ISSN n° 2335-1047 N° 611 - Jeudi 6 novembre 2014 - Prix : 10 DA L’accident ferroviaire a fait un mort et une centaine de blessés Déraillement dramatique à Alger Deux commissions d’enquête ont été installées pour faire la lumière sur les causes de la catastrophe. La première a été mise en place par la SNTF tandis que la seconde a été ordonnée par le ministère des Transports LIRE EN PAGE 4 USINE RENAULT D’ORAN Suspense sur le prix de la Symbol made in Algeria Lire en page 2 24 HEURES AU PAYS Protection civile Guerre de communiqués entre syndicats UGTA et Snapap Lire en page 5 REPORTAGE / Transport scolaire, un casse-tête toujours pas résolu Ces bus qui décrochent... de l’école Lire en page 6 PLANÉTARIUM Syrie El Qaïda promet de porter sa guerre au Liban Lire en page 15 BOUILLON DE CULTURE Kamel Daoud rate de peu le prestigieux prix Lydie Salvayre, prix Goncourt 2014 Lire en page 16 2 jeudi 6 novembre 2014 10 novembre 2014 ACTUJOURD'HUI 2015 est la date fixée pour la sortie du premier véhicule Symbol monté en Algérie, au niveau de l’usine Renault installée dans la wilaya d’Oran. Aucune information n’a été encore révélée concernant le prix de ce véhicule. le point La valse des modèles PAR KAHINA SIDHOUM Le débat sur l’économie algérienne et les moyens de la rendre plus performante qu’elle ne l’est aujourd’hui présente, parfois des aspects très surprenants qui méritent d’être analysés, au moins pour s’assurer de leur pertinence et pour savoir de quoi l’on parle exactement. L’un d’eux consiste à considérer que la voie royale pour le développement et la croissance en Algérie se trouve immanquablement chez les pays dont l’émergence bouscule aujourd’hui l’ordre économique mondial. Aux yeux de nombreux experts, le modèle se trouverait chez les « dragons » asiatiques et en Corée du Sud en particulier, pays dont les mutations et les performances économiques depuis près de cinquante ans sont citées en référence presque absolue. Pour réussir, conseillent-ils, il faut prendre leçon sur Séoul, Djakarta ou Kuala Lumpur, dont les champions en entreprise challengent les plus grands groupes dans le monde. Plus récemment, d’autres économies, quand ce ne sont pas les mêmes, se mettent à avancer d’autres préférences géographiques et d’autres exemples à suivre. Plutôt que de s’intéresser à quelques pays asiatiques parmi ceux qu’on vient de citer et dont ils continuent quelquefois d’en rêver, ils estiment, eux, que la clé du succès se trouve chez les BRICS, ce club de pays qui a créé une banque d’investissement à part et défie les institutions de Bretton Woods, qu’ils considèrent comme servant un peu trop les intérêts des économies occidentales. Pourquoi pas ? La réussite crée toujours une fascination intellectuelle. Et on ne se compare qu’aux meilleurs pour chercher à copier sur les plus performants d’entre eux. Mais, à force de comparer et de considérer que les modèles à suivre sont chez les autres, on risque de sombrer dans le théorique propre aux professeurs d’université qui ne se soucient pas de l’application ou de l’adéquation de leurs idées et propositions avec la réalité du terrain. En Malaisie, on ne le dit pas souvent, ce sont les opérateurs et les hommes d’affaires chinois du cru, installés depuis des siècles dans ce pays, qui ont été à la pointe du renouveau de l’entreprise. En Corée du Sud, la propension à la rigueur, la discipline et même la culture martiale dans les années soixante sont à l’origine des résultats obtenus aujourd’hui. On peut citer d’autres nuances et d’autres éléments qui peuvent déstabiliser ces constructions intellectuelles, dont les porteurs pensent plus ou moins que l’adoption d’un modèle peut se faire clé en main. Mais ce n’est pas là le propos devant le rappel nécessaire que chaque pays a son propre « génie » et qu’au-delà des recettes classiques connues des économistes, c’est la capacité de chacun d’eux à créer sa propre dynamique en fonction de ses propres atouts qui est fondamentale. Pour l’Algérie, il est certainement question d’inventaire, réel celui-là, et d’organisation. est l’année au cours de laquelle le crédit à la consommation verra son retour dans le cadre de la loi de finances adoptée pour cette année. Le véhicule Symbol produit en Algérie pourra être acquis dans le cadre de cette formule Usine Renault d’Oran Chère ou pas chère la première voiture produite en Algérie ? Cher ou pas cher le véhicule Renault qui sortira de l’usine d’Oran, la semaine prochaine ? La question n’a pas été élucidée lors de l’intervention, hier, du P-DG de Renault Algérie Production, Bernard Sonilhac, à l’occasion de la conférence nationale sur le développement économique et social, tenue au palais des Nations, Club des Pins. PAR FARID MESSAOUD Sonilhac, n’avançant pas de fourchette de prix, s’est contenté d’expliquer qu’il s’agit de prix de vente identique pour le client final entre un véhicule importé et un véhicule produit en Algérie. Et d’ajouter : les surcoûts sont compensés par les mesures de soutien accordées par le gouvernement algérien. L’unité de production d’Oran va mettre sur le marché un produit 100% nouveau, avec un design moderne et une qualité de production dans l’usine d’Oran conforme aux standards internationaux Renault. C’est, affirme le patron français, un engagement de Renault. Le véhicule Renault offre un avantage concurrentiel, avec le GPS (unique en Algérie). C’est le 1er GPS constructeur autorisé en Algérie, note Bernard Sonilhac, qui a évoqué au passage le rétablissement du crédit à la consommation pour les productions locales. Une production qui manque de compétitivité. Un handicap pour un opérateur étranger dans une filière aussi concurrentielle que l’automobile ? Pas vraiment ! Pour compen- ser l’écart de compétitivité de la production locale, Renault a bénéficié d’exonérations de taxes, d’aides à l’emploi, de la formation, de concession de terrain (un site de Sonitex de Oued Tlelat). La principale exonération concerne la TVA, permettant un accès large aux Algériens (ventes prioritaires aux particuliers), ainsi que le souligne le responsable de Renault Production Algérie, qui a, par ailleurs, ajouté que « pour assurer une partie du financement de la deuxième phase (CKD), du projet, il est attendu un réinvestissement des dividendes dans le cadre d’une collaboration très étroite avec notre partenaire la SNVI et les autorités algériennes en vue de créer, de développer et de maintenir une dynamique favorable. L’usine Renault en question constitue, selon la partie Renault, un « projet modèle » et «moteur » dans la transformation de l’environnement des affaires en Algérie pour devenir « plus attractif » aux investisseurs étrangers. Un projet lancé dans le strict respect des lois et codes (règlements et loi 51/49, dispositions liées à une industrie naissante et autres conventions (ANDI), ainsi que des mesures spécifiques accordées par le CNI. Bernard Sonilhac a parlé également dans son intervention d’hier de gouvernance de la so- ciété commune qui permet à Renault d’apporter sa connaissance dans la mise en place et le pilotage du système industriel. Des revues de projet régulières avec les autorités algériennes et nos partenaires pour assurer le planning et lever les difficultés rencontrées, a-t-il dit. L’Usine d’Oran (25 000 unités à produire dans une première phase avant d’atteindre 75 000 unités dans les courtes prochaines années) est un projet par étape dont la finalité est d’intégrer progressivement les métiers de l’automobile en Algérie. Il y aura ainsi une première étape pour intégrer les métiers de la logistique, de l’assemblage et initier l’intégration locale des sous-traitants. Il y aura ensuite une deuxième étape pour intégrer les métiers de la tôlerie, la peinture, la géométrie, puis l’emboutissage. Et Renault s’y engage, affirme Sonilhac. L’usine Renault d’Oran est gérée par une société commune à majorité (51 %) détenue par des sociétés algériennes et 49% par Renault avec un Conseil d’administration constitué de 10 membres, dont six représentant Renault, trois la SNVI et un le Fonds national d’investissement (FNI). Et avec un management opérationnel assumé par Renault (plan produit, investissements, formation, fabrication, qualité). Khaled Menna, économiste « Le prix du pétrole augmentera dès février 2015 » PAR AHMED GASMIA « La baisse du prix du baril du pétrole est conjoncturelle. Les prix augmenteront dès le mois de février prochain », affirme l’économiste Khaled Menna, chercheur au Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD). Le prix du pétrole, qui a baissé de 25% depuis l’été dernier et qui a chuté tout particulièrement ces quinze derniers jours, ne justifie pas le vent de panique qui s’est emparé de l’Algérie, ces derniers jours, selon l’économiste. « Cette baisse pourrait être réellement considérée comme inquiétante si elle s’étalait sur toute l’année», rassure-t-il. « En moyenne annuelle, nous n’avons en réalité perdu que quatre dollars par rapport à l’année dernière. Entre janvier et novembre 2013, la moyenne du prix du pétrole était de 108 dollars. Elle est de 104 dollars entre les mois de janvier et de novembre 2014. C’est une chose qu’il ne faut pas oublier », dit-il. « Mis à part quelques éléments nouveaux, le cycle du prix du pétrole suit sa courbe habituelle », estime l’économiste. De son point de vue, les pays importateurs de pétrole n’ont pas encore consommé le stock de pétrole acquis entre janvier et août 2014. « Un stock qui devra, comme chaque année, être consommé vers janvier prochain. La demande devra donc reprendre en février 2015 impliquant, de fait, une augmentation des prix », explique-t-il. Il avouera, toutefois, que les prix atteints ces derniers jours sont assez bas par rapport à la même période de l’année dernière avec, ces derniers jours, un baril à moins de 80 dollars. « Cette année, il y a un certain nombre de facteurs qui ont favorisé cette baisse qui inquiètent certains observateurs et notamment la presse nationale. Il s’agit, essentiellement, du fait que les Etats-Unis soient devenus un pays fortement producteur d’énergies non conventionnelles en plus de l’augmentation de la production pétrolière de l’Arabie saoudite décidée afin de compenser la baisse de production liée aux tensions dans la région du MoyenOrient», souligne-t-il. Cependant, il existe, d’après lui, d’autres facteurs favorisant l’augmentation du prix du pétrole. « Face à l’autosuffisance américaine, il y a l’augmentation de la demande asiatique en énergie et notamment celle de la Chine. De plus, la machine économique européenne se remet en marche après s’être affranchie des séquelles de la crise subie en ACTUJOURD'HUI j e u d i 6 n o v e m b r e 2 0 1 4 3 154 est le classement de l’Algérie établi par la Banque mondiale dans son dernier rapport lié au climat des affaires dans 189 pays à travers le monde. L’indicateur Doing business, dans le cadre duquel ce classement a été mis au point, n’a pas été du goût de certains participants à la Conférence nationale sur le développement économique. 2008, ce qui implique l’augmentation de sa demande en énergie», fait-il remarquer. En parlant de 2008 justement, Khaled Menna rappelle la baisse spectaculaire du prix du baril au cours de cette année. « En 2008, le prix du pétrole est passé de 148 dollars à 48 dollars, pendant au moins quinze jours, avant de remonter, mais sans atteindre les 100 dollars pendant une bonne période. Il s’agissait bel et bien d’un choc pétrolier, mais l’Algérie ne l’a pas réellement ressenti», rappelle-t-il. Un choc qui n’a pas été ressenti pour une raison principale : l’existence du Fonds de régulation des recettes (FRR), un fonds chargé de couvrir le déficit lorsque le prix du baril chute sur les marchés internationaux. « Le choc pétrolier de 1986 a ébranlé l’économie algérienne précisément parce que nous n’avions pas de FRR à l’époque », affirme-t-il. Pour information, la loi de finances 2015 adoptée il y a quelques jours prévoit un FRR d’un montant de 2634,2 milliards de dinars. Pour le chercheur, si la baisse du prix du pétrole ne devrait pas nous effrayer, elle nous oblige, toutefois, à réfléchir. « Ce qui se passe sur le marché pétrolier mondial, ces derniers temps, est un signal nous rappelant la nécessité de diversifier notre économie pour ne plus dépendre de la rente pétrolière», conclut-il. 2003 est l’année à laquelle l’indicateur Doing business a été créé par la Banque mondiale pour mesurer la facilité de faire des affaires à travers l’analyse de la réglementation économique et son application effective dans différents pays. Les conditions d'efficience du secteur public économique en débat « Libérer l’esprit d’initiative et revoir le statut des entreprises » La conférence économique et sociale qui se tient, depuis avant-hier à Alger, est une opportunité pour débattre des questions liées à l’industrialisation et à la mise sur pied d’une économie forte. SYNTHÈSE DE OUIZA K. Cet objectif tracé par la conférence ne peut voir le jour sans réunir les conditions et l’amélioration du climat des investissements. Ainsi, lors d’une table ronde organisée dans le cadre des travaux de la conférence, plusieurs experts et opérateurs économiques ont mis l’accent sur la nécessité de libérer l’initiative dans le domaine économique, seule condition, à leurs yeux, permettant d’assurer une évolution positive pour l’entreprise. « Il faut libérer l’esprit d’initiative et la prise de décision des cadres dirigeants des entreprises publiques pour une meilleure performance et compétitivité du secteur public », ont-ils plaidé, en soulignant que le statut juridique de l’entreprise publique nationale en vigueur ne lui permet pas d’évoluer et d’atteindre le niveau de performance requis, d’où la nécessité de réviser ce statut pour redéployer les entreprises de l’Etat. Les mêmes intervenants ont appelé « à laisser les cadres dirigeants des entreprises publiques prendre des décisions et opérer tel qu'il se fait dans le secteur privé ». Cet appel, lancé par M. Hocine Hani, P-DG de l’Entreprise nationale des peintures (ENAP), est soutenu par le fait que « le développement de l’entreprise ne pourrait se réaliser sans une amélioration du climat des affaires ». Parmi les principaux écueils entravant le fonctionnement de l'entreprise publique, ont relevé plusieurs participants, figure le code des marchés publics qui les soumet obligatoirement aux appels d’offres pour assurer leurs commandes en matières premières et en équipements. Cette procédure, selon eux, est l'une des principales raisons des retards dans la réalisation des projets. « La lenteur des délais dans la procédure des appels d’offres nous fait perdre beaucoup de temps et engendre des coûts supplémentaires que les entreprises pourraient éviter si les négociations des marchés se faisaient au gré à gré », a observé le P-DG du groupe industriel du papier et de la cellulose (Gipec), Messaouad Zehar. Il a suggéré, à ce propos, une révision de la réglementation régissant les marchés publics de manière à permettre aux entreprises de l’Etat à assurer une gestion dans des conditions similaires à celles du secteur privé. Le même responsable n'a pas manqué, aussi, «de dénoncer le niveau très bas des salaires » perçus par « les cadres dirigeants des entreprises publiques tout en faisant état d’absence de vision et de perspective au sein de cette catégorie d'entreprises ». M. Ali Oumellal, directeur de gestion du système public marchand au ministère de l’Industrie et des Mines, a affirmé qu’il était nécessaire «d’accélérer le processus de mise en œuvre de la réindustrialisation du pays tout en donnant une place primordiale au secteur public. Le système public marchand n’a pas été restructuré de- puis 2002, ce qui s'est traduit par la caducité de son organisation actuelle », a-t-il admis. Ces recommandations faites par des opérateurs et des experts ont été aussi évoquées par le Premier ministre et le ministre de l’Industrie et des Mines lors de leurs interventions à l’ouverture des travaux de la Conférence. Le projet de la nouvelle reconfiguration du secteur public marchand vise à redynamiser les entreprises industrielles publiques à travers leur réorganisation. Il s'agit de rendre les entreprises publiques plus performantes et compétitives en les dotant d'un système de management souple basé sur des techniques de gestion modernes et stratégiques. Le projet de reconfiguration du secteur public marchand industriel porte sur la réorganisation, en groupes, des 18 Sociétés de gestion des participations de l'Etat (SGP) et des 5 entreprises publiques économiques (EPE) non affiliées relevant du secteur. Une dizaine de groupes industriels (Grands groupes industriels homogènes) seront issus de cette réorganisation qui devrait être finalisée avant la fin 2014. entretien Belkacem Boukhrouf, économiste et enseignant à l’université de Tizi-Ouzou « Un diagnostic systémique doit précéder toute tentative de relance » PROPOS RECUEILLIS PAR OUIZA K. Reporters : Le gouvernement parie sur une restructuration du secteur public industriel et une relance de l’appel à l’investissement, notamment étranger, pour sortir de la dépendance du pétrole et de l’importation. Un commentaire ? Belkacem Boukhrouf : Voilà un double niveau de myopie stratégique : primo, on fait une fixation sur le secteur public. Or, il a englouti plus de 200 milliards de dol- lars dans des plans précédents de restructuration et de mise à niveau sans que cela apporte absolument quoi que ce soit à la dynamique industrielle du pays. Bien au contraire. Car avec une telle allocation de ressources, on aurait construit une nouvelle économie très compétitive. Secundo, on décide d’appeler les étrangers comme s’ils se bousculaient au portillon et qu’ils sont les seuls salvateurs à notre économie. Que ce soit dit pour une énième fois : les investisseurs étrangers sont des entrepreneurs opportunistes qui savent saisir les belles affaires. Ils ne viendraient pas en réponse à un appel du cœur. Ils viendraient si on leur prépare un bon climat des affaires et on les rassure. Aussi, nous avons suffisamment de potentiel entrepreneurial en Algérie qu’il faut mobiliser. Quand je vois le succès des groupes industriels tels Cevital, Amor Ben Amor et NCA Rouiba, je développe un optimisme quant à la capacité de nos hommes d’affaires à contribuer à l’essor économique du pays ; à condition qu’on leur fasse confiance. Et cela est important même visà-vis des hypothétiques investisseurs étrangers qui ne seraient attirés que si les nationaux réussissent. On ne peut pas bloquer des projets industriels d’envergure soumis par des entreprises et s’attendre à une ruée d’investisseurs étrangers. Il y a là une question d’attractivité d’un territoire qu’il convient d’améliorer. L’Algérie n’est pas un terrain fertile aux affaires. Bien au contraire, il est hostile et le climat des affaires y est pesant. Il faut penser à cela avant de proposer des solutions inopérantes. Ce nationalisme économique à deux sous nous mènera à la ruine. Des économistes, au sujet du plan quinquennal 2014-2019, parlent du plan de la dernière chance. En quoi le temps est-il devenu un facteur déterminant de la réussite ou non des réformes ? Je n’aime pas cette expression «dernière chance». Je ne pense pas qu’il y ait rupture de perspectives. Il est vrai que les sphères de décision politico-économiques sont borgnes et ne réfléchissent qu’à partir d’un modèle industriel dépassé et inopérant. Un diagnostic systémique doit précéder toute tentative de formulation de stratégie économique ou industrielle. Nous ne pouvons pas ignorer les expériences vécues par beaucoup de pays émergents, mais, en même temps, nous devrions en inventer une qui se ressourcera de notre culture, de nos attentes et de nos contraintes. Mais un préalable majeur doit être observé : il faut libérer l’initiative nationale et se départir de tous les paternalismes primaires et stériles qui régentent l’initiative entrepreneuriale. Sinon, en quoi un Conseil national de l’investissement décide-t-il de la pertinence d’un projet industriel initié par un entrepreneur algérien ? Il n’y a pas de solution miracle. Il y a un cycle qui tend à sa fin et j’ai vraiment la conviction qu’il entraînera, en plus de bouleversements politiques, des remises en cause profondes du modèle économique qu’a adopté jusque-là l’Algérie. Un modèle social démocrate qui favorise l’initiative combinée du privé et du public et même des partenariats publicprivé (PPP) et qui assure une justice sociale par la péréquation des systèmes de redistribution de la richesse peut nous servir de modèle. Et pour cela, un énorme travail nous attend tous. 4 jeudi 6 novembre 2014 24 HEURES AU PAYS L’accident ferroviaire a fait un mort et une centaine de blessés Déraillement dramatique à Alger Une femme de 55 ans est décédée et 93 personnes ont été blessées, hier, non loin de la gare ferroviaire d’Hussein Dey, dans le déraillement d’un train assurant la liaison entre Alger et Thénia. été suspendu. La SNTF explique, dans un communiqué, qu’après « ce malheureux déraillement, le trafic ferroviaire de voyageurs entre Alger/Oran/ Constantine et Annaba est interrompu jusqu’au rétablissement de la voie ferrée». La SNTF a présenté ses condoléances à la famille de la défunte, tout en souhaitant « un prompt rétablissement aux blessés ». Peu familiers des déplacements sur les sites de catastrophes en Algérie, plusieurs ministres, dont celui de la Santé et de l’Intérieur, se sont rendus sur les lieux de l’accident. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui s’est rendu sur place également, a insisté sur la nécessité de mettre rapidement sur pied une commission d’enquête pour déterminer les causes de l’accident de train. PANIQUE À L’HÔPITAL MUSTAPHA Hier, à 10h30, à l’hôpital Mustapha-Pacha, c’était la panique totale. Des proches et amis des victimes du déraillement survenu près de la gare d’Hussein Dey, à Alger, s’étaient rendus en grand nombre à l’hôpital. La liste des blessés était affichée au bloc des urgences. « Nous avons des collègues qui prennent cette ligne chaque jour. Et là nous sommes venus nous enquérir de leur état après avoir constaté qu’ils étaient injoignables sur leurs portables », témoigne Karima Boudiaf, élue à l’Assemblée populaire de wilaya (APW) d’Alger. « On ne comprend rien ! Certains parlent d’un mort et d’autres parlent de trois », enchaîne son frère Sid Ali. Quelque temps après, la cour de l’hôpital ne pouvait plus contenir ce monde renforcé, de plus en plus, par des nouveaux venus. Une dizaine d’agents de sécurité accompagnés de quelques policiers en tenue, débordés par l’afflux, ne pouvaient plus faire face à la colère des visiteurs. Ces derniers commencent à perdre patience. D’ailleurs, a-t-on constaté sur place, des altercations verbales ont éclaté entre les deux parties. « A part ces listes affichées sur le mur, on ne nous donne aucune autre information supplémentaire et on ne nous laisse pas entrer », fulmine une dame. Sur le bilan, en effet, plusieurs versions circulaient durant cette matinée. « On parle de deux morts en plus d’une centaine de blessés… mais ce n’est pas à moi de donner le bilan, je m’excuse», répond un jeune médecin. Aux environs de midi, la chargée de communication du CHU s’adresse aux représentants de la presse nationale annonçant la tenue d’une conférence de presse devant être animée par le directeur général de l’hôpital. Lors de la conférence, le directeur indique qu’une femme est décédée dans ce déraillement. Démentant les rumeurs qui avaient circulé dans la matinée, le directeur a affirmé qu’il s’agissait de la seule personne décédée. « Nous avons enregistré 93 blessés. Trois cas sont dans un état grave, dont le conducteur du train, qui se trouve en salle de réanimation ». Il a ajouté que le Premier ministre et le ministre de la Santé se sont déplacés dès la première heure pour « s’enquérir de la situation ». Par ailleurs, « un hall d’urgence a été réquisitionné pour accueillir les blessés. Celui-ci a une capacité d’accueil de 500 personnes. Le responsable indique que des blessés ont été transférés dans d’autres hôpitaux. Cependant, des sources sûres affirment que parmi les 8 blessés transférés à l’hôpital Parnet (Hussein Dey), « deux sont dans un état grave et ont subi une hémorragie cérébrale », ajoutant que d’autres victimes de cet accident ont été évacuées vers l’hôpital Zemirli (El Harrach). Ce qui fera au total, plus d’une centaine de blessés. UNE COMMISSION D’ENQUÊTE MISE EN PLACE Suite au déraillement hier matin du train assurant la liaison Alger-Thénia à proximité de la gare ferroviaire d’Hussein Dey, il a été procédé sur instruction du ministre des Transports, d’une commission d’enquête sous la supervision de l’inspection générale, a indiqué le ministère dans un communiqué. La Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) a, de son côté, procédé à la mise en place d’une deuxième commission à son niveau, ajoute le communiqué précisant qu’une cellule de crise mixte a été mise en place pour le suivi des opérations d’évacuation du lieu de l’accident des débris du train et le réaménagement de la ligne ferroviaire endommagée en vue de la reprise du trafic ferroviaire. Projets des codes sanitaires et de travail Le SNPSP se positionnera aujourd’hui PAR YOUNÈS SAADI Le Syndicat national des prati- ciens de santé publique (SNPSP) se positionnera aujourd’hui, à l’occasion d’une session ordinaire de son conseil national sur les projets de loi sanitaire (mouture proposée par le MSPRH) et du nouveau Code du travail. Selon une source au sein de cette organisation syndicale, les membres du conseil national rejetteront dans le fond et dans la forme les deux projets de loi. La raison ? « Ils sont en des- «L’Algérie a réalisé d’énormes progrès» PAR IMAD BOUBEKRI PAR FAYÇAL DJOUDI ET ADEL BOUCHERGUINE Le train, qui transportait plus d’une centaine de passagers, est sorti de la voie à 8h10 exactement au moment où il s’était engagé sur une voie parallèle. L’accident était spectaculaire au vu des wagons déchiquetés éparpillés sur le sol, dont certains en travers de la voie. Une dizaine de camions et ambulances ont été dépêchés sur les lieux pour venir au secours des victimes de cet accident, dont certains ont été difficilement dégagés des voitures du train. Il est à noter également qu’un important dispositif d’intervention a été déployé par les éléments de la Sûreté nationale. Il s’agit de la police scientifique et de la brigade de recherches et d’intervention (BRI) de la sûreté de wilaya d’Alger qui ont mis en place un cordon de sécurité. Dans la matinée d’hier, le chargé de la communication de la Protection civile d’Alger, le lieutenant Sofiane Bakhti, a livré un premier bilan selon lequel 63 personnes auraient été blessées en plus de la femme décédée. Un bilan qui s’est alourdi après les recherches menées par les éléments de la Protection civile. Arrivé rapidement sur les lieux, M. Yacine Bendjaballah, directeur général de la SNTF, a déclaré, pour sa part, que les circonstances de cet accident tragique ne sont pas encore connues, soulignant que les tachymètres du train électrique ont été récupérés. «Nous en saurons plus grâce à ces tachymètres », a-t-il dit. Concernant la prise en charge des blessés, le chargé de la communication de la Protection civile pour la wilaya d’Alger a informé que trois structures hospitalières ont accueilli les victimes du déraillement. Il s’agit de l’hôpital Parnet (Hussein Dey), Ben Omar (Kouba) et Mustapha Pacha (Champ-de-Manœuvre) qui a reçu le plus grand nombre de blessés. Le directeur général de l’hôpital Mustapha-Pacha, Rabah Bara, a affirmé que les services des urgences des établissements hospitaliers ont accueilli 93 blessés précisant que tous étaient sortis après avoir reçu les soins nécessaires mis à part 4 personnes placées en observation médicale. Le responsable a expliqué à la presse qu’un blessé a été placé en réanimation et que son état était stable. Le chauffeur du train figure parmi les blessés admis aux urgences de l’hôpital MustaphaPacha, a encore fait savoir son premier responsable. Les services de l’hôpital ont publié une liste nominative des blessés admis dans cette structure sanitaire. Il est à souligner que tout le trafic ferroviaire entre Alger, Oran, Constantine et Annaba a La vice-présidente du CICR au sujet des prisons algériennes sous des attentes, voire décevants pour les praticiens de la santé publique et pour tous les citoyens algériens ». Le Syndicat de Lies Merabet croit que le projet de loi sanitaire élaboré par le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière ne répond pas aux attentes des professionnelles de la santé, notamment ceux relevant du secteur public. En ce qui concerne le projet de Code de travail, le syndicat croit que ce dernier « est une véritable menace sur les acquis sociaux chèrement arrachés par les travailleurs algériens, notamment le droit de grève et les libertés syndicales ». Ainsi, il se joint au constat fait par la patronne du Parti des travailleurs, Mme Louisa Hanoun, qui a menacé de recourir à la rue pour amener le gouvernement à réviser sa copie. Notons que les revendications principales du SNPSP se résume en la révision du statut particulier et du régime indemnitaire, l’accès aux grades de « principal » et « en chef », l’harmonisation de la prime d’amélioration de prestations de soins, alignement entre nouveaux et anciens diplômes de pharmaciens et de chirurgiens-dentistes généralistes; application des arrêtés interministériels relatifs aux postes supérieurs, levée des entraves à l’activité syndicale et fonctionnement des unités de soins jusqu’à 20 heures. Le bilan d’un an d’Abdelmalek Boudiaf à la tête du ministère de la Santé est jugé peu reluisant par le syndicat qui a déclaré récemment que le changement intervenu « n’a pas donné de suite à la prise en charge effective de la plateforme des revendications malgré les engagements et les assurances». En visite en Algérie depuis quatre jours, la vice-présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Christine Beerli, a animé hier une conférence de presse à l’hôtel El Djazaïr, pour parler de sa visite, mais aussi pour donner une idée sur le dialogue «stratégique et confidentiel» qu’elle a eu avec les autorités algériennes. Un dialogue lié à des questions de droit international humanitaire et aux domaines de coopération entre cette institution et l’Etat algérien. La visite de Mme Beerli a été aussi une occasion pour rencontrer la présidente du Croissant-Rouge algérien, Saïda Benhabilès. «Cet entretien a été consacré au renforcement du partenariat qui lie, de longue date, les deux institutions», a expliqué Mme Beerli lors de la même conférence de presse. «Dans chaque pays, la société est le partenaire naturel et privilégié du CICR, avec lequel nous développons et échangeons des idées et mettons en commun des compétences diverses et complémentaires, ce qui, à terme, permet d’avoir plus de force et d’impact», a déclaré Mme Beerli. «Je suis très satisfaite de cette visite, qui a permis de consolider les relations historiques existant entre l'Algérie et le CICR, tout en explorant de nouvelles pistes de coopération. L'Algérie est un partenaire de premier plan, avec lequel nous avons pu approfondir notre dialogue humanitaire», a-t-elle souligné. Rendant compte de ses entretiens avec les hauts responsables algériens, elle a dévoilé avoir «rencontré aussi le ministre algérien de la Justice, des représentants des ministères des Affaires étrangères et de l’Intérieur, des membres de collectivités locales, ainsi qu'un haut responsable du ministère de la Défense nationale». «Ces réunions nous ont permis de discuter avec les autorités algériennes du renforcement de l’Etat de droit et du soutien du CICR à l’Algérie», a-t-elle dit. Et d’ajouter que lors des visites qu’effectue son organisation aux centres de détention, «le CICR a constaté d’énormes progrès au niveau des conditions de détention dans les prisons algériennes». L’émissaire du CICR a rappelé que son institution accompagne la réforme pénitentiaire depuis son lancement par l’Algérie, en 2003, et continuera le dialogue ainsi que l’appui à l’Etat algérien en la matière. Interrogée au sujet de ce qu’elle a qualifié de «dialogue stratégique et confidentiel» avec l’Etat algérien, la conférencière n’a pas donné de détails, se contentant de dire que «ce dialogue est toujours en cours». 24 HEURES AU PAYS j e u d i 6 n o v e m b r e 2 0 1 4 5 Protection civile Guerre de communiqués entre les syndicats UGTA et SNAPAP PAR ABDELLAH BOURIM Entre le Syndicat national des agents de la Protection civile affilié à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et la Fédération des agents de la Protection civile affiliée au Syndicat national autonome du personnel de l’administration publique (SNAPAP), la guerre des communiqués se poursuit. Le premier assure que la plate-forme de revendications soumises le 20 octobre au ministère de l’Intérieur a été prise en charge au moment où le deuxième dément cette information en lançant un appel à ses adhérents pour se mobiliser et entamer un mouvement de protestation en tenant un sit-in le 18 novembre prochain devant le siège de la direction générale de la Protection civile à Alger. Pour atténuer la voix des protestataires, le Syndicat national des agents de la Protection civile a annoncé, hier dans un communiqué, les résultats de sa rencontre avec les responsables de la direction générale portant sur la prise en charge de la totalité des problèmes de la corporation. Le syndicat évoque une série de décisions prises par le département de Mustapha Lahbiri visant à l’amélioration de la situation des agents de la Protection civile et à la réorganisation du secteur. Une réaction qui intervient au lendemain de l’annonce du report de la Fédération nationale des agents de la Protection civile de son action de protestation prévue pour aujourd’hui. Rappelons que la Fédération nationale des agents de la Protection civile avait appelé le 14 octobre dernier, au lendemain de la grande marche des policiers à Alger, ces troupes à la mobilisation afin de mettre pression sur le département de l’Intérieur pour la prise en charge de sa plateforme de revendications. Parmi les points soulevés par les protestataires le départ de M. Mustapha Lahbiri, directeur général de la Protection civile, et l’amélioration de la situation de plus de 50 000 éléments, qualifiée de «déplorable » et également la réintégration et la régularisation de la situation d’environ 10 000 agents, renvoyés par la direction générale. Le syndicat des pompiers affilié à l’UGTA a indiqué que les négociations avec la direction générale de la Protection civile sont sur la bonne voie. Selon ce dernier, la précédente réunion, qui a regroupé les représentants du syndicat et le premier responsable de la Protection civile, a été sanctionnée par une série de décisions visant à l’amélioration de la situation des fonctionnaires de la protection civile. Parmi les points abordés lors de la rencontre, l’accélération de l’application du statut particulier des agents de la protection civile, l’installation de la commission chargée d’établir la prime de contingent, l’installation de la commission nationale chargée des services sociaux, le logement et la réorganisation du secteur de la Protection civile. Le porte-parole de la Fédération des agents de la Protection civile affiliée au Snapap a appelé, pour sa part, à la vigilance pour ne pas tomber dans le piège de la propagande que mène le syndicat relevant de l’UGTA. La situation des agents de la Protection civile est «intenable », selon le porte-parole. Situation aggravée par le silence du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, selon ses dires. Front social Les enseignants du paramédical défient Boudiaf Au deuxième jour de la grève cyclique entamée mardi, les professeurs d’enseignement paramédical continuent à bloquer les 38 instituts de formation à travers le territoire national. PAR AÏSSA MOUSSI Selon les estimations fournies par Hachemi Mecheri, membre du bureau du Syndicat national des professeurs d’enseignement paramédical (SNPEPM), « le taux de participation pour ce deuxième jour est presque de 100% si ce n’est deux ou trois écoles dont nous n’avons pas pu avoir les chiffres exacts ». Jointe, hier, par nos soins, notre source a regretté le fait qu’« aucune réaction n’ait été enregistrée de la part du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière ». Preuve, dit-il, de « la politique de la fuite en avant » suivie par les responsables de la santé dans notre pays, ignorant une catégorie importante du corps médical. Pour lui, « le ministre de la Santé ne semble pas mesurer les conséquences du débrayage des professeurs d’enseignement paramédical » car, ajoute-til, c’est toute la formation du personnel paramédical, dont tout le monde, y compris le département de tutelle, reconnaît le manque criant au niveau des structures et établissements de santé, qui est affectée et remise en cause. « Nous ne comprenons pas comment le ministre cherche-t-il à avoir une formation de qualité du personnel paramédical, sans pour autant mettre les moyens à même de réussir cette formation en prenant en charge les revendications des profes- seurs », s’indigne M. Mecheri pour qui « cette grève cyclique est l’ultime recours pour sauvegarder la dignité des professeurs d’enseignement paramédical». Plus encore, tant que le ministre de tutelle refuse de répondre à nos doléances, « c’est la santé publique qu’il met en danger », dit-il. Les professeurs d’enseignement paramédical, estime le syndicaliste, sont exposés aux risques au même titre que les stagiaires, d’où la revendication portant sur la prime de contagion. Sur ce point, notre interlocuteur révèle que le Premier ministre Abdelmalek Sellal s’était engagé de débattre de la question avec le ministre des Finances. « Hélas, la promesse est restée à ce stade », dénonce-t-il. Autre question que le SNPEPM trouve « méprisante », la nouvelle loi sur la santé qui « exclut les PEPM», alors qu’ils avaient participé aux assises nationales organisées par le département d’Abdelmalek Boudiaf. Pour couvrir le manque en personnel paramédical et une meilleure formation de ce dernier, « le ministère doit mettre les moyens », tranche notre interlocuteur, tout en rappelant que le premier responsable du secteur avait pourtant instruit de prendre en charge toutes les doléances discutées en commissions mixtes et portées sur des PV dûment signés par les deux parties. Les revendications sont restées, donc, à ce jour, prisonnières des tiroirs. Pour rappel, les grévistes exigent une prime de contagion élargie à tous les PEPM en activité, la prise en charge immédiate du dossier de titularisa- tion des PEPM stagiaires, ainsi que l’ouverture de postes supplémentaires. Aussi, le syndicat réclame un statut digne de la profession des professeurs d’enseignement paramédical, notamment par la reconnaissance pédagogique du diplôme de PEPM, ainsi qu’un statut pour les instituts de formation en paramédical. Toujours sur le plan pédagogique, les PEPM revendiquent la prise en charge du dossier de formation des formateurs et des filières paramédicales et d’autres primes relatives à l’encadrement des mémoires ou des travaux pratiques. Les médecins spécialistes du secteur privé défient la DSP Les blouses blanches dans la rue Rien ne va plus entre les médecins spécialistes du secteur privé et la direction de la santé publique. En fait, hier, des dizaines de médecins spécialistes exerçant dans le secteur privé ont protesté devant le siège de la wilaya de Bouira pour réclamer des pouvoirs publics l’annulation des réquisitions dont ils étaient destinataires pour assurer des gardes au niveau des hôpitaux publics de la wilaya. « Non à l’arbitraire et non à l’abus de l’autorité du DSP », pouvait-on lire sur les pancartes. « Nous n’avons jamais refusé d’assister des malades en difficulté au niveau des établissements publics. Mais nous refusons d’assurer des tours de garde, alors qu’aucune loi n’existe et aucune convention n’a été signée entre les deux parties (DSP et médecins spécialistes privés, NDLR) », dénonce un médecin en gynécologie. Notons, par ailleurs, que pas moins de trois cabinets privés ont été fermés par les autorités locales pour ne pas s’être soumis aux réquisitions de la DSP. Les blouses blanches ont confirmé que d’autres actions de rue auront lieu dans les prochains jours si les pouvoirs publics ne revoient pas leurs décisions. S. S Nouveaux remous à l’Agence de développement social Le SNAPAP dépose un autre préavis de grève Les négociations entre le syndicat national SNAPAP et la direction générale de l’Agence de développement social viennent de buter sur une impasse. Selon les responsables du SNAPAP, la pomme de discorde entre le partenaire social et la direction générale se situe au niveau des interlocuteurs des syndicalistes. En effet, selon les informations recueillies auprès des syndicalistes, « le DG par intérim refuse de recevoir les syndicalistes… Ce sont le directeur de l’administration DAM et le directeur des études DEP, ceux-là mêmes que les travailleurs ont récusés dans plusieurs assemblées générales des personnels des antennes régionales, tenues dans certaines wilayas de l’Est et du Centre, qui parlent en son nom », nous dit-on. Ces deux responsables au sein de la direction générale « sont tous deux responsables de la gestion catastrophique du projet PADSELNEA, financé par l’Union européenne ». Cette dernière refuse de payer sa quote-part du projet pour non-satisfaction et au vu des résultats négatifs enregistrés sur le terrain. « Des experts européens ont demandé à voir les projets, mais n’ont pu le faire, à cause de certaines situations paradoxales », nous dit-on. Des entrepreneurs, qui ont participé dans ces projets, ont déposé plainte contre l’ADS pour non-paiement de leurs honoraires. Or, les deux responsables en question sont promus à des postes supérieurs DAM pour le premier et proposition de directeur général adjoint DGA pour le second. Par ailleurs, deux dossiers « chauds », selon l’avis des syndicalistes, fâchent les travailleurs : la convention collective et les départs en retraite. Selon nos interlocuteurs, « le DG par intérim avait déjà affiché son hostilité vis-à-vis de la nouvelle mouture proposée par les membres de la commission installée par son prédécesseur, à qui il voue une rancune sans pareille», selon des indiscrétions. Un secret de polichinelle et surtout « une attitude subjective, qui semble prévaloir dans toutes les décisions prises depuis son installation, il y a quatre mois », nous dit-on. Autre détail non moins important, la suppression d’un article de la convention collective, relatif au statut des ayants droit. Des dépassements verbaux sont signalés à ce propos et des lettres ont été adressées au ministère des Moudjahidine et autres instances, nous dit-on. Appareillages et accessoires pour personnes handicapées Grève illimitée des travailleurs de l'ONAAPH PAR FAYÇAL DJOUDI Les travailleurs de l’Office national d’appareillages et d’accessoires pour personnes handicapées (ONAAPH) d’Alger, affiliés à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), sont en grève illimitée depuis hier. Ils revendiquent l’amélioration de leur situation socioprofessionnelle en exigeant tout particulièrement des augmentations salariales. Des dizaines d’employés de l'Office ont observé, hier, un sit-in au niveau de la direction générale à la rue Victor Hugo, à Alger. Ils exigent que leurs salaires soient alignés sur ceux des autres branches de leur secteur. Rencontrés sur les lieux, certains travailleurs se disent marginalisés par leur direction et demandent le départ de leur directeur général. Pour Saïs Abderrahmane, syndicaliste affilié à UGTA, « les travailleurs exigent une augmentation de salaire de 114% », rappelant que les travailleurs avaient déjà entamé une grève en juin der- nier paralysant le secteur. Ce syndicaliste informe, en outre, qu’un ultimatum avait été donné à la direction et qu’il a expiré il y a quelques jours. Il informe, en outre, que ce mouvement de grève implique l’ensemble des travailleurs de l’office à travers le territoire national et qui emploie 1500 travailleurs. 6 jeudi 6 novembre 2014 24 HEURES AU PAYS Transport scolaire, un casse-tête toujours pas résolu Ces bus qui décrochent... de l’école A chaque nouvelle rentrée scolaire, des centaines de nouveaux bus sont alloués à un certain nombre de communes afin de faire face à une demande de plus en plus accrue. Lors de la rentrée 2013-2014, à titre d’exemple, 5372 bus ont été mis à la disposition de 1108 communes. Mais en dépit de ce soutien appuyé de l’Etat, des milliers d’élèves font toujours face à d’énormes difficultés pour rejoindre leurs établissements scolaires. PAR MARIAM ALI MARINA Le problème du manque de transport scolaire se pose essentiellement pour des enfants issus de familles démunies et habitant des villages reculés, contraints de faire de l’auto-stop, d’aller à pied ou à dos de mulet qui sont utilisés comme moyen de transport scolaire, notamment dans certaines localités de l’est et de l’ouest du pays. D’autres, et ils sont nombreux, sont contraints de monter dans des camions et des tracteurs pour aller à l’école, souvent entassés et exposés à tous les dangers. Les différents organes de la presse privée (journaux et chaînes de télévision) en font régulièrement des sujets de reportage, sans que cela «secoue» les responsables concernés afin de venir en aide à cette couche fragile de la société. Le discours des pouvoirs publics sur la nécessité de garantir une scolarisation obligatoire à tous les enfants algériens jusqu’à l’âge de seize ans se trouve ainsi contrarié par une réalité des plus amères. Des parents assistent impuissants au supplice infligé à leur progéniture, se contentant d’interpeller les autorités locales pour leur venir en aide. «Comment voulez-vous que nos enfants étudient convenablement, alors qu’ils marchent plus de 3 kilomètres pour arriver à l’école ? La fatigue de ce marathon s’ajoute au poids de leur cartable et à la peur d’être agressés. Et ce sont souvent les enfants issus de familles démunies qui en souffrent, car les autres font appel à des transporteurs privés !», se désolent des parents d’élèves dans la localité de Sidi-Ghilès, à Tipasa. «Dans ces haouchs, chaque année plusieurs élèves abandonnent l’école, en raison de l’absence de transport scolaire. Pourtant, on est qu’à quelques kilomètres de la capitale !», regrettent des parents d’élèves aux haouchs Bouroumi, Fabre et Maurice, à l’ouest de Blida. Nos interlocuteurs n’arrivent pas à trouver d’explication à cette grave défaillance. «Dans un pays aussi riche que le nôtre et où les responsables du secteur de l’éducation évoquent à chaque fois la nécessité d’assurer le transport scolaire, annonçant des enveloppes faramineuses allouées à cet effet, nos enfants continuent de souffrir comme si nous étions au XVe siècle !». FATIGUE, PEUR ET MÉTÉO ! Durant la saison des grandes pluies, le déplacement des élèves vers leur établissement devient encore plus pénible. Ils sont contraints de sortir de chez eux dans l’obscurité, d’emprunter des chemins semés d’embûches et de dangers, et ne rentrent à la maison qu’après le coucher du soleil. Ils sont aussi exposés au froid et à la pluie, arrivant souvent mouillés et grelottant à leur établissement scolaire. Pour protéger leurs affaires, ils doivent souvent couvrir leurs cartables de sacs en plastique imperméable. Mais parfois, ce couvert est déchiré surtout lorsqu’il y a du vent, ce qui rend leur quotidien encore plus pénible. «Nous craignons déjà l’arrivée de l’hiver, durant lequel notre souffrance s’accentue. Nous arrivons à l’école mouillés et, le pire, est que nos salles de classe ne sont pas pourvues de chauffage ! En cette période, nous détestons l’école et nous nous absentons beaucoup», avouent certaines élèves, habitant à Khemis El-Khechna, dans la wilaya de Boumerdès. «Craignant pour ma santé, mes parents me conseillent de rester à la maison lorsque la pluie est abondante. Ils veulent bien que je réussisse à l’école, mais ils m’expliquent que mon bien-être est prioritaire», avoue Houssam, 10 ans, habitant à Bounouh, au sud de Tizi Ouzou. Parcourir plus de quatre kilomètres pour arriver à l’école n’est pas chose aisée et représente même une menace pour la santé de ces milliers d’enfants, dont le seul tort est d’habiter dans des villages isolés. Et la responsabilité incombe, il faut le souligner, aux autorités locales qui n’ont pas pourvu ces localités de moyens de transport. Avec le fléau de la violence à l’égard des enfants, qui ne cesse malheureusement de prendre de l’ampleur dans notre société, la peur envahit aussi bien les élèves que leurs parents. «Lorsqu’un enfant en bas âge quitte la maison à 7 heures du matin et rentre à 18 heures en hiver, peut-on attendre à ce qu’il réussisse dans sa scolarité ? Psychologiquement, ces enfants sont déjà instables, de peur d’être agressés ou enlevés. Nous, aussi, la peur ne quitte jamais nos esprits. Il faut que les autorités publiques prennent des mesures urgentes afin de mettre un terme à cette situation pénible !», rouspètent des parents d’élèves. «Ici, des dizaines d’élèves quittent l’école chaque année en raison de ce problème de transport. Si l’Etat veut réellement assurer une scolarité convenable à tous les enfants, comme le soulignent régulièrement les hauts responsables, il faut absolument parer à cette grave défaillance. Dans les villages enclavés, les parents ont généralement de faibles revenus et ils ne peuvent, alors, louer des taxis pour emmener leurs enfants à l’école !», insistent nos interlocuteurs. Si les élèves mènent une vie des plus pénibles, leurs parents aussi souffrent le martyre, en assistant impuissants à cette situation. Seule la mise en place d’une stratégie globale visant à annihiler cette lacune est à même de soulager ces derniers et, surtout, assurer une meilleure scolarité et de bons résultats pour la jeune génération issue des localités isolées. LES FILLES, PREMIÈRES VICTIMES ! Si le déplacement, à pied ou à travers divers moyens, à l’école peut être supporté par les garçons, ce n’est nullement le cas pour les filles. Ces dernières font souvent les frais de l’incapacité des autorités à assurer un réseau fiable de transport scolaire à travers toutes les localités du pays, car elles finissent par abandonner leur scolarité. Les parents leur imposent de «revenir à la maison», à contrecœur certes, car ils craignent pour leur sécurité. «Personnellement, j’ai une fille qui était excellente à l’école primaire. Elle a réussi son examen de fin de cycle avec mention excellente, mais j’étais obligé de lui imposer d’abandonner ses études à cause de l’absence de bus de ramassage scolaire. Elle a même attrapé une dépression nerveuse, car elle tenait à réaliser son rêve de devenir médecin. Maintenant, elle a fini par accepter son destin. Elle m’en veut beaucoup, mais Allah Ghaleb, j’ai fait cela pour son bien avant toute autre considération», avoue, sur un ton d’amertume, Tahar, originaire de Aïn Lebel, dans la wilaya de Djelfa, et qui exerce comme maçon dans une entreprise publique à Alger. «Si j’avais les moyens de lui payer un taxi en aller-retour, je l’aurais certainement fait. Un jour, elle va comprendre que la faute n’incombe pas seulement à son père, mais surtout à ces responsables qui n’ont pas pu assurer le transport scolaire, en dépit des moyens colossaux, dont dispose notre pays», poursuit notre interlocuteur. C’est dire que pour assurer une scolarité convenable à tous les élèves, il faut réunir tous les paramètres. Car, la faille dans un volet mène à hypothéquer l’avenir des élèves… UNE DES CAUSES DU DÉCROCHAGE SCOLAIRE Le transport scolaire demeure une tache noire pour le secteur de l’éducation nationale et pour les collectivités locales qui en ont théoriquement la charge. En dépit des moyens mis en place, le transport scolaire n’est pas encore assuré au profit de tous les élèves, ce qui crée un sentiment de dégoût, prélude à l’échec scolaire dans de nombreux cas. Plus grave encore, cette lacune est à l’origine de l’abandon des études par une partie des élèves, notamment les fillettes, dans certaines régions enclavées du pays. Certaines wilayas du pays occupent depuis plusieurs années les dernières places dans le classement concernant les résultats des examens de fin de cycle des trois paliers du système éducatif national (primaire, moyen et secondaire). Il est vrai que le manque d’encadrement pédagogique y est pour beaucoup dans cette situation, mais les conditions pénibles du déplacement des élèves vers leurs écoles, les retards, les absences dues aux mauvaises conditions climatiques et l’attitude de ces élèves à rater les cours de l’après-midi afin de rentrer chez eux avant le coucher de soleil constituent également un facteur de poids. Toutes les études spécialisées menées sur l’assimilation pédagogique démontrent, en effet, l’importance de la sérénité et du bien-être, qui permettent «une présence totale d’esprit» des apprenants. Les responsables du secteur de l’éducation et les autorités locales sont, sans nul doute, au courant de cela, mais n’arrivent, malheureusement, pas à mettre en place toutes les conditions nécessaires. Bachir Hakem, enseignant de mathématiques au Lycée Lotfi d’Oran, et syndicaliste au sein du Conseil des lycées d’Algérie (CLA), soutient amplement cette thèse. « Pour venir à bout de la déperdition scolaire et qu’aucun élève ne doit quitter les bancs de l’école avant la neuvième année moyenne, il faut assurer la disponibilité des cantines, et ce, plus spécialement dans les HautsPlateaux et dans le sud du pays où les distances sont importantes au point où beaucoup d’élèves, en l’absence de moyens de transport, sont obligés d’interrompre leur scolarité», nous a-t-il affirmé à propos. Il faut doter, à ses dires, tous les établissements de cantines et de revenir au système d’internat dans les collèges et les lycées. « Par ailleurs, tous les élèves et surtout les plus démunis doivent bénéficier de structures d’internat, notamment dans les régions isolées », a-t-il insisté, soulignant que le transport doit être utilisé uniquement pour rapprocher les élèves de leur établissement qui ne doit pas dépasser 15 km c’est-à-dire à 15 mn de leur domicile. Quant aux régions éloignées, des internats doivent être ouverts aux élèves dans chaque commune. Car l’élève ne doit pas venir fatiguer en cours dès la première heure à cause du transport. Les contrevenants passibles d’une fermeture définitive Les écoles privées interdites d’organiser des séjours scolaires à l’étranger PAR WARDA SLIMANE Le ministère de l’Education nationale a mis en garde individuellement les directeurs d’écoles privées de toute tentative d’organiser un séjour scolaire à l’étranger sans l’obtention d’une autorisation explicite en ce sens de la part de la tutelle sous peine de fermeture définitive de l’établissement. L’instruction n° 134/003 assujettit toute organisation de voyages de loisirs en Algérie ou à l’étranger au profit des élèves au consentement express du ministère de l’Education qui vient ainsi mettre en place de nouvelles procédures concernant la programmation de sorties sur le terrain au profit des élèves des écoles privées. Selon une enquête menée par le ministère de tutelle, un certain nombre d’écoles privées organisaient des voyages de loisirs et culturels sur le territoire national et même à l’étranger au profit de leurs élèves sans avoir obtenu l’approbation du ministère de l’Éducation, y com- pris après avoir eu le consentement des parents. A travers cette instruction, il s’agit pour le ministère de l’Education nationale de tenir compte de tous les aspects qui entourent le processus de l’organisation d’une sortie scolaire, en particulier la responsabilité juridique des propriétaires des écoles. INTÉRIEUR/VUE j e u d i 6 n o v e m b r e 2 0 1 4 7 Oued Drabla 282 foyers raccordés au gaz de ville PAR ZAOUI ABDERAOUF Oued Drabla, une mechta relevant de la commune d’Aïn Melouk, dans le sud de la wilaya, se chauffera au gaz de ville cet hiver. 282 foyers ont été raccordés au réseau d’alimentation depuis ce dimanche. Le wali, en compagnie d’une forte délégation, a ouvert symboliquement le robinet et allumé la flamme bleuâtre, sous les yeux admiratifs des riverains. L’opération a été accueillie avec beaucoup de joie par les habitants de cette dechra où les bonbonnes de gaz butane se font grandement désirer en période hivernale. L’alimentation de cette mechta en gaz de ville entre dans le cadre du plan quinquennal 2010/2014. Une enveloppe de plusieurs millions de dinars, prélevée sur le budget de wilaya, est allouée au raccordement en gaz de ville à des milliers de foyers. Le taux de recouvrement en gaz naturel, dans la wilaya de Mila, avoisine actuellement les 70%. Ouargla 15 ans de prison pour trafic de drogue Une peine de 15 ans de prison ferme, assortie d’une amende de 5 millions de dinars, a été prononcée mardi par le tribunal criminel près la Cour d’Ouargla à l’encontre de deux individus impliqués dans une affaire de trafic de drogue. Il s’agit des nommés Brahim B. (36 ans) et Ahmed H. (29 ans) condamnés pour «stockage illicite de stupéfiants». Selon l’arrêt de renvoi, l’affaire remonte au 22 octobre 2013, lorsque les éléments de la gendarmerie ont, sur informations précises concernant une bande criminelle activant dans le trafic de drogue dans la wilaya d’Ouargla, mis la main sur une quantité de 33 kilos de drogues enfouies sous le sable dans une exploitation agricole (propriété de Brahim.B) située près de la RN-56, entre Ouargla et Touggourt. Les éléments de la gendarmerie ont procédé, sur site, à l’arrestation du nommé Mustapha B. (frère de Brahim B.), impliqué dans cette affaire et pour laquelle il a écopé d’une peine de huit ans de prison ferme. L’affaire s’est soldée également par la saisie d’un véhicule utilitaire acquis avec les revenus du trafic de drogue. La poursuite des investigations a permis par la suite d’appréhender les deux principaux mis en cause. Ces deux accusés avaient auparavant déjà été condamnés, par contumace, à la réclusion à perpétuité, au niveau de la même juridiction, pour la commercialisation illicite de stupéfiants dans le cadre d’une bande Tizi-Ouzou Retour progressif des brigades de gendarmerie Dans le cadre du programme visant le retour progressif des brigades de gendarmerie dans la wilaya de Tizi-Ouzou, délocalisées suite aux événements tragiques survenus en Kabylie en 2001, la Gendarmerie nationale a commencé à renforcer sa présence dans la région, et ce, en mettant en place de nouvelles structures de sécurité. Le programme prévoit l’installation d’une brigade à travers chacune des 67 communes que compte la wilaya, qui connaît pour l’heure un taux de couverture de 25%. Une quinzaine de brigades sont en passe d’être inaugurées dans les prochains mois, annonce-t-on. PAR S. OULARBI En effet, le commandant régional de la Gendarmerie nationale de Blida, le général Aïssa Bidel, a procédé, avanthier, à l’installation officielle du nouveau commandant du groupe territorial de la Gendarmerie de Tizi-Ouzou, le lieutenant-colonel Nourredine Akrouf. Une cérémonie qui s’est déroulée en présence de différents responsables de ce corps et d’une délégation officielle à sa tête le wali, Abdelkader Bouazghi. La Gendarmerie nationale envisage de renforcer sa présence dans la région, et ce, en mettant en place de nouvelles structures de sécurité. D’ailleurs, deux nouvelles unités de brigades ont été inaugurées durant la journée d’avanthier par le général Bidel. Il s’agit de l’unité opérationnelle installée dans la localité de Maâtkas, à une trentaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya, et la seconde sise au niveau de la ville de Tizi-Ouzou. Rappelons que l’édifice de Maâtkas abritera la nouvelle brigade de gendarmerie en remplacement de celle déjà existante et qui a été délocalisée suite aux troubles qu’a connus la Kabylie au début des années 2000. L’inauguration s’est déroulée en présence des autorités locales ainsi que des représentants des comités de villages de la daïra à qui les responsables ont réitéré la disponibilité de l’Etat à assurer la sécurité des biens et des personnes. Il faut dire que Maâtkas compte parmi les daïras de la wilaya de Tizi-Ouzou les plus sensibles sur le plan sécuritaire. De nombreux kidnappings et des instruisons de groupes terroristes dans les villages ainsi que des faux barrages ont été fréquemment enregistrés dans un passé proche. En dehors du chef-lieu de daïra qui dispose d’une unité des services de sécurité, les deux autres communes sur les trois qui constituent cette daïra ne sont pas dotées de structures de sécurité. L’installation d’une brigade la BMPJ est en projet au niveau de la commune de Souk El Tenine. Lors de son allocution, le lieutenant-colonel Nourredine Akrouf, nouvellement installé dans ses fonctions, a souligné que le commandement régional de la Gendarmerie nationale sera doté de nouveaux projets, tout en insistant à dire que l’objectif est d’élargir la couverture sécuritaire. Se référant aux chiffres, il a annoncé qu’une quinzaine d’unités de proximité sont en phase de réalisation, dont 4 seront opérationnelles d’ici à la fin de l’année en cours, à l’image de celle de la localité d’Ifigha. S’agissant de la cadence de ces projets, le même orateur a souligné que l’état d’avancement des travaux portant réalisation de ces 4 brigades et qui devront être livrés d’ici à la fin de l’année est estimé entre 70 et 75%. Quant aux projets restants, leur taux d’achèvement varie entre 25 et 50%, a-t-il expliqué. Avant d’ajouter : «Actuellement, je dirais que la capitale du Djurdjura est dotée de 25 brigades, dont les deux infrastructures installées aujourd’hui». A une question sur les kidnappings qui menacent la région, le général Aïssa Bidel a remis en cause le nombre de cas de kidnappings enregistrés en Kabylie rapporté dans les médias, puisque, selon lui, ce fléau de rapts ne concerne pas seulement la région, mais toutes les wilayas du pays. Tout en soulignant que le nombre de cas de kidnapping ne reflète guère la réalité. « Il faut savoir que le nombre de cas de kidnapping estimé à 80 ne reflète pas seulement le nombre de rapts, mais il s’agit aussi de cas de fugues des domiciles familiaux, des disparitions momentanées… ». Par ailleurs, le Commandement général de la Gendarmerie nationale de Blida a indiqué que le taux de couverture sécuritaire en Kabylie est estimé actuellement à 37%. « En attendant la réalisation de nouvelles unités d’intervention qui nous permettra d’atteindre un taux de couverture de 100% », a-t-il précisé. En dernier, le même interlocuteur a appelé les citoyens à apporter leur contribution au profit des services de la Gendarmerie afin qu’ils puissent veiller à leur sécurité et à celle de leurs biens. Boumerdès Plusieurs produits cosmétiques contrefaits saisis PAR KACI K. Les éléments de la brigade économique et financière de la Sûreté de wilaya de Boumerdès viennent de procéder à la saisie de plusieurs produits cosmétiques contrefaits de différentes marques étrangères et nationales, avons-nous appris d’un communiqué émanant de la cellule de communication de la Sûreté de wilaya. Ces articles ont été découverts en vente au niveau du marché hebdomadaire de la ville de Boumerdès lors d’un contrôle routinier des éléments de la brigade économique de la Sûreté de la wilaya. Les couleurs et les prix pratiqués de ces produits exposés à la vente ont attiré l’attention des policiers qui ont aussitôt procédé à la saisie pour effectuer des analyses qui ont révélé la contrefaçon et la non-conformité de ces produits qui sont une menace sur la santé des Mila 517 accidents en neuf mois ZAOUI ABDERAOUF De janvier à septembre, le groupement territorial de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Mila a enregistré 517 accidents de la circulation, dont 61 mortels. Comparativement à 2013, les accidents ont diminué, et ce, selon le bilan de ce corps, grâce à la multiplication des barrages de contrôle routier. 18 161 patrouilles de gendarmeries et 13 105 barrages ont été établis par les diverses unités de la Gen- darmerie nationale durant la période précitée. On note une hausse de 6 806 contrôles comparativement à l’année 2013. 317 accidents se sont produits sur les routes nationales, 71 sur les routes départementales, 9 sur des chemins vicinaux, 77 sur des routes non classées (pistes), 20 à l’intérieur des agglomérations, 1 sur la voie ferrée et 22 sur l’autoroute Est-Ouest. Les routes nationales 79 et 100 reliant respectivement Ferdjioua à Mila et Ferdjioua à Téleghma occupent le devant de la scène dans le nombre d’accidents qui, selon le bilan, se produisent en général les dimanches et les jeudis. 475 accidents sur les 517 enregistrés durant les neuf premiers mois, soit 91,9%, sont dus au non-respect du Code de la route par les conducteurs, 17, soit 03,3% sont dus à l’inattention des piétons, 8, soit 01,5% à l’état des routes et de l’environnement et 17 soit 3,3% à l’état des véhicules. citoyens. Ces articles cosmétiques sont fabriqués dans des ateliers clandestins dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj et Sétif pour les écouler dans les marchés de la wilaya de Boumerdes, Alger et dans d’autres localités. L’enquête qui a été menée a abouti à l’arrestation de 2 individus qui ont été présentés devant le procureur près le tribunal de Boumerdès qui les a placés sous mandat de dépôt et incarcérés à la prison de Tidjelabine. Il a été procédé à la saisie de plus de 520 flacons de shampoings et une quantité de différents produits cosmétiques. 8 jeudi 6 novembre 2014 INTÉRIEUR/VUE Relizane Oran Vers le lancement du recensement des sites vulnérables et des terrains à risque de glissement Le ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi, qui était en visite d’inspection, avant-hier, dans la wilaya d’Oran, a donné des instructions pour le lancement, la semaine prochaine, des travaux de la trémie du boulevard Millénium, à l’est d’Oran. D’ORAN, M. AYANE Programmé il y a près de cinq ans, le projet de réalisation de la trémie du Millénium a été dépoussiéré et remis sur la table, récemment, après un retard dû à son inscription. Plusieurs habitants de la région, qui ont fait part de leur incompréhension quant au grand retard enregistré dans la réalisation de cette trémie, ont indiqué que sa concrétisation rapide est impérative pour réguler la circulation, très dense à longueur de journée, d’une part, et, de l’autre, épargner un temps précieux et les désagréments dont souffrent des centaines d’automobilistes sur l’axe menant à la zone industrielle d’Arzew. C’est également le cas pour les étudiants et les professeurs venant d’Oran pour rallier l’université Belgaïd, qui sont contraints de faire un grand détour pour regagner ce pôle universitaire. Notons que l’enveloppe budgétaire allouée à ce projet est de plus de 800 millions de dinars, avec un délai de livraison de 8 mois. Par ailleurs, M.Kadi s’est rendu au port d’Oran pour s’enquérir des différents projets entamés. Le ministre a mis l’accent sur le respect des délais de livraison, vu l’impact de ces travaux qui visent à renforcer et moderniser l’activité du port d’Oran, qui a bénéficié d’un projet de confortement de la jetée, réalisé par une entreprise sino-algérienne. Toujours en matière de renforcement, une opération de rempiétement est également programmée sur deux quais, à savoir ceux de Conakry et du Sénégal. Dans le cadre de l’activité commerciale, le port d’Oran est également concerné par une opération d’extension du terminal à conteneurs, qui s’étendra sur 54 hectares et permettra d’accueillir un million de conteneurs par an. Rappelons qu’au chapitre des travaux publics, parmi les grands projets inscrits, il est prévu dans la wilaya d’Oran la création d’un abri de pêche à Cap Blanc, dans la commune de Aïn El Kerma, un port de plaisance à Cap Falcon, ainsi que la réalisation de la deuxième rocade (5e boulevard périphérique), dont les travaux ont été lancés l’été dernier. Il est à signaler que la wilaya d’Oran a bénéficié de 200 milliards de dinars au titre du budget d’équipement pour 2015, correspondant à la première année de la mise en œuvre du plan quinquennal (2015-2019). Cette enveloppe sera mobilisée pour l’achèvement du programme en cours de réalisation et, en deuxième lieu, à l’injection de nouveaux projets de manière à consolider ce programme de réalisation. Par ailleurs, une étude est en voie de lancement pour recenser l’ensemble des sites vulnérables et Les premières pluies d’hiver dévoilent le bâclage de l’été Avec plus d’un mois de retard, la saison des pluies a finalement commencé, hier, par des averses tant attendues par les fellahs notamment. Parallèlement, c’est le début de la saison des tracas, constatée chaque hiver à Oran et ses environs avec des incidences aussi diverses que néfastes. Les assurances données depuis plusieurs semaines par les communes de la wilaya à travers leurs bilans relatifs aux opérations de curage des avaloirs, en prévision de la saison des pluies, vont apparaître dès ce premier test complètement «décalées» par rapport à une réalité du terrain implacable et têtue par ses carences. Plusieurs axes importants de la ville, submergés par les flots suite aux averses intenses enregistrées, sont devenus très vite impraticables à la circulation automobile, donnant un avant-goût qui confirme que cette saison hivernale ne sera pas différente des précédentes. Le groupement d’Oran compte de nombreux points noirs, aussi bien dans les axes relevant des zones est de la ville (Haï Es-Sabah, cité Djamel, USTO) que sur les artères de la zone ouest (Cité-Petit, Maraval, les Amandiers). Certaines intersections étaient submergées par de véritables torrents, à l’image du croisement de l’avenue Mekki Khelifa (ligne B), la rue Hadj Freh Daïfallah (ligne 16). En plus de ces axes routiers, plusieurs groupements d’habitations sont menacés par les eaux, à l’instar d’El Barki (haï Fellaoucen) et Petit-Lac (haï Dhaya), où certaines maisons voient leur rez-de-chaussée souvent inondé. La cité Lamur, dans le même quartier, devient le réceptacle de toutes les eaux avoisinantes. Les habitants de haï El-Emir Abdelkader, à l’est d’Oran, ont également dû passer une matinée difficile à cause d’un système d’avaloirs quasi inopérant. Les précipitations tant attendues sont bel et bien arrivées, et avec elles leur lot de désagréments, mettant une fois de plus à nu une ville qui frôle la catastrophe à la première pluie d’hiver qui dévoile le bâclage de l’été. M. A. terrains présentant un risque de glissement à Oran, a annoncé M.Kadi. S’exprimant en marge de sa visite de travail à Oran, M.Kadi a souligné qu’une étude commune entre les ministères des Travaux publics et de l’Habitat est en cours de lancement pour recenser les sites vulnérables et les terrains à risque de glissement. Les résultats de ce travail seront mis à la disposition des bureaux d’études qui seront appelés à prendre les précautions nécessaires dans la réalisation des projets, a-t-il ajouté. Ciblant l’ensemble du territoire national, cette étude constituera une importante base de données pour mieux programmer les projets et gérer les chantiers, a-t-il encore affirmé. 50% des migrants souffrent de maladies La DSP lance une campagne de vaccination des enfants subsahariens Une large campagne de vaccination ciblant les enfants subsahariens installés à Oran sera lancée la semaine prochaine. Cette action, initiée par la direction de la santé et de la population, touchera l’ensemble des enfants et concerne la diphtérie, l’hépatite et autres maladies. Près de 1 050 enfants, dont certains sont nés à Oran, seront ainsi vaccinés. La campagne sera lancée à partir du lieudit El Hassi, qui accueille une importante concentration de Subsahariens. Un véhicule clinomobile et une équipe médicale seront ainsi mobilisés. En effet, les résultats d’une étude effectuée par l’association Médecins du monde sur un échantillon de Subsahariens ayant élu domicile dans des baraques, au niveau du quartier Coca, à l’ouest de la ville d’Oran, ne sont pas reluisants : conditions de vie précaires, pro- blèmes de santé, prolifération de maladies et absence de vaccination des enfants. Tels sont les premiers résultats de l’étude. Le rapport a aussi révélé que la majorité des enfants ne sont pas vaccinés contre les maladies contagieuses et que 50% des migrants souffrent de maladies liées au manque d’hygiène, comme les problèmes respiratoires, les inflammations et autre maladies. Il y a lieu de noter que de nombreux Subsahariens ont élu domicile ces derniers jours dans les quartiers de la ville d’Oran. La Direction de l’action sociale (DAS) d’Oran a recensé près de 3 400 migrants clandestins de différentes nationalités subsahariennes et a mobilisé tous les moyens pour les déloger des ruelles et quartiers de la ville pour rejoindre les centres mis à leur disposition. M. A. Sanafir réclame un transport scolaire DE RELIZANE, E. OUAIL A ce jour, le village de Sanafir, c’est bien son nom, ne dispose pas d’un établissement scolaire du premier palier malgré le tragique accident qui a failli coûter la vie à une écolière, écrasée par un camion semi-remorque, alors qu’elle se rendait à son école deux kilomètres plus loin. Les habitants du quartier se remémorent ce triste événement qui a failli endeuiller leur village. Aujourd’hui encore, les enfants de Sanafir sont obligés d’emprunter ce dangereux itinéraire long de deux kilomètres pour se rendre à l’école, hiver comme été. Beaucoup de ces écoliers ne se déplacent pas durant les jours de pluie, paralysés par la peur de se faire renverser par un camion. Le manque de transport public et de ramassage scolaire est la principale raison de l’échec scolaire cuisant et surtout de l’évitement de la scolarité des filles au douar. Certains parents ont une peur bleue de laisser étudier leurs filles, craignant qu’elles ne se fassent agresser en cours de route. M. H., parent d’élève, est encore réticent à laisser sa fille reprendre l’école qu’elle a abandonnée en 4e année ; il panique quand ses deux enfants tardent à rentrer à la maison ; dès 17 heures, il prend son gourdin et va à leur rencontre. M. H. n’en peut plus de vivre sur des braises au moindre retard de ses fils… Les citoyens de Sanafir réclament le transport scolaire pour leur progéniture afin d’éviter un autre drame. Mostaganem La CNAC, une aubaine pour les jeunes chômeurs La Caisse nationale d’assurancechômage (CNAC) agit comme un «élément dynamique» pour donner une impulsion à même de «favoriser» l’éclosion d’un authentique marché de l’emploi pour les jeunes chômeurs. Les derniers bilans officiels établis par la direction de la CNAC de la wilaya de Mostaganem font état d’une nette amélioration de la prise en charge et du traitement des dossiers des souscripteurs, aidés par les nouveaux dispositifs de soutien à la création et l’extension d’activités par les chômeurs promoteurs, notamment ceux liés à l’âge de (30 à 50 ans) et au seuil des crédits (fixé à 10 000 000 DA) octroyés par les institutions bancaires. Le travail de proximité engagé par les services d’écoute de la CNAC et la coopération des banques ont permis d’établir un lien entre les jeunes des communes et les administrations. A la lumière des statistiques et chiffres avancés, la CNAC peut se targuer d’avoir réussi au moins un pari de confiance entre les porteurs de projets et l’institution de soutien et d’accompagnement. Les dispositions du nouveau dispositif de soutien comptent plusieurs avantages consentis par la CNAC, dont un prêt non rémunéré (sans intérêt et remboursable), un accompagnement personnalisé assuré par un conseiller animateur et une assistante. E. O. INTÉRIEUR/VUE j e u d i 6 n o v e m b r e 2 0 1 4 9 Tamanrasset Tipasa Une colonne verte pour le barrage de Boukourdane Une colonne verte sera réalisée autour du barrage de Boukourdane pour le délimiter et le protéger des diverses agressions en particulier celles des fellahs qui n’hésitent pas à pratiquer des cultures sur ses abords. DE TIPASA, SEDDIKI DJAMILA C’est du moins ce qui a été proposé par les responsables des services des forêts qui ont réalisé dernièrement, à l’occasion de la Journée na- Bou Haroun Cinq pêcheurs disparus toujours introuvables L’énigme reste entière à propos de la disparition des cinq pêcheurs embarqués à bord d’un chalutier parti de Bou Haroun le vendredi et qui n’ont plus donné signe de vie. Malgré les nombreuses recherches engagées par les garde-côtes accompagnés d’un hélicoptère, les recherches n’ont, pour le moment, rien donné et ce n’est pas faute d’avoir tenté de retrouver leurs traces ou celles du bateau qui s’est évaporé en mer, explique-t-on au niveau local. Les parents des cinq pêcheurs d’espadon disparus disent avoir eu peu avant leur disparition un appel téléphonique précisant qu’ils venaient de terminer leur pêche et s’apprêtaient à rentrer et depuis cet appel plus de nouvelles. Les parents des disparus n’ont pas hésité, avanthier, à bloquer la circulation prétextant le manque d’efforts des garde-côtes qui ont déjà abandonné les recherches. Les supputations vont bon train quant à cette disparition énigmatique poussant certains à évoquer la thèse de la « Harga » des cinq jeunes pêcheurs « qui se seraient fait la belle dans une mer très calme ce jour-là ». Pour sa part, la cellule de suivi a indiqué que les recherches engagées par les gardes-côtes des forces navales se poursuivent toujours le long du littoral algérien. Selon un responsable de la cellule de suivi, qui réunit des éléments des forces navales, chargés de coordonner les opérations de recherches, des représentants de la Direction de la pêche et des ressources halieutiques, de la Chambre de la pêche et la sûreté de wilaya, « une commission a été installée dès l’annonce de la disparition des pêcheurs, avec l’émission d’un bulletin de recherches tout le long des eaux territoriales du littoral algérien » « Tous les moyens humains et matériels ont été mis à contribution, et nous suivons le développement des recherches, d’heure en heure, en dépit du peu de chances que nous avons de retrouver les disparus », a indiqué la même source. S. Dj. tionale de l’arbre, une opération de reboisement et de plantations de diverses espèces forestières. Le taux de remplissage du barrage, qui est très faible actuellement, eu égard au déficit en précipitations ces deux dernières années, exige des responsables une rationalisation de l’utilisation de l’eau qui est destinée avant tout aux ménages. Situé dans la commune de Sidi Amar, le barrage de Boukerdane avec un volume mobilisable estimé à 51 millions de mètres cubes dessert 8 localités, à savoir Sidi Ghilès, Cherchell, Sidi Amar, Hadjout, Meurad, Nador, Tipasa et douar Khechni de la commune d’Aïn Tagouraït qui reçoivent globalement un volume d’eau potable de 70 000 m3/jour. Il faut rappeler que de nombreuses opérations avaient été menées auparavant pour protéger le barrage qui ont consisté en un traitement du bassin versant grâce à la plantation de 260 ha d’espèces forestières et 774 ha d’oliviers et autres arbres fruitiers en même temps que la réalisation de 25 banquettes. Concernant la consolidation de l’ouvrage, il a été réalisé 20 km de protection des berges et 41 km des abords de celui-ci, ainsi que 40 pistes aménagées avec la réhabilitation d’un point d’eau sans oublier la réalisation de 758 ha de travaux sylvicoles. En 2007, la Sonatrach et la direction générale des forêts avaient signé une convention de coopération pour le reboisement de 20 ha (12 800 plants de pin d’Alep, 3 200 de pin maritime, 6 400 de pin Pignon, 4 800 cyprès de l’Arizona et 2 100 de Robinier) sur le versant est du barrage qui s’est étalé de 2008 à 2010. Outre, la contribu- tion à l’effort national de reboisement, ce programme avait plusieurs objectifs, dont celui écologique par la protection des barrages contre l’envasement, la protection des bassins versants contre l’érosion, l’extension du patrimoine forestier, la limitation de la vitesse de ruissellement, le rétablissement de l’équilibre écologique (augmentation du couvert végétal) et enfin la contribution à la lutte contre les changements climatiques à travers la séquestration du C02 présent en atmosphère. Sur le plan socio-économique, le projet visait la création de nouveaux emplois destinés aux chômeurs de la région. Le site du barrage est devenu, ces dernières années, un lieu de villégiature où des centaines de familles viennent régulièrement s’y reposer et s’y distraire. Le site du barrage abrite, également, un centre régional d’aviron où s’est déroulée en octobre dernier la 9e édition du Championnat africain. Des alevins de tilapia dans les bassins d’irrigation de Tidekelt PAR ABDELKRIM KIRÈCHE L’opération relative à l’ensemencent d’alevins de tilapia du Nil dans les bassins d’irrigation agricole du Sud se poursuit toujours dans la commune d’In Salah, à 700 km au nord de Tamanrasset. Des responsables de la Chambre régionale interwilayas de la pêche et de l’aquaculture saharienne, basée à Ouargla, ont indiqué lundi dernier qu’un troisième lot de cette espèce de poisson africain, expérimentée à travers le sud du pays depuis plusieurs années déjà, a été introduit dans le bassin de Tinarkoko, à 5 km du périmètre agricole de Tidekelt. L’opération, réalisée en coordination avec la Chambre agricole de Tamanrasset et le Centre national de la recherche et du développement des ressources halieutiques et de l’aquaculture saharienne, vise ainsi à promouvoir ce créneau d’activité dans le Sahara algérien à même d’élargir le périmètre d’expérimentation de l’aquaculture intégrée à l’agriculture dans cette région dotée d’importantes potentialités hydriques et de structures techniques convenables à l’élevage de poisson. Cette expérience, qui en est à sa 3e étape après les deux premières opérations, lancées en avril dernier dans les périmètres agricoles d’El Maleh (à 7 km d’In Salah), intervient également dans le cadre de la concrétisation du plan aquapêche 2020, permettant à Tidekelt de devenir un pôle d’aquaculture par excellence, ajoutent les mêmes responsables qui ont fait savoir que les 50 aquaculteurs bénéficiaires de ce projet seront conviés prochainement à une session de formation sur les nouvelles techniques adoptées pour réussir l’élevage de poisson dans le Sud. Impliqués dans l’affaire de l’enlèvement du bébé Leith Kawa à Constantine Les cinq fonctionnaires de la maternité du CHU en attente de leur procès DE CONSTANTINE, FARID BENYAMINA. Alors que trois des cinq présumés coupables dans l’affaire du bébé Leith Kawa, détenus à la prison de Boussouf, ont entamé une grève de la faim, les familles, proches et amis des mis en cause ont organisé, dimanche, deux sit-in devant la cour de Constantine et la maternité du CHU Constantine et une marche avortée par la police. Les familles réclament « justice » et « la libération » de leurs proches « détenus à tort », selon eux. Les familles, proches et collègues des cinq fonctionnaires de la maternité du CHU de Constantine, arrêtés et emprisonnés, en mai dernier, pour leur présumé implication dans l’affaire d’enlèvement du bébé Leith Kawa ne comptent plus rester les bras croisés. La demande de libération provisoire, introduite en deuxième appel près le tribunal de Ziadia par les avocats des détenus, rejetée par la chambre d’accusation, a poussé les familles à investir la rue pour réclamer « justice » et « vérité ». En effet, des dizaines de personnes, membres des familles des détenus, qui ont été rejoints par la suite par des sa- ges-femmes, des paramédicaux et des agents de sécurité, ont organisé, dimanche, un rassemblement de protestation devant la maternité du CHU de Constantine. Accompagnés d’enfants en bas âge, les protestataires, notamment des femmes en sanglots, ont brandi des pancartes réclamant la libération de leurs « enfants ». « Nos enfants sont aussi des victimes comme l’a été Leith », ont estimé les familles, qui ne comprennent pas pourquoi leurs enfants sont toujours emprisonnés, alors que les vrais coupables sont connus et qu’il n’existe aucun indice impliquant les leurs dans cette affaire. Il est utile de rappeler que les cinq fonctionnaires en question, une sage-femme, deux infirmières, un coursier et un agent de sécurité ont été placés en mai dernier en détention provisoire et sont toujours en attente de leur procès. Selon les informations recueillies auprès des familles, trois détenus, à savoir L. Asma, sage femme, B. Y., infirmière, et l’agent de sécurité ont entamé une grève de la faim depuis quelques jours. Les griefs retenus contre ses derniers sont : association de malfaiteurs dans l’objectif de commettre un crime, falsification de documents offi- ciels, enlèvement d’un mineur, complicité, négligence et corruption. Les protestataires ont été rejoints durant leur sit-in entamé vers 9 h par des fonctionnaires de la maternité venus apporter leur soutien à leurs collègues et par la même dénoncer une énième fois les conditions « intenables » dans lesquelles ils exercent leur fonction au quotidien. Vers 10 h, les protestataires qui ont tenté une marche qui s’est ébranlée depuis le CHU en direction du palais de la justice ont été interceptés par les forces de l’ordre au niveau de l’entrée du pont suspendu de Sidi M’cid. Dispersées par la police, les familles des cinq fonctionnaires se sont réunies quelques minutes après devant la cour de Constantine où ils ont organisé un autre sit-in. Sur place, les protestataires ont soulevé les mêmes revendications, à savoir la libération provisoire de leurs enfants incriminés à tort dans cette affaire. Le sit-in a été levé vers 13 h après que, apprend-on, des assurances ont été données aux manifestants qu’une audience leur sera accordée dans les prochains jours par le procureur général de la cour de Constantine. Affaire à suivre. ENVIRONNEMENT j e u d i 6 n o v e m b r e 2 0 1 4 11 Changement climatique L’Amazonie s’invite à la Conférence de Lima A trois semaines de la tenue de la Conférence des Nations unies sur le climat prévue à Lima, au Pérou, du 2 au 12 décembre 2014, l’Amazonie revient audevant de l’actualité écologique. PAR M’HAMED REBAH Les communautés indigènes de l’Amazonie péruvienne ont annoncé qu’elles allaient, à cette occasion, réclamer 20 millions d’hectares de ses forêts pour en assurer la pérennité et freiner la crise climatique. Par ailleurs, le chercheur brésilien, Antonio Donato Nobre, de l’Institut national des recherches spatiales (INPE), vient de publier un rapport intitulé «L’avenir climatique de l’Amazonie». Dans une interview accordée à une journaliste de l’AFP, il explique dans quel but il a rédigé ce rapport : «Au cours des 40 dernières années, on a détruit 763 000 km2 de forêt (deux fois la superficie de l’Allemagne), c’est-à-dire 2 000 arbres par minute. Cela correspond à une route de 2 km de large qui va de la Terre à la Lune.» Or, selon lui, «le climat se ressent de chaque arbre retiré de l’Amazonie». Il explique que «les arbres amazoniens arrivent à émettre dans l’atmosphère l’équivalent de 20 milliards de tonnes d’eau par jour, plus que l’Amazone n’en déverse chaque jour dans l’océan Atlantique (17 milliards de tonnes). C’est comme une pompe qui envoie l’eau vers les autres régions». Antonio Donato Nobre estime que «le gouvernement brésilien a fait un travail magnifique, de 2004 à 2012, en réduisant les déboisements de 27 000 km2 par an à 4 000 km2». On sait que le gouvernement brésilien s’est engagé à réduire la déforestation de 80% à l’horizon 2020. La déforestation illégale aurait fortement ralenti grâce à un système de satellites sophistiqués. En janvier 2013, le gouvernement a annoncé le lancement d’un grand recensement de la forêt amazonienne destiné à mieux comprendre les impacts de la déforestation et du réchauffement climatique, afin de développer une meilleure politique de conservation. En juillet dernier, le Brésil et l’Inde (qui sont deux des cinq membres des BRICS) ont signé un accord sur le traitement des données satellitaires qui doit aider à lutter contre la déforestation dans la forêt amazonienne. Mais Antonio Donato Nobre constate que le nouveau code forestier qui a amnistié ceux qui déboisent a été perçu comme un signal d’impunité. Pour lui, reconstruire les écosystèmes est la meilleure solution et, pour cela, il faut s’unir dans un «effort de guerre», dit-il. Dans les années 1980 déjà, on s’inquiétait, dans le monde, des feux de forêt qui détruisaient l’Amazonie et représentaient un pourcentage appréciable des émissions de dioxyde de carbone. Sanctuaire naturel et sacré de la planète, l’Amazonie avait, à l’époque, un gardien : Chico Mendes, militant pacifique de la cause écologique, chef d’un mouvement de récolteurs de latex, les seringueiros. Il luttait contre la mort de la forêt et avait joué un rôle de premier plan dans le combat pour sauver l’Amazonie ; le milieu brésilien l’a condamné. Le 22 décembre 1988, Chico était assassiné sous les yeux de sa famille, par les tueurs à gages des gros propriétaires terriens. Personne ne s’attendait au tollé général qui retentit dans le monde entier à l’annonce du meurtre. Il était devenu un héros de légende, symbole du combat pour préserver l’Amazonie des appétits des hommes d’affaires. Plus de 25 ans après, le danger n’est pas écarté. L’organisation Greenpeace a dénoncé récemment l’abattage clandestin d’arbres, en Amazonie brésilienne, qui seraient acheminés de nuit par des camions vers des scieries frauduleuses pour des opérations d’exportation vers la France, la Belgique, la Suède et les Pays-Bas. Venezuela Les ONG se préparent pour le Pérou Du 4 au 7 novembre, le Venezuela accueille une PréCOP sociale réunissant, en plus d’une quarantaine de gouvernements, près de 80 organisations de la société civile internationale. Il s’agit de la première consultation publique qui proposera un dialogue entre les gouvernements et mouvements et organisations sociales du monde entier, afin d’établir les bases d’une alliance entre les peuples et les gouvernements face à la menace que représente le changement climatique pour l’ensemble de l’humanité. Cette réunion vise à finaliser un document émanant de la société civile internationale établissant des propositions pour un accord contraignant, ambitieux et à la hauteur des enjeux. Ce document sera présenté aux gouvernements présents aujourd’hui, jeudi 6 novembre. D’ores et déjà, des gouvernements se sont engagés à porter les revendications et exigences qu’il comprend dans le cadre officiel des négociations. Alors que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) vient de publier son rapport de synthèse rappelant la gravité de la situation et la nécessité d’agir sans attendre, les ONG, mouvements sociaux et écologiques, syndicats prennent leurs responsabilités face à des gouvernements, récalcitrants à toute véritable politique ambitieuse de lutte contre les dérèglements climatiques. Près d’un an après A environ 1000 m d’altitude, le village d’Iguersafene, agglomération de 4500 âmes, dans la commune d’Idjeur (daïra de Bouzguène), à une soixantaine de kilomètres à l’est de Tizi-Ouzou, est un exemple de solidarité villageoise et de respect de l’environnement. «Chez nous, la préservation de l’environnement ne se limite pas à des discours tenus dans des salles, c’est un travail quotidien et des actions qui se traduisent immédiatement sur le terrain par des projets concrets», témoigne Bakour Ali, président du comité de village. Le visiteur, dès son arrivée au village, découvre la propreté des rues. Des corbeilles sont placées un peu partout, à cet effet, le long des trottoirs plantés d’arbres ornementaux. Des poubelles pour le tri sélectif des déchets sont également proposées à chaque groupe d’habitations. Si ces contenants sont tous de même couleur, des affiches y sont collées pour désigner le type de déchets à y déposer. Le comité de village, épaulé par l’association écologique locale Alma Vert, ne s’est pas la décision historique et quasi-unanime de la société civile internationale ayant consisté à quitter les négociations internationales à Varsovie, il est temps d’imposer les solutions des organisations de la société civile à la table des négociations. Un des documents de la PréCOP sociale est la déclaration de Margarita sur le changement climatique, intitulée «Changeons le système, pas le climat» qui rassemble les éléments fondamentaux que la société civile souhaite porter dans le cadre des négociations climatiques d’ici à la COP 20, qui aura lieu à Lima en décembre prochain. Cette déclaration a été adoptée par les participants à une réunion qui a eu lieu sur l’île de Mar- arrêté au tri sélectif des déchets, puisqu’il se soucie aussi de leur destination. Après avoir réalisé un centre de tri, ces deux organisations ont trouvé un récupérateur pour le plastique, particulièrement pour les bouteilles d’eau et de boissons. «Nous avons constaté que sur les déchets recyclables, le matériau le plus présent est le plastique qui est aussi très dangereux pour l’environnement, car non biodégradable», a indiqué Mohelbi Karim, membre de l’association Alma Vert. L’argent récupéré par la vente de ce produit est versé à la caisse du village, qui l’emploie dans des actions d’utilité publique. Avec la subvention de cinq millions de dinars obtenue au concours Rabah Aïssat du village le plus propre, l’association étudie la possibilité d’acquérir un broyeur pour rentabiliser davantage la vente du plastique. Poursuivant la visite du village, des bacs en bois qui rappellent des ruches d’abeilles, posés un peu partout près des habitations et des établissements scolaires, attirent l’attention. Ce sont de petites unités de garita, au Venezuela, du 15 au 18 juillet 2014. Les participants militent en faveur du « bien vivre», du vivre en harmonie avec les écosystèmes de la planète comme voie pour faire face à l’actuelle crise environnementale et au changement climatique (qui en est l’une de ses illustrations les plus flagrantes). Ils se disent préoccupés par la dimension sociale trop longtemps ignorée de cette crise, mais remplis d’espoir et de foi quant à la puissance créatrice des peuples, moteur indispensable au changement du système. Ils saluent les processus sociaux qui se vivent et se construisent au sein de différents pays, communautés et modèles de société. (Source : Attac France) compostage des déchets biodégradables, indique M. Mohelbi. Les membres du comité de village et de l’association Alma Vert soulignent que leur objectif est de faire d’Iguersafene «un village sans décharge». *En plus du compostage et du tri sélectif des déchets, le comité de village a décidé de franchir une autre étape en supprimant définitivement le sachet en plastique. A cet égard, il a été décidé de réhabiliter l’usage du couffin. Le secret de la réussite de toutes ces actions est, selon M. Bakour, lié au fait que toutes les décisions concernant le village sont prises par consensus lors des assemblées générales regroupant pas moins de 1400 villageois, organisées périodiquement pour traiter des affaires de la cité. L’arrivée du gaz de ville en 2013 dans le village d’Iguersafene a été accueillie avec beaucoup de soulagement par les villageois, mettant enfin un terme à la coupe de bois qu’ils pratiquaient, à contrecœur, dans la forêt de l’Akfadou, confie-t-on. (Source : APS) Ecologie et démographie Les technologies vertes pour faire face à l’accroissement de la population L’humanité est menacée de famine et de guerre mondiale. Selon les chercheurs australiens de l’université d’Adélaïde, à la fin du XXIe siècle, la population du globe pourrait augmenter de 7 à 10 milliards d’individus. Les ressources naturelles permettrontelles de nourrir autant d’habitants ? Ou bien faudra-t-il appliquer partout la politique chinoise de l’enfant unique ? Quelle quantité de population est optimale pour que la Terre puisse nourrir tout le monde ? A présent, l’humanité consomme à une vitesse démesurée les réserves créées sur Terre durant des millions d’années. Il s’agit surtout du pétrole et du gaz. Des territoires immenses sont occupés par des cultures agricoles. Mais l’efficacité de l’utilisation des ressources naturelles laisse à désirer. Le problème de l’utilisation rationnelle de la nature doit être résolu en premier lieu, est convaincu le directeur du Centre d’études des problèmes de la population à la faculté d’économie de l’université Lomonossov de Moscou, Valeri Elizarov. Le développement des technologies «vertes» est une priorité pour de nombreux pays. Ainsi, une centrale thermique existe à Lahti, en Finlande, utilisant l’incinération des déchets. Toujours en Finlande, il est interdit de déposer à la décharge des déchets biologiques : ceux-ci sont recyclés et utilisés dans l’agriculture. Des technologies écologiques innovantes sont répandues de par le monde. Les autorités de plusieurs pays obligent les grandes sociétés à rendre leur production plus «pure» bien qu’une telle modernisation coûte cher. Mais les experts sont convaincus que face à une rapide augmentation de la population, le souci de l’écologie doit tenir le haut du pavé. Cela permettra d’approvisionner la population croissante en nourriture et en eau potable sans causer de tort à la nature. Cela demande cependant de changer radicalement d’attitude envers les ressources naturelles dans le monde entier et pas seulement dans un pays donné. Cela permettra de libérer des surfaces occupées actuellement par des décharges et de passer progressivement à l’utilisation de sources d’énergie renouvelables. Selon la chef de secteur de reproduction de la population à l’Institut d’études socio-politiques de l’Académie des sciences de Russie, Evguenia Sigareva, la population du monde continuera de croître, mais il est encore prématuré de parler de 10 milliards. La directrice du centre scientifique de développement social de l’Académie russe de l’économique nationale et de la fonction publique près la présidence de Russie, Lioubov Khrapylina, signale que des guerres, des épidémies, des changements du climat pourraient modifier cardinalement la situation et que l’histoire connaît déjà de nombreux exemples de ce genre. (Agences) 12 j e u d i 6 n o v e m b r e 2 0 1 4 Géopolitique Ordre mondial et le test du Conseil de sécurité La composition du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies sera modifiée en 2015, mais elle ne sera pas si différente de ses versions précédentes. Les victorieux de la deuxième guerre mondiale – les Etats Unis, le Royaume Uni, la France, la Russie, et la Chine – préserveront les premières loges associées au pouvoir. Cinq membres non permanents – la Nouvelle Zélande, l’Espagne, l’Angola, la Malaisie et le Venezuela – intègreront le Conseil pour un mandat de deux ans, en remplacement respectivement de l’Australie, du Luxembourg, du Rwanda, de la Corée du Sud, et de l’Argentine. Les strapontins restant seront occupés pour un an de plus par le Tchad, le Chili, la Jordanie, la Lituanie, et le Nigeria. PAR GARETH EVANS A l’exception du Ni- géria, aucun des principaux acteurs du vingtet-unième siècle – le Brésil, l’Allemagne, l’Inde, le Japon ou l’Afrique du Sud – n’y occuperont un siège. Tous les efforts produits pour réformer la structure du Conseil de sécurité – y compris mettre un terme à l’impossibilité pour un membre non permanent d’être réélu pour un deuxième mandat consécutif, ce qui permettrait pourtant un engagement pérenne, ou même une adhésion permanente officielle – ont abouti à une impasse. Reconstruire le Conseil de sécurité pour faire en sorte que toutes les puissances influentes aient toujours un siège à la table n’est pas à l’ordre du jour de la réforme, mais cette proposition est pourtant l’une des plus importantes. La légitimité institutionnelle du Conseil en tant que premier organe décisionnaire du monde en matière de paix et de sécurité n’est pas acquise. Si le Conseil préserve son profil actuel, il ne faudra pas s’étonner que sa crédibilité et son autorité soient avant peu, peut-être même moins d’une quinzaine d’années, menacées. La priorité est de trouver d’autres moyens pour dynamiser le statut global du Conseil de sécurité. Les enjeux auxquels il est confronté n’ont jamais été aussi délicats. Il se trouve aujourd’hui un nombre croissant de crises dans un nombre croissant de régions ; le nombre des violations du droit humanitaire international et des droits de l’homme n’a jamais été aussi élevé ; et le nombre de personnes contraintes à se déplacer du fait de ces conflits atteint un niveau inégalé depuis des décennies. Le Conseil de sécurité a jusqu’à présent plutôt bien géré la situation pour répondre à ces défis. Il a obligé la Syrie à abandonner ses armes chimiques et à accepter le principe d’un couloir humanitaire sans le consentement du régime en place. Il a autorisé la présence d’un plus grand nombre de Casques bleu sur le terrain, avec des mandats renforcés de protection des civils. Il a aussi maintenu certaines sanctions efficaces envers certains régimes, et a transmis certains cas à la Cour pénale internationale. Il a mis fin à un massacre imminent en Libye en 2011 en acceptant (du moins au début) que la notion internationalement validée de « responsabilité de protéger » justifie une intervention militaire. Il a répondu de manière décisive à la crise Ebola, et a voté d’importantes résolutions anti-terroristes. Il s’améliore aussi en matière de consultation globale, et débat plus ouvertement des questions à l’ordre du jour. Mais les problèmes de sécurité des individus gangrènent toujours une large part du territoire africain et de l’Asie occidentale. Trop souvent, le Conseil de sécurité continue d’ignorer les problèmes les plus sérieux relatifs aux droits de l’homme et à la sécurité, empêtré dans le carcan de la vieille rhétorique datée de la Realpolitik, ou freiné par sa prudence, les limitations institutionnelles, ou des ressources inadéquates. Il s’est retrouvé presque totalement paralysé dans les crises récentes parmi les plus critiques – l’Ukraine, Gaza, la Syrie et l’Irak. Pour restaurer et améliorer la crédibilité du Conseil de sécurité, il faudrait désormais se concentrer sur des changements qui ne nécessitent pas d’amendement à la Charte des Nations Unies. Un bon point de départ serait d’appliquer plus souvent les meilleures pratiques déjà existantes, faisant de l’exception la norme. Ainsi que l’a démontré le cas de l’arsenal chimique de la Syrie, le Conseil peut obtenir des résultats lorsqu’il établit un cadre clair, un calendrier explicite, des mécanismes de vigilance actifs, des processus de rapports réguliers, et lorsqu’il explicite clairement les conséquences en cas de non respect des règles. Le Conseil doit moins se consacrer à la rhétorique qu’aux processus formels de prévention des crises et des conflits, avec de meilleurs mécanismes de veilles et de synthèse. Il doit comprendre que d’anticiper et répondre aux principales violations des droits humains fait partie de ses principales prérogatives. Il devrait encourager le Secrétaire général de l’ONU à utiliser la formidable autorité que lui confère l’article 99 de la Charte qui l’autorise à porter lui-même les questions importantes à l’attention du Conseil. Il est impératif de rétablir un consensus sur la manière de répondre au mieux aux situations de crimes si atroces qu’elles requièrent une réponse militaire. Des efforts doivent être consentis pour surmonter l’amertume encore ressentie vis à vis des Etats-Unis, du Royaume Unis et de la France – et qui explique pour une grande part la paralysie concernant la Syrie ; leur attitude a été perçue comme expansionniste lorsque sans repasser par le Conseil de sécurité, le simple mandat de protection civile octroyé pour la Libye s’est transformé en une volonté de modifier entièrement le régime. La solution semble reposer sur une forme de variation du principe de « responsabilité de protéger » ini- tialement proposé par le Brésil (et accueilli positivement mais officieusement par la Chine et la Russie), qui nécessiterait une forme de surveillance et de révision constante des mandats militaires. La France a proposé un changement réellement transformatif : les membres permanents du Conseil de sécurité renonceraient à l’usage de leur droit de véto dans les cas d’atrocités de crimes de masses avérés soit par le Secrétaire général, soit par tout autre processus acceptable, du moins si aucun intérêt national vital n’est en jeu. Mais ce ne sera pas chose facile. Si le Royaume Unis accepte d’en étudier le principe, la Russie s’y est ouvertement opposé. Les Etats-Unis sont discrètement dans l’embarras, et la Chine est restée muette sur ce point. Ces diverses réactions nous rappellent que ce dont à le plus besoin le Conseil de sécurité est de faire évoluer les mentalités de ses membres permanents. Ils doivent se souvenir que leurs responsabilités globales sont formidables ; que leur obligation première est de trouver un terrain de coopération commun ; et qu’il n’y aura qu’une tolérance limitée pour toute forme de poursuite aveugle d’étroits intérêts personnels. S’ils ne réagissent pas, l’autorité globale du Conseil en sera affaiblie, et il sera alors confronté au risque d’un retour à la paralysie marginalisée des années de la guerre froide. Gareth Evans , ancien ministre australien des Affaires étrangères (1988-1996) et président de l’International Crisis Group (2000-2009) , est actuellement chancelier de l’Université nationale australienne . Il a co- préside le Centre mondial basé à New York pour la responsabilité de protéger et le Centre basé à Canberra pour non-prolifération nucléaire et le désarmement . Gouverner un monde, sans ordre du monde PAR ANNE-MARIE SLAUGHTER Peut-on améliorer un ordre international pour maintenir la paix et permettre aux pays de respecter des règles communes ? C’est la question que pose Henry Kissinger dans son nouveau livre World Order. Malheureusement, ce n’est pas la bonne question. Kissinger définit le terme « ordre du monde » comme un concept d’arrangements internationaux équitables, qui est « considéré comme applicable au monde entier. » Avant l’avènement de l’Union européenne par exemple, l’Europe concevait l’ordre du monde comme un équilibre entre les grandes puissances, dans lequel coexistaient plusieurs religions et plusieurs formes de gouvernement. En tant que civilisation et religion, l’Islam envisage l’ordre du monde optimal très différemment : comme un califat où foi et gouvernement sont unis et où la paix règne dans le Dar alIslam, dans la maison de l’Islam. Ce n’est certainement pas la conviction de tous les musulmans ni des gouvernements des États à majorité musulmane, mais le radicalisme adopté par des groupes comme l’État islamique cherche à diffuser non seulement des codes de conduite, mais une vision du monde tout entière. D’après Kissinger, des conceptions rivales de l’ordre du monde apparaissent non seulement au MoyenOrient, mais aussi en Asie. La Chine respecte actuellement les règles internationales, mais exprime de plus en plus son intention d’être traitée comme la première parmi ses pairs dans la région (de la même manière que les États-Unis ont longtemps insisté sur leur position au sein des Amériques). Mais alors que la Chine s’affirme et revendique ce qu’elle estime être sa position historique en Asie et dans le monde, combien de temps va-t-elle attendre avant d’insister pour refondre les règles internationales ? La Russie enfreint ouvertement ces règles et ne se soucie plus de se justifier par rapport au droit international. Au lieu de cela, elle se vante de récupérer des territoires autrefois gouvernés par le Kremlin et menace de recourir à la force pour « protéger » des groupes ethniques russes contre de prétendues menaces. Quand la Russie a annexé la Crimée en mars dernier, Kadri Liik du Conseil européen des affaires étrangères, a fait remarquer une nette différence dans la façon de gérer l’invasion de la Géorgie en 2008. Le gouvernement russe a essentiellement poussé la Géorgie à attaquer la première et a ensuite mis au point une justification élaborée, en vue de rendre ses actions compatibles avec le droit international. Mais cette fois, note Kadri, « Moscou a contesté l’ensemble de l’ordre européen hérité de la Guerre froide ainsi que son régime réglementaire. Kissinger espère que ces pays et ces puissances émergentes, comme l’Inde et probablement Brésil, (il ne tient pas compte de l’Amérique latine dans son analyse des différents ordres du monde) seront en mesure de conclure un accord sur un ensemble de règles que tous considéreront comme légitimes, en maintenant de la sorte un équilibre stable du pouvoir mondial. Le principe Westphalien de multiplicité sera déterminant, estime-t-il, car il sera nécessaire pour permettre aux différents pays et civilisations de fonctionner sur des principes nationaux très différents. Cependant, un ordre mondial efficace pour le XXIème siècle doit faire beaucoup plus que garder la paix. Kissinger se concentre sur les relations interétatiques : sur la manière, du point de vue d’un pays, d’éviter la guerre avec d’autres pays tout en les dissuadant de commettre des agressions ou d’autres actions susceptibles de perturber l’équilibre des pouvoirs régionaux ou mondiaux. Pourtant un rapide coup d’œil sur les titres de l’actualité laisse penser que ce qui est le plus susceptible de tuer et de déplacer des millions (voire des centaines de millions de personnes) dans les prochaines décennies, ce sont des menaces mondiales du type des pandémies, du changement climatique, des activités terroristes ou des réseaux criminels. Mais pas une guerre entre États. Oui, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a causé plus de 3 000 morts. Mais les prévisions actuelles sur la propagation du virus Ebola prévoient 1 million de cas d’ici janvier. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, l’épidémie de VIH/SIDA a tué 36 millions de personnes, soit environ dix millions de plus que le nombre estimé de décès militaires de la Seconde Guerre mondiale, avec 35 millions de personnes infectées. Un grand nombre de ces menaces mondiales sont intimement liées à la guerre, mais la guerre a beaucoup plus de chances d’éclater au sein des frontières qu’à travers elles. Pensez qu’environ deux-tiers de la population de la Syrie ont été déplacés par la guerre civile et que des millions de personnes vivent dans la misère des camps de réfugiés. L’état désastreux des services de santé au Libéria et en Sierra Leone, où fait rage le virus Ebola, renvoie aux décennies d’une horrible guerre civile dans les deux pays. Les violences dans la région des Grands lacs en Afrique, qui ont coûté des millions de vies civiles, s’enracinent dans le génocide de 1994 au Rwanda et dans l’exode massif de réfugiés hutus dans les pays voisins. Les sécheresses et les inondations provoquées par les changements climatiques vont mettre des millions de personnes en mouvement, d’abord dans les villes surpeuplées et victimes d’incendies, puis au-delà des frontières. La Russie et le Canada seront peut-être heureux de les accueillir pour venir peupler leurs nouveaux territoires disponibles, mais beaucoup d’autres parties du monde sont déjà surpeuplées, ce qui laisse présager des conflits. Maintenir la paix est principalement une question de restriction ou de contrainte. Une coopération mondiale efficace exige bien plus encore. Les gouvernements doivent pouvoir se réunir, ainsi que des acteurs indispensables au monde des affaires et à la société civile, afin d’adopter des plans d’action détaillés. Ces plans exigent à leur tour un financement, de la main d’œuvre, une volonté collective et la capacité de faire appliquer la loi. Aujourd’hui pourtant, face à un virus qui tue la moitié de ceux qu’il infecte et face à la perspective qu’il puisse décimer tout une région de l’Afrique, perturber le trafic aérien et mettre en quarantaine des populations partout dans le monde, le monde n’a livré qu’une fraction de l’aide financière et matérielle nécessaire. Nous vivons dans un monde de problèmes mondiaux et les solutions ne sont en grande partie que nationales. Le besoin d’institutions capables de répondre rapidement et efficacement, ainsi que d’administrations nationales dans des États bien gouvernés, est plus urgent que jamais. Les institutions héritées de la Seconde Guerre mondiale sont devenues insuffisantes. Il est temps de les réformer et de concevoir de nouvelles structures et de nouveaux outils afin de résoudre les problèmes mondiaux. Anne- Marie Slaughter, ancienne directrice de la planification politique au Département d’État des États-Unis (2009-2011) , est présidente et chef de la direction de la New America Foundation, professeur émérite de science politique et des affaires internationales à l’Université de Princeton et membre du World Economic Forum du Conseil de l’ordre du jour mondial sur l’avenir de la gouvernance . ANEP154804 / Reporters du 06/11/2014 ANEP 154630 / Reporters du 06/11/2014 PUBLICITÉ j e u d i 6 n o v e m b r e 2 0 1 4 13 PLANÉTARIUM j e u d i 6 n o v e m b r e 2 0 1 4 15 Libye Le port de Benghazi fermé Le port commercial de la ville Benghazi a été fermé mardi en raison des violences et des affrontements entre l’armée libyenne et des groupes armés dans cette partie de la deuxième ville de Libye. « Tous les mouvements de navires et tous les déchargements de produits importés ont été arrêtés », a indiqué hier un responsable des autorités portuaires. Le port de Benghazi est un point d’entrée essentiel pour le blé, le carburant et d’autres produits d’importation à destination de la partie est de la Libye. De violents combats se sont produits lundi aux abords de la zone portuaire, où une opération a été menée par des forces loyales au général à la retraite Khalifa Haftar appuyées par des unités de l’armée libyenne, qui vise « à nettoyer la zone des groupes islamistes armés », selon le porte-parole du chef d’état-major, le colonel Ahmed alMesmari. Avant l’attaque, M. Mesmari a assuré avoir appelé les habitants à évacuer le quartier d’al-Sabiri, situé à proximité du port, où des groupes armés s’étaient selon lui « barricadés au milieu des civils ». Au moins 13 personnes ont été tuées au cours de ces affrontements et un bateau de la marine libyenne a été touché. L’armée a mobilisé des renforts de blindés et d’artillerie dans cette zone. Ces groupes armés, dont les radicaux d’Ansar Ashariaa, s’étaient emparés en juillet de la quasi-totalité de la ville de Benghazi et en avaient chassé les forces régulières, en réponse à une opération « antiterroriste » lancée en mai par le général Haftar qui, appuyé par l’armée, a lancé mi-octobre une nouvelle offensive pour tenter de reconquérir la deuxième ville de Libye. Depuis, au moins 250 personnes ont été tuées dans les combats. Après la chute du régime de Maamar El-Gueddafi en 2011, la Libye est livrée aux milices face à des autorités de transition faibles, qui n’ont pas réussi à mettre fin aux violences meurtrières qui ravagent le pays. SYRIE El Qaïda promet de porter sa guerre au Liban Le Liban ne semble pas être à l’abri d’une déstabilisation qui risque de le faire éclater. Comme si les tiraillements et les déchirements confessionnels traditionnels ne suffisaient pas, le chef du Front Ennosra, branche syrienne d’El Qaïda, a prévenu le Liban, dans un nouvel enregistrement audio, que «la véritable bataille» allait bientôt commencer dans ce pays. PAR ABDELKRIM GHEZALI Dans l’enregistrement diffusé mardi dernier sur Internet, Abou Mohammad Eljolani a averti le Hezbollah libanais qu’il allait regretter son intervention dans le conflit en Syrie où le mouvement chiite combat aux côtés du régime du président Bachar Elassad. «Nos frères dans le Qalamoun cachent beaucoup de surprises», dit Eljolani, en faisant référence à la région montagneuse au long de la frontière syro-libanaise. «La véritable bataille au Liban n’a pas encore commencé», ajoute-t-il, en affirmant que le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah allait «regretter ses actions contre les sunnites en Syrie». La décision du Hezbollah d’envoyer des combattants pour soutenir le régime d’Assad a soulevé la colère de groupes modérés et extrémistes en Syrie. Ennosra et d’autres groupes djihadistes ont visé les fiefs du Hezbollah dans des attaques qui ont fait des dizaines de morts. Depuis 2013, le Hezbollah affirme qu’il combat en Syrie pour empêcher l’extrémisme de se propager au Liban. Son implication divise toutefois profondément le pays où ses rivaux sont des détracteurs du régime syrien et exacerbe les tensions confessionnelles entre sunnites et chiites. En plus des attentats, les djihadistes comme Ennosra et le groupe de l’Etat islamique (EI) ont combattu l’armée libanaise et les miliciens du Hezbollah tout au long de la frontière. En août, des combattants des deux groupes djihadistes ont brièvement pénétré dans la ville frontalière d’Aarsal. 27 policiers et soldats libanais sont toujours détenus par ces deux groupes qui ont tué trois d’entre les militaires libanais. Si le groupe Ennosra venait à mettre à exécution ses menaces et attaque le Hezbollah dans les territoires libanais, le pays du Cèdre ne résisterait pas à l’éclatement, d’autant plus que les tensions confessionnelles et ethniques ont fragilisé le pays et disloqué les liens sociaux et nationaux. L’armée libanaise, qui peine à prendre corps, ne peut faire face aux terroristes d’Ennosra aguerris. Si ce scénario venait à prendre forme, c’est le Hezbollah qui en tirerait les dividendes dans la mesure où il serait, encore une fois, le défenseur et protecteur du Liban, comme il le fut face aux différentes agressions israéliennes, notamment celle de 2006. Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah, n’a pas tardé à répondre à la menace d’El Qaïda lorsqu’il est apparu dans un meeting dans la banlieue sud de Beyrouth. Le Hezbollah a organisé mardi dernier un rassemblement monstre dans la banlieue sud de Beyrouth qui a été totalement bouclée pour la première fois en raison des craintes d’attentats comme ceux ayant ensanglanté des bastions du parti depuis 2013. Hassan Nasrallah a appelé à une forte mobilisation malgré ces craintes. «Demain, nous prouverons que nous sommes au-dessus de toute menace, de tout danger, de tout défi», a-t-il clamé, tandis que ses partisans lançaient : «Nous sommes à tes ordres, O Hussein», cri de ralliement chez les chiites. Les attentats avaient été revendiqués par des groupuscules sunnites qui ont dit agir en représailles à l’implication du parti chiite aux côtés du régime de Damas dans la guerre qui ravage la Syrie voisine. Au cours de son discours lundi dernier, le chef du Hezbollah a apporté pour la première son soutien officiel à la candidature de son principal allié, le chrétien Michel Aoun, à la présidentielle libanaise. «Nous soutenons un candidat (...) qui représente le mieux la communauté chrétienne, Michel Aoun», a dit M. Nasrallah. Le pouvoir présidentiel est vacant depuis le 25 mai en raison des profondes divisions entre les deux principaux camps politiques du pays, sur fond de conflit en Syrie voisine. Le bloc soutenu par Damas et Téhéran et dirigé par le Hezbollah est partisan du régime de Ba- char al-Assad, tandis que celui appuyé par les Etats-Unis et l’Arabie saoudite et emmené par l’ex-Premier ministre sunnite Saad Hariri soutient l’opposition. Les chrétiens sont répartis entre ces deux camps. Le Parlement libanais, qui élit le président selon la Constitution, a échoué déjà 14 fois à le faire. Le terrorisme sunnite veut faire croire à l’opinion publique que Hezbollah est coupable de soutien au régime d’El Assad alors qu’en Irak, et bien avant l’avènement de Daech, El Qaïda ciblait et cible toujours les chiites considérés comme les ennemis numéro un. Dimanche et lundi dernier, Daech a commis des attentats à Bagdad faisant trente-quatre morts parmi les chiites. En dépit de cette menace permanente, les chiites ont défié El Qaïda et son alter ego, Daech, et ont commémoré Achoura dans la ville symbole de Karbala où près de trois millions de personnes se sont rassemblées pour célébrer la fête religieuse à leur manière. Aucun attentat n’a pu être commis tant la mobilisation des forces de sécurité était importante. Le Parlement libanais prolongé jusqu’en 2017 sur fond de crise politique Le Parlement libanais a décidé hier de s’auto-prolonger jusqu’en 2017 en raison d’une crise politique liée à la guerre en Syrie qui divise profondément la classe dirigeante au Liban. « Le Parlement libanais a adopté une loi prolongeant son mandat jusqu’au 20 juin 2017 par une majorité de 95 sur 97 députés présents à la session », a affirmé une source parlementaire. Deux députés du parti arménien Tachnag ont voté contre. D’un mandat de quatre ans, l’actuelle législature aurait dû se terminer en principe le 20 juin 2013. Mais en raison de divergences au sujet de la loi électorale entre formations chrétiennes et musulmanes, les députés l’avaient prolongée le 31 mai 2013 jusqu’au 20 novembre 2014. Entre-temps, les 128 députés divisés profondément entre partisans et opposants au régime en Syrie, n’ont pu se mettre d’accord sur le nom d’un président de la République pour remplacer Michel Sleimane, dont le mandat s’est terminé le 25 mai 2014. Pour éviter que le pays ne se retrouve sans président ni Parlement, les députés ont voté la prolongation jusqu’au 20 juin 2017, soit la date prévue de la fin de la législature si l’élection s’était tenue en 2013. Une partie des 128 députés ont boycotté la séance. Burkina Faso La transition en marche Les chefs d’Etat du Ghana, du Nigeria et du Sénégal sont arrivés hier à Ouagadougou pour faciliter la transition démocratique au Burkina Faso, où le lieutenant-colonel Zida, en charge du pouvoir intérimaire, s’est engagé à remettre le pouvoir aux civils. L’avion de Macky Sall, le président sénégalais, a été le premier à se poser, vers 9H30 (locales et GMT), sur le sol burkinabé. Son homologue nigérian, Goodluck Jonathan, a atterri vingt minutes plus tard. John Dramani Mahama, chef de l’Etat ghanéen et président en exercice de la Cédéao, l’organisation régionale ouest-africaine, qui comporte quinze membres - dont le Sénégal, le Ghana, le Nigeria et le Bukina Faso - est arrivé le dernier, vers 10H15. Le lieutenant-colonel Isaac Zida s’est rendu sur la piste de l’aéroport pour accueillir les visiteurs, devant lesquels il s’est mis au gar- de-à-vous, avant de leur faire l’accolade, sans qu’aucun hymne soit été joué, a constaté l’AFP. Les ambassadeurs de France, des EtatsUnis et de l’Union européenne, les trois plus importantes représenta- tions au Burkina Faso, étaient également présents à l’aéroport, ainsi que leurs homologues africains. Les trois présidents doivent se rendre dans un hôtel de Ouaga 2000, le quartier de la capitale où se trouve également le palais présidentiel de Kosyam, pour y multiplier les rencontres toute la journée, avant de repartir dans la soirée. Sous forte pression internationale, l’homme fort de la transition, le lieutenant-colonel Isaac Zida, s’est engagé mardi à « remettre le pouvoir aux civils » auprès du plus influent chef traditionnel du pays. L’ancien numéro 2 de la garde présidentielle a ensuite déclaré à un leader syndical que la transition devrait se faire sous quinze jours, un délai correspondant à l’ultimatum de l’Union africaine, qui a brandi lundi la menace de sanctions. M. Zida a été désigné comme chef du régime intérimaire par l’armée après la chute du président Blaise Compaoré, que la rue a renversé après 27 ans de règne parce qu’il souhaitait modifier pour la troisième la Constitution afin de se maintenir au pouvoir. 16 j e u d i 6 n o v e m b r e 2 0 1 4 BOUILLON DE CULTURE Kamel Daoud rate de peu le prestigieux prix Lydie Salvayre, prix Goncourt 2014 Auteur aux éditions algériennes Barzakh du roman Meursault, contre-enquête, coédité aussi par les éditions françaises Acte Sud, le journaliste et romancier, Kamel Daoud, a raté de peu le Goncourt 2014, l’un, des plus prestigieuses sinon la plus prestigieuse des distinctions littéraires en France. Favori au côté de David Foenkinos pour son Charlotte qui a décroché le prix Renaudot, il a été devancé par la romancière française, Lydie Salvayre, pour son ouvrage Pas pleurer. PAR KHALED ZEGHMI. Cette auteure, qui poursuit une carrière romanesque de plus d’une vingtaine d’années, n’aura été préférée par le jury qu’au cinquième tour de vote, « par 5 voix contre 4 » en faveur de Meursault contre-enquête de Kamel Daoud. Son texte, paru en août dernier aux éditions du Seuil, porte sur le thème générique de la Guerre civile d’Espagne. Il évoque l’affrontement entre les Républicains et les franquistes, l’exil de beaucoup d’Espagnols en France, l’amour impossible entre deux jeunes gens. Avec, en toile de fond, le grand écrivain Georges Bernanos, témoin de cette guerre et auteur d’un magnifi- que roman intitulé Les grands cimetières sous la lune, sorti en 1938. L’Académie Goncourt par la voix de son président Bernard Pivot a déclaré à propos de son choix que Pas pleurer est «un roman d'une grande qualité littéraire, un livre à l'écriture très originale », même s’il contient trop d’espagnol, a plaisanté M. Pivot. Lydie Salvayre, en effet, est issue d’une famille espagnole, elle est fille d’un couple de républicains exilés dans les sud de la France. Kamel Daoud, qui aurait été le premier Algérien à décrocher le Goncourt, semblait avoir prévu ce résultat en postant hier matin un message sur sa page Facebook : « J'aurais voulu offrir de la joie aux miens, aux gens, aux lecteurs. Tous. Rentrer au pays avec une belle image de soi », avait-il écrit. Rappelons que Kamel Daoud donne dans son livre Meursault contre-enquête la parole au frère de « l'Arabe » anonyme tué par Meursault dans L'Étranger d'Albert Camus (1942). Il a déclaré à l’AFP déplorer le choix du jury qui a, selon lui, raté une occasion historique de s'ouvrir vers le reste du monde ». Recevoir le Goncourt aurait été « un message d'apaisement pour les jeunes élites du Maghreb », a affirmé l'auteur. « Je suis très heureuse, je suis très émue », a, quant à elle, réagi Lydie Salvayre, les larmes aux yeux prête pour une nouvelle carrière romanesque. Le Goncourt, rappelle-t- on, reste la consécration suprême pour un auteur, mais aussi un jackpot, avec en moyenne 400 000 ventes à la clé pour le roman primé et des traductions en hausse. Le Goncourt 2013, Au revoir là-haut, de Pierre Lemaitre, tiré initialement à 30 000 exemplaires, s'est écoulé à ce jour à 620 000 (Canada compris). Il est traduit en 30 langues. Le bal des prix littéraires français, un marathon unique au monde, s'était ouvert le 30 octobre avec le prix de l'Académie française décerné à Adrien Bosc, auteur français de 30 ans, pour Constellation, une captivante enquête sur le crash légendaire dans lequel périt le boxeur Marcel Cerdan. Lundi dernier, le Femina avait récom- pensé l'Haïtienne Yanick Lahens pour Bain de lune, un roman sur son pays, traversé par les cataclysmes et l'opportunisme politique. Le « Femina étranger » avait été décerné à l'Israélienne Zeruya Shalev pour Ce qui reste de nos vies, une œuvre sur l'amour et la famille. Mardi d’après, l'écrivain français Antoine Volodine a reçu le prix Médicis pour Terminus radieux, une fresque sauvage et noire dans une Sibérie dévastée par les explosions nucléaires. L'Australienne Lily Brett a obtenu pour sa part le Médicis étranger pour Lola Bensky, portrait de femme, fille de rescapés de la Shoah, et émouvant hommage aux génies du rock des années 60 et 70. A l’initiative de l’Institut français d’Algérie POÉSIE Des vers et des femmes à Constantine PAR MYASSA ILLOUL Maissa Bey sera la marraine du concours, qui en est à sa deuxième édition après celle, à succès, de 2013. Mardi dernier, au stand de l’Institut français d’Algérie (IFA) au Salon international du livre d’Alger (SILA), un point de presse a été organisé pour annoncer le lancement de la deuxième édition du prix de la meilleure nouvelle fantastique de langue française. L’évènement, dont c’est la deuxième édition après celle de 2013, a été lancé officiellement par Alexis Andres, directeur de l’IFA. Il s’est déroulé en présence de Maïssa Bey, auteure et marraine de la nouvelle édition, Mourad Krinah, plasticien et concepteur de l’affiche de 2015, Saïd Hannachi, directeur des éditions Média Plus, partenaire officiel du prix, Essia Bougherra, lauréate de la 1re édition, ainsi que d’autres nouvellistes en herbe qui ont participé au concours. Ce dernier, qualifié de « grand succès » par ses organisateurs, a donné le jour à un beau recueil intitulé Noces en hommage à Albert Camus. Il contient les 10 meilleures nouvelles sélectionnées lors du premier concours et a été publié par les Editions Media plus. A l’origine, le prix de la nouvelle fantastique a été créé pour les jeunes plumes algériennes, mais il a été vite élargi à tous ceux qui voulaient s’essayer à un genre littéraire parmi les plus populaires et inventifs dans le monde, mais qui reste encore peu prisé dans notre pays. L’objectif premier, aujourd’hui, est de valoriser ce genre et susciter l’intérêt des jeunes algériens pour l’écriture et la création. Selon Christel Potdevin, responsable de la communication et du mécénat à l’IFA : « Ce genre littérature n’est pas très développé en Algérie, alors qu’il plaît aux jeunes. L’idée de ce concours est de mettre en valeur ce style littéraire ». En 2013, le jury du prix a reçu des centaines de nouvelles intéressantes. La lauréate, madame Bougherra, originaire de Constantine, a été sacrée comme l’auteure du meilleur texte. Cette année, le thème retenu, sans doute en raison du sommet mondial sur le climat qui se tiendra à Paris à la fin de l’année 2015, s’intitule « climats ». Un sujet d’une actualité brulante ! Plus de 40 poétesses se donnent rendez-vous à la 7e édition du Festival culturel national de la poésie féminine, prévue à Constantine du 8 au 13 novembre prochains. La commissaire du Festival, Mounira SaâdaKhelkhal, a précisé dans un point de presse, hier, que ce rendez-vous littéraire permettra au public constantinois de découvrir, six jours durant, des poésies en langues arabe, française, anglaise et amazighe, ainsi que des poèmes de tradition populaire. Le festival culturel national de la poésie féminine prévoit également, lors de cette 7e édition, des lectures et des récitals de poésie, des conférences-débats et des communications sur « la présence du patrimoine dans la poésie féminine contemporaine » que présenteront 15 conférenciers de diverses universités du pays. PUB RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE Wilaya de Tissemssilet Daïra de Ammari Commune de Sidi Abed AVIS D'INFRUCTUOSITÉ DE L'OPÉRATION Conformément aux dispositions de l'article 44 du décret présidentiel n° 10/236 du 07/10/2010 portant réglementation des marchés publics, modifié et complété. Suite à l'avis d'appel d'offres n° 03 du 10/09/2014 paru dans les quotidiens Edyars - Reporters du 13/09/2014 durant 10 jours. En vertu du PV de la commission d'ouverture des plis n° 14 du 22/09/2014, le président de l'assemblée populaire communale de la commune de Sidi Abed annonce l'infructuosité de l'opération suivante : Etude, Extension, Aménagement et Equipement des bureaux d'état civil (lot extension et aménagement) pour non réception d'offre. ANEP 154881 / Reporters du 06/11/2014 Le prix de la nouvelle fantastique portera sur les « climats » BOUILLON DE CULTURE jeudi 6 novembre 2014 17 A C T U W E E K Exposition A l’occasion de la célébration de 60e anniversaire de la guerre d’Algérie, l’établissement Arts et Culture de la wilaya d’Alger en partenariat avec : Fondema, et en collaboration avec Keep the moment et studio 21-école, vous invite à l’exposition photographique intitulé : « Visions Croisées sur l’Europe et l’Afrique du nord » Et ce, du 04 Novembre 2014 jusqu’au 15 Novembre 2014 au centre culturel Mustapha Kateb sis au 5, rue Didouche Mourad-Alger, à partir de 14h30. VERNISSAGE A l’occasion de la célébration de 60e anniversaire la guerre de libération Algérienne, l’établissement Arts et Culture de la Livres CONCOURS DE LA MEILLEURE NOUVELLE La 11e édition du Concours de la meilleure nouvelle, initié par l’Etablissement Arts et Culture de la wilaya d’Alger, est lancée. L’édition de cette année a pour thème “la Résistance” en solidarité avec le peuple palestinien. Ouvert du 20 août au 20 octobre 2014, ce concours s’adresse à toutes les franges de la population et dans toutes les langues en usage en Algérie. Les nouvelles présentées ne doivent pas dépasser 10 pages. Les œuvres seront soumises à un jury composé d’hommes de lettres et d’écrivains. Trois grands prix seront décernés lors de la cérémonie de remise des prix. Les candidats peuvent envoyer leurs œuvres en trois exemplaires accompagnées d’une fiche de renseignements à l’adresse suivante : Bibliothèque jeunesse Didouche-Mourad – 38/40, rue Didouche-Mourad, Alger. Tél : 021 63 20 65. Le Salon international du livre d’Alger (SILA), du 30 octobre au 8 novembre 2014 au Palais des Expositions des Pins-Maritimes (SAFEX) wilaya d’Alger vous invite à l’exposition de peinture présenté par l’artiste : Lamine A zzouzi Et ce, du 06 Novembre 2014 jusqu’au 20 La première édition « Layali el Andalous » avec Arts et Culture La première édition du « Layali El Andalous », ouvre ses portes ce Jeudi 16 Novembre 2014, dans la ville d’Alger pour se poursuive jusqu’au 27 Novembre 2014, par initiative de l’établissement arts et culture de la wilaya d’Alger. Cette manifestation lyrique sera abrité par le centre culturel Oued Koriche, à partir de 20h30, plusieurs soirées seront entamée par une pléiade d’associations musicales, pour créer une ambiance sera fortement appréciée par les mélomanes et les amateurs de l’art andalou, et ce afin de préserver ce riche héritage. Novembre 2014 à la galerie d’arts Aseelah Hocine, sise au 39, rue Didouche Mourad-Alger, à partir de 15h00. AU PROGRAMME : Jeudi 06 Novembre 2014 à 20h30 : Soirée Andalous avec l’association MEZGHANA Jeudi 20 Novembre à 20h30 : Soirée Andalous avec l’association EL MOUSSILIA Jeudi 13 Novembre à 20h30 : Soirée Andalous avec l’association KORTOBA Jeudi 27 Novembre 2014 à 20h30 : Soirée Andalous avec l’association EL DJAZIRA 18 j e u d i 6 n o v e m b r e 2 0 1 4 SPORTISSIMO World Grand Prix-2015 de volley-ball L’Algérie et le Kenya représentent l’Afrique Les deux représentants du continent africain auront fort à faire face à de redoutables adversaires qui sont des nations de volley-ball. PAR MOUNIR M. Les sélections nationales féminines de volley-ball d’Algérie et du Kenya représenteront l’Afrique au Grand Prix mondial FIVB 2015, suite à la nouvelle formule de la compétition adoptée lors de la réunion World Grand Prix du Conseil pour les groupes 2 et 3, tenue en début de semaine à Cagliari en Italie. Le tournoi de l’année prochaine pour les groupes 2 et 3 (26 juin-1er août 2015) et le groupe 1 finale (22-26 juillet prochain) se déroulera à Omaha (USA). Outre l’Algérie et le Kenya, le groupe 3 est composé de l’Australie, du Kazakhstan, du Mexique, Cuba, la Colombie et le Pérou. Le tournoi du groupe 3 débutera le 26 juin et prendra fin deux jours après, pour laisser la place au second qui a été programmé du 3 au 5 juillet 2015, alors que les finales se joueront en Australie du 10 au 12 juillet. Pour le groupe 2, les matchs débuteront pour le 1er tour du 3 au 5 juillet, pour le second tour du 10 au 12 juillet, tandis que la finale se jouera en Pologne du 31 juillet au 1er août. La Bulgarie, la Croatie et la République tchèque ont été promues du groupe 3 au groupe 2 et rejoindront l’Argentine, le Canada, les Pays-Bas, la Pologne et Porto Rico. Le Grand Prix mondial FIVB de volley-ball a été élargi à 28 pays pour la première fois en 2013, dans un effort d’étendre le jeu dans de nouveaux territoires. Le Brésil a remporté son 10e titre volley-ball FIVB World Grand Prix en 2014, devant le Japon (médaille d’argent) et la Russie (médaille de bronze). La sélection algérienne a été versée dans la poule P du groupe 3 du Grand Prix mondial FIVB 2015, dont le premier tournoi aura lieu du 26 au 28 juin 2015. L’équipe évoluera aux côtés du Kazakhstan, Cuba et de l’Australie, alors que la poule Q est composée du Kenya, Pérou, Mexique et Colombie. Les équipes du groupe 2 ont été réparties également en deux groupes. Le premier groupe (K) est composé de l’Argentine, Porto Rico, Canada et Croatie. Le second groupe (L) comprend les Pays-Bas, Bulgarie, Pologne et République Tchèque. LA TUNISIE ET L’EGYPTE À LA LIGUE MONDIALE 2015 Par ailleurs, les sélections de Tunisie et d’Egypte représenteront l’Afrique à la Ligue mondiale2015 de la Fédération internationale de volleyball (FIVB), a annoncé l’instance mondiale de la discipline. Cette décision a été prise par le Conseil de la Ligue qui a été approuvé, lors de sa réunion de début de semaine à Lausanne, en Suisse. La Tunisie est donc maintenue pour la deuxième fois consécutive après celle de l’année dernière, alors que l’Egypte revient après cinq années d’absence. La Tunisie figure dans le groupe F, aux côtés de la Turquie, le Monténégro et Porto Rico, alors que l’Egypte jouera dans le groupe H, qui regroupe le Japon, l’Espagne et Kazakhstan. La décision du conseil repose sur certains critères d’ordre technique et organisationnel relatifs à la première participation tunisienne à la World League, les résultats acquis considérés satisfaisants, et le déroulement du Tournoi de Tunis (le second du tour préliminaire) en application stricte des normes internationales. Ainsi, la Tunisie consolide sa place dans cette épreuve de grande envergure qui se tient chaque année depuis 1990. Le nombre de participants a été augmenté de 16 à 28 à partir de l’édition 2014. La Ligue mondiale a débuté avec 8 équipes, puis avec 10 en 1991, 12 lors des années 1992, 2002, 2004 et 2005, et 16 équipes les années 2001, 2003, 2006, 2012 et 2013. Pour l’édition 2015, la 26e, la Tunisie figure dans la poule F aux côtés de la Circuit mondial de beach-volley La première étape à Doha Le Circuit mondial de la Fédération internationale de volleyball FIVB marquera sa première étape cette semaine à Doha (Qatar) avec la tenue d’un Open FIVB masculin de beach-volley du 4 au 8 novembre, a indiqué mardi un communiqué de l’instance mondiale (FAVB). L’étape de Doha sera l’avant-dernier tournoi Open de l’année, avant celui de Mangaung en Afrique du Sud (9-14 décembre). C’est la première fois que la capitale du Qatar accueille un tournoi du Circuit mondial. L’Open de Doha débute deux jours seulement après la fin de l’Open de Paran (Argentine) qui a vu le sacre du duo canadien Josh Binstock/Sam Schachter et de la paire brésilienne Larissa Franca/Talita Antunes, qui remportait là sa quatrième médaille d’or consécutive dans la compétition féminine. Doha est situé sur la côte du Golfe persique et compte un peu plus d’un million d’habitants. Il s’agit de la plus grande ville du Qatar, avec environ 60% de la population du pays, ainsi que de son centre économique. La capitale a accueilli les Jeux d’Asie en 2006, les Jeux panarabes 2011, ainsi que la Coupe d’Asie AFC 2011, et elle sera l’une des villes hôtes de la Coupe du Monde de la FIFA 2022. Tous les tournois internationaux de beach-volley organisés sous l’égide de la FIVB suivent le même format, adopté en 2013. Il est composé d’une phase de poules et d’une phase à élimination directe, qu’il s’agisse du Championnat du monde FIVB de beachvolley, des tournois du Grand chelem FIVB de beach-volley ou des tournois Open FIVB de beach-volley. African Open 2014 de judo Onze Algériens présents aux Iles Maurice L’Algérie sera représentée par onze athlètes, dont cinq filles, lors de l’African Open de judo-2014 (seniors) prévu du 7 au 11 novembre à Port-Louis (Maurice), a-t-on appris mardi auprès de la Fédération algérienne de judo (FAJ). Le staff technique national a décidé d’intégrer deux judokas juniors, Oussama Djeddi et Djazia Haddad, dans la sélection qui a fait le déplacement hier à Maurice pour leur offrir l’opportunité de cumuler de l’expérience. « C’est un tournoi important, car il permet aux vainqueurs d’engranger 100 points dans le classement mondial en prévision de la qualification aux jeux Olympiques 2016 de Rio », a déclaré à l’APS le nouveau directeur technique national (DTN), Samir Sebaa. Sebaa (44 ans) a remplacé Nabil Amalou qui s’est retiré de la présidence de DTN, mais qui aura d’autres missions dans cette structure technique fédérale, a précisé la FAJ. « L’African Open sera aussi une occasion de préparer le Grand Chelem du Japon fin novembre », a encore précisé Sebaa. Concernant ses objectifs en tant que DTN, Sebaa a indiqué que la qualification d’un maximum de judokas aux JO-2016 de Rio figure parmi ses principales missions. « Je suis dans la phase du constat. Un bon travail a été effectué par mes prédécesseurs que je remercie au passage. Nous allons opter pour la continuité pour aider les judokas et judokates à progresser davantage », a-t-il expliqué. Turquie, du Monténégro et de Porto Rico. Ce quatuor se rencontrera dans deux tournois éliminatoires du premier tour et deux équipes seront qualifiées pour le tournoi décisif pour le passage au second tour. Le Monténégro accueillera le premier tour du 12 au 15 juin, la Turquie abritera le deuxième, une semaine après. On enregistre pour la nouvelle édition le retour de l’Egypte, absente depuis 2010, et la présence pour la première fois du Monténégro et du Kazakhstan. La Ligue mondiale est la plus riche et la plus prestigieuse compétition annuelle de la Fivb. Le total de ses récompenses pour les meilleures équipes classées et individualités classées s’élève à vingt millions de dollars. Equitation 100 cavaliers à l’épreuve du saut d’obstacles à Relizane Le Grand Prix de Relizane du concours national de saut d’obstacles aura lieu les 7 et 8 novembre au centre équestre Ahmed Ben Bella de la ville, a-t-on appris mardi auprès de la Fédération équestre algérienne (FEA). Huit épreuves sont au programme de cette manifestation hippique de deux jours, organisée par le Club équestre de la wilaya de Relizane en collaboration avec la FEA et qui devra regrouper plus de 100 cavaliers représentant plus de 20 clubs de trois régions du pays, dans les catégories cadets, juniors et seniors des 1er et 2e degrés. La première journée prévoit le déroulement de quatre épreuves s’adressant aux cavaliers cadets, juniors et seniors titulaires des 1er degré minimum, montant des chevaux âgés de 4 ans et plus avec des obstacles de 1,05 mètre à 1,25 mètre. Le lendemain, c’est au tour des 5e et 6e épreuves, qui font appel aux cavaliers juniors et seniors de 1er et 2e degrés, en deux phases, montant des chevaux C et B, suivies de la 7e épreuve réservée aux cavaliers juniors et seniors de premier degré enfourchant des chevaux âgés de 5 ans et plus avec dimension des obstacles de 1,15 mètre. Cette manifestation équestre sera clôturée par la 8e et dernière épreuve du Grand Prix de la ville de Relizane réservée aux cavaliers seniors titulaires du 2e degré et aux chevaux âgés de 6 ans et plus avec 17 obstacles de 1,25m, avec rivière et douve. Cette épreuve reine sera disputée en 2 manches, A et B, jugées au barème A sans chronomètre pour la 1re manche et au chronomètre pour la 2e, selon les organisateurs. De nombreux prix seront remis aux lauréats de ce concours national, ainsi qu’au vainqueur du grand prix de la ville de Relizane. SPORTISSIMO j e u d i 6 n o v e m b r e 2 0 1 4 19 Ligue des champions 2015 Kerbadj : «La participation d’un 3e club algérien est peu probable» Le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Mahfoud Kerbadj, a indiqué mardi qu’il était «peu probable» de voir l’Algérie se présenter avec un club supplémentaire à la prochaine édition de la Ligue des champions d’Afrique, malgré la récente consécration de l’ES Sétif dans cette compétition. «Certes, le succès de l’ESS permet à l’Algérie de participer avec un club supplémentaire lors de la prochaine édition de la Ligue des champions, mais cette hypothèse est à mon avis peu probable», a déclaré Kerbadj à l’APS. «S’il y a une décision dans ce sens, elle devrait être prise au cours de la prochaine réunion du bureau fédéral. Mais jusqu’à preuve du contraire, je me réfère au communiqué de cette instance clôturant sa dernière réunion et dans lequel il a été annoncé les noms des quatre clubs concernés par les deux compétitions africaines de 2015, parmi lesquels est retenu le nom de l’ESS, désigné initialement pour remplacer la JS Kabylie en Ligue des champions», a-t-il expliqué. L’ESS est le premier club algérien à remporter cette épreuve (nouvelle version) après le nul face au Vita Club du RD Congo 1 à 1 (2-2 à l’aller à Kinshasa). Cette distinction permet aux Sétifiens de se qualifier d’office pour l’édition 2015, afin de défendre leur trophée. L’Aigle noir, classé 3e au championnat de Ligue I algérienne la saison dernière, avait été désigné par la FAF pour remplacer, dans l’édition 2015, la JS Kabylie, vicechampionne d’Algérie, après la suspension de deux ans dont elle a écopé de la Confédération africaine de football (CAF). Le nouveau trophée permet ainsi à l’ESS de participer à la Ligue des champions 2015 en sa qualité de détenteur du titre en compagnie de l’USMA, championne d’Algérie en titre. «Certes, l’Algérie a le droit de désigner un troisième club pour prendre part à la Ligue des champions grâce au trophée que vient de remporter l’ESS, mais je ne pense pas que l’on va procéder de la sorte», a encore poursuivi Kerbadj. Le MC El Eulma, quatrième de l’exercice 2013-2014, est engagé en coupe de la CAF en compagnie du MC Alger, détenteur de la coupe d’Algérie. Ligue I de football (10e journée) / Matchs avancés L’USMA et la JSK en appel Canaris et Usmistes souhaitent confirmer leurs derniers succès arrachés en dehors de leurs bases pour se rapprocher plus du podium, mais leur tâche ne sera pas des plus faciles. PAR MOUNIR M. L’USM Alger et la JS Kabylie, qui jouent des matchs avancés ce vendredi, tenteront de confirmer leurs derniers succès enregistrés à l’extérieur de leurs bases. La JSK, qui l’avait emporté lors du dernier match à Alger face au Mouloudia local, donnera la réplique au récent champion d’Afrique, l’En- tente de Sétif, dans un match qui se jouera à huis clos au stade du 20-Août 1955 d’Alger. Les Canaris partent avec les faveurs du pronostic, surtout qu’ils ont le moral au top après le succès face au Doyen. Les gars de la ville des Genêts savent ce qui les attend dans ce match où ils se doivent de l’emporter pour continuer sur leur lancée et garder la dynamique enclenchée. Toutefois, les coéquipiers de Cicolleni seront quelque peu handicapés avec l’absence de l’Irakien Kerrar, blessé. De leur côté, les Sétifiens sont fatigués après les gros efforts déployés pour remporter le titre africain et se présenteront avec une forme quelque peu entamée. Malgré cela, il faudra s’attendre à une opposition farouche de l’Aigle noir qui se présentera avec une grande détermination pour repartir d’Alger avec un résultat probant. L’USM Alger, qui l’avait emporté face au MC El Eulma, reçoit l’USM Bel Abbès qui avait rem- Ligue II (11e journée) porté le derby de l’Ouest face au MCO. Les Rouge et Noir souhaitent maintenant continuer et confirmer leur retour en l’emportant face aux gars de la Mekerra qui, eux, ne se laisseront pas faire aussi facilement. Les Algérois compteront encore une fois sur leur star, Belaïli, pour transpercer la défense belabésienne et donc prendre les trois points du succès qui leur permettront de se replacer dans le classement et coller ensuite au peloton de tête, même si ce ne sera pas une sinécure. pas, tenter de le creuser en cas de victoire. Les gars de Saïda voyagent bien et l’ont prouvé à plusieurs reprises ; ils se rendront donc dans la capitale des Hammadites pour revenir avec un résultat probant. L’O Médéa, qui reste tout proche de ce duo, aura un déplacement périlleux à effectuer d’autant plus qu’il se rendra à Tlemcen où le WAT l’attend de pied ferme. Il est clair que la mission ne sera pas de tout repos pour cette équipe du Titteri qui doit batailler ferme si elle souhaite revenir avec un résultat probant. La journée sera aussi marquée par ce derby de la Mitidja qui opposera l’USMM Hadjout à l’ESM Koléa. Les gars de Marengo partent avec les faveurs du pronostic, mais ils doivent faire attention à cette équipe de Koléa qui ne se laissera pas faire. L’US Chaouïa, qui compte aussi jouer les premiers rôles, aura fort à faire dans son déplacement à Relizane où le RCR, qui revient en force ces derniers temps, compte l’emporter. M. M. Un match à huis clos pour le MCA et l’ESMK LE PROGRAMME VENDREDI 7 NOVEMBRE 2014 À 15H RCR-USC ASK-CABBA CAB-DRBT USMMH-ESMK USMB-ABS CRBAF-ABM WAT-OM JSMB-MCS Equipe-type des Africains évoluant en Europe Feghouli et Ghilas dans le onze de Footafrica Les deux internationaux algériens de la Liga espagnole de football, Nabil Ghilas (Cordoue) et Sofiane Feghouli (FC Valence), figurent dans l’équipe-type des joueurs africains évoluant dans les cinq championnats majeurs, établie mardi par le site spécialisé Footafrica. Ghilas s’est distingué samedi en inscrivant un doublé lors de la défaite de son équipe sur le terrain de l’Atlético Madrid (4-2), dans le cadre de la 10e journée de la Liga. Ghilas a inscrit jusque-là trois buts depuis son arrivée au club andalou à l’intersaison, en provenance du FC Porto (division 1 portugaise). «L’attaquant algérien a su tirer son épingle du jeu en inscrivant un doublé contre les champions en titre», souligne Footafrica à propos de Ghilas. De son côté, Feghouli, titularisé pour la troisième fois de la saison lors du déplacement à Villareal (victoire 3-1), s’est illustré par une passe décisive. «Une grosse activité dans son couloir, qui lui permet d’être impliqué dans un maximum d’occasions de Valence et notamment sur le deuxième but», écrit la même source sur Feghouli. Le onze-type : JSK-ESS (17h) USMA-USMBA (19h) Sanctions de la LFP Choc à Béjaïa entre le leader et son dauphin La 11e journée de Ligue II sera caractérisée par un choc entre deux prétendants à l’accession et aura pour théâtre le stade de l’Unité magrébine de Béjaïa et opposera la JSMB locale à la formation du MC Saïda, qui avait pris la tête du classement lors de la précédente journée. Les Bougiotes, qui ont connu une baisse de régime ces derniers temps, feront tout leur possible pour l’emporter, aller de l’avant et reprendre le fauteuil de leader à leur adversaire du jour. Mais il est clair que ce ne sera pas une sinécure pour les locaux, d’autant plus qu’en face, ils auront une équipe motivée, qui souhaite garder l’écart et, pourquoi Le programme Non retenu pour les deux derniers matchs de l’équipe d’Algérie face au Malawi, le 11 octobre à Blantyre (2-0) et le 15 octobre à Blida (3-0), Ghilas effectue son retour chez les Verts à l’occasion des rendez-vous face à l’Ethiopie et le Mali, comptant respectivement pour la 5e et 6e journée des qualifications à la Coupe d’Afrique des nations (CAN-2015) prévus en novembre. Avec 12 points au compteur, l’Algérie, leader incontesté du groupe B, est d’ores et déjà qualifiée pour la phase finale. Gardien de but : Vincent Enyeama (Lilla/Nigeria) Défenseurs : Lamine Gassama (Lorient/France), Nicolas Nkoulou (Marseille/France), Abdelhamid El Kaoutari (Montpellier/Maroc), Elderson Echiejile (Monaco/France) Milieux de terrain : Sofiane Feghouli (FC Valence/Espagne), Yaya Touré (Manchester City/Angleterre), Victor Wanyama (Southampton/Angleterre), Victor Moses (Stoke City/Angleterre) Attaquants : Nabil Ghilas (Cordoue/Espagne), Modibo Maiga (FC Metz/France) Le MC Alger (Ligue I) et l’ESM Koléa (Ligue II) ont écopé d’un match à huis clos et d’une amende de 100 000 DA chacun pour mauvais comportement de leurs supporters au cours de la précédente journée de championnat, respectivement contre la JS Kabylie et la JSM Béjaïa, indique la Ligue de football professionnel (LFP) sur son site officiel. Le MCA a été battu (2-4) par les Canaris au stade Omar-Hamadi de Bologhine, tandis que l’ESMK a été tenue en échec (1-1) par la JSM Béjaïa à Koléa, d’où le comportement déplacé de leurs supporters respectifs, qui ont eu beaucoup de mal à digérer ces échecs à domicile. La commission de discipline de la LFP devait trancher également dans l’affaire MC El EulmaUSM Alger (1-2), disputé au stade MessaoudZougar pour le compte de la même journée, mais le verdict a finalement été reporté à après audition du président usmiste, Rabah Haddad, et du coach eulmi, Denis Goavec. Le dirigeant usmiste et l’entraîneur français sont convoqués à la prochaine séance de la commission de discipline, indique encore la LFP, tout comme le président de la JS Kabylie, Mohand Cherif Hannachi. Le premier responsable administratif des Canaris devait se présenter mercredi dernier devant la commission de discipline, mais il a transmis des documents prouvant son indisponibilité à répondre à cette convocation. Son audition a donc été reportée à la prochaine séance de la commission de discipline. Société Yémen Campagne «choc» contre la violence L’Etat prend au sérieux la prolifération de la violence qui touche nos stades, nos écoles, nos foyers, nos rues et autres. Il a décidé d’agir pour tenter de contenir ce phénomène nuisible à la société. PAR YOUNES. SAADI En effet, le ministère de la Communication a annoncé, hier, le lancement officiel, aujourd’hui à Ouargla, d’une «vaste campagne» de sensibilisation citoyenne contre toutes les formes de violence qui s’étalera sur quatre semaines et visera, à travers un «dispositif choc», à promouvoir les comportements non violents au sein de la société. Selon un document du ministère de la Communication cité par l’APS, «cette campagne est une première en son genre de par la nature et la force de son déploiement, mais aussi et surtout de par la forte adhésion de tous les ressorts de la société». La campagne «Agissons sans violence» repose sur «des actions de sensibilisation répercutées à travers différents canaux porteurs comme les médias audiovisuels, les réseaux sociaux et l’affichage public», a-t-on expliqué. Trois films TV «choc» racontent en 30 secondes trois formes de violence dans la société : «la violence urbaine, la violence routière et la violence conjugale», selon le document, qui ajoute que «chacun de ces films se situe quelques secondes seulement après l’acte fatal», invitant l’auteur de cet acte à revenir en arrière pour éviter ses «conséquences dramatiques». La Radio nationale n’est pas en reste de cette campagne puisqu’une campagne audio articulée autour de quatre spots – trois d’entre eux «com- plètent l’approche» des films TV et le quatrième illustre «l’autre voix» à travers un texte mettant en valeur «les bénéfices d’un vivre-ensemble dont on prend soin» – est au programme. En outre, il est prévu le lancement d’un double affichage destiné à «amplifier l’impact et stimuler la mémorisation». La première campagne d’affichage souhaite «heurter pour donner à réfléchir», à travers quatre visuels pour quatre formes de violence différentes qui «montrent cet instant de suspension où tout va basculer. L’intensité du visuel est amplifiée par les accroches textuelles qui décrivent la conséquence fatale qui va survenir» de ces actes, explique-t-on encore. La seconde campagne vise à «stimuler positivement la conscience collective» et, pour ce faire, «sept célébrités (artistiques et sportives) ont accepté de prêter leur image», invitant les citoyens par une affiche à se connecter sur facebook, à la page «lahnabinatna», pour participer en ligne au «plus grand défi solidaire algérien contre la violence», indique-t-on. Autre approche : le recours à la vidéo pour recueillir les réactions comportementales et verbales des citoyens à travers des caméras cachées face aux conséquences de la violence. Le ministère de la Communication a sollicité l’ensemble des médias publics et privés pour que les messages de cette vaste campagne «soient véhiculés de la manière la plus intense et la plus persistante sur l’ensemble du territoire national». Le lancement de cette campagne nationale a été décidé lors d’un Conseil interministériel, tenu le 31 août dernier sous la présidence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal. A noter que l’opinion publique ainsi que les autorités ont pris conscience des dommages collatéraux de la violence suite à la mort du joueur de la JSK, Ebossé, touché par un projectile lancé par des supporters au stade du 1er Novembre, à Tizi-Ouzou. Suite à cette affaire, des voix se sont élevées pour dénoncer la violence dans les stades – et ailleurs – et réclamer en même temps des mesures fermes pour lutter contre ce phénomène. Regain de violence terroriste dans la région de Bouira Un repenti tué en plein centre-ville de Lakhdaria PAR CHAFIK AÏT M’BAREK Un repenti de 38 ans, répondant aux initia- les de T. M., a été tué par balles, avant-hier, mardi 4 novembre, vers 19h30, alors qu’il s’apprêtait à rentrer chez lui, à Lakhdaria, chef-lieu de daïra situé à quelque 33 kilomètres à l’ouest de Bouira, a-t-on appris de source sécuritaire. La victime, un ancien terroriste islamiste qui avait rejoint les maquis de Zbarbar au début des années 2000, avant de se rendre aux services de sécurité pendant le mois de Ramadan passé, venait de sortir de la mosquée à l’issue de la prière du Maghreb, lorsqu’il fut surpris par des individus armés qui ont tiré à bout portant sur lui. Après avoir accompli leur forfait, les auteurs du crime ont réussi à prendre la fuite à la faveur de la tombée de la nuit, laissant leur proie gisant dans une mare de sang. La scène, digne d’un véritable film d’horreur, s’est passée en plein centre-ville de Lakhdaria, plus précisément au quartier dit El Hayat. Aussitôt alertés par des riverains, les services de sécurité ont investi les lieux pour ouvrir une enquête et déclencher une opération de recherche en vue de traquer ces criminels en cavale. Il faut dire que cet attentat Lutte contre la contrebande Cinq personnes arrêtées dans l’extrême sud du pays Cinq contrebandiers de nationalité algérienne ont été arrêtés récemment par les forces de l’Armée nationale populaire (ANP) qui a saisi également 18 600 comprimés de psychotropes dans l’extrême sud du pays, a indiqué hier un communiqué du ministère de la Défense nationale. « Dans le cadre de la sécurisation des frontières et de la lutte contre la contrebande et le crime organisé, un détachement des forces de l’Armée nationale populaire relevant du secteur opérationnel de Tamanrasset/6e région militaire, a arrêté, mardi, lors d’une patrouille de reconnaissance, deux contrebandiers de nationalité algérienne et a saisi un véhicule tout-terrain et 2450 litres de carburant », précise le communiqué. « Aussi, des éléments du secteur opéra- tionnel de Bordj Badji Mokhtar ont appréhendé le même jour, lors d’une embuscade tendue près de Tinzaouatine, deux contrebandiers de nationalité algérienne et ont saisi deux véhicules tout-terrain », note la même source. « Par ailleurs, un détachement relevant du même secteur opérationnel a intercepté, lundi, près de Timiaouine, un contrebandier de nationalité algérienne et a saisi un camion chargé de 800 litres de carburant ». « Un autre détachement, en coordination avec les éléments des Douanes algériennes de la ville de Tamanrasset, a saisi dimanche une quantité de 18 600 comprimés psychotropes, un véhicule tout-terrain et 5862 unités de produits cosmétiques », a-t-on ajouté. meurtrier, qui intervient dans une conjoncture marquée par un regain de la violence islamiste, a replongé la population de la région ouest de Bouira dans un climat de psychose générale, qui rappelle les mauvais souvenirs de la décennie noire des années 90. ILA-DIS Un Algérien tué et un Français blessé à Sanaa Un Algérien, dont l’identité n’a pas encore été précisée, a été tué et un Français blessé hier par des tirs de miliciens chiites à un barrage dans le sud de la capitale yéménite Sanaa. Les deux hommes, selon une source sécuritaire yéménite, se trouvaient à bord d’un taxi. Ils ont été arrêtés au barrage puis fouillés, a dit cette source, ajoutant que l’Algérien était soupçonné de porter des explosifs. Une altercation a éclaté : l’Algérien, qui portait des habits traditionnels yéménites, a poignardé un milicien chiite avant d’être abattu, alors que son compagnon français a été blessé, a précisé cette source. Aucune indication n’a été immédiatement fournie sur l’identité des victimes ou sur les raisons de leur présence au Yémen. Selon la source de sécurité yéménite, le corps de l’Algérien a été transporté dans un hôpital public de Sanaa, tandis que son compagnon blessé a été emmené par des miliciens chiites vers un dispensaire qu’ils contrôlent. Les incidents armés, souvent mortels, sont fréquents au Yémen, notamment à Sanaa que des miliciens chiites contrôlent depuis le 21 septembre. Ces miliciens, appelés Houthis, sont arrivés du nord, dans le cadre d’une offensive qui leur a permis d’élargir leur influence dans le centre et l’ouest du pays. Destiné aux élèves des classes préparatoires et primaires Un cahier de lecture bourré de fautes PAR SEDDIKI DJAMILA Connaissez vous la boujie, le robo, le soire, le fusie, la flut, le fauteil, le monteau, le cordonier, le qvion, la telvsion, l’escargo pour ne citer que ces quelques perles repérées dans un cahier de lecture appelé pompeusement Mon cahier d’entrainement destiné aux enfants du primaire. Le cahier de lecture, de l’auteur Salah Goura et édité par Numidia Kids, qui le destine aux élèves des classes préparatoires et primaires, est truffé de fautes d’orthographe et de grammaire du style « colorie sans s ou encore compléter au lieu de complétez » étant donné qu’il s’agit de l’impératif. Ces perles de la langue française nous ont été signalées par une maman qui n’a pas hésité à payer 150 DA pour son acquisition pensant avoir déniché un petit ouvrage qui aidera les enfants à améliorer leur connaissance des mots et du vocabulaire français. La question qui se pose est de savoir s’il y a un comité de lecture et surtout des correcteurs comme cela se faisait dans le temps au niveau des maisons d’édition et qui veillent à ne pas laisser ces aberrations et anomalies se propager dans un secteur censé prodiguer du savoir et de la connaissance. Ce qui est le plus amusant ou le plus dramatique, c’est selon, dans ce cahier, c’est l’avertissement (bien en évidence et coloré) de l’éditeur qui interdit toute reproduction d’une partie de l’ouvrage sous quelque forme ou par quelque moyen électronique ou mécanique que ce soit… ainsi que le préambule qui affirme que l’apprentissage et « la maîtrise de la lecture est plus que jamais à l’ordre du jour en éducation ».
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