Il y a 50 ans, le PAGS Le Bonjour du «Soir» Les Patriotes, reconnaissants... Le PAGS, s'il existait encore, fêterait avec faste et grande émotion son cinquantenaire qui intervient ces joursci. Mais le PAGS n'existe plus. Quelques «camarades», rescapés de tant de guerres contre la misère, l'exploitation, le terrorisme islamiste, tentent, tant bien que mal, de raviver la flamme... Mais les temps ont changé : une mondialisation assassine est passée par là, semant désolation et désespoir. Pourtant, ils y croient encore, tentent de rectifier le tir, d'épouser les combats de l'époque, de reprendre ce terrain que la société cède tous les jours aux obscurantistes, au bazar, à l'oligarchie... farahmadaure@gmail.com Suite en page 3 Par Hocine Benmedakhene, ancien membre du comité central du PAGS (P.9) Alerte maximum aux frontières l INSTABILITÉ CROISSANTE DANS LES PAYS LIMITROPHES l SON SECOND SOMMET EST PRÉVU LE 27 MARS l L’instabilité qui prévaut dans la région a poussé l’Algérie à accroître davantage son système de surveillance et à se déployer sur le plan diplomatique et politique afin d’éviter le risque de contagion. Objectif numéro un : assurer une sécurité maximale aux frontières en dépit de pressions incessantes pour la réouverture des postes frontaliers avec le Maroc. PAGE 3 L’opposition face à elle-même l D’aucuns accusent l’opposition, celle issue de la fameuse réunion de Mazafran, tenue le 10 juin 2014, de se suffire du minimum, en se contentant de simples conclaves et autres réunions, loin du peuple. PAGE 3 Photos : NewPress Edition du Centre - ISSN IIII - 0074 Contribution Anep n° 210 220 - Le Soir d’Algérie du 26/01/2016 MARDI 26 JANVIER 2016 - 15 RABIE EL THANI 1437 - N° 7700 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 P ERISCOOP Une Algérienne à Hollywood Soirperiscoop@yahoo.fr Mardi 26 janvier 2016 - Page 2 Sofia, la fille du célèbre compositeur Safy Boutella, a réussi à séduire les producteurs américains pour le casting du nouveau film, La Momie. Sofia Boutella, qui a déjà fait ses preuves avec Madonna, devrait jouer un rôle important aux côtés de Tom Cruise (dans le rôle d'un ancien soldat de la Marine). Née il y a 25 ans à Bab-El-Oued, cette fille commence à se frotter aux géants d'Universal pour s'imposer à Hollywood. DIGOUTAGE Par Arris Touffan Que la joie demeure Enfin… Les jeunes se sont réapproprié la rue, leur ville, Alger… Ils lui ont rendu la joie de vivre, et un peu de soleil pas seulement dans le ciel mais aussi dans les yeux des passants… Depuis le temps que la rue est la propriété de la peur, des parkingueurs qui vous défigurent si vous ne vous soumettez pas à leur diktat, des voleurs à la tire, des flics à la mine patibulaire et de tant d’adeptes de la force brute, les Algérois étaient comme des étrangers apeurés dans leur propre ville. Et voilà que des jeunes lui redonnent cette joie pour laquelle Alger est faite… Pourvu que ça dure ! A. T. arrisetouffan@yahoo.fr Et ça repart ! En dépit du fait que plusieurs cadres de la Sonatrach soient déférés devant la justice à cause de Saipem, le premier responsable de cette compagnie italienne continue de fréquenter de hauts cadres du secteur de l'énergie. De nombreux observateurs s'étonnent de voir ses relations se développer et qu'aucun responsable du ministère de l'Energie ne soit intervenu pour mettre en garde contre ces pratiques q u i s'inscrivent dans un pur cadre de c o n f l i t s d'intérêts. Restructuration chez BCR Le groupe public BCR vient de prononcer une restructuration de son activité commerciale par la dissolution de sa filiale Vedia. Le capital de celle-ci sera transféré vers les trois autres filiales du groupe, à savoir Orsim, Orfee et Saniak. Le groupe BCR est victime, depuis des années, de la contrefaçon de ses produits et son activité commerciale a été fortement affectée. Un jour, un sondage Pensez-vous qu’une intervention militaire étrangère en libye est encore évitable ? OUI NON Sans opinion Au vu des différents projets annoncés, pensez-vous que l’Algérie réussira à se doter d’une véritable industrie mécanique ? Oui : 32,9 - Non : 63,2 % - Sans opinion : 3,9% Alerte maximum aux frontières Actualité Le Soir d’Algérie Mardi 26 janvier 2016 - PAGE INSTABILITÉ CROISSANTE DANS LES PAYS LIMITROPHES 3 Abla Chérif - Alger (Le Soir) - La dernière réaction du ministère des Affaires étrangères au passage des clandestins marocains renseigne largement sur la question. Démonstration d’intransigeance absolue, M. Abdelkader Messahel est allé jusqu’à convoquer l’ambassadeur du Maroc en Algérie pour lui faire part de la vive préoccupation des autorités face à «l’afflux massif et inhabituel des ressortissants marocains en provenance de Casablanca à destination de la Libye». Cette préoccupation est, on le sait, liée au fait que de plus en plus de Marocains ont tendance à aller grossir les rangs de Daesh, et il s’en trouvait justement (parmi les 270 Marocains interceptés) qui projetaient de rallier les groupes terroristes en Libye. En collaboration avec Rabat, les autorités algériennes ont rapatrié toutes ces personnes, dont le nombre n’a pas été dévoilé dans leur pays. Depuis, et on l’imagine, les mesures de sécurité ont été davantage renforcées aux frontières de même que cet évènement a conforté la décision algérienne de maintenir la fermeture de la bande frontalière avec ce pays en dépit des pressions. Depuis quelque temps, ces pressions émanent y compris des pays occidentaux et se manifestent notamment à travers les organisations internationales qui insistent pour faire entendre leur point de vue au moment de négocier des accords par exemple. Que ce soit au FMI, à l’OMC et même au sein de l’Union européenne, la question de la réouverture des frontières avec le Maroc est soulevée dans le but, affirment ces derniers, de dénouer les relations tendues avec le Maroc et stabiliser ainsi les derniers pans de la région à avoir échappé au drame de ses voisins. L’autre argument avancé est que cette fermeture ne favorise pas le libre-échange au Maghreb. En dépit de cela, Alger résiste et maintient sa décision prise en 1994 pour quatre raisons essentielles : endiguer le passage de la drogue, empêcher l’infiltration des terroristes, fermer la porte aux passages illégaux, mais aussi et surtout mettre fin au commerce informel qui nuisait grandement aux régions frontalières. Mais ce qu’il faut savoir, c’est qu’au-delà de cet aspect, l’Algérie a en fait décidé depuis un bon moment de faire de la sécurité de toutes ses frontières une préoccupation première. Les autorités avaient annoncé il y a quelques années déjà que «l’Algérie anticipera à toutes les évolutions possibles au niveau de la région du Sahel et prendra en conséquence et souverainement les mesures appropriées pour assurer la défense de ses intérêts et la protection maximale de ses frontières». Cette déclaration, celle de M. Bellani, exporte-parole du ministère des Affaires étrangères, a été faite au moment où la crise malienne avait atteint son paroxysme incitant là aussi notre pays à fermer officiellement sa frontière avec le Mali mais aussi à déployer davantage d’efforts afin de contribuer au rétablissement de la paix et de la sécurité dans ce pays en proie à une rébellion des Touaregs et une offensive terroriste d’une grande violence. Il y a une semaine, une réunion de grande importance s’est d’ailleurs tenue à Alger pour discuter des modalités de mise en application des accords de paix, conditions sine qua non pour la réduc- Photo : DR L’instabilité qui prévaut dans la région a poussé l’Algérie a accroître davantage son système de surveillance et à se déployer sur le plan diplomatique et politique afin d’éviter le risque de contagion. Objectif numéro un : assurer une sécurité maximale aux frontières en dépit de pressions incessantes pour la réouverture des postes frontaliers avec le Maroc. La sécurité de toutes les frontières, une préoccupation première pour l’Algérie. tion de l’activité terroriste dans la zone, mais aussi dans tout le Sahel comme ont tenu d’ailleurs à le préciser les représentants de l’OUA et de l’ONU. De la même manière les autorités algériennes ont pris la décision naturelle de fermer les frontières avec la Libye, un pays quasiment menacé d’effondrement, et de contrôler très fermement la zone frontalière avec le Niger secoué par des combats qui font rage au nord et des activités ravageuses menées par le groupe terroriste Boko Haram. A ce niveau, les frontières paraissent fermées de fait puisqu’aucun passage humain n’est permis. Reste enfin la Tunisie. En raison de l’instabilité qui prévaut également dans ce pays, il est arrivé aux autorités des deux Etats de prendre la décision de procéder à la fermeture des frontières d’un L’opposition face à elle-même SON SECOND SOMMET EST PRÉVU LE 27 MARS D’aucuns accusent l’opposition, celle issue de la fameuse réunion de Mazafran, tenue le 10 juin 2014, de se suffire du minimum, en se contentant de simples conclaves et autres réunions, loin du peuple. M. Kebci - Alger (Le Soir) Plus que cela, ces voix soupçonnent même ce pan de l’opposition de «fuite en avant» et de se soumettre à une sorte de «fait accompli» du fait du rouleau compresseur du pouvoir. Elles en veulent pour preuve la programmation du second congrès de l’opposition, fin mars prochain, assez loin après l’adoption du projet de la nouvelle Constitution et que les retombées de la loi de finances commencent déjà à se faire sentir. Autant d’éléments qui font «rougir» davantage un tableau de bord déjà peu reluisant et qui auraient pu, selon ces mêmes voix, servir de carburant de plus pour l’opposition pour inverser le fameux rapport de force, jusqu’ici en faveur du pouvoir. Et au sein de l’Icso, il y a également cette réalité que nul ne peut nier, cette «peur» et cette «appréhension» de certains de ses membres, à se frotter à la rue, entretenues au sein de l’Icso par cette flopée de personnalités nationales, dont de nombreux exchefs de gouvernement qui ont «le souci permanent» de ne pas trop «se mouiller» au risque de «contrarier» un quelconque «destin heureux», sait-on jamais. Des accusations que cette opposition récuse totalement. C’est ainsi que le président de Jil Jadid estime que cette lecture des événements est totalement erronée. «Nous avons préféré prendre tout notre temps pour préparer ce second congrès dans les meilleures conditions possibles», tenant à préciser que «l’agenda de l’opposition ne dépend nullement de celui du pouvoir». Une opposition qui, ajoutera-t-il, «a réussi à maintenir le cap, à faire preuve d’un degré de maturité qui lui permet d’entrevoir une nouvelle phase dans son action». Il s’agira pour l’opposition, lors de ce second congrès, expliquera notre interlocuteur, de «mettre de l’ordre, en se dotant d’une nouvelle feuille de route pour ce que doit être la deuxième République. Soit un programme pour une transition consensuelle pour accompagner un éventuel effondrement du pouvoir. Car, il faudra, pour l’opposition, s’entendre sur les fondamentaux pour pouvoir construire le message à proposer au peuple dans une ultime phase». Et quid du «butinage» du pouvoir dans le propre jardin de l’opposition en faisant sien un de ses préalables phares, à savoir la constitutionnalisation de la fameuse Commission indépendante de supervision des élections ? «Mais il (le pouvoir, ndlr) est dans son rôle naturel de contrecarrer l’opposition, voire de la casser et l’éparpiller», réplique à ce propos Djillali Soufiane. «Il faut comprendre que les partis de l’opposition, notamment ceux activant au sein de la CNLTD, sont des partis responsables et non des pyromanes. Ce sont des partis qui ne veulent pas d’un mouvement violent qui va contester le pouvoir. Nous avons une opposition qui veut aller vers des négociations sur la base d’un projet, celui de la conférence de Mazafran, et discuter avec le pouvoir pour aller vers une transition démocratique pacifique», expliquait, il y a quelque temps, dans ces mêmes colonnes, le président du RCD. «C’est pour cela que nous demandions l’organisation de marches populaires, car nous considérons que ces manifestations organisées par des partis qui ont de l’expérience dans la gestion des foules, qui ont des capacités à encadrer, à structurer les revendications les plus importantes sont mieux qu’une manifestation spontanée de jeunes qui en ont marre de la situation et qui voient leurs perspectives d’avenir s’assombrir», affirmait Mohcine Belabbas. Pour le président du RCD, «les choses bougent d’une façon profonde. C’est-à-dire que la conscience citoyenne est de plus en plus importante, on ressent que les Algériens commencent à comprendre qu’ils ont été dupés, que leurs ressources ont été dilapidées et que leur confiance a été trahie. Ils commencent à comprendre avec la mise en exergue de la réalité dans les domaines de la gouvernance, de l’économie, et politique. Les citoyens se rendent de plus en compte que ce que l’opposition disait est vrai. Donc, les choses évoluent profondément en faveur de l’opposition. Peut-être que ce n’est pas à la cadence souhaitée par beaucoup mais je pense qu’à partir de 2016, 2017, les choses prendront une vitesse très importante et nous nous inquiétons aussi quant à cette vitesse que vont prendre les événements économiques, sociaux et politiques. C’est pour cela que l’opposition se prépare à toutes ces éventualités». Même son de cloche chez le président du MSP. «Nous n’avons jamais vu dans un pays démocratique qui a des traditions démocratiques, que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis, les citoyens sortir dans la rue et scander des slogans pour la démocratie. Les gens sortent dans la rue pour des questions sociales qui les concernent directement. On l’a vu partout de par le monde. Et quand ces gens sentent qu’ils sont lésés dans leurs aspirations, dans leurs conditions économiques et sociales, les partis politiques les écoutent et font de leurs demandes et de leurs aspirations des actions politiques et les développent dans leurs programmes», nous affirmait Abderezzak Mokri dans un récent entretien. Pour lui, «même quand les partis politiques évoquent la crise en vue, ce ne sont pas tous les Algériens qui y croient et le comprennent. Mais lorsqu’ils entreront de plain pied dans cette crise, ils se rappelleront des avertissements de l’opposition. Cela se passe de la même façon partout dans le monde». M. K. commun accord pour des périodes indéterminées. Il y a plus d’une année, le ministre tunisien de la Défense avait fermé les frontières avec l’Algérie en raison d’un pic d’insécurité. Les ressortissants des deux pays ont été empêchés de circuler dans les deux sens. Un peu partout, l’alerte est au maximum. Mais en dépit de tous les efforts consentis pour préserver son territoire, l’Algérie continue à subir des tentatives d’infiltration multiples comme en témoignent les communiqués quotidiens du MDN et de la Gendarmerie nationale. A. C. LE BONJOUR DU «SOIR» Les Patriotes, reconnaissants... Suite de la page Une N'ayant jamais été militant de ce parti, je suis à l'aise pour parler de ces femmes et ces hommes qui ont écrit des légendes dorées dans les plus belles pages de l'histoire de l'Algérie indépendante. C'étaient mes compagnons de tous les jours, mes «camarades» ! On était sur les mêmes combats, pour la même cause et si je me satisfaisais de ce FLN de gauche qui, quoi qu'on en dise, a longtemps gardé le cap de la révolution socialiste, j'ai toujours eu du respect et une grande admiration pour ces militants clandestins qui n'hésitaient jamais à descendre dans l'arène pour y affronter la bourgeoisie compradore et la bureaucratie. Distributeurs anonymes de la «Voix du peuple» ou simples volontaires éparpillés dans les champs, aux quatre coins de l'Algérie, ils étaient là, présents, debout, fiers. Ils avaient le don de ressusciter l'espoir et d'allumer ses feux étincelants dans les gourbis et les favelas. Aujourd'hui que j'en parle, je ne peux oublier de citer les grands de ce mouvement : Hadjeras, Hadj Ali, Hachemi Chérif. Ce dernier nous manque terriblement. Il manque surtout à une opposition déboussolée et divisée, qui a tant besoin de ses analyses lucides et ses jugements sans appel. A tous les militants, aux vieux camarades qui gardent, au fond de leurs yeux, cette lueur si essentielle à l'éclairage des jours sombres que nous vivons, à ceux qui tentent de recoller les morceaux, bonne fête ! L'Algérie n'oubliera jamais vos sacrifices : des tas de bouquets de fleurs vont redire aux martyrs de Haouch Gros l'infinie reconnaissance de tous les hommes libres de ce pays ! farahmadaure@gmail.com Le e-payement et le e-commerce attendent Actualité Le Soir d’Algérie Mardi 26 janvier 2016 - PAGE EN L’ABSENCE DE LA LÉGALISATION ÉLECTRONIQUE Rym Nasri - Alger (Le Soir) Houda Imane Feraoun est catégorique. Pas de e-payement ni de ecommerce avant la mise en place de la légalisation électronique. «L’Etat ne peut cautionner le paiement électronique et la vente en ligne tant que nous n’avons pas le dispositif technique permettant de garantir la sécurité du consommateur», a-t-elle expliqué hier, au forum du quotidien Echaâb à Alger. Une démarche qui selon elle, vise à «protéger l’argent des Algériens». Seuls poursuit-elle, le paiement des factures et celui des recharges téléphoniques pourraient se faire par voie électronique au cours de l’année 2016. Rappelant la «priorité» du secteur des télécommunications celle de l’«égalité à l’accès à internet sur tout le territoire national», la ministre précise qu’en 2015, vingtsix milliards de dinars ont été déboursés pour le renouvellement du réseau internet. Une enveloppe similaire sera consacrée en 2016 pour poursuivre le renouvellement du réseau internet restant, ajoute-t-elle. «Aujourd’hui, Algérie Télécom est en train de renouveler graduellement tout le réseau internet. Une fois l’opération de renouvellement terminée, le résultat sera palpable notamment pour la qualité de la connexion internet», dit-elle. L’invité du forum assure toutefois qu’il n’y aura pas Photo : DR La ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication affirme que le e-payement et le e-commerce ne seront pas pour bientôt. Selon elle, ces deux opérations ne peuvent se concrétiser avant la mise en place de la légalisation électronique. Objectif, protéger l’argent des Algériens. d’augmentation de prix de l’internet. «Certes, les prix d’internet en Algérie sont plus élevés que ceux exercés dans d’autres pays. Seulement les opérateurs de ces pays ont d’autres produits à vendre qui couvrent ainsi les pertes sur le coût d’internet, 4 contrairement à l’Algérie qui n’a pas encore développé de contenu national», explique-t-elle. Houda Imane Feraoun évoque par ailleurs un projet entre Algérie Télécom et Algérie Poste pour relier tous les bureaux de poste à travers le territoire national. Selon elle, cette opération va permettre d’améliorer la connexion dans ces bureaux sans pour autant «épuiser» financièrement Algérie Poste. Par là, même, «les opérateurs d’internet Algérie Télécom et Mobilis vont ainsi pouvoir commercialiser leurs produits dans les bureaux de poste», dit-elle encore. Quant aux longues files d’attente dans les postes, elle pointe du doigt le manque de liquidités, comme principale cause. Un problème qui, assure-t-elle, ne sera résolu qu’avec le paiement électronique. Ry. N. Vers la création de centres d’excellence aux métiers de l’agriculture FORMATION PROFESSIONNELLE Younès Djama - Alger (Le Soir) - Le ministre souligne que ce taux ne relevait pas d’un problème de décalage ou d’inadaptation du système de formation professionnelle aux réalités économiques «mais d’un manque d’engouement des jeunes à aller chercher un diplôme professionnel et un métier dans le manuel et dans le technique, comme dans l’agriculture, le bâtiment et dans tout métier qui semble pénible». Selon le ministre, les explications à cette situation sont nombreuses. «En particulier, celles qui relèvent de considérations sociétales qui diminuent de la valeur d’un métier par rapport à un autre, et une spécialité devant une autre», note Mebarki qui se réjouit que ces mentalités «sont en train de changer», car «le besoin d’avoir un revenu crée l’obligation de travailler et, donc, le besoin de se former aux métiers». Pour remédier à cette situation, les ministères de la Formation professionnelle et de l’Agriculture ont signé, hier, à Alger, un protocole d’accord pour la création de centres d’excellence aux métiers de l’agriculture et de l’industrie agroalimentaire. Cette initiative a pour but d’améliorer la qualité de la formation et participer à «produire» la main-d’œuvre qualifiée dans ce secteur d’activité «vital pour le développement de notre économie». Le ministre de la Formation professionnelle a déclaré à cette occasion que malgré les efforts déployés par le secteur de l’agriculture, à travers différents programmes, le secteur agricole «a toujours besoin de plus de qualifications et de compétences, susceptibles de relancer la production». Le secteur de la formation et de l’enseignement professionnels dispose de 16 instituts nationaux spécialisés de formation professionnelle qui dispensent des formations de niveau BTS dans le domaine de l’agriculture et de l’industrie agroalimentaire. Plus de 52 spécialités dont 37 en agriculture et une quinzaine en industries agroalimentaires, sont enseignées dans ces établissements de formation professionnelle. Les premiers centres d’excellence dans les métiers de l’agriculture et l’industrie agroalimentaire seront réalisés à Bouira, El-Oued, Khenchela, Mascara, Aïn-Defla, Biskra et Oran, en attendant que cette expérience soit étendue au reste des wilayas du pays, a affirmé, pour sa part, le ministre de l’Agriculture du Développement rural et de la Pêche. Pour lui, il y a nécessité d’initier les apprenants dès leur jeune âge aux métiers de l’agriculture. Selon lui, ces centres d’excellence doivent servir d’exemple et de référence aux autres secteurs, ajoutant que des expériences réussies ailleurs à travers le monde peuvent être reproduites par ces centres d’excellence. Y. D. L’assainissement pour tous à l’horizon 2030 LE PROGRAMME PILOTE EAU II FINALISÉ C’est, hier, qu’a été présenté le bilan final du programme d’appui au secteur de l’eau et de l’assainissement Eau II. Un projet algéro-européen qui a jeté les bases d’une planification efficace des ressources en eau et en compétence, sur le long terme. Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - Ce programme de 40 millions d’euros a permis de définir les grandes lignes à suivre dans un créneau aussi sensible que celui de la gestion de l’eau et de son assainissement, a indiqué le représentant du ministre des Ressources en eau et de l’Environnement. En effet, plus de 25% du budget ont été alloués à la planification stratégique, l’un des axes les plus cruciaux de ce projet. Les orientations stratégiques managériales en matière de performance, de formation et de compétence, déterminées devront assurer à l’ensemble de la population algérienne l’accès à une eau assainie à l’horizon 2030, selon les prévisions exposées. Ceci, si un accompagnement humain et financier assure le suivi et la généralisation de ce projet, a précisé Mme Hamouche, directrice du programme Eau II. En ajoutant que dans cette optique participative entre expertise algérienne et étrangère ou européenne, il en a résulté «la modernisation de l’administration». Pas dans son informati- sation uniquement, cela s’entend, mais surtout dans «son fonctionnement et son attitude», a-t-elle nuancé. Evidemment, garantir une eau de qualité a été au centre de ce projet, d’où l’assignation de près de 2 millions d’euros à l’aménagement du laboratoire central de l’Office national de l’assainissement (ONA) en équipement sophistiqué pour des analyses plus poussées des paramètres de l’eau. Par ailleurs, le programme en question a permis la digitalisation du réseau d’assainissement national sur 14 000 kilomètres et la considération des 171 stations d’assainissement disponibles, aujourd’hui, sur l’ensemble du territoire dans l’élaboration de la feuille de route du développement du département de l’assainissement. D’autres défis ont également fait l’objet d’études, à savoir la gestion des risques d’inondation et des corollaires environnementaux des changements climatiques, entre autres. Dans ce sens, Mme Hamouche a signifié que c’est là un chantier Photo : Samir Sid Seulement 4% des effectifs stagiaires et apprentis optent pour les métiers de l’agriculture et de l’industrie agroalimentaire. C’est ce qu’a fait savoir, hier, le ministre de la Formation professionnelle, Mohamed Mebarki. Le ministère de Nouri veut garantir une eau de qualité. «sensiblement stratégique» qui a été entamé et que les pouvoirs publics «n’ont pas le droit» de rebrousser chemin. Sensibiliser les adultes par les enfants En marge de cette journée de présentation des résultats, une modeste cérémonie de remise des prix a été organisée afin de féliciter et de récompenser les trois meilleurs écoliers pour leurs travaux artistiques sélectionnés dans le cadre du concours de dessins Eau II lancé par l’ONA. Etonnement, leurs croquis, d’apparence innocente, ont révélé des messages très symboliques du milieu socio-environnemental dégradé dans lequel évolue cette ressource indispensable aujourd’hui. Cette campagne visant, d’une part, la sensibilisation des enfants par rapport à la valeur et à la préservation de l’eau, tente par la même occasion d’attirer l’attention de la catégorie adulte et de la responsabiliser davantage par l’adoption d’une attitude plus «consciente» et d’un comportement plus «citoyen» vis-à-vis de cette ressource. N. B. Actualité Le Soir d’Algérie Le juge instructeur pointé du doigt PROCÈS DE L’AFFAIRE SONATRACH 1 Mardi 26 janvier 2016 - PAGE Abder Bettache - Alger (Le Soir) - En guise d’introduction à sa plaidoirie, l’avocat critique les peines requises par le procureur de la République, dénonce les «pressions exercées par la police judiciaire» et «le laisser-aller du juge instructeur». La plaidoirie de l’avocat est particulièrement suivie par l’assistance. Le président du tribunal criminel le fixe des yeux. Sans détours, l’avocat de Maghaoui Yazid et El Hachemi affirme haut et fort : «Les règles élémentaires de la procédure judiciaire n’ont pas été respectées. Le juge instructeur a failli à sa mission et toléré la pression exercée sur lui par la police judiciaire du DRS». Ancien magistrat (il occupait dans un passé récent le poste de procureur général près la cour d’Alger), l’avocat poursuit : «C’est cela la vérité M. le président. Mes clients n’ont rien à voir dans cette affaire et je vous implore de les acquitter en les réhabilitant aux yeux de l’opinion publique.» Dans la salle, la famille Maghaoui suit avec beaucoup d’attention la plaidoirie de l’avocat. L’épouse de Yazid retient difficilement ses larmes. Elle éclate en sanglots. A côté d’elle, sa sœur tente de la consoler. En vain. Pendant ce temps, l’avocat poursuit sa plaidoirie. Il cite le nom de Dorbani, fils d’un haut responsable du DRS. Selon lui, la personne citée était un associé au sein du groupement Contel-Funkwerk, «mais aucune poursuite judiciaire n’a été enclenchée à son encontre». Pourquoi ? Me Zeguir évite de s’étaler sur le sujet. «Je laisse le soin au tribunal criminel de tirer les conclusions », a-t-il souligné. Il conclut son intervention et demande l’acquittement pour ses clients. «Six années barakat» Maghaoui, en l’occurrence El Hachemi, l’ex-P-dg du CPA, et El Yazid. Me Khaled Berguel s’interroge sur la particularité algérienne dans la lutte contre la corruption. Il se demande «pourquoi des hauts responsables au sein des institutions de la République cités dans des affaires de corruption ne sont pas entendus ni par la police judiciaire ni par le juge instructeur. C’est pour cela que la presse ou encore les avocats estiment que ces affaires sont des affaires politiques. Six années barakat. (Six années de prison ça suffit)», s’est-il écrié. Et de poursuivre sur un ton ferme : «Je plaide et je souhaite que le jugement de cette affaire soit celui de la rupture avec les pratiques qui ont jusque-là porté un grave préjudice à notre pays. 40 avocats ont été constitués dans cette affaire mais aucun d’entre eux n’a pu faire quelque chose. On nous dit, le jour du procès, le juge du siège va prendre en charge le dossier et va trancher. C’est très grave et c’est très dangereux pour notre pays ce qui s’est passé dans cette affaire. On a inculpé deux hauts respon- Photo : Samir Sid Vingt-cinquième jour du procès de l’affaire Sonatrach 1. Cour d’Alger. Il est 9h 30mn. Reprise des plaidoiries de la défense et entrée en lice des avocats des inculpés Meghaoui père et fils. D’emblée, l’avocat Seguir Mourad annonce la couleur. Il pointe du doigt le juge instructeur, en lui reprochant «d’avoir failli à sa mission en tant que magistrat en admettant la pression de la police judiciaire». Le procès est à son vingt-cinquième jour. sables, en l’occurrence le P-dg de Sonatrach et l’ex-P-dg du CPA, pour donner à cette affaire une grande dimension et justifier des poursuites judiciaires qui n’existent que dans l’esprit des gens qui ont créé cette affaire», s’est exclamé l’avocat Khaled Berguel. 11h 25 mn. L’avocat Mokrane Aït Larbi s’apprête à prendre le relais. Le suspense est entier. L’assistance attend avec impatience sa plaidoirie. C’est un autre moment fort de cette quatrième journée de plaidoirie de la défense. Enième mobilisation dans la salle. La concentration est totale. Tous les regards sont braqués sur l’avocat. Egal à lui-même, l’avocat entre dans le vif du sujet. Mais te», a-t-il lancé sur un ton de regret. Il évoque le chef d’inculpation «d’association de malfaiteurs», et s’interroge pourquoi on a qualifié ainsi cette affaire. «Vous savez pourquoi M. le juge ?» interroge-t-il. Il répond : «Tout simplement pour que cette affaire soit criminalisée et prenne une dimension qui n’est pas la sienne.» Me Mokrane Aït Larbi bat en brèche tous les chefs d’inculpation retenus contre ses clients et contenus dans l’arrêt de renvoi de la chambre d’accusation. Les membres du jury du tribunal criminel suivent attentivement la plaidoirie de l’avocat. Ce dernier ajoute en guise de conclusion : «Je demande au tribunal de prononcer l’acquittement en faveur de Maghaoui El Hachemi et Maghaoui Yazid.» Mais avant de clore sa plaidoirie, l’avocat interpelle la conscience de tous les membres du jury. En parfait arabisant, il va droit au but et demande l’application de la loi, «la juste loi, celle qui va permettre à mes clients et à tous les cadres ici poursuivis de rentrer chez eux». L’assistance retient son souffle et décompresse. 12 h 33 mn. L’avocat termine sa plaidoirie. Le président du tribunal criminel le félicite pour son intervention magistrale et lève la séance. Les autres plaidoiries devaient reprendre dans l’aprèsmidi. A. B. TENUE DE LA 4e ÉDITION DU FORUM SOCIAL MAGHRÉBIN DÉDIÉE À LA MIGRATION À ORAN «Un refus d’autorisation en contradiction avec le discours officiel» Ce dimanche, le bureau d’Oran de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme s’est offusqué de se voir refuser par le Drag de la Wilaya d’Oran d’accuser réception ou même d’accepter une demande d’autorisation pour la tenue d’une réunion publique organisée dans le cadre du forum social maghrébin dédié à la migration. Dans un communiqué adressé à notre rédaction, le bureau d’Oran de la LADDH explique que «cette réunion se veut être la quatrième édition, le Maroc et la Tunisie ayant été le lieu de déroulement des précédentes éditions. Oran a été choisie, vu sa situation géographique, pour abriter cette rencontre qui devait servir à débattre du phénomène de la migration qui affecte tous les pays de la région qui sont, en même temps, des pays par où transitent les migrants subsahariens mais aussi des pays qui vivent le départ Le ministre des Transports, Boudjema Talai, a été, lors d’une visite de travail effectuée hier à Blida, catégorique en terme de protection de son secteur, à savoir Air Algérie, Métro d’Alger, tramway et SNTF, contre la privatisation. toute éventualité quant à des accroissements à même de peser lourdement sur la bourse des citoyens. Ainsi, soutiendra Boudjema Talai, le Métro d’Alger, le tramway, Air Algérie et la SNTF ne sont concernés par aucune augmentation des tarifs, même s’il avoue que des réunions sont organisées dans son département pour étudier ce cas précis, à savoir l’éventualité des révisions des prix dont il espère qu’elles seront sans conséquences graves pour les utilisateurs. A noter que le ministre des Transports est venu avec son staff, par train, à Blida M. B. Khaled Berguel lui succède à la barre. Ce dernier fait partie d’un collectif de trois avocats, dont Me Mokrane Aït Larbi, devant assurer la défense du père et du fils avant d’entamer sa plaidoirie, il fait des remarques et tire à boulets rouges sur le juge instructeur. «Je n’en veux pas à la police judiciaire, mais plutôt au juge instructeur qui a accepté de ne pas remettre les choses à leur place. Mais dans la vie, il y a des principes : soit on admet l’arbitraire et on reste dans son coin soit on le refuse et on prend nos responsabilités et là on démissionne. Lorsqu’on nous impose des choses, on doit remettre notre démission. Chose que le juge instructeur n’a pas fait», explique d’emblée l’avocat qui cite, par ailleurs, l’affaire Sider qui a éclaboussé le secteur de la justice en 1996 et fait le parallèle avec l’affaire Sonatrach. «L’histoire se répè- 5 de nombreux concitoyens vers des cieux qui leur semblent plus cléments». Pour le bureau de la LADDH, le refus d’accorder cette autorisation est en contradiction avec les textes et la réglementation ainsi qu’avec le discours officiel. Ainsi dans ce communiqué, il est vivement dénoncé «cet arbitraire et cette continuité dans la dérive autoritaire d’une personne censée appliquer la réglementation». Toutefois, il est précisé que le dossier de demande d’autorisation sera déposé au niveau de la wilaya pour son traitement, conformément à la loi. Le bureau de la LADDH considère que « cette attitude qui coïncide avec la proclamation de la disparition de DRS et la création de la DAS indique qu’il semble qu’il y a au moins une personne de la police politique qui a été oubliée au sein du siège de la Wilaya d’Oran ou qu’en fait DRS et DAS ne sont que des sœurs siamoises». A. B. Air Algérie et le transport ferroviaire pas concernés «Ils ne sont concernés par aucune privatisation. Ce sont des sociétés étatiques et elles le resteront éternellement», dira le ministre qui corroborera ses propos par l’évocation de l’article 17 de la nouvelle Constitution qui consacre le principe de la propriété publique à ces sociétés, notamment celle du transport ferroviaire dont il ajoutera que c’est une propriété publique qui ne pourra jamais être privatisée. Concernant la SNTF, le ministre insiste à ce qu’elle soit protégée d’elle-même et par elle-même. Les 13 000 travailleurs de la Société nationale du transport ferroviaire doivent accomplir dûment leur travail et améliorer la qualité des prestations afin de satisfaire la clientèle et devenir donc rentable», rétorquera Boudjema Talai qui fera savoir que les plus gros investissements de l’Etat algérien sont destinés au secteur du transport ferroviaire. Sur le plan des augmentations des prix du ticket, le ministre écarte Photo : NewPress LE MINISTRE DES TRANSPORTS ÉVOQUE LES PRIVATISATIONS Boudjema Talai, ministre des Transports. Régions Visite bénéfique pour Karmane Le Soir d’Algérie Mardi 26 janvier 2016 - PAge TIARET CHLEF Chakor Djaltia dirige le bureau régional RCD 1 169 maladies à déclaration obligatoire enregistrées en 2015 DSP NAÂMA La Direction de la santé publique (DSP) de la wilaya de Naâma a indiqué que 1 169 maladies, à déclaration obligatoire (MDO), ont été enregistrées durant l’année 2015 auprès de ses services. Concernant les maladies transmissibles des animaux : 348 cas concernent la leishmaniose contre 336 enregistrés en 2014 et 495 cas de brucellose contre 317 enregistrés en 2014 (appelée également fièvre aphteuse ou fièvre de malte), alors que les MTH (maladies à transmission hydrique), 15 cas ont été enrégistrés en 2015 contre 67 en 2014. Pour ce qui est de la leishmaniose, 109 cas sont enregistrés à AïnSéfra, 47 à M. B. Amar, 36 à Méchéria, 33 à Naâma, 32 à Kasdir, 22 à A. B. Khélil, 14 à Asla, 13 à Tiout et 18 autres hors wilaya. Pour la brucellose : 142 cas à Naâma, 114 à A.B/Khélil, 74 à Aïn-Séfra, 50 à Méchéria, 19 à M.B. Amar, 16 à Asla, 11 à El-Bayadh et 24 cas hors wilaya. Le virus de la leishmaniose cutanée provient de piqûres des phlébotomes, un insecte de petite taille des pays tropicaux, qui se nourrit de sang qu’il projette par piqûres sur la peau, provoquant ainsi des démangeaisons. Par ailleurs, le même bilan indique que 74 cas d’intoxications alimentaires ont été enrégistrés en 2015 dont 12 sujets ont concerné des restaurations collectives. B. Henine Photo : DR Rattaché administrativement à la commune de Tiaret, le populeux quartier de Karmane vient de bénéficier d’une enveloppe de l’ordre de 30 milliards de centimes, au grand bonheur de sa population ; c’est du moins ce qu’a décidé le wali de la wilaya à l’issue d’une tournée qu'il a effectuée avant-hier dans cette cité. Salutaire à plus d’un titre, cette décision permettra certainement à cette localité de prétendre à de nouveaux projets de développement, d’autant que la visite qui lui a été consacrée a fait ressortir un déficit dans certains équipements publics, même si en revanche, les habitants devraient se réjouir d’avoir entre autres, des établissements scolaires tous paliers confondus, une polyclinique, un centre sportif de proximité et prochainement une nouvelle annexe communale…. Les habitants qui attendaient de pied ferme cette visite ont eu à s’entretenir en toute transparence avec le chef de l’exécutif sur les préoccupations «prioritaires» de la cité, citant à titre illustratif l’état défectueux des routes. A ce sujet précisément, le wali s’est réservé le droit de bien étudier le dossier, car il s’agit d’une opération qui se traite selon les priorités, a-t-il tenu à expliquer. Pour ce qui du projet du stade dont la livraison enregistre des retards énormes, l’on saura que cette structure sportive très attendue a bénéficié sur place d’une extension au niveau des gradins, en vue d’augmenter sa capacité d’accueil. L’autre décision entreprise lors de cette visite consiste manifestement en l’octroi d’une enveloppe conséquente pour transformer l’ex-centre de transit en une annexe du parc communal, sur une superficie de 20 253 m2. Cela dit, la prolifération des bidonvilles à Karmane ainsi que les clôtures de fortune érigées illicitement au point de défigurer le paysage n’ont pas été sans retenir l’attention du premier responsable de la wilaya qui s’est montré intransigeant quant à leur éradication, conformément aux textes en vigueur dira-t-il. A noter enfin, que cette visite à été 6 largement bénéfique pour cette cité périphérique de la ville, dans la mesure où ses habitants qui se disaient autrefois oubliés, ont pu trouver une oreille attentive…. Mourad Benameur Ce nouveau président du bureau régional du RCD est directeur dans un établissement d'enseignement primaire. Il vient d'être intronisé il y a une semaine. Il a déjà formé son bureau composé de 11 membres. Son programme s'attache à une bataille pour la bonne gouvernance du pays, la concrétisation de la démocratie et une culture à la hauteur des attentes du peuple. Il se dit très préoccupé par le défi de l'heure, lié aux difficultés économiques générées par la dégringolade du prix du baril de pétrole. Medjdoub Ali SUITE AU DÉCÈS DU CITOYEN QUI S’EST IMMOLÉ DEVANT LE SIÈGE DE LA SÛRETÉ DE WILAYA D’ORAN La police enquête sur les causes du drame Hier, lors de la présentation du bilan annuel de la Sûreté de Wilaya d’Oran, le contrôleur de police Salah Nouasri, chef de Sûreté de wilaya a évoqué l’affaire du citoyen qui s’est immolé devant le siège de la centrale de police en date du 12 janvier. Un acte qui l’a plongé dans un coma pendant près de trois jours, suite auquel il a succombé. Beaucoup de versions avaient circulé sur les raisons ayant poussé ce père de famille âgé de 49 ans, à recourir à un tel acte. Toutefois, hier, le chef de Sûreté de wilaya, tout en évoquant l’affaire, s’est montré franc et surtout ferme quant à l’aboutissement de l’enquête et qui impliquerait un membre de la police qui aurait humilié ou mis la pression sur le défunt. Salah Nouasri insiste sur l’intransi- geance et la fermeté avec laquelle l’affaire sera traitée, rappelant que la police est au service du citoyen et que toute entrave sera sévèrement punie. Pour rappel, le quartier d’El Hamri où habitait le défunt était sous tension depuis l’annonce du décès de ce citoyen. L’ouverture immédiate d’une enquête a calmé les esprits, en attendant son aboutissement. Amel Bentolba Des familles habitant des F2 interpellent le président de la République BOUIRA Quelque 43 familles habitant des F2, depuis 2009 dans le cadre d’un relogement entrepris à l’époque à la hâte et durant lequel, les responsables locaux de l’époque leur ont promis de les reloger dans des F3 dès que possible, vivent le calvaire à ce jour. C’est la triste réalité vécue par ces familles au niveau de la cité El Djebsa dans la commune de Sour-El-Ghozlane, à 30 kilomètres au sud de Bouira. En 2009, lorsque les responsables de l'époque avaient attribué les 135 logements sociaux, 68 familles avaient bénéficié des F2. Parmi ces 68 familles, quelque 43 d’entre elles possédaient déjà à l’époque plus de trois enfants chacune. Autant dire que déjà à l’époque, c’était exigu pour elles. Mais après plusieurs jours de protestations et de refus de prendre les clés, le chef de daïra de l’époque en compagnie du P/APC, leur a promis de prendre leur cas en considération et de les reloger dès qu’un nouveau quota de logements sociaux est disponible. Les familles ont cru sur parole ce représentant de l'Etat et ont regagné leurs appartements, où soi-disant appartements. Deux années sont passées et voilà qu’en 2011, un nouveau quota de logements sociaux est prêt pour être attribué. Confiantes, ces familles n’avaient rien entrepris et ont attendu sereinement leurs logements, soit des F3. Or, après l'affichage des listes, leurs noms n’y figuraient plus. Depuis, ces familles ne cessent d’alerter les responsables au niveau local et de la wilaya, mais en vain. Aujourd’hui, nous sommes en 2016 et rien de nouveau pour ces familles. Depuis 2009, le chef de daïra et le P/APC de l’époque ne sont plus là et même le wali de l’époque n’est plus là pour les aider et ceux qui les ont remplacés ne veulent plus assu- mer le passif de leurs prédécesseurs. Aussi, face à cette injustice criante qui les frappe, ces familles, qui sont vraiment dans un triste sort tant l’exiguïté des lieux est devenue insupportable pour elles, et ce, à mesure que les enfants grandissent ; interpellent le président de la République ; le premier magistrat du pays, celui-là même qui avait ordonné la suppression des F2 lors de son discours historique tenu en août 2007 à Oran, alors qu’à Bouira, ces familles en ont bénéficié de ces F2 deux années plus tard. Alors… Y. Y. Débats sur les droits de l’Homme à Lalla Setti Organisé par la Commission nationale consultative de promotion et de la protection des droits de l’Homme, un atelier de formation a été inauguré par le wali de Tlemcen en présence de nombreuses personnalités civiles et militaires. Encadrés par les experts de l’ONG Pénal Reform International, ces travaux sont programmés sur trois jours, dans la salle de conférence du parc national sur les hauteurs de Lalla Setti. Le thème principal qui sera discuté lors du deuxième jour a pour objectif «le renforcement des droits de l’Homme et la vulgarisation de TLEMCEN nouveaux dispositifs juridiques contenus dans la nouvelle loi 02/2015 du 23 juillet 2015 portant code de procédure pénale qui a pris fin ce 24 janvier 2015. Pour le Dr Abdelwahab Merjana, secrétaire général de la CNCPPDH, «cette loi répond aux normes internationales et garantit les libertés individuelles et fondamentales des justiciables». Selon le Dr Abdelwahab, les personnes chargées de son application (police, magistrats), doivent se conformer à cette nouvelle loi et de l’appliquer rigoureusement et rappelle «qu’un justiciable est d’abord un être humain, qui doit bénéficier de la préemption d’innocence». De son côté le président de Penal Reform International, le Jordanien Mohamed Chabana déclare «notre ONG est là pour accompagner tous ceux qui sont en charge de l’application de la loi, les aider pour une mise à niveau pour se conformer avec les nouveaux textes juridiques, ratifiés par l’Algérie». Les services de police judiciaire sont appelés à faire preuve de professionnalisme dans le traitement des dossiers, et ce, dans le respect des droits individuels lors de la garde à vue et des auditions». Les travaux de ce forum prennent fin aujourd’hui et il serait intéressant de connaître la nature des recommandations qui seront annoncées. M. Zenasni Des dizaines de projets traînent en longueur Régions Le Soir d’Algérie Mardi 26 janvier 2016 - PAge ZONE INDUSTRIELLE DE SIDI KHALED À BOUIRA En visite d’inspection et de travail ce mercredi à la zone industrielle de Sidi Khaled, dans la commune de Oued El Berdi, à 10 kilomètres au sud de Bouira et à moins de 3 kilomètres de l'autoroute Est-Ouest, le wali de Bouira Nacer Maskri n'a pas caché sa déception face aux lenteurs constatées dans la réalisation des projets dont certains datent de 2012, voire avant. Partis pour inspecter les travaux et s’enquérir de l’état d’avancement des projets ayant eu l'aval du Calpiref, le wali s’est retrouvé avec pratiquement les mêmes taux d’avancement d’il y a quelques mois déjà. Sur place et dès la présentation de l’état général de cette zone industrielle, l’on pouvait largement comprendre la suite de la visite. 43 projets traînent en longueur La zone industrielle de Sidi Khaled a été créée dans les années 1980. Mais à cause d’une politique de l'Etat qui ne s’est jamais soucié de l’économie productive, se contentant le plus souvent du pétrole et des hydrocarbures en général, ajouté le fait que la wilaya fut, à son corps défendant, longtemps confinée dans un statut de wilaya agricole par «excellence», la ZI s’est retrouvée presque à l’abandon. Pendant des dizaines d’années, les rares – pas tous heureusement – investisseurs qui s’y sont intéressés, l’étaient plus par esprit de prédation que par autre chose. La loi sur l’investissement de l’époque octroyait à l’investisseur le droit de cession du terrain ou du lot demandé pour le projet d’investissement. Une fois les documents entre leurs mains, ces mêmes «investisseurs», au lieu d’implanter leurs projets, essayent de vendre ce terrain qui leur appartient. Cette mentalité a longtemps prévalu avant qu’une loi ne vienne arrêter cette gabegie et changer la cession en concession, permettant ainsi à l’Etat de récupérer son terrain facilement, sans recourir à la justice. Aussi, pour le cas de la ZI de Sidi Khaled, et bien que celle-ci s’étende sur quelque 225 hectares avec quelque 105 lots, et est donc censée être le fleuron de la wilaya de Bouira, il n’en est rien. Jugezen : sur 82 projets agréés et censés être abrités au niveau de cette zone, seuls 32 projets sont opérationnels. Le reste est soit en cours de réalisation avec 31 projets, soit en cours de lancement avec 11 projets, ou carrément à l’arrêt avec 9 projets, ou en cours d’annulation avec 6 projets. A première lecture et vu le nombre de projets en cours de réalisation ou en cours de lancement, soit 43 projets, l'on pourra dire que les choses avancent plutôt bien. Que non puisque justement, ce sont ces projets en cours de réalisation qui ont irrité le wali puisque la majorité d’entre eux avance à pas de tortue. Aussi, et pour ne pas se montrer complaisant, le wali a menacé nombre de porteurs de projets de résiliation et d’annulation des arrêtés d’attribution du terrain s'ils persistent dans cette cadence. Une zone d’extension de 190 hectares disponible sous peu Cela étant, et sans omettre de rappeler que dans ce tableau, il existe quand même certains investisseurs qui ont donné satisfaction à l’exemple de Mechri Adel ou encore de Banouh Mouloud, deux investisseurs qui ont achevé les travaux et qui vont démarrer incessamment, le wali lors de la séance de travail tenue sur place, a insisté sur l’étude d’impact sur l’environnement pour chaque investisseur tant chaque projet possède ses propres rejets et autres produits polluants, donc sa propre station d’épuration des eaux et de ses rejets. Outre cela, le wali a évoqué la zone d’extension qui s'étend sur 190 hectares et dont le bureau d’études de Cosider devra notamment achever ses travaux de lotissements de cette zone dans un délai n’excédant pas la fin du mois de février. Le wali a insisté sur la réception de cette zone qui devra abriter des projets structurants et autrement plus importants, avec des complexes d’automobile comme celui d’Iveco de Mohamed Bairi dont le projet du groupe Ival Algérie devra voir le jour au niveau de cette zone et sera opérationnel, selon le P-dg Bairi, avant la fin de l’année en cours. D’autres investisseurs que le wali a préféré taire pour le moment attendent avec impatience cette nouvelle zone qui, faut-il le rappeler, est traversée par la pénétrante de Sour-ElGhozlane en 2 x 2, et reliée à l’autoroute Est-Ouest à moins de 3 kilomètres. Le wali qui était accompagné de plusieurs directeurs d'exécutif a insisté en outre sur l’eau industrielle qui sera disponible sous peu avec la réalisation de deux grands réservoirs en amont pour permettre aux investisseurs de profiter de cette eau en système gravitaire, de l’énergie en terme d’électricité avec la réalisation des transformateurs pour chaque investisseur ou pour un groupe d’investisseurs lorsque cela est faisable ou encore en gaz naturel disponible sur les lieux, et enfin, l’internet et la fibre optique pour le téléphone fixe. Les travailleurs de GME attendent leurs salaires EL-TARF Ce sont exactement 53 travailleurs de la grande menuiserie de l’Est (GME) qui se trouvent actuellement sans ressources financières et pour cause, ils accusent trois mois de salaires impayés. Pire, l’usine qui faisait, jadis, la fierté de la ville d’El-Tarf et employait 450 personnes est actuellement sans électricité et sans eau à cause de factures impayées. Interrogés, certains employés de ladite usine, aux bords de la crise de nerfs et devant la léthargie et l’indifférence de leurs responsables, menacent d’user de leurs droits à la grève illimitée. «Notre unité de production ne dispose pas actuellement d’un plan de charge et nous n’avons même pas de bois pour produire quoi que ce soit. C’est le néant. Notre avenir est hypothéqué», ont indiqué nos interlocuteurs. Reste au ministre de l’Industrie d’user de son pouvoir pour trouver une solution radicale pour cette usine qui est embourbée dans d’inextricables problèmes depuis belle lurette. Daoud Allam Colère des agents communaux de Lamtar Dans la journée d’hier, plus de 50 agents communaux de Lamtar ont refusé de travailler et ont observé un regroupement devant l’APC pour réclamer les salaires de décembre et janvier qui n’ont pas été versés à ce jour. Selon des sources proches de la municipalité, c’est un problème de prérogatives qui a compromis le versement des salaires de ces contestataires. Selon ces sources, l’APC a fait les états de salaire de décembre et janvier pour cer- SIDI-BEL-ABBÈS tains agents et de janvier seulement pour les autres qui ont été visés comme d’habitude par le chef de daïra. Au niveau du contrôle financier, ces états de salaire ont été rejetés par le nouveau contrôleur financier, qui a exigé, non pas la signature du chef de daïra, mais celle du P/APC. Les états de salaire ont été repris, refaits et signés par le P/APC comme exigé. Une fois devant le contrôleur financier, ce dernier a refusé de les signer, justifiant cela par le fait qu’il a déjà saisi la direction régionale du budget et qu’il était dans l’attente de sa réponse pour viser les états établis. Le trésorier de son côté a, lui aussi, refusé de viser les états de salaire exigeant qu’ils soient signés et par le P/APC et par le contrôle financier. Entretemps, les agents communaux sont pénalisés et leurs salaires n’ont pas été versés. Si pour la journée d’hier, l’APC, qui a tenté de convaincre les manifestants au sujet de ce problème de visa est parvenue à les disperser, les lendemains ne sont pas sûrs et d’autres arrêts de travail et sit-in ne seraient pas à écarter. A. M 7 Dialogue de sourds entre les autorités et les investisseurs Seul point noir dans toute cette volonté affichée par le wali qui avait même un jour appelé carrément les investisseurs à dénoncer les responsables véreux ; la réaction des investisseurs ou plutôt, leur inaction constatée ce jeudi. Les ayant invité à cette sortie par l’intermédiaire du directeur de l’industrie afin de débattre sur place des problèmes auxquels ils font face, le wali a remarqué l’absence de plusieurs d’entre eux, alors que ceux qui étaient présents et bien que sur le terrain, leurs projets n’ont guère avancé et cela, pour une raison ou pour une autre, mais le plus souvent pour des raisons bureaucratiques liées aux documents et au manque de guichet unique pouvant leur faciliter la tâche dans leur quête de régularisation de leurs situations vis-à-vis de l’administration, bien que le wali ait invité tout le monde au débat, aucun investisseur présent n’a osé ou voulu poser ou étaler les vrais problèmes ni essayé de crever l’abcès sur ce qui n’allait pas. La présence des journalistes aurait pu être une aubaine pour ces investisseurs pour dénoncer cette bureaucratie et même, pourquoi pas, les tentatives de corruption de certains responsables si tant est que cela existe. Malgré cette opportunité, la séance de travail a été presque inutile dirons-nous, tant elle n’a rien apporté de nouveau. Le dialogue de sourds entre les autorités et les investisseurs persistera encore et pendant longtemps, avec au final et à chaque fois, des investisseurs, le plus souvent d'honnêtes gens, qui finissent par quitter le train sans crier gare en abandonnant même les milliards de centimes dépensés dans les plateformes et autres terrassements, avant de fuir à cause justement de cette bureaucratie qui s'apparente au chantage et aux tentatives de soudoiement. Enfin… Durant cette sortie, le wali a insisté sur la cadence mais, nous le savons, dans deux, trois, voire six mois, le même rythme sera là, les mêmes engins sur les lieux, les mêmes pistes d’une zone semblable à un éternel chantier et qui n’arrive plus à voir le jour comme vraiment une zone industrielle digne de ce nom, seront toujours là. Et… Y. Y. Les contre-performances de l’université Le Soir d’Algérie l ne se passe pas un jour sans qu’on lise, dans la presse nationale, un article rapportant des informations qui laissent penser que le secteur de l’enseignement supérieur vit une grave crise et qu’il se dirige vers une situation des plus catastrophiques. On apprend, par exemple, que le plagiat se propage pour toucher aussi bien les hauts responsables de la recherche scientifique que certains enseignants dans les différentes universités algériennes. On lit aussi que des «professeurs faussaires» ne reculent devant rien pour dénicher des revues médiocres et publier leurs articles sans consistance pour allonger ainsi leur «CV» et atteindre le «sommet» hiérarchique du noble métier d’enseignant chercheur. Si nous tournons notre regard du côté de la gestion administrative des universités, la situation n’est pas plus rassurante. Nous I Contribution citoyens. Bien qu’ils constatent que l’université prodigue un savoir «inutile» sans perspective de travail et de promotion sociale, ils continuent à pousser leurs enfants à poursuivre leurs études universitaires et décrocher des diplômes. Quel sens donner à tout cela ? Nous proposons dans ce qui suit quelques éléments susceptibles d’enrichir le débat et apporter des éléments de réponse. Désindustrialisation versus performance des formations Les pays puissants de ce monde sont ceux qui possèdent aujourd’hui une industrie développée. Leur économie productive est adossée à un système éducatif performant qui pousse les entreprises à rester compétitives et innover. Ces pays ne peuvent pas donc négliger d’investir massivement dans le Longtemps, cette situation de l’université algérienne ne suscitait aucun débat de fond malgré le fait que plusieurs voix aient essayé de le lancer en vain. Aujourd’hui, la situation économique du pays, après la chute des prix du pétrole, pousse inéluctablement au débat sur le rôle que peut jouer l’université dans l’économie nationale. constaterons que souvent les enseignants contestent les conditions non réglementaires du déroulement des délibérations pour le passage des étudiants. Ces conflits récurrents ne cessent de compromettre le déroulement normale de l’activité pédagogique au sein de l’université. Nous ne manquerons pas d’être interpellés par de nouveaux comportements chez les étudiants. On observe, chez eux, l’attitude de refus de leur évaluation en cas d’échec. La confiance entre enseignant et étudiant est perdue et les raisons profondes prennent racines dans la médiocrité de la qualité de l’enseignement. Dans certaines universités, ceux qui sont recalés recourent à la grève en empêchant l’accès aux facultés. Ils font ainsi pression sur les responsables pour être admis. L’autre phénomène que l’on peut constater est qu’une bonne partie est contaminée par les fléaux de la fraude et du plagiat. Les combattre devient de plus en plus difficile. Ni la volonté réelle ni les moyens n’existent pour les éradiquer. Ces dysfonctionnements et leurs conséquences sur l’activité pédagogique, malheureusement, n’émeuvent plus les responsables au niveau des universités ou du ministère de tutelle. Aux yeux des gestionnaires, cette situation nous laisse déduire que les diplômes délivrés ne reflètent pas réellement les connaissances acquises par les étudiants, ce fait ne dérange pas. On peut aussi s’étonner que les étudiants ne réagissent que dans le cas d’échec et ils sont consentants pour avoir des diplômes vides de contenu. Ce qu’il ne pouvait s’expliquer que par le fait que ces «faux» diplômes permettaient à leurs titulaires de prendre part à la distribution de la rente par l’intermédiaire des aides Ansej et autres facilités offertes aux chômeurs diplômés. Longtemps, cette situation de l’université algérienne ne suscitait aucun débat de fond malgré le fait que plusieurs voix aient essayé de le lancer en vain. Aujourd’hui, la situation économique du pays, après la chute des prix du pétrole, pousse inéluctablement au débat sur le rôle que peut jouer l’université dans l’économie nationale. Ceci nous amène, avant de proposer une quelconque solution, à commencer par déterminer les causes au cœur de ces contre-performances de l’université algérienne. Une chose est certaine, la grave crise qui secoue, depuis quelques années, l’enseignement supérieur n’aurait pas manqué de poser deux sérieux problèmes dans un pays qui pratique une économie productive. Le premier, le monde du travail dans les entreprises aurait vite réagi si les diplômés de l’université ne répondaient plus à ses exigences en termes de qualification. Le second problème concerne l’attitude de la majorité des secteur de la recherche scientifique. L’université, de son côté, apporte une part déterminante dans le développement et l’efficacité des entreprises en développant un enseignement de qualité. A travers les stages pratiqués dans l’entreprise tout au long de leur cursus, les étudiants acquièrent un savoir-faire difficile à acquérir autrement. Le secteur productif participe ainsi à améliorer le niveau de l’enseignement. L’ Allemagne est un bon exemple qui illustre la symbiose qui existe entre les entreprises industrielles et les institutions de recherche scientifique et d’enseignement. Plus de 60% des établissements de l’enseignement supérieur (Fachhochschulen : universités des sciences appliquées) axent leur formation en grande partie sur la pratique. On note aussi que le palier du secondaire réserve une place importante à l’enseignement professionnel. L’entreprise industrielle est aussi présente dans ce palier de façon non négligeable par l’offre de stages d’apprentissage et de perfectionnement. Cette collaboration entre le système éducatif et l’entreprise industrielle est à l’origine de l’efficacité industrielle allemande à l’échelle européenne et mondiale. Le problème que vit aujourd’hui notre université vient sûrement du fait qu’il n’existe plus de secteur industriel assez développé capable de tisser des liens avec l’université pour ses besoins de transfert technologique et d’innovation. Des conditions matérielles objectives induites par la stratégie du développement adoptée depuis plusieurs années ont concouru à isoler les deux secteurs l’un de l’autre. L’absence d’un secteur industriel demandeur de compétences a poussé l’université à se recroqueviller sur elle-même. Comment a évolué notre système éducatif depuis l’indépendance ? Une série de réformes qui illustrent chacune les véritables visions et stratégies du développement tracées par les hauts responsables du pays ont jalonné l’histoire de notre système de formation. La première étape de 1962 à 1970 a été marquée par la volonté de réalisation d’une scolarisation universelle au niveau élémentaire et d’une arabisation des contenus. Cette étape est marquée par deux phases. Dans la première une commission supérieure de réforme technique est installée le 15 décembre 1962 pour les programmes et les horaires. Son objectif était avant tout d’assurer la mise en place de l’école de l’Algérie indépendante. Dans la seconde, l’objectif était de donner à l’école algérienne une identité. Une commission nationale de la réforme du système éducatif est mise en place en 1969. La réforme pro- Mardi 26 janvier 2016 - PAGE 8 posée concernait surtout l’introduction de nouveaux programmes des matières-clés, comme l’histoire, la géographie et l’arabe. Par Mohamed Mezghiche, universitaire L’inadéquation entre le système éducatif et de la formation et les besoins du développement économique n’a pas tardé à apparaître. Le recours aux instituts de technologie est apparu donc nécessaire. La réforme de l’enseignement supérieur de 1971 devait, selon ses concepteurs, permettre de donner à la formation une certaine adéquation avec les projets importants d’industrialisation. En avril 1976, l’ordonnance qui définit le projet global de l’éducation et de la formation (école fondamentale) est publiée. Cette ordonnance prévoit pour le premier palier (le primaire) un enseignement préparatoire non obligatoire et un autre polytechnique obligatoire de 9 ans. Pour le second palier (le secondaire), elle définit trois types d’enseignement : 1- un enseignement général menant vers l’enseignement supérieur ; 2- un enseignement secondaire spécialisé pour les élèves ayant obtenu des résultats probants dans des disciplines ou un groupe de disciplines ; 3- un enseignement secondaire technologique et professionnel préparant à l’emploi mais permettant également l’accès à des formations supérieures. Cette ordonnance n’est mise en application qu’en 1980 suite aux résolutions du 4e congrès du FLN. Sur le terrain l’école fondamentale, vidée de son contenu polytechnique, fut un échec. Observons ici que le début des années 1980 fut aussi celui des remises en cause de la stratégie de développement et particulièrement de l’industrialisation. Ceci devrait naturellement se répercuter sur les objectifs fixés à l’école et à l’enseignement supérieur. L’abandon du projet d’industrialisation n’a pas tardé, même si cela ne s’est pas fait de façon directe, à dévier l’université de son orientation scientifique et technique. Le savoir et le savoir-faire ne peuvent se régénérer que dans un milieu favorable. Tout ce qui est inutile est voué à disparaître. La réforme de l’université de 1984 riens commençaient à accumuler un savoir et une expérience non négligeables. Dans son livre(3), l’économiste Rebah donne une idée de l’ampleur du recul, tout au long de la période 1990-2008, du développement engendré par ces réformes. 1- Tous les secteurs ont été touchés par une baisse de production (rond à béton, verre, cuir, textile, wagons, tracteurs, cyclomoteurs, pompes, Eniem SNVI, etc.). Cette baisse variait selon les produits entre 40% et 80%. 2. Recul de la production industrielle qui participait à hauteur de 22,5% dans le PIB en 1984 à moins de 5,3% du PIB en 2005 et n’a pas augmenté depuis. 3. L’exemple de l’entreprise Sorecal de 3 500 travailleurs est édifiant. Cette entreprise, qui investit dans la construction des logements, dotée d’une main-d’œuvre qualifiée et en partie formée à l’étranger a fermé ses portes en 1998 par faute de crédits pour cause de «rentabilité». Coincée entre son endettement auprès des banques pour réaliser des logements à très bas prix, condition imposée par l’Etat, et le critère de rentabilité avancé par les pouvoirs publics, elle ne pouvait que mettre la clé sous la porte. L’Etat, aujourd’hui, fait appel aux Chinois et aux Turcs pour faire ce que Sorecal faisait déjà il y a vingt temps. M. Rebah met en exergue des erreurs qui avaient accompagné la période d’industrialisation : la dévalorisation du statut de la science et la technique, l’insuffisance d’une perspective technologique nationale et la non-prise en compte du savoir-faire antérieur des travailleurs. M. Rebah rappelle que l’expérience du GNL en Algérie n’a pas été exploitée par Sonatrach pour créer un pôle d’expertise scientifique et technique capable de reproduire et de développer le savoir et savoir-faire acquis. L’exemple de l’Institut du pétrole méxicain créé dans la même période que l’IAP et l’INH se distingue par la production de ses chercheurs et ses centaines de brevets, alors que les deux instituts algériens n’ont pas su se transformer en de véritables centres de recherche fondamentale et appliquée. Ces erreurs auraient pu être rattrapées si l’effort de développement conti- La seconde étape de 1970 à 1979 coïncide avec la mise en œuvre des grands plans de développement Le problème que vit aujourd’hui notre université vient sûrement du fait qu’il n’existe plus de secteur industriel assez développé capable de tisser des liens avec l’université pour ses besoins de transfert technologique et d’innovation. Des conditions matérielles objectives induites par la stratégie du développement adoptée depuis plusieurs années ont concouru à isoler les deux secteurs l’un de l’autre. L’absence d’un secteur industriel demandeur de compétences a poussé l’université à se recroqueviller sur elle-même. (connue aussi sous le nom la réforme Bererhi) consacrait le slogan «A chaque bachelier une place pédagogique» comme principe fondamental. En somme la gestion des flux devient la préoccupation principale des gestionnaires de l’université. Une loi sur la planification des effectifs fut adoptée par l’Assemblée populaire nationale (octobre 1984). Ces réformes du système éducatif obéissaient en réalité à l’objectif de recherche d’une cohérence globale du système qui se mettait en place en conformité avec la stratégie de développement adoptée. L’orientation sur le plan économique, c’est-à-dire le passage à l’économie de marché, menée sous le slogan de la décentralisation et de la rentabilité des investissements, visait à morceler les différentes entreprises en plusieurs sous-unités qui devaient par la suite faciliter leur privatisation. Ces réformes impulsées sous la pression du FMI avec son programme de réformes structurelles se sont soldées par la déstructuration du tissu industriel et l’abandon d’une série de métiers où les Algé- nuait d’être soutenu. La crise qui a résulté de cette gestion de l’économie a touché tous les secteurs de la société, particulièrement l’école et la formation en général. Coupé de son environnement économique et social, le système éducatif a cessé de se développer et commencé à entrer dans une crise profonde. Depuis, le niveau de formation n’a pas arrêté de se dégrader. Aujourd’hui on constate son état de déliquescence au grand jour. Faut-il désespérer ? Le redressement de cette situation reste toujours possible. Mais il ne peut se concevoir en dehors d’une stratégie globale visant à sortir le pays de l’état de sous-développement dans lequel se débat aujourd’hui notre société. Une chose est sûre, il n’y a pas de développement sans un projet de mise en place d’une industrie basée sur la maîtrise technologique. M. M. (3) Abdelatif Rebah : Le développement national contrarié, éditions Inas 2011. Le Soir d’Algérie Q Il y a 50 ans, le PAGS Contribution ue dire du PAGS, Parti de l’avant-garde socialiste, en si peu de lignes alors que tout reste à écrire et à mémoriser pour ce qui est en train de devenir un mythe ? Aujourd’hui, cela fait 50 ans qu’un groupe de patriotes, nationalistes, démocrates et communistes avait décidé de fonder ce qui devint, des années durant, une école de patriotisme, d’humanisme, de générosité, de clairvoyance politique, de militantisme et du devoir de connaissance. Ils avaient l’expérience du mouvement communiste international, ils étaient aguerris par la lutte de Libération nationale, qu’ils avaient rejointe, pour la plupart, en 1956 alors qu’ils étaient étudiants ou lycéens, ils avaient subi la répression du colonialisme et aussi celle des pouvoirs issus d’une hallucinante rencontre de Tripoli. Ils voulaient être fidèles à leurs idéaux de justice sociale, à leur lecture de la Déclaration du 1er Novembre et à l’essence de cette historique épopée qui vit un peuple se cristalliser autour d’un besoin incompressible de se constituer en nation, d’avoir son Etat, d’avoir une patrie, un pays indépendant. Ils étaient jeunes, et refusaient jusqu’à l’idée d’un coup d’Etat. Aussi réagissent-ils spontanément, dans la précipitation probablement, au renversement de Ben Bella qui pourtant posait déjà les jalons d’un Etat totalitaire et soumis à une nébuleuse populiste «nationale-arabe» sous l’égide de Nasser. En créant l’ORP (Organisation de la résistance populaire) en 1965, leur volonté était de résister, de se battre, de convaincre, de rassembler et d’empêcher toute ignominie. L’ORP avait regroupé aussi bien des anciens du PCA (Parti communiste algérien) que des patriotes de gauche du FLN comme opposition au coup d’Etat dirigé par le colonel Boumediène. Les seuls bons sentiments ne faisant pas le fait politique et encore moins l’Histoire, l’ORP, trop hétéroclite, donna l’animation des mouvements sociaux, l’écriture, la littérature, les sciences et Dieu, je ne sais plus quoi encore ! Qu’il soit étudiant, enseignant, ouvrier, paysan, jeune chômeur, avocat, médecin, directeur de quelque chose… il se devait de donner le meilleur de lui-même pour le pays et pour le parti. Le PAGS s’était organisé en réseau avec des contacts individuels mettant, la plupart du temps, le «RP» (responsable politique) avec un responsable de réseau ou un militant dont il avait la charge de liaison et de formation. Ce dernier, souvent, n’avait aucune idée de l’identité de son RP ; les «rencards», ou réunion à deux, se déroulaient dans la rue pendant des heures où s’échangeaient le «courrier» et la «littérature», où on abordait la situation internationale, la situation politique, économique, sociale et culturelle du pays, où on échangeait des informations sur les localités, les cités universitaires, les usines, les syndicats, les cités populaires, les groupes culturels, les faits d’inégalité, les initiatives, les difficultés des gens simples, les actions à mener, bien d’autres choses aussi et enfin l’organique. «La littérature», dans le jargon du PAGS, signifiait tous les produits de la direction, Saout Echaâb, tendrement dénommé «SEC», organe central du parti (PAGS), les éventuelles «notes internes», les brochures d’études, «Révolution socialiste», une sélection de contributions de militants, «Notre temps», une reproduction d’articles de la «NRI», revue pertinente d’analyse des questions internationales… Le courrier était, lui, le produit de tous les militants et sympathisants. En effet, on ne pouvait être analphabète au PAGS ! Tout le monde devait apprendre à lire et à écrire et à faire des «points écrits» sur du papier pelure en trois exemplaires en laissant une marge de cinq centimètres pour des remarques éventuelles. En créant l’ORP (Organisation de la résistance populaire) en 1965, leur volonté était de résister, de se battre, de convaincre, de rassembler et d’empêcher toute ignominie. L’ORP avait regroupé aussi bien des anciens du PCA (Parti communiste algérien) que des patriotes de gauche du FLN comme opposition au coup d’Etat dirigé par le colonel Boumediène. naissance à une organisation plus structurée, idéologiquement homogène et surtout plus opérationnelle, le PAGS. Sadek Hadjerès, Bachir Hadj-Ali, Abdelhamid Benzine et Boualem Khalfa furent rejoints par d’autres militants de la cause nationale et sociale dont les principaux cadres de l’UNEA (Union nationale des étudiants algériens). Quelques années après, durant la décennie 1970, le mouvement des étudiants volontaires pour la Révolution agraire allait fournir une armée de cadres, de militants et une énergie sans commune mesure avec tout ce qu’a connu l’Algérie à ce jour, dans le sens patriotique et progressiste s’entend. Le militant se devait de tout apprendre, l’histoire, l’économie, la philosophie, la sociologie, les sciences politiques, la communication, Nombreux sont ceux, aujourd’hui, qui vivent et s’expriment par leur plume brillante et qui doivent leur dextérité à cette école, au PAGS. Nombreux, maintenant, sont ceux qui se réclament de ce prestigieux patrimoine sans jamais avoir goûté la saveur de sa discipline et la souplesse délicieuse de sa rigueur. Quant à sa ligne politique, simplifiée à outrance et ramenée, aujourd’hui, à un simple slogan de «soutien critique» à Boumediène, elle était un tant soit peu nuancée. Il serait difficile de dire, en quelques lignes, quels étaient les enjeux géopolitiques et géostratégiques de l’époque, la volonté réelle de Boumediène de promouvoir l’émancipation d’un peuple dont il était issu, le besoin des Algériens, après des siècles de dominations multiples, de savourer leur droit, enfin, à l’existence et de se pré- tendre une nation moderne parmi d’autres alors que le monde était au summum de la guerre froide. Nous ne pouvons éluder les contextes et les conditions dans lesquels se déroule l’Histoire comme nous ne pouvons juger, avec légèreté, les hommes qui ont pris la responsabilité de faire de nous des Algériens, des femmes et des hommes de ce siècle, des gens en mesure de comprendre leur nouveau temps et de lui porter critique, parce que enseignés gratuitement à la bonne école, soignés gratuitement par des médecins compétents, protégés par une législation de travail «démesurément sociale», etc. OUI, le PAGS a eu raison de souscrire à cette politique, de participer à travers ses meilleurs cadres dans les ministères, les entre- Mardi 26 janvier 2016 - PAGe 9 Par Hocine Benmedakhene, ancien membre du comité central du PAGS relents populistes du pouvoir politique et ses balbutiements réactionnaires. Il n’en demeurait pas qu’il était partie prenante de toutes les réalisations qu’il considérait de progrès ; c’étaient les tâches d’édification nationales (TEN). Partie prenante et agissante de la stratégie de l’Etat algérien, il n’en était pas moins astreint à une clandestinité qui, paradoxalement, lui centuplait ses forces. Dans la mémoire populaire, aujourd’hui, avoir appartenu au PAGS signifie compétence, courage, loyauté et intégrité. Même les irréductibles adversaires d’hier lui Après Octobre 1988, le PAGS a reconnu avoir eu tort de participer aux premières élections communales et de cautionner l’existence du FIS (un parti anticonstitutionnel se réclamant de Dieu). L’engouement démocratique a aveuglé tout le monde et la naïveté politique s’en été suivie. prises publiques, les syndicats, les associations, les organisations de jeunesse et les unions d’étudiants pour promouvoir une Algérie moderne, une Algérie qui ne laisse aucun individu perdu dans le compte comptable de «pertes et profits». OUI, Boumediène et le PAGS ont eu raison de combattre le féodalisme avec son système de khamassa dans nos campagnes, de casser ou de tenter d’éradiquer le monopole des gros propriétaires fonciers (féodaux pour l’essentiel), des mandataires, des intermédiaires parasites, des corrompus bureaucrates incrustés en vermines dans une administration de plus en plus tentaculaire et clientéliste. L’utopie était noble, la réalité fut crue et amère. Dans les faits, la «RA» a duré 9 ans (1971, 1980) avec ses déboires mais aussi avec un lot d’émancipation dont on est encore loin de mesurer les retombées. C’est une option stratégique qu’avait défendue le PAGS, celle de la voie non capitaliste de développement, celle qui aurait permis de transcender les douleurs d’un capitalisme dominé par les superpuissances et les compradores locaux. Option utopique mais combien généreuse mais qui ne pouvait ne pas laisser de traces. Aujourd’hui, regrettons-nous que des millions d’Algériens aient eu accès à l’électricité, au planning familial, à l’école publique gratuite, à la médecine gratuite... ? Devrions-nous oublier à quel prix furent formés ces centaines de milliers de médecins, d’ingénieurs et de techniciens, aux frais de l’Etat, alors que le prix du baril de pétrole avoisinait les 11 dollars, ces «bourses à l’étranger» qui ont généré une diaspora à l’étranger qui aurait fait la fierté de n’importe quel pays ? Par ailleurs, 40 ans depuis, qu’avons-nous fait de notre agriculture, de notre industrie, de nos moyens de production, de notre système éducatif, de cette merveilleuse diaspora ? Bien sûr que le PAGS critiquait à la fois les vouent un immense respect. Après Octobre 1988, le PAGS a reconnu avoir eu tort de participer aux premières élections communales et de cautionner l’existence du FIS (un parti anticonstitutionnel se réclamant de Dieu). L’engouement démocratique a aveuglé tout le monde et la naïveté politique s’en été suivie. Trop habitué à la clandestinité, il avait bien du mal à s’adapter aux nouvelles conditions d’un pluralisme débridé et folklorisé à outrance. C’est par des luttes internes, d’une intensité inégalée, qu’il refonda fondamentalement sa ligne, elle est inscrite dans sa fameuse «RPI» (Résolution politique et idéologique) issue de son seul congrès. Le FIS occupait déjà la place publique, pratiquait la violence à outrance, utilisait sans vergogne les moyens des APC qu’il venait de conquérir de manière contrebandière, déversait sur la société son venin salafiste et l’idéologie wahhabite sous l’œil consterné de tous et de ceux qui l’avaient sponsorisé. C’est dans ce contexte que le PAGS a été le seul à exiger l’interdiction du FIS et la nontenue des élections législatives avant de créer le socle d’une véritable démocratie (les documents existent). Sid Ahmed Ghozali (Premier ministre), Saïd Sadi (président du RCD) et même des proches du PAGS que la pudeur m’empêche de nommer s’étaient embourbés dans une euphorie électoraliste suicidaire donnant ainsi aux criminels de la République une légitimité anticonstitutionnelle. 200 000 morts en une décennie de barbarie, en fut le résultat ! Pour l’Histoire, nul ne peut nier ce fait qu’on essaye de taire. Le PAGS a tiré sa révérence avec honneur en nous laissant son testament, la fameuse «RPI». Bien à toi maître et repose en paix ! H. B. Le PAGS n’est plus, son idéal demeure Il y a 50 ans, naissait le PAGS. Le Parti de l’avant-garde socialiste, une organisation prestigieuse que des femmes et des hommes, souvent hors du commun, ont fait émerger sur la scène politique nationale, dans l’adversité, pour en faire un instrument formidable de mobilisation et de lutte pour le progrès et la justice sociale. Pendant plus de 25ans, des militantes et des militants fidèles à leur pays et à leur peuple, sans rien attendre en retour, ont brûlé des bougies pour apporter un peu de lumière. Il ne s’agit pas d’une métaphore mais de la réalité. Aziz Belgacem ? Responsable de l’organisation pendant 25 ans, dans la clandestinité totale, est mort assassiné par les terroristes intégristes, Hachemi chérif, mort d’un cancer en 2005, en tant que SG du MDS, il est parti sans ses droits minimums ni sa pension d’ex-officier de l’ALN, ni sa retraite de SG de la RTA et réalisation de la télé algérienne. Alloula, lui qui illuminait la scène théâtrale algérienne, n’a pas été épargné par une balle dans la tête. Salah Chouaki, Rabah Genzet, Abderrahmane Chegour, Belazher, Mohamed Sellami, Mohamed Salah Badir, tous assassinés lâchement par l’intégrisme pour ne citer que ceux-là. Combien de femmes et d’hommes valeureux sont aussi morts dans l’exil ? Athmani, Ould Mitidja, Aïssat Abderahim dit Sadek, Tahar Benyoucef, et tant d’autres camarades. C’est à Sadek Hadjeres, qui a longtemps dirigé le parti dans la clandestinité, qui vit, aujourd’hui, en exil, et à bien d’autres camarades éparpillés à travers le monde, que nous devons aussi une partie de la beauté de l’Algérie. Au-delà des militants engagés loyaux et attachés à leur peuple qui ont souvent payé de leur santé et de leur vie, le PAGS a contribué à former des citoyens patriotes, des humanistes et des femmes et hommes de valeur. Que ce soit à travers les luttes syndicales et l’or- ganisation du mouvement ouvrier ou à l’université, par le développement du mouvement de volontariat étudiant et sa jonction avec la paysannerie pauvre, ou dans le cadre des activités culturelles telles que les ciné-clubs, le théâtre amateur ou professionnel, les écoles et universités populaires, son objectif était toujours d’entraîner la société dans une dynamique de progrès général. L’effondrement du bloc socialiste et la chute du mur de Berlin ont eu l’effet d’un séisme dont les ondes de choc qui n’ont épargné aucune organisation de gauche, l’émergence de la puissance criminelle salafiste et de ses capacités de nuisan- Par Hocine Ali ce ont été un tsunami. Mais, dans ces moments pénibles, tragiques, où tous perdaient la tête, où la confusion et la lâcheté se généralisaient, le PAGS se distinguait, certes dans la douleur et dans ses combats internes, par sa clairvoyance, la pertinence de ses analyses et ses prises de position courageuses. C’était le résultat d’un effort collectif, d’un esprit unitaire et d’une volonté farouche de faire de l’Algérie un pays de rêve. Le PAGS n’est plus mais son idéal, son rêve, son Algérie sont présents plus que jamais ! H. A. Faits divers Le Soir d’Algérie Nette recrudescence des actes criminels ou délictueux contre les personnes et les biens en 2015 Mardi 26 janvier 2016 - PAGE AÏN DEFLA La Direction de la Sûreté de la wilaya de Aïn Defla vient, lors d’une conférence de presse, de rendre public le bilan de ses activités durant l’année 2015, bilan qui fait ressortir que les crimes et délits commis contre des personnes et leurs biens sont en nette progression par rapport à l’année 2014, une progression de l’ordre de 50% selon les chiffres avancés puisque le nombre de ces délits est passé de 2 687 en 2014 à 3 697 en 2015. On explique cette augmentation par le fait que de nouvelles zones rurales ont été intégrées aux zones urbaines avec l’ouverture de nouvelles structures policières et le recours facilité à la protection de la police par le biais des appels via le N° Vert 15.48 mis à la disposition des citoyens. Les actes criminels et les délits contre les personnes se divisent en, 50% des cas pour des atteintes aux bonnes mœurs, 33% pour coups et blessures à l’arme blanche, dont 2 cas ayant entraîné la mort et 3 cas de meurtre. Les cas d’insultes proférées constituent 24% des affaires traitées. S’agissant des actes criminels et délits contre les biens et les vols, ils sont pour 44% des cas. Par ailleurs, il reste 2 affaires de morts suspectes à Miliana, non encore élucidées, celle où 3 personnes et leur chat ont été retrouvées sans vie et celle, toujours à Miliana, où une jeune fille a trouvé sa sœur étendue dans la cuisine, morte. Il y a eu aussi très récemment, l’affaire de l’assassinat de l’imam de Aïn Defla. Dans ce cas, si le présumé meurtrier a été arrêté, rien n’est venu faire la lumière sur les motivations qui ont prévalu dans ce crime. Sur le front de la lutte contre le trafic de drogue, sa consommation et sa détention, les brigades d’investigations ont opéré une saisie durant l’année 2015 de 14, 245 kg de kif traité, soit 2 kg de moins qu’en 2014 et de 2 240 comprimés psychotropes, soit 1 000 de plus que durant l’année précédente. La lutte contre l’immigration clandestine s’est soldée à l’issue de l’année 2015 par l’extradition de 17 ressortissants étrangers (Marocains et Chinois), soit 7 de Pour la réalisation de leurs méfaits, les prévenus transgressent les comptes, les adresses... au moyen de codes malicieux, mais aussi en exploitant certaines vulnérabilités. Le même rapport fait état de plusieurs délits tels que les vols de données ou d’identités, les vols de communications, le chantage, le partage de photos et vidéos et l'escroquerie. L'accusé principal a été écroué par le magistrat instructeur près le tribunal de Guelma, son complice a été placé sous contrôle judiciaire, tandis que les autres ont bénéficié d'une mise en liberté provisoire. Ils seront poursuivis pour obtention illégale et utilisation des techniques informatiques pour commettre des méfaits, de possession de mots de passe en vue de commettre des infractions. «Ce coup de filet démontre que la police a les moyens de démanteler de tels réseaux, constitués de criminels qui commettent des délits informatiques», révèle une source proche de l'enquête. Noureddine Guergour Coup de filet contre un important réseau de crimes et délits informatiques GUELMA Les enquêteurs de la police judiciaire de Guelma ont anéanti cette semaine un réseau de malfaiteurs qui auraient piraté plusieurs personnes et des entreprises, afin de perpétrer divers délits. Deux suspects principaux, âgés de 20 et 22 ans, ont été arrêtés. Il s’agit du premier coup de filet ayant ciblé un réseau du genre, établi à Guelma. L'enquête a permis également à la police d'identifier et d'arrêter les autres suspects, qui sont âgés entre 30 et 50 ans et originaires de Guelma et de Sétif. Les perquisitions réali- sées dans divers lieux ont permis de saisir pas moins de 7 kits informatiques, des clés USB et des disques durs. La cellule de communication de la Sûreté de Wilaya a indiqué dans un communiqué rendu public hier que les suspects utilisaient des techniques sophistiquées pour pirater des comptes et de sites, afin de les contrôler à distance. Vols dans les locaux commerciaux et les habitations BOUMEDFAÂ C’est lors d’une patrouille dans les quartiers de la ville de Boumedfaâ, dans la nuit de vendredi dernier que l’attention des agents a été attirée par les agissements d’un individu qui, à l’aide d’un pied de biche, s’activait à fracasser les cadenas du rideau d’un magasin de réparation de téléphones, à l’abri d’un angle non éclairé. Après avoir été encerclé, l’individu, agé de 28 ans, repris de justice récidiviste a été interpel- lé. Surpris, il a tenté de fuir mais, il s’est heurté à d’autres policiers. Durant la même période, après un dépôt de plainte pour vol de bijoux par effraction dans le domicile d’un citoyen, les éléments de la police judiciaire ont mené des investigations qui ont permis d’interpeller deux présumés auteurs du vol, âgés respectivement de 46 et 22 ans. L’enquête a révélé que les bijoux volés ont été vendus sur l’une des places publiques de la capitale. Les trois individus, après avoir été déférés au parquet de Miliana territorialement compétent et entendu par le procureur de la République, ont été placés en détention provisoire. K.O. Un enfant de 12 ans se suicide par pendaison Un enfant de 12 ans a été retrouvé pendu à un arbre à quelques encablures de son domicile ce dimanche aux environs de 19 heures. Une enquête est ouverte pour déterminer les raisons qui ont poussé ce jeune garçon à cet acte désespéré. Voilà un drame tout à fait imprévisible, un enfant s’est, donc, pendu MOSTAGANEM dans la localité de Sayada où il habite. Un tel acte chez un garçon aussi jeune est rarissime. A ce stade de l’enquête, il faut rester prudent, l’enfant ne semblait pas avoir de soucis familiaux ou scolaires nous dit-on, il fréquente la première A.M. dans un collège et ses notes sont brillantes, ses professeurs ni d’ailleurs les adjoints d’éducation ne se sont jamais plaints de lui et n’ont jamais entendu des moqueries de la part de ses camarades. Les motivations de ce suicide seront déterminées par la police qui a ouvert une enquête. Le corps du collégien a été conduit vers l’hôpital de Mostaganem à l’unité médico-légale à des fins d’autopsie. A. B. vers les structures sanitaires de la ville. Cette découverte macabre qui a fait le tour de la ville concerne une victime de sexe masculin, répondant aux initiales M. L., âgé de 49 ans, qui a été découvert mort dans le quartier nord de la ville de Aïn Fekroun. Les services de sécurité qui étaient sur les lieux ont ouvert une enquête afin d’élucider les causes de cette mort tragique. Moussa Chtatha Découverte macabre à Aïn Fekroun Selon la cellule de communication de la Protection civile d'Oum-El-Bouaghi, nous avons appris que les éléments de l'unité secondaire sont intervenus avant-hier pour constater et transférer le corps d'un homme OUM-EL-BOUAGHI 10 moins que durant l’année 2014. Dans ce registre, les services de police ont adressé des injonctions de quitter le pays à 50 étrangers contre 63 en 2014. S’agissant de la sécurité routière, on constate que les actes délictueux sur le réseau routier urbain ont considérablement diminué puisque le nombre de délits enregistrés en 2014 qui était de 3 846 a accusé une forte régression, soit 1 601 cas en 2015. En revanche, le nombre de retraits de permis de conduire et de dossiers transmis à la commission de Wilaya a augmenté, passant de 1 735 à 2 086 en 2015. Sur le plan social, à savoir la prise en charge médicale et psychologique des agents de la police, la Direction de la Sûreté compte dans ses rangs 8 psychologues qui assurent le suivi psychologique des policiers. De plus, les services de police sont dotés d’un centre médicosocial pour le suivi de la santé des policiers et de leurs ayants droit, ascendants et descendants. Karim O. EL-TARF Arrestation de trois personnes spécialisées dans le pillage de sable Au cours de la semaine écoulée, dans le cadre de la lutte implacable de l’Etat contre le pillage de sable qui est en train de prendre des proportions alarmantes, les éléments de la police judiciaire, relevant de la première Sûreté urbaine, ont réussi au cours de trois opérations, bien préparées, à saisir trois tracteurs avec bennes et leurs matériels y afférents et l’arrestation, également de leurs trois chauffeurs. Ces opérations réussies faisaient suite à la mise en place, aux premières lueurs du matin, de souricières sur le chemin vicinal reliant le chef-lieu de la commune d’El Tarf à la localité de Aïn Khiar distante de 4 km. Signalant que ladite localité fait partie du grand cordon dunaire de la wilaya et est connue pour la qualité exceptionnelle de son sable entrant dans la construction et les travaux publics. Les mis en cause ont été présentés devant le procureur de République près le tribunal d’El Tarf aux griefs d’extraction illégale de sable du domaine public relevant des forêts et le délit de tentative de fuite suite aux sommations des policiers. Daoud Allam Culture Le Soir d’Algérie Et le combat cessa faute de moutons ! Par Kader Bakou La chevauchée sauvage est un beau film américain réalisé par Richard Brooks, avec Gene Hackman et James Coburn dans les rôles principaux. Dans le Colorado du début du XXe siècle, le journal The Denver Post organise une course de chevaux à travers mille kilomètres de plaines, de déserts et de montagnes. Le vainqueur reçoit un pactole de 2 000 dollars. L'aventure séduit plusieurs concurrents (dont une femme) aux ambitions diverses. Sam Clayton (Gene Hackman), cavalier émérite, réchigne à se lancer dans la course. «Et le cheval, qu’estce qu’il y gagne, lui ?» répondait-il à ceux qui lui avait parlé de la forte récompense en jeu. Dans certains pays, des «organisateurs de spectacles» organisent des combats d’animaux comme les combats de coqs, de chiens ou de béliers. Tout comme dans les corridas, l’animal participe à un combat dans lequel les règles et les objectifs sont établis par d’autres et l’ennemi désigné par eux. D’autres parties comme les «parieurs», les «éleveurs», les médias ou les spectateurs qui applausissent et payent leur ticket sont complices à des degrés différents. Tout changera si un jour, les coqs, les chiens, les moutons ou le taureau dans l’arène disent aux organisateurs et à tous ceux qui aiment les voir se battre : «Nous refusons le rôle et le combat que vous avez décidés pour nous ! Nous n’avons rien à gagner dans ce combat.» Ce jour-là, le combat et les guerres cesseront faute de combattants ! K. B. bakoukader@yahoo.fr Quand un historien raconte Constantine LES CLÉS DE LA VILLE DE BENJAMIN STORA Seconde Guerre mondiale, puis de l'exode de 1962. Le fameux décret Crémieux a été évoqué comme point de départ volontaire de ces trois exils, lorsque la communauté juive d'Algérie a eu droit d'accès, par la naturalisation dans la société française. Simplement, cette assimilation culturelle qui a théoriquement commencé en 1870, avec le décret Crémieux, a mis beaucoup de temps à se réaliser. La preuve en est donnée par l'enfance de Benjamin Stora, lui-même, dont la mère s'adressait à lui en arabe, alors que le père s'exprimait en français. Ce bilinguisme de fait, par l'arabe de la maman, d'ascendance berbère, et le français du papa, qui se voulait issu de l'exil d'Andalousie, traduisait la convivialité entre l'islam et le judaïsme. Convivialité est peut-être un peu juste pour qualifier les relations entre les deux religions monothéistes entre lesquelles il y avait une telle osmose qu'on ne savait plus où se situer. Bien sûr, Stora l'enfant de Constantine parle de ce judaïsme, et de cet islam, tous deux populaires qui n'avaient pas besoin d'exégètes, et d'intermédiaires, pour exister, voire pour fraterniser. En écoutant l'historien évoquer ses souvenirs d'enfant constantinois, et de sa fréquentation de l'école hébraïque, on mesure mieux la parenté et la proximité spirituelles. Tout ce bel et fragile équilibre communautaire ne va pas résister à l'orthodoxie, et au décret Crémieux, ramenés dans les bagages de la colonisation française. Les rabbins venus de France, après la conquête sont offusqués par les rituels du judaïsme local, et entreprennent d'y mettre fin, comme d'autres le feront pour l'islam beaucoup plus tard. Puis le décret Crémieux viendra enclencher durablement le processus d'assimilation, tout en créant une brèche béante entre les communautés juive et musulmane. Au moment où commence la guerre de Libération nationale, la rupture est quasiment consommée entre musulmans et juifs de Constantine, et rien ne viendra le combler. Même si des juifs de gauche, ou communistes, se sont engagés du côté du FLN, l'ensemble de la communauté déjà «francisée» a choisi son camp, celui de «l'Algérie française», et de l'OAS pour certains. Pourtant, le processus d'assimilation, en réaction à l'antisémitisme européen très violent en Algérie, ne s'est pas vraiment déroulé au pas de charge. Il a été long, laborieux, et plus souvent en réaction à des phases d'antisémitisme, et par un besoin vital de se préserver, de se perpétuer, sans renoncer à son identité propre. Ce n'est qu'après 1920, par exemple, que les juifs d'Algérie ont abandonné le costume, et les métiers traditionnels, pour mieux s'installer dans le giron dit européen. Ce qui a été le cas de certaines élites musulmanes, assimilées culturellement, mais sans le droit d'accéder à la nationalité. Ce qui les a poussées vers le nationalisme, et la lutte armée puis l'indépendance, avec ses vainqueurs et ses vaincus, parmi lesquels les juifs d'Algérie, assimilés hâtivement, une fois de plus, aux «pieds-noirs». Sans chercher à faire vibrer la corde sensible, Benjamin Stora nous offre avec ce livre beaucoup plus qu'une autobiographie, des pages que l'on parcourt avec émotion, et surtout le regret nostalgique de ce qui aurait pu être. A. H. de signes religieux apaisés (une comédienne qui fait la prière, un tableau coranique dans les loges, un gros plan sur l’index de la chahada de Azeddine et de sa femme avant de succomber aux balles dans une scène finale littéralement lamentable), histoire de radoter un leitmotiv consensuel montrant que ces artistes sont de vrais musulmans et justifiant presque l’acte de créer ! Abderrahim Laloui, également auteur du scénario, et Ahmed Benkamla qui campe par ailleurs le rôle de Tahar Djaout, ne s’embarrassent pas de subtilités narratives, encore moins de propositions formelles, mais se contentent de la «légitimité» supposée de leur discours et du sacerdoce mémoriel véhiculé dans leur démarche, en laissant échapper quelque chose d’essentiel : le cinéma ! En effet, entre un langage télévisuel envahissant et une direction d’acteurs totalement dévitalisée, en passant surtout par cette absence pure et simple de rythme du récit, Mémoires de scènes compte sur son simple pouvoir d’évocation d’un trauma national dont les réminiscences juxtaposées maladroitement ne manqueront pas d’arracher des larmes au spectateur lambda et de le baigner dans un cocon émotionnel au rabais à défaut de lui offrir un cinéma qui respecte autant son intelligence que ses souvenirs douloureux. Malheureusement, les violons pleurnicheurs, la théâtralisation envahissante et la paresse tant dramaturgique que visuelle du film en font une énième coquille vide qui rejoindra la longue liste des produits du ministère de la Culture dont l’affection pour les scénarios amorphes et l’image livide n’est plus à présenter ! Sarah Haidar Jusqu’au 28 janvier : Exposition de l’artiste Jaoudet Gassouma. GALERIE D’ARTS SIRIUS (139, BD KRIM-BELKACEM,TÉLEMLY, ALGER) Jusqu’au 31 janvier 2016 : Exposition de peinture «Sirocco» de l’artiste Valentina Ghanem Pavlovskaya. MUSÉE NATIONAL D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN D’ALGER (RUE LARBI-BEN-M’HIDI, ALGER-CENTRE) Jusqu’au 11 février 2016 : 7e Festival international de l'art contemporain (Fiac). Avec la perticipation de Clémentine Carsberg (France), Patrick Altes (France), Patrick Maïssa (France), Francisco Javier Ruiz Carrasco (Espagne), Yannis Stefanakis (Gréce), Paul Alden Mvoutoukoulou (Congo), Gastineau Massamba Mbongo (Congo), les artistes algériens Fatiha Bouziane, Slimane Ould Mohand, Mohamed Skander, etc. GALERIE D’ARTS ASSELAH-HOCINE (ALGER-CENTRE) Jusqu’au 18 février : Exposition de peinture par l’artiste Abderrahmane Bekhti. MUSÉE PUBLIC NATIONAL DE L’ENLUMINURE, DE LA MINIATURE ET DE LA CALLIGRAPHIE (PALAIS MUSTAPHA-PACHA, BASSECASBAH) Du 26 janvier au 26 mars : Exposition «Le maître et ses disciples» en hommage à Mostefa Ben Debbagh. Benjamin Stora, né en 1950 à Constantine, a eu comme grands-parents maternels les plus grands fabricants de bijoux berbères de la ville, originaires des Aurès. Du côté de son père, sans doute issu du même moule, il n'était question que des ancêtres venus de l'Andalousie, après la débâcle. De Paris, Ahmed Halli Q u'y a-t-il de commun entre le chanteur Enrico Macias et l'historien Benjamin Stora, et qu'en est-il resté ? Le judaïsme sans doute, Constantine certainement, mais on peut être de la même ville sans partager les mêmes souvenirs. Si le chanteur nous a émus, parfois excédés, avec ses mélopées, l'écrivain lui ne s'embarrasse pas de tels procédés sentimentaux. Le premier ne donne à voir que ce qu'il a vu de nous, c’est-à-dire rien ou presque, et chante une cité, qu'il est le seul à connaître. Le second fait de l'histoire tout en rassemblant des souvenirs épars de son enfance, et sa posture l'autorise à prendre cette distance, et cette objectivité, que l'autre n'a pas. S'il est question ici d'Enrico Macias, c'est parce qu'il a été présent à certains moments, pour ne pas dire tout le temps, mercredi dernier à la traditionnelle conférence littéraire de l'ACB. Comment pouvait-il en être autrement, puisqu'il était question de Constantine, plus connue en France comme la ville de Macias, et de sa communauté juive, dont se réclame, non sans excès, le chanteur. Benjamin Stora, interrogé par Arezki Metref, a su, lui, garder l'objectivité de l'historien tout en en déroulant le fil de son enfance dans son récent livre Les clés de la ville. Benjamin Stora, né en 1950 à Constantine, a eu comme grandsparents maternels les plus grands fabricants de bijoux berbères de la ville, originaires des Aurès. Du côté de son père, sans doute issu du même moule, il n'était question que des ancêtres venus de l'Andalousie, après la débâcle. A l'âge de quatre ans, Benjamin est inscrit à «l'Alliance» pour y apprendre l'hébreu, et les bases du judaïsme comme d'autres allaient à la mosquée pour apprendre l'arabe, et les versets du Coran. On y pratiquait évidemment les châtiments corporels, la «triha», ou raclée comme il le dit en arabe, l'équivalent de la «falaqa» administrée en mosquée. On ne s'étonnera pas qu'il ait donné sa préférence à l'école publique, qu'il fréquentera quelques années plus tard, au détriment de l'école hébraïque. Pourtant, c'est à l'école hébraïque qu'il apprendra à lire et à écrire, mais il semble bien que l'enseignement religieux n'attire pas spécialement les enfants. Sans doute parce que la pédagogie n'était pas aussi attrayante, ni les sanctions aussi légères et acceptables qu'à l'école publique, mais on n'était jamais trop prudent. Aussi, quand les adultes lui demandaient laquelle des deux écoles il préférait, l'école publique ou «l'Alliance» hébraïque, il donnait toujours sa préférence à la seconde, même s'il pensait le contraire. En 2006, Benjamin Stora avait déjà publié un livre d'historien sur «les trois exils» de la communauté juive, ceux du décret Crémieux, de la MÉMOIRES DE SCÈNES EN AVANT-PREMIÈRE À ALGER On respire mal sous les symboles éalisé par Abderrahim Laloui et Ahmed Benkamla, le long-métrage Mémoires de scènes a été projeté hier en avant-première à la salle El Mougar. Avec Abdallah Aggoune et Amel Wahbi dans les rôles principaux, ce film ne convainc ni par sa forme ni par son propos. Azeddine, père de trois enfants, journaliste et metteur en scène, vient d’adapter le «Tartuffe» de Molière et travaille avec sa femme et un groupe d’amis au théâtre municipal de Sétif lorsque le maire d’obédience FIS fraîchement élu vient leur signifier qu’ils ne pourront pas monter le spectacle. Décidés à résister, ils continuent néanmoins à occuper l’espace tandis que leur parviennent les nouvelles d’assassinats des artistes et intellectuels algériens. Nous sommes en pleine tourmente des années 1990, l’art est dans le viseur et la terreur est d’autant plus féroce qu’elle vient d’être plébiscitée lors des élections locales. Or, il s’agit là d’une épée à double tranchant : tandis que les élus municipaux jouent la carte de la légalité pour déloger et intimider les artistes, des groupes prétendument «isolés» ont recours à la menace puis à la liquidation physique… Entre les images des répétitions de Tartuffe transposé dans un contexte algérois à l’époque ottomane et celle de la vie quotidienne des personnages, le film se construit comme un long plaidoyer à peine scénarisé contre l’obscurantisme où les acteurs croulent sous leur charge symbolique sans jamais parvenir à donner chair à leurs personnages. Il y a là tous les ingrédients d’un discours schématique qui, dans sa volonté de surligner la tragédie, finit par la rendre légère, voire pâteuse tant le canevas dramaturgique est réduit à une confrontation infantilisée entre l’angélisme des uns (ici les artistes algériens) et la malfaisance diabolique des autres (les terroristes). Laquelle confrontation est d’autant plus risible que les réalisateurs ne cessent de lester leurs scènes Salle Chanderli de la Cinémathèque de Tlemcen : Mardi 26 janvier à 14h: Film Il était une fois en Anatolie de Nuri Bukgé (Turquie, 2011). A partir de 17h : Film Eve Donus Sarimakis de Alphan Eseli (Turquie, 2013), film Mucize de Alper Caglar (Turquie, 2014). THÉÂTRE NATIONAL ALGÉRIEN MAHIEDDINE-BACHTARZI (ALGER) Mercredi 27 janvier à 19h : Concert de l’Orchestre symphonique national algérien, sous la direction du maestro Volodymyr Sheiko et avec la participation exceptionnelle de Louiza Hamadi (piano), de la soprano Olha Fomichova et du ténor Dmytro Kuzmin. Jeudi 28 janvier à 19h : Concert du groupe méxicain CoraSon de Mexico, dirigé par Alejandro Pinto. Prix du billet : 500 DA. THÉÂTRE RÉGIONAL DE CONSTANTINE Jeudi 28 janvier à 19h : Concert de l’Orchestre symphonique national algérien, sous la direction du maestro Volodymyr Sheiko et avec la participation exceptionnelle de Louiza Hamadi (piano), de la soprano Olha Fomichova et du ténor Dmytro Kuzmin. CENTRE CULTUREL AÏSSA-MESSAOUDI (21, BD DES MARTYRS, ALGER) Jeudi 28 janvier à 19h : Concert «Mélodies arabes et brise flamenco», par Cani Mirzo et Neila Benbey (quartet). Entrée sur invitations disponibles au niveau de l’Institut Cervantès d’Alger et, ce, à partir du jeudi 21 janvier. GALERIE D’ARTS AÏCHA HADDAD (84, RUE DIDOUCHE-MOURAD, ALGER) Jusqu’au 4 février : Exposition de peinture par l’artiste Abdellah Belhaimer. CENTRE CULTUREL MUSTAPHAKATEB (5, RUE DIDOUCHE-MOURAD, ALGER-CENTRE) Jusqu’au 30 janvier : Exposition d’arts plastiques «La note bleue» de l’artiste Samia Boumerdassi. EZZOUART GALERIE DU CENTRE COMMERCIAL ET DE LOISIRS DE BAB-EZZOUAR (ALGER) R 11 lesoirculture@lesoirdalgerie.com Photo : DR LE COUP DE BILL’ART DU SOIR Mardi 26 janvier 2016 - PAGE 12 Sports FOOTBALL Khoualed, Boudebouda, Koudri et Benayada convoqués par Gourcuff USM ALGER l Quatre éléments de l’USM Alger à savoir Khoualed Nacereddine, Boudebouda Brahim, Koudri Hamza et Hocine Benayada sont convoqués par le sélectionneur national Christian Gourcuff pour le prochain stage des Verts (local) qui aura lieu du 1er au 3 février prochain au CTN de Sidi Moussa. Derfalou opérationnel dans 3 à 4 semaines L’attaquant international espoir de l’USMA, Derfalou Oussama, est rentré au pays après avoir subi une intervention chirurgicale à la clinique Aspetar au Qatar. L’ancien attaquant du RCA devrait être opérationnel dans trois à quatre semaines, a indiqué l’USMA. Il devrait reprendre les entraînements collectifs dans 10 jours. Zemmamouche opéré avec succès Le gardien de but de l’USMA, Mohamed-Lamine Zemmamouche, a été opéré avec succès au Qatar suite à sa blessure au coude. Le portier des Rouge et Noir a entamé sa rééducation hier, toujours sur place, avec un programme spécifique avant son JS KABYLIE Harrouche pas encore opérationnel La nouvelle recrue de la JS Kabylie, Hocine Harrouche, n’est pas encore apte à prendre part à la compétition avec sa nouvelle équipe. Le néo-milieu canari devrait patienter encore quelques jours pour reprendre toutes ses aptitudes physiques. Toutefois, le staff technique de la JSK espère le récupérer rapidement. Diawara, le buteur providentiel des Canaris Banou Diawara, l‘attaquant de la JSK, a encore fait parler de lui lors de la 17e journée face au MOB en inscrivant son 8e but de la saison qui le place à un but du meilleur buteur du championnat, à savoir le Libyen Zaâbia du MC Oran, qui en compte 9. L’attaquant burkinabé, qui détient le même nombre de buts avec Guessan du RCA, espère terminer meilleur buteur cette saison et promet de récidiver ce samedi face à l’USMA, lors de la 18e journée. Ah. A. LES ÉLIMINATOIRES DU MONDIAL-2018 ET DE LA CAN-2017 MEUBLERONT LES DATES FIFA Aucun match amical au programme des Verts en 2016 au stade Omar-Hamadi pour préparer la prochaine sortie des Rouge et Noir face à la JSK. Ahmed Ammour Après le nul ramené de son déplacement à l’Arbaâ lors de la 17e journée du championnat de la Ligue 1 Mobilis, la bande à Alain Michel a entamé la préparation du prochain derby de la 18e journée face au voisin husseindéen prévu samedi à 16h au stade du 5-Juillet. Ainsi, après avoir bénéficié d’une journée de repos, les camarades du gardien Asselah ont repris les entraînements hier à la forêt de Bouchaoui pour une séance d’oxygénation avant de s’attaquer au travail techno-tactique pendant la semaine. Grâce au point ramené samedi de son déplacement, le Chabab maintient toujours le même écart de 8 points qui le sépare du leader usmiste en espérant toutefois un faux-pas des Rouge et Noir samedi face à la JSK. «On est revenu de l’Arbaâ avec un point qui va nous permettre de rester toujours en haut du tableau», a affirmé le technicien français du Chabab qui regrette le manque d’efficacité de ses attaquants. «On a eu quelques occasions de buts, malheureusement l’efficacité nous a fait défaut», a-til expliqué. Après 17 journées de championnat, le CR Belouizdad occupe la 2e place au classement avec 30 points, soit à 8 points du leader, et avec 3 longueurs d’avance sur le MOB, l’USMH et le MCA, trois équipes qui partagent la 3e place au classement. Dans le rapport attaque-défense, le Chabab renferme la 2e meilleure défense du championnat avec 12 buts encaissés, derrière l’ESS (11 buts), et la 3e meilleure attaque avec 25 buts inscrits. Le CRB est d’ailleurs l’une des rares équipes à avoir gardé son staff technique depuis la saison dernière ! Ah. A. Cap sur le derby face au NAHD CR BELOUIZDAD Merzougui suspendu quatre ans Jeudi dernier, la Ligue du football professionnel avait annoncé à travers un communiqué paru sur son site officiel, que le joueur Kheïreddine Merzougui, est suspendu à titre conservatoire, suite à un contrôle antidopage qui s’est avéré positif à une substance stimulante. Auditionné par la commission médicale de la FAF, Merzougui avait reconnu les faits qui lui ont été reprochés tout en renonçant à l’échantillon B. Convoqué hier matin à comparaître devant la commission de discipline de la LFP, Merzougui s’est présenté avec l’espoir de voir les membres de la structure présidée par Abdelhamid Haddadj lui accorder leur clémence pour sa bonne conduite et sa «naïveté». L’attaquant mouloudéen, reçu par la commission de discipline, a pris la parole pour se défendre. Selon des sources concordantes, il a surtout mis l’accent sur son honorabilité. «Je suis un fils de bonne famille qui n’a rien à voir avec la consommation de produits prohibés. Je confirme ma MC ALGER prise de vitamines, sans plus. J’ai la conscience tranquille», assura-t-il pour clamer son innocence et plaider sa bonne volonté. Une «repentance» qui n’a pas du tout convaincu les membres de ladite commission qui attendaient des arguments plus valables. La commission avait tenu à signaler à l’attaquant Mouloudéen qu’il était le seul responsable de sa conduite et qu’il avait failli pro- fessionnellement à ses engagements, bafouant l'éthique sportive. A cet effet, il doit assumer les conséquences de son acte. La commission s’est retirée pour délibérer. Son verdit, d’ailleurs, attendu, condamne le joueur mouloudéen et ex-meilleur buteur du RC Relizane en Ligue 2 Mobilis, à quatre années de suspension. A. Amine RC RELIZANE François Bracci limogé, Bira pour le remplacer La direction du RC Relizane, Ligue 1 Mobilis vient de mettre fin aux fonctions du désormais ex-entraîneur des séniors, François Bracci, après que ce dernier eut qualifié son équipe aux quarts de finale de la Coupe d'Algérie. Cette décision a surpris plus d'un dans la mesure où, selon de nombreux observateurs, ce technicien n’a rien fait depuis qu’il a pris la barre technique. Deux défaites de suite en championnat, chose qui a poussé les membres de la SSPA/RCR, à leur tête le président Bouhenni, de limoger François Bracci. Cette situation, qui a débouché sur un marasme au sein de l'association, a contraint les dirigeants, à leur tête le président du club relizanais, à opérer un changement à la barre technique avec la venue du nouveau technicien, Bira, un coach connu pour son sérieux et qui a drivé plusieurs clubs de la région. A. Rahmane Raouraoua refuse la polémique ARRIVÉE DE BENZIA ET OUNAS CHEZ LES VERTS FOOTBALL La sélection algérienne de football ne disputera aucun match amical durant l'année 2016 qui sera consacrée «uniquement» aux rencontres des qualifications à la Coupe d'Afrique des nations CAN-2017 et au Mondial 2018, a annoncé le président de la Fédération algérienne (FAF) Mohamed Raouraoua. «Compte tenu du calendrier de la Fédération internationale (Fifa), l'équipe nationale ne jouera aucun match amical en 2016. Le programme des Verts sera chargé avec cinq matchs officiels au menu», a indiqué le premier responsable de l'instance fédérale. «Nous allons jouer d'abord face à l'Ethiopie, les Seychelles, et le Lesotho pour les qualifications de la CAN-2017, avant d'entamer le 3e tour des éliminatoires du Mondial 2018 avec deux rendez-vous programmés pour octobre et novembre prochains», a expliqué Raouraoua. Les deux derniers tests amicaux de la sélection algérienne remontent à novembre 2015 à Alger, face à la Guinée (défaite 2-1) et devant le Sénégal (victoire, 1-0). LIGUES 1 ET 2 MOBILIS (18e JOURNÉE) Deux matchs avancés à vendredi La commission d’organisation de la Ligue de football professionnel a publié dimanche en fin d’après-midi le programme détaillé de la 18e journée des championnats professionnels des Ligues 1 et 2. Un menu qui prévoit, en Ligue 1 Mobilis, le déroulement de deux rencontres ce vendredi 29 janvier. En l’occurrence ASMO-USMH au stade HabibBouakeul d’Oran (15h) et CSC-ESS au stade Chahid-Hamlaoui de Constantine (16h). Les autres rencontres de cette étape seront jouées samedi. Au programme du 30 janvier, MOB-MCO (15h), USMB-DRBT (15h), RCR-RCA (15h), USMA-JSK (16h), CRB- NAHD au stade du 5-Juillet (16h) ainsi que JSS-MCA (18h, à huis clos). CABBA-OM aura lieu jeudi Par ailleurs, la LFP a décidé d’avancer la rencontre CABBA-OM comptant pour la 18e journée de la Ligue 2 Mobilis pour le jeudi 28 janvier (15h). La décision est forcément liée à la retransmission du match en question par la chaîne qui dispose des droits TV, à savoir Dzair TV. Les sept autres matchs de ce round (USMBAJSMS, USC-USMMH, MCS-OMA, ASKMCEE, ASO-ABS, JSMB-PAC et CABCRBAF) se joueront le vendredi 29 janvier à partir de 15h. M. B. «Je laisse la presse française dire ce qu'elle veut à propos de ces deux joueurs. Je refuse de trop m'étaler sur ce sujet. Une chose est sûre, nous sommes toujours en contact avec les joueurs évoluant en Europe susceptibles de renforcer l'équipe première ou celle des U23. Celui qui veut venir tant mieux, celui qui refuse je lui souhaite bon vent», a affirmé Raouraoua. Le premier responsable de l'instance fédérale s'exprimait à l'issue de la 15e édition du Ballon d'or algérien, organisée dimanche soir par les deux quotidiens Le Buteur et El-Heddaf, une distinction revenue cette année à Riyad Mahrez (Leicester City). Lors d'un point de presse tenu le 9 janvier, le président de la FAF a annoncé la prochaine arrivée chez les Verts de Yacine Benzia (Lille-France) d'Adam Ounas (Bordeaux-France) et celle également de Sofiane Hanni (FC Malines-Belgique). Si la venue de Hanni ne pose pas de problème, celle de Benzia et Ounas a alimenté la presse française qui s'est tournée vers l'avenir sportive de ces deux joueurs. «Je me donne le temps de la réflexion», avait expliqué récemment Benzia au quotidien L'Equipe, ajoutant qu'il se consacre d'«abord» à son club. Pour sa part, l'attaquant bordelais a précisé qu'il préférait donner la priorité à la sélection française des moins de 20 ans, d'après le quotidien sportif dans son édition du 11 janvier. Lors de sa rencontre face à la presse le 9 janvier, Raouraoua avait indiqué que les deux joueurs seront présents lors du prochain stage de la sélection nationale en mars prochain en vue de la double confrontation face à l'Ethiopie (ndlr, le 25 à Blida et le 29 à Addis-Abeba) dans le cadre respectivement de la 3e et 4e journée (Groupe J) des qualifications de la CAN-2017. RAMY BENSEBAINI À PROPOS DE SA PARTICIPATION AU TOURNOI DES JO-2016 : «J'espère que Montpellier va m'autoriser à participer au tournoi» l Le défenseur international algérien de Montpellier (Ligue 1 française de football) Ramy Bensebaini, soumis à une autorisation de son club pour pouvoir prendre part avec la sélection des U23 aux JO-2016, ne perd pas espoir de participer à cette manifestation. «J'espère que Montpellier va me libérer pour prendre part aux JO. Je piaffe d'impatience à l'idée d'y être, d'autant que mon absence à la dernière Coupe d'Afrique des nations au Sénégal m'est restée en travers de la gorge, je ne veux pas rater un autre rendez-vous majeur avec les Verts», a affirmé à l'APS Bensebaini. Le joueur âgé de 20 ans, prêté pour une saison par son club du Paradou AC (Ligue 2/Algérie) à Montpellier, s'exprimait à l'issue de la 15e édition du Ballon d'or algérien, organisée dimanche soir par les deux quotidiens «Le Buteur et El-Heddaf». Le natif de Constantine a reçu le trophée de la révélation de l'année. «Je vais discuter personnellement avec mes responsables pour m'autoriser à rejoindre la sélection pour les JO. Je compte également sur l'aide de la Fédération algérienne de football (FAF) pour convaincre les dirigeants de Montpellier d'autant que la période des JO coïncide avec la préparation d'intersaison», a-t-il ajouté. Le Comité exécutif de la 13 Ryad Mahrez is the best BALLON D'OR ALGÉRIEN 2015 l L'international algérien de Leicester City (Premier League anglaise de football), Ryad Mahrez, a reçu dimanche soir à Alger le trophée de la 15e édition du Ballon d'Or du meilleur footballeur algérien de la saison 2015, du sondage organisé par les quotidiens sportifs Le Buteur et El-Haddaf. l Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, a refusé de polémiquer sur l'éventuelle arrivée des deux joueurs franco-algériens, Yacine Benzia et Adam Ounas en équipe nationale, au moment où les deux éléments auraient décliné de répondre favorablement à la demande de la FAF, selon la presse française. retour à Alger. L’ancien gardien international devrait être opérationnel dans un mois. Sanction financière pour Seguer et Koudri Mohamed Seguer et Hamza Koudri, non-convoqués pour le dernier match de championnat de leur équipe face à l’ESS, ont écopé de sanctions financières après leur accrochage la veille du déplacement de l’équipe à Sétif. Ecartés du groupe, les deux joueurs, traduits devant le conseil de discipline du club, devaient reprendre avec leurs camardes les entraînements Mardi 26 janvier 2016 - PAGE Le Soir d’Algérie Photo : NewPress Mardi 26 janvier 2016 - PAGE Fédération internationale de football (Fifa) a annoncé décembre dernier que les clubs professionnels ne sont désormais plus dans l'obligation de libérer leurs joueurs pour le tournoi final des Jeux Olympiques (JO), à commencer par celui de 2016 auquel est qualifiée la sélection algérienne après avoir atteint la finale de la CAN2015 des U23 disputée au Sénégal. Les Fédérations des sélections qualifiées doivent saisir les clubs concernés pour obtenir l'autorisation de participation de leurs joueurs à cette compétition, précise la même source. Cette décision risque de fausser les calculs de la Fédération algérienne de football qui comptait renforcer l'équipe nationale olympique par des éléments de la sélection pre- mière évoluant à l'étranger. Lors de la CAN-2015 des U23, la sélection olympique n'avait pas pu bénéficier des joueurs évoluant à l'étranger en raison du refus de leurs clubs respectifs de les libérer. Photos : DR Le Soir d’Algérie Mahrez qui succède au palmarès, à son coéquipier en équipe nationale, Yacine Brahimi, a reçu sa récompense des mains de l'ancien joueur-vedette de la sélection égyptienne de football Mohamed Aboutrika et de l'ancien international algérien Rabah Madjer. Ravi de décrocher cette distinction, Mahrez s'est dit «honoré» de recevoir le trophée. «Je remercie Le CHAMPIONNAT DE FRANCE Aïssa Mandi dans l'équipe type de la 22e journée Le défenseur international algérien Aïssa Mandi, auteur de l'égalisation du Stade Reims contre Saint-Etienne (1-1) samedi soir, figure dans l'équipe type de la 22e journée du championnat de France de Ligue1 de football. Le capitaine algérien, qui a inscrit le but de son équipe à l'ultime minute de la partie, a obtenu la deuxième meilleure note (7/10) attribuée par le magazine France Football. Grâce à son but, le second de la saison en 16 matchs de Ligue 1, Mandi a évité à son équipe une défaite qui semblait certaine et enchaîne du même coup son second nul de rang. Un précieux point qui permet aux Rémois de se maintenir à la 17e position au classement avec trois longueurs d'avance sur Toulouse FC, premier relégable. Eloigné des terrains durant une longue période à cause d'une blessure au genou lors de la rencontre contre Angers, le latéral algérien est en train de retrouver la forme qui était la sienne. Raouraoua installe le collège technique national FAF Le président de la Fédération algérienne de football (FAF) M. Mohamed Raouraoua a installé, dimanche au CTN de la FAF de Sidi Moussa, le collège technique national, un organe consultatif, créé à la faveur de l’amendement des nouveaux statuts de la FAF lors de la dernière assemblée générale extraordinaire du 25 novembre 2015 et prévu par le décret exécutif n° 14-330 du 3 décembre 2014 fixant les modalités d’organisation et de fonctionnement des fédérations sportives nationales ainsi que leur statut-type. Le collège sera chargé de formuler toutes propositions, recommandations, et avis susceptibles de contribuer à la détermination des objectifs et méthodes ainsi que les actions liés à l’organisation, l’animation, la promotion et le développement du football au sein de la fédération. Le collège technique, présidé par le Directeur technique national est composé d’une soixantaine de techniciens exerçant dans les différentes structures du football national, a indiqué la FAF. Ah. A. Buteur et El Heddaf de m'avoir honoré. Je remercie tout le monde, en particulier tous ceux qui ont voté pour moi et tous les Algériens qui me soutiennent. Je rends hommage à ma famille et particulièrement à ma mère. Je dois encore progresser et continuer à travailler car je n'ai pas encore touché le sommet», a-t-il déclaré juste après avoir reçu son trophée. Le suffrage du sondage des quotidiens sportifs Le Buteur et El Haddaf, a été effectué auprès des capitaines d'équipes, entraîneurs et présidents des clubs de la Division 1, du sélectionneur national, du capitaine de l'équipe nationale et des médias algériens. Plusieurs personnalités politiques et sportives ont assisté à la cérémonie qui s'est déroulée à l'Ecole d'hôtellerie de Aïn Benian, au cours de laquelle plusieurs autres trophées ont été décernés. Deux prix spéciaux ont été attribués à la sélection nationale militaire, médaillée d'or aux Jeux mondiaux en Corée du Sud, et à la sélection olympique, qualifiée avec brio aux prochains Jeux olympiques JO2016 de Rio de Janeiro. Le champion d'Algérie en titre, l'ES Sétif, a été distinguée comme la meilleure équipe de la saison 2014-2015, alors que l'USM Alger a reçu un prix honorifique suite à son parcours en Ligue des champions d'Afrique où elle avait atteint la finale, perdue face au TP Mazembe de la RD Congo (aller 12, retour 2-0). Dans le registre des trophées personnels, celui du meilleur gardien a été remis à l'international Mohamed-Lamine Zemmamouche (USM Alger), alors que le Soulier d'or du meilleur buteur est revenu à Walid Derrardja (ex-MC El-Eulma), auteur de 16 buts lors du dernier exercice, avant d'atterrir durant l'intersaison au MC Alger. Le défenseur international algérien Ramy Bensebaïni (Montpellier-France) a reçu le prix de la révélation de l'année, alors que la distinction du meilleur espoir est revenue à Oussama Darfalou (ex-RC Arbaâ) qui porte actuellement les couleurs de l'USMA. Le titre du meilleur entraîneur est revenu à Abdelkader Amrani qui avait conduit le MO Béjaïa à remporter la Coupe d'Algérie 2015 aux dépens du RC Arbaâ (1-0). Le meilleur buteur en activité de l'équipe nationale, Islam Slimani (Sporting Lisbonne/Portugal), auteur de 7 buts en 11 matchs durant l'année 2015 avec les Verts, a reçu, en son absence, le trophée du meilleur buteur de la sélection. Le prix du meilleur public en Algérie est revenu aux supporters de l'USM Harrach (Ligue 1Algérie). L'ancien international algérien du MC Alger, Ali Bencheikh a reçu un Ballon d'Or honorifique des années 1980 et 1990, des mains de son ancien président Abdelkader Drif. A la fin de la cérémonie, Mohamed Aboutrika a été honoré par Rabah Madjer pour l'ensemble de sa carrière, lui qui avait grandement contribué à la consécration des Pharaons sur le plan africain pendant trois éditions de rang à la Coupe d'Afrique des nations : 2006, 2008, et 2010. Parlons-en Première panne pour Zidane Pour son premier déplacement à Séville où il affrontait le Betis local (15e de la Liga), le Real Madrid de Zidane n’a pu faire qu’un match nul, alors que la plupart des observateurs attendaient une large victoire. C’est assurément une contre-performance pour Zizou, même si ce dernier a déclaré en conférence de presse, qu’il n’avait rien à reprocher à ses joueurs. Pourtant, ils n’ont pas été à l’abri des critiques. Danilo, le latéral droit brésilien, acheté 35 millions d’euros à Porto, a raté tous ses centres et il a fallu que Zidane le remplace par Carvajal pour arracher le point du nul, sur une action très litigieuse avec trois Madrilènes horsjeu. Ronaldo n’a été que l’ombre de lui-même et le Colombien James a justifié sa... méforme totale. En fait, l’absence de Bale (blessé et indisponible encore deux semaines) a pesé lourd et, passé l’enthousiasme, on se demande comment Zidane, l’entraîneur, va réparer sa première panne surtout lorsqu’il aura à faire des déplacements plus périlleux, à commencer par celui de la Champions League à la mi-février à Rome face à une AS Rome encore plus agressive que les Sévillans. H. B. Sports Le Soir d’Algérie HICHEM BOUDRALI (ENTRAÎNEUR-ADJOINT DE L’ALGÉRIE) : «Gagner sans enregistrer de blessures était plus important» «Nous nous attendions à un match avec beaucoup d’intensité physique face à une équipe camerounaise athlétique, ce qui était le cas. L’essentiel est d’avoir assuré les points de la victoire sans enregistrer de blessures dans l’effectif, même si Boultif, déjà diminué physiquement, n'a pas pu terminer le match. Nous avons pris l’avantage rapidement au score, ce qui nous a permis de faire souffler nos joueurs cadres. Maintenant, le plus important est de rester concentrés pour gagner le match de demain (aujourd’hui, ndlr) face au Nigeria et attaquer le deuxième tour sans perdre un autre joueur sur blessure.» KONGUEM POKAM HONORÉ (ENTRAÎNEUR DU CAMEROUN) : «L’Algérie ? Une grande équipe qui n’avait pas besoin de l’aide des arbitres» «Nous avons mal débuté le match, laissant les Algériens prendre un écart considérable au tableau d’affichage qui leur a permis de bien gérer la suite de la rencontre. Par la suite, nous avons réussi à revenir à trois buts d’écart mais une fois de plus, nous avons été victimes de la sévérité des arbitres. Je pense que l’Algérie est une grande équipe qui mérite la victoire aujourd’hui sans avoir recours à l’aide des arbitres. C’est la troisième fois dans le tournoi que nous sommes victimes des mauvaises décisions des arbitres. C’est désolant pour le handball africain, il faudra penser lors des prochaines éditions à élever le niveau de l’arbitrage.» ANIS ZAMOUM (ARRIÈRE ALGÉRIE) : «Rester concentrés jusqu’au bout» «Le plus important est d’avoir réussi à s’imposer sans avoir de nouveaux blessés. Nous avons réussi à prendre rapidement l’avantage au score pour ensuite bien gérer notre avance jusqu’à la fin du match. Maintenant, nous devons rester concentrés pour le dernier match de poule et enchaîner avec le quart de finale où nous allons être opposés à un adversaire plus coriace.» REDOUANE SAKER (AILIER ALGÉRIE) : «Notre objectif est de défendre notre titre» «Notre objectif était de remporter cette rencontre pour se qualifier mathématiquement et bétonner la deuxième place du groupe, je pense que mes coéquipiers ont fait un très bon match en menant rapidement puis en gérant le score par la suite. Nous nous approchons des quarts de finale lors desquels il faudra être à fond pour atteindre notre objectif final et défendre notre titre.» Programme d’aujourd’hui (5e et dernière journée) Groupe A Salle Principale : Algérie-Nigeria (12h) Salle Principale : Cameroun-Gabon (14h) Salle Principale : Égypte-Maroc (18h) Groupe B Salle Annexe : Congo-Libye (15h) Salle Principale : Tunisie-Angola (16h) Salle Annexe: RD Congo-Kenya (17h) Les Verts gagnent sans vraiment convaincre HANDBALL 14 22e ÉDITION DE LA CAN SENIORS-GARÇONS (ÉGYPTE DU 21 AU 30 JANVIER) l L’EN a signé, hier au Caire, son troisième succès de cordée dans cette 22e CAN de handball seniorsmessieurs. Le Cameroun, qui n’est pourtant pas un foudre de guerre, a perdu avec un écart de 7 buts (3427), sa prestation d’ensemble n’avait rien de désolante. Et pour cause ! Les joueurs de Pokam Konguem ont réussi à planter 27 buts dans les bois de Bousmal qui faisait ses grands débuts dans la compétition africaine. Bouchekriou a encore du pain sur la planche. Mohamed Bouchama - Alger (Le Soir) - Pas de quoi s’extasier à l’issue d’un match craint par le staff algérien mais qui, globalement, était à la portée de nos handballeurs. Face à un ensemble camerounais redouté surtout pour son excessif engagement physique, Salah Bouchekriou a mis en place un Sept inédit dans lequel Daoud Hichem et Abdelkader Rahim faisaient partie des indiscutables titulaires en ce début de championnat. Djellabi, Kieffer, Zamoum et le gardien Bousmal, repêché suite au forfait de Benmenni, mais également l’inconstant Hamoud assuraient leur première participation dans l’équipe-type. Cette précaution d’éviter les blessures et un trop-plein de fatigue ne semblait, pour autant, point troubler la quiétude d’un team algérien plus serein que jamais. Sur le tableau d’affichage, le score défilait favorablement à l’avantage des Verts. Au bout de la 10e minute de la première mitemps, un cinglant 7-1 confirmait la domination algérienne en dépit de quelques approximations arbitrales de la paire sénégalaise Fadel Diop-Faye Abdoulaye. Celle-ci se montrait «spectatrice» devant la virilité des hommes de Pokam Konguem et tolérante quand les éléments de Bouchekriou usaient de quelques interventions musclées. Qu’à cela ne tienne, les camarades de Rahim menaient allègrement au score (13-6 à la 23’) au prix d’un jeu moins élaboré certes, mais avec une efficacité bien meilleure que lors des premières sorties LE GABON EN A FAIT LA DEMANDE HIER Un second changement pour «raison médicale» constaté La CAN connaît le nom du second changement de joueur pour raison médicale. En effet, après le gardien algérien, Abdallah Benmenni qui a quitté le tournoi après sa blessure au genou contractée face au Maroc, c’est l’équipe du Gabon qui a perdu son Boubala Damien. Le sociétaire du Stade Mandji HB a été remplacé par son équipier Nze Mba Stéphane (Libreville HB), lequel a disputé son premier match de la CAN, hier face à l’Egypte. M. B. Photo : DR Déclarations-express Mardi 26 janvier 2016 - PAGE dans ce tournoi. La bonne relance mais surtout une réussite presque parfaite sur les contres, avec un Kieffer extraordinairement libéré, offraient une marge sécurisante aux Algériens. Le léger flottement constaté à l’entame de la 26’ (13-9 en faveur de l’Algérie) ne sera par endigué par le time-out demandé par le staff des Verts encore moins par les suspensions (2 minutes) de deux éléments du Sept camerounais. Même l’incorporation de Berkous n’y apportera pas suffisamment de puissance à l’attaque algérienne qui, lors des cinq dernières minutes du premier half n’a inscrit que trois buts (1611 à la mi-temps). La défense inquiète toujours Cette avance de cinq buts, les Verts vont la consolider durant les cinq premières minutes de la seconde mi-temps où le score affichait un net positif de huit réalisations d’écart (20-12). Cette montée en puissance des poulains de Bouchekriou ne sera qu’éphémère dans la mesure où un nouvel épisode de ratages en cascade gagnera le jeu des Algériens. A la 42’ du jeu, Bousmal et compagnie voyaient leur avance réduite à six buts (23-17) puis à cinq (25-20 à la 45’). L’exclusion définitive de l’arrière camerounais, Enoh Lancelot qui a mis KO l’ailier algérien Boudjenah (43’) semblait confirmer une certaine baisse d’énergie des Camerounais. Un leurre auquel Bouchekriou n’y croyait pas trop surtout que les coéquipiers de Ngabou Tchunda reprenaient du poil de la bête au fil des minutes. A dix minutes du terme de cette empoignade, l’EN FICHE TECHNIQUE algérienne voyait sa marge fondre comme neige (26-23 à la 49’). La faute à une inexplicable précipitation dans les menées offensives mais surtout une défense étrangement passive face, il est vrai, aux athlétiques Camerounais. L’écart de 3 à 4 buts sera maintenu pendant sept minutes (30-26 à la 57’). S’apercevant qu’ils n’avaient aucune chance de rattraper leur retard, les élèves de Konguem Pokam vont alors confondre les règles du jeu à sept avec la course, multipliant les erreurs techniques et les fautes défensives au grand bonheur des Verts qui porteront l’estocade au finish (34-27). Un succès qui laisse, cependant, planer des doutes sur la manière de gérer de la formation algérienne. D’abord, défensivement parlant, le match d’hier a vu l’équipe, certes remaniée, encaisser la bagatelle de 27 buts. Une première durant ce tournoi (l’EN a encaissé 22 buts contre l’Égypte, 24 face au Gabon et 22 devant le Maroc). Cela peut s’expliquer par les changements opérés par Bouchekriou sur son Sept initial, hier sur, notamment sur le plan défensif. Ceci dit, il y’a bien lieu de noter que Bousmal, qui honorait sa première rencontre officielle durant cette CAN, a, paradoxalement, réussi plus d’arrêts que Benmenni et Ghedbane réunis lors des précédentes sorties de l’EN. Ce qui n’a pas empêché les Camerounais de réaliser leur meilleure performance offensive depuis le lancement de la compétition. Pour la précision, les Camerounais avaient inscrit 15 buts contre le Nigeria, 26 devant le Maroc et 20 face à l’Égypte. Le Caire, salle principale du complexe sportif du stade international, affluence très faible, arbitrage de la paire sénégalaise Fadel Diop-Faye Abdoulaye. Avertissements : Daoud, Hamoud, Rahim (Algérie), Tongmen, Teyim, Fankoua, Sobtacdoug (Cameroun). Exclusions pour 2 minutes : Djellabi (x2), Daoud, Rahim et Hamoud (x2) Algérie. Tongmen (x2), Ebanga, Enoh (x2) et Bindzi Cameroun. Exclusion définitive : Cameroun : Enoh. Algérie : Bousmal (GB), Ghedbane (GB), Chahbour O., Berkous (2), Berriah, Zamoum (8), Boudjenah (8), Saker, Daoud (2), Abdi, Hamoud (3), Djellabi, Mokrani, Rahim (4), Kieffer (6), Boultif (1). Entraîneur : Salah Bouchekriou. Cameroun : Teyim (GB), Sobtacdoug (GB), Akuro, Atangana, Bekono, Tchunda, Bindzi (1), Chuala (5), Ngabou, Fankoua, Muyembo (7), Tongmen (3), Ntsama, Enoh (1), Bufung, Ebanga (10). Entraîneur : Konguem Pokam Honoré. Peut-être qu’ils ont plus d’aptitudes à jouer les Maghrébins, force est de constater la fragilité défensive des camarades de Berkous. La dernière sortie, ce jour, face au Nigeria. Un adversaire qui visera une seconde victoire (la première a été acquise petitement devant le Gabon, 31-30) alors que l’Algérie tentera la passe de quatre afin de terminer à la seconde marche du podium du groupe A et s’offrir le troisième de la poule A. Ce dernier pourrait être, sauf surprise de taille, la RD Congo qui, hier, a subi sa seconde défaite du tournoi face à l’Angola par 24-28 (mi-temps 7-15). La première a eu lieu, dimanche, contre la Tunisie (37-22). Face à la Libye puis le Congo, le Sept de la RD Congo s’était imposé par la plus petite des marges (20-19 et 30-29 respectivement). En 2014, lors du sacre des Verts à Alger, cette équipe avait mené la vie dure aux Algériens. Lors de la seconde journée du tour préliminaire (groupe B), l’équipe drivée par Réda Zeguilli s’était imposée 26-23 à l’issue d’un match à rebondissements. Nous y reviendrons. M. B. BASKET-BALL L’AGO de la FABB fixée au 20 février L'assemblée générale ordinaire (AGO) de la Fédération algérienne de basket-ball (FABB) se tiendra samedi 20 février 2016, a appris l'APS hier auprès de l'instance fédérale. Le président de la FABB a appelé les ligues de wilayas et régionales à organiser leurs assemblées générales avant la date du 20 février, précise la même source. Samedi, les membres de l'AG de la FABB ont approuvé à la majorité la mise en conformité des statuts et du règlement intérieur de l'instance fédérale et ceux des Ligues de wilaya, lors d'une session extraordinaire (AGEx) organisée à Alger. Cette AGEx s'est tenue conformément au décret exécutif N°14-330 du 4 Safar 1436, correspondant au 27 novembre 2014, fixant les modalités d'organisation et de fonctionnement des Fédérations sportives nationales. Soir Retraite Le Soir d’Algérie 15 Plus de 2,4 millions d’agriculteurs en sont exclus Mardi 26 janvier 2016 - PAGE Le Soir d’Algérie - Espace «Retraite» — e.mail : soiretraite@gmail.com DROIT À LA RETRAITE Le ministre de l’Agriculture a jeté un pavé dans la mare de la protection sociale, en déclarant que 3% seulement des agriculteurs — il y en aurait 2,5 millions — sont affiliés à la Sécurité sociale ! Un véritable désastre. Autrement, plus de 2,4 millions d’entre eux ne pourront pas bénéficier d’une pension de retraite, d’autant plus que c’est une population vieillissante. Trois pour cent (3%) seulement des agriculteurs sont affiliés à la Sécurité sociale, a indiqué jeudi dernier à Oran le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid-Ahmed Ferroukhi, déplorant le fait que 97% ne bénéficient d’aucune couverture. Cette rencontre sur la couverture sociale des agriculteurs, organisée à la faveur du 1er Salon de l’agriculture «Agripro Expo» qui a eu lieu du 21 au 23 janvier au Centre des conventions d'Oran (CCO), vise à sensibiliser et inciter le plus grand nombre possible d’agriculteurs et d'éleveurs à se faire assurer, a-til souligné. Le nombre d’agriculteurs s’élève à 2 500 000 sur le plan national, alors que le nombre d'affiliés aux caisses d'assurance ne dépasse pas les 36 000, a-t-il relevé lors de cette rencontre, la quatrième après celles du centre, de l’est et du sud du pays, regroupant les responsables de la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA) et de la Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (Casnos) des wilayas de l’Ouest. Comptabilisation des deux années du service national Qui financera les années non déclarées ? Pour parer à cette situation, le ministre a insisté sur la mobilisation de tous les moyens dont l'organisation de journées d’information, de caravanes, de ren- COURRIER DES LECTEURS Vu la situation désastreuse au niveau de la FNTR qui vit à nos dépens, et l'UGTA d'ailleurs, sa patronne, devenue par la force des choses un parti politique à part entière, soutenant un programme politique au détriment des milliers de retraités et de travailleurs du reste qui est sa raison d'être, il y a de ça un mois votre journal a publié que les deux années de service national seront comptabilisées dans le calcul de la retraite. Juste une question : est-ce vrai car moi je ne crois plus à la FNTR ni à l'UGTA ? Elles ne sont bonnes qu'à se remplir les poches et la panse, à leur tête le patron du syndicat (il sait parfaitement qui suivre) que je ne nomme pas car je ne l'aime pas : c'est un hypocrite et menteur de surcroît, et basta les retraités et les travailleurs. Comment voulez-vous qu'on envoie nos enfants faire leur service national alors que nous-mêmes avons été trahis par ces deux organismes, par leur mutisme, leur comportement et le mensonge de ces deux formations politiques (excusez-moi de la défense des travailleurs et retraités) et qui sont là à regarder sans rien faire, occuper leur siège bien collé de peur d'une éjection ? J’en appelle au président de la République et aux plus hautes autorités de l'Etat de bien vouloir se pencher sur notre cas. Nous ne sommes pas nombreux à réclamer notre droit pour que cela se fasse. Vive Bouteflika et vive l'Algérie ! Abdelkrim Benguettat Absence de commission de recours locale pour corriger les erreurs de calcul des pensions de retraite Sorti en retraite depuis le début de l'année 2015, j'ai constaté que le calcul effectué par le service concerné de la CNR de Bougara-Est (Alger), en dépit de la fourniture de toutes les pièces demandées et des ATS (attestations tri- mestrielles des salaires) dûment établies par l'employeur, est complètement erroné et ne correspond nullement à la réalité. Comme demandé dans la notification de la retraite, j'ai saisi la commission de recours locale pour procéder aux corrections nécessaires avec les justificatifs en pièces jointes. A ce jour aucune réponse ne m'est parvenue. M'étant déplacé au siège de la CNR à plusieurs reprises, je n'ai droit à chaque fois qu'à cette unique réponse : «La commission de recours locale est dissoute depuis juin 2015, il faudra attendre une nouvelle élection dont la date reste encore indéterminée.» Alors si la commission est dissoute pour une durée indéterminée, pourquoi le service de calculs de la CNR, qui est responsable de ces erreurs, ne reprend-il pas pas les recours qui sont parvenus à la CNR pour permettre aux retraités lésés d’entrer dans leur droit ? Ce que je ne comprends pas, comment Monsieur le directeur général de la CNR tolère-t-il que ses services fonctionnent sans mettre en place les structures nécessaires ? Est-ce un problème de trouver un effectif d'une dizaine de personnes pour constituer une commission de recours ? En attendant, les retraités lésés en souffrent, peut-être même qu'ils partiront dans l’au-delà avant que cette fameuse commission ne soit constituée. Heureusement qu'il y a la mort qui, un jour, nous soulagera des maux que nous font subir nos semblables algériens. Ali Bouz Recours retraite en panne ! Monsieur, par votre rubrique j'attire l'attention des autorités compétentes pour régler mon problème de pension de retraite. En effet, avant la retraite j’étais en invalidité, mais lors du traitement de mon dossier retraite, la CNR n'a pas pris en considération mon cas à cause d'un problème informatique au niveau de la Cnas. Pourtant, la loi est claire : la pension de retraite se substitue automatiquement à la pension d'invalidité avec un montant qui ne peut être inferieur. J’avais fait un recours au contres, pour sensibiliser les agriculteurs et éleveurs sur l’importance de s’affilier à la Sécurité sociale, expliquant que cette démarche permettra de stabiliser la maind’œuvre agricole et de moderniser ce secteur qui revêt une importance cruciale dans la conjoncture économique actuelle. Il a accordé un délai, jusqu'à mars prochain, pour recueillir les dossiers des agriculteurs qui seront étudiés avant le mois d’octobre de l'année courante, comme dernière échéance pour le dépôt des cotisations sociales des agriculteurs et éleveurs. Il a souligné, à ce propos, que l’Etat a mis en place un cadre juridique des plus souples, adapté à la spécificité du secteur de l’agriculture et a fourni toutes les facilitations aux professionnels pour les encourager à intégrer la couverture sociale. Les délais indiqués sont trop courts et le cadre réglementaire en vigueur n’est pas approprié pour inciter les agriculteurs à se rapprocher des agences de la Casnos pour se faire immatriculer au titre des non-salariés. La Sécurité sociale n’a jamais fait l’effort d’aller vers les travailleurs de la terre. A supposer qu’une dynamique d’affiliation se déclenche, cela assurerait à ces nouveaux assurés sociaux une couverture en assurance maladie dont ils ont énormément besoin. Mais qu’en sera-t-il concrètement de leur droit à la retraite, quand on sait que c’est une population vieillissante ? Pourront-ils racheter des années non déclarées et à quel coût ? Djilali Hadjadj niveau de la CNR de Ouargla et aucune réponse officielle ne m'a été envoyée : on se contentait de me répondre verbalement qu'il y avait un problème informatique dans le logiciel Cnas et qu'une correspondance à un plus haut niveau a été envoyée. Après le transfert de mon dossier vers l'agence de TiziOuzou, un recours a été fait en déposant une copie du premier recours, mais toujours rien. On se contente de me dire verbalement que j’ai raison mais ils ne peuvent rien faire pour le moment, le problème étant du ressort de la Cnas. Je me suis adressé aux différentes cellules d'écoute Cnas où on m’a confirmé que le problème est d'ordre informatique et qu'un jour il sera corrigé et que je ne perdrais pas mes droits même si cela devait durer dix ans. J'ai écrit donc une correspondance au DG de la sécurité sociale et à ce jour aucune réponse. A qui donc dois-je m'adresser pour solutionner mon problème ? Salutations distinguées. Mohand Bennadji RÉPONSE : Incroyable cette histoire de panne informatique. Puisque la Cnas est aux abonnés absents, saisissez le ministre en charge de la Sécurité sociale. Cumul pension de retraite et pension de reconversion Ayant travaillé pendant vingt ans je perçois actuellement une pension de retraite proportionnelle et je viens de perdre mon mari qui a une bonne retraite. Puis-je avoir le reversement de sa retraite en ma faveur tout en me privant de ma retraite qui est maigre ? Merci de me répondre. Madame Chabani Fatiha RÉPONSE : La loi relative à la retraite vous donne droit au cumul de votre pension de retraite et d’une pension de reconversion suite au décès de votre mari. Par contre, ce que vous proposez n’est pas autorisé par la loi. Monde L'armée russe dément la création d'une seconde base aérienne Mardi 26 janvier 2016 - PAGE SYRIE La Russie n'a pas pour projet d'ouvrir une seconde base aérienne dans le nord-est de la Syrie, a déclaré lundi l'armée russe en réaction à des informations parues dans la presse occidentale sur l'ouverture d'une base à Qamichli, dans le Kurdistan syrien. «Aucune nouvelle base aérienne (...) devant accueillir des avions russes sur le territoire de la République arabe syrienne n'a été créée ni n'est prévue», a déclaré à l'agence de presse russe Interfax le porte-parole du ministère de la Défense, Igor Konachenkov. Citant des sources militaires américaines, des médias américains et britanniques avaient affirmé la semaine dernière que 200 militaires russes à Qamichli aménageaient un aéroport dans cette ville contrôlée conjointement par les autorités kurdes locales et le régime syrien. «Nous avons déjà souligné à plusieurs reprises que le vol de nos avions, même vers le lieu le plus éloigné en Syrie, prend environ 30 minutes (...) C'est pourquoi ceux qui évoquent l'ouverture d'une base située à la frontière turco-syrienne sont d'une ignorance crasse», a ajouté Igor Konachenkov. Selon le porte-parole russe, ces informations visent à «cacher la montée en puissance des mouvements de troupes turques» à la 16 frontière syrienne. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) avait lui aussi rapporté que «quelques dizaines» de soldats et d'ingénieurs russes avaient été signalés à l'aéroport de Qamichli, situé juste en face de la ville turque de Nusaybin (sud-est). Cette information avait fait réagir le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui avait mis en garde contre tout mouvement de troupes à sa frontière avec la Syrie. Des sources sécuritaires syriennes ont confirmé à l'AFP la présence de ces soldats, affirmant qu'ils avaient commencé à préparer l'aéroport en vue d'y accueillir des équipements militaires. 26 morts dans un triple attentat-suicide sur un marché Au moins 26 personnes ont été tuées hier dans un triple attentat-suicide sur le marché d'un village de l'ExtrêmeNord du Cameroun, l'une des pires attaques visant cette région régulièrement attaquée par les islamistes nigérians de Boko Haram. Ces attentats, parmi les plus meurtriers ayant frappé le Cameroun depuis le début des attaques des islamistes en 2013, ont visé le marché de la localité de Bodo, proche de la frontière avec les bastions nigérians de Boko Haram, qui a rallié terroriste Daesh. «Nous avons un premier bilan qui affiche 29 morts et envi- ron 30 blessés», a déclaré à l'AFP sous couvert d'anonymat un policier. Selon un responsable des forces de l'ordre camerounaises, les trois kamikazes sont inclus dans ce bilan. Depuis que les islamistes nigérians ont commencé à attaquer le territoire camerounais en 2013, quelque 1 200 personnes —dont 67 militaires et PAKISTAN Le chef de l'armée s'engage à partir à la retraite dans les temps Le puissant et populaire chef d'état-major de l'armée pakistanaise, le général Raheel Sharif, va prendre comme prévu sa retraite plus tard cette année, a-t-il annoncé lundi. «L'armée pakistanaise est une grande institution», a-t-il déclaré, selon des propos rapportés sur Twitter par le porte-parole de l'armée, le général Asim Bajwa. «Je ne crois pas aux extensions (de mandat) et je prendrai ma retraite à la date prévue», a-t-il indiqué, selon ses propos tenus lors d'une réunion lundi avec ses principaux aides. «Nos efforts (pour éradiquer) le terrorisme vont continuer avec une force et une détermination totales. L'intérêt national du Pakistan est suprême et sera préservé à tout prix», a poursuivi le chef de l'armée, qui doit sa popularité à la relative stabilisation de la situation sécuritaire du pays ces derniers mois. Le général Sharif a succédé en 2013 au général Ashfaq Kayani, qui avait lui-même obtenu une prolongation de trois ans de son mandat, et doit achever sa mission fin 2016. Avant lui, les ex-militaires Pervez Musharraf et Zia ul-Haq, tous deux arrivés au pouvoir par des coups d'Etat, avaient eux aussi prolongé leur séjour au pouvoir. Selon l'analyste spécialisé dans les questions sécuritaires Talat Masood, l'engagement du général Sharif peut renforcer la démocratie pakistanaise. Elle envoie aussi un signal aux politiques du pays, en particulier le Premier ministre Nawaz Sharif, qu'il est temps de «se montrer responsable et de renforcer les institutions du Pakistan afin de ne pas avoir à se reposer sur l'armée». Nawaz Sharif «a cédé beaucoup d'espace à l'armée ces deux ou trois dernières années. Cela va lui donner l'opportunité de récupérer cet espace», a-t-il indiqué à l'AFP. Le Pakistan a été dirigé par des militaires pendant plus de la moitié de ses 69 ans d'existence et les experts estiment qu'ils tirent toujours les ficelles en matière de défense et de politique étrangère. CAMEROUN trois policiers — ont été tuées dans des attaques et des attentats dans la région de l'Extrême-Nord, selon un bilan publié début janvier par le porte-parole du gouvernement camerounais et ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary. Les autorités camerounaises ont notamment comptabilisé plus d'une trentaine d'attaques-suicides. Elles sont de plus en plus souvent perpétrées par des adolescentes ou des femmes. Les marchés, particulièrement animés en Afrique et lieux de vie par excellence sur le continent, sont régulièrement pris pour cible. Pour contrer les kamikazes, les autorités ont banni le port du voile intégral dans plusieurs régions du Cameroun, ce vêtement servant régulièrement à dissimuler des ceintures d'explosifs. Le Tchad voisin, lui aussi la cible de Boko Haram, a lui interdit le voile intégral sur l'ensemble de son territoire. Depuis le début de l'année, la région de l'ExtrêmeNord a déjà été la cible de deux attentats-suicides contre des mosquées, faisant respectivement 12 et 4 morts les 13 et 18 janvier. Les imams et les chefs traditionnels sont souvent ciblés par les islamistes du fait de leur hostilité au jihadisme et à la violence. Le Cameroun a renforcé sa présence militaire en 2013 à la frontière nigériane pour endiguer la montée en puissance des islamistes après avoir laissé passer, pendant des années, les combattants de Boko Haram. Actifs dans le nord-est du Nigeria, ceux-ci se servaient du nord du Cameroun voisin comme base arrière et lieu d'approvisionnement en armes, véhicules et marchandises. Le Cameroun est ensuite passé à l'offensive dans le cadre de la coalition régionale militaire formée avec le Nigeria, le Niger, le Tchad et le Bénin pour combattre les islamistes. Depuis fin novembre, l'armée camerounaise mène dans plusieurs localités frontalières des opérations «de ratissage» pour affaiblir les jihadistes nigérians qui restent très actifs entre le nord-est du Nigeria et l'extrême-nord du Cameroun. De sources concordantes, ces actions ont beaucoup affaibli les capacités du groupe islamiste qui n'est plus engagé dans des confrontations frontales avec les troupes camerounaises, mais multiplie les attaques-suicides. Depuis juillet, plusieurs attentats attribués à Boko Haram ont visé des villes de l'extrême-nord camerounais. Plusieurs autres ont été déjoués ces dernières semaines dans la région. Au Nigeria, l'insurrection de Boko Haram et sa répression ont fait au moins 17 000 morts et plus de 2,5 millions de déplacés depuis 2009. annoncé le ministère de l'Intérieur dans un communiqué publié sur sa page officielle Facebook. Le 22 janvier, les autorités tunisiennes avaient décrété un couvre-feu nocturne dans toute la Tunisie après plusieurs jours de troubles sociaux partis de Kasserine, dans le centre défavorisé du pays, avant de se propager à de nombreuses autres régions. Les premières manifestations ont débuté après la mort d'un jeune chômeur, le 16 janvier à Kasserine, qui s'est électrocuté alors qu'il protestait, parmi d'autres, contre le retrait de son nom d'une liste d'embauche dans la fonction publique. Le gouvernement tunisien a affirmé en fin de semaine dernière que la situation s'apaisait, tout en réclamant de la «patience» face à une situation économique et sociale difficile. Des mouvements sociaux se poursuivaient toutefois hier dans quelques villes, mais sans heurts comparables à ceux observés quelques jours plus tôt. La Tunisie a réussi sa transition politique post-révolution mais ne parvient pas à s'extirper du marasme économique. Le pays se trouve par ailleurs sous état d'urgence depuis l'attaque suicide du 24 novembre perpétrée en plein Tunis contre la garde présidentielle (12 agents tués), revendiquée par le groupe terroriste Daesh. Les autorités allègent le couvre-feu nocturne Les autorités tunisiennes ont annoncé hier un allègement du couvrefeu nocturne instauré vendredi dernier dans l'ensemble du pays, après une vague de contestation sociale inédite depuis la révolution, qui sera désormais en vigueur de 22H00 à 05H00 du matin. Le précédent couvre-feu débutait à 20H00. «Vu l'amélioration relative de la situation sécuritaire, il a été décidé d'alléger le couvre-feu à partir du 25 janvier dans tout le territoire de la République de 22H00 à 05H00 du matin a TUNISIE Photo : DR Le Soir d’Algérie magfemme03@yahoo.fr Bons plans nutrition Le Soir d’Algérie Le Mardi 26 janvier 2016 - PAGE 17 magazine de la femme Page animée par Hayet Ben Tarte à la tomate et au thon relevée à la moutarde 1 pâte feuilletée, 4 tomates, 1 boîte de thon moutarde mi-forte, crème fraîche, 2 œufs, 100 g de gruyère, sel, poivre LE MAGNÉSIUM Contre les maux de tête L’état migraineux favorise la dilatation des vaisseaux cérébraux. A faire tout de suite : limitez-vous à deux tasses de café par jour à cause de ses effets secondaires (irritabilité, sommeil agité). Buvez plus de 2 litres d'eau par jour pendant une semaine pour faciliter l'élimination des toxines. Privilégiez le thé (théine et antioxydants ont un effet bénéfique sur les artères et préparez-vous des potages. VRAI/FAUX Augmentez vos doses de magnésium (légumes verts, céréales complètes, soja). En relâchant les tensions, il agit favorablement sur les systèmes nerveux et vasculaire. LES FÉCULENTS Contre les effets de ballonnements L'alimentation trop grasse des fêtes provoque des fermentations et détériore votre flore intestinale. A faire tout de suite : oubliez pendant 4 ou 5 jours les crudités Il ne faut pas conserver les fromages au réfrigérateur Faux. Ce sont des produits vivants qui doivent être conservés dans le bac à légumes, là où le taux d'humidité est le plus élevé. Pensez à les sortir du réfrigérateur une heure avant de les déguster. Il faut éviter de manger la croûte du fromage Faux et... vrai. Les amateurs de saveurs puissantes s'en délectent. Les sujets à risques (femmes enceintes, malades...) l’éviteront : c'est surtout dans la croûte que se développent des bactéries telle la listeria. Carrés bananespommes 4 carrés de pâte feuilletée, 1 banane, 2 pommes, cannelle, sucre en poudre Beauté et les aliments fibreux (poireau, artichaut, pain et céréales complètes) : ils accélèrent trop le transit. Arrêtez les sucres rapides qui aggravent les flatulences. Prévoyez pendant quatre ou cinq jours des repas peu gras : viandes et poissons maigres, légumes cuits et consommez à chaque fois des féculents (riz, pâtes) qui réduisent la vitesse du transit et un yaourt pour rétablir la flore intestinale. LES EAUX BICARBONATÉES Contre les brûlures d'estomac Le stress agresse les muqueuses digestives. A faire tout de suite : ne consommez pas de mets épicés aux effets inflammatoires. Surveillez votre consommation de sel (le chlorure de sodium détériore la flore intestinale) et de café (il augmente la sécrétion acide). Buvez pendant une semaine 0,5l/jour d'eaux riches en bicarbonate et consommez des aliments riches en oméga-3 (1 poisson gras + 3 cuil. à s. d'huiles végétales/jour) et en magnésium (légumes verts), aux vertus antiinflammatoires. Erreur à ne pas faire Tester son fond de teint sur la main Pourquoi ? Le dessus de la main est toujours plus foncé que le visage et l’intérieur du poignet, autre zone test, carrément plus claire. Le bon réflexe N’hésitez pas à appliquer une touche directement sur le visage, au niveau du maxillaire : vous êtes sûre d’éviter la fameuse démarcation au niveau du cou. Sport Coupez les pommes en lamelles et les bananes en rondelles. Disposez les fruits au centre des carrés de pâte feuilletée. Saupoudrez de cannelle et de sucre selon le goût. Repliez les pointes de la pâte feuilletée vers le centre de sorte à obtenir un carré assez régulier. Faites cuire à 210°C pendant 20 minutes. Servez tiède ou froid. Avant un effort, pensez aux sucres lents Avant et après le sport, les sucres lents (pâtes, riz, légumineuses...) sont les meilleurs alliés des muscles. Ils remplissent les stocks d'énergie dans les cellules et le foie, et assurent une récupération accélérée. Les courbatures seront moins longues. Préchauffez le four à th.7 (210°C). Dans un récipient adapté, râpez le gruyère. Nettoyez et coupez les tomates en fines rondelles. Épépinez-les. Étalez la pâte feuilletée dans un moule allant au four. Badigeonnez de 2 c. à soupe de moutarde mi-forte. Émiettez le thon dessus. Ajoutez les rondelles de tomates. Dans un bol creux, battez les œufs. Ajoutez 3 c. à soupe de crème semiépaisse. Salez et poivrez. Versez la sauce sur la pâte. Parsemez de gruyère râpé. Enfournez pendant 30 min. BON À SAVOIR Le savon Le savon de Marseille est-il meilleur pour la peau ? Il est tout à fait comparable aux autres savons, à condition de le choisir au rayon cosmétique, non au rayon «lessive». Il est en général plus pur et enrichi de substances adoucissantes. Les pains «sans savon» lavent-ils moins bien ? Ils nettoient la peau tout aussi bien que les autres savons, même s’ils ne moussent pas. Doit-on utiliser une formule différente pour le visage et pour le corps ? Oui, si l’épiderme du visage est particulièrement sensible, réactif ou en cas d’acné. Les savons liquides sont-ils plus hygiéniques que les savonnettes ? Non. La prolifération de microbes serait plutôt à craindre au niveau du robinet ou du distributeur, si on ne prend pas la précaution de le laver régulièrement lui aussi. Faut-il un produit spécial pour la toilette intime ? Non, si l’on n’a pas de problème particulier. En revanche, lorsqu’on est sujet aux démangeaisons, si l’on va fréquemment à la piscine, un savon au pH proche de celui des muqueuses (pH 6), plutôt acide donc, est conseillé. MOTS FLÉCHÉS Détente Le Soir d’Algérie Son nom ---------------Son prénom Mardi 26 janvier 2016 - PAGE Par Tayeb Bouamar Erbium ---------------Surfaces Y est né Flaque ---------------Dans l’arène Néant ---------------Adorée Ile ---------------Enlève ---------------Mer Son club Néon ---------------Montagnes ---------------Calcium Mesure ---------------Hélium ---------------Elément Métal ---------------Argent Issus ---------------Lancer Osmium ---------------Parfois ---------------Voyelle double Presse ---------------Ex-OUA 18 Ecole ---------------Sous-sol Pots ---------------Consonne double ---------------Rôtis Triste ---------------Poissons A payer ---------------Technicien ---------------Deviendra Courtes ---------------Forme d’être ---------------Géniteur Danse ---------------Dard Exprimée ---------------Tricot Y fut élu meilleur joueur Luxe ---------------Mourir Cérium ---------------Feuilles Agira ---------------Assécha Cube ---------------Traîneaux Sanctionné ---------------Bord Traîna ---------------Aliment Ingrédient ---------------Culture ---------------Plante Blague ---------------Mesure (inv) Chlore ---------------Isolé Préposition ---------------Livide ---------------Bois Pronom ---------------Récipient Crétin ---------------Défaut ---------------Lanthane Froid ---------------Note (inv) Manganèse ---------------Singe Ordinaire ---------------Ville d’Italie Suit ---------------Vanter ENUMÉRATION Attachai ---------------Terre Sa passion L ET T R E S D E : Por to Alegre Ces colonnes abritent les noms de dix clubs de la division Excellence de handball. Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois. Définition du mot restant = «Ex-buteur de l’EN» C A N O A S 1 2 3 4 5 A O C I N E D S T A K H M C S A I P O S 1- GS PÉTROLIERS 2- JSE SKIKDA 3- MC SAÏDA I M C O R A N L E B A L G R A D K I K S E S J S R E T R O L I E U T A C R B M E T N A N E J 4- CRB BARAKI 5- MC ORAN 6- O. EL OUED 7- MB TADJENANT O A U O C I A L I D E L O U E D M B T A 8- ES AÏN TOUTA 9- CRB MILA 10- IC OUARGLA MOT RESTANT = BELHOCINE R A B B R C A G N I 6 1- PEUPLE 2- QUARTIER 3- FLEUVE 7 4- RAFFINERIE 8 9 5- COURS D’EAU 10 11 6- PAYS 12 S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS … MOTS FLÉCHÉS GÉANTS ANALOGIE-AMADOUE NOIE-R-NA-ARABES TEL-NERVIS-RUE-Q IL-BO-UIS-NI-SOU L-E-IDEE-LUE-EPI OCCIRES-CI-RAS-M POULES-PASSES-HA ELLES-OA-SES-FOU S-ES-GRISES-FAUX -CS-DOTEES-DANSFI-DOMINE-LOI-SA A-FE-MES-VAUTREE NOMMEES-FORCEE-R TRIADE-CRIMES-DE AB-IF-CHALES-PISION-PLAIES-VASE Q-N-BU-USE-TOI-C UN-PA-AME-GOUROU E-CIRAGE-S-TL-RM SIDEREE-NUE-UR-E -MUTES-FERMEE-OS VA-RE-VAS-IL-USOGRE-TER-AR-TRAM IES-CORDES-CR-SA TS-SOMMES-ERIE-J U-AIR-ES-BRAS-NE REND-II-MIEN-COU EMPAILLEES-EPIER MOTS FLÉCHÉS -BOULANOUAR-SOSMULE-VARIA-RASER ETE-CITAS-REPETA SS-CALIN-GAVEE-I S-OISIF-AIDER-AS AUTRES----IS-PRO OREES-----S-CU-N UNES-R-----FRAIS RES-CASES-LIA-ND -S-MEMES-VIENT-E P-FILES-TIERS-PD USINER-CESSE-TOI LU-ER-COTES-BIRR LAMEILLEUREFORCE LETTRES DE PORTO ------PORTUGAL ---MATOSINHOS----PORTO----------TEXTILE--DOURO------- MOTS FLÉCHÉS GÉANTS Détente Le Soir d’Algérie Mardi 26 janvier 2016 - PAGE 19 Par Tayeb Bouamar Si beau ---------------Habite Attachée ---------------Appréciée Nobélium ---------------Préposition ---------------Radium Soupçons ---------------Baryum Footballeur portugais Hassium ---------------Doué ---------------Loué Fer ---------------Etincelle Fin de soirées ---------------Lentille ---------------Chapitre Pronom ---------------Capitale Capitale ---------------En l’état ---------------Voyelle double Dévêtues ---------------Tantale ---------------Prénom Article ---------------Cour Pays ---------------Erbium ---------------Dépourvu Malades ---------------Epaulons Début de Réfuter soirée ---------------- ---------------Nickel Armée Marque l’enthousiasme ---------------Prière Note ---------------Via Agréables ---------------Pente ---------------Arrêtes Population ---------------Possessif Pronom ---------------Cité universitaire ---------------Saint Imite le chat ---------------Sprint Concept (ph) ---------------Calcium Sélénium ---------------Néon Baguette ---------------Musique Possessif ---------------Négation ---------------Pronom Fête ---------------Membrane Calcium ---------------Dans la Seine Empeste ---------------Plantes Ecole ---------------Gagné ---------------Evoqua Agile ---------------Avare ---------------Feuilletons Cérium ---------------Sudiste ---------------Parti Préposition ---------------Parade Double ---------------Descentes Clowns ---------------Terre traitée Eviction ---------------Traces Souvenirs ---------------Méditer Indéfinies ---------------Langue Perforée ---------------Demeurer Evincée ---------------Assurances Pavoisa ---------------Rejeter ---------------Traînes Condition ---------------Choisis Oses ---------------Béryllium Auteur algérien Briser ---------------Graffiti Bruits ---------------Viles ---------------Convient Trolley ---------------Avare Transpire ---------------Parlent mal Infinitif ---------------Possèdent (inv) Baryum ---------------Divinité Tellure ---------------Classées Souverain ---------------Fin de verbe Couleurs ---------------Laveur Ultime ---------------Blasphème Demi-tour ---------------Radium Naguère ---------------Club anglais Métal ---------------Saison Crainte Rebelle ---------------Vedettes Guide ---------------Fruits Rappel ---------------Dresse Voie ---------------Pliera Branché ---------------Peuple Voyelle double ---------------Mesquin Arme ---------------Erbium Pronom ---------------Est apte ---------------Rongeur Démonstratif ---------------Branché Tentes ---------------Contrat Outil ---------------Flaque Océan ---------------Monnaie Viril ---------------Radium Pronom ---------------Thulium Rendue plate ---------------Pronom Article ---------------Gravé Distribua ---------------Concept Seau ---------------Epluche Crasseux Molybdène ---------------Cérium Tellure ---------------Asséché Charge ---------------Gorge En même temps ---------------Escargot de Boudjedra Publicité Le Soir d’Algérie APPARTEMENTS –––––––––––––––––––– Vds F3, 85 m2, 3e étage - Cité 350-Logts, Bougara, wilaya de Blida. Tél.: 0771 47 13 89 NS NECROLOGIE PENSÉES –––––––––––––––––––– Pensée à la mémoire de notre cher fils Ziani Nadir Samir Triste et amer fut le 26 janvier 2008 où tu nous as quittés à jamais, tu es parti pour un monde meilleur, laissant derrière toi un vide que nul ne pourra combler. Tu es parti sans nous prévenir, notre douleur est immense, ni les larmes ni les jours ne viendront à bout de cette douleur. Aujourd'hui encore, nous pensons très fort à toi, tu resteras gravé à jamais dans nos cœurs. En ce douloureux souvenir, tes parents, tes frères et tes amis demandent à tous ceux qui t'ont connu, aimé et apprécié d'avoir une pieuse pensée à ta mémoire. Repose en paix, Nadir. A Dieu nous appartenons et à Lui F10653/B13 nous retournons. –––––––––––––––––––– LE SOIR DE L’IMMOBILIER –––––––––––––––––––– Vends F3, F4 en simplex et duplex, à Belfort, en cours de réalisation, toutes commodités, accepte crédit bancaire. - 0770 25 68 04 F053 –––––––––––––––––––– Vends et loue F1, F2, F3, F4, F5, F6 Hydra, Dély-Ibrahim, Tixeraïne, Ben-Aknoun. 021 60 90 87 F141039 –––––––––––––––––––– LOCATIONS –––––––––––––––––––– Loue F3, Mohammadia. Tél.: 0551 22 52 26 F141459 –––––––––––––––––––– Hangar à louer, 3 000 m2, R+1, Zone d’activités, Baraki, Alger. Tél.: 0776 11 28 50 F141392 –––––––––––––––––––– VILLAS –––––––––––––––––––– Vends villa Saoula. - 0553 30 94 37 F141453 –––––––––––––––––––– Vds villa + garage, Bou-Ismaïl. 0550 47 33 61 F141451 –––––––––––––––––––– TERRAINS –––––––––––––––––––– Ag. vend terrain plat de 900 m2 pour habitation, situé à Timizart-Loghbar, TiziOuzou. 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Nous ne savons pas encore comment elle va se décliner, mais une chose est claire: la réponse à lui apporter doit être intégrée et globale, impliquant tous les acteurs de la politique mondiale, des secteurs publics et privés au monde universitaire et la société civile.» La première révolution industrielle avait pour vecteur la puissance de l'eau et de la vapeur à mécaniser la production ; la deuxième a mis à profit la puissance électrique pour générer une production de masse ; par la suite les appareils électroniques et les technologies de l'information ont automatisé cette production ; aujourd’hui, une quatrième révolution industrielle, la révolution numérique, est en cours depuis le milieu du siècle dernier. Elle est caractérisée par une fusion des technologies qui brouille les frontières entre les sphères physique, numérique et biologique. Les trois raisons pour lesquelles les transformations d'aujourd'hui ne peuvent pas être réduites à un simple prolongement de la troisième révolution industrielle, mais plutôt à l'arrivée d'une quatrième tiennent, selon Klaus Schwab, à la vitesse, la portée et l'impact avec lesquels elle affecte les systèmes. Côté vitesse, les percées actuelles n'ont pas de précédent historique. Elles obéissent à une évolution exponentielle plus qu’à un rythme linéaire ; affectent tous les secteurs et tous les pays ; leur ampleur et leur profondeur augurent de l’avènement de systèmes entiers de production, de gestion et de gouvernance. Plus de 30% de la population mondiale utilise les plateformes des médias K sociaux pour communiquer, apprendre et partager des informations. Dans un monde idéal, ces interactions seraient l'occasion pour la compréhension et la cohésion interculturelles. Comme les révolutions qui l'ont précédée, la quatrième révolution industrielle procure un potentiel certain pour augmenter les niveaux de revenus globaux et améliorer la qualité de vie des populations à travers le monde. Tout comme elle peut toutefois être porteuse d’une plus grande inégalité, en particulier en raison de ce qu’elle recèle comme potentiel de perturbation des marchés du travail : «L'automatisation qui remplace la main-d'œuvre dans l'ensemble de l'économie pourrait aggraver l'écart entre les rendements du capital et les revenus du travail. D'autre part, il est également possible que le remplacement des travailleurs par la technologie se traduira, dans l'ensemble, par une augmentation nette des emplois sûrs et enrichissants.» L’optimisme demeure globalement de rigueur car Klaus Schwab, un adepte de la moralisation du capital, est convaincu qu’à l'avenir, «le talent, plus que le capital, représentera le facteur critique de la production», avec pour conséquence, sur le marché du travail, le creusement du fossé entre les peu qualifiés, bénéficiant de bas salaires, et les segments hautement qualifiés du travail, phénomène qui, à son tour, conduira à une accentuation des tensions sociales. Les inégalités sont le risque majeur de la quatrième révolution industrielle. Ceux qui profitent le plus de l'innovation sont «les fournisseurs de capital physique et intellectuel – les innovateurs, les actionnaires et les investisseurs». La technologie est rendue coupable de la stagnation, voire de la diminution, des revenus pour une majorité de la population dans les pays développés où le marché de l’emploi enregistre déjà une hausse de la demande de maind’œuvre hautement qualifiée et une baisse de celle des travailleurs moins scolarisés et moins qualifiés. Il en découle un déplacement de la demande vers les extrémités, avec «un sentiment généralisé d'insatisfaction et d'injustice» au sein des classes moyennes. Klaus Schwab recense quatre principaux effets de la quatrième révolution industrielle : sur les attentes des consommateurs, sur l'amélioration des produits, sur l'innovation collaborative, et sur les formes d'organisation. Les clients, que sont les consommateurs et les entreprises, sont de plus en plus à l'épicentre de l'économie, et leurs exigences poussent à l’amélioration des produits et des services physiques, avec des capacités numériques qui accroissent leur valeur. Cela ne va également pas sans incidence sur la gouvernance et la noosphère. «Comme les mondes physique, numérique et biologique continueront à converger, les nouvelles technologies et les plates-formes permettront aux citoyens de communiquer avec les gouvernements, d'exprimer leurs opinions, de coordonner leurs efforts, et même de contourner le contrôle des autorités publiques.» A l’inverse et «simultanément, les gouvernements devront acquérir de nouvelles compétences technologiques pour augmenter leur contrôle sur les populations, sur la base de systèmes de surveillance omniprésents et du contrôle de l'infrastructure numérique». Aussi, les gouvernements se verrontils contraints de «changer leur approche actuelle de la participation du public et le l'élaboration des politiques», en raison de ce que les nouvelles techniques rendent possibles comme nouvelles sources de concurrence, de redistribution et de décentralisation du pouvoir. Cela lui paraît «particulièrement vrai dans le domaine de la réglementation» avec un impact certain sur «les systèmes actuels d’élaboration des politiques publiques et de prise de décision issus de la seconde révolution industrielle, lorsque les décideurs disposaient de temps pour étudier une question spécifique et lui apporter la réponse appropriée (…) L'ensemble du processus était conçu pour être linéaire et mécaniste résultant d’une approche “top down” (descendante, de haut en Par Ammar Belhimer ammarbelhimer@hotmail.fr bas) stricte.» Une telle approche n’est plus possible, ce qui met les législateurs et les régulateurs devant de nouveaux défis. La nouvelle gouvernance se doit alors d’être «souple». «Pour ce faire, les gouvernements et les organismes de réglementation devront collaborer étroitement avec les entreprises et la société civile.» Enfin, la quatrième révolution industrielle aura également un impact profond sur «la nature de la sécurité nationale et internationale, affectant à la fois la probabilité et la nature des conflits». Ceux-ci impliquent à ses yeux «des Etats sont de plus en plus hybrides» et associent aux champs de bataille traditionnels des éléments précédemment associés à des acteurs non étatiques. Même si cette «nouvelle vulnérabilité mènera à de nouvelles craintes», les progrès technologiques vont créer le potentiel requis pour réduire l'ampleur ou l’impact de la violence, grâce au développement de nouveaux modes de protection, par exemple, ou une plus grande précision dans le ciblage. A. B. (*) Klaus Schwab, The Fourth Industrial Revolution : What It Means and How to Respond, Foreign Affairs, 12 décembre 2016. POUSSE AVEC EUX ! La santé pour tous, Par Hakim Laâlam hlaalam@gmail.com @hakimlaalam Le Soir sur Internet : http:www.lesoirdalgerie.com E-mail : info@lesoirdalgerie.com ou à peu près chouia ! Notre ministre des Moudjahidine attendu aujourd’hui en France. Mon Dieu ! Pourvu qu’on ne se… … repente pas ! Pourvu qu’on ne se repente pas… C’est fou ! Le nombre de fois où je lis ce genre de phrases : «Tel responsable ne peut pas répondre à telle attaque. En soins à l’étranger, dès son retour, il apportera tous les éclaircissements.» Ou encore : «Actuellement en contrôle médical dans un hôpital parisien, tel haut responsable n’a pu être joint pour donner sa version des faits.» Ou encore cette autre variante : «De retour d’un long séjour hospitalier en Europe, il devrait reprendre ses activités dans les tout prochains jours.» Y a-t-il quelqu’un dans les hôpitaux algériens ? Ici ? Oui, puisque les salles d’attente sont bondées, tous les jours de la semaine, week-end compris. Qui les remplit, ces salles d’attente dans le D.Z-Land ? Logiquement, les patients qui ne se soignent pas… à l’étranger. Elémentaire. Pourquoi alors un dignitaire va se soigner à l’étranger, plutôt que chez lui, en Algérie ? Parce que les hôpitaux algériens sont bondés ? Je ne crois pas. Dans la salle d’attente, personne ne crierait vraiment au scandale si un président d’une haute institution, ou le ministre détenteur d’un gros portefeuille grillait la chaîne pour s’allonger sur le lit d’auscultation du médecin. C’est à peine si quelques grognements sourds sortiraient très timidement des bouches des patients en attente. Donc, ce haut dignitaire, ou ce dignitaire tout court, sans même le «haut», pourrait se faire soigner ici même. S’il ne le fait pas, comment expliquer la chose ? Je pense qu’il n’a pas confiance en la capacité des hôpitaux algériens à lui sauver la peau, même totalement ridée et fripée. Et donc dernière question en queue de toutes les autres questions avec lesquelles je vous bassine depuis le début de cette chronique : pourquoi nous, le reste des restes de la salle d’attente, ferions-nous plus confiance en nos hôpitaux que les dignitaires, les ministres, les présidents d’institutions et les Présidents tout court ? Et subsidiairement, doit-on en conclure à un apartheid sanitaire en Algérie ? La plèbe qui se fait charcuter ici. Et l’élite qui se fait chouchouter le derme et ce qui a en dessous, ailleurs, «très ailleurs» ? Voilà ! Je pense avoir posé toutes les questions qui me trottaient dans la tête. Maintenant, pour digérer tout ça, faut que je me dégote un rendez-vous fissa. Avec un psy. Ici, bien sûr. En attendant, je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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