ENDOCRINOLOGIE ET RADIOTHERAPIE INTERNE VECTORISEE Communications orales Jeudi 19 MAI 2016 17h00-18h15 Salle Kilimanjaro 1&2 O_27 O-34 O_27 Helali M*1; Addeo P2; Detour J1; Heimburger C1; Goichot B3; Bachellier P2; Taieb D4; Namer IJ1; Imperiale A1 1 Médecine Nucléaire, Hôpital de Hautepierre, Strasbourg 2 Chirurgie Digestive, Hôpital de Hautepierre, Strasbourg 3 Médecine Interne, Hôpital de Hautepierre, Strasbourg 4 Médecine Nucléaire, Hôpital La Timone, Marseille mehdi.st.helali@gmail.com (Helali) Comparaison entre TEP/TDM à la 18F-FDOPA avec Carbidopa et scintigraphie aux récepteurs de la somatostatine pour examen des TNE pancréatiques non fonctionnelles Objectifs : Les tumeurs neuroendocrines pancréatiques (TNEP) représentent 25% des tumeurs neuroendocrines. La majorité des TNEP sont non fonctionnelles, et le diagnostic est souvent établi à un stade avancé de la maladie. La place de la TEP/TDM à la 18Ffluorodihydroxyphenylalanine (18F-FDOPA) pour la détection des TNEP est actuellement limitée en raison d’une faible sensibilité de détection, liée surtout à l'absorption intense et prolongée de la 18F-FDOPA par le pancréas exocrine mature. Nous avons évalué les performances diagnostiques de la TEP/TDM à la 18F-FDOPA avec prémédication par carbidopa (CD) qui diminue drastiquement l’accumulation pancréatique du radiotraceur, comparée à la tomoscintigraphie hybride à l’111In-pentetreotide (SRS) chez des patients présentant des TNEP non fonctionnelles. Matériels et Méthodes : Nous avons inclus rétrospectivement entre Janvier 2009 et Octobre 2015 les patients avec TNEP prouvées histologiquement, ayant bénéficié de deux examens au CHU de Strasbourg. La population était composée de 16 patients (8 hommes, 8 femmes) ayant pour âge moyen 58 ans. Ils ont bénéficié d’une TEP/TDM à la 18F-FDOPA (4 MBq/kg, 200 mg de CD per os) et d’une SRS. La TEP comportait une acquisition précoce (5 min après injection) centrée sur la région pancréatique et une acquisition corps entier standard (20 à 30 min après injection). L’anatomopathologie était considérée comme le Gold standard. Le test de Fisher a été utilisé pour comparer les performances diagnostiques. Résultats : Seules les tumeurs G1 et G2 ont été analysées, avec un Ki67% inclus entre 1 et 15, et taille moyenne d’environ 29 mm. Pour la tumeur primitive, la TEP/TDM était positive dans 13/16 cas (81%), alors que la SRS ne l’était que dans 11/16 (69%). Les faux négatifs ont été observés dans les deux examens pour 3 TNEP kystiques, dont une visualisée uniquement sur le champ précoce de la TEP. Chez deux patients, la SRS n’a pas détecté 2 TNEP de 10 et 12 mm. Au-delà de la détection du primitif, et contrairement à la SRS, la TEP-TDM a correctement détecté tous les patients avec métastases ganglionnaires. Concernant la détection de métastases viscérales ou osseuses (M+), TEP-TDM et SRS ont, respectivement, identifié 5/5 et 4/5 patients M+. Le faux négatif à la SRS était un patient métastatique splénique. Conclusions : Notre étude élargit l’intérêt d’une prémédication par CD à la TEP/TDM à la 18F-FDOPA pour la détection et le bilan d’extension de TNEP. Elle suggère l’utilité d’un champ précoce TE/TDM sur le pancréas pour la détection de lésions à composante kystique. Ces performances diagnostiques devront être comparées à celles de la TEP aux analogues de la somatostatine marqués au Gallium 68. Les auteurs ne déclarent aucun conflit d'intérêt. Mots Clefs : 18F-FDOPA, Carbidopa, Tumeurs neuro-endocrines, 111Indium, Pancréas O_28 Dubreuil J*1; Morelec I2; Skanjeti A2; Got P2; Tordo J2; Lapras V3; Denier ML3; Giammarile F4; Lifante JC5 1 Médecine Nucléaire, Lyon Sud, Pierre Bénite 2 Médecine Nucléaire, Lyon Sud, Pierre Bénite 3 Radiologie, Lyon Sud, Pierre Bénite 4 Médecine Nucléaire, Hospices Civils de Lyon 5 Chirurgie Endocrinienne, Lyon Sud, Pierre Bénite dubreuil.julien@yahoo.fr (Dubreuil) Intérêt de la TEP-choline dans le bilan d’hyperparathyroïdie : résultats préliminaires. Objectifs : La confirmation et la localisation des adénomes parathyroïdiens restent à ce jour difficile en imagerie. Souvent, plusieurs examens d’imagerie sont nécessaires à la localisation de l’adénome (échographie, scintigraphie). Récemment, des séries limitées ont montré un intérêt potentiel de la TEP à la fluorocholine. Nous rapportons ici les résultats préliminaires de notre série prospective en cours. Matériels et Méthodes : Les patients étaient adressés pour bilan d’hyperparathyroïdie après échographie et scintigraphie au MIBI jugées négatives, discordantes ou douteuses. Un consentement libre et éclairé était recueilli pour chaque patient. La TEP à la Fluorocholine était réalisée 20 min après injection de 3 MBq/Kg de fluorocholine. Les acquisitions comportaient une acquisition cervico-thoracique classique (2 min/pas ; 4 pas) suivie d’une acquisition cervicale spécifique (4 min/pas ; 2 pas). Une injection de produit de contraste iodée était réalisée lorsque la fonction rénale le permettait. L’analyse des images était réalisée par deux médecins (IM & JD), en aveugle du contexte clinique, avec consensus. Les résultats ont été confrontés à l’exploration chirurgicale et à l’anatomopathologie. Résultats : Entre février et décembre 2015, 32 patients ont été inclus, d’âge moyen 62 ans (28-89). A ce jour, 13 ont été opérés, avec un total de 15 adénomes réséqués. Aucune récidive post-chirurgicale immédiate n’a été diagnostiquée. Sur la TEP choline pour ces même patients, un total de 16 foyers de fixations ont été identifiés comme suspects d’adénome parathyroïdien. Tous les adénomes ont été visualisés en TEP. Un seul foyer a été considéré comme faux positif (ganglion controlatéral à l’adénome bien identifié avec une SUL à 2,18 contre 4,57 pour l’adénome). Conclusions : Les résultats préliminaires confirment l’intérêt potentiel de la TEP choline dans le diagnostic de l’adénome parathyroïdien, du fait de sa haute sensibilité. Les auteurs ne déclarent aucun conflit d'intérêt. Mots Clefs : 18F-FCH, Parathyroïdes, Endocrinologie O_29 Heimburger C*1; Veillon F2; Riehm S2; Charpiot A3; Goichot B4; Namer IJ1; Imperiale A1 1 Biophysique et Médecine Nucléaire, Centre Hospitalo-Universitaire de Strasbourg 2 Radiologie, Centre Hospitalo-Universitaire de Strasbourg 3 ORL, Centre Hospitalo-Universitaire de Strasbourg 4 Médecine Interne, Centre Hospitalo-Universitaire de Strasbourg celine.heimburger1@gmail.com (Heimburger) Etude de la cinétique de fixation de la 18F-FDOPA dans les paragangliomes de la tête et du cou avant traitement et après chirurgie ou radiothérapie. Objectifs : L’objectif de ce travail était d’étudier la cinétique de fixation de la 18F-FDOPA dans les paragangliomes de la tête et du cou (PGLs-TC) avant et après traitement par chirurgie ou radiothérapie (RT). Les recommandations européennes suggèrent en cas de PGLs la réalisation d’une acquisition TEP entre 30 et 60 min après l’injection de la 18F-FDOPA. Il a été démontré que dans certaines pathologies comme le cancer médullaire de la thyroïde (CMT) des acquisitions précoces étaient plus sensibles. Une seule étude comprenant principalement des phéochromocytomes s’est intéressée à la cinétique de la fixation de la 18F-FDOPA dans les PGLs, montrant une captation intense et précoce. Les auteurs notent toutefois une fixation significativement moins intense des PGLs-TC par rapport aux phéochromocytomes. Matériels et Méthodes : 20 patients avec PGLs-TC explorés par TEP/TDM à la 18F-FDOPA avec acquisitions précoce (5-30 min après injection), standard (35-70 min après injection) et tardive (75-100 min après injection) ont été inclus. 7 patients n’étaient pas encore traités. 8 et 5 patients étaient en récidive locale après chirurgie ou radiothérapie externe ou métabolique. Seul un patient était porteur d’une mutation SDHC. Pour chaque patient des 3 groupes, une ROI a été placée manuellement sur la lésion fixant et au versant controlatéral afin d’estimer la SUVmax tumorale (T), le bruit de fond (NT) et leur rapport (T/NT) aux 3 temps de l’examen. Les différents examens ont été comparés par le ttest de Student pour échantillons appariés ou non appariés. Résultats : Le groupe des récidives après RT présente aux 3 temps de l’examen une SUVmax T et un T/NT globalement inférieur à ceux des autres groupes. La SUVmax T diminue au cours du temps avec des valeurs moyennes supérieures à 10 pour tous les groupes. Pour le T/NT, on observe une tendance globale à l’augmentation au cours du temps liée à la diminution progressive du NT. La valeur de SUVmax T/NT la plus basse est de 1,9 pour un patient du groupe non traité au temps précoce, témoignant d’un bon contraste dans les images. Conclusions : Les PGLs-TC montrent une décroissance de la SUVmax T et une augmentation du T/NT dans le temps. L’acquisition précoce permettrait de détecter un éventuel CMT associé dans le cadre d’une NEM2a et de ne pas méconnaitre un petit résidu tumoral post RT. L’acquisition tardive pourrait être utile dans les cas douteux infra centimétriques et faiblement fixants. Les auteurs ne déclarent aucun conflit d'intérêt. Mots Clefs : TEP précoce, 18F-FDOPA, Paragangliome, SUVmax O_30 Giraudet AL*1; Képénékian L2; Lifante JC3; Houzard C4; Mognetti T5; Borson Chazot F6; Combemale P7 1 Lumen, Centre Léon Bérard, Lyon 2 Endocrinologie, CHLS, Lyon 3 Chirurgie Digestive et Endocrinologie, CHLS, Lyon 4 Médecine Nucléaire, CHLS, Lyon 5 Médecine Nucléaire Lumen, Centre Léon Bérard, Lyon 6 Endocrinologie, CHLE, Lyon 7 Onco-Dermatolgie, Centre Léon Bérard, Lyon AnneLaure.GIRAUDET@lyon.unicancer.fr (Giraudet) Intérêt d’un dépistage systématique du phéochromocytome chez les patients porteurs d’une neurofibromatose de type 1 Objectifs : Le phéochromocytome (PHEO) est une complication survenant chez 0,1 à 5,7% des patients présentant une neurofibromatose de type 1 (NF1). Selon les recommandations, il n'est recherché qu'en cas de symptômes évocateurs. Cependant, certaines publications font état de formes asymptomatiques voire de tumeurs non sécrétantes. La prévalence de cette tumeur classiquement de 1% est peut-être sous-estimée. L’objectif de l’étude est d’évaluer sur une grande série la prévalence du PHEO dans cette population. Matériels et Méthodes : Etude prospective monocentrique avec inclusion consécutive de tous les patients de plus de 18 ans consultant pour NF1 à partir de janvier 2014. Après accord du patient, sont recueillies les données cliniques en particulier la tension artérielle et la recherche de symptômes évocateurs. Il est réalisé systématiquement une imagerie standard (scanner abdominal ou, si refus, échographie abdominale) et dosage des dérivés méthoxylés urinaires. En cas de positivité des deux examens ou de l’imagerie, une scintigraphie à la 18F-DOPA (ou MIBG-123I) était réalisée. Le diagnostic de PHEO secrétant (PHEO-S) est retenu si scintigraphie positive et dérivés méthoxylés élevés ; non secrétant (PHEO-NS) en cas de scintigraphie positive et de dérivés normaux. Résultats : Entre janvier 2014 et août 2015, 234 patients ont été inclus. 156 patients (66,7%) ont réalisé le dosage et l'imagerie standard. 38 patients n’ont réalisé aucun examen. Sur ces 156 patients, 12 PHEO ont été diagnostiqués soit une prévalence de 7,7%, incluant 6 PHEO-S ne se traduisant cliniquement que chez 2 patients par une HTA. La taille des lésions surrénaliennes était plus importante que chez les patients présentant un PHEO-NS (25,2±6,6 versus 14±6,9 mm, p=0,0165) ; la métanéphrine et la normétanéphrine étaient 3,2±2,6N et 2,8±1N, respectivement. Seulement les PHEO-S et les PHEO-NS mais avec une lésion de plus de 2 cm étaient opérés. Les 4 patients opérés avaient des lésions intra surrénaliennes présentant au moins un critère d’agressivité anatomopathologique. Conclusions : Cette étude, la plus grande à ce jour sur le sujet, montre que la prévalence du PHEO dans la NF1 est de 7,7% et non de 1%. La fréquente absence de traduction clinique des lésions sécrétantes, doit faire revoir la stratégie actuelle de n’explorer que les patients symptomatiques, afin de ne pas faire courir aux patients les risques inhérents à l’existence de PHEO méconnus. Les auteurs ne déclarent aucun conflit d'intérêt. Mots Clefs : Phéochromocytome, 18F-FDOPA O_31 Tordo J*1; Bournaud C2; Moreau Triby C2; Lombard Bohas C3; Walter T3; Bolot C4; Levigoureux E4; Giammarile F2 1 Médecine Nucléaire, Centre Hospitalier Lyon Sud, Pierre Bénite 2 Médecine Nucléaire, Groupement Hospitalier Est, Bron 3 Oncologie Digestive, Hôpital Edouard Herriot, Lyon 4 Radiopharmacie - Centre De Médecine Nucléaire, Groupement Hospitalier Est, Bron tordo.jeremie@gmail.com (Tordo) Radiothérapie interne vectorisée des tumeurs endocrines : expérience lyonnaise Objectifs : Les tumeurs neuroendocrines (TNE) sont des tumeurs à l’incidence faible, mais en constante augmentation. Majoritairement représentées par les tumeurs gastro-entéropancréatiques, leur évolution est habituellement lente. Au stade métastatique, les possibilités thérapeutiques se sont considérablement développées ces dernières années mais les résultats restent imparfaits, au prix d’une tolérance souvent médiocre. La radiothérapie interne vectorisée (RIV) des TNE métastatiques repose sur l’injection d’analogues de la somatostatine marqués au 177Lutetium ou à l’90Yttrium. Efficace et bien tolérée, elle restait jusqu’à récemment peu utilisée en France de par la législation actuelle. Matériels et Méthodes : Nous rapportons l’efficacité de la RIV chez 35 patients suivis aux Hospices Civils de Lyon pour des TNE métastatiques hépatiques (n= 33) et/ou osseuses (n=20), avec un suivi médian de 15 mois. 28 patients présentaient une maladie en progression radiologique RECIST et 24 avaient déjà reçu plus de 3 lignes de traitement. Les patients ont bénéficié de leur traitement dans trois services de médecine nucléaire à Bâle (Suisse), Munich (Allemagne) et Lyon (France). 24 patients ont bénéficié d’un traitement par une association de 90YDOTATOC et 177Lu-DOTATOC, et 11 patients ont été traités par 177Lu-DOTATATE seul. Résultats : L’évaluation a pu être effectuée chez 31 patients, quatre patients n’ayant pu être évalués, en raison de leur décès avant d’avoir bénéficié d’un cycle de traitement complet. Une réponse morphologique partielle a été observée chez 5 patients (16,1%), une stabilisation radiologique chez 12 patients (38,7%), la maladie a progressé chez 14 patients (45,2%). Après un suivi médian de 15 mois, la maladie n'avait pas progressé chez 17 patients. La fréquence des effets secondaires de faible et moyen grade liés au traitement était globalement faible et la tolérance satisfaisante, avec toutefois 4 effets secondaires sévères observés lors du suivi des patients. Conclusions : Notre expérience confirme l’efficacité de la RIV en traitement des TNE métastatiques, avec toutefois un taux de réponse tumorale moindre qu’habituellement rapporté, probablement en lien avec les maladies particulièrement évoluées des patients traités. Les auteurs ne déclarent aucun conflit d'intérêt. Mots Clefs : 177Lu-Dotatate, Traitement, 111Indium, Endocrinologie, Octréotide O_32 Deandreis D*1; Rubino C2; Tala H3; Leboulleux S4; Terroir M4; Baudin E4; Larson S5; Fagin J3; Schlumberger M4; Tuttle M3 1 Médecine Nucléaire, Gustave Roussy, Villejuif 2 Inserm, Gustave Roussy, Villejuif 3 Endocrinologie, MSKCC, New York 4 Médecine Nucléaire et Cancérologie Endocrinologie, Gustave Roussy, Villejuif 5 Médecine Nucléaire, MSKCC, New York desiree.deandreis@gustaveroussy.fr (Deandreis) Impact sur la survie d’une approche empirique ou dosimétrique du traitement par iode radioactif des métastases à distance du cancer de la thyroïde différencié Objectifs : L’objectif de cette étude rétrospective est de comparer l’impact sur la survie des patients avec métastases à distance de cancer de la thyroïde traités par iode radioactif administré selon une approche empirique (administration répétée d’une activité standard) à Gustave Roussy (GR) ou une approche dosimétrique (calcul d’activité personnalisée selon une dosimétrie corps entier) au Mémorial Sloan Kettering Cancer Center (MSKCC). Matériels et Méthodes : Trois cent cinquante-deux patients (231 à GR et 121 au MSKCC) avec métastases iodo-fixantes d’un cancer de la thyroïde, traités par au moins 1 administration d’iode radioactif et avec un suivi moyen après le diagnostic des métastases de 7,1 ans (0,4 31) ont été évalués rétrospectivement. A GR, les patients ont été traités par une activité standard de 100 mCi après sevrage en hormones thyroïdiennes, répétée tous les 6-12 mois avec une moyenne de 4 traitements par patient et une activité cumulée moyenne de 400 mCi. Au MSKCC, les patients ont été traités avec des activités comprises entre 75 et 503 mCi par administration, calculées selon une dosimétrie individuelle après sevrage ou rhTSH et répétées avec en moyenne 3 traitements par patient et une activité cumulée de 654 mCi. L’objectif princi Résultats : La survie médiane brute était de 86,8 % et 79,9% à 5 ans, et de 73,2% et 53,1% à 10 ans chez les patients traités respectivement à GR et au MSKCC (p<0.01), mais les caractéristiques initiales des patients étaient différentes dans les 2 groupes. Après correction par le sexe, l’âge au diagnostic des métastases, le siège et l’extension des métastases, les survies n’étaient pas différentes dans les deux groupes (p=0,22). La survie médiane à 5 ans était de 96 % et 96% chez les patients âgés de moins de 40 ans avec micrométastases, 70% et 67% chez les patients âgés de plus de 40 ans avec macro-métastases et 93% et 87% chez les patients âgés de moins de 40 ans mais avec macro métastases ou âgés de plus de 40 ans avec micro-métastases et traités, respectivement, à GR et au MSKCC (p=NS). Conclusions : L’utilisation en routine de la dosimétrie ne parait pas impacter la survie des patients avec métastases à distance de cancer de la thyroïde par rapport à l’approche empirique. L’utilisation de la dosimétrie pourrait être envisagée dans des cas sélectionnés. Les auteurs ne déclarent aucun conflit d'intérêt. Mots Clefs : 131I, Cancer différencié de la thyroïde, Oncologie, Irathérapie, Dosimétrie O_33 Ricard M*1; Grimaldi S1; Terroir M1; Tselikas L2; Michel C1; Lumbroso J1 1 Médecine Nucléaire, Hôpital Universitaire Gustave Roussy, Villejuif 2 Imagerie Thérapeutique, Hôpital Universitaire Gustave Roussy, Villejuif marcel.ricard@gustaveroussy.fr (Ricard) Quantification en TEMP/TDM, logiciel Q.Metrix & 99mTc-MAA Objectifs : Les traitements sélectifs des lésions hépatiques par micro-sphères marquées au 90Y présentent un réel intérêt clinique. Leur réalisation nécessite d'évaluer le shunt pulmonaire et de réaliser une estimation de la dosimétrie du foie sain et tumoral ainsi que des poumons. Lors de cette première étape, on utilise des MAA marqués au 99mTc. Les images statiques obtenues sont exploitées grâce à des régions d'intérêt tracées sur la moyenne géométrique des vues antérieures et postérieures. Le but de ce travail est d'évaluer l'apport du logiciel Q.Metrix (GE Healthcare) qui permet une quantification des images au moyen de volumes d'intérêt 3D, lorsque les données sont acquises en TEMP/TDM. Matériels et Méthodes : Le logiciel de quantification Q.Metrix nécessite de définir un coefficient de sensibilité (cps/MBq/s) pour une configuration matériel donnée (Discovery NM670, cristal 5/8", collimateur HRBE). Le fantôme anthropomorphe TORSO (Data Spectrum) avec inserts pulmonaires et hépatique a été utilisé afin de déterminer sa valeur dans le cas de sources étendues de densité différente (foie - poumon). Une activité de 287 MBq de 99mTc a été diluée dans l'insert hépatique pour une activité pulmonaire totale de 55 MBq. Les paramètres d'acquisition et de reconstruction, ainsi que les corrections, sont identiques à ceux utilisés en routine clinique. La segmentation 3D des secteurs hépatique et pulmonaire a été réalisée dans Q.Metrix. Deux cas cliniques permettent d'évaluer les performances de ce logiciel. Résultats : La valeur du coefficient de sensibilité est de 72,4 cps/MBq/s lorsque le contenu de la région hépatique est pris en compte. Dans ces conditions, l'activité présente dans les inserts pulmonaires droit et gauche est, respectivement, approchée avec des écarts de -5,5 et -5,9%. Le premier patient exploité présente un shunt pulmonaire de 2,1%, lorsque le calcul est réalisé à partir des images statiques antérieures et postérieures et de 0,1% lorsque Q.Metrix est utilisé. Pour le second, en appliquant la même méthodologie, les valeurs du shunt sont de 4,1% et 1,4%, respectivement. Dans les deux cas, la tendance est la même, les valeurs du shunt pulmonaire sont plus faibles lorsque les images tomographiques sont utilisées, ce qui pourrait contribuer à élargir les indications thérapeutiques. Conclusions : Dans le cas de l'application qui nous intéresse ici, les résultats obtenus démontrent que le logiciel Q.Metrix est utilisable pour la quantification des images tomographiques en TEMP/TDM. Sans préjuger de l'exactitude des valeurs obtenues, on note que ce logiciel, grâce aux mesures sur fantôme, fait appel à une méthodologie plus robuste que celle mise en œuvre avec des images planaires. Les auteurs ne déclarent aucun conflit d'intérêt. Mots Clefs : Quantification , TEMP/TDM, 99mTc-MAA O_34 Verger E*1; Drion P2; Meffre G3; Bernard C3; Bouvier A4; Lepareur N5; Couturier O6; Hindre F7; Hustinx R3; Lacoeuille F8 1 Inserm Umrs_1066 Mint, Angers 2 Animalerie Giga-r, Université de Liège 3 Médecine Nucléaire, CHU Liège 4 Radiologie, CHU Angers 5 Médecine Nucléaire, CRLCC Eugène Marquis, Rennes 6 Médecine Nucléaire, Inserm Umrs_1066 Mi, CHU Angers 7 Plateforme Primex, Inserm Umrs_1066 Mint, Université Angers 8 Médecine Nucléaire, Inserm Umrs_1066 Min, CHU Angers elise.verger@yahoo.fr (Verger) Microparticules à base d’amidon radiomarquées au 188Re et 68Ga comme agent théranostique pour la radiothérapie interne sélective du carcinome hépatocellulaire Objectifs : La radiothérapie interne sélective (SIRT) du carcinome hépatocellulaire (CHC) est basée sur l’utilisation de 2 vecteurs. Les différences, en taille et en morphologie, entre ces 2 vecteurs (macro-agrégats d’albumine humaine (MAA) marqués au 99mTc et microsphères marquées à l'90Y) peuvent conduire à observer des différences importantes de biodistribution, problématiques pour prédire d’éventuels effets secondaires et pour une évaluation dosimétrique pré-thérapeutique de précision. Le but de ce travail était de développer, valider et optimiser le radiomarquage de microparticules à base d'amidon (SBMP) par le 188Re et le 68Ga sous la forme de kits de radiomarquage prêts à l'emploi, afin d'obtenir un vecteur théranostique unique pour la SIRT du CHC. Matériels et Méthodes : La formulation et la composition de kits lyophilisés pour le radiomarquage au 188Re et au 68Ga ont été optimisées en évaluant la pureté radiochimique (PRC) après radiomarquage. La stabilité in vitro a été évaluée en milieu sérique et en présence d'agents complexants. Comme preuve de concept, une étude de la biodistribution in vivo (TEP/CT) des microparticules radiomarquées au 68Ga (68Ga-SBMP) injectées par voie intra-artérielle dans un modèle d'hépatocarcinome chimio-induit chez le rat a été réalisée (n=3). Résultats : Toutes les réactions de radiomarquage au 188Re (n=46) et au 68Ga (n=34) ont été réalisées à température ambiante. Des kits prêt-à-l'emploi dédiés au radiomarquage par le 188Re ont été développés avec une PRC > 95% avec la composition suivante : 300 mg de SBMP, 1 mg de SnCl2 et 30 mg de gluconate. Une PRC ≥ 98% a été obtenue avec 100 mg de SBMP par marquage direct des kits avec un éluat de 68GaCl3. Ces résultats ont été optimisés en ajoutant un tampon acétate de pH4.1 lors du marquage pour atteindre une PRC > 99% après 5 min de réaction. Les acquisitions réalisées en TEP, 20 min après l'injection de 68Ga-SBMP dans l'artère hépatique des rats, ont mis en évidence une bonne stabilité du marquage in vivo avec une activité hépatique localisée au niveau de la tumeur. Conclusions : Les microparticules SBMP, en étant capable d'être radiomarquées rapidement, de manière reproductible, sous forme de kits prêts à l'emploi, par du 188Re et du 68Ga, se révèlent être un outil théranostique prometteur pour le traitement du carcinome hépatocellulaire. Les auteurs ne déclarent aucun conflit d'intérêt. Mots Clefs : 188Re, 68Ga, Carcinome hépatocellulaire, Préclinique, Radiomarquage
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