Jeudi 21 Avril 2016

RAPPORT DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
DE L’ONU SUR LE SAHARA OCCIDENTAL
LE MAROC PREND
LA MOUCHE
Ban Ki-moon qui avait exigé mardi du
Conseil de sécurité le plein rétablissement
de la Minurso a été qualifié de revanchard
par la presse du royaume.
Le Quotidien
Lire en page 24 l’article
de Mohamed Touati
Jeudi 21 Avril 2016 n°4725 - Prix : Algérie 15 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI
LE CASSE-TÊTE
Lire nos articles en pages 2 et 3
De grands patrons et des fonctionnaires consulaires étrangers figurent sur la liste
des cambistes clandestins. L’ampleur du trafic de devise est insoupçonnable.
L’agrément de bureaux de change officiels, préconisé par le département de
Benkhelfa, relève de l’utopie. En fait, le gouvernement ne sait pas par quel bout
prendre ce problème. Un vrai casse-tête.
36e ANNIVERSAIRE
DU PRINTEMPS AMAZIGH
Ph : R. Boudina
E
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ORGANISATION
Ê
U
Q DU MARCHÉ DE LA DEVISE
N
E
BOUIRA
Double célébration
TIZI OUZOU
Le calme a prévalu
BÉJAÏA
3 marches
en une journée
Lirenotre
notredossier
article en
en pages
pages 6
6 et
et 7
7
Lire
L’ALGÉRIE RÉAFFIRME SON SOUTIEN AU
GOUVERNEMENT LIBYEN D’UNION NATIONALE
L’ENJEU CRUCIAL
DE LA PAIX
C’est au tour du ministre des Affaires
maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue
arabe, Abdelkader Messahel, d’«entamer hier
une visite à Tripoli pour renouveler l’appui de
l’Algérie aux efforts visant le recouvrement de la
paix, de la sécurité et de la stabilité en Libye».
Lire en page 24 l’article de Chaabane Bensaci
MC ALGER-USM ALGER (DEMAIN-17H)
Duel fratricide entre
Bab El Oued et Soustara
Rivalité oblige, ce match intervient au moment
où les deux prestigieux antagonistes du jour
jurent par tous les saints qu’ils ne se feront point
le moindre cadeau, demain,
sur la belle pelouse du 5-Juillet.
Lire en page 13 l’article de Bachir Boutebina
Enquête
JEUDI 21 AVRIL 2016
D’IMPORTANTES SOMMES EN DEVISES SONT ÉCHANGÉES ILLÉGALEMENT
Euros et dollars en toute liberté à Oran
TOUT COMME dans les quartiers européens investis par les filières criminelles de l’Europe de l’Est, la ville d’Oran n’est pas en reste.
! WAHIB AIT OUAKLI
«T
bedel devise khouya». Une telle
phrase résonne aux oreilles de
chaque passant traversant la rue
Kerras-Aouad, située en plein cœur de la
deuxième ville du pays, Oran. Elle est lancée
par les détenteurs des petites boutiques qu’ils
ont ouvertes dans le but exclusif de détourner
les regards des curieux sur leurs activités illégales : l’achat et la vente des devises. Pour ce
faire, ces petits commerces proposent des cosmétiques et produits de beauté et autres objets
à des prix abordables.
La domiciliation d’une telle activité illégale
et sévèrement réprimée par la loi dans ladite
rue n’est sûrement pas un simple fait du
hasard, vu la sécurisation totale des lieux abritant le secteur urbain Emir Abdelkader et le
consulat d’Espagne.
La rue liant la rue Larbi Ben M’hidi à la rue
Khemisti n’est pas du tout discrète, vu la circulation automobile et piétonnière la marquant tout au long de la journée. Mais rien
d’offensif n’affecte les gérants de ces petits
«bureaux de change» proposant l’achat et la
vente de toutes les devises, allant de l’euro le
plus demandé jusqu’au petit dollar américain.
Il s’agit là d’un marché parallèle qui a, pendant
de longues années, échappé à tout contrôle. Il a
trouvé un terrain d’exercice en toute impunité,
faute de bureaux de change officiels et de réglementation devant régir une telle activité et
réprimer la fraude.
A quelques pas du consulat d’Espagne, hautement surveillé par les policiers de la sûreté de
wilaya d’Oran, des dizaines de transactions
sont impunément conclues journellement.
Oran est une place forte du marché national de la devise
une grande banque vu ses petits coffres difficiles à ouvrir. Mieux, ces boutiques sont dotées
de toutes les machines ultramodernes comme
les petites caméras de télésurveillance à peine
visibles installées dans tous les coins du comptoir. Ce n’est pas tout. Ces «bureaux de
change» sont également dotés de tous les
moyens, leur évitant une éventuelle arnaque. Il
s’agit de ces petits stylos et autres appareils
comptant et détectant les faux billets. En un
C’est d’une eucharistie à la fois incroyable et
intelligible que l’acheteur et le vendeur se mettent en pleine symbiose avant de passer à la
transaction lorsque le boutiquier s’adresse
d’un ton presque inaudible en annonçant au
passant, dont les oreilles sont aux aguets, qu’il
pourra faire l’affaire qu’il recherche.
Un petit sifflement est suffisant pour passer à l’intérieur de la petite boutique, certes
silencieuse et exigüe, mais qui est semblable à
clin d’œil, la transaction est conclue, le vendeur de la devise ressort avec plusieurs liasses
de billets locaux après avoir déposé les petits
euros ou encore les petits dollars dont il a négocié la valeur d’échange avant de les déposer
sans fracas ni vacarme. Dans toutes ces opérations qui sont effectuées à longueur d’année,
ces petits employés gérant ces petits espaces ne
se soucient guère. Car ils sont à l’avance rassurés qu’ils sont aussi sécurisés que leurs clients.
Le même scénario est de visu perceptible dans
l’autre versant de la ville, Mdina Djedida et
Sidi Blel. Dans ces deux quartiers, la vente et
l’achat des devises sont effectués à ciel ouvert.
Des jeunes, avec à la main d’importantes liasses de billets, vont dans tous les sens pour
interpeller les passants et leur proposer leurs
services en toute…quiétude. Tout comme dans
les quartiers européens investis par les filières
de l’Europe de l’Est spécialisées dans les activités interdites comme le proxénétisme, la prostitution, la traite humaine et le trafic des
billets, la ville d’Oran n’est pas en reste.
La sécurité des transactions est hautement
assurée par des « vigiles » cachés dans des voitures discrètes stationnées à proximité des
lieux des transactions, pour se mettre à l’abri
des regards et des suspicions. Ces hommes
interviennent en force et rapidement au moindre imprévu pour mettre de l’ordre avant de
relancer tout de go l’activité…commerciale.
Qui est donc derrière ces centaines d’opérations qui continuent à asséner des coups durs à
l’économie nationale? S’agit-il d’un réseau
international bien structuré qui a pour but
d’affaiblir l’économie nationale? La réponse
n’est contre toute attente pas pour demain
tant qu’aucune enquête avancée n’a été menée
W. A. O.
en ce sens.
CONSTANTINE
Sous le regard des policiers
LA PRÉSENCE de la police sur les lieux n’a jamais empêché les cambistes de s’adonner à leur activité.
! IKRAM GHIOUA
A
l’instar de toutes les villes
d’Algérie, Constantine ne
peut pas échapper au marché
parallèle de la devise. Un phénomène
national qui semble pour l’heure
irréductible. L’annonce de l’ouverture de bureaux de change n’a rien
changé pour une clientèle insatisfaite de la somme acquittée par les
banques : 120 euros, contre 15 000
DA. Faute de choix et par besoin, les
voyageurs sont contraints d’aller
vers la place en face de la GrandePoste pour s’alimenter en devise, en
dollars ou en euros.
Malgré le fait que le marché
parallèle a connu une décadence,
passant de 18 000 à 15 800 contre
100 euros, cela reste, pour le moins
que l’on puisse dire excessivement
cher, notamment pour ceux qui partent pour des soins médicaux, ou
encore pour une visite familiale. Que
dire des commerçants qui manipulent des sommes faramineuses au
sein de ce marché ! C’est l’économie
de l’Etat qui est victime de cette pratique. Les spéculateurs, ne sont
jamais gênés dans leur exercice frauduleux. La présence de la police sur
les lieux, ne les a jamais empêchés de
s’adonner à leur activité. Ce sont
eux-mêmes qui vont chercher des
clients en les abordant dans la rue
sous les yeux des policiers. L’Etat
avait prévu d’augmenter le taux d’échange à 500 euros, mais rien n’a
été appliqué. La chute du dinar a
quant à elle donné plus d’avantages
à ce métier illicite, favorisant ainsi
une procédure qui nuit sans aucun
doute au développement économique. Il faut reconnaître que cette
pratique freine l’émergence du bon
marché pour donner de l’essor au
marché noir. Le cas en Algérie
demeure singulier dans le marché
de change pensent des spécialistes.
Ces derniers estiment, qu’ « il y a
comme un silence de l’Etat et ces
tenants d’une Bourse au noir, même
s’il n’est pas complice, ça reste un
dérapage ». Sur le site Réflexion, le
Dr Abderrahmane Mebtoul revient
sur le sujet pour souligner que « l’écart s’explique par la faiblesse de la
production et la productivité, l’injection de monnaie sans contreparties
productives engendrant le niveau de
l’inflation. Selon un rapport de
l’Ocde, la productivité du travail de
l’Algérie est une des plus faibles au
niveau du Bassin méditerranéen.
Le tissu industriel que certains
voudraient redynamiser, sans vision
stratégique, sans tenir compte des
nouvelles mutations technologiques
et managériales mondiales est une
erreur stratégique que l’Algérie
risque de payer très cher à moyen
terme. L’industrie représentant
moins de 5% du PIB et sur ces 5%,
95% sont des PMI/PME non concurrentielles, des surcoûts dévalorisant
indirectement la valeur du dinar ».
Pour ce spécialiste, il revient de l’écart aussi « la diminution de l’offre
du fait que la crise mondiale, combinée avec le décès de nombreux
retraités algériens, a largement
épongé l’épargne de l’émigration.
Cette baisse de l’offre de devises a
été contrebalancée par les fortunes
acquises régulièrement ou irrégulièrement par la communauté algérienne localement et à l’étranger qui
font transiter irrégulièrement ou
régulièrement des devises en
Algérie, montrant clairement que le
marché parallèle de devises est bien
plus important que l’épargne de l’émigration. Ces montants fonctionnant comme des vases communicants entre l’étranger et l’Algérie,
renforcent l’offre. Il existe donc un
lien dialectique entre ces sorties de
devises dues à des surfacturations et
l’offre, sinon cette dernière serait
fortement réduite et le cours sur le
marché parallèle de devises serait
plus élevé, jouant donc, comme
amortisseur à la chute du dinar sur
le marché parallèle ».
Mais aussi « la demande provient
de simples citoyens qui voyagent :
(les touristes, ceux qui se soignent à
l’étranger et les hadjis) du fait de la
faiblesse de l’allocation devises (dérisoire). Mais ce sont les agences de
voyages qui à défaut de bénéficier du
droit au change recourent elles aussi
aux devises du marché noir étant
importateurs de services.
Majoritairement, elles exportent
des devises au lieu d’en importer
comme le voudrait la logique touristique comme au Maroc ou en
Tunisie ». Reste que les demandeurs
n’ont vraiment pas le choix, permettant au marché noir de continuer à
manipuler le devenir de l’économie
I. G.
du pays.
LES IMPORTATIONS COUVERTES À 51% AU PREMIER TRIMESTRE 2016
Commerce extérieur : la cote d’alerte
LA DÉMARCHE du gouvernement qui favorise la production pour la substituer aux importations, n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière.
! SAÏD BOUCETTA
L
e déficit commercial enregistré au premier trimestre 2016 est monté à 5,616
milliards de dollars. La tendance de la
courbe de ce déficit est en dégradation. Pour
cause, à la même période de l’année dernière,
la contre-performance du commerce extérieur
s’est établie à 3,464 milliards de dollars, souligne le dernier rapport des services des
Douanes. Cet état de fait est prioritairement
imputable aux prix du pétrole qui, sur le premier trimestre de l’année en cours, ont connu
leurs niveaux les plus bas, oscillant entre 27 et
par le gouvernement pour réduire la facture
d’importation, notamment celle des véhicules
de tourisme où durant tout le trimestre très
peu de voitures ont été importées. «L’astuce»
des licences a fait éviter au pays une véritable
saignée. Ces données pour inquiétantes qu’elles puissent paraître sont quelque peu relativisées par les spécialistes, en raison d’une
conjoncture pétrolière exceptionnellement
défavorable. Les niveaux des prix de l’or noir
au premier trimestre de 2016 ont effectivement étonné tous les observateurs au sens où il
était impossible que cela puisse durer, pour la
simple raison que le pétrole était presque en
dessous de son niveau minimal de rentabilité.
Les cours ont depuis, repris quelques couleurs.
Durant tout le mois de mars et les trois premières semaines d’avril, les prix étaient
remontés au-dessus de 37 dollars le baril. Cela
promet un second trimestre moins stressant,
même si l’on s’attend à un rebond de la facture
30 dollars le baril. En effet, la chute des exportations a été spectaculaire. De 9,8 milliards de
dollars, entre janvier et mars 2015, elles se sont
établies à 5,91 milliards de dollars, soit une
baisse de 39,65%. Le caractère brutal de la
chute des revenus du pays a sensiblement pesé
sur sa balance commerciale, surtout lorsqu’on
apprend que la baisse des importations n’a pas
suivi la même courbe. En effet, les importations se sont réduites à 11,53 milliards de dollars sur la même période de l’année 2016
contre 13,264 milliards de dollars. Moins de
deux milliards de dollars de gagné. Mais cela
reste encore loin d’éponger le déficit causé par
la baisse des recettes pétrolières.
Le document des services des douanes
révèle que le taux de couverture des importations par les exportations n’a été que de 51%
durant le premier trimestre de l’année 2016,
en forte baisse par rapport à l’année dernière
où il était de 74%. L’on notera l’effort fourni
2
d’importation avec la libération du contingent
des véhicules de tourisme. Plusieurs concessionnaires sont en attente d’une libération des
importations.
Il reste que la démarche du gouvernement
qui favorise la production pour le substituer
aux importations n’a pas encore atteint sa
vitesse de croisière. Les premiers effets de cette
politique devraient être visibles au dernier trimestre de 2016 sur le ciment et en 2017 sur les
véhicules grâce aux projets d’assemblage
annoncés par plusieurs constructeurs automobiles. L’un dans l’autre, on s’attend à une
nette amélioration de la balance commerciale
en attendant la maturation de nombreux projets d’exportation dans l’agriculture, l’agroalimentaire et l’électroménager. En fait, les chiffres du premier trimestre 2016 sonnent l’alerte, mais ils ne constituent pas la tendance
lourde du commerce extérieur du pays à court
S. B.
et moyen terme.
Enquête
JEUDI 21 AVRIL 2016
ORGANISATION DU MARCHÉ DE LA DEVISE
LE CASSE-T
TÊTE
QUELLE EST L’UTILITÉ d’un bureau de change qui achète seulement de la devise et à un prix beaucoup plus bas
que ce qui est proposé au marché noir ?
ment pas avec ces 125 ou 130 euros
annuels, tout dépend du taux,
qu’ils pourront le faire. Le marché
parallèle reste donc très utile pour
les autorités, lui déclarer la guerre
serait un vrai suicide dans les
conditions actuelles qui ne sont
pas faites pour favoriser le développement de ces bureaux, mais
plutôt sauvegarder la mainmise
des barons sur ce marché des plus
juteux. On est donc en droit de
s’interroger sur l’utilité de ces
bureaux annoncés en fanfare.
C’est véritablement de la poudre
aux yeux, même ceux qui voulaient
investir dans ce créneau n’ont pas
sauté le pas, 26 agréments ont été
! WALID AÏT SAÏD
Y
a-tt-iil un pilote au ministère
des Finances ? C’est la question que se posent spécialistes, observateurs et même
citoyens lambda après les mesures
surprenantes prises par ce département pour «sauver» l’économie
nationale. La dernière en date est
l’ouverture des bureaux de change.
Très attendus par tous les
Algériens, ils ne sont au final qu’un
«mirage» pour dire qu’on lutte
contre le marché parallèle de la
devise. C’est une montagne qui a
accouché d’une sourie. Car, ils n’apportent rien de nouveau et ne risquent pas du tout d’influencer la
bourse de la devise.
Le dinar n’est toujours pas
convertible, le change se fait donc
d’un côté, c’est-à-dire l’achat des
devises par ces bureaux officiels.
Pis encore, seuls les touristes ou
notre communauté établie à l’étranger, qui représente la majorité
de cette catégorie, qui peuvent y
vendre leurs euros ou dollars. De
toutes façons, il est peu probable
que eux aussi le fassent tant que la
bourse du Square et ses antennes à
travers le pays sont toujours en
place. Et ce, tout simplement parce
que les taux que proposent nos
«cambistes» clandestins sont beaucoup plus attractifs que ceux affichés dans ces bureaux de change
qui viennent d’ouvrir leurs portes.
On donne l’exemple de l’euro qui
est acheté à 130 DA pour un euro
en officiel, alors qu’il est à plus de
170 DA au marché noir. Nos «émigrés»
en
ont
parfaitement
confiance. Même beaucoup d’étrangers qui viennent au pays, qu’ils
soient touristes ou hommes d’affaires. D’ailleurs, même le personnel
des
chancelleries
étrangères
recourt au marché noir pour échanger son argent. Il y en a même qui
sont très connus sur la place
d’Alger, comme un certain bureau
de tabac ou une alimentation générale…
Le paradoxe est poussé à son
summum avec certaines d’entre
eux qui se trouvent au pied d’un
E
L’ DITORIAL
La devise se vend en toute liberté
commissariat ou d’une banque. De
grands hommes d’affaires du pays
sont également des clients réguliers
de ces cambistes. Certains pour
blanchir leur l’argent, d’autres
pour changer leurs dinars en dévaluation chronique dans une monnaie refuge. Des bureaux de change
parallèle qui sont en fait les vrais
bureaux de change, pullulent ainsi
à travers les grands axes industriels
ou les centres d’affaires. On peut
citer les quartiers de Rouiba, Bab
Ezzouar, Dar El Beïda, Dély
Ibrahim… où beaucoup de commerçant ont choisi la vente de devises
au noir comme seconde activité.
Magasins de vêtements, parfumeries, alimentation générale, boulangers, parfois même vulcanisateurs
échangent sous le comptoir de la
devise. On dirait de vraies banques
où toutes les monnaies sont disponibles et, cerise sur le gâteau, à
n’importe quelle heure de la journée. On peut même les appeler pour
nous les livrer à domicile ! La vente
informelle de la devise s’est même
modernisée en gagnant le monde
virtuel. Des sites, des pages se sont
spécialisés dans la vente sur
Internet de la monnaie étrangère.
Ce qui démontre que même si le
square Port Saïd reste la «bourse»
principale qui fixe les prix, c’est une
goutte dans un océan de plus en
plus vaste. Alors, même si les autorités « ferment » le square, cela ne
veut pas dire qu’elles mettront fin
au trafic qui continuera à fonctionner grâce aux annexes qui ont développé un réseau plus puissant que
celui de nos banques… Il faut aussi
être pragmatique en n’imaginant
pas que les autorités aient pour le
moment une vraie volonté de mettre fin à ce «souk». Tant que l’allocation voyage sera encore de 15 000
DA annuelle, Square and co auront
de beaux jours devant eux. Sinon,
comment vont faire les citoyens
pour subvenir à leurs frais de voyages ou pour certains, des frais médicaux à l’étranger ? Ce n’est sûre-
PREMIERS JOURS DU LANCEMENT DE L’EMPRUNT OBLIGATAIRE
Engouement mitigé
CERTAINES AGENCES enregistrent des réservations de placements,
mais pas un franc engouement sur les titres de placement.
! ALI AMZAL
A
accordés et seuls six bureaux de
change ont ouvert. Il n’était pas
plus judicieux de baliser le terrain
avec en premier lieu l’augmentation de l’allocation voyage pour
aller vers cette utopie que sont
pour le moment les bureaux de
change ? Y a-t-il des lobbys qui
sont en train d’empêcher que le
marché de la devise soit régulé ?
Où sommes-nous devant une
incompétence de gestion ? Le
secrétaire général du parti au pouvoir, FLN, lui, penche pour la
seconde hypothèse… En tout cas,
une chose est sûre, le Square reste
la vraie bourse d’Alger…
W. A. S.
près moins d’une semaine du lancement officiel
de l’emprunt obligataire, mesure prescrite par
l’Etat pour relancer l’économie, et comme solution pour récupérer l’argent de l’informel estimé à près
de 40 milliards de dollars, l’engouement auprès des
banques demeure mitigé. Pour plusieurs agences centrales et régionales, cette opération enregistre un début
d’afflux des citoyens surtout par curiosité, du fait que
la plupart ignorent le fonctionnement de l’emprunt
obligataire et la signification d’une obligation.
Donc dans un premier temps, il s’agit surtout de
découvrir et de se rassurer sur leurs éventuels placements. Cela étant, pour eux la rémunération du placement est intéressante, mais leur inquiétude réside dans
la sécurité de leurs dépôts, la durée du crédit et la
garantie de la rémunération. A cela, les banquiers n’ont
aucune difficulté à répondre et rassurer les futurs souscripteurs du fait que c’est une opération qui jouit de la
garantie de l’Etat, et qu’à ce titre, il n’existe aucun
risque sur les placements, et encore moins sur le versement des intérêts.
Dans ce sens, certaines agences enregistrent d’ores
et déjà des promesses, ou des réservations de placements, mais n’enregistrent pas pour le moment un
franc engouement sur les titres de placement. De leur
côté, les banques demeurent toujours en fin de préparations et affinent davantage leurs outils, pour mieux
présenter ce nouveau produit. Par contre, pour certaines agences, l’opération peine réellement à décoller, et
les guichets réservés à cet effet demeurent inlassablement boudés par les clients.
Ceci étant, on n’en saura pas plus sur cette opération pour la simple raison que les agences ont reçu
l’instruction de leur tutelle de ne divulguer aucun chiffre ou statistique par rapport à ce début de lancement
de l’emprunt obligataire, expliquant qu’une cellule de
communication est prévue à cet effet, et demeure la
seule habilitée à donner ces informations au moment
propice. Il va sans dire que nos tentatives de joindre
cette cellule sont restées vaines.
Par ailleurs, pour les observateurs, l’application de
cette omerta suscite moult interrogations, et va à l’encontre de la présentation et de la promotion d’un nouveau produit bancaire. D’autant plus que cette opération entre dans le cadre de la stratégie économique prônée par les pouvoirs publics pour relancer l’économie
nationale. Pour eux, il est anormal et contre nature de
taire les premiers indicateurs de l’opération qui justement peuvent renseigner sur l’état de son déroulement, et des éventuels rectificatifs à apporter.
En somme, pour l’instant ni les craintes ni les
encouragements ne peuvent être formulés, bien qu’au
préalable beaucoup de réserves ont « été émises par les
experts, ils redoutent un échec aussi cuisant que celui
de la bancarisation de l’argent de l’informel, et argumentent leurs craintes, entre autres par la possibilité
offerte aux souscripteurs de faire fructifier leur argent
soit au marché parallèle des devises ou dans l’immobilier, avec des résultats nettement plus positifs que le
placement obligataire.
A. A.
3
«Révolutions» colorées
et printanières
! KARIM MOHSEN
L
e printemps – c’est vrai pour ceux qui ont plus de cinquante ans à
une époque où les saisons avaient encore un sens – est la saison
colorée par excellence de l’année. Le printemps c’est l’éveil de la
nature qui sort de son hibernation, se parant d’une profusion de couleurs
qui lui donnent sa singularité. Mais ce n’est certes pas de cette époque
des innocences, à l’évidence révolue, que nous allons vous entretenir. De
fait, couleurs et printemps sont instrumentalisés pour des objectifs autres
que ceux de la joie de vivre. C’est ainsi que des putschs «colorés» et
«printaniers» ont enrichi le langage de la subversion. Des coups d’Etat
très « terre à terre » ont été ainsi affublés des couleurs dans ce que l’on
appelle des « Révolutions colorées », menés de mains de maître par des
spécialistes de l’agit-prop. Or, derrière les « Révolutions colorées »
orange, bleu, jaune, rose et même « verte » qui ont marqué l’après-chute
du bloc soviétique se trouvent les Etats-Unis, ou plus exactement une
série d’institutions officielles états-uniennes dont la mission a été de
remodeler la configuration géopolitique mondiale par l’élimination des
régimes hostiles ou n’entrant pas dans la nouvelle politique étrangère
états-unienne de l’après-Guerre froide. Dès 1989, la Roumanie, l’Ukraine,
la Géorgie, la Bulgarie et d’autres pays de l’Europe de l’Est ex-communiste ont été le théâtre de ces révolutions « colorées ». Une tentative de
révolution verte a même été organisée en 2009 en Iran qui a piteusement
échoué. De nombreuses organisations et institutions états-uniennes
étaient derrière la nouvelle donne laquelle consiste à faire tomber de
« l’intérieur » [par des manifestations dites populaires] les régimes visés.
Au sommet de ces organisations il y a la NED [National Endowment for
Democracy] qui, avec l’Usip [United States Institute for Peace] et l’Usaid
(United States Agency for International Development), supervisent les
opérations. L’Usaid est connue en Amérique latine et en Afrique qui sont
ses terrains d’action. Il faut noter également la présence du NDI (National
Démocratic Institute for International Affairs, Parti démocrate, très actif en
Afrique et dans les pays arabes), l’IRI (International Republican Institute,
Parti républicain) et certes, la CIA (centrale du renseignement américain,
maître d’œuvre des coups tordus). La NED et l’Usaid relèvent du département d’Etat et l’Usip de celui de la Défense. Mais les deux structures (NED
et Usip) sont organiquement liées alors que l’Usaid sert de paravent à la
CIA. Jusque vers la moitié des années 1980, les Etats-Unis ont installé,
singulièrement en Amérique latine, des dictateurs à leur dévotion (le plus
spectaculaire et sanglant putsch a été celui fomenté par Pinochet, avec
l’aide de la CIA, contre le président socialiste, Salvador Allende en 1973).
Si cette méthode (usitée également en Afrique) violente a servi les intérêts
des Etats-Unis durant plusieurs décennies, elle n’était plus en phase avec
l’évolution que connaissait le monde, en relation avec la fin de la Guerre
froide et l’effondrement de l’Urss. Aussi, Washington voulant s’assurer de
gouvernements à sa botte, s’ingénia à faire changer des régimes tièdes,
sinon anti-américains, par des régimes plus souples et pro-américains. Le
président républicain, Ronald Reagan a été celui qui structura « l’ingérence » états-unienne dans les affaires d’autres pays avec la création des
organisations sus-citées [la CIA existe depuis 1947]. Après les juntes militaires, c’est l’agitation « populaire » qui mettait « à bas » les régimes qui
faisaient obstacle à l’hégémonie états-unienne et nuisaient à ses intérêts.
L’enjeu essentiel des « Révolutions colorées » n’était pas de renverser
des régimes, définitivement hostiles, mais de les faire remplacer par des
gouvernants plus dociles, au service du « maître ». Les Etats-Unis n’ont
pas regardé à la dépense pour parvenir à leurs fins et s’attirer les sympathies des nouveaux convertis. Ainsi, l’agitation populaire colorée des rues
était prise en charge et financée par les Etats-Unis. Pour les Etats-Unis, il
ne s’agissait pas de changer, outre mesure, les institutions, mais de remplacer les dirigeants en place par une élite qui conduira une politique économique favorable aux intérêts états-uniens. Ce qui explique la mainmise
des multinationales et l’installation de bases militaires états-uniennes
dans les ex-RSS de l’Asie musulmane. De la couleur au… printemps, il n’y
avait qu’un pas à franchir. Il fut franchi allègrement dans les pays arabes,
avec les résultats que l’on connaît en Libye et en Syrie notamment. Cela
pour dire que les coups d’Etat sanglants des années 1950-1980, aux révolutions colorées et printanières des années 1990-2000 en passant par
Al Qaîda et Daesh (initiés et/ou créés, armés, financés pour installer le
chaos dans le monde non occidental) ont pour dénominateur commun les
Etats-Unis. En vérité on n’en a pas fini avec un pays qui, sous l’apparence
B.C.B.G de la démocratie et des libertés, se révèle être une pieuvre aux
multiples facettes.
K. M.
L’Actualité
JEUDI 21 AVRIL 2016
PUBLICATION DE LA PHOTO DU PRÉSIDENT SUR TWITTER
Les députés dénoncent une campagne haineuse
LORS DE L’ADOPTION des projets de lois sur le Code pénal, plusieurs intervenants ont ouvert une brèche pour exprimer leur indignation.
! NADIA BENAKLI
Ph : R. Boudina
C
’est prémédité et volontaire.
La campagne de dénigrement menée par des parties
françaises contre l’Algérie est loin
d’être fortuite. Les députés de
l’Assemblée populaire nationale
ont emboîté le pas aux partis politiques en dénonçant avec force la
publication de la photo du président de la République sur Twiter
par le Premier ministre français
Manuel Valls. Lors de l’adoption
des projets de lois sur le Code pénal,
plusieurs intervenants ont ouvert
une brèche pour exprimer leur indignation. Le député du Parti des travailleurs Ramdane Taâzibt a estimé
que la publication de la photo du
président n’est pas du tout un acte
innocent. «La maladie du président
est une affaire algérienne qui ne
devait pas être exploitée par la
France», a-t-il tenu à souligner.
Ce dernier s’est interrogé sur le
timing choisi par la France pour
s’attaquer à l’Algérie. «Lorsque les
affaires marchaient bien entre les
deux pays, la France n’a jamais
parlé de la santé du président, bien
au contraire ils étaient rassurants
sur ce plan», a-t-il déclaré en précisant que l’annulation de la signature de plusieurs projets est à l’origine de cette campagne de dénigrement. Le représentant de Louisa
Ils ont emboîté le pas aux partis politiques
Hanoune a dénoncé les manœuvres
de certaines parties pour s’allier
avec la France ou avec les EtatsUnis. «Nous sommes en train de
vivre de grandes manœuvres pour
imposer un gouvernement profrançais ou pro-américain en prévision de la présidentielle de 2019»,
a-t-il dénoncé en faisant allusion au
retour de l’ancien ministre de
l’Energie Chakib Khelil.
Pour lui, le retour de ce responsable est une interrogation légitime. M. Taâzibt a rappelé que la
souveraineté nationale est une
ligne rouge à ne pas franchir. Le
président de la commission des
affaires juridiques et administratives et des libertés Amar Djilali, a
saisi l’occasion pour dénoncer au
nom du parti cette campagne d’acharnement contre l’Algérie. «C’est
une atteinte directe à la souveraineté nationale», a-t-il martelé en
qualifiant la publication de la photo
du président de «dépassement
grave». «Cette campagne est injustifiable, c’est une atteinte grave aux
institutions de l’Etat», a estimé
Amar Djilali qui a été vivement
applaudi par l’assistance. Ce député
du FLN a soutenu que ces agissements sont en contradiction avec le
principe d’amitié qui lie les deux
pays. «Les institutions de l’Etat, les
martyrs et les moudjahidine sont
des lignes rouges à ne pas dépasser», a-t-il crié.
Son collègue, le président de la
commission des affaires économiques, Mohamed Boukhes qui est
également du FLN est revenu à la
charge. «C’est inconcevable et inacceptable qu’un symbole de la souveraineté nationale devienne sujet de
moquerie pour les médias français», a-t-il déploré en précisant que
cet acte ne sert pas la relation entre
les deux pays. Devant le silence
radio observé par le secrétaire
général du parti majoritaire Amar
Saâdani, ses représentants à l’APN
ont tenté de sauver la mise en affichant la position du parti par rapport à cette affaire.
Alors que plusieurs partis se
sont exprimés sur cette question en
dénonçant la campagne menée par
la France, Amar Saâdani n’a pas
apparemment jugé utile de le faire
en personne. Ce dernier a préféré
laisser le soin à ses représentants.
Par ailleurs, les députés ont adopté
à la majorité les trois projets de loi
portant sur le Code pénal, l’emprunt digital et la normalisation.
N. B.
CENT MILLE ASSOCIATIONS LOCALES, 263 NATIONALES CRÉÉES DANS LE CADRE
DE LA LOI DE JANVIER 2012
Des entités qui n’ont d’existence que sur papier
« 26 AUTRES DOSSIERS de créations d’associations nationales ont été déposés en 2016», selon M. Bedoui.
! MOHAMED BOUFATAH
L
e ministre de l’Intérieur se réjouit
d’annoncer le nombre d’associations
créées depuis l’entrée en vigueur de la
loi du 12 janvier 2012, alors que d’aucuns
savent que l’exercice du droit d’association
ou la liberté d’associations est « bafouée » en
Algérie.
D’après le premier responsable du département de l’intérieur, plus de 100 000 associations locales sont recensées. « 263 associations nationales activant dans les domaines
de la santé, social, humanitaire et autre, ont
obtenu leur agrément, depuis l’entrée en
vigueur de la loi du 12 janvier 2012 », est-il
relevé. « 26 autres dossiers de créations d’associations nationales ont été déposés en
2016 », selon M. Bedoui. Le ministre qui
répondait à une question d’un député portant
sur les obstacles et au refus de fournir aux
l’allégeance au régime est la principale condition non écrite à laquelle doivent se soumettre les associations pour espérer franchir
les obstacles administratifs. Les pouvoirs
publics conçoivent l’objet et l’activité des
associations dans le cadre de la dépendance
et la subordination à l’administration. Le
verrouillage du champ associatif est aux antipodes des aspirations des authentiques
acteurs de la société civile. La création, l’action et la survie des associations à caractère
national ou étranger dépendent de la volonté
des pouvoirs publics, érigés en tuteur de la
société civile. La suspension ou la dissolution
d’une association est du domaine réservé à
l’administration. La loi sur les associations
entrée en vigueur le 12 janvier 2012, énonce
des critères « vagues » à la limite de l’arbitraire qui vont à l’encontre des normes
internationales en la matière.
L’administration pourrait motiver sa
décision de refus, par la non-conformité de
associations le reçu de dépôt de leurs demandes, considère que « ce nombre important
d’associations reflète « une évolution qualitative certaine dans l’histoire de la société
civile algérienne ». Le ministre a omis de dire
que ces entités sont tellement marginalisées
et affaiblies qu’elles n’ont aucune marge de
manœuvre et n’ont d’existence que sur
papier.
Il faut dire que ces milliers d’associations
dont on parle sont invisibles. La loi en question, renforce les pouvoirs de l’administration envers les associations soumises à un
contrôle étatique de plus en plus rigoureux.
Cette loi impose des limites et des restrictions
quant aux conditions et modalités de création
ainsi qu’en ce qui concerne leur action Les
associations sont confrontées aux multiples
obstacles administratifs insurmontables à
telle enseigne que leur quête d’agrément
relève d’un parcours du combattant. Des
considérations politiques, particulièrement
l’objet de l’association projetée avec «l’intérêt
général», «les constantes et valeurs nationales», «l’ordre public», ou encore «les bonnes
mœurs». Ainsi, le refus pourrait se justifier
par des motifs politiques dans le cadre de
l’exercice du pouvoir discrétionnaire de l’administration relatif au non-respect des
valeurs et des constantes nationales. Une
décision de refus d’agréer une association justifiée de la sorte est souvent arbitraire en
raison de la nature trop vague des motifs de
refus invoqués. En outre, les associations
nationales ne peuvent adhérer à des associations étrangères poursuivant les mêmes buts
ou des organisations non gouvernementales
internationales ou coopérer avec celles-ci
dans un cadre de partenariat qu’avec l’accord
préalable de l’autorité administrative compétente. Ce texte de loi interdit aux associations
de recevoir des aides étrangères ou d’organiser des rencontres publiques.
M. B.
RSF DÉVOILE LE CLASSEMENT MONDIAL DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE
L’Algérie classée au 129e rang mondial
R
eporters sans frontières
(RSF) dévoile l’édition 2016
du Classement mondial de
la liberté de la presse. L’Algérie
a régressé de 10 places par rapport
à l’année dernière. Elle est classée
à la 129e place sur une liste de 180
pays en 2016. L’Algérie est arrivée
à la 119e place en 2015 contre 121e
en 2014. Elle devance le Maroc,
mais elle est classée loin derrière la
Tunisie. La Tunisie gagne 30 places
et s’affiche au 96ème rang au
Classement mondial et au premier
rang dans le Monde arabe et
l’Afrique du Nord en matière de la
liberté de la presse. A titre de rappel, le RSF qui développe ses activités depuis la Tunisie, a appelé à
la mettre en pratique, et à harmoniser la législation actuelle avec la
nouvelle Constitution, dans le
respect des Conventions internatio-
nales ratifiées par l’Algérie.
L’article 41 ter y prévoit la garantie
de la liberté de la presse et annule
toute peine privative de liberté à
l’encontre des journalistes. Le RSF
a rappelé que les limites légales telles que l’atteinte au chef de l’Etat,
à la sécurité nationale ou encore
aux valeurs morales de la nation
sont extrêmement inquiétantes du
fait de leur imprécision. Dans son
analyse, le RSF note que globalement en Afrique du Nord et le
Moyen-Orient, l’évolution générale
témoigne d’un climat de peur généralisée et de tensions qui s’ajoutent
à une emprise des Etats et des intérêts privés de plus en plus grande
sur les rédactions. La région de
Mena « demeure l’une des plus difficiles et dangereuses du monde
pour les journalistes. Ces derniers y
sont en de nombreux endroits pris
en étau entre factions, belligérants,
groupes radicaux et Etats aux comportements extrêmes, souvent
adeptes de stratégies de la terreur ». La liste des entraves à la
liberté de la presse, qui comprend
les lignes traditionnelles à ne pas
franchir - liées à la politique
(familles dirigeantes) ou à la religion (blasphème, apostasie), ne
cesse de s’allonger. Le RSF met en
évidence une dégradation profonde
et préoccupante de la liberté de la
presse dans le monde. Les raisons
du recul de la liberté de la presse
sont nombreuses : dérive liberticide
des gouvernements, comme en
Turquie ou en Egypte, prise de
contrôle des médias publics, y compris en Europe et en Pologne par
exemple, situations sécuritaires de
plus en plus tendues, en Libye et au
Burundi, ou carrément catastro-
4
phiques, comme au Yémen. Partout
dans le monde, des « oligarques »
rachètent les médias et exercent
des pressions qui s’ajoutent à celles
des Etats.Pour la France, classée à
la 45ème place, le rapport indique
que le rachat de médias par des
acteurs de la finance et de l’industrie suscite des craintes de « plus en
plus grandes» sur l’indépendance
éditoriale. La tendance amorcée en
Europe lors du classement 2015, à
savoir une érosion du modèle, tend
à se confirmer en 2016 : détournement du contre-espionnage et de la
lutte contre le terrorisme, adoption
de lois permettant une surveillance
à grande échelle, augmentation des
conflits d’intérêts, mainmise de
plus en plus grande des autorités
sur les médias publics et parfois
privés, le continent où la liberté de
la presse est en moyenne la plus
grande ne s’illustre pas par une trajectoire positive. En bas du classement, comme l’an dernier, la Syrie
stagne, selon le jugement de RSF, à
la 177e place sur 180, juste derrière
la Chine (176e), et devant le
Turkménistan (178e), la Corée du
Nord (179e) et l’Erythrée (180e).
En Asie, le Japon perd 11 places
(72e) à cause de nombreux médias,
y compris publics, qui « succombent
à l’autocensure vis-à-vis du
Premier ministre notamment et
sont pris en défaut d’indépendance». La grande majorité des
pays d’Asie enregistrent une dégradation significative ou une relative
stagnation de leur situation en
matière de liberté de la presse.
Auparavant considérés comme des
modèles régionaux, les démocraties
d’Asie orientale déclinent.
M. B.
De Quoi j’me Mêle
JEUDI 21 AVRIL 2016
Ce qu’il faut comprendre de la note
d’Air Algérie sur les visas Schengen
TOUT LE MONDE en parle, elle a affolé les
Algériens. C’est la note d’Air Algérie sur les
visas Schengen. C’est la panique chez les
Algériens. Et malgré les précisions du P-DG
d’Air Algérie, ils n’arrivent toujours pas à s’y
retrouver. En fait, la donne est simple. Cette
obligation ne concerne que la première
entrée, et non systématique à chaque entrée.
C’est-à-dire si un Algérien obtient un visa en
France il doit effectuer un premier voyage en
France. Après cela il est libre de voyager
dans n’importe quel autre pays de l’espace
Schengen et cela sans être obligé de
transiter par le pays qui lui a délivré le visa.
Cette mesure de l’Union européenne va
toutefois pénaliser certaines catégories,
comme les hommes d’affaires, les médecins,
les artistes ou même les journalistes qui
sont souvent appelés à voyager dans
l’espace Schengen et pour lequel des pays
comme la France ont accordé des facilités…
L’initiative d’un écolo
IL EST SUR LE POINT de terminer de nettoyer
à lui tout seul, la plage du Chenoua dans le
chef-lieu de la wilaya de Tipasa. Alors qu’il
traîne un handicap au dos, ce jeune, Amar
Adjili, a entamé cette initiative il y a une
semaine avec une volonté à toute épreuve, et
donne aujourd’hui rendez-vous à tous les
internautes et les gens qui l’ont soutenu, sur la
plage pour remercier tout le monde. Ceci étant,
le plus dur qu’il avait à affronter, était de
retrouver la plage comme il l’avait laissée la
veille, que les gens ont respecté cette action et
font l’effort de ne pas resalir. Par ailleurs, il est
à signaler qu’un mouvement de solidarité est
né autour de ce jeune et de son action, et
continue à le soutenir et à promouvoir la
protection de nos plages et les actions qui
tendent à réduire l’action
néfaste de l’homme sur la
nature.
USA : douze
avocats sourds
et malentendants
prêtent serment
6 300 places pour
immigrer au
Québec
SI VOUS ÊTES INTÉRESSÉS
par l’immigration au Canada, le
Québec a annoncé l’ouverture des
candidatures de l’immigration pour
l’année 2015/2016, mais avec une
nouveauté. Ainsi, selon le
communiqué, 6 300 candidatures
seront acceptées, sans passer par
le test de la langue française.
Il est prévu d’accepter, pour cette
année, les candidats
francophones et anglophones
avec comme condition : avoir de
l’expérience dans l’une des
activités citées
sur le site. Les demandes doivent
être envoyées par poste ou à
travers le site :
http://www.canadavisa.com/ar/ass
ess/canada-immigrationassessment-form.htm. Le
formulaire doit être rempli dans un
délai ne dépassant pas le 21 mai
2016 et la réponse à la demande
du candidat est dans les
24 heures qui suivent.
DOUZE membres de l’Association
des sourds et malentendants du
barreau (Dhhba) prêtaient serment
mardi dernier lors d’une cérémonie
officielle avec l’aide d’une
transcription en direct sur leurs
appareils électroniques ainsi que
grâce à des interprètes en langage
des signes. C’est également en
langage des signes que le sage John
Roberts a assermenté les avocats.
« Cela était très prévenant de la part
du juge Roberts d’accueillir
l’association comme il l’a fait », s’est
émue Anat Maytal, présidente de la
Dhhba, évoquant un « progrès
phénoménal ». « Le sous-titrage en
temps réel était très utile pour
s’assurer que l’on puisse suivre les
débats au même titre que tout le
monde dans la salle d’audience »,
a-t-elle ajouté.
Hommage
au professeur
Bouamrane Cheikh
L’ASSOCIATION des amis de la
Rampe LOUNI Arezki Casbah
organisera une rencontre de
retrouvailles des anciens élèves
de l’école de l’ex-rampe Valée
actuellement la Soummam
Rampe LOUNI Arezki le Samedi
23 Avril 2016 à 14h sur les lieux
même de leur enfance scolaire.
En cette chaleureuse et
émouvante circonstance ceux-ci
aujourd’hui septuagénaires
accompliront un acte de
reconnaissance et de gratitude à
l’endroit du professeur
BOUAMRANE Cheikh l’actuel
président du Haut Conseil
islamique qui fût également leur
premier instituteur, éducateur et
pédagogue émérite durant les
années 1950 époque charnière
de la période coloniale. Une
personnalité de référence
d’exemplarité dont le souvenir de
grande considération et
d’affection est toujours vivace
auprès des générations
successives qui l’ont connu pour
ses valeurs humaines
d’abnégation et de rectitude.
L’école, Benghebrit et nous
! ZOUHIR MEBARKI
L’ENVERS
DU
DÉCOR
M
C’est l’esprit qui crée la richesse. Jamais l’inverse. Benghebrit tente de cultiver la matière grise.
Pour réveiller l’intelligence qui sommeille en chacun de nous. Elle se bat contre ce qu’elle considère « l’ennemi public »
qui n’est autre que la médiocrité. Un « ennemi » qui a des complices…
iroir. On ne va pas se voiler la
face ni se raconter des histoires. L’école algérienne a grand
besoin de la réforme en cours. Pour
sauver nos enfants. Pour leur permettre de gagner sur le terrain mondial de
l’intelligence de plus en plus performant. On le vit. On le voit. L’époque de
Charlot vissant des boulons à l’infini
est révolue. Son geste est confié
aujourd’hui à des robots. L’homme ne
pourra plus vivre de ses réflexes ni de
ses automatismes. Il lui faudra être
plus performant que l’ordinateur. Il le
peut car il possède des capacités que
la machine n’aura jamais. Il suffit juste
de l’aider, de lui créer les conditions
idéales pour découvrir toute la
richesse de l’intelligence qui sommeille en lui. Une femme se bat pour
cela. Elle est ministre de l’Education
nationale. Elle applique le programme
du président de la République. Son
mérite est qu’elle l’applique plutôt
bien. Son mérite est qu’elle remplit sa
mission avec un grand courage. Son
mérite est qu’elle est très intelligente
au point d’être inaccessible à la médiocrité qui l’attaque de toutes parts.
Mme Benghebrit, puisque c’est d’elle
qu’il s’agit, est en guerre contre « l’ennemi public numéro un » comme elle
désigne, très justement, cette médio-
crité. Personne, aucun Algérien ne
peut, ne doit rester insensible à son
combat. Elle se bat pour nous. Pour
nos enfants. Pour l’Algérie de demain.
Un futur qui ne laissera aucune chance
à l’ignorance et à la bêtise que charrie
la médiocrité. Il y a au moins deux
décennies que le monde a adopté sa
nouvelle stratégie que les peuples
développés appellent « l’économie du
savoir ». C’est-à-dire apprendre à créer
par soi-même. A innover. Ne plus se
contenter de consommer ce que les
autres peuples conçoivent et mettent
au point. Ces peuples qui ont compris
que c’est l’esprit qui crée la richesse.
Jamais l‘inverse. Sur ce point tous les
humains ont le même potentiel. C’est
ce qui les différencie de l’animal.
Certes, nous avons quelques points
communs avec l’animal. Nous partageons avec eux la mémoire des odeurs
et des sons. Par contre, l’animal ne
possédera jamais comme l’homme, la
parole et la réflexion. Chacun sait que
la parole s’apprend au berceau. Il en va
de même pour la réflexion qui ellemême découle de la culture de l’intelligence. Pour faire plus simple, nous
allons, sans complaisance, décrire
quelques symptômes de la médiocrité.
Lorsque vous tentez d’obtenir de quelqu’un l’explication de son geste ou de
5
son acte et qu’il répond par « je l’ai fait
comme çà ! » c’est qu’il est atteint par
ce mal. Lorsqu’il répond par « j’ai fait
comme tout le monde ! » c’est qu’il est
conscient de son mal et tente de se
rassurer qu’il n’est pas le seul. Voici un
exemple pour l’illustration. Il y a une
« caméra cachée » que la télévision
algérienne possède dans ses archives
et qui date des années 1970. Le réalisateur a placé un homme tenant à la
main un couffin devant la porte d’une
maison. Il faut préciser que c’était
l’époque des pénuries. Quelques minutes s’écoulent, un passant se met derrière lui. Puis un autre. Encore un
autre. La file s’allonge et au bout d’un
certain temps, le dernier de la chaîne
demande à l’avant-dernier « qu’est-ce
qu’ils sont en train de vendre ? ».
Réponse : « Je ne sais pas. J’ai vu la
chaîne et je me suis mis dans le rang »,
avant de poser la même question à
celui qui est devant lui. Même réponse.
Jusqu’à l’homme au couffin placé par
le réalisateur qui leur dit : « J’attends
seulement mon frère qui doit sortir de
la maison pour me rejoindre. »
Authentique. Une action conditionnée
par la mémorisation des réflexes à
avoir face à la pénurie. Comme on
dompte un animal. Aucune trace de raisonnement. L’école algérienne a utilisé
jusque-là la mémorisation. Benghebrit
se bat pour réintroduire le raisonnement. Avec beaucoup de pédagogie,
cet outil qui avait également été supprimé de la « trousse » des enseignants. Elle se bat pour cultiver la
matière grise qui ouvre des perspectives illimitées au progrès et au développement. Et si certains milieux s’attaquent à elle, à son travail, il ne faut pas
s’étonner d’apprendre que la médiocrité a toujours été « protégée ». C’est
ce qui a causé la fuite des cerveaux
constitués par une minorité de rescapés du naufrage. On pourra invoquer ce
que l’on voudra, la cause principale qui
a poussé certains de nos compatriotes
à s’exiler a été le règne de la médiocrité. Ceux qui attaquent la ministre de
l’Education sans proposer de solutions
alternatives signent de fait leur appartenance à ce règne. Et qui se dressent
en gardiens du temple. Tous les
Algériens qui aiment leur pays, tous les
parents qui aiment leurs enfants, tous
les enseignants qui aspirent au respect
de leurs élèves une fois adultes doivent
soutenir
la
réforme
en
cours.
Mme Bengrebrit a droit à toute notre
admiration. Nous lui disons : merci !
Z. M.
(zoume6@hotmail.com)
L’Actualité
JEUDI 21 AVRIL 2016
36e ANNIVERSAIRE DU PRINTEMPS AMAZIGH
BOUIRA
ÉDUCATION À BOUIRA
Cri de détresse
d’une enseignante
En ces temps où le bras de fer
oppose le ministère de
l’Education nationale aux
enseignants contractuels, le cas
d’une enseignante du CEM
Améziane Saïd de Oued El Berdi,
daïra d’El Hachimia, mérite une
attention particulière.
L’intéressée, une enseignante du
primaire en langue arabe affectée
le 1er septembre 2014 au niveau
de l’école Merrad-Mohamed, est
reçue sur la liste d’attente des
postulants au grade d’enseignant
du moyen pour la même matière.
Toute heureuse de rejoindre le
cycle moyen, l’administration de
tutelle exige un désistement sur
le poste du moyen sous la forme
d’une démission. Elle se soumet
à l’exigence en présentant le
27/10/2015 la fameuse démission.
Elle rejoint le nouvel
établissement, le CEM, le 14
septembre 2015 par une
affectation portant le
N° 3901/2015 avec la mention
«remplaçante», en attendant un
arrêté de stagiaire dûment visé
par la Fonction publique. Après
une année d’attente, la
malheureuse est invitée à
repasser le concours au même
titre que ceux qui postulent cette
année. En posant le problème
auprès de la direction de
l’éducation, on apprendra que
c’est la Fonction publique qui se
dresse devant la proposition de
« reverser l’enseignante dans son
corps d’origine, c’est-à-dire le
primaire ». La malheureuse
victime du texte s’est déplacée à
notre bureau pour nous
demander d’informer les hauts
responsables de ce pays contre
pareil abus. « C’est la direction
de l’éducation qui m’a sollicitée
pour rejoindre le moyen eu égard
au manque. Je ne dois pas subir
les conséquences et être l’unique
perdante dans l’affaire », nous
confiera Mme C. Dhaouia. A. M.
DOUBLE CÉLÉBRATION
LE RCD a tenu à sa marche depuis la place des Martyrs jusque devant le siège de la wilaya.
! ABDENOUR MERZOUK
L
a célébration du double
printemps amazigh donne
l’allure d’une lutte entre
deux ailes distinctes. Il y a la partie
qui tente de redonner à l’événement
sa vraie valeur et sa portée dans la
lutte nationale identitaire et une
autre partie qui colle à l’événement
pour essayer de rebondir politiquement. Depuis maintenant une
semaine, la scène publique est occupée par des programmes. Le comité
du département de langue amazighe, de l’université Akli MohandOulhadj a pris les devants avec une
multitude de conférences dont la
plus en vue est celle qui a été animée par Saïd Khelil, un des acteurs
actifs du mouvement revendicatif
des années 1980.
Les membres du comité, selon
ses responsables, ont privilégié le
débat autour de l’histoire, mais
aussi sur la nécessité de poser les
bases de développement de la langue maintenant officielle et à travers elle, la mise en place des mécanismes pour affermir cette identité
longtemps niée par les politiques.
L’autre aile a choisi la traditionnelle marche qui par le passé exigeait l’officialisation de tamazight.
Même si cette demande est maintenant concrétisée dans les amendements de la nouvelle Constitution,
le RCD a tenu à sa marche depuis la
place des Martyrs jusque devant le
siège de la wilaya. La faible participation n’a pas atténué la détermination des organisateurs qui demandent le jugement des auteurs des
massacres du printemps noir. Tout
au long de la procession, l’éternel
slogan du «pouvoir assassin» a fusé
à travers les rues qui mènent du
centre-ville au siège de la wilaya au
Depuis maintenant une semaine, la scène publique est occupée par des programmes
milieu d’un dispositif sécuritaire
assurant la circulation et encadrant
quelques marcheurs. Le MAK de
son coté a opté pour une marche
depuis l’université jusqu’au même
siège. A la dernière minute et suite
à la très faible mobilisation, les
Makistes ont choisi de rester dans
l’enceinte universitaire quand une
dizaine s’est dirigée vers le siège de
la wilaya sous une grande bannière
aux couleurs vert, jaune et bleu. Du
côté des autorités, la consigne était
ferme : laisser marcher, mais pas
question de permettre la levée de cet
emblème du MAK comme ça a été le
cas l’année dernière. Au milieu de ce
bras de fer pour le leadership entre
les deux ailes, il y a les programmes
concoctés par les associations.
D’Aghbalou jusqu’ à l’extrême ouest
RH.International Communication
annonce sur son site le report des
8es Journées marketing touristique,
prévues pour les 9 et 10 mai. Ce
report permettrait une meilleure
participation des opérateurs du
secteur qui s’attellent déjà au
prochain Sitev qui aura lieu en mai.
Pour les organisateurs, ce
décalage permettrait également
d’associer à cet événement d’autre
experts internationaux intéressés
par ce rendez-vous qui reste le plus
suivi en Afrique. A signaler que
l’Algérie est l’un des premiers pays
africains à avoir engagé des
rencontres consacrées aux
diverses stratégies du marketing
touristique. A signaler enfin outre
les experts nationaux des experts
internationaux dont le vice-président
d’un grand hôtel de New York expert
en marketing apporteront son
expertise lors de cet événement.
C’est dire tout l’intérêt qu’accordent
les professionnels à ce rendez-vous
qui aura lieu les 24 et 25 mai à Alger,
à l’hôtel El Aurassi et qui aura pour
thématique : «Formation et
investissement.»
société berbère à travers des décennies d’existence. Parce que l’événement reste une fête commémorative, un programme sportif ciblant
la jeunesse a été aussi retenu pour
la circonstance. Précisons enfin que
toutes ces activités se sont déroulées
dans le calme et la sérénité. Même
les automobilistes, obligés quelquefois à s’arrêter et attendre malgré
tout, ont accepté la situation avec le
sourire. Un autre acquis qui renforce le lien national entre les
Algériens en ces temps difficiles.
L’autre belle image à garder est
celle à l’actif des femmes qui, hier
dans les rues de Bouira, arboraient
des robes et étaient enveloppées
dans de beaux foulards orange et
noir, « el foudhath ».
A. M.
TAMAZIGHT À L’ÉCOLE
MARKETING TOURISTIQUE
Report des 8es Journées
de la région berbérophone en passant par Ath Aïssi, Ath Bouali, Ath
Yaâla, Ath Laksar… des activités
culturelles et sportives ont été animées pour glorifier la lutte millénaire à travers les siècles, mais aussi
pour rendre un hommage particulier aux vrais militants de la cause.
En plus d’expositions relatant l’ancrage millénaire de tamazight, malgré les différentes colonisations, des
pièces de théâtre, des soirées artistiques, des concours culinaires…
ont été animés aux quatre coins de
la région. Au niveau du chef-lieu de
wilaya également, un programme
riche et varié a été retenu au niveau
de la Maison de la culture Ali
Zaâmoum où les visiteurs peuvent
découvrir plusieurs stands dédiés à
l’Histoire, à la spécificité de la
Du combat politique au défi pédagogique
«LE CARACTÈRE FACULTATIF de son enseignement freine son évolution.»
! ABDELLAH BOURIM
20
ans après l’introduction de tamazight
dans le programme scolaire en
Algérie, son enseignement reste
toujours d’actualité et suscite autant d’interrogations. Les mesures dites «courageuses», prises
par le gouvernement, pour l’amélioration et le
développement de cette langue n’ont pas servi à
la généralisation de son enseignement à travers
le territoire national, faute de son caractère obligatoire. En résumé, cette langue ancestrale
peine à trouver ses lettres de noblesse à l’école
algérienne, son enseignement reste confiné dans
la région de la Kabylie et de Batna.
La question de la promotion et de l’amélioration de l’enseignement de cette langue aux jeunes écoliers, et l’ambition d’aller vers sa généralisation sont évoquées dans le discours officiel,
mais sur le terrain, le caractère facultatif de son
enseignement constitue une entrave majeure à
son développement. Il fallait donc attendre l’arrivée de Mme Benghebrit à la tête du département de l’éducation pour pouvoir parler de la
généralisation de l’enseignement de cette langue
à l’école algérienne. Actuellement, 21 wilayas
sont concernées par l’enseignement de cette langue, le nombre sera révisé à la hausse prochainement pour atteindre graduellement toutes les
wilayas du pays selon le ministère de l’Education
nationale. La décision des pouvoirs publics de
reconnaître la dimension amazighe du peuple
algérien, à travers l’officialisation de cette langue millénaire n’a pas mis fin au combat pour
tamazight. Le chemin à parcourir est encore
plus long. Le grand défi à venir est celui de la
promotion et le développement de cette langue à
travers son introduction à l’école d’une manière
concrète. Certes, la ministre de l’Education
nationale a reconnu la place de cette langue qui
fait « partie intégrante du patrimoine du pays»
avant même son officialisation, mais pour l’imposer à l’école il faut une décision politique cou-
rageuse qui va réconcilier l’Algérien avec sa culture et son identité. Le combat difficile à mener
par le Haut Commissariat à l’amazighité (HCA),
semble très difficile. Son secrétaire général,
Hachemi Assad a déjà affiché ses ambitions d’aller vers la concrétisation de cet objectif. « Le
combat à venir pour le HCA est celui de rendre
obligatoire son enseignement, pour que tous les
enfants algériens puissent apprendre leur langue, au même titre que les autres langues.»
Dans le même volet, à chaque fois que le
débat sur l’enseignement de tamazight est évoqué, sa transcription surgit au-devant de la scène
et devient un sujet de polémique.
Sa transcription, dont la décision devrait
revenir aux pédagogues, est devenue un sujet des
politiques, notamment pour les partis d’obédience islamiste qui veulent imposer les caractères arabes et qui trouvent en face une opposition
rude des militants de la cause berbère pour lesquels les caractères latins permettront le déveA. B.
loppement de cette langue.
Djezzy accompagne l’Entreprenariat sous le signe de la transformation digitale
C’est sous le signe de la digitalisation et de
l’innovation que Djezzy sera présente, en tant
que partenaire majeur, à la conférence sur l’entreprenariat qui aura lieu du 21 au 26 avril courant à l’Université Saad Dahleb de Blida.
Organisée par Founder Family, cette conférence intitulée «Entrepreneurship.ngo, la boite
à outils pour l’entrepreneur engagé dans la
transformation numérique» vise à rassembler
les compétences pour leur offrir un cadre approprié afin de développer leurs startups et mettre
en valeur leur expérience. Le soutien de Djezzy
à cette initiative s’inscrit dans le cadre de son
programme «Make Your Mark» ainsi que de sa
stratégie visant à promouvoir l’esprit d’entreprenariat parmi les jeunes algériens et la création
d’un écosystème à travers le développement
des applications et le lancement de petites
entreprises dans le domaine du Digital. La
conférence de Blida verra la participation d’étudiants, d’entrepreneurs, de scientifiques et d’experts dans les nouvelles technologies et débattra de plusieurs sujets de l’heure dont la recherche et la croissance des nouvelles technologies
ainsi que leur impact sur les métiers d’aujourd’hui et de demain. Plusieurs interventions animées par des experts de renommée internationale sont prévues. La rencontre de Blida sera la
première étape de cette opération Startup
Toolbox au niveau national. D’autres sessions suivront et auront lieu successivement à Sidi Bel Abbes les 02 et 03 mai, à
Ouargla les 09 et 10 mai, et à Bordj Bou
Arreridj les 14 et 15 mai. La session finale
sera organisée à Djelfa les 17, 18 et 19
mai coïncidant avec la journée mondiale
des télécommunications et la journée de
l’étudiant. Ces rencontres seront une occasion
pour lancer le concours national des startups
organisé par Djezzy dont les lauréats seront
récompensés à la grande conférence FIKRA à
Alger. Pour Djezzy, partenaire du savoir, ces
6
rencontres constituent une passerelle entre le
monde des universités et celui de l’entreprise et
contribuent à la mise en place d’une économie
numérique alternative et hors hydrocarbures en
Algérie.
L’Actualité
JEUDI 21 AVRIL 2016
36e ANNIVERSAIRE DU PRINTEMPS AMAZIGH
TIZI OUZOU
LE CALME A PRÉVALU
! KAMEL BOUDJADI
E
n effet, dès les premières
heures de la matinée, le
portail principal du campus universitaire était recouvert
de couleurs de l’emblème amazigh.
Des militants accrochaient
des banderoles rappelant le
36ème anniversaire du printemps berbère et la nécessité de
prise en charge de la dimension
amazighe sous toutes ses facettes.
Aux environs de 10h 30, la
marche du RCD, devançant celle
du MAK qui partait du même
lieu, a sillonné l’avenue principale de la ville des Genêts pour
se terminer place de l’ancienne
mairie, actuellement musée de
la ville.
Les marcheurs, disposés en
carrés, ont scandé des slogans
appelant à « l’officialisation
effective de la langue amazighe
dans la Constitution algérienne»
ainsi que le renforcement des
libertés démocratiques. Il est à
noter étalement que les premiers rangs du premier carré,
ont été essentiellement occupés
par des responsables du parti à
l’instar de Mohcène Belabbès,
des élus.
La présence de l’ex-président
du parti, Saïd Sadi, a également
été remarquée et applaudie par
les militants. La marche à
laquelle a appelé le MAK a suivi
la première après quelques
minutes pour marquer la différence. Mais, contrairement à
l’inquiétude de voir cette journée connaître des débordements, l’itinéraire tracé a été
Ph : R. Boudina
LES MARCHES AUXQUELLES ont appelé le RCD et le MAK ont eu lieu hier, journée anniversaire
du printemps amazigh de 1980. Malgré les appréhensions de la veille sur d’éventuels dérapages,
les marcheurs se sont dispersés dans le calme et la sérénité.
Le combat pacifique qui a caractérisé le mouvement culturel berbère depuis sa naissance a toujours pris
le dessus sur toutes les tentatives de le pousser vers la violence
minutieusement suivi. Aucun
incident n’a été signalé depuis le
début de la procession jusqu’à
son arrivée.
D’ailleurs, les craintes de
débordement ont été balayées
d’un trait par l’ancien militant
de la cause amazighe et l’un des
24 détenus, la veille, dans un
entretien
à
L’Expression.
M. Arezki About avait en effet
rappelé que les gens en Kabylie
étaient habitués à ce genre d’actions.
Le combat pacifique qui a
caractérisé le mouvement cultu-
rel berbère depuis sa naissance a
toujours pris le dessus sur toutes
les tentatives de le pousser vers
la violence.
Ainsi, vers 13h, les deux marches se sont dispersées dans le
calme laissant place au rythme
habituel de la vie dans la ville de
Tizi Ouzou.
Les cafés et autres commerces sont restés ouverts au
moment même où les marcheurs
passaient par-là. Un fait qui renseigne amplement que la population est habituée à l’action politique.
D’ailleurs, tout le mondel’aura remarqué, cette année, le
dispositif sécuritaire a été des
plus ordinaires.
L’organisation des marches a
incombé aux jeunes marcheurs.
Dans l’après-midi d’hier, la ville
des Genêts a renoué avec
l’après-20 avril qui, pour beaucoup, est l’occasion de se rappeler les principes pour lesquels se
sont battus les militants de la
cause et de la population.
Des rappels mais surtout un
regard sur l’avenir de la langue
K. B.
amazighe.
BÉJAÏA
3 marches en une journée
LA COMMÉMORATION du 36e anniversaire du printemps berbère s’est singularisée cette année
par l’apparition d’un nouveau slogan en relation avec la langue amazighe.
! AREZKI SLIMANI
A
u-d
delà des traditionnelles marches
qu’organisent, séparément, depuis
plusieurs années le RCD et le MAK,
marquant ainsi l’interminable dispersion
des forces et en l’absence du Front des forces socialistes, la célébration du 36e anniversaire du printemps berbère a vu apparaître un nouveau slogan revendiquant « une
officialisation effective de tamazight ».
En d’autres termes, l’introduction de la
langue et culture amazighes dans la
Constitution algérienne révisée récemment
n’agrée pas les marcheurs d’hier à Béjaïa.
Deux marches populaires et pacifiques ont
marqué dans le calme la journée d’hier à
Bejaïa. Deux actions purement politiques se
sont ajoutées aux nombreuses activités culturelles et festives Le RCD a réuni ses troupes au niveau de la Maison de la culture
Taos Amrouche jusqu’à la placette de la
Liberté de la presse Saïd-Mekbel et le MAK
a marché du campus de Targa-Ouzemour
vers la même placette Saïd-Mekbel.
Le RCD a exigé hier «l’officialisation
effective de la langue amazighe».
L’officialisation décidée récemment par les
pouvoirs publics est une «duperie», ont
estimé les manifestants qui soutiennent que
l’introduction de tamazight en tant que langue nationale puis officielle dans la
Constitution algérienne n’a de valeur que
celle de l’étouffer, voire de l’instrumentaliser. Le RCD exige que tamazigth soit « une
langue pleine et entière, pas de seconde
zone». Pour lui, «c’est l’heure de faire un
bilan comme chaque année en ce moment,
rendre hommage à ceux qui se sont sacrifiés
pour notre identité et surtout ne pas oublier
ceux qui ont trahi le combat aussi». Pour lui,
le combat doit continuer plus que jamais car
la langue amzighe a besoin de ses enfants»,
estiment en substance les intervenants du
RCD, qui n’ont pas manqué d’interpeller les
pouvoirs publics sur la levée des interdictions sur toutes les libertés démocratiques et
le maintien des projets socioéconomiques
programmés dans la région».
Le MAK a pour sa part réitéré ses revendications dont «l’indépendance de la Kabylie
et pour une Kabylie laïque».
L’incessant et exagéré survol de la ville
de Béjaïa par un hélicoptère de la police
nationale durant toute la matinée n’ a pas
été du goût des organisateurs et des marcheurs qui l’ont perçu comme « une provocation pure et simple des décideurs ».
L’hélicoptère qui survolait sans cesse la
7
ville a provoqué les Makistes à l’instar des
renforts exceptionnels des CRS dépêchés
pour l’occasion. Plus de colère que de violence, a-t-on constaté.
C’est le cas d’ailleurs de la troisième
marche menée par quelques étudiants qui se
déclarent indépendants de tous les courants
politiques.
Par ailleurs, d’autres activités plutôt folkloriques ont été organisées un peu partout
dans la wilaya par le mouvement associatif,
les écoles, les structures de la culture et de la
jeunesse et des sports dans différentes localités, dont Ighil-Ali, Tazmalt, Sidi Aïch
Akfadou
Tabane,
Chemini
Akbou,
Féraoune, El Kseur et Amizour.
Ces activités ont été caractérisées par des
tournois sportifs, conférences sur le patrimoine matériel et immatériel amazigh, sur
le parcours de la lutte pour l’officialisation
et la reconnaissance de tamazight comme
culture et langue nationale et officielle et
aussi la reconnaissance de l’identité nationale amazighe sans tabou, des expositions
de peinture, des projections de films en
tamazight, des pièces de théâtre et chants
amazighs, etc. En somme, une journée festive et revendicative comme l’a toujours été
le 20 avril depuis 1980 à ce jour
A. S.
Ce qu’en
pensent les
marcheurs
Dans
la
foulée,
L’Expression a conversé
avec des jeunes représentant
la future génération qui aura
à poursuivre ce qui reste du
combat pour tamazight.
Ecoutons-les. « J’ai la chair de
poule quand je suis dans une
marche. Ça me forge », dit un
jeune venu célébrer la date du
20 avril. Pour lui, l’essentiel
est de se mettre dans le bain.
Découvrir les sensations d’être utile pour sa culture.
Un autre nous dira que ces
actions sont bonnes pour
transmettre le flambeau aux
futures générations, mais le
plus grand travail est dans l’avenir. « C’est bien de marcher,
mais le travail qui nous
attend désormais est plus difficile.
Tamazight a besoin de spécialistes pour lui rendre son
éclat de jadis. » Plus loin de
l’université, en ville, les discussions portaient toutes sur
ces actions. « Tamazight
avance à grands pas. Je me
souviens des années où le parler était déjà un acte de militantisme en soi.
Durant plusieurs décennies, tamazight a subi
tous les ostracismes. Dieu
merci, aujourd’hui, elle est
langue officielle dans la
Constitution ».
La discussion était particulièrement animée avec les étudiants de l’université de Tizi
Ouzou.
De ce côté, le plus important est la liberté de s’exprimer. « Tamazight est langue
officielle. C’est incontestablement un acquis très important. Mais les autres libertés
aussi sont importantes.
Le combat politique ne se
résume pas à tamazight. Il
faut dépasser cette idée »,
affirmait Samir, un étudiant à
Science éco. Beaucoup d’étudiants considéraient également dépassée l’idée d’interdire aux étudiants de faire de
la politique à l’université. « Je
suis sidéré d’entendre que des
conférences sont interdites à
l’université. Ils oublient que
c’est l’université qui fait
avancer les pays dans tous les
domaines.
D’ailleurs, les étudiants
n’accepteront jamais ce genre
de décisions. C’est à l’Etat de
s’adapter et de savoir différencier le discours politique
quel qu’il soit et les discours
rétrogrades et dangereux »,
poursuit un autre étudiant en
pleine foulée de la marche.
Hier donc, Tizi Ouzou a
prouvé qu’elle était capable
d’accueillir en son sein des
idées politiques diverses sans
aucune animosité.
Le calme qui a caractérisé
ces deux marches est un cinglant aveu d’échec de ceux qui
prévoyaient le pire.
K. B.
L’Actualité
JEUDI 21 AVRIL 2016
EMERGENCE DE L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE
LA RÉVOLUTION EST EN MARCHE
CETTE TRANSLATION progressive vers l’introduction de la gestion numérique est devenue une obligation commune
à tous les secteurs.
! ALI AMZAL
B
asculer vers une économie
numérique pour diversifier,
relancer
et
accroître
l’économie nationale qui se trouve
handicapée par sa dépendance aux
hydrocarbures, passe premièrement par l’élimination de l’usage
de la monnaie en espèces et la remplacer par les transactions numériques. C’est le seul moyen, selon
les experts, pour lutter contre les
différentes formes de malversations
et de corruption qui minent l’économie nationale, et notamment le
système bancaire et financier. Et
pour cause, la certification numérique, la signature numérique, la
pré- domiciliation électronique, et
l’utilisation massive des cartes bancaires, pour ne citer que celles-là,
représentent de vrais remparts aux
détournements, transfert illégal de
devises, à la falsification de documents et d’écritures bancaires. Et
ce en plus du gain de temps considérable que l’économie numérique
apportera, notamment en matière
de traitement des dossiers, d’envois
de documents, et de gestion des établissements financiers, tels que les
impôts ou les banques où le paiement ne se fera que par voie
électronique, ce qui réduira énormément l’action manuelle qui favorise considérablement la corruption. Dans le même sillage, réussir
cette transition se base essentiellement sur l’activité des TIC, qui en
représentent l’assise, dont le développement et le déploiement en
sont les conditions incontournables
pour asseoir une économie numérique forte, seul gage pour l’Algérie
de se connecter à l’ordre économique mondial.
A cet effet, en dépit d’un retard
confirmé, cette révolution numé-
Ces derniers mois on a assisté à un foisonnement de l’activité des TIC
rique est en marche et semble passer à la vitesse supérieure ces derniers mois où l’on a assisté à un foisonnement de l’activité des TIC, et
ce à travers la multiplication de
salons, de symposiums et de rencontres. Cette accélération dans ce
domaine, a donné lieu à la naissance du premier cluster algérien,
de plusieurs start-up, et la volonté
de faire émerger des pôles et incubateurs d’investissement numérique, tels que la nouvelle ville de
Sidi Abdellah. Ceci en plus du
déploiement des TIC presque à
l’ensemble des secteurs, à l’image
du secteur de la santé, ou après la
gestion des établissements de santé
et des pharmacies, est en pleine
transition vers une gestion numérique, c’est au tour de la télémédecine de faire son entrée sur le terrain récemment. Il en est de même
pour l’administration qui accélère
ses réalisation dans ce domaine, où
toutes les actions qui ont donné lieu
à la naissance des documents biométriques, sont couronnées par la
mise en vigueur de la carte d’identité biométrique , dont les premières viennent d’être distribuées aux
candidats au bac. Cette dernière
représente la clé de tous les blocages administratifs, du fait qu’elle
regroupe toutes les données du
citoyen et demeure connectée au
fichier national. Toute cette dynamique sera définitivement scellée
par le lancement de la signature
électronique et la possibilité de se
faire délivrer des documents via
Internet. Parallèlement, les autres
secteurs, tels que les transports, le
tourisme, les finances, l’éducation
et l’agriculture s’y mettent progressivement, et comptent actuelle-
ment au sein de leurs gestions
l’utilisation des TIC au moins à
hauteur de 30%.
En somme, cette translation
progressive vers l’introduction de
la gestion numérique est devenue
une obligation commune à tous les
secteurs et constitue la condition
sine qua non pour asseoir des bases
solides pour une économie numérique. Et pour cause, sans l’établissement d’un tissu administratif et
économique homogène, où tous les
secteurs seront connectés aux
même banques de données respectives aux différents secteurs, et avec
une jonction numérique entre les
secteurs, il est presque impossible
de prétendre atteindre des phases
de lancements du e-commerce, ou
du e- gouvernement. C’est précisément le défi qu’ont relevé les pouvoirs publics pour ne pas rater le
train de la mondialisation.
Par ailleurs, le handicap le plus
important qui se présente, demeure
l’obsolescence des textes de loi qui
régissent l’activité des TIC. Pour
les observateurs, il est plus qu’urgent de remédier à ce manquement,
ils estiment que l’arsenal juridique
doit, non seulement suivre les
avancées technologiques, mais également leur préparer le terrain juridiquement. Pour eux, ce n’est que
de cette façon, que cette dynamique
donnera des résultats autour de
l’émergence de l’économie numérique. D’un autre côté, les apports
et les gains sont mondialement
reconnus. Il s’agit entre autres de
l’évolution de l’environnement du
travail, des nouveaux modes de collaboration, de l’entreprise qui
devient plus agile, la création de
métiers et usages innovants et
transformera leurs fonctions et des
secteurs entiers seront totalement
reconfigurés. Toutes ces actions
déverseront leurs fruits directe-
ment dans l’économie numérique et
lui serviront de support, dans l’ultime but d’impacter les résultats
économiques du pays, autrement
dit le PIB. Dans ce sens, il est à rappeler que les autres économies
émergentes ont bien compris cela,
et d’ores et déjà affichent des PIB
qui comptent une part de TIC
allant au minimum à 15%. C’est
dire à quel point la numérisation
des concepts de gestion, a pris de
l’importance dans le développement économique des nations
émergentes et autres.
Par ailleurs, l’économie numérique passe actuellement beaucoup
plus par le mobile que par l’ordinateur, et pour cause, le facteur de la
jeunesse est devenu incontournable, du fait qu’il représente une
majorité de la population algérienne qui ne peut se passer d’utiliser les TIC autant dans son quotidien que dans sa fonction et cela est
particulièrement visible dans le
domaine de l’entrepreneuriat, du
commerce ou des services.
En somme, la réussite de cette
transition vers l’économie numérique demeure tributaire de plusieurs facteurs, particulièrement la
mise à niveau des lois, le développement et le déploiement des TIC, et
une révolution profonde des mentalités, pour permettre à cette alchimie de s’opérer efficacement, et
réaliser l’exploit de faire face au
choc pétrolier et sortir de la dépendance des hydrocarbures, et en
même temps que se préparer pour
se connecter économiquement au
reste du monde, en un laps de
temps relativement court, celui fixé
par nos réserves de changes et
notre Fonds de régulation des
A.A
recettes.
C’EST OFFICIEL DEPUIS HIER À MIDI À LA BOURSE D’ALGER
L’ACTION DE BIOPHARM À 1225 DA
BIOPHARM A MIS en vente 5 104 905 actions d’un montant de 6 253 443 700 DA au prix de 1 225 dinars l’action.
! ALI TIRICHINE
L
’introduction des titres de capital de
Biopharm au niveau de la cote officielle de la Bourse d’Alger vient, ainsi,
porter le nombre de titres de capital cotés à
cinq et le niveau de la capitalisation boursière à plus de 45 milliards de dinars algériens. Le groupe pharmaceutique algérien
Biopharm a annoncé en février dernier que
les souscriptions à l’offre publique de vente à
prix fixe de ses actions seraient ouvertes pour
une période limitée du dimanche 13 mars au
mercredi 23 mars 2016 avant d’être prolongé
au 7 avril 2016. Les titres de capital émis par
le groupe pharmaceutique Biopharm au
cours de la période de l’offre publique de
vente qui s’est étalée du 13 mars au 7 avril
2016 ont été introduits hier à la négociation
au niveau de la cote officielle de la Bourse
d’Alger. L’admission des titres de capital de
Biopharm/ SPA en Bourse vient en concrétisation de l’engagement de l’émetteur transcrit dans la notice d’information, relative à
l’offre publique de vente à prix fixe ayant
reçu le visa (n°2015/03 du 2 décembre 2015)
de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob).
Constatant la satisfaction par l’émetteur de
toutes les conditions d’éligibilité relatives à
l’introduction au niveau de la Bourse d’Alger,
la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse, a autorisé
en date du 18
avril 2016 (Décision
n°CAB/14/2016) l’admission au niveau de la
Bourse d’Alger des actions de la société
Biopharm. Pour rappel, l’opération de l’offre
publique de vente a permis à la société
Biopharm / SPA, la mise en vente de
5 104 905 actions
d’un montant de
6 253 443 700 DA au prix de 1 225 dinars l’action. Ces titres ont représenté 20,002% du
capital social et
ont été souscrits par
3309 souscripteurs. Ultérieurement à l’admission en Bourse, un contrat de liquidité sera mis en œuvre par l’émetteur
et l’Intermédiaire en opérations de Bourse
accompagnateur (IOB BEA) dans le but d’assurer la cotation régulière du titre de capital
notamment, durant les premiers mois suivant son introduction à la cote. La durée du
contrat de liquidité est de six mois prorogeable à douze mois par tacite reconduction. Les
investisseurs qui ont pu souscrire ont alors
commencé à se diriger auprès de l’un des
Mobilis lance «Men3andi» le service qui permet à vos
proches de vous appeler même sans crédit !
Pour que vous restiez toujours
en contacte avec vos familles et
amis, Mobilis innove encore une
fois, en lançant son nouveau
service, dénommé « Men3andi ».
A compter d’aujourd’hui, les
clients des offres prépayées et de
l’offre mixte «MobiControl», bénéficieront d’un service innovant, qui
leur donnera la possibilité de prendre en charge la totalité des coûts
et frais de réception des appels,
en local et en intra-réseau, de
leurs proches et amis. Ainsi, le
client souscripteur au service
Men3andi, pourra activer le service en composant la formule
*618#, qui lui permettra de choisir
jusqu’à 10 numéros favoris
Mobilis et de prendre en charge le
coût de leurs appels qui lui sont
destinés. Ces derniers, n’auront
qu’a composer *6 suivis du
numéro de l’abonné souscripteur
au service, afin de profiter pleinement des avantages du service
Men3andi.
Le tarif de l’appel (pris en
charge) est de 4 DA/30sec hors
bonus. A travers ce nouveau service, Mobilis poursuit son engagement pour vous permettre d’être et
de rester toujours proche.
neuf intermédiaires en opérations de Bourse
(IOB) constituant le syndicat de placement
dont le chef de file est la Banque extérieure
d’Algérie (BEA). Ces IOB sont : Banque extérieure d’Algérie (BEA), Banque de l’agriculture et du développement rural (Badr),
Banque de développement local (BDL),
Banque nationale d’Algérie (BNA), BNP
Paribas El Djazaïr, caisse nationale d’epargne
et de prévoyance-Banque (CNEP),Crédit
populaire d’Algérie (CPA), Société générale
Algérie, et Tell Markets. Biopharm est un
laboratoire pharmaceutique algérien qui a
investi au début des années 1990 dans le secteur pharmaceutique et qui dispose aujourd’hui d’une unité de production aux normes
internationales et d’un réseau de distribution
aux grossistes et aux pharmacies.
A. T.
Mobilis Parraine la 2ème journée
(JCIA’2016) Organisée par le CERIST
Mobilis partenaire du Centre de
Recherche
sur
l’Information
Scientifique et Technique (CERIST),
pour l’organisation de la 2ème
Journée du Calcul Intensif et ses
Applications et l’Ecole de printemps
sur le Calcul Intensif au siège du
CERIST à Ben-Aknoun du 17 au 20
Avril 2016.
Ces journées réuniront les utilisateurs et fournisseurs de la puissance
de calcul, les académiciens, les chercheurs et les industriels algériens
impliqués dans le domaine du Calcul
Haute Performance (HPC).
8
Ainsi, la communauté HPC aura
l’occasion d’assister à des présentations de spécialistes du domaine,
ainsi que des échanges scientifiques
et professionnels autour des infrastructures HPC et sur son utilisation
dans divers domaines concernés
par le besoin en puissance de
calcul, notamment les technologies
des semi-conducteurs dans les
énergies renouvelables et les Big
Data.
A travers cet accompagnement,
Mobilis entreprise citoyenne est fière
d’accompagner le (CERIST) en
contribuant à renforcer les liens entre
les chercheurs et les entreprises
algériennes.
Tribunaux
De l’exécution
des
décisions…
Un grave sujet qui
préoccupe les plus hautes
instances judiciaires ne
cesse d’accaparer le plus de
temps des décideurs. Ainsi,
Tayeb Louh, ministre de la
Justice, garde des Sceaux, a
horreur d’interférer dans le
quotidien des magistrats, car
il croit en l’indépendance de
la justice puisqu’il a été et
est toujours un militant actif
de ce trésor d’un peuple.
Et ce sujet n’est que celui de
l’exécution des décisions de
justice, ce délicat troublefêtes de la magistrature ! On
en parle épisodiquement,
lorsque c’est utile de le faire.
Aujourd’hui, nous allons
vous narrer une opération
d’exécution d’une décision
de justice émanant du
tribunal de Bir Mourad Raïs
(cour d’Alger) confirmée en
appel au Ruisseau.
Les opérations sises à
Bouzaréah ont concerné une
habitation en copropriété où
deux frères se disputaient la
présence de l’un d’eux sur
les lieux, car le premier a
acquis par acte toute la
bâtisse qui abrite un gourbi
que le verdict, somme toute
équitable de la justice, avait
purement et simplement
donné comme à « détruire »
ce que fit l’action de
l’huissier de Saïd Hamedine
lequel se déplaça sur les
lieux en compagnie de la
majestueuse experte
Me Hassina Hammache qui
ne sait pas ce que veut dire
« attendre », « ménager »,
« négocier » et
autre « marchander ».
Elle obéit à la loi après de
minutieux examens
techniques criards qui
montrent le chemin de la
vérité. Reste maintenant le
travail de Me Hammache qui
a consisté à confirmer que
l’exécution de la décision de
justice a eu lieu le 22 janvier
2013 et donc le déplacement
de l’experte Hassina
Hammache et de l’huissier
Hadj Rabah Robeï a eu pour
effet de constater que la
décision a été bel et bien
exécutée !
A. T.
JEUDI 21 AVRIL 2016
Pluie de délits
LA CHRONIQUE
JUDICIAIRE
LES GENDARMES de Bordj El Kiffan (Alger) viennent de tirer d’affaire
une mineure fugueuse ! Ah ! la famille…
! ABDELLATIF TOUALBIA
E
n attendant la prochaine
ouverture du nouveau tribunal de … Dar El Beïda
dont les travaux avaient débuté en
2008 !!! le tribunal d’El Harrach
(cour d’Alger) qui a une envergure
plus importante que n’importe
quelle autre cour de l’est ou de
l’ouest du pays hormis Oran,
Constantine, Tlemcen, Sétif par
exemple, travaille dans des conditions terribles. Les deux chefs du
tribunal prient cinq fois par jour
pour enfin se débarrasser des localités situées autour de Dar El Beïda
et il y en a.
En attendant, les Boulanouar,
Nassima Saâda et l’excellente
Fella Ghezloune se débattent les
dimanche, lundi et mercredi en vue
de liquider les monstrueux rôles qui
leur sont confiés par les services
de sécurité et le dernier en date qui
va obtenir sur un de ces pupitres –
Si l’affaire n’est pas criminalisée –
est celle traitée récemment par les
gendarmes de Bordj El Kiffan (Ben
M’rad) qui avaient neutralisé trois
jeunes auteurs de constitution d’association de malfaiteurs, attentat à
la pudeur, initiation à la débauche
et, plus grave encore de nondénonciation, incitation à la débauche et, plus grave, de non-dénonciation de crime et complicité sur la
personne d’une jeune fille de 16
ans et ô comble de facilité lors des
actes vils, elles avait reconnu avoir
déguerpi du domicile familial en
vue de « roucouler » avec son
copain âgé de 28 ans qui l’avait
connue en février dernier.
Le second comble, c’est que le
jeune de 28 ans traînait un mandat
d’arrêt pour atteinte à l’article 350
du Code pénal i-e le vol sur la voie
publique.
Le récit débité par les trois
« amis » dont l’un a été mis sous
mandat de dépôt avait permis aux
« Verts » de prendre acte de déclarations aussi graves les unes que
les autres.
« Avec mon copain, j’ai embarqué la demoiselle consentante
dans ma Clio avec le secret espoir
de passer de doux moments car
elle a dit ‘’oui’’. Le tout s’était passé
dans une baraque déserte et isolée
de Bordj El Kiffan où elle aurait été
violée, battue pour avoir refusé de
rester au même endroit lors du premier viol.
Les coups et blessures volontaires n’ont pas été retenus faute de
certificat médical, mais l’attentat
aux bonnes mœurs (article 333) (loi
n°82-04 du 13 février 1982) qui
prévoit à lui seul « un emprisonnement de deux mois à deux ans et
une amende de 500 à 2000 DA »
« l’association de malfaiteurs » article 176 à 182, le 176 seul a été
retenu voit les peines allant jusqu’à
cinq ans d’emprisonnement – l’inci-
L’ŒIL
Des juges ou des
bourreaux ?
!
A chaque intervention de Tayeb Louh,
ministre de la Justice, garde des Sceaux,
nous assistons systématiquement à un
sérieux et solennel rappel à l’ordre en
direction de ceux qui, consciemment ou pas,
qui s’en prennent aux verdicts quotidiens
martelés par des magistrats aux qualités
nombreuses par lesquels certains avocats et
même justiciables ont soit le béguin, soit
l’amertume. Cela dépend du délit, de
l’infraction ou du crime. Il nous arrive aussi
d’assister à des procès tenus avec un sujet
brûlant : la came. Et là, tombe la pauvre loi
04/18 du 25 décembre 2006 relative à la
prévention et à la répression de l’usage et du
trafic illicites de stupéfiants et de substances
psychotropes. Depuis la mise en œuvre de
cette loi excellemment rédigée avec l’espoir
déclaré qu’elle participe à la lutte contre ce
fléau…
D’une juridiction à l’autre, les articles 12 et 17
de cette même loi sont différemment
appréciés et appliqués, surtout si l’on met le
doigt sur le fait grave et déplorable qu’à la
cour, tous les dossiers ne sont jamais bien lus
pour ne pas écrire bien décortiqués.
Cependant, à la décharge de ces mêmes
magistrats, présidents, conseillers et
tation de mineurs à la débauche qui
entre droit dans les bras de l’article
342 (loi n°82-04 du 13 février 1982)
et qui dispose que :
« Quiconque incite, favorise ou
facilite la débauche ou la corruption
des mineurs de moins de 19 ans de
l’un ou de l’autre sexe ou même
occasionnellement des mineurs de
moins de 16 ans, est puni d’un
emprisonnement de cinq à dix ans
et d’une amende de 500 à 25000
DA. La tentative des délits visés au
présent article est punie des peines
pour ces délits. »
Précisons de suite que l’adolescente a 16 ans ! alors que le 342
évoque des mineurs de moins de
16 ans. Cela reste donc à
l’appréciation du juge du
siège, surtout s’ils comparaissent « immédiatement »
selon la nouvelle procédure
qui a pris la place du « défunt,
flagrant délit » ! Quel gâchis
pour ces jeunes !
Il y a aussi la non-dénonciation de crime et complicité
qui pourrait ne pas être retenue car tout le monde a participé au viol de l’étrangère qui
avait été remise à son tuteur
juste après qu’elle fut retrouvée le jour-même de sa
fugue.
Le magistrat instructeur a
accordé le contrôle judiciaire
et n’a mis sous les verrous
que le mineur copain de la
jeune fille qui se trouve dans
de beaux draps avec ses
parents dont nous n’avions
pas eu de nouvelles.
Restent ces tristes histoires de fugues épisodiques
signalées ça et là un peu partout qui n’arrangent nullement
les services de sécurité pris
normalement dans de plus
utiles, plus urgentes avec se
qui se passe à nos frontières,
toutes nos frontières comme
menaces, menaces et menaces…
Heureusement que nos
dits services comptent dans
leurs rangs des jeunes qui
récupèrent vite mais jusqu’à
quand ? Les profondes réformes engagées dans notre
pays annoncent un avenir
meilleur à condition que toutes les couches de la société
s’y mettent, à commencer par
les familles qui doivent mieux surveiller les enfants, les filles surtout
en vue de tuer dans l’œuf ce fléau
nommé « fugue ».
Oui, le flagrant délit a été « dissous » au seul profit de la comparution immédiate, mais cela reste
insuffisant là aussi, vu l’ampleur
des infractions, délits et crimes.
L’école elle aussi interpellée,
n’arrive pas à suivre. Il n’y a qu’à
assister aux sorties de 16h30 pour
constater l’ampleur des ratés des
familles en matière d’éducation et
de respect des autres.
Attendons donc le dénouement
de ce drame, un autre drame qui
balafre notre société.
A. T.
AU PALAIS
procureurs généraux, le mauvais boulot
récolté à la base i-e, le parquet dont le
représentant ne sait pas lire par exemple
l’article 6 qui dispose qu’un drogué ne doit
jamais être l’objet de poursuite. Non !
Certains parquetiers balancent les termes de
cette grosse et bienfaitrice loi dans le tas de
la correctionnelle ou de la crim’ avec le
chapelet qui commence par la constitution
d’association de malfaiteurs, détention et
commercialisation, soit l’article 17, cette
redoutable arme « blanche » qui égorge
souvent des jeunes pris en pleines cures de
désintoxication. Oui, c’est arrivé ! Ne parlons
pas des coups et blessures volontaires à
l’aide d’une arme blanche ayant entraîné la
mort (rarement sans intention de la donner !).
Il y a aussi ce malheureux chauffeur qui voit
son véhicule basculer en entraînant le décès
du compagnon tué sur le coup. La panique
aidant, le pauvre chauffeur descend non pas
pour une ambulance, mais pour se rendre
aux gendarmes du coin qui « retiennent » le
délit de fuite ! Oui, c’est arrivé ! De là à ce
que le désormais inculpé d’homicide
involontaire soit « taxé » d’état de fuite, il
n’y a qu’un pas que les gendarmes
franchissent : l’absence de témoins ! Un autre
cas où les juges sont partagés : la tentative
de meurtre. Chaque robe noire y va de sa
participation, surtout si la police judiciaire et,
par ricochet, le procureur passent à côté du
sujet…
Les graves délits d’abus de confiance,
d’escroquerie de non-paiement de la pension
alimentaire ou la non-remise d’enfants qui va
droit dans le boulevard du droit de visite sont
légion. Et tous les jours dans les cours à
vieilles traditions par exemple, les justiciables
se lamentent : « On ne nous laisse pas nous
exprimer », dit Abdelouahab Z. relayé par
Fatima L. qui jure que la juge l’a empêchée
de répondre à son ex à la barre et en
audience publique. Au milieu des flots, les
avocats eux qui ont compris depuis
longtemps que la langue des enquêteurs et
leurs procès-verbaux relèvent du Saint Coran
et donc motus et bouche cousue. Cela arrive
même à des avocats dont les conjoints sont…
magistrats du siège ! Alors que faire ? Les
inspecteurs ont-ils la clé des « chants » des
justiciables ? Mystère et soleil couchant !
!
En tournée, les chefs
Fatiha Boukhorsa et Kebir Leghrissi, les
deux actifs chefs de la cour de Tipasa ont
instauré sans trop le vouloir une saine
tradition. Ils ont la responsabilité de veiller
à la bonne marche de la cour et cinq
tribunaux dont l’envergure (on ne cessera
jamais de la répéter et fort) est supérieure
à certaines cours du pays telles Mila, Aïn
Defla, Naâma, Khenchela, El Oued et
9
autres Aïn Témouchent.
Et pour ce faire, ils ont cinq jours de la
semaine en vue d’effectuer des visites
impromptues, histoire de laisser aux chefs
de ces tribunaux l’impression qu’ils ne
sont pas seuls.
Lundi après-midi nous avions eu
l’agréable surprise de croiser la présidente
Boukhorsa qui a le bonheur et la chance
d’avoir comme numéro deux de la cour, la
dévouée Mokrane, toujours vigilante dans
son rôle.
Il est vrai qu’en deux ans, la bâtisse a
connu une mue comme désirée par Kebir,
un procureur général affable, disponible,
prêt à tendre la main aux gens de la
presse qui n’a rien à cacher, ni quiconque
à gronder.
Boukhorsa aussi a mis sa touche, sachant
très bien que les magistrats en place
connaissent leurs responsabilités même
si, sur le plan pénal, les justiciables
trouvent inhumaines certaines décisions
d’affaires venues de Cherchell, Hadjout,
Koléa, Tipasa et Chéraga (Ah ! Chéraga).
Dans l’ensemble, c’est cool comme état et
le bonheur de Fatma Zohra Fatmi de Koléa
et son collègue Rekab n’avait d’égal que la
joie de recevoir sans « klaxon » les deux
chefs de la cour en visite de travail,
merci !
A. T.
Analyse
JEUDI 21 AVRIL 2016
CONTRE LES ENVAHISSEURS
Les chants de résistance des Algériens
laissé à l’abandon (refrain) : Aie ! Aie ! Aie !
que faire contre eux (les Allemands). Les
Français voient abattre leur drapeau. » « Nous
avons laissé nos femmes enceintes, Pour les
beaux yeux du général Joffre. (Même refrain) »
« Quand nous fûmes montés dans le train, On
nous compta comme des moutons, Pendant que
nos parents pleuraient sur nous. Mon Dieu !
qu’est- ce que cette affliction ? Aie, aie ! aie
pour ces Allemands ! On nous a emmenés,
Enfants et jeunes hommes, dominer toutes les
nations européennes.» (5)
« Le
e patrio
otisme
e c’e
est l’amo
our de
es
sie
ens. Le
e natio
onalisme
e c’e
est la haine
e
de
es autre
es. »
Romain Gary
! PR CHEMS EDDINE
CHITOUR *
Le chant outil de mobilisation
pendant la révolution
L
’histoire de l’Algérie est celle d’un pays
qui a connu plusieurs envahisseurs qui
ont tous été expulsés. Ce ne fut pas
simple et chaque région de ce vaste pays, un
peu comme la surface de l’Europe, a lutté pour
la liberté et l’indépendance. C’est de notre
point de vue un hommage à rendre à
l’Algérienne et à l’Algérien d’avoir chacun à sa
façon lutté avec les armes, avec l’esprit, avec
ses dispositions physiques, avec ses affinités
artistiques ou sportives.
Dans cette contribution, nous voulons mettre l’accent sur la poésie et le chant qui ont
accompagné les heurs et les malheurs de
l’Algérie. En règle générale, les poèmes et les
chants étaient des hymnes à la liberté en décrivant la douleur des vaincus, mais on trouve,
pourquoi ne pas le dire et ceci sans porter de
jugements de valeur des aèdes, des troubadours pour chanter les exploits des envahisseurs. On sait que l’armée d’invasion ira jusqu’à susciter et encourager ce type de chants
tout à sa gloire.
Venture de Paradis en 1894 rapporte un
chant algérien du XVIIIe siècle, composé à
l’occasion du bombardement d’Alger par les
Danois en juillet 1770. Il immortalise la gloire
des Algériens face aux Danois. Les vers composant ce chant chantent la victoire de l’armée
du sultan face aux ennemis, aux chrétiens et
aux infidèles.
Les enfumades du Dahra
Après l’invasion tragique un matin de
juillet 1830, comment « oublier » de rendre
hommage à toute une tribu, symbole de l’héroïsme. Les enfumades du Dahra furent l’objet
d’un documentaire rehaussé par le témoignage
de Hadja Zohra, arrière-petite-fille d’une survivante. Le lendemain du crime, Mohamed Ben
Mohamed inspecte les lieux à cheval et retrouve deux survivants, deux miraculés de l’enfer
: un homme, Bouhraoua et Aïcha Bent
M’hamed. Le sauveur se marie avec la survivante Aïcha. De cette union naissent les
grands-parents de Zohra qui récitent des poèmes populaires relatant le massacre des
anciens. Dans le même ton, la culture populaire transmise de génération en génération a
permis à Guerine Abdelkader de publier un
recueil de poèmes « La Brûlure - Les enfumades de la Dahra » qui raconte par le biais d’un
« Goual » ou troubadour, allant de hameau en
hameau, de souk en souk porter les bonnes et
les mauvaises nouvelles. Ce troubadour, faisant
parfois des rêves prémonitoires, dépêche sa
personne chez les Ouled Riah pour leur porter
la mauvaise nouvelle représentée par l’invasion de leur pays et localité par la soldatesque
française, un certain 5 juillet 1830. Quelques
passages du livre : «Que veulent-ils chez nous
? Que vont-ils faire de nous ? se demandèrent
bruyamment et nerveusement les uns et les
autres... » « Ils veulent poser des lois roumi
auxquelles l’Arabe est bien soumis, Ils sont en
route et seront là, Pour faire l’enfer de l’audelà. Ils veulent la terre et le bétail, Et toi l’esclave qui obéit, Les bêtes qu’ils veulent et la
volaille, Et toi, étranger dans ton pays. » « Nous
étions mille et une personnes, Avides de paix
jusqu’à l’aumône, Coincées dedans les vieilles
grottes, Cernées d’une force qui porte des bottes, Nous étions mille et un cadavres, Virés du
temps d’une vie macabre, Brûlés vivants d’un
feu banal, A l’ordre bref du général. » Le jugement sans concession de Victor Hugo est pour
nous un repère : « Armand Jacques dit Achille
Leroy de Saint-Arnaud avait les états de
service d’un chacal. » (1)
L’écrasement de la Révolte de 1871
Après l’écrasement de 1871 écrit Salem
Chaker, la poésie kabyle va être marquée pendant des décennies par un pessimisme profond : le monde ancien s’écroule, les valeurs
sociales ancestrales s’effondrent et l’on assiste
impuissant à une totale inversion des hiérarchies morales et sociales. Les collaborateurs
ont les faveurs des Français qui leur confient
l’administration de leurs concitoyens… Comme
l’a écrit si bien Mammeri (1968), nul mieux
que le grand poète Si Mohand (v.1845-1906)
n’incarne mieux cette période de désespérance. Par sa personnalité d’abord, son village
originel fut rasé en 1857 lors de la campagne
du maréchal Randon, sa famille subit de plein
fouet la répression de 1871. Son père fut
fusillé, son oncle déporté en Nouvelle
Calédonie. Tous leurs biens furent saisis. Il
Ali Maâchi
Slimane Azem
devient poète errant menant une vie de vagabond. Il sombra dans la drogue et l’alcool. Bien
qu’en rupture avec son milieu, sa poésie sera
reconnue. Il est le poète des vaincus. Comme
nous dit Mammeri, sa poésie est celle d’une
faillite irrémédiable, de l’universel Naufrage :
« Je jure que de Tizi Ouzou – jusqu’à l’AkfadouPersonne ne me dictera sa loi – Mieux vaut se
briser que de plier-Mieux vaut la malédiction –
Que (de vivre) là où les chefs sont des proxénètes – L’exil est inscrit sur mon front –Par
Dieu nous quitterons le pays – Plutôt que d’encourir la punition divine parmi ces porcs. » (2)
Aux origines de la chanson «El Menfi»
L’anthropologue Melica Ouennoughi dans
un ouvrage sur la Nouvelle Calédonie a ressuscité un pan de cette douloureuse histoire à la
fois sur le plan anthropologique et sur le plan
agricole avec ce «marqueur» qu’est le palmier
dattier. L’histoire commence par une révolte,
une de plus contre les hordes coloniales. Ce qui
est remarquable chez les peuples qui ne veulent pas mourir, c’est la lutte contre l’acculturation en tenant à leurs repères ; la France les
a dépossédés, ruinés, déportés, tondus, mais
elle n’a pas pu, malgré toutes les manoeuvres,
les intégrer en les désintégrant. Arrachés à
leur terre natale, séparés de leurs proches,
déportés par convois successifs vers les bagnes
du Pacifique, les déportés devaient aussi lutter
contre l’acculturation, pour ne pas perdre leur
âme et leurs coutumes. Les descendants ont
créé, en 1969/1970, une «Association des
Arabes et des amis des Arabes» pour prendre
en charge l’histoire et perpétuer la mémoire
collective de leurs ancêtres. Les filles de déportés ont perpétué pieusement la mémoire :
«Notre mère était une grande femme; elle était
une fille rebelle aussi; elle voulait toujours
nous éduquer avec la coutume algérienne. Elle
maîtrisait bien la langue de son père. Il fallait
toujours qu’on soit réunis. Elle nous parlait
quelques mots d’arabe. Elle avait une grande
admiration pour son père. Elle en était fière et
c’est comme si elle avait ce rôle de transmettre
la coutume des anciens: c’était une femme
autoritaire», «Chacune à leur manière avait le
devoir de transmettre la tradition», à travers
notamment «le port du foulard berbère, les
plats traditionnels, les récits et les mots à
consonance arabo-berbère...» La chanson « El
Menfi » (le Déporté) interprétée par le chanteur
Akli Yahyaten était chantée en NouvelleCalédonie au XIXe siècle par les déportés algériens, On ne peut parler justement des déportés sans citer quelques paroles douloureuses de
la chanson interprétée magistralement par Akli
Yahyaten - que Dieu lui prête longue vie - pour
avoir su nous faire vibrer: «Aw ki dawni le tribunal, jadarmiya kbaar wisghaar, aa wissensla
tewzen qantar, darbouni aâm wa n’haar, 3ala
dakhla haffouli raas, wa aâtaouni zawra ou
payas, goulou lommi matebkeesh yal menfi
waldek rabbi mayy khalleesh.» « Quand ils
m’ont amené au tribunal, les gendarmes
grands et petits, m’ont mis une chaîne qui pèse
un quintal, Ils m’ont condamné à un an et un
jour, ils m’ont rasé la tête et m’ont donné une
couverture et une paillasse. Dites à ma mère de
ne pas pleurer, Dieu n’abandonnera pas ton
fils » Cette supplique revendique deux repères:
la religion et la mère. Cette mère, dernier lien
ombilical qui lui reste et qu’il doit tenter de
rassurer. Cette mère est en fait, notre mère,
cette Algérie souffrante de voir ses meilleurs
fils lui être arrachés pour l’inconnu, sans espoir
de retour. »(3)
Dans un entretien, le réalisateur et producteur Ali Beloud nous embarque sur les traces
10
du Mouvement national, il revient avec un projet qui concerne «La résistance du peuple algérien par la poésie et la chanson». Pour le réalisateur Ali Beloud qui a remis à l’honneur deux
chansons de la résistance, la première chanson
est peu connue par le public, mais elle est présente et appréciée par les historiens, elle s’intitule Kif n’aâmalou (comment faire) de Hadj
Guioum, du nom de Guillaume II, empereur
d’Allemagne, exilé à la fin de la Grande Guerre,
qui est en sorte la prémice de l’une des plus
grandes catastrophes que l’humanité ait
connues. C’est-à-dire, celle qui a commencé en
1914 et s’est terminée en 1945. (…) Elle a été
rédigée en 1931 par un troubadour algérien
qui s’appelle Houari Hanani, pratiquement
inconnu du grand public qui a repris sa
musique jusqu’à nos jours sans le savoir, mais
sous une version raï où les paroles sont totalement détournées qui ont dénaturé la chanson
révolutionnaire de ce militant nationaliste A
chaque fois que ces chanteurs raï interprètent
Shab El Baroud, ils insultent le Mouvement
national et insultent cet homme qui a passé sa
vie à lutter contre le colonialisme. Dans l’esprit
de Hanani, cette chanson venait à contre-courant du centenaire et non pas seulement de
l’exposition coloniale de 1931. Il le dit dans la
chanson. Le centenaire de l’Algérie 18301930, marquait pour la colonisation, le succès
définitif d’une prise de territoire et l’asservissement d’un peuple, d’une manière irréversible. Cette année-là, la rue reprit sa fronde face
aux manifestations insultantes des Français.
Shab el Baroud de Houari Hennani vient
comme une réaction géniale contre cet esprit
de suffisance. » (4)
Haj Guioum : la chanson comme
instrument de guerre
« Kif naâmlou est une chanson tragicomique populaire produite pour persiffler
l’ennemi.
Elle visait particulièrement la France coloniale. Son auteur est le peuple, anonymement
et collectivement responsable d’un acte symbolique d’alliance avec l’Allemagne, contre la
Triple Entente. (…) Repris par les Français, qui
par tous les moyens essayèrent d’en «corrompre» les paroles, le texte résolument ironique a
fermement résisté pour mettre à l’honneur, ElHadj Guillaume, le Kaiser allemand qui s’opposa à la France et à ses alliés (…) Le texte a
résisté à tous les chocs en se manifestant
comme une première affirmation nationaliste,
ce qui en fait un document exceptionnel. » (4)
Dans le même ordre de cette chanson, l’historien, Joseph Desparmet, publie en 1932 une
chanson, vulgarisée à Alger et aux provinces
limitrophes. Desparmet analyse le rôle joué par
la chanson de geste chez les « indigènes ».
C’est un moyen de consolation du peuple
abattu par la guerre et la présence coloniale.
Cette consolation se fait à travers la glorification des exploits des héros de l’Islam au temps
des guerres de religion. « Eh ! Français que
t’imagines-tu ? Alger n’est pas ton bien !
L’Allemand vient qui te l’enlèvera. Il est fatal
qu’elle redevienne ce qu’elle était jadis.
Refrain : Aie, Aie, que faire contre lui, Hadj
Guillaume, son bonheur (son étoile) monte. »
Les chansons répandues dans l’Algérois pendant la Grande Guerre racontent sur le même
air, les évènements d’actualité qui arrivent de
l’autre rive de la Méditerranée, parce que les
Algériens y étaient enrôlés. « Quand nous prîmes notre fusil et nos armes, Chacune de nos
mères pleura et se lamenta, disant : Aie !
Quand aurais-je quelque répit ? Mon fils m’a
Le chant patriotique a accompagné la
Révolution et lui a donné un contenu
épique. « Min Djibalina (De nos montagnes),
écrit Lamine Bechichi ancien ministre, que les
Scouts musulmans algériens ont exécuté le
8 Mai 1945 à Sétif, comportait entre ses lignes
et ses refrains un «défi des plus audacieux au –
Régiment de Sambre et Meuse – qui inspira sa
musique», Le texte littéraire de ce chant a été
écrit en 1931 par le poète algérien Mohamed
Laïd Al Khalifa. Le chef scout Hassen Belkired
avait chanté, en 1942 à Constantine, «Min
Djibalina Talaâ Saout El Ahrar» (De nos montagnes s’est élevée la voix des hommes libres),
(…) Les chants patriotiques algériens sont des
poèmes, chants populaires et parfois chansons
musicales qui ont été chantés, scandés par les
combattants algériens et la population algérienne pendant et après la Guerre d’Algérie. Ils
font aujourd’hui partie du patrimoine culturel
et musical algérien. On peut diviser ces chants
en trois catégories(6).
Les poèmes, écrits par de grands poètes
notamment Moufdi Zakaria, avec le très connu
hymne algérien Kassaman. On peut citer aussi
Messali Hadj et enfin Abdelhamid Ben Badis
qui a écrit «Chaabou el Djazairi muslimoun wa
ila al ûrubati yantassib». Citons aussi le chant
algérien «A Thamourth». Les chansons, écrites
par des chanteurs algériens pour signifier l’amour de la patrie juste après l’indépendance. »
(6)
« Ayama ‘a’zizen ourathrou. » « Ma mère
qui m’est chère ne pleure pas. » Cette chanson
est fabuleuse de Farid Ali et d’une valeur inestimable. Matoub l’a reprise et a eu un très
grand succès. Parmi Les autres chansons de la
Révolution citons sans être exhaustif celle de
Ali Maâchi qui est une perle, en ce sens elle fait
l’unanimité : « Ya nass a mahou houbi el akbar,
ya nass a mahou houbi el a3dham, law tas’alouni nafrah ou nabchar (bis), wen koul biladi el
djazaïr » « O gens quel est mon plus grand
amour ? Si vous m’interrogez je serais content
de vous annoncer la bonne nouvelle en vous
disant c’est mon pays l’Algérie !» Ali Maâchi
est né à Tiaret en 1927. Au déclenchement de
la guerre de libération, les musiciens de la
troupe Saffir Ettarab qu’il dirige, s’engagent
dans la révolution. Ali Maâchi fut lâchement
assassiné le 8 juin 1958. Il fut pendu, en même
temps les pieds en pleine place publique
Carnot à Tiaret. Nous pouvons conclure sans
être exhaustif avec Slimane Azem et son beau
poème «»Ffegh ay ajrad tamurt iw»´» (Criquet,
sors de ma terre!). «Criquet, sors de ma terre!
Le bien que tu y avais trouvé a été gommé à
jamais».
Nous devons nous souvenir Je me souviens
est une plaque minéralogique comme le fait le
Canada que nous devons l’exhiber à chaque
anniversaire de nos douleurs. En effet il n’y a
pas de jours dans l’année où l’on ne commémore pas une tragédie de sang et de larmes. La
lutte pour la liberté a été une constante des
Algériens et des Algériennes et, de mon point
de vue, il serait juste légitime d’associer à cette
indépendance dans la douleur, tous ceux qui
pendant 132 ans ont lutté et souffert et ont
témoigné de différentes façons dans la chanson. La Révolution de Novembre appartient
aussi à tous ceux qui d’une façon ou d’une
autre, et pas seulement par les armes, ont permis l’indépendance. Ils sont nombreux ceux
qui se sont battus sans m’as-tu vu, sans rien
demander en échange convaincus qu’ils ont
fait leur devoir.
C. E. C.
* Ecole nationale polytechnique
1. http://www.legrandsoir.info/Algerie-1845-unjour-de-mai-Il-etait-une-fois-les-enfumades.html
2.Salem Chaker : La période noire 1870-1940)
Revue du monde musulman et de la Méditerranée
Volume 51 N°1 pp. 11-31 Année 1989
3.Mélica Ouennoughi:Les déportés maghrébins en
Nouvelle-Calédonie et la culture du palmier dattier
(1864 à nos jours) Casbah Editions 2008.
4.Entretien réalisé par Belkacem Rouache
http://www.letempsdz.com/index.php/178449-ler%C3%A9alisateur-et-producteur-ali-beloud%C2%ABd-anciennes-chansons-engag%C3%A9esont-%C3%A9t%C3%A9-d%C3%A9natur%C3%
A9es%C2%BB
5.« Les chansons de geste de 1830 à 1914 dans la
Mitidja », Joseph Desparmet, dans http://bu.univouargla.dz/Theses%20DOCTORAT/Safa- OuledHaddar-Doctorat.pdf
6. http://www.constantine-aps.dz/spip.php?page
=imprimer&id_article=14276
S ports
JEUDI 21 AVRIL 2016
CHAMPIONNATS D’AFRIQUE D’ESCRIME
CHAMPIONNAT
D’AFRIQUE DES CLUBS
DE VOLLEY-BALL
16 équipes (dames)
attendues à Tunis
La 26e édition du championnat
d’Afrique des clubs champions de
volley-ball (dames) aura lieu du 22
au 30 avril à Tunis avec la
participation de 16 équipes dont
trois clubs représentant l’Algérie.
Les équipes ayant confirmé
jusqu’ici leur participation sont le
GS Pétroliers, le MB Béjaïa et
l’ASW Béjaïa (Algérie), Prisons
club et Pipeline (Kenya), Authority
(Rwanda), CS Ndejje (Ouganda),
Al Ahly (Egypte), FAP, Bafia et
INJS (Cameroun). Cette 26e
édition est organisée par le Club
féminin de Carthage qui avait déjà
abrité la compétition en 2014. La
précédente édition disputée au
Caire a été remportée par Al Ahly
d’Egypte qui avait battu le Kenya
Pipeline 3 à 1 en finale, alors que
le club algérien du GS Pétroliers
avait terminé 5e au classement
général.
COUPE D’ALGÉRIE
DE VOLLEY-BALL
(MESSIEURS)
L’ES Sétif passe
en demi-finale
L’ES Sétif s’est qualifiée pour les
demi-finales de la coupe d’Algérie
de volley-ball, seniors messieurs,
suite à sa victoire face à l’EF Aïn
Azel sur le score de 3 sets à 1, en
match retard des quarts de finale
disputé mardi à Aïn Oulmane.
Cette rencontre a été reportée en
raison de la participation des
deux clubs algériens au
championnat d’Afrique des clubs
champions disputé en mars
dernier au Caire.
Tirage au sort des demi-finales
GS Pétroliers - NC Béjaïa
ES Sétif - NR Bordj Bou Arréridj.
COUPE D’ALGÉRIE DE
BASKET-BALL (DAMES-1/4
DE FINALE)
Qualification de
Hussein Dey Marine
face au GSP
Le Hussein Dey Marine a créé la
surprise des quarts de finale de la
coupe d’Algérie de basket-ball,
seniors dames, en éliminant
avant-hier le GS Pétroliers, double
tenant du titre, sur le score de 67
à 64. Les autres quarts de finale
ont vu la qualification du JF
Kouba face à l’USM Alger (61-37)
et de l’OC Alger devant l’AU
Annaba (56-45). Le dernier quart
de finale, mettant aux prises l’EC
EL Biar et l’USA Batna, a vu la
qualification du club des HautPlateaux après le forfait de l’EC
EL Biar.
COUPE D’ALGÉRIE DE BASKETBALL (MESSIEURS-1/4 DE FINALE)
Le GSP et l’US Sétif
dans le dernier carré
Le GS Pétroliers et l’US Sétif se
sont qualifiés pour les demifinales de la coupe d’Algérie de
basket-ball, seniors messieurs,
suite à leurs victoires respectives
face au PS El-Eulma (77-54) et le
CRB Dar Beida (72-61), en quarts
de finale disputés avant-hier. Les
deux autres quarts de finale
mettant aux prises le MS
Cherchell et le NA Husseïn-Dey,
d’un côté, et l’USM Alger face au
NB Staouéli de l’autre, a vu la
qualification du NA Husseïn-Dey
et du NB Staouéli, après le forfait
du MS Cherchell et de l’USM
Alger. Concernés par le deuxième
tournoi d’accession qui débute
jeudi, les deux pensionnaires de
la Super-division «B» ont vu leur
demande de report de leurs
quarts rejetée par la FABB.
L’Algérie termine 4 avec 11 médailles
e
Le président de la Fédération algérienne d’escrime, Abderaouf Bernaoui, s’est montré « satisfait »
des résultats obtenus par les escrimeurs algériens.
L
’Algérie, avec un total de 11
médailles (quatre argent,
sept bronze) a terminé à la
quatrième place des championnats
d’Afrique d’escrime (individuel et
par équipes) disputés du 15 au 19
avril à la salle Harcha-Hacène
(Alger) et dont la première place est
revenue à la Tunisie avec 13
médailles (six or, trois argent, quatre bronze). A l’issue de la dernière
journée de compétition, disputée
mardi, l’Algérie s’est adjugée une
médaille d’argent au fleuret féminin par équipes, et deux médailles
de bronze grâce aux équipes masculines d’épée et de sabre. Au fleuret
féminin par équipes, l’épreuve a
enregistré la participation des sélections d’Algérie et de Tunisie seulement. L’équipe algérienne composée d’Anissa Khelfaoui, Narimen
Elhouari et Khadidja Zrabib, s’est
inclinée en finale face aux
Tunisiennes, emmenées par l’excellente Inès Boubakri, sur le score de
45 à 42. Chez les messieurs, l’équipe algérienne de sabre a remporté le bronze en s’imposant face
au Sénégal (45-41), alors que la
médaille d’or est revenue à l’équipe
tunisienne qui a battu en finale
l’Egypte sur le score de 45 touches à
43. La dernière médaille algérienne
a été décrochée par l’équipe d’épée
masculine qui s’est adjugée le
bronze suite à sa victoire face au
Maroc (45-38).
Le titre africain est revenu cette
fois-ci à l’Egypte qui s’est imposée
face au Sénégal (45-36). A l’issue de
cette dernière journée de compétition, l’Algérie termine à la 4e place
au tableau des médailles avec 11
breloques (quatre argent et sept
bronze), derrière la Tunisie, première avec 13 médailles (six or, trois
argent, quatre bronze), l’Egypte
avec 13 médailles aussi (cinq or,
trois argent, cinq bronze) et le
Sénégal avec deux médailles (une
or, une argent). Le président de la
Fédération algérienne d’escrime
(FAE), Abderaouf Bernaoui, s’est
La compétition a eu lieu à la salle Harcha
avec la participation de 177 athlètes
montré « satisfait » des résultats
obtenus par les escrimeurs algériens, estimant que ses athlètes
sont en « pleine progression » par
rapport aux dernières éditions des
championnats
d’Afrique
où
l’Algérie figurait derrière le Maroc
et l’Afrique du Sud aussi au classement général des médailles. « Je
pense que nos athlètes progressent
de compétition en compétition. Si
nous prenons en compte notre dernière compétition en seniors aux
Jeux africains de Brazzaville 2015,
nous avions cinq médailles et là
nous en avons 11.
C’est vrai qu’il manque l’or,
mais il faut savoir que gagner une
médaille d’or aux championnats
d’Afrique devient de plus en plus
difficile, vu le niveau affiché par les
équipes tunisienne et égyptienne
qui possèdent des athlètes figurant
dans le Top 16 mondial dans plusieurs armes », a déclaré Bernaoui.
« La stratégie de rajeunissement et
de formation adoptée par la DTN
est en train de donner satisfaction
et nos athlètes sont sur la bonne
voie, à condition de continuer à travailler très dur pour atteindre le
haut niveau », a ajouté le président
de la FAE. De son côté, le chef de la
délégation tunisienne, Ahmed
Tarhouni, s’est félicité de la victoire
finale de son équipe et du pari
« réussi » lancé par le staff technique tunisien qui a décidé de rajeunir l’équipe avant le début de la
compétition. « Je suis très content
d’avoir réussi à décrocher la première place au classement général,
d’autant plus que nous avons incorporé des cadets dans les équipes
seniors et ce sont ces athlètes qui
ont relevé le défi pour nous permettre de finir premiers. Félicitations à
eux car le futur leur appartient »,
s’est réjoui Tarhouni.
La 16e édition des championnats d’Afrique seniors (individuel et
par équipes) s’est disputée à la salle
Harcha d’Alger avec la participation de 177 athlètes représentant
21 pays.
CHAMPIONNAT D’ALGÉRIE ESPOIRS DE JUDO
300 athlètes ce week-end à la salle Harcha
Le championnat d’Algérie espoirs de judo (garçons et filles) se
déroulera les 22 et 23 avril à la salle Harcha Hassen (Alger), a t-on
appris auprès de la Fédération algérienne de judo (FAJ). Quelque 300
athlètes issus de 38 wilayas prendront part à cette compétition, précise
la même source. Cette compétition constitue une occasion pour la
Fédération algérienne de judo « de détecter de jeunes talents susceptibles de renforcer la sélection algérienne après les prochains Jeux
olympiques Rio 2016 », selon le directeur technique national Samir
Sebaâ. Hormis Houd Zourdani (21 ans), les quatre autres judokas algériens qualifiés aux JO 2016, à savoir Abderrahmane Benamadi, Lyes
Bouyacoub, Mohamed Amine Tayeb, et Sonia Asselah ont dépassé la
trentaine.
CHAMPIONNAT NATIONAL DES ÉPREUVES COMBINÉES D’ATHLÉTISME
200 athlètes attendus ce week-end à Béjaïa
E
nviron 200 athlètes, issus des catégories :
benjamins, minimes, cadets et seniors
(filles et garçons) devraient participer au
championnat national des épreuves combinées
« Hocine Boudiffa », prévu du 21 au 23 avril à
Souk El-Tenine (Béjaïa), a-t-on appris hier
auprès de la Fédération algérienne d’athlétisme
(FAA). « L’absence des athlètes de la catégorie
juniors à cette compétition s’explique par le fait
qu’ils ont disputé le championnat national interclubs (Moulay Bachir) pas plus tard que le weekend dernier. Ils seront donc laissés au repos, pour
récupérer » a expliqué le directeur de l’organisation sportive de la FAA Chawki Achour.
Les athlètes de la catégorie seniors (messieurs et dames) seront les premiers à faire leur
entrée en lice dans cette compétition jeudi et
vendredi. Les autres catégories, quant à elles,
n’aborderont la compétition que vendredi, et
leurs épreuves se poursuivront jusqu’au lendemain, samedi. Selon le programme de compétition, publié sur le site officiel de la Ligue algéroise d’athlétisme (LAA), les benjamins disputeront un Quadrathlon (4 épreuves), les minimes
un hexathlon (6 épreuves), les cadets et les seniors un décathlon (10 épreuves). Chez les filles,
les benjamines disputeront également un
Quadrathlon, au moment où les minimes ne
seront concernées que par un Pentathlon (5
épreuves).
Les cadettes et les seniors (dames), quant à
elles, disputeront un Heptathlon (7 épreuves).
Le championnat national des épreuves combinées « Hocine Boudiffa » est coorganisé par la
Ligue d’athlétisme de Bejaia (LAB) et la
Fédération algérienne d’athlétisme (FAA).
Ooredoo félicite les escrimeurs algériens
qualifiés aux Jeux olympiques de RIO 2016
TOURNOI «FUTURES» DE TENNIS
(TABLEAU FINAL)
Ibbou éliminée au 1er tour
La joueuse de tennis algérienne Inès Ibbou a été
éliminée du tournoi international « Futures », organisé
du 18 au 24 avril à Hammamet (Tunisie), suite à sa
défaite par deux sets à zéro contre la tête de série N°1, la
Française Manon Arcangioli. La sociétaire de l’Académie
de Valence (Espagne) avait relativement bien démarré ce
match, résistant bien à la française de 22 ans, avant de
fléchir (6-4), et de concéder le 2e set (6-2). Ibbou (17
ans) reste néanmoins en lice dans le tableau double, où
elle fait équipe avec la Canadienne Petra Januskova.
Elles seront opposées ce mercredi après-midi (hier) à une
paire russo-américaine, composée de Nika Kukharchuk
et Madeleine Koblet. Pour atteindre le tableau final du
simple, la championne d’Afrique 2015 à dû remporter
deux matchs dans le tableau des qualifications, contre
deux suédoises. Rebecca Ehn était la première à passer à
la trappe, et dès dimanche (6-0, 6-1), puis c’était au tour
de Malin Falk de subir une défaite encore plus sévère
devant la championne d’Afrique 2015 (6-0, 6-0). Le
tournoi de Hammet, destiné à la catégorie « seniors », est
doté d’un « prize money » de 10 000 dollars américains.
11
Ooredoo, Sponsor Officiel de la Fédération Algérienne
d’Escrime (FAE) et de l’Equipe Nationale, présente ses
chaleureuses félicitations aux sabreurs algériens pour leur
qualification aux Jeux Olympiques de Rio de Janeiro 2016.
Les deux escrimeurs algériens, Victor Hamid Sintès du
Fleuret Masculin, et Anissa Khelfaoui du Fleuret Féminin, ont
composté avec brio leur billet qualificatif aux JO de Rio, lors des
16èmes Championnats d’Afrique d’Escrime seniors et le
Tournoi Zonal qualificatif aux Jeux Olympiques de Rio 2016, qui
se sont déroulés récemment à Alger. Cette performance des
escrimeurs permettra à l’Algérie d’être représentée dans cette
discipline, à la plus grande compétition sportive mondiale.
Ooredoo félicite également les autres escrimeurs algériens
ainsi que les deux sélections nationales (féminine et masculine)
pour avoir décroché une place sur le podium en individuel et par
équipe.Tout au long de ces 16èmes Championnats d’Afrique
d’Escrime seniors et le Tournoi Zonal, Ooredoo a apporté son
soutien en encourageant les sabreurs algériens.
La promotion du sport occupe une place de choix pour
Ooredoo qui est fier de cette brillante performance des
Algériens.
S ports
JEUDI 21 AVRIL 2016
LIGUE 1 MOBILIS - 26e JOURNÉE
NAPLES ÉCRASE
BOLOGNE
Ghoulam revient
dans le onze type
L’international algérien
Faouzi Ghoulam, relégué
sur le banc de touche lors
du précédent match de
son équipe Naples sur la
pelouse de l’Inter Milan
(défaite 2-0), a participé à
la large victoire à domicile
des siens face à Bologne
(6-0), avant-hier soir en
ouverture de la 34e
journée du championnat
d’Italie. Cette victoire
contre les coéquipiers de
l’autre international
algérien, Saphir Taïder, a
permis au club du Sud
italien de revenir
provisoirement à six
points du leader, la
Juventus Turin. Les
Turinois recevaient hier
soir la Lazio Rome (8e) et
pouvaient en cas de
succès reprendre neuf
longueurs d’avance. Pour
ce troisième et dernier
match sans Gonzalo
Higuain, suspendu, les
Napolitains ont en outre
montré qu’ils avaient des
ressources offensives. En
plus d’obliger la Juventus
à continuer à travailler, ce
succès napolitain permet
d’encore repousser l’AS
Rome (3e), qui compte
huit points de retard avant
de recevoir le Torino hier
soir. Ensuite, lundi lors de
la 35e journée, la Roma
recevra Naples pour un
choc qui pourrait valoir
cher.
COUPE DE FRANCE
Pas de finale
pour Mesloub
Le FC Lorient de Walid
Mesloub n’a pas réussi
l’exploit de se qualifier
pour la finale de la coupe
de France 2016. Bien
qu’évoluant dans leurs
installations au stade du
Moustoir, l’opposition était
trop forte pour les Merlus,
qui ont tout de même fait
bonne figure face à l’ogre
parisien. Aligné d’entrée,
l’international algérien
Mesloub a disputé
l’intégralité de la partie. Le
Paris SG s’est
difficilement qualifié pour
la finale de la coupe de
France, en s’imposant
avant-hier en demi-finales
sur la pelouse de Lorient
1 but à 0, grâce à une
réalisation de Zlatan
Ibrahimovic. Le club
parisien disputera sa
deuxième finale de rang,
le 21 mai au Stade de
France contre Marseille ou
Sochaux (L2), qui
s’affrontaient hier soir au
stade Bonal dans la
seconde demi-finale. Le
PSG, éliminé de la Ligue
des champions il y a sept
jours sur la pelouse de
Manchester City, est
toujours en course pour
rééditer le triplé historique
Championnat-Coupe de
France-Coupe de la Ligue,
réalisé la saison dernière.
NA HUSSEIN DEY-RC ARBA (DEMAIN-16H)
Se rassurer avant la grande finale
Pour le match de vendredi, les gars du NAHD doivent donc faire très attention aux joueurs
de l’Arba qui sont capables de les défaire.
! SAÏD MEKKI
L
e NA Hussein-D
Dey qui est en
train de réaliser une fin de
saison superbe avec des
résultats positifs tels sa dernière
victoire en championnat face à
l’ASM Oran et sa qualification à la
finale de la coupe d’Algérie face à
l’USM Bel Abbès, voudrait bien
poursuivre sa dynamique des bons
résultats en recevant demain l’une
des équipes condamnées à la relégation à savoir le RC Arba. En effet et
en jetant un coup d’œil au classement général on s’aperçoit que le
NAHD est mieux placé que son
adversaire de demain puisque les
Sang et Or occupent la 9e place avec
33 points alors que le RCA est à l’avant-dernière place avec un total de
19 points seulement alors qu’il ne
reste que cinq journées avant la fin
de la saison. Mais, il est évidement
qu’il ne faut nullement sous-estimer cette formation qui traverse
une période des plus difficiles de
son parcours en Ligue 1. Les
joueurs demandent à leur administration leurs quatre mois de salaires et quatre primes de matchs.
Comme le président Amani n’a pu
régler ce problème alors que les
joueurs ont eu beaucoup de promesses, ces derniers ont décidé de faire
grève. Et c’est ainsi que les joueurs
ne se sont pas entraînés depuis 16
jours. Il fallait attendre avant-hier
pour les voir revenir à de meilleurs
sentiments après une réunion avec
le président Amani. Ce dernier leur
a promis d’avoir leurs primes avant
le match de ce vendredi contre le
NAHD et leurs salaires par la suite.
Ce qui a réconforté les joueurs qui
ont décidé de reprendre les entraînements en principe hier au
moment où on mettait sous presse.
Pour le match de vendredi, les gars
Ezzerga compte piéger le Nasria malgré sa relégation
du NAHD doivent donc faire très
attention aux joueurs de l’Arba qui
sont capables de les défaire. Encore
faut-il ne pas oublier que cette formation de l’Arba a bien battu
l’ASMO (2-1), l’USMH (3-1) et dernièrement le MCA (3-1) alors que
les joueurs étaient en grève ! Les
joueurs observaient, certes, la grève
lors des entraînements, mais se présentent paradoxalement le jour des
matchs ! Et c’est certainement
pourquoi le stoppeur du NAHD,
Mohamed Herida déclare que « le
match du RC Arba n’est pas gagné
d’avance ». Et d’expliquer que «
l’Arba est certes pratiquement en
Ligue 2, mais le match n’est pas
gagné. Il nous faut donc ne pas
sous-estimer l’adversaire pour
gagner ce match et assurer notre
maintien cette semaine avant la
finale et de la coupe d’Algérie ». La
finale de la coupe d’Algérie contre le
MCA est prévue le 1er mai prochain
et le NAHD se trouve exactement à
5 points du premier relégable le RC
Relizane. Bien que le président
Amani avait annoncé récemment
qu’il allait se retirer des affaires du
RCA « à la fin de la saison » estimant que son équipe « a fonctionné
jusque-là avec un budget dérisoire
de 85 millions de dinars », il tient
tout de même à la terminer avec de
bons résultats. Ce qui est donc une
manière comme une autre d’avertir
ses adversaires dont le NAHD qui
s’apprête à rencontrer cette formation qui n’a pu suivre le rythme de
la Ligue 1 jusque-là. L’expérience
des joueurs du coach Bouzidi en
passe de réussir son pari d’éviter la
relégation au club et de remporter
la coupe d’Algérie peut faire la différence ce vendredi d’autant que
Herida et ses coéquipiers sont décidés à ne point rater la victoire
demain pour bien aborder la finale
de la coupe contre les voisins du
S. M.
MCA.
LE MINISTRE OULD ALI L’A AFFIRMÉ
Le stade de Tizi Ouzou livré en… 2017
Le ministre de la Jeunesse et des Sports a inspecté avant-hier le chantier de ce projet dont les
travaux de réalisation ont atteint un taux d’avancement global de 60% selon la fiche technique
présentée sur place.
L
e stade omnisports de 50 000 places couvertes de Tizi Ouzou, sera livré au courant
de l’année 2017, a annoncé, avant-h
hier sur
site, le ministre de la Jeunesse et des Sports,
El Hadi Ould Ali. Le ministre de la Jeunesse et
des Sports, qui a inspecté le chantier de ce projet
structurant dont les travaux de réalisation ont
atteint un taux d’avancement global de 60%
selon la fiche technique présentée sur place, a
relevé que « toutes les contraintes techniques
ont été levées », et que le chantier avance à une
cadence « appréciable » qui permettra de le
réceptionner dans les délais. « Nous sommes en
train de mobiliser les fonds nécessaires pour permettre à ce stade qui fait l’objet d’un suivi rigoureux de la part du président de la République et
du Premier ministre », afin qu’il soit livré dans
les délais, a-t-il observé. Il a rappelé que la résiliation du contrat avec l’entreprise espagnole qui
a été engagée sur ce projet avec l’Entreprise
nationale ETRHB Haddad, et son remplacement
par une entreprise turque, Mapa Insaat, le
3 mars 2015, a permis de relancer le chantier qui
était en souffrance.
La livraison de ce stade, doté d’une enveloppe
financière de 35,760 milliards de dinars, interviendra donc après celui d’Oran prévu d’ici la fin
de l’année a-t-il ajouté. M. Ould Ali a rappelé que
le nouveau stade de Tizi-Ouzou sera réalisé selon
les normes internationales. Les plans de ce stade
ont été actualisés pour être conformes aux normes 2011 en vigueur, de la Fédération internationale de football (FIFA). Cette structure sportive sera « un véritable atout pour la promotion
du football et des activités sportives, au grand
bonheur des jeunes de cette wilaya, d’accueillir
des compétions internationales » a-t-il ajouté. Il
a également ajouté que des discussions ont été
menées par son département avec les directions
générales de la Sûreté nationale et de la
Protection civile concernant la sécurité au
niveau de ce projet qui est composé d’un stade de
football de 50 000 places couvertes, d’un terrain
de réplique en gazon naturel, d’un stade d’athlétisme de 6500 places et d’un parking. Abordant
la situation de son secteur, le ministre a souligné
qu’un organigramme a été mis en place et publié
depuis un mois au Journal officiel. Son départe-
ment a-t-il poursuivi, travaille en collaboration
avec toutes les Fédérations sportives nationales
ce qui a permis de réaliser des résultats encourageants puisqu’en 2015 l’Algérie a récolté une
moisson de 584 médailles dont 184 d’or. Un chiffre qui est en hausse comparativement aux
années précédentes, nous sommes donc sur la
bonne voie », a estimé le ministre, rappelant que
plus de 60 athlètes algériens sont qualifiés pour
les jeux olympiques de Rio de Janeiro (Brésil)
prévus en août prochain.
Le ministre qui s’est rendu au siège de la
radio locale, a déclaré à l’antenne, à propos du
programme de construction de centres de formation, que des terrains ont été affectés à tous les
clubs. Pour leur réalisation et vue la « contrainte
financière » liée à la chute du prix du pétrole, il
est envisagé de recourir à la concession au profit
de ces clubs qui sont érigés en Société par action
(SPA). « Nous étudions avec le Premier ministère
la possibilité de demander aux clubs de réaliser
eux-mêmes ces structures avec un cahier des
charges et un accompagnement technique et
administratif des pouvoirs publics ».
MC ORAN
L
Une mise en garde et une amende de 100 000 DA
e MC Oran s’en est sorti avec
une « mise en garde » et une
amende de l’ordre de 100 000
DA, à la lumière du rapport des officiels qui ont signalé un « jet de fumigènes » lors du match gagné par les
Oranais face à l’USM El Harrach (20), vendredi dernier dans le cadre de
la 25e journée du championnat de
Ligue 1 Mobilis. Cette sanction,
prise par la commission de discipline
de la Ligue de football professionnel,
12
évite aux Hamraoua d’accueillir à
huis clos le MC Alger le 26 avril en
match comptant pour la 27e journée
du championnat.Pour sa part, la
direction du MO Béjaïa devra s’acquitter d’une amende de 30 000 DA
pour « utilisation de fumigènes » de
la part des supporters de son équipe
lors de la rencontre à domicile face à
l’USM Blida (1-1), vendredi dernier
dans le cadre de la 25e journée du
championnat, indique encore la LFP.
S ports
CLASSEMENT DES
MEILLEURS BUTEURS
AFRICAINS
Slimani, Mahrez
et Hanni dans
le top 10
Cette saison, les buteurs
africains sont
particulièrement en forme.
Alors que Pierre-Emerick
Aubameyang dominait ce
classement jusqu’à présent, il
a été détrôné cette semaine
par l’intraitable Islam Slimani.
Il réalise la meilleure saison
de sa carrière avec le
Sporting Lisbonne, Islam
Slimani affole les compteurs
cette saison. L’international
algérien a inscrit 24 buts (28
toutes compétitions
confondues) cette saison en
29 matchs de championnat.
Un bilan pour le moins
flatteur qui place
« SuperSlim » en tête des
buteurs africains, devant
Aubameyang, Eto’o ou
encore Ziyech. Le joueur du
Sporting n’est pas le seul
Algérien à figurer dans ce
classement puisque, Sofiane
Hanni et Riyad Mahrez sont
tous les deux présents dans
le top 10. Le premier est en
course pour le titre de Soulier
d’Ebène récompensant le
meilleur joueur africain de
Belgique, et le second
nominé pour le titre de
meilleur joueur de Premier
League. Une totale réussite
des attaquants algériens en
attendant d’autres records et
distinctions.
L’ALGÉRIEN
VISÉ PAR ARSENAL
Mahrez pour
remplacer Walcott
La pépite algérienne Mahrez à
Arsenal, c’est vraiment du
sérieux. La vedette algérienne
de Leicester City constitue
une priorité pour l’entraîneur
des Gunners, Arsène Wenger,
pour le prochain mercato
estival, a annoncé The Sun
dans son édition d’hier. L’on
prête à Wenger l’intention
d’engager Mahrez à la place
de Theo Walcott qu’on
annonce sur le départ cet été.
Arsenal avait déjà recruté le
technicien qui a été à l’origine
de la venue de la nouvelle
coqueluche des Verts à
Leicester, en l’occurrence
Ben Wrigglesworth, très
connu dans le domaine du
scouting ou de la détection
des talents en Europe.
JEUDI 21 AVRIL 2016
LIGUE 1 MOBILIS - 26e JOURNÉE
MC ALGER-USM ALGER (DEMAIN-17H)
Duel fratricide entre Bab El Oued et Soustara
Rivalité oblige, ce match intervient au moment où les deux prestigieux antagonistes du jour jurent par
tous les saints qu’ils ne se feront point le moindre cadeau, demain, sur la belle pelouse du 5-Juillet.
! BACHIR BOUTEBINA
C
e vendredi pour le compte de
la 26ème journée du championnat professionnel Mobilis
de Ligue 1, le titanesque stade du 5Juillet sera de nouveau le théâtre
privilégié de l’ancestrale « Bataille
d’Alger », prévue en fin de journée
entre les éternels frères ennemis
algérois du Mouloudia et de
l’USMA.
Un énième fratricide face-à-face
entre les gars de Bab El Oued et
ceux de Soustara, attendu de part
et d’autre dans la ferveur des
grands derbys et qui se jouera dans
24h à guichets fermés. Rivalité
oblige, ce match intervient au
moment où les deux prestigieux
antagonistes du jour ne jurent par
tous les saints qu’ils ne se feront
point le moindre cadeau, demain
sur la belle pelouse du 5-Juillet. Il
est vrai que ce derby se déroulera ce
week-end, au lendemain des dernières terribles déconvenues en date
essuyées par le MCA et l’USMA,
lors du précédent round. Et comme
pour mieux « pimenter » davantage
les débats, les Rouge et Noir entendent bien fêter leur titre de champion du championnat en cours, dès
demain. Or du côté du Mouloudia
qui vient de se qualifier le week-end
dernier pour sa 9ème finale de
coupe d’Algérie, il n’est point question que l’USMA célèbre son titre
ce vendredi. Orgueil oblige, il est
clair que les Vert et Rouge de Bab
El Oued vont certainement tenter
coûte que coûte de mener la vie
dure à l’actuel leader de la Ligue 1,
et surtout éviter de perdre la face
contre leur éternel rival voisin
usmiste que le Mouloudia n’a plus
battu depuis fort longtemps. Pour
rappel, lors du match aller qui s’est
déroulé au stade du 5-Juillet, le
22 décembre 2015, les deux ténors
de la capitale s’étaient neutralisés
sur un score nul de 0 partout.
Un dernier derby en date qui
avait à l’époque laissé sur sa fin un
public record. Aujourd’hui, cet
énième Mouloudia-USMA devra
par contre donner lieu à une empoignade des plus intenses, d’autant
plus que cette fois, les Mouloudéens
veulent absolument se rassurer au
niveau du classement et dans le
même temps retrouver toute leur
sérénité, avant d’affronter en finale
le NAHD. Il est vrai que du côté du
MCA, on s’apprête à vivre des
moments fort importants, tant au
niveau du championnat, qu’en
coupe d’Algérie. Côté usmiste, les
gars de Soustara ont essuyé coup
sur coup deux derniers revers, suite
auxquels les Rouge et Noir sont mis
en demeure de se racheter à tout
prix ce vendredi, auprès des milliers
de supporters de l’USMA extrêmement déçus par les dernières sorties
ratées de leur équipe. Il est vrai que
sur le plan comptable, il n’y a pas
photo entre les deux prestigieux
prochains adversaires du jour, d’autant plus qu’à la veille de ce nouveau duel entre Bab El Oued et
Soustara, l’USM Alger possède sur
le Mouloudia
une
impressionnante
avance de 19
points. Il n’en
demeure pas
moins, que tant
du côté du
coach usmiste
Miloud Hamdi
que celui du
Mouloudéen
L o t f i
Amrouche, la
défaite est désormais absolument interdite
au cours de ce
derby. Même
son de cloche
du côté
des
joueurs
du
MCA et de
l’USMA. Pour
Abdelmalek
Mokdad,
le
Mouloudia
empêchera
l’USMA « d’officialiser » demain son titre de
champion. Et selon Mohamed
Seguer, son équipe jouera ce vendredi une véritable finale au cours de
laquelle l’USM Alger devra « célébrer » au 5-Juillet son leadership
sur la Ligue 1.
Un véritable duel au sommet, au
cours duquel le prestige du
Mouloudia et celui de l’USMA,
pèsera énormément sur des débats
que tout Bab El Oued et Soustara
considèrent comme étant le derby
sans pareil, et surtout le match
« hors catégorie ». L’unique derby
que ni le MCA, encore moins
l’USMA, ne saurait perdre ce vendB. B.
redi.
ABDESLAM BOUSRI À L’EXPRESSION
D
«Ce derby sera très spécial»
e passage à Alger en provenance de
France, où l’ancien emblématique attaquant international du MCA, exerce au
niveau du consulat d’Algérie, Abdeslam Bousri
qui reste à ce jour le meilleur buteur des derbys
Mouloudia-USMA, avec 9 buts, a bien voulu
nous livrer ses impressions, à la veille de ce
match qui constituera le clou ce vendredi au
5-Juillet.
L’Expression : Le hasard a voulu que vous
soyez cette fois de retour au pays, au moment où
le Mouloudia et l’USMA vont s’affronter ce
week-eend…
Abdeslam Bousri : Effectivement, comme
vous le dites si bien, je suis actuellement à Alger,
et je repars en France samedi prochain, le lendemain de ce derby qui représente pour moi
quelque chose d’incomparable, et qui marquera
toujours ma carrière passée de footballeur.
Vous êtes effectivement le joueur du
Mouloudia d’Alger qui a inscrit contre l’USMA le
plus grand nombre de buts. Vous confirmez ?
Tout à fait ! Au cours de tous les derbys MCAUSMA auxquels j’ai pris part entre 1972 et 1986,
avant de mettre fin à ma carrière, j’ai marqué
9 buts contre les Rouge et Noir, toute compétition confondue.
A cette époque, c’était donc le
Mouloudia qui avait souvent le dernier
mot face à l’USMA. N’est-cce pas ?
Effectivement ! D’ailleurs je tiens à
vous rappeler en cette occasion que j’avais
remporté ma première coupe d’Algérie
contre l’USMA, lors de cette fameuse
finale de 1972 que le Mouloudia avait glanée de manière incroyable après prolongation sur le score de 4 à 2. Une finale mémorable pour moi, au même titre que celle
que le MCA avait remportée en 1983 face à
l’ASMO 4 à 3, après 120 minutes de jeu.
Le MCA est de nouveau en finale. Mais
il doit avant cela affronter ce vendredi
l’USMA. Comment voyez-v
vous ce derby ?
Sincèrement, un derby extrêmement
très spécial pour le MCA et l’USMA !
Pourquoi selon vous ?
Ces deux équipes entretiennent entre
elles depuis toujours une rivalité sans
pareil à Alger. Le derby Mouloudia-USMA
a toujours constitué pour les supporters
mouloudéens et usmistes, le seul match
qu’il ne faut jamais perdre au cours de la
saison. De plus, ce derby arrive au moment
13
où ni le MCA ni l’USMA n’ont droit à la moindre
erreur ce week-end.
Pourtant, l’USMA est nettement mieux au
niveau du classement que le Mouloudia qui joue
son maintien en Ligue 1 !
Justement, ce vendredi le Mouloudia aura
comme double objectif majeur de tenir tête au
leader et celui de se rassurer avant d’affronter
en finale le NAHD. De plus, il faut absolument
que le MCA mette fin au syndrome qui le poursuit depuis plusieurs saisons, chaque fois qu’il
affronte l’USM Alger.
Mais du côté usmiste, on veut vraiment fêter
le titre contre le Mouloudia.
Tout d’abord, je tiens avec beaucoup de fairplay, à féliciter très sincèrement mes amis de
l’USMA pour le formidable parcours effectué
cette saison en championnat. Je sais très bien
que ce titre de champion leur est désormais
acquis.
Mais je sais aussi que le Mouloudia ne va pas
leur offrir l’occasion de célébrer ce vendredi cette
consécration. Ce sera donc au Mouloudia de bien
gérer intelligemment ce match, notamment afin
d’éviter à l’USMA de mettre en place son jeu qui
reste très redoutable en contres.
Alors pour conclure, un dernier mot peutêtre ?
J’espère de tout mon cœur que ce derby sera
réellement à la hauteur du grand prestige du
Mouloudia et de l’USMA. Je souhaite aussi assister ce vendredi à un match d’excellente qualité
sur cette très belle pelouse du 5-Juillet.
Côté fair-play, je sais que ces deux clubs se
respectent beaucoup, malgré l’enjeu de cette rencontre. Pour finir ce derby, quel que soit son
vainqueur, doit absolument nous réconcilier avec
ce qui a toujours fait la grandeur de ce type de
match.
Entretien réalisé par B.B.
S ports
JEUDI 21 AVRIL 2016
ELIMINÉ EN C1, IL DISPUTERA LA COUPE DE LA CAF
Le MO Béjaïa gagne en expérience
Après avoir éliminé l’Ashanti Gold, puis le Club Africain, le MOB n’a pas pu passer l’écueil du Zamalek, une équipe pas
des moindres, et en est ressorti avec une expérience enrichissante en la matière.
! BOUALEM CHOUALI
B
attus au match aller au
Caire sur le score de deux
buts à zéro, les Crabes,
pourtant animés d’une volonté de
fer, n’ont pas pu renverser la
vapeur, se contentant d’un match
nul un but partout face au
Zamalek, avant-hier au stade de
l’Unité maghrébine de Béjaïa dans
le cadre des huitièmes de finale de
la Ligue des champions africaine.
Les jeunots de Abdelkader
Amrani soutenus par leurs milliers
de Crabes, venus au stade de
l’Unité maghrébine pour les encourager, sont rentrés sur le terrain
avec la ferme intention de se qualifier en phase des poules, mais en
vain, puisque toutes leurs tentatives en première mi-temps et même
en seconde période n’ont pas
abouti. En dépit de leur réveil en
deuxième période, les Crabes ont
été accrochés en fin de compte par
l’expérimentée équipe du Zamalek.
En effet, les Béjaouis les premiers à ouvrir la marque à la
reprise de jeu en deuxième période
par Yaya sur coup franc direct, ont
été rattrapés par les Egyptiens plus
expérimentés, qui se sont réveillés
dans les dix dernières minutes de la
partie, en réussissant à égaliser et à
couper tout espoir au MOB de se
qualifier à la phase des poules.
Une élimination amère, somme
toute, mais logique devant une
équipe qui a à son compte plus de
37 consécration toutes compétitions confondues dans différentes
Les Crabes ont raté leur chance d’écrire une page de leur histoire
compétitions africaines de surcroît.
Une expérience en plus pour les
Crabes qui auront à prendre en
considération le manque en la
matière dans ce genre de compétitions. Une élimination en huitième
de finale qui permettra aux Crabes
de se voir reversés en coupe de la
CAF et connaître leur futur adversaire dans les prochains jours.
Ainsi, après avoir éliminé l’Ashanti
Gold, puis le Club Africain, le MOB
n’a pas pu passer l’écueil du
Zamalek, une équipe pas des moindres et en est ressorti avec une
expérience enrichissante en la
matière. A présent, le club le plus
populaire de la Soummam doit se
remettre au travail en se concentrant sur la suite du parcours en
championnat en essayant de terminer la saison en cours en beauté,
soit sauvegarder sa deuxième place
comme l’année dernière d’une part
et tout en tentant de réussir un
parcours honorable dans la
Confédération africaine de football.
Pour le coach des Vert et Noir
Abdelkader Amrani, qui s’est montré déçu par l’élimination en huitièmes de finale de la Ligue des
champions après le match nul
concédé à domicile devant la formation de Zamalek, s’est déclaré satisfait du parcours de son équipe en
cette compétition « Je pense qu’il y
avait de la place pour la qualification dans la mesure où nous avons
livré une belle prestation, notamment en seconde période. Mes
joueurs se sont donné à fond dans
cette rencontre devant un adver-
saire qui n’est pas des moindres.
Les joueurs ont été à la hauteur
pour arracher la qualification, mais
dommage que cela n’a pas été le
cas.
Désormais, on doit se concentrer sur le championnat et surtout
tenter un bon parcours en coupe de
la CAF», nous a-t-il déclaré à la fin
de la rencontre avant de marquer
sa déception pour ses supporters «
que nos supporters nous excusent,
nous avons fait de notre mieux
pour les rendre heureux, hélas !
nous avons buté sur un adversaire
plus expérimenté que nous.
L’expérience à prévalu en fin de
compte.
Une fois de plus ils étaient à la
hauteur de l’évènement ont soutenu les joueurs tout en long de la
partie et ont poussé jusqu’à l’ultime seconde, mais dommage, nous
n’avons pas pu leur offrir la qualification ! On va tenter de nous racheter en coupe de la CAF et en champB. C.
ionnat.
QUALIFIÉ À LA PHASE DES POULES DE LA LIGUE DES CHAMPIONS
L’ES Sétif fixée dimanche sur ses adversaires
Le tirage au sort de la phase de poules de la
Ligue des Champions d’Afrique aura lieu dimanche
prochain au siège de la CAF au Caire, indique cette
instance sur son site officiel. Les huit clubs qualifiés
pour la phase de poules seront connus à l’issue des
matchs des huitièmes de finale retour qui seront clôturés mercredi.
L’Algérie, présente avec trois formations (ES
Sétif, USM Alger et MC El Eulma) lors de la phase de
poules de la précédente édition, sera représentée
cette fois-ci par seulement une équipe. Allusion faite
14
à l’ES Sétif qui s’est qualifiée pour la troisième fois
de suite à ce tour après son nul vierge à domicile
face aux Soudanais d’El Merreikh mardi, profitant du
nul (2-2), lors du match aller à Khartoum.
L’Algérie sera représentée par trois équipes dans
ce tour si le MC Oran et le CS Constantine parviennent à valider leurs billets au cours de leurs déplacements respectivement au Maroc et en Egypte. Les
matchs allers des huitièmes de finale-bis de la coupe
de la CAF auront lieu du 6 au 8 mai prochain. Ceux
du retour se joueront une semaine après.
Internationale
JEUDI 21 AVRIL 2016
LE PRÉSIDENT DES ETATS-UNIS EN VISITE AU ROYAUME WAHHABITE
PRÉSIDENTIELLE
AMÉRICAINE DE 2016
H. Clinton et Trump
gagnent les primaires
de New York
Hillary Clinton et Donald Trump
ont emporté haut la main mardi
les élections primaires cruciales de
l’Etat de New York, augmentant
leur avance pour devenir les
candidats de leur parti à l’élection
présidentielle américaine de
novembre. Ils étaient tous les deux
favoris du scrutin. Donald Trump
l’a emporté avec 62,4% des
suffrages, contre 23,6% au
gouverneur de l’Ohio John Kasich
et 14% au sénateur ultraconservateur du Texas Ted Cruz,
selon des résultats partiels portant
sur la moitié des votants. Mme
Clinton l’a emporté par 59,4%
contre 40,6% au sénateur du
Vermont Bernie Sanders, selon des
résultats également partiels. La
victoire de Mme Clinton, sénatrice
de l’Etat de 2001 à 2009, et qui a
adopté l’Etat comme le sien, la
rend quasi irrattrapable dans la
course à l’investiture démocrate
pour la présidentielle. Celle de
Donald Trump permet au
milliardaire républicain de
reprendre l’ascendant sur son
principal adversaire, Ted Cruz,
après une défaite humiliante le 5
avril dans le Wisconsin.
DISCUSSIONS
OTAN-R
RUSSIE
«Franches et
sérieuses» malgré des
«désaccords profonds»
Les premières discussions depuis
près de deux ans entre les pays
membres de l’Otan et la Russie
ont été « franches et sérieuses »
sans régler leurs « désaccords
profonds » sur des sujets comme
la crise ukrainienne, a déclaré hier
le secrétaire général de l’Alliance,
Jens Stoltenberg. « Nous avons
eu une réunion franche et
sérieuse, en fait je pourrais dire
très bonne », a commenté M.
Stoltenberg. Mais l’Otan et la
Russie « ont des désaccords
profonds et persistants et la
réunion d’aujourd’hui n’y a rien
changé », a-t-il souligné.
L’ambassadeur de Russie auprès
de l’Otan, Alexandre Grouchko, a
dit pour sa part vouloir attendre
d’analyser les « résultats » de la
réunion et « d’examiner les
arguments » des Alliés, avant de
pouvoir envisager une nouvelle
rencontre dans ce format. Les 28
ambassadeurs des pays membres
de l’Otan et M. Grouchko se sont
retrouvés pendant plus de trois
heures hier matin au siège de
l’Alliance à Bruxelles, pour la
première fois depuis juin 2014, au
sein d’une instance de dialogue,
le Conseil Otan-Russie.
Obbama en Arabbie saouditte sur fond de dissensions
a entamé hier ce qui devrait être sa dernière visite en Arabie saoudite, un allié
historique des Etats-Unis qui n’a pas digéré l’ouverture de Washington vers Téhéran.
BARACK OBAM
MA
L
’arrivée du président américain à Riyadh, capitale du
riche royaume pétrolier, n’a
pas été retransmise en direct à la
télévision nationale, contrairement
à ce qui fut le cas lors de son dernier
séjour en janvier 2015. « Le peuple
saoudien et moi-même sommes très
heureux de votre visite dans le
royaume », a déclaré le roi Salmane,
80 ans, en l’accueillant dans son
palais. M. Obama a de son côté
remercié le monarque pour l’organisation, aujourd’hui, d’un sommet
avec les six pays du Conseil de
coopération du Golfe (CCG, Arabie
saoudite, Bahreïn, Emirats arabes
unis, Koweït, Qatar et Oman), qui
fait suite à celui tenu il y a un an, à
Camp David, aux Etats-Unis.
Salmane avait alors boudé ce sommet. Derrière les mots d’accueil et
en dépit d’une coopération en
matière de défense qui reste extrêmement robuste, la défiance est
réelle à Riyadh où tous les yeux sont
déjà tournés vers l’élection, en
novembre, du successeur de
M. Obama. Les décisions de l’administration Obama –du refus d’intervenir en Syrie contre le régime de
Damas aux négociations sur le
nucléaire avec l’Iran, grand rival
régional - ont en effet ulcéré les
monarchies du Golfe dont le chef de
file est l’Arabie saoudite. « Même si
la visite est présentée comme l’occasion de renforcer l’alliance, elle
montrera surtout à quel point
Washington et Riyadh se sont éloi-
The Atlantic, M.
Obama appelait ses
« amis » saoudiens à
trouver un moyen
de partager leur voisinage
avec
Téhéran. La formulation est très mal
passée à Riyadh. Un
autre sujet sensible
a refait surface à
l’approche de ce
voyage présidentiel:
le possible rôle de
l’Arabie saoudite,
ou de certains de ses
responsables, dans
les attentats du 11
septembre 2001 aux
Etats-Unis (15 des
Le roi Salmane d’Arabie saoudite accueillant son hôte américain, Barack Obama
19 pirates de l’air
étaient Saoudiens).
gnés ces huit années écoulées », plexe (...) Mais il existe un socle de Des élus républicains comme démocoopération sur des intérêts com- crates du Sénat ont rédigé un projet
estime Simon Henderson du
muns, en particulier l’anti-terro- de loi qui permettrait de traduire
Washington Institute for Near East
Policy. « Pour Obama, le problème risme », assure Ben Rhodes, proche ces derniers devant des tribunaux
central au Moyen-Orient est la lutte conseiller de M. Obama. Les monar- américains. A la veille de son
contre le groupe Etat islamique
chies attendent un renforcement de départ, M. Obama est monté au cré(EI). Pour la dynastie des Al-Saoud, l’aide militaire américaine mais
neau pour expliquer combien il était
c’est l’Iran », résume-t-il dans une aussi un coup de pouce pour lutter « opposé » à ce texte, jugeant qu’il
tribune publiée dans Foreign Policy. contre les cyber-attaques déstabili- ouvrirait la voie à ce que des indiviA ceux qui prédisent une visite d’a- satrices. Elles redoutent en particu- dus d’autres pays « lancent en perdieux se résumant à une simple lier que Téhéran apporte un sou- manence des actions en justice
photo de famille, la Maison-Blanche tien aux dissidents dans le but de contre les Etats-Unis ». L’exécutif
rappelle la solidité d’une alliance fragiliser leurs régimes. Elles espè- américain espère que les discusqui remonte à Franklin Roosevelt, rent aussi que le président améri- sions se concentreront d’abord sur
et met l’accent sur les efforts
cain, qui quittera le pouvoir en jan- la lutte contre les jihadistes de l’EI,
conjoints contre les jihadistes en vier, articulera un discours ferme qui ont subi ces derniers mois de
Irak comme en Syrie.
vis-à-vis de Téhéran. Dans un arti- sérieux revers en Irak comme en
« La relation a toujours été com- cle publié mi-mars dans le magazine Syrie.
POURPARLERS DE PAIX INTER-YÉMÉNITES
Les rebelles s’apprêtent à rallier le Koweït
LES REBELLES HOUTHIS et leurs alliés au Yémen s’apprêtent à se joindre aux pourparlers de paix qui
C
étaient censés s’ouvrir lundi sous l’égide de l’ONU à Koweït mais qu’ils ont boudés jusqu’ici.
es négociations, qui visent à mettre fin à
un conflit meurtrier, vont s’ouvrir « jeudi
après-m
midi » (aujourd’hui), a annoncé le
ministère koweïtien de l’Information, précisant
que la délégation rebelle était attendue à Koweït
« mercredi soir ou jeudi matin ». Les discussions
doivent débuter alors qu’un cessez-le-feu au
Yémen décrété le 11 avril a été violé à maintes
reprises et que les parties en guerre s’accusent
mutuellement de ne pas respecter cette trêve. Ce
conflit a commencé lorsque les Houthis ont
chassé le gouvernement de la capitale Sanaa en
septembre 2014, avec l’aide de militaires fidèles à
l’ex-président Ali Abdallah Saleh. Il a ensuite
pris une dimension régionale en mars 2015
quand l’Arabie saoudite a formé une coalition
avec les monarchies du Golfe pour enrayer l’avancée des rebelles, perçus comme des « agents
de l’Iran ». « Nous (les rebelles) avons accepté
d’aller aux négociations » à Koweït après avoir
obtenu « des assurances » du médiateur de
l’ONU sur le respect du cessez-le-feu, a dit hier
Saleh al-Sammad, représentant des rebelles
Houthis, dans une déclaration publiée par la
chaîne Al-Masirah. Pour justifier leur absence
aux pourparlers jusque-là, les rebelles avaient
argué de « la poursuite de l’agression saoudienne » malgré la trêve. L’annonce des rebelles
a été confirmée par Yasser Alawadi, secrétaire
général adjoint du Congrès populaire général
(CPG), le parti de l’ex-président Saleh allié des
Houthis. La délégation des rebelles et du CPG
« va participer aux consultations à Koweït », a-til annoncé sur Twitter, ajoutant qu’elle devrait
arriver sur place Aujourd’hui après avoir transité par Mascate, la capitale d’Oman. Selon
Mahdi al-Mashat, directeur du cabinet du chef
rebelle Abdel Malek al-Houthi, les rebelles ont
également obtenu des assurances sur le fait que
« l’agenda du dialogue soit clair et inclue les
questions qui peuvent aider à un règlement pacifique ». « Nous aurons le droit de suspendre
notre participation si ces assurances ne sont pas
suivies d’effet », a-t-il averti sur Facebook. Les
17
rebelles et leurs alliés voudraient notamment
obtenir une levée des sanctions imposées contre
certains de leurs dirigeants, dont M. Saleh, par le
Conseil de sécurité de l’ONU, selon une source
proche des pourparlers. Mardi, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon avait
demandé que les négociations commencent
« sans plus de retard » et exhorté les participants
à « dialoguer de bonne foi ». Le médiateur de
l’ONU Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, présent à
Koweït, a multiplié les contacts avec les protagonistes et des représentants des cinq membres
permanents du Conseil de sécurité. Ces derniers
ont, selon un diplomate occidental, adressé mardi
soir un message aux rebelles les exhortant à
dépêcher rapidement leurs délégués au Koweït.
Sur le terrain, les combats, qui se poursuivaient
par intermittence hier sur certaines lignes de
front, ont fait durant les 24 dernières heures 19
morts (16 rebelles et 3 soldats) dans la région de
Nahm, au nord-est de la capitale Sanaa, selon un
officier de l’armée loyaliste.
Culture
JEUDI 21 AVRIL 2016
L’ACCOMPAGNEMENT DE LA FORMATION ARTISTIQUE
UN DEVOIR ÉTATIQUE !
APRÈS DEUX JOURS DE DÉBATS et de conférences, le colloque portant sur le patrimoine et le numérique,
s’est clôturé mardi en fin de journée avec des recommandations vite lues et digérées.
! O. HIND
L
a plus importante de ces
recommandations portait sur
la nécessité de se saisir des
médias sociaux, partant de l’enthousiasme ambiant qui y existe, faire en
sorte que les établissements culturels soient accompagnés et notamment favoriser dans ce sens les
mieux alternatifs et la solidarité
entre artistes, prendre conscience de
ce que sont réellement les problèmes
de l’art en Algérie, accompagner l’ouverture vers l’international, sachant
que l’Algérie est déjà un pays connu
pour son hospitalité dans certaines
des régions touristiques et enfin
accompagner ce tourisme justement
par des start-up numériques dans la
formation artistique. Parmi les interventions de mardi dernier, on notera
en début d’après-midi celle d’Amel
Djenidi, maître-assistante, à l’école
des beaux-arts d’ Alger.
Cette dernière évoquera d’emblée
quatre façons de se former en
Algérie. Tout d’abord, la formation
au niveau des universités qui hormis
l’école des beaux-arts, se trouve
incomplète car liée principalement à
l’enseignement de la littérature, le
théâtre ou autre discipline sans trop
de spécifications ni de vue philosophique sur l’art, ou pratique mais
dispense surtout des cours théoriques, idem pour les écoles régionales qui, argue-t-elle ont de bons techniciens mais manquent de visions
sur l’art en rapport avec l’actualité.
S’agissant des écoles privées, la plupart sont sur Alger et sont destinées
au grand public. Elles ne sont pas
des formations diplomantes.
Enfin, il est possible de se former
sur le Net avec des méthodes pratiques et des cours on line afin de
développer ses capacités personnel-
Zoubir Hellal, artiste plasticien
les. Aussi fait-elle savoir que « Les
réseaux sociaux jouent un rôle
incroyable comme vecteur culturel,
entre artistes. Le numérique est un
outil qui sert non seulement pour
communiquer mais pour créer. ».
Abordant le contenu du site Web de
l’Agence nationale des métiers elle
sera « déçue » de constater que les
arts plastiques ne sont visibles que
dans la case « Artisanat et métiers »
et de révéler qu’un artiste qui touche
à la conception graphique n’a pas
besoin de diplôme selon ce site. Tout
comme les métiers liés aux multimédias. « Alors qu’on parle de design
graphique qui est un métier qui s’apprend », dit-elle.
Evoquant un sondage réalisé sur
un petit échantillon d’anciens élèves
des beaux-arts notamment, elle donnera des chiffres et s’étonnera de
trouver par exemple que beaucoup
considèrent que les objectifs des
institutions sont atteints. Mieux !
Ces derniers disent que les contenus
de leurs formations ont répondu à
65% leurs besoins. Plus de la moitié
affirme que le contenu n’est pas
renouvelé cependant. Aussi, les problèmes rencontrés par ces anciens
étudiants sont essentiellement pédagogiques puis vient celui de la langue.
Beaucoup demandent à moderniser le matériel, favoriser le contact
entre les étudiants. Plus de 80% qui
font ces formations artistiques trouvent du boulot. Dans quel secteur ?
Le design surtout. La plupart travaillent en free lance et surtout dans
le privé qui récupère ces jeunes-là. Le
domaine le plus porteur est celui du
design. ». Evoquant pour sa part, justement l’importance de la formation
pour répondre aux nouvelles oppor-
tunités du marché algérien, Zoubir Hellal,
directeur artistique au
sein de l’espace d’art
contemporain d’ El
Achour mais aussi
artiste plasticien designer, membre du conseil
national des arts et des
lettres , dira d’emblée
que l’Esba n’a pas la
prétention de former à
devenir « artiste » mais
des praticiens de l’art.
Et de rappeler son
expérience à l’université française et puis les
législations par lequel
est passé l’Esba, jusqu’à
son départ de cette
institution en 2010.
Alors qu’il en était
enseignant. « Il n’y a
pas de schéma à venir,
voilà pourquoi j’ai
quitté l’Esba. Le ministère de la Culture reste
sourd aux doléances de la grande
famille des beaux- arts. Il faut établir
un échange d’égal à égal. Car c’est
une institution qui doit booster cette
école pour qu’elle soit vraiment performante. »
Aussi, depuis c’est l’alternative
du privé qui s’est présentée à notre
designer. Dernier en date, l’Espaco,
dont il présentera brièvement les
objectifs et ambitions : « L’Esapco
n’est nullement une école de formation mais son but est de valoriser le
maximum de travail des artistes professionnels en proposant des ateliers
et workshops à des jeunes et moins
jeunes en différents domaines.
Car je considère que proposer à
une personne qui veut devenir musicien un bac musique ou artistique, ce
n’est pas à 17 ans que va se former
son oreille à la musique, mais bien
avant. Le centre d’art ne connaît pas
de subventions étatiques, mais il est
le fruit d’Algériens qui ont décidé de
s’engager pour l’art et la culture.
Nous possédons aussi une galerie
d’art et nous essayons de débattre
des problèmes de l’heure en animant
des tables rondes avec des artistes
professionnels.
Nous allons travailler avec des
partenaires étrangers, nous animons
des réflexions sur les métiers des
arts. On veut faire appel à des professionnels et établir des passerelles,
créer des débats, on travaille à la
carte. Nos expos ont toutes un catalogue, nos conférences sont filmées.
Nous avons une banque de données…l’Etat n’arrive pas à assurer la
gestion de l’art… », achèvera de dire
Zoubir Hellal qui évoquera en effet
les carences de l’Etat pour gérer
convenablement le secteur des arts
et notamment plastique en Algérie.
Autre problématique soulevée lors de
cet après-midi est la formation au
métier de guide notamment.
En effet, Madame Ammi Lynda
Sabrina, maître de conférence à
l’Ecole nationale supérieure de tourisme déplorera le fait qu’il y a peu
de demandes de formation au métier
de guides, arguant que celui-là est
gratuit et financé par le ministère. «
On ne forme qu’à la base de la
demande et après, on se plaint qu’il
n’y en a pas… » Répondant à cela,
pour sa part, Madame Akila
Chergou, évoluant au sein du ministère de la Formation professionnelle,
dira que son ministère forme déjà des
guides muséales, mais se demandera
s’il ne faut pas des « formations spécifiques ou intégrer un cursus supplémentaire propre au patrimoine ? »
O. H.
BÉJAÏA
Le chant amazigh patriotique en vedette
! BOUALEM CHOUALI
«L’
Algérie mon beau pays je t’aimerai jusqu’à la mort…jamais je
ne t’oublierai quel que soit mon
triste sort.. » chantait feu Slimane Azem, un
hymne à l’amour du pays …c’est dans cet
esprit que la première édition du Festival
national du chant patriotique amazigh s’est
ouvert avant-hier à Béjaïa. Une manifestation
rehaussée par la présence du ministre de la
Jeunesse et des Sports Ould Ali El Hadi.
La promotion de tamazight telle que stipulée dans la Constitution étant le « prochain pas
à concrétiser » après sa reconnaissance en tant
que langue nationale et officielle, le département de la Jeunesse et des sports à travers sa
direction de Béjaïa a pensé à valoriser l’une des
composantes de cette langue plusieurs fois
millénaire en initiant un festival du chant
patriotique amazigh.
A cet effet, justement le ministre a déclaré
qu’« il est impératif après la constitutionnalisation de tamazight en la consacrant langue
Vente-dédicace
La librairie Kalimat
(Les Mots), sise à
27 avenue Victor Hugo
Alger (021 71 95 75 –
libkali@hotmail.fr) reçoit
Djamel Mati qui signera
Son roman «YOKO
et les gens du barzakh»
(Chihab Editions 2016)
le samedi 23 avril 2016
à 14h 30mn.
Soyez les bienvenus.
nos chants patriotiques afin que nos traditions,
ne disparaissaient pas et une manière aussi de
nous réconcilier avec notre passé en valorisant
toutes les créations en la matière, une
meilleure façon de nous tourner vers l’avenir.
N’est-ce pas le meilleur moyen de se projeter dans l’avenir en valorisant tous les travaux
créés en la matière à commencer par la
fameuse chanson « Kker Amis Umazigh, fils
Amazigh lève-toi » de Idir Ait Amrane.
N’est-ce pas aussi un moyen de cimenter
l’union nationale en valorisant la création
artistique en la matière ? « L’Algérie mon beau
pays je t’aimerai jusqu’à la mort…jamais je ne
t’oublierai quel que soit mon triste sort », chantait feu Slimane Azem, un hymne à l’amour du
pays…Idem pour l’autre icône de la lutte pour
la cause amazighe ; le grand et éternel Matoub
Lounès qui disait dans l’une de ses nombreuses
chansons « A mes frères ! A mes frères ! A
l’Algérie entière, des montagnes du Djurdjura
jusqu’au fin fond du désert montrons notre
courroux, montrons que nous nous aimons,
mais sans porter atteinte aux consciences… ».
En somme, c’est dans cet esprit justement que
nationale et officielle de «mettre en place les
mécanismes nécessaires» pour valoriser les
véritables dimensions culturelle, historique et
civilisationnelle de la langue amazighe et sa
culture en général » avant-hier, mardi, à l’ouverture de la première édition du Festival
national du chant amazigh. C’est dans ce
sillage justement que se tient cette première
édition qui s’inscrit dans le cadre de l’officialisation de la langue amazighe, ouverte par le
ministre de la Jeunesse et des Sports.
Une première à inscrire à l’actif de la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya qui
a tenu à célébrer le double anniversaire du
printemps berbère portant les évènements du
20 avril 1980 et du printemps noir 2001. Un
Festival national qui se veut un moyen de capitaliser le chant patriotique amazigh dans toutes ses composantes.
Plusieurs troupes venant des quatre coins
du pays prennent part à cette première édition.
Elles sont venues d’Oum El Bouaghi, de
Ghardaïa, de Tizi Ouzou, de Bouira et de
Béjaïa. Avec cette belle et louable initiative on
tentera alors de répertorier l’ensemble de tous
le militant de la cause amazighe, l’actuel ministre de la Jeunesse et des Sports a fait appel
pour mettre un terme aux actions inutiles afin
de penser au développement de cette région
kabyle qui a vraiment souffert pour la cause
amazighe et la démocratie.
« Après être devenue nationale et officielle
la langue amazighe, qui a consacré un long chemin de combat de militants engagés, la balle
est désormais dans le camp des spécialistes et
des chercheurs en la matière. Après son officialisation, place maintenant à sa promotion, c’est
l’affaire des spécialistes, des scientifiques et des
enseignants à tous les niveaux », a déclaré El
Hadi Ould Ali à l’ouverture de la première édition du Festival national du chant patriotique
amazighe qu’abrite désormais l’ex-capitale des
Hammadites avant d’ajouter : « Notre région a
souffert, a beaucoup donné pendant et après la
guerre de Libération, place maintenant au
développement local afin de donner des chances à nos jeunes pour s’épanouir dans leur vie
avec des postes de travail stables et durables ».
B. C.
Mobilis parraine le concours télévisé «TADJ EL CORAN»
Mobilis parrainera durant le mois de
Ramadhan, et pour la sixième fois consécutive, le
concours télévisé pour la récitation du Coran :
« TADJ EL CORAN ».
Un concours devenu une noble tradition de
récitation du Saint Coran, organisé et réalisé par
la chaine coranique de la Télévision Algérienne,
avec la participation des meilleurs candidats
venus de différentes régions du pays.
Le concours de lancement des castings est
prévu pour ce Mercredi 20 Avril 2016 à partir de
10h00 à Dar El Imam d’El Mohamadia, et se
poursuivront jusqu’au 25 Avril 2016. Six jours
durant, les candidats mettront en valeur leurs
capacités vocales de récitations du Saint Coran,
dans le but d’être sélectionnés pour participer aux
primes, qui débuteront le premier vendredi du
mois sacré de Ramadhan 2016.
Ces castings, qui regrouperont une centaine
de prétendants, s’achèveront par la sélection de
vingt quatre (24) candidats pour la phase des primes, dont douze (12) pour la catégorie féminine
et douze (12) pour la catégorie masculine.
Mobilis, entreprise citoyenne, fière d’apporter
son soutien et sa contribution aux programmes
d’initiation et d’apprentissage du saint coran, qui
constitue un rempart pour tous les musulmans
contre les fléaux sociaux.
21
DERNIÈRE
HEURE
sur internet http://www.lexpressiondz.com
SELLAL REÇOIT LA MINISTRE
TUNISIENNE DE LA CULTURE
L’ALGÉRIE RÉAFFIRME SON SOUTIEN AU GOUVERNEMENT LIBYEN D’UNION NATIONALE
L’enjeu crucial de la paix
C’EST AU TOUR DU MINISTRE des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe,
Abdelkader Messahel, d’«entamer hier une visite à Tripoli pour renouveler l’appui de l’Algérie
aux efforts visant le recouvrement de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Libye».
! CHAABANE BENSACI
A
lors que la situation évolue
de jour en jour en Libye, où
les ministres des Affaires
étrangères de l’Italie, de la France,
de l’Allemagne et de la GrandeBretagne se sont succédé en quarante-huit heures à peine pour
apporter leur soutien au gouvernement d’union conduit par Fayez Al
Serraj, c’est au tour du ministre des
Affaires maghrébines, de l’Union
africaine et de la Ligue arabe,
Abdelkader Messahel, d’« entamer
hier une visite à Tripoli pour renouveler l’appui de l’Algérie aux efforts
visant le recouvrement de la paix, de
la sécurité et de la stabilité en
Libye », selon le communiqué du
ministère des Affaires étrangères.
L’objet de cette rencontre vise à
établir « une évaluation d’ensemble
de la situation dans le pays, mais
aussi dans la région, à la lumière des
récents développements importants
intervenus en Libye et d’examiner
les perspectives de renforcement et
de consolidation des relations bilatérales de coopération dans les divers
domaines ». A la faveur de cette
visite, Messahel renouvellera « l’appui de l’Algérie aux efforts soutenus
des autorités libyennes en faveur du
recouvrement de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Libye ». Il le
fera d’autant plus opportunément
que l’Algérie, qui s’est beaucoup
investie dans ce dossier depuis le
début de la crise, dans le cadre du
processus conduit par les Nations
unies en quête d’une solution politique, a toujours plaidé fortement
pour « la préservation de la souveraineté de ce pays frère, de son intégrité territoriale et de l’unité de son
peuple ». A l’ occasion, l’Algérie a
réitéré son appui au gouvernement
d’union nationale qui multiplie les
efforts pour asseoir la souveraineté,
l’intégrité et l’unité du pays, tout en
encourageant l’ensemble des parties
prenantes du dialogue à adhérer à
cette démarche seule à même de permettre le rétablissement de la paix
et de sceller la réconciliation. Les
Messahel lors de l’entretien avec le vice-Premier ministre Ahmed
nombreux efforts consentis par
l’Algérie afin de nourrir ce dialogue
« franc et inclusif » ont porté leurs
fruits puisque se dessine, de jour en
jour, en Libye une entente face aux
« défis institutionnels, politiques,
économiques, sécuritaires et de lutte
contre le terrorisme auxquels elle
fait face et qui exigent la coopération de tous ses partenaires internationaux et régionaux ».
La phase cruciale que traverse le
pays, aujourd’hui, exige la conjugaison de tous les efforts, et singulièrement ceux des pays voisins que
conduit l’Algérie dans le cadre de
l’Union africaine, afin de conforter
sur divers plans le gouvernement
d’union qui se heurte, ici et là, à des
résistances contre-productives, au
mépris des attentes légitimes du
peuple libyen dont les souffrances et
les difficultés sont immenses.
La visite de Messahel à Tripoli
intervient en même temps que l’annonce de la « réunion informelle »,
lundi à Hanovre (Allemagne) au
cours de laquelle les présidents américain et français, Barack Obama et
François Hollande, et les Premiers
ministres britannique et italien
David Cameron et Matteo Renzi,
vont sûrement évoquer, parmi les
«grands sujets internationaux», le
dossier libyen devenu crucial pour
l’Union européenne sur le défi de la
migration.
Organisée sur «invitation de la
chancelière» pour discuter «des
nombreuses questions de politiques
internationales», la réunion portera
sur la somme des enjeux induits par
les dossiers de la Syrie, de la Libye et
de la question migratoire qui sont
dans tous les esprits. A Tripoli, trois
membres du nouveau gouvernement
d’union ont pu investir leurs ministères, lundi dernier. En même
temps, les chancelleries
occidentales
multiplient
les
marques de soutien,
comme en témoigne
une réunion au
Luxembourg, hier,
consacrée à la Libye.
Il faut dire que les
pressions de la communauté internationale sont décisives
pour garantir la
sécurité des membres du nouveau gouvernement
qui
dépend beaucoup des
milices. Deux d’entre
elles contrôlent la
base navale Abou
Sittah où siège et
réside encore le gouvernement Al Serraj.
Les
intérêts
Meitig
divergents de tous
les groupes armés
présents à Tripoli et dans ses alentours, malgré les assurances obtenues par les Nations unies, rendent
la situation aléatoire. Quant à l’aéroport international de Tripoli, il est
toujours aux mains de la brigade
islamiste qui reste encore hostile au
gouvernement d’union. C’est dire si
la situation d’ensemble demeure
fragile et si l’édifice demande à être
renforcé au plus vite. Ce à quoi les
pays occidentaux et l’Otan s’apprêtent à contribuer, notamment au
plan des moyens et des stratégies
sécuritaires. Pourvu que ce soit dans
le bon sens !
C. B.
L’Algérie va rouvrir son ambassade en Libye
L’Algérie va rouvrir «le plus tôt possible» son ambassade
en Libye, a déclaré
hier le ministre algérien des Affaires
maghrébines
lors
d’une visite à Tripoli.
Abdelkader Messahel
est le premier minis-
tre arabe à se rendre
dans
la
capitale
libyenne depuis l’arrivée du gouvernement
d’union nationale le
30 mars 2016.
La plupart des
ambassades étrangères en Libye avaient
fermé à l’été 2014 en
raison de violences. A
l’instar d’autres représentations diplomatiques, le bâtiment
de
l’ambassade
d’Algérie avait été la
cible d’un attentat à la
bombe en janvier
2015 qui avait fait
trois morts.
RAPPORT DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU SUR LE SAHARA OCCIDENTAL
Le
Premier
ministre,
Abdelmalek Sellal, a reçu hier à
Alger, la ministre tunisienne de la
Culture et de la Sauvegarde du
patrimoine, Mme Sonia M’Barek,
indique un communiqué des
services du Premier ministre. Les
échanges de vue «ont porté sur la
coopération bilatérale dans le
domaine culturel au moment où la
Tunisie prend en main l’organisation de la prochaine année culturelle arabe après le succès de
Constantine», précise la même
source. Le Premier ministre a
réaffirmé l’importance de la mise
en valeur des patrimoines matériels et immatériels ainsi que l’écriture de l’histoire commune.
L’entretien s’est déroulé en présence du ministre de la Culture,
Azzedine Mihoubi.
FRANCE : LE GOUVERNEMENT VEUT
PROLONGER L’ÉTAT D’URGENCE
Le Premier ministre français,
Manuel Valls, va proposer au
Parlement la prolongation de
deux mois supplémentaires de
l’état d’urgence, notamment pour
sécuriser le déroulement de la
coupe d’Europe de football (Euro
2016) et du légendaire Tour de
France de cyclisme. En vigueur
au lendemain des attentats du 13
novembre dernier à Paris et à
Saint-Denis, l’état d’urgence, qui
était de 12 jours, a été augmenté
de trois mois puis la durée prolongée depuis le mois de février.
«Nous proposerons de le prolonger pour une période de deux
mois supplémentaires à partir de
la fin du mois de mai», a annoncé
Manuel Valls hier sur France Info,
justifiant la décision du gouvernement par la persistance de la
menace terroriste.
NOUVEL AMBASSADEUR
DU MAROC EN ALGÉRIE
Le gouvernement algérien a
donné son agrément à la nomination de M. Lahcen Abdelkhalek en
qualité d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du
Royaume du Maroc auprès de la
République algérienne démocratique et populaire, a indiqué hier
un communiqué du ministère des
Affaires étrangères.
Le Maroc prend la mouche
L’OTAN ET LA RUSSIE
REPRENNENT LANGUE
BAN KI-M
MOON qui avait exigé mardi du Conseil de sécurité le plein rétablissement de la Minurso dont
L’Otan et la Russie, en froid
depuis le début de la crise ukrainienne, ont tenu de «franches discussions» hier à Bruxelles pour la
première fois en près de deux
ans, mais sans régler leurs «profonds désaccords». Les ambassadeurs des 28 pays membres de
l’Otan et l’ambassadeur de Russie
se sont retrouvés pendant plus de
trois heures hier matin au siège
de l’Alliance à Bruxelles, pour la
première fois depuis juin 2014, au
sein d’une instance de dialogue,
le Conseil Otan-Russie. «Nous
avons eu une réunion franche et
sérieuse, en fait je pourrais dire
très bonne», a commenté le
secrétaire général de l’Alliance,
Jens Stoltenberg.
84 membres ont été expulsés par le Maroc a été qualifié de revanchard par la presse du royaume.
! MOHAMED TOUATI
L
e secrétaire général de l’Organisation des
Nations unies n’y est pas allé avec le dos de
la cuillère dans le rapport qu’il a présenté
lundi dernier devant le Conseil de sécurité. Le
Maroc a été passé à la moulinette. Ses vociférations et ses soutiens indéfectibles parmi les « 15 »
ne l’ont pas impressionné. Il est resté droit dans
ses bottes. Sans rien renier des déclarations de sa
récente visite dans la région, sujette à polémique
après qu’il eut qualifié la présence marocaine au
Sahara occidental « d’occupation ». Vexé, le Maroc
avait pris des mesures de rétorsions ciblant essentiellement la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental. 84 de ses membres ont été expulsés par les
autorités marocaines qui ont dans la foulée décidé
de lui supprimer leur contribution financière. La
réduisant pratiquement à sa plus simple expression. Une existence sur le papier. Une transgression du respect des institutions onusiennes mise
en exergue dans le document présenté aux « 15 »
par le numéro un de l’ONU.
La Minurso a été créée par le Conseil de sécurité pour surveiller le cessez-le-feu et organiser
un référendum d’autodétermination, mais l’expulsion de sa composante civile par le Maroc a
empêché cette mission de maintien de la paix de
l’ONU d’effectuer ses fonctions a-t-il rappelé à ce
titre. « Les expulsions décidées par Rabat pourraient être exploitées par des éléments radicaux
et terroristes et ainsi menacer la stabilité de la
région », a souligné l’ex-chef de la diplomatie sudcoréenne (janvier 2004-novembre 2006). Cela a
résonné comme une claque du côté de Rabat. Le
Maroc a pris la mouche.
Ban Ki-moon qui avait exigé mardi (19 avril
Ndlr) du Conseil de sécurité le plein rétablissement de la Minurso dont 84 membres ont été
expulsés par le Maroc a été qualifié de revanchard par la presse du royaume.
« Revanchard, Ban Ki-moon pond le pire rapport d’un SG de l’ONU contre le Maroc » titre le
360.ma qui ajoute : « Le draft du rapport de Ban
Ki-moon sur le Sahara est résolument hostile au
Maroc. Partial, déséquilibré et manipulateur, ce
rapport montre un SG de l’ONU qui fait du
conflit du Sahara une affaire personnelle où il
oublie les règles élémentaires de la neutralité. ».
Tout en citant pêle-mêle toute une série de points
qui accablent le Maroc. Le non-respect des canaux
diplomatiques, la publication des communiqués
de presse et l’organisation de manifestations de
masse à Rabat et à Laayoune suite aux sorties
médiatiques du SG de l’ONU, la violation du cessez-le-feu par les FAR (forces armées royales), les
violations des droits de l’homme et le pillage des
ressources du Sahara occidental, le droit du peu-
ple sahraoui à l’autodétermination… « Ceux qui
avaient des doutes sont désormais fixés. Ban Kimoon est bien dans la partialité. Son projet de
rapport éclaire ses dernières sorties en Algérie et
à Bir Lahlou (localité au nord-est du Sahara occidental, contrôlée par le Front Polisario, Ndlr).
On voit mal le Maroc l’accepter » peut-on lire sur
le site de Medias24. Une sorte de conclusion qui
augure d’une nouvelle salve que concocte le pouvoir marocain contre le secrétaire général des
Nations unies. Un Ban Ki-moon blindé qui terminera son mandat dans huit mois. L’histoire
retiendra qu’il aura dénoncé les violations marocaines, des droits de l’homme, des institutions
internationales… Le peuple sahraoui s’en souM. T.
viendra.
REMERCIEMENTS
Ch. Amrouche remercie toutes celles
et tous ceux qui ont compati à sa peine
lors du décès de son frère
NOUREDDINE NAÏT MAZI