joueurs binationaux en fin de contrat à prolonger leur bail avec le club de leur choix à partir du prochain exercice. «Les joueurs binationaux exer- çant déjà en Algérie et dont l’âge dépasse les 27 ans peuvent signer de nouveaux contrats avec le club de leur choix, même dans le cas où leur bail expire en fin de saison», a déclaré Kerbadj. Cette décision permettra à certains clubs de l’élite de se renforcer par les éléments ayant donné satisfaction pour espérer jouer les premiers rôles, notamment les mieux nantis financièrement. Surtout que cette décision inter- STADE RENNAIS ASO CHLEF CHRISTIAN GOURCUFF À LA BARRE TECHNIQUE D émissionnaire de son poste de sélectionneur des Verts fin mars dernier, le technicien breton, Christian Gourcuff, ne va pas chômer, puisqu’il a trouvé un point de chute, non loin de chez lui, plus précisément au sein de la formation du Stade Rennais, pensionnaire de la Ligue 1 française, qu’il avait drivé de 2000 à 2001. Une information confirmée par le président du club breton, René Ruello, dans un entretien paru, hier, sur le journal Ouest-France. Le président du Stade Rennais a précisé que Gourcuff sera l’entraîneur pour la nouvelle saison, c’est-à-dire qu’il ne prendra ses fonctions à la tête de la barre technique du club — où évolue entre autres son fils, Yohan, et l’international algérien Mehdi Zeffane — que lors de l’intersaison. Il remplacera Roland Courbis, partant à la fin de la saison en cours. T. A. S. vient après que la FAF ait interdit aux clubs de Ligue 1 de recruter des joueurs étrangers à cause des conflits interminables ayant secoué le football national, faute du non-respect des termes du contrat conformément au cahier des charges. La FAF avait également exigé des clubs de limiter leurs effectifs à 22 joueurs à partir de la saison prochaine et d’engager au moins 7 éléments formés par le club. A. B. Jubilé Bouhella et Tahar samedi L e stade Boumezrag de Chlef abritera, samedi à partir de 14h, le jubilé des anciens joueurs de l’ASO des années 1970-80, à savoir l’attaquant M’hamed Bouhella et le défenseur Bachir Tahar. La manifestation est organisée par l’association La famille sportive chélifienne, avec le soutien de la wilaya, de la DJS, de l’APC, de l’APW de Chlef et de certains sponsors. Son président, l’exinternational Fodil Megharia, souligne que toutes les conditions sont réunies pour que la fête soit totale. Il a tenu à remercier les responsables concernés, à leur tête le wali de Chlef, pour leur contribution à la mise sur pied de ce rendez-vous en hommage à deux des meilleurs joueurs de l’ancienne équipe phare de la région. Le programme prévoit deux matchs de gala entre, d’une part, le MCA des Betrouni et Bachi et une sélection de l’Ouest et, d’autre part, entre l’équipe nationale formée d’un mélange des trois dernières générations d’internationaux et la formation de l’association que préside Fodil Megharia. Du beau spectacle en perspective, ce samedi, au stade Boumezrag. A.Yechkour Dans le souci de s’écarter de toute mauvaise influence prétendue, la dernière journée de championnat professionnel de Ligue 2 — qui a été, comme attendu, sur le plan décisif et émotif, très tendue — a connu sur le plan des désignations des quatuors d’arbitres, particulièrement les directeurs de jeu, une démarche inattendue. Même si, en apparence, aucune mèche (désignations divulguées aux clubs à l’avance) n’a été, comme de coutume, «vendue». Car il est utile de rappeler qu’il y a eu, dans un passé récent, une multitude de situations arbitrales compliquées, qui restent inexpliquées, et où certains arbitres internationaux étaient directement impliqués. Ce qui, au demeurant, explique l’initiative d’avoir opté pour la désignation d’arbitres «fédéraux» comme directeur de jeu, et les «internationaux» aux missions de 4e arbitre, et c’est la première fois, depuis l’intronisation de l’actuel patron de l’arbitrage, qu’un tel procédé est pratiqué. Est-ce par pure coïncidence que les deux rencontres considérées (et elles se sont réellement avérées) comme décisives et capitales pour le maintien (USC-JSMB, CRBAFASK) qui ont connu cette «sentence» ? Y avait-il des «appréhensions» ou des «supputations» qui pesaient sur certains arbitres internationaux en relation avec leur réputation et ce qui se tramait comme tractations ? De toute évidence, le président de la CFA, en agissant de la sorte à la dernière journée avec assurance et surtout avec ce qui devait advenir comme conséquences, confirme qu’il s’est rendu compte (enfin) de certaines manigances et autres interférences… S. O. Anniversaire C'est ce jeudi 12 mai 2016 que notre charmant petit prince Ilyan Adem Cherradi souffle sa quatrième bougie à la grande joie de sa maman Amel et de son papa Lotfi, ainsi que, bien sûr, de tous ses oncles, tantes, cousins, cousines, grands-mères et grands-pères, tous comblés par la vie débordante de leur bout de chou. Du beau monde qui lui souhaite chaleureusement et dans la ferveur familiale une vie pleine de bonheur, de réussite et de prospérité. Joyeux anniversaire. LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 12 mai 2016 COMMENTAIRE Violence ultime Par Djaffar Tamani ris en tenaille entre la maladie et la corruption, le régime n’arrive pas à mettre en place un scénario viable pour un maintien au pouvoir. Le système politique n’est pas en mutation, il est en dégénérescence. La campagne de réhabilitation et de promotion de l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil, devient pathétique ; elle renvoie une image aussi atterrante que les photos volées par les hôtes de la présidence de la République. Un entêtement, rare dans le monde, à se maintenir au pouvoir en défiant la nature, la justice et le peuple. Les dernières révélations dans le scandale planétaire d’évasion fiscale sont confondantes, infamantes, s’agissant d’un personnage qui semble avoir été mis en route dans une perspective ouvertement politique. Mais dans un pays où l’on construit sur du sable et l’on réalise des autoroutes sur des terrains glissants, il est possible de concevoir un avenir politique à l’issue d’une carrière entachée de malversations et qui se termine par une dissimulation des biens dans les paradis fiscaux. Au moment où les représentants du pouvoir pointent avec insistance l’«aventurisme» des partis de l’opposition, accusés de pousser aux actions de rue, il apparaît de plus en plus que c’est le régime qui détient la palme de l’irresponsabilité. Ayant entamé son règne par la tonitruante déclaration sur la «première violence», au sujet de l’interruption des législatives de 1991, l’équipe dirigeante est tentée de conclure cette longue période de régression et de gabegie par une ultime violence, celle de s’attaquer aux structures sociales les plus vulnérables. Cette campagne sans nom dans les zaouïas n’a pas été suffisamment dénoncée, alors qu’elle est plus dangereuse que la fraude électorale puisqu’elle joint les manœuvres politiques aux atteintes au corps social. Politiquement, la corruption ne s’amende pas et le personnel qui y serait impliqué n’a qu’une seule issue : se faire oublier et s’éloigner, avec ses biens mal acquis, des juridictions compétentes. Tout le reste n’est qu’accaparement du pouvoir et putsch permanent. C’est le contexte algérien qui prend, ces derniers temps, une forme plus explicite avec la guerre ouverte contre la presse libre. La mobilisation citoyenne en faveur de la survie du titre El Khabar apporte des motifs d’espoir sur les capacités de la société à défendre des droits politiques arrachés de haute lutte. Face à un système enferré dans ses archaïsmes et ses velléités de retour au passé, la société civile a acquis une maturité politique et une véritable perception du sens de l’histoire. Les combats d’arrière-garde engagés par le pouvoir contre les libertés et les principes démocratiques sont les derniers soubresauts d’un régime en fin de cycle et dont les proclamations de développement économique sont conçues pour couvrir des placements à l’étranger dans le cas où le scénario du pire, celui de la succession, se désagrège au contact de la société. P L’AMBASSADEUR DE FRANCE EN VISITE À TIZI OUZOU «Nous avons beaucoup d’intérêts économiques en Algérie» PHOTO : EL WATAN L ors de sa visite, mardi à Tizi Ouzou, l’ambassadeur de France, Bernard Emié, a déclaré que son pays a beaucoup d’intérêts économiques en Algérie. C’est pour cela, a-t-il ajouté, que «nous devons renforcer davantage nos relations bilatérales car la France a confiance en l’avenir de l’Algérie». Le représentant diplomatique a précisé aussi dans le même contexte la nécessité de conforter également les relations de coopération dans plusieurs autres domaines comme la culture et l’industrie. «Je suis venu à Tizi Ouzou, puis à Béjaïa dans le cadre de mon programme de sorties vers les différentes régions d’Algérie afin de rencontrer la communauté française et les opérateurs économiques», a déclaré à la presse Bernard Emié, avant sa rencontre avec les opérateurs économiques et les membres de la communauté française établis dans la région. Il a également visité le musée de la ville et la maison de la L'ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié, avant-hier à Tizi Ouzou culture Mouloud Mammeri. L'ambassadeur de France a refusé de s’exprimer sur d’autres points qui, a-t-il insisté, ne rentrent pas dans le cadre du programme de sa visite. «Je ne peux rien vous dire sur ce volet, car ma visite se limite juste à une rencontre de coopération», a-t-il répondu à une question sur la réouverture de l’annexe de l’Institut français d’Alger (IFA) à Tizi Ouzou, (ex-CCF), fermée depuis 1994 pour des raisons sécuritaires, notamment après l'assassinat de quatre Pères blancs. Il est utile de rappeler que l’étude du projet de la réhabilitation de cette infrastructure avait été confiée, fin 2012, à un bureau d’étude local qui a préconisé le réaménagement de l’ancienne bâtisse avec une extension. Les travaux de rénovation, d’un coût glo- bal d’un million d’euros, devaient être entamés quelques mois plus tard. Toutefois, rien n’a été fait et l’annexe de l’IFA demeure toujours fermée pénalisant ainsi des centaines, voire des milliers de citoyens de la région, notamment les étudiants désirant entreprendre des démarches dans le cadre de leur visa d’études en France. Hafid Azzouzi POINT ZÉRO A la recherche du schéma manquant Par Chawki Amari C omme les lettres d’un alphabet utilisées dans le bon sens pour faire des phrases intelligentes, les éléments constitutifs d’une nation sont autant de pièces dont l’assemblage réfléchi génère de la civilisation, du progrès et de la confiance. Sauf qu’avec les mêmes éléments et de très mauvais monteurs, on peut faire n’importe quoi, mettre les essuie-glaces à l’intérieur de l’habitacle et les roues au-dessus du toit. C’est ainsi que depuis quelques années en Algérie, la presse a remplacé la justice, les ministres ont remplacé la loi, les frères ont remplacé le Président, l’argent l’opinion, le rite religieux la morale et facebook l’information. La télévision a remplacé la brigade économique de la police, une forêt à Zéralda a remplacé le siège institutionnel de la Présidence et les zaouïas les machines à laver. Ce mélange hasardeux n’est qu’un refus conscient de la modernité, car c’est dans le flou des prérogatives que les mafieux prospèrent, générant plusieurs travers. Comme cet acharnement contre El Khabar ou cette insistance à vouloir blanchir sans passer par la justice le couple Khelil et leurs amis Habour et Bedjaoui, devenus simples consultants en énergie. En cuisine comme ailleurs, on ne fait pas de nouveaux plats en gardant les mêmes ingrédients et le futur ne s’annonce pas meilleur. Amar Saadani, sorti de sa réserve, vient de parler des prochaines élections communales et législatives prévues pour l’année prochaine, annonçant fièrement que «l’ère de la fraude électorale est révolue». Ce qui veut dire que les précédents scrutins ont été truqués, ce qui change à peu près tout. En fait, si on met Saadani dans une pompe à essence, Khelil et Bouchouareb devant une cour de justice, Grine dans une caserne, Ouyahia à la tête d’un parking en Corée du Nord et le président de la République dans un bon hôpital, on a une chance de retrouver le schéma originel du pays. météo Aujourd’hui Demain 13° 23° ALGER 12° 21° 13° 23° ORAN 14° 21° 9° 23° CONSTANTINE 20° 33° OUARGLA 8° 19° 18° 33°
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