PROCÈS DES DEUX EX-PATRIOTES DE RELIZANE EN FRANCE LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 21 janvier 2016 N°7696 - Vingt-sixième année - Prix : Algérie : 20 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com ÉDITION DU CENTRE LA JUSTICE PRONONCE UN NON-LIEU LIRE L’ARTICLE DE SAÏD RABIA EN PAGE 4 LIRE NOTRE DOSSIER EN PAGES 2 ET 3 PRISE D’OTAGES DE TIGUENTOURINE PROCÈS SONATRACH 1 QUINZE ANS DE PRISON REQUIS CONTRE MOHAMED MEZIANE ■ Une peine de 15 années de réclusion criminelle assortie d’une amende de 3 millions de dinars a été requise par le procureur général contre l’ancien PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, son fils Réda et Djaafer Al Smaïl, patron de la société Contel. NOUVELLE INFORMATION JUDICIAIRE EN FRANCE ■ Le parquet de Paris veut notamment enquêter sur les conditions de sécurité qui prévalaient sur le site et situer les responsabilités des compagnies installées sur les lieux. PHOTO : D. R. LIRE L’ARTICLE DE MADJID MAKEDHI EN PAGE 4 LIRE L’ARTICLE DE SALIMA TLEMÇANI EN PAGES 6 ET 7 ◗ L’HISTOIRE POIGNANTE DU MUSICIEN DE LA RUE KHEMISTI (ORAN) «Personne ne peut t’interdire quoi que ce soit...» ◗ PLUSIEURS ANNÉES DE TENTATIVES DE RÉAPPROPRIATION DE L’ESPACE PUBLIC ◗ «COLLAGE RÉSISTANT(S)», ANT(S)», UNE MONOGRAPHIE DE MUSTAPHA APHA A AP PHA PH HA H A BOUTADJINE 40 ans ment d’engagement artistiquee «La rue est à nous !» EN PAGES 11, 12, 13 ET 14 UGTA SIDI SAÏD SONNE LE RAPPEL DES TROUPES ■ Des centaines de travailleurs et de syndicalistes ont tenu un rassemblement hier, au siège de la centrale syndicale à Alger, pour apporter leur «soutien» au secrétaire général de l’UGTA. LIRE L’ARTICLE DE F. A. EN PAGE 5 DESSIN SAÂD Privatisations : éviter le bradage El Watan - Jeudi 21 janvier 2016 - 2 DOSSIER L’ARTICLE 62 DE LOI DE FINANCES 2016 LES PRIVATISATIONS RISQUENT DE L a mesure a été adoptée par le Parlement et devrait être mise en application sous peu : l’article 62 de la loi de finances 2016 autorise désormais l’Exécutif à ouvrir le capital des entreprises publiques. Un parfum de déjà-vu se faisait sentir le jour du vote, rappelant les vieux démons d’antan, lorsque des bijoux de famille étaient cédés au dinar symbolique sans qu’aucun contrôle soit assuré en aval. Plusieurs années après, le gouvernement, comme pour réparer un pas de danse raté, enclenche une opération d’évaluation qui concerne une cinquantaine d’entreprises privatisées par le passé. Le contrôle d’audit devrait conduire à la récupération, par l’Etat, de celles dont les repreneurs n’ont pas respecté leurs engagements. Simultanément, le gouvernement fait voter un nouveau dispositif non moins opaque, suggéré par la loi de finances 2016. Hormis le fait qu’elle limite l’ouverture du capital des entreprises publiques au privé national résidant, du taux de participation de l’actionnaire privé à 66% des actions et le droit de rachat des participations de l’entreprise publique après un délai de cinq ans, la loi ne spécifie aucunement le statut et la nature des sociétés publiques dispensées de cette opération. D’où l’inquiétude des travailleurs, des syndicats et des partis de l’opposition de voir les principaux bijoux portés par des mains aventurières. FLASH-BACK Bien que nombre d’économistes adhèrent à l’idée de se séparer de certains actifs publics non rentables et non stratégiques, l’article 62, tel qu’il est conçu, peu conduire à des dérives dangereuses sans pour autant apporter les avantages escomptés pour l’économie nationale. Les deux précédentes opérations de privatisation se sont soldées par un échec cuisant. Il y a eu surtout une épaisse opacité dans la conduite du processus de privatisation, une multiplication des intervenants, et une législation pour le moins ambiguë. Et, au final, un bilan décevant. Contacté par El Watan, l’un des animateurs du premier processus de privatisation, Abderrahmane Mebtoul, ex-président du Conseil national des privatisations (1996-1999), tient à préciser, d’abord, que l’institution qu’il présidait a été un organe technique d’exécution n’ayant aucun pouvoir politique. Du coup, «toute décision était dépendante du Conseil national des participations de l’Etat présidé par le chef du gouvernement». Ses éléments de langage prennent une autre tournure lorsqu’il est question de se remémorer les zones d’ombre entourant le premier processus de privatisation mené entre 1997 et 2003. «Le Conseil des privatisations n’est pas concerné par cette situation. Installé en 1996, il a été gelé toute l’année 1997. Début 1998, il a été chargé de l’évaluation de quelques unités sélectionnées par le Conseil des participations de l’Etat», souligne Abderrahmane Mebtoul. Sur la suite, son témoignage fait apparaître des comportements pour le moins douteux : «Avec la démission du président Liamine Zeroual et au moment où les repreneurs avaient été sélectionnés sur la base d’une transparence totale, le Conseil des privatisations a été dissous fin 1999 et toutes les opérations annulées en 2000 sans qu’aucune ait été réalisée». Ce défaut de transparence qui a émaillé le processus a été maintes fois relevé par des analystes et des observateurs. A raison, car ce processus – qui devait relancer l’appareil de production pendant une période économique si rude – avait duré longtemps et a été mené dans l’opacité la plus totale. Entre 2000 et 2013, au ministère des Participations, certaines privatisations ont été réalisées sous l’égide des Sociétés de participation de l’Etat (SGP) qui ont remplacé les holdings, «mais sans que l’on sache exactement quel en était l’impact, bien que des partenariats avec des groupes étrangers ont été conclus par les holdings entre 1996 et 2013». M. Mebtoul souligne avec une ferme conviction que la base de la réussite du processus de privatisation «doit reposer sur une transparence totale et une large adhésion sociale». Or, pour le cas des précédentes privatisations, il y a eu un défaut de transparence criant. Le bilan était bien mitigé, voire décevant. BILAN DÉCEVANT… Selon un bilan effectué par le controversé exministre de l’Industrie Abdelhamid Temmar, 191 opérations de privatisation totale ont été enregistrées depuis 2003 et 33 partielles, soit à hauteur de 50%. Il a été également enregistré 29 joint-ventures et 63 ventes d’actifs à des acheteurs privés, à en croire Abdelhamid Temmar, s’exprimant fin 2008 dans une interview accordé à Oxford Business Group (OBG). Durant l’année 2007, son ministère a finalisé, d’après M. Temmar, «la privatisation de 69 entreprises publiques, 13 dossiers de privatisation partielle, neuf en joint-venture et 20 opérations de vente d’actifs au privé». Une trentaine d’autres opérations de privatisation ont été conclues en 2008, a-t-il confié à OBG, sans pour autant souffler mot sur les bénéficiaires. D’autres bilans plus fiables contrastent étrangement avec ce que Abdelhamid Temmar appelait «un processus bien organisé». ●●● Abdeldjellil Bouzidi. Economiste «Une législation ambiguë a entouré le processus de privatisation» La question des privatisations revient à nouveau sur le devant de la scène avec, cette fois, une nouvelle formule d’ouverture du capital prévue par la loi de finances 2016. Vous qui avez travaillé sur cette question, quelles observations faites-vous de la précédente opération ? Le bilan établi sur les précédentes opérations est bien décevant tant au plan du volume des opérations réalisées que de celui, plus stratégique, de leur impact restructurant. Pour comprendre cet échec, il faut revenir à l’histoire des privatisations algériennes. Cette histoire se confond avec l’évolution des prix du pétrole. D’abord, c’est le contre-choc pétrolier de 1986 qui rappelle l’extrême vulnérabilité et la dépendance de l’économie algérienne aux hydrocarbures. Puis, au début des années 1990, l’Algérie connaît une crise de la dette extérieure. Celle-ci atteint son paroxysme en 1993 et l’Algérie ne peut plus payer ses échéances : le rééchelonnement de la dette ne peut plus être évité. PHOTO : D. R. Propos recueillis par Ali Titouche Deux accords sont donc signés avec le FMI, en 1993 et 1994, et parmi les conditionnalités qui les accompagnaient figurait en bonne place l’obligation faite au gouvernement algérien de se dessaisir de ses entreprises publiques. Celles-ci sont la principale cause des déséquilibres budgétaires et à l’origine d’un déficit public abyssal. La privatisation est donc décidée dans la «douleur» avec la promulgation d’une ordonnance, en 1995, rendant éligibles toutes les entreprises publiques, à l’exception de Sonatrach ! A l’époque, le terme «privatisation» reste tabou. Ensuite, cette ordonnance a été modifiée par une loi promulguée le 20 août 2001 (relative à l’organisation, la gestion et la privatisation des entreprises publiques économiques) qui, à l’inverse, fait de la privatisation la «panacée» ! Toutes ces hésitations ont conduit à une législation lourde et contreproductive et à un droit de la privatisation confus, qui ont contribué à repousser les investisseurs préférant la «prévisibilité» et la lisibilité du droit des affaires. Enfin, dès que la situation financière globale a été plus favorable, quelques années plus tard, le programme de privatisation a été abandonné. Moult questionnements ont été soulevés par les précédentes privatisations : opacité, bradage au dinar symbolique de certaines entreprises publiques, absence de bilan... Compte tenu des doutes ayant émaillé la précédente édition, est-ce le cas ? Ces questionnements trouvent probablement leur origine dans la législation ambiguë entourant le processus de privatisation : multiplicité des intervenants, contrôles différenciés, ambiguïté dans la délimitation du champ des privatisations. Ainsi sont vite apparus des chevauchements de prérogatives et des conflits de compétences entre les différents intervenants. Il était dès lors difficile, au plan institutionnel, de définir de manière transparente les responsabilités en matière d’exécution et de contrôle des opérations de privatisation. Que pensez-vous de l’article 62 de la loi de finances 2016 qui prévoit l’ouverture du capital des entreprises publiques au privé résident ? Y a-t-il un risque de tomber dans le même piège des précédentes privatisations ? Le prix du pétrole est tombé cette semaine dernière sous les 30 dollars, revenant au niveau de 2003 avec une baisse de 75% sur 18 mois ! Ce n’est donc pas un hasard que «l’histoire se répète» avec un regain d’intérêt pour le sujet des privatisations. D’ailleurs, comme en 1994, le vocable «privatisation» semble redevenu tabou. Or, une des leçons des précédentes opérations est qu’il ne suffit pas d’officialiser et déclarer un programme de privatisation (même si elle est tabou) pour qu’elle ait effectivement lieu. D’abord, les entreprises retenues doivent être réellement éligibles à la privatisation, leur évaluation doit être faite et leur situation financière transparente. Ensuite, il faut trouver des repreneurs acceptant d’investir leurs ressources avec des perspectives de rentabilité. Enfin, dans le contexte de l’économie algérienne, seule une privatisation externe, c’est-à-dire réalisée par des investisseurs étrangers, pourrait introduire les contraintes d’efficacité, les technologies, le management et la connaissance des marchés extérieurs qui manquent cruellement aujourd’hui. A. T. El Watan - Jeudi 21 janvier 2016 - 3 DOSSIER SUSCITE DE VIVES INQUIÉTUDES PRIVATISATIONS PARTIELLES EN BOURSE VIRER AU BRADAGE ●●● Des experts et consultants avertis, qui ont eu à travailler sur ce processus, confrontent les déclarations des responsables à des vérités plutôt vérifiables. D’après Abdeldjellil Bouzidi, économiste et consultant, qui a travaillé pendant plusieurs années sur la politique de privatisation, relève que jusqu’aux années 2000, le secteur des entreprises publiques n’a connu que quelques transferts de propriété insignifiants. En novembre 2004, la quasi-totalité des entreprises publiques était toujours propriété de l’Etat. Un nouvel appel d’offres a été lancé par le gouvernement à l’adresse des investisseurs sous la formule de «gré à gré», mettant dans le même sac toutes les entreprises publiques, exception faite de Sonatrach, Sonelgaz et SNTF, jugées «stratégiques». De 2003 à 2006, 423 privatisations ont été réalisées, dont 134 «petites» (48 agences pharmaceutiques de l’entreprise Endimed et 86 opérations de cession d’actifs au profit d’institutions et établissements publics). Les experts redoutent la réédition des erreurs qui ont fait l’échec des premières privatisations PHOTO : M. SALIM VENDRE POUR UNE POIGNÉE DE DINARS Les privatisations réalisées entre 2003 et 2006 ont rapporté à l’Etat le faible pactole de 105,9 milliards de dinars, alors que le montant des investissements projetés par les repreneurs était légèrement supérieur à la cagnotte gagnée (145,2 milliards de dinars) selon des chiffres du ministère de l’Industrie. En 2007, le gouvernement a lancé un nouvel appel d’offres pour la privatisation de 13 entreprises, dont l’ENIEM, Sonaric, ENPEC, ENAD, Sonatro, etc. La suite de ces opérations est peu ou prou connu, tant aucun travail d’audit n’a été effectué. Les privatisations se sont vite transformées en opérations de désengagement de l’Etat, avec comme visée de désendetter le Trésor public. Ainsi, les ambitions assignées aux différentes opérations de privatisation n’ont pu être réalisées. Les objectifs de transfert technologique, de conquête de débouchés extérieurs et d’améliorations du management se sont avérés paroles creuses. Sur fond de raréfaction de ressources nécessaires à la subvention de bien des entreprises publiques, l’Exécutif se remet aujourd’hui aux vieilles recettes des années 1990 et 2000. Les experts et économistes croient d’autant plus à de nouveaux risques d’abus qui seront bien plus dangereux que les précédentes privatisations tant aucun cadre réglementaire n’est fixé dans la nouvelle loi (article 62 de la loi de finances 2016) afin d’éviter de revivre les conséquences désastreuses du passé. Contacté par El Watan, Yassine Benadda, économiste, estime qu’«il est primordial de clarifier par la loi un cadre réglementaire afin d’éviter de revivre les conséquences désastreuses pour le pays des privatisations passées. De plus, la volonté du gouvernement de privatiser dans l’urgence est risquée; nous devons faire attention au calendrier des privatisations pour éviter de brader nos actifs nationaux». L’économiste estime qu’«en l’état, cet article de la loi de finances 2016 est dangereux puisqu’il permet tout les abus». Il doute même que ces nouvelles privatisations puissent apporter une relance de l’appareil national de production. Entre le scepticisme des économistes, le bilan en demi-teinte des précédentes privatisation et le forcing de l’Exécutif, il y a absence de consensus sur au moins le mode procédural. Ali Titouche L’Etat récalcitrant au jeu de la transparence L ’option des privatisations partielles d’entreprises publiques par le biais de la Bourse, bien qu’offrant de meilleures conditions de transparence, a de tout temps été négligée par les pouvoirs publics. Pourtant, de telles procédures de privatisation sont considérées par les experts comme les plus appropriées aux cas d’entreprises économiques financièrement bien portantes. Depuis la mise en place du marché boursier d’Alger, il y a déjà plus de quinze ans, de nombreux listings d’entités économiques publiques ont été arrêtés et approuvés par le Conseil des participations de l’Etat (CPE) en vue de procéder à l’ouverture de leur capital social en Bourse. Tous sont restés lettre morte, souvent pour d’obscures raisons de procédures d’évaluation d’actifs et de patrimoines. Après plus d’une quinzaine d’années, seules deux entreprises économiques publiques, à savoir le groupe pharmaceutique Saidal et l’entreprise de gestion hôtelière El Aurassi, ont fait l’expérience d’ouvrir leur capital en Bourse via des Offres publiques de vente d’actions (OPV). Et alors que des sociétés privées, à l’instar d’Alliance Assurances, NCA-Rouiba et, tout récemment encore, le groupe pharmaceutique Biopharm, recourent désormais à la Bourse pour ouvrir leur capital social en toute transparence, aucune des nombreuses entités publiques sélectionnées ces dernières années par le CPE à cet effet n’a vu aboutir le processus de sa privatisation partielle. En novembre 2013, faut-il d’ailleurs rappeler, une nouvelle liste d’entreprises publiques à privatiser partiellement en Bourse, avait à nouveau été annoncée par le CPE, mais qui demeure encore sans suite. Il était ainsi question de procéder à des ouvertures de capital de huit sociétés étatiques, financièrement très solvables, à savoir le Crédit populaire d’Algérie (CPA), la Compagnie algérienne d’assurance et réassurance (CAAR), l’opérateur de téléphonie mobile Mobilis ainsi que Cosider Carrières, l’entreprise Hydro-Aménagement et trois cimenteries publiques. Deux années plus tard, les opérations d’évaluation financière de ces entreprises publiques privatisables en Bourse restent encore opaques, notamment pour les cas du CPA et de la CAAR, dont la nature de l’actionnariat est soumise à certaines exigences réglementaires propres au secteur de la finance. Quoi qu’il en soit, le manque apparent de volonté politique à privilégier les options de privatisations partielles et d’ouvertures de capital à l’actionnariat populaire en bourse, dénotent surtout de toute l’opacité qui entoure depuis toujours la gestion des actifs et des capitaux marchands de l’Etat. D’où la défiance et les résistances que suscitent à chaque fois les stratégies de privatisations suggérées par les pouvoirs publics, y compris celle proposée à travers la loi des finances de 2016. L’absence de procédures claires et transparentes quant à la valeur des actifs à céder et à la qualité de leurs acquéreurs potentiels fait toujours redouter des velléités de gabegie et de bradage du patrimoine de la collectivité nationale. Akli Rezouali Réda Amrani. Consultant en économie industrielle «Il y a eu dilapidation naïve des actifs publics» Le gouvernement s’apprête à opérer de nouvelles privatisations. Quel bilan peut-on faire des privatisations passées, ont-elles permis de redresser les entreprises cédées au privé, qu’il soit national ou étranger ? Nous avons déjà parlé d’un premier bilan fort négatif des privatisations en 2013 et nous avons signalé alors que c’était une dilapidation naïve des actifs des entreprises publiques avec un bilan devises des plus négatifs pour notre économie. Au-delà des pertes fiscales et des pertes d’emplois, il y a lieu de noter que les investissements d’extension ou d’amélioration de l’intégration locale ont rarement eu lieu. Si nous nous en tenons aux opérations les plus significatives, les résultats des privatisations du complexe sidérurgique d’El Hadjar ou de la CNAN sont un désastre économique. Déficits cumulés à El Hadjar, perte de production, absence des investissements promis et réduction des effectifs, mauvaise gestion sociale ; ce qui a amené le partenaire étranger à se retirer en vendant ses parts au dinar symbolique après avoir grassement profité du marché local en PHOTO : D. R. Propos recueillis par Melissa Roumadi y écoulant ses productions d’outre-mer et en récupérant les produits de la vente des stocks laissés par Sider, qui s’élevaient à plusieurs centaines de millions de dollars. Pour la CNAN, les navires ont été liquidés et plus de 40% du trafic maritime assuré par la flotte locale sont passés en 2015 à moins de 3% ; ce qui entraîne une sortie massive de ressources en devises pour le transport maritime et une perte sèche d’emplois et de compétences. Aucune entreprise étrangère ne peut se prévaloir d’un quelconque redressement significatif de l’entreprise acquise car celle-ci étant initialement — à l’image des complexes acquis par Hen- kel ou par Linde pour les gaz industriels bien gérés et bénéficiaires — les transferts de dividendes opérés sont devenus une perte nette en devises. Il est entendu que l’Etat actionnaire comme l’Etat puissance publique ne se sont pas dotés des instruments et moyens de suivi de l’application des engagements des repreneurs des entreprises publiques. Le dogmatisme comme l’affairisme ont prévalu. Il est difficile de citer un exemple réussi et gagnant-gagnant pour les deux parties dans les privatisations opérées dans notre pays. Le ministre des Finances a estimé que les privatisations ne toucheront pas les entreprises stratégiques. Existe-t-il, juridiquement parlant, un champ incluant les entreprises définies comme stratégiques ? Le ministre est-il en position d’avancer de telles garanties ? Les experts en droit se sont exprimés dernièrement et disent que rien n’empêche selon la littérature juridique actuelle la privatisation de toute entreprise économique à capitaux publics. En fait et cela existe sous toutes les latitudes, la définition de l’entreprise stratégique est aléatoire et variable selon les pays et la nature des enjeux économiques et/ ou politiques .Une entreprise peut être stratégique mais appartenir totalement à des investisseurs privés. L’engagement d’un ministre ou d’un gouvernement reste une promesse politique que les aléas de la conjoncture politico-économique peuvent remettre en cause à tout moment. Il s’agit donc en fait de bonne gouvernance seule garante de la viabilité d’une entreprise stratégique ou non. Un gouvernement ne saurait subventionner indéfiniment une entreprise parce qu’elle exercerait partiellement ou totalement une mission de service public ou autre considérée comme stratégique ; tôt ou tard, les règles de l’orthodoxie économique reprendraient leurs droits. Le ministre explique aussi que l’opération ne touchera que les entreprises déficitaires. Quelles sont ces entreprises ? Les privatisations leur apporteront-elles quelque chose ? Pourquoi voudriez-vous qu’un investisseur s’intéresse à une entreprise déficitaire ? Si l’entreprise est structurellement déficitaire, seule une restructuration économique ou un vigoureux plan de redressement pourrait la rendre attractive pour tout investisseur potentiel. Il est donc fort probable que cela ne soit que le paravent d’une vaste vente d’actifs déclarés insolvables, donc à céder au dinar symbolique, le repreneur s’engageant à maintenir l’activité, l’emploi et la production. Les privatisations passées ont montré le peu d’outils dont disposaient légalement les entreprises cédantes pour le respect des engagements pris par les nouveaux acquéreurs des entreprises publiques privatisées. Est-ce que les nouveaux groupes industriels, dotés pourtant de larges prérogatives en termes d’autonomie de gestion, pourront contrôler les engagements contractuels auxquels auront souscrits les nouveaux acquéreurs des actifs industriels ? Une autre question à laquelle on ne semble pas s’intéresser : pourquoi certains gestionnaires d’entreprises publiques manifestent un faible empressement à rétablir les équilibres des actifs qui leur sont confiés ? Ou, autrement dit, pourquoi faire des efforts pour rendre une entreprise viable et bénéficiaire pour qu’elle soit cédée à des investisseurs privés bénéficiant de la sollicitude des gouvernants ? Un équilibre doit être établi en la matière. Il s’agit d’intéresser les gestionnaires et les collectifs de travailleurs à l’accès au capital de leur entreprise par la rémunération en cas de bons résultats en stockoptions ou en parts de capital. M. R. El Watan - Jeudi 21 janvier 2016 - 4 L’ACTUALITÉ SONATRACH, BP ET STATOIL ACCUSÉES DE DÉFAILLANCES EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ PROCÈS DES DEUX EX-PATRIOTES DE RELIZANE EN FRANCE justice prononce Nouvelle information judiciaire La un non-lieu sur Tiguentourine en France L ● Le parquet de Paris souhaite enquêter, cette fois-ci, sur les failles dans la sécurité du site gazier algérien. L a justice française veut ouvrir à nouveau le dossier de l’attaque terroriste contre le site gazier de Tiguentourine, à In Amenas, dans la wilaya d’Illizi. Ayant ouvert, en 2014, une première information judiciaire sur cette prise d’otages sanglante qui s’est soldée par 37 morts, le parquet de Paris souhaite enquêter, cette fois-ci, sur les failles dans la sécurité du site gazier algérien. Il vient d’ouvrir une deuxième information judiciaire «pour homicide involontaire». C’est ce qui a annoncé, le 18 janvier dernier sur Europe 1, en précisant que le parquet avait accepté la demande de la famille de Yann Desjeux, seul Français tué lors de cette attaque qui a eu lieu en janvier 2013. Selon la même source, c’est la sœur de ce dernier, Marie-Claude Desjeux, qui a déposé plainte en novembre 2015, estimant qu’il y a «une négligence collégiale». Elle s’appuie, selon le média français, sur les investigations menées en Angleterre entre septembre 2014 et février 2015 au cours desquelles des dizaines de témoins ont été entendus. Cette enquête avait conclu à l’existence de défaillances dans la sécurité du site et que les recommandations d’un audit de sécurité rédigé quelques mois auparavant n’auraient pas été suivies d’effet. «Tous les témoignages montrent qu’il n’y avait non seulement pas de sécurité, mais que ce manque de sécurité était signalé depuis 2012. Les barrières n’étaient pas fermées, les personnes n’étaient pas fouillées… Quand les terroristes sont arrivés, les portes étaient ouvertes», soutient Marie-Claude Desjeux. Cette dernière impute ainsi la responsabilité de cette défaillance aux sociétés qui exploitaient ce site, à savoir British Petroleum (BP), Sonatrach et la norvégienne Statoil. «Il y a franchement une négligence collégiale de tous ceux qui exploitaient ce site. Je ne suis pas sûre que cette attaque aurait pu être évitée. Moyennant quoi, si le niveau de sécurité, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, avait été suffisant, cela aurait probablement retardé l’arrivée des terroristes pour faire le carnage que l’on connaît», déclare-t-elle. Le parquet de Paris, rappelons-le, avait ouvert, en 2014, une première information judiciaire. L’instruction de l’affaire devait être confiée à trois magistrats du pôle antiterroriste. Mais depuis cette date, aucune informa- tion n’a été donnée concernant le déroulement de l’enquête. Outre la France, en GrandeBretagne, des familles des victimes avaient aussi lancé une action en justice. Ces dernières reprochent à BP, cogestionnaire du complexe gazier avec le groupe norvégien Statoil et la compagnie publique Sonatrach, de n’avoir pas pris les mesures de sécurité nécessaires afin de protéger la vie de ses employés. Elles contestent, dans ce sens, les conclusions de l’enquête judiciaire britannique, rendues publiques en février 2015 qui précisent que les sept victimes du Royaume-Uni «avait été tuées et que les terroristes étaient seuls responsables de leur mort». Y aura-t-il de nouveaux rebondissements dans cette affaire ? M. M. AHMED OUYAHIA CAMPE SUR SES POSITIONS «Les binationaux ne peuvent accéder aux postes de souveraineté» A hmed Ouyahia, secrétaire général par intérim du RND et directeur de cabinet de la Présidence, compte faire campagne pour l’aboutissement du nouveau projet de révision de la Constitution. Les cadres et militants de son parti sont appelés à se mobiliser sur le terrain pour expliquer aux Algériens le bien-fondé du contenu de cette nouvelle loi. Dans une correspondance adressée aux responsables locaux du parti, dont El Watan a obtenu une copie, Ouyahia revient sur certains points de discorde ayant suscité une polémique, notamment l’article 51 de cette nouvelle loi. Contrairement à son partenaire politique au pouvoir, Amar Saadani, qui a vivement critiqué et dénoncé cet article, Ouyahia ne le voit pas du même œil, il défend ses positions et maintient que les binationaux ne peuvent occuper les hautes fonctions de l’Etat. En défendant ce projet de révision constitutionnelle, Ouyahia estime que c’est la première fois qu’un projet de Loi fondamentale prend en charge clairement et avec précision la question des citoyens résidant à l’étranger et cela à travers l’article 24 bis qui impute à l’Etat la responsabilité de ses ressortissants, la protection de leur identité, le renforcement de leur rapport à leur pays d’origine et leur mobilisation pour la construction de l’Algérie. «En comparaison avec les Constitutions algériennes, y compris celle en vigueur, aucune ne prend en charge la protection des citoyens résidant à l’étranger comme le stipule l’article 24», se défend-il. En riposte au tollé soulevé par l’article 51 qui requiert la nationalité algérienne exclusive pour l’accès aux hautes fonctions de l’Etat et aux fonctions politiques, Ouyahia cite de nombreux pays qui traitent la question de la double nationalité avec beaucoup de rigueur. Ces Etats vont parfois jusqu’à son interdiction, comme c’est le cas de l’Allemagne, de la Chine, du Japon, du Ghana et de l’Ethiopie. Mieux, il y a, poursuit le chef de cabinet de la Présidence, de nombreux autres pays qui mettent des barrières à l’arrivée des détenteurs de la double nationalité aux hautes fonctions politiques du pays. Et le meilleur exemple est la Constitution de l’Australie, considérée comme le pays de l’émigration. Plus explicite, Ouyahia note que l’Algérie a accepté dans les faits la double nationalité, qui n’est pas pourtant reconnue par le code de la nationalité, et ce, en partant de la réalité historique contemporaine qui a fait que des dizaines de milliers de ses enfants se sont exilés, volontairement ou contre leur gré, dans le pays colonisateur et leurs enfants ont été acceptés selon le même principe. A travers ce nouveau projet de révision de la Constitution, l’Algérie, selon le premier responsable du RND, réaffirme sa détermination à soutenir ses enfants et ne voit aucun inconvénient à ce qu’ils exercent une fonction dans leur pays. «L’article 51 concerne uniquement les hautes fonctions de l’Etat, tels les postes de ministre ou de haut fonctionnaire de l’administration ou alors des fonctions de souveraineté ou politiques telle que député. Ces fonctions peuvent être convoitées par des milliers de citoyens algériens dans les quatre coins du monde et non seulement par les quatre millions d’Algériens résidant à l’étranger», insiste M. Ouyahia qui rappelle que la première formulation de l’article 51 vise à définir la liste des hautes fonctions de l’Etat ou des fonctions politiques à travers un décret présidentiel. Mais après la polémique née sur la scène politique, le président de la République a décidé de renforcer cette disposition en renvoyant à un texte qui définira la liste des fonctions et des responsabilités. L’amendement apporté à cet article n’a apparemment pas perturbé la position d’Ahmed Ouyahia ! Nabila Amir a cour d’appel de Nîmes (sud de la France) a prononcé, avant-hier, un non-lieu en faveur des deux ex-Patriotes de Relizane, les frères Hocine et Abdelkader Mohamed, poursuivis pour avoir été les auteurs de disparitions, selon la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), présidée par Patrick Baudoin, et la Ligue des droits de l’homme qui ont déposé plainte contre eux en 2003. Les frères Hocine et Abdelkader Mohamed ont donc été acquittés au terme d’une procédure judiciaire qui a duré 13 ans. Ayant fait partie des groupes de Patriotes de la wilaya de Relizane qui ont lutté contre les groupes terroristes qui semaient la mort et la désolation dans cette partie du pays, les deux frères ont fait l’objet d’une information judiciaire en France, suivie d’une mise en examen en 2004 pour «torture et actes de barbarie». La plainte déposée par Patrick Baudoin ne contenait aucune preuve mais seulement, dit-on, «des témoignage de certaines familles de victimes». La bataille judiciaire a fait rage. Les juges d’instruction français qui n’ont pas pu se rendre en Algérie ont trouvé les témoignages en question convaincants. Et en décembre 2014, le procès a connu un tournant incroyable suite à la mise en accusation des deux frères qui finalement viennent de connaître une issue heureuse. Le procès des deux ex-Patriotes de Relizane n’est pas celui de deux personnes uniquement, mais il entre dans le cadre d’une bataille qui était en vogue en France et livrée par les partisans du «qui tue qui ?» contre l’armée algérienne et tous ceux qui ont mené la lutte contre le terrorisme. Seulement, au moment où le procès des deux ex-Patriotes se tenait à Nîmes, des femmes de Relizane sont venues témoigner à Alger, lors d’une conférence de presse largement couverte par les médias, pour contredire la version des familles qui ont été invitées en France pour faire leurs déclarations. Une polémique est d’ailleurs née suite aux témoignages contradictoires. Il y a eu, faut-il le rappeler, un échange d’accusations graves en cela que les témoins à charge qui s’étaient déplacés ont été instrumentalisés par les partisans du «qui tue qui ?» sont, entre autres, le président de la FIDH, Patrick Baudoin, et la porte-voix du Collectif des familles des disparus, Nassera Dutour, qui a qualifié la prononciation du non-lieu, dans un entretien publié hier par TSA, de «trahison de la France». Saïd Rabia TERRORISME QUATRE REFUGES DÉTRUITS À BOUMERDÈS Quatre refuges de terroristes ont été détruits, mardi, par un détachement de l’Armée nationale populaire (ANP) relevant du secteur opérationnel de Boumerdès, a indiqué hier un communiqué du ministère de la Défense nationale. «Dans le cadre de la lutte antiterroriste, un détachement de l’Armée nationale populaire relevant du secteur opérationnel de Boumerdès (1re Région militaire) a découvert et détruit, le 19 janvier 2016, quatre refuges de terroristes», précise le communiqué. Par ailleurs, dans le cadre de la sécurisation des frontières et de la lutte contre la contrebande, des détachements relevant des secteurs opérationnels de Tamanrasset et d’In Guezzam (6e Région militaire) «ont appréhendé, lors de différentes opérations, 28 contrebandiers et saisi 2 véhicules tout-terrain, un groupe électrogène et un lot d’équipement pour détecteurs de métaux». De même, des éléments de la Gendarmerie nationale relevant du secteur opérationnel de Tlemcen (2e Région militaire) «ont saisi un véhicule utilitaire et une quantité de 21 125 l de carburant destiné à la contrebande», ajoute la même source. APS El Watan - Jeudi 21 janvier 2016 - 5 L’ACTUALITÉ ALI HADDAD RÉPOND À LOUISA HANOUNE «Nous ne sommes pas des prédateurs» ● Le Forum des chefs d’entreprises a tenu, hier à Alger, son assemblée générale ordinaire. C ette AGO intervient une année après l’élection du PDG de l’ETRHB, Ali Haddad, à la tête de l’organisation patronale. L’occasion pour ce dernier de faire le bilan de son année à la présidence du FCE, mais aussi pour régler ses comptes avec ses détracteurs, la porte-parole du Parti des travailleurs en tête. Sans la citer nommément, Ali Haddad a consacré une bonne partie de ses interventions aussi bien à l’AGO, qu’à la conférence de presse qu’il a animée, aux griefs adressés par Louisa Hanoune. Galvanisé par un sondage qui démontre une certaine image plutôt positive du Forum auprès des populations, il affirme d’emblée que le FCE est «dans l’action et non dans la spéculation». «Le FCE est devenu, grâce à la qualité de ses interventions, une organisation reconnue à l’échelle nationale et internationale et un allié incontournable pour tous ceux qui partagent, avec nous, notre combat pour une Algérie prospère. A travers nos actions et contrairement à ce que certains avancent, notre seule préoccupation est l’Algérie», a-t-il déclaré. S’adressant à ceux qu’il qualifie de «défenseurs de l’immobilisme» : «Nous (membres du FCE, ndlr) travaillons dur, nous créons des emplois, nous payons des impôts, nous ne sommes pas des prédateurs, nous sommes des bâtisseurs.» Le président du FCE livrera d’ailleurs un réquisitoire à l’encontre de ses détracteurs en disant qu’il fait l’objet «d’une campagne de diabolisation savamment orchestrée et insidieusement menée tantôt en tant que président du FCE, tantôt en tant que PDG de l’ETRHB». M. Haddad se fera même «taquin» en qualifiant ses détracteurs de gens qui «se lèvent à 10h (…) et qui cherchent des personnes à scier avec leur fâcheuse habitude de t’menchir (commérage et diffamation)». Et d’ajouter que depuis des années, ces personnes ont trouvé leur «bouc émissaire responsable de tous les maux de l’Algérie en la personne de Ali Haddad». L’ETRHB S’EXPORTE À L’INTERNATIONAL A partir de là, le président du FCE a organisé sa défense, en premier lieu via tous les «accomplissements de l’action du FCE» durant l’année 2015, estimant ne pas comprendre les accusations lancées à l’encontre du FCE, selon lesquelles celui-ci mènerait une diplomatie parallèle. Il a défendu aussi le bilan de son entreprise, l’ETRHB, notamment lorsqu’il s’agit d’évoquer sa participation aux travaux de réalisation et de mise à niveau de certains tronçons de l’autoroute Est-Ouest, justifiant certains retards par l’importance du chantier de mise à niveau lorsqu’il a fallu reprendre toutes les malfaçons constatées sur le tronçon BouiraLakhdaria. C’est avec la même verve que le patron de l’ETRHB dit ne pas comprendre les informations concernant une demande de crédit de plus de 180 milliards de dinars auprès de la banque publique BNA ; fait qu’il a formellement démenti. Il saisira cependant l’occasion pour annoncer l’intention de l’ETRHB d’investir à l’international ainsi que des négociations en cours avec des bailleurs de fonds internationaux pour le financement de ses projets et dont les contributions «seront supérieures au crédit supposé de la BNA». D’ailleurs au cours de son intervention, le président du FCE a évoqué des discussions avec le fonds d’investissement allemand Hermès qui serait prêt à investir 10 milliards de dollars dans des projets en Algérie ainsi qu’un fonds saoudien qui lui pourrait aller jusqu’à «100 milliards de dollars». Ali Haddad évoque l’intérêt des Chinois pour le marché algérien qui s’illustre par une proposition de crédits à long terme et à faibles taux d’intérêts et la signature cette semaine d’un accord pour la réalisation du grand port du Centre financé par le Crédit concessionnel et que «d’autres projets viendront». LE FCE ÉTEND SON RÉSEAU Dans ce sens, le président du FCE estime qu’à cause de la crise actuelle, l’Etat ne peut plus financer de grands projets et qu’il ne faut pas avoir peur de la contribution du privé national. Il se félicitera ainsi des amendements apportés à la Constitution relatifs à la liberté d’investir, la non-discrimination entre opérateurs nationaux qu’ils soient publics ou privés, et l’engagement de l’Etat d’améliorer le climat des affaires. Il appellera toutefois à l’ouverture de tous les secteurs au privé. Prenant pour exemple l’expérience du Maroc, M. Haddad explique que le voisin chérifien «domine l’Afrique grâce à une compagnie aérienne qui sillonne le continent, à la téléphonie et aux banques». Il demande ainsi aux autorités de défendre les entreprises algériennes et de leur permettre de «prendre leur part de business en Afrique». Il se défend cependant de toute intention de créer ou de reprendre par voie de privatisation une compagnie aérienne. «Tant que je serai en vie, ETRHB n’investira pas dans l’aérien. J’ai mes raisons», déclare-t-il. Notant que l’AGO du FCE s’est soldée par une série de résolutions permettant une modification des statuts, dont «les plus importantes ouvriront l’organisation patronale aux associations professionnelles, type association de protection des consommateurs, Chambres de commerce, ou même d’autres associations patronales». Des modifications qui permettent aussi de s’ouvrir à d’autres types de membres, comme les économistes, ou ceux assumant des fonctions électives dans des organismes de type société civile, ou toute personne ayant une certaine aura dans la société, en tant que membre honorifique, renforçant ainsi le lobbying du FCE. Melissa Roumadi UGTA Sidi Saïd sonne le rappel des troupes Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a eu droit hier à une démonstration spectaculaire de soutien après les critiques émises à son encontre par plusieurs syndicats. La Coordination des sections syndicales des communes, la Coordination des travailleurs des collectivités locales ainsi que les représentants des unions de wilaya du Centre et des sections syndicales locales des entreprises nationales ont exprimé leur «soutien total» au patron de la centrale syndicale, qui est menacé de poursuites en justice, suite à un dérapage verbal visant les détracteurs du projet de réhabilitation du crédit à la consommation. La salle des conférences de la Maison du peuple avait du mal à contenir les centaines de syndicalistes représentant les wilayas du Centre venus exprimer leur solidarité avec M. Sidi Saïd. «Nous n’accepterons pas qu’un syndicaliste soit inquiété pour un dérapage verbal», soutient Youcef Abdellaoui, secrétaire général de la section UGTA de Sonelgaz à Boumerdès. «L’enjeu dépasse de loin cette histoire de dérapage verbal. L’UGTA traverse un malaise qui trahit la lutte des clans», explique un groupe de syndicalistes, avouant ne pas comprendre le motif de leur convocation à la centrale syndicale à une réunion sans ordre du jour, transformée en une déclaration de soutien à M. Sidi Saïd. Des affiches et des banderoles portant des slogans de soutien tels «Avec toi Sidi Saïd» ou «Toutes les fédérations sont avec le militant Sidi Saïd», ornent la centrale F. A. syndicale. LE MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION ET LES SYNDICATS CRITIQUÉS Menace de protestation des corps communs L e syndicat des corps communs de l’éducation n’exclut pas de recourir à un mouvement de protestation, si la «ségrégation» envers cette catégorie ne cesse pas. Ali Bahari, président du Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels de l’éducation nationale (Snccopen), signataire de la charte de stabilité avec huit autres syndicats, affirme n’avoir jamais voulu le pourrissement dans le secteur. «Nous serons contraints d’aller vers une action de protestation. Nous n’accepterons pas que nos droits soient continuellement spoliés. Pourtant le ministère est au courant de notre exclusion alors que nous représentons le tiers du corps total du secteur, soit 200 000 agents», a estimé M. Bahari lors d’une conférence organisée, hier, au siège du Snapest à Hussein Dey (Alger). Le syndicat renvoie dos à dos le ministère et des syndicalistes accusés de «traîtrise». «Le ministère de tutelle discute du contenu d’un seul statut alors que notre secteur en compte trois (08-315, 08-04 et 08-05). Les syndicats, qui monnayent leurs cartes d’adhésion, ont trahi la cause. Si dans les AG, ces syndicats promettent de défendre les corps communs, ils se dérobent une fois à la table des négociations avec le ministère. Ces syndicalistes ont trahi les petits travailleurs pour des privilèges. Tous les cadres du ministère, le directeur du cabinet et les autres ne défendent que les droits d’une catégorie et excluent les corps communs», s’indigne Ali Bahari. Si les salaires des corps communs restent insigni- fiants (15 000 DA), les travailleurs des différentes catégories ne bénéficient pas des mêmes avantages. «Avec les mêmes diplômes, des enseignants sont mieux classés et rémunérés que leurs collègues des corps communs. Après les protestations, la formation de trois ans exigée pour la promotion a été réduite à une année. Le remplacement exige plusieurs mois, ce qui a provoqué la vacance de plusieurs postes. Le décret exécutif n°13-159 du 15 avril 2013 fixant la liste des postes supérieurs relevant des services extérieurs du ministère de l’Education nationale doit être revu par le ministère. Les fonctionnaires occupant des postes en voie d’extinction sont aussi lésés comme d’ailleurs les diplômés de l’ancien système», énumère Khor Mustapha, syndicaliste. Le syndicat dénonce aussi une «ségrégation» dans le fonctionnement des œuvres sociales et menacent de «sceller» les bureaux de la commission en cas de non-prise en charge de leurs revendications. «Nous allons sceller la commission. L’argent des œuvres sociales appartienne à tous les travailleurs. Aux syndicats et au ministère de l’Education d’assumer la responsabilité. Si cette revendication n’est pas prise en charge, nous allons recourir à la justice», menace le président du Snccopen qui demande au ministère de faire participer les représentants à la gestion du fonds des œuvres sociales. Selon les corps communs, le ministère a «offert» les œuvres sociales à trois syndicats — Unpef, Cnapest et UGTA — pour «mettre fin aux protestations». «Les corps communs c’est 200 000 travailleurs, mais nous n’avons aucun représentant concernant ce fonds. Nous ne voulons pas parler des transactions douteuses qui s’y déroulent, alors que des travailleurs n’ont pas quoi manger. Pour un prêt de 150 000 DA, il leur est exigé de payer 5000 DA par mois alors que leur salaire ne dépasse pas 15 000 DA», s’indigne M. Bahari. Le syndicat dénonce, par ailleurs, les retards dans le paiement des salaires des contractuels (1000 sur les 70 000 de ce corps) dans les wilayas de Annaba, Ghardaïa, Sétif, El Tarf, Tiaret, Adrar, Tébessa. «A Alger-Ouest, un directeur a recruté sans visa de la tutelle. Plus d’une année, ce sont quelque 230 travailleurs qui n’ont pas touché leurs salaires», regrette le syndicaliste. Nadir Iddir El Watan - Jeudi 21 janvier 2016 - 6 L’ACTUALITÉ PROCÈS SONATRACH 1 QUINZE ANS DE PRISON REQUIS CONTRE MOHAMED MEZIANE PHOTO : D. R. L e procès Sonatrach 1, qui se tient depuis le 27 décembre dernier au tribunal criminel d’Alger, tire à sa fin, avec le début des plaidoiries après le prononcé du réquisitoire. Ainsi, le procureur général a requis 15 années de réclusion criminelle assortie d’une amende de 3 millions de dinars contre l’ancien PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, son fils Réda et Mohamed Réda Djaafer Al Smaïl, patron de la société Contel et du groupement Contel-Funkwerk. Une peine de 8 ans assortie d’une amende de 3 millions de dinars a également été requise contre l’ex-PDG du CPA, El Hachemi Meghaoui, et son fils Yazid, et une autre de 7 ans assortie d’une amende de 3 millions de dinars, contre Fawzi Meziane, le deuxième fils du PDG. Le procureur général a requis des peines de 7 ans de prison contre le vice-président de l’activité Amont Belkacem Boumedienne, 2 ans contre le vice-président du transport par canalisation Benamar Zenasni, 2 ans contre le vice-président de l’activité commerciale Chawki Rahal, un an contre le vice-président des activités centrales, précisant que ces peines sont assorties d’une amende d’un million de dinars, à l’exception de Mohamed Senhadji, concerné par une amende de 200 000 DA, au même titre que les anciens cadres Mustapha Hassani et Mustapha Cheikh, contre lesquels une peine d’un an a été requise. Le procureur général a demandé, par ailleurs, une peine de 3 ans de prison assortie d’une amende de 3 millions de dinars contre Nouria Meliani, gérante du bureau d’études CAD, et réclamé une amende de 5 millions de dinars contre les quatre sociétés poursuivies en tant que personnes morales : Saipem, Contel Algérie, Contel-Funkwerk et Funkwerk-Plettac. Pour ce qui est de Mouloud Aït El Hocine et Abdelaziz Abdelouahab, le procureur général a demandé l’application de la loi. Dès l’ouverture de l’audience, Abdelaziz Boudraa (procureur du tribunal de Bir Mourad Raïs et représentant du ministère public) intervient ; durant près de trois heures, il tente de casser les arguments avancés durant le procès par les 18 accusés. Tantôt il s’appuie sur des documents, tantôt il rappelle les déclarations «contradictoires et non convaincantes» des uns et des autres. Il rend hommage au tribunal, à la défense et à la presse avant d’aller à l’essentiel, «l’affaire Sonatrach et Dieu seul sait ce qu’est Sonatrach», dit-il. M. Boudraa se tourne vers le box des accusés et lance : «Je me sens très gêné, touché, lorsque je me retrouve dans une affaire où des cadres de haut niveau sont cités. Je les vois comme faisant partie de l’élite de notre pays. Ce qui rend ma mission très difficile.» Il met l’accent sur l’importance de la compagnie : «Une entreprise citoyenne qui contribue grandement au développement du pays et nourrit 40 millions d’Algériens», puis il s’interroge : «Pourquoi compromettre le pain des Algériens ?» Il revient sur le statut de Sonatrach, «une entreprise publique économique, créée par des fonds publics et mise au service de la nation. En 1999, elle est devenue une société par actions, toutes appartenant à l’Etat», Des peines de prison ont été requises contre trois anciens viceprésidents de Sonatrach, alors qu’une amende de 5 millions de dinars a été réclamée contre les sociétés Saipem, Funkwerk, Contel et ContelFunkwerk. dit-il. Il répartit l’affaire en trois dossiers : la télésurveillance, le GK3 et la réfection du bâtiment Ghermoul. «SONATRACH A SIGNÉ AVEC UNE SOCIÉTÉ MORTE ADMINISTRATIVEMENT» M. Boudraa détaille d’abord le dossier de télésurveillance, qui a commencé avec «le personnage» Mohamed Réda Djaafer Al Smaïl, «un jeune d’une trentaine d’années à la tête d’une petite société, Contel. Dès que Mohamed Meziane est nommé PDG de Sonatrach, il se souvient d’un Réda Meziane qui a fait le lycée avec lui, en 1992. Il cherche ses coordonnées parce qu’il n’est pas resté en contact avec lui. Une fois le contact établi par Fawzi, le frère de Réda, ce dernier se charge de lui obtenir un rendez-vous avec son père fraîchement installé à la tête de Sonatrach. Al Smaïl écrit un courrier à Mohamed Meziane et décide même de la date du rendez-vous. N’a-t-il pas préparé la route vers Sonatrach à l’avance ? Dans ce dossier, toutes les dates ont leur im- portance, elles nous permettent de faire les liens et de remonter aux uns et aux autres. Les rendez-vous et les réunions ont commencé en novembre 2004, alors que l’instruction du ministre sur la généralisation de la sécurisation des sites a été faite en janvier 2005». Le procureur fait le lien entre le rendezvous avec le PDG et la création, 40 jours plus tard, du groupement Contel, dans lequel Fawzi Meziane possède «le taux le plus élevé d’actions, alors qu’il n’a déposé aucun dinar. Après avoir présenté les équipements de TVI, avec laquelle il était associé, il revient pour une présentation, mais cette fois avec le matériel de Funkwerk. Il dit qu’il a changé de société parce que TVI voulait l’utiliser comme sous-traitant. Est-ce logique comme réponse ?» Le procureur général se demande «comment autant d’argent et de biens ont été acquis en trois ans seulement». Le holding Contel-Funkwerk, rappelle-t-il, a été créé pour une période de deux ans seulement et Sonatrach a signé avec lui sans savoir que sa validité avait expiré. «Une telle erreur peut-elle échapper à une aussi grande entreprise que Sonatrach», s’interroge le représentant du ministère public. Il cite les cinq contrats signés entre 2006 et 2008 par Al Smaïl, dont quatre avec Mustapha Hassani et un avec Mustapha Cheikh, d’un montant global de 11 milliards de dinars. «Comment évoquer l’urgence alors que le dernier contrat a été signé en 2008 et que l’instruction du ministre date de janvier 2005 ?» s’interroge-t-il. «C’EST DU BLANCHIMENT LÉGALISÉ» Le procureur général continue : «De 2006 à 2008, nous remarquons des achats de villas en Algérie et d’appartements en France, des transferts de fonds par millions en devises, etc. Est-ce des rémunérations ou des commissions ? Des contrats de consulting au profit de Meghaoui El Hachemi et son fils, de Al Smaïl Djaafer, de Réda Meziane et même de sa défunte mère qui n’avait, la pauvre, aucun lien avec cette affaire. Comment peut-on croire qu’il s’agisse de brouillons de contrats alors que ces derniers comportent les numéros de compte des concernés et leur RIB ? Funkwerk refuse de signer avec Réda Meziane, qui s’énerve et demande le paiement d’un appartement à Paris. Un virement de 650 000 euros est effectué sur son compte et le logement est acquis au nom de sa défunte mère. Nous trouvons un seul document signé devant notaire en novembre 2008, au moment où un autre marché est obtenu par Contel-Funkwerk.» Le procureur général revient sur le holding Contel, constitué à 90% de Contel-Funkwerk et à 10% par Al Smaïl, et met en exergue les mouvements de fonds entre les entités et les actionnaires, notamment Al Smaïl Djaafer, dont les virements ont dépassé les 2 millions d’euros. «A quel titre la société Funkwerk accordet-elle autant d’argent si ce n’est pour les contrats qu’il a obtenus auprès de Sonatrach par le biais des enfants du PDG ? Comment peut-il dire que le montant de 650 000 euros est un crédit accordé par Funkwerk, alors qu’aucun document le prouve ? L’attestation trouvée chez le notaire comporte juste une mention marginale écrite au stylo, qui fait état d’un remboursement dans les 90 jours qui suivent. Est-ce logique ?» Le magistrat exhibe un listing des virements effectués par Funkwerk sur le compte d’Al Smaïl et demande : «Comment peut-on nous convaincre que les 30 000 euros perçus chaque mois constituent le revenu du consulting alors que le salaire d’un ministre, en Allemagne, est de 12 à 13 000 euros ? C’est de la corruption légalisée. C’est du blanchiment légalisé.» Le procureur général cite une à une les dispositions de la R15 qui, selon lui, ont été violées, précisant qu’au niveau de l’activité Aval, les mêmes contrats ont été signés mais dans le respect de la réglementation. «Comment le PDG at-il obtenu la carte de visite de ContelFunkwerk pour l’envoyer au vice-président de l’Aval alors que la première présentation de Contel à Sonatrach a été faite avec TVI et non avec Funkwerk ? Y a-t-il des choses qui se passent en dehors de la compagnie ?» «ASSEZ DE CORRUPTION !» Le représentant du ministère public fixe Mohamed Meziane et lance : «Avez-vous dit au ministre que votre fils était actionnaire dans cette société et que vous aviez des intérêts dans ces contrats ? Tout était préparé dès le départ. Est-ce que Contel aurait réalisé l’étude gratuitement si elle n’était pas assurée de l’obtention des contrats ?» Sur les prix «exorbitants» des équipements, le procureur refuse de croire qu’il s’agit de matériel «extraordiaire», même s’il reconnaît sa «performance» : «Oui, ces caméras sont développées, mais pas plus que les autres. J’ai vu celles de Bosch qui ont une résistance à la chaleur de 65°C, alors que celles de Funkwerk sont à 55°C. S’il n’y avait pas le gré à gré, nous aurions évité cette situation de surenchère dans les prix.» Le magistrat hausse le ton : «Vous vous rendez compte, Al Smaïl Djaafer loue pour deux mois un chalet entre l’Italie et la France pour 100 000 euros, juste pour y rester quelques jours, et voir la neige, comme il nous l’a expliqué. Estce normal pour quelqu’un qui n’avait même pas de logement puisqu’il habitait avec sa mère ?» Le procureur général passe au dossier GK3 et précise qu’une consultation qui se termine avec deux sociétés doit être annulée. «Or, pour le GK3, il y a eu Spie Capeg et Saipem. Pourquoi avoir continué et négocié le prix avec le moins-disant», s’interroge-t-il. Encore une fois, il lance à Mohamed Meziane : «Par expérience, vous saviez qu’avec deux sociétés le risque qu’elles s’entendent pour augmenter les prix était important. C’est vous qui avez rédigé la R15, pourquoi l’avoir violée en négociant un rabais avec Saipem ? N’y a-t-il pas un lien avec le contrat de consulting de votre fils, qui n’a rien à voir avec le gaz et le pétrole ? Pourquoi Saipem lui a-t-elle donné 4 millions de dinars pour s’acheter un Q5 ? Juste par charité ? Je ne le pense pas !» Le procureur dément «toute pression» exercée sur les accusés durant l’enquête préliminaire, menée par le DRS : «Personne n’a été maintenu en garde à vue. Tous regagnaient leur domicile après leur audition par la police judiciaire. Ils avaient même leurs téléphones et, devant le juge, ils étaient tous assistés par leurs avocats. Comment peuvent-ils arguer le changement de la version des faits par des pressions qu’ils auraient subies ?» A propos des prix de Saipem jugés «excessifs», le représentant du ministère public rappelle les propos de M. Zerguine, ancien PDG, mais aussi de Benamar Zenasni, avant de parler de «hausse terrifiante». Il s’adresse cette fois-ci à Réda Meziane : «Parlez-nous de vous et non pas du fils de Zerguine. Dans ce procès, c’est Réda Meziane qui est poursuivi et qui doit se défendre.» Le procureur général passe au dossier de réhabiliation du bâtiment de Ghermoul qui «a bien débuté», dit-il, avec une consultation ouverte pour l’étude, avant de se terminer par un gré à gré au profit du bureau d’études CAD. Pour la réalisation, même scénario, préciset-il, avant qu’«Imtech n’obtienne le marché de gré à gré pour 73 millions d’euros, le prix d’un nouveau siège. La négociation aboutit à un prix de 64 millions d’euros, avant d’être annulée lors de l’éclatement de cette affaire». Le procureur cite le coût de quelques constructions : le ministère de l’Energie 9,5 milliards de dinars, l’hôpital des urgences de Jordanie 40 millions d’euros, l’hôpital du Caire 45 millions d’euros... Il reconnaît que le code des marchés ne s’applique pas aux entreprises économiques, mais cellesci doivent avoir une réglementation interne conforme à leurs principes, sinon cela conduit au favoritisme. Or, la R15 n’a pas été respectée, il y a eu violation de ses clauses. Il précise à ceux qui ont affirmé que les études ne sont pas quantifiables qu’«elles le sont en vertu d’un arrêté interministeriel qui a défini les prix». Il finit par interpeller «la conscience du tribunal» en disant : «Ne brimez pas les droits de la société qui poursuit les accusés. Je suis là en tant que représentant de Sonatrach et du peuple. Celui qui a commis un méfait doit payer. Assez de corruption !» Salima Tlemçani El Watan - Jeudi 21 janvier 2016 - 7 L’ACTUALITÉ PLAIDOIRIE DES AVOCATS DE MOHAMED MEZIANE La défense dénonce «une affaire politique» es deux avocats de Mohamed Meziane, lancien PDG de Sonatrach, maîtres Nabil Ouali et Mohamed Athmani, s’accordent pour qualifier l’affaire Sonatrach 1 de «règlement de comptes, de terrorisme, d’affaire politique», utilisant tous les qualificatifs possibles pour casser l’argumentation du procureur général. Me Nabil Ouali commence par exprimer son regret de voir des cadres poursuivis par un tribunal criminel «pour des actes de gestion» et demande au tribunal de prononcer à leur profit «le non-lieu» en raison de «l’absence de plainte préalable», comme le stipule le nouveau code de procédure pénale, qui doit entrer en vigueur incessamment. Pour lui, la R15 «n’est qu’un règlement interne, dont la violation est passible de sanctions disciplinaires internes». Me Ouali affirme que l’idée d’équiper les installations en système de télésurveillance «n’est pas venue d’une stratégie diabolique, comme l’a affirmé le procureur général, mais des menaces terroristes qui pesaient sur la compagnie». Il rappelle les accidents de Skikda et les attaques contre les bases de vie à Rhourd Ennous, «qui ont fait perdre à la compagnie beaucoup d’argent et des vies humaines. En 2003, il y a eu d’ailleurs la création d’une direction de la sécurité et la sûreté interne de Sonatrach». Il cite le rapport de l’enquête préliminaire du DRS où il est fait état de l’existence de 1840 contrats de gré à gré douteux, en précisant avoir travaillé uniquement sur les cinq contrats pris comme échantillon. «Pourquoi ? Est-ce pour prendre en otage le PDG comme il l’a bien déclaré. Ces gens ne voulaient pas la tête de Sonatrach, mais celles du président et de Chakib Khelil. Ce qui les intéressait n’était pas l’intérêt du pays. C’est effroyable. Les deux enfants de Meziane en prison et lui sous contrôle judiciaire.» Me Nabil Ouali tient à rappeler que Sonatrach a connu 5 PDG depuis le départ de Meziane, tout en insistant sur la personnalité du PDG, «très occupé par son travail, pour avoir le temps de constituer une association de malfaiteurs». Pour lui, la moitié de la loi sur la corruption a été «collée à Mohamed Meziane. Mais, dans le dossier y a-t-il une seule preuve sur le fait qu’il ait accepté la corruption ? Le procureur général évoque les 10 000 euros. Mais a-t-il besoin de cette somme, lui qui gérait des milliards en devise ? Il aurait demandé à son fils de l’argent…» «CETTE AFFAIRE EST UNE PIÈCE DE THÉÂTRE» Avant de demander l’acquittement, l’avocat termine en qualifiant cette affaire de «terrorisme, qui a entraîné le pays vers la catastrophe. Regardez dans quel état se trouve Sonatrach, aujourd’hui. Il viendra le jour où personne n’achètera notre gaz et notre pétrole, parce que pollués par cette affaire. Hier, la France a ouvert une enquête sur Tiguentourine, et avant elle, la Grande-Bretagne. S’ils avaient laissé ces gens travailler, y aurait-il eu Tiguentourine qui a fait perdre au pays 6 mil- liards de dollars ?» Abondant dans le même sens, le bâtonnier de Sidi Bel Abbès, Me Mohamed Athmani, note l’affaire Meziane et ses enfants, et non Sonatrach. Pour lui, l’affaire a éclaté en 2009, à la veille du 4e mandat : «Il fallait faire tomber le régime, mais à travers qui ? Mohamed Meziane et ses enfants. Toute l’affaire, depuis son début jusqu’à sa fin, est politique. L’enquête préliminaire a été un véritable abattage. Nous avons entendu des témoins nous dire que le juge les a mis sous contrôle judiciaire, et le colonel du DRS a décidé du mandat de dépôt. Ils ont présenté Meziane comme le grand ogre, qui a provoqué la crise en 1988, les événements en 1990, mis le feu au pays et assassiné même le président Boudiaf. Il fallait donc neutraliser ce fléau qu’il incarne.» Il critique, avec virulence, la constitution du Trésor public comme partie civile, mais également les propos des avocats de Sonatrach «qui ont exigé la plus lourde peine contre les accusés, alors qu’ils disent éviter toute demande de réparation parce qu’ils n’ont pas fait d’expertise d’évaluation du préjudice. Nous sommes face aux libertés des citoyens. Apportez les preuves de vos accusations. Le juge doit écouter, nous écouter parce que ‘‘hagrouna’’ ( ils nous ont fait du mal). Ils ont été entendus sous la menace du pistolet. Notre seul refuge c’est le tribunal». L’avocat aborde le délit de passation de marchés et affirme, lui aussi, que Sonatrach n’obéit pas au code des marchés publics, mais plutôt à des règlements internes. Pour lui, le parquet général s’est rarement référé aux textes de loi. «Il s’est contenté de faire des suppositions sur des liens par-ci par-là, pour construire les faits d’association de malfaiteurs. Cette affaire est une pièce de théâtre.» A propos du délit de corruption, il revient à la définition, avant de lancer : «C’est la connexion entre l’argent sale et la politique. Cela veut dire que l’argent des Meziane est entre les mains des hommes politiques, est-ce le cas ? Le parquet n’a même pas évoqué le crime lié à la direction d’une association de malfaiteurs.» Il explique en outre que le blanchiment d’argent est lié à la dilapidation des deniers publics, qui n’est pas clairement défini par la loi. «Est-ce que l’argent de Sonatrach était entre ses mains et qu’il l’a dilapidé ? Ceux qui dilapident cet argent sont ceux qui financent les clubs de football, pour ne citer que ceux-là», affirme-t-il, en notant que les enquêteurs «semblent ignorer» la loi, en disant que le holding est illégal. «Sonatrach est une affaire de personne. C’est un règlement de comptes. Si la partie civile dit qu’elle n’a pas évalué le préjudice, pourquoi sommes-nous ici poursuivis pour dilapidation de deniers publics et surfacturation. Puis arrive Abdelhamid Zerguine, qui tombe du ciel, pour affirmer que les prix étaient de 350 000 euros pour le mètre linéaire d’un pipe de 48 pouces. Nous savons tous qu’entre Zerguine et Meziane, il y avait un différend. La directrice des ressources humaines dit que la promotion du fils GROUPE BENAHMED Met en location Showroom d’une superficie de 5000m2 dont 4000m2 couverts sis à route de l’aéroport d’Oran, très bien situé, à 10 kilomètres du port. Ensemble commercial pouvant accueillir tout type d’activité commerciale (achat, revente, exposition…). La partie couverte comprend : Deux niveaux. 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Le PGD reçoit des directives et des menaces de son ministre et tout le monde trouve cela normal.» Il conclut en demandant au tribunal de répondre «non» à toutes les questions qu’ils vont poser à propos de Mohamed Meziane. Mais avant cette plaidoirie, Me Miloud Brahimi, avocat de trois accusés, Nouria Meliani, patronne du bureau d’études privé CAD, Chawki Rahal, ancien vice-président de l’activité commercialisation et Mustapha Cheikh, ouvre les plaidoiries. Il qualifie de «sévère» le réquisitoire du parquet général, auquel il précise qu’il «ne représente pas le peuple mais le pouvoir exécutif et rien d’autre». Il s’attaque également à la plaidoirie de la partie civile qui a été, selon lui, aussi sévère, alors que les accusés «bénéficient de la présomption d’innocence tant qu’ils ne sont pas condamnés». Me Brahimi rappelle au tribunal qu’il a été le premier avocat à avoir été sollicité pour défendre les cadres de Sonatrach. «A cette époque, Sonatrach disait qu’elle n’avait subi aucun préjudice et, depuis juillet dernier, le nouveau code de procédure pénale prévoit que toute poursuite contre un cadre doit être précédée d’une plainte préalable. Laquelle des Sonatrach est aujourd’hui ici. Celle d’il y a 6 ans, ou celle d’il y a quelques mois ?» lance l’avocat avant d’évoquer l’affaire Sonatrach 2 qui, d’après lui, est plus «grave». «Maintenant que le procureur général d’Alger, Belkacem Zeghmati, a été relevé, et que l’affaire est à l’arrêt, quelle est la position de la partie civile et du parquet ?» se demande Me Brahimi avant de lancer : «Si en défendant une EPE, vous parlez au nom du peuple, moi, je parle au nom de la loi.» Une manière d’arriver aux violations de la loi. D’abord, «le fait que les accusés soient maintenus en détention depuis 6 ans est inadmissible et inconcevable», dit-il. Me Brahimi répond encore une fois à l’avocat de Sonatrach qui a tenu, selon lui, «des propos inappropriés» à l’encontre de l’Italie, «la deuxième civilisation après celle de la Grèce, et du groupe ENI, dont le premier patron Matei était une personnalité mondiale, reconnue et respectée». L’avocat rappelle au tribunal la loi 88/01, qui stipule que nul n’a le droit de s’immiscer dans la gestion des EPE, «sauf en cas de vol ou de corruption». «POURQUOI N’AVOIR PAS CONVOQUÉ RÉDA HEMCH»? Me Brahimi s’offusque contre la décision de la Cour suprême de rejeter tous les pourvois en cassation introduits dans le cadre de cette affaire, sous prétexte que Sonatrach est un EPIC, soumis au code des marchés. «Je suis pour le droit à l’erreur, mais pas pour le droit à l’ânerie», affirme l’avocat. Il revient à ses clients, d’abord Mustapha Cheikh, qui a bénéficié d’une extinction des poursuites Société industrielle privée Recherche dans l’immédiat 1/ TS en maintenance industrielle Age : 35 - 40 ans/ Diplôme en électromécanique ou électronique/ Expérience de 10 ans sur machine industrielle /Résidant à Alger et environs/Disponible dans l’immédiat. 2/ Plombier Age : 40-45 ans/ Diplôme en plomberie/ 10 ans d’expérience. 3/Magasinier Age : 35-40 ans/ diplôme dans la filière/15 ans d’expérience/ habitant Zéralda et environs. Transport et cantine assurés Envoyer CV avec photo à : Pers.recrutement15@gmail.com et qui risque une année de prison, puis Chawki Rahal, poursuivi pour deux délits risque 3 ans de prison et Nouria Meliani. Il se demande pourquoi Réda Hemch n’a pas été convoqué, comme l’a été sa cliente, Mme Meliani. «Elle est poursuivie pour ‘‘trafic d’influence’’. Où est Hemch sur lequel elle a exercé ce trafic d’influence ? Nous sommes devant une justice du tiers-monde. C’est une honte pour la justice que de maintenir ces gens plus de 6 ans en prison. Je demande l’application de la loi et seulement la loi.» «POURQUOI N’A-T-ON PAS ENTENDU CHAKIB KHELIL ?» Avocat de Chawki Rahal et de Abdelaziz Abdelouahab, Me Khaled Bourayou trouve que l’affaire Sonatrach 1 «est purement judiciaire. Mais elle a été politisée et utilisée pour régler des comptes. Ce qui est étrange, c’est que celui qui est à l’origine de ce dossier a été écarté de la scène…» Il revient aux questions de droit, en affirmant, que les accusés doivent bénéficier de l’application des nouvelles dispositions du code de procédure pénale, qui énoncent l’obligation d’une plainte préalable en cas de poursuite contre les cadres dirigeants des EPE. Il estime que la demande du parquet, d’appliquer la loi, en ce qui concerne Abdelaziz Abdelouahab, est de bon augure, mais que Chawki Rahal risque néanmoins une peine de 2 ans de prison. Il revient sur les missions de son client qui suivait à la seconde les cours du pétrole, étant donné qu’il était vice-président des activités commerciales. «Pourquoi dans chaque affaire, on s’arrête aux PDG et les ministres échappent au filet ? Est-ce parce que les ministres ne sont pas corrompus ? Les décisions ont été prises par le ministre qui est le seul responsable des actes pour lesquels Chawki Rahal est poursuivi. Pourquoi le ministre n’a-t-il pas été entendu ? Rahal est l’un de nos meilleurs cadres qui a consacré plus de 40 ans au secteur pétrolier. Il est d’une compétence inouïe. Il a eu à assumer des missions aussi importantes les unes que les autres.» L’avocat plaide l’innocence de son client avant de passer à Mustapha Cheikh qui, dit-il, a été réduit à un simple plongeur dans une station d’essence, parce que la chambre d’accusation lui a refusé l’extinction des poursuites que le juge avait décidées. Il rappelle que Cheikh n’a même pas négocié le contrat, et l’a remis au service juridique pour le contrôler avant d’apposer sa signature. «Comment le parquet général peut-il dire que le subordonné est aussi passible de poursuite que son chef ? Que veut le parquet ? Une rébellion du subordonné contre sa hiérarchie ? Comment peut-on dire que Cheikh a abusé de la fonction de son vice-président et de son PDG pour imposer sa volonté. C’est absurde. Faites attention, votre décision doit mettre un terme à cela..» Les plaidoiries se poursuivront aujourd’hui avec d’autres avocats. Salima Tlemçani Profession libérale CHERCHE chauffeur démarcheur de sexe féminin habitant à Rouiba Email : vendeur.vendeur2015@gmail. com - Fax : 021 85 18 32 PUBLICITÉ L El Watan - Jeudi 21 janvier 2016 - 8 ALGER INFO DJAFFAR LESBET. Architecte sociologue Djaffar Lesbet, architecte DPLG sociologue, auteur de l’ouvrage Gestion urbaine et vide social, s’exprime dans cette interview sur la gestion et l’entretien du patrimoine immobilier de la ville d’Alger et les travaux de réhabilitation. Aussi, il dénonce, sur un ton pointu, le laisser-aller des propriétaires, soulève des zones d’ombre, désigne les mécanismes de subvention, à fonds perdus, de l’Etat providence, qui participent, selon lui, à une certaine imprévoyance. Il suggère, en revanche, des solutions éthiques, économiques, solidaires et citoyennes. Entretien réalisé par M. Tchoubane Alger est une ville où, hormis le pôle urbain, La Casbah, quelques îlots du fahs et les lotissements nés depuis l’indépendance, tout a été construit par l’administration française. Mais ce patrimoine immobilier des XIXe et XXe siècles se dégrade au fil des ans et l’espace se «rurbanise». Votre commentaire ? Ce n’est pas une question d’urbanité et encore moins de «rurbanité», selon les concepts importés, mais tout simplement un problème PHOTO : D. R. «Entre engagement de l’Etat et désengagement citoyen» d’absence de vision politique globale. Durant la période coloniale, l’Algérien était un citadin clandestin. Il vivait en ville, tout en étant écarté, sans droit de profiter des équipements, ni les moyens (chômage = pouvoir d’achat aléatoire). Ainsi, autant avant l’indépendance l’Algérien était un exclu de la vie et de la ville, réduit à occuper les espaces résiduels, autant après l’indépendance la question du logement est devenue primordiale. Elle revêt une dimension politique, symbolique, sociale avant d’être économique. Cette intention louable a imprégné les comportements, engendré des postures inciviles, favorisé l’émergence des logiques d’assistanat forcé, difficilement conciliables avec les règles d’un marché compétitif. Aujourd’hui, les conjonctures, contraintes et obligations du marché mondial, font que cette spécificité (générosité) respectable a atteint ses limites et est devenue contre-productive. La question n’est pas de supprimer le social ou de le réduire, mais de concilier les actions généreuses (financements) aux obligations de résultats. Trop d’aide, sans contrepartie, alimente qui est juste), ils ont désormais des propriétaires responsables de l’entretien de leur propriété privée, souvent au-dessus des moyens de certains. L’Etat ne doit intervenir que pour faire respecter et les droits et les devoirs de chacun en corrigeant les conséquences néfastes et autres applications approximatives des lois en vigueur relatives à la gestion du parc immobilier (public et privé). Tout comme il le fait pour les biens vacants individuels. L’Etat n’assure aucunement la réfection des façades de villas. Pourquoi deux poids, deux mesures, comment justifier une telle différence de traitement ? Justement, sous d’autres cieux, il appartient aux propriétaires de l’immeuble de faire le ravalement et ce sont eux qui reçoivent l’injonction de le faire par la commune. Aussi, le coût du ravalement est réparti entre tous les (co) propriétaires pour ce qui est des parties communes... Effectivement, pour ce qui est de l’entretien quotidien, c’est aux copropriétaires d’assumer les charges de leurs immeubles. Autrefois, l’entretien collectif, que les habitants (familles) apportaient à leurs habitations, s’appelait : ed dala. Mais au nom de la modernité, nous avons répudié ed dala, procédé d’entraide et de sociabilité, que nous maîtrisions et qui a montré son efficience réelle des siècles durant, pour la remplacer par un organe virtuel «le syndic», un fantôme ou «gestion immobilière» factice. Depuis le vide social a été comblé par un laisser-aller proverbial. Résultat des courses : nos villes n’ont jamais été aussi sales et nos immeubles jamais autant dégradés. Les occupants ont développé une animosité grandissante vis-à-vis de leur environnement, une hostilité à toute organisation, un refus de tout paiement des charges — assurance, impôts fonciers, taxe d’habitation et autres —, alors que la loi les y oblige. Les textes existent, mais les comportements vont dans la direction opposée. Tous empruntent les sens interdits sans la moindre sanction. Pour pallier cet abandon, l’Etat contraint les promoteurs (publics et privés) à assumer ed dala, c’est-à-dire gérer la maintenance des programmes promotionnels (sociaux et privés) durant 2 ans, le temps que les copropriétaires prennent en charge leurs immeubles (diarhoum). Ceci pour les promoteurs privés, et ad vitam aeternam pour les offices publics, comme l’OPGI, l’AADL, etc. l’assistanat, développe la léthargie, tout en dissolvant les responsabilités. On assiste, depuis 2014, à une opération de réhabilitation du vieux bâti de la période coloniale. Quel regard portez-vous sur ces chantiers ? Ce sont autant de chantiers trompe-l’œil. A ma connaissance, les biens vacants ont été cédés aux occupants à des prix symboliques, défiant toute concurrence. Les propriétaires ont des droits et des devoirs. L’Etat devrait limiter ses actions à son rôle, celui d’un arbitre juste. L’Etat est une réalité historique discontinue, issue d’une suite de constructions théoriques en mouvement. Il a pour fonction l’organisation, la gestion, la protection, la coercition et le contrôle de ses administrés sur un territoire délimité par les vicissitudes de l’histoire et reconnu par les autres. L’Etat est un ensemble d’institutions caractérisées par la détention du monopole de l’édiction de la règle de droit et de l’emploi de la force publique pour remettre les récalcitrants sur le droit chemin. En Algérie, on exerce un droit sélectif et aucunement contre les multiples manquements aux civilités élémentaires. On parle de 700 immeubles sur 1500 à Alger-Centre qui font l’objet de cette opération et ce sont les pouvoirs publics qui prennent en charge ce chantier à coups de milliards. Qui doit assurer le ravalement ? Et si le copropriétaire n’a pas les moyens, comment doit opérer l’Etat, selon vous ? Ce n’est pas une question de chiffres, mais de responsabilité. Quelle différence y a-t-il entre 700 ou 70 000 immeubles, si c’est l’Etat qui paie ? A ma connaissance, les biens vacants ont été cédés à leurs occupants (à des prix modiques, ce SUR LE VIF PHOTO : EL WATAN POUVOIR D’ACHAT ! Les citoyens aux revenus modestes sont prêts à faire la chaîne pour un sachet de lait Et que dit la loi en Algérie concernant le ravalement ? L’obligation décennale de ravalement des façades d’immeuble est une mesure de salubrité publique, dans tous les pays qui respectent leur environnement. La loi impose aux propriétaires d’entretenir les façades et surtout de maintenir les parties communes en bon état. On peut envisager des mécanismes de subvention en fonction du revenu des ménages. Mais en aucun cas, il ne s’agit de prendre en charge les propriétés privées, sans contrepartie. Ne pouvant récolter la taxe d’habitation, l’administration a fini par trouver la parade pour se faire payer en intégrant cet impôt à la facture d’électricité. Pourquoi pas pour le reste ? Pour ce qui est de l’entretien obligatoire des biens privés (charges, assurance, gros travaux, etc.), on peut accorder des aides, sous forme d’hypothèque, pour soutenir les propriétaires indigents. De même, à peine 5% assurent leur logement, alors que plus de 90% leurs voitures… ce n’est certainement pas par civisme, mais par crainte du policier. On peut envisager un mécanisme de substitution. L’Etat assure les logements privés, des familles indigentes et récupère sa mise lors de leur vente. Ce sont généralement les héritiers qui mettent le bien sur le marché libre, car au final, c’est grâce aux aides des pouvoirs publics que le propriétaire a conservé le standing de l’immeuble… C’est gagnant-gagnant. L’Etat finance les gros travaux de maintenance et récupère son investissement (prêt) lors de la vente du bien, par le propriétaire ou ses héritiers. Par contre, ceux qui ont les moyens et qui par incivisme n’ont pas respecté la loi, la pénalité serait de cinq à dix fois les frais engagés par l’Etat. Les mécanismes d’aide, à fonds perdus, sont, en grande partie, à l’origine de la déliquescence de nos villes et participent à la détérioration de notre patrimoine classé. Les propriétaires de La Casbah, avant l’indépendance, étaient responsables, au sens plein du terme, de leur maison. Ils l’ont entretenue jusqu’à l’indépendance, puis l’Etat s’est substitué à leurs responsabilités et en a fait, comme pour les occupants des biens vacants, des assistés permanents. Depuis, la déliquescence se répand et les délabrements succèdent aux démolitions avec attribution de logement à la clé. Ils sont condamnés à laisser s’effondrer leur maison ou à accepter n’importe quels travaux de restauration approximative. Si on veut redonner à la ville son emblème d’Alger la Blanche et la reconstruire, il faut rompre avec l’assistanat, en mettant en place les passerelles nécessaires pour renouer avec la responsabilité collective. Que voulons-nous ? La logique veut que «tout ce qui n’est pas interdit est autorisé». La maxime algérienne est «tout ce qui n’est pas explicitement autorisé est interdit». Il devient dès lors urgent de choisir entre «une Algérie composée d’assistés», ou «une société formée de citoyens égaux en droits et devoirs». M. T. HORAIRES DES PRIÈRES Alger et ses environs JEUDI 11 RABIE EL THANI 1437 Fadjr ..........06.28 Echourouk...07.58 Dohr………… 12:59 Asser………...15.41 Maghreb…...18.04 Îcha……....... 19.26 El Watan - Jeudi 21 janvier 2016 - 8 CONSTANTINE INFO POUR BÂTIR UNE MAISON À OUED HAMIMIME (EL KHROUB) P OR T RA IT Une famille malmenée pour un permis de construire CHAHINEZ NEGHOUACHE. Comédienne et metteur en scène ● Après cinq ans d’attente, la situation demeure bloquée pour des propriétaires PHOTOS: EL WATAN qui crient à l’injustice. Les travaux sont encore au stade de la plateforme C ’est l’histoire triste et révoltante de la famille Boukchour, qui rêvait d’avoir un toit digne sur son propre terrain, mais qui s’est retrouvée victime des engrenages d’une administration ne voulant pas se débarrasser de ses vieux réflexes bureaucratiques. Pour une histoire de permis de construire, cette famille vit depuis 5 ans un cauchemar. Cela commence en 2009 quand M. et Mme Boukchour, retraités habitant un chalet délabré menaçant ruine à la cité PMA à Oued Hamimime, dans la commune d’El Khroub, décident de construire une maison sur leur propriété. «Le 4 avril 2009, nous avons déposé un dossier de demande d’un permis de construire auprès des services de la commune d’El Khroub par le biais d’un bureau d’études. Le dossier a été approuvé par les mêmes services et transmis à la direction de l’urbanisme et de la construction (DUC) avec un avis favorable pour terminer la procédure», déclare Mme Boukchour. Toutefois, le délai réglementaire accordé par la loi à l’administration pour rendre une réponse au demandeur, qu’elle soit favorable ou défavorable, a expiré. Auto- matiquement et selon le code communal, les membres de cette famille ont entamé les travaux en septembre 2010, convaincus qu’ils étaient d’être en règle vis-à-vis de la loi qui régit les permis de construire. «Parallèlement à cela, nous avons formulé des réclamations auprès de la commune d’El Khroub et de la DUC, mais à notre grande surprise, on nous apprend que notre dossier a disparu ; toutes nos requêtes adressées aux responsables des services de la commune pour retrouver ce dossier sont restées infructueuses», a affirmé Mme Boukchour. «Le 4 octobre 2010, les services techniques de la commune d’El Khroub sont venus sur les lieux pour un contrôle, et comme par hasard le dossier, qui a longtemps disparu, a réapparu», a indiqué notre interlocutrice. Cette dernière précise que leur dossier a été archivé sans les informer de la décision de la DUC et de l’avis défavorable qui y figurait avec comme seule réserve «zone inondable». Les propriétaires ont dû arrêter les travaux suite à cet avis, pour entreprendre des réclamations qui se sont soldées par un avis favorable. «Nous avons déposé un autre dossier pour régularisation puisque la réserve de zone inondable a été levée. C’est à ce moment que les problèmes ont commencé avec les services techniques de la commune d’El Khroub, qui ont refusé de régler le problème», révèle Arbia Boukchour. «A ce jour, nous n’avons rien construit ; nous pataugeons dans la boue pour accéder à notre chalet ; cette attitude qui nous a causé d’énormes désagréments est due à notre refus d’accepter les solutions illégales et contraires à la loi», se plaint-elle. PLAINTE POUR ABUS D’AUTORITÉ Mme Boukchour n’est pas au bout de ses peines. «Ma surprise fut grande quand j’ai constaté qu’il s’agissait d’un complot des services de la commune d’El Khroub, avec la complicité d’un voisin. Quand j’ai poursuivi en justice ces commis de la commune pour abus d’autorité et trafic d’influence, ces derniers ont impliqué une tierce personne dans l’affaire ; cette personne n’est autre que mon voisin», dénonce-t-elle. Dans les documents dont El Watan détient une copie, le voisin impliqué a témoigné que la maison de la famille Boukchour bloquerait la vue et la façade de sa villa, réalisée dans une zone non constructible (El Watan détient une copie du plan des terrains). «C’est tellement aberrant, car les mêmes services m’ont proposé de changer le plan de ma maison pour que la façade de mon voisin, qui est orientée totalement vers mon terrain, ne sera pas bloquée», a-t-elle regretté. Cette situation suscite de nombreuses interrogations. Pourquoi on implique le voisin dans cette affaire ? Après 5 ans d’attente, pourquoi on refuse toujours de livrer le permis de construire à cette famille qui est dans son droit ? «Pourtant plusieurs personnes ont construit des maisons dans des zones inconstructibles sans permis de construire, et elles n’ont pas été inquiétées», ajoute Arbia Boukchour. Actuellement, cette famille détient deux expertises, (dont El Watan dispose d’une copie) l’une de la part de la DUC et l’autre d’un expert désigné par la justice, qui prouvent que la famille Boukchour est dans les règles sur sa propriété, et elle agit dans le respect de la loi et du plan de construction. «J’ai été humiliée par les services de la commune d’El Khroub. Depuis 2011, j’ai envoyé plusieurs correspondances à tous les responsables concernés, y compris le maire d’El Khroub et le wali de Constantine. Malheureusement je n’ai reçu aucune réponse. Il faut payer cher pour faire respecter la loi. J’ai perdu beaucoup d’argent dans cette affaire, non seulement à cause des travaux, mais aussi à cause des frais de justice», précise Mme Boukchour. Pour notre part, nous avons essayé de contacter les services techniques de la commune d’El Khroub pour avoir leur version des faits. Ils ont refusé de nous faire la moindre déclaration. De son côté, le président de l’APC d’El Khroub, Abdelhamid Aberkane, s’est contenté de nous dire qu’il est en train d’étudier l’affaire et que le dossier sera pris en charge. Yousra S. CRIME D’EL KHROUB LE PRÉSUMÉ COUPABLE INCARCÉRÉ Le procureur du tribunal d’El Khroub a ordonné une détention préventive pour le présumé assassin d’un jeune homme répondant aux initiales H.A., âgé de 36 ans, selon un communiqué des services de la sûreté de wilaya de Constantine. Rappelons que les faits de cette affaire remontent à vendredi dernier. Vers 19h, le jeune homme a été découvert mort dans un salon de coiffure à la cité 1200 Logements, dans la ville d’El Khroub. Le corps a été découvert décapité à l’arrière boutique du salon de coiffure, sans la tête, les bras et les jambes. Ces derniers ont été retrouvés dans un fût placé à l’intérieur. Les services de sûreté de wilaya ont diligenté une enquête, quand le coupable s’est rendu, le 15 janvier dernier vers 19h, accompagné de son frère pour passer aux aveux. L’assassin a avoué qu’il avait tué son voisin, tout en montrant à la police où il a caché le corps. Selon les résultats de l’enquête, le crime a eu lieu le 11 janvier dernier. Le coupable a tenté de se cacher dans plusieurs endroits pour finir par se rendre aux services de la sûreté de la Y. S. daïra d’El Khroub. LE FABULEUX DESTIN D’UNE FEMME DE THÉÂTRE Q uand elle évoque sa carrière théâtrale, Chahinez Neghouache parle d’une véritable rencontre avec le destin. Son histoire commence par une anecdote, qu’elle raconte le sourire aux lèvres. «J’avais une amie qui faisait du théâtre amateur au sein d’une association à la maison de jeunes de la cité Filali. Un jour, elle avait un empêchement et elle ne pouvait pas y aller ; elle m’a chargée d’aller informer le responsable de la troupe, mais contre toute attente, ce dernier m’a demandé de la remplacer, et c’est comme ça que je me suis retrouvée sur scène», raconte-elle. De ces débuts en 2001 au théâtre pour enfants, alors qu’elle n’avait que 21 ans, Chahinez note qu’elle a été encouragée par Mohamed-Cherif Bouaâker, plus connu sous le pseudonyme Zinou, président de l’association 100 % Culture. Avant de faire son intrusion dans le monde du théâtre, Chahinez a préféré encore terminer ses études à l’Institut des beaux-arts de Constantine. Une fois le diplôme en poche, elle y fera une entrée fulgurante en 2005 au Soudan où elle a décroché le prix du meilleur rôle féminin au Festival international de la jeunesse. En 2006, elle a son premier rôle au Théâtre régional de Constantine (TRC) dans la pièce Aïssa Tsunami. S’ensuivra une série de rôles dans les pièces El Haouet ouel Qasr (le pêcheur et le palais) en 2007, Elloûba (le jeu) en 2008, Tartuffe en 2009 et Sibaq el houria (la course de la liberté) en 2010. Après un passage au Théâtre régional de Skikda, elle revient à Constantine pour s’illustrer au sein de la coopérative culturelle Echamaâ (la bougie) du théâtre pour enfants, créée en 2012, où Chahinez fera exploser ses talents de comédienne et de scénographe. Avec de jeunes talents prometteurs et pleins d’énergie, à l’instar de Nedjla Tarli, Mouni Boualem, Chaker Boulemdaïs et Ramzi Labiodh, l’association avait fait feu de tout bois grâce à sa pièce «Aarabet El Ahlem» (le chariot des rêves) produite en 2012. Une œuvre qui a raflé les succès dans les festivals du théâtre pour enfants. «Malgré les faibles moyens et les répétitions effectuées dans un petit local des scouts, nous avions cru en nos possibilités et travaillé dur pour mériter ce succès», révèle Chahinez. Cette dernière mettra en scène en 2013 avec la même association une pièce pour adultes intitulée Khalf El abouab (Derrière les portes) d’après une œuvre de Sarhane Abu Zeitouni. Une œuvre qui fera sensation en raflant un bouquet de prix aux festivals du théâtre amateur à Mostaganem et Béjaïa. «C’est cette pièce qui nous a fait connaître et nous a ouvert les portes grandes pour confirmer notre talent sur la scène du théâtre», poursuit Chaninez. «J’ai beaucoup appris au sein de cette association, comme j’ai profité pour apprendre encore plus les techniques de la mise en scène grâce aux ateliers organisés durant les festivals», avoue-t-elle avec modestie. La consécration pour cette jeune metteure en scène persévérante viendra en 2014, avec la production de la pièce Nissa El Madina (Les Dames de la ville), adaptée d’une œuvre de Shakespeare. Une pièce qui fera date dans l’histoire du TRC, 40 ans après sa création, puisqu’il s’agit de la première œuvre réalisée par une femme. Elle sera primée au Festival du théâtre féminin à Annaba en 2014 et à celui du théâtre comique de Médéa en 2015. Pour Chahinez, qui savoure avec plaisir son parcours réalisé jusque-là sur les planches, c’est une motivation pour elle, afin de mieux faire à l’avenir, surtout que sa tête est encore pleine de projets. S. Arslan El Watan - Jeudi 21 janvier 2016 - 8 RÉGION OUEST TRANSFERTS ILLICITES DE CAPITAUX À L’OUEST CHLEF Huit milliards de centimes détournés à la CNEP La Douane a transmis 97 dossiers à la justice ● Ces affaires concernent des importateurs qui ont bénéficié des avantages accordés par les dispositifs de l’ANDI et l’Ansej pour l’importation d’équipements ou de chaînes de production et qui ont procédé à des surfacturations. «La direction régionale des Douanes d’Oran a transmis 97 affaires à la justice pour transferts illicites de capitaux», a déclaré, hier, M. El Hadi, directeur régional des Douanes, en marge d’une conférence sur la numérisation des Douanes à l’Ecole nationale des Douanes d’Oran. Ces affaires concernent des importateurs qui ont bénéficié d’avantages accordés par les dispositifs de l’ANDI et de l’Ansej, pour l’importation d’équipements ou de chaînes de production et qui ont procédé à des surfacturations. Ces dossiers, dont le montant est estimé à plusieurs millions d’euros, ont été enregistrés durant l’année 2015, ce qui a contraint la direction régionale des Douanes à prendre les mesures qui s’imposent dans de tels cas. Par ailleurs et en prévision de la Journée mondiale des Douanes, placée cette année sous le slogan «Des Douanes numériques», le responsable a rappelé que le nouveau code des Douanes, approuvé par le gouvernement, porte sur une nouvelle vision plus moderne de l’institution à travers la création d’un guichet unique pour toutes les opérations douanières. Ceci évitera l’intervention de l’agent douanier et Huit milliards de centimes ont été détournés vers la fin 2015, en l’espace de deux mois, dans un établissement financier de la ville de Chlef, selon un communiqué de la sûreté de wilaya, qui ne donne toutefois pas le nom de cet établissement. Cependant, à en croire une source sûre, il s’agit de l’agence CNEP-banque du centre-ville. L’affaire, impliquant 13 fonctionnaires, remonte à la fin de l’année écoulée, lorsqu’un client a constaté qu’une importante somme avait été retirée de son compte à son insu. L’enquête aussitôt déclenchée par les éléments de la brigade économique de la sûreté de wilaya a permis, selon le même communiqué, de découvrir un vaste trafic de manipulation des comptes touchant de nombreux clients, dont des nationaux établis à l’étranger. La même source précise que les mis en cause procédaient par des moyens détournés à des retraits d’argent sur les comptes des clients, notamment ceux sans mouvement, ajoutant que le détournement a atteint la somme de 8 milliards de centimes. Déférés devant le magistrat instructeur du tribunal de Chlef, l’accusé principal et ses trois complices ont été écroués tandis que les 9 autres accusés ont été placés sous contrôle judiciaire. A.Yechkour permettra donc un gain de temps et un dédouanement dans les délais des marchandises importées. Outre ce guichet, les nouvelles dispositions annoncées dans le code des Douanes prévoient également des déclarations numériques avec une généralisation de l’outil informatique et une formation des ressources humaines. Par ailleurs, cette conférence a coïncidé avec la sortie d’une promotion de 200 inspecteurs principaux, des douaniers stagiaires qui ont suivi une formation théorique et pratique à l’Ecole nationale des Douanes d’Oran. F. A. SELON LA POLICE SALON DE L’AGRICULTURE AGRI PRO À ORAN re Baisse de la criminalité à l’ouest du pays a baissé de 34% dans les 12 wilayas de l’ouest annoncé, hier à Oran, l’inspecteur régional de la sûreté, L edutauxpays,deacriminalité Ouahrani Mohamed. Cette amélioration a été possible, selon le même PHOTO : ABDELKRIM B. Coup d’envoi de la 1 édition Vue du Salon Agri Pro B eau présage pour ses organisateurs : c’est sous une pluie battante que er le 1 Salon de l’agriculture d’Oran (Agri Pro Expo) a ouvert ses portes, hier, au niveau du Centre de conventions d’Oran (CCO). Etalé sur une superficie de presque 5000 m², le Salon a vu la participation d’une centaine d’exposants, représentant les secteurs de l’agro-industrie et de l’agro-équipement. Le groupe Kherbouche a saisi cette occasion pour exposer fièrement son 1er tracteur algérien, conçu et réalisé en collaboration avec l’allemand Same DeutzFahr. Ce tracteur devrait être commercialisé dès cette année. Idem pour le constructeur de véhicules utilitaires Foton, qui a pris un espace assez conséquent et a exposé sa gamme conçue justement pour le monde agricole. Le Salon a également drainé plusieurs acteurs des industries en rapport avec l’agriculture, notamment celles liées aux phytosanitaires, traitement de l’eau, élevage, insémination, filière du lait, irrigation, ouvrages agricoles, espaces verts et vétérinaire. Le stand, qui abritait les représentants du R20 et l’organisation environnementale créée par Arnold Schwarzenegger, n’a pas désempli. Signalons, par ailleurs, qu’une partie du public a été ravie, lors de cette journée inaugurale, de participer aux différentes dégustations offertes par la multitude de marques. Les organisateurs, qui s’attendent à plus de 30 000 visiteurs, veulent faire de cet événement une référence en communication spécialisée et un Salon unique pour les professionnels du secteur. K. A. AMMI MOUSSA (RELIZANE) Les lycéens grelottent de froid P e our la 4 journée consécutive, les élèves du lycée technique Ahmed Kessous à Ammi Moussa, au sud-est du chef-lieu de wilaya, n’ont pas suivi leurs cours pour dénoncer les conditions déplorables de leur scolarisation. Déterminés à faire entendre leur cri de détresse, les lycéens investissent chaque jour leur établissement et se regroupent dans la cour en réclamant la présence du directeur de l’éducation qui, selon eux, n’a pas tenu ses promesses. «Nous ne pouvons suivre nos cours dans des salles glaciales», ont tonné les élèves, ajoutant que cet établissement manque de tous les moyens pédagogiques. «Sa bâtisse menace ruine et même l’électricité est souvent coupée». «Lors de sa visite dans la région en novembre dernier, le wali a exhorté les responsables du secteur de précipiter les travaux d’installation du chauffage au niveau du lycée de la ville pour nous y transférer, mais rien n’a été fait», a souligné Karim, un élève de la 3e AS. Cela dit, près de 4 mois après le passage du wali et son injonction, le statu quo persiste et les lycéens sont vraisemblablement appelés à patienter encore pour espérer suivre leurs cours dans les conditions souhaitées. Issac B. responsable, grâce aux nouvelles approches adoptées par la police, notamment le principe de proximité, qui souligne le rôle du citoyen dans la lutte contre le crime. Lors d’un point de presse consacré au bilan de l’année 2015, les responsables des différents services de police ont révélé que les méthodes appliquées ont permis de mettre hors d’état de nuire plusieurs bandes de malfaiteurs. «L’arrestation de plusieurs bandes de malfrats, la lutte contre le crime organisé et le démantèlement de plusieurs groupes ont permis de réduire sensiblement l’insécurité en 2015. Nous avons eu à démanteler 12 bandes criminelles en 2015, contre 28 en 2014», a déclaré M. Ouahrani, qui rappelle les affaires de guerre des quartiers Zabana et Emir Abdelkader à Arzew, ou encore Medioni et El Hamri à Oran. «Nous avons procédé à plusieurs arrestations et réglé plusieurs affaires. Aujourd’hui, vous pouvez constater que des femmes peuvent circuler librement à des moments différents de la journée et de la nuit. Vous pouvez utiliser votre smartphone sans crainte dans la rue. La stabilité est de retour», a déclaré le patron de la police. «A Oran, nous avons reçu plus de 91 000 appels téléphoniques sur le numéro vert de la police, le 15-48», a-t-il dit. Toutefois, évoquant le lien entre les crimes enregistrés et le trafic de drogue, le conférencier a mis l’accent sur la nécessité de sensibiliser les jeunes sur les dangers des nouvelles drogues comme l’ecstasy. «La lutte contre le trafic de drogue, comme le cannabis, a poussé les contrebandiers à opter pour d’autres drogues comme l’ecstasy. Les raisons sont évidentes : elles sont faciles à transporter et échappent au contrôle classique. Ces drogues poussent les consommateurs, notamment les jeunes, à avoir un comportement agressif et parfois à commettre des crimes», a-t-il déclaré. Redouane Benchikh MOSTAGANEM Une conduite d’eau éclate sur la route d’Oran ne conduite d’eau d’un diamètre important a éclaté au niveau la RN11, reliant Oran à Mostaganem, plus précisément à Sidi U Mansour, dans la commune de Fornaka (wilaya de Mostaganem) mercredi à l’aube. La route, qui a été inondée par les eaux à grand débit, a causé des dommages à plusieurs véhicules. Le pire a été évité. Suite à l’obstruction de cette route par le sable et autres débris, des équipes et des engins ont été mobilisés pour ouvrir cette route à double voie et procéder à la réparation du tuyau endommagé. La voie Mostaganem-Oran a été ouverte quelques heures après et les éléments de la gendarmerie ont régulé la circulation automobile alors que la 2e voie Oran-Mostaganem est toujours fermée et les automobilistes sont contraints d’emprunter une déviation en passant par le pont de Fornaka. Selon des sources proches des services concernés, plus de 200 engins entre pelles mécaniques et camions ont été mobilisés pour l’ouverture de cette voie. Il s’agit du 2e cas enregistré au niveau de ce tronçon routier. Le 10 novembre 2010, le déboîtement d’une conduite en béton de 2 m de diamètre a occasionné des dégâts assez importants à plus d’une dizaine de véhicules. T. L. El Watan - Jeudi 21 janvier 2016 - 9 RÉGION EST TRANSPORT URBAIN À MILA ÉROSION DU POUVOIR D’ACHAT À JIJEL Les ménages mis à rude épreuve Le calvaire des usagers L ● Dans les marchés de la ville, les prix sont affichés, mais les acheteurs hésitent. DESSIN : SOUHAYLA H ormis la pomme de terre qui fait le petit bonheur des ménages à faible revenu ces jours-ci, les autres produits de première nécessité ne cessent de connaître des hausses terrifiantes pour ces mêmes ménages. Dans la wilaya de Jijel, le contexte est le même que dans les autres régions du pays, où les familles à faible revenu sont de plus en plus confrontées à des situations pénibles pour joindre les deux bouts. Dans les marchés de la ville, les prix sont affichés, mais les acheteurs hésitent. Si la pomme de terre, plat du pauvre par excellence, est à 40 DA le kilo, les autres produits sont inaccessibles. Carottes, navets, poivrons, tomates ou laitue, pour ne citer que ces produits que l’on demande, sont exposés à des prix qui n’encouragent pas les personnes à modeste revenu à s’en approcher. Plus répugnants encore, les fruits sont loin d’être à la portée du commun des consommateurs. Fruits de saison, les oranges et les mandarines narguent les consommateurs et s’affichent à des prix variant entre 150 et 200 DA le kilo. Il est encore de même pour la sardine, inaccessible depuis des années avec son prix qui ne descend pas sous la barre des 450 DA le kilo pour un produit souvent sorti de frigo et de piètre qualité. Le consommateur n’est pas encore au bout de ses peines face à l’érosion de son pouvoir d’achat, qui le prive de goûter à la viande, fut-elle blanche, puisque le prix du poulet oscille entre 320 et 350 DA le kilo. La viande rouge est, pour certains, inscrite au domaine de l’interdit de par son prix décourageant, qui dissuade tout consommateur à faible revenu de la demander. Le contexte est encore plus effarant pour les légumes secs, aliments de base des bas revenus. A 200 DA le kilo chez l’épicier du coin, ces produits deviennent de plus en plus inabordables. A cela s’ajoutent les dépenses quotidiennes entre le lait, le pain et ce qui reste encore des petits besoins de ces ménages à dépenses limitées. L’augmentation des produits énergétiques est de nature à achever ce qui reste de ces maigres dépenses avec l’annonce de la hausse des factures d’électricité, après le passage à un autre prix du carburant. «Nous n’avons plus qu’à prendre notre mal en patience et prendre pour témoin dieu sur ceux qui nous ont réservé ce sort, priver les gens de manger à leur faim, c’est un crime contre les citoyens, nos salaires ont été réduits en cendre par les augmentations intervenues», peste un quinquagénaire, qui avoue éprouver les pires difficultés à subvenir aux besoins élémentaires de sa famille de six membres. Adam S. PARUTION. BISKRA, FIEF DU H’AKIM SAÂDANE (1927-1048) Abdelhamid Zerdoum s’intéresse au docteur Saâdane ETUSSA DE SOUK AHRAS Les travailleurs protestent de nouveau L es travailleurs de l’Etussa (Entreprise des transport urbain et suburbain de Souk Ahras) ont observé, hier à 11 heures, un arrêt de travail d’une heure en signe de protestation contre ce qu’ils qualifient de «tentative de bradage de l’entreprise dictée par des milieux financiers, de connivence avec un membre du bureau de wilaya de l’UGTA». Des transporteurs privés, aux noms forts révélateurs, affectés récemment à des lignes déjà saturées et où les usagers n’ont jamais connu de crise au lieu de certaines agglomérations qui ne sont pas encore desservies par les transporteurs urbains, en sont la cause apparente. En filigrane figurent également des problèmes socioprofessionnels et un refus flagrant du droit à l’exercice de l’activité syndicale, bafouée aux premières tentatives d’opérer un changement à la tête de la section qui doit représenter les travailleurs. «Nous savons pertinemment que le transport urbain et suburbain est géré à distance par des milieux opulents et cela ne nous regarde nullement (…) ce qui nous intéresse, nous employés de l’Etussa, c’est ce projet déjà visible de l’essoufflement prémédité de l’entreprise, et ce, avec la complicité de pseudo-syndicalistes dopés par les recettes des transporteurs prête-noms», a déclaré, hier, à El Watan, l’un des représentants des grévistes. Nos tentatives pour joindre Djamel Gheraïbia, le directeur de l’Etussa sont restées vaines. Sortis de leurs gonds pour demander des élections démocratiques d’un nouveau président de leur section syndicale qu’ils considèrent sans impact sur leur vie professionnelle, les 70 travailleurs de l’Etussa ralliés par d’autres employés du même secteur exerçant dans les autres communes, en ont été privés par des procédés d’usure. «Notre première protestation était en apparence syndicale, mais elle portait d’autres préoccupations que l’on devait véhiculer par le biais d’un circuit légal. Chose qui fut appréhendée à cause des intérêts qui étaient et qui sont encore en jeu», a étayé notre même interlocuteur qui y voit une affaire truffée de scandales. Les protestataires ont repris le travail mais promettent l’escalade. A. Djafri DÉRAILLEMENT D’UN TRAIN DE MARCHANDISES À LOUTAYA (BISKRA) PHOTO: EL WATAN Un mort, deux blessés et de gros dégâts matériels U n train de marchandises composé de 7 wagons remplis de blé et 7 autres de ciment, roulant vers Biskra en provenance de Batna, s’est renversé hier matin vers 4h30 au point kilométrique 167+380 dans la commune de Loutaya, à 35 km au nord de Biskra. On déplore le décès du chef de train, Ahmed Salaheddine Nehaïli, âgé de 28 ans, dont le corps a été sectionné en deux. Le mécanicien, Ramdhane Zarzour, et le chauffeur, Amor Rezzig, âgés respectivement de 30 et 56 ans, ont été grièvement blessés dans ce spectaculaire accident survenu en bordure de la RN3 près de l’oued Lhaï traversant le hameau Sebaâ Mgataâ dans une zone montagneuse difficile d’accès pour les véhicules des secouristes et ceux des gendarmes de la brigade de Loutaya, qui sont intervenus pour délimiter un périmètre de sécurité et procéder aux constations des faits. Les victimes ont été transportées vers l’hôpital Bachir Bennacer de Biskra par les agents de la Protection civile. L’enquête se poursuit afin de déterminer les causes de ce déraillement. Présents sur les lieux du sinistre, le directeur des transports de Biskra et le responsable de circonscription des mouvements de la SNTF attendent les résultats de l’analyse de la boîte noire pour faire par de leurs conclusions. Vitesse excessive du convoi qui aurait raté un virage en épingle ? Vétusté de la voie ferrée qui a été endommagée sur plusieurs dizaines de mètres ? Défaillance humaine ayant mené à ce drame qui a causé la mort d’un travailleur et de graves blessures à deux autres ainsi que de gros dégâts matériels ? Toutes les pistes sont étudiées avec minutie par les enquêteurs, a-t-on appris sur les lieux de l’accident. Hafedh Moussaoui es utilisateurs du transport urbain sont astreints quotidiennement à un véritable parcours du combattant. Et pour cause, les J9 et les J5 en activité ne sont, dans la plupart des cas, que des tacots qu’on croirait appartenir à l’Antiquité, car n’offrant ni un minimum de commodités et encore moins un quelconque respect et de la considération de la part des conducteurs et des receveurs à l’endroit des usagers. Ces derniers sont à la limite traités comme du bétail dès lors que le chauffeur de l’engin ne daigne mettre fin au supplice des prestataires que lorsque le véhicule est plein à craquer. Le calvaire exacerbé par des moyens de locomotion lamentables juste bons pour la reforme : sièges déglingués, saletés, poussière, vitres coincées et manque d’aération, peut durer plusieurs minutes interminables. La souffrance des usagers est quasi intenable, mais le premier qui s’en plaint se verra parfois essuyer des remarques bien désobligeantes, sinon prié de f… le camp. Au chapitre de la tarification, l’anarchie est à son paroxysme. Nous avons en effet constaté et (re)constaté de visu que les préposés au transport urbain se gardent bien de délivrer des tickets à la clientèle qui, de son côté, ne s’en offusque nullement. A ce titre précis, les «indélicatesses» foisonnent et sont commises au vu et au su de tous, car les rotations taxées à 7 et 8 dinars sont en fait comptabilisées à 10 dinars et le jeune convoyeur ne se donnera qu’en de très rares cas la peine de vous restituer les deux ou trois piécettes dues au sempiternel motif de rareté de la petite monnaie. M. Boumelih Abdelhamid Zerdoum, né en 1929 à Biskra, est un auteur prolifique, toujours aussi intéressé par le passé de la Reine des Zibans, à laquelle il a consacré pas moins de 13 ouvrages retraçant l’histoire de la ville du temps de l’arrivée des Arabes, l’influence des Turcs, l’empreinte des Français, la vie des artistes et des musiciens, des sportifs, des scouts, des partis et des syndicats et de la situation y prévalant durant la Seconde Guerre mondiale. Il récidive cette fois avec un nouvel opuscule consacré au valeureux martyr Hakim Saâdane, intitulé Biskra, fief du h’akim Saâdane (1927-1048), publié aux éditions Guerfa. Véritable mine d’informations sur le parcours de ce médecin né en 1895 à Batna, dont la vie se mêle directement avec celle du combat des Algériens pour le recouvrement de leur liberté, cet ouvrage de 100 pages est organisé en chapitres titrés et agréables à lire tant il recèle une myriade d’informations sur les événements et les acteurs de cette époque trouble de l’Histoire nationale, où colonialistes, partisans de l’intégration et patriotes algériens se menaient une guerre sans merci. Elaboré avec minutie et avec un souci du détail qui laissera pantois l’historien tout autant que le lecteur lambda, ce livre rend hommage et rectifie une ignominie faite au docteur Ahmed Cherif Saâdane, grand oublié des annalistes et chroniqueurs de l’histoire nationale. Celui-ci consacra sa vie à aider bénévolement les plus démunis, à dénoncer les injustices du colonialisme, à s’élever contre le bachagha Bengana et ses sbires, à militer contre les orientations politiques des Messalistes et à refuser les honneurs de la République française qu’il accusa de «bafouer en Algérie les principes d’égalité et de fraternité entre tous les êtres humains qu’elle a pourtant elle-même édictés au monde», lancera-t-il à la face de ses pairs quand il a été élu député du 2e collège en 1946. Emprisonné pour sédition et incitation à la révolte contre l’ordre établi, le docteur Saâdane ne reniera jamais ses convictions et son attachement à la liberté des Algériens. Ayant vécu à Biskra de 1927 à 1948, année de son décès en France des suites d’une maladie, cet homme considéré, par A. Zedoum, comme l’un des pères fondateurs de la nation algérienne, est enterré selon ses vœux au cimetière de Laâzilet. Combien le savent et vont rendre hommage à ce martyr, dont une avenue de Biskra et un lycée portent aujourd’hui le nom ? H. M. El Watan - Jeudi 21 janvier 2016 - 9 KABYLIE INFO LES CONSEILLERS DE L’ÉDUCATION PROTESTENT Grève des étudiants L ● Les étudiants réclament la reconnaissance de leur «comité autonome» et l’ouverture du dialogue avec les responsables de l’université. DRAÂ BEN KHEDDA GROGNE À LA CITÉ CHABA Les habitants de la cité Chaba de Draâ Ben Khedda réclament «l’arrêt de poursuites judiciaires prises par la direction de wilaya de Sonelgaz» à leur encontre. Cette cité comprend 248 logements F3 attribués, il y a près de 40 ans, à des ouvriers de l’ex-Sonitex (usine de textile). Ces derniers, qui étaient dans leur quasi-totalité des anciens moudjahidine et des fils de chouhada et ayant pris leur retraite il y a 15 à 20 ans pour certains, sont contraints de réaliser des extensions, notamment sur les courettes desdites habitations pour dégager des abris à leurs enfants en âge de fonder un foyer. Lesdites extensions ont été effectuées avec le consentement des autorités de l’époque, au-dessus des conduites d’alimentation en gaz naturel. Plus tard, avec la multiplication des familles, le réseau du gaz a nécessité une réfection pour faire bénéficier l’ensemble des logis en cette énergie, comme l’ont fait d’ailleurs «sans problèmes» le service des eaux concernant l’AEP, nous a-t-on indiqué. «La direction de Sonelgaz nous a exigé de payer encore des frais de branchement des compteurs au terme des travaux. Or, les chefs de ces familles sont de modestes retraités qui ne peuvent pas faire face, d’où notre refus et nos diverses protestations à la suite des convocations à la justice», déplorent les citoyens concernés. A noter enfin que le chef de daïra a reçu une délégation de ces citoyens en présence de la représentante de Sonelgaz. Une solution aurait été dégagée à ce Salah Yermèche conflit. a hausse des prix atteint de plein fouet le secteur du bâtiment. Les augmentations opérées par les revendeurs de matériaux de construction risquent de contrecarrer bien des projets des citoyens au revenu moyen. A Aïn El Hammam, à quarante-cinq kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou, l’on assiste, depuis quelques semaines à une flambée sans précédent de la plupart des produits utilisés dans le bâtiment. Les ronds à béton, de diamètre 12 et 14, cédés il y a un peu plus d’un mois à seulement 4100 et 4500 DA dépassent désormais les 6500 pour le premier et plus 7000 DA pour le second. Quant au fer dit de 6, il ne se vend plus au quintal, comme auparavant, mais en rouleau de quatre-vingt spires au prix de 2800 DA. Une façon de l’augmenter sournoisement. Le prix du ciment, quant à lui, est monté brusquement en quelques jours, passant de 1000 à 1400 DA. Devant l’inexistence de logements socio-locatifs au niveau de la commune de Aïn El Hammam, les mal-logés qui avaient jusqu’à maintenant recours à l’auto-construction pour sortir leur famille de l’habitat précaire devront différer leur projet. Force est de reconnaître que dans la conjoncture actuelle, peu de citoyens pourront affronter les difficultés inhérentes à la réalisation ne serait-ce que d’un petit logement. Les revendeurs prétextent toujours une raison «indépendante de leur volonté». Cette fois, la parité du dinar face à l’euro semble tout indiquée pour expliquer cette flambée. Nacer Benzekri PHOTO : EL WATAN Les conseillers de l’éducation de la wilaya de Tizi Ouzou ont observé, avant-hier, un sit-in devant leur direction pour exiger la satisfaction de leur plateforme de revendications. Les protestataires exigent, entre autres, la révision de leur statut et l’amélioration de leurs conditions de travail. Abdelmadjid Haroun, président de la Coordination des conseillers de l’éducation de la wilaya de Tizi Ouzou, nous a déclaré : «Nous voulons la révision du statut qui régit notre fonction. Nous demandons aussi la résolution du problème du logement d’astreinte et la révision de la grille de classement des conseillers de l’éducation», nous a-t-il indiqué. Une délégation des protestataires a été reçue, le même jour, par le directeur de l’éducation qui a promis, selon M. Haroun, de transmettre les doléances au ministre de tutelle. H. Azzouzi FLAMBÉE DES PRIX DES MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION TIZI OUZOU Plusieurs actions de protestation ont été organisées depuis la rentrée universitaire L ’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou a été paralysée, hier, par une grève générale à l’appel de la coordination des étudiants. La communauté estudiantine a, après un rassemblement à l’intérieur de l’enceinte du campus de Hasnaoua, investi la rue pour bloquer la voie publique. «Nous dénonçons la violence structurée au sein de l’université qui vit un marasme permanent. Nous sommes aussi contre l’exclusion, sans motif, des syndicalistes», clame un représentant des étudiants qui nous a fait remarquer que la situation de la communauté estudiantine est de plus en plus intenable, notamment sur le plan sociopédagogique. «L’administration refuse d’ouvrir les portes du dialogue. Les maintes demandes d’audience adressées au recteur sont restées, à ce jour, lettres mortes. C’est une forme de remise en cause des comités autonomes. Donc, aujourd’hui, le recteur doit prendre ses responsabilités devant une situation alarmante», a déclaré un autre étudiant devant une foule qui répliquait par «Recteur dégage !» et «Non à la violence à l’université». Puis, après avoir occupé la rue, les protestataires se sont dirigés vers le rectorat pour fermer la porte de cette administration. «Nous lançons un appel aux enseignants et travailleurs de l’université à se joindre à notre mouvement de protestation, afin d’isoler l’administration qui refuse le dialogue et qui fait dans une fausse interprétation de la réglementation sous prétexte de l’autonomie d’action. Il faut l’union de toutes les franges de la communauté universitaire pour faire entendre notre voix», enchaîne le même intervenant. Par ailleurs, le rassemblement des étudiants au niveau du campus de Hasnaoua a été appuyé par une grève qui a paralysé pratiquement toutes les facultés. Rappelons aussi que l’UMMTO connaît, depuis le début de l’année universitaire en cours, plusieurs mouvements de protestation comme celui entrepris également par les enseignants qui ont plusieurs fois investi la rue pour se faire entendre. Le 6 janvier dernier, une marche avait été organisée dans la ville de Tizi Ouzou à l’appel du Conseil national des enseignants du supérieur de Tizi Ouzou (Cnesto). Les enseignants de l’UMMTO voulaient, à travers cette action, exiger, entre autres, «le maintien du programme présidentiel relatif au logement des enseignants, la mise en œuvre inconditionnelle du protocole d’accord signé par le Cnesto et l’administration rectorale, l’arrêt immédiat du harcèlement administratif contre les enseignants en général et les syndicalistes en particulier». «Pour la suprématie du scientifique sur l’administratif» et «pour la sauvegarde de l’université», avaient-ils aussi scandé. Hafid Azzouzi BOUZEGUÈNE CONDUITE DE GAZ À CIEL OUVERT n tuyau gonflé au gaz naturel du réseau de distribution alimentant des citoyens du quartier de Takoucht At Aâkra, U à Bouzeguène-Centre, à une soixantaine de kilomètres à l’est de Tizi Ouzou, est, depuis plus de six mois, laissé à ciel ouvert avec tous les dangers que peut entraîner une éventuelle fuite de gaz en milieu résidentiel. Cette conduite de gaz a été déterrée par un engin de travaux publics utilisé pour ouvrir une route vicinale et entamer un projet d’assainissement. Il suffit d’un léger choc pour que le bouchon saute et laisse libre la fuite de gaz qui pourrait engendrer un drame à la moindre étincelle. Un riverain s’est rapproché à maintes reprises des services concernés, notamment les autorités locales et l’entreprise Sonelgaz qui se sont déplacées mais n’ont rien pu faire. Le citoyen exhibe les accusés de réception des courriers adressés au wali et aux responsables des services concernés. L’exigence majeure d’un réseau de gaz est d’assurer l’enfouissement à une profondeur minimale de 50 cm, car les incidents sur les réseaux de transport de matières dangereuses peuvent avoir des conséquences dramatiques. La pose est strictement réglementée, elle ne relève pas seulement des normes, mais d’arrêtés ministériels périodiquement renouvelés. Cependant, en cas d’impossibilité technique, comme les sols rocheux et durs, les tuyauteries placées à moins de 50 cm de profondeur doivent être protégées contre tout choc dû par exemple aux outils de jardinage, pieux, passage d’engins… Dans le cas de Bouzeguène, la conduite est à ciel ouvert. Kamel K. MAÂTKAS L’APC RÉCLAME UNE RALLONGE AÏT BOUADOU BUDGÉTAIRE siège de l’APC de Maâtkas, au sud de la wilaya de Tizi L’urgence d’une station d’épuration LeOuzou, est exigu, vétuste et non adapté à des prestations de ien que l’APC d’Aït Bouadou, au sud fois, les efforts de l’APC dans ce domaine ne services optimales. Il ne permet pas aux employés et aux élus Bde la wilaya de Tizi Ouzou, déploie des sont pas suffisants pour garantir la préserva- d’assurer correctement leurs tâches. Un siège sans salle de déliefforts considérables pour préserver l’envi- tion de l’environnement, car dans cette com- bération, sans bureaux pour les élus, ni pour les commissions et ronnement, celui-ci demeure toujours en souffrance. En effet, à Aït Bouadou, notamment sur l’axe menant au chef-lieu, il est rare d’apercevoir des déchets abandonnés aux abords de la route. Les lieux sont propres contrairement à d’autres localités du sud de la wilaya. «Nous avons engagé trois entreprises qui s’occupent de la collecte des ordures ménagères. Le camion de l’APC se charge régulièrement du ramassage des bouteilles, des canettes et des sachets noirs le long des axes routiers de la commune», révélera le maire d’Aït Bouadou, Mouloud Mouloudj. Toute- mune, il n’existe aucune station d’épuration et aucun bassin de décantation. Les rejets à ciel ouvert polluent les oueds et les forêts. A ce sujet, le président de l’APC regrettera : «En matière d’assainissement, notre commune est couverte à hauteur de 90%. Seulement, les eaux usées se déversent dans la nature, ce qui pollue l’environnement. Nous avons recensé 16 rejets à ciel ouvert. Nous demandons au service de l’hydraulique d’inscrire un projet de station d’épuration et de bassins de décantation pour préserver l’environnement.» Hocine Aït Iddir parfois 10 employés partagent le même local. La cage d’escaliers est exploitée comme bureau des légalisations. L’extension du siège a été lancée il y a quelques semaines. Le wali, lors de sa visite en décembre dernier, a inspecté ce chantier qui venait d’être entamé. A ce sujet, le président de l’APC, M. Khermouche, indiquera : «L’actuelle structure ne répond plus aux attentes de la population. Toutefois, nous avons obtenu 15 millions de dinars pour son extension. Les travaux sont lancés. Mais cela ne suffira pas à finaliser le chantier. Nous demandons une rallonge financière de 10 millions de dinars pour l’achever et le réceptionner dans les délais prévus, soit au mois d’avril 2016. Il faut aussi acquérir les équipements et les installations informatiques». H. Aït Iddir El Watan - Jeudi 21 janvier 2016 - 9 RÉGION OUEST R SSIE DO MALGRÉ LE DÉFICIT EN PLUVIOMÉTRIE La situation hydrique n’est pas alarmante en Oranie ● A quelques rares exceptions, la situation actuelle des barrages en exploitation du bassin hydrographique de l’Oranie (chott Chergui) n’est pas du tout alarmante, malgré le déficit en pluviométrie enregistré durant le mois de décembre dernier. PHOTO : DR L e bassin en question regroupe 11 barrages, dont 5 à Tlemcen (Beni Bahdel, Mefrouche, Sidi Abdelli, Boughrara et Sekkak), 4 à Mascara (Chorfa, Ouizet, Bou Hanifia et Fergoug 1) et 2 autres à Sidi Bel Abbès (Sarno) et à Aïn Témouchent (cratère Dzioua). Un seul de ces 11 ouvrages alimente encore et occasionnellement la ville d’Oran qui s’est tournée vers l’Est (bassin hydrographique du Chelif dont fait partie le Gargar de Relizane). A titre illustratif, Beni Bahdel enregistre (chiffres arrondis) 54 millions de mètres cubes pour une capacité de 63 millions (54/63), Sidi Abdelli 106/110, Ouizet 94/100 et Sarno 21/22. Le premier, selon les statistiques de novembre, a enregistré des apports estimés à 2,06 millions de mètres cubes. L’exception concerne Bou Hanifia avec seulement 34/73 et Fergoug avec seulement 1/18, mais ce dernier est fortement envasé. Ces chiffres ont été communiqués par l’Agence du bassin hydrographique (ABH) de l’Oranie dont le siège est à Oran. Cette Agence, qui a des missions spécifiques qui n’ont rien à voir avec la distribution de l’eau et la réalisation d’ouvrages, inclut les retenues collinaires, les ressources souterraines ainsi que les stations de dessalement d’eau de mer. Pour ce dernier cas, en plus de celles d’Oran, il en existe 2 à Tlemcen, 2 à Aïn Témouchent, 1 à Mostaganem qui consacre aussi un volume pour Oran (25 000 m3/jour pour une capacité de 200 000). Il faut savoir qu’Oran est alimenté également et de manière occasionnelle par la station de dessalement de Tlemcen via la même adduction qui le relie à Beni Bahdel. Les spécialistes se veulent rassurants quant à la situation hydrique Une fois qu’elle rentrera en fonction, la station d’El Mactaâ (500 000 m3/j) alimentera aussi Mascara, Relizane et Tiaret (la future raffinerie de pétrole). «Une des missions de l’ABH, il en existe 5 au niveau national, consiste à planifier sur le long terme mais, pour cela, nous somme appelés à collecter les informations, les vérifier, les consolider pour ensuite passer au stade de la concertation, de l’analyse et de la synthèse, tout un travail qui sera transmis à un niveau central par le biais de l’Agence nationale de gestion intégrée des ressources en eau instituée également pour que le ministère ait un seul interlocuteur», explique Nacer Boukari, directeur de l’ABH de l’Oranie, qui évoque les autres outils comme le comité du bassin, organe de concertation, mais aussi l’équipe du Programme de développement agricole et rural (PDAR) formée d’hydrauliciens, d’hydrogéologues, etc. qui contribuent à l’analyse et à la production des documents de synthèse. Au moment de l’entrevue, M. Boukari a été sollicité par sa hiérarchie au sujet du projet d’un barrage qui devra être réalisé à Mascara, au lieudit les Trois-Rivières. «L’objectif du gouvernement consiste, indique-t-il, à atteindre 2 millions d’hectares de terres irriguées et, dans ce cas, le rôle des ABH est de donner une information et une analyse fiables qui permettent de dire si l’objectif peut être atteint et avec quels moyens : par exemple, la généralisation du goutte-à-goutte, etc.» Une autre mission des ABH consiste aussi à collecter les redevances liées à l’exploitation des ressources en eau, mais seulement là où les organismes de gestion (comme l’ADE) n’interviennent pas. «Par exemple, si un industriel effectue un forage pour les besoins de son activité, il est appelé à payer une redevance et c’est une manière d’inciter les gens à économiser cette ressource», ajoute le responsable de cette Agence qui va aussi, selon ce que stipule la nouvelle loi de finances 2016, collecter les redevances auprès des exploitants des eaux minérales. Cette collecte ne se passe pas toujours de manière apaisée. «Nous privilégions le contact humain et le travail de sensibilisation en amont qui nous font éviter les conflits», insiste-t-il en se basant sur son expérience personnelle avec des initiatives concrètes ayant abouti à des résultats probants. Ce travail de sensibilisation est également mené dans les établissements scolaires pour préparer les générations futures à l’économie de l’eau. Djamel Benachour Des indicateurs rassurants à Relizane L’agriculture sera-t-elle sauvée à Aïn Témouchent ? S uite aux précipitations de la semaine écoulée, les techniciens de la direction des services agricoles affichent une première certitude : dans la plaine céréalière de M’lata, la zone la plus précoce, en particulier dans les communes de Oued Sebbah et Tamzoura, les semences emblavées ont consommé toutes leurs réserves, les pluies ayant été trop tardives après un sévère déficit pluviométrique en novembre/décembre. Il n’y a donc plus de chance que la saison soit sauvée. Par contre, sur l’autre couloir précoce allant d’El Malah à El Amria, en zone côtière, le comportement de la végétation est jugé des plus satisfaisants. Les céréales sont au stade de la montaison (développement des feuilles), arborant un superbe tapis vert. Dans les deux jours qui viennent, selon les prévisions météo, on s’attend à un nouveau salvateur apport de pluie. Celui enregistré n’a pas encore été quantifié mais au regard de l’humidité absorbée par le sol, il a été consistant dans la mesure où la pluie a été fine et a pu ainsi pénétrer plus profondément la surface du sol. Sur les zones de plaines, autre que la M’lata et les zones de montagnes, les céréales sont au stade de la levée (la plante perce la surface du sol). Plus tardives, celles-ci constituent la superficie la plus importante couverte par les céréales. Il suffira que, d’ici la fin janvier, il pleuve encore ainsi que lors de la période critique dans le cycle du blé, en mars/avril, pour que l’année soit sauvée. M. Kali HOUARI CHENOUFI. Technicien en agriculture à Mascara «Seules les cultures précoces en pâtissent» Propos recueillis par Abdelouahab Souag Lors du forum d’El Moudjahid tenu le 17 janvier, le directeur général de l’Office national de la météorologie (ONM), Brahim Ihadadène, a fait savoir que c’est la wilaya de Mascara qui a connu le déficit le plus élevé en pluviométrie par rapport à la normale (-54%). Quelles sont les conséquences de ce déficit ? En effet, jamais la wilaya de Mascara n’a connu une telle situation. Le déficit en pluviométrie qui a prévalu durant plusieurs mois a entraîné des pertes importantes dans les cultures semées précocement, notamment l’orge et l’avoine. Dans certaines régions de la wilaya, comme Tizi, Oued Taria, Bou Hanifia, Hacine, la plaine de Ghriss et celle de Habra, le manque de pluie et la hausse marquante de la température ont causé la perte de nombreuses cultures et des superficies importantes ont été endommagées. Les services agricoles de la wilaya ont appelé les céréaliculteurs à recourir à l’utilisation de l’irrigation d’appoint pour pallier le déficit hydrique. Les fellahs peuvent-ils répondre à cet appel ? Faute de système d’irrigation adéquat, les agriculteurs, que ce soit à Mascara ou dans d’autres régions, ne comptent que sur la pluie pour irriguer leurs terres. Pour être plus clair, l’agriculture d’une manière générale dépend uniquement et directement des précipitations. Les fellahs ne profitent pas suffisamment des différentes ressources hydriques que compte la wilaya. Les dernières pluies auront-elles un impact positif ? Ce sont des pluies salvatrices. Le spectre de la sécheresse a été écarté bien que l’apport pluviométrique demeure faible. Afin de garantir une production appréciable, les précipitations des mois de février et mars sont indispensables. A. S. PHOTO : DR Houari Chenoufi, un technicien en agriculture spécialisé en production végétale et ancien délégué des services agricoles à Mascara, reste optimiste pour la campagne agricole, mais insiste sur l’exploitation des ressources hydriques. Houari Chenoufi «En dépit du retard qu’accuse l’année hydrique puisque, jusque-là, nous n’avons pas encore enregistré d’apports conséquents au niveau des trois barrages de la wilaya, il est loin de parler de problème d’eau», a affirmé un cadre de la direction des ressources hydriques de Relizane en précisant que les Gargar, Essaâda et Merdja Sidi Abed emmagasinent, actuellement, un volume global de 361 millions de mètres cubes, soit un recul de plus de 100 par rapport à 2014. Tout en repoussant l’idée de sécheresse, notre source affirme que le programme établi pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation des périmètres de la Mina et du Bas-Chéliff suit son cours normal. «Pour pallier l’impact du retard de la pluviométrie, nous nous sommes engagés dans un programme d’irrigation d’accompagnement pour la culture céréalière, en réservant pas moins de 5000 m3 pour les 2 périmètres (3000 pour la Mina et 2000 pour le BasChéliff)», indique notre interlocuteur en évoquant, cependant, l’importance de la rationalisation de l’utilisation de l’eau. «Nos périmètres sont vastes et nous disposons d’un important réseau d’adduction et si l’on ne recourt pas aux nouvelles technologies d’irrigation comme l’aspersion ou le goutte-àgoutte, nos pertes seront énormes», a affirmé le cadre de la DRH en appelant les fellahs à s’organiser pour mieux économiser l’eau. «Les 361 millions de m3 stockés constituent un atout sécurisant pour la wilaya, même si Gargar est un barrage stratégique pour les régions de Mostaganem et d’Oran (MAO)», a-t-il ajouté. Issac B. El Watan - Jeudi 21 janvier 2016 - 10 I N T E R N AT I O N A L E LE GOUVERNEMENT TUNISIEN DÉCRÈTE LE COUVRE-FEU À KASSERINE Manifestations violentes de chômeurs ● Les manifestations contre la marginalisation se poursuivent à Kasserine pour la quatrième journée consécutive ● Hier, un millier de jeunes ont tenu un sit-in au siège du gouvernorat. Tunis De notre correspondant es trois derniers jours, les slogans des manifestants de Kasserine demandent du travail et des projets dans la région, afin de lutter contre la pauvreté et la marginalisation. «Nous en avons marre des promesses qui ne sont jamais réalisées», a déclaré Saïd Ayedi, l’un des manifestants, au micro de radio Shems. Ayedi est titulaire d’un mastère d’arabe depuis huit ans. Hier, les jeunes se sont réunis au siège du gouvernorat de Kasserine. Ils ont décidé un sit-in indéterminé et exprimé dans un communiqué leur refus de toutes les promesses. «Notre unique revendication, c’est l’emploi. Notre mouvement est pacifique et nous n’avons aucune requête politique», lit-on dans le communiqué. Mais si les protestations d’hier étaient pacifiques et les manifestants essayaient d’établir le dialogue avec les autorités, ce n’était pas la même chose avant-hier. En effet, la veille face aux pneus brûlés, les forces de l’ordre ont riposté en utilisant des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Le directeur régional de la santé à Kasserine a indiqué que l’hôpital de la ville a accueilli 246 blessés, dont trois membres des forces de l’ordre, suite aux incidents d’avant-hier. Pour essayer de contenir la situation et éviter les débordements, un couvre-feu est instauré de 18h à PHOTO : DR C Colère des jeunes chômeurs à Kasserine après la mort de Ridha Yahiaoui 5h depuis avant-hier à Kasserine. Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Walid Louguini, a justifié cette décision par le fait que Kasserine est à une quarantaine de kilomètres des monts Chaâmbi, qui abritent des maquis terroristes. D’ailleurs, l’armée a bombardé les monts voisins de Kasserine pour dissuader les terroristes d’essayer de passer en ville. Les manifestations de Kasserine ont commencé dimanche dernier, lors des funérailles de Ridha Yahiaoui, décédé des suites des complications des blessures résultant de sa chute d’un poteau électrique où il s’était accroché. La victime protestait contre l’élimination de son nom des listes de diplômés recrutés. Le premier délégué de Kasserine a été suspendu suite à l’accident de Yahiaoui et une enquête a été ouverte. Au total, six noms ont été éliminés, dont celui de Yahiaoui, pour diverses raisons, notamment les antécédents judiciaires. SOUTIEN DE PLUSIEURS RÉGIONS Le ras-le-bol des Kasserinois a trouvé écho dans plusieurs régions du pays. Il y a eu deux genres de manifestations. Les jeunes d’autres régions, vivant dans les mêmes conditions de précarité comme le chômage et la marginalisation, sont également sortis manifester leur rasle-bol. C’est le cas des zones voisines de Kasserine, comme Thala, Fériana et Foussana, voire Meknassy à Sidi Bouzid, ou El Fahs, un peu plus au nord dans le gouvernorat de Zaghouan. Là, les protestataires, notamment des chômeurs, ont organisé des marches et brûlé des pneus sur les avenues principales de ces localités. En outre, des manifestations de soutien aux citoyens de Kasserine sont organisées. Ainsi, quelques dizaines de jeunes ont manifesté devant le ministère de l’Intérieur à Tunis ou à la place Chelly à Sousse. «Ce sont surtout des jeunes proches du Front populaire de Hamma Hammami, ou du nouveau parti El Irada de l’ex-président Moncef Marzouki qui ont exprimé leur soutien», pense le politologue SlaheddineJourchi. Il explique ces réactions par le fait que «ces formations sont dans l’opposition et veulent mettre à nu les faiblesses du gouvernement». Du côté du pouvoir et en l’absence du chef du gouvernement, Habib Essid, en déplacement au Forum économique de Davos, en Suisse, c’est le ministre des Finances, Slim Chaker, qui a présidé un Conseil restreint de ministres consacré à la région de Kasserine. «Il s’agit surtout de décider de la mise en application immédiate des projets prévus pour la région de Kasserine», a déclaré Khaled Chouket, porte-parole du gouvernement. «De toutes les façons, les budgets des projets, prévus en 2016, seront attribués avant la fin du mois de janvier», a-t-il ajouté, tout en reconnaissant que «les requêtes d’emploi et de développement sont légitimes». «Le gouvernement fait de son mieux», a-t-il assuré. Cinq ans après la chute de Ben Ali, la transition socioéconomique en est encore au point mort. Mourad Sellami MÉDECINS SANS FRONTIÈRES TIRE LA SONNETTE D’ALARME 2015, une année catastrophique pour les réfugiés ● L’Europe a failli à ses obligations humanitaires, selon l’ONG Médecins sans frontières (MSF). Pour cette organisation humanitaire, à part fermer leurs portes et leurs frontières, les pays européens ont géré de manière catastrophique l’afflux des réfugiés fuyant essentiellement la guerre et les violences dans leurs pays. MSF s’attend au pire en 2016 si le comportement égoïste des décideurs européens ne change pas. Paris (France) De notre correspondant D ans son rapport rendu public mardi dernier, l’organisation humanitaire internationale Médecins sans frontières a critiqué la politique des pays européens en matière d’accueil des réfugiés et des migrants. Elle considère 2015 comme étant «une année de l’échec catastrophique de l’Europe à répondre aux besoins des réfugiés et migrants» qui ont frappé à ses portes. «On se souviendra de 2015 comme d’une année au cours de laquelle l’Europe a lamentablement échoué à prendre ses responsabilités et à répondre aux besoins urgents d’assistance et de protection de plus d’un million d’hommes, de femmes et d’enfants», a-t-elle notamment indiqué dans son rapport, consolidé avec des chiffres et des témoignages de personnes qui, à leurs risques et périls, ont pris la mer pour échapper à la misère et à la violence. Ainsi, au lieu de s’atteler à mettre en place des conditions humaines d’accueil des réfugiés arrivant pour la plupart de Syrie, d’Afghanistan et d’Irak, les gouvernements européens, à quelques rares exceptions, ont, selon MSF, pas- sé cette année à construire des murs concrets ou métaphoriques. Et d’avertir que «tant que la guerre, l’insécurité, la pauvreté et l’oppression seront de ce monde, des gens chercheront des moyens de fuir quels qu’en soient les risques et les obstacles inhérents». Active depuis plusieurs mois dans le sauvetage de réfugiés qui arrivent par voie maritime, MSF estime que plus d’un million de personnes ont fui leurs pays vers l’Europe. 49% sont Syriens, 29% Afghans et 9% sont Irakiens. Parmi ces personnes, 17% sont des femmes et 25% des enfants de moins de 18 ans. Pour pallier le manque de prise en charge sanitaire des réfugiés de la part des pays européens, MSF a mis en place d’importants moyens L’UE SE DONNE DEUX MOIS POUR ENDIGUER LES FLUX DE MIGRANTS La présidence de l’Union européenne (UE) se donne deux mois, jusqu’à la fin de l’hiver, pour endiguer les flux de migrants vers l’Europe, a souligné le Premier ministre néerlandais hier à Strasbourg. «Je vais être clair : les chiffres actuels ne sont pas soutenables. Nous manquons de temps. Nous avons besoin d’une forte réduction (du nombre d’arrivées de migrants dans l’UE, ndlr) dans les six à huit prochaines semaines», a lancé le Néerlandais Mark Rutte (dont le pays assure la présidence tournante de l’UE), aux eurodéputés réunis à Strasbourg. Avec le retour à des conditions météo plus clémentes au printemps, les Européens craignent un nouveau «pic» alors que plus d’un million de migrants ont rallié le continent en 2015, a-t-il expliqué. La veille, devant ces mêmes parlementaires, le président du Conseil européen, Donald Tusk, avait fait le même constat, évoquant des chiffres «inquiétants» pendant la période de Noël, avec plus de 2000 arrivées en Europe par jour, selon l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex, alors que l’hiver est d’habitude synonyme d’accalmie. M. Rutte a insisté pour que le résultat des différentes négociations du dernier trimestre 2015 sur la crise migratoire soit mis en application. R. I. humains et financiers. Plus de 500 personnes et une enveloppe de plus de 30 millions d’euros ont été mobilisées durant l’année 2015. En plus des 100 000 consultations médicales pratiquées durant la même année. Rien qu’en Italie, en Grèce, dans les Balkans et ailleurs, cette organisation médicale internationale a réussi à mobiliser plus de 400 personnes de son effectif et 20 millions d’euros de son budget. Or, malgré ces efforts et ceux d’autres organisations humanitaires comme Greenpeace par exemple, l’année 2015 a été meurtrière pour les réfugiés et migrants en Méditerranée. Au moins 3771 personnes ont laissé leur vie sur les rives de l’Europe dans une totale indifférence. Et ce n’est pas fini, car si l’Europe ne change pas sa politique migratoire en 2016, d’autres personnes vont périr dans les eaux de la Méditerranée. Pour éviter une nouvelle catastrophe, MSF demande d’ores et déjà aux pays de la zone euro d’assurer des passages sécurisés et légaux pour les demandeurs d’asile, afin qu’ils y déposent leur demande, et de mettre en place de véritable mécanismes de recherches et de sauvetage en mer. Sans ces mesures, les réfugiés et les migrants continueront à risquer leur vie en dépit des dangers. Yacine Farah N°80 - Jeudi 21 janvier 2016 elwatanmagazine@gmail.com Pas moins de 32 d’espèces d’oiseaux migrateurs d’eau ont été dénombrés cette année à travers les différentes zones humides de la wilaya de Batna. Une opération de dénombrement effectuée par la Conservation des forêts de la wilaya, en collaboration avec le parc national de Belzema (Batna) et de nombreux bénévoles a permis, selon l’APS, de faire ressortir une baisse «sensible» d’oiseaux migrateurs représentent 32 espèces ayant séjourné dans les zones humides de la région. Il a été constaté, par ailleurs, l’absence des essaims de flamants roses, habituellement en nombre élevé sur des plans d’eau de Batna. L’HOMME QUI VALAIT 26 MILLIONS D’EUROS Le club londonien Chelsea serait prêt à débourser 26 millions d’euros pour s’attacher les services de l’international algérien Ryad Mahrez, actuellement sociétaire de Leicester City en Première League anglaise de football, a rapporté dimanche le site spécialisé, Le 10 Sport. «Le président de Chelsea, Roman Abramovic, serait tombé sous le charme de Mahrez. Il aurait l’intention d’offrir 26 millions d’euros à Leicester pour l’avoir» a indiqué le média français, en référence à des informations publiées antérieurement par le journal britannique, The Daily Mail. «Branchez vos cerveaux». Vu à Souk Ahras RETOUR SUR LES ÉMISSIONS DE 2015 Une autre année de navigation à vue Par S. Arslan et Mohamed Achour Ali Ahmed L’ L’année 2015 a été plutôt bonne en nombre d’émissions et de timbres (18 émissions pour 28 timbres et un bloc feuillet), mais la ti qqualité a été toute juste moyenne. Un avis partagé par plusieurs pphilatélistes qui regrettent encore l’absence d’un programme bbien étudié, préétabli et surtout diffusé et respecté. Après les «déboires philatéliques» de ces quatre dernières années, le «d sursaut tant espéré tarde à venir. Le service philatélique ne su semble pas être en mesure de mettre en place un programme se annuel, comme cela se fait dans toutes les administrations an ppostales du monde. Ses responsables n’ont pas non plus retenu les leçons des émissions improvisées, erronées ou plagiées. On le ppréfère encore la navigation à vue, alors qu’il suffit de voir ce qui se fait chez nos voisins. Pour revenir aux émissions de 2015, et sans tomber dans un positivisme béat, l’on retient surtout que sa deux dessinateurs se sont accaparés à eux seuls 13 émissions (six de ppour Ali Kerbouche et sept pour Kamr-Eddine Krim). Cela pose la qquestion lancinante du déficit en dessinateurs. Les cinq autres émissions ont été l’œuvre de Kassef Abdelkrim, Zakaria Morsli et ém Djazia Cherih, avec une contribution de la Direction générale des D Douanes. Côté création ou innovation, il n’y avait rien à relever. D LL’année 2015 n’a pas dérogé à la règle des commémorations, avec hhuit émissions, soit près de la moitié. L’événement culturel de l’l’année ne passera pas sans avoir fait l’objet de deux timbres émis le 16 avril 2015, réalisés par Ali Kerbouche. Par la même occasion, la Poste algérienne a émis le bloc feuillet le plus moche depuis l’indépendance, illustrant le fameux «Qaf» choisi comme logo de la manifestation. La seule consolation a été sans conteste l’émission réalisée par Kamr-Eddine Krim, et consacrée aux hommes de culture (Feraoun, Issiakhem, Samsom et Benhadouga). Ce dernier sera finalement réhabilité, sept ans après la grande bourde commise par le même dessinateur en 2008, où Benhadouga avait été confondu avec Mohamed Dib. L’année philatélique a été marquée par un cas de plagiat soulevé sur le timbre consacré aux réfugiés, alors que deux bourdes «monumentales» ont été commises sur les deux timbres de l’émission sur la Journée de la famille arabe, parue le 7/12/2015, où la géographie a subi un sérieux coup de grâce. Aujourd’hui, il y a urgence en la demeure. Jamais le timbre algérien n’a connu un tel niveau de dévalorisation. Un rapide parallèle avec d’autres administrations postales à travers le monde, fussent-elles de minuscules Etats, permet de comprendre que nous sommes aux antipodes de toute pratique professionnelle. Si Mme la Ministre de la Poste, des Technologies de l’Information et de la Communication prend connaissance de cette rubrique, peut-être fera-t-elle le nécessaire pour pourvoir la Direction de la Philatélie en compétences et en moyens matériels et la doter d’une politique philatélique exigeante et rigoureuse afin de lui éviter des errements préjudiciables à l’image de l’Algérie dans le monde. S. A. et M. A. A. A. PHOTOS : DR MOINS D’OISEAUX MIGRATEURS DANS NOS CONTRÉES NULLE PART AILLEURS Jeudi 21 janvier 2016 - 12 Plusieurs années de tentatives de réappropriation de l’espace public «La rue est à nous !» PHOTOS : D. R. L’affaire «Vita Boy», musicien ayant suscité une vague d’indignation après son arrestation par la police, ravive une récurrente revendication : récupérer l’espace public. Réda et Ramzy, du groupe NR2, près de la Grande Poste Par Amel Blidi D epuis quelques années, plusieurs actions ont émergé en vue d’égayer les rues, affirmer son attachement à la liberté et partager son art avec les passants. Bezzef, mouvement créé en octobre 2009, avait pour ambition, à travers ce qui était nommé «Lectures sauvages» dans «la maison hantée» de Bologhine, dans les ruines de Tipasa ou dans les allées du SILA, de «fédérer les colères de chacun avant de les jeter dans la rue dans l’espoir que le feu prenne un jour et forme les lettres «‘‘r, é, v, o, l, u, t, i, o, n’’». Animé par un groupe d’«agit’auteurs» (L’ex-quatuor, Mustapha Benfodil, Adlane Meddi, Chawki Amari, Kamel Daoud), le mouvement, qui a connu quelques empoignades avec les services de sécurité, n’aura pas réussi à renverser l’ordre établi, mais aura eu le mérite de poser la question de l’art (et de la place de l’écrivain) dans la rue. Plusieurs autres mouvements ont suivi, grâce notamment à l’émergence des réseaux sociaux. En pleine tempête de ce qui est appelé alors le «printemps arabe», des jeunes ont choisi de mettre en place une action citoyenne pour «se réapproprier l’espace urbain». Le Collectif pour la liberté de l’action culturelle et citoyenne (CLACC) est né. Ses objectifs : «restaurer la légalité et la sérénité de l’action culturelle et citoyenne au sein de l’espace public en dehors de toute considération d’ordre politique, idéologique ou religieuse (…).Les membres du Clacc sont actifs dans des domaines divers et se donnent pour mission de reconstruire et réaménager l’espace et l’échange citoyen autour de la culture, de l’environnement, de l’ouverture sur le monde et du vivreensemble par un certain nombre d’actions culturelles et citoyennes». Si les premières actions ont eu lieu sous une forte présence policière, les choses se sont détendues peu à peu laissant place à la musique et au chant. Le mouvement fit boule de neige à NR2 : «Chanter» dans la rue doit devenir quelque chose de «NORMAL» R éda, Ramzy, Fayçal et Abdou, tous membres du groupe NR2, en sont arrivés à chanter dans les rues d’Alger à force de se voir claquer les portes au nez. Jamais pourtant ils n’ont voulu ranger leurs chants au rayon des illusions perdues. «Nous avons voulu passer par les circuits officiels. En vain. On nous reprochait, entre autres détails, le fait de chanter en français. Lorsqu’on a voulu tourner un clip, nous nous sommes à nouveau heurtés à un mur d’incompréhension au ministère de la Culture. Pour briller, semble-t-il, l’artiste, à leurs yeux, doit être un commerçant», raconte Réda Menassel, chanteur et compositeur du groupe NR2. Qu’à cela ne tienne, ils ont décidé de jeter leur poésie dans la rue. Bien sûr, eux aussi ont eu des tracas avec la police. «On ne nous a pas bastonnés, mais on nous a embarqués, on nous a fait la morale... Des policiers nous ont expliqué que la musique était ‘‘haram’’. Ce n’est qu’avec le recul qu’on se rend compte à quel point tout cela était ‘‘surréaliste’’», dit Réda et d’ajouter : «Cela était surtout triste et frustrant car nous étions très naïfs à cet âge-là.» Qu’importe, leur clip se fera même sans l’aide des représentants officiels de la culture avec toujours ce fâcheux sentiment d’être traités comme des «criminels». «Il s’agit, à la base, d’une démarche artistique que nous faisions en cachette», regrette Réda. Bien que le chanteur et tous les membres de NR2 se disent heureux pour Vita Boy et l’élan de solidarité qu’il a suscité – «même si nous pensons que certaines personnes l’ont fait pour les mauvaises raisons», nuancent-ils –, l’autorisation accordée par la mairie d’Alger pour les musiciens de rue les laisse perplexe. «Nous ne voyons pas en quoi un artiste ou un musicien a besoin d’une autorisation pour chanter dans la rue», expliquent-ils. NR2 dit militer pour que le fait de chanter dans la rue soit quelque chose de «normal». «Pourquoi personne n’est là pour embêter le parkingueur ou le vendeur de pétards et qu’on vient chercher des poux sur la tête de l’homme à la guitare ?» dira Réda Menassel. Le buzz autour de l’affaire «Vita Boy» le met mal à l’aise. Il s’insurge contre le fait que cette question soit noyée dans un «petit événement». Pour lui, c’est un combat de tous les jours. «Je ne veux pas que le fait de chanter ou de faire de la musique soit considéré comme quelque chose de honteux. La rue ne doit pas être abandonnée aux intégristes qui, au fil du temps, ont réussi à museler la vie culturelle algéroise», souligne-t-il, racontant les échanges qu’il a eus avec les gens de passage près de la Grande Poste ou ailleurs. «Au début, quand ils nous entendent chanter en français ils se braquent et se montrent méfiants, puis en écoutant les paroles et au fil des discussions cela devient un pur bonheur», narre-til. Les jeunes talents existent, selon lui, il n’y a qu’à aller faire un tour dans les maisons de jeunes pour s’en convaincre. «Pour notre clip, dit-il, nous avons fait le tour des maisons de jeunes, nous avons découvert des groupes fichtrement doués, tous genres confondus, mais ils ne sont pas connus faute de projecteurs.» C’est que dans les circuits officiels il n’y a guère de place pour les jeunes talents afin d’apporter un souffle nouveau. Et si on laissait la rue choisir ses musiciens ? A. B. Oran, Béjaïa ou Sidi Belabbès, mais s’est essoufflé au fil du temps. Tous ceux qui y ont participé en gardent un formidable souvenir et de belles rencontres. Plus récemment, Youcef Krache, talentueux photographe ayant exposé ses premières œuvres sur les murs virtuels des réseaux sociaux avant d’intégrer les galeries d’art, a tenté, en juillet dernier, d’exposer ses photos dans la rue la plus fréquentée d’Alger. La rue Didouche Mourad devenait ainsi un vaste espace d’exposition, avec pas moins de 220 photos s’offrant aux regards des passants. C’était sans compter sur la vigilance de policiers rabat-joie qui obligèrent les artistes à retirer leurs clichés. A. B. BOUBKEUR AMGHAR, L’HOMME QUI A MARQUÉ PLUSIEURS GÉNÉRATIONS DE PASSANTS Ses mélodies, répétitives et colorées, remplissaient l’espace sombre et exigu des escaliers du tunnel des facultés d’Alger. Veste Shangaï et chéchia «nike» vissée sur la tête, Boubkeur Amghar, joueur de banjo, a marqué plusieurs générations d’étudiants et de passants. Ayant perdu la vue lors de l'épidémie de typhus de 1945, l’homme, dont on dit qu’il a passé des années en prison lors de la guerre de Libération, vivait dans le dénuement le plus total. Il y a quelque temps, un groupe de citoyens a décidé, sur l’idée de Saâdane Benbabaâli, écrivain et spécialiste de musique arabo-andalouse, de faire une quête en faveur du musicien qui a enchanté leurs années d’étudiants. «Amghar, je l’ai connu d'abord entre 1967 et 1976, durant mes années de lycéen, puis d’étudiant et enfin d’enseignant à Alger ; je m'attardais souvent dans le tunnel des facultés à l'écouter jouer de son banjo, très touché par la nostalgie que je ressentais à l'écoute de ses mélodies», raconte Saâdane Benbabaâli. En 2004, souligne-t-il, il prend une photo de M. Amghar et une très brève vidéo. «Ma photo, publiée sur un réseau social, a été reprise par un internaute et largement diffusée. Je me suis dit qu'il y avait quelque chose à faire. Alors j'ai créé une page sur Facebook qui a eu un succès immédiat inattendu. De nombreuses personnes m'ont envoyé des petites sommes (même du Canada, lors d'une conférence dans ce pays)». Il ajoute : «J'ai pu le joindre grâce à l'aide d'internautes algériens qui avaient réussi à obtenir son téléphone. Je suis allé lui rendre visite, en compagnie d’une grande dame, chez lui. Il était un peu malade. Quelle surprise de voir qu'il logeait dans une espèce de taudis ! Il a été très accueillant avec sa femme qui nous a offert le café et des gâteaux. Je me suis promis de maintenir vivante la chaîne de solidarité, et la 2e fois j'ai remis à deux amies la somme recueillie et elles la lui ont remise lors d'un rendez-vous avec lui au tunnel.» A. B. NULLE PART AILLEURS Jeudi 21 janvier 2016 - 13 L’histoire poignante du musicien de la rue Khemisti à Oran «Personne ne peut T’INTERDIRE quoi que ce soit...» A le voir, la mine défaite, on lui en donnerait bien davantage. Quand nous sommes allés à sa rencontre pour solliciter un entretien, au départ il était réticent. «Je n’ai besoin de rien ! Je n’ai besoin ni d’hommage, ni de reconnaissance. Je me suffis de ce que je fais, et je n’ai besoin de rien !» Mais au final, après insistance de notre part, et étant quelque peu mis en confiance, il a décidé de se prêter au jeu. Invité à s’exprimer sur l’artiste d’Alger qui a été arrêté par les forces de l’ordre avant qu’on lui donne une autorisation de chanter, il avouera ne pas être au courant de cette affaire. Toutefois, il donnera un petit conseil à son jeune «confrère» d’Alger, en faisant référence à une vieille interview qu’avait donnée Farid El Atrach à propos de la musique : «C’est à Dieu à qui nous devons ce que nous faisons, et il n’y a pas un seul qui peut t’interdire quoi que ce soit, et il n’y a pas un seul à qui tu dois demander une autorisation !» Il faut savoir qu’Ahmed, cet homme qui met de la joie dans le cœur des passants par sa belle musique, a eu une vie riche, et pas du tout facile. Les épreuves, au fil des ans, l’ont miné et l’ont rendu comme désabusé. Ahmed a été titulaire d’un baccalauréat en 1982. Il a ensuite entamé des études de droit, mais sans les terminer : son père étant décédé à cette époque, il se devait de quitter les bancs des amphithéâtres pour se trouver un job lui permettant de subvenir aux besoins de sa famille. Il suit rapidement un stage de formation et est recruté dans la fonction publique. Jusque-là, tout allait bien ! Mais arrivent ensuite des années plus douloureuses, celles d’ailleurs où tout le pays se retrouve embrasé : les années de la décennie noire. Ahmed échappe de peu à deux attentats. Il déménage alors et s’installe dans la ville d’Arzew. Arrive l’année 1997 où, blasé et fatigué de tout, il jette l’éponge et abandonne son travail. Un malheur n’arrivant jamais seul, il divorce, ce qui lui a valu la descente aux abîmes. Mais il faut le reconnaître, Ahmed fait partie de cette catégorie de gens qui ont la peau dure, qui ne baisse jamais les bras et ne se laisse pas désabuser par les aléas de la vie. En somme, Ahmed est un battant qui sait qu’il faut se battre «dans cette jungle de vie, se battre pour survivre». Il vit alors les années suivantes de débrouillardise, accumulant « Je voulais devenir artiste !» On était en 2006 et Ahmed avait 44 ans. Il s’est rendu, tout pimpant, au Conservatoire d’Oran, d’où, hélas, il en est ressorti bredouille : on lui signifia que les cours de musique n’étaient dispensés qu’aux jeunes, ceux ayant la vingtaine. les petits jobs. Il vend son appartement d’Arzew et loue un local qui fera office de restaurant. Pour dormir, il optera pour Coca, le quartier ô combien chaud d’Oran où se concentrent, pour la plupart, les laissés-pour-compte de la société. Hélas, au bout d’à peine quelques mois, on lui ferme manu militari son restaurant, «avec pour prétexte des raisons administratives». Ne baissant pas les bras, il ouvre une salle de jeux à Oran ; là encore, son entreprise fait chou blanc, et son commerce ne tarde pas à baisser rideau. Il loue un camion frigorifique, mais décidément ça ne marche pas. A un moment, l’idée l’effleure de devenir chauffeur de taxi, mais on lui refuse l'agrément. Que faire alors ? Pour information, depuis tout petit Ahmed aimait gratter la guitare, et jouer de l’accordéon. L’amour de ces deux instruments ne l'a jamais quitté. «C’est ainsi que je me suis lancé le défi de réapprendre le solfège et de me lancer dans ce créneau. Je voulais devenir artiste !» On était en 2006, et Ahmed avait 44 ans. Il s’est rendu, tout pimpant, au Conservatoire d’Oran d’où, hélas, il en est ressorti bredouille : on lui signifia que les cours de musique n’étaient dispensés qu’aux jeunes, ceux ayant la vingtaine. PHOTO : D.R. Qui, à Oran, en se promenant au centreville, ne s’est pas attardé quelques instants pour apprécier la bonne musique du terroir, sortie tout droit du aoud d’un musicien de rue ? Cet artiste anonyme, les cheveux grisonnants et tout le temps les mains accrochées à son instrument, subjugue, fascine et intrigue les Oranais. Il fait même partie du paysage urbain tant sa présence, du matin au soir, est quasi-quotidienne à la rue Khemisti, non loin du Grand Garage. Il s’appelle Ahmed Mokbel, il a 55 ans. Ne désarmant pas, il a décidé, tel un autodidacte, de réapprendre tout seul le solfège. «Un beau jour, j’ai reçu l’argent de la zakat. J’ai alors décidé d’acheter ce aoud, et puis en novembre 2010, alors qu’il ne me restait plus rien, plus aucune source de revenu ni aucun espoir, prenant mon courage à deux mains, j’ai décidé de gagner ma vie en jouant de la musique dans la rue.» C’est sous les arcades qu’il s’est lancé à cette époque, et en guise de symbole, la toute première chanson qu’il a chantée en grattant son aoud était «Khaliha ala Allah de Farid El Atrach (ndlr : Laisse Dieu arranger les choses). L’air de vouloir dire que malgré toutes les turpitudes de la vie, l’espoir demeurera toujours. «Farid El Atrach est mon bon maître, ma référence», nous explique-til. Bon an mal an, il vivote à l’aide de sa mandoline, en apportant, au passage, un peu de joie dans le cœur des passants. Hélas, gagner sa vie en chantant dans les rues n’est pas de tout repos. Là encore, notre musicien en a vu de toutes les couleurs : «Il y en a qui t’encouragent, mais aussi d’autres qui te découragent», dit-il dans un soupir. Comme les gérants des magasins sous les arcades le chassaient sans ménagement, il a décidé de changer de secteur et d’aller gratter son aoud à la rue Khemisti, devant le Grand Garage. «Là au moins il n’y a pas de magasins, personne ne m’embête...» Ahmed Mokbel, à force de «travailler» dans la rue, est aussi devenu un témoin de l’évolution de la société. «Il y a de plus en plus de violence. De ma place, je constate que les femmes se font de plus en plus harceler par les hommes. Il n’y a plus de valeurs, plus de respect», soupire-t-il. Des voyous mal embouchés s’approchent parfois près de lui pour le railler et des extrémistes le sermonnent, lui disant qu’il n’est pas permis de faire de la musique. Mais lui n’en a cure : c’est de cette musique justement qu’il vit, ou plutôt qu’il survit. Il interprète des morceaux de Farid El Attrach bien sûr, mais aussi d'Ahmed Wahbi, Cheb Khaled, Oum Kheltoum, etc. Pour l’anecdote, alors que notre entretien avec ce musicien en vue de faire ce portrait se déroulait dans un café, à un moment, un jeune vêtu d’un survêtement et d’une casquette s’approche de notre table et dit au musicien : «C’est bien vous qui chantez à la rue Khemisti ?». «Oui». «Respect ! Vous être un grand !» Akram El Kébir HORSCHAMP Jeudi 21 janvier 2016 - 14 Collage Résistant(s), une monographie de Mustapha Boutadjine 40 ans D’ENGAGEMENT artistique Dans une monographie intitulée «Collage Résistant(s)», Mustapha Boutadjine regroupe 152 œuvres, présentées dans de nombreuses expositions en France, pays de résidence de l’artiste, et dans de nombreux autres pays. Chaque exposition est accompagnée de textes écrits par des écrivains, des journalistes, des artistes, des militants anticolonialistes amis. Boutadjine a été aussi scénographe de pièces de théâtre. «Par le seul effet de la technique qu’il a inventée, les images de Mustapha Boutadjine s’imposent comme des icônes de notre époque, des icônes qui révèlent les injustices, les oppressions et les crimes, qui incitent à la révolte et à l’action plutôt qu’à la prière», écrit pour sa part, dans la préface, Ernest Pignon-Ernest PHOTOS : D.R. TAMAZGHA, L’ALGÉRIE LIBRE ET REBELLE Paris / De notre bureau Q uelque 116 auteurs ont ainsi répondu à l’invitation de Mustapha Boutadjine, dont les noms sont mentionnés dans l’ouvrage publié aux éditions Helvetius, avec une préface du poète Ernest Pignon-Ernest, une postface de Patrick Le Hyaric, directeur du journal L’Humanité et député européen. L’ouvrage est également accompagné du film réalisé par Hamid Benamra, Bouts de vie, bouts de rêves, qui revient sur une technique inventée par Mustapha Boutadjine, le graphisme collage, qui passe du dessin à la mine de plomb au collage de bouts de papier de magazines déchirés. Enfin, une fresque réalisée par les enfants de Toulouse à l’occasion du festival Rio Loco, reprenant la technique de Mustapha Boutadjine clôt le livre. La monographie de couleur rouge, couleur symbole et fétiche, chère à Mustapha Boutadjine, retrace sa longue carrière artistique qui a commencé en Algérie alors qu’il était encore étudiant, dans les années 70’, puis enseignant à l’Ecole des Beaux-Arts d’Alger — une école d’où sont issus de nombreux artistes de talent. Elle est aussi la traduction de tout son engagement d’artiste citoyen, militant de la démocratie, de la laïcité, du progrès et d’une fraternité sans frontières, sans distinction de race, de couleur, d’origine. La seule frontière ou ligne qu’érige Mustapha Boutadjine c’est celle de l’intolérance, de l’obscurantisme, du despotisme et de l’injustice. Collage Resistant(s) représente des milliers d’heures consacrées à dresser les portraits ô combien vivants de héros qui ont nourri l’idéalisme des jeunes Algériens des années 70’ et 80’. Aussi, on y retrouve des militants et militantes de la Libération nationale de l’Algérie, des militants des droits civiques aux Etats-Unis, des combattants de l’apartheid en Afrique du Sud, des Palestiniens qui se battent toujours contre l’occupation israélienne de leurs territoires, des intellectuels engagés dans la lutte pour la démocratie et l’Etat de droit en Algérie, des artistes comme Hadj M’hamed El Anka ou Dahmane El Harrachi qui ont accompagné, depuis le berceau, la vie de l’enfant de La Glacière, ce quartier populaire truculent et vivant de l’Est d’Alger. Et comme son nom l’indique, Collage Resistant(s) est une véritable œuvre d’art dense d’engagement, de passion pour un art peu commun que nous livre Mustapha Boutadjine. UN LIVRE DE LUTTES POUR LA DIGNITÉ HUMAINE C’est aussi un livre de mémoires vives, voire d’histoire, de luttes pour la dignité humaine et l’insurrection contre l’oppression à travers le monde. «On devine le travail minutieux jusqu’à ce qu’il éclaire le portrait réinventé de femmes et d’hommes, célèbres ou moins célèbres, qui pourraient bien former, réunis ici, un Panthéon des luttes et des espérances populaires à travers le monde et les âges», comme le dit si bien Patrick Le Yaric, directeur du journal L’Humanité et député européen dans la postface. «Gitans, Noirs américains, femmes algériennes, figures de résistance, symboles d’une humanité qui cherche à s’accomplir vraiment, ces portraits sont ceux d’insoumis», écrit encore le directeur du journal qui emploie l’artiste. Un livre, «objet de poids et de foi dans l’avenir de l’Humanité», selon le mot de l’éditeur Jacques Dimet. Et de souligner : «De ses doigts agiles, Mustapha Boutadjine donne un sens à l’engagement». Mustapha La monographie est articulée autour de thématiques. La première est consacrée aux «Femmes d’Alger», et la première de ces femmes exemplaires, la symbolique Tamazgha, la matrice Algérie libre et digne. «Mère de toutes les résistances, des combats, des chants, ouvrière d’espoir et d’engagement. Berbérité... Mère des luttes, des certitudes. Femme de tous les matins à venir qui élève nos maux à dire et nos voix à graver. Liberté», pour reprendre la poétesse Ouahiba Aboun Adjali. Suit une série de tableaux sous la thématique «Sous les pavés, le Gitan», où se côtoient des célébrités comme Manitas de Plata, le guitariste et chanteur Chico Bouchikhi, Emilien Bouglione, le prince du cirque, le cinéaste Tony Gatlif (né Michel Boualem Dahmani à Alger, d’un père kabyle et d’une mère gitane), le musicien Django Reinhardt, et d’autres moins connus. Sous la thématique «America Basta», Mustapha Boutadjine brosse par des portraits qui en disent plus long que des livres d’histoire la lutte contre l’impérialisme américain sous les traits de Che Guevara, Fidel Castro, Hugo Chavez, Salvador Allende, la guerre d’Irak, Hiroshima et Nagasaki, l’Intifadha des jeunes palestiniens, Rosa Park, à l’origine de la Marche pour les droits civiques des Noirs américains. Puis, la thématique «Black is toujours beautiful» avec Mumia Abu Jamal, journaliste noir américain condamné en 1982 — à l’issue d’un procès expéditif sous l’accusation d’assassinat d’un policier —, figure emblématique de l’abolition universelle de la peine de mort, le champion de boxe Mohamed Ali, le jazmann Louis Amstrong, Eldridge Cleaver, le porte-parole des Panthères Noires, Angela Davis, Frantz Fanon, Patrice Lumumba, Martin Luther King, Nelson Mandela, Myriam Makeba, et d’autres encore. La thématique «Insurgés» s’ouvre avec les Algériens et FrancoAlgériens Abane Ramdane, Boubaker Adjali, Ali La Pointe, Henri Alleg, Maurice Audin, Mohamed Boudia, Jean Ferrugia, Fernand Iveton, Maurice Laban, Henri Maillot, William Sportisse, le Marocain Mehdi Ben Barka, les Palestiniens Mahmoud Hamchari et Salah Hamouri, Ho Chi Minh, le Français Guy Moquet, et d’autres encore. Parmi les poètes, on retrouve notamment Adonis, Sadek Aïssat, Louis Aragon, Youcef Chahine, Mahmoud Darwich, Mohamed Dib, Tahar C Djaout, Federico Garcia Lorca, Jean Genet, Kateb D Yacine, Marcel Khalifa, Saïd Mekbel, Nizar Qabbani, Y Arthur Rimbaud, Edward Saïd, Yasmina Khadra, et A dd’autres. Enfin, la monographie de Mustapha Boutadjine eest un clin d’œil à sa famille, tout en pudeur et retenue, ccette famille qui a tant compté et fait part, voire corps aavec son travail d’artiste. Il la dédie à son épouse, Orkia Benhadj, disparue prématurément en décembre 2013, B qqu’il connut sur les bancs de l’Ecole des Beaux-Arts dd’Alger, artiste spécialisée dans la création textile, à son ppère Mohamed, dit Hamma, et à sa mère Zoulikha, graccile, vive et agile qui a inculqué à son fils «le respect et lla dignité». Mustapha Boutadjine aurait pu «devenir riche et célèbre en tant que footballeur», dit-il dans un grand éclat de rire, en caressant sa moustache et en clignant de l’œil malicieusement, lui qui est passé par quatre clubs algérois : El Kahla, la JSBA, l’USMMC et le CRB. «J’ai persévéré quelque temps en France avec le club de Clichy-sous-Bois, avant de me vouer à l’art.» Nadjia Bouzeghrane El Watan - Jeudi 21 janvier 2016 - 15 C U LT U R E INAUGURATION DE L’EXPOSITION MADE IN ALGERIA AU MUCEM DE MARSEILLE L’histoire de la colonisation à travers l’art de la cartographie Marseille (France) De notre envoyé spécial VU À LA TÉLÉ PHOTO : DR L e ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, et son homologue française, Fleur Pellerin, ont inauguré, avant-hier à Marseille, l’exposition «Made in Algeria : généalogie d’un territoire», accueillie par le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem). Il a souligné à cette occasion l’«exemplarité» des relations entre les deux pays en matière culturelle, rappelant que la France a été l’invitée d’honneur du dernier Salon international du livre d’Alger (SILA 2015). «Cette exposition est une nouvelle occasion pour réitérer ma satisfaction par rapport à l’évolution de nos relations et échanges culturels», a déclaré M. Mihoubi, qui se félicite qu’enfin «les questions de la mémoire et de notre histoire commune puissent être traitées autrement que d’un point de vue politique, grâce au travail de chercheurs et d’artistes, beaucoup plus rationnel.» L’invité du Mucem, coorganisateur de cet événement avec la Bibliothèque nationale de France et l’Institut national de l’histoire de l’art, a salué le rôle du musée phocéen dans «la mise en valeur du patrimoine culturel et historique commun entre les rives nord et sud de la Méditerranée». Homme de lettres qu’il est, le représentant du gouvernement algérien a renouvelé la solidarité de notre pays avec la France, frappée au cœur de sa vie culturelle lors des attentats Les ministres de la Culture, française, Mme Fleur Pellerin, et algérien, Azzeddine Mihoubi de novembre 2015 à Paris. «Il faut, dit-il, saisir toutes les opportunités pour lutter contre le terrorisme abject contre lequel d’ailleurs l’Algérie a payé un lourd tribut durant les années 1990». Dans ce sens, il était très «fier» du «renforcement et de la mise en valeur des référents identitaires algériens à travers la constitutionnalisation du tamazight, qui est désormais une langue nationale et officielle. Il s’agit de son usage dans tous les domaines, à l’instar de l’enseignement, la communication et dans les arts. Ce qui renforce la diversité culturelle et la cohésion sociale de notre pays». Il a rappelé enfin la volonté du gouvernement d’institutionnaliser l’accès à la culture comme l’un des droits fondamentaux du citoyen. De son côté, Mme Fleur Pellerin s’est félicitée de l’excellence des échanges culturels entre la France et l’Algérie et rendu un hommage à tous les artistes et chercheurs français et algériens qui ont participé à ce projet de «récit de l’histoire commune». Un peu plus tôt dans la journée, Zahia Rahmouni, commissaire de l’exposition avec Jean-Yves Sarazin, a présenté à la presse les étapes les plus importantes de l’exposition, intitulées respectivement : Vue de loin ; Un territoire vu du large avant 1830 ; Tracer le territoire de la conquête à la colonisation après 1830 ; Capter l’Algérie; De l’excès de l’imagerie à la fin de l’Algérie française ; Au plus près ; Aperçus de l’Algérie après 1962. Les documents, exposés pour la première fois dans leur majorité, sont un mélange de toiles, de cartes géographiques, d’affiches publicitaires, de cartes postales, de photos, de diaporamas et de vidéos. Ils retracent tous l’histoire de la colonisation certes, mais aussi celle de l’Algérie et des Algériens tout au long de cette période. «On voit que les cartes d’avant la colonisation, par exemple, représentent souvent les rapports belliqueux entre l’Algérie et l’Europe. Ensuite, sur les cartes et les tableaux de la conquête, on remarque l’absence de la représentation de la population, comme si l’arrière-pays n’existait pas», nous fait remarquer Mme Rahmouni. Ce qui va changer durant la longue période de colonisation où la France va donner une représentation subjective du territoire algérien. Beaucoup de dessins, artistiques ou géographiques, accompagneront et raconteront la prise des villes algériennes l’une après l’autre par l’armée française (Mascara et Constantine). On représentera aussi les régions et les villes en pleine conquête (Kabylie, Médéa, Sig, Tlemcen et Bône). Elles sont souvent l’œuvre d’artistes embarqués au sein de troupes conquérantes et parfois celle d’officiers spécialistes des stratégies de la guerre. «Cela va participer d’une certaine manière, plus tard, à la propagande et à l’instrumentalisation coloniale», avoue notre interlocutrice. Néanmoins, ces documents inédits sont, dans l’ensemble, d’une valeur historique inestimable pour notre pays. Ils donnent une image très réaliste de ce qu’était l’Algérie sur les plans géographique, démographique et socioculturel, juste avant et juste après et durant la colonisation. En marge de sa visite de l’exposition, ouverte au grand public jusqu’au 2 mai 2016, Azzedine Mihoubi a exprimé son souhait de l’organiser très bientôt en Algérie. Samir Ghezlaoui ■ GALERIE AÏDA Villa 132, Haï El Bina Dély Ibrahim-Alger (descente de la clinique El Azhar) Jusqu’au 30 janvier 2016 Exposition picturale «Liberté de style, libertés acte I», de Youcef Hafid, Baïche Madjid et Adel Daas Par A. Merad Le dindon de la farce D e nouveau, l’Autorité de régulatation de l’audioviuel (ARAV) menace les chaînes privées qui brûlent les lignes rouges. De nouveau des sanctions sont brandies pour tenter de ramener les récalcitrants à la raison. Le refrain est connu. Il se trouve que ce sont toujours les mêmes qui sont destinataires des mêmes rappels à l’ordre sans jamais obtempérer. Ces écrans, au nombre de deux ou trois, sont facilement identifiables à travers notamment leurs dérives et les scandales à répétition à forte dose de provocation qu’ils signent, sans se soucier de leurs retombées dans la société. Ils ont choisi de faire volontairement dans le sensationnel infect pour les besoins de l’audience et n’ont jamais dérogé à leur marque de fabrique malgré la série d’avertissements qu’ils ont reçus à rythme continu. Mais pourquoi changeraient-ils d’attitude face à un organisme de régulation qui semble totalement ligoté et qui donc doute lui-même sur ses capacités d’intervention quand ce n’est pas carrément sur le but de sa mission ? Depuis sa création, l’ARAV, en effet, n’a encore rien entrepris de concret qui puisse édifier le monde de la télé sur ses intentions réelles ou ses engagements à structurer les contours d’un cadre professionnel livré à toutes sortes de convoitises dont celle liée à l’affairisme sauvage n’est pas des moindres, et auquel elle n’arrive pas à appliquer des règles du jeu claires et juridiquement contrôlables. C’est au demeurant fort de la réalité de cette faiblesse chronique à ne pas pouvoir agir conséquemment sur le terrain que traîne l’institution de supervision que les chaînes privées marquées au fer rouge se confortent à l’idée que rien de grave ne pourrait leur arriver malgré les sérieuses atteintes qu’elles font subir aux principes d’éthique et de déontologie. Entre l’ARAV et ces écrans libres qui semblent défier en toute impunité sa compétence, l’échec de la politique d’organisation mise en place par l’Etat pour limiter la courbe d’influence du potentiel télévisuel privé paraît à première vue consommé. Sinon comment expliquer qu’avec toute la force de persuasion que lui a confiée le Pouvoir politique l’organe de régulation se montre incapable de prendre des décisions radicales allant dans le sens d’un assainissement du secteur qui doit passer par des mesures coercitives lorsque la situation l’exige ? Beaucoup pensent que quand une télé verse dans les manipulations politiques les plus sordides, porte atteinte à la dignité des familles, sème le trouble par ses mensonges et ses accointances tendancieuses, alimente en permanence les foyers de discorde, aggrave les tensions sociales et sécuritaires, plus aucune circonstance atténuante n’est permise. Or, paradoxalement, c’est précisément ce tableau des extrêmes qui s’offre à nous avec, d’un côté, certaines télés dites de gros calibre qui narguent l’Autorité dans toute son expression, et, de l’autre, un organe officiel réduit au formalisme de la tergiversation devant des déviations flagrantes qui incitent à la fermeté et à l’intransigeance de la loi. Le dernier communiqué de l’ARAV mettant les chaînes indociles au pied du mur est encore la preuve de l’impuissance de celle-ci à dépasser le stade du constat pour donner un sens plus rigoureux à sa responsabilité. A vrai dire, si la loi était appliquée dans toute sa rigueur et sans préjugés ni a priori sélectif, les écrans ciblés aujourd’hui pour dépassements et fautes professionnelles graves auraient depuis longtemps mis la clé sous le paillasson. Pourquoi ont-elles donc échappé à chaque fois aux sanctions extrêmes qui s’imposaient vis-à-vis de la loi alors que ces mêmes sanctions n’ont pas été totalement ignorées pour d’autres, plus vulnérables parce que pas protégées ? En fait, toute la question est là : si l’ARAV fait du simple chahut devant les télés privées insoumises, c’est qu’elle a ses raisons, dont la principale étant de ne jamais se mettre à dos leurs influents sponsors tapis dans les travées du Pouvoir. Les connivences entre les hautes instances du sérail et ces chaînes n’étant plus à démontrer, il va sans dire qu’une telle proximité n’arrange pas les affaires du premier responsable de l’Autorité de régulation qui doit à chaque fois trouver une foultitude d’arrangements pour maintenir l’équilibre de l’allégeance, quitte à perdre la face et à décrédibiliser la tutelle qu’il représente. En vérité, le patron de l’ARAV ne perd pas de vue que le Pouvoir a besoin de ces télés pour sa propre propagande. Face à la déconsidération de la télévision publique, il trouve en ces chaînes privées qui se mettent à son service le canal idéal pour faire passer officieusement ses messages. De plus, ces chaînes par la liberté de ton qui leur est accordée se mobilisent corps et âme pour défendre ses points de vue, ses décisions, et apporter la contradiction à ses détracteurs. En somme, des écrans qui font la sale besogne à la place des hommes du Pouvoir et qui bénéficient en retour de l’assurance d’outrepasser sans risques d’être inquiétées les contingences éthiques et de recevoir une manne publicitaire confortable qui leur permet de prospérer dans un milieu où l’essentiel n’est pas garanti, à savoir la possession d’un statut de droit algérien. Au même titre que le ministère de la Communication qui patauge dans ce paysage médiatique où tout est à refaire, l’ARAV prend de plus en plus conscience que c’est elle qui constitue le dindon de la farce sur le dos duquel sont instrumentalisées les pires combines. A moins d’un sursaut de vanité de sa part pour prouver qu’elle vaut plus qu’une formalité politique, ce qui par les temps qui courent paraît peu probable. A. M. El Watan - Jeudi 21 janvier 2016 - 16 PUBLICITÉ El Watan - Jeudi 21 janvier 2016 - 17 PUBLICITÉ Coopérative immobilière «EL NASR RÉSIDENCE AMALOU» AVIS COMMUNIQUE N°01/2016 EXTRAIT DU PROCÈS VERBAL DE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L'ORDRE NATIONAL DES EXPERTS-COMPTABLES du 10 JANVIER 2016 - MGMC - ZERALDA Résolution n° 01: Adoption du rapport moral et financier pour la période du 1er octobre 2014 au 30 septembre 2015. Résolution n° 2 : Adoption du budget pour la période du 1er octobre 2015 au 30 septembre 2016. Résolution n° 03 : Fixation du montant de la cotisation professionnelle pour la période du 1er octobre 2015 au 30 septembre 2016 à 60.000,00 DA. Résolution n° 04 : Partenariats internationaux. Résolution n° 05 : Publicité légale. Le Président M. S BENHAMMOU Les Assesseurs O. E. AHRIZ- S MEHDIOUI SARL Etude Générale Architecture Urbanisme et Réalisation : (EGAUR) Bouchaoui Marine, BP 70, Staouéli Chéraga, Alger Avis Nous, l’ensemble des associés, avisons l’ensemble des organismes d’Etats et privés que M. Yatta Boudjemaâ n’est plus gérant de la Sarl EGAUR. Il a été remplacé par M. Ouddah Abdelhamid, gérant, et M. Aroui Abderahmane, co-gérant. Le gérant M. Ouddah Abdelhamid Les souscripteurs de tous les sites de la coopérative immobilière «EL NASR RÉSIDENCE AMALOU» sont cordialement invités à assister à la réunion de l’assemblée générale extraordinaire qui se tiendra mardi 02 février 2016 à 15h00 au siège de la coopérative sis Aïn Naâdja Nord, route de Blida, Gué de Constantine. Ordre du jour : Examen du problème d’assainissement des promotions, coopératives et riverains limitrophes à nos sites. Cet avis tient lieu d’invitation la présence de tous est indispensable Le Rapporteur R. 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Tél. : 0770 892 100 ING. en G.C. directeur projets 24 ans d’exp. dans la gestion des projets libre de suite. Tél. : 0550 498 224 INSTITUT de formation agréé rect. cadre commercial H/F avoir diplôme univ. ou équivalent et 10 ans d’exp. dans le domaine des établissements de formation privés ou dans les sociétés étatiques. Tél. : 0674 82 87 29 - 0555 10 09 92 - 0555 41 70 97 - Tél./Fax : 021 68 97 95 - Adresse : 21 lot Errochd Vieux-Kouba, Alger. JH cadre comptable 10 ans d’exp. dans une multinationale cherche emploi. Tél. : 0541 446 993 EURL Merar Z. industrielle Es-Senia Oran cherche comptable maît. pc compta. G50, paie, fiscalité, exp. 2 ans. Tél. : 0560 052 909 TS métreur-vérificateur bâtiment avec outil informatique 16 ans d’exp. cherche emploi dans le bâtiment. Tél. : 0798 30 06 61 ENT. privée cherche un opérateur centrale à béton au Sud. Tél. : 021 53 41 30 - Fax : 021 76 79 70 JH 37 ans licence en compta. + 2 ans d’expérience comptable 5 ans exp. bilan compta. décl./ fiscales, sociales., pc compta. Sage, cherche emploi. Tél. : 0555 983 678 BUREAU de transit à Alger cherche déclarant en douane expérience plus de 5 ans. Tél. : 021 43 56 31 JH licence en sciences de gestion option comptabilité 7 ans d’expérience dans les finances. Tél. : 0553 238 008 COMPTABLE 32 ans d’exp. tenue comptabilité, bilans, décl. fiscales, soc. dossier bancaires, import à mi-temps Alger. Tél. : 0551 11 19 46 H cadre comptable 30 ans d’exp. CAP, CMTC, CEd, tenue comptabilité, bilan, décl. fiscales, parafiscales, adm. Tél. : 0551 11 66 32 JF 31 ans ing. en g. civil opt. VOA + 4 ans d’exp. dans BTP cherche emploi dans les w. 15, 16, 35. Tél. : 0674 833 753 PEINTRE avec exp. cherche emploi dans le domaine. Tél. : 0771 662 055 DAME âgée de 27 ans diplôme agent de saisie et agent de banque ayant 7 ans d’exp. cherche emploi. Tél. : 0550 800 859 Pensée Pensée Condoléances Condoléances Cela fait une année déjà, le 21.01.2015, que nous a quittés à jamais notre cher et regretté époux, père et grand-père Cela fait une année, le 21.01.2015, que notre regretté colonel Le professeur Ahmed Bendib et l'ensemble du personnel médical et paramédical du service de sénologie, ayant appris avec une grande tristesse le décès de L'ensemble du personnel des laboratoires Merinal, profondément affecté par le décès du Bouhadef Achour ancien surveillant médical lui présente ainsi qu'à toute sa famille, en cette pénible circonstance ses plus sincères condoléances et les assure de sa profonde compassion. Que Dieu le Tout-Puissant accorde au défunt Sa Sainte Miséricorde et l'accueille en Son Vaste Paradis. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." Saâd Derradji à 84 ans laissant derrière lui un vide immense que rien ne pourra combler et une douleur toujours présente dans nos cœurs. Nous demandons à tous ceux qui l'ont connu d'avoir une pieuse pensée à sa mémoire. Allah yarahmek. Mme Derradji, ses enfants et petits-enfants Fatmi Zarif nous a quittés. La douleur de ta disparition est toujours aussi pénible. Tu demeureras vivant à jamais dans nos cœurs. Ton épouse, ta fille, les familles Tizioualou, Naceur et Mahboub demandent à tous ceux qui t'ont connu et aimé d'avoir une pieuse pensée à ta mémoire. Repose en paix "RIP". Décès Décès Les familles Zeggan, Laouzai et Ouraghi, les parents et alliés ont l'immense douleur de faire part du décès, à l'âge de 55 ans, de leur cher et regretté La famille Benali a l'immense douleur de faire part du décès de son fils Arezki Zeggan L'enterrement a eu lieu le 16 janvier 2016. Que Dieu Tout-Puissant l'accueille en Son Vaste Paradis. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." Zineddine Ahmed Salah survenu le 08 janvier 2016 à l'âge de 8 ans. Une pieuse pensée est demandée à la mémoire de l'enfant. Sa famille remercie tous ceux et celles qui l'ont aidée pour la prise en charge de son fils. Que Dieu ait son âme et l'accueille en Son Vaste Paradis. et pilier du service de sénologie, présentent à sa famille leurs sincères condoléances et prient Dieu le Tout-Puissant d'accueillir le défunt en Son Immense Paradis. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." père de son cher collègue M. Ahcen Titam CARNET ANNIVERSAIRE Ce jour du 20.01.2016, notre adorable père et grand-père Mesbahi Mohand Saïd né à Tikichourt, Larbaâ Athouacif, w. Tizi Ouzou, a soufflé sa 91e bougie. En cette heureuse occasion, sa famille de Bouira lui souhaite un joyeux anniversaire et une longue vie pleine de bonheur et de santé. On t'adore vava et mazal el baraka incha'Allah. ---o-O-o--PENSÉE Cela fait trois ans que nous a quittés à jamais notre cher et regretté père Bouzar Sadek à l'âge de 63 ans, laissant un vide incommensurable. En cette douloureuse circonstance, sa femme Dalila et ses filles Amina et Assia demandent à tous ceux qui l'ont connu pour sa sagesse, sa bonté et sa grandeur d'âme d'avoir une pieuse pensée à sa mémoire. Repose en paix papa. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." Père de 4 enfants, au chômage et sans ressources, lance un appel pour lui venir en aide financièrement pour sauver sa famille. Sa femme a un cancer et sa fille de 7 ans est atteinte d'une grave anémie et ne pèse que 16 kg. Sa mère, à force d'être malheureuse, a perdu la vue et nécessite elle aussi une intervention. Il a frappé à toutes les portes, en vain. Il s'adresse aux autorités concernées pour lui trouver des solutions à ses nombreux problèmes. A toute âme charitables, venez-lui en aide. Tél. : 0775 87.17.34 - La hwala wala kouata illa billah El Watan - Jeudi 21 novembre 2016 - 20 JEUX - DÉTENTE HORIZONTALEMENT : 1.Qui peuvent être considérés 2. Inédits. Faciles 3.Assassinées. Etonnât agréablement. Devant une épitaphe 4.Cours courts. Fruit. Arbre d’Inde 5.Fin de verbe. Heures du matin. C'est-à-dire. Dévoreur de bûches 6.Autoriser. Un peu trop mûr (fruit) 7.Milieu d'un seau. Soit. Etendues vastes, aux vallées peu enfoncées 8.Cheval destiné à la reproduction. Thé à l’anglaise. Gros poisson 9.Manchon cylindrique d'une manivelle. Déformer en courbant. Préposition 10.Dans. Lynche. Libertaires 11.Matrice. Soudains 12.Chose latine. Coupé court. Refléta. Capone pour ses potes 13.Mince. Méprise 14.Printemps de vie. Sept jours. Désert de pierres 15.Bijou de pacotille. Distançât. Embrouiller. VERTICALEMENT : 1.Activité d'un chef d'une entreprise de bâtiment 2.Nouaison. Résonne lentement par coups espacés. Art du Levant 3.Panoramas. Un quart de peseta. Bloc éclaté 4. Plante. Rendre mou. Avant la matière 5.Mot magique. Chef d'œuvre. Amphores 6.Se jette dans la mer du Nord. Bois de radoub. Suite de versets 7.Baraque de chantier servant de bureau. Règle. Heures du matin 8.Réparer un péché par la pénitence. Nuances. Cri de charretier 9.Actinium. Violemment 10. Long morceau de bois. Palefrenier. Echec 11.Attachât. Action de scout. Bramera 12.Orient. Propre à servir de nourriture 13. Pronom. Style d'écriture. Crack. Produit pour cheveux 14. Tirailler. Etre spirituel 15.Maison de fous. Dépourvu de sil. Quinze sur 15 1 N° 638 4 REGLE DU JEU 3 3 10 11 12 13 14 15 II 4 IV 2 3 4 5 6 7 8 9 10 V 5 VI 6 VII 7 VIII 8 IX X 9 HORIZONTALEMENT I- Irrévocable. II- Faites plusieurs fois. III- Strontium Amour de toutou. IV- Surveillants - Bloque les prix. VOte la queue d’un fruit - Fin de verbe. VI- Période de monte - C’est-à-dire. VII- Décent - Enlevai. VIIIMouette. IX- Eau du poète - Catégoriques. X- Causes de grisaille - Livré à lui-même. 10 11 12 13 14 15 VERTICALEMENT : 1.IMPENETRABLES 2.NUISANCE. EIDERS 3.ENS. ST. CATAIRES 4.XI. OSEILLE. TI 5.PTOSE. NAISSANCE 6. LIRE. MIME. OS. AS 7.ION. GITANES. UN 8.CNIDE. ITALIENNE 9. ASE. NIAIT. ETIER 10.RIE. LOIRS. ETE 11.LIESSE. NOE 12.ESSIEUX. NIVELER 13.SE. REA. NEVE 14.RA. NO. RIEN. VIT 15.DECOUSUES. URATE. 6 Solution 2 Sudoku précédent 9 5 paroles indistinctes mise aux dimensions 8 1 Tout Codé En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre. 3 7 9 4 9 III 9 8 8 3 8 6 7 4 2 6 9 1 6 8 4 7 2 5 3 2 5 7 6 3 9 1 8 4 4 8 3 2 1 5 9 6 7 5 4 8 9 2 1 7 3 6 6 7 1 3 5 4 8 2 9 3 9 2 7 6 8 5 4 1 1 6 5 4 9 2 3 7 8 région de Chine sans contrainte 7 2 4 1 8 3 6 9 5 8 3 9 5 7 6 4 1 2 VERTICALEMENT 1- Manque de concentration. 2- Mesquin - A l’état naturel. 3- Métal symbolique - Oiseau échassier. 4Impératrice d’Orient - Réfutée. 5- Sodium Chambre luxueuse d’hôtel. 6- Fin de cérémonie Règle - Primo. 7- Symbole chimique -La fin de l’esclavage - Grivois. 8- Saoul - Guillotine. 9- Mou - Assimilé. 10- Monnaie anglaise d’argent. SOLUTION N° 4337 HORIZONTALEMENT I- DÉGLINGUER. II- ILLUMINE. III- SEULE OLLE. IV- PI - URINE. V- OSE - INS - OS. VIMINA - LUE. VII- IMPLANTER. VIII- BAIE IRISE. IX- EMU - ES. X- ETES - ECU. VERTICALEMENT 1- DISPONIBLE. 2- ELEIS - MA. 3- GLU - EMPILE. 4- LULU - ILE. 5- IMERINA. 6- NI - INANIME. 7GNONS - TRUC. 8- UELE - LEI. 9- OURSE. 10RIEUSE - EST. Fléchés Express enlèvera de force N° 4338 opéré dans astate béryllium 3 1 5 Définition du mot encadré 7 2 9 N° 4338 6 N°4338 Par M. IRATNI 1 1 7 5 Mots croisés I Une grille est composée de plusieurs carrés. Chaque carré contient tous les chiffres de 1 à 9. Chaque ligne comme chaque colonne contient aussi tous les chiffres de 1 à 9. Certains chiffres vous sont donnés, à vous de trouver les autres. Pour cela, procédez par déduction et élimination. 3 4 1 SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT : 1. INEXPLICABLES 2.MUNITIONS. ISERE 3.PIS. ORNIERES. AC 4.ES. OSE. ISIS 5.NASSE. GENESE. NU 6.ENTE. MI. EUROS 7.TC. INITIAL. XE 8.RECLAMATION. ARE 9.ALIENATION. IS 10.BETES. EL. REINE 11.LIA. SOSIES. VENU 12.EDITAS. ET. LEV 13.SERIN. UNIE. LEVA 14.RE. CANNETTE. IT 15.OSSUES. ERE. RITE. Sudoku 2 N° 4338 8 7 Voilier à un seul mât, avec grand-voile, foc et trinquette. 1 2 3 4 2 1 5 6 7 5 9 4 6 10 2 1 9 11 6 10 7 12 6 2 13 7 5 8 9 10 1 10 prêtre séculier qui mène une vie dissolue traître des planches refus enfantin passé sous silence grande école soudard qui pique tel l’ortie enlève contracté 8 14 9 6 8 6 5 6 2 2 12 D 9 10 10 2 8 13 2 6 6 interjection casse-tête ornée de métaphores 15 1 9 magicienne 16 5 7 8 6 2 8 10 8 5 13 2 7 6 5 5 2 8 7 5 8 11 2 4 6 parer 2 6 18 8 11 8 2 6 17 2 2 17 10 2 5 2 5 2 15 2 10 2 14 6 4 16 6 2 10 13 4 9 1 1 9 15 2 11 8 2 17 V 2 5 4 6 10 2 8 1 manganèse titane plante potagère le premier venu vieux Tokyo éméché 11 1 4 19 ville du Nigeria fin de cérémonie de même note grugé senteur SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT : VRILLE - FRANCE GALL SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT : CORSAIRES / NOTIFIEE / ADIOS / DST / ASCETES / IM / ASILES / END / CL / ANIER / EVE / TA / ASSIS / PAGEOT / LA / OAS / VERITABLE / SAL / NIES. VERTICALEMENT : FONDAMENTALES / ROIS / NIAGARA / ESTOCADE / IL / AISES / RAOUT / TIF / TIC / ST / AN / RIDELLES / OBI / DEESSE / VITALE / SET / SUES / SES. en béton langue d’Estonie Jeux proposés par gym C Magazine El Watan - Jeudi 21 janvier 2016 - 21 L’ÉPOQUE «Il aurait au moins dû avoir la décence de se faire tout petit au lieu de manigancer», s’emporte un cadre du FLN en commentant les manœuvres en coulisses du sénateur et ex-ministre Saïd Barkat, qui ambitionne d’occuper le poste de vice-président du Sénat. «Avec tout ce qu’il traîne comme casseroles, on n’aurait même pas dû lui octroyer une place à la Chambre haute, et avec ça, il n’arrête pas de faire de la ‘’kawlassa’’ pour avoir encore plus», poursuit le même responsable. Hommage aux agents de nettoiement de Chlef Profitant des journées portes ouvertes sur la commune, le wali de Chlef a rendu un hommage particulier aux agents de nettoiement de la commune, regroupés au sein de la nouvelle entreprise Tetach, spécialisée dans la collecte des ordures et l’embellissement de la ville. Il a souligné que ces travailleurs accomplissent une noble mission qui mérite tous les honneurs et pour laquelle l’administration locale a mobilisé tous les moyens nécessaires. Il a, dans ce sens, souhaité que les citoyens participent à cet effort collectif pour rendre leur cité plus belle. Au cours de la cérémonie, qui a regroupé les autorités locales, le chef de l’exécutif de la wilaya a également exprimé sa reconnaissance aux élus et personnels qui se sont succédé à la tête de la municipalité du chef-lieu de wilaya de 1967 à ce jour. Enquête sur les logements de fonction à Laghouat Le directeur de l’éducation de la wilaya de Laghouat a affirmé à El Watan que la commission chargée du dossier des logements de fonction et d’astreinte, squattés par des indus occupants ou des retraités du secteur, a déjà commencé son travail au niveau de la wilaya. Selon ce responsable, l’installation de cette commission a été décidée par la ministre de l’Education nationale, sa mission essentielle est de recenser les logements squattés par des indus occupants, et ce, pour les récupérer et les affecter aux ayants droit. «Tout d’abord, il faut savoir qui occupe ces logements, connaître leur nombre réel, connaître les étrangers au secteur, et ce, avant de passer à l’expulsion ou au relogement», a expliqué Ali Merrah, le directeur de l’éducation de Laghouat . Saisie de près de 90 quintaux de kif traité en 2015 à El Oued Une quantité de 89,47 quintaux de kif traité a été saisie durant l’année 2015 à travers la wilaya d’El Oued par les services de la Gendarmerie nationale, a-t-on indiqué hier au groupement de ce corps sécuritaire. Cette quantité de drogue a été saisie dans 49 affaires impliquant 106 mis en cause, dont 76 ont été placés en détention préventive et 30 autres sous contrôle judiciaire, a affirmé le commandant du groupement de wilaya de la Gendarmerie nationale, le colonel Mohamed Riki, dans un bilan d’activités annuel. Il est également signalé l’implication, pour la première fois dans cette wilaya, de l’élément féminin dans ces affaires de drogue, avec trois femmes placées en détention préventive pour transport et commercialisation de drogue. Amar Ghoul participe au Forum touristique de Madrid L’Algérie prend part ,du 20 au 23 janvier, à Madrid (Espagne), au 7e Forum touristique sur l’investissement et les opportunités d’affaires en Afrique. Notre pays sera représenté à cette manifestation par une délégation conduite par Amar Ghoul, ministre de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat. Plusieurs investisseurs internationaux seront présents à ce forum, qui débattra des défis de l’investissement touristique en Afrique, des développements technologiques en matière d’accueil, de tourisme environnemental dans les parcs nationaux et les réserves naturelles et de la promotion des destinations touristiques et du tourisme culturel, étant établi que le tourisme est considéré comme un moteur du développement durable. Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 - Samsung Algérie opte pour des partenariats 20.55 Série LÉO MATTEÏ, BRIGADE DES MINEURS Le squelette d’une fillette de 6 ans est retrouvé dans le bois de Vincennes par des lycéens et à côté d’un mystérieux jeton. L’enquête révèle que l’enfant est morte à la suite d’un choc violent entre 2007 et 2012. ● Le constructeur sud-coréen veut garder sa part de marché en Algérie. E n adéquation avec la volonté des pouvoirs publics à promouvoir la production nationale, le bureau Algérie de Samsung Electronics va signer divers partenariats qui seront officiellement annoncés dans les prochaines semaines. C’est ce qui a été mis en évidence, mardi dernier, lors d’une rencontre conviviale avec la presse à l’occasion de la célébration du Nouvel An. Samsung Algérie, via divers partenariats, signera le retour de la production de sa gamme d’électroménagers en Algérie et permettra ainsi d’offrir aux consommateurs algériens une large gamme de produits. Ce qui favorisera un transfert technologique via des formations et un transfert de know how à des ressources humaines algériennes. Les rencontres régulières avec les journalistes ont pour objectif d’entretenir son image, développer sa notoriété dans le but de créer et maintenir une relation de confiance avec ses clients ainsi que les professionnels de la presse. Saisissant l’occasion de cette rencontre, Dong Pyo Jeon a tenu à remercier les médias algériens pour leur professionnalisme et leur fidélité à Samsung et cela depuis l’ouverture du premier bureau en 2001, tout en affirmant «sa volonté de renforcer davantage ce partenariat d’exception». 2015 a été marqué par plusieurs activités et importantes réalisations, que ce soit sur l’aspect corporate ou sur les innovations technologiques. On peut citer le Samsung Smart School lancé en 2014 avec 20.55 Culture infos DES PAROLES ET DES ACTES LE GRAND DÉBAT A la fin d’une année 2015 agitée et à l’aube de cette nouvelle année qui débute sous le signe de la violence, David Pujadas accueille sur le plateau Daniel Cohn-Bendit et AlainFinkielkraut. 20.55 Cinéma PHOTO : D. R. Les ambitions démesurées de Saïd Barkat El Watan - Le Quotidien Indépendant TV POUR PROMOUVOIR LA PRODUCTION NATIONALE ON VOUS LE DIT l’inauguration de la première classe numérique pilote du genre en Afrique du Nord au lycée d’excellence des mathématiques de Kouba puis au lycée colonel Lotfi d’Oran, suivie de la 3e classe numérique au lycée Ibn Badis, à Constantine. Quelques semaines après leur présentation triomphante au Mobile World Congress (MWC) de Barcelone, Samsung Algérie a mis à la disposition des consommateurs algériens deux terminaux entièrement redéfinis : Galaxy S6 edge+ et Galaxy Note 5. La Samsung Gear S2 la toute dernière «smartwatch», dévoilé au salon IFA de Berlin, a été introduite en avant-première en Algérie lors du Med IT 2015. La nouvelle gamme de téléviseurs SUHD de Samsung a été également lancée sur le marché national. Samsung est le leader du secteur en matière de Smart TV. Au début du développement de la Smart TV, Samsung s’est concentré sur l’acquisition des applications à offrir dans l’interface Smart HUB. Avec l’introduction du système d’exploitation Tizen en 2015, Samsung a recadré sa stratégie en travaillant à offrir des expériences plus significatives pour les clients, leur permettant de profiter des applications qu’ils utilisent de façon facile et rapide avec la meilleure qualité d’image possible et cela sur un grand écran. Pour 2016, Samsung va encore plus loin en offrant une expérience utilisateur simplifié qui offre un accès à toutes les formes de divertissement via un seul point d’accès avec une seule télécommande. Samsung veut garder sa part de marché en Algérie dans un contexte où de plus en plus de compétiteurs ont fait leur entrée. Kamel Benelkadi AÏN DEFLA Le taux de couverture sécuritaire par la Gendarmerie nationale atteint 85% L e taux de la couverture sécuritaire assurée par la Gendarmerie nationale dans la wilaya de Aïn Defla a atteint 85% durant l’année 2015, a indiqué, hier, un communiqué du groupement local de ce corps de sécurité, qui relève que sur 36 communes, 29 disposent d’une brigade de gendarmerie. Un plan visant la création de brigades de gendarmerie dans les communes qui n’en sont pas encore dotées a été mis en place dans le cadre du quinquennat 2015-2019, précise le texte, qui dévoilait à l’occasion le bilan d’activités de ce corps de sécurité durant l’année 2015. Les communes concernées par l’opération de réalisation de brigades de gendarmerie sont celles de Mekhatria, Birbouche, Aïn Bénian, Aïn Bouyahia, Ben Allel, Oued Djemaâ et Djemaâ Ouled Cheikh, souligne le document, qui fait également état du prochain lancement des travaux de réalisation d’une section de recherches à Khemis Miliana. Les travaux de réalisation d’une unité d’intervention rapide de la Gendarmerie nationale au chef-lieu de wilaya, dont la mission consiste en la préservation de Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 Site web : http://www. elwatan.com E-mail : admin@elwatan.com PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88. R.C : N° 02B18857 Alger. Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 - Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084 l’ordre public, seront en outre lancés durant l’année 2016, a-t-on ajouté. S’agissant de l’activité du groupement de gendarmerie de Aïn Defla durant l’année 2015, le bilan annuel fait état du traitement de 1427 affaires se rapportant à la lutte contre le crime, soit 500 de plus par rapport à 2014. Dans ce cadre, 906 affaires se rapportant au crime ordinaire ont été traitées, 126 au crime organisé et 395 autres à la violation de la loi, a-t-on expliqué. A la faveur des opérations menées, 1576 personnes ont été arrêtées, dont 608 placées sous mandat de dépôt, a-t-on signalé. Concernant le crime ordinaire, les crimes et délits contre les biens arrivent en tête de liste des affaires traitées 408, suivis de ceux contre les personnes 384, la famille et les us, 60 ainsi que l’ordre public 30 affaires. Au sujet de la lutte contre le crime organisé, le groupement a notamment procédé au traitement de 95 affaires se rapportant au trafic de drogue qui se sont soldées par la saisie de plus de 13 q de kif traité et l’arrestation de 186 personnes, dont 155 ont été placées sous mandat de dépôt. APS ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi Yahia, Hydra. Tél :023573258/59 Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest. Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est : Société de distribution El Khabar. Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran) Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66 MONSIEUR BATIGNOLE A Paris, en juillet 1942, Edmond Batignole, charcutier, s’accommode de l’Occupation. Son futur gendre, collaborateur, dénonce une famille de juifs et propose à ses beaux-parents de s’installer dans l’appartement désormais vide. 21.500 Série FALSE FLAG Natalie est conduite à l’hôpital après avoir été blessée par balle par les complices d’Omer. Les agents du Shin Beth assurent sa protection. La jeune femme décide de tout avouer à son fiancé. 20.45 Série WOLF HALL Angleterre, 1529. Le roi Henri VIII souhaite faire annuler son mariage avec Catherine d’Aragon, car cette dernière ne parvient pas à lui donner d’héritier mâle. Mais les négociations menées auprès du pape par le cardinal Wolsey ont échoué. 20.55 Série ONCE UPON A TIME Robin rend visite à Regina, mais celle-ci, bouleversée, lui demande de l’oublier. En effet, il doit retomber amoureux de Marianne ... 20.55 Cinéma LORD OF WAR Yuri Orlov, Américain d’origine ukrainienne, vend des kalachnikovs et des munitions à travers le monde. Habile négociateur, il brasse des milliers de dollars et entraîne son jeune frère Vitaly dans son sillage. Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tous articles sauf accord de la rédaction. El Watan - Jeudi 21 janvier 2016 - 22 PUBLICITÉ Ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville Laboratoire National de l'Habitat et de la Construction E.P.E. / S.P.A -LNHC . AU CAPITAL DE 150.000.000 DA - RC N°008 13183-16/00 DIRECTION GÉNÉRALE Condoléances Le président-directeur général, les cadres dirigeants et l'ensemble du personnel du l'EPE - LNHC / Spa, profondément attristés par le décès du père de M. Saidi Sid Ahmed directeur de la région ouest lui présentent ainsi qu'à toute sa famille leurs sincères condoléances et les assurent en cette pénible circonstance de leur profonde sympathie. Pensée 21.01.2008 - 21.01.2016. Cela fait huit longues années depuis que nous a quittés Hadj Ahmed Yahiaoui à l’âge de 89 ans. Sa femme, son fils Hacene, ses enfants et petits-enfants demandent à tous ceux qui l’ont connu d’avoir une pieuse pensée à sa mémoire. "A Dieu nous appartenons et Lui nous retournons." Remerciements La famille Djilani de Sétif remercie toutes les personnes qui ont compati à sa douleur suite au décès du moudjahid Djilani Lakhdar survenu à l’âge de 104 ans et enterré à Sid El Khier, le 14/01/2016. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.» Condoléances Décès La direction générale du Groupe Hydrapharm et l'ensemble du personnel de sa filiale ABC MED, profondément attristés par le décès de la mère de M. Mohamed Rahmani présentent à sa famille leurs sincères condoléances et l'assurent en cette douloureuse circonstance de leur grande compassion et sympathie. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.» La famille Blibek de Tizi Ouzou et de Beni Douala a l’immense douleur de faire part du décès de son cher père et grand-père Blibek Mokrane dit Meziane Elhocine survenu en France à l’âge de 76 ans. La veillée funèbre est prévue demain vendredi à son domicile familial, sis au lotissement Nouri (Zone des dépôts), à Tizi-Ouzou et l’enterrement aura lieu samedi 23 janvier 2016 à 12h30, en son village natal, Aguemoun, (At Aïssi - Beni Douala). «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.» 40e jour Pensée Cela fait quarante jours que tu nous as quittés cher époux, père et pilier de toute la famille Le 18 janvier 2013, notre regretté père et grand-père Abdelkader Merada à l'âge de 83 ans, laissant un vide immense derrière toi que nul ne peut combler. Le malheur de t'avoir perdu ne doit pas nous faire oublier le bonheur que tu as semé autour de toi et de nous. Nous remercions toutes les personnes qui ont compati à notre douleur et demandons à tous ceux qui t'ont connu et aimé d'avoir une pieuse pensée à ta mémoire. Que Dieu t'accueille en Son Vaste Paradis. Repose en paix cher papa. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." Ramdane Djidjelli ancien cadre de l'Etat nous a quittés laissant un grand vide autour de ses proches, lui qui était toujours présent pour tous. Sa famille de Staouéli et Djidjelli de Tipaza demandent à tous ceux qui l'ont connu d'avoir une pieuse pensée à sa mémoire. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." Condoléances Les Sarl MOD Pub et DCS représentées par leurs dirigeants M. Belkalem Malek, Ghaouti Sofiane Salah, Taïbi Abderrahamen et Ech-Chergui Omar présentent leur sincères condoléances à la famille Bouteflika suite au décès de l'épouse de M. Abderahim Bouteflika. Pensée Pensée Les années passent et la douleur reste vive. Cela fait sept ans que tu nous as quittés cher époux, papa et grand-père Cela fait 03 jours que notre cher et regretté père, grand-père et oncle Hadj Tahar Bengougam En ce douloureux souvenir, ton épouse, tes enfants et tes petits-enfants demandent à tous ceux qui t'ont connu et aimé d'avoir une pieuse et tendre pensée à ta mémoire. Tu nous as laissé un grand vide que rien ni personne ne pourra combler. Repose en paix et que Dieu le Tout-Puissant t'accorde Sa Sainte Miséricorde et t'accueille en Son Vaste Paradis Incha'Allah. Bouhadef AchourKhali Youcef nous a quittés à l’âge de 85 ans. La douleur de ta disparition est pénible, ta bonté et ton sourire nous manquent déjà. Tu demeureras vivant à jamais dans nos cœurs. Toute la famille et proches demandent à tous ceux qui t’ont connu et aimé d’avoir une pieuse pensée à ta mémoire. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." Ta nièce Boughareb Farida Pensée Remerciements Cela fait 18 ans, le 21.01.1998 que nous a quittés à jamais notre cher et regretté époux, père et grand-père Les familles Belhadj, Achour, Kitous, Ait Mesbah, Menaceur et Cheikh de Tizi Ouzou, Alger, Constantine, France et Maroc, profondément touchées par la sympathie et le soutien qui leur ont été témoignés de près ou de loin, lors du décès de leur cher et regretté Bensalem Said Ben Seid Sa veuve Medjras Tassadit, son fils Rabah P/APC de la commune d’Ait Laâziz, Bouira, son épouse et ses enfants Ghani, Nassim, Lynda et Massiva demandent à tous ceux qui l’ont connu d’avoir une pieuse pensée à sa mémoire et prient le Dieu le Tout-Puissant de l’accueillir en Son Vaste Paradis. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." Belhadj Mahieddine, ancien magistrat à la Cour suprême survenu le jeudi 14 janvier 2016, remercient toutes les personnes qui les ont soutenues durant cette pénible épreuve. Que Dieu le Tout-Puissant l’accueille en Son Vaste Paradis. Décès Pensée La famille Allek d'Alger et de Beni Douala a la douleur de faire part du décès de sa très chère et regrettée mère et grand-mère Nous sommes à ce jour très affectés par ta disparition très chère mère Mme Vve Allek Sadia née Bouchema survenue le 17.12.2015. Ta pensée ne nous quitte à l'âge de 93 ans survenu le 20.01.2016. L'enterrement aura lieu aujourd'hui,jeudi 21.01.2016, après la prière du dohr, au cimetière d'El Kettar. Puisse Dieu le Tout-Puissant accorder à la défunte Sa Sainte Miséricorde et l'accueillir en Son Vaste Paradis. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.» Houria Hallah née Taïr jamais. Ton amour, ton attention pour nous mais aussi pour ton entourage sont de si beaux souvenirs. En ce douloureux évènement, nous demandons à tous ceux qui l'ont connue et aimée d'avoir une pieuse pensée à sa mémoire. Repose en paix très chère mère. Nul ne pourra te remplacer. Que Dieu t'accorde Sa Sainte Miséricorde et t'accueille en Son Vaste Paradis. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons" Remerciements Décès Les familles Kara, Ouaret, Sefsaf, Teboudelette et Mechti remercient toutes celles et tous ceux qui ont compati à leur douleur suite au décès de leur mère, grand-mère, sœur et tante La famille Belmouloud du Lido a l'immense douleur de faire part du décès de son cher Mme Vve Kara née Ouaret Fatma Zohra (Salima) ancien inspecteurs des Impôts survenu le 15 janvier 2016. "A Dieu nous appartenons, à Lui nous retournons." survenu dimanche 10 janvier 2016 à l’âge de 86 ans. "A Dieu nous appartenons à Lui nous retournons." Belmouloud Abderrezak El Watan - Jeudi 21 janvier 2016 - 23 SPORTS CAN-2016 DE HANDBALL Programmee d du week end Classement 1). USM Alger 2). CRB 3). MOB 4). DRBT 5). MCA --). USMH 7). ES Sétif 8). MC Oran --). JS Kabylie 10). NA Hussein-Dey --). JS Saoura --). USM Blida 13). CS Constantine 14). RC RELIZANE 15). ASM Oran 16). RC Arbaâ Les Verts débuteront face à l’Egypte (15h) (16h) (15h) (15h) (16h) (16h) (16h) (16h) Pts 37 29 26 25 24 24 22 21 21 20 20 20 16 15 13 8 J 16 16 16 16 16 16 16 16 16 16 16 16 16 16 16 16 ■ Ligue 2 (17e J) Demain (15h) OM Arzew - Olympique Médéa US Chaouia - USM Bel Abbès JSM Skikda - CA Batna CRB Aïn Fekroun - JSM Béjaïa Paradou AC - ASO Chlef Amel Bou Saâda - AS Khroub USMM Hadjout - MC Saïda Samedi (17h) MC El Eulma - CA Bordj Bou Arréridj ■ Interrégions (15e J) - Groupe Est Demain (13h) NRB Grarem - CRB Kais WA Ramdane Djamel - NRB Chéria ASC Ouled Zouai - WM Tébessa AB Chelghoum Laïd - IRB Robbah ES Bouakeul - NASR El Fedjoudj IRB El Hadjar - NRB El Kala NRB Teleghma - ESB Besbes NT Souf - AB Barika ◗ Groupe Centre-Ouest - Samedi (14h) MB Rouisset - IRB Laghouat IRB Aïn Hadjar - MB Hassi Messaoud CRB Aïn Oussera - MBC Oued Sly USB Tissemssilt - IRB Sougueur CRB Boukadir - FCB Frenda ARB Ghriss - ESB Dahmouni SC Aïn Defla - WAB Tissemssilt Hydra AC - ORB Oued Fodda ◗ Groupe Centre-Est - Demain (15h) ES Ben Aknoun - AT Hassi Messaoud CA Kouba - OM Ruisseau USM Sétif - AS Bordj Ghdir IRB Berhoum - CRB Aïn Djasser US Beni Douala - JS Azazga NRB Achir - NRB Ouled Derradj ES Berrouaghia - WA Rouiba FC Bir El Arch - CRB Ouled Djellal ◗ Groupe Ouest - Demain (15h) CRB Sfisef - IRB Maghnia JS Sig - ZSA Témouchent HB El Bordj - NRB Bethioua CR Témouchent - CC Sig USM Tindouf - USM Oran (hc) Samedi (14h) MB Sidi-Chahmi - IRB El Kerma JS Emir Abdelkader - ES Araba Exempt : CRB Hennaya Décès Les familles Kissarli, Mehamsadji, Debbagh et Zitouni ont la douleur de faire part du décès, à l'âge de 82 ans, de Mme Kissarli Zhor Lila née Mehamsadji L'enterrement aura lieu aujourd'hui après la prière du dhor, au cimetière de Miramar (Alger). «A Dieu nous appartenons, à Lui nous retournons.» L e coup d’envoi de la 22e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de handball (messieurs) sera donné aujourd’hui au Caire (Egypte). L’Egypte, organisateur et grand favori de cette édition, ouvrira le bal face à l’Algérie, détentrice du trophée remporté en 2014 à Alger. Tête de série du groupe A, l’Egypte a choisi l’Algérie comme premier adversaire du tournoi, sans doute parce que c’est elle qui pourrait lui tenir tête comparativement aux autres nations comme le Cameroun, le Nigeria, le Gabon et le Maroc. Le match aura lieu à 19h30 (heure algérienne) et sera précédé par deux autres matchs (du même groupe) Cameroun-Nigeria et Gabon-Maroc. La sélection nationale, sous la houlette de l’entraîneur Salah Bouchekriou installé en novembre dernier, s’est envolée lundi à destination du Caire sans l’ailier Riad Chahbour, qui souffre toujours de douleurs au dos. L’absence de Chahbour s’ajoutera à la défection de Hichem Kaâbache (Istres) blessé au genou. PHOTO : SAMI K. ■ Ligue 1 (17e J) Demain DRBT - JSS MCO - CSC - Samedi USMH- USMB RCA - CRB NAHD - ASMO JSK - MOB ESS- USMA MCA- RCR L’Algérie remet en jeu son trophée africain l’occasion de cette CAN qu’abrite l’Egypte, son premier adversaire Ainsi, l’EN s’est envolée avec 18 joueurs dont deux réservistes. L’équipe nationale, en transformation et en net rajeunissement, est au Caire avec l’objectif de faire bonne figure et de décrocher une place au prochain Mondial, prévu en France. En effet, la délégation algérienne compte cinq jeunes joueurs dont trois de l’EN U21 qui a participé au dernier Mondial. Lors de la dernière conférence de presse tenue Loudf et Bousmal comme réservistes ■ Le joueur Mohamed Loudf (CRBBA) et le gardien Adel Bousmal (CRBB), présents au Caire, n’ont pas été retenus parmi les 16 sélectionnés. Ils figureront désormais sur la liste des réservistes. L’entraîneur national Salah Bouchekriou a fait son choix des joueurs qui disputeront la Coupe d’Afrique. C. B. COA CS CONSTANTINE Les meilleurs athlètes de l’année récompensés L e Comité olympique algérien (COA) a organisé, avant-hier soir à Alger, la deuxième édition de l’événement intitulé Algerian Olympic and Sports Awards, qui est une cérémonie de récompense des meilleurs sportifs de l’année dans les différentes catégories. Trois sportifs ont hérités du titre de meilleur athlète de 2015. Il s’agit du boxeur Mohamed Flissi, pour la médaille de bronze qu’il a décroché aux Championnats du monde de Doha 2015 ainsi que de la rameuse Amina Rouba, qui a arraché sa qualification pour les prochains JO et la gymnaste Farah Boufadene, avec ses deux médailles d’or des précédents Jeux africains de Brazzaville. Dans les sports collectifs, c’est sans surprise que l’équipe nationale olympique a obtenu le prix de la meilleure équipe masculine, suite à sa qualification aux prochains JO. Par ailleurs, le trophée de la meilleure équipe féminine est revenu à l’équipe nationale handisport de basket-ball qui a décroché, en 2015, le titre africain. L’autre équipe ayant réalisé une belle à Alger par le sélectionneur national, Salah Bouchekriou, a affirmé que la mission s’annonce difficile, mais les joueurs sont animés d’une grande volonté pour faire un bon parcours : «Après avoir raté le dernier Mondial, en plus l’équipe est restée inactive pendant sept mois, donc on est en pleine restructuration. Nous avons renforcé l’équipe par de jeunes éléments pour préparer l’avenir. Cela dit, notre tâche s’annonce difficile lors de cette CAN face à l’Egypte et la Tunisie, en plus d’autres nations qui possèdent de bonnes équipes comme l’Angola. Néanmoins les joueurs sont motivés pour décrocher une place sur le podium, qualificative pour le prochain Mondial 2017 en France.» Cependant, le nouvel entraîneur n’est pas autorisé à diriger l’équipe à partir du banc de touche car il est encore sous contrat avec la Fédération du Bahreïn jusqu’au mois de février. C’est son adjoint, Hicham Boudrari, qui assurera cette mission, à moins que son cas soit réglé d’ici là par le COA. A. B. performance durant l’année passée est la sélection nationale militaire qui a eu le titre mondial lors des Jeux mondiaux qui ont eu lieu en Corée du Sud. Là, c’est son entraîneur, Younès Ifticen, qui a été élu meilleur technicien de l’année. Par ailleurs, deux personnalités du monde du sport ont été récompensées. Il s’agit de l’ancien footballeur Mustapha Dahleb et du général-major Mokdad Benziane, qui a eu à gérer pendant des années le sport militaire. Dans le handisport, c’est Nassima Saifi, chez les dames, et Samir Nouioua, chez les messieurs, respectivement champions du monde du lancer et du 1500 m, qui ont été récompensés. Un trophée spécial a été attribué à l’ancien champion du monde Mohamed Allak. En dernier lieu, le COA a également récompensé les espoirs. Les titres sont revenus à Aymen Touahri en haltérophilie, champion du monde cadet, Majda Chebaraka en natation, qui a décroché trois médailles (2 d’or et 1 d’argent) aux Jeux africains de Brazzaville. Abdelghani Aïchoun Le match de la dernière chance pour Gomez C ’est un paradoxe pour le coach Didier Gomez, la trêve a été douce et calme, tout l’effectif était présent. Mais en l’espace de quelques jours, le spectre des blessures s’est acharné sur les bonnes cartes du CSC. Ce dernier, qui va affronter le MCO demain, sera amoindri de Messaâdia, Cheklam et Akssas pour des soucis de santé, et Mekkaoui suspendu. Le staff technique clubiste très critiqué devra innover pour ce déplacement périlleux à l’ouest du pays, pour une confrontation qui peut faire basculer encore l’équipe dans le doute. Gomez, privé d’un coup de trois hommes importants du compartiment défensif, va devoir lancer les deux nouvelles recrues Mellouli et Chorfa «qualifiés mardi soir», pour combler ses lacunes. Un choix qui s’impose par la force des choses même en l’absence de repères et d’alchimie entre les deux éléments, surtout que l’idée de faire jouer Guerrabis dans l’axe avec l’une des deux nouvelles têtes reste peu probable vu le peu de rendement démontré par le joueur dans ce registre. En réalité, ce match face aux Oranais tombe au mauvais moment, après une semaine mouvementée dans le vestiaire constantinois. La volonté du président Hamiti de limoger Gomez a davantage mis la pression sur le coach tout comme sur les joueurs. Un autre échec pour le CSC, demain à Zabana, serait synonyme de fin de mission pour le staff technique formé de Gomez, Zeghdoud et Benameur. Les seules bonnes nouvelles de la semaine sont le retour du duo Sameur-Boulemdaïs et l’arrivée d’une somme d’argent importante, débloquée par un sponsor qui n’est autre que l’opérateur téléphonique au logo vert. A. Henine COUPE D’ALGÉRIE – 8ES DE FINALE Trois belles affiches L e tirage au sort des huitièmes de finale de la Coupe d’Algérie, effectué hier au siège de l’ENTV, aux Eucalyptus, a donné lieu à trois belles affiches entre des clubs de Ligue 1. Il s’agit des matches RCR – MCA, ESS – RCA et MOB – NAHD. Une autre belle affiche opposera l’USM Bel Abbès ■ HUITIÈMES DE FINALE 1 - UST – USMH 2- RCR – MCA 3- USMBA - DRBT (leader de la Ligue 2) au DRB Tedjenanet, la grande surprise cette saison. Les huitièmes de finale auront lieu les 19 et 20 février prochain sur le terrain du premier tiré. La commission de la Coupe d’Algérie a également procédé, hier, au tirage au sort des quarts de finale qui s’annoncent intéressants à suivre. 4 - ARB Ghris - CRBAF 5 - ESS - RCA 6 - ASB Maghnia - HBCL 7 - PAC - R Aïn Defla 8 - MOB - NAHD ■ QUARTS DE FINALE V4–V2 V5–V3 V1 – V 6 V8–V7 CRL Démission du président et de son adjoint L a Chambre de résolution des litiges (CRL) de la FAF n’a plus de responsables depuis plusieurs jours. Après son président, l’avocat Youcef Hamouda, c’est son vice-président Nadir Mehamiche qui a démissionné de son poste. Les deux responsables ont, semble-t-il, quitté leurs postes depuis un moment déjà. D’où probablement les quelques retards qu’a connus le traitement de certains dossiers de litiges. Hamouda avait été nommé à ce poste en 2010. La démission des deux responsables est motivée, apparemment, par les pressions qu’ils subissaient au sujet des litiges existants entre clubs et joueurs. G. K. LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 21 janvier 2016 COMMENTAIRE Le pire est-il à venir ? Par Ali Bahmane L UN AN APRÈS LE DRAME DE TOUGGOURT e Fonds de solidarité et de garantie des collectivités locales accompagnera les autorités en matière de viabilisation des lotissements sociaux et la commune-mère de Ouargla est instruite de créer trois ou quatre délégations communales, à l’instar des communes d’Oran et de Constantine. Telles sont les principales décisions annoncées hier par Noureddine Bedoui, en visite de deux jours dans la wilaya de Ouargla et la circonscription administrative de Touggourt. Ainsi, un an après les tragiques événements de Touggourt ayant fait 5 morts et 23 blessés pour de simples demandes de terrains sociaux, le ministre de l’Intérieur annonce la prise en charge totale et immédiate de la viabilisation de ces immenses terrains sahariens et steppiques au profit des couches sociales les plus démunies. Principal souci des populations des wilayas du Sud et des HautsPlateaux, le problème de la viabilisation des nouveaux lotissements sociaux consentis par l’Etat dans ces régions vient donc de connaître un dénouement heureux. PHOTO : D. R. Bedoui débloque la viabilisation des lotissements du Sud et des Hauts-Plateaux L Touggourt à connu des émeutes il y a une année en raison du blocage des lotissements sociaux M. Bedoui a officiellement dévoilé l’existence d’une tranche de 310 000 lots de terrain sociaux auxquels une enveloppe de 150 milliards de dinars sera dédiée dans les semaines à venir. Cette décision concerne en priorité la wilaya de Ouargla, a annoncé le ministre lors d’une séance de travail avec l’exécutif, les élus et la société civile. Les travaux de viabilisation concerneront, dans l’ordre, l’ouverture de routes, la création des réseaux d’AEP et d’assainissement, le bitumage et l’éclairage public. Le dégel des projets de développement dans les communes de Ouargla est l’autre bonne nouvelle annoncée par le ministre de l’Intérieur, qui a déclaré : «J’introduirai, dès mon retour à Alger, la demande de levée du gel auprès du Premier ministre.» Une reprise des projets qui se fera en deux ou trois tranches afin de débloquer les 5 milliards de dinars inscrits. Répondant à une préoccupation du wali de Ouargla concernant les conditions coercitives imposées aux demandeurs d’emploi par les entreprises pétrolières, le ministre de l’Intérieur s’est dit «sensible à cette question qu’il traitera personnellement dans les jours prochains avec le ministre du Travail». Alléger la bureaucratie, moderniser l’administration, numériser les services, humaniser le contact, impulser une révolution dans la relation administration-administré, promouvoir l’investissement, tels sont les maîtres mots du ministre de l’Intérieur qui se déclare dénué de tout complexe et être venu écouter les préoccupations afin de les solutionner. Houria Alioua POINT ZÉRO Faire du vélo à la maison Q uand on pédale moins vite, est-ce qu’on avance plus lentement ? C’est la question que doivent se poser en ce moment les autorités, constatant l’arrivée d’un nouveau cycle d'émeutes, manifestations et routes coupées. Ces mouvements de colère, qui vont certainement durer toute l’année, sont le résultat direct d’une mauvaise prise en charge socioéconomique, là où le responsable est le gérant de la boîte, là où le gérant de la boîte accuse les marchés pétroliers d’en être responsables. Ce qui tombe bien, l’acte de gestion devrait être dépénalisé dans la prochaine Constitution, mais ce qui ne règle pas l’autre question : un cycliste qui arrive parmi les derniers peut-il accuser son vélo, la foule, l’état des routes ou la pluie, sachant qu’elle est tombée pour tout le monde ? La seule réponse au sommet pour l’instant est de renforcer les unités antiémeute pour appliquer une médecine parallèle d’urgence, frapper là où l’on ne peut pas guérir. Par Chawki Amari Car un an après l’annonce officielle des réformes et la nomination de champions de l’économie, on a toujours du mal à voir les résultats. Aucun chiffre sur l’opération «donnez votre argent sale, la banque le blanchira», l’inflation en hausse ; pas de point de croissance supplémentaire ni de baisse du chômage et, mieux, des entreprises semi-publiques comme Fertial contrainte de mettre au chômage technique 1200 travailleurs, car elle n’a pas eu d’autorisation d’exporter. Dans ce schéma absurde, comment imaginer que ce cycle de violences pourra passer rapidement, tant que des économistes de salon sont encore à penser qu’il suffit de baisser les importations, augmenter le prix des chaises et installer deux nouvelles usines de sucre, un produit largement disponible, pour créer un modèle économique ? C’est toute la différence entre un vélo d’appartement et un vrai vélo d’extérieur. Le premier est plus cher, sert à se muscler mais n’avance pas. es lendemains font peur. D’abord du risque d’implosion que fait peser sur la société algérienne le poids des privations de toutes sortes imposées par la politique d'austérité conduite par l’Etat face à la chute drastique des recettes pétrolières et gazières. Une politique qui prend pour cibles le bouquet des subventions consenties à la population à la faveur de l’embellie financière du début des années 2000, ainsi que les investissements économiques générateurs d’emplois. Les Algériens ne renonceront pas facilement au niveau de vie assez appréciable auquel ils ont pu accéder ces dernières années. Le sacrifice, il faudrait qu’ils en sentent la nécessité tant ils sont persuadés que l'Algérie, malgré la conjoncture difficile, a les moyens de faire vivre convenablement sa population pour peu qu’elle ait une bonne gouvernance. En outre, il faut qu’ils soient convaincus que les sacrifices seront partagés par tout le monde et les citoyens mis sur un pied d'égalité. Ce qui est loin d'être évident compte tenu de l’ampleur des inégalités sociales existantes, générées par la distribution d’une généreuse rente sur laquelle se sont greffées une insatiable spéculation et une corruption forcenée. Parce qu'elle est trop fracturée entre riches et pauvres, entre puissants et dominés, il n’y a aucun espoir pour que demain, comme par magie, l'Algérie voit surgir une sorte de fraternité nationale face à la «sueur» et aux «larmes» qu’imposera une quelconque économie de guerre. La décennie du terrorisme a ajouté une autre déchirure au sein de la société, autour de la croyance religieuse que s’est approprié par la violence l'intégrisme fanatique et que perpétue l'intégrisme ordinaire. Les dégâts sont incommensurables et force est de constater qu’une page a été définitivement tournée dans le pays : «l’ordre moral» ancien a quasiment disparu, celui-là même qui a permis à la population de supporter durant 132 ans le joug colonial, de rester digne et debout et d’envisager pour l'après-indépendance une Algérie d’égalité et de justice, comme prôné par la Déclaration du 1er Novembre et la Charte de la Soummam. Aux anciennes valeurs, nobles et salvatrices, se sont substitués de nouveaux comportements et des mœurs tendant à la sacralisation de l’argent, à l’individualisme et à la quête forcenée de la consommation de biens et services. A l’origine de cette perversion, à l’échelle de l’histoire, la faillite de la politique. Depuis plus d’un demi-siècle — même durant la guerre de Libération — l'Algérie a été le terrain de confrontation entre clans se disputant férocement le pouvoir politique, passant outre les choix et les volontés populaires. A l’opposé des nations modernes qui ont mis la politique à leur service, dans notre pays celle-ci a servi des intérêts d’individus ou de groupes pour l’enrichissement ou l’assouvissement de pulsions dominatrices. Vaincre la crise aujourd’hui et sauver l'Algérie, ce n’est pas retrouver un pétrole à 150 dollars le baril, mais bel et bien réhabiliter la politique en lui redonnant ses lettres de noblesse et en la mettant entre les mains de nouveaux hommes et de nouvelles femmes. ASSASSINAT DE DEUX ÉTRANGERS À ALGER DEUX SUSPECTS ARRÊTÉS ■ Trois suspects dans l'assassinat de deux ressortissants étrangers, le 26 décembre dernier, aux Eucalyptus (Alger), ont été arrêtés par les éléments de la police judiciaire de la sûreté de wilaya d'Alger, a indiqué hier un responsable de cette structure. «Après enquête approfondie, nous avons arrêté les suspects de ce double homicide volontaire, qui ont reconnu les faits», a déclaré à la presse Khaled Menaia, chef de la brigade criminelle de la division Est de la police judiciaire de la sûreté de la wilaya d'Alger. Il a précisé que les suspects dans cette affaire, au cours de laquelle un troisième ressortissant étranger a été blessé, «ont été appréhendés en dehors du secteur de compétence des services enquêteurs». météo Aujourd’hui A Demain 6° 16° ALGER 4° 17° 6° 18° ORAN 6° 20°
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