L`argent caché de Chakib Khelil

BOUIRA
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 12 mai 2016
N°7791 - Vingt-sixième année - Prix : Algérie : 20 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $.
ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com
ÉDITION DU CENTRE
SEPT TERRORISTES
DE DAECH ABATTUS
PRÈS DE LAKHDARIA
LIRE L’ARTICLE DE AMAR FEDJKHI EN PAGE 7
L’argent
caché
de Chakib
Khelil
■ DJILALI
HADJADJ. Porte-parole de l’AACC
«ON VA BIENTÔT RENDRE PUBLIQUE
UNE AFFAIRE IMPLIQUANT KHELIL»
■ Les comptes offshore
de la BEA et de Toufik Bendjedid
LES ÉTRANGES COÏNCIDENCES
■ LEZZAR
NASREDDINE. Avocat
■ L’épouse de Chakib Khelil
détient deux sociétés offshore
L’ÉNIGMATIQUE NAJAT ARAFAT
LIRE LES ARTICLES DE SAÏD RABIA, SALIMA TLEMÇANI,
NABILA AMIR ET LES ENTRETIENS RÉALISÉS PAR
M.-F. GAÏDI ET SALIM MESBAH EN PAGES 2, 3 ET 4
LIVRAISON DES LOGEMENTS (AADL-LPP)
AFFAIRE EL KHABAR
LES RATAGES
DU GOUVERNEMENT
ENCORE UN REPORT…
L
LIRE L’ARTICLE DE ALI BOUKHLEF EN PAGE 6
Comptines algériennes :
la partition oubliée
RETROUVEZ VOTRE MAGAZINE EN PAGES 11, 12, 13 ET 14
PHOTO : SAMI K.
UN PAN DE LA CULTURE MUSICALE
IGNORÉ PAR LES ENFANTS
’action en référé introduite
par le ministère de la
Communication pour
contester la cession d’actions
d’El Khabar à une filiale
de Cevital a été renvoyée
au 25 mai par le tribunal
administratif de Bir Mourad
Raïs (Alger). Le président
du tribunal, Mohamed
Dahmane, a préféré permettre
aux avocats du ministère de
répondre au mémoire de la
défense.
(Suite page 5)
Nadir Iddir
Lire également les articles de
K. Medjdoub, Lounès G. et Leïla A.
Balise de
Omar Berbiche en page 7
DESSIN SAÂD
«VOILÀ QUE LA BEA SE
REND COMPLICE D’UNE VASTE
ÉVASION FISCALE»
El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 2
L’ACTUALITÉ
LEZZAR NASREDDINE. Avocat d’affaires
«Voilà que la BEA se rend complice
d’une vaste évasion fiscale» le respect de la règlementation des changes.
Outre le fait qu’elles aient été mal acquises,
les sommes investies par des Algériens dans
des paradis fiscaux ont, sans doute aucun,
échappé au fisc et au contrôle de changes.
Au pénal, il s’agit de grandes infractions de
change et d’évasion fiscale commises de
façon répétitive et à large échelle. La raison
d’être des paradis fiscaux est, justement,
l’accueil des capitaux qui veulent échapper au
fisc de leur pays d’origine et des pays où ils
sont exploités. Il s’agit d’une évasion fiscale
internationale.
Comment expliquez-vous l’implication
de la Banque extérieure d’Algérie qui,
faut-il le rappeler, est une institution
financière publique ?
Autrement plus surprenant et scandaleux
que l’implication de l’argent public, l’on
retrouve le nom de la Banque extérieure
d’Algérie en tant qu’actionnaire dans
Algeria Saudia Leasing Ltd, une société
basée en Tunisie et enregistrée aux îles
Vierges britanniques. Cet investissement
a évolué dans le secret et l’opacité la plus
totale. Les explications fournies par la BEA
sont plutôt déroutantes. «C’est une filiale
qui a été créée en 1990 entre la partie
algérienne, à savoir la BEA, et le groupe Al
Baraka d’Arabie Saoudite», a confié Lazhar
Latreche, directeur général adjoint chargé des
finances à la BEA, au journal électronique
TSA. Je m’interroge sur la légalité de cette
association entre une banque algérienne et
une banque saoudienne qui s’ordonne à un
investissement dans un paradis fiscal. Il faut
signaler qu’en 1990, la loi sur la monnaie
et le crédit venait d’être promulguée. Son
article 128 alinéa 2 dispose que «les
participations étrangères dans les banques
et établissements financiers de droit algérien
peuvent être autorisées à condition que les
pays étrangers accordent la réciprocité aux
Algériens ou aux sociétés algériennes». Mais
aucun article dans cette loi ne prévoit la prise
de participation de banques algériennes dans
des banques et établissements financiers
étrangers. Cette exportation de capitaux s’est
faite sans aucune base légale et en l’absence
de toute logique économique. Il faut revenir
au contexte et se rappeler qu’en 1990, nous
étions en pleine crise et que deux années plus
tard, nous frôlions la cessation de paiement.
Comment a-t-on pu décider d’exporter des
capitaux dans un contexte aussi délétère ? Le
doute est permis…
Peut-on qualifier ce cas de figure comme
une évasion fiscale commise par une
institution publique ?
«Cette filiale obéit à une activité de
financement du leasing de l’économie
nationale», estime le porte-parole de la BEA.
Rien que ça ! C’est une institution publique
qui injecte de l’argent public dans une
banque étrangère qui active dans l’économie
nationale sans payer le fisc algérien. Voilà
que la BEA se rend partie principale et
complice d’une vaste évasion fiscale.
Même si les droits positifs ne répriment pas
l’investissement dans des paradis fiscaux,
les Etats sérieux, soucieux de leur moralité
tentent de le restreindre et de le limiter par
des mécanismes divers. Et la BEA affirme
avoir toutes les autorisations nécessaires du
gouvernement algérien. Cela s’appelle «un
salissement de l’argent propre». Autoriser
l’investissement public dans des réceptacles
malsains est pire que le blanchiment d’argent
sale, cela revient à salir l’argent propre.
M. -F. G.
PUBLICITÉ
Des dignitaires, des proches de dignitaires
et une institution publique algériens sont
cités dans les Panama Papers. Sur le plan
légal, quelle lecture en faites-vous ?
L’investissement dans une société offshore
et/ou dans un paradis fiscal n’est pas un délit
ou un crime en soi. La législation algérienne
tout comme d’autres législations du monde ne
sanctionnent pas leurs ressortissants au plan,
parce qu’ils ont investi dans des systèmes
juridico-fiscaux tolérants, permissifs et
opaques. Cependant, les sociétés offshore et
les paradis fiscaux sont des réceptacles de
capitaux malpropres, acquis et accumulés
dans des commerces odieux, tels que le jeu, la
prostitution, la drogue, les détournements…
Il est vrai que la justice algérienne ne
peut pas s’autosaisir pour engager des
poursuites sur un délit qui n’existe pas, à
savoir l’investissement dans une société
offshore, mais il s’agit d’un indice de délits et
de crimes économiques commis en amont. La
légalité des revenus investis dans des sociétés
offshore ne peut être soutenue. Il est très peu
probable que les sommes qui atterrissent
dans ces marécages douteux aient été le fruit
d’activités commerciales et/ou industrielles
ou encore d’héritages déclarés et légitimes. Il
est en outre très peu probable que cet argent,
investi extra-muros, ait été déclaré au fisc et
ait quitté le pays d’une façon régulière, dans
PHOTO : DR
Propos recueillis par
M.-F. Gaïdi
El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 3
L’ACTUALITÉ
LES RÉSEAUX DE CORRUPTION, LEURS CONNEXIONS ET LEURS RAMIFICATIONS
L’argent caché de Chakib Khelil
● L’ancien ministre de la Justice, Mohamed Charfi, parlait d’«un véritable réseau de corruption
international dont les tentacules s’étendent à tous les continents».
PHOTO : DR
C
e que la justice italienne tente
de connaître depuis 5 ans,
les Panama Papers l’ont
révélé cette semaine. Les sociétés
offshore ont des connexions directes
avec le scandale de corruption
qui a touché Sonatrach. Les liens
semblent désormais bien établis.
Les premières informations données
par le journal Le Monde décrivaient
déjà avec des détails déconcertants
les succursales de l’offshore de
Farid Bedjaoui, Réda Hemch, neveu
de l’ancien ministre de l’Energie et
des Mines, Chakib Khelil et Omar
Habour, un homme d’affaires natif
de Oujda (Maroc), très proche de la
famille Khelil, des intermédiaires
cités dans le scandale de corruption
Sonatrach 2, dont le procès est en
cours à Milan, en Italie. Ils auraient
tous continué à nier leur implication
— comme ils l’ont toujours fait,
comme le fait encore Chakib Khelil
depuis son retour en Algérie — dans
les graves faits de corruption qui
leur sont reprochés dans l’affaire
Sonatrach 2. Les révélations des
Panama Papers ont dû être ressenties
comme une déflagration faisant
éclater la vérité et mettant surtout
entre les mains de la justice des
informations précieuses sur les
ramifications panaméennes du
scandale Sonatrach. Farid Bedjaoui
avait ouvert une multitude de sociétés
offshore et c’était sur le compte de
l’une d’elles, Pearl Parteners Ltd,
que Saipem — filiale du géant
pétrolier italien ENI, qui a bénéficié
de plusieurs marchés en Algérie,
d’une valeur de 11 milliards d’euros
en quatre ans (2007 et 2011) — a
versé près de 200 millions d’euros.
Une somme qu’a reconnue l’avocat
de Farid Bedjaoui, il y a quelques
jours, mais tout en disant que ce sont
«les rémunérations légales de son
client». Selon Le Monde, une partie
de cette somme a transité par une
autre société offshore appartenant
à Farid Bedjaoui, qui détient des
comptes à la banque privée Edmond
de Rothschild SA à Genève, pour
atterrir sur un compte de Réda
Hemch, chef de cabinet de l’ancien
PDG de Sonatrach du temps où
Chakib Khelil était en fonction. Le
virement, selon la même source,
était de 1,7 million d’euros. Quant
à Omar Habour — associé avec
Farid Bedjaoui et cité dans l’affaire
Sonatrach-Saipem, qui possède
avec Chakib Khelil une propriété
au Maryland —, il aurait reçu
30 millions d’euros. C’est ce même
Omar Habour qui a bénéficié en
2007 d’un transfert des pouvoirs
au sein des deux sociétés offshore
(Carnelian Group Inc. et Parkford
Consulting Inc.) créées en 2005
par le cabinet panaméen Mossak
Fonseca pour le compte de Najat
Arafat, l’épouse de l’ancien ministre
de l’Energie et des Mines. Etonnante
connexion et surprenante liaison
dont se défend Chakib Khelil sur les
plateaux d’une chaîne de télévision
privée en Algérie. Pourquoi alors
un tel recours massif aux sociétés
offshore si ce n’est pour dissimuler
de l’argent ?
Selon le site algériepatriotique
qui affirme être en possession
de documents, Omar Habour a
«alimenté le compte bancaire que
Mme Najat Khelil détient auprès de
la Sun Trust Bank, dont le siège est
à Atlanta, dans l’Etat de Georgie,
sous le numéro 1000083535459, à
hauteur de 1 421 000 dollars entre
2008 et 2009». «Un autre compte,
portant le n°1000063572985,
détenu dans la même banque et
géré également par Omar Habour
en sa qualité de ‘fondé de pouvoir’,
a été crédité de la somme de 1
900 000 dollars, à partir de ses
DJILALI HADJADJ. Porte-parole de l’AACC
«Nous allons bientôt rendre publique
une autre affaire impliquant Chakib Khelil»
Djilali Hadjadj,
porte-parole de
l’Association
algérienne pour
la lutte contre la
corruption
(AACC), revient
sur les dernières
révélations des
Panama Papers.
Entretien réalisé par
Salim Mesbah
Que révèle la nouvelle liste des 22 clients
algériens du cabinet panaméen ?
Cette liste est significative de ceux qui, en Algérie,
font dans les pratiques offshore : des personnes ayant
fait partie du gouvernement ou leurs proches qui en
font toujours partie (Bouchouareb), ou dont leurs
pères faisaient partie (Bendjedid, Zerhouni). Ces
personnes appartiennent à la nomemklatura, elles
sont issues du pouvoir ou de sa périphérie. Elles
ont acquis des fortunes en un temps record, dans
l’opacité la plus totale, faisant dans l’enrichissement
illicite condamné par la loi (celle du 20 février
2006, relative à la prévention et à la lutte contre
la corruption). Des fortunes qu’elles protègent
en les plaçant dans des centres offshore. Il y a à la
fois enrichissement illicite, abus de pouvoir, fuite
de capitaux, infraction à la réglementation sur le
transfert des devises et évasion fiscale. Et tout
cela, uniquement au niveau d’une seule société
panaméenne et d’un seul paradis fiscal. Combien
d’autres personnes de la même nomenklatura
ont-elles placé des sommes énormes dans
d’autres paradis fiscaux ?
Les sociétés offshore détenues par
l’épouse de Chakib Khelil ont-elles servi
à dissimuler des comptes bancaires en
Suisse, d’après vous ?
Chakib Khelil a beau nier ce qu’il possède
comme comptes bancaires à l’étranger et
comme biens immobiliers, les faits finissent
par le rattraper. Et ce n’est qu’une partie de
sa fortune qui a été placée au Panama. Il paye
très cher des cabinets d’avocats spécialisés
dans la gestion de fortunes pour gérer au
mieux ses comptes… Situation cocasse,
Chakib Khelil faisait la démonstration, sur
une chaîne de télévision algérienne, il y a
quelques jours, d’une des techniques qu’il utilise
pour faire fructifier au mieux ses placements
financiers et surtout pour payer… le moins d’impôts
possible : la technique des comptes «saute-mouton»,
c’est-à-dire d’un pays à un autre, d’une banque
à une autre !!! Ce qu’il ne dit pas, c’est que cela
sert surtout à casser la traçabilité de ses comptes
et donc cela empêche de savoir surtout d’où
viennent ces fortunes, comment et par qui ont-elles
été alimentées. Toujours sur la même chaîne, en
avouant ce qu’il possède à l’étranger, Chakib Khelil
reconnaît implicitement : soit qu’il n’a pas du tout
fait de déclaration de patrimoine (au début et à la
fin de ses fonctions gouvernementales en Algérie),
si c’est le cas, il y avait une intention délibérée de
dissimuler des avoirs acquis illicitement ; soit il a
fait de fausses déclarations de patrimoine !!! Dans
les deux cas, cela relève du pénal. Toujours à propos
de la déclaration de patrimoine, la loi algérienne
du 20 février 2006, même insuffisante, prévoit
d’inclure les biens de l’épouse (ou de l’époux) de
l’agent public, un ministre en l’occurrence : donc de
Mme Chakib Khelil.
Ces nouvelles révélations confirment-elles le rôle
prépondérant de l’épouse de Chakib Khelil dans
l’affaire Sonatrach ?
C’est une grosse partie des sommes placées sur
les comptes suisses qui a alimenté les comptes
des sociétés offshore au Panama et dans d’autres
paradis fiscaux. S’il n’y a pas implication directe de
Mme Khelil dans les affaires Sonatrach, l’épouse du
ministre, aujourd’hui, n’est pas en mesure de justifier
d’où lui vient cet argent. Chakib Khelil s’étant servi
du nom de jeune fille de son épouse pour cacher
son implication dans l’ouverture et la gestion de ces
sociétés offshore.
Viennent-elles compléter le puzzle de l’affaire
Sonatrach ?
Ces révélations viennent plutôt confirmer les
pratiques criminelles du ministre-PDG de Sonatrach
nommé Chakib Khelil, pratiques que certains
accusés avaient évoquées dans le procès de l’affaire
Sonatrach 1. Elles confirment aussi le rôle central de
Chakib Khelil dans l’affaire ENI/Saipem-Sonatrach,
en cours de procès au tribunal de Milan.
Mais il y a plusieurs autres affaires Sonatrach – 2, 3,
4, etc.– pendantes soit auprès de la justice algérienne
(Sonatrach 2), de la justice monégasque (affaire dite
Unaoil, avril 2016) et de la justice d’autres pays…
L’AACC va rendre publique dans les prochains
jours une autre affaire où est impliqué Chakib Khelil,
en liaison avec des dirigeants d’un pays européen à
qui nous fournissons de grandes quantités de gaz.
Le «puzzle» des affaires Sonatrach comprend des
centaines, voire des milliers de pièces : d’autres
enquêtes, voire d’autres Panama Papers complèteront
ce «jeu criminel» qui a coûté et qui continue de coûter
très cher à l’Algérie. N’oublions pas que ce sont des
dizaines et des dizaines de milliards de dollars qui ont
été dilapidés par un petit groupe de «décideurs» dont
Chakib Khelil n’était (et est toujours) qu’un maillon.
S. M.
nombreuses sociétés-écrans créées
pour dissimuler ces transactions
financières», ajoute la même source.
Les révélations de ce journal vont
encore plus loin, donnant des
détails sur les comptes de l’ancien
ministre de l’Energie lui-même, qui
détient «un compte commun avec
son épouse qui a été provisionné à
hauteur de 1 400 000 dollars entre
2004 et 2011». Il est aussi, indique
algériepatriotique, «détenteur du
compte n°446020576724 auprès de
Bank of America, la plus grande
banque américaine en termes de
dépôt et de capitalisation boursière,
d’un deuxième à la Bank Fund
Staff Federal Credit, sous le
n°4385600000973754, et d’un
troisième à Chevy Chase Bank, dont
le siège est au Maryland, numéroté
348301901». Algeriepatriotique
indique que «d’autres sommes
autrement plus importantes et
émanant d’autres sources ont été
virées sur d’autres comptes». A
en croire ces graves révélations, le
réseau de corruption qui a touché
Sonatrach est en passe d’être
remonté. Avant son limogeage,
l’ancien ministre de la Justice,
Mohamed Charfi, parlait d’«un
véritable réseau de corruption
international dont les tentacules
s’étendent à tous les continents».
Saïd Rabia
La BEA toujours
muette
■ La Banque extérieure d’Algérie
(BEA) a été citée dans le scandale
planétaire des Panama Papers,
dans une nouvelle liste dévoilée
lundi dernier par le Consortium
international des journalistes
d'investigation (ICIJ) basé à
Washington, aux Etats-Unis. La
banque algérienne est actionnaire
de la société offshore Algerian
Saudi Leasing (ASL) Ltd, créée par
le cabinet d’avocats panaméen
Mossack Fonseca en décembre 1990,
par l'intermédiaire de la société Arab
Leasing International Finance, filiale
du groupe saoudien Al Baraka basé
à Jeddah, en Arabie Saoudite, et
détenant une adresse à Hingbo City,
en Chine. Basée à Tunis, la société
offshore Algerian Saudi Leasing est
enregistrée quant à elle aux îles
Vierges britanniques, un archipel des
Antilles et un territoire d'outre-mer du
Royaume-Uni, selon les révélations
de l’ICIJ, qui compte 190 journalistes
dans 60 pays.
La citation de la banque publique
algérienne dans les Panama Papers
concernant un vaste scandale
d'évasion fiscale continue de
susciter des interrogations dans les
milieux économiques et médiatiques
en Algérie. Deux jours après les
révélations faites par l’ICJI, la
Banque extérieure d’Algérie n’a pas
encore réagi de manière officielle.
Toutes nos tentatives de joindre ses
responsables ont été vaines, hier.
Pendant ce temps, les dirigeants
de la banque publique préfèrent
faire la promotion de l’emprunt
obligataire, puisqu’ils organiseront
aujourd’hui à Skikda une rencontre
régionale d’information autour de
cet instrument financier lancé par le
gouvernement en avril dernier. H. L.
El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 4
L’ACTUALITÉ
LES COMPTES OFFSHORE DE LA BEA ET DE TOUFIK BENDJEDID
LES ÉTRANGES COÏNCIDENCES
● Plus de 25 ans après le scandale du détournement de dizaines milliards de la BEA où le nom de Toufik Bendjedid
avait été cité, voilà que les Panama Papers nous apprennent que cette banque a créé une société algéro-saoudienne
en Tunisie, avec des comptes offshore, au moment où Toufik Bendjedid possède lui aussi des comptes offshore et une
société créée avec un Tunisien ex-candidat à l’élection présidentielle de 2014. Quelle coïncidence…
Toufik Bendjedid,
fils du défunt président
Chadli Bendjedid
inculpé avec 22 autres mis en cause,
pour la plupart des cadres de la
BEA. Le directeur de l’agence Pins
Maritimes s’est envolé vers la Suisse
avant même que le pot aux roses
soit découvert. A l’issue d’un long
procès, Mouhouche et trois de ses
coaccusés sont condamnés, en 1993,
à la peine capitale, alors que les autres
mis en cause écopent d’une peine
de 20 ans de réclusion. Lors de ce
procès, il a été établi que Mouhouche
avait acquis la Ferrari avec l’aide
de l’ancien directeur de l’Office de
Riadh El Feth (OREF), Senoussi,
pour une exposition payante qui
devait se tenir à Riadh El Feth. Il
reconnait les dépenses colossales
qu’il effectuait à la discothèque le
Triangle, en compagnie de son ami
Toufik Bendjedid, dont le nom se
murmurait sans pour autant être cité
publiquement. Lors de l’audience
Mouhouche, avant que le juge ne
lui pose la question, prend la parole
pour se dire «surpris des propos de
ceux qui affirment que j’avais des
relations avec Toufik Bendjedid».
Depuis, le nom de Toufik Bendjedid
n’est plus apparu. Après un pourvoi
en cassation, le verdict a été
revu à la baisse. Une peine de 20
ans de prison est retenue contre
Mouhouche et deux cadres de la
BEA, et d’autres moins lourdes
contre des commerçants. Le procès
a laissé l’opinion publique sur sa
faim et l’affaire a été close. Il aura
fallu le scandale Panama Papers
des comptes offshore pour remettre
le nom de Toufik Bendjedid sur la
scène, au même titre que celui de la
BEA. On nous apprend, sans donner
les détails, que Toufik Bendjedid est
actionnaire (de 2007 à 2014) dans la
société Faygate Corp basée en Suisse
et enregistrée à Chypre, avec Samir
Abdelli, avocat et ex-candidat à la
présidentielle en Tunisie en 2014. En
2015, l’avocat d’affaires est cité dans
le scandale de HSBC Suisse, plus
connu sous le nom de SwissLeaks.
Il était détenteur d’un compte
contenant 80 000 dollars. C’est
PHOTO : DR
I
l est quand même intriguant
de voir la Banque extérieure
d’Algérie (BEA) et le nom du
fils du défunt président Chadli
Bendjedid, Toufik, cités dans le
scandale Panama Papers. Vers la
fin des années 1980 et le début
des années 1990, les deux noms
avaient été éclaboussés par une
affaire qui a alimenté les débats et
les discussions de la rue algéroise
au bord de l’explosion. L’affaire
portait le nom de Testarossa, une
Ferrari, appartenant à un ami de
Touf ik
Bendjedid,
Rachid
Mouhouche, un jeune de la cité la
Montagne, à Bachdjerrah (Alger),
devenu subitement un richissime
commerçant à l’âge de 22 ans.
Les deux personnages fréquentaient
régulièrement la discothèque Le
Triangle située sous le monument
aux Martyrs de Riadh El Feth, où ils
dépensaient des sommes colossales
qui alimentaient les discussions
des Algérois. Le train de vie de
Mouhouche faisait jaser beaucoup
de monde et c’est au niveau de la
BEA, où il était considéré comme un
«important» client, que l’enquête va
lèver un lièvre. Le rapport fait état
du détournement de 27 milliards de
centimes (2,7 millions de dinars).
Ce qui, à l’époque, était énorme.
Rachid Mouhouche contractait
d’importants crédits allant parfois
jusqu’à 11 milliards de centimes,
sans aucune garantie, auprès de la
BEA, notamment l’agence des Pins
Maritimes, à Alger, sans jamais
rien rembourser. Mouhouche a été
également par la banque qu’il crée
un compte offshore pour une société,
Faygate Corp., lancée en 2006 — soit
une année après SwissLeaks — et
enregistrée au Panama, avec un
capital de 10 000 dollars divisés
en 100 actions. Elle cessera ses
activités en octobre 2014, année où
Abdelli s’est présenté à l’élection
présidentielle. En février 2007, un
document de la HSBC Private Bank
Swiss adressé à Mossack Fonseca
demande ainsi l’émission de deux
autres certificats d’actions. Un
des certificats est établi au nom
de Toufik Bendjedid, domicilié à
Alger, avec 60 parts, et un autre au
nom de Samir Abdelli, domicilié à
Gammarth, avec 40 parts.
Le pays de Abdelli nous ramène à
la BEA, puisque c’est en Tunisie,
comme par hasard, que la société de
leasing algéro-saoudienne a été créée
par la BEA en tant qu’actionnaire
majoritaire et enregistrée aux îles
Vierges britanniques. Encore,
comme par hasard, la création de
cette société a eu lieu début 1990,
année où l’affaire Mouhouche avec
la BEA avait éclaté ; la destination
de l’argent subtilisé n’a jamais été
connue. Des questions restent posées
quant aux nombreuses coïncidences
qui marquent et nous amènent à
nous demander s’il y a un lien entre
les fonds détournés de la BEA
et les comptes offshore aux îles
Vierges britanniques et au Panama.
La question s’impose….
Salima Tlemçani
L’ÉPOUSE DE CHAKIB KHELIL DÉTIENT DEUX SOCIÉTÉS OFFSHORE
L’énigmatique Najat Arafat
un doctorat en physique nucléaire. Avec son diplôme, elle a pu se frayer un chemin dans l’enseignement, elle a effectivement enseigné dans
plusieurs facultés, dont l’université George
Washington et, par la suite, à l’université d’Alger. L’épouse de Chakib Khelil se mêle à la société américaine et s’engage pleinement dans le
mouvement associatif. Elle explique, lors d’un
gala pour l’attribution du prix «Lifetime achievement a word», que c’est grâce aux encouragements de son père qu’elle a pu atteindre ses
objectifs, notamment la poursuite de ses études,
son engagement dans le mouvement associatif
et les organisations en faveur de la Palestine.
Najat Arafat a occupé des postes de responsabilisé dans plusieurs organisations en charge des
conflits au Moyen-Orient ou plus exactement
elle s’occupait des communautés juive et palestinienne. Elle était fondatrice ou conseillère de
ces entités, à l’image de l’Union des femmes
palestiniennes américaines (UFPA), le Conseil
des femmes arabes, l’Organisation des jeunes
Palestiniens, le Congrès américain palestinien,
l’organisation Terre sainte united et Roots. En
tant que membre important de la communauté
arabo-américaine, Najat Arafat avait accès à
la Maison-Blanche. Elle était souvent invitée
pour assister à des tables rondes ou des panels
à la Maison-Blanche et au département d’Etat
américain. Mieux, elle faisait partie des délégations arabo-américaines dépêchées pour rencontrer de hauts responsables aux Etats-Unis et
à l’étranger.
La nomination de son époux, Chakib Khelil,
comme conseiller du président Abdelaziz Bouteflika puis comme ministre algérien de l’Energie fin 1999, l’a contrainte à abandonner son
action. Le mandat d’arrêt lancé à son encontre
par le parquet d’Alger en 2013 a été frappé de
nullité pour vice de forme, au même titre que
les mandats d’arrêt lancés à l’encontre de son
époux et de ses deux enfants.
L’épouse de Chakib Khelil, qui n’a pas quitté
les Etats-Unis depuis deux années environ, a
recouru, révèle Le Desk marocain «aux services
du cabinet panaméen Mossack Fonseca pour
créer deux sociétés offshore : Carnelian Group
Inc. et Parkford Consulting Inc. La première en
mai 2005 et la deuxième en octobre de la même
année. Pourtant Najat Arafat était officiellement sans activité». Mais ce qui suscite le plus
de doute sur les activités de l’épouse de l’ancien
ministre de l’Energie et des Mines, c’est l’apparition du nom de Omar Habour auquel les pouvoirs dans ces deux sociétés ont été transmis en
2007, indique la même source.
Nabila Amir
PUBLICITÉ
Q
ui est Najat Arafat, l’épouse de l’ancien
ministre de l’Energie et des Mines, Chakib
Khelil ? Très peu médiatisée, elle est discrète
et inconnue du grand public algérien. Najat
Arafat, qui n’a aucun lien de parenté avec le
défunt Yasser Arafat, a de l’influence. Les révélations des Panama Papers le démontrent : «Elle
possède deux sociétés offshores au Panama,
servant de paravent à des comptes bancaires en
Suisse», selon les documents de Panama Papers,
publiés lundi dernier, sur le site d’information
Le Desk. Najat Arafat détenait un mandat de
représentation pour deux sociétés offshore
créées en mai 2015 et en octobre de la même
année. Ces sociétés auraient servi de «coquille»
pour dissimuler des comptes en Suisse. D’origine palestinienne, naturalisée américaine,
Najat Arafat est la première femme à décrocher
en 1974, dans l’Etat du Texas, aux Etats-Unis,
El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 5
L’ACTUALITÉ
AFFAIRE EL KHABAR-MINISTÈRE DE LA COMMUNICATION
ENCORE UN REPORT…
Suite de la page 1
R
envoyé une première fois à la 2e chambre,
l’affaire El Khabar a déjà été reportée à
deux reprises. «Le juge pouvait trancher.
Mais l’usage permet le renvoi pour permettre à
la partie demanderesse de répondre», indique
maître Hakim Saheb, un des avocats du collectif
constitué pour défendre El Khabar. Le juge
des référés, qui s’appuyait sur un courrier du
barreau d’Alger, a contesté la constitution d’un
des avocats du ministère de la Communication,
Me Amar, tombé sous le coup de la loi
(suspension). Affirmant avoir été réintégré
par décision de la Cour suprême, l’avocat a
rappelé que la décision devait être envoyée
par le bâtonnier d’Alger, maître Sellini. Un
avocat s’étonne que le juge ait donné un délai
aussi long (15 jours), alors que le référé
a un caractère d’urgence. «L’affaire prouve
le tâtonnement des autorités. Le ministre a
introduit simultanément deux actions : une en
référé, une autre au fond. La première requête
déposée devant le juge du référé demandait
l’annulation de la transaction, le juge aurait
pu prononceer son incompétence. La partie
demanderesse s’est ressaisie par une requête
additive pour demander finalement le gel»,
signale un avocat qui a requis l’anonymat.
« TOTALITARISME RAMPANT »
Rezki Cherif, directeur d’El Khabar, qui
s’attendait à une telle décision, affirme qu’il
est confiant : «Nous nous attendions à cette
décision pour que le juge soit au courant
de toutes les parties. Il paraît que c’est le
dernier report. Nous sommes confiants et
sereins, parce que les règles sur lesquelles s’est
appuyé le ministère de la Communication ne
s’appliquent pas à notre affaire.» Les rangs des
contestataires ont grossi, hier, avec l’arrivée de
nombreux soutiens dans le rassemblement tenu
devant le tribunal administratif de Bir Mourad
Raïs. Présidents de parti, syndicalistes, acteurs
la société civile ou encore jeunes anonymes
ont exprimé leur soutien au groupe de presse
arabophone. La leader du PT, Louisa Hanoune,
a dénoncé, dans une déclaration à El Watan,
la duplicité du discours des pouvoirs publics.
«Le président de la République a adressé une
très bonne lettre le 3 mai en parlant du rôle
patriotique joué par la presse. Et El Khabar
compte parmi les journaux patriotiques. Le
ministre de la Communication a fait le contraire
au même moment. Ces contradictions sont
dangereuses pour la stabilité du pays. Je
considère que l’agression contre El Khabar est
une atteinte à la sécurité nationale. Je suis une
lectrice d’El Khabar et je ne veux pas qu’on
touche à mon droit individuel. Je ne veux pas
qu’on m’impose un régime totalitaire rampant.
Se taire, c’est préparer le lit d’un totalitarisme
complet dans un contexte chargé de dangers
pour le pays», estime Mme Hanoune. Mettant
en avant «le tâtonnement dans les cercles de
décisions», le sociologue Nacer Djabi estime
que décision du ministère de la Communication
renvoie l’image d’un pays qui «n’a cure des
investisseurs privé et qui brime les libertés en
voulant faire taire une entreprise de presse».
Enseignant à l’Ecole nationale supérieure de
journalisme (ENJSI) et journaliste, Mustapha
Kessaci déconstruit le discours des services
de Grine en affirmant que les autorités de
régulation (presse écrite, audiovisuelle) sont
seules habilitées à mener de telles actions
(poursuite contre des organes). «Le pouvoir
a retardé la mise en place des autorités de
régulation pour mettre au pas les médias. Des
journaux comme El Khabar, El Watan, Liberté
ou encore Le Quotidien d’Oran sont accusés
d’insulter l’Etat. Mais ces organes-là font
un travail de journalisme citoyen», poursuit
Kessaci. Le docteur Lyes Merabet, secrétaire
général du Syndicat des praticiens de santé
publique, apporte son soutien au journal : «El
Khabar est un espace de liberté d’expression,
qui nous a toujours accompagnés dans les
moment les plus difficiles des luttes syndicales
du pays.» Réalisateur reconnu, Derrais estime
que l’Algérie pouvait faire l’économie d’une
telle affaire : «On a la chance d’avoir la
paix. Ce n’est pas un étranger qui a acheté El
Khabar. La polémique dessert l’Algérie alors
que le pays vit dans un monde qui connaît une
situation incertaine.»
N. I.
RÉACTIONS
Propos recueillis par Nadir Iddir
■ ZOHRA DRIF, MOUDJAHIDA, ANCIENNE SÉNATRICE :
«Il y a violation flagrante
des règles de droit»
«Je pense que c’est un devoir de patriote de soutenir El Khabar parce
qu’il y a une violation flagrante des règles de droit. Et c’est d’autant
plus grave que c’est le législateur lui-même qui est en train de violer
les règles qu’il a édictées, d’une part. D’autre part, cette violation
touche à la liberté d’expression qui est la base, le fondement de
tout Etat de droit. Donc pour moi, c’est un devoir d’être aujourd’hui
ici, avec toutes celles et tous ceux qui veulent que ce pays soit celui
que les hommes de Novembre 1954 ont rêvé et pour lequel ils n’ont
pas hésité d’aller à la mort. Nous leur devons d’être aujourd’hui
toujours mobilisés pour que notre Algérie devienne cette
République démocratique, populaire et sociale pour laquelle sont
morts beaucoup de jeunes qui ne voulaient pas vivre sous le joug du
colonialisme.»
■ KHALIDA TOUMI, ANCIENNE MINISTRE :
«La pluralité est menacée»
«Je suis là en tant que citoyenne attachée à un droit fondamental,
à savoir le droit à une information libre et plurielle. Si la liberté de
l’information et la pluralité sont menacées, tout le reste des libertés
est menacé. Il n’y a pas de pluralisme politique ni d’expression sans
le support de presse qui est garanti par la liberté d’informer. Je suis
là, égoïstement, en tant que citoyenne attachée à ses droits. Je suis
là parce que je suis reconnaissante et que je n’oublie pas l’histoire
de mon pays. La liberté d’information, le pluralisme ont été arrachés
par le peuple algérien à travers le combat de journalistes algériens.
Nous voulons que la liberté de la presse, le droit à l’information
soient sacrés dans notre pays. Je rappelle que sur cette affaire, il y a
un avis autorisé, qui est celui de maître Ksentini, lequel nous dit que
l’affaire El Khabar-NessProd est tout à fait légal et il le démontre.
Je suis très positive. Je dis au gouvernement : il n’est pas honteux
de se tromper et il n’est pas honteux de corriger ses erreurs. Cela
grandirait le gouvernement.»
■ LOUISA HANOUNE, SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DU PT :
«Les provocateurs menacent l’Etat»
«C’est d’abord un devoir de patriotisme d’être ici avant de parler
de démocratie. Parce que, hélas, au fur et à mesure que le temps
passe, nous perdons des espaces de démocratie acquis en Octobre
1988 par le sacrifice d’au moins 500 jeunes, dont un journaliste,
Sid Ali Benmechiche, tombé parmi les premiers. Si aujourd’hui,
on laisse l’assassinat d’El Khabar se faire, demain, plus aucun
organe de presse ne pourra définir en toute indépendance sa ligne
éditoriale. Ce sera la mise au pas totale des médias et donc des
partis politiques, parce que s’il n’y a pas liberté de la presse, donc
pas de partis politiques. S’il n’y a pas de liberté de la presse, le
multipartisme ne servirait plus à rien, les partis seraient réduits
à parler à eux-mêmes. Pour nous, ceux qui menacent l’Etat, ce ne
sont pas les média libres et indépendants qui font dans la critique,
qui recherchent la vérité et des solutions algériennes. Ceux qui
menacent l’Etat sont ceux qui organisent des provocations, comme
cette agression contre El Khabar, et ceux aussi qui organisent
le siphonnage des fonds publics. Tout le monde sait ce qui se
passe au niveau de l’ANEP... Nous nous taisons parce que nous
considérons que l’image de notre pays est malheureusement au
ras des pâquerettes. Avec une telle agression, les choses vont
s’aggraver.»
SOLIDARITÉ AVEC EL KHABAR
Sit-in à Annaba et Batna
L
es actions de soutien au combat du
journal El Khabar se multiplient contre
l’annulation de la transaction avec le groupe
de l’homme d’affaires Issad Rebrab.
Des membres d’associations de journalistes
et de syndicats, des étudiants et autres
citoyens indépendants ont répondu, hier
matin, à l’appel du bureau d’El Khabar
à Batna pour un sit-in de soutien. Tout
ce monde a déployé des banderoles et
pancartes portant des messages de soutien
au quotidien arabophone sous la pression
d’un ministre de la Communication
acharné contre toute voix contredisant la
politique de l’ordre établi.
La Fédération nationale des fils de chahid
(FNFC), représentée par son président
national, a marqué la journée par sa
présence pour confirmer son soutien au
journal et dénoncer l’instrumentalisation
de la justice position exprimés le 8 mai,
dans un communiqué rendu public. Les
badauds de passage sur la grande esplanade
(ex-SNTV) n’ont pas manqué de se mêler
aux manifestants et de vociférer contre le
système et sa politique visant à soumettre
les rares voix qui restent libres.
A Annaba aussi, plusieurs dizaines de
citoyens, journalistes et hommes politiques
ont observé, hier, un sit-in de solidarité
avec le journal El Khabar. Ils étaient
là, sur le perron du théâtre Azzedine
Medjoubi, pour dénoncer les pressions
exercées sur ce quotidien arabophone,
qu’ils considèrent comme «un acquis de la
démocratie algérienne». «Ce qui se passe
est une injustice caractérisée qu’applique
le système en place contre toute velléité
contestataire», a estimé Aïssa Amroussi,
président du bureau local du parti Al Adala.
Et d’ajouter : «Les médias, les partis
politiques et la société civile sont dans le
même combat contre le bâillonnement des
voix libres, la restriction des libertés et les
pressions. Nous sommes solidaires avec le
quotidien El Khabar et les causes justes.»
De son côté, Mohamed Boushaba, un
opérateur économique local, a pris la parole
pour s’exprimer sur cette affaire. Pour lui,
«il est désolant d’en arriver là. C’est une
opération commerciale qui vise à sauver
un titre de presse de référence, alors que
le système en place veut la faire capoter à
travers la justice. Cela ne peut que faire rire
les nations libres et démocrates. D’autant
plus que l’Algérie est en crise économique
et que le taux de chômage a entamé d’ores
et déjà une courbe ascendante. Issad
Rebrab est un homme d’affaires qui fait
actuellement le bonheur de l’économie
étrangère. Il a montré sa bonne volonté
pour sauver ce journal et ses centaines
de postes de travail. Paradoxalement,
le ministre de la Communication veut
politiser cette transaction commerciale.
C’est une honte pour l’Algérie qui, à
travers ce dossier, a démontré sa peur face
à la presse libre».
Avant de se disperser dans le calme, les
participants ont brandi des pancartes sur
lesquelles était inscrit «Nous sommes tous
El Khabar».
Lounès G. et Leïla A.
■ ABDELAZIZ RAHABI
«Il y a absence de base légale»
«Il ne faut pas isoler le problème de la conjoncture politique
actuelle : une fin de règne, une incertitude sur la succession de
Bouteflika, la démultiplication ded centres de pouvoir, l’opacité,
l’absence de visibilité des institutions avec un Conseil des ministres
qui ne se réunit pas, etc. On revient au problème central, le
problème de la liberté d’expression en Algérie est politique, ce n’est
pas un problème juridique. Au moment de ma nomination en tant
que ministre, j’ai pris conscience que la base légale de l’exercice de
ma fonction était absente. Donc c’est pour cela que j’ai introduit un
texte sur la publicité, qui a été voté par l’APN. J’ai déposé un projet
de loi sur le sondage. Le journalisme est mis au service du politique
et il est à sa merci. Même le magistrat n’a pas de cadre légal. Je
suis persuadé que l’intrusion de la presse comme pouvoir dans la
configuration des pouvoirs traditionnels en Algérie pose problème
aux autorités.»
■ SOUFIANE DJILALI, PRÉSIDENT DE JIL JADID
«Contre les manœuvres politiciennes»
«Notre présence aujourd’hui parmi les citoyens est une manière
d’exprimer notre attachement à la liberté de la presse et
d’expression. El Khabar est visé par une manœuvre politicienne
pour réduire l’espace d’expression en dehors du pouvoir lui-même.
Le pouvoir utilise la justice pour briser tout centre d’influence de
l’opinion publique qui ne soit pas sous son contrôle. Sur le procès, il
n’y a pas de doute que c’est une opération politicienne qui n’engage
pas que le ministre, mais l’ensemble du gouvernement. C’est une
opération qui a été réfléchie pour détruire un journal rebelle au
pouvoir.»
N. Id.
SIT-IN DE SOUTIEN À BÉJAÏA
«Nek El Khabar»
Quelques dizaines de militants de divers horizons ont
manifesté publiquement, dans la matinée d’hier, leur soutien
au groupe El Khabar dans son combat pour sa survie et pour
dénoncer l’acharnement du pouvoir, à travers le ministre de la
Communication Hamid Grine, contre un des piliers de la presse
nationale. Des militants et cadres de partis politiques, des
élus, des syndicalistes, des militants de la démocratie et des
droits humains, des intellectuels et des journalistes se sont
rassemblés sur la place de la liberté de la presse Saïd Mekbel
avec un seul mot d’ordre : «Nek d El Khabar» (je suis El Khabar).
Plusieurs partis politiques étaient représentés par leurs élus
ou cadres : FFS, RCD, MDS, PST, PT, Front de l’avenir, l’avantgarde des libertés, RND… Certains sont venus nombreux,
d’autres sont présents symboliquement. Dans la foule,
on n’aperçoit pas de représentants du FLN. Les pancartes
brandies dans le silence expriment la solidarité avec le groupe
de presse indépendant : «El Khabar = liberté», «Solidaire avec
El Khabar»…
Au-delà du quotidien, la solidarité s’exprime avec la presse
indépendante dont certains titres demeurent encore dans
le viseur du régime. «Liberté de la presse» revendique une
pancarte. Sans prise de parole, le sit-in a servi aux présents
à s’encourager mutuellement et à appeler au maintien de la
mobilisation pour défendre le droit d’exister pour une presse
jalouse de sa liberté et que le pouvoir tente d’assassiner.
K. Medjdoub
El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 6
L’ACTUALITÉ
PÉTITION D’EL KHABAR
CRI DES HOMMES LIBRES POUR DÉFENDRE L’ALGÉRIE DES LIBERTÉS
Le gouvernement a déclaré, par le biais de son ministre de la Communication, une sale guerre contre le journal El Khabar.
A travers El Khabar, c’est une guerre qui est déclarée contre les
titres de la presse indépendante, la liberté de la presse et les droits
de l’homme en Algérie. Les événements se sont accélérés en moins
d’une semaine et le journal El Khabar s’est retrouvé dans une bataille
politique sous couvert juridique. Le hasard a fait que cela coïncide avec
le 3 mai, Journée internationale de la liberté d’expression, un des principes fondamentaux des droits de l’homme. Un principe qu’El Khabar
considère comme référence principale de sa ligne éditoriale de laquelle
il n’a pas dévié, quels que soient les circonstances et les chantages.
LES SIGNATAIRES
Alaa Eddine Ifticen (DG en retraite), Abassa Ali, Abdelaziz
Hamadi (Tlemcen), Abdelhak Brerhi (universitaire et exministre), Abdelhakim Chala, Abdelkader Hmida (RCD),
Abdellah Mohamed Ali, Abdennour Mohamed, Abdelaziz
Hamdi (Tlemcen), Abdelaziz Lebrara (gérant d’entrepriseBatna), Abdelaziz Sassi (chauffeur-N’Gaous-Batna),
Abdelhamid Chaïbi (ex-journaliste-Alger), Abdelhamid
Cheroune (directeur à la retraite-Biskra), Abdelkader Hmida
(RCD-Sidi Bel Abbès), Abdelkader Sebaâ (Khemis MilinaAïn Defla), Abdelkrim Chala, Abdelkrim Merzak (adjoint du
P/APC Chorfa- RCD-Bouira), Abdellah Aboubakr
(universitaire-Tlemcen), Abdellah Aït Ali Slimane (Aïn El
Hammam-Tizi Ouzou), Abdellah Hassas, Abdellah
Mohamed Rachidi (prof et journaliste), Abdelmadjid
Snaoubar (médecin-Oran), Abderrahmane Bouatli (profAlger), Abderrezak Dourari (professeur/universitaire),
Ahcene Boukraâ (retraité-Mila), Ahcene Dhif (responsable
de l’Union démocratique et sociale-Skikda), Ahmed Asaad
(agent du fisc-USA), Ahmed Hamadi (entrepreneur-Chlef),
Ahmed Kessi, Ahmed Smaïl Yasser (étudiant à la Faculté
des sciences politiques), Aïssa Felahi (ex-député), Aït Ayder
Akli Ouali (élu à la wilaya de Tizi Ouzou), Alaa Eddin Iftissan
(directeur général en retraite), Ali Belarbia (Draâ Ben
Khadda-Tizi Ouzou), Ali Inouri, Ali Mamay (retraité-Alger),
Ali Yedou (journaliste), Ali Zerouki (directeur à la retraiteTizi Ouzou), Aliane Mzayeb (Alger), Alikchi Achref, Alikchi
Mohamed, Alikchi Nasreddine, Alioua Othmane (Alger),
Alleche Mouloud (Tizi Ouzou), Amar Bensidhoum (militant
politique et enseignant au CEM), Amar Chekar (journaliste),
Amar Fedjkhi (journaliste à El Watan), Amar Fouchel (Alger),
Amar Mehamdi (ex-correspondant, journaliste El Khabar),
Amina Barkati (avocate-Béjaïa), Amirouche Bouchra,
Amrane Hammiche (architecte), Abdellah Hadraoui (Tiaret),
Arezki Bouhemam (conseiller juridique), Ayoun Raja, Belaïd
Djadel, Belala, Belhouan Ibrahim, Belkhatir Karim, Bellas
Lahcen, Bellehouan Mohamed Cherif, Belmokhtar Karim,
Ben Aliouche Ahmed, Ben Chadli Ali, Ben Hamlaoui Zoubir,
Ben Kada Mohamed Lamine, Ben Loghame Mokhtar (w.
Tlemcen), Ben Turki Saber, Benyoub Djilali (journalise à
Liberté), Benamar Megdad (responsable organique au Parti
des travailleurs-Mascara), Bentaleb Bassem, Benyoub
Djilali (journaliste à Liberté), Bilal Hamza, Billas Lahsen,
Bouafia Adlan, Boualem Aïssaoui (Alger), Bouassida
Redouan, Boughouat Amal, Bouhnik Ali (inspecteur
d’éducation), Bousmar, Bouzid Khaled, Bouzidi
Abdelhamid (retraité-Biskra), Brahim Abdessoulaimene
(retraité-Oran), Brahim Raya (auteur-Tizi Ouzou), Brihmat
Sidali, Chaaben Djebbouri, Chaalal Nasser, Chaban
Djebouri, Chaoui Nassereddine, Chaouïb Boudjeryou
(commerçant-Mila), Charef Oukacha, Cherif Laïchi
(journaliste-Blida), Chial Abdelkrim, Daoud Mohamed,
Debah Yacine, Dehimi Mohamed Larbi, Dib Boudjemaa, Dib
Nouar, Djaballah Khaled, Djamel Aïrab (commerçantTlemcen), Djamel Kertous, Djamila Belaïd, Djilali Hamami
(avocat-Béjaïa), Dr Bensaoula (Annaba), Douamane Saïd
(prof universitaire-Tizi Ouzou), Dr Zerrouki Djamel, Elhabib
Hadji (w.Naâma), Elhadi Houam (agence immobilière), ElHanafi Ayken, El-Hassan Kitoune, Elwenas Houcin, Fares
Mahdi, Farhat Hamadane (gérant-Canada), Farhat Mohand
(retraité), Farid Abdeladhim (journaliste à Liberté), Farid
Boudrim (Maghnia-Tlemcen), Fatah Harkat (cadre bancaireAlger), Fateh Bensaa (Aïn Mlila-Oum El Bouaghi), Fayçal
Djghader (fonctionnaire-Skikda), Feraj Azouz, Ferchichi
M’barek, Ferfache Rabah. S (Constantine), Ferhat Hamdan
(gérant-Canada), Ferhat Mohand (retraité), Ghawas Ilyas,
Grain Zoubir, Hacene Seddiki (retraité), Hachemi Serrir
(ingénieur d’énergie), Haddad Ahmed (fonctionnaireBéjaïa), Hakim Messaoudi (journaliste), Hamachi, Hamid
Ouamar (Boumerdès), Hamid Tahri (journaliste El Watan),
Hamlawi Ismaïl, Hamou Akejtal, Hamza M’barek
(Mostaganem), Hocine Hanni (cadre-Alger), Hocine
Timerjine, Ibn Abibakr Noureddine (Ghardaïa), Idir Takka
(commerçant-Akbou-Béjaïa), Ihadden Djilali (éducationBéjaïa), Kacha Smaïl, Kacimou Yous (ingénieur- Béjaïa),
Kahina Mehiou, Kahlouch Lilia, Karim Kachir Ameur
(retraité-Tizi Ouzou), Karim Karim, Kastli Mehdi, Kelkoula
Samir, Khaled Ikhlef, Khanchoul Houcin, Khelifi Rafik,
Khlifa Chiba (retraité-Boumerdès), Laâdjali Aïn Elhayat,
Lahcen Ikhlef, Lebaïli Abdessetar, Lounes Ouassa (militant
FFS-Azzefoun-Tizi Ouzou), Mouhamdi Si Moukran, Madjid
Abbas (entraîneur sportif-Alger), Mahdi Ben
Abdelmoumen, Mahfoud Mharka (Ouargla), Makhlouf Ben
Hamma (retraité-Béjaïa), Malika Benchebla Harkat
(ingénieur en géologie-Alger), Mansour Yahyaoui (Tiaret),
Mansouri Belkhacem (instituteur-Tizi Ouzou), Mardji
Rachid, M’barak Ferchichi (Alger), Med Merzak, Meghazi
Aïssa, Meghlaoui Samah, Mendili Moussa (Alger),
Mensouri Belkacem, Merji Rachid (Béjaïa), Mesaad
Kouider, Meziane Amlikchi, Meziane Meziane
(syndicaliste), Meziani Hassan, Mohamed Aouchet,
Mohamed Bousetta (journaliste-Mila), Mohamed Kendira,
Mohamed Laridi (Batna), Mohamed Menghouchi,
Mohamed Rakeb, Mohamed Saadi (écrivain), Mohamed
El Khabar, qui est né dans un climat politique particulier, est l’un des
acquis des événements d’Octobre 1988. Il a fait ses premiers pas dans
une conjoncture difficile, durant laquelle des journalistes ont sacrifié
leur vie pour la consécration de la démocratie, de la liberté d’opinion,
de pensée et d’expression. El Khabar a mené, durant cette période,
des batailles contre des groupes sanguinaires et obscurantistes et à
plusieurs occasions contre les autorités publiques (publicité, contrôle
et poursuites judiciaires, fermeture de sources d’information et
redressements fiscaux). Grâce à son ancrage dans les milieux sociaux,
El Khabar a réussi à gagner ces batailles, car son unique appui est le
citoyen de l’Algérie profonde. Et personne d’autre. En réponse à cette
Seddik Mokrani (journaliste-Mila), Mohamed Sghir
Hanssali (employé aux œuvres universitaires-Bordj Bou
Arréridj), Mohand Agharmiou (Tizi Ouzou), Mohand Saïd
Kabane (technicien de santé-Tizi Ouzou), Mouloud Talbi
(Tizi Ouzou), Mourad Chibane (Liberté), Mourad Saadoudi
(Alger), Moussa Abdi (député FLN-Chlef), Chabi
Abdelhamid, Henni Houcine, Menasser Souhil, Saadoudi
Mourad, Mustapha Cherifi (cadre retraité-Air Algérie),
Mustapha Talbi (cadre sup-retraité), Mustapha Tamdjirt
(militant FFS-Azzefoun-Tizi Ouzou), Nabil Boubkeur
(réalisateur de films documentaires-Alger), Nabila
Saadoun, Nacereddine Amari (juriste-Blida), Nacira Bekaya
(médecin), Nadir Allef (responsable des achats), Nadjiba
Abed (ingenieur en Informatique-Batna), Nadjmeddine
Bousmina (enseignant retraité-Mila), Nora Laaloui, Ouabed
Boubekeur, Ouali Sahir (inspecteur d’assurance), Oualid
Gheraïbia (écrivain-Alger), Ouamar Saoudi (secrétaire
national au RCD), Ould Abdallah Bouziane (association des
retraités de Sonatrach), Rabie Ayat (Annaba), Rachid
Hamadou, Rachid Hamou, Rachid Khandoudi, Rachid
Khandoudi, Redouane El Aoufi (El Khabar-Alger), Rehab
Djamel, Saadi Amoukran Salima, Saadi Youcef, Saâdi Kenza
(universitaire, Alger), Saâdi Siham (cadre comptablefinances, Alger), Sadek Yous (pharmacien-Béjaïa), Saghouil
Samir, Sahki Attef, Saïd Ladjadj (infirmier-Tizi Ouzou), Saïd
Medjour, Saïd Rabia (journaliste à El Watan), Salah Yermech
(journaliste, collaborateur d’El Watan-Tizi Ouzou), Salem
Moussa (Tamezguida-Médéa), Salim Chabani (Jijel), Salim
Hamat (Danemark), Samia Rahem (femme au foyer), Samir
Adouane, Samir Hassani (Khemis Miliana-Aïn Defla), Samir
Houassine, Seraj Farid, Sid Ahmed Kerzabi (retraitéministère de la Culture), Sid Ali Mihoub (retraité-Sétif), Sidi
Ali Chaïbi (journaliste, correspondant-Chlef), Slimane
Abourie (industrialiste-Ghardaïa), Slimane Saïdani, Smaïl
Kacha, Sofiane Cheroune (biologiste-Biskra), Souhil
Mnasser (président d’entreprise), Souissi Nadjib, Tabbiche
Noureddine (directeur d’école-Sétif), Takourabt Zohir
(Béjaïa), Tighlit Farhat Rabah (étudiant-Tizi Ouzou), Toufik
Aalilat (ex-cadre- secteur privé-Béjaïa), Yani Riadh, Youcef
Makhlouf (ingénieur à la retraite-Béjaïa), Zahra Djoudi,
Zaoui Boucetta (militaire retraité-Souk Ahras), Zerrouki
Djamal (Hizb Talaie El houriyat-Mascara), Djilali Sadi
(Alger), Ali Ouhida (auteur/inspecteur-Sétif), Mouloud
Bedjahel (enseignant-Mila), Omar Naânaâ (pharmacienJijel), Noureddine Baghriche (Constantine), Mebarek
Oughlane (retraité/Justice-Aïn El Beida-Oum El Bouaghi),
Mohamed Abed (victime Khalifa banque-Alger), Arezki Atik
(Djelfa), Mohamed Saoudi (fonctionnaire-Bouira), Ahmed
Gasmia (infirmier-M’sila), Mustapha Saâdoune
(commerçant-Ghardaïa), Abdeslam Kaci Ouali
(commerçant-Aïn El Hammam-Tizi Ouzou), Belkacem
Oudihat (retraité Sonatrach-Ouzlaghene-Béjaïa), Ahmed
Lamidi (Tissemsilt), Aïssa Ben Sedira (enseignant à la
retraite-Sétif), Aboud Amiche (militant Talaie El HouriyetAïn Mlila-Oum El Bouaghi), Kamel Amrane (cadre d’Etat à la
retraite-Alger), Youcef Naït Belaïd (Aïn El Hammam-Tizi
Ouzou), Hassan Oudahmane (Tizi Ouzou), Abdelmadjid
Leghmizi (Jijel), Rabeh Merzougui (citoyen-Guelma), Nouria
Allou (Béjaïa), Kamel Oukil (ingénieur en génie civil-Tizi
Ouzou), Tahar Djouadi (Tizi Ouzou), Mohamed Arezki Kahia
(Beni Douala-Tizi Ouzou), Abdelmalek Mati (Sétif), Fateh
Belabed (fonctionnaire-Constantine), Djamel Eddine
Aïchour (Lyon-France), Abdelkader Mahyaoui (Sidi Bel
Abbès), Mohamed Kekhal (fonctionnaire-Médéa),
Abdennour Ben Zina (enseignant-Aïn Defla), Fethi Baba
Ahmed (médecin-Oran), Mohamed Zikara (retraité-Alger),
Smaïl Adjrad (enseignant universitaire-Béjaïa), Bilel Ben
Saïd (Alger), Youcef Boumaâza (Akbou-Béjaïa), Tahar Gueni
(Tizi Ouzou), Mohamed Salah Fakhet (retraité SonatrachSkikda), Ahmed Fekhar (Médéa), Abdelkader Benmechta
(journaliste à Liberté-Mascara), Ahmed Ziadi (Batna), Zayed
Lamara (Adekkar), Mustapha Boudour (Jijel), Ouslimani
Zazi (Alger), Salima Saâdi Amokrane (femme au foyerAlger), Saïd Hamouda (citoyen-Jijel), Khaled (Alger), Saïd
Tassiga (Tigzirt-Tizi ouou), Elhafid Touahri (entrepreneurBeni Maouche-Béjaïa), Hocine Yousfi (gestionnaire
administratif-Hassi Messaoud-Ourgla), Mohamed Younsi
(retraité-Chlef), Mohamed El Aïd Amghar (Béjaïa), Mohand
Brikh (Béjaïa), Taha Fouad (agent d’entretien et
assainissement-Jijel), Abdelouahab Bakhouche (chômeurBabar-Khenchela), Mohamed Kheniou (entrepreneurRouached-Mila), Farouk Kandi (ingénieur d’Etat à la
retraite-Djelfa), Yahia Aghouiles (Feraoun-Béjaïa), Fayçal
Soltani (retraité de l’armée-Annaba), Ali Nessia (Beni
Ourtilene-Sétif), Houcine Rouabah (homme d’affairesBatna), Tahar Mokhtari (ancien juge/avocat-Oueld JellalBiskra), Salah Bounab (citoyen-Alger), Layachi Oulehcen (El
Ansor-Oran), Makhlouf Khenien (enseignant secondaireConstantine), Hamid Mameri (ancien journaliste/membre
de la Ligue de défense des droits de l’homme-Tipasa),
Mériam Hocine (retraité-Alger), Aïssa Fellahi (ex-député/
coordinateur régional de Talaie El Houriyet-Sétif), Madjid
Sali (Tizi Ouzou), Mehenni Derroua (retraité-Sidi AïchBéjaïa), Nabil Saker (Taref), Noureddine Hamache (Alger),
campagne féroce que mène le ministre de la Communication contre
le journal El Khabar, et à travers lui tout journal libre et noble et tout
journaliste libre, nous, signataires de cette pétition, exprimons notre
refus absolu de la position du ministre de la Communication ou de
toute autre partie visant à étrangler ou à tuer toute presse libre. Nous
dénonçons avec force ces pratiques staliniennes et nous exprimons
notre refus de toutes les pressions que subit El Khabar. Nous exigeons,
également, que cessent tous les harcèlements qui visent la presse et
les journalistes. Nous œuvrons à améliorer les acquis de la liberté
d’expression et de la presse en Algérie.
• Tél : 021 48 47 67- Fax : 021 48 44 26 - elkhabarpetition16@gmail.com
Mohamed Brahimi (cadre du commerce et de la jeunesse à
la retraite-Alger), Belaïd Elhachemi (fonctionnaire à
l’université de Bab Ezzouar-Alger), Saïda Ben Amar (femme
au foyer-Jijel), Abdelkrim Kebabi (Sidi Okba-Biskra), Achour
Mekbel (Alger), Ahcène Louffar (Tizi Ouzou), Samia Khider
(employée de banque-Tipasa), Mourad Mokri (militant RCDAkbou-Béjaïa), Ali Abassa (dirigeant au Front national des
libertés-Mostaganem), Abderrezak Ouarezki (ingénieurTizi Ouzou), Abdelmalek Hassini (retraité-Constantine),
Belkacem Midoun (retraité de l’Education-Tlemcen), Berraki
Badache Naïma (diffusion El Khabar-Oran), Bouchefra
Amina (diffusion El Khabar-Oran), Mesli khatim
(commercial El Khabar-Oran), Bachir Imedjdouben (cadre à
la retraite-Alger), Chahrazede Baba Ahmed (avocate-Alger),
Amar Hassini (Tizi Ouzou), Farid Kadri (Tizi Ouzou), Salah
Hellal (Boumerdès), Chaâbane Hamlat (retraité PTT-Alger),
Youcef Saâdi (retraité Sonatrach-Alger), Mebarek Zoubiri
(ancien militaire-Alger), Nora Rameche (citoyenne-Skikda),
Mustapha Aït Mehdi (chef d’entreprise-Béjaïa), Smaïl
Benamara (retraité-Tizi Ouzou), Saïd Kennouche (retraitéBéjaïa), Sid Ahmed Akaba (chef de bureau FNA-Médéa),
Mansour Harabi (militant droits de l’homme et militant FNAMédéa), Djamel Lachbi (fonctionnaire-Tizi Ouzou),
Abderrezak Maarouf (fonctionnaire-Khenchela),
Fateheddine Leghoug (membre du bureau de wilaya Talaie
El Houriyet), Houria Zaâbat (membre du comité centralTalaie El Houriyet), Ammar Messous (membre du comité
central Talaie El Houriyet), Abdelouahab Kouadri (membre
du comité central/critique politique), Ali Litim (membre du
comité central Talaie El Houriyet), Messaoud Ben Achour
(membre du comité central Talaie El Houriyet), Abdelghani
Semmar (coordinateur communal Talaie El Houriyet-Sétif),
Elhouas Zerari (coordinateur Talaie El Houriyet- Beni Aziz),
Nabil Hachemi (membre APC Talaie El Houriyet-Sétif), Salah
Kouachi (membre APC Talaie El houriyet-Eulma), Brahim
Kherfia (journaliste/critique sportif), Abdelaziz Hamimed
(chercheur-historien et politicien), Samia Ben Kerra
(membre APC-Eulma), Abdelkader Atallah (cadre
universitaire/critique politique), Fayçal Henchour (avocat),
Mantassar Touhami (coordinateur Talaie El Houriyet-Beni
Aziz), Nassima Aribi (député et membre du comité central),
Mohamed Tahar Belaïb (député et membre du comité
central), Hanane Guenoun (membre du comité central Talaie
El Houriyet), Nalib Ben Sekka (cinéaste), Mourad Benchikh
(auteur et scénariste), Toufik Mezaache (acteur de théâtre),
Lamri Kaouane (acteur de théâtre), Fayçal Douak (acteur de
théâtre), Zouhir Chaïeb (membre APC Talaie El HouriyetEulma), Abdelmalek Boussahel (acteur de théâtre), Djamel
Gherib (journaliste), Hani Mesmoudi (artiste et acteur
professionnel), Enouri Rekam, dit Kamatchou (artiste et
acteur professionnel), Abdelhamid Chatar (historien), Yahia
Reguig (ex-prof d’anglais-Dellys-Boumerdès), Abdeslam
Alili (journaliste/enseignant universitaire-M’slia), Younes
Sabri (Abadla-Béchar), M. Mohamedi S. Amokrane
(comptable-Tizi Ouzou), Mahdi Abdelmoumen (directeur
général), Akacha Charef (ancien cadre), Nabila Saïdoune
(journaliste à Liberté), Hocine Elouenas (chef bureau El
Watan-Batna), Djamila Belaïd, Karim Zerrouki (enseignant),
Haroun Moussaï, Lakhdar Bouaziz, Salem Zeniti, Youcef
Bournine (retraité), Sadek Youcef (retraité), Mebarka Oukbi
(journaliste), Boualem Djedi (retraité), Nadir Bouras, Khelili
(retraité), Amine Agoune, Mohamed Mohamedi, Salim Bidi,
Abdelaziz Rahmoune (retraité), Mustapha Bouhadef
(retraité), Omar Naïri (retraité), Mohamed Nazim Lakhel,
Mohamed Taleb (président de parti), Azzedine Zidane,
Hakim Amokrane (professeur d’université), Mohamed
Soual (moudjahid), Arezki Mokadem, Rabah Hamoudi,
Farid Kassehi, Mokrane Zirmi, Nasreddine Amghar
(universitaire), Bachir, Djamel Redjimi, Djameleddine
Bensaïd, Soufiane Mouffok, Mehdi Chouadra, Yazid
Mansouri, Riadh (Jijel), Mohamed Tahar Chalabi, Mohamed
Arezki Hemzaoui, Bounadhif Messaoudi (comédien),
Hocine Hemzaoui, Lounès Hemzaoui, Saïd Boussehla
(militant), Hamid Boudi, Abdelhak Bererhi (universitaire,
ancien ministre), Kamel Demdoum (enseignant et écrivain),
Hakim Sadji, Mourad Mansour (ancien élu), Zellag Smaïl
(fils de chahid), Amar Saïdoun (retraité), Tallal Dhaïf (El
Khabar), Zidane Hamani (enseignant de tamazight), Salem
Redjradj, Ali Bourayou (cadre supérieur), Amar Baza (cadre
à la retraite), Djalal Aarab, Abdelmadjid Bahouh, Khaled
Salama, Mustapha Rabhi (retraité), Naïm Hamdouni
(militant politique et associatif), Hocine Senouci (retraité),
Abdelkader Bendaoud (ancien ministre), Noureddine
Benferhat (éditeur à la retraite), Mohamed Bouadda
(directeur des travaux généraux), Noureddine Allal
(retraité), Rabah Laradji (réalisateur), Larbi Adouan
(retraité), Taous Ameyar (chef d’entreprise), Maya Ameyar
(chercheure), Lina Benamer (retraitée), Lila Sidi
Boumediène (chef d’entreprise), Djillali Bouchentouf,
Bouziane Karalout, Mohamed Benmaâmar, Lahcen Adda,
Cherifi Adda, Cherif Morsli, Djilali Chamloul, Ameur Amar
Seddik, Ameur Amar Abdelhamid, Noureddine Benyamina,
Habibi Beldjilali, Amine Touir, Boumediène Amari, Houari
Ouis, Boumediène Bassalma, Ghoulam Allah Tartag, Ahmed
El Djillali, Hamidou Karaloua, Djilali Djerir, Kheireddine
Bouabdallah, Sid Ahmed Karaloua, Rabah Ziad, Larbi
Madhmoun, Farid Ahmed Fouatih, Miloud Ameur Benaouda,
Moussa Attil, Hamed Khodja Abdelmadjid, Aït El Hadj
Nouas, Kaced Fateh, Mohamed Belmaharbat (activiste
politique et juridique), Mohaned Moualid (directeur à la
retraite), Abdallah Debbouz, Mohamed Khaniou, Bachir
Amraoui (correspondant de presse), Yahia Eddine
Belhenache (retraité), Benouali Nadia Belhenache
(retraitée), Ali Inouri, Siham Boursouti (El Khabar),
Boukhalfa Badis, Omar Benmaya, Belkacemi Ahcène,
Abdeslam Derdouri (chercheur), Oulaïd Djamel (chauffeur
de taxi), Derradji Zohir, Berahi Bouattal, Salim Azira
(médecin), Khaled Fares, Karim Amiour, Tachi Hocine,
Boukadoum Mohamed, Kamel Nouri (consultant), Mourad
Toudjine, Amine Larabi (El Khabar), Bousedra Adel
(infirmier), Bellal Farid, Djilali Aliane (photographe), Ali
Bourghida, Toufik Djerrouni, Cheroun Hamza
(fonctionnaire), Salim Salhi (communicant), Tarek Abdi,
Khalfaoui Mohamed (écrivain), Haddad Abdelouahab,
Abdelmalek Chadid, Slimane Kadi, Maassem Kheireddine
(enseignant et syndicaliste), Taki Eddine Boukliaa
(ingénieur et syndicaliste), Djamel Djouaybia
(fonctionnaire), Foufou Amar (maître de conférences),
Mohamed Mouloudji (Liberté), Wadah Missoum, Lahbib
Djaffar, Hafid Kebbach, Mustapha Maddi (maître de
conférences), Koussila Tighlit (journaliste), Sobhi Elhayati
(retraité), Bouyaâkoub Ali, Baâssou Nadjeh, Benzarouk
Ahmed (ingénieur), Hatak Nacer (retraité), Mohamed
Benbouzid (enseignant), Boukhmiss Boukarne, Youcef
Saadi (retraité), Adib Mohamed Saber (universitaire),
Ahmed Maamir, Boulahchich (universitaire), Yazid Ouahib
(El Watan), Kaci Djamel (comptable), Youcef Zehir
(fonctionnaire), Abdennour Touabi, Toubal Boudjemaâ,
Hlilou Ouhcen (universitaire), Ismali Meghazi (retraité),
Madani Rabah, H’mida Abdelkader (RCD), Souad
Bouchakour (universitaire), Ali Touati, Abdelkader Nourine
(El Khabar), Mokhtaria Feghoul, H’mida Bentaleb
(Ingénieur), Kahina Hellil (technicien), Redouane Oudjlida,
Akli Moussouni (spécialiste en développement), Allak Farid
(cadre), Mohamed Bounil (artiste), Yahia Dadi Moussa,
Mourad Abrous, Hellal Laïd (avocat), Madani Lakhdar
(comptable), Akssour Mouhand (écrivain), Rakiza
Mohamed, Youcef Kadir (retraité), Chafik Krani (cadre),
Ibrahim Touchiche, Amar Kssioui (Cadre), Abderrahmane
Aït Maamer (ingénieur), Toufik Elferihi, Mansour Hamadi
(fonctionnaire), Koudjil Bouaissa (journaliste à la retraite),
Koudiri Ghania (avocate), Aïcha Benhmida, Hnifi Maamar
(taxi), Senoussi Karim (commerçant), Cherchar Ahmed,
Merouani Ali (Confédération des chauffeurs de taxi),
Hamouche Mohamed (retraité), Boukhlifa Yacine
(fonctionnaire), Attar Tahar (vomptable), Antar Maamar
(agriculteur), Benhenni Zahra (gonctionnaire), Akroud
Arezki (universitaire), Boudrane Mahfoud (gestionnaire),
Brahimi Madjid cadre), Boucebta Mohamed (journaliste),
Mokrani Mohamed Essadek (journaliste), Bouslima
Mohamed Eddine (tetraité), Abdeltif Bessayeh, Samir
Merzouki, Ismail Saadaoui, Abdelhafid Khenniche
(universitaire), Allili Abdeslem (journaliste et universitaire),
Ghellal Rachida (retraitée), Youcef Saadi (retraité),
Mahouche Yougurtha (commerçant), Boudjrir Toufik
(enseignant), Bouadj El Hachemi (commerçant), Abdelbaki
Sellay (journaliste et producteur), Kamel Dahmani
(producteur de cinéma), Mohamed Bouchellouh, Ahcène
Boukak (fonctionnaire), Abdelouahab Bouras
(entrepreneur), Mahmoud Boutrindji (entrepreneur), Youcef
Boufagher (ingénieur), Habib Zegad (député), Benkrour
Azzedine (enseignant), Ali Boukhlef (El Watan), Bouchareb
Fouad (médecin), Khaled Belmaghzoum, Belkacem
Aissoune, Amer Ouali, Hocine Aibli, Ahcène Guettaf (El
Khabar), Saâd Dziri (fonctionnaire), Noureddine Manouni,
Walid Ketfi (fonctionnaire), Chafik Oubadi (militant),
Mohamed El Habib Hansal (chauffeur de taxi), Zakaria
Mekdad Kherchi (fonctionnaire), Mohamed Ounzadji
(retraité), Abdelkader Kouadri (retraité), Abderrezak
Mouniri (ancien militaire), Akli Abed, Moussa Medjdoub,
Akli Hamadiche, Mohand Touari (commerçant), Sahki Saâd
(fonctionnaire), Aïcha Hamza (enseignante en retraite),
Mohamed Laali (directeur en retraite), Dalila Kassimi Laâli,
Ryma Laâli, Mohamed Nekache, Sadek Temache (animateur
en droit), Mohamed Ismaïl (Ligue des droits de l’homme Relizane), Amer Hamouche, Madjid Aït Mohamed (membre
fondateur de la Ligue des droits de l’homme), Boubekeur
Bouchoucha, Karima Khencer (enseignante), Belkacem
Ababsa (enseignant), Samir Boutera, Amer Machiche, Akli
Ali (universitaire), Abderrehamne Bouahni, Mohamed Ras
El Aïn (avocat), Farès Djameleddine, Kirmissi Kamel
(militant), Mohamed Rahim (journaliste), Lazreg Bouhela
(journaliste), Noureddine Khiali (journaliste), Kaci
Larkache, Ahmed Derhab (retraité), Abdi Noureddine,
Lahbib Hadji (poète), Djarir Ziane, Kalthoum Meziane,
Boukerdena Soufiane, Taher Boudjemaâ (Liberté), Kechmad
Lakhder Djamel (correspondant de presse), Abada
Abdenour (ingénieur), Saïd Telili…
El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 7
L’ACTUALITÉ
AFFAIRE DE HARCÈLEMENT
SEXUEL À L’ANESRIF
LIVRAISON DES LOGEMENTS (AADL, LPP)
Les ratages
du gouvernement
Le procès en appel
reporté au 15 juin
■ La cour de justice de Boumerdès a décidé hier de reporter au 15 juin
le procès en appel de l’affaire de harcèlement sexuel qui oppose une
employée de l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des
investissements ferroviaires (Anesrif), contre le directeur des ressources
humaines de cette institution. Le report a été justifié par «l’absence de
plusieurs témoins». Pour rappel, le scandale a éclaté lorsqu’une secrétaire,
la plaignante du harcèlement sexuel, a décidé de porter plainte contre le
DRH de l’Anesrif au niveau du tribunal de Rouiba. Le procureur avait requis
6 mois de prison contre l’accusé. Contre toute attente et après des reports
de jugement, le tribunal de Rouiba a relaxé l’accusé le 14 février dernier en
première instance. Choquée par la décision de la justice, la plaignante n’a
pas baissé les bras et a décidé de faire appel du jugement prononcé par le
tribunal de Rouiba.
Le harcèlement sexuel dans le milieu professionnel demeure un sujet tabou
en Algérie. Rares sont les femmes qui brisent le silence et portent plainte.
Le réseau Wassila, dont les membres militent depuis de longues années
pour les droits des femmes et luttent contre la violence faite aux femmes, ne
ratent aucune occasion pour soutenir les victimes de harcèlement sexuel.
Ces militantes infatigables étaient au rendez-vous, hier à Boumerdès, pour
accompagner la plaignante de l’affaire de l’Anesrif. La sociologue Dalila
Djerbal, membre du réseau Wassila n’a pas caché son mécontentement :
«C’est encore une déception après celle du jugement prononcé en première
instance. Ça ne cesse pas de nous choquer. Mais nous n’allons pas céder. La
loi doit être appliquée, la justice doit sévir contre les cas du harcèlement.»
● Au-delà de la polémique sur les affectations et les sites, le respect des délais de
livraison des logements publics pose un sérieux problème.
Omar Arbane
PHOTO : DR
BOUIRA
Le ministre, qui s’exprimait hier à la Radio nationale, a encore repoussé l’échéance à la fin de l’année
L
e ministre de l’Habitat souffle le
chaud et le froid. Abdelmadjid
Tebboune a une nouvelle fois
promis de livrer, avant 2016, les
85 000 logements de la formule
location-vente dits AADL (Agence
d’aide et de développement du
logement). Le ministre, qui s’est
exprimé hier sur les ondes de la
Chaîne 3 de la Radio nationale, a donc
repoussé l’échéance à la fin de l’année
en cours après avoir promis la même
opération pour le mois de mars dernier
et, dans un deuxième temps, pour
juillet prochain.
Abdelmadjid Tebboune a en effet a
fait savoir que durant l’année 2016,
l’ensemble des souscripteurs à la
formule AADL des années 2001 et
2002 seront logés ou, dans le pire des
cas, 90% d’entre eux le seront. Ils sont
85 000 citoyens, dont 54 000 à Alger,
concernés par cette opération.
Certains souscripteurs ne sont pas
BALISE
Par Omar Berbiche
convaincus des affirmations du
ministre. C’est le cas d’un groupe
de citoyens, qui représente plus de
200 souscripteurs affectés au site de
Bouinan, dans la wilaya de Blida.
«L’avancée des travaux ne permettra
jamais la livraison des logements
avant 2017», indique Noureddine
Aït Kaci, qui s’exprime au nom
de ce groupe. Plus que cela, ces
souscripteurs, comme beaucoup
d’autres d’ailleurs, ont protesté, hier,
devant le ministère de l’Habitat, pour
exprimer leur refus des sites auxquels
ils sont affectés. «Nous habitons
et travaillons à Alger. Du jour au
lendemain, on se retrouve à Bouinan»,
disent-ils. «Nous ne croyons pas au
logiciel dont parle le ministre, car
si c’était le cas, nous ne serions pas
affectés aussi loin», indique Youcef
Zitouni, autre souscripteur concerné.
«On ne peut pas affecter tout le
monde dans son quartier», a répliqué
Abdelmadjid Tebboune à la radio.
Au-delà de la polémique sur les
affectations et les sites, le respect
des délais de livraison des logements
publics pose un sérieux problème.
Les autorités n’arrivent toujours pas
à donner une date précise quant à
l’achèvement ou à la livraison des
logements. L’exemple de l’AADL
est valable également dans le cadre
des Logements promotionnels publics
(LPP) ; en dehors de quelques unités
qui seront achevées dans les tout
prochains mois, les autres sites ne
seront pas livrés de sitôt. Il suffit de
faire un tour sur certains sites pour
se rendre compte que quand des
immeubles sont achevés, d’autres
sortent de terre à proximité. Ce qui
rend impossible la livraison des
appartements terminés.
Sur un autre plan, M. Tebboune se
félicite de fait que de 3,5 millions en
1999, le déficit national en logements
est passé à 350 000 cette année. Ce qui
ne signifie pas que la crise est jugulée,
puisque des centaines de familles
continuent à souffrir le martyre dans
plusieurs villes du pays.
Ali Boukhlef
SEPT TERRORISTES DE DAECH
ABATTUS PRÈS DE LAKHDARIA
Les forces de sécurité ont frappé fort. Hier, sept terroristes de
l’organisation terroriste Daech ont été mis hors d’état de nuire par
les éléments de l’armée mobilisés dans une grande offensive dans
les maquis de Lakhdaria, à l’ouest de Bouira, apprend-on de sources
sécuritaire. Selon nos sources, les éléments du groupe armé auraient fui
la pression des troupes de l’ANP en opération de ratissage dans la région
de Boumerdès. D’anciens terroristes, dont des chefs des katibat El Farouk
et El Ghoraba activant dans l’ouest de Bouira et même dans le nord de
la wilaya de Médéa, ont été identifiés à l’occasion de cette opération,
rendue possible grâce aux précieuses informations parvenues aux
services de sécurité faisant état de l’infiltration de ce groupe terroriste
dans la zone de Lakhdaria. L’ANP a mobilisé d’importants moyens
humains et matériels, dont des hélicoptères. L’opération de ratissage
et de bouclage de la zone se poursuit, a précisé une source sécuritaire,
précisant que parmi les terroristes abattus au lieudit Moumlil, sur
les hauteurs de Lakhdaria, deux sanguinaires considérés comme des
vétérans des maquis ont été déjà identifiés par les services de sécurité.
Il s’agit des criminels M. Ammar et R. Ali qui ont rejoint les maquis au
début des années de terrorisme. Le MDN, qui a confirmé l’information
dans un communiqué, a précisé que les deux terrroistes ont pris le
maquis respectivement en 1993 et 2001. l’identification des cinq autres
terroristes neutralisé est en cours, précise la même source. Les militaires
ont récupéré à l’issue de cette opération, un lot important d’armes de
guerre, dont «quatre pistolets mitrailleurs de type kalachnikov, un fusil
à répétition, un autre à lunette, quatre chargeurs de munitions garnis et
huit téléphones portables ont été récupérés, tandis que deux abris pour
terroristes ont été détruits», a indiqué la même source.
Le 19 mai 2015, 25 terroristes avaient neutralisés dans la localité de
Boukrem, sur les hauteurs au nord de Lakhdaria.
Amar Fedjkhi
Une affaire de sécurité nationale ?
I
l y a du Machiavel dans l’attitude du pouvoir
vis-à-vis de l’affaire du groupe de presse
privé El Khabar. Après avoir mené une guerre
impitoyable sous différentes formes — boycott
de la publicité étatique et chantage à l’encontre
des annonceurs privés nationaux et étrangers pour
les sommer de ne pas confier leurs publicités à
El Khabar et El Watan — le pouvoir se surprend
presque à regretter la disparition du titre El Khabar,
«canal historique», suite au rachat de la majorité
des actions du groupe par l’homme d’affaires Issad
Rebrab. Tout le monde l’aura bien compris : ce
n’est pas tant le sort du quotidien El Khabar dans
son choix éditorial originel qui hante les nuits de
ces mêmes responsables qui ont programmé la
mort de la presse libre. Mais c’est le changement
du propriétaire du groupe — lequel est passé entre
les mains d’une homme d’affaires qui n’est pas en
odeur de sainteté auprès du clan du pouvoir — qui
fait peur devant les échéances électorales qui se
préparent dans le pays : les élections législatives et
locales en 2017 et la présidentielle en 2019. C’est
que le pouvoir n’a pas prévu ce scénario de remise
à flot du groupe El Khabar à travers la transaction
commerciale conclue avec le groupe Cevital qui a
faussé tous ses calculs. Il avait misé sur une faillite
du groupe et le dépôt de bilan avec l’assèchement
des recettes publicitaires du titre et de la chaîne de
télévision KBC. Etant convaincu que cette chaîne,
qui fonctionne sur les fonds propres du journal en
l’absence d’un plan de charge publicitaire, va être
un boulet qui entraînera fatalement le groupe au
fond de l’abîme. L’option de rachat du groupe et sa
recapitalisation par un homme d’affaires au long
cours, qui a une vision économique mais aussi de
gouvernance politique du pays qui tranche avec le
système en place, a pris au dépourvu les pouvoirs
publics qui ont réagi dans l’urgence comme s’il
s’agissait d’une affaire de sécurité nationale menacée par un grave péril. Sinon, comment expliquer
qu’une affaire que le ministre de la Communication
s’échine à répéter qu’elle n’a pas, dans l’esprit du
gouvernement, d’autre fondement que celui d’une
transaction commerciale, soit enrôlée sous le sceau
de la procédure d’urgence à travers le recours à
action judiciaire en référé ? Tout est politique dans
le dossier El Khabar. La meilleure preuve que le
crime médiatique est signé en lettres majuscules est
la disparition subite des gros annonceurs publics
et privés de ce journal, mais aussi du quotidien
Liberté, victime collatérale de cette affaire qui paye
ainsi le fait d’appartenir au même propriétaire, M.
Rebrab, repreneur d’El Khabar. Le ministre peut-il
nous expliquer comment des annonceurs peuventils avec une telle promptitude et légèreté tourner le
dos à des supports publicitaires qu’ils considéraient
comme privilégiés pour leur plan marketing il y
a seulement quelques jours, soit avant l’annonce
officielle du rachat du groupe El Khabar ? La
couleuvre est trop grosse à avaler. Reste à savoir
quelle sera l’issue de cet imbroglio politico-judiciaire qu’est devenue l’affaire du rachat du groupe
El Khabar. Le pouvoir semble jouer la montre en
reportant de semaine en semaine le verdict. Et
même dans l’hypothèse où le tribunal se déclarerait
incompétent pour juger cette affaire, ce qui signifiera que la transaction demeurera pendante. En
attendant le dénouement de l’affaire, le groupe El
Khabar pourra-t-il survivre à la situation financière
difficile dans laquelle il se trouve avec des recettes
publicitaires réduites comme peau de chagrin et
des dépenses de fonctionnement — surtout de la
télévision KBC — qui continuent à puiser dans les
réserves financières du groupe ? C’est sans doute
cette «solution finale» qui est recherchée par le
pouvoir. En se positionnant dans cette bataille entre
le pouvoir et la presse libre à travers son rachat du
groupe El Khabar, Rebrab a contrarié les plans de
«déminage» du champ médiatique visant à l’expurger de toute expression libre.
O. B.
El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 8
ÉCONOMIE
ENTRÉE EN BOURSE DE LA CIMENTERIE DE AÏN EL KEBIRA
ÉTATS-UNIS
Des dividendes de plus de 6%
Les stocks
de pétrole
baissent
● La rencontre d’information organisée mardi par la Société des ciments de Aïn El Kebira — suite à celles organisées
à Oran et à Biskra dans le cadre de la procédure réglementaire en prévision de l’ouverture des souscriptions
le 15 mai — a pris des allures d’un grand événement national.
D
a prochaine entrée en Bourse de
la Société des ciments de Aïn El
Kebira (Scaek) semble insuffler d’ores et déjà un regain d’optimisme au sein de la Bourse d’Alger.
L’impressionnant parcours et la santé
financière de la filiale sétifienne
du Groupe industriel des ciments
d’Algérie (GICA), déroulés mardi
soir face aux potentiels souscripteurs
et acteurs du marché financier, n’ont
pas laissé indifférents les hommes
d’affaires et spécialistes des questions boursières et futurs actionnaires
venus en nombre à la rencontre
d’information organisée à l’Ecole
hôtelière de Aïn Benian. Une rencontre à laquelle a pris part l’ancien
ministre des Finances, Abdelkrim
Harchaoui, artisan en 1999 de la
création de la Bourse d’Alger, ainsi
que le président de la Cosob, Abdelhakim Berrah, et le directeur général
de la Bourse d’Alger, Yazid Belmouhoub. Ce dernier s’est dit «optimiste
quant à une prochaine dynamisation
du marché financier qui fêtera un
milliard de capitalisation grâce à la
cimenterie de Aïn El Kebira et atteindra, à la faveur de l’introduction
de toutes les entreprises publiques
incitées par le CPE à entrer en
Bourse, les 10 milliards de dollars».
Il est attendu, selon M. Belmouhoub,
l’entrée en Bourse en 2016 de deux
autres cimenteries du groupe GICA,
ainsi que celles de Cosider Carrières
(filiale du groupe public Cosider), du
Crédit populaire algérien (CPA) et de
la Compagnie nationale d’assurance
et de réassurance (CAAR). Trois
autres sociétés publiques devraient
entrer en Bourse prochainement, à
travers des opérations d’emprunts
obligataires, a annoncé, par ailleurs,
le directeur général de la Bourse
d’Alger. La rencontre d’information
organisée mardi par la Scaek — suite
à deux autres rencontres tenues à
Oran et Biskra — dans le cadre de la
procédure réglementaire en prévision
de l’ouverture des souscriptions le
15 mai prochain, a pris des allures
d’événement national, tant les présentations semblaient prometteuses
PHOTO : B. SOUHIL
L
La Bourse d’Alger
quant à la valeur des actions de la
cimenterie et des dividendes qui
seront distribués aux actionnaires. Le
débat a été, il faut le dire, particulièrement centré sur cette question, la
préoccupation essentielle des futurs
actionnaires étant le rendement de
leur participation dans le capital de
l’entreprise, qui sera augmenté de
35%. Des questions qui ont permis
au PDG de la cimenterie de Aïn El
Kebira, Laïd Khaber, d’insister sur
le fort rendement des actions de sa
société, estimant qu’elles dépasseront le taux de 6%, voire plus,
dès la fin de l’exercice en cours.
Les actionnaires bénéficieront aussi
de l’avantage d’empocher des dividendes en bénéficiant d’une période
de grâce de cinq mois, puisque leurs
gains seront comptabilisés à compter
du 1er janvier 2016 et non du 15 mai
2016, date de la souscription. «Une
opportunité à saisir», insiste donc
Laïd Khaber, qui rappelle que les
rendements sont exonérés d’impôts.
Intervenant à son tour, le président
de la Cosob a estimé que malgré «un
timing qui n’est pas optimal, puisque
l’introduction en Bourse coïncide
avec le lancement de l’emprunt
obligataire national, l’opération
Scaek promet d’être une réussite».
Et d’ajouter que «les deux opérations
(emprunt obligataire et entrée en
Bourse de la Scaek) sont lancées dans
des segments différents et obéissent à
des stratégies différentes». Il a assuré
également que l’entrée en Bourse de
la cimenterie, qui sera suivie cette
année par d’autres entrées en Bourse
d’entreprises publiques, permettra
«de dynamiser la place boursière, de
pérenniser l’entreprise algérienne,
de développer le sens de la finance et
de soutenir l’économie algérienne».
Un avis partagé par le directeur de
la Bourse d’Alger, qui estimait en
marge de la rencontre que «les prochaines entrées en Bourse d’entreprises publiques donneront plus de
visibilité à l’économie algérienne,
renforceront le gage de transparence
et permettront de mieux l’insérer
dans l’économie mondiale». Il faut
savoir que l’introduction en Bourse
de la Scaek — la période de souscription s’étalera du 15 mai au
13 juin 2016, servira principalement
à collecter les fonds nécessaires au
financement de la deuxième ligne
de production en cours de réalisation. Le montant de l’émission,
correspondant à une augmentation
de 35% du capital social, équivaut
à 18 953 600 000 DA, et représente
11 846 000 nouvelles actions, dont
le prix d’émission est de 1600 DA
l’une. Au terme de cette opération,
le capital social de la Société des
ciments de Aïn El Kebira s’élèvera
à 3 384 600 000 DA, composé de
33 846 000 actions d’une valeur
nominale unitaire de 100 DA. Les
actions sont librement cessibles et
confèrent à leur propriétaire le droit
de vote aux assemblées générales,
d’élire ou de révoquer les membres
du conseil d’administration, de statuer sur la gestion des affaires de la
société, d’approuver les comptes
sociaux et de répartir les bénéfices
ou d’autoriser une modification du
capital.
Par ailleurs, la détention d’actions
ouvre droit à la perception de dividendes lorsque l’assemblée générale
décide de la répartition de tout ou
une partie des bénéfices nets réalisés.
Lors d’une augmentation de capital,
les actionnaires bénéficient d’un
droit préférentiel de souscription
proportionnel au montant des actions
qu’ils détiennent dans le capital
social de la société.
Zhor Hadjam
TRANSACTIONS COMMERCIALES
Plus de 24 milliards de dinars
de chiffre d’affaires dissimulés
L
e chiffre d’affaires dissimulé des transactions
commerciales sans facture, mis au jour par les
services de contrôle du ministère du Commerce,
a atteint plus de 24 milliards de dinars durant le
1er trimestre 2016, en hausse de 9,6% par rapport
à la même période de l’année dernière, a indiqué,
hier, le ministère du Commerce dans des statistiques reprises par l’APS. Environ 2300 infractions
liées au défaut de facturation ont été constatées
durant les trois premiers mois de l’année 2016,
soit 7,2% du total des principales infractions
enregistrées suite à des opérations de contrôle des
pratiques commerciales, selon le bilan de l’activité du contrôle économique et de la répression des
fraudes. Les 380 272 interventions menées par les
services de contrôle ont conduit à la constatation
de 48 043 infractions à la loyauté et à la transparence des pratiques commerciales ainsi qu’aux
règles relatives à la conformité et à la sécurité des
produits et services. Les opérations de contrôle
ont également conduit à l’établissement de 42 608
procès-verbaux à l’encontre des contrevenants, à la
proposition de fermeture de 4170 commerces et à
la saisie de marchandises d’une valeur de 3,2 milliards de dinars.
L’intervention des inspections aux frontières s’est
soldée, quant à elle, par l’examen de 25 412 dossiers d’importation pour une quantité de 6,7 millions de tonnes, dont plus de 20 tonnes de produits
ont été bloqués pour une valeur de 3,9 millions
de dinars. Le ministère du Commerce précise, à
cet effet, qu’«il demeure évident que l’évaluation
technique des performances de l’action de contrôle
ne peut objectivement être effectuée qu’à la fin de
l’année en tenant compte des critères d’évaluation
permettant d’apprécier les résultats de l’activité de
contrôle et son impact sur le marché national». Sur
l’année 2015, rappelle-t-on, le chiffre d’affaires
dissimulé des transactions commerciales sans
facture avait atteint plus de 64 milliards de dinars,
en hausse de près de 10% par rapport à 2014. Entre
2010 et 2015, les services du ministère du Commerce avaient décelé des transactions commerciales non facturées pour une valeur de plus de 270
milliards de dinars.
Le ministère en charge du secteur a indiqué, par
ailleurs, que sept enquêtes ont été lancées, en 2016,
sur la conformité des appareils de chauffage à gaz,
du café moulu, des boissons gazeuses et du sel de
table. Des commissions d’enquête ont été diligentées pour tirer au clair les conditions d’exercice de
la profession d’agent immobilier, la commercialisation des engrais subventionnés ainsi que les prix
des véhicules acquis dans le cadre de l’Ansej. L. M.
e façon inattendue, les stocks
de pétrole brut ont nettement
baissé la semaine dernière aux
Etats-Unis, selon des chiffres
publiés hier par le département
américain de l’Energie (DoE).
Lors de la semaine achevée le 6
mai, les réserves commerciales
de brut ont reculé de 3,4 millions
de barils à 540 millions de barils,
alors que les experts interrogés
par l’agence Bloomberg s’attendaient à une hausse de 750 000
barils. Surtout, ce recul va exactement à l’encontre des estimations
privées de la fédération American
Petroleum Institute (API), qui
tablait sur une hausse de 3,4 millions de barils.
Les stocks d’essence ont baissé
de 1,2 million de barils alors
que les experts de Bloomberg
n’attendaient qu’un déclin de
500 000 barils et que l’API avait
annoncé une hausse de 300 000
barils. Ils restent bien au-dessus
de la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette période
de l’année et montent de 6,1%
par rapport à la même période
en 2015.
Les réserves de produits distillés
(gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.) ont diminué de 1,6 million de barils, soit un peu plus
que les estimations des experts
de Bloomberg et de l’API, qui
s’établissaient respectivement à
un million et 1,4 million de barils
en moins. Elles progressent néanmoins de 21,1% par rapport à l’an
dernier et restent également bien
au-dessus de la limite supérieure
de la fourchette moyenne à cette
période de l’année.
Très surveillée par les analystes,
la production américaine a baissé
de 23 000 barils par jour, s’inscrivant pour la cinquième semaine
de suite sous le seuil des 9 millions de barils par jour (mbj) à
8,802 mbj.
Point noir parmi ces nouvelles
plutôt favorables dans le contexte
mondial de surabondance, les
réserves du terminal pétrolier
de Cushing (Oklahoma, sud),
qui servent de référence au pétrole échangé à New York et
sont proches de leur capacité
maximum, ont encore avancé de
1,5 million de barils à 67,8 millions. Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont reculé de 1,4 million
de barils.
Du côté de la demande, sur
les quatre dernières semaines,
les Etats-Unis ont consommé en
moyenne 20,1 mbj de produits
pétroliers, soit 3,5% de plus que
l’année précédente à la même
époque. Durant la même période,
la demande de produits distillés a
augmenté de 0,7% et celle d’essence de 5,1%, dans les deux cas
sur un an. Les raffineries américaines ont légèrement ralenti la
cadence, fonctionnant à 89,1%
de leurs capacités contre 89,7%
la semaine précédente. Hier à
14h40 GMT, le cours du baril de
light sweet crude pour livraison
en juin, en légère baisse avant
les chiffres du DoE, s’orientait
nettement dans le vert en prenant
90 cents à 45,56 dollars.
R.E.
El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 9
ALGER INFO
MALGRÉ L’ENGAGEMENT D’ÉRADIQUER LES BIDONVILLES
LOGEMENTS
ET RECOURS
De nouvelles baraques
poussent partout
LE WALI SE VEUT
RASSURANT
P
● Les bidonvilles continuent à proliférer malgré les opérations de relogement.
PHOTO : H. LYES
L
es opérations de relogement vont reprendre, mais
l’éradication des bidonvilles risque de demeurer un
rêve impossible à concrétiser.
Et pour cause, de nouvelles personnes continuent à débarquer
et à construire des baraques,
dans l’impunité la plus totale.
Bien qu’officiellement, seuls les
résidants recensés avant 2007
sont concernés par la «rahla»,
dans les faits, l’anarchie persiste.
Au bidonville Sidi Menif, à
titre d’exemple, l’on continue à
affluer, à vendre des parcelles de
terrain et à construire des taudis
en parpaings et en zinc. Dans un
premier temps, les autorités de
la commune de Zéralda avaient
procédé à des opérations de
démolition. Mais compte tenu
du nombre de personnes qui
viennent y loger, on a fini par
fermer les yeux. «Beaucoup de
nouvelles familles sont venues,
à chaque fois que leurs baraques
sont démolies par les autorités,
elles procèdent, inlassablement
à leur reconstruction. On a fini
par les laisser faire», témoigne
un jeune habitant de ce bidonville. Selon lui, près de la moitié
des habitants de cette cité anarchique sont venus après 2007,
soit au moins 400 nouvelles
familles.
Dans les bidonvilles de Aïn Benian, la situation n’est pas meilleure. Les baraques continuent
à pousser malgré les opérations
de relogement déjà effectuées
et visant à en finir avec ces
baraquements. A la cité Ca-
De nombreux Algériens vivent encore dans des conditions déplorables
serne de Bologhine, le phénomène prend une nouvelle forme.
Les étrangers ne viennent plus,
mais les anciens occupants des
lieux continuent à construire.
«Lorsque quelqu’un atteint
l’âge du mariage, il construit
sa propre baraque sur place ou
sur un parcelle mitoyenne. C’est
l’exiguïté, les gens n’ont pas le
choix», nous explique un habitant rencontré sur place.
Certes, les autorités de la capitale n’hésitent pas à exclure
ces personnes au moment du
relogement, il n’empêche que la
volonté de faire d’Alger une capitale sans bidonville ne semble
pas une sinécure. D’autant que
les pouvoirs publics ne sont pas
en mesure d’être partout et de
faire face à cette nouvelle vague
de bidonvillisation.
Cependant, force est de relever
que des sites déjà éradiqués,
tels le gigantesque bidonville
Céleste de Beni Messous ou
Bateau cassé de Bordj El Kiffan,
sont catégoriquement interdits
aux nouveaux arrivants.
D’ailleurs, de nouvelles
constructions sont enregistrés
au niveau des cités bidonvilles
encore existantes et non pas
dans celles ayant déjà fait l’objet
de relogement. Ces les terrains
d’assiette de ces bidonvilles
dernières seront récupérées par
l’Etat et accueilleront, dans les
meilleurs délais, des projets de
logements ou d’utilité publique.
Djamel G.
SUR LE VIF
our chaque opération de relogement
lancée par la wilaya depuis 2014, de
nombreux demandeurs ne sont pas
satisfaits. Ces derniers affirment être lésés
soit par rapport au nombre de chambres qui
ne correspond pas au nombre de personnes,
soit en raison de l’annulation de leur lieu
d’affectation. A Bab El Oued, des habitants
du bidonville Farida Sahnoun ont organisé
un rassemblement devant le siège de l’APC.
Ils se sont ensuite dirigés vers la daïra de Bab
El Oued pour réclamer ce qui ne leur a pas
été donné. Même constat dans la commune
d’Alger-Centre, où des citoyens ont manifesté leur colère en s’adressant a la presse
écrite et télévisuelle.
Selon une habitante qui avait reçu sa feuille
de route, la joie a été de courte durée. «Après
avoir reçu les papiers nécessaires, comme
le quitus et la feuille de route, nous avons
chargé nos meubles sur des camions que
l’APC nous avait fournis, mais arrivés à nos
nouvelles habitations, nous n’avons pas eu
le droit d’entrer dans nos appartements»,
confie-t-elle. Désarmée et démunie, cette
dame, ainsi que ses voisins, ont fait entendre
leur désarroi en déposant des recours ainsi
qu’une requête au niveau de l’APC d’AlgerCentre.
Lors de la conférence de presse animée
avant-hier, qui a porté sur la nouvelle opération de relogement, le wali, Abdelkader
Zoukh, est revenu sur les recours ainsi que
sur la bonne foi des hommes et des femmes
qui travaillent dans la commission chargée
de traiter les recours de ces nombreuses
familles. M. Zoukh a affirmé que durant ces
opérations, la wilaya d’Alger «a enregistré
pas moins de 11000 recours, et en avons
traité déjà un nombre important», assure-t-il,
et d’ajouter : «649 familles ont reçu un avis
favorable, car les recours déposés étaient
fondés, par contre, nous en avons rejeté
960.» Le wali a également déclaré, devant le
parterre de journalistes, que l’ensemble des
habitants sont invités à déposer leur recours,
«les portes sont ouvertes aux familles qui
pensent ne pas avoir été prises en charge,
nous traiterons leurs recours avec la plus
grande rigueur».
Rachid Larbi
24 HEURES
STATION URBAINE DE AÏN
BENIAN : LES SANITAIRES
FERMÉS
PHOTO : D. R.
INSALUBRITÉ
Cette décharge sauvage se trouve dans la commune de Bordj El Kiffan. Les autorités
locales sont appelées à redoubler d’efforts pour éradiquer les points noirs.
Les toilettes publiques
implantées au niveau de la
station urbaine de Aïn Benian
sont fermées depuis plusieurs
mois. Ce mobilier urbain, d’une
grande utilité pour le confort
des usagers, est tout
bonnement abandonné. Ce qui
pénalise sérieusement les
citoyens, qui ne comprennent
pas les raisons de la fermeture
de ces toilettes, les seules
existant dans les parages.
Outre les dépenses que ce
mobilier urbain a coûtées, pour
rien, sa réouverture permettra
de créer des poste d’emploi.
Faut-il rappeler, par ailleurs,
que la quasi-totalité des
toilettes publiques installées
dans différents coins de la
capitale ont été fermés ou
carrément démontées.
ODEURS NAUSÉABONDES
AU MARCHÉ COUVERT
Des odeurs infectes se
dégagent du marché couvert du
chef- lieu de la ville balnéaire
de Aïn Benian. Bien que
réaménagé et retapé en partie,
suite à un incendie, cet espace
de négoce présente toutefois
des lacunes, que les services
concernés auraient pu éviter.
En fait, sur le chemin d’accès
du marché, des quantités
importantes de détritus se sont
amoncelées et dégagent des
puanteurs insupportables. Il
s’agit des déchets des
commerçants que les agents de
ramassage tardent à collecter.
L’autre faille à relever est le
mauvais état d’une partie de la
voie y menant, les nombreux
clients qui s’y rendent trouvent
toutes les peines du monde à
l’emprunter notamment par
temps de pluie.
ZÉRALDA-PLATEAU : LE
CASSE-TÊTE DU TRANSPORT
DE VOYAGEURS
Les habitants du quartier
Plateau, dans la commune de
Zéralda, se plaignent du
manque de transports en
commun. Les quelques bus qui
assurent la navette se
plaignent du peu d’usagers sur
cette ligne, alors que les
usagers s’offusquent du
manque de bus. En fait, les
transporteurs refusent de
démarrer avant de faire le plein
à la station urbaine de Zéralda,
alors que les clients trouvent
anormal ces départs espacés et
le temps passé à l’arrêt. La
situation, apprend-on, devient
encore plus insupportable
durant les vacances scolaires.
«Il y a moins d’élèves qui
circulent, donc moins d’argent.
Nous arrivons à peine à
rentabiliser notre journée »,
nous explique un receveur. En
attendant une solution, les
habitants n’hésitent pas à
recourir à l’auto-stop où à leurs
connaissances pour aller à
Zéralda sans trop tarder.
HORAIRES DES PRIÈRES
Alger et ses environs
JEUDI 5 CHAÂBANE 1437
Fadjr…………...………
Chorouk ...……………
Dohr ……………………
Asser……………………
Maghreb….……………
Îcha ………………………
04:01
05:44
12:44
16:33
19:50
21:21
El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 9
CONSTANTINE INFO
LA PROBLÉMATIQUE
DU STATIONNEMENT
AU CENTRE-VILLE
RENCONTRE SUR «CONSTANTINE À LA CROISÉE
DE L’ÉCRITURE LITTÉRAIRE ET DE L’ORALITÉ»
Reconnaissance des écrivains A
passionnés de l’antique Cirta
pparemment, les automobilistes constantinois ne sont pas près de trouver grâce
aux yeux des autorités locales chargées de la
circulation, en général, et du stationnement en
particulier. Se garer, en effet, en centre-ville
et à certains emplacements au niveau des cités
périphériques, même pour quelques minutes,
devient de plus en plus problématique pour le
commun des gens. Dans les rares espaces où il
n’est pas encore interdit de stationner au niveau
de certaines artères de la ville, notamment au
boulevard Zighout Youcef, la rue Aouati Mustapha, ou encore à proximité du CHU Benbadis et
bien d’autres, l’on est immanquablement «pris
en charge» par la multitude de gardiens autoproclamés qui y sévissent. L’exemple le plus significatif pour illustrer cet état de fait demeure, à
n’en point douter, l’état de siège prescrit à un
quartier comme le Coudiat, quadrillé depuis
plusieurs années et à longueur de journée, par
une multitude de «parkingueurs» extrêmement
zélés. Pour pouvoir y stationner, il faut en effet
montrer patte blanche. En plus de payer 50 DA,
un tarif unique imposé depuis quelques mois
au centre-ville par tous les «parkingueurs»,
qui se sont visiblement donné le mot au sein de
«la corporation» pour fixer ce droit de stationnement, il vous est exigé également de ne pas
dépasser un certain temps sous peine de devoir
vous acquitter d’un supplément, ou, comble
du grotesque, vous faire réprimander par ces
mêmes gardiens. Ces agissements se déroulent
d’ailleurs sous le regard indifférent, pour ne pas
dire bienveillant, des agents de police affectés
au quartier du Coudiat, lequel abrite comme
chacun le sait le commissariat central mais
également une majorité d’administrations, de
bureaux de fonctions libérales, de sièges d’entreprises privées,- pour la plupart-, de CEM, de
lycées …
Bref, tout un ensemble d’établissements qui
exigent la présence quotidienne des citoyens
venus dans ce quartier pour régler leurs problèmes administratifs, ou tout simplement y
travailler. Cette attitude de la part de la police
à l’égard des «parkingueurs» est mal ressentie
par les Constantinois, qui voient leur patience
mise à l’épreuve face à ce qui devient un mépris
institutionnel. En effet, et en plus de ce laxisme,
la police s’est arrogé le droit d’occuper exclusivement de nombreuses rues du Coudiat. Une
véritable politique d’expansion qui ne répond à
aucun besoin de sécurité, mais simplement pour
permettre aux agents de la police de stationner
leur véhicule personnel. Cela a commencé par
la fermeture de toute la rue jouxtant le lycée El
Hourria, côté nord, avant de s’étendre à d’autres
rues et tout récemment à la réservation du coin
faisant face au musée Cirta. Bien entendu, la
police n’a aucun droit sur ces espaces et n’est
guère inquiétée par les gardiens de parking.
F. Raoui
● Une fascination qui a été à l’origine de foisonnantes œuvres littéraires et qui continue de produire
une multitude de travaux universitaires…
PHOTO: EL WATAN
D
epuis des siècles, la ville
de Constantine, de par son
site enchanteur, n’a cessé
d’émerveiller les voyageurs. Depuis le 18e siècle jusqu’à nos jours,
elle continue d’inspirer romanciers, chroniqueurs, poètes et passionnés de voyages, qu’ils soient
étrangers ou nationaux. Une fascination qui a été à l’origine de foisonnantes œuvres littéraires, tous
genres confondus, et qui continue
de produire encore une multitude
de travaux universitaires, d’études,
de thèses, de colloques et rencontres de spécialistes de divers
horizons.
Hier, la faculté des lettres et des
langues de l’université Mentouri
a pris la louable initiative de réunir
des femmes et des hommes de
lettres, lors d’une journée littéraire, très instructive pour ceux qui
s’intéressent de près à l’histoire
et au patrimoine culturel de leur
ville. «L’histoire de Constantine
est l’œuvre de plusieurs femmes
et d’hommes, qui ont voulu marquer par leur empreinte discursive
et indélébile le rapprochement,
non seulement des cultures et
des religions, mais aussi celui
des hommes dans leur diversité
et où Constantine a été leur trait
d’union. Dans cet ancrage spatial
partagé, se rencontrent plusieurs
auteurs d’horizons divers. Ces auteurs, par essence des enseignants
de l’université de Constantine, ne
Des femmes et des hommes de lettres s’expriment sur le patrimoine de
leur ville
sont guère restés insensibles au
magnétisme de la cité constantinoise», note Zineb Haroun, enseignante au département de lettres
et langue française, organisatrice
de la rencontre. Parmi les auteurs,
dont les travaux ont été mis à
l’honneur lors de cette rencontre,
l’on retrouve en premier lieu
Nedjma Benachour Tebbouche,
professeure à l’université Mentouri, qui a laissé son empreinte à
travers de sérieux ouvrages académiques, fruit de nombreuses
années de recherches, dont on
citera Constantine et ses écrivains
voyageurs. «Mon point de départ
a été la présence de Constantine
dans le roman, mais en étudiant
les récits de voyages et les témoignages de nombreux visiteurs qui
avaient un grand souci de restituer
une certaine vérité sur la ville, j’ai
découvert que cette ville avait une
très grande dimension pour ces
écrivains qu’elle a émerveillés, au
point où l’on retrouve Constantine dans de nombreux romans
et autres ouvrages», indiquera-telle. Une autre femme de lettres,
Habiba Dib-Meziane, a choisi de
travailler sur la mémoire collective de la ville, en optant pour le
patrimoine oral, à travers son livre
Constantine, un discours raffiné.
Proverbes et maximes bien de chez
nous. Un ouvrage savamment raffiné, puisqu’il présente et analyse
d’une manière captivante un héritage ancestral. «C’est l’image de
notre vraie identité algérienne, qui
a tendance à se perdre à l’ère de la
modernisation, de l’invasion des
médias et surtout de la démission
des parents et de l’éclatement de la
cellule familiale», déclare-t-elle.
La rencontre littéraire d’hier a permis aussi de découvrir l’écrivain et
ex-diplomate, Abdelkader Jamil
Rachi, un enfant de Constantine,
qui a donné libre cours à ses souvenirs de jeunesse dans la ville,
pour réaliser un très beau travail
de mémoire à travers son roman
Un été colonial à Constantine. Un
livre à lire absolument.
On n’en dira pas assez sur l’autre
enfant de la ville, Djamel Ali Khodja, neveu de Malek Haddad et
professeur de lettres à l’université
de Constantine, auteur d’un roman
intitulé La Mante religieuse, paru
en 1976, et qui sera réédité en
2009 sous le titre Constantine
l’ensorceleuse. Un autre auteur
a été mis également à l’honneur.
Il s’agit de Hacène Saâdi, professeur de psychologie cognitive
et comportementale à l’université Mentouri, auteur de Voyage
intérieur autour d’une géographie
archaïque du temps.
S. Arslan
GARE ROUTIÈRE-EST
Réouverture prévue dans 10 jours
du bâtiment des voyageurs, le bitumage de la
chaussée, l’aménagement extérieur, l’éclairage
public et l’acquisition de kiosques en préfabriqué. Lors d’une des ses sorties sur le terrain,
le wali de Constantine a même insisté sur
l’accélération de la cadence des travaux, afin
d’entamer les travaux de réhabilitation de la
gare routière-Ouest. Une opération dont la date
de lancement n’est toujours pas arrêtée.
Y. S.
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P
lus d’une année depuis sa fermeture, la
gare routière-Est baptisée Sahraoui-Tahar
sera fonctionnelle au plus tard dans 10 jours,
apprend-on auprès du chef de daïra de Constantine, Mohamed Taleb. Ce dernier a affirmé, en
marge de la visite de travail effectuée, mardi
dernier, par le wali dans les différents chantiers
de la ville, que la Société de gestion de la gare
routière d’Alger (Sogral) va investir la gare-Est
et se charger de sa gestion à partir de la semaine
prochaine. Quant à sa réouverture au transport,
la même source est restée évasive. «Naturellement ! Il est logique qu’après sa prise
en charge par Sogral, elle sera rouverte. La
semaine prochaine on remettra la gare routière
à cette entreprise», a-t-il souligné.
A en croire les déclarations de ce responsable,
les taxis et les bus pourront réoccuper les lieux,
s’il n’y aura pas d’entraves dans les procédures
administratives ou autres, bien sûr. A rappeler
que la gare a été rouverte lors de la dernière
visite à Constantine du Premier ministre,
Abdelmalek Sellal, et on attend encore que sa
gestion soit transmise à Sogral, au lieu d’être
livrée, il y a une année de cela. Notons que la
gare routière-Est a été fermée pour réhabilitation, il y a plus d’une année. L’opération a
été financée par la commune de Constantine,
maître de l’ouvrage, à hauteur de 32 milliards
de centimes. Elle comporte l’aménagement
ÉVÉNEMENTS
SANGLANTS
DU 12 MAI 1956
CONFÉRENCE DE
ABDELMADJID
MERDACI
L
’Office des établissements de jeunes (ODEJ)
de la rue Kaddour Boumeddous (Bel Air)
abritera, aujourd’hui à 15h, une conférencedébat à l’occasion du 60e anniversaire des événements des 12 et 13 mai 1956 à Constantine.
Ces jours-là, correspondant à l’Aïd El Fitr, suite
à une explosion dans un café fréquenté par des
juifs constantinois, des groupuscules armés
de la communauté hébraïque, avaient attaqué
la population musulmane faisant beaucoup de
morts. Le professeur Abdelmadjid Merdaci tentera d’apporter des éclairages sur ce sujet frappé
par l’amnésie et la manipulation des informaR. C.
tions.
El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 9
ORAN INFO
HOMMAGE
FONCTION PUBLIQUE
UN COLLOQUE
SUR PIERRE CLAVERIE
PRÉVU CE WEEK-END
Les vétérinaires
sont en colère
L
e diocèse d’Oran rend hommage à Mgr Pierre Claverie, vingt ans
après sa mort, en lui consacrant, vendredi et samedi prochains, un
colloque international. Pierre Claverie a été évêque d’Oran de 1981
à 1996 avant d’être assassiné, cette même année, par des terroristes.
«Ce colloque, ouvert à tous, permettra de mieux saisir l’actualité de
la pensée de Pierre Claverie», explique un communiqué du diocèse
d’Oran, qui précise que la pensée de Pierre Claverie rejoint d’une
façon souvent étonnante un bon nombre d’interrogations actuelles.
«Ses réflexions sur la place que peut tenir l’Eglise dans l’Algérie
indépendante, sur les relations entre chrétiens et musulmans
continuent à inspirer la vie des chrétiens d’aujourd’hui, ici, à Oran,
mais beaucoup plus largement».
Le programme du colloque se construit autour d’un film sur Pierre
Claverie réalisé pour la circonstance, de plusieurs conférenciers
d’Algérie ou de France, et aussi de la représentation de la pièce Pierre
et Mohamed. Le colloque sera ouvert le vendredi de 15h à 21h, et se
poursuivra le lendemain de 9h30 à 16h au sein du diocèse qui porte
actuellement le nom de Pierre Claverie.
A. E. K.
● Une trentaine de vétérinaires se sont rassemblés, hier, devant la direction des
services agricoles pour protester contre la Fonction publique, à cause
du «non-aboutissement de leurs revendications».
AÏN EL TURCK
LA DÉMOLITION
DES CONSTRUCTIONS ILLICITES
SE POURSUIT
I
PHOTO : DR
nitiée par la daïra de Aïn El Turck, l’opération de démolition des
constructions et extensions illicites en est à sa quatrième semaine.
Entamée depuis la plage de St-Germain, où pas moins de 5 cabanes en
dur ont été rasées, l’opération a été étendue à la plage de Beauséjour,
où 7 extensions illicites ont été démolies. D’autres plages sont ciblées,
à savoir St Roch, Cap Falcon, la Madrague, Pinica à Bousfer-plage
et les Corales. A noter que cette opération s’inscrit dans un vaste
programme d’éradication des constructions illicites et des points noirs
dans toutes les communes de Aïn El Turck. Pour l’heure, un total de
200 habitations et extensions illégales sont répertoriées par les services
techniques sur tout le territoire de la daïra.
Karim Bennacef
La grève nationale initiée par le Syndicat des vétérinaires a été suivie à 100% à Oran
I
ls étaient une trentaine de
vétérinaires à s’être rassemblés,
hier, à la direction des services
agricoles (DSA), non loin de la cité
Lescure. Le sit-in a été organisé en
raison «du non-aboutissement de
leurs revendications, en particulier
l’évolution de leur carrière». «Les
vétérinaires, après avoir passé
plusieurs années à exercer, restent
toujours au même grade, sans gravir
les échelons. Il y a normalement des
grades : il faut passer par inspecteur,
ensuite inspecteur principal, ensuite
inspecteur principal en chef», nous
explique le Dr Benblidia Rachida,
déléguée de wilaya et porte-
parole des vétérinaires d’Oran.
Elle nous a indiqué qu’un conseil
national consultatif extraordinaire
s’est tenu le 5 mai «pour étudier
la situation qui prévaut et qui est
relative à l’évolution de la carrière
du vétérinaire, et des conditions
lamentables dans lesquelles il
exerce», et la date du mercredi 11 mai
a été fixée pour organiser un sit-in de
protestation. «Les vétérinaires, au
niveau national, travaillent dans des
conditions lamentables. Sans moyens
et sans soutien. A titre d’exemple,
on peut vous parler de l’épisode de
la fièvre aphteuse, où, depuis 2004,
nous sommes en train de vacciner
le cheptel avec les moyens du bord.
C’est une situation intenable».
«Pourtant, ajoute-t-elle, le Premier
ministre a instruit la Fonction
publique pour régler le problème
des vétérinaires dans la mesure où
il y a des postes budgétaires, mais
il n’y a rien eu de concret». Et
de se demander pour quelle raison
la Fonction publique «a réglé le
problème de la santé, de l’éduction,
et nous les vétérinaires sommes
restés des laissés-pour-compte». Un
autre sit-in est également prévu le 18
mai, après quoi, un dépôt de préavis
de grève sera déposé, explique-t-elle.
Akram El Kebir
OPGI
Trente entreprises défaillantes
mises en demeure
T
rente entreprises chargées de réaliser des programmes
de logements ont été mises en demeure par la direction
de l’Office de promotion et de gestion immobilière
(OPGI) d’Oran pour non-respect des délais. Des sources
proches de l’office ont indiqué que cette décision a
été prise à la suite de plusieurs sorties d’inspections
effectuées par le responsable de l’OPGI sur les sites. Ces
mises en demeure ont été adressées, selon nos sources, à
des entreprises défaillantes, lesquelles ont été sommées
de respecter les clauses du cahier des charges et d’activer
la cadence des travaux afin de livrer les projets dans
les délais. Le wali d’Oran avait instruit l’ensemble des
services concernés, dont l’OPGI et la DLEP, entre autres,
à multiplier les sorties sur le site afin de s’enquérir du
taux d’avancement des travaux. D’importants projets sont
prévus pour la capitale de l’Ouest, notamment pour la
formule de logements LPL, où sur les 53 248 unités, 44
990 sont en cours de réalisation. Pour les autres formules,
11 000 logements sociaux participatifs (LSP), 10 000 de
type AADL, 8 956 logements promotionnels aidés (LPA)
et 13 000 logements publics promotionnels (LPP) sont en
cours de réalisation.
F. A.
BIR EL DJIR
UN BUDGET POUR LA
RÉALISATION D’UNE PASSERELLE
L
a commune de Bir El Djir a débloqué près de 2 milliards de centimes
pour la réalisation d’une nouvelle passerelle sur la RN11, plus
exactement près de la forêt urbaine. Ce projet se veut une réponse
aux multiples doléances des citoyens et, en particulier, des parents,
qui craignent pour la sécurité de leurs enfants lors de la traversée de
la route. Cette route très fréquentée à longueur de journée provoque,
malheureusement, des accidents tragiques et parfois mortels. Il ne se
passe pas un jour où on n’entend pas parler d’une personne fauchée
par un véhicule. Une entreprise a été désignée pour la réalisation de
cet ouvrage et la durée des travaux a été fixée à 5 mois, a-t-on appris de
l’Assemblée populaire communale de cette collective locale. Ce projet
a été bien accueilli par la population, surtout que des aménagements ont
été apportés au niveau de cette forêt. Cet espace de quelques hectares
attire des familles en quête de détente.
Zekri S.
EHS CANASTEL
UNE OPÉRATION
À CŒUR OUVERT RÉUSSIE
U
ne deuxième intervention à cœur ouvert vient d’être effectuée
(le 9 mai) depuis l’ouverture de ce nouveau service à l’EHS
Canastel, au mois d’avril dernier. La patiente qui a bénéficié de cette
intervention lourde et délicate est une petite fille de 7 ans, originaire
de la wilaya de Mascara. Cette dernière souffrait, depuis sa naissance,
d’une malformation au niveau du cœur. Cette situation avait pénalisé
la croissance de l’enfant et son développement au sein de sa famille
et de la société. La première intervention a été effectuée, le mois
passé, par une équipe médicale algérienne sur une petite patiente de
la wilaya de Mascara âgée de 4 ans. Le lancement des interventions
chirurgicales permettra d’éviter le transfert des enfants atteints de
cette maladie, souvent obligés de se déplacer à leurs frais vers l’unique
service spécialisé dans la chirurgie cardiaque pédiatrique relevant de la
CNAS, implanté à Bou Ismaïl à Alger. Il y a lieu de signaler qu’avant
le lancement des interventions chirurgicales, le chirurgien du service
a bénéficié d’un cycle de formation en France, alors que l’équipe
des paramédicaux a effectué une formation au niveau du service de
chirurgie cardiaque pédiatrique de Bou Ismaïl.
Nayla Hammoud
El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 10
I N T E R N AT I O N A L E
MNIHLA (TUNISIE)
REPÈRE
Par Mohammed Larbi
Deux terroristes
tués et 16 arrêtés
Le Brésil s’enfonce
dans la crise
L
● Le travail de sape des forces spéciales tunisiennes a permis de mettre au jour une cellule terroriste
dormante et de retrouver des armes à Tunis. Le risque terroriste est toujours présent.
Tunis
De notre correspondant
a localité de Mnihla, à
12 kilomètres au nordouest de Tunis, a vécu,
hier vers 10h, un échange nourri
de coups de feu, suite à une
descente des forces spéciales
dans une maison abritant des
terroristes. L’opération s’est
soldée par la mort de deux
terroristes et l’arrestation de
16 autres, dont une femme et le
dénommé Adel Ghandri, présent
à Ben Guerdane lors de l’attaque
du 8 mars dernier. Hier, un
hélicoptère militaire survolait
à basse altitude la région de
Mnihla lors de l’opération. Il a
permis de localiser les terroristes
en fuite, de les encercler et de les
arrêter. Une cache d’armes et de
munitions a été découverte.
Selon un communiqué du
ministère de l’Intérieur, publié
hier sur sa page facebook, la
descente des forces de sécurité
fait suite à une opération
combinée de plusieurs services
qui a conclu à la présence d’une
cellule terroriste dans la zone.
Un quadragénaire rencontré sur
place a révélé à El Watan que
«la mosquée Sanhaja,voisine de
la maison investie, est dominée
par des islamistes rigoristes».
Il a attiré l’attention sur le fait
que «les citoyens du quartier
préfèrent aller prier à la
mosquée de Mnihla, depuis plus
de deux ans, pour éviter les
querelles avec ce groupe».
Un commerçant ambulant,
dont
l’étalage
occupe
quotidiennement le rond-point
proche de la maison investie,
a indiqué que «barbus et
niqabs sont fortement présents
PHOTO : D. R.
L
dans ce quartier et dans la
région en général». S. H. a
mis l’accent sur le fait que «les
quartiers marginalisés de cette
région, située au nord-ouest
de Tunis, pullulent de groupes
rigoristes» ; il a ajouté que
«plusieurs descentes ont été
effectuées par les brigades antiterroristes dans les quartiers
d’Ettadhamen, Mnihla et
Douar Hicher, durant les deux
dernières années dans le cadre
de la lutte contre le terrorisme,
afin d’éradiquer les cellules
dormantes». Ce commerçant
ambulant, converti en analyste
politique à l’image d’une large
frange de Tunisiens après la
chute de Ben Ali, appelle les
autorités à «contrôler davantage
et de plus près les mosquées».
«Une cinquantaine de jeunes
de ces quartiers sont partis
combattre en Syrie, en Irak et
Les forces de sécurité
tunisiennes restent vigilantes
sur tout le territoire
en Libye, via des réseaux actifs
dans ces mosquées», lâche-til, perplexe. Pour lui, tant que
l’action antiterroriste ne cible
pas les établissements scolaires,
les mosquées et les maisons
de la culture de ces quartiers
marginalisés, les cellules
dormantes trouveront toujours
les moyens de se multiplier.
CELLULES DORMANTES
Les observations de l’apprentianalyste politique sont partagées
par d’autres, plus chevronnés.
Ainsi, le politologue Slaheddine
Jourchi voit de la menace
derrière l’arrestation de Adel
Ghandri à Mnihla. «Cela veut
dire que ce terroriste a parcouru
500 kilomètres alors que le pays
est en alerte. Il a donc bénéficié
de multiples complicités», a-t-il
déclaré.
Jourchi a toutefois nuancé en
indiquant que «nul ne peut
nier que les deux dernières
années ont vu un grand travail
des forces sécuritaires contre
les terroristes». Mais, s’est-il
repris, «la menace est là et il ne
faut surtout pas l’ignorer».
La cellule de Mnihla montre
bien que même si les médias
ne mettent plus en une, ces
dernières semaines, les
arrestations en rapport avec le
terrorisme, le risque est bien là,
comme n’a cessé de le répéter le
ministre de l’Intérieur. Il suffit
d’ailleurs de jeter un coup d’œil
à la page facebook du ministère
de l’Intérieur pour se rendre
compte qu’il ne se passe pas un
jour sans que des arrestations
de terroristes soient opérées en
Tunisie.
Mourad Sellami
ALORS QUE LA CRISE POLITIQUE PERSISTE EN IRAK
Une série d’attentats secoue Baghdad
P
aralysé par la crise politique
depuis mars, l’Irak est
confronté entre-temps à la
menace des groupes djihadistes
de l’Etat islamique (EI). Hier, la
capitale irakienne a été frappée
par trois attentats à la voiture
piégée faisant des dizaines de
victimes, selon l’AFP, citant
des bilans provisoires de
sources sécuritaire et médicale.
Les trois attentats ont été
revendiqués par l’EI.
Le premier a eu lieu dans la
matinée, près d’un marché
du grand quartier chiite de
Sadr City, au nord de Baghdad,
tuant au moins 64 personnes.
Dans l’après-midi, deux autres
attentats ont ciblé les quartiers
de Kazimiyah dans le nordouest, et de Jamea (ouest)
faisant respectivement 14 et
8 morts. Le dernier attentat
revendiqué jusque-là par l’EI
remonte à lundi dernier : une
attaque à la voiture piégée
dans la ville de Baqouba, à
60 km au nord de Baghdad, où
10 personnes ont péri.
INSTITUTIONS
PARALYSÉES
Au demeurant, la crise politique
est loin d’être dénouée. Le
1er mai, des manifestants se
sont rassemblés dans la «zone
verte» de Baghdad où siègent de
nombreuses institutions du pays
et des ambassades étrangères ;
ils dénonçaient l’inaction du
Parlement et réclamaient un
nouveau gouvernement capable
d’appliquer des réformes
anticorruption. Le même jour,
33 personnes étaient tuées dans
la ville de Samaw, au sud du
pays, dans un double attentat
revendiqué par l’EI. La veille,
des manifestants avaient occupé
le Parlement. Des semaines
durant, des milliers d’Irakiens
ont organisé des sit-in et des
manifestations, irrités par
l’attitude de nombreux partis
qui nourrit une crise qui n’a
que trop duré : ils s’opposent
à l’initiative du Premier
ministre Haïdar Al Abadi
consistant à mettre en place un
gouvernement de technocrates.
En août 2015, le gouvernement
du nouveau Premier ministre
Haïdar Al Abadi approuvait
des réformes prévoyant la
suppression d’importants
postes et privilèges. A son
tour, le Parlement a adhéré
à l’unanimité à ces réformes
qui donnent au gouvernement
les moyens de lutter contre
la corruption et d’améliorer
les services publics, après
des semaines de contestation
populaire. Le 16 du même
mois, le Premier ministre
supprimait onze postes
ministériels, réduisant d’un
tiers le nombre de portefeuilles
au sein de son gouvernement,
première mesure concrète du
vaste plan de réformes.
Mais cela n’a pas atténué le
mouvement de protestation
populaire, impatient de
voir toutes les réformes
se concrétiser. Le 15 avril
dernier, l’ONU a appelé les
responsables politiques irakiens
à mettre fin à la crise politique
qui retarde la formation d’un
nouveau gouvernement et
menace d’affaiblir le pays
dans sa guerre contre l’EI. «La
seule partie qui bénéficie des
divisions politiques, du chaos
ainsi que de la faiblesse de
l’Etat et de ses institutions»,
c’est l’EI. «Nous ne devons pas
permettre que cela arrive», a
déclaré dans un communiqué le
représentant de l’ONU en Irak,
Gyorgy Busztin.
Amnay Idir
a présidente brésilienne vivait hier probablement ses dernières heures, la machine
visant à l’écarter du pouvoir s’est une
nouvelle et peut-être même une dernière fois emballée. Mais que peut la rue quand tout se déroule
au sein d’institutions décidées, quant à elles, à
mettre fin à la présidence de Dilma Rousseff
pour «maquillage des comptes publics», mais
en aucun cas de corruption, un mal qui ravage
le Brésil, comme le révèle le scandale Petrobras, du nom de la compagnie pétrolière qui n’a
épargné ni la droite ni la gauche ? L’opposition
accuse la Présidente d’avoir commis un «crime
de responsabilité» passible de destitution, selon
la Constitution, en maquillant sciemment les
comptes publics pour dissimuler l’ampleur des
déficits de 2014, année de sa réélection disputée,
et ceux de 2015. Concrètement, ils lui reprochent
d’avoir fait supporter aux banques publiques des
dizaines de milliards de dépenses incombant au
gouvernement, d’avoir décrété des dépenses non
inscrites à la loi de finances sans l’aval préalable
du Parlement. Donc un point de droit prévu par la
Constitution brésilienne, ce qu’elle récuse, assurant que tous ses prédécesseurs y ont eu recours
et qu’en tout état de cause, son mandat s’achève
le 31 décembre 2018. Pour beaucoup donc, elle
est peut-être en train de vivre ses dernières heures
à la tête du Brésil, mais elle rejette toutes les accusations et parle de «coup d’Etat institutionnel,
sans arme ni baïonnette». Son sort était hier entre
les mains des sénateurs, mais comme dans un
film à suspense, tout peut être remis en cause par
le Tribunal suprême fédéral (STF). Dilma Rousseff a présenté, mardi soir, un recours de dernière
heure devant la haute juridiction, lui demandant
d’annuler ce qu’elle dénonce comme un «coup
d’Etat institutionnel sans arme ni baïonnette».
Une réelle bataille juridique, très certainement
l’ultime, qui serait perdue d’avance par Dilma
Roussef. L’issue du vote ne fait pratiquement
aucun doute. Une cinquantaine de sénateurs sur
81 (soit plus que la majorité simple requise de
41 votes) se sont dits favorables à l’ouverture
du procès en question. Ce qui implique inévitablement une mise à l’écart, quoique temporaire,
de Mme Rousseff, mais qui durera toutefois pas
moins de 180 jours, soit six mois, en attendant le
jugement définitif des sénateurs. Son ancien allié
et actuel vice-président, Michel Temer, assurera
l’intérim jusqu’aux prochaines élections générales, en 2018. Et même si cela est prévu dans
la Constitution, Mme Rousseff dira néanmoins
que M. Temer et ses alliés «n’arrivent pas à se
faire élire à la Présidence par le vote populaire.
Ils utilisent le processus de destitution pour
procéder à une élection indirecte dont le peuple
est exclu». Ce qui est loin d’être un argument
facile ou infondé, comme l’ont prouvé toutes les
élections qui se sont déroulées au Brésil depuis
plus de quinze ans. Avant, justement, que ne
surgissent les affaires de corruption qui ont terni
le mandat de Lulla, le prédécesseur de Mme Rousseff à ce poste, amenant l’opinion brésilienne à
une certaine désillusion, ainsi que le révèlent les
plus récents sondages. La popularité de Dilma
Rousseff s’est effondrée en 2015 à un plancher
historique de 10% et 61% des Brésiliens réclament son départ. Ils sont à peu près aussi nombreux à souhaiter celui de Michel Temer, crédité
de 1 à 2% d’intentions de vote en cas d’élection
présidentielle. Une espèce de défiance vis-à-vis
de la classe politique, sinon de ses principaux
leaders et partis. Comment prendra fin cette crise
et sur quoi débouchera-t-elle, le pays tout entier
étant en crise ? Septième économie mondiale,
le Brésil connaît sa pire récession économique
depuis des décennies : PIB en recul de 3,8% en
2015 et probablement autant en 2016, envolée de
la dette, déficits, chômage, inflation proche des
10%... Le blocage politique et institutionnel en
sera le facteur aggravant.
M. L.
N°95 - Jeudi 12 mai 2016
elwatanmagazine@gmail.com
TOM ET JERRY AU SERVICE DE DAECH ?
PHOTOS : D. R.
Salah Abdel Sadek, l’homme à la tête du service de l’information de l’Egypte, a affirmé dans une
déclaration reprise par les médias que le dessin animé Tom et Jerry serait responsable de la montée
de la violence dans les pays du Moyen-Orient. «Le dessin animé Tom et Jerry présente la violence de
manière drôle et émet l’idée que, oui, je peux frapper quelqu’un... et je peux le faire
sauter avec des explosifs. Ce discours devient naturel dans l’esprit du téléspectateur»,
a expliqué Abdel Sadek lors d’une conférence au Caire sur les «médias et la culture
de la violence», ajoutant au sujet des jeux vidéos : «Cela est devenu très normal
pour un jeune homme de passer de longues heures à jouer aux jeux vidéo, où il tue et
fait couler le sang et est heureux
de cela.» Dans la
même veine, le site égyptien
Youm7 a lancé cinq
accusations
contre le célèbre
cartoon dont
l’apprentissage
de mauvaises
habitudes telles
que la cigarette et
l’alcool, la composition
de «projets
maléfiques» ou la
banalisation de la
violence à travers
l’utilisation de
couteaux, révolvers ou
tronçonneuses…
LA DAME DE CŒUR
Modeste et élégante malgré l’âge, Chafia Boudrâa a
été honorée, dimanche 8 mai, par le Théâtre régional
Kateb Yacine de Tizi Ouzou. «Aujourd’hui, j’ai
rajeuni de 20 ans, je suis très chanceuse d’avoir eu
droit à une telle distinction. Je suis ravie et honorée
d’être parmi vous sur cette terre qui a enfanté des
femmes et des hommes qui se sont sacrifiés pour
l’indépendance de l’Algérie», a-t-elle
souligné dans un message relayé par
l’APS. Née à Constantine le 22 avril
1930, l’actrice, de son vrai nom Atika
Latrèche, a perdu son mari au champ
d’honneur en 1961. Après
l’indépendance, elle s’est installée à
Alger avec ses cinq enfants pour
tenter de subvenir à leurs besoins.
C’est de là qu’elle a commencé à
faire ses premiers pas dans le
domaine du cinéma et du théâtre
radiophonique. Son don s’est
révélé dans le feuilleton L’incendie
et La grande maison de Mustapha
Badie. Leila et les autres ; Une femme
pour mon fils ; Le thé à la menthe ; Le
cri des hommes ; Hors-la loi ; Mel
Bladi sont, entre autres films, qui
ont propulsé Chafia Boudraâ au
rang des grands.
8 Mai 1945 : Nous n’avons pas oublié !
ORAN À TRAVERS LE TIMBRE-POSTE
El Bahia, une ville à la beauté éternelle
Par S. Arslan
Plus d’un demi-siècle après l’indépendance, Oran El Bahia n’a pas eu
jusqu’à ce jour la place qu’elle mérite dans l’histoire philatélique
algérienne. Ancienne capitale du Beylik de l’Ouest, deuxième grande
métropole de l’Algérie, grand pôle économique, cité aux mille facettes,
riche d’un patrimoine historique et culturel incomparables, gâtée par
Dame Nature, qui l’a dotée de ses plus beaux rivages et sites naturels,
«Wahran» mérite de figurer dans les plus belles collections de timbresposte. Le 27/9/1964, Oran fait son «baptême philatélique» dans un
timbre dessiné par Choukri Mesli, illustrant le fameux complexe d’Arzew,
celui qui fait encore la fierté de l’industrie algérienne. Il sera suivi par le
port de la ville, porté sur une très belle figurine réalisée par Ismaïl
Samsom et parue le 26/2/1972 dans la série de la Poste algérienne. La ville
d’Oran sera également présente dans la fameuse émission «Vues d’Algérie avant 1830», où l’on
retrouve une illustration de la Porte de la ville dans la deuxième série parue en 1984. Pendant 21 ans,
la ville d’Oran et sa région seront pratiquement oubliées, hormis trois timbres sans envergure
consacrés à l’Université des sciences et des technologies (USTO) dans la série des universités, émise
en 1987, sur dessin de Kamreddine Krim, l’aéroport d’Es Senia (série des aérodromes algériens),
dessiné par Sid-Ahmed Bentounes en 1989, puis le port d’Arzew, illustré en 1993 par Kamreddine
Krim. Ce n’est finalement qu’à partir de 2005, et au gré des émissions, que les philatélistes algériens,
amoureux de découvertes et de thématiques à enrichir commencent vraiment à apprécier les
merveilles historiques, architecturales, mais aussi les vestiges culturels de la ville. Le dessinateur Ali
Kerbouche entame déjà le bal avec la série des Forts, avec un très beau «clin d’œil philatélique» pour
le Fort Santa Cruz, celui-là même qui a souffert durant des années de l’oubli et de la négligence,
avant d’être réhabilité grâce au dévouement des amoureux du patrimoine, dont la dynamique
ass
association Bel Horizon. On ne peut visiter Oran sans marquer une halte au
lux
luxuriant Jardin Ibn Badis (ex-Promenade de Létang), datant de 1847, et
qui continue de faire le bonheur des Oranais et des visiteurs de la ville. Un
sit
site qui paraîtra sur un beau timbre à la hauteur de sa dimension
po
populaire et touristique, dessiné également par Ali Kerbouche et émis en
20
2007. La même année, le dessinateur Sid Ahmed Bentounes, qui a été
l’i
l’initiateur de la première série de timbres consacrés aux théâtres
na
nationaux, a choisi d’illustrer le lieu culte et le temple du 4e art dans la
vi L’année suivante, un autre joyau architectural, celui de la gare
ville.
fe
ferroviaire
d’Oran, qui a tant figuré sur les cartes postales de la ville, sera
le sujet d’un timbre dessiné par Ali Kerbouche. Les événements se
s
succèdent
pour la deuxième ville d’Algérie, qui a abrité en 2010 la 16e
conférence
internationale du GNL, avec en prime un timbre
c
commémo
commémorant
cette rencontre, illustrant une vue générale d’Oran, œuvre de
Kamreddine Krim. «La randonnée philatélique oranaise» se poursuit en 2011, avec une figurine
consacrée à la recette principale de la Poste, dessinée par Ali Kerbouche. Deux ans plus tard,
Sid Ahmed Bentounes revient à son tour avec un timbre sur le fameux tramway rouge, devenu lui
aussi un des symboles de la ville. Choisie pour organiser les Jeux méditerranéens de 2021, Oran sera
dotée d’un magnifique complexe olympique, illustré sur un timbre paru en 2014. Fervent dessinateur
des sites culturels, Ali Kerbouche terminera cette saga avec une série sortie au mois de mai dernier et
réservée aux musées nationaux, où l’on retrouvera le musée national Zabana. Malgré tout cela, Oran
est une ville qui a le droit de figurer en bonne place dans le catalogue philatélique algérien. Les
philatélistes attendront encore une mise en valeur de ses sites touristiques et son patrimoine
culturel, à l’image du Mont Murdjadjo, le siège de la mairie, le Front de mer, la Mosquée Ben Badis,
Sidi El Houari, Mers El Kebir, Le Rosalcazar (Bordj El Ahmar), les rivages, la vieille médina, le palais du
Bey et la mosquée du Pacha, pour ne citer que ceux-là.
S. A.
CASSETÊTE
Jeudi 12 mai 2016 - 12
N° 95
Les enfants algériens ignorent un pan de leur culture musicale
Comptines
algériennes :
la partition
OUBLIÉE
C’est un choix bien réfléchi», avance
avec conviction Faïza, mère de trois
enfants en bas âge. Cette enseignante
de langue française estime que ce qui
compte c’est le contenu de ce qu’on
apprend à l’enfant, la langue pour elle
n’est qu’un moyen de communication.
Parler, chanter en langue étrangère, à
savoir la langue française, cela importe
peu pour Faïza.
«D’autant plus que je prépare mes
enfants pour s’installer à l’avenir en
France», confie-t-elle. Face à l’absence
de la production nationale, des milliers
d’enfants sont soumis à une influence
orientale. Ainsi, Toyor Al Jannah,
une chaîne de télévision pour enfants
jordanienne diffusant des chansons à
connotation religieuse, a littéralement
envahi les foyers algériens. Créée
en 2008, cette chaîne qui a réussi à
«ensorceler» des milliers d’enfants
algériens et leurs parents affiche
clairement son orientation : «Notre
chaîne cible l’enfant arabe et musulman.
Le choix de l’appellation ‘‘Toyor Al
Djanah’’ vise à faire aimer aux enfants
la voie vers le paradis», lit-on sur la
page facebook dédiée à cette chaîne. Sur
le terrain, les CD de Toyor Al Djannah
se vendent comme des petits pains. «Ce
sont les enfants accompagnés de leurs
parents qui réclament ces CD. Cela
est dû beaucoup plus à l’influence des
crèches», estime un disquaire de la
wilaya de Boumerdès. Questionnée au
sujet du contenu pédagogique proposé
aux enfants dans les crèches, Saliha
Mayouche, directrice de l’Action
sociale de la wilaya d’Alger, soutient
que ces programmes pédagogiques
sont soumis à un contrôle très
rigoureux. Ainsi, avant qu’une crèche
ait l’autorisation, elle doit élaborer
un programme qui doit être examiné
par une commission. Présidée par le
DAS, cette dernière est constituée d’un
représentant des différents secteurs :
éducation, formation professionnelle,
santé, ainsi que les affaires religieuses.
«Dès que le programme est approuvé,
le gérant de la crèche est tenu de
l’appliquer», assure Mme Mayouche. Et
de poursuivre : «Toutes les personnes
qui n’ont pas respecté ces programmes
ont été mises en demeure». Mme
Mayouche insiste sur le fait que ces
crèches sont inspectées régulièrement.
La DAS d’Alger a fermé 10 crèches
pour non-respect
des normes en
vigueur, alors que 170 autres ont été
mises en demeure pour différentes
raisons, dont certaines pour non-respect
du contenu pédagogique. Toutefois,
aucun contenu subversif n’a été relevé
jusque-là. Mme Mayouche exhorte les
parents à dénoncer les comportements
inadéquats de certains gérants de
crèche. Au sujet des chansons à
connotation religieuse, la directrice de
l’Action sociale d’Alger précise que
les chansons dont le contenu incite à
l’amour de Dieu, le respect de l’autre
ainsi que les autres valeurs humaines
sont autorisées. Néanmoins, «toute
tendance excessive est interdite».
Djedjiga Rahmani
PHOTO S : D. R.
L
es berceuses et les
chansonnettes pour enfants
sont l’un des moyens de
communication entre la
mère et son bébé. Elles
constituent une stimulation
pour l’épanouissement de ce dernier
ainsi que sa socialisation par la suite.
Le contenu de ces berceuses constitue
un patrimoine culturel qui a presque
disparu de nos jours, faute de moyens
lui permettant de perpétuer l’intérêt que
portent les parents pour cet héritage.
Les influences interculturelles et
idéologiques demeurent également
l’un des facteurs ayant contribué à
l’extinction de ces pratiques petit à petit.
Pas seulement, puisque la production
de nouvelles chansons pour enfants
est quasiment absente. Très peu de
chansons pour enfants ont été produites,
sinon reproduites, comme cela a été le
cas pour le célèbre chanteur Idir qui a
pris le soin de récupérer ce patrimoine
en péril. Mais depuis l’avènement de
Vava Inouva dans les années soixantedix, combien de chansons pour enfants
ont été composées ? Combien d’artistes
ont choisi ce créneau ? Si par le passé
ces chanteurs se comptaient sur le bout
des doigts, à l’instar de Sadek Djemaoui
dans le registre des chansons pour
écoliers, à présent il n’y en a presque
plus. Il reste quand même Cheb Yazid
qui s’est reconverti dans la chanson pour
enfants. Cet artiste va-t-il s’imposer
dans les prochaines années comme
étant l’unique chanteur ayant consacré
son talent à l’éducation des générations
futures ? A présent, la plupart des
enfants algériens chantent et jouent
dans une langue étrangère (le français
et l’arabe oriental). S’agissant de la
production algérienne pour ce genre de
comptines, le champ est vierge. «Il y a
zéro production», affirme Abdelhakim
Rouabah,
directeur
commercial
de Universal Disc, entreprise de
production de CD. Cette entreprise,
qui exerce depuis 2003, couvre environ
95% de la production nationale en
CD. Ainsi, ses données révèlent le
désintéressement total des artistes
pour ce segment qui reste pourtant
rentable économiquement aux yeux des
professionnels du secteur. M. Rouabah
dénonce à cette occasion la négligence
de tout un secteur porteur à la fois
économiquement et culturellement, à
savoir la production audiovisuelle pour
enfants (émissions, dessins animés…).
Les chansons pour enfants d’antan
demeurent encore ignorées, comme en
témoignent certains parents. «Je ne
connais pas de chansons particulières
pour enfants. J’ai opté alors pour les
CD. Je fais écouter à mes enfants des
berceuses dans la langue française.
CASSETÊTE
Jeudi 12 mai 2016 - 13
N° 95
Mouloud Ounnoughene : musicologue
Les enfants
algériens
fredonnent des
chansons dans
plusieurs langues
et dialectes
(français, anglais,
l’arabe libanais
et celui des pays
du Golfe), mais
très peu d’enfants
connaissent les
chants et les
berceuses que
chantaient nos
grands-mères
autrefois. Pourquoi
en est-on arrivé à
cela et quel avenir
pour le patrimoine
musical oral
algérien ?
PHOTO : D. R.
«Les cultures musicales doivent
SE COMPLÉTER»
Propos recueillis par
Djedjiga Rahmani
Exposer un jeune enfant à une culture étrangère à travers la langue, la musique et les autres
pratiques est-il un point positif ou négatif pour sa
personnalité ?
Les cultures musicales doivent se compléter et
s’accepter mutuellement pour une meilleure compréhension de l’autre. Jusqu’à nos jours, la dimension
humaine fait qu’aucune culture ne peut vivre en
autarcie. Ici, j’adhère au point de vue de Jacques
Lacarriere qui affirmait : «La culture, c’est tout ce
qui refuse les similitudes, l’immobilisme des racines,
les miroirs de la mémoire close, tout ce qui écarte le
semblable pour rechercher ce qui est dissemblable,
c’est aussi porter en soi d’autres mondes, c’est
s’enrichir en se métissant et en se tissant de la
culture des autres». Dès lors que notre patrimoine
culturel est phagocyté par une autre culture, on s’inscrit alors en situation de choc des cultures, qui
induira une mutation et une ambivalence qui peuvent
éroder nos valeurs ancestrales, dont le comportement
sera visible dans notre vie quotidienne… Il faut
savoir que le cerveau de l’enfant s’adaptera plus
facilement par rapport à celui de l’adulte à de nouvelles sonorités, des ajustements morphofonctionnels des synapses entraînant une plasticité cérébrale,
cette épigenèse corticale induite par l’environnement
acoustique va façonner le cerveau de l’enfant à une
certaine écoute qu’il ne sera pas aisé de changer
ultérieurement ; autrement dit, si l’on fait écouter
exclusivement un style musical à un enfant (exemple,
de la dance ou du rap), il sera difficile d’introduire et
de faire accepter un achewiq ou une musique orchestrale acoustique, car son cerveau ayant conservé le
stockage de signaux de l’harmonie préalablement
écoutée en exclusivité, d’où l’intérêt de varier
l’écoute musicale stylistique dès le jeune âge.
Le CD ou les autres moyens technologiques
peuvent-ils remplacer la voix de la mère ?
L’oralité est la colonne vertébrale d’une civilisation, c’est le principal vecteur de communication
d’une société. Au-delà du chant, il y a l’ambiance
sonore, la musique, le contexte social… L’oralité
restitue le mieux la sensibilité, les impressions, le ton
de la voix, la respiration, la nuance : autant d’éléments non transcriptibles, ils doivent être gravés sur
un support audio fiable type compact disc. Par
contre, les manifestations physiques de l’émotion, la
mimique du visage, le sourire, etc. ne sont perceptibles que sur un support vidéo. D'où le grand intérêt
de collecter, conserver et diffuser notamment à large
spectre et partager au maximum pour une meilleure
audibilité…
Les auditeurs, enfants ou adultes, sont
avides de sonorités «édulcorées», à l’ère
de la mondialisation et avec l’intrusion et
l’envahissement de médias lourds dans
notre paysage audio-musical, il n’est pas
évident de trouver des chants du
patrimoine qui, sur le terrain, sont
marginalisés par les labels et les éditeurs à
cause du moindre rendement économique
de ces produits. Par ailleurs, les
nourrissons et enfants en bas âge passent
à côté de charmantes berceuses de notre
patrimoine, car inondés par des sonorités
truffées de décors attractifs et luisants,
connaissant les particularités de
perception et d’absorption des enfants qui
sont évidemment très importantes à cet
âge-là, ils assimilent tout ce qui se
présente à leur environnement sonore ; en
bien ou en mauvais. Ce sont de véritables
éponges. Le problème posé est le suivant :
doit-on sauvegarder un patrimoine oral à
l’état brut en le figeant, ou bien le rendre
plus vivant, en phase avec son siècle ou
son époque ? Certains refusent
l’immobilisme des racines, d’autres
tentent des harmonies mélodiques afin de
mieux pérenniser ces chants séculaires. Au
fait, le patrimoine musical oral est un
facteur de cohésion d’une société et de
maintien de la diversité culturelle face à la
planétarisation…
Quel est l’impact de l’absence de ces pratiques
(chants, berceuses) sur l’évolution psychomotrice
de l’enfant ?
En 1880, Nietzsche disait : «Sans la musique, la
vie serait une erreur, une besogne éreintante, un
exil». Sans le chant, il manquera probablement une
pierre à la structuration mentale de l’enfant ainsi
qu’à son développement affectif. Les comptines, par
exemple, sont des manifestations ludiques et représentent un mode de communication corporelle et
sont impliquées dans l’apprentissage cognitif. En
entonnant ces chants, le bébé reçoit aussi une esthétique, une mélodie, un texte, une voix et un rythme.
En Kabylie, Tughach uzuzzen sont d’excellentes
berceuses en matière de rythme, le jeu solfié ou
chanté «aserques» consiste à prendre le nourrisson
par les aisselles et le balancer sur les genoux de sa
maman ; il représente une activité qui vitalise la relation mère-enfant en maintenant un cordon affectif.
D’une manière générale, l’apprentissage de l’art
favorise l’imagination, éveille les sens et stimule
l’esprit critique, il est recommandé dès le plus jeune
âge de développer l’expression artistique «naïve» de
l’enfant avant que les codes sociaux ne prennent le
dessus.
La pratique régulière d’un instrument de musique
développe la psychomotricité, améliore la coordination fine. Le jeu de percussion permet une expression
médiatisée de l’agressivité, le chant permet aussi une
aide à la mécanique du diaphragme pour mieux respirer. L’expression artistique d’une façon générale est
un révélateur d’émotions enfouies…
La mondialisation est-elle le seul facteur de ce
qu’on vit actuellement, l’influence notamment des
chaînes de télévision étrangères, ou bien y a-t-il
d’autres facteurs ayant contribué à cet état de
fait ?
Qu’on le veuille ou non, les pays technologiquement plus avancés tendent à nous faire parvenir
d’une façon subtile (publicité, médias, etc.) leur
façon de penser qui, croisée à notre conception cultu-
relle, va engendrer un malaise, une sorte d’ambivalence qui va déshumaniser nos relations dans notre
propre vie quotidienne.
Si pour certains mondialisation signifie le progrès, pour d’autres elle induit quelque part un effritement de la personnalité.
Depuis quelques années maintenant, les grands
labels imposent au monde à chaque saison estivale
par le truchement des médias lourds «le tube de
l’été» ; la surmédiatisation et l’acharnement du
visuel font que malgré nous on se met à fredonner
ces mélodies sous le prétexte incongru du phénomène de mode. Le «process» du neuromarketing, des
images subliminales opère et réussit allégrement
dans ces situations… Il me semble qu’on est désarmé
face à cette mode frelatée sauce «world music».
Toute la politique de diffusion (radio et télévision),
celle des quotas de chansons, ainsi que celles des
musiques est à revoir ; on devrait encourager les
laboratoires de recherche, multiplier les contacts et
les colloques entre scientifiques et acteurs du patrimoine (poètes, chanteurs, musiciens, fabricants
d’instruments de musique traditionnels, vieilles personnes portant un savoir de la transmission orale :
conte, chants du terroir…).
Ce patrimoine a-t-il réellement ses spécificités,
ou bien c’est la langue seulement qui le différencie
des autres patrimoines musicaux étrangers ?
L’analyse, voire la «dissection» d’une musique au
sens mélodique et harmonique retrouve souvent des
emprunts à d’autres cultures ; au fait, aucun chant ne
s’est développé en vase clos, notre pays n’étant pas
une «terra nullius» : diverses cultures l’ayant imprégné auparavant d’une façon plus ou moins pérenne,
cette hybridation culturelle va constituer une essence
féconde à une identité culturelle millénaire, les
chants du patrimoine vont à mon sens évoluer avec
chaque génération qui apportera sa sensibilité et sa
façon propre d’interprétation. D’autre part, à l’écoute
de quelques chants anciens de notre patrimoine, on
est confronté à des hauteurs tonales, des intervalles et
une harmonie qui rappellent celles du maqam
(nahaound, bayati) ou de la nouba (raml el maya).
D’autres motifs rythmiques ou mélodiques trouvent
des similitudes entres les cultures celtique et berbère.
Taos Amrouche compare le «cante jondo» du flamenco et le chant kabyle ancestral, elle met sur
disque des chants sur des thématiques diverses : de la
procession, des chants de la meule ou du berceau et
ceux de la méditation. La musique locale ibérique
qui est un élément recombinant de la musique andalouse se compose d’un fond wisigoth, de celtes et de
gaulois. Lors de l’interprétation de certains chants
archaïques de l’Alberca revisités par Taos Amrouche,
ces mélodies rappellent l’harmonie des chants grégoriens avec leur influence orientale. A mon sens, dans
ces cas, le patrimoine redevient un héritage de l’histoire de l’humanité, c’est la langue qui va le fixer…
D. R.
■ BIO EXPRESS
Le docteur Mouloud Ounnoughene est neurochirurgien. Pianiste et compositeur. Passionné par les
impacts et les effets de la musique sur le cerveau,
il a publié plusieurs articles sur le sujet. Il a à son
actif un livre intitulé Influences de la musique sur
le comportement humain préfacé par le Pr A. Louis
Benabid de l’Académie des sciences françaises. Le
docteur a aussi été producteur et animateur
d'émissions radiophoniques sur les musiques du
monde. Il a sorti avec son groupe «Massin's» un
album de musiques métisses intitulé Azzetta. Le
docteur Ounnoughene travaille et s’intéresse au
croisement et à l'intersection des différents styles
musicaux, notamment dans le cadre de musiques
actuelles. Il a récemment écrit un livre portant sur
l’analyse de l’œuvre d’Iguerbouchene, ouvrage intitulé Mohamed Iguerbouchene, une œuvre intemporelle.
El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 14
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Jeudi 12 mai 2016 - 15
N° 95
Smaïl Metmati, artiste pionnier
PHOTOS : D. R.
Le calligraphe qui a fait le
choix du TIFINAGH
L
a calligraphie berbère. Estce possible ? Smaïl Metmati,
artiste, s’y est essayé. Avec
un résultat heureux. L'outil
principal du calligraphe est
le même : le calame (tige
de roseau ou de bambou). Et avec le
calame, le caractère choisi, le tifinagh
pour Metmati, importe peu. Beausariste,
cet artiste quinquagénaire s’est approprié
ce style qui atteint la perfection chez
les artistes arabes et extrême-orientaux.
«Pendant ma formation à l'Ecole des
Beaux-arts d’Alger dans les années
80', j'ai étudié la calligraphie arabe en
utilisant les techniques des styles "coufi,
neskhi, rokaï et toulti". Je me suis posé la
question : pourquoi pas une calligraphie
berbère avec le caractère tifinagh pour
donner une allure artistique à l'écriture de
nos ancêtres...», raconte Metmati, artiste
à la mine débonnaire. La calligraphie est,
étymologiquement, «la belle écriture»,
«l'art de bien former les caractères
d'écriture manuscrite». Dans les arts
plastiques, le calligraphe est un «peintre
lettré» qui n’utilise que des lettres dans son
œuvre. «Le calligraphe qui travaille avec
des plumes et les calames maîtrise bien
les caractères d'écriture dans l'exécution
de ses mouvements» : le point, la ligne et
la forme, etc. «Le point donne la forme,
il est l'unité de mesure des lettres, et de la
portion parfaite», signale à raison Metmati.
Le style reconnaissable de l’artiste kabyle
emprunte à la calligraphie arabe certaines
proportions, mais les lettres arabes
disparaissent complètement pour laisser
place aux signes tifinagh. La découverte de
la société targuie était une révélation pour
cet artiste. «La calligraphie tifinagh est
ma spécialité, c'est une nouvelle discipline
qui, malheureusement, n'est pas enseignée
dans les écoles d'art. Le caractère tifinagh
ne permet pas une écriture cursive
comme le latin ou l'arabe. Ce caractère
est composé de lettres bâton, l'une à coté
de l'autre avec des formes géométriques :
points ; carré ; cercle ; triangle ; lignes
verticales et horizontales», explique
l’artiste. Par ailleurs, on remarque dans
les tableaux de Metmati la prédominance
importante de la couleur terre et rouge
brique. Il lui arrive même d’utiliser l’argile
pour dessiner des lettres tout en relief.
«J’utilise le pigment naturel qui est l'argile
pour imiter la juxtaposition des couleurs
de la roche avec les couleurs ocres et
volcaniques. C’est un choix sensible et
artistique. Ce n'est pas simplement une
calligraphie gravée ou reproduite, mais
aussi sculptée ; œuvre perçue par le
toucher, qui est palpable», relève Metmati.
Les toiles de l'artiste n’ont pas cette
connotation religieuse ou ésotérique qu’on
remarque chez des calligraphes arabes
ou même chez un nouvel adepte étranger
à l’aire islamique, tels que le Japonais
Honda Kôichi. Les préoccupations de
l’artiste sont plutôt «profanes». La réaction
des autres calligraphes, jaloux de leur art
et de leurs propres expériences graphiques
conventionnelles a été l’étonnement et
parfois un rejet poli. Mais le peintre, forçat
de travail, comme le décrivent ses amis, a
persévéré et a su imposer la «belle écriture
(sens étymologique de cet art)» dans le
paysage local et mondial.
Nadir Iddir
ABDELKADER SEDDIK KHODJA – Artiste autodidacte
Un EXPLORATEUR des merveilles de la nature
E
n 1990, Abdelkader Seddik
Khodja se découvre une
passion inédite, celle
d’explorer les merveilles
de la nature. Habitant
non loin des massifs de
Bordj Bounaâma, dans la wilaya de
Tissemssilet, il fait des randonnées
tous les jours près de la montagne de
Sidi Amor dans l’Ouarsenis. C’est
son moment d’évasion préféré, lui qui
aime beaucoup le calme de la nature.
Une nature qui peut paraître pour les
autres déserte, hostile, inhospitalière
et inhabitée, mais elle est un florilège
d’idées pour un artiste. Serein et réservé,
discret et peu bavard, Abdelkader
Seddik Khodja est difficile à faire parler
par un journaliste qui pose beaucoup
de questions. Lui, il répond toujours
par des phrases courtes et pleines de
sagesse. «En me promenant près du
cimetière de Sidi Ali Moussa, je suis
tombé sur une pierre ; j’ai été attiré
par ses reliefs que j’ai examinés, ils me
paraissaient assez originaux ; je voyais
les contours des lignes et des formes qui
m’ont inspiré pour les mettre en valeur
et les faire ressortir ; c’est ainsi que j’ai
commencé à y travailler pour en faire
une sorte de tableau sur une pierre,
sans penser à en faire une œuvre d’art,
car il s’agit d’un travail d’inspiration ;
c’est ainsi que je me suis découvert
une nouvelle passion», raconte-t-il. La
passion se développe, évolue et colle
terrible pour le jeune enfant. Il vivra une
longue souffrance. «Après cet incident,
j’ai été hospitalisé pour une longue
durée, suivie d’une phase de soins,
j’ai été très affecté moralement, c’est
ainsi que je n’ai pas pu poursuivre mon
cursus scolaire», raconte-t-il.
QUAND UNE PASSION
DEVIENT UNE THÉRAPIE
à la peau d’Abdelkader. Cela devient
une tendance artistique. Comment cet
homme peut-il transformer une pierre
anodine en une œuvre d’art ? Nous
avons posé la question à Abdelkader.
Il répond en toute modestie, et sans
aucune prétention : «C’est une question
d’inspiration, mais en fait ce n’est pas
nouveau pour moi, car j’ai déjà fait le
dessin avant ; je n’ai fait que développer
une passion pour laquelle je me suis
entièrement investi.» Né en 1949 à Bordj
Bounaâma, dans l’actuelle wilaya de
Tissemssilet, Abdelkader Seddik Khodja
a été victime d’une mine antipersonnel
en 1960, durant la guerre de libération. Il
s’est vu amputer son bras gauche, alors
qu’il avait à peine 11 ans. Une épreuve
Abdelkader se passionne pour la
photographie à 14 ans. Il apprend à
réparer les téléviseurs et les machines
de bureau. Il aime aussi dessiner. Sa
nouvelle passion lui ouvre de nouveaux
horizons. Il participera à de nombreuses
manifestations culturelles en Algérie et
même à l’étranger. Le public qui assiste
à ses expositions découvre des œuvres
qui sortent des entrailles de la montagne.
Une parfaite osmose avec cette
montagne qu’il affectionne beaucoup.
Des pièces de la nature garnies d’une
touche de profonde inspiration. Il y a
tellement de poésie et de sentiments dans
ces dessins d’une grande symbolique,
qui racontent la vie, les émotions, le
drame humain, mais aussi l’espoir et la
joie de vivre. Fasciné par la beauté de
la nature, Abdelkader peut être présenté
comme étant cet homme qui sait faire
parler la pierre, avec le flair et l’instinct
de l’artiste, animé d’un flux d’idées
et d’expressions qu’il fait ressortir sur
des créations de la nature pour donner
naissance à des tableaux d’une extrême
sensibilité. Une façon de capter ce côté
beau et mystérieux de la nature. Cette
passion, plaisante et amusante à la fois,
est devenue une sorte de thérapie pour lui.
Avec un esprit débordant d’imagination,
il laissera libre cours à ses sentiments,
transposés sur la pierre. Chaque
pierre ramassée, caressée, travaillée,
retouchée raconte une histoire avant de
rejoindre sa place avec d’autres pièces
comme dans un puzzle qui rassemble
les fragments de la vie. Abdelkader
Seddik Khodja reste très frappé par ce
qu’il a vécu durant la période coloniale.
Mais il dessine aussi des scènes de
la vie quotidienne, la maternité, des
images de la guerre de libération,
des représentations de la nature, des
portraits, des scènes de la campagne
et de la décennie noire. Evoquant son
travail avec modestie, il déclare : «Je
n’ai pas fait d'études ni les Beaux-arts,
mais je peux voir dans ces pierres ce
que les autres ne peuvent pas percevoir.
Ce travail me passionne beaucoup et
m’aide à m’exprimer et révéler ce que
j’ai vécu et enduré durant mon enfance.
Je vis cette passion comme une véritable
délivrance.» Homme curieux, mais aussi
généreux, Abdelkader Seddik Khodja
aime beaucoup partager son aventure et
sa passion avec les autres. Son vœu est
de transmettre ce don à ses enfants et de
former des jeunes artistes, à condition
qu’ils aiment ce qu’ils font, sans aucun
esprit mercantile.
S. Arslan
El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 16
C U LT U R E
VU À LA TÉLÉ
Par A. Merad
Dans la même galère
C
’est malheureusement encore l’affaire Chakib Khelil qui défraie la
chronique. Le storytelling de l’exministre qui se dit en vadrouille
pour son absolution n’est pas terminé. Elle
connaît au contraire, en raison de sa complexité, des rebondissements qui ne sont
pas toujours à son avantage, loin s’en faut.
Le dernier en date est bien sûr très affligeant pour lui, et surtout très compromettant. Il s’agit de la divulgation de la liste algérienne des Panama Papers dans laquelle
figure le nom de son épouse, exactement
comme a figuré précédemment celui de
Bouchouareb qui pense, à ce jour, s’être mis
à l’abri de toute surenchère sur ses agissements illicites alors que le feuilleton se
déroule toujours.
L’ex-patron de Sonatrach, protégé personnel de Bouteflika, qui est au centre d’une
véritable tempête médiatique, est donc
pris en flagrant délit de mensonge par les
révélations fracassantes sur les comptes
offshore qui disent exactement le contraire
de ce qu’il avait avancé sur celle qui partage
sa vie. Khelil avait soutenu avec un aplomb
incroyable que son épouse n’était en rien
concernée par les accusations de fraude et
de corruption lancées contre elle. Mais la
liste est authentique et le travail d’investigation journalistique infaillible. Mme Najat
Arafat se retrouve bel et bien dans le pétrin
au moment où il estimait avoir réglé tant
bien que mal la première phase de son
opération réhabilitation. Quelle va être sa
réaction à présent que son argumentation
a subi une démolition en règle ? Ou plutôt
sa stratégie de défense dans une cause qui
semble irrémédiablement perdue et qui de
surcroît non seulement l’éclabousse directement, mais déstabilise tous ses plans pour
un retour normal à la vie nationale et politique programmé par ses sponsors sous le
trait d’une formalité qui avait toutes les
chances de passer comme une lettre à la
poste. Personne parmi les ordonnateurs qui
avaient organisé son retour (qui sont-ils au
fait ?) n’avait apparemment prévu ce grain
de sable qui est venu faire grincer la machine de la pénitence. Et pourtant, il y a eu
des précédents sur lesquels il fallait méditer avant de se lancer dans des entreprises
de mystification à géométrie variable.
On peut citer dans un registre différent le
cas de Amar Saadani, le leader du FLN qui
se considère comme intouchable et parfois au-dessus des lois, et dont le nom a
été épinglé par la presse à propos des biens
immobiliers qu’il possède à l’étranger (en
France). Cette affaire qui s’apparente à un
transfert illicite de capitaux à l’heure où les
instances dirigeantes appellent les responsables à plus de rigueur dans la gestion publique, avait fait grand bruit au moment de
sa propagation, mais jamais au grand jamais
le mis en cause n’a été tenu de fournir publiquement des justifications sur ce patrimoine objet de controverse, ni inquiété par
la justice de son pays qui aurait dû s’autosaisir pour voir s’il avait réellement franchi
les limites de l’illégalité. Accablé, poussé
dans ses derniers retranchements par les
médias qui réclamaient des explications,
Saadani avait fini par avoir une réaction en
avançant pour sa défense qu’il avait remis
un dossier complet sur ses biens au patron
du DRS d’alors, le général-major Mediene
dit Toufik, celui-là même contre lequel il
s’acharna par la suite pour précipiter sa
destitution. Le SG du vieux parti, par le
seul fait d’avoir informé les services de renseignement sur l’existence d’un patrimoine
considérable à l’étranger, a estimé par luimême que ce contact était suffisant pour
«l’affranchir» devant l’opinion publique, en
rendant à ce jour cette acquisition immobilière tout à fait ordinaire. Cette manière
de protéger les caciques du pouvoir traduit
dans toute son ampleur le phénomène de
l’impunité qui régit nos institutions et qui
encourage fatalement la propension à la
fraude sur laquelle une justice dépendante
ne peut agir. La preuve, Saadani détenteur
en plus d’une carte de résidence VIP sur le
territoire français alors qu’il a le privilège
et l’honneur de conduire un parti à forte
charge patriotique, semble aujourd’hui
heureux de s’être débarrassé d’une pression médiatique qui, à ses yeux, ne pouvait
atteindre des hommes comme lui. C’est-àdire les favoris du système.
On peut citer également, bien sûr, celui
du ministre de l’Industrie et des Mines
qui a subi le même sort que celui de Mme
Najat Arafat (ou inversement), pour insister sur le fait que l’impunité dans notre
pays à l’encontre des serviteurs du régime
est presque inscrite comme un acte de loi.
Voilà un membre du gouvernement dont
la réputation commençait à gonfler pour
devenir incontournable dans les sphères
de décision les plus influentes et qui, au
summum d’une ascension vertigineuse, se
fait accrocher par le consortium international des journalistes d’investigation dans
le cadre des Panamas Papers au motif qu’il
possède des comptes dans des paradis fiscaux. La nouvelle l’ébranla littéralement,
lui qui paraissait si sûr de lui et qui aimait
surfer sur les principes de la droiture et
de la probité intellectuelle, mais au grand
étonnement de tous les Algériens soucieux
de connaître plus sur cette affaire, le coup
de gong qu’il accusa sera de très courte
durée. Bouchouareb a été pris la main dans
le sac dans une affaire d’évasion fiscale
dont la gravité aurait connu des suites ailleurs, mais son implication n’a jamais été,
paradoxalement, considérée comme telle.
Implication ? Quelle implication ?... Très
peu convaincant dans ses arguments de défense, il préféra pour couper court à toute
tentative de poursuite à dire que s’il avait
des explications à fournir, c’est au président
de la République qu’il les remettrait. Point
barre ! L’affaire s’arrêta là.
Alors, si Saadani, si Bouchouareb et tous les
autres protégés du système ayant trempé à
des degrés divers dans des malversations
ou dans des pratiques illégales ne sont pas
poursuivis, qui pourrait croire que Chakib
Khelil en dépit des soupçons accablants qui
pèsent sur lui le serait ? Ils sont tous dans la
même galère.
A. M.
El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 17
PUBLICITÉ
RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE
RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE
ENTREPRISE DE TRANSPORT ALGÉRIEN PAR CÂBLE
ENTREPRISE DE TRANSPORT ALGÉRIEN PAR CÂBLE
NIF : 001516099722835
NIF : 001516099722835
AVIS DʼATTRIBUTION PROVISOIRE DE CONTRAT
APPEL DʼOFFRES NATIONAL OUVERT A EXIGENCES
MINIMALES N°02/ETAC/2016
MINISTÈRE DES TRANSPORTS
Travaux de réalisation de la clôture pour les sites
des télécabines de Blida, Ben Ali et Chréa
Conformément aux dispositions de l’article 25 du cahier des charge, partie «instructions aux soumissionnaires», l’Entreprise de transport algérien par câble informe l’ensemble des soumissionnaires ayant participé à l’avis d’appel d’offres national ouvert avec exigences minimales n°01/
ETAC//2016, paru dans les quotidiens nationaux en date du 26 avril 2016, portant «Travaux de
réalisation de la clôture pour les sites des télécabines de Blida, Ben Ali et Chréa», qu’à l’issue
de l’examen et l’évaluation des offres techniques et financières, le contrat est attribué provisoirement au soumissionnaire suivant :
Délai de
réalisation
Notes obtenues
Soumissionnaire Montant total de
retenu
l’offre DA/TTC
EURL
Boukassem
Mohamed
Note
technique
60 pts
Note
financière
40 pts
Note
globale
100 pts
49
40
89
16 702 335,00
70 jours
Tout soumissionnaire contestant le choix opéré par ETAC peut introduire un recours auprès de la
commission interne des marchés, sise Mustapha Ben Boulaid, les Orangers, Bachedjarrah, Alger,
dans les dix (10) jours à compter de la première parution du présent avis dans l’un des quotidiens
nationaux.
Si le dixième jour coïncide avec un jour férié ou un jour de repos légal, la date limite, pour introduire
le recours est prorogée au jour ouvrable suivant.
Les soumissionnaires non retenus sont invités à se rapprocher de l’Entreprise de transport algérien
par câble sise Mustapha Ben Boulaid, les Orangers, Bachedjarrah, Alger au plus tard trois (03) jours
à compter du premier jour de la publication de l’avis d’attribution provisoire du contrat, pour prendre
connaissance des résultats détaillés de l’évaluation de leurs offres techniques et financières.
MINISTÈRE DES TRANSPORTS
L’ETAC lance un appel d’offres national ouvert à exigences minimales n°02/ETAC/2016,
portant sur «la réalisation des travaux de réaménagement et rénovation des bâtiments du
téléphérique le Mémorial».
Le présent appel d’offres s’adresse aux entreprises nationales qualifiées dans le domaine du
bâtiment ou travaux publics possédant une qualification et une classification de catégorie une
(01) ou plus et ayant réalisé au moins un (01) projet de travaux de bâtiment.
Les entreprises intéressées par le présent appel d’offres peuvent retirer le cahier des charges
auprès de l’Entreprise de transport algérien par câble mini, sise Mustapha Ben Boulaïd,
les Orangers, Bachedjarrah, Alger, contre paiement de la somme de cinq mille dinars algériens (5000,00 DA).
Le versement de cette somme se fera au compte n°001006200300000182-clé 26, ouvert
auprès de la Banque nationale d’Algérie, sise : 12 bd Zighout Youcef, Alger.
Le cahier des charges doit être retiré par le soumissionnaire ou son représentant dûment
désigné.
La durée de préparation des offres est fixée à quinze (15) jours à partir de la première publication du présent avis dans l’un des quotidiens nationaux.
Les offres doivent être déposées à l’Entreprise de transport algérien par câble sise Mustapha
Ben Boulaïd, les Orangers, Bachedjarrah, Alger, le dernier jour de la durée de préparation des
offres à partir de 08h 30 jusqu’à 13h 30.
Si le dernier jour de préparation des offres coïncide avec un jour férié ou un jour de repos
légal, la durée de préparation des offres est prorogée au jour ouvrable suivant.
Les offres, établies conformément aux dispositions de l’article n°10 de la partie «Instruction aux soumissionnaires» du cahier des charges, doivent être scindées en deux enveloppes
distinctes cachetées, l’une contenant l’offre technique marquée (offre technique) et l’autre
contenant l’offre financière marquée (offre financière).
L’enveloppe extérieure contenant les deux enveloppes sera anonyme et doit porter la mention
Appel d’offres national ouvert à exigences minimales n°02/ETAC/2016
«Travaux de réaménagement et rénovation des bâtiments du téléphérique
le Mémorial»
«Soumission à ne pas ouvrir»
L’ouverture des plis des offres techniques et financières se fera à la même date de dépôt des
offres à 14h00 en séance publique.
La durée de validité des offres est égale à la durée de préparation des offres augmentée de
trois (03) mois.
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MESSAOUDA RINAD
qui vient d’égayer le foyer de M. Azizi Nacer et
de son épouse. Elles félicitent l’heureux papa,
souhaitent une longue et heureuse vie au bébé et un
prompt rétablissement à la maman, Tu es l’heureux
événement qui inonde le cœur de tes parents
«Sois dynamique Rinad même en faisant des bêtises à
ton papa.»
Pensée
Il y a 6 ans, le jeudi 13 mai 2010, nous quittait à jamais notre
chère mère et épouse
Mme Asma Nadia née Benhamlaoui
laissant un immense vide que nul ne peut combler.
En ce douloureux souvenir de ce jour particulier qui a marqué
nos vies, ses enfants et son mari demandent à tous ceux qui ont
connu et aimé cette dame courageuse, généreuse et dévouée de se
joindre à eux pour une prière et une pieuse pensée à sa mémoire
et prient Dieu Tout-Puissant de l’accueillir en Son Vaste Paradis.
Allah yarahmak maman. Nous ne t’oublierons jamais. Repose en
paix Nadia."A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons."
Son mari Mohamed et ses enfants Bachir, Karim, Ahmed et Alicia
El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 18
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licence et master «1» en lettres
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garde-malade couchante. Tél. :
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d’exp. habitant Zéralda cherche
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JH 43 ans, études supérieures
dans l’administration générale +
diplôme finance, comptabilité,
audit, 16 ans d’exp. Tél. : 0661
92.76.93
JH 30 ans ing. en génie industriel de l’Ecole nationale polytechnique, 3 ans d’exp. en production et logistique disponible
immédiatement cherche
emploi. Tél. : 0670 14.04.30
JH 28 ans, master prof électrotechnique industrielle, 5 mois
d’expérience. Tél. : 0551 768 965
El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 20
JEUX - DÉTENTE
HORIZONTALEMENT : 1.Mielleuse. Posée 2.Le sommet
de la hiérarchie. Cadeau royal. Discours 3.Bureau fédéral U.S.
Suivent la théorie. Animés. Sans vigueur 4.Méprises. Largeur
de tissu 5.Africain. Etre utile 6.Perdus. Fait son choix.
Perroquet 7.Entrée de service. Fin de verbe. Terriers anglais
8.Possessif. Père de l’Eglise latine (saint). Type de société 9.
Tantale. Grugés. Cours court 10.Relatifs aux avions. Homme
d’Etat portugais 11.Brameront. Saint abrégé 12.Fils du Soleil.
Creusent. Ile 13.Scandalisés. Tableau chair. Possédais
14.Dans. Pluie subite et passagère. Dieu de la Guerre 15.
Situé. Poignée. Passé sous silence. Long temps.
HORIZONTALEMENT : 1.Chutes par la fenêtre 2.Couverte
de branches. Sans effets 3.Madame bonne-aventure.
Rigoureuses 4.Cela vaut mieux. Irlande. Paresseux. Elément
de cellule 5.Dupera. Anneau de mousse 6.Arrêté de nouveau.
Guida. Elément d’un bruit 7.Agent de liaison. Sélénium.
D’usage excessif. Points opposés 8.Obscurs. Parcours de sentinelle 9.Marché. Expert. Poisson 10.Lentille. Femme de
lettres américaine. Apparu. Conjonction 11.Ville anglaise.
Volcan sicilien 12.Singer. Ventila. La part de l’Etat 13.Marque
l’égalité. Large vallée. Viennent avant les autres. Dix sur dix
14.Obtiens par ruse ou par adresse. Pièce de selle 15.Ecole
pour profs. Coupais court. Crochet d’étal.
Quinze sur 15
1
N° 732
1
9
4
8
Mots croisés
N°4432
Par M. IRATNI
10 11 12 13 14 15
4
5
6
7
8
9
10
VI
6
VII
7
VIII
8
IX
X
9
HORIZONTALEMENT
I- Qui se fait simultanément. II - Pointe métallique d’une
boucle de ceinture. III -Zone chère à Freud - Démonstratif- Mise de rat. IV- Ingénieur allemand - Distancer. V- Allez ! - Coiffures d’apparat. VI- Bagarre. VII- Devant un
prince - Unité de vitesse. VIII- Exploser - Amphore. IXSaule à rameaux - Soit. X-Pour abréger - Pièces d’artifices.
10
11
12
13
14
15
VERTICALEMENT : 1.MORTIFICATION 2.ARIEN. MOURON. OS
3.LA. NOUBA. INTRUS 4.AIEUX. USA. SAO 5.DST. YS. RUDE
6.ROUND. FERMAIL 7.OND. AAR. SOIN 8.EMBRASSEES. SOT 9.TA.
ALTITUDES. NO 10.ENTREES. SENAT 11.AIS. REVE. EVOE 12.
ALCOVE. ISO. ARDU 13.NY. UI. PR. OLIVES 14.ISSIAKHEM. UTE
15.SEIN. OISEUX. SUR.
4
6
3
Solution
Sudoku
précédent
2
6
7
2
2
3
3
V
5
5
2
IV
4
6
7
9
II
3
1
8
III
1
3
6
7
3
7
8
6
2
9
8
5
I
9
Une grille est composée
de plusieurs
carrés. Chaque carré
contient tous les chiffres
de 1 à 9. Chaque ligne
comme chaque colonne
contient aussi tous les
chiffres de 1 à 9.
Certains chiffres vous
sont donnés, à vous de
trouver les autres. Pour
cela, procédez par
déduction et élimination.
4
1
6
REGLE DU JEU
3
1
SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT :
1.MALADROITE. ANIS 2.ORAISON. ANALYSE 3.RI. ETUDE. TIC. SI
4.TENU. MARSOUIN 5.INOXYDABLE. VIA 6.ARTERE. KO 7.IMBU.
FRAISE. PHI 8.COASSE. ST. VIRES 9.AU. RIEUSES. ME 10.TRI. AM.
EDE. OO 11.IONS. ASSENE. LUX 12.ONTARIO. SAVAIT 13.ROULIS.
TORVES 14.OU. NON. EDE 15.ESSIEU. TOC. USER.
Sudoku
2
N° 4432
conduites
de fluide
séparation
2
6
1
4
3
8
5
9
7
9
3
5
6
2
7
8
4
1
4
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7
9
1
5
2
6
3
8
1
9
5
6
2
3
7
4
5
7
6
3
4
9
1
2
8
3
4
2
8
7
1
6
5
9
6
9
4
1
5
3
7
8
2
petit four
sauce
marseillaise
1
2
8
7
9
6
4
3
5
7
5
3
2
8
4
9
1
6
VERTICALEMENT
1- Personne qui écrit mal, fautivement. 2 - Qui concerne
l’art de parler en public. 3- C’est idem - Bijou de pacotille.
4- Principes alcaloïdes du tabac. 5-Moyen d’accès - Arbre
du jardin - Combat. 6- Tu, le précède - Point corrompu. 7Nantir - Personne qui fuit le monde. 8 - Passer en revue. 9Possessif - Mariée. 10 - En ivoire pour s’isoler - Fruits de
l’imagination.
SOLUTION N° 4431
HORIZONTALEMENT
I- BASTRINGUE. II - OBLONGUES. III- USAT NIS. IV - VALORISE. V - REEL - RENES. VI- ET ENA - ERE. VII - MAI - ANS - IR.VIII- ELLE TEINT. IX- NE - SU - ISEE. X- TROTTINE.
VERTICALEMENT
1- BOUGREMENT. 2 - ABS - ETALER. 3 - SLAVE
- IL. 4 - TOTALE - EST. 5 - RN - NA - UT. 6 IGNORANT. 7 - NUIRE - SEIN. 8 - GESINE - ISE.
9 -US - SERINE. 10 - DESERTER.
Fléchés Express
comptée
en moins
portées à
la rogne
exalté
personnel
N° 4432
claires
2
2
9
8
4
inédite
Tout Codé
N° 4432
Définition
du mot encadré
En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant
aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous
découvrirez le nom d’un personnage célèbre.
Tour d'observation ou de surveillance.
3
2
1
11
6
2
7
6
8
15
V
2
1
6
7
5
8
8
6
7
13
9
6
14
14
6
9
14
6
8
2
16
16
2
8
8
2
16
8
4
16
2
16
2
4
6
16
2
5
8
1
8
2
10
4
17
plus
contracté
attachée
5
12
4
4
B
4
misérable
10
7
5
personnel
15
8
16
2
fuse dans
l’arène
8
1
9
5
18
19
9
5
6
2
1
10
7
course
effrénée
2
9
10
chambre
intime
6
5
5
7
pomme
6
5
8
18
4
tranchant
de lame
4
9
6
2
ingéniosité
10
4
14
17
6
9
6
1
4
9
5
bonnes
moeurs
petit
lieutenant
d’un peuple
d’Europe
anc. pièce
jaune
boit de
l’alcool
arrêt de la
circulation
récits
imaginaires
7
stère
10
2
5
2
1
5
1
14
2
5
2
6
17
9
10
13
7
2
8
5
1
11
10
2
canton
suisse
1
habillé
SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :
en vogue
mariée
id est
opérations
postales
ROUAGE - STANLEY KUBRICK
SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS :
HORIZONTALEMENT : IMMERSION / PUNITIVE / ORNER / ER / AIRAIN / STRAS / ALI /
LIES / ACCIDENT / ALOES / TC / EBENE / ERE / SURES / SEMESTRES / SALE / ASE.
VERTICALEMENT : IMPRATICABLES / MUNIR / CLE / MA / GENERATION / EL / RIRAS /
DEESSE / OST / LES / UT / II / NAIN / ERRA / LOVE / LETTREES / NERVIS / CESSE.
entrée de
service
vaisseau
sanguin
Jeux proposés par
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El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 21
L’ÉPOQUE
Les conducteurs de train à la
SNTF poursuivent leur grève
Démantèlement d’un lieu
de débauche à Boghni
Dans le cadre de la lutte contre le commerce illicite de boissons
alcoolisées et les lieux de débauche et de prostitution, les forces
de police de la Brigade de recherche et d’investigation (BRI)
relevant de la sûreté de wilaya de Tizi Ouzou ont effectué en
début de semaine une opération ciblant un local de vente illicite
de boissons alcoolisées, servant également de lieu de débauche,
sis sur le chemin de wilaya 128 (Boghni). Cette opération a
permis l’arrestation de 10 personnes dont 2 femmes et le
tenancier. Présentées au parquet de Tizi Ouzou le 9 mai dernier
pour vente illicite de boissons alcoolisées, création d’un lieu de
débauche et prostitution et détention de stupéfiants à des fins
de consommation personnelle, elles ont été mis en détention
préventive.
Des voleurs de véhicules arrêtés
près de Tizi Ouzou
Lors d’une patrouille de routine, les forces de police de la
sûreté urbaine de Tamda (Tizi Ouzou) ont interpellé un individu
suspect dans un parking à Tamda, dans la daïra de Ouaguenoun,
alors qu’il allait quitter les lieux à bord d’un véhicule volé.
En l’interrogeant, les policiers sont remontés vers un second
individu, qui circulait à bord d’un véhicule et qui a pris la fuite à
la vue des policiers. Un troisième individu a été par la suite arrêté
à Tamda. L’enquête a révélé que le véhicule volé appartient à
un citoyen que les trois individus ont agressé à Boudjima, dans
la daïra de Makouda, le 5 mai dernier, et ont pris la fuite vers
une destination inconnue. Les deux individus arrêtés ont été
présentés au parquet de Tigzirt pour association de malfaiteurs
en vue de la commission d’un délit, vol qualifié avec usage de
violence. Ils ont été mis en détention préventive, et le troisième
individu, identifié, demeure activement recherché, a-t-on
indiqué de source policière.
Un collégien découvre
une cité maya
Passionné d’astrologie et d’histoire, William Gadoury, un
adolescent canadien, aurait découvert l’une des 5 plus grandes
cités mayas. Le collégien, sans bouger de sa chambre, affairé
devant son PC et ses livres, établit un lien entre les constructions
de la civilisation maya et la position des étoiles. En effet,
en analysant 22 constellations, il découvre qu’elles sont en
raccord avec la plupart des cités déjà découvertes : sur les 142
étoiles formant ces constellations, il y a correspondance avec
117 cités maya. Il s’essaye, donc, avec une 23e constellation,
celle-ci contenait 3 étoiles disposées en triangle. Deux
sommets correspondaient parfaitement à deux cités mayas
déjà découvertes, il cherche la 3e et finit par trouver, avec l’aide
de l’Agence spatiale canadienne, des structures humaines qui
ressemblaient fortement aux constructions mayas. Sa découverte
est sur le point d’être publiée et le jeune garçon fera partie, une
fois les fonds débloqués, de la première expédition scientifique
qui partira au Brésil à la recherche de la «cité perdue».
El Watan -
Un véritable casse-tête pour
les automobilistes
19.55 Série
MARSEILLE
Àl’approchedesélectionsmunicipales
deMarseille,RobertTaro,mairedela
ville depuis vingt ans, prépare son
derniercoup:fairevoterlaconstruction
d’uncasinodanslecentrehistoriquede
laMarina.Rienn’aétélaisséauhasard
etsonsuccesseur,LucasBarrès,estdéjà
désigné.
● Le plan de circulation actuel engendre un encombrement et fait
perdre beaucoup de temps aux automobilistes.
19.50 Magazine
ENVOYÉ SPÉCIAL
PHOTO : D. R.
Les conducteurs de train ont poursuivi hier, pour la quatrième
journée, leur grève qui a pour motivation des revendications
socioprofessionnelles. Le trafic a cependant repris, dans le
cadre du service minimum, à raison de quatre dessertes sur les
33 quotidiennes. La grève illimitée enclenchée par le collectif des
conducteurs n’a pas été parrainée par la Fédération nationale
des cheminots qui a appelé les grévistes à reprendre leur service,
la satisfaction des revendications étant, selon la direction,
«impossible à satisfaire en dehors de la convention collective».
Une source de cette fédération rappelle qu’un bureau d’étude
vient d’être installé pour la préparation du tableau des filières
pour justement finaliser cette convention et mettre en place le
nouveau régime indemnitaire qui concernera tous les travailleurs.
La Fédération nationale des cheminots, précise la même source,
ajoute que si la direction de la SNTF refuse de céder devant les
grévistes, c’est par crainte de voir toutes les autres catégories de
travailleurs monter à leur tour au créneau pour les mêmes motifs.
Les grévistes réclament une augmentation de la prime de travail
posté, l’indemnisation des heures travaillées durant les week ends
et les jours fériés, l’augmentation de la prime de travail de nuit
et le reclassement. Dans une déclaration à El Watan, la direction
a dénoncé hier le recours à la grève, pénalisant ainsi des milliers
de voyageurs et appelle les grévistes à mettre fin à leur action de
protestation.
Le Quotidien Indépendant
Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de
255 623 520 DA. Directeur de la
publication : Omar Belhouchet
Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse
- Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er
Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 Site web : http://www.
elwatan.com E-mail :
TV
RÉGION OUEST DE BLIDA
ON VOUS LE DIT
Ausommairedecenuméro,notamment
(toujourssusceptibled’évolueren
fonctiondel’actualité):«Daech,l’origine
delaterreur».Desanaissancedansles
prisons irakiennes à sa montée en
puissance en Irak et en Syrie, ce
reportageracontel’histoireetexpliquela
stratégiedupremierréseauterroristeau
monde.
A Mouzaïa comme ailleurs à Blida, la circulation automobile est un véritable calvaire
19.55 Film
L
POUR ELLE
a circulation routière dans
la région Ouest de Blida est de plus en plus
dense, causant ainsi beaucoup
de stress aux automobilistes.
A La Chiffa, et malgré l’installation de feux tricolores en
plusieurs points névralgiques,
la circulation au centre-ville
demeure un véritable casse-tête
pour les automobilistes. Le plan
de circulation actuel oblige les
conducteurs de voitures à marquer deux arrêts sur un parcours
de la rue du 1er Novembre ne
dépassant pas 400 mètres. Ce
qui engendre un encombrement
et fait perdre beaucoup de temps
aux automobilistes. En effet, en
temps normal, la journée, il faut
une bonne dizaine de minutes
pour traverser le centre-ville
de l’entrée ouest vers la sortie
est et vice versa. En plus, le
stationnement sur les deux côtés
de la chaussée n’est pas fait pour
permettre une meilleure fluidité
de la circulation. Conscientes
des difficultés éprouvées par les
automobilistes dans leurs déplacements en sus de la pollution
qui étouffe la ville, les autorités
locales ont pris l’initiative de
réaliser une déviation afin de
soulager le centre-ville d’une
circulation dense, éprouvante et
stressante. Sinon, l’utilisation de
l’autoroute Est-Ouest constitue
le meilleur moyen pour désengorger la ville. A Mouzaïa, si la
circulation n’est pas aussi dense
au niveau du centre-ville, elle
reste néanmoins assez importante au niveau de la rue Rabah
Mebsout, étroite et défoncée
par endroits. Celle-ci est reliée
à l’autoroute Est-Ouest, d’où un
important trafic routier durant
les heures de pointe. En l’absence d’un plan de circulation
qui tarde à voir le jour, ce sont
les ruelles qui croulent sous le
poids d’une circulation anarchique et un stationnement de
voitures plutôt désordonné. Du
côté d’El Affroun, pour travaux
d’installation d’une bouche
d’égout afin d’améliorer l’évacuation des eaux pluviales, traverser cette ville est devenu le
cauchemar des automobilistes.
Il est vrai que le projet constitue
un énorme soulagement pour les
citoyens, qui assistent à chaque
averse à des inondations au
centre-ville et plus particulièrement à la rue qui mène vers
la gare ferroviaire. Seulement,
les autorités locales auraient pu
prévoir un plan pour faciliter la
circulation ou au moins accélérer la cadence des travaux en
vue de débarrasser la chaussée
des énormes canalisations déposées sur le bas-côté et qui gênent
énormément la fluidité de la circulation. Entre les innombrables
dos-d’âne insurmontables, les
axes fermés ou à sens unique,
les routes transformées en chantiers interminables le citoyen en
voiture éprouve beaucoup de
peine pour se déplacer.
A. Lazereg
ASTRONOMIE
Découverte de 1284 nouvelles planètes
de 1280 nouvelles planètes ont été planètes situées en dehors du système solaire il y
doublant le nombre de planètes a plus de vingt ans, les chercheurs se sont engagés
P lusdécouvertes,
connues en dehors du système solaire, révèle dans un processus de vérification des planètes
l’Agence spatiale américaine (NASA). «Nous
annonçons la découverte de 1284 nouvelles planètes au cours de la mission Kepler», a annoncé
Timothy Morton, chercheur associé à l’université
de Princeton, lors d’une téléconférence de presse
lundi de la NASA.
«Il s’agit du plus grand nombre d’exoplanètes
ayant jamais été annoncé en une seule fois»,
a-t-il souligné. Sur près de 5000 planètes candidates découvertes à ce jour, plus de 3200 ont
à présent été vérifiées, dont 2325 découvertes
par le télescope spatial Kepler. Dans ce nouveau
groupe d’exoplanètes, près de 550 pourraient être
rocheuses, comme la Terre, compte tenu de leur
taille, selon l’étude publiée par l’Astrophysical
Journal. Depuis la découverte des premières
admin@elwatan.com PAO/Photogravure :
El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir
Attar Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62
Fax : 021 67 19 88.
R.C : N° 02B18857 Alger.
Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 - Compte
devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084
ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi
une à une. Cette dernière étude, qui a adopté une
nouvelle méthode d’analyse statistique pouvant
être appliquée simultanément à un grande nombre
de planètes candidates, a examiné 4302 planètes
potentielles du catalogue de la mission Kepler de
juillet 2015. Pour ces 1284 candidates, la probabilité d’être une planète est supérieure à 99% — le
minimum requis pour obtenir le statut de «planète», selon l’étude. Au cours de cette étude, 1327
candidates n’ont pas rempli ce critère et nécessiteront une étude supplémentaire.
Les 707 autres candidates sont plus probablement
d’autres phénomènes astrophysiques. Lancée en
mars 2009, Kepler est la première mission de la
NASA visant à trouver des planètes de la taille de
la Terre potentiellement habitables.
Yahia, Hydra. Tél :023573258/59
Impression : ALDP - Imprimerie Centre ;
SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.
Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 - 55 77 31
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LisaetJuliensontmariésetmènentune
vieheureuseetsanshistoireavecleur
filsOscar.Maisleurviebascule,quand
unmatinlapolicevientarrêterLisa
pourmeurtre.Elleestcondamnéeà20
ansdeprison.Persuadédel’innocence
desafemme,Juliendécidedelafaire
évader.
19.55 Série
THE FIVE
Aufoyer,Sladedécouvrelecorpsde
Britnay. La jeune femme a reçu
plusieurscoupsdecouteauauxquels
ellenesurvivrapas.Sladeannonceà
Markqu’ilvapartirquelquetempspour
prendre du recul.
19.55 Série
JORDSKOTT, LA FORÊT DES
DISPARUS
Négociatrice au sein des forces
d’interventiondelapolicedeStockholm,
EvaThörnbladserendàSilverhöjdpour
réglerlasuccessiondesonpèreJohan,
richeindustrielavecquiellearompu
toutcontactdepuisladisparitiondesa
fille Josefine.
19.55 Série
SCORPION
LePentagoneaperdulecontactd’un
satellitecontrôlantlesdronesmilitaires
alorsqu’uncommandoestenpérilau
Darfour.Pourrétablirlaliaisonavecce
satellite,actuellementsituéau-dessus
del’Antarctique,Cabe,Walter,Tobyet
HappypartentaupôleSudbraverdes
températures de -40 degrés.
19.55 Divertissement
SUPERKIDS
Lesenfantsdecettetroisièmesoirée
maîtrisentleurart,maisréussiront-ilsà
convaincre le jury ? Seront en
concurrenceMallory,11ans,artiste
aérienne;Milo,13ans,hypnotiseur;
Antoine,16ans,géniedudiabolo;Khalil
etLina,9ans,championsdeFrancede
dansesportive;Angie,15ans,àlavoix
unique...
Les manuscrits, photographies ou
tout autre document et illustration
adressés ou remis à la rédaction ne
seront pas rendus et ne feront l’objet
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interdite de tous articles sauf accord de
la rédaction.
El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 22
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Pensée
Pensée
Combien il est difficile
d’admettre qu’un être très cher
nous quitte pour l’éternité
et combien il est difficile de
combler le vide immense qu’il
a laissé. Cela fait à peine 40
jours depuis que nous a quittés
à jamais notre très chère et
regrettée maman
Maître Boulcina-Moussaoui
Zouleikha
En ce douloureux souvenir, ses filles Ania et
Hind, ses sœurs, ses frères, sa famille et ses
proches demandent à tous ceux et celles qui ont
connu et aimé l’être exceptionnel qu’elle était
d’avoir une pieuse pensée à sa mémoire et prient
Dieu le Tout-Puissant de l’accueillir en Son Vaste
Paradis. Repose en paix maman adorée, nous ne
t’oublierons jamais.
"A Dieu nous appartenons et à Lui nous
retournons."
Pensée
Aïzel
Abderazak
Le 08 mai, une
année déjà que
tu nous as quittés
et crois bien
que nous ne
nous remettrons
jamais. Tu étais aimé et respecté
par ton épouse, tes enfants et tes
petits-enfants qui ne t'oublieront
jamais. Repose en paix, et
protège-nous comme tu l'as
toujours fait.
Ta petite famille
Pensée
Une pieuse pensée pour
Belgasmia
Aomar
A toi vava
Il y a de cela 6 ans
que tu es parti, un
certain mercredi 12
mai 2010. Tu resteras
éternellement un
exemple d’intégrité et de correction, car tous
ceux qui t’ont connu ne cessent de témoigner,
même après ton départ, de la grandeur de
l’homme que tu as été de ton vivant. Notre
espérance est qu’un jour on porte haut et
fort les valeurs que tu nous a inculquées.
Ton sourire réconfortant, ta joie de vivre, ton
humour, tes conseils et ta présence à toute
épreuve nous manquent douloureusement.
Repose en paix vava azizen. On te portera
éternellement dans nos cœurs.
Condoléances
Le directeur général du Centre
hospitalo-universitaire Mustapha et
l'ensemble du personnel médical,
paramédical et administratif, très
affectés par le décès de
Pensée
Remerciements
Une douleur que l’on
ne peut apaiser, une
date que l’on ne peut
effacer et un être que
l’on ne peut oublier
Très sensibles
aux marques de
sympathie et au
réconfort de l’amitié
manifestés lors du
décès de feu le
Berkane
Belkacem
professeur
Slimane
Medhar
de l’Université d’Alger, survenu le 5 mai
2016, à Zéralda, les familles Medhar et
Benlakehal tiennent à remercier parents et
amis qui, par leur présence à leurs côtés,
ont témoigné des marques de sympathie
et de compassion face à leur douleur.
Cet époux exceptionnel et ce père nous a
quittés, mais demeurera toujours présent
dans nos cœurs.
Remerciements
qui nous a lâché la
main le 13 mai 2014.
Tu es toujours présent dans nos cœurs et
nos esprits.
Ton épouse, née Nedir F. Zohra, tes
enfants Narimane, Nassim, ta belle-fille
Nassima et ton petit-fils Samy demandent
à tous ceux qui t’ont connu d'avoir une
pieuse pensée à ta mémoire en ce jour.
Allah yarehmek ya papa.
Remerciements
Mme Medhar et ses fils, Adlane
et Lokmane remercient vivement
les équipes médicales des services
oncologie et pneumologie de l’hôpital
militaire Aïn Naâdja, les chefs de
service, les médecins, le personnel
paramédical, l’administration qui, au
cours du séjour de leur mari et père,
feu le
professeur
Slimane Medhar
de l’Université d’Alger, ont fait preuve
de toutes leurs qualités techniques et
d’écoute pour lui prodiguer les soins
les plus professionnels possibles.
De même, qu’ils ne sauront oublier
leur présence et leur disponibilité
auprès de lui.
El Watan
Les familles Kadi et Khellil
de Frenda, devant l'impossibilité
de répondre et remercier
l'ensemble des personnes et
autorités qui ont compati à leur
douleur suite au décès de leur
chère et regrettée
Khellil Zohra
épouse feu Kadi
Si Driss
les prient de trouver ici
l'expression de leur sympathie et
reconnaissance.
Pour les familles
Son fils Kadi Djamel Eddine
El Watan
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SKIKDA
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une seule adresse...
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03 rue Brahim Maiza près de la gare
Tél. : 038 75.40.53 - 0561 67.07.98
Email : skikda@elwatan.com
Avenue de la Palestine, immeuble
Abdessmed, Ouargla
Tél/fax : 029 70 86 86 - Tél : 029 70 23 16
Medjdoub Rafik
frère du professeur Medjdoub,
chef du service de chirurgie
thoracique, présentent à ce dernier
et à toute sa famille leurs sincères
condoléances et les assurent en cette
douloureuse circonstance de leur
soutien. Puisse Allah
Tout-Puissant accorder au défunt
Sa Sainte Miséricorde et l'accueillir
en Son Vaste Paradis.
SOS
Remerciements
Les familles Ait
Kebir et Ameur,
très touchées par
les nombreuses
marques de
sympathie et
d'affection qui leur
ont été témoignées
suite au décés de
leur cher et regretté
Mouloud Ait Kebir
survenu le 11/04/2016, remercient
toutes les personnes qui par leurs
présence se sont associées
à leur peine.
"A Dieu nous appartenons et à Lui
nous retournons."
Le 4 avril 2016 nous a quittés à jamais notre chère
et regrettée sœur et cousine
Moudjari Mimi
à l'âge de 51 ans. Après ton départ, tu as laissé un grand
vide. Ton image restera gravée à jamais dans nos cœurs.
Que Dieu t'accorde Sa Sainte Miséricorde et t'accueille
en Son Vaste Paradis.
Les Moudjari et Araoufellah ne t'oublieront jamais.
Malade atteinte d'un cancer nécessite en urgence une
intervention chirurgicale lourde en Espagne demande
aux âmes charitables une aide.
Tél. : 0554 60.66.74
Merci. Dieu vous le rendra
El Watan - Jeudi 12 mai 2016 - 23
SPORTS
Pts
55
41
41
40
40
40
37
36
36
36
36
34
32
30
19
18
Adoption de la feuille
de route horizon 2017
J
27
27
27
27
27
27
27
27
27
27
27
27
27
27
27
27
DIVISION NATIONALE AMATEUR (29e J)
Groupe Centre
◗ Samedi (15h)
- USF Bordj Bou Arréridj - WA Boufarik
- JSD Jijel - RC Kouba
- JSM Chéraga - CR Beni-Thour
- WR M’sila - US Oued Amizour
- IB Khemis El Khechna - RCB
- NARB Réghaïa - IB Lakhdaria
- JS Haï El Djabal - CRB Dar El Beïda
- MC Mekhadma - USM Cheraga
Classement
1). CR Beni-Thour
2). NARB Réghaïa
--). WA Boufarik
4). MC Mekhadma
5). USFBB Arréridj
6). WR M’sila
--). IB Lakhdaria
8). JSD Jijel
--). US Oued Amizour
10). RC Boumerdès
--). USM Cheraga
12). IB Khemis El Khechna
--).CRB Dar El Beïda
14). JS Haï El Djabal
15). JSM Cheraga
--). RC Kouba
Pts
50
49
49
43
38
37
37
36
36
35
35
34
34
32
30
30
J
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
Groupe Ouest)
◗ Demain (15h)
CRB Sendjas - ASB Maghnia
◗ Samedi (15h)
-SCM Oran - ESM Koléa
-CRB Ben Badis - WA Tlemcen
-MB Hassasna - IS Tighennif
-SA Mohammadia - ES Mostaganem
-WA Mostaganem - SKAF Khemis
-GC Mascara - RCB Oued Rhiou
-US Remchi - JSM Tiaret
Classement
1 .GC Mascara
2 .RCB Oued Rhiou
3 .CRB Ben Badis
4 .ESM Koléa
5 .SA Mohammadia
6 .SCM Oran
7 .ASB Maghnia
- ES Mostaganem
9. US Remchi
10.WA Mostaganem
11.SKAF Khemis
12.WA Tlemcen
13.CRB Sendjas
- MB Hassasna
15.JSM Tiaret
- IS Tighennif
Pts
58
53
50
47
40
39
37
37
36
35
33
31
29
29
26
26
J
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
Groupe Est
◗ Demain (15h)
- E Collo - CR Village Moussa
- US Biskra - USM Khenchela
- AB Merouana - USM Annaba
- USM Aïn Beïda - US Tébessa
- HB Chelghoum Laïd - ES Guelma
- NRB Touggourt - NC Magra
- HAMRA Annaba - MSP Batna
- Samedi (15h) :
- AS Aïn M’lila - MO Constantine
Classement
1). US Biskra
2). USM Annaba
3). E. Collo
4). MO Constantine
5). NC Magra
6). NRB Touggourt
7). AS Aïn M’lila
--). AB Merouana
--). HAMRA Annaba
10). USM Khenchela
--). US Tébessa
12). HB Chelghoum Laïd
--). CR Village-Moussa
14). ES Guelma
15). USM Aïn Beïda
16). MSP Batna
Pts
56
54
47
43
40
38
35
35
35
34
34
33
33
31
29
27
J
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
Des désignations et
des interrogations !
Par Salim Oussaci
L
’hôtel Hyatt Regency à Mexico
City a abrité hier la 38e assemblée générale ordinaire de la
Confédération africaine de football
(CAF). Cette réunion s’est tenue en
marge du 66e congrès de la FIFA,
c’est le premier de l’après-Blatter.
Gianni Infantino, élu à la tête de
l’instance faîtière du football le 26
février dernier, a étrenné ses nouvelles
fonctions à Mexico. C’est aussi la
première réunion après l’adoption
des nouveaux statuts de la FIFA
(avril 2016). Les 209 associations
présentes à Mexico City vont devoir
adopter leurs statuts avec ceux de la
FIFA et appliquer tous les principes
contenus dans les réformes de gouvernance approuvées par le congrès
le 26 février. Hier à Mexico City, les
dirigeants des fédérations africaines
ont tracé une nouvelle feuille de route
horizon 2017 et adopté les réformes
décidées par le congrès de la FIFA au
début de l’année en cours et les ont
intégrées dans les statuts de la CAF
dans le prolongement de ce qui s’est
fait à la FIFA. L’assemblée générale
de la CAF à Mexico City a adopté la
proposition présentée par l’instance
continentale de convoquer une assemblée générale extraordinaire le 29
septembre prochain. Elle se tiendra
4 mois seulement avant l’assemblée
générale de Libreville (Gabon) pour
avaliser un nouveau mandat de Issa
Hayatou à la tête de la CAF. Le
Camerounais a balisé la voie pour un
PHOTO : D. R.
Classement
1). USM Alger
2). JS Saoura
--). JS Kabylie
4). CR Belouizdad
--). MO Béjaïa
--). DRB Tadjenanet
7). ES Sétif
8). NA Hussein-Dey
--). MC Oran
--). USM Harrach
--). CS Constantine
12). MC Alger
13). RC Relizane
14). USM Blida
15). RC Arbaâ
16). ASM Oran
LE COIN DU REFEREE
CAF
Résultats et classements
nts
ts
■ Ligue 1 (28e J)
◗ Demain (17h30)
- NA Hussein Dey - MC Oran
- MC Alger - CS Constantine
- USM Harrach - USM Alger
- DRB Tadjenanet - MO Béjaia
- JS Saoura - CR Belouizdad
- USM Blida - RC Relizane
- ASM Oran - JS Kabylie
- RC Arbaâ - ES Sétif
Les membres de la CAF se sont réunis en marge du congrès de la FIFA
autre mandat lors de la 37e assemblée
générale de la CAF tenue le 7 avril
2015 au Caire. Les affidés de Issa
Hayatou avaient présenté une résolution pour annuler la disposition qui
interdisait à tout candidat de plus de
70 ans de postuler pour un mandat à
la tête d’une instance continentale ou
internationale. L’assemblée générale
a voté en faveur de la proposition qui
permet aujourd’hui au Camerounais
de briguer un nouveau mandat. Issa
Hayatou qui a subi, avec succès, une
greffe d’organe, est parti pour rester
encore longtemps président de la
CAF. Hier à Mexico, il a conduit les
travaux de l’assemblée générale et
rappelé les délégués à leur devoir
envers la CAF. Le véritable enjeu de la
réunion de Mexico consiste à choisir
les prochains représentants de la CAF
au sein du comité exécutif de la FIFA.
Le mandat de transition (2 ans au lieu
de 4 ans) entamé en 2015 prendra fin
en 2017. L’élection des 4 futurs représentants de la CAF au sein de la FIFA,
avec mandat électif, se fera sur la base
de critères linguistiques. En avril 2015
Issa Hayatou avait annoncé : «Tous les
sièges de la CAF au sein de la FIFA
seront renouvelés en 2017 à la faveur
d’une répartition linguistique.»
Le choix des quatre hommes qui rejoindront le Comex FIFA en 2017 sont
déjà connus avant leur élection par les
54 associations. La reconfiguration
au sein de l’exécutif de la CAF et de
la représentativité du continent au
niveau du Comex FIFA est en marche.
L’année 2017 asseoira encore un peu
plus le pouvoir absolu d’Issa Hayatou
sur la CAF. Ses adversaires déclarés
ou cachés seront contraints de tirer un
trait sur leurs ambitions. Le vieux, il
file sur les 70 ans, n’est pas fini.
Yazid Ouahib
LIGUES 1 ET 2
Les binationaux autorisés à prolonger
L
a Ligue de football professionnel (LFP) a fait marche
arrière concernant l’engagement
des joueurs binationaux âgés de
plus de 27 ans dans les championnats de Ligues 1 et 2. En effet, la
LFP, par le biais de son président
Mahfoud Kerbadj, vient d’autoriser les joueurs binationaux en
fin de contrat à prolonger leur
bail avec le club de leur choix
à partir du prochain exercice.
«Les joueurs binationaux exer-
çant déjà en Algérie et dont l’âge
dépasse les 27 ans peuvent signer
de nouveaux contrats avec le
club de leur choix, même dans
le cas où leur bail expire en fin
de saison», a déclaré Kerbadj.
Cette décision permettra à certains clubs de l’élite de se renforcer par les éléments ayant donné
satisfaction pour espérer jouer
les premiers rôles, notamment
les mieux nantis financièrement.
Surtout que cette décision inter-
STADE RENNAIS
ASO CHLEF
CHRISTIAN GOURCUFF
À LA BARRE TECHNIQUE
D
émissionnaire de son poste de sélectionneur des Verts fin mars dernier, le technicien breton, Christian
Gourcuff, ne va pas chômer, puisqu’il
a trouvé un point de chute, non loin de
chez lui, plus précisément au sein de la
formation du Stade Rennais, pensionnaire de la Ligue 1 française, qu’il avait
drivé de 2000 à 2001. Une information
confirmée par le président du club breton,
René Ruello, dans un entretien paru, hier,
sur le journal Ouest-France. Le président
du Stade Rennais a précisé que Gourcuff
sera l’entraîneur pour la nouvelle saison,
c’est-à-dire qu’il ne prendra ses fonctions
à la tête de la barre technique du club —
où évolue entre autres son fils, Yohan, et
l’international algérien Mehdi Zeffane
— que lors de l’intersaison. Il remplacera
Roland Courbis, partant à la fin de la saison
en cours.
T. A. S.
vient après que la FAF ait interdit
aux clubs de Ligue 1 de recruter
des joueurs étrangers à cause
des conflits interminables ayant
secoué le football national, faute
du non-respect des termes du
contrat conformément au cahier
des charges. La FAF avait également exigé des clubs de limiter
leurs effectifs à 22 joueurs à partir
de la saison prochaine et d’engager au moins 7 éléments formés
par le club.
A. B.
Jubilé Bouhella
et Tahar samedi
L
e stade Boumezrag de
Chlef abritera, samedi à
partir de 14h, le jubilé des
anciens joueurs de l’ASO des
années 1970-80, à savoir l’attaquant M’hamed Bouhella
et le défenseur Bachir Tahar.
La manifestation est organisée par l’association La
famille sportive chélifienne,
avec le soutien de la wilaya,
de la DJS, de l’APC, de
l’APW de Chlef et de certains
sponsors. Son président, l’exinternational Fodil Megharia,
souligne que toutes les conditions sont réunies pour que
la fête soit totale. Il a tenu à
remercier les responsables
concernés, à leur tête le wali
de Chlef, pour leur contribution à la mise sur pied de ce
rendez-vous en hommage à
deux des meilleurs joueurs de
l’ancienne équipe phare de
la région.
Le programme prévoit deux
matchs de gala entre, d’une
part, le MCA des Betrouni
et Bachi et une sélection de
l’Ouest et, d’autre part, entre
l’équipe nationale formée
d’un mélange des trois dernières générations d’internationaux et la formation
de l’association que préside
Fodil Megharia. Du beau
spectacle en perspective, ce
samedi, au stade Boumezrag.
A.Yechkour
Dans le souci de
s’écarter de toute
mauvaise influence
prétendue, la
dernière journée de
championnat
professionnel de
Ligue 2 — qui a été,
comme attendu, sur
le plan décisif et émotif, très tendue —
a connu sur le plan des désignations
des quatuors d’arbitres,
particulièrement les directeurs de jeu,
une démarche inattendue. Même si, en
apparence, aucune mèche
(désignations divulguées aux clubs à
l’avance) n’a été, comme de coutume,
«vendue». Car il est utile de rappeler
qu’il y a eu, dans un passé récent, une
multitude de situations arbitrales
compliquées, qui restent inexpliquées,
et où certains arbitres internationaux
étaient directement impliqués. Ce qui,
au demeurant, explique l’initiative
d’avoir opté pour la désignation
d’arbitres «fédéraux» comme directeur
de jeu, et les «internationaux» aux
missions de 4e arbitre, et c’est la
première fois, depuis l’intronisation de
l’actuel patron de l’arbitrage, qu’un tel
procédé est pratiqué. Est-ce par pure
coïncidence que les deux rencontres
considérées (et elles se sont réellement
avérées) comme décisives et capitales
pour le maintien (USC-JSMB, CRBAFASK) qui ont connu cette «sentence» ?
Y avait-il des «appréhensions» ou des
«supputations» qui pesaient sur
certains arbitres internationaux en
relation avec leur réputation et ce qui
se tramait comme tractations ? De toute
évidence, le président de la CFA, en
agissant de la sorte à la dernière
journée avec assurance et surtout avec
ce qui devait advenir comme
conséquences, confirme qu’il s’est
rendu compte (enfin) de certaines
manigances et autres interférences…
S. O.
Anniversaire
C'est ce jeudi 12 mai 2016
que notre charmant petit prince
Ilyan Adem Cherradi
souffle sa
quatrième
bougie à
la grande
joie de sa
maman
Amel et de
son papa
Lotfi, ainsi
que, bien sûr,
de tous
ses oncles, tantes,
cousins, cousines, grands-mères
et grands-pères, tous comblés par
la vie débordante de leur bout de
chou.
Du beau monde qui lui souhaite
chaleureusement et dans la
ferveur familiale une vie pleine
de bonheur, de réussite et de
prospérité.
Joyeux anniversaire.
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 12 mai 2016
COMMENTAIRE
Violence
ultime
Par Djaffar Tamani
ris en tenaille entre la maladie et la
corruption, le régime n’arrive pas à mettre
en place un scénario viable pour un
maintien au pouvoir. Le système politique
n’est pas en mutation, il est en dégénérescence. La
campagne de réhabilitation et de promotion de
l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil,
devient pathétique ; elle renvoie une image aussi
atterrante que les photos volées par les hôtes de la
présidence de la République. Un entêtement, rare
dans le monde, à se maintenir au pouvoir en défiant
la nature, la justice et le peuple. Les dernières
révélations dans le scandale planétaire d’évasion
fiscale sont confondantes, infamantes, s’agissant
d’un personnage qui semble avoir été mis en route
dans une perspective ouvertement politique.
Mais dans un pays où l’on construit sur du sable et
l’on réalise des autoroutes sur des terrains glissants,
il est possible de concevoir un avenir politique à
l’issue d’une carrière entachée de malversations et
qui se termine par une dissimulation des biens dans
les paradis fiscaux. Au moment où les représentants
du pouvoir pointent avec insistance l’«aventurisme»
des partis de l’opposition, accusés de pousser aux
actions de rue, il apparaît de plus en plus que c’est
le régime qui détient la palme de l’irresponsabilité.
Ayant entamé son règne par la tonitruante
déclaration sur la «première violence», au sujet de
l’interruption des législatives de 1991, l’équipe
dirigeante est tentée de conclure cette longue
période de régression et de gabegie par une ultime
violence, celle de s’attaquer aux structures sociales
les plus vulnérables. Cette campagne sans nom
dans les zaouïas n’a pas été suffisamment dénoncée,
alors qu’elle est plus dangereuse que la fraude
électorale puisqu’elle joint les manœuvres
politiques aux atteintes au corps social.
Politiquement, la corruption ne s’amende pas et le
personnel qui y serait impliqué n’a qu’une seule
issue : se faire oublier et s’éloigner, avec ses biens
mal acquis, des juridictions compétentes. Tout le
reste n’est qu’accaparement du pouvoir et putsch
permanent. C’est le contexte algérien qui prend, ces
derniers temps, une forme plus explicite avec la
guerre ouverte contre la presse libre. La mobilisation
citoyenne en faveur de la survie du titre El Khabar
apporte des motifs d’espoir sur les capacités de la
société à défendre des droits politiques arrachés de
haute lutte. Face à un système enferré dans ses
archaïsmes et ses velléités de retour au passé, la
société civile a acquis une maturité politique et une
véritable perception du sens de l’histoire. Les
combats d’arrière-garde engagés par le pouvoir
contre les libertés et les principes démocratiques
sont les derniers soubresauts d’un régime en fin de
cycle et dont les proclamations de développement
économique sont conçues pour couvrir des
placements à l’étranger dans le cas où le scénario
du pire, celui de la succession, se désagrège au
contact de la société.
P
L’AMBASSADEUR DE FRANCE EN VISITE À TIZI OUZOU
«Nous avons beaucoup d’intérêts
économiques en Algérie»
PHOTO : EL WATAN
L
ors de sa visite, mardi à
Tizi Ouzou, l’ambassadeur
de
France,
Bernard Emié, a déclaré que
son pays a beaucoup d’intérêts économiques en Algérie.
C’est pour cela, a-t-il ajouté,
que «nous devons renforcer
davantage nos relations
bilatérales car la France a
confiance en l’avenir de
l’Algérie». Le représentant
diplomatique a précisé aussi
dans le même contexte la
nécessité de conforter également les relations de coopération dans plusieurs autres
domaines comme la culture
et l’industrie. «Je suis venu à
Tizi Ouzou, puis à Béjaïa
dans le cadre de mon programme de sorties vers les
différentes régions d’Algérie
afin de rencontrer la communauté française et les
opérateurs économiques», a
déclaré à la presse Bernard
Emié, avant sa rencontre
avec les opérateurs économiques et les membres de la
communauté française établis dans la région. Il a également visité le musée de la
ville et la maison de la
L'ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié, avant-hier à Tizi Ouzou
culture Mouloud Mammeri.
L'ambassadeur de France a
refusé de s’exprimer sur
d’autres points qui, a-t-il
insisté, ne rentrent pas dans
le cadre du programme de sa
visite. «Je ne peux rien vous
dire sur ce volet, car ma
visite se limite juste à une
rencontre de coopération»,
a-t-il répondu à une question
sur la réouverture de l’annexe de l’Institut français
d’Alger (IFA) à Tizi Ouzou,
(ex-CCF), fermée depuis
1994 pour des raisons sécuritaires, notamment après
l'assassinat de quatre Pères
blancs. Il est utile de rappeler que l’étude du projet de
la réhabilitation de cette
infrastructure avait été
confiée, fin 2012, à un
bureau d’étude local qui a
préconisé le réaménagement
de l’ancienne bâtisse avec
une extension. Les travaux
de rénovation, d’un coût glo-
bal d’un million d’euros,
devaient être entamés
quelques mois plus tard.
Toutefois, rien n’a été fait et
l’annexe de l’IFA demeure
toujours fermée pénalisant
ainsi des centaines, voire des
milliers de citoyens de la
région, notamment les étudiants désirant entreprendre
des démarches dans le cadre
de leur visa d’études en
France.
Hafid Azzouzi
POINT ZÉRO
A la recherche du schéma manquant
Par Chawki Amari
C
omme les lettres d’un alphabet utilisées dans le
bon sens pour faire des phrases intelligentes, les
éléments constitutifs d’une nation sont autant de
pièces dont l’assemblage réfléchi génère de la
civilisation, du progrès et de la confiance. Sauf qu’avec
les mêmes éléments et de très mauvais monteurs, on
peut faire n’importe quoi, mettre les essuie-glaces à
l’intérieur de l’habitacle et les roues au-dessus du toit.
C’est ainsi que depuis quelques années en Algérie, la
presse a remplacé la justice, les ministres ont remplacé
la loi, les frères ont remplacé le Président, l’argent
l’opinion, le rite religieux la morale et facebook
l’information. La télévision a remplacé la brigade
économique de la police, une forêt à Zéralda a remplacé
le siège institutionnel de la Présidence et les zaouïas les
machines à laver. Ce mélange hasardeux n’est qu’un
refus conscient de la modernité, car c’est dans le flou
des prérogatives que les mafieux prospèrent, générant
plusieurs travers. Comme cet acharnement contre
El Khabar ou cette insistance à vouloir blanchir sans
passer par la justice le couple Khelil et leurs amis
Habour et Bedjaoui, devenus simples consultants en
énergie. En cuisine comme ailleurs, on ne fait pas de
nouveaux plats en gardant les mêmes ingrédients et le
futur ne s’annonce pas meilleur. Amar Saadani, sorti de
sa réserve, vient de parler des prochaines élections
communales et législatives prévues pour l’année
prochaine, annonçant fièrement que «l’ère de la fraude
électorale est révolue». Ce qui veut dire que les
précédents scrutins ont été truqués, ce qui change à peu
près tout. En fait, si on met Saadani dans une pompe à
essence, Khelil et Bouchouareb devant une cour de
justice, Grine dans une caserne, Ouyahia à la tête d’un
parking en Corée du Nord et le président de la
République dans un bon hôpital, on a une chance de
retrouver le schéma originel du pays.
météo
Aujourd’hui
Demain
13°
23°
ALGER
12°
21°
13°
23°
ORAN
14°
21°
9°
23°
CONSTANTINE
20°
33°
OUARGLA
8°
19°
18°
33°