2015 Avril: « Nos héros, des mondiaux - Swiss-Ski

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éditorial
sommaire
Avril 2015
PATRICK KÜNG AVEC PANACHE
 A l’aube des Mondiaux, on sentait les
Suisses monter en puissance. Carlo Janka retrouvait des couleurs en s’imposant dans le
super-combiné du Lauberhorn. Le trio FeuzJanka-Küng soignait son show lors de la descente. Question de centièmes uniquement, un
Salzbourgeois empêchait audacieusement, à
l’ombre de l’Eiger, un triplé que l’on aurait
qualifié d’historique. Du genre fort en glisse,
agressif comme il faut, Hannes Reichelt taillait
des trajectoires précises, provocantes, pour
s’imposer. Faisant souffler un vent froid, quasi
hors-la-loi, sur les milliers de spectateurs agglutinés dans l’aire d’arrivée de cette descente
mythique. Ce jour-là, à Wengen, les Helvètes
devaient se contenter d’occuper les places de
garçons d’honneur. Qu’importe. Leur moral
remontait en flèche. Audace et efficacité étaient à nouveau au rendez-vous pour les protégés
de Thomas Stauffer.
Comme une sélection se mérite, les athlètes ont
embarqué pour les States avec de bonnes résolutions soigneusement pliées dans un coin de
leurs bagages. Sans prétentions excessives,
avec une conviction affirmée, les protégés de
l’Oberlandais savaient avoir un bon coup à
jouer au Colorado. Surtout lorsque le moral
d’une équipe se met sur une spirale gagnante.
Qui plus est, les héritiers de Cuche ne débarquaient pas en terre inconnue. Beaver Creek,
la piste des Oiseaux de proie, que rêver de
mieux pour récolter le fruit d’années de labeur.
Ces dernières souvent entrecoupées de blessures, de frustrations et jalonnées d’incertitudes.
De l’avis même de Bernhard Russi, consultant
passionné à la TV alémanique, architecte de la
piste, seul un skieur complet était à même
d’épingler le titre à son palmarès. Lui qui voyait
Carlo Janka sur la plus haute marche de la
boîte en évoquant les Suisses.
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Nos héros
des moNdiaux
Finalement, Patrick Küng a démontré toute sa
virtuosité le jour J. En fin connaisseur de la
topographie, sur laquelle il a triomphé en 2013
lors de sa première victoire en Coupe du monde. Qui plus est, le fait d’avoir passé par les
qualifications n’a aucunement entamé la confiance du Glaronais. Avec sang-froid et efficacité, en mal de régénération, il a négocié le
tracé en taille patron. Pour entrer dans l’histoire de la descente par la grande porte. Devant
l’inattendu Américain Travis Ganong. A la clé,
un titre planétaire dans la discipline reine.
Couronnement attendu en Suisse depuis 18
ans et la victoire de Bruno Kernen à Sestrières.
En outre, avec la troisième place de Beat Feuz,
au mieux avec ses gammes, nos descendeurs
ont renoué
avec le passé. En recomposant une figure de
style identique à celle de 1991, à Saalbach.
Lorsque Franz Heinzer et Dani Mahrer s’étaient
retrouvés sur le podium. Pour une fugue rapide
en or et en bronze majeur. Au féminin, par
contre, toutes disciplines confondues, les Suissesses ont encore du travail pour battre en
brèche la suprématie d’une concurrence redoutable. Seule, presque à son habitude pourrait-on dire, Lara Gut a réussi à monter sur une
marche du podium. Celle du super-G, de couleur bronze pour l’occasion.
Aldo-H. Rustichelli
Rédacteur snowactive
info@snowactive.ch
Couverture
Avec le titre olympique, le titre de champion
du monde est la plus haute distinction dans
la vie d’un sportif de haut niveau. Ces dernières semaines à Kreischberg (AUT) pour le
snowboard et le freestyle, à Vail/Beaver
Creek (USA) pour le ski alpin, à Falun (SWE)
pour le ski nordique, à Steamboat Springs
(USA) pour le télémark et à Kontiolahti (FIN)
pour le biathlon, les athlètes se sont battus
sur les pistes, sur les tremplins et dans les
half-pipes pour chaque centième, pour chaque centimètre et pour afficher le meilleur
style. Vous trouverez ci-dessous les noms de
tous les athlètes suisses qui ont réussi à
monter sur le podium.
Note de la rédaction: étant donné que les CM
de biathlon étaient encore en cours au moment du bouclage de la rédaction, il peut
manquer d’éventuels médaillés Swiss-Ski
en biathlon.
1. Patrick Küng, ski alpin, médaille d’or
en descente
2. Dario Cologna, ski de fond, médaille
d’argent en skiathlon
3. Bastien Dayer, télémark, médaille de
bronze en sprint classique et médaille
d’or dans l’épreuve par équipe
4. Fanny Smith, skicross, médaille de
bronze
5. Fabian Bösch, freeski, médaille d’or en
slopestyle
6.Virginie Faivre, freeski, médaille d’or
en half-pipe
7.Amélie Reymond, télémark, médailles
d’or en sprint classique, en sprint
­parallèle, en classic et dans l’épreuve
par équipe
4 Rétrospective sur la saison
des mondiaux
Anecdotes du quotidien
aux Championnats du monde
10 21 questions à . . .
Camille Berra, Freeski
12 Swisscom Snowdays
Seul voler est plus beau
14 Swiss Snowboard Girls Camp
Weekend de snowboard en compagnie
de stars
16 Biathlon
Lena Häcki, jeune et talentueuse
18 Simon Ammann Jump Parcours
Des élèves de primaire décollent
26 Ski-Closing-Parties
L’agenda des fêtes de fin de saison
30 Spécial ISPO
Nouveautés 2015/16
34 Arc jurassien
L’hiver se met en mode d’antan
38 Ski nordique
Le Goms, paradis du ski de fond
42 Ski-alpinisme
Championnats du monde
à Verbier-Val de Bagnes
46 La Chasseralienne
Une course dans l’esprit de la région
52 Kari Koch
Dinosaure du Grand Prix Migros
60 Médecine
Que faire lors d’une entorse de cheville?
8. Beat Feuz, ski alpin, médaille de
­bronze en descente
9. Yannic Lerjen, freeski, médaille de
bronze en half-pipe
10. Mirjam Jäger, freeski, médaille de
bronze en half-pipe
11. Simone Oehrli, télémark, médaille
d’argent en classic
12.Nicolas Michel, télémark, médaille
d’argent en sprint classique et médaille
d’or dans l’épreuve par équipe
13. Lara Gut, ski alpin, médaille de bronze
en descente
14.Elena Koenz, snowboard, médaille d’or
en big air
15. Sina Candrian, snowboard, médaille de
bronze en big air
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CM de freestyle et de snowboard 2015 à Kreischberg (AUT)
Un mélange réussi . . .
M Dix jours durant, les snowboardeurs et les
freestyleurs se sont battus pour des médailles de CM à Kreischberg, dans la Styrie
autrichienne. Au fil des jours, certains ont
réussi à atteindre les finales, d’autres pas, et
trois athlètes rayonnants sont montés sur le
podium, tandis que d’autres sont passés
outre. Au fil des jours, l’histoire des CM s’est
écrite; celle narrant les poses des vainqueurs, les danses de joie et les ascensions
presque magiques, mais aussi les larmes de
déception, la déveine des blessures et les
moments de doute.
Il y aurait tant d’anecdotes et d’histoires à
raconter sur les CM à Kreischberg. Par
exemple sur les quartiers de l’équipe suisse
où elle se retrouvait chaque jour pour manger, rire ou célébrer. A propos de la première
médaille suisse ramenée par Fabian Bösch
âgé de 17 ans, qui était encore skieur alpin il
y a quatre ans et qui a lourdement chuté lors
de la première manche de la finale. Ou encore
au sujet de l’athlète de bosses tessinoise
Deborah Scanzio, qui a défendu pour la première fois les couleurs de la Suisse pour ses
6es Championnats du monde. Et enfin sur ces
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moments où personne ne savait s’il fallait rire
ou pleurer, car la frontière entre joie et peine
était infime.
L’évènement le plus marquant de ces CM
aura peut-être été ce feu d’artifice de disciplines sportives. Lors des premiers Championnats du monde réunissant snowboardeurs et freestyleurs, des sauteurs d’aerials,
des skieurs de bosses, des spécialistes de
skicross et de snowboardcross, des freeskieurs, des snowboardeurs freestyle, ainsi
que des snowboardeurs alpins se sont affrontés côte à côte dans la course aux titres. Un
spectacle impressionnant tant pour les spectateurs que pour les athlètes. Ces CM ont
également été une rencontre entre différents
caractères, équipes et sportifs individuels,
qui ne se croisent en temps normal que rarement et qui, pour une fois, ont eu l’occasion
de vibrer ensemble lors des compétitions. Un
mélange réussi ! Les fans de freestyle et de
snowboard peuvent donc déjà se réjouir des
prochains CM communs de 2017 dans la SierP e t ra K ro p f
ra Nevada!
5
1. Acclamations sous le drapeau suisse: Fabian
Bösch après son triomphe en slopestyle
2. 1,2,3 souriez ! Elena Koenz (au milieu)
et Sina Candrian (à droite) sous les feux
des projecteurs.
3.Fanny Smith championne pour ouvrir le
champagne, mais en skicross, la championne,
c’est l’Autrichienne Andrea Limbacher.
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4
a v r i l 2015
4. Triple victoire: à Kreischberg, Virginie Faivre
remporte l’or mondial pour la troisième fois
de suite en half-pipe.
5. Fabian Bösch, le plus jeune champion du
monde suisse de tous les temps.
P hotos: Petra Kro pf, K eyston e
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CM de télémark 2015 à Steamboat (USA)
Une nation, une équipe, une médaille
2
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P hotos: S wiss- Ski , K eystone
Incroyable avalanche de médailles lors des
CM de télémark à Steamboat Springs (USA):
les télémarkeurs de Swiss-Ski ont signé
neuf podiums!
M Quatre médailles d’or, deux d’argent et une
de bronze dans la catégorie élite, ainsi qu’une
médaille d’or et une de bronze chez les juniors.
Chacune de ces récompenses est l’aboutissement d’innombrables heures d’entraînement
et gouttes de sueur. Chacune est le fruit de la
persévérance et de l’esprit de compétition.
Chacune est une consécration toute particulière. Et pourtant, l’une de ces récompenses
est encore un peu plus spéciale que les autres:
la médaille d’or dans la compétition par
équipe.
Si elle est spéciale, c’est notamment parce que
la Suisse défendait son titre alors qu’il ne
s’agissait que de la deuxième compétition par
équipe de l’histoire des CM de télémark. «Il y
a deux ans, en Espagne, notre victoire avait
surpris tout le monde. Cette année, à l’inverse,
nous étions les favoris. La pression était donc
bien plus grande. Tout le monde nous attendait
au tournant», résume Bastien Dayer, qui représentait cette année l’équipe suisse aux
côtés de Nicolas Michel et d’Amélie Reymond.
Si cette médaille d’or est spéciale, c’est cependant surtout parce qu’à la base de la performance se trouve toute une équipe, toute une
nation. Après la course, Bastien Dayer a d’ailleurs félicité l’ensemble de la délégation: «Ce
résultat ne tient pas qu’aux trois coureurs. Il
tient aux 14 membres de l’équipe des CM.» Et
d’ajouter: «Concourir pour l’équipe fait naître
bien des émotions. Savoir que notre performance a une influence directe sur celle des
autres demande des nerfs d’acier!»
Hans-Peter Bichler, chef de discipline, confirme: «Je garderai un souvenir tout particulier de ce moment où nous avons défendu
notre titre dans la compétition par équipe!»
Selon lui, le résultat obtenu dans ce sprint
parallèle est vraiment une performance de
toute l’équipe: «Chacun a une mission», déclare Hans-Peter Bichler, expliquant que le
système de «knock-out» donne continuellement lieu à des duels passionnants. «Tous
vivent l’épreuve avec passion et éprouvent une
joie et une satisfaction sans limite si l’exploit
est au rendez-vous!», commente le chef de
discipline. Il souligne que les CM de Steamboat
Springs ont été une réussite exceptionnelle
pour l’équipe suisse: «En disant cela, je ne
pense pas seulement aux résultats, mais aussi à l’esprit d’équipe.»
Effectivement, chaque médaille est unique,
chaque médaille est particulière. Mais cer-
3
1 Nous sommes une nation du télémark!
L’équipe de télémark de Swiss-Ski
à Steamboat Springs.
2 Nicolas Michel, Amélie Reymond et Bastien
Dayer sont ravis d’avoir réussi à défendre
leur titre.
3Le résultat obtenu dans ce sprint parallèle
est une performance de toute l’équipe.
taines sont encore un peu plus spéciales que
les autres. Ou, pour emprunter les mots
d’Amélie Reymond l’intouchable: «Chaque
médaille a son histoire. Mais si je devais désigner une seule médaille à laquelle j’attache
une importance particulière, je choisirais certainement, outre ma première médaille à
Thyon en 2007, la médaille remportée avec
Petra Kropf
l’équipe à Steamboat.»
Petra Kropf,
coordinatrice médias Télémark
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5
C M d e s k i a lp i n 2 0 1 5 à V a i l / B e a v e r C r e e k ( U SA )
Presque comme au camp de ski
M «Quand est-ce qu’on mange?» – «A midi
trente, c’est bon?» – «Qu’est-ce qu’il y a au
menu?» – «Aujourd’hui, je fais des spaghettis
bolognaise, ça vous va?». Voici une conversation qui aurait pu avoir lieu dans un camp de
ski. Et pourtant, le décor était tout autre. Nous
étions dans l’appartement «Plaza 4», qui faisait partie du complexe d’appartements StJames Place à Beaver Creek. Cet appartement avait quelque chose de particulier, qui
relevait presque du pouvoir d’attraction magique. Le «Plaza 4» a en quelque sorte été le
repère de l’équipe suisse pendant les Championnats du monde de ski alpin 2015 à Vail/
Beaver Creek.
entraîneurs passaient par là, avec ou sans
prétexte, pour déguster une bonne tasse de
café. Il se murmure même qu’un certain
athlète aurait, en guise de préparation à la
descente des CM qui devait avoir lieu deux
jours plus tard (et qui allait remporté le
bronze), passé trois heures avec une certaine
responsable des médias à boire du café au
Plaza 4.
délices culinaires de Seraphin ou simplement
s’offrir une bonne tasse de café. Le Plaza 4 a
peut-être été la dernière micro-pièce décisive du puzzle qui a ouvert la voie du succès
de Patrick Küng, de Beat Feuz et de Lara Gut.
Ou peut-être pas. Nous ne le saurons jamais.
Une certitude demeure néanmoins: cet appartement avait quelque chose de particulier.
Is a be l l e v a n B ee k
Le Plaza 4: de la cuisine maison
L’équipe des hommes, surtout, a souvent
occupé cet appartement, pour une raison très
simple: l’équipe de Thomas Stauffer avait
emmené son propre cuisinier. Jour après
jour, midi et soir, Seraphin Herrmann,
d’Obersaxen, concoctait un délicieux menu
pour les athlètes. Un curry thaï, un pizokel
des Grisons, des röstis, mais une fois aussi
un steak juteux comme les Américains les
aiment.
Le Plaza 4: un petit bout de chez-soi
L’appartement n’a pas tardé à être davantage
qu’un lieu de repas et de réunions. Il est devenu un lieu agréable où bavarder, discuter,
ou simplement se vautrer dans le canapé en
survêtement pour souffler, comme on le ferait à la maison. Enfin, le Plaza 4 faisait aussi
office de cafétéria. En définitive, il s’agissait
de l’unique endroit où trônait une magnifique
machine à café capable de produire du café
buvable. Seul le café servi au Starbucks, à
quelque 300 mètres de là, pouvait éventuellement souffrir la comparaison avec celui du
Plaza 4, même s’il ne lui arrivait pas à la
cheville. Régulièrement, des athlètes ou des
6
a v r i l 2015
Les deux natifs d’Obersaxen : Carlo Janka et le cusinier de l’équipe Seraphin Herrmann.
Le Plaza 4: le secret de la réussite
Quoi qu’il en soit, en permettant aux athlètes
de vivre dans des appartements douillets
plutôt que seuls dans une chambre d’hôtel
impersonnelle, les CM leur ont offert une
expérience différente. L’issue des CM auraitelle été la même si le Plaza 4 n’avait pas
existé? N’avait pas été cet espace commun,
offrant de la compagnie à ceux qui le souhaitaient, permettant de déconnecter et d’oublier à l’occasion toute l’agitation entourant
les CM, et de parler d’autre chose que de ski?
Ce refuge accessible à tous et dont la porte
était toujours ouverte (la clé se trouvait sur la
porte ou sous le paillasson, mais chut!)? Une
chose est sûre: le Plaza 4 était bien plus qu’un
simple appartement. C’était un salon, une
oasis de bien-être ou encore une salle de
détente, comme au camp de ski. Le lieu exerçait un tel pouvoir d’attraction que vers la fin,
même l’équipe féminine suisse a augmenté
la fréquence de ses visites pour savourer les
Isabelle van Beek,
coordinatrice médias ski alpine dames
P H otos : Is a bell e va n B eek, Ke ystone
Le Plaza 4: un bureau et une salle
de réunion
Mais très vite, les repas n’ont plus été le seul
motif de fréquenter le Plaza 4. C’est là également qu’avaient lieu les réunions de l’équipe.
En effet, c’est là qu’habitait Madeleine Erb, la
responsable Secrétariat du sport chez SwissSki et la bonne âme de l’équipe sur place.
Dans les coulisses, elle a accompli un travail
précieux pour l’équipe, veillant à ce que tout
fonctionne bien et à ce que chaque chose soit
à sa place.
cm ski nordique 2015 à Falun (SWE)
Un jour
dans la vie d’un médaillé
1 Peu de temps après avoir franchi la ligne
d’arrivée, le «marathon» des interviews
2Un court moment de répit lors de
la cérémonie des médailles
P Hotos: S wiss- Ski , Nor dic Focu s
Il ne faut pas croire que la journée de travail
du médaillé d’argent aux CM Dario Cologna
se termine une fois la ligne d’arrivée
franchie. En effet, c’est un autre marathon
qui attend le médaillé après son exploit
sportif: celui des interviews. Et bien d’autres
choses encore.
1
2
M 15 mètres après la ligne d’arrivée, Dario
est débarrassé des transpondeurs de chronométrage qu’il portait aux jambes et dans le
dos au niveau du dossard. En même temps,
il est invité, avec les autres médaillés et
quelques participants supplémentaires tirés
au sort, à se soumettre à un contrôle antidopage. Dario doit signer un formulaire et dispose ensuite d’une heure précise pour se
présenter au prélèvement d’urine. Dès lors,
le sportif du Val Müstair est accompagné par
le contrôleur antidopage qui le suit comme
une ombre et ne le quitte plus des yeux. Dario
se dépêche de mettre des vêtements secs et
de retirer ses chaussures mouillées pour ne
pas attraper froid. Ensuite, il s’accorde une
boisson de récupération pour compenser au
plus vite la perte d’énergie, toujours sous
l’œil discret du contrôleur antidopage.
suédoise avant d’aller voir les trois chaînes
de TV suisses – la SRF, la RTS et la RSI – et de
regagner l’aire d’arrivée pour la cérémonie
des fleurs. Il s’agit là d’une première cérémonie en l’honneur des gagnants, durant laquelle ces derniers reçoivent non pas leur
médaille, mais un bouquet de fleurs, d’où le
nom de cérémonie des fleurs. Passés les
moments de joie sur le podium, l’hymne
russe et les photos des gagnants, les médaillés retournent dans la zone mixte pour répondre aux questions des autres chaînes TV
et radios. Pendant 45 minutes, Dario enchaîne
patiemment les interviews. Il ne reste que
peu de temps pour les questions des journalistes de la presse écrite qui doivent finalement attendre la conférence de presse officielle.
Interviews et cérémonie des fleurs
Muni des skis et des bâtons officiels et «adaptés à la télévision», Dario s’apprête à traverser la «zone mixte», la zone de travail des
représentants des médias. Les journalistes y
respectent un ordre strict: d’abord la TV, puis
la radio et ensuite la presse écrite. Les médaillés suivent eux aussi des règles strictes
quant à l’ordre des chaînes TV autorisées à
les interviewer en premier. Dario commence
son marathon des interviews par la télévision
Contrôle antidopage et conférence
de presse
Dario trouve enfin le temps de passer des
appels personnels à son amie et à ses parents
sur le trajet entre la zone mixte et le centre
de presse. Arrivé là-bas, c’est l’heure des
premières photos «secrètes» de Dario avec
sa médaille d’argent dans une salle à part.
Ces photos ne pourront être publiées que le
soir après la remise des médailles. Dario se
rend ensuite à la conférence de presse avec
les deux autres médaillés, où une nouvelle
série de questions l’attend. Puis, il se soumet
au contrôle antidopage avant de pouvoir –
enfin – retourner à l’hôtel prendre une
douche, manger et échanger quelques mots
avec les entraîneurs et les coaches. S’il reste
encore un peu de temps pour une visite chez
le physiothérapeute, le sportif l’accepte avec
plaisir, car comme on dit si bien: après la
course, c’est avant la course . . .
Vers 19h00, les vainqueurs sont conduits un
à un à bord d’un cabriolet Audi à la cérémonie
des médailles à la mairie de Falun. Après un
bref apéritif, c’est le grand moment de la
remise des médailles. Mais les sportifs ne
profitent que brièvement de cet instant, étant
donné qu’une nouvelle zone mixte et une
nouvelle avalanche de questions les attendent
derrière la mairie . . . Dario repart finalement
au stade de ski de fond, où la SSR a monté un
studio dans lequel d’autres interviews sont
prévues dans les quatre langues nationales.
30 minutes plus tard, c’est reparti en ville
direction l’apéritif de Swiss-Ski, où Dario peut
enfin prendre un verre de vin et trinquer avec
ses parents, son fan-club, les sponsors, les
entraîneurs et les coaches.
22h30: Dario est de retour à l’hôtel de l’équipe.
Les premières minutes de calme de cette
journée sont l’occasion pour le vice-champion du monde fraîchement sacré de passer
en revue son exploit et de siroter une bière
avec ses coaches, avant que la journée longue
mais couronnée de succès ne se termine à
Ch ri s t i a n S t a h l
23h00.
Christian Stahl,
coordinateur médias ski nordique
a vri l 2 0 1 5
7
C M B i a t h l o n 2 0 1 5 à K o n t i o l a h t i ( F IN )
Accueillis à Kontiolahti en . . . dialecte bernois
Quand on doit se rendre à Kontiolahti, on
peut supposer beaucoup de choses et s’attendre à quelques-unes. On sait par exemple
que là-bas, on va entendre parler finnois ou
russe, que la nuit tombera tôt et qu’on sera
souvent dans la pénombre. Mais on ne s’attendra jamais, tant la chose est improbable,
à être accueilli en suisse-allemand aux CM
de biathlon, dans le dialecte bernois le plus
pur, par un «Grüessech, geits öich guet?»,
ou un «Wie heit ers hüt?». C’est pourtant
ainsi qu’Heli Kukkonen, assistante de la chef
de presse, a salué la délégation suisse, impressionnant les athlètes par ses connaissances du dialecte. Heli compte parmi les
quelque 1700 bénévoles des CM de biathlon.
1
1Heli Kukkonen avec l’ours en bois de
Kontiolahti, un des emblèmes de la
région De nombreuses sculptures
comme celle-ci garnissent le stade.
2Heli Kukkonen (à droite) en
réunion avec la chef de presse
Tiina Tykkyläinen.
8
a v r i l 2015
M Heli Kukkonen précise bien qu’elle est
finlandaise, et non suisse. Un regard suffit
pour ne plus en douter. Heli est grande,
blonde et a le teint très clair: une Finlandaise
de carte postale. Quel heureux sentiment
pour les athlètes de la délégation suisse de
biathlon que de pouvoir discuter dans leur
langue aussi loin de leur pays – à la frontière
russe, en Finlande, pays des mille lacs, sur la
rive de l’un d’entre eux.
Heli est arrivée en Suisse en 2002 après un
petit crochet par l’Allemagne. Elle a postulé
pour un stage dans une entreprise de cosmétiques à Sumiswald. Ayant obtenu le poste,
elle s’est établie à Langenthal puis à Sumiswald. C’est à cette période qu’elle a accumulé ses connaissances presque parfaites du
dialecte, demeurées intactes jusqu’à aujourd’hui. Après un deuxième séjour en
Suisse, Heli Kukkonen a définitivement plié
Christian Manzoni,
coordinateur médias biathlon
P h oto s: C hri st ia n Ma n zo n i
2
bagage pour retourner en Finlande, avant
tout parce qu’elle avait le mal du pays. Elle
travaille actuellement dans une entreprise
qui fabrique des poêles en stéatite, en Carélie
du Nord.
C’est la cinquième fois que cette Finlandaise
qui maîtrise le dialecte bernois s’engage
comme bénévole dans une manifestation de
biathlon. Ici, à Kontiolahti, elle a travaillé une
fois comme attachée auprès des équipes,
fonction qu’elle a reprise une fois à Holmenkollen. Pour ces CM, cette passionnée des
langues officie comme assistante de la chef
de presse. Heli avoue ne pas connaître les
biathlètes suisses actuels. «Mais je connais
Selina Gasparin et Matthias Simmen. Je viens
d’ailleurs de rencontrer Matthias, qui travaille comme commentateur TV, au café des
C h ri st i a n M a n z o n i
médias.»
SRG SSR
DES EFFORTS CONSIDERABLES
POUR DES IMAGES SPECTACULAIRES
2
1 10 kilomètres de câbles et 20 tonnes de
matériel ont été acheminés par hélicoptère
pour les courses du Lauberhorn.
2 La descente du Lauberhorn est le fleuron
de la télévision suisse en ce qui concerne
la retransmission de compétitions de ski.
3 20 caméramans sont à l’œuvre à Wengen
pour offrir des images spectaculaires
aux téléspectateurs.
P hotos: SRG
Ce que les diététiciens considèrent aujourd’hui comme une aberration était de bon
ton dans les années 80 pour la Suisse, nation
du ski alpin. A savoir, manger devant la télévision. Mais il s’agissait après tout d’encourager les héros du ski de l’époque, tels
qu’Erika Hess, Vreni Schneider, Maria Walliser, Peter Müller et Pirmin Zurbriggen,
que ce soit à l’aide de cloches de vache ou de
fourchettes et couteaux.
M Aujourd’hui encore, cela vaut la peine de
suivre les courses de ski alpin à la télévision.
Ne serait-ce que pour les images spectaculaires que la télévision suisse retransmet sur
nos écrans. Il y a d’un côté les images et de
l’autre, les efforts à fournir pour retransmettre ces images si impressionnantes. «La
course à Wengen est pour nous la plus grosse
production de l’année», explique Beat Zumstein, responsable de production pour les
courses de ski à la SRG SSR. Plus de 20 caméras retransmettent des images haute définition dans 25 pays. Incroyable mais vrai, la
télévision suisse installe 12 kilomètres de
câbles au Lauberhorn pour la retransmission
de la course. A cela s’ajoutent plus de 10 km
de câbles à fibres optiques fixés dans le sol.
Et qu’en est-il de l’utilisation de drones? La
télévision suisse est presque une pionnière
dans ce domaine et utilise des drones depuis
3
quelque temps déjà pour capturer des images
exceptionnelles.
«La RTS a utilisé un drone aux CM de VTT 2011
à Champéry pour la première fois lors d’une
retransmission en direct. C’était une première en Europe. Lors des courses du Lauberhorn en 2012, un drone a été utilisé pour la
première fois dans le but de retransmettre
une compétition de ski alpin. Ces deux dernières années, il n’a pas été possible d’en
utiliser en raison des consignes devenues
plus strictes en matière de prises. Mais nous
espérons pouvoir retravailler avec un drone
en 2016», explique Beat Zumstein.
Deux équipes livrent quelque 20 tonnes de
matériel sur les sites de compétition suisses.
A Wengen, le matériel est acheminé par train
et par hélicoptère. «50 vols sont nécessaires
pour que tout le matériel soit amené dans la
montagne et ramené en plaine», rapporte
Beat Zumstein. C’est une charge de travail
considérable, mais qui vaut la peine, comme
le prouvent chaque année les taux d’audience.
Environ 988 000 téléspectateurs ont suivi les
courses du Lauberhorn à la télévision cette
année. Autrement dit: pendant les courses du
Lauberhorn 2015, 988 000 repas ont été pris
devant la télévision. Et probablement que
quelques diététiciens férus de ski en faisaient
D i a na F äh
partie . . . a vri l 2 0 1 5
9
QUESTIONS À . . .
21 Questions à
Camillia Berra
Camillia Berra est le rayon de soleil du Swiss
Freeski Team. La Valaisanne de 20 ans a
véritablement pris son envol la saison dernière. En effet, elle s’est qualifiée pour la
finale aux Jeux Olympiques de Sotchi et s’est
offert un podium à l’European Freeski Open,
tout comme lors de la Coupe du monde à
domicile à Silvaplana.
10
A V r i l 2015
P hotos: Ldd.
QUESTIONS À . . .
a vri l 2 0 1 5
11
S w i ss c o m S N OW D A Y S
uvenir
Photo en so
ée
rn
jou
e
d’un
très spéciale.
Un technicien
de service at
titré,
presque com
me pour les
stars du ski
à la télé
.
Cher journal
Quand le réveil a sonné ce matin, cela faisait au
moins une demi-heure que j’avais les yeux ouverts,
tellement j’étais nerveux. Ce que je n’avouerai
jamais, bien sûr. Après une douche rapide et
un déjeuner copieux, j’ai flanqué un baiser sur
la joue de ma mère, soucieuse comme à son
habitude, en lui promettant d’être prudent.
J’ai adopté une attitude détendue, comme
toujours. Qu’avais-je donc à craindre?
En définitive, j’allais tout simplement
skier ce jour-là. Pour la toute première
fois de ma vie.
Sur le chemin de l’école, j’ai bien dû m’avouer que
j’étais encore beaucoup plus nerveux que lorsque le
professeur de maths m’avait surpris à tricher deux
semaines plus tôt. Aujourd’hui, je n’avais rien à
craindre de la sorte, car aucun cours de maths ni
même d’allemand n’était inscrit sur mon horaire.
Pas de contrôle ni de correction de devoirs non
plus. Au lieu de cela, un car de tourisme, conduit
par un chauffeur vraiment marrant, allait nous
conduire directement à la station de ski. Une
fois arrivés, mes copains de classe et moi-même
avons été équipés de skis, de chaussures de ski, de
bâtons et de casques. Même si, dans un premier
voire un deuxième temps, les chaussures de ski me
comprimaient passablement les chevilles, je me
suis très vite senti dans la peau de Patrick Küng.
Ou encore de Beat Feuz. Bref, dans la peau d’un
véritable skieur professionnel.
A part voler, il n’y a rien de plus beau (je crois)
Avant de pouvoir rejoindre la piste, nous avons été
répartis en groupes et confiés à un moniteur de
A deux, ça va mieux.
12
a v r i l 2015
Ne pas lâche
r maintenant
:
première mon
tée en téléski
aux Swisscom
Snow Days
.
S w i ss c o m S N O W D A Y S
ski. Du reste, le nôtre s’appelait Tom et nous racontait sans arrêt des choses amusantes. Il a par ailleurs
fait preuve d’une patience à toute épreuve, nous
expliquant sans relâche à quoi il fallait être particulièrement attentif dans la pratique du ski. Et ô surprise, après trois, quatre, cinq vaines tentatives, j’ai
enfin réussi à négocier un virage et à effectuer, un
peu plus tard, ma première descente "sans accident".
J’avais du mal à y croire. La neige, la vitesse, la
glisse, c’était unique, presque comme si je volais. La
matinée est passée comme un éclair et tout à coup,
je me suis retrouvé avec une faim de loup. Heureusement, les organisateurs avaient aussi pensé à ça. Les
spaghettis étaient délicieux et je me suis donc enfilé
directement une deuxième portion. Après avoir repris
des forces, nous avons récupéré notre équipement
pour entamer la deuxième manche, enfin je veux dire
la deuxième partie de la journée.
Je m’étais toutefois réjoui trop tôt, et j’ai dû de
nouveau déchausser. Tom nous a expliqué qu’il fallait
d’abord poser pour la photo de groupe et nous avons
mis un moment pour nous mettre en place. Je pense
néanmoins que la photo était très réussie, même si le
photographe n’en était pas vraiment un mais plutôt
un stagiaire de la Fédération suisse de ski. Ensuite,
il était grand temps de reprendre la direction des
pistes parfaitement préparées et de continuer à
peaufiner le virage parfait. En effet, on ne devient
pas champion du monde par hasard, n’est-ce-pas,
Paddy? L’après-midi, nous avons même pu emprunter
le remonte-pente pour rejoindre le sommet: un vrai
grand moment! Malheureusement, il a fallu prendre
congé du ski et de Tom beaucoup trop tôt. Les cars
de tourisme nous ont finalement ramenés à l’école.
A la maison, ma mère s’est réjouie de mon appétit
et des belles couleurs de mon visage. Je lui ai raconté
fièrement comment j’avais dévalé les versants les plus
pentus, lui ai collé un baiser sur la joue en guise de
bonne nuit et ai rejoint ma chambre heureux, bien
qu’un peu fatigué, pour m’endormir aussitôt et rêver
d’une carrière de skieur de compétition…
Interview avec le conseiller
national Matthias Aebischer
En sa qualité de président de la Commission
de la science, de l’éducation et de la culture du
Conseil national, le conseiller national Matthias Aebischer salue lui aussi les efforts
conjoints de Swiss-Ski et de Swisscom. SwissSki a rencontré le conseiller national dans
«son» domaine skiable, à Selital (BE), dans le
cadre des Swisscom Snow Days à Berne.
SWiss-Ski: Que pensez-vous des Swisscom
Snow Days?
Matthias Aebischer: C’est un projet fantastique. Les enfants qui, sinon, n’entreraient
pas nécessairement en contact avec les sports
de neige sont les premiers à en profiter. C’est
pour moi un élément décisif.
Grâce au soutien de Swisscom, cet hiver, le
nombre d’enfants qui profiteront d’une journée dans la neige a presque doublé par rapport à l’année passée. Cette évolution vous
incite-t-elle à l’optimisme pour l’avenir?
Il faut applaudir des deux mains lorsque les
donateurs privés qui s’engagent dans le sport
d’élite financent aussi le sport de loisirs. Fondamentalement, je suis d’avis que cela ne
suffit pas d’investir uniquement dans le sport
d’élite. La base ne doit en aucun cas être négligée, ce qui implique de soutenir le sport de
loisirs.
Selon vous, les Swisscom Snow Days ont-ils
un effet durable?
Je suis souvent en contact avec des familles
dont les enfants participent précisément à ce
type de manifestations de sport de loisirs. Les
parents apprécient que leurs enfants puissent
pratiquer un sport de neige pendant toute une
journée pour une somme modique, mais il
n’est pas rare que cette journée soit la seule.
Une raison étant que souvent, les familles
manquent tout simplement de moyens financiers pour les sports de neige. Mon rêve pour
l’avenir est d’élaborer des offres qui pourraient être utilisées par un vaste public. Il
s’agirait par exemple de louer des équipements de ski à un prix abordable dans les
écoles ou directement en station, comme c’est
le cas lors des Swisscom Snow Days.
Christoph Wälchli
P hotos: S te pha n L a nz / S wi ss- Ski
Sw issco m S n owDays
Un
r national
le conseille
soutien:
t
en
in
ém
Matthias
Aebischer .
Les pistes de ski plutôt que la salle de classe:
cet hiver, quelque 6000 écolières et écoliers de
15 villes suisses profiteront d’une journée de
sports de neige dans le cadre des Swisscom
Snow Days. Grâce à l’engagement du nouveau
sponsor principal et à de nombreux partenaires régionaux, ce nombre a presque doublé
par rapport à l’année dernière. L’objectif du
projet est de permettre à un maximum d’enfants qui, sinon, n’auraient pas eu accès aux
sports de neige d’avoir un premier contact
avec le sport national suisse. Les enfants sont
encadrés par des moniteurs de ski et de snowboard professionnels ainsi que par des bénévoles des ski-clubs.
a vri l 2 0 1 5
13
SWISS-SNOWBOARD GIRLS CAMP
Une véritable situation
gagnant-gagnant
«Waouh, c’est super cool!» résonnait
déjà dans les couloirs lumineux de
l’auberge de jeunesse de St-Moritz
l’année dernière. Fin avril 2014,
25 jeunes snowboardeuses âgées de
7 à 18 ans ont participé au SwissSnowboard Girls Camp. Toutes se sont
beaucoup amusées, que ce soit sur les
pistes ou dans l’auberge de jeunesse
ultra moderne, au pied de la forêt
de Staz. Fin avril 2015, le camp
accueillera un nouveau groupe.
14
a v r i l 2015
SWISS-SNOWBOARD GIRLS CAMP
découvrir leurs propres limites et d’apprendre à les dépasser. C’est excellent pour
la confiance en soi, et ce, pas uniquement
pour leurs compétences sur la neige», explique l’initiatrice Ursina Haller.
Une atmosphère décontractée
Pendant ces quatre journées en Engadine, les
snowboardeuses séjourneront, comme l’année dernière, à l’auberge de jeunesse préférée d’Ursina Haller, à St-Moritz. Avec ses
diverses chambres de deux à six lits, celle-ci
offre les conditions de logement idéales pour
un camp: «Les filles apprécient par exemple
énormément de partager une chambre à plusieurs. Il y règne à chaque fois un joyeux bazar», sourit la double finaliste olympique.
Avec 25 passionnées de sport âgées de 7 à 18
ans, il peut parfois y avoir du boucan. Heureusement, ces éventuels excès de bruit ne
­gênent personne à l’auberge de jeunesse.
«Nous apprécions énormément cette atmosphère décontractée. En tant que monitrices,
nous nous réjouissons également de pouvoir
réunir toutes les participantes sous le même
toit et de regrouper les plus jeunes d’entre
elles dans une chambre près de la nôtre»,
poursuit Ursina Haller.
Une situation gagnant-gagnant pour tous
Une infrastructure idéale, une atmosphère
décontractée, de bons repas équilibrés et un
tarif raisonnable pour la nuit: telles sont précisément les raisons pour lesquelles les Auberges de Jeunesse Suisses et leur réseau de
52 hébergements répartis dans tout le pays
comptent, depuis l’automne dernier, parmi les
fournisseurs officiels de Swiss-Ski et, partant,
parmi les partenaires de la plus grande fédération de sports d’hiver. «Les Auberges de
Jeunesse Suisses s’engagent pour le sport
d’hiver et notamment pour sa relève», affirme
Fredi Gmür, CEO des Auberges de Jeunesse
Suisses, avant d’ajouter: «Notre offre comprend de très nombreux hébergements qui
répondent aux besoins des passionnés de
sports de neige. L’offre du wellnessHostel4000
à Saas-Fee devrait plaire aux professionnels,
tandis que la relève devrait apprécier notre
infrastructure adaptée aux sportifs ainsi que
les tarifs abordables dans d’autres grandes
destinations de sports d’hiver.»Thalia Wettstein
P hotos: Michel van Grondel
M Au printemps, des snowboardeuses de 7
ans et plus auront à nouveau l’occasion de
rencontrer les meilleures coureuses de
Suisse: cette année, la 5e édition du très populaire «Swiss-Snowboard Girls Camp» se déroulera du 23 au 26 avril à Corvatsch, en
­Engadine. Lors d’un atelier de trois jours, des
stars du snowboard freestyle, telles U
­ rsina
Haller ou Sina Candrian, montreront aux
jeunes snowboardeuses comment évoluer
dans un half-pipe ou réaliser des sauts. Les
jours passés dans la neige en compagnie des
professionnelles doivent susciter l’enthousiasme des participantes pour ce sport. «Le
snowboard est parfait pour les filles: en plus
d’être ludique, il permet aux sportives de
A u b e r g e s de Jeun esse S uisses –
A ffi lia t ion 2 pour 1 d an s les Auberges de Jeun esse Suisses
Les sportifs de la relève de Swiss-Ski ne sont
pas les seuls à pouvoir profiter des conditions
idéales des auberges de jeunesse: les membres de Swiss-Ski peuvent également demander à devenir membres des Auberges de
Jeunesse Suisses pour une durée de deux ans
au prix d’une année. En tant que membre des
Auberges de Jeunesse Suisses, ils peuvent
alors profiter de nombreuses offres en Suisse
et à l’étranger.
Pour de plus amples informations,
consultez le site
www.youthhostel.ch/swiss-ski-fr
a vri l 2 0 1 5
15
Sponsors
Lena Häcki compte parmi
les grands espoirs du biathlon
Jeune,
talentueuse
et ambitieuse
Lena Häcki fait partie des jeunes
­talents montants du biathlon.
Âgée de 19 ans, elle fait déjà forte
impression. Elle s’est lancée dans
le biathlon à 13 ans, presque un
peu tard, après avoir participé à
un Kidz-Trophy à Engelberg. Vous
­découvrirez dans cet interview
ce qui la fascine dans le biathlon,
les objectifs qu’elle poursuit
et si son arme porte un nom.
16
a v r i l 2015
S p o ns o rs
RUAG: Lena Häcki, d’où vous vient cette
­passion pour le biathlon?
Lena Häcki: C’est le mélange de concentration et de précision dont il faut faire preuve au
moment du tir ajouté à l’endurance et à la
force nécessaires pendant la course qui me
plaît dans ce sport. Le monde de l’endurance
m’a toujours fascinée. Et c’est mon endurance que j’ai mis à l’épreuve et qui m’a finalement permis d’accéder au sport d’élite.
P hotos: Nordi c Foc us
L’endurance est-elle bénéfique également
pour le tir?
L’endurance est également un élément important lors du tir. Mais le principal attrait du
biathlon est de relever le défi consistant à
conjuguer deux facettes complètement distinctes. A cela s’ajoute une dimension supplémentaire du fait que les règles concernant les
intervalles de départ, l’ordre des séances des
tirs ou les pénalités en cas de tir manqué par
exemple varient selon les différentes disciplines.
Quel est pour vous votre plus grand succès
jusqu’ici?
Le point fort de cette année a été très clairement pour moi la qualification pour les Championnats du monde jeunesse et juniors. De
plus, ma 12e place à Antholz m’a permis de
me qualifier pour les Championnats du
monde en Finlande. Mais étant donné que je
suis encore relativement jeune, mon objectif
était avant tout les Championnats du monde
juniors qui ont eu lieu cette année à Raubitschi (BLR).
Quelle histoire vous lie à RUAG?
Les deux 1res places en sprint et en poursuite
lors de la RUAG Swiss Cup de l’an dernier à
Sörenberg (rires). RUAG est aussi mon sponsor principal depuis presque un an. L’entreprise soutient également toute l’équipe nationale suisse de biathlon et sponsorise depuis
sept ans les cartouches à percussion annulaire RWS.
Le biathlon a indéniablement gagné en
­popularité. Le ressentez-vous également?
Quelles pourraient en être les raisons?
Sans aucun doute. Le biathlon existe depuis
très longtemps. Le ski et le tir ont joué un rôle
important dans le domaine militaire au XVIIIe
siècle déjà. Mais je pense que la discipline est
devenue vraiment populaire lorsqu’elle a été
retransmise à la télévision et que la nation du
ski suisse a remporté de grands succès.
Quels sont vos objectifs personnels? Nourrissez-vous d’autres ambitions?
Mon plus grand atout étant le ski de fond, je
souhaite clairement m’améliorer au tir. En
plus d’un bon classement aux Championnats
du monde juniors, je souhaite obtenir des
résultats constants et me battre pour les
premières places en Coupe du monde. Et
naturellement, le souhait de tous sportives et
sportifs est de participer un jour aux Jeux
Olympiques.
Quels sont vos plans pour les mois à venir?
Je débuterai mon école de recrues pour sportifs d’élite mi-mars à Macolin. Et si mes résultats sportifs le permettent, j’espère décrocher une des 18 places tant convoitées de
soldat contractuel pour sportifs d’élite.
Encore une question . . . Avez-vous donné un
nom à votre arme?
(rires) Pas encore. Je cherche encore le nom
adéquat, mais je n’ai pas encore pu me déciC l emen s G äh w i le r
der.
e t B r i g itt e G rü n i nge r, RUA G
RUAG Ammotec fabrique des munitions pour les
athlètes olympiques et les perfectionnent avec
l’aide de ces derniers. Les biathlètes ont besoin de
munitions précises et uniformes, qui répondent aux
exigences élevées pour tous types de temps (vent
et mauvaises conditions météorologiques). En début de saison, chaque arme est équipée des bonnes
munitions après de minutieux réglages.
a vri l 2 0 1 5
17
S i m o n A m m a n n J u m p Pa r c o u r s
Simon Ammann Jump Parcours
à Einsiedeln
C’est un soleil radieux et une véritable
équipe de tournage qui attendaient les
élèves zurichois au Simon Ammann Jump
Parcours à Einsiedeln, ainsi que Simon
­Ammann en personne. Comme l’on pouvait
s’y attendre, l’enthousiasme des enfants
était presque sans limite, tout comme leur
motivation. Ils ont ainsi enchaîné les sauts
les uns après les autres, tels des petits
­Simon Ammann.
M C’est toujours impressionnant à voir : au
début, les enfants n’ont encore jamais chaussé de skis et arrivent à peine à tenir debout
avec; ils parviennent encore moins à avancer,
même lorsqu’il s’agit uniquement de glisser
sur la neige. Et au bout de deux heures, on
retrouve ces mêmes enfants en train de sauter depuis le petit tremplin. «C’est tout simplement magnifique de voir à quel point les
enfants sont motivés, d’observer leurs progrès petit à petit et de les regarder s’amuser
de plus en plus», déclare Gary Furrer, directeur Sport de loisirs chez Swiss-Ski. Pour
conclure cette passionnante double leçon, six
élèves de primaire particulièrement courageux se sont même risqués sur le grand
tremplin d’animation – et sont revenus rayonnants après leur saut réussi.
Tout cela ne s’est naturellement pas déroulé
sans chutes. Après tout, cela arrive même
aux meilleurs sauteurs du monde. Grâce au
soin méthodique et à l’application avec lesquels sont mises en place les installations,
les quelque mille enfants qui ont testé le Simon Ammann Jump Parcours cette année ne
se sont jamais blessés. Un des temps forts de
cette séance était bien sûr la présence de
Simon Ammann, qui a donné son nom au
parcours. Le sportif a non seulement pris le
3
1Photo de groupe avec deux Simon Ammann:
un en chair et en os et un en carton
2 Tout le monde a demandé des conseils au
quadruple champion olympique.
3Personne n’est trop petit pour être un mini
­Simon Ammann.
4Une équipe de tournage a accompagné les
élèves de primaire sur le Simon Ammann
Jump Parcours à Einsiedeln. Elle a fait
preuve d’autant d’engagement que les
écoliers. Un drone a même été utilisé.
18
a v r i l 2015
temps de répondre à toutes les questions des
enfants, mais il leur a aussi fourni de précieux
conseils pour leurs premiers essais sur le
tremplin. A la fin, le grand champion a montré
lui-même aux jeunes sauteurs comment faire
en sautant sur le tremplin d’animation avec
des skis de débutant en plastique. En faisant
ce saut, le quadruple champion olympique a
définitivement conquis le cœur des enfants,
leur enthousiasme ne connaissant plus auDia n a Fä h
cune limite. P hotos: S wiss- Ski , K opterc am
1
2
4
sno w b ao r d
Il y a de la tension
dans l’air
Pour une fois dans le half-pipe avec le c­ hampion
olympique: Iouri Podladtchikov et les enfants
lors des CS de freestyle de l’an dernier.
P hotos: Marc WeilerPhotogra p h
Avant que la saison d’hiver ne touche à sa
fin, il reste encore un évènement de taille
pour les meilleurs snowboardeurs suisses.
Ces prochaines semaines, les champions
suisses seront désignés dans les trois disciplines du snowboard alpin, du snowboardcross et du freestyle. La lutte pour les titres
promet d’être passionnante!
M Le coup d’envoi des trois Championnats
sera donné par les CS de snowboard alpin à
Grächen. Organisée pour la première fois
dans la station valaisanne, la compétition se
disputera dans la nouvelle discipline olympique du slalom parallèle. Le 4 avril, samedi
de Pâques, les meilleurs spécialistes de
snowboardcross suisses termineront leur
saison avec les Championnats à Sedrun. Deux
semaines plus tard, les Swiss Freestyle
Champs auront lieu à Corvatsch. Ces compétitions pour les disciplines de slopestyle et de
half-pipe auront lieu conjointement avec les
freeskieurs, comme l’année dernière. Les
trois Championnats suisses serviront également de finale du Tour de l’Audi Snowboard
Series pour chacune des disciplines.
La première édition des Championnats
suisses à Grächen promet des émotions
fortes: la championne olympique Patrizia
Kummer remportera-t-elle enfin son premier titre de championne suisse dans son
Médaillé d’argent aux Jeux Olympiques,
Nevin Galmarini entre en piste en tant
que tenant du titre à Grächen.
En 2014, Emilie Aubry a remporté le titre de
championne suisse de snowboardcross devant
Sophie Hediger et Jenny Pleisch.
canton? Notons qu’un Olympia Family Kids
Day aura lieu la veille; il permettra à tous les
intéressés de passer l’après-midi sur les
pistes avec Patrizia Kummer à un prix avantageux. Chez les hommes, le duo de choc
Nevin Galmarini et Kaspar Flütsch sera attendu au départ; il devra affronter les jeunes
montants Silvan Flepp et Dario Caviezel. Du
côté des Championnats suisses de snowboardcross, il y aura plusieurs prétendantes
et prétendants prometteurs aux médailles
d’or. Des duels passionnants et des heats
âprement disputés seront au rendez-vous. En
ce qui concerne les CS de freestyle, les rôles
de favorites pour le slopestyle dames reviendront aux médaillées des CM en big air Elena
Könz et Sina Candrian. En half-pipe, une
seule question brûle les lèvres: le champion
olympique Iouri Podladtchikov parviendra-til à défendre son titre de l’an dernier contre
la forte concurrence de ses coéquipiers
Christian Haller, Jan Scherrer et David
Hablützel? Quoi qu’il en soit, la lutte pour les
titres nationaux promet d’être passionnante.
Que la meilleure et le meilleur gagnent!
D av i d Hü rz e l e r
a vri l 2 0 1 5
19
En Bref
H ous e of Swit zerland:
un gran d m e rci !
Présente lors de chaque Championnats du monde ou Jeux Olympiques, la
House of Switzerland est presque devenue un lieu magique avec un pouvoir
d’attraction auquel quasiment personne ne peut résister. C’est également ce qui s’est passé à Vail à l’occasion des CM de ski alpin, où Swiss-Ski
et St-Moritz ont conjointement assuré
la gestion du traditionnel lieu de rencontre des passionnés de ski, des athlètes et des fonctionnaires. Pendant
15 jours, l’hôtel Sonnenalp de Johannes Fässler, originaire de l’Allgäu,
a été un bastion résolument suisse;
ensemble, les hôtes ont vibré, tremblé, souffert avec les athlètes et célébré leurs succès en trinquant. La
House of Switzerland 2015, c’est
maintenant de l’histoire ancienne.
Mais quelle belle histoire! Elle a sur-
So u tie n aux t ale nts d u sk i d e fo nd et d u b i a thlon
Bonne nouvelle pour les talents du ski
de fond et du biathlon: à l’avenir, pour
chaque carte de saison suisse vendue, un franc sera reversé au nouveau projet de Loipen Schweiz «Promotion de la relève pour les talents
du ski de fond et du biathlon». Le
montant considérable de près de
30 000 francs devrait bénéficier aux
jeunes athlètes en possession de la
Talent Card nationale. Ces derniers
ont eu la possibilité de déposer une
demande auprès de Loipen Schweiz
jusqu’au 15 janvier. Sur les 60 ath-
3 es Ch am pio nnat s
s u is ses am at e ur s de sk i a lp i n 2 0 1 5
Peter Bloch, chef Organisation de compétitions
(COC) sortant, est dans son élément. Originaire
du Simmental, il communique les «règles du
jeu» aux participantes et participants ambitieux
des Championnats suisses amateurs de ski alpin
organisés cette année à Elm le 28 mars.
20
a v r i l 2015
lètes de ski de fond et de biathlon y
ayant droit, 46 se sont manifestés. Ils
ont tous reçu un premier versement
de CHF 500.– en tant que contribution
de base. Fin mars, certains d’entre
eux recevront également des primes
de succès.
A G ENDA
C h a mp i o nna ts suisses
21 mars 2015
C S d e sk i d e f o nd
à K a nd er ste g , l on gue
d i sta nc e
2 3 – 2 9 m a r s 2015
CS de ski alpin à St-Moritz
tout été rendue possible grâce aux
sponsors et aux auxiliaires qui, en
coulisses et sur le devant de la scène,
ont veillé au bon déroulement de cette
quinzaine. Ils méritent tous un grand
merci pour leur soutien, leur excellente collaboration et leur super mise
en œuvre. Un merci particulier au chef
cuisinier suisse Daniel Lehmann du
restaurant Moosegg ainsi qu’aux
bonnes âmes de la House of Switzerland Caterina Wehrli et Anni Erlacher.
«Nous ne sommes pas uniquement
rentrés en Suisse avec trois médailles,
mais aussi avec beaucoup de très bons
souvenirs», estime Annalisa Gerber,
responsable Sponsoring & Events
chez Swiss-Ski. Et elle ajoute: «Rendez-vous dans la House of Switzerland
2017!»
28 mars 2015
C S d e tél ém a r k à Va ls
28 mars 2015
C S d e sk i cr o ss à Saas- Fee
28 mars 2015
C S d e sk i alp i n Amateurs
Elm
A udi S ki cross Tour
28/29 mars 2015
Saas-Fee (Championnats suisses/
finale du Tour)
Pour de plus amples informations
et les inscriptions:
www.audiskicross.ch
Gran d Prix Mi g ros
La plus grande course de ski européenne pour les jeunes âgés de 8 à
16 ans offre à chaque participant
une expérience inoubliable sur la
Swiss Ski c ross Kids Tour
piste!
22 mars 2015
Hoch-Ybrig
21 mars 2015
29 mars 2015
Nendaz
Melchsee-Frutt
28/29 mars 2015
Les Crosets (finale de la saison)
Pour de plus amples informations et
les inscriptions: www.audiskicross.ch Inscrivez-vous dès maintenant sur
www.gp-migros.ch
2 8 – 2 9 M ARS 2015
C S DE BIATH L ON
À LENZERHEIDE
29 mars 2015
C S d e sno wb o a r d
à G r äc h en
4 a v r i l 2015
C S d e sno wb o a r dc ross
à S ed r u n
1 7 /18 a v r i l 2015
C S d e sno wb o a r df r eesty l e
à C o rv a ts c h
M a nif esta ti o ns Swiss- Ski
Swiss Freeski T our
22 mars 2015
Bellwald, Tour valaisan
28/29 mars 2015
OPEN Crans-Montana
Fa mi gros S ki D ay
16–19 avril 2015
Le Famigros Ski Day succède au
CHAMPS & OPEN Corvatsch
­Rivella Family Contest et fêtera
sa première édition au cours
Pour de plus amples informations
de la saison 2014/2015.
sur le Swiss Freeski Tour:
www.swissfreeski.ch
22 mars 2015
Meiringen-Hasliberg
29 mars 2015
Morgins
Inscription sur
www.famigros-ski-day.ch
S wis sc om
J u n io r Tea m 2015
A u d i S no wb o a r d Series
20–22 mars 2015
SBX Lenk (Gold Series)
29 mars 2015
PSL SM Grächen (Championship)
4 avril 2015
SBX SM Sedrun (Championship)
16–18 avril 2015
Freestyle SM Silvaplana, Corvatsch
(Championship)
Swiss Freeski D ays
21 mars 2015
Bettmeralp
14 avril 2015
Corvatsch
Pour de plus amples informations et
les inscriptions: www.swissfreeski.ch
Oer likon Swiss Cu p
Les dates des épreuves de l’Oerlikon
Swiss Cup 2014/2015 se trouvent
sur www.swiss-ski.ch.
Pour de plus amples informations
sur l’Audi Snowboard Series:
www.audisnowboardseries.ch
Les 34 Championnats du monde juniors FIS de ski alpin se sont déroulés
du 5 au 14 mars 2015 à Hafjell en
Norvège. La Suisse a été représentée
par 16 espoirs de la relève très prometteurs, qui ont intégré le Swisscom
Junior Team 2015 grâce à leurs
bonnes performances. Pour voir
quels sont les résultats des successeurs de Lara Gut et Cie à Hafjell, voir
la page: http://www.swiss-ski.ch/fr/
sport-de-competition/ski-alpin/
swisscom-junior-team.html
28/29 mars 2015
Lantsch (Championnats suisses
­Elite, finales des catégories Kids,
Challenger et Elite)
Pour de plus amples informations:
www.swiss-ski.ch
es
P H otos : LDD.
Leon teq Biath lon Cu p
La Leonteq Biathlon Cup compte
trois catégories: Kids (elle-même
divisée en différents niveaux correspondant à l’âge des enfants, de
M11 à M15), Challenger et Elite.
Cou pe Jeun esse Oc h sn er
Sport
Championnats suisses Jeunesse
A u d i S no wb o a r d Kids Day
21 mars 2015
21 mars 2015
Metschalp, Frutigen Bettmeralp
Slalom géant
12 avril 2015
22 mars 2015
Corvatsch
Metschalp, Frutigen Slalom
De plus amples informations
Pour de plus amples informations:
sont disponibles sur
www.swiss-ski.ch
www.audisnowboardseries.ch/talent
Swiss Cu p
28 mars 2015
Langis (finale)
Pour de plus amples informations:
www.swiss-ski.ch
a vri l 2 0 1 5
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le long de la colonne vertébrale
• Refroidissement plus rapide, plus d’énergie pour plus de ­performances
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Coloris: noir/blanc, orange/noir, blanc/noir, royal/blanc
Tailles: XS, S, M, L ,XL
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• La production de sueur commence plus tôt, grâce à la zone d’isolement
le long de la colonne vertébrale
• Refroidissement plus rapide, plus d’énergie pour plus de performances
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odeur neutre
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• La production de sueur commence plus tôt, grâce à la zone d’isolement
le long de la colonne vertébrale
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Tailles: S, M, L, XL, XXL
Coloris: noir/blanc
Tailles: XS, S, M, L, XL
Coloris: noir/blanc, noir/antra
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mollet 15mmHg
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la circulation sanguine
• Parfait pour avant, pendant et après le sport
Tailles: 35-38, 39-42, 43-46 (nécessairement indiquer la circonférence du
mollet!) / Coloris Unisex: noir/vert, vert/blanc
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Magazine
WM Vail / Beaver Creek
Pas d’événement majeur sans volontaires
Aujourd’hui, tout événement sportif majeur serait impossible à réaliser sans l’aide
précieuse de volontaires prêts à fournir un
travail bénévole.
Les mondiaux de Vail / Beaver Creek n’ont pas
fait exception. Plus de 2000 volontaires, dont
des Suisses, ont dû être recrutés. 300 d’entre
eux pour rejoindre la célèbre «Talon Crew»,
responsable de la sécurité des pistes et surtout
de la préparation professionnelle des pistes de
compétition.
Des volontaires de plus de dix nations, dont
une poignée de Suisses, faisaient partie de
cette équipe triée sur le volet. Brad Ghent, chef
de la Talon Crew: «L’ambition de notre équipe
est de préparer les meilleures pistes de compétition de tout le cirque de la FIS.» Et il sait de
quoi il parle, d’une part en tant qu’ancien coach
de l’US Ski Team en Europe et aussi parce que
l’une de ses filles, Abby, est actuellement active
en Coupe du monde en tant que skieuse de vitesse.
Beat Cane et Gino Cavegn sur la Birds of Pray.
Brad Ghent, Manager Talon Crew, avec
l’assistante Sue Schwartz.
Soutien venu de Suisse
Beaucoup de neige doit être déplacée de la piste.
Une tempête de neige, qui eut pour conséquence le report d’une course, occasionna un
travail supplémentaire important. Déplacer 40
cm de neige fraiche des pistes est un véritable
travail de titan. Mais le lendemain, tout était
prêt et les courses purent débuter.
Reconnaissance de la part des hautes
instances
Les volontaires travaillent certes dans l’ombre,
mais la reconnaissance du travail effectué est
énorme. Ainsi il n’est pas rare que le directeur
de course FIS en personne remercie les participants pour l’état impeccable des pistes. Les
coaches eux aussi signalisent volontiers leur
satisfaction. Mais la plus grande reconnaissance pour l’équipe est celle des coureurs.
Lorsque, à la fin d’une journée de course, les
compétiteurs interpellent les membres de la
Talon Crew et leur lancent un «great job guys»,
un sourire apparait sur le visage des volontaires qui savent alors que les efforts fournis en
valaient la peine.
Etre volontaire au sein de la Talon Crew est un
travail astreignant mais aussi gratifiant. L’esprit de solidarité au sein de l’équipe est énorme.
Tout le monde tire à la même corde. Elly Kehoe,
Volunteer Manager, le résume ainsi «Talon
Crew rocks». Des délégations de Saint-Moritz
(mondiaux de 2017) et de Pjöngjang (Jeux
Olympiques de 2018) étaient présentent à Beaver Creek pour observer et apprendre de l’organisation parfaite des Américains. Des volontaires du monde entier joueront un rôle
prédominant également à ces événements.
Une aide précieuse sans laquelle le déroulement de tels événements majeurs ne serait plus
Beat Cane
possible de nos jours. avril 2015 Snowactive 23
Photos: Ldd.
Deux Suisses sont venus renforcer la Talon
Crew: Gino Cavegn de Sedrun et Beat Cane de
Hirzel. Gino Cavegn était autrefois coach assistant de Brad Ghent au sein de l’US Ski Team. Il
a également un passé d’entraîneur auprès de
Swiss-Ski. Beat Cane était autrefois handballeur de pointe et a participé avec succès à des
championnats de Suisse de ski des entreprises.
Gino Cavegn: «En tant qu’ancien coach et professeur de ski, j’ai passé plusieurs années outremer. Lorsque Brad Ghent m’a sollicité, j’ai accepté sans hésiter.»
Les deux Suisses ne se connaissaient pas avant
leur engagement, mais ont fait le voyage ensemble à Denver. Une fois arrivés à Beaver
Creek à deux heures du matin, ils ont dû se lever déjà quatre heures plus tard. Le premier
jour de travail était au programme. Il s’agissait
d’installer les filets de sécurité (A et B), de
mouiller la piste et de la préparer de sorte
qu’elle soit prête pour la compétition. Le travail
de préparation en vue des premières courses
fut très intensif – chaque jour, l’équipe au complet se réunissait à 6h30 près du télésiège puis,
après le briefing des chefs de section, se rendait
sur la piste pour effectuer le travail.
Sorel
Sport Heart
SOREL équipe Swiss-Ski
Sport Heart est
le nouveau partenaire de
«I believe in you»
Dès le 1er mai 2015, SOREL deviendra équipementier officiel de Swiss-Ski. Plus de
600 athlètes hommes et femmes ainsi que
tout le staff seront équipés en septembre
prochain des bottes d’hiver modèle 1964
Premium CVS.
«Swiss-Ski est le partenaire idéal pour booster
l’image de la marque de SOREL», se réjouit
Bruno Kiser, responsable de SOREL pour la
Suisse et l’Autriche. A travers les athlètes de
Swiss-Ski les valeurs de la marque SOREL sont
transportées vers les consommateurs. «Avec une
énergie débordante, beaucoup de courage et
autant de plaisir, les porteurs de produits SOREL
veulent faire avancer le monde. Et les athlètes
de Swiss-Ski nourrissent la même ambition»,
précise Bruno Kiser.
1964 Premium CVS
Le choix est tombé sur le modèle 1964 Premium CVS, des bottes d’hiver très tendance.
Les bottes sont dotées d’un chausson intérieur
amovible en feutre de 9 mm ainsi que d’un insert protégeant du froid et gardent les pieds au
chaud jusqu’à une température de moins 32
degrés. La coque en caoutchouc vulcanisé est
entièrement imperméable.
Depuis l’été 2013, les athlètes hommes et
femmes, les associations et les organisateurs
d’événements peuvent pré senter leur projet
sur la plateforme de crowdfunding (financement participatif) «I believe in you» et trouver
des fonds grâce au soutien individuel de personnes privées. Depuis cette année, Sport
Heart est partenaire de «I believe in you» et
aide à la réalisation de projets de sports marginaux en doublant la mise de personnes privées.
www.ibelieveinyou.ch, www.sportheart.ch
Partenaire de premier choix
Pour Swiss-Ski, SOREL est un partenaire de
premier choix: «La marque est très populaire
parmi les athlètes. Aujourd’hui déjà, de nombreux sportifs portent des produits SOREL
durant leurs loisirs», dit Stefan Brütsch, Chef
Marketing et président du Comité directeur
adjoint de Swiss-Ski.
Le début d’une coopération fructueuse: les fondateurs de «Sport Heart» Marco Schlatter (tout à
gauche) et René Schnüriger (tout à droite) avec
les initiateurs de «I believe in you» Mike Kurt (à
gauche) et Philipp Furrer (à droite).
Photo: Roni Haug
Advertorial
Le bonheur des vététistes:
La nouvelle collection All Mountain Bike de ZIENER
pour vététistes ambitionnés!
Pour les fans d’Enduro et de vélo tout
terrain, il ne s’agit pas seulement
d’atteindre le sommet, mais surtout
de s’amuser dans la descente. Par
des sentiers boueux en forêt ou des
flowtrails rapides et poussiéreux
avec sauts et virages relevés – plus
les descentes sont techniques, mieux
c’est. Alors seulement, le cœur du
vététiste s’emballe!
Pour la première fois cette saison, les
All Mountain Biker défieront la gravité équipés d’une collection conçue
spécialement pour eux. Des vêtements VTT de haute technicité qui, au
niveau du look et du feeling, répondent aux plus hautes exigences de
ce groupe cible.
24 Snowactive avril 2015
L’équipement comprend les Shorts
Caprie Man et Chara Lady, cools et
hautement fonctionnels. Ces shorts
très polyvalents sont toujours à la hauteur, que ce soit dans le Park pour VTT,
dans le terrain ou lors de courtes
­ascensions. En longueur, ils arrivent
presque jusqu’aux genoux, pour un
look décontracté mais aussi comme
protection supplémentaire en cas de
chute. Et au premier coup d’œil, ils ne
ressemblent pas à des shorts pour
vététistes. La poche latérale gauche
avec fermeture-éclair est en plus pratique pour y ranger des accessoires. Le
Speed X_Function Pad antibactérien
et travaillé sans coutures du pantalon
intérieur est facilement et rapidement
amovible. Les étoffes extrêmement
légères se distinguent par leur haute
fonctionnalité – elles sont agréablement rafraichissantes. La taille flexible évite tout point de pression. La
coupe ergonomique et les matériaux
stretch garantissent le confort et une
grande liberté de mouvement dans
toutes les manœuvres.
Parfaitement adaptés aux shorts, voici
les Lightweight-Trikots en version
Shorts Caprie Man
et Chara Lady
Lightweight-Trikots
manches courtes ou manches longues
dans des designs cools pour une liberté de mouvement parfaite sur le VTT.
Les ourlets entièrement collés assurent un plaisir à vélo sans frottement désagréable et répondent aux
plus hautes exigences de la scène. Une
poche à fermeture-éclair au dos offre
un espace de rangement parfait et la
protection contre les UV intégrée augmente l’exposition maximale au soleil
jusqu’à une durée de huit heures. Afin
de prévenir les mauvaises odeurs, des
agents antibactériens évitant la formation de sueur sont incorporés.
Et comme protection ultime contre les
éléments, ZIENER a créé une veste
softshell à capuche moderne, résistante au vent et hydrofuge, comportant
deux poches latérales avec fermetureéclair et entièrement ajustée à la collection du point de vue style et fonctions.
Plus d’infos sous www.ziener.com
HEAD
L’héritage
Legacy – héritage en français – est le
nom d’un nouveau ski de la maison HEAD.
Et le nom est programme: la qualité et
l’innovation, des valeurs chères aux pionniers de HEAD, ont été transmises de génération en génération et sont vécues.
L a r a q u e t t e à n e i g e q u i de v i e n t s k i
KlimbSki – nouveauté mondiale venue de Suisse
Un produit suisse qui aimerait faire fureur:
à peine lancée sur le marché, la marque
KlimbSki peut enregistrer ses premiers
succès. Mais qu’est-ce qui se cache derrière ce drôle de nom qui associe l’ascension à la descente?
A première vue, KlimbSki, produit développé
et fabriqué au Tessin, est une raquette à neige
solide et ingénieuse munie de 20 crampons et
aux dimensions 650 sur 210 mm qui promet
une accroche sûre lors de l’ascension dans
n’importe quel type de terrain. La particularité
de ces outils d’ascension est que, une fois arrivé
au sommet, ils se transforment en skis courts
grâce à un simple geste et sans devoir ôter les
chaussures des fixations. Un clic suffit pour
modifier les KlimbSki du mode «klimb» en
mode «ski». Ainsi, fini les descentes astreignantes et inévitables avec des raquettes à
neige ordinaires. En revanche, l’on peut dévaler les pentes comme sur des skis courts, peu
importe le type de neige – de la poudreuse au
névé.
L’une des têtes pensantes derrière le produit
KlimbSki est Luca Tamanti. Cet ingénieur de
l’aérospatiale a apporté une contribution déterminante dans le choix de matériaux légers
et en même temps robustes pour la construction de ce nouvel engin de sport. Comme le
précise Elio Tamanti, Sales Director chez
KlimbSki, il s’agit là d’une réelle nouveauté
mondiale qui de surcroît est produite en Suisse.
Même si les prix ne sont pas insignifiants (CHF
384.– pour les KlimbSki, CHF 180.– pour les
chaussures KS Boot spéciales correspondantes), l’intérêt est très grand selon Tamanti.
Cela sans doute parce que les KlimbSki allient
la marche au ski de manière innovante, permettant ainsi de combler le manque des raquettes à neige «courantes». Et si le terrain
devait ne pas se prêter à la descente en mode
ski, l’on peut évidemment redescendre en
Christine Kopp
mode «klimb». X-Bionic
C o l u mb i a
Succès mondial
Freedom Projekt
Depuis cette saison, X-Bionic équipe les athlètes de ski alpin de Swiss-Ski de l’Energy Accumulator® EVO et de chaussettes de ski Patriot
version Patriot-Swiss-Edition. Cette coopération prometteuse est le trait d’union entre le
sport de pointe suisse et l’une des marques du
secteur vestimentaire sportif les plus primées
avec siège à Wollerau.
A propos, l’équipe de Snowactive porte également des vêtements fonctionnels signés X-Bionic.
D’avantage d’infos sur www.x-bionic.ch/
experience/swiss-ski. Produits également
disponibles sur www.pro-design.ch avec
dix pourcent de rabais pour les lectrices et
lecteurs de Snowactive.
Depuis novembre 2014, Columbia est partenaire et équipementier du «Freedom Project».
Ce programme de protection unique en son
genre a été fondé par Jacques Olivier Travers
– connu comme l’homme qui apprend aux
aigles à voler. Le but est de redonner une totale
indépendance de vol aux aigles qui ont grandi
en captivité afin qu’ils puissent devenir autonomes et survivre dans un environnement naturel. Le docu-fiction sera projeté au printemps
2015 dans les salles de cinéma d’Europe.
Le résultat de cette philosophie est un nouveau
ski du nom de LEGACY qui sera distribué en
exclusivité en Suisse l’hiver prochain et qui a
été présenté avec fierté par les responsables de
HEAD au salon international du sport ISPO
2015. Le parrain du HEAD Legacy 2015/16 à
l’optique particulière n’est autre que Didier
Cuche. Son sens de la perfection et son amour
du détail se reflètent dans ce modèle qui sera
distribué exclusivement par des commerces
spécialisés triés sur le volet. Pourquoi? Ce
noble ski est disponible en version pour
hommes et en version pour femmes dans diverses longueurs. Mais le nombre est limité à
999 paires qui portent chacune la signature de
Didier Cuche et sont numérotées.
Toutes les informations de détail et
où le ski sera disponible en Suisse
prochainement sur www.head.com/ski
avril 2015 Snowactive 25
ski closing
KROKUS, RONAN KEATING
ET LAURA PAUSINI
POUR CLORE LA SAISON
Dans les régions de ski, les événements de «ski closing» se réjouissent
d’une conjoncture florissante. Alors qu’il y a dix ans, l’on pouvait encore les compter
sur les doigts d’une main. L’événement le plus important en Suisse est le Snowpenair
sur la Kleine Scheidegg. Sans prétention à l’exhaustivité,
Snowactive présente quelques points forts en Suisse et en Autriche.
26 Snowactive Avril 2015
AUTRES ÉVÉNEMENTS DE «SKI closing»
Le Snowpenair sur la Kleine Scheidegg est le
couronnement de la saison d’hiver au pied de
l’Eiger, du Mönch et de la Jungfrau et depuis 18
ans un événement à grand succès. Comme de
coutume, le programme pour 2015 réunit des
noms prestigieux. Le fondateur de l’événement, aujourd’hui encore en première ligne,
est Urs Kessler, CEO des Jungfraubahnen.
SUISSE
AUTRICHE / VORARLBERG
23 AU 29 MARS 2015
29 MARS AU 12 AVRIL 2015
WORLDWIDE FESTIVAL LEYSIN
TANZCAFÉ ARLBERG
Le Worldwide Festival repose sur une idée
simple: organiser un festival d’un genre différent qui propose un choix unique d’artistes
dans un cadre idyllique!
www.worldwidefestival.com
Et voici les top shots du samedi 11 avril 2015
sur la Kleine Scheidegg:
28 MARS AU 12 AVRIL 2015
Du 29 mars au 12 avril 2015, le «Tanzcafé Arlberg» propose l’après-ski comme autrefois à
Lech-Zürs am Arlberg. En clôture de saison,
diverses formations de jazz, soul, rock’n’roll et
swing se produisent sur la Rüfiplatz, dans le
domaine skiables et dans les hôtels.
www.tanzcafe-arlberg.at
Major B., originaire d’Interlaken, ouvrira le bal
du Snowpenair. Major B.uddys n’hésite pas à
pousser la créativité en mélangeant différents
styles et paroles, orientés à contre-courant.
Krokus. Depuis presque 40 ans maintenant,
Krokus est synonyme d’un rock d’une qualité
incroyable, honnête et artisanal. Plus de 14
millions de disques vendus, des tournées mondiales, des disques d’or et de platine aux ÉtatsUnis et au Canada.
Ronan Keating est l’ancien chanteur vedette
des Boyzone. Il est aussi le plus charismatique
et le plus populaire des artistes solo masculins
d’Irlande.
Laura Pausini. La carrière de tous les superlatifs. Avec plus de 70 millions de disques vendus
dans le monde, Laura Pausini n’est pas seulement une superstar italienne: même loin de
chez elle, cette chanteuse charismatique originaire de Solarolo (Ravenne) a conquis le cœur
de millions de fans ces 20 dernières années.
SKI AND SNOW FIESTA VILLARS-SUR-OLLON
Prestations musicales live gratuites sur les
pistes et dans les villages. Profitez à fond du
soleil de printemps, d’activités et d’événements
divers.
www.villars.ch
2 AU 6 AVRIL 2015
COVER FESTIVAL DAVOS
Durant les journées de Pâques, les meilleurs
cover ou tribute bands internationaux vont
mettre de l’ambiance à Davos en interprétant
d’innombrables tubes célèbres pour danser et
chanter.
www.davos.ch/cover-festival
14 AU 18 AVRIL 2015
ZERMATT UNPLUGGED
Le festival d’auteurs-compositeurs-interprètes
a été fondé par Thomas Sterchi et Marco Godat
en 2007. Se sont produits jusqu’à présent, entre
autres: Alanis Morisette, Billy Idol, Jason Mraz,
Amy Macdonald, Suzanne Vega ou Lionel
Richie.
www.zermatt-unplugged.ch
26 AVRIL 2015
FÊTE DE LA NEIGE DE PRINTEMPS SAMNAUN
Photo: Ldd.
Les tickets pour le concert sont disponibles avec
ou sans le voyage en train depuis Interlaken
(à partir de CHF 110; enfants à partir de
CHF 40.–). Les tickets combinés ou VIP donnent
droit à 1 journée de «divertissement Jungfrau»,
­valable le 11 avril 2015.
Plus d’infos:
www.jungfrau.ch/snowpenair
Profitez le matin des pistes fraichement préparées de la Silvretta Arena Samnaun/Ischgl et
vibrez l’après-midi en assistant au concert du
groupe Unheilig.
www.engadin.com/events/top-events/
fruehlings-schneefest/
7 FÉVRIER AU 11 AVRIL 2015
BREGENZERWALD
SKI&CONCERT
Musique internationale de haut niveau de style
pop, rock, blues ou encore Irish folk ainsi que
des groupes de la nouvelle scène populaire se
produisent sur la scène en plein air près du
Sporthotel Steffisalp à Warth. Musique live
tous les samedis du 7 février au 11 avril 2015 à
partir de 14h30.
www.warth-schroecken.at
24 AU 26 AVRIL 2015
20 E FÊTE DE PRINTEMPS D’OBERLECH
Chaque année, les habitants d’Oberlech organisent une fête mémorable à l’occasion de la fin
de la saison d’hiver et accueillent le proche
printemps dans la bonne humeur.
www.oberlech.com/oberlecher-fruehlingsfest
11 AVRIL 2015
WATER ATTACK ET BEACHPARTY
À GARGELLEN
Avec une grande beachparty près de la station
amont ainsi qu’un «Water Attack Fun Contest»,
la saison des baignades à 1500 mètres d’altitude est lancée.
www.gargellen.at/grosses_skifinale.html
AUTRICHE / TYROLE
5 AVRIL 2015
JAN DELAY À ISCHGL
Des températures printanières, le soleil et la
neige de printemps, Pâques est la période
idéale pour skier. A cela s’ajoutent 278 km de
pistes parfaitement préparées et un concert de
rock à la neige avec Jan Delay. Le musicien de
Hambourg promet une ambiance à faire fondre
la dernière neige!
www.ischgl.com
avril 2015 Snowactive 27
Pa s s i o n s p o r t s d e n e i g e
la fondation
d’un genre particulier
 Mais avant que l’un ou l’une atteigne le niveau pour pouvoir prétendre à des médailles et
aux honneurs au plus haut niveau, un travail
de titan est nécessaire durant des années. Et
cela aussi coûte de l’argent. Selon une évaluation grossière, les moyens nécessaires en ski
alpin pour un jeune de 16 à 18 ans s’élèvent à
20 000–30 000 francs par an. Et il n’en est pas
vraiment autrement pour les autres sports
d’hiver. Par conséquent, le taux d’abandon est
relativement élevé.
C’est ici que la Fondation «Passion sports de
neige» entre en action. Créée en début d’année,
elle fut présentée à l’hôtel Kempinski à SaintMoritz à l’occasion des courses féminines
comptant pour la Coupe du monde. «Il ne doit
plus y avoir un seul jeune sportif forcé d’abandonner en raison du manque de moyens financiers», dit Urs Wietlisbach lors de la présentation. Il est cofondateur du Partners Group,
président et moteur de la fondation dédiée à la
relève en sports de neige, grâce à laquelle une
faille au sein du système de promotion de la
relève de Swiss-Ski doit être comblée. Le président de Swiss-Ski Urs Lehmann a qualifié le
projet «d’affaire de cœur».
Le sport de neige pratiquement
inabordable
«La Suisse», dit Wietlisbach, «est une nation de
sports d’hiver et les sports de neige sont un
patrimoine culturel majeur. Il n’en demeure
pas moins que les sports de neige, et en particulier le ski, enregistrent une baisse de popularité auprès de la relève, d’autant qu’ils deviennent quasiment inabordables pour un
certain nombre de jeunes athlètes et leur fa-
mille. Pour veiller à ce que la Suisse reste une
nation de sports d’hiver de premier plan et
continue à produire des athlètes couronnés de
succès qui servent de modèles à la jeune génération, un travail cohérent de promotion de la
relève sur le long terme s’impose.»
«Globalement, le sport de compétition se trouve
en bonne posture», ajouta Urs Lehmann, viceprésident de la fondation. Dans ses rangs, le
Conseil de fondation compte également JeanPhilippe Rochat (vice-président de Swiss-Ski),
Markus Wolf (directeur de Swiss-Ski) et Annalisa Gerber (responsable Sponsoring & Events
chez Swiss-Ski). «Pour continuer sur la voie du
succès», poursuit Lehmann, «nous devons toutefois investir de manière plus intensive et encore plus exhaustive dans la relève. Nous perdons trop de talents sur le chemin vers l’élite.»
Ambassadeur engagé
Urs Wietlisbach, dont l’entreprise active sur les
cinq continents gère une fortune de 37 milliards de francs, espère que d’autres entreprises
économiques se joindront au projet. Et il se dit
prêt à doubler la mise d’autres entreprises et
personnes privées – jusqu’à la somme d’un
million de francs. Le but étant notamment de
soutenir le travail effectué à la base, à savoir
dans les régions et les centres de performance
moyennant la somme d’un million de francs.
Les athlètes, hommes et femmes, qui plus tard
parviennent à décrocher un titre mondial ou
olympique s’engagent à rembourser une partie
de leurs bourses perçues – somme reversé ensuite à la fondation.
Plusieurs sportives et sportifs de Swiss-Ski
d’hier et d’aujourd’hui s’engagent en tant
qu’ambassadeurs de la fondation Passion
sports de neige, parmi lesquels figurent les
champions olympiques et médaillés Simon
Ammann, Dario Cologna, Didier Cuche, Dominique Gisin et Selina Gasparin. A Saint-Moritz,
la vice-championne olympique Selina Gasparin a illustré l’importance d’un tel projet par son
propre parcours: «Lorsque tu es tout devant, les
choses deviennent faciles – mais jusque-là, un
jeune sportif ou une jeune sportive dépend
fortement d’une telle fondation.» Gasparin et
compagnie donnent un visage sympathique à
Richard Hegglin
cette fondation. S’engagent pour la relève en sports de neige:
Marianne Abderhalden, Fabienne Suter,
Urs Wietlisbach, Priska Nufer (depuis la gauche).
28 Snowactive Avril 2015
Photo: Ldd.
Swiss-Ski a besoin d’argent – toujours. Et
il n’y en a que rarement assez. Mais récolter de l’argent n’est pas une fin en soi. La
Fédération nécessite l’argent pour son
propre fonctionnement et pour le maintien
de ses, entretemps, onze disciplines de
sports de neige. Cela pour finalement assurer les victoires et les titres qui occasionnent
avant tout un grand écho lorsqu’ils ne sont
pas remportés.
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avril 2015 Snowactive 29
Voici le «fine tuning» à son plus haut niveau: l’ajustement des skis, des chaussures
et des fixations non seulement au niveau
technique mais également au niveau des
couleurs. Pour la saison 2015/16, l’industrie du ski n’a pas réinventé le monde de la
glisse – mais elle reste en mode innovation
et optimise continuellement les acquis.
Snowactive a jeté un œil intéressé au salon
international du sport (ISPO) à Munich.
Ajustement soigné
Légers et malgré tout efficients
En ce qui concerne les skis pour la saison
prochaine, l’on remarque que les constructions comme les matériaux utilisés sont de
plus en plus légers, sans que les skis perdent
pour autant en efficacité, autrement dit en
performances de glisse. Et tandis que ces
dernières années les skis n’étaient jamais
assez courts, ils regagnent en longueur. Davantage de longueur est synonyme de stabi-
30 Snowactive Avril 2015
lité de glisse et de sécurité. Les skis ultracourts ou extrêmement taillés sont difficiles
à piloter, ce qui ruine les plaisirs du skieur
moyen. En raison des longueurs plus importantes, la forme des skis change elle aussi
(plus de largeur), procurant au skieur plus
de plaisir à skier, non seulement sur piste
mais également en neige profonde.
La technologie rocker persiste et
signe
La technologie rocker (cambre inversé) introduite il y a quelques années est également en
continuelle évolution. Rocker, c’est la tension
négative au talon et en spatule. Ce léger relèvement du ski à l’avant permet de décaler le
point de contact avec la neige, ce qui assure des
sorties de courbe plus faciles et avec moins
d’effort. Ce qui autrefois était visé avec l’introduction du ski de carving taillé trouve son
aboutissement grâce au «fine tuning» (réglage
précis) dans le sport du ski moderne: il est
moins nécessaire de se concentrer sur son ski
car celui-ci fait une grande part du travail et
demande moins d’effort – ce qui apporte plus
de plaisir à skier.
Freeride-Tour
Les randonnées à ski d’autrefois devenaient
vite une torture et étaient donc réservées en
premier lieu aux ski-alpinistes ayant une bonne
condition physique. Les skis étaient trop lourds,
trop rigides et pratiquement impossibles à
contrôler en condition de neige difficile. Mais
cette époque est bel et bien révolue. La randonnée à ski a connu un renouveau et fait de plus
en plus d’adeptes chaque année. Cela n’a évidemment pas échappé à l’industrie du ski qui
mise à présent sur une nouvelle génération
alliant le freeride à la randonnée. Les skis
pèsent en partie moins d’un kilogramme tout
en ayant un excellent comportement en rigidité à la torsion, en accroche et en amortissement. Les poids plume parmi ces skis sont dotés
d’un noyau bois spécial, de titanal apportant la
stabilité et de mixtes de carbone de haute technicité utilisés également en technologie spatiale. Cette alliance du freeride et de la rando
génère des skis dotés de freeride-shapes, de
peaux rocker ou de chaussures de randonnée
JOSEPH WEIBEL
à ski multifonctionnelles. >
Photos: Ldd.
 L’ajustement parfait de la trilogie skis,
chaussures et fixations est l’un des éléments
frappants pour la prochaine saison. D’autre
part, la tendance vers des skis encore plus légers, mais plus larges et plus long se poursuit.
Le traditionnel ski de piste, dans sa palette de
modèles toujours aussi large, reste certes l’élément porteur de l’industrie du ski, mais les fabricants ont pris goût à la randonnée à ski et
développent des skis très fonctionnels et malgré tout légers pour se faire plaisir en dehors
des pistes. Et parce que les freeriders et les
randonneurs à ski partagent en fait la même
passion, les deux catégories n’en font plus
qu’une: freeride/randonnée.
avril 2015 Snowactive 31
Breaking-News de l’ISPO
ATOMIC
FISCHER
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Le centriste
Le nouveau ski de compétition d’Atomic est équipé
de la RAMP Tech révolutionnaire. Elle gère de manière active la position du corps pour être en permanence parfaitement centré sur les skis tout au long
du virage. Tandis que le Race Rocker avec un léger
relèvement de la spatule procure une accroche puissante, sans accroche intempestive des carres.
RC 4 WC PRO
La version 2015/16 du ski de compétition RC 4 WC
PRO de Fischer fait honneur aux modèles précédents. Le ski de géant avec sa nouvelle ligne de cote
amincie est doté de la toute dernière plaque World
Cup Race Booster pour un flex optimal et des performances encore améliorées. Mais cette série de Fischer étonne surtout par l’apparence harmonieuse
entre les skis, les chaussures et les fixations. Un vrai
régal pour les yeux.
La C-Line, lancée il y a quelques années, se présente
l’hiver prochain dans un concept entièrement revu
(davantage de titanal, technologie Kickdown pour
l’amortissement). Et là aussi, le ski, la chaussure et
la fixation sont harmonieusement ajustés. De même
pour le modèle «Ranger», le ski de freeride de Fischer, à présent également l’outil idéal pour les
randonneurs à ski.
Avec 1,8 kg (162 cm), le Ranger se place à présent lui
aussi parmi les poids-plume. Tous les skis de la
nouvelle génération de Fischer sont dotés du revêtement Aero Shape.
Backland Descender
Le polyvalent
Avec son patin de 78 mm et son noyau bois ultraléger,
le ski de randonnée d’Atomic est le plus léger de la
nouvelle gamme Backland Tour. Il est possible d’opter pour des peaux d’ascension PreFit 100% mohair,
faites sur mesure pour le Descender, ou pour les
MultiFit AM Rocker Skins qui peuvent être découpées
à la dimension voulue. Il est également possible d’y
monter une fixation DIN classique, ce qui fera de lui
un ski Allmountain.
DYNASTAR
MYTHIC
Le ski libre
Le MYTHIC est un pur ski de freeride/randonnée.
Pour la première fois, Dynastar a greffé les technologies de l’ascension en montagne sur un ski à
géométrie freeride. Un noyau bois particulièrement
léger assure un contact ski-neige idéal. Le ski est
disponible avec les nouvelles peaux à membrane
TIPON.
B LI Z Z A R D
ELAN
K2
ZERO G 95
Le léger
Tous ont gagné en légèreté – les skis de piste comme
les skis de randonnée. Pour la nouvelle saison, Blizzard présente le modèle ZERO G 95 – un ski freetour
à la légèreté impressionnante: 1150 grammes seulement pour 171 cm. La construction utilise la technologie Carbon Drive. Ainsi, ce ski à l’optique attrayante permet de maitriser sans problème toutes
les conditions de neige que l’on peut rencontrer lors
d’une randonnée à ski.
Amphibio 16
Technologie 4D
Avec le «16», la ligne Amphibio couronnée de succès
a encore été perfectionnée pour la saison 2015/16.
Le fabricant slovène a développé la technologie 4D.
La partie avant et la partie arrière des skis sont désormais elles aussi différentes. Le résultat est un ski
Allmountain très polyvalent. Cela grâce aussi au
noyau bois Response Frame avec double plaque de
métal sur toute la longueur du ski.
iKonic 85Ti
Simplement sérieux
K2 présente la nouvelle technologie
Konic, sans fioritures, avec l’affirmation: «for serious fun». Comment?
Grâce à la philosophie E3 (Energy
­Efficient Engineering). Elle promet
tout ce que les skieurs désirent vraiment: skier mieux, plus longtemps et
avec plus de plaisir dans toutes les
conditions de terrain et de neige.
A la pointe de la nouvelle série Allmountain se trouve le modèle K2 iKonic 85Ti destiné principalement aux
skieurs sportifs. Ce ski fait également
très bonne figure en-dehors des
pistes.
32 Snowactive Avril 2015
LA N G E
S T Ö C K LI
XT130
Pour le ski aventure
La nouvelle chaussure Allmountain-Freeski XT130
s’adresse avant tout au skieur exigeant, soucieux
d’avoir le contrôle absolu dans toutes les situations.
Et l’on pourrait ajouter: qui n’aime pas non plus être
encombré par le poids au pied. La XT130 pèse à peine
2 kg, est dotée d’un chausson Thermofit RL3 et
s’adapte encore davantage à la morphologie individuelle du pied.
Graduer soi-même
Pour la nouvelle saison, le fabricant suisse qui a
changé de propriétaire a quelques nouveautés dans
son programme. L’une d’elles est le concept «Scale
4» comprenant quatre types de modèle (alpha, beta,
gamma et delta) en quatre longueurs chacun (XS, S,
M et L) – avec en tout 16 combinaisons pour une
collection Allmountain orientée piste. Et en quoi cela
est-il spécial? Qui ne connait pas ce sentiment d’être
placé devant l’embarras du choix dans un magasin
de sport? Aujourd’hui, même les skieurs ambitieux
sont souvent dépassés par le vaste choix. Stöckli
vient à la rescousse du consommateur avec son
concept «Scale 4». Le skieur peut ainsi déterminer
lui-même le ski qui lui convient le mieux en fonction
de son niveau, de son style de glisse, de son poids
corporel et de sa taille. Aussi raffiné soit ce système,
il ne peut rien contre la tricherie . . .
NORDICA
M AR K E R
DOBERMANN GP 130
Un cas pour Felix
Qui ne la déchausse pratiquement plus? Felix Neureuther évidemment. Il faut dire qu’il a participé
activement au développement de cette chaussure de
compétition très ambitieuse. La chaussure se laisse
ajuster avec encore davantage de précision, ce qui la
rend encore plus précise et confortable que le modèle précédent. Avant tout grâce au liège adaptable
(matériau naturel), au collier rotatif réglable et à un
compartiment à orteils agrandi.
KINGPIN
L’efficacité montée-descente
Kingpin, la nouvelle fixation de Marker, a été promue
produit de l’année à l’ISPO. La construction révolutionnaire au niveau de la talonnière assure une
transmission des appuis directe et maximale pour
un contrôle impeccable des skis en descente. Et pour
la montée? Là, les avantages d’une fixation PinTech
sont mis en valeur: faible poids et marche ergonomique. La mâchoire avant dotée de six ressorts assure une bien meilleure absorption de l’énergie.
Aussi bien le maniement des cales de montée que le
changement de mode marche en mode glisse sont
d’une facilité étonnante.
Pour l’hiver prochain, le skieur devrait aussi jeter un
œil intéressé au modèle Spirit O2. Ce carver de piste
sportif et ludique est fabriqué en bois de bambou, une
manière de montrer son attachement à la nature.
ROSSIGNOL
S AL O M O N
VÖLKL
PURSUIT 800TI
Avec élan et puissance
Pour le Pousuit 800TI, les développeurs du fabricant français ont
avant tout souligné deux aspects en
rouge dans leur bloc-notes: le ski doit
avoir un meilleur comportement dans
le déclenchement des virages et permettre ainsi un comportement de
glisse plus ludique. Pour cela, une
nouvelle technologie était nécessaire.
Elle se nomme Pro Tech, un système
transversal permettant la libération du
flex. En outre, la couche supérieure
entaillée dans la longueur du ski assure une meilleure transmission des
forces et une meilleure facilité d’entrée en virage.
X-Race
La vitesse et le rayon, tout est là
Pour le nouveau ski de compétition de
Salomon, la performance est ajustée à
la longueur du ski. D’une longueur de
180 cm avec un rayon de 19 m pour un
ski rapide et ultraperformant à une
longueur de 155 cm avec un sidecut
spécial slalom de 11 m. Salomon communique: «Le premier ski à offrir la
liberté aux skieurs de choisir leur
modèle sur la base de leur vitesse et
de leur rayon de courbe».
RTM 86 UVO
Le polyvalent par excellence
La gamme RTM de Völkl a été entièrement revue. D’une part, le fabricant
allemand lance le nouveau RTM 86
UVO et, pour l’hiver prochain, une version entièrement revue du RTM84 sur
le marché. Les deux modèles sont
dotés d’un 3D Ridge Core et de l’amortisseur de vibrations révolutionnaire
UVO. La nouvelle fixation iPT WIDERIED XL est environ 40 pourcent plus
large que le modèle précédent. Grâce
à des fentes de guidage dans le noyau,
la fixation est encore mieux intégrée
au ski et reliée au noyau sur une largeur maximale. Une combinaison qui
assure une transmission des appuis
absolument directe et sans perte pour
un contrôle du ski irréprochable.
avril 2015 Snowactive 33
e
25 Chasseron
Buttes
6e TROPHÉE
DU CHASSERON
8 FÉVRIER 2015
RENVOI POSSIBLE AU 22 FÉVRIER
RÈGLEMENT ET INSCRIPTIONS
WWW.CHASSERON-BUTTES.CH
Reproduit avec l’aimable autorisation de TRAVYS et du
Musée des Arts et des Sciences, Sainte-Croix.
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Atelier Tél.: 032 861 22 72 Fax: 032 861 30 51 Mail.: jd.thiebaud@bluewin.ch 2115 Buttes
FleurierAvec le soutien de: Auberge de la Robella - Auberge des Fées - Café-restaurant des Six-Communes
Droz & Perrin SA - Ecole suisse de ski La Robella
Hôtel du Chasseron - Garage et Transports Zbinden - i-concept informatique - La Mobilière - Menuiserie Buchs Frères - Menuiserie Schlaeppi - Pro Neige Sports
Fleurier
34 Snowactive Avril 2015
HIVERNALES DANS L’ARC JURASSIEN
PLAISIRS BLANCS
EN FORME DE SHOW
A skis de rando, de fond, ou alpins, voire raquettes
aux pieds, l’Arc jurassien ne fait pas dans la demi-mesure lorsque l’hiver se met en mode d’antan! Du sommet du Chasseron, altitude 1606,6 m, au Chasseral,
1606,2 m, en s’offrant un détour par La Theurre, pas
moins de quatre manifestations populaires ont proposé, fin jan­­vier-début février, des aventures à rebondissements. Elles ont nom, descente Chasseron-Buttes
et Trophée du Chasseron, La Chasseralienne et
SnowUp, le tout emballé dans différentes altitudes.
Avec, en forme de bilan, styles confondus, la participation de milliers de sportifs accros d’évasion. Ambiance!
 Au cœur de l’Arc jurassien, en mélangeant glisse d’hier
et d’aujourd’hui, on découvre des images du passé adaptées
aux nouveaux glisseurs. De ceux qui ne craignent pas de
balader les spatules de leurs lattes sur des dénivelés pas
nécessairement huppés, mais combien accrocheurs. A
l’exemple de Chasseron-Buttes, presque un pèlerinage, qui
déroule quelque sept kilomètres d’émotions et de passion
sur des courbes de niveau sélectives. Qu’il s’agit de négocier
avec maestria en réussissant la ligne idéale.
Une compétition initialement portée sur les fonts baptismaux en 1951. Qui, entre avatars et relance a fêté, en date
du 8 février dernier, un quart de siècle de compète chronométrée. Après avoir connu, date à ne pas négliger, en janvier
2009, une nouvelle jeunesse sous forme de renaissance.
Autour d’une table, au chalet du Ski-Club Buttes. C’est là,
en effet, entre copines et copains, qu’une équipe de skieurs
motivés et remuants a quitté le cocon de la léthargie pour
s’installer sur une trajectoire dynamique. Avec, idée lancée
comme ça à la cantonade, la remise au goût du jour de la
descente Chasseron-Buttes. Sans occulter ce que cela impliquait comme logistique et investissement temps. Il a donc
fallu battre l’estrade afin de rallier un maximum de bénévoles à la cause de la glisse!
Deux semaines plus tard, explique Adrien Juvet, une des
chevilles ouvrières de la manifestation et président des
Amis de Chasseron, on (re)donnait le premier départ. Avec,
en toile de fond, quelques claquements de dentiers. Oser le
Photos: Les Amis de Chasseron
Rude la pente nord
de Chasseron, surtout
dans le secteur du
col de la Merla où
le portage était
­obligatoire.
Une affiche du 25e
superbement rétro.
Pour deux épreuves en
passe de devenir des
classiques du genre
sur Chasseron.
avril 2015 Snowactive 35
renouveau peut en effet froisser ceux qui, auparavant, organisaient cette épreuve unique sur les hauts de La Robella.
Pourtant, au niveau de l’esprit, entre anciens et modernes,
un seul dénominateur commun: le ski! Discipline dont
Adrien Juvet connaît quelques chapitres. Lui qui a fait ses
humanités sportives entre les piquets, avant celles universitaires conduisant au journalisme!
BREF COUP DE RÉTRO
Retour aux années 50, pour se souvenir qu’en ce temps-là
les conditions d’organisation n’étaient pas autant codifiées
qu’aujourd’hui. Ne serait-ce que sur le plan de la sécurité.
Qu’importe, bon an mal an, des souvenirs se sont empilés.
Des anecdotes, quelquefois croustillantes, ont jalonné le
piquetage du tracé au fil des saisons. On a même prétendu,
en toute discrétion pour que la nouvelle fasse évidemment
le tour du Vallon, qu’une fois ou l’autre des adversaires ne
rechignaient pas à traficoter certains passages obligés! Pour
mieux freiner l’enthousiasme de la concurrence. Diantre, à
l’époque des fifties-sixties tout était possible dans nos
agrestes vallées. Quoique, aujourd’hui encore, des clans se
tirent toujours la bourre pour une poignée de secondes.
L’esprit de compète, c’est aussi ça. Dit-on à mi-voix!
Il faut préciser que cette descente épique, devenue mythique, est un peu le Lauberhorn des régionaux. Sans la
Hundschopf, mais avec obligation de rallier le départ skis
aux pieds. Pensum librement consenti avec, métaphore, un
morceau de fart en poche. Pour tenter de pulvériser des
records de vitesse tout au long des sept kilomètres lorsque
la neige permet de foncer jusqu’aux Couellets. A hauteur du
départ du télésiège Buttes-La Robella. Ce qui a été le cas le
8 février dernier par une météo digne d’une journée de
loisirs. En outre, cadeau des organisateurs, pour cette 25e
édition, toutes les 25es inscriptions étaient gratuites.
RANDONNEURS AU RENDEZ-VOUS
Parallèlement à la descente, s’est également déroulé le
Trophée du Chasseron. Sixième du genre, le départ de cette
épreuve qui doit tout au ski-alpinisme a été donné au son
du canon et de cloches. Eh oui, au Vallon on ne rechigne
Dans la plus pure tradition de l’effort librement consenti
avant de mettre ses spatules en mode descente!
SNOWUP INTERJURASSIEN
Les raquettes font
toujours plus d’adeptes
dans l’Arc jurassien.
La preuve par le 7e
SnowUp.
36  Ils étaient entre 9000 et 10 000, nouveau record, dimanche 1er février, à fouler la neige fraîche sous des flocons
omniprésents. Intoxiqués d’air pur, de mobilité douce, les
uns et les autres, petits et grands, se sont offerts une merveilleuse cure de poudreuse. De celle qui met en joie. Seuls,
Snowactive Avril 2015
en famille, entre potes, ils ont marché et glissé au cœur
d’une journée placée sous le signe de la convivialité. En
pénitents, loin du tintamarre de la circulation et du brouhaha des cités, bonnets et capuchons de circonstance, ces
milliers de personnes venues d’ici, mais souvent d’ailleurs,
ont communié avec la nature. En luge, en raquettes, à skis
de fond, à pied également, s’est écrite une symphonie hivernale unique! Franc-Montagnarde évidemment.
Comme l’a relevé Jean-Claude Salomon, actuel président
de la manifestation, «entre Saignelégier et Les Reussilles,
avec le secteur de La Theurre en guise de centre opérationnel, ce 7e SnowUp a connu des heures fabuleuses.» De
préciser: «de celles qui donnent envie de remettre ça la
saison suivante.» Ce qui, d’ailleurs, sera fait le dimanche 24
janvier 2016. L’ancien chef de l’Office Jeunesse et Sport du
Jura sait de quoi il parle. Lui qui longtemps a mis, et met
toujours, ses compétences au service de la communauté
sportive. D’ailleurs, les casquettes multiples, il connaît.
Quelques mots de La Theurre, transformée en village d’un
jour. Où une vingtaine de groupes et de sociétés régionales
se sont activés afin de mettre en joie les papilles gustatives
des participants. Pour l’occasion, les bénévoles ont fait le
forcing pour contenter ces trappeurs en mal de grands esALDO-H. RUSTICHELLI
paces. Photo: Stéphane Gerber
UNE RECETTE PARFAITE
Chasseron-Buttes, c’est
sept km de descente où se
conjuguent résistance
et plaisir de passer sous
la banderole d’arrivée.
devant rien pour faire monter la pression! Certes, de prime
abord, il n’était pas forcément question de greffer des randonneurs sur l’épreuve initiale. Mais évolution oblige.
Mis sur une spirale conquérante, le ski de randonnée voit
ses adeptes augmenter au fil des saisons. Peut-être le syndrome de la Patrouille des Glaciers? Peu importe, dans ce
contexte, les organisateurs de Chasseron-Buttes n’ont pas
voulu manquer le coche de la verticalité. Surtout si l’on sait
que la discipline, boostée par de multiples épreuves populaires, tient de l’évolution culturelle. Au point que le mouvement ébauché, attitude nouvelle, est une sorte de démocratisation de l’effort.
L’ESPRIT DE LA GLISSE A TRIOMPHÉ
Sans se prendre au sérieux, avec un plaisir évident de participer à cette 25e épreuve, une centaine de descendeurs, au
féminin-masculin, ont débloqué leur compteur le 8 février
comme à l’époque glorieuse des débuts. Pour s’offrir un
maximum de sensations en mode découverte d’une région
attractive. Le meilleur a réussi 8’21 sec. Alors que les autres
assuraient leur fluidité avec un minimum de contraintes en
taquinant la performance.
Ski ludique également, en matinée, du genre à tendance
courbes de niveau serrées, lorsque la bagatelle de 200 randonneurs sont partis à l’assaut du Chasseron. Un aller et
retour ficelé en 1 h 15’ pour le meilleur. Avec une zone de
portage obligatoire au col de la Merla. Où une corde fixe
assurait la sécurité d’un couloir abrupte. Certes, rien à voir
avec la PDG et le col réputé et encombré de Riedmatten.
Quoique, un zeste d’imagination aidant, quand on est planté dans une pente à la verticalité exigeante, ici ou ailleurs,
on investit une tranche de vitalité dans l’effort. Les muscles
sont sollicités. Mine de rien, pas question de négocier certains passages à la va-vite. La technique arrive alors en
renfort. On reste branché!
Cela étant, globalement, satisfaction pour une remise en
piste historique qui fleure la réussite! A l’occasion des deux
manifestations populaires du 8 février, organisateurs et
bénévoles ont pu compter sur la présence d’un public fidèle,
enthousiaste et surtout coriace. Puisque capable de domestiquer des hectomètres, quelquefois venteux, pour rallier
l’hôtel de Chasseron. Que ce soit depuis l’arrivée des téléskis
de La Robella ou des Rasses. Bon, reste maintenant à cibler
ALDO-H. RUSTICHELLI
2016.
Veste de randonnée
femme
VELVET |
avril 2015 Snowactive 37
229.00 CHF
Koni Hallenbarter
PARADIS DU SKI DE FOND
OBERGOMS
succès qui comprend un Sport Shop, un Vasa Bar et une école de
ski de fond aux abords de la piste de fond ensoleillée d’Obergesteln.
Koni Hallenbarter est un ambassadeur important de ce paradis
du ski de fond.
Le Goms est un paradis
du ski de fond, mais
aussi un eldorado
pour les amateurs de
raquettes à neige.
38 Snowactive Avril 2015
Photos: Ldd. / Obergoms Tourismus
Il a été le premier à boucler la célèbre course de Vasa en moins de
quatre heures en 1983 et est ainsi entré dans les annales du ski
nordique: Koni Hallenbarter. L’ancien fondeur de pointe est resté
fidèle au sport et gère aujourd’hui un centre de ski nordique à
avril 2015 Snowactive 39
 En sports d’hiver, le nom de Koni Hallenbarter est aujourd’hui encore une référence. Ce
nom nous est familier et ce n’est pas un hasard.
«Après m’être retiré de la compétition, je suis
toujours resté actif dans le domaine du sport.
Ainsi j’ai notamment participé au développement du matériel chez Völkl. Là, j’ai pu acquérir un grand savoir-faire dont je profite aujourd’hui encore dans mon quotidien.» Le
quotidien pour Koni Hallenbarter, c’est son
magasin de sport où le conseil lors de la vente
ou de la location est très demandé ainsi que son
école de ski de fond. «Le réglage fin du matériel
est déterminant pour savoir si une excursion à
ski de fond sera un vrai plaisir ou une torture.»
Pour cela il peut évidemment profiter de son
expérience en tant qu’actif, mais aussi de ses
activités au service de l’industrie du ski. Pour
lui, son entreprise est aujourd’hui un défi au
même titre qu’autrefois les entraînements intenses et la préparation des compétitions.
Le sport de pointe comme école de vie
L’on entend souvent dire que le sport de pointe
façonne la personnalité. Les expériences que
l’on en tire sont ensuite utiles dans la vie professionnelle. Koni Hallenbarter est entièrement d’accord avec cet aspect: «Tout jeune
déjà, l’on apprend que la persévérance, l’esprit
combatif et la discipline sont la base du succès.
Il n’en est pas autrement dans la vie profession-
nelle. Et l’on apprend en outre à gérer les succès
et les défaites. En cas de succès il faut savoir ne
pas prendre la grosse tête et en cas de défaite,
il est important de vite reprendre pied et d’aller
de l’avant.» Même s’il n’a pas décroché de médaille à des Jeux olympiques ou des mondiaux,
Koni Hallenbarter s’est distingué par des places
de pointe en Coupe du monde et est entré dans
les annales du ski nordique par sa spectaculaire
victoire à la course Vasa qu’il a bouclé en moins
de quatre heures, une performance jamais atteinte jusqu’alors. Ce n’est donc pas un hasard
si son bar, intégré à son magasin de sport en
bord de piste et depuis longtemps LE lieu de
rendez-vous des fondeurs, se nomme Vasa Bar.
Dans les années 80 – au plein milieu de son
époque active – la technique du skating a fait
son apparition en ski nordique. «C’était un défi
de taille que de s’initier à cette nouvelle technique. Ce n’est pas comme si tu avais grandi
avec.» Le fait qu’il ait su surmonter cet obstacle
lui a été utile pour la gestion de son école de ski
de fond. «Savoir quelle technique convient le
mieux à telle ou telle personne est très individuel. Le style classique est certainement plus
simple, car plus naturel dans le déroulement
des mouvements. Mais, il y peu, un hôte de 91
ans est venu et s’est équipé pour la technique
du skating. Il n’a eu aucun mal à apprendre les
bases de cette technique.» Il met ainsi le doigt
sur l’un des grands avantages du ski de fond:
Ski de fond en Valais
Ski de fond en Bas-Valais
Goms
Altitude: 1250 à 1380 m
90 km de pistes classiques
90 km de pistes de skating
4 km de piste éclairée
34,9 km d’itinéraires pour raquettes
à neige
Morgins
Altitude: 1400 à 1700 m
20 km de pistes classiques
12 km de pistes de skating
2 km de piste éclairée
72 km d’itinéraires pour raquettes
à neige
www.loipe-goms.ch
www.obergoms.ch
www.koni-hallenbarter.ch
www.morgins.ch
Lötschental
Altitude: 1200 à 1780 m
24 km de pistes classiques
24 km de pistes de skating
2 km de piste éclairée
10,8 km d’itinéraires pour raquettes
à neige
www.loetschental.ch
www.langlaufzentrumloetschental.ch
Zermatt/Täsch – Matterhorn-Loipen
Altitude: 1400 à 1480 m
12 km de pistes classiques
15 km de pistes de skating
www.zermatt.ch
40 Snowactive Avril 2015
Ovronnaz-Mayens de Chamoson
Altitude: 1380 à 1520 m
27 km de pistes classiques
9 km de pistes de skating
0,9 km de piste éclairée
6 km d’itinéraires pour raquettes
à neige
www.ovronnaz.ch
www.leytron.ch
www.chamoson.ch
«Indépendamment de la technique choisie, ce
sport peut être pratiqué à n’importe quel âge.»
Tendance positive
Evidemment, Koni Hallenbarter qui est né à
Obergesteln connait la région de ski de fond de
l’Obergoms comme sa poche. «En raison de
mon entreprise toutefois, je ne suis plus souvent sur les pistes de fond.» Grâce à l’enneigement quasiment sûr, ce paradis du ski de fond
offre des conditions idéales, même durant les
hivers critiques. D’un autre côté, les temps ont
changé ici également. «Aujourd’hui, les gens
ont tendance à réduire la durée de leurs vacances.» Et là aussi, le ski de fond présente un
avantage. «Nous pouvons transmettre les bases
de la technique sans problème durant un cours
de quatre jours seulement, de sorte que le
client peut avoir très vite du plaisir à évoluer
sur la neige.» Il est donc possible d’orienter
l’offre des cours en fonction de ces courts séjours, ce qui a eu un écho très positif. Koni
Hallenbarter voit d’autre part de nombreux
éléments individuels qui participent au boom
actuel du ski de fond. «On constate avec joie
que les vététistes et les joggeurs se retrouvent
de plus en plus sur les pistes de fond en hiver.»
Koni Hallenbarter observe en outre que le
groupe d’âge des 20 à 30 ans est très disposé à
essayer le ski de fond et: «Nous constatons
également que les femmes en particulier sont
Verbier / Val de Bagnes
Altitude: 820 à 2200 m
20 km de pistes classiques
5 km de pistes de skating
12 km d’itinéraires pour raquettes
à neige
www.televerbier.ch
Champex-Lac
Altitude: 1350 à 1700 m
14 km de pistes classiques
14 km de pistes de skating
15 km d’itinéraires pour raquettes
à neige
www.skidefond.ch
La Fouly / Val Ferret
10 km de pistes classiques
10 km de pistes de skating
10 km de piste pour traîneaux à chiens
10 km d’itinéraires pour raquettes
à neige
www.skidefond.ch
Crans-Montana
10 km de pistes classiques
15 km de pistes de skating
15 km d’itinéraires pour raquettes
à neige
www.crans-montana.ch
Evolène – Les Haudères / Arolla
Altitude: 1370 à 2000 m
60 km de pistes classiques
60 km de pistes de skating
25 km d’itinéraires pour raquettes
à neige
www.evolene-region.ch
Région idyllique,
­paisible et magnifique
– le Goms.
très attirées par ce sport. La combinaison entre
technique et endurance est en effet fascinante.»
En Suisse, les pistes de fond sont facilement
et rapidement atteignables, même pour de
courtes séances d’entraînement intense. Ainsi
l’on profite rapidement et sans grands moyens
d’une activité sportive en pleine nature, qui de
plus procure beaucoup de plaisir. «Le ski de
fond est un entraînement complet qui sollicite
le corps dans son ensemble. C’est donc le sport
idéal pour recouvrer la forme ou pour l’entretenir.» Tout cela correspond parfaitement à
l’esprit du temps, une des autres raisons qui
expliquent l’engouement actuel pour le ski de
fond.
Que conseille Koni Hallenbarter aux personnes
qui aimeraient se remettre au ski de fond après
avoir longtemps déserté les pistes? «Il est alors
très conseillé d’essayer les diverses techniques
dans une école de ski de fond. Ainsi seulement
il est possible de choisir la meilleure technique
pour soi-même. Actuellement la technique
classique a de nouveau le vent en poupe.» Là,
l’apprentissage technique est moins important
et le déroulement des mouvements est plus
naturel et s’apprend plus vite.
L’Obergoms – paradis du ski de fond
Koni Hallenbarter n’est pas le seul à qualifier
l’Obergoms de paradis du ski de fond. La célébrité de la région a toutefois beaucoup à voir
avec plusieurs générations de fondeuses et de
fondeurs du ski-club Obergoms couronnés de
succès. Parmi la grande diversité de pistes de
fond que compte la région, il est difficile d’en
souligner quelques-unes. Koni Hallenbarter a
toutefois une préférence pour la piste de Pisch­
wald à Oberwald. «Elle présente un caractère
plutôt technique et se distingue par une magnifique ambiance.» Mais parfois, l’ancien compétiteur Hallenbarter refait surface. «Alors j’attaque la piste d’entraînement, même si je ne
suis plus tout à fait à jour au niveau de la condition physique. Mais j’aime affronter des montées», dit-il en riant. La variété des pistes est
telle que tout un chacun y trouve son plaisir –
peu importe qu’il ou elle soit d’humeur sportive
ou plutôt récréative. «La piste de fond de Rotten est très attractive en raison de la liaison
ferroviaire pratiquement parallèle, ce qui permet en tout temps de retourner à son point de
départ en train. Et puis il y a de nombreux
restaurants tout au long de la piste pour reprendre des forces.» Des conditions idéales
pour les personnes d’un certain âge et pour les
familles. Mais quoi qu’il en soit, la variété est
telle qu’il ne reste que l’embarras du choix.
Peter J. Aebi
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avril 2015 Snowactive 41
SKI-ALPINISME À VERBIER
VALSE À DEUX TEMPS POUR JORNET
En guise de préambule aux Championnats du monde
de ski-alpinisme disputés à Verbier-Val de Bagnes, on
pourrait évoquer Kilian Jornet et les autres. Ses adversaires! Certes, de prime abord, ça peut paraître réducteur. Quoique, une fois sur ses skis, le Catalan fait
figure d’épouvantail. Il symbolise en effet le skieuralpiniste par excellence. Hors normes. Homme à
battre lorsqu’il est au départ d’une épreuve, il a rarement besoin de puiser dans son répertoire pour monter
sur la plus haute marche du podium. Avec lui, la créativité fuse. L’imaginaire devient réalité. On se prend à
rêver quand il imprime la cadence. Il vit pleinement sa
passion. En Valais, Jornet a engrangé deux titres mondiaux. Ceux qu’il visait. Alors que Suissesses et Suisses
ont décroché 19 médailles. Mais aucune en or, synonyme de titre, en catégorie Elites. Chez les juniors, par
contre, le Charmeysan Rémi Bonnet a mis deux fois
l’or à son palmarès.
 Pas à dire, le ski-alpinisme c’est la défonce du skieur. Sur
une topographie idéale, dans le secteur des 7es Championnats du monde 2015, à Verbier-Val de Bagnes, quelque 250
athlètes, issus de 23 pays, ont sonné la charge pour être en
osmose avec les pentes. Et, surtout, accrocher un titre planétaire à leur palmarès. Tout en encensant la montagne à
leur manière. Au même titre que l’ancien conseiller fédéral
Adolf Ogi, parrain des joutes, à l’heure des discours. A sa
manière, toujours concerné lorsque le sport est à l’honneur,
l’ex-patron de la Fédération suisse de ski a ciselé une poignée de phrases dynamiques. Gaston Barben, président du
comité d’organisation, ne s’y est pas trompé. Lui qui a apprécié à sa juste valeur le forrrmidable engagement d’Adolf
Ogi. Eloi Rossier, pour sa part, dynamique président de
Bagnes a précisé, à raison, que sa commune possède l’un
des plus beaux terrains de jeu pour pratiquer le ski-alpinisme.
UN NIVEAU TRÈS ÉLEVÉ
L’évolution de ce sport aidant, que ce soit en Coupe du
monde ou lors de Mondiaux comme à Verbier-Val de
Bagnes, les engagés ne font pas dans l’improvisation. Ni
dans la dentelle. Sous les spatules de leurs skis hyperlégers,
équipés d’un matos qui ne l’est pas moins, ces femmes et ces
hommes pratiquent leurs disciplines à bloc. Au nombre de
cinq, sprint, relais, verticale, individuelle et par équipe, ces
dernières exigent un niveau de préparation optimal. Alors
que quatre catégories étaient en lice: seniors, espoirs, juniors, cadets. En compète gratinée, comme c’était le cas en
Valais, le rythme dans l’action prime quelquefois sur la
gestuelle.
SÉVERINE DONNE LE TON
Lorsque, sur le site de Champsec, Séverine Pont-Combe a
décroché le bronze en sprint, première épreuve des Mondiaux, ambiance dans le camp suisse. Mais ce jour-là, la
patronne s’appelait Laetitia Roux. Une Française qui balade
un palmarès impressionnant. Déjà bardée d’or, elle a pris le
meilleur sur la Polonaise Anna Figura. Une autre habituée
des podiums.
En sprint toujours, coup double pour les Helvètes avec le
bronze d’Iwan Arnold. Lui qui disputait sa première course
en catégorie élite. Talentueux, le Haut-Valaisan a terminé
42 Snowactive Avril 2015
1Rémi Bonnet, espoir
annoncé, ou encore
un Charmeysan
double champion
du monde chez les
juniors.
2 En cadettes,
Florence Buchs
s’est retrouvée en
bronzé lors de la
Vertical Race.
3 Maude Mathys et
Séverine PontCombe, entre argent
et bronze, sept
médailles à elles
deux.
4 Marianne Fatton a
mis un titre mondial
à son jeune palmarès en remportant
le sprint.
5 Killian Jornet,
un géant du skialpinisme, a croqué
deux titres mondiaux à VerbierVal de Bagnes.
1
2
3
Photos: Gérard Berthoud
4
4
5
avril 2015 Snowactive 43
POWDER
DREAMS
WORLD
avec voyageplan
« Le ski est notre passion,
venez la partager avec
nous! »
Adolf Ogi, sportif de corps
et de cœur, s’est fait un devoir,
sinon un plaisir, de parrainer
les Mondiaux de ski-alpinisme
de Verbier-Val de Bagnes.
25.03. – 03.04.2016
Séjour de ski héliporté
avec Didier Cuche
derrière l’Italien Robert Antonioli, en or. Et
l’Allemand Josef Rottmoser. Deux cadors qui
lui ont permis de faire étalage de son potentiel.
JORNET EN CONQUÉRANT
ien
anad
c
r
a
l
x
Dol
tageu
avan
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vez
Réser ment
ate
médi
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Kilian Jornet a profité des pentes de Verbier-Val
de Bagnes pour compléter son fabuleux palmarès. D’une modestie qui n’a d’égal que son immense talent – sic Gérard Berthoud, baladeur
d’objectifs fureteurs, capable d’emprisonner
geste et lumière –, le Catalan a fait dans le
spectaculaire. Que ce soit lors de la Vertical
Race ou de la course individuelle, temps fort de
ces joutes, l’«extraterrestre» a impressionné les
spectateurs venus en nombre. L’athlète, ainsi
surnommé, aux désormais sept titres mondiaux, a joué sa partition en virtuose. Pour
s’imposer devant des pointures, les Italiens
Antonioli et Eydallin. Recette gagnante, en
individuel, tu chausses, tu glisses, tu déchausses, tu marches et tu grimpes! Là Kilian
Jornet est imbattable.
MAUDE MATHYS PERFORMANTE
Au féminin, exploits puissance quatre pour
Maude Mathys. Qui s’est d’abord parée d’argent en individuel, battue par l’ogresse fran-
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Avril 2015
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çaise Laetitia Roux. Le bronze revenant à une
autre skieuse de l’Hexagone, Axelle Mollaret.
En regain de forme, après avoir tutoyé un virus
grippal, la Vaudoise d’Ollon a triplé sa mise et
remporté l’argent par équipe et en relais. Cerise
sur la spatule, elle est montée sur la troisième
marche du combiné (Vertical, par équipe, relais).
Efficacement secondée par sa coéquipière de la
PDG, mais néanmoins amie, Séverine PontCombe, lors de l’épreuve par équipe, Maude
Mathys a de nouveau buté sur des Françaises
chercheuses d’or. Scénario identique en relais.
Où le duo précité, associé à Jennifer Fiechter,
est une fois encore monté sur la deuxième
marche du podium. Derrière les Françaises!
Dont Laetitia Roux, patronne de ces Mondiaux
valaisans.
L’AVENIR SUISSE SE PROFILE
Au niveau de la performance, les gars de Swiss
Team ont passé à travers ces championnats du
monde, à domicile, sans remporter un seul
titre. Avec, pour médaille de consolation, celle
de bronze en relais pour Iwan Arnold, Yannick
Ecoeur, Martin Anthamatten et Marcel Marti.
Anecdote, à la fin des Mondiaux, le torchon
brûlait dans le camp suisse. Entre l’encadrement et les élites de l’équipe nationale!
Par contre, l’or a brillé chez les juniors avec
deux titres décrochés par le Charmeysan Rémi
Bonnet (Vertical et individuel). A 19 ans, ce
skieur-alpiniste décline l’avenir. Il est considéré
comme un futur cador. Du genre étoile montante. Chez les filles, or en sprint pour Marianne Fatton, de Dombresson. Une jeune athlète dont on dit le plus grand bien également.
Florence Buchs, une autre Neuchâteloise, immergée dans la discipline par le biais d’une famille très pratiquante, a mis le bronze de la
Vertical Race à son palmarès. Souhaitons que
ces jeunes solistes ambitieux, au potentiel
constaté, vont continuer à vivre leur passion.
ALDO-H. RUSTICHELLI
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avril 2015 Snowactive 45
E S Q U I S S É E VIR T U E LL E M E N T E N 1 9 8 6
LA CHASSERALIENNE
PUISSANCE 3
Elle n’est pas la plus célèbre des courses de
ski-alpinisme. Néanmoins, travail de mémoire oblige, elle a une longue histoire La
Chasseralienne. De celle qui mérite d’être
contée, puisqu’elle plonge ses racines
jusqu’en avril 1986. Un bail donc, qui rappelle l’idée géniale lancée par Pierre Bourquin. Un sportif montagnard de Prêles qui
avait compris que tout est dans l’esprit
d’une région.
46 Snowactive Avril 2015
Pierre Bourquin,
l’homme par qui
La Chasseralienne
a pris possession
de la montagne.
Photos: C. Carnal/Bourquin/Grünig/JdJ
Chasseral, la montagne de toutes les
émotions que ce soit
de nuit comme de jour.
 S’impose un retour vers le passé. A la fin des
années 80 plus précisément. Sportif polyvalent, skieur redoutable, toujours prêt à conseiller et à entraîner alors une bande de jeunes
boulimiques d’efforts sur lattes, Pierre Bourquin avait une idée qui lui trottait par la tête.
Celle d’organiser une épreuve de ski-alpinisme
dans sa région. Avec, pour nom de baptême, La
Chasseralienne. Entouré par une équipe motivée, le facteur administrateur postal du Plateau
de Diesse a espéré avant de déchanter.
Tout a commencé à Arolla, en avril 1986. Après
l’interruption de la Patrouille des Glaciers
(PDG), rebaptisée fugacement Patrouille des
Glaçons. Suite à des conditions atmosphériques dantesques. Souvenirs donc! Frustré,
entouré par des copains déçus également et
frigorifiés, Pierre Bourquin a vidé son sac en
Valais. En attendant d’être rapatrié vers la
plaine, ce partageur a avoué son envie d’organiser une course dans sa région. Avec le Chasseral pour terrain de jeu. Où il est possible de
découvrir des itinéraires peu fréquentés, encore sauvages. Là où la réalité dépasse les clichés. L’idée a rapidement fait son chemin. Et
une équipe de convaincus a mis l’ouvrage sur
le métier de la réalisation.
DIFFICILE DE CONVAINCRE
Mine de rien, déjà en ces temps-là, il était difficile de jouer les rassembleurs sous la bannière
de la nouveauté. Sélectif, un parcours fait de
hauts et de bas sur les pentes sud et nord de
Chasseral, a été imaginé et reconnu. Avec un
détour par l’est du Val-de-Ruz et un retour par
la combe Biosse. Echancrure dans la montagne
et réserve naturelle connue.
Terriens attentifs à la faune, les organisateurs
avaient précisé que tout serait fait pour que
l’environnement n’ait pas à pâtir de l’épreuve.
Qui, on l’espérait, drainerait une centaine de
patrouilles de deux personnes. Pierre Bourquin
souhaitait ainsi relier le ski-alpinisme à l’Arc
jurassien. Lui qui pratiquait le Trophée du Muveran rêvait en précurseur. Au même titre
qu’un groupe de copains, skieurs-alpinistes
chevronnés. Pourtant, de discussions en oppositions, La Chasseralienne ébauchée s’est arrêtée au stade de l’idée.
UNE NOCTURNE SE CONCRÉTISE
Il faudra attendre les années 2000 pour que,
plus modestement sur le plan de l’itinéraire, en
nocturne et en février de préférence, une compétition prenne son envol de Nods à Chasseral.
Avec quelques circonvolutions vers l’émetteur,
une brève descente et une arrivée à l’hôtel pour
tourner une fondue. Sous l’égide du Club alpin
suisse, section Bienne-La Neuveville, le Trophée de Chasseral a connu un succès réjouissant. Avec, lors de la 6e édition en 2010, plus de
200 participants. Amateurs de raquettes compris. A préciser que l’épreuve a compté pour la
avril 2015 Snowactive 47
Sous les étoiles, à la lueur des frontales, un
départ en ligne est encore plus impressionnant.
Responsable de la sécurité, traceur des pistes de
fond du Centre nordique de Nods, Martin Grünig
veille aussi à la bonne marche du téléski.
Record de participation pour une nocturne
en passe de devenir une classique.
Coupe suisse de ski-alpiniste. Avant d’être mise
sous l’éteignoir!
RETOUR DE LA CHASSERALIENNE
Comme dit le vieil adage, tout vient à point
pour qui sait attendre. C’est donc en 2013 que
la Chasseralienne a été remise sur les courbes
de niveau du sommet cher à Pierre Bourquin.
Toujours dans le coup, celui qui n’a jamais
­désespéré a enfin vu son vœu se réaliser. Plus
modestement que l’idée lancée en 1986 certes,
mais l’aventure imaginée à Arolla prenait
forme. Avec, à la présidence d’un comité
­ad-hoc, Thierry Carnal. Un illustre régional au
palmarès de skieur-alpiniste très étoffé.
Entre-temps, une discipline baptisée Vertical
Race s’est imposée. Idéale pour rallier l’hôtel
de Chasseral, par l’ancienne piste de ski, elle
fait de plus en plus d’adeptes. Avec, pour les
branchés, évolution technique aidant, un matos d’une légèreté déconcertante. A ne pas occulter non plus les fans de raquettes. Eux qui
régatent aussi sur des engins adaptés aux circonstances.
MÉDAILLÉE AUX MONDIAUX
Trois éditions plus tard, La Chasseralienne est
quasiment entrée dans la légende. Car elle n’a
48 Snowactive Avril 2015
pas attendu pour se forger une réputation de
nocturne incontournable. Pas uniquement
pour la fondue qui perdure à l’hôtel. Mais plutôt pour son ambiance chaleureuse. Même
lorsque le thermomètre se met en mode glasglas hivernaux. Et sur le plan sécuritaire, les
organisateurs ne laissant rien au hasard.
Le 23 janvier dernier, La Chasseralienne a en
outre vécu une soirée placée sous le signe des
records. Premièrement de participation, avec
la bagatelle de 229 inscrits, au féminin-masculin, contre 214 la saison d’avant. Record aussi
pour Pascal Buchs qui, à l’aube de ses 18 ans, a
passé la ligne d’arrivée en 26’32’’13. Soit 39
secondes 17 de moins que l’ancien record. Sélectionné pour les Mondiaux de Verbier, Pascal
a terminé 11e en espoirs sur neige valaisanne.
Pas en reste à Chasseral, sa soeur Florence, 16
ans, a mis tout le monde d’accord au féminin.
En réalisant le 2e chrono, 33’59’’9, toutes catégories confondues. Affaire de famille pour ces
sportifs des Hauts-Geneveys, puisque leur
maman Sandra a terminé au pied du podium.
Vincent, le père, accessoirement organisateur
de la nocturne des Gollières, blessé, était là en
spectateur.
Sur sa lancée, en catégorie cadettes, Florence
s’est parée de bronze lors de la Vertical Race
des Mondiaux de Verbier. Comme quoi, La
Chasseralienne est un fabuleux terrain d’entrainement!
UN HOMME ORCHESTRE
Rompre une lance en faveur de Martin Grünig,
manie-tout de Nods et de ses environs, n’a rien
d’exceptionnel. Tant ce terrien qui connaît
Chasseral sur le bout de ses raquettes fait figure
d’encyclopédie régionale. Lui qui règne sur le
téléski de Pierre-Grise. Seule installation à résister, avec la disparition du télésiège NodsChasseral et du téléski planté au sommet, aux
problèmes financiers de ces vingt dernières
années.
En poste depuis 1993, Martin a suivi de près les
différentes épreuves du coin. Veillant souvent
à la sécurité en tant que patrouilleur. Responsable du Centre nordique du lieu, il trace aussi
les pistes de fond en direction des Prés-VaillonsPrés-d’Orvin. Et de préciser que le renouveau
de La Chasseralienne, sur le plan de l’animation sportive, est un bien certain pour la région!
ALDO-H. RUSTICHELLI
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Saint-Gall, site de l‘Olma - 22 juin 2015
Genève, centre sportif du Bout-du-Monde - 23 juin 2015
Berne, PostFinance Arena - 24 juin 2015
Kreuzlingen, Bodensee-Arena - 25 juin 2015
Bâle, St. Jakob Arena - 26 juin 2015
Zurich, Hallenstadion incl. finale - 2 septembre 2015
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BiXS est un fournisseur officiel des cadres
des équipes nordiques et alpines de SWISSSKI. Depuis plus de 10 ans BiXS s’engage à
soutenir le ski suisse. Nous offrons à chaque
médaillé olympique, champion(ne) du
monde ainsi qu’aux vainqueurs du classement général d’une discipline de coupe du
monde un vtt ou vélo de course haut de
gamme pour les remercier de leurs performances. Pour que les athlètes puissent
s’entrainer efficacement et avec plaisir
pour la prochaine saison, ils sont équipés
pour l’été d’un VTT ou d’un vélo de course
BiXS.
BiXS 2015: Mountainbike
Dans le secteur des vtt, BiXS propose 3 nouveautés intéressantes: Celui qui recherche une
bonne précision dans les passages techniques
et un bon confort peut se tourner vers la gamme
«Lane».
1 LANE CLIMBER –
TWENTY-NINE ALL-MOUNTAIN, CHF 7100.00
1 Le modèle «Lane Climber» allie efficacité, polyvalence, aisance dans les trails et un grand confort.
Il est recommandé pour le «All Mountain».
Il est équipé de roues de 29 pouces et son cadre
carbone à la cinématique à quatre points de pivots
ne gaspille aucune énergie. De plus il offre un débattement généreux avant et arrière de 140 mm.
La fourche comme l’amortisseur arrière appartiennent à la gamme Factory de Fox. La suspension,
munie de la technologie CTD, offre beaucoup d’options de réglage. De plus, la fourche peut être abaissée pour l’ascension de pentes raides. Pour les
freins comme pour la transmission, le «Lane Climber» est équipé du meilleur. Le groupe XTR, qui
combine 11 pignons derrière et 2 plateaux à l’avant,
offre une large gamme de vitesses. Les freins XTR
50 Snowactive AVril 2015
Trail de Shimano ont quelques finesses techniques
à offrir, comme des plaquettes et des étriers avec
des ailettes de refroidissement, ainsi que des
disques Ice-Tech. A cela s’ajoutent: une tige de selle
ajustable «LEV Integra» de Kind Shock, légère et
stable, des roues «XM 1501 SPLINE®» de DT Swiss,
ainsi qu’un guidon et une potence de Syntace. Voilà,
à quoi pourrait ressembler la liste du vététiste exigeant, non?
2 Le «Pace Team» offre une transmission électronique XTR Di2.
Avec le modèle «Pace Team» BiXS possède dans sa
gamme 2015 un vtt avec cadre carbone spectaculaire. La cinématique éprouvée DRT, ses roues de
www.bixs.com
16.02.15 15:28
BiXS 2015: vélo de course
Potos: Ldd.
Dans la nouvelle catégorie vélo de course avec
freins à disque BiXS n’est pas en reste en 2015
avec le «Sprinter Speed».
2 PACE TEAM – TWENTY-NINE RACE,
CHF 8000.00
3 SNOW ODYSSEY – FAT BIKE, CHF 2400.00
SPRINTER SPEED – ULTIMATE ROAD RACE,
CHF 4400.00
29‘‘ et son débattement de 100 mm le positionne
clairement: Il est fait pour les courses de marathon
et de crosscountry. Logiquement la transmission est
assurée par le groupe électronique Shimano XTR
Di2. La batterie de la transmission est élégamment
cachée dans la tige de selle. Les roues «XR1501
Spline», la fourche blocable depuis le cintre «XMM
OP» et l’amortisseur «X313 carbon» proviennent de
la maison DT Swiss. Au vu de cet équipement les
coureurs auront de la difficulté à trouver mieux.
des artisans culte. Le modèle «Snow Odyssey» équipé de la fourche télescopique «Bluto» de RockShox
avec 100 mm de débattement roule sur des pneus
larges «Snow Shoes» de 4,5 pouces de la marque Vee
Tire. Il est clair que ce «Snow Odyssey» fait partie de
la catégorie des Fatbike, pour évolué facilement
dans la neige ou la sable. La tige de selle télescopique ne fait pas défaut et la transmission n’est pas
issue d’un produit existant: Avec le plateau de 22
dents on ne cherche pas de record de vitesse mais
de pouvoir attaquer les passages les plus techniques
avec aisance et facilité.
Grâce à ce modèle «Sprinter Speed» BiXS offre un
vélo de course avec freins à disque dans cette gamme
de vélo. Ce nouveau vélo de course est équipé des
freins à disque hydrauliques Shimano qui fonctionnent avec précision sans être influencés par les
conditions météorologiques ou le matériau utilisé
pour les jantes. La transmission est assurée par le
groupe électronique Shimano Ultegra Di2. Les roues
«R23 Spline disc» du fabricant DT Swiss met une
touche de «suisseness» évident pour BiXS. De plus
le Swiss Service Package, qui offre quelques suppléments intéressants comme une garantie à vie sur le
cadre, une assurance casco et le service Lost &
Found, est compris dans le prix.
3 Equipé de gros pneus: Le «Snow Odyssey» avec
fourche «Bluto».
Avec la troisième nouveauté dans le vtt BiXS vise une
niche qui était occupée par des vélos fabriqués par
aVril 2015 Snowactive 51
Tel un roc dans la tourmente
Quiconque, à 71 ans, parcourt la Suisse hiver après
hiver pour rejoindre 14 domaines skiables en l’espace
de trois mois seulement et y effectuer un travail de titan, parfois dans des conditions exécrables, doit être
un mordu inconditionnel. Mais Kari Koch, de Nordica, ne se voit pas comme tel. Il éprouve tout simplement un grand plaisir à faire son job – depuis 20 ans
à présent. Et il est loin d’en être las.
 Kari Koch boit tranquillement un café avec son collègue
Ueli Meyes. Les deux sont assis sur un simple banc en bois,
à proximité de l’entrepôt où sont stationnés les véhicules à
chenilles de la Riederalp. Le temps d’une journée, l’entrepôt
sert de lieu de stockage reculé pour les responsables de la
restauration. Non loin de Koch et de son collègue, près de
400 enfants et au moins autant de parents, oncles, tantes,
parrains, marraines et grands-parents s’ébattent au grand
air. Toutes et tous se sont rendus sur la Riederalp pour assister à la plus grande course alpine de la relève, le Grand Prix
Migros. Depuis 20 ans, Kari Koch de Nordica Suisse fait
partie de la caravane toujours plus importante de ce «cirque
ambulant» qui parcourt la Suisse durant les mois d’hiver.
Une véritable «success story»
Le calme est trompeur. Car lorsque les filles et les garçons
de 9 à 15 ans ont terminé la petite ou plus grande version
52 Snowactive Avril 2015
Photos: Joseph Weibel
de slalom géant avec plus ou moins de succès, des centaines
d’enfants et d’adultes se ruent vers le village du Grand Prix
Migros. Là, après les intenses secondes de course, les petites
stars du ski oublient pour un moment leurs ambitions, leurs
joies ou leurs déceptions et profitent de ce paradis du jeu en
plein-air, se rendant d’une tente de sponsor à l’autre où
toute sorte de jeux ou d’activités leur sont proposés. Ici, il
n’y a pas de différence entre les perdants et les gagnants.
Aucun enfant ne repart les mains vides. Kari Koch pour sa
part ne propose pas de jeux, mais des skis à tester. Autant
et aussi souvent que l’on désire. Au fil des ans, le Grand Prix
Migros est devenu une véritable «success story» et attire
chaque année plus de 7000 enfants enthousiastes. Plus d’un
jeune qui a pris le départ à cette série de courses a eu plus
tard du succès en Coupe du monde ou en a encore, à
l’exemple de Lara Gut qui s’est illustrée autrefois de manière
impressionnante à cette compétition de la relève.
Pour Kari Koch, l’ère du «GP» a commencé en 1996
La longue histoire de la plus grande compétition de ski alpin
dédiée à la relève de Swiss-Ski a été initiée par l’entreprise
Wander qui s’est rendue sur les pistes avec sa boisson au malt
très appréciée puis qui a lancé le légendaire Ovo Grand Prix.
Le début de l’ère Kari Koch coïncide avec la fin de l’Ovo Grand
Prix. C’était en 1996. L’année précédente, la maison Wander
n’avait pas reconduit son contrat avec la Fédération suisse de
ski. Cette série de courses très populaire était alors vouée à
disparaitre. Mais la Fédération, avec son responsable sports
de loisir d’alors, Hans «Housi» Bigler, ne voulait pas enterrer
cette compétition au succès certain et organisa, avec enthousiasme et audace, une série de courses sans sponsors. Enfin
pas tout à fait. L’entreprenant Bigler parvint à persuader
l’importateur pour la Suisse de Nordica de s’engager. Et Kari
Koch justement était alors employé en tant que promoteur
auprès du célèbre fabricant italien de chaussures. >
avril 2015 Snowactive 53
Kari Koch (à gauche)
avec l’équipe de
Nordica sur la
Riederalp: Ueli Meyes
(promoteur), Denise
Hager et Corinne
Aschwanden
(service interne).
Une grande famille
Ainsi, à 71 ans, Kari Koch fait maintenant partie de cette
série de courses depuis 20 ans. Il aime se rappeler l’époque
où Caran d’Ache était le sponsor principal. Et il a connu la
transformation de cette série de courses pour la relève qui
est devenue, avec Migros, un spectacle de plus en plus im­
portant. «De nouveaux sponsors ont rejoint les rangs. J’ai
ainsi appris à connaitre et souvent à apprécier de nouvelles
personnes», dit Koch. Certains d’entre eux qui, comme
Koch, ont de nombreuses années de Grand Prix derrière eux
font également partie de cette grande «famille». «Durant
trois mois, l’on se voit chaque semaine puis l’on se perd de
vue pour un bon moment», dit Koch en souriant. Il lui est
impossible de nommer spontanément ses destinations pré­
férées. «J’apprécie tout particulièrement l’excellente col­
laborations avec les CO locaux.» Il sait par expérience
l’énorme travail qui est fourni par chaque membre d’un CO
avant, pendant et après l’événement.
«L’occasion ne s’est simplement jamais présentée»
Mais qui est véritablement Kari Koch? Il a grandi à Buchs
dans le canton de Lucerne puis en ville de Lucerne. Depuis
20 ans, l’ingénieur mécanicien puis négociant de formation
habite à Schenkon sur les rives du lac de Sempach dans le
canton de Lucerne. Il a travaillé comme vendeur de voitures
puis comme animateur au «CIS», Club Intersport, avant
d’intégrer la maison Nordica. C’était avant l’époque de
l’actuel directeur de Nordica Suisse Ueli Schaub. Une
longue amitié lie d’ailleurs les deux hommes. Ils avaient
déjà travaillé ensemble au Club Intersport. Et c’est aussi un
peu la «faute» à Ueli Schaub si Koch prolonge encore de
deux ans son engagement auprès du Grand Prix Migros.
Kari Koch est pour ainsi dire un élément «fixe» au sein du
GP. Mais seulement en hiver. Durant 19 ans, en été, il gérait
principalement le restaurant de la piscine de Nottwil. Mais
il était aussi en route avec le camion Rollerblade. Le fabri­
cant de patins à roues en ligne fait partie du groupe Tecnica
auquel appartient également Nordica. Rien d’étonnant
donc que Kari Koch définisse le terme «vie privée» un peu
différemment. Il aime bien les vieilles voitures et possède
lui-même une Alfa Romeo. Et lorsque le temps le lui permet,
54 Snowactive Avril 2015
il se rend à l’étranger pour assister à des matchs de Cham­
pions League – même sans la participation d’un club suisse.
Une famille? «L’occasion ne s’est simplement jamais présen­
tée», dit-il en souriant. En tenant compte de sa vie de no­
made, cela aurait d’ailleurs été difficilement compatible.
C’est ainsi qu’il le ressent personnellement.
Il est fier de «son» entreprise
Kari Koch est conscient que son employeur principal, l’en­
treprise Nordica-Rollerblade AG à Stans, a aussi vécu une
période mouvementée. Ainsi par exemple lorsque Nordica
fut cédée au groupe Benetton. La maison Kästle, importa­
trice de Nordica jusqu’en 1999, disparut. En coopération
avec d’anciens ingénieurs de Kästle, le groupe Benetton
développa les skis Nordica qui obtinrent de suite un grand
succès en Coupe du monde, notamment avec la super star
K.-A. Aamodt. En revanche, le groupe Benetton ne portait
que peu d’importance à la relève, regrette Kari Koch. Ainsi
la continuation de l’engagement en faveur du Grand Prix
semblait ne tenir qu’à un fil. Cela changea radicalement en
2003 lorsque le groupe italien Tecnica (propriétaire de
marques de sport comme Blizzard, Tecnica, Rollerblade,
Dolomite, Lowa, Moon-Boots, etc.) racheta la fructueuse
fabrique de chaussures Nordica à Benetton. Nordica n’est
pas seulement devenu le plus grand producteur de chaus­
sures de ski mais également un acteur à succès dans le do­
maine des skis. Des cracks de la Coupe du monde comme
Felix Neureuther, Fritz Dopfer ou Dominique Paris en sont
la preuve vivante. Le jeune espoir suisse Elia Zurbriggen fait
lui aussi partie du Nordica-Team. Kari Koch est fier de «son»
entreprise et parle de «nous» lorsqu’il évoque Nordica.
Kari Koch consulte sa montre. «Bon, il est l’heure de
conclure, j’ai encore du travail qui m’attend puis je rentre à
la maison.» Pour une semaine seulement. Ensuite, Kari
Koch rechargera son véhicule utilitaire et prendra la direc­
tion du prochain site d’étape du Grand Prix Migros. Encore
cette saison et la saison à venir, puis Kari Koch tournera
définitivement la page sur son époque au Grand Prix. C’est
du moins ce qu’il dit, planté là tel un roc dans la tourmente,
tout en affichant l’un de ses sourires typiques.
JOSEPH WEIBEL
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Polycarbonat-ABS-Set de Bagages
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spécial fournit un haut niveau de confort Voyage. ­Système
de chariot télescopique, à 360 degrés, la suspension à faible friction
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Art. 0553
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Art. 0555
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Art. 0556
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HF
au
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2
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0
0.4 297
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Art. 0554
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Art. 0774
Essor du catskiing
en Amérique du Nord
Tous les skieurs et snowboardeurs ont déjà
entendu parler d’héliski. Mais qui sait ce
qu’est vraiment le catskiing? Certainement pas encore tous les amateurs de
sports d’hiver. Cette alternative moins onéreuse devient pourtant de plus en plus populaire.
 De plus en plus de stations de ski proposent
le catskiing en marge de leur domaine skiable.
C’est parfait pour s’introduire à l’aventure du
ski hors-piste. Au Canada, le catskiing en station peut par exemple se pratiquer à Castle
Mountain et Revelstoke. Aux États-Unis, vous
pouvez facilement alterner remontées mécaniques et catskiing, par exemple à Keystone,
Grand Targhee et à Powder Mountain. Au Canada, il existe également des spécialistes decatskiing sur terrain accidenté, comme à Big
RedCat, Red Mountain et K3 à Revelstoke.
L’utilisation des dameuses comme alternative
à l’hélicoptère est de plus en plus populaire. La
56 Snowactive avril 2015 Advertorial
personne qui veut atteindre les champs de
poudreuse immaculée en dehors des pistes tout
en évitant une longue ascension, n’a qu’à
prendre place dans une dameuse appelée
«cat» en Amérique du Nord. Ces chenillettes
grimpent sur presque n’importe quel sommet.
De là, comme le ski héliporté, on descend en
direction de la vallée, dirigé par un guide. Ce
dernier assure que la douzaine de sportifs arrive effectivement au bas de la descente, au lieu
de rassemblement désigné. L’expérience et les
sensations sont les mêmes qu’avec l’héliski et
les normes de sécurité sont identiques. Les
domaines appartenant aux opérateurs de cats-
kiing ne sont évidemment pas aussi énormes
que ceux des opérateurs de ski héliporté, mais
certains sont au moins aussi grands que des
stations de ski que nous avons dans les Alpes.
Sauf qu’à la place de milliers de personnes,
seulement une douzaine de skieurs et snowboardeurs par jour se régalent dans la poudreuse vierge. L’ascension se fait en chenillette
dans une cabine chauffée montée sur le pont
de chargement. En moyenne, la montée dure
environ 20 minutes – juste le temps de se réchauffer, manger et boire quelque chose ou
discuter tranquillement. Les skieurs moins
expérimentés en hors-piste perçoivent le catskiing avec plus de décontraction par rapport à
l’intensité d’un premier séjour d’héliski. Une
descente standard compte environ 450 mètres
de dénivelés. En moyenne, huit à douze runs
sont effectués chaque jour. Cela fait quelques
5000 mètres de dénivelés. Plus qu’assez pour
assurer bien du plaisir dans la poudreuse!
K3 Catskiing
La devise de K3 catskiing pour l’hiver prochain
est: un terrain plus grand offrant encore plus
de plaisirs de glisse sur l’exigeante K3 Moun-
voyageplan propose également des forfaits
d’une journée d’héliski avec Selkirk Tangiers.
Big, bigger, Big Red Cat
totalité de sa largeur. Que les virages soient
larges ou serrés, la poudreuse moelleuse fait
des descentes un jeu d’enfant.
Au sommet, le vent souffle fréquemment mais
le terrain est en partie protégé. Ce domaine
n’est certainement pas fait pour ceux qui ont
les nerfs fragiles, car une fois le départ donné,
il n’y pas de possibilité de retour en arrière!
Prix dès CHF 1825 par personne pour un
arrangement de 5 jours (4 jours de cat­
skiing).
Quatre dameuses en même temps sur la montagne – ça sonne comme du tourisme de masse
– mais ce n’est pas le cas! En effet, le domaine
de Big Red Cat, à proximité de la station de ski
de Red Mountain à Rossland, est très grand.
Avec huit montagnes et plus de 600 runs cartographiés – c’est même gigantesque!
Presque toutes les descentes se font à travers la
forêt et les clairières et uniquement quelquesunes sur des pentes ouvertes. Le ski sur de
grands et larges glaciers comme en héliski
n’existe pas à Big Red Cat. Mais le terrain est très
varié et optimal à skier pour chacun – allant du
débutant en hors-piste au professionnel.
Contrairement aux petites sociétés de catskiing, Big Red Cat est en mesure de constituer
des groupes optimaux pour chaque jour. Ainsi
les snowboardeurs et skieurs rapides et de haut
niveau se retrouveront dans un groupe qui leur
convient, tandis que les novices seront dans un
autre groupe. De cette façon chacun y trouve
son compte, d’autant que la qualité de la neige
de «Powder Triangle» de la Colombie-Britannique est réputée.
Contrairement à d’autres fournisseurs de forfaits de catskiing sur plusieurs jours, Big Red
Cat propose toute une gamme d’hébergements
à choix. Les clients ont la liberté de séjourner
dans des appartements simples ou des hôtels
luxueux. Big Red Cat vous permet la liberté
absolue dans la planification de votre séjour.
Photos: Ldd.
Prix dès CHF 2495 par personne pour un
arrangement de 7 jours (6 jours de cat­
skiing).
tain. La planification de l’hiver prochain est
déjà en plein essor. Avec le développement de
ces nouveaux terrains vierges, K3 va définitivement s’établir parmi les grands acteurs de
l’industrie du catskiing.
Le sentiment d’être le premier à s’élancer sur
une pente est enivrant. K3 catskiing offre la
possibilité de réaliser les premières descentes
sur de nouvelles pentes à travers une poudreuse fraîche. Le K3, comme l’appellent les
locaux, devient un terrain de jeux hivernal d’un
genre particulier. Ses différentes facettes font
toute la différence! Les grands espaces ouverts
offrent la possibilité d’utiliser le terrain dans la
Revelstoke?
Triplement bien!
En plus du ski alpin, on y pratique
le catskiing et l’héliski!
Revelstoke est la capitale du cat- et du héliski.
De nombreux opérateurs sont installés et certains proposent aussi ces activités en forfaits
journaliers. Ceci est idéal pour les novices qui
veulent s’y essayer pour la première fois. Les
meilleures offres de catskiing peuvent être trouvées à Revelstoke Mountain Resort qui opèrent
directement à partir du domaine skiable, et chez
K3 Catskiing, dont le relief très exigeant du
territoire en impressionne plus d’un.
Vous trouverez toutes les informations chez
voyageplan: 021 – 966 44 11
Advertorial Avril 2015 Snowactive 57
Ride your
Snowmobile!
58 Snowactive avril
AVRIL 2015 ADVERTORIAL
En hiver, la motoneige est peut-être le
moyen le plus divertissant pour se déplacer
sur la neige! Dans les années soixante,
J. Armand Bombardier au Québec a construit les premières motoneiges. Depuis, ces
véhicules se sont développés fortement et
appartiennent aujourd’hui aux moyens de
transport des neiges les plus amusants.
La brise du nord (2 j. de motoneige)
Un programme de motoneige idéal pour ceux qui ont
peu de temps mais qui veulent découvrir les plus
beaux paysages de l’arrière-pays mauricien.
JOUR 1: Montréal–Mauricie (100 km)
Transfert à la base motoneigiste de Trois-Rives.
Consignes de sécurité et départ à l’aventure! Après
avoir traversé la majestueuse rivière Saint- Maurice,
vous atteignez un chaleureux refuge forestier situé
en plein coeur de la réserve faunique. Nuitée en écochalet, en plein coeur de la forêt.
Photos: Ldd.
JOUR 2: Mauricie–Montréal (100 km)
Une autre journée de découvertes palpitantes dans
la région du Lac Mékinac! Le cliché mythique des
forêts et des lacs du Canada trouve ici sa pleine représentation!
 Nous vous offrons la possibilité de prendre
part à cette aventure au Canada, grâce à plusieurs circuits en motoneige. En petits groupes,
vous traverserez des paysages magnifiques,
que ce soit pour une excursion d’une journée
ou une semaine. Vous n’avez pas besoin d’une
expérience particulière, un permis de conduire
suffit. Vous serez conseillé par des guides expérimentés et compétents.
Tous les engins mis à votre disposition sont
neufs ou très récents. Ces machines sont puissantes et peuvent atteindre les 140 km/h! Ce-
pendant, la devise est de se promener et de
profiter, plutôt que de foncer sur les pistes! Car
même sans l’ivresse de la vitesse, le plaisir sera
chaque jour au rendez-vous!
Les équipements (casque, combinaison, bottes
et gants) sont compris dans le prix et seront mis
à votre disposition. La motoneige au Canada
est vraiment une aventure exceptionnelle et
très variée qui vous fera découvrir les magnifiques paysages de cet incroyable pays! Bien
entendu, nous pouvons également proposer
des séjours incluant d’autres activités typique-
ment canadiennes, comme les tours en traîneau-à-chiens, les tours en raquettes ou encore
la pêche sous glace!
Vous trouverez ci-dessous une sélection de nos
raids motoneige et multi-activités au Canada.
Bien entendu, nous nous ferons un plaisir de
vous concocter un tour selon vos désirs personnels si vous ne trouvez pas le programme qui
vous convient.
ADVERTORIAL AVRIL 2015 Snowactive 59
Médecine
L’entorse de cheville est de loin la blessure
la plus fréquente en relation avec le sport.
C’est ainsi qu’aux USA, ce sont plus de
10 000 personnes qui se tordent la cheville
par jour. Au vu de ces chiffres, on peut se
poser la question de savoir ce qui se passe
exactement lors d’un tel traumatisme,
et comment il faut le traiter.
60 Snowactive AVRil 2015
Le degré de gravité de la lésion est déterminé
à l’occasion d’un examen effectué par le médecin, qui fera recours selon les circonstances à
des investigations supplémentaires (radiographies, résonnance magnétique). Lors de l’entorse en supination, il est capital d’exclure une
fracture malléolaire interne ou externe. Pour
cette raison, la visite d’un médecin ou selon le
degré de douleurs celle d’un centre d’urgence
est recommandable dans tous les cas.
Le type de traitement, la durée de la rééducation et pour une certaine part le résultat final
sont déterminés par le degré de gravité de la
blessure et l’extension des lésions. A cet effet,
il faut se rappeler que près de 15% des entorses
de cheville traitées de manière adéquate développent des problèmes et des complications,
raison suffisante pour ne pas bagatelliser,
comme c’est souvent le cas, cette blessure fréquente. La fréquence des complications lorsque
le médecin n’est pas consulté n’est pas connue.
A l’heure actuelle et dans la règle, le traitement
des lésions de l’appareil capsulo-ligamentaire
de la cheville est conservateur, autrement dit,
l’opération primaire est peu recommandée.
tés chroniques de la cheville doivent souvent
être traitées chirurgicalement. Situation à éviter tant que faire se peut!
Lors d’entorses modérée sans hématome, il est
certainement justifié d’attendre et d’observer
un peu. Si toutefois on devait observer le développement d’ une instabilité, ou si des douleurs
importantes devaient survenir, alors le recours
au médecin est nécessaire. Si l’on se tient à ces
préceptes simples en fin de compte, alors il y a
de fortes chances que cette blessure si fréquente et parfois sous-estimée évolue favorablement, condition sine qua non pour être totalement exempt de douleur autant dans la vie
quotidienne que durant la pratique sportive.
Dr. Andreas Gösele et MSc Xenia Fischer
Traitement conservateur
 Présente dans 85% des cas, la forme de
distorsion dite en supination est de loin la plus
fréquente. A cette occasion, les structures latérales de la cheville (capsule et ligaments) sont
étirés, voire distendus ou même déchirés de
manière plus ou moins significative. Parmi les
trois ligaments de ce bord externe de l’articulation, c’est le ligament antérieur qui est le plus
souvent touché. L’entorse en supination se caractérise par des forces de traction au niveau
de la malléole externe et des forces de compression au niveau de celle interne. Dans le meilleur des cas, l’accident ne provoque qu’un étirement des structures capsulo-ligamentaires;
dans la majorité des cas toutefois, on observe
des ruptures partielles ou complètes de ces
structures.
Contrôle du degré de gravité
Photos: zVg./B&S, Stockimage
Lorsque les forces agissantes dépassent l’élasticité propre des tissus, ceux-ci se déchirent. Ce
mécanisme touche comme déjà mentionné la
capsule articulaire, les ligaments, mais également des vaisseaux sanguins et des structures
nerveuses. Lorsque l’on observe un hématome
(épanchement sanguin), on peut en déduire
dans l’absolu que quelque chose s’est déchiré.
Le fait qu’actuellement, au contraire d’il y a
quelques années, il soit moins fait recours à la
chirurgie en première intention de traitement,
ne signifie aucunement que la blessure «entorse de cheville» soit moins grave que dans le
passé. On n’obtiendra un bon résultat par un
traitement conservateur uniquement si celui-ci
est adéquat et conduit de manière conséquente. Dans une première phase de quelques
jour, il est recommandé l’immobilisation, le
repos, la décharge à l’aide d’une canne si nécessaire, et la cryothérapie (recours au froid).
Lorsque la douleur et l’enflure régressent, on
peut reprendre la charge corporelle sur le pied
lésé. Néanmoins, le port d’une attelle stabilisante est impératif. Elle contribue à assurer une
stabilité supplémentaire, et protège de la possibilité de se tordre la cheville à nouveau durant cette période. Il est admis que le risque de
récidive est multiplié par un facteur 200 durant
les premières semaines.
On ne pourra escompter d’un bon résultat thérapeutique qu’après un traitement sérieusement entrepris et durant 4 à 8 semaines. Dans
le cas contraire, il faut craindre que l’articulation connaisse des entorses à répétition et devienne chroniquement instable. Ces instabili-
www.crossklinik.ch
Dr. Andreas Gösele
Responsable
du Swiss Olympic
Medical Center,
crossklinik Basel
MSc Xenia Fischer
Swiss Olympic
Medical Center,
crossklinik Basel
impressum: Snowactive Avril 2015, organe officiel de Swiss Ski; 47e année; paraît 6 fois par an; ISSN 1661-7185; Editeur, imprimeur et rédaction Strike Media Schweiz AG, Gösgerstrasse
15, 5012 Schönenwerd, Téléphone 062 858 28 20, Téléfax 062 858 28 29; Directeur d’édition Wolfgang Burkhardt; Rédaction Joseph Weibel (j.weibel@snowactive.ch), Aldo-H. Rustichelli
(arustichelli@net2000.ch); Rédaction de photo Erik Vogelsang; Annonces Prosell AG, Schönenwerd, Rebekka Theiler (r.theiler@prosell.ch), Wolfgang Burkhardt (w.burkhardt@prosell.ch);
Collaborateurs permanents Christian Andiel, Richard Hegglin, Kurt Henauer; Traductions Thierry Wittwer; Responsabilité design et production Brandl & Schärer AG, Olten, Röbi Brandl,
Kurt Schärer; Service abonnements P
­ rosell AG, Schönenwerd, info@prosell.ch Téléphone 062 858 28 28; Prix d’abonnement CHF 49.– pour un an, CHF 89.– pour 2 ans (TVA comprise);
Copyright Strike Media Schweiz AG, Gösger­strasse 15, 5012 Schönenwerd; Reproduction autorisée uniquement avec l’accord formel de la rédaction; www.snowactive.ch, feedback@
snowactive.ch, info@snowactive.ch
Swiss Ski: Rédaction Stefan Hofmänner (stefan.hofmaenner@swiss-ski.ch), Diana Fäh (diana.faeh@swiss-ski.ch); Collaborateurs permanents: Christian Stahl, Petra Kropf, Anita Suter,
Christian Manzoni, Nadine Hess, D
­ avid Hürzeler, Fridolin Luchsinger; Changement d’adresse ancienne et nouvelle adresse à Swiss Ski, Case postale, 3074 Muri, Télephone 031 950 61 11,
Téléfax 031 950 61 12
aVRil 2015 Snowactive 61
| FSSI
Sci Svizzera
italiana
Supplemento per
soci e lettori
di lingua italiana Aprile 2015
F oto: ES / FSS I
L’AIR BAG
NELLO SCI ALPINO?
Il D-air®ski, uno strumento utile per
la sicurezza degli sciatori.
Con il sostegno
62
a pr i le 2015
Sponsor principale
Sponsor FSSI
FSSI |
Dopo anni di studi e prove, l’airbag
è approdato sulle piste da sci. Nel
2014, infatti, la Federazione inter­
nazionale di sci (FIS) ha presentato
ufficialmente il D-air®Ski, il sistema
protettivo basato sugli airbag
D-motociclistici, frutto della collabora­zione con Dainese, l’azienda
italiana che ha proposto (per ora
è l’unica) il sistema di sicurezza.
M Il progetto partì nel 2011, quando l’azienda
di Vicenza s’impegnò ad affinare i primi prototipi entro le Olimpiadi invernali del 2014.
L’airbag entrò quindi in funzione a partire
dalle gare in Val Gardena del 2014, dove fu
testato per la prima volta da Werner Heel, Jan
Hudec, Manuel Osborne Paradis e altri atleti
delle federazioni austriaca e francese.
Il sistema attuale, realizzato nell’ambito del
programma FIS-ISS (Injury Surveillance System), rispetto al prototipo presenta numerose e importanti modifiche che riguardano
l’algoritmo di attivazione, la parte pneumatica, l’ergonomia, l’innocuità e l’aerodinamica.
«Abbiamo lavorato molto su questo progetto.
L’aspetto più difficile è stato definire l’algoritmo e trovare il momento esatto in cui un
atleta non è più in controllo e in grado di gestire la situazione. Con Dainese abbiamo investito tre anni di ricerche e di test per sviluppare il prodotto attuale per i corridori di sci
alpino», ha spiegato al momento della presentazione dell’airbag Guenter Hujara, capo
direttore di gara della FIS per la Coppa del
Mondo maschile.
Durante le prime conferenze stampa anche
lo specialista della velocità italiano Werner
Heel espresse soddisfazioni per il nuovo airbag: «Quando la protezione si gonfia, non si
sente nulla, ci sarà solo bisogno di adattare
le tute per la forma della protezione, ma
questo è un enorme passo avanti in termini di
sicurezza. Sono molto orgoglioso di far parte
di questo ambizioso progetto».
Manuel Osborne Paradis, un altro sciatore di
primo piano, provò anche lui il sistema, lavorando al raggiungimento del risultato finale:
«Il D-air®ski è assolutamente incredibile; e
non bisogna temere che possa limitare i movimenti o portare disagi: non ci accorge neppure di averlo addosso».
Dopo i primi incoraggianti e positivi test sulla
neve, l’air bag sta oggi cercando di entrare
nell’uso comune anche nelle gare di Coppa
del Mondo, dove Dainese intende dotare gli
atleti delle Federazioni sponsorizzate, come
Marco Forestan, Project Engineer di Dainese.
Austria, Svizzera, Italia, Stati Uniti e Canada.
Nella stagione 2014/2015 sono però ancora
pochi gli atleti che lo indossano in gara, come
ha confermato lo stesso Werner Heel al termine delle prove di Santa Caterina dello scorso 28 dicembre 2014: «Per ora ho deciso di
proseguire nella sperimentazione del D-Air
solo in allenamento e non nelle prove cronometrate. Ci sono delle cose da sistemare, poi
vedremo». Una scelta condivisa da tutti gli
altri atleti che anche nelle altre gare d’inizio
stagione non hanno indossato l’apparecchio.
Neppure da parte della Federazione svizzera
c’è stato finora un grande interesse e la Dainese rimane l’unico produttore di sistemi
airbag nell’ambito sci alpino di discesa, mentre nello skicross esiste un prototipo di un’azienda francese. Marco Forestan, Project
Engineer, ci aiuta a capire cos’è il D-air®ski,
come è stato sviluppato e come funziona.
ELIA STAMPANONI: Signor Forestan, chi è
l’ideatore di questo sistema e a cosa si è
ispirato?
Marco Forestan: Per lo sviluppo del
D-air®ski, Lino Dainese ha voluto che ricercassimo una applicazione non legata al mondo della moto, dal quale deriva il prodotto.
Quali sono i vantaggi, quali infortuni può
scongiurare?
Il sistema D-air®bag Ski protegge la zona del
collo, delle clavicole, spalle e costole.
Protegge anche la schiena?
Sulla schiena c’è il paraschiena Wave che
garantisce tutta la protezione necessaria. Il
sacco non è quindi presente in questa zona.
aprile 2015
63
| FSSI
nendo alti livelli di protezione e senza dover
gonfiare palloni enormi attorno al corpo.
C’è la possibilità che l’airbag si apra accidentalmente?
In fase di sviluppo dell’algoritmo abbiamo
collezionato più di 250 discese senza rilevare
anomalie (nel corso degli ultimi anni). L’innocuità del sistema comunque garantisce allo
sciatore di poter mantenere pienamente il
controllo anche in caso di attivazione accidentale del sistema airbag. Abbiamo condotto
a tale proposito, nell’agosto 2013, un test di
ergonomia ed innocuità con Werner Heel sul
ghiacciaio di Cervinia.
Werner Heel, uno degli sciatori che contribuisce
allo sviluppo del D-air®ski.
Qual è il meccanismo che fa aprire l’airbag?
La tecnologia è «figlia» della tecnologia del
D-air®bag Racing usato nel motociclismo
(elettronica/sensori); la base dell’algoritmo
è la stessa ma adattata per l’impiego in questo sport. Per esempio il sistema sa riconoscere quando l’atleta compie un salto lungo
la pista.
Come fa l’airbag a capire che si deve aprire?
Ha dei sensori di rilevamento del cambiamento repentino di velocità?
L’algoritmo sviluppato nel corso degli ultimi
due anni (utilizzando i dati raccolti in pista con
gli atleti negli ultimi quattro anni) monitora in
tempo reale il comportamento dell’atleta durante la discesa e sa riconoscere e discernere quella che consideriamo «normal mode»,
ovvero la sciata normale, compresi il salto e
l’atterraggio, da quelle che sono le condizioni di caduta imminente. Siamo arrivati a un
buon punto di sviluppo, tuttavia continuiamo
a collezionare dati per affinare sempre più il
sistema per renderlo più affidabile e più «intelligente».
Mirena Küng, sciatrice svizzera dei quadri B,
che ha già potuto testare l’airbag di Dainese.
Racing si attiva invece per velocità superiori
ai 50 km/h).
Quali analogie e differenze rispetto agli
­airbag delle automobili?
La tecnologia di costruzione è stata adattata
alla situazione e i sacchi sono stati studiati
apposta per avvolgere il corpo umano, dando
elevati livelli di ergonomia e soprattutto innocuità, un aspetto estremamente importante.
I gas utilizzati sono di tipo «freddo» (a differenza del mondo delle auto dove sono caldi e
sprigionano circa 800 °C quando sono attivati e quindi non si potrebbero applicare alla
nostra tecnologia). I nostri airbag garantiscono così alte pressioni in bassi spessori, for-
Qual è il peso dell’airbag?
Meno di 1,5 chilogrammi (incluso il peso del
paraschiena).
Di quali componenti è costruito?
Sacco airbag, elettronica di controllo e paraschiena.
Può essere utile anche per gli sciatori amatori? Quanto costa?
Al momento non è in vendita, è disponibile
solo per gli atleti della Coppa del Mondo FIS
e al momento non è prevista una versione per
El i a S t a m p an o n i
gli sciatori amatoriali.
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Una volta aperto l’airbag può essere utilizzato una seconda volta?
No, i sacchi sono «one shot», e una volta attivato devono essere sostituiti (solo il sacco).
Prossimi a pp un tamen ti
A che velocità si adatta il sistema?
Il sistema «attiva» la sua protezione per una
velocità superiore ai 30 km/h (nel D-air®bag
64
Che dimensioni raggiunge una volta aperto?
Lo spessore del sacco è di cinque centimetri
una volta gonfio e la massima pressione e
volume viene mantenuta costante per circa
cinque secondi. In seguito avviene una lenta
e completa decompressione in circa un minuto e mezzo.
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