La nouvelle loi sur la retraite effective en 2017

Reddition de deux terroristes à Jijel et saisie d'armes à Adrar
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N° 6435 Prix 10 DA France 1 C
Quotidien national d'information
Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016
LES FEMMES ET LES MÉTIERS À RISQUE NE SONT PAS CONCERNÉS, A INDIQUÉ SELLAL
La nouvelle loi sur la retraite
effective en 2017
Par
LA NOUVELLE loi rétablissant à 60 ans l’âge de départ à la
retraite sera examinée prochainement en Conseil des ministres et
elle sera effective en 2017. Le
Premier ministre, Abdelmalek
Sellal, l’a affirmé jeudi, en marge
de la cérémonie de clôture de la
session de printemps 2016 du
Parlement. C’est donc officiel, pas
de recul sur cette recommandation
de la tripartite d’annuler la retraite
anticipée et de fixer à 60 ans l’âge
de départ à la retraite y compris
pour les salariés qui ont à leur actif
plus de 32 ans de service. Une
décision imposée par la situation
financière du pays suite au déclin
des prix des hydrocarbures, ainsi
que le grand déficit de la Caisse
nationale des retraités (CNR),
ajouté à cela l’augmentation de
l’espérance de vie en Algérie qui
implique une croissance du nombre
des personnes âgées. La tripartie a
recommandé et le Premier ministre
a répondu favorablement. Il a
même appuyé l’appel allant dans
Photo : S. Zoheir
Karima Mokrani
ce sens bien avant que la dernière
réunion de la tripartite ne soit programmée. Il semble toutefois que
DANS UN MARCHÉ PRÉOCCUPÉ
À CAUSE DU NIVEAU ÉLEVÉ DES EXCÉDENTS
Sellal a également répondu à
l’appel de certaines catégories -pas
toutes- de ne pas être touchées par
la nouvelle loi. Il s’agit des
femmes, ainsi que des travailleurs
qui exercent des métiers qualifiés
ACTUALITÉ
À L’ISSUE D’UNE ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
EXTRAORDINAIRE
Le Groupe El Khabar décide
de se conformer à la décision
du tribunal
Le pétrole finit sans direction
de pénibles. Ainsi, «les femmes et
les métiers pénibles ne seront pas
concernés par la révision de la
loi», a annoncé le Premier ministre,
sans toutefois définir ces métiers
dits pénibles. Ce sera chose faite
lors de l’examen de la nouvelle loi
en Conseil des ministres, peut être
même avant. Autre chose, «ceux
qui souhaitent continuer à travailler jusqu’à 65 ans pourront le
faire dans certaines entreprises».
Par ailleurs, a tenu à assurer le
Premier ministre, si des travailleurs
veulent déjà partir à la retraite
(anticipée ou autre), «ils sont libres
de le faire», mais avant que la nouvelle loi ne soit effective.
Ils ont donc encore quelques
mois pour déposer leurs dossiers et
plaider leur cause. Ce que Sellal ne
dit pas, c’est qu’il n’est pas du tout
évident que toutes les demandes
qui seront déposées -et celles qui
sont déposées depuis des moissoient satisfaites. La raison est
simple: les lenteurs de la procédure
ne permettent pas l’optimise. Aux
«recalés» de prendre leur mal en
patience.
Suite en page 3
L’ÉVÉNEMENT
„ Sellal : «La demande du Maroc
d'exclure la RASD de l'UA
est insensée» .............................p2
Par
Fatiha Ouidir
Photo : DR
Photo : DR
AFIN d’étudier les
mesures adéquates pour
l’exécution de la décision du tribunal administratif de Bir Mourad
Raïs portant annulation
du contrat de cession
du Groupe média
El Khabar à Ness-prod,
filiale du Groupe industriel Cevital, le Groupe El Khabar a tenu, jeudi dernier, son assemblée générale extraordinaire qui s’est soldée par la prise
d’une série de décisions dont la principale est l’application de la sentence
de justice, et ce, pour des considérations objectives.
Suite en page 24
Par
Bahia Aliouche
LES PRIX du pétrole évoluaient
de nouveau sans franche direction,
hier, en cours d’échanges européens,
oscillant à proximité de l’équilibre
dans un marché qui, faute d’actualité saillante, restait surtout préoccupé par le niveau élevé des
excédents. Le baril de Brent de la
mer du Nord pour livraison en sep-
tembre valait 46,24 dollars sur
l’Intercontinental Exchange (ICE)
de Londres, en hausse de 4 cents
par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques
s u r l e N e w Yo r k M e r c a n t i l e
Exchange (Nymex), le baril de
light sweet crude (WTI), pour la
même échéance perdait 11 cents à
44,64 dollars.
Suite en page 5
L'Opéra d'Alger, un acquis
pour une nouvelle impulsion
créative
Lire pp 11 à 14
ÉCONOMIE
„ Le partenariat public-privé bien
exploité par l'Algérie .................p5
SÉCURITÉ
„ La DGSN résolue à assurer plus
de 95% de couverture sécuritaire
nationale.....................................p7
2
L ’ É V É N E M E N T
Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016
RAPPELANT LA CONSTANCE DE LA POSITION ALGÉRIENNE CONCERNANT LE DOSSIER DU SAHARA OCCIDENTAL, SELLAL DÉCLARE :
«La demande du Maroc d’exclure la RASD de l’UA est insensée»
Par
Karima Mokrani
nsensée. C’est le mot. La
demande faite par le Maroc
d’exclure la République arabe
sahraouie démocratique (Rasd) de
l’Union africaine (UA) est
insensée, a déclaré le Premier
ministre, Abdelmalek Sellal, jeudi,
en marge de la clôture de la session
de printemps 2016 du Parlement.
«La demande d’exclusion de la
République sahraouie est insensée
car il ne faut pas oublier que la
Rasd est un membre fondateur de
l’organisation panafricaine.»
Sellal affirmera que l’Algérie ne
voit pas d’inconvénient à ce que le
Maroc adhère à l’UA mais il y a
une procédure à suivre : «Si le
Maroc souhaite adhérer à l’UA
sans condition, l’Algérie n’y voit
aucun problème, mais il y a des
procédures à suivre».
Aussi, précisera-t-il, il s’agit
bien d’une admission et non de
réintégration même si le Maroc
était dans l’ex-OUA jusqu’à 1984
: «Le retrait du Maroc a eu lieu de
l’Organisation de l’unité africaine
(OUA) et non de l’Union africaine.
Il est question là d’une nouvelle
adhésion à l’UA.» C’est donc à
reprendre à zéro et selon le règlement intérieur de l’organisation. Et
cela n’inclut pas la demande d’ex-
Photo : DR
I
clure la Rasd qui, encore une fois
laisse entendre le Premier ministre,
Abdelmalek Sellal, est une ligne
rouge à ne pas franchir. L’Algérie
a tranché la question depuis des
années et ce ne sont pas les visites
des émissaires du roi Mohammed
VI qui changeront les choses, surtout pas dans la direction souhaitée
par le Maroc.
A ce propos, rappellera Sellal,
«l’Algérie n’a pas de problème
avec le peuple marocain ou avec le
Maroc en général», en témoigne la
solidité des liens fraternels et amicaux entre les peuples des deux
pays. Il en est de même pour ce qui
est des relations entre les deux
Etats, algérien et marocain,
l’Algérie est loin d’être réfractaire à
une reprise réelle des relations
bilatérales dans les différents
domaines, «s’il s’agit de rouvrir
des dossiers inhérents aux
domaines de coopération, nous
sommes prêts». Pour ce qui est du
Sahara occidental, «la position est,
dès le début, claire et constante.
Nous sommes pour la solution onusienne et le respect de la légalité
internationale». En dehors de ce
cadre, «ça ne se discute pas». Le
ministre des Affaires maghrébines,
de l’Union africaine et la Ligue des
Etats arabes, Abdelkader Messahel,
l’a rappelé mercredi dernier, insis-
tant par la même sur le fait
«qu’aucun pays ne peut demander
son adhésion à l’UA avec des
conditions». Pour rappel, à la veille
de l’ouverture des travaux de la
27 e session ordinaire des chefs
d’Etat et de gouvernement de l’UA,
dans la capitale rwandaise Kigali, le
roi du Maroc, Mohammed VI, a
envoyé un message aux dirigeants
africains où il a exprimé l’intention
du Maroc de réintégrer l’organisation qu’il a quittée en 1984. A l’époque, elle s’appelait OUA
(Organisation de l’unité africaine).
C’est 32 ans après l’avoir quittée
qu’il manifeste son désir de revenir
mais en conditionnant son retour comme s’il s’était fait prier pour le
faire- par l’exclusion de la Rasd.
Chose qui a suscité l’indignation
des autorités algériennes, intransigeantes sur la question. C’est à se
demander ce qui a poussé
Mohammed VI à agir de la sorte,
connaissant la position ferme de
l’Algérie et d’autres pays de
l’Union africaine, concernant précisément ce dossier. Le roi marocain cherche-t-il à déstabiliser
l’organisation panafricaine? Et de
l’intérieur? Il l’a bien écrit dans son
message : «Après réflexion, il nous
est apparu évident que quand un
corps est malade, il est mieux
soigné de l’intérieur que de l’extérieur».
K. M.
LE MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, RAMTANE LAMAMRA :
Le Maroc «doit respecter l’acte constitutif de l’UA»
Par
Reda Cadi
LE MINISTRE des Affaires
étrangères et de la Coopération
internationale, Ramtane Lamamra,
a rappelé, jeudi dernier à Alger, la
position de l’Algérie concernant la
volonté de Rabat de revenir au sein
de l’Union africaine (UA) qu’elle a
toutefois conditionné par le retrait
de la République arabe sahraouie
démocratique de l’organisation
panafricaine. «L’adhésion à l’UA
implique une procédure bien
définie et le royaume du Maroc
doit, s’il veut y adhérer, respecter
les termes de l’acte constitutif de
l’Union», a indiqué M. Lamamra
dans une déclaration à la presse, en
marge de la cérémonie de clôture
de la session de printemps du
Conseil de la nation. Le ministre
précisera cependant que c’est là
une position de principe qui n’implique aucunement les relations
entre l’Algérie et le Maroc qui
«sont des relations de voisinage».
Concernant, la tentative de coup
d’Etat en Turquie, le chef de la
diplomatie dira que la «condamnation» des coups d’Etat et l’accès au
pouvoir par des procédés anticonstitutionnels est pour l’Algérie un
principe qui s’applique à tous les
pays. A ce propos, le ministre rappellera qu’en Afrique, le sommet
d’Alger de 1999 a consacré la
condamnation de l’accès au pouvoir par des procédés anticonstitu-
tionnels, et par voie de conséquence, a-t-il dit, «l’Algérie est le
précurseur de ce principe qu’elle
applique scrupuleusement dans le
continent africain». «L’Algérie
considère ce principe comme fondamental en démocratie qui s’applique à tous les Etats qu’il
s’agisse de la Turquie ou tout
autre pays», ajoutera M. Lamamra.
Le chef de l’Etat, Abdelaziz
Bouteflika, a d’ailleurs exprimé,
dans un message adressé au prési-
dent turc, Recep Tayyip Erdogan,
la condamnation par l’Algérie du
coup de force en Turquie réitérant
la solidarité et le soutien de
l’Algérie en ces «douloureuses circonstances». «C’est avec un grand
soulagement que j’ai accueilli le
dénouement de la crise sécuritaire
que vient de connaître votre pays
frère, et ce grâce à la mobilisation
de ses forces vives rassemblées
autour de votre personne», avait
affirmé le Président.
R. C.
zzz AU FIL DES JOURS
Après la chaise vide, l’esbroufe diplomatique marocaine !
Par
Noureddine Khelassi
DANS une lettre distribuée aux chefs des
délégations lors du dernier sommet de
l’Union africaine (UA) à Kigali, le Maroc a
exprimé son intention d’y demander son
adhésion. Cette intention n’est pas surprenante en soi du fait que Rabat ne supporte
plus de rester en dehors de cette grande
organisation africaine. Cela lui est d’autant
plus difficile à accepter que la Rasd et ses
alliés ont pris d’importantes initiatives en
son absence, dont la dernière et non des
moindres, fut la nomination de l’ex-président du Mozambique Joaquim Chissano
comme envoyé spécial de l’UA pour le
Sahara occidental. A la suite de cette
démarche de coulisses, donc informelle, la
diplomatie algérienne a réagi pour sa part,
en se fondant sur les arguments exclusifs du
droit panafricain consigné dans l’Acte constitutif de l’UA. C’est clair, «l’Algérie rejette les
conditions de Rabat pour adhérer à l’Union
africaine». Pour la simple raison que le
Maroc doit «se conformer à toutes les exigences contractuelles constitutives» pour
adhérer à l’Union. Il est donc bien évident
que l’adhésion souhaitée implique une
procédure précise et le Maroc devrait par
conséquent respecter scrupuleusement les
termes de l’Acte constitutif de l’Union. Et
parmi les impérieuses obligations du Maroc,
celle notamment de ne conditionner en
aucun cas son adhésion à une expulsion de la
Rasd, membre fondateur et à part entière
de l’UA. Au final, il n’y aura ni gel, ni suspension ni éjection de la Rasd. À l’analyse de
l’Acte constitutif de l’UA, on comprend facilement pourquoi le Maroc n’a pas demandé
à Kigali l’exclusion de la Rasd, car il savait
pertinemment qu’il lui est impossible de formuler une telle exigence. Il cherche à intégrer et non réintégrer l’UA, mais, ce faisant,
il n’aura d’autre choix que de siéger aux
côtés de la Rasd. Ce qui constituerait dans
ce cas de figure une reconnaissance de fait
de celle-ci. Pour l’histoire, le Maroc a quitté
formellement l’OUA, dont il était un
membre fondateur, le 12 novembre 1984.
Cette organisation historique a été remplacée le 11 juillet 2000 par l’UA lors du
sommet de Lomé, dont l’Acte constitutif est
entré en vigueur le 26 mai 2001 à Durban.
De ce fait, le Maroc ne peut plus demander
une réintégration mais une simple adhésion
à la nouvelle UA, conformément à son Acte
constitutif qui comporte des conditions qui
sont autant d’obstacles sur la voie des ambitions de la diplomatie marocaine. Tout
d’abord, et aux termes de l’article 4 (b),
«l’Union africaine fonctionne conformément
aux principes du respect des frontières existant au moment de l’accession à l’indépendance». Or à son indépendance, le Sahara
occidental était encore sous administration
coloniale espagnole et les frontières du
Maroc celles définies par le tracé hérité officiellement de la France coloniale. Les instruments juridiques de l’UA rendent donc
impossible pour le Maroc la revendication du
Sahara occidental au sein de l’UA.
Impossibilité accrue par le fait que la Rasd
en soit membre fondateur et de plein droit.
D’autre part, selon l’article 29 de l’Acte
constitutif, le Maroc doit d’abord «notifier»
formellement son intention d’adhérer à
l’Acte Constitutif et, d’être admis alors
comme membre de l’Union. Or, il n’a jamais
notifié la moindre demande officielle d’adhésion. Tout ce qu’il a entrepris jusqu’ici, c’est
la distribution d’une simple lettre d’intention auprès des délégations africaines au
sommet de Kigali. Ce qui, en toute évidence,
équivaut à tester les pays membres au sujet
de son hypothèse d’adhésion. Par ailleurs, le
palais royal ne pouvait absolument pas
ignorer que les chances d’exclure la Rasd sont
nulles, voire impossibles. Qu’en en juge :
comme le stipule l’article 7 de l’Acte, les
sanctions à l’encontre d’un pays membre se
décident à la majorité? des deux tiers des
États de l’UA. De plus, il n’est fait mention
nulle part de l’exclusion ou même du gel du
statut d’un État membre. Outre le retrait
volontaire prévu à l’article 31, la seule possibilité disponible actuellement, en vertu de
l’Acte constitutif, est la suspension d’un État
membre sur la base de l’article 30 qui mentionne le cas unique d’une prise de pouvoir
par «des moyens anticonstitutionnels (coup
d’État)», ce qui n’est évidemment pas le cas
de la Rasd. Conclusion que le roi Mohamed
VI devrait méditer profondément : Quels
que soient les arguments ou les arguties
avancés, et quoi qu’en disent ou promettent
ses alliés et ses affidés à l’UA, Sénégal en
tête, il est impossible de suspendre, de
geler, d’exclure et encore moins d’éjecter la
Rasd de l’UA. Son Acte constitutif en
vigueur en fait foi. Même les Protocoles sur
les amendements adoptés à Maputo le
11 juillet 2003 et à Malabo le 27 juin 2014,
lesquels sont encore en attente de ratification, n'y changent quelque chose à cet égard !
La Rasd jouit donc d'un droit acquis au sein
de l'Union africaine, de sorte que le Maroc
doit accepter de siéger avec elle, côte-àcôte, ou carrément s'abstenir d'adhérer à
cette organisation, avec les conséquences
qu'il connait.
N. K.
L ’ É V É N E M E N T
Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016
3
CLÔTURE DE LA SESSION DE PRINTEMPS DU PARLEMENT
La session marquée par l’adaptation
à la nouvelle Constitution
Par
Abdallah Kaddour
a session de printemps
2016 des deux chambres
du Parlement a été clôturée jeudi dernier conformément aux dispositions de l’article
5 de la loi organique 99-02
fixant l’organisation et le fonctionnement de l’Assemblée
populaire nationale (APN) et du
Conseil de la nation ainsi que les
relations fonctionnelles entre les
deux chambres du Parlement et
le gouvernement. La cérémonie
de clôture s’est déroulée en présence du président de l’APN,
Mohamed Larbi Ould Khelifa,
du président du Conseil de la
nation, Abdelkader Benssalah,
du Premier ministre Abdelmalek
Sellal et des membres du gouvernement.
Dans son allocution
M. Bensalah a qualifié le bilan
de la session de printemps du
Conseil de la nation de «positif»,
une session sanctionnée par
l’adoption d’une série de lois,
notamment celles adoptées en
conformité aux dispositions de la
Constitution amendée. Il a précisé que la première série traduit
la plus-value apportée au
système législatif et s’inscrit
dans le prolongement des
réformes initiées par le président
de la République depuis 1999,
notamment dans le domaine de
la justice et l’adaptation du
système juridique à l’évolution
enregistrée à l’échelle internationale. La deuxième série de lois
intervient dans le cadre de
l’adaptation aux dispositions de
la Constitution amendée, qui prévoit des amendements substantiels. Il dira que «le Conseil de la
nation a adopté 11 textes de loi,
notamment les projets de loi
relatifs au régime électoral et à
la Haute instance indépendante
de surveillance des élections
(Hiise)». Le président du Conseil
de la nation a évoqué la loi organique régissant les relations entre
les deux chambres du Parlement
et avec le gouvernement. Cette
loi prévoit des dispositions qui
contribuent à la promotion de la
performance parlementaire, aussi
bien dans le domaine législatif
que le contrôle des actions du
Photo : S. Zoheir
L
gouvernement», a souligné
M. Bansalah. Le texte a également pour objectif de «consacrer
davantage de coordination entre
les autorités législative et exécutive», a-t-il ajouté. Pour ce qui
est du contrôle, M. Bensalah a
fait savoir que les membres du
Conseil de la nation poursuivaient leur rôle à travers le
mécanisme relatif aux questions
orales auxquelles sept séances
ont été consacrées, ce qui correspond, a-t-il dit, «aux délais
définis dans les dispositions de
la Constitution amendée». Evoquant la diplomatie parlementaire, M. Bensalah a précisé que
les membres du Conseil ont
œuvré au sein des forums internationaux et régionaux à faire
connaître les positions de
l’Algérie à l’égard des différentes questions nationales,
régionales et internationales, en
plus de son rôle efficient dans la
résolution des conflits régionaux.
M. Benssalah a par ailleurs salué
«la mobilisation permanente» de
l’Armée nationale populaire
(ANP) et des éléments des différents corps de sécurité pour la
défense de la sécurité et la stabilité du pays et ses frontières de
manière à le prémunir des
menaces qui guettent le pays.
D’autre part, l’Assemblée
populaire nationale (APN) a clôturé sa session de printemps
2016 en séance plénière sous la
présidence de M. Mohamed
Larbi Ould Khelifa, président de
l’Assemblée, sachant que cette
session est la dernière dans le
système des deux sessions du
Parlement avant l’entrée en
vigueur de la session unique de
10 mois prévue par la Constitution amendée. M. Ould Khelifa a
indiqué dans son allocution que
«la session de Printemps a été
marquée par une activité parlementaire intense et une préparation bien réfléchie du processus
d’adaptation avec les nouvelles
données de la Constitution»,
ajoutant que «le programme
législatif de l’APN a été marqué,
durant cette session, par la
richesse de ses actions et de leur
impact positif sur la stratégie de
l’Etat, en vue de consacrer l’Etat
de droit, de justice et une croissance créatrice de richesse au
lieu du partage anarchique de la
rente». Dans ce contexte, il a
rappelé les différents textes de
lois examinés, débattus et votés
par l’Assemblée durant cette session, citant entre autres, le projet
de loi organique relatif au régime
électoral, le projet de loi organique relatif à la Haute instance
indépendante de surveillance des
élections, le projet de loi portant
règlement budgétaire pour 2013
et le projet de loi relatif à la promotion de l’investissement.
La nouvelle loi sur la retraite effective en 2017
Suite de la page 1
Dans les mêmes déclarations faites à la presse,
en marge de cette activité à l’APN, le Premier
ministre, Abdelmalek Sellal, a insisté: «Il importe
de faire preuve d’objectivité à l’égard de cette
question car il y va de la consécration des principes de justice et de solidarité intergénérationnelle.» Aussi, «ce projet de loi est l’aboutissement
des consultations menées par le gouvernement
avec les partenaires sociaux et le patronat lors de
la tripartite». Sellal assurera qu’il s’agit «d’un
retour à ce qui était en vigueur dans les années
1990». Par conséquent, le gouvernement ne fait
rien d’autre que revenir à une situation qui existait
par le passé. Pour terminer, Sellal dira: «Le gouvernement avait pris des mesures exceptionnelles
pour couvrir les besoins des retraites. Le moment
est venu de reprendre les choses en main et de
créer un équilibre.» Le texte sera examiné en
Conseil des ministres et présenté aux deux
chambres du Parlement pour adoption. Comme
c’était le cas des lois organiques issues de la révision de la Constitution, malgré les oppositions et
les critiques, ce texte a lui-aussi de fortes chances
de passer sans problème.
Attendons la rentrée de septembre prochain
pour voir si les syndicats autonomes de l’Education
nationale et autres mettront à exécution leur
menace de paralyser leurs secteurs respectifs dans
une tentative d’empêcher le gouvernement –et ses
relais- d’imposer aux travailleurs le nouveau texte.
K. M.
Au plan international,
M. Ould Khelifa a relevé que
cette session s’est concrétisée
par «l’intensité et la qualité des
échanges avec les Parlements
des pays frères et amis ainsi que
la participation aux activités
organisées par les Assemblées
parlementaires régionales et
internationales en veillant à promouvoir et à renforcer les principes et les objectifs de la
politique extérieure de
l’Algérie». Le bilan de la diplomatie parlementaire de cette session compte 107 activités tant au
plan bilatéral que multilatéral, at-il précisé. Plus globalement,
M. Ould Khelifa a estimé que la
septième législature a été
caractérisée par un pluralisme
«sans précédent par 27 composantes politiques à différents
degrés de représentation, approfondissant, ainsi le débat démocratique aussi bien aux séances
plénières qu’au niveau des commissions», précisant que
«51 projets de lois avaient été
longuement examinés et débattus
à l’Assemblée et votés à la majo-
rité». Par ailleurs, M. Ould
Khelifa a indiqué que la contribution des représentants du
peuple serait «plus abondante»
et «plus intense» lors de la prochaine session, suite notamment
à la dernière révision constitutionnelle. Il a expliqué que cette
révision «impose davantage de
discipline dans l’activité parlementaire et favorise l’interactivité entre le Parlement et le
gouvernement afin d’instaurer
un Etat fort, vu, notamment, le
contexte géo-sécuritaire actuel».
M. Ould Khelifa a également
salué les efforts et les sacrifices
de l’ANP ainsi que les forces de
sécurité qui «veillent à la tranquillité du peuple dans les quatre
coins du pays, ainsi que toutes
les institutions de sécurité
chargées de défendre la souveraineté, l’intégrité territoriale et
l’unité nationale», ajoutant que
«l’Algérie jouit aujourd’hui de
la sécurité et de la stabilité
grâce à la mise en œuvre du
projet de redressement national
initié par le président de la
République, Abdelaziz
Bouteflika».
Evoquant la situation économique du pays, M. Ould Khelifa
a assuré que l’Algérie «viendra à
bout de la crise économique à
laquelle font face également la
plupart des économies mondiales
y compris les plus puissants et
rebâtira une force économique
diversifiée basée sur la création
de la richesse, le développement
de l’économie numérique du
savoir, mais également en adoptant les critères du mérite».
M. Ould Khelifa a affirmé que
les projets de réformes politiques,
institutionnelles et économiques
ainsi que les amendements constitutionnels initiés par le président
de la République «ont eu un
impact positif, faisant de l’Algérie
un havre de paix et de stabilité
dans un monde en pleine crise».
A. K./APS
John O’Rourke, nouveau chef de la délégation de l’UE à Alger
L’Union européenne (UE) a nommé, mercredi soir dernier, John O’Rourke en
tant que nouveau chef de sa délégation en Algérie en remplacement de Marek
Skolil en poste à Alger depuis 2012, a annoncé le département des Affaires
étrangères de l’UE dans un communiqué. Les services de la chef de la diplomatie
européenne, Federica Mogherini, ont précisé que cette nomination intervient
dans le cadre d’un mouvement de rotation régulière avec l’annonce de la nomination de 17 nouveaux chefs de délégations de l’UE. John O’Rourke travaille
depuis 1994 pour la Commission européenne. Il a d’abord rejoint les services
Action extérieure de la Commission en tant que chargé de la coopération avec la
Russie sur les questions énergétiques et la sûreté nucléaire. Après cinq années
passées dans cette division, John O’Rourke a été nommé en 1999, chef-adjoint
de la représentation de la Commission européenne à Varsovie où il a été chargé
de la supervision du processus d’adhésion à l’UE de la Pologne qui a rejoint
l’Union en 2004. A son retour à Bruxelles en 2004, il a été désigné responsable
de la programmation de la coopération financière avec la Turquie, du suivi de la
politique régionale, des chapitres contrôle financier et budget de négociations
d’adhésion de la Turquie. En 2007, il a été responsable du développement de la
Politique européenne de voisinage (PEV), d’abord au sein de la direction générale des relations externes de la Commission européenne. Il est ensuite devenu,
en 2011, responsable de la division stratégie et instruments de la politique
européenne de voisinage au sein du service Action extérieure de l’Union
européenne. Il a coordonné la rédaction des rapports annuels sur la mise en
œuvre de la PEV et a conduit la préparation et le lancement de la proposition de
la Commission sur le partenariat oriental, ainsi que l’examen de la PEV en 20102011. Depuis octobre 2012, John O’Rourke dirige la division des pays du Conseil
de coopération du Golfe (CCG), l’Irak et le Yémen.
L ’ É V É N E M E N T
Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016
5
SELON UN RAPPORT DE LA CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES SUR LE COMMERCE
ET LE DÉVELOPPEMENT
Le partenariat public-privé bien exploité par l’Algérie
Par
Ziad Abdelhadi
es projets de partenariat
public-privé (PPP) en
Algérie se sont multipliés
ces quinze dernières années. Leur
nombre place le pays parmi les
cinq premiers pays africain ayant le
plus investi dans ce domaine, selon
le rapport 2016 sur le développement économique en Afrique,
publié jeudi dernier par la
Conférence des Nations unies sur
le commerce et le développement
(Cnuced). Cette dernière souligne
dans son rapport que sur le podium
africain, l’Algérie a été classée
cinquième en termes de volume
d’investissements consentis dans le
cadre des PPP avec un montant
atteignant les 13,2 milliards de
dinars (mds DA) durant la période
1990-2015. L’Algérie se classe
juste après le Nigeria, le Maroc,
l’Afrique du Sud et l’Egypte. Cette
étude a fait ressortir également
d’autres constats après examen de
l’évolution des PPP dans 52 pays
africains. Ainsi, la Cnuced précise
entre autres que les cinq pays cités
plus haut représentent à eux seuls
près des deux tiers de la valeur
totale des investissements africains
s’inscrivant dans le cadre des PPP,
tandis que la moitié des pays du
continent (27 pays) y ont investi
moins d’un milliard de dollars. On
lit par ailleurs que les PPP développés en Afrique vont des simples
contrats de services jusqu’aux
Photo : S. Zoheir
L
concessions de grande ampleur, en
passant par les projets de création
d’infrastructures et les cessions. La
grande majorité de ces partenariats
(environ 70%) est axée sur le développement des infrastructures,
selon la Cnuced. Le rapport qui
traite de la complexité des
problèmes de développement en
Afrique et de ses besoins en
matière de financement relève que
l’Algérie figure parmi les pays les
moins endettés du continent.
En témoigne le stock de la dette
extérieure de l’Algérie, entre 2011
et 2013, qui a représenté 2,8% du
revenu national brut, soit 5,59 mds
de dollars, selon les chiffres de la
Cnuced. Le rapport précise, par
ailleurs, que les Etats africains
devraient faire appel à de nouvelles
ressources pour financer leur
développement, notamment en
recourant aux envois de fonds et
aux partenariats public-privé, tout
en luttant contre les flux financiers
illicites. L’organisation met
en garde également contre
l’endettement de certains pays, qui
paraît «insoutenable» mais estime
que les ratios d’endettement
extérieur de plusieurs pays
africains sont gérables pour peu
que les Etats africains prennent des
mesures pour éviter l’accroissement rapide de la dette. «L’emprunt peut faire beaucoup pour
améliorer les conditions de vie des
Africains», a indiqué Mukhisa
Kituyi, secrétaire général de la
Cnuced, «mais nous devons œuvrer
pour le présent sans compromettre
l’avenir, parce que la dette est
dangereuse lorsqu’elle devient
insoutenable». Globalement, le
continent a besoin de mobiliser au
moins 600 milliards de dollars
d’investissements par an
pour réaliser les objectifs de développement durable en Afrique,
selon les estimations de la Cnuced.
Ce montant équivaut à environ un
tiers du revenu global brut des pays
africains. A ce titre, la Cnuced
souligne que l’aide publique au
développement et l’emprunt
extérieur ne suffiront probablement
pas à le financer.
Le rapport ajoute que grâce à
une décennie de forte croissance,
beaucoup de pays africains ont pu
accéder aux marchés financiers
internationaux. Entre 2006 et 2009,
les pays africains ont vu le stock de
leur dette s’accroître en moyenne
de 7,8% par an, ce taux ayant
même atteint 10% par an entre
2011 et 2013, de sorte que la dette
totale a atteint 443 milliards de dollars en 2013, soit 22% du revenu
global brut de l’Afrique. Le continent doit aussi s’attaquer aux flux
financiers illicites, dont le montant
peut atteindre 50 milliards de dollars par an. L’organisation estime
qu’entre 1970 et 2008, ces flux ont
fait perdre environ 854 milliards de
dollars au continent africain, chiffre
à peu près équivalent au montant de
l’aide publique au développement
reçue durant la même période.
Z. A./APS
CONSTANTINE
Près d’un million et demi de quintaux de céréales récoltés
De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi
«UNE BONNE saison en
perspective», se félicitent les
responsables du secteur à l’échelle
locale. «La récolte a atteint un
volume de 1 320 000 quintaux
depuis le démarrage, le 11 juin
dernier, de la campagne moissons
-battages», a révélé jeudi dernier le
directeur des services agricoles de
wilaya, M Yacine Ghediri, lors
d’un point de presse, d’évaluation
partielle, tenu au sein de sa structure. «Ce bilan provisoire, avant la
clôture de la campagne vers la
première quinzaine du mois d’août
prochain, présage une bonne rentrée. En témoigne la tension pour
la remise de la moisson au niveau
des 15 points de collecte. C’est bon
signe», a-t-il appuyé. «Exceptionnellement, pour cette année, dira-til, Constantine approvisionne en
semences les wilayas de l’ouest. Le
taux a été revu à la hausse à cause
des conditions climatiques ayant
sévi dans ces régions. Il faut savoir
qu’à plus de 20 jours de la clôture
de la campagne, Constantine a
engrangé 120 000 quintaux de
semence ordinaire et 149 000 quintaux de semence dite réglementée.»
Le DSA indiquera que «la superficie emblavée pour 2015/2016 est
de l’ordre de 69 900 hectares. Elle
permettra une production de
1 million 400 000 quintaux.
On est à 1 300 000 quintaux
collectés. Ce qui nous laisse d’ores
et déjà optimistes. Le bilan final
sera élaboré vers la fin de la première quinzaine du mois d’août».
Ainsi, à travers «ces indicateurs
encourageants», la production
céréalière enregistrera une légère
hausse par rapport à celle acquise
l’année écoulée. Elle devra passer
de 1,2 million de quintaux à
1,5 million de quintaux
(2015/2016),
d’après
les
prévisions. Le directeur de la
coopérative des céréales et
légumes secs (Ccls), M Souiad
Ahmed, a salué l’itinéraire
technique appliqué par la majorité
des agriculteurs. Un atout qui,
selon lui, a contribué à favoriser le
rendement. «La campagne est très
favorable pour Constantine qui ne
dispose que de 69 000 hectares de
sol céréalier. Comparativement à
d’autres wilayas qui en ont plus de
200 000 hectares, mais dont les
rendements et productions demeurent loin des taux réalisés dans la
capitale de l’est. Cela dénote des
méthodes développées acquises
en la matière», dira-t-il.
Au plan chiffré le même gestionnaire avancera un dépôt de
1 302 698 quintaux dans les
15 unités Ccls, dont 149 644 quintaux de grain certifié (homologué)
et 120 306 quintaux de semence
ordinaire. Rappelant le déroulement de l’opération, M Souiad,
estimera qu’«elle s’est effectuée
dans de bonnes conditions.
Les quantités emmagasinées
en l’espace de 4 semaines
confirment cet exploit, les fellahs
agissent en simultanée. C’est
normal qu’il y ait bousculade au
niveau des unités de stockage». La
Ccls reste «la seule réceptionnaire». La campagne aura été facilitée par la disposition du parc en
matériels, éclairera le directeur de
la Ccls : «On a mis des dispositifs
d’approvisionnement au profit des
villes de l’ouest. Nous avons livré
60 000 quintaux de semence. Mais
au terme de la récente visite du
ministre d’autres décisions ont été
prises pour faciliter l’acheminement : Constantine est un point de
chute où toutes les wilayas de l’Est
déposent leurs excédents en
semence.
Les quantités seront transférées
par rail à la gare de Ténès. Des
camions s’y chargent pour le dispatching de la marchandise aux
diverses régions de l’Ouest.
La quantité globale sera
tributaire de la campagne.
Mais on prévoit une collecte de
250 000 quintaux de semence pour
Constantine, qui n’en utilise que
100 000 pour ses besoins.» Le parc
mécanique dédié à l’activité agricole a connu une amélioration ce
qui a concouru à la réussite de la
campagne. A cet effet soulignera
M Souiad, «le nombre des
moissonneuses-batteuses aura
quadruplé ces dernières années
pour atteindre les 500 machines,
dont 63 appartiennent à la ccls, et
ce, à la faveur des mesures consignées dans la politique de renouveau agricole». Concernant les
capacités de stockage, le directeur
nous apprend qu’un silo d’une
capacité de 500 000 quintaux, au
Khroub, sera livré mars 2017. Le
taux d’avancement des travaux est
à 60%. Ce qui devrait résoudre la
problématique d’entreposage au
niveau de la wilaya, en attendant le
lancement d’autres projets
du genre dans la commune de
Zighoud-youcef, mais avec une
capacité inférieure (200 000 quintaux). En définitive, les indicateurs
de la présente campagne affichent
une bonne saison malgré une année
indécise en pluviométrie.
N. H.
Le pétrole finit sans direction
Suite de la page 1
Les prix du pétrole sont de nouveau en
retrait (ce vendredi, hier, ndlr) alors que les
marchés sont toujours focalisés sur une
augmentation des stocks américains d’essence
qui suggère une demande décroissante, même si
la baisse des réserves de brut devrait compenser
cela en temps voulu, soulignaient Michael van
Dulken et Augustin Eden, analystes chez
Accendo Markets.
Les cours du Brent et du WTI, orientés en
légère baisse depuis le début de la semaine,
n’ont connu qu’un bref rebond mercredi après la
publication des chiffres hebdomadaires sur les
réserves américaines de brut, avant de s’afficher
à nouveau dans le rouge. Les investisseurs ont
en effet semblé se réjouir dans un premier temps
du déclin des stocks de brut, avant de prendre en
compte les autres aspects moins encourageants
du rapport du département américain de
l’Énergie (DoE), en particulier la forte hausse
des stocks d’essence ou encore la progression
de la production américaine. Le cours du Brent
est même tombé, hier vers7H20 jusqu’à
45,83 dollars, au plus bas en deux mois et demi,
avant de tenter de se reprendre.
L’Energy Information Administration (EIA)
a indiqué que, bien que les stocks de brut aient
baissé de 2,34 million de barils la semaine dernière, les réserves pétrolières américaines sont à
un plus haut historique pour cette période de
l’année, avec des stocks de brut et de carburants
raffinés à un niveau record de 1,385 milliard de
barils tandis que les stocks d’essence sont
(également) en hausse, précisait Ipek
Ozkardeskaya, analyste chez London Capital
Group. Selon les analystes de Commerzbank en
effet, l’offre excédentaire de produits pétroliers
pèse de plus en plus sur les prix alors que les
stocks américains d’essence ont augmenté
durant quatre des cinq dernières semaines, ce
qui est inhabituel durant la saison estivale,
caractérisée généralement par une forte
demande de carburant en raison de nombreux
déplacements routiers. Ils estimaient que cette
surabondance était notamment alimentée par le
niveau élevé d’activité des raffineries. Dans ces
conditions, il n’y a pas beaucoup de données
convaincantes de soutien (des cours) et il sera
difficile pour le pétrole brut de rebondir fortement sans le soutien des produits, concluait
Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
B. A./Agences
Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016
ÉDITORIAL
La police et son image
Par
Hassan Gherab
LA POLICE est décidée à accomplir pleinement sa mission. Son premier responsable, le Directeur général de la
Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, vient d’annoncer le lancement d’un programme «ambitieux» visant à hisser la couverture sécuritaire au niveau national de 80% actuellement à
95%. Au regard de la concentration démographique (deux
tiers des plus de 40 millions d’Algériens vivent dans les
centres urbains), c’est là un grand défi et un tout aussi grand
objectif. Mais M. Hamel est confiant et mise sur les compétences de l’institution qu’il dirige. La police algérienne a
«connu un développement important, particulièrement en
matière de modernisation des moyens et méthodes de travail», dira-t-il, affirmant que cela lui permettra «d’accomplir
pleinement les missions qui lui sont assignées notamment
dans la lutte contre les différentes formes de criminalité».
Certes, des progrès certains ont été accomplis, tant dans l’organisation de l’institution que dans la formation de ses éléments. De nouvelles brigades spécialisées ont été créées et
une police scientifique est désormais opérationnelle, dont on
dit qu’elle figurera parmi les premières à l’échelle mondiale
dans le futur. Il en est de même pour la cybercriminalité. Des
cellules locales ont été mises en place, reliées à un bureau
central de lutte contre la cybercriminalité. Mieux encore, la
Direction générale de la sûreté nationale s’est attaquée à la
difficile mission de redonner à la police une image plus avenante, la rapprocher du citoyen et reconquérir la confiance
de ce dernier. «Une politique a été adoptée pour combler
toutes les lacunes, afin d’assurer une communication efficace et positive entre le policier et le citoyen […], les
mesures prises ont permis d’atteindre l’objectif escompté»,
soutient M. Hamel. Il est vrai qu’une amélioration notable
dans le comportement des policiers, principalement les officiers, est relevée. Mais il suffit d’une bévue, d’un dépassement, commis par un agent de police irrespectueux pour
réduire à néant tout le travail accompli. Et des agents qui
abusent du pouvoir que leur confère l’uniforme, il en existe
beaucoup. Les citoyens ne cessent de se plaindre de ces flicsvoyous qui se prennent pour des caïds, ne respectant personne et foulant la loi qu’ils sont censés représenter. Les
exemples ne manquent pas ni les témoignages des victimes de
ces policiers ratés. Avoir une police donnant l’exemple dans
le respect total et l’application stricte de la loi, est sans doute
le meilleur moyen de la rapprocher du citoyen, ce qui l’aidera
certainement dans ses missions.
H. G.
Quotidien national d’information
Edité par la SARL Omnium maghrébin de presse
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réclamation, sauf accord préalable avec la direction.
I D É E S
Pour un populisme constructif
Par
Kemal Dervis*
e vote en faveur du Brexit a suscité de nombreux commentaires sur les mouvements
politiques anti-élites, sur l’échec des experts,
l’abdication de la gauche, et sur bien d’autres
choses encore. Conjugué à la campagne présidentielle aux Etats-Unis, il est considéré par beaucoup
comme un avertissement.
En réponse, Larry Summers, ancien secrétaire
au Trésor des Etats-Unis et ancien président
d’Harvard, appelle de ses vœux un «nationalisme
responsable» pour riposter au langage souvent
chauvin, anti-immigrants et protectionniste de la
droite populiste. Car on comprend qu’«un pays
[soit] censé poursuivre le bien-être économique de
sa population, mais (à condition) que sa capacité à
léser les intérêts de la population d’un autre (soit)
circonscrite». On jugerait les accords internationaux «non pas à l’aune de (leur) pouvoir d’harmonisation ou du nombre de barrières douanières
abattues, mais à celle des moyens offerts aux
populations».
Comme l’affirment Summers et d’autres, la
mondialisation est une source globale de bienfaits,
mais les gagnants n’y ont que rarement dédommagé les perdants, directement ou indirectement. Il
semble en outre, ces derniers temps, que les
gagnants, dans une zone géographique donnée ou
parce que les marchés les favorisent (par un phénomène de prime au gagnant), sont souvent beaucoup moins nombreux que les perdants. En fin de
compte, les politiques économiques souhaitées par
les gagnants – et adoptées sous leur influence –
sont généralement loin de profiter à tous.
Tout cela est vrai. Malheureusement, ce type
d’argument conduit souvent les modérés à battre
en retraite devant l’exclusivisme, le nationalisme
agressif ou l’incohérence des slogans économiques. En assénant ou en twittant une petite
phrase, les promoteurs des politiques identitaires
contraignent ceux qui croient en une communauté
humaine mondiale, unie par des intérêts communs,
à mener des batailles souvent perdues d’avance
pour tenter de démontrer l’inanité des slogans
démagogues.
Ces contre-attaques, s’il est toutefois possible
de les nommer ainsi, semblent incapables de formuler, même en deux phrases, les arguments qui
réfuteraient le simplisme populiste. Les analyses
économiques sérieuses et les propositions politiques sensées ne manquent pourtant pas dans le
camp des modérés, mais le débat adopte généralement le langage – y compris le langage corporel –
des experts et des techniciens, suscitant plus de
bâillements que de ferveur populaire.
Nous avons un besoin urgent d’un populisme
modéré, humaniste, global et «constructif», qui
puisse tenir les extrémistes en échec, non pas avec
des modèles mathématiques compliqués démontrant, par exemple, les conséquences négatives du
Brexit sur le taux de chômage, mais avec des idées
simples quoique fortes, capables de résonner
auprès de millions de personnes. Les démocraties
libérales, lorsqu’elles se sont trouvé dos au mur,
ont déjà fait entendre, dans leur histoire, de telles
voix. Songeons aux discours de Franklin Roosevelt
dans les années 1930, ou aux pères fondateurs de
la Communauté européenne.
Le populisme peut être «constructif» lorsqu’il
simplifie ce qu’on connaît avec un degré raisonnable de certitude. En revanche, il est «destructif»
lorsqu’il déforme consciemment ce qui est connu
et n’a pas de scrupule à fabriquer ce qui ne l’est
pas.
Ce genre de populisme destructif est beaucoup
moins fréquent au niveau local, où le débat porte le
plus souvent sur des solutions concrètes aux problèmes réels des citoyens. Cela ne signifie pas que
la politique locale soit facile ; en témoignent
aujourd’hui les relations tendues entre la police et
les minorités raciales dans les villes américaines.
Mais, comme l’ont montré Bruce Katz et Luise
Noring, élus, associations et entreprises privés
s’unissent souvent, dans de nombreuses villes, aux
États-Unis ou ailleurs, au-delà des lignes de fractures entre les partis, pour concevoir et financer
des projets innovants, dans les transports, le logement, ou le développement économique. C’est au
niveau national et international que le besoin d’un
L
Photo : DR
6
populisme constructif est le plus criant, car nombre
de problèmes ne peuvent être résolus localement.
Considérons la politique étrangère. On assiste,
dans de nombreux pays, à la résurgence d’un
nationalisme agressif, qui conduisit à tant de catastrophes au cours de l’histoire, notamment dans la
première moitié du XXe siècle.
Certains ne prennent pas au sérieux les dangers
de ce regain nationaliste, affirmant que l’interdépendance économique nous protégera de nos
propres pulsions ataviques. Il n’en fut pourtant rien
par le passé. Les trois terribles décennies qui
débutèrent en 1914, suivaient, ne l’oublions pas,
une période de mondialisation soutenue.
Un message politique incarnant la ferme
volonté d’une vigilance constante en faveur de la
paix devient à nouveau nécessaire. Mais il doit être
concret. Dans les démocraties libérales d’aujourd’hui, ce message doit s’appuyer sur trois éléments
essentiels : de fortes capacités de défense et de renseignement ; la légitimité à négocier, avec amis
comme adversaires, pour trouver des terrains d’entente ; et la conviction que des alliances et des
amitiés durables se construiront autour de valeurs
démocratiques partagées et d’un soutien commun
aux droits de l’homme.
Les intérêts à court terme, commerciaux ou
autres, ne doivent pas permettre qu’on touche à ces
principes fondamentaux. Si les droits de l’Homme
– qui comprennent les droits des femmes –, par
exemple, sont effectivement un élément clé des
valeurs démocratiques, nous pouvons négocier sur
toutes sortes de questions avec ceux qui les suppriment, mais tant qu’aucun progrès n’est fait à cet
égard, nous ne pouvons dans le même temps
devenir véritablement leurs amis et appeler au respect des valeurs humaines universelles. S’il doit
être réaliste et reconnaître que les progrès peuvent
être graduels et prendre sous différents cieux différentes formes, le populisme constructif ne saurait
être cynique.
Pour ce qui concerne la politique économique,
nombre de désaccords raisonnables excluent le
consensus. Mais on peut affirmer, dans un langage
simple, que les marchés ne profiteront à tous que
s’ils sont régulés dans l’intérêt de tous, que les
dépenses publiques, qui créent du patrimoine et
produisent donc des intérêts, peuvent réduire le
rapport de la dette publique au revenu national, et
qu’enfin les performances doivent être mesurées à
l’aune de leur capacité à répartir les fruits de la
croissance.
Ce n’est ni en les attaquant de front, ni en les
soumettant à une analyse détaillée que nous pourrons vaincre les politiques identitaires et le populisme irresponsable. Nous parviendrons en
revanche à éviter le désastre grâce à un populisme
constructif : simple, précis et toujours sincère.
K. D.
(Traduction François Boisivon)
*Vice-président de Brookings Institution.
Ancien ministre turc des Affaires économiques
et ancienne administrateur du Programme des
Nations unies pour le développement (Pnud).
In project-syndicate.org
L ’ É V É N E M E N T
Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016
ANNABA
AVEC LE LANCEMENT D’UN PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA SÉCURITÉ
Le président
de la Chambre
de commerce sous
mandat de dépôt
La DGSN résolue à assurer plus de 95%
de couverture sécuritaire nationale
Par
Fatiha Ouidir
ntervenant sur les ondes de la
chaîne 1 de la radio nationale
à l’occasion du 54e anniversaire de la création de la police,
le général-major Abdelghani
Hamel a annoncé le lancement
d’un programme ambitieux
visant en premier lieu le renforcement de la couverture sécuritaire au niveau national de 80%
actuellement à 95%. Selon l’orateur, la police algérienne a connu
un développement important
particulièrement en matière de
modernisation des moyens et
méthodes de travail afin d’accomplir pleinement les missions
qui lui sont assignées, notamment dans la lutte contre les
différentes formes de criminalité. «La police scientifique algérienne a connu un réel progrès
qui la place dans les premiers
rangs à l’échelle mondiale et
parmi les pays les plus avancés
dans ce domaine dans le futur»,
a souligné le général-major
Hamel. Concernant la lutte
contre la cybercriminalité, le
Dgsn a fait savoir que des cellules ont été mises en place sur
le plan local outre le bureau central de lutte contre la cybercriminalité. Il a souligné dans ce sens
qu’il n’y a pas d’affaires en suspens au niveau de ses services en
matière de cybercriminalité.
S’agissant de l’utilisation de
l’empreinte génétique, tous les
efforts possibles ont été déployés
pour permettre à la police algérienne d’occuper les premières
places au niveau mondial dans
les domaines de la police scientifique et technique et d’utilisation
de l’empreinte génétique.
Concernant les supports de communication mis en place par la
Dgsn pour renforcer la confiance
entre la police et le citoyen, il a
souligné qu’une «politique a été
adoptée pour combler toutes les
lacunes, afin d’assurer une communication efficace et positive
entre le policier et le citoyen»,
ajoutant que les mesures prises
«ont permis d’atteindre l’ob-
I
De notre correspondant à Annaba
Photo : DR
Mohamed Rahmani
jectif escompté». Le généralmajor a affirmé que toutes les
mesures nécessaires ont été
prises au niveau des aéroports et
des ports pour faciliter l’accueil
des membres de la communauté
nationale établie à l’étranger
«dans de bonnes conditions»
durant la saison estivale. Evoquant la sécurité internationale,
il a souligné que la création de
l’organisation africaine de
coopération policière Afripol
était «un impératif» dicté par la
conjoncture internationale du
continent africain, indiquant que
ce dispositif constitue «un enjeu
pour l’avenir» de l’Afrique et
sera opérationnel après l’adoption par l’Union africaine (UA)
des textes juridiques convenus.
Toutes les mesures ont été prises
y compris la création d’une base
de données à Alger, a-t-il tenu à
préciser. Afripol doit jouer un
double rôle consistant en «l’é-
change d’informations, de
données et d’expertises et la formation de toutes les unités de la
police africaine». Le généralmajor avait déjà affirmé que les
mesures portant modernisation
de la police algérienne s’inscrivaient dans le cadre du renforcement de l’Etat de droit. Il a
souligne à maintes reprises que
le corps de la sûreté nationale
veille au respect des lois et à leur
application conformément aux
exigences et principes des droits
de l’Homme.
Par ailleurs, une cérémonie
de remise de grades a été organisée hier à Alger, à l’occasion
de la célébration du 54e anniversaire de la police.
Ces promotions, qui ont
touché 5 806 officiers de police
au niveau national, dont
455 cadres, s’inscrivent dans le
cadre de l’intérêt accordé par le
général-major Hamel à la res-
source humaine et à la carrière
professionnelle des fonctionnaires de la police en vue d’optimiser leur performance au
service du citoyen, a indiqué la
Direction générale de la sûreté
nationale (Dgsn) dans un communiqué. M. Hamel a appelé
dans une allocution lue en son
nom par le directeur des ressources humaines, les officiers
de police promus à redoubler
d’efforts afin d’être à la hauteur
de la confiance dont ils ont été
investis et assumer pleinement
leurs missions. Il a, par la même
occasion, rassuré les autres éléments de police qui n’ont pas
bénéficié de cette promotion que
l’opération se poursuivra pour
toucher tous ceux qui remplissent les conditions, tout en appelant à «davantage de
persévérance pour atteindre les
objectifs escomptés».
F. O./APS
SELON LE MINISTRE DE LA SANTÉ, ABDELMALEK BOUDIAF
Une nouvelle loi en 2017 pour organiser le SAMU
Par
Chahira Cheref
LE MINISTRE de la Santé,
Abdelmalek Boudiaf, a annoncé,
jeudi dernier à Alger, l’élaboration début 2017 d’une nouvelle
loi pour la réorganisation et la
gestion des services d’aide médicale urgente (Samu). Le premier
responsable du secteur de la
santé qui présidait une rencontre
nationale des services du Samu,
a estimé nécessaire la refonte du
cadre règlementaire et organisationnel de ce service sans
occulter son actualisation et
modernisation à la lumière du
prochain découpage sanitaire en
fonction des circonscriptions et
du projet de loi sur la santé.
7
Evoquant les problèmes que
connait ce service, il a souligné
l’importance de son actualisation
en vue de l’adapter à l’évolution
de la société et du système de la
santé en passant de la logique
volontariste à la logique institutionnelle pour pérenniser l’action du Samu.
En vertu du nouveau cadre
règlementaire, le Samu
deviendra un établissement autonome disposant de ses propres
ressources financières et
humaines intégré dans l’offre de
soins avec des missions spécifiques qui ne doivent être
confondues ni avec les soins à
domicile ni avec le transport
sanitaire. Cet établissement
bénéficiera d’un réseau de
communication adapté et spécifique qui lui permettra également de contribuer aux
différents programmes de formation et à élargir les capacités de
formation en matière de secourisme et de premiers soins, outre
son intégration du point de vue
médical dans le plan Orsec. A
cette occasion, la sous-directrice
au ministère de la Santé chargée
des urgences médicales, Soraya
Cheraitia, a présenté un exposé
détaillé sur les activités du
Samu, rappelant que les interventions de cet établissement
variaient entre 1 et 27 en fonction la densité de la population
de chaque wilaya.
Il est à noter qu’afin d’améliorer les prestations offertes aux
citoyens dans le secteur de la
santé, le ministère concerné a
pris plusieurs dispositifs. Citant
entre autres, l’hospitalisation à
domicile qui a été officiellement
lancée l’an dernier.
Pour rappel, les soins à domicile s’inscrivent dans le cadre
des prestations médicales
lancées par le ministère de la
Santé, de la Population et de la
Réforme hospitalière, après la
publication d’un arrêté au profit
des personnes âgées, des personnes handicapées et des catégories sociales à mobilité
réduite.
C. C./APS
LE SCANDALE qui a éclaté au
courant de la semaine dernière impliquant le président de la Chambre de
commerce et d’industrie d’Annaba,
T. S., son chauffeur, un officier des
Renseignements généraux (RG) et un
dealer dans une sordide affaire de
drogue a pour substrat une rivalité politique entre deux hommes qui aspirent
tous deux à de hautes fonctions. La fin
justifiant les moyens, chacun usant de
ceux à sa disposition voulant à tout prix
écarter l’autre. Cette situation a donné
lieu à une campagne de presse animée
par le directeur de la rédaction, du quotidien arabophone local Essarih,
Khemissi Ghanem, contre son adversaire dénonçant les dépenses excessives
de la Chambre de commerce pour couvrir les frais de déplacements à l’étranger de son président. En réaction, ce
dernier montera une cabale contre le
directeur de la rédaction en tentant de
l’impliquer dans une affaire de drogue
qui l’aurait mené tout droit à la prison
pour plusieurs années, complot qui a
échoué et qui a abouti à l’arrestation et à
la mise sous mandat de dépôt de quatre
personnes ayant activement participé à
ce complot.
Ainsi, le président de la Chambre de
commerce, son chauffeur, un officier
des RG de la sûreté de wilaya d’Annaba
et un dealer croupissent depuis jeudi
dernier en prison en attendant la clôture
de l’enquête. Une enquête à laquelle
s’est intéressée de près la Dgsn dont le
directeur a dépêché expressément une
commission pour faire toute la lumière
sur cette affaire où un officier de police
est impliqué.
L’affaire remonte à dimanche dernier lorsque des policiers ont prêté main
forte à l’un de leurs collègues pour
emmener M. Khemissi au commissariat
pour l’accuser de trafic de drogue suite
à la découverte supposée de leur
collègue de 7 bâtonnets de cannabis
traité sur la personne du directeur de la
rédaction. Ce dernier nia fortement en
être le propriétaire et accusa l’officier
d’avoir lui même ramené cette quantité
de drogue pour l’incriminer. L’enquête
a établi que le policier a effectivement
eu recours à ce procédé et dénonça son
complice qui n’est autre que le chauffeur du président de la Chambre de
commerce. Interrogé celui-ci reconnut
les faits et dit avoir agi sur ordre du président pour acheter la drogue à un dealer
(arrêté lui aussi) et la remettre au policier. Le président de la Chambre de
commerce a été interpellé et emmené au
commissariat central pour être à son
tour interrogé. Il a été placé mercredi
soir dernier sous mandat de dépôt par le
magistrat instructeur près le tribunal
d’Annaba. Jeudi la commission d’enquête dépêchée par la direction générale
de la Sûreté nationale était à pied
d’œuvre pour éplucher ce dossier épineux où des personnalités sont impliquées.
Rappelons que les deux adversaires,
Khemissi Ghanem, directeur de rédaction et T. S., président de la Chambre de
commerce et d’industrie, sont tous deux
des élus, le premier à l’APW et le
second à l’APC d’Annaba.
M. R.
8
Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016
C O N J O N C T U R E
SAISIE PAR LA COUR CONSTITUTIONNELLE SLOVÈNE
Sauvetage bancaire : la Cour de justice
de l’UE renforce la position italienne
Par
Pas obligation du bail-in
Romaric Godin
Dans ce contexte, qu’apporte
la décision de la Cjue ? Elle
valide la possibilité d’un bail-in
comme condition à une aide
d’Etat, comme dans le cas
slovène, mais ce n’est pas une
obligation. «La Cour estime
qu’un Etat membre n’est pas
tenu d’imposer aux banques en
difficulté, préalablement à l’octroi de toute aide d’Etat, de
convertir les titres subordonnés
en fonds propres ou de procéder
à une réduction de leur valeur,
ni de faire contribuer pleinement
ces titres à l’absorption des
pertes», estime la CJUE. En
clair : un Etat peut se passer de
bail-in. C’est un appui à la position italienne qui pourrait donc,
en se prévalant de cette règle,
décider de renflouer directement
ses banques.
a Cour de Justice de l’UE
(Cjue) s’invite dans le
débat sur les sauvetages
bancaires. Saisie par la Cour
constitutionnelle slovène
concernant les modalités de
l’aide apportée aux banques de
ce pays en 2013, la CJUE a
validé la contribution «forcée»
de certains créanciers à la
restructuration du secteur. En
décembre 2013, l’Etat slovène et
la banque centrale du pays, la
Banka Slovenije (BS), avaient
dû renflouer à hauteur de
3,2 milliards d’euros cinq
banques du pays. Pour obtenir
l’accord de Bruxelles sur cette
aide d’Etat et éviter de recourir à
un programme du Mécanisme
européen de stabilité, Ljubljana
avait fait participer des
actionnaires et un certain nombre
de créanciers subordonnés de ces
banques au renflouement des
établissements pour un montant
total de 600 millions d’euros.
C’était cette méthode qu’un
créancier a contestée devant la
justice slovène qui, finalement, a
demandé sa validation à
Luxembourg.
L
Or, la Cjue a donné raison
à Ljubljana et Bruxelles.
«La Commission peut adopter
dans l’exercice de son pouvoir
d’appréciation, des lignes directrices afin d’établir les critères
sur la base desquels elle entend
évaluer la compatibilité avec le
marché intérieur de mesures
d’aide envisagées par les Etats
membres», a indiqué la Cour. Le
montage slovène et les
conditions fixées par Bruxelles
sont donc validés. C’est là une
très bonne nouvelle pour la
Banka Slovenije et son
gouverneur Boštjan Jazbec, dont
le rôle dans le cadre de ce
Photo : DR
sauvetage a été très contesté.
Mais si la méthode et la
participation de certains
créanciers au sauvetage sont
validées, la Banka Slovenije doit
toujours faire face à des accusations en Slovénie concernant les
modalités de ce partage du
fardeau. Les créanciers
concernés estiment qu’il n’a pas
été juste et a visé à protéger
certains actionnaires et
créanciers des trois banques.
Dans le cadre de cette enquête,
des perquisitions ont été menées
par la police slovène au siège de
la Banque centrale, ce qui a
soulevé l’indignation de Mario
Draghi. Encore une fois, et
comme c’est souvent son
habitude, la Cjue vient en appui
aux institutions européennes
critiquées, ici, la Commission et
la BCE. Mais en Slovénie,
l’affaire n’est pas close et les
responsables de la BS devront
sans doute répondre devant la
justice de certains de leur choix.
disposition au passif de son
bilan : son capital, ses dettes et
ses dépôts. Un «bail-in» réduit
donc le passif à la hauteur des
pertes de l’actif en mettant à
contributions les actionnaires, les
créanciers et les déposants. Outre
le cas de la Slovénie, cette
méthode a été utilisée à Chypre
en avril 2013 et est devenue le
cœur du processus de résolution
des crises de l’union bancaire à
partir du 1er janvier dernier.
Avant toute aide d’Etat, il faut,
selon la directive de la Commission un «bail-in», plus large, du
reste que celui de la Slovénie,
puisqu’il inclut les déposants de
plus de 100 000 euros.
Le bail-in, au cœur
de la résolution
des crises en Europe
Le cas slovène n’est cependant pas celui qui préoccupera le
plus les observateurs. Cette
affaire «Kotnik», du nom du
plaignant a une portée qui
dépasse les frontières de l’exEtat yougoslave. La décision va
être épluchée par les juristes,
notamment italiens. Car cette
décision porte sur une des
méthodes les plus sensibles du
moment : le fameux «bail-in»
des banques, autrement dit le
renflouement des établissements
financiers par ses «propres
moyens», ceux qu’elle a à sa
Refus du bail-in en Italie
Photo : DR
La Banque centrale
slovène soulagée
Limites au passage
en force
Or, l’Italie, qui est confrontée
à une crise bancaire et va devoir
renflouer le secteur, souhaite
éviter le «bail-in» parce que la
dette subordonnée des banques
italiennes a été vendue aux
ménages comme des placements
«sûrs», à une époque où les
règles du bail-in n’existaient pas.
La moitié de cette dette est donc
désormais détenue par des
ménages. Matteo Renzi, le
président du Conseil italien, en
difficulté politique, ne peut se
permettre de ruiner ces ménages.
Il doit donc tenter d’obtenir le
droit de la Commission de
contourner les règles du
«bail-in», notamment en se
prévalant d’un article de la
directive BRRD (celle qui détermine la résolution bancaire) qui
autorise l’aide aux banques «solvables» en cas de «risque pour
la stabilité financière». Il n’est
cependant pas certain que cette
exception suffise ou soit
acceptée. A Bruxelles ou à
Berlin, on reste obsédé par le
«respect des règles» et le sauvetage d’une union bancaire qui a
eu tant de mal à naître.
Mais la Cjue apporte une
limite à ce «passage en force»
qui pourrait tenter Rome.
D’abord, la Cour précise
qu’alors, l’Etat et les banques
concernées prennent «le risque
de se voir opposer une décision
de la Commission déclarant
cette dernière incompatible avec
le marché intérieur». Cette aide
d’Etat est possible, mais elle ne
pourra pas, précise la Cjue, être
considérée comme «limitée au
strict nécessaire». D’où le risque
d’une annulation dans le cadre
des compétences de respect de la
concurrence de la Commission.
Ce n’est donc pas une invitation
à aider directement les banques
que donne la cour de Luxembourg, bien plutôt à poursuivre
les négociations. Du reste, la
décision slovène s’appuie sur
une situation, celle de 2013, où
la directive Brrd n’existait pas.
L’Italie renforcée
dans la discussion
Cette décision ne tranche
donc rien, mais elle donne une
arme à Matteo Renzi : si
Bruxelles ne bouge pas, il pourra
toujours organiser le «bail out»
des banques, au risque d’entrer,
plus tard, dans un conflit avec la
Commission. C’est un élément
important qui redonne dans la
discussion, du poids à la position
du gouvernement italien. Reste
que, plus que jamais, le
mécanisme de résolution de
l’union bancaire apparaît comme
inadapté compte tenu des
différentes situations nationales
dans la zone euro.
Le cas italien pourrait être
traité plus efficacement par une
méthode de proportionnalité du
partage des pertes ou de
remboursement au prix d’achat,
non du marché, ou, encore,
comme en Islande en 2008, par
une distinction entre les
créanciers et déposants selon
leur importance pour l’intérêt
général.
R. G.
C O N J O N C T U R E
Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016
ExxonMobil rachète InterOil
pour 2,5 milliards de dollars
SELON L’ENQUÊTE MENSUELLE MARKIT AUPRÈS DES DIRECTEURS D’ACHATS
Net ralentissement de l’économie
britannique post-Brexit
économie britannique
semble subir sa plus
forte contraction
depuis la crise financière mondiale après le vote du
23 juin pour la sortie du pays de
l’Union européenne, montrent les
premiers résultats de l’enquête
mensuelle Markit auprès des directeurs d’achats.
L’indice PMI «flash» du s
ecteur des services, l’un des rares
soutiens à la croissance ces
derniers temps, est tombé à
47,4 pour juillet après 52,3 en juin,
subissant la plus forte baisse
mensuelle depuis le début des
enquêtes et revenant à son plus bas
niveau depuis mars 2009. Les économistes interrogés par Reuters
prévoyaient en moyenne un chiffre
de 49,2.
Le PMI manufacturier a, quant
à lui, reculé à 49,1 après 52,1 en
juin, au plus bas depuis février
2013.
L’indice «flash» composite, qui
combine services et secteur manufacturier, est revenu à 47,7 après
52,4, son plus bas niveau depuis
avril 2009.
La livre sterling a accusé le
coup, cédant 0,43% contre la
devise américaine à 1,3175 dollar
après la publication de ces données
tandis que le rendement des
«gilts», les obligations du Trésor
britannique, reculait.
«C’est la première enquête
d’envergure sur l’activité écono-
ExxonMobil a annoncé jeudi
l’acquisition d’InterOil pour un peu
plus de 2,5 milliards de dollars
(2,27 milliards d’euros) en actions,
s’offrant ainsi un nouveau gisement
pour développer sa production en
Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Dans un communiqué, le géant pétrolier américain précise que les actionnaires d’InterOil recevront l’équivalent
de 45 dollars en action, soit une
décote de 8% par rapport au cours de
clôture de ce dernier mercredi à Wall
Street (48,95 dollars). A ce montant
s’ajoutera un versement en numéraire
calculé en fonction du rendement
du gisement d’Elk-Antelope en
Papouasie-Nouvelle-Guinée.
L’
Photo : DR
Le conseil d’administration
d’InterOil s’est prononcé
en faveur de l’offre
mique, et c’est mou. Prise à la
lettre, elle implique une période de
contraction de l’économie», a commenté Philip Shaw, économiste
d’Investec. «Il est peut être un peu
tôt pour tirer des conclusions
définitives mais il semble que la
seconde partie de l’année sera plus
faible que la première.»
Markit estime qu’un maintien
des indices PMI à leurs niveaux de
juillet conduirait à une contraction
de l’économie britannique de 0,4%
au troisième trimestre par rapport
au trois mois précédents, une
réduction de l’activité sans équiva-
lent depuis la crise de 2008-2009.
«Il y a eu une détérioration spectaculaire de l’activité en juillet»,
note le chef économiste de Markit,
Chris Williamson. «Le ralentissement, qu’il se manifeste par des
annulations de commandes, par le
manque de nouvelles commandes
ou par le report voire l’annulation
de projets, a été le plus souvent
attribué d’une manière ou d’une
autre au Brexit».
Plusieurs enquêtes, dont l’une a
été publiée mercredi par la Banque
d’Angleterre, ont fait ressortir une
forte hausse de l’incertitude mais
un recul assez limité de l’activité
jusqu’à présent.
Le gouverneur de la Banque
d’Angleterre, Mark Carney, a
prévenu que la Banque d’Angleterre devrait sans doute arbitrer
entre le risque d’un ralentissement
de la croissance et celui d’une
inflation plus élevée avec le Brexit.
Le nouveau ministre des Finances,
Philip Hammond, a, quant à lui,
déclaré vendredi que Londres pourrait si nécessaire réajuster sa
politique budgétaire pour tenir
compte des retombées du vote sur
le Brexit.
CONSOLIDATION ATTENDUE
Wall Street termine en baisse, les résultats pèsent
WALL STREET a terminé en
baisse jeudi au lendemain de nouveaux plus hauts records, après des
résultats trimestriels jugés décevants notamment d’Intel qui ont
éclipsé d’autres publications
trimestrielles supérieures aux
attentes et de nouveaux signes
de la solidité de la croissance
américaine.
L’action Intel a chuté de 3,97%
à 34,27 dollars après que le
numéro un mondial des semiconducteurs a fait état d’un ralentissement de la croissance de sa
division clé de processeurs pour les
centres de données et les objets
connectés.
Le titre a pesé sur les trois principaux indices de Wall Street alors
que son concurrent Qualcomm a
pris 4,16% à 59,98 dollars après
des résultats trimestriels supérieurs
aux attentes.
Biogen a aussi été soutenu par
des résultats supérieurs aux
attentes, la biotech signant une
hausse de 7,63% à 282,45 dollars
en clôture.
General Motors, qui avait
ouvert en hausse de plus de 4%
après l’annonce d’un bénéfice
record au deuxième trimestre et
d’un relèvement de ses prévisions
annuelles, a cédé une partie de ces
gains et termine en hausse de
1,71% à 32,03 dollars.
La compagnie aérienne SouthWest Airlines a été lourdement
sanctionnée chutant de 11,20% à
37,32 dollars et pesant sur l’ensemble du secteur aérien après la
prévision d’un recul de l’un de ses
9
principaux indicateurs de rentabilité. Union Pacific, la première
compagnie de chemins de fer américaine a terminé en baisse de
3,39% à 90,93 dollars, après la
publication d’un bénéfice trimestriel en baisse pénalisé par le recul
des volumes de fret.
L’indice Dow Jones a terminé
en baisse de 77,80 points (-0,42%)
à 18.517,23. Le S&P-500, plus
large, a perdu 7,85 points, soit
0,36%, à 2.165,17.
Le Nasdaq Composite a reculé
de son côté de 16,02 points
(-0,31%) à 5.073,90.
«Le récent rallye a été plus
superficiel et limité à quelques secteurs», a dit Art Hogan, stratégiste
de Wunderlich Securities à New
York. «Un repli était attendu après
neuf séances de hausse consécutive
pour le Dow et il faut considérer le
mouvement d’aujourd’hui dans ce
contexte. L’environnement macro
d’ensemble n’a pas changé.»
Le récent rallye, qui a vu s’enchaîner les plus hauts records,
permet au S&P 500 d’afficher une
hausse de plus de 6% depuis le
début de l’année en dépit des incertitudes sur la vigueur de la croissance mondiale encore accentuées
par le vote britannique sur la sortie
de la Grande-Bretagne de l’Union
européenne. Des indicateurs
conjoncturels confortant le scénario d’une croissance robuste de
l’économie américaine ne sont pas
parvenus à rassurer les investisseurs. Les reventes de logements
ont continué d’augmenter en juin
pour atteindre leur niveau le plus
élevé depuis neuf ans. Les inscriptions hebdomadaires au chômage
ont enregistré une baisse inattendue lors de la semaine au
16 juillet, à 253 000, soit 1 000 de
moins que la semaine précédente,
revenant ainsi à leur plus bas
niveau depuis trois mois.
Le fabricant d’équipement pour
l’exploitation minière Joy Global a
terminé en hausse de 19,74% à
28,20 dollars après l’accord conclu
avec le japonais Komatsu en vue
de son rachat pour 2,9 milliards de
dollars. Parmi les valeurs qui ont
publié après la clôture, Starbucks
cède 4,9%, AT&T recule de 1,1%
et Visa cède 2,3%.
(Marc Joanny pour le service
français)
ExxonMobil avait dévoilé ses intentions lundi, contrant ainsi le groupe
australien Oil Search qui, avec le
soutien du français Total, souhaitait
reprendre InterOil et sa participation
de 36,5% dans le gisement
prometteur.
Oil Search avait fait savoir auparavant
jeudi qu’en accord avec Total il ne
relèverait pas son offre sur InterOil,
laissant ainsi la voie libre à ExxonMobil.
Cette décision pourrait amener Total
et ExxonMobil à regrouper leurs
intérêts gaziers concurrents en
Papouasie-Nouvelle-Guinée afin de
réduire les coûts.
L’américain est déjà présent dans la
région avec son projet PNG LNG, que
devait concurrencer le projet Papua
LNG du français. Oil Search, qui a des
participations dans les deux projets,
avait lancé son offre sur InterOil dans
l’espoir de les regrouper et de réduire
ainsi ses coûts tout en accélérant la
mise en valeur du nouveau gisement.
A Wall Street, InterOil avance
de 0,10% à 49,00 dollars vers
16h25 GMT.
Schlumberger en perte
au 2e trimestre après
des dépréciations
Schlumberger, le numéro un mondial
du secteur parapétrolier, a annoncé
jeudi une perte trimestrielle, contre un
bénéfice sur la période correspondante de l’an dernier, conséquence
d’une charge de 2,57 milliards de
dollars (2,33 milliards d’euros) liée à
des dépréciations d’actifs et des réductions d’effectifs.
La perte nette part du groupe a atteint
2,16 milliards de dollars, soit
1,56 dollar par action, sur le trimestre
clos fin juin, contre 1,12 milliard
(88 cents/action) un an plus tôt. Le
chiffre d’affaires trimestriel du groupe
américain a chuté de 20,5% sur un an
à 7,16 milliards de dollars.
Le PIB nord-coréen pénalisé par les matières premières
L’ÉCONOMIE nord-coréenne
s’est contractée de 1,1% en
2015, un rythme sans précédent en
huit ans, montrent des estimations
publiées hier par la Banque
centrale de Corée du Sud.
Selon Séoul, le recul du produit
intérieur brut (PIB) réel nordcoréen est imputable à la baisse des
cours des matières premières, qui
alimentent traditionnellement
l’économie. Pyongyang ne publie
aucune statistique économique.
Cette contraction est la
première enregistrée depuis
2010 et intervient après une croissance de 1% en 2014. A titre de
comparaison, cette contraction est
la plus marquée enregistrée depuis
2007, année lors de laquelle le PIB
nord-coréen avait accusé une
baisse de 1,2%.
A l’exception des secteurs de la
construction et des services, tous
les compartiments de l’économie
ont décliné, dit la Banque de
Corée.
«La contraction du PIB semble
principalement imputable au commerce dans la mesure où les cours
mondiaux des matières premières
ont chuté et où la demande chinoise a diminué», a déclaré un responsable de la Banque de Corée
qui s’exprimait sous le sceau de
l’anonymat. «Les principales
exportations nord-coréennes sont
le charbon et le minerai de fer,
dont les volumes ont sans doute
diminué l’année dernière.»
La Banque de Corée estime que
les exportations du voisin du Nord
ont chuté de 14,8% l’année dernière et que les livraisons de
produits minéraux ont baissé de
14,7% alors qu’elles n’avaient
diminué que de 1,7% en 2014.
Les importations ont quant à
elles reculé de 20% en 2015 alors
qu’elles avaient augmenté de
7,8% en 2014.
Le responsable de la Banque
centrale sud-coréenne dit
s’attendre à ce que les échanges
commerciaux entre Pyongyang et
le reste du monde se détériorent
cette année avec l’instauration de
sanctions économiques internationales imposées au régime
nord-coréen en raison de ses essais
balistiques et nucléaires.
Le secteur de la construction a
de son côté enregistré une croissance de 4,8% l’année dernière
après avoir progressé de 1,4% en
2014. Parallèlement, la hausse de
0,8% enregistrée dans les services
reflète un pas de l’économie nordcoréenne vers l’économie de
marché alors que le marché noir est
omniprésent dans le pays.
Reuters
10
Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016
F O C U S
ELLE TEND À FAIRE RECULER L'IGNORANCE DE CE QUI EXISTE
En quoi la révolution digitale est-elle une nouvelle révolution ?
Par
Pascal Le Masson
et Armand Hatchuel*
hannon aurait cent ans cette
année. Sa théorie de
l’information construite sur
les binary digits, le codage en 0 et
1 a le même âge que le transistor
de Bardeen, Brattain et Shockley.
Tous deux sont nés (aux Bell Labs)
en 1948 et forment les bases de la
digitalisation contemporaine.
Depuis il y a eu l’intelligence
artificielle (IA) et les systèmes
experts, la société de l’information
et l’économie de la connaissance,
avant Internet et les réseaux, les
NTIC, et aujourd’hui à nouveau
l’IA... Alors qu’y a-t-il de neuf
dans la digitalisation aujourd’hui ?
Et au-delà des clichés, comment
en faire un levier du progrès
collectif ?
La digitalisation nous confronte
de fait à une situation relativement
inédite : elle nous offre des
montagnes de faits connus, mais
c’est le vertige de l’inconnu qui
nous saisit. La digitalisation rend
accessible des masses de
connaissances issues du monde
entier - connaissances scientifiques, culturelles, d’usage, voire
d’émotions, de sensations.
Elle tend à faire reculer l’ignorance de ce qui existe. Mais elle
nous soumet, par contraste, à la
question d’un monde «encore
inexistant», émergent, à - venir pas même imaginable, car
l’imaginé fait finalement partie du
connu, un monde encore
inimaginé. Et si le grand défi de la
révolution digitale d’aujourd’hui
n’était pas tant la digitalisation du
connu, mais plutôt notre capacité à
tirer parti de la digitalisation pour
maîtriser l’inconnu qu’elle crée
elle-même ?
Un double enjeu :
défixation cognitive et
nouvelles socialisations
Avec la digitalisation, les objets
deviennent, dit-on, «intelligents».
Mais ce qui fascine dans les smart
objects, c’est moins ce qu’ils sont
que l’effort de conception pour
imaginer ce qu’ils pourraient être
et ce que nous devons souhaiter
qu’ils soient. L’intelligence du
compteur électrique ou du caddie
de supermarché ne sont-elles pas
encore largement à concevoir ?
Au moins peut-on remarquer
que la notion même d’objet semble
devoir être réinventée : un réseau
d’objets intelligents peut-il encore
être pensé comme un objet ? N’estce pas aussi une socialité digitale ?
Mais selon quelles normes communes et pour quelle action ? Avec
la digitalisation, le changement
d’identité des objets, dont on sait
qu’il marque le régime d’innovation contemporain (Le Masson, et
al. 2010) s’étend à toutes les
sphères de l’action collective.
Les disciplines scientifiques et
techniques participent elles-mêmes
activement à cette extension - les
travaux de robotique contemporaine ne s’efforcent-ils pas de
concevoir des algorithmes créatifs,
intégrant une logique
«d’adaptation créative par
évolution artificielle» (Cully, et al.
2015) ? Avec ces objets-réseaux,
ce sont donc à la fois les biens, les
services, les usages autant que les
formes des collectifs qui subissent
des mutations parfois violentes. En
outre les modifications des
Photo : DR
S
écosystèmes techniques et opérationnels se construisent comme une
boucle expansive ouverte, parce
que la digitalisation ne crée pas des
objets pour servir des usages, elle
provoque au contraire la génération
intensive d’«objets générateurs
d’usage» (Brown 2013).
Dans ce grand mouvement
exploratoire où chacun participe
par ses propres combinaisons
inventives, la tentation est grande
de penser que la société digitalisée
se déploiera comme une vaste
généralisation du rapport
marchand, là où, hier, faute d’accès
à l’information, des coordinations
plus sophistiquées semblaient
indispensables. Déjà on constate
que si de nouveaux marchés
s’étendent en effet, ils supposent
aussi de nouveaux prescripteurs.
La désintermédiation digitale
s’accompagne simultanément de
nouvelles intermédiations ellesmêmes digitales. De nouvelles
communautés d’usagers, de
nouveaux concepteurs apparaissent, et ces nouveaux collectifs
inventifs produisent de nouvelles
formes d’institutions politiques
(Chrysos 2015).
La digitalisation doit ainsi être
pensée à la fois comme source
majeure d’inconnu et comme
ressource importante face à
l’inconnu. Elle renvoie donc à un
double défi : défi cognitif et défi
collectif.
Défi cognitif : au-delà de
l’information, des données et des
connaissances sur l’existant,
l’exploration de l’inconnu,
l’invention d’objets nouveaux, de
définitions nouvelles, suppose de
résister aux fixations cognitives, à
la tentation de figer la définition
des choses.
Défi collectif : certes, la digitalisation peut permettre l’émergence
de collectifs créatifs nouveaux,
forts de leurs solidarités, de
l’échange de savoir, de leur
capacité de coordination dans
l’inconnu, de leur aptitude à faire
émerger des inconnus communs
pour surmonter les conflits - mais
l’exploration de l’inconnu peut
aussi conduire à la désagrégation
des collectifs, à des formes
d’exclusion, d’asservissement et
d’isolement.
Et les deux défis sont liés : sans
collectifs nouveaux, les capacités
d’exploration offertes par la
digitalisation restent limitées ; la
fixation cognitive conduit aux
bulles spéculatives sur les
nouvelles technologies, à
l’innovation orpheline, aux effets
de mode, aux compromis
insatisfaisants, au blocage des
processus collectifs.
Des méthodes inadaptées :
non-scientifiques,
coûteuses, inefficaces
La digitalisation suppose ainsi
de surmonter les fixations
cognitives et d’inventer les
nouvelles socialisations propres à
l’exploration de l’inconnu. On ne
saurait sous-estimer l’obstacle ! Or
les méthodes les plus courantes ne
sont pas à la hauteur des enjeux.
Pourtant on constate une
avalanche de recettes pour se doter
d’un futur créatif ! Les mots clés
sont connus : lean start up, blue
ocean, design thinking,business
model generation, crowd de toutes
sortes... Les unes promeuvent
l’essai-erreur systématique - au
risque de rappeler l’adage shadok
«plus ça rate, plus on a de chances
que ça marche». Les autres s’en
remettent à l’étude des usages alors même que le régime d’innovation provoqué par la digitalisation change l’identité des usagers
eux-mêmes, et de leurs relations.
Non-scientifiques, coûteuses et
inadaptées, ces méthodes masquent
surtout la réalité des enjeux et des
défis de la digitalisation. Du point
de vue des nouvelles socialisations,
les techniques de type open
innovation, crowd, ou business
model innovation peuvent aussi
provoquer des comportements
opportunistes, des sourcing à bas
coût sans réelle création de valeurs
collectives.
Du point de vue cognitif, ces
méthodes négligent les difficultés
de défixation, traitent l’innovation
comme un processus d’idéation en
ignorant les enjeux de renouvellement des savoirs, des sciences, et
des techniques. Elles risquent, par
conséquent, d’amplifier des fixations collectives fortes. Enfin, bien
que censées être des méthodes
managériales, elles n’intègrent pas
les questions de pilotage : leur
logique d’action n’est pas scientifiquement fondée, leur performance
n’est pas contrôlable.
Elles relèvent bien souvent d’un
effet de mode qui leur permet de
s’imposer à des directeurs de l’innovation, inquiets par la difficulté
inévitable de leur tâche, sans pour
autant permettre à ces derniers
d’entretenir un dialogue constructif
avec les experts concepteurs de la
R&D ou les services technicocommerciaux.
Paradoxalement, ces méthodes
risquent de marginaliser les
directions de l’innovation qui se
trouveraient alors cantonnées à des
rôles de communication interne et
externe sur les tendances du
moment. Il importe donc d’adopter
des approches qui prennent
rigoureusement acte du vertige de
l’inconnu créé par la digitalisation,
et qui simultanément s’appuient
sur sa puissance expansive.
Des avancées
scientifiques qui permettent une exploration
méthodique de l’inconnu
On ne le sait pas toujours, mais
les avancées scientifiques contemporaines permettent une telle
approche. Les formalismes des
théories de la conception et des
fonctions génératives unifient les
logiques du raisonnement créatif et
de la production de connaissances.
Ils pensent leur articulation et leurs
complémentarités au lieu de les
opposer.
Traditionnellement, la création
semble relever de l’idéation et les
méthodes d’idéation préconisent
même d’oublier le savoir ancien ;
et réciproquement la production
scientifique est souvent assimilée,
de façon restrictive, à l’observation
et à la modélisation des
phénomènes existants en tenant à
distance l’imagination fallacieuse.
Mais les théories contemporaines,
et notamment la théorie C-K de la
conception (Hatchuel and Weil
2009), montrent que les raisonnements de conception tiennent
précisément leur générativité de la
capacité à utiliser le savoir pour
élaborer des propositions en
rupture et, inversement, que les
propositions les plus originales
conduisent à une intense production de connaissances. Cette générativité peut aujourd’hui être
décrite avec rigueur, testée
expérimentalement et pratiquée de
façon méthodique (Agogué et
Kazakçi 2014).
Ces avancées scientifiques
permettent de sortir des idées
reçues associées au processus
créatif : elles prédisent, et
l’expérience le confirme, que la
quantité d’idées produites par
idéation ne garantit pas la
production de concepts réellement
innovants. Elles permettant aussi
de dépasser les apories d’une
pensée optimisatrice et décisionnelle appliquée à des processus
intrinsèquement génératifs : dans
les formalismes de la conception,
faisabilité et originalité ne sont
plus opposées, les contraintes
peuvent devenir génératives, à
condition de pouvoir s’appuyer sur
un processus de production de
connaissances performant.
Ces travaux supportent aussi
l’invention de nouvelles socialisations en mettant en lumière les
espaces où une «bonne gestion» est
nécessaire :
z organiser le partage de
connaissances non seulement sur le
connu, mais aussi sur l’encore
inconnu, non seulement sur l’état
de l’art, mais aussi sur l’état du
«non-art» ;
z forcer des explorations
exigeantes et contre-intuitives ;
z supporter le renouvellement
des métiers, la transformation des
dispositifs de production de savoir
dans les écosystèmes (espaces
deco-working, etc.) ;
z déployer des stratégies
d’innovation répétée permettant
apprentissages techniques et
apprentissages sur le marché et les
usages ;
z renforcer la création de
systèmes collégiaux d’exploration
de l’inconnu ;
z protéger l’émergence
d’inconnus communs nonappropriables (Le Masson et Weil
2014) ;
z proposer des normes d’action
collective, et notamment des
formes d’entreprises, protégeant
des missions d’exploration
collective (Segrestin et Hatchuel
2012 ; Levillain 2015).
Ces travaux offrent aux théories
de l’action collective des fondements scientifiques pour gérer la
générativité et l’exploration de
l’inconnu - le manager n’y est plus
seulement un décideur, mais peut
devenir une autorité conceptrice,
les institutions ne sont pas seulement des systèmes de verrouillage,
mais peuvent au contraire déployer
des règles renforçant l’expansion.
Ces travaux permettent de
penser une digitalisation qui ne
viendrait pas seulement améliorer
les capacités de décision optimale,
mais permettrait aussi de déployer
des logiques de conception
collective.
P. L. M. / A. H.
*Pascal Le Masson,
Professeur chaire théorie et
méthode de la conception, Mines
ParisTech - PSL
Armand Hatchuel,
Professeur, directeur adjoint du
Centre de Gestion Scientifique,
Mines ParisTech - PSL
La version originale de cet
article a été publiée sur The
Conversation
In latribune.fr
C U L T U R E
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Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016
INSISTANT SUR LES DANGERS MENAÇANT LES SITES PATRIMONIAUX EN SYRIE ET EN LIBYE
la Directrice générale
de l’Unesco, Irina
Bokova, a une nouvelle
fois appelé dans
un communiqué
de presse à mettre
un terme à la
destruction
de l’ancienne ville
d’Alep, en Syrie,
qui est inscrite
au patrimoine mondial.
Mme Bokova a en effet
indiqué que, selon des
rapports confirmés
par la Direction
générale syrienne
des antiquités
et des musées, le Musée
national d’Alep, situé
juste à l’extérieur
des limites de
l’ancienne ville,
a été frappé par
des tirs de mortier
le 11 juillet 2016.
«L’ancienne ville
d’Alep a subi
d’importants dégâts
au cours des 4 dernières
années. La destruction
du musée est un
nouveau coup porté
à l’héritage
et l’histoire de tous
les Syriens», a dénoncé
la Directrice générale,
appelant toutes
les parties à cesser
la violence
et à «laisser
le patrimoine culturel
en dehors
du conflit»
Photo : DR
L’Unesco prend la défense
du patrimoine mondial en péril
Par
PR News Africa
e Comité du patrimoine
mondial de l’Organisation des
Nations unies pour l’éducation,
la science et la culture (Unesco) a
annoncé récemment avoir inscrit cinq
sites libyens sur la liste du patrimoine
mondial en péril, un jour après l’appel
lancé par la responsable de l’agence à
mettre un terme aux destructions de
l’ancienne ville d’Alep, en Syrie. «Les
sites concernés sont : Cyrène, Leptis
Magna, le site archéologique de
Sabratha, les sites rupestres du
Tadrart Acacus, l’ancienne ville de
Ghadamès», a déclaré l’Unesco dans
un communiqué de presse, précisant
que ces sites ont été ajouté à la liste du
patrimoine mondial en péril, en raison
des dégâts subis et risques encourus
en lien avec le conflit qui affecte le
pays.
Le Comité, qui s’était réunit début
juillet à Istanbul, en Turquie, dans le
cadre de sa 40e session, a rappelé que
la Libye était soumise à une forte
instabilité et que des groupes armés
sont présents sur ces sites ou à
proximité. Il a justifié cette décision
par les dommages déjà survenus et les
L
graves menaces qui pèsent sur ces
sites. «Le Comité du patrimoine
mondial a pris cette décision dans le
cadre de l’examen de l’état de
conservation des sites déjà inscrits sur
la liste du patrimoine mondial», a
indiqué l’agence. La Liste du
patrimoine mondial en péril de
l’Unesco est conçue pour informer la
communauté internationale
des conditions menaçant les
caractéristiques mêmes qui ont permis
l’inscription d’un bien sur la liste du
patrimoine mondial et mobiliser le
soutien de la communauté
internationale en faveur de la
protection de ces sites.
Par ailleurs, la veille, la Directrice
générale de l’Unesco, Irina Bokova, a
une nouvelle fois appelé dans un
communiqué de presse à mettre un
terme à la destruction de l’ancienne
ville d’Alep, en Syrie, qui est inscrite
au patrimoine mondial. Mme Bokova a
en effet indiqué que, selon des
rapports confirmés par la Direction
générale syrienne des antiquités et des
musées, le Musée national d’Alep,
situé à juste à l’extérieur des limites
de l’ancienne ville, a été frappé par
des tirs de mortier le 11 juillet 2016.
«L’ancienne ville d’Alep a subi
d’importants dégâts au cours des
4 dernières années. La destruction du
musée est un nouveau coup porté à
l’héritage et l’histoire de tous les
Syriens», a dénoncé la Directrice
générale, appelant toutes les parties à
cesser la violence et à «laisser le
patrimoine culturel en dehors du
conflit».
La ville d’Alep est inscrite sur la
Liste du patrimoine mondial en péril
depuis 2013, un statut qui a été
confirmé ces derniers jours dans le
cadre de la 40e session du Comité du
patrimoine mondial, à Istanbul.
Le Musée national est le plus
important musée de la ville et abrite
des milliers d’objets reflétant toutes
les périodes de l’histoire syrienne, y
compris une importante section
islamique. La plupart des collections
ont déjà été évacuées par la Direction
générale syrienne des antiquités et des
musées et mises en lieu sûr, mais
l’Unesco demeure inquiète
concernant le sort des objets ne
pouvant pas être déplacés.
PRNA
Source : Centre d’actualités
de l’ONU
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C U L T U R E
Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016
Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016
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FESTIVAL INTERNATIONAL D’ORAN DU FILM ARABE
Une hirondelle dans le ciel du cinéma
Par
INAUGURÉ PAR LE PREMIER MINISTRE, ABDELMALEK SELLAL
L’Opéra d’Alger, un acquis
pour une nouvelle impulsion créative
Un pôle d’excellence
pour sublimer l’art algérien
Il a précisé à ce sujet que cela illustre «la
vision profonde et éclairée de son excellence le
président de la République qui considère à juste
titre la culture comme un outil fort de l’édification nationale et facteur d’émancipation du
citoyen tournée vers la modernité (…) Que la
culture nourrit la confiance nécessaire en soi et
participe au renforcement de la cohésion
nationale face aux différentes pensées
extrémismes venues d’ici ou d’ailleurs».
Le ministre de la Culture a aussi souligné dans
son discours inaugural que l’Opéra d’Alger est
La musique chaouie était aussi prévente dans
le programme de la soirée, ainsi que la zorna
pour clôturer la soirée dans une ambiance
festive digne des grandes réjouissances des
moments historique de la culture et nation
algérienne.
Abdelkader Bouazzara, directeur de
l’orchestre symphonique national, a également
exprimé sa joie lors de l’inauguration de cet établissement en confiant à la Tribune que «c’est
est une fête culturelle et que c’est un rêve qui se
réalise pour les musiciens et la chorale de
l’OSN mais aussi pour tout le peuple algérien».
Il a estimé que l’«Opéra d’Alger est l’une des
grandes réalisations de l’Algérie depuis
l’indépendance grâce au président de la
république et qu’avec cette réalisation, il
marque aujourd’hui un nouveau bond dans la
promotion de la culture».
Pour rappel, l’Opéra qui répond aux
exigences des grandes salles internationales, est
un don du gouvernement chinois, dans le cadre
de l’accord de coopération économique et
technique signé le 3 février 2004, et suite à la
visite en Chine, en 2006, du président de la
République, Abdelaziz Bouteflika. Doté d’une
capacité de 1 400 places, l’Opéra d’Alger, dont
la première pierre a été posée en 2012, est le
plus important projet culturel. D’une valeur de
30 millions d’euros, cette infrastructure renforce
la dimension culturelle de la capitale.
Cette structure, dirigée par Noureddine
Saoudi, regroupe en son sein l’orchestre
symphonique national, le ballet national et le
groupe de musique andalouse. D’une superficie
de 35 000 m2, l’édifice dispose d’une salle de
spectacle d’une capacité de 1 400 places, de
salles de répétitions, d’équipements scéniques et
audiovisuels, d’ateliers techniques et de divers
espaces d’accueil.
Il est à noter que le spectacle chorégraphique
chinois La lune sur le mont Holan en
partenariat avec l’Office nationale de la culture
et de l’information (Onci) est le premier
spectacle étranger à se produire dans l’Opéra
d’Alger pour le plus grand bonheur du public
algérien.
S. B.
est née lors de la 2 e édition du Fiofa en
2008. Elle grandira. Elle se matérialisera
brillamment deux ans plus tard. Le film
participe à la 4e édition, en 2010, et décroche le
grand prix du festival l’Ahaggar d’or, qui
deviendra par la suite Wihr d’or.
Le festival poursuit son bonhomme de
chemin en gardant un œil sur l’actualité brûlante
dans le monde arabe qui ne manquera pas de se
manifester sur son écran, les cinéastes, comme
tout autre artiste, étant réceptacle et porte-voix
de tout ce qui secoue leurs sociétés, même si
certains continuent de jouer la carte commerciale, qui du reste a aussi ses consommateurs.
Le festival est également un tremplin pour les
jeunes cinéastes et les documentaristes qui
peuvent y présenter leurs courts métrages et
documentaires, ce qui les encourage à travailler
plus et mieux. Mais derrière le décorum et les
bonnes intentions pavant le chemin du festival
international d’Oran du film arabe, il y a l’enfer
du cinéma dans la capitale de l’ouest. Depuis la
première édition, les Oranais n’ont cessé de
dénoncer le désert entourant cette manifestation
qui, finalement, n’est qu’une hirondelle dans un
ciel ombrageux. On fait la fête d’un art, avec
flonflons, lampions et invités de marque, dans
une ville où le nombre de salles de cinéma se
compte sur les doigts d’une main. Aussi, est-il
attendu du festival qu’il soit un catalyseur, voire
un levier pour enclencher une dynamique
culturelle, ce qui avait été annoncé depuis sa
création, sans être concrétisé à ce jour.
R. C./APS
9E FIOFA
Des professionnels pour composer les jurys
Voyage au cœur du patrimoine
musical
La musique andalouse était également au
rendez-vous, avec les représentants des trois
écoles en l’occurrence avec Abbas Righi, dans
le malouf, Lila Borsali, dans le gharnati, et
Samir Toumi, pour l’école sanaâ.
l’édition inaugurale, le festival a bénéficié d’un
battage médiatique conséquent. Un colloque sur
le «Cinéma et la littérature» a ainsi été organisé
lors de la précédente édition. Une rencontre a
été dédiée au regretté réalisateur Mustapha
El Akkad dans la deuxième édition. Le festival a
aussi consacré une grande partie à la créativité
cinématographique des jeunes grâce à des
ateliers techniques animés par des experts. De
nombreuses éditions du Fiofa ont également
permis la rencontre de cinéastes de différents
horizons et la concrétisation de projets de
productions cinématographiques mixtes. Le film
algéro-tunisien Les Palmiers blessés produit par
Nadia Labidi Cherabi (Algérie) et réalisé par le
Tunisien Abdelatif Ben Amar est un exemple de
ces rapprochements féconds. L’idée de ce film
LES JURYS devant évaluer les différentes
œuvres cinématographiques en compétition
dans la 9 e édition du Festival international
d’Oran du film arabe (Fiofa), qui se tien du
22 au 27 juillet, sont composées de professionnels du monde arabe et d’ailleurs. Le jury
principal du festival consacré à la catégorie des
longs métrages est présidé par le réalisateur
syrien Mohammad Malas qui a à son actif,
plusieurs films en particuliers Soullèm ila
Dimachq (une échelle pour Damas) en 2013 et
Bab al-maqam en 2005, en plus de plusieurs
distinctions et hommages dans nombreux pays
arabes et européens.
Pour sa part, l’Algérien Rachid Benallal a
été désigné à la tête du jury des courts métrages
et le cinéaste tunisien Mourad Benchikh à la tête
du jury des films documentaires. Le jury de la
compétition des longs métrages compte aussi,
parmi ses membres, des artistes d’Algérie et de
pays arabes et européens, à l’instar de l’acteur
égyptien Asser Yassin, qui a pris part à
plusieurs œuvres cinématographiques et
télévisuelles depuis les années 2000. Son
parcours est marqué par sa participation au film
Îmarat Yaakoubian. L’actrice palestinienne
Ruba Bilal, qui a entamé sa carrière sur scène
pour élargir ensuite son expérience à la télévision et au cinéma, figure également dans ce
jury, de même que l’actrice algérienne Fatima
Belhadj qui a une expérience dans la réalisation
à travers les séries Hadeth oua hadith et Chouf
wach rak tchouf et le long métrage Mal watni.
L’acteur français Jean Baptiste fait également
partie du jury.
Le jury de la catégorie des courts métrages
en compétition dans cette édition du Fiofa est
composé de l’actrice marocaine installée aux
Emirats arabes unis, Mayssa Maghrebi, qui a
participé à plusieurs œuvres cinématographiques au Golfe arabe, ainsi que l’actrice
franco-libanaise Laetitia Eido, qui a campé le
rôle de Lalla Fatma N’soumer. Le réalisateur
algérien Rachid Benallal, qui préside ce jury, a
participé à plusieurs courts et longs métrages en
temps que monteur. En tant que réalisateur, son
œuvre la plus importante est Le Rebelle, qui
traite du parcours du poète Si Mohand U
Mhand.
Le réalisateur tunisien Mourad Ben Cheikh,
qui préside le jury des films documentaires, a
réalisé plusieurs films dont notamment La
khaouf baad el yaoum (pas de crainte à partir de
ce jour) évoquant la révolution tunisienne. Ce
jury est composé de plusieurs acteurs et
critiques arabes dont l’actrice et productrice
Carole Abboud, le critique cinématographique
Jordanien Najih Hassan, le critique algérien
Djamel Hazourli et le Français Michel Serseau.
Mohamed Malas et Asser Yassin ont tous
deux exprimé leur joie de participer aux jurys
du Fiofa à travers des vidéos postées sur le site
internet de la manifestation. Malas a
souligné que «le festival est devenu un rendezvous cinématographique important pour les
acteurs et artistes arabes». Asser, quant à lui, a
affiché son enthousiasme pour la découverte de
l’Algérie et de son peuple lors de sa première
visite au pays.
APS
Photo : DR
L
porteur d’une valeur ajoutée à la culture
algérienne, qui va permettre l’impulsion de l’art
algérien dans toute sa splendeur du moment, il
rassemble la musique, le ballet, le théâtre, le
cinéma, la danse et les arts plastiques dans une
parfaite harmonie Il a précisé à cet effet «qu’il
est du devoir de nos artistes de meubler ces
espace somptueux par leur créativité, pour être
les dignes remplaçants d’Ahmed Wahbi,
d’Iguerbouchene et de tant d’autres artistes
ayant marqué l’histoire de la culture algérienne».
Le ministre de la Culture a également ajouté
que «l’Opéra d’Alger devrait nouer des liens
avec d’autres cultures de différents horizons, à
travers le langage universel de la musique.»
Ainsi «dans son ouverture sur le monde,
l’Opéra d’Alger sera une passerelle ouverte aux
musiques et arts du monde en accueillant les
troupes artistiques diverses que notre public
découvrira avec admiration et intérêt».
C’est l’orchestre symphonique national
(Osn) avec une centaine de musiciens et
choristes sous la baguette du maestro Amine
Kouider, qui a animé ces soirées d’ouverture
officiel accompagnées d’une pléiade de
chanteurs, offrant au public un voyage musical
dans le riche patrimoine algérien dans toute sa
diversité plurielle, ainsi des pièces du répertoire
universel.
Le coup d’envoi de la soirée artistique a été
donné avec l’interprétation de la solennel de
l’hymne national algérien. Et c’est Nada
Rayhane qui a eu l’honneur d’interpréter le
premier chant dans ce temple de l’art lyrique
avec Li anaka mithli touhibou El-Djazaïr, composé par Noubli Fadel sur des paroles
d’Azzedine Mihoubi.
La soirée a ainsi été marquée par une
véritable valse enivrante entre le patrimoine
musical algérien et universelle avec notamment
l’interprétation comme les Noces de Figaro de
Wolfgang Amadeus Mozart, Le lac des signes
de Piotr Tchaikovsky, La Traviata de Giuseppe
Verdi ou encore un concerto pour piano de
Sergueï Rachmaninov majestueusement interprété par la pianiste Louiza Hamadi.
Photo : S. Zoheir
Par
Sihem Bounabi
e Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en
compagnie d’une importante délégation
ministérielle, a officiellement inauguré,
jeudi dernier, l’Opéra d’Alger, un bijou
architectural moderne, situé dans la commune
d’Ouled Fayet, à l’ouest d’Alger. Le Premier
ministre était accompagné du président de
l’Assemblée nationale populaire, Mohamed
Larbi Ould Khelifa, et d’une importante délégation ministérielle dont le ministre des Affaires
étrangères et de la Coopération internationale,
Ramtane Lamamra. Etait également présent à
cette cérémonie d’ouverture l’ambassadeur de
Chine ainsi que plusieurs ambassadeurs et
représentants du corps diplomatique accrédités
en Algérie. La soirée d’ouverture s’est déroulée
en présence d’un nombreux public d’invitées
dont de nombreuses personnalités de la culture
algérienne, de hauts fonctionnaires et les
lauréats du baccalauréat.
Lors de son allocution d’ouverture, le
ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a
souligné que «la réception de l’Opéra d’Alger
est un énorme acquis pour la culture algérienne
qui enregistre un saut qualitatif et quantitatif,
ces dernières années». Le ministre a indiqué
que la réception de cet espace inédit en Algérie
est le fruit d’une vision éclairée du président de
la République, Abdelaziz Bouteflika, et de la
coopération économique, politique, et maintenant culturelle, entre l’Algérie et la Chine».
Ainsi, ce nouveau pôle d’excellence conforte, le
dernier amendement de la Constitution érigeant
la culture en droit fondamental du citoyen mais
aussi l’intérêt de l’Etat algérien pour la culture
comme levier d’unification nationale et d’émancipation du citoyen.
Photo : DR
Photo : S. Zoheir
O
Reda Cadi
ran, la capitale de l’ouest, est, depuis
hier, le rendez-vous du 7e art. El Bahia
accueille la 9 e édition du Festival
international d’Oran du film arabe (Fiofa). Cette
ville dont l’histoire est un brassage continuel de
cultures, veut coûte que coûte hisser cette manifestation au rang de festival de première classe
digne de son statut et travaille à en faire un
«rendez-vous fidèle et incontournable du
cinéma arabe».
Aussi, l’objectif du Fiofa ne se limite-t-il pas
à devenir seulement une vitrine du cinéma
arabe, mais vise aussi le développement du
7 e art, l’encouragement de la coproduction
cinématographique araba-arabe et la mise à la
disponibilité des jeunes cinéastes arabes d’une
scène qui leur offrira l’opportunité de présenter
leurs œuvres, d’apparaître et, surtout, de se
frotter à leurs aînés.
Depuis la création, en 2007, du premier
festival consacré exclusivement aux films
arabes, la manifestation a ratisser large et tout
fait pour attirer les grandes figures du cinéma
arabe qui étaient sur les devants de la scène.
Elles étaient invitées pour rehausser ce rendezvous culturel par la présentation de leurs œuvres
cinématographiques, leur participation aux
conférences ou même par leur unique présence,
pour être honorés. Parmi ces stars, on citera
Mahmoud Yacine, Mahmoud Abd El-Aziz,
Hussein Fahmi, Yousra, Doureid Laham, Susan
Najm al-Din qui ont foulé la scène du FIOFA
aux côtés d’autres personnalités de Tunisie, du
Maroc, du Liban… qui ont marqué le cinéma
arabe.
Concernant la programmation, le festival
dont chaque édition a son «cinéma invité», s’est
astreint à respecter le canevas : une compétition
pour les trois catégories classiques (longs
métrages, courts métrages et films documentaires), hommages et conférences et/ou ateliers
en marge de la manifestation. Parallèlement, dès
Atelier sur l’adaptation cinématographique
UN ATELIER sur l’adaptation d’œuvres
littéraires au cinéma est programmé au profit de
sept jeunes réalisateurs et cinéastes algériens, en
marge de la 9e édition du Festival international
d’Oran du film arabe (Fiofa). Cet atelier,
organisé en coordination avec l’Institut culturel
britannique (British council), sera encadré par le
réalisateur et producteur anglais Richard
Bracewell, qui a une longue expérience dans le
domaine de l’adaptation, ayant travaillé sur un
nombre important d’œuvres adaptées au cinéma.
Les sept cinéastes qui suivront l’atelier,
travailleront sur des œuvres de William
Shakespeare. L’encadreur est un connaisseur
dans le domaine. Il a adapté plusieurs des
œuvres de l’auteur en films dont Bill (2015),
dernier film de ce cinéaste, qui sera projeté pour
la première fois en Algérie lors du 9e Fiofa à
l’occasion de la commémoration du 4000 anniversaire de la mort de ce grand homme de lettre.
L’encadreur tentera, durant les cinq jours de
l’atelier, d’enseigner l’art et les techniques de
l’adaptation des œuvres classiques au cinéma,
tout en esquissant une réponse à la probléma-
tique de cette session : «Pourquoi adapter des
œuvres classiques ?» Cet atelier vise à débattre
de l’importance de l’adaptation des œuvres de
Shakespeare qui ont inspiré plus de 1 600 films
jusqu’à présent. Richard Bracewell est un
réalisateur et producteur britannique né en
1968. Il a à son compte, plusieurs longs
métrages dont Le gigolo (2005), qui a été
présenté dans les festivals les plus prestigieux.
Il a, par ailleurs, signé plusieurs films qui ont
enregistrés du succès tels que Cuckoo et Stuff
the week.
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Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016
C U L T U R E
COMMÉMORATION DE LA 10E ANNÉE DE LA DISPARITION DU MAÎTRE DU CHÂABI
Guerrouabi honoré sur la scène musicale algéroise
Deux manifestations ont été dédiées à l’hommage au maître dont les chansons ont été reprises
sur les scènes du Palais de la Culture Moufdi-Zakaria et de Tahtaha des artistes au port d’Alger
Par
Reda Cadi
e maître de la chanson
chaabie, Hachemi
Guerrouabi, a été honoré
sur scène de la meilleure manière
qui soit : en chanson. Pour la
commémoration de la 10e année
de sa disparition (1938-2006),
plusieurs chanteurs se sont
donnés rendez-vous, mercredi
soir dernier, sur la scène du
Palais de la Culture MoufdiZakaria, pour ressusciter l’interprète inégalé d’El Haraz avec un
gala où se sont mêlés hawzi et
chaabi pour interpréter les plus
beaux succès du chantre du
chaabi.
Organisée dans le cadre de la
Semaine culturelle Hachemi Guerrouabi, cette soirée a été animée
par les orchestres Leriem et El
Barah de l’association culturelle
éponyme, qui ont exécuté avec
brio des qsîd et des chansonnettes
célèbres du défunt artiste.
En ouverture, l’artiste Bedjaoui
Tarek Ayad, lauréat du prix
national Hachemi Guerrouabi
2015, a repris Kifach hilti ya nassi
à la manière du regretté
Guerrouabi. L’orchestre Leriem,
composé de célèbres interprètes de
la chanson hawzi dont Lamia
Madini, Dalila Naim et Nawel
Illoul, a exécuté plusieurs chansonnettes de Guerrouabi notamment Goulou l’ness et Tawahacht
el Bahdja. Abdelkader Chaou s’est
également déplacé pour l’occasion
et a interprété quelques succès du
maitre, sous les applaudissements
et les youyous du public. Quant à
Photo : DR
L
l’orchestre El Barah, il reprendra
des morceaux comme Allo allo,
L’barah et Qorsan ighnam, qui
seront interprétés par des chanteurs confirmés tels Kamel Aziz,
Mehdi Tamache et Mohamed
Aïdaoui.
La semaine culturelle Hachemi
Guerrouabi, organisée par l’Association culturelle éponyme, a été
clôturée jeudi dernier par un gala
qui a été animé par plusieurs
artistes dont la doucereuse Nadia
Benyoucef et le truculent Djamel
Allem.
Guerrouabi était également
sur la «Tahtaha» (placette) des
artistes au port d’Alger. Sid Ali
Driss a ouvert, jeudi soir dernier,
la manifestation «Layali
Mezghenna» par un récital oscillant entre le qcid du terroir et les
chansonnettes avec une orchestration respectant les traditions à
la manière du maître. Ce spectacle inaugure un programme
d’animation musical qui se poursuivra jusqu’à la fin de la saison
estivale, a indiqué l’Etablissement Arts et culture de la wilaya
d’Alger, organisateur de la manifestation, rapporte l’APS. Même
si le public n’était nombreux à
cette soirée inaugurale, Sid Ali
Driss n’a toutefois pas fait défaut
et fait honneur à son mentor en
revisitant, à sa manière, le répertoire de chansonnettes écrites par
Mahboub Bati, et dont le défunt
El Hachemi Guerouabi a fait des
succès que tout le monde
fredonne. Avec la même profondeur dans la voix que celle de
son idole, Sid Ali Driss a également offert medley d’extraits de
qcid. Natif de Tizi Ouzou en
1956, Sid Ali Driss, proche
parent d’El Hachemi Guerouabi
et un de ses rares élèves directs,
avait fait ses classes dans
l’association El Fen wel adeb
avant de se faire remarqué dans
des émissions de la télévision et
de la radio alors qu’il n’avait que
20 ans. Inauguré jeudi par Sid
Ali Driss, le premier cycle de
Layali Mezghenna a enchaîné,
hier soir avec Meriem Ben Allal,
la nouvelle voix de la musique
andalouse de Tlemcen, qui a
présenté son dernier album
hommage au Cheikh Redouane
Bensari. Pour ce soir, la scène de
la Tahtaha sera dédiée au chant
aïssaoua constantinois qui
sera représentée par un de ses
grands interprètes de référence
Zineddine Bouchaâla. «D’autres
figures de la musique algérienne
se produiront également sur
cette placette à l’instar de
Abdelkader Chaou ou Mbarek
Dakhla ou encore le chanteur de
musique kabyle Kheloui
Lounes», ont indiqué les
organisateurs.
Inaugurée en 2014, cette
petite terrasse de la pêcherie
d’Alger aménagée en caféspectacle, bien tenu avec une vue
imprenable sur le port de pêche
et la baie d’Alger, a déjà
accueilli de nombreux événements, dédiés à la musique
andalouse et au châabi, dont le
dernier remonte au mois de
ramadhan dernier, et qui ont
connu un franc succès auprès du
public.
R. C.
DERNIER ROMAN EN LANGUE ARABE DE SMAÏL YABRIR
Moula el hayra, une fresque humaine du vieux Djelfa
Smaïl Yabrir poursuit son
exploration des rapports entre
terroir, histoire collective et
destins individuels en brossant
des portraits attachants
d’habitants d’El Garaba, dans la
banlieue nord de cette ville des
Hauts-Plateaux algériens.
Dans les venelles de ce lieu
décrépit qui fut «le noyau de la
Photo : DR
NOSTALGIQUE et tourmenté, célébrant avec poésie la
mémoire des lieux et les amours
perdus, Moula el hayra, dernier
roman en langue arabe de Smaïl
Yabrir, propose une fresque
humaine dans un vieux quartier
populaire de Djelfa. Pour son
quatrième roman, édité en
Algérie, en Tunisie et au Liban,
ville avant d’en devenir la
périphérie», le lecteur croisera
en premier Bachir «Eddili»
(déformation de mot «délai»
dans le parler algérien), un
homme de 63 ans, de retour chez
lui après une longue absence.
Poète inaccompli et fauché,
militant de gauche exilé à l’autre
bout de la ville depuis les années
1990, lorsque les gens s’étaient
mis à redécouvrir leur islam,
Bachir Eddili erre dans
El Garaba, tourmenté par
El Khawniya, une mystique
entourée de légendes et dont il a
été l’époux durant une seule
année.
A travers le récit de ce retour
se dévoilent les histoires d’autres
anciens du quartier : des
compagnons de lutte, comme
Abdelhamid l’instituteur,
d’autres plus jeunes, Yahia, le
sourd- muet et son amour perdu
Ettalia, ou encore Mina, le fils de
Bachir et d’El Khawniya, devenu
un élu municipal influent. Par
petits textes titrés, insérés dans
les parties plus grandes qui
divisent le roman, l’écrivain se
focalise ainsi sur tel ou tel destin
individuel, tout en révélant des
détails sur la vie d’autres person-
nages. En faisant se côtoyer
l’intime et le collectif, les
vicissitudes et les bouleversements historiques, Smaïl Yabrir
donne à ce roman de 424 pages
des allures de fresque aux détails
multiples et où le lecteur voit se
dessiner en filigrane l’image de
toute une communauté.
Cette impression est par
ailleurs renforcée par les thèmes
récurrents que l’écrivain développe dans chacun des chapitres,
et par des traits communs aux
personnages principaux.
Nombres d’entre eux ont, en
effet, quitté El Garaba pour y
revenir, avaient été des
amoureux transis, des solitaires
recueillis par des étrangers
durant les années de violence
terroriste, ou encore des
marginaux habités par la langue
et la poésie. Ce dernier point,
central chez Bachir et Yahia - le
premier n’ayant jamais pu écrire
un poème valable et le second ne
s’exprimant que par l’écrit-,
permet au romancier, poète lui
aussi, de célébrer les grands
noms de la poésie arabe,
d’El Mouttanabi à El Halladj en
passant par Ibn Al Faridh et
Antar Ibn Chaddad. Cités dans
les dialogues ou les monologues,
ces poèmes amoureux et
mystiques, accompagnant une
prose elle-même très poétique,
confèrent une dimension
spirituelle à ce roman déjà riche
de son réalisme et de la profondeur psychologique de ses
personnages. Ces éléments
réunis - auxquels s’ajoute l’attention particulière à la culture et
aux traditions de la région de
Djelfa -, font de Moula el hayra
un des romans les plus aboutis
de Smaïl Yabrir, tant sur le plan
formel que dans les thèmes, déjà
présents dans Wassyat el
Mâatouh et Barida ka ountha,
ses deux précédents romans. Il
inscrit également le romancier de
37 ans dans la lignée des
écrivains humanistes, et attachés
à leur terroir, avec une vision du
monde et de la littérature que des
auteurs comme l’Egyptien
Naguib Mahfoudh et l’Algérien
Mouloud Mammeri ont portées à
son sommet. Lauréat en 2013 du
prestigieux «Prix Tayeb Salih»
(décerné par des critiques arabes
en hommage au grand auteur
soudanais du même nom), Smaïl
Yabrir est aussi dramaturge et
journaliste.
APS
S O C I É T É
Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016
15
UN DÉCOR ÉDÉNIQUE DEPUIS LA NUIT DES TEMPS
Jijel : entre mer et montagne,
la corniche invite au voyage
Généralement, les saisons estivales se suivent et se ressemblent à Jijel, mais celle-ci semble déroger à la tradition pour
la bonne raison que les autorités locales entendent mettre de l’ordre «dans la maison» et éviter les «erreurs commises»
par le passé, sur plusieurs plans. Aucune forme de squat de plages n’est tolérée, aucune forme d’exploitation illégale
d’espaces publics n’est autorisée. Les directives du gouvernement, en matière de gestion des plages, sont appliquées à
la lettre, comme on a pu le constater au niveau de plusieurs plages où le squat et racket des estivants n’ont plus droit de
cité. Les services de sécurité (police et gendarmerie ainsi que la Protection civile pour secourir les baigneurs en danger
veillent au grain et interviennent là où tout manquement à la réglementation est signalé
Par
Algérie presse service
n ne visite pas Jijel sans
découvrir sa célèbre
corniche qui s’étire,
d’Est en Ouest, sur 120 km de
côtes où le bleu de la mer
domine en rivalisant avec la
verdure de ses montagnes,
comme pour ajouter un plus au
décor déjà édénique depuis la
nuit des temps.
Ce cadre, un don du Ciel, a
fait que Jijel reste courtisée, pas
uniquement en été pour ses
belles plages, mais aussi le
reste de l’année en raison de
son hospitalité légendaire, de sa
population accueillante mais
surtout de la sérénité et de la
tranquillité qui y règnent.
Se présentant comme une
carte postale naturelle, la corniche jijelienne est une vraie
merveille tout autant que ses
célèbres «Grottes», situées dans
la commune de Ziama Mansouriah, à l’ouest de la wilaya.
Chaque mètre linéaire
parcouru invite à l’extase et à la
découverte des multiples féeries et curiosités de Dame
nature.
A Jijel, il n’y a pas que la
mer qui attire ses amoureux ou
habitués, mais toute une panoplie de sites constitue une
attraction incontournable.
Enchantement, extase et émerveillement peuvent être des
attributs spécifiques à cette
contrée édénique qui décline
une invitation au voyage.
Les visiteurs qui mettent
pied à terre à Jijel ne manquent
pas, durant leur séjour, de se
rendre dans les sites naturels et
Photo : DR
O
Jijel, la ville de mille
et une curiosités
Mises au jour lors des
travaux d’ouverture de la
RN43, en direction de Béjaïa,
en 1917, ces grottes sont d’une
beauté exceptionnelle et d’une
rare splendeur. Elles ont une
architecture que seule la nature
connaît le secret. Situées à
35 km à l’ouest de Jijel sur des
falaises rocheuses, ces excavations présentent une multitude
de stalactites et stalagmites aux
patrimoine de l’antique Igilgili,
tout comme un autre élément
marquant du patrimoine local,
en l’occurrence la statue en
bronze du «pêcheur raccommodant son filet» par le sculpteur
Guglielmi qui se maintient
toujours face à l’Hôtel de ville
(place de la République),
sous des platanes séculaires.
Le parc national de Taza
(PNT) qui couvre une superficie de 3.807 hectares, en prise
directe sur la mer Méditerranée
dans le golf à l’ouest de la
wilaya, est une autre curiosité
d’Igilgili.
Ce parc, inclu dans le réseau
mondial des réserves de la biosphère de l’Unesco, renferme
des écosystèmes marins et terrestres au niveau desquels on
dénombre plusieurs espèces
végétales protégées par la loi.
formes de sculpture étranges.
Ces concrétions de calcaire,
montantes et descendantes, ont
la particularité d’être des instruments de à musique à les
pianoter à la main ou avec un
objet !
Autre site qu’on ne rate pas
facilement, le grand phare
(Ras-El-Afia) qui veille sur une
plage très populaire à grande
fréquentation, située à 6 km à
l’ouest du chef-lieu de wilaya.
L’édifice de blanc vêtu se
dresse, depuis des lustres, dans
une attitude hiératique pour
alerter les navires de passage
dans la région, ou aussi signaler
aux avions en survol de nuit
qu’ils sont au-dessus de Jijel.
Cet immeuble, bâti par le
tailleur de pierre, Charles
Salva, en 1865, fait partie du
Jijel, une saison estivale
particulière
Photo : DR
touristiques qui font la
réputation de cette région. A
commencer par lesmythiques
Grottes merveilleuses de Ziama
Mansouriah, qui suscitent
encore et toujours la curiosité
de milliers de visiteurs.
D’année en année, cette
région est le théâtre d’une
déferlante de touristes, visiteurs
et estivants de tous les coins du
pays, voire de l’étranger, qui
débarquent en explorateurs
dans une région dont le charme
et la beauté, sont une symphonie de la nature.
Généralement, les saisons
estivales se suivent et se ressemblent à Jijel, mais celle-ci
semble déroger à la tradition
pour la bonne raison que les
autorités locales entendent
mettre de l’ordre «dans la
maison» et éviter les «erreurs
commises» par le passé, sur
plusieurs plans. Aucune forme
de squat de plages n’est
tolérée, aucune forme d’exploitation illégale d’espaces publics
n’est autorisée. Les directives
du gouvernement, en matière
de gestion des plages, sont
appliquées à la lettre, comme
on a pu le constater au niveau
de plusieurs plages où le squat
et racket des estivants n’ont
plus droit de cité.
Les services de sécurité
(police et gendarmerie ainsi que
la Protection civile pour
secourir les baigneurs en
danger) veillent au grain et
interviennent là où tout manquement à la réglementation est
signalé.
La nouveauté à Jijel est
incontestablement l’essor pris
par le tourisme de montagne
qui reprend ses lettres de
noblesse depuis ces dernières
années. De nombreux citoyens
et familles, notamment du Sud
du pays, préfèrent les localités
montagneuses à la à mer, à la
recherche de la fraîcheur et de
la quiétude. La «Grande bleue»
est leur seconde à option durant
leur séjour dans la région de
Jijel.
Cerise sur le gâteau pour cet
été à Jijel : le transport maritime est assuré depuis Alger via
Azzefoun (Tizi Ouzou) et
Béjaïa, et par avion avec
Marseille (chaque vendredi),
en plus de ses liaisons
quotidiennes en direction de la
capitale Alger. Symbole d’une
ouverture, tous azimuts, et
surtout pour impulser .le
tourisme.
APS
16
M O N D E
Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016
LE SOUDAN DU SUD TOUJOURS DANS LA TOURMENTE
L’ex-rébellion renouvelle sa confiance
en Riek Machar
L’ex-rébellion
soupçonne le
président Salva
Kiir de vouloir se
trouver un nouvel
interlocuteur et de
chercher à
remplacer
M. Machar par
Taban Deng Gai, le
ministre des Mines
Par
Agence France presse
ex-rébellion au
Soudan du Sud a
réaffirmé sa
confiance en son
chef, le vice-président Riek
Machar, très discret depuis qu’il
a dû fuir Juba lors des combats
de début juillet, et dénoncé les
tentatives du gouvernement
semer la discorde en son sein et
en entretenant la division en son
sein. «Nous voudrions profiter
de cette opportunité pour
affirmer que Riek Machar Teny
Dhurgon, le premier vice-président de la République, reste le
président et le commandant en
chef du Splm/A (IO)», a indiqué
l’ex-rébellion dans un communiqué reçu hier par l’AFP.
Photo : DR
L’
«Toute tentative ou conspiration
pour changer la configuration de
notre équipe dirigeante est complètement rejetée et porterait un
coup dévastateur» à l’accord de
paix d’août 2015 et au gouvernement d’union nationale, a-t-elle
ajouté. L’ex-rébellion soupçonne
le président Salva Kiir de vouloir
se trouver un nouvel interlocuteur et de chercher à remplacer
M. Machar par Taban Deng Gai,
le ministre des Mines, issu du
Splm/A (IO, in opposition) dans
le gouvernement d’union nationale. Le président Kiir et son
entourage sont «frénétiquement
occupés à essayer d’imposer
Taban Deng Gai en remplacement» de Riek Machar, a-t-elle
dénoncé. Taban Deng Gai, qui a
été le principal négociateur des
ex-rebelles pour l’accord de
paix, a donné du crédit à ces
accusations en estimant récemment que l’ex-rébellion ne se
résumait pas à la seule personne
de Riek Machar. «Le Splm/A
(IO) appelle le président Kiir et
le général Paul Malong (le chef
d’état-major de l’armée, ndlr) à
cesser immédiatement leurs
efforts militaires pour traquer
Riek Machar, dans l’espoir vain
d’installer Taban Deng Gai
comme premier vice-président»,
a repris l’ex-rébellion. Ancien
puissant commandant rebelle
lors de la lutte d’indépendance
contre Khartoum, et ex-gouverneur de l’Etat pétrolier d’Unité
(nord), Taban Deng Gai s’est
aussi aligné sur le refus du président Kiir d’accepter un renfort
des Casques bleus dans le pays.
Cette position est en contradiction avec celle de l’ex-rébellion. Celle-ci a précisé dans le
même communiqué soutenir le
«renforcement du mandat» de la
Mission des Nations unies au
Soudan du Sud, et surtout la
création d’une force régionale
d’intervention avalisée par
l’Union africaine mi-juillet lors
de son sommet à Kigali. «L’importance de l’intervention d’une
tierce partie ne peut être suffisamment soulignée. Parce que le
Soudan du Sud n’a pas de force
armée nationale, pas d’agence
de sécurité nationale. Les
armées existantes sont toutes
partisanes et à caractère ethnique», a argué l’ex-rébellion.
Le président Kiir a appelé jeudi
dernier Riek Machar à rentrer à
Juba et dit attendre une réponse
sous «48 heures», tout en s’engageant à «assurer sa sécurité».
M. Machar a quitté Juba après
les combats meurtriers (au moins
300 morts) qui ont opposé du 8
au 11 juillet ses troupes à celles
de M. Kiir, et n’est plus apparu
en public depuis.
AFP
SELON LE WALL STREET JOURNAL
Syrie : Moscou a bombardé un poste
de forces américaines et britanniques
première attaque, des avions
russes ont bombardé un camp de
rebelles syriens utilisé par des
familles de combattants soutenus
par la CIA, situé à environ
80 kilomètres à l’ouest de
At-Tanf. Ces attaques ont renforcé l’opposition de responsables, au Pentagone et à la CIA,
à coopérer avec Moscou, selon
les responsables militaires et du
renseignement cités par le
quotidien. Mais la MaisonBlanche et le département
d’Etat, désireux d’éviter une
escalade militaire, ont convenu
de continuer à rechercher un
compromis.La semaine dernière,
les chefs de la diplomatie russe
et américaine, Sergueï Lavrov et
John Kerry, se sont mis d’accord
pour coopérer militairement en
Syrie contre les groupes
jihadistes Etat islamique (EI) et
Al-Nosra (branche locale
d’Al-Qaïda). D’après cet accord,
Moscou cesserait de bombarder
les positions des rebelles syriens
soutenus par Washington et
empêcherait son allié syrien de
faire de même, en échange d’un
moindre isolement russe sur la
scène internationale, selon le
Wall Street Journal.
AFP
Photo : DR
DES AVIONS russes ont
bombardé en juin un poste
militaire en Syrie utilisé par des
soldats d’élite américains et
britanniques et en juillet un
camp lié à la CIA, a rapporté le
Wall Street Journal dans son
édition d’hier, citant des responsables américains. Ces frappes,
qui ont eu lieu respectivement le
16 juin et le 12 juillet selon le
quotidien américain, avaient
pour but de faire pression sur les
Etats-Unis pour qu’ils coopèrent
plus étroitement avec la Russie
dans le ciel syrien. La veille de
la première attaque, un contingent de 20 forces spéciales britanniques venaient de quitter le
poste, situé dans le sud de
la Syrie, à une quinzaine de
kilomètres de la frontière
jordanienne à At-Tanf. Le poste
a été touché par des armes à
sous-munitions, ont précisé
au journal des responsables
américains et rebelles.
Les initiatives américaines
pour chasser les forces russes
n’ont pas empêché une nouvelle
attaque le 12 juillet contre un
camp lié à la CIA, l’agence
américaine de contre-espionnage. Trois semaines après la
Karadzic fait appel de sa condamnation pour génocide
L’ANCIEN dirigeant
bosno-serbe Radovan Karadzic a
fait appel, hier, de sa condamnation pour génocide et crimes
contre l’humanité pendant la
guerre de Bosnie (1992-95),
accusant le Tribunal pénal
international pour l’exYougoslavie (Tpiy) de ne pas
lui avoir accordé de procès
équitable.
L’ex-président de la
République serbe de Bosnie, âgé
de 71 ans, plus haut responsable
jamais jugé par le TPIY, a été
condamné en mars dernier à quarante ans de prison pour génocide, crimes contre l’humanité et
crimes de guerre.
Il a notamment été reconnu
coupable d’un chef d’accusation
de génocide pour le massacre de
juillet 1995 à Srebrenica, «zone
de sécurité» sous protection
théorique de l’Onu où
8 000 Musulmans de Bosnie,
hommes et adolescents,
ont été tués par les séparatistes
bosno-serbes. Selon Radovan
Karadzic, les juges ont adopté
une approche partiale en cédant
aux requêtes de l’accusation sans
jamais accéder aux siennes.
Il écrit dans son recours
que les juges ont été guidés dans
leur décision par des «présomptions» plutôt que par des
«preuves solides». «L’erreur la
plus flagrante figure dans le
constat, fondé sur l’interprétation d’une conversation cryptée,
que le président Karadzic parta-
geait la volonté de tuer les
prisonniers de Srebrenica et
qu’il était dès lors coupable de
génocide», poursuit Radovan
Karadzic.
Pendant le procès, Radovan
Karadzic, qui a assuré seul sa
défense, a plaidé non coupable,
rejeté les accusations portées
contre lui, se présentant comme
un héros de la nation serbe et
imputant une partie des faits qui
lui sont reprochés aux
Musulmans de Bosnie.
M O N D E
17
Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016
IL DÉCRÈTE L’ETAT D’URGENCE ET COMPTE RÉACTIVER LA PEINE DE MORT
Erdogan, vers le pouvoir absolu ?
Pour l’Europe, la ligne rouge à ne pas franchir semble celle du rétablissement de la peine de mort, évoqué
par le président Erdogan pour punir les putschistes. En 2004, Ankara avait pourtant décidé d’abolir
la peine capitale en vue d’entamer les négociations d’adhésion avec l’Union européenne
Par
la Rédaction Internationale
our son premier retour à
Ankara depuis la tentative
de putsch du 15 juillet, le
président turc, Recep Tayyip
Erdogan, avait promis une «décision importante» suscitant les
hypothèses les plus probables :
le rétablissement de la peine
de mort, un changement
constitutionnel vers un régime
présidentiel ou un État d’urgence
généralisé à l’ensemble du pays.
La vaste batterie de mesures de
répression engagée contre de
nombreux pans de la société a
provoqué l’inquiétude des
dirigeants européens. La
représentante de la diplomatie
européenne Federica Mogherini
a appelé à protéger l’État de
droit en Turquie. Mercredi
20 juillet, le porte-parole de la
chancelière allemande, Angela
Merkel, a dénoncé les mesures
du gouvernement comme
«contraires» à l’État de droit.
Malgré les affirmations du
Premier ministre turc,
Binali Yildirim, selon lesquelles
la purge serait effectuée dans «le
cadre du droit» et sans aucun
«esprit de vengeance», l’ampleur
de la répression inquiète.
Après avoir accusé le réseau du
prédicateur Fethullah Gülen
d’être à l’origine du coup, le
gouvernement a licencié ou suspendu près de 50 000 employés
du secteur public et arrêté
Photo : DR
P
10 000 autres, selon un
comptage du quotidien Hürriyet,
soit 4% de l’ensemble de la
Fonction publique. Environ
9 000 militaires, magistrats et
policiers font l’objet d’une
procédure judiciaire, parmi lesquels 26 généraux et amiraux.
L’épuration a aussi touché le
ministère de l’Éducation, un
secteur où le réseau Gülen est
particulièrement influent, avec la
suspension de 15 200 employés.
Le conseil de l’enseignement
supérieur a annoncé que toutes
les missions à l’étranger des
universitaires turcs étaient
interdites jusqu’à nouvel ordre.
La répression s’étend même
au-delà des frontières du pays, la
Turquie ayant demandé au
Cambodge la fermeture d’écoles
supposément liées à Fethullah
Gülen. La promesse d’Erdogan
d’éliminer le «virus» factieux du
pays frappe les suspects
jusqu’après leur mort?: mardi,
l’Agence des affaires religieuses
L’abolition de la peine
capitale en toutes circonstances
est effectivement une obligation
inscrite dans la Convention
européenne des droits de
l’Homme. «Aucun pays ne
peut adhérer à l'Union
européenne s'il introduit la peine
de mort», a menacé la chef de la
diplomatie de l'UE, Federica
Mogherini, rejointe notamment
par les voix allemandes et
françaises.
R. I.
(Diyanet), la plus Haute autorité
islamique turque, a annoncé
qu’elle refuserait les obsèques
religieuses aux putschistes tués.
Pour l’Europe, la ligne rouge à
ne pas franchir est celle du
rétablissement de la peine de
mort, évoqué par le président
Erdogan pour punir les
putschistes. En 2004, Ankara
avait décidé d’abolir la peine
capitale en vue d’entamer les
négociations d’adhésion avec
l’Union européenne.
APRÈS AVOIR ÉTÉ INVESTI OFFICIELLEMENT CANDIDAT DES RÉPUBLICAINS
Trump engage la bataille contre Clinton
Par
Photo : DR
la Rédaction Internationale :
LE RÉPUBLICAIN
Donald Trump a engagé un
virage sécuritaire dans la
campagne présidentielle
américaine pour tenter de
remonter son retard contre la
démocrate Hillary Clinton,
associée au bilan des années
Obama.
Le milliardaire new-yorkais
de 70 ans a été accepté jeudi soir
dans un discours la nomination
comme candidat républicain à la
Maison- Blanche, au dernier jour
d’une convention d’investiture
chaotique, à Cleveland. Un sacre
sans fausse note ni dérapage,
tranchant avec l’amateurisme
occasionnel et la désunion
qui ont produit polémiques et
incidents toute la semaine.
Devant les délégués du parti, il
s’est présenté comme un recours
pour une nation décrite comme à
feu et à sang, le seul à avoir la
poigne nécessaire pour terroriser
les délinquants, fermer la porte
aux clandestins venus du
Mexique, et tenir tête aux
pays qui infligent selon lui
«humiliation après humiliation»
aux Etats-Unis, de l’Iran à la
Chine. Désireux d’endosser les
habits présidentiels, Donald
Trump a scrupuleusement lu le
long discours qui défilait sur des
prompteurs, tout en réussissant à
transmettre l’impétuosité qui a
fait son incroyable succès électoral. Surtout, il n’a pas qualifié
sa rivale d’«Hillary la crapule»,
alors qu’il utilisait ce surnom à
chaque meeting. Et il a fait signe
d’arrêter aux délégués qui
scandaient : «Enfermez-la!» en
leur lançant un très civil: «Non,
battons-la en novembre». La
tonalité autoritaire du discours a
plu à de nombreux républicains,
mais glacé le sang des
démocrates. «Ce type veut être
Président ou dictateur?», a écrit
sur Twitter Bernie Sanders,
le perdant des primaires
démocrates. «Davantage de
peur, de division, de colère, de
haine: sa réponse nous rappelle
à nouveau qu’il n’a pas le
caractère ni les compétences
pour être président», a déclaré le
président de la campagne
d’Hillary Clinton, John Podesta.
Au milieu des confettis et des
dizaines de milliers de ballons
lâchés dans une atmosphère
électrique dans la salle
omnisports de Cleveland,
l’ancien rival des primaires
républicaines Scott Walker se
disait optimiste sur le rassemblement de la famille républicaine.
«Tout le monde se dit, allez, on
va élire Trump», a confié
Daniel Carter, délégué de l’Ohio.
«On ne veut absolument pas
d’Hillary Clinton à la MaisonBlanche». Les ressemblances
avec le discours de Richard
Nixon à la convention républicaine de 1968 étaient voulues.
De son côté Hillary Clinton,
68 ans, va revenir au centre de
l’actualité lors d’un meeting en
Floride. L’annonce du nom de
son colistier devrait intervenir
avant le début de la convention
démocrate, lundi à Philadelphie.
Le sénateur de Virginie,
Tim Kaine, et le secrétaire à
l’Agriculture, Tom Vilsack, sont
deux des prétendants les plus
cités. Après le spectacle de
désunion de la convention
républicaine, les démocrates ont
prévu un casting cinq étoiles
pour introniser Hillary Clinton:
Barack et Michelle Obama, Bill
Clinton, tout ce que la galaxie
démocrate compte de poids
lourds et d’étoiles montantes.
La bataille de novembre a
commencé.
R. I.
18
S P O R T S
Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016
SPORT POUR TOUS
CAN-2016 DE HANDBALL (DAMES)
Quatre sites ont été choisis pour accueillir les épreuves sportives. Il s’agit de la
plage artificielle d’El Djamila, l’esplanade du port d’El Djamila, la forêt de
Bouchaoui et l’INFS/STS Aïn Benian. Le président de la FAST, El Hadi Mossab, s’est
félicité de la réussite de cet événement qui se déroule pour la 6e année consécutive,
permettant aux enfants du Sud algérien de découvrir leur pays et créer des liens
d’amitié avec les autres participants
LA SÉLECTION algérienne de handball (dames)
effectuera un stage préparatoire
au Centre des équipes nationales de Souidania (Alger) du
25 juillet au 1er août en vue de
la 22 e Coupe d’Afrique des
nations CAN-2016 prévue
en Angola (28 novembre7 décembre), rapporte vendredi
la Fédération algérienne de
handball (FAHB) sur sa page
facebook.
Le staff technique national
conduit par Guernane Zoheir
a retenu en prévision de
cette étape préparatoire
22 joueuses, dont six évoluant
au GS Pétroliers.
Lors de la CAN-2016,
l’Algérie évoluera dans le
groupe B en compagnie de la
Tunisie, du Congo, de la
Guinée, et de l’Egypte.
Liste des joueuses retenues :
Gardiennes de buts :
Boussora Fatma (HBC El
Biar), Benaissa Sara (HHB
Saida), Bechir Silia (US
Akbou).
Joueuses de champ :
Boudjellal Iméne , Senouci
Houda , Benabi Sara , Haimeur
Fatiha Zaiadi Zohra, Selhi
Aicha (GS Pétroliers),
Iberraken Fatiha , Belouchrani
Feriel Ferraoun Souad, Ait
Ahmed Feriel (HBC El Biar),
Meftah Imene, Bakoura Khadidja (HHB Saida), Belameri
Souhila, Benfoughal Oumina
(FS Constantine), Oumedjkane
Thiziri, Zouaoui Sylia (JS
Awzelaguen), Benaaziez
Aicha (OJS Constantine) Ait
Habib Sara, Azi Sara (US
Akbou).
Par ailleurs, la sélection
algérienne de handball des
moins de 21 ans (U-21) a battu
son homologue slovène 25-21
en match amical préparatoire
disputé mercredi à Zrece
(Nord-est de la Slovénie) en
vue de la Coupe d’Afrique des
nations CAN-2016 au Mali
(11-18 septembre).
Les hommes du duo Rabah
Gherbi-Salah Bouchekriou
signent ainsi leur premier
succès en terre slovène après la
défaite essuyée face au pays
hôte mardi (29-18).
Les équipiers d’Ayoub Abdi
disputeront deux autres rencontres amicales face au même
adversaire les 25 et 26 juillet
avant leur retour au pays prévu
le 30 du mois.
Les Verts ont effectué auparavant un stage d’une semaine
à Alger, bouclé la veille du
départ en Slovénie, samedi.
La dernière étape préparatoire en vue du rendez-vous
continental se déroulera également en Slovénie du 20 août au
5 septembre avant le départ au
Mali, selon le programme
établi initialement par la Fédération algérienne de handball
(FAHB).
APS
Les Algériennes
en stage à Alger
du 25 juillet
au 1er août
Jeux d’été : plus de 200 athlètes
e
présents à la 6 édition
Par
Rédaction sportive
lus de 200 jeunes athlètes
représentant neuf wilayas
du Sud du pays prennent
part à la 6 e édition des Jeux
d’été du sport pour tous, qui se
déroule du 20 au 27 juillet à
Aïn Benian (Alger).
Consacrée aux enfants âgés
de 10 à 14 ans, cette manifestation organisée par la Fédération
algérienne du sport pour tous
(FAST), verra le déroulement
d’activités sportives en football, basket-ball, volley-ball,
pétanque, ainsi que des initiations à la pêche sportive, au
sport de voile et le speed-ball.
Quatre sites ont été choisis pour
accueillir les épreuves sportives. Il s’agit de la plage artificielle d’El Djamila, l’esplanade
du port d’El Djamila, la forêt
de Bouchaoui et l’INFS/STS
Ain Bénian.
Le président de la FAST, El
Hadi Mossab, s’est félicité de
la réussite de cet événement qui
se déroule pour la 6 e année
consécutive, permettant aux
enfants du Sud algérien de
découvrir leur pays et créer des
liens d’amitié avec les autres
participants. «Pour cette édition, nous avons réussi à
regrouper des jeunes athlètes
issus de 9 wilayas du Sud, qui
auront un riche programme
d’activités. Outre la programmation sportive, nous avons
prévu des sorties à vocation
culturelle et touristique pour
Photo : DR
P
faire découvrir la capitale à ces
jeunes», a indiqué El Hadi
Mossab à l’APS, en marge de
la cérémonie d’ouverture qui
s’est déroulée mercredi à l’Institut national de formation
supérieure en sciences et technologie du sport d’Aïn Benian.
«Les participants bénéficieront
également d’un programme
d’initiation aux sports nautiques, encadré par des anima-
teurs formés par notre Fédération», a souligné le président de
la FAST. La vice-championne
du monde de speed-ball,
Aissioui Amel, animatrice de
l’atelier dédié à sa discipline, a
de son côté, estimé que ces
joutes sont une «belle opportunité» pour la promotion de son
sport auprès des plus jeunes.
«Les jeux d’été sont une occasion formidable pour faire
découvrir le speed-ball aux
jeunes athlètes, qui pourront
représenter l’Algérie dans les
compétitions internationales»,
a-t-elle souhaité.
Les jeunes athlètes qui prennent part à cette manifestation
sportive sont issus des wilayas
d’Adrar, Tindouf, El Oued,
Djelfa, M’Sila, Béchar, Biskra,
Ouargla et de Ghardaïa.
R. S.
AFROBASKET-2016 U18 FILLES
La sélection algérienne peaufine sa préparation à Alger
LA SÉLECTION algérienne féminine de basket-ball
U18 sera en stage du 23 juillet
au 1er août au Centre de préparation des équipes nationales à
Souidania (Alger), en vue de sa
participation au Championnat
d’Afrique des nations qui débutera le 26 août en Egypte.
C’est le deuxième stage du
Cinq algérien, après celui
effectué du 13 au 20 juillet à
Boukerdane (Tipasa).
Le staff technique composé
de l’entraîneur principal,
Djaffar Cherbal, et son
adjointe, l’ancienne internationale Radia Boulahia, a
fait appel à une liste de
16 joueuses, dont deux évoluant en France : Esma Bouhafs
(Sluc Nancy) et Myriam Zaidi
(AS Villeurbane), auxquelles
s’ajoutent 5 joueuses de la JF
Kouba. Deux autres stages précompétitifs attendent les basketteuses algériennes avant de
prendre part au Championnat
d’Afrique des nations U18
filles qui se déroulera du
26 août au 6 septembre en
Egypte.
Le premier se tiendra également à Souidania du 4 au
12 août, alors que le second
stage se déroulera du 15 au
24 août à Ghermoul (Alger).
Liste des joueuses convoquées :
Souheila Kaci Chaouche,
Katia Kerma, Soulef Melekia,
Rym Arabidou, Hiba Azirou
(JF Kouba), Selma Hemici,
Sarra Outaleb (GS Pétroliers),
Manel Boukherrouba, Bouchra
Achit (MR Chlef), Chaima
Hedahdia (AU Annaba),
Yasmine Zoghlache (USM
Alger), Amina Toumi (FS
Sétif), Kenza Lalouche (HD
Marine), Radia Chefaa (NB
Staouéli), Esma Bouhafs (Sluc
Nancy - France), Myriam Zaidi
(AS Villeurbane - France).
L’Algérie dans le groupe A avec le Rwanda
La sélection algérienne de basket-ball U18 a été versée dans le groupe A du
Championnat d’Afrique des nations de la catégorie, prévu du 22 au 31 juillet à Kigali,
selon le tirage au sort effectué ce jeudi dans la capitale rwandaise.
Le Cinq algérien évoluera aux côtés du Rwanda (Pays organisateur), du Gabon, du
Zimbabwe, du Mali, et de la Côte d’Ivoire.
Pour le compte de la première journée prévue, aujourd’hui, l’Algérie sera opposée
au Zimbabwe, qui n’est pas encore arrivée sur place, selon le chef de la délégation
algérienne, Mohamed Boufenik.
Le groupe B est lui composé de l’Egypte, de la Tunisie, du Benin, de l’Angola, du RD
Congo, et de l’Ouganda.
Les quatre premiers de chaque groupe seront qualifiés pour les quarts de finale, alors
que les autres équipes disputeront des matchs de classement.
L’Algérie s’était qualifiée à la phase finale de l’AfroBasket U18, suite à une double
confrontation face au Maroc pour le compte des éliminatoires de la Zone 1 de la
FIBA-Afrique, disputée fin juin à Alger.
Les Algériens avaient remporté les deux matchs sur les scores de (69-60) et (69-44).
19
S P O R T S
Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016
JEUX OLYMPIQUES DE RIO
Brèves des JO-2016
Présents ou absents, les athlètes
russes fausseront la fête
Natation - Algérie :
pas de Rio pour la nageuse
Majda Chebaraka
Quelques athlètes russes ont fait appel au CIO pour qu’indépendamment de la sanction
globale frappant leur fédération ne soient pas pénalisés les sportifs «propres»
Par
A. Lemili
Photo : DR
«Q
ue seraient les Jeux
olympiques sans la
présence d’une
nation qui, plus est, a l’habitude
de partir à la moisson de
médailles comme d’autres
nouent les lacets de leurs souliers ?» Mais cette interrogation
en appelle forcément cette
autre : «Que seraient les Jeux
olympiques si les athlètes russes
suspectés dans leur quasi majorité d’usage quasi-systématique
de substances interdites par les
institutions sportives étaient présents à Rio au début du mois
prochain ?»
Question cornélienne donc à
laquelle le Tribunal arbitral des
sports a tranché en déclarant
inappropriée la présence de la
Russie aux prochains JO à l’exception sans doute de deux
d’entre eux : Ioulia Stepova, spécialiste du 800 m et lanceuse
d’alerte en ce sens puisqu’elle a
été la première à révéler le
système de dopage organisé au
sein de l’athlétisme russe, et
Daria Klishini, sauteuse en longueur, qui pourrait être repêchée
mais pour d’autres raisons dont
sa résidence habituelle en Floride et des contrôles antidopage
auxquels elle a été soumise et
qui se sont avérés fiables.
Le rapport Mc-Laren, du nom
du juriste canadien chargé par
l’Agence mondiale antidopage,
évoque carrément un «système
d’Etat» en matière de dopage.
Une enquête lancée après les
révélations faites par un ancien
patron du laboratoire russe antidopage en l’occurrence Grigori
Roditchenkov, actuellement
exilé aux Etats-Unis et placé
sous haute protection. L’ancien
patron du laboratoire antidopage russe avait révélé dans le
New York Times que les Jeux
d’hiver de Sotchi 2014 ont été
l’objet d’une triche à grande
échelle. Il implique les services
secrets russes, coupables d’avoir
échangé les échantillons douteux, et affirme qu’au moins
15 médaillés russes étaient
dopés. En fait, c’est dés la fin de
l’année 2014 que la télévision
allemande met la puce à l’oreille
du CIO en diffusant un documentaire au contenu totalement
effarant puisqu’il est démontré
de quelle manière la Russie
fabrique ses vainqueurs lors des
grandes manifestations sportives.
En effet, dans ledit documentaire
est étayé un argumentaire en
béton dénonçant un dopage
systématique couvé par les autorités officielles.
Par ailleurs, c’est à partir des
révélations sensationnelles faites
par la chaîne ARD (Allemagne)
que l’Agence mondiale antidopage décide de lancer une
enquête sur ce qui allait être un
sulfureux dossier. ARD ne s’en
arrête pas à ce seul documentaire
puisque durant l’été 2015 et
quelques semaines avant les
championnats du monde d’athlétisme de Pékin diffuse un autre
documentaire où elle fournit
d’incroyables détails sur le
monde opaque de l’athlétisme et
l’implication directe des Russes
mais également des Kenyans.
Dans ces sensationnelles révélations, il est même question de
titres de champions olympiques
et de médailles, toutes natures
confondues, attribués à d’indus
sportifs. La chaîne allemande
persistera et signera régulièrement via un troisième documentaire dans lequel il est prouvé que
la Russie ne tient pas compte et
ne tiendra jamais compte de tout
ce qui a été dit autour d’un
dopage d’Etat. Cette affirmation
sera très vite confirmée avec
«L’affaire Sharapova», la championne de tennis avait été
contrôlé positive au Meldonium.
Des dizaines d’autres sportifs
russes l’étaient également.
Conséquence de tout cela, la
déchéance a posteriori de leur
titre de certains médaillés notamment et leur attribution à ceux
parmi les athlètes qui propres
logiquement médaillables mais
qui, ponctuellement, n’ont pas eu
droit à un sacre mérité et ce au
nom de l’imposture et la tricherie. Les rendez-vous sportifs
concernés vont des championnats
du monde de Pékin aux Jeux de
Sotchi en passant par Londres
2012.
Enfin s’agissant, de la décision prise par le TAS de révoquer la présence russe aux Jeux
olympiques de Rio, quelques
athlètes russes dont Elena Isinbayeva, double détentrice du
titre olympique de saut à la
perche, et potentiellement en
mesure sinon assurée d’en
gagner une troisième au Brésil,
ont fait appel au CIO pour
qu’indépendamment de la sanction globale frappant leur fédération ne soient pas pénalisés ceux
(athlètes) propres.
A. L.
JO-2016: 100 000 billets vendus en quelques heures
Plus de 100 000 billets pour les JO-2016 ont été vendus en quatre heures et
demie jeudi dernier lors de la mise en vente du dernier grand lot de tickets, a
annoncé le Comité d’organisation, Rio-2016. Ces billets concernaient notamment les cérémonies d’ouverture et de clôture (5 et 21 août). Les sports les
plus demandés étaient le football, le beach-volley, le basket, le tennis et
l’athlétisme. «Nous sommes très heureux de la ruée vers les tickets olympiques
d’aujourd’hui», a déclaré le directeur de la billetterie de Rio-2016, Donovan
Ferreti, cité dans le communiqué. «Nous savons que les Brésiliens achètent à la
dernière minute et c’est fantastique de voir que l’excitation et l’attente des Jeux
culminent désormais». Plus de 90% des acheteurs de jeudi étaient Brésiliens,
selon le Comité.
COMITÉ INTERNATIONAL OLYMPIQUE - DOPAGE :
45 nouveaux cas positifs après réanalyses
d’échantillons de Pékin et Londres
UNE deuxième série de réanalyses opérée sur des échantillons datant des Jeux
olympiques de Pékin-2008 et
Londres-2012 a révélé la présence de substances interdites
dans 45 cas, a annoncé le Comité
international olympique (CIO)
vendredi. Ces 45 nouveaux cas
(30 athlètes de Pékin et 15 de
Londres) s’ajoutent aux 53 cas
avérés lors de la première série
de réanalyse. Une troisième et
une quatrième série sont prévues
pendant et après les Jeux olympiques de Rio 2016 a précisé le
CIO. La deuxième série de réanalyses des échantillons de Pékin
2008 a principalement porté sur
les médaillés. Sur les 30 cas positifs, 23 concernent des sportifs
sur le podium en Chine, dans
quatre sports et représentant huit
pays. Concernant les quinze
positifs de Londres, ils représentaient neuf pays dans deux sports
différents. Au total, le CIO a
déjà fait réanalyser 1 243 échantillons prélevés en 2008 et 2012
grâce à des méthodes scientifiques ayant évolué depuis ces
Jeux et sur la base d’informations
ciblées recueillies depuis l’été
2015. Les sportifs encore en
activité seront exclus des compétitions des Jeux olympiques de
Rio 2016, les autres verront leurs
résultats annulés au terme de la
procédure, la prescription des
faits de dopage étant de huit ans.
En mai, le CIO avait mis au
jour 53 cas positifs à Pékin (30)
et Londres (23) lors de la première série de réanalyses.
La jeune nageuse algérienne Majda
Chebaraka n’aura pas la chance de
prendre part aux jeux Olympiques de
Rio (5-21 août 2016), puisque son nom
ne figure pas parmi les 20 meilleurs
athlètes invités par la fédération internationale de natation (FINA), a-t-on
appris, jeudi, auprès de la fédération
algérienne (FAN). La discipline de natation sera représentée par un total de
900 athlètes, dont 20 sélectionnés par
l’instance internationale selon les temps
et avec plusieurs conditions dont celle
d’avoir pris part au dernier Mondial de
Kazan en Russie. «On a longtemps cru
pour Majda Chebaraka pour qu’elle puisse
bénéficier d’une invitation de la FINA pour
participer au rendez-vous de Rio, une première pour elle», a déclaré à l’APS, le
directeur technique national (DTN). «Le
temps des minima B de Majda (2:2.63) ne
figure pas parmi les 20 meilleurs chronos
retenus par l’instance internationale» a
précisé Brahim Asloum. Pour pouvoir
participer aux jeux Olympiques, la FINA
a fixé certains critères, dont la réalisation des minima A, puis B, avant de
réserver des places pour ses athlètes
invités, selon certaines conditions. Majda
Chebaraka avait réalisé les minima B sur
200m nage Libre, lors des derniers jeux
Africains à Brazzaville. Elle a à son actif
un chrono de 2:2.63 (record d’Algérie),
alors que les minima A pour Rio est de
1:58.96. «La nageuse est encore jeune
(16 ans), elle continuera à se préparer
sérieusement, avec ses compatriotes
garçons et filles, pour viser une place aux
Jeux Olympiques du Japon (2020), mais
également en vue d’autres échéances
internationales dont les championnats du
monde, les championnats d’Afrique, les
jeux Africains de la jeunesse, les jeux
Olympiques de la Jeunesse», a tenu à
assurer pour sa part, la président de la
fédération algérienne de natation (FAN),
Ahmed Chebaraka. L’Algérie sera donc
représentée aux jeux Olympiques-2016
par un seul nageur, Oussama Sahnoune
(24 ans) qui avait réalisé les minima A de
qualification dans l’épreuve du 50m nage
Libre (22.27), lors des championnats
arabes à Dubaï. Quarante-six athlètes
algériens, en plus de la sélection des
U23 de football (18 joueurs), sont qualifiés pour les joutes de Rio.
Football (Gr.D) : la sélection
portugaise s’envole
pour le Brésil
La sélection portugaise olympique s’est
envolée hier pour le Brésil pour prendre
part au tournoi de football des Jeux
olympiques JO-2016 de Rio (5-21 août),
où elle évoluera dans le groupe D en
compagnie notamment de l’Algérie, rapportent les médias locaux. Sur place, les
joueurs du sélectionneur Rui Jorge s’entraîneront au Centre de Mangaratiba à
Rio jusqu’au 29 juillet avant de déménager au village olympique, ajoute la
même source. Aucun des footballeurs
sacrés champions d’Europe avec le
Portugal en France ne figure sur la liste
des 18 joueurs qui représenteront le
pays aux JO-2016. André Martins est le
seul ayant déjà joué avec la principale
équipe du Portugal (2 sélections), mais
son contrat avec le Sporting étant arrivé
à terme à la fin juin, il se trouve actuellement sans club.Aux JO le Portugal évoluera dans le groupe D en compagnie de
l’Algérie, l’Argentine et le Honduras.
Les Portugais entameront le tournoi le
4 août face à l’Argentine à Rio de
Janeiro, avant de défier le Honduras le
7 août également à Rio puis l’Algérie le
10 août à Belo Horizonte.
M A G A Z I N E
Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016
21
EN MARGE DE LA 21E CONFÉRENCE INTERNATIONALE À DURBAN
L’Afrique du Sud lance une stratégie
quinquennale contre le sida
En septembre 2016, l’Afrique du Sud mettra en oeuvre un test sanguin et fournira un traitement à tous ceux
qui seront confirmés positifs au VIH
Par
Algérie presse service
e gouvernement sud-africain a lancé un nouveau
plan stratégique quinquennal pour lutter contre le
sida, la tuberculose (TB) et les
infections sexuellement transmissibles (IST).
Le plan a été lancé mercredi
en marge de la 21e Conférence
internationale sur le sida qui se
tient à Durban, ville sud-africaine au bord de l’océan
Indienne.
Le plan quinquennal
(2017-2022) est censé intégrer
les ministères de l’Education de
base, de la Justice et des Services
correctionnels, du Développement social et de la Santé. Selon
le plan, le Conseil national sudafricain sur le sida (Sanac) et la
société civile vont travailler avec
le gouvernement dans la lutte
contre le VIH, la tuberculose et
les IST. Le ministre sud-africain
de la Santé Aaron Motsoaledi a
expliqué que pour atteindre l’objectif d’éradiquer le sida d’ici
2030, d’autres maladies comme
la tuberculose et les IST doivent
également être ciblées. «Nous
nous sommes posés des questions en tant que changeurs de
jeu dans la lutte contre le VIH,
la tuberculose et les IST, ce qui
était bon dans le plan actuel du
VIH que le gouvernement n’a
pas mis en oeuvre et nous avons
également examiné les lacunes
Photo : DR
L
de l’information», a-t-il affirmé.
En septembre 2016, l’Afrique du
Sud mettra en oeuvre un test sanguin et fournira un traitement à
tous ceux qui seront confirmés
positifs au VIH. Malebona
Precious Matsoso, directrice
générale du département de la
Santé, a déclaré pour sa part que
le plan entend atteindre zéro
infection au VIH/sida, à la tuberculose et à supprimer également
les IST.
Le traitement de la tuberculose en Afrique du Sud est
actuellement à 82,5%.
Le vice-ministre sud-africain
des Services correctionnels
Thabang Makwetla a indiqué
qu’en septembre 2016, chaque
prisonnier incarcéré sera mis
sous traitement si le test est
positif.
En Afrique du Sud, il y a
160 000 prisonniers dans les
243 centres correctionnels.
M. Makwetla a affirmé que toute
intervention qui n’inclut pas
ceux qui sont en prison n’a pas
de chance de réussir car ces prisonniers sortiront et rejoindront
la société plus tard. «Nous voulons atteindre notre objectif
d’assurer la vie et la santé
durable pour tous les Sud-Africains. Nous veillerons à ce que
90% des détenus soient au courant de leur statut VIH et 90% de
ceux qui testent positif seront mis
sous traitement. Nous allons
également étendre cette stratégie
à la tuberculose», a-t-il déclaré.
Le Dr Faith Kumalo, directeur
en chef au ministère de l’Education de base, a révélé qu’une
éducation sexuelle est maintenant offerte aux élèves pour
qu’ils fassent le bon choix. Le
ministère de l’Education commencera à distribuer des préservatifs dans les écoles et à donner
des conseils aux enfants sur la
façon de les utiliser, a-t-il dit.
Linda Mafu, du Fonds mondial de lutte contre le sida, la
tuberculose et le paludisme
(Fonds mondial) a salué la
stratégie et l’esprit de l’innovation de l’Afrique du Sud. «Nous
reconnaissons votre réponse à la
pandémie. Le Fonds mondial
apprécie ce que vous faites et
notre partenariat avec vous.
Nous allons continuer à travailler avec vous. Nous nous
sommes engagés à un partenariat avec l’Afrique du Sud et ce
partenariat reste solide», a-t-elle
affirmé.
APS
L’APPLICATION APPARTIENT AU RÉSEAU SOCIAL AMÉRICAIN FACEBOOK
Messenger passe la barre du milliard d’utilisateurs
Par
Agence France presse
L’APPLICATION mobile
de messagerie Messenger, qui
appartient au réseau social américain Facebook, a annoncé mercredi avoir dépassé le seuil
symbolique du milliard d’utilisateurs. «On vient de passer le
milliard d’utilisateurs sur
Messenger», a indiqué à l’AFP
David Marcus, le vice-président
de Facebook chargé des messageries. Cela permet au réseau
social d’avoir désormais deux
services de messagerie à plus
d’un milliard d’utilisateurs
puisque WhatsApp, qu’il avait
racheté en 2014 pour plus de
20 milliards de dollars, a lui
aussi franchi cette barre plus tôt
cette année.
David Marcus cite comme
grandes régions d’utilisation
pour Messenger l’Amérique du
Nord, l’Australie, la Thaïlande,
les Philippines, la France,
l’Angleterre, et globalement
l’essentiel de l’Europe à part
l’Allemagne et l’Espagne,
où l’on utilise davantage
WhatsApp. A l’image de ce que
pratiquaient déjà des messageries
asiatiques comme Wechat,
Facebook a ajouté depuis un peu
plus d’un an à Messenger un
nombre croissant de fonctionnalités (appels vocaux ou vidéo,
paiements mobiles entre amis) et
des services tiers comme Uber
ou voyages-sncf.com.
Depuis le printemps, il a aussi
ouvert grand les portes de l’application aux entreprises en leur
permettant de développer des
logiciels automatisés («bots»)
qui s’intègrent directement à
Messenger. Plus de 18 000 bots
ont depuis été lancés sur la plateforme, plus d’un milliard de
messages y sont échangés
chaque mois entre des consommateurs et des entreprises, et
David Marcus dit vouloir continuer d’améliorer les fonctionnalités pour les utilisateurs et les
entreprises.
La taille qu’ont atteint
Messenger et WhatsApp pose
plus que jamais la question de
leur modèle économique et de la
manière dont Facebook peut les
utiliser pour gagner de l’argent.
Pour Messenger, David Marcus
évoque déjà «un vecteur de
monétisation indirecte», à savoir
des annonceurs qui payent des
publicités publiées dans le fil
d’actualité de Facebook afin
d’attirer les gens sur un service
intégré à l’application de messagerie.
«Pas pressé de monétiser».
«On verra ce qui va se passer
dans les mois qui viennent, mais
je pense qu’à partir du moment
où on a un écosystème qui commence à marcher entre les entreprises et les utilisateurs sur
Messenger à cette échelle-là, on
trouvera plus de vecteurs de
monétisation dans le futur. Mais
on n’est pas encore au stade où
on est pressé de monétiser», a-til ajouté. WhatsApp, qui reste
géré de manière indépendante,
s’est toujours dit opposé à la
publicité, mais il explore lui
aussi des moyens de permettre
aux entreprises d’utiliser sa plateforme pour communiquer avec
leurs clients.
AFP
La fin d’une époque : les magnétoscopes
ne seront plus fabriqués
LE DERNIER fabricant de
ce support va arrêter sa production d’ici quelques jours, alors
que les ventes des magnétoscopes ont chuté de 95% en
quinze ans.
Leur existence avait presque
été oubliée, à l’heure des
montres connectées, des télés
ultra haute-définition et des lecteurs Blu-Ray. Les magnétoscopes étaient devenus un objet
de collection, de nostalgie. Pourtant, Funai Electric, un groupe
japonais, continuait de les fabriquer en Chine, jusqu’à l’annonce
de l’arrêt total de la production
d’ici fin juillet.
«Un de nos fournisseurs
jugeait difficile de continuer à
fabriquer un composant pour un
aussi faible volume, ce qui nous
a conduits à prendre cette décision», a expliqué Funai Electric.
Les ventes mondiales de
magnétoscopes ont atteint
750 000 unités en 2015, soit une
baisse de 95% par rapport au
début des années 2000, où près
de 15 millions d’unités s’écoulaient chaque année.
Détrôné par le DVD : apparu
dans les années 1960, le magnétoscope permettait de lire les
bandes magnétiques de cassettes
audio ou vidéo, sous plusieurs
formats : Betamax (Sony),
V2000 (Philips), et le plus populaire, la VHS, développé par
JVC.
L’âge d’or du magnétoscope
prend fin dans les années 2000,
lorsque le format DVD
s’impose : meilleure qualité
d’image, utilisation de disques et
non de cassettes... le basculement s’opère en 2002, lorsque
les ventes de DVD (49,2 millions) dépassent celles de VHS
(32,7 millions). Sur Twitter, les
internautes rivalisent d’imagination pour rendre hommage à un
objet assimilé à l’enfance pour la
génération des années 80 et 90.
www.latribunedz.com
SELON LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ
Samedi 23 juillet 2016
MÉTÉO
300 cliniques publiques
seront informatisées
Centre Max. 30° ensoleillé
Min 19°
Ouest
Max. 30°
ensoleillé
Min 21°
Est
Max. 35°
ensoleillé
Min 21
Sud
Max. 42°
ensoleillé
Min 25°
Par
Algérie presse service
e directeur des systèmes
d’information et d’informatisation au ministère de la
Santé, Ali Bouali, a annoncé
l’entame de la numérisation
des dossiers des malades et
l’informatisation de 300 cliniques
de proximité publiques durant
2016. M. Bouali a indiqué que sur
1 600 cliniques de proximité à
travers l’ensemble du territoire
national, le ministère a retenu dans
une première étape, deux cliniques
de chaque établissement sanitaire
public, soit plus de 300 pour
entamer l’informatisation des dossiers de tous les malades.
Cette opération qui touche les
cliniques de proximité, les établissements hospitaliers puis les
centres hospitalo-universitaires, car
considérée comme «relativement
compliquée en terme de gestion»,
visait la facilitation et le partage
des informations concernant le
malade entre tous les intervenants
du domaine. M. Bouali a souligné
en outre, que le ministère de la
Santé accordait un intérêt particulier à la relance de l’informatisation des établissements sanitaires à
travers la mobilisation de tous les
moyens matériels (équipements)
et humains et la mise au point d’un
programme de formation pour
accompagner la concrétisation de
cette opération qu’il a qualifiée
d’«extrêmement importante» pour
la modernisation du système.
L
Source
http://fr.weather.yahoo.com
Photo : S. Zoheir
Horaires des prières
Le responsable a également évoqué
l’établissement d’une liste des
cliniques de garde à travers le
territoire national sur le site du
ministère de la Santé afin de
faciliter au citoyen l’accès aux
informations sur ces cliniques et lui
permettre de s’y rendre en cas de
nécessité.
D’autre part, le directeur de la
santé de la wilaya d’Alger, le
D r. M o h a m e d M i r a o u i ,
avait rappelé auparavant que les
polycliniques ayant informatisé
leur système au niveau de la
capitale sont la clinique Les
Sources (Bir Mourad Rais), la clinique d’Aïn Benian et la clinique
Bouchenafa (Belcourt), insistant
sur l’élargissement de cette
opération en septembre prochain
aux établissements sanitaires
publics de Sehaoula, Zeralda, la
cité Les Bananiers (Derguana),
Haouch Sidi Mihoub (Eucalyptus)
et la clinique de la Gare Kouba.
Selon le même responsable,
l’opération touchera de manière
progressive toutes les polycliniques
de la capitale au nombre de 84 puis
les établissements hospitaliers et
enfin les centres hospitalouniversitaires, rappelant que les
équipements destinés aux cliniques
de proximité n’étaient pas
les mêmes que ceux des grands
hôpitaux. Samedi dernier, lors
d’une rencontre avec les directeurs
de la santé et responsables des
hôpitaux, le ministre de la Santé,
Abdelmalek Boudiaf, avait déploré
le retard accusé en matière
d’informatisation des systèmes en
dépit des moyens mis à disposition
par l’Etat et considérée comme
importante pour le suivi des
dossiers des malades, la facilitation
de la gestion, l’organisation et la
prise de décision.
APS
L’ORGANISATION POLICIÈRE AURA RÔLE DE CATALYSEUR
Interpol intègre la coalition internationale anti-EI
L’ORGANISATION
internationale de coopération
policière Interpol est devenue
membre de la coalition internationale conduite par Washington
contre le groupe terroriste Etat
islamique ((EI) en Irak et en Syrie,
a indiqué, hier, l’organisation.
Interpol aura un rôle de
«catalyseur» dans la dimension
policière de la lutte contre l’EI,
avait déclaré, jeudi dernier, son
secrétaire général, Jürgen Stock,
lors d’une réunion à Washington
des ministres des Affaires
étrangères et de la Défense de la
coalition internationale, selon des
propos rapportés par un communiqué diffusé par l’organisation
internationale basée à Lyon.
«Partager (des informations)
via Interpol, revient à étendre le
périmètre de la sécurité
nationale», a affirmé M. Stock.
«L’une des clés est de construire
un pont entre la zone de conflit où est situé le cœur de Daech et les
services de police à l’étranger où
Daech radicalise et frappe».
Selon M. Stock, la coopération
entre Interpol et le département de
la Défense américain a ainsi
permis de démanteler des réseaux
de recrutement terroriste et de
localiser des «combattants terroristes étrangers» en transformant
des informations déclassifiées en
provenance des champs de bataille
afghan ou irakien en «inestimables
pistes d’enquête» à l’étranger.
«Dupliquer cette approche contre
Daech permettrait d’accroître
considérablement le succès des
enquêtes à l’encontre des groupes
affiliés partout dans le monde», a
poursuivi le patron d’Interpol.
«Trop souvent, les efforts des services doivent s’arrêter aux portes
des zones de conflit», a-t-il ajouté.
M. Stock a précisé que des
informations concernant plus de
7 500 combattants étrangers
étaient déjà partagées par
60 Etats-membres via Interpol.
Menée depuis deux ans par
les Etats-Unis, la coalition
internationale contre le groupe
terroriste qui s’est réunie jeudi et
hier à Washington, comprend
66 membres.
Le Groupe El Khabar décide de se conformer
à la décision du tribunal
Suite de la page 1
Les actionnaires du Groupe El Khabar ont décidé
de se conformer à la sentence du tribunal dans
l’objectif de préserver la société et de rassurer ainsi
leurs journalistes et employés. Les actionnaires
annoncent avoir pris acte de ladite sentence de justice
et se conformer au même verdict en vue de la sauvegarde des intérêts du Groupe et de ses employés,
compte tenue de l’objectivité des motifs invoqués par
la justice.
La première décision de cette assemblée générale
des actionnaires d’El Khabar est l’annulation de toutes
les mesures prises après la transaction ainsi que
l’annulation de toutes les mesures qui avaient découlé
de cette cession. Par ailleurs, les actionnaires ont
décidé de désigner aux commandes du journal et de la
chaîne de télévision KBC leurs anciens responsables
avant cette cession, respectivement Kamel Djouzi et
Ali Djerri, alors que Zahreddine Smati est désigné
porte-parole du Groupe El Khabar. A ce titre,
M. Smati mettra en garde ceux qui parlent au nom
d’El Khabar et ceux qui veulent lui dicter la manière
avec laquelle il devrait exécuter la sentence du
tribunal. Ainsi, Kamel Djouzi reprendra ses fonctions
et prérogatives en tant que directeur général et
responsable de la publication d’El Khabar tout comme
Ali Djerri qui reprendra son poste en tant que
directeur général de KBC.
F. O.
Fedjr...........04.03
Echourouk ...05.29
Dohr...........12.55
Assar ..........16.45
Maghreb ....20.06
Icha ............21.40
„ Les Algériens détenteurs d’un livret Hadj 2016 invités à déposer
leurs dossiers de demande de visa
Les citoyens, détenteurs d’un livret Hadj 2016, doivent se rapprocher
obligatoirement du siège de daïra et des circonscriptions administratives du
lieu de résidence ou auprès des agences de tourisme et voyage agréées pour le
dépôt du dossier relatif à la demande de visa spécial Hadj 2016, a indiqué jeudi
le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales dans un communiqué.
«Dans le cadre des mesures de facilitation, le ministère des l’Intérieur et des
Collectivités locales porte à la connaissance des citoyens détenteurs d’un livret
Hadj 2016, de se rapprocher obligatoirement du siège de daïra et circonscriptions
administratives du lieu de résidence ou auprès des agences de tourisme et voyage
agréées, au titre de la campagne pèlerinage 2016, pour le dépôt du dossier relatif à
la demande du visa spécial Hadj 2016», précise la même source. «Les daïras et
circonscriptions administratives du lieu de résidence ou les agences concernées
selon le cas se chargeront de contacter chaque citoyen concerné après l’obtention
du visa spécial Hadj», conclut le communiqué.
„ Méditerranée : plus de mille migrants secourus,
17 corps retrouvés
Plus de mille migrants ont été secourus jeudi en Méditerranée, et 17 corps ont
été retrouvés, ont indiqué les gardes-côtes italiens. Selon ces sources,
1 128 personnes ont été retrouvées dans cinq canots pneumatiques et trois
bateaux dans le détroit de Sicile par des navires de la marine italienne, la flotte
britannique -en mission pour la Force navale européenne pour lutter contre la
traite des migrants- la marine irlandaise et l’ONG allemande Sea Watch. Les
corps de 22 migrants -21 femmes et un homme- avaient été découverts
mercredi dans un canot en Méditerranée. Mardi, plus de 3 200 migrants ont
été sauvés en Méditerranée au cours de 25 opérations. A noter que plus de
80 000 migrants (dont la plupart d’entre eux sont des Africains) ont rejoint
l’Italie cette année, selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les
réfugiés (HCR). Depuis 2014, plus de 10 000 migrants sont morts ou portés
disparus en tentant de gagner l’Europe par la mer, pour la plupart en
Méditerranée centrale, d’après le HCR.
„ Tissemsilt : un mort et deux blessés dans un accident
de la circulation
Une personne a trouvé la mort et deux autres ont été blessées à différents
degrés de gravité, dans un accident de la route survenu mercredi dans la wilaya
de Tissemsilt, a-t-on appris jeudi auprès des services de la Protection civile.
Cet accident s’est produit sur un tronçon de la RN 14 reliant les communes de
Tamlaht et Lardjem, lorsqu’un véhicule a percuté un poteau électrique faisant
trois blessés, dont le conducteur (71 ans) qui a succombé à ses blessures après
son admission au service des urgences de l’EPH de Bordj Bounaama. Les
services de la Gendarmerie nationale ont ouvert une enquête pour déterminer
les circonstances exactes de cet accident.
„ Reddition de deux terroristes à Jijel
Le terroriste dénommé B. Ishac s’est rendu, jeudi dernier, aux autorités
sécuritaires relevant du secteur opérationnel de Jijel, a indiqué, hier, un
communiqué du ministère de la Défense nationale. Le communiqué a précisé
que la reddition du terroriste a eu lieu «après une opération de suivi […], et
suite à l’appel adressé par sa mère, à lui et à son frère le terroriste ‘‘Houdhaïfa’’
les exhortant à revenir au droit chemin et d’abandonner l’activité terroriste». Plus
tard dans la journée d’hier, un deuxième communiqué du ministère de la
Défense nationale annoncera la reddition du frère B. Houdaïfa dit Haydara
Abdellah, qui s’est également rendu, hier après-midi, aux autorités sécuritaires
à Jijel, avec en sa possession un fusil semi-automatique de type Seminov.
Le ministère de la Défense nationale rappelle que la mère de ces deux
terroristes s’était rendue en compagnie de ses jeunes enfants et d’une autre
famille le 30 juin dernier dans la localité de Djimar, commune de Bordj T’har.
Saisie d’un lot d’armes et de munitions à Adrar
Des armes de guerre et des munitions ont été récupérés, jeudi à Adrar, par un
détachement de l’Armée nationale populaire (ANP), a indiqué un communiqué du
ministère de la Défense nationale (MDN). Le lot d’armes comprenait une pièce
lance-roquettes à 3 tubes, neuf pistolets-mitrailleurs de type Kalachnikov, deux fusils
semi-automatiques de type Seminov et une quantité de munitions de différents calibres,
a précisé le ministère.