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67e Festival de Cannes
Couleur de la vie …
Sachant que le cinéaste syrien Oussama Mohamed est exilé à Paris depuis 2011, dès lors, on se demande comment
a-t-il fait pour tourner ce film sur son pays en lutte contre la dictature de Bachar al-Assad ?
De notre envoyée spéciale,
Dominique Lorraine
O
ussama est un cinéaste
qui compte, aux idées
progressistes bien en
vue, déjà venu à
Cannes avec « Étoiles de jour »
(1988, Quinzaine des réalisateurs) et « Sacrifices » (2002, Un
certain regard). Cette fois, le festival lui offre une tribune avec
« Eau argentée, Syrie auto-portrait », sa proposition. « En Syrie,
des Youtubeurs filment et meurent tous les jours. Tandis que
d’autres tuent et filment. À Paris,
je ne peux que filmer le ciel et
monter ces images «youtube»,
guidé par cet amour indéfectible
de la Syrie. De cette tension entre
ma distance, mon pays et la révolution est née une rencontre. Une
jeune cinéaste kurde de Homs
m’a « tchaté » : « Si ta caméra
était, ici, à Homs, que filmeraistu ?» Le film est l’histoire de ce
partage », explique t’il. C’est,
donc, là, le « secret » de fabrication de ce film déjà violent pour
le spectateur qui le voit dans le
confort d’une salle de cinéma, a
fortiori, à Cannes. La première
partie de l’œuvre est composée
de « Mille et une images, filmées
par mille et un Syriens » avec des
téléphones portables. Des images
insoutenables. Des insurgés
montrant des manifestations
réprimées à l’arme lourde, des
corps mutilés, des enfants massacrés, des opposants assiégés.
D’autres, dérangeantes, captées
par les soldats de l’armée de
Bachar, exposent des scènes d’humiliation et de torture par des
militaires impitoyables. Une
vision de l’horreur à peine croyable. La seconde partie du documentaire a été l’œuvre d’une
jeune cinéaste amateur, Wiam
Simav Bedirxan (qui co-signe le
film). « Simav » signifie en kurde
« eau argentée ». Sa caméra montre une ville pilonnée, désertée et
anéantie. Homs n’est plus que
ruines. Seuls des chats et des
chiens faméliques et estropiés y
errent encore. Les quelques habitants qui y demeurent encore se
cachent dans des immeubles qui
tiennent à peine debout. Mais,
parfois, malgré les dangers, il faut
sortir pour trouver de la nourriture, par exemple. Pour récupérer
les corps de leurs compagnons
malchanceux abattus par des snipers, leurs proches utilisent, en
lasso, des cordes munies de crochets en métal. Seul moment de
tendresse, ce petit garçon qui
cueille les coquelicots qu’il trouve
pour fleurir la tombe de son père.
« Le conflit syrien a déjà fait plus
de 150 000 morts en trois ans,
soit mille et un jours, les plus
longues funérailles de l'histoire »,
rappelle la voix off. Epilogue :
Simav, épuisée par deux ans de
lutte, vient de quitter Homs, dans
le cadre d'un accord conclu,
début mai, entre insurgés et
armée. Elle est attendue à Cannes
pour rencontrer, enfin, le
cinéaste. « Quelle est la couleur
de la vie ? », se demandait une
jeune Syrienne, dans le film d’
Oussama Mohamed et Wiam
Simav Bedirxan « Eau argentée,
Syrie auto-portrait ». Une question pour le moment sans
réponse… Pareille interrogation
que peuvent aussi émettre les
Maliens du film «Timbuktu », du
cinéaste Abderrahmane Sissoko,
et qui a la lourde tâche de représenter le continent africain à
Cannes, en Compétition, en particulier. On attendait beaucoup
de l’auteur de « Bamako » (présenté ici en 2006). Las, et disonsle d’emblée, la déception n’en est
que plus grande à la vision de
«Timbuktu». Tombouctou, la
ville, est tombée sous le joug des
intégristes du Mujao, qui la mettent en coupe réglée. À quelques
encablures, dans les dunes, vit un
éleveur targui, Kidane, avec sa
femme Satima (Toulou Kiki, du
groupe musical touareg « Kel
Assouf ») et sa petite fille adorée
Toya. Leur vie paisible va bientôt
basculer dans le drame, quand
Kidane tue accidentellement
Amadou, le pêcheur, lequel avait
abattu une de ses bêtes prise dans
ses filets de pêche, posés dans la
rivière. On devine les intentions
louables du réalisateur de dénoncer énergiquement l’emprise
intégriste au Mali, mais le scénario est si mince qu’il tient difficilement la distance. Les scènes,
pour fortes qu’elles soient, en
deviennent lassantes, car répétitives : milices djihadistes venues
d’ailleurs (Arabes ou Africains
anglophones) patrouillant en
ville à moto ou en pick-up et
annonçant au mégaphone toutes
sortes d’interdiction ou d’obligations : plus de musique, plus de
foot, plus de cigarettes, voile,
gants et chaussettes pour les femmes. Patrouilles nocturnes à la
recherche d’éventuels contrevenants à leurs oukases, donc, à la
« chari’a », ceux qui écouteraient
de la musique ou en joueraient,
etc. En résumé, le film se borne,
en fait, à cet inventaire de méfaits
de ces fous de Dieu : destruction
d’œuvres d’art, enlèvement
d’Européens, mariages forcés, flagellations, lapidations, exécutions sommaires. Seul le vieil
imam oppose à cet « islam » sanguinaire un islam éclairé et tolérant. Il manque à « Timbuktu »
une histoire plus construite et un
souffle qui aurait pu faire de ce
drame une véritable tragédie shakespearienne. On se serait cru
plutôt devant un reportage
(« amélioré ») qu’en présence
d’une fiction tant la pensée était
shématisante. Avec le risque de ne
se cantonner qu’à une indignation de circonstance, empêchant
une empathie réelle de s’installer,
puisque la capacité d’indignation, puis de résistance des populations africaines montrées dans
ce film paraît en mode « léthargie». D’où la possibilité de valider
cette idée partagée par certains
d’un fatalisme qui frapperait ces
contrées, comme le vent de sable
le ferait sur les vastes étendues
figées du Sahara.
D. L.
Trois ans après
L'affaire DSK sous les projecteurs
L
a quête d'honorabilité de
Dominique Strauss-Kahn,
expert économique d'un
soir cette semaine sur la télévision française, va subir un nouveau revers à Cannes avec la projection samedi du très attendu
Welcome
to
«
New York » inspiré du scandale
du Sofitel en 2011.
Aujourd'hui reconverti en gestionnaire de fonds d'investissements et banquier d'affaires, l'ancien patron du Fonds monétaire
international (FMI) peine à faire
oublier la sulfureuse affaire qui a
éclaté il y a trois ans. Par petites
touches, lors de conférences
internationales notamment, celui
qui fut un temps le favori des
sondages pour l'élection présidentielle tente de tourner la page
et de réendosser ses habits d'ex-
pert économique. En mars, il a
assigné en diffamation l'écrivain
français Régis Jauffret, l'auteur de
« La Ballade de Rikers Island » et
les éditions du Seuil pour un
roman qui met en scène le diri-
geant d'une institution internationale accusé de viol. Jeudi soir,
France 2 diffusait en prime time
une interview exclusive de DSK
dans le cadre d'un documentaire
sur l'euro, une intervention montrée au côté de celles d'anciens
Premiers ministres.
Mais samedi, le Festival de
Cannes va à nouveau braquer les
projecteurs sur le passé sulfureux
de DSK avec la diffusion de «
Welcome to New York », un film
d'Abel Ferrara librement inspiré
du scandale, avec Gérard
Depardieu et Jacqueline Bisset.
Le film ne fait partie d'aucune
sélection du festival, mais il n'est
pas question pour les producteurs de laisser passer l'exposition médiatique que représente le
rassemblement de plus de 4 000
journalistes au même endroit.
Révision de la Constitution
Les grands axes
connus
Les grands axes du projet de la révision constitutionnelle
proposé par le président de la République sont désormais
connus. Le document porte globalement sur le
renforcement des principes d'alternance au pouvoir, en
particulier la réduction des mandats présidentiels, la
promotion des droits de l'homme, la liberté d'expression
et la lutte contre la corruption. > Lire page 4
Taxi à Alger
Le boulot et les goulots
Benghebrit-Syndicats
Un contact
à vau-de-route
Annonçant la couleur dès sa première rencontre avec les
cadres de son secteur et les partenaires sociaux, Nouria
Benghebrit semble décidée à construire sa politique avec
l'aide des syndicats. > Page 5
Ambassade d’Algérie à Tripoli
Une fermeture à titre
préventif
Les diplomates et agents consulaires algériens en Libye
feraient l’objet d’une menace réelle et imminente, d’où la
décision de procéder à la fermeture de la représentation
diplomatique. > Page 5
Décalage
Un quatuor en or
La question des transports dans les grandes agglomérations algériennes, en particulier à Alger,
pose toujours des problèmes insolubles. > Pages 2 et 3
Ils sont ce pur produit du football national. Formés à la
maison, ils œuvrent tous à lui redorer son blason.
> Pages 11 à 13
Quotidien national - Samedi 17 mai 2014 - N°2017 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406
2
> A
LE LIEN
Yanis Ramy
Le boulot et
les goulots
Alger souffre de ses
interminables
embouteillages. C’est l’enfer
au quotidien. Ni le tramway
ni le métro ne sont parvenus
à désengorger une ville,
dont le parc auto dépasse
les si millions de véhicules.
De nombreux citoyens
préfèrent se déplacer à pied
pour éviter un stress et des
retards. Mais à qui peut-on
imputer cette situation. Les
différentes recettes mises
en pratique par les différents
gouvernements qui se sont
succédé n’ont pas donné des
résultats probants. Alger a
besoin d ‘abord de respirer.
Ce n’est pas que les
autorités n’aient pas travaillé
sur la question ou fourni des
efforts pour améliorer le
service public, mais cela
reste insuffisant. Et pour ce
faire, la construction et
l’implantation de parkings et
des centres de
stationnement devraient se
faire à l’extérieur de la ville
pour que la circulation
deviendra plus fluide. Des
milliards ont été investis par
l’Etat pour améliorer la
situation du transport dans
les grandes villes, sans que
cela ait eu des retombées
positives sur les
déplacements des citoyens.
L’autre problème réside
dans le transport assuré par
des chauffeurs de taxi, en
l’absence des autres moyens
de locomotion à l’instar de
Bouzaréah. Les citoyens de
quelques périphéries d’Alger
parlent de diktat qu’ils
subissent au quotidien par
des travailleurs censés
prodiguer une prestation de
service : des prix
exorbitants, zèles et souvent
refus de prendre des
courses. Voilà un problème
qui n’a forcément pas un lien
avec la loi mais avec les
mentalités et le
professionnalisme. Mais il
faut reconnaître que la
responsabilité n’incombe
pas uniquement aux
chauffeurs de taxi. Le
Syndicat des taxis
compteurs a relevé des
lacunes et des déficits dans
l’application de la loi, en sus
de la prolifération des
clandos. La classification
entre taxis collectifs et
« taxis compteurs » a
également créé un
problème d’homogénéité
dans la profession. Pour
mettre un terme à cette
anarchie, les pouvoirs
publics doivent intervenir, en
associant toutes les parties.
L A
U N E
Taxi !
Les maux de transport
à Alger
La question des transports dans les grandes agglomérations algériennes, en particulier
à Alger, pose toujours des problèmes insolubles.
C
e n’est pas que les autorités n’ont pas
travaillé sur la question ou fourni des
efforts pour améliorer le service
public, mais cela reste insuffisant. C’est
particulièrement avéré dans la capitale où les
autorités (APC et wilaya), parallèlement aux
transporteurs publics et privés, assument l’entière responsabilité du chaos quasiment quotidien qui fait que se déplacer d’un quartier à
l’autre devient un enfer. Comparativement aux
mégapoles africaines – sans parler de celles
d’Europe, d’Asie et d’Amérique – Alger est plutôt une ville moyenne qui n’aurait pas dû
connaître l’imbroglio du transport dans lequel
elle se débat depuis des décennies. Aussi, il est
absolument honteux que cette situation perdure et que les Algérois n’aient pas à leur disposition un transport digne d’une capitale. Des
milliards ont été investis par l’Etat pour améliorer la situation du transport dans les grandes
villes, sans que cela ait eu des retombées positives sur les déplacement des citoyens. A Alger, le
choix du transport, du moins en principe, est
large et offre un grand éventail de moyens de
transports aux voyageurs avec l’existence du
métro, du tramway, du bus (public et privé) du
téléphérique et des taxis. Dans les faits, cela est
loin d’être évident dès lors que voyager à Alger
reste un casse-tête au quotidien quand le travailleur met parfois jusqu’à deux heures pour
arriver à son boulot. Ce qui veut dire que pour
être ponctuel au travail (à huit heures du
matin) il faut sortir de chez soi à six heures
(sinon encore plus tôt pour ceux qui habitent
les banlieues ou la périphérie de la capitale) et
cela cinq jours sur cinq par semaine. La fluidité
de la circulation qui relève totalement de la
compétence des autorités communales et de
wilaya est l’autre difficulté des transports à
Alger du fait de l’absence de couloirs spécialement aménagés et réservés aux taxis et au bus
de transport public. Or, la circulation à Alger
est impossible et anarchique du fait de l’inexistence d’un plan de circulation stable et performant. Pour s’en convaincre il n’y a qu’à regarder
le spectacle de « l’autoroute » de Ben Aknoun. Il
ne suffit pas de multiplier le nombre de bus et
de taxis alors que ceux-ci sont pris dans les
embouteillages qui, outre les retards qu’ils
induisent sur l’arrivée au travail, font des trous
dans le portefeuille du voyageur, en particulier
pour ceux contraints de prendre le taxi. Si
l’anarchie règne au niveau de l’organisation des
transports, elle est également maîtresse dans la
pratique des prix, variables d’un taxi à l’autre,
lesquels, souvent, ne respectent pas les règles en
la matière. Sans doute aussi que l’existence de
trois « catégories » de taxi (collectif, à compteur
Ouled Fayet restent les parents pauvres en
matière de transport. Ainsi, les taxis excluent
systématiquement le trajet sur Bouzaréah, refusant d’aller plus loin que le Carrefour du
5-Juillet (ex-Chevalley). Il en est de même des
bus privés qui morcellent à l’extrême le déplacement de Bouzaréah, de même que les bus de
l’entreprise publique Etusa, qui sont très rares
et constituent un appoint médiocre pour les
habitants de la commune pénalisés par l’anarchie qui est celle des transports en commun. La
prochaine ouverture du téléphérique Oued
Koriche-Bouzaréah, ne semble pas devoir
apporter le mieux escompté dans l’une des
communes les plus mal desservies du Grand
Alger. N’est-il pas étonnant que des quartiers de
cette commune (tels que Beau Fraisier et Mont
plaisant) soient totalement isolés où aucun bus
(public ou privé) encore moins les taxis ne s’y
aventurent. Sans passer en revue chaque commune de cette partie ouest de la capitale, il ne
fait pas de doute que les transports restent très
en deçà de leurs besoins et la configuration des
lieux n’est pas la seule raison de cette disparité
dans l’offre des transports en commun.
En fait, si l’anarchie dans les transports
La circulation à Alger est impossible a pris ces dimensions pénalisantes pour
et anarchique du fait de l’inexistence le citoyen, il convient de dire que ce
n’est pas uniquement de la responsabid’un plan de circulation stable et
lité des transporteurs mais aussi de
performant. Pour s’en convaincre
l’administration qui n’a pas su assurer
il n’y a qu’à regarder le spectacle
un fonctionnement adéquat des transde « l’autoroute » de Ben Aknoun.
ports dans la capitale. En effet, la qualité des transports n’est pas seulement
minimum de service, de respect du prix des pri- liée à la présence quantitative et diversifiée des
ses en charge, de l’hygiène et de la sécurité des moyens de transports, mais aussi, surtout, à la
voyageurs. C’est là l’une des missions de la qualité et à l’état des routes qui reste, à Alger,
DTW, pas seulement celle de vente des vignet- très précaires. C’est même l’une des raisons qui
tes ou de l’immatriculation des véhicules de font que les bus et taxis refusent d’aller dans
transport. Disponibilité, organisation, circula- certains quartiers de la capitale, dont les routes
tion, prix et services sont les maux que connais- se trouvent dans un état déplorable. En fait, en
sent les transports en Algérie et notamment à dehors des avenues et boulevards exposés
Alger. Que fait l’administration (ministère de comme « vitrine » de la capitale, les rues secontutelle, wilayas, communes) pour enfin mettre daires et même principales où ne passent ni
de l’ordre dans des services de transport archaï- ministres, ni personnalités de passages sont
ques ne répondant pas aux besoins d’une capi- délaissées et non entretenues. Et l’entretien des
tale pourtant aussi moyenne que l’est Alger. routes est partie intégrante d’une bonne gestion
Aussi, il n’est pas donné de circuler normale- de la circulation, de sa fluidité et de la disponiment dans la capitale tant du fait de l’inorgani- bilité des moyens de transport public. Comme
sation et de l’inadaptation du plan de circula- on peut le constater, gérer une capitale n’est
tion globale, que du fait du déséquilibre exis- guère une sinécure et le moins qu’on puisse dire
tant entre la desserte des quartiers d’Alger, tant est qu’Alger est médiocrement gérée, d’où les
les efforts des autorités publiques son concen- problèmes, souvent des faux problèmes, qui
trés sur le centre et l’est d’Alger alors que l’ouest sont gérables en temps et lieu. Ce n’est pas touet le sud de la capitale sont totalement ignorés jours le cas. Et cela se ressent sur la qualité des
et dépourvus du minimum des services consen- transports dans la capitale. C’est le constat qui
tis ailleurs. Ainsi, les communes des hauteurs peut être fait chaque jour.
d’Alger, notamment Bouzaréah, Cheraga,
Khalil Merdaci-Khaled
et de « course ») compliquent quelque peu les
choses. En sus donc des questions du prix de la
course, souvent très cher, il y a aussi le fait de la
vétusté avancée de certains moyens de transport (notamment les bus) qui cependant continue de circuler sans autre forme de procès,
alors qu’ils sont la plupart du temps responsables des accidents, souvent mortels, sur les routes de nos villes et village. Il est évident que certains bus qui auraient dû être réformés depuis
longtemps constituent de véritables dangers
publics. A quoi servent les contrôles techniques
des voitures ? A cela s’ajoute l’inexistence, l’absence ou l’ignorance (au choix) du service dont
est redevable le transporteur vis-à-vis du voyageurs. Faut-il encore relever la carence de l’hygiène, notamment dans les bus privés et certains taxis ? Une question de discipline et de
respect du voyageur très peu en vogue parmi les
transporteurs en Algérie. Pas seulement à Alger.
Il faut dire aussi, que les autorités publiques en
charge du transport, en particulier la Direction
des transports de la wilaya (DTW), ne jouent
pas correctement leur rôle pour imposer un
ALGERIE NEWS
Samedi 17 mai 2014
> A
Hocine Aït Braham, (Responsable du syndicat
des taxis compteurs)
L A
U N E
3
Aïdrous Bouadjemi, (coordinateur
national des taxis et transporteurs urbains)
«
Des
décisions
« Il est du devoir du citoyen sévères seront
d’exiger l’amélioration
prises pour en finir
du service des taxis »
avec l’anarchie »
L
es transports à Alger font
problème. C’est un avis
unanime. Qu’en pensent
les transporteurs? Nous
avons, pour ce faire, contacté des
responsables de transports
publics et de taxi pour nous donner leur avis. Nous avons aussi
essayé, en vain, d’entrer en
contact avec des représentants de
l’autorité publique chargée des
transports. Ni les représentants
de l’Etusa ni même ceux de l’administration des transports n’ont
daigné répondre à nos questions,
nous renvoyant d’une administration à une autre.
C’est ainsi que nous avons eu
un entretien avec Hocine Aït
Braham, responsable du syndicat
de taxis compteurs, lequel insista
en particulier sur la tarification
des prises en charge. Celui-ci
estime qu’il fallait prendre en
considération le décret de 2012,
stipulant que la tarification doit
être établie selon le nombre d’habitants de chaque commune, en
particulier, pour les taxis collectifs. Il a mis en garde contre les
taxis de course, affirmant qu’ils
relèvent de secteurs précis et
réglementés et sont régis par
convention ministérielle.
Algérie News : Les citoyens souffrent quotidiennement du fait
du manque de transports et particulièrement le manque de taxis
collectifs. Pouvez-vous expliquer
ce fait ?
Hocine Aït Braham : Au début
des années 1990, il y avait plus de
1 700 taxis collectifs, chacun avait
une destination précise. La plupart des voyageurs préfèrent un
taxi collectif puisque la destination était connue d’avance. Mais
en parallèle, il n’y avait pas suffisamment de taxis compteurs. La
classification entre taxis collectifs
et « taxis compteurs » a donc créé
un problème d’homogénéité dans
la pratique du transport par taxi.
Nombreux ont été les « taxis collectifs » qui passèrent devant la
commission de contrôle de la
DTW pour être réaffectés à la
catégorie de « taxis compteurs ».
Ainsi, le tarif des taxis collectifs
est fixe et unique quelle que soit
la destination prise et est déterminé par les autorités publiques.
Pour Alger, elle était de 20 DA la
place.
Toutefois, les autorités refusèrent une demande d’augmentation de la prise en charge arguant
du fait de la présence du métro
qui, selon elles, devait faire baisser
la pression sur la demande. Un
argument peu convaincant dès
lors que la demande est toujours
supérieure à l’offre et puis le
métro, pour le moment, ne dessert qu’une seule destination à
Alger. Comme le stationnement
principal des taxis collectifs se
trouve à la place Audin à Alger
(rue Didouche Mourad) ceux-ci
subissent ainsi la concurrence
directe du métro. Cela a contraint
ces derniers à abandonner peu à
peu le taxi collectif pour le « taxi
compteur ». Aujourd’hui, les
taxis collectifs ont sensiblement
diminué.
Nous avons remarqué que
depuis 2013 certaines destinations sont passées à 25 DA au
lieu de 20 DA. Pourquoi cette
augmentation des tarifs des taxis
collectifs a-t-elle touché certaines lignes et pas d’autres ?
Parmi les raisons qui ont incité
les taxieurs à opter pour le taxi
compteur, il y avait à la base cette
question de tarification du trajet
effectué. Après les grèves répétitives, les taxis collectifs ont eu leur
augmentation mais les autorités
ont voulu que cette augmentation
se fasse par kilométrage, donc
certaines lignes n’ont pas bénéficié de cette augmentation à
l’exemple d’El Biar-Audin et place
du 1er Mai-El Madania. Il faut
dire que le décret de 2012, indique que la tarification de la ligne
doit prendre en considération le
nombre d’habitants de chaque
lieu concerné.
Malheureusement, ce décret
n’a pas été pris en considération.
Depuis plusieurs années, nous
avons entrepris des contacts avec
le ministre des Transports de
l’époque, Amar Tou, mais rien n’a
été fait. Nous avons également
rencontré l’actuel titulaire du
ministère des Transports Amar
Ghoul en 2013. Des recommandations ont été faites et de nouvelles lois étaient prévues pour
mars 2014. Toutefois, le problème
demeure en suspens et n’a toujours pas trouvé de solution.
A mon avis, tout cela est voulu, si
aucune décision n’est prise dans
ce sens, dans les prochains mois, il
n’y aura plus de taxis collectifs à
l’avenir.
Et pour les taxis dit « de course» ?
Il faut que les citoyens comprennent que les « taxis de
course» travaillent dans certains
lieux précis comme les aéroports
et les gares routières. Il y a une
convention avec les centres commerciaux de ces lieux de transport de longue distance. Il est
strictement interdit de prendre
une personne du centre ville vers
un autre endroit par une course, il
faut travailler avec le compteur.
Malheureusement, les citoyens
ne réagissent ni ne dénoncent ce
genre d’entorse perpétré par les
chauffeurs de taxi.
Propos recueillis par Khalil
Merdaci-Khaled
ALGERIE NEWS
Samedi 17 mai 2014
Aïdrous Bouadjemi,
coordinateur national des
taxis et transporteurs
urbains, a indiqué que le
transport de voyageurs
fonctionne dans une totale
anarchie, faisant savoir
que, normalement, il y a
une commission de suivi
de dépassements commis
par le transport, en
général, relevant que
prochainement le
ministère en charge du
secteur va prendre des
décisions sévères pour
mettre fin à cette
anarchie.
Algérie News : L’anarchie est totale
dans les transports de voyageurs
(bus privés), chacun imposant sa
loi. Comment interprétez-vous ce
phénomène ?
Aïdrous Bouadjemi : Oui, c’est
tout à fait vrai, on ne doit pas
défendre l’indéfendable.
Normalement, il y a un cahier
des charges qui doit être appliqué
par tous les transports mais malheureusement, il n’y a aucune
considération pour ce document.
La Direction des transports doit
prendre des décisions afin d’améliorer la situation des transports
dans la capitale, dès lors que cela
cause un désagrément quotidien
aux utilisateurs. Le problème dans
tout cela est que le citoyen ne
réclame pas. Il faut que cela change,
si le citoyen prend des initiatives à
l’encontre des transporteurs qui
imposent leur loi, cela devrait
aboutir à un peu plus de civisme de
la part des transports. Il faut dire
que les chauffeurs de bus ont également une part de responsabilité.
C’est désolant de voir un receveur
imposer au chauffeur de demeurer
plus d’un quart-heure, quand la
marque de l’arrêt ne devrait pas
excéder trois minutes.
Existe-t-il des lois devant mettre
un terme à cette anarchie ?
La loi existe depuis longtemps,
puisque nous avons un cahier des
charges, mais cette loi n’est pas
appliquée sur le terrain.
Normalement, il y a une commission qui travaille sur le terrain,
mais il semble qu’il n’y ait plus de
suivi depuis quelque temps déjà de
la part de cette commission.
Et la situation des bus qui continuent de circuler alors qu’ils sont
en très mauvais était et auraient
dû être réformés ?
En pratique, il y a un délai d’une
année à respecter, dans ce cas de
figure. Les propriétaires du transport dans cette situation doivent
renouveler leurs bus avant la fin du
délai fixé sinon, cette fois-ci, ils
n’auront pas de renouvellement de
leur agrément. Il faut souligner que
celui-ci doit être renouvelé chaque
année, l’agrément étant d’une
année.
Que doivent entreprendre les
autorités ?
Ce phénomène doit s’arrêter au
plus vite, puisque c’est un calvaire
quotidien pour les citoyens et particulièrement pour les travailleurs. Il
faut que la coordination des transporteurs reprenne son travail sur le
terrain afin de signaler les dépassements des transports de voyageurs
en infraction. Il faut relever que
prochainement, des décisions vont
être prises par le ministère des
Transports afin d’éradiquer de
manière définitive l’anarchie qui
règne dans le secteur des transports.
Propos recueillis par Khalil
Merdaci-Khaled
4
> A C T U
Révision de la Constitution
Les grands axes connus
Les grands axes du projet de la révision constitutionnelle proposé par le président de la République sont désormais
connus. Le document porte globalement sur le renforcement des principes d'alternance au pouvoir, en particulier la
réduction des mandats présidentiels, la promotion des droits de l'homme, la liberté d'expression et la lutte contre la
corruption et la promotion du rôle du Parlement, en mettant un terme à la transhumance dans les deux chambres.
Alternance au pouvoir
Le premier axe concerne le préambule et
l’article 74 de la Constitution.
L’amendement proposé dans ce cadre
porte sur la constitutionnalisation de l’alternance démocratique, dans le préambule
et sa traduction dans le corps de la
Constitution par une limitation du nombre
de mandats présidentiels (art.74). Ce principe qui est une exigence de la démocratie
et constitue un de ses fondements essentiels
est de nature à consolider les fondements
de la démocratie, à redynamiser la vie politique et à favoriser, à terme, l’émergence
d’une culture de l’alternance dans notre
pays. L’amendement porte également sur
l’ajout de l’expression «peuple algérien»
pour mettre en exergue son rôle historique
dans la restauration d’un Etat moderne et
souverain d’une part et d’autre part sur la
consécration des valeurs de paix et de
réconciliation nationale afin qu’elles servent et demeurent des repères constants
pour les générations futures et constituent
des voies et moyens privilégiés pour résoudre tout conflit auquel peut être confrontée
une société au cours de son histoire.
La lutte contre la corruption
constitutionalisée
La protection de l’économie nationale
figure parmi les priorités de la révision de
la loi fondamentale. A ce titre, la lutte
contre la corruption, un phénomène qui
gangrène la société a été tout simplement
constitutionalisé. Ce qui lui confère une
force juridique incontestable. La future
Constitution veut protéger l’économie
nationale contre toute forme de malversation ou de détournement, de trafic et
d’abus, d’accaparement ou de confiscation
illégitime. Elle propose également de
constitutionaliser la confiscation, par
l’État, des biens acquis à la suite de corruption. « Tout bien, de quelque nature qu’il
soit, acquis par la suite de corruption, est
confisqué conformément à la loi ». La présidence préconise aussi de rendre obligatoire la déclaration du patrimoine, même
pour les élus locaux. « Toute personne désignée à une fonction supérieure de l’État,
élue au sein d’une assemblée locale, élue ou
désignée dans une assemblée ou dans une
institution nationale doit faire une déclaration de son patrimoine au début et à la fin
de sa fonction ou de son mandat ».
S’agissant du chapitre relatif à l’Etat, il est
proposé de renforcer les garanties de respect de l’impartialité de l’administration en
réprimant, par la loi, toute atteinte à ce
principe constitutionnel. S’agissant des
droits et des libertés du citoyen, les amendements proposés dans ce cadre, visent à
élargir et à enrichir l’espace constitutionnel
du citoyen, à la fois, par la consécration de
nouvelles libertés publiques et la consolidation de certains droits constitutionnellement garantis.
Le contrôl e
constitutionnel
Le quatrième axe concerne la fonction
de contrôle constitutionnel. Les amendements projetés visent à moderniser l’institution qui a la charge de ce contrôle. Dans
ce cadre, il est proposé, de revoir l’organisation du Conseil constitutionnel, notamment sa composition dans le sens d’une
augmentation du nombre de ses membres
en vue d’assurer une représentation équilibrée des trois pouvoirs au sein de cette ins-
titution et en créant la fonction de viceprésident en vue d’assurer la stabilité et la
pérennité de l’institution, de consolider le
statut de ses membres en allongeant la
durée de leur mandat en vue de rapprocher
l’institution des standards internationaux,
en instituant des conditions d’âge, de qualification, de compétence et d’expérience
pour accéder à la fonction de membre du
Conseil constitutionnel, et en soumettant
ses membres à l’obligation de prêter serment devant le Président de la République
avant leur entrée en fonction, d’approfondir son indépendance en lui accordant l’autonomie administrative et financière, et
enfin d’élargir sa saisine à la minorité parlementaire et au Premier ministre . Ces
amendements sont de nature à renforcer la
place et le rôle du Conseil constitutionnel
dans le processus de construction de l’Etat
de droit, d’approfondissement de la démocratie pluraliste et dans la protection des
droits et libertés individuels et collectifs.
plein droit de son mandat électif, l'élu à
l'APN ou au Conseil de la Nation affilié à
un parti politique, qui aura, durant son
mandat, changé l'appartenance sous l'égide
de laquelle il a été élu par les citoyens ».
Quant à l'article 100 du même article 27 de
la Constitution, il porte une nouveauté :
« Le membre du Parlement doit se consacrer pleinement à l'exercice de son mandat,
par sa présence effective aux travaux parlementaires ». Il est clair que cette nouvelle
disposition se propose de lutter autant
contre le changement de couleur politique
des élus que de lutter contre l'absentéisme
lors des travaux en plénière ou en commission du Parlement.
La liberté de la presse
consacrée
Ouyahia
La future loi fondamentale procure à la
liberté de la presse une place prépondérante. L’article 41-bis stipule que la liberté
de la presse est garantie par la Constitution,
et elle n’est restreinte par aucune forme de
censure préalable. Dans l’alinéa qui précède, il est énoncé que cette liberté ne peut
être utilisée pour attenter à la dignité, aux
libertés et droits d’autrui. Une loi organique qui verra le jour prochainement, fixera,
selon le texte, les modalités de leur exercice.»
Plus de transhumance
politique
Autre nouveauté introduite par ces
amendements, l'interdiction de la transhumance politique des parlementaires, et
l'obligation qui leur est faite de participer
aux travaux de l'Assemblée. Ainsi, dans
l'article 28 du texte initial, un article 100 bis
est ajouté qui stipule que « est déchu de
ALGERIE NEWS
Pas d’officialisation de
tamazight et du poste de
vice-président
Le projet portant révision de la
Constitution divulgué hier, par la présidence, contient certes de nombreuses nou-
veautés, mais, la copie de la Commission
d’experts chargée par le président de la
République de rédiger la nouvelle loi fondamentale, ne fait nullement mention de la
création d’un poste de vice-président, la
nature du régime politique et l’officialisation de tamazight. Il y a, d’abord, la question relative à la nature du régime politique.
Un point qui a pourtant suscité un
grand débat au sein de la classe politique et
sur lequel les experts chargés par le
Président d’élaborer le projet de nouvelle
Constitution était très attendu. Le document ne contient aucune référence à cette
question. La nouvelle mouture portant
révision de la Constitution ne prévoit pas la
création du poste de vice-président. Bien
qu’Ahmed Ouyahia ait déclaré qu’il n’ y a
aucune limite préalable, des observateurs
s’interrogent sur l’absencede la question
identitaire.
Mohammed Zerrouki
«Aucune limite préalable»
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, n'a posé
« aucune limite préalable au projet de révision
constitutionnelle », a affirmé Ahmed Ouyahia, directeur de
cabinet à la présidence, chargé de diriger les consultations
pour ce projet. Le président Bouteflika « n’a posé aucune
limite préalable au projet de révision constitutionnelle », a-til souligné, précisant «hormis celles relatives aux constantes
nationales et aux valeurs et principes fondateurs de la
société algérienne (...) ». « Ces principes fondateurs de notre
société sont immuables et ne sont pas révisables », ajoute-til. Cette révision de la Constitution sera par ailleurs menée «
à son terme suivant une démarche qui se veut résolument
participative », insiste encore Ouyahia selon lequel elle sera
fondée «sur une concertation ouverte aux forces politiques,
aux principales représentations de la société civile ainsi qu’aux personnalités nationales».
Au final, cette concertation devra aboutir « à l’élaboration d’un texte consensuel qui sera
soumis, au regard de son contenu, à la procédure de révision constitutionnelle appropriée »,
explique-t-il. Les principaux amendements proposés pour la révision de la Constitution
portent en particulier sur la limitation du nombre des mandats présidentiels à deux, le
renforcement de la liberté d'expression, la promotion des droits de l'homme, la lutte contre
la corruption et l'interdiction de la transhumance politique pour les parlementaires.
M. B.
Samedi 17 mai 2014
20
>
I M M O B I L I E R
> A C T U
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a ministre de l'Education
nationale a demandé, lors
d'une rencontre, jeudi, au
siège de son département, au Snapest, sa «collaboration effective et responsable, et de
lui garantir la stabilité et le calme
du secteur», afin, de mettre en
œuvre sa feuille de route et son
projet pour le secteur. C’est ce
qu'indique le Syndicat national
autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique, dans un communiqué rendu
public.
Benghebrit qui a entamé une
série de rencontres bilatérales
avec les syndicats de l'éducation, a
aussi sollicité auprès du même
Snapest «une chance pour faire le
diagnostique des problèmes du
secteur». Ainsi, après le langage
menaçant tenu à l'égard des syndicats, lors de sa première rencontre du 12 mai, lorsqu'elle leur a
demandé de ne plus rajouter de
l'huile sur le feu, voilà qu'elle se
rétracte en usant de demandes et
de sollicitations.
Nouria Benghebrit qui a eu
droit à une réaction virulente de
la part des partenaires sociaux qui
ont dénoncé son langage et réitéré
leur droit au recours à la grève
pour faire valoir leurs revendications légitimes, revoie donc, sa
copie, et cherche à gagner la sympathie syndicats. Consciente du
poids et de la capacité des syndicats à paralyser les établissements
scolaires, ce qui constituerait un
échec pour son projet de réforme,
la nouvelle ministre s'est vu
contrainte de baisser la voix. Bien
que la rencontre de la ministre
avec le Snapest ne soit qu'une
«occasion de faire connaissance et
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pour écouter les doléances du
syndicat de façon globale sans
détails», et n'ait duré qu'«une
heure», regrette Meziane Meriane,
ce dernier n'a pas manqué de soulever «les problèmes de la gestion
centrale et locale du secteur».
Aussi, le coordinateur du
Snapest, ajoute le communiqué, à
l’endroit de la ministre dira que
«des PV officiels ont été signés
entre les syndicats d'une part et la
tutelle ou la direction générale de
la Fonction publique d'autre part,
en vue de la prise en charge des
revendications»,
avant
de
s’inquiéter sur le sort qui leur
aurait été réservé malgré que le
temps écoulé depuis, «est suffisant
pour l'application des revendications». à cet effet, la ministre a
expliqué, de son côté, indique-ton dans le même communiqué,
que la majorité des revendications
soumises ont été accordées et
qu'elles n'attendent que la signature au niveau du gouvernement.
Benghebrit a rassuré le Snapest de
«détenir des informations dans ce
sens». Par ailleurs, «la ministre de
l'Education a promis d'être à
l'écoute des préoccupations et de
ne ménager aucun effort pour
satisfaire les revendications des
enseignants et travailleurs du secteur», écrit le Snapest. Le langage
de Benghebrit, tout à fait à l'opposé du ton usé dès sa prise de
fonction, démontre si besoin est,
que la première responsable du
secteur commence à comprendre
que rien ne pourrait se faire sans
l'association et le concours des
syndicats.
Aïssa Moussi
c’est gratos!!”
Samedi 17 mai 2014
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P
rès d’un million de personnes travaillent dans le secteur du tourisme et de l’artisanat, soit 9% de l’emploi national. Un chiffre appelé à doubler,
voire plus, si notre pays arrive à
achever les différents projets déjà
lancés. Des projets qui rencontrent de nombreuses difficultés
d’ordre administratif, mais aussi
foncier.
A ce jour, 129 projets sont à
l’arrêt, 143 non encore lancés (en
attente de permis de construire)
alors que 76 souffrent d’un problème d’ordre financier, administratif ou autre. La ministre du
Tourisme et de l'Artisanat, Nouria
Yamina Zerhouni, reconnaît que
l'accès au foncier demeure parmi
les préoccupations du secteur,
notamment les terres agricoles à
faible rendement et autres terrains appartenant à des particu-
Le général-major Ahmed
Bousteila, commandant de la
Gendarmerie nationale, a reçu, le
15 mai, au siège de son
commandement, une délégation
mauritanienne conduite par le
chef d’état-major de gendarmerie
mauritanienne, le général
Souktane Ould Mohamed
Essouad, a-t-on appris d’un
communiqué de la gendarmerie.
Une visite de travail qui s'inscrit
dans le cadre du renforcement des
relations unissant les deux
institutions. Elle s’inscrit
également dans le cadre
d’échange d’expérience en
matière de sécurité publique et de
lutte contre la criminalité
organisée. De même qu’elle vise à
consolider et promouvoir les
relations entre les deux
institutions en matière de
sécurité, formation et échange
d’expérience. Au cours de cette
visite, plusieurs rencontres de
travail ont été organisées. Cette
délégation a, par ailleurs, visité
des écoles et des centres
spécialisés de formation et
différentes structures spécialisées
de la gendarmerie, dont l’Institut
national de criminologie et
criminalistique de gendarmerie
d’Alger, précise-t-on.
H. Z.
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Baisse de plus de 10% du nombre de touristes en février
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partenaires sociaux, Nouria Benghebrit semble décidée à construire sa politique sur l'aide
des syndicats. Mais, en changeant de langage !
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5
liers et se situant à l'intérieur des
ZET (zones d'expansion touristique).
Mme Zerhouni s’est montrée
optimiste quant aux projets en
cours, au nombre de 377. «Ces
projets vont augmenter la capacité d'accueil de plus de 50 000 lits
tout en générant quelque 27 000
emplois »; elle a aussi rappelé que
le coût de ces projets est estimé à
173
milliards
de
dinars.
S’exprimant à l’ouverture de la 15e
édition du Salon international du
tourisme et des voyages (Sitev
2014), Mme Zerhouni a promis de
« mettre tout en œuvre afin de
booster le secteur du tourisme ».
Selon elle, le tourisme est un secteur stratégique, attractif et pourvoyeur d'emploi et de richesse,
relevant que notre pays jouit de
moyens et de capacités à même de
lui permettre de promouvoir son
tourisme. A ce propos, elle a lancé
un appel aux investisseurs et promoteurs pour des projets touristiques dans les ZET, précisant que
tout projet doit respecter le cadre
réglementaire. Elle a ajouté que le
tourisme était une affaire du privé
et l'Etat, à travers son ministère,
ne doit jouer qu’un rôle de superviseur, contrôleur et accompagnateur, en œuvrant à lever les obstacles freinant l'investissement.
Néanmoins, malgré les efforts
fournis par les autorités, le nombre de touristes a encore baissé en
février dernier, a-t-on appris du
ministère. En effet, près de 400
000 touristes (-10.52%), dont 135
628 étrangers et plus de 260 000
nationaux résidant à l’étranger,
ont été seulement enregistrés. Et
ce, au moment où le nombre
d’Algériens ayant quitté le pays a
été de 431 700 sorties (+15.13%).
ALGERIE NEWS
Samedi 17 mai 2014
C’est dans le but d’échanger les
expériences entre pays qu’a lieu
chaque année le Sitev, dont la 15e
édition est en cours depuis jeudi
au Palais des expositions des Pins
maritimes (Alger). Cette édition,
avec la participation de 194 exposants, dont 18 étrangers de 10
pays, offre l'occasion au public de
découvrir les offres touristiques
en Algérie et dans le reste du
monde. Par ailleurs, et en marge
de la manifestation, un éductour
sera organisé au profit de journalistes et de tours-opérators étrangers avec l’objectif de faire
connaître les richesses touristiques du pays. Un autre éductour,
intitulé « Caravane de la fidélité »,
sera organisé au profit d'une
soixantaine de personnes de la
communauté algérienne de
l'étranger.
Hasna Zobiri
Une fermeture à
titre préventif
Les diplomates et agents
consulaires algériens en Libye
feraient objet d’une menace réelle
et imminente d’où la décision de
procéder à la fermeture « à titre
préventif et urgent » de son
ambassade et son consulat
général à Tripoli, a indiqué,
vendredi, le ministère des Affaires
étrangères dans un communiqué.
Il est précisé dans le même
communiqué que « suite à des
informations certaines de
l’existence d’une menace réelle et
imminente ciblant nos diplomates
et agents consulaires, il a été
décidé, en coordination avec les
autorités libyennes, de procéder à
titre préventif et urgent, à la
fermeture de notre ambassade et
de notre consulat général à
Tripoli».
Tout en insistant sur « le
caractère temporaire de cette
mesure dictée par les conditions
sécuritaires difficiles », le
ministère des Affaires étrangères
rappelle à nouveau la « solidarité»
de l’Algérie avec le peuple et les
autorités libyennes et son
« soutien aux efforts consentis
pour l’édification de l’Etat de droit
et pour l’instauration de la paix et
de la sécurité sur l’ensemble du
territoire libyen ». D’autres
sources ont affirmé que
l'ambassadeur d'Algérie en Libye,
Abdelhamid Bouzaher a échappé à
une tentative de kidnapping. Des
individus armés ont encerclé le
bâtiment de l'ambassade,
heureusement que les services de
sécurité de la délégation
diplomatique étaient là au bon
moment afin d'évacuer toute
l'équipe à l'aéroport pour qu'ils
puissent se rendre en Algérie
R. N.
sains et saufs.
6
> A C T U
> M E D I A N E T
Ramadhan
Orange et Bouygues
Importation
de 30 000 tonnes
de viandes congelées
L'importation de la viande rouge congelée
est de l'ordre de 30 000 tonnes destinée à
couvrir la demande lors du mois de
ramadhan, a déclaré, avant-hier, à Alger,
Kamel Chadi, président du directoire de la
Société de gestion des participations de
l'Etat productions animales (Proda). Kamel
Chadi a indiqué que l'importation de la
viande bovine congelée est intervenue après
un appel d'offres spécial lancé aux sociétés
étrangères désirant approvisionner le
marché algérien. Ces viandes proviennent
de l’Inde et du Brésil. Il est à noter que la
production nationale de viande rouge
fraîche a atteint 450 000 tonnes durant
l'année en cours outre 450 000 tonnes de
viande blanche. D'autre part, Chadi a estimé
que la question des prix reste liée à la
fluctuation de l'offre et de la demande,
faisant remarquer que durant les années
précédentes, les prix augmentaient durant
les premiers jours de ramadhan en raison
de la forte demande. Le prix de la viande
blanche sera accessible mais celui de la
viande rouge variera en fonction de la
qualité, a-t-il encore souligné, ajoutant que
« les clients doivent prendre en compte
cette question ».
Concernant les points de vente, ce
responsable a souligné que Proda
contribuera à la mise en place d'un réseau
pour assurer la disponibilité du produit à
travers plus de 500 points à l'approche du
mois de ramadhan dont une partie dans les
wilayas du Sud.
La 1re assemblée prévue
fin mai
L ’ e au a des
ambassadeurs
Deux jeunes lycéens ont été désignés à
Alger, par le ministère des Ressources en
eau, ambassadeurs algériens de l'eau pour
représenter l'Algérie à la 1re Assemblée
mondiale des ambassadeurs de l'eau
prévue du 27 au 29 mai à Istanbul. Il s'agit
de Maroua Selles et Abdelhakim Oussama
Belmakki, deux lycéens d'Alger choisis
parmi d'autres candidats eu égard à leurs
« qualités et aptitudes à représenter
dignement l'Algérie », a déclaré Hocine
Necib, ministre des Ressources en eau, lors
d'une cérémonie organisée en leur honneur.
L'Algérie a été sollicitée par le
gouvernement de la République de Turquie
pour la désignation de deux jeunes, en vue
de leur participation à la 1re Assemblée
mondiale des ambassadeurs de l'eau qui
s'inscrit dans le cadre du 3e Forum
international de l'eau à Istanbul. Cette
assemblée réunira les jeunes du monde
entier en vue d'une meilleure sensibilisation
sur les questions relatives aux ressources
en eau. Elle sera sanctionnée par une
déclaration finale qui portera, entre autres,
sur l'utilisation rationnelle des ressources
en eau.
Condoléances
Le personnel d’Algérie News très
attristé par le décès de la grandmère de leur collègue Zohra
Chender, survenu avant-hier
après une longue maladie,
présente à cette dernière ainsi
qu’à sa famille ses sincères condoléances et l’assure en cette
pénible circonstance de sa profonde compassion.
Que le Tout-puissant lui accorde
Sa sainte miséricorde et l’accueille en Son vaste paradis.
A Dieu nous appartenons, à Lui
nous retournons
19
Le rapprochement
Le numéro un français des télécoms Orange mène des discussions avec son concurrent Bouygues Telecom portant
entre autres sur l'opportunité d’un rapprochement capitalistique, a-t-on appris jeudi soir de deux sources au fait du
dossier, confirmant des informations du journal Les Echos.
L
Projet Reggane nord
Petrofac obtient
le contrat
Le groupe britannique de services pétroliers Petrofac a obtenu un contrat de près de
1 milliard de dollars portant sur la construction d'une usine de traitement du gaz
dans le bassin de Reggane.
C
e contrat de plus de 970 millions
de dollars et d'une durée de
36 mois a été attribué au groupe
par le Groupement Reggane, qui
regroupe la compagnie algérienne
Sonatrach (40%), l'espagnole Repsol
(29,25%), l'allemande RWE (19,5%) et
l'italienne Edison (11,25%), a précisé
Petrofac dans un communiqué. Il porte
sur l'ingénierie, la construction et la mise
en service d'une usine de traitement du
gaz et du réseau de pipelines du projet de
développement de Reggane nord, situé
dans le bassin de Reggane dans le Sahara à
1 500 kilomètres au sud-ouest d'Alger. Le
projet Reggane comprend 26 puits situés
sur quatre gisements dans le bassin de
Reggane (Reggane, Kahlouche, Kahlouche
Sud et Azrafil Sud-Est). Le consortium en
charge du projet doit investir au total
2,225 milliards d'euros, avait indiqué en
2012 Repsol. Il prévoit de débuter la production vers la mi-2016 et de produire
8 millions de mètres cubes de gaz par jour
durant les douze premières années. En
vertu de ce contrat, Petrofac est chargé de
réaliser pour le compte de groupement
Reggane, toute la base industrielle nécessaire au développement du projet, dont
un centre de traitement de gaz de 8 millions de m3 par jour, un réseau de collecte,
et un pipline d'expédition de 74Km de
long. Le délai de réalisation du projet a été
également confirmé par le P-DG de la
Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, présent
à la cérémonie de signature. Selon les prévisions, les premières quantités de gaz
seront extraites en 2017, a indiqué premier responsable de Sonatrach qui a
insisté devant les représentants de
Petrofac sur le respect du délai de livraison du projet. La durée de l'exploitation
de Reggane Nord est de 30 ans suivant le
plan de développement du projet
approuvé par l'Alnaft en 2011. Le plan
prévoit le développement de six gisements
à savoir Kahlouche, Kahlouche sud,
Tiouliline, Sali, Reggane, et Azrafil Sud
Est, dont deux ne seront développés qu'en
2028 pour préserver les blocs du déclin.
Par ailleurs, le groupement Reggane a
signé un deuxième contrat d'un montant
de 6,8 milliards de DA avec la filiale du
groupe Sonatrach GCB pour la réalisation
de travaux de génie civile. La GCB va réaliser 162 Km de routes, une piste d'atterrissage, un parc à tube et 26 plateformes
pour puits de forage. Le Premier responsable de la Sonatrach s'est abstenu, toutefois, d'indiquer la destination du gaz et
les modalités de sa commercialisation.
Zerguine n'a pas caché, par ailleurs, son
inquiétude par rapport à la hausse de la
demande interne, attribuant, en partie, la
baisse des exportations algériennes de gaz
cette augmentation de la consommation
interne qui commence à « poser réellement problème ».
K. M.
Tiguentourine
Le complexe gazier opérationnel
L
e ministre de l’Energie, Youcef
Yousfi, a assuré, avant-hier, que les
deux lignes, déjà opérationnelles
après leur remise en marche, du complexe
gazier de Tiguentourine, ciblé par une
attaque terroriste en janvier 2013, fonctionnaient « normalement et sans aucun
problème ». « Il n’y a aucun problème dans
le fonctionnement des deux lignes opérationnelles. Le complexe de Tiguentourine
va renouer avec sa production optimale
dès l’achèvement des travaux de la troisième ligne », a précisé à Yousfi. Selon le
ministre, les travaux de réparation de la
troisième ligne de production gazière au
niveau de ce complexe sont en cours et
devraient être achevés« très prochainement ». Dans un autre contexte, le minisALGERIE NEWS
tre de l'Energie a appelé, à Tipaza, les responsables de la société de distribution de
l'électricité et du gaz « Sonelgaz » à organiser régulièrement des visites dans les
foyers pour s'assurer de la conformité des
conduites de gaz aux règles de sécurité et «
mettre fin aux accidents dus à l'inhalation
de monoxyde de carbone ». Le ministre
qui a procédé à la mise en service du projet d'alimentation en gaz naturel des communes à l'ouest de Tipasa, dans le cadre de
sa visite dans cette wilaya, a souligné « la
nécessité de s'intéresser à ce problème qui
cause de nombreux décès chaque année ».
Yousfi a ajouté à l'adresse des responsables
de Sonelgaz : « Vous devez prendre toutes
les mesures nécessaires en organisant des
visites régulières dans les foyers pour s'asSamedi 17 mai 2014
surer du respect des règles de sécurité ». Le
ministre a appelé à « ne pas se contenter
du seul contrôle effectué par les agents de
la Sonelgaz avant la mise en service du
réseau d'alimentation en gaz, et des campagnes de sensibilisation autour des dangers qu'entraîne une mauvaise utilisation
du gaz et de l'électricité mais, il faut engager une action plus efficace et efficiente ».
Il a souligné que les visites dans les foyers
permettront également aux agents de la
Sonelgaz de s'enquérir de près de tous les
travaux entrepris sans informer l'entreprise", soulignant que « les accidents causés par l'inhalation de monoxyde de carbone peuvent nuire à la réputation de l'entreprise » dit-il.
Mohamed B.
es discussions sont à un
stade préliminaire et
aucune offre formelle n'a
été déposée, a précisé
l’une des sources qui a requis
l'anonymat. « Il y a des discussions tout azimuts, on regarde
tout ce qui est possible », a expliqué la source, ajoutant qu'outre
une opération capitalistique,
d'autres options étaient envisagées tels qu'un partage d’infrastructures ou un accord de gros.
D’autres sources qui ne sont pas
directement au fait du dossier
mais connaissent bien le secteur
des télécoms se sont cependant
montrées circonspectes au vu
notamment des difficultés importantes qu’un éventuel rapprochement pourrait rencontrer auprès
des autorités de concurrence. Le
groupe de BTP et de construction
Bouygues est à la recherche d’un
plan B pour sa filiale télécoms
après l'échec de son projet de
mariage avec la filiale de Vivendi
SFR. En perte de vitesse depuis
l’arrivée de Free (groupe Iliad)
dans le mobile en 2012, Bouygues
Telecom a été contraint d'annoncer ce jeudi un nouveau plan
d’économies face à la poursuite de
la baisse de ses revenus. Dans un
communiqué diffusé dans la soi-
rée, Orange a déclaré examiner les
opportunités qu'offrait la recomposition du marché français des
télécoms qui a connu un coup
d’accélérateur avec le rachat de
SFR par le câblo-opérateur
Numericable. « Orange estime
qu'une consolidation du marché
du mobile français serait positive
à long terme tant pour l’investissement que pour le consommateur », explique l'opérateur, faisant écho aux prises de position
du ministre de l’Economie
Arnaud Montebourg qui a martelé mardi qu’un « retour à trois
opérateurs se fera(it) ». Dans son
communiqué, qui ne fait pas
mention des informations rapportées sur Bouygues Telecom,
Orange, dont l'Etat est le principal
actionnaire avec 27% du capital,
souligne qu'il sera attentif à la
création de valeur ainsi qu'aux
risques juridiques d’une éventuelle opération.
Interrogé lors de la conférence
sur les résultats trimestriels du
groupe Bouygues, son directeur
financier Philippe Marien a pour
sa part assuré que Bouygues
Telecom avait une stratégie qui lui
permettait de rester indépendant
tout en laissant une porte entrouverte. « Après tous les scénarios
sont sur la table. Tous les opérateurs télécoms (…) réfléchissent à
toutes les hypothèses et toutes les
opportunités », a-t-il dit.
Selon la première source,
Martin Bouygues, P-DG du
groupe qui porte son nom, a été à
l’initiative des discussions engagées avec Orange.
Une éventuelle opération avec
l’opérateur historique valoriserait
Bouygues Telecom à « au moins 6
milliards d'euros », indiquent Les
Iliad
La barre de 1 milliard
franchie
I
liad a continué de gagner
des parts de marché dans
la téléphonie mobile au
premier trimestre et a franchi pour la première fois la
barre symbolique du milliard d'euros de chiffre d'affaires. Sa filiale Free mobile a
recruté 595.000 nouveaux
abonnés pour un total de
8,635 millions d'abonnés à la
fin mars et une part de marché d'environ 13%, contre
12% à la fin 2013. Deux ans
après son entrée sur le marché du mobile, l'opérateur
continue de profiter du succès de ses offres à bas coût
qui incluent depuis décembre la 4G pour un tarif
inchangé. Dans le fixe, le
groupe précise avoir recruté
71.000 nouveaux abonnés
haut débit (nets de résilia-
tions) pour un nombre total
d'abonnés de 5,711 millions.
Les ventes d'Iliad ont progressé de 10,8% pour atteindre 1,005 milliard d'euros,
dopées par une croissance de
25,5% dans le mobile (à
369,6 millions d'euros), tandis que les ventes dans le fixe
signaient une hausse de
3,6% (à 637,9 millions).
Iliad a échoué dans sa tentative de s'offrir un réseau clef
en main via un accord avec
Bouygues Telecom, candidat
malheureux au rachat de
SFR : la filiale de Vivendi a
finalement été rachetée par
le
câblo-opérateur
Numericable, rendant caduc
un projet qui aurait permis à
Free de changer de dimension en gagnant plusieurs
années dans le déploiement
de son réseau. Iliad continue
cependant d'afficher une très
solide performance en
Bourse, le marché estimant
que la société serait la mieux
placée pour tirer parti d'une
consolidation des télécoms
en France.
L'opérateur apparaît, aux
yeux de certains observateurs, comme le candidat
idéal au rachat de Bouygues
Telecom, la filiale du groupe
Bouygues étant à la peine
depuis le lancement des
offres low cost de Free
mobile.
Selon Les Echos, ce serait
Orange qui étudierait un
rachat de Bouygues Telecom.
Le gouvernement, par la voix
du ministre de l'Economie
Arnaud Montebourg, plaide
quant à lui pour un retour à
trois opérateurs mobiles afin
de mettre fin à la guerre des
prix. L'action Iliad a terminé
à 206,80 euros (-0,82%)
jeudi avant la publication du
chiffre d'affaires, pour une
capitalisation boursière de
12,01 milliards d'euros.
Depuis le début de l'année,
elle affiche un bond de
38,9% à comparer à une
hausse de 1,7% pour l'indice
sectoriel européen des télécoms.
ALGERIE NEWS
Echos. Free, présenté comme
l’acheteur "naturel" de Bouygues
Telecom, ne proposerait, lui, que
quatre ou cinq milliards d'euros
alors que Martin Bouygues en
voudrait huit milliards, ajoute le
quotidien. Bouygues et son partenaire JCDecaux (qui détient 10%
de Bouygues Telecom) profiteraient de la vente de cet actif pour
se faire payer en actions et monter
au capital d'Orange dont
Bouygues deviendrait l'un des
principaux actionnaires derrière
l’Etat. Le syndicat CFE-CGC a
apporté son soutien à une telle
perspective, estimant dans une
lettre au Premier ministre Manuel
Valls diffusée jeudi que « rapprocher Bouygues et Orange permettrait non seulement de sauver les
emplois immédiatement menacés
chez Bouygues Telecom, mais
aurait également du sens en termes de synergie industrielle».
R. T.
Numericable
La France-Google
Le câblo-opérateur
Numericable a annoncé
vendredi entrer en
négociations exclusives
en vue de racheter Virgin
Mobile dans le cadre
d'une opération qui
valoriserait l'opérateur
télécoms virtuel à 325
millions d'euros. Le
MVNO, filiale d'Omea
Telecom, est à la peine
depuis l'arrivée de Free
(Iliad) sur le marché du
mobile en janvier 2012. «
A l'issue de la procédure
de mise en vente du
groupe opérant en France
sous l'enseigne Virgin
Mobile, les vendeurs,
actionnaires du holding
de tête Omer Telecom
Limited, ont retenu l'offre
de reprise déposée par
Numericable Group, pour
un prix correspondant à
une valeur d'entreprise de
325 millions d'euros »,
indique Numericable dans
un communiqué. Dans le
cadre de l'opération,
Vivendi, qui prévoit de
vendre sa filiale télécoms
SFR à Numericable
contribuerait à hauteur de
200 millions d'euros au
financement du rachat du
MVNO, précise le
communiqué.
a France n'acceptera
pas un « accord a
minima » avec
Google à l'échelle européenne et souhaite que
Bruxelles « relâche la pression » sur les opérateurs
téléphoniques afin qu'ils
s'affranchissent de leur
statut de « Lilliputiens »
face au « Gulliver » de
l'Internet, a déclaré jeudi
Arnaud
Montebourg.
Invité d’ « Open Internet
Project », un collectif d'acteurs du numérique français et allemands qui luttent contre le géant américain de l'internet, le
ministre français de
l'Economie a réaffirmé la
nécessité d'un cadre de
régulation
européen
garantissant une concurrence équitable.
« Nous allons dans les
mois qui viennent mettre
(le sujet) sur la table des
discussions européennes
», a-t-il déclaré, s'élevant
contre toute forme de
monopole. « L'Europe
doit y mettre fin en éditant une loi commune »,
a-t-il poursuivi, précisant
par ailleurs que « la France
(...) n'accepterait pas un
accord a minima avec
Le groupe
s'apprête
à croquer
Virgin
Mobile
Samedi 17 mai 2014
Pas d’accord
a minima
L
Google.» L'Union européenne a lancé une
enquête en novembre
2010 à la suite de plaintes
d'une dizaine d'entreprises européennes qui accusent le géant de l'Internet
de favoriser ses propres
services à leurs dépens, via
son moteur de recherche.
Google a proposé en
février
de
nouvelles
concessions
accueillies
favorablement par la
Commission, avec l'espoir
de ne pas avoir à s'acquitter d'une amende qui
pourrait aller jusqu'à cinq
milliards de dollars (3,64
milliards d'euros). L'Open
Internet Project accuse
toutefois Google de s'être
rendu coupable de "nouveaux faits anticoncurrentiels (...) qui attestent de
ses abus de position dominante" et a déposé une
nouvelle plainte devant la
Commission. « L'OIP
considère que le troisième
paquet de propositions
avancé par Google est
insuffisant et qu'il renforcerait encore davantage sa
position dominante », dit
un communiqué sur son
site internet (www.openinternetproject.net).
> C A P I T A L
BOOM
CRASH
Le produit
intérieur brut
(PIB) de la
Russie a
augmenté de
0,9% sur un an,
au premier
trimestre, une
hausse
légèrement
supérieure à
une première
estimation de 0,8% du ministère de l'Economie, montrent
les premières statistiques officielles. Le ministère de
l'Economie avait annoncé, en avril, que le PIB avait reculé de
0,5% au premier trimestre par rapport aux trois derniers
mois de 2013. Le ministre russe de l'Economie, Alexeï
Oulioukaïev, a déclaré, cette semaine, que l'économie se
contracterait probablement de 0% à 0,1% au deuxième
trimestre, entraînant le pays dans une récession.
7
LE CHIFFRE
La croissance de
l'économie de la zone
euro a été plus faible
que prévu au premier
trimestre 2014, avec
une progression du
produit intérieur brut
(PIB) de 0,2% par
rapport aux trois
derniers mois de
2013. La première
estimation fournie, jeudi, par Eurostat pour l'ensemble des
18 pays partageant la monnaie unique est inférieure aux
prévisions des économistes interrogés par Reuters, qui
attendaient en moyenne 0,4%. Le chiffre du premier
trimestre 2014 est identique à celui de dernier trimestre
2013, révisé à la baisse après avoir été annoncé dans un
premier temps à 0,3%. Le tableau pays par pays montre une
situation contrastée avec une croissance forte pour
l'Allemagne, nulle pour la France et négative pour l'Italie.
Commerce et agriculture en Méditerranée
La logistique,
« levier essentiel
du développement »
7%
Les recettes touristiques enregistrées dans les pays
africains et le Moyen-Orient ont atteint un montant global
de 81 milliards de dollars en 2013, soit 7% des recettes
touristiques mondiales.
Rencontre d'affaires
algéro-taïwanaise
Pour un
partenariat
plus solide
Le Centre international des hautes études agronomiques
méditerranéennes (CIHEAM) dévoile l’édition 2014 du rapport « Logistique
et commerce agroalimentaire, un défi pour la Méditerranée ».
C
e rapport met en exergue
l’importance de la logistique en matière de commerce et de sécurité alimentaire sur le pourtour méditerranéen. Le CIHEAM regroupe treize
pays dont l’Algérie. Avec 110 millions de budget total mobilisé, quatre-vingt-dix projets sont en cours
dans plus de cinquante pays. Si la
sécurité alimentaire n’est pas un défi
exclusivement méditerranéen, il se
pose tout de même avec force dans
cette région, l’une des « plus déficitaires du monde en termes de produits agricoles », affirme le rapport.
En 2012, dans les pays du Sud et de
l'Est du pourtour, le total des importations s’élevait à plus de 50 mrds $,
sept fois plus qu’en 1980. Cette
dépendance peut tourner à « l’hyper-dépendance », s’agissant de
céréales notamment, puisqu’un tiers
des achats céréaliers de la planète
proviendrait du Sud et de l’Est
méditerranéen !
Autre constat : alors que l’Europe
exporterait de plus en plus en
Méditerranée, la moitié des exportations de la zone Est et Sud du pourtour débarque hors des frontières
méditerranéennes. Ce déséquilibre
profiterait notamment à la Russie.
Le pays jouerait un rôle commercial
fort dans les pays arabes méditerranéens. Chiffre à l’appui, le rapport
démontre que près de 50% des
exportations d’agrumes marocains y
seraient destinées.
Améliorer la logistique permettrait de réduire les dépendances en
Méditerranée. Des « défis logistiques
» se posent, donc, lors de l’échange
de produits stratégiques (fruits et
légumes, céréales, huile d’olive,
viande, etc.) en matière d’infrastructures utilisées pour le commerce
(ports, corridors, chaîne de froid,
etc.). Bien que des progrès aient été
constatés en la matière, ces deux dernières années, par le CIHEAM, « il
reste encore beaucoup à faire pour
obtenir de meilleures performances
dans un bassin méditerranéen où la
pression sur les ressources est des
plus inquiétantes », s'inquiète Pascal
Bergeret, directeur de l'Institut agronomique méditerranéen de
Montpellier.
L’étude prône, donc, la mise en
place « d’infrastructures modernes
pour fluidifier les échanges, faciliter
la circulation de marchandises et
garantir une meilleure sécurité alimentaire ». Véritable « levier de
développement », l’étude relève que,
dans les territoires dotés de solides et
efficaces infrastructures, le problème
de la faim se pose moins que dans les
pays déficients au plan logistique. En
Syrie, par exemple, « les déficiences
logistiques, en plus de la diminution
du pouvoir d’achat, ont aggravé les
problèmes de faim dans le pays »,
affirme Pascal Bergeret.
La question du changement climatique pose aussi problème. « Avec
l’augmentation de la population en
Méditerranée et avec l’urbanisation,
la fracture entre l’urbain, le rural, le
littoral et l’intérieur des pays devrait
se faire plus grande. Le CIHEAM et
les pays doivent se pencher sur la
question du développement rural,
pour qu'il soit plus inclusif », ajoute
Cosimo Lacirignola, secrétaire général du CIHEAM. « Les politiques de
développement du commerce agroalimentaire doivent être jugées à
l'aune de leur capacité à créer des
emplois, à respecter l’environnement et à être efficaces », conclut-il.
Synthèse F.A-A.
ALGERIE NEWS
Samedi 17 mai 2014
W
orld trade center
Algeria (WTCA)
organise, en
collaboration avec Taiwan
trade center, des rencontres
B to B entre les chefs
d’entreprise algériens et
leurs homologues taiwanais,
le 19 mai à Alger
Ces rencontres auront pour
but de nouer des relations
de partenariat avec les
sociétés maghrébines
opérant dans le domaine de
la pièce de rechange :
automobiles, motocycles et
accessoires. Selon des
évaluations économiques
publiées par les grandes
institutions internationales,
Taiwan a continué à se
démarquer dans les
classements mondiaux, tels
que ceux de la compétitivité
de la croissance,
l'environnement des affaires
ou l'innovation
technologique.
Taiwan a été classé 13e parmi
144 pays dans le Rapport sur
la compétitivité mondiale
2012-2013 du Forum
économique mondial (WEF).
L'environnement
d'investissement de Taiwan
a également été classé au 4e
rang parmi 50 pays dans le
monde, dans un rapport de
2012 par Business
Environment Risk
Intelligence (BERI). En outre,
Taiwan a été classé 16e
meilleur endroit au monde
pour faire des affaires, dans
un rapport de la Banque
mondiale 2013, publié le 23
octobre 2012.
En outre, la signature de
l'accord économique cadre
de coopération (ECFA) entre
Taiwan et la Chine, en juin
2010, a ouvert la voie à
d'autres accords
commerciaux dans les
années à venir. L'accord
commercial préférentiel
aidera Taiwan à avoir un lien
avec l'ensemble de la région
Asie-Pacifique, renforçant
ainsi sa position en tant que
centre mondial de
distribution.
> C O U P S
D E
P R O J E C T E U R
9
En hausse
>
ILS ONT OSÉ LE DIRE
Mohamed Aïssa
>
Le nouveau ministre des Affaires
religieuses et du Wakf estime que le
retard accusé dans la réalisation de la
mosquée d'Alger pourrait être rattrapé à
travers l'organisation d'une réunion de
travail avec les compétences algériennes
et étrangères pour aplanir les difficultés
enregistrées.
Hamid Grine
« Nous sommes dans une volonté de
réforme et de réorientation de notre
stratégie de communication pour
promouvoir la voix du pays. »
Ramtane Lamamra
« L’Algérie est attendue pour accroître sa
contribution à l’approvisionnement de
l’Europe en hydrocarbures et participer à
assurer sa sécurité énergétique. »
C’est une très bonne nouvelle pour les
habitués du voyage, puisque le directeur
général de la Sûreté nationale, le
général-major Abdelghani Hamel, a
annoncé la suppression de la fiche de
renseignements pour les voyageurs
de/vers l'aéroport international d'Alger,
en vue de faciliter les procédures
administratives relatives au voyage,
soulignant que cette mesure sera
généralisée dans les prochains jours à
tous les ports et aéroports.
Mohamed-Seghir
Babès
« Les autorités ont conscience que ce
potentiel est une réalité qu'il faut prendre
en considération et valoriser. »
Le monde de l’insolite
En baisse
Il joue au foot avec trois lions en
pleine savane
>
Avec la Coupe du monde de football qui arrive, tous les sponsors
tentent de se démarquer avec des campagnes originales et/ou à gros
budget. A côté des géants que sont Nike ou Adidas, le tailleur Van Gils
détonne. Le fournisseur officiel des costumes de la fédération
néerlandaise de football s'illustre grâce à un spot publicitaire tourné
avec le zoologiste sud-africain, Kevin Richardson, rapporte Jeune
Afrique, jeudi, 15 mai. Le scientifique de 40 ans est surnommé
(L'homme qui murmure à l'oreille des lions). Dans la vidéo, il apparaît
en costume avec une cravate orange, en pleine savane, jouant au foot
avec des lions. Pourquoi avoir tourné un tel clip ? Le lion est l'emblème
de la marque. D'ailleurs, elle a promis de verser 50 euros à la fondation
de Kevin Richardson pour chaque costume vendu.
Des animaleries un peu
spéciales
Youcef Yousfi
Il faut attendre 2017 pour que les
Algériens n’aient plus de problème de
coupures récurrentes d’électricité, selon
les déclarations du ministre de l’Energie
et des Mines. Toutefois, celui-ci a pris
l’engagement de mettre fin à ce
problème mais pas avant l’été 2017, en
affirmant que la société Sonelgaz ne
ménage aucun effort pour réduire les
incidents de coupures à travers la mise
en œuvre d’un projet d’urgence visant à
renforcer la production et améliorer la
qualité de service.
>
C'est la dernière mode canine en Chine. Toiletter et
maquiller des chiens afin de les faire ressembler à des
pandas. Une mode plutôt curieuse et cocasse qui
permet, en moins de deux heures, de métamorphoser
un chow-chow en ursidé mangeur de bambous. Trésor
national de la Chine, le panda, qui est à présent une
espèce protégée, est décidément une véritable
mascotte pour le peuple chinois. Au point que les
propriétaires de chiens veulent aujourd'hui posséder
en nombre des compagnons domestiques qui
ressemblent à s'y méprendre à des pandas ! Le chienpanda, comme son nom l'indique, est en effet le nouvel
animal à la mode dont raffolent les Chinois.
Abdelghani Hamel
Vahid Halilhodzic
Un chien a sauvé la vie de son
maître
Alors que Terry McGlade, ancien militaire ayant des troubles
post-traumatiques, s'est effondré dans son jardin, son chien
s'est emparé de son téléphone et a composé le 911 - le numéro
des urgences. Aussi invraisemblable et fou que cela puisse
paraître, Terry McGlade peut remercier son chien de tout coeur.
Alors quand il s'est effondré dans son jardin, son chien a
immédiatement pris les devants. L'ancien militaire s'est doté
de ce chien, croisé labrador et pitbull, pour qu'il lui vienne en
aide et lui porte secours en cas de coup dur. Effectivement,
l'animal a immédiatement cherché le téléphone de son maître
dans la poche de son pantalon. Une fois trouvé, il a posé sa
patte contre l'écran pour activer l'appareil. Il a ensuite appelé
le 911 - numéro d'appel pour les urgences aux Etats-Unis.
Le sélectionneur de l’EN de football
serait en contact très avancé avec
Trabzonspor, qui occupe actuellement la
5e place du championnat de Turquie. En
fin de contrat en juillet 2014 avec l’EN
avec laquelle il disputera la Coupe du
monde au Brésil (12 juin-13 juillet),
Halilhzodic pourrait devenir le nouvel
entraîneur de Trabzonspor.
ALGERIE NEWS
Samedi 17 mai 2014
10
Kiosque international
> S P O N S O R I N G
aa e
dclg
é
A n a l y s e s
&
15
D é c r y p t a g e s
Le silence coupable des élites
africaines face à Boko Haram
Par Raoul Mbog : Slate
Afrique
Pourquoi entend-on
si peu nos dirigeants
sur le danger que
constitue la secte
islamiste nigériane?
L’
onde de choc née de
l’enlèvement de plus
de 300 lycéennes par
les islamistes nigérians de Boko Haram s’est propagée partout dans le monde. D’où
la mobilisation planétaire autour
du slogan «Bring back our girls».
Cette unanimité de la communauté internationale sur la nécessité d’une riposte vigoureuse
contre Boko Haram est à saluer à
sa juste valeur. Dans le même
sens, il faut saluer la proposition
de la France d’accueillir un sommet sur la sécurité au Nigeria.
Cette rencontre, qui devrait se
tenir à Paris, le 17 mai, regroupera
les chefs d’Etat voisins du Nigeria.
Pourtant, l’on peut considérer
que cette initiative est une énième
humiliation les présidents africains qui se font encore voler la
vedette par les dirigeants occidentaux, apparemment plus préoccupés par la sécurité du continent
que ceux qui devaient l’être en
premier lieu. En effet, l’Union
africaine et les organisations
sous-régionales brillent par leur
absence du débat ou leur nonchalance à prendre les mesures idoines. Même la Communauté économique des Etats de l’Afrique de
l’Ouest (Cédéao) dont le siège est
à Abuja au Nigeria, n’a pas eu une
réaction à la hauteur du crime de
Boko Haram. Comment l’Afrique
peut-elle espérer être prise au
sérieux quand elle se montre
incapable, ne serait-ce que de
crier son indignation quand ses
enfants tombent entre les griffes
de tels fous? Car, ce qui indigne
dans cette attitude, c’est moins le
fait de manquer de moyens et
d’expertise pour combattre avec
efficacité le terrorisme, que celui
de ne pas daigner lever le petit
doigt, de tenter quelque chose
pour ramener les enfants dans
leurs familles respectives, quitte à
demander le soutien du reste du
monde.
Faut-il, oui ou
non, négocier
avec Boko
Haram?
La question divise l'opinion
publique nigériane.
ut-il, oui ou non, négocier avec
les terroristes de Boko Haram et
leur chef Abubakar Shekau? Après
quelques atermoiements, le gouvernement nigérian a indiqué être
««ouvert au dialogue» pour obtenir la libération des 234 lycéennes
encore entre les mains de la secte
islamiste. Même s’il exclue toute
idée d’échange. En effet, lundi,
dans une vidéo, le leader de Boko
Haram avait proposé d’échanger
les adolescentes enlevées mi-avril,
à Chibok, dans le nord-est du
Nigeria, contre des islamistes
emprisonnés. Au sein de l’opinion
publique nigériane, la question
divise. Wole Soyinka, le prix
Nobel de littérature de 1986,
reconnaît dans une interview
accordée à l’Agence France Presse
que «c’est un casse-tête, parce que
les jeunes filles doivent être sauvées». Pour autant, il ajoute qu’il
est difficile d’imaginer une quelavec
négociation
conque
Abubakar Shekau. «Pour moi,
nous avons affaire à une espèce
inférieure à l'être humain, comment peut-on dialoguer avec une
telle obscénité?» C’est aussi ce que
pense la présidente de Women
arise for change, une organisation
de défense des droits des femmes
au Nigeria. Joe Okei-Odumakin
se dit totalement opposée à une
quelconque négociation avec
Boko Haram. «Nous n’accepterons aucun échange. Je ne l’accepterai pas. Tout ce que nous voulons c’est que les jeunes filles
soient libérées», a indiqué cette
militante féministe, dans des propos rapportés par le site nigérian
Nairaland. Cependant, des voix
divergentes se font entendre. Elles
viennent notamment des leaders
religieux du nord du Nigeria. Ces
derniers sont notamment contre
l’aide proposée par des pays
étrangers comme les Etats-Unis,
la France, la Grande-Bretagne ou
la Chine, pour libérer les jeunes
filles. Ils estiment que cela risque
de radicaliser encore plus la secte
et de porter atteinte à l'indépendance du pays. Dans le même
sens, le Vanguard nigérian a relayé
la position des hommes d’affaires
Le curé ne supporte plus les cloches
de l'église
Par 20Minutes ( Suisse)
L
e nouveau prêtre du village
souhaite que le clocher se
taise entre 22h et 6h car le
bruit l'empêche de dormir. Il
même
de
menace
déménager.L'abbé
Joseph
Demierre a posé ses valises à
Domdidier en septembre dernier.
En neuf mois, sa santé en a pris un
coup, assure-t-il. En cause? Les
cloches de l'église, qui l'empêchent
de dormir durant la nuit, rapporte
«La Liberté» dans son édition de
vendredi. Installé dans la cure,
juste à côté du lieu de culte, il veut
faire taire le carillon entre 22h et
6h. Quitte à déménager, si sa
requête est rejetée. Il garderait
ALGERIE NEWS
Samedi 17 mai 2014
alors un bureau à Domdidier et
s'en irait loger ailleurs. Du côté du
Conseil de paroisse, on est très
empruntés. Il faut dire que l'entité
a dépensé 95'000 francs pour retaper la cure juste avant l'arrivée de
l'abbé. Pour museler le clocher
durant la nuit, il faudrait encore
débourser 6000 à 8000 francs pour
remplacer l'actuel système mécanique par un système électronique. «Cela nous gêne de tout
chambouler mais on ne veut pas se
mettre à dos le curé», a confié le
président du Conseil de paroisse à
«La Liberté». Pour l'heure, aucune
décision n'a encore été prise et le
prêtre continue d'être réveillé à 4h
du matin, sans parvenir à se rendormir.
ALGERIE NEWS
Samedi 17 mai 2014
nigérians, qui considèrent que la
proposition de Boko Haram
d’échanger les jeunes filles contre
la libération des islamistes emprisonnés est à prendre en compte.
Shehu Shani, un militant des
droits de l’homme au Nigeria
estime d’ailleurs sur le site du
Courrier du Sahara que «le gouvernement fédéral n’a pas d’autre
choix que de négocier. [et que] si
la force est utilisée, leurs ravisseurs n’hésiteront pas à les tuer».
La secte islamiste Boko Haram a
été fondée aux alentours de 2002
par Mohamed Yusuf. Aujourd’hui
dirigée par Abubakar Shekau, elle
déstabilise sérieusement le pays et
la sous-région depuis 2009. Selon
un récent décompte d’Amnesty
International, les attaques de
Boko Haram et les représailles de
l’armée nigériane auraient provoqué la mort de plus de 1 500
civils.
R. M.
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A n a l y s e s
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D é c r y p t a g e s
La rédaction d'Algérie News propose une
nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au
décryptage de l'actualité qui nous concerne
et qui nous entoure.
Nous lançons un appel à tous ceux et toutes
celles qui veulent y contribuer à travers des
articles ou des propositions. Vos contributions
seront les bienvenues.
Contact : ayachinews@yahoo.fr
Arabie saoudite-Qatar
11
Du monde du foot
Le sort du
téléprédicateur
Youssef Al
Qaradawi en jeu
Par René Naba
Le Qatar a souscrit, le 19 avril 2014, à Ryad, un arrangement
qui s’apparente par ses termes et conditions à une capitulation
en rase campagne, équivalant, en cas de complète mise en
œuvre, au placement sous tutelle de cet émirat turbulent, dont
la mesure la plus fortement symbolique devrait être le
dégagement du prédicateur octogénaire,Youssef Al-Qaradawi,
de sa plateforme médiatique. Deux dirigeants néo- islamistes
Rached Ghannouchi, chef du parti An Nahda (Tunisie) et le
soudanais Hassan Al-Touraby ont offert leurs bons offices,
proposant le transfèrement - la déportation ?- des dirigeants
des Frères musulmans basés à Doha vers l’Afrique du Sud et la
Suisse ainsi qu’une sourdine à la guerre médiatique menée
par le Qatar, via Al-Jazira, contre le tombeur de Morsi, le
maréchal Abdelfattah Sissi, candidat à l’élection présidentielle
égyptienne et bénéficiaire du soutien des pétromonarchies.
Un premier geste de bonne volonté a été amorcé en ce sens
par le Qatar : l’ancien chef des Frères musulmans, Youssef AlNida, est intervenu à la mi-avril sur la chaîne Al-Jazira
préconisant une prise de distance de la confrérie des affaires
politiques, lui recommandant de se consacrer exclusivement
aux affaires spirituelles et religieuses ainsi qu’à la bienfaisance
sociale. Cela n’a pas été jugé suffisant de la part des voisins du
Qatar.
> Suite pages 12 - 13
ALGERIE NEWS
Samedi 17 mai 2014
Un quatuor en or
Par Slemnia Bendaoud
Ils sont ce pur produit du football national. Formés à la maison, ils
œuvrent tous à lui redorer son blason. Ils ont pour nom : Abdelmoumène
Djabou, Abderrahmane Hachoud, Youcef Belaili et Zinedine Ferhat.
Ce quatuor en or représente ce bouquet de fleurs au parfum enivrant du
ballon rond algérien. Ils proviennent de ces contrées plus ou moins
modestes et éloignées qui représentent le vivier sportif national. Et
comme toujours ou de tradition : Sétif y est encore bien présent, tout
comme d’ailleurs l’école de foot de Bordj-Ménaïel, cette grande vallée
du Chélif ou même l’inévitable région oranaise. Ils sont cette denrée si
rare qui constitue le haut du pavé d’un football à la recherche de ses
véritables repères et autres marques de son label haut de gamme. A la
recherche de ses lustres d’antan et heures de gloire. Ils sont tous en tête
de liste de leurs homologues ou de leurs équipes respectives, grâce à
leur talent fou et hors du commun, et à leur pure technique qui fait d’eux
les meilleurs du moment à leurs postes, les plus distingués et les mieux
respectés parmi leurs nombreux pairs. Avec cette autre pépite de l’oued
Tafna, nommée Mokhtar Benmoussa, ils sont les seuls à vraiment
émerger du lot. Confiné dans un rôle ultra-défensif qui n’est jamais pas
le sien, celui-ci, obéissant à une tactique drastique de son club, qui ne
fait malheureusement nullement sa réelle promotion, vient de rater une
très grande carrière internationale qui lui tendait pourtant à distance et
bien haut les bras. Ecorché vif, il sera probablement brulé à vie, tant –sur
conseil de ses entraîneurs faisant tous dans le résultat immédiat- toutes
ses indéniables qualités offensives auront été mises volontairement
sous l’éteignoir, en veilleuse, en berne, de côté, pour les besoins d’un
schéma tactique supra-défensif dont il sera le seul sacrifié sur son autel.
Il n’en épargnera, durant cette plutôt inexpliquée aventure dont il ne
tirera que très peu profit, que son formidable tir, resté désormais bien
foudroyant, sinon vraiment impossible à
l’en déposséder ! Sacrifié pour les
raisons suscitées, il voit donc son avenir
professionnel et international chaque
de nous tromper,
jour s’éloigner à l’horizon, pour avoir
Hachoud, Bellaili,
hypothéqué une bonne partie de ses
Djabou et Ferhat
grandes qualités offensives, non encore
sont, eux aussi,
suffisamment testées et judicieusement
bien capables
exploitées.
d’occuper
Autant il était excellent à Sétif, autant il
convenablement
est devenu si vulnérable à Alger, si l’on
leur rôle de
fait toutefois abstraction de son
véritables
exceptionnelle habilité sur ces balles
arrêtées, presque toutes admirablement titulaires en
sélection
transformées en de remarquables buts
nationale, aussi
d’anthologie. En revenant en défense, il
perdit de facto, de jour en jour, rencontre bien comme leurs
après rencontre, de son véritable punch, ainés, ceux
précédemment
extraordinaire potentiel technique
cités ou mêmes
offensif, manquant aussi de gratifier le
ceux nous
football de son magnifique savoir-faire,
revenant de
faisant désormais dans cette rétention
l’autre continent.
qui ne favorise nullement la pratique de
ce beau football auquel il est pourtant
naturellement tout destiné. Bien désigné
! Il s’agit donc là d’une reconversion dont il est le seul en payer les
vulnérables conséquences et bien drôles répercussions quant à son
avenir professionnel ! Comme tous les athlètes algériens peu ou pas du
tout conseillés, le football algérien et lui-même en pâtiront certainement
bien plus à l’avenir. A présent, son éventuel ou probable retour en
équipe nationale semble être tributaire de son désormais inévitable et
indispensable retour à son poste d’origine, faute de quoi son cas restera
des plus compliqués à élucider.
Et il est bien dommage que l’en enterre trop rapidement un si
formidable talent pour de bien mesquines stratégies tactiques ultradéfensives, peu prolifiques d’ailleurs en vrai spectacle footballistique !
Pour connaître sa véritable ascension sur cette même aile gauche, le
Grand Rabah Madjer a dû faire d’ailleurs chemin inverse, faut-il encore,
au besoin, le rappeler. Pourquoi alors l’en priver, lui aussi ?!
Ajouté au quatuor de charme suscité, qui est d’ailleurs d’égale valeur
technique, il aurait pu constituer ce quinté de nature à vraiment
inquiéter tous les défenseurs adverses. Esquinté à force d’être privé
d’espace, il restera ce grand cheval de course capable des plus risqués
trophées qui ne fera cependant ses galops de plaisir que sous l’auvent
de la demeure parentale ! Tout juste pour les besoins du protocole de
charme ! Ses pairs, eux, ont, par contre, d’autres repères, d’autres
préoccupations. Les uns ont d’ailleurs eu très tôt d’autres destinations,
de bien véritables sensations, en attendant que les deux autres les
suivent dans cette même trajectoire. Deux d’entre eux sont déjà en
Tunisie, ayant d’ailleurs à portée de main cette occasion de traverser la
Méditerranée. Les deux autres sont sur le qui-vive, attendant à leur tour
leur destin.
> Suite page 13
Sans risque
12
a a e Décryptage
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D é c r y p t a g e s
Arabie saoudite-Qatar
Le sort du téléprédicateur
Al Qaradawi en jeu
L ’Algérie, possible
point de chute de Youssef
al-Qaradawi ?
Le détonateur de la déflagration, le téléprédicateur Youssef al-Qaradawi devrait prendre le
chemin du Soudan, première étape de son transfèrement ultérieur à Tunis, vers son confrère néoislamiste Rached Ghannouchi. Mais l’installation
à demeure en Tunisie du très controversé prédicateur égypto-qatariote fait grincer les dents du
président tunisien Moncef Marzouki. Voulant
conjurer le mauvais sort, le cheikh octogénaire
s’est livré à une mélopée sirupeuse, au rythme
d’un contorsionnement d’une danse de ventre,
professant son amour pour l’Arabie saoudite et
les Emirats arabes unis, qu’il a constamment brocardés, au point de ranger sa hache de guerre, formulant son vœu secret d’être enterré au Qatar, en
signe de reconnaissance à l’hospitalité de ses commanditaires. L’Algérie, qui a reçu en avril l’émir
du Qatar, le prince Tamim, avec lequel elle entretient de bonnes relations, a été sollicitée par le
Koweït pour un rôle de médiation dans le conflit
Arabie Saoudite-Qatar. Selon des informations de
presse, sondée quant à la possibilité qu’elle
accorde l’asile au cheikh Qaradawi, l’Algérie
pourrait faire droit à la requête des pétromonarchies en dernier ressort. Aucune confirmation de
cette information n’a été donnée de source officielle algérienne.
L ’ a r rangement de Ryad
Scellé sur une base militaire, en présence des
ministres des Affaires étrangères des six pays
membres du Conseil de coopération du Golfe, à
titre de témoins et de caution, l’accord concède
un délai de deux mois au Qatar pour remplir ses
engagements, notamment le reprofilage de sa
diplomatie dans un sens conforme au consensus
régnant au sein du syndicat pétro-monarchique.
Près d’un an après la destitution déguisée de
l’ancien « Deus ex-Machina de la révolution
arabe», Hamad Ben Khalifa Al-Thani, deux mois
après le dégagement de son compère saoudien
Bandar Ben Sultan, cette clause augure mal de
l’indépendance stratégique future de la principauté, en ce qu’elle constituerait un soft protectorat imposé au petit wahhabite, dans une conjoncture calamiteuse pour le camp islamo-atlantiste,
matérialisée par le double camouflet, le revers
militaire de Yabroud en Syrie, place forte des néoislamistes, et le camouflet diplomatique en
Crimée. Un double revers accentué, de surcroît,
par le rétablissement spectaculaire des relations
russo-égyptiennes et la consolidation de la position de la Russie en Syrie, propulsant l’ancien
Empire des tsars au rang d’interlocuteur fiable au
niveau du Monde arabe, après avoir été longtemps diabolisé, du fait de l’athéisme marxiste
soviétique. Aux termes de cet accord, le Qatar doit
cesser son soutien à la confrérie des Frères musulmans, ce qui implique de réduire de facto son
partenariat stratégique avec la Turquie, son allié
du «printemps arabe» en Libye et en Syrie, et de
se focaliser sur la Syrie, plutôt que sur les critiques à l’égard du régime post-Morsi.
De renoncer, en outre, à soutenir les ThinkTank américains, accusés d’attiser les critiques
envers les dynasties monarchiques du Golfe,
notamment ceux qui ont choisi Doha comme
base régionale- « The Brookings Institution » et «
The Rand Corporation ». La Rand est l’auteur du
fameux rapport « From confrontation to
Containement », préconisant de confier le pouvoir aux Frères musulmans pour mieux contenir
la vague néo-islamiste dans le Monde arabe.
Enfin, dernière et non la moindre des conditions
: interrompre le processus de naturalisation des
opposants islamistes arabes refugiés au Qatar, à
l’instar du prédicateur d’origine égyptienne
Youssef Al-Qaradawi, et retirer son soutien financier au réseau néo-islamiste en Europe, particulièrement, les islamophilistes qatarologues. Le
Qatar a financé dernièrement une campagne
photo sur les tortures de prisonniers en Syrie,
comprenant, par extension, aussi bien le pouvoir
baasiste que ses opposants djihadistes. Intervenue
le jour de la tenue de la conférence de Genève sur
l’Ukraine, le 17 avril, sa diffusion est apparue
comme une opération de diversion visant à masquer l’échec occidental dans son bras de fer avec
la Russie, dans l’affaire de Crimée, rattachée
depuis lors à Moscou. Le Qatar devra remplir ses
conditions sans garantie de rétablissement des
relations diplomatiques avec les trois pays avec
lesquels il est en contentieux. A défaut, le Qatar
est menacé d’un blocus de ses liaisons aériennes
et terrestres avec l’ensemble de la péninsule arabique, et, selon des indiscrétions de la presse arabe,
d’une grande opération de déstabilisation du clan
Al-Thani, qui sera matérialisée par le soutien des
ALGERIE NEWS
pétromonarchies voisines à la branche rivale de la
dynastie et à l‘importante tribu « Bani Mari »,
socle du pouvoir au Qatar.
Le Qatar, casse-tête
des pétromonarchies
La décision du Conseil de coopération du
Golfe de mettre au pas le Qatar a été prise d’un
commun accord entre l’Arabie saoudite, le
Bahreïn et les Emirats arabes unis, fortement
incommodés par ce qu’ils considèrent des dérives
du gnome de Doha, qui valurent au précédent
Emir une destitution déguisée, sur injonction
américaine.
Outre le manque de confiance en les dirigeants
qatariotes, la raison sous-jacente à l’intransigeance saoudienne réside dans le fait que la
dynastie Al-Thani du Qatar peut servir de dynastie de substitution aux wahhabites en cas de
démembrement du royaume saoudien, comme la
menace en est régulièrement brandie par les
Américains. Le Qatar est devenu le casse-tête des
pétromonarchies, certains jours, un véritable «
Samedi 17 mai 2014
bâton merdeux » que chacun che
son voisin pour résoudre les problè
Certes, le Koweït avait été officielle
mener une médiation entre l’Arab
Qatar pour mettre un terme à la g
entre les deux frères ennemis wa
cela ne paraît pas suffisant pour c
roux de ses pairs. Au point qu’Ab
avait accusé les Frères musulman
un complot contre la dynastie, a a
curieuse proposition pour rédu
Dans ce qui parait comme une ma
midation à l’égard du récalcitran
adjoint de la police de l’émir
Khalfane, a, en effet, proposé l’an
simple du Qatar à la Fédération d
arabes unis et son placement
d’Abou Dhabi, avec octroi de pass
aux anciens ressortissants du Qa
Khalfane s’est défendu toute visée
Il a justifié sa requête par le fait qu
placé sous l’autorité de l’émir
avant son détachement en zone au
colonialisme britannique, du temp
Décryptage 13
Du monde du foot
r Youssef
erche à refiler à
èmes qu’il pose.
ement chargé de
bie saoudite et le
guerre fratricide
ahhabites. Mais
calmer le courbou Dhabi, qui
ns d’avoir ourdi
avancé une bien
uire la tumeur.
anoeuvre d’intint, le directeur
rat, Dhafi Alnnexion pure et
des sept Emirats
sous l’autorité
seports émiratis
atar. Dhafi Ale annexionniste.
ue le Qatar était
d’Abou Dhabi
utonome par le
ps où la zone se
dénommait « Côte des pirates ». « L’accessoire
doit suivre le principal », a-t-il déclaré, selon les
propos rapportés mardi 1er avril par le site en
ligne « Ar’rai al- Yom ». Connu pour son francparler, le responsable émirati est la bête noire des
Frères musulmans depuis qu’il avait ordonné l’incarcération de 75 membres de la confrérie sous
l’accusation de tentative de coup d’Etat. Il a d’ailleurs estimé que le succès électoral du Premier
ministre néo-islamiste turc Teyyeb Reccep
Erdogan « est la pire catastrophe politique pour
l’avenir de la Turquie, en ce que le mandat
d’Erdogan pour la Turquie sera comparable à
celui du néo-islamiste Morsi, en Egypte ». Le
Qatar ne veut, visiblement pas, s’en laisser compter. Les Frères musulmans, unique organisation
arabe transnationale avec ses ramifications tant
au Machreq qu’au Maghreb, constitue un véritable bouclier défensif de l’émirat face au géant
saoudien. Après avoir mobilisé le ban et l’arrière
ban de ses alliés pour destituer le pouvoir baasiste
syrien, obtenant même l’expulsion de la Syrie de
la Ligue arabe, dont elle était pourtant un membre fondateur, le voilà qu’il cherche à se faire pardonner de ses anciens ennemis.
Dans son épreuve de force avec l’Arabie
Saoudite, Tamim a cherché à s’adosser sur ses
ennemis d’hier, notamment l’Iran, la Syrie et le
Hezbollah libanais. Il a ainsi dépêché à Téhéran
un diplomate de haut rang, le jour même où
Barack Obama atterrissait à Ryad, doublant cette
démarche par l’envoi d’un émissaire à Beyrouth
pour y rencontrer des responsables du
Hezbollah… Et, fait singulier, donner un coup de
fil à Damas depuis Beyrouth, par application de la
théorie du voisinage immédiat, selon laquelle «
l’ennemi de mon ennemi est mon ami ».
Le Qatar a lancé, en outre, un nouveau quotidien arabe « Al Arab Al Joudod » (Les néoArabes), piloté par Azmi Béchara, ancien député
communiste arabe au Parlement israélien et, désormais, homme lige du prince Tamim, pour pallier la chute d’audience « Al Qods al-Arabi »,
consécutif à l’éviction par la principauté de son
fondateur, l’influent éditorialiste Abdelbari
Atwane. M. Atwane a fondé un journal en ligne «
Ar’Rai Al-Yom» (L’opinion aujourd’hui), qui
revendique, six mois après son lancement, le chiffre record de 20 millions de visiteurs par jour.
Une véritable course à l’échalote s’est engagée
entre les pétro-monarques : pour neutraliser
l’Iran, l ’Arabie Saoudite, a, elle, sorti le grand jeu.
Elle a doublé le nombre de visas accordés aux
Iraniens désireux d’effectuer le pèlerinage à la
Mecque… La preuve que La Mecque n’est pas un
sanctuaire bénéficiant de l’extra-territorialité,
mais la propriété privée de la maison des Saoud,
qui délivre à son gré le précieux visa d’entrée au
paradis. Le Qatar se voit, donc, condamné à boire
la coupe jusqu’à la lie, lui qui avait puissamment
oeuvré avec la Turquie à la propulsion des Frères
«
musulmans au pouvoir dans les pays du
Printemps arabes » (Tunisie, Libye, Egypte) avec
le ciblage de la Syrie et de la Palestine (Hamas),
une triplette dont les premières mesures auront
été d’ériger les interdits en tant que principe de
gouvernement. Erreur fatale à leur rayonnement.
Trop d’interdit tue l’interdit. Pour avoir négligé
cette règle élémentaire de gouvernement, les néoislamistes en paient le prix ; aussi bien les wahhabites que les salafistes, les djihadistes comme les
takfiristes. Le jour où la confrérie produira en son
sein un clown, un acrobate, voire un humoriste,
un grand pas vers la détente sociale arabe aura été
accompli et les Frères musulmans cesseront d’être
alors perçus comme des croquemitaines….Des
barbus barbants. Des barbants barbus.
R. N.
Un quatuor en or
Mais tous aspirent à mieux affiner leur talent afin de
définitivement composter leur ticket en équipe nationale.
Voici donc, grosso modo, résumée, en peu de mots certes,
mais en de justes expressions, cette cuvée locale de nos
talents qui émergent vraiment du lot. Passé donc avec
succès cet examen de passage auquel ils ont été soumis
dans le cadre de notre championnat national de football,
ils doivent aussi se préparer à vraiment affronter et surtout
gagner leur place en sélection nationale, en se mesurant à
ce talent nous parvenant de l’autre côté de la
Méditerranée. Et là, commence, bien évidemment, un tout
autre combat d’une toute autre nature, une vraiment
difficile épreuve ; car les critères de sélection ne sont, à ce
niveau-là, tous toujours pas ou guère en faveur du produit
local, et parfois même très subjectifs dans leur conception
et adoption, tenant compte de l’humeur du coach, de
l’aura du concurrent évoluant de surcroit sur ce terrain de
l’autre continent, de la stratégie de groupe préconisée
contre l’adversaire du jour ainsi qu’un tas d’autres
considérations jamais dévoilées en public.
Eux aussi, sitôt arrivés avec non moins de très grandes
difficultés à ce déjà très haut palier, ils seront très vite, à
leur tour, sacrifiés sur l’autel de cette « fausse légende »
du talent européen, jugé comme toujours exagérément
bien supérieur à celui purement algérien. Et à chaque fois,
ils en feront les frais, puisque les compétiteurs de l’autre
continent lui sont de tradition presque toujours préférés,
sans autres raisons plausibles justifiant ces choix restés
tout le temps très subjectifs ! Vraiment ambigus ! De quoi
donc vraiment décourager toutes ces bonnes volontés
locales ! Sinon à mettre définitivement une croix sur le
produit de notre –il est vrai aussi- peu compétitif et moins
performant championnat ! L’approfondissement de la
question nous renvoie manifestement à cette récente liste
élargie des sélectionnés pour le compte de la prochaine
coupe du monde, devant avoir lieu au Brésil dès le mois de
juin prochain. On y remarque cependant avec un grand
désappointement et non moins étonnement, comme
toujours ou de tradition, leur inexplicable mise à l’écart,
pour néanmoins de bien différentes raisons, des plus
improbables au plus inexplicables !
Ils sont donc ipso facto purement et simplement recalés
pour des raisons relevant justement de cette supposée
suprématie de ce produit formé au sein de ces centres de
formation français. Et même s’ils sont vraiment bien les
meilleurs à leur poste, ils ne peuvent, au mieux, aspirer
qu’à ce statut d’éternels remplaçant, sinon à figurer tout
juste comme un possible prétendant partant au sein de
cette liste élargie dont leur nom en sera finalement extrait
à mesure qu’approche la date de la compétition
considérée. Laissés pour compte, ils seront donc sommés
de refaire encore leurs classes, faisant tout juste ce
nécessaire ou très harassant, lassant, éreintant et
stressant sur-place ! Certains y verront, par contre, ce
véritable calvaire qui les conduira tout droit vers cet
inéluctable purgatoire, d’où ils ne sortiront plus jamais
leur tête ! De sacrifice en sacrifice, ils seront exclus de
toute compétition internationale, désormais résignés à
juste se consacrer à leur club employeur, ne nourrissant
plus jamais ce moindre rêve, même celui osé ou un peu
fou, de faire une quelconque carrière professionnelle ou
internationale. Blasés à jamais, ils seront, pour certains
du moins, vraiment cuits, sinon vraiment frustrés pour le
restant de leur vie, voyant, à l’horizon, leur échapper cette
occasion tout à l’heure toute propice de se faire justement
un respectable nom de footballeur au-delà des murs du
territoire national. Faut-il qu’ils soient encore
professionnels pour enfin aspirer à porter enfin les
couleurs de la sélection nationale comme le font d’ailleurs
ALGERIE NEWS
Samedi 17 mai 2014
> Suite de la page 11
la plupart de ces binationaux, lesquels saisissent à la
volée cette véritable aubaine et bien réelle opportunité de
booster avec leur carrière internationale ?! Ce chemin du
grand succès qui avait autrefois ouvert la voie de gloire à
la carrière fabuleuse de Rabah Madjer, Salah Assad et, très
récemment celle de Belkhalem, Islam Slimani et Hillal
Soudani, leur est-il à jamais dorénavant bel et bien fermé
au nez ?!
Et pour quelles autres raisons finalement ? Est-ce juste à
cause de la faiblesse avérée de notre championnat
national ? Ou est-ce encore en rapport avec ce savoir-faire
européen de nos capés de sélectionnés, évoluant bien loin
du pays ? Où en est donc notre championnat dans tout
cela ? Sans risque de nous tromper, Hachoud, Bellaili,
Djabou et Ferhat sont, eux aussi, bien capables d’occuper
convenablement leur rôle de véritables titulaires en
sélection nationale, aussi bien comme leurs ainés, ceux
précédemment cités ou mêmes ceux nous revenant de
l’autre continent. Ils ont tous cette grande classe du
produit du terroir qui fera monter d’un cran notre football
national durant ses grandes épreuves internationales, dont
il s’est toujours distingué au travers de la mise en valeur
ce talent élevé à la maison.
Tout le monde s’accorde justement à dire qu’ils n’ont
jamais été sérieusement pris en charge. Preuve en est: à la
toute première occasion d’évoluer à son poste de
prédilection, Abdelmoumène Djabou avait brillé de mille
feux, étalant tout ce brio qui manquait à ce produit
purement européen aligné auparavant.
Hachoud et le tout jeune Ferhat, n’ont, eux aussi, pas le
moindre du monde démérité lors de leur bain de jouvence.
Ils nous avaient d’ailleurs laissé cette forte impression et
aussi fière allure qu’ils étaient ces autres indiscutables
titulaires. Quant à Youcef Bellaili, toute sa grande vista ne
lui a, à présent, malheureusement servi justement à rien,
devant ce black-out général auquel il reste confronté. S’il
est vrai que le joueur algérien manque parfois de rigueur
dans son évolution technico-tactique sur le terrain, il lui
est, tout au moins, reconnu plus généralement qu’il réalise
ce jeu spectaculaire plein-les-yeux, en mesure
d’enflammer, grâce à son geste technique, les spectateurs
les plus indécis ou soupçonneux de ses indéniables
qualités artistiques, tout comme le fait d’ailleurs le plus
doué des brésiliens ou argentins de haut niveau.
Des artistes de balle ronde de la grande classe et
technique pure d’un Ferhat, Belaili ou Hachoud nous
manqueront sûrement dans ces autres moments très
difficiles où le grand gabarit, érigé en infranchissable
barrière par ce sélectionneur national devant ces joueurs à
la morphologie physique tout juste moyenne, ne suffit
donc plus à faire la différence au tableau d’affichage. La
Tunisie, en fin connaisseur de la valeur du produit du
terroir, était donc la première à bien flairer leur grand
talent. Elle en engagera de suite déjà deux parmi eux,
attendant impatiemment de compléter la liste, en enrôlant
de sitôt les deux autres restants.
Déjà lors des matchs qualificatifs pour le mondial
brésilien, de grands techniciens du football tunisien
n’arrivaient d’ailleurs pas s’expliquer comment la
coqueluche du Club Africain, l’un des meilleurs joueurs de
leur championnat, en l’occurrence, Abdelmoumène
Djabou, n’évoluait toujours pas au sein de l’équipe fanion
de la sélection nationale algérienne.
Depuis lors, ils avaient bien compris la raison ! Même si,
entre-temps, Djabou avait été dans l’intervalle enfin
repêché et intégré à bon escient d’ailleurs. Sa mise à
l’écart, devenant, avec le temps, très difficile à expliquer.
Ses co-équipiers suivront-ils, eux aussi, le même chemin et
le même traitement de frustration ?!
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a a e Kiosque international
A n a l y s e s
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D é c r y p t a g e s
PRINTEMPS ÉTUDIANTS
Québec torpille le rapport
Ménard
Par Jeanne Corriveau : Le
Devoir
« Je ne me sens pas
concernée par le
rapport Ménard,
mais pas du tout ! »
a-t-elle lancé,
mercredi avantmidi, tout en
marchant d’un pas
pressé vers la salle
du Conseil
législatif où se
tenait un caucus.
«
L
e rapport parle de luimême. […] Il s’agit
d’une réponse politique à une commande
politique [de l’ancien gouvernement] », a-t-elle fait valoir au lendemain du dévoilement sans tambour ni trompette du document
de 450 pages sur le site Web de
son ministère. La vice-première
ministre a tourné en ridicule un
certain nombre des 28 propositions des trois commissaires —
Serge
Ménard,
Claudette
Carbonneau et Bernard Grenier
—, comme celle de décréter un
moratoire sur l’utilisation des
armes intermédiaires (« balles de
plastique », poivre de Cayenne,
gaz lacrymogène et grenades
assourdissantes) lors de contrôle
de foules. « Entre vous et moi, on
est en train de dire, on part des
interventions à mains nues et on
s’en retourne aux armes. Tout ce
qui est dans l’intermédiaire, on
n’y touche plus ! C’est un peu
utopique », a soutenu Mme
Thériault avant de rejoindre ses
collègues. Tabletté, déchiqueté,
mis de côté : pas tout de suite, a
dit le premier ministre Philippe
Couillard. Le rapport de la
Commission spéciale d’examen
des événements du printemps
2012 a beau être « déséquilibré »,
il sera « lu ». « Il y a des recommandations qui touchent le travail des forces policières [21 des
28 propositions]. Je suppose
qu’elle [Lise Thériault] va les évaluer avec ses collègues du cabinet
et du ministère puis vous revenir
là-dessus éventuellement », a
affirmé M. Couillard jeudi aprèsmidi. Cela dit, les forces policières
ont été injustement montrées du
doigt, selon lui. « Nos policiers et
nos policières ont été très braves
dans ce à quoi ils ont dû faire face
: ils se sont fait lancer des objets
qui peuvent tuer… et ont été blâmés après cela. C’est une drôle de
situation pour eux à traverser.
Donc, j’aurais apprécié que le
rapport soit un peu plus équilibré, a-t-il souligné.
Les responsabilités étaient partagées. » M. Couillard n’a pas
réagi aux reproches adressés au
gouvernement Charest d’avoir
levé le nez sur toute médiation
avec les étudiants en grève pour
l’abolition de la hausse des droits
de scolarité. Néanmoins, il a souligné la nécessité de maintenir un
« espace de dialogue et de communication » tout particulièrement dans des « circonstances
difficiles ».
Vers les
poubelles ?
Quoi qu’en disent les libéraux,
la mise sur pied de la commission
spéciale constituait un exercice
obligé au lendemain de la crise
sociale de 2012, persiste à croire le
Parti québécois. Le député Pascal
Bérubé invite le gouvernement
Couillard à profiter de la «
période d’accalmie » pour « réunir tous les acteurs concernés afin
de s’entendre sur un nouveau
cadre démocratique du droit à la
manifestation pacifique ».
Le gouvernement libéral « ne
peut pas jeter [le rapport
Ménard] aux poubelles », a fait
valoir le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault. Du
côté du travail policier, « [il y a]
peut-être des ajustements à
apporter », a-t-il dit. Mais, « de
façon générale, pendant les manifestations, les policiers ont fait un
bon travail. Il faut les appuyer »,
a-t-il souligné. Le député solidaire, Amir Khadir, a appelé le
gouvernement Couillard à « marquer une rupture » avec le gouvernement Charest en « posant
des gestes concrets pour que cette
crise de confiance entre la police
et la jeunesse demeure une exception historique ».
Policiers
et étudiants
Le Service de police de la Ville
de Montréal (SPVM) entend
prendre le temps d’analyser l’ensemble du rapport avec ses
experts avant de déterminer quelles modifications pourraient être
ALGERIE NEWS
Samedi 17 mai 2014
apportées à ses stratégies, a indiqué
le
porte-parole,
Ian
Lafrenière. Le SPVM demeure
persuadé que les « armes intermédiaires » — dans la mire du rapport Ménard — permettaient de
réduire le recours à la force : « Si
on n’utilise pas d’autres façons de
disperser [les manifestants], on
pourrait en venir au corps à corps
et je ne suis pas sûr que c’est ce
qu’on veut. Mais on va regarder
tout ça. On est une organisation
apprenante. » La Fraternité des
policiers et policières de Montréal
(FPPM), qui avait refusé de
témoigner devant la commission
présidée par Serge Ménard,
estime que le rapport est « irréaliste » en plus de « manquer totalement d’impartialité ». Vantant
le travail des policiers qui ont dû
gérer plus de 600 manifestations
en 180 jours, le président de la
Fraternité, Yves Franc?ur, a reproché à Serge Ménard de « répéter
de façon plus officielle ses préjugés sur les événements ». En
revanche, la Fédération étudiante
collégiale du Québec (FECQ) se
dit satisfaite des recommandations. « Les pratiques actuellement mises en place et qu’ont dû
exécuter des policiers n’ont pas
été les bonnes pour assurer un climat pacifique », a dit la présidente sortante de la fédération
étudiante,
Éliane
Laberge.
Contrairement au gouvernement
libéral et aux policiers, les étudiants ont été très peu blâmés
dans le rapport. « Je ne pense pas
qu’on l’a échappé belle. Le rapport cible bien ce qui a contribué
au climat de tension dans lequel
on s’est retrouvé et à la non-résolution du conflit », a dit Mme
Laberge. Elle rappelle que la
FECQ a demandé à plusieurs
reprises l’intervention d’un
médiateur. « Quand on refuse
aussi clairement de négocier, la
suite des choses devient normale.
»
Peu surprise des constats des
commissaires — qu’elle ne juge
d’ailleurs pas assez « sévères » —,
l’Association pour une solidarité
syndicale étudiante (ASSÉ) réitère avec cynisme que l’exercice
n’aura pas été d’une grande utilité. « À quoi ça a servi ? », a lancé
le porte-parole de l’ASSÉ Justin
Arcand. Manque de transparence
et faible pouvoir pour contraindre au témoignage : la commission avançait dès le départ sur un
chemin cahoteux. « Le problème
était dans l’organisation dès le
début. » M. Arcand se réjouit
néanmoins des recommandations
très précises pour réformer les
pratiques des policiers et souhaite
un changement réel qui se répercutera dans le contexte actuel. «
Avec le règlement [municipal] P6, c’est rendu qu’une manif peut
presque être déclarée illégale la
veille, avant que les gens aient eu
le temps de se regrouper. » L’ASSÉ
n’a toutefois pas apprécié que les
commissaires recommandent de
baliser l’exercice d’un droit de
grève par un vote secret. « On
n’est pas contre le vote secret,
plein d’associations étudiantes
l’utilisent. Mais ce sont les étudiants qui doivent en décider.
Sinon, c’est de l’ingérence », a-t-il
dit.
J. C.
Kiosque international
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A n a l y s e s
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15
D é c r y p t a g e s
Le silence coupable des élites
africaines face à Boko Haram
Par Raoul Mbog : Slate
Afrique
Pourquoi entend-on
si peu nos dirigeants
sur le danger que
constitue la secte
islamiste nigériane?
L’
onde de choc née de
l’enlèvement de plus
de 300 lycéennes par
les islamistes nigérians de Boko Haram s’est propagée partout dans le monde. D’où
la mobilisation planétaire autour
du slogan «Bring back our girls».
Cette unanimité de la communauté internationale sur la nécessité d’une riposte vigoureuse
contre Boko Haram est à saluer à
sa juste valeur. Dans le même
sens, il faut saluer la proposition
de la France d’accueillir un sommet sur la sécurité au Nigeria.
Cette rencontre, qui devrait se
tenir à Paris, le 17 mai, regroupera
les chefs d’Etat voisins du Nigeria.
Pourtant, l’on peut considérer
que cette initiative est une énième
humiliation les présidents africains qui se font encore voler la
vedette par les dirigeants occidentaux, apparemment plus préoccupés par la sécurité du continent
que ceux qui devaient l’être en
premier lieu. En effet, l’Union
africaine et les organisations
sous-régionales brillent par leur
absence du débat ou leur nonchalance à prendre les mesures idoines. Même la Communauté économique des Etats de l’Afrique de
l’Ouest (Cédéao) dont le siège est
à Abuja au Nigeria, n’a pas eu une
réaction à la hauteur du crime de
Boko Haram. Comment l’Afrique
peut-elle espérer être prise au
sérieux quand elle se montre
incapable, ne serait-ce que de
crier son indignation quand ses
enfants tombent entre les griffes
de tels fous? Car, ce qui indigne
dans cette attitude, c’est moins le
fait de manquer de moyens et
d’expertise pour combattre avec
efficacité le terrorisme, que celui
de ne pas daigner lever le petit
doigt, de tenter quelque chose
pour ramener les enfants dans
leurs familles respectives, quitte à
demander le soutien du reste du
monde.
Faut-il, oui ou
non, négocier
avec Boko
Haram?
La question divise l'opinion
publique nigériane.
ut-il, oui ou non, négocier avec
les terroristes de Boko Haram et
leur chef Abubakar Shekau? Après
quelques atermoiements, le gouvernement nigérian a indiqué être
««ouvert au dialogue» pour obtenir la libération des 234 lycéennes
encore entre les mains de la secte
islamiste. Même s’il exclue toute
idée d’échange. En effet, lundi,
dans une vidéo, le leader de Boko
Haram avait proposé d’échanger
les adolescentes enlevées mi-avril,
à Chibok, dans le nord-est du
Nigeria, contre des islamistes
emprisonnés. Au sein de l’opinion
publique nigériane, la question
divise. Wole Soyinka, le prix
Nobel de littérature de 1986,
reconnaît dans une interview
accordée à l’Agence France Presse
que «c’est un casse-tête, parce que
les jeunes filles doivent être sauvées». Pour autant, il ajoute qu’il
est difficile d’imaginer une quelavec
négociation
conque
Abubakar Shekau. «Pour moi,
nous avons affaire à une espèce
inférieure à l'être humain, comment peut-on dialoguer avec une
telle obscénité?» C’est aussi ce que
pense la présidente de Women
arise for change, une organisation
de défense des droits des femmes
au Nigeria. Joe Okei-Odumakin
se dit totalement opposée à une
quelconque négociation avec
Boko Haram. «Nous n’accepterons aucun échange. Je ne l’accepterai pas. Tout ce que nous voulons c’est que les jeunes filles
soient libérées», a indiqué cette
militante féministe, dans des propos rapportés par le site nigérian
Nairaland. Cependant, des voix
divergentes se font entendre. Elles
viennent notamment des leaders
religieux du nord du Nigeria. Ces
derniers sont notamment contre
l’aide proposée par des pays
étrangers comme les Etats-Unis,
la France, la Grande-Bretagne ou
la Chine, pour libérer les jeunes
filles. Ils estiment que cela risque
de radicaliser encore plus la secte
et de porter atteinte à l'indépendance du pays. Dans le même
sens, le Vanguard nigérian a relayé
la position des hommes d’affaires
Le curé ne supporte plus les cloches
de l'église
Par 20Minutes ( Suisse)
L
e nouveau prêtre du village
souhaite que le clocher se
taise entre 22h et 6h car le
bruit l'empêche de dormir. Il
menace
même
de
Joseph
déménager.L'abbé
Demierre a posé ses valises à
Domdidier en septembre dernier.
En neuf mois, sa santé en a pris un
coup, assure-t-il. En cause? Les
cloches de l'église, qui l'empêchent
de dormir durant la nuit, rapporte
«La Liberté» dans son édition de
vendredi. Installé dans la cure,
juste à côté du lieu de culte, il veut
faire taire le carillon entre 22h et
6h. Quitte à déménager, si sa
requête est rejetée. Il garderait
alors un bureau à Domdidier et
s'en irait loger ailleurs. Du côté du
Conseil de paroisse, on est très
empruntés. Il faut dire que l'entité
a dépensé 95'000 francs pour retaper la cure juste avant l'arrivée de
l'abbé. Pour museler le clocher
durant la nuit, il faudrait encore
débourser 6000 à 8000 francs pour
remplacer l'actuel système mécanique par un système électronique. «Cela nous gêne de tout
chambouler mais on ne veut pas se
mettre à dos le curé», a confié le
président du Conseil de paroisse à
«La Liberté». Pour l'heure, aucune
décision n'a encore été prise et le
prêtre continue d'être réveillé à 4h
du matin, sans parvenir à se rendormir.
ALGERIE NEWS
Samedi 17 mai 2014
nigérians, qui considèrent que la
proposition de Boko Haram
d’échanger les jeunes filles contre
la libération des islamistes emprisonnés est à prendre en compte.
Shehu Shani, un militant des
droits de l’homme au Nigeria
estime d’ailleurs sur le site du
Courrier du Sahara que «le gouvernement fédéral n’a pas d’autre
choix que de négocier. [et que] si
la force est utilisée, leurs ravisseurs n’hésiteront pas à les tuer».
La secte islamiste Boko Haram a
été fondée aux alentours de 2002
par Mohamed Yusuf. Aujourd’hui
dirigée par Abubakar Shekau, elle
déstabilise sérieusement le pays et
la sous-région depuis 2009. Selon
un récent décompte d’Amnesty
International, les attaques de
Boko Haram et les représailles de
l’armée nigériane auraient provoqué la mort de plus de 1 500
civils.
R. M.
16 >
N O T R E
V I S I O N
Sur le fil
France
Le Premier ministre français
Manuel Valls a annoncé des
baisses d'impôts ciblées qui
seront financées « en grande
partie » grâce « à la lutte
contre la fraude fiscale ». Ces
mesures fiscales vont profiter
à trois millions de Français et
permettre à 1,8 million de
ménages de sortir de l'impôt
sur le revenu. Ce geste
représente une « baisse
d'impôt d'un milliard d'euros
» (1,2 milliard de francs), a
précisé le chef du
gouvernement au micro
d'Europe 1. Il n'a pas spécifié
si cette mesure serait valable
dès cette année. Il a toutefois
laissé entendre qu'il s'agissait
d'un élargissement de la
mesure précédemment
annoncée pour 2014.
Concrètement, la charge
fiscale d'un célibataire serait
ainsi allégée de 350 euro (430
francs) et de 700 euros (860
francs) pour un couple.
Japon
La production industrielle au
Japon a finalement augmenté
de 0,7% en mars sur un mois,
et non de 0,3% comme
indiqué dans des statistiques
préliminaires, a annoncé le
ministère de l'Economie
vendredi. Elle a été tirée
notamment par la
construction d'automobiles,
de turbogénératrices et la
fabrique de cellules
photovoltaïques, d'après le
ministère qui juge la
production industrielle
toujours « en phase de
progrès ». Sur un an, cette
production a grimpé de 7,4%
(et non de 7,0% comme
indiqué au départ). Toujours
en mars mais sur un mois, les
livraisons ont baissé de 0,2%
(et non de 1,2%) et les stocks
ont augmenté de 1,4% (et non
de 1,8%), a précisé le Meti.
Pour le mois d'avril, les
professionnels s'attendent à
une baisse de la production
de 1,4%, avant une
stabilisation en mai (+0,1%),
avait précisé le ministère en
dévoilant les données initiales
à la fin du mois dernier.
Turquie
exploite la mine de charbon
de Soma, dans l'ouest de la
Turquie, où 284 mineurs ont
été tués mardi dans un
accident, a démenti vendredi
toute négligence.
Nous n'avons commis aucune
négligence dans cet accident,
a affirmé Akin Celik, le
directeur d'exploitation de
Soma Kömür Isletmeleri A.S
lors d'une conférence de
presse à Soma, précisant
qu'une explosion de
poussière de charbon pouvait
être à l'origine de l'explosion
qui a provoqué le drame. Une
explosion de poussières est
une combustion rapide de
particules en suspension dans
l'air dans un milieu confiné.
Les poussières de charbon
sont un risque minier
important. Un autre
responsable de la compagnie,
Ramazan Dogru, a rejeté la
thèse d'un court-circuit sur un
panneau de transformateur
dans le puits, qui avait été
évoqué dès le début de
l'accident. Cela n'a rien à voir
avec un transformateur, a-t-il
dit, expliquant que la cause
exacte du drame sera connue
une fois tout les données
recueillies.
Italie
L'excédent commercial de
l'Italie a augmenté en mars
par rapport au même mois de
2013, à 3,9 milliards d'euros,
contre 3,1 milliards, malgré
une tendance à un
ralentissement des
exportations, a annoncé
vendredi l'institut de
statistiques Istat. Les experts
de l'Institut ont identifié un
signal négatif dans la
décélération des exportations
d'un mois sur l'autre (-0,8%),
pour le troisième mois
consécutif. En rythme annuel,
en revanche, les exportations
ont progressé de 1,2% grâce «
à la forte expansion » des
ventes vers le reste de l'Union
européenne, et notamment
+10,9% pour les exportations
vers l'Espagne, +9,5% vers le
Royaume-Uni et +4,6% vers
l'Allemagne. L'excédent
commercial a augmenté aussi
du fait d'une nouvelle baisse
de 1% des importations sur
un mois et de 1,3% sur un an.
La compagnie privée qui
LES GENS
John Kerry
Le secrétaire d'Etat américain
John Kerry a exprimé sa «
préoccupation » à propos de
la mort de deux Palestiniens
tués par l'armée israélienne
en Cisjordanie, lors d'une
rencontre à Londres avec la
ministre israélienne chargée
des négociations de paix,
Tzipi Livni. John Kerry s'était
entretenu la veille avec le
président palestinien
Mahmoud Abbas dans la
capitale britannique. Ces deux
rencontres qualifiées d' «
informelles » par le
Département d'Etat
interviennent après la
suspension fin avril du
dialogue direct israélopalestinien mené sous l'égide
du chef de la diplomatie
américaine. Le secrétaire
d'Etat est « préoccupé par le
violent incident qui s'est
produit aujourd'hui près de la
prison d'Ofer et appelle les
deux parties au maximum de
retenue », a indiqué un
responsable du Département
d'Etat à l'issue de l'entretien
avec Tzipi Livni.
D U
M O N D E
Lycéennes enlevées par Boko Haram
Des proches réclament
leur libération
Des proches des 223 lycéennes détenues par Boko Haram ont demandé
jeudi leur libération « sans condition », alors que les parlementaires
nigérians débattaient de la prolongation de l'état d'urgence en vigueur
depuis un an dans le Nord-Est.
L
e
président
Goodluck
Jonathan
a
prévu de se
rendre vendredi à chibok, une petite ville du
nord-est du Nigeria où
le groupe islamiste
armé Boko Haram
avait enlevé plus de
200 lycéennes le 14
avril, selon une source
à la présidence.Le chef
de l'Etat nigérian a
exclu mercredi de libérer des islamistes détenus par l'Etat en
échange des adolescentes, kidnappées il y a un mois, selon le ministre
britannique en charge des questions
africaines, Mark Simmonds, qui l'a
rencontré à Abuja. Le chef de Boko
Haram, Abubakar Shekau, avait
proposé cet échange dans une vidéo
diffusée lundi qui montre les jeunes
filles, enlevées le 14 avril dans une
école de Chibok. Ayuba Chibok,
l'oncle d'une des captives, a expliqué mercredi que les proches des
lycéennes, «dévastés», étaient rongés par l'angoisse, même si la vidéo
« a donné un peu d'espoir ». Il s'est
cependant dit opposé à la libération
de prisonniers de Boko Haram en
échange des jeunes filles, estimant
que la libération des adolescentes
devait se faire « sans conditions ».
Toujours selon le ministre britannique, le président nigérian souhaite
engager des discussions plus larges
avec les islamistes pour mettre fin à
l'insurrection qui a fait des milliers
de morts depuis 2009. Le représentant spécial des Nations Unies pour
l'Afrique de l'Ouest, Saïd Djinnit,
qui a rencontré M. Jonathan jeudi, a
affirmé qu'un ensemble de mesures
ont été mises en place, dont une cellule psychologique pour soutenir les
jeunes filles à leur libération.
Abuja avait décrété il y a un an
l'état d'urgence dans les trois Etats
d'Adamawa, Borno et Yobe, pour
tenter de reprendre le contrôle du
nord-est du pays. Initialement en
vigueur pour six mois, il a déjà été
reconduit une fois. M. Jonathan a
demandé au Parlement une nouvelle prolongation de six mois.
Avant de se prononcer, les sénateurs
interrogeaient jeudi des responsables militaires sur le bilan de l'état
d'urgence. Si elle est validée par le
Sénat, la prolongation de l'état d'urgence devra ensuite être soumise au
vote des députés, qui
doivent
l'approuver
aux deux tiers pour
qu'elle soit adoptée. Le
gouverneur de l'Etat de
Yobe, Ibrahim Geidam,
s'est déjà prononcé
contre. Ses homologues
de
Borno
et
d'Adamawa, membres
comme lui du principal
parti
d'opposition,
devraient
l'imiter.
L'opposition estime
que l'état d'urgence n'a
pas permis de réduire
les violences de Boko
Haram, tout en privant la population de liberté. De fait, les mesures
d'exception n'ont pas empêché la
multiplication des attaques dans les
trois Etats concernés, ni deux attentats à la voiture piégée à Abuja, qui
ont fait une centaine de morts en
l'espace d'un mois.Un des cerveaux
présumés du premier attentat
d'Abuja, qui avait été revendiqué
par Boko Haram et avait fait 75
morts, le 14 avril dans une gare routière, a été arrêté au Soudan mardi.
Il s'agit d'Aminu Sadiq Ogwushe, né
en Grande-Bretagne, interpellé
alors qu'il demandait un visa à l'ambassade de Turquie de Khartoum,
au Soudan, a rapporté une source
proche du dossier à l'AFP. Cinq
hommes avaient déjà été arrêtés
cette semaine en lien avec cet attentat, le plus meurtrier jamais perpétré à Abuja, mais les deux cerveaux
étaient en fuite.
R. I.
Ukraine
Washington menace
de « saigner » l'économie russe
L
es Américains ont menacé
jeudi de « saigner » l'économie russe déjà mal en point à
coups de nouvelles sanctions si la
Russie cherchait à empêcher la
tenue en Ukraine du scrutin présidentiel du 25 mai, crucial pour
l'avenir du pays.
Le chef de la diplomatie polonaise Radoslaw Sikorski, dont le
pays n'a pas caché cette semaine son
inquiétude, est attendu vendredi à
Kiev, où il doit rencontrer le président par intérim, Olexandre
Tourtchinov. La Pologne, pays voisin de l'Ukraine, a mis en garde
mardi contre un « démembrement »
et « une chute » de cet Etat si l'élection présidentielle prévue dans
moins de dix jours ne se tient pas
normalement. Les menaces des
Occidentaux interviennent alors
que les affrontements entre l'armée
ukrainienne et les séparatistes
armés se multiplient dans l'est de
l'Ukraine près d'un mois après le
lancement d'une opération « antiterroriste » qui visait à rétablir le
ALGERIE NEWS
contrôle de Kiev sur les régions
sécessionnistes. Dans ce contexte de
tensions accrues, un navire de
reconnaissance français est entré
jeudi dans la Mer Noire, renforçant
la présence internationale dans la
région, a indiqué à l'AFP une source
diplomatique.
Sur le terrain, les insurgés prorusses continuent d'étendre leur
contrôle, comme à Antratsyt, dans
la région de Lougansk, où une mairie de quartier est tombée jeudi aux
mains de dizaines d'insurgés armés,
selon un journaliste de l'AFP sur
place. La Banque centrale ukrainienne a annoncé la fermeture de sa
branche dans la région de Donetsk
et évacué le personnel après des
menaces des séparatistes. Contrôlée
en grande partie par les insurgés
armés pro-russes, la région de
Donetsk avec celle voisine de
Lougansk ont proclamé leur « souveraineté » à l'issue d'un référendum séparatiste dimanche dénoncé
comme « illégal » par Kiev et les
Occidentaux. Dans la région de
Samedi 17 mai 2014
Slavyansk, l'armée ukrainienne a
installé des postes de contrôle
appuyés par des chars, des hélicoptères et des équipements de défense
anti-aérienne afin d'isoler la ville de
Slavyansk toujours sous le contrôle
des insurgés pro-russes. Signe que la
région échappe de plus en plus au
contrôle de Kiev, seulement un tiers
des électeurs y sont prêts à participer à la présidentielle, selon les derniers sondages.A Londres, un responsable américain a évoqué la possibilité de nouvelles sanctions économiques contre Moscou. Les premières séries de sanctions économiques prises par Washington et
Bruxelles contre Moscou visaient « à
faire usage du scalpel plutôt que du
marteau », a déclaré ce responsable
sous couvert d'anonymat. Mais «
nous pouvons faire beaucoup de
choses pour créer ce saignement »,
a-t-il ajouté après une rencontre à
Londres entre le secrétaire d'Etat
américain John Kerry et ses homologues britannique, français, allemand et italien.
> N O T R E
V I S I O N
D U
M A G H R E B
17
Libye
Violents affrontements
entre groupes armés
Des affrontements ont éclaté vendredi à Benghazi entre des groupes islamistes et une force conduite par un exgénéral à la retraite qui dit avoir lancé une opération pour purger la deuxième ville de Libye des groupes terroristes.
D
es forces de l'armée de l'air ont
rejoint le groupe de Khalifa
Haftar, un ancien commandant
de la rébellion ayant renversé le
régime de Mouammar Kadhafi en 2011, et
ont bombardé une caserne occupée par la
Brigade 17-Février, une milice islamiste,
selon des témoins. Cette milice ripostait par
des tirs de canons anti-aériens, selon la
même source. Des affrontements violents
opposaient aussi les deux groupes autour de
sites occupés par les milices islamistes dans
la région de Sidi Fradj, dans le sud de la ville,
selon un correspondant de l'AFP. Le groupe
de Haftar se fait lui-même appeler l'armée
nationale et affirme conduire une opération
de grande envergure pour purger Benghazi
(est) des groupes terroristes, a indiqué un
porte-parole de cette force, Mohamed alHijazi, à une chaîne partisane, Libya Awalan.
Le chef d'état-major de l'armée libyenne,
Abdessalem Jadallah, a démenti toutefois
toute implication de l'armée régulière dans
les affrontements de Benghazi. Dans une
déclaration à la télévision nationale, M.
Jadallah a appelé l'armée et les révolutionnaires à s'opposer à tout groupe armé qui
tente de contrôler Benghazi par la force des
armes. Pour dénoncer les assassinats et les
attaques contre l'armée dans l'est libyen,
plusieurs militaires ont rejoint la force de
Khalifa Haftar. Depuis la chute du régime de
Mouammar Kadhafi en 2011, Benghazi est
le théâtre d'attaques et d'assassinats quasiquotidiens visant l'armée et la police. Ces
attaques qui ne sont pas revendiquées sont
attribuées à des groupes d'islamistes radicaux lourdement armés et qui pilulent dans
l'est libyen.
Le pétrole se stabilise
Les prix du pétrole évoluaient autour de
l'équilibre vendredi en cours d'échanges
européens, dans un marché digérant une
Les
gens
Loi anti-cannabis en Tunisie
Jomaâ favorable
à l’amendement
L
e Premier ministre tunisien,
Mehdi Jomaâ, s'est dit mercredi favorable à l'amendement d'une loi anti-cannabis considérée comme rigide et qui prévoit
une peine minimale d'un an de prison ferme. « La loi n'est plus en
phase avec l'époque. Nous sommes
en train de l'amender pour qu'elle
s'adapte à la nouvelle réalité », a
déclaré M. Jomaa lors d'une conférence de presse. La législation relative aux stupéfiants promulguée en
1992 prévoit une sanction d'un à
cinq ans de prison pour les
consommateurs de drogue, la
résine de cannabis, et interdit aux
magistrats de prendre en compte
des circonstances atténuantes. Un
collectif a été récemment créé pour
réclamer des sanctions moins sévères, alors que plus de 50% des per-
légère hausse de la production
pétrolière libyenne et surveillant l'évolution de la situation
en Ukraine.
Vers 10H00 GMT (12H00 à
Paris), le baril de Brent de la
mer du Nord pour livraison en
juillet, dont c'est le premier
jour d'utilisation comme
contrat de référence, valait
109,11
dollars
sur
l'Intercontinental Exchange
(ICE) de Londres, en hausse de
2 cents par rapport à la clôture
de jeudi. Dans les échanges
électroniques sur le New York
Mercantile Exchange (Nymex),
le baril de light sweet crude
(WTI) pour livraison en juin
grappillait 7 cents, à 101,57
dollars. Le Brent s'échangeait
autour de 109 dollars le baril après le changement de contrat de référence. Le contrat
pour juin a expiré (jeudi) à 110,44 dollars son plus haut niveau en clôture depuis début
mars, notaient les économistes de
Commerzbank. Le marché pétrolier était
quelque peu pénalisé par l'augmentation de
la production en Libye, de 240 000 barils par
jour à 300 000 barils par jour, en raison de la
reprise des opérations dans deux champs
pétroliers de l'Ouest du pays, rapportaient
plusieurs analystes. Il est probable que la
sonnes en détention provisoire et
environ un tiers des condamnés ont
été arrêtés en lien avec des affaires
de stupéfiants, surtout le cannabis,
selon des chiffres de l'ONU. Le collectif estime également que cette
législation a été et reste utilisée
pour réprimer la liberté d'expression, nombre d'artistes, notamment
des rappeurs critiques des forces de
l'ordre, ayant été emprisonnés sur
cette base.Un jeune militant très
actif lors de la révolution de 2011,
Azyz Amami, a d'ailleurs été arrêté
dans la nuit de lundi à mardi et
placé en garde à vue, probablement
pour consommation de cannabis
selon son avocat Bassem Trifi. Le
dossier du jeune homme n'était pas
encore accessible.
« Tout laisse à penser que son
arrestation est politique. C'est un
moyen de faire taire Azyz », a-t-il
dénoncé. Azyz Amami "est un jeune
sympathique et il faut (avoir) un
peu de clémence », a dit le Premier
ministre lors de la conférence de
presse en réponse à une question
sur l'arrestation du jeune homme.
Les ministères de la Justice et de la
Santé sont en train d'examiner les
moyens d' « humaniser » la législation, a récemment, Nabil Ben Salah,
le directeur général de la Santé, tout
en précisant qu'une dépénalisation
n'était pas à l'ordre du jour.
Lasaäd
Lachaâl
La Tunisie s'engage à
éradiquer la fièvre aphteuse
au cours des deux
prochaines semaines, a
déclaré le ministre tunisien
de l'Agriculture, Lasaäd
Lachaâl. Selon lui, la
contrebande (importation
non contrôlée de bétail) a
largement contribué à la
propagation de cette
maladie dans le pays,
affirmant que les cas
enregistrés ne dépassent
pas 81 pour les vaches et
184 pour les ovins.
M. Lachaâl a indiqué qu'à la
date du 13 mai les services
compétents ont revacciné
171 113 bovins et 44 589
ovins.
ALGERIE NEWS
Samedi 17 mai 2014
production soit redémarrée dans les prochains jours au champ pétrolier d'al-sharara, le deuxième du pays avec une capacité
de production journalière de 340 000 barils,
estimait-on chez Commerzbank. Les autorités libyennes essayent depuis des mois de
normaliser la production et l'exportation de
brut, qui sont entravées par divers mouvements de protestations. Début avril, elles ont
conclu un accord avec les rebelles autonomistes de l'Est pour débloquer deux des
quatre terminaux pétroliers de la région. Par
ailleurs, l'incertitude politique en Ukraine
continue de dominer le marché du pétrole,
soutenant les cours du brut, alors que nous
attendons toujours une résolution de la crise
entre ce pays et la Russie, rappelait Myrto
Sokou, analyste chez Sucden. A neuf jours
de l'élection présidentielle, les affrontements
entre l'armée ukrainienne et les séparatistes
armés continuent dans l'Est du pays.
Parallèlement, Moscou a menacé de couper
les approvisionnements vers l'Ukraine dès le
3 juin si celle-ci ne réglait pas à l'avance sa
facture pour juin, qui s'établit à 1,66 milliard
de dollars, au risque de perturber les livraisons vers l'Union européenne (UE) comme
lors des guerres du gaz de 2006 et 2009. Les
investisseurs craignent ainsi un dérèglement
de l'approvisionnement du marché européen de l'énergie, car environ 30% des
importations de gaz et de pétrole européennes proviennent de la Russie.
Y. R.
Maroc
Le conclave des
soufis a eu lieu
P
lus d'un millier d'adeptes
de la Tariqa Tijania, venus
d'une cinquantaine de
pays, sont réunis jusqu'à vendredi
à Fès, au Maroc, pour marquer le
200e anniversaire du décès du
fondateur de cette importante
confrérie soufie et promouvoir un
« islam tolérant ». La capitale spirituelle du royaume abrite le
mausolée de Cheikh Sidi Ahmed
Tijani, fondateur au XVIIIe siècle
de cette confrérie qui revendique
quelque 300 000 millions d'adeptes à travers le monde, en particulier en Afrique de l'Ouest. Depuis
mercredi, sous un soleil de plomb,
elle accueille pour la 3e fois après 2007 et 2009 - le Forum de
la Tariqa Tijania, auquel participent des centaines de disciples
dont des maîtres soufis, savants et
chercheurs. Qualifiée par le quotidien marocain L'Economiste de
« probable plus grand pèlerinage
qu'ait jamais connu Fès »,cette
rencontre est notamment marquée par la récitation de versets
du Coran mais aussi l'organisation de conférences et ateliers en
vue de l'élaboration d'un programme pédagogique, éducationnel et social. « Nous attendons de
ce conclave que les participants
élaborent une vision claire pour
un programme d'action », a
déclaré en ouverture Ahmed
Tijani Cherif, cheikh de la confrérie. Dans un message adressé aux
disciples, le roi du Maroc
Mohammed VI, en sa qualité de «
commandeur des croyants », a de
son côté loué le "rôle du soufisme
dans la dissémination de la sécurité spirituelle et la diffusion des
valeurs d'amour et de concorde".
« Il s'agit de barrer la route aux
chantres du radicalisme, du terrorisme, de la dissension, du
démembrement et des doctrines
mystificatrices », a fait valoir le
souverain chérifien. La Tijania est
notamment l'une des confréries
les plus influentes au Sénégal, qui
compte plusieurs villes saintes
dont Tivaouane, à une centaine de
kilomètres de Dakar. Pour Ibn
Anass Guei, un Sénégalais présent
à Fès, la confrérie doit permettre «
à l'Afrique d'assumer sa place
dans le monde actuel", en assurant "la liberté, la paix du c?ur et
l'émancipation de l'homme, qui
est au centre de tout".
« La zaouia (confrérie) peut
jouer un rôle très important pour
consolider la paix. C'est ce que
Cheikh Ahmed Tijani recommandait à ses disciples dans leurs
comportements », a également
déclaré à l'AFP un imam ivoirien,
Sankara Bachir.
18
> S P O R T S
Blatter tire sur le Qatar à propos
du Mondial-2022
Confession
ou diversion ?
Après avoir donné son
aval pour l’organisation
du Mondial 2022, le
patron du foot est-il sur
le point de revenir sur
cette décision. Joseph
Blatter se confesse en
estimant hier que le
choix de Qatar pour
l’organisation du
Mondial-2022 est une
erreur.
L
e président de la Fifa Jose a
reconnu que confier l'organisation
du Mondial-2022 au Qatar en été
avait été une « erreur », relançant
une polémique qui ne cesse d'enfler sur les
conditions de l'attribution de la compétition à l'émirat. A huit ans du coup d'envoi,
et à quelques semaines de l'ouverture du
Mondial au Brésil, le débat tourne au vinaigre quant à l'organisation de la compétition la plus populaire du monde dans ce
très riche pays du Golfe, où les températures atteignent en été entre 40°C et 50°C. «
Oui bien sûr », a-t-il lancé jeudi soir à un
journaliste de la radio-télévision suisse
RTS, qui lui demandait si la décision de
faire jouer des matches par 50 degrés avait
été une erreur. « Vous savez, on commet
beaucoup d'erreurs dans la vie », a-t-il
ajouté. « Le rapport technique du Qatar
indiquait bien qu'il faisait trop chaud en
été, mais le Comité exécutif (de la Fifa)
avec une majorité assez large a décidé
qu'on (allait) jouer au Qatar ». Le patron
du foot mondial, qui vient d'annoncer qu'il
comptait se présenter l'an prochain à sa
propre succession, a du coup indiqué qu'il
était « plus que probable » que la compétition se joue en hiver, sous des températures
plus clémentes. Une affirmation qui, cette
fois, n'est pas nouvelle. Sepp Blatter s'était
déjà exprimé récemment en faveur d'une
compétition en fin d'année pour éviter la
fournaise. "La meilleure date serait la fin
d'année. Il faut quand même rester un peu
réaliste. Pour moi, si on change et on va
changer, parce qu'on ne peut pas jouer en
été bien que le Qatar insiste, on doit jouer
en hiver à la fin de l'année", avait-il affirmé
le 21 avril. Dans un communiqué, la Fifa a
tenu à préciser les propos de son patron, se
refusant à la possibilité d'une réattribution
de la compétition. « Le Président réitère
que la décision d’organiser la Coupe du
Monde au Qatar en été était une erreur »,
explique-t-elle. « Il n’a à aucun moment
remis en question l’organisation de la
Coupe du Monde 2022 au Qatar". La Fifa
avait annoncé en décembre 2010 l'attribution du Mondial-2022 à l'émirat, puissant
producteur de gaz et qui a assis sa stratégie
de communication internationale sur une
participation active dans le sport mondial.
Doha affirme pouvoir un jour obtenir des
jeux Olympiques. Il organisera l'an prochain le Mondial de handball et a acheté en
2011 le Paris SG, qui vient de remporter
son second titre consécutif de champion de
France de foot.
Pression française
et allemande
Mais il est accablé d'accusations de corruption et la dénonciation, par des organisations de défense des droits de l'homme,
de conditions de travail désastreuses des
ouvriers étrangers sur les chantiers du
Mondial. Blatter écarte fermement la question de la corruption mais évoque un puissant lobbying de Paris et Berlin. « Non, je
ne dirai jamais qu'ils ont acheté (la compétition) », déclare-t-il, évoquant la conséquence de « la poussée politique » provenant notamment de Paris et Berlin dont il
souligne les intérêts industriels. « On sait
très bien que des grandes maisons françaises et des grandes maisons allemandes travaillent au Qatar. Mais ils ne travaillent pas
seulement pour la Coupe du monde ! », a
souligné M. Blatter, affirmant que la Fifa «
Puyol quitte définitivement son club
Le Barça fait ses adieux à son capitaine
L
e FC Barcelone a fait ses
adieux jeudi à son capitaine, le défenseur central
Carles Puyol, dont les blessures
à répétition l'obligent à quitter
son équipe de toujours à la fin
de la saison. « Je pourrai difficilement jouer ailleurs. Je veux
me remettre et essayer de régler
mes problèmes au genou », a
reconnu le joueur de 35 ans,
visiblement très ému, au cours
de l'hommage qui lui a été
rendu dans l'enceinte du Camp
Nou. « Mon genou ne répond
pas et je dois être honnête avec
l'équipe qui voudrait me recruter. Je ne peux tromper personne, ni me tromper moimême », a dit Puyol, qui ne
jouera pas samedi lors du
match face à l'Atletico Madrid,
décisif pour le titre de champion d'Espagne. Salué par le
président du Barça, Josep Maria
Bartomeu, comme un modèle
d'autorité naturelle et de sens
du sacrifice, Puyol a exprimé
son souhait de rester lié au club
en tant que formateur pour les
catégories inférieures. « C'est
un domaine qui me plaît beaucoup plus que d'être entraîneur
et nous verrons à l'avenir ce qui
se passe, mais c'est une des
options qui me plaît », a déclaré
le défenseur, qui aurait aimé
jouer au sein du club catalan
jusqu'à ses 40 ans. Capitaine et
icône du Barça de cette dernière
décennie, Carles Puyol avait
annoncé en mars qu'il quitterait l'équipe en fin de la saison,
estimant ne pas pouvoir retrouver son meilleur niveau et
disant avoir besoin de se « reposer ». « Si, quand j'étais en train
de jouer à La Pobla (son village
natal, ndlr) avec mon frère ou
un ami on m'avait dit que j'aurais cette carrière, je ne l'aurais
pas cru », a confié jeudi le
joueur face à une audience où
se trouvaient notamment les
anciens
entraîneurs
Pep
Guardiola et Louis Van Gaal. «
J'ai vécu le rêve de milliers
d'enfants, je sais que j'ai été un
privilégié car pendant 19 ans je
me suis levé et j'ai fait ce que
j'aimais le plus", a-t-il ajouté. Le
milieu de terrain Xavi
Hernandez, qui héritera
de son brassard de
capitaine, a
salué son
coéquipier: « tu es
le gars le
plus professionnel
avec
lequel j'ai partagé le vestiaire ».
Puyol, formé au FC Barcelone, a
débuté en équipe première lors
de la saison 1999-2000. Ce
monument du Barça (trois
Ligues des champions, six titres
de champion d'Espagne notamment) en est un également avec
la Roja, l'équipe nationale espagnole (100 sélections). Sous les
couleurs de son pays, il a remporté l'Euro-2008 et le
Mondial-2010. Une blessure à
ALGERIE NEWS
un genou l'avait, en revanche, privé de l'Euro-2012,
par
les
remporté
Espagnols.
Jeudi 15 mai 2014
ne pouvait pas intervenir dans les considérations politiques ».
A Paris, le président français Nicolas
Sarkozy avait organisé une réunion, avec
notamment le président de l'UEFA Michel
Platini et le Premier ministre du Qatar
avant l'attribution du Mondial. M. Blatter
affirme ne pas avoir été « choqué » par cette
réunion, d'autant qu'il en a été « informé
immédiatement après » en toute « transparence ». « Je vois mal le président suisse
(convoquer) le président de la Fifa pour lui
dire il faut voter ceci ou cela », a-t-il cependant ajouté. Plusieurs obstacles se dressent
sur la route d'un Mondial hivernal, dont
l'opposition des fédérations des sports
d'hiver, inquiètent de la concurrence
qu'exercera le sport-roi. Il faudra aussi calmer la colère des pays battus lors de la désignation et trouver des arrangements avec
les ligues professionnelles européennes,
notamment anglaise.
De son côté, le Qatar a indiqué s'être
déjà préparé à toute éventualité, en concevant des stades climatisés dans lesquels la
température serait maintenue autour de
26-28 degrés.
R. S.
Les gens
Radamel Falcao
L'attaquant colombien Radamel
Falcao, gravement touché à un
genou en janvier, estime qu'il lui
sera « impossible » d'arriver à «
100% footballistiquement » au
Mondial cet été, mais n'exclut
pas d'être du voyage au Brésil.
Dans l'édition de vendredi du
quotidien sportif espagnol
Marca, Falcao, 28 ans,
assure qu'une décision «
sera prise très bientôt »
alors que le
sélectionneur de la
Colombie, José
Pekerman, l'a
inclus dans
la préliste de
30 joueurs
sélectionnés pour
la Coupe du monde (12
juin-13 juillet). Cette liste doit être
réduite à 23 noms au plus tard le 2 juin. «
Arriver à 100% footballistiquement sera
impossible parce qu'il me manquera des
heures de compétition. Pour résumer, si j'ai
de bonnes sensations, j'irai. Si je vois que
je ne suis pas sûr de moi et que je ne vais
rien apporter, je serai raisonnable et je
n'irai pas », explique l'attaquant de l'AS
Monaco.
> M E D I A N E T
19
Orange et Bouygues
Le rapprochement
Le numéro un français des télécoms Orange mène des discussions avec son concurrent Bouygues Telecom portant
entre autres sur l'opportunité d’un rapprochement capitalistique, a-t-on appris jeudi soir de deux sources au fait du
dossier, confirmant des informations du journal Les Echos.
L
es discussions sont à un
stade préliminaire et
aucune offre formelle n'a
été déposée, a précisé
l’une des sources qui a requis
l'anonymat. « Il y a des discussions tout azimuts, on regarde
tout ce qui est possible », a expliqué la source, ajoutant qu'outre
une opération capitalistique,
d'autres options étaient envisagées tels qu'un partage d’infrastructures ou un accord de gros.
D’autres sources qui ne sont pas
directement au fait du dossier
mais connaissent bien le secteur
des télécoms se sont cependant
montrées circonspectes au vu
notamment des difficultés importantes qu’un éventuel rapprochement pourrait rencontrer auprès
des autorités de concurrence. Le
groupe de BTP et de construction
Bouygues est à la recherche d’un
plan B pour sa filiale télécoms
après l'échec de son projet de
mariage avec la filiale de Vivendi
SFR. En perte de vitesse depuis
l’arrivée de Free (groupe Iliad)
dans le mobile en 2012, Bouygues
Telecom a été contraint d'annoncer ce jeudi un nouveau plan
d’économies face à la poursuite de
la baisse de ses revenus. Dans un
communiqué diffusé dans la soi-
rée, Orange a déclaré examiner les
opportunités qu'offrait la recomposition du marché français des
télécoms qui a connu un coup
d’accélérateur avec le rachat de
SFR par le câblo-opérateur
Numericable. « Orange estime
qu'une consolidation du marché
du mobile français serait positive
à long terme tant pour l’investissement que pour le consommateur », explique l'opérateur, faisant écho aux prises de position
du ministre de l’Economie
Arnaud Montebourg qui a martelé mardi qu’un « retour à trois
opérateurs se fera(it) ». Dans son
communiqué, qui ne fait pas
mention des informations rapportées sur Bouygues Telecom,
Orange, dont l'Etat est le principal
actionnaire avec 27% du capital,
souligne qu'il sera attentif à la
création de valeur ainsi qu'aux
risques juridiques d’une éventuelle opération.
Interrogé lors de la conférence
sur les résultats trimestriels du
groupe Bouygues, son directeur
financier Philippe Marien a pour
sa part assuré que Bouygues
Telecom avait une stratégie qui lui
permettait de rester indépendant
tout en laissant une porte entrouverte. « Après tous les scénarios
sont sur la table. Tous les opérateurs télécoms (…) réfléchissent à
toutes les hypothèses et toutes les
opportunités », a-t-il dit.
Selon la première source,
Martin Bouygues, P-DG du
groupe qui porte son nom, a été à
l’initiative des discussions engagées avec Orange.
Une éventuelle opération avec
l’opérateur historique valoriserait
Bouygues Telecom à « au moins 6
milliards d'euros », indiquent Les
Iliad
La barre de 1 milliard
franchie
I
liad a continué de gagner
des parts de marché dans
la téléphonie mobile au
premier trimestre et a franchi pour la première fois la
barre symbolique du milliard d'euros de chiffre d'affaires. Sa filiale Free mobile a
recruté 595.000 nouveaux
abonnés pour un total de
8,635 millions d'abonnés à la
fin mars et une part de marché d'environ 13%, contre
12% à la fin 2013. Deux ans
après son entrée sur le marché du mobile, l'opérateur
continue de profiter du succès de ses offres à bas coût
qui incluent depuis décembre la 4G pour un tarif
inchangé. Dans le fixe, le
groupe précise avoir recruté
71.000 nouveaux abonnés
haut débit (nets de résilia-
tions) pour un nombre total
d'abonnés de 5,711 millions.
Les ventes d'Iliad ont progressé de 10,8% pour atteindre 1,005 milliard d'euros,
dopées par une croissance de
25,5% dans le mobile (à
369,6 millions d'euros), tandis que les ventes dans le fixe
signaient une hausse de
3,6% (à 637,9 millions).
Iliad a échoué dans sa tentative de s'offrir un réseau clef
en main via un accord avec
Bouygues Telecom, candidat
malheureux au rachat de
SFR : la filiale de Vivendi a
finalement été rachetée par
le
câblo-opérateur
Numericable, rendant caduc
un projet qui aurait permis à
Free de changer de dimension en gagnant plusieurs
années dans le déploiement
de son réseau. Iliad continue
cependant d'afficher une très
solide performance en
Bourse, le marché estimant
que la société serait la mieux
placée pour tirer parti d'une
consolidation des télécoms
en France.
L'opérateur apparaît, aux
yeux de certains observateurs, comme le candidat
idéal au rachat de Bouygues
Telecom, la filiale du groupe
Bouygues étant à la peine
depuis le lancement des
offres low cost de Free
mobile.
Selon Les Echos, ce serait
Orange qui étudierait un
rachat de Bouygues Telecom.
Le gouvernement, par la voix
du ministre de l'Economie
Arnaud Montebourg, plaide
quant à lui pour un retour à
trois opérateurs mobiles afin
de mettre fin à la guerre des
prix. L'action Iliad a terminé
à 206,80 euros (-0,82%)
jeudi avant la publication du
chiffre d'affaires, pour une
capitalisation boursière de
12,01 milliards d'euros.
Depuis le début de l'année,
elle affiche un bond de
38,9% à comparer à une
hausse de 1,7% pour l'indice
sectoriel européen des télécoms.
ALGERIE NEWS
Echos. Free, présenté comme
l’acheteur "naturel" de Bouygues
Telecom, ne proposerait, lui, que
quatre ou cinq milliards d'euros
alors que Martin Bouygues en
voudrait huit milliards, ajoute le
quotidien. Bouygues et son partenaire JCDecaux (qui détient 10%
de Bouygues Telecom) profiteraient de la vente de cet actif pour
se faire payer en actions et monter
au capital d'Orange dont
Bouygues deviendrait l'un des
principaux actionnaires derrière
l’Etat. Le syndicat CFE-CGC a
apporté son soutien à une telle
perspective, estimant dans une
lettre au Premier ministre Manuel
Valls diffusée jeudi que « rapprocher Bouygues et Orange permettrait non seulement de sauver les
emplois immédiatement menacés
chez Bouygues Telecom, mais
aurait également du sens en termes de synergie industrielle».
R. T.
Numericable
La France-Google
Le câblo-opérateur
Numericable a annoncé
vendredi entrer en
négociations exclusives
en vue de racheter Virgin
Mobile dans le cadre
d'une opération qui
valoriserait l'opérateur
télécoms virtuel à 325
millions d'euros. Le
MVNO, filiale d'Omea
Telecom, est à la peine
depuis l'arrivée de Free
(Iliad) sur le marché du
mobile en janvier 2012. «
A l'issue de la procédure
de mise en vente du
groupe opérant en France
sous l'enseigne Virgin
Mobile, les vendeurs,
actionnaires du holding
de tête Omer Telecom
Limited, ont retenu l'offre
de reprise déposée par
Numericable Group, pour
un prix correspondant à
une valeur d'entreprise de
325 millions d'euros »,
indique Numericable dans
un communiqué. Dans le
cadre de l'opération,
Vivendi, qui prévoit de
vendre sa filiale télécoms
SFR à Numericable
contribuerait à hauteur de
200 millions d'euros au
financement du rachat du
MVNO, précise le
communiqué.
a France n'acceptera
pas un « accord a
minima » avec
Google à l'échelle européenne et souhaite que
Bruxelles « relâche la pression » sur les opérateurs
téléphoniques afin qu'ils
s'affranchissent de leur
statut de « Lilliputiens »
face au « Gulliver » de
l'Internet, a déclaré jeudi
Montebourg.
Arnaud
Invité d’ « Open Internet
Project », un collectif d'acteurs du numérique français et allemands qui luttent contre le géant américain de l'internet, le
ministre français de
l'Economie a réaffirmé la
nécessité d'un cadre de
régulation
européen
garantissant une concurrence équitable.
« Nous allons dans les
mois qui viennent mettre
(le sujet) sur la table des
discussions européennes
», a-t-il déclaré, s'élevant
contre toute forme de
monopole. « L'Europe
doit y mettre fin en éditant une loi commune »,
a-t-il poursuivi, précisant
par ailleurs que « la France
(...) n'accepterait pas un
accord a minima avec
Le groupe
s'apprête
à croquer
Virgin
Mobile
Samedi 17 mai 2014
Pas d’accord
a minima
L
Google.» L'Union européenne a lancé une
enquête en novembre
2010 à la suite de plaintes
d'une dizaine d'entreprises européennes qui accusent le géant de l'Internet
de favoriser ses propres
services à leurs dépens, via
son moteur de recherche.
Google a proposé en
février
de
nouvelles
accueillies
concessions
favorablement par la
Commission, avec l'espoir
de ne pas avoir à s'acquitter d'une amende qui
pourrait aller jusqu'à cinq
milliards de dollars (3,64
milliards d'euros). L'Open
Internet Project accuse
toutefois Google de s'être
rendu coupable de "nouveaux faits anticoncurrentiels (...) qui attestent de
ses abus de position dominante" et a déposé une
nouvelle plainte devant la
Commission. « L'OIP
considère que le troisième
paquet de propositions
avancé par Google est
insuffisant et qu'il renforcerait encore davantage sa
position dominante », dit
un communiqué sur son
site internet (www.openinternetproject.net).
20
>
I M M O B I L I E R
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a ministre de l'Education
nationale a demandé, lors
d'une rencontre, jeudi, au
siège de son département, au Snapest, sa «collaboration effective et responsable, et de
lui garantir la stabilité et le calme
du secteur», afin, de mettre en
œuvre sa feuille de route et son
projet pour le secteur. C’est ce
qu'indique le Syndicat national
autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique, dans un communiqué rendu
public.
Benghebrit qui a entamé une
série de rencontres bilatérales
avec les syndicats de l'éducation, a
aussi sollicité auprès du même
Snapest «une chance pour faire le
diagnostique des problèmes du
secteur». Ainsi, après le langage
menaçant tenu à l'égard des syndicats, lors de sa première rencontre du 12 mai, lorsqu'elle leur a
demandé de ne plus rajouter de
l'huile sur le feu, voilà qu'elle se
rétracte en usant de demandes et
de sollicitations.
Nouria Benghebrit qui a eu
droit à une réaction virulente de
la part des partenaires sociaux qui
ont dénoncé son langage et réitéré
leur droit au recours à la grève
pour faire valoir leurs revendications légitimes, revoie donc, sa
copie, et cherche à gagner la sympathie syndicats. Consciente du
poids et de la capacité des syndicats à paralyser les établissements
scolaires, ce qui constituerait un
échec pour son projet de réforme,
la nouvelle ministre s'est vu
contrainte de baisser la voix. Bien
que la rencontre de la ministre
avec le Snapest ne soit qu'une
«occasion de faire connaissance et
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pour écouter les doléances du
syndicat de façon globale sans
détails», et n'ait duré qu'«une
heure», regrette Meziane Meriane,
ce dernier n'a pas manqué de soulever «les problèmes de la gestion
centrale et locale du secteur».
Aussi, le coordinateur du
Snapest, ajoute le communiqué, à
l’endroit de la ministre dira que
«des PV officiels ont été signés
entre les syndicats d'une part et la
tutelle ou la direction générale de
la Fonction publique d'autre part,
en vue de la prise en charge des
revendications»,
avant
de
s’inquiéter sur le sort qui leur
aurait été réservé malgré que le
temps écoulé depuis, «est suffisant
pour l'application des revendications». à cet effet, la ministre a
expliqué, de son côté, indique-ton dans le même communiqué,
que la majorité des revendications
soumises ont été accordées et
qu'elles n'attendent que la signature au niveau du gouvernement.
Benghebrit a rassuré le Snapest de
«détenir des informations dans ce
sens». Par ailleurs, «la ministre de
l'Education a promis d'être à
l'écoute des préoccupations et de
ne ménager aucun effort pour
satisfaire les revendications des
enseignants et travailleurs du secteur», écrit le Snapest. Le langage
de Benghebrit, tout à fait à l'opposé du ton usé dès sa prise de
fonction, démontre si besoin est,
que la première responsable du
secteur commence à comprendre
que rien ne pourrait se faire sans
l'association et le concours des
syndicats.
Aïssa Moussi
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L’Algérie peine à séduire les touristes !
P
rès d’un million de personnes travaillent dans le secteur du tourisme et de l’artisanat, soit 9% de l’emploi national. Un chiffre appelé à doubler,
voire plus, si notre pays arrive à
achever les différents projets déjà
lancés. Des projets qui rencontrent de nombreuses difficultés
d’ordre administratif, mais aussi
foncier.
A ce jour, 129 projets sont à
l’arrêt, 143 non encore lancés (en
attente de permis de construire)
alors que 76 souffrent d’un problème d’ordre financier, administratif ou autre. La ministre du
Tourisme et de l'Artisanat, Nouria
Yamina Zerhouni, reconnaît que
l'accès au foncier demeure parmi
les préoccupations du secteur,
notamment les terres agricoles à
faible rendement et autres terrains appartenant à des particu-
Le général-major Ahmed
Bousteila, commandant de la
Gendarmerie nationale, a reçu, le
15 mai, au siège de son
commandement, une délégation
mauritanienne conduite par le
chef d’état-major de gendarmerie
mauritanienne, le général
Souktane Ould Mohamed
Essouad, a-t-on appris d’un
communiqué de la gendarmerie.
Une visite de travail qui s'inscrit
dans le cadre du renforcement des
relations unissant les deux
institutions. Elle s’inscrit
également dans le cadre
d’échange d’expérience en
matière de sécurité publique et de
lutte contre la criminalité
organisée. De même qu’elle vise à
consolider et promouvoir les
relations entre les deux
institutions en matière de
sécurité, formation et échange
d’expérience. Au cours de cette
visite, plusieurs rencontres de
travail ont été organisées. Cette
délégation a, par ailleurs, visité
des écoles et des centres
spécialisés de formation et
différentes structures spécialisées
de la gendarmerie, dont l’Institut
national de criminologie et
criminalistique de gendarmerie
d’Alger, précise-t-on.
H. Z.
Ambassade
d ’Algérie à Tripoli
Baisse de plus de 10% du nombre de touristes en février
4 Vous êtes des particuliers ! agences immobilières !
4
Bousteila reçoit
son homologue
mauritanien
Annonçant la couleur dès sa première rencontre avec les cadres de son secteur et les
partenaires sociaux, Nouria Benghebrit semble décidée à construire sa politique sur l'aide
des syndicats. Mais, en changeant de langage !
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5
liers et se situant à l'intérieur des
ZET (zones d'expansion touristique).
Mme Zerhouni s’est montrée
optimiste quant aux projets en
cours, au nombre de 377. «Ces
projets vont augmenter la capacité d'accueil de plus de 50 000 lits
tout en générant quelque 27 000
emplois »; elle a aussi rappelé que
le coût de ces projets est estimé à
173
milliards
de
dinars.
S’exprimant à l’ouverture de la 15e
édition du Salon international du
tourisme et des voyages (Sitev
2014), Mme Zerhouni a promis de
« mettre tout en œuvre afin de
booster le secteur du tourisme ».
Selon elle, le tourisme est un secteur stratégique, attractif et pourvoyeur d'emploi et de richesse,
relevant que notre pays jouit de
moyens et de capacités à même de
lui permettre de promouvoir son
tourisme. A ce propos, elle a lancé
un appel aux investisseurs et promoteurs pour des projets touristiques dans les ZET, précisant que
tout projet doit respecter le cadre
réglementaire. Elle a ajouté que le
tourisme était une affaire du privé
et l'Etat, à travers son ministère,
ne doit jouer qu’un rôle de superviseur, contrôleur et accompagnateur, en œuvrant à lever les obstacles freinant l'investissement.
Néanmoins, malgré les efforts
fournis par les autorités, le nombre de touristes a encore baissé en
février dernier, a-t-on appris du
ministère. En effet, près de 400
000 touristes (-10.52%), dont 135
628 étrangers et plus de 260 000
nationaux résidant à l’étranger,
ont été seulement enregistrés. Et
ce, au moment où le nombre
d’Algériens ayant quitté le pays a
été de 431 700 sorties (+15.13%).
ALGERIE NEWS
Samedi 17 mai 2014
C’est dans le but d’échanger les
expériences entre pays qu’a lieu
chaque année le Sitev, dont la 15e
édition est en cours depuis jeudi
au Palais des expositions des Pins
maritimes (Alger). Cette édition,
avec la participation de 194 exposants, dont 18 étrangers de 10
pays, offre l'occasion au public de
découvrir les offres touristiques
en Algérie et dans le reste du
monde. Par ailleurs, et en marge
de la manifestation, un éductour
sera organisé au profit de journalistes et de tours-opérators étrangers avec l’objectif de faire
connaître les richesses touristiques du pays. Un autre éductour,
intitulé « Caravane de la fidélité »,
sera organisé au profit d'une
soixantaine de personnes de la
communauté algérienne de
l'étranger.
Hasna Zobiri
Une fermeture à
titre préventif
Les diplomates et agents
consulaires algériens en Libye
feraient objet d’une menace réelle
et imminente d’où la décision de
procéder à la fermeture « à titre
préventif et urgent » de son
ambassade et son consulat
général à Tripoli, a indiqué,
vendredi, le ministère des Affaires
étrangères dans un communiqué.
Il est précisé dans le même
communiqué que « suite à des
informations certaines de
l’existence d’une menace réelle et
imminente ciblant nos diplomates
et agents consulaires, il a été
décidé, en coordination avec les
autorités libyennes, de procéder à
titre préventif et urgent, à la
fermeture de notre ambassade et
de notre consulat général à
Tripoli».
Tout en insistant sur « le
caractère temporaire de cette
mesure dictée par les conditions
sécuritaires difficiles », le
ministère des Affaires étrangères
rappelle à nouveau la « solidarité»
de l’Algérie avec le peuple et les
autorités libyennes et son
« soutien aux efforts consentis
pour l’édification de l’Etat de droit
et pour l’instauration de la paix et
de la sécurité sur l’ensemble du
territoire libyen ». D’autres
sources ont affirmé que
l'ambassadeur d'Algérie en Libye,
Abdelhamid Bouzaher a échappé à
une tentative de kidnapping. Des
individus armés ont encerclé le
bâtiment de l'ambassade,
heureusement que les services de
sécurité de la délégation
diplomatique étaient là au bon
moment afin d'évacuer toute
l'équipe à l'aéroport pour qu'ils
puissent se rendre en Algérie
R. N.
sains et saufs.
> T É L É V I S I O N
S
E
L
E
C
T
I
O
Ce soir sur Canal+
LES GENS
N
Le retour de K2000
Multifoot
21
Cyril Hanouna
Ce soir sur NRJ12
La dernière
journée
s'annonce
décisive
dans le bas
du
classement
où Roy
Contout et
les
Sochaliens
disputent
une finale
pour le
maintien à domicile face à Evian. Pendant ce temps, Lorient
accueille Lille, pratiquement assuré de conserver sa place sa
troisième place qualificative pour le tour préliminaire de la
Ligue des Champions. Finalistes de la coupe de France,
Thibault Giresse et ses coéquipiers de Guingamp doivent
négocier un déplacement délicat à Marseille. Le PSG termine
sa saison au Parc des Princes face à Montpellier et Monaco,
son dauphin, reçoit Bordeaux. Les autres matchs :
Bastia/Nantes, Nice/Lyon, Reims/Rennes, SaintEtienne/Ajaccio, Toulouse/Valenciennes.
Hawaii 5-0
Ce soir sur M6
Un couple et le capitaine d'un bateau ont été trouvés morts
par balle au large de la côte. Le triple meurtre s'est produit
alors qu'un objet en feu non identifié venait de tomber
dans l'océan. L'analyse balistique et de précieuses
informations fournies par Jerry Ortega laissent penser que
l'attaque pourrait être l’?uvre d'une organisation chinoise.
Au grand dam de Danny, McGarrett accepte que Clara
participe à l'enquête.
Mike et Sarah sont chargés d'intercepter un progiciel. Alors qu'ils
pensent être à la recherche d'un matériel, ils découvrent qu'il s'agit en
fait d'un homme dont l'ADN contient d'importantes informations
codées. Parallèlement, les ennemis de Mike refont surface, déterminés
à le supprimer et à récupérer le progiciel.
Mongeville
Les Simpson
En rentrant
d'un passage
chez le
dentiste suivi
d'une leçon
de hip-hop,
Homer
s'arrête chez
un vendeur de
glace, où il
achète le
millionième
cône. Cela lui
vaut d'être
invité sur le
plateau de
l'émission de Kent Brockman. Au cours de l'interview,
Homer renverse la tasse de café de Kent, qui laisse
échapper un infâme juron. L'incident aurait pu passer
inaperçu, si Ned Flanders n'était pas, à cet instant précis,
en train de regarder l'émission. Il envoie aussitôt un
message à l'agence fédérale de surveillance des médias.
Cela a pour conséquence le renvoi de Kent Brockman, qui
se retrouve bientôt hébergé par les Simpson...
Ce soir sur Arte
Mongeville assiste à la mort de son ancien collègue, le
juge Delvaux, victime d’un attentat à la voitire piégée.
Axelle Ferrano lui apprend qu’Arnaud Huchet, un homme
que lui et Delvaux ont condamné douze ans auparavant
pour le meurtre de sa femme, est sorti de prison. L’ex
détenu chercherait-il à se venger des deux juges
d’instruction ? Pour le savoir, Mongeville lui rend visite.
Quelques heures plus tard, celui-ci est retrouvé mort à
son domicile.
MANAGER GENERAL
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION
Hamida Ayachi
28, rue Ahmed Boualem Khalfi
ex-Burdeau, Alger centre
Quotidien d'informations générales
Edité par EURL Express News au
capital de 100.000 DA
RC : 0962805B03
Siège social : Maison de la Presse
Tahar Djaout, 1 rue Bachir Attar, Place
du Premier Mai, Alger…
De l'Orient à l'Occident
Ce soir sur France3
Ce soir sur W9
REDACTEUR EN CHEF
Massinissa Boudaoud
MAIL
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REDACTION
Tél : 021 637 018
SITE
www.algerienews.info
REDACTION EN CHEF
Tél/Fax : 021 637 016
ADMINISTRATION
ALGERIE NEWS
Samedi 17 mai 2014
D'après Cyril Hanouna, la saison de Pékin
Express actuellement diffusée sur M6
devrait être la dernière. Pékin Express,
c'est bientôt terminé ? C'est en tout cas ce
qu'a affirmé hier Cyril Hanouna sur le
plateau de Touche pas à mon poste.
L'animateur du talk show de D8 l'a en tout
cas annoncé hier, à l'issue d'une rubrique
consacrée au jeu d'aventures de M6. «
Sachez que c'est officiel, c'est une info
Touche pas à mon poste : cette dixième
saison sera la dernière, c'est terminé. La
production a annoncé ça aux équipes de
Pékin Express. C'est triste pour Stéphane
Rotenberg et pour toutes les équipes, et on
espère qu'ils vont les mettre sur une autre
émission, qu'ils vont travailler sur autre
chose.»
Apparu en Arabie au VIIe siècle après la révélation du
prophète Mahomet, l'Islam s'est rapidement étendu
jusqu'à constituer un empire plus vaste encore que celui
des Romains. Ainsi, de la Perse à l'Afrique du Nord, puis de
La Mecque à Damas, de Jérusalem au Caire et enfin de Fez
à Cordoue, la conquête arabe s'affirme de manière
tolérante. En l'espace de deux générations, les cultures,
les langues et les architectures en sont profondément
bouleversées.
Tél : 021 663 880
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Tèl : 021 737 678 / 021 737 128
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documents transmis à la rédaction, non
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l'Administration.
22
> C U L T U R E
Sénégal
Le Dak’Art en guerre
contre l’homophobie
Mame-Diarra Niang ne manque pas de courage. Invitée d'une exposition off de Dak'Art, la Biennale d'art
contemporain de Dakar organisée jusqu'au 8 juin, l'artiste sénégalaise s'est inspirée d'un fait divers : l'exhumation,
en 2009, d'un jeune Sénégalais présumé homosexuel.
F
aute de pouvoir l'enterrer dans un
cimetière, ses parents se sont résolus
à l'inhumer chez eux. Pour redonner au défunt une dernière demeure
symbolique, Mame-Diarra Niang a creusé
une tombe dans le jardin de l'ancienne
galeriste Aïssa Dione. Bien qu'issue d'une
famille musulmane très religieuse, l'artiste
ne veut plus se cacher. Le risque qu'elle
encourt n'est pas bénin. Au Sénégal,
comme dans bien d'autres pays africains,
l'homosexualité est passible de prison.
Originaire de Zambie, Milumbe Haimbe
aborde aussi cette question dans The
Revolutionist, présenté dans l'exposition
internationale de la Biennale. Prenant le
contre-pied des BD où les super-héros sont
des mâles blancs, elle a imaginé une superhéroïne noire et lesbienne.
Le photographe nigérian Andrew Esiebo
explore aussi ce tabou avec ses portraits
d'Africains gays. Saisis chez eux, ils nous
regardent droit dans les yeux, défiant calmement les affronts. « Il y a une montée de
l'homophobie en Afrique, qui passe par
l'intimidation et la délation », déplore la
Sénégalaise Koyo Kouoh, fondatrice ducentre d'art Raw Material Company à Dakar.
Celle-ci organise en parallèle de Dak'Art
une exposition sur la visibilité gay en
Afrique. Ne redoute-t-elle pas des attaques
homophobes ? « La société sénégalaise est
très conformiste, mais des expositions
comme celles-là peuvent se faire, constatet-elle. Le contexte artistique n'est pas perçu
comme influent ou menaçant, contrairement à un contexte scolaire ou sportif. »
C'est l'essor plus large de l'intolérance que
fustige le Malien Abdoulaye Konaté dans
l'accrochage que lui consacre l'Institut
français de Dakar.
Ses patchworks de tissus semblent a
priori inoffensifs. Pourtant, au détour de
motifs abstraits, apparaissent mosquées,
sabres de croisés, femmes voilées. « Les
Occidentaux ont négligé le fanatisme, et ils
se réveillent tout juste, regrette-t-il.
L'Afrique aussi, alors qu'il y a une floraison
de mosquées et de medersa, qui s'infiltrent
sous prétexte d'aider les défavorisés. » Son
pays a échappé de peu à une main basse des
intégristes musulmans. Mais la lutte contre
les djihadistes est loin d'être achevée. De
telles œuvres ont plus de portée à Dak'Art
que dans les biennales occidentales. C'est là
qu'elles peuvent susciter réflexions et frictions. Malgré ses manques et son chaos, la
Biennale de Dakar reste éminemment précieuse.
Belgique
Le cinquantenaire de l’émigration marocain célébré
L
es « cinquante ans de l'immigration
marocaine en Belgique » ont été mis en
lumière et en musique, jeudi soir à la
somptueuse Grand-Place à Bruxelles, lors
d'un spectacle haut en couleurs célébrant la
diversité culturelle à la belge.
Avec un mélange de projections 3D sur la
façade de l'Hôtel de ville, de percussions à 80
mains et de danses, l'évènement initié par la
jeune association Think Art a voulu retracer
« l'évolution de l'immigration à la citoyenneté ».
Le spectacle qui a nécessité, selon Think
Art, des mois de préparation et mobilisé des
dizaines de jeunes de diverses origines, a
débuté par la projection d'un court-métrage
avec des animations graphiques 3D en
temps réel sur l'édifice historique de l'Hôtel
de ville.
Derrière le show, le court-métrage retraçait de manière originale l'évolution des 50
ans de l'immigration marocaine en jetant la
lumière sur les caractéristiques et les résultats de cette immigration, et sur les contributions des Marocains à tous les domaines
de la vie publique en Belgique. Pour ses
concepteurs, le film, qui met en avant l'histoire d'un enfant qui grandit et voyage à travers l'espace et le temps, permet d'aborder
les différents aspects liés à la mémoire, au
« vivre-ensemble », aux enjeux contempo-
rains de l'inter-culturalité, la jeunesse et
l'éducation, la citoyenneté, la lutte contre les
préjugés et les stéréotypes et les apports de
l'immigration à la société belge. Ensuite, la
projection a laissé la place au show proprement-dit mettant en scène, en musique et en
danse cette fois, cette richesse et diversité de
l'immigration. Des dizaines de percussionnistes, de musiciens et de jeunes danseurs,
professionnels et amateurs, ont offert un
beau tableau artistique et culturel qui a
ALGERIE NEWS
attiré beaucoup de monde à la Grand-Place,
essentiellement des touristes. Enfin, une
inscription projetée sur la façade est venue
clore la soirée et résumer l'esprit du spectacle « Belgium country of cultural diversity»
(la Belgique, pays de la diversité culturelle».
Ce spectacle, qui s'est déroulé en présence de
nombreuses personnalités belges, de l'ambassadeur du Maroc en Belgique et du
Grand-Duché du Luxembourg, est une des
festivités organisées dans le cadre du cinSamedi 17 mai 2014
quantenaire de l'immigration marocaine en
Belgique. Ainsi, tout au long de l'année en
cours, qui marque le 50e anniversaire de la
signature (17 février 1964) d'une convention entre Bruxelles et Rabat pour le recrutement de la main d'œuvre marocaine, la
Belgique met en lumière un demi-siècle de
présence marocaine sur son sol. C'est tout
un travail de mémoire qui été mis en œuvre
à cette occasion. Théâtre, danse, musique,
littérature, audiovisuel, multimédia et animation, sont autant de formes d'art qui sont
mises à contribution pour retracer des fragments de la vie des hommes et des femmes
de cette communauté. A côté de ce travail de
mémoire et de reconnaissance, il s'agit de
proposer une réflexion sur le « vivre-ensemble » dans une société belge métissée où la
culture du Belge, Bruxellois, Wallons ou
Flamand soit-il, s'irrigue par celle de
l'Italien, du Grec, du Turc, de l'Espagnol, du
Polonais, de l'Indien et du Marocain. Des
débats réunissant des intellectuels, des politiques, des artistes, des écrivains, des cinéastes ou encore des fils d'immigrés, symboles
de réussite et d'intégration, sont organisés
autour de questions liées à l'apport de la culture marocaine en Belgique, l'intégration de
la communauté marocaine au sein de la
société belge ou encore la notion de la
citoyenneté.
> C U L T U R E
23
Salah Malek expose à Dar El Kenz
Esprits et silhouettes
La galerie Dar El-Kenz de Cheraga abrite jusqu’au 24 mai les œuvres, dont plusieurs inédites, de l’artiste plasticien
Salah Malek. connu notamment pour avoir inauguré le Mama en 2007.
O
n se souvient de sa
mémorable exposition «
Majnun Leila » qui a
inauguré le Musée d’art
moderne et contemporain d’Alger
en 2007. Dans cette nouvelle exposition ouverte au public le 3 mai
dernier, plusieurs toiles rappellent
le style de Salah Malek mais d’autres renseignent également sur une
certaine transformation issue
d’une recherche laborieuse et
d’une réflexion novatrice. Plus
dépouillées, méditatives et imprégnées d’un mysticisme certain, les
toiles exposées à la galerie Dar El
Kenz dégagent une esthétique
vaporeuse où le semi-figuratif et
l’abstrait dialoguent dans une
atmosphère éthérée. L’artiste possède cette aisance dans le trait et
cet ascétisme dans les couleurs qui
rendent ses œuvres à la fois étranges et familières au regard qui,
intrigué par tant de silence, cherchera à leur créer une histoire.
L’exposition se présente en deux
volets : l’un comportant des toiles
inédites, l’autre des œuvres
connues mais revisitées. Dans la
première partie, l’abstrait prédomine avec des couleurs pâles et un
travail extraordinaire sur les
lumières. C’est un monde en apesanteur qui se distille dans ces toiles dont le principal dominateur
commun est sans doute la transcendance. De l’autre côté, des figures commencent à émerger de ce
brouillard lumineux : elles sont
épurées et paisibles, semblables
aux visages bouddhiques dans leur
expression de renoncement. Puis,
la figuration évolue peu à peu vers
des silhouettes tantôt filiformes
tantôt rondelettes qui semblent
exécuter des chorégraphies en
symbiose avec le halo chromatique
dans lequel elles baignent.
Salah Malek joue avec les
lignes, les distord et les harmonise
au gré des états d’âme de ses per-
sonnages, tous semblant quêter de
nouvelles formes d’existence. La
quintessence de ce travail sur la
lumière se trouve dans une toile
représentant une « qubba » (un
mausolée) dressé au milieu de
nulle part et dont la blancheur
éclatante dégage une fluorescence
quasi-magique dont le projecteur
ne fait qu’accentuer la force. Usant
de techniques mixtes sur bois,
Salah Malek explore des possibili-
tés plastiques diverses, en interrogeant non seulement l’abstrait et
l’expressionisme mais aussi l’humain, sa psychologie et sa manière
d’être au monde. Tout cela donne
naissance à une œuvre hantée où
se rencontrent les paradoxes et où
se chevauchent des réalités et onirismes, poésie et langage codé. Ce
mystère étant toujours source d’effervescence artistique, celui qui
anime les toiles de l’artiste
demeure aussi hermétique qu’irrés i s t i b l e m e n t
attrayant…L’exposition qui se
poursuit jusqu’au 24 mai permet
donc de (re)découvrir l’univers en
constante évolution d’un artiste
qui, au-delà du geste de peindre, se
distingue surtout par une réflexion
approfondie et une recherche
esthétique de plus en plus élaborée.
S. H.
Auditorium Aïssa Messaoudi
Le saxo dans tous ses états
U
ne soirée dédiée au saxophone sous
toutes ses formes et toutes ses possibilités d'utilisation, a été animée
jeudi soir par l'ensemble français
« L'artisanat furieux » qui a autant exploré
la musique classique, le baroque que le jazz.
Organisée à l'auditorium Aïssa-Messaoudi
de la radio nationale, le spectacle, représentant la participation française au 15ème festival culturel européen d'Alger, qui se tient
depuis vendredi, a rassemblé les plus talentueux saxophonistes du moment du conservatoire de Lyon. Dirigé par Jean Denis
Michat, l'orchestre compte 14 musiciens, de
différentes nationalités, jouant des cinq
types de saxophones existant : alto, ténor,
soprano, baryton et le baryton basse, rarement utilisé. En première partie de soirée
« L'artisanat furieux » a exploré l'un des
« Concerto brandebourgeois » du compositeur allemand Jean-Sébastien Bach, composé bien avant l'invention du saxophone
par le belge Adolphe Sax en 1846. Cette invi-
tation à revisiter ce genre de composition,
initialement écrite pour des instruments
classiques, révèle la force mélodique du
saxophone, instrument aussi expressif
qu'un instrument à cordes mais tout aussi
puissant que le reste des instruments à vent.
En interprétant « Le tombeau de Couperin »
du compositeur français Maurice Ravel,
auteur du célèbre « Boléro », l'ensemble de
saxophones a affirmé devant un public
nombreux et averti, qu'une bonne orchestration de cet instrument pouvait produire
une mélodie aussi harmonieuse qu'un
orchestre classique avec parfois même plus
de puissance.
Après avoir adapté les œuvres de grands
compositeurs, qui n'étaient pas faites pour
le saxophone, « L'artisanat furieux » s'est
attelé à jouer des musiques qui incluent cet
instrument à savoir les compositions du
jazzman américain Chick Corea. Après ses
concerts à Oran, Tlemcen et Alger
« L'artisanat furieux » se produira, dans le
cadre de ce festival, à Constantine, Skikda et
Annaba. Inauguré vendredi, le 15e Festival
culturel européen, organisé dans deux salles
à Alger (auditorium de la Radio et salle IbnKhaldoun) ainsi que dans les villes d'Oran,
Tlemcen, Annaba et Constantine, se poursuivra jusqu'au 30 mai avec un riche programme musical élaboré par les représentations des 17 pays européens participants.
Des projections de films et des pièces
théâtrales sont prévus en plus des traditionnels concerts de jazz et de musiques folkloriques européennes.
R. C.
AGENDA CULTUREL
Sierra
Maestra
Aujourd’hui à 13h30 :
Concerts de heavy-deathmétal « Ex. Fest. Algeria »
avec les groupes Atakor et
Lelahell.
Filmathèque
Zinet
Jeudi 22 mai à 18h : Projection
du film iranien « Une
séparation » de Asghar
Farhadi.
Cinémathèques
algériennes
Du 17 au 31 mai : Projection
du long-métrage « Yema » de
Djamila Sahraoui à travers les
cinémathèques de Sidi Bel
Abbès, Bejaia et Bechar.
ALGERIE NEWS
Palais
de la culture
Du 18 mai au 18 juin :
Exposition sur le thème
« Mariage en Serbie au 19e
siècle et la première moitié du
20e siècle », dans le cadre de
la coopération culturelle
algéro-serbe.
Samedi 17 mai 2014
Galerie
dar El Kenz
Jusqu’au 24 mai : Exposition
de l’artiste plasticien Malek
Salah à la Galerie Dar El Kenz
(à côté de l’hôtel Dar Diaf de
Cheraga).
MAMA
Jusqu’au 10 juillet : Exposition
de photographies « Les
moudjahidates, nos héroïnes
» de Nadja Saïd Makhlouf
67e Festival de Cannes
Couleur de la vie …
Sachant que le cinéaste syrien Oussama Mohamed est exilé à Paris depuis 2011, dès lors, on se demande comment
a-t-il fait pour tourner ce film sur son pays en lutte contre la dictature de Bachar al-Assad ?
De notre envoyée spéciale,
Dominique Lorraine
O
ussama est un cinéaste
qui compte, aux idées
progressistes bien en
vue, déjà venu à
Cannes avec « Étoiles de jour »
(1988, Quinzaine des réalisateurs) et « Sacrifices » (2002, Un
certain regard).
Cette fois, le festival lui offre
une tribune avec
« Eau argentée, Syrie auto-portrait », sa proposition. « En Syrie, des
Youtubeurs filment et meurent
tous les jours. Tandis que d’autres
tuent et filment. À Paris, je ne
peux que filmer le ciel et monter
ces images «youtube», guidé par
cet amour indéfectible de la
Syrie. De cette tension entre ma
distance, mon pays et la révolution est née une rencontre. Une
jeune cinéaste kurde de Homs
m’a « tchaté » : « Si ta caméra
était, ici, à Homs, que filmeraistu ?»
Le film est l’histoire de ce partage », explique t’il. C’est, donc,
là, le « secret » de fabrication de
ce film déjà violent pour le spectateur qui le voit dans le confort
d’une salle de cinéma, a fortiori, à
Cannes.
La première partie de l’œuvre
est composée de « Mille et une
images, filmées par mille et un
Syriens » avec des téléphones
portables. Des images insoutenables. Des insurgés montrant des
manifestations réprimées à
l’arme lourde, des corps mutilés,
des enfants massacrés, des opposants assiégés. D’autres, dérangeantes, captées par les soldats de
l’armée de Bachar, exposent des
scènes d’humiliation et de torture par des militaires impitoyables. Une vision de l’horreur à
peine croyable. La seconde partie
du documentaire a été l’œuvre
d’une jeune cinéaste amateur,
Wiam Simav Bedirxan (qui cosigne le film). « Simav » signifie
en kurde « eau argentée ». Sa
caméra montre une ville pilonnée, désertée et anéantie. Homs
n’est plus que ruines. Seuls des
chats et des chiens faméliques et
estropiés y errent encore. Les
quelques habitants qui y demeurent encore se cachent dans des
immeubles qui tiennent à peine
debout. Mais, parfois, malgré les
dangers, il faut sortir pour trouver de la nourriture, par exemple.
Pour récupérer les corps de leurs
compagnons malchanceux abattus par des snipers, leurs proches
utilisent, en lasso, des cordes
munies de crochets en métal.
Seul moment de tendresse, ce
petit garçon qui cueille les coquelicots qu’il trouve pour fleurir la
tombe de son père. « Le conflit
syrien a déjà fait plus de 150 000
morts en trois ans, soit mille et
un jours, les plus longues funérailles de l'histoire », rappelle la
voix off.
Epilogue : Simav, épuisée par
deux ans de lutte, vient de quitter
Homs, dans le cadre d'un accord
conclu, début mai, entre insurgés
et armée. Elle est attendue à
Cannes pour rencontrer, enfin, le
cinéaste. « Quelle est la couleur
de la vie ? », se demandait une
jeune Syrienne, dans le film d’
Oussama Mohamed et Wiam
Simav Bedirxan « Eau argentée,
Syrie auto-portrait ». Une question pour le moment sans
réponse… Pareille interrogation
que peuvent aussi émettre les
Maliens du film «Timbuktu », du
cinéaste Abderrahmane Sissoko,
et qui a la lourde tâche de représenter le continent africain à
Cannes, en Compétition, en particulier. On attendait beaucoup
de l’auteur de « Bamako » (présenté ici en 2006).
Las, et disons-le d’emblée, la
déception n’en est que plus
de
à
la
vision
grande
«Timbuktu». Tombouctou, la
ville, est tombée sous le joug des
intégristes du Mujao, qui la mettent en coupe réglée. À quelques
encablures, dans les dunes, vit un
éleveur targui, Kidane, avec sa
femme Satima (Toulou Kiki, du
groupe musical touareg « Kel
Assouf ») et sa petite fille adorée
Toya. Leur vie paisible va bientôt
basculer dans le drame, quand
Kidane tue accidentellement
Amadou, le pêcheur, lequel avait
abattu une de ses bêtes prise dans
ses filets de pêche, posés dans la
rivière. On devine les intentions
louables du réalisateur de dénoncer énergiquement l’emprise
intégriste au Mali, mais le scénario est si mince qu’il tient difficilement la distance. Les scènes,
pour fortes qu’elles soient, en
deviennent lassantes, car répétitives : milices djihadistes venues
d’ailleurs (Arabes ou Africains
anglophones) patrouillant en
ville à moto ou en pick-up et
annonçant au mégaphone toutes
sortes d’interdiction ou d’obligations : plus de musique, plus de
foot, plus de cigarettes, voile,
gants et chaussettes pour les femmes. Patrouilles nocturnes à la
recherche d’éventuels contrevenants à leurs oukases, donc, à la
« chari’a », ceux qui écouteraient
de la musique ou en joueraient,
etc. En résumé, le film se borne,
en fait, à cet inventaire de méfaits
de ces fous de Dieu : destruction
d’œuvres d’art, enlèvement
d’Européens, mariages forcés, flagellations, lapidations, exécutions sommaires. Seul le vieil
imam oppose à cet « islam » sanguinaire un islam éclairé et tolérant. Il manque à « Timbuktu »
une histoire plus construite et un
souffle qui aurait pu faire de ce
drame une véritable tragédie shakespearienne. On se serait cru
plutôt devant un reportage
(« amélioré ») qu’en présence
d’une fiction tant la pensée était
shématisante. Avec le risque de ne
se cantonner qu’à une indignation de circonstance, empêchant
une empathie réelle de s’installer,
puisque la capacité d’indignation, puis de résistance des populations africaines montrées dans
ce film paraît en mode « léthargie». D’où la possibilité de valider
cette idée partagée par certains
d’un fatalisme qui frapperait ces
contrées, comme le vent de sable
le ferait sur les vastes étendues
figées du Sahara.
D. L.
Trois ans après
L'affaire DSK sous les projecteurs
L
a quête d'honorabilité de
Dominique Strauss-Kahn,
expert économique d'un
soir cette semaine sur la télévision française, va subir un nouveau revers à Cannes avec la projection samedi du très attendu
to
Welcome
«
New York » inspiré du scandale
du Sofitel en 2011.
Aujourd'hui reconverti en gestionnaire de fonds d'investissements et banquier d'affaires, l'ancien patron du Fonds monétaire
international (FMI) peine à faire
oublier la sulfureuse affaire qui a
éclaté il y a trois ans. Par petites
touches, lors de conférences
internationales notamment, celui
qui fut un temps le favori des
sondages pour l'élection présidentielle tente de tourner la page
et de réendosser ses habits d'expert économique. En mars, il a
assigné en diffamation l'écrivain
français Régis Jauffret, l'auteur de
« La Ballade de Rikers Island » et
les éditions du Seuil pour un
roman qui met en scène le dirigeant d'une institution internationale accusé de viol. Jeudi soir,
France 2 diffusait en prime time
une interview exclusive de DSK
dans le cadre d'un documentaire
sur l'euro, une intervention montrée au côté de celles d'anciens
Premiers ministres. Mais samedi,
le Festival de Cannes va à nouveau braquer les projecteurs sur
le passé sulfureux de DSK avec la
diffusion de « Welcome to New
York », un film d'Abel Ferrara
librement inspiré du scandale,
avec Gérard Depardieu et
Jacqueline Bisset. Le film ne fait
partie d'aucune sélection du festival, mais il n'est pas question
pour les producteurs de laisser
passer l'exposition médiatique
que représente le rassemblement
de plus de 4 000 journalistes au
même endroit.