endettement extérieur - Le Courrier d`Algérie

LUTTE CONTRE LE TERRORISME
Deux terroristes abattus et deux pistolets
mitrailleurs récupérés à Bouira
P 24
ADAM OUNAS PERSISTE ET SIGNE :
«Ma décision
ne sera pas prise
avant
septembre
2017»
P 11
L’INFORMATION AU QUOTIDIEN
Quotidien national d’information - Prix Algérie 10 DA - France 1 euro
Mercredi 2 mars 2016 - www.lecourrier-dalgerie.com - N°3657 - 12e année
ENDETTEMENT EXTÉRIEUR
Ph : DR
L’incontournable
option ?
NPM : siège du FMI
Lire en page 4
LIK YA CH'RIK !
l SAHRAOUI BENALLAL, DG DE L’ONILEV,
AU «COURRIER D’ALGÉRIE» :
«Mieux vaut gérer une
situation de surproduction
qu’une pénurie…»
P2
l FRAUDE AUX EXAMENS
Nouria Benghebrit
déterminée à sévir
Et voilà que le débat sur
le recours de l’Algérie à
l’endettement extérieur refait
à nouveau surface. Ce qui
n’était, il y a quelques mois,
qu’une option à présager
face à la crise entre autres
solutions possibles, devient
de plus en plus ce qui soit
d’apparence aujourd’hui,
une nécessité, imposée
visiblement, au-delà du fait
de l’amenuisement de la
ressource publique, par le
besoin de financer les investissements engagés par les
grandes firmes nationales.
P4
Les goûts et les couleurs ? Ça peut se discuter…
Par Hafidh A. Settar
A
vant-hier, sur les plateaux
d’une
chaîne
privée,
Amar Ghoul -encore lui,
eh oui- est apparu tiré sur son
trente et un. Et pour cause.
Et la cause n’était pas moins
de se dédouaner, pèle-mêle,
d’un copinage devenu encombrant avec le capitaine d’une
équipe qui faisait trop «la casse»
-comme on dit dans le jargon du
foot ; ce qui lui a valu du reste
un carton rouge à vie- mais aussi
de quelques sombres affaires scabreuses tout en usant de brosse
dernière génération dans l’optique de revenir dans les bonnes
grâces du qui vous savez.
Mais là n’est pas le sujet.
Fallait-il surtout bien se présenter et bien s’habiller.
Et là est le sujet !
Revêtu d’un costard impeccable- et d’un sourire toujours
carnassier- avec un veston bleu,
une chemise d’un blanc immaculé et une cravate rouge, Amar
Ghoul, ministre, ultra -nationaliste- par vocation de la République, arborait les couleurs de
l’emblème français.
Pas de mal dans le fond quand
on sait que les goûts et les couleurs ça ne se discute pas… mais
là, quand même, ça se discute ne
serait-ce qu’un peu !
H. A. S.
2
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TI E
ACTUALITÉ
Mercredi 2 mars 2016
SAHRAOUI BENALLAL, DG DE L’ONILEV, AU COURRIER D’ALGÉRIE :
«Mieux vaut gérer une situation
de surproduction qu’une pénurie…»
Sahraoui Benallal, directeur
général de l’ONILEV (Office
national interprofessionnel
des légumes et viandes) est
catégorique : la
contractualisation des
relations entre les différents
intervenants dans la filière
agricole est seule à même
d’assurer un développement
régulier et serein de celle-ci.
Dans l’entretien qu’il nous a
accordé hier, il nous détaille
ses arguments, et nous parle
des missions assignées à
l’Office qu’il dirige.
- Dernièrement, le
ministre a parlé d’une
révision du SYRPALAC.
Sur quoi portera cette
révision. Et, question
subsidiaire, a-t-elle été
décidée sur la base de
failles ayant été décelées
ou du fait du
développement constaté,
ces dernières années, du
secteur agricole et de
l’augmentation de la
production qui en a
découlé?
- Avant de vous répondre, je
voudrais faire l’historique de ce
dispositif pour mieux faire com-
Ph : DR
Le Courrier d’Algérie : -Le
premier contact, que nous
avons eu avec vous, avait
porté sur le problème
soulevé dans certaines
wilayas par des agriculteurs qui s’en sont plaints
du stockage de la pomme
de terre : y a-t-il un problème de stockage de ce
produit à l’échelle nationale?
Sahraoui Benallal : -Le
problème de stockage ne se
pose pas. Le problème qui s’est
posé était de savoir comment
stocker le surplus de production
enregistré. Les agriculteurs
avaient demandé à accroître les
quantités de pomme de terre à
stocker, arrêtées lors de la
réunion du Comité interprofessionnel ministériel (CIM),
tenue en décembre dernier.
Fixées à 40 000 tonnes, ces
quantités ont été portées à
60 000 tonnes lors de la réunion
tenue en début janvier, par le
même Organisme. Je tiens à
vous informer que les 40 000
tonnes arrêtées en premier ont
déjà été stockées, alors que les
20 000 tonnes sont en cours de
l’être. Il faut trouver des aires de
stockage et définir les conditions dans lesquelles ces quantités supplémentaires arrêtées le
seront. Il faut savoir que le stockage se fait dans des infrastructures qui n’appartiennent pas
en propre à l’ONILEV, mais à
des opérateurs aussi bien
publics que privés, avec lesquels
il est lié par des contrats. Et que
le stockage, qui se fait dans le
cadre du SYRPALAC (Système
de régulation des produits agricoles de large consommation),
ne concerne que les agriculteurs
qui y ont adhéré sur la base, là
aussi, de contrats.
te industrielle…
prendre aux lecteurs ses missions et ses objectifs. SYRPALAC a été mis en place dans
une conjoncture difficile pour
notre économie, du fait de la
crise qui avait, alors, affecté
l’économie mondiale. C’était en
2008. L’État n’est pas resté les
bras croisés. L’objectif premier
est de protéger les intérêts, et du
producteur et du consommateur. Et ce, par le développement du stockage de tout surplus de production ; l’objectif
étant de rassurer les agriculteurs, quant à l’existence d’un
débouché sûr à leur production.
Bien mieux, pour inciter les
agriculteurs à y adhérer, les
pouvoirs publics se sont engagés
à prendre en charge les frais de
stockage, et ce, par l’octroi de
primes (de stockage) par kilogramme et par mois stocké. Les
résultats ne se sont pas faits
attendre confirmant l’efficience
de ce système. Dont les protagonistes initiaux, outre les producteurs, ont été les DSA
(Direction des services agricoles) des différentes wilayas et
la SGP-PRODAL (Société de
gestion des participations
Productions animales»), une
entreprise publique économique disposant, en propre, de
moyens de stockage, qui, elle,
dans certains cas, achète directement aux agriculteurs leur
production ; l’ONILEV n’ayant
été créé qu’en 2009, et n’est
devenu, effectivement, opérationnel qu’en 2013. Et l’un des
objectifs initiaux était d’assurer
un approvisionnement régulier
du marché durant les périodes
de soudure.
- Et, à ce propos, quelles
sont les missions de votre
Office?
- L’ONILEV est chargé de la
régulation du marché par le
stockage du surplus de production. Et ce, sur la base de
conventions avec des opérateurs
publics et privés disposant d’infrastructures en la matière ; les
opérateurs publics ayant, surtout, la charge de constituer les
stocks de sécurité. Une charge
dont ils s’acquittent par des
achats directs, à des prix réfé-
rentiels déterminés après étude,
auprès des agriculteurs. Pour en
revenir aux résultats précités, il
faut savoir que la production de
la pomme de terre, qui était de
l’ordre de 1,5 million de tonnes
en 2007, avoisine, aujourd’hui,
les 5 millions de tonnes.
- Une augmentation qui a
été obtenue grâce au
SYRPALAC ?
- Bien sûr. SYRPALAC a
débarrassé les agriculteurs qui y
ont souscrit du souci, naguère
récurrent, de trouver un débouché à leurs productions.
- Ils sont nombreux les
agriculteurs qui y
souscrivent…
-Grâce à l’action conjuguée
de toutes les parties concernées,
leur nombre est en constante
progression.
- Pour rester avec la
pomme de terre, on parle
d’une forte production de
saison. Votre Office s’estil préparé à y faire face ?
- L’ONILEV est prêt à faire
face à toutes les éventualités.
Surtout qu’il n’agit pas seul,
mais en concertation avec tous
les intervenants dans le secteur :
ministère, organismes, instituts
techniques, agriculteurs et leurs
représentants. Le développement du secteur agricole ne
peut provenir que de la concertation permanente entre tous
ceux qui y interviennent.
- Je voudrais revenir sur
la révision annoncée du
SYRPALAC. Qu’est-ce qui
la motive ?
- SYRPALAC a atteint un de
ses objectifs essentiels : l’augmentation de la production, à
savoir. Et, partant, la disponibilité quasi permanente sur les
étals des marchés de tous les
produits
agricoles.
Présentement, nous sommes en
train de planter onze mois sur
douze et de récolter douze mois
sur douze. C’est un fait que,
honnêtement, nul ne peut nier.
Une situation, entre autres, qui
impose la révision de SYRPALAC pour mieux l’y adapter. Et
là, je dois vous dire que je préfère, de loin, gérer une situation
de surproduction qu’une situation de pénurie. Mais je dois
reconnaître que des problèmes
demeurent en aval. Tel celui de
la commercialisation. Dont la
résolution appelle l’intervention
d’autres secteurs, entre autres,
les
départements
du
Commerce, des Finances, de
l’Intérieur et de l’Industrie...
- Surtout que la spéculation sur certains produits
demeure toujours…
- …cela ne relève pas de
notre compétence. Nous nous
occupons de l’augmentation de
la production et du stockage de
son surplus… Pour en revenir
aux solutions aux problèmes de
surproduction, la transformation en est une. Surtout que de
nouvelles régions du pays sont
devenues des régions de production agricole. Comme c’est
le cas des Hauts-Plateaux et du
Sud, et même du Grand-Sud.
Des données qui ont quasiment
rendu caduques les notions de
«production de saison, d’arrière-saison…». Je vous l’ai dit :
nous plantons onze mois sur
douze et nous récoltons douze
mois sur douze…
- Quels sont les autres
produits sur lesquels
votre Office intervient ?
- La semence de la pomme
de terre, la tomate, l’oignon,
l’ail, les viandes blanche et
rouge…
- Pour la tomate, on a
parlé, ces derniers jours,
de grosses quantités qui
ont été jetées par les agriculteurs d’une wilaya du
Sud, et ce, faute de débouchés…
-…Non, il n’y a pas eu de
tomates jetées, mais plutôt
effondrement des prix. Et, là, je
voudrais apporter deux précisions concernant ce problème :
c’était une production précoce,
et il semble que c’était de la
tomate destinée à la consommation et non pas à la transformation ; la seule variété qui peut
l’être (transformée) est la toma-
- L’ONILEV a-t-il le
même type de contrats
avec les producteurs de
tomate que ceux qu’il
passe avec ceux de
pomme de terre?
- Non. Il ne faut pas
confondre. Il y a un programme
spécial qui concerne la seule
tomate industrielle. Nous
signons des conventions avec
des conserveries. Dont le
nombre est en progression
constante. De 16 en 2013, il est
aujourd’hui de 20 conserveries
avec lesquelles l’ONILEV est lié
par contrat. Surtout que la production de cette variété de
tomate est également en augmentation constante. Avant
2013, elle était de moins de
200 000 tonnes, en 2013, elle
est montée à 330 000 tonnes, en
2014, à plus de 400 000 tonnes
et, l’année dernière, à plus de
600 000 tonnes. Une production qui a été obtenue dans
nombre de wilayas du pays,
dont celles du Sud.
- Et pour les autres
légumes ?
- L’ONILEV est toujours
présent sur le terrain pour en
réguler le marché. En 2013,
l’Office est intervenu pour faire
face à la surproduction enregistrée cette année. Nous avons
alors stocké, au grand bonheur
des producteurs, un peu plus de
110 000 tonnes…
- Qu’en est-il des viandes ?
- Les choses sont déjà rodées
avec les producteurs de viande
blanche. Et le sera sous peu avec
ceux de viande rouge. Nous
seront grandement aidés dans
notre tâche par la mise en service prochaine des trois grands
abattoirs en cours de réalisation
dans les Hauts-Plateaux.
- Un mot pour conclure…
- Avant cela, je voudrais dire
que l’exportation peut être une
solution au surplus de production. Les agriculteurs de la
wilaya d’El-Oued, avec l’exportation en direction de certains
États du Golfe et de l’Espagne
de certaines quantités de
pomme de terre, ont montré la
voie. Pour conclure, je tiens à
réaffirmer, pour mieux en souligner les vertus, que les résultats
obtenus par l’ONILEV sont le
fruit d’une concertation suivie
avec tous les intervenants dans
le secteur agricole. Mais également de la contractualisation de
toutes nos relations avec eux.
Deux éléments qui sont les vecteurs de l’action des autorités
nationales en charge du secteur
agricole. Et qui lui ont permis
de réaliser les progrès indéniables qu’il est en train d’accomplir
depuis
quelques
années. Une dernière chose, si
vous permettez. Je suis convaincu qu’un meilleur développement du secteur sera obtenu
avec la création de coopératives,
au niveau de chaque filière de
production et entre les intervenants dans chacune d’elles.
Entretien réalisé par
Mourad Bendris
ACTUALITÉ
SESSION DE PRINTEMPS DU PARLEMENT, AUJOURD’HUI
COMMERCE EXTÉRIEUR
La nouvelle Constitution
en vedette
Baisse des prix à
l’importation en
2015
Tahar Khaoua, ministre
chargé des Relations
avec le Parlement a
signalé, qu’outre le
reliquat des projets de
loi qui n’ont pu être
examinés durant la
session précédente, les
députés vont avoir à
examiner et à adopter
divers autres textes
soumis par le
gouvernement ou bien
découlant de la
nouvelle Constitution. La
session du printemps du
Parlement algérien avec
ses deux chambres
(Conseil de la nation et
APN), s’ouvrira
aujourd’hui.
l est à rappeler que le
projet de révision de la
Constitution a été adopté à main levée le 7 février
2016 à la majorité par les
membres
des
deux
chambres réunies du Parlement en session extraordinaire. Le président de la
République dispose d’un
délai de 30 jours avant sa
promulgation. Sans en préciser la date, Khaoua a indiqué que la signature de
cette dernière devra intervenir
incessamment.
Le
ministre a déclaré qu’une
fois la Constitution sera
promulguée, le Parlement
I
Mercredi 2 mars 2016
devra
automatiquement
déposer ses projets de loi
pour qu’ils aient l’adéquation et la cohérence avec les
nouvelles mesures introduites dans cette nouvelle
Constitution. Certains projets de loi sont déjà au
niveau des commissions
spécialisées de l'APN, en
attendant de les soumettre à
examen et vote de la
chambre basse du Parlement puis au Conseil de la
nation. Dans un premier
temps, sept (7) lois seront
déposées découlant de la
session précédente, et aussi
celles qui ont été examinées
par le gouvernement. Le
premier projet de loi modifiant et complétant la loi
05-06 du 23 août 2015
relative à la lutte contre la
contrebande. Le deuxième
porte sur le règlement budgétaire pour 2013. Le troisième modifie et complète
l’ordonnance 66-156 du 8
juin 1966 portant code
pénal. Le quatrième concerne l’utilisation de l’empreinte génétique dans la
procédure judiciaire et
l’identification des personnes.
Le
cinquième
concerne la loi portant
organisation de la profession de commissaire-priseur. Le 6ème projet
concerne la loi relative à la
promotion de l’investissement. Le 7ème et dernier
projet concerne la loi relative à la normalisation.
D’autre part, les projets de
loi susceptibles d’être déposés concernent les projets
de la loi d’orientation sur la
promotion de la moyenne et
petite entreprise. Le projet
de la loi relative au système
national de métrologie. Le
projet de loi modifiant et
complétant la loi relative à
l’état-civil. Le projet de loi
relatif au code des douanes.
Le projet de loi relatif à la
Santé. Le projet de loi relatif à l’activité publicitaire.
Le projet de loi relatif au
sondage d’opinion. Le projet de loi relatif aux règles
générales de prévention du
risque d’incendie. Lors du
Conseil des ministres qu'il
avait présidé en janvier dernier, le président de la
République, Abdelaziz Bouteflika avait instruit le gouvernement à s'atteler avec le
concours du Parlement à
préparer et faire adopter les
lois qui découleront de la
révision constitutionnelle. Il
s'agit entre autres de la loi
fixant l'organisation et le
fonctionnement des deux
chambres du Parlement et
leurs relations avec le gouvernement, la loi électorale,
la loi sur les associations, et
celle relative à la saisine du
Conseil constitutionnel. Le
ministre a révélé que dans
l'esprit de la conformité
avec
la
Constitution,
d'autres
commissions
mixtes seront installées prochainement pour élaborer
les projets de loi relatifs au
règlement intérieur du Parlement et à l'article 51 de la
Constitution limitant l'accès
aux hautes fonctions pour
les binationaux, Khaoua a
affirmé que le Gouvernement aura à s'atteler avec
diligence
et
avec
le
concours du Parlement à
préparer et faire adopter les
lois qui découleront de cette
révision constitutionnelle.
L'ordre du jour de cette
nouvelle session parlementaire sera arrêté lors de la
réunion des bureaux des
deux chambres du Parlement et du représentant du
gouvernement.
Cette
réunion
interviendra
conformément aux dispositions de l'article 16 de la loi
organique no 99-02 fixant
l'organisation et la mission
de l'APN et du Conseil de la
nation ainsi que leurs relations avec le gouvernement.
Khaoua a précisé que cette
session de printemps est la
dernière conformément à la
loi organique en vigueur
régissant les relations entre
le gouvernement et le Parlement, laquelle sera amendée
lors de cette session en vue
de son adaptation aux nouveaux amendements constitutionnels. L'amendement
de ladite loi concernera l'activité de l'institution législative qui opérera désormais
en une seule session au lieu
de deux, selon l'article 118
de la Constitution amendée. En effet, l'article 118
stipule que le Parlement
siège en une session ordinaire par an, d'une durée
minimale de dix mois.
Celle-ci
commence
le
deuxième jour ouvrable du
mois de septembre.
Lazreg Aounallah
LOI SUR LA PROTECTION DE L’ENFANCE
L’acte de signalement préservé
ors de la «Rencontre internationale sur les mécanismes du signalement», organisée, hier, à l’hôtel
El-Djazaïr à Alger, par le ministère de la
Solidarité nationale de la Famille et de
la Condition de la femme, en collaboration avec l’UNICEF Algérie, les participants sont revenus sur la consolidation
de l’acte de signaler les abus contre les
enfants dans l’arsenal juridique algérien
mis en place, dont le dernier en date
celui du 15 juillet 2015, la loi 12-15
relative à «la protection de l’enfant, en
lui assurant un environnement serein,
loin de la violence, de l’exploitation et
de l’abandon».
Ainsi, dans la perspective de s’étaler
sur ces mécanismes, de nombreux spécialistes ont pris part à la Rrencontre. À
cet effet, des membres de la Commission nationale pour la protection et le
bien-être de l’enfant, des associations
nationales, des magistrats, des spécialistes en médecine légale, des chefs
d’établissement d’éducation spécialisée,
des représentants du commandement de
la Gendarmerie nationale et de la Sûreté
nationale, ainsi que le Fonds des
Nations unies pour l’Enfance (UNICEF) en Algérie et des experts ont été
tous unanimes à la nécessité de sensibiliser les Algériens, quant à l’importance
de signaler les abus, tout en assurant que
dorénavant la Législation algérienne
assure la protection de ces derniers,
même dans la mesure où c’est une fausse alerte. Dans son allocution d’ouvertu-
L
re des travaux, la ministre de la Solidarité nationale, Mounia Meslem, a rappelé
que les efforts de l’État pour la mise en
place d’un dispositif de signalement ne
datent pas d’aujourd’hui. «Nous avons
lancé, depuis le 6 avril 2015, le projet de
dispositif de signalement des actes de
violence à l'égard des enfants», a indiqué
la ministre, qui assure que ce dispositif
qui implique les secteurs et les associations concernés «a pour objectif de promouvoir la communication et la coordination entre ces parties, et de dénoncer
le mauvais traitement à l'égard des
enfants victimes de violence».
Aussi, elle dira que l’adoption de la
loi 12-15, relative à «la protection de
l’enfant», s’inscrit dans le cadre des
efforts consentis par l’État pour la
consolidation du jargon juridique en
Algérie. «L’État ne ménagera aucun
effort pour la protection de nos enfants
et de notre société», a en outre assuré la
ministre.
De surcroît, la ministre a précisé qu'il
«y a beaucoup d'enfants maltraités et
délaissés, et qui souffrent en silence»,
ajoutant que le renforcement du dispositif de signalisation est un des moyens de
consolidation de la mise en œuvre de la
loi sur la protection de l'enfance. Ce dispositif «permettra d'attirer l'attention sur
une situation de violence, par des mécanismes qui seront mobilisés pour cet
objectif, notamment à travers le numéro
vert 15-27 du ministère de la Solidarité
nationale», a-t-elle ajouté. Mme Meslem
a souligné, en outre, que les différentes
formes de violence, recensées à l'égard
des enfants, ne sont pas propres à la
société algérienne, ajoutant que le silence «est un acte de complicité». Par
ailleurs, elle a souligné que «les parents
sont responsables en premier lieu de la
protection de leurs enfants contre toute
forme de violence, et que les associations sont interpellées pour s'impliquer
davantage aux côtés des parents et des
pouvoirs publics pour l'application des
mesures relatives à la protection des
enfants».
Pour sa part, Mme Kheira Messaoudène, commissaire divisionnaire, chargée du Bureau national de la protection
de l'enfance et de la délinquance juvénile, à la Direction de la police judiciaire,
a indiqué qu’une «implication impose
l’inculcation de la culture de signalisation de ces crimes, commis contre les
enfants sans défense, et ce, par des campagnes de sensibilisation dans les
milieux familial et scolaire». Elle se félicitera que la loi de protection de l’enfance protège les «gens qui signalent ces
crimes, même dans la mesure où l’alerte
soit fausse». Selon elle, la loi encourage,
en créant l’institution nationale pour la
protection et promotion des droits des
enfants, à procéder à l’acte de signaler
des crimes. Aussi, elle dira que les services de sécurité déploient tous les
moyens de communication dans cette
optique.
Lamia Boufassa
3
es importations de l'Algérie sont-elles
en chute libre ? En effet, en dépit de
la hausse du volume des produits importés, la majorité des prix moyens à l'importation des produits achetés par l'Algérie
ont baissé durant l’année 2015 comparativement à 2014, dont essentiellement ceux
des matières premières alimentaires et du
ciment. Ce qui, en d'autres termes, favoriserait bien la réduction de la facture des
importations. Aussi, il est à noter que les
prix de nombreux produits alimentaires de
première nécessité ont baissé en 2015
dans les marchés mondiaux, ce qui se
répercute positivement sur la facture d’importation algérienne. Ainsi, selon une note
d'analyse du ministère du Commerce relative aux importations du pays, reprise par
l’APS, les prix à l'importation ont connu
des baisses significatives. En chiffres, cette
baisse s'explique par le recul des prix à
l'importation des poudres de lait (-42%),
suivies des sucres roux et blanc (-18%),
des viandes (-15%), des différentes huiles
(entre -3% et -22%), des céréales, semoule
et farine (-3,7%). Ainsi, le prix moyen à
l'importation de la poudre de lait a baissé
à 2 775 dollars/tonne en 2015 (contre 4
817 dollars en 2014). Le prix d'achat du
blé tendre a reculé à 239 dollars/tonne
(contre près de 292 dollars/t), tandis que
le maïs a baissé à 197 dollars/t (contre 237
dollars). Par contre, le prix à l'importation
du blé dur a augmenté à 444 dollars/t
(contre 396 dollars/t). Le prix d'achat
moyen du sucre roux est passé à 346 dollars/t (contre 423 dollars/t), alors que le
sucre blanc a diminué à 503 dollars/t
(contre 614 dollars). Les prix de cinq
variétés d'huiles brutes ont également
enregistré des baisses: l'huile de palme a
diminué à 705 dollars/t (contre 903 dollars), l'huile de soja à 746 dollars/t (contre
906 dollars), l'huile de tournesol à 853
dollars/t (contre 887 dollars) et l'huile de
coco à 1 285 dollars/t (contre 1 324 dollars). Les prix d'autres huiles alimentaires
brutes ont, cependant, augmenté de 93%
à 4 512 dollars/t (contre près de 2 340 dollars). Concernant la répartition détaillée
des importations par opérateur économique pour les produits alimentaires de
large consommation et le ciment, il est
relevé qu'en 2015, les deux offices de régulation, l'Office national interprofessionnel
de lait (Onil) et l'Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic), ont dominé
les importations de poudre de lait et des
blés respectivement. Ainsi, l'Onil a importé
189 910 tonnes de poudre de lait destinées
à la transformation (53% des quantités
globales importées), tandis que les 47%
restants ont été répartis entre 13 principaux importateurs privés par le ministère
du Commerce aborde également les prix à
l'importation du ciment. Par ailleurs, il
est constaté que le prix moyen de ce produit de construction a enregistré des
baisses oscillant entre -3% et -20% selon
les catégories de ciment. En ce qui concerne les importations de fruits frais, constituées essentiellement de 4 produits, elles
se sont chiffrées à près de 284 millions de
dollars: 181 millions de dollars pour les
bananes, 99,5 millions de dollars pour les
pommes, de 1,8 million de dollars pour le
raisin frais et 1,6 million de dollars pour le
citron. Quant à la facture des principaux
fruits secs, elle s'est établie à plus de 144
millions de dollars: 62 millions de dollars
d'arachides, 41 millions de dollars
d'amandes, 25 millions de dollars de raisins secs, de 10,5 millions de dollars de
pruneaux secs et 6,1 millions de dollars
d'abricots secs. Par ailleurs, l'Algérie a
importé pour près de 16 millions de dollars de légumes frais dont 15,7 millions de
dollars d'ail et 40 350 dollars d'oignon.
Notons enfin que plusieurs importateurs et fabricants algériens imputent cette
continuelle baisse des prix à l’importation
à la dévaluation continue du dinar algérien.
Lamia B.
L
4
ACTUALITÉ
Mercredi 2 mars 2016
FRAUDE AUX EXAMENS
ALGÉRIE-USA
Benghebrit déterminée à sévir
La 4 Session-Tifa, le
11 mars, à Washington
Il est certain que le
phénomène de fraude
aux examens
notamment au
Baccalauréat ne laisse
pas le département de
Benghebrit indifférent.
Conscient de la gravité
de cette pratique qui
met la crédibilité des
examens en péril, le
ministère de l’Éducation
nationale a donc
décidé de prendre la
situation en main à
travers la sensibilisation
comme premier plan et
la sanction comme
second plan.
application de ces
mesures commencera
selon
la
ministre du secteur, Nouria
Benghebrit, à travers le lancement prochain d’une
compagne de sensibilisation sur ce phénomène de
fraude. La responsable a
annoncé, lundi, à Relizane
dans une émission sur les
ondes de la radio de Reliza-
L’
ne, au terme de sa visite
dans la wilaya, que son
département ministériel est
en phase de préparation
d’une campagne nationale
ciblant les élèves et les
parents pour les sensibiliser
sur la lutte contre le phénomène de la fraude aux examens, devenue de plus en
plus fréquent dans les établissements scolaires. Benghebrit a affirmé, à ce propos,
qu’en dépit des
méthodes et technologies
sophistiquées utilisées dans
la fraude, le secteur de
l’Éducation est déterminé à
combattre ce phénomène.
«L'élève qui introduit un
téléphone portable dans
une salle d’examen a l’intention de frauder », a-t-elle
estimé mettant en garde
que «la peine sera lourde et
affectera la vie de l’élève.
La ministre avait déclaré
auparavant, que toute tentative de triche à l’examen
de baccalauréat expose son
auteur à une sanction allant
jusqu’à exclusion allant jusqu’à cinq ans au lieu de
trois pour les candidats scolarisés et 10 ans pour les
candidats libres. Pour éviter
donc de revivre le scénario
des années précédentes où
des classes entières d’exa-
men avaient recouru à l’utilisation de téléphones portables connectés à internet
mais aussi d’autres moyens
beaucoup plus sophistiqués, le ministère a décidé
d’employer tous les moyens
nécessaires.
Cela
ne
concernera pas seulement
les élèves mais aussi, faut-il
le noter, les candidats au
concours de recrutements
qui aura lieu à la fin de ce
mois de mars. Le président
du Syndicat national autonome des professeurs de
l’enseignement secondaire
et technique, Meziane
Meriane, avait pour sa part
observé que pour réussir à
bien cette mission de lutte
contre la fraude serait d’aller vers la prévention avant
la sanction. Il avait estimé
que le ministère devrait
renforcer les campagnes de
sensibilisations des candidats mais aussi des surveillants afin de les dissuader de ne pas recourir à la
triche et réussir avec leurs
propres moyens. Dans un
autre cadre d’idées, Nouria
Benghebrit a indiqué à
Relizane que le taux d'établissement de la carte
d’identité biométrique pour
les candidats aux examens
du Baccalauréat a dépassé
les 94 % au niveau national, saluant le rôle des walis
dans la réussite et l’avancement de cette opération
inscrite dans le cadre de la
numérisation du secteur et
du service public. En ce qui
concerne, d’autre part, le
concours de recrutement
d’enseignants, Benghebrit a
fait savoir dimanche dernier que son département
procédera à un travail de
sélection des meilleurs et
les
candidats
seront
confrontés à une rude
concurrence.
Pour la
ministre, la qualité d’un
système éducatif dépend de
la qualité de son encadrement, c’est dans cette
optique que le secteur de
l’éducation doit veiller à un
recrutement qui permettra
de
sélectionner
les
meilleurs. À rappeler que ce
concours était prévu pour
la fin du mois de février,
mais il a été finalement
reporté pour ce mois de
mars. Les postes pédagogiques ne sont toujours pas
définis en attendant la
réponse définitive de la
fonction publique. Le
concours sera pour la première fois depuis des
années écrit et oral.
Ania Nait Chalal
ENDETTEMENT EXTÉRIEUR
L’incontournable option ?
t voila que le débat sur le recours
de l’Algérie à l’endettement
extérieur refait à nouveau surface. Ce qui n’était, il y’a quelques mois,
qu’une option à présager face à la crise
entre autres solutions possibles, devient
de plus en plus ce qui soit d’apparence
aujourd’hui, une nécessité, imposée
visiblement, au-delà du fait de l’amenuisement de la ressource publique,
par le besoin de financer les investissements engagés par les grandes firmes
nationales.
La dernière déclaration en date qui
laisse croire à une telle option vient du
ministre de l’Énergie, Salah Khebri,
lequel, intervenant avant-hier sur les
ondes de la Radio nationale a évoqué la
possibilité pour Sonatrach de recourir
aux financements étrangers à même de
couvrir ses investissements. Pour le
ministre, cette démarche, du reste
«courante» chez les grandes compagnies pétrolières, pourrait être une voie
de recours possible. Même s’il a souligné qu’en parallèle à ce choix, l’entreprise nationale pourrait s’appuyer également sur le partenariat. Le jour
même, le PDG de Sonatrach, Amine
Mazouzi, a fait savoir depuis Hassi
Messaoud, wilaya d’Ouargla, que l’entreprise qu’il dirige depuis mai 2015 se
projette vers une reprise de la production pétrolière après une dizaine d’années de décrochement. Un objet réalisable à la lumière des investissements,
«mineurs» soient-ils, mais qui permettront selon lui d’optimiser les ressources en matière de pétrole et de gaz
tout en misant sur la réduction des
coûts de production. Des déclarations
qui renseignent, on ne peut plus clair,
que les pouvoirs publics ont l’intention
de recourir au marché monétaire international dans le but de financer les projets inscrits à l’horizon 2030 et qui,
somme toute, visent l’augmentation du
niveau de la production. En dépit donc
du recul des ressources financières à
l’aune des cours pétroliers à l’échelle
internationale, Khebri affirme que
E
«nous n’avons pas le choix» et de justifier cet impératif dans la mesure où il
y’a obligation d’augmenter les capacités de production en vue de satisfaire la
demande locale en matière d’énergie
qui va crescendo. En effet, en quinze
ans, la consommation énergétique s’est
multipliée presque par deux. Elle passe
de 30 millions de tonnes équivalent
pétrole (TEP) en 2000 à 58 millions de
TEP en 2015, a souligné le ministre.
L’envergure des projets annoncés justifie-t-elle pour autant le recours à l’endettement extérieur ? Si le gouvernement a tendance à aller vers cette direction, il n’en est pas de même de l’avis
des experts et acteurs nationaux issus
du domaine. D’où justement le débat
qui enfle à l’heure actuelle. Entre le
besoin de recourir aux financements
extérieurs comme moyen d’augmenter
la production à même de satisfaire la
demande nationale et incertitude qui
plane sur les marchés pétroliers, le
dilemme quant au choix à prendre se
pose avec acuité. Ceci, d’autant plus
que ce n’est pas uniquement Sonatrach
qui prévoit cette voie de recours. Il est
bon de rappeler que même le groupe
Sonelgaz n’exclut pas cette possibilité.
à la mi-février dernier, le premier responsable de cette entreprise, Nourreddine Bouterfa, a exprimé un besoin
«pressant» de faire appel aux créanciers
internationaux pour le lancement «rapide» des projets devant être réalisés dans
les délais requis, soit en 2018. Il a fait
savoir que Sonelgaz a besoin de lever
sur le marché international 1100 milliards de DA (environ 10 milliards de
dollars), rien que ça. S’il est tout à fait
normal pour un responsable d’une
entreprise publique de formuler aux
pouvoirs publics les besoins nécessaires
aux investissements, il n’en demeure
pas moins que la décision de recourir à
l’endettement extérieur comme question stratégique par essence, relève
exclusivement du pouvoir politique.
Or, jusque là, hormis le gouvernement
qui s’est exprimé à ce sujet via le Pre-
mier ministre, Abdelmalek Sellal, le
dilemme reste entier quant à prendre
cette piste ou la laisser définitivement,
dès lors que les spécialistes de l’économie et de la finance ne cessent de
mettre en garde contre l’impact d’une
telle décision sur l’avenir du pays. En
effet, Sellal qui a réuni les walis en fin
août 2015, a affirmé que «dans le cas
où nous serions obligés de recourir au
marché financier international, et je ne
pense pas qu’on le sera, le pays aura de
fortes chances de bénéficier d’un prêt
auprès du FMI (Fonds monétaire
international)». Ceci, en arguant que
l’Algérie est à l’aise, dès lors, a-t-il rappelé que 5 milliards de dollars ont été
prêtés -une année auparavant- à cette
institution monétaire. S’exprimant,
hier, à ce sujet, sur le site d’information
«TSA (Tout sur l’Algérie)», l’ancien
gouverneur de la Banque d’Algérie,
Abderrahmane Hadj-Nacer, a soutenu
que choisir une telle piste nécessiterait
l’implication des techniciens, des politiques et des sécuritaires et de les «faire
réfléchir» sur cette question. Et au
même économiste d’expliquer que «les
techniques financières sont illimitées»
comme pour dire qu’il y’a bien d’autres
alternatives. Il en veut comme preuve,
le recours à la syndication bancaire,
aux divers emprunts obligataires, à
l’épargne publique et le Trésor public
comme ultime recours, a-t-il fait savoir.
Enfin, il est tout aussi bon de souligner
que même le ministre du Commerce,
Bekhti Belaib, n’a pas exclut cette possibilité. à la mi-octobre 2015, il a révélé
que l’Algérie pourrait contracter un
prêt bancaire auprès de la Chine. En
attendant la réaction des autorités
compétentes, devant intervenir pour
mettre la lumière sur les zones d’ombre
qui entourent cette question, il est fort
à parier que la polémique se poursuivra
pour faire alimenter davantage le discours politique, au moment où les analyses des personnalités au fait du
domaine battent d’emblée le plein.
Farid Guellil
e
a 4e Session de discussions sur l'Accordcadre pour le commerce et l'investissement (Tifa) se tiendra le 11 mars en cours à
Washington entre l’Algérie et les États-Unis.
L’amélioration du climat des affaires en Algérie figurera parmi les principaux sujets qui
seront discutés lors de cette session. Selon
l’ambassadeur d’Algérie à Washington, Madjid Bouguerra, l'Algérie sera représentée, lors
de cette réunion, par plusieurs responsables,
relevant du ministère des Affaires étrangères
et de la Coopération internationale, de l'Industrie et des Mines et du Commerce, tandis
que les États-Unis seront représentés par des
responsables du Bureau du représentant
américain au commerce extérieur (USTR),
qui est la branche exécutive du gouvernement fédéral américain, en charge de la politique commerciale aux niveaux bilatéral et
multilatéral. Ces discussions sur l'AccordTifa, signé en 2001, vont permettre à l'Algérie de faire le point sur les échanges commerciaux bilatéraux qui se sont réduits du fait de
la baisse des importations américaines en gaz
et en pétrole algériens, précise l'ambassadeur.
Dans un contexte d'autosuffisance des ÉtatsUnis en énergie, notamment en gaz, il est
opportun, pour nous, d'encourager les
échanges dans d'autres secteurs hors hydrocarbures, en aidant à placer les produits algériens sur le marché américain, indique-t-il. À
ce titre, il estime qu'il est impératif pour l'Algérie de profiter de tous les dispositifs américains encourageant l'accès des produits
étrangers aux États-Unis, tel le Système
généralisé des préférences qui favorise les
pays en développement, en leur accordant
unilatéralement un traitement tarifaire préférentiel pour placer leurs produits sur le marché américain. Il est question, selon l'ambassadeur, de demander, lors de cette session, le
renouvellement du dispositif de ce système
dont a bénéficié l'Algérie, en 2004, mais qui
n'a jamais été utilisé jusqu'à maintenant. Le
renouvellement de ce dispositif en faveur de
l'Algérie nécessite, toutefois, l'approbation du
Congrès américain pour qu'il devienne effectif. L'accent sera également mis, lors de cette
rencontre, sur la question de l'accession de
l'Algérie à l'OMC, qui négocie, dans ce cadre,
un accord bilatéral avec les États-Unis. Bouguerra note, à ce propos, que la partie américaine est satisfaite des réponses apportées par
l'Algérie aux questions américaines, relatives
à la protection de la propriété intellectuelle.
Les États-Unis apprécient les efforts du gouvernement pour renforcer la protection intellectuelle, et se disent, aussi, prêts à collaborer
avec l'Algérie dans ce domaine, relève-t-il.
Il est attendu que les États-Unis réitèrent,
lors de cette rencontre du 11 mars, leur engagement à soutenir et à accompagner l'Algérie
dans son processus d'accession à l'OMC. La
conclusion d'accords bilatéraux avec les
grandes puissances économiques, comme les
États-Unis et l'Union européenne, donnerait
un coup de pouce à l'Algérie pour accéder à
ce temple de négociations commerciales
multilatérales, explique-t-on.
Par ailleurs, l'amélioration du climat des
affaires en Algérie figurera parmi les principaux sujets qui seront discutés lors de cette
4e session. Concernant la règle 51/49%
régissant l'investissement étranger en Algérie,
l'ambassadeur d'Algérie indique que les
Américains comprennent, aujourd'hui, que
cette règle ne constitue plus l'obstacle qu'ils
redoutaient car les mesures qui existent, en
parallèle, sur le foncier, l'énergie, les taxes et
les possibilités de financement local sont
attractives aux IDE. Ces mesures permettent
également aux investisseurs étrangers d'assurer la responsabilité managériale des projets,
rappelle l'ambassadeur qui affirme que l'Algérie, soucieuse d'améliorer son climat des
affaires, ne ferme pas la porte à la poursuite
des discussions sur ce sujet. Il constate, à ce
sujet, que l'incompréhension qui a entouré
quelques cas d'interdiction de transfert des
dividendes pour des entreprises étrangères,
pour des cas de fraude, a été le résultat
d'écrits de la presse américaine qui tend à
généraliser cette mesure sur l'ensemble des
IDE en Algérie, et à pointer du doigt le climat
des affaires.
A. N. C. et APS
L
--
ACTUALITÉ
Mercredi 2 mars 2016
ZONES INDUSTRIELLES
PROTECTION CIVILE
Priorité au secteur mécanique
Les activités liées à la
mécanique, dont
l'automobile
essentiellement, seront
considérées comme
prioritaires dans
l'affectation du foncier des
zones industrielles qui
seront ouvertes
prochainement, a
affirmé,avant-hier, un haut
responsable auprès du
ministère de l'Industrie et
des Mines.
L
vient dans l'industrie naissante du montage de tramways,
a-t-il précisé tout en admettant qu'il reste du chemin à
parcourir pour développer
efficacement le secteur de la
sous-traitance, notamment à
travers la formation. Présent à
cette rencontre, le directeur
de la région Maghreb pour le
groupe spécialisé dans les statistiques automobile GIPA,
M. Quentin le Hetet, a considéré que le marché algérien
du service après-vente et de la
pièce de rechange avait un bel
avenir devant lui. A ce propos, il a indiqué que l'automobiliste algérien parcourt 20
000 kms par an, soit 62% de
plus comparativement aux
automobilistes d'un grand
nombre de pays développés
dont le Royaume-Uni où l'automobiliste moyen ne dépasse
pas les 12 000 km annuelle-
ment. Cela s'explique essentiellement par la densité et la
performance des transports
publics (métro, transport ferroviaire...) dans les pays développés, se traduisant par un
recours relativement moins
fréquent aux véhicules particuliers. "Cette propension à
conduire beaucoup (en Algérie) a pour effet d'user plus
rapidement les composants
des voitures. Ce qui représente une opportunité pour la
filière des services après-vente
et de la pièce de rechange",
selon M. le Hetet qui a observé que 52% du parc automobile algérien a plus de 10 ans
d'âge.
Lors de son intervention, le
vice-président de l'Association
des concessionnaires automobiles algériens (AC2A), M.
Mourad Oulmi, a tiré la sonnette d'alarme sur la propaga-
tion des pièces de rechange
contrefaites en Algérie et les
préjudices
multiformes
engendrés. Selon lui, les
concessionnaires automobiles
prennent en charge 20% des
véhicules en matière de service après-vente et de pièces de
rechange, alors que le reste du
parc national est quasi-alimenté par les vendeurs de
pièces contrefaites. Il a alors
appelé les importateurs des
pièces de rechange authentiques à s'organiser pour éviter
que le marché ne soit davantage submergé des pièces
contrefaites, tout en mettant
en garde que si aucune action
de ce genre n'était prise,
l'AC2A va agir. Le 10ème salon
Equip Auto accueille 350
entreprises dont 80% sont des
sociétés étrangères représentant une vingtaine de pays.
«TUNISIA HEALTH EXPO»
Une occasion pour promouvoir l'industrie
pharmaceutique algérienne , selon Boudiaf
e ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf a indiqué
mardi à Tunis que la participation algérienne à la 4eme édition du Salon du secteur de la santé "TUNISIA Health
Expo", prévu du 2 au 5 mars, serait une
occasion pour "promouvoir" l'industrie
pharmaceutique algérienne (médica-
L
ments et équipements médicaux).
"L'Algérie ambitionne de s'ériger en
pôle de l'industrie pharmaceutique au
niveau continental, vu les moyens
humains et matériels dont elle dispose
pour réaliser cet objectif", a précisé le
ministre dans une déclaration à l'APS,
soulignant sa volonté de "renforcer le
partenariat avec la Tunisie et d'œuvrer à
BATAILLE RANGÉE ENTRE ÉTUDIANTS À BOUIRA
Plusieurs blessés à l’université
Mohand-Oulhadj
près avoir paralysé, deux jours durant, le département des sciences humaines, à
l'université Akli-Mohand-Oulhadj de Bouira, le syndicat estudiantin de l’Union
générale des étudiants libres, UGEL, a tenté au cours de la matinée d’hier d’élargir
sa grève à d’autres départements, afin de pousser les responsables de l’administration
à prendre en charge ses doléances. Des doléances énumérées dans une plateforme de
revendications, adressée aux mêmes responsables depuis quelques jours. Seulement,
les étudiants du département de la langue et culture amazighes, qui sont en pleine
période d’examen, ont refusé la démarche des syndicalistes de l’UGEL, et se sont
rendus dans leurs salles de classe le plus normalement. Les représentants de ce mouvement estudiantin ont, selon des sources locales, tenté d’empêcher leurs camarades
de rejoindre leur département. C’est en ce moment que des altercations verbales ont
éclaté entre les belligérants, le ton n’arrêtait pas de monter ce qui a conduit à une
bagarre générale. La bagarre s’est soldée par des blessés, dont trois grièvement. L’intervention de quelques responsables et étudiants a ramené le calme, mais la situation
de l’atmosphère demeure tendue, au moment où nous rédigeons ses lignes. Rappelons que le mouvement estudiantin de l’UGEL indique à travers sa plateforme de
revendications que, dans certaines facultés, les étudiants n’ont, jusqu’à présent, pas
pu obtenir leurs attestations de réussite, et dénoncent l’absence de plusieurs commodités au sein de l’enceinte universitaire. Ce syndicat promet d'autres actions plus
"musclées", si ses doléances ne sont pas prises en charge, dans les meilleurs délais.
Omar Soualah
A
Six hélicoptères
en service avant
la fin de l'année
2016
a protection civile mettra
en service six hélicoptères
d'ici la fin de l'année en cours
dans le cadre du secours
aérien, a indiqué, hier à
Alger, le directeur de la communication de ce corps, le
colonel Achour Farouk. En
marge de la cérémonie de sorties de promotion d'agents de
la Protection civile, le colonel
Achour a déclaré à l'APS que
"six hélicoptères entreront en
service avant la fin de l'année
en cours après l'accomplissement des formations requises
aux équipes de secours entre
pilotes, techniciens et secouristes au nombre de cinquante". Selon le colonel Achour,
ces hélicoptères apporteront
un "plus qualitatif" sur tout le
territoire national aux opérations d'interventions des
agents de la Protection civile.
Il a également souligné
qu'une "réflexion sérieuse" est
engagée pour l'introduction
de drones dans les interventions, précisant que la Protection civile s'atèle à "suivre le
développement dans les pays
les plus avancés par l'acquisition du matériel sophistiqué"."Il y a effectivement un
projet pour l'utilisation des
drones dans les opérations
d'intervention et de reconnaissance", a-t-il affirmé. Par
ailleurs, M. Achour a noté
que le concours de recrutement des agents dans différentes catégories aura lieu
durant
l'exercice
2016
2017,"conformément
aux
besoins du corps et en application au programme tracé
pour poursuivre la couverture
opérationnelle sur tout le territoire national, sachant que
des infrastructures ont été
réceptionnés et d'autres le
seront bientôt".Il a assuré
qu'il était "nécessaire de préparer les moyens humains à
même d'assurer la protection
des biens et des personnes",
soulignant, dans ce sens, que
le nombre des effectifs,
actuellement à hauteur de 60
000 "atteindra le nombre de
70 000 à l'horizon 2018". Des
effectifs qui renforceront les
rangs de ce corps conformément à la carte des risques
étant donné que chaque
région a ses spécificités, a-t-il
relevé. Par ailleurs, le colonel
Achour a estimé que la célébration de la Journée internationale de la protection civile
constitue une occasion de
"faire le point sur les réalisations et faire le bilan depuis
l'année dernière", faisant
savoir que les éléments de la
Protection civile ont procédé
à plus de 900 000 interventions durant l'année 2015, ce
qui montre, a-t-il dit, le "travail colossal" effectué à cet
effet. Le bilan élaboré fait ressortir une hausse de 27%
d'interventions durant l'année
2015 par rapport à 2014,
dont 45% pour le secours des
personnes dans des accidents
domestiques et 3 000 interventions quotidiennes dont
145 concernent les accidents
de la route.
L
Ph : DR
a priorité à accorder
aux opérateurs de cette
filière industrielle profitera aussi bien aux entreprises
faisant du montage qu'aux
sous-traitants, a précisé le
directeur de la promotion de
l'investissement de ce ministère, M. Amar Agadir, lors
d'une conférence organisée en
marge du 10ème Salon international de l'après-vente et des
services
pour
véhicules
"Equip Auto", qui se tient du
29 février au 3 mars au Palais
des expositions (Pins maritimes). Selon lui, il s'agit
d'une démarche qui s'inscrit
dans le cadre des actions
visant à encourager l'investissement, tout particulièrement
dans le secteur automobile.
De son côté, le directeur
général de la Bourse de la
sous-traitance, M. Aziouz
Laïb, a fait savoir que l'Algérie
comptait actuellement une
centaine de sous-traitants
capables d'accompagner le
développement de l'industrie
automobile et mécanique.
Parmi ces entreprises de soustraitance, une dizaine inter-
5
la réalisation de la complémentarité entre
les deux pays dans le secteur de la santé".
M. Boudiaf a indiqué d’œuvrer pour
trouver les mécanismes à même de faciliter la commercialisation et le transport
des produits médicaux fabriqués en Algérie vers les autres pays y compris la Tunisie, en insistant sur "le principe de réciprocité". Ce salon, qui verra la participation de plus de 40 exposants, permettra
aux investisseurs algériens d'établir des
contacts avec leurs homologues tunisiens
et de promouvoir l'industrie pharmaceutique nationale, a-t-il dit. Il constituera
"une opportunité pour les producteurs
algériens de promouvoir leurs produits et
de les faire connaître auprès des autres
exposants et aux visiteurs", a-t-il ajouté.
M. Boudiaf discutera avec son homologue tunisien, Saïd Aïdi sur les différentes expériences algériennes notamment en matière de réformes du secteur
de la santé. "Ces réformes sont des indicateurs positifs, car toutes nos initiatives
sont favorbalement accueillies par les
professionnels du secteur de la santé", at-il précisé. Lors de son séjour en Tunisie, M. Boudiaf visitera le centre national
pour la promotion de la transplantation
d'organes (CNPTO) et le centre de greffe
de la moelle osseuse, outre l'inauguration
avec son homologue tunisien du Salon
"TUNISIA Health Expo", et ce avant
l'ouverture de "la journée de l'Algérie" au
sein du même salon.
Mercredi 2 mars 2016
7
RÉGIONAL
BÉCHAR
Saisie de deux détecteurs de métaux au sud
de Timiaouine
Le communiqué de la direction régionale de la douane algérienne à Béchar en date du 1er mars 2016 fait état de saisie de deux détecteurs de métaux et du matériel
nécessaire à la prospection de l’or lors, d’une opération combinée entre les forces de l’ANP, les GGF et la douane sur la ligne frontalière avec le Mali. Cela s’est passé
le 28 février 2016 à 14 heures au PK 64 à l’est de la commune de Timiaouine. Le matériel de prospection de l’or a été découvert caché au milieu de broussailles. Un
PV pour infraction douanière a été dressé contre X pour importation de matériel par voie de contrebande et l’amende encourue a été fixée à
4 000 000, 00 DA.
M. A.
CHLEF
BOUMERDÈS
ACCIDENTS DOMESTIQUES
Ph : DR
La maison de tous
les dangers
Dans la wilaya de Chlef , les accidents domestiques ont causé la mort de 61 personnes au
cours de l’année 2015, un chiffre qui avoisine presque celui des accidents de la route, a-t-on
appris de la cellule de communication de la Protection civile. Les enfants et les personnes
âgées sont les plus touchés. Selon le capitaine Messaâdia de la Protection civile, ses
services ont effectué plus de 20.000 interventions pour des accidents domestiques, durant
l’année écoulée.
Suite en page 8
LA POLICE SENSIBILISE SUR LES FLÉAUX
SOCIAUX
60 anciens membres
des Scouts musulmans
en formation
ace aux fléaux sociaux qui prennent de
l’ampleur dans la société, la police de
Boumerdès a lancé une série de formations
au profit d’anciens membres des ‘’ Scouts
musulmans’ ’Il s’agit d’une formation au
profit de 60 anciens membres du mouvement des ‘’Scouts musulmans issus de différents groupes de la wilaya. Cette formation
ntre dans le cadre des campagnes de sensibilisation qui se poursuivent dans les trois
cycles scolaires. Elles visent à les prévenir
des dangers liés aux fléaux de la drogue, de
la cybercriminalité ainsi que la sensibilisation
sur les accidents de la route. Trois sujets ont
été retenus pour cette formation a indiqué
un communiqué de la cellule de communication de la sûreté de wilaya. Le premier
sujet porte sur les accidents de la route. Le
sujet qui est d’actualité vise à lutter contre
cette hécatombe routière. Le deuxième sujet
traite le fléau lié à la drogue qui ne cesse de
prendre de l’ampleur, notamment dans le
milieu de la jeunesse. Et enfin le dernier
thème proposé dans la formation traite de la
cybercriminalité. Dans ce cadre, des conseils
y sont préconisés pour prévenir les jeunes de
la dérive de l’utilisation de l’Internet entre
les réseaux sociaux. Cette formation qui est
initiée dans le programme de la direction
générale de la Sûreté nationale en collaboration avec les anciens du mouvement
national des Scouts musulmans. L’objectif
est d’instaurer un programme global d ‘une
culture sécuritaire en formant des intermédiaires capables de transmettre les messages
de lutte contre les multiples fléaux sociaux
qui gangrènent la société et cela, en sensibilisant les citoyens, en particuliers les écoliers, les collégiens et les lycéens sur toutes
les formes de criminalité, a précisé le même
communiqué.
B. K.
F
BÉJAÏA
Clôture de la 19ème foire de l’Olive d'Akbou
a 19ème Foire de l'olive d'Akbou, à
80 km à l'ouest de Béjaïa, a été clôturée lundi, après cinq jours d'animation, par la remise de diplômes aux
meilleurs exposants et producteurs et la
promesse de relever le défi de la qualité,
notamment celui de la labellisation. L'objectif est revenu comme un leitmotiv et
inscrit en gras dans la série de recommandations (une quinzaine) retenues au
terme de cette manifestation, qui a
regroupé prés de 130 exposants, issus de
11 wilayas. “Nombreux sont ceux qui
affirment que le moment était venu de
passer à une étape supérieure, celle de la
L
labellisation" de l'olive locale, notera
Arezki Iskounène, président de l'Association des oléiculteurs de la wilaya.
Il est convaincu que d’ores et déjà la
région de Seddouk et Beni-Maouche,
avec une production de plus de 4 millions
de litres cette année, est tout indiquée
pour endosser le projet."En plus du
niveau de sa production et de l'étendue
des vergers, possèdant ses propres variétés, l'Azeradj, réputé assurant la qualité et
le rendement qui font d’elle une région
voire un terroir singulier", a-t-il. M.
Iskounène a affirmé que les oléiculteurs
de la région, déjà bien organisés, étaient
susceptibles d'aider à la mise en place
d'un label, d'autant qu’elle bénéficie déjà
de l’expérience de la figue, dont la labellisation, avec des experts de l'Union Européenne, est imminente.
A l'évidence, avec une production
record de près de 21 millions de litres au
cours de cette saison et qui succède à une
autre aussi riche (20 millions de litres en
2015), en contradiction avec la règle saisonnière qui veut qu'à une bonne récolte
succède une moins bonne, la wilaya a
tous les atouts pour aller dans cette perspective. L'aide publique aux agriculteurs
est "patente, bien que d'aucuns espèrent
la réhabilitation du Fonds national d'aide
à l'oléiculture".
Les techniques de cueillette sallant en
s'améliorant et se rapprochent davantage
de la notion de collecte, le stockage et la
trituration, mieux maîtrisés, avec un
potentiel de plus de 400 huileries
modernes, une meilleure organisation de
professionnels sont autant d’arguments
qui soutiennent cette ambition.L'organisation de la foire d'Akbou, par-delà son
aspect commercial et festif, a donné aux
participants l’occasion de faire le point et
d’examiner de façon concertée la voie à
suivre.
8
RÉGIONS
Mercredi 2 mars 2016
BOUIRA
RETARD DANS LA DISTRIBUTION DE LOGEMENTS SOCIAUX
Suite de la page 7
…Pourtant, les accidents de la
vie courante ne sont pas une fatalité. Ainsi dans la perspective de
réduire le nombre d’accidents
domestiques, et à l’occasion de la
célébration de la journée mondiale
de la Protection civile (le 1er mars),
la direction de la Protection civile a
lancé à partir du mardi 1er mars et
ce, pendant une semaine, une
campagne de sensibilisation, au
profit des élèves des trois cycles
éducatifs de la wilaya. Cette campagne préventive ciblera également
des centres de formation et des
maisons de jeunes de la région. Il
faut dire que si les plus jeunes sont
les premières victimes des accidents domestiques, les personnes
âgées ne sont pas à l'abri d'une
mauvaise chute... Selon le capitaine Messaàdia «la maison est un
vrai champ de mines pour ceux qui
habitent. Bien sûr, plus de la moitié des accidents de la vie courante
touchant les enfants de moins de
16 ans surviennent à l'intérieur du
foyer. Selon notre interlocuteur,
les lieux à risque pour les enfants
de moins d’un an, surviennent
davantage dans la cuisine, la
chambre et la salle de bain. Quant
aux accidents touchant les enfants
de 1 à 4 ans, ils ont le plus souvent
lieu dans la cuisine et la salle de
séjour. L’âge augmentant, ces
accidents diminuent et surviennent de plus en plus à l’extérieur
de la maison. Toutefois précise le
Capitaine Messaàdia «La plupart
des accidents qui surviennent dans
la cuisine sont dus à la maladresse
et au non respect des règles
simples de sécurité. Les enfants
sont particulièrement exposés surtout au cours de la petite enfance
(entre 1 et 5 ans) et à l'entrée dans
l'adolescence (de 10 à 14 ans)» et
de recommander. Tout d'abord,
ne laissez jamais un enfant de
moins de 5 ans seul dans la cuisine, faire attention aux objets tranchants, les appareils électriques, et
surtout ne pas mettre à la portées
des enfants les produits ménagers
(eau de javel, détergents, etc…) ou
des médicaments. Et pourtant,
quelques précautions simples permettent d'éviter un drame. Mieux
vaut prévenir que guérir ! dit-on.
Cependant, conscients que le
risque «zéro» n’existe pas et que
fatalement des accidents peuvent
survenir à tout moment la Protection civile recommande à être plus
vigilants et attentifs et surtout
connaître les premiers secours
apportés aux victimes. Toujours
selon le capitaine de la Protection
civile «de nombreuses vies pourraient être épargnées si une personne dans l’entourage de la victime connaissait les gestes d’urgence, mais malheureusement à Chlef
moins de 1% de nos concitoyens
sont formées chaque année aux
premiers secours, un nombre dérisoire qui ne milite pas en faveur de
la réduction des décès». D’où dirat-il cette initiative de la Protection
civile «d’ancrer la culture préventive contre tous le dangers et faire
apprendre aux jeunes les rudiments des premiers secours». À
noter enfin, que l’ensemble des
unités de la Protection civile de la
wilaya de Chlef participent à cette
campagne de sensibilisation à
laquelle les sapeurs pompiers sont
conviés à donner des informations
utiles sur les accidents domestiques.
Bencherki Otsmane
Le wali rassure
En marge de la visite de la
ministre de la Poste et
Technologie de l’information et
la communication Imène
Houda Feraoun, avant-hier
dans la wilaya de Bouira, le
premier magistrat de la wilaya
Nacer Masakri, avait tenu à
rassurer les demandeurs de
logements sociaux qui ne
cessent de descendre dans la
Rue et organisent des
mouvements de protestation
pour dénoncer le retard
qu’accusent les pouvoirs
publics dans les opérations de
distribution.
oncernant le quota des 250
logements dont avait bénéficié
la commune de Bouira, dont la
livraison tarde à voire le jour, Nacer
Masakri dira qu’il comprend parfaitement le mécontentement des demandeurs de logements et leur impatience,
mais les services concernés ne peuvent
pas livrés des logements qui ne sont pas
encore achevés. L’ensemble des logements ne sont pas encore achevés, il
reste encore l’alimentation en gaz naturel, en eau potable et en électricité et
même des réseaux d’assainissement
donc ses habitations ne peuvent pas
être livrés dans cet état, enchaîna le wali
de Bouira. L’orateur dira encore «nous
avons reçu des instructions fermes de la
part du ministère de l'Habitat et nous
devons les respecter». Nacer Masakri,
regrette aussi le fait qu’une poignée de
personnes organisent «des mouvements
de protestations (des sit-in) chaque
mardi, devant le siège de la wilaya pour
exiger des logements». Le premier
magistrat de la wilaya à tenu à informer
C
Phs : DR
CHLEF
l'opinion publique que l'association dite
des demandeurs de logements de Bouira
" n'a aucune représentativité" auprès de
ses services et d’enchaîner ‘’Je suis également très étonné de lire dans la presse
que l'association des demandeurs de
logements de Bouira, manifeste. De
quelle représentativité jouit-elle ? Aucune !", martela-t’il. Le wali précisera
encore que ces membres, sont issus du
quartier des 1 100-logements uniquement. Le wali, évoquera le fait qu'à travers plusieurs communes sises dans différentes région de la wilaya de Bouira,
les listes des bénéficiaires de logements
sociaux ont rendues publique, car selon
lui, les logements étaient finis à 100%.
Sur la vague de contestation qui a suivi
l'affichage de ces listes, notamment dans
les municipalités Raouraoua, à El Khabouzia et Ath Laaziz le premier responsable de la wilaya de Bouira, précisera
que «Les commissions de recours font
leur travail et tout citoyen qui s'estime
lésé, n'a qu'à formuler son recours dans
les délais. Nous n'avons rien à cacher et
encore moins vouloir être injustes avec
nos concitoyens». Le cas des bénéfi-
ciaires des logements de type F2 au
quartier 135 logements dans la commune de Sour El Ghozlane au sud de la
wilaya, qui ont interpellé les responsables concernés à plusieurs reprises
dans le but qu’ils soient relogés dans des
appartements plus spacieux comme leur
a été promis depuis huit ans déjà, le chef
de l’exécutif de la wilaya de Bouira
appel les concernés à faire preuve de
patience et de raison.
L’orateur dira «Nous avons des cas
plus graves et plus urgents à traiter. Il
existe des familles qui n'ont même pas
un toit pour se loger et de poursuivre,
nous allons étudier leur requëte le
moment opportun». Concernant l’épineux problème de la cité Aïnouche H’djila communément connue la cité évolutif, le wali avoua que le dossier est très
complexe, car selon lui, la plus part des
résidents n’ont pas signé les désistements sur leurs propriétés. Nacer Masakra dira encore «Au niveau de cette cité,
nous avons énormément de dossiers à
traiter et les habitants ne nous aident
pas vraiment».
Omar Soualah
BOUMERDÈS
SENSIBILISATION SUR L’AUTISME
Pour une meilleure prise en charge
des enfants autistes ?
ne journée de sensibilisation sur la
maladie de l’autisme
a été organisée, hier, au
niveau de la wilaya de Boumerdés.
Cette maladie qui ne cesse
de prendre de l’ampleur, tant
au niveau local que national,
puisque
de
nombreux
enfants y sont de plus en plus
touchés a relevé l’Association
‘’MARAM’’ initiatrice de ce
lieu à orienter les parents
d’enfants atteints de cette
maladie en les conseillant de
les faire ausculter chez des
spécialistes. Malgré l’ampleur de cette maladie qui
touche de plus en plus d’enfants, un manque flagrant en
matière d’études scientifiques sur l’ampleur du phénomène et ses répercussions
sur la société, a révélé un responsable de l’association en
ajoutant, que des infrastructures qui visent à sensibiliser
U
les parents et également les
autorités concernées, afin de
prendre en charge cette frange d’enfants atteints de ces
troubles de l’autisme. Le travail de l’association consiste
en premier lieu à accueillir
les autistes au niveau de la
wilaya.
Seulement
600
enfants atteints des troubles
autistiques qui sont pris en
charge, ce qui est très insuffisant, a constaté le docteur
Arab, pédopsychiatre en précisant que pas moins de 05
nouveaux cas y sont recensés
chaque semaine dans la
wilaya. Face au déficit
constaté quant à une véritable prise en charge des personnes autistes, des Associations de parents et des Pro-
fessionnels tentent avec les
moyens de bord à accompagner les autistes et leurs
familles, avec une prise en
charge éducative des sujets
autistes sachant que ces derniers disposent d’un potentiel unique et synergique.
L’objectif reste la sensibilisation sur l’importance de la
collaboration des parents
avec les thérapeutes pour la
prise en charge des enfants
autistes en vue de leur donner toutes les chances pour
une insertion sociale réussie.
À cette occasion, les parents,
les membres de l’association
ainsi que les spécialistes
n’ont pas omis de réclamer
une meilleure prise en charge
des enfants atteints de cette
pathologie afin d’assurer leur
intégration sociale et scolaire.
B. Khider
RÉGIONS
Mercredi 2 mars 2016
9
AÏN-TÉMOUCHENT
ENVIRONNEMENT
Les souscripteurs de 64 LSP
dans la tourmente
L'incivisme sévit
toujours le long
du rail
« C’est lamentable de
voir une telle situation
perdurer depuis
2007, année de
démarrage du projet
de 64 logements
sociaux participatifs
(LSP), dans la
commune de Sidi Ben
Adda », disent un
groupe de
souscripteurs se disant
las, outrés et
désappointés à force
d’attendre sans voir le
bout de l’impasse à
laquelle ils sont
confrontés.
onçu pour être réalisés dans un délai de
18 mois, le projet en
question a subi un arrêt de
travaux de deux années, une
période durant laquelle le
chantier était quasiment
abandonné et sous l’effet des
aléas divers des dégradations
ont causé des préjudices aux
logements non achevés. C’est
à partir du 2e trimestre de
l’année 2010 que les travaux
ont repris, mais sans grande
cadence qui vise à les achever
dans un délai appréciable
comme pensaient les promesses données aux souscripteurs par différentes parties en rapport avec le dit
projet. Présentement ce que
les concernés ignorent mal-
C
Ph : DR
SIDI-BEN ADDA
heureusement est l’opacité
qui entour ce projet et les
problèmes restés insolubles
malheureusement. « Combien de responsables sont
venus visiter ce projet depuis
2007, combien de maires
sont passés et combien de
souscripteurs qui sont morts
sans voir le projet de leurs
rêves se réaliser et sans pouvoir l’occuper et en jouir à
leur guise, se demande un
autre groupe de souscripteurs. Lors de sa dernière
tournée qu’il a effectuée dans
la commune de Sidi Ben
Adda, le wali d’Aïn Témouchent, Hamou Ahmed Touhami, a pris connaissance du
problème de ce projet. Il
semblerait qu’il existe réelle-
ment de sérieux problèmes
générés par des malfaçons au
niveau des poteaux et des
poutres. Selon les discussions
auxquelles on était présent
sur site, on parlait d’une opération de chemisage des
poteaux pour les renforcer et
puissent supporter les efforts
des étages supérieurs.
Cette question a fait l’objet de sérieuses discussions
en présence du wali et il était
question que le promoteur
OPGI de la wilaya d’Aïn
Témouchent prenne les travaux en charge. Cependant
ce dernier avait laissé
entendre que les souscripteurs devaient verser un supplément de l’ordre de 3 millions de dinars pour l’en-
semble des logements.
Comment ont vu les souscripteurs concernant cette
proposition ? Et selon les uns
quelle est la part de responsabilité de ceux, habilités à faire
le suivi et le contrôle du projet de bout en bout ? Voilà
une question qui n’a pas été
abordée lors des discussions
avec le wali.
Le souscripteur est-il le
mouton de sacrifice ? Pour
l’heure, le taux physique a
atteint 80%. Il manque des
travaux de finitions et
quelques malfaçons à régler.
Toute la question est là. Les
souscripteurs attendent la
main des autorités pour venir
à leur aide.
Boualem Belhadri
a fait trois ans au moins, la question de réaliser des clôtures, de
part et d’autre, de la ligne de chemin de
fer qui traverse de bout en bout la ville
d’Aïn-Témouchent, avait suscité un
intérêt et pour les élus locaux et pour
les responsables des chemins de fer,
mais à un degré moindre.
Un grand tapage a été manifesté par
des riverains à l’issue d’une mort cruelle d’une personne âgée, lors du passage
du train à hauteur des habitations précaires. Ce débat d’une extrême gravité
devait aboutir à une solution qui projetait l’inscription d’une opération portant aménagement à proximité du
tronçon de chemin de fer sur une longueur d’environ 1,5 km. Ce projet n’a
pas vu le jour et est parti avec les élus
initiateurs qui ont terminé leur mandat. Après des voix se sont élevées, ici
et là en disant que l’aménagement en
question est du ressort des chemins de
fer. Ne pouvant pas dégager une enveloppe importante et constatant qu’elle
travaillait à perte sur la ligne Oran- Aïn
Témouchent- Oran, la direction des
chemins de fer considérait que cela
n’était pas de son ressort. Ces jours-ci
la direction générale qui a reçu des rapports accablants en rapport avec la
situation de dégradation du train au
moment de son passage au niveau de la
nouvelle ville et le quartier contigu à la
cité « BARAKA ». Des jeunes lancent
des pierres, d’autres empruntent la voie
ferrée la traversant pour joindre les
autres cités et d’autres encore s’amusent à faire des raccourcis en la longeant. Ceci dit, il est aussi question des
usagers de la route, piétons et automobilistes qui ne respectent pas les panneaux de signalisations au droit des 05
passages à niveau non gardés, dont 04
gardés et 01 illicite. Le problème perdure et durant les week-ends le phénomène prend des proportions intolérables. Que faut-il faire à présent ?
Faut-il laisser les choses prendre
d’autres dimensions encore déplorables pour agir ? Les idées creusées il y
a plus de trois ans reviennent à la charge et construire des murs tout le long
du rail sur au moins 1,5 km est l’autre
leitmotiv que l’on répète sans pour
autant dire qui doit les prendre en
charge et sur quel budget.
B. B.
Ç
MILA
L'amélioration de l'AEP à partir du barrage
de Beni-Haroun, une priorité selon le ministre
amélioration de l'alimentation
des communes de la wilaya de
Mila en eau potable, à partir du
barrage de Beni-Haroun, est "l’une des
priorités du secteur", a affirmé , avanthier, à Mila le ministre des Ressources
en eau et de l’environnement, Abdelouahab Nouri.
Le ministre a fait part, au cours d'un
point de presse organisé en marge de sa
visite de travail à Mila, de son "insatisfaction" devant la situation actuelle en
matière de fourniture d’eau potable
(AEP). Il a annoncé, à ce propos, le lancement "très prochain" du projet de
réhabilitation, pour 3 milliards de
dinars, de la conduite principale alimentant la galerie n°1 desservant 10 communes du centre de la wilaya. M. Nouri
L'
a également appelé à mobiliser les eaux
souterraines pour résorber l'actuel déficit en AEP des régions rurales et montagneuses de la wilaya. Le ministre s'est
rendu, dans le cadre de sa visite de travail à Mila, au lieu-dit El Mekhaoudh, à
l'entrée du chef-lieu de wilaya, où
s’étaient produits plusieurs glissements
de terrain qui ont causé des dommages
à la conduite principale d’alimentation
d’eau potable provenant du barrage de
Beni-Haroun. Un ouvrage qui a fait
l'objet d'une visite d'inspection du
ministre qui a reçu des explications sur
le rayonnement de ce barrage géant, le
plus important du pays, qui emmagasine à l'heure actuelle un milliard de m3,
et qui alimente plusieurs wilayas. Le
directeur général de l’Agence nationale
des barrages et transferts (ANBT),
Arezki Barraki, a présenté à cette occasion un exposé sur l’état d’exécution du
projet des grands transferts du barrage
de Beni-Haroun vers les wilayas d’Oum
El Bouaghi, de Batna et de Khenchela.
Il a notamment, relevé que la mise en
service de ce transfert, dans sa totalité,
aura lieu le 1er juillet prochain après
l'entrée en phase opérationnelle des
deux stations de pompage d’Oued Seggane (Mila) et d'Aïn Kercha (Oum El
Bouaghi) et du bassin hydraulique
d’Ouled Hamla (Oum El Bouaghi). Au
Nord de la wilaya de Mila, M. Nouri a
inspecté le projet de la station d’épuration des eaux usées (STEP) des deux
communes d’Aïn Beïda Harriche et de
Ferdjioua. Le projet s'inscrit dans le
cadre d’une opération portant sur la réalisation de cinq STEP destinées à protéger le barrage de Beni- Haroun. Le
ministre a insisté, in situ, sur le respect
des délais de réalisation de ces équipements pour préserver les eaux de ce barrage contre la pollution.
Lors de la visite de la maison de
l’environnement de Mila, le ministre a
suivi deux exposés, le premier sur les
activités de l’entreprise Mila-net, chargée de la collecte des déchets, et le
second sur le projet d’une plage artificielle sur les rives du barrage de BeniHarroun. M. Nouri devait clôturer sa
visite par l'inspection de deux unités de
recyclage de pneumatiques, à Télaghma, et de matière plastique, à Chelghoum-Laïd.
SP RTIF
Mercredi 2 mars 2016
11
DOPAGE
Aucun cas positif depuis le début de 2016
a commission médicale de la Fédération algérienne de football (FAF) n'a décelé aucun cas positif sur l'ensemble des 387 contrôles effectués depuis le début de
l’année 2016, a indiqué l'instance fédérale, lundi, sur son site. L'année 2015 a été entachée par quatre cas positifs : Youcef Belaïli (USM Alger), Rafik Bousaïd
(RC Arbaâ), Noufel Ghessiri (JSM Skikda/Ligue 2), et Kheireddine Merzougui (MC Alger), tous suspendus pour quatre ans. Par ailleurs, une journée médicosportive sera organisée à Sidi Moussa le 12 avril prochain, ayant pour thème "recommandations sur l'examen cardiologique des acteurs du football" et "la prévention
des blessures musculo-ligamentaires", ajoute la FAF. Des journées de formations de contrôle de dopage, seront organisées les 21, 22 et 23 avril, regroupant 60 médecins,
dans le but de couvrir l'ensemble du territoire et de renforcer la lutte contre le dopage.
L
ADAM OUNAS PERSISTE ET SIGNE :
«Ma décision ne sera pas prise
avant septembre 2017»
Alors que la presse française
l’annonce en grande pompe
très proche des Verts, Adam
Ounas, le milieu offensif de
Bordeaux, n’est pas pour
autant prêt à mettre un terme
au suspense.
l a d’ailleurs vite réagi à tout le bruit
courant sur son avenir international,
lui porte actuellement les couleurs de
la sélection de France des moins de 19
ans. Ainsi, Ounas a affirmé, lundi, au site
de L’Équipe qu’il n’a pas encore décidé
pour quelle sélection, il jouera. Il ne
compte pas «changer de position jusqu’à
septembre 2017», a-t-il confié. Il souhaite
pour le moment progresser et «faire ses
preuves», au sein de son club les Girondins de Bordeaux. Le site électronique
confirme par ailleurs que le jeune joueur
franco-algérien et son père ont rencontré
des dirigeants de la FAF, au mois de janvier écoulé. À cette époque là, le joueur
aurait donné son accord pour porter le
maillot national. D’ailleurs, le président
de la FAF, Mohamed Raouraoua, s’est
empressé pour l’annoncer au cours de la
conférence de presse qu’il avait animée
durant le même mois de janvier. Une sortie médiatique suivie quelques jours plus
tard par un démenti d’un joueur. Il y a un
peu plus d’une semaine, Ounas est revenu au devant de la scène en affirmant
qu’il allait se donner une année pour
trancher sur son avenir international, et
qu’en attendant, il comptait honorer les
convocations qu’il recevrait de la part du
sélectionneur de ‘’bleuets’’. Mais la
récente décision de Yassine Benzia, l’attaquant de Lille OSC, lui aussi qui était
dans la même situation qu’Ounas, mais
qui a tranché en faveur des Fennecs, a
remis sur le tapis les spéculations autour
du Bordelais. Même la presse française
s’en est mêlée, affirmant avec presque
certitude que la France allait perdre une
autre pépite en faveur de l’Algérie. Finalement, rien de cela n’est encore officielle, et le feuilleton Ounas ne devra pas
connaître pour bientôt son épilogue.
Hakim S.
E.N. A
Khedaïria rappelé en sélection
L
es internationaux
algériens,
Aïssa Mandi,
Ryad Boudebouz et Yacine Brahimi,
ont été choisis dans le
onze type de
la semaine
des joueurs
africains évoluant en Europe,
qu'établit le site spécialisé ''Star
Africa''. Mandi a été également
désigné ''star de la semaine''
après s'être illustré, lors de la victoire de son équipe Reims face à
Bordeaux (4-1) dans le cadre de
la 28e journée du championnat
de Ligue 1 française de football.
Le défenseur central et capitaine
rémois a inscrit pour l'occasion
son troisième but de la saison et
délivré une passe décisive. Son
coéquipier en équipe nationale,
Boudebouz, s'est lui aussi distingué en contribuant à la victoire
de son équipe française Montpellier face à Lille OSC (3-0). Le
meneur de jeu de 26 ans a réussi
dans cette partie sa huitième
passe décisive en Ligue 1 cette
saison. Pour sa part, Brahimi a
renoué avec les filets, lors de la
victoire de son équipe, le FC
Porto sur le terrain de Belenenses (2-1) en match comptant
pour la 24e journée du championnat de première division
portugaise. Avant cela, le milieu
offensif algérien qui a porté à
cinq, son capital but, est resté
muet pendant deux mois et
demi.
L
I
e gardien de but de l'ES Sétif,
Sofiane Khedaïria, a été rappelé en
sélection nationale des joueurs
locaux (A') qui a entamé lundi, un stage
de préparation de trois jours au niveau du
Centre technique de la Fédération algérienne de football (FAF) à Sidi Moussa
(Alger). Khedaïria, qui a participé au premier regroupement de l'année 2016
effectué en début du mois passé, avait été
écarté de la liste initiale de 25 éléments
retenus par le sélectionneur national
Christian Gourcuff, pour des ''raisons
disciplinaires'', a appris l'APS auprès de la
FAF. Mais le technicien français est revenu sur sa décision après un entretien téléphonique avec l'entraîneur du portier à
l'ESS, le Suisse Alain Geiger, précise la
même source. Khedairia n'a repris sa
place de titulaire au sein de son club que
Mandi,
Boudebouz et
Brahimi dans
l'équipe type
des Africains
d'Europe
lors de la précédente journée du championnat de Ligue 1 face à la JS Saoura,
qui a vu son équipe l'emporter sur le
score de 3 à 0. Outre, Khedairia, trois
autres portiers participent au stage qui
sera clôturé mercredi, à savoir, Azzedine
Doukha (JS Kabylie), Malik Asselah (CR
Belouizdad), et Kheireddine Boussouf
(NA Hussein Dey).
Ce dernier honore pour l'occasion, sa
première convocation en équipe
nationale.
FOOTBALL/JO-2016 (PRÉPARATION)
Les U-23 le 20 mars à Séoul
a sélection algérienne de football des moins de 23 ans (U-23) se déplacera, le dimanche 20 mars à Séoul, en vue de sa
double confrontation en amical face à la Corée du Sud, les 25 et 28 mars, en prévision des Jeux Olympiques JO-2016 de
Rio de Janeiro, a annoncé lundi, la Fédération algérienne de football . Ces deux rencontres amicales s'inscrivent dans le
cadre du calendrier de la Fédération internationale de football (FIFA). Le tirage au sort du tournoi de football des JO-2016
aura lieu le 14 avril prochain, à Rio de Janeiro. Le sélectionneur national, le Suisse Pierre André Schurmann, et son adjoint
Abdelhafid Tasfaout seront présents à cette occasion, souligne l'instance fédérale. La sélection olympique algérienne de football avait composté son billet pour les JO-2016 en décembre dernier, en atteignant la finale de la Coupe d'Afrique des nations
CAN-2015 disputée au Sénégal (28 novembre-12 décembre), perdue face au Nigeria (2-1). L'Algérie enregistre son retour
sur le plan olympique après 36 ans d'absence, soit depuis les JO-1980 disputés à Moscou (Russie).
L
SPORTS
DÉCANTATION DANS
LE HAUT DU CLASSEMENT DE
LA LIGUE 2
L’OM,
l’USMBA et le
CAB mettent
un pied
en Ligue 1
u train où vont les
choses, le suspense ne
devrait pas trop durer à propos des trois heureux promus
en Ligue 1 cette saison, après
que l’O Médéa, l’USM BelAbbès et le CA Batna aient
fait un grand pas vers l’accession.
La 21e journée du championnat, déroulée le week-end
passé, a permis ainsi de voir
plus clair au sujet de la course à l’accession parmi l’élite,
et ce à neuf journées du tomber de rideau de la compétition. En effet, pas moins de
sept points séparent désormais le troisième au classement, le CAB, du quatrième,
le PAC, alors que le leader,
l’OM en dispose de dix.Une
décantation qui rassure le trio
de tête, qui, sauf surprise,
rejoindra la cour des grands
dès la saison à venir. En
d’autres
termes,
l’OM,
l’USMBA et le CAB ont déjà
mis un pied en Ligue 1 en
attendant la confirmation. Ce
serait une première pour
l’OM qui a échoué dans les
derniers mètres de la course
pour rejoindre l’élite lors des
deux précédents essais, alors
que l’USMBA continue à
faire l’ascenseur. Les Vert et
Rouge de la ‘’Mekerra’’
étaient relégués en Ligue 2
l’exercice dernier, après seulement une saison passée
dans le premier palier. Quant
au CAB, il reviendrait en
Ligue 1 après deux saisons
passées au purgatoire. Dans
l’affaire, les deux grands perdants ne sont autres que
l’ASO Chlef et le MC ElEulma, deux formations ayan
perdu la saison passée leur
place parmi l’élite et qui
misaient énormément sur un
retour rapide dans la cour des
grands.Il faut dire qu’à un
certain moment de la compétition on voyait bien les Chélifiens et les Eulmis disputer
l’accession, mais depuis le
début de la phase retour ils
ont fait de surplace. Résultat
des courses : le trio de tête en
a profité pour prendre son
envol. A présent que la compétition s’apprête à amorcer
son dernier virage, il sera
vraiment difficile pour ces
deux équipes de revenir dans
la course pour l’accession.
Hakim S.
A
Mercredi 2 mars 2016
AMATEURS
Des "mesures sévères",
voire "radicales", seront
prises à l'encontre des
"fauteurs de troubles, qui
n'ont pas lieu d'exister
dans le football algérien",
a assuré lundi à Alger le
président de la Ligue
nationale de football amateur (LNFA), Ali Malek, en
réponse à des actes de
violence relevés dernièrement lors de certains
matchs de ladite division.
«
es autorités compétentes
n'hésiteront pas à sanctionner sévèrement les fauteurs
de troubles qui salissent l'image du
football algérien en se rendant coupables d'actes de violence", a affirmé
Malek à l'APS en marge de l'assemblée générale ordinaire de la LNFA.
A 11 journées de la fin du championnat national amateur, les points
valent leur pesant d'or, aussi bien
pour les clubs qui visent l'accession
que pour ceux qui cherchent à éviter
la relégation.
Et puisque la fin justifie les
moyens, certains d'entre eux n'hésitent pas à recourir à des manœuvres
extra sportives, voire à des actes de
violence extrême pour engranger les
points nécessaires à la réalisation de
leurs objectifs. Pas plus tard que
samedi, le match entre la lanterne
rouge, la JSM Chéraga et le leader, le
NARB Réghaïa, disputé au stade de
Zéralda pour le compte de la 19e
journée du championnat national
amateur (Groupe Centre) a été arrêté avant terme suite à des incidents
qui ont fait plusieurs blessés.
Des faits regrettables que le président de la LNFA a condamné fermement pendant l'assemblée générale
ordinaire de l'instance, espérant pouvoir travailler main dans la main avec
toutes les bonnes volontés pour "en
finir avec le football de la terreur", tel
qu'il l'a lui-même qualifié. "Les clubs
qui veulent des résultats n'ont qu'à se
préparer en conséquence pour
atteindre leurs objectifs dans la légalité et le respect des lois. Non pas en
martyrisant autrui et en salissant
l'image de notre football", a encore
regretté Malek. Le premier respon-
L
L
e technicien Kamel Bouhellal
est devenu le nouvel entraîneur du MCE Eulma (Ligue 2
algérienne de football) en remplacement de Kamel Mouassa, dont
le contrat a été résilié à l'amiable,
a appris l'APS lundi auprès du
président du club, Samir Bourdim. "Bouhellal vient de s'engager
avec nous jusqu'à la fin de la saison, avec option de renouvellement en cas de bons résultats. Il
aura comme objectif d'assurer le
maintien", a indiqué le patron de
la formation du "Babiya".
La direction du club et Kamel
Mouassa ont décidé de mettre fin
à leur collaboration à l'amiable en
raison des derniers mauvais résultats concédés par le club des
Hauts-Plateaux. Lors des huit
derniers matchs en championnat,
le MCEE n'a réussi à récolter que
six points, occupant la 10e place
avec 26 points, loin derrière la
troisième place occupée par le CA
Batna (38 pts), synonyme d'accession parmi l'élite. Bouhellal, qui
est le troisième entraîneur à diriger l'équipe cette saison après
Noureddine Saâdi et Kamel
Mouassa, "entame ses fonctions
lundi à 17h00 à l'occasion de la
séance de reprise", a souligné
Bourdim. Engagé lors de la précédente édition de la Ligue des
champions d'Afrique, le MCEE
s'est fait éliminer à la phase des
poules dans un groupe où figurait
l'USM Alger, l'ES Sétif, et Merrikh du Soudan.
L
sable de la LNFA a tenu à préciser
que "le fait qu'un club investisse
beaucoup de temps et d'argent pour
atteindre un objectif défini, ne lui
donne pas le droit de recourir à la
violence pour rectifier le tir s'il n'arrive pas à l'atteindre dans les règles".
"L'échec est difficile à accepter, surtout pour les personnes qui ont beaucoup investi de leur temps et de leur
argent.
Mais les gens doivent apprendre à
rester fair-play, quel que soit le résultat, car le football n'est qu'un sport.
Donc, même si échec il y a, ce ne sera
jamais la fin du monde", a tenu à rappeler le président de la LNFA.
Malek a conclu en affirmant qu'il
faut "commencer par assainir le football national", en le débarrassant de
tous les "aspects négatifs" qui le salissent actuellement pour pouvoir "aller
de l'avant".
Le président de la LNFA n'a pas
dévoilé la nature exacte des sanctions
qui peuvent être prises à l'encontre
des clubs ou personnes réfractaires,
se contentant de "garantir" que les
autorités compétentes "ne mettront
pas de gants" pour faire le nécessaire.
«Je postulerai peut-être
pour un nouveau mandat»
e président de la Ligue nationale de football amateur, Ali Malek, dont
le mandat expire après les Jeux Olympiques 2016 de Rio (5-2 août),
sera "peut-être candidat" à sa propre succession, a appris l'APS lundi
auprès de l'intéressé. "Je n'ai pas encore pris de décision définitive, mais je
postulerai peut-être pour un nouveau mandat" a indiqué Malek en marge de
l'assemblée générale ordinaire de la LNFA, tenue lundi à Alger, assurant que
"l'envie" de continuer à servir le football national "est toujours là". Interrogé
sur l'éventualité de le voir occuper d'autres fonctions dans le cas où il ne parviendrait pas à briguer un nouveau mandat à la tête de la LNFA, notamment,
au niveau de la commission centrale d'arbitrage, Malek a répondu par la
négative."Personne ne m'a proposé de diriger la commission centrale d'arbitrage. D'ailleurs je ne vois pas pourquoi, puisque le poste est déjà occupé" a
rétorqué le premier responsable de la LNFA. Malek est allé plus loin en affirmant qu'actuellement "Khelil Hammoum fait du très bon travail à la tête de
la commission centrale d'arbitrage" ajoutant que personnellement «je suis
très favorable à ce qu'il reste", surtout que la "stabilité" au niveau des structures "est importante" pour assurer une "continuité, et une efficacité" dans
les travaux à accomplir. Ali Malek (63 ans), ancien président de la Ligue
nationale de football de 2006 à 2009, a été élu à la tête de la LNFA le 30 juin
2011.
L
21 millions de dinars supplémentaires
pour couvrir les dépenses
a Ligue nationale de football
amateur (LNFA) aura besoin
d'un supplément financier de
21 millions de dinars pour pouvoir
assumer la totalité de ses dépenses en
2016, a annoncé lundi à Alger, le président de cette instance, Ali Malek.
"Le budget prévisionnel est d'environ 62 millions de dinars, alors que
nos dépenses devraient s'élever à
environ 83 millions de dinars, soit
une différence d'environ 21 millions
de dinars" a précisé Malek lors de
l'assemblée
générale
ordinaire
(AGO) de la LNFA, tenue lundi à
l'Hôtel Plaza (Alger).
Le premier responsable de la
Kamel
Bouhellal
nouvel
entraîneur
LNFA s'est néanmoins dit "optimiste". Son instance étant capable, selon
lui, de réunir ses fonds dans les
temps, pour assumer convenablement les dépenses à venir. Lors de
cette AGO, les 44 membres présents
parmi les 61 composant cette instance, ont adopté à l'unanimité, et à
main levée, les bilans moral et financier de 2015. D'autre part, l'assemblée générale a procédé à l'installation d'une commission des candidatures pour recueillir les dossiers des
nouveaux postulants à la présidence
de la LNFA. Ali Malek a proposé des
présidents de clubs représentant les
trois groupes du championnat natio-
nal amateur, à savoir : le groupe
"centre" avec Abderrahmane Djadoun (IB Khemis Khechna), le groupe "ouest" avec Tayeb Chenoun
(CRB Ben Badis) et le groupe "est"
avec Morchid Zakaria (NRB Touggourt). Une commission des recours
a été également installée à la fin de
l'AGO et elle comporte les présidents
du RCB Oued Rhiou, Ahmed Messaoudi, celui de l'IB Lakhdaria Brahim Goura et celui de HAMRA
Annaba, Tahar Salmi. La date de l'assemblée générale élective n'a pas
encore été fixée. Mais elle se tiendra
après les Jeux Olympiques de Rio
(Brésil).
FAF
Renforcement
des mesures
d'encadrement
des matchs
a Fédération algérienne de
football a appelé la Ligue de
football professionnel à renforcer
les mesures d'encadrement des
matchs et ne tolérer aucune forme
de violence dans les stades ou
négligence susceptible de compromettre le bon déroulement des
championnats. Cette décision a
été prise lors de la réunion du
Bureau fédéral, tenue lundi au
centre technique national de Sidi
Moussa (Alger) sous la présidence
de Mohamed Raouraoua, président de la FAF. Pour conforter
davantage le système d’encadrement des rencontres, il a été décidé de créer un panel de commissaires aux matchs dont le profil et
le niveau doit répondre aux exigences de la compétition, précise
la même source. A cet effet, un
programme de recrutement et de
formation sera mis en œuvre par
la FAF avant la prochaine saison
sportive pour le football professionnel et amateur.
"Un appel est lancé en direction de tous les acteurs du football
national joueurs, dirigeants, officiels, journalistes sportif et supporters à l’effet de participer à
l'éveil de l'esprit sportif et du fairplay et promouvoir les valeurs
nobles du football qui sont la
saine compétition, le respect et la
solidarité.", souligne le communiqué de la FAF.
L
13
FIFA
MCEE
Ali Malek met en garde contre
la violence
Phs : DR
12
L'élection d'Infantino,
une victoire pour les États-Unis
Si Gianni Infantino a
passé la barre magique
des 103 voix pour être
élu président de la FIFA
vendredi dernier, c'est
grâce à l'Europe, à
l'Amérique du Sud et un
peu à l'Afrique. Mais
aussi et surtout par la
grâce des Caraïbes.
Autrement dit, les EtatsUnis. Voici comment les
Américains, privés du
Mondial 2022 mais qui
ont provoqué le scandale
que l'on sait, ont eu ce
qu'ils voulaient.
e plus surprenant est
peut-être qu’on ait été
surpris à ce point,
Gianni Infantino le premier,
lorsque Issa Hayatou annonça
que, dès le second tour de
scrutin, le chauve le plus
célèbre du football mondial
avait reçu l’aval de la majorité
des 205 fédérations ayant participé au vote, le Koweït et l’Indonésie s’étant vu refuser le
droit de se joindre à la fête
dans des circonstances pour le
moins bizarres (*). Le secrétaire-général de l’UEFA était
censé n’être qu’un bouchetrou pour sa confédération en
l’absence forcée de Michel Platini, certainement pas le mur
sur lequel est venu s’écraser le
rouleau-compresseur que pilotait le Bahreïni Cheikh Salman. Ce dernier, soutenu – en
principe – par les fédérations
africaines et asiatiques, avait la
voie libre devant lui. Au lieu de
quoi… Vu les circonstances, le
score de 115 à 88 en faveur de
l’avocat italo-suisse (seuls
quatre des partisans de Prince
Ali étant demeurés fidèles au
Jordanien entre les deux tours,
les sept alliés de Jérôme Champagne l’ayant tous déserté)
était plus qu’un camouflet
pour Salman. Une humiliation,
dont il aura beaucoup de mal à
se remettre, bien qu’il conserve
son poste de président de la
Confédération
asiatique
(AFC) et devrait, s’il le désire,
intégrer le "Conseil" (FIFA
Council) qui remplacera bientôt un Comité Exécutif dont
personne ne portera le deuil.
L
UN CAMOUFLET POUR
LE CHEIKH SALMAN
D’évidence, les consignes
de vote n’avaient pas été respectées par tous. Mais comment expliquer que des fédérations qui voient en l’UEFA le
symbole de l’écrasement du
football par l’Europe aient pu
choisir l’homme qui, Platini
absent, est peut-être le symbole le plus fort de la Confédération de la Ligue des Champions ? Car ne vous détrompez
pas : la victoire d’Infantino
n’est pas "une victoire de l’Europe" – ou "une victoire de Platini" par allié interposé, comme
si la grande "famille du football" avait voulu signaler son
soutien au martyr d’un complot ourdi par Dieu qui sait
contre son chevalier blanc.
Cette thèse n’a d’ailleurs cours
que dans quelques chapelles
du
microcosme
français.
Ailleurs, elle n’est pas abordée.
Elle est d’abord une défaite de
Cheikh Salman. J’ai eu l’occasion de dire ici même ce que je
pensais de cet administrateur
qui avait laissé tomber ses
propres joueurs lorsque ceuxci avaient été victimes de la
répression du "printemps
arabe" au Bahrein en février
2011. De nombreuses autres
allégations, de corruption, de
manipulation de votes, entre
autres, ont également troublé
son image, au point qu’il était
devenu inéligible au yeux de
certains. Salman au pouvoir à
Zürich, ou ailleurs, c’était l’assurance d’avoir les médias à ses
trousses pour toute la durée de
son mandat.
URGENT : FIFA
CHERCHE SPONSORS
C’était aussi l’assurance
d’effrayer encore un peu plus
les sponsors, lesquels ne se
bousculent pas vraiment à la
porte de la FIFA en ce
moment, puisque celle-ci en
cherche toujours une vingtaine, et que le déficit de l’organisation pour l’année 2015 a été
de presque 100 millions d'euros. Le contexte économique
de la FIFA est jugé "critique"
par Suketu Patel, membre de la
Commission d’Audit et de
Conformité de l’instance, "le
pire depuis vingt ans". Infantino peut être présenté comme
le champion d’une "nouvelle
ère"; mais il représente d’abord
une forme de continuité de
l’institution. Après tout, qui fut
le premier à aller chercher
l’homme de loi pour en faire
un homme de ballon ? Sepp
Blatter, grâce à qui Infantino,
né à quelques kilomètres du
village de "la blatte", intégra
l’effectif du CIES de Neuchatel. J’ajouterai une autre raison,
qui n’est pas des plus glorieuses pour ceux qui s'en satisfont : "Pas question d’avoir un
Arabe à la tête de la FIFA",
avaient affirmé en privé certaines figures du football africain, en particulier. Une fois
dans l’isoloir, ils ont pris garde
à ce que ce ne soit pas le cas. Il
est exact qu’Infantino a mené
une campagne des plus efficaces, comme on pouvait s’y
attendre de la part d’un client
de la société de communication VERO, celle-là même qui
avait habillé la stratégie de la
candidature Qatar 2022. Promettre des millions de subventions aux fédérations et proposer une Coupe du Monde à
quarante équipes n’aura pas
nui à sa cause, même s’il est
difficile de comprendre le bienfondé de ces propositions au
delà de l’attrait qu’elles peuvent avoir pour l’électorat. Les
moyens ne lui manquaient pas
non plus pour faire passer son
"message". L’UEFA n’avait pas
mégoté : 500 000 euros de
budget, c’est plus de dix fois ce
que Jérôme Champagne a
dépensé, lui qui a financé sa
campagne de sa propre poche.
Celui que tout le monde appelle "Gianni" peut se montrer
charmeur, argumente avec
lucidité et compétence dans
cinq langues, en comprend
sans doute une demi-douzaine
d’autres. Mais tout cela n’explique toujours pas comment
une FIFA qui aurait réélu Sepp
Blatter par acclamation s’il
s’était représenté a pu choisir
un aparatchik que les maux du
football non-européen ne semblaient pas préoccuper plus
que cela avant que le destin
frappe à sa porte.
Hayatou et ses sbires; mais ce
sont les Caraïbes qui ont fait la
différence, autrement dit les
Etats-Unis. En échange de
quoi ?
GULATI, L'HOMME QUI
TIRE LES FICELLES
Peut-être que l’homme qui
connait la vraie réponse à ces
interrogations est celui qu’on
vit parcourir les travées du
Congrès Extraordinaire de la
FIFA comme une souris de
sacristie, à pas menus mais
rapides : Sunil Gulati, le M.
Soccer des Etats-Unis, président de leur fédération depuis
2006, membre du Comité Exécutif de la FIFA depuis 2013,
qui vota en faveur de Prince Ali
au premier tour, mais avec
l’objectif d’ouvrir la voie à
Infantino au second. C’est
Gulati qui s’en alla parler à
tous les supporters du prince
jordanien entre les deux tours
de scrutin. Et quand l’Amérique vous parle, on écoute.
Gulati parla, Gulati fut écouté,
particulièrement de ses collègues de la Concacaf, dont
beaucoup avaient choisi Ali –
et quatre ou cinq Champagne.
Le revirement fut total. Des
trente-quatre voix que Salman
pouvait espérer récupérer,
seules trois se portèrent sur lui.
C’est sur l’intervention
directe, et avouée, du dirigeant
qui avait orchestré la campagne des Etats-Unis pour
l’organisation du Mondial de
2022 que Gianni Infantino a
passé la barre magique des 103
voix. Les Européens l’ont soutenu, cela va de soi. L’Amérique latine aussi, un peu par
défaut, quelques Africains,
malgré la pression exercée par
LE MONDIAL 2026 DÉJÀ
DANS LA POCHE DES
AMÉRICAINS ?
Comme Sepp Blatter l’a dit
et répété, si le nom du Qatar
n’était pas sorti de l’enveloppe
le 2 décembre 2010, le "système" sur lequel il avait veillé
avec tant de complaisance
aurait perduré. Les votants de
cette date charnière sont quasiment tous hors-jeu aujourd’hui, leurs réputations en
lambeaux. De nouvelles arrestations sont imminentes, tout
le monde en est convaincu.
Une
théorie
en
vogue
aujourd’hui voudrait même
qu’il n’ait pas encore été procédé à ces arrestations parce
que "les Américains" (qui
étaient présents à Zürich) ont
eu ce qu’ils voulaient. Et
auront ce qu’ils voudront.
C’est-à-dire la Coupe du
Monde. Laquelle ? Gulati,
patelin, a admis qu’il avait
parlé de celle de 2026 à son
ami Gianni avant le scrutin. Ce
dernier a nié tout arrangement
entre complices, mais pas que
le sujet ait été abordé. La FIFA
d’aujourd’hui ressemble décidément beaucoup à celle
d’hier. Celle de demain ? (*)
La FIFA, en contrevenance de
ses statuts selon les Koweïtiens, avait décidé d’écarter ces
deux fédérations pour des
motifs d’ingérence politique
dans les affaires de ces deux
fédérations. Cheikh Salman
perdit deux voix dans l’affaire.
SÉRIE A
La Fiorentina et Naples se quittent
sur un nul (1-1)
attu à Turin puis tenu en échec
contre Milan, Naples a encore
perdu deux points dans la course au titre lundi soir contre la Fiorentina
(1-1). Les Napolitains avaient pourtant
su répondre après l'ouverture du score
d'Alonso (6e) grâce au 25e but d'Higuain (7e). Mais ils n'ont jamais réussi à
prendre l'avantage. Les voilà relégués à
trois points de la Juve. La Viola reste elle
4e. Le choc de la Serie A, entre le
deuxième et le quatrième du championnat d'Italie, n'a pas donné de vainqueur.
La Fiorentina et Naples se sont séparés
sur un nul (1-1) au stade Artemio Franchi, à l'occasion du dernier match de la 27e journée de Serie A lundi soir. Ce score de parité, plutôt
logique, ne fait les affaires d'aucune des deux formations. Les Napolitains lâchent du terrain à la
Juventus et pointent désormais à trois longueurs du leader. Quant à la Viola, elle manque l'opportunité de chiper la troisième place du classement à la Roma et doit se contenter de revenir à la
hauteur de la Louve avec 53 points. A cinq unités de son adversaire du soir.
Tout s'est finalement joué dans les toutes premières minutes de la rencontre. Marcos Alonso a
d'abord repris victorieusement de la tête le ballon sur corner (1-0, 6e). Avant de manquer un dégagement dans la minute suivante. Ce qui a permis à Higuain d'inscrire son 25e but de la saison en
Serie A (1-1, 7e). Apportant ainsi la meilleure réponse possible à son président qui l'a accusé dans
la presse de trainer un kilo superflu.
Dans ce match à forte intensité, les deux équipes ont eu ensuite, à tour de rôle, les opportunités
pour faire la décision mais n'y sont pas parvenus. La Fiorentina, supérieure en première période,
a touché par deux fois les montants. Par l'intermédiaire de Kalinic (32e) et de Tello (39e). Le
Napoli, bien meilleur après la pause, s'est lui heurté à un très bon Tatarusanu. Le portier roumain
a réussi une extraordinaire double parade face à Callejon et Higuain (58e) avant de sauver son
camp sur une tentative d'Insigne (90e+2). A défaut de placer la Viola sur le podium, il lui permet
de poursuivre sa série de sept matches sans défaite en Serie A.
B
14
SPORTS
Mercredi 2 mars 2016
DERRIÈRE VARDY ET MAHREZ
Leicester a aussi un quatuor de choc
Leader surprise de Premier
League, Leicester ne se repose
pas seulement sur les buts de
Jamie Vardy et Riyad Mahrez,
mais bien sur des notions
collectives pures et simples.
Voici quatre autres joueurs qui
contribuent eux aussi à faire
briller les "Foxes" cette saison
à leur manière.
qui tacle le plus au sein de l'arrière-garde
des "Foxes". Avec 51 tacles effectués
depuis le début de la saison (en 21
matches), il est 8e dans ce classement
honorifique. Son ratio de réussite est
correct : 43%. Joueur propre, Fuchs,
arrivé en provenance de Schalke l'été
dernier commet peu de fautes : 23
depuis le début de la saison. Son excellent pied gauche permet également à
Leicester de pratiquer son jeu direct
avec plus d'aisance. Peu mis en défaut
dans son couloir, il apporte une véritable sérénité après des blessures venues
perturber son début d'exercice.
es semaines passent en Premier
League et Leicester résiste. Leader du championnat depuis la 23e
journée, le club dirigé par Claudio
Ranieri continue d'étonner OutreManche et se rapproche petit à petit de
son premier titre de champion d'Angleterre. La réception de West Bromwich
Albion, qui se fera pour la première fois
de la saison sans NGolo Kanté dans
l'entrejeu, mardi, sera un nouveau test
pour une équipe qui a opté pour le
"match après match." Privés des buts de
son duo référent Jamie Vardy - Riyad
Mahrez, qui pèse 42 buts cette saison,
les "Foxes" s'en sont remis à Leonardo
Ulloa pour venir à bout de Norwich le
week-end dernier (1-0). Un succès sur
le fil qui a remis en avant les performances collectives de l'équipe de Ranieri, qui brille grâce à un bloc-équipe discipliné tactiquement et qui a trouvé la
formule en attaque en misant sur du jeu
"simple". Un bloc, plus à l'aise sans ballon (41% de possession de balle en
moyenne), capable de se projeter rapidement dans le camp adverse avec du
jeu direct.
Avec cette façon de jouer, Leicester
réussit des prouesses tactiques chaque
week-end. La méthode Ranieri a permis
à quatre joueurs, titulaires, de se distinguer dans un registre particulier. Sans
que l'apport soit aussi gargantuesque
que le duo Vardy-Mahrez, ces hommes
de devoir ont apporté un vrai plus à
cette équipe.
MARC ALBRIGHTON
Titulaire au sein de l'entrejeu de Leicester, Marc Albrighton est un homme
discret et très efficace. Joueur mobile,
très actif, il apporte son intelligence et
de la vitesse à un milieu de terrain bien
huilé. Souvent blessé depuis sa saison
révélation avec Aston Villa en
2010/2011, l'ailier gauche a retrouvé ses
jambes et son impact laissés en chemin.
Il s'est particulièrement distingué avec
son nombre de passes décisives cette saison : 6. Un chiffre qui le place dans le
top 10 des meilleurs passeurs cette saison.
Depuis décembre pourtant, c'est la
panne sèche chez Albrighton. S'il a compensé cette baisse de régime avec des
bonnes prestations, il a pris du retard
sur son coéquipier Riyad Mahez, qui
avait lui terminé l'année civile avec 7
passes décisives. La fin de saison peut
lui être profitable. Mais Leicester a réellement besoin d'Albrighton.
Phs : DR
L
KASPER SCHMEICHEL
Septième défense de Premier League
cette saison (29 buts encaissés en 27
matches), Leicester est une équipe globalement solide, mais qui encaisse un
peu plus d'un but par match. Malgré
cette statistique, Kasper Schmeichel est
parvenu à réaliser neuf clean sheets cette
saison. Septième de ce classement honorifique, il n'est malgré tout qu'à trois
clean sheets de Petr Cech, le recordman
cette saison en la matière (12 à son
actif). Depuis le mois de janvier, Leicester et Schmeichel ont franchi un cap en
réussissant cinq clean sheets en huit rencontres de championnat. Tottenham en
a réussi deux, Arsenal quatre et Manchester City trois (avec un match en
retard). Indispensable dans la cage,
excellent sur sa ligne et en face-à-face,
Schmeichel est un dernier rempart plus
que fiable. Sa prestation face à Arsenal il
y a deux semaines, malgré la défaite (21), en est la preuve.
ROBERT HUTH
Dix années après ses débuts avec
Chelsea et sa participation à la Coupe
du monde 2006 avec l'Allemagne,
Robert Huth retrouve la lumière des
projecteurs. Devenu un pilier défensif
de Leicester, après des passages plus
discrets à Middlesbrough et Stoke City,
le joueur de 31 ans apporte ses qualités
physiques à son équipe : taille et engagement. Avec trois buts inscrits en 26
matches, Huth est le deuxième défenseur le plus prolifique face au but en
Premier League. Seul Scott Dann
(Crystal Palace) est plus efficace (5
buts) que lui cette saison. S'il n'a marqué son premier but que le 13 janvier
dernier, il a choisi ses matches : un face
à Tottenham à White Hart Lane et deux
inscrits sur la pelouse de Manchester
City (1-3). Deux candidats directs pour
le titre.
CHRISTIAN FUCHS
Indiscutable dans le couloir gauche,
Christian Fuchs a également un apport
considérable sur la bonne saison des
hommes de Claudio Ranieri. Le capitaine de l'équipe d'Autriche est le joueur
KANTÉ, AUBAMEYANG, PROLONGER ÖZIL
Le plan d'Arsenal pour la saison prochaine
a presse anglaise dévoile
le plan d'Arsène Wenger
et d'Arsenal pour améliorer la compétitivité des
Gunners l'an prochain. Ils
pourraient investir près de 100
millions d'euros sur le marché
des transferts avec deux cibles
prioritaires : N'Golo Kanté et
Pierre-Emerick Aubameyang.
La saison commence à
tourner au vinaigre. Comme
chaque année. Entre une
aventure en Ligue des champions qui risque de tourner
court après la défaite face à
Barcelone en 8e de finale aller
(0-2) et un titre en Premier
League qui s'échappe (Leicester est à 5 points), Arsenal
risque de finir bredouille ce
nouvel exercice. Les Gunners
ont besoin de se muscler cet
été pour ce qui risque d'être la
dernière saison de Wenger à
Londres. The Telegraph
dévoile leur plan à 150 millions d'euros. 1. Prolonger
Sanchez et Özil C'est la priorité des priorités. Arsenal souhaite offrir des contrats en or
massif à ses deux meilleurs
atouts offensifs, Alexis Sanchez et surtout Mesut Özil
L
ho, qui vient de prolonger de
deux ans au Sporting Portugal, seraient les deux autres
pistes suivies par Arsenal.
pour dissuader la concurrence
alors que le Barça fait du pied
à l'international allemand et
que Chelsea a un œil sur le
Chilien. Les deux hommes
devraient se voir proposer des
contrats à 12,5 millions d'euros annuels.
2. ALLÉGER
L'EFFECTIF
Pour investir massivement
et profiter de l'enveloppe de 50
millions d'euros supplémentaires des nouveaux droits TV,
Arsenal va se séparer de plusieurs éléments historiques.
The Telegraph précise que
Kieran Gibbs, Mathieu Debuchy, Mathieu Flamini, Mikel
Arteta et Tomas Rosicky ne
seront pas conservés cet été.
3. RECRUTER UN
MILIEU DE TERRAIN
Arsenal cherche à renforcer
son entrejeu. Les Gunners
auraient trois cibles pour cet
été. En tête de liste figure
N'Golo Kanté, le milieu de
Leicester. Excellent avec les
Foxes depuis le début de saison, l'ancien Caennais a tapé
dans l'œil de Wenger. Victor
Wanyama, le milieu de Southampton, et William Carval-
4. UNE POINTURE
OFFENSIVE
LONGTEMPS
Arsène Wenger et Arsenal
ont cherché un remplaçant à
Olivier Giroud l'été dernier, en
vain. Cette fois, ils semblent
prêts à franchir le pas et casser
leur tirelire. Le buteur de Watford, Odion Ighalo (15 buts en
Premier League), est sur leur
tablette mais c'est bien PierreEmerick Aubameyang qui
reste leur cible prioritaire. Le
dossier n'est pas simple.
D'abord parce que l'ancien
Stéphanois ne cesse de répéter
qu'il rêve de jouer au Real
Madrid. Ensuite parce que
Manchester United est déjà
sur la piste du buteur de Dortmund et semble prêt à lâcher
90 millions d'euros pour
convaincre le club allemand.
Arsenal va devoir exposer des
arguments convaincants avec
beaucoup de zéros sur le
chèque.
LIGA
Michel se dit prêt
à entraîner le
Real Madrid !
ichel, l'entraîneur de l'OM, n'a
pas masqué son désir de
rejoindre le banc du Real Madrid.
Alors même que ses résultats restent
décevants à l'OM, il ne doute pas de
ses capacités.
Hervé Renard avait joué au même
jeu dangereux. Avant un match
contre l'OM, celui qui occupait alors
le banc de Lille n'avait pas caché son
ambition de rejoindre Marseille en
avouant que le LOSC n'était qu'un
tremplin. Des déclarations très mal
perçues à Lille et, quelques semaines
plus tard, Renard était débarqué.
Cette fois, c'est au tour de Michel de
se laisser aller à des déclarations remplies d'ambitions personnelles. Dans
une interview accordée à la radio
Onda Cero, le coach de l'OM, ancien
milieu offensif droit emblématique du
Real Madrid entre 1982 et 1996, n'a
pas masqué son désir de rejoindre, un
jour, le banc madrilène : "Je veux rester prudent, mais je pense en être
capable", a confié le coach de l'actuel
13e de Ligue 1. "Je vois d'autres collègues passer (ndlr : sur le banc du
Real) et je me sens prêt. Mon désir,
c'est que le Real gagne beaucoup de
matches (…). Schuster a déjà entraîné
le Real Madrid, donc qui sait ?" Un
timing qui pose question Qui sait,
effectivement. Sauf que le timing pose
question alors que l'OM, tout juste
éliminé de Ligue Europa la semaine
dernière, est empêtré dans une saison
qui ne correspond pas du tout à ses
ambitions. Le podium est déjà loin et
Marseille a aujourd'hui très peu de
chances de jouer la Ligue des champions l'an prochain. S'il veut la disputer, Michel a en effet tout intérêt à
rejoindre Madrid. Encore faut-il que
le Real veuille de lui.
M
MONDE
Mercredi 2 mars 2016
15
LIBYE
Timide retour à la normale à Sabrata
La vie a repris timidement dans la
cité libyenne de Sabrata, passé
le choc de l’occupation pendant
quelques heures du centre-ville
par les jihadistes de l’Etat
islamique (EI) qui en ont été
chassés au prix de violents
combats.
Phs : DR
Cinq jours après un raid américain
qui avait détruit un camp de l’EI dans
une banlieue de Sabrata, faisant 50
morts et tuant probablement un de ses
chefs, quelque 200 jihadistes avaient
réussi, le 24 février, à prendre le contrôle du QG des forces de sécurité et de
bâtiments de la ville à la faveur d’une
attaque nocturne. Cette première manifestation publique de l’EI dans la cité
côtière située à 70 km à l’ouest de Tripoli et les combats entre miliciens et
jihadistes qui avaient continué dans ses
environs ont poussé les habitants à se
terrer chez eux pendant quatre jours.
Mais dimanche, au lendemain de l’annonce de la «victoire» des milices, la plupart des marchés ont rouvert leurs
portes, de même que les magasins,
même si les clients se font encore rares.
Quoique encore timide, la circulation a
repris mais les établissements scolaires
resteront fermés jusqu’à une «normalisation totale de la situation», selon les
autorités locales. Les banques devraient
rouvrir cette semaine.
«C’était un choc pour tout le monde.
marché des légumes.
«Nous sommes heureux du rétablissement de la sécurité et avec l’aide de
Dieu ils ne reviendront plus», ajoute-il.
Le maire de la ville, Hussein al-Daoudi
a appelé lundi tous les habitants à «faire
en sorte que la vie reprenne normalement en ouvrant magasins, boulangeries
et sociétés».
Les jihadistes étaient dans des maisons à
la périphérie de la ville et soudain ils
sont apparus dans le centre de Sabrata
pour proclamer leur émirat», raconte à
l’AFP Mohammad, un commandant
d’une milice locale ayant participé aux
combats. «Mais nous les avons vaincus
et chassés et la vie commence à
reprendre son cours normal», poursuit-il
en assurant que l’EI «n’a aucune base
populaire ici».
«TERRIFIÉS»
La ville de Sabrata est sous contrôle
de milices membres de la coalition de
Fajr Libya qui s’est emparée en août
2014 de Tripoli, puis de régions de
l’ouest du pays. Fajr Libya a ensuite ins-
tallé une autorité parallèle -gouvernement et Parlement- à Tripoli poussant
les autorités reconnues par la communauté internationale à s’exiler dans l’est
du pays. Depuis la chute en 2011 du
régime du dictateur Mouammar Kadhafi, chassé du pouvoir après une révolte
qui a duré huit mois, le pays est livré aux
milices formés d’anciens rebelles. Le
chaos en Libye a favorisé la montée en
puissance de l’EI qui occupe la ville de
Syrte, à 450 km à l’est de Tripoli, et
cherche à étendre son influence.
A Sabrata, les habitants sont encore
sous le choc de l’attaque jihadiste.
«Nous étions terrifiés. Nous avions peur
pour nos petits et nos familles», dit Oussama al-Jedi, un habitant, rencontré au
SYRIE
L’ONU livre de l’aide humanitaire
es équipes de l’ONU
ont livré, lundi, de
l’aide à l’une des villes
assiégées de Syrie, pour la
première fois depuis le début
de la trêve entre régime et
rebelles, généralement respectée malgré quelques accusations de violation. «Jusqu’à
maintenant, je peux vous dire
que la cessation des hostilités
tient, même si nous avons
observé quelques incidents»,
a déclaré le secrétaire général
de l’ONU Ban Ki-moon à la
presse à Genève.
Le groupe de travail international (task force) chargé
de surveiller l’application du
cessez-le-feu s’est réuni dans
la journée à Genève pour
évaluer la situation. Mettant
à profit cette trêve sans précédent, qui exclut les groupes
jihadistes, l’ONU a annoncé
qu’elle allait porter assistance
dans les prochains jours à
154.000 personnes vivant
dans des localités assiégées
par les divers belligérants.
Selon le Croissant-Rouge
syrien, un convoi chargé de
produits de nettoyage, de
savons et de couvertures
fournis par l’ONU est entré à
Mouadamiyat al-Cham, ville
rebelle située au sud-ouest de
Damas et encerclée par l’armée. L’ONU avait déjà
envoyé des aides à deux
reprises vers Mouadamiyat
al-Cham en février, ainsi que
vers d’autres localités assiégées.
L
BOMBARDEMENTS
ET TIRS LIMITÉS
«Plus de 450.000 personnes sont prises au piège
dans des villes et villages de
Syrie, et parfois depuis des
années», a déclaré le Haut
Commissaire de l’ONU aux
droits de l’Homme, Zeid
Ra’ad Al-Hussein. «La nourriture, les médicaments et
d’autres produits d’aide d’urgence sont bloqués de façon
répétée. Des milliers de personnes risquent de mourir de
faim», selon lui. Des bombardements et des tirs limités
ont été signalés lundi malgré
l’accord de cessation des hostilités, qui concerne les zones
de combat entre le régime et
les rebelles. Ces derniers sont
marginalisés par la montée en
puissance des jihadistes du
groupe Etat islamique (EI) et
du Front Al-Nosra, branche
syrienne d’Al-Qaïda. Les
jihadistes, qui contrôlent plus
de la moitié du territoire
syrien, ne sont pas inclus
dans l’accord de trêve initié
par les Russes, qui appuient
le régime, et par les Américains, qui soutiennent les
rebelles du régime, de la Russie ou de la coalition internationale dirigée par Washington. Mais l’application de la
trêve est compliquée par le
fait qu’Al-Nosra est allié avec
des groupes rebelles dans
plusieurs régions. Selon une
ONG, l’Observatoire syrien
des droits de l’homme
(OSDH), des rebelles ont tiré
des roquettes sur la partie
tenue par le gouvernement
de la ville d’Alep (nord), et
des avions russes ont bombardé le sud de Hama
(centre) où les rebelles sont
majoritaires. Moscou a fait
état de sept violations du cessez-le-feu. Mais le cessez-lefeu «est dans l’ensemble
observé sur le territoire
syrien», a déclaré le responsable du Centre russe pour la
réconciliation des belligérants en Syrie.
L’opposition syrienne a
fait état de quatre violations.
VERS DE NOUVELLES
DISCUSSIONS INTERSYRIENNES
Sur le plan militaire, de
hauts responsables du Pentagone ont discuté lundi par
vidéoconférence avec leurs
homologues du ministère
russe de la Défense de la
sécurité
des
opérations
aériennes des deux grandes
puissances au-dessus de la
Syrie, a indiqué le Pentagone. Ces discussions ont lieu
depuis que les Etats-Unis et
la Russie ont décidé en
octobre dernier d’échanger
régulièrement des informations sur leurs vols dans le
ciel syrien, afin d’éviter toute
collision ou tout incident
armé entre leurs appareils.
Par ailleurs, le secrétaire
américain à la Défense, Ashton Carter, a déclaré que les
Etats-Unis utilisent «des
outils informatiques» dans
leur lutte contre l’EI en Irak
et en Syrie. Il s’agit «d’affaiblir la capacité du groupe
Etat islamique à opérer et à
communiquer sur le champ
de bataille virtuel», a dit M.
Carter à la presse.
La trêve, si elle tient,
devrait ouvrir la voie à une
relance des discussions intersyriennes, annoncée par
l’émissaire de l’ONU pour la
Syrie Staffan de Mistura pour
le 7 mars à Genève.
Dans les grandes villes
syriennes, les habitants ont
recommencé depuis le début
de la trêve à mener une vie
plus normale. Et les «casques
blancs», la défense civile des
régions rebelles, profitent eux
aussi de ce moment de répit.
«Depuis deux jours, nous
n’avons vu arriver aucun
blessé par balle, aucune victime d’un bombardement,
nous n’avons reçu que des
malades ‘normaux’», a déclaré Hamza al-Khatib, directeur d’un hôpital à Soukkari,
quartier rebelle du sud
d’Alep. Déclenché en mars
2011 par la répression de
manifestations
pacifiques
réclamant des réformes, le
conflit a dégénéré en une
guerre civile qui a fait plus de
270.000 morts et des millions
de réfugiés et de personnes
déplacées.
«PAS PEUR DE MOURIR»
A l’entrée de la ville comme à sa périphérie de nombreux points de contrôle
ont été installés, tenus par des miliciens
en habit militaire ou civil. Les combattants jihadistes avaient profité du fait
que les miliciens et les forces de sécurité
relevant de Fajr Libya pourchassaient
leurs camarades dans les environs de la
ville pour occuper le centre le 24 février.
Des responsables avaient parlé de «cellules dormantes» qui avaient été activées. «La bataille a été dure. Nous avons
combattu Kadhafi et d’autres mais cette
bataille était complètement différente.
Les jihadistes étaient acharnés», souligne le commandant Mohammad. «Ils
n’avaient pas peur de mourir et nous
non plus (...). Nous avons capturé certains et tué d’autres. Le reste doivent se
cacher dans des maisons mais nous les
pourchasserons», ajoute-il confiant.
Une quarantaine de miliciens qui ont
reçu l’appui de forces venues d’autres
régions, ont péri dans les combats. Il n’y
a pas de bilan côté jihadiste. Avec les
combats et la lutte pour le pouvoir, une
solution politique reste difficile, alors
que l’ONU tente de mettre en place un
gouvernement
d’union
nationale
capable de faire face aux jihadistes. Pour
résumer, un habitant de Sabrata qui a
voulu rester anonyme affirme: «ce à quoi
nous assistons n’est que la conséquence
des dissensions politiques. Les hommes
politiques en sont les principaux responsables. C’est eux qui ont ouvert la voie
aux extrémistes».
IRAK
Des kamikazes
attaquent un QG
de l'armée
uatre kamikazes du groupe
jihadiste Etat islamique (EI)
ont réussi à s'infiltrer dans un QG
de l'armée à l'ouest de Bagdad, où
ils ont fait détoner leurs ceintures
explosives tuant un général et cinq
autres militaires, selon des responsables mardi. L'attaque a eu lieu
tard lundi soir dans la région de
Haditha dans la province occidentale d'Al-Anbar. Elle a causé la
mort du général de brigade Ali
Abboud, du lieutenant-colonel
Farhan Ibrahim et de quatre autres
militaires, selon ces responsables
de l'armée et la police. L'un des
kamikazes a fait détoner sa ceinture
d'explosifs à l'intérieur du bureau
du général Abboud tandis que les
trois autres se sont fait exploser à
d'autres endroits du QG, a affirmé
à l'AFP le général Ali Ibrahim Daaboun. Sept soldats ont été blessés
dans l'attentat, a-t-il ajouté. Le
colonel Farouk al-Joughaifi, chef
de la police à Haditha, a affirmé
que l'attaque s'était produite près
d'un important barrage hydraulique de la zone et que les kamikazes étaient vêtus de tenues militaires. L'EI a mené en juin 2014
une offensive fulgurante qui lui a
permis de s'emparer de vastes pans
de territoire irakien, dont d'importantes zones d'Al-Anbar, mais le
groupe jihadiste est sur la défensive
dans cette province depuis plusieurs mois.
Q
16
MONDE
Mercredi 2 mars 2016
LUTTE CONTRE L'EI
INDONÉSIE
Les États-Unis utilisent
des armes informatiques
Une fête
d'anniversaire pas
du goût de la
police de la charia
Pour lutter contre le groupe
terroriste, les Américains ont
affirmé, lundi, avoir recours à
des armes informatiques pour les
isoler virtuellement.
es Américains utilisent des armes
informatiques dans leur guerre
contre le groupe État islamique
en Irak et en Syrie, a déclaré lundi le
secrétaire à la Défense Ashton Carter.
"Nous utilisons des outils informatiques
pour affaiblir la capacité du groupe État
islamique à opérer et communiquer sur
le champ de bataille virtuel", a dit Ashton Carter lors d'une conférence de
presse au Pentagone. "Il s'agit de leur
faire perdre confiance dans leurs
réseaux, de surcharger leurs réseaux
pour qu'ils ne puissent pas fonctionner,
et faire toutes ces choses qui interrompent leur capacité à commander leurs
forces, et à contrôler leur population et
leur économie", a expliqué Ashton Carter.
Phs : DR
L
"ISOLER L'ÉTAT ISLAMIQUE"
Le chef d'état-major interarmées
Joseph Dunford, aux côtés du secrétaire
à la Défense, a fait le parallèle entre
assiéger l'EI physiquement dans ses
places fortes de Mossoul (Irak) et Raqqa
(Syrie), et l'assiéger dans le cyberespace.
"Nous essayons à la fois physiquement
et virtuellement d'isoler le groupe État
islamique", a-t-il expliqué. Mais les
deux responsables se sont refusés à
détailler davantage les cyberopérations
de l'armée américaine.
"Nous ne voulons pas" que les djihadistes "soient capables de faire la diffé-
ix-huit personnes parmi lesquelles
six hommes surpris en train de
consommer de l'alcool à une fête d'anniversaire ont été sanctionnées à coups
de bâtons par la police de la charia à
Aceh, unique province d'Indonésie à
appliquer la loi islamique.
Un homme encapuchonné a frappé
un à un les "condamnés" conduits sur
une tribune érigée à côté d'une mosquée à Banda Aceh, la capitale de cette
province à la pointe nord de l'île de
Sumatra, sous les acclamations d'un
large public assistant à la scène. Les six
jeunes hommes ont reçu chacun 40
coups de bâton de rotin dans le dos
après avoir été surpris en train de boire
de l'alcool lors d'une fête d'anniversaire
en décembre dernier dans une chambre
d'hôtel. Une femme de 19 ans et un
homme de 21 ans ont été frappés eux à
huit reprises pour avoir passé du temps
ensemble, au mépris de la loi islamique
interdisant les rencontres entre couples
non mariés.
Les autorités n'ont pas précisé pour
quelles infractions les autres sanctionnés -- tous des hommes -- ont reçu des
coups de bâton en public.
Outre, la consommation d'alcool et
les relations entre hommes et femmes
non mariés, les relations sexuelles entre
personnes de même sexe et les jeux d'argent y sont également interdits. Aceh
est la seule province du pays musulman
le plus peuplé au monde autorisée à
appliquer la loi islamique. Elle avait
commencé après s'être vu accorder un
statut d'autonomie en 2001 par le gouvernement central à Jakarta, en vue de
mettre fin à plusieurs décennies de
rébellion séparatiste.
D
rence" entre les perturbations liées aux
cyberarmes américaines et les perturbations qui n'ont rien à voir, a expliqué le
général Dunford.
La confidentialité est d'autant plus
importante que ces cyberarmes sont
"nouvelles", "surprenantes", et "utilisables" face à d'autres adversaires que
l'EI, a souligné de son côté Ashton Carter. Le secrétaire américain à la Défense
n'a pas précisé quels étaient ces adversaires.
6 000 SOLDATS SPÉCIALISÉS
Mais les responsables américains de
la Défense n'ont cessé de mettre en
garde ces dernières années sur les capacités des Russes et des Chinois en
matière de guerre des réseaux, sans
oublier celles des Iraniens et des NordCoréens. Les États-Unis sont en train
de constituer une force d'environ 6 000
soldats spécialisés dans la guerre informatique, placés pour l'instant sous l'autorité de l'amiral Michael Rogers, le
patron de la NSA, la puissante agence
de renseignement chargée de l'espionnage électronique.
Ce "cybercommandement" de l'armée américaine, regroupant 133 unités
de combat, doit être capable de mener à
la fois des opérations de défense des
réseaux et ordinateurs américains, et
d'attaque sur des machines adverses. Le
Pentagone est resté jusqu'à maintenant
très discret sur les activités de ces cybercombattants, mais l'administration prévoit d'augmenter de 15 % l'enveloppe de
la guerre informatique dans le budget de
la Défense 2017, à 6,7 milliards de dollars, soit un peu plus de 1 % du budget
total de la Défense américaine.
PRIMAIRE RÉPUBLICAINE
Les trois responsables de l'irrésistible ascension
de Donald Trump
l'heure du "Super Tuesday" qui pourrait voir le
milliardaire-populiste
creuser l'écart, le Parti républicain se révèle être le 1er des fautifs de ce gâchis. Le 20 février,
une bonne douzaine de gouverneurs républicains se retrouvent
à l'heure du breakfast, à l'hôtel
Willard, à Washington. Le but
de la rencontre : arrêter Donald
Trump avant que ce candidat
dérangeant ne soit devenu
intouchable à force d'accumuler
les succès populaires dans les
primaires. Paul LePage, gouverneur du Maine, fut le premier à manifester son « extrême
frustration » devant la médiocre
qualité de la campagne 2016 de
son parti. Et il exhorta ses collègues à signer une lettre ouverte au peuple américain pour
dénoncer les méthodes et les
idées de Donald Trump qui risquent de diviser profondément
le pays. Évidemment, personne
n'en fit rien et l'appel du gouverneur du Maine resta lettre
morte.
Trois jours plus tard, le milliardaire de l'immobilier emportait haut la main, en Caroline
du Sud, sa troisième primaire
sur les quatre qui ont déjà été
disputées. Dans la foulée, le
gouverneur du New Jersey,
Chris Christie, personnalité de
À
poids, qui avait été lui-même
candidat jusqu'à la primaire du
New Hampshire, se ralliait à
Donald Trump. Il était suivi de
très près par… Paul LePage,
l'homme qui, à l'hôtel Willard,
avait appelé ses collègues à faire
appel au peuple américain pour
empêcher l'irrésistible ascension
du candidat populiste.
DÉMISSION MORALE DE
CERTAINES ÉLITES
Cet opportunisme n'est pas
vraiment une surprise aux
États-Unis comme ailleurs.
Mais il est révélateur de la
démission morale de certaines
élites devant l'incapacité dans
laquelle se trouve cette année le
Parti républicain de se trouver
un candidat crédible. Alors
qu'après huit ans d'une présidence démocrate peu performante, hésitante et de plus en
plus impopulaire il avait toutes
les chances de gagner la présidentielle. Le Grand Old Party
est, en effet, le premier responsable de l'échec qui se profile.
Lui qui, depuis une dizaine
d'années, s'est laissé aller à
écouter des sirènes populistes,
comme celles du Tea Party. Lui
dont les actions au Congrès ont
consisté, dès qu'il l'a pu, non
pas comme autrefois à guerroyer avec le président pour
promouvoir ses idées, mais à
menacer le gouvernement d'assécher ses budgets. Au risque
de voir la machine administrative américaine s'arrêter de fonctionner. Lui qui, encore aujourd'hui, menace de paralyser le
fonctionnement de la Cour
suprême en refusant par avance
le remplacement d'un juge disparu. Lui enfin qui, plus généralement, continue à instiller
dans l'esprit des électeurs la
méfiance à l'égard du pouvoir,
du moment qu'il est fédéral. En
paraissant oublier que, ce pouvoir-là, le Parti républicain en
est largement partie prenante.
EFFET DÉVASTATEUR
DU SYNDROME
DYNASTIQUE
La deuxième raison du succès rapide de Trump aux primaires, il faut peut-être la chercher dans l'effet dévastateur
qu'a pu avoir sur l'électeur américain ce qu'on pourrait appeler
le syndrome dynastique. L'idée
d'avoir à arbitrer en novembre
un duel entre une Clinton et un
Bush a manifestement été un
formidable repoussoir dès le
début de cette campagne. Le
fait que Jeb Bush, candidat
manifeste d'une bonne partie
des responsables républicains,
n'a jamais réussi à percer ni
dans les sondages ni dans les
premiers votes est révélateur
d'un rejet populaire. Les Américains ne voulaient pas d'un troisième Bush à la MaisonBlanche. Car ce n'est pas
d'avoir manqué de soutien
financier qui l'a perdu. Au
contraire, c'est lui, puisqu'il
était le candidat naturel de l'establishment, que les financiers
ont aidé à travers les fonds spécialisés, les PAC. On estime
que Jeb aura ainsi dépensé
autour de 120 millions de dollars en pure perte. Le désamour
dont Hillary Clinton a été la
victime au début des primaires
procède en partie du même
rejet, même si l'ancienne première dame semble l'avoir
conjuré en remportant une
éclatante victoire en Caroline
du Sud.
PLUS, IL EST CRITIQUÉ,
PLUS, IL PLAÎT À DES
ÉLECTEURS FRUSTRÉS
Le troisième responsable de
la chevauchée jusqu'à présent
victorieuse de Donald Trump,
c'est paradoxalement un acteur
de la vie politique qui ne l'a pas
épargné, la presse. À force de
critiquer ses excès, de monter
en boucle ses outrances de langage, d'accentuer le côté téléréalité à paillettes de ses mee-
tings, les médias, et en particulier les télévisions, ont fait du
milliardaire-candidat une star
de la campagne présidentielle.
Un traitement qui s'est avéré
gagnant pour lui sur plusieurs
plans : D'abord, parce que plus
il était critiqué, voire moqué,
plus il plaisait à des électeurs
frustrés à qui il a pu promettre
n'importe quoi. Et jusqu'à faire
payer par le Mexique un mur
infranchissable qui empêcherait
les Mexicains de passer aux
États-Unis. Ensuite, parce ce
tam-tam médiatique lui a évité
de financer des campagnes de
spots télévisés, des affiches, des
publicités dans les journaux.
Puisqu'on parlait de lui sans
qu'il ait à débourser un dollar.
Du coup, il est en tête des candidats républicains sans avoir
trop écorné sa fortune personnelle, puisqu'il est aussi le seul
des candidats à pouvoir se vanter de financer sa campagne
sans rien demander à personne.
Un incident, une affaire, un
homme providentiel peuvent-ils
encore arrêter Donald Trump ?
George Will cite dans un éditorial du Washington Post ce mot
du général Douglas MacArthur.
« Les désastres s'expliquent toujours par deux mots : too late. »
Trop tard.
MONDE
Mercredi 2 mars 2016
17
ÉGYPTE
Coup de chaussure au Parlement
Dimanche, un député a
frappé d'un coup de
chaussure son collègue
pour le punir d'avoir reçu
à son domicile
l'ambassadeur d'Israël en
Égypte.
e peuple égyptien a appris avec
vingt-quatre heures de retard
l'incident parlementaire du 28
février. Dimanche matin, le député
d'Alexandrie, Kamel Ahmed, a frappé
d'un coup de chaussure son collègue
Tewfik Okacha pour le punir d'avoir
reçu à son domicile l'ambassadeur d'Israël en Égypte, Haim Koren. L'affaire
aura des suites. Lundi, nombre de journaux ont consacré leur «une» à cet
affront spectaculaire. «Le retour du langage de la chaussure», ironise le quotidien indépendant Al Masry Al Youm.
«Le dialogue des chaussures au Parlement», titre le journal gouvernemental
Al-Akhbar. D'autres commentaires
reprennent le thème de la « normalisation» avec Israël, Al Wafd écrit : «La
chaussure est la sanction de la normalisation.» En revanche, certains caricaturistes ont choisi d'en rire. Celui du quotidien à grand tirage Al Masry Al Youm
Phs : DR
L
publie un dessin du Parlement avec une
pancarte «Les chaussures sont interdites». Les députés sont condamnés à
entrer dans l'hémicycle avec leurs chaussettes. L'Égypte est le premier pays à
avoir signé la paix avec Israël, mais la
question de la normalisation continue
de diviser les esprits. La sympathie d'une
centaine de parlementaires envers le
député Kamel Ahmed l'atteste. Le crime
de Tewfik Okacha, commentateur politique à Faraeen TV, est d'avoir invité à
dîner le mercredi 24 février l'ambassa-
deur d'Israël. Le lendemain, un communiqué de l'ambassade déclare que « les
deux parties se sont mises d'accord pour
poursuivre la coopération»… «L'entretien a été très réussi »… De son côté,
Okacha déclare à Al Masry Al Youm :
«Nous nous sommes mis d'accord pour
qu'Israël ait un rôle décisif dans la question du barrage d'Éthiopie sur le Nil.»
Okacha n'est pas qualifié pour mener un
tel dialogue. À la fin du week-end égyptien, Ahmed Kamel exprime le ressentiment de certains milieux politiques en
MIGRATIONS
Une crise «mondiale» selon John Kerry
a crise des réfugiés en
Europe est "mondiale", a estimé le secrétaire d'Etat américain tandis
que la tension monte à la
frontière entre la Grèce et la
Macédoine où des centaines
de migrants ont tenté de forcer la barrière de barbelés.
Plus de 7 000 migrants et
réfugiés restaient bloqués au
poste grec d'Idomeni après
des restrictions imposées par
plusieurs pays, dont la Macédoine, sur le nombre des personnes autorisées à entrer sur
leurs territoires, un sujet qui
divise l'Union européenne.
Alors que dimanche la Macédoine n'avait laissé quasiment
aucun migrant traverser,
lundi à l'aube 300 Irakiens et
Syriens ont finalement pu
traverser le poste-frontière. À
la mi-journée, plusieurs centaines de migrants, dont des
femmes et des enfants, ont
tenté de passer en force la
frontière, repoussant un cordon policier grec et enfonçant une partie de la barrière
de barbelés avant d'être
repoussés à coups de gaz
lacrymogènes. Selon MSF, le
nombre actuel de migrants à
Idomeni est quatre fois plus
élevé que la capacité des
deux camps installés près du
poste-frontière et de nombreuses personnes doivent
dormir dans les champs. La
Macédoine est le premier
pays sur la route des Balkans,
empruntée par les migrants
qui arrivent sur les îles
grecques en provenance des
côtes turques et veulent
rejoindre les pays de l'Europe
centrale et du Nord.
"Les États-Unis considèrent que la crise des réfugiés
est mondiale (...) Ce n'est pas
un défi régional (...) C'est un
L
test pour nous tous", a déclaré le chef de la diplomatie
américaine John Kerry,
lundi, à Washington. La
veille, la chancelière allemande Angela Merkel avait estimé que l'Union européenne
ne pouvait pas laisser la
Grèce "plonger dans le
chaos" face à l'afflux migratoire.
Après l'Autriche, premier
pays à avoir imposé des quotas, la Croatie, la Slovénie,
membres de l'UE, ainsi que
la Macédoine et la Serbie ont
décidé à leur tour la semaine
dernière de limiter le nombre
de migrants autorisés sur
leurs territoires, provoquant
des protestations d'Athènes.
À Genève, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de
l'Homme, Zeid Ra'ad Al
Hussein, a dénoncé le "discours de haine" de certains
dirigeants, déplorant que les
migrants, déjà traumatisés
par les "atrocités" commises
dans leur pays, doivent en
outre affronter, à leur arrivée
en Europe, une "xénophobie"
croissante. La Grèce estime
qu'entre 50 000 et 70 000
personnes risquaient d'être
bloquées dans le pays en
mars contre 22.000 actuellement.
DES HEURTS
DANS LE NORD
DE LA FRANCE
Et le président macédonien a averti que la route des
Balkans serait totalement fermée quand "l'Autriche aura
atteint son plafond" de
demandeurs d'asile, fixé à
37 500 cette année. Le
chiffre s'élève actuellement à
"environ 12 000" et le flux
progresse désormais lentement, selon le ministère
autrichien de l'Intérieur.
Réagissant aux critiques
de la chancelière allemande
qui avait dénoncé la décision
"unilatérale" de l'Autriche, la
ministre autrichienne de l'Intérieur, Johanna Mikl-Leitner, a affirmé que Vienne
n'avait "de leçon à recevoir de
personne". Elle a rappelé que
c'est l'Allemagne qui, sans
l'afficher, a commencé dès
décembre à filtrer les
migrants à sa frontière autrichienne. Alors que les dissensions s'exacerbent au sein de
l'UE, Mina Andreeva, porteparole de la Commission
européenne, a annoncé lundi
qu'"un plan d'urgence était
en train d'être élaborer pour
aider la Grèce" ainsi que
d'autres pays de l'Europe de
l'ouest "afin de prévenir une
éventuelle crise humanitaire". A Athènes, une réunion
extraordinaire a eu lieu lundi
entre le ministère de l'Intérieur et l'Union des mairies
du pays (Kede) pour gérer le
problème d'infrastructures
d'accueil. Deux camps d'accueil ont récemment été
inaugurés en Grèce continentale, d'une capacité de 2.000
personnes chacun actuellement. D'anciens sites olympiques à Hellinikon, banlieue
sud d'Athènes, ont également
été mis à la disposition de
migrants.
En France, les autorités
ont entamé lundi, la destruction d'une partie du plus
grand camp de migrants du
pays, la "jungle" de Calais
(nord) qui compte, selon les
sources, entre 3 700 et 7.000
personnes désireuses de se
rendre en Grande-Bretagne.
Des heurts ont éclaté
entre migrants et militants
radicaux, et forces de l'ordre
qui, cibles de projectiles, ont
riposté en faisant usage de
gaz lacrymogène. Trois militants, ainsi qu'un jeune
migrant ont été interpellés, et
cinq policiers ont été legèrement blessés, selon les autorités locales. Anticipant cette
évacuation, la Belgique voisine avait rétabli ses contrôles à
sa frontière il y a une semaine. Depuis, elle a refoulé 619
migrants vers la France.
frappant Okacha avec sa chaussure. Les
deux députés sont expulsés de l'hémicycle, et seront soumis tous les deux à
des comités disciplinaires.
Okacha devra aussi s'expliquer
devant un conseil spécial sur ses déclarations, considérées comme «une insulte
au Parlement, au peuple et à la sécurité
nationale ». Le sujet du barrage
construit par l'Éthiopie étant lié à la
sécurité nationale. Ces démarches prendront du temps. Dans l'intervalle, la
majeure partie des parlementaires réclame le renvoi des deux hommes, chacun
ayant causé du tort à l'image de la nouvelle Chambre des députés.
Cela plonge le Parlement dans une
impasse, son règlement intérieur étant
en cours d'élaboration. Autre conséquence, plus grave : Tewfik Okacha a
aussitôt riposté à Faraeen TV en accusant certains de ses détracteurs – dont
les députés Moustapha Bakri, Saad Hassassine et Ahmed Abou Hachim – d'être
condamnés dans plusieurs procès du
Code pénal. Il assure avoir des preuves,
et se demande comment ils ont pu faire
admettre leurs candidatures aux législatives. Tewfik Okacha affirme qu'il poursuivra ses rencontres avec l'ambassadeur
d'Israël, «quoi qu'il arrive…». Un nouveau coup de chaussure en perspective ?
TUNISIE
Quatre jihadistes
présumés
abattus
uatre jihadistes présumés ont
été tués lors d'une opération
menée par les forces de sécurité dans
le centre de la Tunisie, pays en proie
à une recrudescence d'attaques jihadistes, a indiqué mardi le ministère
de l'Intérieur. Des unités spéciales de
la Garde nationale (gendarmerie,
ndlr) chargées de la lutte contre le
terrorisme ont abattu dans la nuit (de
lundi à mardi) quatre terroristes dans
la région d'Aïn Jaffel, a affirmé à
l'AFP le porte-parole du ministère,
Yasser Messbah. Dans un communiqué, le ministère a annoncé la fin de
cette opération vers 12H00 (11H00
GMT) et la saisie d'une kalachnikov,
d'une grande quantité de détonateurs
(...) et de munitions, ainsi que d'une
grenade artisanale et des téléphones
portables. Près de cette région, un
jihadiste présumé a été tué le 22
février lors d'un échange de tirs avec
l'armée sur le mont Mghilla, voisin
du mont Chaambi qui est considéré
comme la principale base arrière du
maquis jihadiste, à la frontière algérienne. Trois autres jihadistes présumés ont été abattus début février lors
d'une opération antiterroriste dans la
zone montagneuse de Tounine, près
de la ville de Gabès (sud). Depuis
2011, la Tunisie fait face à un essor
de la mouvance jihadiste dont les
attaques ont coûté la vie à des
dizaines de policiers, de militaires et
de touristes. Plusieurs de ces
attaques ont été revendiquées par un
groupe lié à Al-Qaïda au Maghreb
islamique (Aqmi) mais les trois
attentats majeurs qui ont tué en 2015
un total de 72 personnes, dont 59
touristes étrangers, ont été revendiqués par le groupe Etat islamique
(EI). Plus de 5.500 Tunisiens, en
majorité âgés de 18 à 35 ans, ont
rejoint des organisations jihadistes à
l'étranger, notamment en Syrie, en
Irak et en Libye, selon le groupe de
travail de l'ONU sur l'utilisation de
mercenaires. Ce nombre est l'un des
plus élevés parmi ceux qui voyagent
pour rejoindre les conflits.
Q
18
CULTURE
Mercredi 2 mars 2016
SPECTACLE ALGÉRO-FRANCO-ALLEMAND
CONSTANTINE 2015
«Yadra !» s’invite à Oran
Skikda et Naâma
ouvrent
leur semaine
culturelle par une
mosaïque colorée
et rythmée
Le spectacle algéro-françaisallemand "yadra" s’est joué,
lundi soir au théâtre
Abdelkader-Alloula d’Oran, à
guichet fermé, dans une salle
comble composée en grande
majorité de jeunes. Sous le
slogan "Le dialogue
interculturel comme préalable
à la citoyenneté
méditerranéenne", la
représentation est plus qu’un
spectacle.
adra», est un mouvement,
l’expression d’un contact et
d’un échange entre la jeunesse de trois pays, l’Algérie, la France
et l’Allemagne, ayant un objectif commun. En effet, trente jeunes artistes,
journalistes, étudiants, travailleurs
sociaux des trois pays se sont rencontrés par le biais des associations "Une
terre culturelle" de Marseille (France),
"Istijmam" d’Oran (Algérie) et
"Bapop" de Berlin (Allemagne) pour
"confronter leur histoire commune et
favoriser sa compréhension, pour réfléchir dans une intelligence partagée et
sereine à un avenir commun", indiquent les organisateurs du spectacle,
soulignant que l’objectif est de travailler ensemble à la mise en place
d’outils concrets, innovants et créatifs
pour favoriser les échanges entre les
trois pays. "Yadra" est un spectacle
pluridisciplinaire où la vidéo accompagne les participants sur scène où des
personnages fictifs ou réels témoignent
de leur expérience de l’Autre, de
l’Ailleurs et de l’interculturel. Les personnages jouent avec les mots et les
Y
Ph : DR
«
sons des trois langues respectives, mais
également avec les idées et les expériences communes, livrant des
réflexions sur l’histoire, la société et la
politique avec un humour tantôt caustique, tantôt bon enfant. Dans une
mise en scène très novatrice, les
acteurs algériens, français et allemands
s’expriment autour d’un lieu commun
mais insolite : des toilettes publiques,
considérées comme une "zone libre"
où chaque acteur raconte sa vie en
arabe, en français et en allemand, donnant lieu à des situations drôles et
angoissantes à la fois, mais exprimant
tout de même des liens entre les jeunes
de trois nationalités différentes. Ces
liens parfois improbables mais réels, ne
serait-ce que du point de vue de l’histoire commune entre algériens et français et entre allemands et français et où
l’improvisation est reine, mais efficace.
L’idée du spectacle est venue du tra-
vail de réconciliation entrepris par la
France et l’Allemagne après la seconde
guerre mondiale et symbolisé par l’Office Franco-allemand pour la Jeunesse
(OFAJ). "Ce travail constitue à nos
yeux une source d’inspiration pour se
souvenir et construire un avenir partagé entre les jeunesses franco-algériennes.
Nous sommes convaincus que l’efficacité d’un rapprochement interculturel entre les jeunes permettra,
comme peut en témoigner l’OFAJ, de
bâtir un dialogue réciproque et équitable et, par conséquent, une citoyenneté euro-méditerranéenne", ajoutent
les organisateurs. our l’année 2016, les
objectifs des organisateurs est de s’appuyer sur le spectacle comme un outil
pour multiplier les débats entre et au
sein des sociétés concernées et de
récolter le plus grand nombre de
témoignages possibles.
MUSIQUE
Hindi Zahra ovationnée pour son premier
spectacle à Alger
es mélomanes algérois étaient invités
lundi soir à découvrir sur scène l’univers
musical empreint d’énergie,
d’émotions et d’influences
diverses de la chanteuse
franco-marocaine
Hindi
Zahra qui se produisait pour
la première fois en Algérie.
Organisé par l’Agence
algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), ce
premier spectacle de Hindi
Zahra, qui a attiré un public
averti et très nombreux,
s’est déroulé à guichets fermés, tous les billets ayant
été vendus plusieurs jours
auparavant.
Sur scène la voix soul de
la chanteuse qui véhicule
toutes les émotions de ses
textes se pose sur un univers
musical à la croisée des chemins entre le jazz, le reggae,
le rock et la folk, en plus
d’influences rythmiques ou
de sonorités maghrébine,
africaine, touareg et latino.
Le programme choisi par
Hindi Zahra pour cette soirée est essentiellement issu
de ses albums "Hindi
Zahra" (2009) et "Handmade" (2010) avec des titres
comme "Beautiful tango",
"Try" ou encore "Imik Si
L
ne mosaïque colorée et rythmée,
représentative du patrimoine des
régions de Skikda et de Naâma, est proposée aux Constantinois dans le cadre de
la manifestation "Constantine, capitale de
la culture arabe". Le programme artistique mis au point par les représentants
de la wilaya côtière de Skikda a permis,
dès jeudi soir, au public de la salle
Ahmed-Bey de se délecter, dans une
ambiance chaleureuse, de morceaux de
musique choisis, comme entrée en matière, les complaintes mystiques de la troupe
de chants Aïssaoua de la ville de Collo.
Le groupe colliote dont les rythmes aussi
entraînants qu’envoûtants, ont plongé les
spectateurs dans une atmosphère fervente
et sereine, a gratifié l’assistance de
moments musicaux enchanteurs, tout en
spiritualité. L’assistance, conviée ensuite
à un savoureux voyage musical sur les
sentiers des plus belles noubas de la
musique arabo-andalouse, a pu apprécier
le talent de chanteurs, parmi lesquels
Ahmed Chekat et Kamel Daghane, qui
ont exécuté des noubas "Raml Maya" et
"Zidane", arrachant des flots d’ovations
d’un public connaisseur. La troupe
‘‘Club 21’’ de musique moderne, conduite par Aïssa Ramdane, a pris le relais pour
présenter un bouquet varié de chants
modernes auxquels le jeune public répondait par des pas de danse. De la ville des
ksours, la troupe Nadjmawa, sous la houlette de Mohamed-Redha Bouguern, a
ravi l’assistance avec ses chansons puisées
du Gnawa. Cet ensemble a vite fait d’embarquer la salle Ahmed-Bey dans un
agréable périple au confins du Sahara, à
travers des morceaux choisis dont
quelques uns sont repris en chœur par le
public que le Guembri et les percussions
ont fait frissonner de plaisir. Le groupe
"Jil Al Ghad", avec ses huit membres
conduits par Kamel Boutaraâ, a assuré la
deuxième partie de la soirée concoctée
par les artistes de la wilaya de Naâma en
présentant un programme varié de chansons modernes qui ont réussi à créer une
belle ambiance. La semaine culturelle des
wilayas de Skikda et de Naâma, organisée
par l’Office national de la culture et de
l’information (ONCI), se poursuivra jusqu’à dimanche avec des expositions
dédiées à l’histoire, à l’archéologie, à l’art
culinaire, en plus de représentations théâtrales pour les adultes et les enfants, ainsi
que des spectacles folkloriques.
U
Mik". En plus de sa voix
exceptionnelle, l’artiste qui
chante si bien en anglais, en
français, en tamazight qu’en
arabe dialectal, séduit également le public par son jeu
de scène fait de danses discrètes oscillants entre des
pas folk, orientaux ou berbères et la "jedba" donnant
au spectateur l’impression
d’être en transe, transportée
par sa musique et ses textes.
La chanteuse accompagnée de ses musiciens (guitare, basse, batterie percussions, claviers et cuivres) a
également
présenté
quelques titres de son dernier né "Homeland" sorti en
2015 dont "Any Story", "Un
jour" et "Dream".
Dans ce nouvel opus, la
chanteuse qui dit avoir
"replongé dans sa culture
marocaine et ses origines
touareg" a introduit des
sonorités franchement inspirées de l’Assouf du groupe
mythique "Tinariwen" avec
un habillage plus rock que
blues ainsi qu’un petit clin
d’úil à la musique gnawa
avec de discrets tintements
de karkabou.
Fan de cette voix de diva
de jazz et de soul music, le
public de la salle Ibn-Zay-
doun a eu le plaisir de
découvrir sur scène une
"artiste universelle" aussi
proche de certaines icônes
du rock que de la culture et
de la musique maghrébine.
Chanteuse, plasticienne
et actrice, Hindi Zahra qui
est née dans une famille de
musiciens et de mélomanes,
a sorti son premier album en
France en 2009, avant de
recevoir deux fois le prix du
meilleur album de musique
du monde lors des "victoires
de la musique" en 2011 et
2016.
INFRASTRUCTURES CULTURELLES
Mihoubi annonce la création, à Khenchela, d’une
antenne de l’Office national de gestion des biens
culturels
ne antenne de l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés (OGEBC)
sera créée à Khenchela, a annoncé, lundi, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, au cours
d’une visite d’inspection dans cette wilaya. La décision a été prise par le ministre sur le site des vestiges numides de Kasr El Kahina, dans la commune de Baghaï, où les ruines, a indiqué le ministre, "doivent
être valorisées" par l’OGEBC qui aura pour mission de les entretenir et de les préserver. Des fouilles
archéologiques sur plusieurs sites historiques de la wilaya de Khenchela figureront sur l’agenda 2016 du
ministère de la Culture, a encore affirmé M. Mihoubi, ajoutant que des équipes spécialisées seront dépêchées dans la région pour "mieux connaître ces vestiges, les valoriser culturellement et touristiquement et
éventuellement les classer". Dans une intervention sur les ondes de la radio locale de Khenchela, le ministre
de la Culture a invité les chercheurs activant dans le domaine archéologique à s’intéresser à "toutes les
phases historiques de l’Algérie" et à "ne pas focaliser sur la période romaine". Il a aussi estimé qu’il était
"temps de recourir aux nouvelles techniques en matière de recherches archéologiques". Les associations
culturelles doivent, a-t-il également considéré, exploiter les structures du secteur de la culture et proposer
des "programmes utiles" afin de bénéficier du soutien moral et matériel de son département. Le ministre
a insisté sur le fait que les administrations du secteur de la culture "n’ont pas vocation de produire de la
culture mais de mettre en place les conditions nécessaires à son rayonnement". Mihoubi a inspecté, au
cours de sa tournée, plusieurs équipements culturels dont la bibliothèque d’El-Hamma qui, a-t-il insisté,
doit être "exploitée davantage en consentant plus d’efforts en vue d’impliquer les établissements scolaires.
Le ministre a également lancé, symboliquement, les travaux de réalisation d’un laboratoire pour la promotion et la préservation du patrimoine culturel.
U
CULTURE
Mercredi 2 mars 2016
19
AVANT SPOTLIGHT
Dix films qui ont fait du journaliste un héros
La figure du reporter est au centre
du film de Tom McCarthy, Oscar
du meilleur film 2016. Bien avant
lui, d'autres cinéastes se sont
emparés du métier pour raconter
leurs histoires. Passage en revue,
de Network à Zodiac, en passant
par Les Hommes du président ou
Mille milliards de dollars.
n bras de chemise, pantalons
larges, et cernes sous les yeux, les
protagonistes de Spotlight sont loin
des clichés du Hollywood clinquant. Ces
journalistes - incarnés par Michael Keaton, Mark Ruffalo, Rachel McAdams et
Bryan d'Arcy James - ont pourtant réussi
à convaincre l'Académie du cinéma américaine.
Dimanche 28 février, les Oscars ont
décerné le prix du meilleur film au longmétrage de Tom McCarthy, qui plonge le
spectateur dans les coulisses de l'enquête
du Boston Globe ayant conduit à la révélation du scandale de pédophilie au sein
de l'église catholique américaine. Un travail journalistique de longue haleine
récompensé en 2003 par le prestigieux
prix Pulitzer.
Mettre en scène des journalistes au
cinéma n'est pas une première pour
autant. Bien avant Tom McCarthy,
d'autres réalisateurs se sont intéressés à
cette figure intrigante, accro au travail et
au scoop. Retour en arrière, avec 10 films
ayant consacré le journalisme à l'écran.
est licencié après une baisse sensible de
son audience. Désespéré, il donne alors
rendez-vous à ses téléspectateurs pour
leur annoncer son intention de se suicider
en direct. Il se rétracte pourtant à la dernière minute, mais son taux d'écoute a
déjà grimpé en flèche. Diana Christensen
(Faye Dunaway), responsable des programmes, profite de l'occasion pour faire
licencier le directeur de l'information Max
Schumacher et mettre le journal de
Howard Beale sous sa coupe afin de le
transformer en une superproduction à
grand spectacle.
LA DAME DU VENDREDI, DE
HOWARD HAWKS (1940)
Reporter brillante, Hildy Johnson décide de changer de vie et d'épouser Bruce
Baldwin, un modeste agent en assurance.
Mais son ancien époux et employeur,
Walter Burns (Cary Grant) ne compte pas
l'abandonner si facilement. Pour tenter de
la garder près de lui, il lui demande de
couvrir les dernières heures d'Earl
Williams, un homme condamné à mort et
dont le journal espère obtenir la grâce,
espérant faire renaître chez elle la flamme
du journalisme.
L'HOMME DE LA RUE, DE
FRANK CAPRA (1941)
À la suite du rachat de son journal par
un riche homme d'affaires, Ann Mitchell
voit sa rubrique supprimée, car le rédacteur en chef et le nouveau propriétaire la
considèrent trop romantique et pas assez
sensationnelle. Pour se venger de son
licenciement, elle décide alors d'écrire un
Phs : DR
E
ultime article dans lequel elle prétend
avoir reçu une lettre d'un certain John
Doe, affirmant vouloir se suicider le soir
de Noël depuis le toit de l'Hôtel de Ville.
Dès la parution de l'article, tout le monde
s'intéresse à cet homme mystérieux et
Ann Mitchell convainc son rédacteur en
chef de la réembaucher pour continuer à
écrire son histoire.
LA FEMME DE L'ANNÉE, DE
GEORGE STEVENS (1942)
Employés dans le même journal, Tess
Harding (Katharine Hepburn), brillante
chroniqueuse à la rubrique International,
et Sam Craig (Spencer Tracy), reporter
vedette du service des sports, ne cessent
de s'envoyer des piques par éditoriaux
interposés. Sommés par leurs rédacteurs
en chef de mettre un terme à leurs querelles, ils finissent par faire connaissance.
Tout les oppose et pourtant, ils se marient
au grand étonnement de leurs amis.
Commencent alors les difficultés.
DEUX HOMMES DANS
MANHATTAN, DE JEAN-PIERRE
MELVILLE (1959)
À New York, un délégué français s'est
volatilisé à l'ONU. Un journaliste,
Moreau (Jean-Pierre Melville), et un photographe alcoolique, Delmas (Pierre
Grasset), tentent à tout prix de le retrouver. Trois photos de femmes les mettent
sur une première piste. Mais après leur
avoir rendu visite, l'une d'entre elle tente
de se suicider. Moreau et Delmas obtiennent alors ses aveux: le délégué est chez
elle, mort d'une crise cardiaque. Sur ordre
de son patron, Moreau veut étouffer l'affaire. Delmas pense au contraire se faire
de l'argent en vendant des photos à la
presse à scandale.
SPÉCIALE PREMIÈRE, DE BILLY
WILDER (1974)
Walter Burns, rédacteur en chef d'un
quotidien de Chicago, toujours à l'affût
des derniers scoops, envoie son meilleur
reporter, Hildy, couvrir la pendaison de
Earl Williams, un condamné à mort. Mais
Hildy souhaite quitter le métier et annonce sa démission. Alors que Earl Williams
parvient à s'évader, il fait irruption dans la
salle de presse où Hildy se trouve seul.
Comprenant le parti que peut tirer son
journal de cette situation, il se décide à
rappeler son rédacteur en chef.
LES HOMMES DU PRÉSIDENT,
D'ALAN J. PAKULA (1976)
Spotlight a maintes fois été comparé à
ce film culte d'Alan J. Pakula. Le cinéaste
y met en scène l'enquête qui mena à la
révélation du scandale du Watergate. Présenté initialement comme un simple fait
divers, l'arrestation de cinq hommes dans
l'immeuble du Watergate, en 1972,
intrigue deux journalistes du Washington
Post, Carl Bernstein (Dustin Hoffman) et
Bob Woodward (Robert Redford), qui se
décident à pousser plus loin leur travail
d'investigation. Leur enquête commune
mit en lumière les malversations du président Richard Nixon et le poussa finalement à la démission.
NETWORK: MAIN BASSE SUR LA
TÉLÉVISION, DE SIDNEY LUMET
(1976)
Howard Beale (Peter Finch), présentateur du journal télévisé de la chaîne UBS,
Et l'Oscar de la plus grosse déception
revient à... Sylvester Stallone
a vedette de Creed, l'héritage de
Rocky Balboa, était le favori des
critiques et du public pour
repartir avec l'Oscar du meilleur
second rôle. Las… c'est Mark Rylance
pour Le Pont des espions qui l'a
emporté.
Gros K.O. pour Sylvester Stallone
aux Oscars 2016. Malgré une performance remarquée dans Creed, l'héritage de Rocky Balboa, le comédien est
reparti les mains vides de la 88e cérémonie
des
Academy
awards,
dimanche, à Los Angeles.
La statuette du meilleur second rôle
que cinéphiles et journalistes lui considéraient comme acquise
revient finalement au Britannique Mark Rylance, taupe soviétique imperturbable dans Le Pont des espions, de Steven
Spielberg. En salle de presse et en coulisses, la victoire de
Mark Rylance a été accueillie par des murmures surpris.
Nombreux estimaient que les Oscars qui adorent les comeback sauteraient sur la chance unique de récompenser Sylvester Stallone. Ce dernier n'avait plus été nommé depuis le premier Rocky en 1977. Un Oscar aurait été une vraie consécra-
L
tion pour le comédien de 69 ans qui a
accumulé les films mineurs avant de
retrouver le succès avec Creed.
LA DÉCLARATION D'AMOUR DE
SCHWARZENEGGER
Hélas, le film Creed est sorti trop tard
en salles pour attirer l'attention de l'influent syndicat des acteurs qui ne lui aura
accordé aucune nomination, et dont le
palmarès est, neuf fois sur dix, annonciateur de celui des Oscars. Toutefois, le film
de Ryan Coogler a remporté des récompenses intermédiaires précieuses comme
le Golden Globe et le Critics choice
awards du meilleur second rôle. Cette défaite en a indigné
plus d'un, à commencer par le fidèle Arnold Schwarzenegger.
L'interprète de Terminator et ancien gouverneur de Californie
a posté une vidéo sur Twitter dans laquelle il rappelle à son
ami Stallone: «Sly, souviens-toi, peu importe ce qu'ils disent:
pour moi tu es le meilleur… Tu es le gagnant!».
Tout n'est pas perdu pour Sylvester Stallone, une suite à
Creed est en préparation. L'occasion d'une seconde chance,
peut-être?
ABSENCE DE MALICE,
DE SYDNEY POLLACK (1981)
Megan Carter, journaliste du Miami
Standard, mène une enquête sur l'assassinat d'un leader syndical. D'après une
information du FBI, elle publie un article
mettant en cause Mike Gallagher, le fils
d'un trafiquant d'alcool. L'homme est
pourtant innocent et, compromis par son
nom diffusé dans les médias, il est
contraint de «collaborer» avec le FBI. Flairant le scoop, Megan Starter poursuit son
histoire en écrivant des articles sensationnels, jusqu'à ce que le scandale éclate.
MILLE MILLIARDS DE
DOLLARS, DE HENRI VERNEUIL
(1981)
Paul Kerjean (Patrick Dewaere), journaliste «grand reporter» tout feu tout flamme, reçoit un coup de téléphone anonyme
qui accuse l'industriel Jacques BenoîtLambert d'avoir reçu un pot-de-vin pour
céder à une société multinationale une
usine française. L'enquête de Kerjean
confirme cette accusation.
Il publie un article retentissant sur l'affaire et un scandale éclate. Le lendemain,
on retrouve le cadavre de Jacques BenoîtLambert qui semble s'être tiré une balle
dans la tête. Kerjean approfondit alors ses
recherches et découvre qu'une organisation secrète est impliquée dans l'affaire. Sa
vie est elle-même en danger. Après l'excellent thriller conspirationniste I comme
Icare inspiré de l'assassinat de JFK, avec
Yves Montand, Henri Verneuil s'attaque
au thriller journalistique. Critique des
multinationales et de la mondialisation,
son film est magistralement servi par
Patrick Dewaere, aussi éblouissant que
convaincant.
L'ANNÉE DE TOUS LES
DANGERS, DE PETER WEIR (1983)
Correspondant australien, Guy Hamilton (Mel Gibson) débarque en Indonésie
en 1965 et rejoint le petit cercle des expatriés déjà sur place, dont fait partie Jill
Bryant (Sigourney Weaver), une Anglaise
travaillant à l'ambassade de son pays dont
il tombe rapidement amoureux. Un jour,
elle reçoit un message codé annonçant un
coup d'État imminent dans le pays. Guy
se saisit alors de cette révélation, qui pourrait être le plus gros scoop de sa carrière,
contre la volonté de Jill.
ZODIAC, DE DAVID FINCHER
(2007)
Le 4 juillet 1969, soir de la fête de l'Indépendance aux États-Unis, deux jeunes
se font tirer dessus en Californie. Un
homme, qui se présente sous le pseudonyme de Zodiac, contacte de lui-même les
services de police locaux ainsi que le San
Francisco Chronicle, l'un des plus importants journaux de la région, et annonce
avoir commis ce crime. Robert Graysmith
(Jake Gyllenhaal), dessinateur du journal,
tente de déchiffrer un message codé livré
par celui qui se présente comme le tueur.
Avec l'un de ses collègues, journaliste spécialisé dans les affaires criminelles (Robert
Downey Jr.), ils poussent alors l'enquête
plus loin afin de découvrir sa véritable
identité. En parallèle, l'inspecteur chargé
de l'enquête, David Toschi (Mark Ruffalo), fait son possible pour mettre fin à la
série et recouper toutes les informations.
JEUX
Mercredi 2 mars 2016
PAGE ANIMÉE PAR LAZREG AOUNALLAH
Mots croisés n°920
21
Mots fléchés n°920
HORIZONTALEMENT
1 - Haletante - 2 - Viscère - Conjectures - 3 - Iridium - Tantale - Embobinées - 4 - Colle - Conifère S’exprime avec des plumes colorées - 5 - Morceau
de croûte - Bousculés de nos jours - Curie - 6 - Possessif - Herbages - 7 - Le septième oblige à monter
- Condamnas - 8 - Sort le temps d’un choix - Se
dilate la rate - 9 - Titane - Délicat - 10 - Fin de participe - Va à l’aventure - Scandium - 11 - Divinité de
l’Amour - Repas - 12 - Rebelle - Pour tirer droit.
VERTICALEMENT
1 - Qui ne réfléchit pas avant d’agir - 2 - Ouvert à
la circulation - Débile mental - 3 - Conjonction Pronom - En carton - Son état d’esprit est limité 4 - Fait sauter - Suivent la théorie - Double voyelle
- Noté dans l’hypothèse - 5 - Paresseux - Avant
midi - 6 - En lice - Innovateur - 7 - Carré sur le terrain - Poignardée - 8 - Unit - Coup foiré - Consonne
double - 9 - Paris - À réformer - 10 - Pierres de
touche - Abus.
Mots masqués n°920
Solutions du précédent
numéro
Cette grille masque tous les mots de la liste. Rayez ces mots dans tous les sens, de haut en bas, de bas en haut, de gauche
à droite et de droite à gauche, horizontalement, verticalement ou diagonalement. Les lettres restantes vous donneront la
solution qui correspond à la définition suivante :
Qui pousse avec abondance (10 lettres)
N.B : Une même lettre
peut servir plusieurs
fois
AFFABLE - AIMANT AMPOULE - BAIE BOOM - BARBON - CARTEL - CORNAC COURSE - DAIS - DEBIT
- DOUTE - ELAN EMEUTE - EMPRISE FORMER - FRAISE FRONT - GANG GARÇON - GRAND HAIE - HAINE - HOULE IMPUR - INEDIT INVITE - JALON - JARGON - JOUR - LAIE LARVE - LOURD MALIN - MANIERE MOULE - NERVEUSE NORD - NOTICE OMBRE - OSIER - PAIRE
- PERMISE - POSE REBUT - REMISE RELEVE - SCENE SERPE - STERILE TORT - TOURTE TROUPE - USURIER UTILITE - VAIN - VALSE
- VOUTE .
MOTS CROISÉS N° 919
1. Colporteur - 2. Oseille - Rê - 3.
Ni - EE - Sc - 4. Sens - Atèle - 5.
Ère - Amenés - 6. Unie - Sus - 7.
Roter - Mûri - 8. Aire - Bar - 9.
Tsé - Mères - 10. Ie - Paré - Al 11. Vain - Nia - 12. Nauséabond.
VERTICALEMENT :
1. Consécration - 2. Osier - Oise 3. Lé - Neutre - Vu - 4. Pies - Née
- Pas - 5. Olé ! - Air - Maie - 6. Rl
- Âme - Berna - 7. Testé - Mare 8. Censure - Nô - 9. Ur - Leur Sain - 10. Récessif - Lad.
MOTS FLÉCHES N° 919
HORIZONTALEMENT :
Reclus - Uni - Nolise - Um - Têtu
- Essai - Gamin - Ont - Na - Ir Once - Tentes - Es - Esse - Têts Sévère - Boa - UU - Nés - Libellule - Sème - Émeus.
VERTICALEMENT :
Renégats - Olé ! - Cota - Essaim
- Illuminé - Be - Ui - Tri - Vue Essen - Éteule - Es - Oser - LM Au - Son - Ténue - Nuances - Élu
- Limités - Usés.
MOTS MASQUÉS N°919
BONDIEUSERIE
22
Mercredi 2 mars 2016
Sélection du jour
TÉLÉVISION
20H55 Grey's Anatomy - Tempête de sentiments
20H45 Nos femmes
Réalisé par : Kevin McKidd
Acteurs : Ellen Pompeo (Meredith
Grey) Patrick Dempsey (Derek
Shepherd) Jesse Williams (Jackson
Avery) Chandra Wilson (Miranda
Bailey) James Pickens Jr (Richard
Webber)
Meredith a pris une décision importante
qui rend sa vie privée et professionnelle
chaotique. Callie et Arizona doivent faire
un choix déterminant pour leur avenir.
Bailey et Alex se disputent au sujet du
poste laissé vacant par Cristina au sein
du comité de direction de l'hôpital.
Richard adopte un comportement
inhabituel. Amelia est stupéfaite
lorsqu'elle découvre le secret de Maggie
Pierce.
20H50 Maison
à vendre
20H50 A perdre la raison
Présenté par : Stéphane Plaza
Emmanuelle Rivassoux Sophie Ferjani
Ahmed, 48 ans, Véronique, 50 ans, et
leurs cinq enfants rêvent de quitter leur
maison de Vitry-sur-Seine, dans le Val-deMarne, pour s'installer au bord de la mer,
en Charente-Maritime, où le père de
famille travaille depuis plus d'un an. Malgré
une cinquantaine de visites, la demeure
n'a toujours pas trouvé preneur. Stéphane
Plaza tente de comprendre pourquoi et fait
appel à Sophie Ferjani pour revoir la
décoration. Ghislaine, 58 ans, et Guy, 60
ans, vivent à Egly, dans l'Essonne. Ce
couple de bikers souhaite vendre sa
maison pour couler une retraite paisible
dans l'Aveyron. Emmanuelle Rivassoux
imagine de nouveaux aménagements pour
déclencher le coup de cœur chez
d'éventuels acheteurs. Parviendront-ils à
vendre leur bien au prix espéré ?
Réalisé par :
Joachim
Lafosse
Acteurs :
Niels Arestrup
(André
Pinget) Tahar
Rahim
(Mounir)
Emilie
Dequenne
(Murielle)
Stéphane
Bissot
(Françoise) Mounia Raoui (Fatima Pinget)
Fils adoptif d'André, un médecin aisé, Mounir veut épouser
la jeune Murielle. Elle accepte. Le couple s'installe chez
André et ce dernier les accompagne en voyage de noces.
Mounir arrête même les études pour travailler dans son
cabinet. Murielle tombe enceinte une fois, puis une autre.
André se réjouit de leur bonheur et le couple profite
largement de sa générosité, mais il semble de plus en plus
présent.
Siège social :
Maison de la presse Kouba - Alger
R.C. : N° 01 B 00 151 30
Compte bancaire :
BNA Zirout Youcef N° 300 101 600
Présenté par : Guy
Lagache
Comme tous les ans, le
Parc des expositions de
la porte de Versailles se
transforme en ferme
géante à l'occasion du
Salon de l'agriculture.
Jean-Michel,
jeune
éleveur de vaches
limousines, veut tenter sa chance à la grande vente aux
enchères pour mettre en avant la qualité de sa viande. Son
objectif : fournir les plus grandes tables du pays. Stéphanie,
quant à elle, est une citadine reconvertie en fromagère dans le
Loir-et-Cher. Elle espère décrocher la médaille d'or du Grand
Concours général pour faire décoller ses ventes. A 19 ans,
Quentin apprend le métier de boucher. Ses professeurs
l'encouragent à devenir le meilleur apprenti de France.
Réalisé par : Frédéric Berthe
Acteurs : Clémentine Célarié (Paule Lebowitz) Caroline
Anglade (Irène Lebowitz) Michel Jonasz (Georges Warnier)
Cécile Rebboah (Naddia Benesch) Nicolas Grandhomme
(David Moncey)
Paule, brillante avocate de 50 ans, a consacré sa vie au cabinet
qu'elle a créé avec son ex-mari, Simon Lebowitz. Sa vie bascule le
jour où elle découvre que Simon s'est secrètement remarié avec
Irène, une associée de 20 ans sa cadette, qu'elle a elle-même
recrutée. Lorsque Simon meurt brutalement d'une crise cardiaque,
Paule et Irène se retrouvent inéluctablement liées pour diriger le
cabinet Lebowitz. Deux rivales de taille. Une compétition acharnée
pour honorer leur part d'héritage.
Saint-Etienne (L1) / Paris-SG (L1)
Dans un stade Geoffroy-Guichard, paré de l'ambiance des grands soirs, les Verts
vont tenter de faire chuter l'ogre parisien pour continuer leur chemin dans cette
compétition qui leur tient à coeur. Les Stéphanois comptent notamment sur l'attaquant
norvégien
Alexander
Soderlünd arrivé cet hiver en provenance de Rosenborg pour s'imposer
ce soir. Mais la tâche s'annonce toutefois rude face à Zlatan Ibrahimovic
et les siens intraitables cette saison.
Les joueurs de Laurent Blanc ont éliminé l'ASSE en huitième de finale de
la coupe de la Ligue et s'avanceront
sur la pelouse avec un ascendant
psychologique. Mais le temps d'un
match de coupe l'exploit reste possible pour les Foréziens.
Quotidien national d’information
Edité par l’Eurl Millénium Presse
20H50 En quête d'actualité - Salon
de l'agriculture : au coeur de la
plus grande ferme de France
21H25 Lebowitz contre Lebowitz - Tout l'amour que j'ai pour toi
20h55 Coupe de France
4
Acteurs : Richard
Berry (Max) Daniel
Auteuil (Paul)
Thierry Lhermitte
(Simon) Pauline
Lefèvre (Estelle)
Mireille Perrier
(Karine)
Paul, Max et Simon
sont les meilleurs
amis du monde. Le
rhumatologue, le
radiologue et le
patron d'un salon de
coiffure se retrouvent chaque semaine chez Max pour une rituelle
soirée poker, entre hommes. Tout bascule quand Simon
débarque effondré et leur annonce qu'il a tué Estelle, sa jeune
compagne, au cours d'une dispute. Alors que ses amis lui
conseillent de se rendre à la police, Simon leur demande de lui
fournir un alibi.
Directeur de la publication-gérant :
Ahmed TOUMIAT
Administration-publicité :
Tél. / Fax. : 023 70 94 27
Rédaction :
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cité perdue
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Réalisé par : Bill Gierhart
Acteurs : Clark Gregg (Phil Coulson) Ming-Na Wen (Melinda May)
Chloe Bennet (Skye) Brett Dalton
(Grant Ward) Nick Blood (Lance
Hunter)
Afin d'activer l'Obélisque et ainsi
découvrir une arme redoutable, les
hommes d'Hydra doivent l'activer
dans un temple situé dans la cité
extra-terrestre. Mais ils n'ont pas
encore découvert l'emplacement de
cette dernière, ce qui donne une longueur d'avance au Shield. Coulson et
son équipe se rendent sur les lieux
afin de prévenir la catastrophe.
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3, Rue Capitaine Si Abdellah, immeuble Belhocine
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leur communique les nouvelles :
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COURRIER EXPRESS
DU TIC AU TAC
Mercredi 2 mars 2016
23
FAUT Y CROIRE !
Parlement : ouverture, aujourd’hui de la
session de printemps du Parlement
«L’Algérie continuera à apporter son appui à l’action pour le règlement
juste et définitif du conflit du Sahara occidental à travers un référendum
d’autodétermination libre et régulier»
Ramtane Lamamra, ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et
de la Coopération internationale, à Genève
- Clair, net et précis !
La session de printemps des deux chambres du
Parlement s'ouvrira aujourd’hui. La cérémonie
d'ouverture débutera au siège de l'APN à 10.00h
puis au siège du Conseil de la nation à 11.00h.
L'ouverture de la session de printemps du
Parlement intervient conformément aux dispositions de l'article 118 de la Constitution et de l'article
5 de la loi organique portant organisation et fonctionnement de l'APN et du Conseil de la nation, et
régissant les relations fonctionnelles entre les deux
chambres du Parlement et le gouvernement. Le président de l'APN, Mohamed Larbi Ould Khelifa, présidera à l'issue de l'ouverture de la session, une réunion conjointe des bureaux des deux chambres du Parlement en présence d'un
représentant du gouvernement, consacrée à l'élaboration de l'ordre du jour de la session de
printemps.
Journée du 8 mars : la fleur de la SNTF
pour les femmes
Une gratuité sur les voyages effectués au cours de la journée du 8 mars sur tous les trains
de banlieue sera consentie aux femmes par la Société nationale des transports ferroviaires
(SNTF). En plus de la distribution de roses aux femmes voyageuses dans les gares et à bord
des trains, la commémoration de la Journée internationale de la femme, sera célébrée à travers une offre spécifique destinée aux femmes par une gratuité sur les voyages effectués ce
jour, couvrant tous les trains de banlieue au niveau du réseau ferroviaire national. Pour bénéficier de cet avantage, l'entreprise qui souhaite marquer cet événement par un geste commercial spécifique, recommande ainsi à ses clientes de se rapprocher des guichets des gares des
banlieues concernées pour la délivrance d'un titre de transport gratuit. La journée du 8
mars constitue "une occasion idoine pour encourager la femme à emprunter davantage le
train, en tant qu'outil de transport efficace et pratique en termes de sécurité et confort", a
souligné l'entreprise dans ce contexte. À travers cette offre spéciale destinée exclusivement
aux femmes, la SNTF exprime de nouveau son engagement, en tant qu'entreprise citoyenne
au service de la mobilité, via le train qui jouit d'atouts indéniables pour la collectivité.
«Mon choix ne sera pas fait avant septembre 2017»
Adam Ounas, milieu offensif Franco-Algérien de Bordeaux
- Juste le temps que l Coq te ferme la basse cour… c’est ok et
comme on sait à l’avance que tu finiras par rejoindre l’EN,
choix par défaut, stp épargne nous les traditionnels salamalecs
sur ton degré d’algérianité !
Football féminin : séminaire en
collaboration avec le Paris SG à alger
Un séminaire sur le football féminin est organisé depuis lundi à Alger par la Ligue du
football féminin en collaboration avec le club français du Paris SG (section féminine). Ce
séminaire, qui s'étalera jusqu'à aujourd’hui, aborde plusieurs thèmes liés à l’administration,
à l'entraînement technique et à la médecine dans le domaine du football féminin. Par
ailleurs, la Ligue du football féminin a organisé son assemblée générale ordinaire le 10
février dernier, où les bilans moral et financier de l’exercice 2015 ont été adoptés. La sélection nationale féminine a abordé sa dernière ligne droite dans la préparation de la double
confrontation face à l'Ethiopie dans le cadre du 1er tour des éliminatoires de la Coupe
d'Afrique des nations CAN-2016 au Cameroun. Les joueuses de l'entraîneur Azzedine
Chih joueront le match aller dimanche prochain au stade Omar-Hamadi d'Alger (16h00)
alors que la seconde manche est prévue le samedi 26 mars à Addis-Abeba.
Oman : 18 personnes périssent dans un
accident de la route
Au moins 18 personnes, dont des étrangers, ont trouvé la mort mardi dans un accident
de la route dans le sultanat d'Oman lorsqu'un bus est entré en collision avec un camion et
une voiture, a rapporté l'agence de presse omanaise ONA. L'accident a eu lieu à l'aube à un
rond-point sur la route reliant Fahud et Ibri, dans l'ouest du pays, a indiqué ONA, faisant
également état de 14 blessés. Selon les autorités locales, l'autobus à destination de Dubaï
était parti lundi à 15h30 de Salalah avec 28 passagers à bord.
«Le football brésilien se repose sur ses lauriers»
Kaka
- Le repos du guerrier, quoi !
«Il a acheté plus de voix que le cheikh Salman»
Maurizio Zamparini, président de Palerme, à propos du nouveau
président de la Fifa, Gianni Infantino
- Ciao, Gianni, les emmm…commencent !
Le virus Zika peut également être à
l'origine du syndrome neurologique
Guillain-Barré
Le virus Zika, qui sévit en Amérique du Sud, soupçonné de provoquer des malformations
congénitales, peut également être à l'origine d'un trouble neurologique grave, le syndrome
de Guillain-Barré, révèle une étude publiée mardi dans la revue médicale britannique The
Lancet. Il s'agit de "la première démonstration d'un lien entre le virus Zika et le syndrome
de Guillain-Barré", souligne le professeur Arnaud Fontanet, responsable de l'unité d'épidémiologie des maladies émergentes à l'Institut Pasteur à Paris, qui a coordonné l'étude.
L'étude a été réalisée à partir de données recueillies en Polynésie française, où une épidémie
Zika, entre octobre 2013 et avril 2014, a touché les deux-tiers de la population. La maladie
provoque, dans 20 à 30% des cas une défaillance respiratoire et, dans les pays riches, environ
5% de décès. Ce syndrome neurologique rare est observé à la suite d'autres infections virales
(grippe, dengue, virus du Nil occidental...) mais également de façon non négligeable, à la
suite d'une infection bactérienne (Campylobacter). Avec plus de 1,5 million de cas au Brésil,
et plusieurs milliers ailleurs, dont déjà plus de 40.000 cas en Colombie, les chercheurs mettent en garde sur les risques de voir les capacités de soins intensifs dépassées, en particulier
en dehors des cités urbaines. Toutefois dans la grande majorité des cas, l'infection par le
virus Zika, contre laquelle il n'existe ni vaccin, ni traitement curatif, est bénigne. Le syndrome de Guillain-Barré (SGB), pouvant entraîner à la fois une paralysie des membres et une
atteinte respiratoire, a été diagnostiqué chez 42 patients, dont 16 sont passés en réanimation
pour avoir une assistance respiratoire. Aucun n'est mort. "Le risque de développer un syndrome de Guillain-Barré a été estimé à 2,4 pour 10.000 infections par le virus Zika", note le
Pr Fontanet. Les chercheurs estiment avoir écarté un rôle de la dengue dans la survenue de
ces atteintes neurologiques.
MÉTÉO À ALGER
HORAIRES DES PRIÈRES
Mercredi 2 mars 2016
20°C / 9°C
Mercredi 22 djoumad el oual 1437
Dohr : 13h00
Assar : 16h14
Maghreb : 18h47
Îcha : 20h05
Dans la journée : ensoleillé
Vent : 21 km/h
Humidité : 51 %
Dans la nuit : dégagé
Vent : 10 km/h
Humidité : 70 %
L’INFORMATION AU QUOTIDIEN
LIBYE
AFFAIRE KAMEL DAOUD-ZRAOUI
A’HAMADACHE
Les choix difficiles de l’Algérie,
selon le DG de l’Inseg
6 mois requis,
verdict le 8 mars
L
É
Ph : DR
La situation en Libye, son origine, son
développement et surtout ses répercussions ont été décortiqués par le
docteur Lyes Boukraâ, directeur général de l’Institut national des études de
stratégie globale (Inesg), invité hier au
forum du quotidien E’Chaâb.
vitant le concept de ‘scénario catastrophe’ M. Boukraâ a
considéré le conflit en Libye,
ayant toutes les prémices d’une guerre,
d’extrêmement dangereux non seulement pour ce pays mais aussi pour tous
ceux de la région. Les derniers développements en date, à savoir, le refus d’approbation du gouvernement par le parlement de Tobrouk et les bombardements
américains viennent le confirmer, a-t-il
soutenu avec pertinence. Il l’a même
classé dans une liste de conflits complexes qualifiés de transnationaux, touchant à plusieurs groupes de populations
et couvrant de larges espaces géopolitiques. Des conflits très difficiles à gérer
et surtout à résoudre dans la mesure où
ils portent en eux-même les éléments
de leur reproduction. Parmi ceux-ci il a
cité, dans la région arabe/nord Afrique,
le conflit yémeno-saoudien, égypto-soudanais (corne de l’Afrique), syro-libanojordanien et irako-iranien.
Pour le directeur de l’Inesg, la paix
en Libye ne servirait pas les intérêts des
parties concernées de près ou de loin par
le conflit, d’où leurs manœuvres pour le
faire perdurer davantage, allant même
vers une guerre à la syrienne. Les puissances occidentales cherchent le pétrole
libyen, l’Égypte utilise ce conflit pour
maintenir son nouveau régime, l’Arabie
saoudite en fait usage pour asseoir sa
politique de prix sur le marché pétrolier et sa dominance dans le duel régional sunnite-chiite, le Maroc serait pour
une guerre pour détourner l’attention
Lyes Boukraâ,
DG de l’INSEG
internationale de la cause sahraouie, le
Soudan y trouverait un intérêt en manipulant les groupes islamistes armés, la
Tunisie qui serait contre ne pèse guère
sur l’échiquier politique international
étant dépendante des aides occidentales, a-t-il poursuivi.
Dans ce contexte, l’Algérie se trouve
être le seul pays s’opposant clairement
à la guerre en Libye et appelant à une
solution politique mais elle ne peut pas,
à elle seule, renverser la vapeur. Plus
grave encore, cette position fait encourir
des risques réels pour le pays, le débordement du conflit vers le territoire algérien non seulement à cause de la porosité
de nos frontières et des flux migratoires
donnant lieu à tous types de trafic mais
aussi par les questions sensibles des
mouvements touareg et des berbères,
qui pourraientt être utilisés par plusieurs
parties. Cela s’avèrerait plus contraignant si l’on sait que notre pays est en
quête de stabilité et d’unité en vue d’une
relance économique, a-t-il souligné.
Pour ce politologue, à ce conflit régional s’impose une solution régionale
et pourrait trouver, dans un premier
temps, un appui à sa position au sein de
l’Union maghrébine si la question du
Sahara occidental serait réglée. D’autres
alliances et pactes avec des parties ayant
les mêmes intérêts que l’Algérie lui seraient également des appuis précieux
dans sa quête vers la paix régionale, renforçant celle obtenue au niveau national. L’orateur a déclaré qu’aujourd’hui
l’Algérie ne peut plus rester en marge
des évènements et doit par conséquent
s’intégrer dans l’ordre international, sauf
que la question qui se pose est pour quel
camp opter? L’alliance occidentale qui
serait contradictoire avec les fondements
de la société algérienne ayant mené l’une
des plus dures guerres contre un pilier
de ce même occident. La Russie vis-à-vis
de laquelle l’Algérie a pris ses distances
depuis les années 90 et voudrait ne
plus être taxée d’appartenance au bloc
est. En dernier lieu la position chinoise
basée sur l’expansion des intérêts économiques, qui serait fatale sur le plan
sécuritaire pour notre pays. L’invité de
la chaîne 1 a insisté sur le fait d’avoir une
réponse claire à cette question, notamment en dépassant son passé. Il préconise, dans ce cadre, un débat national,
engageant notamment les élites pour
décider des actions à mener aussi bien à
l’échelle national qu’internationale. Il y
va de la préservation de la sécurité nationale et, par là même, de la pérennité de
l’État-nation, a-t-il conclu.
Lyes Azizi
RAMTANE LAMAMRA A GENÈVE :
Jeudi 23
djoumad el oual
Sobh : 05h50
Chourouk : 07h16
e tribunal d’Oran a décidé de la
date du 8 mars prochain pour
rendre son verdict dans l’affaire de
«menace de mort» contre l’écrivain et
journaliste Kamel Daoud. Le procès s’est déroulé en l'absence de la
victime, représentée par son avocat
Abderrazak Fodil, et en présence de
l’accusé Zraoui A’hamadache qui a
nié l’accusation portée contre lui, à
savoir la menace de mort, tout en soutenant qu’il a agi en tant que citoyen
et membre de la ligue internationale
des oulémas musulmans, «sollicitant
les pouvoirs publics à exercer l’application de la peine (El Hadd) sur l’écrivain Kamel Daoud, en application
de la chariâa pour ce qui concerne
l’atteinte aux valeurs de l'Islam». Son
appel, adressé aux pouvoirs publics,
a été fait «suite aux propos contenus
dans un roman de l’écrivain Kamel
Daoud et ses déclarations précédentes
à une chaîne de télévision française»,
a-t-il ajouté. Il a estimé que les propos
du romancier «affectent les sentiments
des musulmans et les valeurs fondamentales de la nation algérienne, telle
que l’identité et la langue arabe», tout
en signalant qu’il a, à son tour, déposé
plainte contre l’auteur au niveau d’un
tribunal à Alger suite aux déclarations de Kamel Daoud à la chaîne
française. De son côté, l’avocat de
la victime a estimé que l’appel lancé
par A’hamadache sur son compte
personnel de Facebook et ses déclarations lors d’une émission diffusée par
une chaîne privée algérienne est «une
incitation claire pour tuer l’écrivain»,
qualifiant ceci de «menace de mort»
selon les lois du code pénal. L’avocat
de Kamel Daoud a requis l’application de la loi afin de «réhabiliter la
victime» et un dinar symbolique.Le
procureur a demandé, à l’issue de son
réquisitoire, six mois de prison ferme
et 50.000 DA d'amende à l'encontre
de l’accusé.
LUTTE CONTRE LE TERRORISME
Deux terroristes abattus et deux pistolets
L’Algérie continuera à apporter
mitrailleurs récupérés à Bouira
son appui pour un règlement juste
eux terroristes ont été abattus et deux pistolets mitrailleurs de type Kalachnikov
D
et une quantité de munitions récupérés, mardi à Bouira, par un détachement
nationale populaire (ANP), indique le ministère de la Défense nationale
et définitif au Sahara occidenta dedansl'Armée
un communiqué. «Dans le cadre de la lutte antiterroriste, un détachement de
L’
Algérie
continuera à apporter son appui à
l’action pour le règlement
«juste et définitif» du
conflit du Sahara occidental à travers un référendum d’autodétermination
«libre et régulier», a réaffirmé mardi à Genève le
ministre d’état, ministre
des Affaires étrangères et
de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra.
«Mon pays continuera à ne ménager aucun
effort pour apporter son
appui à l’action du Secrétaire général des Nations
unies et de son Envoyé
personnel,
l’ambassadeur Christopher Ross,
pour un règlement juste
et définitif de ce conflit
à travers un référendum
d’autodétermination libre
et régulier», a-t-il précisé
dans son intervention au
Segment de haut niveau
de la 31e session ordinaire
du Conseil des droits de
l’Homme des Nations
unies. Le ministre d’état
a fait remarquer que par
ce «déni du droit», dont
souffre le peuple du Sahara occidental, dernière colonie d’Afrique, le processus d’autodétermination
est contrarié depuis 1975,
date de l’occupation par
le Maroc de ce territoire
déclaré non-autonome par
les Nations unies. «Les
tentatives visant à tenir
en échec la volonté de la
communauté internationale ne doivent pas nous
détourner de l’objectif
impératif d’une solution
conforme à la légalité internationale», a-t-il tenu à
avertir, saluant la mission
dépêchée, l’année passée,
par le Haut commissaire
aux droits de l’Homme
dans le territoire sahraoui
qu’il a qualifiée de «signal
positif».
l'Armée nationale populaire (ANP) relevant du secteur opérationnel de Bouira (1ère
Région militaire) a abattu deux terroristes, hier à 11h00, suite à une opération de
fouille et de ratissage menée près d'El Kadiria», note le communiqué. «L'opération,
qui est toujours en cours, s'est soldée par la récupération de deux pistolets mitrailleurs de type Kalachnikov, une quantité de munitions, une paire de jumelles et un
téléphone portable», précise la même source.
ORAN
L
Un élève du cycle moyen tué par son
camarade à hai Nedjma
e service des urgences médico-chirurgicales du CHU d’Oran a accueilli, hier,
un collégien de 15 ans présentant de graves blessures au ventre, a indiqué le
chargé de communication de cet établissement hospitalier. L’élève, qui a succombé
à ses blessures, aurait reçu des coups de couteau au niveau de l’abdomen de la part
d'un camarade, a-t-on indiqué. Les services de la Gendarmerie nationale ont ouvert
une enquête sur les tenants et aboutissants de ce drame.