Bonne et heureuse année - Union de la Droite et du Centre

Le magazine de la communauté francophone
canton • hong-kong • macao • pékin • shanghai • shenzhen • wuhan • janvier 2014 • numéro 52 • gratuit
Bonne et heureuse année
Votre programme télé dans Trait-d’Union
5
ANS
2
Sommaire
Infos Régionales
Vœux des représentants
Investir au Luxembourg
Pasteur et HKU partenaires
La French Touch selon le Mariott
L’UE Shanghai fête ses 3 ans
Canton fête Noël
La finale de l’extrême
Une nouvelle approche du feng shui
Profession collagiste
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5
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7
8
8
9
10
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Culture
Des Maths à la musique
Les coups de cœur de Marion
YellowKorner à Hong-Kong
Les vœux de Laurent Petitguillaume
13
14
15
15
Evasion
A la découverte de Vilnius
16
Economie
« In bed with designers »
Philosophe, geek, éditeur numérique
18
20
Evénement
Michelin HK/Macao 2014
21
Regards
Entretien avec Alain Ducasse
22
Ca s’est passé
24
La chronique de Stéphanie
25
Coups de cœur
26
Agenda
27
Éditorial
Déjà 5 ans
Une nouvelle année s'engage et avec elle,
le 5ème anniversaire de votre magazine Trait d'Union.
Cinq ans que nous accompagnons le quotidien des
communautés francophones et francophiles de Hong-Kong
et Macao d'abord puis très vite de Shenzhen, Canton,
Shanghai, Pékin et Wuhan.
Votre fidélité et votre soutien nous encouragent à aller
encore plus loin ensemble et l'arrivée prochaine de notre
site internet favorisera la proximité avec chacun et nous
donnera une réactivité plus importante pour continuer à
vous informer le mieux possible.
L'ensemble de l'équipe vous souhaite à toutes et à tous une
très bonne et heureuse année 2014 en attendant l'arrivée
du cheval de bois le 31 janvier pour célébrer la nouvelle
année chinoise.
Bonne lecture
La Rédaction
Rédacteur en chef : Catya Martin • Ont collaboré à ce numéro : Catya Martin, Philippe Dova, Marion Demeneix, Caroline Fieux, Hugues Martin, Laurent
Petitguillaume, Stéphanie Delacroix, Christian Sorand, Apolline Delplanque, Sylvain Giaume • Crédits Photos : Catya Martin, Philippe Dova, Apolline
Delplanque, Christian Sorand, Stéphanie Delacroix • Photo de Une : DR • Mise en page et Impression : Jean-Michel Caille – jmcaille@encredechine.net
Si vous désirez recevoir le magazine par courrier à votre domicile pour une durée d’un an, transmettez-nous vos coordonnées et un chèque de 500 HK$ à
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HONG-KONG • Aéroport : Salon VIP/Lounge KLM Air France • Central : Brasserie de l'Île, Bar "Le Tambour", Restaurants Pastis, La Marmite, Frites, The Press Room, Classified, Café Lavande, Otto e Mezzo, Librairie
Parenthèse, French chamber, Consulat de France, Consulat de Belgique, Bureau d'Immigration et Consulat du Québec, Canadian Chamber of Commerce, Consulat du Canada, Hong-Kong Institutes of Languages,
Central Health Medical Practice, Librairie Ancienne Indonesian, HK Kidz Education Centre, Great, Parknshop Garden Road, Salon de Coiffure NOVA Hair, Maison de la France • Causeway Bay : Crêperie Fleur de Sel
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Suisse, Novotel, Patrick Deli, The Hong-Kong Academy for Performing Arts, La Crêperie, Taste Hopwell, Restaurant Chez Patrick, Pomme, Asian Tigers, Abacare Insurance, Sotheby's International Realty, Trois'Zenfants
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• Mid-Levels: Café Lavande • Parkview : Parknshop • Happy Valley : Lycée Français Internationale de Hong-Kong, Saint Germain Brasserie • Ap Lei Chau : Good Laque CHINE • Canton : Alliance Française, Consulat
Général de France, Chambre de Commerce et d'Industrie Française en Chine, Restaurant Alsace-Village, Restaurant ParisJie, Hôtel Sofitel, CCIFC Canton Office, La Bas Ltd, University School of Foreign Languages,
Alma de Paris, Chez Max • Shanghai : Consulat Général de France, Chambre de Commerce, Alliance Française, Librairie L'arbre du Voyageur, Hotel Hilton Hongqiao, Les Garcons Bouchers, Restaurants Le Saleya,
DPark, Salon Franck Provost, Restaurant "Franck", Bistrot Franck, Le Marais, Patisserie de France, Park Hyatt, UFE Shanghai, Windsor Place, PLATANE, Consulat Général du Canada, Lycée Français, Hotel Sofitel,
Hotel Pullman, De Wolf & Partners, Grand Mercure Hunxiao, NOVA French Bar & Restaurant, Parkway Health, La crêperie, Cuivre, Le restaurant école institut Paul Bocuse, Dragon Fly, Modern Media, Bauernstube,
Gladstone Morgan International, CCIFC Shanghai, DIS Fashion, Le Cercle francophone de Shanghai, Body and Soul, Art Plus Shanghai, Peekaboo, East Mandarin learning Center, Le Phoenix- Fonshin School, New
York Dental Clinic, French Dental Clinic, Thierry Traiteur, Cheese & Fizz, Hong Merchant, Eglise st Pierre, Platane, Le Salon • Shenzhen : Chambre de Commerce et d'Industrie Française en Chine, Entreprise RhôneALpes International, Hotel Grand Mercure, Restaurant "L'atmosphère", Restaurant "La Maison", The French Tailor, O Délices • Pékin : Novotel Peace, Librairie L'arbre du Voyageur, L'institut Français, Hotel Grand
Mercure, Hotel Sofitel, Consulat Français, Belge, Suisse et Canadien, Chambre de Commerce Française en Chine, restaurant "Café de la Poste", Comptoir de France, Restaurant "Little Saignon", "Scarlett" bar à vin
de l'hôtel "G", Restaurant "Source", Salons de Coiffure Eric Paris, Caroline Deleens, Alliance Française, Ambassade de France en Chine, Hikari, Agua Restaurant, Grace Beijing • Wuhan : Consulat Général de France,
Alliance Française, Novotel Xinhua • MACAU : Alliance Française, A la Bonne Heure, Le Bistrot, Hotel Westin, The Westin Resort Macau, The Tasting Room, Crown Hotel-City Of Dream, Sofitel Ponte 16 de Macao
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Infos Régionales
« Au seuil d’une année 2014 prometteuse pour la France et la langue française en Chine, à HongKong et Macao, je tiens à vous exprimer mes plus sincères vœux de bonheur, de santé et de réussite.
Nous fêtons en janvier les cinquante ans des relations entre la France et la République populaire de
Chine. La décision prise par le général de Gaulle en 1964 a contribué à façonner le cours de l’histoire.
En ouvrant le dialogue avec la Chine du président Mao, la France affirmait l’importance qu’elle attachait aux échanges et à la multipolarité du monde.
Cet héritage est une fierté, mais surtout une base pour nous projeter vers l’avenir. Pour l’illustrer,
plus de 300 événements s’égrèneront tout au long de l’année en France et en Chine, célébrations
de l’amitié entre nos peuples, de la diversité et du dynamisme de nos partenariats.
Vous êtes les meilleurs témoins et acteurs de l’excellence de ces liens, de cette diversité et ce dynamisme qui animent la communauté francophone. Je souhaite que 2014 vous offre de multiples d’occasions de cultiver votre goût de la Chine, et d’incarner
collectivement le message de confiance en l’avenir et la volonté de construire ensemble qui anime l’action de la France. »
Sylvie Bermann
Ambassadrice de France en Chine
Chers Lecteurs de Trait d’Union,
Cinq mois dans ma nouvelle mission d’Ambassadeur de Belgique en Chine, je constate combien le
dynamisme imprègne les relations sino-belges, dans tous les domaines et dans les deux directions.
Ici à Pékin, je m’inspire chaque jour de l’esprit « can do » contracté à Hong-Kong pendant quatre
belles années, au cours desquelles j’ai notamment assisté à la naissance de Trait d’Union ; quelle
belle croissance depuis ! Puisse cet esprit vous animer tous en 2014, où que vous soyez dans cette
nouvelle grande Chine. Le réseau diplomatique belge, dans toutes ses composantes, est à votre disposition pour rapprocher encore un peu plus la Chine du Cœur de l’Europe. Bien amicalement,
Michel Malherbe
Ambassadeur de Belgique en Chine
Chères lectrices, chers lecteurs,
C’est avec un immense plaisir que je prends ces quelques instants pour vous offrir, au nom du Consulat général du Canada à Hong-Kong et Macao, mes meilleurs vœux en cette période de réjouissance.
Noël est un moment exceptionnel. C’est ce moment privilégié de l’année où l’on passe du temps
avec ceux et celles qui nous sont chers, un moment de reconnaissance et de renouveau.
C’est également le moment de faire le bilan sur l’année qui s’achève. Malgré la persistance de l’incertitude économique mondiale et les défis colossaux auxquels elle nous aura soumis, 2013 aura été
l’occasion de l’expression de solidarités renouvelées. En témoigne la générosité remarquable des Canadiens et Canadiennes venus en aide aux citoyens des Philippines suite au passage du typhon
Haiyan plus tôt cet automne.
À l’aube d’une nouvelle année, pensons à ceux et celles d’entre nous qui sont moins privilégiés, de même qu’à ces hommes
et ces femmes qui servent en uniformes, défendant à chaque jour ces libertés dont nous jouissons.
Que 2014 soit empreinte de santé et de bonheur. Bonne année 2014 aux fidèles lecteurs et lectrices de Trait d’Union!
J. Ian Burchett
Consul général du Canada à Hong-Kong et Macao
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La non-résidence fiscale française ouvre la possibilité d’investir hors de France. En matière de placements,
l’assurance-vie au Luxembourg propose une alternative intéressante.
Par Hugues Martin
Infos Régionales
Le Luxembourg, une place financière
proche de la France
Un pays sûr, au cœur de l’Europe
embre fondateur de l’Europe, le Luxembourg recèle de nombreux avantages pour l’investisseur :
M
• Une reconnaissance internationale : Le savoir-faire du Luxembourg en matière d’investissement n’est plus à démontrer. L’investisseur pourra ainsi bénéficier d’une grande expertise et de
contrats rédigés en Français.
• Le super-privilège : Les contrats d’assurance-vie luxembourgeois sont garantis par l’état du Luxembourg. Cette garanti
s’applique sans limite de montant.
• Des contrats en Français : Les contrats seront intégralement rédigés en Français, permettant une parfaite compréhension des
conditions par l’investisseur.
Des conditions fiscales attractives pour les nonrésidents
Un non-résident fiscal français signera un contrat d’assurancevie de droit Luxembourgeois, avec plusieurs avantages :
• Neutralité fiscale : Le Luxembourg ne prélèvera aucun impôt
sur le contrat, seule une déclaration auprès des autorités fiscales
de résidence sera nécessaire.
• Pas de prélèvements sociaux : Il n’y aura aucune imposition au
titre des prélèvements sociaux. Un investisseur profitera de
100% de la croissance de son contrat.
• Pas de pénalités de sortie : Les fonds seront disponibles à tout
moment pour l’épargnant.
La préparation d’un possible retour en France
Contrairement à d’autres types d’épargne, le contrat d’assurancevie Luxembourgeois permettra un retour en douceur dans le système Français.
• Un placement pensé pour le retour : Au retour en France, le
contrat sera transformé en contrat de droit français, s’intégrant
sans problème dans le système fiscal.
• Conservation de l’historique fiscal : La fiscalité appliquée sera
la même que sur un contrat français, y compris la très faible
imposition après 8 ans de détention. Il est donc important de
le souscrire le plus tôt possible pour prendre date
• Protection contre l’ISF : Pendant 5 ans après le retour, pour un
nouveau résident rentrant en France avec le statut d’impatrié,
un contrat d’assurance-vie hors de France pourra ne pas entrer
dans l’assiette ISF.
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Infos Régionales
Signature d’un accord entre
Pasteur et HKU
L’université de Hong-Kong (HKU) et l’Institut Pasteur ont signé, le 17 décembre dernier, un accord pour la
création du nouveau Pôle de Recherche « Pasteur-HKU ».
Par Catya Martin (avec le Consulat général de France)
es liens historiques datant du 19ème siècle unissent HongKong et l’Institut Pasteur : c’est dans l’ancienne colonie
britannique qu’Alexandre Yersin, disciple de Louis Pasteur,
a identifié la bactérie portant son nom (Yersinia pestis) en tant
qu’agent pathogène responsable de la terrible épidémie de peste
de 1894.
D
Plus proche de nous, c’est en 1999, que la prestigieuse University of Hong-Kong (HKU), une des meilleures universités d’Asie,
et l’Institut Pasteur, un leader mondial en matière de recherche
et de lutte contre les maladies infectieuses, ont débuté leur collaboration en créant le centre de recherche Pasteur-HKU. Au
cours des années, le centre a développé des programmes de recherche sur les maladies infectieuses pouvant affecter la santé
publique et l’économie à Hong-Kong, en Chine et plus largement dans la région Asie, ainsi que des programmes d’enseignement internationaux en virologie, immunologie et biologie
cellulaire.
Ce centre de recherche associé est devenu un pôle de recherche
totalement intégré au sein de l’université HKU, et plus précisément au sein du centre de recherche sur la grippe de l’école de
Santé Publique de la Faculté de Médecine Li Ka Shing. En effet,
le nouvel accord, a pour objectif d’assurer la pérennité de ce cen-
tre de recherche du réseau international de l’Institut Pasteur à
Hong-Kong. Il représente l’aboutissement d’une collaboration
longue et fructueuse entre deux institutions de renommée internationale en matière de recherche et d’enseignement universitaires. Ce nouveau pôle de recherche sera, pour les jeunes
chercheurs, un lieu d’échange et d’épanouissant privilégié sans
un environnement international, interdisciplinaire et collaboratif,
à la pointe du progrès. Son axe prioritaire de recherche reste les
maladies respiratoires émergentes.
Le professeur Lap-Chee Tsui (président de HKU), a profité de cette
cérémonie pour insister sur l’importance des collaborations internationales entre institutions de haut rang telles que HKU et l’Institut Pasteur. De son côté, le Professeur Christian Bréchot
(directeur général de l’Institut Pasteur), a salué la qualité du travail
réalisé dans le cadre de ce partenariat stratégique à la fois sur les
volets recherche et enseignement. Il a ensuite noté que HKU et
l’Institut Pasteur ont été des précurseurs en comprenant très tôt
que les progrès dans la recherche et les soins de santé ne sont
possibles que grâce à une vision globale et en associant leurs
forces dans la lutte contre les maladies infectieuses. Il a souligné
la nécessité de rester fidèle aux principes de base de l’excellence
scientifique et des valeurs altruistes qui visent à améliorer les soins
aux patients indépendamment de considérations socio-économiques.
Tout en se félicitant de la signature de l’accord, le Consul général
de France, Arnaud Barthélémy, a tenu a rappeler le rôle crucial
du nouveau pôle de recherche Pasteur-HKU dans la coopération
scientifique bilatérale entre Hong-Kong et la France, insistant sur
le fait que la création de ce pôle permettra l’intensification et la
pérennisation de la collaboration emblématique et fructueuse
entre HKU et l’Institut Pasteur, permettant de s’attaquer à des
problèmes de santé publique qui nous concernent tous.
Website: www.pasteur.fr/fr ; www.hkupasteur.hku.hk/
Facebook page: www.facebook.com/InstitutPasteur
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Le JW Mariott de Shenzhen veut séduire les Français et les a invités à dîner pour 250 RMB le 16 novembre
dernier : 69 ont répondu présents. Cet hôtel 5 étoiles situé au centre de Shenzhen dans Futian district remplit
ses 492 chambres à 99% tout au long de l’année, ses salles de réunion prestigieuses accueillent souvent des
entreprises internationales en séminaire,… un bémol à cette réussite, le fichier client ne contient pas un seul
Français ! Par Apolline Delplanque
Infos Régionales
La «French touch» selon le JW
Marriott de Shenzhen
Du cocktail bleu, blanc, rouge au gâteau au chocolat, Aude Sheyer met à l’aise la communauté française de Shenzhen.
Le rythme du repas entrée-platdessert, les petits fours à la
présentation soignée, cette
façon de recevoir « à la
française » tranche avec les
habitudes du personnel chinois
ude Scheyer, responsable clientèle, arrivée il y a quatre mois,
est pour Peter Luk, director of food and beverage, la porte
d’accès à une nouvelle clientèle : «Pour les Chinois, la
France c’est le pays de l’élégance, de la qualité, de la politesse, ils
nous adorent, jusqu’à notre joli nez ! A côté des Chinois et des
Américains, les Français sont pour eux la crème de la clientèle. »
Le chef Jack du restaurant western qui a travaillé en Europe propose une définition du goût français sur son buffet : des huîtres,
des viandes fondantes, fromage et charcuterie, des pâtes cuisinées
sous nos yeux, pain maison délicieux, gâteau au chocolat en dessert, et bien sûr de grands vins ! Aude n’a pas oublié le stand
crêpes et la tombola, qui restent des incontournables de la fête
française bon enfant. Un buffet, un bar, des serveurs qui se déplacent, le rythme du repas entrée-plat-dessert, les petits fours à
la présentation soignée, cette façon de recevoir « à la française »
tranche avec les habitudes du personnel chinois, qui joue pourtant
pleinement le jeu, empressé et souriant. Enfin, cerise sur le gâteau,
une pianiste était là pour assurer une atmosphère feutrée… avant
que les vieux tubes français prennent le relais pour le plus grand
bonheur des danseurs déchainés sur Alexandrie Alexandra ou Les
lacs du Connemara !
piscine, spa) complètent l’offre. Tout cela pourrait faire sortir les
Français de Shekou ! »
JW Marriott Hôtel, 6005 Shennan Boulevard, Futian District, Shenzhen, Chine.
Contact: aude.scheyer@marriott.com
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« C’est un hôtel ultra luxe, mais avec une approche très détendue
de la clientèle, chaleureuse même, qui tranche avec d’autres hôtels
étoilés où j’ai travaillé », précise Aude. Les services extra (terrasse,
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Infos Régionales
Trois bougies pour l’UFE Shanghai !
Propos recueillis par Philippe Dova
l’association Gilbert Menetret et du Consul général , de nombreuses surprises ont ponctué la soirée :: démonstration d’arts
martiaux par les élèves de Shasha responsable du pôle karaté de
l’association, exposition et vente aux enchères au profit, et c’est
une première, du Téléthon, de tableaux offerts par les artistes
Wang et Tannous et animations par deux « DJ ».
Trois questions à Gilbert Mennetret, président
de l’UFE Shanghai
Trait d’Union : Comment a évolué l’UFE Shanghai ?
Gilbert Mennetret : Très bien, en 2010 il y avait cinq personnes, en 2013 nous revendiquons fièrement 225 candidats !
lus de deux cents invités se sont pressés dans la grande
salle de réception de l’hôtel Grand Mercure Shanghai
Hongqiao le 5 décembre dernier pour célébrer, en présence
du consul général de France à Shanghai Emmanuel Lenain, les
trois ans de l’antenne locale de l’association. Une soirée placée
sous le signe de la gourmandise avec des dégustations de produits festifs tels que foie gras, vins, chocolats, macarons, crèmes
glacées, fruits offerts par les partenaires de l’UFE et un cocktail
dînatoire réalisé par les chefs du Grand Mercure. L’élégance féminine était également de la partie : enchères silencieuses avec
la vente de somptueux manteaux de fourrure en matière synthétique, de foulards en soie ou encore d’un coffret de produits
cosmétiques de la marque Avène, partenaire officiel de la soirée,
remis à chaque participante. Outre les discours du président de
P
Quelles sont les raisons de ce succès ?
Une formidable équipe de bénévoles, des pôles d’activités ou de
services attractifs proposés aux adhérents gratuitement comme
l’aide juridique, le théâtre, une grande convivialité au travers des
événements que nous organisons.
Les nouveautés pour 2014 ?
Nous allons ouvrir un pôle chôrale, un autre atelier de théâtre d’improvisation qui servira aussi à trouver les meilleurs talents qui monteront sur scène lors de la nouvelle édition de la pièce de théâtre.
C’est encore un secret mais l’action de cette pièce devrait se dérouler dans le Shanghai des années trente… Nous sommes par ailleurs toujours à la recherche d’un psychologue francophone pour
aider les familles ou les individus comme cela existait l’an dernier.
Noël avant l’heure à Canton
’est devenu une tradition pour le Père Noël, après une
ultime inspection de ses nombreuses usines de jouets
de Chine du Sud et avant d’entamer sa distribution annuelle, d’assister au « Dîner de Noël Inter-Chambres » organisés en son honneur par les chambres de commerce
Française, Britannique et Allemande à Canton. Plus de quatre
cent personnes ont participé aux agapes le 10 décembre der-
C
8
Par Philippe Dova
nier dans les salons du Westin Guangzhou Hotel , partageant
sans modération le temps d’une soirée boissons, friandises,
buffet festif au son notamment des chants de Noël interprétés par la chorale de la British School. Tombola oblige, les
convives ont été nombreux à repartir chez eux à l’issue de
la soirée avec un cadeau, heureux d’avoir pu fêter Noël avant
l’heure…
Atteindre le sommet d’un gratte ciel en un temps record en courant dans les escaliers. Une compétition autant
physique qu’insolite, organisée depuis 2009 par la Fédération internationale des courses en altitude dont la
finale se déroulait le 1er décembre à l’I.C.C. (International Commercial Centre), le plus haut gratte ciel de
Hong-Kong . Une course parrainée par Sun Hung Kai Properties au profit d’œuvres sociales dédiées aux jeunes
hongkongais en difficulté. Par Philippe Dova
près l’Empire State Building à New York, le Messerturm à
Bâle, la tour 101 à Tapei, le Shangri-La China World Summit Wing à Pékin, la tour Landmark 72 à Hanoi, le Swissôtel
The Stamford à Singapour, l’International Commercial Centre
constituait l’étape finale du millésime 2013 de la compétition
« Vertical run ». Un circuit en sept étapes supervisé depuis cinq
ans par la Fédération Internationale des Courses en Altitude qui
consiste à atteindre le sommet des grattes ciel les plus symboliques de la planète en empruntant l’escalier de service. Ainsi, le
1er décembre, plus de mille coureurs originaires de trente pays se
sont élancés à l’assaut de l’I C C , pour atteindre le 100ème étage
du gratte ciel le plus haut de Hong-Kong . Après 82 étages et
2120 marches les concurrents ont pu profiter d’une vue imprenable sans un nuage, à 360 ° sur l’ancienne colonie britannique
à 484 mètres d’altitude ! Réservé aux amateurs, le circuit compte
cependant un club très fermé d’une vingtaine de coureurs d’élite
qui se disputent chaque année le trophée. Parmi eux Omar Bekkali, vainqueur en mai dernier de la course Vertigo à la Défense,
la plus haute tour de France, est venu spécialement de Belgique
pour réaliser l’ascension du gratte ciel hongkongais « je courre
pour le plaisir mais à un bon niveau. C’est la plus longue course
de tout le circuit et il faut vraiment s’accrocher » déclare l’athlète
qui atteindra la ligne d’arrivée en en 13 minutes et 32 secondes.
Clément et Sabrina Dumont, respectivement professeur de biologie au lycée français de Hong-Kong et éditrice du premier magazine en Asie dédié à l’univers de la course à pied, sont les seuls
français à figurer parmi les « élites ». « Nous sommes plutôt des
coureurs de trail mais nous aimons beaucoup les challenges physiques. Nous sommes heureux de pouvoir pratiquer notre sport
dans notre environnement » témoigne le jeune couple.
Infos Régionales
“ SHKP Vertical run “ ou la finale
de l’extrême…
A
SABRINA DUMONT@SUN HUNG KAI PROPERTIES
CLEMENT DUMONT@SUN HUNG KAI PROPERTIES
Après quatorze minutes et deux secondes, Clément qui a terminé
troisième lors de l’ascension du China World Summit Wing à Pékin
en août 2013, atteint le centième étage et livre, essouflé, ses premières impressions : « ça a été dur, j’ai eu du mal à démarrer, ça
aurait pu être mieux mais le but était d’arriver en haut quand
même. Il faut que je récupère, dans un quart d’heure ça ira
mieux… ». Un quart d’heure de récupération qui permet au français
d’accueillir son épouse Sabrina heureuse d’arriver au sommet après
vingt pénibles minutes et vingt et une secondes de course. « Les
élites étaient toutes devant moi j’ai vraiment fait la course à mon
allure. C’est une course très intense, très difficile car l’air est extrêmement sec ce qui dessèche très rapidement la gorge ! Il faut réussir
à garder son souffle pour finir au plus vite et ne pas se démoraliser
en voyant le nombre d’étages qu’il reste à gravir à chaque palier »
constate la jeune française. Mark Bourne, grand favori australien,
a remporté la course en douze minutes et quatre secondes et ravi
le titre de champion du monde 2013 tout comme sa compatriote
Suzanne Walsham avec quatorze minutes et trente deux secondes
au classement de l’élite féminine. « Nous avons vraiment profité de
cette course, nous serons ravis de la refaire mais entre temps nous
reviendrons profiter de la vue exceptionnelle mais cette fois en prenant l’ascenseur » concluent malicieusement Clément et Sabrina.
Une suggestion plébiscitée par les nombreux touristes qui chaque
jour atteignent le centième étage de l’I.C.C. en une minute !
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Infos Régionales
Une approche nouvelle du feng shui
Tenter de comprendre les bases du feng shui est une chose, devenir un maître est un véritable défi.
Ce chalenge, Geneviève Carle, installée à Hong-Kong depuis deux ans et demi, l’a relevé avec succès.
Après avoir suivi les cours de maître Pang Zi Yang durant une année, Geneviève est aujourd’hui apte
à pratiquer l’art ancestral chinois. Elle a créé « Hong-Kong Inside » sa société, et aujourd’hui peut
diffuser et mettre en œuvre la connaissance du feng shui à travers des ateliers et des consultations
privées. Rencontre.
Propos recueillis par Catya Martin
Trait d’Union : Pourquoi avoir décidé de vous lancer
dans l’étude du feng shui ?
Geneviève Carle : Je cherchais un moyen de véritablement
entrer dans l’univers de la culture hongkongaise. J’avais donc
le choix entre apprendre le cantonais ou étudier le Feng shui,
j’ai choisi. Avant d’arriver à Hong-Kong, je travaillais dans
le secteur des finances depuis 15 ans pour le groupe TOTAL.
Mon congé parental m’a donné l’occasion de prendre une
parenthèse pour essayer d’autres choses et j’ai donc commencé à construire un projet qui est le mien. En arrivant ici
je me suis rendu compte que le feng shui était présent partout dans le quotidien des Hongkongais et dans l’architecture. Les premières discussions sont toujours autour des
constructions qui sont, ou ne sont pas, feng shui. J’ai eu
l’opportunité de rencontrer un maître dans un temple qui a
attisé ma curiosité.
En quoi consiste votre travail ?
D’abord il y a le diagnostic. Je viens chez les personnes pour
une première visite et ils m’expliquent les raisons pour lesquelles ils font appel à moi. Cela peut être parce qu’ils dorment
10
mal ou qu’ils ne se sentent pas à l’aise dans leur maison, appartement ou bureau. Je travaille avec des plans et ma boussole, indispensable car mes recommandations vont dépendre de
l’orientation.
Et ensuite ?
Je donne mon diagnostic en expliquant ce que je fais à la différence des maîtres traditionnels qui eux imposent les solutions sans
les expliquer de façon plus ou moins arbitraire. Je reste très pédagogique dans mon approche. J’essaye donc de m’adapter aux
personnes en proposant quelque chose qui convient à leurs goûts.
Y-a-t-il des emplacements incontournables?
Pas trop. Cela dépend des personnes et des orientations des appartements. Il y a quelques bases comme celle de placer un lit en
diagonal par rapport à la porte permettant, une fois couché, de
voir toute la pièce.
Que proposez-vous d’autre ?
Ca c’est la partie dite « feng shui ». Il y a aussi les consultations
de bazi (les quatre piliers du destin). On se pose des questions et
on vient voir une personne pour avoir des clés, pas forcément les
réponses. Tout est basé sur la date et l’heure de naissance. Cela
détermine ensuite les orientations à prendre. Beaucoup de Chinois
consultent des maîtres feng shui pour ensuite choisir les dates
importantes de leur vie comme un mariage ou une naissance
qu’ils n’hésitent pas à provoquer. Je propose également des ate-
liers “découverte” permettant de mieux comprendre les bases du
feng shui et des ateliers « pratiques » pour illustrer la pratique
feng shui à partir d’exemples concrets.
Vous avez aussi développé une offre « baby feng
shui ». Pouvez-vous nous en parler ?
Pour les enfants je ne fais que du feng shui avec un travail sur l’aménagement de leurs chambres. Je l’ai fait avec mes propres enfants
(NDLR : deux filles âgées de 3 et 8 ans) qui dormaient mal et ça a
marché, je l’ai refais pour d’autres enfants et ça a marché aussi. C’est
le même principe que pour les appartements sauf que là, il ne s’agit
que de la chambre des enfants. Je le propose comme un cadeau de
naissance mais je le fais aussi pour des enfants plus âgés.
Infos Régionales
Tout est donc basé sur l’orientation du lieu ?
Oui absolument. Avec ma boussole je vais déterminer le « diagramme des étoiles volantes », c’est à dire la carte énergétique
du lieu pour savoir comment le chi est distribué à l’intérieur.
On peut ensuite déterminer quels sont les endroits où il est bénéfique et ceux où il est mauvais. Là où le chi est bénéfique je
vais essayer de maximiser ses bénéfices en essayant d’y positionner les lits, bureaux et là où il est mauvais je vais l’affaiblir
en jouant sur les cinq éléments (eau, terre, feu, métal et bois)
que je positionne.
Comment faites-vous ?
Je me base sur le ming gua. C’est un nombre qui dépend de l’année de la naissance selon le calendrier chinois. L’orientation de la
maison et le ming gua vont ensuite m’aider à déterminer les couleurs à mettre dans la chambre, les matières et éléments, l’orientation des meubles.
Pouvez-vous donner trois conseils « feng shui » à
nos lecteurs ?
Le premier serait d’aérer tous les jours sa maison, son bureau ou
son appartement, c’est un conseil basique très feng shui. Ensuite,
il faut essayer de vivre dans des espaces bien rangés sans être un
maniaque de l’ordre et de la propreté mais un espace rangé favorise la circulation du chi et des énergies, cela favorise aussi la paix
de l’esprit. Enfin il faut faire confiance à son instinct car souvent
nous avons naturellement de bons réflexes et il ne faut pas hésiter
à changer l’espace dès que l’on en a envie.
Informations : http://www.hongkonginside.com
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Infos Régionales
L’art du collage
C’est entre les côtes bretonnes et les coteaux de Bourgogne, qu’Antoine Rameau, artiste français installé à
Hong-Kong, a grandi. Puis il a vécu à Paris, Toulouse, New-York, Glasgow avant de s’intaller à Hong-Kong en
2010. L’ancienne colonie britannique n’était pas une inconnue pour lui, il y avait déjà séjourné de 2000 à 2002
avant de partir à la découverte de la route de la soie. Exposé pour la première fois seul, Antoine Rameau puise
son inspiration dans la bande dessinée, la photographie contemporaine ou encore l’art de la rue. Rencontre
avec un artiste collagiste.
Propos recueillis par Catya Martin
Trait d’Union : Pourquoi cette exposition
à Hong-Kong ?
Antoine Rameau : J’adore Hong-Kong ! Je me suis complètement approprié cette ville, depuis mon premier voyage ici.
J’adore cette énergie, ces contrastes, cette foule qui grouille dans
un marché coloré et dix minutes plus loin une nature sauvage et
tropicale, ces enseignes lumineuses démesurées... Tout cela m’inspire énormément !
Outre cette inspiration débordante, j’ai eu la chance de disposer
de temps, indispensable pour mes créations... je suis très lent, je
peux mettre un mois pour faire une pièce.
En quoi consiste le travail du “collage” ?
Pour définir très simplement la technique du collage, c’est une
recomposition d’images récupérées. A Hong-Kong, comme en
Chine, beaucoup de choses sont jetées, réutilisées voire transformées (prenez l’exemple des bidons métalliques d’huile qui sont
coupés en deux et transformés avec un manche en bois en grosses
pelles à poussière !).
Hong-Kong est inondé de magazines, de prospectus, de journaux (avec toutes sortes de photos) naturellement proportionnels
aux budgets de publicité de multiples annonceurs ! C’est une vraie
mine d’or pour les collagiste tels que moi. Le collage est une des
formes originelles de “l’art recyclé” (“recycled art”) et j’adhère
complètement à ces principes de récupération-transformation.
Depuis combien de temps travaillez-vous cet art ?
Je suis un vieux collagiste ! Je crois que j’ai commencé il y a 20
ans... Je suis passé par plusieurs phases pour en arriver finalement
au collage : dessin, peinture, photo... Parfois j’ai métissé ces quatre formes. Sur certains collages, j’insère mes propres photos.
Combien de temps vous faut-il pour préparer une
exposition comme celle-là ?
2011, 2012, 2013... Cela faisait trois ans que je créais à HongKong, à mon rythme et sans pression. Mais pour faire une expo-
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sition il faut un minimum d’une quinzaine de pièces à présenter
! A raison d’un collage par mois... cela “retarde” la date d’exposition mais permet un certain recul sur le sujet, surtout quand il
s’agit de sa première exposition en solo !
Puis tout s’est accéléré grâce à un ami qui a pu me faire mettre
en relation avec la galerie “CANVAS Gallery by SALT “, située dans
le quartier de Sai Ying Pun. Je voulais absolument la date symbolique du 11.12.13 pour le vernissage donc le dernier mois de
préparatifs fut très dense !
Comment captez-vous vos inspirations ?
Comme je respire ! Partout ! Tout peut être prétexte à la création.
Pour le collage, il faut beaucoup de matière donc de photos...
c’est donc dans les multiples magazines, journaux mais aussi simples prospectus ou publicités que je trouve des idées, je vois des
choses à retranscrire et hop, je compose un nouveau monde à
partir de toutes ces images qui n’avaient rien à voir entre elles
mais qui deviennent, pour moi, un monde cohérent. C’est la
magie du collage ! On peut rajouter indéfiniment des éléments,
transgresser, dénaturer... et chacun aura ensuite ses propres clés
pour l’interpréter et une grille de lecture originale.
Quelle est la prochaine étape ?
L’expo vient de se terminer... il faut que je digère un peu ! Et surtout que je reprenne mon rythme de création. Je travaille actuellement sur la notion d’insularité artificielle: des îles qui n’existent
pas ailleurs que dans mes collages. Bien sûr, il y aura une référence
forte à ma chère Bretagne mais aussi à d’autres confettis de terre
asiatiques...
Pour voir le travail d’Antoine :
http://vimeo.com/58332598 Vidéo réalisée par “The HK Fixer”
Une passion pour les mathématiques qui va se transformer en un amour de la musique. C’est le parcours de
Patrick Larbier. Après avoir travaillé de nombreuses années dans le secteur de la finance, Patrick a décidé de
changer de carrière en faisant partager ses passions aux autres. Il créé "Live Band School" qui deviendra ensuite
"CHORUS" et avec, une école proposant cours de musique, de chant, de théâtre et de… mathématiques!
Musicien confirmé, Patrick Larbier a co-écrit une dizaine de méthodes de pédagogie musicale et a également
collaboré à des publications musicales telles que Guitariste Magazine ou encore le site Guitare live. Beaucoup
de Français de Hong-Kong connaissent surtout les soirées “chansons françaises” organisées par Patrick et
Marion Demeneix, son épouse, au Wanch. Rencontre avec un musicien hors norme.
Culture
Des maths à la musique
Propos recueillis par Catya Martin
Trait d’Union : CHORUS
est né à la suite de “Live
Band School”. Pensiezvous avoir ce succès aussi
rapidement ?
Patrick Larbier : « LIVE
BAND SCHOOL » a constitué la
première phase d’un vaste projet pédagogique que nous
avions, Marion et moi, en tête
depuis longtemps. En six mois,
LBS est devenu CHORUS. Les
« ateliers Bands », c’est-a-dire
les ateliers où les enfants musiciens ou chanteurs sont encadrés
par un musicien professionnel, ont grossi selon une allure initialement prévue. De nouvelles activités telles que les cours d’instrument, de chant et d’art dramatique, ont permis à l’ensemble
de prendre un véritable essor. Aujourd’hui, nous sommes en
avance sur nos prévisions d’il y a un an. En revanche, la physionomie de CHORUS est sensiblement différente de celle envisagée
au tout début : CHORUS est aujourd’hui une structure pédagogique bicéphale partagée entre la musique et le théâtre, avec diverses activités en démarrage.
Qui sont vos élèves aujourd’hui ?
80 % sont des élèves du lycée français international âgés de 4 à
18 ans. Les 20 % restants sont des adultes ou des adolescents
provenant d’autres écoles internationales.
Comment travaillez-vous avec vos élèves ?
Toutes les activités se font en groupe. La musique est répartie
entre nos locaux situés à Causeway Bay (en studio de répétition)
et dans le quartier de Stanley. Philippe Besnard et moi animons
les activités musicales. Une fois par mois, nous organisons un
concert d’élèves. C’est un des principes conducteurs de CHORUS :
créer un sentiment communautaire à travers les concerts et les
spectacles. Le théâtre en français pour enfants et adultes, encadré
par trois animatrices, se déroule à Stanley, à Central et à Discovery
Bay. Là aussi, notre objectif est de souder les élèves autour de
projets pédagogiques et culturels.
Musique, théâtre et mathématiques. Pourquoi ?
Dans notre esprit, il n’y a pas de frontière entre les disciplines.
L’épanouissement global des élèves passe par les arts et les
sciences. Le verbe, les sons, les nombres… il n’y a pas de raison
de segmenter les disciplines. Après tout, c’est Pythagore qui
est à l’origine de la gamme de sept notes que nous connaissons!
Parlez-nous un peu plus de vos nouvelles activités
“théâtre” et “cours de mathématiques” ?
Sentimentalement, les mathématiques ont toujours été ma priorité pédagogique. D’ailleurs, toutes les méthodes de musique que
j’ai co-écrites sont inspirées par les manuels de mathématiques
de mon enfance. Pour le moment, les mathématiques concernent
les terminales ‘S’ et s’étendront bientôt aux autres classes.
Entre les stages durant les vacances et les divers ateliers en semaine, le théâtre est en plein essor. Si Marion Demeneix et Agnès
de Ronne sont en charge des ateliers pour les enfants, Agnès Seelinger Lahirle quant à elle, partage son expérience de la scène et
de la mise en scène avec le groupe adulte à Stanley.
Avez-vous atteint tous vos objectifs et quels sont
ceux que vous vous êtes fixés pour l’année à
venir ?
Partis de 15 élèves il y a un an, nous en encadrons aujourd’hui
près de 140 chaque semaine. Les objectifs à court terme sont
donc remplis. Mais la route vers le projet final reste encore longue.
Le but de cette année scolaire est de développer l’événementiel
(concerts et spectacles de théâtre). Pour la musique, c’est le sens
des soirées mensuelles « Chorus at the Wanch » ou l’organisation
de la « Rock night » au lycée français. Nous travaillons également
à ce que CHORUS atteigne une certaine taille critique afin d’élargir le choix des activités et de créer des interactions entre les divers
ateliers. A la prochaine rentrée, nous entrerons dans la troisième
phase de CHORUS.
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Culture
Les coups de cœur de Marion
Par Marion Demeneix
Marc Dugain – La chambre des officiers – Éditeur : Pocket
Premier roman de Marc Dugain publié en 1998, récompensé par le Prix des libraires et adapté au cinéma par
François Dupeyron, La chambre des officiers rend hommage “à la catégorie des plus grandes victimes de la
grande guerre, les grands mutilés de la face, plus connus sous leur légendaire surnom de « gueules cassées”.
Le narrateur, l’ingénieur officier Adrien Fournier part au front la fleur au fusil. De la Grande guerre, il ne connaîtra ni l’ennemi, ni les tranchées. A peine arrivé, lors d’une mission de reconnaissance banale, un éclat d’obus
lui arrache la moitié du visage. “Destruction maxillo-faciale. Béance totale des parties situées du sommet du
menton jusqu’à la moitié du nez avec destruction totale du maxillaire supérieur et du palais décloisonnant l’espace entre la bouche et les sinus. Destruction partielle de la langue. Apparition des organes de l’arrière-gorge
qui ne sont plus protégés.” C’est dans cet état abominable que le jeune soldat est évacué au Val-de-Grâce où
il survivra à cinq années de tortures physiques et de souffrances morales inhumaines. Mais pas seulement.
Dans la salle des atrocités, Adrien découvrira l’humanité, l’empathie et l’amitié indéfectible. A travers le regard des infirmières, des chirurgiens et des compagnons d’infortune, le jeune défiguré trouvera le courage de ne pas se suicider, la force de renaître au monde et
l’envie d’y reconquérir une place. Servi par une écriture simple, pudique et contenue, La chambre des officiers est un magnifique
roman de fraternité.
Christophe Ono-dit-Biot – Plonger – Éditeur : Gallimard
Né en 1975 au Havre, Christophe Ono-dit-Biot est actuellement rédacteur en chef de la rubrique culture du
journal Le Point. Loin de faire l’unanimité des lecteurs et de la critique littéraire, son dernier roman, Plonger,
s’est pourtant vu gratifié en octobre dernier, du prestigieux Prix de l’Académie française.
César, quadra parisien que l’on devine beau gosse, tombe éperdument amoureux d’une splendide photographe
espagnole au tempérament de feu, Paz. Journaliste connu et installé, il devient son mentor et la propulse au
sommet de son art. Étourdi par l’ascension de la jeune artise autant que par l’amour qu’il lui voue, César réalise
tardivement et à ses dépens qu’il n’a rien compris à cette femme. Plonger, c’est la tentative d’un homme abattu
de remonter le fil d’une passion avortée.
Agréable mais sans grande originalité, l’intérêt du livre réside principalement dans la motivation du narrateur
et les interrogations qu’elle suscite. En effet, César enquête sur son amour défunt dans le seul but de livrer Paz à Hector, le fruit de leur
idylle. Plonger, c’est l’irresistible envie d’un père de léguer au fils son histoire d’amour. Ôde impudique, sensuelle et charnelle à la
femme, amante, épouse et mère adorée, le roman pose du coup une question intéressante: l’enfant doit-il tout savoir de ses origines ?
Hélène Grémillon – La garçonnière – Éditeur : Flammarion
Forte de son premier succès traduit en vingt-sept langues, la romancière Hélène Grémillon revient sur la scène
littéraire avec un véritable “page turner“, La garçonnière.
1987. Buenos Aires. Vittorio Puig, psychanaliste argentin aux méthodes particulières, est en mauvaise posture
depuis que son épouse a été retrouvée défenestrée en bas de son immeuble. Rapidement devenu le coupable
idéal pour une série de circonstances qui lui échappent, il est arrêté et incarcéré. Eva Maria, ex-patiente du
docteur convaincue de son innocence, se lance tête baissée dans une enquête parallèle, déterminée à laver
l’honneur du médecin. Mauvaise décision…
Reprenant le ressort romanesque de son premier livre, Le confident, c’est le contexte historique qui éclaire ici
les tourments de personnages aux prises avec la culpabilité. Sur fond d’histoire de la Junte militaire, l’intrigue
de La garçonnière livre aux lecteurs l’intimité d’individus complexes aux parcours troubles. Roman à suspens aux allures de huis-clos
oppressant, il cantonne le lecteur dans un univers confiné où la lumière pénètre difficilement. Si, du parloir à la chambre, du bar à la
salle de tango et de la cuisine au cabinet du psy le lecteur se perd dans une intrigue serrée, c’est que l’auteure brouille les pistes à loisir
rappelant que la vérité n’est qu’une question de points de vue. Jusqu’au dénouement inattendu et bouleversant qui fait de La garçonnière une fiction réussie.
Retrouvez l’ensemble des livres proposés auprès de :
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la librairie francophone « Parenthèses » à Hong-Kong, « l’arbre du voyageur » à Shanghai et Pékin
Par Catya Martin
réée en 2006 par deux amis, Alexandre de Metz et Paul-Antoine Briat, deux Français, passionnés de photographie depuis leur enfance, YellowKorner relève d’une équation très
simple, selon ses dirigeants : « augmenter le nombre d’exemplaires
d’une photographie d’art pour la rendre accessible aux plus grand
nombre de collectionneurs. Ainsi, au lieu de proposer 10 tirages à
5000 euros, YellowKorner choisit d’en éditer 1000 à 50 euros ».
Arthur de Villepin travaille sur l’ouverture de la boutique de
Hong-Kong depuis plusieurs mois. « C’est le début d’une nouvelle aventure », explique le jeune Français. « Je ne suis pas
photographe mais j’ai l’amour et la passion de la photo. L’ambition de YellowKorner à travers le monde reste la démocratisation de la photo ». « Ce projet en Asie est considérable, car
pour la première fois nous donnons la possibilité au plus
grand nombre d’ouvrir la porte d’une galerie pour y découvrir
une photo et apprécier cette photo plutôt que l’investissement
fait dans un artiste », indique Arthur de Villepin. Son père,
l’ancien premier ministre français, Dominique de Villepin, était
à ses côtés, en décembre dernier, pour l’ouverture de la galerie
C
Culture
Démocratiser la photo artistique
située au troisième étage du centre commercial de central,
l’IFC.
Un pont entre les galeries haut de gamme de Pedder street et les
photos vendues chez Ikéa et tirées à des milliers d’exemplaires.
« Nos galeries sont avant tout des espaces d’expression ouverts
aux talents issus des différents courants de la photographie tout
en conservant une exigence artistique élevée », explique la direction. C’est pour cette raison que l’on peut y trouver des œuvres
de grands noms de la photographie proposées aux côtés de celles
de jeunes artistes contemporains. Réalisés par un laboratoire professionnel, sous la supervision de l’artiste, les tirages sont numérotés et fournis avec un certificat d’authenticité
Avec des galeries en Europe et aux Etats-Unis, YellowKorner propose un large panorama de la photographie contemporaine à travers le monde. Chacune des galeries répond à l’exigence première
des fondateurs de YellowKorner : « Nous souhaitons surtout faire
de ces espaces des lieux d’exposition, de rencontres et d’échanges
entre un public et des artistes, des lieux de culture », souligne
Arthur de Villepin.
Bonne année
La carte postale
DE Laurent Petitguillaume
La ville s'est parée , comme chaque année de couleurs et de lumières , la Tour Effel scintille, les Champs-Elysées clignotent
et font de l'oeil à la grande roue Place de la Concorde , les chalets des villages de Noel embaument les places du parfum
des marrons et vins chauds , les yeux des enfants brillent devant les vitrines animées des grands magasins déversant une
foule stressée ( on est à Paris...) cherchant fébrilement le fameux cadeau original , bref, c'est Noel !!! Et malgré tout, la
ville est en fête, c'est le moment pour se dire de jolies choses et prendre de belles résolutions, alors, de loin, mais sincèrement, je vous souhaite beaucoup de bonheur pour cette fin d'année et encore plus en 2014 !!
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Evasion
Vilnius : ville jardin côté
Voisine de la Pologne et de la Biélorussie, la Lituanie conserve une forte identité forgée par l'histoire. Indépendant
consoeurs baltes que sont Riga (Lettonie) et Tallinn (Estonie). C'est la plus méridionale des capitales de ces trois
l'intérieur des terres, tout au sud du pays. Son charme ne se découvre pas immédiatement. C'est au fil de la visite
La Néris et la ville moderne
Dans le vieux Vilnius
Cathédrale St.Stanislas
Vieux Vilnius
Un cadre bucolique
ilnius est une ville qui ondule au même rythme que les
méandres de ses rivières : la Néris, qui sépare la ville en
deux parties et son confluent, la Vilnia. Ce dernier petit
cours d’eau a donné à Vilnius son nom à consonance latine. Vilnia
est le féminin de Vilnius. Entrecoupée par d’innombrables collines
boisées, la zone urbaine semble se faufiler au gré de ses vallées
en lui donnant un caractère à nul autre pareil. C’est alors qu’on
se laisse porter par ce flot en cédant lentement à son attrait.
V
Du haut de la colline de Gediminas, une tour octogonale de
briques vestige d’un premier château, surplombe le paysage
environnant. Le point de vue permet de s’orienter sur la
topographie des lieux : vieille ville d’un côté et ville nouvelle de
l’autre, séparées, toutes deux, par les courbes ondulantes de la
Néris.
Ville-jardin donc, elle s’étire au gré de ses cours d’eau et de ses
collines boisées, créant une atmosphère bien à elle qui lui confère
une certaine nonchalance bucolique.
Une ville à deux visages
La rivière Néris départage donc Vilnius en deux rives bien
distinctes. Le dynamique quartier des affaires a une apparence
ultra moderne avec ses buildings de verre et d’acier. La tour de
télévision, haute de 326.5m, date de l’époque soviétique et a été
achevée en 1980. Mais pour commémorer l’adhésion de la
Lituanie à l’Union européenne en 2004, on a construit la tour de
l’Europe (129m). C’est aujourd’hui encore le plus haut gratte-ciel
des états baltes.
A l’opposé, le centre historique a été classé au patrimoine mondial
de l’UNESCO en 1994. La fondation de Vilnius date de 1323,
quand le grand duc de Lituanie, Gédiminas (1275-1341) décida
d’en faire sa capitale. En 2009, Vilnius a été choisie comme l’une
des deux capitales européennes de la culture avec Linz (Autriche).
La périphérie de la vieille ville, quant à elle, date de l’époque
soviétique et offre un aspect plus austère et beaucoup moins
16
Quartier d'Uzupis
avenant, à la limite d’un paysage verdoyant de campagnes
environnantes. Toutefois, on y trouve encore quelques vieilles
maisons basses traditionnelles en bois.
Une diversité ethnique due à l’histoire du pays
Après la conversion du pays au catholicisme, au Moyen Age,
l’influence polonaise devint marquante. L’union polonolituanienne dura de 1385 à 1569. Il y eut à cette époque,
une arrivée massive de population juive. La ville devient
majoritairement polonaise, puis juive et biélorusse. De 1795 à
1915, elle fait partie de l’empire russe. En 1812, Napoléon occupe
une première fois la ville au cours de sa campagne de Russie. La
Grande armée repassera par Vilnius au cours de la retraite. De
1915 à 1918, l’armée allemande l’occupe. L’acte d’indépendance
de la nouvelle république lituanienne date du 16 février 1918.
Mais à partir de 1940, la Lituanie devient une des républiques
socialistes de l’URSS.
Lituaniens, Polonais, juifs, Biélorusses, Allemands et Russes ont
donc laissé leur empreinte dans la vieille ville de Vilnius.
Aujourd’hui, les lituaniens sont majoritaires, suivis par les
polonais, les russes et les biélorusses. Depuis l’Holocauste, les juifs
ne représentent plus que 0.5% de la population.
La Jérusalem de Lituanie
Vilnius apparaît donc comme une sorte de Terre sainte où les
confessions diverses se côtoient en fonction d’un riche passé
multiculturel.
Vilnius fut longtemps une ville importante pour la culture juive
ashkénaze (1). A la fin du XIVème siècle, les juifs constituaient même
la moitié de sa population et étaient la première communauté de
la ville. A cette époque, il y a jusqu’à 105 synagogues. C’est
pourquoi, on a l’a surnommée ‘la Jérusalem de Lita’.
Aujourd’hui, il ne reste plus qu’une seule grande synagogue
chorale (2). Vilnius conserve aussi la plus grande bibliothèque juive
depuis août 1991, le pays rejoint la communauté européenne le 1er mai 2004. Vilnius, sa capitale, diffère de ses
républiques baltes, aujourd'hui membres de l'Union européenne. Vilnius est située très loin de la mer Baltique, à
qu'il se révèle. Par Christian Sorand
Intérieur église russe
Entrée de bar
Eglise Ste.Anne
en Europe. Notons également que Romain Gary (1914-1915), de
son vrai nom Roman Kacew, alias Emile Ajar, était un diplomate,
cinéaste et écrivain français d’origine juive, natif de Vilnius. Il est
arrivé à Nice avec sa mère à l’âge de quatorze ans, en 1928.
Une ville baroque
Le charme caché de ses innombrables clochers blottis dans des
vallées surplombées par des collines boisées font de Vilnius une
superbe ville baroque au même titre que Salzburg, en Autriche.
La diversité de ses édifices religieux est, sans aucun doute, un legs
de l’histoire. Au pied de la colline de Gédiminas, dominée par sa
tour d’observation en briques, se dresse la splendide cathédrale
catholique de Saint-Stanislas toute de blanc immaculée. De style
classique, elle a la particularité d’avoir un clocher séparé de
l’édifice. Elle donne sur une immense place où sont célébrés de
grands événements. C’est également sur cette place que se trouve
le château de Gédiminas (XIVème – XVème siècles). Sur les bords
de la Vilnia, on découvre deux très beaux édifices religieux. Il y a
d’abord l’église Saint-Anne de style gothique et construite en
briques rouges. Puis tout à côté, l’église et le couvent des
Bernardins. Une autre curiosité majeure de la ville est la Porte de
l’aurore, édifiée sur les anciens remparts. A l’intérieur, l’icône de
la Vierge miraculeuse reste un lieu de pèlerinage pour les
catholiques polonais. Mais le plus beau monument est peut-être,
à deux pas de là, la superbe église orthodoxe russe du Saint-Esprit,
de style baroque, au dôme majestueux et dont l’intérieur, peint
en vert pâle, renferme des fresques et des icônes de toute beauté.
Non loin de la cathédrale de Saint-Stanislas, le palais présidentiel
se trouve dans un jardin, où les beaux jours venus, les citadins
viennent profiter du soleil sur la grande pelouse. Au cœur même
de la vieille ville, à deux pas de l’ancien ghetto, l’hôtel de ville
domine une jolie petite place. L’université de Vilnius, (édifiée)
construite en 1579, est quant à elle, la plus ancienne de toute
l’Europe du Nord.
Patrimoine mondial de l’UNESCO
En déambulant dans ses petites ruelles, certaines encore pavées,
on cède (alors) au charme de Vilnius. Comme souvent en Europe
Evasion
pile, côté face
Rue Gédiminas de nuit
du Nord, la façade des maisons est de couleur vive. Enseignes,
portes et fenêtres, vieilles devantures de magasins, vous
transportent dans un univers d’exotisme où chaque coin de rue
révèle une nouvelle curiosité. Ce ne sont donc pas seulement le
cadre champêtre ou le baroque de ses monuments qui captivent
le visiteur.
Il existe aussi un étrange quartier bohème, connu sous le nom
d’Uzupis. Situé sur la rive droite de la Vilnia, c’est le quartier
éponyme des artistes rappelant un peu Montmartre à Paris.
Déclarée république officieuse, cette micro-nation a ses lois, ses
dirigeants, ses citoyens et une constitution en 41 points, dont les
trois premiers sont :
• L’Homme a le droit de vivre près de la petite rivière Vilnia et la
Vilnia a le droit de couler près de l’Homme.
• L’Homme a le droit à l’eau chaude, au chauffage durant les mois
d’hiver et à un toit de tuile.
• L’Homme a le droit de mourir, mais ce n’est pas un devoir.
Un bien bel humour local, certes, pour cette jolie localité de
Lituanie !
Vilnius, agglomération de 554.000 habitants est donc de style
très différent de Riga ou de Tallinn. C’est la deuxième plus grande
ville des pays baltes après Riga. Le dernier sommet européen dont
elle a été le cadre, l’a remise sur la sellette. La capitale de la
Lituanie se distingue mondialement aujourd’hui dans la
fabrication de l’énergie solaire et du laser. Pour le moment, sa
monnaie est toujours le litas (LTL). Une belle ville du nord donc,
multiculturelle et multiconfessionnelle où catholiques,
orthodoxes, juifs et protestants se côtoient. Verte et baroque, elle
attire de nombreux visiteurs dans un petit pays qui est le plus
peuplé et le plus touristique des états baltes.
1.
Juifs de l’Europe du Nord et Orientale, dont la langue est le yiddish, proche de l’allemand
et mélangée à l’hébreu, au polonais et au russe.
2.
La synagogue chorale suit le rite orthodoxe avec un rituel de chants choraux selon la tradition
des synagogues réformées d’Allemagne.
17
Economie
“In bed with designers”
Un week-end, trois étages, 50 designers. C’est le défi relevé avec succès par Florence Coirier Giraudon, à
l’occasion de la “Business of design week” qui s’est déroulée en décembre dernier à Hong-Kong.
Installée dans l’ancienne colonie britannique depuis cinq ans, Florence a fondé la plateforme “buyMeDesign”
qui a pour objectif d’accompagner les marques, les designers et les magasins dans leur développement emarketing et commercial entre l’Europe, les Etats-Unis et l’Asie. Que ce soit pour une idée originale de cadeau
ou des meubles uniques pour la décoration intérieure, « buyMeDesign » sert à la fois créateurs et amateurs de
design. Rencontre avec une jeune designer de formation, toujours à la recherche de nouveaux talents à
valoriser.
Propos recueillis par Catya Martin
Trait d’Union : Comment vous est venue l’idée de
créer « In bed with designers » ?
Florence Coirier Giraudon : Nous recherchions depuis longtemps l’opportunité de révéler “offline” de ce que nous faisons
“online” avec buyMeDesign.com.
Nous venions de lancer notre nouveau site internet et notre application Iphone “Spot Design”, c’était le moment de créer le “buzz”.
Le concept de chambre d’hôtel n’est pas nouveau, toutefois nous
recherchions spécifiquement un partenaire hôtelier pour des raisons précises : changer des lieux trop communs d’exposition à
Hong-Kong afin d’offrir un espace d’expression et de vente originaux à nos designers et un lieu de découverte pour nos visiteurs.
“In bed with designers” nous rappelle le concept de la soirée pyjama
et a bien sûr une connotation amusante et décontractante pour
tous. Nous sommes sérieux mais ne nous prenons pas au sérieux.
C’est à dire ?
Nous partons du principe qu’il faut aussi savoir prendre du plaisir
et s’amuser tout en faisant du commerce.
Le concept de la chambre correspond au “corner online” que nous
créons pour chaque designer sur notre site. Pour l’événement chacun était le “curator” de son propre espace.
BuyMeDesign est marqué par le succès de nombreux produits de
confort pour lire, dormir... l’ostrich pillow est devenu un “must”
international dont tous les Français de Hong-Kong s’emparent
pour voyager!
Un hôtel présente de nombreux avantages, notamment en terme
d’organisation logistique. Nos designers sont émergeants et viennent du monde entier. Plus de 10 nationalités étaient présentes
(Taiwan, Belgique, France, Serbie, Indonésie, Chine...), il fallait
bien les loger…
Le concept de cet événement s’inscrit très naturellement dans la
continuité du développement de notre plate-forme “B2C” et
“B2B” buyMeDesign.com.
Nous accompagnons les designers émergeants, les marques et les
magasins dans leur développement e-marketing et commercial
pour un “sourcing” original.
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Nous invitons les médias, les acheteurs “B2B” et les individuels à
découvrir, s’éduquer, connecter et acheter.
Nous souhaitions aussi montrer les acteurs de buyMeDesign en
brisant l’image virtuelle d’un simple e-commerce, partager nos
valeurs et renforcer notre image de marque créative auprès d’un
public plus international.
Combien de temps pour organiser un événement
de cette taille ?
Au minimum 5-6 mois.
Comment avez-vous sélectionné les designers
présents ?
Notre objectif ne dépassera pas 50 designers par évènement car
nous voulons garder l’exclusivité et le concept de “curation” intacte et authentique.
Nous avons tout d’abord privilégié nos partenaires présents sur
la plate-forme et avec qui nous travaillons depuis le lancement
de buyMeDesign en 2010. Nous avons également lancé auprès de
notre communauté de designers un appel relayé dans le monde
entier. Le bouche à oreille a aussi bien fonctionné et les inscriptions se sont multipliées très vite.
Nous avons sélectionné les designers suivant les mêmes critères
que nous appliquons sur buyMeDesign: originalité, qualité, authenticité, nouveauté.
Après je dirais que l’oeil du curator a opéré en interne, nous avons
dû sélectionner les acteurs qui contribuaient aussi à la cohérence
du projet.
Nous souhaitions un étage mode et joaillerie, un étage décoration
et design d’intérieur et un étage bureau et accessoire I-tech, une
offre lifestyle telle que nous la développons sur notre site.
Quel bilan tirez-vous de cette première édition ?
D’abord un partenariat prometteur avec le Mini Hotel Group avec
qui nous travaillons sur un écosystème étonnant autour du
concept “In bed with designers”: deux showrooms permanents
sont déjà installés dans les accueils de Causeway Bay et Central.
Economie
Nous développerons progressivement les “designers’ rooms” ainsi
que d’autres projets liés au design interieur et extérieur de l’hôtel.
“In bed with designers” a considérablement fait augmenter nos
ventes et notre trafic.
Nous avons eu un retour très positif de nos designers qui ont su
développer leur visibilité et leurs ventes. Plusieurs d’entre eux sont
déjà en liste d’attente pour la prochaine édition.
L’intérêt grandissant de la presse est aussi une réussite pour
nous avec plus de 50 articles dont le South China Morning Post
(SCMP), Sing Tao, Ming Pao, Time Out, ou encore The Wanderlister.
Cet événement a également permis de rencontrer des partenaires
connus sur la scène internationale du design avec qui nous renforçons nos accords comme Maison & Objet Asia dont buyMeDesign sera le partenaire officiel pour le online, TLmag qui nous
a confié la rédaction de leur six pages dédiés au design émergeant
asiatique.
Nous avons aussi pu avoir des intervenants de grande qualité
comme William To (curator BodW et PMQ), Michael Young
(designer internationalement connu, basé a Hong-Kong), Arnault Castel (dirigeant de Kapok) ou encore Lui Tong (Lane
Crawford).
Quelle est la prochaine étape ?
D’abord, la création d’un mini-site inbedwithdesign.com en ligne
pour le nouvel an chinois annonçant les prochains événements
“In Bed With Designers”, notamment eau mois de mai lors du
FrenchMay et de la HK Art Basel et au mois d’octobre à Taiwan
durant la Taiwan design week.
Ensuite, un déploiement en Asie et à l’international afin de renforcer notre croissance B2B. Ne dormez pas! Nous vous tiendrons
informés.
19
Economie
Vincent Retailleau, philosophe, geek,
éditeur numérique
Avec son look jean baskets, sa simplicité, son regard franc et amical, Vincent a le contact facile. Les cheveux
en bataille, nonchalamment attablé à la terrasse d’un café, la tablette numérique à la main, il parle parfois
avec lenteur, comme s’il prenait son temps, comme s’il savourait les mots et les idées… Qui devinerait que
derrière ce geek se cache un philosophe averti et un éditeur nouvelle génération ?
Par Apolline Delplaque
incent Retailleau aime parler des livres. Déjà
tout petit, il admirait la bibliothèque de son
père, de vieux livres de psychologie jaunis et
inaccessibles à un enfant. Pourtant, déjà, leur esthétique l’avait frappé.
Au lycée, son prof de
philosophie lui révèle
comment faire l’unité
entre tous les savoirs
éclatés accumulés, il se
lance dans la lecture
pour en trouver la
clef ! Pendant sa maîtrise de philosophie à
Tours, Vincent se passionne pour la philosophie analytique, qui
s’attache à l’étude du
langage. Sa maîtrise
en poche, il découvre
les livres anciens, dans
un lieu mythique, la librairie Gallimard Delamain qui possède un fond documentaire extraordinaire. Il poursuit sa quête dans
la distribution de livres à Genève avant de signer
avec les éditions Mac Millan à Hong-Kong. Une fois
en Asie, il réalise combien les 3.000 livres de sa bibliothèque lui manquent et la pauvreté de l’édition numérique :
il se lance dans le livre nomade et crée sa propre maison d’édition
numérique, Blue of Noon. Un nom tiré d’un roman imparfait de
Georges Bataille, mais choisi pour ne jamais perdre de vue le bleu
du ciel, cette couleur qui nous est propre à chacun.
V
version ajustable à tous les supports». Vincent passe une centaine d’heures à peaufiner le code de chaque ouvrage, et demande également à des auteurs contemporains de préfacer ou
d’annoter ses livres.
Redonner vie aux livres au bord de l’oubli
Faire du livre numérique de qualité
Un sourire énigmatique aux lèvres, Vincent suspend sa phrase
pour trouver le mot juste. Il le trouve, et le savoure comme
un trésor. L’esthétique du langage poursuit Vincent, qui choisit de se concentrer sur l’édition de livres d’exception. Faire
revivre sur vos tablettes des trésors littéraires, en liant l’esthétique et la technique est pour lui essentiel : « l’offre numérique est aujourd’hui très pauvre et de basse qualité. Bien que
le livre soit numérisé il doit garder sa personnalité, son potentiel poétique, le confort de lecture maximal ». C’est le défi
que s’est lancé Vincent : faire du livre numérique de qualité.
Pour un amateur de « livres objets » comme Vincent, ceux
dont on ouvre les pages au cutter ou dont la couverture de
cuir est burinée par les années, comment passer au html ?
« L’esthétique d’un ouvrage fait partie de l’expérience de lecture. Il y a trop de livres scannés ou mal codés sur le marché
du livre numérique. Je travaille chaque ouvrage en recréant le
code html, je cherche la typographie adaptée et propose une
20
Livres anciens ou introuvables, textes drôles ou surprenants, toutes
les œuvres éditées par Blue of Noon piquent la curiosité : La Chine
en folie d’Albert Londres, The book of snob, ou encore Physique
et psychique de l’opium de Nguyen-Te-Duc-Luat, le petit dernier
sorti en novembre. Créée à Hong-Kong fin 2010, l’entreprise d’édition numérique progresse au fil des coups de cœurs éclectiques
de Vincent. En tant qu’ancien libraire, il vérifie que les textes sont
manquants, ou choisit un texte intéressant caché dans un gros recueil. Redonner vie à ces livres au bord de l’oubli est une sorte de
mission que Vincent s’est donnée à lui-même : il se bat avec ses
armes pour que le livre vive, circule, voyage, soit diffusé. « Vive le
livre libre ! » pourrait-on imaginer lire sur la bannière de cet
homme, un rien adolescent, qui voudrait faire sauter les verrous
du téléchargement sur internet pour que la culture soit partagée
par tous. Les mots, les livres et les idées trouvent ainsi une nouvelle
vie et une nouvelle richesse entre les mains de Vincent.
> www.blueofnoon.com.hk
La sixième édition du guide Michelin Hong-Kong / Macao confirme la place des deux villes dans le peloton de
tête des capitales gastronomiques mondiales. Comme chaque année la sélection du petit livre rouge alimente
la polémique sur fond de guerre des étoiles ! Entretien avec Michael Ellis, directeur général du Guide Michelin.
Evénement
Michelin Hong-Kong / Macao 2014 :
la « guerre des étoiles » saison 6 !
Propos recueillis par Philippe Dova
Trait d’Union : Quelles sont les grandes lignes du
millésime 2014 du Guide ?
Michaël Ellis : 2014 est une année riche, la sélection est très
bonne, la qualité de la cuisine à Hong-Kong est en constante
évolution et nos inspecteurs ont renouvelé de 30 % la sélection,
c’est un signe culinaire très dynamique. Vingt-deux nouveaux restaurants étoilés dont trois nouveaux trois étoiles constituent le
record de toutes les éditions 2014. Hong-Kong est une ville de
plus en plus attractive pour les chefs étrangers.
Comment le guide est-il accueilli par le public hongkongais ?
Chaque année nous sommes de plus en plus lus, nous avons une
vraie visibilité à Hong-Kong auprès du public et des professionnels.
Quels sont les chiffres des ventes à Hong-Kong et
Macao ?
La révolution numérique est en train de changer la façon de distribuer les contenus. Nous utilisons donc tous les moyens pour
atteindre notre public, qu’il s’agisse des produits papier comme
le guide, des applications pour la téléphonie mobile ou les ordinateurs embarqués dans les voitures.
Donc pas de chiffres ?
Ca n’a aucun sens de parler pour nous d’un seul moyen de communication car c’est un mélange de digital et de papier.
Le guide Michelin à Hong-Kong est-il un vecteur de
communication pour vendre davantage de pneumatiques ?
Nous sommes là pour encourager la préférence à la marque
Michelin. Les consommateurs n’achètent pas des pneus tous les
jours, le Guide Michelin est donc une façon d’avoir un contact
quotidien avec la marque Michelin, avec une référence dans un
univers de qualité, maître mot de la marque et le guide représente
la qualité de la marque Michelin.
La sortie du guide ne laisse personne indifférent et
nombreux sont les connaisseurs à s’interroger sur
l’attribution d’étoile à des restaurants ouverts depuis
moins de six mois…
Pour être dans le guide il faut qu’un restaurant soit ouvert depuis
pas mal de temps pour que nos inspecteurs puissent faire plusieurs
visites. Nous faisons venir des inspecteurs de pays différents car
la décision d’étoiler un restaurant est une décision collégiale à
partir des critères suivants : la qualité des ingrédients, la maîtrise
des cuissons, un équilibre des saveurs, une vraie personnalité de
la cuisine, une consistance dans le temps et un vrai rapport qualité
prix. Si ces critères sont réunis, nous sommes sûrs de nos choix
dans l’attribution d’une distinction.
Une étoile à Hong-Kong a-telle la même valeur
qu’une étoile en France ?
Nous cherchons à avoir une homogénéité dans la qualité de
l’étoile. L’étoile n’est que dans l’assiette et les critères sont appli-
qués de façon homogène partout dans le monde. Evidemment le
style de cuisine est différent mais les critères restent les mêmes.
Combien d’inspecteurs pour ce guide Hong-Kong /
Macao ?
Suffisamment pour faire le travail, ce sont des Chinois de HongKong épaulés par des inspecteurs d’autres pays. Par rapport à
d’autres guides, nous avons la chance de faire partie d’un groupe
qui fait des bénéfices et donne les moyens aux inspecteurs anonymes, qui payent leur adition, tous salariés de l’entreprise, de
faire leur travail. Cette méthodologie, que nous utilisons depuis
plus de cent ans, nous donne une objectivité unique au monde.
Le Michelin 2014 vu par les connaisseurs
Francis Gouten, Président de Gouten Consulting Ltd,
« fin gastronome »
« Comme tous les ans je suis surpris ! Je ne comprends pas comment on peut donner une étoile à un restaurant comme Duddle
qui a ouvert depuis moins de six mois. J’ai l’habitude de fréquenter
et d’apprécier beaucoup de restaurants mais je trouve qu’il y a une
inégalité ou une non connaissance des restaurants. La comparaison
entre certains restaurants qui ont trois étoiles et certains qui en
gagnent une ou deux d’un seul coup n’a pas de logique ! Je ne
comprends pas comment le choix est fait. Pour moi le Michelin en
France c’était un guide qui permettait de s’arrêter dans de belles
maisons sélectionnées sur des vrais critères. Aujourd’hui on a l’impression à Hong-Kong que quelqu’un est arrivé de la lune et a
choisi au petit bonheur la chance la distribution des étoiles. ».
Deborah Luo, passionnée de cuisine gastronomique (voir TU N°50)
« Je tiens compte des avis du guide, je ne l’achète pas car je peux
trouver les informations sur internet. Je le consulte dans les restaurants où il est disponible mai j’ai ma propre sélection, c’est
juste une référence. J’étais très déçue l’an dernier je n’avais pas
compris leurs choix. Le fait que le guide rende sa deuxième étoile
cette année au restaurant Pierre montre que les inspecteurs
s’étaient trompés l’an dernier car normalement il faut au moins
deux ou trois ans pour retrouver une étoile perdue. ».
21
Regards
Alain Ducasse fête les dix ans du
chefs cuisiniers hongkongais
Pour célébrer les dix ans de l’ouverture du restaurant Spoon by Alain Ducasse, l’hôtel Intercontinental Hong-Kong a
cuisiniers des écoles hôtelières de Hong-Kong . A la clé pour les dix finalistes, une journée de cuisine et d’échanges
Trait d’Union, sur ses dix années hongkongaises et ses projets pour les dix prochaines. Propos recueillis par Philippe
Trait d’Union : La scène gastronomique hongkongaise
a-t-elle changé en dix ans ?
Alain Ducasse : En dix ans c’est une évolution incroyable qui
s’est opérée à Hong-Kong avec l’arrivée sur la scène de la gastronomie de restaurants absolument incroyables, hétéroclites, talentueux, divers et variés. Il y a dix ans nous étions les premiers
occidentaux à arriver à Hong- Kong, aujourd’hui, il y a une multitude d’adresses !
Vous étiez pionnier il y a dix ans, quel a été le
« déclencheur » de cette décision, quelle était votre
stratégie ?
J’aime bien faire des paris. Cela me plaisait ! La situation était exceptionnelle, c’était l’emplacement du restaurant « Plume » qui
était un restaurant emblématique, il était temps de démontrer
que la cuisine française avait aussi la capacité d’exister différemment que dans son format extrêmement classique, policé, cadré.
C’était une opportunité et nous aimons bien faire les choses
lorsque cela nous plaît ! Il n’y a pas de stratégie particulière ! Ca
nous plaît, on fait !
Dix ans après, ça vous plaît toujours ?
Oui, bien sûr ! Nous avons toujours le même plaisir et la même
obsession de la transmission du savoir. Nous nous sommes ouverts. Tout ce que nous faisons, nous pouvons le donner, le partager. Notre obsession c’est toujours de former les jeunes.
D’ailleurs, certains jeunes qui avaient travaillé chez nous au Spoon
ont ouvert leur restaurant à Hong-Kong et cela me ravit.
Dix ans c’est très peu de temps et nous espérons que nous ne serons pas lassés pour continuer de nombreuses années à HongKong dans cette adresse qui est unique parce que nous avons le
plaisir de la vue et de ce que l’on mange ! Je trouve que tout cela
est infiniment important pour passer un bon moment. Certes il y
a la nourriture mais aussi il y a le lieu où l’on se trouve. Que ce
soit un vieux bistrot parisien ou la baie de Hong-Kong , il faut
qu’il y ait une émotion complémentaire à la nourriture.
En dix ans Spoon a-t-il également évolué ?
Oui. Nous étions dans une cuisine hybride pour démontrer que la
cuisine française pouvait se mixer en étant non pas une cuisine
de fusion mais une cuisine de goûts divers. Maintenant nous
22
avons recentré sur ce que les Chinois aiment finalement, c’est la
cuisine française non pas traditionnelle mais classique dans sa
base, dans son ADN, contemporaine dans sa perception, dans sa
préparation. C’est une cuisine française contemporaine que nous
faisons aujourd’hui à Spoon Hong-Kong . Nous sommes passés
d’une cuisine ouverte sur les goûts du monde à une cuisine recentrée sur la France et un peu plus gastronomique qu’elle ne
l’était au début. La restauration c’est une interface avec une société qui évolue, il s’agit de proposer ce qu’il est juste de proposer
au moment où on le propose. La cuisine c’est toujours une évolution, ce n’est jamais une révolution, c’est écouter ce que le public attend.
Pourquoi avoir choisi de fêter ces dix années avec de
jeunes futurs talents ?
Originellement, notre plus grande satisfaction c’est de partager la
connaissance, c’est pour cela que nous avons créé des écoles, que
nous sommes éditeurs et que nous ne sommes pas économes de
notre connaissance pour la partager avec le plus grand nombre.
Je viens d’ailleurs d’éditer la « compil » de mes encyclopédies :
70 euros pour 2.300 recettes et un accès à un site internet dédié.
C’est la « compil » de ma connaissance professionnelle pour 70
euros !
Quels messages avez-vous transmis à ces jeunes
cuisiniers ?
Je leur ai dit que pour être un grand chef ils devaient avoir le
désir de l’excellence, être passionnés, travailler dur, être attentifs
à la concurrence pour toujours essayer d’être les meilleurs. C’est
d’ailleurs vrai dans tous les métiers !
Qu’avez-vous retenu de cette journée ?
L’intérêt porté à la cuisine française à la base par ces jeunes chinois. La cuisine chinoise, par la diversité de ses origines, la diversité
des cuisines qui composent la « grande gastronomie chinoise » et
la cuisine française sont les deux plus grandes cuisines au monde.
Je pense que l’intérêt porté à la connaissance, à la rigueur, à la
discipline, à l’exigence de la cuisine française dans sa base par les
élèves et les professeurs qui les encadraient était très intéressant
et permet de dire que la cuisine française a encore une longue et
belle vie devant elle en France et dans le monde.
Regards
Spoon Hong-Kong avec de futurs
organisé en novembre dernier, sous la houlette du chef du restaurant Philippe Duc, un concours ouvert aux élèves
privilégiés avec Alain Ducasse. A l’issue de cette journée, le maître cuisinier est revenu, en exclusivité pour
Dova
Ces jeunes futurs chefs vous ont-ils regardé comme
une référence en termes de réussite et d’excellence
dans le métier auquel ils se destinent ?
C’est bien que les jeunes aient envie d’être excellents dans leur
profession mais également d’avoir l’idée que l’on peut aussi se
développer à l’international. J’espère que quelques-uns de ces
jeunes hongkongais porteront demain la bonne parole de leur
bonne cuisine ailleurs qu’à Hong-Kong et partout dans le monde,
comme le jeune chef japonais Okuda qui vient de s’installer à
Paris. C’est mon voisin à Tokyo, où je suis arrivé aussi il y a dix
ans, il a deux restaurants extraordinaires. Okuda m’a confié
« lorsque je vous ai vu arriver à Tokyo, j’ai eu envie de faire ce
que vous faisiez, et je me suis dit un jour je serai à Paris ! » C’est
en fait l’histoire du modèle et de se dire mais moi aussi je vais
pouvoir le faire, il n’y a pas de limites ! Ce jeune chef Okuda présente aujourd’hui une excellente cuisine japonaise dans sa plus
belle synthèse à Paris. Alors pour ces jeunes hongkongais, si nous
pouvons leur servir en quelque sorte de guides, cela me convient
parfaitement.
Que peut-on vous souhaiter pour cette année
2014 ?
Une bonne santé et de continuer à avoir les yeux ouverts sur le
monde ! Ce monde est fantastique pour autant que chacun puisse
y exprimer sa personnalité dans quelque domaine d’expertise que
ce soit !
Allez-vous ouvrir d’autres restaurants dans les dix
prochaines années à Hong-Kong ?
Non pas du tout ! Nous serons amenés à faire évoluer justement
le Spoon le moment venu, dans les prochaines années. Nous retoucherons le décor, la nourriture et c’est peut-être pour bientôt…
Vous n’avez toujours pas de projets en Chine ?
Si ! Nous allons ouvrir à Pékin dans les quinze prochains mois,
dans une ancienne maison particulière qui sera parfaitement restaurée. Nous nous y installerons pour apporter à la fois la touche
et l’esprit parisien au lieu avec de la cuisine française. C’est une
relation que nous avions déjà depuis quelques mois et petit à petit
l’histoire a fini par se dérouler ! Tout suit son cours gentiment.
Pouvez-vous confirmer votre arrivée très prochaine
à Macao ?
A Macao, nous nous pressons lentement… Nous avons d’excellents
contacts, nous sommes en train de construire notre partenariat
mais nous ne sommes pas pressés ! Tant que rien n’est fait, je
préfère ne rien dire.
23
Par Catya Martin et Caroline Fieux
Ça s’est passé le mois dernier
Histoire d’enfants
Jean-Marc Ayrault en Chine
Quel choix durant la semaine du 25 novembre ! "Le prénom" et "Bun in the oven" sur les planches
au même moment !
Du 5 au 9 décembre, le Premier ministre Français était en Chine pour un voyage officiel. Il a rencontré vendredi 6 décembre M. LI Keqiang, Premier ministre de la République populaire de Chine.
La France et la Chine célébreront en 2014 le 50e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays. Le 27 janvier 1964, a rappelé Jean-Marc Ayrault, le Général de
Gaulle avait pris cette décision historique de reconnaître la Chine comme « Etat souverain » et
d’établir avec elle des relations diplomatiques. "C’était un acte pionner", rappelle le Premier ministre, "et on en mesure aujourd’hui les conséquences positives dans le développement de liens
d’amitié forts entre la France et la Chine". Il a également visité l’usine PSA de Wuhan.
Pour ceux qui n'ont pas pu voir Gaelle Gognau, Matthew Gillespie et Emma O'Rourke dans la drôlissime "Bun in the oven", vous aurez peut-être la chance de réserver vos tickets pour l'année prochaine. Chacun gardera en mémoire la scène de "comédie musicale" au sujet du Matilda hospital qui
vaut le détour. Et après avoir vu la pièce, il est certain que vous ferez plus attention à laisser votre
place à une femme enceinte dans le MTR !
Arnaud Montebourg à Hong-Kong
Le ministre du Redressement productif, a saisi l’occasion de la visite en Chine du Premier Ministre Jean-Marc Ayrault du 5 au 9 décembre dernier pour effectuer un passage dans l’ancienne colonie britannique.
L’occasion pour le ministre français de s’entretenir avec M. Li Ka Shing, président de Cheung Kong Holdings et de Hutchison Whampoa. Une rencontre avec des investisseurs hongkongais a également été organisée afin de lui permettre d’aborder concrètement les questions de coopération franco-hongkongaise.
72ème anniversaire de la bataille de Hong-Kong
Le 8 décembre dernier, l’association « Le souvenir français », représenté par François Dremeaux rendait hommage aux Français des « Forces Françaises Libres » tombés lors de la bataille de Hong-Kong en 1941
en présence des petites-filles de M. René Egal, l’un des six Français dont le nom figure sur la stèle érigée en 1948 par le consul de France de l’époque. La cérémonie de commémoration s’est tenue au cimetière
de Stanley, autour de la stèle. Ont également participé à cette cérémonie l’attaché de défense de l’Ambassade de France en Chine le Colonel Serge Cholley, des représentants de l’association des ex-servicemen
ainsi que les élèves de 1ère ES du Lycée français qui ont interprété le Chant des partisans, hymne de la résistance française.
24
Les bonnes résolutions…
France.fr… un comment dire plus orienté « politique » et strictement francophone (avec un zapping hebdomadaire des meilleures
vidéos de la semaine, je vous le conseille si comme moi vous avez
tendance à oublier le visage des ministres) et l’autre plus « regardez
comme c’est un chouette pays la France » en français, anglais, allemand, espagnol, italien et portugais s’il vous plait. Sur le
France.fr il y a bien une page avec 15 articles sur les « fêtes et traditions françaises », mais à ma grande déception pas la moindre
petite mention – même dans l’article « Saint-Sylvestre, nouvel an :
les traditions festives de fin d’année. » – de cette histoire de bonnes
résolutions, mais une photo assez peu « Loi Évin » (loi dont l’ironie
homophonique m’avait jusqu’à maintenant échappée)…
Alors imaginons un instant la liste qui aurait pu y figurer, hors les
résolutions déjà « suggérées» par nos amis américains. Pas pour
le gouvernement, hein, juste pour nous le communs des citoyens
francophones.
ur le site internet officiel du gouvernement des États-Unis
d’Amérique, on trouve - en cherchant un peu - une liste
(mise à jour le 2 décembre) de résolutions “en vogue” pour
la nouvelle année, en anglais et en espagnol. Sympa.
On note que ces résolutions sont présentées par ordre alphabétique. Pourquoi pas.
On note aussi qu’il y en a 13 en anglais et seulement 10 en espagnol. Étrange.
Les hispanophones auraient-ils moins de choses à améliorer que
les anglophones? Voyons voir un peu ces deux listes:
S
. Améliorer son niveau d’éducation.
. Arrêter de fumer.
. Avoir une alimentation plus saine.
. Boire moins d’alcool.
. Chercher un meilleur travail.
. Faire de l’exercice pour être plus en
Chronique
Par Stéphanie Delacroix
. Améliorer son orthographe.
. Arrêter de se regarder le nombril.
. Lire davantage.
. Moins râler.
. Prendre moins de médicaments.
. Se laver plus souvent les mains.
. Sourire davantage.
Je vous laisse faire la vôtre !
Bonne année 2014, avec ou sans bonnes résolutions !
Ps : au cas où vous vous demanderiez voilà les miennes :
. Voir les choses sous plusieurs perspectives, pas seulement la
. Arrêter de m’énerver vraiment (faire semblant ça compte
mienne.
. Moins parler.
. Revisser complètement le bouchon du tube de dentifrice.
. Faire du yoga toute seule au moins une fois par semaine.
pas).
. Faire des économies.
. Perdre du poids.
. Réduire son niveau de stress au travail.
. Voyager.
forme.
Et en plus pour les anglophones, talaaaa:
. Faire du volontariat.
. Réduire, réutiliser, recycler.
. Rembourser ses dettes.
Alors qu’est ce que ça peut bien vouloir
dire ? Que les Américains hispanophones recyclent déjà, font du volontariat et ne sont
pas endettés, ou alors qu’ils ne pensent pas
que ces trois résolutions soient importantes,
ou encore qu’ils ne sont pas en mesure de
rembourser leurs dettes, recycler et faire du
volontariat ? Je m’interroge…et je vous
laisse interpréter…
Et quid du site de la France alors ?
En fait, y’en a deux…Gouvernement.fr et
25
Coups de Coeur
Coups de Coeur
Par Philippe Dova
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26
AGENDA
VIE ASSOCIATIVE
Lycée Français de Hong-Kong (www.fis.edu.hk)
• 22 mars : Dîner de Gala
Réservez vos agendas, le dîner de gala du LFI sera
l’occasion de célébrer les 50 ans de l’établissement à
Hong-Kong.
Hong-Kong
Activités CHORUS
Musique, théâtre (enfant et adulte) et mathématiques.
info@chorus.hk 67182585 www.chorus.hk
Alliance Française de Pékin (www.afchine.org)
• Expo Martine Marras - 女/Nue
Du 1er au 26 janvier, Portraits photographiques, Cette
série simple et silencieuse de portraits est une rencontre
intime avec des femmes inconnues. Chacune délivre un
message différent et porte une histoire particulière. Le
spectateur est libre d’y voir sa propre rencontre avec le
modèle. @ ALLIANCE FRANÇAISE – GUANGCAI
18 Gongtixilu, Guangcai Guojigongyu, Chaoyang
District 100020
Agenda
PETITES ANNONCES
• 16 janvier après midi : conférence « Calligraphie et
écriture chinoise »
• 16 janvier : soirée apéro rencontre
• 17 janvier : visite du Temple de Chiwan
• 21 janvier : atelier peinture chinoise
• 22 janvier : matinée tour de ville dans le quartier
communautaire de Futian
• 23 janvier : matinée Initiation Taichi
Les rencontres de la “La Ruche”
(www.larucheshanghai.com – info@larucheshanghai.com)
• 14 janvier : Rencontre avec Marion bertagna, attachée
culturelle
au Consulat général de France de Shanghai
Le Café Sambal, Jiashan Market, 259 Jiashan Lu, near
Shaoxing Lu, Shanghai
• 15 et 24 janvier : Atelier “Gestion du temps”
animé par Cécile Mazourine, coach certifiée
HKAccueil (www.hkaccueil.com)
• Café du vendredi
Toutes les semaines de 10h00 à 12h00, Lobby Lounge
de l'hôtel Marriott (Pacific Place)
UFE HK (www.ufehongkong.hk)
• French Rendez-Vous : La galette des rois de Mr Chatté
Jeudi 9 Janvier 2014, de 19h à 21h, Le Tambour
2 verres + snack + 1 part de galette des rois de Mr Chatté !
Prix membres : HK$ 130, prix non membres : HK$ 150,
règlement sur place
Alliance Française de Wuhan
• Jeudi 9 janvier 2014 à 15h30 :
Conférence Campus France
Les responsables de Campus France présenteront
l’éventail des études en France et vous donneront des
conseils pour préparer votre départ avec succès.
Campus France Chine est l’agence dédiée à la mobilité
des étudiants chinois vers la France. A noter : l’Alliance
française dispose d’un espace dédié permanent à l’accueil
de Wuchang et reçoit tous les mardis après-midi une
conseillère de Campus France.
Salle 206 de l’Alliance française de Wuhan
Entrée libre
http://www.weibo.com/afwuhan
Alliance française de Hanyang
• 15 janvier à 20 h : Hanyang
Cycle de conférences, échanges et débats autour des
questions interculturelles franco-chinoises.
Introduction par Fabienne Clérot, Directrice de l’Alliance
française.
La vie des expatriés français en Chine n’est pas toujours
un long fleuve tranquille !
Travailler et communiquer avec des Français n’est pas
non plus toujours aisé pour nos interlocuteurs chinois…
Rue française, Entrée libre
Shenzhen Bienvenue
(shenzhenbienvenue@gmail.com)
• Du 7 janvier au 23 janvier :
Shenzhen Bienvenue met la Chine à l’honneur : 12
rendez vous variés satisferont votre curiosité sur ce pays
éternellement mystérieux : conférences, visites, activités
artistiques ou sportives en initiation, autant d’occasions
à ne pas manquer ! Joyeux nouvel an chinois !
• 7 janvier : atelier peinture chinoise
• 9 janvier en soirée : conférence « la famille en chine »
par Haixia liu Glaise
• 11 janvier : journée folklorique en famille au parc
Splendid china
• 13 janvier : journée atelier sur l’art du cloisonné
• 14 janvier : journée art de vivre (Restaurant et
massage)
• 15 janvier : café rencontre Spécial Chine
AUTRES
Messe hebdomadaire en français
• Hong-kong
Messe hebdomadaire en français, tous les Samedis à
18h30, dans la chapelle de Rosaryhill School - 41B
Stubbs road - Wanchai. Pour recevoir la "newsletter"
hebdomadaire : info@communautecathohk.com
Catéchisme /Aumônerie : Informations et inscriptions sur
www.communautecathohk.com
• Shanghai
Les messes dominicales de la CCFS ont lieu à Saint
Michel le samedi soir à 17h30 et le dimanche matin à
10h30. Une messe est également célébrée en semaine à
Saint Michel tous les mardi soir à 19h30.
Paroisse Saint Michel: 1066 Wanhangdu Road - 长寿路/
万航渡
(Chang-Shou Lu/Wan-Hang-Du Lu) - Metro: Longde Lu
(ligne 11)
Pour plus d'infos: www.catho-shanghai.org
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