Vers un rééquilibrage du marché pétrolier Lire en page 24 Retrouvez votre journal sur son nouveau site : latribunedz.com Quotidien national d'information N° 6377 Prix 10 DA France 1 C Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016 LE MINISTRE DE L’HABITAT, DE L’URBANISME ET DE LA VILLE, ABDELMADJID TEBBOUNE : «Les prix des logements AADL2 augmenteront tout au plus de 20%» Par LE MINISTRE de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, a indiqué, jeudi dernier, en marge d’une séance du Conseil de la nation dédiée aux questions orales que «les prix de vente de logements destinés aux souscripteurs du programme Aadl2 (2013) augmenteront de 20%, tout au plus, par rapport au coût initial», ajoutant que cette augmentation «est encore à l’étude avec l e m i n i s t è re d e s F i n a n c e s » . M. Tebboune a expliqué que «cette augmentation sera appliquée par une hausse du montant des versements mensuels après réception du logement, la valeur des tranches (4) à payer avant la remise des clefs reste inchangée». Sachant que le prix des logements Aadl est estimé actuellement à 2,1 millions de dinars pour les appartements de type F3 et à 2,7 millions de dinars pour les F4. «Rien ne justifie le maintien des prix actuels alors que le coût de Photo : S. Zoheir Abdallah Kaddour réalisation a fortement augmenté», a-t-il estimé assurant que «les souscripteurs des programmes 2000 et 2001 n’étaient nullement concernés ROUSSEFF ÉCARTÉE, TEMER PREND LE RELAIS, AVEC DES HANDICAPS par cette augmentation». Concernant les versements mensuels, le ministre a expliqué qu’ils seront comptabilisés sur la base du nombre d’années de paiement retenues par le postulant faisant état de la possibilité pour ce dernier de payer l’intégralité du prix du logement et ACTUALITÉ APRÈS UN RECUL DANS SON APPLICATION EN 2015, LE MINISTRE DE L’INTÉRIEUR REVIENT À LA CHARGE Le Brésil face au défi majeur de son devenir Saison estivale : «Pas de concession de plages au privé» FINANCES Benkhalfa appelle à une adhésion massive à l'emprunt obligataire..............p2 Par Hasna Yacoub À DEUX semaines du lancement officiel de la saison estivale, le 1er juin prochain, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, a annoncé que le système de concession des plages ne sera plus reconduit et cela en en raison des excès nombreux auxquels il a donné lieu et des protestations répétées des estivants. Il a indiqué cependant que la concession de certaines parties du littoral peut être permise par les pouvoirs publics à des «professionnels», à la condition, toutefois, que ceux-ci offrent des «prestations de qualité». Suite en page 6 Photo : Archives Photo : DR Par Hassan Gherab LE PREMIER des BRICS flanche. Le Brésil s’est réveillé hier avec une explosion : sa présidente, Dilma Rousseff, écartée du pouvoir, l’ex-vice-président, le mal-aimé Michel Temer, à la tête du pays et des lendemains pour le moins incertains. Le Sénat a voté, jeudi dernier à l’aube, à la majorité (55 voix sur 81 sénateurs), l’ouverture d’un procès en destitution de la Présidente, accusée de maquillage des comptes publics. Suite à ce vote, la dirigeante de gauche est écartée du pouvoir pour un maximum de six mois en attendant le jugement final du Sénat. Temer, du grand parti de centre-droit Pmdb, prend le relais. Mais c’est dans une course contre la montre, avec obstacles et handicaps, qu’il s’engage. Suite en page 17 Brocante Hebdo Le Harmony of the Seas, plus gros paquebot du monde Lire pp 11 à 13 d’obtenir l’acte directement. Répondant à la question d’un membre du Conseil de la nation sur la cession des logements sociaux, le ministre a fait savoir qu’il a été décidé de régulariser la situation des occupants de logements qui ont bénéficié du désistement d’un proche bien que la loi n’autorise pas une telle démarche. Selon les chiffres avancés par le ministre, seules 156 000 unités sur un ensemble de 571 000 logements sociaux distribués avant janvier 2004 ont été cédées. En dépit de mesures adoptées pour éliminer les entraves administratives l’opération avance à un rythme lent, raison pour laquelle le gouvernement a entrepris de régulariser la situation des logements sociaux vendus ou loués contrairement à la loi. Les résultats de l’enquête préliminaire font état de près 140 000 logements à travers le territoire national occupés par des personnes autres que les bénéficiaires initiaux, a poursuivi le ministre estimant que ce chiffre peut atteindre les 250 000 unités. Suite en page 24 COOPÉRATION La sécurité et l'économie à l'ordre du jour à Doha.............p3 ÉDUCATION Les sujets du Bac seront, à l'avenir, basés sur la compréhension ................p6 2 L ’ É V É N E M E N T Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016 POURSUIVANT SA TOURNÉE DE SENSIBILISATION Benkhalfa appelle à une adhésion massive à l’emprunt obligataire Par Smaïl Boughazi a campagne d’information et de sensibilisation autour de l’emprunt obligataire effectif depuis 17 avril dernier bat son plein. Outre les différentes banques qui ont mobilisé des équipes sur le terrain, le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, a lui également préféré le terrain pour mieux expliquer les objectifs de cette opération et ses avantages pour l’économie nationale. Jeudi dernier, M. Benkhalfa était l’invité de la wilaya de Tlemcen ou il a appelé les opérateurs économiques, les commerçants et les épargnants locaux à adhérer à cette opération. Selon le ministre, cet emprunt «n’est pas une fin, mais un moyen pour attirer des milliards de dinars, qui sont hors des banques, pour les employer dans l’édification de l’économie nationale au lieu de recourir à l’endettement extérieur». S’exprimant lors d’une rencontre regroupant les responsables des banques, de la Photo :DR L direction des impôts et des opérateurs économiques locaux, Benkhalfa a fait savoir, selon l’APS, que ce mécanisme est une «bonne chose», car les gains seront répartis entre l’Etat, qui peut édifier un nouveau mode de financement de la croissance économique, et les citoyens. Le premier argentier du pays a également assuré que cette opération, qui vise à mobiliser toutes les ressources financières nationales, permettra aussi de rétablir la confiance entre le citoyen et les institutions financières nationales et de réduire les procédures administratives. Le ministre est également revenu durant son intervention sur les différentes mesures décidées par le gouvernement ces derniers mois, dont le programme de conformité fiscale volontaire. Il a expliqué que la politique financière de l’Algérie repose, en matière fiscale, sur le recouvrement comme facteur principal de la direction des impôts et non pas sur le contrôle, la répression et les rapports conflictuels. Dans le même sillage, le ministre a évoqué la situation financière du pays, soulignant que celle-ci n’est pas affectée par la chute des prix du pétrole. La situation financière «n’a pas atteint la zone rouge», grâce à la politique prospective adoptée par l’Etat sous la direction du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, qui a permis de se débarrasser de la dette extérieure et d’aller vers l’exploitation de l’épargne nationale qui a dépassé 8 000 milliards de dinars, a assuré Benkhalfa. A rappeler enfin que depuis le lancement de l’emprunt obligataire, des dizaines de milliards de dinars de souscriptions ont été annoncés par les différents établissements bancaires. Toutefois, aucun bilan global de cet emprunt n’a été communiqué pour le moment. Le ministère a promis néanmoins de communiquer prochainement sur cette opération dont la période de souscription est fixée à six mois. Par ailleurs, le ministre n’a pas oublié d’évoquer les atouts économiques de la wilaya de Tlemcen notant qu’elle est leader en matière de ressources humaines et dispose d’atouts naturels et industriels. Il ajoutera au même titre qu’«elle n’a, toutefois, pas atteint le niveau requis en tant que pôle économique à cause du faible volume des impôts sur bénéfices des sociétés (IBS)». S. B./APS POUR LA DIVERSIFICATION DE SES RESSOURCES FINANCIÈRES La Société de refinancement hypothécaire envisage une opération d’emprunt obligataire Par Ziad Abdelhadi APRÈS son premier emprunt obligataire institutionnel d’un montant de 3 milliards de dinars qu’elle a lancé en 2003, la Société de refinancement hypothécaire (SRH) envisage d’en lancer un autre, a annoncé le chargé de la communication auprès de la SRH, Mohamed Hamoul, cité par l’APS. Ce dernier qui se prononçait en marge d’un atelier de formation sur les taux d’intérêts organisé à Alger jeudi dernier par la Commission d’organisation et de surveillance des opérations en bourse (Cosob) et l’Institut national de formation bancaire (IFB), a indiqué que cette initiative vise à diversifier les ressources financières de la SRH, en dehors du Trésor public. Il est utile de rappeler que la mission principale du SRH est de refinancer les banques en matière de prêts immobiliers à long terme. En clair cela veut dire que SRH aide les banques commerciales à reconstituer la totalité de leurs ressources épuisées en crédits immobiliers. Pour revenir à l’atelier de formation organisé conjointement par la Cosob et l’IFB on lit qu’il a (ndlr : l’atelier) regroupé de jeunes cadres de banques publiques et privées et a été axé sur l’évaluation des risques dans le marché de la dette dont celui des emprunts obligataires. Toujours d’après la même source, cet atelier a été animé par le professeur Jean-Michel Beacco, enseignant en finances aux Universités de Paris Dauphine et des Science Po (France) et également membre du conseil scientifique de la Cosob. Dans son exposé, M. Beacco, a expliqué aux jeunes banquiers les techniques et surtout l’enjeu de fixation des taux d’intérêt pour un prêt bancaire en général et pour un emprunt obligataire en particulier. A propos du chois du thème de cet atelier il est directement lié, selon le président de la Cosob, M. Abdelhakim Berrah, à la conjoncture actuelle marquée par le lancement de l’emprunt obligataire de l’Etat en avril dernier, et l’intérêt de plusieurs entreprises à ce type de financement à l’image de Sonelgaz et de la SRH. Le premier responsable de la Cosob a expliqué que «les professionnels doivent parfaitement maîtriser tous les concepts liés aux emprunts obligataires. Nous devons travailler dans le fond des choses et non superficiellement». Rappelons enfin que la SRH est un Établissement financier, qui a le statut d’une Entreprise publique économique, société par actions (SPA) dotée d’un capital social initial de 3 290 000 000 DA augmenté à 4 165 000 000 DA en 2003. Son capital est intégralement libéré et souscrit, il est composé de 833 actions d’une valeur de 5 000 000 DA. Les actions de la SRH sont réparties sur les 9 détenteurs suivants et par ordre décroissant : le Trésor public, BNA ; BEA ; CPA ; Cnep; Badr ; Caar; SAA et la Caat. Z. A./APS zzz AU FIL DES JOURS Dossier Rebrab-El Khabar : Séparer le bon grain commercial de l’ivraie politique ! Par Noureddine Khelassi DANS Le dossier de l’achat du Groupe El Khabar par le milliardaire Issad Rebrab, des distinguos s’imposent et des précisions doivent être apportées. La cession de la presque totalité des actions est avant tout une affaire commerciale dont la conformité ou non avec la loi a interpellé le gouvernement. Il lui fallait donc -c’est son rôlevérifier si la loi a été respectée sur le fond et la forme. La Justice a donc été saisie par le ministère de la Communication et son verdict est attendu. Pour sa défense, l’acheteur ne s’est pas contenté du seul terrain juridique. Il joue le match dans les prétoires mais aussi dans les salles de rédaction et les réseaux sociaux, avec, en prime, des regroupements de journalistes et de politiciens devant le tribunal en guise de pression supplémentaire sur le juge. On a même vu une ex-ministre de la Culture jouer à l’avocate de la vingt-cinquième heure ! La ligne de défense juridique du patron de Cevital est connue : ce n’est ni lui ni son conglomérat qui ont acquis le Groupe El Khabar, mais une de ses filiales spécialisée. Ce postulat ainsi posé, la seconde ligne de son système de défense repose sur la victimisation à outrance alors que la troisième est fondée sur le martèlement de l’idée de l’atteinte à la liberté d’expression à travers la présumée tentative du gouvernement de faire annuler la vente. Sur ce point précis, il faut reconnaître à Rebrab une certaine habileté à se présenter en créateur de richesses et d’emplois et en promoteur de la liberté d’expression qu’un pouvoir autoritaire voudrait bâillonner et casser ! Mais cette posture a cependant des limites. Le journal El Khabar et le groupe éponyme ne sont pas empêchés dans leur fonctionnement. De même que leur devenir, en dehors d’une probable faillite financière, n’est en rien menacé, en tout cas pas par une éventuelle annulation par la justice de la cession du groupe à Cevital. Dans le cas où la deuxième chambre administrative du tribunal de Bir Mourad Rais venait à déclarer comme nulle et non avenue la vente, rien n’empêcherait alors le Groupe El Khabar de continuer à fonctionner. Mieux même, de trouver un nouvel acquéreur qui serait en situation de l’acheter en parfaite conformité avec les codes de l’information et du commerce. Sur le fond, précisément sur la base de l’article 25 de la loi sur l’information, il est interdit à une même personne morale de droit algérien de posséder deux publications. Avec l’achat du Groupe El Khabar, Ness Prod, filiale de Cevital, se trouve, à ce stade, en possession de deux titres de journaux distincts, El Khabar et Liberté. En tant que personnalité morale, cette filiale est, sauf décision contraire du tribunal, l’actionnaire ultra majoritaire dans la Société algérienne d’édition et de communication (Saec) qui édite El Khabar. Et on sait que Rebrab, propriétaire exclusif de Cevital, vient de prendre 99,98% des actions de la Saec via Ness Prod. La personne morale possédant El Khabar est Liberté est donc la même. Or l’article 25 interdit à une même personne morale de «posséder», «contrôler» ou même «diriger» plus d’une «publication d’information générale de même périodicité». Autre obligation non respectée par l’acheteur Rebrab, la demande d’un nouvel agrément pour le titre El Khabar. L’article 19 de la loi sur l’information est clair à ce propos : Tout «changement, de quelque nature qu’il soit, apporté aux éléments constitutifs de la déclaration citée à l’article 12» doit «être signalé», par écrit, à l’Autorité de régulation de la presse écrite dans les dix jours qui suivent. Parmi ces éléments, il y a le nom du directeur responsable de la publication, la nature juridique de la société et les noms des propriétaires. En l’absence de l’Autorité de régulation de la presse écrite qui n’a pas encore été créée, l’Etat se substitue à elle, de droit et de fait. Il remplit donc un vide pour éviter de voir s’y substituer l’anarchie et la loi de la jungle. Reste le cas de la chaîne KBC, télé de droit étranger qui fait partie du Groupe El Khabar et que le quotidien de même nom finançait selon le principe des vases communicants. Dans cette affaire, Rebrab aura acquis une télé dont l’existence est une bizarrerie, voire même une monstruosité juridique ! Voilà une télé étrangère qui émet à partir d’Algérie où toutes ses structures techniques, éditoriales et administratives sont installées. Du point de vue du droit algérien, cette télé créée par la Saec, n’existe pas. KBC n’est même pas accréditée en Algérie en qualité de bureau de presse étranger dont tous les membres devraient être dûment autorisés à exercer. Au même titre que nombre de télés offshore, KBC exerce de fait, donc dans l’illégalité parfaite, au vu et au su de pouvoirs publics complaisants ou indulgents, c’est selon. KBC et toutes les télés de droit étranger, même les 5 qui ont été exceptionnellement autorisées à émettre, ne sont pas conformes aux dispositions du code de l’audiovisuel. Aucune d’elle, et à fortiori KBC, n’ont signé avec l’Autorité de régulation de l’audiovisuel ou avec l’Etat en qualité de substitut, une convention qui fixe les conditions d’exploitation de l’autorisation d’émettre, conformément aux stipulations du code de l’audiovisuel, notamment en ce qui concerne les fréquences et le cahier des charges. Donc, et sans attendre la décision finale du tribunal de Bir Mourad Raïs, le gouvernement pourrait décider, en toute légalité, la fermeture de KBC et de toutes les autres chaînes, même celles qui ont bénéficié de dérogations pour émettre. N. K. L ’ É V É N E M E N T Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016 3 LAMAMRA REÇOIT LE COMMISSAIRE EUROPÉEN CHARGÉ DE LA PEV 7E FORUM MINISTÉRIEL SUR LA COOPÉRATION SINO-ARABE La sécurité et l’économie à l’ordre du jour à Doha Adel Boucherguine Signature de trois conventions Algérie-UE e ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, s’est félicité, jeudi dernier à Doha (Qatar), des relations privilégiées entre l’Algérie et la Chine ayant favorisé un partenariat stratégique global servant les intérêts des deux pays et des deux peuples. Dans une allocution lors des travaux de la 7 e réunion ministérielle du Forum sur la coopération sinoarabe, qui se tiennent dans la capitale qatarie, M. Messahel a souligné que l’Algérie «oeuvre en permanence pour la réussite de ce partenariat stratégique» avec la Chine, précisant que les opérateurs économiques chinois en Algérie «bénéficient de tout le soutien et de toutes les facilités nécessaires pour tirer avantage des opportunités d’investissement qu’offre le pays», avant de qualifier cette coopération de «choix stratégique efficient mutuellement bénéfique». Faisant part de la gratitude de l’Algérie envers la Chine pour «l’intérêt qu’elle accorde à la région arabe et au continent africain et son soutien aux démarches visant à renforcer la stabilité politique et le développement socio-économique» des ces régions, M. Messahel a rappelé que les domaines de coopération entre la Chine et les pays arabes «n’ont eu de cesse de se développer et de se diversifier depuis la création du Forum de coopération sinoarabe en 2004». Après la réunion ministérielle tenue à Pékin en 2014, le partenariat entre la Chine et les Etats arabes «s’est développé de manière substantielle dans tous les secteurs», a-t-il fait savoir. Un partenariat englobant la coopération technique, scientifique, culturelle, mais aussi l’investissement dans des projets d’infrastructures, s’est-il félicité. Les valeurs de dialogue et de paix partagées par les deux parties et l’attachement au respect de la légalité internationale «nous incitent à intensifier notre coopération davantage», estime le diplomate algérien, saluant le soutien constant de la Chine aux causes arabes et à leur tête la cause palestinienne, réaffirmant à cet égard le soutien de l’Algérie aux droits légitimes du peuple palestinien à l’établissement de son Etat indépendant sur les frontières de juin 1967 avec El-Qods pour capitale. LE MINISTRE des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Ramtane Lamamra s’est entretenu, jeudi dernier à Alger, avec le Commissaire européen chargé de la Politique européenne de voisinage (PEV) et des négociations d’élargissement, Johannes Hahn, en visite de deux jours en Algérie pour des consultations bilatérales portant notamment sur la nouvelle PEV. A l’occasion de cette visite deux conventions de coopération ont été signées. Ces conventions portent sur le financement de deux nouveaux programmes d’appui de l’UE, l’un destiné à la diversification de l’industrie et à l’amélioration du climat des affaires (Padica) entre l’Algérie et l’UE et l’autre au développement local (Capdel) regroupant l’Algérie, le Pnud et l’UE. La convention Padica est estimée à 18,7 millions d’euros. Il s’agit d’un programme de coopération sur trois ans et d’accompagnement de la mise à niveau des efforts du ministère de l’Industrie. Cette convention vise également à préparer l’afflux des investissements européens en Algérie. Quant à la deuxième convention, elle est considérée comme «la première du genre dans la région». D’une valeur de huit millions d’euros, elle porte sur une coopération triangulaire (Algérie-UE-Pnud) et concerne un programme d’appui au développement local. «L’Algérie apporte, dans les deux conventions, un concours de 10% sous forme de mise à disposition de toutes les conditions nécessaires à la mise en œuvre de ces programmes, selon les procédures en vigueur avec l’UE», a-t-on expliqué lors de la signature des conventions. Par ailleurs, un nouveau programme de coopération, avec un financement de 6 millions d’euros, destiné à soutenir l’emploi et la formation des jeunes, sera lancé d’ici la fin de 2016, a annoncé M. Hahn. L’objectif du nouveau programme, qui s’étale sur une période de 4 ans, est de «faciliter la formation des jeunes en recherche d’emplois», a-t-il précisé, à l’issue de ses entretiens avec le ministre du Travail, Mohamed El Ghazi. Pour soutenir les jeunes en question, il est nécessaire de mettre à leur disposition des «mesures incitatives leur permettant la création de leurs propres entreprises, car au final, il n’y a que le secteur privé qui créé réellement de l’emploi», a-t-il préconisé. «Il est important que les investisseurs étrangers viennent en Algérie pour y installer leurs entreprises car ils y trouveraient une main-d’œuvre qualifiée», a par ailleurs, ajouté le Commissaire européen. M. Hahn a estimé qu’il est tout aussi «important» que les jeunes algériens qui sortent chaque année des établissements de formation professionnelle puissent être dotés des «compétences nécessaires» à l’accès au monde du travail. Les contacts entre l’UE et le département qu’il dirige «se poursuivront s’agissant de la formation et de l’emploi, afin de définir les projets à venir durant les quatre ans à venir», a conclu M. El-Ghazi. M. Hahn a enfin relevé que pour l’UE, l’Algérie «est un partenaire important dans la région», estimant que la signature de ces conventions est de nature à consolider les relations entre les deux parties. Par Photo : DR L Abordant, par ailleurs, la question sécuritaire, le représentant de l’Etat algérien a réaffirmé que l’Algérie «ne ménagera aucun effort pour lutter contre le terrorisme, l’extrémisme violent et le crime organisé qui menacent la paix et la stabilité dans le monde», soulignant la nécessité d’une coordination constante pour tarir leurs sources et en venir à bout. S’agissant du dossier libyen, M. Messahel a rappelé que l’Algérie s’est employée à faire avancer le processus politique dans ce pays sous l’égide de l’ONU, lequel processus a abouti à l’accord politique libyen, et se félicite du transfert à Tripoli du Conseil présidentiel et le qualifie d’«étape essentielle» pour que ce pays puisse recouvrer son autorité, mener à bien ses missions et préserver sa souveraineté, son intégrité territoriale, son unité et la cohésion de son peuple. Rappelant également la position algérienne qui privilégie les solutions politiques respectant la légalité internationale, le dialogue et la réconciliation nationale à l’égard de toutes les crises, notamment en Syrie et au Yémen, en vue de préserver la stabilité et la souveraineté de ces deux pays frères, Messahel a estimé que la région arabe, qui occupe une position géostratégique et recèle des ressources naturelles et humaines considérables, «est habilitée à jouer un rôle majeur dans les équilibres mondiaux». A cet effet, il a appelé à intensifier et à coordonner les efforts pour contrecarrer les dangers qui la guettent. Revenant sur le pays accueillant la rencontre, le diplomate algérien a salué les relations fraternelles entre l’Algérie et le Qatar qui sont marquées, a-t-il dit, par des «consultations politiques régulières» sur différentes questions d’intérêt pour les deux pays et une coopération économique mutuellement bénéfique. A l’occasion, Abdelkader Messahel s’est entretenu avec le ministre des Affaires étrangères de l’Etat de Qatar, Cheikh Mohamed Ben Abderrahmane Al-Thani. Au cours de cet entretien il a été procédé à une évaluation de la coopération bilatérale entre les deux pays à la lumière des projets économiques en partenariat en cours de réalisation, notamment le complexe sidérurgique de Ballara (Jijel). A cet égard, les deux responsables ont évoqué les préparatifs pour la tenue de la réunion de la commission mixte, prévue au cours du dernier trimestre de cette année, ainsi que la prochaine visite du ministre algérien de l’Industrie et des Mines à Doha. Cette visite permettra d’approfondir la concertation sur l’élargissement de la coopération économique pour la hisser au niveau de l’excellence de la relation politique entre les deux pays. L’entretien s’est élargi, par la suite, à l’examen des questions politiques internationales d’intérêt commun, particulièrement la situation qui prévaut dans la région du monde arabe et la lutte contre le terrorisme et le radicalisme. Une large convergence de vues s’est dégagée au cours de cet échange sur la nécessité de promouvoir des solutions politiques aux crises qui affectent un certain nombre de pays, solutions consensuelles fondées sur un dialogue inclusif entre les acteurs politiques qui baliseraient la voie à des processus de réconciliation nationale et renforceraient la lutte contre le terrorisme. Les deux ministres sont convenus de renforcer davantage la concertation politique entre les deux pays et de faire converger leurs efforts en vue de renforcer la mobilisation de la communauté internationale dans la lutte contre le terrorisme et ses connexions multiples, notamment le crime organisé et le trafic de drogue. Le ministre algérien s’est également entretenu avec son homologue, ministre d’Etat saoudien aux Affaires étrangères, Nizar Bin Obaid Madani. Lors des entretiens qui ont porté sur les relations bilatérales, les deux parties se sont félicitées du niveau de la coopération entre les deux pays frères et de souligner leur attachement à sa promotion dans les différents domaines, notamment économique. Les deux ministres ont souligné l’importance de la coordination et de la concertation sur les différentes questions d’intérêt commun pour renforcer les efforts en faveur de la paix et de la stabilité dans la région arabe et trouver des solutions politiques aux crises. La rencontre a également permis aux deux parties d’examiner les moyens de renforcer les efforts d’appui au processus de réforme et de développement du système de l’action arabe commune et de promouvoir les mécanismes de coopération entre la Ligue arabe et les différents partenaires internationaux. A. B. E N T R E T I E N le procès CNAN, un exemple pour cerner les limites séparant les textes de loi de leur application MERCREDI prochain s’ouvrira à nouveau le procès de la Cnan où une vingtaine d’ex- cadres du pavillon national sont accusés de plusieurs délits dont la passation de marchés contraires à la loi et la dilapidation de l’argent public. Une accusation réfutée par la défense qui a demandé au tribunal le témoignage des responsables du CPE de l’époque à savoir l’ex-chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, et Abdelhamid Te m m a r, a n c i e n ministre de l’Industrie et de la promotion des investissements. Une demande rejetée par le tribunal. De même que celle de la libération du seul prévenu en détention, à savoir l’ex-directeur de la Cnan, Bombar Ali. En prison depuis plus de quatre ans, le prévenu est selon la loi «en détention abusive», comme ne cesse de le crier les avocats sans réussir à se faire entendre. Afin de mieux cerner les limites qui séparent les textes de loi de leur application notamment après l’adoption de la nouvelle Constitution qui garantit et renforce la préservation des droits de la défense des citoyens, quelques questions ont été posées à M e Djamel Belloula, un des avocats de Ali Bombar, sur la position de la défense suite au refus de la justice de faire droit à ses demandes qu’il estime essentielles pour permettre la tenue d’un procès juste et équitable. H. Y. 5 ME BELLOULA DJAMEL À LA TRIBUNE : «Il y a une grave violation des libertés individuelles, du code de procédure pénale et des droits de la défense» Entretien réalisé par Hasna Yacoub LA TRIBUNE : Votre client est en détention depuis 4 ans. Une détention que la défense qualifie d’abusive. Pouvez-vous expliquer ? Me BELLOULA DJAMEL : Il a été mis en effet en détention préventive le 12 mars 2012 après avoir été inculpé de faits qualifiés de délits pour lesquels la détention préventive ne peut dépasser 8 mois. Deux semaines avant la fin de cette période de 8 mois, un réquisitoire supplétif l’inculpe de faits qualifiés de crime ce qui permet la reconduction de sa détention préventive. A l’issue de l’instruction, il bénéficie d’un non-lieu pour les faits qualifiés de crime et est renvoyé devant le tribunal statuant en matière de délits. Ce qui aurait dû automatiquement conduire à sa mise en liberté. Le parquet fait appel de la décision du juge d’instruction devant la chambre d’accusation qui rejette l’appel du parquet. Là également, cette décision de la chambre d’accusation aurait dû avoir pour conséquence la libération de Ali Boumbar. Non content de la décision de cette chambre, le parquet se pourvoit en cassation devant la cour suprême qui par arrêt du 20 novembre 2014 rejette le pourvoi. Tous les recours ayant été épuisés par le parquet, Ali Boumbar doit être remis en liberté par la force de la loi. Ce qui n’est pas le cas et cela constitue une grave violation des libertés individuelles, du code de procédure pénale et des droits de la défense car sa détention est manifestement abusive d’autant qu’elle n’a jamais été justifiée. A l’ouverture du procès de la Cnan, le président du tribunal a refusé la demande de la défense qui réclamait la présence de MM Belkhadem et Temmar, comment a-t-il justifié ce refus ? La défense avait sollicité la convocation, en tant que témoins, de MM. Belkhadem Abdelaziz, ancien chef du gouvernement, ainsi que Hamid Temmar, ex-ministre de l’Industrie et de la promotion des investissements, afin de recueillir leurs témoignages en tant que respectivement président et membre du Conseil des participations de l’Etat (CPE) car c’est le CPE qui avait en vertu de la résolution du 04/03/2007 autorisé la création d’un partenariat entre Cnan Group et le Groupe Pharaon-CTI-Laradji : IBC. Le président du tribunal a déclaré que ce n’est pas la décision du CPE qui sera discutée. Il a donc estimé inutile la convocation de ces deux personnes. Ceci est d’autant plus regrettable car l’objectif visé par cette demande de la défense est seulement la manifestation de la vérité et rien d’autre. Certains avocats ont insinué que la justice se dressait «des lignes rouges» dès qu’il s’agit de convoquer un haut fonctionnaire d’Etat. Qu’en pensez-vous ? Et au-delà de la loi, que pense Photo : Archives REFUS DE CONVOCATION DE TÉMOINS ET DÉTENTION «ABUSIVE» : Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016 la défense de ce refus de convocation ? Cela est regrettable si tel est le cas. C’est pourquoi, il me paraît essentiel, à travers vous, d’expliquer dans quel but précis, la défense a souhaité, la présence à l’audience de MM. Temmar et Belkhadem. Le CPE a, à travers, la résolution datée du 29 juin 2004 expressément prévu que l’acceptation ou le rejet de toute opération de partenariat ou de privatisation est du seul ressort du CPE. Cette prérogative est tirée de l’ordonnance 01/04 du 20 août 2001 relative à l’organisation, la gestion et la privatisation des entreprises publiques économiques qui prévoit en effet dans son article 8 qu’il est chargé «d’examiner et d’approuver les dossiers de privatisation». Mieux encore, selon l’article 20 de cette même ordonnance, «la stratégie et le programme de privatisation sont adoptés par le Conseil des ministres». Quant à l’article 22, il nous apporte une information essentielle puisqu’il souligne que c’est le ministre des participations, qui a à sa charge de faire estimer la valeur des actifs ou de l’entreprise à céder. Dans ce dossier, le partenariat de la Cnan Group mis en cause, a été jugé, à tort, par le ministère public, comme étant contraire à la loi et comme étant de la seule responsabilité des cadres de Gestramar et Cnan Group notamment son ex-Pdg. Alors que cette décision relève du CPE et est adoptée par le Conseil des ministres. Il s’agit d’une décision éminemment politique conforme à la loi sur la privatisation des EPE. Au regard de ce qui précède, la défense à souhaité la présence de l’ex-président du CPE et de l’ex-ministre de la promotion des investissements afin qu’ils apportent leurs témoignages et éclairages permettant ainsi une meilleure compréhension du fondement légal des choix décidés lors de l’autorisation de ce partenariat. N’est-ce pas une façon pour la défense de vouloir «faire porter le chapeau» à l’ancien président du CPE ? Bien au contraire. La défense de Ali Boumbar a toujours soutenu que le CPE avait agi dans le cadre de la loi sur la privatisation des EPE qui lui accorde de larges prérogatives. Il est regrettable que le ministère public estime qu’Ali Boumbar soit responsable de ce qu’il considère comme la conclusion d’un contrat en violation de la loi en vue d’accorder des avantages injustifiés à autrui. Or, ce n’est qu’après toutes les autorisations accordées par le CPE, qu’Ali Boumbar ait été désigné aux côtés d’un autre cadre, par l’assemblée générale de Cnan Group, en application de l’article 24 de la loi sur la privatisation des EPE, pour la signature de l’acte de cession. L’acte de cession a été élaboré par le ministère de l’Industrie et de la promotion des investissements conformément au Code de commerce avant d’être approuvé et autorisé par le CPE. Quant aux avantages accordés au partenaire, c’est une question qui relève des prérogatives du CPE, reposant sur les dispositions de la loi sur la privatisation des EPE. Les avantages ne peuvent pas être injustifiés s’ils sont prévus par la loi. D’ailleurs, la commission de contrôle des opérations de privatisation n’a émis aucune réserve quant au partenariat. La commission n’a certes émis aucune réserve, il y a cependant un rapport de l’IGF qui semble ne pas être du même avis. Cette commission aurait-elle failli à sa mission ? Lorsque le Premier ministre de l’époque a saisi l’IGF à travers le ministère des Finances, ce dernier aurait dû se référer d’abord à la loi qui a prévu la commission de contrôle des opérations de privatisation. L’inspection n’avait pas pour rôle d’apprécier le choix qui a été fait par le CPE. Elle devait s’assurer tout au plus que ce dernier a usé des prérogatives prévues par la loi. Ce qui est absolument le cas. La commission de contrôle des opérations n’a donc pas failli à sa mission qui consiste en un contrôle de la légalité et non de l’opportunité. Cette dernière relevant exclusivement d’une décision politique. Je tiens à rappeler par ailleurs que tous les autres rapports de l’IGF en lien avec la gestion de la Cnan ont été examinés par l’instruction et en aucun cas des infractions à la loi n’ont été relevées. Il y a uniquement le rapport de 2010 qui est un véritable «réquisitoire» contre ce Partenariat et la «partie algérienne». Un de ses auteurs venu au tribunal (lors de la première audience de jugement) nous apprenait qu’il avait diligenté son enquête afin de répondre aux questions du Premier ministre de l’époque Ahmed Ouyahia. Sauf que dans ses réponses, il induit le Premier ministre en erreur. Sur la question de l’évaluation des navires, l’auteur du rapport auquel vous faites allusion, considère qu’il aurait fallu désigner non pas un commissaire aux apports, mais une société de courtage maritime. Son ignorance de la loi va jusqu’à remettre en cause la compétence du président du tribunal de Sidi M’Hamed qui avait désigné, à la demande de Cnan Group, un commissaire aux apports pour l’évaluation des navires en application de l’article 601 du Code de commerce. Il ajoute que les actionnaires avaient la possibilité de revoir à la hausse l’évaluation des navires faite par le commissaire aux apports. Or, l’article 800 du Code de commerce prévoit une peine emprisonnement d’un an à cinq ans et une amende de 20 000 DA à 200 000 DA, à l’encontre de ceux qui frauduleusement auront fait attribuer à un apport en nature une évaluation supérieure à sa valeur réelle. L’auteur du rapport accuse la «partie algérienne», sans toutefois nommer les personnes qui la constituent, de passivité. Mais, soyons clairs, la partie algérienne c’est le CPE et donc son président et les ministres qui le constituaient en plus d’une trentaine de cadres. Qu’en est-il du préjudice, si préjudice il y a ? Lorsque vous lisez le rapport en question, son auteur indique qu’il a été dans l’impossibilité d’évaluer un quelconque préjudice faute de pièces justificatives. Des experts désignés par l’instruction n’ont également déterminé aucun préjudice. Car, il n’y a tout simplement pas de préjudice. En droit, lorsqu’il n’y a pas de préjudice, cela signifie qu’il n’y a pas de faute ou de violation de la loi. Si au regard de la loi le CPE est souverain, il semble néanmoins que le tribunal soit décidé à discuter la question de l’évaluation des navires. Je note ici une contradiction entre le fait que le tribunal ait déclaré que l’instruction ne portera pas sur la résolution du CPE qui a approuvé le partenariat et donc arrêté l’évaluation des navires et le fait qu’il entende questionner les experts sur la prétendue sousévaluation des navires. Il me semble que vouloir examiner cette question revienne à examiner la décision du CPE. Ce qui n’est en aucun cas du ressort d’un tribunal pénal. H. Y. 6 Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016 L ’ É V É N E M E N T AFIN DE SE DÉTACHER DE L’APPROCHE PAR APPRENTISSAGE ÉDITORIAL Battante et exemplaire Les sujets du Bac seront, à l’avenir, basés sur la compréhension Par A. Samil LA DESTITUTION de la Présidente brésilienne, jeudi au petit matin, par le Sénat qui a validé à la majorité - 55 voix pour contre 22- la procédure de l’impeachment (mise en accusation) est une bien triste nouvelle pour la démocratie, d’abord. Pour autant, même si elle ressemble à un oukase, sa suspension décrétée est légale et intervient en conformité avec les lois du pays et sa pratique politique assez compliquée. Il lui est reproché d’avoir bidouillé et maquillé les comptes publics pour sa réélection de 2014. Jusqu’à la dernière minute, Dilma Rousseff s’est défendue avec un rare courage et une grande détermination. Alea jacta est, malheureusement. Le sort en était jeté et l’ancienne guérillera de la fin des années 1960, emprisonnée et torturée par le régime dictatorial de l’époque, s’est soumise la mort dans l’âme au verdict de la Chambre haute, comme elle l’avait fait un mois auparavant après une décision similaire de l’Assemblée nationale. Comment le Brésil en est-il arrivé là, c’est-à-dire à faire un pied de nez aux vertus du suffrage universel qui a porté à deux reprises, en 2011 et 2014, cette battante hors pair qui a succédé au leader charismatique Silva da Lula, l’ancien syndicaliste qui a sorti de l’absolue pauvreté trente millions de ses compatriotes ? Politiques et analystes brésiliens remettent au goût du jour, en ce moment, une célèbre phrase d’un grand musicien du pays : «Le Brésil n’est pas pour les amateurs.» Bien complexe est en effet le système politique brésilien. Le jeu des alliances politiques et des transmigrations parlementaires, aggravé par une inflation de petites formations politiques avait fini par placer le pouvoir de Dilma Rousseff sur une corde à la fois raide et chancelante. Et il advint, tout simplement, qu’elle perdît la majorité. Mais le glas n’a pas encore sonné. Avec une classe politique aussi versatile et sensible aux compromis et compromissions, il n’est pas totalement exclu qu’un retournement de situation, en sa faveur, puisse se produire dans six mois au sein du même sénat. En septembre, un autre vote, mais à la majorité des deux-tiers, devra confirmer la destitution de l’accusée ou la rétablir dans ses fonctions de Présidente du Brésil. Avantage non négligeable pour Dilma Rousseff, cette fois elle plaidera sa cause, assurera sa défense devant les parlementaires. Rien n’est définitivement perdu donc, surtout que la femme est suffisamment rodée à l’exercice de mobilisation populaire et que pas mal de déclics pourraient se produire d’ici là dans la conscience citoyenne des Brésiliens. Il faut ajouter à cet avantage une série d’autres facteurs, notamment celui de l’impossibilité pour son successeur de «redresser la barre» en six mois dans un contexte interne et externe difficile qui a mis au rouge les principaux indicateurs économiques du pays. Circonstance aggravante pour le Président intérimaire, le vice-président Temer est un homme sans charisme et déjà rattrapé par les affaires de corruption qui ont précipité la chute de la Présidente. Et c’est ce qui pourrait arriver de mieux pour ce pays émergent par excellence, disposant de formidables potentialités économiques et jouissant d’une excellente réputation pour la qualité et la compétitivité de ses productions diversifiées. Sans compter que ce pays continent (8,5 millions de Km2) et de 200 millions d’habitants dont la moitié constitue la classe moyenne, est appelé à reprendre sa place dans le groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du sud) pour entretenir le rêve d’une alternative à une mondialisation génératrice de crises à répétition et d’appauvrissement. A. S. Quotidien national d’information Edité par la SARL Omnium maghrébin de presse au capital de 100 000 DA Maison de la Presse Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai, Alger http://www.latribunedz.com Directeur de la publication-Gérant Hassen BACHIR-CHERIF Directeur de la rédaction Hassan Gherab Administratrice Sabira Boushaki Publicité : Rédaction : e-mail: latribuneredac@yahoo.fr e-mail: publatribune@yahoo.fr Tél.: 021.67.63.31/021.66.02.60 Alger : Tél.: 021.68.54.24 021.66.02.66/0770.32.98.24 Fax.: 021.68.54.23 Fax: 021.68.54.22 Béjaïa : Tél./Fax: 034.21.29.11 Impression : Oran : Tél./Fax: 041.58.79.06 Centre : SIA - Est : SIE - Ouest : SIO Constantine : Tél./Fax: 031.92.17.03 Sud : SIA Ouargla Tizi Ouzou : Tél./Fax: 026.22.37.32 Diffusion : Centre : OMP la Tribune Bouira : Tél./Fax: 026.94.81.38 Est : AMP - Ouest : KDPO ANEP: Tél.: 021.71.16.64 / 021.73.71.28 Sud : SARL TDS Fax: 021.73.95.59 / 021.73.99.19 Membres fondateurs Ameyar Kheïreddine, Cherif Tifaoui, Hassen Bachir-Cherif, Baya Gacemi, Djamel Djerad Tous les documents remis au journal ne peuvent faire l'objet d'aucune réclamation, sauf accord préalable avec la direction. Par Fatiha Ouidir ors d’une conférence de presse en marge de sa visite d’inspection au Centre national des archives de l’éducation nationale à Alger, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a affirmé que la qualité des sujets du baccalauréat, qui seront à l’avenir basés sur la compréhension, est le seul moyen de combattre la fraude. «Notre département œuvre à se détacher progressivement de l’approche par apprentissage dans l’élaboration des sujets du baccalauréat et à se baser sur la compréhension des matières scientifiques et sur les valeurs morales dans la formation des encadreurs et des élèves, et ce à partir de la prochaine rentrée scolaire», a-t-elle indiqué. Il est à noter que les mêmes dispositions de l’année dernière seront maintenues et le candidat aura deux sujets au choix. Les épreuves du baccalauréat de cette année se dérouleront comme les années précédentes, à savoir l’heure de l’examen qui débutera à 8h 30mn et les élèves retardataires ne seront pas acceptés afin d’éviter la fraude et assurer ainsi le bon déroulement des épreuves. M me Benghebrit a tenu à rappeler que l’année dernière il n’y a pas eu de fuite des sujets, ce qui démontre le professionnalisme de l’Onec, soulignant que les sujets avaient été filmés et distribués sur les réseaux sociaux pour obtenir les réponses. D’autre part, et en vue d’éviter toute erreur dans les sujets, la ministre a fait part de la création de deux commissions au niveau de l’Office national des examens et concours (Onec) chargées, à travers un travail distinct, de l’amélioration du contenu des sujets. Concernant l’examen de fin de cycle primaire, elle a précisé que les élèves passeront leur examen dans leurs établissements scolaires respectifs, ajoutant avoir adopté une méthode différente que celle du baccalauréat afin de veiller à l’état psychologique des jeunes élèves. Par ailleurs, Mme Benghebrit a affirmé que la correction L des copies de l’examen écrit du concours de recrutement des enseignants est prévue pour début juin prochain, soit juste après les examens officiels. En outre, une réunion regroupera demain le département de l’éducation nationale avec les ministères de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, et de la Défense nationale représentée par la Gendarmerie nationale pour examiner les détails techniques liés aux examens officiels, notamment le Baccalauréat. Après avoir évoqué la campagne de sensibilisation au profit des élèves et de leurs parents sur le danger de la fraude dans les examens, Mme Benghebrit a indiqué avoir rencontré récemment des candidats au Bac exclus pour fraude. Elle a rappelé que la sanction prévue pour cette année consistera en l’exclusion pour une durée de cinq ans de tout candidat en possession d’un téléphone portable. Même s’il ne l’utilise pas, cela représente une tentative de fraude. Elle a souhaité cependant, que ces derniers servent d’exemple aux autres élèves et puissent prendre part à la campagne de sensibilisation pour déplorer avoir raté l’opportunité de passer leur Bac. En outre, la plateforme numérique des documents éducatifs destinée à aider les enseignants et les chercheurs dans leurs études et recherches a été officiellement lancée jeudi à Alger, en présence de la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit. Cette plateforme se veut la mémoire du secteur en matière de documents éducatifs officiels, depuis l’indépendance jusqu’à présent et est à même d’aider les étudiants, les inspecteurs et les chercheurs du domaine dans la réalisation de leurs études, en se basant sur des sources scientifiques pointilleuses et officielles, au lieu de recourir aux fausses informations diffusées sur Internet. La ministre a rappelé les objectifs de cette plateforme visant notamment l’amélioration de la performance pédagogique et la formation des enseignants. F. O./APS Saison estivale : «Pas de concession de plages au privé» Suite de la page 1 Par le biais d’une instruction adressée aux walis des 14 wilayas côtières, le ministre a instruit les premiers responsables de surseoir, à l’occasion de la prochaine saison estivale, à toute procédure de concession de plages à des opérateurs privés : «Il vous est demandé de surseoir à toute procédure de concession de plages ou de portions de plages à des opérateurs privés, hormis celles accordées aux établissements hôteliers et complexes touristiques sur une superficie correspondant à celui de l’exploitation de l’établissement.» Constatant des «défaillances et dépassements récurrents» lors de chaque saison estivale, notamment l’atteinte au droit du citoyen à un accès gratuit aux plages, le ministère précise, toutefois, qu’il est possible d’accorder aux opérateurs privés un droit temporaire d’occupation d’un local ou d’une superficie juste nécessaire pour le dépôt des équipements de plage (tables, chaises et parasols...). Les opérateurs privés auront aussi la possibilité de louer aux estivants sans leur donner la possibilité de les installer préalablement sur le rivage, explique le document. En ce qui concerne l’accessibilité aux plages et la gestion de leurs parkings et aires de stationnement, la commune peut procéder à la mise en adjudication de ces espaces avec valeurs locatives référentielles minimales fixées par les services des domaines et ce, en fonction de la valeur locative réellement pratiquée dans le marché. Néanmoins, ces espaces doivent être délimités par la commune de manière visible avec des supports d’orientation adéquats, en affichant la tarification appliquée qui est fixée en commun accord avec l’opérateur dans le contrat de concession du droit de stationnement. Le ministre a indiqué, par ailleurs, que la gestion des autres prestations telles que les activités commerciales et lucratives, les spectacles payants, la gestion des douches et toilettes publiques, peuvent faire l’objet d’autorisations temporaires d’exploitation, contre paiement de droits d’exploitation fixés par l’Assemblée populaire communale. Pour rappel, la même décision avait été prise l’année dernière avant d’être annulée la veille de l’ouverture de la saison estivale. En fait, il y a eu une grande cacophonie sur la concession des plages où dans un premier temps, Mme Nouria Yamina Zerhouni, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, à l’époque, avait annoncé en avril 2015, que la concession des plages aux privés sera maintenue, soulignant que cette mesure est stipulée par la loi. Quelques jours plus tard, le ministre de l’Intérieur annonce que «les contrats de concession des plages ne seront plus autorisés et ceux déjà accordés seront annulés. Des mesures concrètes seront prises pour mettre en application cette décision». Il a même annoncé la désignation «d’un directeur de plages au niveau de chaque site balnéaire qui sera une interface pour faire le point et le suivi avec le wali sur la situation prévalant au niveau de sa zone d’intervention». En juin et alors que la saison estivale de 2015 venait juste de s’ouvrir et que le secteur du tourisme, rattaché à l’Aménagement du territoire, venait d’avoir un nouveau ministre, en l’occurrence Amar Ghoul, ce dernier a annoncé que la concession des plages et leur organisation «sont laissées à l’appréciation des walis», précisant qu’un décret exécutif, qui sera en vigueur, l’année prochaine, était en cours d’élaboration. Finalement donc, le gouvernement avait fini par revenir sur sa décision «verbale» de retirer la concession des plages aux privés en raison des difficultés de son application. A savoir cette année si la décision sera maintenue ? H. Y./APS R E G I O N S Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016 7 SELON LES SERVICES DE LA WILAYA L’agriculture, un créneau porteur, créateur de richesse et d’emplois Un programme «ambitieux» a été arrêté dans le but d’assurer un développement du potentiel agricole productif, l’extension de la surface irriguée et la consolidation des périmètres attribués, notamment aux jeunes agriculteurs. Cet objectif passe par la prise en charge de diverses actions de base, dont l’électrification, la réalisation de forages et l’ouverture de pistes agricoles. Il s’agit, parmi les actions proposées, de la réalisation de 277 km de réseau d’électrification agricole, de 6 000 mètre linéaire (ML) de forages d’irrigation avec installation d’équipements requis, en plus de l’ouverture de 354 km de pistes d’accès, selon la direction des services agricoles. L’impact ciblé à travers ces actions est l’absorption du chômage, l’assurance de l’autosuffisance en produits agricoles avec une projection, à long terme, d’exportation. Vers l’élargissement du parc d’activités économiques Dans la perspective de donner un nouvel essor à l’économie productive hors hydrocarbures et la facilitation de l’accès au foncier industriel, la wilaya de Ouargla projette l’aménagement et la remise en état de zones d’activités (ZA) se trouvant sur le territoire des communes de Touggourt (105,68 hectares), Témacine (10 ha), Mégarine (25,78 ha) et Zaouia El-Abidia (33,12 ha), en plus de la zone industrielle (ZI) de Touggourt (212,36 ha). Le secteur de l’industrie et des mines prévoit aussi la création d’un parc industriel (500 ha) dans la commune de Hassi Benabdallah, dont l’étude technique est déjà réalisée par l’Agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière (Aniref). Une sollicitation est également soulevée pour la levée du gel de l’opération d’aménagement de la Z.A d’Aïn El-Beida (300 ha), inscrite dans le cadre du plan sectoriel de développement (PSD-2015), pour 1,8 milliard DA, ainsi que d’une opération similaire dotée d’un financement de 450 millions DA, au titre du Fonds spécial de développement des régions du Sud (FSDRS-2012) concernant la Z.A de Nezla (305 ha). Lotissements sociaux et aménagement urbain Dans le même sillage, une enveloppe de 600 millions DA est prévue pour l’aménagement de la Z.A de Sidi Khouiled (25,26 ha), selon les données du secteur de l’Industrie. Pas moins de 15 253 terrains à bâtir ont été attribués à leurs bénéficiaires, à travers l’ensemble des communes de la wilaya d’Ouargla, dans le cadre de l’application de l’instruction n°1 du 7 juillet 2014 relative au développement de l’offre foncière publique dans les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux. Cette opération, qui concerne 91 lotissements englobant 17 353 lots, a donné lieu à l’attribution de 1 339 titres de propriété, aux bénéficiaires après le passage au contrôle du fichier national. Un besoin de financement de 5,94 milliards DA est signalé pour réaliser les travaux de viabilisation (terrassement, ouverture de routes et raccordement aux réseaux divers). S’agissant de l’aménagement urbain, une opération de rattrapage est prévue dans plusieurs communes, pour atténuer les déficits relevés en matière de dégradation du milieu urbain. Trois opérations de viabilisation sont attendues au niveau de trois sites urbains, à savoir Hay El-Moustakbel (Touggourt), pour 372 millions DA, ainsi que le projet de 4 000 logements sociaux de type public locatif (LPL) répartis sur les sites d’Aïn El-Beida et la nouvelle ville de Hassi-Messaoud, pour un montant global de plus de 1,6 milliards DA. Nouvelles actions pour l’hôpital de Touggourt et l’Université de Ouargla Photo : DR iverses opérations sont à engager dans la wilaya de Ouargla pour y booster la dynamique de développement socio-économique et prendre en charge les attentes de sa population Intervenant en application d’un plan d’urgence de l’année en cours, exposé par les autorités locales lors d’une séance de travail tenue en marge de la récente visite d’une commission centrale intersectorielle, ces actions touchent la quasi-totalité des secteurs d’activités, surtout ceux ayant un lien avec le cadre de vie général, dont l’agriculture, l’habitat, la santé, l’industrie et l’enseignement supérieur. Ces actions attendues viendront se greffer à divers projets structurants retenus en faveur de la wilaya, à la faveur de financements colossaux, au titre de différents programmes, et qui traduisent l’intérêt accordé par les pouvoirs publics au développement des régions, notamment dans le Sud du pays. Photo : DR Ouargla : divers projets pour booster la dynamique de développement D En prévision de la réception de l’hôpital 240 lits à Touggourt en novembre prochain, de nouvelles actions sont proposées, à savoir l’inscription d’une opération d’urgence de réalisation de 30 logements pour les médecins spécialistes, dont 10 en individuel pour un coût de 250 millions DA, en plus de la réévaluation de l’opération d’acquisition d’équipements médicaux de 500 millions DA à 2 milliards DA. L’Université d’Ouargla, qui a été consolidée ces dernières années par diverses spécialités liées notamment aux hydrocarbures, aux sciences médicales et aux sciences de technologies, peut être confrontée, dans les prochaines années universitaires (2016-2017 et 2017-2018) à une difficulté «sérieuse» en matière de capacité d’accueil des étudiants, au vu des déficits enregistrés en structures pédagogiques et d’hébergement, relèvent les services de la wilaya. Le déficit en structures d’accueil est estimé aujourd’hui à 7 000 places pédagogiques et 3 000 lits d’hébergement, explique-t-on en estimant que la levée du gel de deux opérations de réalisation de 3 000 places pédagogiques et 3 000 lits, contribuera réduira sensiblement ce déficit. Contribution efficace des budgets locaux dans le développement Les budgets locaux (wilaya et subvention de la commune de Hassi-Messaoud) ont contribué, de 2012 à 2015, pour un montant global de l’ordre de 16 milliards DA, à la couverture de 29% du programme de développement retenu en faveur de la wilaya de Ouargla. Ces budgets, qui ont contribué considérablement à la prise en charge de plusieurs actions de développement, ne peuvent plus supporter les difficultés de financement constatées dans l’ensemble des secteurs, depuis 2012, où les recettes de ces budgets ont été affectées par des régressions considérables, suite à la décision de gestion des recouvrements fiscaux au niveau central. Le budget de wilaya et des communes ont connu une diminution, particulièrement pour la TAP (taxe sur l’activité professionnelle), entre 2012 et 2014, qui est passée respectivement de 3,7 milliards DA à 2,7 milliards DA pour les budgets de wilaya et de 8,9 milliards DA à 7,8 milliards DA pour les budgets communaux, selon la même source. Le Programme sectoriel de développement (PSD) représente actuellement 119 milliards DA avec un reste à réaliser de l’ordre de 58,5 milliards DA, soit un taux d’exécution de 50,79% malgré le gel de 73 opérations pour une valeur de 17,2 milliards DA dans la wilaya de Ouargla qui n’a pas bénéficié de programme complémentaire pour le développement local. APS 8 Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016 C O N J O N C T U R E LA COMMISSION EUROPÉENNE ENVISAGE DE SANCTIONNER LE PORTUGAL ET L’ESPAGNE Bruxelles confirme que la zone euro possède une politique économique qu’en Espagne, l’ampleur de l’ajustement demandé est considérable, il est inédit depuis 2012. Photo : DR Risques élevés Par Romaric Godin e 2 février, devant le parlement européen, Jean-Claude Juncker affirmait que la Commission européenne ne «conduirait pas des politiques stupides d’austérité.» Mais, trois mois plus tard, il est bien difficile de croire à une telle promesse. On l’a vu avec la Grèce. Lundi, l’Eurogroupe a demandé officiellement la mise en place d’un mécanisme d’austérité «automatique» pour atteindre l’objectif très ambitieux d’un excédent primaire de 3,5% du PIB en 2018, le tout étant accompagné d’une nouvelle série de mesures de réductions de dépenses et de hausse d’impôt pour un montant global de 5,5% du PIB hellénique. L Ce que Bruxelles compte faire Mais les autorités européennes ne s’en tiennent pas à la seule Grèce. Selon les informations publiées sur les sites bruxellois Euractiv et Politico et dans le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, l’Espagne et le Portugal devraient faire face à de nouvelles exigences de Bruxelles sur le plan budgétaire. Le collège des commissaires mardi 10 mai se serait mis d’accord sur ce principe. Les budgets espagnols et portugais avaient été validés avec des réserves lors du semestre européen et la Commission estime désormais que les deux pays n’ont pas fait suffisamment d’efforts pour réduire leur déficit et le ramener dans les clous du «pacte de croissance et de stabilité» qui prévoit un déficit public inférieur à 3% du PIB. En théorie, Bruxelles pourrait proposer d’infliger aux deux pays des sanctions pécuniaires allant jusqu’à 0,2% du PIB. Mais elle pourrait aussi décider de nouvelles mesures de correction, en donnant «une dernière chance» aux Etats concernés. Apparemment, la Commission n’a pas encore décidé de la voie à suivre. Mais une chose est certaine : selon les nouvelles règles européennes, le Conseil européen doit, pour «casser» la décision de la Commission disposer d’une majorité qualifiée deux tiers, ce qui donne beaucoup de poids à Bruxelles. Le cas portugais Le cas des deux pays est un peu différent. Au Portugal, le nouveau gouvernement socialiste soutenu par la gauche radicale arrivé au pouvoir en novembre avait proposé un budget revenant sur un certain nombre de mesures d’austérité, mais en théorie dans les clous des 3%. En février, la Commission avait contesté ce budget en doutant des prévisions de croissance de l’économie portugaise puis, moyennant des mesures supplémentaires d’austérité, l’avait validé temporairement. Elle reprendrait aujourd’hui cette validation, considérant sans doute que l’application de l’austérité n’est pas suffisante. Le cas espagnol En Espagne, le gouvernement de Mariano Rajoy a accusé en 2015 un déficit budgétaire nettement supérieur aux attentes, 5,1% du PIB contre 4,2%. Le budget de 2016 qui prévoyait un retour à 2,8% du PIB du déficit a, là aussi, été mis en doute par la Commission sur les prévisions de croissance, devient donc largement caduc. L’Espagne connaît un vide gouvernemental depuis les élections du 20 décembre et revotera le 26 juin. Il est donc difficile pour le gouvernement Rajoy de procéder à un collectif budgétaire. Pour le moment, les autorités espagnoles estiment pouvoir suivre la trajec- toire budgétaire tracée, mais les Communautés autonomes (régions) contestent les réductions de dépenses qui leur sont imposées. Bruxelles estime, là aussi, que l’Espagne, n’en fait pas assez. Renforcer la position de la Commission Avec ces interventions inédites, la Commission a évidemment un but : montrer au parlement et au Conseil européen qu’elle ne fait pas preuve de «laxisme» dans sa surveillance budgétaire. C’est pour l’équipe de Jean-Claude Juncker un élément essentiel, car de nombreuses discussions sont en cours pour établir une nouvelle réforme de la zone euro et se doter notamment d’un «ministre des Finances de la zone euro» qui, comme l’avait proposé le ministre allemand Wolfgang Schäuble cet été, pourrait être chargé de la surveillance budgétaire des Etats membres à la place de la Commission. Bruxelles montre donc les muscles pour prouver qu’elle n’est pas laxiste et qu’on peut lui faire confiance pour faire rentrer les «mauvais élèves» dans les clous. Avec cette décision, qui va donc au-devant des désirs de certains Etats membres, la Commission confirme que, pour elle, la crise de la zone euro n’est que le fruit de «dérapages budgétaires» pour éviter sa répétition, il suffit de resserrer la surveillance et de sanctionner les récalcitrants. Une mauvaise lecture de la crise de la zone euro Chacun aura un budget bien géré et il n’y aura plus de crise. Ce schéma est abondamment défendu dans la presse allemande, notamment la Süddeutsche Zeitung. Or, il s’agit largement d’une réécriture de l’histoire. La crise de la zone euro est une seconde phase de la crise financière de 2008. Plusieurs économistes ont souligné que c’était l’endettement privé et le transfert de cet endettement vers le public qui était à l’origine de la crise. L’Espagne dégageait avant la crise des excédents budgétaires. D’autres ont aussi montré que les déficits publics étaient le fruit déséquilibres structurels au sein de la zone euro, les excédents des uns étant les déficits des autres, et de la politique agressive de réduction du coût du travail en Allemagne. Bref, un pacte de stabilité qui serait strictement appliqué ne serait nullement le gage de la prospérité et de la stabilité de la zone euro. Une mauvaise réponse à la situation actuelle La démarche est d’autant plus contestable qu’elle intervient dans un contexte délicat : la Commission vient de revoir à la baisse les prévisions de croissance des deux pays. Or, répondre à cet affaiblissement conjoncturel par de l’austérité est-elle en mesure d’inverser la tendance ? C’est évidemment le contraire qui risque de se produire. En menant des politiques déflationnistes, la Commission risque gros alors que la BCE ne parvient pas, malgré une politique de plus en plus agressive à redresser les perspectives d’inflation dans ces deux pays. Au Portugal, l’inflation est certes de positive en mars sur un an, mais elle est faible (0,5%). En Espagne, les prix ont reculé sur un an de 0,7% en mars. Sans vraies perspectives d’inflation, il sera difficile pour les Etats de se désendetter et les investissements resteront faibles. Pour désendetter un Etat, l’inflation est une méthode beaucoup plus efficace que la réduction rapide des déficits. Or, une réduction rapide des déficits ne peut que peser sur l’inflation en pesant sur la demande. Rappelons C’est donc bel et bien à une nouvelle cure d’austérité que l’on veut soumettre un pays qui se remet à peine de la crise (le PIB par habitant n’a pas retrouvé son niveau d’avant-crise), qui est menacé par la déflation et l’instabilité politique et qui reste soumis à un taux de chômage considérable. Au Portugal, le risque est encore plus élevé : une sanction du budget par la Commission pourrait conduire à une dégradation du pays par l’agence canadienne Dbrs. Or, cette agence est la seule à conserver une notation « investissement » au Portugal. Si DBRS relègue le pays au rang d’obligation « pourrie », alors la BCE cessera de racheter des titres portugais. Les taux du pays s’envoleront et le Portugal devra accepter les conditions de la BCE pour bénéficier d’une dérogation. La Commission prend donc le risque de déclencher une attaque des marchés contre le Portugal. La politique économique de la zone euro existe Au final, la Commission prouve qu’il existe bien une politique économique dans la zone euro et que cette politique est l’austérité. Quel que soit le risque, Bruxelles continue à répondre par l’austérité aux défis auxquels la zone euro doit faire face. Pire même, la Commission fait en sorte que les pouvoirs politiques «rentrent dans le rang.» Car c’est bien de cela dont il s’agit : enfermer le futur gouvernement espagnol dans la réduction obligatoire des déficits (et, au passage, exclure toute coalition avec ceux qui refuserait cette réduction, ce qui conduit à interdire toute alliance à gauche) et faire chuter l’actuel gouvernement portugais sur l’exclusion du «QE» de la BCE, alors même que, désormais, le président de la République conservateur peut à nouveau dissoudre le parlement. Sous couvert d’une application des « règles », qui se fait en réalité au cas par cas, la Commission vise bel et bien des objectifs politiques. Et confirme que l’austérité demeure la ligne politique officielle de la zone euro, alors que la politique budgétaire redevenait au niveau de la zone euro neutre pour la croissance. Ceci est logique compte tenu de l’architecture institutionnelle mise en place de 2011 à 2013 pour renforcer la surveillance budgétaire. Si, dans les mois qui viennent, le contexte international se détériore à nouveau avec la hausse des taux étasuniens et un essoufflement chinois qui se confirme et si les gains de pouvoir d’achat des ménages dus à la baisse du prix de l’énergie se réduisent ou disparaissent, Bruxelles pourrait avoir commis une de ses plus grandes erreurs politique en ce printemps 2016. La Commission confirme en tout cas n’avoir rien retenu de ses erreurs passées. R. G. In latribune.fr C O N J O N C T U R E Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016 9 DANS UN MARCHÉ SANS GRAND DYNAMISME L’euro en légère baisse face au dollar euro a enregistré une légère baisse jeudi dans un marché sans grand dynamisme et où les yeux sont braqués sur les Etats-Unis guettant des données sur les perspectives de la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed). L’euro valait 1,1412 dollar contre 1,1426 dollar mercredi soir, et 1,1372 dollar mardi soir. La monnaie unique européenne montait face à la devise nippone, à 124,36 yens contre 123,85 yens mercredi. Le dollar aussi progressait face à la monnaie japonaise, à 108,99 yens contre 108,39 yens la veille. Même s’il restait à distance d’un plus bas depuis fin août atteint la semaine dernière face à l’euro (1,1616 dollar pour un euro), le dollar peinait à se reprendre jeudi, toujours lesté par une série de statistiques décevantes publiées ces derniers mois aux Etats-Unis et par l’incertitude pesant sur la trajectoire des taux d’intérêt de la Fed. La banque centrale américaine avait relevé en décembre ses taux d’intérêt pour la première fois en près de 10 ans, un mouvement qui avait rendu le dollar plus rémunérateur et donc plus attractif pour les investisseurs. Dans ce contexte d’incertitudes, le billet vert a mis un terme mercredi à six semaines consécutives de hausse, relevait Hussein Sayed, analyste chez Fxtm, notant que les cambistes attendaient désormais la publication vendredi d’une série d’indicateurs américains pour tenter d’affiner leurs prévisions sur les taux. Ils décortiqueront ainsi les données pour avril des prix à la Photo : DR L’ production et des ventes au détail ainsi que la première estimation de l’indice de confiance des consommateurs en mai établi par l’Université du Michigan. En attendant, les cambistes se pencheront jeudi sur les prix à l’importation pour avril, ainsi que sur des discours de présidents d’antennes régionales de la Fed. «La journée va être intéressante du point de vue des discours de la Fed avec la présidente de la Fed de Cleveland Loretta Mester, celle de la Fed de Kansas City Esther George et celui de l’antenne de Boston Eric Rosengren», relevait Derek Halpenny, analyste chez Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ. Tous trois votent cette année au sein du Comité de politique monétaire de la Fed (Fomc) et «ainsi leur parole a plus de poids», notait M. Halpenny. Les cambistes auront auparavant les yeux tournés vers une autre grande banque centrale, la Banque d’Angleterre (BoE), dont sont attendues à la mi-journée une décision de politique monétaire et une mise à jour de ses prévisions pour l’inflation et la croissance au Royaume-Uni. «La BoE a été l’une des banques centrales les moins actives depuis un moment mais maintenant, alors qu’approche le référendum» sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne (UE), les investisseurs «deviennent de plus en plus attentifs à ce qu’elle a à dire», notait Craig Erlam, analyste chez Oanda. Et ce alors que «l’incertitude générée par le scrutin a déjà eu un impact (négatif) sur l’économie avec une récente dégradation de tous les indicateurs», observait Hussein Sayed. Les Britanniques doivent se prononcer le 23 juin prochain sur l’avenir du RoyaumeUni au sein de l’UE.La livre britan- nique se stabilisait face à la monnaie européenne, à 79,02 pence pour un euro, comme face au dollar, à 1,4441 dollar pour une livre. La devise suisse se reprenait un peu face à l’euro, à 1,1059 franc pour un euro, comme face au dollar, à 0,9690 franc pour un dollar. La monnaie chinoise repartait à la baisse face au billet vert, à 6,5137 yuans pour un dollar contre 6,4985 yuans mercredi après-midi. L’once d’or valait 1.269,29 dollars, contre 1.276,85 dollars mercredi soir. APS ZONE EURO L’Italie retrouve quelques couleurs, le Portugal au ralenti LA CROISSANCE économique en zone euro a été revue légèrement à la baisse. Elle est enregistrée à 0,5% au premier trimestre, selon une estimation publiée vendredi 13 mai par Eurostat. Dans «une estimation rapide préliminaire» diffusée le 29 avril, l’Office européen de statistiques avait fait état d’une progression du Produit intérieur brut (PIB) de 0,6% au premier trimestre. La croissance s’est accélérée après une hausse du PIB de 0,3% au quatrième trimestre 2015. La croissance de l’Allemagne, au plus haut depuis 4 ans L’Allemagne a enregistré une forte croissance de son économie au premier trimestre (+0,7%). La demande intérieure a porté cette dynamique. En Italie, le Produit intérieur brut (PIB) a progressé de 0,3% au premier trimestre 2016 par rapport au quatrième trimestre 2015, a annoncé vendredi l’institut national des statistiques (Istat), un chiffre correspondant aux attentes des analystes. Au 4e trimestre, le PIB avait crû de 0,2% par rapport au trimestre précédent. Après trois années de récession, l’Italie a renoué avec la croissance début 2015, mais à un rythme encore lent. Son PIB a ainsi progressé de 0,8% l’an passé, soit une croissance moitié moindre que la moyenne des pays de la zone euro. La croissance économique du Portugal a ralenti à 0,1% au premier trimestre, contre 0,2% au trimestre précédent, en raison d’une décélération des exportations, a annoncé hier l’Institut national des statistiques (Ine) dans une première estimation. Cette variation trimestrielle est inférieure aux prévisions de Bruxelles, qui s’attendait à une hausse de l’activité de 0,2%. Le Produit intérieur brut (PIB) de la Grèce au cours du premier trimestre 2016 a reculé de 0,4% par rapport au trimestre précédent, avec une chute de 1,3% sur un an, selon une première estimation rendue publique vendredi par le service statistique grec (Elstat). AFP Allemagne : forte croissance au premier trimestre L’ÉCONOMIE allemande a enregistré un bon premier trimestre 2016. Selon l’Office fédéral des statistiques Destatis ce vendredi 13 mai, le PIB allemand a progressé de 0,7% entre janvier et mars dernier. Du jamais vu depuis deux ans. Une progression forte, supérieure à celle de la France (estimée à 0,5%) et à l’estimation pour la zone euro (0,6%). Par rapport au premier trimestre de 2015, le PIB allemand progresse de 1,6% en données corrigées des variations saisonnières. Demande interne. Le détail de cette croissance n’est pas encore connu, mais Destatis souligne qu’elle s’explique principalement par l’impulsion de la demande interne, venant à la fois de la consommation et de l’investissement. La contribution de la demande externe et des exportations est, compte tenu de la faiblesse de la demande émergente, notamment, sans doute négligeable. Ces deux éléments sont des points encourageants, car il est possible ainsi que cette dynamique allemande, à la différence des précédentes, profite davantage aux partenaires de la zone euro.Les pistes d’explication. Plusieurs pistes existent pour expliquer cette croissance. En janvier, la production industrielle allemande a connu une croissance inédite qui a, par la suite, été corrigée, mais qui explique une grande partie de la progression du PIB. Les entreprises ont, par ailleurs, longtemps reporté des investissements qui deviennent aujourd’hui nécessaires de renouveler. La consommation reste portée par le faible chômage et par la croissance des revenus. Enfin, il y a sans doute également un effet lié à la gestion de la crise des réfugiés.Croissance durable ? Ce chiffre est une bonne nouvelle pour la zone euro. Il prouve que, lorsque l’Allemagne se soucie de sa demande et de dépense plutôt que d’épargne et de sa seule compétitivité coût, la croissance est plus forte et bénéficie au reste de ses partenaires de l’Union monétaire. Reste à savoir si ce rythme pourra se maintenir. C’est peu probable, car les chiffres de la production industrielle et des commandes à l’industrie sont, pour le moment, plutôt dans une phase de recul. Plombé par le pétrole, Bolloré plonge en Bourse A L’IMAGE des remous qui agitent Canal+, le groupe diversifié français Bolloré connaît des difficultés. L’action Bolloré dévissait en Bourse vendredi 13 mai. A 10h16, le titre perdait 5,43%, à 3,17 euros. Cette déception des investisseurs s’explique par les mauvais résultats trimestriels du groupe. Bolloré a publié jeudi 12 mai un chiffre d’affaires en baisse de 9% à 2,4 milliards d’euros pour le premier trimestre, plombé par la chute de son activité de logistique pétrolière.Cette acti- vité, qui a contribué à 19% du chiffre d’affaires de l’entreprise de l’homme d’affaires breton Vincent Bolloré lors des trois premiers mois de l’année, a chuté de 25% sur la période, en raison de «la baisse des prix des produits pétroliers et des volumes». Repli en «transport et logistique». Parallèlement, l’activité «transport et logistique», qui représentait au premier trimestre 56% du chiffre d’affaires de la société, s’est repliée de 5%, subissant une baisse des prix des matières premières «dans certains pays d’Afrique» comme le Gabon, le Congo, le Nigeria, le Mozambique et l’Angola. Motif de satisfaction en revanche pour le groupe, son activité «communication» a progressé de 6% par rapport au premier trimestre 2015, et contribue au chiffre d’affaires total à hauteur de 21%. Bolloré a attribué cette progression à Havas, «dont l’activité a progressé sur l’ensemble des régions, plus particulièrement en Europe, en Amérique latine et en Asie Pacifique». AFP 10 Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016 F O C U S LA SITUATION FINANCIÈRE RESTE PRÉOCCUPANTE MALGRÉ UNE REPRISE DE LA CROISSANCE Photo : DR Redimensionner la montagne de dette de la Chine Par Barry Eichengreen* l existe un large consensus sur deux faits à propos de l’économie chinoise. Tout d’abord, le ralentissement a pris fin et la croissance reprend. Deuxièmement, tout ne va pas bien sur le plan financier. Par contre, il n’y a pas d’accord sur les prochaines étapes. La bonne nouvelle est que la demande intérieure continue de croître. Les ventes de voitures ont augmenté de près de 10% en mars par rapport au même mois en 2015. Et les ventes au détail ont augmenté à un rythme annuel de 10% au premier trimestre. Néanmoins, l’augmentation la plus spectaculaire concerne l’investissement. L’investissement immobilier se développe à nouveau, après son effondrement en 2015. Les investissements industriels, en particulier par les entreprises d’Etat, ont repris fortement. L’origine de ce revirement est l’énorme croissance du crédit, liée au fait que les autorités, qui craignaient que le dernier ralentissement ne soit excessif, encouragent fortement les banques chinoises à prêter. La croissance du crédit, connu en Chine comme le «financement social total», a augmenté à un taux annuel de 13% au cours du quatrième trimestre de 2015 ainsi qu’au cours du premier trimestre de cette année – ce qui représente le double du taux de croissance annuelle du PIB. Depuis l’éclatement de la crise financière en septembre 2008, la Chine a connu la croissance du crédit la plus rapide de tous les pays du monde. En fait, il est difficile d’identifier un autre boom du crédit de cette ampleur dans l’histoire. La mauvaise nouvelle est que les booms du crédit se terminent rarement bien, comme les économistes Moritz Schularick et Alan Taylor nous l’ont rappelé. Le tsunami du crédit chinois finance des investissements dans l’acier et l’immobilier, des secteurs déjà accablés par une capacité excédentaire massive. Autrement dit, les entreprises qui emprunt sont précisément celles qui sont les moins capables de rembourser. Le Fonds monétaire international, qui a tendance à adopter une attitude prudente sur ces questions (en bonne partie pour éviter de se mettre à dos des gouvernements puissants), estime que 15% des I prêts chinois aux sociétés non financières sont à risque. Alors que la dette aux sociétés non financières s’élève actuellement à 150% du PIB, la valeur comptable des créances douteuses pourrait atteindre un quart du revenu national. Il peut encore être possible de vendre des appartements vacants pour une fraction de leur coût de construction. Il peut être possible de vendre des machines de laminoir à d’autres pays, ou en tant que ferraille. Mais dans les secteurs où les prêts à risque sont concentrés - l’acier, l’exploitation minière et l’immobilier suggère que les pertes seront considérables. Voilà pourquoi la solution prétendument indolore, des swaps de dette contre du capital, ne sera en fait pas indolore. Certes, les mauvais prêts peuvent être achetés par des sociétés de gestion d’actifs, qui peuvent les combiner à d’autres titres pour les vendre à d’autres investisseurs. Mais si les gestionnaires d’actifs paient la pleine valeur comptable de ces prêts, ils subiront des pertes, et le gouvernement devra payer la facture. S’ils paient la valeur de marché uniquement, ce sont les banques qui subiront des pertes, et le gouvernement devra réparer leurs bilans. Cela laisse trois options désagréables. Premièrement, les autorités peuvent émettre des obligations pour lever les fonds nécessaires pour recapitaliser les banques. Ce faisant, elles transformeraient en fait le problème de la dette des entreprises en un problème de dette publique. Cela déplacerait le fardeau financier vers les épaules des contribuables futurs, ce qui ne serait pas de nature à améliorer la confiance des consommateurs. Cela ne renforcerait pas non plus la confiance dans les finances publiques. La dette publique en Chine est encore relativement faible; mais, comme tout citoyen irlandais peut vous l’expliquer, elle peut gonfler rapidement lorsque surviennent des crises bancaires. Sinon, la banque centrale pourrait financer la réparation en accordant des crédits. Mais, bien que les autorités aient suivi cette approche en 1999, la dernière fois qu’elles ont été confrontées à un problème sérieux de prêts toxiques, faire tourner la planche à billet n’est pas compatible avec leur autre objectif déclaré : un taux de change stable. Nous avons vu en août dernier comme les investisseurs peuvent paniquer lorsque le taux de change du renminbi se déplace de façon inattendue. Une dépréciation monétaire peut non seulement précipiter une spirale déstabilisatrice de fuite des capitaux, elle pourrait aussi déstabiliser les banques, d’où l’argent quittant le pays doit d’abord être retiré. La dernière option est d’imaginer que le problème des créances douteuses va se résoudre. Les banques seraient encouragées à accorder de nouveaux prêts pour rembourser les anciens lorsque ces derniers arrivent à échéance. La fiction que les banques sont bien capitalisées sera maintenue. Les emprunteurs qui doivent être liquidés ou réorganisés seront au contraire maintenus en vie, sous perfusion de financement bancaire. Le résultat sera familier aux amateurs de la crise bancaire du Japon : des banques zombies prêtant à des entreprises zombies, qui appliquent une pression artificielle sur les entreprises viables, étouffant leur croissance. Un financement de la recapitalisation des banques par l’émission d’obligations est probablement la moins mauvaise option. Cela ne signifie pas qu’elle sera indolore. Rien ne garantit que les décideurs chinois opteront pour celle-ci. Pourtant, dans le cas contraire, les conséquences pourraient être désastreuses. B. E. (Traduit de l’anglais par Timo thée Demont) *Professeur d’économie à l’Université de Californie, Berkeley, professeur Pitt d’Histoire et institutions américaines de l’Université de Cambridge et ancien conseiller politique principal auprès du Fonds monétaire international. In Project-syndicate.org Publicité Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016 ATTENTION aux soins à l'étranger dans le cadre de réseaux non officiels ! Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a mis garde mardi à Alger les citoyens qui se déplacent à l'étranger pour des soins par leurs propres moyens, contre les risques d'être victimes des pratiques de certains établissements de santé activant avec des réseaux douteux. Les citoyens qui se déplacent vers des pays frères et amis pour des soins par leurs propres moyens, «risquent d'être victimes des pratiques de certains réseaux qui organisent ce genre de soins», a souligné M. Boudiaf. (APS) BROCANTE hebdo RETENEZ CE CHIFFRE LA CORRUPTION coûte près de 2 000 milliards de dollars chaque année dans le monde, soit 2% de la richesse annuelle mondiale. «La corruption est un phénomène extraordinairement complexe qui a tendance à résister au temps», indique un rapport du FMI publié à la veille d'un sommet anti-corruption à Londres. A eux seuls, les pots-de-vin versés chaque année sur le globe totalisent entre 1 500 à 2 000 milliards de dollars, soit pas loin du produit intérieur brut (PIB) français. 2000 11 OFFICIEL, la fin du monde n'est pas prévue pour le mois de septembre. C'est en tout cas ce qu'a déclaré la NASA, après qu'une rumeur, lancée par une communauté de théoriciens bibliques, ait annoncé qu'un astéroïde fonçait droit sur la terre. Le groupe avait en effet prédit la fin du monde entre le 15 et le 28 septembre prochain. L'agence américaine, peu habituée à démentir les prédictions d'apocalypse, a tout de même souhaité réagir face à cette rumeur grandissante et précisé qu'«aucune base scientifique» ne justifiait un tel engouement. MENTION SPECIALE Le «Harmony of the Seas», plus gros paquebot du monde e colis était volumineux. Jeudi 12 mai à Saint-Nazaire, STX France a livré à l'armateur américain Royal Caribbean Cruises Ltd (RCCL) le paquebot Harmony of the Seas, le plus gros navire de croisière jamais construit, avec 362 mètres de long et 66 m de large. Le croisiériste américain, client fidèle avec 12 navires déjà livrés par le chantier naval nazairien, a pris possession du géant des mers en fin de matinée, lors d'une cérémonie. Ville flottante pouvant embarquer jusqu'à 6 360 passagers et 2 100 membres d'équipage, le Harmony of the Seas, troisième paquebot de la classe Oasis, affiche des dimensions spectaculaires : 120 000 tonnes, 16 ponts, et une longueur supérieure au viaduc de Millau (343 m) ou à la Tour Eiffel (312 m). A bord, le paquebot offre plus de 66 000 m² d'espaces de restauration et de divertissement pour que la croisière s'amuse. Parmi les attractions phares, «The Ultimate Abyss», le plus haut toboggan en mer, permettra aux amateurs de sensations fortes de virevolter à l'arrière du navire, du pont L 16 jusqu'au pont 6. Pour les amateurs de cocktails, au «Bionic Bar», deux bras robotisés joueront les serveurs. En une semaine de croisière, les vacanciers auront pour loisirs une tyrolienne, un terrain de basket, un mini-golf, des simulateurs de surf, des jacuzzis flottants, un casino et un grand théâtre de 1 400 places, où seront proposées les comédies musicales de Broadway. Un bar télescopique grimpera de la «Royal Promenade», une rue intérieure bordée de restaurants et boutiques, à «Central Park», trois ponts au-dessus, un jardin extérieur composé de 12 000 espèces végétales. Le paquebot devrait quitter son berceau demain à la mijournée, si les conditions métrologiques le permettent. Après une première croisière inaugurale le 22 mai au départ de Southampton (sud de l'Angleterre), le Harmony of the Seas partira une semaine plus tard pour Barcelone, son port d'attache, pour entamer ses croisières d'une semaine en Méditerranée, où il sera exploité jusqu'à fin octobre. PLAINTES CONTRE LA CHICHA ET SES NUISANCES Un maire l'interdit sur les espaces publics FACE à l'exaspération des administrés de Carros, Charles Scibetta, le maire sans étiquette de la petite ville des Alpes-Maritimes a pris un arrêté pour interdire sa consommation sur l'espace public. Le phénomène avait pris de telles proportions que 180 mains courantes avaient été déposées au commissariat. «Cette occupation ostentatoire est agressive, a estimé Charles Scibetta, le maire de la ville de 12 000 habitants. Le fait d'avoir des jeunes qui se regroupent implique une privation de cet espace public pour les familles qui font un détour avec leurs enfants, éprouvent un sentiment de crainte et inhalent de la fumée». Car en plus du tabagisme passif, la présence des fumeurs de chicha implique d'autres problèmes. Lorsque les consommateurs quittent les lieux, ils le laissent aussi souvent sur place, alors qu'il est extrêmement salissant. Le texte adopté dans les AlpesMaritimes interdit la consommation autour des habitations, des jardins et des installations publiques (écoles, gymnases, bibliothèque) dans un rayon de 20 mètres, ainsi que dans les parkings publics. Ces décisions vont au-delà des interdictions de la loi Evin sur la consommation de tabac.Le code de la santé publique stipule en effet que la consommation de chicha, comme les autres produits du tabac, est restreinte. Elle ne peut se faire que dans des espaces extérieurs et non couverts, ou dans des espaces clos sous des conditions. Les études scientifiques effectuées ces dernières années sont unanimes : fumer la chicha est aussi nuisible pour la santé que le tabac classique, voire pire. Les doses de monoxyde de carbone et de goudrons sont respectivement 10 et 25 fois plus importantes que pour la cigarette, et la dose de fumée 125 fois. BONJOUR la spéculation. Après une attente angoissante de plusieurs mois, l'attribution des licences d'importation de véhicules automobiles n'a pas manqué de faire des mécontents parmi les concessionnaires. Normal, vu le chiffre de 83 000 véhicules retenu par le gouvernement, alors qu'il en était prévu 150 000. Signe qui ne trompe jamais, cette réduction drastique, anticipée à vrai dire par le marché, a provoqué une flambée des prix de l'occasion. Et comme là où il y a contingentement il y a spéculation, devinez qui va se remplir les poches. Il faudrait peut-être, comme naguère, laisser la possibilité aux citoyens la possibilité d'importer, sans exportation de devises, leur propre véhicule, neuf ou d'occasion. MAUVAISE nouvelle pour les souscripteurs de 2013 au programme location-vente AADL 2. Certes, une augmentation des prix n'est jamais réjouissante pour les postulants à ce type de logement. Mais dans le cas de l'augmentation de 20% annoncée jeudi par le ministre de l'Habitat, il convient de relativiser. Sachant que le prix pour un F3 est de 2,1 millions de dinars et celui du F4 de 2, 7 millions, l'augmentation prévue pour ne pas dépasser 20% reste assez raisonnable. Par contre, la question reste posée pour ce qui est des délais de livraison. Si le ministre a rassuré les souscripteurs de 2001-2002, qui prendront livraison de leurs logements avant la fin de cette année, il reste toujours évasif sur les délais du programme 2013. Comme pour premiers, ces derniers ont, eux aussi, le droit d'être rassurés et de savoir. Citation À CONTRESENS… «La politique est l'ensemble des procédés par lesquels des hommes sans prévoyance mènent des hommes sans mémoire». J e a n M i s t l e r, homme politique et académicien français 12 D’ici & d’ailleurs Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016 HANTISE DU «BIG ONE» EN CALIFORNIE LA FAILLE DE SAN ANDREAS TROP «CHARGÉE» a faille de San Andreas est scrutée par les sismologues. Le système de failles qui parcourent la Californie du nord au sud pourrait déclencher le «Big One», un tremblement de terre majeur. Mais quand ? Le directeur de la Southern California Earthquake Center s’inquiète du manque d’activité de certains segments de la faille de San Andreas. Moins elle évacue d’énergie, de temps en temps, plus la rupture risque d’être longue et puissante. Le spectre du fameux «Big One» plane toujours. La faille de San Andreas serait L trop silencieuse au goût des scientifiques. Alors que certains craignent un réveil du Mont Saint Hélène plus au nord sur la façade pacifique des Etats-Unis, la Californie se prépare depuis des décennies au fameux «Big One». Chacun y va de ses calculs pour estimer la date à laquelle ce séisme monstre aura lieu et où il se déclenchera le long des failles qui traversent la Californie, dont celle de San Andreas. Cette dernière, donc, serait inactive depuis trop longtemps, selon Thomas Jordan, directeur de la Southern California Earthquake Center. Le segment le plus au sud de cette faille serait «verrouillée, chargée, prête à rompre», a-t-il expliqué la semaine dernière lors d’une conférence organisée à Long Beach, comme le rapporte le Los Angeles Times. En sommeil depuis le dernier séisme majeur de 1857, de magnitude 7,9, entre le comté de Monterey et Los Angeles, cette portion aurait fait le plein d’énergie pendant trop longtemps, comparé aux calculs des scientifiques. Pire, d’autres portions n’auraient pas évacué d’énergie depuis 1812, voire les années 1680... Car c’est de cela qu’il s’agit : la libération d’énergie accumulée. «Ici, les plaques tectoniques du Pacifique et d’Amérique du Nord se frottent. L’Amérique descend vers le Sud, alors que la Pacifique remonte vers le Nord. Tout cela, à une vitesse de plus de 2 cm par an», décrit Sciences et Avenir. Centimètre après centimètre, ces déformations exercent une pression qui finit par causer des ruptures pour évacuer une partie des contraintes subies par ces cassures de la croûte terrestre. Ces ruptures peuvent passer inaperçues, être légèrement ressenties, violentes voire très violentes. Compte tenu de l’accumulation d’énergie au niveau de la faille de San Andreas, plus le séisme tarde à intervenir, plus il risque de durer de longues secondes ou minutes, et d’être puissant, de magnitude 8 ou supérieure. Telle est la crainte de Thomas Jordan et de ses camarades sismologues, alors que la Californie n’a jamais cessé de se préparer à cette éventualité, simulation après simulation. IL RESSEMBLAIT A UN KEBAB Un leader de Daech tué LE PENTAGONE a confirmé le 9 mai qu’Abou Wahib, un commandant de Daech dans la province d’Anbar, avait été tué en Irak par des frappes aériennes de la coalition. Surnommé le «lion du désert», Abou Wahib était un des rares leaders de l’Etat islamique à apparaître sur des vidéos de propagande le visage découvert. Comme le rappelle The Telegraph, il s’était fait connaître via une vidéo dans laquelle on le voyait assassiner trois conducteurs de camions syriens qui n’avaient pas su répondre correctement aux questions d’un quiz sur le Coran. Mais sur internet, Abou Wahib est surtout devenu célèbre pour une photo dans laquelle il porte un uniforme de camouflage marron qui le fait étrangement ressembler à une broche de kebab. Selon le Washington Post, Abou Wahib était un ancien programmeur informatique qui avait rejoint Al-Qaida en Irak avant de passer plusieurs années dans une prison américaine. En 2014, il avait joué un rôle important dans l’expansion militaire de Daech dans la province d’Anbar en Irak. COIN SANTÉ Gène du carotène : un enjeu mondial de santé publique Par Julien Prioux DES CHERCHEURS se sont attelés au séquençage complet du génome de la carotte, découvrant un gène responsable de l'accumulation du carotène, des pigments aux vertus santé. Présent dans les carottes, le carotène est un pigment connu pour donner aux flamants roses leur couleur bien spécifique. Mais il est surtout une source majeure de vitamine A, essentielle au bon fonctionnement de notre organisme, notamment la vision. C'est également un antioxydant bénéfique pour la santé. Et à ce titre, des chercheurs viennent de faire une découverte intéressante. Des scientifiques américains qui se sont attelés au séquençage complet du génome de la carotte ont découvert un gène responsable de l'accumulation du carotène, selon une étude publiée la semaine dernière dans la revue Nature Genetics. "Nous avons découvert un gène qui conditionne l'accumulation de pigments de caroténoïde dans les racines de carottes", a annoncé à l'Agence France Presse (AFP) Philipp Simon de l'Université du Wisconsin à Madison (Etats-Unis), coauteur de l'étude. Dans ces travaux, les auteurs expliquent que le traitement de la carence en vitamine A est un enjeu mondial de santé publique. Le développement de sources de vitamine A durable est donc, pour eux, un des objectifs de l'optimisation des cultures. «Les progrès des technologies de séquençage du génome vont permettre aux scientifiques de développer de nouvelles variétés de fruits et légumes dont la valeur nutritive sera améliorée», précise Philipp Simon. Après avoir identifié un gène et sa fonction associée, les chercheurs peuvent s'assurer de sa présence dans les générations futures et accélérer ainsi la sélection classique en choisissant les «bons descendants», ajoute-t-il. GRACE À LA FECONDATION IN-VITRO À 70 ans, une Indienne accouche de son premier enfant DALJINDER KAUR a accouché le mois dernier d'un garçon après avoir eu recours à une fécondation in-vitro (FIV) dans une clinique spécialisée de l'Etat de l'Haryana (nord).Le couple, marié depuis 46 ans, avait abandonné pratiquement tout espoir d'avoir un enfant et devait affronter le mépris de son entourage, dans un pays où l'infertilité est souvent considérée comme une malédiction voulue par Dieu, a dit Kaur. «Dieu a entendu nos prières. Ma vie est désormais bien achevée. Je m'occupe seule de mon enfant, je me sens tellement pleine d'énergie. Mon mari est très attentionné et m'aide autant que possible», a dit Kaur à l'AFP depuis la ville d'Amritsar (nord). «Quand on a vu la publicité pour la FIV, on s'est dit que l'on devrait essayer, étant donné que je voulais vraiment avoir un bébé», a-t-elle ajouté. Kaur se dit âgée d'environ 70 ans, un scénario fréquent en Inde où nombre de gens n'ont pas de certificat de naissance tandis que la clinique évoqué l'âge de 72 ans dans un communiqué. L'âge ? Pas de souci ! Le bébé a été conçu à partir des ovules et du sperme du couple et est "en bonne santé et plein d'énergie", après être né le 19 avril avec un poids de naissance de deux kilos, selon le National Fertility and Test Tube centre. Le mari de Kaur, Mohinder Singh Gill, propriétaire d'une ferme à l'extérieur d'Amritsar, s'est dit peu préoccupé par l'âge du couple, se disant certain que Dieu veillerait sur leur fils nommé Armaan. «Les gens se demandent ce que deviendra l'enfant une fois que nous serons morts. Mais j'ai foi en Dieu. Dieu est tout puissant et présent, il s'occupera de tout», a-t-il dit à l'AFP. Ce cas n'est pas une première en Inde où une femme de 72 ans de l'Etat de l'Uttar Pradesh (nord) a donné naissance à des jumeaux en 2008, après une FIV. D’ici & d’ailleurs 13 Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016 AINSI VA LE MONDE, SELON LA PRESSE Un objectif politique clair contre Daech qui a exécuté sa Mata Hari russe Synthèse : A. Samil Ce que propose Chevènement our combattre Daech, les pays concernés ne doivent «utiliser les armes que s’il y a un objectif politique clair», estime Jean-Pierre Chevènement dont les propos sont rapportés par l’hebdomadaire Marianne Invité le 8 mai au matin sur Judaïques FM, l’ancien ministre réfute le terme de «guerre de civilisation» pour qualifier les ravages de l’islamisme radical. P Confiant dans la capacité des Français à s’unir et à ne pas tomber dans le piège de la vengeance, Jean-Pierre Chevènement leur demande de «relever ce défi» et s’adresse plus particulièrement aux musulmans qui «ne peuvent pas accepter cette déviation horrible qui ne ressemble pas à l’islam ouvert, tolérant qu’ils préconisent». Refuser «l’obscurantisme fanatique», «l’isoler de la population» et «relever un défi moral» : l’homme politique français connu pour ses positions progressistes fait une analyse des plus pertinentes du terrorisme islamiste qui frappe l’Europe. Il récuse notamment le concept de «guerre de civilisation» qui opposerait «l’islamisme radical et l’occident» : «Je ne pense pas du tout que l’express i o n s o i t a p p ro p r i é e p a rc e q u e l’islamisme radical n’est pas une civilisation, tout simplement», explique l’ex-sénateur. (…) C’est une forme de barbarie qu’il faut connaître et qu’il faut combattre. (…) Cette idéologie mortifère résulte du croisement du salafisme, une variante obscurantiste de l’islam, et d’autre part d’une régression médiévale qui substitue à l’anti-impérialisme de papa le combat contre les juifs, les croisés et les musulmans mécréants. C’est une régression totale, c’est un obscurantisme fanatique.» «Il faut éradiquer ce terrorisme, en sachant que pour l’éradiquer, il faut l’isoler de la population», estime Jean-Pierre Chevènement. «Il faut que la population les rejette. Et c’était plus facile quand on avait affaire à des groupes d’énergumènes coupés de toute réalité sociale, comme par exemple Action directe ou les Brigades rouges car la classe ouvrière n’était pas derrière eux. Là, nous avons affaire à des fanatiques, mais il y a derrière un terreau, qui est à l’intersection des conflits du monde arabo-musulman et de ce qui se passe dans la société française». Mais pour le souverainiste, si «la société française est fragile», «elle réagit bien». «J’ai confiance dans la réaction de nos compatriotes car ils se sont rassemblés autour de la nation et de la République. Vous les voyez qui chantent la Marseillaise, qui montrent le drapeau français et qui ne se laissent pas aspirer dans un cycle de haine, de vengeance, qui serait (…) aller au-devant de ce que souhaitent les terroristes. Il y a un certain sang froid qui s’est exprimé. Et il faut ce sang-froid pour répondre à ce défi, qui est un défi de long terme. Le terrorisme djihadiste, il est là malheureusement pour encore longtemps». Pour combattre le terrorisme, «il faut (…) des principes solides, car c’est la seule manière de l’emporter vraiment. Je crois que le défi, il n’est pas seulement policier, militaire ou politique, il est aussi moral». C’est ici que Jean-Pierre Chevènement en appelle à tous les Français pour «relever» ce défi, «y compris aux musulmans qui devront trier le bon grain de l’ivraie. (…) Ils ne peuvent pas accepter cette déviation horrible qui ne ressemble pas à l’islam ouvert, tolérant qu’ils préconisent». Khan», dans une interview au New York Times. Le nouveau maire de Londres, élu il y a une semaine, est un musulman d’origine pakistanaise. «Je suis très heureux de son élection... Je pense que c’est une très bonne chose et qu’il fera du bon travail», a-t-il déclaré au quotidien. Dans un communiqué adressé à la presse, il avait assuré que des sondages attestent d’une «haine» des musulmans envers l’Amérique. Et que celle-ci pourrait provoquer de nouvelles tueries comme celle de San Bernardino : «Nous devons déterminer d’où vient cette haine et pourquoi elle existe. Jusqu’à ce que nous soyons en mesure de comprendre ce problème et la dangereuse menace qu’il représente, notre pays ne peut être victime d’horribles attaques par des gens qui ne croient qu’au djihad, et n’ont aucun sentiment de raison ou de respect pour la vie humaine». I l a v a i t préconisé une « fermeture totale des Etats-Unis «à tous les musulmans qui souhaitent entrer dans le pays, en attendant que « le Congrès agisse». Les réactions aux propos de Donald Trump avaient été nombreuses. Il a été critiqué par ses rivaux républicains Chris Christie, John Kasich et Lindsey Graham. Pour Jeb Bush, «Donald Trump est un déséquilibré». Une Mata Hari russe chez Daech Elvira Karaïeva, une russe infiltrée dans les rangs de Daech accusée Trump s’est… trompé sur Sadiq Khan Sitôt Sadiq Khan élu maire de Londres, le quotidien français Le Figaro rappelle le délire de campagne électorale du candidat républicain Donald Trump. Le milliardaire en tête de la primaire républicaine en vue de l’élection présidentielle aux Etats-Unis, Donald Trump, avait en effet créé une polémique en proposant d’interdire l’entrée du territoire aux musulmans. Aujourd’hui il s’est cependant dit «prêt à faire une exception pour Sadiq d’espionnage au profit de Moscou a connu la même fin que Mata Hari (Voir photo), la belle néerlandaise qui excella dans le double jeu du renseignement avec les Français et les Allemands pendant la première Guerre mondiale. Mata Hari fut exécutée en 1917 à Vincennes, dans la banlieue parisienne. Selon les terroristes, la femme a travaillé pour le Kremlin pendant au moins quatre ans, après s’être infiltrée dans leurs rangs. «La mécréante Elvira remontait aux services de renseignement russes des informations concernant nos frères et sœurs qui font le djihad au Caucase», a déclaré un membre du groupe terroriste, cité par The Mirror. Et de fustiger : «Pour assurer sa sécurité, elle (Elvira Karaïeva, ndlr) avait épousé un de nos membres, Abou Mouslim, qu’elle a empoisonné par la suite. C’est à cause de sa mécréance et ses contacts permanents avec les services secrets russes que nos frères et sœurs, qu’elle avait trahis, ont souffert le martyre». Ils disent donc l’avoir exécutée. Mais sans préciser de quelle manière. Connaissant leur barbarie, on doute qu’elle ait droit au privilège du peloton d’exécution. Parade en mini-jupes Lors de la Parade de la Victoire, qui s’est déroulée cette année à Moscou le 9 mai dernier, l’attention des journalistes britanniques n’a pas été retenue par le matériel de guerre sophistiqué, c o n s t a t e S p u t n i k . f r. M a i s p a r l e «bataillon féminin en mini-jupes». A la grande satisfaction, d’ailleurs, de Vladimir Poutine. Les femmes militaires ont parcouru la Place Rouge en mini-jupes, rapporte le quotidien Daily Mirror, précisant malicieusement qu’avec cet uniforme elles n’auraient aucun mal à vaincre les armées adverses. «Malgré la p r é s e n c e d ’ u n g r a n d n o m b re d e chasseurs, de systèmes de défense antiaérienne et d’armes nucléaires, c’est la touche féminine qui a retenu l’attention principale», écrit le journal. «Les femmes portaient des bottes noires à hauteur du genou, des collants peau dorée, des uniformes blancs amidonnés aux aiguillettes d’or, des cravates noires, des gants blancs et des c a s q u e t t e s à v i s i è re » , p r é c i s e l e quotidien britannique. Elles défilaient en rangs bien alignés aux sons d’une marche militaire, le soleil inondait la Place Rouge et il était évident que ce spectacle ravissait le «dirigeant machiste(sic) russe», rapporte Daily Mirror. Force est de constater que les mini-jupes sont pratiquement la seule chose relevée par les journalistes britanniques qui ont suivi la Parade d e l a Vi c t o i r e à M o s c o u . P a r a d e qu’ils n’ont pas hésité à qualifier de «sexiste». 14 Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016 C U L T U R E DANS LE CADRE DE LA MANIFESTATION «CASBAH, ENTRE RÉALITÉ ET DEVENIR» Animations dans les musées, ruelles et placettes de l’antique citadelle La manifestation «Casbah, entre réalité et devenir» aspire être ce déclic qui enclenchera cette dynamique salvatrice où le grand public et les habitants qui vouent un intérêt et passion à l’antique citée classée au patrimoine mondial par l’Unesco en 1992 ont un rôle important et incontournable à jouer. A ce titre, tout projet, initiative, plan ou chantier doit impliquer cet acteur. Par Sihem Bounabi ans le cadre de la manifestation «Casbah, entre réalité et devenir» qui se déroule jusqu’à aujourd’hui, une pléiade d’activités culturelles dont des visites guidées, des expositions sur l’artisanat, de photographies se déroulent dans les rues et les placettes de la Casbah d’Alger. Des animations intra et extramuros au niveau des musées sont également organisées à l’occasion du mois du patrimoine célébré chaque année du 18 avril au 18 mai. La directrice du Musée des arts et traditions populaires, Dar Khedaoudj El Aamia, Azziza Amamra, souligne à ce propos que cette manifestation est organisée par l’Office de gestion et d’exploitation des biens culturels (Ogebc) en collaboration avec plusieurs autres offices du secteur de la Culture et les musée de la Casbah. Elle explique qu’«il s’agit de créer une dynamique dans les quartiers à travers l’animation des ruelles et des placettes, ainsi que des activités au sein des musée mais également extramuros. L’objectif principal est de sensibiliser les habitants des quartiers pour la préservation et la sauvegarde de l’antique cité classée au patrimoine mondial par l’Unesco en 1992». La directrice ajoute que le musée, en plus des expositions ponctuelles, œuvre tout au long de l’année à organiser des animations culturelles et artistiques mettant en avant les rituels séculaire, créant ainsi une réelle dynamique avec les habitants du quartier mais égale- Photo : S. Zoheir D peuvent venir pour participer à des ateliers de contes anciens, mais également des ateliers de dessin et de coloriage dont la thématique est axée autour du patrimoine matériel et immatériel de la Casbah». La responsable du département animation ajoutera que dans le cadre de cette manifestation, depuis lundi dernier, l’accès au musée est gratuit et le grand public est convié à découvrir une exposition costumes traditionnels algérois ainsi qu’une exposition d’artisanat afin d’apprécier le savoir-faire séculaire des artisans de la Casbah dans les domaines de la vannerie, la dinanderie, la céramique, la poterie et la peinture sur verre… Le musée des arts et traditions populaires organise également, aujourd’hui, Photo : S. Zoheir ment le grand public, ce qui a permis de redonner vie à Dar Khedaoudj El Aamia. C’est dans cet esprit que le musée a organisé dans le cadre de cette manifestation des animations culturelles et artistiques destinée aux grands et aux petits. A ce propos, Naziha la chef de département d’animation culturelle de Dar Khedaoudj El Aamia, souligne que le musée a organisé «dans le patio, lieu de convivialité par excellence, une après-midi dédiée au patrimoine immatériel avec une quaâda spécialement destinée au rituel de la Bouquala. En parallèle, il y a un chapiteau sur la place mitoyenne du musée, la place Hamiti, avec plusieurs animations destinées aux enfants de la Casbah et on a convié tous les autres enfants qui dès 14h une soirée typiquement casbadjie, avec expositions des mets et de savoir-faire culinaire ainsi qu’une animation artistique concoctée par l’association «Le cercle des amis de la Casbah» qui œuvre sans relâche à la préservation et à la sauvegarde du patrimoine séculaire. A ce sujet, le coordinateur et responsable de la communication de l’association Le cercle des amis de la Casbah, Faycal Bouabache, souligne qu’il est prévu au programme de cette quaâda, des déclamations poétiques de la poésie El Malhoun avec les poètes de l’association «Ahla Kalam» sur un programme concocté par Yacine Bouchareb. Les déclamations seront suivies par un récital de musique chaâbie avec un orchestre dans la tradition authentique et le talentueux Salim comme interprète. Natif de la Casbah, Faycal Bouabache confie à propos de l’antique citadelle usée par le temps et les hommes que ce genre de manifestation est intéressant car elle permet de faire découvrir la Casbah et créer un peu d’animation. Toutefois, «il s’agit avant tout d’impulser une réelle dynamique qui ne se limite pas au mois du patrimoine, mais des actions au quotidien», ajoutera-t-il. Il confortera ses propos en soulignant que «la Casbah, en vérité n’a pas besoin de se faire connaître, la Casbah a besoin d’actions et de gens qui travaillent sérieusement et avec dévouement pour la préserver et la sauvegarder, loin des discours interminables. Il y a eu assez de palabres autour de l’antique citadelle». «Aujourd’hui, il faut des actions concrètes qui ne s’inscrivent pas uniquement dans le conjoncturel, le ponctuel et l’événementiel. Le constat hélas est que les choses stagnent. Au niveau de notre association, on se démène pour apporter notre part d’action, mais il faut une réelle volonté collégiale, si on veut réellement préserver notre patrimoine et le véritable cachet de la Casbah qu’il soit matériel ou immatériel», soutient M. Bouabache. La manifestation «Casbah, entre réalité et devenir», initiée par l’Ogebc en collaboration avec plusieurs autres offices du secteur de la Culture, aspire à être ce déclic qui enclenchera cette dynamique salvatrice où le grand public et les habitants qui vouent un intérêt et passion à l’antique citée classée au patrimoine mondial par l’Unesco en 1992 ont un rôle important et incontournable à jouer. A ce titre, tout projet, initiative, plan ou chantier doit impliquer cet acteur. Le coup d’envoi de la manifestation a été marqué par des expositions sur l’art culinaire et l’artisanat typiques de la cité séculaire au niveau des placettes des quartiers de Sidi Ramdane et de Sidi Driss Hamidouche, situées à la haute Casbah. Dar Aziza, qui témoigne en partie du Palais de la Djenina qui fut le siège du gouvernement avant la colonisation française, convie le grand public à découvrir une exposition du Centre national de recherches archéologiques (Cnra) sur les fouilles préventives de la station de métro de la Place des martyrs. Des fouilles qui ont révélé que le cœur d’Alger battait depuis plus longtemps que l’on ne pensait et qui ont impressionné les chercheurs par le nombre de vestiges de grande valeur découverts et qui démontre que ce cœur a été irrigué par plusieurs civilisations depuis des millénaires. Le centre présente également des stands d’artisans spécialisés dans des métiers de la restauration comme la céramique, les moulages en plâtre, les stucs et les boiseries. Le jour de la clôture, il est notamment prévu une journée d’étude sur le thème «Patrimoine et urbanisme» au musée de l’enluminure, la miniature et la calligraphie, Dar Mustapha Pacha. Les différents partenaires de la manifestation organisent également des ateliers d’initiation à la construction et à la restauration et des spectacles pour enfants, des visites guidées tous les matins, des rencontres poétiques et des récitals de musique chaâbie. S. B. S O C I É T É Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016 15 EN COLLABORATION AVEC DES ASSOCIATIONS ET DES PARTENAIRES DE LA SOCIÉTÉ CIVILE Des actions à Blida pour restituer le nom perdu de la «Ville des roses» Par Algérie presse service es actions ont été engagées par les autorités de la wilaya de Blida, en collaboration avec différentes associations environnementales et autres partenaires de la société civile, afin de restituer le nom perdu de la «Ville des roses». Le coup d’envoi de cette action d’envergure a été donné l’année dernière par la wilaya de Blida, à travers le lancement, en coordination avec la direction locale du commerce et les services de sécurité, d’une large campagne d’éradication du commerce informel ayant visé les plus grands marchés anarchiques de Blida, afin de les remplacer par des marchés réguliers réunissant toutes les conditions. Outre l’éradication de marchés anarchiques réputés, tels ceux de Bab Dzair, du chef lieu de wilaya, de Djouadjla à Ouled Aich, et d’autres marchés similaires à Boufarik, El Affroun et Mouzaia, l’opération a permis la libération de trottoirs squattés par les vendeurs de l’informel, au grand bonheur des citoyens. Selon la direction du commerce de la wilaya, quelque 33 marchés anarchiques sur un total de 74 recensés à travers la wilaya, ont été éradiqués, à ce jour, au titre de cette opération, qui se poursuit toujours. Les mêmes données fournies par cette direction font état du recensement de prés de 3 000 intervenants dans le circuit informel, dont 2 000 activant dans le seul chef-lieu de wilaya, lesquels sont «progressivement intégrés Photo : DR D Trois nouvelles entreprises pour améliorer le cadre de vie Toujours au titre de ces efforts visant l’ancrage d’une culture de l’hygiène du milieu dans la société, à travers notamment la prise en charge des déchets rejetés par ses 25 communes, la wilaya de Blida a enregistré, dernièrement, la création de trois entreprises à caractère industriel versées dans l’hygiène et l’entretien du milieu et du cadre de vie, et l’éclairage public, dénommées respectivement Mitidja Nadhafa, Mitidja Hadaik et Mitidja Inara. «Cette action a pour objectif d’atténuer la charge incombant aux communes en matière de levée des ordures, de réparation de l’éclairage public et de l’entretien des surfaces vertes et jardins publics», avait assuré le wali, Abdelkader Bouazghi. Il a, également, annoncé le parachèvement en cours de toutes les procédures légales en vigueur, en vue de la mise en service de ces trois (3) entreprises «dans les plus brefs délais» et ce, dans l’objectif d’améliorer le cadre de vie du citoyen, «maillon principal» de l’opération dans laquelle il est impliquée. Plantation de 50 000 fleurs et plantes ornementales, objectif dépassé L’hygiène allant de paire avec la beauté, la wilaya a choisi la journée du 19 mars dernier, coïncidant avec la Fête de la victoire, pour la plantation de 50 000 fleurs et plantes ornementales, à travers l’ensemble du territoire de la wilaya. L’initiative a tellement plu qu’elle a largement dépassé les objectifs fixés et ce, en ayant atteint un chiffre de pas moins de 140 000 plantes ornementales mises en terre dans la wilaya, selon un bilan communiqué récemment par le wali. Le succès jugé retentissant de cette opération s’explique, selon le wali, par l’implication «effective» des citoyens et autres représentants des secteurs, directions exécutives et associations concernés, en plus des scouts musulmans. M. Bouazghi avait lancé, à l’occasion, un appel en direction de tous les citoyens jaloux de la beauté de leur ville, afin de veiller à l’entretien régulier de ces plantes ornementales dans leurs quartiers respectifs. Un nouveau look pour Blida Photo : DR dans des marchés réguliers (sectoriels ou communaux)». En perspective du mois sacré du Ramadhan, les autorités locales ont lancé, récemment, une campagne intitulée «un nouveau look pour Blida», invitant toutes les entreprises locales publiques et privées, au même titre que les administrations et commerçants, à procéder au ravalement de leurs façades, dans un objectif d’amélioration du paysage de la capitale de la Mitidja. L’initiative, actuellement en cours de mise en œuvre en vue de son parachèvement avant le mois sacré du Ramadhan, selon les instructions du wali, a été bien accueillie par les partenaires impliqués, qui ont transformé la ville de Blida en un véritable chantier à ciel ouvert, a-t-on constaté. M. Bouazghi a révélé, lors du dernier conseil exécutif de la wilaya, que les operateurs économiques de la région ont mis «prés de 2 000 bidons de peinture à la disposition de la wilaya, en guise de contribution dans cette opération d’embellissement, au moment où un citoyen a fait don de 1 000 autres bidons similaires, afin de participer, lui aussi, à la restitution du nom perdu de la «ville des roses» qui faisait la réputation de Blida. Plus de 70% des commerçants ont intégré la campagne, s’est-on félicité. D’autres actions visant le même objectif d’amélioration du cadre de vie à Blida, ont été initiées par les responsables de la wilaya, à l’exemple de la manifestation du Printemps blidéen, ou encore le Festival des fleurs qui a sillonné les artères principales de la ville, le 1er mai écoulé. L’objectif étant de faire revivre chez le citoyen l’amour des fleurs et du beau, mais surtout l’amour de la culture des fleurs et des plantes ornementales, un sentiment qui n’est plus de mise chez les générations actuelles, devant l’avancée du béton. Il n’en demeure pas moins que le succès de ces opérations demeure tributaire d’un suivi régulier et soutenu de la part de leurs initiateurs, conjugué à une implication permanente de la part des citoyens, dont une majorité aspire à une ville débordante de roses et de jardins fleuris, à l’image de celle fondée par l’érudit Sid Ahmed Lekbir, en 1519, à la belle époque andalouse. APS 16 Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016 M O N D E ALORS QUE LE GROUPE TERRORISTE A ASSASSINÉ 19 CIVILS LORS DE LA PRISE D’UN VILLAGE 16 dirigeants Front al Nosra tués en Syrie Un raid a visé la base aérienne désaffectée d’Abou al Dahour, qui a été lourdement bombardée Par Rédaction internationale u moins 19 civils et huit miliciens pro-régime ont été tués lors d’un assaut contre un village alaouite dans le centre de la Syrie par le groupe jihadiste Front Al-Nosra et ses alliés, a rapporté, hier, une ONG. Jeudi dernier, dans la province centrale de Hama, le Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda, et des groupes islamistes se sont emparés du village alaouite d’al-Zara, d’après l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). «Lors de l’assaut, ils sont entrés dans les maisons et ont tiré sur des familles, tuant au moins 19 civils dont six femmes», a indiqué à l’AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l’ONG. Huit miliciens ont été également tués dans l’attaque qui s’est soldée par la prise de ce village, a-t-il précisé. Plusieurs civils ont également été kidnappés, a-t-il dit, sans plus de précisions. «Des groupes terroristes se sont infiltrés à al-Zara, ont commis un massacre ainsi que des destructions et des pillages», a pour sa part rapporté Photo : DR A l’agence officielle Sana. Le village a été visé par des dizaines de frappes de l’armée de l’air depuis l’assaut, selon l’OSDH. Par ailleurs, un raid aérien a coûté la vie à 16 dirigeants du Front al Nosra, qui étaient réunis dans le nord-ouest de la Syrie, a rapporté, hier, l’OSDH cité par Reuters. On ignore si l’opération a été menée par l’aviation russe ou par la coalition formée à l’initiative des Etats-Unis qui ont toutes deux bombardé le mouvement en Syrie, a indiqué M. Abdoulrahman. Elle visait la base aérienne désaffectée d’Abou al Dahour, qui a été lourdement bombardée, a-t-il ajouté. La Syrie, plongée dans une guerre dévastatrice qui a fait plus de 280 000 morts depuis cinq ans, est morcelée entre régime syrien et ses soutiens russes et chiites, rebelles, jihadistes et forces kurdes. R. I. Le commandant militaire du Hezbollah tué dans une attaque en Syrie LE COMMANDANT militaire en chef du Hezbollah, Mustafa Badreddine, a péri dans une attaque près de l’aéroport de Damas, a annoncé, hier, le mouvement chiite libanais qui combat les rebelles en Syrie au côté du régime de Bachar al-Assad. Le puissant mouvement armé chiite n’a précisé ni la nature ni la date de cette attaque. «Selon les informations préliminaires, une grande explosion a visé l’un de nos postes près de l’aéroport international de Damas, tuant le frère commandant Mustafa Badreddine et blessant d’autres personnes», a indiqué le parti dans un communiqué. «Nous allons poursuivre l’enquête pour déterminer la nature et les causes de l’explosion et savoir si elle est due à un bombardement aérien, à un missile ou à un tir d’artillerie», a-t-il précisé sans pointer du doigt une quelconque partie. Bardreddine, environ 55 ans, était responsable du dossier de la Syrie. Il était aussi l’un des cinq membres du Hezbollah accusés du meurtre de Rafic Hariri, l’ex-Premier ministre libanais tué dans un attentat à Beyrouth en 2005, et faisait l’objet de sanctions du Trésor américain. Badreddine avait remplacé au poste de commandant en chef militaire Imad Moughniyé, recherché par Interpol et les Etats-Unis pour une série d’attentats et d’enlèvements et assassiné en février 2008 à Damas. Badreddine était le gendre de Moughniyé. Publicité M O N D E Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016 17 FORCES RIVALES ET GOUVERNEMENT D’UNION Libye : course à la bataille contre l’EI lancée Par: Mohamad Ali Harissi de l’AFP es autorités rivales en Libye accélèrent les préparatifs pour lancer en premier l’offensive visant à chasser le groupe Etat islamique (EI) de Syrte, au risque d’éloigner davantage toute perspective de réconciliation et de mettre en péril les efforts antijihadistes. Alors que le gouvernement d’union nationale soutenu par la communauté internationale et les autorités parallèles de l’Est se focalisent, chacun de son côté, sur «la bataille de Syrte», l’EI a gagné du terrain en s’emparant d’une nouvelle localité de l’ouest du pays miné par les luttes de pouvoir et les violences. Le gouvernement d’union, installé dans la capitale Tripoli depuis fin mars, a réussi à rallier les forces et milices présentes dans l’Ouest, tandis que le gouvernement parallèle dans l’Est compte sur les forces commandées par le général controversé Khalifa Haftar. Craignant que ce dernier ne lance une offensive unilatérale contre l’EI à Syrte, ville de l’ouest libyen aux mains des jihadistes depuis juin 2015, le gouvernement d’union a créé L hier une cellule spéciale chargée de coordonner les efforts de lutte contre les jihadistes dans une région allant de Misrata à Syrte, villes distantes d’environ 150 km. Selon un responsable au sein de cette cellule, «les préparatifs ont été mis en place pour reprendre Syrte et d’autres secteurs, et le lancement des opérations militaires est très proche». La cellule a dans le même temps exhorté les Libyens, «civils et militaires, à rejeter la division, à resserrer les rangs et à être prêts à défendre la patrie». Dans le camp adverse, un porte-parole des forces du général Haftar a affirmé à l’AFP que «la décision de libérer Syrte a été prise et les plans militaires sont déjà prêts». Selon lui, les forces partiront de la ville d’AlBamba (est) où les ont déjà rejointes des forces venues du sud. «Nous avons la capacité et les équipements (nécessaires pour la bataille). Nous ne pouvons dévoiler l’heure H ni les effectifs qui participeront à l’offensive impliquant les armées de l’air et de terre et la marine». Mais entretemps, l’EI s’est emparé de la localité d’Abou Grein, à une centaine de km à l’ouest de Syrte, après des Photo : DR «Une opération militaire pour libérer Syrte nécessite une plus grande coordination des forces de sécurité pour des raisons à la fois tactiques et politiques», estime Claudia Gazzini, analyste à Crisis Group. Or «la course pour Syrte éloigne davantage la perspective d’une solution de compromis politique entre les deux camps», selon elle attaques contre les forces progouvernementales. C’est la première fois que le groupe extrémiste réussit à étendre son contrôle à un secteur à l’ouest de Syrte. L’EI contrôle de petites localités à l’est de ce fief. «L’organisation terroriste a renforcé son contrôle dans la région, notamment à Abou Grein», a confirmé un responsable de la cellule opérationnelle. Environ 20 000 personnes ont fui Syrte et Abou Grein et ont trouvé refuge dans les écoles et les bâtiments publics à Bani Walid, selon Abderrahmane alHmeyl, chef du comité chargé des déplacés, appelant à l’aide le gouvernement d’union pour pouvoir gérer ce fardeau. «Nous avions toujours peur qu’ils (les jihadistes) ne viennent chez nous depuis Syrte», a dit Raja Souleiman, une jeune fille installée dans une salle de classe de Bani Walid avec sa mère et ses trois sœurs. «Lorsque les gens ont commencé à fuir, nous avons décidé de partir aussi». Pour Mattia Toaldo, spécialiste de la Libye au groupe de réflexion Conseil européen des relations internationales, «la division en Libye est non seulement un problème politique qui entrave la mise en place d’un pouvoir uni, mais elle complique également la situation militaire». Si ces deux campagnes militaires «étaient lancées sans coordination», l’EI se retrouverait dans une position idéale pour riposter, dit-il à l’AFP. «Une opération militaire pour libérer Syrte nécessite une plus grande coordination des forces de sécurité pour des raisons à la fois tactiques et politiques», estime pour sa part Claudia Gazzini, analyste à Crisis Group. Or «la course pour Syrte éloigne davantage la perspective d’une solution de compromis politique entre les deux camps», selon elle. Alors que le gouvernement d’union réclame de l’armement à la communauté internationale, des responsables et diplomates ont indiqué que les Etats-Unis étaient prêts à assouplir l’embargo de l’ONU sur les armes pour aider le gouvernement d’union à lutter contre l’EI. AFP Le Brésil face au défi majeur de son devenir Suite de la page 1 Il le sait. «Nous avons peu de temps […]. Mais nous nous efforcerons de mettre en place les réformes dont le Brésil a besoin», a-t-il déclaré lors de sa prise de fonction jeudi dernier. Et, si elles ne sont pas nombreuses, elles seront cependant aussi importantes que complexes, avec une profonde crise économique aggravée par le gigantesque scandale de corruption Petrobras où une bonne partie de l’élite politique du Brésil est citée, qui a plongé le Brésil dans la pire récession économique depuis les années 1930. Les marges de manœuvre sont réduites et le gouvernement de redressement économique d’inspiration libérale de Temer est déjà la cible de critiques. Le nouveau chef de l’Etat brésilien a déjà annoncé la couleur en évoquant des coupes budgétaires et des incitations à l’investissement pour réduire l’inflation et le chômage élevés. Mais les remèdes et solutions économiques qui pourraient être adoptés, ne sont pas les seuls grands défis, avec une économie en déliquescence (contraction du PIB de 3,8% en 2015). Michel Temer devra avancer sur un terrain politique miné, d’abord par une opposition de gauche active et pugnace, ensuite par l’implication dans des affaires de corruption de plusieurs de ses ministres et alliés politiques qui sont dans le collimateur de la justice. D’ailleurs, les deux tiers des députés qui ont lancé la procédure de destitution de Rousseff sont cités dans des affaires de corruption. De tels partenaires et un tel environnement ne peuvent qu’entamer la crédibilité du nouveau président qui, de plus, est arrivé au pouvoir par un chemin détourné, sans passer par les urnes. M. Temer est crédité d’une très faible popularité. En cas d’élection, seuls 1% à 2% des Brésiliens voteraient pour lui, selon un sondage récent. En face, Dilma Rousseff, ex-guérillera de 68 ans qui a connu la torture et les geôles sous la dictature (1964-1985), devenue la première femme présidente du géant sud-américain en 2011, ne va certainement pas lui faciliter la tâche. Combative, elle est décidée de poursuivre sa lutte. Elle a appelé les Brésiliens à «se mobiliser». «Aux Brésiliens qui s’opposent au coup d’Etat, qu’ils soient de n’importe quel parti, je lance un appel : maintenez-vous mobilisés, unis et dans la paix. La lutte pour la démocratie n’a pas de date finale, c’est une lutte qui exige qu’on s’y consacre en permanence». «Je n’aurais jamais imaginé devoir lutter une nouvelle fois contre un coup d’Etat», a-telle ajouté, affirmant qu’elle était victime d’un «coup d’Etat», d’une «farce juridique et politique», et que son gouvernement avait subi «un intense sabotage» mené par son propre vice-président, Temer. «Il s’agit d’un coup d’Etat parce qu’une destitution sans crime de responsabilité est un coup d’Etat», a-t-elle insisté. «Ceux qui n’ont pas réussi à arriver au gouvernement par le vote direct du peuple sont arrivés par la force au pouvoir, en se fondant sur les raisons les plus légères». «J’ai pu faire des erreurs mais je n’ai pas commis de crime» de responsabilité, a-t-elle affirmé. Quant aux maquillages des comptes publics pour dissimuler l’ampleur des déficits publics en 2014 pour se faire réélire, ainsi qu’en 2015, via des tours de passe-passe budgétaires dont l’accuse l’opposition de droite, qui lui reproche également d’avoir pris l’initiative de dizaines de milliards de dollars de dépenses sans l’aval du Parlement, Mme Rousseff arguera que tous ses prédécesseurs ont eu recours à cette pratique sans avoir jamais été inquiétés. Aujourd’hui, la présidente comme son vice-président qui a pris sa place, ont fait du Brésil un pays vivant dans l’incertitude et, surtout, faisant face à des divisions dont il se passerait tant les défis qu’il devra relever exigent la convergence de toutes les forces, derrière un meneur consensuel, ce qu’aucun de deux ne semble être. H. G. 18 Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016 S P O R T RETRANSMISSION DE L’EURO DE FOOTBALL 2016 ZLATAN QUITTE LE PSG Fin de la fable du héros surdimensionné La Roja sera-t-elle visible pour les téléspectateurs espagnols ? Par A. Lemili i cela arrivait, ce serait carrément un crime de lèsemajesté dont l’Espagne se souviendra très longtemps et pourrait même ne s’en relever que difficilement. Quesaco ?, s’emporterait un Ibère digne de ce nom. Les rencontres de la Roja pendant l’Euro2016 pourraient ne pas être diffusées. Plus qu’une claque, c’est une insulte faite à la nation dont la réputation en la matière est inégalée et inégalable eu égard à la qualité du football exercé par les clubs et la Roja qui en est la quintessence. Le football espagnol, et preuve en est donnée, domine aujourd’hui l’Europe avec une sélection qui détient le record de deux Euro (2008 et 2012) avec comme trait d’union une Coupe du monde (2010). Une performance unique en le genre et qui n’est pas prête d’être égalée. Néanmoins, la réalité est là et elle est bien amère, S voie trop cruelle, les habituels diffuseurs d’évènement sportifs exceptionnels ne se bousculent pas au portillon de l’Uefa. Pis, il ne s’en trouverait au jour d’aujourd’hui aucun. La raison ? Une banale question de moyens… financiers pour un pays qui, il y a quelques années seulement, frappée de plein fouet par la crise financière internationale se retrouvait facilement en pleine récession et pratiquement au bord de la faillite. Presqu’au même niveau que celui du pays qui était donné comme le plus mauvais exemple de gestion en l’occurrence la Grèce. L’Union européenne du football, selon les médias espagnols, aurait demandé 45 millions d’euros de droits de retransmission des matches de la Roja. Excessif ! Trop excessif même estiment les médias comme pour donner aux habituels diffuseurs un argumentmassue qui justifierait leur retrait. Photo : DR Les habituels diffuseurs d’évènement sportifs exceptionnels ne se bousculent pas au portillon de l’UEFA. Pis, il ne s’en trouverait aujourd’hui aucun. La raison ? Une banale question de moyens financiers pour un pays qui, il y a quelques années seulement, frappé de plein fouet par la crise financière internationale, se retrouvait en pleine récession et pratiquement au bord de la faillite, presqu’au même niveau que le pays qui était donné comme le plus mauvais exemple de gestion en l’occurrence la Grèce A titre indicatif, soulignons que la retransmission en France des mêmes droits pour l’intégralité des matches de l’Euro-2016 a été acquise par BeIN Sports pour la somme de 110 millions d’euros. Le malaise que pourrait créer le non bénéfice de la retransmission des matchs de la sélection espagnole dépasserait le cadre de ce seul pays et pourrait ébranler les autres nations du continent et plus particulièrement celles figurant dans le tournoi final. D’autre part, après ce qui s’est passé au sein de la Fifa, autrement dit le scandale lié aux affaires de corruption, l’institution européenne du football, aux yeux des spécialistes de la discipline d’une part et de l’opinion publique d’autre part, serait mal, très mal placée pour parler de nécessité d’une bonne gestion managériale alors que certains de ses responsables n’ont eu aucun état d’âme pour se servir sur le dos des contribuables. Et à ce sujet, l’exemple de son ancien président en l’occurrence Michel Platini est plus qu’édifiant. Soulignons quand même que face au malaise populaire général, donc pas espagnol uniquement, qu’elle créerait l’UEFA serait mal avisée de ne pas revoir sa proposition et c’est ce qui se dit ici et là au sein d’acteurs proches des deux parties (Uefa et télévisions espagnoles) quant à une probable renégociation des conditions initiales, voire même d’une révision avantageuse au profit des téléspectateurs espagnols. En plus clair, un rétropédalage carrément imposé par la nécessité et surtout par celle qui voudrait que l’institution européenne du football aurait été mieux avisée de se passer d’une telle publicité. A. L. ENTRE AVEUX ET ACCUSATIONS DE DOPAGE Le sport russe de plus en plus loin de Rio Par Agence France presse AVEC les aveux jeudi sur «l’horloge suisse» du dopage russe aux Jeux d’hiver de Sotchi en 2014, c’est tout le sport russe qui est au banc des accusés, et pas uniquement ses athlètes, pour le moment les seuls privés des Jeux d’été de Rio. «Nous étions parfaitement préparés pour Sotchi, comme jamais auparavant. Cela a fonctionné comme une horloge suisse», a expliqué Grigory Rodtchenkov, l’ancien patron du laboratoire antidopage russe, au New York Times jeudi, preuves à l’appui. Mails avec le ministère russe listant les athlètes dopés, photo de la trappe par laquelle les agents des services secrets russes escamotaient les échantillons sanguins sales pour les remplacer par des échantillons propres : désormais exilé aux Etats-Unis, depuis sa démission forcée en novembre 2015, Rodtchenkov a fait des aveux circonstanciés. «Des douzaines d’athlètes russes, dont 15 médaillés olympiques», auraient ainsi profité de ce système, accuse l’ancien directeur du laboratoire russe, en évoquant 14 membres de l’équipe de ski de fond mais aussi le double champion olympique de bobsleigh Alexandre Zubkov ou Alexandre Tretiakov, médaillé d’or en skeleton. Du côté russe hier, la réaction était claire: ces déclarations de Rodtchenkov sont «les calomnies d’un transfuge», «des accusations totalement sans fondement», a asséné le porte-parole du Kremlin. «C’est une calomnie totale» (Zubkov), «une guerre de l’information» (Alexei Voevoda, double champion olympique de bobsleigh), «de la politique» (Willi Schneider, entraîneur allemand de l’équipe de skeleton russe) : le front russe est soudé face aux accusations. Il n’en reste pas moins que le coup est dur, six mois après lerapport d’une commission d’enquête indépendante de l’Agence mondiale antidopage (AMA) sur un «système généralisé» de dopage en Russie. Rapport qui avait notamment poussé la fédération internationale d’athlétisme (IAAF) à suspendre provisoirement ce géant des tartans de toutes compétitions internationales. Les accusations de Grigory Rodtchenkov font en effet écho à celles de Vitali Stepanov, ancien contrôleur de l’agence russe de lutte contre le dopage, et lanceur d’alerte à l’origine du scandale qui ébranle l’athlétisme russe. Lui aussi réfugié aux Etats-Unis, il a affirmé la semaine dernière à la chaîne de télévision américaine CBS, sur la foi de conversations avec M. Rodtchenkov, que quatre champions olympiques russes de Sotchi étaient dopés. Vendredi, c’est du côté du foot et de la Fifa qu’une nouvelle affaire est venue ternir le sport russe, avec la révélation d’un contrôle antidopage inopiné visant toute l’équipe de Rostov après sa victoire contre le Dynamo Moscou, sur fonds de suspicions d’utilisation de meldonium. Ce même médicament pour lequel près de 50 sportifs russes ont été contrôlés positifs depuis son interdiction par l’AMA, le 1er janvier, et notamment la tsarine du tennis Maria Sharapova. Ces révélations en chaîne pourraient-elles compromettre l’avenir olympique des sportifs russes ? Concernant l’athlétisme, le suspense prendra fin le 17 juin à Vienne, lors de la prochaine réunion du Conseil de l’IAAF, le gouvernement de l’instance. Pour Olivier Niggli, le nouveau directeur général de l’AMA, l’horizon ne se limite en tous cas pas à Rio de Janeiro et à ces Jeux d’été, du 5 au 21 août: «Le calendrier n’est pas dicté par Rio, c’est un plan qui s’étale sur deux ans», a-t-il rappelé jeudi à Montréal, au Canada, au sujet des réformes attendues de la part des Russes en matière d’antidopage. Le laboratoire antidopage russe, désormais dirigé par Maria Dikunets depuis la démission forcée de M. Rodtchenkov, est ainsi toujours privé de son accréditation par l’AMA. Face à ces nouveaux aveux jeudi, le Comité international olympique a en tout cas aussitôt demandé à l’AMA d’ouvrir une enquête, en rappelant qu’«une équipe d’observateurs indépendants de l’agence avait contrôlé toutes les activités antidopage durant les Jeux de Sotchi et rendu un rapport satisfaisant à la suite». Une façon de dire entre les lignes que l’AMA a pu être dupée par les Russes à Sotchi. Sur la base de cette nouvelle enquête de l’AMA, le CIO n’a pas caché qu’il pourrait prendre des sanctions : «Le Comité n’hésitera pas à agir en vertu de sa politique habituelle de tolérance zéro face au dopage, et pour défendre les athlètes propres». Ces révélations sont «effrayantes», a insisté Michael Vesper, du comité olympique allemand vendredi, appelant «aux conséquences les plus sévères». AFP «JE SUIS VENU à Paris comme un roi, je pars comme une légende.» La modestie n’est évidemment pas au rendez-vous dans les propos tenus par Zlatan Ibrahimovic qui ne fera plus partie de l’équipe du Paris St-Germain la saison prochaine. Bien entendu, nul n’est en droit de contester les qualités techniques du footballeur suédois et de ce qu’il a apporté au PSG, sauf qu’il faudrait aussi admettre que le championnat de France est tout juste moyen pour ne pas dire l’un des plus faibles d’Europe comme en témoigne la non-présence des clubs hexagonaux aux niveaux les plus avancés des compétitions internationales. Preuve en est avec le club parisien qui n’est jamais parvenu à faire partie du carré final de la ligue des champions alors que les autres formations qualifiées la quittaient prématurément. Il en était ainsi même pour l’Europa-ligue. Un championnat de football français auquel la ligue 1, toutes proportions gardées, n’avait pas grand-chose à envier et dans lequel l’international suédois a tellement brillé à cause justement de cette criante faiblesse. Il ne faudrait pas oublier notamment que Zlatan Ibrahimovic avait auparavant évolué au sein des plus grands clubs européens tel le Milan AC ou encore le FC Barcelone. Deux clubs qui ont surtout permis de donner ou livrer la dimension d’un bon joueur mais certainement pas d’un surdoué comme il en a donné l’impression durant quatre ans en France. D’ailleurs, un autre argument aide à étayer cet… argumentaire : la sélection nationale suédoise n’a jamais eu à tellement profiter de ses «qualités». En fait, dans une approche plus terre-à-terre, autrement dit ramenée dans un autre contexte comme celui de notre compétition nationale ce serait comme incorporer un footballeur comme Mahrez, à son niveau actuel, dans l’équipe de l’US Tébessa et qui plus est dans le championnat amateur. Sinon à part cela, Zlatan Ibrahimovic sait que la légende qu’il est devenu ou dont s’il est coopté le titre ne risquera pas de briller dans un autre championnat européen. Et c’est sans doute pour cela qu’il fera le choix d’aller terminer sa carrière aux Etats-Unis ou en Chine où des clubs sont prêts à lui offrir un pont d’or. Les puristes qui n’ont jamais vu en celui-ci un grand footballeur retiendront surtout son arrogance et la passivité des Français et plus particulièrement à se suffire de ses dépassements telle cette sortie médiatique en mars 2016 où il évoquait «un pays de merde» parce qu’il en avait dans un match perdu à Bordeaux (3-2) après un arbitre, le Suédois ajoutant même que «la France ne méritait pas le PSG». Seuls les Guignols de l’info sur Canal+ ont su à chaque fois restituer sa réelle personnalité au joueur lequel est-il besoin de le souligner est entré au musée Grévin. A. L. S P O R T S Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016 LE PRÉSIDENT DE LA LIGUE DE FOOTBALL PROFESSIONNEL : LE CLUB VIT DES DIFFICULTÉS ET FAIT FACE À DES CRITIQUES Ça ne tourne plus rond au MO Béjaïa «Les clubs dépensent encore de grosses sommes pour des joueurs moyens» Climat plutôt étrange pour un club qui, jusque-là, s’acquittait fort bien de sa mission eu égard à la composante technique et à la valeur des joueurs Par A. Lemili en croire les propos tenus en fin de matinée d’hier sur les ondes de la Chaîne III par des supporteurs lambda mais aussi les réactions du président du club, de l’entraîneur et enfin d’un joueur Zerdab pour ne pas le nommer, il est très peu évident qu’il y ait des lendemains qui chantent au sein du club béjaoui en l’occurrence le Mouloudia. L’ambiance est à la morosité chez les dirigeants, l’incertitude pour ne pas dire le doute chez le coach et l’incompréhension chez Zerdab et va jusqu’à la colère chez les fans qui ne sont pas sur la même longueur d’ondes que le président du club qu’ils accusent de les éloigner du club en déclarant dans les médias que «le MOB n’a pas les moyens de jouer la deuxième place, comme il n’est pas apte à disputer une compétition continentale». Pour eux, le coach gagnerait à partir non pas parce qu’il n’est pas à la hauteur mais plus par ce que semble suggérer l’un des intervenants parce que le Mouloudia ne le mérite pas dans la mesure où ce sont «certains» joueurs qui sont dans le collimateur des supporteurs lesquels estiment qu’ils sont, toujours pour certains, surpayés alors qu’ils n’ont pas les qualités requises pour revêtir le maillot béjaoui. La solution ? «Il nous faut de bons joueurs pour la saison prochaine et si le président n’est pas en mesure de le faire, il n’a qu’à ouvrir le capital aux investisseurs et/ou partir», diront les supporteurs approchés par la journaliste de la Chaîne III considérant que la surplace des Mobistes sur les sept dernières rencontres est imputable à une «crise financière». Réponse du berger à la bergère, voire confirmation des propos tenus par un supporteur au sujet des difficultés financières, le président du club confirme les difficultés financières d’une équipe tout d’abord jeune, «juste trois ans», et ensuite qui ne disposerait effectivement pas des moyens à même de faire la politique qu’ils permettraient, «nous n’avons que des joueurs moyens». Et comble du paradoxe, le président du CA n’hé- Photo : DR A site pas à mettre ces difficultés sur l’absence de ressources alors que c’est à lui en tant que tel qu’il appartient de les trouver, et ouvrir le capital est déjà le plus court et plus rationnel chemin. M. Yakhlef avec une superbe ou une naïveté superbe reconnaissant aux supporteurs d’être «… les seuls sponsors du club» et donc le club ne vivant que grâce aux subsides du nombreux public dont bénéficient les Vert et Noir. Le président allant jusqu’à s’étonner de cette fidélité de supporteurs qui «se déplacent régulièrement à 4 000 ou 5 000 à chaque fois que l’équipe joue à l’extérieur… qui ont fait un déplacement en masse en Egypte, Tunisie» Quel serait alors le hiatus ? «Il est légitime pour les supporteurs de demander des droits», c’est-à-dire quelque chose en retour, «mais pas en insultant les dirigeants et les joueurs», estime Yakhlef. En outre, il y a une espèce de lassitude dans les rangs des joueurs et l’absence d’éléments essentiels (Boukria, Hamzaoui, Aguid) est différemment interprétée, selon que la version appartienne à la direction ou à l’entraîneur. «Pour moi, ces joueurs sont toujours au MOB», soutient le président. «Leur absence n’est pas justifiée et nous les considérons en abandon de poste», le contredira Abdelkader Amrani, le coach qui enfonce le clou en soulignant «qu’ils n’ont pas été là au moment où nous avions le plus besoin d’eux… C’est-à-dire lors des moments difficiles que traversait le club». Climat plutôt étrange pour un club qui, jusque-là, s’acquittait fort bien de sa mission eu égard à la composante technique et la valeur des joueurs. En effet, le MO Béjaïa a presqu’intégralement fait le parcours pour cette saison à hauteur du podium ne le quittant un week-end que pour revenir celui suivant, et pour Amrani, «malgré la modestie de l’effectif dont nous disposons, je considère que nous faisons un parcours sincèrement honorable… nous avions les moyens de nous maintenir à cette deuxième place et le regret qu’on pourrait avoir postérieurement serait de ne plus y figurer». Néanmoins, le coach reste confiant et optimiste. «Il reste encore trois rencontres à jouer et beaucoup de choses peuvent changer», dira Amrani, concluant par l’impossibilité de s’avancer sur un bilan, tout en insistant sur une réalité amère : que le Mouloudia de Béjaïa ne soit pas parvenu à avoir un projet sportif sur le long terme et à avoir une culture de gestion à même d’aller graduellement mais en montant en puissance vers la performance. «Là sont mes regrets», dira-t-il parce qu’estime le coach «désormais le MO Béjaïa a une réputation continentale, et pour moi c’est tout bénéfice. Il s’agit maintenant de ne pas démonter cette réalité en laissant s’installer les aspects pervers qui minent le football : la violence physique et verbale (insultes) qui tétanisent les joueurs à telle enseigne qu’ils ont peur à chaque fois de fouler le terrain aussi bien quand il s’agit d’une rencontre que de séances d’entraînement. Evoluer la peur au ventre n’aboutit qu’à l’échec». Zerdab, le capitaine béjaoui parvient à bien résumer ce qui s’apparente à une sorte de no man’s land psycho-sportif : «Quand en trois ans nous gagnons une Coupe d’Algérie, une deuxième place en championnat, un huitième de finale en ligue des champions, un huitième de finale en coupe de la CAF, une troisième place à l’heure actuelle… celui (supporteur, ndlr) qui demande plus qu’à supporter le Réal Madrid ou le FC Barcelone.» Des mots qui, effectivement, donnent la pleine mesure de ce qu’était le MOB et de ce qu’il risque de devenir au cas où ceux qui l’aiment ne décident pas dans un ultime sursaut d’éloigner les mauvais démons. A. L. 19 LE PRÉSIDENT de la Ligue de football professionnel (LFP) en Algérie, Mahfoud Kerbadj, a déploré, hier, l’attitude des dirigeants des clubs qui continuent à dépenser des «sommes faramineuses» pour engager des «joueurs moyens». «Je suis vraiment étonné de constater que les présidents des clubs engagent des batailles autour de joueurs d’un niveau moyen pour les recruter à coup de sommes faramineuses, au moment où la situation financière de ces clubs laisse à désirer», a tonné Kerbadj sur les ondes de la Radio nationale. Avant trois journées de la clôture du championnat de Ligue 1, les présidents de clubs ont déjà entamé leurs contacts pour renforcer leurs effectifs en vue de la saison à venir. Et pour convaincre les meilleurs joueurs, à leurs yeux, ils s’engagent à leur offrir de «gros salaires». «Pourtant, tout le monde a constaté que le niveau du championnat de Ligue 1 cette saison a été en dessous de la moyenne, ce qui ne justifie par les grosses sommes dépensées en matière de recrutement, de surcroît dans une conjoncture difficile que traversent ces mêmes clubs sur le plan financier», a encore regretté Kerbadj. Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, avait organisé il y a quelques semaines une série de réunions avec les présidents des clubs, entraîneurs et capitaines des équipes, pour les sensibiliser au sujet, entre autres, de la gestion financière des formations de l’élite. Un premier projet de plafonnement de salaires a été envisagé il y a deux saisons, mais il a été voué à l’échec. Les observateurs font remarquer qu’avant le début du mercato estival, plusieurs joueurs ont déjà entamé les «surenchères» dans l’optique de s’adjuger des contrats juteux. Ces derniers parviennent souvent à leur but, au moment où les présidents des clubs ne cessent de déplorer «la situation financière critique» de leurs trésoreries. PARALYMPIQUES RIO-2016 Deux tournois d’envergure pour la sélection algérienne «hommes» Par Algérie presse service L’ÉQUIPE nationale algérienne de goal-ball (hommes) prendra part, en l’espace d’une semaine, à deux tournois internationaux d’envergure qui constitueront, des étapes préparatoires de la sélection aux jeux Paralympiques de Rio, prévus en septembre prochain, a-t-on appris, hier, auprès de la fédération algérienne handisport (FAH). Le premier tournoi aura lieu en Pologne (14/15 mai), alors que le second conduira le six algériens en Slovénie pour le tournoi international d’Izola (19/22 mai), deux compétitions homologuées par la fédération internationale des sports pour malvoyants (IBSA). Drivée par l’entraîneur national Djaafar Ould Yahia, fraîchement installé, la sélection devra se déplacer ce vendredi en Pologne pour un tournoi de deux jours, afin d’enchaîner avec celui d’Izola. «Le 1er et le second tournoi (Pologne puis Slovénie) seront de sérieux tests pour le groupe. Ce sont des rendez-vous incontournables pour les grandes nations du goal-ball. Notre équipe devra en profiter pour jouer plus de matchs possible durant lesquels elle va se mesurer avec des sélections dont plusieurs sont déjà qualifiées aux Paralym- piques-2016 et pourraient être sur son chemin à Rio», a déclaré à l’APS, le nouveau entraîneur national. Le groupe algérien composé de six athlètes : Samir Belhouchet, Mohamed Mokrane, Imed Eddine Godman, Abdelhalim Larbi, Ishak Boutaleb et Djilali Chenaoui, sera mis à rude épreuve durant les deux tests d’évaluation sous les yeux du staff technique composé aussi de l’entraineuradjoint, Aissa Soualmi. «C’est mon premier test avec le groupe autant qu’entraîneur. J’aurais l’honneur de diriger un groupe, habitué à évoluer ensemble et qui a réussi la qualification pour Rio. Ma mission aussi est d’observer l’évolution des joueurs dans leurs postes et leur donner des conseils et puis, à la fin, évaluer leur rendement collectif et individuel», a indiqué M. Ould Yahia, très conscient que la tâche de son staff, d’ici Rio, ne sera pas du tout repos. Avant les rendez-vous de Pologne et Slovénie, l’équipe algérienne avait bénéficié de deux stages d’une semaine chacun dont le dernier, précompétitif a eu lieu au centre de regroupement des équipes nationales à Souidania (Alger). «Durant cette préparation, on a travaillé beaucoup plus la condition physique, très importante, surtout que les joueurs auront, durant les tournois à jouer plusieurs matchs en un temps court, donc l’aspect physique est primordial. On espère rattraper quelques peu le retard cumulé dans la préparation», a souligné l’entraîneur national. Outre les tournois de Pologne et de Slovénie, un programme spécial a été élaboré par le staff technique national afin de permettre à l’équipe d’être mieux rodée d’ici le rendez-vous de Rio, en soumettant les joueurs à un travail intense et faire en sorte, de leur faire jouer le plus de match possible, «seule alternatif à corriger les défaillances techniques et supprimer les déchets dans le jeu», a conclu M. Djafaar Ould Yahia. APS M A G A Z I N E Vendredi 13- samedi 14 mai 2016 21 LES LÉGUMES SERONT DISTRIBUÉS AUX PLUS DÉMUNIS Les «potagers solidaires» poussent dans les prisons portugaises Par ça drôle au début, parce que je suis né à Lisbonne, je suis de la ville», raconte-t-il, ajoutant qu’il a «appris à aimer le contact avec la terre». Agence France presse es «potagers solidaires» poussent dans les prisons portugaises. Sur le vaste terrain clôturé par des barbelés de la prison de Leiria, dans le centre du Portugal, quatre détenus terminent de planter des betteraves. Comme les salades et les choux qui poussent un peu plus loin, ces légumes seront distribués aux plus démunis. Le soleil, encore timide en ce matin de printemps, baigne les potagers irrigués par une petite rivière qui coule en contrebas. Et Luis Coimbra, 24 ans, y creuse des trous à intervalles réguliers. «Ici, nous allons planter des aubergines», explique-t-il, une casquette rouge à l’envers sur la tête. Il fait partie des dizaines de détenus volontaires chaque année dans six prisons portugaises pour cultiver puis récolter plus de 100 tonnes de légumes par an destinés aux banques alimentaires. Préférant taire la raison de son incarcération, il explique être «heureux de pouvoir aider des gens dans le besoin», puis ajoute : «C’est agréable, aussi, de ne pas être tout le temps enfermé.» Réservée aux jeunes de 16 à 25 ans, la prison de Leiria met plus de 4 hectares, sur un total de 93, au service des «potagers solidaires», nés en 2009 d’un partenariat entre les services pénitentiaires et la fédération des banques alimentaires portugaises. D’autres initiatives plus ou moins similaires existent ailleurs dans le monde. Au total, 120 000 personnes profitent de ces légumes au Portugal. «Symboliquement, c’est une façon pour les détenus de réparer les erreurs qu’ils ont commises en aidant des L Photo : DR Ce qu’il faut pour la soupe personnes issues de familles modestes», comme le sont bien souvent les leurs, résume José Nunes, le directeur de la prison. Apprendre à cultiver Au loin, trois autres détenus posent une bâche protectrice sur le sol à l’aide d’un tracteur. Vitor Camas, l’un des gardiens, leur prête main-forte. «Ça leur crée des habitudes de travail qu’ils n’ont pas, le respect des règles. Ainsi, ils font quelque chose d’utile pour la société», estime-t-il. Au volant du tracteur, Helio Correia, 25 ans, raconte son parcours : «Vols, trafics... J’ai été condamné à 10 ans et 4 mois de prison. J’en ai déjà fait 9», dit-il. Un énorme sourire lui éclaire le visage. «Ici, nous apprenons à cultiver. C’est quand même mieux que de jouer à la Playstation !», lance le détenu. Certains ont suivi au sein de la prison une formation agricole théorique. Ils travaillent ensuite dans les potagers mais aussi dans la vigne, qui produit un vin vendu localement, ou plantent du maïs destiné aux élevages de la région. Quelques-uns espèrent pouvoir continuer dans le secteur à leur sortie de prison. Bruno Muconda, 21 ans, compte même aller travailler dans les plantations de canne à sucre de sa famille, sur l’archipel de Sao Tomée et Principe, ancienne colonie portugaise située au large de l’Afrique de l’Ouest. «Quand j’ai dit à ma famille ce que je faisais, ils ont trouvé En fin de matinée, c’est l’heure de la récolte des choux, en début d’après-midi celle des salades. Puis la camionnette blanche de la banque alimentaire vient chercher la cargaison de légumes. «Des choux, des courgettes, des citrouilles... il y a tout ce qu’il faut pour faire une soupe. Et nous essayons d’optimiser les cultures pour produire tout au long de l’année, pour que la banque alimentaire reçoive des légumes régulièrement», explique l’ingénieur agronome de l’établissement pénitentiaire, Estanislau Ramos Dias. L’association participe aux frais à hauteur de 2 400 euros par an et par établissement, ils permettent de payer l’essence des machines agricoles et l’indemnisation de 63 centimes par heure versée à chaque détenu. Pour la banque alimentaire, ces légumes sont devenus indispensables. «Avec la crise, les dons ont baissé et les besoins augmenté», relève Adelino Simoes, responsable de l’association. «Nos méthodes traditionnelles pour récolter de la nourriture dans les supermarchés ne suffisent plus.» Le nombre de prisons disposant d’un potager solidaire devrait passer bientôt de six à dix et l’association espère à terme étendre le projet à l’ensemble des quelque 50 établissements du pays. AFP IL EST DEVENU CENTRAL DANS LA VIE DES 16-35 ANS Génération «Jamais sans mon smartphone !» DEVENUS indispensables pour beaucoup, les terminaux intelligents suscitent un engouement particulièrement fort chez les 16-35 ans. Ils les utilisent aussi bien dans leur vie professionnelle que personnelle. Explications. Les beaux jours reviennent. Et avec eux, l’habituel cortège de festivals musicaux. Et une fois encore, comme au Printemps de Bourges à la mi-avril, les fans lèveront bien haut leur smartphone pour capturer des moments de leurs concerts préférés, avant de les partager, dans la foulée, sur les réseaux sociaux. Désormais courante, cette pratique tranche toutefois avec les légions de briquets allumés brandis par les fans des années 1980-1990. A elle seule, elle illustre à quel point le smartphone est devenu central dans la vie des 16-35 ans, et beaucoup ne peuvent tout simplement plus s’en passer. Le smartphone, pour «vivre en temps réel» Communiquer, s’informer, acheter, travailler, jouer, rencontrer l’âme soeur, voyager... Le smartphone est au fil des ans devenu l’emblème d’une génération qui veut être connectée partout et tout le temps. D’après une étude TNS Sofres publiée fin novembre dernier, les «Millennials» passent en moyenne plus de vingt-trois heures par semaine sur leur smartphone dans le monde, soit un total de quaranteneuf jours par an ! Que font-ils ? 63% d’entre eux se connectent quotidiennement aux médias sociaux, et 59% visionnent des vidéos en ligne. Pour le sociologue Guy Drouot, le smartphone est devenu «indispensable» pour cette génération, qui contrairement à ses aînés, «vit en temps réel», et éprouve le besoin d’être «constamment connectée». Quand la communauté physique proche ne suffit plus Au fond, il y a cette idée que, pour exister dans le monde d’aujourd’hui, la communauté physique proche ne suffit plus. Comme l’expliquait déjà en 2011 le sociologue Antonio Casilli à L’Obs, «les smartphones changent la manière d’être dans la foule». Il prenait alors l’exemple des conversations sur Twitter, où chaque individu échange au sein d’une «communauté cognitive, imaginaire, mais tout à fait réelle». Or ces communautés numériques prennent un poids croissant dans nos sociétés. Guy Drouot prend l’exemple des récentes manifestations lycéennes contre la loi Travail. A cette occasion, plusieurs vidéos ont ainsi montré un ado tabassé par un policier devant le lycée Henri-Bergson à Paris. Devenir acteur de son monde Toutes ces images, prises sur le vif, ont été envoyées sur le Net par les smartphones de jeunes présents sur place, avant d’être reprises par les médias traditionnels. «Grâce à ces terminaux, leurs usagers deviennent eux-mêmes producteurs d’informations», constate le sociologue. Plus qu’un outil technologique, le smartphone permet ainsi aux individus d’être véritablement acteurs du monde dans lequel ils vivent. En outre, les 16-35 ans sont rompus aux usages, souvent collaboratifs et participatifs, découlant des nouvelles technologies. Commander un Uber plutôt qu’un taxi pour rentrer chez soi, trouver l’âme soeur sur Tinder, dénicher des opportunités de carrière sur LinkedIn, partager une vidéo en direct sur Periscope... Pour toutes ces applications, le smartphone est devenu roi. Guy Drouot l’assure : «C’est un outil extraordinaire pour une génération qui ne pourra plus jamais s’en passer.» In latribune.fr www.latribunedz.com L’OPEP S’ATTEND À UN DÉFICIT NET EN 2017 Samedi 14 mai 2016 MÉTÉO Vers un rééquilibrage du marché pétrolier, selon l’AIE Centre Max. 22° Min 11° Ouest Max. 22° Peu Min 13°Nuageux Est Max. 19° Averses Min 07° éparses Sud Max. 31° ensoleillé Min 16° Par Bahia Aliouche e marché pétrolier international pourrait afficher en 2017 un «déficit net» après plusieurs années d’excédent en raison d’une baisse de production des pays n’appartenant pas à l’Opep, a indiqué, hier, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) dans son rapport mensuel. «Il y a des signes convergents de baisses de production des pays hors-Opep, qui devraient probablement retourner le marché et le placer en déficit net en 2017», a estimé le cartel. Cette chute résulte notamment de la réduction des investissements dans plusieurs pays ces derniers mois. L’Opep note également des baisses substantielles de production en Colombie, au Mexique et au Kazakhstan, qui dans le cas de ces deux derniers pays «pourraient se poursuivre en 2017». Pour 2016 en revanche, l’Opep entrevoit toujours une surproduction, ses prévisions de production et de consommation mondiales restant inchangées. Selon l’organisation, la demande moyenne doit toujours s’établir à 94,18 millions de barils par jour (mbj), pour une production nonOpep de 56,4 mbj. En pratique, cela signifie une surproduction d’environ 1 million de barils quotidiens, l’organisation ayant pompé quelque 32,44 mbj en avril après 32,25 mbj en mars, selon le rapport. L Source http://fr.weather.yahoo.com Horaires des prières Photo : DR Fadjr...........04.00 Echourouk ...05.42 «Fondamentalement, la surproduction demeure et la production reste élevée», relève l’Opep, même s’il y a des «signes selon lesquels la situation de surabondance persistante d’offre est susceptible de s’atténuer». De son côté, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a indiqué, jeudi dernier, que le marché pétrolier se dirigeait vers un rééquilibrage, du fait du recul plus important que prévu de la production des pays hors Opep en 2016, notamment au Canada où l’exploitation s’est arrêtée à cause des feux de forêts qui ont entraîné la fermeture de 1,2 mbj de capacités de production, a souligné l’AIE dans son rapport mensuel. «Même avant ces incendies, la production canadienne de pétrole était attendue en baisse en avril et en mai en raison de la maintenance programmée d’un certain nombre d’installations», selon l’Ocde (Organisation de développement et de coopération économiques). Dans le même temps, l’offre provenant des Etats-Unis a aussi continué à décliner. En avril, l’offre d’or noir a également été affectée par des interruptions imprévues au Ghana et en Italie, où le géant Eni a suspendu la production de son site du Val d’Agri (75 000 bj), ciblé par une enquête pour trafic de déchets. Toutefois, l’AIE considère que l’impact de ces aléas sur les cours reste limité en raison de stocks très abondants. B. A./Agences «Les prix des logements AADL2 augmenteront tout au plus de 20%» Suite de la page 1 Rappelons que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a mis en place une cellule composée des représentants des ministères de l’Habitat, de l’Intérieur et des Finances. Cette cellule a autorisé la régularisation des cas de désistement, par les bénéficiaires initiaux au profit d’un des membres de la grande famille, selon les propos du ministre qui a ajouté que les autres cas n’ont pas encore été tranchés. A propos du retard dans le paiement des créances des entreprises de réalisation, M. Tebboune a fait savoir que le problème est dû aux procédures relatives aux crédits et qu’«à l’issue de deux rencontres de coordination avec le ministère des Finances et le ministre directeur de cabinet de la présidence et du Premier ministre, l’entrave financière a été levée et nous avons reçu, il y a quatre jour, la première partie des financements, la deuxième suivra très prochainement». A. K./APS FIFA : Gianni Infantino se rendra bientôt en Palestine Le président de la Fédération internationale de football (Fifa) l’Italo-suisse Gianni Infantino se rendra bientôt en Palestine, a annoncé, hie,r le président d’une commission surveillance des problèmes affectant le football palestinien Tokyo Sexwale. Ce déplacement interviendra après le mois sacré de ramadhan, qui commence début juin, précise Sewale, cité hier par le site du quotidien L’Equipe. Le président de la Fédération palestinienne de football, Jibril Rajoub, présent aux côtés de M. Sexwale, a confirmé l’information. Infantino a été élu à la présidence de l’instance mondiale le 26 février dernier où il a succédé au Suisse Sepp Blatter suspendu. Skikda : le P/APC par intérim de Zitouna arrêté en flagrant délit de corruption Photo : DR dans la revue du HCI», a écrit le Président, ajoutant que sa disparition «est une grande perte pour le monde du savoir et de la culture dans notre pays». R. C. Maghreb ....19.50 Icha ............21.23 Quelque 670 consultations ont été effectuées à Adrar par un staff médical spécialisé, dans le cadre d’un jumelage entre le CHU de Beni Messous (Alger) et l’Etablissement public hospitalier (EPH) Ibn Sina (Adrar). Ces consultations ont concerné diverses spécialités médicales, notamment l’oto-rhino-laryngologie (ORL), la chirurgie générale, l’hématologie, la pédiatrie, la néphrologie, la gynécologie, la gastrologie, la rhumatologie et la radiologie, a précisé Tahar Saidi. L’initiative, qui vise à rapprocher les prestations de santé des malades et qui a impliqué un staff d’une vingtaine de praticiens spécialistes, a été menée au niveau de l’EPH Ibn Sina à Adrar et les établissements publics de santé de proximité (Epsp) des communes de Tsabit et Bouda. Elle a permis, avec la contribution des staffs de l’EPH Ibn Sina d’Adrar, d’effectuer «avec succès» deux interventions chirurgicales complexes, l’une concernant l’ablation d’une tumeur cancéreuse et l’autre dans le domaine de l’ORL. Ce programme de jumelage inter-hôpitaux a donné, en outre, l’occasion d’organiser des journées de formation au profit des personnels médicaux et paramédicaux locaux sur les gestes médicaux et les précautions sanitaires à adopter dans le traitement de pathologies relevant de la spécialité de l’ORL et dans le transfert de sang. Bouteflika : «Une grande perte pour le monde du savoir et de la culture» adressé à la famille du défunt, qualifié Cheikh Bouamrane de «sommité intellectuelle et culturelle qui a voué sa vie à l’éducation et à l’orientation de générations successives de nos étudiants et chercheurs». «La pensée du défunt dans le domaine du patrimoine et de la philosophie a été marquée par la minutie et la modération. Il comptait parmi les savants qui conciliaient entre la tradition proprement philosophique (Naql) et celle de la théologie rationnelle (Aql) et qui faisaient prévaloir la logique caractérisant le système des valeurs spirituelles dans notre patrimoine arabo-islamique. Sa méthodologie en matière de recherche et d’orientation s’est traduite dans ses contributions Dohr...........12.44 Assar ..........16.33 Jumelage inter-hôpitaux : 670 consultations effectuées à Adrar par un staff du CHU de Beni Messous DÉCÈS DU PRÉSIDENT DU HCI, CHEIKH BOUAMRANE LE PRÉSIDENT du Haut Conseil islamique (HCI), Cheikh Bouamrane, est décédé, jeudi dernier, à l’âge de 92 ans, des suites d’une longue maladie. Né à El Bayadh, Cheikh Bouamrane avait rejoint l’école coranique dès son jeune âge avant de poursuivre ses études et obtenir un certificat d’études primaires en 1938. Il s’est rendu, par la suite, en France où il a obtenu le doctorat de philosophie à la Sorbonne en 1956. Après l’indépendance, feu Bouamrane a exercé comme professeur à l’Institut de philosophie à l’université d’Alger dont il deviendra le directeur. Il a également occupé plusieurs postes de responsabilité, dont celui de conseiller au ministère de la Culture en 1990, puis ministre de la Communication et de la Culture en 1991. Il a désigné à la tête du HCI depuis 2001. Le défunt a laissé de nombreux ouvrages consacrés à la liberté humaine, la pensée islamique, l’histoire de l’Algérie et l’Emir Abdelkader. Le défunt a été inhumé, hier, au cimetière de Sidi Fredj, à l’ouest d’Alger. Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, le Premier ministre, Abdelamalek Sellal, des ministres ainsi que de personnalités politiques et historiques, compagnons et proches du défunt ont assisté à l’enterrement. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait, dans un message de condoléances Venteux Les services de la Gendarmerie nationale de la commune de Chraiai, située à l’est de Skikda, ont arrêté en flagrant délit de corruption le président de l’Assemblée populaire communale (P/APC) par intérim de la commune Zitouna, près de la ville côtière de Collo. Une souricière a été tendue à l’édile indélicat, suite à une plainte déposée par un entrepreneur, affirmant faire l’objet d’un chantage de la part de cet élu. Le P/APC par intérim, a ajouté la même source, réclamait auprès de cet entrepreneur la somme de 600 000 DA en contrepartie d’une intermédiation en sa faveur pour décrocher un marché dans le secteur des travaux publics. Les services de la Gendarmerie nationale ont procédé à l’enregistrement les numéros de série des billets de banque de la moitié (300 000 dinars) de la somme convenue, avant de les remettre à l’entrepreneur qui devait, à son tour, les remettre au P/APC par intérim. Présenté devant le procureur de la République du tribunal de Collo, le mis en cause a été placé en détention provisoire. Le P/APC de la commune Zitouna occupait le poste par intérim depuis neuf mois, le délai de son intérim devait expirer aujourd’hui. Il a accédé au poste par intérim, suite à la décision du wali de Skikda de mettre fin à la fonction de l’ex-P/APC de Zitouna, poursuivi par la justice pour transgression des règlements applicables dans les marchés publics, et qui vient d’être acquitté. Ligue 1 Mobilis (28e journée) : JS Saoura-CR Belouizdad reporté au lundi 16 mai à 18h00 Le match JS Saoura- CR Belouizdad comptant pour la 28e journée du championnat d’Algérie de Ligue 1 Mobilis, initialement prévu pour hier au stade de Bechar à 17h30, a été reporté au lundi 16 mai à 18h00, a indiqué la Ligue de football professionnel (LFP). La rencontre a été reportée en raison des mauvaises conditions météorologiques (vent de sable) qui ont empêché l’avion, transportant la délégation du CR Belouizdad, d’atterrir à l’aéroport de Bechar, précise la même source. La direction du CR Belouizdad avait annoncé dans la journée à l’APS, que l’avion qui devait transporter la délégation du Chabab jeudi à Bechar a été contraint de faire demi-tour en raison des conditions météorologiques défavorables. Au terme de la 27e journée, le JS Saoura occupe la 2e place au classement, avec 41 points, en compagnie de la JS Kabylie, alors que le CRB pointe à la 4e position avec 40 points. Condoléances Le directeur de la publication, Bachir-Cherif Hassen, M. Cherif Tifaoui, M. Djamel Djerrad et l’ensemble du personnel du quotidien la Tribune présentent à leur confrère et ami, Salim Tamani leurs sincères condoléances et l’expression de leur sympathie suite au décès de son père TAMANI Meziane. Que Dieu le Tout-Puissant accorde au défunt Sa sainte miséricorde et l’accueille en Son vaste paradis. A Dieu nous appartenons, à Lui nous retournons.
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