Meetings de Sellal à Ghardaïa L’ÉPISODE DE BÉJAÏA RÉÉDITÉ À METLILI Le Quotidien Edition Nationale d'Information P. 6 à 17 AUDIOVISUEL : ET MAINTENANT... QUE FAIRE ? D'ORAN LA PRÉSIDENTIELLE, UNE OCCASION POUR NE RIEN FAIRE Belkacem Ahcene-Djaballah MÉDIAS, L’INSOUTENABLE POUVOIR Salim Metref Salim Metref Abed Charef L'ÉCHEC À L'ÉLECTION N'EST PAS L'ÉCHEC DE L'ÉLECTION ! Cherif Ali Ce à quoi aspire le peuple El yazid Dib Nation en otage, condescendance et dévotion Mazouzi M ohamed Mohamed Où veut-on en arriver ? Bachir Ben Nadji Pourquoi je suis optimiste ? A. Bousenane Lettre à Monsieur Ali Benouari Amar Ingrachen 18 avril, le jour d'après Brahim Sen ouci Senouci ÉTAT DE SANTÉ ET ÉTAT DE DROIT Mourad Benachenhou P. 5 La dimension régionale de l’aménagement du territoire : l’exemple de l’écosystème saharien Nadir Marouf Qu'est-ce que le bien-être dans l'entendement collectif ! Abdelkader Khelil La personnalisation et l’individualisation du pouvoir Yazid Haddar Bourguiba : revisiter l’histoire Kmar Bendana Rwanda : un déni français Akram Belkaïd Vingt ans après le génocide rwandais : leçons apprises et leçons oubliées Ban Ki-M oon Ki-Moon Secrétaire général des Nations Unies JEUDI 10 AVRIL 2014 - 10 JOUMADA ETHANIA 1435 - N° 5892 - PRIX: ALGÉRIE : 15 DA - ISSN 1111-2166 02 EVENEMENT Le Quotidien d'Oran Jeudi 10 avril 2014 Des précisions sur le service national La régularisation de la situation vis-à-vis du service national concerne «exclusivement les citoyens âgés de trente (30) ans et plus au 31 décembre 2011», a précisé mardi le ministère de la Défense nationale. El-Houari Dilmi L Tirage du N°5891 119.672 exemp. e MDN précise que la régularisation de la situation vis-à-vis du service national, décidée par le président de la République, chef suprême des forces armées, ministre de la Défense nationale, en mars 2011, concerne exclusivement les citoyens âgés de trente (30) ans et plus au 31 décembre 2011, à savoir les citoyens nés en 1981 ou antérieurement», a indiqué la même source dans un communiqué. Les précisions du ministère interviennent suite à un article paru dans la presse nationale le jeudi 3 avril 2014, basé sur un communiqué du MDN dans lequel ont été publiés les résultats de l’opération de régularisation des citoyens âgés de trente ans et plus, «ce qui a engendré un afflux de citoyens non concernés par cette opération de régularisation sur les centres du service national», explique la même source. «L a situation de 101.645 citoyens vis-à-vis du service national a été régularisée depuis le début de l’opération en mars 2011 et jusqu’au 20 mars 2014», a indiqué mercredi le ministère de la Défense nationale dans un communiqué, précisant que l’opération se poursuit dans « de «bonnes conditions». Le ministère informe que la régularisation des citoyens âgés de trente ans et plus, décidée par le président de la République, «se poursuit dans de bonnes conditions». «A ce titre et depuis le début de cette opération en mars 2011 et jusqu’au 20 mars 2014, le nombre de citoyens ayant bénéficié des mesures présidentielles s’élève à 101.645 dont 2.106 résident à l’étranger», précise le communiqué. Dans le cadre de ces mêmes mesures, 428.939 retardataires des classes de 2002 à 2010 ont été également régularisés pendant cette même période. Par ailleurs, le MDN porte à la connaissance des citoyens que les centres du service national, à travers tout le territoire, «continueront à recevoir et à prendre en charge, avec toute la diligence requise, les personnes concernées, et ce indépendamment des calendriers de passages fixés pour chaque classe». La durée du service national sera prochainement revue à la baisse. C’est ce qu’avait indiqué, en janvier dernier, le général-major, Ali Akroum, directeur central de l’équipement au ministère de la Défense nationale. D’après ce haut responsable, les jeunes n’auront que 9 mois de service militaire à passer. Le Quotidien D'ORAN Edition Nationale d'Information Editée par la SPA ORAN - PRESSE au Capital de 195.923.000,00 DA Président Directeur Général Directeur de la Publication Mohamed Abdou BENABBOU Fièvre Ebola Les spécialistes rassurent mais mettent en garde Abdelkrim Zerzouri S i l’alarmisme n’est pas mieux indiqué dans cette polémique soulevée par les risques de propagation du virus Ebola en Algérie, la prévention, elle, doit être de mise. Surtout lorsque le sujet est débattu sur la scène médiatique par des spécialistes et qui n’excluent pas totalement nos contrées de la menace en question. Tous les spécialistes parlent en effet de «risque minime», laissant planer la probabilité d’une menace qui pèserait sur l’Algérie. Hier, donc, M. Faouzi Derrar, spécialiste en épidémiologie à l’Institut Pasteur, a minimisé le taux de probabilité d’une infestation de l’Algérie par le virus Ebola lors d’une intervention sur les ondes de la Radio nationale. A l’appui de ses déclarations rassurantes, le spécialiste évoque l’espace assez vaste qui sépare l’Algérie des pays où le virus s’est déclaré, en l’occurrence en Guinée, au Libéria et au Sierra Léone. Affirmant qu’aucun cas d’atteinte au virus Ebola n’a été signalé dans les pays voisins, le Mali et la Mauritanie. Par contre, il n’a pas nié le cas probable d’un transfert du virus en question en Algérie par des personnes porteuses, «quoique l’environnement humide qui favorise son expansion n’est pas en vigueur chez nous», tiendra-t-il encore à souligner. Dans ce contexte, le docteur Faouzi Derrar a explicité les symptômes de la maladie, presque identique à une fièvre bénigne accompagnée de diar- A rhée et de vomissements, ainsi que la rapidité de sa multiplication et sa propagation. Le virus Ebola, qualifié de tueur à juste titre, dont la propagation demeure encore à l’étude par les scientifiques pour ce qui est notamment des modes de son transfert, ne peut être diagnostiqué qu’au bout de sept jours ! C’est-à-dire après une longue progression qui provoquerait au bout une mort certaine des suites d’une hémorragie aiguë entraînée par une déshydratation fatale du corps du malade. Voilà pourquoi le virus Ebola provoque la peur panique. Le docteur Faouzi Derrar a, ainsi, plaidé pour un traitement serein du dossier, conseillant aux autorités concernées d’agir «dans la transparence», de donner «des informations réelles» sur la maladie, et s’il s’avère qu’un quelconque voyageur a introduit le virus Ebola en Algérie, il faut procéder à «sa mise en quarantaine dans l’immédiat», tout en indiquant dans ce sillage qu’il est impératif de prendre les dispositions sanitaires qui s’imposent au niveau des frontières terrestres et dans les aéroports. Pour rappel, le Pr Kamel Kezzal, directeur général de l’Institut Pasteur Algérie, avait indiqué pour sa part que les risques pour que l’Algérie soit atteinte par le virus Ebola «sont minimes», non sans signaler que toutes les mesures sont prises au niveau de l’Institut pour parer à toute éventualité. «Le risque est minime car cette épidémie se transmet à partir des chimpanzés et des chauves-souris à l’homme», a rassuré à la presse le Pr Kezzal, en marge du Salon national de valorisation des programmes nationaux de recherche, soulignant toutefois, tout comme l’a fait hier le docteur Faouzi Derrar, qu’il n’existe pas de «risque zéro». Il a annoncé, à ce propos, qu’une commission d’experts relevant du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière devait se réunir, hier, pour procéder à l’évaluation des risques de développement de cette maladie infectieuse. Le virus Ebola, hautement contagieux, se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus des sujets infectés, qu’il s’agit d’hommes ou d’animaux, vivants ou morts. De son côté, le directeur de la prévention du ministère de la Santé, le Pr Ismaïl Mesbah, avait affirmé lundi que l’Algérie a mis en place un dispositif de surveillance et d’alerte pour la prévention de la fièvre Ebola, écartant toute éventualité de contamination, tout en soulignant le durcissement des mesures préventives pour faire face à cette épidémie meurtrière. Mais, il y a cet autre aspect de la question, inquiétant et incontrôlable : l’immigration clandestine. La situation conflictuelle dans les contrées africaines a poussé les populations de ces pays vers un exode massif et nos rues sont pleines d’immigrés clandestins subsahariens qui échappent à tout contrôle sanitaire ! Peut-être qu’il est temps de traiter ce dossier de l’immigration clandestine loin de toute émotion et avec la rigueur qui s’impose. Kharroubi Habib et Israéliens ne peut plus se conucun subterfuge dicevoir dans le cadre biaisé pour plomatique ne mas John Kerry eux de tête à tête avec le binôquera l’échec du proa enfin osé me israélo-américain. Il leur faut cessus de négociaégalement recourir à toutes les tion de paix entre Palestiniens et Israéliens. Le secrétaire d’Etat américain John formes de pression pour contraindre Israël à accepKerry qui a été à l’origine de sa relance a fini par ter une bonne fois pour toutes la solution de créal’admettre implicitement lui-même. L’échec de ce pro- tion de l’Etat palestinien. Des pressions qui combicessus, Benyamin Netanyahu et son cabinet l’ont cy- nent l’action diplomatique consistant à faire reconniquement programmé en poursuivant l’extension de naître internationalement l’existence de cet Etat et la colonisation juive en Cisjordanie et à Jérusalem- une intensification de la résistance populaire palesEt et en posant des préalables inacceptables pour la tinienne à l’occupation israélienne de ses territoires. L’OLP et Mahmoud Abbas semblent avoir opté pour partie palestinienne. Ils l’ont acté avant même que ne démarre le processus des négociations et, à partir suivre cette stratégie comme le prouve leur décision de là, leur stratégie a consisté à faire matraquer l’opi- de demander officiellement la reconnaissance de l’Etat nion internationale par les organes de propagande palestinien pleine et entière par l’ONU et ses organide l’Etat sioniste et leurs relais sur le thème que cet- sations spécialisées qui en dépendent et la multiplication des faits de résistance populaire à l’occupation te issue est imputable à la partie palestinienne. Mais si cette stratégie a réussi à l’Etat israélien par israélienne en Cisjordanie. L’Autorité palestinienne le passé, elle a fait long feu cette fois-ci car cette n’ignore pas que ce faisant elle s’expose à des mesuopinion internationale s’est refusée à prendre pour res de représailles visant à lui ôter les moyens pour la argent comptant ce que la propagande israélienne a mise en œuvre de sa stratégie. D’où la demande par déversé pour culpabiliser les Palestiniens. L’échec de Abbas d’une réunion urgente de la Ligue arabe en vue cette stratégie est si patent que John Kerry dont l’is- que ses pays membres fournissent à l’Autorité palestiraélophilie est inattaquable n’a pu « couvrir » l’Etat nienne non seulement leurs aides diplomatiques mais sioniste et a dû admettre que celui-ci est responsa- un filet financier qui lui permettrait de passer outre ble de l’impasse dans laquelle se retrouve le proces- les représailles israéliennes. Quant aux Occidentaux qui ont prévenu qu’ils sancsus de négociation de paix. Son aveu a surpris et déconcerté la partie israélienne habitée à ce que l’ad- tionneraient la partie qui aura été responsable d’un ministration américaine reprend à son compte systé- échec du processus de négociation de paix (ce qu’ils matiquement sa présentation des causes des échecs ont fait quand le binôme israélo-américain pointait celle des Palestiniens), ils ne peuvent sans se décondes négociations de paix palestino-israéliennes. Il faut croire que frustré et humilié par le cynisme sidérer irrémédiablement s’en tenir à la formulation des Israéliens, John Kerry s’est refusé à l’autoflagel- de regrets et de platoniques dénonciations. Seuls des lation ignominieuse consistant pour lui à les absou- sanctions fermes, l’isolement international d’Israël dre de la responsabilité de l’échec de sa tentative de et pourquoi pas son boycott multiforme sont suscepfaire aboutir le processus de paix. Son aveu est une tibles de le ramener à la table de négociations avec victoire pour les Palestiniens qu’il leur faut désor- pour unique objectif : l’instauration à ses côtes de mais fructifier. Il leur est impératif d’exiger doréna- l’Etat palestinien souverain respectueux de la sécuvant que toute négociation de paix entre Palestiniens rité nationale de ses voisins. Direction - Administration Rédaction centrale 63, Ave de l'ANP - Oran B.P.N°110 - Oran Tél. 041.32.63.09 32.72.78 / 32.91.34 32.86.66 / 32.86.67 / 32.86.68 Fax Pub: 041.32.69.06 Fax et Rédaction 041.32.51.36 /32.69.06 INTERNET: http://www.lequotidien-oran.com Imp. : Oran : imprimerie "Le Quotidien d'Oran" Rédaction Algéroise Rédaction Constantinoise Tél. : 021. 64.96.39 -Fax : 021. 61.71.57 Tél. : 031.64.19.81 -Fax : 031.64.19.80 Pub Diffusion : Ouest: SEDOR Tél.: 041.58.85.52 Tél.: 021. 64.96.44 Centre: SEDOR - Est: SO.DI. 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Dris Ramdane, secrétaire général du CLOA de Constantine, en ajoutant que le président du Conseil national de l’ordre des architectes, M. Filali, vient de saisir, le 7 avril dernier, par correspondance, le directeur du Logement et des Equipements de la wilaya (DLEP) à ce sujet. Dans ce document dont nous détenons une copie, le président du CNOA, a attiré l’attention du DLEP sur cette pratique illégale, au regard de l’article 17 du décret législatif n° 94-07, du 18 mai 1994, relatif à la production architecturale. Cet article stipule, en effet, que les architectes étrangers doivent être inscrits au tableau national de l’ordre et titulaires d’un agrément précaire et révocable. Et par conséquent, il a demandé au DLEP de Constantine de remédier à cette situation qui, non seulement, viole les lois algériennes mais porte un préjudice grave à la corporation. Contactée hier, Mme Lamia Djeradi, secrétaire générale adjoint du CLOA de Constantine, a confirmé que les architectes étrangers n’ont pas le droit de prendre une partie de la commande publique. «Malheureusement, a-t-elle déploré, ici à Constantine, il semble qu’on ne tient nullement compte des textes réglementaires, régissant le secteur, puisqu’on a recensé des architectes étrangers qui ont pris certains projets, comme celui du musée d’Arts et un autre qui est impliqué dans la construction du pont transrhumel. Et ces étrangers exercent sur le territoire de la wilaya alors qu’ils ne sont pas inscrits au tableau des architectes. Pour nous, ils sont donc en exercice illégal». Ne s’arrêtant pas là, son confrère M. Dris Ramdane, en l’occurrence, a déclaré qu’en matière d’irrégularités commises dans l’attribution des projets par les maîtres d’œuvre ne se sont pas arrêtés au niveau de la procédure étude et réalisation mais sont passés maintenant à un autre stade : celui du suivi «puisque l’on constate que les projets, obéissant à la procédure du gré à gré, ne respectent pas la procédure de la consultation large mais ils sont attribués, arbitrairement, à des architectes figurant parmi : une liste restreinte choisie suivant on ne sait quel critère». Reprenant la parole, Lamia Djeradi avertira que les architectes de Constantine ne vont pas fermer les yeux sur toutes les infractions à la loi, commises à leur détriment et ils vont saisir toutes les autorités locales et nationales. «Il se peut même qu’on fasse recours aux sit-in et à des manifestations de protestation musclées si nous continuons à être marginalisés et spoliés de nos droits ». Et de terminer, en disant, qu’une large consultation nationale est menée, actuellement, au sein de la corporation pour arrêter les mesures et action à entreprendre, dans ce sens. Signalons pour notre part que le malaise, existant au sein de la corporation des architectes algériens, n’est pas propre à la wilaya de Constantine, mais qu’il touche plusieurs autres wilayas. A titre d’exemple, le CLOA de Béjaia, par la voix de son président M. Ikhlef Amine Fayçal, nous a déclaré, il y a deux jours de cela, que la dénonciation de cette procédure ‘étude et réalisation’, qui se poursuit un peu partout, depuis environ trois mois, ne travaille nullement la créativité, ni la concurrence loyale, ni le principe fondamental de l‘éthique et de la déontologie. «Auparavant, nous a-t-il expliqué, les pouvoirs publics passaient par la trilogie constituée par celui qui passe commande du projet, le maître de l’ouvrage et le maître de l’œuvre, ce dernier maillon de la chaîne étant l’architecte. Malheureusement, a-t-il déploré, on a mis de côté cette trilogie, au profit de la procédure ‘étude et réalisation’ qui a la particularité de créer des ‘monopoles, en mettant de côté l’intérêt de l’habitat en général, en ce sens que l’entreprise va chercher d’abord son intérêt commercial». Bordj Badji-Mokhtar Des armes et des munitions saisies U n détachement de l’Armée nationale(ANP) a réussi mardi à récupérer des armes et des munitions de guerre enfouies près des frontières sud du pays, près de Bordj Badji-Mokhtar, indique mercredi un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN). «Dans le cadre de la lutte contre la contrebande et le crime organisé et grâce à l’exploitation efficace d’informations, un détachement de l’Armée nationale populaire relevant du secteur opérationnel de Bordj Badji-Mokhtar, 6e Région militaire, a réussi, le 08 avril 2014 à 17h30 lors d’une opération de fouille et de recherche, à récupérer des armes et des munitions de guerre enfouies près des frontières sud du pays, à environ 6 km à l’ouest de Bordj Badji-Mokhtar», précise le communiqué. Cette opération s’est soldée par la récupération de cinq fusils automatiques Kalachnikov, trois fusils mitrailleurs (FM), un canon de mitrailleuse lourde calibre 12,7 mm et 1005 cartouches de différents calibres, ajoute-t-on de même source. Kamel Daoud santerie de Sellal, le sinistre de force de jets de Ghardaïa, l’incompétence de yaourts, de meetings Benyounès et de Ghoul, le empêchés, d’oppo scandale musical old fashion sants embarqués, de de Saadani et par tous les homchaîne TV fermée et d’Ouyahia mes qui se sont chargés de dégagé, on a oublié une ques«vendre» Bouteflika aux électeurs. Ensuite, il a tion de forme : qui a fait vraiment campagne en été servi par l’argument de sa visibilité jouant Algérie ? Ceux de Bouteflika ont essayé de le faire contre un adversaire invisible. sur terrain mais l’épopée a tourné à la résistance Ali Benflis avait commencé sa campagne par contre la huée. Ce n’était pas une campagne mais une élocution moyenne, tiède, trop longue et vaune contre-campagne menée par les hommes de seuse. Au fil des jours, il s’est affermi, a trouvé Bouteflika contre Bouteflika. A force d’erreurs, de ses mots, posé ses arguments et construit une mauvais discours, de tromperies et de cris et d’inoffre. Il est arrivé à transcender le rôle d’enfant du sultes. La partie Bouteflika a promis peu et s’est FLN et d’adversaire de Bouteflika pour s’habiller surtout attelée à expliquer, justifier, démentir et en homme «national» capable d’assurer une alterfaire des bilans chinois du passé. En position dénative à l’impasse Bouteflika. Les électeurs algéfensive contre une partie de la population qui lui riens, ceux nombreux qui ne disent rien, sont senen veut, qui ne comprend pas, qui ne s’intéresse sibles à la sécurité et à l’image de l’homme qui peut pas ou qui se scandalise ou qui veut plus. l’assurer. Et, paradoxalement, Bouteflika est vu Les autres candidats? Moussa Touati. Flou, à peine comme source d’instabilité malgré sa campagne visible si ce n’est pas sa dernière déclaration menabasée sur la stabilité : il est diminué et sa vie çant de sortir dans la rue. L’homme est désormais est entre les mains de Dieu et des ans, pense totalement confondu avec son statut de lièvre et il l’âme profonde du pays. A côté, Benflis apparaît ne pourra jamais sortir de ce règne du secondaire. jeune, vivant, ne murmure pas et serre des mains Louisa Hanoune? Etonnant parcours qui comet promet de la propreté et de la dignité. mença par la lucidité et qui a fini, deux décennies Peu à peu donc, le candidat de 2004 s’est afaprès, dans la paranoïa, l’invective, les théories exfirmé, a parlé, a dit et autour de lui, de loin, traterrestres, la médiumnité. Cette femme devient certains commencent à croire à quelque chose inexplicable. Sa campagne a eu cette étrange ford’inattendu : il pourra gagner dans un jeu sans me de ne pas faire campagne pour Louisa, d’en triche. La raison ? Pas politique, mais psychologifaire pour un adversaire (en principe) alias Bouteflique et stratégique : l’homme rassure dans le chaka et contre un autre qui ne lui a rien fait, Benflis. os des hommes de Bouteflika et il a su jouer des La bonne femme part du principe qu’elle est là pour faiblesses de son adversaire. défendre Bouteflika et attaquer Benflis. Etrange Le grand bilan «esthétique» de la campagne se campagne électorale. résume ainsi : Benflis a fait campagne, les homL’autre jeune du FLN dont personne ne retient le mes de Bouteflika ont fait contre-campagne contre nom ? On ne sait rien de lui, pas même son visage Barakat, le temps, l’évidence, les images, le Net et destiné à incarner l’angle mort de la palette, le casles populations et les jets d’œufs et de yaourts. ting du «jeune de service». Benflis a parlé de ce qu’il va faire, les BouteflikisEt alors ? tes ont parlé de ce que Bouteflika a fait. Benflis a Sans faire du rabattage, il n’y a que Benflis qui a essayé de convaincre, les autres ont essayé d’achefait campagne, dans la tradition de la campagne. Il ter. Grosse différence. Même si les «clients» sont ne s’agit pas de jugement politique mais d’un bilan plus actifs que les citoyens. esthétique. Le bonhomme a été servi par la plai- A Qui a fait vraiment campagne ? Le cas Benflis El-Tarf Des habitants bloquent la RN44 A yant bloqué la RN44 pendant une heure, vers 16h dans l’après-midi du lundi passé, les habitants de la localité de Mezdour qui en compte 500, sont revenus à la charge une 2ème fois en barrant la même route au même endroit à hauteur de la station d’essence, à partir de 11h du matin ce mercredi, en dressant des blocs de pierres, un caisson à ordure et des fûts usagés. Mezdour est situé à la sortie de Sidi Kassi, commune de Ben M’Hidi dans la wilaya d’El-Tarf. Sur place, avec un mercure élevé, des longues files de voitures se sont formées de part et d’autre de cette double voie névralgique dont le contournement nécessite plus de 20km d’où, un malaise et une colère qu’ar- rivait difficilement à contenir certains automobilistes pressés et impatients et qui ont failli en découdre avec quelques uns de ces contestataires. En ce sens, leur diront des automobilistes, «vous dites que vous êtes marginalisés, que vous subissez une injustice ? Mais vous empêchez les gens de passer alors qu’ils ne vous ont rien fait ! C’est de l’injustice aussi, car ils n’ont rien à voir avec vos problèmes». Le problème, comme nous l’ont signifié ces protestataires, concerne un lot de terrain de 300 m2 acquis en 2004 par un particulier auprès de l’agence foncière de Ben M’Hidi. Mais ledit terrain se trouve au beau milieu d’une route en attente d’être bitumée ce qui a con- traint les travaux a s’arrêter à cet endroit précis. Le propriétaire de ce lot ne veut pas que la route passe par son terrain et les habitants assurent que cette route existe depuis l’ère coloniale et tiennent à ce qu’elle passe par là. Ce lot de la discorde, stratégique, faut il le rappeler, car donnant sur la RN44 est traversé aussi par deux conduites d’eau. Selon le chef de Daïra et le P/APC de Ben M’Hidi qui se sont déplacés sur les lieux pour désamorcer la crise, tous les concernés, en l’occurrence le subdivisionnaire des Travaux publics, celui de l’Hydraulique et, bien sûr, le responsable de l’agence foncière ont été convoqués au même titre que les parties en conflit. A. Ouelaa Le Quotidien d'Oran 04 Jeudi 10 avril 2014 C O M M U N I C AT I O N EVENEMENT Le Quotidien d'Oran Jeudi 10 avril 2014 Touati écarte un retrait de la course «pour le moment» Meetings de Sellal à Ghardaïa L’épisode de Béjaïa réédité à Metlili «Est-ce que nous sommes des Algériens ?» interrogeait une large banderole que des jeunes de Metlili ont déployée hier à la face du staff de campagne du candidat Bouteflika venu pour animer un meeting mais a fait face à une terrible hostilité. Ghania Oukazi M etlili a vu hier de jeunes Chaâmbis s’emballer pour tenter de barrer la route au cortège qui amenait Sellal vers la salle omnisports pour animer un meeting électoral. Il est descendu pour leur parler. Ils étaient tous en colère. Une fois le cortège parti, les jeunes manifestants se sont tournés vers la presse pour la traiter de tous les noms. «Chiata, Hrak, Bouteflika dégage. Non au 4e mandat !» Ils lanceront aussi «Allah Akbar, malikia (malékites).» Personne ne saura exactement pourquoi ce groupe de jeunes qui n’était pas important a exprimé son hostilité à Sellal et à la presse. Chacun y va de son commentaire. «Ils en veulent à Sellal parce qu’il a ramené avec lui deux Mozabites», nous disent certains. D’autres pensent que «c’est juste pour semer la pagaille». Sellal a tenu quand même son meeting même s’il l’a fait devant une assistance éparse. Il fera de nombreuses promesses aux jeunes pour ce qui est de l’emploi et de la formation. «Ayez confiance en nous, nous serons au rendez-vous», leur dit-il. Il a avoué que les difficultés sont importantes. «Il y a aussi des dérives qui risquent de nous emmener loin», a-t-il affirmé. «Je suis venu pour assurer que nous prônons une politique d’ouverture, de dialogue avec tous les citoyens, je vous assure qu’après les élections, si Bouteflika est élu, et après la constitution du gouvernement, je reviendrais autant de fois qu’il faudra dans cette région, jusqu’à ce que je résous le problème définitivement parce que nous sommes un peuple uni et une seule Nation». Il rassure que «nous réglerons le problème sans démagogie, sans mensonge». Il corrigera «si Dieu le veut et si je reste avec vous». Sellal dénoncera «Enamima, el fitna, n’écoutez pas ceux qui veulent diviser le pays, vous êtes des hommes libres, écoutez ce que vous dit Bouteflika, il trouvera la solution à vos problèmes et prendra toutes les mesures pour que la paix, la sécurité et le développement soient définitivement assurés». Il reste convaincu que «rien ne divise les Algériens, certes, il y a des problèmes économiques et sociaux mais Bouteflika a une politique forte pour les résoudre». Il fera la promesse de faire construire un hôpital dans la région. Il dira encore aux Chaâmbis, «vous êtes libres, vous avez des sages, vous avez de grands hommes, une élite forte». Il leur promet encore «on reviendra pour instaurer la paix et la sérénité». Il leur recommande «faites attention à l’unité nationale et à la stabilité, c’est la clé de l’espoir et de l’avenir». METLILI, OU LE FÂCHEUX ÉPISODE DE BÉJAÏA Le meeting de Metlili a duré à peine dix minutes. Il faut reconnaître que le climat dehors n’était pas à la sérénité. En effet, le cortège de Sellal sera empêché de quitter le quartier où se trouvait la salle. Des jeunes en colère tentent de lui barrer la route, des jets de pierre, des insultes et des banderoles dont une disait «les Chaâmbis boycot- teront les élections». Mais avant qu’il ne sorte de la salle, une femme lui dit que «Bouteflika gagnera sans problème, rassurez-vous, la population de Ghardaïa est avec lui». Il sort de la salle avec le sourire. «Où était l’Etat quand les gens s’entretuaient», lui lance un jeune de loin… Fort déploiement des services de sécurité. La voiture de Sellal s’ébranlera à toute vitesse suivie de celles transportant son staff. Les journalistes, eux, seront assiégés. Ils ont été pourchassés jusqu’à ce qu’ils regagnent la salle, encadrés par les brigades antiémeutes et les gendarmes. Le fâcheux épisode de Béjaïa s’est répété. Les journalistes ont été mis dans une arrièresalle pour être évacués par la sortie de secours mais cette fois-ci les services de sécurité ont pu ramener les bus. Sellal était descendu plus loin et attendait à ce que les bus des journalistes le rejoignent pour que le cortège démarre vers Beni Yezguene à 40 km de Metlili. «NOUS DEMANDONS À L’ETAT DE PUNIR LES CRIMINELS» Deuxième halte donc de Sellal dans la wilaya de Ghardaïa, un meeting en plein cœur de Beni Yezguene la mozabite. Il l’a tenu dans la maison de âachiret Ath Ba M’Hamed dans le quartier historique d’El Marcid. La salle est un lieu où, nous disent des jeunes, se réunissent les notables pour se concerter et où sont organisés des mariages collectifs. L’organisation du meeting de Sellal était impeccable. Les Mozabites veillaient au grain pour contrer toute tentative de perturbation ou chahut. Ils seront près de 800 personnes à scander des slogans en faveur de Bouteflika. A Beni Yezguene, les soutiens de Bouteflika présents dans la salle ont entonné Kassamen en chœur. «Bou-te-fli-ka, allez, allez, allez !», chantaient-ils. «Ahl El M’Zab echouhada», criaient-ils encore. Entre autres propos de Sellal, «nous sommes tous des musulmans, nous parlons tous arabe et tamazight». Avant lui, un notable avait déclaré qu’ «on reçoit aujourd’hui un frère que nous aimons et qui nous aime. (…), nous avons vécu une période difficile, nous avons eu des morts, des blessés, des familles dispersées, des biens et commerces saccagés, nous rendons hommage aux institutions de l’Etat avec à leur tête la gendarmerie, à tous ceux qui ont déployé des efforts pour mettre fin à cette tragédie.» Il continue «nous demandons à l’Etat de punir les criminels dans le cadre des lois de la République». Sellal promettra aux Mozabites «Inchallah, bientôt tout sera fini». Après cet accueil chaleureux, les Mozabites ont convié la délégation de Sellal à un déjeuner à Daïa, à 20 km de Beni Yezguene. Dans l’après-midi, le directeur de campagne de Bouteflika a survolé 300 km pour atterrir à El Menea où il a animé son 3èmemeeting de la journée. Une des revendications de la population que El Menea bénéficie du statut de wilaya. Aujourd’hui, Sellal sera à Tiaret et Frenda. 05 M. Aziza L e président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, candidat à la magistrature suprême, a écarté «pour le moment» l’idée de se retirer de la course à la présidentielle du 17 avril prochain. Sa décision de retrait dépendra de la tenue ou non de son meeting, prévu le 12 avril à Blida. Plus virulent, Moussa Touati, a affirmé hier, au forum d’El Moudjahid, qu’il ira à la confrontation dans le cas où l’administration le privera de tenir son meeting, à Blida. Il a même annoncé la possibilité de se rallier au rang des boycotteurs s’ils annoncent une désobéissance civile, le jour de scrutin. Le président du FNA est revenu sur les dépassements constatés, lors de cette campagne, en expliquant que son parti a été privé d’une salle, à Blida, à la dernière minute, pour la réserver au chef de cabinet du président sortant, Ahmed Ouyahia. Moussa Touati a dénoncé l’Administration qui sert, avec l’argent du peuple et tous les moyens de l’Etat, le candidat Bouteflika. Il a, également, critiqué le financement de la campagne du candidat sortant par les grandes entreprises privées, sous la coupe du patronat. Et il a critiqué le fait que la campagne électorale de Bouteflika soit faite par procuration. Irrité par l’affichage anarchique des photos des candidats, notamment par la dominance de celle du président sortant, Moussa Touati a dénoncé le fait que les photos de Bouteflika soient collées sur ses propres photos. Il s’insurge : «vous n’avez pas le droit de m’agresser et vous n’êtes pas une star, monsieur Bouteflika». Pour lui, le président sortant n’a ni des militants, ni des partisans «il a les chèques et les décisions». Le président du FNA a parlé de l’argent sale, de la fraude, des dépassements et des dérapages au cours de la conférence. Et d’avertir sur les «dangers» de la candidature de Bouteflika. «Sa candidature a été décidée dans le but de promulguer, après les élections, un décret d’amnistie générale pour gracier Abdelmoumen Khalifa et Chakib Khelil», dira-t-il. Béjaïa Hanoune promet une réforme du système universitaire L a candidate du Parti des travailleurs (PT) aux élections présidentielles du 17 avril, Louisa Hanoune, a promis mercredi à Béjaïa d’opérer une réforme «complète» du système universitaire en vue, notamment, d’accorder aux étudiants le droit de choisir entre le système classique et le système LMD (licence-master-doctorat) durant leur cursus universitaire. Intervenant au cours d’un meeting populaire animé à la salle omnisports de la capitale des Hamadites, Mme Hanoune a critiqué le système LMD qui ne répond pas, selon elle, aux aspirations de l’université algérienne et «n’ouvre guère de perspectives de recrutement aux futurs diplômés universitaires». La leader du PT a affirmé que «seule» sa formation politique s’était opposée à l’introduction de ce système importé anglo-saxon (LMD), qui ne «cadre pas avec les spécificités» de l’université algérienne, promettant dans ce sillage d’opérer une réforme «profonde» du système universitaire algérien, en offrant la possibilité aux étudiants de choisir entre le système classique et le système LMD. Mme Hanoune a souli- gné, dans ce sens, que l’université de Béjaïa avait toujours été utilisée comme «un cobaye» pour expérimenter les politiques «désastreuses» qui ont conduit à l’échec de l’université algérienne, s’engageant, au cas où elle serait élue présidente de la République, à réhabiliter l’université de Béjaïa, en la transformant en «un pôle culturel, scientifique et novateur national». La candidate du PT a relevé l’absence, dans cette ville, d’infrastructures de base à même d’assurer son développement socio-économique, notamment dans le domaine routier, mettant en exergue l’absence d’une pénétrante permettant de relier la ville de Béjaïa à l’autoroute EstOuest. Pour elle, les infrastructures de base pourraient transformer la capitale des Hammadites en un pôle économique et industriel, générateur d’emplois et créateur de richesses. La seule femme candidate aux présidentielles du 17 avril a promis, par ailleurs, de réconcilier les Algériens avec leur histoire, en tenant compte de ses aspects positifs et négatifs, à travers l’institutionnalisation des dates du 8 mai 1945, 5 octobre 1988 et la fête de Yennayer (qui correspond au 12 janvier de chaque année) et en faire une journée chômée et payée. Cette réconciliation concerne également la mise en place d’un secrétariat d’Etat chargé de la généralisation de la langue amazighe et sa promotion en une 2e langue officielle, pour qu’elle soit utilisée dans la recherche scientifique et les correspondances administratives, ajoutant qu’il s’agissait de réparer «une injustice historique». Evoquant son projet de réforme institutionnelle, Mme Hanoune a plaidé en faveur du renforcement des prérogatives des élus locaux en leur accordant les moyens nécessaires pour qu’ils puissent accomplir correctement leur mandat électif et servir efficacement le citoyen. Mme Hanoune a estimé, dans le même cadre, qu’il était nécessaire de procéder à un nouveau découpage administratif, en augmentant le nombre de communes et de wilayate pour offrir de meilleurs services aux citoyens et les rapprocher davantage de l’administration et créer plus d’emplois dans le cadre des projets de développement. Skikda Benflis s’engage à relever de 15% la contribution du secteur de l’industrie au PIB L e candidat indépendant à la présidentielle du 17 avril, Ali Benflis, s’est engagé, mercredi à Skikda, à relever de 15% la contribution du secteur de l’industrie au PIB, en adoptant un plan national de relance industrielle. «Je m’engage, une fois élu président de la République, à relever de 15% la contribution de l’industrie au PIB, en adoptant un plan national de relance industrielle s’étalant sur cinq ans», a déclaré M. Benflis lors d’un meeting au centre culturel Aïssat Idir au 18e jour de la campagne électorale. M. Benflis, qui a critiqué l’absence d’une stratégie «aux contours clairs» dans l’industrie nationale, a promis de relancer plusieurs filiales de l’industrie, à l’instar de l’industrie pétrochimique qui a pour base la wilaya de Skikda. Dans ce sens, il a souligné que les mesures et engagements du programme de renouveau national qu’il propose au peuple algérien dans le secteur de l’industrie visaient à créer des milliers de nouveaux postes d’emploi. Par ailleurs, M. Benflis s’est engagé à éliminer la pollution environnementale due à l’activité industrielle, particulièrement dans la wilaya de Skikda, en s’appuyant sur les nouvelles technologies et en adoptant un nouveau modèle énergétique basé sur les énergies nouvelles, à l’exemple de l’énergie solaire dans le secteur de l’industrie et le transport en vue d’introduire l’ère de l’économie verte en Algérie. Le candidat à la magistrature suprême a, en outre, réitéré son engagement à revoir le découpage administratif actuel, à travers la création de wilayas et de communes nouvelles. M. Benflis a également promis de créer un syndicat pour le corps de la police, en vue de gérer cet organe de sécurité avec ses responsables. «L’Algérie ne sortira de sa crise qu’à travers des élections libres et honnêtes», a-t-il martelé. Relizane Rebaïne promet de régler les problèmes des victimes du terrorisme L e candidat du parti Ahd 54 à l’élection présidentielle, Ali Fawzi Rebaïne, a axé mercredi à Relizane son discours électoral sur la décennie noire, promettant aux familles qui ont subi les affres du terrorisme de régler définitivement leurs situations à travers l’instauration de plusieurs lois d’indemnisation notamment. S’adressant d’abord aux familles victimes du terrorisme, M. Rebaïne s’est engagé, devant une nombreuse assistance à la Maison de la Culture de la wilaya, à instaurer une loi protégeant non seulement les personnes victimes de cette tragédie mais également les familles ayant perdu un des leurs. «Je suis contre une prise de décision politique pour régler les problèmes de tou- te personne ayant subi de loin ou de près le terrorisme, car viendra le jour où cette décision sera effacée par une autre», a-t-il déclaré. «Relizane est une ville, qui a beaucoup subi les affres du terrorisme. Je comprends les peines des familles qui n’ont, à ce jour, pas eu d’indemnisations. Je vous promets, si vous votez pour moi, d’instaurer une loi garantissant vos droits et de remettre le dossier entre les mains de la justice qui tranchera au nom du peuple», a-t-il ajouté. Concernant le volet des disparus, Rebaïne s’est engagé également à rendre justice à toute personne lésée, promettant de remettre le dossier entre les mains de la justice, à condition de protéger le juge, a-t-il averti. «La question des disparus est l’un des dossiers les plus sensibles qui touchent beaucoup de familles. Nous ne devons pas laisser le politique trancher sur la question, mais plutôt la justice à travers ses juges que nous devons protéger de toutes pressions extérieures», a expliqué Rebaïne. Le candidat n’a pas manqué d’évoquer également les cas des patriotes, des gardes communaux, des policiers et des militaires retraités qui ont vécu le terrorisme et qui, selon lui, n’ont pas eu leur droit, promettant de régler leur situation et protéger leur dignité. Par ailleurs, il a critiqué le gouvernement actuel pour n’avoir pas encore réglé la situation des familles victimes de séismes, à l’instar des wilayas d’Alger, Boumerdès et Chlef. 06 Le Quotidien d'Oran Jeudi 10 avril 2014 Aujourd'hui, en République centrafricaine, pouvoirs publics et responsables locaux font tout ce qu'ils peuvent pour mettre le pays sur la voie de la paix. Vingt ans après le génocide rwandais: leçons apprises et leçons oubliées Par Ban Ki-moon Sécretaire géneral des Nations Unies ○ ○ ○ ○ ○ ○ L ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ undi, je me ren drai à Kigali pour être avec le peu ple rwandais à l'occasion du vingtième anniversaire du génocide, dont l'écho résonne encore dans toute la région des Grands Lacs et dans la conscience collective de la communauté internationale. Chaque situation obéit à des dynamiques qui lui sont propres. C'est le cas du conflit en Syrie, qui fait chaque jour des centaines de nouvelles victimes. Mais, dans chaque situation, ce sont les mêmes questions complexes, vitales, qui se posent : que peut faire la communauté internationale devant le massacre de populations innocentes, quand les pouvoirs publics n'ont pas les moyens, ou la volonté, de protéger les civils, voire quand ils sont eux-mêmes les instigateurs de la violence? Et que peut-on même faire pour prévenir de telles atrocités? Le génocide du Rwanda, comme celui de Srebrenica, est un échec patent de la communauté internationale. L'échelle du carnage rwandais choque encore tous les esprits : 10 000 morts par jour, tous les jours, pendant trois mois, sur fond d'émissions radiophoniques prêchant la haine et incitant des Rwandais à tuer d'autres Rwandais. Tirant les leçons de ces abominations, la communauté internationale a fait depuis d'importants progrès. Nous présentons désormais un front uni contre l'impunité, comme en témoigne la création de la Cour pénale internationale. Les tribunaux internationaux o u s o u t e n u s p a r l'ONU, dont le Tribunal pénal international pour le Rwanda, continuent à œuvrer pour que justice soit rendue, avec un effet dissuasif sensible sur ceux qui seraient tentés de porter atteinte aux normes internationales les plus fondamentales. Fait historique, un ancien Chef d'État a été condamné pour crimes de guerre. La communauté internationale reconnaît à présent qu'elle a la responsabilité de protéger; les États ne peuvent plus prétendre que les atrocités commises sont des questions internes qui ne sont pas du ressort de la communauté internationale. Les gouvernements et les organisations régionales sont toujours plus nombreux à se doter de mécanismes de prévention du génocide. Il arrive plus souvent que l'ONU et ses partenaires déploient des observateurs dans les points chauds de la planète pour montrer aux gouvernements comme aux acteurs non étatiques que le monde les regarde. Comme de tels crimes résultent d'une planification minutieuse, nous essayons de détecter les facteurs de risque déterminants, qu'il s'agisse d'institutions défaillantes ou de revendications laissées sans réponse. Nous agissons aussi plus résolument pour protéger les civils, y compris d'une violence sexuelle omniprésente. La fermeté de notre conception du maintien de la paix a permis de venir à bout des milices les plus meurtrières qui sévissaient dans l'est de la République démocratique du Congo. Au Soudan du Sud, l'ONU a ouvert les portes de sa mission de maintien de la paix à des dizaines de milliers de personnes qui craignaient pour leur vie. Il y a 20 ans, de telles mesures auraient été impensables. Aujourd'hui, elle font partie d'une politique assumée, elles sont emblématiques de notre initiative " les droits avant tout ", elles sont le résultat d'une leçon apprise au Rwanda. Les situations que je viens d'évoquer demeurent précaires, mais la dynamique est claire : nous allons vers plus de protection et non l'inverse. Mais nous avons subi plusieurs revers en cours de route. Lors de la fin de la guerre civile au Sri Lanka en 2009, qui a fait des dizaines de milliers de morts, l'ONU s'est montrée foncièrement incapable de dire stop et d'agir. En ce qui concerne la situation en Syrie, voilà plus de trois ans que la communauté internationale est divisée, ne finançant qu'une fraction de l'aide humanitaire nécessaire et soufflant sur les braises en armant les deux camps dans l'idée illusoire qu'une solution militaire est p o s s i b l e . L e monde se doit de remédier à ces angles morts de la morale. Il se peut que les États Membres aient des conceptions diamétralement opposées de l'intérêt national ou qu'ils ne veulent pas assumer de nouvelles responsabilités financières ou militaires. Il se peut qu'ils soient découragés par la complexité de la tâche et les risques encourus ou qu'ils craignent que l'intérêt porté à une crise qui éclate dans un autre pays ne se tourne un jour vers leur propre situation. Mais cette indifférence et cette inertie ont un prix : des innocents massacrés, des sociétés anéanties et, signe de leur perpétuelle impuissance, des dirigeants réduits à répéter encore et encore " Plus jamais ça! ". Depuis 10 ans, la République centrafricaine lutte pour que le monde s'intéresse à son sort. Un pays qui, depuis un an, voit l'État s'effondrer, l'anarchie s'installer et des tueries semer la terreur et provoquer l'exode des populations. Les identités religieuses sont instrumentalisées à des fins politiques, mettant en péril une longue tradition de coexistence pacifique entre musulmans et chrétiens. J'exhorte la communauté internationale à mobiliser l'aide militaire nécessaire pour sauver des vies, faire revenir la police dans les rues et permettre aux populations de retourner chez elles. Si l'Union africaine et la France ont engagé des troupes, les efforts déployés par l'Union européenne pour mettre sur pied une force n'ont jusqu'ici mené à rien. Il faut aussi que s'ouvre d'urgence un processus politique centré sur la réconciliation. Toute nouvelle flambée de violence risque d'embraser l'ensemble de la région. Quand l'effondrement d'un pays est aussi total, la difficulté peut sembler insurmontable. Mais l'histoire prouve qu'il n'en est rien. C'est grâce à l'appui soutenu de la communauté internationale que la Sierra Leone et le Timor-Leste ont pu se transformer en profondeur, que le Rwanda a accompli des progrès considérables en matière de développement, et qu'après avoir été le théâtre d'indicibles violences, d'autres pays ont su panser leurs plaies. La République centrafricaine peut emprunter le même chemin. Je resterai aux côtés du Gouvernement pour l'aider à trouver la voie d'une stabilité et d'une prospérité que, grâce à ses ressources et ses traditions, le pays peut connaître. Au Rwanda, j'irai au mémorial du génocide pour rendre hommage aux victimes, comme je l'ai fait pour d'autres tragédies qui ont endeuillé le monde, de celles d'Auschwitz et du Cambodge il y a des dizaines d'années à d'autres plus proches de nous. La communauté internationale ne peut prétendre s'intéresser aux crimes atroces et ne pas mobiliser les ressources nécessaires quand il s'agit de les empêcher. Les dirigeants de la planète doivent faire plus pour prévenir ce qui peut l'être et pour combattre la barbarie qui se déchaîne sous nos yeux. Nous devons tous nous mettre à la place des plus vulnérables, en Syrie comme en République centrafricaine, et nous demander ce que nous pouvons faire de plus pour construire un monde où la dignité et les droits de l'homme de chacun sont respectés. Montrons à tous ceux qui sont en péril qu'ils ne sont pas seuls ni abandonnés et qu'ils peuvent compter sur nous. Ban Ki-moon est le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies Paris : Akram Belkaïd Rwanda : un déni français P ersonne ne peut décemment affirmer que Paul Kagamé est un démocrate. Personne non plus ne peut démentir l'idée qu'il ne fait pas bon d'être un op posant à l'actuel président du Rwanda surtout si l'on a fait défection après avoir été l'un de ses proches (1). Derrière la façade démocratique et pluraliste de son régime, un habillage dont l'Afrique, y compris du nord, a le secret, l'homme est en réalité un autocrate qui n'entend pas partager son pouvoir. Cela même si on lui concèdera bien volontiers d'importantes et spectaculaires réussites en matière de reconstruction de son pays, de développement économique et d'efforts pour atténuer les conséquences du terrible génocide de 1994 commis par les milices et la population hutues (plus de 800.000 morts dont la très grande majorité appartenaient au groupe ethnique des Tutsis). M ais la personnalité cassante de Kagamé (l'homme est un ancien militaire), sa poigne de fer et le rôle très controversé de son armée dans la crise sans fin que connaît la République du Congo voisine (RDC, ex-Zaïre) ne doivent pas servir à occulter le passé et à exonérer de leurs fautes les acteurs ayant eu une responsabilité directe ou indirecte dans les massacres des Tutsis. Pour Kagamé, la France (comme la Belgique) a eu un rôle dans " dans la préparation politique du génocide " et dans " la participation (…) à son exécution même " (2). Des propos graves et récurrents qui ont provoqué la colère des autorités françaises lesquelles ont annulé la présence de Christiane Taubira aux commémorations organisées le 7 avril à Kigali. ○ ○ ○ ○ ○ La responsabilité de la France ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ Pour disqualifier les accusations du président rwandais, de nombreuses personnalités françaises, parmi lesquelles l'ancien ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine (il était Secrétaire général de l'Elysée - sous la présidence de François Mitterrand - durant le printemps sanglant de 1994), ont insisté sur l'isolement diplomatique croissant de Kagamé et rappelé que son grand protecteur étasunien manifeste des signes d'impatience à l'égard de son autoritarisme. Cela est vrai mais ce genre d'argument ne répond pas à l'essentiel. Il sert surtout à éluder le vrai débat en allumant des contrefeux grâce à des faits avérés. Le schéma dialectique avec ses " éléments de langage " est simple : Kagamé accuse la France, Kagamé est un dictateur isolé, ses accusations sont donc fausses et servent à la fois à masquer ses propres difficultés et à ressouder l'adhésion des Rwandais à son pouvoir de plus en plus contesté. L e problème, c'est que la France a beaucoup à se reprocher dans cette triste affaire. Ce n'est pas un secret, elle a porté à bout de bras le régime de l'ancien président Juvénal Habyarimana (tué dans la nuit du 6 au 7 avril 1994, après que son Falcon 50 a été abattu au-dessus de Kigali). Partie prenante des négociations entre le pouvoir rwandais de l'époque et la rébellion armée du Front patriotique rwandais (FPR) de Paul Kagamé, elle a aussi été un acteur du conflit en formant l'armée rwandaise et en lui fournissant une assistance militaire à partir d'octobre 1990 avec l'opération Noroit. " C'était pour empêcher que le FPR ne l'emporte et pour obliger Habyarimana à s'asseoir à la table des négociations " se défend aujourd'hui Hubert Védrine. On appréciera cette explication à sa juste valeur… La France a aussi toléré que s'exacerbe, dès le début des années 1990, une propagande fasciste et génocidaire à l'encontre des Tutsis. Contrairement à l'argument ressassé par les négationnistes et ceux qui cherchent à régler leurs comptes avec Kagamé, ce n'est pas parce que l'avion d'Habyarimana a été abattu que la folie meurtrière a eu lieu. Les tueries de masses étaient préparées depuis longtemps et pas uniquement par le biais de l'immonde radio des mille collines. C'est toute l'idéologie officielle du régime rwandais qui a conduit à l'irréparable. En tant que parrain et protecteur d'Habyarimana, la France avait les moyens d'enrayer cette machinerie démoniaque. Elle ne l'a pas fait. Et à ce jour, des questions restent posées quand à cette période qui a précédé l'hécatombe. Des troupes spéciales françaises ont elles directement participé aux combats contre les forces du FPR ? Quand exactement les livraisons d'armes françaises se sontelles vraiment interrompues ? Avant ou après le 7 avril ? L'Elysée ou le Quai d'Orsay étaient-ils informés des agissements de certains barbouzes français présents à Kigali auprès des génocidaires ? Et, question fondamentale, pourquoi la France n'est-elle pas intervenue ensuite auprès des autorités intérimaires rwandaises (celles qui avaient succédé à Habyarima- na) pour ordonner l'arrêt des massacres? " Une simple menace de Mitterrand aurait suffi " affirment aujourd'hui encore des rescapés tutsis. E t puis, il y a eu cette fameuse opération Turquoi se lancée par l'armée français le 22 juin 1994 (un mois et demi après le début du carnage) non pas pour (enfin) faire cesser les exactions mais pour s'interposer entre l'offensive militaire triomphante du FPR et les populations civiles hutues en fuite. Pour Kagamé et ses pairs, la France n'est intervenue que pour permettre aux génocidaires de s'enfuir. Et il est vrai qu'une bonne partie des organisateurs et planificateurs de la boucherie ont pu quitter le pays et se cacher aux quatre coins de la planète. Certains d'entre n'ont jamais été inquiétés à ce jour notamment ceux qui ont formé les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) qui opèrent aujourd'hui à partir de la RD Congo. Avec l'opération Turquoise, la France a privé Paul Kagamé d'une victoire militaire totale sur les génocidaires et offert, volontairement ou non, une porte de sortie à ses ennemis : c'est cela, entre autre, qu'il ne lui pardonne pas. ○ ○ ○ ○ La France ne veut pas demander pardon ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ On pourrait consacrer plusieurs autres paragraphes à détailler les multiples griefs formulés par les Rwandais, et pas simplement leur président. Mais, l'un des aspects les plus importants de ce drame est que la France n'a jamais demandé pardon pour ce qui s'est passé au Rwanda. Du bout des lèvres, elle a reconnu des " fautes " comme l'a fait le président Nicolas Sarkozy en 2010 à Kigali. Des diplomates admettent des " erreurs graves " dans la gestion des événements ayant précédé le drame. Mais d'excuses présentées, point. Et ce n'est pas le retour aux affaires de l'ancienne gauche mitterrandiste qui va changer les choses. En effet, poser la question de la responsabilité de la France dans le génocide des Tutsis, c'est questionner le rôle de François Mitterrand et de ses collaborateurs de l'époque. D e façon générale, il y a en France une complai sance réelle à l'égard de ce qui n'est rien d'autre que du négationnisme. On peut tranquillement y expliquer que les Tutsis sont responsables de leurs malheurs, qu'ils ont payés " le mal qu'ils ont infligé aux Hutus ". Qu'ils sont un peuple " menteur " et " dissimulateur ". Des propos qui empruntent à l'argumentaire antisémite sans que cela n'interpelle les autorités françaises. A Paris, on peut aussi développer en public la thèse du " double génocide " en affirmant que s'il y a bien eu massacre de Tutsis par les Hutus, ces derniers ont subi la même chose de la part des premiers ceci, bien entendu, expliquant cela… On peut aussi y relativiser le carnage en jurant que c'est un Tutsi, en l'occurrence Paul Kagamé, qui l'a sciemment déclenché contre les siens en faisant abattre l'avion d'Habyarimana. Une thèse rejetée aujourd'hui par la justice française laquelle, au passage a mis bien du temps avant de se réveiller pour traquer les génocidaires réfugiés dans l'Hexagone. Et, contrairement à la destruction des Juifs par les nazis ou le massacre des Arméniens par les Ottomans, on peut nier, ou réviser, ce qui s'est passé au Rwanda en 1994 sans craindre d'être poursuivi par cette même justice française… On peut même se saisir des massacres des Tutsis pour en faire le sujet d'un sketch fécal diffusé sur l'antenne d'une grande radio, comme l'a osé en février dernier l'imitateur Nicolas Canteloup. Prenant la voix de l'animateur Julien Courbet, spécialiste télévisuel et radiophonique du règlement à l'amiable des différends entre voisins, ce dernier a brodé sur un " conflit de voisinage " entre " monsieur Hutu " et " monsieur Tutsi ", le premier exagérant dans les supplices infligés au second. Un " amusement " très franchouillard qui a ulcéré les Tutsis vivant en France mais pour lequel Canteloup a refusé de s'excuser, recevant même le soutien d'Alain Jakubowicz, président d'une Licra à l'indignation à géométrie variable… " La France doit défendre son honneur " a protesté Alain Juppé (ministre des Affaires étrangères en 1994) après les nouvelles accusations de Paul Kagamé. En réalité, et quel que soit le sujet, l'honneur commande de reconnaître ses erreurs et de demander pardon pour ses fautes. Mais encore faudrait-il que la France officielle se débarrasse d'une suffisance héritée d'un temps pas si ancien où l'obsession de " sa grandeur " et de son influence dans le monde permettait toutes les dérives. A commencer par le soutien accordé à des régimes bien peu recommandables. Et c'est même en demandant aux Rwandais de lui pardonner que la France contribuera à les aider à se relever et à se reconstruire. (1) Rwanda : Paul Kagame met de nouveau en garde les dissidents en exil, RFI, 17 mars 2014. (2) Paul Kagamé, " du génocide à la 'rwandité' ", Jeune Afrique, 6 avril 2014. Le Quotidien d'Oran Jeudi 10 avril 2014 La présidentielle, une occasion pour ne rien faire L'échec à l'élection n'est pas l'échec de l'élection ! L’Algérie a vécu trois mois délicats, mais n’en a pas tiré profit. Car au lendemain du 17 avril, il faudra bien se rendre à l’évidence : tout est à faire. Les élections approchent ; la tension monte dans les états-majors des candidats. Une seule et même obsession les hante : gagner ! Par Cherif Ali ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ O ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ A Par Abed Charef ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ une semaine de la présidentielle du 17 avril, les grandes lignes de l’opération électorale se précisent. Elles sont sans surprise. Les grandes tendances, déjà en place depuis plusieurs mois, se sont précisées, ou accentuées. A l’exception de questions de second plan, relatives à l’existence d’un conflit au sommet du pouvoir, et à l’incertitude qui plane sur le lendemain du vote, l’opération électorale n’offre pas de suspense véritable. Elle se déroule selon le scénario annoncé. Le président Abdelaziz Bouteflika, malgré son état de santé qui l’empêche d’exercer ses fonctions dans des conditions optimales depuis avril 2013, est bien parti pour obtenir un quatrième mandat. Malgré les mouvements de protestation, les appels de nombreuses personnalités à la sagesse, et malgré le sentiment d’humiliation ressenti chez nombre de citoyens, l’Algérie a maintenu la candidature d’un homme physiquement très diminué, qui se meut et s’exprime avec beaucoup de difficultés, et qui est réduit à mener une campagne par procuration. Les adversaires de M. Bouteflika apparaissent pour ce qu’ils sont, des lièvres, à l’exception de M. Ali Benflis, qui peine toutefois à donner à sa candidature l’envergure nécessaire pour se risquer à un grand défi, celui de la confrontation éventuelle avec le pouvoir. Comme attendu, Louisa Hanoun s’en prend plus à l’opposition qu’au pouvoir, Rebaïne a des difficultés à organiser ses meetings, et Moussa Touati semble plus soucieux de terminer une corvée que de convaincre les citoyens de voter pour lui. La campagne électorale elle-même n’a rien apporté de fondamental. Elle a plus valu par les bourdes et les excentricités de M. Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du président Bouteflika, que par le débat ou le discours politique. A l’exception de formules plates et de promesses alignées sans conviction, les Algériens n’auront rien retenu de passionnant. Ni le TGV dans le sud, ni l’idée de transformer Mascara en une nouvelle Californie, n’ont mobilisé les foules. A un point tel que la campagne électorale a été plus marquée par les idées et personnalités externes à l’opération que par les participants. Les interventions remarquées de l’ancien président Liamine Zeroual et de l’ancien chef de gouvernement Mouloud Hamrouche ont ainsi plus marqué l’opinion que celles des candidats. Quant au débat politique, il a été essentiellement centré sur l’idée d’une période de transition, elle aussi par des interventions de personnalités qui ne participent pas au scrutin. Tout est à faire ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ A l’inverse, la campagne électorale a confirmé un mouvement de fond qui menace le pays, à travers la fragilité des institutions et l’indigence marquée d’une partie importante du personnel politique. Ainsi, l’Algérie, qui a toujours tenté de vendre l’image d’une armée unie, soudée autour de la défense de la république et disciplinée envers sa hiérarchie, a montré une ligne de fracture inhabituelle. Celle-ci a opposé un étatmajor favorable au maintien du président Bouteflika, et un DRS plutôt hostile à cette éventualité. Au final, le président Bouteflika a gagné le droit de postuler à un quatrième mandat, grâce à d’habiles manœuvres, soutenues par une classe politique qui n’a jamais été aussi bas aux yeux d’une opinion sidérée par le comportement de M. Abdelmalek Sellal, ancien premier ministre, et de nombreux membres du gouvernement, devenus la risée de réseaux sociaux. Mais l’Algérie a aussi perdu gros. Dans cette aventure pré-électorale, elle a sacrifié des atouts considérables de manière inutile. La maladie de Bouteflika a sérieusement entamé la sacralité du poste de président de la République. Les dérives de la campagne ont détruit l’autorité du responsable gouvernemental, qui a perdu sa crédibilité et son aura. Enfin, la mésentente au sein de la hiérarchie de l’armée, et le fait que cela soit devenu un objet de discussion banal, a réduit cette impression de mystère et de puissance que dégageait l’armée. Pour quel bénéfice ? Aucun. Car il faudra se rendre à l’évidence, la présidentielle ne règlera aucun problème, elle ne fait que les reporter. Y compris la succession de M. Bouteflika. A ce jour, l’Algérie ne sait pas de quoi sera fait le 18 avril. Elle ne sait pas si M. Benflis est capable de mobiliser des troupes pour dénoncer la fraude, s’il est capable d’occuper la rue, et quelle sera la réponse du pouvoir dans ce cas. Et au lendemain du 17 avril, l’Algérie se retrouvera devant une réalité surprenante. Elle se rendra compte que tout est à faire. Elle fera le constat que l’élection présidentielle n’était pas un enjeu, mais un moyen de se quereller sur quelque chose de secondaire pour éviter d’aller à l’essentiel. Plus grave encore, l’Algérie sera obligée de constater, le 18 avril, que tout est à faire, mais dans des conditions devenues plus difficiles, plus complexes, avec moins d’arguments et moins d’atouts. 07 ui, les uns et les autres, veulent gagner les élections mais ne savent pas comment s'y prendre, ou pensent, peut-être, détenir les clefs de la réussite. Les uns prétendent qu'on ne peut pas perdre les élections que l'on organise soi-même. D'autres veulent, coûte que coûte, accéder au pouvoir : c'est notre tour, nous avons attendu longtemps. Ils sont prêts à légitimer tous les abus, y compris les coups d'Etat que leurs soutiens appellent de leurs vœux ; d'ailleurs, ils le disent " en cas de fraude, ils descendront dans la rue ! ". En vérité, les uns et les autres sont, presque, les mêmes, tantôt au pouvoir et dans l'opposition en même temps. Aux commandes du pays, l'ivresse du pouvoir les rend, en effet, sourds et aveugles. Dans l'opposition, ils sont animés des plus belles intentions du monde et apparaissent comme les plus grands humanistes de la planète. Pourquoi les élections sont-elles toujours l'objet d'empoignes et nous font prendre, à nouveau, conscience de la singularité de la vie politique de notre pays et du danger qui la guette, " printemps arabe ", oblige. En effet, en plus d'une bipolarisation annoncée, dont les contours ont commencé à se dessiner à partir de Béjaïa et les événements qui s'y sont produits, il y a une détestation (sans doute sur-jouée) qui transforme des adversaires, supposés démocrates, en ennemis irréconciliables. L e combat démocratique devrait, pourtant, nonobstant quelques périodes électorales, être plus pacifique. En sur-jouant des oppositions, en scénarisant des inimitiés et en cachant leurs complicités, les acteurs politiques laissent à penser qu'il y a des gouffres entre eux. Que nenni ! Au nom d'un passé ancien, ou d'idéologies auxquelles certains font encore semblant d'y croire, ces politiciens arrivent, à notre grand étonnement et malgré leurs différences criardes, à se réunir, par exemple, dans la salle Harcha, pour s'entendre sur un minimum syndical : " contrer le 4ème mandat " ; et dire qu'au départ, ces gens-là n'avaient aucun dénominateur commun. Pendant ce temps-là, dans le camp de ceux qui sont d'accord avec le processus électoral, la campagne se poursuit vaille que vaille ; chacun des candidats a pu mener, librement, ses activités. Il en est de même des " boycotteurs " qui s'expriment par " Barakat " interposé. L a tension est par moment montée, elle n'arrive pas, tout de même, au point de déboucher sur des actes malheureux ou regrettables, même si les derniers événements survenus à Béjaïa sonnent comme une alerte. Lors de la campagne qui arrive à son terme, on a pu voir se côtoyer dans nos capitales régionales et ailleurs, des candidats haranguant leurs sympathisants, presque à la suite. Des meetings ont été tenus sur des espaces presque mitoyens, dans une ambiance, certes chaude, mais bon enfant tout de même, jusqu'à ce samedi " bougiote " et son lot imbécile de victimes dans les rangs des journa- listes et des policiers, qui ne faisaient que leur métier. Jusque là, dans cette campagne, chacun des candidats et candidate y est allé de sa stratégie, de ses propositions réalistes, superflues, utopiques… Bref ! C'est de bonne guerre, surtout que pour Georges Clémenceau : " on ne ment jamais autant avant les élections, pendant la guerre et après la chasse ! " Toutefois, il ne faut pas se leurrer, les candidats ou ceux qui parlent en leur nom, se connaissent tous, ils se sont même fréquentés. C'est en fait une camaraderie de personnes qui se sont connus, se côtoient encore, certains anciens députés, membres du parti FLN, d'autres encore, militants issus de la matrice originale du vieux parti. Et leur camaraderie, ils nous la cachent, parce qu'elle les desservirait. Observez-les bien, ceux-là mêmes qui vocifèrent et s'invectivent sur les plateaux de télévision, ils vont se retrouver au café ou au restaurant pour se redonner des forces, tout en riant de leurs numéros d'acteurs. Mais le bon peuple, lui, croit aux envolées, ces effets de robes et autres joutes spectaculaires, ces haines souvent mimées, à ces arguments lancés à la cantonade et aussi à la figure des uns et des autres et aux téléspectateurs aussi. L es hommes politiques jouent, en définitive, sur ces apparences pour exister dans cette campagne électorale. Mais le résultat est désastreux : nous sommes parmi les pays les plus pessimistes au monde, par la faute de ces piètres acteurs, déclinologues à leurs heures. Ils adoptent des comportements de rejet envers ceux qui ne pensent pas comme eux, refusent la réalité et commentent tout, y compris les choix de Wahid Hallilozic. Quant au niveau du débat politique, mieux vaut ne pas en parler : chez certains candidats, il est au raz des pâquerettes et ce n'est pas leur faire injure que de le dire ! Le pays a pourtant, de quoi se sauver s'il renonce à ces grotesques luttes intestines. Ah, si tous les gens de type Ahmed Benbitour, Mouloud Hamrouche, Soufiane Djillali et des personnalités comme Mokrane Aït-Larbi et tant d'autres qui ne sont pas éloignées autant qu'elles le croient, décidaient d'unir leurs efforts, pour un temps, pour le pays ? B ref ! Arrêtons de fantasmer, car pendant ce temps-là, élections présidentielles oblige, les petites piques à l'endroit des adversaires, de même que les témoignages d'anciens ministres transfuges du pouvoir, soutiens de la dernière heure affluent, et choquent, en même temps l'opinion, sidérée de tant de retournements de vestes et d'attitudes à la limite de la " trahison ". Que dire aussi de toutes ces lettres, codées, émanant d'un ancien président, d'anciens chefs de gouvernement et même de généraux en retraite, qui font jaser, qui interpellent mais qui ne font pas avancer pour autant, le schmilblick et ne retardent pas, pour autant, le processus électoral. La campagne électorale vit ses dernières heures et tous les moyens sont mis en œuvre par les candidats et leurs soutiens pour attirer les sympathisants ou les retourner, c'est selon. Et la presse et de manière générale les médias lourds ne sont pas en reste dans cette course, pour forger l'opinion et l'inciter, pour le moins, à aller voter le 17 avril prochain, car il s'agit, ne l'oublions pas, d'un devoir civique et d'élections majeures. Il s'agit, surtout, de choisir le président de la République. E n théorie, tout porte à croire que la démocratie qui a mis plus d'un siècle pour s'ancrer en Europe, commence à s'installer, confortablement, dans les habitudes de l'algérien, même si ce n'est pas l'avis des boycotteurs et les opposants au 4ème mandat. Il n'empêche que plus le temps passe, plus le processus démocratique conquiert du terrain et l'esprit, même si en politique, la vision selon laquelle " qui sème le vent récolte la tempête " reste de vigueur ; attention à ne pas enfreindre les lignes rouges, les atrocités vécues par certains pays arabes et maghrébins devraient nous instruire. Pas de remake de Béjaïa ! Les lignes rouges sont là, et puis l'armée républicaine veille au grain. Elle veille sur la démocratie chèrement acquise grâce à certains gamins qui ont décidé de " chahuter " un certain 5 octobre 1988. Venus de BabEl-Oued, et d'autres quartiers populaires d'Alger et d'ailleurs, ils ont restitué la parole au peuple pour qu'il puisse dicter son choix ; et nul n'a le droit de la confisquer ! Est-il besoin de rappeler, par ailleurs, qu'une élection politique est un pacte entre le corps électoral et le candidat qui, s'il est élu, deviendra son représentant; pacte, dit-on, originaire du latin " pactum " qui veut dire accord entre les partis, scellé dans des conditions de confiance et de respect ; à savoir, l'exact contraire d'un compromis immoral ou dangereux par lequel on cherche à parvenir à ses fins. Certains candidats, malgré le fait qu'ils n'ont pas réussi jusqu'à présent à convaincre l'électorat crieront à la fraude et au scandale quand viendrait le moment de proclamation du résultat. Ceux-ci ignorent, sans doute, que faire une campagne électorale, c'est aussi raconter une histoire de telle sorte que l'enfant (l'électeur), qui sommeille croit que le narrateur (candidat, par ailleurs), est le seul héros crédible de l'histoire. Réussir cela, c'est se donner forte chance de succès. Rarement en politique et à fortiori lors d'élections, les plaintes et les complaintes, le louvoiement, les menaces ont produit des résultats tangibles et durables. Même en politique, les chiens ne font pas des chats, comme on dit. L a vérité des urnes, quand on se prétend démocrates, transparents, fairplay, ne doit faire rougir les yeux d'aucun candidat qui rêve de devenir, ou rester un homme d'Etat. L'homme d'Etat c'est celui qui, en toutes circonstances, domine ses sentiments et surtout ses pulsions de vengeance destructrice. Le compte à rebours a commencé, le 17 avril approche à grands pas et le monde nous observe. Il est grand temps que les élites de ce pays arrêtent de pointer un doigt accusateur ; qu'ils arrêtent de manipuler et, à leur tour, se faire manipuler. L'intérêt du pays doit être hissé au-dessus des préoccupations partisanes d'individus, souvent en rupture de ban avec le vrai peuple pour qui, ils prétendent agir, aux noms de Benboulaïd et Benmhidi. Les urnes rendront leur verdict au soir du 17 avril 2014, dictant la voie légitime et souveraine du peuple algérien. La tradition républicaine et le respect de la volonté du peuple commanderont de féliciter celui qui a su emporter sa décision et la rue devra être laissée à sa vocation originelle. Et qu'on se le tienne pour dit, l'échec à l'élection, n'est pas l'échec de l'élection ! 08 Le Quotidien d'Oran Jeudi 10 avril 2014 Etat de santé et Etat de droit ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ Par Mourad Benachenhou ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ I Le grand malentendu Elections démocratiques ne signifient pas gouvernement démocratique ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ Gouverner, c'est compromettre ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ L'application de ce programme dépend d'autres éléments, dont certains sont contrôlés ou contrôlables par le candidat élu, et dont d'autres dépendent des vues et intérêts de la minorité qui l'a poussé vers le pouvoir, et l'aide dans le gouvernement des affaires collectives. Le pouvoir dont dispose un gouvernant n'est jamais absolu, quoique proclame le texte juridique qui détermine ses attributions et fixe les limites à sa capacité de décider. Il reste à satisfaire non seulement ceux qui le soutiennent, collaborent avec lui, ou peuvent lui créer des difficultés. Dans les compromis qu'il met en œuvre, il arrive souvent qu'il soit obligé de sacrifier les intérêts d'un groupe au profit de ceux d'un autre groupe. Et il est plus aisé pour lui d'oublier les intérêts des électeurs qui lui ont permis d'accéder à son poste de responsabilité, que d'ignorer les intérêts de ceux qui sont en contact permanent avec lui et ont toutes sortes de moyens pour faire sentir leur poids auprès de lui. ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ Les contraintes physiques et intellectuelles de l'exercice du Pouvoir ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ L'exercice de responsabilités politiques n'est pas de tout repos, et exige de celui qui accepte ces charges une capacité à la fois physique et intellectuelle hors du commun. Plus le niveau de responsabilité est élevé, plus les exigences physiques et mentales sur les tenants du Pouvoir deviennent lourdes. Il apparaît évident que les responsabilités pesant sur le chef d'Etat sont plus contraignantes que celles prises en charge par le maire. Le premier agit au niveau national et doit ajuster ses décisions à l'environnement international, car il a la responsabilité d'assurer la tranquillité dans le pays, mais également à éviter d'engager la nation dans des situations qui suscitent l'agression extérieure. Le second doit seulement veiller au quotidien de ses administrés dans une circonscription géographiquement limitée et ne tenir compte des rapports de forces locaux entre différents groupes. ○ L'élection démocratique n'est pas synonyme de gouvernement démocratique. Loin de là ! Tout gouvernement, si démocratiquement élu soit-il, est un gouvernement d'une minorité sur une ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ De plus, parce qu'il représente la nation dans sa totalité, le chef d'Etat doit assumer ses responsabilités dans la solitude la plus totale. Il ne peut pas partager son pouvoir de décision avec d'autres ; chacune de ses décisions engage le pays dans sa totalité et chacune d'entre elles, si marginale soit-elle, influe, de manière plus ou moins définitive, sur l'avenir du pays. Ceci concerne tant les décisions qu'il prend directement que celles qu'il laisse prendre par ses collaborateurs. Car dans chaque acte de ceux qu'il fait participer à son gouvernement, sa responsabilité personnelle est engagée, qu'il connaisse ou non de chacune des décisions, si marginales soient-elles, prises par ses collaborateurs, quels que soient leurs titres ou leurs domaines de responsabilité. Dans son exercice, tout pouvoir suprême est, d'une certaine façon, dictatorial, qu'on le veuille ou non. Le chef d'Etat peut consulter qui il veut, à son bon plaisir ou suivant les compétences impliquées dans le domaine de ses décisions; mais, en finalité, il prend ses décisions seul; et même l'absence de décision de sa part, quelles qu'en soient les motivations, est également une décision souveraine qu'il assume seul. Le chef d'Etat n'échappe pas à sa condition humaine ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ Du fait des sollicitations de ses charges, qui sont lourdes et pèsent jour et nuit sur ses épaules, le chef d'Etat doit, par définition, bénéficier à tout moment de toutes ses capacités physiques et mentales. Mais, hélas ! Malgré le fait qu'il jouisse de qualités intellectuelles, caractérielles et morales le plaçant au-dessus du commun des mortels, il n'en demeure pas moins un être humain, soumis aux avatars de la déliquescence physique qu'apporte l'âge. Comme l'a si bien dit le général De Gaulle : " la vieillesse est un naufrage ". Le problème de la relation entre la santé du chef d'Etat et sa capacité d'assumer ses fonctions n'est pas propre à l'Algérie, dans les circonstances actuelles, et n'a pas reçu de solution acceptable, même dans les pays qui se targuent d'être les parangons de la démocratie et de l'Etat de droit. La santé du chef de l'Etat, un problème politique ○ Gouvernement d'une minorité sur une majorité ○ ○ La démocratie est fondée sur un grand malentendu entre électeurs et élus. Les électeurs choisissent leurs gouvernants sur la base des apparences des candidats, depuis leur caractère supposé ou réel, en passant par les traits de leur visage ou leur voix, et, évidemment, en terminant par leurs promesses électorales, telles qu'elles sont exprimées dans leurs programmes. Les gouvernants gouvernent en temps réel, c'est-à-dire souvent au jour le jour, sans tenir compte de leurs promesses, mais en fonction des rapports de forces avec les autres acteurs politiques, nationaux ou internationaux, qui peuvent avoir sur eux des moyens de pression et d'influence plus ou moins apparents, plus ou moins secrets. Le gouvernant n'est jamais à cent pour cent le candidat choisi pour exercer le pouvoir. C'est un homme différent, dont seul l'exercice du pouvoir réel permet de découvrir le vrai visage, et les vraies opinions. Une fois qu'il a été élu, il se libère totalement de l'influence de ses électeurs, si ouvert qu'ait été le processus électoral qui l'a poussé au pouvoir. Etre capable de se faire élire n'est pas synonyme d'un engagement sans faille à respecter les promesses faites aux électeurs. Le pouvoir s'exerce dans la solitude et dans le secret, si transparent que soit le système politique en cause. Et, faut-il encore le rappeler ? Le monde est devenu tellement complexe que la notion de citoyenneté est réduite à sa plus simple expression : mettre un bulletin dans une urne et s'assurer que son choix a été comptabilisé. Une fois la démocratie élective acceptée et mise en œuvre, reste posé le problème majeur du mode de gouvernement. Car le pouvoir de l'électeur se limite à placer dans une urne un bulletin de vote en faveur de tel ou tel candidat et à attendre le décompte des voix qui déterminera si son candidat prendra les rênes du pouvoir ou non. Le processus électoral passé, en supposant qu'il se soit déroulé de manière transparente et sans manœuvres frauduleuses, l'électeur perd tout pouvoir d'influer sur le comportement, les actions et les décisions de son candidat. La délégation de pouvoir qui a été donnée à ce candidat est absolue et sans appel pendant toute la période de son mandat. Il ne rend compte de ses actes à personne d'autre que ceux qui participent au pouvoir avec lui, qu'ils aient été élus, ou qu'ils fassent partie du groupe dont l'appui financier, matériel, politique ou autre lui a permis de mieux faire entendre sa voix que ses opposants. Le programme sur lequel il s'est engagé auprès de ses électeurs n'est valide que pour obtenir leur vote. ○ ○ majorité. Et, quelles que soient les institutions sur lesquelles s'appuie un gouvernement " démocratique ", même en régime parlementaire partisan, l'ordre du jour de ce gouvernement est exclusivement de son ressort. C'est lui qui décide de faire passer telle ou telle loi, de mettre l'accent sur tel ou tel problème, de résoudre telle ou telle situation. Aucun mécanisme de contrôle populaire des gouvernements, si démocratiques se proclament-ils, n'existe pour les forcer à tenir, à tout moment, compte des vœux de la majorité qui les a élus. l n'est nullement nécessaire d'avoir fait des études de droit constitutionnel ou de se prétendre politologue pour savoir que la démocratie est fondée sur l'élec tion populaire des responsables politi ques, du maire jusqu'au chef de l'Etat. ○ Les responsabilités du chef d'Etat s'exercent dans la solitude ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ Comme l'écrivent Pierre Rentchnick et Pierre Accoce dans un best-seller " Ces malades qui nous gouvernent " (Editions Stock, Paris, 1997) " Il faut tenir compte de la mentalité très particulière de ces malades qui nous gouvernent et qui refusent, d'une part, de considérer leur état de santé comme incompatible avec la direction d'un pays ou d'une armée et, d'autre part, d'admettre que les conséquences de leur maladie peuvent être graves pour leurs concitoyens... On peut parfaitement imaginer une commission médicale dont les membres seraient désignés par le Conseil constitutionnel. Elle examinerait le président de la République chaque année et pourrait constater le début d'une maladie grave. Elle garderait le secret quelques mois et déciderait, à un moment donné, d'alerter le Conseil constitutionnel qui apprécierait et prendrait une décision. Les médecins doivent rester des consultants et non pas des décideurs ". Ainsi, même dans un Etat de droit, le problème des implications politiques de la mauvaise santé du chef d'Etat ne trouve pas de solution acceptable et applicable de manière systématique, et sans tenir compte du contexte à la fois insti- tutionnel et politique du moment. Les médecins ne peuvent pas s'ériger en juges finaux de la capacité d'un chef d'Etat d'assumer pleinement ses fonctions, même en régime dont le caractère démocratique n'est disputé par personne. Il y a des données de politique qui doivent être mises en équation pour décider si un chef d'Etat, quelle que soit sa condition physique, peut ou non assumer ses fonctions, dont la plus importante est d'assurer la stabilité du pays. Même dans les systèmes politiques où la transparence dans l'exercice du pouvoir est assurée par des institutions qui font contrepoids au pouvoir du chef de l'Etat, on n'est pas parvenu à établir des règles qui assurent une transition sans faille et sans désordre, au cas où celui qui est au sommet de la hiérarchie politique est incapable d'assumer ses fonctions. La bonne santé ne fait pas le bon responsable politique ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ Et bénéficier du plein contrôle de ses membres n'est pas un critère de bonne gouvernance ou de rectitude dans les décisions. N'a-t-on pas vu un athlète, adepte fanatique du jogging quotidien, proposer de vendre le champ pétrolier de Hassi Messaoud, pour sortir l'Algérie de la situation d'endettement extrême et de faillite dans laquelle l'avaient placée des hommes tout aussi maîtres de leurs capacités physiques que lui ? Ne se souvient-on pas que le même homme, lors des élections législatives truquées de décembre 1992, prédit la victoire de l'ex-parti unique, et ne put comprendre que la situation sociale et économique délétère du moment devait fatalement pousser à l'extrémisme ? Faut-il rappeler que, peu avant lui, des hommes qui n'étaient pas assis sur des chaises roulantes, proclamaient, lors de la victoire électorale, au niveau local, de l'ex-parti dissous, le 12 juin 1990, que cette victoire constituait un appui à leur politique d'ouverture économique ? Ces mêmes hommes, qui pourtant n'étaient frappés d'aucun impotence physique, n'ont-ils pas abandonné les collectivités locales à ce parti dissous, lui donnant ainsi les moyens financiers et matériels pour ouvrir la voie à la décennie noire, et préparer la guerre civile qui nous a coûté, suivant les chiffres officiels, 250 000 morts ? En conclusion La pleine maîtrise de ses capacités physiques pour un homme d'Etat n'est, hélas ! pas la pleine maîtrise de ses capacités intellectuelles. Et, à choisir entre un impotent qui réfléchit, et des hommes politiques à la forme physique athlétique, mais qui sont incapables non seulement d'exercer un bon sens de base, et manquent visiblement de la puissance d'analyse et de synthèse nécessaire pour prendre les bonnes décisions à l'échelle nationale, et saisir intuitivement toutes les conséquences de ces décisions, la décision est sans appel. Mieux vaut un homme d'Etat en chaise roulante qui, certes, ne dispose plus de tous ses moyens physiques, mais dont la seule présence garantisse le minimum de stabilité pour assurer un passage de relais, à la fois indispensable et inévitable, que des personnes qui, certes, peuvent marcher et s'exprimer sans handicap, mais manquent du talent nécessaire pour assumer une fonction aussi complexe, car les critères sur la base desquels a été faite leur accession à la vie et à la notoriété politiques contredisent leurs ambitions personnelles, et constituent même un danger pour le pays. Est-on conscient de ce danger dans ce contexte de remous sociaux, d'appels à la revanche régionale et régionaliste, et de grands bouleversements géopolitiques encore en gestation ? C'est là la grande et grave question à laquelle aucune règle de droit ne peut donner de réponse. 18 avril, le jour d'après ○ ○ ○ Par Brahim Senouci ○ ○ ○ L ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ e jour d'après, " the dayafter ", dans l'imaginaire collectif, dé signe le lendemain d'une catas trophe telle qu'une guerre ato mique, ou la chute d'un méga astéroïde. Ce thème a inspiré plusieurs ouvrages de fiction, tels que le " Ravage " de Barjavel ou la célébrissime " Planète des Singes ". Toutes proportions gardées, le 18 avril prochain ressemble à ce fameux " jour d'après "… Ce jour-là, les Algériens auront voté (ou pas !). La veille au soir, le Ministre de l'intérieur aura égrené les résultats d'une voix morne. Que dira-t-il ? Scénario n°1 : Il n'y aura pas de deuxième tour. Le Président sortant aura été réélu avec une majorité absolue des suffrages. Scénario n°2 : Il y a ballottage, ce ballottage étant selon toute probabilité extrêmement favorable à ce même président sortant. Autres ? Plus chimériques les uns que les autres, victoire de Benflis au premier tour, retrait des cinq " concurrents " de la compétition, comme en 1999, et puis l'imprévisible… La campagne électorale s'est déroulée sur fond de protestation parfois violente contre l'idée même de l'éventualité d'un quatrième mandat pour le président sortant. C'est ainsi que des prises de parole de ses représentants (délégués, mandataires ? On ne sait comment désigner cette fonction issue d'une procuration donnée par un candidat absent) ont été empêchés en divers endroits du pays. Même à l'étranger, les meetings de soutien à ce même candidat sont le siège de perturbations et de contestation. Ajoutons à cela la mini guerre civile désormais installée à Ghardaïa et la tentation de la violence, de moins en moins latente et de plus en plus patente, qui s'exprime dans toute l'Algérie. C'est donc dans cette ambiance délétère, ambiance de fin de règne, que la commission électorale rendra son verdict. Quel que soit ce dernier, il risque fort d'être source de violence. On ne peut imaginer les très nombreux contestataires, hostiles au quatrième mandat, replier leurs bannières et reprendre le cours morne de la vie en Algérie. On peut craindre plutôt, ce qu'à Dieu ne plaise, l'embrasement… Il est toujours temps d'arrêter la machine infernale, de faire un rétro pédalage ju- dicieux. L'intérêt suprême du pays doit dicter les attitudes, au-delà de toute autre considération. Ce dont rêvent les Algériens, ce n'est pas de lendemains qui chantent mais de lendemains tout court. Ceux qui n'excluent pas totalement l'idée de servir leur peuple lui doivent le souci de sa sécurité, de cesser d'être pour lui une source d'angoisse permanente. Notre peuple est recru d'épreuves, fatigué du mépris dont il fait l'objet, harassé par le peu de cas qui est fait de son devenir, malade de vois ses ressources et celles de ses enfants être dilapidées. Si ceux qui président à son destin, souhaitent lui rendre un ultime service, c'est de stopper ce processus mortifère et engager un dialogue avec lui pour définir une transition vers une nouvelle république. La marque du courage, c'est de commander aux événements plutôt que d'en être le jouet ! 09 Le Quotidien d'Oran Jeudi 10 avril 2014 Ce à quoi aspire le peuple ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ Par El yazid Dib ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ L a campagne n’a été que bipolaire. L’on dirait que seuls les deux candidats en pôle position ont droit d’avoir chacun un mot de la fin. L’acharnement y est des plus âcres. L’épouvantail de la fraude électorale, le spectre de la mafia du foncier, l’argent sale, le danger des néo-révolutionnaires ne cessent d’alimenter la vacuité quotidienne. L’un donne par procuration la sensation d’un triomphe avant termes, l’autre objecte par menace de ne pas se laisser faire. C’est en somme le condensé, après la diatribe directe et les croche-pieds ; non pas dans les montages de programmes mais dans les salles et par-devant les micros. En fait de programmes électoraux ou encore leur euphémisme, tous vont s’estomper au fil agonisant d’une campagne trop moelleuse. Ni les cors, ni les décors n’ont pu générer l’engagement populaire sans étiquetage. Seul le clan de chacun des candidats croit se mouvoir dans une dynamique de foule. L’essentiel aurait été loupé dans cet événement. Le manque de pragmatisme et de dénudation d’allusions se mouvaient dans toutes les charpentes orales des tribuns. Sans attendre un diagnostic à établir par les candidats sur ce qui décale le projet de la réalité ; la masse se résigne à une patience devenue comme un pli coutumier. Certains « permanenciers » croient que badigeonner les murs par collage de centaines de photos est déjà une victoire. L’on n’aurait pas trop vu de magasins, d’offices, de bureaux privés s’engageant dans la promotion de l’un ou de l’autre par acte de décliner une identité pré-électorale. Soit s’afficher en affichant son soutien par l’affichage de son choix. Seuls les édifices publics, les supports physiques abandonnés, les écoles et les murs nus sont agressés par la visqueuse colle de minuit. L’outrecuidance du collage pousse à l’ironie. Des affiches encollées sur des toilettes publiques ne sont pas une bonne invite de choix. D’ailleurs une affiche n’a jamais fait un président quel que soit son tableau d’affichage. Par ailleurs les promoteurs du président candidat semble-t-il sont tièdement frileux. Une sorte d’appréhension les aurait pris. L’on ne voit nulle indice de leur allégeance dans leur demeure, leur bâtiments, leur entreprise. Un amour silencieux et un engagement anonyme sont ainsi devenus une stratégie électorale à observer pour ce « sait-on jamais ! ». Ce qui reste d’une campagne ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ Pas plus qu’un bout de pain à l’ombre tranquille d’un olivier encore fécond. Comme étrennes ; il tend à pouvoir se permettre d’oser rêver. Car rêver est déjà une action salutaire qu’inspire une invisibilité aveuglante. ○ Des photos lacérées. Des voix éteintes et déteintes. Mais aussi des blessures, des vidéos et des parasites. La campagne se finit mais la haine de l’autre attisée par l’autre ne va pas finir de si tôt. Empêcher un candidat ou son représentant de dire sa vérité est une autre vérité à ne pas imposer à tous. D’où l’urgence d’apporter un nouveau regard sur les lois régissant le mode électoral. Un cahier des charges devra être imposé à la direction de campagne en vue de moraliser, et codifier, sous peine de sanctions l’affichage, le trouble de meeting, l’entrave etc. Placarder un portrait sur un autre n’est-ce pas là une négation d’expression et une imposition d’avis ? Au lieu d’avoir recours à des désœuvrés, genre baltagia, pour la « décoration » à la hussarde des artères d’une ville, pourquoi ne pas rendre obligatoire le passage par une agence de publicité et de communication ? Il restera aussi de cette campagne des créances, des impayés et beaucoup d’argent qui ira ailleurs. De même que subsisteront l’affection des gosiers aboyeurs et celle des tympans sourdingues. Dans certaines directions de campagne, l’apathie et l’amorphie ont scellé l’imperfection qui y règne. Notamment dans celles du président candidat. Seule une reproduction géante d’un visage, un ou deux vigiles renseignent sur l’existence d’un siè- ge sans âme politique. Se réunir ou réunir autour de soi des va-et-vient incessants ne semble pas être intrinsèquement un acte politique. Par contre, aller au devant de l’électeur acquis, indécis ou désintéressé s’avérerait un objectif fondamental dans la raison d’être. Certains ministres en poste, voulant exhorter les qualités de leur candidat lui ont apporté plus de mal que de vertus. Il fallait, si besoin politique y est, le faire d’abord dans son entourage, chez soi, dans son propre village et non pas dans une wilaya qui les a vu simplement passer comme un train qui traverse plusieurs gares. D’autres préfèrent se rabattre sur le secteur géré. Une aubaine ; la passation de consignes ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ Si Octobre et ses soubresauts successifs avaient raté de ramener dans un temps automnal, un « le printemps arabe » prématurément ; les années consécutives charroyaient en leur sein les condiments pour en faire un. Pourtant le printemps ne se fait que par les roses et les éclosions. Et non par la mélancolie et le sang. Des milliers de jeunes citoyens avaient alors décidé de prendre en main leur histoire. Face à la placidité qui régnait dans l’atmosphère politique d’alors cette année là englobait en sein les germes d’un détonateur. Ce ne seront pas le plan antipénurie, l’ouverture vers l’ailleurs, le slogan de pour une meilleure vie et la suppression de l’autorisation de sortie du territoire qui avaient poussé ces gosiers à vociférer leur mal-vie ou ses mains destructrices d’édifices publics. Le temps était tout aussi périlleux que s’annonçait la crise internationale. Là, l’émeute en tant qu’organe de dialogue avec un pouvoir en perte d’audience s’érigeait bel et bien pour les initiateurs en une aubaine mais mal et en pis pour l’autorité. Elle trouvait, cette rue contestataire et ca continue gravissement des mobiles un peu partout. Le désespoir et la vie sans issue faisaient la quotidienneté citoyenne. Comme dira Sellal 22 ans après « les jeunes ont besoin de respirer ». N’est-ce pas là un paradoxe d’une compréhension tardive et encore traînarde ? De ces aveux, l’on déduit qu’après deux décennies et tant de morts cette jeunesse, enfin celle d’une autre fournée est toujours prisonnière d’un système étrangleur. Ils ne respirent parfois que les odeurs lacrymogènes. Parmi la quantité de la complainte sociale figure en figure de proue, cette passation de consignes qui tarde à s’acquiescer. La passation de consignes est un acte complémentaire et ne doit pas se faire voir en une fin de mission pour les transmetteurs. Sinon de qui l’auraient-ils pris à leur tour ? La succession dans la prise d’une partie de l’histoire d’une nation est une chaine incessante de responsabilité. Ce sont ces ultimes élections qui doivent permettre la transmission douce et paisible d’un pouvoir époumoné en quête de bon preneur. Ce qui a été avance comme promesses par les uns et les autres converge unanimement vers une harmonie de changement. Ce dernier à défaut d’émerger comme première action salutaire, risque de s’obtenir par un malaise qui saura généraliser désagréablement ses métastases. Quand une porte est fermée de l’intérieur, vouloir l’ouvrir de l’extérieur exige une effraction. La révision de la constitution prônée par tous doit donc viser les fondements d’aller vers la rénovation de l’Etat, sa redéfinition et provoquer le jaillissement d’une citoyenneté rénovée. Une révision sans garantie de contre pouvoirs est vouée d’avance à perpétuer la promesse et étirer aux calendes grecques les attentes. Que ce quatrième mandat avec les gros risques qu’il engendre soit une halte sérieuse pour en assurer une transition vers une passation de consignes digne de ceux qui sont morts pour la perpétuité de la nation. Liberté et sécurité ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ Lorsque le peuple voulait son indépendance, il l’a eue. Lorsqu’il persiste à vouloir sa liberté, il tergiverse et lui fait-on prendre la sécurité comme une antinomie. La liberté est indissociable de la sécurité. Les deux sont des produits sociaux très chers qu’il faudrait chérir davantage. Penser à sauvegarder des libertés individuelles et collectives dans un pays où il était interdit de penser à contre-courant du pouvoir est en soi un combat continuel. Au souvenir frustrant qu’en ces temps là, la liberté se confinait exclusivement dans un pack d’importation ou s’assimilait à un produit impérialiste. Ayant dépassé les premiers balbutiements libertaires, la passion de les accentuer s’est aiguisée au fur et à mesure de l’évolution de la lutte pour le pouvoir. La liberté de ce jour ne peut se limiter à une simple expression sans écho. Elle est multiple et plurielle. En quoi une banderole, un slogan, un sit-in puisse-t-il embarrasser des niveaux supérieurs ? Ces élections ont démontré qu’une simple blague certes de mauvais gout mais en somme toute innocente à l’apparence a pu ébranler un palier de pouvoir qui se veut confiant et imperturbable. La consécration des libertés est une entité totale. L’exclusion, l’exil forcé ou le refuge politique ne doivent pas s’élever comme ritournelle à une opposition en mal d’ancrage sociétal. L’on n’a jamais vu un français ou un américain affichant nettement son opposition au pouvoir agir à partir d’un Etat étranger. Il le fait de chez lui, avec les siens et sans « la main étrangère ». Tant que l’on a des « opposants » ou des détenteurs d’avis contraires installés ailleurs car interdits de séjour chez eux ; l’on est loin de la liberté d’opinion et de ses connexes expressions. Renforcer la liberté est un attribut d’un Etat fort qui ne craint pas de sévir là où celle-ci est menacée. La rétrécir par contre, en avoir la trouille à fleur de peau ou en être frétillant ne sera qu’une résistance précaire face à un besoin instinctif et biologique. Car l’histoire qui devra se faire aura à retenir ce rétrécissement comme une honte à dégueuler le jour du bris de chaines. Que de pans historiques dans l’évolution des pays n’aient pas eu à rougir de certains hommes ayant pour raison de survie escamoter les libertés populaires. Laisser-faire dans la règle, laisser-dire dans l’éthique, canaliser le tout dans un contrat social agrée est loin des actions tendant à gadgétiser la démocratie par des libertés à menu fretin. Pour une meilleure vie ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ Ceci rappelle le fameux programme antipénurie, alimentaire surtout. Le peuple n’était à cette époque qu’une chaine humaine agglutinée le long des portes de souk el fellah ou des galeries algériennes. Ainsi, après avoir rempli l’estomac, la tête demande aux langues de se diluer. Le besoin de parler, de vider ses grands sacs n’eut comme satisfaction qu’une illusion d’être écouté. Tout semble n ce jour bien marcher au même moment où tout s’arrête de fonctionner normalement. Tout le monde, omettant un présent pris pour un passé consommé, se lance vers l’hypothétique espoir à faire rattaché à un lendemain. Mais ce lendemain, incertain, obscur et mal illuminé ; tient mordicus à ravir l’attention que l’on s’oublie dans la morosité actuelle. En pensant à l’avenir de nos enfants, l’on néglige vite les péripéties arguées d’obstacles et de gâchages de notre passé. Aucun candidat n’a dit mot sur une thérapie apte à combattre l’anxiété et l’état dépressif général. Cet état du à la déperdition de repères provoque des phénomènes tellement connus et sus qu’il ne réagit par surprise qu’à l’occasion de pres- sions politiques, de marches populaires, de grèves ou de boycott. C’est dans son diamètre, conçu comme un salon restreint, que repose toute l’intelligence qui fait les pour et les contre de l’éruption. Il nous suffit en somme de bien regarder l’état économique de nos élus, de visionner lentement le planning politique de nos dirigeants et d’écouter régulièrement les râlements de nos cadres ; pour qu’on puisse se dire en face et avec courage des vérités pas bonnes d’être des vérités à dire. Personne n’est heureux, pas même le président de la république et ceux qui l’entourent. Tous les candidats montrent une mine désespérante, un teint blafard et soufflent comme ils respirent des soupirs, et gémissent comme des remords des hélas et des complaintes. Tous bouffés par la mal vie, le régime ou le système les a conditionnés à vie dans l’obligation de ne s’inscrire que dans l’espoir d’une vie meilleure. L’embellie ne semble pas pour demain. La violence silencieuse et gangrénante est plus dangereuse dans le long terme que celle exercée au grand jour. La menace du désordre est toujours imminente. L’on ne sent ni ressent plus ce plaisir de pouvoir continuer à servir L’Etat, tant que celui-ci se trouve entre des mains inappropriées. Mourir de belle vie ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ La belle vie est cette existence sans soucis majeurs. Malheureusement elle n’est pas l’apanage de tous les créneaux sociaux. L’évolution humanitaire a fait apparaître, pour cette belle vie, une classe médiane. Les sociologues la qualifient de classe moyenne sans pour autant lui attribuer la quintessence morale et l’esprit petit-bourgeois qui sont censés l’animer tel que fut le cas vers la fin du siècle dernier. Cette frange qui, ayant reçu un minimum de confort social se sent fortement concernée par le maintien de l’ordre établi. A sa charge, cet agencement se pratique par elle et non pour elle. Elle en tire certes des dividendes, un peu d’apparat et point final. Pas d’opportunités de pouvoir gagner du terrain sur la parcelle de sa marraine. Comme elle refuse à son tour de se voir faire grignoter son espace par des ratatouilles. Pense-t-elle. Bien lotie dans sa tête de large fonctionnariat, de commerçants débutants, de nouveaux portefeuilles, elle fait à son tour graviter à ses alentours pour les mieux pignonnés, des sous-traitants du deuxième cercle de la première classe. Mais en tout et pour tout c’est au nom de cette vaste société que les mentors semblent agir. Dans son intérêt, tiennent-ils à rassurer ou à la rassurer. Mais les guichets de banque, les lots industriels et les passedroits légalisés ont grandement participé à la mutation, parfois contre-nature de l’échelle des valeurs. Il suffit d’un rien pour qu’un rien puisse devenir une somme. C’est tout à fait vrai que le sens des affaires fait partie d’une science bien établie. Mais à voir des affaires se faire sans science des affaires, que faudrait-il déduire, sinon l’escroquerie, la rapine et la diablerie. L’autre, classe dite inferieure n’aspire qu’à garder un sourire, avoir un toit et un lendemain ensoleillé. Cette classe est très abondante, ses membres sont nombreux, elle forme le grand des troupes démographiques qui aspire à une vie heure et sans heurts. Cette belle vie souhaitée est un acte à fabriquer impérativement par le pouvoir. Sa mission est ainsi de rendre heureux, ses administrés. Ce bonheur là, messieurs n’est pas forcement dans l’autoroute malgré ses pistes scabreuses ou dans les centaines de logements denses et manquant de « centralité » mais parfois il se situe tout simplement dans l’égalité devant la loi, le droit pour tous et le devoir à partager. En fin, le peuple aspire à un bonheur constitutionnel, une mutation du régime, un nouveau personnel en charge de lui offrir des sourires, de l’espoir et du bon rêve. Sinon la campagne mourante n’aurait fait qu’allonger davantage la longue nuit qui va encore continuer. 10 Le Quotidien d'Oran Jeudi 10 avril 2014 Où veut-on en arriver ? Quelle est la logique ou quelles sont les logiques qui guident les hommes, quelles logiques guident le monde, je veux bien comprendre, et là je voudrais bien qu'on me parle de ce qui se passe en Algérie, en cette période de campagne électorale. ○ ○ ○ Par Bachir Ben Nadji ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ langue amazigh et les techniques de manipulation et de sabotage, en est venu à mobiliser des enfants et des jeunes pour incendier la Maison de la culture, un joyau ou les bougiotes s'exprimaient et faisaient exprimer leurs talents. A la fin du compte, des dégâts humains et matériels et plus d'une dizaine de milliards partis en fumée, saccagé, pillé et volé par les nouveaux vandales de la démocratie de BHL et compagnie qui règne depuis plusieurs années sur les hordes détruisant tout sur leur passage afin d'instaurer de nouveaux pouvoirs dociles et maniables à volonté, au service de l'oncle Sam et des sionistes racistes. ○ U n nombre indéterminé de candidats s'est présenté à la présidentielle et six ont été acceptés par le Conseil constitutionnel, six pro grammes différents les uns des autres, chacun sa chanson, chacun sa musique. Il y a eu les déçus, parce que leurs dossiers incomplets n'ont pas passé l'étape du Conseil constitutionnel. Il y a eu les boycotteurs qui se sont ligués pour appeler les électeurs et le corps électoral à s'abstenir et les pousser à bouder les urnes le 17 avril prochain. Il y a eu les neutres, il y a eu ceux qui ne disent mot et consentent. Il y a eu ceux qui appellent à une période de transition " douce " ou je ne sais comment la qualifier, il y a eu de longs " courriers " passés à travers les colonnes de la presse nationale et les titres triés sur le volet, il y a eu des entretiens " organisés " de personnalités publiques, hier aux commandes de ce pays, et d'autres ayant fait des carrières dans l'Armée nationale populaire. Il y a eu aussi et comble de l'ironie, une ou des levées de boucliers pour une visite diplomatique, " lue " par certains à leurs guises, et qui en fin de compte n'a été qu'un flop de plus pour eux. Il y a eu ceux qui veulent impliquer l'ANP, elle qui crie sur tout les toits qu'elle est celle de tous les algériens, qu'elle est loin de toutes les accointances, et qu'elle n'en veut pas, et il y a eu et il y a eu ces dernières semaines….une activité intense et des plus chaudes. Et il y a eu des démocrates plus que les autres, des supers, qui se sont opposés à un candidat, le Président de la République briguant un quatrième mandat, il y a eu des manifestations hostiles à l'homme, à son choix personnel, à ses représentants, et j'en passe. Et comme ça on se dit démocrates et respectant les choix démocratiques. Mais, chers lecteurs, le plus grave dans tout ce carnaval que " gère " et mène des éléments formés par des experts israéliens de " freedom house " à Tunis, c'est le dérapage de Bejaia, une ville des hommes, des vrais, ou un groupuscule utilisant la E t là, à travers ces actes répréhensibles, l'on se demande ou veut-on en arriver avec ces comportements de malappris et de voyous d'un autre siècle et d'un autre monde arriéré. Faudrait-il laisser ces gens faire ce qu'ils veulent, faudrait-il les combattre, faudrait-il se taire devant ce qu'ils font et ou ils veulent en venir. Ce sont des questions que l'on se pose tous, et l'on voudrait bien savoir vers quel objectif veulent en arriver ces gens avec pareils comportements. Voudrait-on rééditer octobre 1988 en 2014, voudrait-on revenir à la période sanglante qu'a vécue l'Algérie il n'y a pas si longtemps. Non, les algériens, et tous les algériens, ne les suivront pas avec leurs mots d'ordre creux et leurs velléités destructrices. Si à Bejaïa on a su manipuler, ça ne pourra se faire ailleurs, les algériens sont vaccinés par tant et tant d'évènements douloureux qui ont couté la vie à tant d'hommes, et retardé le pays et son développement de plusieurs années. Mais tout cela a été des enseignements pour que l'on ne tombe pas aussi facilement dans le panneau des fausses " révolutions ", car qui dit révolution dit noblesse de la cause, dit pureté des hommes et des objectifs. On appelle et on crie à tue-tête à la démocratie, on se prend pour démocrates et on agit en nazis et en sionistes en cassant, en brulant, en jetant des pierres et n'importe quels projectiles sur les autres, en crachant sur les autres, en les insultants, en les traitant de tous les noms, est-ce ça la démocratie qu'ils prônent, est-ce ça être démocrate et respecter le choix des autres et les autres. Qu'on ne vienne pas nous chanter la chanson des corrompus, des voleurs, des et des... C 'est à ne rien comprendre ceux qui prétendent vous libérer vous promettent le cauchemar et deviennent des extrémistes bafouant toutes les lois de la logique et de la politique! Et les libertés individuelles et collectives qu'est-ce que vous en faites, serait-ce des slogans creux qu'ils utilisent pour endormir les autres. Ça me rappelle les marches du Fis, les mots d'ordre des barbus qui refusaient pouvoir et vote, voulant instaurer leur propre Califat. Les " fissistes " de 1990 voulaient arriver au pouvoir sans vote, et les prétendus démocrates de 2014 veulent une transition politique par la force, en refusant le droit à un candidat de se présenter à la présidentielle, prétendant son incapacité, alors que c'est eux qui sont dans cette incapacité, en faisant peur à un certain peuple en lui tenant un discours selon lequel si le processus électoral aboutira, il y aura chaos et hécatombe. Incroyable, mais vrai. Au lieu de promettre à ce peuple prospérité et bien-être, on lui promet une nouvelle nuit et un avenir sombre. On lui dit même que l'aisance financière actuelle ne servira à rien. On lui promet même de changer tous les hommes du pouvoir, va-t-on les remplacer par des extraterrestres, propres et n'ayant ni volé, ni corrompu et ni et ni. C'est à peine croyable, mais je dirais qu'à la guerre comme à la guerre et ce sont les arguments les plus plausibles qui tiendront la route, car le faux restera faux jusqu'au bout, et les mercenaires binationaux rejoindront, tout compte fait, leurs bases sous des cieux cléments, là bas en occident et laisseront ce peuple dans ses déboires, mais qui vivra verra. Le 18 avril 2014 n'appartiendra pas à ces gens-la. Le 18 avril appartiendra à l'Algérie, aux algériens et à ceux qui y croient en elle, pas à ceux dont les billets d'avion sont toujours dans leurs poches et les valises toujours prêtes pour le dernier voyage. Et là je vous dirais que même s'il y a un deuxième tour pour cette présidentielle, elle sera celle des algériens et pas celle des mercenaires, qu'ils fassent ce qu'ils fassent, ils n'arriveront jamais aux fins de leurs commanditaires, le peuple est vacciné, ils n'arriveront pas à l'entrainer dans leurs méandres et dans leurs eaux troubles. Les jours qui viennent nous le démontreront sans aucun doute ! Ça c'est pour l'Algérie ou la campagne électorale tire à sa fin tant bien que mal, avec ses évènements positifs et négatifs, avec les grands et petits discours, qu'à cela ne tienne. Outre l'Algérie, le monde connait de nouveaux développements avec ce qui se passe en Ukraine ou les deux Grands du monde, en plus de l'Union européenne essayent chacun d'imposer son plan, et ce qui se passe dans ce pays est très révélatrice pour nous algériens. E t là figurez-vous que le président des USA, M. Barack Obama a condamné " l'entrée " (si cela est vérifiable) des forces russes en Crimée, incroyable mais vrai pour celui qui ne sait pas que les USA ont déplacé leurs armées combien de fois pour entrer en Irak, en Afghanistan et dans tant d'autres pays directement ou indirectement ! Savez-vous que les USA ont bombardé gratuitement le Soudan, participé à la ruine de la Libye et continuent à œuvrer pour détruire la Syrie par groupes terroristes interposés. Sachez aussi que les USA qui ont déstabilisé nombre de pays outre la Libye, la Syrie et j'en passe, continuent leurs œuvres de mauvais augure dans combien d'autres pays en Amérique latine et ailleurs dans le monde en utilisant des BHL qui en existent à outrance et des gens qui crient " barakat ", " pouvoir assassin " et "x et y dégage "! En faisant " dégager " eux qui dérangent leurs maitres et leurs projets maléfiques, les mercenaires des temps nouveaux mettent à la place des hommes, des " hommelettes " maniables qui exécuteront ce que vous voudrez, qui opèreront les changements que les puissants amerlocks et occidentaux dicteront et voudront. Et là, allez-y retrouver le peuple, le peuple moyen, le bas peuple, regardez ce qui se passe non loin de chez nous, juste à côté et au-delà de la mer Méditerranée, dans des pays européens que l'Europe ellemême a abandonnée et laisser leurs peuples pourrir dans la misère. La Grèce en est un exemple édifiant, et ce qui se passe en Espagne, au Portugal, en France, en Italie et un peu partout dans le pourtour méditerranéen et dans plusieurs autres pays sur les plans économique et social doit nous instruire sur les dangers qui guettent notre pays si les mercenaires arriveront à imposer le diktat de ceux qui les utilisent comme porte-voix. Vigilance, vigilance. A bon entendeur salut ! Pourquoi je suis optimiste ? Les spécialistes de la chose géostratégique sont anonymes sur trois dimensions stratégiques avec lesquelles on prédit l’avenir d’un État nation. Je pense qu’ils sont tous réunis dans notre pays : ○ Par Abdellatif Bousenane * ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ 1 La première dimension est géographique : le territoire vaste et diversifié, 2 La deuxième est démographique : la population qui reste constamment jeune et croître d’une manière soutenue, 2 La troisième concerne le sous-sol du pays : les richesses naturelles immenses (les hydrocarbures y compris les énergies non conventionnelles qui classent notre pays parmi les plus grand réserve au monde). A partir de ces potentialités considérables dont jouisse notre pays, il est légitime, ainsi, de croire en l’avenir de cette jeune nation. Mon optimisme est d’ailleurs plus grand, si on lie ce constat avec le contexte international. Dans ce sens, le chamboulement que la géopolitique a connu ces derniers temps permettant ainsi à notre pays une marge de manœuvre et de liberté un peu plus grande, que ce soit au niveau économique ou diplomatique. Le retour en force d’une puissance de l’est, la chine en l’occurrence, qui a transformé d’une manière remarquée la scène internationale surtout dans le champ économique. Les problèmes à répétition entre la Russie et l’occident, qui vont, à mon sens, avec le retour de la chine et l’affaiblissement de l’occident par les crises économique et démographique ainsi que la dépendance énergétique, mettre fin à l’hégémonie occidentale sur le monde. Cela va équilibrer plus au moins les relations internationales et les libères enfin de l’unipolarité. Par conséquent notre pays sera parmi les premiers bénéficiaires de cette situation car, on le sait très bien, l’Algérie est un pays non aligné qu’il a eu beaucoup de problèmes avec l’occident à cause de ses positions fermes et inchangeables sur plusieurs questions internationales ( bases militaires sur son sol, Sahara occidentales, Palestine, « printemps » arabe…etc.). I l y a une autre raison, qui me rend plus optimiste encore et qui se conjugue très bien avec ces trois dimensions stratégiques, c’est les points très positifs que l’Etat algérien a marqué cette dernière décennie sur le chemin du développent. Car, sur le plan macro-économique, on note, avec une grande objectivité, la grande sagesse et prudence dans la démarche économique du pays : payer la dette, mettre des réserves de changes dans des bons de trésors étrangers, investir massivement dans l’in- frastructure de base et soutenir l’agriculture avec un appui sans précèdent au secteur stratégique de l’hydraulique qui a connu une avancée très significative, personne ne peut minimiser le rôle majeur de l’eau dans le développement. Avec cette vision économique, plutôt keynésienne et sans rentrer dans des détails techniques interminables, on a pu relancer, en fait, une grande partie de l’économie. Il reste beaucoup à faire, certes, comme partout dans le monde, mais je pense qu’on a pu bâtir un socle très solide pour accomplir un saut qualitatif dans les années à venir et pourquoi pas rendre l’Algérie un pays émergent, c’est vraiment plausible. Donc, il faut continuer à travailler de plus en plus sur la politique de développement en corrigeant les erreurs et les failles pour, justement, construire d’avantage l’édifice d’un état qui compte dans ce monde si changeant et difficile. O n peut rajouter à mon argumentation optimiste, contrairement à ce qu’on entend ici et là, l’aspect social dans la politique de l’Etat algérien, qui est considéré parmi les plus importants dans les pays du sud. Ainsi, la distribution de la richesse nationale bénéficie à un très grand nombre de la population. Logement sociale, aides aux classes sociales les plus vulnérables, crédit sans intérêt aux jeunes, subventions aux prix des produits de premières nécessités, augmentation des salaires, gratuité de l’éducation et des hôpitaux publics…etc. par conséquent, on a réussit à diminuer les préjudices néfastes du système capitalise mondialisé sur les populations. Cela peut ainsi, non seulement, assurer la paix sociale mais peut mobiliser également une synergie et un dynamisme du capitale humain qui ne peut être que bénéfique. E nfin, les grandes capacités dont l’armée de notre pays disposent aujourd’hui et qui l’ont classée au top 30 des plus puissantes armées du monde selon Global Firepower (GFP). Ce classement reflète, en réalité, le progrès indiscutable de l’armée algérienne sur, au moins, trois dimensions principales : la formation des soldats et leurs nombre, la qualité et quantité des armes achetée et la production militaires, car beaucoup de gens ignorent que notre armée a entamé la production de certains équipements militaires avec ses propre moyens ou avec la coopération étrangère. A partir de tout cela et contrairement aux scénarios prophétiques effrayants que certain « illuminés » nous prédisent, je peux affirmer sans aucun excès d’un sentiment nationaliste déplacé, que l’Algérie est un pays à grand destin. * Docteur en sociologie politique Le Quotidien d'Oran Jeudi 10 avril 2014 11 Qu'est-ce que le bien-être dans l'entendement collectif ! Akraht Yakho! Digoutit! Madarouna Walou! Hadi Mahiche Bled! El Harga Tsalek! Telles sont les expressions les plus courantes du tout nouveau lexique, du regard désespéré, porté par une jeunesse sans repères sur notre société ! N'est-ce pas là le résultat de cette atmosphère de violence des années 90, où ces jeunes de moins de 35 ans aujourd'hui étaient livrés à eux-mêmes, et terrorisés par le discours ambiant de la yadjouz ? ○ ○ Par Abdelkader Khelil * ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ O ui ! Il ne faut pas oublier qu'à cette époque, tout ce qui se rapportait à la vie courante relevait du domaine de l'interdit, y compris les besoins les plus basiques, comme s'instruire, s'émanciper ou goûter au plaisir d'un spectacle ! La frustration cumulée, manifestée par nos jeunes à travers le rêve de cet outre-mer ou d'aucuns pensent assouvir leurs fantasmes, cet ailleurs considéré meilleur que chez soi, quoique nous fassions, comme par complexe d'infériorité, n'est-elle pas, cet effet collatéral d'une déficience culturelle et d'une défaillance de cette école, qu'on n'a pas su réformer dans le sens de la formation à la citoyenneté ? DU CONFLIT GÉNÉRATIONNEL ! ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ N'est- ce pas aussi, cette négation de tout ce qui vient de cette génération d'adultes qui dans sa dimension dirigeante, est soupçonnée d'agir et d'activer dans son seul intérêt, comme si elle était de facto, la seule détentrice de la légitimité qui l'autorise à gérer sans partage, ce pays qu'elle dit avoir libéré ? C'est ainsi que pense la majorité de nos jeunes ! Mais quoiqu'il en soit, cette dichotomie générationnelle qui renvoie au besoin de plus de libertés et d'autonomie de penser dans une ère nouvelle, a induit une sorte de cassure dans l'élan libérateur de notre peuple, qui aurait du avoir pour objectif premier, la construction d'un idéal collectif autour d'un projet de société, fait de bien être global, durable pour tous et sans exclusive ! C'est certainement ce manque de lisibilité, que nos jeunes reprochent à leurs ainés, par défaut de communication ! Ils cherchent à savoir en quelque sorte, s'il y a un avenir possible pour eux en Algérie, ce qui est en soi, un questionnement tout à fait légitime ! Pour ce qui nous concerne, nous la génération de l'indépendance, dite " ringarde ", il est injuste de considérer que le malaise de notre société est à attribuer à la responsabilité exclusive de nos " vieux ", toutes catégories confondues ! Le respect que nous vouons aux " cheveux blancs " n'autorise à ce titre, aucun écart ! Pour s'en convaincre, il me vient à l'esprit, l'ouvrage " des noms et des lieux " et cet autre livre sur " l'État-Nation " tous deux écrits par Mostafa LACHERAF, ce révolutionnaire qui n'est malheureusement plus de ce monde, et dont l'Algérie doit être fière, comme pour bien d'autres gestionnaires, commis de l'Etat de cette même génération et celle d'après, pour lesquels notre ingratitude collective reste avare en hommages ! C'est là, une autre perte de valeurs et de repères, qu'il faudra bien reconquérir un jour, quand l'Algérie sera enfin apaisée ! Oui ! Ce Ministre émérite, savait trouver le temps pour lire et pour écrire, en même temps qu'il gérait avec dextérité et parfaite maîtrise, le secteur sensible de l'éducation qui lui a été confié, convaincu qu'il était, sur le chemin qui mène à l'émancipation de toute société, passe par l'école de la citoyenneté. C'est sa droiture, son sérieux et son abnégation dans le travail bien accompli, qui l'ont fait démissionner, lui l'illustre philosophe, à partir du moment où il fût empêché de poursuivre correctement sa mission de restauration de l'édifice éducationnel, à hauteur des exigences d'une société moderne, ancrée dans son authenticité ! Alors, il prit vacance de l'État et le train de son école qu'on a fait dérailler, s'est mis sur une autre voie, celle dite de la " régression féconde ", dont les " répliques sismiques " se font encore sentir, aujourd'hui ! Oui ! Le malaise de notre jeunesse n'est pas totalement corrélé à l'attitude des vieux comme on dit ! Il est plus en rapport avec cette absence d'affirmation identitaire de notre société, qui tel un produit anodin, reste sans marque déposée ni label. De toute évidence, il est à croire que la détermination n'est pas une constante chez nous ! Il faut dire, que la valse à deux ou trois temps pratiqué, de compromission en compromission, ne nous a pas été tout à fait salutaire, car à trop vouloir regarder dans le rétroviseur, on fini par rentrer dans le décor, pour peu qu'on soit quelque peu distrait! Il faut aussi faire observer, qu'à trop vouloir arrondir les angles, l'on s'y perd dans le chemin sinueux qui mène au compromis. Alors ! Il nous arrive certaines fois d'avancer, mais bien souvent de reculer ! Notre société pati- ne et la visibilité de l'horizon reste au stade de ce " bulletin météo " du pas tout à fait clair, sans pour autant être franchement obscur. Nous sommes en quelque sorte, dans cet état médian, qui crée bien évidemment, une sorte de turbulence et de malaise social, face à l'incertitude du lendemain. C'est bien cela qui inquiète nos concitoyens et tout particulièrement notre jeunesse, dont le rêve du bienêtre in situ semble relever pour elle, du domaine de l'aléatoire ! Rien n'est moins sûr ! Tout est possible chez les gens qui savent se dévouer au bienêtre de leurs concitoyens, sans calcul autre, que le plaisir d'être au service de la chose publique, cette éthique de nature à estomper, voire d'effacer les effets pervers nés de relations conflictuelles entre générations. Mais c'est quoi au juste le bien-être ! Comment peut-il s'apprécier ! Comment est-il perçu d'une société à une autre ! Tout cela pour dire, que même si nous devons avoir notre propre grille de lecture de cet idéal auquel tout un chacun aspire, il n'est pas sans intérêt de voir comment il est perçu par les autres et quels sont ceux qui peuvent s'en prévaloir ! LA RÉFÉRENCE DU BIEN-ÊTRE NORDIQUE ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ De par le monde, les pays scandinaves que sont : la Suède, la Norvège, le Danemark, la Finlande et l'Islande, sont toujours classés premiers en termes de qualité de vie et leurs taux de chômage sont les plus bas, par rapport à la moyenne européenne. Oui ! La zone nordique est considérée depuis bien longtemps, comme étant cette " oasis de bien-être ". C'est ainsi que quand ce n'est pas la Norvège et l'Islande qui tiennent le haut du classement par rapport à l'indice de développement humain (IDH), c'est la Suède qui caracole en tête du " bonheur mondial ", suivie par la Norvège, alors que l'Islande et la Finlande sont plébiscités à l'échelle mondiale, comme pays les moins corrompus de la planète. Si nous essayons de décrypter le bonheur scandinave, l'on s'aperçoit que cela tient au civisme, à la gouvernance des affaires publiques et au système d'aides sociales qui protège les individus en répondant à leurs besoins en logements, en éducation et à la prise en charge des handicapés et de la petite enfance. En plus, ces pays ont adopté un mode de vie assez sain. Ils font appel pour leurs déplacements, dans une large proportion, au mode de transport collectif et utilisent souvent le vélo. Ces descendants des vikings font mieux que tous les autres pays, en termes d'efforts écologiques (recyclage des déchets, utilisation des énergies renouvelables) et leur mode de vie trouve ses origines dans l'attachement qu'ils ont à l'environnement. Dans ces pays, la vie publique a aussi un rôle primordial dans ce " bien-être scandinave ", dès lors que la confiance est instaurée entre le peuple et les dirigeants des pays. Elle est basée sur la transparence dans la gestion des deniers publics et chaque citoyen a le droit de demander des comptes à toute institution étatique et aux collectivités locales. C'est pourquoi, quand des scandales éclatent, ce qui peut arriver même chez ces gens adeptes de la civilité et du respect de la chose publique, les responsables n'ont pour choix, que la démission. Voilà un beau geste dont il faudra bien s'en inspirer, si l'on veut instaurer chez nous, l'autorité morale de l'État ! C'est à partir de cet état d'esprit, qu'au fil du temps, les Suédois et dans la foulée, les Nordiques d'une manière générale ont réussi à se convaincre et à convaincre le reste du monde qu'ils étaient dépositaires du " mètre étalon " du bien-être social. Ce qui est extraordinaire chez ces gens du Nord, c'est que le sentiment collectif d'un avenir partagé, toujours meilleur, tient au fait que la société est réellement ancrée dans l'entente générale, qui fait sa cohésion et préserve ses valeurs. L'INDICE DE PROSPÉRITÉ ET DE BIEN-ÊTRE ! ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ L'indice de prospérité et de bien-être établi en 2013 par Legatum Institute basé à Londres, tient compte des performances économiques, de la gouvernance, de l'entreprenariat, des opportunités d'affaires, de l'éducation, de la lutte contre la corruption, de la santé, des libertés individuelles, de la sécurité et du capital social. Dans le classement des pays arabes, selon cet indice, les Emirats Arabes Unis arrivent en tête, suivis du Koweït, de l'Arabie Saoudite, du Maroc, de la Jordanie, de la Tunisie, de l'Algérie et de l'Egypte. Sur le plan mondial, l'Algérie occupe la 99ème place sur un total de 142 pays. Les Emirats Arabes Unis se classent à la 28ème place et mènent le peloton arabe, devant le Koweït (33ème), l'Arabie Saoudite (50ème), le Royaume Hachémite (88ème), la Tunisie (91ème), l'Algérie (99ème), l'Egypte (106ème) et la Mauritanie (125ème). La Norvège arrive bien évidemment en tête du classement mondial pour la cinquième année consécutive, suivie par la Suisse, la Nouvelle Zélande et le Danemark. Sur la base de ce classement, l'on s'aperçoit que notre pays qui a consenti d'énormes efforts au plan social ne mérite pas cette position peu enviable dans le classement mondial et encore moins, dans celui des pays arabes où, il doit être plutôt dans le peloton de tête ! En effet, l'on ne peut pas croire que des pays à faibles revenus font mieux que l'Algérie, qui pourtant a consenti plus d'efforts qu'eux tous réunis, tout au moins en matière de logement, d'énergie et de développement humain où son indice (0.72) est supérieur par exemple, à celui de la Tunisie (0.71), de la Jordanie (0.70) et du Maroc (0.59). Alors ! L'explication est certainement à rechercher ailleurs, comme dans cette prédisposition à plus d'ouverture au monde des affaires et dans l'émission de signaux forts au plan de la gouvernance et de la lutte contre la corruption, pour lesquelles, il est vrai, nous n'arrivons pas à donner suffisamment de lisibilité, à ceux qui nous observent, nous jugent et nous classent, selon leurs propres standards d'appréciation. Quoiqu'il en soit, ce classement à caractère indicatif, qui peut paraître subjectif, ne doit pas nous faire perdre de vue l'essentiel, à savoir que notre pays a tous les moyens pour être tiré vers le haut ! LE BIEN-ÊTRE SOCIAL MADE IN ALGÉRIA ! ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ À bien y réfléchir, au-delà des besoins sociaux, ce dénominateur commun à tous les individus quelque soient leurs origines, le bien-être est plus une prédisposition de l'esprit, ou tout un chacun peut se sentir bien dans sa peau comme on dit, sans avoir à courir derrière des choses factices qui renvoient à une forme de mimétisme à caractère artificiel. Il ne relève donc pas de la seule responsabilité de l'État, même si les pouvoirs publics sont interpellés par rapport à la couverture des besoins basiques des citoyens, objectif largement atteint. Nous pouvons même dire, sans choquer personne, que cette Algérie qui ne compte pas ses " sous " quand il s'agit de soulager la mal-vie et la détresse de sa population, est à considérer comme la " championne du social " ! C'est là sans doute, un élément de fierté nationale, même s'il faut songer à revisiter l'action de l'Etat providence ! Chacun de nous pourra apprécier à sa manière ! Par contre, la où l'Etat prête le flanc à la contestation populaire et au discrédit des institutions internationales, c'est dans ses pratiques de gestion des affaires publiques, qui restent marquées par un déficit de gouvernance et de communication, un manque de transparence et une attitude laxiste, par rapport aux scandales liés à la corruption. C'est à ces niveaux, qu'il est attendu plus de détermination et moins de complaisance ! Le citoyen est aussi, cette autre partie prenante qui a sa part de responsabilité ! Oui ! Il est trop facile de dire que les autres n'ont rien fait pour nous, quand nous mêmes nous ne faisons rien pour rendre quelque peu, notre vie agréable. Le bienêtre, c'est aussi ces choses simples qui nous rattachent au bonheur de cette vie agréable faite : d'une sécurité retrouvée à l'échelle nationale qui incite au voyage et à la découverte de notre si beau pays, de villes à visage humain disposant de toutes les commodités, sans stress ni pollution et où il fait bon vivre, de convivialité partagée à l'échelle d'une communauté de quartier, d'une diversité culturelle, architecturale et artistique, d'une vie de nuit et d'un accès à la nature, de solidarité et de regard magnanime en direction des humbles, de tolérance et de prédisposition citoyenne. C'est à travers l'esprit civique que sont interpellés les citoyens ! Cela est en rapport avec la culture et l'éducation, c'est à dire avec cette symbiose qu'il convient d'établir au sein du couple : famille-école, d'où la nécessité impérative de restauration du système éducatif et celui de la formation professionnelle qui doit anticiper sur l'échec scolaire, en offrant aux jeunes de nouvelles formes d'insertion qui soient plus attractives. C'est là, une toute première priorité à inscrire dans le prochain quinquennat, dans la mesure où la question de l'emploi doit se poser plus en termes d'égalité des chances, autrement dit d'accéder à un métier, que d'octroi de crédits au profit de jeunes ne disposant d'aucun savoirfaire. Indépendamment du rôle que doivent jouer les citoyens, l'implication des pouvoirs publics sur plusieurs fronts, de la vie économique, sociale et culturelle, suppose bien évidemment, une mobilisation de toute la ressource humaine, y compris celle mise en retraite prématurément, ou négligée, qui doit être non seulement réhabilitée, mais aussi, constamment sollicitée par notamment, les collectivités territoriales. C'est là, une nécessité absolue. A défaut de cela, il est à craindre que nous soyons condamnés " à boire notre vin jusqu'à la lie ", comme dit le proverbe ! Il faut qu'on puisse sortir rapidement de ce complexe qui nous hante et nous habite et qui consiste à souligner les performances des autres, commeci par dépit, nous soyons arrivés à cette conclusion : qu'il n'y a rien à faire chez nous, comme si nous étions démunis de créativité, sans talent, son savoir-faire et sans ambition ! Cette attitude défaitiste qui porte atteinte au moral de toute une nation, nous fait courir vers les autres, dans cette quête de bien-être, le temps d'un voyage, comme pour se rappeler qu'on a les mêmes besoins de vie agréable. Mais jusqu'à quand devrions-nous rester dans cette situation de peuple " aliéné " sur la culture des autres ? Le bien-être peut être aussi personnalisé à travers la beauté des paysages où les gens font aussi de chaque endroit, un lieu spécial à y vivre et de ses référents sociaux tels : l'Ourit, Lalla Setti, le Mausolée de Sidi Boumediène et les grottes d'Ain Fezza, pour les Tlemcéniens, le Mémorial de l'Émir Abdelkader, Bouhanifia et le Mausolée de Sidi Kada, pour les Mascariens, le Mausolée de Sidi Lakhdar Benkhlouf et la Salamandre pour les Mostaganémois, Béni-Haoua et les plages paradisiaques pour les habitants de Ténès et de Chlef, Chréa et les gorges de la Chiffa par les Blidéens, la Casbah, le jardin d'essai, le mausolée de Sidi Abderrahmane, Notre Dame d'Afrique, le bastion 23 et l'Amirauté pour les Algérois, le Tombeau de la Chrétienne et les ruines romaines pour les habitants de Tipaza et de Cherchell, les villages typiques et solidaires de la convivialité et de la touisa, Sidi Beloua, et l'atmosphère de sérénité du Djurdjura, pour les gens de la grande Kabylie, Yama Gouraya, la Casbah pour les Bédjaouis, Ain el Fouara et le festival de Djemila pour les Sétifiens, les Grottes Merveilleuses et la Côte turquoise pour les Jijelis, le Pont suspendu, Sidi Rached et Djebel Ouahch pour les Constantinois, Stora et les plages de Collo pour les Skikdis, les ruines Romaines et les Thermes pour les Guelmis et les habitants de Souk-Ahras, le Tombeau de Massinissa et le Festival de Timgad pour les Batnéens, le Mausolée de Sidi Okba et les gorges d'El Kantara pour les Biskris, la Basilique de Saint Augustin, Séraidi et le Parc National pour les Annabis et les habitants d'El-Kala, les Fantasias et les Waadates pour les gens des Hauts-Plateaux, les Festivités du Maoussem Annabaoui pour les gens du Touat-Gourara et de la Saoura, le Ksar de Béni Izguen et la palmeraie pour les Mozabites, l'Assekrem et son coucher de soleil et le refuge du père Foucault pour les Touaregus et bien d'autres lieux et rituels aussi merveilleux et riches les uns que les autres, dans cette si belle Algérie, " carte postale " des noms et des lieux, ici évoqués. Oui ! Chacun a sa propre évaluation du bonheur ! Les gens heureux sont connectés à leurs familles, leurs voisins et leurs communautés ! Les gens heureux savent serrer les dents face à l'adversité, pour avoir compris que la vie ne peut pas être un long fleuve tranquille ! Les gens heureux sont ceux qui ne permettent pas qu'un problème dans un domaine précis ne vienne contaminer le reste de leur existence ! Les gens heureux savent que c'est bien de faire le bien et sont disposés à aider les autres ! Tout ceci pour dire, que dans le bonheur qui habite le cœur, les richesses n'occupent qu'une petite part de l'équation ! Alors ! Pourquoi ne serionsnous pas heureux, sans chercher à courir partager le bonheur des autres ! Oui le bonheur in situ est possible ! Il faut juste avoir la volonté collective d'y croire pour le construire ! * Professeur 12 Le Quotidien d'Oran Jeudi 10 avril 2014 La dimension régionale de l’aménagement du territoire : l’exemple de l’écosystème saharien ○ ○ ○ Par Nadir Marouf * ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ L ’exemple saharien n’est pas présen té ici comme un cas d’espèce, mais un espace tout à fait représenta tif du reste des régions du pays et donc justiciable de méthodo logie d’approches comparables en dépit des singularités régionales. ○ ○ ELÉMENTS DE RÉFLEXION POUR UNE MÉTHODOLOGIE DE L’AMÉNAGEMENT RÉGIONAL ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ L’idée d’aménagement du territoire est née, en Europe d’abord, pour répondre aux contraintes de l’urbanisation et aux goulots d’étranglement sousjacents. Dans les pays du Tiers-Monde, cette idée est reprise dans une perspective souvent «prospective». Empruntant aux anciennes métropoles coloniales leurs méthodes, les pratiques d’aménagement résultent très souvent, à la fois d’une vision futuriste de l’avenir (mais sans effets réels en raison des contraintes financières et techniques ainsi que de la non-finalisation des projets) et de la pression démographique exercée sur les villes avec, pour corollaire, la désaffection agricole. L’Algérie est tout à fait représentative du caractère à la fois prospectif et volontariste (mais non toujours opérationnel du projet global d’aménagement), d’une part, et défensif, d’autre part, face à l’imminence des dysfonctionnements en matière de répartition des ressources disponibles et des hommes aux prises à une croissante mobilité. C’est pourquoi le projet futuriste a du mal à s’enclencher en raison des défis qui s’adressent au planificateur appelé de ce fait à répondre au cas par cas. Cette situation peut, dans certains cas, déboucher sur des dispositifs qui, sous la pression des événements, sont susceptibles de mettre en péril l’équilibre d’une région appelée à compenser les déficits ou les distorsions patentes dans une autre. C’est pourquoi l’aménagement régional doit être à la fois l’émanation de la base, c’est-à-dire celle des composantes politiques, administratives et sociales de la région, d’une part, ainsi que du sommet d’autre part, dans la mesure où l’arbitrage des équilibres inter-régionaux, notamment la division des vocations respectives, relève des fonctions régaliennes de l’Etat. Cette double perspective évite, d’un côté tout risque de distorsion pouvant provenir d’une vision lointaine des problèmes, et de l’autre tout glissement corporatiste. En effet, une sereine intelligence de l’inter-régionalité doit résulter des données physico-géographiques, historico-culturelles mais aussi stratégiques et volontaristes. Définir la régionalité, c’est aller à l’encontre d’une bureaucratisation des décisions d’une part, et du régionalisme fondé sur les attaches ethno-culturelles de l’autre, c’est mettre dos à dos l’arbitraire du prince et le népotisme. Il ressort de ces remarques préalables que, d’un côté, la régionalité est une catégorie fondamentale pour le développement dans un pays aussi vaste et aussi diversifié que l’Algérie, et que, de l’autre, cette régionalité signifie à la fois la prise en compte des potentialités de tout ordre et de toute nature dans leur appréciation quantitative et qualitative en collaboration avec la base, et l’existence d’un partenariat représentatif de la société civile, au travers des associations notamment. En définitive, la fonction régalienne de l’Etat et la fonction citoyenne de la région ne sont nullement opposables. Bien au contraire, les régulations dont leur articulation dynamique est porteuse ne peuvent être, à l’avenir, qu’un garant à la fois du développement et de la démocratie, l’un ne pouvant se faire sans l’autre. Partant de cette philosophie générale de l’action, on peut en déduire la problématique que pose la recherche sur les écosystèmes désertiques. PERSPECTIVES SAHARIENNES : QUELQUES PROBLÈMES DE MÉTHODE ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ Les recherches sur le monde agricole contemporain en milieu désertique ou semi-désertiques sont immenses, riches en qualité et fort variées. Le paradoxe de ces recherches est qu’elles ont le défaut de leurs qualités : portées par un souci de concision pour éclairer le décideur en développement rural ou en aménagement régional, le caractère monographique de ces recherches, forcément localisées, n’a pas toujours facilité les synthèses comparatives ou typologiques. Ce handicap vient sans doute d’une tradition en matière de recherche où le sens pratique, voire académique n’est plus hérité de la géographie humaine de la première moitié du 20ème siècle (Maximilien Sorre, Demangeon… pour ce qui est de la France). La quête de pragmatisme, qui a pu se manifes- A l’heure où les prétendants à la magistrature suprême de notre pays prônent la révision de la Constitution, et dont on peut discerner ici ou là quelque allusion à la question territoriale, il n’est pas inutile de réfléchir sur le paradigme régional, pluridisciplinaire à l’évidence, dans la mesure où il articule tout à la fois les données techniques et administratives du découpage, les données historiques, culturelles et politiques de leur refondation (le workshop organisé actuellement par El-Watan sur le M’zab en constitue une excellente initiative), et les données socio-économiques qui se posent au planificateur national. In fine, ce papier aura contribué, je l’espère, à concourir à cette réflexion. ter pour conforter aussi bien la recherche fondamentale que celle empirique liée à l’action, pour salutaire qu’elle a pu être, n’en est pas moins tributaire aujourd’hui d’une vision holiste de l’écodéveloppement. Cette vision exige que soit prise en compte une échelle de temps (horizon d’attente) et d’espace plus large, susceptible de donner une réponse en termes de système. Ce concept se construit au carrefour de trois sous-systèmes ou niveaux de rationalité : 1- La rationalité locale fondée sur l’expérience, la mémoire collective et l’habitus du groupe, souvent aux prises avec les politiques volontaristes suscitées par l’entreprise privée ou par l’Etat, et s’instaurant de façon contingente, conjoncturelle et sous le coup d’incitations exogènes ou d’injonctions politiques subordonnant l’œuvre locale à des finalités extérieures à la collectivité considérée. 2- La rationalité régionale se superposant aux cadres administratifs du découpage territorial, donc aux logiques de décision, et obéissant à la fois aux contraintes objectives telles que définies par l’expertise officielle, et par des motivations institutionnelles de légitimation. 3- La rationalité nationale qui n’est que l’interface ou la modalité géopolitique de prise en compte d’une rationalité centrale, à l’échelle mondiale. La rationalité nationale reproduit cette dernière, sinon la réfracte, à des degrés variables suivant les rapports de force au niveau de l’Etat, et suivant la capacité de négociation critique au niveau des composantes de la nation, ou de la capacité contractuelle de la société civile. Les trois niveaux de rationalité ne convergent pas, tant s’en faut, car ils répondent à des contraintes et à des objectifs différents. La convergence éventuelle entre ces trois niveaux peut découler d’un artefact où la prégnance du leadership traditionnel et socialisé comme tel s’incarne dans les personnages ubiquitaires, c’est-à-dire représentés aux trois niveaux. Quelle que soit la configuration des fonctionnements sociétaux, la question de la recherche-action s’inscrivant dans le précarré du pragmatisme ne peut faire l’économie de la réflexion sur l’articulation entre ces trois niveaux. A défaut d’y trouver systématiquement une réponse, elle constitue pour le moins une démarche méthodologiquement plus fiable, dans la mesure où elle consiste à approfondir l’analyse et à poser plus correctement les paramètres de l’action à envisager. Cependant, cette profession de foi du parfait chercheur n’est pas toujours aisée à appliquer. D’abord la recherche-action ne s’arrête pas au monde universitaire et scientifique. Elle est de plus en plus le fait d’institutions spécialisées, et fonctionnant sous le modèle de la prestation de service financée en grande partie sur base de convention et de contrat : elles sont tenues de répondre à la question posée par le maître d’œuvre. Une autre question rend également difficile l’exercice de la recherche telle que postulée plus haut : pour que la rationalité locale soit fondée, encore faut-il qu’on ait affaire à un établissement humain enraciné dans un territoire et ayant produit une mémoire et une superstructure normative exprimant les rapports du groupe avec le substrat foncier d’une part, et les rapports à l’intérieur du groupe lui-même d’autre part. On ne peut pas mettre sur le même plan, par exemple, des espaces désertiques mis en valeur en ex nihilo, avec l’appui de capitaux extra-nationaux, dans le cadre d’une politique volontariste de l’Etat allant jusqu’à transférer les populations « paysannes », fussent-elles étrangères à la localité, voire au pays de résidence d’une part, et les écosystèmes oasiens qui abritent pour le meilleur et pour le pire, des communautés de base séculaires faisant partie du paysage culturel du pays auquel elles appartiennent. La recherche-action n’aura pas la même signification, ni les mêmes enjeux, et encore moins les mêmes pesanteurs sociologiques dans l’appréciation des projets, suivant qu’il s’agit de l’un ou de l’autre cas de figure. Un regard plus précis de l’écosystème saharien des oasis occidentales, permettra de situer, à grands traits, le débat pour ce qui est de ce milieu spécifique et de cette région particulière. Mais il s’agit bien plus que l’évidence, d’une spécificité et d’une particularité de l’histoire sociale concrète de cette région par rapport à d’autres ayant les mêmes caractéristiques phyto- géographiques, voire le même tissu social. Le discriminant n’est pas celui de l’historicité ni du déterminisme morphologique, il repose tout simplement sur des combinaisons, éventuellement différentes, entre rationalités locales, régionales et nationales, voire internationales, et de façon plus concrète, sur des destins historiques différents. HISTORICITÉ OASIENNE ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ L’écosystème oasien est souvent décrit comme une infrastructure de services appelée à servir de relais à l’économie caravanière, à l’instar des motels qui sillonnent aujourd’hui les autoroutes occidentales. Cette vision moniste est erronée. Certes, le commerce transsaharien des groupes caravaniers s’est superposé à ces espaces de vie en les régentant bien souvent, ce qui nous éloigne d’une vision idyllique de la convivialité entre nomades et sédentaires des Ksour. Par ailleurs, la vocation agricole stricto sensu de la région est tout à fait indépendante de sa vocation hospitalière, même si la rationalité marchande et les alliances tissées au cours des siècles entre tribus nomades et pouvoirs dynastiques des métropoles du Maghreb a pu apparaître comme étant dominante au regard tout au moins de l’histoire. Il faut tout de même rappeler que les communautés paysannes des Ksour ont subi la même exaction fiscale de la part de l’acteur nomade et de celle du pouvoir central. Cette double sujétion séculaire de la communauté Ksourienne (tous statuts confondus), est une donnée importante car elle a marqué tant le paysage foncier que sociologique de la région. La culture de l’hospitalité confine aussi à celle de la soumission façonnée par l’obligeance aux ordres éminents. C’est pourquoi les rapports qu’entretient aujourd’hui le décideur lointain (et ses subordonnés locaux délégués aux différentes tâches) avec les populations locales, peuvent être sujets à confusion, voire alourdir les sujétions du passé, si l’on ne tient pas compte de ces réalités. Un deuxième aspect de l’histoire sociale, non négligeable, c’est le caractère servile du travail fondé sur le droit éminent des notables tenant leur noblesse soit d’un artifice lignager les faisant appeler « chorfa », soit d’une construction segmentaire locale fondée sur l’ancêtre éponyme et les faisant appeler « m’rabtîn ». Cela signifiait en clair qu’en dehors des deux notabilités concurrentes auxquelles ce sont joints d’anciens nomades sédentaires, appelés « arabes » pour désigner le statut de « roturiers », tout le reste de la population était soumis soit au servage (haratîn), soit au statut d’esclave (« ‘abd » ou « iklân » en milieu touareg). BILAN CONTEMPORAIN ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ Ce statu quo n’a que faiblement évolué : d’abord au début du siècle, à la faveur de la ruine des propriétaires (contraints de payer l’impôt « per capita » à l’administration coloniale) et aspirant à racheter quelques droits d’eau après une carrière salariale épisodique – notamment dans l’armée – ensuite, depuis l’indépendance, à la faveur de la Révolution Agraire, et surtout des programmes spéciaux et des mesures de décentralisation subséquentes, le tout s’étant traduit par une appel de main-d’œuvre drastique. Ainsi, la salarisation à grands pas, tout au moins à partir du premier plan quadriennal, a donné l’occasion aux fellahs (notamment les haratîn) de s’engager dans le secteur du bâtiment et progressivement dans les services. Cette situation donne lieu à une réalité pour le moins paradoxale car elle permet d’espérer en même temps qu’elle inquiète. En effet, le désenclavement des Ksour et, conséquemment, la scolarisation, ont donné l’occasion aux couches défavorisées d’aspirer à une activité urbaine. Le phénomène d’urbanisation et la tertiairisation des emplois relativement importante qu’elle charrie, constituent un facteur d’abandon de la palmeraie, ce qui est, d’un côté, porteur d’espoir pour ceux qui y voient le moyen de rompre avec un joug féodal séculaire, et de l’autre, le facteur de désaffection hydro-agricole, dans la mesure ou la prédation de l’homme, ici, se fait par atrophie, c’està-dire par sa défection et sa capitulation même devant les tâches de restauration, de barrage « afreg » contre la dune, et de curage des foggara, grâce auxquelles l’écosystème oasien a pu connaître un équilibre et une pérennité relatifs. A ce facteur de recul des cultures par désaffection de la main-d’œuvre, s’ajoute, depuis les années 1980, l’exploitation irrationnelle des nappes par les forages puissants devant alimenter les nouveaux périmètres de mise en valeur. La perspective offerte aux investisseurs nationaux de mettre en valeur des terres ex nihilo n’appelle pas de remarques au niveau du principe. Mais le caractère quelquefois improvisé des démarches a pu donner lieu, au terme des trente dernières années d’expérience en la matière, à une série d’aberrations dont les principales sont : a – L’affaiblissement accéléré des nappes de faible profondeur alimentant les foggara, et donc le rétrécissement consécutif des surfaces cultivables ainsi que le dessèchement des palmiers. b – L’impossible concurrence sur les marchés tant locaux que nationaux pour ceux, parmi les fellahs, qui aspirent à se placer dans une logique de petite production marchande. La conséquence de ce phénomène, que l’Algérie avait connu au début de la colonisation sur les grandes plaines du Tell, c’est la prolétarisation du petit fellah se mettant au service des propriétaires des grands périmètres. La prolétarisation en soi est peut-être un mal nécessaire, mais la question fondamentale est que le nouvel investisseur n’est pas sûr de s’implanter durablement dans la région, ce qui renvoie à une troisième aberration. c – Parmi les investisseurs, la majorité ne sont pas issus de la région ; cela peut les conduire à une attitude prédatrice de la pratique agricole. Face à la remontée des sels, par exemple pour laquelle les solutions appropriées existent à l’échelle des terroirs, mais sur laquelle on n’a pas encore trouvé de solutions à l’échelle des grandes surfaces, on peut être enclin en effet à abandonner l’agriculture sur une appréciation strictement marchande du coût de restauration des sols (cela est d’ailleurs confirmé par le nombre de désistements et d’abandons des nouvelles exploitations). Par ailleurs, les périmètres de mise en valeur ne font pas l’objet d’un cahier des charges précis ; ce qui a permis de se limiter aux seuls forages, aux équipements modernes d’irrigation avec ou sans clôture en dur. Les sols ainsi dégarnis et manquant d’un régulateur thermique essentiel que constitue le palmier-dattier entraînent une surutilisation de l’eau pour compenser l’évaporation, ce qui dénote – comme il a été signalé plus haut – une attitude prédatrice vis-à-vis du milieu et présuppose pour le moins une gestion à court terme et permissive d’abandon, le cas échéant. La palmeraie, ayant été de tout temps un indice majeur d’établissement humain durable, est en même temps propice à l’habitat « in situ », conformément à la trilogie séculaire que constitue la synergie entre la tenure, le palmier et le cadre de vie. La dissociation entre ces trois éléments ne peut être, en revanche, qu’un indicateur de précarité dans la vision des investisseurs concernés. d – A la précarité prévisible du mode d’établissement humain s’ajoute la faible part de réinvestissement local des plus-values réalisées. En effet, les retombées sur la région, tant en termes de richesse qu’en termes d’emploi, ne sont pas sensibles, en raison du transfert de valeur vers d’autres régions, ce qui ajoute au dysfonctionnement inter-régional déjà patent et auquel le projet initial de mise en valeur était censé apporter remède. C’est pourquoi, en attendant que les vocations régionales soient précisées dans un cadre légal d’orientation foncière et de schémas directeurs pour celle du Touat-Gourara-Tidikelt, il convient, à titre conservatoire, de prendre un certain nombre de dispositions dont l’urgence peut être hiérarchisée suivant les possibilités d’intervention et les moyens de les mettre en œuvre.* *Universitaire * Un rapport circonstancié préconisant des mesures conservatoires fait partie d'une publication ultérieure, dans le cadre du projet de création de la Maison des Sciences de l'Homme au sein de l'université Abou Bekr Belkaid (Tlemcen). C O M M U N I C AT I O N Le Quotidien d'Oran Jeudi 10 avril 2014 13 14 Le Quotidien d'Oran Jeudi 10 avril 2014 Je dois vous dire que je ne vous connais pas vraiment et je ne peux pas faire le bilan de votre parcours, ni ici en Algérie ni en Suisse. Lettre à Monsieur Ali Benouari ○ ○ ○ ○ ○ Par Amar Ingrachen* ○ ○ ○ C ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ e n'est d'ailleurs pas mon objectif tant il est vrai que, à mon avis, les bilans doi vent être faits en public et soumis, nécessairement, au verdict des citoyennes et des citoyens. Je dois tout simplement vous dire que les positions que vous avez prises depuis quelques mois m'interpellent, en tant que citoyen algérien, à plus d'un titre. Après une absence de plusieurs années, vous qui aviez occupé de hautes responsabilités dans les institutions de l'Etat algérien, vous êtes rentré en Algérie pour vous porter candidat à la candidature aux élections présidentielles du 17 avril 2014. Au cours de votre exil suisse, vous vous êtes enrôlé dans un parti politique et vous en êtes même devenu une vedette à un moment donné. Certes, vous avez intégré ce parti, le Parti Radical de Cologny en l'occurrence, parce qu'il répond, dans le contexte suisse, à vos visions et convictions libérales. Mais, vous n'avez pas hésité à le quitter en l''accusant d'être " islamophobe " pour rejoindre un autre, le Parti Libéral Radical dont vous n'êtes plus, naturellement, membre. Vous avez même crée, en Suisse, l'Association suisse des Musulmans pour la Laïcité (ASML). Il faut dire que vous avez mis beaucoup de temps pour faire votre choix de l'Algérie - en matière d'engagement politique bien entendu-, mais, comme la gestion du temps obéit à des critères souvent irrationnels, je me contenterai de reprendre à mon compte un vieil adage : mieux vaut tard que jamais. En Algérie, faut-il le rappeler, celle-ci que vous aspirez à présider, vous n'avez jamais appartenu à un parti politique. De prime abord, cela peut sembler compréhensible puisque, en plus de la culture politique algérienne basé essentiellement sur la prééminence du chef, les visions et les approches politiques de nos partis sont souvent illisibles à tel point qu'il est pénible, même pour les analystes les plus fins, de faire la distinction entre tel et tel autre parti autrement qu'à travers leurs dénominations. Ceci, et je vais être parfaitement d'accord avec vous, est une très bonne raison pour ne pas prendre au sérieux le paysage politique national. Néanmoins, le peuple algérien auquel j'appartiens ne se souvient nullement d'une position prise par Monsieur Ali Benouari en sa faveur, en faveur de la démocratie ou en faveur de l'Algérie d'une façon générale, au cours de ces vingt dernières années. Votre retour au bercail relève-t-il, pour ainsi dire, d'un mea culpa à l'adresse des Algériennes et des Algériens? Je ne saurais le dire. Néanmoins une analyse sérieuse de votre démarche politique depuis que vous êtes rentré au pays m'en donne une image absolument incohérente. D'abord, vous avez décidé individuellement, ou peut-être avec le concours de quelques uns de vos proches collaborateurs, de vous porter candidat à la candidature aux élections présidentielles de 2014. Si votre décision est fondée du point de vue de la loi, il n'en demeure pas moins que, moralement, elle relève d'un mépris actif pour l'activité militante à laquelle vous déniez indi- rectement toute pertinence politique. En fait, en inscrivant votre candidature dans une optique non partisane, non-militante, nonpopulaire, vous ne faites que légitimer la logique du pouvoir en place qui privilégie les " candidats indépendants ", lesquels candidats sont faciles à manipuler et, par essence, non comptable devant " leur " base militante puisque ils n'en ont pas, dans l'objectif de déqualifier ad vitam aeternam l'activité politique. Ensuite, vous affichez un mépris encore plus prononcé pour le peuple algérien dont vous ne semblez solliciter ni la sympathie, ni le soutien. En effet, la démocratie à laquelle vous appelez mais dont vous ne semblez pas bien imprégné consiste, par essence, à permettre au peuple de choisir d'abord ses candidats, ensuite ses élus. Or, en déniant le premier droit aux Algériennes et aux Algériens, à savoir celui de choisir leurs candidats, vous ne leur donnez aucune garantie de respecter le deuxième, c'est-à-dire celui de choisir leurs élus. Bien au contraire. Vous êtes libéral, favorable à une rupture radicale avec le système en place et vous l'assumez pleinement, ce qui est presque une première dans les annales de la jeune démocratie algérienne. En effet, face à des partis politiques et à des personnalités versatiles pour lesquels l'incohérence est synonyme de tactique, l'opacité est synonyme de prudence, l'entêtement est synonyme de conviction, la couardise est synonyme de sagesse, l'inefficacité est synonyme de complot, l'éloge du statu-quo est synonyme de vision à long terme, etc., votre franchise, votre clarté et votre pragmatisme valent bien leur pesant d'or. Bien que vous ayez été loin de l'Algérie des années durant, vous y êtes resté très attaché et c'est visible dans votre façon de faire étalage, à chaque fois que l'occasion vous est donnée, des problèmes et des problématiques auxquels font face, au quotidien, les Algériennes et les Algériens. Votre capacité à identifier les blocages qui paralysent, depuis au moins un quart de siècle, l'Algérie, votre aptitude à cerner la crise algérienne dans ses diverses dimensions, sont indéniables. En écrivant, dans votre lettre au Président de la Commission Européenne, au Président des Etats-Unis et au Secrétaire Général de l'ONU, qu'il faut rompre avec la gestion autoritaire ", " la dépendance de notre économie des hydrocarbure ", vous ne risquez pas de vous faire contredire par les Algériennes et les Algériens, encore moins les " experts " que vous évoquez. Néanmoins, à la lettre, il manque l'esprit. Pour, au moins, deux raison essentielles. Premièrement, après avoir échoué à faire valider votre candidature à l'élection présidentielle de 2014 auprès du Conseil Constitutionnel, vous avez dénoncé une partialité de celui-ci prétextant que le pouvoir aurait " peur de vous ". Possible. Vous avez par la suite rejoint le staff du candidat Ali Benflis. C'est un engagement qui a, tout au moins, le mérite de donner de vous l'image d'un intellectuel en mouvement. Cependant, vous n'êtes pas sans savoir que votre lettre à José Manuel Dura?o Barroso, Barak Obama et Ban Kimoon est susceptible d'être interprétée comme étant un appel au soutien de l'Union Européenne, des EtatsUnis et de toute la communauté internationale à votre candidat, Monsieur Ali Benflis, et non pas l'avènement d'un " régime démocratique " en Algérie dont vous par- mer pacifiquement son attachement a? lez. De plus, vous gratifiez l'Europe, et l'Oc- l'alternance politique ", mais, juste après, vous cident d'une façon générale, d'une crédibi- affirmez, sans ambages, vos " craintes d'évenlité dont vous êtes, me semble-t-il, le seul à tuels dérapages ", prenant ainsi le peuple algévoir les manifestations. Si, en effet, il est rien pour exactement ce qu'il refuse obstinément vrai que les régimes occidentaux sont es- d'être : un peuple de mineurs. Vous ne vous sentiellement démocratique, il n'en demeu- arrêtez pas là, Monsieur Ali Benouari. Vous re pas moins que ceux-ci se sont construit poussez le bouchon plus loin en appelant " le sur la paupérisation, l'exploitation et l'hu- père " que les Algériennes et les Algériens s'évermiliation de plusieurs peuples du monde, tuent à tuer depuis des années, à les " protéger dont le notre, et que la solidarité interna- ". Vous vous garder, éthique " niffienne " algétionale au nom de laquelle vous les ap- rienne oblige, d'appeler cela de l'ingérence. Et pelez à " encourager la démocratie en pourtant, il ne peut s'agir que de cela et vous le Algérie " n'est qu'un instrument de savez mieux que quiconque. Vous vous efformise à mort des souverainetés nationa- cez à noyer votre analyse dans la conjoncture les et de fragmentation des Etats-na- électorale actuelle, faisant mine d'oublier que t i o n s q u i a d é j à é t é e x p é r i m e n t é les relations internationales ne sont pas une hisailleurs, en Yougoslavie, au Soudan, au toire de détails et d'humeurs mais de grands Congo, en Centrafrique, au Mali, en Irak, enjeux et de stratégies. Pris dans un élan d'exuetc. Donc, de grâce Monsieur Ali Benoua- bérance " démocratisationnelle ", vous faites ri, soyez franc comme vous l'avez toujours délibérément dans la fuite en avant et vous été : votre objectif est-il de mobiliser la com- refusez d'admettre que les relations entre munauté internationale en faveur de votre les Etats relèves de confrontations conticandidat, Monsieur Ali Benflis ? nues d'intérêts et que, selon toute évidenDeuxièmement, vous parlez dans votre lettre d'une Algérie fragile qui, Votre retour au bercail relève-t-il, pour ainsi " au terme du prochain dire, d'un mea culpa à l'adresse des Algériennes mandat présidentiel et des Algériens? Je ne saurais le dire. Néanmoins (2019), risque de ne même plus pouvoir nourrir sa une analyse sérieuse de votre démarche politique population, qui se sera ac- depuis que vous êtes rentré au pays m'en donne crue, entre-temps, de 4 millions d'âmes. " Vous une image absolument incohérente. évoquez également un " pouvoir dictatorial qui " est une source de déstabilisation pour tou- ce, comme dirait le philosophe, " il n'y a te la région euro-méditerranéenne." Bien pas de modèle démocratique universel " et que je ne partage pas tout à fait votre ter- que " seul le capitalisme est universel ". En minologie, je souscris totalement à votre gros, en récusant aux pays occidentaux que constat que je trouve clair, net et précis. La vous appelez à " démocratiser " l'Algérie, eux nécessité d'aller vers un régime plus dé- qui ont par le passé échoué à la " civiliser ", le mocratique, plus transparent, plus sérieux, droit de s'abriter derrière la " raison d'Etat ", vous d'aller vers une Algérie plus ambitieuse, mettez l'Etat algérien en jeu et vous offrez à ces plus libre et plus responsable, vous l'évo- derniers, " démocratiseurs malgré eux ", l'opquez avec des mots justes et ces mots, on portunité de mettre le genou en vous abritant peut les entendre dans la bouche de plu- derrière " la raison démocratique ". Ce n'est sieurs centaines de milliers, voire de mil- peut-être pas votre intention, Monsieur Ali lions d'Algériennes et d'Algériens. Ce fai- Benouari, mais le remède que vous proposant donc, vous n'innovez pas, Monsieur sez est, à mon avis, pire que le mal. Ali Benouari. Vous ne faites que reprenCeci étant dit, je ne saurais terminer ma dre pour votre compte un combat qui lettre sans vous inviter à retirer celle que vous compte, à l'heure où écrivez, des milliers avez envoyée au Président de la Commission de martyrs. Vous êtes ainsi une voix européenne, au Président des Etats-Unis et au qui s'ajoute au chœur des partisans, de Secrétaire Général de l'ONU, à vous excuser plus en plus nombreux, d'une Algérie auprès d'eux- auprès du peuple algérien- en leur démocratique et républicaine, et tant disant simplement que vous vous êtes trompé mieux. Je ne vais pas vous accuser de destinataires et à réécrire cette même lettre à d'usurpation parce que vous avez une l'adresse, cette fois-ci, des Algériennes et des voix plus audible que la mienne et que Algériens, notamment les élites politiques et incelle de plusieurs autres militants. Je n'en tellectuelles. Car, contrairement à ce que vous ai ni la volonté, ni le droit. Tout au con- pensez, seule une synergie citoyenne entre traire, je suis heureux de voir des Algériens les Algériennes et les Algériens, qu'ils de votre trompe s'engager politiquement. soient au pouvoir ou dans l'opposition, leur Toutefois, Monsieur Ali Benouari, je ne mobilisation permanente, sont en mesure saurais m'empêcher de douter de la perti- de préparer l'avènement d'un régime vérinence du choix de vos interlocuteur, à sa- tablement démocratique et républicain en voir le Président de la Commission Euro- Algérie. La démocratie, Monsieur Ali péenne, le Président des Etats-Unis et le Se- Benouari, ne se décrète, ni ne s'importe, ni crétaire Général de l'ONU et, à travers eux, ne s'achète. Elle se construit et ça a un prix. l'Europe, les USA et la communauté internationale toute entière. Vous écrivez que " le peuple algérien se prépare a? assumer *Journaliste Indépendant ses responsabilités en descendant dans la rue, au lendemain du scrutin, pour expri○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ page Le Quotidien d'Oran Jeudi 10 avril 2014 15 Nation en otage, condescendance et dévotion Par Mazouzi Mohamed * ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ P our l'union des Algériens. Pour leur union autour de la rente et du profit. Qu'ils soient reconnaissants au sauveur de leur nation. Qui les a nourris, logés et délivrés de la terreur! Voilà ce à quoi nous avons accoutumés et assujettis les algériens. Et tel sera ce logos/leitmotiv de cette campagne présidentielle et de toutes les précédentes. N'oubliez jamais ce qu'on a fait pour vous, les miracles et les faveurs, les largesses et les privilèges. Non, détrompezvous ! Ce ne sont pas des droits. Vous resterez éternellement débiteurs à l'égard de vos seigneurs et maîtres .On vous fera constamment sentir que vous êtes rivés au statut de mendiant dont le sort ne dépend que de la magnanimité de vos protecteurs, de vos sauveurs. Hélas ! Le monde n'a pas tellement changé. Nous pensions très loin ce système féodal avec sa tourbe insignifiante qui vivotait à l'ombre des seigneurs, guettant désespérément ce que leurs mains généreuses pouvaient laisser choir. On peut aisément expliquer n'importe quelle fatalité de ce genre, il suffit pour cela de faire l'inventaire des rouages qui lui sont intrinsèques : Une menace (endémique si possible). Un peuple aux abois (en permanence si possible). Un sauveur. (qui en appelle d'autre de toute évidence). Et c'est ainsi qu'apparaissent les cultes, la dévotion et les divinités. Et c'est ainsi que prospèrent des systèmes politiques immuables dans le fond et dans la forme. Tel fut pitoyablement le destin de ce pays. En 1962, on a voulu éviter une guerre civile à ce peuple qui venait de s'affranchir de 130 années de servitude. On a donc remis en place un culte de la personnalité avec les tares qui lui sont propres, une véritable calamité qu'on s'est auparavant échiné à combattre avec tant de peine. Q uelques années plus tard le destin y met son grain de sel et contrarie la volonté des hommes. Les monarques autoproclamés s'entredéchirent. Certains finiront leur parcours glorieux assignés à résidence tandis que d'autre subiront une interruption de règne inopinée due à une maladie hélas imprévisible. En 1977, personne ne pouvait prévoir ce scénario catastrophe pour un peuple aux abois face à une menace opiniâtre. Suite à des tractations dont le peuple était complètement exclu comme toujours, le système pondra le dirigeant le moins désavouable. Un répit provisoire pour un peuple avide de gadgets. Le temps passe en tissant insidieusement la trame de la débâcle et de la discorde jusqu'au jour ou un sauveur d'un autre type frappera à la porte. Autoproclamé émissaire plénipotentiaire de Dieu il replongera le pays dans l'inquisition et la terreur du moyen-âge. De nouvelles tractations se mettront en place et les affaires reprennent car la menace est toujours là, le peuple est toujours aux abois et le sauveur bivouaque dans les parages. 1999 - Une époque pleine de promesse s'annonce, le nouveau régime s'installe, miné de l'intérieur car trop méfiant, possessif, vindicatif et berné. De l'argent coule à flots instillant dans le cœur des gens de la convoitise et de la haine. Nous pensions que cet " Etat pourri " sur lequel le président avait trébuché en 1999 allait disparaître par enchantement. Ni ses menaces, ni son regard courroucé, ni son doigt pointé vers le ciel ne parviendront à nettoyer la saleté morale qui régnait et qui règne toujours. 2014 - Aujourd'hui les menaces sont multiples et multiformes, elles sont au Sahel, de part et d'autres chez nos voisins et frères limitrophes, à l'intérieur du pays. Des narcotrafiquants, des terroristes, des islamistes d'importation, des barons de l'import-import, des envieurs de tout bord, Bref ! On se ligue pour la razzia et la décadence. Une nuée de sauterelles ravageuses. Un fléau qui incite de nouveau à la prudence, à la cohésion et nécessairement encore une fois à un sauveur et à un " statu quo " reconduit jusqu'à nouvel ordre. Il ne s'agit pas de savoir si notre société est ou pas pour un quatrième mandat. Il s'agit de savoir si un jour cette nation serait en mesure de produire des hommes d'état interchangeables et enfin aisément disposés à nous concocter un autre sort loin de ces fatalités menaçantes et infantilisantes. La disparition du prophète n'a ni hypothéqué l'essor de l'Islam ni empêché d'autres serviteurs et hommes d'Etat de voir le jour et de régner dans un esprit de lumière et de justice. Ce n'est pas le prophète qui a trimballé l'Islam aux confins de l'Indus, installé les merveilleux jardins de l'Alhambra, inauguré la Maison de la sagesse à Baghdad. ple algérien sera capable de retrouver sa voie ou d'affronter d'autres sorts moins cléments. Avec des milliards de dollars, fallait-il un très grand génie pour construire des autoroutes, des usines de dessalement, des barrages, des logements ? C'est ce foutu algérien de demain qu'il fallait construire. Toutes les richesses de la terre n'y viendront pas à bout de ce chantier gigantesque. C'est tout simplement le message d'un homme qui n'a fait que transmettre la volonté de Dieu sans essayer à aucun moment de se substituer à lui. Le prophète n'a jamais pensé que sans lui la terre cesserait de tourner. Au contraire , pour mettre fin à la panique et au désordre qui risquaient de se propager à l'annonce de sa mort, son plus fidèle compagnon, Abû Bakr As-Siddîq eut l'extrême intelligence et sagesse de balancer ces vérités que chacun de nous devrait méditer longuement : " Quiconque adorait Muhammad qu'il sache que Muhammad est mort et quiconque adore Allâh qu'il sache qu'Allâh est Vivant et qu'Il ne meurt jamais. " Il récita ensuite la Parole d'Allâh : " Muhammad n'est qu'un Messager - des messagers avant lui sont passés -. S'il meurt ou s'il est tué, retournerez-vous sur vos talons ? " Sourate- Âl `Imrân- verset 144 Alors, à mon tour de vous poser la même question, comptez-vous procéder à la cryogénisation de vos présidents ? Peut-être que le prophète Moïse croyait-il qu'il réussirait de son vivant à introduire son peuple dans cette foutue terre promise dont tout le monde bavait de désir. Dieu en a voulu autrement. Nous pouvons penser que le libérateur des Hébreux a du avoir quelques déceptions sachant qu'il allait mourir sans avoir accompli entièrement sa mission, enseveli dans l'anonymat en plein désert, coincé entre cette maudite Egypte et cet Eden qui refusait de surgir, laissant son peuple indiscipliné et impénitent sans foi ni boussole. Dieu y pourvoira. Les hommes ne sont que des instruments. Nous disons à nos présidents immortels, à nos partis uniques, à nos sauveurs et à nos hommes providentiels qu'ils peuvent aller en paix, le peu- C omment ose-t-on nous balancer avec une tel le condescendance que l'Etat nous a construit des routes et des logements comme si cela relevait du miracle et de la seule mansuétude de ce système providentiel, alors que ces réalisations ne sont que le fruit d'une transformation due à nos pétrodollars. On construit des routes depuis le moyen âge et tous les troglodytes de la terre disposent d'un logis. Il n'y a aucune fierté à caser des gens dans des cages, ça les rendra probablement heureux pour un temps. Les faire sortir à la lumière, les débarrasser des mythes de la caverne, voilà ce qui aurait été un exploit. Le plus grand des privilèges, c'est de les affranchir de leurs aliénations et de ce syndrome de Stockholm qui courbe leurs échines et ploie leurs genoux. S'il y a bilan à faire, ce n'est sûrement pas celui d'un système qui a consommé son troisième mandat et s'apprête hypothétiquement à convoler en quatrième voyage de noces. C'est le bilan d'une époque révolue, d'un état d'esprit obsolète, d'une mentalité miteuse. On se rappellera de ces héros comme ceux qui nous ont nourris et logés comme si nous avions été jusque là qu'un ramassis d'affamés et de gueux. Je doute que l'on se soit débarrassé de la mentali- té " Kech Bakhta ou Fnajel Meriem ", pour reprendre les termes du Président Abdelaziz Bouteflika En conclusion, il est utile de rappeler que toutes ces calamités évoquées plus haut ne nous sont pas tombées du ciel, la fatalité n'a absolument rien à y voir, ce n'est pas non plus l'œuvre d'une main étrangère. Nous en sommes les artisans exclusifs. Nous avons produit un parti unique et une militarisation du pouvoir, un absolutisme qui fera le lit au terrorisme qui à son tour reproduira une remilitarisation du pouvoir et un autre absolutisme. Un cycle ininterrompu d'effets pervers. Et ainsi de suite, de l'absolutisme à l'intégrisme, c'est ce à quoi on a toujours exposé cette nation. E n ces temps si confus où l'on risque fort bien de se méprendre sur les intentions des gens, de leur attribuer des arrières pensées ou une quelconque allégeance dissimulée. Je dois vous avouer qu'il y a quand même, et aussi bizarre que cela puisse paraître, de nombreux algériens au profil apolitique et agnostique, qui ne sont affiliés ni à un syndicat, ni à aucun parti politique, ni à aucun cénacle de minables thuriféraires. De ceux qui font discrètement la prière chez eux. Qui n'ont pas besoin de porter de Kamiss et des babouches pour rentrer en communion avec leur seigneur. Ces algériens qui façonnent le patrimoine immatériel de ce pays .Ceux qui n'ont jamais détroussé leurs prochains ou dilapidé les biens de " Beït el-mel ". Ceux qui se terrent chez eux et qui n'ont pas encore volé un seul dinar. Mais ceux-là même qui sont hantés par une certaine idée de la justice et de la vérité. * Universitaire Médias, l’insoutenable pouvoir Par Salim Metref ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ E n France par exemple, la couver ture médiatique de l’après élections municipales laisse perplexe. Oubliée la déculottée subie par le parti socialiste, oubliée la montée en puissance de l’extrême droite et oubliée même la droite dite républicaine qui a pourtant conquis des fiefs ayant toujours appartenu à la gauche. Rien de tout cela. Ni débats contradictoires, ni discussions. Rien. Mais place aux couvertures et émissions spéciales. A la politique people. A la com. L’événement, c’est le remaniement gouvernemental opéré au lendemain de la débâcle subie. Les profils des vrais nouveaux ministres sont décortiqués tout comme le sont ceux des faux nouveaux ministres. Tout est fait pour oublier ce que veut une majorité de français. Une autre politique, moins d’austérité et plus d’emplois. Peut-être même une alternance au pouvoir. C ertains observateurs disent qu’il eut été préférable de procéder à la dissolution de l’assemblée française pour, disent-ils, redonner de la vigueur à la vie politique. Mais le prix à payer aurait été trop élevé et personne ne souhaite, coté majorité actuelle, revivre une nouvelle cohabitation. Les français les plus modestes ont exprimé, à l’occasion de ces municipales, leurs préoccupations Dans le générique d’un film américain, une voix off déclare solennellement qu’aux states les avocats peuvent faire deux choses, assombrir une situation pourtant claire où éclaircir une situation extrêmement confuse et inextricable. Partout dans le monde, le pouvoir des médias est désormais abyssal. et leurs préférences. Seront-ils entendus ? Pas si sûr. Ils risquent d’oublier que leur colère, comme beaucoup d’autres dans de nombreux pays du monde, sera volée et violée par les faiseurs de mirages. C eux qui structurent et qui façonnent l’opinion publique. Qui la construisent et la pervertissent. Ce pouvoir incommensurable des médias qui manipule, transforme, ment, hiérarchise et inéluctablement retourne les conjonctures et finit même par convaincre les plus sceptiques et ces pauvres accros que nous sommes devenus. Plus que jamais et comme on dit, l’information appartient à ceux qui savent l’exploiter. Mais cela est déjà de bonne guerre ! Unique dans les annales de la république française. Ce parti pris flagrant des médias au profit de l’équipe gouvernementale en place en France affaiblit la démocratie qui elle a permis à la majorité des votants de dire basta. Cette messe médiatique ne durera bien entendu que le temps de la passation entre le vrai ancien et le faux nouveau. Les réalités reprendront le dessus. Et le nouveau premier ministre français qui espérait sans doute constituer une équipe à son image devra se soumettre et composer avec les choix du président. Notamment des ministres qui ont déjà occupé ces fonctions durant les années 90. L e vieillissement des élites politiques ou de ce qui est qualifié ainsi et au grand dam des nouvelles générations, est finalement une pathologie planétaire. Les jours à venir seront extrêmement pénibles, en France mais aussi partout ailleurs dans le monde. Une colère sourde grande. Elle est grandissante. Et les élites ne l’entendent plus. Mais cela n’a semble-t-il plus d’importance. Ce qui compte c’est de savoir se tenir droit en entrant dans la cour de l’Elysée. Peu importe ce que le peuple demande. En France où ailleurs. Alors en guise d’emplois, offrons-lui grâce aux médias, de l’image, de la com. et du vent. Et il faut bien continuer de rêver en attendant la tempête. 16 Le Quotidien d'Oran Jeudi 10 avril 2014 Bourguiba : revisiter l’histoire La personnalisation et l’individualisation du pouvoir Depuis 2011, on ne cesse d’évoquer Bourguiba, en partie pour oublier l’inertie qui a accompagné, pendant treize ans, sa mise à l’écart. La personnalisation du Pouvoir existe en même temps que la démocratie. Mais leur coexistence n’est pas pour autant définitive. La personnalisation du Pouvoir est-elle un nouveau signe de l’affaiblissement des régimes en voie de la démocratisation ? Par Kmar Bendana ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ I l a vécu entre le 7 novembre 1987 et le 6 avril 2000 au milieu d’un long silence entre coupé d’apparitions télévisées, orchestrées une fois par an, pour faire croire que son successeur le vénérait. On croyait stopper l’histoire ou en décider. ○ Produit et acteur de l’histoire ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ « Ecrire sur Bourguiba sans Bourguiba » ? ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ De grands points d’interrogation demeurent posés sur ses actes et choix d’homme politique, sans compter le côté privé encore peu exploré, malgré les anecdotes et souvenirs de ceux qui l’ont côtoyé. Les mémoires du personnel politique qui l’a connu, en hausse croissante depuis 1987 et davantage depuis 2011, fournissent des détails palpitants. Les entretiens menés avec Wassila Bourguiba entre novembre 1972 et 1973 (Jacqueline Gaspar, Tunis, Déméter, 2012) comme ceux de son fils entre 2002 et 2006 (Habib Bour- ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ P ○ Les visites de ses proches lui étaient comptées, celles des personnalités étrangères soumises à autorisation, se sont peu à peu réduites, tandis que le peu de voix tunisiennes qui se sont fait entendre pour dénoncer l’isolement du vieux leader, se sont perdues dans l’apathie de l’époque. Sa mort aurait pu donner lieu à un adieu national, un sursaut qui aurait compensé en son temps un peu de cet abandon. Alors que les Tunisiens, soudain frappés par la nouvelle de sa mort, attendaient une cérémonie réparatrice, celle-ci a été confisquée par un pouvoir craignant toujours marques d’affection démesurées ou débordements. On a arrangé des funérailles sans spontanéité ni panache, réduites au minimum visuel et transmises en différé afin de contrôler les images, comme pour n’importe quel journal télévisé. Les caméras étaient chargées de prouver qu’on avait rendu les honneurs dus au personnage, de montrer la brochette d’émissaires venus de partout et de capter l’émotion de la foule, juste ce qu’il faut. Sa réémergence publique après 2011 fait partie de la déferlante du refoulé qui submerge le pays. Elle obéit aux mêmes excès émotionnels et contribue à alimenter joutes et clivages. Le vocabulaire de Bourguiba refait surface, ses citations sont reprises et ses références pointent, y compris chez ses adversaires déclarés. Sa réapparition sur la scène médiatico-politique tunisienne renforce le mythe dans ses deux facettes, magnifié ou noirci. Or, s’il continue à inspirer les comparaisons avec les situations actuelles, c’est que pleinement inscrit dans l’histoire du XXème siècle tunisien, il a pu marquer les générations suivantes. Les politiques publiques d’enseignement, de santé, de régulation des naissances, d’organisation judicaire qui imbibent le tissu social, transforment les mentalités et les comportements, sont à la fois produit et moteur d’une histoire où il est incorporé, comme témoin et comme acteur. Il serait temps de revenir sur la double inscription de Bourguiba dans l’histoire contemporaine de la Tunisie, afin de dépasser ce qu’on a appris de lui de son vivant et qui a peu changé depuis sa mort. ○ Par Yazid Haddar guiba Jr, Notre histoire. Entretiens avec Mohamed Kerrou, Tunis, Cérès Editions, 2013) parus dernièrement éclairent un peu la vie familiale. On y apprend entre autres les difficultés de Bourguiba en tant que fils et frère, les faiblesses du mari et du père, de quoi humaniser le « monstre », tempérer l’image du « zaïm », inciter à en savoir davantage sur ses cercles et conditions de vie. Le musée de Skanès, inauguré le 6 avril 2013 patrimonialise le personnage autour des mêmes clichés, alors qu’on a besoin de connaître les aspects obscurs de sa biographie. Le flot d’interviews, de discours et de photos enfle grâce à Internet, sans ouvrir à une meilleure intelligence de l’homme, public et privé. Son fils a prédit : « On ne pourra pas écrire sur Bourguiba sans Bourguiba ». De fait, le récit officiel a eu le temps de pénétrer pendant trente et un ans (1956-1987), à travers manuels et médias. Ce récit reste vivant, dans ses mots (« bâtisseur de la Tunisie moderne »), ses images comme sa chronologie. De l’eau a pourtant coulé sous le pont et des travaux ont paru sur les persécutions de ses opposants (youssefistes, gauchistes, islamistes, militaires…), ses liens tumultueux avec l’UGTT, la façon dont il a « phagocyté » la Zaytouna, géré l’affaire de Bizerte, réprimé les mouvements contestataires, écarté les prétendants à la succession comme ceux qui voulaient ouvrir le Néo Destour -devenu parti socialiste destourien- à des pratiques moins hégémonistes. Sympathisants ou détracteurs continuent cependant à entretenir des stéréotypes : amateur de théâtre, hostile au jeûne de ramadan, continuateur de Khayreddine et de Haddad, émule d’Atatürk, « auteur » du Code du Statut Personnel, adversaire de l’armée, francophile, pro-américain …. Autant de raccourcis qui méritent d’être reliés au contexte, à l’héritage de Bourguiba, aux logiques de son parcours et de ses entourages. Relire l’histoire ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ Plutôt que d’encenser son aura ou de tenter de renommer l’avenue qui porte son nom, il est possible de mieux connaître Bourguiba, à travers et au- delà de ce que l’on sait. Relire cette histoire, moins centrée sur son culte ou son aversion, la rendra plus intelligible. Au lieu d’exalter ou condamner ses gestes, comprendre les contextes qui les ont suscités permet d’évaluer leur portée en leur temps. Face aux images de « constructeur de l’Etat moderne », « libérateur de la femme » ou « ennemi de la religion » apparaît un champ d’interrogations qui peut partir de l’acquis pour aller au-delà des représentations admises. Son goût pour l’histoire, sa relation à Abdelaziz Thaâlbi, ses amitiés politiques ombrageuses, sa conception de la diplomatie (relations avec le FLN algérien, politique africaine, vision du conflit israélo-palestinien…), les dessous de sa rivalité avec Jamel Abdennasser et jusqu’au rôle, éminemment politique, quoique différent joué par chacune de ses épouses (Mathilde Lorrain, 18921976 et Wassila Ben Ammar, 19121999), sont autant de pistes qui peuvent nuancer l’approche de l’homme et de son époque. Le processus de formation de l’Etat tunisien auquel on l’associe mérite un examen plus attentif à l’évolution longue de la société, des paramètres économiques, de l’environnement matériel et du contexte régional et international. La colonisation puis la décolonisation qui ont façonné la psychologie de l’homme, sa formation et son action politiques ont modelé le paysage social, culturel et économique dans lequel il a agi durablement. Bourguiba, produit d’interactions diverses a pris certes valeur de force agissante ; mais il n’est pas le seul fruit des conditions matérielles et des combinaisons mentales qui continuent à sculpter l’histoire de la Tunisie. Elargir la focale autour de lui permettrait de mieux voir qui il fut et la complexité des situations où il a évolué. Au-delà de la nostalgie et du droit d’inventaire, l’histoire de Bourguiba est à relire, dans sa forme comme dans le fond, pour y trouver et prolonger celle (s) de la Tunisie qui continue (nt) à s’écrire, après lui et sans lui, à travers des hommes et des femmes qui lui font miroir, sans toujours bien savoir, en quoi ni comment, cette créature du XXème siècle tunisien peut peser sur leur vie publique et privée, leurs conduites et leurs opinions, leurs refus et leurs aspirations, leurs contradictions. our répondre à cet te question, il est important de faire une distinction primordiale entre l’individualisation et la personnalisation du Pouvoir. Le phénomène de l’individualisation du Pouvoir a été observé par les auteurs contemporains sur l’exemple des dictatures fascistes. Un individu exerce le Pouvoir en dehors des cadres habituels de l’Etat. Ce n’est pas un hasard qu’Hitler comme Mussolini, Kadhafi et d’autres aient choisi leur qualification en dehors des titres traditionnels des régimes constitutionnels; le Führer, le Duce, le Guide ou le Père de la nation, voulaient être des chefs au sens le plus absolu et non pas seulement des chefs d’Etat ou de gouvernement. D ans cette perspective l’individualisation du Pouvoir s’oppose directement au Pouvoir institutionnalisé. Il n’en est pas de même de la personnalisation du Pouvoir. L’homme d’Etat qui détient le Pouvoir se place dans les cadres constitutionnels. Sa personnalité émerge sans doute des institutions, mais n’en fait cependant pas abstraction. Le Pouvoir personnalisé s’accommode des structures constitutionnelles; le Pouvoir individualisé les détruit ou les ignore. C’est s e u l e m e n t e n considération de cette différence fondamentale qu’on peut déterminer l’influence de la personnalisation du Pouvoir sur les régimes démocratiques. La rencontre du Pouvoir personnalisé et de la démocratie ne date pas seulement du siècle dernier, elle était à l’époque romaine. La personnalisation du Pouvoir est un paradoxe des sociétés politiques contemporaines. Au moment même où l’exercice de l’autorité devient plus complexe, qu’elle s’étend par force à tous les domaines, on confie à un homme seul la tâche redoutable de diriger l’Etat, écartant l’avantage du partage du travail institutionnel (par la séparation des trois pouvoir : juridique, législative et exécutives) qu’assuraient des institutions variées et coordonnées. L ’avènement des dictatures avait permis aux auteurs libéraux, aussi bien que fascistes, de démonter le mécanisme de la succession d’un Pouvoir individualisé à un Pouvoir institutionnalisé. Si le processus n’est plus aujourd’hui exactement le même, puisque la personnalisation du Pouvoir n’a pas détruit le régime démocra- tique, mais cherche au contraire à s’y intégrer, les causes ne sont pourtant pas tellement différentes. Il faut d’abord tenir compte d’une constante, la tendance naturelle des gouvernés à réclamer que l’autorité s’incarne en un homme. Cette tentation toujours présente s’est trouvée actualisée par une nouvelle crise de la démocratie. Les hommes ont toujours éprouvé le besoin de voir l’autorité s’incarner en une personnalité. Les sociologues, qui en avaient déjà fait l’observation dans les sociétés primitives, ont retrouvé la même tendance dans les régimes politiques modernes. Un siècle de lutte contre le gouvernement personnel et le triomphe à peu près total de la démocratie à la fin du 19ème et de début de 20 ème siècle allaient amener paradoxalement les penseurs libéraux à regretter sans le dire- le temps où le Pouvoir s’identifiait à un individu, humainement responsable de la conduite de l’Etat. Le regret de la disparition des personnalités manifestait aussi la tendance naturelle à vouloir qu’existe un responsable, un être humain qu’on puisse louer et surtout blâmer de la réussite ou des échecs du gouvernement de l’Etat. A lors qu’une élite, pourtant entraînée à la pensée démocratique et institutionnelle, se laissait aller à la tentation d’identifier le Pouvoir à un homme, il aurait été contraire à la nature des choses que l’opinion non avertie puisse y résister. On a souvent affirmé l’inclination permanente dans certains pays à confier l’exercice et la responsabilité du Pouvoir à un « homme providentiel ». Cependant, les conditions institutionnelles est garante d’une stabilité politique et elles permettent de limiter l’exercice d’un « homme providentiel ». Le leader doit respecter les règles fondamentales de la démocratie. Néanmoins un tel principe n’est pas sans poser quelques problèmes d’application délicats. C’est ainsi que l’élection populaire ou le referendum, qui trouvent leur place dans le cadre du leadership, comportent le risque de tourner au plébiscite. A terme de cette réflexion, comme je l’ai souligné dans mes précédant articles, le temps est venu pour préparer une nouvelle forme de gouvernance, en conséquent la naissance d’une seconde république est primordiale. Ceci dit, cette nouvelle forme de gouvernance devrait être soumise à des règles et au suffrage universel, c’est-à-dire, le vote. Puisque le citoyen doit être acteur de la gestion politique et la solution ne peut émane endors de sa volonté. Sans responsabilité de la gestion de la cité, il n’y aura pas de maturité de la citoyenneté. 17 Le Quotidien d'Oran Jeudi 10 avril 2014 Par Belkacem AhceneDjaballah Audiovisuel : Et maintenant... Que faire ? Fin mars 2014, on dénombre près ou plus de 30 chaînes de télévision «algéroétrangères» diffusées par satellite (dont 1 sportive qui a déjà réservé l’ emplacement, mais qui n’émet, pour l’instant, aucune émission, 1 spécialisée dans la mode et la cuisine, 1 autre spécialisée dans les émissions destinée aux enfants, 3 diffusant de la réclame (des cartes de visite publicitaires fixes sur fond musical) , 3 circonstancielles liées à l’élection présidentielle (une avec des images «en mouvement» soutenant franchement le candidat A. Bouteflika et deux autres, avec seulement des images fixes sur fond de musique et de discours, et que l’on dit «cadeaux» imposés sans l’ accord préalable des concernés, dit-on, mais que ne dit-on pas en cette époque de rumeurs et de vérité effarantes - d’un homme d’affaires ( un malin qui a le sens des affaires !Mais, c’est quoi, pour lui, 4 à 6 000 dollars par mois au total durant un ou deux mois ?) aux deux candidats Bouteflika et Benflis… et toutes les autres, pour la plupart, faisant de l’info’....en continu ou non(et parfois des films, de la musique assurément, et des incontournables prêches religieux...). Quant aux radios, il n’y en a, pour l’instant, que sur la Toile. A lea jacta est ! Le sort en est jeté. Il faut seulement espérer que ce ne soit pas le plus mauvais et que nos décideurs politico-admi nistratifs ne fassent pas traîner plus que de raison l’application du texte récemment promulgué sur l’activité audiovisuelle en Algérie (Joradp n° 16 en date du 23 mars 2014). Bien d’entre eux rétorqueront qu’après 24 ans de disette communicationnelle (c’est-à-dire depuis la loi d’avril 90 qui avait libéré, aussi, le paysage audiovisuel, mais qui, juste au moment où elle allait être mise en œuvre pour cet aspect-ci, et l’état d’urgence aidant, tout avait été renvoyé aux calendes grecques… «algériennes» serait un terme plus approprié, les pauvres grecs étant dans une autre mélasse), ce ne sont pas quelques petits six mois ou douze qui causeront du mal. De toutes façons, la loi si attendue est, par ces hasardeuses situation et démarche économiques qui ne se rencontrent qu’en Algérie, (regroupé sous le terme générique «l’informel»), devenue presqu’inutile, sauf pour les juristes «pinailleurs» et les éternels chercheurs de poux sur les têtes de chauves. A ujourd’hui, en pleine campagne élec torale pour les présidentielles, on ne compte pas moins d’une trentaine de chaînes (ou programmes) de télévision «algériennes», dont 27 (si le compte est bon) ont pour siège social une adresse à l’étranger (Jordanie, France, Emirats, Suisse...), les cinq autres étant les programmes de l’unique chaîne du secteur public. Et qui, par le plus simple des tours de passe-passe (encore peut-on franchement qualifier de «tour» une pratique largement usitée, celle de l’informel, presque officialisée, dans notre économie : le change de devises en plein jour dans la plupart des grandes villes avec des lieux et des cambistes connus de tous, services de sécurité y compris, le système éducatif parallèle avec ses cours de soutien offerts contre paiement par des enseignants, la médecine parallèle avec ses médecins qui diagnostiquent dans le public et opèrent dans le privé, des ministres ou des hommes de pouvoir qui décident à l’avance qui doit avoir tel ou tel marché et ce bien avant que l’appel d’offres ne soit lancé...) sont bien présents sur le marché national de l’information (avec ou sans des bureaux et personnels accré- dités selon la législation en vigueur régissant les journalistes étrangers opérant en Algérie, la seule qui existe de manière permanente, pour l’instant). La production audiovisuelle étant totalement libre sur le sol national, la magie d’internet aidant, la publicité passant par les maisons de production et/ou de publicité installées en Algérie, la cause est entendue. Ni vu, ni connu… La loi, bien que n’étant pas respectée, est largement contournée. Bof, le pays n’est pas à un viol près ! Plusieurs interrogations dont deux essentielles : Pourquoi tout ce «remue-business» ? Et, surtout, comment se sortir de ce bourbier du «trabendo audiovisuel» pour emprunter à Salim Ferdi, et retrouver sans casse les chemins de la légalité (surtout pour les employés, entre autres, qui ne souhaitent nullement voir se renouveler l’ «expérience» de Kalifa Tv et qui viennent de connaître, récemment, le chômage après l’arrêt d’Atlas Tv. On sait, aussi, qu’après les élections, et un ministre, fervent soutien de A. Bouteflika, a déjà laissé entendre que beaucoup de «comptes» seront réglés par la suite. Gare aux tièdes, aux opposants, aux contestataires et à tous ceux qui veulent rester objectifs ou au-dessus de la mêlée !)? Faudra-t-il «régulariser» tout le monde et n’appliquer les textes que pour les tout nouveaux acceptant de s’installer en Algérie (comme cela s’était fait avec le Csi qui avait validé l’existence de tous les titres de presse écrite, pour la plupart en français, parus avant son installation, alors que le texte de loi exigeait, aussi, une édition en langue arabe ) ? Faudra-t-il obliger tout l’existant à revoir sa copie organisationnelle ? Un véritable sac de nœuds. P remière question ! Les plus sceptiques d’entre les observateurs et analystes spécialisés sont catégoriques. Tout a été fait (comme dans d’autres domaines) afin de permettre aux amis et autres soutiens, politiques et/ou affairistes, journalistes, publicitaires, réalisateurs, artistes et chanteurs... de se préparer, de se placer (marchés de la diffusion, mais aussi de la production des programmes et de la publicité… les plus juteux, en tout cas les plus prometteurs), de se positionner et d’en profiter (et de faire profiter, cela va de soi) Les moins sceptiques favorisent la thèse de l’incompétence et de l’incapacité de l’Etat à gérer des situations innovantes ou délicates, préférant, comme d’habitude, et ce malgré le nombre de ses diplômés, s’appuyer sur «la gouvernance du bon sens paysan», laisser le terrain faire et défaire les situations… et n’intervenir qu’en fin de parcours. Coup double ! Apparaître en sauveur de situations désespérées ou entremêlées et, dans la foulée, imposer sa façon de faire et de voir à des gens soit repus, soit lassés ou acculés. En tout cas, en matière de communication, il n’était plus question de laisser se renouveler l’expérience de la presse écrite qui avait profité de la (courte et petite) parenthèse hamrouchienne des réformes pour prendre son envol, et du même coup, se libère, peu à peu, difficilement mais sûrement, de l’emprise de l’Etat. Tous les jeux ou manipulations et autres manœuvres ou menaces des pouvoirs n’ont jamais pu faire revenir tout ce beau (et jeune) nouveau monde à «l’âge d’or» (sic !) de la presse (écrite) aux ordres et des «fonctionnaires de la vérité». Chat échaudé craint l’eau froide, dit-on. L’Histoire de la communication nationale reste à écrire... mais l’on sait déjà que c’est juste au moment où le Csi, créé par la loi d’avril 90, avait commencé à travailler sur la libéralisation de l’audiovisuel, qu’il avait été «supendu» sans explications (l’état d’urgence étant une excuse facile) et ses attributions tranférées au ministère de la communication de l’époque. Plus de 20 années de disette audiovisuelle! S econde question ! Pour la future Auto rité de régulation qui ne saura pas où «donner de la tête», tout particulièrement quand il s’agira d’examiner les dossiers des chaînes existantes, déjà bien placées (bien introduites ! bien soutenues !) sur l’échiquier politique national (le public étant une autre affaire) : Vont-elles déménager en Algérie... avec siège social... et comptes en banque ? Vont-elles accepter, facilement et rapidement, de changer de contenu afin qu’il soit adapté au futur cahier des charges (un cahier des charges – qui réglemente une mise en œuvre - qui sera encore plus précis que la loi ellemême qui ne fait qu’énoncer des fondamentaux), tout particulièrement en matière de thématique (s) traitée (s) ? Ne vontelles pas vouloir continuer à avoir un pied ici et l’autre ailleurs… pour ne pas être totalement sous la coupe d’un Etat encore assez «interventionniste» (exemple récent d’Al Atlas), pour conserver un certain «pouvoir d’influence» à partir de l’étran- ger et aussi, parce qu’elles n’arriveront pas à se déshabituer d’une «harga» qui leur a, jusqu’ici, bien réussi. Certaines chaînes ont déjà commencé à expérimenter leurs «doubles». Principe de précaution ! Toutes les Autorités de régulation prévues n’y pourront rien… au départ et mettront bien du temps, et avec beaucoup de dégâts, avant d’enregister des succès bénéfiques pour la société et l’intérêt général… comme pour le service public du secteur public. Le politologue Chérif Dris a bien résumé la situation, en conclusion d’une étude récente sur le marché de la presse en Algérie, sur la loi relative à l’information de 2012 et sur le système de régulation («ni une co-régulation, encore moins une autorégulation… et, forcément, une hétéro-régulation») : «Même dans une économie qui se dit de marché, l’emprise de l’Etat reste prégnante (…). En aucun cas, l’Etat ne semble disposé à laisser le marché de la presse se réguler lui-même. In fine, l’autonomie du marché algérien de la presse (…) reste une perspective bien lointaine». ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ MAIS, L’ESSENTIEL N’EST–IL PAS DE COMMENCER ? ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ En espérant de véritables «Assises» ou «Etats généraux», sorte d’Assemblée constituante, de la Communication, faut-il donc attendre que la vague de l’informel, dans le domaine de la télévision et de la radio (il ne faut pas l’oublier, celle-ci, encore tapie, «mahgoura» et attendant son heure… et des fréquences), grâce tout particulièrement à l’utilisation combinée satellite-internet, et à des coûts de diffusion de plus en bas, nous inonde… ? Le drame, c’est que parmi nos «trabendistes de l’audiovisuel», beaucoup sont plus préoccupés par leurs «affaires» (commerciales et politiciennes) que par l’intérêt général. On le voit déjà : sur la trentaine de chaînes de télévisions algéro-étrangères satellitaires, cinq ou six sont strictement commerciales et publicitaires. Ne manque plus qu’une chaîne spécialisée dans le courrier du cœur (le «soft» existe déjà au sein même de certaines chaînes avec un cheikh Chemssou assez osé bien souvent) et plus (du «hard» ?), si affinités. On y pense, on y pense ! On peut freiner le progrès d’une société, mais rarement l’arrêter et encore moins l’usage… avec ses dérapages, par les individus, des technologies (en constant renouvellement) de la com’. 18 p Le Quotidien d'Oran a g e Jeudi 10 avril 2014 L'orphelinat ? Non merci Elles se sont révoltées contre leur orphelinat pour mener leur vie ailleurs, mais sous un même toit. C’est leur façon de faire face à la violence du monde, mais en pleine liberté. Rencontre avec sept soeurs qui ont choisi la différence. D e la cité du 6 Octobre à celle de Madinati en passant par le quartier de Maadi au Caire, la jeune Nahla Al-Nimr déménage d’un appartement à l’autre. Nahla, 29 ans, est suivie par un clan formé de 7 autres jeunes filles, dont elle semble être le chef. Elle guide une petite famille qui mène une nouvelle vie hors des murs de l’orphelinat dans lequel elles ont grandi. «Je suis la plus âgée, mes soeurs à l’orphelinat me prêtaient toujours l’oreille», dit-elle sur un ton affirmé. Après la révolution du 25 janvier 2011, une révolte a eu lieu dans les locaux de l’association de charité où ces filles ont été élevées. L’esprit révolutionnaire s’est emparé des lieux, comme l’explique Laïla B., responsable de l’orphelinat. Elle estime que les filles qui sont allées à la place Tahrir ont voulu imiter les révolutionnaires. Elles ont décidé de quitter l’orphelinat où elles grandissaient. Une révolte due à la négligence et à la passivité des responsables quand par exemple l’une d’elles tombait malade. Elles ont alors décidé de quitter définitivement l’orphelinat. «Nous étions partagées entre deux sentiments, la reconnaissance envers les personnes qui nous ont élevées et le refus de toute forme d’autorité. Mais nous avons opté pour l’indépendance et la liberté», assure Nahla qui a guidé la «rébellion». Malgré les difficultés économiques et les pressions sociales, elles ont décidé de faire face à la vie. Les sept soeurs partagent à présent le même toit, mais aussi beaucoup de souvenirs. Le choix du logement n’a pas été laissé au hasard. Nahla choisissait des banlieues où les curieux ne les pourchasseraient pas. «Dans les quartiers populaires, les loyers des appartements sont modérés, mais on les a évités à cause de la proximité entre habitants qui peuvent nous causer des problèmes. On préfère les complexes résidentiels, parce que chacun y mène sa vie tranquillement. Il y existe une marge de liberté qui nous permet de vivre paisiblement. On veut à tout prix être à l’abri des interrogations sur notre statut social», confie Somaya, infirmière de 28 ans. Et d’ajouter que lorsqu’elles habitaient à Maadi, elles ont beaucoup souffert à cause de leur présence dans un immeuble habité par des familles. «Tout le quartier parlait de l’appartement des filles, au supermarché, à la pharmacie, partout. Les regards et la curiosité du portier nous blessaient. Tout le monde voulait mettre son nez dans notre vie et savoir pourquoi nous vivions seules. C’est pour cette raison qu’on a décidé de quitter le quartier», avance-t-elle. Une manière de lutter contre les stéréotypes classiques de la société égyptienne qui a du mal à accepter un orphelin ayant grandi dans une association de charité. «Nous ne voulons plus de ce casse-tête qui ravage notre quotidien». D’après l’associationWataniya, il y a en Egypte un million d’orphelins qui résident dans des foyers d’accueil. Mais, chaque année, 43 000 enfants trouvés dans la rue viennent gonfler les rangs des orphelins. D’après les lois qui gèrent les orphelinats, ils ont le droit de se loger dans les locaux de ces foyers d’accueil jusqu’à l’âge de 21 ans. Au-delà, ils peuvent louer de petites pièces dans ces orphelinats, s’il y a de la place, ou choisir de quitter définitivement le lieu. Des choix qui n’ont pas plu à ces sept filles. Elles ont décidé de quitter ces foyers à jamais, fermant cette page de leur vie. Dans le nouvel appartement formé de trois pièces situées à Madinati, une nouvelle cité résidentielle, 2 filles partagent une chambre, et un lit est réservé aux visites de leurs soeurs ou mères. L’appartement a été meublé grâce à certains donateurs que les filles connaissent depuis l’orphelinat. Les filles ont appris que leur force réside dans leur présence conjointe. Les cris, les rires et les plaisanteries vont bon train pendant les repas communs. Roqaya se souvient quand une étudiante à l’institut près de l’orphelinat a osé humilier une de ses soeurs en la qualifiant d’ «enfant abandonnée». Les jeunes éclatent de rire en se rappelant que, le lendemain, cette étudiante s’était retrouvée face à une armée de filles qui l’ont accablée de coups et d’insultes. TENSIONS SOUS-JACENTES Mais cette ambiance chaleureuse n’empêche pas l’existence d’une tension sous-jacente. Nahla veut imposer les règles du jeu alors que les plus jeunes se rebiffent. Pourtant, il semble qu’une certaine loi gère effectivement ce quotidien commun. «Quand j’ai choisi celle qui allait vivre avec moi sous le même toit, on a conclu un accord», confie Nahla. Et d’ajouter : «On a tenté de former un groupe homogène pour pouvoir s’entendre. Je suis la plus âgée et mes soeurs de l’orphelinat ont pour moi beaucoup d’estime et sont prêtes à obéir aux lois que je dicte». Tout d’abord, les habitantes doivent travailler et partager les frais de logement. Le loyer est de 1 600 L.E. ; la nourriture, les factures d’électricité et de gaz coûtent dans les 2 200 L.E. Chacune doit donc se trouver un emploi. Ce qui a poussé Roqaya, 23 ans, à retourner vivre à l’orphelinat faute de moyens. En cuisine, Nahla prépare le déjeuner à ses soeurs alors que Sara et Somaya s’occupent du ménage. Une troisième fille étend le linge et prend soin de Dana, la fille de l’une de leurs soeurs. «Les tâches ménagères sont réparties. Sinon cela nous gâcherait la vie et nous obligerait à regagner l’orphelinat», assure Somaya. Sur la console qui occupe le centre du salon, trône une photo géante en forme d’arbre généalogique. Une manière d’exprimer la fierté quant à leur grande famille : les 23 amies du même dortoir à l’orphelinat et leurs enfants. Au milieu de l’arbre, il y a la photo de leur père spirituel à qui elles sont très attachées, c’est l’un des responsables de l’orphelinat où elles ont grandi. «Les vendredis, il arrive parfois que nous célébrions des anniversaires ici en présence de papa», avance Nahla. Devant le poste de télévision, Fatma, 50 ans, tricote. C’est elle qui les a élevées à l’orphelinat. Chaque mois, elle rend visite aux filles, leur fait les courses et appelle un plombier ou un électricien si des réparations sont nécessaires. Elle se montre à l’entourage pour prouver sa présence. «On veut transmettre le message que nous ne vivons pas seules. Notre mère est présente et si elle n’est pas là tous les jours, ça ne veut pas dire qu’elle n’est pas avec nous. C’est une couverture indispensable car le complexe résidentiel dans lequel nous habitons se trouve dans une région isolée et on ne veut pas être la cible d’agression ou de harcèlement», se justifie Nahla. Les frères sont aussi autorisés à venir. «Ils ont eux aussi grandi dans un orphelinat. On avait l’habitude de se rencontrer dans les camps d’été organisés par le ministère des Affaires sociales qui chapeaute les associations de charité. On a gardé avec eux de très bonnes relations et ils nous viennent en aide quand on a besoin. On compte sur eux pour les déménagements. La présence d’une figure masculine signifie que nous sommes bien protégées», avoue Sara, 28 ans, surveillante dans un orphelinat. LE CERCLE VICIEUX D’après le Dr Hala Saad, psychiatre, les orphelins se trouvent souvent face à un choix difficile : celui de suivre le parcours de ceux qui les ont précédés, à savoir tourner dans le cercle vicieux de la vie active tout en demeurant à l’orphelinat, ou bien opter pour un choix plus difficile, celui de faire face au monde et de tenter leur chance dans la vie, et ce, malgré les risques que cela pose, car «d’habitude, les orphelins éprouvent une grande crainte face au monde extérieur». C’est toutefois ce que ces filles ont décidé de faire. Mais les règles établies à la maison n’autorisent pas la présence de fiancés. Et les filles doivent regagner le domicile à 21h. «On veut de la discipline. Il ne faut pas que les gens pensent du mal de nous. C’est très important surtout devant les familles des prétendants, car en général peu de familles acceptent de marier leurs fils à des jeunes filles élevées dans un orphelinat. On veut, par notre vie ici, prouver le contraire et obliger la société à nous respecter», avance Nahla. Des règles qui ne plaisent pas aux plus jeunes. L’une d’elles vient chuchoter : «Nous n’avons pas quitté l’orphelinat pour rester dans un ghetto. On s’est uni pour briser des tabous. Je ne veux pas quitter cette famille qui incarne pour moi un vrai soutien, mais je ne veux plus suivre un troupeau. Il est temps de rompre les murs de ce ghetto. On a choisi de vivre ensemble pour une nouvelle vie et non pour raser les murs». Le Quotidien d'Oran Jeudi 10 avril 2014 19 Le principal clan yakuza affiche ses «bons sentiments» sur son site internet Chanson sirupeuse, messages contre la drogue, gangsters gentlemen... le clan Yamaguchi veut faire bonne figure sur la Toile japonaise. I l avait déjà sa revue, genre "Mafia Gazette" : le principal clan du syndicat du crime japonais a désormais son site internet, au moment où le monde des yakuza connaît une "crise des vocations". Sur ce site assez ringard au style carrément démodé, le clan Yamaguchi fait tout pour donner l'image de "gentils p'tits gars", avec des messages contre la drogue, des images de cerisiers en fleurs, du mont Fuji enneigé, le tout agrémenté avec son propre hymne. Dans cette quête de respectabilité et pour illustrer la vie de messieurs biens sous tous rapports, le site offre des vidéos guimauve. Ici, on voit par exemple arriver quelqu'un de nuit dans un temple shintoïste sous une nuée de flashes, en humble kimono gris et sandales, certainement un gros bonnet du syndicat. Mitraillé par la presse telle une star de cinéma, l'homme vient faire ses dévotions nocturnes, jeter son obole et taper deux fois dans ses mains pour attirer la bienveillance des dieux. Sur une autre vidéo, on peut voir d'honorables yakuza occupés à écraser à coup de maillet de bois du riz gluant pendant un festival de nouvel an bon enfant, le tout agrémenté d'une chanson sirupeuse à souhait contre l'injustice et pour la défense des faibles. Le site offre également des galeries de photos de "Yamaguchi boys" participant aux travaux de nettoyage après le séisme de Kobe (ouest) en 1995 et le tsunami de 2011 dans le nord-est du Japon. Journaliste spécialiste du monde souterrain des yakuza, Jake Adelstein ne semble pas convaincu, loin de là : les yakuza ne sont pas un inoffensif club de gentils défenseurs de la veuve et de l'orphelin. Leur fonds de commerce, ça serait plutôt le jeu, le trafic de drogue, la prosti- tution, en passant par l'usure, le racket, l'immobilier et même des intérêts dans la finance. "CONTACTEZ-NOUS" "La devise des yakuza est aider le faible, combattre le fort. Dans la pratique, ça serait plutôt le contraire", ironise Adelstein, auteur du best-seller Tokyo Vice. Cet ancien journaliste du quotidien Yomiuri Shimbun ne nie pas que lors de grandes catastrophes naturelles les yakuza ont pu être utiles, notamment "grâce à leurs liens avec le Vols : après le cuivre, les pots catalytiques La pièce la plus précieuse du pot d'échappement est la nouvelle cible des voleurs. Une épidémie qui touche l'ouest, l'est et le sud-est du pays. M 1.285 : c'est le nombre de vols de pots catalytiques en 2013 en France. Un trafic presque inexistant il y a encore un an, et qui explose en ce début d'année, comme en atteste la lecture de la presse régionale. Les histoires se ressemblent toutes. Des larcins nocturnes, en une poignée de minutes voire de secondes, qui visent sans distinction entreprises, garages, particuliers. "Et soudain, j'ai entendu un énorme bruit", raconte cette propriétaire d'une Citroën dans "La Dépêche". A son volant, elle met d'abord en cause le pot d'échappement, avant de se voir détromper par son garagiste : "Non Madame, le pot d'échappement n'a rien. Par contre il vous manque le pot catalytique !" Inventé il y a seulement 40 ans par General Motors comme système de dépollution, le pot catalytique est obligatoire sur toutes les voitures neuves depuis 1993. Et les réseaux de malfrats ne s'y intéressent pas pour l'amour de la technique ou de l'environnement : cette pièce, qui comporte des métaux catalyseurs comme le palladium et le platine, est tout simplement la plus précieuse du pot d'échappement. DES PIÈCES REVENDUES 1 % DE LEUR PRIX D'ORIGINE Europe1.fr, qui s'est penché sur le sujet, signale que les propriétaires de Renault et de Peugeot seraient plus touchés que les autres, en raison de la plus forte concentration de ces métaux dans leurs pots catalytiques. Les voleurs s'adaptent surtout au marché des matières premières : le prix du palladium a triplé en dix ans ; quand au platine, il s'échange désormais plus cher que l'or. Neuve, la pièce coûte entre 1.500 et 3.000 euros. Découpée à la disqueuse, elle sera revendue... entre 15 et 50 euros, selon le modèle, avant d'être rapidement expédiée à l'étranger : autant dire que le trafic ne devient rentable qu'à grande échelle et au prix d'une solide organisation. QUI SONT LES PLUS TOUCHÉS ? La lecture de la presse régionale montre trois principales zones cibles : l'ouest, où les forces de l'ordre disent viser un gang de Lituaniens, l'est et le sud-est où les filières semblent mener en Allemagne et en Pologne. Selon une enquête du "Figaro", les nouveaux gangs de l'est (Kosovars, Serbes, Géorgiens) semblent être en première ligne sur ce trafic d'un nouveau genre, après les épidémies de vol de câbles téléphoniques ou de caténaires de train. +1.500 % en un an, et la tendance ne semble pas s'inverser en ce début d'année 2014. monde du transport ou encore les masses de cash dont ils disposent". Mais, au bout du compte, tout cela relève selon lui de la "com" et de l'image. Car en réalité, même dans des situations tragiques comme le tsunami d'il y a trois ans, la pègre continue son business. On a ainsi découvert dernièrement que des travailleurs chargés de la décontamination autour de la centrale nucléaire dévastée de Fukushima avaient été recrutés en sous-main par des mafieux à des salaires de misère. Mais depuis que la police a décidé de combattre un peu plus énergiquement le crime organisé, toléré jusque-là, les yakuza traversent une passe difficile : en 2012, selon la police, leur nombre a chuté de 28 % par rapport à il y a dix ans. Même s'il en reste environ 63 000, plus de 25.000 rien que pour le clan Yamaguchi, l'heure serait donc à la "retape" et à la pub pour se débarrasser de cette image de "forces antisociales", l'appellation que la police japonaise leur colle. Tout comme leurs cousins italiens (la mafia) ou chinois (les triades), les yakuza sont craints, mais en même temps fascinent le public, qui se régale de leurs aventures au cinéma ou dans des bandes dessinées (manga). Il existe toutefois une grosse différence : aussi incroyable que cela puisse paraître, les clans yakuza sont légaux, avec des bureaux dans les principales villes japonaises! Même si la police effectue des descentes de temps en temps, l'existence de ces clans en tant que tels est autorisée, bien qu'une partie de leurs activités soit interdite. D'après les sociologues, la présence des yakuza réduit en effet la petite délinquance qui est "contrôlée" par ces organisations. Le site internet, déjà visité par plus de 500 000 personnes, est accessible à cette l'adresse, où l'on peut cliquer sur l'icône "contactez-nous". Un amant qui en tue un autre anquant cruellement d’argent, Souad qui demeure à Bouznika n’arrive même pas à payer son loyer, et ce depuis plusieurs mois. Et c’est tout normalement que le propriétaire lui demande d’évacuer son domicile tout en la menaçant de recourir à la justice. Mais Souad, ayant pourtant un diplôme en littérature française, gagne sa vie en donnant des cours de soutien en langue française aux élèves. Elle est mariée, mais n’a pas d’enfants. Son mari, sans emploi stable, se débrouille comme il peut pour aider sa femme qui s’occupe de tout. Que faire pour sortir de cette crise ? Devant le peu de solutions qui se présentent à elle, celle de recourir à son amant, Moulay Driss, 42 ans, célibataire, fonctionnaire à la commune urbaine Es Sabah, à Temara, lui paraît la plus faisable, et surtout la plus rentable. Comment ? en lui demandant tout simplement à l’aider à payer ses crédits ? Non, elle pense à un moyen plus radical: lui extorquer de l’argent. Nous sommes le vendredi 28 février. Souad téléphone à son amant, Moulay Driss, et lui demande de passer ensemble la nuit. Moulay Driss accepte et la sollicite de le rejoindre chez lui à Témara. Mais, elle lui demande de passer la nuit chez elle, à Hay Essalam, à Bouznika puisque son mari est en voyage. Effectivement, il la rejoint. Tous les deux se mettent au lit. Tout d’un coup, un jeune homme, armé d’un couteau, surgit de nulle part. Passé l’effet de la surprise, l’amant demande à Souad qui peut bien être cet homme. Elle lui répond qu’il s’agit de son mari, El Mahdi. Pour qu’il le laisse partir, Souad lui demande de négocier avec lui. Le marchandage commence. Moulay Driss remet sa carte bancaire à El Mahdi tout en lui notant le numéro de code sur un papier. S’apprêtant à sortir pour aller au guichet, El Mahdi le somme de l’attendre jusqu’à ce qu’il se rassure de l’authenticité du numéro de compte et si ce dernier est garni d’une somme importante ou non. Avant de terminer ses ordres, El Mahdi remarque Moulay Driss qui s’apprête à prendre la fuite en sautant par la fenêtre. Aussitôt, il se jette sur lui, tente de l’immobiliser. Moulay Driss résiste. Mais enfin El Mahdi lui assène des coups de couteau. Il tombe par terre gisant dans une mare de sang, mais reste encore en vie. Aussitôt, Souad l’étouffe en lui mettant la tête dans un sachet en plastique. Et Moulay Driss passe de vie à trépas. Les deux meurtriers essaient ensuite de couper le cadavre. Mais en vain. Enfin, ils pensent à une solution simple. Ils mettent le cadavre à l’intérieur d’un matelas. À bord d’un triporteur, ils arrivent à le jeter au quartier El Wifak, à Témara, non loin de la gare de train. Un gardien d’un chantier de construction le prend pour s’en servir dans son cagibi. Deux jours plus tard, une odeur insupportable commence à piquer le nez du gardien qui ouvre le matelas. Et c’est la mauvaise surprise: un cadavre d’un homme se trouvait dedans. L’enquête commence et révèle qu’El Mahdi n’est autre que son second amant. Tous les deux ont été arrêtés. 20 Le Quotidien d'Oran Jeudi 10 avril 2014 Melilla : une entrée sur l'Europe Des milliers d'immigrés rêvent chaque année d'entrer à Melilla, enclave espagnole au Maroc. Dans un assaut désespéré, ils doivent franchir la Valla, une barrière métallique haute de 6 mètres, porte d'entrée de l'Eldorado européen. L es chevilles craquent, les poumons brûlent, les vêtements deviennent trop lourds. Puis c'est le front qui perle, les gouttes de sueur qui troublent le regard, les bras qui balaient l'air tiède de midi pour rétablir l'équilibre. Au sol, les pierres qui fuient dans le vide préviennent d'une chute imminente. L'escalade des 900 mètres du mont Gurugú est sévère. Devant nous, quatre Subsahariens en guenilles, secs comme des troncs d'acacia, ouvrent le chemin sans un mot, sans un regard pour le paysage sublime planté de pins, entre une mer miroir et des nuages nomades. Ils ont accepté de nous faire découvrir l'«Enfer», leur salle d'attente avant de monter à l'assaut d'une Europe-Eldorado. Un Eldorado au bout de leur index, là-bas, tout en bas, à Melilla, enclave espagnole en terre marocaine à moins de dix kilomètres. C'est là qu'ils rêvent tous d'arriver pour trouver ou retrouver plus loin encore, à Rome, Paris ou Berlin, un proche, du travail, et oublier enfin «ces présidents-dictateurs corrompus» comme ils disent, qui les affament et les poussent à l'exil. Tous savent déjà que le défi est immense, qu'ils vont devoir affronter en pleine nuit la caméra thermique de l'hélicoptère de la guardia civil espagnole, les coups de barre de fer des militaires marocains et, surtout, escalader en moins de deux minutes la Valla, un barrage composé de trois rideaux métalliques longs de 11,5 kilomètres et hauts de six mètres avec leurs fils barbelés tranchants comme des lames de rasoir, et leur maillage truffé de pièges. Sur les 12 kilomètres carrés de Melilla (80000 habitants), se donne, depuis près de vingt ans une sinistre pièce de théâtre, dont les acteurs principaux jouent à guichets fermés de part et d'autre d'un rideau qui ne s'ouvre jamais. Côté cour, les gardes civils espagnols gardent une Europe censée briller comme un lingot mais qui, affaiblie par une crise sans fin, ne peut et ne veut plus recevoir «toute la misère du monde». Côté jardin, le Maroc monnaie sa coopération dans la lutte contre l'immigration clandestine en échange du soutien de l'Espagne dans tout ce qui l'oppose à l'Algérie, ainsi qu'à grand renfort d'accords commerciaux privilégiés avec l'Europe. Au milieu, entre le marteau et l'enclume, des milliers de Camerounais, de Gambiens, de Sénégalais, de Maliens, d'Ivoiriens, de Centrafricains, de Guinéens, fuyant la guerre et la misère chez eux, arrivent par vagues au Maroc après un voyage cauchemardesque de plusieurs mois, voire plusieurs années. En guise d'aperçu de ce qui les attend dans les «ghettos» plantés sur les flancs du Gurugú, les polices des pays qu'ils ont traversés, Mali, Algérie, Sénégal, Mauritanie, Niger, Libye, les ont consciencieusement passés à tabac, dépouillés du peu d'argent qu'ils avaient et leur ont confisqué sans état d'âme leur portable, unique lien avec la famille restée au pays. «Les polices d'Afrique noire comme du Maghreb sont impitoyables, confirme Walid, 24 ans, originaire de Côte d'Ivoire, détenteur d'un Deug de physique-chimie, qui a fui son pays où étudier ne mène à rien. Pluie de coups, taxes imaginaires, et finalement, obligation de trouver un travail mal payé pour continuer le trajet. Certains fonctionnaires poussent le vice jusqu'à nous emmener dans le désert, loin de tout, avant de nous abandonner. Des voyages qui se soldent régulièrement par la mort.» A chaque étape, hommes et femmes (parfois violées) se redressent sans une plainte. A la frontière du Maroc et de l'Algérie, seuls ou en groupe, les immigrés sont pris en charge par des passeurs qui les mèneront à l'«enfer» moyennant un «droit de guide» de 5 euros. Arrivés au sommet du Gurugú après trois heures de marche, ils doivent choisir le ghetto de leur pays. «Dans la boue et le froid, on se sent moins seul avec les siens», ironise al-Hassan, un Guinéen de 19 ans. Puis c'est au tour d'un chef de leur demander un droit de ghetto (10 euros). Cela ne comprend aucune nourriture, aucune boisson, aucun abri. A chacun de trouver un coreligionnaire pour partager un «bunker», une tente en plastique bleu qu'il faut monter et démonter tous les jours pour éviter qu'elles soient détruites par les autorités marocaines aux cours de rafles. Certains bunkers peuvent abriter une dizaine de personnes. Boubakar, un chômeur sénégalais de 23 ans, précise qu'il n'a jamais connu d'endroit plus horrible. Et de nous raconter les bâches qui protègent à peine de la pluie et du froid, les nuits de trois heures, de peur de se faire surprendre et arrêter au cours d'une descente des militaires marocains connus pour leur brutalité. Une fois installés, les clandestins vont entamer un ballet incessant entre le Gurugú et Nador, la ville voisine de Melilla, afin d'y faire les poubelles pour se nourrir. Récupérer des bidons en plastique pour y mettre de l'eau, faire de petits boulots pour gagner quelques dirhams. Ils ne restent jamais longtemps dans les villages péri- phériques, car on les chasse à coups de pierres. Qu'importe, disent tous les habitants du Gurugú, car le «grillage» est là, tout proche. SOUDAIN EN PLEINE NUIT, L'ORDRE EST DONNÉ Enfin arrive le jour tant attendu. Les chefs de ghetto signalent qu'il va y avoir un assaut contre le grillage et qu'il faut se préparer. «On part à plusieurs centaines en obligeant tous ceux que l'on croise à nous suivre pour qu'ils ne soient pas tentés de nous dénoncer», raconte Marius, Camerounais de 30 ans qui a fui la répression politique du président Paul Biya. Installé à Nador après avoir raté l'épreuve du grillage, il vit de trafics en tout genre et «aide» les illégaux, pour 300 à 3000 euros, à passer en Europe en les cachant dans les coffres, les pare-chocs et même les moteurs des voitures. «On marche de tranquilo en tranquilo, petites étapes sur la route du grillage afin d'y attendre le moment le plus favorable, poursuit-il. On peut y rester deux ou trois jours sans rien manger ni boire, mais l'espoir nous fait tenir. En pleine nuit, l'ordre est donné. On écoute s'il n'y a pas l'hélico et on court jusqu'à suffoquer.» A ce moment-là, trois ou quatre cents immigrés foncent sur les premières lignes marocaines qui sont en général prévenues. Les militaires tentent de les arrêter à coups de barre de fer en leur cassant les jambes pour les empêcher de monter, mais ils sont tellement nombreux que chacun a une chance de passer. Pendant la course vers le grillage, les immigrés se déshabillent pour y arriver le plus légers possible et abandonnent leurs chaussures dans les tout derniers mètres. Ils vont grimper sous les coups. Certains tomberont dans l'enclave de Melilla pieds et mains en sang, mais heureux. Ils ont atteint l'Eldorado. Pour les autres, c'est l'hôpital, ou le bus du retour vers Rabat. Ceux qui ont réussi à «traverser» hurlent leur joie à genoux, les bras tendus vers le ciel. Après être passés par le commissariat, où leur sera donnée une carte leur permettant de circuler librement dans Melilla, ils vont intégrer le Centro de estancia temporal de inmigrantes (Ceti), où ils seront logés, nourris, suivis médicalement, avant de rejoindre l'Europe. Capacité officielle du centre: 480 personnes, nombre de pensionnaires: 975… «Depuis 2005, nous nous trouvons dans une configuration catastrophique, nous explique Carlos Montero Díaz, directeur du centre d'accueil. Les assauts sont de plus en plus fréquents, les printemps arabes poussent des milliers de familles vers l'Europe. Maintenant, nous avons près de 3000 personnes de 40 nationalités différentes qui passent par le centre avant de rejoindre le Vieux Continent.» COMMENT FAIRE CONFIANCE À DES DESPOTES CORROMPUS Le centre coûte à l'Espagne un million d'euros par an. Indépendamment de l'entretien permanent, il faut débourser 80000 euros mensuels pour la sécurité, 170000 pour l'alimentation, 40000 pour¬ la propreté. Il faut fournir aussi des vêtements, des chaussures, du matériel scolaire pour les enfants, des produits d'hygiène tous les mois. Certains illégaux porteurs du sida ont droit à un traitement gratuit. Tout est aux frais du seul Etat espagnol. Sans oublier les problèmes de sécurité. Ce sont les Algériens qui posent le plus de problèmes, car ils boivent et se droguent. Ils ne restent généralement pas longtemps dans le centre. Ils préfèrent habiter des cabanes aux alentours. Ensuite, apparaissent des difficultés liées à la prostitution organisée par la mafia nigériane, très agressive, car elle veut se faire rembourser au plus vite les 40000 euros du voyage. Sortie du Ceti pour le village algérien voisin: celui-ci consiste en quelques cabanes entourées d'ordures. Sur un fauteuil éventré, au milieu de canettes de bière, un homme au regard incertain accepte de nous parler. Il se dit réfugié politique, incapable pourtant du moindre discours cohérent. Son voisin évoque deux sœurs dans la banlieue parisienne qu'il veut rejoindre, et la façon dont les Espagnols lui ont pris ses papiers et l'ont, dès lors, considéré comme marocain. Mais il n'est pas marocain, ne veut pas retourner en Algérie, veut aller en banlieue parisienne pour se reposer avant de trouver un travail. Il ne veut plus entendre parler de son pays natal mis en coupe réglée, ditil, par les militaires. Retour aux abords du Ceti et discussion à bâtons rompus avec des Subsahariens. Savent-ils que l'Europe n'est plus l'Eldorado qu'ils imaginent? «On le sait, mais on préfère dormir sous des ponts en Europe plutôt que chez nous sans espoir, quitte à vendre des cigarettes dans la rue», avoue Abdel Malik, un Sénégalais de 32 ans, étudiant en sciences éco. Ont-ils conscience que la crise génère beaucoup de chômage? «Peutêtre. Mais en France ou ailleurs en Europe, on aura de toute façon une chance que l'on n'a pas en Afrique», défend Ahmadou, un Malien de 22 ans, employé dans l'administration à Bamako. Et que pensent-ils de leurs dirigeants? «Comment voulez-vous que nous fassions confiance à des hommes politiques propriétaires de palais en Afrique, d'appartements luxueux à Paris, dont les fils s'achètent, toute honte bue, des voitures de luxe, des montres à plus de 100000 euros, des dizaines de costumes à 10000 euros avec de l'argent que l'Europe leur a envoyé pour notre développement», raille Marius, Camerounais de 30 ans et opposant politique. «Nous, on n'a pas le choix, c'est marche ou crève», ajoute-t-il tout en se demandant si la politique de l'Europe n'est pas «plus dangereuse pour nous que celle de nos despotes…» Le Quotidien d'Oran ORAN Jeudi 10 avril 2014 Des «miradors» pour mieux gérer la circulation automobile K. Assia E Un homme percuté par le tramway à Boulanger U n homme a été percuté, avant-hier soir, par le tramway au niveau du quartier de Boulanger. L’homme en question, qui tentait de traverser la voie au passage du tramway, a été touché à la tête et a été évacué immédiatement vers les Le registre de commerce se modernise L sition. A priori, Oran est de plus en plus en proie à d’interminables embouteillages qui mettent les nerfs des automobilistes à rude épreuve. Face à l’urgence, la sûreté de wilaya d’Oran avait depuis des mois mobilisé ses effectifs pour réorganiser la circulation, une bouffée d’oxygène pour une ville qui ne cesse de s’agrandir. En l’absence d’un plan de circulation, la présence des agents de la circulation routière est la seule solution que les instances locales ont dû initier pour en améliorer la fluidité. Avec le futur plan de circulation et des transports, confié à un bureau d’études national, de nouvelles modifications sont prévues et des améliorations seront apportées. Avec la saison estivale qui s’annonce déjà et l’afflux considérable des estivants, l’expérience des miradors va nettement contribuer à l’amélioration de la gestion du trafic routier, surtout dans les artères où l’on signale des goulots d’étranglement. e Centre national du registre de commerce de la wilaya d’Oran se modernise avec le projet de numérisation de ses dossiers, une opération qui faisait l’objet de réflexion depuis plus d’une année et qui va permettre de contenir l’évolution progressive de l’activité commerciale. L’opération devra débuter durant le mois de juin prochain. Il s’agit, en effet, de la numérisation de tous les documents grâce à la télématique et ce, en application d’un programme tracé par la tutelle. Il en résultera un réseau intranet comportant tous les détails sur les registres de commerce. Une opération qui facilitera l’accès à l’information en temps réel et mettra fin aux chaînes interminables au niveau de la direction du CNRC. Ce sera également l’occasion pour revoir tous les dossiers. L’objectif de ce projet est surtout de maîtriser les statistiques, avoir une banque nationale de données qui pourra être consultée à n’importe quel moment et surtout de sécuriser les informations. Cette opération, qui a déjà commencé à Alger, a nécessité la formation de cadres du CNRC pour mener à bien cette mission. En outre, d’importants moyens ont été mis en place pour mener à L es travailleurs de l’EPIC de wilaya Ermeso, chargé de l’entretien et de la réhabilitation de l’éclairage public, ont observé, hier, un sit-in de protestation, le deuxième du genre au cours de ce même mois d’avril. Objectif : exiger l’accélération de l’adoption de la convention collective et du règlement intérieur, deux revendications sur lesquelles l’administration s’était engagée. Le mouvement a connu la présence, en plus des représentants de la section syndicale de l’entreprise, des émissaires de l’Union de wilaya de l’UGTA. Après plusieurs heures de discussions, il a été convenu de soumettre le projet de la conven- L a décision serait peut-être un jour prise. Fermer toutes les écoles. «Alli, tous barra !» Le budget affecté à l’enseignement et à la formation servira à autre chose. Plus de ministère. Plus de direction de l’éducation. Plus d’académie. Plus d’inspecteurs. Plus de directeurs. Plus d’enseignants. Plus d’examens. Plus de collèges. Plus de lycées. Plus d’instituts. Plus d’universités. Plus de plus et plus encore. Mais que deviendraient alors tous ces établissements scolaires et autres? Ils seront tout simplement affectés au ministère de l’Agriculture. La démarche serait simple. A chaque Algérien, on donnera quelques brebis et un étalon. Les écoles seront transformées en bergeries et les classes divisées en mini-zribas. Plus de devoirs. Le seul devoir serait que chacun élève ses têtes et apprenne à son enfant le métier de berger. Les brebis ont, pour ceux qui ne le savent pas, deux portées par an. Imaginez un peu le cheptel dans chaque quartier. Les plus âgés élèveront des tion collective au conseil de l’administration de l’EPIC dont la présidence est, rappelle-t-on, assurée par le wali d’Oran et qui compte parmi ses membres, des élus de l’APW d’Oran et des chefs de daïra, entre autres. Selon les travailleurs de l’EPIC Ermeso, dont le nombre total avoisine les 115 travailleurs, la situation est devenue carrément insoutenable et cela dure depuis 2012. Actuellement, et à cause de l’absence d’une convention collective, nos salaires ne sont composés que du salaire de base. Et avec les retenues de la sécurité sociale, on se retrouve avec des salaires en dessous même du salaire de base. Cela ne peut pas continuer de la sorte, on a beaucoup sacrifié pour cette entreprise naissante, mais le temps est désormais venu pour que la wilaya d’Oran, qui est notre tutelle, et à sa tête le wali, s’engage enfin à corriger cette méprise et nous rétablir dans notre droit fondamental», affirment les travailleurs, dont la totalité des effectifs est liée à l’entreprise par des contrats à durée déter minée (CDD). De son côté, le directeur de l’EPIC, M. Gharbi Mohamed, a affirmé que l’adoption de cette convention collective est une priorité pour l’administration qui devra en soumettre le projet au cours de cette semaine au conseil d’administration pour approbation avant d’engager les négociations avec le partenaire social pour son adoption finale. Par El-Guellil Programme vaches. Même phonétique : «tables-étables». El begri, ça donne du veau, de la viande et surtout du lait. On apprendra à nos filles à traire les vaches, fabriquer du fromage et autres laitages. En quelques années, on deviendra le plus grand pays producteur d’ovins, bovins et dérivés. On palliera ainsi un éventuel épuisement des ressources pétrolières. On développera les tanneries au lieu de ces écoles où se développent des âneries. Le sof, la laine, il y en aura à gogo. Donc, l’industrie textile reprendra. Aucune crainte ! L’éleveur ne pourra jamais laisser ses bêtes mourir de faim. Il ne fera pas grève. Tout rentrera dans l’ordre dans ce monde de bergers. Une fois tout cela réalisé, on vous demandera de faire rentrer vos enfants qui sont dans les écoles à l’étranger, là où on crée les ressources humaines. Derrière leurs pacages, ils repenseront des réformes scolaires pour nos enfants, ils construiront des écoles comme ils en ont vues felghorba. Ils viendront mel kharij, pour devenir ministre de… et d’eux…; ils choisiront leur président et nous on continuera à les transformer en bergeries et zribas, on y fabriquera notre fromage. Il sera algérien, c’est certain ! Donc, dès maintenant, laissons les enseignants crever de faim. Et qu’on en finisse ! Voilà un volet pour un programme de candidat lucide. terme ce projet. Ainsi et tout en explicitant l’importance de cette réorganisation et l’impact de ce programme de modernisation et de facilitation pour répondre à la demande croissante de l’activité commerciale, les initiateurs de ce projet ont affirmé que toutes les dispositions sont prises pour prendre en charge les doléances des commerçants. La direction prévoit, dans ce cadre, l’ouverture prochaine d’une antenne à Gdyel pour desservir les zones Est de la wilaya d’Oran et, à terme, une autre antenne à Bir El-Djir. Cette nouvelle infrastructure est destinée à alléger la forte tension constatée sur le siège abritant le Centre national du registre de commerce situé à la rue de Mostaganem. Il s’agit d’une bâtisse R+1, un ancien siège de l’agence foncière qui a été retenu pour abriter cette antenne du CNRC. Ainsi et grâce à cette nouvelle acquisition, laquelle permettra d’améliorer les conditions de travail du personnel chargé du traitement des dossiers des opérateurs, l’idée de concrétiser une nouvelle infrastructure pour abriter la direction du CNRC à Oran a été retenue dans le programme des instances locales. K. A. Aïn El-Turck Les travailleurs de l’EPIC ERMESO protestent Houari Barti urgences de l’hôpital d’Oran. Au vu de ses blessures, l’homme a été hospitalisé au niveau de ce service. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de cet accident. R. L. Numérisation des dossiers dès le mois de juin Ph.: B. H. Karim n vue de mieux gérer la circulation dans les grands carrefours et artères à grand trafic routier, cinq miradors ont été installés, ces derniers jours, par les services de la sûreté de la wilaya d’Oran. Cette initiative consiste en l’installation de petites tours d’observations lesquelles permettront aux agents de la sécurité routière de mieux maîtriser le trafic routier dans les périmètres dans lesquels ils se trouvent, ainsi que pour se protéger de la chaleur et intempéries. Haut de quelque 5 mètres, ces miradors renforcent la présence des policiers sur les lieux et contribuent également à une meilleure visibilité de la circulation. Les cinq miradors ont été installés près de la CNAS, en face du théâtre de verdure, à hauteur de la direction régionale de la Sonelgaz, sur le boulevard de l’ALN et près du jardin public. Le sixième sera installé à la place Roux, un autre carrefour où la circulation est des très denses. Outre le volet fluidité de la circulation, la sûreté de la wilaya d’Oran a également opté pour développer le volet de la proximité. Ces miradors s’inscrivent dans la stratégie de rapprochement citoyens-police, puisqu’ils mentionnent aussi le numéro vert, le 1548, mis à leur dispo- 21 Conflit autour d’un terrain à St Roch Rachid Boutlélis U n énième problème de foncier semble en toute vraisemblance se profiler à l’horizon et ce, avec le rassemblement de plusieurs personnes, qui ont revendiqué avant-hier ce qu’elles ont qualifié de «leurs droits d’acquisition de 32 villas» devant être construites sur une superficie sise dans la partie basse de la localité de St Roch, sur le territoire du cheflieu de la daïra d’Aïn El-Turck. Les protestataires, qui disent s’être acquittés de leurs premiers versements pour la construction de ces villas, ont affirmé être des victimes «d’une machination sournoisement concoctée à leurs dépens». Selon une source proche de ce dossier, la parcelle de terre en question, qui s’étend sur une superficie de 3 hectares et 450 ares, source d’un litige très complexe, est actuellement occupée par une coopérative immobilière. Une véritable bataille judiciaire au sujet des droits sur cette superficie oppose, en effet, depuis 1997, les parties en conflit, à savoir ladite coopérative, l’agence foncière, l’APC d’Aïn El-Turck et les «futurs» acquéreurs des 32 villas. On apprend qu’un complexe touristique y est projeté. Notre source indique que la loi 25/90 portant sur le transfert de gestion du foncier vers l’agence foncière demeure l’unique solution pour régler ce conflit, qui ne cesse de s’amplifier au fil du temps. On apprend à ce sujet, auprès de cette même source, qu’une enquête vient d’être ouverte par les services de sécurité et ce, pour tenter de démêler ce très compliqué écheveau, qui constitue le thème principal des discussions sur la place d’Aïn El-Turck. Une caravane de sensibilisation au profit des enfants sourds-muets P as moins de 110 enfants sourds-muets d’Oran bénéficient d’une caravane de sensibilisation aux maladies transmissibles et non transmissibles, lancée mardi. L’initiative, première du genre au niveau national, vise à prendre en charge cette couche de la société, en l’informant sur la prévention contre les maladies, a indiqué le directeur de la santé et de la population. Coïncidant avec la célébration de la Journée mondiale de la santé, l’opération se veut une rencontre entre sourds-muets d’Oran pour les informer et les préparer à véhiculer les informations reçues, a souligné Abdelkader Guessab. La secrétaire générale de l’association des sourds-muets «Tawassoul» a mis l’accent sur l’importance de la caravane qui s’étalera sur deux mois et demi sur le plan de l’éducation sanitaire et la prévention contre des mala- dies et les maux sociaux. La jeune Messabih Chaïma (12 ans), de l’école des sourdsmuets de Gambetta, estime que l’initiative constitue une occasion pour contribuer à la préservation de l’environnement et obtenir des informations supplémentaires sur les dangers des maladies transmissibles. Prennent part à la caravane, 28 enfants de cinquième année du primaire de cette école dont ceux ayant obtenu de meilleures notes au deuxième trimestre, a indiqué la responsable de l’école, Achouri Zoubida. Le programme de la caravane, initiée par la direction de la santé et l’association Tawassoul, comporte des expositions sur des maladies, les facteurs de transmission, ainsi que des conférences, des tables rondes, des projections de films, des représentations théâtrales et autres, abordant les moyens de prévention. ILS NOUS ONT QUITTES HIER Marghadi Youcef, 79 ans, Bir El-Djir Fellahi Aek, 51 ans, Ras El-Aïn Meguigue Benouda, 80 ans, Saint-Pierre Zoheri Youcef, 09 ans, Tlemcen Horaires des prières pour Oran et ses environs 10 joumada ethania 1435 El Fedjr 05h09 Dohr 13h03 Assar 16h42 Maghreb 19h35 Icha 20h55 Le Quotidien d'Oran O R A N IE 22 Jeudi 10 avril 2014 CHETOUANE BECHAR 17 milliards pour un grand pôle médical Des présidents de centres et bureaux de vote en formation A. Roukbi O rganisé par la daïra de Be char le regroupement des présidents de 27 centres et 228 bureaux de vote s’est déroulé dans de bonnes conditions, selon des participants requis pour la première fois et qui affirment avoir pris connaissance des directives pour un bon déroulement du scrutin du 17 avril conformément à la loi. Chapeauté par MM le chef de la daïra, l’inspecteur de l’administration locale pour ce qui est des consultations électorales. Lors du passage en revue du contenu du lexique d’organisation conçu pour la circonstance et mis à la disposition des présents, la lecture était ponctuée de temps à autre par le responsable de la daïra afin de faciliter la compréhension du document. Notons enfin que la wilaya de Bechar compte 436 bureaux de vote dont 10 itinérants et 86 centres. MOSTAGANEM Un riche programme pour la journée mondiale de la santé H. B. Projet du nouveau CHU de Chetouane Khaled Boumediene O utre un autofinancement dans le cadre du budget communal de nombreuses interventions dédiées à l’aménagement urbain, assainissement, réseau AEP, réseau d’électricité et gaz, bitumage, désenclavement de nombreux quartiers et création de paysages urbains, le programme complémentaire 2010-2014 marque durablement la commune de Chetouane par la réalisation de nombreuses opérations pour améliorer le cadre de vie des habitants. Une enveloppe budgétaire de 17 milliards de centimes a été affectée au titre de ce programme à la commune. Selon le président de l’APC, M. Saïdi Mohamed, cette dotation concerne les quartiers de M’sala et Ouzidan (4 milliards), Hay El-Bayada (3,4 milliards), centre de Chetouane (5 milliards), le renforcement de l’éclairage public (1 milliard), la réalisation d’un stade communal (4 milliards), la réalisation d’un lycée et la construction de 1000 logements sociaux à Ouzidan. Ainsi, une grande opération pour l’aménagement des grands quartiers de M’sala et Ouzidan et du boulevard principal d’Ouzidan (1 milliard de centimes) est en cours. Les travaux concernent la réfection des trottoirs, le bitumage des rues, l’éclairage public, l’aménagement des espaces verts et l’élagage des arbres avec ornement et alignement. En plus de la réalisation d’une salle de soins, d’une annexe communale et la réhabilitation du stade de proximité à M’sala, ainsi que la rénovation des réseaux AEP pour 1,5 milliard de centimes et le nettoyage des avaloirs au niveau des points noirs et notamment aux endroits de stagnation des eaux (6 millions de DA), une grande opération de raccordement en gaz et électricité est en voie de lancement à Sidi Yahia et Chetouane-ville. On prévoit aussi la réception d’une école et d’un CEM à Haï DNC pour la prochaine rentrée, soulignet-on de même source. Par ailleurs, plus de 8 milliards de dinars ont été mobilisés par l’APC de Chetouane pour la résolution du problème crucial des eaux pluviales et crues qui affectaient, à chaque averse, le grand quartier d’Aïn-Defla, qui contient la plus grande zone industrielle de la wilaya de Tlemcen. D’autres opérations d’aménagement urbain et de raccordement en gaz et électricité, seront lancées ces joursci à Saf Saf, Haï Sidi Aissa et M’dig. Le président de l’APC a en outre signalé que Aïn Hout a une nouvelle école en plus de l’ancienne qui a été agrandie, le réseau AEP a également été réhabilité. Un CEM et une école seront bientôt lancés à Flanc Nord et une grande opération de réhabilitation des réseaux AEP est en cours dans les cités 62 et 270 logements de la ville de Chetouane. S’agissant des projets structurants, la ville de Chetouane a été intégrée dans le tracé de circulation du futur tramway qui englobera le Grand Tlemcen (Tlemcen, Mansourah et Chetouane). Selon le président de l’APC, le choix de terrain de la station «Terminus» a déjà été fait. Cette station engendrera selon lui la création de quelque 250 emplois directs et indirects. L’implantation du centre anticancer, clinique d’ophtalmologie, centre de transfusion sanguine et du nouveau CHU (d’une capacité d’accueil de 400 lits), constituent les plus importants équipements de santé parmi les grands chantiers qui s’érigent pour Chetouane et la wilaya. CHLEF Trois nouveaux bureaux de poste Abbad Miloud M adame la ministre de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication a été l’hôte, ce mardi, de la wilaya de Chlef où elle a visité des structures et inauguré d’autres relevant de son secteur dans trois communes : Chlef, Boukader et Oued Fodda. Elle a inauguré deux bureaux de poste, l’un au quartier de Chorfa dans la commune de Chlef, baptisé «les frères Khelif» et l’autre au quartier Douaïdia dans la commune de Boukader, baptisé « Ahmed-Slimani ». Un centre technique de liaison et de contrôle du réseau Mobilis a été également inauguré au quartier EnNasr dans la commune de Chlef. A la commune de Oued Fodda, la ministre a inauguré une agence commerciale Mobilis. Dans le souci du rapprochement de la clientèle et de l’amélioration du service public d’autres réalisations, bureaux de poste et agences commerciales, sont prévues. Certaines ouvriront leurs portes avant la fin de l’année en cours. Dans le cadre du programme 2014, le secteur va bénéficier dans le courant du troisième trimestre de trois bureaux de poste itinérants pour les localités éloignées, 11 terminaux de paiement électroniques (TPE), 11 guichets automatiques de billets (GAB), 120 micro-ordinateurs, deux mobylettes et quatre fourgonnettes pour la distribution du courrier. Le secteur des télécoms bénéficiera d’un vaste programme de raccordement en fibre optique. A cet effet, la ministre a instruit les responsables concernés de prendre attache avec l’ANSEJ pour encourager la création d’entreprises locales spécialisées dans le raccordement de la fibre optique. S’il y’ a un déficit en formation, une «convention existe entre notre secteur et celui de la formation professionnelle». Toutes les annexes d’APC vont être raccordées en fibre optique avant la fin de l’année en cours». Dans le courant du deuxième semestre il est prévu l’installation de 60 équipements MSAN avec une capacité de plus de 42650 points d’accès. Le nouvel équipement va offrir plusieurs avantages, dont débit d’internet élevé, absence de coupures…etc. Le raccordement a été effectué pour l’université, les lycées et, partiellement, pour les collèges. Concernant les écoles primaires, un programme leur est consacré dans le cadre de la stratégie du haut et très haut débit. ROGASSA Saisie de 280 kilogrammes de viandes blanches avariées Hadj Mostefaoui N e se doutant point de ce qui les at tendait dans cette paisible ville de Rogassa, deux commerçants qui étaient à bord d’un camion frigorifique de faible tonnage ont été surpris lorsqu’ils sont tombés dans les mailles du filet des éléments de la police de la sûreté de Daïra. Nos deux lascars ont été appréhendés au moment où ils tentaient d’écouler auprès d’un commerçant alléché par le prix très bas, soit 200 DA le kg, une quantité de 280 kilogrammes de viandes blanches. Les résultats révélés par le service vétérinaire après les analyses d’usage ont été sans appel. La marchandise était avariée et a été déclarée impropre à la consommation. U n riche programme a été confectionné par le bureau de coordination des travailleurs de la santé affilié à l’UGTA de Mostaganem en collaboration avec la Direction de la Santé et de la population de la wilaya à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la santé qui coïncide avec le 7 avril. Cette journée a donné lieu à plusieurs manifestations de sensibilisation et d’information sur diverses maladies notamment une formation au profit des praticiens du secteur, souligne Mr Belakhdar Abdelkader, coordinateur de wilaya du secteur de la santé. Des portes ouvertes au profit du grand public et une manifestation sportive ont été également organisées à cette occasion à travers l’ensemble des structures de santé de proximité. AÏN-TEMOUCHENT Le cambrioleur de haï Zitoune ne sévira plus Il n’a que 20 ans mais il avait jeté son dévolu sur les habitants de ce quartier, situé juste sur la sortie ouest de la ville. Selon le communiqué de la SWAT, le mis en cause profiterait de l’absence des propriétaires pour passer à l’acte. Il serait impliqué dans 3 affaires similaires, ajoute t-on. Les signalements, fournis par les victimes, avaient d’abord permis aux enquêteurs de la PJ de la 3ème sûreté ur- baine de l’identifier avant son arrestation à haï Zitoune. Les policiers ont découvert plusieurs outils avec lesquels il opérait pour défoncer les entrées. En plus des objets de valeur qui constituaient son butin, l’enquête a révélé que le mis en cause s’intéressait aussi aux accessoires de voitures. Il a été mis en détention préventive sur ordonnance du procureur, conclut-on dans le communiqué. L’OPGI a réalisé 16.480 logements publics locatifs en 14 ans Durant les 3 plans quinquennaux, l’OPGI d’Aïn-Temouchent a réalisé un parc de 16.490 logements sociaux, soit 60% de ce qu’il gérait antérieurement à l’année 1999. Toutefois, les chiffres seraient bien meilleurs si la wilaya ne souffrait pas du manque de moyens. Les entreprises de réalisation se comptaient sur le bout des doigts. Certaines n’avaient pas les capacités de réaliser au-delà de 200 logements en une seule opération. Actuellement, pas moins de 2266 unités sont en cours de réalisation. Ce quota pourrait être achevé avant la fin du troisième plan quinquennal, soit la fin de l’année en cours. Il est à a préciser que 2000 unités seront distribuées très prochainement et concerneront 14 communes. Les commissions de daïras sont à pieds d’œuvre pour finaliser les listes des bénéficiaires. Mohamed Bensafi SAÏDA Hadj Benghabra tire sa révérence H adj Djelloul Abdelkader, l’humoriste qui délectait au petit déjeuner les auditeurs de Radio-Saïda à ses débuts, est décédé ce mercredi des suites d’une longue maladie. Plus connu à l’antenne sous le sobriquet de Hadj Benghabra, l’artiste a chapeauté trois émissions, «Dhawahir», «Kleme el mleh ma yetleh» et «Chijar el adjiel», en qualité d’animateur contractuel. Sa prestation a connu un succès latent, mais «la fleur ayant embaumé les foyers saïdéens n’a pas eu le temps d’éclore, fanée en pleine floraison par un regrettable différend d’avec la direction de l’époque», avons-nous déploré, en son temps, dans les colonnes de «Le Quotidien d’Oran». En effet, Hadj Benghabra, le Sirat local, décriait le quotidien terne du citoyen et les aléas auxquels il est confronté dans des monologues craquants et croquants et des sketches égrillards. Ravi par la Faucheuse à la fleur de l’âge, le regretté, né le 21/02/1972, a laissé trois enfants. Il habitait à la cité 5 Juillet de Saïda. Des auditeurs inassouvis l’ont accompagné pour sa dernière demeure au cimetière de Sidi El Hadj Djelloul, à Sidi Amar où il fut inhumé. Ali Kherbache C E N T R E & EST Le Quotidien d'Oran Jeudi 10 avril 2014 GUELMA BLIDA L’eau en priorité La campagne de plus en plus terne Au dernier conseil de l’Exécutif tenu, cette semaine, le wali de Guelma M. Larbi Merzoug a passé en revue divers secteurs d’activité, disséquant les actions en cours de réalisation sur l’échiquier du développement local. Menani Mohamed L e secteur des forêts a fait l’objet d’une évaluation dans l’avancement des travaux pour la préservation du patrimoine forestier, à travers les actions d’ouverture de pistes, de repeuplement ou des corrections torrentielles, le tout couvert par une dotation financière de 970 millions de DA, à l’exercice 2014. Le DTP a confirmé la prise en charge de la réfection, en urgence, du tronçon sur le CW122 dégradé, suite à un affaissement du terrain où les études ont été lancées, tenant compte de l’option d’évitement des sols à risques de glissement. Outre cela, il donna un exposé succinct, respectivement, sur les 23 actions inscrites en 2014, ayant mobilisé une autorisation de programme de l’ordre de 4,93 milliards de DA et liées aux travaux sur le réseau routier notamment les RN 80, 16 et 102. Le wali a écouté les rapports d’opportunité des secteurs de l’Habitat, la Santé, l’Education, l’Environnement où il releva des retards dans l’avancée des opérations, fustigeant les responsables pour leur lenteur et leur laxisme injustifiés qui grèvent la maturation des projets à travers l’élaboration des cahiers de charges, les études, la consultation et le lancement, dira-t-il, et chaque jour de retard pénalise le développement local. Vous êtes tenus de vous ressaisir et se mettre à l’ouvrage pour rattraper les retards». Des minutes de ce conseil, l’on dénote la mise sous les feux de la rampe du secteur de l’Hydraulique qui est l’une des hautes priorités des pouvoirs publics et dont le programme semble battre de l’aile. L’équipage se montre chancelant et hagard dans la gestion des ressources en eau, au point de soulever l’ire du chef de l’exécutif, se déversant sur la responsable du secteur qui fut tancée sur un ton virulent: «Nous nous sommes engagés auprès des citoyens, en matière d’alimentation en eau potable, notamment à Medjez Sfa, et vous êtes en pleine stagnation. Il vous appartient de vous départir de cette situation d’insouciance stérile et désinvolte en hiérarchisant les priorités de votre secteur, en fonction des préoccupations majeures des citoyens». Le département des Ressources en eau dispose, à l’exercice 2014 d’une dotation financière de 2,93 milliards de DA, destinée à réaliser 8 opérations inhérentes à la réhabilitation du système d’AEP et l’extension du réseau de transport ainsi que les ouvrages Tahar Mansour L es journées de la campagne élec torale s’égrènent, à grande vitesse, alors que rien, dans les propos des candidats ou de leurs représentants, n’a changé, hormis parfois des promesses qui n’ont rien de réalisable. Le scepticisme gagne, peu à peu, une frange importante de la population qui vaque à ses besoins, sans s’intéresser, vraiment, à cette campagne qui devient, de plus en plus, terne. Même si deux des candidats semblent sortir du lot, les programmes proposés demeurent les mêmes et prêchent par un populisme qui n’a plus de prise sur des citoyens échaudés par des élections, pas toujours claires. Beaucoup d’entre les gens reconnaissent à Bouteflika des efforts non négligeables pour ramener la paix, offrir aux Algériens des conditions de vie meilleures, le règlement de la dette extérieure de l’Algérie et bien d’autres choses encore mais: «nous savons qu’il est malade, qu’il ne peut plus gouverner comme avant, qu’on le laisse en paix», affirment de nombreux citoyens que nous avons rencontrés, au hasard de la rue. En de stockage inter médiaires. Nous relevons que dans une projection visionnaire, dans le cadre de la politique d’expansion et la mobilisation des potentialités hydriques, le wali avait initié une action de prospection, sur le territoire de la wilaya, en vue de sélectionner des sites potentiels devant recevoir de nouveaux barrages de capacités moyenne, favorisant ainsi la récupération des eaux de ruissellement et des oueds, notamment dans les régions de Bouchegouf et de Hammam N’baïlis. Le bon sens exige de nos hydrauliciens une révision concertée de leurs copies dans l’optique de se démarquer de ce marasme ambiant. Demain ils vont devoir affronter la manière de s’en sortir de la spirale menaçante dans la consommation abusive des eaux souterraines qui a atteint le taux de 70%. Le défi à relever serait d’atteindre le seuil de 80% en matière de consommation des eaux de surface au terme du programme quinquennal 2015-2019. Toutes les opportunités doivent converger vers cet objectif qui nécessite une mobilisation constante de tous les moyens de la collectivité. La bonne gouvernance de l’eau dites-vous ! Tahar Mansour I ls étaient sept camarades adeptes de Bacchus qui se sont donné rendezvous sur une terre agricole, dans la commune de Chéraga, afin de consommer autant que faire se peut, de bouteilles de vin, par une froide nuit de ce milieu du mois d’avril 2014. Soudain, une dispute éclata entre deux d’entre eux, à cause d’un téléphone portable que chacun disait être le sien. Les esprits embrumés par l’alcool s’échauffèrent rapidement et les deux protagonistes en vinrent aux insultes puis aux mains. Les choses ont pris une autre tournure quand les cinq autres individus vinrent en aide à l’un d’eux et rouèrent de coups l’adversaire de leur ami, en utilisant de gros bâtons et même des pierres. Après leur forfait, ils laissèrent le malheu- Deux morts dans un accident de la route B. Bousselah L e renversement d’un vé hicule a fait 2 mor ts, avant-hier à 18h30, à proximité du village Benbouali, dans la commune de Oued Séguen, apprend-on, auprès de l’unité centrale de la Protection civile de Mila. En effet, le véhicule de type «Clio Campus» immatriculé à Constantine a dérapé sur le bas-côté de la route à l’amorce du virage. Sous le choc, le chauffeur K.H., âgé de 26 ans, a été tué sur le coup tandis que son frère K.S. âgé de 25 ans, a rendu l’âme, quant à lui, avant son admission au service des Urgences de la polyclinique de Téléghma. Une enquête a été ouverte par la Gendarmerie de Oued Séguen pour déterminer avec exactitude les causes de ce drame. reux, le dénommé F.R. âgé de 32 ans, baignant dans son sang et disparaissent. N’ayant pu être secouru à temps, il décéda avant que les agents de la Protection civile ne puissent le faire. Une enquête fut diligentée par la brigade de la Gendarmerie de Chéraga qui réussit, en un temps record, à identifier les suspects en se basant sur les témoignages de citoyens qui ont aperçu la victime en compagnie de ses amis de beuverie ainsi que plusieurs indices découverts sur les lieux du crime. Les six mis en cause ont été arrêtés et présentés auprès du procureur de la République près le tribunal de Chéraga qui en plaça trois en détention préventive et les autres sous contrôle judiciaire, sous les chefs d’inculpation de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort et non-assistance à personne en danger. BOUMERDÈS Le poisson, encore lui Ph.: Arch. L OUARGLA Pour l’expansion touristique ne surface de 184.4 ha est proposée pour l’expansion touristique, dans le cadre du schéma directeur de l’Aménagement touristique (SDAT) de la wilaya de Ouargla, a-t-on appris, mardi, auprès de la direction du Tourisme et de l’Artisanat. Ce SDAT, qui s’étalera jusqu’à l’horizon 2030, s’inscrit dans le cadre des efforts visant la promotion du tourisme saharien et à faire, de la wilaya, un pôle et une destination touristique privilégiés, selon la même source. Ce pôle touristique sera réparti sur 6 ZET, à savoir : Bordj Devicque et Ferdjemoune (commune de Tebesbest), Oued N’sa et Haoud djenine (commune de N’goussa), le lac El-Mir (commu- effet, ce n’est pas pour dire non à un 4ème mandat que beaucoup refusent la candidature de Bouteflika, mais c’est surtout cette manière de mener campagne par personnes interposées, sans qu’il se soit adressé, au moins une fois, de vive voix, aux Algériens, qui fait peur: «nous avons peur qu’il soit trop malade pour faire ce qu’il veut et que des personnes malintentionnées lui fassent prendre des décisions graves pour notre pays», déclarent-ils. Pour les autres candidats, les citoyens leur reprochent leur silence et leur absence de la scène politique durant de nombreuses années : «où étaient-ils quand nous avions besoin d’eux? Qui nous a aidés à surmonter les difficultés rencontrées chaque jour?» questionnent-ils. Enfin, tous ont tenu à dire que: «nous n’aspirons à rien d’autre qu’à une vie décente, en paix avec nous-mêmes et avec les autres et, surtout, que les Algériens, tous les Algériens, comprennent qu’ils doivent oublier toutes les dissensions, en ces heures très graves. Il faut préserver, avant tout, notre pays puis nous règlerons nos différends, s’ils existent, plus tard». ALGER Une beuverie se termine en drame MILA U 23 ne d’El Hedjira), en plus du lac de Hassi Benabdallah (commune éponyme). Des hôtels, des restaurants, des aires récréatives et de détente seront réalisés, dans ce cadre, ainsi que des kiosques et des locaux de vente d’articles artisanaux, ce qui permettra d’accroître l’attractivité touristique de la région en devenant une destination touristique de choix. La wilaya a enregistré, l’année dernière, l’approbation de 53 projets d’investissement par le Comité d’assistance à la localisation et la promotion des Investissements et de la régulation du foncier (Calpiref), dont 6 sont en cours de réalisation, pour un volume d’investissement de 4,4 milliards de DA. Ces projets touristiques consistent en la réalisation de 2 relais routiers, 1 complexe touristique, 2 hôtels et 1 bain thermal, livrables l’année prochaine, selon la même source. La wilaya de Ouargla a connu une augmentation de la capacité d’accueil et d’hébergement pour atteindre 1.643 lits, avec l’entrée en service de 2 nouveaux hôtels. Elle a enregistré, l’année dernière, également, un total de 67.507 nuitées, dont 3.100 de touristes étrangers, dans le cadre des activités des établissements hôteliers, ainsi que 881 touristes, dont 816 nationaux, dans le cadre des activités des agences de voyages, selon les statistiques du secteur. a pêche a accusé une «nette bais se», en 2013 et durant le premier trimestre 2014, dans la wilaya de Boumerdès, entraînant une «très faible» offre et une flambée des prix des produits de la mer. Selon la direction du secteur, la quantité de poissons bleus et blancs, pêchée, n’a pas dépassé 7.600 tonnes, à fin 2013, soit une baisse estimée à 30%, par rapport à l’année dernière. Les conséquences de cette baisse sont visibles auprès des poissonneries de la wilaya, où le kilo de sardines, à titre d’exemple, n’est pas descendu au-dessous de la barre des 500 DA, depuis le mois de décembre dernier, allant même jusqu’à atteindre 600 DA, alors que ce produit est écoulé dans une fourchette de 300 à 400 DA, par les vendeurs de gros du port. «Même s’il est difficile de déterminer les causes exactes du phénomène, nous estimons que les mauvaises conditions climatiques ayant caractérisé cette saison, sont, en grande partie, à l’origine de cette situation», a déclaré à l’APS, le président de la chambre de la Pêche et de l’Aquaculture de la wilaya, Ali Boulissia. A titre illustratif, il a expliqué que le mauvais temps a réduit les sorties des marins-pêcheurs du port de Dellys notamment, à une vingtai- ne de jours, seulement, alors que durant les années écoulées, leurs sorties dépassaient la centaine de jours. Pour les vieux pêcheurs du port, situé à une cinquantaine de kilomètres, à l’est de Boumerdès, cette baisse drastique de la production halieutique trouve une autre explication dans les «contraintes administratives» qui empêchent les marins d’obtenir leurs permis de pêche, en temps opportun, parallèlement à d’autres difficultés liées à la disponibilité du matériel nécessaire pour améliorer leur rendement. D’autres facteurs liés à la pollution marine, causée par les ordures jetées, directement, dans la mer, et le déversement des eaux usées, ont été, également, cités parmi les causes de cette baisse, au même titre que les phénomènes naturels relatifs, entre autres, à l’émigration, certaines années, des bancs de poissons vers d’autres milieux marins plus sains, a signalé un vieux marin. D’une longueur de près de 90 km, s’étalant d’Afir à l’est, vers Boudouaou El Bahri à l’ouest, le littoral de Boumerdès compte 9 plages d’échouage et 3 ports principaux de pêche: Dellys, Zemmouri et Cap Djinet, d’une capacité globale de 409 embarcations. Le secteur compte, en outre, près de 3.700 pêcheurs. Horaires des prières pour Alger et ses environs 10 joumada ethania 1435 El Fedjr 04h51 Dohr 12h49 Assar 16h28 Maghreb 19h21 Icha 20h43 A NNONCES C LASSÉES Le Quotidien d'Oran 24 Jeudi 10 avril 2014 Part. vend F3 aménagé en F4 Cité Grande Terre Tour N° 2. 3 étg. côté très ensoleillé. 80 m². Excellent Voisin. Loue villa Aïn El Turck 2 Niv. 220 m² pour Sté – Tél : 041.29.62.68 040.22.49.87 Vends Appart F4. Acté. 1 étage, bien aménagé, dalle de sol, faïence, salle de bain et cuisine équipées. Adresse : Cité les Amandiers Cité A Bloc 15 – Tél : 0777.59.01.62 - 0556.20.74.83 er Vends Appart F3 à Bel Air. 5 étage + parking – Tél : 0553.53.76.34 ème Ag. 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(Le monde Music) REMERCIEMENTS Profondément touchées par les marques de sympathie à la suite du décès de leur cher et regretté HADJ MOKHTAR AÏD de Mascara, ancien Cadre de la DGSN, ancien Moudjahed et ancien Sprinter, les familles AÏD de Mascara et d’Alger remercient vivement parents, amis et tous ceux qui ont compati à cette douleur. Les sincères remerciements sont adressés à MM. le Wali, le P.APC, le chef de Cabinet et le chef de Sûreté de wilaya qui ont témoigné leur soutien dans cette pénible épreuve. Encore une fois merci pour le réconfort en les assurant de la reconnaissance. C O M M U N I C AT I O N Le Quotidien d'Oran 26 Jeudi 10 avril 2014 ار اا ا ا ا " ي ا اة# "ذ%& 'اان ا ن/1 "ر% 02 -. * )رة "ل" ر325 ' T/F : 043.20.24.85 إن اد ا ا ا"! ا ا# ع،ن/1 :=< و1 > ? و ا<اآAB/ /ق ا% 1 %4 ا6/7 رD " اE "B اFG ا7% ا" اE ) 'H/ ااد ا/ ا اة .ن/1 :=< و1 > /ق ا% JK وا<اآ? داAB/ / / ض ا25 :'" آH 101 ' إ76 . ا ت و ا /ة آ7U 2 م30 J آ /ة آ7U 2 م60 ?" )د ا ت 24 01 :ات < أY/ دJ اZ ا وه6"* د" ا وط6% "]*ن ا" ا-1 .ر `ا يH( د2.000.00) a إb %" ا) اcB اa إd% مJر آe f* زرة ا ت ا و-2 . ءاiiا) ا - ،E/U ف دوجF JKا داZ وه،مl"% اJb وJ ا6"* ا وض = ة-/1-3 )رةJ و .)"ر: اZK4 : : وإ. – 2014/01 – ر . ا6"* ' ا) ا ا ءا/) 2014 J أ29 م ا وض مl"%: J` أKm د-4 .b ا) ا= ةa/) 2014 J أ30 م%4 ) ا وض اo* ا/) -"1و-5 (043.20.24.85) #$%ا )( '& ا+*" ! ات ا 6 ا#$% Importante entreprise de construction dans le secteur GAZ & OIL Recherche pour ses projets au Sud et Nord : Réf. Poste 01 Chef de Projet 02 03 Construction Manager Electricité / Télécom Responsable Bureau Technique 04 Responsable QA/QC 05 Responsable HSE 06 Responsable Stocks / Appro. 07 Chef de Brigade Topographe 08 Planificateur 09 Ingénieur QA/QC G. Civil 10 11 12 Ingénieur QA/QC G. Mécanique Ingénieur QA/QC Elec. / Instrum. Ingénieur Bureau Technique (Architecte/Civil/Elec./Instrum.) 13 Ingénieur de site G. Civil 14 Ingénieur de site Mécanique (Montage, Pipe, HVAC central) 15 Ingénieur Maintenance REMERCIEMENTS 16 Métreur Vérificateur Les familles AÏD Kader et AÏD Sid-Ahmed, Aouicha et Khaldia, leur oncle Benamar AÏD, leur tante Hadja Zoubida, les familles BELKESSIR - MESSABIH - CHOUITAH - SI-ALI - AMOURI - CHABANE - BERHOUCHE - SAYAH et BENGARÂA, les familles parentes et alliées, d’Algérie et de l’Etranger, très éprouvées par le décès de leur Père, Frère, Oncle et Grandpère le regretté : Si El Hadj Mokhtar AÏD Moudjahed - Ancien Commissaire Principal de Police Enterré au cimetière de Sidi Mouffok Vendredi 21 Mars 2014 Remercient les autorités civiles, militaires et religieuses de Mascara, les représentants du Wali, de la DGSN et de l’O.N.M., les responsables de la Presse et de la Radio Béni Chougrane, le personnel médical de l’hôpital, le Dr Boucif, et la population venue exprimer sa solidarité et rendre un dernier hommage au disparu. Ces familles expriment leur gratitude et remercient toutes celles et ceux qui se sont associés à leur peine, par leur présence ou leurs messages, et leur ont témoigné de la compassion. Elles leur demandent également d’avoir une pieuse pensée pour Habiba, épouse disparue du défunt. Ina Lillah Oua Ina Illayhi Rajioune 17 Topographe 18 Technicien HVAC Central 19 20 Electricien Industriel Frigoriste DÉCÈS Les familles BENYELLES, ACHOUR, KERROUM, BEZZEGHDOUD, ZERHOUNI, MALTI, GORA, ALACHAHER, ZERLA, AMOU, ALLAL, BEKHCHI, BENSENANE ont l’immense douleur de faire part du décès de leur chère et regrettée mère, grand-mère et belle-mère ACHOUR FADILA (fille de Feu Cheikh KADDOUR ACHOUR ZERHOUNI) épouse BENYELLES MOHAMED survenue le 07 Avril 2014 à l’âge de 86 ans. « Puisse Dieu Le Tout-Puissant lui accorder Sa Sainte Miséricorde et l’accueillir en Son Vaste Paradis ». DÉCÈS Les familles BOUZEROUATA, BENYAKHOU et SAÏD ont la douleur de faire part du décès de leur chère regrettée : BOUZEROUATA KHEÏRA, âgée de 85 ans. Puisse Dieu, Le Tout-Puissant, accueillir la défunte en Son Vaste Paradis. PENSÉE PENSÉE A la mémoire de notre très cher et regretté oncle HACHEMI Mohamed Ali décédé le 10/04/2008. Cela fait 6 ans depuis qu’il nous a quittés pour un monde meilleur, en laissant derrière lui un immense vide irremplaçable. En cette malheureuse occasion, les familles HACHEMI et BELMEKI et particulièrement sa nièce Hadjera et son fils Mohamed demandent à tous ceux qui l’ont connu d’avoir une pieuse pensée en sa mémoire. Puisse Dieu, Le Tout-Puissant, l’accueillir en Son Vaste Paradis. PENSÉE DÉCÈS Mon fils LEHLOUH NACER Pénible et douloureux le 11-4-12. Depuis ta disparition, la douleur est toujours la même. Je demande à tous ceux qui t’ont connu d’avoir une pieuse pensée à ta mémoire. A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons. Repose en paix mon fils. Ta mère Meriem Les familles BRAHIMI, YAKER, BENALLOU, SI MERABET, MIMOUN et AZIZ ont l’immense douleur de faire part du décès de leur fille et sœur Melle BRAHIMI Kamelea décédée le 05/04/2014 à l’âge de 31 ans. Nous demandons à tous ceux qui l’ont connue d’avoir une pieuse pensée à sa mémoire. REMERCIEMENTS PENSÉE PENSÉE La famille BOUHADIBA de Maraval remercie tous ceux qui ont partagé sa douleur suite au décès de leur fille, sœur et tante SABRIA, survenu le 07 Avril 2014 et demande à tous ceux qui l’ont connue ou côtoyée d’avoir une pieuse pensée pour elle. Repose en paix, SABRIA. Que Dieu t’accueille en Son Vaste Paradis. Première commémoration ce Jeudi 10 Avril 2014 CHEKROUN SIDI MOHAMED Une très longue année s’est écoulée depuis ton départ pour un monde meilleur. Cette longue année n’a pu occulter le souvenir de l’être aimé, tu es dans nos prières. Un jour, nous serons réunis de nouveau mais d’ici là continue de veiller sur nous. Nous suivrons le chemin que tu nous as tracé. Ta bienveillance a fait de toi un homme vertueux que tout le monde respecte et apprécie. Ta femme et tes enfants Trois ans tristes et pénibles se sont écoulés depuis que tu nous as quittés cher Papa BENDANI HADJ ADDA, l’homme qui a servi sa patrie et qui a accompli son devoir, en restant inébranlable, très honnête, droit, ferme et fidèle à ses principes et à ses positions. Notre homme qui n’a pas laissé un autre exister Mme BERRAHAL BADRA ép. AOUMEUR MILOUD (2009 - 2014) (09 Avril) Le souvenir des êtres aimés ne peut s’éteindre, car la lueur de leur passé nous suit toujours à jamais et aussi longtemps que le cœur se souvient, puisque les êtres que nous aimons y demeurent et y vivent. Vous nous avez guidés vers la lumière. Merci beaucoup. Tes enfants qui t’aiment « Même si la justice ne s’accompli pas toujours sur la terre, le Jugement Dernier relèvera que la justice de Dieu triomphera de toutes les injustices ». Ton épouse, tes filles et ton fils Sid Ahmed Chérif Profil Ingénieur en GC ou Architecte + 15 ans d’expérience dans la gestion de projet de construction (secteur Gaz & Oil) Ingénieur en Electrotechnique + 10 ans d’expérience Ingénieur en GC ou Architecte + 10 ans d’expérience Ingénieur en GC ou Architecte + 10 ans d’expérience Ingénieur en HSE + 05 ans d’expérience Licence en gestion + 10 ans d’expérience + maîtrisant PCSTOCK Ingénieur en Topographie + 10 ans d’expérience Ingénieur en GC ou Architecte + 05 ans d’expérience + maîtrisant Primavira Ingénieur en GC ou Architecte + 05 ans d’expérience Ingénieur en G. Mécanique + 05 ans d’expérience Ingénieur en Elec. Ou Instrum. + 05 ans d’expérience Ingénieur (Architecte/Civil/Elec/Instrum) + 05 ans d’expérience Ingénieur en GC ou Architecte + 05 ans d’expérience Ingénieur en G. Mécanique (Construction) + 05 ans d’expérience Ingénieur en G. Mécanique (Maintenance) + 05 ans d’expérience TS Métreur Vérificateur + 05 ans d’expérience TS Topographe + 05 ans d’expérience DEUA/TS en G. Mécanique + 05 ans d’expérience Diplôme + 05 ans d’expérience Diplôme + 05 ans d’expérience Les candidats intéressés par ces postes doivent transmettre leur CV par mail en indiquant la référence du poste au : recrutement.projet2014@gmail.com « Importante Société étrangère implantée à Mostaganem » Recrute pour son projet de réalisation d’une unité de lavage de sable Un (01) Chef de chantier Deux (02) Superviseurs dans chacune des spécialités suivantes : - Montage mécanique des équipements. - Tuyauterie (Piping) métallique et non métallique. - Génie civil industriel. - Electricité. - Instrumentation. - H S E. Il est demandé aux postulants (Ingénieurs ou Techniciens) une expérience de plus de quatre années, de solides références, connaissance en anglais souhaitée, maîtrise de l’outil informatique. Résider sur l’axe Tlemcen - Sidi Bel Abbès Faire parvenir lettre de motivation et CV détaillé à l’adresse suivante : tawdif@adwanchem.com Il ne sera répondu qu’aux candidatures jugées intéressantes. Importante société recrute : RECRUTEMENT Un (e) Assistant (e) Achats internationaux A TLEMCEN Importante société privée en zone industrielle à Tlemcen et Hennaya, recrute dans l’immédiat : Les taches : - Prospection / Consultation des fournisseurs étrangers - Gérer et suivre les procédures des achats internationaux à partir du choix du fournisseur jusqu’à la réception de la marchandise - Procéder à l’ouverture des lettres de crédits - Faire le suivi des achats de la commande à la livraison en magasin Profil recherché : - Expérience de plus de deux (02) années dans un poste similaire - Dynamique, sérieux, précis et rigoureux - Capacité d’organisation - Autonomie et sens de l’initiative - Grande disponibilité et engagement personnel - Bonne maîtrise de l’outil informatique, MS Office - Maitrise de la langue française, arabe et anglaise / espagnole Merci d’envoyer vos CV et photo par mail : rh.recrute.2014@outlook.com - 1 aide comptable (homme ou femme) avec expérience - 1 magasinier avec expérience - 1 aide magasinier universitaire Conditions : - Résidant à Tlemcen ou environs Maîtrisant l’outil informatique Diplôme dans la filière Permis de conduire souhaité Salaire selon compétence Envoyer CV par Fax aux : 043.27.15.37 / 043.36.71.38 Email : marmog@mail.com C O N S TA N T I N E Le Quotidien d'Oran Jeudi 10 avril 2014 La dernière station-service du centre-ville sera rasée A. El Abci L a dernière station d’essence, en core en activité, au centre-ville du ‘vieux rocher’ sera démolie dans une dizaine de jours, au plus tard, et délocalisée ailleurs, pour les besoins de réalisation du projet de la bibliothèque urbaine de haut standing, pour un montant de 50 milliards de centimes, à l’avenue Zaâmouche, et qui entre dans le cadre des préparatifs de «Constantine, capitale, en 2015, de la Culture arabe», nous a déclaré, hier, le directeur de l’Energie et des Mines, M. Bouzidi. Et celui-ci, d’expliquer que cette décision a été prise, suite à la visite d’inspection, en début du mois en cours, de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, en compagnie du wali, au chantier de construction de la bibliothèque en question. La station d’essence, concernée par la délocalisation, est une station Naftal cédée, pour la gestion, à un particulier et dont la délocalisation va, encore, accentuer les difficultés des automobilistes, qui auront à aller jusqu’à la périphérie de la ville pour faire le plein de carburant. Car, la disparition de cette station qui était la dernière encore, située au centre-ville, après la démolition des quatre autres du ‘Chalet des pins’, décidée, il y a quelques années, pour les nécessités de la construction du viaduc géant, fera en sorte qu’il n’y en aura plus aucune, au centre-ville de Constantine. Sachant, d’autre part, que la ‘ville des ponts’ souffre, déjà, d’un déficit terrible en matière de stations d’essence, que la direction de l’Energie a estimé, auparavant, à une dizaine, au moins, c’est autant dire que les chaînes des automobilistes devant les quelques stations qui restent mais toutes à la périphérie, n’en seront que plus allongées. En tout état de cause et toujours selon notre interlocuteur, la démolition de la station d’essence, qui fait partie du patrimoine de Naftal et qui est cédée en gestion libre (GL) à un privé, qui est, à sa tête, depuis l’indépendance, induira des compensations et indemnisations. Et d’indiquer, dans ce sillage, que le gérant sera pris en charge dans le cadre des dispositions réglementaires qui lui permettront d’être compensé par un autre terrain et pour ce faire, son dossier a été transmis au Calpiref (Comité local de promotion des investissements et de la régulation foncière.) En sus de cet aspect, dira-t-il, il y a celui afférent au statut du terrain de la station à démolir et une procédure administrative est enclenchée, en ce sens, pour prendre en charge cet aspect. Mais comme le cas ne peut relever d’une procédure d’expropriation, car le terrain appartient aux Domaines, donc à l’Etat, il s’agira surtout de trouver une formule qui permette à Naftal de prendre en charge le gérant par l’octroi d’indemnités, au titre du manque à gagner auquel il aura à faire face, en attendant l’attribution d’un terrain par le Calpiref, conclura-t-il. Programme 2006 de l’ex-Cnep-Immo Des pré-affectations bientôt remises aux bénéficiaires D es pré-affectations des logements, réalisés dans le cadre d’un programme initié, en 2006, par Assur-Immo (ex-Cnep-Immo) seront «incessamment» remises aux bénéficiaires, a-ton appris, mardi, auprès de la direction régionale de la Cnepbanque. Ces pré-affectations concernent les citoyens ayant souscrit pour des logements, dans le cadre de la formule location-vente, ayant déposé leurs demandes, en 2006, date du lancement du programme totalisant un quota de 4.352 logements, a précisé la même source. La remise aux bénéficiaires de ces préaffectations vise à «rassurer les souscripteurs et à prouver le respect des engagements par la Cnep-banque», a-t-on souligné de même source. Le programme de logements géré, dans un premier temps, par Assur-Immo, filiale de la Cnep-banque, a été scindé, par la suite, entre cette filiale et l’Agence nationale d’amélioration et de développement du logement (AADL). Le retard dans la concrétisation du programme d’habitat avait Béni Hmidène veut garder sa place suscité des mécontentements parmi les souscripteurs qui ont observé plusieurs mouvements de protestation, revendiquant «la libération de la liste des bénéficiaires». Construits dans les unités de voisinage (UV) n° 1,10, 17, 18 et 13 de la nouvelle ville Ali-Mendjeli, les logements n’ont pas été attribués, faute de finalisation des travaux de VRD (voirie et réseaux divers), a-t-on expliqué à la direction régionale de la CNEP-banque. Les chantiers de viabilisation, lancés, dans certains sites, «oscillent entre 20 et 40%, en matière de taux d’avancement des travaux», selon la même source. La wilaya de Constantine avait bénéficié, en 2013, d’un nouveau programme de réalisation de 12.000 logements de la formule Assur-Immo, a-t-on rappelé, précisant que le même promoteur immobilier avait déjà livré 160 logements de ce segment, à la nouvelle ville Massinissa et 110 «unités promotionnelles libres» à Aïn Smara. Des responsables du secteur de l’agriculture de la wilaya ont déclaré hier que la commune de Béni Hamidène, située au nord de Constantine dans la daïra de Zighoud Youcef, fera tout pour garder, cette année encore, sa place de leader national dans la production du lait de vache. Et d’indiquer que la commune compte pas moins de 800 vaches laitières de différentes races et produit mensuellement entre 1,2 et 1,5 million de litres de lait. Seule ombre au tableau : les éleveurs se plaignent de taux des coûts de production élevés faisant que le prix de revient du litre de lait atteint 50 dinars alors le prix de vente du même litre ne dépasse pas les 35 dinars. Et demandent donc l’aide de l’Etat pour compenser les pertes qu’ils subissent. A. M. La santé prête pour les élections A. Mallem S elon les informatisations recueillies, hier, auprès de la direction du Centre hospitalo-universitaire de Constantine (CHUC), le plan ‘Orsec’ pour la couverture sanitaire des centres de vote est «déjà élaboré et n’attend que le jour J pour son déclenchement». Le directeur de l’information du CHU, M. Kaâbouche Aziz nous a déclaré que ce plan couvre la période allant du 15 au 19 avril et il est déjà doté de tout le personnel humain et de la logistique nécessaire. « Le personnel médical et paramédical, technique et administratif, réquisitionné dans le cadre de ce plan, a été déjà désigné et leurs coordonnées personnelles (adresse, téléphone, etc.) ont été établies et testées, en prévision de cet évènement important. Dans chaque centre de vote, il va y avoir un médecin, un infirmier et une ambulance. En plus, les services spécialisés, tels que les urgences, la chirurgie, le service paramédical, les psychologues, le Samu et les administrateurs de garde, seront réquisitionnés, sur place, et des équipes se relayeront pour travailler H/24, afin d’assurer la couverture médicale de l’évènement et parer à toute éventualité sur le plan de la santé, dans la ville de Constantine et de sa commune. Sur un plan plus large, affirmant qu’il est autorisé à s’exprimer au nom de la direction de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière de la wilaya ( DSPRH), M. Kaâbouche a indiqué que le même dispositif et les mêmes équipes médicales vont être mises en place dans chaque centre de vote de la wilaya, ceci en plus des plans prévus par les polycliniques, les établissements publics de santé de proximité (EPSP) et les établissements hospitaliers de santé (EHS), éparpillés, dans toutes les communes de la wilaya. Horaires des prières pour Constantine et ses environs 10 joumada ethania 1435 El Fedjr 04h39 Dohr 12h35 Assar 16h14 La malédiction du chemin des touristes Des manœuvres stoppent le téléphérique Mardi dernier, à partir de 16h00, les usagers du téléphérique de Constantine ont eu la désagréable surprise de constater que celui-ci s’était arrêté de fonctionner. Et ce qui a augmenté leur inquiétude encore était le fait de voir des véhicules de sapeurs-pompiers arrêtés au niveau des trois stations de la cité Emir Abdelkader, de l’hôpital Benbadis et de la rue Tatache. Ils se sont alors rabattus sur les taxis et les clandestins en se rassemblant en grand nombre dans les stations de taxis dans l’espoir de trouver des places pour rejoindre les deux rives du Rhumel. Ce qui n’a pas manqué alors de créer la pagaille que l’on devine, d’autant plus que la circulation était engorgée un peu partout sur les axes de pénétration et de dégagement du centre-ville. Contacté hier, le directeur général de l’entreprise de transport de Constantine (ETC) qui gère le téléphérique, M. Kharchi, nous a révélé qu’il s’agit de manœuvres de sauvetage organisées avec la protection civile. «Cette manœuvre va se poursuivre aujourd’hui et le fonctionnement du téléphérique va cesser également à 16h. Mais ce sera la dernière manœuvre car le téléphérique reprendra normalement jeudi, sans aucun arrêt». Maghreb 19h07 Icha 20h29 27 Abdelkrim Zerzouri L a malédiction pèse-t-elle sur réhabilitation du chemin des touristes ? Le projet se trouve en souffrance depuis 1997, année durant laquelle il a été inscrit à l’ordre du jour sur l’agenda de l’APW de l’époque et remis au goût du jour avec l’avènement de «Constantine capitale de la culture arabe, 2015» mais il n’est pas encore, hélas, près de voir le jour. La Direction du Tourisme et de l’Industrie traditionnelle de la wilaya de Constantine avait annoncé en grandes pompes au mois de juin dernier le lancement imminent des travaux afférents à l’étude, au suivi et à la réhabilitation du quasi mythique chemin des touristes gravé dans la roche des gorges du Rhumel pour un montant de près de 31 milliards de centimes. Dix mois plus tard, on découvre que rien n’a été entrepris dans ce sens. Pis, on apprend de sources concordantes que tout a été annulé pour des raisons qui demeurent obscures et que l’on s’apprêterait à relancer un second avis d’appel d’offres pour le même objet. Notons que le chemin en question qui est un site classé serpentant sur la paroi rocheuse du Rhumel sur une longueur de 2,5 kilomètres avec 1, 60 mètre de largeur, devait constituer le coup d’envoi du premier projet entrant dans le cadre de «Constantine, capitale de la culture arabe en 2015 ». Le projet comportait l’étude, le suivi et la remise en état dudit chemin comme à l’origine. Les tra- vaux de réhabilitation seront achevés à cette date fatidique. Pour rappel, le marché a été attribué une première fois suite à un appel d’offres nationales et internationales à un groupement d’entreprises mixtes, algériennes et françaises, spécialisées dans le domaine et qui ont déjà travaillé sur de la roche et réalisé des projets similaires. Leur mission devait consister en l’aménagement de barres métalliques qui serviront de structure alors que la partie escalier sera réalisée en briques pleines avec une couche en béton léger, et ce à l’effet de lui rendre son cachet d’origine. On avait avoué que «même si le projet dans son ensemble enregistrerait un léger retard, il est question que son tronçon intermédiaire, le plus important, allant depuis le pont de Sidi M’cid jusqu’à la passerelle Mellah Slimane, soit fin prêt et livré impérativement avant le démarrage de l’évènement aux usagers et aux touristes arabes, nationaux et étrangers». L’ambition était plus grande encore, car on avait annoncé que d’autres travaux et aménagements plus conséquents sont prévus pour une réalisation ultérieure, car le chemin des touristes comporte d’autres attractions d’importance à l’instar des «bains de César» (près de six) à rénover, ainsi que la réalisation d’un théâtre de verdure entre le pont de Sidi M’cid et celui d’El Kantara. En tout cas, et malgré la bêtise humaine, le spectacle naturel du Vieux Rocher, à lui seul, demeure captivant au-delà de toute ambition de réhabilitation. Renforcement du dispositif de prévention contre les feux de forêts D es opérations destinées à prévenir les feux de forêts seront, incessamment, lancées dans la wilaya de Constantine, a-t-on appris, mardi, auprès de la Conservation des forêts. Les actions, inscrites, au titre de l’exercice 2014, portent, notamment, sur l’ouverture et l’aménagement de pistes forestières sur un linéaire de 55 km et sur l’ouverture de tranchées pare-feu sur 60 ha, a précisé, à l’APS, M. Kheireddine Saïghi, chargé de la protection de la faune et de la flore. Les opérations cibleront, en priorité, «les communes forestières déjà touchées, ces dernières années, par des incendies, à l’image d’Ibn Ziad, Ain Smara, Zighoud Youcef et Ibn Badis», selon le responsable. Devant être lancées, l’été prochain, les actions sont, également, destinées au désenclavement de certaines localités isolées, a ajouté M. Saïghi, mettant l’accent sur «l’importance des voies de communication, dans la dynamisation des activités agricoles et la facilitation de la conduite des travaux d’entretien du patrimoine forestier». Il est, également, prévu le lancement en construction d’un nouveau poste de vigie, dans la forêt d’El Kantour, relevant de la commune de Zighoud Youcef, a-t-il encore fait savoir, rappelant que le dispositif de prévention et de lutte contre les incendies de forêts était «fort, durant les étés 2013 et 2012, de 9 postes de vigie et 5 groupes d’intervention». Rappelant que la stratégie de lutte contre les feux de forêts était fondée sur la sensibilisation, les actions de prévention et l’alerte rapide. Il a souligné que la contribution des populations, résidant près des espaces boisés, comme la forêt de Draâ Naga, à El Khroub, d’El Hambli, à Ibn Badis, d’El Megharouel, à Ibn Ziad et de Chettaba, à Ain Smara, «reste nécessaire». Plusieurs actions, visant la préservation et l’extension du patrimoine forestier, ont été réalisées, tout au long de l’année 2013, dans la wilaya de Constantine, à travers le reboisement et le repeuplement d’une superficie de 400 ha, a-t-il, par ailleurs, indiqué. La wilaya de Constantine qui dispose d’un patrimoine forestier de 18.900 ha, soit 8,49 % de sa superficie, avait bénéficié, au titre du programme quinquennal 2010-2014, d’une enveloppe financière de près de 3 milliards de DA pour le financement de projets de développement du secteur des forêts, a-t-on signalé, à la Conservation des forêts. Une femme sauvée de l’asphyxie A. E. A. E ncore une victime du monoxyde de carbone sauvée in extremis. Dans la wilaya et malgré toutes les campagnes de sensibilisation, les cas de fuite de gaz brûlés continuent d’être enregistrés. Ainsi et selon la cellule de communication de la Protection civile, avanthier, mardi, vers 11h30, une femme, âgée de 50 ans, a failli périr asphyxiée, suite à l’inhalation du gaz brûlé dégagé par le chauffe-bain et a perdu conscience. Heureusement, la victime est parvenue à s’en sortir grâce à l’intervention rapide de l’équipe de secours envoyée sur place. La victime a été évacuée au CHU Benbadis de Constantine, ajoute-on, pour des soins plus appropriés. Les raisons de ces accidents domestiques, rappelle la Protection civile, sont nombreuses et dus essentiellement à un manque de vigilance des familles quant à une bonne aération de l’appartement et à un entretien régulier des appareils de chauffage. Par ailleurs et concernant les accidents de la circulation et toujours selon la même source, une collision entre 2 véhicules est survenue vers 16h05 minutes, sur la route reliant la nouvelle ville de Ali Mendjeli à El Khroub, qui a causé des blessures plus ou moins graves.à 4 personnes. Celles-ci, âgées de 22 à 35 ans, ont reçu les premiers secours sur les lieux de l’accident avant d’être transportées à l’hôpital de Ali Mendjeli. S P O RT S Le Quotidien d'Oran 28 Jeudi 10 avril 2014 Procès Pistorius Le champion handicapé accusé d’avoir fait «exploser» son amie «comme une pastèque» Europa League Suspense à Séville A. L. D es huit équipes qui aborderont ce soir les quarts de finale re tour de l’Europa League, c’est Benfica, Juventus et Bâle qui paraissent les mieux loties pour figurer dans le carré final de cette compétition et ce, après avoir pris option jeudi dernier. En effet, à Lisbonne, on voit mal Benfica qui domine le championnat portugais avec en point de mire un autre titre à l’horizon et qui a fait le plus dur à Alkmaar avec à la clé une précieuse victoire, laisser échapper la qualifica- tion. C’est le même cas de figure pour la Juventus qui a fort bien géré l’aller au stade de Gerland en s’imposant par un but à zéro. Ceci veut dire que les Turinois sont pratiquement qualifiés. A Valence, les partenaires de Feghouli sont condamnés à l’exploit à Mestalla après la débâcle de l’aller en concédant trois buts. Sauf grande surprise, le FC Bâle fort de son avantage a presque composté son billet. En revanche, plus incertain s’annonce le choc entre les deux formations latines. En effet, le FC Porto doit s’accrocher pour préserver son but d’avance face au FC Séville certainement dangereux dans son fief et qui voudrait sauver sa saison du fait qu’en Liga il fait partie des clubs distancés par le trio Atletico, Barcelone, Real Madrid. On remarquera, enfin, que les clubs latins se sont taillé la part du lion dans ces quarts de finale. Aujourd’hui à 20h05 Juventus ............. - ............ Lyon Valence ............... - ............ Bâle Benfica ............... - ............ AZ Alkmaar FC Séville ........... - ............ FC Porto Ligue des champions Chelsea et le Real Madrid dans le carré final L e procureur sud-africain Gerrie Nel a reproché hier à Oscar Pistorius d’avoir fait exploser la tête de son amie «comme une pastèque» et affirmé qu’il était temps qu’il assume ses torts, au début de son contre-interrogatoire, qui a suscité une objection de la défense. Après la projection au tribunal d’une vidéo où l’on voit le champion handicapé s’exercer au fusil sur un champ de tir puis faire exploser une pastèque d’un coup de pistolet, Nel s’est tourné vers Oscar Pistorius, accusé de meurtre prémédité mais aussi d’infraction à la législation sur le port d’arme. «(...) Vous voyez l’impact que cette munition a eu sur la pastèque? Elle a explosé, n’est-ce pas ?», at-il lancé, Pistorius acquiesçant. «Vous savez que c’est la même chose qui est arrivé à la tête de Reeva, elle a explosé, regardez... Je vais vous montrer». « Pistorius, cela a eu exactement le même effet, la balle qui lui est rentrée dans la tête!», a-t-il tonné. «C’est ça, regardez! Je sais que vous ne voulez pas car vous n’avez pas envie d’assumer vos responsabilités, mais il est temps de regarder ça, d’assumer ce que vous avez fait!», a-t-il ajouté, faisant projeter la photo de la tête blonde ensanglantée de la victime. Pistorius s’est alors défendu, balbutiant en larmes qu’il ne voulait pas revoir une image qui le tourmente. «Quand j’ai relevé Reeva, j’ai touché sa tête, je me rappelle, je n’ai pas besoin de voir la photo, j’étais là», a-t-il lancé, bouleversé, se prenant la tête entre les mains et le visage rougi. Sa soeur Aimée est alors venue prendre Oscar dans ses bras dans le box des accusés pendant qu’il essayait de récupérer. Il est ensuite resté seul, et a continué à pleurer. Lorsque la photo du visage ensanglanté de Reeva a été projetée, sa mère a détourné le regard et gardé la tête baissée. Son avocat Dup de Bruyn, assis à côté d’elle, a passé un bras autour de ses épaules. C helsea, vainqueur 2 à 0 du Paris SG, et le Real Madrid, malgré sa défaite 2 à 0 à Dortmund, se sont qualifiés mardi pour les demi-finales de la Ligue des champions. José Mourinho a donc soigné sa légende en retournant la situation après le quart de finale aller perdu par Chelsea à Paris 3 à 1. Le but à l’extérieur permet aux Blues de passer après leur succès à Stamford Bridge 2 à 0 en quart retour mardi soir. Jamais «Mou» n’a été éliminé en quart de finale de la C1. C’était écrit. La qualification du Real est plus logique, après l’aller remporté 3 à 0. La révolte de Dortmund, finaliste l’an passé, n’a pas suffi au retour. Le tirage au sort (intégral, c’est à dire sans tête de série ni protection nationale) des demi-finales aura lieu ce vendredi à la mi-journée au siège de l’UEFA à Nyon (Suisse). Les demies auront lieu les 22 et 23 avril pour les matches aller et les 29 et 30 avril pour les matches retour. La finale aura lieu le 24 mai à Lisbonne. Chelsea avait été battu 3 à 1 à Paris à l’aller. Comment Mourinho allait-il tenter de renverser la situation ? D’abord en titularisant Eto’o, absent sur blessure à l’aller et incertain jusqu’au dernier moment avant le retour. Mais Chelsea s’est surtout relancé en première période à la suite de ce qui aurait pu être une mauvaise nouvelle. Hazard, très effacé, sortait, visiblement sur blessure, à la 18e minute, remplacé par Schürrle. Un remplacement qui s’avérait payant. Sur une longue touche d’Ivanovic, déviée par David Luiz, Schürrle, oublié par les Parisiens (Lucas aurait dû être au marquage), ouvrait en effet la marque à la 32e minute. Puis Demba Ba, autre coaching gagnant de «Mou», rentré après l’heure de jeu, marquait le but de la qualification en toute fin de match. Dans l’autre affiche, on croyait le suspense raboté après le match aller remporté par le Real (3-0). La seule question qui se posait, était: Cristiano Ronaldo allait-il encore marquer et devenir le meilleur buteur de l’histoire de la Ligue des champions sur une saison ? Mais «CR7», gêné à un genou, restait sur le banc tout le match. Et c’est un joueur de Dortmund qui fit parler de lui en faisant trembler les filets. Reus ouvrait ainsi la marque sur une erreur de Pepe (1-0, 25e), puis suivant bien une balle de Lewandoswki renvoyée par le poteau, signait un doublé (2-0, 37e). Les Allemands avaient donné auparavant le ton devant leur «mur jaune» avec un penalty de Di Maria arrêté par Weidenfeller (17e): ils ne lâcheraient rien. Emmitouflé dans sa doudoune aux couleurs du club, Cristiano Ronaldo trépignait d’impatience sur le banc. Mais le sursaut des hommes de Jürgen Klopp n’a pas suffi. La marche était trop haute. Belgique Deux semaines d’indisponibilité au moins pour Eden Hazard L e milieu international belge de Chel sea, Eden Hazard, sorti mardi soir en cours de jeu lors du quart de finale (retour) de la Ligue des champions d’Europe de football face au Paris SG (2-0) pour blessure, sera indisponible pour deux semaines, a rapporté hier le site de la RTBF. Hazard, qui souffrait du mollet depuis l’échauffement, est sorti debout et en marchant, après 17 minutes de jeu, précise la même source.Le Belge s’est plaint après avoir été percuté à l’arrière de la jambe par le défenseur parisien Alex. La gravité de la blessure n’est pas encore connue et l’ex-Lillois devait passer un scanner hier pour déterminer son indisponibilité. «J’ai ressenti une douleur à l’échauffement, je me suis arrêté car je ne voulais pas aggraver» la blessure, a affirmé le joueur à l’issue de la partie. De son côté, l’entraîneur du club londonien, le Portugais José Mourinho, a estimé que la blessure de son stratège n’est pas «très sérieuse». «C’est le mollet, c’est un problème musculaire. Ce n’est pas très sérieux, mais normalement avec ce genre de blessure, vous ne pouvez pas jouer deux semaines minimum. Il m’a dit qu’il ne pouvait pas continuer», a indiqué Mourinho. Hazard, auteur de 14 buts en Premier League, manquera à coup sûr les matchs à Swansea City (15e journée) et contre Sunderland (20e journée). José Mourinho sera aussi logiquement privé de son N.17 pour la manche aller des demi-finales de la Ligue des champions (22 ou 23 avril). Il s’agit du troisième international belge à se blesser en l’espace d’une semaine. L’attaquant Christian Benteke (Aston Villa/Angleterre) s’est rompu le ten- don d’Achille jeudi dernier alors que le gardien de but Koen Casteels (Hoffenheim/Allemagne) s’est fracturé le tibia ce week-end. Au Mondial 2014, la Belgique qui effectue son retour à cette compétition après douze ans d’absence, évoluera dans le groupe H, avec l’Algérie, la Russie, et la Corée du Sud. Sidi Bel-Abbès Doussas Mohamed et feu Boutareg Boucif honorés Kadiri M. L e mouvement associatif a tenu à rendre hommage à deux grandes figures sportives locales et à encourager des clubs qui se sont illustrés en football féminin et en handball. En effet, l’ex-joueur de l’USMBA et de l’ASMO, feu Boutareg Boucif, décédé il y a deux ans a été honoré à titre posthume en présence de sa famille et des dizaines d’amis et fans du défunt. La cérémonie s’est déroulée dans l’agréable cadre de la maison de la culture Kateb Yacine. Outre Boutareg, une autre personnalité, de retour au bercail, a reçu un bel hommage. Il s’agit de Hadj Doussas Mohamed, ancien coach de l’USMBA et ex-DJS post-indépendance qui a eu sous sa coupe les Henia, Rouaï, Khelladi, feu Fellah, Lacarne. Dans un autre registre, les féminines U 17 de F.Sidi Bel-Abbès qui disputeront la finale de la coupe d’Algérie de la catégorie le 26 avril à Alger au stade de Dar El Beïda face à l’ASE Alger Centre ont été conviées à cette réception à titre d’encouragement au même titre que les minimes du club Tayeb Brahim Cherifa entraînés par le tandem Moumen-Assou. JSK A Blida pour préparer le RCA et le MCA L a JS Kabylie a entamé ce mardi un stage bloqué à Blida, en vue de la finale de la 50e édition de la coupe d’Algérie face au MC Alger, prévue le jeudi 1er mai au stade Mustapha Tcha k e r d e B l i d a (16h00), a appris l’APS auprès de la direction du club kabyle. Les coéquipiers de Djamel Eddine Benlamri ont pris leurs quartiers à l’hôtel des «Roses», avant d’entamer les choses sérieuses mercredi au cours de ce regroupement qui s’étalera jusqu’au 18 avril. La JSK, qui joue sur les deux fronts (2e place du championnat et une finale de coupe d’Algérie), compte mettre à profit ce regroupement pour recharger les batteries en vue du reste de la saison qui s’annonce intense. Outre leur finale de coupe, les «Canaris» restent en course avec l’ES Sétif pour la seconde place au classement de la Ligue 1. Le championnat de Ligue 1, à l’arrêt en raison de l’élection présidentielle du 17 avril, reprendra ses droits le samedi 26 du même mois avec le déroulement de la 25e journée qui verra les Kabyles se déplacer pour donner la réplique au RC Arba. Le club kabyle partage la seconde place au classement avec l’Entente de Sétif, à onze longueurs du leader, l’USM Alger, qui caracole en tête avec 54 points. C O M M U N I C AT I O N Le Quotidien d'Oran Jeudi 10 avril 2014 29 Elections présidentielles du 17 Avril 2014 Direction de la campagne de M. Ali Benflis Wilaya d’Oran APPEL Oranaises ! Oranais ! Le candidat indépendant à l’élection présidentielle du 17 avril 2014, Monsieur Ali BENFLIS viendra ce samedi à votre rencontre dans le cadre de la campagne électorale. Il sera l’hôte d’Oran El Bahia pour y exposer le projet de société qu’il propose aux Algériens. Un programme de renouveau national qui cultive les valeurs du travail, de l’effort, de l’intégrité et qui sème l’espoir et fait renaître l’espérance. Le projet que propose M. Benflis est celui de l’instauration d’une société des libertés seule à même de libérer les énergies et de créer une véritable synergie qui permettra aux Algériennes et aux Algériens de mettre leur talent et leur dynamisme au service de leur pays. Le projet de M. Benflis est celui de l’Etat de droit, un Etat fort de la légitimité de ses institutions et de l’exemplarité de son action. Un Etat comptable de ses actes devant les citoyens. Un Etat au service de tous comptant sur l’apport de tous, en d’autres termes l’Etat de tous les Algériens sans exclusive. Ce sera celui de la consécration d’une justice indépendante, de l’émergence des pratiques de bonne gouvernance au service des citoyens, de celui de la concertation et du dialogue au service du développement humain, économique et social. Un projet portant de la diversification économique pour bâtir une industrie compétitive, une agriculture productive et un secteur des services à plus haute valeur ajoutée. Ce sera celui de la croissance et de l’emploi, de l’amélioration qualitative de nos systèmes d’enseignement, de l’exploitation optimale des technologies de l’information. Ce sera celui de l’équité et de la cohésion sociale afin de reconstruire la confiance et garantir la cohésion nationale. Le projet de M. Benflis sera celui d’une transition générationnelle permettant à la jeunesse algérienne de participer pleinement à la construction d’une société qui réponde à ses aspirations. Oranaises, Oranais ! Vous qui aspirez au changement Venez nombreux assister au meeting qui sera présidé par Monsieur Ali Benflis Le Samedi 12 Avril à partir de 14 heures Au palais des sports Hammou Boutlélis à Oran La direction de campagne de la wilaya d’Oran du candidat indépendant M. Ali Benflis Eclairage et signalisation REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE Etablissement de Réalisation et de Maintenance de l’Eclairage et de la Signalisation ermeso E. R. M. E. S. ORAN Avis d’annulation de l’avis d’attribution provisoire de marchés L’Etablissement de Réalisation et de Maintenance de l’Eclairage et de la Signalisation - E.R.M.E.S. ORAN - informe l’ensemble des soumissionnaires ayant participé à l’appel d’offres national restreint n° 02/ERMESO/2013, portant sur l’acquisition de matériels électriques ; paru dans les quotidiens nationaux et le BOMOP ; que les marchés qui ont été attribués provisoirement sont annulés. Eclairage et signalisation REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE Etablissement de Réalisation et de Maintenance de l’Eclairage et de la Signalisation ermeso E. R. M. E. S. ORAN Avis d’annulation de l’avis d’attribution provisoire de marchés L’Etablissement de Réalisation et de Maintenance de l’Eclairage et de la Signalisation - E.R.M.E.S. ORAN informe l’ensemble des soumissionnaires ayant participé à l’appel d’offres national restreint n° 03/ERMESO/ 2013 portant sur la réalisation des travaux de génie civil et confection de massifs, tranchées, pose de câble et mats à travers la wilaya d’Oran, paru dans les quotidiens nationaux et le BOMOP, que les marchés qui ont été attribués provisoirement sont annulés. 30 T ÉL É V I S I O N Le Quotidien d'Oran Jeudi 10 avril 2014 JEUDI 07.00 Journal télévisé 07.20 Sabah el kheir 09.00 Saïdati 10.00 Baït El Sisan 10.30 El âida Feuilleton arabe 11.40 Chahid wa chawahid 12.30 Campagne électorale 13.00 Journal télévisé 13.30 Koul aouladi 15.00 Mahla di aachiya 16.00 Atlas el hayawan 16.30 Ben 10 17.20 Fi taâni salama 17.30 Campagne électorale 18.00 Journal télévisé amazigh 18.20 Djemaï family 18.45 Taqdar tarbeh 20.00 Journal télévisé 21.15 Emission spéciale Des candidats à l'élection présidentielle 22.30 Rana hana 23.45 Concert de chant 19.55 Alice Nevers, le juge est une femme - Les dessous du palais Avec Marine Delterme, Ahmed Sylla Accusée d'avoir aidé le père de son fils à s'enfuir avec des diamants, Alice risque la prison. Elle ne peut s'empêcher de voir Marquand alors qu'il doit être le témoin principal de sa défense. Le procureur Divo se sert de ce faux pas pour empêcher le témoignage de Marquand. Un cadavre est alors retrouvé dans les sous-sols du Palais de justice. Victor, le greffier d'Alice, est soupçonné de meurtre. 19.50 Perception 19.55 House of Cards - L'hallucinant docteur Pierce Avec Eric McCormack, Kelly Rowan, Rachael Leigh Cook, Arjay Smith Brillant professeur de neurosciences, Daniel Pierce reçoit la visite inattendue de Kate Moretti, l'une de ses anciennes étudiantes, devenue agent au FBI. Elle sollicite son aide pour une affaire complexe visant à élucider la mort d'un employé d'une société pharmaceutique. Pierce accepte alors de reprendre son rôle de consultant. - Liaisons dangereuses Avec Robin Wright, Kevin Spacey, Michael Kelly, Mahershala Ali Doug s'inquiète de la présence de Lisa chez Rachel et lui demande de la faire partir. Une réunion de crise est organisée pour tenter de résoudre un différend entre la Chine et le Japon à propos des îles Senkaku. Un ancien marine est repéré à proximité du domicile des Underwood avec un sac rempli d'explosifs. Jackie fait une confidence troublante à Remy. Par ailleurs, la jeune femme refuse de soutenir le projet de loi de Claire. 21.40 The Big C 19.55 Van Helsing 19.45 Volte/Face Avec John Travolta, Nicolas Cage, Joan Allen, Alessandro Nivola Après des années de traque, l'agent d'élite Sean Archer réussit à mettre hors d'état de nuire les terroristes Castor et Pollux Troy. Mais les deux frères ont dissimulé une bombe en plein Los Angeles. Pour en retrouver la trace, Sean accepte de se faire greffer le visage de Castor, dans le coma. Le but est de se faire passer pour lui auprès de son frère, emprisonné. Mais bientôt, Castor se réveille. 19.47 Des paroles et des actes Avec Hugh Jackman, David Wenham, Kate Beckinsale, Richard Roxburgh Au XIXe siècle, mi-scientifique, mi-aventurier, Van Helsing traque les créatures démoniaques à travers l'Europe de l'Est pour le compte du Vatican. Il n'a qu'un objectif : éradiquer le Mal. Sa nouvelle mission l'amène en Transylvanie où règne en maître le comte Dracula. A son arrivée, Van Helsing rencontre la belle Anna dont le frère, Velkan, a disparu après avoir été mordu par un loup-garou. Présenté par David Pujadas Le journaliste reçoit la présidente du Front national et candidate à l'élection présidentielle de 2012 Marine Le Pen. Elle s'exprime notamment sur la percée de son parti aux élections municipales. Entouré des journalistes Nathalie Saint-Cricq, François Lenglet et Jeff Wittenberg, d'experts ou encore d'intellectuels, David Pujadas anime le débat avec une ou plusieurs personnalités d'opinion opposée. - Retrouvailles Avec Laura Linney, Oliver Platt, Gabourey Sidibe, Gabriel Basso Quatre mois ont passé et Cathy met au point tous les détails pratiques de ses funérailles. Contre l'avis de son frère, elle décide de contacter son père pour l'informer de la situation. Les Jamison apprennent que leur mutuelle ne couvre plus les frais des soins palliatifs. Toute la famille se prépare alors au retour de Cathy à la maison. Isaac Mizrahi propose à Andrea de la prendre en stage à New York. Sean rencontre le malade qui doit recevoir son rein. VENDREDI 09.00 Bonjour d'Algérie week-end (direct) 10.30 Sur el fil 11.25 Campagne électorale 12.00 Journal en français 12.20 Assr El Khoulafa'e 13.20 Prière du vendredi (direct) 13.45 Association El Fen El Assil «Koléa» 14.10 Réflexions 15.05 Mawid maâ el qadar 17.00 Dessins animés 17.25 Campagne électorale 18.00 Journal en amazigh 18.25 Yamachi fel layle 19.00 Journal en français 19.25 Campagne électorale 20.00 Journal en arabe 21.15 Emission spéciale élections 2014 22.30 Djemaï family 23.45 Gala artistique 00.20 Sketch algérien 19.55 Vendredi, tout est permis avec Arthur 19.47 Caïn Présenté par Arthur L'animateur convie des personnalités de la chanson, de l'humour ou de la comédie à une soirée où ils pourront donner libre cours à leur créativité. Ont répondu présents ce soir : Tal, Ary Abittan, Baptiste Lecaplain, Philippe Lelièvre, Issa Doumbia, Laurent Ournac, Claudia Tagbo, Florent Peyre, Laurent Baffie et Titoff. Dans la décontraction et la bonne humeur, les invités relèvent des défis d'improvisation où l'autodérision est de mise. Avec Bruno Debrandt, Julie Delarme, Frédéric Pellegeay, Anne Suarez Un chirurgien est retrouvé mort chez lui. Au cours de l'enquête, Caïn se retrouve face au neurologue qui l'avait opéré six ans plus tôt, le laissant amputé. Le policier a de la rancune contre son médecin qui l'a laissé en fauteuil roulant d'autant plus qu'il commence à se plaindre de douleurs chroniques à la colonne vertébrale. 21.35 Ce soir (ou jamais !) 19.45 Thalassa 19.50 NCIS : enquêtes spéciales - Shanghai, voyage au centre du monde Présenté par Georges Pernoud Cet ancien village peuplé de pêcheurs est devenu, en un temps record, une mégapole de près de 25 millions d'habitants. La ville la plus peuplée de Chine sera demain, sans doute, la plus grande cité du monde et un carrefour maritime incontournable. Shanghai attire chaque année des milliers d'aventuriers venus puiser dans son énergie. La milliardaire Yvonne Wang fait construire des villes nouvelles comme celle des Neuf Dragons, une réplique de Venise grandeur nature. - Les aigles de l'espoir Avec Mark Harmon, Ralph Waite, Michael Weatherly, Sean Murray Trois vols à main armée ont été commis récemment dans le même quartier suivant un mode opératoire similaire. Un marine a trouvé la mort au cours du dernier braquage. Parallèlement, Gibbs accepte d'accompagner son père qui veut rendre visite à l'un de ses vieux amis de l'armée, sur le point de mourir. Présenté par Frédéric Taddeï Décrypter le monde d'aujourd'hui à travers le prisme de la culture, tel est le défi de ce talk-show. Fidèle à sa liberté de ton, Frédéric Taddeï reçoit des invités venus d'horizons divers : intellectuels, romanciers, essayistes, hommes politiques, cinéastes, comédiens. Ensemble, ils décodent le monde contemporain et débattent des temps forts de l'actualité culturelle, politique et sociale. Le présentateur accorde également une place à la musique avec, en fin d'émission, un artiste en live sur le plateau. 19.55 Les profs Avec Christian Clavier, Isabelle Nanty, Kev Adams, Arnaud Ducret Alors que la France connaît un nouveau record d'élèves admis au BAC, le lycée Jules Ferry obtient l'indigne distinction de pire école de France. La direction de l'établissement décide alors de tenter une nouvelle approche : embaucher les plus mauvais professeurs pour les plus mauvais élèves de France. Cutiro, Gladys, Polochon font partie des nouvelles recrues. Les professeurs, très fantaisistes, sont peu appréciés des parents d'élèves. 21.20 Le monde fantastique d'Oz Avec James Franco, Mila Kunis, Rachel Weisz, Michelle Williams Au Kansas, en 1905, Oscar Diggs, illusionniste, est le concepteur et l'interprète d'une attraction foraine : Oz le magnifique. Le personnage, manipulateur, apprend qu'Annie, un amour d'enfance, va prochainement se marier. Peu après cette révélation, il est poursuivi par un forain, dont il a séduit l'épouse. Alors qu'il s'enfuit en montgolfière, un ouragan le projette dans un univers étrange, celui d'Oz. D ÉTENTE Le Quotidien d'Oran 31 Jeudi 10 avril 2014 Jeux proposés par Chérifa Benghani A B C D E F G H I J IL FERAJOUR DEMAIN... 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 CROISÉS N° 5289 1. Laisser froid. 2. Une place à faire dire : «j’y suis, j’y reste !». Pronom. 3. Hémiptères. 4. Indéfini. Tel pas tel. Fin de groupe. 5. Pièce jaune. Fait œuvre de bienfaisance. Pas de sitôt. 6. Retour de vague. Pièce à soutenir. 7. Influent. 8. Fis une réduction de taille. Pronom. 9. Conjonction. Entre dans le vague du sujet. Latin, cela va de soi. 10. Bonne distante. Tiré au clair. A. Manière d’aller sans peine. B. Une femme pour mon fils ! Coup de rigolo. C. Partisan du Pacte d’acier. Offre d’échange. D. Cas de rage. Donne la préférence. E. Va en remontant. F. Flacon. Note. G. Courant d’Eire. Préposition. H. Situation de fait. I. Conjonction. Tapote. J. Quand elle est générale, il faut dire générale ! C O U R T E S T I U T R E S A L A O S E M E R E N M D O P I I Z E T E S E I I S E I I M N E R T I L E E I N I S D S U R A S T R E N N R E T E T U R A V C I L A R M E E D E S E E R R E U R R B T I A P A R T E N T N A I A G N O S T O M N A I S CONTRACTÉ --------------------100 M 2 --------------------IRRITÉ A M R T R E P A S S E A U E R I E N I R E S T E R FOUILLIS N° 5288 AVALER ( A - Va - Les ) CODÉS N° 5288 1 2 S 15 14 N 4 R 16 5 M 17 6 A 18 19 2 9 L V 20 21 22 10 11 X 12 C 23 24 13 I O 25 26 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 E 15 4 7 10 8 9 8 2 4 8 9 6 13 7 2 14 2 5 14 5 11 6 2 9 14 15 13 7 4 14 8 6 5 2 6 9 7 5 10 6 7 2 7 9 2 1 13 4 6 2 15 8 E T 3 6 7 G 5 8 4 8 9 10 9 7 4 5 9 2 2 4 12 7 6 13 14 2 7 13 6 4 12 2 6 7 2 7 5 6 10 6 4 8 6 3 7 8 3 7 15 2 4 13 6 2 5 4 9 1 7 11 2 6 2 6 6 10 5 1 12 7 4 3 2 5 11 5 9 7 CODÉS N° 5289 M 3 U NOTE --------------------FETE TIRÉE DU DANGER --------------------SOLUTION --------------------RÉGLE POSSESSIF --------------------DECREPER, RENDRE LES CHEVEUX LISSES QUATRIÈME CALIFE JEUNE PREMIER --------------------FLOTTE SEUL À BORD --------------------TROMPER ACAJOU – AGNELET – ARBRE – COBAYE – COMMENCER – COURSIER – CRUE DOSE - FORET – FORTIFICATION – FOUGERE – FRICASSEE – FRITURE – FROMENT – GLADIATEUR – GOMINA – GOURMANDISE – GUIPURE- IMPORT – JAMAIS – JUSTICIER – LAME – MASSUE – MATERNITE – MOME – MOUETTE – ORNEMENT – PINCEMENT – PIPEAU – REFLUX – RIEN – SABIR – SALIERE – SCIE – SEMER – TROC – VENT. Balance Scorpion Sagittaire 23-11 au 21-12 S E S I D N A M R N F A R E C N U O G A T E O F B R A V R R E I E T I R E I T B N O E S F U R C M A R A C G S L E R S I R A E M E E E T E M M O C C E N I M O G A L N N I T S U E F E R R R S O N M O O M I J U G E O N E U O A E R T E O F C E S A I R I R D M L R I C C A C J S N P E C E P I U N L I T R R E F L U X S I E P R A R I U M E Y A B O C F O E M T R O P M I P R I E N E U T E C N O R U E T A I D A T S U E T T E M A S 24-10 au 22-11 Une belle aventure dans les affaires pourrait se décider brusquement surtout si vous savez surveiller la bonne direction. T A 24-09 au 23-10 Grâce à votre forme physique qui revient en force, vous aurez la chance de gagner une plus grande indépendance dans votre vie. Si seulement vous vouliez prendre quelques risques, votre vie vous semblerait infiniment plus radieuse. C 24-08 au 23-09 Faites attention à certains indices dans une entreprise relativement hardie. Les difficultés qui pourraient contrarier le dénouement heureux de cette affaire nécessite de vous un moral excellent. 23-07 au 23-08 Vierge FLEUVE DETOURNÉ --------------------CANCANS --------------------PROFESSEUR 22-06 au 22-07 Vous connaitrez le repos du guerrier. Vous avez le sens du devoir accompli et partant du principe que toute peine mérite récompense, vous vous octroyez le droit à une pause bien gagnée. Votre forme a tout à y gagner. Vous saurez profiter de l’instant présent. -C---O--T--É---C--O---U--R--- ARGENT --------------------DIRECTION GÉNÉRALE Cancer Vos finances ne semblent pas trop menacées par des dépenses imprévues. Vous aimeriez repousser des échéances qui pourtant ne doivent pas attendre. Lion NOTE RENVERSÉE --------------------PRONOM 21-04 au 21-05 On vous recommande une certaine opportunité à saisir qui pourrait être la bonne occasion. La décision vous appartient de savoir dire oui ou non. NEZ --------------------CREATURE Taureau Gémeaux 22-05 au 21-06 EST TENU DE --------------------PIECES A SOUDER E D E T E S T E N T L E S DONNER TORT À FOUILLIS N° 5289 G H S --P--A--R--C---O--U---R--U--- FLÉCHÉS N° 5289 N A T A S --------------------TITANE --------------------ETAIN FLECHES N° 5288 A D O L E S C E N T LES SOLUTIONS CROISÉS N° 5288 VEHICULE Bélier 21-03 au 20-04 Une nouvelle opportunité s’offre à vous, vous pourriez atteindre un objectif décisif. Cela se fera aisément car vous allez trouver en vous le courage et la perspicacité nécessaires. A l’impossible nul n’est tenu, encore moins vous que quiconque dans les circonstances que vous connaissez. REGISTRE DE COMMERCE --------------------ASSISTA PNEU ÉCLATÉ --------------------CENTIMETRE TOUCHÉ --------------------D'UN GRAND ÂGE --------------------AMPOULES TRÉS BIEN, PARFAIT ! --------------------POSSEDENT Verticalement: 14 Horizontalement: 1 --------------------DÉSOBEISSANCE HOROSCOPE E L G A P U O M M I Les 7 lettres restantes composent le tout de la charade suivante : - Mon 1er bloque. - Il en fait des cônes, mon 2e ! Mon tout est un petit carnet. 7 E R R E U R S Des nouvelles intéressantes vous obligent à réfléchir sérieusement à la question posée. Votre opinion sur ce sujet délicat pourrait choquer. Pensez à modérer vos affirmations pour éviter tout conflit. Capricorne 22-12 au 20-01 Vous avez besoin de nouvelles énergies pour être au mieux de votre forme. Vous aurez des idées nouvelles. Suivez votre inspiration. Laissez-la vous mener dans une nouvelle aventure ou à un endroit que vous n’avez jamais vu avant. Vous êtes en pleine forme allez faire de nouvelles découvertes. Verseau 21-01 au 18-02 Vous allez connaître une agréable nouvelle. Vous prenez le relais et vous vous mettez en quatre pour répandre autour de vous cette annonce qui donnera beaucoup de plaisir à tous ceux qui veulent bien l’entendre. Vous aimerez rendre les gens heureux. Poissons 19-02 au 20-03 Vous ressentirez le besoin de faire une pause. Vous pourrez profiter d’une occasion agréable pour respirer un peu et faire le point. Après cet entracte mérité, une activité débordante vous permet de combler un retard qui se révèle ne pas être aussi important que vous le pensiez. Poutine appelle Kiev à «ne rien commettre d’irréparable» 4.000 migrants secourus en 48 heures par l’Italie Le Quotidien D'ORAN Edition Nationale d'Information Un officier de l’armée et un chef djihadiste tués en Libye n officier de l’armée de l’air libyenne a été tué et des membres de sa famille blessés mercredi dans l’explosion de sa voiture à Benghazi, a-t-on appris de source hospitalière. «L’officier Abdelhamid Tahar Al-Imam a été mortellement blessé par l’explosion. Sa fille et son épouse, qui l’accompagnaient dans la voiture, ont été gravement blessées et sont actuellement en soins intensifs», a indiqué à l’AFP une source du centre médical de Ben- U e président russe, Vladimir Poutine, a appelé mercredi les autorités de Kiev à ne «rien commettre d’irréparable» en Ukraine, tout en espérant que les efforts diplomatiques auront une «issue positive». «J’espère que l’initiative du ministère russe des Affaires étrangères pour régulariser la situation aura de l’effet et que l’issue sera positive», a déclaré M. Poutine au début d’une réunion avec le gouvernement sur la crise ukrainienne. «J’espère dans tous les cas que les autorités intérimaires ne vont rien commettre d’irréparable», a-t-il ajouté dans ces déclarations retransmises à la télévision publique. M. Poutine a fait ces déclarations alors que la situation est extrêmement tendue depuis dimanche dans l’est russophone de l’Ukraine, où des militants pro-russes, qualifiés de «terroristes et criminels» par les autorités de Kiev, occupent des bâtiments administratifs dans plusieurs villes. Un espoir d’issue diplomatique est cependant apparu avec l’annonce de discussions entre Russes, Américains, Ukrainiens et Union européenne la semaine prochaine. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, dont le pays a absorbé en mars la péninsule ukrainienne de Crimée selon un scenario maintenant redouté dans les régions de l’est, a cependant estimé mardi que les régions pro-russes devaient être représentées à ces négociations. L Kerry : une frappe contre la Syrie n’aurait pas changé le cours de la guerre e secrétaire d’Etat américain John Kerry a estimé mardi qu’une frappe militaire des Etats-Unis contre la Syrie, telle qu’elle était prévue à l’été 2013, n’aurait pas modifié le cours de la guerre. Le chef de la diplomatie américaine a passé une partie de la journée devant la commission des Affaires étrangères du Sénat à défendre la politique étrangère du président Barack Obama, vivement critiquée par les sénateurs, tant sur le processus de paix israélo-palestinien, que sur les négociations avec l’Iran, la crise ukrainienne ou le conflit syrien. Sur la Syrie, le président Obama avait renoncé à la dernière minute à la fin de l’été dernier à frapper militairement le régime du président Bachar al-Assad, et les Etats-Unis avaient finalement trouvé un accord avec la Russie — soutien de Damas — pour démanteler l’arsenal chimique syrien. A l’époque, M. Kerry avait plaidé avec passion pour une action militaire «ciblée» et limitée dans le temps contre la Syrie. Devant le Sénat mardi, M. Kerry assuré que cette éventuelle frappe «aurait eu un effet, mais pas l’impact dévastateur grâce auquel (le président Assad) aurait dû changer le calcul» de sa stratégie sur le terrain. «Il a fallu 30.000 sorties et 30 jours en Bosnie pour avoir un impact. Là, on allait avoir un ou deux jours pour réduire (les capacités militaires du régime syrien) et envoyer un message», a défendu le secrétaire d’Etat. L ghazi, dans l’est-libyen. Une source de sécurité de la ville a précisé que l’explosion avait été provoquée par un engin placé sous le véhicule. L’attaque a eu lieu dans le centre ville, provoquant la colère de plusieurs habitants du quartier qui ont bloqué des routes et brulé des pneus. Par ailleurs, un chef djihadiste libyen a été tué par des inconnus à Derna, dans l’est libyen, fief d’islamistes radicaux. Ali Ben Tahar, alias al-Far a été tué lundi soir par balles à Derna, a rapporté le site libyen al-Wasat, qui le présente comme un «dirigeant d’Al-Qaïda en Libye». La mort d’Ali Ben Tahar a été annoncée par plusieurs médias libyens et des photos de son corps ont été publiées sur les réseaux sociaux. Les institutions de l’Etat sont totalement absentes de la ville de Derna où des groupes islamistes radicaux font la loi depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Les députés espagnols rejettent l’indépendance catalane es députés espagnols ont massivement rejeté, mardi, le projet de référendum sur l’indépendance de la Catalogne, que les nationalistes au pouvoir L dans cette région veulent organiser le 9 novembre, encouragés par une lame de fond dans l’opinion publique. Après sept heures de débats, les députés ont comme prévu rejeté cette demande à une écrasante majorité - 299 voix contre, 47 pour et une abstention -, le Parti populaire de Mariano Rajoy, l’opposition socialiste et plusieurs petits partis ayant voté contre. Malgré le résultat attendu du vote, les dirigeants indépendantistes et nationalistes catalans, sous très forte pression de leur opinion publique, avaient averti qu’ils poursuivraient sur la voie de l’autodétermination. «Le 9 novembre, nous voterons. Nous ne renoncerons pas à la consultation parce que c’est notre dignité qui est en jeu», affirmait samedi Carme Forcadell, présidente de l’Assemblée nationale catalane (ANC), un puissant lobby favorable à l’indépendance à l’origine d’immenses rassemblements depuis deux ans le 11 septembre, Jour de la Catalogne. 30 morts dans des affrontements en Centrafrique u moins 30 personnes, dont une majorité de civils, ont été tuées mardi dans des affrontements entre miliciens anti-balaka et ex-rebelles Séléka dans la région de Dékoa, à 300 km au nord de Bangui, a-t-on appris auprès de la gendarmerie locale mercredi. «Au moins trente personnes, en majorité des civils, ont été tuées et plus d’une dizaine d’autres blessées mardi dans des affrontements» à Dékoa, entre milices essentiellement chrétiennes anti-balaka et ex-rebelles Séléka, majoritairement musulmans, selon une source de la gendarmerie locale. Le Conseil de sécurité de l’ONU devrait adopter jeudi matin une résolution autorisant le déploiement en septembre d’environ 12.000 Casques bleus en République centrafricaine (RCA) pour A y rétablir l’ordre et la sécurité, ont indiqué des diplomates. Le déploiement effectif des Casques bleus est fixé au 15 septembre mais la nouvelle mission pourra recevoir immédiatement une aide logistique (génie, moyens de transport). La plupart des soldats africains devaient passer sous casque bleu, comme au Mali. uelque 4.000 migrants ont été secourus en 48 heures par l’Italie et plus de 15.000 depuis le début de l’année, a affirmé mercredi le ministre italien de l’Intérieur Angelino Alfano. «Les débarquements ne s’arrêtent pas et l’urgence est de plus en plus criante: deux navires marchands sont en train de secourir deux bateaux avec à bord 300 et 361 personnes. Il semble qu’il y ait au moins un cadavre à bord», a ajouté le ministre au GR1, le journal de la radio publique Rai Uno. «L’Italie est sous une pression migratoire très forte qui arrive de Libye», at-il poursuivi. Selon lui, «entre 300 et 600.000 migrants» seraient prêts à embarquer depuis la Libye pour atteindre l’Europe. «C’est une estimation par défaut, qui a été confirmée par le commissaire (européen aux Affaires intérieures) Cecilia Malmström», a-t-il assuré. L’Europe «doit prendre en main la situation. Elle ne peut pas dire que, en ayant donné 80 millions d’euros à Frontex (l’agence de surveillance des frontières européennes), elle a résolu le problème», a-t-il argué. Q Toyota rappelle plus de 6 millions de véhicules e premier constructeur mondial d’automobiles, le japonais Toyota, a annoncé mercredi le rappel de 6,39 millions de véhicules dans le monde à cause de divers problèmes techniques, dont des câbles d’airbag et des supports de colonne de direction défectueux. Le constructeur a précisé que 27 modèles étaient concernés au total, dont la citadine Yaris et le SUV RAV4. Il a souligné qu’aucun accident n’avait été constaté, au moment où son concurrent américain General Motors doit s’expliquer sur 13 accidents mortels qui ont entraîné des rappels massifs. Quelque 2,34 millions des véhicules concernés sont rappelés en Amérique du Nord, 1,09 million au Japon et 770.000 en Europe. Les quelque 2,19 millions restants se répartissent dans les autres régions du monde. La majorité des véhicules (3,5 millions, dont des exemplaires des modèles de moyenne gamme à succès Corolla et Camry mais aussi des Yaris et RAV4) sont appelés au garage pour un problème de câble spiral d’airbag, qui peut entraîner la coupure de l’alimentation électrique de l’airbag et l’empêcher de fonctionner. L EDITORIAL L es Occidentaux ont très fortement poussé en Ukraine à ce que leurs médias appellent la «révolution du Maidan». On a fait tomber, au nom de cette révolution «spontanée», un gouvernement élu. Une des premières mesures des nouvelles autorités a consisté à remettre en cause le statut de la langue russe. Mesure «révolutionnaire» dont elles n’ont pas mesuré l’effet de répulsion qu’elle provoque chez les russophones du pays. Et l’est et le sud de l’Ukraine sont très fortement composés de russophones. La «révolution» du Maidan s’est immédiatement dirigée dans le sens de la mise à feu du clivage ethnolinguistique ukrainien. Elle a désigné des perdants, très rapidement. Trop rapidement. Les Occidentaux ont gagné un coup sur Moscou… Mais le revers du Maidan n’a pas tardé à se manifester. La Crimée est désormais rattachée à la Russie tandis que l’Est et le Sud sont en ébullition et ne se reconnaissent pas dans la «révolution du Maidan». Les médias occidentaux avec leur propre prisme refusent d’admettre que ce qui vaut pour Kiev vaut également pour les autres régions du pays. Quand un pouvoir «révolutionnaire» Par M. Saadoune LE REVERS DU MAIDAN s’installe, la légalité vacille au profit du rapport de forces. Une action révolutionnaire entraîne, par définition, une remise en cause des équilibres et ceux qui la mènent ne doivent pas s’attendre de voir ceux qui s’estiment lésés se contenter d’être des spectateurs. Il n’y a aucune supériorité morale de ceux qui s’appuient sur les Occidentaux sur ceux qui regardent du côté de la Russie. Ils ont fait leur révolution, les russophones de l’Ukraine réagissent à leur tour. Ils font leur Maidan à eux. Dans un pays composé, il y avait un gros risque à jouer l’Ouest contre la Russie. La réussite de la «révolution du Maidan» supposait des perdants passifs. Il n’en est rien. Elle supposait aussi que la Russie qui pense que les Occidentaux sont les chefs d’orchestre du «Maidan» - reste passive pour préserver ses «intérêts économiques». Il n’en est rien. Cette révolution « orange» butait sur la réalité sociologique de l’Ukraine. Elle la heurtait frontalement. La déstabilisation actuelle que connaît ce pays n’est donc pas une surprise. C’était même la situation la plus prévisible qui soit. Une révolution n’est pas une promenade, c’est une sortie du cadre légal pour remettre en cause un ordre et en créer un nouveau. Et, on n’invente rien, ce nouvel ordre ne peut s’imposer que par la violence avant de se créer une nouvelle légalité. L’Ukraine est bien dans cet entre-deux. Un mouvement a été enclenché pour remettre en cause un ordre et rencontre une forte résistance. Or, le contexte ukrainien rend pratiquement impossible le recours à la violence pour imposer le nouvel ordre. Cela donne une révolution ratée. Le Maidan a créé son revers. Il n’a pas créé un nouvel ordre. Ou alors il ne le créera que dans une partie de l’Ukraine. Tout comme les russophones et Moscou ont vu dans Maidan un complot occidental, les gens de Kiev parlent de complot russe. C’est un dialogue de sourds. Le pays peut déraper vers la guerre civile, ce n’est pas une impossibilité. Ceux qui ont fait le Maidan ont cru faire une révolution, ils ont probablement perdu un pays. Jeudi 10 avril 2014 - 10 joumada ethania 1435 - N° 5892
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