Le FFS invite au dialogue

■ SUPERCOUPE D’ALGÉRIE
MCA 1 - USMA 0
Belle entame
de saison pour
le Doyen
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanche 10 août 2014
LIRE L’ARTICLE EN PAGE 23
ÉDITION DU CENTRE
N°7247 - Vingt-quatrième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com
EN QUÊTE D’UN CONSENSUS POUVOIR-OPPOSITION
Le FFS invite au dialogue
■ La direction du FFS invite pouvoir et
opposition à se mettre autour de la table
afin de dialoguer sur les solutions à la
crise du système politique, plus que jamais
suranné
■ Mohamed Nebboun est le nouveau
premier secrétaire national du FFS, en
remplacement d’Ahmed Betatache.
FIÈVRE APHTEUSE
LE SYNDICAT DES
VÉTÉRINAIRES
ACCUSE
● Alors que le ministère de l’Agriculture tente
de minimiser les dégâts, le Syndicat national des
vétérinaires, lui, pointe du doigt la responsabilité
des pouvoirs publics qui auraient pu épargner
au pays, et aux éleveurs en particulier, la
catastrophe qui avance à grands pas.
LIRE L’ARTICLE DE H. LAMRIBEN ET L’ENTRETIEN
RÉALISÉ PAR NABILA AMIR EN PAGE 2
NOUVEAUX RAIDS ISRAÉLIENS
LA CRISE HUMANITAIRE
S’AGGRAVE À GHAZA
LIRE L’ARTICLE DE NOTRE CORRESPONDANT
À GHAZA FARÈS CHAHINE EN PAGE 10
PHOTO : H. LYES/ARCHIVES
«différent et inclusif». «Il est
important de souligner que le
consensus national que le FFS
veut contribuer à instaurer ne
se substitue pas et ne constitue
en aucun cas une démarche
similaire aux initiatives des partis
de l’opposition ou bien à celle
du pouvoir», précise Mohand
Amokrane Cherifi, membre de
l’instance présidentielle du FFS.
(Suite page 3) Nadjia Bouaricha
LA CHAÎNE FERMÉE DEPUIS 5 MOIS
LE DG D’AL ATLAS TV
DÉNONCE «L’ARBITRAIRE»
■ Hichem Bouallouche, directeur général
de la chaîne Al Atlas TV, interdite d’émission
depuis plus de cinq mois, interpelle les
autorités sur la situation des journalistes et
techniciens réduits au chômage.
LIRE L’ENTRETIEN RÉALISÉ
PAR SALIMA TLEMÇANI EN PAGE 3
c’est l’été
VACANCES VERSION
CONSTANTINOISE
Pèlerinage au
pont Salah Bey
En pages 11, 12, 13, 14 et 15
PUBLICITÉ
L
e Front des forces
socialistes (FFS) a tenu,
hier, une session de son
conseil national consacrée, entre
autres points, à l’explication de
la démarche consensuelle qu’il
entreprend pour sortir le pays du
statu quo. Devant la multitude
d’initiatives pour le changement
démocratique, le plus vieux
parti de l’opposition tient à faire
sortir du lot son projet, qu’il juge
El Watan - Dimanche 10 août 2014 - 2
L’ACTUALITÉ
PRÈS D’UN MILLIER DE VACHES ET DE TAURILLONS ABATTUS
18 wilayas touchées
par la fièvre aphteuse
PHOTO : D. R.
L
a propagation de l’épidémie
de fièvre aphteuse se poursuit
à travers le territoire national.
Virale et extrêmement contagieuse,
la maladie a touché jusqu’à hier 18
wilayas, particulièrement de l’est et
du centre du pays, depuis son apparition le 25 juillet, a révélé Karim
Boughalem, directeur des services
vétérinaires au ministère de l’Agriculture et du Développement rural.
Les wilayas plus touchées sont Sétif,
Bouira, Béjaïa, Tizi Ouzou et Bordj
Bou Arréridj. Le premier foyer de
fièvre aphteuse a été enregistré dans
la daïra de Bir El Arch (Sétif) suite à
l’introduction frauduleuse de bovins
d’engraissement de Tunisie, opération
effectuée par des maquignons. Deux
semaines plus tard, 192 foyers contaminés ont été enregistrés sur un ensemble
de 200 000 exploitations agricoles
et 964 vaches et taurillons touchés par
cette maladie, très dangereuse pour les
ruminants, ont été abattus.
Au ministère de l’Agriculture, on se
veut rassurants. «Ces chiffres ne sont
pas catastrophiques», a assuré Karim
Boughalem lors d’une conférence de
presse organisée au siège du ministère
de tutelle. Depuis sa détection, le gouvernement a mis en place une batterie
de mesures : mise sous séquestre des
exploitations, interdiction de déplacement des animaux, fermeture des
marchés aux bestiaux à l’échelle nationale et vaccination des foyers infectés.
«Ces mesures sont temporaires. Elles
seront levées dès que la maladie sera
maîtrisée», a expliqué le secrétaire
Pour éviter la propagation de la fièvre aphteuse, il est recommandé de ne pas déplacer le cheptel
ni de fréquenter les marchés aux bestiaux
général du ministère, Fodhil Feroukhi.
Clôturée le 30 mars dernier, la campagne annuelle de vaccination a touché
850 000 bovins en plus des quelque
757 000 bêtes vaccinées par les services vétérinaires depuis l’apparition
en Tunisie de cette maladie, en mai
dernier. Les deux programmes de vaccination ont touché 75 à 80% du cheptel bovin, soit 1,6 million de bêtes. Les
services vétérinaires attendent l’arrivée, cette semaine, de 900 000 doses de
vaccin importé pour élargir l’opération
à tout le cheptel bovin.
Pour éviter la propagation de la maladie
et la mortalité des bêtes, le ministère
exige des éleveurs de ne pas déplacer
leurs animaux sauf vers l’abattoir le
plus proche, de ne pas fréquenter
les marchés aux bestiaux, de ne pas
introduire de nouvelles bêtes dans leurs
exploitations et d’appliquer systématiquement de la chaux vive à l’entrée des
exploitations.
La tutelle demande aux maquignons
d’interdire l’entrée de personnes étrangères dans leurs exploitations. Elle a
mobilisé près de 10 000 vétérinaires
pour contrôler les élevages afin de
prendre les mesures nécessaires.
Après avoir dénoncé l’attitude jugée
irresponsable de certains maquignons
et éleveurs attirés par «l’appât du
gain», les deux responsables ont lancé
un appel en direction de tous les intervenants afin d’appliquer strictement
ces mesures et d’informer les services
vétérinaires les plus proches de toute
apparition de cas suspect. «La maladie
aurait pu être cantonnée à Bir El Arch,
à Sétif, si les éleveurs avaient procédé aux déclarations nécessaires»,
a précisé le directeur des services
vétérinaires.
Les éleveurs dont le cheptel est touché
seront indemnisés à hauteur de 80% du
prix réel des bêtes abattues, à condition
qu’ils les aient déclarées. Le reste
(20%), le sera après abattage et vente
de la viande, au demeurant comestible
et sans danger pour la consommation.
Interrogé par ailleurs sur l’impact de
cette maladie sur la production de
lait et la qualité de la viande, Fodhil
Ferroukhi a affirmé que la production
de lait cru risque de baisser en raison
de l’abattage d’un certain nombre
de vaches laitières. Cependant, cette
épidémie n’aura, selon lui, aucune
incidence ni sur la qualité ni sur le prix
H. L.
de la viande rouge.
AKALI SAÏDA. Secrétaire générale du Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires
«Les pouvoirs publics auraient pu éviter à notre pays
cette catastrophe»
Propos recueillis par
Nabila Amir
En trois semaines, la fièvre aphteuse s’est
propagée pour atteindre plusieurs wilayas
du pays, notamment de l’Est et du Centre. Le
ministère de l’Agriculture parle aujourd’hui
de la maîtrise de la situation. Partagez-vous ce
point de vue et où en est la situation ?
Nous ne partageons pas cet avis et, pour
l’heure, nous ne pouvons pas faire un point de la
situation. Pourquoi ? Parce que tout simplement
nous continuons à enregistrer de nouveaux foyers
de fièvre aphteuse. Nous avons enregistré, pas
plus tard qu’hier, un nouveau foyer qui s’est déclaré dans la capitale, qui n’est pourtant pas une
région d’élevage. Le subdivisionnaire agricole
de Staouéli l’a déclaré hier.
Cela est-il dû à la défaillance du dispositif
mis en place ?
Cela est dû à un ensemble d’éléments, entre
autres le non-respect des mesures prises par le
ministère de l’Agriculture. Les pouvoirs publics
doivent savoir que pour prendre en charge ou
limiter la propagation de la fièvre aphteuse, il
faut l’implication de l’ensemble des partenaires,
de la police à la gendarmerie en passant par les
maquignons et les médecins vétérinaires. La
gendarmerie aurait dû être associée à ce travail
afin de contrôler, au niveau des autoroutes, la
provenance du cheptel. Hier, le marché aux bestiaux de Boudouaou était ouvert, et ce, en dépit
de l’instruction du ministère de tutelle portant
sur la fermeture de tous les marchés jusqu’à
l’éradication de la maladie. Les vétérinaires de
Tizi Ouzou, mobilisés depuis la déclaration de
cette épidémie, ont tenté vendredi de joindre
les autorités pour leur faire part de certaines
difficultés, en vain. Est-il normal que, en pareille
crise, les autorités concernées abandonnent le
terrain laissant le vétérinaire livré à lui-même ?
Est-il normal que pour l’enfouissement d’une
carcasse de bête, le vétérinaire se retrouve seul
ou à frapper aux portes pour réclamer de l’aide ?
Le problème de la fièvre aphteuse n’est pas du
ressort uniquement du vétérinaire, mais de tout
le monde, car il s’agit de l’intérêt national et de
l’économie du pays.
Peut-on comprendre par là que les autorités n’ont pas mesuré l’ampleur des dégâts que
peut engendrer cette maladie ?
Les pouvoirs publics auraient pu éviter à
notre pays cette catastrophe, s’ils avaient pris
plus de précaution lorsque des foyers de cette
maladie ont été signalés en Tunisie. Nos services
vétérinaires ont notifié un premier foyer de fièvre
aphteuse sur le territoire le 27 juillet dernier ; il
concerne un élevage de bovins localisé au nord
du pays. L’origine du foyer est liée à l’introduction illégale d’animaux en provenance de Tunisie,
où la maladie s’est répandue depuis avril dernier.
Certes, l’Algérie était en alerte et a même lancé
une campagne de vaccination, mais le ministère a
levé l’instruction en juin dernier, ce qu’il n’aurait
pas dû faire. Aujourd’hui, nous avons des difficultés à mener à bien notre mission. Il faut savoir
que les campagnes de vaccination sont prises en
charge par les praticiens privés. Ces derniers ont
été associés pour pallier le manque qui existe en
la matière. Mais le problème qui se pose est le
contrôle de la situation qui est du ressort exclusif
du vétérinaire fonctionnaire.
Qu’en est-il du dépistage ?
Faute de moyens, le vétérinaire fonctionnaire
a perdu du terrain. Les autorités sont au courant
de ce problème.
Vous avez justement fait part de vos
inquiétudes en cette période d’épidémie quant
aux conditions de travail des vétérinaires…
Vous savez, il est très grave qu’en cette période d’épidémie, nous manquions du produit le
plus élémentaire, à savoir le désinfectant approprié. C’est insensé ! Nul n’ignore que la fièvre
aphteuse est un virus que l’on peut transmettre
via nos chaussures. Il est vrai que pour endiguer
la progression de la maladie, les éleveurs doivent
s’abstenir de l’achat d’animaux, de laisser leurs
bêtes sur place, de signaler les cas suspectés de
fièvre aphteuse et aussi de procéder à des opérations de chaulage pour la désinfection. Mais
actuellement, les produits de désinfection font
défaut. Le ministère de tutelle demande aux
vétérinaires de terrain d’être solidaires et de se
mobiliser pour la circonstance, mais il oublie
de mettre à leur disposition en quantité suffisante des kits complets, c’est-à-dire une tenue
complète à usage unique, gants, cache-bottes...
Ces vétérinaires ont aussi besoin de moyens de
locomotion adéquats et non pas des véhicules
ne transportant que deux personnes avec, bien
sûr, suffisamment de carburant sans oublier les
pulvérisateurs de désinfectant.
Avec ce manque de moyens, qu’en est-il
alors du stockage de la viande consommable ?
Avons-nous suffisamment de chambres
froides ?
Non, ça c’est un autre problème. Nous
n’avons pas assez de chambres froides et nous
avons attiré l’attention des pouvoirs publics sur
cette question. Nos abattoirs ne sont pas dotés de
suffisamment de chambres froides et nous avons
aussi un manque d’incinérateurs pour brûler
les produits saisis et les aliments contaminés.
L’inquiétude des maquignons contraints d’égorger les bêtes malades est justifiée. C’est à l’Etat
d’intervenir pour trouver une solution afin de
mettre un holà à la spéculation.
La fièvre aphteuse a donc révélé les défaillances des pouvoirs publics…
Effectivement, cette maladie a mis a nu les
lacunes des pouvoirs publics. Le problème, à
notre sens, n’est pas politique, il est stratégique.
Il est beaucoup plus d’ordre structurel. Dans tous
les pays du monde, il y a des procédures bien enregistrées concernant tous les types d’épidémie,
notamment la fièvre aphteuse, la rage… Dès que
les premiers signes apparaissent, le problème est
canalisé.
Chez nous, faute de procédure, chaque partie
travaille avec les moyens du bord et selon son expérience. Le Syndicat des vétérinaires a sollicité
une entrevue avec le ministre de l’Agriculture,
mais ses représentants nous ont orientés vers son
secrétaire général, auquel nous avons exposé les
défaillances de nos services.
N. A.
El Watan - Dimanche 10 août 2014 - 3
L’ACTUALITÉ
EN QUÊTE D’UN CONSENSUS POUVOIR-OPPOSITION
Le FFS invite au dialogue
E
voquant dans une conférence
les modèles de consensus dans
le monde et le cas de l’Algérie,
M. Cherifi a expliqué que la démarche
entreprise par ceux regroupés dans la
CNLTD «recherche un large consensus autour d’une plateforme de transition en vue de créer un rapport de
force contre le pouvoir permettant
un changement radical du système» ;
quant à ceux regroupés en pôle, «ils
souhaitent également la plus large
adhésion à leur programme pour une
réforme progressive de ce système».
Le pouvoir, quant à lui, vise à «réunir
un consensus autour de son projet
de révision constitutionnelle». Qu’en
est-il du FFS ? M. Cherifi explique que
«toutes ces initiatives sont construites
unilatéralement : d’un côté l’opposition rejetant le système, de l’autre le
pouvoir faisant peu de cas de l’opposition. Alors que le consensus national,
tel que recommandé par le 5e congrès
du FFS, est inclusif de tous les acteurs
du pouvoir et de l’opposition ainsi que
de la société civile». Le conférencier
estime que le consensus national tel
que pensé par le FFS n’est pas «défini
à l’avance par l’un ou l’autre de ces
acteurs à travers une plateforme ou
un programme, mais sera construit
par l’ensemble des parties, dans un
cadre neutre transparent permettant à
chaque acteur, du système et de l’opposition, d’avancer ses propositions pour
une meilleure gouvernance du pays
sur les plans politique, économique,
social, culturel et environnemental».
La conférence du consensus national qu’appelle le FFS de ses vœux
offrirait, dit-il, un cadre approprié à ces
acteurs afin de présenter leurs projets
respectifs et de découvrir de possibles
convergences et un large consensus sur
des questions d’intérêt national.
et de consensus de par le monde, le
membre de l’instance présidentielle,
qui est aussi expert auprès des Nations
unies, fait remarquer que l’initiative du
FFS pour la construction d’un consensus national est une première dans les
annales politiques. «De tout temps et
en tout lieu, une telle approche restait
du ressort des gouvernements qui
l’utilisaient pour élargir leur base de
pouvoir», indique M. Cherifi avant
de souligner que c’est la raison pour
laquelle une telle démarche n’est pas
toujours bien accueillie. «La recherche
d’un consensus dans le contexte politique national est une tâche complexe
et risquée car sujette à critique par
tous ceux qui pourraient y voir une
menace pour leur position au sein du
pouvoir ou dans l’opposition», estime
le conférencier, en notant que ceux
qui connaissent le FFS savent que
«nous ne sommes pas des amateurs».
Il explique que la participation du
vieux parti de l’opposition à la fois
à la conférence de la CNLTD et aux
consultations initiées par le pouvoir
autour de la révision constitutionnelle
obéit à un seul et même objectif, qui
est de «montrer l’intérêt que nous
portons aux positions des uns et des
autres ainsi que notre capacité unique
à parler à tous, en toute confiance et
sans préjugé, et de ce fait à même de
les concilier dans le cadre de la reconstruction nationale en facilitant les
échanges et la médiation entre tous».
Ceci et de regretter que les incertitudes
liées à la conjoncture politique actuelle
«ne permettent pas d’identifier le
ou les acteurs au sein du régime en
mesure d’engager le système dans la
reconstruction du consensus national». Une situation qui pousse le parti
à opter pour la prudence, «afin de le
préserver des risques d’échec et des
critiques que notre initiative pourrait
Ahmed Betatache avec Mohamed Nebbou (à droite), nouveau premier secrétaire du FFS
susciter du côté du pouvoir comme
de l’opposition», considère Mohand
Amokrane Cherifi.
«NOUS NE SOMMES PAS
DES AMATEURS»
Cette prudence recommande de s’accrocher «à son autonomie tout en
engageant toutes les parties dans
toutes les étapes du processus consensuel afin que la conférence soit celle
de tous les acteurs rassemblés et
non celle du FFS», indique le même
conférencier. Un rôle de facilitateur de
dialogue pour le FFS, qui tient à mener
à terme son initiative pour la tenue
d’une conférence nationale du consensus. S’inspirant des modèles qui ont
réussi ailleurs, M. Cherifi estime
que les participants auront un statut
identique qu’ils soient du pouvoir, de
l’opposition ou de la société civile.
«Lorsqu’il y a volonté du pouvoir de
contribuer au consensus, il faudrait
par avance connaître jusqu’où il peut
aller», note-t-il.
Même si le processus risque d’être très
long, Ali Laksri, également membre
de l’instance présidentielle, estime
qu’au FFS, «nous sommes convaincus que toutes les composantes de
la société n’attendent que la volonté
politique des différentes parties, pouvoir et opposition, pour s’impliquer et
s’engager dans la concrétisation et la
réussite de la conférence nationale de
consensus». «Dès l’annonce du FFS
d’organiser une conférence nationale
de consensus, d’autres initiatives ont
été lancées dans la précipitation, ce
qui n’a pas empêché notre parti de
répondre à l’invitation de la CNLTD
et de la Présidence, ce qui est cohérent
avec notre ligne politique et notre
démarche. Le parti s’est fixé comme
objectif la recherche et l’instauration
d’un dialogue entre toutes les parties
protagonistes en vue d’atteindre les
objectifs de la résolution du 5e congrès
du parti», affirme M. Laskri, en
assurant ne rien avoir cédé sur la ligne
politique du parti.
N. Bouaricha
MOHAMED
NEBBOU
REMPLACE
AHMED
BETATACHE
L’instance présidentielle du FFS a
procédé hier, en session ordinaire
du conseil national, à la
nomination d’un nouveau premier
secrétaire pour le parti. Ainsi,
Mohamed Nebbou a été désigné
en remplacement d’Ahmed
Betatache. Né à Alger et âgé de 53
ans, Mohamed Nebbou est député
du parti pour la wilaya d’Alger ; il
est aussi membre du secrétariat
national sortant, au sein duquel il
a été secrétaire national chargé du
suivi des fédérations. Une mission
qu’il a assumée auprès des
différents secrétariats successifs
depuis plusieurs années.
Mohamed Nebbou était cadre
supérieur dans les assurances
avant ses mandats électifs. N. B.
CINQ MOIS APRÈS LA DISPARITION D’AL ATLAS TV DES ÉCRANS
Le DG de la chaîne privée dénonce «l’arbitraire et la hogra»
Hichem Bouallouche, directeur général de la chaîne Al Atlas TV,
interdite d’émission depuis plus de cinq mois, dénonce «l’arbitraire»
dont il a fait l’objet et interpelle les autorités sur la situation des
journalistes et techniciens réduits au chômage. Dans l’entretien qu’il
nous a accordé, il reconnaît que «les chaînes privées travaillent sans cadre
légal, sous le règne de l’informel et de l’anarchie», précisant toutefois que
«ce système est très commode pour que le fait du prince ne puisse souffrir
aucune contestation ’légale’».
Entretien réalisé par
Salima Tlemçani
Cela fait cinq mois que la chaîne Al Atlas TV
n’émet plus en raison des poursuites judiciaires
dont elle fait l’objet. Que vous reproche-t-on au
juste et où en est l’enquête?
Effectivement. Que nous reproche-t-on ? Eh
bien, aussi absurde que cela puisse paraître, rien
du tout ! Aucun motif justifiant la fermeture de la
chaîne et la confiscation de notre matériel ne nous
a été donné par les «enquêteurs». Jusqu’à présent,
nous ne savons pas pourquoi. Plus grave, les studios qui, faut-il le rappeler, n’appartiennent pas
à la chaîne, ont été mis sous scellés et le matériel
s’y trouvant saisi sans aucun motif. La fermeture
de la chaîne est totalement arbitraire, d’autant
qu’elle ne respecte aucune procédure judiciaire. Il
faut également souligner que ceux qui ont ordonné
cette opération sont intervenus auprès des autorités
jordaniennes pour qu’elles fassent pression sur le
diffuseur satellite afin qu’il ne retransmette plus
nos émissions. Aucune raison juridique classique
n’est en mesure d’expliquer la mise en œuvre de
tels moyens pour fermer une chaîne de télévision.
Il est manifeste que, dans cette affaire, la justice est
prise en otage pour exécuter les ordres de l’autorité
politique, laquelle avait pour objectif unique de
faire taire la chaîne par tous les moyens. C’est un
acte qui prouve que nous vivons dans une démocratie de façade, qui ne respecte pas les libertés
individuelles et collectives. Nous vivons clairement sous un régime dictatorial.
Quel est l’impact d’une telle décision ?
Le préjudice matériel et moral est immense.
Sur le plan matériel, tout l’argent et surtout toute
l’énergie dépensés pour ce projet ont été réduits
à néant. Mais c’est sur le plan moral que la situation est inacceptable. Car ce sont tout de même
plus de quarante journalistes et techniciens qui se
retrouvent au chômage, déstabilisés et choqués
face à tant d’arbitraire et de hogra. Quelle image
voulez-vous que ces jeunes aient de leur avenir ?
C’est une catastrophe, une injustice insupportable
et cela nous conforte dans l’idée que nous avions
raison de donner la parole librement sur notre
antenne, sans aucune censure, à tous ceux qui
dénonçaient courageusement les maux qui gangrènent notre société et les turpitudes du pouvoir
qui nous dirige. C’est cela, la vraie raison de la
fermeture d’Atlas TV.
Pensez-vous avoir fait les frais de la situation
d’«anarchie» dans laquelle exercent les chaînes
de TV privées en Algérie, ou plutôt fait l’objet
d’une censure politique ?
Les deux. L’anarchie étant l’outil privilégié du
pouvoir pour gouverner par l’arbitraire. Dans notre
cas, c’est notre liberté de ton, c’est notre ouverture
à tout ce qui se passe dans la société, c’est la parole
donnée à ceux que le pouvoir voudrait faire taire
qui ont provoqué la fermeture de notre chaîne.
C’est donc bien une censure politique.
Je tiens à souligner que notre chaîne couvrait toutes les activités gouvernementales, à la
demande des responsables, et que notre plateau
était ouvert également aux représentants du pouvoir. Il s’agit donc bien d’une censure politique. Et
comme toutes les institutions et instances de régulation de l’audiovisuel sont, jusqu’à aujourd’hui,
inexistantes, toutes les chaînes privées travaillent
sans cadre légal. C’est le règne de l’informel, c’est
l’anarchie, très commode pour que le fait du prince
puisse ne souffrir aucune contestation «légale».
Est-il vrai que la décision d’arrêter la chaîne
était liée au passage de Merani, l’ancien diri-
geant du parti dissous ?
Je ne crois pas du tout à cela. Si M. Merani
avait tenu des propos diffamatoires envers des gens
du pouvoir ou d’autres, le pouvoir aurait pu déclencher une procédure judiciaire en diffamation
contre lui et contre le directeur de la publication.
Cela n’a pas été le cas. La référence à son appartenance passée au parti dissous est totalement
absurde. Preuve en est que le pouvoir lui-même
invite certains d’entre eux, aujourd’hui, pour discuter de la révision constitutionnelle. C’est une
manœuvre dilatoire pour cacher les vraies raisons
que je vous ai exposées, à savoir la nature même
de notre chaîne de télévision, une chaîne libre et
indépendante, qui avait pour ambition de jouer
pleinement son rôle de médiateur entre la société et
les institutions qui la dirigent.
Pourquoi, selon vous, seule Al Atlas TV a été
poursuivie et pas les autres chaînes qui, pourtant, exercent de la même manière ?
Je pense que c’est aux autorités qu’il faut poser
cette question. Pour nous, il est clair que le pouvoir
s’acharne contre nous pour des raisons purement
politiques, qui n’ont rien à voir avec l’organisation
informelle actuelle du champ audiovisuel. Ce que
je peux vous dire, c’est que notre chaîne voulait
faire de l’information de manière indépendante et
qu’à ce titre, elle rendait compte autant des activités gouvernementales que de celles de l’opposition
et de la société civile. Il est par conséquent clair
que nous ne pouvons pas être un service de propagande du pouvoir ou de toute autre organisation.
S. T.
PHOTO : D. R.
Suite de la page 1 Revenant sur les modèles de transition
El Watan - Dimanche 10 août 2014 - 4
L’ACTUALITÉ
LES ENQUÊTEURS FRANÇAIS DÉCLARENT «INEXPLOITABLE»
UNE DES DEUX BOÎTES NOIRES
Les premières conclusions
et des questions
PHOTO : D. R.
L
es experts français affirment
que l’une des deux boîtes noires
n’a pu être décryptée en raison d’un dysfonctionnement non lié
au crash. Une telle affirmation suppose que l’enregistreur de voix était
en panne, alors qu’aucun commandant de bord ne peut prendre son
envol si cet appareil ne fonctionne pas.
Les experts du Bureau d’expertises et
analyses (BEA), auquel a été confiée
l’enquête technique sur le crash du vol
AH5017 reliant Ouagadougou à Alger,
n’ont finalement pas pu décrypter la
plus importante des deux boîtes noires,
la CVR, qui contient l’enregistrement
phonique du cockpit (Cockpit Voice
Recorder).
Les enquêteurs se sont limités à l’exploitation de certains paramètres de vol
issus du Flight Data Recorder (FDR)
«pour restituer une première image de
la trajectoire de l’avion», précisant que
«d’autres paramètres doivent encore
faire l’objet de validation et des calculs
complémentaires devront être effectués
en utilisant un modèle de comportement
et de performance de l’avion et de ses
moteurs pour préciser le scénario de
l’événement, notamment en ce qui
concerne la fin du vol».
Lors de la conférence de presse animée
jeudi dernier, le responsable du BEA a
clairement indiqué que la bande magnétique de l’enregistreur phonique CVR,
qui était endommagée, «a pu être remise en état et lue». Malheureusement,
a-t-il souligné, «les enregistrements
qu’elle contenait se révèlent inexploitables, en raison, vraisemblablement,
d’un défaut de fonctionnement de l’enregistreur sans lien avec les dommages
résultant de l’accident». Une affirmation importante qui sous-entend clairement qu’une défaillance technique
a pu mettre hors service l’enregistreur
des conversations dans le cockpit. Ceci
constituerait une grave anomalie dans la
mesure où un tel dysfonctionnement ne
permet pas à l’avion de voler.
«Les boutons de mise en marche de cet
appareil (CVR, ndlr) sont parmi les
premiers que le commandant de bord
actionne pour un essai. En cas de dysfonctionnement, l’appareil reste cloué
au sol. Il ne peut pas avoir l’autorisation de voler. Comment a-t-il pu décoller sans CVR ? Il est très difficile de
croire à une telle anomalie», explique
un ancien commandant de bord, ayant
déjà assuré, durant des années, des vols
Rémy Jouty (directeur du BEA) et N’Fally Cissé (responsables de l’enquête du crash du vol d’Air Algérie)
vers la région subsaharienne. Notre
interlocuteur se dit «sceptique» quant à
une telle erreur «parce qu’aucun pilote
au monde ne peut prendre la responsabilité de voler avec une telle défaillance». Selon lui, «les boîtes noires sont
faites pour conserver les données du
vol et les conversations, même dans les
conditions les plus extrêmes. Comment
se fait-il que le BEA déclare la bande
inexploitable ?»
En effet, le communiqué du BEA précise que «des réflexions se poursuivent
pour tenter de trouver un moyen d’en
extraire quelques informations». Cependant, il laisse croire que les chances
d’arriver à un résultat restent minimes.
«Il n’est pas possible de présager du
résultat de cette démarche. L’absence
de données exploitables sur le CVR à
ce jour rend prioritaire la collecte de
toutes les données sur les communications que l’équipage a pu établir avec
des organismes au sol ou avec d’autres
avions.»
CHUTE BRUTALE DE L’APPAREIL
Une démarche que nos interlocuteurs
trouvent «étonnante». «Lorsqu’il y a
un crash, la première des mesures à
prendre est justement de recueillir tous
les enregistrements des communications entre les cockpits des avions qui
volaient dans la zone et les tours de
contrôle. Pourquoi ne l’avoir pas fait
tout de suite ? Les données risquent
d’être effacées», révèlent nos sources.
En tout état de cause, le bureau français d’enquête a fait état d’une première reconstitution du vol depuis son
décollage de Ouagadougou jusqu’à
son crash à Gossi, au nord du Mali.
«La trajectoire de l’avion telle qu’elle
a pu être restituée à partir des paramètres de vol enregistrés sur le FDR,
superposée avec une image satellite des
masses orageuses
présentes le jour
de l’accident, fait
apparaître une
montée et un début de croisière
normal, avec des
changements
de route modérés, typiques
d’une stratégie
d’évitement des
développements
orageux. L’avion
décolle de Ouagadougou
à
1h15. Il monte
et atteint le niveau de vol 310
à 1h37. Au niveau de vol 310,
l’avion s’établit
en croisière à une
vitesse d’environ
280 kts. Environ
deux minutes
après le début de
la croisière, tout
ACCIDENTS DE LA ROUTE
22 morts et 43 blessés durant
les dernières 48 heures
D
urant les dernières 48 heures, 22 personnes
sont décédées et 43 autres ont été blessées
dans des accidents de la circulation survenus
dans plusieurs wilayas, selon un bilan arrêté hier
matin par les services de la Protection civile.
L’accident le plus grave a été enregistré dans la
wilaya de Naâma, où trois personnes sont décédées et une autre blessée suite à une collision
entre un véhicule et un camion, survenue sur
la RN6 dans la commune de Naâma, précise la
même source.
En outre, les agents de la Protection civile ont
procédé à l’extinction de 37 incendies de forêt,
26 feux de maquis et 18 de végétation agricole
qui ont ravagé 287 hectares de forêt, 147 hectares
de maquis ainsi que 6166 arbres fruitiers, 40 palmiers et 4800 bottes de foin.
Les unités de la Protection civile poursuivent
leur lutte contre plusieurs incendies de forêt qui
se sont déclarés dans les wilayas de Tissemsilt,
Bouira, Souk Ahras et Tlemcen, note la même
source. Par ailleurs, sept décès par noyade ont été
également enregistrés, dont trois sur les plages et
quatre dans des réserves d’eau.
R. S.
en restant au niveau 310, la vitesse
diminue progressivement. L’appareil
se met progressivement à descendre et
la vitesse continue de diminuer jusqu’à
160 kts environ.»
En clair, les experts français expliquent
le crash par une chute brutale de
l’appareil au moment où il tentait de
contourner un immense cumulonim-
bus, c’est-à-dire un vaste orage. Après
avoir décollé de Ouagadougou, il a
gagné normalement son altitude et sa
vitesse de croisière avant de se mettre
à louvoyer. Le commandant de bord
dévie et prend de l’altitude pour éviter
une cellule orageuse. Mais la situation
se complique. L’appareil commence
alors à perdre de la vitesse puis de l’altitude avec de forts changements dans
le taux de roulis et l’assiette. A 1h45,
l’avion est à 9500 mètres d’altitude et
à 650 km/h. Il tente peu après un virage
à gauche et décroche pour tomber. La
vitesse descendante est importante. A
1h47min15s, dernier point enregistré :
le vol n’est plus qu’à 490 mètres d’altitude et à 740 km/h. Une seconde plus
tard, il s’est écrasé.
Le directeur du BEA, Rémy Jouty, note
cependant : «Il faut maintenant que les
équipes d’enquêteurs travaillent, notamment avec les hommes du constructeur McDonell-Douglas, pour simuler
le comportement de l’avion.» Il se garde
de toute conclusion, privilégiant la
piste «d’un accident lié aux conditions
météo», écartant totalement «la désintégration de l’appareil en vol». Les
premières conclusions du BEA n’ont
malheureusement pas réussi à expliquer
les circonstances de ce crash.
Salima Tlemçani
El Watan - Dimanche 10 août 2014 - 5
L’ACTUALITÉ
CAISSE NATIONALE D’ASSURANCE CHÔMAGE (CNAC)
Une affaire de détournement
qui devient un véritable feuilleton
● Les scandales et les crimes économiques se multiplient, mais l’action de la justice reste timide.
I
l y a une justice à deux vitesses et une autre
à toute vitesse.» Cette formule émise par un
avocat algérien pour décrire le mal profond
de la justice algérienne se confirme encore une
fois. Et ce sont souvent les dénonciateurs des
faussaires et des auteurs de détournement de
deniers publics qui en paient les frais. L’affaire
des magistrats faussaires révélée par Benyoucef
Mellouk n’est que la partie visible de l’iceberg.
Les scandales et les crimes économiques se multiplient mais l’action de la justice reste timide.
Parmi ces scandales hors normes, il y a celui qui
a ébranlé, en 2007, la direction régionale ouest
de la Caisse nationale d’assurance chômage
(CNAC) de Sidi Bel Abbès.
Un feuilleton qui a connu des développements
rocambolesques. C’est une question de mauvaise gestion, confirmée par les enquêtes des
services de sécurité qui se sont soldées, comme
par miracle, par des condamnations symboliques pour seulement deux accusés. L’affaire
restera dans les annales. Non seulement pour la
gravité des faits relevés, mais aussi à cause de la
succession des événements dans cette histoire
digne d’un film de fiction.
L’affaire remonte à 2007, lorsque DjamelEddine Zaghouani, alors chef de mission d’inspection au sein de la CNAC, a été chargé
d’enquêter sur des dépassements supposés dans
la gestion au niveau de la direction régionale
de Sidi Bel Abbès. Une mission délicate qui a
abouti à d’importantes révélations concernant
les anomalies dans la gestion. Un véritable
crime économique.
productive pour lui. La plainte déposée contre
M. Zaghouani mène vers des résultats qui ne
cadrent pas avec ses objectifs.
UN RAPPORT DE 105 PAGES
ET UN FAUX CONTRE-RAPPORT
L’envoyé du directeur général de la CNAC a,
effectivement, accompli sa mission. Il a rédigé
un volumineux rapport. «J’ai fait un rapport de
105 pages que j’ai remis à la direction. Le rapport, sur lequel j’ai travaillé minutieusement,
relève des anomalies de gestion, notamment au
niveau des agences CNAC de Aïn Témouchent et
Saïda. D’importantes sommes d’argent ont été
dépensées avec de faux justificatifs», déclare M.
Zaghouani, contacté pour avoir plus de détails
sur cette question. Une déclaration confirmée
par les documents de la police et de la justice
obtenus par El Watan.
Le plus anecdotique dans cette affaire réside
dans la réaction du directeur général de la
CNAC, Taleb Ahmed Chawki. C’était lui le demandeur de cette enquête. Pourtant, il ne se gêne
pas pour diligenter une nouvelle commission ad
hoc qui établit, le 22 mai 2007, un contre-rapport. Les conclusions de ce dernier contredisent
totalement celles contenues dans le document de
Djamel-Eddine Zaghouani.
Fort de son rapport, Taleb Ahmed Chawki
dépose plainte contre son subalterne pour
diffamation. Une démarche qui s’avère contre-
FALSIFICATION DE SIGNATURES
ET FAITS CONFIRMÉS PAR LA POLICE
L’enquête menée par la police révèle la véracité
des conclusions du rapport de Djamel-Eddine
Zaghouani. Elle contredit, en revanche, celles
contenues dans le contre-rapport de ladite commission ad hoc.
Pis encore, l’expertise de la police scientifique,
faite en janvier 2010, sur les signatures contenues dans le fameux contre-rapport révèle
encore l’usage de fausses signatures. Les individus supposés être les auteurs de ce document
avouent, devant les enquêteurs, comme le
confirment les procès-verbaux dont nous avons
obtenu des copies, qu’ils n’ont pas effectué les
enquêtes citées dans ce contre-rapport et n’ont
pas signé le document en question. Pourquoi
produire un faux document ? A quelle fin ? L’on
ne le sait pas. Ce n’est pas l’unique anomalie.
Les PV de la police judiciaire confirment aussi
les dilapidations de deniers publics au niveau des
agences en question, surtout en ce qui concerne
l’attribution de marchés sans respect du code des
marchés publics (à Aïn Témouchent) et la fausse
déclaration de fourniture d’une importante
quantité de matériaux de construction à un petit
centre de formation professionnelle (à Saïda).
Retournement de situation. Constatant que les
faits dénoncés par Djamel-Eddine Zaghouani
sont confirmés, la direction de la CNAC décide
alors de se constituer partie civile. D’abord,
la représentante de la direction régionale a été
chargée d’entreprendre cette action. Mais, par la
suite, le directeur général de la CNAC a décidé
de se porter lui-même partie civile dans cette
affaire. Revirement inexplicable. «Je voudrais
juste poser une question aux responsables du
ministère de la Justice qui étaient au courant de
cette affaire. Je voudrais leur dire : y a-t-il un
texte de loi qui permet l’utilisation de fausses
déclarations et de faux documents devant la
justice ? A quoi sert la brigade scientifique ?»,
s’interroge Djamel-Eddine Zaghouani.
LA DIRECTION DE LA CNAC INJOIGNABLE
L’affaire a été jugée en 2012 en première et en
deuxième instances à Sidi Bel Abbès. Mais
seulement deux personnes, ayant de surcroît
reconnu avoir fait de fausses déclarations, ont
été condamnées à payer 50 000 DA d’amende.
«Le procureur de la République a fait appel.
L’affaire est maintenant au niveau de la Cour
suprême», explique M. Zaghouani. Nous avons
voulu prendre attache avec la direction de la
CNAC pour avoir son avis sur la question, en
vain. Les responsables de cette direction étaient
injoignables pendant plusieurs jours.
Madjid Makedhi
FRAUDE MASSIVE AU BAC À EL KALA
Marches de protestation quotidiennes
L
es parents des candidats recalés
au bac et exclus pour 5 ans de cet
examen ont marché jeudi, vendredi
et samedi derniers dans les rues
d’El Kala.
Jeudi, ils ont parcouru, dans les
deux sens, le boulevard de la cité
FLN, devant les passants et les automobilistes surpris par ce genre de
manifestation qu’ils n’ont pas vue
depuis plus de 20 ans.
Vendredi, ils ont quitté les hauteurs
pour se rendre au centre-ville, passant devant la daïra et l’APC. Samedi, ils ont observé un sit-in au carrefour de la gare routière, qui marque
l’entrée d’El Kala. Aujourd’hui, ils
comptent se rendre au chef-lieu pour
une marche dans la rue principale
d’El Tarf.
Ces manifestations drainent de plus
en plus de monde et suscitent, en
plus de la curiosité, de la sympathie,
même si l’opinion publique reste intransigeante et pour une application
stricte et exemplaire de la loi pour
les tricheurs et les fonctionnaires
impliqués dans la fraude massive
lors des épreuves du bac au lycée 19
Mai 1956 d’El Kala.
Banderoles déployées, avec des
mots d’ordre forts qui traduisent
la détresse et la colère contenue
devant le suspense entretenu par le
ministère de l’Education nationale,
les parents des candidats ont battu le
Marche de protestation des parents
d’élèves à El Kala
PHOTO : EL WATAN
pavé, demandant à être informés sur
le sort réservé à leurs enfants recalés
et exclus du bac pour fraude collective (voir El Watan des 4, 8, 15 et 24
juillet 2014).
La commission d’enquête dépêchée
par la ministre de l’Education nationale, qui a reçu une délégation de
parents d’élèves le 6 juillet, a quitté
El Tarf le 17 juillet et n’a plus donné
signe de vie depuis. Face au silence
sidéral d’Alger, les rumeurs vont
bon train.
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El Watan - Dimanche 10 août 2014 - 6
ÉCONOMIE
LES PÉTROLES LÉGERS EN DIFFICULTÉ
INDICES
Le Sahara blend algérien
perd 5,92 dollars
▼
▼
Le géant américain des
hydrocarbures ExxonMobil
a entamé, hier, des
forages pétroliers dans
l’Arctique russe, a annoncé
son associé Rosneft, malgré
les sanctions liées à la crise
ukrainienne imposées par
Washington à la compagnie
russe. Les sanctions américaines
ne concernent pas l’arrêt des
projets communs entre les
sociétés russes et américaines,
mais visent à priver Rosneft
de financements en dollars
et d’accès aux dernières
techniques. «Aujourd’hui, le
moteur du succès commercial,
c’est une coopération
internationale efficace», a
déclaré le président russe,
Vladimir Poutine, au patron
de Rosneft, Igor Setchine, et
au président d’ExxonMobilRussie, Glenn Waller, lors d’une
vidéoconférence réalisée depuis
sa résidence sur la mer Noire.
«Les entreprises, notamment les
sociétés russes et étrangères,
réalisent tout à fait que, malgré
certaines difficultés politiques
actuelles, le pragmatisme et
le sens commun prévalent et
que nous sommes satisfaits
d’entendre cela», a-t-il ajouté.
ExxonMobil a acheminé une
plateforme de Norvège pour
creuser le premier puits russe en
mer de Kara.
● En glissement annuel, le pétrole algérien a gagné tout de même 1,73 dollar entre 2013 et 2014.
L
a valeur du pétrole algérien a reculé en juillet, pénalisé par une
forte baisse de la demande en
pétrole léger sur le marché européen.
Le Sahara blend a perdu 5,92 dollars
entre juin et juillet, passant ainsi de
112,66 dollars en juin à 106,74 dollars en juillet dernier. Selon les dernières statistiques publiées vendredi
par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), la valeur
du pétrole algérien et celle du brent
poursuivent une évolution parallèle.
Le brent valait en juin 111,66 dollars
en moyenne. La valeur du baril de
brent de la mer du Nord a chuté, en
juillet, à 106,64 dollars, perdant ainsi 5,02 dollars en seulement un mois.
L’évolution de la valeur du Sahara
blend et celle du brent sont donc
presque identiques à la même période de référence. En glissement
annuel, le pétrole algérien a gagné
tout de même 1,73 dollar entre 2013
et 2014. Le baril de Sahara blend
valait 109,57 dollars en moyenne
durant la moitié de l’année en cours,
contre 107,84 dollars durant la
même période de l’année écoulée,
lit-on dans le rapport mensuel de
juillet de l’OPEP. Le brent a également gagné 1,08 dollar en 2014
comparativement à 2013, puisque le
PHOTO : D. R.
Le bénéfice net du
géant pétrolier brésilien
Petrobras a enregistré
une chute de 20% au deuxième
trimestre malgré une hausse du
chiffre d’affaires réalisé et de la
production de pétrole et de gaz.
Le bénéfice net de Petrobras
est tombé à 4,96 milliards de
reais (2,23 milliards de dollars
ou 1,66 milliard d’euros)
contre 6,20 milliards au
deuxième trimestre de 2013,
a indiqué un communiqué du
groupe pétrolier contrôlé par
l’Etat brésilien. Le résultat
du deuxième trimestre est
largement inférieur aux
prévisions des analystes qui
tablaient sur une progression
du bénéfice net au cours de
cette période. Petrobras, qui
avait déjà enregistré une baisse
de 30% de son résultat net
au premier trimestre 2014, a
expliqué ce nouveau recul des
bénéfices notamment par une
augmentation de la fiscalité.
L’Ebitda a diminué de 10,2%
au deuxième trimestre à
16,25 milliards de reais. Le
chiffre d’affaires trimestriel a
néanmoins progressé de 12%
pour s’élever à 82,30 milliards
de reais. Petrobras a également
enregistré une hausse de 2,7%
de sa production de pétrole et
de gaz au deuxième trimestre,
atteignant 2,38 millions de
barils/jour.
En deux mois, le pétrole algérien, dit léger, a perdu près de 6 dollars en valeur
marchande
coût d’un baril est passé de 107,51
dollars en moyenne durant les sept
premiers mois de 2013 à 108,59
dollars à la même période de l’année
en cours. Les cours du pétrole étaient
pénalisés en juillet par une faible
demande mondiale. Le mois de
juillet a été marqué également par
le ralentissement de la cadence des
raffineries. Cependant, les tensions
géopolitiques prévalant en Europe
de l’Est, en Irak et en Libye ravivent
les craintes.
Les cours ont bondi également dans
la foulée des appréhensions sur la
sécurité des approvisionnements.
En tout cas, l’OPEP annonce avoir
augmenté sa production en juillet
en dépit de la violence qui sévit
en Irak et en Libye. La production
de l’Organisation a augmenté de
170 000 barils par jour (bpj) en juil-
let à 29,91 millions bpj, soutenue par
une hausse de l’offre en provenance
de la Libye et de l’Arabie saoudite.
Par ailleurs, l’Organisation des pays
exportateurs de pétrole a estimé que
la demande mondiale en brut devrait
croître légèrement moins vite en
2014 que précédemment estimé.
Dans son rapport mensuel, l’OPEP,
qui pompe environ un tiers du brut
mondial, laisse toutefois inchangée
sa prévision de hausse de la demande
en 2015, soit 1,21 million de barils
par jour (mbj) par rapport à 2014.
Pour l’année en cours, l’OPEP table
désormais sur une hausse de la
demande de 1,10 mbj, contre 1,13
mbj estimés au début de l’été.
Cette légère révision à la baisse est
attribuée par l’OPEP à la performance (économique) moins bonne
qu’attendu au deuxième trimestre
de cette année des pays riches de
l’Organisation pour la coopération
et le développement économique
(OCDE). L’OPEP a estimé, en juillet, que les pays de l’OCDE connaîtront en 2015 une croissance de leur
demande de brut pour la première
fois depuis 2010, tout en soulignant
que la hausse restera portée avant
tout par les pays émergents et par la
Chine.
Ali Titouche
SONELGAZ
Les capacités de production
en augmentation
D
e nouveaux moyens de production d’électricité
de type turbine à gaz d’une puissance totale de
562 mégawatts (MW), dont 150 MW en turbine
mobile, viennent d’être mis en service dans plusieurs
wilayas, selon un communiqué de la Société algérienne de production de l’électricité (SPE), filiale de
Sonelgaz, citée par l’APS. Ces nouvelles capacités
entrent dans le cadre du plan d’investissement à court
terme mis en place par Sonelgaz pour améliorer les
performances des ouvrages en vue de satisfaire la
demande estivale qui connaît, chaque année, des pics
de consommation pouvant atteindre 12 500 MW.
Les nouvelles capacités concernent notamment les
centrales de Labreg (dans la wilaya de Khenchela)
et de Aïn Djasser (wilaya de Batna) ayant bénéficié
respectivement de deux groupes turbines à gaz
(TG) d’une puissance unitaire de 140 MW et 132
MW. Quant aux moyens de production turbine à gaz
mobile, ils ont été installés dans les wilayas d’Alger
et de Tipasa, a indiqué la filiale de Sonelgaz, qui précise par ailleurs que quatre groupes de TG mobiles
d’une capacité de 100 MW ont été mis en service
dans les centrales de Baraki (50 MW) et d’El Hamma (50 MW) dans la wilaya d’Alger. La centrale
d’Ahmar El Aïn (Tipasa) a, quant elle, été renforcée
par un apport supplémentaire de 50 MW après la
mise en service de deux groupes de TG mobiles,
poursuit-on de même source.
«La mise en service de ces moyens de production
supplémentaires a permis de renforcer la puissance
installée du parc de production algérien et de satisfaire la demande croissante durant la période estivale dans de meilleures conditions de continuité et de
qualité de service», a assuré SPE.
Le P-DG du groupe Sonelgaz, Noureddine Boutarfa,
avait annoncé en février dernier la mise en place
d’un plan d’urgence pour résoudre le problème des
coupures d’électricité durant l’été 2014. Pour faire
face à la forte demande enregistrée à chaque période
de grande chaleur, Sonelgaz table sur une capacité
supplémentaire de 3,786 MW dont 3,446 MW provenant du réseau interconnecté du nord, 397 MW
du réseau In Salah-Adrar-Timimoun et 651 MW
assurés par les réseaux isolés du sud. Ces capacités
additionnelles devraient réduire sensiblement la
pression sur les moyens de production, assurer aux
populations une alimentation régulière et, surtout,
éviter les perturbations enregistrées durant l’été
2012, rappelle-t-on. Il est à noter que le réseau de
distribution d’électricité a été renforcé cet été. Le
programme de Sonelgaz prévoit l’installation de plus
de 7000 nouveaux postes transformateurs dans le
cadre d’un plan d’urgence pour améliorer la qualité
de la distribution durant l’été. Le plan englobe également la réalisation de 170 ouvrages, 80 lignes haute
tension (HT) ainsi que 90 postes HT pour renforcer
le réseau de transport. Ces nouvelles infrastructures
sont destinées essentiellement à renforcer le réseau
national dont les capacités de production seront augmentées de 2400 MW sur le réseau interconnecté du
nord du pays et 200 MW au sud.
Z. H.
DÉCÈS
La famille Khemissa de Kouba a la douleur de faire part du
décès de la moudjahida
KHEMISSA SAFIA Vve DU CHAHID
KHEMISSA AHCÈNE
Et vous remercie de vous associer à sa profonde affliction et
vous informe que la veillée du 3e jour aura lieu aujourd’hui,
en son domicile sis avenue des Frères Abdessalem , à Kouba.
Que Dieu accueille la défunte en Son Vaste Paradis.
«A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»
El Watan - Dimanche 10 août 2014 - 7
ALGER INFO
DES JEUNES ONT TENTÉ DE SQUATTER LES APPARTEMENTS VIDÉS
PLUS D’UNE
SEMAINE
APRÈS L’AÏD
Des familles de La Casbah exclues
de l’opération de relogement
L’ACTIVITÉ
COMMERCIALE
TOUJOURS
PERTURBÉE
● Quelque 160 familles de La Casbah ont été relogées ● Des familles, dont certaines détiennent des actes,
A
ont été exclues de la dernière campagne de relogement.
PHOTO : D. R.
P
lusieurs familles habitant des
immeubles menaçant ruine à La
Basse Casbah ont été exclues de
l’opération de relogement décidée à la
suite du dernier séisme par les services
de la wilaya.
Au 7 bis, rue des Frères Ouslimani,
cinq familles sont restées chez elles,
alors que leurs voisins du même
immeuble classé rouge ont été relogés.
«Une dizaine de familles, dont certaines occupaient des terrasses ou
n’avaient même pas d’acte, ont pu être
relogées vendredi, alors que les vrais
propriétaires ont été exclus. Sur quels
critères cette opération a-t-elle été décidée ? Nous habitons sous la menace
d’un effondrement imminent, d’autant
plus que les escaliers, déjà chancelants
et étayés avec des madriers, ont été
fragilisés lors du déménagement. Fautil qu’il y ait mort d’homme pour que
les gens décident de nous prendre en
charge ?», s’interroge Hakim Amari
dont le père, aujourd’hui décédé, avait
acquis, «en bonne et due forme» leur
appartement à la fin de la Seconde
Guerre mondiale.
M. Amari assure avoir déposé plusieurs dossiers du social à l’APC de
La Casbah. En vain. «J’ai des récépissés de mes dossiers déposés depuis
plus de 15 ans au service social de
l’APC. Je suis marié et suis en location. Ma mère, ancienne moudjahida,
subit aussi le même sort. Pourquoi nous
exclut-on, alors que d’autres qui ne
disposent pas d’acte et sont venus tout
récemment dans le quartier ont-ils été
relogés ?», s’indigne-t-il. Il était accompagné d’une voisine, Mme Djerir,
elle aussi exclue avec sa famille de
l’opération qui a bénéficié à quelque
160 familles de La Casbah.
Plus grave, des délinquants ont pris
d’assaut l’immeuble de la rue Ouslimani
Des immeubles menaçant ruine sont toujours occupés par des familles
pour occuper les appartements vidés et
même forcer ceux toujours occupées. Il
a fallu l’intervention de la police pour
éloigner les squatteurs. «En plus de la
peur de l’effondrement de notre immeuble ou de ce qui en reste, des jeunes
drogués, connus de la police, veulent
squatter les logis», signale Mme Djerir.
Le président de l’APC affirme ne pas
avoir les coudées franches pour prendre
en charge les citoyens qui dénoncent leur
exclusion d’une opération décidée à la
hâte par les services de la wilaya. «Je suis
à bout de nerfs. Le maire est sans prérogatives. Je ne peux rien promettre aux
gens. Je suis juste un bouclier», relève,
dépité, le président de l’APC, Rachid
Ibadioune. A la wilaya, c’est le silence
radio. Les familles comptent déposer des
ACTEL ALGER-CENTRE
recours et souhaitent une prise en charge
de leurs revendications : les reloger et
protéger la vie des leurs.
Plus de 630 familles occupant des Immeubles menaçant ruine (IMR) de six
communes du centre-ville d’Alger ont
commencé à être relogées depuis vendredi matin à la cité des 1032 Logements
d’Ouled Mendil (Douéra). Cette opération, la dernière pour le mois d’août,
s’inscrit dans le cadre de la distribution progressive des 25 000 logements
sociaux locatifs aux familles issues des
sites précaires qui reprendra «début septembre», a indiqué à l’APS le directeur
de wilaya du logement, Smaïl Loumi.
Les 632 familles qui ont bénéficié de
ce recasement sont issues de 69 IMR
des communes de Bologhine (194 fa-
milles), La Casbah (159 familles), Bab
El Oued (141 familles), Oued Koreiche
(57 familles), Kouba (53), Belouizdad
(15) et Alger-Centre (13 familles), selon
un communiqué de la wilaya. «Il s’agit
de la quatrième et dernière opération
de relogement réalisée dans le cadre du
programme de recasement d’urgence
des familles occupant les IMR décidé à
la suite du séisme du 1er août dernier»,
a expliqué M. Loumi. La distribution
progressive de 25 000 logements sociaux
locatifs aux familles issues des sites
précaires de la wilaya d’Alger, dont 5800
ont été remis à leurs bénéficiaires depuis
fin juin à ce jour, reprendra «début septembre», a-t-il assuré.
Nadir Iddir
INSTANTANÉ
DES ABONNÉS
FURIEUX
Profession : scribe public
Les clients d’Algérie Télécom s’indignent
contre le mauvais service des Actel. C’est le
cas d’un abonné d’Alger-Centre qui s’est vu
«débiter» d’une journée d’abonnement.
«J’avais un abonnement Internet qui devait
expirer le 9 août 2014, et les services d’Algérie
Télécom ont interrompu ma connexion 24
heures avant la date prévue. Je me suis
présenté, le vendredi 8 au matin à l’agence
d’AT de la Grande Poste, pour demander des
explications et on m’a répondu que c’était le
système qui régulait ces questions. En plus,
étant un abonné par semestre, je bénéficiais
d’un mois supplémentaire gratuit et qu’en
somme je n’avais pas à me plaindre de quoi
que ce soit. Que je sache, le mois
supplémentaire qui m’est accordé n’est pas
une faveur», raconte le client qui n’a pas pu
faire entendre raison aux agents d’AT.
L’abonné s’étonne du procédé de
l’entreprise. «Ce n’est pas parce qu’on
m’accorde un mois gratuit qu’on ne doit pas
respecter les délais d’expiration. Je précise
que ce n’est pas la première fois que je suis
confronté à ce type d’aléa, et suis certain que
nombreux sont les abonnés d’Algérie Télécom
à avoir vécu cette expérience», relève-t-il.
R. A. I.
Dans les rues d’Alger, autour de certaines institutions publiques, il est une vocation qui a toujours
pignon sur rue et dont on parle peu, voire très
peu. Une prestation qui, depuis des lustres, vole
au secours des petites gens. Plus, elle prend de
l’ampleur pour venir en aide aux vieux, vieilles
et ceux qui, nécessité administrative ou sociale
oblige, ne maîtrisent pas l’écrit. Le scribe ou le
copiste, appelé communément «écrivain public»
installe son «cabinet» à ciel ouvert et tente de tirer
quelques dividendes de sa compétence. A l’image
des revendeurs d’anciennes cartes postales du vieil
Alger, des bouquinistes et des philatélistes, les
écrivains publics, ces acteurs sociaux qui constituent
le trait d’union entre l’administré et l’administration, occupent certains lieux publics. Ils investissent
tôt le matin des endroits attitrés pour rédiger des
correspondances pour ceux et celles auxquels l’écrit
(dans la langue de Voltaire et celle d’El Jahîdh) fait
défaut. Une dizaine d’écrivains publics sont installés
du côté de l’avenue du 1er Novembre, sur le parvis
de la CNAS. Ils sont là à pianoter sur le clavier de
leur machine mécanographique Olivetti pour écrire
tous types de textes à caractère privé, administratif ou professionnel. Faisant preuve d’écoute et
d’empathie, ces acteurs sociaux qui n’ont ni statut
Par M. Tchoubane
professionnel, et ne sont pas regroupés dans une
corporation, proposent un large éventail de services
rédactionnels aux particuliers (courrier administratif, document personnel…). La durée de la prestation peut osciller entre une demi-heure et une heure,
moyennant une prestation de 500 à 600 dinars,
voire plus. C’est selon l’effort fourni que suggère la
complexité de l’objet à traiter. Bien qu’ils assurent
un service public, ces scribes qui répondent à une
demande d’aide à l’écriture pour les «nécessiteux»,
exercent un métier non reconnu. Il y a quelques
années, l’administration postale fermait les yeux sur
l’activité de ces écrivains publics qui exerçaient de
manière informelle au sein-même de ses agences.
Depuis, ils ont été priés de débarrasser le plancher
des locaux d’Algérie Poste. Cela ne les empêche pas
de continuer à mettre leur valeur ajoutée au service
du public. Aux abords des Chèques postaux de la
place des Martyrs ou à l’entrée du bureau de poste
de Bab El Oued, ils sont omniprésents. Un parasol,
un tabouret en guise de table, un stylo et le tour est
joué pour satisfaire la demande (chèques et mandats
à remplir, lettres à rédiger…) des particuliers. Si les
écrivains publics font de l’écrit une source de gain
salvatrice, la clientèle, elle, ne trouve pas moins son
compte dans un métier en résurgence.
lger peine à revenir à la
«normale», plus d’une
semaine après la fête de l’Aïd
El Fitr, puisque de nombreux
commerces restent toujours
fermés. Si ce n’est pour des
congés annuels, c’est en raison du retard dans la reprise
du travail. La tension concernant le pain et le lait s’est
relativement atténuée, mais le
manque demeure perceptible
dans bien des quartiers. Au
centre d’Alger, des habitants
se lèvent très tôt le matin pour
s’approvisionner. Les clients
ne font plus confiance aux
commerçants qui ne prennent
pas la peine d’annoncer leurs
congés à l’avance. «La plupart
d’entre eux affichent ‘‘fermé
pour un mois’’ le jour même
de leur départ, ils mettent le
citoyen devant le fait accompli et narguent les lois de
la République» s’indigne un
habitant. Alger, qui connaît
une certaine affluence de visiteurs en cette période de
vacances, ne cesse de décevoir.
Les restaurateurs imposent leur
diktat en proposant un menu
restreint, contrairement aux
jours ordinaires. «Ils nous font
manger ce qu’ils veulent, ils
savent que nous n’avons pas le
choix», indique notre interlocuteur. A midi et aux environs
de vingt heures, la plupart
des restaurants sont pleins à
craquer, a-t-on constaté. Un
visiteur rencontré au boulevard
Amirouche a exprimé son étonnement quant à la fermeture de
la quasi-totalité des fast-foods.
Si le transport des voyageurs
n’est pas grandement touché
par ces perturbations, l’on ne
peut qu’en féliciter l’ETUSA
qui continue d’assurer le travail, avec des horaires adaptés
à cette période estivale. En fait,
l’on apprend que de nombreux
conducteurs de bus privés ont,
à leur tour, pris leur congé
annuel, juste à la fin du mois
de Ramadhan. Les autorités
publiques n’ayant pour souci
d’assurer que la continuité du
service durant les deux jours de
l’Aïd, semblent oublier d’imposer un planning pour la saison estivale. Certes, la grande
affluence se concentre plutôt
au niveau des sites balnéaires
pris d’assaut par les vacanciers,
mais cela ne justifie pas les
fermetures anarchiques ayant
pour conséquence de prendre
le citoyen en otage.
Djamel G.
HORAIRES DES PRIÈRES
Alger et ses environs
DIMANCHE 10 AOÛT 2014
Fadjr……..… 04:18
Chorouk..... 06:02
Dohr………… 13:32
Asser……….. 16:39
Maghreb….. 19:44
Îcha……....... 21:17
El Watan - Dimanche 10 août 2014 - 7
CONSTANTINE INFO
ENTRETIEN
YACINE GHEDIRI. Directeur des services Agricoles de Constantine
« Les maquignons ne déclarent
pas leurs bêtes malades »
Quelle est la situation à Constantine depuis la réapparition de la fièvre aphteuse ?
Les foyers de la fièvre aphteuse sont épars pratiquement sur
tout le territoire de la wilaya. On a signalé des cas à Chaâbet
Rsas et Boudraâ Salah, et d’autres à Ouled Djabloune et Seraoui
dans la commune de Aïn Abid. Hamma Bouziane compte deux
foyers situés à Berkeli et Bekira. Les communes d’Ibn Ziad
et El Khroub sont aussi touchées par la maladie. Il faut savoir
qu’il s’agit des agriculteurs qui font l’engraissement et l’élevage
laitier. A ce jour, 57 têtes de bovins ont fait l’objet d’abattage
sanitaire, ils sont 9 éleveurs touchés par ce fléau.
La situation s’est améliorée par rapport à la fin du mois de juillet,
on gère mieux, et le monde rural est suffisamment sensibilisé,
maintenant c’est l’éleveur qui se rapproche de nos services pour
signaler des cas.
Quelle sont les mesures prises pour lutter contre la propagation rapide de cette maladie ?
L’abattage sanitaire, qui est en cours, et la désinfection. Il faut
tout incinérer, tout ce qui est laitier doit faire l’objet d’incinération. Aussi, le chaulage à outrance, il faut chauler l’intérieur
et tout au tour de l’établissement parce la chaux vive élimine le
virus. En plus des dispositions de séquestration et d’isolement.
C’est pourquoi tous les animaux à l’intérieur du foyer ainsi que
les nouvelles introductions ne doivent pas quitter les lieux. Une
chose est sure, l’éleveur est briefé dans ce sens par nos services
vétérinaires qui interviennent sur le terrain et se chargent du
travail de sensibilisation. Il suffit que l’éleveur nous informe
pour que nous envoyions nos vétérinaires pour s’occuper de l’ensemble des mesures à entreprendre jusqu’à l’extinction du foyer.
L’éleveur qui se charge de payer les frais qui ne lui reviennent pas
PHOTO : EL WATAN
Propos recueillis par O.-S. Merrouche
chers.
La vaccination s’entame à partir du 2ème trimestre de l’année, pourquoi attendre avril pour lancer une opération préventive capable d’immuniser nos bêtes contre moult virus ?
C’est un programme national de prophylaxie. On commence
à vacciner à partir du mois de mars. La période n’est pas courte.
Cette année, elle est exceptionnelle parce qu’il y’a eu des introductions frauduleuses de cheptels bovins depuis la Tunisie. Il
y’a des gens sans scrupule et irresponsables qui introduisent des
animaux infectés sur le territoire national.
Sans la vaccination, ça aurait pu être l’hécatombe. Grâce à cette
opération nous avons contrecarré la maladie et le cheptel est donc
protégé. Ce qui est actuellement contaminé, c’est le cheptel qui a
MANIFESTATION DE LA
CULTURE ARABE : LES
CHAUFFEURS DE TAXIS SONT
AUSSI CONCERNÉS
INSTANTANÉ
L’Etat ne doit pas négliger les
chauffeurs de taxis, car ils vont jouer
un rôle primordial durant la
manifestation Constantine capitale
de la culture arabe 2015. Ce sont-là
les propos de Ali Bouadi, président
de la fédération des chauffeurs de
taxis, affilée à l’union générale des
commerçants et artisans algériens
(UGCAA). Ce responsable a insisté
sur le fait que les hautes instances
doivent les aider, étant donné
qu’ils sont les premières personnes
qui seront en contact avec les
touristes. «Il faut bien représenter
Constantine sur tous les plans,
c’est pourquoi nous avons saisi les
ministères concernés par cette
manifestation, à travers l’UGCAA
au niveau d’Alger, dans le but de
nous accorder un crédit pour acheter
un véhicule neuf et l’habiller
de manière présentable et
qui reflète l’aspect traditionnel
de Constantine.» a déclaré notre
interlocuteur. Ce dernier nous a
expliqué que ce problème touche
tous les chauffeurs de taxi au niveau
de toute la wilaya de Constantine.
«Le problème est sérieux et nous
aimerons bien que les autorités
prennent nos propositions
au sérieux, car c’est l’image
de Constantine et des Constantinois
qui est en jeu. Ça va être ridicule
et honteux de se déplacer dans un
vieux véhicule des années 1990 et
qui se trouve dans un état
déplorable», a-t-il insisté.
Y. S.
Benbadis se retourne
dans sa tombe
Par Nouri Nesrouche
L
a manifestation de solidarité avec Ghaza, organisée samedi par l’association du
quartier «El Djezzarine» est louable à plus d’un titre d’autant que les palestiniens
et les ghazaouis, en particulier, ont besoin du moindre témoignage de solidarité par ces
temps de barbarie israélienne. Tout aurait été parfait, n’était le contenu du texte d’invitation adressé à la presse, truffé de contre-vérités historiques et de haine déplacée. En
effet, dans le texte en question, les organisateurs présentent la manifestation comme
étant «une commémoration du 80e anniversaire de la révolte des habitants de Constantine contre les juifs».
Le texte précise qu’il s’agit bien des évènements survenus en août 1934. Or, l’Histoire,
notamment celle écrite sous la plume de Cheikh Abdelhamid Benbadis, ignore tout de
cette prétendue révolte des constantinois contre les juifs. Les affrontements éclatées
entre le 3 et le 5 août 1934, ont eu lieu dans un autre contexte et jusqu’à cette date tragique, juifs et musulmans vivaient dans la fraternité et le respect mutuel. Pour la précision,
ces juifs qui représentaient à l’époque environ 20% de la population locale, étaient des
constantinois et non pas des étrangers ; ils vivaient là depuis 3000 ans et n’avaient pas
d’autre pays. A cette époque la haine du juif était le fait de certains européens et non pas
des musulmans. Il y avait même un jourral français qui portait le nom «L’anti juif». Il a
suffi d’un incident banal pour allumer le feu. Un juif provoque un groupe de musulmans
dans la cour de la mosquée Sidi Lakhdar et la situation bascule, faisant beaucoup de victimes des deux côtés. Le seul vainqueur dans ces joutes, c’est bien l’antisémitisme qui
s’exprimait notamment chez Emile Morinaud, maire de Constantine, et qui intoxiquait
les relations entre les deux communautés à petites doses.
D’ailleurs, le lendemain, l’imam Benbadis, et le rabbin de Constantine avaient travaillé ensemble pour éteindre la Fitna. Au stade de la pépinière, sur lequel est érigé
aujourd’hui le stade Hamlaoui, le Dr Bendjelloul et l’imam Benbadis avaient organisé
un rassemblement pour appeler au calme. L’imam avait même publié un témoignage
dans sa revue Chihab, rappelle l’historien Abdelmadjid Merdaci.
Les faits historiques et le contexte de ces évènements sont à l’antipode des mots utilisés
par l’association d’El Djezzarine. Et d’ailleurs, ce n’est pas la première ni la dernière
fois que cette insupportable manipulation de l’histoire et de la religion est à l’œuvre
de part et d’autre, souligne encore Merdaci. Soutenir Ghaza est un devoir, mais c’est
contreproductif de tromper les populations.
échappé à la vaccination et qui était en contact avec des animaux
malades. Il faut savoir que la fièvre aphteuse a été déclarée en
premier chez les commerçants qui achètent des veaux d’engraissement. Ceux qui font le marché à bestiaux. Ces maquignons
n’ont pas déclaré, ils avaient peur que leur marchandise fasse
l’objet d’abatage sanitaire
Certains éleveurs ignorent le lancement de la compagne de
vaccination, quelle est votre plan de communication ?
Avant de lancer n’importe quelle compagne de vaccination, il
y’a un travail de proximité qui se fait via les services vétérinaires,
la chambre de l’agriculture de la DSA, l’union nationale des paysans Algériens et les associations.
Tout le monde est mis au courant, personne ne peut nier que les
services officiels ne font pas de la vulgarisation quant à cette
opération. Tout le monde connait les dates exactes des campagnes. Les éleveurs qui font de la production laitière savent très
bien la date exacte de la campagne, ils adhérent au programme
et c’est eux qui se rapprochent du vétérinaire pour bénéficier de
l’opération. Par contre, ceux qui font la tournée des marchés à
bestiaux pour la commercialisation du cheptel (la vache laitière
et d’engraissement), ceux-ci ne cherchent pas après le vaccin, ce
qui a engendré l’affectation de nos bêtes
La vaccination est-elle gratuite ?
La vaccination est prise en charge entièrement par le trésor
public, que ça soit l’achat du vaccin ou l’acte qui est exécuté par
le vétérinaire tout comme le suivi sanitaire. L’éleveur ne paye jamais l’opération de prophylaxie sanitaire quel que soit le nombre
de bête à vacciner.
Qui s’occupe de l’exécution du programme de vaccination?
L’opération est prise en charge par les vétérinaires officiels et
les vétérinaires praticiens privés, mandatés par la DSA et rémunérés par l’Etat, précisément sur le fond de la promotion zoosanitaire du ministère de l’Agriculture.
O.-S. M.
DIRECTION
DU TRANSPORT
DES CHAUFFEURS
DÉNONCENT L’ABUS
ADMINISTRATIF
L
e manque de communication, le non respect des lois administratives, les promesses non tenues, ainsi que l’abus et les
décisions non fondées de la part de la direction du transport, tous
ces problèmes ont été soulevés par des propriétaires de bus, assurant la ligne Collo-Constantine, apprend-on auprès de Saïd Tabet
le représentant des propriétaires des bus en question. Selon lui,
cette situation dure depuis longtemps, mais la goutte qui a fait
déborder le vase, c’était le 2 février dernier quand ils ont tenté
de contacter le directeur du transport pour discuter les horaires
des voyages. «Avant, nous étions seulement quatre chauffeurs,
et nous étions contraints de travailler de manières anarchiques,
qui ne répond pas aux réglementations. Avec l’augmentation du
nombre des chauffeurs (actuellement 11 chauffeurs), nous avons
demandé au directeur de régler notre situation et organiser les
horaires du départ selon l’ancienneté des propriétaires. Par
exemple, chaque un quart d’heure démarre un bus, alors le plus
anciens prend la route un peu tôt ainsi de suite», a-t-il déclaré.
Le directeur du transport leur a promis de solutionner ce problème dans les délais les plus brefs en instruisant le chef de service
concerné de les prendre en charge, selon toujours les dires de
notre interlocuteur, mais depuis ce jour là rien n’a été changé et
le directeur en question refuse de les recevoir, même durant les
jours de réception. «Pourquoi ce refus de communiquer ? Il y a
une réglementation qui nous offre l’opportunité de choisir les
horaires de départ, alors pour quoi ne pas la respecter ? L’abus
existe même dans le chois des horaires ? C’est terrible, nous
ne pouvons même pas réclamer les droits les plus banales», se
demande notre interlocuteur. À ce propos, nous avons tenté de
contacter le directeur du transport dans le but d’écouter sa version concernant les dénonciations des chauffeurs en question,
mais en vain.
Yousra Salem
El Watan - Dimanche 10 août 2014 - 7
RÉGION OUEST
NAAMA
ORAN
Haï Khemisti 2
privé de réseau
d’assainissement
Aïn Ouarka, une station
thermale à visiter
L
es habitants de Haï Khemisti 2 réclament un réseau d’assainissement. L’absence d’un réseau d’assainissement à Haï
Khemisti 2 continue de poser problème dans ce quartier de
1 500 habitants. Depuis 20 ans, les habitants ne cessent d‘interpeller les autorités locales pour mettre fin à leur calvaire mais en
vain. En effet, toutes les promesses données n’ont pas été respectées selon les habitants de ce quartier d’Oran Est. D’autre part, les
habitants de quartier s’interrogent comment, à l’heure où Oran
ambitionne de devenir une métropole méditerranéenne, certaines
agglomérations utilisent encore les fosses septiques. Le recours
aux fosses septiques, en l’absence d’un tel réseau d’évacuation
des eaux usées, indispensable à une vie normale, représente une
menace pour la santé des habitants et une source de maladies,
estime-t-ils. Les eaux des fosses septiques peuvent infiltrer
facilement le réseau d’alimentation en eau potable et engendrer
une véritable catastrophe. Il y a lieu également de rappeler les
odeurs nauséabondes qui se dégagent de ces égouts à ciel ouvert.
Se sentant en danger, les riverains ont tiré la sonnette d’alarme et
rappelé les différentes pathologies qu’ils peuvent contracter des
mares d’eau usées. En plus des maladies infectieuses et autres
allergiques, ils énumèrent les nuisances occasionnées à l’environnement. Du côté de la direction des services de l’hydraulique,
on apprend que le projet sera lancé dans les prochains jours. Trois
entreprises nationales ont été retenues suite à un avis d’appel
d’offres lancé dernièrement. Les travaux évalués à 30 milliards
de centimes devront cibler tout le quartier, soit les lots 18, 19 et
20 selon la direction des services de l’hydraulique. En attendant
le lancement de ce projet, les habitants de Haï Khémisti 2 sont
toujours dans le désarroi.
F. A.
● La station enregistre au quotidien des dizaines de visiteurs, particulièrement en été, en
quête de cure et d’évasion dans ce site. Pour ermettre de répondre aux exigences des clients
et l’amélioration de la qualité des services, une enveloppe budgétaire assez consistante a été
récemment mobilisée.
S
ituée sur le territoire de la commune d’Asla, à 110 km de la ville
de Naâma et à quelque 60 kilomètres d’Aïn Sefra, la station thermale
d’Aïn Ouarka offre un paysage féérique.
Cette zone humide géothermique, classée au titre de la convention Ramsar, est
une cuvette enserrée entre d’importantes
falaises et montagnes dont certaines
culminent à 1672 mètres. Outre le thermalisme, le site est également réputé
pour l’exploitation traditionnelle du sel
gemme. Le relief, particulièrement façonné par les activités tectoniques de type
jurassien, affiche un paysage exceptionnel
où, au fil du temps, un étang, produit par
des écoulements d’eaux, complète le
décor et abrite quelques anatidés (palmipèdes) migrateurs qui, finalement se sont
sédentarisés. Pour la grande satisfaction
des curistes, une dizaine de chalets sont à
louer mais aussi une auberge, d’une cinquantaine de lits, accueille des familles
de passage.
Non loin, un autre établissement thermal,
destiné aux moudjahidine, a été renforcé
par une aire comportant une douzaine
d’appartements de deux chambres et des
structures annexes de restauration. Le
thermalisme ne concerne pas comme par
le passé les personnes du troisième âge,
mais actuellement toutes les tranches
d’âge affluent densément, y compris les
enfants. On enregistre au quotidien une
foultitude de visiteurs, particulièrement
en été, en quête de cure et d’évasion dans
ce milieu extrêmement rare. Pour permettre de répondre autant aux exigences
des clients que pour l’amélioration de
la qualité des services, une enveloppe
budgétaire assez consistante a été récemment mobilisée pour la réhabilitation et la
rénovation des bains, l’un pour hommes
et l’autre pour femmes. Il est à noter par
ailleurs que pour améliorer le cadre de vie
des populations locales, il y a eu la réalisation de plusieurs réseaux d’alimentation
en eau potable et d’assainissement ainsi
que le renforcement de l’éclairage public
et la mise en service d’une station de traitement des eaux usées.
D. Smaili
AÏN TÉMOUCHENT
Portrait d’un vendeur
de thé
mercantile à l’agréable, souriant, laissant luire une dent
en métal blanc, il lève très
haut la théière et laisser couler
le thé en un seul trait dans
le gobelet jusqu’à ce que la
mousse «Erreza» émerge sur
la surface.
De cette manière, il chouchoute ses clients qui le sollicitent même au niveau des
terrasses des cafés et des
salons de thé ayant pignon
sur rue dans la ville de Sidi
Saïd. «Que les gérants des
cafétérias ne se fâchent pas.
Je vends le thé bien soigné
à un prix très compétitif»,
dit-il d’un ton moqueur. Très
sympathique et dynamique,
il plaise et s’amuse avec ses
clients qui le provoquent
«intelligemment» pour leur
parler avec un accent Gourari
où les consonnes «S» et «Dh»
se prononcent respectivement
«Ch» et «Z». «Il nous parle
des us et coutumes de sa région. Son chuchotement nous
fait rire», déclarent d’autres
jeunes qui prenaient un bain
de fraîcheur au pied de leur un
immeuble.
Après avoir effectué deux
ou trois tournées, il revient à
son bercail, la tête tranquille
d’avoir accompli son travail.
«Je m’estime très heureux
quand je trouve mes clients
très satisfaits et avec eux, je
partage quelques moments
agréables d’amusement. Peu
importe pour moi la recette,
l’essentiel je mange du halal», ne cessait de répéter
chaque journée. O. Salem
L
es circoncisions seront interrompues durant ce mois d’août. La
direction de la Santé vient de mettre en garde les associations
et les comités de quartier pour toute action allant contrairement
au dispositif mis en place par les spécialistes de la Santé. Cette
mesure a été prise momentanément pour sécuriser la vie des
enfants et éviter d’éventuelles complications pouvant survenir, a
expliqué la responsable de la communication à la direction de la
Santé. Les responsables du secteur lancent ainsi un appel à tous les
parents ainsi qu’au mouvement associatif afin d’éviter ces interventions en cette période synonyme de fortes chaleurs. Ceci peut
engendrer, selon la responsable, d’énormes complications, notamment des cas d’hémorragie. Ce mois coïncide également avec
la période des congés des chirurgiens, seuls habilités à effectuer
de telles interventions. Ainsi et pour éviter tout acte pratiqué en
dehors des structures sanitaires lequel mettra en danger la vie des
enfants, la direction de la Santé a demandé aux parents de reporter
ces interventions au mois de septembre et de s’inscrire auprès des
associations ou des comités de quartier. Ces derniers doivent se
rapprocher du service concerné auprès de la direction de la Santé
en vue de lui remettre la liste des enfants devant être circoncis.
Les parents doivent être également être munis de bilans sanguins.
Les spécialistes de la Santé avaient toujours dénoncé les circoncisions pratiquées en dehors des structures sanitaires. Plusieurs
complications ont été signalées au service de la chirurgie infantile
de l’hôpital d’Oran après des admissions d’enfants circoncis à
l’extérieur des enceintes hospitalières. Les hémophiles sont les
premiers à subir les conséquences de tels actes anarchiques. Ceuxci ont nécessité des interventions plus ou moins importantes dans
le but d’éviter le pire à des enfants en bas âge. Devant cet état de
fait, un appel de sensibilisation a été lancé par la direction de la
Santé pour que ces interventions soient pratiquées uniquement
par des chirurgiens et dans des hôpitaux. Les parents doivent ainsi
consulter les médecins dans le cadre de ces interventions, le tout
dans le but d’éviter l’irréparable.
F. A.
OÙ S
SOR
OR TIR
T IR À OR AN ?
PHOTO : DR
À
chaque période estivale
dans la ville d’Aïn Témouchent, B. Mohamed, la
quarantaine révolue, au faciès
d’un enfant du grand Sud,
fait son apparition dans la
ville de Sidi Saïd. Spécialisé
dans la préparation et la vente
du thé sahraoui, B .Mohammed, avec son air nonchalant
propre aux gens du Sud,
déambule dans les rues et
places publiques pour proposer sa «potion magique» dont
continuent de raffoler les
Témouchentois.
En cette période de l’année,
la consommation du thé devient très excessive chez la
population de cette wilaya de
l’Ouest du pays et s’intronise
comme la boisson de distraction et de divertissement chez
la plupart des habitants. B.
Mohamed prépare minutieusement le thé dans sa petite
maison, il remplit sa théière
et la place dans un sac pour
au moins conserver quelques
calories. Dans l’autre main,
il tient un autre sac contenant des gobelets blancs en
plastique qu’il tend à ses
clients qui se sont habitués
à cet enfant du Gourara qui
n’hésite pas à taquiner ses
clients qui, manifestement,
semblent apprécier ses petites
blagues. «Nous aimons le
thé sahraoui, il est dense et
concentré. Il est bien fait.
Nous le sirotons lentement
pour bien apprécier sa saveur», témoignent ces jeunes
apparemment des étudiants.
Si Mohamed joint l’utilité
Les circoncisions
déconseillées en été
Mohammed, le vendeur de thé
◗ CINÉMATHÈQUE : 15 et 18h00, projections de
deux long métrages algériens «La citadelle» de
Mohamed Chouikh et «Harragas Bleues» de
Moussa Haddad.
◗ LES ANDALOUSES : 20h, soirée de musique
moderne animée par la formation musicale «El
Otmania».
T. K.
El Watan - Dimanche 10 août 2014 - 8
RÉGION EST
L’OPGI POINTÉ DU DOIGT À GUELMA
BISKRA
Bordj Ennous a soif
Catastrophe sanitaire
à la cité Emir Abdelkader
L
es habitants de Bordj Ennous, localité agropastorale de la commune d’El Hadjeb, située 15 km
au sud-ouest de Biskra, ont bloqué, hier matin, la
circulation routière sur la RN46 pour protester contre
l’absence d’eau potable dans leur village et interpeller
les autorités locales sur cette situation «intenable en ces
temps de grandes chaleurs», se plaignent-ils. A noter que
ce n’est pas la première fois que ces protestataires, pour
la plupart d’humbles fellahs ayant en charge des familles
nombreuses, ont recours à ce genre de procédés pour
signifier leur mécontentement quant à la détérioration de
la distribution de l’eau à Bordj Ennous «souffrant de soif
chronique en dépit des promesses des responsables locaux
de prendre en charge cet épineux problème», selon eux.
Evitant la confrontation avec les manifestants, les gendarmes, territorialement compétents, sont intervenus pour
sécuriser les lieux et diriger les usagers de la route stoppés
de part et d’autre de ce barrage improvisé, vers des déviations. Après que des responsables de la commune d’El
Hadjeb eurent pris langue avec les auteurs de cet énième
trouble à l’ordre public, causé par une crise hydrique, la
route a été rouverte, vers dix heures, au trafic routier.
H. Moussaoui
● Le discours officiel ne semble pas changer une situation qui perdure, en dépit des nombreux
barrages, dont certains ont dépassé leur taux de remplissage théorique.
L
Découverte macabre
à J’nen Benyaakoub
PHOTO: EL WATAN
’office de promotion et
de gestion immobilières
(OPGI) une grosse part de
responsabilité dans une catastrophe sanitaire qui prévaut à la
cité Emir Abdelkader de la ville
de Guelma. Trois de ses locaux
jumelés, situés au rez-de-chaussée d’un bâtiment des 80 logements sociaux participatifs, sur
la place Bayâa Rassou Sadek, à
l’entrée sud de l’agglomération,
route de Souk Ahras, sont depuis
plusieurs semaines, inondés par
les eaux usées nauséabondes, où
sont entreposée les archives de
l’ex-Entreprise de Distribution
des Matériaux de Construction
(E.DI.M.CO). Trois locaux où
prolifèrent des rats et serpents
et autres insectes nuisibles rampants et volants. Un calvaire
quotidien vécu par les habitants
de cet immeuble, contraints de
calfeutrer portes et fenêtres en
cette période de grandes chaleurs.
«Nous avons saisi par écrit l’OPGI de Guelma. Nous les avons
sollicité de vive voix pour prendre
en charge cette catastrophe sanitaire, d’autant que les locaux
leurs appartiennent. A la fin du
mois de ramadan, une équipe
d’entretien est venue faire un
constat des lieux. La catastrophe
était telle que les agents ne sont
plus revenus.» nous déclarent
des habitants de l’immeuble. En
effet, sur les lieux jeudi passé, la
Les travaux de réfection des réseaux traînent toujours
porte d’entrée du local en question, bloquée uniquement par un
parpaing, est ouverte par notre
guide, laissant s’échapper une
odeur de cadavre en putréfaction
et de moisi. D’emblée, les rats
apparaissent à nos yeux, sur les
rayonnages des archives. De gros
blocs de dossiers marinent dans
l’eau noirâtre et poisseuse. Le
directeur par intérim de l’OPGI
de Guelma, avoue que l’office a
une part de responsabilité dans
cette situation et s’explique :
«L’OPGI a prêté il y a quelques
années, en 2008 si ma mémoire
est bonne, ce local au liquidateur
de l’EDIMCO. Un prêt notifié
par un PV. Nous avons mis en
demeure il y a quelques jours
ce liquidateur pour évacuer les
lieux, d’autant que les locaux
font l’objet d’un appel d’offre
de vente.» Notre interlocuteur
souligne aussi qu’un huissier de
justice a été mandaté par l’OPGI
pour faire le constat des lieux
notamment pour les archives.
Selon lui, «les archives sont un
gros problème, pour accéder à
la réparation des colonnes des
conduites d’égouts, nous devons
les déplacer». Le responsable du
contentieux, nous confirme pour
sa part qu’une plainte en référé
a été déposée auprès du parquet
de Guelma. Ainsi, en attendant
que la machine administrative de
l’OPGI réajuste les priorités dans
cette affaire qui est d’ordre sanitaire avant toute chose, les responsables de cet office, cherchent
des excuses, face aux habitants.
Sinon comment expliquer, ce
retard dans l’intervention qui nécessite au moins le pompage des
eaux, la dératisation et désinsectisation des lieux.
Karim
SKIKDA. AIDS-ALGERIE’ EN CAMPAGNE
U
En finir avec les tabous
n groupe de jeunes de l’association nationale Aids-Algérie, s’active depuis plusieurs jours déjà à sillonner les plages de Skikda pour
sensibiliser les jeunes quant à l’importance de la prévention contre les
risques du Sida. Lors d’un passage à nos bureaux, des membres dirigeants de l’association ont tenu à revenir sur les visées de leur action,
qu’ils ont déjà menée à travers une vingtaine de wilayas du pays.
«Durant la saison estivale, nous optons généralement pour les villes
côtières pour être plus proches des populations cibles.» explique un
des jeunes cadres en précisant que les populations sexuellement actives, constituées essentiellement de jeunes, restent les plus concernées
dans l’approche globale d’Aids-Algérie. Quant aux remarques qu’ils
ont eu à relever de leur expérience, ils jugent que «les jeunes parlent
plus facilement du Sida […] nous avons aussi relevé que les gens, dans
leur globalité, gardent à ce jour des idées fausses de ce mal, surtout en
ce qui concerne le mode de sa transmission. A travers ces actions que
nous menons, nous cherchons, à travers l’implication de nos jeunes
membres, qui sont des animateurs pluridisciplinaires, à casser le tabou
que suscite, généralement ce mal dans notre pays».
Revenant aux nombre de cas relevés en Algérie, les membres d’AidsAlgérie estiment qu’il serait plus important que le cumul de 1600 cas,
officiellement cités. Pour la wilaya de Skikda, ils parlent d’un cumul de
7 cas dont 5 séropositifs.
K. O.
PLAGES DE ANNABA
A
Les estivants dans l’insécurite
Annaba, la saison estivale 2014 ne ressemble en rien aux précedentes. Les
touristes, venus passer leurs vacances dans la
désormais ex coquette, ne sont pas en sécurité.
En dépit de la mort d’un jeune estivant, déchiqueté par l’hélice d’une embarcation artisanale près de la plage la Caroube, de nombreuses barques occupent toujours la majorité du
sable de cette plage empêchant les estivants
de s’y installer, avons-nous constaté sur place.
Et gare à celui qui enfreint l’ordre établi par
les propriétaires de ces embarcations qui
écument les lieux sachant que la majorité est
clandestine, c’est-à-dire non inscrite au fichier de la station maritime des garde-côtes de
Annaba. Il se voit lynché par les propriétaires
de ces barques sous les regards impuissants
des membres de la gendarmerie qui font
semblant, par leur va et vient de sécuriser les
lieux. Bien qu’ils soient présents à longueur
de la journée, ils ne dissuadent plus les maitres des lieux. «Le comportement à la limite
de la correction sinon vulgaire de ces énergumènes, venus d’une autre ère, en dit long
sur la passivité des services de sécurité en
charge de protéger les vacanciers ayant choisi
Annaba pour passer leurs vacances. Et si sur
le sable l’espace est occupé par ces gens, dans
l’eau c’est une autre espèce de prédateurs qui
dérangent en toute impunité les jeunes filles
et autres dames» déplore au côté de ses trois
jeunes filles, un père de famille originaire
de Constantine. En effet, sans aucun respect,
parfois avec arrogance, ils abordent à bord
de leur embarcation, hélice tournant, la gent
féminine leur imposant d’y monter. Les parents de cette dernière s’exposent à tous les
risques lorsqu’ils interviennent pour mettre
fin à ce qui semble être une agression. Situation similaire, à un détail près, dans toutes les
autres plages dont les victimes sont les touristes extra muros. Quant aux autochtones, ils
préfèrent passer leurs vacances dans d’autres
villes côtières, sinon en Tunisie, pour éviter
un gâchis certain, encouragé par l’impunité
garantie des services de sécurité en charge de
protéger les estivants dans les plages de Annaba.
M.-F. G.
L
e corps sans vie d’un individu de sexe masculin,
a été découvert, hier matin, au quartier de J’nen
Benyaakoub de la ville de Biskra par des habitants, a-t-on
appris de sources concordantes. Décharné et presque à
l’état de squelette méconnaissable, le cadavre a été déposé
à la morgue de l’hôpital Hakim Saâdane pour les besoins
d’une autopsie. Les agents de la police scientifique ont
ouvert une enquête afin de déterminer l’identité du mort
et élucider les causes et les circonstances de son décès.
J’nen Benyaâkoub est ainsi dénommé car c’était dans un
passé récent une immense palmeraie luxuriante que le béton a phagocyté. Il y reste néanmoins, derrières les villas
cossues et les constructions en finition, de petits ilots de
verdures aux palmiers desséchés constituants autant de recoins, de repères et de caches pour toute sorte d’individus
mal intentionnés.
H. M.
SERDJ EL GHOUL (SÉTIF)
Un secteur sanitaire
défaillant
L
es habitants du village Laâbabsa, dans la commune de
Serdj El Ghoul, éprouvent toutes les peines du monde
pour se faire soigner. En effet, le déficit en infrastructures
sanitaires accentue la souffrance des malades. Pour une
seringue jetable, et une simple injection, il faut se déplacer
jusqu’au chef-lieu de commune ou bien au village Timadouine, situés loin de leur douar, ou encore vers Babor,
distante de plus de 20 km, en cas d’accouchement ou de
complications. L’absence d’une ambulance pour l’évacuation des malades représente l’autre problème pour les
habitants, tout comme l’absence de moyens de transport.
Mis à part quelques chauffeurs clandestins assurant des
courses à des prix élevés, le transport en commun est quasi
inexistant. L’état déplorable du réseau routier décourage le
plus téméraire parmi les transporteurs. «En plus de l’isolement, nous sommes livrés au dénuement et à l’oubli des
responsables qui ne s’intéressent qu’aux grands centres
urbains. Les bourgs comme Laâbassa sont laissés pour
compte», déplorent les habitants
Benabdallah A.
Bilan alarmant des
accidents de la route
S
elon un bilan de la protection civile de la wilaya de
Sétif, plus de 282 accidents ont été enregistrés durant
le mois de juillet, occasionnant 24 morts et 355 blessés
soit 11 à 12 accidents/jour. Une augmentation de 9,73%
par rapport au mois de juillet 2013 en nombre d’accidents
est à déplorer, 7,90% en ce qui concerne les blessés et
tenez-vous bien : 166,66% d’augmentation pour les décès
qui étaient au nombre de 9 l’année passée à le même période et de 11 durant le mois de juin 2014. De leur coté, les
services de la sureté nationale de Sétif ont procédé durant
le mois écoulé à la verbalisation de 2079 chauffards, le
retrait de 655 permis de conduire (520 pour une durée de
3 mois et 135 pour 6 mois), 60 mises en fourrière et l’immobilisation temporaire de 61 véhicules représentant un
danger public.
Leïla Benani
El Watan - Dimanche 10 août 2014 - 8
TAMANRASSET INFO
LA CANICULE À L’ORIGINE
DE PLUSIEURS DÉCÈS À TIDIKELT
IN MGUEL
LE PARC DE L’APC
ATTAQUÉ PAR UN
GROUPE ARMÉ
Les habitants lancent un
SOS au gouvernement
L
es habitants de la région
de Tidikelt, qui comprend
trois communes, à savoir
In Salah, In Ghar et Fougaret
Ezzoua, distantes respectivement de 700, 760 et 750 km du
chef-lieu de wilaya de Tamanrasset, ont battu le pavé, samedi
dernier, pour tirer la sonnette
d’alarme quant aux désagréments qu’ils subissent quotidiennement à cause de la canicule qui s’est abattue sur leurs
localités. La chaleur a atteint des
pics au-delà du supportable. Les
habitants de cette partie du Sud
ont exprimé leur ras-le-bol et
sonné le tocsin face au calvaire
qu’ils subissent en raison des
rudes conditions climatiques.
Dans un rapport adressé au
Premier ministre, dont nous
détenons une copie, ils ont énuméré un chapelet de difficultés
rencontrées depuis le début de la
période estivale. Contrairement
aux températures annoncées
officiellement dans le but d’éviter de déclarer Tidikelt comme
zone sinistrée, conformément
à la réglementation en vigueur,
la région enregistre des pics de
chaleur dépassant les 54 °C à
l’ombre.
En dépit des efforts consentis
par les autorités locales, les habitants qui vivent dans un pandémonium terrestre vivent des
journées infernales entrecoupées par une série de problèmes
qui en résultent. «En moyenne,
Tidikelt enregistre trois à quatre
décès par jour à cause de cette
canicule qui est aussi à l’ori-
PHOTO : D. R.
L
Les habitants de Tidikelt demandent aux pouvoirs publics d’honorer leurs engagements
gine de plusieurs catastrophes
dont, entre autres, les feux de
palmeraies. Cela, sans parler de
l’asphyxie et de la paralysie qui
affectent profondément les services publics dans ces localités.
Présentement, les récurrentes
pannes des pompes de carburant
ou encore celles qui alimentent
les habitations en eau potable
sont devenues légion. A cela
s’ajoute le dysfonctionnement
des transformateurs électriques
ainsi que des équipements de
climatisation qui ne supportent
plus cette chaleur caniculaire»
se lamentent les habitants qui
se sont rassemblés devant le
siège de la daïra d’In Salah sous
l’ombre clémente de quelques
palmiers séculaires. Allant plus
loin, les manifestants ont lié la
fuite des cadres, notamment de
médecins spécialistes, à ce problème climatique qui laisse le
citoyen se noyer sous une spirale
d’écueils. Dans leur missive,
ils réclament que cette région
soit déclarée officiellement zone
sinistrée en cette période durant
laquelle on exige également
de décréter la consommation
gratuite de l’énergie électrique.
«Il faut aussi envisager une opération d’équipement de toutes
les habitations en climatiseurs
et réétudier, d’une façon mieux
adaptée aux spécificités climatiques de la région, le réseau
de distribution d’électricité»,
lit-on dans la correspondance.
Avant de conclure, les rédac-
teurs en appellent au chef du
gouvernement pour «honorer
les engagements faits solennellement quant à l’amélioration
du bien-être du citoyen algérien
dans le cadre du programme du
président de la République.»
Joint par téléphone, le directeur
de la santé et de la population
de la wilaya de Tamanrasset,
Bensenouci Amar, affirme de
son côté qu’aucun décès n’a
été relevé par ses services pour
cause de canicule. «C’est vrai
que Tidikelt est l’une des régions
les plus chaudes au monde en
cette période estivale, mais, je
pense que le chiffre faisant état
de trois à quatre décès par jour
est un peu exagéré», a-t-il précisé.
Ravah Ighil
GRAVES DÉPASSEMENTS À L’APC DE TAMANRASSET
Les Touareg exigent
une commission d’enquête
D
es dizaines de personnes ont procédé,
la semaine dernière, à la fermeture du
siège de l’APC en signe de protestation
contre le «laxisme des autorités locales» et
«les engagements non honorés des hauts
responsables du pays» quant au règlement
de leurs problèmes les plus élémentaires, à
savoir celui du logement et de la situation
complexe du foncier. La patience a atteint
son point de non retour, à l’idée de penser
que c’est la loi du plus fort qui règne dans
cette collectivité de plus de 100 000 âmes.
«Aucun respect de la propriété : chacun
construit à sa guise en accaparant illégalement une parcelle de terrain», s’indignentils. Déterminés à faire valoir leur plateforme
de revendications, les protestataires ont
scandé à tue-tête le laisser-aller des autorités
locales en proclamant le départ des élus
qui ne font que chauffer le trône. «On les a
élus pour régler nos problèmes et non pas
pour nous tourner le dos», s’écrient-ils. Les
habitants mécontents interpellent le ministre
de l’Intérieur et des Collectivités locales,
Tayeb Belaïz, et le pressent d’intervenir
pour enquêter sur ce qui «se trame dans
les coulisses de cette commune à laquelle
des sommes d’argent astronomiques ont
été allouées sans pour autant parvenir aux
résultats escomptés. Nous exigeons une
commission d’enquête dans cette assemblée
de corrompus, d’hypocrites et de menteurs,
notamment en ce qui concerne les dossiers
relatifs à l’attribution des lots de terrain
et aux aides à la résorption de l’habitat
précaire. Ce qui se passe sous le toit de
cette mairie est un micmac à n’y rien comprendre. Ces élus ne cherchent qu’à régler
leurs affaires et leurs intérêts et non pas
pour honorer les engagements pour lesquels
ils sont mandatés. Le peuple, deux ans après
les élections municipales, s’enlise dans
une myriade de problèmes pendant que ces
irresponsables se sucrent avec l’argent du
contribuable», lance un protestataire, d’un
ton frisant la grossièreté. Et de poursuivre :
«50 lots de terrain destinés aux postulants
ayant retiré leur dossier de demande de
logement social auprès de la daïra ont été
attribués sous la table au quartier d’Assoro.
Nul besoin de parler des lots attribués à titre
de complaisance à des femmes étrangères à
la région connues pour leurs mœurs légères
et leur pratique du plus vieux métier au
monde. Beaucoup de dépassements ont été
relevés dans cette APC qui est pour beaucoup dans l’arrêt de la locomotive de développement de cette municipalité. Les routes
sont défoncées et les ordures envahissent
le chef-lieu. La commune est dépourvue de
toutes les commodités nécessaires pour une
vie décente. Où sont passés les milliards
accordés dans le cadre du programme du
Président ? Qu’en est-il des promesses de
Sellal ?» Les manifestants en appellent aux
autorités compétentes pour procéder à «la
dissolution de l’actuelle APC avant que la
situation ne prenne des allures encore plus
graves. Nous n’allons pas nous taire devant
ces mercantiles inspirés par l’appât du gain
facile.» Pour avoir la version de l’administration locale, nous avons essayé de joindre
le P/APC, en vain. Le pire, c’est qu’aucun
élu n’est venu ne serait-ce que pour tenter de
contenir ce brasier. Ce qui en dit long sur la
nature de la communication administrationadministrés dans cette commune promise à
mille et un scandales.
R. I.
e parc automobile de l’APC d’In Mguel, à 130 km
du chef-lieu de daïra de Tamanrasset, a été attaqué,
récemment, par un groupe armé, a-t-on appris d’un
responsable élu. Les malfrats, dont le nombre n’a pas été
déterminé, ont pris le gardien en faction à partie avant de
le ligoter. Selon notre source, les assaillants avaient minutieusement planifié leur coup et réussi à repartir avec le
véhicule de l’APC, de marque Toyota Station. Une enquête
a été ouverte pour connaître les tenants et les aboutissants
de l’affaire. Le phénomène du vol de grosses cylindrées
a, faut-il le signaler par ailleurs, pris de l’ampleur dans
cette wilaya frontalière si l’on regarde le nombre d’affaires
traitées en moins de dix jours. Le dernier vol en date, rappelons-le, a été perpétré récemment à la direction de la formation et de l’enseignement professionnels de la wilaya qui
a été attaquée par trois malfaiteurs. Saisissant l’absence du
gardien qui serait parti dans les magasins environnants pour
acheter de quoi manger pour la rupture du jeûne, les voleurs
avaient fait irruption dans le parc automobile de l’établissement avant de s’éclipser avec une Toyota Hilux. Le même
scénario s’était produit au parc régional de l’Office national
de tourisme qui s’est vu délester de deux Toyota Station
que la délégation de Tamanrasset avait récemment acquises
dans le cadre de l’opération de renouvellement de son parc
roulant.
R. I.
LA SÛRETÉ DE WILAYA
LIVRE SON BILAN
ARRESTATION DE
39 CRIMINELS EN
JUILLET
différents services de la sûreté de wilaya (SW) de
Ljuillet,esTamanrasset
ont traité et élucidé, au cours du mois de
40 affaires délictueuses dans lesquelles sont impliquées 39 personnes, a indiqué un communiqué émanant de
cette institution. Parmi les affaires liées au trafic de stupéfiants, une douzaine d’affaires impliquant 18 individus a
été traitée. Une quantité de 2407,5 g de kif traité, 217,7 g de
bango et 178 comprimés de psychotropes a été ainsi saisie,
précise-t-on dans le communiqué. Pour la même période, les
policiers de cette wilaya aux 50 nationalités ont également
traité dix affaires de contrebande qui s’étaient soldées par la
saisie de 4725 litres de carburant, 18000 kg de blé dur, 7080
kg de pommes de terre, 900 kg de ciment, 4 véhicules 4x4
et 2 motocyclettes. Pour ce qui est de la sécurité publique,
on a dénombré 10 délits routiers et 96 contraventions ont
été dressées dont 54 ont nécessité un retrait de permis de
conduire. Durant le mois dernier, 8 accidents ayant fait 7
blessés et 1 mort ont été enregistrés. La police de l’urbanisme et de la protection de l’environnement a, quant à elle,
traité 10 affaires, dont 8 relatives aux constructions illicites.
R. I.
SEMAINE DE L’ARTISANAT
SAHARIEN
LA CULTURE DE
L’AHAGGAR S’INVITE
À TIPASA
de la Chambre de l’artisanat et des métiers
Al’initiative
(CAM) de Tamanrasset, le chef-lieu de wilaya de
Tipasa abrite, depuis jeudi, la Semaine de l’artisanat saharien. Plusieurs tentes de vélum ont été ainsi dressées dans
cette ville côtière où sont exposés des objets artisanaux
témoignant de la culture millénaire de l’Ahaggar. Une trentaine d’artisans venus des différentes contrées touareg ont
pris part à cet événement qui s’inscrit dans «la perspective
de commercialiser la production artisanale du Sud est de
créer une dynamique de compétition à l’effet d’améliorer
la qualité des produits étalés», a souligné le directeur de la
CAM, Saïdani Mourad. Les artisans auront ainsi l’occasion
de faire découvrir aux Nordistes les potentialités touristiques dont jouit Tamanrasset à travers l’organisation des
ateliers vifs suivis de plusieurs animations musicales et des
sonorités ancestrales tel que le tindé.
El Watan - Dimanche 10 août 2014 - 9
JIJEL INFO
LES PROCÉDURES
D’EXPROPRIATION BLOQUENT
LA RÉALISATION D’UN LYCÉE
Le projet de réalisation d’un lycée
au centre ville d’El Milia butte sur des
difficultés d’expropriation du terrain.
L’opération inscrite depuis plusieurs
années pour soulager les deux autres
établissements d’enseignement
secondaire de la surcharge des
classes est finalisée sur le plan
de l’étude et de la réalisation, selon
des sources de la direction des
équipements publics (DEP). Or, pour
lancer le projet tant attendu, qui fait
nourrir certaines rumeurs sur sa
réalisation ou non sur le terrain
qui lui a été désigné, les procédures
d’expropriation sont encore en cours.
Le lancement des travaux est
tributaire de la fin de cette opération.
A noter que le lycée en question
est d’une capacité de 1000 places
A. S.
pédagogiques.
UNE PREMIÈRE
TRANCHE -DE 650 M
AU FRONT DE MER
AMÉNAGEMENT URBAIN À EL MILIA
Des habitants
dénoncent la lenteur
des travaux
L
a première tranche des travaux de protection et
d’aménagement du rivage du boulevard jouxtant le front de mer nord (cité des martyrs Assous)
à Jijel, concernera un linéaire de 650 mètres. C’est
ce qu’on peut lire dans l’appel d’offres qui vient
d’être lancé par voie de presse. On rappellera que
ce front de mer, tombe depuis quelques temps en
décrépitude alors qu’une portion de cette belle
esplanade a carrément cédé sous son propre poids,
rendant ses abords dangereux. L’aménagement de
ce front de mer nord, permettra à l’avenir de diviser l’affluence qui se canalise maintenant essentiellement sur le rivage Kotama, un peu plus à l’est
dans la ville de Jijel.
Fodil S.
● Des malfaçons sont constatées, notamment dans la pose des conduites
d’assainissement et d’AEP.
L’ENSEIGNEMENT
DE TAMAZIGHT
EN LIGNE DE MIRE
UN CADAVRE NON IDENTIFIÉ
REPÊCHÉ DU RHUMEL
L
’enseignement de tamazight dans la wilaya
de Jijel pourrait être intégré d’ici une à deux
années, a souhaité le secrétaire général du Haut
commissariat à l’Amazighité (HCA), Si El
Hachemi Assad, lors d’un point de presse tenu
au Cem Mohamed Djennas d’El Aouana, avant
l’ouverture du camp d’été, national pédagogique
et ludique destiné aux meilleurs élèves de la langue amazighe.
Le SG du HCA a précisé que la priorité sera donnée à la région de Ziama Mansouriah où subsiste
encore une population berbérophone bien que
l’objectif est d’introduire l’enseignement de tamazight à travers les 48 wilayas du pays. Ce premier
camp regroupe 110 élèves et collégiens issus de
11 wilayas où tamazight est enseigné.
F. S.
Le cadavre d’un homme, dont l’âge et
l’identité n’ont pas encore été
déterminés, a été repêché, vendredi,
vers 19h, de l’Oued El Kébir (le
Rhumel), dans la ville d’El Milia.
Alertés, les services de la
gendarmerie nationale et de la
protection civile se sont déplacés sur
les lieux où ils ont procédé à
l’évacuation du cadavre, en état de
décomposition, à la morgue de l’EPH
Bachir Mentouri. Une enquête a été
ouverte par les services compétents
pour déterminer les circonstances du
A. S.
décès de cet homme.
SELMA
Deux jeunes âgés de 22 et 33 ans ont
péri jeudi matin dans un accident de
la route survenu sur la RN43 au niveau
d’oued Seghir sur la corniche
qui sépare El Aouana de Ziama
Mansouriah. Selon des indications, le
véhicule à bord duquel se trouvaient
les deux victimes, de marque Citroën,
a dérapé avant de plonger dans le vide
et s’écraser sur des rochers en
contrebas de la route. Les secours de
la protection civile ont eu recours à
deux embarcations et une grue pour
pouvoir extraire les corps inertes des
deux victimes et remonter la carcasse
Siradj D.
du véhicule.
UN SANGLIER TUE UN CHASSEUR
À CHAHNA
Un homme qui pratiquait la chasse
dans la nuit de mardi à mercredi
derniers dans une forêt au sud de
Chahna (23 km à vol d’oiseau au sudest de Jijel), a été mortellement blessé
suite à une attaque d’un sanglier.
Ce dernier, dans sa fuite, a foncé sur
la victime après avoir été touché par
des coups de feu tirés par d’autres
chasseurs. Evacué vers l’hôpital Saïd
Medjdoub de Taher, la victime n’a pu
F. S.
survivre à ses blessures.
UN SALON POUR LE MICROCRÉDIT
Le musée Kotama de Jijel accueillera
à partir de ce dimanche un salon
dédié aux micro-entreprises.
Cette manifestation organisée par la
direction locale de l’agence nationale
du microcrédit (Angem), se poursuivra
durant trois jours, soit jusqu’au
F. S.
11 août.
PHOTO: D.R.
DEUX MORTS DANS LE
DÉRAPAGE D’UNE VOITURE
Les habitants souffrent d’un cadre de vie déplorable
D
ans une lettre adressée
aux responsables locaux
de la ville d’El Milia,
et dont une copie nous a été
remise, des citoyens se sont
élevés contre la qualité des travaux d’amélioration urbaine qui
concernent leur quartier. Les
auteurs de cette requête, habitant le boulevard du nord et la
rue Gherbi Salah, ont tenu à
dénoncer des malfaçons constatées dans les travaux, notamment dans la pose des conduites
d’assainissement et d’AEP.
L’autre point de mécontentement qui a soulevé l’ire des
signataires de la dite requête
concerne le réseau d’évacuation des eaux pluviales, qui n’a
pas été pris en charge dans les
travaux en cours. Le non raccordement des conduites du réseau
d’assainissement est également
un problème qui a été soulevé
par les concernés.
Après avoir dénoncé le non respect des normes dans la réalisation des travaux, les signataires
ont aussi mis en cause le rythme
lent de ce projet qui n’arrive pas
à prendre fin. Selon un habitant
des quartiers concernés, des
représentants de l’APC, et aprés
réception de cette requête, se
sont déplacés sur les lieux pour
pendre note des défaillances
soulevées. «Jusqu’à maintenant
on attend la suite du constat fait
pour remédier à ce problème»,
indique-t-il. Pour rappel, le boulevard du nord, et après avoir
bénéficié d’un projet d’amélioration d’assainissement, a sombré, depuis plusieurs mois, dans
une totale anarchie. Les travaux
lancés ont davantage compliqué
la situation dans ce quartier du
centre de la ville d’El Milia,
devenu, il faut l’avouer, infranchissable.
Adam S.
EL AOUANA
Aftis, un village touristique
sans réseau d’assainissement
L
’afflux, souvent démesuré, des estivants dans
la célèbre localité côtière des Aftis cache mal
les vrais problèmes de ce petit village aux atouts
naturels indéniables. Si les vacanciers affluent par
dizaines de milliers à chaque saison estivale dans
cette partie de la corniche, les plus basiques infrastructures sont encore inexistantes dans cette localité. C’est le cas du réseau d’assagissement qui fait
cruellement défaut dans ce village ou tout se jette
dans la nature. Les eaux d’assainissements sont
cependant recueillies dans deux fosses sceptiques,
qui ne suffisent pas à recevoir tous les rejets durant
la saison estivale. Pour faire face à cette contrainte
majeure dans la gestion de ce problème, qui risque
de porter atteinte à l’environnement et la santé du
citoyen, deux camions cureurs sont utilisés chaque
fois que ces fosses débordent.
Ce problème se pose, notamment durant la période
d’été lors du grand afflux des vacanciers. Selon un
responsable local, le reste de la saison est loin de
soulever ce problème. Même si ces deux fosses
suffisent pour contenir les rejets des eaux d’assainissement des 300 familles de cette localité durant
le reste de la saison, Aftis est un joli village à
vocation touristique qui nécessite de disposer d’un
réseau d’assainissement. Les services concernés
sont interpellés pour trouver une solution à cette
situation.
A. S.
LES HABITANTS
PRENNENT EN CHARGE
L’OUVERTURE
D’UNE ROUTE
F
ace à l’état d’isolement dans lequel ils vivent
depuis la dégradation des conditions sécuritaires au milieu des années 1990, des habitants
de Selma Ben Ziada ont pris en main l’ouverture d’une route pour désenclaver leur commune.
Après avoir vainement attendu que les autorités
concernées interviennent pour briser cet isolement, des citoyens se sont portés volontaires pour
ouvrir la route en question. Leur effort a porté sur
l’ouverture d’un long tronçon de 32 km reliant la
localité de Taza au chef lieu de la commune en
passant par les monts Guerrouche. Si elle a été
rouverte, la route en question demeure encore
dans un état quasi-impraticable. Par ailleurs, les
usagers de cette voie doivent faire tout un détour
pour franchir ce tronçon.
Pour faciliter le déplacement des habitants, l’on
envisage, selon un responsable communal, de
réaliser une autre voie de contournement, sauf
que ce projet doit d’abord obtenir l’aval des services des forets. Il faut rappeler que ces derniers
sont omniprésents pour opposer leur refus à toute
opération empiétant sur leur espace, fut elle un
projet d’utilité publique. En attendant que cette
commune, l’une des plus isolées de la wilaya de
Jijel, bénéficie d’opération de désenclavement,
les habitants continuent de broyer du noir à chaque
fois qu’ils envisagent de se déplacer. Pour le faire,
ils sont contraints de faire un long périple par
Texena avant d’atterrir à El Ouana, la daïra dont ils
dépendent administrativement.
Une autre route reliant la commune de Selma à
Taza sur une vingtaine de kilomètres est également fermée pour les mêmes raisons. Une étude,
qui est en voie d’achèvement, a été lancée pour lui
consacrer une opération de réhabilitation. La réalisation de ce projet est pour le moment le seul salut
de la population pour mettre un terme à ces pénibles conditions d’isolement.
A. S.
El Watan - Dimanche 10 août 2014 - 9
KABYLIE INFO
FESTIVAL DE THÉÂTRE AMATEUR À BÉJAÏA
Tifra rend hommage
à Ahmed Hamou
● Ce festival ambitionne de faire connaître les troupes du théâtre amateur, de donner sa chance au
théâtre, de le faire aimer aux jeunes générations, et de susciter des vocations.
PHOTO :D. R.
L
’association culturelle
Thathrara dans la commune de Tifra a organisé
du 20 au 25 juillet passé, la
deuxième édition de son festival de théâtre amateur, au
centre culturelle Hami Arezki.
Dédié à la mémoire du chantre
de la chanson humoristique
kabyle Ahmed Hamou, ce festival a permis à des dizaines
d’artistes amateurs de la commune et d’autres communes de
la willaya de se rencontrer et
d’échanger leurs connaissances
artistiques. Pas moins de cinq
troupes théâtrales se sont succédées sur les planches et ont
présenté des spectacles théâtraux de leur propre production qui ont, pour la plupart,
laissé bonne impression.
Les troupes Asurif de Seddouk,
Talwit d’Akfadou, Agraw de
Chemini … se sont données à
cœur joie, au grand bonheur du
public juvénile qui a fréquenté quotidiennement le festival.
«Autant par la diversité des
troupes que par les spectacles
présentés, on peut dire que le
4e art est tenu en haute estime
par le mouvement associatif. On
remarque chez les associations
une réelle volonté de valoriser
cet art» nous déclare Miche Abderezzak, comédien et animateur
de ces journées théâtrales.
Le monologue exécuté magistralement par Boussaad, ex-co-
Le défunt chanteur Ahmed Hamou
médien de la troupe Lawhama,
a été particulièrement apprécié.
De la revendication identitaire
aux tracasseries administratives
en passant par les menus aléas
quotidiens des citoyens, divers
thèmes ont été revisités lors de
ce festival par les comédiens,
apportant ainsi leurs empreintes
fraîches à ces thèmes récurrents
et inépuisables. En marge de ces
spectacles de théâtre, une émission de radio consacrée à Ahmed
Hamou a été produite sur place.
Réalisée par Karim Cheikh, cette
émission transmise sur les ondes
de la Radio Soummam, s’est
penchée notamment sur le par-
cours artistique du défunt chanteur qui a égayé par ses chansons
désopilantes mais combien édifiantes, toute une génération de
mélomanes. En guise de clôture
à cette manifestation, un gala qui
a duré plus de quatre heures a été
animé par des artistes locaux.
Les Khoudir Oulkadi, Bouaoune
Rachid, Salim Moula, Lounès
Kaci, Mohand Akli Habhab,
Airedj Mourad se sont relayés
sur scène et ont interprété pour
certains des chansons de leur cru
et pour d’autres celles des grands
noms de la chanson kabyle.
«En dépit du manque flagrant
de moyens, et de la fatigue, on
est là de 21 heures jusqu’à 1
heure du matin et veiller à ce que
tout se passe bien, on a fait de
cette deuxième édition un grand
moment de rencontre et de partage» indique Aliouat Halim, le
président de l’association organisatrice. Ce festival ambitionne
de faire connaître les troupes
du théâtre amateur, de donner
sa chance au théâtre, de le faire
aimer aux jeunes générations,
et de susciter des vocations.
Grandes ambitions pour une
jeune association.
Pour la survie de cette manifestation, un soutien efficace de la
part des autorités, et de quelques
sponsors est indispensable.
Boualem B.
MOSQUÉE SIDI EL MOUHOUB
Les travaux de réfection au ralenti
L
es fidèles de la mosquée Sidi
el Mouhoub se sont résignés
à accomplir leurs prières durant
tout le mois de ramadhan sous un
chapiteau installé sur le parvis de
l’édifice. Le sinistre qui a emporté
une grande partie du toit et de la
charpente de la coupole n’est à ce
jour pas endigué. Pour rappel, deux
incendies, qui se sont succédés
dans un court intervalle et ont eu
pour origine un court circuit électrique, avaient ravagé cette partie
du bâtiment. Il a été promptement
procédé à la réfection de la toiture
après le premier feu mais la vieille
charpente n’avait pas été remplacée ; ce qui laisse supposer aux
riverains que cette façon de faire
s’est soldé par le deuxième sinistre.
Les travaux sont à l’arrêt, se plaint
l’association Citadelle. Son président, Sid Ahmed Idjraoui, craint
un gros retard, car une arrivée de
grosses averses risque d’endommager tout le reste. «Notre mosquée ne risque-t-elle pas de subir le
même sort que celui de l’ancien tribunal ?», interpelle-t-il, rappelant
ainsi l’abandon qui frappe l’ancien
palais de justice, après l’effondrement de toute une aile.
L’association Citadelle, qui
gère les affaires de la mosquée,
déplore qu’on ait fait passer
l’accessoire avant l’essentiel, autrement dit, installer des fenêtres en
menuiserie aluminium «or que les
anciennes en bois étaient encore
solides».
R. Oussada
ADEKAR
166 ha hectares ravagés par le feu
T
reize départs de feu ont été
enregistrés, depuis le début
de cette saison, dans le territoire
dépendant de la circonscription des
forêts d’Adekar.
La superficie touchée est estimée
pour le moment à quelque 166 hectares, dont cinq hectares de forêts et
161 hectares de pacages, parcours
et terrains privés. Si la fréquence
des incendies est observée notamment dans la commune d’Adekar,
le gros des dégâts est enregistré,
par contre, dans la commune de
Béni-Ksila, où pas moins de 90
hectares de différentes essences
sont partis en fumée.
Les oliviers, qui bénéficient
pourtant de quelques soins et de
quelques travaux d’entretien, n’ont
pas échappé, eux aussi, à la furie
des flammes, un demi hectare en
est réduit en cendres, nous signalet-on.
Cette saison a été particulièrement
pénible pour la région, comparativement à la saison passée où l’on
n’a enregistré que deux hectares de
forêts incendiés.
À signaler que pour permettre
aux soldats du feu d’avoir de
l’eau à leur portée, les forestiers d’Adekar ont réalisé, dans
le cadre de leur programme de
prévention et de lutte contre
les incendies, cinq grands bassins
d’eau disséminés à divers endroits
de la circonscription.
B. B.
PÊCHE
REVOILÀ
LE POISSON
LIÈVRE !
e poisson lièvre qui a fait parler de
lui ces derniers mois sur les côtes
Lalgériennes
revient au devant de la
scène à Béjaïa où il est réapparu le
5 août dernier, du côté de Boulimat,
sur la côte ouest bougiote.
Impropre à la consommation, ce lagocephalus sceleratus a déjà fait objet d’un «warning» émis par le ministère de la Pêche et
des Ressources halieutiques.
Dans un communiqué publié sur sa
page facebook, l’association pour la
défense et l’information du consommateur (ADIC) alerte, «à titre préventif», sur les risques de consommation
de ce poisson toxique. «(…) Le Centre
Hospitalo-universitaire de Béjaïa,
lance un appel à toute la population
de Béjaïa ainsi qu’à tous les estivants
qui séjournent dans notre wilaya,
(pour) être vigilant quant à l’interdiction de la consommation de cette
espèce impropre à la consommation,
voire mortel dans certains cas» écrit
ADIC. L’appel «déconseille fortement
au citoyen» de consommer ce poisson,
«car ses glandes génitales et ses œufs
comportent des neurotoxines capables
de nuire à leur santé».
K. M.
CHU
UNE DEUXIÈME
PROMOTION
DE MÉDECINS
INTERNES
e Centre hospitalo-universitaire (CHU)
Ldernier
de Béjaïa a entrepris à partir du 3 août
la formation médicale d’une promotion de 99 médecins de différentes spécialités, issus de la faculté de médecine de
l’université Abderrahmane Mira, a indiqué
le CHU via un communiqué. Dans le même
document, la direction du CHU assure
que «tous les moyens humains et matériels
sont mobilisés par la Direction du CHU et
l’ensemble des services d’hospitalisation
notamment les lieux concernés par les
stages».
Il est précisé que les 99 internes suivront
des stages d’une année avec une rotation
trimestrielle, et qu’ils sont répartis sur 16
spécialités médicales de la manière suivante : 25 en gynécologie, 24 en pédiatrie, 6
en orthopédie, 8 en chirurgie générale, 3 en
pneumo-phtisiologie, 5 en médecine interne,
4 en UMC (urgences médicochirurgicales),
7 en neurochirurgie, 3 en maladies infectieuses, tandis que les spécialités réanimation, néphrologie, hémodialyse, ORL (nez,
gorge, oreille), médecine maxillo-faciale,
cardiologie et psychiatrie ont reçu chacune
deux stagiaires.
A rappeler enfin qu’il s’agit de la deuxième
promotion de médecins que livre la faculté
de médecine de l’université de Béjaïa, opérationnelle depuis 2007, après celle de 77
médecins de différentes spécialités en juin
dernier.
M. H. Khodja
El Watan - Dimanche 10 août 2014 - 10
I N T E R N AT I O N A L E
NOUVEAUX RAIDS ISRAÉLIENS
La crise humanitaire s’aggrave à Ghaza
● Jamais depuis 1948, un exode forcé aussi massif de la population palestinienne n’a été signalé, à la différence que cette
fois, personne n’a franchi la frontière.
PHOTO : D. R.
E
n l’absence d’une solution négociée, dans
ce qui ressemble, désormais, à une guerre
d’usure entre les factions palestiniennes
armées et Israël, cinq Palestiniens sont tombés au
deuxième jour ayant suivi un cessez-le-feu de 72
heures qui a expiré vendredi à 8h. Deux cousins de
la famille Al Msadar ont été tués par une roquette
tirée à partir d’un drone israélien, qui ne rate
presque jamais sa cible, alors qu’ils circulaient à
motocyclette dans le camp de réfugiés de Maghazi,
dans le centre de la bande de Ghaza. Les trois
autres victimes ont été retirées des décombres de
la mosquée Al Qassam, dans le camp de refugiés
de Nousseirat, non loin de Maghazi. Des avions de
chasse de type F16 ont bombardé trois mosquées
dans la seule matinée d’hier. Deux dans le camp
de Nousseirat, sur la côte ghazaouie, et un dans le
quartier Ezzeitoun, au sud-est de la ville de Ghaza.
Dans ce qui semble être une campagne planifiée
contre les lieux de culte, près de 70 mosquées ont
été rasées par la machine de guerre israélienne
depuis le début de l’opération militaire baptisée
Bordure protectrice. Après le retrait des forces
israéliennes terrestres et leur redéploiement à l’intérieur du territoire israélien, dans la nuit de lundi à
mardi, les bombardements et les destructions sont
devenus moins intensifs. Depuis vendredi matin,
c’est surtout l’aviation israélienne qui se charge
d’attaquer. Les frappes sont moins fréquentes et
moins fortes qu’avant, ce qui explique le nombre
relativement peu élevé de victimes palestiniennes
tombées quotidiennement. Avant l’annonce de
la trêve de trois jours, plus de 100 Palestiniens
tombaient par jour sous les bombardements
effectués non seulement par l’aviation mais aussi
par l’artillerie et la marine de guerre. De son côté,
la résistance palestinienne se contente de tirer
seulement quelques dizaines de roquettes quotidiennement au lieu de plusieurs centaines comme
auparavant. Les brigades Ezzedine El Qassam,
branche armée du Hamas, avaient prévenu Israël
qu’elles lui imposeraient une guerre d’usure qu’il
ne pourra pas supporter, au cas où il ne répond pas
positivement aux revendications présentées par la
délégation palestinienne qui se trouve au Caire. En
effet, bien que les roquettes palestiniennes soient
moins nombreuses à tomber en territoire israélien,
Encore d’autres victimes du cycle infernal de bombardements intensifs israéliens sur Ghaza
la vie reste paralysée dans l’Etat hébreu, où les
gens vivent dans les abris depuis le début des hostilités. L’aéroport international Ben Gourion, près de
Tel-Aviv, a été fermé vendredi, pour la deuxième
fois depuis le début de cette guerre sanglante. Pour
la population palestinienne de Ghaza, l’actuelle
agression s’est avérée beaucoup plus sanglante
que tout ce qu’a entrepris l’armée israélienne dans
l’étroite bande côtière auparavant. L’opération
Plomb durci, lancée en décembre 2008 avait duré
trois semaines avec moins de 1500 morts et 5000
blessés. Piliers de fumée de novembre 2012 s’est
soldée par la mort de moins de 200 Palestiniens,
tandis que l’actuelle agression, dont c’est la 5e
semaine consécutive, a fauché près de 2000 vies de
citoyens, en majorité des civils, et causé des dégâts
matériels considérables, surtout dans le domaine
de l’habitat. Près de 30 000 maisons palestiniennes
ont été directement bombardées ou ont subi des
dommages collatéraux, qui les ont rendues inhabitables. De ce fait, près de 300 000 citoyens sont
aujourd’hui sans domicile. Jamais depuis 1948, un
exode forcé aussi massif de la population palestinienne n’a été signalé, à la différence que cette
fois personne n’a franchi la frontière. Il s’agit d’un
déplacement de la population à l’intérieur de son
territoire.
UNE CRISE HUMANITAIRE À PLUSIEURS
FACETTES
Avec des localités et des quartiers entiers rasés et
rayés de la carte et un nombre toujours croissant de
réfugiés, la bande de Ghaza mérite aujourd’hui sa
dénomination de zone sinistrée. Les responsables
de l’UNRWA, l’agence onusienne pour l’aide aux
réfugiés palestiniens, qui accueille dans ses écoles
la grande majorité des réfugiés de cette guerre, ainsi que les responsables du ministère palestinien de
la Santé ne cessent, depuis plusieurs jours, d’attirer
l’attention du monde entier sur la nécessité vitale
de faire parvenir des aides humanitaires internationales à toutes ces victimes d’une guerre qu’ils
n’ont pas voulue. Avec plus de 50 personnes par
classe, des conditions d’hébergement inadéquates
et hygiéniques déplorables vu le manque d’eau
potable, des rations alimentaires insuffisantes,
l’apparition de maladies contagieuses, cutanées,
du système digestif, du système respiratoire et
même des cas de méningite, la crise humanitaire
peut faire encore plus de dégâts que les attaques
féroces de l’armée israélienne. L’UNRWA, et
les initiatives locales ne peuvent subvenir aux
besoins de ce grand nombre de citoyens. Il suffit
de visiter une de ces écoles pour se rendre compte
de l’ampleur du drame que vivent les Ghazaouis.
Leur situation a changé en un temps record. Après
avoir perdu leur habitation, généralement le fruit
de toute une vie de travail, même s’ils avaient eu la
chance de s’en sortir tous vivants, ils se retrouvent
à demander l’aumône. Chose difficile à concevoir
par la plupart, dont la dignité a été égratignée.
«J’ai perdu non seulement ma maison, mais aussi
mon petit camion qui nous permettait de vivre
dignement avec mes 7 enfants. Le plus âgé de mes
fils a 22 ans, il est encore étudiant à l’université.
Aujourd’hui, je suis sans abri et surtout sans revenus... Je ne sais pas ce que je vais faire après la
fin de cette sale guerre», nous a dit en soupirant
Abou Omar, réfugié de Chedjaiya, rencontré dans
une école de l’UNRWA, dans le quartier Ennasr, à
l’ouest de Ghaza. Chedjaiya est ce quartier de l’est
de la ville de Ghaza, dont des pâtés entiers ont été
rasés et plus de 150 citoyens ont été tués en une
seule nuit. Des cas comme celui d’Abou Omar se
comptent malheureusement par milliers à Ghaza
aujourd’hui. La crise humanitaire qui frappe l’enclave palestinienne ne se limite pas aux seuls réfugiés. Le manque terrible de courant électrique s’est
répercuté sur d’autres secteurs stratégiques, en particulier ceux de l’hydraulique et de la santé. La population de la bande de Ghaza dans son ensemble
a soif aujourd’hui. L’eau potable est devenue un
luxe difficile à obtenir. Les stations de pompage
des eaux usées sont à l’arrêt dans certaines régions.
Des mares d’eaux usées commencent à se former
dans certains quartiers. Des épidémies de toutes
sortes peuvent apparaître à tout moment. Avec des
hôpitaux dépassés par le grand nombre de blessés,
manquant de médicaments et de matériel médical,
le système de santé palestinien ne pourra jamais
faire face à autant de défis.
Cette situation chaotique ne prendra fin qu’avec
une aide internationale adéquate et l’arrêt de la
campagne militaire israélienne, dont l’un des
objectifs, était justement de punir collectivement
une population qui ne fait que revendiquer son
droit à la vie.
F. Chahine
MANIFESTATIONS DE SOUTIEN EN FRANCE
«Tuer des enfants, c’est ce que j’aime»
Paris
De notre bureau
Paris, malgré un mois d’août morne,
A
plusieurs centaines de personnes
ont pris part à la marche de soutien qui
s’est ébranlée de la place Denfert-Rochereau pour aller jusqu’aux Invalides,
avec pour mots d’ordre l’«arrêt de
l’agression israélienne» et la «levée du
blocus illégal et criminel de Ghaza».
La manifestation s’est déroulée sous
un important dispositif de sécurité. Le
gouvernement de Manuel Valls craint
toujours des débordements, comme
ceux qui ont émaillé le rassemblement
non autorisé de Barbès, trois semaines
auparavant. A l’instar des précédents
rassemblements, les participants ont
scandé les mêmes slogans hostiles à
Israël. Ils ont qualifié ce pays d’«Etat
voyou, terroriste et génocidaire». A
l’appel de nombreuses associations de
défense des droits de l’homme et de
partis politiques, comme le Parti communiste français (PCF), les marcheurs
ont crié haut et fort leur désapprobation
vis-à-vis des «meurtres» que commet
chaque jour Israël, qui se considère
comme un «Etat démocratique», selon
Abderrahmane, un jeune étudiant tunisien coiffé d’un keffieh palestinien,
«histoire de montrer que la Palestine
existe et existera toujours», selon lui.
«TUER DES ENFANTS,
C’EST CE QUE J’AIME»
D’autres participants arboraient des
accoutrements arabes et moyen-orientaux, soulevant des pancartes accusant
l’Etat hébreu. On pouvait lire, entre
autres, «Enfant de Ghaza, enfant de
Palestine, c’est l’humanité qu’on assassine», «Tuer des enfants, c’est tout ce
que j’aime», ou encore «Aider Ghaza,
c’est boycotter Israël».
Et pour montrer que ce sont les peuples
du monde entier qui sont contre l’Etat
d’Israël et qui soutiennent la Palestine
et Ghaza, de nombreuses filles ont
arboré des pancartes sur lesquelles
elles s’identifient : «Je suis Wissal de
Turquie», «Je suis Sarah du Canada»,
«Je suis Samar de France», les joues
colorées avec les couleurs du drapeau palestinien. D’autres protestataires
criaient également : «Ghaza, Ghaza,
Paris est avec toi», «Boycottez CocaCola et McDonald», «Pas besoin d’être
musulman pour soutenir la Palestine».
Ils s’en sont ensuite pris au Parti socialiste français (PS) et à l’Union pour la
majorité populaire (UMP), les qualifiant de partis «sionistes», tandis que
le président Hollande est à leurs yeux
un parfait «complice» de tout ce qui se
passe. Dans un tract, le Parti ouvrier indépendant (POI) a dénoncé l’hypocrisie
de tous les «grands» de ce monde qui
ont appelé, selon lui, les «belligérants à
la raison», traitant le peuple palestinien
écrasé sous les bombes comme un
agresseur portant la responsabilité du
massacre qu’il subit.
MANIFESTATIONS À LYON,
MARSEILLE ET LILLE
Des messages venant des territoires
occupés ont été lus, notamment celui
de l’archevêque de Jérusalem, qui a
remercié tous les participants pour leur
soutien à la cause palestinienne : «Nous
avons une grande estime pour vous et
pour votre solidarité. Nous sommes un
peuple uni. Chrétiens et musulmans
luttons ensemble pour un Etat palestinien», a dit l’archevêque, qui a ajouté
qu’«Israël vise à nous mettre à genoux,
mais Jérusalem restera palestinienne et
notre cause est la cause du droit.»
A Marseille, près d’un millier de personnes ont pris part à la manifestation
de soutien en faveur de Ghaza. Celle-ci
a débuté par un rassemblement devant
le Vieux-Port, avant de prendre le chemin de la Cannebière. Idem à Lyon,
Bordeaux et Lille, où des rassemblements ont eu lieu, même si l’affluence
a quelque peu faibli du fait de la période
estivale.
Yacine Farah
>Le Festival international des
danses populaires de Sidi Bel
Abbès s’est ouvert jeudi . L’invitée
d’honneur de cette édition est la
troupe palestinienne Diar Rakess.
> Le Festival international de
la musique diwane a été étrenné,
vendredi soir, au théâtre de verdure
Saïd Mekbel (Bois des Arcades,
Riadh El Feth), avec comme tête
d’affiche : Kezih Jones.
> Marion Cotillard, l’actrice
française oscarisée pour «La
Môme», nous parle de ses rôles,
projets, ses rêves, ses passions
notamment de musique.
> Mister You, le rappeur francomarocain, a rendu hommage au
peuple palestinien et au regretté
Cheb Hasni au Festival de
Timgad, à Batna
c’est l’été
VACANCES VERSION CONSTANTINOISE
P
lus, il est devenu le point névralgique, un lieu es qualité en
matière embouteillages et où il est difficile de circuler. Une
difficulté accentuée par les cortèges de mariage qui s’y engouffrent en klaxonnant à tue-tête, les femmes poussant des youyous
et les convives prenant des photos «inédites» avec pour toile de fond
les haubans du pont. En fait, l’engouement pour cet ouvrage est tel
qu’il prend carrément l’allure d’un pèlerinage pour les Constantinois
et même pour des citoyens venus des wilayas limitrophes. Il est vrai
que dans une ville où les lieux de loisirs et de détente sont inexis-
Le Tout Constantine se découvre un
nouveau hobby : une balade sur le…
Transrhumel ! A peine inauguré le
26 juillet dernier par le Premier
ministre, Abdelmalek Sellal, le
huitième pont de la ville du Vieux
Rocher constitue, depuis ce jour,
l’attraction de l’été.
Photo : El Watan
PÈLERINAGE AU PONT
SALAH BEY
tants, les Constantinois n’ont guère l’embarras du choix pour changer d’air ou de décor. Tout nouveau tout beau, le pont géant attire et
captive les riverains, curieux de découvrir de visu cet ouvrage colossal, dont l’étude et la réalisation ont été confiées au groupement
brésilien Andrade-Gutierrez pour un montant de 18,7 milliards de
dinars. Ce pont géant fascine également de par sa longueur de 1100
m, et une largeur de plus 27 m. Il relie la place de l’ONU à la route
de Batna, avant d’atteindre prochainement le plateau de Mansourah.
(Suite en page 12)
Lydia Rahmani
Timgad
C’EST
L’ÉTÉ
La troupe libanaise Caracalla a créé, dans la nuit de jeudi à
vendredi, les plus belles scènes de fête au cours de la sixième
soirée de cette 36e édition du Festival international de Timgad,
placée sous le signe de la solidarité avec le peuple palestinien
dans la bande de Ghaza.
El Watan - Dimanche 10 août 2014 - 12
INDE
VACANCES VERSION CONSTANTINOISE
Des agents
«font le singe»
pour effrayer
les primates
errants
es macaques maraudent dans
les jardins d’un quartier huppé
de New Delhi. Soudain, le groupe
prend peur et se disperse,
repoussé par un homme poussant
des cris de bête. «On commence
par un ‘‘ah ! ah ! ah !’’ grave pour
faire croire aux singes qu’un langur
agressif approche», explique à
l’AFP Mahendra Goswami. Le
langur est un primate à longue
queue, ennemi héréditaire des
macaques rhésus. Mahendra
poursuit avec un «ouh ! ouh !
ouh !» censé reproduire la plainte
d’un singe effrayé qui recule
devant le danger. «Et pour finir un
‘‘ouah ! ouah !’’, un cri d’attaque.
Le mélange des trois oblige les
singes à se mettre à l’abri», assuret-il. Le gouvernement indien a
recruté ces «hommes-singes» pour
chasser les macaques en quête de
nourriture qui hantent les abords
de bâtiments officiels de la
capitale, agressant les passants et
dégradant l’environnement. Une
quarantaine d’hommes doués pour
l’imitation animale font ainsi le
guet près du Parlement et d’autres
institutions. «Divers efforts sont
entrepris pour répondre à la
menace des singes et des chiens à
l’intérieur et autour du Parlement»,
justifie le ministre du
Développement urbain, Venkaiah
Naidu. Les riches habitants de New
Delhi ont longtemps fait appel à
des dresseurs de langurs pour tenir
les macaques éloignés de leur
résidence. Mais le gouvernement a
interdit cette pratique l’an dernier
en jugeant illégal le maintien en
captivité de singes dans un pays où
ils sont révérés. Les hommessinges sont néanmoins autorisés à
utiliser des lance-pierres et des
bâtons contre les macaques. AFP
Pèlerinage au pont
Salah Bey
D
dr
grande affluence de la part des citoyens et où la plupart des mariés se rendaient pour prendre des clichés
au niveau de la stèle », estime un retraité, subjugué lui
aussi par la beauté de l’ouvrage.
Suite de la page 11
I
l est majestueux. Nous nous y sommes rendus en
famille le lendemain de son inauguration. Nous
avons d’ailleurs stationné un long moment sur
le côté pour prendre des photos avec nos enfants ;
d’ailleurs nous n’étions pas les seuls à le faire, il
y avait de nombreux autres citoyens qui s’étaient
arrêtés, comme nous, pour immortaliser la magie de
ce moment », raconte une quinquagénaire, résidant
dans le quartier de Sidi Mabrouk. Outre sa conception
architecturale, son conjoint a apprécié, quant à lui, la
baptisation de l’ouvrage au nom de Salah Bey, l’un
des plus célèbres beys de Constantine.
IL « VEILLERA » SUR SIDI RACHED
Considéré comme le « bey des beys » par la population de l’antique Cirta, Salah Bey a, en effet, marqué
de son empreinte la capitale du Beylik de l’Est durant
sa gouvernance qui dura 21 ans. Une période faste
au cours de laquelle il avait entrepris d’importants
travaux d’urbanisme au niveau de la ville, en construisant notamment des médersas et en restaurant le pont
romain d’El Kantara. Trois siècles après sa mort, en
1792, Salah Bey va cette fois-ci contribuer à préserver
le plus que centenaire pont de Sidi Rached, inauguré
en 1912 et qui a déjà fait l’objet de plusieurs fermetures pour des travaux de confortement approfondis
consécutivement aux glissements de terrain qui ont
affecté sa culée ouest. Le pont Salah Bey va donc,
désormais, atténuer la circulation automobile qui pèse
de tout son poids sur celui de Sidi Rached. « Grâce
au Transrhumel, la fermeture du pont de Sidi Rached
n’affectera pas trop la circulation au niveau du centreville, même si les files de voitures des curieux et les
cortèges nuptiaux génèrent pas mal de bouchons.
Mais avec le temps je pense que l’attrait de la nouveauté va commencer à s’estomper et le pont géant
sera moins pris d’assaut comme cela a été le cas pour
le tronçon de Massinissa qui a, lui aussi, connu une
UN PONT REMPLACE UN AUTRE
Il est vrai qu’à Constantine, le vide engendré par
l’absence de lieux de détente et de loisirs, pousse
les citoyens à jeter leur dévolu sur n’importe quoi,
l’essentiel pour eux c’est de trouver un passe temps
compensatoire d’une aridité chronique en matière de
hobbies. Comme cela fut le cas avec le tronçon routier de Massinissa, reliant la zone industrielle Palma
à l’embranchement principal de la cité Zouaghi en
allant vers l’aéroport international Boudiaf. Il est l’un
des principaux points de jonction entre la commune
de Constantine, l’aéroport, la route de Batna et la
nouvelle ville Ali Mendjeli. Après avoir été «squatté»
pendant des années, ce tronçon, inauguré par le président Bouteflika en juillet 2000, n’a plus la cote à
présent, depuis longtemps déjà, alors qu’il constituait
au début un passage obligé, notamment pour les
jeunes mariés qui s’y rendaient pour immortaliser
des instants de bonheur au pied de la stèle inaugurale
représentant un morceau de pont. Et c’est ainsi, qu’un
pont remplace un autre à Constantine, appelée ville
aux 8 ponts désormais, et dont un pan entier de son
histoire est viscéralement lié à ces ouvrages devenus
au fil du temps l’ultime recours des Constantinois en
quête de dépaysement. A Constantine, en effet, trouver quoi faire en été, c’est vraiment toute une histoire.
«En été, c’est vraiment la mort lente dans cette ville où
il n’y a pas de mer, de piscines, de parc d’attraction ou
animalier, donc les familles ne trouvent nulle part ou
aller pour prendre un bol d’air frais. Le quotidien des
Constantinois est tellement creux que beaucoup de
citoyens vont flâner dans certaines grandes surfaces
de la ville (près de la cité Boussouf ou à la nouvelle
ville Ali Mendjeli) pour faire du shopping ou simplement pour tuer le temps et combler leurs journées.
C’est pour cela que le Transrhumel est devenu une
véritable attraction pour la population locale, mais
aussi pour les habitants des wilayas environnantes
qui ne sont guère mieux lotis que nous», nous confie,
dépitée, une enseignante à l’université Constantine 1.
Lydia Rahmani
Festival international de Timgad
Le charme de Mister You envoûte le public
es cris envoûtants, venus du royaume de Saba, se sont levés,
D
déchirant l’obscurité sous le ciel sombre de la ville de Timgad.
Selamnesh Badume’s Band a jeté un sort au public du festival de
Timgad. Une voix qui transperce, des cuivres qui inspirent, une
guitare électrique au son pénétrant et plus que tout, des rythmes
ancestraux qui fusionnent aux sonorités contemporaines, subtil
mélange d’airs mystiques et de modernité. Des rythmes presque
invocateurs qui ont transporté la danseuse du groupe dans un lieu où
seuls ceux qui s’abandonnent à l’inconscience sont admis. Elle était
en transe, totalement habitée par l’esprit de sa reine antique ; l’esprit
d’une femme sublime dont la beauté a traversé les siècles et les
époques et dont la magie tentatrice n’a pas manqué de séduire un
public toujours plus surprenant. En effet, très réactive au moindre
geste, à la moindre variation vocale, l’audience a été totalement
immergée dans l’ancien monde. Et quoi de plus adéquat que la cité
romaine de Thmugadi pour cela. Souad Asla a, quant à elle, assuré le
show, jeudi passé, lors de la 6e soirée du festival de Timgad. Elle était
toute vêtue de blanc, tel un ange du gnawi, pour symboliser la paix à
laquelle elle aspire, surtout en ces temps où les Ghazaouis meurent
quotidiennement. Elle a interprété Salam en ouverture du bal, puis la
chanson Zaouali à laquelle tout le public, bien qu’il fut en petit
nombre, a totalement adhéré. Vint ensuite le temps de l’engagement
avec son titre Marchandise. «Je suis engagée pour les causes
auxquelles ma sensibilité humaine est touchée», nous a-t-elle déclaré.
Arrivée à la chanson Baba Mimoune, l’âme gnawie s’est répandue sur
scène. Sur les rythmes hérités du royaume des Soudane, elle aussi est
entrée en transe. Souad Asla, au nom sucré, est bel et bien l’héritière
du gnawi. Hassna El Becharia, en grande artiste, ne s’est pas trompée
en transmettant le flambeau à un talent et un esprit purs. Sinon les
spectateurs de cette soirée, jeunes pour la plupart, étaient venus
écouter le rappeur, chantre de l’union du grand Maghreb version
Numidie, Karim El Gang, venu de Souk Ahras : «Qu’attend-on pour
unir les peuples du grand Maghreb ? Ces peuples qui partagent la
même langue, la même religion et la même histoire peuvent réaliser
tous les voeux», souhaite-t-il. Tout autant que lui, l’autre vedette du
rap, Mister You, a également enflammé la scène. Solidarité, générosité
et fraternité, trois mots qui décriront bien l’ambiance qu’il a créée en
cette 7e soirée du festival. Une vraie ambiance de jeunesse a plané
dans les gradins du théâtre. Plus de cinq mille spectateurs, pour la
plupart des jeunes, se sont hâtés pour prendre les meilleures places
afin d’être le plus près possible de la star de la soirée, Mister You. Le
jeune rappeur franco-marocain, connu aussi en France pour ses
démêlés avec la justice, a mis le public dans un état de complète
frénésie. Dès son entrée sur scène, la tête entourée d’un keffieh en
hommage au peuple palestinien, il reprend un titre du regretté Cheb
Hasni, puis a enchaîné avec ses succès A toi et Emmène-moi. Son titre
engagé United, qui parle de l’unité de l’Afrique du Nord, a conquis un
public demandeur.
Une fausse note dans la programmation a, par ailleurs, marqué la
soirée : Nordine Allane, chanteur de chaâbi, s’est présenté devant un
parterre surchauffé par les rythmes et qui en demandait davantage :
«J’ai eu des difficultés à accrocher un public surchauffé», a-t-il avoué
à El Watan. D’ailleurs, une partie du public a quitté les gradins lors de
son passage. Les organisateurs gagneraient à mieux concevoir la
programmation et tenir compte de ce genre de musique qui nécessite
un minimum de calme. Notre artiste aurait préféré être programmé
dans une salle qui capterait les adeptes du chaâbi. «Le public venu à
Timgad cherche l’ambiance et bien que le chaâbi n’en manque pas, ça
m’a été difficile de le retenir.»
Sami Methni et Hanae Benflis
El Bayadh
C’EST
L’ÉTÉ
Quelque 1978 postes d’emploi ont été créés durant le premier
semestre de l’année en cours au profit des jeunes à travers
l’ensemble des communes de la wilaya d’El Bayadh, a-t-on
appris auprès des responsables du secteur de l’emploi.
El Watan - Dimanche 10 août 2014 - 13
FESTIVAL INTERNATIONAL DE MUSIQUE DIWANE D’ALGER
Keziah Jones ouvre le bal
Le coup d’envoi de la 7e édition
du Festival international de
musique diwane a été donné,
vendredi soir, au théâtre de
verdure Saïd Mekbel (Bois des
Arcades, Riadh El Feth, avec
une tête d’affiche de choix,
Kezih Jones.
ment, il offre une impro musicale des plus envoûtantes. Le troisième musicien, le guitariste
algérien Nadjib Guamoura, rejoint le groupe
dans une parfaite symbiose. Des répliques
entre la basse et les deux guitares électriques
sont à l’honneur. L’artiste s’adresse régulièrement à la foule avec ce mélange de langue
française approximative et un anglais parfait. Il
Photo : D. R
C
’est dans un théâtre archicomble, sous
une température des plus élevées, que
la soirée a été étrennée par l’association Diwan Sidi Blel de Mascara. Cette
dernière a, rappelons-le, décroché le premier
prix du festival national du diwan de Béchar.
Créée en 1998, l’association en question a
pour objectif de préserver et d’encourager la
musique gnawie. Plusieurs tableaux musicaux
et de danse ont été proposés. Place ensuite, en
deuxième partie, au prince nigérian du blufunk
et du ska, Keziah Jones. Après une polémique
des plus nourries durant deux jours sur l’annulation de son concert en Algérie, le chanteur
s’est finalement produit comme convenu, au
grand bonheur de ses fans, mais pas avec ses
propres musiciens. Il a fait appel, pour les
besoins de ce concert, à d’excellents musiciens
algériens. Keziah Jones est un habitué de la
scène algérienne. Il s’est, en effet, déjà produit l’année dernière lors de la tenue de la 9e
édition du Dimajazz à Constantine. Cet artiste
d’exception a enflammé la scène durant une
heure de temps. C’est au bout de trois quarts
d’heure de retard que l’artiste fait son entrée
sur scène sous des applaudissements nourris.
Une partie du public se lève pour saluer et
accueillir cet invité de marque. Vêtu tout de
noir, jean et t-shirt, sa tête est recouverte d’un
chapeau de paille couleur miel. L’Anglo-Nigérian est détendu et souriant à la fois. Il se tortille sur la scène en saluant au micro son public.
Il s’approche du bassiste algérien Abdelkrim
Mechâar pour lui donner le la. Ce dernier se
livre à un instrumental avec un acharnement
inoui. Keziah Jones invite le public à taper des
mains. Une grappe humaine se rapproche de
son idole, en se rapprochant du bas de la scène.
Au fur et à mesure que les minutes s’égrènent,
le monde se fait plus grossissant. Keziah Jones
s’empare de sa guitare électrique et la pose sur
une malle métallique. Concentré sur son instru-
lance d’ailleurs avec une énergie débordante :
«Bonsoir Alger. Je suis heureux de me produire
une deuxième fois en Algérie !» Changement
de bassiste, le virtuose Lotfi Medjouba donne
un large aperçu de son talent en suivant dans la
rythmique ses deux autres comparses. Keziah
Jones entame son répertoire par Kpafuca, un
titre de Black Orpheus, avant d’enchaîner sur
Rythmes Is Love, Beautiful Emilie, My kinda
Girl, Blufunk Is Alive et l’incontournable All
Along The Wachtower, célèbre chanson écrite
en 1967 par Bob Dylan, mais rendue célèbre
par la reprise de Jimi Hendrix. La voix s’élève
en octave, les instruments sont nerveux et la
rythmique est des plus denses. Keziah Jones
invite les musiciens de l’association Sidi Blel
de Mascara à monter sur scène pour une fusion
des plus délicieuses. Alors que le spectacle bat
son plein, une coupure de courant intervient.
Bien que ce désagrément soit intervenu à trois
minutes de la fin du spectacle, Keziah Jones
descend de la scène pour saluer son public. Un
public qui ne manquera pas d’immortaliser
quelques clichés avec ce bluesman cosmopolite ayant créé son propre genre : le blufunk.
Nacima Chabani
FESTIVAL DES DANSES POPULAIRES DE SIDI BEL ABBÈS
L’ensemble cubain de Conjunto
artistico Maraguán subjugue
édition du Festival international
Ljeudi,desa 10endanses
populaires s’est ouverte
début de soirée, au théâtre de
e
verdure Saïm Lakhdar de la ville Sidi Bel
Abbès. Invitée d’honneur de cette édition
qui se poursuivra jusqu’au 11 août, la
troupe palestinienne Diar Rakess a été
chaleureusement accueillie lors de la
cérémonie d’ouverture par les organisateurs qui ont octroyé une aide financière,
au nom du festival, aux victimes de
Ghaza. La cérémonie d’ouverture avait
été précédée, la veille mercredi, par un
défilé des troupes participantes qui ont
sillonné les artères principales de la ville
de Sidi Bel Abbès. Outre la Palestine
et l’Algérie, les autres troupes invitées
représentent l’Egypte, le Sénégal, la Roumanie, la Tchéquie, la Turquie, la Tunisie,
la Serbie, le Kazakhstan, et Cuba, selon la
chargée de la communication du festival.
Clôturant vers 1h la première soirée du
festival, l’ensemble Conjunto artistico
Maraguán, compagnie emblématique de
Cuba, a charmé le public par sa prestation
chorégraphique rythmée et son style très
particulier et sensuel. Fondée en 1981,
cette troupe connue et reconnue dans le
monde entier, est composée d’un groupe
d’étudiants et de professeurs de l’Université de Camagüey. «Maraguán fait
valoir la richesse du patrimoine cubain,
mêlant chants et danses populaires»,
souligne le chef de la délégation cubaine.
La paysannerie au pays de la salsa a,
d’ailleurs, constitué la trame chorégraphique de ce spectacle entamé sur un
rythme assez soutenu et cadencé, qui
emporte rapidement le public, sur fond
de bongos et de guiro, deux instruments
de musique de percussion répandus
dans l’Etat insulaire de Cuba. La troupe
a, selon l’un de ses membres, remporté
ces dernières années de nombreux prix
dans plusieurs festivals internationaux
de danse organisés en République dominicaine, au Mexique, en France, en Slovénie et en Suisse. Placée sous le slogan
«Harmonie et cohésion entre les cultures
du monde», cette édition accueille neuf
troupes locales représentant les wilayas
de Batna, Constantine, Tamanrasset,
Illizi, Bouira, Aïn Témouchent, Tlemcen,
Mostaganem et Relizane, ainsi qu’une
douzaine d’associations culturelles de
Sidi Bel Abbès. Contrairement aux précédentes éditions, la durée de cette édition
a été réduite à quatre jours seulement,
selon les organisteurs. Le festival de Sidi
Bel Abbès qui, depuis quelques années,
a du mal à se positionner parmi les événements artistiques les plus attendus de
l’été en Algérie et ne cesse de faire l’objet
de critiques, souvent fondées, de la part
d’artistes locaux. «Continuer à organiser
des festivals complètement financés par
l’argent public, sans aucune stratégie de
développement de l’activité touristique
et de surcroît dans une cité en proie à
une insalubrité chronique, relève d’une
absence de vision à long terme. C’est
toute la préparation et l’organisation du
festival qui sont à repenser aujourd’hui»,
ont estimé des artistes locaux à la clôture
de cette première soirée. M. Abdelkrim
Bio-express
C’EST
L’ÉTÉ
Marion Cotillard, 39 ans, est la plus bankable et célèbre des
actrices françaises à Hollywood. Elle est la récipiendaire de
l’Oscar de la meilleure actrice, en 2008, pour son saisissant
rôle dans «La Môme». Depuis, elle tourne avec Tim Burton,
Ridley Scott, Michael Mann, Woody Allen, Christopher Nolan,
Steven Soderbergh, Jacques Audiard, James Gray, les Frères
Dardenne…
El Watan - Dimanche 10 août 2014 - 14
MARION COTILLARD. ACTRICE
Photo : D. R.
«Miriam,
la petite fille
berbère,
l’inspiration
de ma vie»
Entretien réalisé par K. Smaïl
Est-ce que les rôles que vous incarnez ont un impact sur
votre vie ?
Oui, c’est sûr ! Je pense que quand vous découvrez quelque
chose qui était inconnu avant, vous apprenez et acquérez
une expérience. Et vous comprenez d’une certaine manière
quelqu’un que vous n’avez pas connu. Cela ouvre votre esprit.
Votre cœur, bien sûr ! Alors, rôle après rôle, j’apprends un petit
peu sur les êtres humains. Je veux aller aussi loin que je peux
dans un rôle. Je ne sais pas comment expliquer exactement cette
ouverture. Mais quand vous allez profondément à l’intérieur
de vous-même, explorant différentes personnes, cela ouvre
des portes de votre for intérieur. Mais des fois, spécialement
avec La Vie en rose, quand j’ai terminé le tournage du film,
je voulais me «nettoyer» de vieilles histoires. Vous savez, des
choses que vous gardez en vous. Et dont vous n’avez jamais pu
vous débarrasser. Parce que vous ne savez pas comment. Parce
que c’en est trop. Parce que vous n’avez pas le courage. Allez
au plus profond d’un rôle ouvre vraiment, des fois, disons-le,
au courage d’affronter les choses. Je ne le fais pas. Mais cela
arrive. C’est une bonne chose. Je ne choisis pas un rôle en
disant : fantastique, cela va être une sorte de thérapie.
Ambitionnez-vous d’être dirigée par de grands
réalisateurs, notamment Martin Scorsese ?
Depuis le début de ma carrière, j’ai des désirs de travailler
Elle a dit
‘‘
J’apprends un peu
sur les êtres humains
avec des gens. Mais quand je rencontre quelqu’un, bien sûr
que j’ai envie de faire un film avec un jour. Mais la relation en
général, c’est de parler de cinéma (lors d’un festival).
Mais avec James Gray qui vous a dirigée dans The
Immigrant…
Je vais faire un parallèle avec James Gray. Il avait déjà
rencontré mon copain (l’acteur et réalisateur Guillaume Canet).
Ils sont devenus amis. Je suis une grande admiratrice du travail
de James Gray. Quand je l’ai rencontré, je n’osais pas le lui
demander (rire). Vous savez, étape par étape…Mais, jamais
dans mon esprit je me suis dit : «Oh mon Dieu, je vais tout faire
pour travailler avec lui.» Parce que je n’ai jamais été dans ce
genre de séduction depuis le début de ma carrière. Cela n’a
jamais fait partie de mon système. Quand je dois rencontrer un
réalisateur, je préfère passer le test de casting. Et montrer ce
que je peux faire.
Quand j’ai rencontré James Gray, nous sommes devenus
amis. Je pense que plus vous êtes proche du réalisateur, pour
moi c’est un peu bizarre. Je n’ai jamais imaginé travailler avec
James (Gray) parce qu’il était mon ami. Et puis, j’ai été très
surprise, bien sûr, par la joie de la proposition (de film) de James
(Gray). C’était une telle surprise ! Quand vous allez à l’école,
vous avez vos enseignants. Un enseignant est un enseignant. Et
vous rencontrez votre instituteur avec ses enfants au marché.
Alors, vous découvrez : «Oh mon Dieu, cette personne a une
vie !» La relation que j’ai avec Martin Scorsese est juste celle de
deux personnes qui aiment le cinéma et qui en parlent. Et c’est
tout ! Voilà.
Tourner aux Etats-Unis, un rêve…
Je n’ai pas pensé que ce rêve allait se réaliser, tourner aux
Etats-Unis. Je ne savais pas que cela était possible. Alors, j’ai
été bénie par ce qui est arrivé (rire). Je voulais devenir une
actrice. Je voulais explorer un très vaste monde. Je me souviens
que quand j’étais petite, mon premier souhait était de tout
découvrir. Mais je n’ai jamais pensé apprendre, un jour, au-delà
de ma culture. Et c’est quelque chose dont je suis tellement
reconnaissante avec beaucoup d’amour.
Et puis l’Oscar. Une reconnaissance de vos pairs…
Vous savez, un jour, avant la nuit des Oscars, j’ai été
choisie par les réalisateurs Michael Mann et aussi Rob
Marshall pour tourner dans leurs films. Alors, j’ai senti que
le film (La Môme) a vraiment changé ma carrière. Mais à
chaque fois c’est une nouvelle surprise. Je n’ai jamais pensé
avoir cette chance. Et puis, la plus belle reconnaissance est
comme celle de quelqu’un tel que James Gray qui a écrit un
film pour moi. L’Oscar, c’est comme la cerise sur le gâteau.
C’est le réalisateur Olivier Dahan (La Môme) qui a été assez
fou de penser que je pouvais jouer cela. Il a eu raison. Quand
j’ai lu le script, j’ai appelé mon agent en demandant : «Quel
rôle suis-je supposée incarner ? Où cela s’arrête pour
moi ?». Alors, il a répondu : «Non, non ! Il veut que tu fasses le
rôle en entier.» Aussi, je n’ai pas dit tout fort que c’était possible
parce que cela était fou (rire). Et j’ai pensé sur le coup que
cela serait une fascinante expérience. Oui, la reconnaissance
continue de marcher avec de remarquables gens.
Etes-vous tentée de passer derrière la caméra ?
J’aurais aimé diriger des acteurs. Je ne sais pas si je suis apte
à le faire. Parce que c’est un métier très difficile. Mais peut-être
un jour. J’ai un projet. Il faut trouver le temps pour écrire. C’est
l’histoire inspirée d’une nomade, une petite fille berbère que
j’ai rencontrée à Merzouga (Maroc). Son prénom est Miriam.
Et elle a eu un immense impact sur ma vie, mon imagination et
mon inspiration.
Quel effet cela vous a-t-il fait quand David Bowie
vous sollicite pour le clip de Next Day aux côtés de Gary
Oldman ?
J’ai reçu un e-mail. Le titre était mon nom et le sien. Je
croyais que c’était un blague. David Bowie me demandait si
j’étais disponible pour sauter dans un avion trois jours plus
tard à destination de Los Angeles (USA) pour tourner la
vidéo de Next Day. J’avais déjà réservé mon vol. C’était une
merveilleuse expérience. Je suis une grande fan de David
Bowie. Il est l’un des plus grands chanteurs, musiciens, artistes
de tous les temps.
C’était un rêve. Et être dans quelque chose que
David Bowie a lui-même écrit, je ne pouvais y
croire. Je n’arrive pas à réaliser cela. Cela s’est passé
tellement vite. Je suis retournée à Paris. Et je me suis
dit : «Que c’est passé ?»(rire).
Et vous êtes aussi bassiste…
Ah ! Oui, oui, ben c’est la musique (rire). Cela fait partie de
ma vie.
K. S.
CINÉMA
C’EST
L’ÉTÉ
Dans «Les recettes du bonheur», comédie sucrée de Lasse
Hallström, coproduite par Steven Spielberg et Oprah
Winfrey, la cuisine incarne à la fois le choc des cultures et un
pont entre les peuples.
El Watan - Dimanche 10 août 2014 - 15
CASTING
NOTRE CHOIX
USA
Dans le grand
bazar des
super-héros
20:30
APPALOOSA
(Film)
PHOTOS : D. R.
Dans le grand bazar des superhéros qui se bousculent l’été
au box-office, les Ninja Turtles
débarquent dans les salles
américaines en jouant sur le
créneau de l’humour potache.
Iron Man, Batman, Captain
America, «Spiderman...
«On adore ces super-héros
sérieux, mais il y a de la place
pour des anti-héros un peu
plus légers, un peu plus
loufoques», a estimé lors
d’une conférence de presse
Jonathan Liebesman,
réalisateur de cette énième
adaptation au grand écran des
héros de bande dessinée
reptiles et mutants. Le
cinéaste sud-africain a
souligné que Les gardiens de
la galaxie, comédie de sciencefiction sortie la semaine
dernière aux Etats-Unis (le 13
août en France), qui met en
scène une bande de superhéros aliens, «a eu de super
recettes et nous allons faire de
même.» Ce film Marvel/Disney
a généré 94 millions de dollars
lors de son week-end
d’ouverture aux Etats-Unis, le
troisième meilleur lancement
de l’année. Ninja Turtles,
produit par Michael Bay, le
père de la série des
Transformers, sort pour sa part
vendredi aux Etats-Unis (le 15
octobre en France), et joue
aussi sur le registre des antisuper-héros de BD. «Le but,
c’est juste d’être amusant, ça
n’a aucune autre prétention»,
a promis M. Liebesman lors de
la conférence de presse, aux
côtés de deux des acteurs du
film, Megan Fox et Will Arnett.
Ce film d’action loufoque
ressuscite les quatre reptiles
masqués créés en 1983 par les
dessinateurs de BD, Kevin
Eastman et Peter Laird.
Lorsque la ville de New York est
menacée par une bande de
criminels, le «Foot Clan», mené
par le monstrueux «Shredder»,
les quatre frères reptiles à la
force surhumaine et aux
prénoms d’artistes de la
Renaissance (Donatello,
Raphael, Michelangelo et
Leonardo), veulent bloquer
leur sinistre dessein, aidés par
la journaliste April O’Neil
(Megan Fox) et son caméraman
prétendant Vernon (Will
Arnett).
Black Storm, un
film de fiction
climatique
hautement
technologique
PRIME-TIME
20:50 Série
20:30 Film
21:15 Série
19:55 Film
FBI WHITE COLLAR
APPALOOSA
HARIM SULTAN
TAXI 2
L’association inattendue entre un
agent du FBI et son pire ennemi,
un malfaiteur-gentleman qu’il
poursuit depuis des années !
Quand Neal Caffrey s’échappe
d’une prison de haute sécurité
pour retrouver son amour perdu,
l’agent du FBI Peter Burke
l’arrête à nouveau. Pour éviter de
retourner en prison, Neal propose
à son rival une solution
alternative : sa liberté en échange
de son aide pour traquer d’autres
criminels...
Au Nouveau-Mexique, en pleine
conquête de l’Ouest, la petite ville
minière d’Appaloosa vit sous la
domination du tout-puissant
Randall Bragg et de ses hommes,
qui n’ont pas hésité à éliminer le
shérif. Pour mettre fin au règne de
la terreur, la communauté fait
appel au marshal Virgil Cole et à
son adjoint, Everett Hitch,
réputés pour avoir ramené la paix
et la justice dans des villes où
plus aucune loi n’avait cours.
Harim Sultan est le feuilleton
événement turc relatant l’histoire
du Sultan Soliman, qui en rupture
avec les traditions épousa l’une
des filles de son harem, sa
favorite, Houyem. Harim Sultan,
le feuilleton qui a transporté les
téléspectateurs de par le monde
dans un voyage unique au cœur
de l’histoire, à travers les
conquêtes militaires, les intrigues
de palais, les luttes de pouvoir, les
rivalités de harem mais aussi les
histoires d’amour.
Lily s’est enfin décidée à
présenter Daniel à sa famille et
notamment à son père, le général
Bertineau. Hélas, une femme a
l’idée saugrenue d’accoucher
dans le taxi de Daniel, ce qui met
le jeune homme en retard et Lily
en colère. Daniel parvient
toutefois à conquérir son quasibeau-père en le conduisant le plus
rapidement possible à l’aéroport,
où l’attend un ministre japonais.
19:45 Film
19:45 Film
20:00 Sport
19:50 Magazine
R.I.F
UN JOUR SANS FIN
MONACO / LORIENT
CAPITAL
Sur la route des vacances, la
femme de Stéphane Monnereau,
capitaine de police à la P.J.
parisienne, disparaît. Les indices
semblent indiquer qu’il n’est
peut-être pas étranger à cette
disparition. Pour éviter d’être
placé en garde à vue, Stéphane
prend la fuite avec son fils.
Désormais, il devra assumer seul
sa double mission : se disculper
aux yeux des enquêteurs et
découvrir ce qui est vraiment
arrivé à sa femme.
Phil Connors enrage. Comme
tous les ans, parce qu’il présente
la météo sur une chaîne de
télévision de Pittsburgh, il doit se
rendre à Punxsutawney pour une
fête locale, le «Groundhog Day»,
qui célèbre tous les 2 février la fin
de l’hibernation des marmottes.
Un cameraman, Larry, et une
belle productrice, Rita,
l’accompagnent. Une tempête de
neige les empêche de rentrer le
soir même. Furieux, Phil se
couche tôt. Le lendemain…
Pour la reprise de la Ligue 1, les
Monégasques de Dimitar
Berbatov, dauphins des Parisiens,
remettent les crampons contre
Lorient, 8e au terme du dernier
exercice. Les deux clubs ont
changé d’entraîneur à
l’intersaison. Sur le Rocher,
Claudio Ranieri s’est effacé
devant Leonardo Jardim, en
provenance du Sporting Portugal,
tandis que les Merlus ont tourné
la page Christian Gourcuff, leur
coach historique qui prendra en
charge la sélection algérienne…
Produits locaux, marques
régionales : le bon filon de l’été.
Tous les produits qui fleurent bon
le local ont le vent en poupe •
Parc d’attractions : ils vous font
tourner la tête. Dans les Landes
ou à la frontière francoallemande, tout est bon pour
attirer les familles dans les parcs
animaliers et parcs à thème • Eau
de coco : une « noix » qui vaut de
l’or.
Black Storm, film catastrophe
climatique et technologique,
emmène le spectateur au
cœur de violentes tornades
sous les regards croisés d’une
galerie de personnages pris
au piège de la tempête. Le
long-métrage distribué par
Warner Bros., qui sort
vendredi aux Etats-Unis (le 13
août en France), se passe dans
une petite ville fictive,
Silverton, où vont se croiser
un père proviseur et ses deux
fils adolescents, une équipe
de «chasseurs de tornades»
qui réalise un documentaire,
et deux têtes brûlées en quête
d’un quart d’heure de
célébrité sur Youtube. L’une
des originalités du film est la
mise en abyme alors que
presque tous les personnages
filment la catastrophe de leur
point de vue, que ce soit avec
une caméra professionnelle
ou un petit smartphone.
Certains personnages
continuent à filmer
obsessionnellement les
tornades pendant que des
gens sont en danger autour
d’eux et Black Storm montre
ainsi les travers d’une société
qui devient obsédée par les
images au détriment des
humains. D’un budget de 50
millions de dollars, le film a
été tourné à Pontiac, dans le
Michigan (nord des EtatsUnis), dans une région
ravagée par la crise
économique où l’état de
délabrement peut faire croire
«qu’une tornade est vraiment
passée par là», remarque Jon
Reep, l’un des deux casse-cou,
lors d’une table ronde avec la
presse. Le duo et les
documentaristes incarnent les
véritables «storm chasers»
aux Etats-Unis qui filment les
tempêtes retransmises sur
des chaînes comme Discovery
ou Weather Channel pour un
public qui aime se faire peur.
AFP
El Watan - Dimanche 10 août 2014 - 20
JEUX - DÉTENTE
HORIZONTALEMENT : 1.Concours 2.Liquide gras. Lac
de Lombardie. Pronom vague 3.Astate. Fuyants Boue 4.
Attachâmes. Harmonies d'ensemble 5.Plein d'ardeur.
Durillons 6.A des points noirs. Composé astringent. Un
chouia 7.Que dalle! Attendre longtemps au même endroit.
Amas 8.Grande école. C'est-à-dire. Eau à écumer 9.Note.
Beaucoup. Monnaie unique 10.Punir avec rigueur. Mouches
11.Dresses. Mouettes 12.Pronom. Tressa. Note. A fleur de
peau 13.Fanée. Qui reflète la joie 14.Chère. Nomma 15.
Nuance. Inséré directement sur l’axe. Rappel flatteur.
VERTICALEMENT : 1.De façon très cordiale 2.
Instrument. Bénéfice 3.Conjonction. Poètes. Six, romain. Fils
d'Apollon 4.Ville d'Algérie. Gentil 5.Prend tel ou tel aspect.
De la moitié nord du globe terrestre 6.Lieu de retraite. Cube
7.Vil. Ville des Philippines. Aires de lancement 8.Troublera.
Tradition 9.Cheveu. Groupe masculin. Note de rêve. Lettre
grecque 10.Née. Copier. Article de Barcelone 11.Chef
d'œuvre. Carré de campagne. Regimber 12.Débutant. Brames.
Chiffres romains 13.Chance de gagner. Fatiguerait 14.Se
mouiller. Aspect. Bien à conserver 15.Petites entêtées. Entre
deux options. Etoile des toiles.
Quinze sur 15
1
N° 188
8
Tout Codé
N° 3888
Définition
du mot encadré
3
2
3
12
15
3
12
3
9
10
10
15
10
2
17
16
9
3
2
2
14
10
14
9
Q
9
8
12
13
2
12
15
15
2
2
15
12
17
9
2
17
15
15
2
2
15
14
12
13
11
14
9
12
P
10
1
V
6
VI
3
4
5
6
7
8
9
10
VII
7
VIII
8
IX
9
X
HORIZONTALEMENT
10
I- Redit sommairement. II - Autochtones. III - Coupelle
de labo - Récipients pour animaux domestiques. IV Courroux - Berné - Queue de souris. V - Bout de blanc Dans - Apparence . VI - Hors limites - Terre ceinte Symbole chimique. VII - Soit - Pleurnicher . VIII - D’après
- Possessif . IX - Portion du tube digestif. X - Passe tout
près - Légumineuse
11
12
13
14
VERTICALEMENT
15
VERTICALEMENT : 1.PREHISTOIRE. TOC 2.RECLAMATIONS. RH 3.
EL. MG. IE. STERNE 4.LAS. OGRESSE. DER 5.ITEM. RAS. IRA. RI 6.
MIT. EUS. RG. RU 7.IVOIRE. CONES. SS 8.NINAS. RADON. FEE 9.AT.
PU. ELUS. NS 10.IENISSEI. SMART 11.OIL. EMAIL 12.EXIGU.
LOBER 13.RA. RESIDENCES 14.REVUES. ME. IONS 15.MISERE.
FANION.
6
2
5
Solution
7
3
1
1
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1
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confirmation
diplomatique
cités
grecques
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vanta les
mérites de
habitude
prise
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1- Ruiner . 2 - Stupéfaite . 3 - Estimé - Fleur. 4 - Devant un
prince - Pronom - Gamin. 5 - Tête de piaf - Contestent . 6 Gouffre - Mesure céleste - Agent de liaison . 7 - Enveloppes
de graines. 8 - On la couvre de titres - Remonte à . 9 - Economiser excessivement - Fin de verbe. 10 - Annonce la matière - Tranquilles.
SOLUTION N° 3887
HORIZONTALEMENT
I- PLENITUDES. II - RECULEMENT. III - OGRE
- NETTE . IV - LIVRES - ER . V - IF - ALIENES .
VI - FER - LO - ITE . VII - ER - CENTRER. VIII REPOS - NI. IX - ERIN - DODUE . X - SEL CASE.
VERTICALEMENT
1- PROLIFERER. 2 - LEGIFERER. 3 ECRU - PIS.
4 NUERA - CONE. 5 IL - ELLES. 6 -TENSION.
7-UME - TROC. 8 - DETENIR-DA. 9 - ENTRETENUS. 10 - STE - SERIEE.
Fléchés Express
éteinte
magicienne
pudibond
attaches
N° 3888
avant
Lanka
correspondance
8
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5
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3
SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :
atrocité
dès potronminet
scelle une
alliance
croc
chanson
à succès
figure géométrique
maire
dénué de
jugement
soudards
divine
nounou
qualifie
un vent
personnel
passé sous
silence
futur
glacier
15
5
15
2
2
IV
En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant
aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous
découvrirez le nom d’un personnage célèbre.
6
N°3888
Par M. IRATNI
2
1
7
7
18
5
Mots Croisés
5
8
11
11
12
4
N° 3888
10 11 12 13 14 15
4
Qui manifeste de l'amitié.
1
9
II
Sudoku
précédent
4
8
III
4
9
7
3
1
2
8
6
1
4
5
6
5
I
9
9
4
2
REGLE DU JEU
Une grille est composée
de plusieurs
carrés. Chaque carré
contient tous les chiffres
de 1 à 9. Chaque ligne
comme chaque colonne
contient aussi tous les
chiffres de 1 à 9.
Certains chiffres vous
sont donnés, à vous de
trouver les autres. Pour
cela, procédez par
déduction et élimination.
3
1
SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENTS : HORIZONTALEMENT : 1.
PRELIMINAIRES 2.RELATIVITE. RI 3.EC. SETON. NOIRES 4.HLM.
IASI. GAVE 5.IAGO. ERS. SOU. UR 6.SM. GRUE. PSI. REE 7.TAIRAS.
RUELLES 8.OTEES. CA. OS 9.II. RODE. ABIMA 10.ROSSIGNOLS.
EDEN 11.ENTER. ENUMERE 12.SE. ARS. SAM. NIO 13.RD. RANCON
14.ORNER. SENTI. EN 15.CHERISSES. LISSE.
Sudoku
2
grains de
beauté
2
17
10
fou
pacte
poignée
9
la part
de l’Etat
appris
quantité
introduites
par la
bouche
LICE - MARTIN SCORSESE
SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS :
HORIZONTALEMENT : ACARIATRE / CRIMINEL / POELE / TAU / UN / RU / TE / OTE / IRAIS
/ UNE / RECLAMENT / MAT / IN / RELIEE / FA / NOMS / PIN / ATTESTEES / SS / ECULE.
VERTICALEMENT : ACCOUTREMENTS / ARENE / CALOTS / GRIL / ULTIME / IMERINA /
ESSE / SAI / UREMIE / TC / TNT / EN / PEU / CREATION / FIEL / ELUES / TRANSE.
apparu
aperçu
bien calé
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El Watan - Dimanche 10 août 2014 - 21
L’ÉPOQUE
AFRIQUE
TRANSPORT AÉRIEN
ON VOUS LE DIT
La sécheresse
et les conflits
menacent
de famine
14 millions
de personnes
Etihad au secours
d’Alitalia
Arrestation d’un sorcier à Blida
Les éléments de la sûreté urbaine de Blida, relevant du troisième
arrondissement, ont arrêté une personne accusée de sorcellerie.
Appréhendée à un barrage situé au centre-ville, au niveau du
boulevard Mokhtar Kritli, et alertés par son allure douteuse, les
policiers n’ont pas hésité un instant pour fouiller son véhicule.
Ainsi, ils ont découvert, dans le coffre de la voiture, des objets
utilisés en sorcellerie. Il s’agit notamment d’un livret dédié à la
sorcellerie, des serrures et des clés, des manuscrits, des
brochures, des photos et autres matériaux destinés à la pratique
de l’ensorcellement. Le suspect portait une bombe lacrymogène,
une chaîne métallique, une matraque en bois et une torche.
Arrêté, l’accusé a été présenté au procureur de la République.
Trois troupes folkloriques venues de Serbie, du Khazakhstan et
de Roumanie, jeudi dernier, attendent toujours de récupérer
leurs bagages et leurs costumes traditionnels égarés au niveau
de l’aéroport Houari Boumediene d’Alger.
Participant au Festival international des danses populaires de
Sidi Bel Abbès (du 7 au 11 août), les artistes de ces troupes ont
pris part à la traditionnelle parade vêtus d’une tenue de tous les
jours. Situation peu commode pour des troupes venues de pays
lointains pour se produire en Algérie et qui renseigne, une fois de
plus, sur la gestion incohérente des bagages au niveau des
terminaux de l’aéroport d’Alger. Selon l’un des organisateurs du
festival, les bagages de deux délégations étrangères n’ont pu
être récupérés qu’hier, en attendant de retrouver ceux de la
troisième troupe.
Tragique accident à Mouzaïa
Deux jeunes, âgés d’une vingtaine d’années, originaires de la
ville de Mouzaïa, ont trouvé la mort dans un tragique accident de
la circulation survenu jeudi soir. L’accident, qui a eu lieu à 22h10
au niveau de l’entrée du lieu-dit Hay Zedri, sur la RN4, entre les
localités de Mouzaïa et La Chiffa, serait dû à un excès de vitesse.
Ce terrible accident a provoqué l’émoi et endeuillé la population
de Mouzaïa, car les deux victimes sont issues de familles
connues, les Chaoui et les Rebbouh. Les pompiers qui se sont
déplacés sur les lieux du drame ont eu toutes les peines à
dégager les corps de la carcasse, tant le choc a été violent. Une
foule nombreuse a accompagné les deux jeunes garçons à leur
dernière demeure, juste après la prière du vendredi. Une enquête
a été ouverte par les services concernés pour déterminer les
circonstances exactes de ce tragique accident.
Des enfants victimes
d’un accident à Médéa
Un grave accident s’est produit vendredi matin, à 7h 53, sur la
RN1, à quelques encablures de la ville de Médéa, au lieu dit
«Daoura zarga» faisant 24 blessés. On ne déplore, pour l’instant,
aucun mort mais le degré de gravité des blessures varie d’un cas
à un autre, allant du traumatisme crânien aux cassures de
membres. Il s’agit d’un bus transportant des enfants qui se
dirigeait vers le littoral et qui s’est renversé sur le bas-côté
gauche de la chaussée.
Le chauffeur aurait perdu la maîtrise de son bus après la
défection des freins. Il roulait sur une route en lacet sur une pente
abrupte. Le chauffeur a eu, heureusement, le bon réflexe en
évitant de justesse le ravin du côté droit profond de plusieurs
mètres, sinon la catastrophe aurait été plus dramatique. Les
blessés, dont la plupart sont des enfants, ont été évacués vers les
urgences de l’hôpital Mohamed Boudiaf de Médéa.
Du fun et de l’animation
de Fanta
Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61
008 000 DA. Directeur de la
publication : Omar Belhouchet
Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse
- Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er
Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 -
A
près de longs mois de
pourparlers, les compagnies aériennes Etihad
Airways et Alitalia ont conclu
une alliance prévoyant l’entrée
de l’entreprise émiratie dans
le capital de l’italienne, permettant à l’une d’asseoir sa
position en Europe et à l’autre
d’échapper à une très probable
faillite. L’accord, précédé de
tumultueuses tractations et sur
lequel le doute a plané jusqu’au
dernier moment, a été signé
à Rome par les patrons des
deux groupes, James Hogan
pour Etihad et Gabriele Del
Torchio pour Alitalia. «Nous
avons réussi, au bout d’un an
de travail, tant de fatigue et
tant de nuits», a déclaré M. del
Torchio. «C’est un moment
très important. Mon objectif était de mettre Alitalia en
sécurité», a-t-il souligné, expliquant devant la presse que ses
premiers contacts avec Abou
Dhabi remontaient à il y a
tout juste un an. «Avec une
bonne capitalisation et un bon
plan stratégique, nous sommes
confiants dans le fait que la
compagnie peut être remise sur
pied et repositionnée une nouvelle fois comme compagnie
globale de premier choix», a
estimé M. Hogan. Etihad «croit
en Alitalia, une grande marque
avec un énorme potentiel».
«Avec le luxe, la culture, la
mode, la compagnie la plus
sexy d’Europe devrait être Alitalia», a-t-il ajouté. L’accord
prévoit un investissement total
de 1,758 milliard d’euros en
plusieurs tranches, ont précisé les deux groupes dans un
communiqué. Etihad va investir 560 millions d’euros pour
devenir le principal actionnaire
d’Alitalia, à hauteur de 49%
du capital, tandis que d’autres
actionnaires verseront 300 millions d’euros. L’accord comprend également 598 millions
d’euros de restructurations de
dette ainsi que 300 millions
de nouveaux prêts de la part
de banques italiennes. «La
compagnie recapitalisée sera
désormais à même d’investir
dans un large plan stratégique,
qui prévoit de nouveaux trajets
long-courriers depuis Rome et
Milan, une marque revivifiée
et un accent plus marqué sur
la promotion du tourisme et du
commerce italiens», selon le
communiqué. «Alitalia : l’accord avec Etihad est signé. Les
faits parlent d’eux-mêmes. L’Italie sait attirer le grand capital.
Poursuivons le travail», s’est félicité le ministre italien des Transports Maurizio Lupi sur Twitter.
Graziano Delrio, le bras droit du
Premier ministre Matteo Renzi,
a fait part du «grand plaisir» du
gouvernement à l’annonce de ces
«noces» tant attendues. Depuis
des semaines, le ministre Lupi
avait averti qu’Alitalia, lourdement déficitaire et très endettée, n’avait que «deux options :
le plan de relance d’Etihad ou
l’abîme». Une faillite d’Alitalia
aurait été désastreuse pour l’Italie, à la fois en termes d’emploi
(la compagnie compte 12800
employés) et d’image, alors que
Rome a déjà subi un revers avec
l’annonce d’une rechute du pays
dans la récession au deuxième
AFP
trimestre.
VIRUS EBOLA
L’UE offre 8 millions d’euros
pour lutter contre l’épidémie
F
Le mois d’août s’annonce animé avec Fanta. Pour la première
fois, Fanta Algérie organise Fanta Arena, un événement estival
destiné spécialement aux jeunes estivants. Du 10 au 31 août, les
adolescents algériens et leurs familles auront tout le loisir de
s’amuser, de jouer ou de goûter Fanta Orange dans les nombreux
espaces qui seront installés dans huit wilayas, sous le slogan
«Fanta hablatek».
Emboîtant le pas au Fanta Festival et après le succès qu’ont connu
ses trois éditions, Fanta revient avec des nouveautés. Un
programme haut en couleur, riche en animations et spécialement
conçu pour les jeunes ados marquera cette première édition.
Fanta Arena, c’est une plateforme de 800 mètres carrés avec
différents espaces aménagés, qui sillonnera huit villes du pays :
Oran, Aïn Témouchent, Béjaïa, Skikda, Annaba, Tipasa, Alger et
Tizi Ouzou et apportera bonheur et amusement !
El Watan - Le Quotidien Indépendant
PHOTOS : D. R.
Bagages et costumes de troupes
folkloriques égarés à l’aéroport
d’Alger
ace à la propagation de la fièvre d’Ebola
en Afrique de l’Ouest, la Commission
européenne a annoncé, vendredi, le déblocage
de 8 millions d’euros supplémentaires pour
contenir l’épidémie. Cette nouvelle aide porte
à 11,9 millions d’euros l’effort déployé depuis
le début de l’année par la Commission pour
lutter contre ce que l’Organisation mondiale
de la santé (OMS) vient de décréter comme
«une urgence de santé publique mondiale».
Parallèlement, l’UE va installer «dans les
prochains jours» un laboratoire mobile, vraisemblablement en Sierra Leone, pour réaliser
des tests de dépistage du virus. «Sauver des
vies et fournir davantage d’assistance à
l’Afrique de l’Ouest est plus que jamais une
priorité urgente», a affirmé le commissaire
Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 Site web : http://www.
elwatan.com E-mail :
admin@elwatan.com PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax
: 021 67 19 88.
R.C : N° 02B18857 Alger.
Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 - Compte
devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084
chargé du Développement, Andris Piebalgs.
Les fonds alloués transiteront par l’OMS, qui
fournit des équipements et des conseils et
coordonne la surveillance épidémiologique,
ainsi que par Médecins sans frontières (MSF),
la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge. L’épidémie d’Ebola, qui a fait près de 1 000 morts
depuis le début de l’année sur plus de 1 700
cas présumés, est «la plus importante et la plus
sévère» en quatre décennies, a souligné, vendredi devant la presse, le Dr Margaret Chan,
directrice générale de l’OMS. Le virus Ebola
se transmet par contact direct avec le sang, les
liquides biologiques ou les tissus de personnes
ou d’animaux infectés. Il provoque une fièvre
caractérisée par des hémorragies, des vomissements et des diarrhées.
AFP
ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi
Yahia, Hydra. Tél :023573258/59
Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.
Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est :
Société de distribution El Khabar.
Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan
Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran) Tél : 041 41 23 62 - Fax
: 041 40 91 66
La sécheresse et les multiples
conflits qui secouent l’Afrique
de l’Est menacent 14 millions
de personnes de famine, trois
ans après une sécheresse
dévastatrice dans la région, a
annoncé vendredi l’ONU. «La
situation est très
préoccupante», a déclaré
Matthew Conway, porteparole pour le Bureau de
coordination des affaires
humanitaires (OCHA) en
Afrique de l’Est. «Il existe des
similitudes dans la situation
actuelle avec ce qui a mené à
la crise de 2011», a-t-il
précisé, ajoutant que l’ONU
avait besoin de lever 1,94
milliard d’euros d’aide. Selon
les derniers chiffres publiés
par l’OCHA, le 5 août, quelque
2,7 millions de personnes en
Ethiopie et 1,3 million au
Kenya, pour la plupart des
réfugiés somaliens,
nécessitent une aide urgente
en approvisionnements. Au
Soudan, cinq millions de
personnes sont menacées de
disette, tandis qu’au Soudan
du Sud 3,5 millions sont déjà
au bord de la famine. Quelque
120 000 personnes se
trouvent également en
situation de précarité
alimentaire à Djibouti et des
dizaines de milliers au
Burundi, au Rwanda et en
Ouganda. Les 14,4 millions de
personnes que l’ONU a
classées en situation de
précarité alimentaire sont
disséminées sur neuf nations.
Les travailleurs humanitaires
du Soudan du Sud affirment
depuis plusieurs semaines
que le pays risque de basculer
dans la famine si les combats
se poursuivaient. Le mois
dernier, l’ONU a, par ailleurs,
averti que la Somalie, en proie
au chaos et à la guerre depuis
1991, était susceptible de
retomber dans une grave
situation de famine.
L’organisation non
gouvernementale Oxfam
indique aussi que le manque
et l’insuffisance de
pluviométrie, les conflits et la
sécheresse ont contribué à la
précarité alimentaire dans la
zone orientale de l’Afrique. «Il
est impératif que nous tirions
les leçons de 2011», a déclaré
à l’AFP le directeur régional
d’Oxfam, Fran Equiza. «Une
intervention précoce pourrait
sauver des milliers de vies et
d’empêcher des millions
d’autres de basculer dans la
famine», a-t-il ajouté. Les
conditions sont toutefois
encore loin de celles de la
famine de 2011, durant
laquelle plus de 250 000
personnes étaient mortes en
Somalie, dont la moitié
étaient des enfants.
AFP
Les manuscrits, photographies ou tout
autre document et illustration adressés
ou remis à la rédaction ne seront pas
rendus et ne feront l’objet d’aucune
réclamation. Reproduction interdite de
tous articles sauf accord de la rédaction.
El Watan - Dimanche 10 août 2014 - 23
SPORTS
ÉQUIPE NATIONALE
SUPERCOUPE D’ALGÉRIE. USMA 0 - MCA 1
Gourcuff,
une réputation
d’ouverture
Belle entame de saison
pour le Doyen
T
echnicien très respecté
après ses vingt-cinq
années passées sur le
banc de Lorient, où il a su
forger une identité de jeu
reconnue, Christian Gourcuff est aussi apprécié en
France pour la façon dont il
se comporte avec les journalistes. Même s’il apparaît
souvent mal à l’aise et crispé
en conférence de presse, un
exercice qu’il n’affectionne
que très peu, il a toujours
tenu à organiser ses séances
d’entraînement en public. A
Lorient, les seuls huis clos
mis en place l’ont été lors de
la saison 2011-2012, quand
il craignait une relégation
finalement évitée. Mais le
Breton avait vite repris ses
habitudes, et s’entretenait
quotidiennement avec la poignée de journalistes qui suivait l’actualité de son club.
Quand il parle, ce n’est jamais pour dire autre chose
que ce qu’il pense, et cette
franchise peut régulièrement
en faire l’acteur majeur,
malgré lui, de polémiques.
La saison dernière, il s’était
ainsi retrouvé au cœur d’une
controverse avec Laurent
Blanc, car il avait expliqué dans une interview que
l’entraîneur du PSG n’était,
à ses yeux, pas vraiment
entraîneur, car il ne dirigeait
pas les séances. Agacé par
l’emballement né de propos
qu’il a assumés, il s’était
alors montré cassant devant
des caméras, et avait froidement critiqué le traitement
médiatique de l’affaire. Il
peut ainsi montrer un double
visage : disponible et ouvert
avec les journalistes qu’il
fréquente depuis longtemps,
méfiant et tout en retenue
avec ceux qu’il ne connaît
pas.
En Algérie, il devra aussi
composer avec un environnement journalistique
beaucoup plus chaud qu’à
Lorient, où la tranquillité
dans le travail était son grand
luxe. Mais l’année dernière,
il n’avait pas hésité à provoquer une tempête en critiquant son président, avec
qui il était en désaccord, dans
les médias. Preuve qu’il sait
aussi s’en servir.
Gerald Munoz
Stade Mustapha Tchaker (Blida)
Arbitres : Abid-Charef, Hammou
et Bitam
But : Aouedj 81’ (MCA)
Averts. : Azzi (MCA)
USMA : Zemmamouche, Meftah,
Boudebouda (Benmoussa 86’),
Khoualed, Chafaï, Koudri,
Bouchema, Feham (Orinel 79’),
Ferhat, Andria, Nadji (Nsombo
74’)
Entr. : Velud
MCA : Chaouchi, Zeghdane,
Hachoud, Berchiche, Azzi,
Hendou, Karaoui, Mbingui
(Chitta 90’+3), Gourmi, Djallit
(Sylla 66’), Aouedj (Gherbi 83’)
Entr. : Charef
M
algré la canicule,
l’USMA et le MCA
ont livré un match
de haute facture, surtout qu’il
s’agit du premier de la saison.
Les Vert et Rouge l’ont emporté, mettant un terme à une série
de 22 matches sans défaite des
Rouge et Noir. Le Mouloudia
d’Alger a eu la possession du
ballon, mais l’équipe progresse
peu vers le camp usmiste.
S
aïd Amara a décidé de tirer sa révérence et de mettre
un terme à ses fonctions officielles au niveau de la
Ligue régionale de football de Saïda qu’il a dirigée au
cours des dernières années. Il a annoncé sa décision lors
de la réunion du Bureau fédéral qui s’est tenu vendredi à
Sidi Moussa. Au nom des membres du BF, le président de
la FAF, Mohamed Raouraoua a «salué l’engagement et la
contribution de Saïd Amara au profit du football algérien
et de la jeunesse tout au long de sa vie. Il a été et restera un exemple pour tous. Nous respectons sa décision»,
a souligné le premier responsable du football algérien.
Pour rappel, Saïd Amara reste, à 81 ans, un témoin privilégié
de l’histoire du football algérien qu’il a servi tout au long
de sa vie. Il est né à Saïda le 11 mars 1933. Ses débuts de
footballeur remontent à 1951 sous les couleurs du club de
sa ville. En 1953, il est allé rejoindre Sidi Bel Abbès où il est
resté trois saisons (1953-1956). En 1956, il part à Strasbourg
(France) une saison avant de poser son sac à Béziers (19571960). En 1960, il rejoint l’équipe du FLN. Au lendemain de
l’indépendance, il retourne en France et signe aux Girondins
de Bordeaux où il joue jusqu’en 1964. Il rentre ensuite en
Algérie et signe au profit du MC Saïda (1964-1968). Il met
un terme à sa carrière de footballeur en 1971 alors qu’il était
entraîneur-joueur à la JSM Tiaret.
Par la suite, il a occupé plusieurs fonctions techniques au
sein de la fédération, entre autres sélectionneur, directeur
technique national et membre du bureau fédéral. C’est un
monument du football algérien qui tire s’en va.
Y. O.
NAISSANCE
Un joli poupon prénommé DANIA est
venu égayer le foyer Mazari-Djaout.
En cet heureux événement, les familles
Mazari et Djaout souhaitent une longue
et heureuse vie à Dania, un prompt
rétablissement à la maman et adressent
leurs chaleureuses félicitations au papa.
PHOTO : D. R.
Néanmoins, cela n’empêche
pas le MCA de bénéficier d’une
première action signée Aouedj
(6’). Les Mouloudéens, plus
entreprenants, ont failli trouver
le chemin des filets, mais l’intervention de Hachoud in extremis prive Djallit d’une belle
opportunité de scorer (21’). Il
faut attendre la 23’ pour voir la
première occasion dangereuse
pour les Usmistes. Nadji, de
la tête, trouve la transversale
de Chaouchi. A partir de la
demi-heure de jeu, les Usmistes
commencent à se montrer dangereux, avec deux tentatives de
suite d’Andria (34’).
Le scénario ne change pas en
deuxième période. Les Mouloudéens s’en vont titiller la
défense usmiste. L’USMA ré-
siste jusqu’à la 81’. Gourmi
s’engouffre sur le côté gauche
et met un centre au deuxième
poteau. Aouedj surgit et reprend
le cuir, sans contrôle, pour le
placer dans la lucarne de Zemmamouche.
Le match se termine sur ce
score d’un but à zéro et le Mouloudia décroche la Supercoupe
de la saison 2013-2014. Anis B.
SAISON 2014/2015
Le BF confie les compétitions
de jeunes aux ligues régionales
BUREAU FÉDÉRAL
Saïd Amara tire
sa révérence
Le Mouloudia affiche
ses ambitions pour
la saison 2014-2015
L
e Bureau fédéral, réuni vendredi au Centre
technique national à Sidi Moussa sous
la présidence de Mohamed Raouraoua, a
consacré une grande partie de la réunion aux
compétitions de jeunes. Après concertation
avec les Ligues, LFP, LNFA, LIRF et ligues
régionales, il a été décidé qu’à partir de la
saison 2014-2015 les compétitions de jeunes
seront confiées aux ligues régionales. Ainsi,
à partir du début de la prochaine saison, les
championnats de jeunes U17, U18 et U20 seront placés sous la coupe des ligues régionales.
Celles-ci ont été chargées de prendre toutes
les dispositions afin que toutes les rencontres
des catégories concernées soient dirigées par
des trios d’arbitres issus de ces structures. Les
ligues régionales vont être confrontées au problème du manque d’effectifs en arbitres. Cette
décision traduit l’échec de la politique suivie
en la matière depuis des années. Les
jeunes catégories ont beaucoup souffert de l’incohérence des systèmes de
compétition mis en place et revus tous
les deux, trois ans. Cette orientation
a montré ses limites sur le triple plan
technique, organisationnel et financier.
La nouvelle version corrigée du système de compétition qui entrera en
vigueur dès cet automne offrira l’avantage de mettre en lumière les compétitions de jeunes et surtout de permettre
aux différents staffs techniques des
petites catégories de pouvoir superviser et mieux suivre l’évolution des
jeunes à travers toute l’étendue du territoire où sont implantées les huit ligues
régionales sur les neuf qui existent
actuellement. Cette nouvelle orientation nécessitera bien sûr la mise à
la disposition des ligues régionales
d’énormes moyens financiers pour
rétribuer les arbitres qui officieront les
matchs de ces petites catégories. Ainsi,
il a été décidé que chaque club des
Ligues 1 et 2 versera à la ligue régionale
300 000 DA par catégorie. La Ligue nationale amateur (LNFA) s’acquittera de
150 000 DA par club et catégorie tandis
que la Ligue interrégions (LIRF) versera
100 000 DA par club et catégorie.
Les compétitions de jeunes s’étaleront sur trois
phases. La première sera celle des groupes
constitués de 8 à 10 clubs. La seconde phase
sera celle du play-off par région, qui dégagera
les deux finalistes de la ligue. La troisième et
dernière phase sera consacrée aux finales
nationales.
Au cours de cette réunion, le bureau fédéral
a entendu le rapport présenté par le nouveau
patron de l’arbitrage, Khellil Hamoum, qui
a rendu compte du déroulement du dernier
stage organisé au profit des arbitres d’élite
et de la préparation matérielle de la nouvelle saison. Au cours du débat qui a suivi
l’intervention du président de la Commission fédérale des arbitres (CFA), un membre
du bureau fédéral a demandé la parole et
au moment où il commençait à commenter les premières actions et décisions de
Khellili Hamoum, le président de la fédération
est intervenu pour lui demander d’arrêter de
parler de ce que fait Khellil Hamoum «qui
vient juste de prendre ses fonctions et qu’il
faut juger sur ses actes et pas ses intentions»,
indique une gorge profonde présente dans la
salle. Stoppé dans son élan, le membre du
bureau fédéral n’a pas tardé à plier bagages et
quitter la réunion. La saison s’annonce chaude
dans le domaine de l’arbitrage qui reste plus
que jamais livré aux appétits voraces de ceux
qui en ont fait un juteux fonds de commerce de
l’intérieur et de l’extérieur de l’édifice.
Yazid Ouahib
El Watan - Dimanche 10 août 2014 - 23
SPORTS OUEST
BOULES
BOUAFIA
MOHAMED AMINE.
TRIPLE CHAMPION
DU MONDE DE
POWER LIFTING
RCBOR
La volonté
et l’ambition
Ayant tracé comme objectif
l’accession en Ligue deux
professionnelle, les
dirigeants de l’équipe du
RCBOR ne manquent pas
d’ambitions certes, mais
comme chaque saison, ils
sont confrontés au
problème financier, car le
nerf de la guerre fait à
chaque fois défaut.
Et comme tout le monde le
sait, un tel objectif, à savoir
l’accession, demande
d’énormes moyens
financiers ainsi que des
efforts conjugués de tout
un chacun, que ce soit
dirigeants, joueurs,
supporters et autorités
locales. Il est temps que les
pouvoirs publics portent
leur soutien financier à ce
club pour le propulser vers
l’antichambre de l’élite
nationale. A. T.
Le Rapid s’incline face
aux Hamraoua
Tournoi régional
en octobre
L
PHOTO : DR
«Mon objectif,
être champion
du monde»
L’athlète en Power Lifting
Bouafia Mohamed Amine,
triple champion du monde,
a décroché son troisième
titre le 8 juin dernier en
Afrique du Sud avec un
total de 945 points. Il a
supplanté ses adversaires
favoris des pays de USA,
Canada, Afrique du Sud,
Finlande et de France.
De retour à son domicile
familial à Aïn Témouchent,
il a livré un entretien en
exclusivité au journal El
Watan. «J’ai repris les entrainements pour préparer
le championnat d’Afrique
qu’abritera la ville de Bejaia
en octobre 2014. Puis je
participerai à la coupe de
France. En ce qui concerne
la coupe du monde qui
se déroulera en 2015 en
Finlande, je ferai tout mon
possible pour réaliser un
autre exploit. Mon objectif
est de remporter un titre de
champion du monde pour
la quatrième fois dans ma
catégorie». Au sujet de
la précédente édition en
Afrique du Sud, il a déclaré
que le niveau technique
était très haut. La course
au titre était rudement disputée. L’équipe d’Algérie
était représentée par cinq
athlètes : trois séniors dont
Bouafia, un autre athlète
cadet et un cinquième de
la catégorie des vétérans.
«Je tiens à cette occasion
à remercier la Fédération
algérienne de Power Lifting
et Body Building, mon club
recruteur JS Saoura et mon
sponsor ENAFOR qui m’ont
aidé à la réalisation de cet
exploit», lança gaiement
Bouafia Med Amine. O. S.
RCR
La ligue témouchentoise entrera en compétition avec ses 60 triplettes (180 joueurs)
L
a ligue de boules de la wilaya d’Aïn Témouchent
est lancée dans la préparation du tournoi régional de
boules qui sera organisée dans
la wilaya d’Aïn Témouchent
les 5 et 6 octobre prochain.
Ainsi entre 250 à 300 triplettes,
soit entre 750 et 900 joueurs
des 11 wilayas de l’Ouest
Algérien seront attendus, a
déclaré hier samedi Mr Sabbar
Saïd, président de cette ligue.
Au sujet du choix de terrain,
les membres de la ligue n’ont
pas encore tranché entre les
deux boulodromes de place
de la bibliothèque principale
d’Aïn Témouchent et l’autre
dans la localité de Bouzedjar. La ligue témouchentoise
entrera en compétition avec
ses 60 triplettes (180 joueurs)
qui représenteront les clubs
d’Aïn Témouchent, Ameria,
Bénisaf, Ouled Kihel, Hamam
Bouhadjar, Aoubellil et Tamazoura. Il est regrettable qu’Aïn
Témouchent ne dispose pas de
boulodromes homologués aux
normes internationales pour
abriter de pareilles compétitions officielles de haut niveau
et développer ce sport au niveau de la wilaya d’Aïn Témouchent. «Nous avons émis
des demandes au président
de l’APC d’Aïn Témouchent
pour nous attribuer un terrain
au niveau du jardin public
qui connait actuellement des
opérations d’aménagement.
Nous attendons les promesses
d’autres responsables dans les
autres communes». O. Salem
ORAN - STADE HABIB BOUAKEUL
Un lifting avant la reprise du
championnat national
L
e stade municipal «Habib Bouakeul»
vient de bénéficier d’une opération de
lifting de restauration en prévision de la
reprise du championnat national de football.
Les travaux portent sur le ravalement des
façades et des gradins, l’acquisition du
matériel d’entretien de la pelouse, remise à
niveau des différents accès au stade ainsi
que l’installation des supports pour les
cameras audiovisuels. Les opérations ont
été entamées cette semaine pour une durée
de 20 jours. Une délégation d’élus et de
responsables administratifs, conduite par le
P/APC, Mr Nourredine Boukhatem, a fait une
visite de l’enceinte sportive pour un état des
lieux. Une tranche de 50 millions de dinars a
été dégagée pour lancer le premier lot des
travaux attendant la réalisation de l’étude de
modernisation du stade pour un montant
estimé à 250 millions de DA.
T. K.
CRT
La liste sera arrêtée à 22 joueurs
E
n effet, 150 joueurs de
football ont été essayés
par le duo d’entraineurs Bencheriet Noreddine et Bouterfes Mohamed du CRT.
Seulement 20 joueurs ont été
retenus actuellement. Il reste
deux autres joueurs qui seront recrutés prochainement
pour arrêter officiellement
la liste d’entame du championnat inter-régions, édition
2014, à déposer le dossier
d’engagement avant le 15
août prochain, a déclaré en
ce weekend au journal Mr
Benzama Ahmed, président
du conseil de sport amateur
(CSA) de la commune d’Aïn
Témouchent. Ces joueurs retenus sont issus des clubs des
villes de Béchar, Bethioua,
Sfisef, Mostaganem, Aïn Defla et des Témouchentois de
l’olympique Sidi Ben Adda
et du Zidoria. Ils sont payés
pour deux mois et leur rémunération évolue en fonction
des résultats. Il a rappelé que
l’objectif assigné est l’accession en nationale deux amateurs. Pour cela, la direction
du club a préféré ne pas boucler la liste des joueurs dans
son intention de renforcer
le club durant la période du
mercato. Les entraînements
ont débuté samedi dernier (2
août) au stade Embarek Boucif qui nécessite des travaux
de réhabilitation. En outre, un
stage bloqué est envisageable
au sein du complexe Oucief
Omar si et seulement si la
direction de la jeunesse et des
sports (DJS) le prendra en
charge, selon notre source.
O. S.
’équipe des Lions de la Mina, le Rapid de Relizane en l’occurrence, a disputé hier son troisième match amical de pré-saison
face à la formation des Hamaraoua, une équipe de la division
une, au stade Ahmed Zabana d’Oran où elle s’est inclinée pour la
deuxième fois sur le score de cinq but à deux. Cette rencontre s’annonçait comme un bon test pour les poulains du coach Benyelles
Abdelkrim qui enchaînent les joutes amicales ces derniers temps
pour gagner en compétitivité à quelques jours seulement du lancement de la nouvelle saison. Une rencontre qui a permis au staff
technique de voir de près l’évolution du travail et de la préparation
qui va bon train, et l’entraineur de constater la différence entre la
première rencontre face au SA Mohammadia et la seconde face au
GC Mascara, ce qui va lui permettre de dresser un premier bilan sur
le niveau du groupe avant l’entame du championnat. Le moins que
l’on puisse dire, c’est que cette rencontre de préparation a attiré les
foules des deux côtés, puisque les supporters ont fait le déplacement en masse. La chaleur de ces derniers jours n’a pas eu raison
des fans qui se sont déplacés à Mostaganem pour suivre le match
de près pour voir l’équipe type qui va représenter le Rapid de Relizane la saison prochaine. Les Relizanais étaient plus volontaires et
plus réalistes, selon le coach Benyelles. «Les joueurs se sont donnés à fond en faisant preuve d’un engagement physique à la limite
de la correction sauf que le compartiment défensif a déçu, car c’est
un véritable gâchis de voir des défenseurs fragiles sur le porteur
du ballon. La satisfaction c’est le milieu de terrain, et à un degré
moindre, l’attaque». Beaucoup de travail attend le coach Benyelles
Abdelkrim en ce qui concerne l’axe défensif qui reste le point noir.
Le coach Benyelles a donné deux jours de repos à ses joueurs après
le match face aux Hamaraoua.
A. Taoui
WAM
Bâtir une grande équipe
À
présent que le club poursuit sa préparation d’intersaison,
les dirigeants du Widad de Mostaganem ne tiennent pas à
faire les choses à moitié puisque leur intention est de monter
une grande équipe très représentative de la ville et la région de
Mimosa, histoire de lui donner une autre dimension. Dans cette
optique, les dirigeants actuels se sont mis au travail pour réussir
l’énorme opération de recrutement, en entrant en contact avec des
joueurs de valeur pour un objectif bien défini, celui d’accéder au
palier supérieur. Conscients du challenge à jouer, les dirigeants de
l’équipe travaillent inlassablement afin de mettre tous les atouts
de leur côté, pour réaliser une bonne saison et répondre ainsi aux
attentes de leurs supporters. Par ailleurs, dans un autre registre,
la liste définitive des joueurs retenus par le staff technique vient
d’être chamboulée une nouvelle fois. En effet, quatre joueurs
annoncés au Widad, en l’occurrence Berrah, Touaoula, Khouidmi
et Guenoun, ont en fin de compte changé d’avis. Le premier joueur
cité a, paraît-il, signé avec l’OMA et le deuxième avec le SAM.
Quant aux deux autres, ils n’ont pas donné signe de vie pour des
raisons encore inconnues. Quatre nouveaux joueurs sont venus les
suppléer, dont Driss- Bacha, un arrière gauche dont ce n’est qu’un
retour, Meguenni Bachir, un attaquant de la catégorie des jeunes de
l’ESS et Benkehil, l’avant-centre de l’ASRB Rahouia.
A. T.
IRB AIN HADAR
Beaucoup de problèmes
L
’IRBHA, le club de football de la daïra mère Aïn Hadjar, évoluant en R1, vient d’accéder en inter-ligues durant cette saison écoulée pour entamer, dès cette saison sportive, une nouvelle
aventure. L’accession s’est faite dans l’indifférence des responsables de la wilaya, hormis le P/APC d’Aïn El Hadjar qui nous
a prêté aide, assistance et encouragements. «Nous avons été terriblement déçus par les autres», dira Gasbaoui Mohamed, président du club. Avec de petits moyens, le club a obtenu de grands
résultats. En l’absence de stade, les entraînements et matchs officiels se font au stade Braci à Saïda, une navette embarrassante
et contraignante. «Certes, l’ancien stade est en rénovation mais
il doit être homologué avec toutes les commodités. Nous avons
besoin de 5000 places minimum (gradins et pourtour) pour
drainer le grand public, l’entourage sécurisé et de l’espace pour
les vestiaires», dira notre interlocuteur. «L’association compte
près de 300 athlètes dont 150 pour toutes catégories de football
et le reste pour l’athlétisme, karaté. Nous allons évoluer dans un
groupe de 16 équipes et contraints d’effectuer des déplacements
à travers des villes très éloignées telles qu’Alger, Ouargla, Aïn
Oussara, Chlef et tant d’autres. L’octroi d’un bus pour notre
équipe serait le bienvenu, une manière d’encourager les efforts
déployés pour le développement du sport dans la wilaya», dira
le président et d’ajouter : «Pour cette saison 2014/2015, on a eu
une subvention de 2 milliards de centimes, nous avons payé 1
milliard de dettes et nous ne pouvons vivoter avec le peu d’argent
qui nous reste.»
Sid Ahmed
météo
ALGER
25°
36°
ORAN 23°
34°
22°
CONSTANTINE 39°
OUARGLA 27°
42°
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanche 10 août 2014
COMMENTAIRE
LE TOURISME FAIT VIVRE PRÈS DE 20% DE LA POPULATION
Les étrangers non résidents Mourir ou
en Tunisie soumis à une taxe disparaître
Par Mohammed Larbi
L
L
PHOTO : H. LYES
premier trimestre, soit une
augmentation de 7,1%, selon
les statistiques publiées en avril
par le ministère du Tourisme.
Ce chiffre reste cependant
inférieur de 10% au niveau de
2010, année de référence pour
le secteur. Depuis que la
révolution du Jasmin a eu lieu,
une époque agitée a fait chuter
les réservations. Le tourisme
fait vivre près de 2 millions de
Tunisiens, soit près de 20% de
la population. Le tourisme
tunisien peine à retrouver son
■ Une secousse
tellurique de magnitude
4 sur l'échelle ouverte
de Richter a été
enregistrée, hier à
11h19, dans la wilaya
d'Alger, indique le
Centre de recherche
en astronomie,
astrophysique et
géophysique (Craag).
L'épicentre de la
secousse a été localisé
à 22 km au nord-est de
Bologhine, précise la
même source.
(APS)
de l'économie, le tourisme,
avec sept millions de visiteurs
en 2010, représentait avant la
révolution quelque 7% du PIB
et 400 000 emplois. Dans un
contexte de baisse des entrées
globales, le marché émetteur
algérien reste une valeur sûre
pour la Tunisie, profitant de la
lourdeur et des limites du
secteur du tourisme algérien
qui n’a pas su ou pas pu trouver
l’indispensable nouveau
souffle.
Kamel Benelkadi
ÉGYPTE
SÉISME À ALGER
Secousse
tellurique
de 4 degrés
r ythme de croisière. La
ministre de tutelle, Amel
Karboul, a déclaré que les
prévisions, pour l'actuelle
saison, tablent sur 6,4 millions
de touristes, sous réserve que
les conditions sociales,
économiques et sécuritaires
soient favorables.
Malheureusement, les attaques
terroristes au mont Chaâmbi,
intervenues au cœur de l'été,
font peser de sérieuses
menaces sur la saison
touristique 2014. Secteur-clé
LA BRANCHE POLITIQUE DU HAMAS DISSOUTE
L
a plus haute cour administrative d'Egypte
a prononcé, hier, la dissolution du Parti
liberté et justice (PLJ), la branche politique de
la confrérie des Frères musulmans, déclarée
«organisation terroriste» en 2013 après la
destitution par l'armée du Président issu de
ses rangs, Mohamed Morsi. Avant l'éviction et
l'arrestation de M. Morsi, le PLJ avait remporté
toutes les élections depuis sa création en
2011, au lendemain de la révolte populaire
ayant chassé du pouvoir Hosni Moubarak.
Depuis, le nouveau régime réprime dans un
bain de sang les Frères musulmans.
La Cour administrative suprême a «dissous le
Parti liberté et justice parce qu'il a violé la loi
qui régit la vie des partis politiques», lit-on
dans l'arrêt de la haute juridiction. Selon les
médias gouvernementaux, cette décision de
justice est finale et non susceptible d'appel.
Après que des millions d'Egyptiens sont
descendus dans la rue pour réclamer son
départ, M. Morsi a été déposé et arrêté le 3
juillet 2013 par le chef de l'armée, le général
Abdelfettah Al Sissi, un an après sa victoire à la
première élection présidentielle démocratique
d'Egypte. Un mois après, le nouveau pouvoir
dirigé de facto par le général Al Sissi (devenu
maréchal) s'est lancé dans une impitoyable
répression de toute manifestation pro-Morsi.
Depuis, policiers et soldats ont tué 1400
manifestants pro-Morsi et emprisonné plus de
15 000 Frères musulmans ou sympathisants.
La quasi-totalité des cadres de la confrérie
islamiste et du PLJ sont emprisonnés et
jugés – à l'instar de M. Morsi – dans divers
procès pour lesquels ils encourent la peine de
mort. Et, comme le guide suprême des Frères
musulmans, Mohamed Badie, des centaines
de militants islamistes ont été condamnés
à la peine capitale dans des procès
de masse expéditifs, dénoncés notamment
par l'ONU. AFP
POINT ZÉRO
L'effrayant silence de la boîte noire
P
aris. Temps froid et gris, un été
morose. Une conférence de presse se
tient dans un local de la capitale
française, à quelques jets des Invalides.
Objet : le vol Air Algérie AH5017. Quelques
journalistes traînent à la recherche d'un
scoop. Il n'y en aura pas, mais le premier
verdict du crash tombe : malgré les
analystes, les experts et l'enquête
poussée, l'accident de l'avion d'Air Algérie
ne livrera pas tous ses secrets. Si l'une des
deux boites noires qui contient les
données techniques a bien fourni des
indications sur le vol, l'autre boîte noire,
intacte, celle qui enregistre les
conversations entre pilotes et personnel
naviguant, est restée muette. Rien n'a été
enregistré, comme si l'équipage discutait,
se donnait ordres et consignes sans que
rien ne soit gravé.
Le BEA n'est pas la Banque extérieure
d'Algérie qui, elle, a d'autres crashs à
régler, mais le sérieux Bureau des
enquêtes et analyses, s'avoue pour
l'instant vaincu. En cause, la culture
orale : tout se dit mais rien ne
s'enregistre, les paroles s'envolent et rien
n'est écrit. L'équipage est pourtant
espagnol, mais l'avion est sous drapeau
algérien et ne peut ne pas rappeler cette
omerta en vigueur au pays.
Quand l'Algérie fera son crash, dans
quelques années selon la Banque centrale
qui s'alarme déjà de la baisse des prix et
de la production pétrolière, il ne restera
aucune trace écrite sur les responsabilités
de chacun. Dans le silence des élites, des
institutions et des boîtes noires, devant le
mutisme du Président qui dure depuis deux
ans, les circulaires de Sellal auront l'allure
d'une blague administrative. Qui a fait
quoi ? Qui était responsable de quoi ?
Personne, tous les ordres auront été
donnés oralement, par téléphone ou de vive
voix, sans qu'aucune trace ne soit
conservée. Dans cinq ans, on accusera Dieu,
le ciel, les bikinis des filles, le Qatar, les
orages ou l'Amérique d'avoir ruiné le pays.
a guerre israélienne contre les Palestiniens de
Ghaza n’a pas échappé à la manipulation et
aux approches réductrices la transformant en
face-à-face Israël-Hamas. Ou encore un
Israël exerçant son droit légitime. Eh oui, on en est
encore là après bien des guerres, des dizaines, voire
des centaines de résolutions et des années de
négociations menées sur la base de données
historiques aussi précises que l’occupation
israélienne et le droit des Palestiniens à un Etat
indépendant. Le problème, aujourd’hui, est la
négation de ce droit à travers un faisceau de
complicités, allant jusqu’à absoudre Israël de ses
crimes. L’enjeu est bien là car, encore une fois, il
consiste à s’opposer à la satisfaction des droits
nationaux du peuple palestinien.
Plus clairement et comme il l’a fait en donnant, en
2006, ses voix au mouvement Hamas que l’on savait
opposé au processus des négociations mais pas à la
paix, le peuple palestinien refusait tout simplement la
disparition même sur ses propres terres. Il refusait de
renier ses combats et ses acquis pour redevenir un
simple matricule auprès d’organisations humanitaires.
Tout a été entrepris en ce sens, comme le révèle la
longue liste israélienne de produits, activités et
espaces interdits aux Palestiniens. A ceux-là l’état de
ni guerre ni paix, ou encore l’alternance d’agressions
israéliennes et de trêves, jamais de paix durable. Ce
qui explique l’échec des tractations menées
dernièrement au Caire et rejetées dans le fond par la
délégation palestinienne, préférant un règlement
durable à une nouvelle trêve. Qui y gagne, qui perd ?
La réponse relève de l’évidence. Israël entend
demeurer maître d’un jeu qui consiste – pour lui bien
entendu – à réécrire jusqu’aux résolutions des Nations
unies reconnaissant le droit des Palestiniens à un Etat
dans le cadre de frontières sûres et reconnues
internationalement, alors qu’Israël repousse sans
cesse les siennes et viole celles des autres.
Voilà pourquoi la guerre israélienne contre Ghaza est
sciemment ramenée à des batailles liées à des
questions qui n’ont absolument rien à voir avec la
nature même du conflit palestinien. Mais autant dire
que cette nouvelle guerre de Ghaza ressemble à
toutes les précédentes. Il s’agit bien d’une question
d’existence, une lutte à laquelle les Palestiniens
refusent de renoncer. Le faire c’est mourir ; s’y
opposer c’est aussi s’exposer à la mort, mais sans
jamais disparaître. Toute la politique israélienne
s’inscrit dans cette perspective contrariée par les
Palestiniens, malgré une tragique parenthèse des
Nations unies lorsque, pendant trois décennies, elles
avaient nié jusqu’à l’existence du peuple palestinien,
le conflit du Proche-Orient devenant une question de
réfugiés comme l’atteste la résolution 242 du Conseil
de sécurité de 1967. Que n’a-t-il fallu de luttes pour
rétablir la vérité qu’Israël et ses alliés s’acharnent
encore une fois à vouloir dénaturer, malgré un
discours de paix. Cela suppose préalablement une
paix durable. La veut-on vraiment ?
Par Chawki Amari
PUBLICITÉ
es étrangers non résidents
en Tunisie sont désormais
soumis au paiement d'une
taxe au moment de quitter le
territoire, comme le stipule
l'article 36 de la loi de finances
complémentaire pour 2014,
adoptée récemment par
l'Assemblé nationale
constituante tunisienne (ANC).
En effet, selon cet article, les
étrangers non résidents en
Tunisie devront payer une taxe
de 30 dinars tunisiens (1 euro =
environ 2 dinars) pour quitter le
territoire, rapportait hier la
presse locale. Les Tunisiens
résidants à l'étranger ne sont
pas concer nés par cette
nouvelle mesure, alors que les
citoyens tunisiens résidant dans
leur pays devront s'acquitter du
timbre fiscal de 60 dinars pour
quitter le pays.
La Tunisie tire l'essentiel de ses
revenus du tourisme et a vu ses
recettes touristiques en dinars
augmenter de 2,1% au premier
trimestre 2014 par rapport à la
même période de 2013. Le
nombre de touristes est
également passé à 988 767 au