PAGE GABARIT - Le Soir d`Algérie

Le Bonjour du «Soir»
Sont-ils juste
bons pour
marquer
des goals ?
Il y a une soixantaine d’années, et
alors que certains étaient promis à
briller de mille feux dans le grand
Mondial de 1958, une pléiade de joueurs
d’exception, évoluant dans des clubs
français huppés, délaissant honneurs et
richesses
matérielles,
s’était
volontairement constituée en sélection
représentant l’Algérie en lutte contre le
colonialisme ! Quelques décennies plus
loin, et au moment où notre football
touchait le fond, d'autres Algériens, nés
et vivant en France, ont répondu à l'appel
de la terre des ancêtres, avec la même
fougue et le même attachement ! Ils ont
fait pleurer tous les Algériens, sous
toutes les latitudes...
C'est pourquoi, il est urgent de revoir
l'article 51 de la Constitution, comme il
faut méditer l'élection d’une femme
algérienne issue de la dernière vague
d'émigration, à la tête d'une mairie en
France. Méfions-nous, sinon les
meilleurs vont rester là-bas et comme
les meilleurs d'ici risquent de suivre le
même chemin si rien ne change, que
restera-t-il ? Il restera ceux qui rêvent de
monter dans une barque et ceux qui
piquent l'argent d'ici pour acheter des
maisons là-bas !
farahmadaure@gmail.com
l A l’issue du Conseil des ministres tenu
lundi 11 janvier, Abdelaziz Bouteflika a saisi,
le jour même, le Conseil constitutionnel au
sujet du projet de révision constitutionnelle.
L’institution que préside Mourad Medelci
dispose, en vertu de la loi, d’un délai de 20
jours pour rendre public son avis. Et en
l’espèce, le Conseil constitutionnel ne peut
aller au-delà du 31 janvier.
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LUTTE CONTRE LA
CYBERCRIMINALITÉ
L’USMA confirme,
Les scientifiques
la JSK cale à
nationaux à la
nouveau
rescousse
LIGUE 1 MOBILIS (17e JOURNÉE)
l La Sûreté nationale mise sur
la recherche scientifique et technologique
locale dans le cadre de la lutte contre la
cybercriminalité notamment. C’est ce que le
directeur général de la Sûreté nationale
(DGSN), le général-major, Abdelghani El Hamel,
a indiqué hier lors d’une visite effectuée au
Centre de recherche en technologies
industrielles (CRTI, situé à Chéraga). PAGE 5
L’organisation
des Patriotes
persiste et signe
l Une semaine après avoir rendu publique
une déclaration dans laquelle elle dénonce
la non-constitutionnalisation de la résistance
du peuple algérien face au terrorisme durant
la décennie noire, une demande dont elle
a fait son cheval de bataille depuis plusieurs
années, l’Alliance nationale patriotique (ANP)
revient à la charge et annonce des actions
sur le terrain dans les jours à venir. PAGE 3
Photos : DR
l Le leader du championnat de Ligue 1
Mobilis de football l'USM Alger est sorti
indemne de son périlleux déplacement à
Sétif. La JS Kabylie n’a pas pu confirmer
son résultat obtenu à Constantine lors de
son dernier déplacement, suite à son
échec hier à domicile face au MOB, alors
que le MCA assure la victoire à Bologhine
sans trop convaincre.
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LA RÉSISTANCE DU PEUPLE
ALGÉRIEN FACE AU TERRORISME
DOIT ÊTRE CONSTITUTIONNALISÉE
Photo : Samir Sid
Edition du Centre - ISSN IIII - 0074
Le faux suspense
du Conseil
constitutionnel
l RÉVISION DE LA CONSTITUTION
DIMANCHE 24 JANVIER 2016 - 13 RABIE EL THANI 1437 - N° 7698 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58
Un jour, un sondage
Les récentes menaces de l’organisation terroriste
Daech contre l’Algérie vous inquiètent-elles ?
OUI
NON
Sans opinion
Pensez-vous que les émeutes en Tunisie constituent un échec de
l’expérience démocratique dans ce pays ?
Oui : 46,51% - Non : 50,06% - S. opinion : 3,43%
P
ERISCOOP
Les ambitions de Naftal
Soirperiscoop@yahoo.fr
Dimanche 24 janvier 2016 - Page 2
Après les bitumes, Naftal a décidé de s'attaquer au pneumatique.
La filiale de la Sonatrach, chargée de la commercialisation des
carburants, a lancé un appel à manifestation d'intérêt pour
l'établissement d'une relation de partenariat avec un
manufacturier de pneumatiques.
Naftal a lancé le même message en direction des traiteurs de
bitumes et devra choisir un partenaire pour s'attaquer à ce
marché, totalement dominé par les importateurs.
La téléphonie donne l’exemple
Pour la première fois, le volume des
téléphones mobiles fabriqués en Algérie
dépasse celui des appareils importés.
Au cours des six derniers mois, les quatre
intégrateurs nationaux ont pu mettre sur le
marché plus de 1,7 million de téléphones mobiles
alors que les importateurs n'ont pas franchi le seuil
de 600 000 unités.
C'est cette raison qui a incité la société chinoise
Hisens à développer davantage son partenariat
avec les opérateurs algériens.
DIGOUTAGE
Octobre 1988 à Tunis
Par Arris Touffan
Et malgré tout, je continue à entendre ici et là que la
Tunisie, vous comprenez, c’est différent. Les Tunisiens sont
éduqués, ils ne recourent pas à la violence ! Certes, la
Tunisie n’a pas tourné comme la Libye, et on s’en félicite
tous, mais l’argument paraît un peu court. Quand les luttes
sociales atteignent le summum, il n’y a pas de peuple plus ou
moins éduqué qu’un autre. On le voit bien dans l’ équivalent
d’Octobre 1988 que subit la Tunisie depuis trois jours…
A. T.
arrisetouffan@yahoo.fr
Actualité
Le faux suspense du Conseil constitutionnel
Le Soir
d’Algérie
RÉVISION DE LA CONSTITUTION
A l’issue du Conseil des ministres tenu lundi 11 janvier,
Abdelaziz Bouteflika a saisi, le jour même, le Conseil
constitutionnel au sujet du projet de révision constitutionnelle. L’institution que préside Mourad Medelci dispose,
en vertu de la loi, d’un délai de 20 jours pour rendre public
son avis. Et en l’espèce, le Conseil constitutionnel ne peut
aller au-delà du 31 janvier.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) Le Conseil a, en fait, pour mission de
«lire» l’avant-projet de révision de la
Constitution en question, à l’aune de
l’article 176 de la loi fondamentale
qui stipule, expressément, ce qui suit
: «Lorsque de l’avis motivé du
Conseil constitutionnel, un projet de
révisionn constitutionnelle ne porte
aucunement atteinte aux principes
généraux régissant la société algérienne, aux droits et libertés de
l’Homme et du citoyen, ni n’affecte
d’aucune manière les équilibres fondamentaux des pouvoirs et des institutions, le président de la République
peut directement promulguer la loi
portant révision constitutionnelle
sans la soumettre à référendum
populaire si elle obtient les trois
quarts des voix des membres des
deux Chambres du Parlement».
Tout est donc dans cet article,
pour la suite du processus. Medelci
et ses collègues devront ainsi conférer une légitimité constitutionnelle à
un processus déjà fixé et même
enclenché en réalité. Lors de la
même réunion du Conseil des
ministres du 11 janvier, exclusivement consacrée au projet de révision
de la Constitution. Un passage,
contenu dans le communiqué final du
Conseil des ministres et reprenant
des propos de Bouteflika en personne, ne laisse en effet aucune place
au doute : «Une fois ce projet adopté,
comme je l’espère, par le Parlement
souverain, un grand chantier s’ouvrira pour sa mise en œuvre par tous.
Dans ce cadre, le gouvernement
aura à s’atteler avec diligence et
avec le concours du Parlement à préparer et faire adopter les lois qui
découleront de cette révision constitutionnelle et à réunir également les
conditions requises pour la mise en
place des instances nouvellement
créées».
Une vraie injonction, à peine voilée, d’un Bouteflika qui, par ailleurs,
fixe même le calendrier et la voie que
cette révision empruntera : ce sera à
travers le Parlement. Le référendum
étant exclu d’emblée, l’avis du
Conseil constitutionnel n’est plus
qu’un faux suspense, entretenu juste
pour la forme. Un peu comme c’était
le cas lorsque ce même Conseil, présidé par le très proche Mourad
Medelci, était saisi pour se prononcer
sur la validité du dossier de candidature de Abdelaziz Bouteflika pour la
présidentielle du 17 avril 2014.
Ahmed Ouyahia «pronostiquait»
la mi-février comme échéance pré-
Dimanche 24 janvier 2016 - PAGE
vue pour la révision finale de la
Constitution, lorsqu’il rendait public le
fameux projet, le 5 janvier dernier. Ce
qui est en cours de se produire,
d’ailleurs. Après avis du Conseil
constitutionnel, Bouteflika prendra le
relais et, sur ce point, la loi ne lui fixe
aucun délai de rigueur. Il signera
donc un décret présidentiel portant
convocation du Parlement pour une
session extraordinaire, des deux
Chambres réunies, avec comme seul
point à l’ordre du jour le projet de
révision constitutionnelle, Bouteflika
y fixant également le jour et le lieu de
cette réunion.
Aussi, les bureaux des deux
Chambres, à savoir le Sénat et
l’Assemblée, seront saisis. Ils tiendront une réunion que présidera le
président du Conseil de la nation,
Abdelkader Bensalah, et ce, pour
élaborer le règlement intérieur qui
régira la session extraordinaire qui se
tiendra au Palais des Nations à Clubdes-Pins. Sans surprise, le règlement intérieur en question va prévoir,
entre autres, un vote, sans débat, par
3
oui ou par non, pour le projet dans sa
totalité. Comme en 2002 et en 2008,
ce sera le chef de l’exécutif, en l’occurrence le Premier ministre
Abdelmalek Sellal, qui présentera le
projet au cours de cette session
d’une demi-journée, avec tous les
parlementaires (députés et sénateurs) réunis et que présidera
Abdelkader Bensalah. En clair, il ne
subsiste plus aucun suspense réel
concernant la révision de la
Constitution, y compris s’agissant du
fameux article 51.
«Le Président pouvait bien le
modifier en Conseil des ministres, le
11 janvier dernier, si telle était effectivement sa volonté, comme ont tendance à conclure ou à faire croire
certains.
Or, qu’en est-il ? Il n’a pas modifié
une seule virgule de cet article et a,
mieux encore, ordonné au gouvernement de l’élargir à travers un texte de
loi. L’élargir et non pas le réduire»,
nous explique une source bien au fait
de ce dossier.
K. A.
LA RÉSISTANCE DU PEUPLE ALGÉRIEN FACE AU TERRORISME
DOIT ÊTRE CONSTITUTIONNALISÉE
L’organisation des Patriotes persiste et signe
Une semaine après avoir rendu
publique une déclaration dans
laquelle elle dénonce la non-constitutionnalisation de la résistance du
peuple algérien face au terrorisme
durant la décennie noire, une
demande dont elle a fait son cheval
de bataille depuis plusieurs
années, l’Alliance nationale patriotique (ANP) revient à la charge et
annonce des actions sur le terrain
dans les jours à venir.
En effet, l’ANP qui a organisé hier samedi
un meeting dans la commune de Saharidj en
présence de près de 200 personnes qui se
comptaient parmi les gardes communaux, les
éléments des Groupes de légitime défense ou
GLD, les Patriotes et les victimes du terrorisme,
s’est longuement attardée sur l'avant-projet de
la révision de la Constitution. Un avant-projet
qui a parlé de la Réconciliation nationale mais
qui a omis délibérément de parler de la résistance du peuple algérien à travers les forces
auxiliaires comme les gardes communaux, les
Patriotes et les éléments des Groupes de légitime défense, des forces auxiliaires qui avaient
prêté main forte aux forces régulières des corps
de sécurité de l’armée, de la police et de la gendarmerie.
Aliouat Lahlou, porte-parole de l’ANP, n’a
pas caché son amertume face à ce qu’il considère comme un mépris affiché par le pouvoir
vis-à-vis de tous ceux qui avaient accepté le
sacrifice pendant que «ceux qui sont aujourd’hui là à chanter les vertus de la réconciliation
avaient fui carrément le pays».
Aussi, et devant des centaines de personnes, des gardes communaux, des Patriotes
et des victimes du terrorisme, présentes à ce
meeting tenu dans cette commune de la daïra
de M’chédallah, à 50 kilomètres à l’est de
Bouira et qui fut la première en Algérie à avoir
abrité un détachement de la garde communale
en 1993, l’orateur insistera sur la nécessité de
réparer cette injustice en introduisant dans l’ac-
tuel projet de révision de la Constitution l’article
consacrant la résistance du peuple algérien
face au terrorisme.
Pour l’orateur, la résistance héroïque du
peuple algérien face au terrorisme, son soutien
indéfectible aux forces de sécurité et aux forces
auxiliaires qui ont combattu les terroristes, le
refus du peuple algérien à céder au terrorisme
durant les pires moments des années 1990,
doit être inscrite en lettres d’or dans la
Constitution car nul autre peuple, nul autre
pays, et cela, tout le monde le sait, n’aurait
résisté face aux coups de boutoir que l’Algérie
recevait de toutes parts pendant ces années-là.
Aliouat Lahlou considère le refus de constitutionnaliser cette résistance héroïque comme
non seulement une trahison aux 200 000 martyrs qui ont été assassinés par les terroristes,
mais aussi, une abdication à ces terroristes qui
avaient perdu la bataille sur le terrain mais qui
viennent de la gagner sur le plan politique en
consacrant la réconciliation dans la
Constitution.
Aussi, et face à ces reniements, face à cette
SYNDICAT NATIONAL DES ARCHITECTES AGRÉÉS ALGÉRIENS
(SYNAA)
Renouvellement des instances
nationales
Le syndicat national des architectes agréés algériens (Synaa) a tenu hier à Alger son assemblée générale au cours de laquelle il a été procédé au renouvellement des instances nationales du syndicat.
Younès Djama - Alger (Le
Soir) - En marge de cette activité,
une matinée thématique a été
organisée avec pour thème «la
culture en architecture : l’architecture une culture à construire».
Plusieurs intervenants ont pris
part à cette matinée et qui ont
tenté de mettre le doigt sur cette
dimension culturelle de l’architecture que le pouvoir public ne veut
pas lui donner. «De par la loi, l’architecture est considérée comme
une émanation de la culture. Mais
derrière ce type d’expression, il y a
toute une responsabilité de l’Etat
qui doit faire en sorte que cette
expression prenne son sens sur le
terrain. Malheureusement, on ne
voit pas ce suivi-là et cette volonté
notamment politique pour que l’architecture soit véritablement l’émanation de la culture», nous a affirmé Achour Mihoubi, président du
Synaa.
«En tant que syndicat des
architectes, poursuit-il, nous attirons l’attention des pouvoirs
publics sur ce problème-là et les
sensibilisons en vue de voir ce qui
peut être fait pour redresser une
situation qui ne nous amène pas, il
faut le dire, des choses positives
actuellement». «Il faut considérer,
avant tout, le travail de l’architecte
comme étant un travail de culture,
considérant cela, tout doit normalement suivre. Ce qui n’est pas le
cas
présentement»,
déplore
Mihoubi qui interpelle les pouvoirs
publics et les politiques à ce propos.
Le président du Synaa a
annoncé le lancement du «cercle
prescription», dans la finalité
d’avoir un espace d’échange et
d’information avec l’industriel afin
de considérer tous les aspects
techniques des matériaux.
L’architecte, note-t-il, de par sa
mission de prescripteur, a une
position d’intermédiaire incontournable entre le destinataire final et
le producteur de matériaux, d’équipements et de mobilier. «L’une
des missions de l’architecte est
celle de prescrire.
C'est-à-dire quand il fait sa réalisation c’est lui qui prescrit tous
les matériaux qui doivent entrer
dans cette réalisation. Il y a un
côté qualitatif à respecter dans les
choix que fait l’architecte puisque
c’est lui qui choisit ses matériaux.
Le syndicat doit être l’animateur, puisque c’est sa mission, et
les constructeurs doivent mettre à
la portée des architectes les informations nécessaires sur ces matériaux.
Et cela doit se faire dans le
cadre d’une organisation qu’on
montera ensemble», a expliqué
Achour Mihoubi.
Rappelons que le Synaa est un
syndicat qui existe depuis 2012 qui
rassemble des architectes installés en agences. Il est constitué
d’un conseil national de 25
membres et de bureaux locaux
dans 12 wilayas.
Y. D.
abdication, l’Alliance nationale patriotique ne
compte pas baisser les bras.
Des meetings sont prévus dans les prochains jours, selon Aliouat Lahlou, à Tizi-Ouzou
le 25 janvier, puis Tarf, Adrar et Tiaret, avant
d’organiser un grand meeting national à Alger.
«Un meeting qui coïncidera avec la date
d’adoption de cette nouvelle Constitution par
les deux Chambres», dira enfin Aliouat Lahlou
qui ne perd pas espoir de voir les députés et
autres sénateurs imposer cet article, à savoir la
consécration de la résistance du peuple algérien face au terrorisme dans la mouture finale.
Y. Y.
«Le projet de révision
de la Constitution
a été conçu pour
favoriser le pouvoir
en place»
ALI BENFLIS À BLIDA :
Le secrétaire général du parti Talaie
El Houriyet, Ali Benflis, a fait savoir, lors
d'un meeting tenu hier à Blida, que le
projet de révision de la Constitution n'est
pas celui attendu par le peuple algérien
mais plutôt celui qui avantage le pouvoir
en place. Dans son discours, Ali Benflis
n'a pas hésité, par ailleurs, à critiquer le
pouvoir qu'il a taxé de «vieillot et de suranné» dont il dira qu'il a déçu les
citoyens. Sur un autre plan, il ajoutera
que l'Etat n'a pas su profiter de la manne
financière, de l'ordre de 800 milliards de
dollars pour construire une économie
forte et à même de faire face à la
conjoncture actuelle. A ce propos, il dira
que cette somme suffit pour ériger tout
un pays à partir de zéro, alors que, renseignera-t-il, l'Algérie possède déjà un
acquis. «L'Algérie aurait pu décoller économiquement et socialement si ses
tenants ont su tirer profit de la situation
lorsque les prix du baril de pétrole étaient
élevés», tonnera Ali Benflis. Enfin, il dira
que le peuple n'est plus heureux. Pis,
ajoutera-t-il, il a peur de son avenir.
M. B.
4
La lourde prise en charge des hépatites
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Dimanche 24 janvier 2016 - PAGE
ELLES REPRÉSENTENT 60% DE LA FACTURE DU MÉDICAMENT
Rym Nasri - Alger (Le Soir) La transplantation hépatique à
donneur vivant connaît depuis
quelques années une certaine
relance.
Entamée en 2003, cette activité s’est arrêtée en 2010. Ce n’est
qu’en 2013 qu’elle a été reprise
mais n’a enregistré qu’un seul cas
durant cette même année.
«Depuis le début de cette opération, trente-huit transplantations
hépatiques ont été effectuées. En
2015, nous avons réalisé trois
greffes», précise le Pr Brahim
Griene, chef de service d’anesthésie réanimation et président du
conseil médical au CPMC.
Selon lui, cette activité a connu
un taux de réussite de 100% et les
patients greffés ont retrouvé une
vie «normale». Une activité qu’il
n’a pas d’ailleurs hésité à qualifier
d’«un vrai projet de vie». «Cette
maladie n’a pas d’autres alternatives, elle n’a aucun traitement.
Seule la greffe peut sauver le
patient», dit-il encore.
En visite, hier, au service transplantation hépatique au Centre
Pierre-Marie-Curie (CPMC) à
Alger, réhabilité récemment, le
ministre de la Santé, Abdelmalek
Boudiaf, a insisté sur la «pérennité» de cette activité.
«Il ne faut pas que cette activité s’arrête, il faut aller vers la
continuité», dit-il, avant de souligner que la prise en charge d’une
intervention similaire à l’étranger
Photo : Samir Sid
La prise en charge des hépatites revient beaucoup plus
cher que celle du cancer. Selon le ministre de la Santé, de la
Population et de la Réforme hospitalière, le coût des hépatites dépasse les 60% de la facture globale du médicament.
coûte
150
mille
euros.
S’adressant à l’équipe de transplantation hépatique, le ministre
exprime son engagement «à aller
avec vous dans toutes vos
actions». Il prévoit ainsi de ren-
contrer l’équipe en fin février prochain afin dit-il, «de mettre le point
sur cette activité et y mettre de
l’ordre».
D’ailleurs assure-t-il, «si tout va
bien, nous allons créer d’ici moins
38 transplantations hépatiques ont été effectuées au CPMC.
Un premier centre de traitement
voit le jour à Alger
PRISE EN CHARGE DES HÉMOPHILES
Un premier centre de traitement dédié exclusivement à l’hémophilie a été inauguré hier au CHU de
Beni Messous, à Alger. Subventionné par le laboratoire pharmaceutique Bayer, un réseau de soins
multidisciplinaire sera mis au service des malades
hémophiles. Les initiateurs comptent faire de ce
centre une plateforme pour le développement de la
recherche scientifique sur l’hémophilie. Le budget
alloué en 2015 par l’Etat à cette maladie est de 2 milliards de dinars, a indiqué le ministre de la Santé.
Salima Akkouche Alger (Le Soir) - Une bonne
nouvelle pour les malades
atteints d’hémophilie, notamment ceux résidant dans la
capitale. Un nouveau centre
de «référence» de traitement
dédié exclusivement à cette
maladie vient de voir le jour
au niveau du CHU de Beni
Messous. Une équipe multidisciplinaire sera mobilisée
au niveau du centre qui
compte accueillir plus de 300
patients hémophiles.
Construit aux normes
internationales et subventionné par le laboratoire
pharmaceutique Bayer, ce
nouveau centre, explique-ton, prendra en charge «les
adaptations thérapeutiques,
le dépistage précoce des
complications, l’éducation
aux soins, l’organisation de
la rééducation, les décisions
chirurgicales, la formation
médicale continue et la coordination entre équipes médicales des différents services».
Il sera aussi accompagné
d’un programme d’éducation
thérapeutique visant, souligne ses initiateurs, à améliorer la qualité de vie des
personnes atteintes d’hémophilie. Selon eux, ce centre
de traitement a une mission
d’information auprès des
patients eux-mêmes et leurs
familles, mais aussi auprès
des
professionnels
de
santé prenant en charge les
hémophiles.
Et de par son caractère
multidisciplinaire, il représentera, prévoit-on, une plaque
tournante propice au développement des projets de
recherche sur l’homophilie.
L’on rappelle que le premier
centre pilote a été inauguré
en avril 2013, au centre d’hématologie du CHU de
Constantine.
Les spécialistes de la
santé recommandent l’accès
préventif pour un hémophile
dès l’âge de 1 an à 2 ans.
Dans le cas contraire, la
maladie peut-être à l’origine
d’un handicap. L’hémophilie
est un trouble congénital de
la coagulation qui affecte
quasi exclusivement les garçons. Les filles, elles, sont
conductrices de la maladie.
Elle est causée par un
défaut de production de l’un
des 13 facteurs de coagulation (facteur 8 (hémophilie A)
et facteur 9 (hémophilie B).
Elle est
traitée actuellement par l’injection de l’un
de ces facteurs manquants.
C’est une maladie orpheline
et la Fédération mondiale de
l’hémophilie estime à environ
400 000 le nombre de personnes souffrant d’hémophilie dans le monde.
En Algérie, le nombre est
estimé à 2 000 patients.
Maladie incurable, seules les
complications d’hémophilie
sont maîtrisées.
Le CHU de Beni
Messous a lancé également
une expérience pilote sur le
traitement à domicile de ces
malades, a indiqué le
Dr Meriem Bensadok. Elle
appelle d’ailleurs à la généralisation de cette expérience pour faciliter la vie des
malades.
«Nous sommes le seul
pays au monde à prendre en
charge l’hémophilie et le
cancer qui sont deux maladies très coûteuses», se félicite le ministre de la Santé
qui a inauguré ce centre.
Selon Boudiaf, 2 milliards de
dinars ont été alloués à l’hémophilie en 2015.
S. A.
Conférence internationale d'infectiologie
les 30 et 31 janvier à Oran
Une Conférence internationale
d'infectiologie se tiendra les 30
et 31 janvier prochains à Oran, à
l'initiative de la Direction générale du Centre hospitalo-universitaire d'Oran (CHUO), a-t-on
appris hier des organisateurs.
«L'amélioration de l'hygiène hospitalière
et la consolidation de la prévention des
infections associées aux soins» constituent les objectifs majeurs de la rencontre, première du genre consacrée à la
thématique infectiologique à Oran, a précisé la présidente du comité d'organisation, Pr Nadjet Mouffok.
Plus de 300 spécialistes issus des différents services hospitaliers du pays
sont attendus à cette manifestation
scientifique aux côtés d'homologues
étrangers invités de plusieurs pays dont
la France, le Maroc et la Tunisie, a indiqué Pr Mouffok, également chef du service des maladies infectieuses au CHUO.
«La Conférence internationale d'Oran
intervient en application de la stratégie
élaborée par la tutelle en vue d'améliorer
la prise en charge des patients», a-t-elle
expliqué.
Dans ce contexte, une feuille de route
visant à renforcer l'hygiène et la prévention des infections en milieu hospitalier
est mise en œuvre au niveau du CHUO
qui bénéficie à ce titre de l'accompagnement d'un Centre de référence basé en
France dans le cadre d'une convention
entre les deux établissements partenaires, a indiqué Pr Mouffok.
Parmi les actions phares de ce plan
d'action, un nouveau service dédié
aux maladies infectieuses est en cours
de réalisation au CHUO, a fait savoir
la responsable, soulignant que la future
structure sera dotée de 64 lits et
d'équipements de pointe, avec des
conditions de prise en charge de standard international.
APS
d’une année, deux services régionaux dédiés à la transplantation
hépatique, un à Batna et l’autre à
Tlemcen afin de répondre aux
besoins des malades». Et de
poursuivre : «Seulement, nous
irons doucement car l’investissement est lourd et la formation
nécessite du temps.»
Il affirme, à cet effet, que la
prise en charge des hépatites
coûte beaucoup plus cher que
celle du cancer. «La prise en charge des hépatites coûte plus de
60% de la facture globale du
médicament», précise-t-il.
Evoquant la carte sanitaire,
Abdelmalek Boudiaf assure qu’elle est derrière la situation que vit
actuellement le secteur de la
santé dans notre pays. «L’actuelle
carte sanitaire nous a conduits
vers un système dans un système», souligne-t-il.
Ry. N.
AFIN DE FACILITER LE
RETRAIT DU CERTIFICAT
NÉGATIF
Les notaires seront
reliés aux conservations
foncières
Le président de la Chambre nationale des
notaires, Akal Mekhlouf, a déclaré, hier à Alger,
que les notaires seront reliés aux conservations
foncières à travers le territoire national pour faiciliter la procédure de retrait du certificat négatif.
«Les notaires seront directement reliés, à partir
du deuxième semestre de l'année en cours, aux
conservations foncières à travers tout le territoire
national», au terme de l'opération de numérisation
qui prendra fin le 30 juin prochain, a indiqué Me
Akal lors de la session ordinaire de l'assemblée
générale de la Chambre régionale des notaires.
Décidée par le ministre des Finances, cette
opération facilitera la procédure de retrait du certificat négatif exigé dans le dossier des demandes
de logement et réduira les délais de réception, a
indiqué le même responsable.
Ce document est obligatoire pour les différentes formules de logement, particulièrement la
formule location-vente (AADL) pour garantir la distribution équitable de ces logements et exclure les
opportunistes, avait souligné le ministre de
l'Habitat, Abdelmadjid Tebboune.
M. Tebboune avait rassuré les souscripteurs
que le certificat négatif sera envoyé directement à
la Caisse nationale du logement (CNL).
L'opération se fera entre les promoteurs immobiliers des différents programmes de logement et les
conservations foncières, ce qui évitera la pression
sur ces dernières.
Les citoyens n'auront pas, également, à se
déplacer pour le retrait du document.
Par ailleurs, M. Akal a salué «le rapprochement» récent entre les représentants des notaires
et la tutelle, précisant que le ministre de la Justice
a approuvé la tenue des travaux du Conseil supérieur des notaires prévue avant le 30 mars prochain.
M. Akal a souligné l'importance de la formation
pour cette catégorie, déplorant l'absence d'une
école supérieure du notariat, à l'instar des autres
pays à travers le monde.
En marge de cette assemblée générale qui a
regroupé 503 notaires, un accord de coopération
a été conclu entre la Chambre régionale des
notaires du centre et l'université de Blida 2
Lounisi-Ali portant sur les domaines de la
recherche scientifique et de l'encadrement pédagogique et visant à «ouvrir l'université sur l'environnement socio-économique».
APS
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Les scientifiques nationaux à la rescousse
LUTTE CONTRE LA CYBERCRIMINALITÉ
La Sûreté nationale mise sur la recherche scientifique
et technologique locale dans le cadre de la lutte contre la
cybercriminalité notamment. C’est ce que le Directeur
général de la Sûreté nationale (DGSN), le général-major,
Abdelghani El Hamel, a indiqué hier lors d’une visite effectuée au Centre de recherche en technologies industrielles
(CRTI, situé à Chéraga).
Cherif Bennaceur - Alger (Le
Soir) - Indiquant que la DGSN a
traité en 2015 quelque 547
affaires liées aux menaces et
crimes
cybernétiques,
Abdelghani Hamel qui a effectué
cette visite en compagnie notable
du ministre de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche
scientifique, Tahar Hadjar, a estimé que ce chiffre était acceptable
quoiqu’insuffisant.
«Si nous disposions (davantage) de technologies et de
moyens, nous aurions pu faire
plus» dans le domaine de la lutte
contre la criminalité virtuelle
notamment, dira le DGSN. Or,
dans la mesure où la police nationale pâtit de «nombreuses insuffisances», relèvera-t-il, en matière de «forensics (investigations
criminelles basées sur des
méthodes scientifiques) et de
cyber-sécurité» notamment, la
collaboration des universitaires,
chercheurs, développeurs d’applications et de technologies
s’avère incontournable selon le
général-major El Hamel.
«Nous ne pouvons parler de
modernisation de l’institution poli-
4 dossiers en attente
de finalisation
CRÉATION D’UNIVERSITÉS PRIVÉES
Quatre demandes de création d’universités privées ont été déposées au niveau du ministère de l’Enseignement supérieur et de la
Recherche scientifique.
Assurant que la création d’établissements privés est autorisée
par la législation en vigueur, Tahar Hadjar précise que les demandes
doivent répondre à un cahier des charges fixé par la tutelle. En ce
sens, le ministre de l’Enseignement supérieur indique que son
département a demandé aux quatre promoteurs «de compléter leurs
dossiers». Considérant que l’université à vocation publique existe
dans la plupart des pays libéraux et même aux Etats-Unis, où
chaque State dispose d’une université d’Etat, Tahar Hadjar récusera
toute remise en cause de la gratuité de l’enseignement universitaire.
C. B.
cière sans recourir aux chercheurs et scientifiques nationaux», affirme le DGSN qui
indique que ses services ont déjà
eu l’occasion de collaborer positivement avec la communauté
scientifique.
«Il reste cependant quelques
secteurs où des partenariats
s’avèrent opportuns», relève
Abdelghani El Hamel qui affichera, à l’occasion de cette visite,
son intérêt pour les différentes
technologies, applications et prototypes de matériels industriels
réalisés localement, dont des
drones de fabrication algérienne.
Une
implication
de
la
recherche scientifique et technologique dans le domaine de l’activité économique, commerciale et
industrielle, à travers l’offre de
solutions porteuses, qui est également opportune selon le
ministre de l’Enseignement supérieur.
Mettant à profit l’inauguration
de journées portes ouvertes intitulées The Applied Research
Days, organisées du 23 au 26
janvier 2016 et ciblant les opérateurs économiques, la communauté universitaire et le grand
public, Tahar Hadjar mettra ainsi
en relief le rôle dynamique du
CRTI et de son réseau de centres
en matière de recherche et de
valorisation technologique.
Le ministre relèvera ainsi dans
une allocution que les importants
projets développés par le CRTI
«peuvent constituer, à l’avenir,
des thèmes de recherche mixte
dans le cadre des programmes
nationaux de recherche (PNR)».
Considérant la nécessité de
5
547 affaires liées aux menaces et crimes cybernétiques
ont été traitées en 2015.
loppement technologique et l’encouragement de la recherche
scientifique dans les secteurs
économiques et sociaux», institue notamment le statut de chercheur au sein de l’entreprise économique et crée un fonds spécifique pour la formation des entreprises innovantes… L’occasion
également pour le ministre de
relever que le projet de révision
de la Constitution porte sur la
création du Haut conseil à la
recherche scientifique, une instance de premier plan et qui
contribuera pleinement à la dynamique engagée, l’innovation et la
satisfaction des besoins croissants de la population.
C. B.
développer la recherche scientifique et technologique dans les
différents domaines et spécialités, Tahar Hadjar relèvera que
95% des chercheurs algériens
opèrent au sein des établissements d’enseignement.
Or, il s’agit d’inverser la tendance au profit de la recherche
active dans les secteurs économiques et sociaux, considèrera le
ministre, en mettant en œuvre
des mécanismes et des passerelles entre les deux sphères.
Ce que la nouvelle loi d’orientation, en voie de promulgation,
promeut
justement
selon
M. Hadjar, d’autant qu’elle définit
«une stratégie globale orientée
fondamentalement vers le déve-
Le FFS priorisera la société civile
IL REPRENDRA LE PROJET DE RECONSTRUCTION DU CONSENSUS NATIONAL
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Si
pour tous ses interlocuteurs, l’initiative relève d’un mort-né politique, pour la direction nationale
du vieux front de l’opposition, la
démarche est loin d’être enterrée.
Bien au contraire, elle compte la
relancer prochainement avec,
cette fois-ci, un «recentrage» en
termes de partenaires à y associer.
C’est ainsi que la direction
nationale du FFS travaille, depuis
des semaines, sur l’agenda des
rencontres à relancer avec les
acteurs politiques mais, surtout, a
tenu à insister le premier secrétaire national du parti, la société
civile. «Comme nous l’avons
annoncé la veille du 1er novembre
dernier, nous allons reprendre
contact et attache avec la société
civile et les acteurs politiques. On
est en train de finaliser l’agenda
des rencontres. Nous avons travaillé depuis des semaines. Des
contacts en priorité avec la société civile dans son ensemble,
associations, syndicats, organisations et aussi avec des partis
politiques», a soutenu Mohamed
Nebbou lors d’une rencontre
l’avant-veille du décès du leader
charismatique du front et figure
historique, Hocine Aït-Ahmed.
C’est, d’ailleurs, la mort de Dda
L’Ho dont on prépare le quarantième jour, qui a retardé quelque
peu la relance du projet.
Pour notre interlocuteur, «il est
nécessaire et urgent même d’aller vers la reconstruction d’un
consensus national aujourd’hui.
Nous y tenons toujours». Car,
selon lui, le FFS s’inscrit «en
dehors de toute démarche d’exclusion», considérant que «les
démarches exclusives ou claniques, où on donne l’illusion qu’il
y a unanimisme, on en a eu beaucoup. C’est pour cela que nous
avons pris tout le temps nécessaire pour affiner notre proposition».
Nebbou reconnaît toute la difficulté du projet mais ne considère pas ce dernier «impossible,
pour peu, précise-t-il, que
chaque parti mette l’intérêt du
pays au-dessus». Et d’ajouter :
«Nous sommes franchement
convaincus aujourd’hui que c’est
Nebbou considère que le projet est possible.
la seule démarche payante et le
seul salut pour le pays.»
Concernant les autres initiatives politiques lancées par-ci,
par-là, le premier secrétaire national du FFS affirme, pour les avoir
«bien étudiées» que «chacune
d’elles exclut une partie», ce qui,
selon lui, «ne nous permettra pas
d’avancer. Nous sommes contre
une alternance clanique, nous
sommes à la recherche d’une
alternative démocratique, qui ne
viendra qu’à travers un rassemblement de toutes les forces vives
de la nation». Et de réitérer la
détermination du FFS à «persévérer, à explorer toutes les voies
pour y arriver»
Comme pour distinguer la
démarche de son parti de celle
prônant une transition démocratique, le premier secrétaire national du FFS a considéré que «les
élections en Algérie ne peuvent
régler le problème. Celui-ci est
dans le changement du système
de gouvernance et non celui des
personnes. On doit, au préalable,
réunir les conditions des règles et
Photo : Samir Sid
Qu’en est-il du projet de reconstruction du consensus
national cher au FFS et dont la première phase des
consultations s’est soldée par un échec au vu du refus
des nombreux acteurs politiques notamment de s’y souscrire ?
des procédures mais d’une
manière concertée pacifique et
ordonnée».
Car, a-t-il encore estimé, les
élections anticipées ne vont pas
régler le problème. Aujourd’hui,
c’est un leurre que de dire aux
Algériens on va régler le problème à travers des élections.
Combien d’élections a-t-on organisées depuis 1962 ? On a reproduit la même chose, le système
est toujours là, en place. Je
pense que c’est le début de la fin
de ce système qui a montré ses
limites.
Et quid de l’entêtement du
pouvoir ? Nebbou a réaffirmé que
«cela relève du normal que c’est
à nous de constituer ce rapport
de force. Jusqu’à présent, il n’y a
pas de signaux forts et sérieux de
la part du pouvoir pour aller à un
changement, vers un Etat de
droit».
Et d’insister sur la disponibilité
du FFS «à discuter avec tout le
monde, mais sur l’essentiel». «A
travers notre démarche, la feuille
blanche, on a voulu
faire
ensemble le diagnostic et arrêter,
en commun, un projet. Nous
avons subi beaucoup d’attaques
car on dérangeait beaucoup. Il ne
faut pas oublier qu’il y a beaucoup d’intérêts», a-t-il conclu.
M. K.
Photo : DR
Dimanche 24 janvier 2016 - PAGE
Le Soir
d’Algérie
Régions
Renouvellement des membres du Conseil
de wilaya sur fond de divergences
Dimanche 24 janvier 2016 - PAGE
RND TIZI-OUZOU
En présence du porte-parole du parti, Seddik Chihab, le RND a procédé, dans la journée d’hier, au renouvellement des membres du conseil de
wilaya, sur fond de clivages et d’une crise organique opposant l’actuel
secrétaire du bureau de wilaya et son groupe et des militants à leur tête,
des membres du conseil national, notamment la députée, Ourida Larfi.
Constitué d’un noyau de militants et
cadres de section communales qui se
disent déçus ou marginalisés par la direction locale du RND auxquels sont venus
s’agglomérer des transfuges de formations
politiques, adeptes, raillera le député Tayeb
Mokadem «de vagabondage politique»,
des tard-venus à la maison RND, ces derniers n’ont pas cessé de renforcer leurs
positions, engageant un bras de fer contre
l’actuel secrétaire du bureau de wilaya et
de son groupe pour le contrôle de l’appareil
du parti au niveau local.
Une guerre d’influence qui s’est traduite
par des tiraillements, étalés au grand jour
sur les pages des journaux et durant même
des réunions organiques émaillées d’inci-
EL KHEIR BILA
HOUDOUD, UNE
PRÉSENCE ACTIVE
Des médecins
spécialistes
bénévoles au plus
près des malades
à Mostaganem
Aller à la rencontre de l’autre, se
faire proche de lui, prendre le temps de
l’écouter et rompre sa solitude, tel est
le cœur de l’engagement porté par les
bénévoles de l’association El Kheir Bila
Houdoud
dans
la
wilaya
de
Mostaganem.
Ce qui n’était pas ordinaire ce
samedi 23 janvier, c’est l’action médicale gratuite qui allait se dérouler dans
les communes de Béni-Yahi, Fornaka
et El-Haciane avec une opération de
consultation et de dépistage gratuits
réalisés par des spécialistes en gynécologie obstétrique, pédiatrie, chirurgie
infantile, chirurgie générale, gastroentérologie, diabétologie, médecine
interne et maladies du cœur et ORL.
Dès les premières heures de la
matinée, des dizaines et des dizaines
de personnes sont sorties de leurs
logis ou masures : enfants, femmes,
hommes et vieillards, malades ou en
bonne santé, tous voulaient se faire
ausculter par des spécialistes venus à
leur encontre. Grâce à un généreux
donateur, un échographe portable ECG
a été mis à la disposition des malades
ou de ceux qui ne souffrent d’aucun
mal, l’essentiel était de passer une visite médicale. Des dépliants ont été
aussi distribués aux femmes sur l’intérêt d’un dépistage précoce des cancers
du sein et du col de l’utérus. El Kheir
Bila Houdoud était ici pour apporter du
réconfort aux malades, les gens le
disent, l’association peut même être un
élément de guérison, par son sourire et
la manière d’entourer les malades et
des plus démunis, de favoriser leur
bien-être et élever leur moral.
En marge de cette action, 200
couettes et 35 survêtements en coton
ont été offerts aux pauvres et aux
enfants orphelins.
A. B.
dents. On parle même de pugilat. Des faits
reconnus par Tayeb Mokadem. La crise qui
s’est accentuée au fil des jours et qui a failli
conduire à l’implosion du parti a coïncidé
avec le déballonnage d’Ahmed Ouyahia de
la tête du parti, suite à un mouvement de
redressement mené par un groupe de
cadres et de militants. Le retour en grâce
de ce dernier, et son intronisation comme
secrétaire général par intérim du RND
même s’il a permis à Tayeb Mokadem
d’être conforté dans son poste de secrétaire de wilaya, suite à sa démission annoncée, lors de la réunion du 21 février 2014,
tenue au niveau de la résidence le Jardin
secret de Tizi-Ouzou n’a pas atténué les
divergences. Dans leurs laïus, prononcés
lors de la séance inaugurale du conseil de
wilaya d’hier, le député Tayeb Mokadem
comme Seddik Chihab ont souhaité l’apaisementet la fin des tiraillements. «J’espère
de tout cœur qu’à partir de cette réunion
élective d’aujourd’hui (hier samedi, ndlr), le
bureau de wilaya RND de Tizi-Ouzou
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retrouvera toute sa sérénité voulue (…) et
que plus jamais, les troubles et agitations
passés ne viendront perturber la quiétude
des militants et militantes de notre wilaya»,
dixit le député et secrétaire du bureau de
wilaya.
Reste à savoir si l’échec de la tentative
de conciliation entre les deux pôles opérée,
selon des indiscrétions, par Seddik Chihab,
avant l’entame de la réunion d’hier, ne prélude pas à de chaudes empoignades qui
vont entacher les élections lors du renouvellement des mandats du conseil de
wilaya.
S. A. M.
HABITAT PRÉCAIRE, EXTENSIONS ILLICITES,
ERRANCE D’ANIMAUX EN TISSU URBAIN…
Des décisions bientôt annoncées à Tiaret
L’habitat précaire, les extensions illicites ainsi que
l’élevage et l’errance des animaux en plein tissu urbain
ont été les principaux points examinés lors d’une rencontre consacrée récemment au fonctionnement des
services de la commune.
L’occasion a été saisie pour
traiter le dossier des locaux
commerciaux censés être attribués aux jeunes mais qui sont
restés loin de susciter l’engouement attendu, et ce, pour divers
arguments liées pour l’essentiel
à leur implantation peu propice
et leur exiguïté. En effet, à
Tiaret, de nombreux locaux
commerciaux sont inexploités
depuis leur attribution il y a des
années. Certains se sont transformés en des lieux de dérives
alors que d’autres ont subi des
dégradations, faute de gardiennage.
Selon un communiqué de la
cellule de communication, la
commune de Tiaret a procédé à
la distribution de 525 locaux
professionnels au profit des
jeunes sur les 987 existants. A
ce titre, le wali de la wilaya a
pris des mesures de reprendre
– après un ultimatum réglementaire – tous les espaces non
exploités par leurs bénéficiaires
en vue de les réaffecter à
d’autres qui ont en plus besoin
pour leurs activités. Dans le
même ordre d’idées, le marché
de fruits et légumes de la cité
«Belle Vue» plus connue sous
l’appellation de «Volani» dans
la partie sud de la ville, a été
l’autre point figurant au menu
de cette rencontre. A ce sujet
précisément, l’on saura que les
marchands qui y sont établis
devraient bénéficier de locaux
appropriés pour exercer leurs
activités dans de meilleures
conditions et selon la réglementation.
Cette délocalisation
devrait permettre la récupération du site en vue de relancer
le projet de double voie devant
traverser ledit marché. En ce
sens,
le
directeur
des
Domaines et celui du commerce ont été chargés d’élaborer la
liste nominative des commerçants en situation irrégulière.
S’agissant des constructions
illicites qui pullulent de manière
effrénée à travers les quatre
coins de la ville, des instructions fermes ont été données
au P/APC de Tiaret à l’effet
d’arrêter un planning de démolition.
Aussi pour faciliter l’opération, une commission composée d’architectes et d’urbanistes assermentés devrait procéder prochainement à l’identification des habitations concer-
nées avec l’établissement de
procès-verbaux à l’encontre
des contrevenants. Les entrepreneurs détenteurs de projets
ont été rappelés à l’ordre pour
prendre en charge l’évacuation
vers les zones désignées à cet
effet des déblais et des restes
de gravats encombrant parfois
les espaces des cités.
Il convient de souligner que
les tournées qu’effectue depuis
quelques jours le premier responsable de la wilaya à travers
les quartiers du chef-lieu ne
cessent de révéler des
carences à imputer à la nonchalance des uns et au laxisme
des autres mais aussi à l’absence de civisme du citoyen…
Mourad Benameur
Trois individus arrêtés
pour cambriolage à Takhmaret
Agissant sur la base d’une plainte déposée par un commerçant victime d’un cambriolage,
les services de police de Takhmaret dans la wilaya de Tiaret, ont réussi en fin de semaine à
mettre la main sur trois individus, tous des jeunes, âgés entre 19 et 21 ans et originaires de la
même localité.
Les enquêteurs sont parvenus à confirmer l’implication de ces derniers grâce à une caméra
de surveillance installée à l’intérieur du local cambriolé. Les policiers ont même réussi à récupérer le butin dérobé, essentiellement du matériel informatique, audiovisuel et électronique
suite à une fouille menée dans les domiciles des mis en cause.
Présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Frenda pour vol qualifié
et association de malfaiteurs, les trois auteurs ont été mis en détention préventive.
M. B.
Mohamed Bouricha n’est plus
IL A ÉTÉ WALI DE BLIDA DE 1999 À 2005
L’ex-wali de Blida, Mohamed
Bouricha, n’est plus. Il est décédé et
a été enterré hier à Tlemcen à l’âge
de 77 ans. C’est à Blida qu’il fut désigné comme wali en 1999 pour se retirer en 2005 après un scandale de surfacturation qui l’a entaché.
Depuis, il fut mêlé dans des affaires de
justice pour lesquelles plusieurs hommes
d’affaires ont été accusés, notamment dans
des dossiers de foncier et de passations illicites de marchés.
Placé sous contrôle judiciaire en juin
2006 par la Cour suprême suite à une
enquête menée par le groupement de gendarmerie de Blida, Mohamed Bouricha était
astreint à faire régulièrement le déplacement Tlemcen-Alger pour émarger au
niveau de la Cour suprême, laquelle s’ap-
prêtait à désigner le tribunal qui devait juger
cette affaire, appelée, par la force des
choses, affaire Bouricha.
Pour rappel, c’est l’ex-maire de Blida, Ali
Mellak, décédé en 2010, qui a été derrière
l’éclatement, en 2005, du scandale, celui de
la surfacturation d’effets vestimentaires
d’une valeur de plusieurs milliards de centimes et destinés aux enfants démunis.
En effet, celui-ci avait refusé de signer
ces factures car il avait jugé qu’elles étaient
lourdement gonflées. Et c’est à partir de ce
refus qu’une enquête fut ouverte.
Les conclusions de celles-ci furent déposées d’abord à la Cour de Blida pour être
transférées ensuite à la Cour suprême en
raison du privilège de juridiction dont jouissait Mohamed Bouricha, en tant qu’ex-wali.
A la cour de Blida, ce dernier fut plusieurs
fois auditionné en tant que témoin par le
procureur général qui l’interrogeait sur des
chefs d’inculpation comme ceux de la
concession de terrains à Meftah et à
Bouinan, d’une autre affaire également de
foncier à Khazrouna concédée à un promoteur et un autre à La Chiffa destiné pour la
construction d’un show-room pour un
concessionnaire de voitures…
Lors de son audition à la Cour suprême,
l’ex-premier responsable de l’exécutif de
Blida aurait fait état d’un complot monté de
toutes pièces contre sa personne, lui qui a
toujours dit qu’il était victime de représailles
de la part de ceux qui ont voulu «dévorer»
la wilaya.
Maintenant que Bouricha n’est plus de
ce monde, l’affaire dont le nom en a été
associée demeurera certainement à jamais
énigmatique.
M. B.
Le Soir
d’Algérie
Régions
Une saisie de drogue record de plus
de 13 quintaux en 2015
Dimanche 24 janvier 2016 - PAGE
AÏN DEFLA
«La lutte constante et incessante contre la criminalité sous toutes
ses formes, la protection des citoyens et de leurs biens, la sécurité
publique, telles sont les missions imparties au corps de la
Gendarmerie nationale et qu’accomplissent, au quotidien, les éléments de nos 29 brigades opérationnelles implantées à travers les 36
communes de la wilaya de Aïn Defla», a tenu à rappeler le chef d’étatmajor du groupement, en guise de préambule à la conférence de presse qu’il a animée à la fin de la semaine écoulée et à laquelle ont été
conviés les représentants des différents organes d’information.
Le combat mené contre le trafic de
drogue a enregistré un vif succès durant
l’année 2015 puisqu’une opération d’envergure nationale, qui a touché plusieurs
wilayas du centre, de l’ouest et de l’est du
pays, a permis la saisie record de 13, 467
q de kif traité destinés à être livrés à l’est
du pays et l’arrestation de 4 individus impliqués dans ce trafic
S’agissant de la criminalité ordinaire,
d’après les chiffres enregistrés, elle est en
nette augmentation en 2015 par rapport à
2014 puisque si le nombre de crimes a
régressé durant l’année écoulée de 18
cas, passant de 67 à 49, par contre le
nombre de délits s’est accru de plus de
50% passant de 538 en 2014 à 857 en
2015 soit une augmentation de 319 cas.
Paradoxalement le nombre d’individus placés en détention provisoire a diminué passant de 319 en 2014 à 306 en 2015 soit 13
de moins. L’analyse détaillée de cette cri-
Un dealer mis
hors d’état
de nuire
BOU ISMAIL (TIPASA)
Nous avons appris récemment
auprès de la cellule de communication
de la police de Tipasa, qui a rendu
public un communiqué, la mise hors
d’état de nuire d’un dealer, qui activait
à Bou Ismaïl, ville située à 30 kilomètres de Tipasa et à 40 kilomètres
d’Alger.
En effet, la cellule de communication de la police de Tipasa a précisé
qu’un individu, dénommé DJ. H., âgé
de 35 ans a été signalé par des
citoyens comme s’adonnant à la
revente de psychotropes au niveau de
cette ville.
La police qui a procédé à l’exploitation des informations reçues a procédé à des investigations au niveau du
quartier où résidait le suspect, et a
mis en place une souricière.
Après une surveillance minutueuse
et soutenue, la police a appréhendé le
suspect, au niveau du quartier où il
réside à Bou Ismaïl.
293 comprimés psychotropes ont
été saisis ainsi que la moto qui servait
à la livraison de la «marchandise». Le
délinquant s’acharnait à nier avec
force son implication dans ce délit,
malgré les preuves détenues par les
éléments de la 1re brigade de la police
urbaine de Bou Ismaïl.
Le délinquant appréhendé a été
présenté au procureur de la
République près le tribunal de Koléa,
qui l’a placé sous mandat de dépôt à
la prison de Koléa.
Houari Larbi
minalité révèle que les actes criminels
enregistrés relèvent principalement d’atteintes aux personnes et aux biens suivies
de coups et blessures volontaires et de
vols ayant pour origines les contentieux de
voisinage ou entre les membres de même
famille ou encore de méfaits sociaux.
Le volet de la lutte contre le crime organisé s’articule autour de l’immigration clandestine qui enregistre une diminution de 19
affaires par rapport à 2014, passant de 23
à 42. Par contre les cas liés au trafic de
drogue, leur nombre a doublé par rapport à
2014, passant de 53 à 95.
Dans le même temps, le nombre d’affaires enregistrées ayant trait à la contrebande et le trafic de fausse monnaie a lui
aussi accusé un accroissement de 16 cas
passant de 113 à 129 cas en 2015.
Par ailleurs, de plus en plus les moyens
scientifiques mis à la disposition des brigades d’investigations ont permis de
résoudre des affaires qui a priori paraissent insolubles. Tel le cas de l’incendie qui
a détruit totalement, le 5 mars 2015, un
garage à El Abadia et que le propriétaire
préjugeait qu’il s’agissait d’un acte criminel, alors que les indices relevés sur les
lieux et soumis aux analyses du
Laboratoire central d’Alger ont montré que
l’incendie avait eu pour origine un court-circuit dans l’installation aléatoire du réseau
électrique. Le recours aux moyens scientifiques utilisés, notamment les prélèvements et leurs analyses, ont permis aussi
de résoudre une importante affaire de vol
de bétail qui a eu lieu dans la commune de
Aïn Soltane, dans la daïra de Aïn
Lechiakh. En effet, précise le bilan, c’est
grâce à l’analyse des poils des bêtes prélevés dans l’étable qui ont été comparés à
ceux prélevés dans le véhicule d’un individu sur lequel pesaient de fortes présomptions d’être l’auteur du vol, que ce dernier
a pu être confondu de manière irréfutable.
Tout comme a été résolue l’affaire de
vol de bijoux et d’argent, par effraction,
dans une habitation sise à Miliana, le 24
juillet 2015. En effet, c’est grâce à l’analyse
des empreintes relevées sur les débris de
verre de la fenêtre cassée pour s’introduire
dans le domicile, comparées avec celles
du fichier central du groupement, que l’auteur a pu être confondu et mis en détention
provisoire.
Par ailleurs, la Gendarmerie a, de par
ses investigations, pu mettre au jour une
vaste opération regroupant 16 affaires
ayant trait à l’irrigation de maraîchages
avec des eaux polluées contenant des produits à haute toxicité parfois pouvant
entraîner la mort et celà aussi grâce au
concours du Laboratoire scientifique de
criminologie de la gendarmerie installé à
Bouchaoui, dans la région d’Alger.
En effet, les analyses ont prouvé que
des produits maraîchers ont bien été irrigués avec des eaux usées puisées dans le
Chelif. La résolution de ces 16 affaires a
permis de démanteler l’association de mal-
7
faiteurs impliqués dans ces crimes et de
procéder à l’interpellation de 26 individus
dont 16 ont été placés en détention provisoire par le procureur de la République de
Aïn Defla, et la saisie de 15 motopompes.
Les services de répression de la criminalité ont eu aussi à démanteler, le 4 août
2015, un vaste réseau de délinquants qui
se livraient aux vols de bétail qu’ils avaient
perpétrés dans les wilayas de Aïn Defla,
Tiaret, Djelfa, Médéa, Blida. Le démantèlement a abouti à la mise en détention provisoire de l’association de malfaiteurs et le
placement de 3 autres sous contrôle judiciaire.
Par ailleurs, une note optimiste enregistrée dans ce bilan, est la diminution du
nombre d’accidents sur le réseau routier
hors agglomérations urbaines. En effet,
durant l’année 2015, les services de la
sécurité routière de la gendarmerie ont
enregistré 823 accidents contre 905 en
2014, soit une diminution de 82 accidents.
Cependant, les 823 accidents de l’année
2015 ont fait 139 morts et 1531 blessés,
tandis qu’en 2014, les 905 accidents enregistrés ont fait 1 604 blessés et causé la
mort de 140 personnes, le nombre de personnes décédées étant resté pratiquement
stable.
Ce fléchissement est dû, selon les analystes, aux prélèvements du taux d’alcoolémie sur les conducteurs, à la répression
des excès de vitesse, les contrôles rigoureux des transports en commun et des
poids lourds, l’examen minutieux des
fiches de contrôle technique et les campagnes de prévention routière à destination des différents publics.
Karim O.
Une chaîne de solidarité sans précédent
pour Lydia à M’chédallah
ELLE A 17 ANS ET SOUFFRE D’UNE MALADIE TRÈS RARE
Tout a commencé lorsque, il y a quelques jours,
un père de famille s’est réveillé avec un cas qu’aucun père ne pourrait souhaiter pas même pour son
pire ennemi. Le père Tamourt venait d’apprendre
que sa fille, Lydia, âgée de 17 ans, était atteinte d’un
cancer. Un cancer extrêmement rare.
Les médecins ont diagnostiqué un «Sarcome d’Ewing»
localisé au niveau de son
fémur droit et qui ne cesse de
s’étendre vers ses parties
molles à cause d’une fissuration qu’elle a eue la veille du
prélèvement biopsique.
Les médecins lui ont alors
inséré un fixateur externe à
huit broches qui s’étend de son
bassin jusqu’à son genou pour
éviter d’éventuelles fractures et
risque de développement de la
maladie. Seul salut pour la
jeune Lydia est une opération
qui ne peut se faire qu’à
l’étranger.
De fait, une prise en charge
est nécessaire mais celle-ci
est très coûteuse et avoisinerait selon les estimations des
cadres de la DAS (Direction de
l’action sociale) de Bouira, les
2,5 milliards de centimes. Une
somme qui n'est malheureusement pas à la portée de ses
parents ni de sa grande famille.
Aussi, face à ce défi, face à
cette somme astronomique, et
pendant que ses parents
désespéraient du cas de leur
fille, pendant que la jeune
Lydia désespérait de son cas,
ne souhaitant qu’en finir le plus
tôt possible avec la vie, voilà
que les jeunes du vilage se
constituent en comité de solidarité pour aider la jeune Lydia
et lui redonner espoir et vie.
Un comité qui a vu le jour au
milieu de la semaine dernière
et en moins de deux jours, soit
le jeudi dernier, d’autres comités de solidarité sont nés un
peu partout à travers la daïra
de
M’chédallah,
depuis
Vouaklane, le village natal de
la jeune Lydia, aux autres villages de la commune comme
Raffour, Assif Assemadh, Ath
Yevrahim, jusqu’aux autres
communes de la daïra comme
Ahnif, Chorfa et Saharidj où est
prévu même un gala de solidarité ce samedi. Dans toutes
ces localités et communes, des
opérations de collecte d’argent
ont été initiées ; alors qu'à travers la Toile, chacun excellait à
sa manière dans sa page
Facebook pour toucher le plus
d’âmes charitables en insérant
à chaque appel, le numéro
CCP du père Tamourt Rachid.
Parallèlement à toutes ces
actions, et puisque les collectes d’argent sont interdites
par la loi, des demandes d’autorisation exceptionnelles ont
été introduites au niveau du
cabinet du wali de Bouira, alors
que l’équipe médicale de la
DAS, et d’après un des responsables du comité de solidarité
joint hier par téléphone, s’est
déplacée ce jeudi vers la maison de Lydia pour s’enquérir
de son état de santé afin de lui
préparer le dossier médical
nécessaire pour, éventuellement, l'envoyer au ministère
dans l'espoir d'une prise en
charge à l’étranger ou une aide
aux côtés des autres dons des
bienfaiteurs que les différents
comités de solidarité auront
récoltés durant cette campagne de solidarité.
Une campagne qui a très
bien démarré car, selon tou-
jours le responsable du comité
de solidarité du village, durant
les deux premiers jours de
cette campagne, opérée au
niveau du carrefour d’Ahnif sur
la RN5, ainsi qu’à Raffour sur
la RN15 et à Assif Assemadh
sur le CW 98, une somme qui
dépasse les 400 millions de
centimes a été déjà récoltée.
Espérons que les responsables de la wilaya ainsi que le
ministère de la Santé et de la
Population et de la Réforme
hospitalière soient sensibles à
tout cet élan de solidarité
populaire qui s’est enclenché
au niveau de la société, où les
gens, de toutes les couches
sociales, s’y sont démenés
chacun à sa manière pour
apporter sa pierre dans cette
opération qui paraissait au
début comme impossible mais
qui commence petit à petit à
devenir réalité.
Avec comme finalité et c’est
cela le sens de la solidarité et
de la vie communautaire en
général, l’espoir qui renaît pour
la jeune Lydia qui est à la fleur
de l’âge et qui pourra croquer
la vie comme toutes les autres
filles de son âge.
Y. Y.
Le Soir
d’Algérie
PENSÉE
DE MALEK
BENNABI
l’instar de Hegel, Bennabi pense
que le «plan de la Providence est
concevable et connaissable». L’histoire est mue par une horlogerie invisible qui
la dirige dans une direction précise, celle de
la civilisation universelle et de la jonction
finale entre l’humain et le divin. Elle œuvre
obscurément à l’avènement d’un esprit universel et évolue vers un point oméga qui
recoupe la volonté de Dieu. Ce mouvement
va de la barbarie à la société et des unités
historiques que sont les civilisations à l’unification à l’échelle planétaire.
L’évolution culturelle prendra le relais de
l’évolution naturelle pour la mener à son but
ultime : l’unité du genre humain et le «renouvellement de l’Alliance» avec Dieu, rompue
par l’homme de multiples fois. Bennabi est
totalement en phase avec Hegel pour qui
«l’histoire du monde, avec tout ce que ses
annales rapportent de changements, est le
processus de développement et la réalisation de l’Esprit — c’est-à-dire la véritable
théodicée —, la justification de Dieu dans
l’Histoire… L’histoire universelle est la manifestation du processus divin, de la marche
graduelle par laquelle l’Esprit connaît et réalise sa vérité… Les peuples historiques, les
caractères déterminés de leur éthique collective, de leur constitution, de leur art, de leur
religion, de leur science, constituent les
configurations de cette marche graduelle…»
(La raison dans l’histoire).
L’état du monde avec ses réalités et ses
apparences ne bouche pas l’horizon de son
esprit. Il ne s’enferme pas dans l’actualité qui
l’environne, il croit en un «plan d’ensemble»
qui confère un sens métaphysique à l’histoire, à l’enchaînement des événements. Il est
«finaliste», et aime considérer les phénomènes en perspective pour en lire la signification globale au lieu de les regarder en
rétrospective, ce qui ne renseigne pas assez
sur leur signification réelle. Pour lui, l’histoire
n’est pas un simple enchaînement de faits et
d’effets déterminés par des causes, mais un
courant vital dirigé par des «fins» qui, si elles
ne sont pas visibles et perceptibles, sont
néanmoins intelligibles.
L’homme fait l’histoire mais il ne la comprend que lorsqu’elle est achevée, lorsqu’elle
est derrière lui. En cela, il est d’abord musulman, ensuite khaldounien. L’histoire ne doit
pas être vue à partir de ses causes seulement, mais aussi de sa finalité, du but vers
lequel elle tend. La causalité est loin de suffire aux besoins de compréhension de l’homme. «La terre ne tourne pas pour nous ou à
cause de nous», note-t-il.(1)
Si les musulmans ont réduit l’islam à un
culte, Bennabi y voit une possibilité de solution aux problèmes du monde. Le «îlm» vise
l’individu, les biens et récompenses qu’il peut
tirer de la foi et de l’adoration de Dieu, Bennabi vise la finalité de l’Histoire. L’historique
doit coïncider avec l’eschatologique. Ibn
Khaldoun a pressenti que si les civilisations
passaient, le phénomène civilisationnel poursuivait sa trajectoire, faisant passer les
acquis de l’une à l’autre et incitant la nouvelle
à dépasser la précédente selon une loi générale de l’évolution qu’il assimile à la volonté
de Dieu, «sunnat Allah».
Dès l’éclosion de sa pensée, Bennabi
s’est positionné dans une vision universelle.
La définition qu’il donne de la civilisation
dans Les conditions de la renaissance
(1949) est d’abord métaphysique. Elle lui
apparaît comme «le cours d’un astre idéal
autour de la terre, se levant successivement
à l’azimut de chaque peuple… La providence
dirige le cours inflexible de la civilisation dont
les cycles se succèdent malgré tous les obscurantismes, les maraboutismes, les colonia-
A
27) La métaphysique
de l’histoire
Contribution
lismes et les empirismes politiques». Au
moment où est rédigé Vocation de l’islam,
entre 1949 et 1950, il ose une grande audace pour l’époque : «Certaines étapes,
comme le “nationalisme”, qui paraissent
nécessaires, ne sont plus qu’archaïsmes
dépassés par l’histoire… Le colonialisme et
le nationalisme sont également condamnés.» Quatre ans plus tard, en février 1953,
il n’a pas changé de point de vue : «Quand
nous parlons d’un nationalisme quelconque,
nous savons que nous parlons d’un certain
complexe où entrent un certain chauvinisme,
une certaine intransigeance. Et il correspond
bien par ces côtés négatifs à une certaine
fermeture sur soi-même, à un étranglement
des consciences, à un rapetissement des
cœurs. Voilà donc ce que peut être, sous son
aspect négatif, un nationalisme, qu’il naisse
en Europe, en Afrique du Nord ou en Amérique… Nous sommes ici dans une aire où
les circonstances sociales étaient telles que
le nationalisme devait y naître sous la forme
d’un désespoir. Et ce désespoir est dû surtout à l’immense sentiment de solitude que le
musulman a ressenti dans sa condition d’indigène. C’est à cette solitude insupportable
que le nationalisme doit son caractère imperméable.»(2) En 1956, il soutient encore dans
L’AA : «Comme le nationalisme politique, le
nationalisme économique est à son tour
dépassé par les données actuelles. L’économie évolue vers la socialisation à l’intérieur et
l’internationalisation à l’extérieur.»
Le mondialisme(3) et sa finalité, un humanisme intégral, seront, pressent-il, le produit
d’une série de synthèses préalables qu’auront à réaliser les peuples et leurs élites.
blocs, la Chine et les Etats-Unis s’affrontent
en Corée… Mais lui regarde loin, plus loin
que ces événements, plus loin que l’horizon
du XXe siècle.
Une synthèse, c’est pour lui l’annulation
des effets d’une thèse par ceux d’une antithèse, contradiction qui va permettre de
déboucher sur une intégration de l’une à
l’autre, une mise en commun de ce qu’il y a
de meilleur chez les peuples, une élévation
de part et d’autres à «une parole commune»,
selon l’expression coranique. C’est ainsi qu’il
croit possible une synthèse entre le capitalisme et le communisme, le premier en consacrant plus au social, le second en se démocratisant.(7)
Malheureusement, ce qui peut être vrai
en philosophie peut ne pas l’être en politique.
Ni la première ni la deuxième de ces synthèses ne se réaliseront. Les deux communautés vont bientôt s’affronter à mort en
Algérie, tandis que le communisme s’effondrera de lui-même trente-cinq ans plus tard.
Dans La fin d’une psychose (8) il voit dans le
projet d’une nouvelle Constitution en Égypte
un «apprêt des pays musulmans pour faire
dignement leur entrée dans l’évolution générale qui semble devoir prochainement aboutir
à l’avènement de la famille humaine, unifiée,
pacifiée». Sur ce point aussi Bennabi s’est
trompé : l’islam n’a pas fait son entrée dans
«l’évolution générale» menant à la famille
humaine, il s’en éloigne et n’est intéressé
que par la famille céleste.
S’appuyant sur des références morales
aussi prestigieuses que Gandhi, Bertrand
Russel, Toynbee, Emmanuel Mounier et
Robert Oppenheimer, il est convaincu que
S’appuyant sur des références morales aussi prestigieuses
que Gandhi, Bertrand Russel, Toynbee, Emmanuel Mounier
et Robert Oppenheimer, il est convaincu que cette nouvelle
situation, si elle ne conduira pas l’humanité à une nouvelle
guerre qui lui serait fatale, devra l’engager
dans l’ère œcuménique.
N’attendant pas que les choses se fassent d’elles-mêmes, ni que d’autres en prennent l’initiative, il s’implique. Face au drame
colonial dans lequel est plongé son pays, il
appelle de ses vœux une synthèse de la
communauté algérienne avec sa double
composante arabe et française. Dans un
article intitulé «A la conscience chrétienne»,
il exprime sa douleur de voir les deux communautés piocher des deux côtés pour creuser et élargir le fossé entre elles : «La sinistre
besogne des piocheurs m’apparaît horrible…
Tous les moyens d’arrêter la triste besogne
sont entre les mains de l’Administration. Mais
qui peut la décider ?(4)» Il pense que «la
thèse colonialiste et la thèse nationaliste ne
peuvent échapper à ce processus fatal» qui
aboutira à la «communauté algérienne»,
ajoutant : «Il s’agit d’unifier deux “conditions”
en une condition de vie humaine générale,
d’ouvrir deux solitudes presque stériles à une
vie communautaire plus féconde… La réalité
algérienne doit aboutir et aboutira fatalement
au terme hégélien de la synthèse qui succédera inéluctablement à la thèse coloniale et à
l’antithèse nationaliste.»(5)
Cet homme de science et de foi dont la
vie et l’œuvre sont vouées à la recherche de
synthèses pour dépasser les contradictions
et les antagonismes devine «l’obscur effort
de synthèse mondialiste que poursuit notre
époque, inconsciemment ou consciemment,
soucieuse de découvrir ou d’élaborer son
unité dans tous les domaines»(6). Pourtant, la
guerre froide fait rage, le monde est divisé en
cette nouvelle situation, si elle ne conduira
pas l’humanité à une nouvelle guerre qui lui
serait fatale, devra l’engager dans l’ère œcuménique : «L’unité de l’histoire humaine s’affirme au XXe siècle de manière à ne plus laisser place à la conception classique des “unités historiques” indépendantes, chacune
intelligible par soi» (L’afro-asiatisme). Pour
lui, c’est comme si «les» civilisations avaient
rempli leur mission en élevant les hommes à
des degrés divers de culture et de progrès et
qu’elles devaient désormais enclencher chacune de leur côté un processus de rapprochement qui en ferait «la» Civilisation.
Il écrit dans Vocation de l’islam : «Il
semble que notre époque, d’après ses
grandes augures et ses grands témoins, soit
celle d’une grande mutation humaine. C’est,
semble-t-il, l’époque où l’humanité, qui avait
franchi avec le néolithique le premier palier
de son histoire en s’élevant au niveau des
civilisations, doit franchir maintenant le
second palier qui l’élèvera au niveau de la
civilisation de l’homme œcuménique.
Bien entendu, en se plaçant dans cette
perspective, on ne voit pas le chemin à parcourir pour atteindre le but, ni toutes les difficultés du chemin. Ceux qui auront à guider
les peuples vers ces objectifs auront à
résoudre pratiquement des problèmes difficiles certainement. Mais l’histoire les aidera
à les résoudre, tant que leur politique concordera avec la logique historique.»
Une telle annonce peut sembler naïve
même aujourd’hui. Pourtant, il est conscient
Dimanche 24 janvier 2016 - PAGE
8
Par Nour-Eddine Boukrouh
noureddineboukrouh@yahoo.fr
des réalités du monde qui l’entourent : «Les
conditions actuelles sont si contradictoires
que les chances de l’humanité semblent, à
l’heure présente, à peu près également
réparties entre l’un et l’autre terme de l’alternative. Si les faits scientifiques et économiques ont mis le monde en état de préfédération, les idées, au contraire, y maintiennent tous les ferments de discorde et de
conflit. On retrouve ici, et dans son expression la plus violente, le décalage qui a toujours existé entre la conscience retardataire
et la science progressiste. Mais cette fois-ci,
le décalage devient incompatible avec l’existence même de l’espèce.»
Dans L’afro-asiatisme Bennabi laisse le
croyant parler en lui : «L’humanité est entrée
dans une période où, pour la première fois,
l’histoire doit poser son problème systématiquement en termes métaphysiques… Le
problème fondamental en fonction duquel se
posent tous les autres, c’est le problème du
salut de la race humaine... Dans la pensée
du croyant pour qui “l’homme est l’image de
son Créateur”, il y a une synthèse de l’humain et du divin à une échelle donnée. La
vérité métaphysique, pour une telle pensée,
transcende mais n’exclut pas la vérité temporelle… La solution temporelle est dans la
fatalité de l’histoire parce qu’il n’y a pas d’alternative sinon dans le néant.»
Bennabi vouait une véritable vénération à
Gandhi en qui il voyait un inspiré, un sage qui
appelait à la mise en place d’une «fédération
universelle» ; Bertrand Russel rêvait de la
formation d’un «gouvernement du monde» ;
Toynbee proposait «un système coopératif
de gouvernement mondial» ; Mounier parlait
de «totalité de l’histoire»… La convergence
de ces grandes figures du XXe siècle conforte
Bennabi dans ses certitudes : «La raison
humaine serait vaine si elle ne coïncidait pas
avec le processus des faits qui impriment la
volonté de Dieu à l’histoire. Et elle serait
sacrilège si elle voulait dévier le cours de
l’histoire comme si elle voulait s’opposer aux
desseins de Dieu… Les savants ne veulent
pas se compromettre à “orienter” l’histoire. Ils
l’écrivent en lisant son passé. Ils s’interdisent
de la lire dans son avenir, de lui trouver un
sens. Il n’est pas possible, bien sûr, de faire
cette lecture par anticipation. Elle est impossible à cause de l’écriture mystérieuse qui
trace les desseins de Dieu. Mais entre les
lignes ésotériques, il y a parfois des lumières
révélatrices d’un sens de l’histoire…» (L’afroasiatisme). Le point de vue auquel il aime à
se placer est un point de vue qui prend en
compte le passé et le présent pour en déduire l’avenir : «Il convient d’adopter le point de
vue cosmique pour saisir le sens intégral de
l’histoire. L’homme est la condition fondamentale de toute civilisation et la civilisation
fixe constamment la condition humaine.
Contribution
Le Soir
d’Algérie
Saisis dans leur perspective humaine
totale, les faits les plus ordinaires acquièrent
une complexité significative… Un même événement peut concerner des existences différentes et se rattacher à des ordres de faits
distincts… Cette remarque devient d’autant
plus vraie que l’événement devient plus complexe qu’il dépasse le plan individuel ou
même celui de la cité ou de la nation.
Certains évènements historiques débordent le cadre de la simple interprétation
puis sur ceux de Berlin. Dans ce cas, l’Europe eût fatalement passé sous le sceptre
triomphant de l’islam temporel. Mais ne voiton pas alors une tout autre perspective surgir
de l’histoire ? On voit la renaissance de l’Europe — alors en gestation — se fondre dans
la “renaissance timouride”. Mais ces deux
renaissances étaient différentes. Bien
qu’également brillantes, elles n’avaient pas
la même signification historique. L’une était
l’aurore qui se levait sur les génies de Galilée
Qui dit plan divin dit logique de l’histoire et but préconçu
vers lequel s’orienterait inexorablement l’humanité selon un
fil d’Ariane invisible. Fallait-il que chacun des peuples du
monde ait le parcours historique qu’il a eu et qui l’a placé
dans la situation où il se trouve actuellement en vertu d’un
décret immanent, ou bien l’histoire des nations et des
civilisations n’est-elle que le résultat des déterminismes issus
de leurs croyances, de leurs choix et de leurs politiques ?
rationnelle, fondée sur la donnée humaine
immédiate, l’intérêt matériel, moral ou politique. Ils semblent plutôt participer d’un ordre
irrationnel, dont la raison cartésienne ne saisit pas le contenu.» (Vocation de l’islam)
Et de proposer à la méditation sous cet
éclairage précis l’exemple de l’épopée de
Tamerlan (1336-1405) : «Faire “rationnellement” l’histoire de cette épopée, ce serait
sans doute en rassembler les éléments, les
coordonnées, selon leurs rapports avec la
figure centrale de son héros.
Or, on s’aperçoit que les éléments rationnels propres à l’homme et à ses données
personnelles ne nous donnent pas une explication satisfaisante de son œuvre. En effet,
l’homme n’était pas un soudard, un simple
porteur de sabre ; le sens religieux et politique, le génie militaire et administratif faisaient de lui un personnage complexe, mais
parfaitement défini.
Nous le voyons cependant abattre son
sabre sur la Horde d’or qui était en passe de
conquérir l’Europe sous la direction énergique de Toghtamish. Nous voyons le glaive
redoutable de Tamerlan s’abattre également,
non pas sur la Chine, legs de son aïeul Gengis Khan, ni sur l’Inde, future conquête de son
descendant Baber, mais sur l’Empire ottoman
où Bajazet concentrait une armée de cinq
cent mille hommes pour conquérir Vienne.
Pourquoi ce singulier comportement ?»
(Vocation de l’islam)
Bennabi commence par examiner l’interprétation donnée par Toynbee aux mêmes
événements et le jugement qu’il a porté sur
Tamerlan, qualifiant son geste d’«aveuglement»(9) : «L’auteur anglais ne semble pas
avoir remarqué l’importance capitale de cet
“aveuglement” de l’empereur tatar pour le
cours ultérieur de l’histoire générale. Car
c’est bien l’épée de Tamerlan qui a frayé le
chemin à la civilisation occidentale naissante, parmi les périls du crépuscule qui venait
sur le monde musulman… Peut-on, dans ces
conditions, parler d’un “aveuglement” ou, n’y
faut-il pas voir plutôt la manifestation d’une
suprême lucidité, par-delà la simple intelligence de Tamerlan ?»
Ce démarquage fait par rapport à Toynbee, Bennabi reprend son raisonnement :
«Pour donner aux évènements l’interprétation intégrale compatible avec tout leur
contenu, il faudrait les envisager non seulement sous le rapport de la causalité, mais
avec leur finalité dans l’histoire. Or, sous ce
rapport il faudrait parfois renverser la méthode historique ; voir les phénomènes en perspective au lieu de les voir en rétrospective,
les considérer dans leur aboutissement et
non à leur point de départ. Pour comprendre
l’épopée de Tamerlan il faudrait, par
exemple, se demander ce qui serait advenu
de l’Europe si Toghtamish avait occupé Moscou, puis Varsovie, si Bajazet avait planté
son étendard sur les monuments de Vienne,
et de Descartes, l’autre n’était que le beau
crépuscule qui enveloppait déjà la civilisation musulmane à son déclin. L’une était le
commencement d’un ordre nouveau, l’autre
était la fin d’un ordre révolu. Rien alors n’aurait pu éviter au monde entier la nuit qui
venait doucement sur les pays musulmans.
Si Tamerlan n’avait suivi que son impulsion
personnelle, rien n’eût pu arrêter la fin de la
civilisation.»
Bennabi achève le dernier chapitre de
Vocation de l’islam sur cette lecture métaphysique du rôle de Tamerlan dans les destinées humaines : «Pourquoi Tamerlan a-t-il
empêché Bajazet et Toghtamish d’implanter
l’islam au cœur de l’Europe ? Pour que cette
Europe chrétienne poursuive l’effort civilisationnel dont le monde musulman, à bout de
souffle depuis le XIVe siècle, n’était désormais plus capable. L’épopée de l’empereur
tatar éclaire une finalité de l’histoire puisqu’elle a eu une conclusion conforme à la
continuité de la civilisation, à sa pérennité,
afin que ses cycles se succèdent et que
s’opère la perpétuelle relève des génies qui
se relayent sur la voie du progrès. Un cycle
naît dans certaines conditions psycho-temporelles, s’y développe, et quand la civilisation les a dépassées, c’est un cycle qui s’arrête. Un autre commence dans de nouvelles
conditions qui seront à leur tour dépassées.
C’est cette loi qui trace à travers les millénaires de l’histoire ce “chemin montant en
pente douce” que l’humanité gravit lentement. La finalité de l’histoire se confond avec
celle de l’homme.»
On pourrait ajouter à l’exemple de Tamerlan pris par Bennabi pour illustrer son idée
deux autres, pris dans l’histoire mongole :
celui de Hulagu (1217-1265) qui, en 1262, a
attaqué son cousin, Baraka Khan, souverain
de la Horde d’or converti à l’islam, et accordait par contre sa protection aux communautés chrétiennes, surtout les Nestoriens, et
celui de l’échec des Mongols à envahir le
Japon : ceux-ci faisaient régner sur de larges
portions de la planète la «pax mongolica» et
s’étaient installés en Chine où Kubilaï Khan
(1214-1294), frère de Hulagu, fonde la
dynastie Yuan ; après avoir par deux fois
sommé le Japon de se soumettre à son autorité, le grand Khan décide de l’envahir en
1273 et réussit à s’emparer de quelques îles
; pour des raisons non élucidées à ce jour,
les Mongols mettent brusquement fin à leur
invasion. Une seconde opération est engagée en 1281 avec une armée de 100 000
hommes à bord d’une noria d’embarcations
qui accostent en plusieurs endroits de l’archipel ; les combats durent deux mois jusqu’à
ce que, subitement, un gigantesque typhon
déferle sur les lieux des combats et disperse
les forces mongoles, sauvant le Japon d’une
dévastation certaine, voire d’une occupation.
Les Japonais ont donné à cet ouragan le
nom de «kamikaze» (vent divin).(10) Récem-
1) A la veille d’une civilisation humaine - 4, la République
algérienne du 29 juin 1951.
2) De conscience à conscience, le jeune musulman du 13
février 1953.
3) Ce mot apparaît pour la première fois dans les écrits de Bennabi dans «A la veille d’une civilisation humaine ?» publié dans la
RA du 13 avril 1951. Bennabi l’a mis entre guillemets, ce qui peut
indiquer tout aussi bien une reprise qu’une création. Cet article est
en fait un extrait (quelque peu modifié) du futur Vocation de l’islam.
Dimanche 24 janvier 2016 - PAgE
ment, dans une émission télévisée, j’ai suggéré d’appliquer l’approche bennabienne à
une autre énigme de l’histoire, le refus
d’Hannibal à ce jour inexpliqué par les historiens de détruire Rome aux portes de laquelle il s’est arrêté après la victoire de Cannes
en 216 avant J-C. La vieille Carthage,
n’ayant plus rien à faire dans l’histoire, devait
laisser la voie à l’ambitieuse Rome porteuse
d’un nouveau projet de civilisation.
Qui dit plan divin dit logique de l’histoire et
but préconçu vers lequel s’orienterait inexorablement l’humanité selon un fil d’Ariane
invisible. Fallait-il que chacun des peuples du
monde ait le parcours historique qu’il a eu et
qui l’a placé dans la situation où il se trouve
actuellement en vertu d’un décret immanent,
ou bien l’histoire des nations et des civilisations n’est-elle que le résultat des déterminismes issus de leurs croyances, de leurs
choix et de leurs politiques ? A-t-on voulu
notre histoire ou l’a-t-on subie ? Que pourrait
être ce «but religieux» quand on se réfère au
Coran dont un verset dit : «Si Dieu l’avait
voulu, Il aurait fait de tous les hommes une
seule communauté. Mais Il a voulu vous
éprouver par le don qu’Il vous a fait. Cherchez à vous surpasser» (ach-Choura, v.8), et
un autre : «Nous avons établi des rites pour
chaque communauté afin que les hommes
invoquent le nom de Dieu… Votre Dieu est
un Dieu unique» (al-Hajj, v.34). N’y a-t-il pas
une contradiction entre ces versets qui présentent le principe de la différence comme
découlant du vœu de Dieu et le «mondialisme» auquel croit Bennabi ?
Nous sommes aussi en face d’un vieux
débat : l’unification du monde est-elle concevable ? Huntington est sceptique mais ne
l’exclut pas : «L’idée de communauté globale
n’est plus qu’un rêve lointain… Le monde
trouvera un ordre sur la base des civilisations, ou bien il n’en trouvera pas.» Alain Touraine, après avoir posé il y a une vingtaine
d’années la question «Pourrons-nous vivre
ensemble ? égaux et différents» dont il a fait
le titre d’un livre, répond : «Le rêve de soumettre tous les individus aux mêmes lois universelles de la raison, de la religion ou de
l’histoire s’est toujours transformé en cauchemar, en instrument de domination.» Mais
le contraire n’est pas plus rassurant.
9
ceux qui seront disponibles, des éléments
pris dans les philosophies, les idéologies, les
systèmes politiques, les cultures, les religions…». (13)
Les obstacles à la mondialisation sont
d’ordre culturel ; les vieilles peurs dominent
toujours les esprits ; les peuples et les
nations ayant été forgés par les notions
d’ethnie, de race, de religion, de frontières,
de propriété, ils ne sauraient établir un ordre
mondial avec les notions de nationalité, de
confession et de lignage ; ces notions supposent l’entretien de la différence et l’existence
d’un «ennemi». Jadis, les religions étaient
protégées par des frontières géographiques,
mentales, politiques ; elles ont mis au point
des modes de vie particuliers. Aujourd’hui
l’espace s’est rétréci, les frontières mentales
ont été brisées, les frontières géographiques
perméabilisées, des hommes de différentes
cultures vivent et travaillent ensemble. Comment rendre leur cohabitation pacifique sans
que l’un veuille imposer à l’autre ses valeurs
et croyances ? Unifier les cultes ? Les occulter par une laïcité universelle ?
Arc-boutés chacun sur ses convictions,
tous les peuples ont défendu bec et ongles
leur notion des choses ou leurs intérêts.
D’un autre côté, l’intégration des économies
nationales n’est plus un choix, elle est devenue une contrainte ; elle est le fait des forces
du marché et non une injonction des philosophes. La mondialisation ne saurait être
empêchée ou endiguée, il faut l’accompagner, faire son lit, adapter les idées et les cultures en vigueur dans le monde à une finalité
inévitable, l’unification du genre humain. L’intérêt commun des hommes commence à
apparaître à tous : pollution, réchauffement
de la terre, non-renouvellement de certaines
ressources…
Il faudra encore beaucoup de guerres,
beaucoup de drames, beaucoup de victimes
avant qu’on en vienne au mondialisme dessiné par Bennabi comme ligne d’horizon,
comme finalité de l’Histoire. Actuellement, la
mondialisation est prêchée comme jadis était
prêché le capitalisme, c’est-à-dire dans un
esprit de domination et d’élimination des plus
faibles par les plus forts. Le multilatéralisme
(ONU, OMC, FMI, BIRD…) demeure l’otage
de la volonté de puissance (veto à l’ONU,
Jadis, les religions étaient protégées par des frontières
géographiques, mentales, politiques ; elles ont mis au point
des modes de vie particuliers. Aujourd’hui l’espace s’est
rétréci, les frontières mentales ont été brisées, les frontières
géographiques perméabilisées, des hommes de différentes
cultures vivent et travaillent ensemble. Comment rendre leur
cohabitation pacifique sans que l’un veuille imposer à l’autre
ses valeurs et croyances ? Unifier les cultes ? Les occulter
par une laïcité universelle ?
Le sociologue français poursuit : «Le
renoncement à tout principe d’unité, l’acceptation de différences sans limites conduit à la
ségrégation ou à la guerre civile.»(11) Pour
Fernand Braudel, les civilisations sont des
«personnages durables dans le jeu de l’histoire, et il est peu probable qu’“une” civilisation se substitue un jour à “ces” civilisations»,
et poursuit : «Le triomphe de la civilisation au
singulier, ce n’est pas le désastre des pluriels. Pluriels et singulier dialoguent, s’ajoutent et aussi se distinguent… Le monde est
violemment poussé vers l’unité, en même
temps, il reste fondamentalement divisé.»(12)
Jacques Attali pense que le monde s’oriente
vers une sorte de «civilisation des civilisations qui ne serait pas un modèle uniforme,
fusion de toutes les civilisations autour du
modèle occidental individuel et laïc, ni la crispation de chaque civilisation sur elle-même,
mais un gigantesque bric-à-brac où chacun
pourra se choisir un système de valeurs en
associant à sa guise et à l’infini, parmi tous
Dans des écrits antérieurs, Bennabi a souvent cité un livre qui
semble l’avoir marqué, One world (Le monde est un) de Wendell
Wilkie (1892-1944). Avocat et homme d’affaires, candidat à la présidentielle de 1940 contre Roosevelt, Wilkie rédigea ce livre après le
tour du monde en avion qu’il effectua en 1942.
4) La RA du 10 février 1949.
5) «La synthèse inéluctable», la RA du 1er mai 1953.
6) «Thèses modernes et la mystique en islam», le JM du 8
mai 1953.
subventions économiques contraires au
libre-échange, ingérence dans les affaires
intérieures des Etats, interventions militaires…). Des formes de résistance individuelles, groupusculaires sont apparues pour
défier la logique de puissance et lui montrer
que l’infiniment grand peut être neutralisé par
l’infiniment petit, comme un moustique peut
rendre fou un éléphant. Là où Alexandre le
Grand, les prophètes, les grands rois n’ont
pas réussi, des institutions multilatérales,
des zones de libre-échange, des monnaies
communes sont en train de réussir. Vivre
mieux, plus longtemps, gagner du temps,
souffrir moins, avoir des loisirs, etc, tels sont
les buts de la science et de la technologie.
Vivre libre, digne, dans la justice, voilà les
buts de la morale. Le progrès n’a pas changé
l’homme, il lui a seulement donné plus de
moyens pour faire le mal ou le bien.
N. B.
Jeudi prochain : PENSÉE DE MALEK
BENNABI : 28) La civilisation.
7) «La synthèse inéluctable», la RA du 1er mai 1953.
8) Le JM du 27 mars 1953.
9) Cf. Guerre et civilisation, Ed. Gallimard, Paris, 1953.
10) Pendant la Seconde Guerre mondiale, près de 5 000
kamikazes périrent en moins d’une année dans des missionssuicides contre les forces navales américaines.
11) Ed. Fayard, Paris 1997.
12) Cf. Les ambitions de l’Histoire, Ed. de Fallois, Paris 1997.
13) Cf. Dictionnaire du XXIe siècle, Ed. Fayard, Paris 1998.
Monde
Le Soir
d’Algérie
Poursuite des protestations à Sidi Bouzid
Dimanche 24 janvier 2016 - PAGE
TUNISIE
Des protestataires à Regueb
ont appelé à la mise en liberté de
plusieurs personnes, qui ont été
arrêtées en raison de la transgression du couvre-feu, a précisé
la même source.
Des affrontements ont eu lieu
vendredi entre les forces de
l'ordre et des protestataires dans
les villes de Sidi Bouzid, Regueb
et Ben Aoun ayant abouti à l'arrestation de 16 individus, a indiqué une source sécuritaire citée
par la TAP.
Le membre du bureau exécutif
de l'Union régionale du travail à
Sidi Bouzid, Lazhar Gharbi, a
déclaré que «les protestations
pacifiques sont légitimes et
garanties par la Constitution»,
dénonçant «les opérations de vol
et de pillage contre des établissements publics et privés».
A Tajerouine (gouvernorat du
Kef), des protestataires ont attaqué, dans la nuit de jeudi à vendredi, le siège du district de la
Sûreté nationale avec des cocktails Molotov, ont pris d'assaut
des espaces commerciaux et bloqué, avec des pneus en feu, les
artères principales de la ville.
La cité Ettadhamen (gouvernorat de l'Ariana) a connu également des affrontements entre les
protestataires et les unités de la
Photo : DR
Les protestations en Tunisie se sont poursuivies hier
matin, dans les villes de Sidi Bouzid et Regueb, pour
revendiquer l'emploi et le développement dans la région, a
rapporté l'agence de presse tunisienne TAP.
4 jours de violences à Kasserine nées du mécontentement
de la population face au chômage.
Garde nationale et des actes de
vol et de pillage de locaux commerciaux. D'autre part, différents
établissements publics à Skhira
(gouvernorat de Sfax) ont été fermés ce vendredi par des protestataires.
Les autorités tunisiennes ont
10
décrété vendredi un couvre-feu
nocturne dans toute la Tunisie et
appelé la population à la «sagesse», au moment où le pays est
secoué par une vague de protestations sociales déclenchée par
la mort à Kasserine (centre) d'un
jeune chômeur en marge d'une
manifestation.
Cinq ans après les troubles
ayant renversé le régime de Zine
El Abidine Ben Ali, des manifestations contre la misère et pour la
justice sociale ont débuté samedi
dernier dans la région de
Kasserine lorsqu'un chômeur de
28 ans, Ridha Yahyaoui, est mort
électrocuté après être monté sur
un poteau.
Il protestait avec d'autres
contre son retrait d'une liste
d'embauches dans la fonction
publique.
L'ONU constate les progrès réalisés dans
L'Iran et la Chine pour
le pays depuis la signature de l'accord
VISITE DU PRÉSIDENT
CHINOIS À TÉHÉRAN
des relations
stratégiques sur 25 ans
L'Iran et la Chine sont convenus
d'établir des relations stratégiques à
long terme, a annoncé samedi le président iranien Hassan Rohani à
Téhéran où son homologue chinois
Xi Jinping est en visite officielle.
«Nous avons discuté aujourd'hui
des relations stratégiques entre les
deux pays (et) de la rédaction d'un
document élargi sur 25 ans», a déclaré M. Rohani lors d'une conférence
de presse avec M. Xi retransmise en
direct par la télévision d'Etat. «La
visite du président chinois est historique et aujourd'hui une nouvelle
page s'ouvre dans les relations entre
les deux pays», a déclaré M. Rohani.
«Nous avons une large entente dans
tous les domaines, les relations bilatérales, les questions régionales et
internationales, et nous avons décidé
de construire des relations sur la
base d'un partenariat (...) stratégique», a soutenu de son côté le président chinois. «L'Iran est un partenaire important de la Chine au
Proche-Orient et les deux pays ont
décidé de renforcer leur niveau de
relation», a-t-il ajouté.
Les deux responsables ont également évoqué le volet économique
portant sur «le niveau des relations à
un niveau de 600 milliards de dollars
dans dix ans», selon le président iranien.
Pékin est le premier client du
pétrole iranien et les échanges commerciaux entre les deux pays ont
atteint 52 milliards de dollars en 2014
soit 36% du commerce extérieur de
l'Iran avec la Chine.
Au total, dix-sept documents, notamment pour la coopération dans le
domaine nucléaire, ont été signés
lors de cette visite, la première d'un
président chinois en Iran depuis 14
ans.
La visite intervient une semaine
après le début de la mise en œuvre
de l'accord nucléaire conclu entre
l'Iran et les grandes puissances, dont
la Chine, qui prévoit la levée d'une
partie des sanctions internationales
contre Téhéran.
PAIX ET RÉCONCILIATION AU MALI
Le coordonnateur humanitaire
régional des Nations Unies pour le
Sahel, Toby Lanzer, a constaté les
avancées et les progrès réalisés au
Mali depuis la signature de l'accord
de paix et de réconciliation au Mali,
issu du Processus d'Alger, a indiqué l'ONU dans un communiqué
dimanche.
«D'importants progrès comme la réouverture de nombreuses écoles, ainsi qu'un
accès amélioré à l'eau et à la santé ont été
réalisés», a noté M. Lanzer, soulignant que
«la poursuite du redéploiement de l'autorité
de l'Etat est cependant essentielle pour
consolider ces acquis et renforcer les actions
de relèvement et de résilience avec l'appui
des organisations humanitaires et de développement».
Au cours de sa tournée dans le nord du
pays et à Bamako, lors de sa mission au Mali
du 18 au 22 janvier, M. Lanzer a rencontré
des membres du gouvernement malien, les
autorités locales et des organisations de la
société civile et humanitaires.
Il s'est notamment rendu dans les villes
de Gao et Kidal pour rencontrer les personnes touchées par la crise et visiter des
projets humanitaires, a précisé le communiqué.
Sur le terrain, il a constaté des améliorations grâce au redéploiement d'une partie du
personnel des services techniques de l'Etat
et au soutien des organisations humanitaires. Mardi dernier, les membres du Comité
de suivi de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du Processus d'Alger se
sont «félicités» des «progrès enregistrés»
dans la mise en œuvre de l'Accord depuis sa
signature les 15 mai et 20 juin 2015.
Les travaux de la réunion des membres
de ce Comité étaient tenus lundi dernier à
Alger en présence des représentants des
trois parties signataires de l'Accord (gouvernement, coordination des mouvements de
l'Azawad (CMA) et la plateforme d'Alger) et
tous les membres de la médiation
(Algérie,Niger, Mauritanie, Burkina Faso,
Tchad, Nigeria, France, Etats-Unis, ONUMinusma, UA-Misahel Cedeao, UE, OCI).
vement. M. Biden s'est par ailleurs réjoui des
«mesures importantes» prises par la Turquie
pour renforcer la lutte contre l'EI, notamment à sa
frontière avec la Syrie par laquelle continuent de
transiter les recrues djihadistes. Longtemps
soupçonnée de complaisance pour les groupes
rebelles radicaux en guerre contre le régime de
Damas, la Turquie a rejoint à l'été la coalition
antidjihadiste.
Mais ses alliés estiment qu'elle pourrait en
faire plus contre l'EI. «Nous ne voulons pas de
Daesh (acronyme arabe de l'EI), du PKK ou des
forces paramilitaires du régime (du Président
syrien Bachar Al-Assad) (...) nous sommes sur la
même ligne à ce sujet», a assuré de son côté M.
Davutoglu.
continuaient à «travailler à une solution politique». «Mais nous sommes préparés, si ce n'est
pas possible, à mettre en œuvre une solution
militaire à cette opération et à éliminer Daesh»,
a-t-il ajouté.
Un responsable américain a expliqué que
M. Biden avait voulu souligner la concomitance
entre la recherche d'une «solution politique»
pour le conflit syrien et la «solution militaire» en
œuvre contre l'EI, démentant tout «changement
de la politique américaine». MM. Davutoglu et
Biden n'ont pas non plus abordé devant la presse
la situation des libertés en Turquie, autre sujet de
crispation.
Vendredi, le responsable américain a mis les
pieds dans le plat en s'inquiétant des récentes
détentions de journalistes turcs et des poursuites
judiciaires engagées contre des universitaires
qui ont signé une pétition contre les «massacres» commis par l'armée contre les civils
dans ses opérations contre le PKK.
«Ce n'est pas un bon exemple à donner», a
lancé M. Biden, qui a reçu des intellectuels
proches de l'opposition et la famille d'un célèbre
journaliste emprisonné.
M. Davutoglu n'a pas réagi publiquement à
cette charge. Mais dans l'avion qui le ramenait
vendredi soir de Berlin, il a rejeté les accusations
de M. Biden et s'est agacé du choix de ses interlocuteurs. «Il aurait aussi pu parler aux citoyens
qui sont victimes du terrorisme du PKK», a-t-il
lancé, cité par la presse turque.
M. Biden rencontrait hier après-midi
M. Erdogan, avant de rentrer aux Etats-Unis.
Les États-Unis soutiennent Ankara
contre le PKK
Le vice-président américain Joe
Biden s'est rangé hier aux côtés du
gouvernement turc dans sa guerre
contre les rebelles kurdes et a tu
publiquement les divergences entre
les deux pays sur la lutte antidjihadiste et la situation des libertés en
Turquie.
Au terme d'un entretien avec le Premier
ministre turc Ahmet Davutoglu à Istanbul, M.
Biden a estimé que le Parti des travailleurs du
Kurdistan (PKK) constituait pour Ankara une
«menace existentielle» au même titre que le
groupe Etat islamique (EI). «Nous pensons
qu'une vaste majorité de Kurdes veut vivre en
paix et il est clair que le PKK n'a montré aucun
désir ou inclination à la faire», a-t-il déclaré dans
une déclaration devant la presse, «ce n'est rien
d'autre qu'un groupe terroriste et ce qu'il continue
à faire est absolument scandaleux». Après plus
de deux ans de cessez-le-feu, des combats
meurtriers ont repris entre les forces de sécurité
et les rebelles dans le sud-est à majorité kurde
du pays.
Ces affrontements ont fait de nombreuses
victimes et fait voler en éclats les pourparlers de
paix engagés fin 2012 par le gouvernement islamo-conservateur turc avec la rébellion pour
mettre fin à un conflit qui a fait plus de 40 000
morts depuis 1984.
Le Président turc Recep Tayyip Erdogan a
promis «d'éradiquer» le PKK et refuse catégoriquement pour l'heure tout contact avec le mou-
TURQUIE
«Menace»
Le chef du gouvernement turc a toutefois
insisté sur la nécessité de lutter contre les milices
kurdes de Syrie (Unités de protection du peuple,
YPG), qu'il a qualifiées «d'organisation terroriste» et de «menace» au même titre que l'EI. M.
Biden s'est abstenu d'évoquer ces combattants,
point de discorde entre les deux alliés. Les
Américains fournissent armes et assistance aux
Kurdes de Syrie, en première ligne du combat
contre l'EI.
Mais les Turcs les considèrent comme
proches du PKK et redoutent qu'ils n'étendent
leur influence le long de leur frontière. Ankara
refuse également qu'ils soient représentés dans
les pourparlers sur une solution politique en
Syrie. Evoquant ces discussions, le vice-président Biden a rappelé que Washington et Ankara
Le Soir
d’Algérie
Culture
Les mots et les murs
Dimanche 24 janvier 2016 - PAGE
11
lesoirculture@lesoirdalgerie.com
LIVRE
Arezki Metref, coup sur coup, vient de nous donner à lire
deux titres. Avec La traversée du somnambule, il nous
offre une exploration du fameux mentir/vrai mis à l’honneur
par Aragon et Le recueil de chroniques qui se place aussi
sous les auspices de Gabriel Garcia Marquez et de Borges.
Un livre comprenant «vingt-sept leçons d’écriture», selon le
romancier Boualem Sansal qui signe la préface.
Par Abdelmadjid Kaouah
I ci, dans ces colonnes, c’est le recueil
de nouvelles, Le jour où Mme Carmel
sortit son revolver et autres nouvelles
qui retient mon attention. Il s’agit de
cinq nouvelles dont la première en est
le titre générique.
Aussi loin que m’accompagnent les
écrits de mon ami Arezki Metref, j’ai
toujours été frappé par son art de faire
reculer les genres. D’en jouer avec
subtilité et érudition. C’est le cas avec
l’art de la chronique, vouée aujourd’hui
généralement au journalisme. Un compromis subtil entre le fait journalistique
et la création littéraire. Faut-il rappeler
que le journalisme a été qualifié de «littérature de l’éphémère». C’est à ce carrefour qui n’est pas sans péril que l’écriture de Metref s’est construite au fil du
temps et de sa matière au point de
nous offrir dans les colonnes de la
presse de véritables textes littéraires et
civiques.
Ce qu’écrit Arezki Metref à propos
de la chronique : «une histoire qu’on
raconte avec l’impératif de faire au
mieux pour la rendre agréable au lecteur», n’est-il pas aussi valable pour la
nouvelle ? Mais pour cette dernière,
pour reprendre un concept littéraire,
«l’instance d’énonciation» n’est pas de
la même nature ou texture. Dans la
chronique, celui qui parle est déjà identifié, presque sans masque ni filtre. Il se
LE COUP DE
BILL’ART DU SOIR
Macadam boy
Par Kader Bakou
«L’affaire» Moh Vita Boy
n’est peut-être que «l’art qui
cache la forêt». Les artistes
courent les rues dans la jungle
urbaine d’Alger. A quelques
mètres de «l’espace» de Vita
Boy, «travaille» un dessinateur
qui pour quelques dinars de
plus ou de moins réalise des
portraits de gens. Plus loin,
près du fleuriste de la place
Audin, est intallée une jeune
portraitiste, dit-on, sans domicile fixe.
Le groupe algérois NR2, lui,
habite au 90C, rue de la Fause
Note !
K. B.
bakoukader@yahoo.fr
THÉÂTRE NATIONAL ALGÉRIEN
MAHIEDDINE-BACHTARZI (ALGER)
Mercredi 27 janvier à 19h : Concert de
l’Orchestre symphonique national
algérien, sous la direction du maestro
Volodymyr Sheiko et avec la
participation exceptionnelle de Louiza
Hamadi (piano), de la soprano Olha
Fomichova et du ténor Dmytro Kuzmin.
THÉÂTRE RÉGIONAL DE CONSTANTINE
Jeudi 28 janvier à 19h : Concert de
l’Orchestre symphonique national
algérien, sous la direction du maestro
prête aussi à l’interpellation. Dans la
nouvelle, tout procède du regard et de
la parole du narrateur même si on sait
que derrière le personnage il y a un
auteur. Ils se confondent le plus souvent dans ce recueil de nouvelles aux
forts accents autobiographiques, en
dépit de l’avertissement.
L’auteur, et c’est là sa réussite au
plan narratif, a su restituer la fraîcheur
et le talent imaginatif de l’enfant qu’il
n’est plus pour en investir son personnage. C’est ce travail de construction et
de déconstruction narrative qui fait que
nous sommes bien du côté de la littérature et non du témoignage ou du commentaire. De la quête et non de l’enquête. De ses blessures d’enfance,
l’auteur nous hisse à la hauteur de
l’épopée. L’enfant qui se cherche,
taraudé par des questions qui le dépassent, glisse au fur et à mesure du développement des nouvelles à hauteur de
l’épopée. Et l’horizon épique est circonscrit dans les limites d’un quartier
«indigène» où l’histoire se donne à lire,
à décrypter, par le regard d’un enfant
qui se construit en même temps qu’il se
confronte à des défis. Metref décrit une
famille urbaine, en banlieue, dans les
années cinquante, à quelques encablures de la capitale. Mais elle semble
se situer sur une autre planète n’ayant
de commun avec la cité des Eucalyptus
que ces fameux «évènements d’Algérie» qui mettront tant de temps à trouver leur juste qualification : guerre.
Dans ce lieu clos, où unités de temps et
de lieu imposent leur règle, se déroulent la routine de la vie et la tragédie.
La colonisation dans ce qu’elle a d’ordinaire et de dramatique. Metref n’inflige
pas au lecteur un laïus anticolonialiste
stéréotypé. Il procède par suggestions,
touches successives et campe des personnages blessés, hors du commun
mais aussi vulnérables. Et l’héroïsme
n’en est plus que significatif. Personnages anodins ou hauts en couleur, ils
participent tous de cette humanité douloureuse dans la cosmogonie d’un
quartier qui tutoie la grande histoire,
parfois à leur propre insu.
De quoi Mme Carmel, cette enseignante, de surcroît amazone coloniale,
est-elle le nom ? La beauté de son visage qui fascinait tant l’enfant procédait
de cette civilisation de la carotte et du
bâton, ou plutôt, l’opium et le bâton.
Fascination et répulsion qui de la
guerre à l’indépendance est loin de
s’épuiser. Engrenage colonial dans
lequel les Algériens ont tant donné à
Mme la France, titre de l’avant-dernière
nouvelle. Tel le père Belaïd parti libérer
cette Dame occupée, aux côtés de
Mouloud Mammeri, son condisciple et
ami, revenu «les métatarses broyés»
mais scandant à tout vent des strophes
de Lamartine et ne connaissant point
Borges. Au point que le fils prenait ce
dernier pour un natif de Kabylie…
«Enfant de la frontière qui enjambe
l’indépendance donne des souvenirs»,
confesse le narrateur de Tectonique
des murs. Indépendance perçue
comme une entité fabuleuse attendue
par les adultes comme les enfants. Mot
magique inscrit sur les murs du quartier
mais qui plus tard ne tiendra pas toutes
ses promesses. Metref mélange à ce
propos, passé et présent, enchantement et désenchantement au fil des
ses récits. Avec une superbe maîtrise
de la mémoire, il établit les correspondances et les faisceaux entre passé et
présent, luttant pied à pied contre le
mythe ou plutôt les mystifications postindépendance qu’une nouvelle génération renvoie dans un regard de
reproche à la sienne, à la nôtre…
Les murs, paradoxalement, aux
premiers jours de l’indépendance furent
des embrayeurs de liberté, grâce aux
mythiques ciné-pop lancés par l’anticolonialiste René Vautier. Ces murs se
transformeront vingt plus tard en
miroirs de la réclusion et du chômage.
En parallèle s’écrivent ainsi deux histoires duelles.
Au cœur du recueil, pour ainsi dire,
s’intercale la nouvelle Les silences de
ma mère, la plus pathétique, à notre
sens. Et parmi la diversité des personnages campés ou esquissés dans le
recueil, la mère, personnage tout en
silence et discrétion, en est la plus
signifiante. Ombre gardienne, un pied
dans le monde ancien traditionnel, et
un pied dans une modernité qu’elle
porte avec élégance déconcertante.
Fille d’instituteur de gauche, qui apprit
par effraction, en quelque sorte, la
langue française, elle est la réplique
discrète d’un époux qui écrit des
alexandrins à tout va, si lointain des
soucis du ménage… Pour être un personnage d’exception, il n’en est pas
moins emblématique de nombreux
Algériens. La mère, née dans une
Musiques iconoclastes
LE GROUPE JARKA EN CONCERT À ALGER
est dans la salle Ibn Zeydoun que le
public algérois a découvert jeudi le groupe
Jarka de Tlemcen à l’occasion de la sortie
de son premier album Sabil. Composée de neuf musiciens, cette jeune formation présente un style hétéroclite marqué par une liberté de création qui confine à
l’insolence. Une belle et féconde insolence puisque le
violoniste virtuose Khalil Baba-Ahmed et ses compagnons ont su alterner rigueur, maîtrise technique et
recherche esthétique tout au long des dix morceaux
interprétés sur la scène d’Ibn Zeydoun à Alger. De formation andalouse, les jeunes musiciens, tous issus de
Tlemcen, sont loin cependant du purisme et de l’académisme propre à l’école gharnatie. Qu’il s’agisse de
créations pures ou de revisites, tout est malaxé, distordu, transformé et réinventé à la sauce Jarka.
Sources à la fois de dépaysement et de retrouvailles,
les sonorités du groupe sont le fruit d’un travail laborieux sur l’essence même des genres musicaux algériens et leurs affinités avec d’autres registres venus
d’ailleurs. De l’andalou au funk, du kabyle au celtique,
du raï au rock, des ponts se jettent et des dialogues se
créent avec grâce et sensualité mais au-delà d’une
fusion facile résultant de la juxtaposition de mélodies,
C’
Volodymyr Sheiko et avec la
participation exceptionnelle de Louiza
Hamadi (piano), de la soprano Olha
Fomichova et du ténor Dmytro Kuzmin.
THÉÂTRE NATIONAL ALGÉRIEN
MAHIEDDINE-BACHTARZI (ALGER)
Jeudi 28 janvier à 19h : Concert du
groupe méxicain CoraSon de Mexico,
dirigé par Alejandro
Pinto. Prix du billet : 500 DA.
CENTRE CULTUREL AÏSSA-MESSAOUDI
(21, BD DES MARTYRS, ALGER)
Jeudi 28 janvier à 19h : Concert
«Mélodies arabes et brise flamenco»,
par Cani Mirzo et Neila Benbey
il est question ici d’un travail de recherche approfondie
et d’une quête d’harmonie inédite qui donnent cette
impression paradoxale de dépaysement et de familiarité. Le fait que le violon soit l’instrument central du
groupe ajoute aussi à l’originalité de la démarche :
Khalil Baba-Ahmed sait en effet voyager entre les
géographies et les atmosphères musicales en orientant souplement ses acolytes qui ne s’interdisent
jamais des escapades et des improvisations épatantes. Si les percussions (derbouka, bendir et
congas) se fondent harmonieusement dans la composition rythmique des différents morceaux, on regrettera néanmoins la présence trop «envahissante» de la
batterie qui a souvent empiété sur les autres instruments, voire dissoné dans certains morceaux.
Avec Ryad Korso et Hocine Kahouadji à la guitare
rythmique, Karim Hamidou à la basse, Fethi Ziani
Cherif au clavier, le luth enchanteur de Walid Hakim et
le violon «magique» de Khalil Baba-Ahmed, ce
concert 100% instrumental fut à la hauteur de la réputation du groupe dont l’audace et la rigueur vont toujours de pair. Parmi les dix morceaux exécutés en
cette soirée de jeudi, notons la reprise iconoclaste du
titre phare Jahagh de Akli Yahiatène, la réinvention
(quartet). Entrée sur invitations
disponibles au niveau de l’Institut
Cervantès d’Alger et, ce, à partir du
jeudi 21 janvier.
GALERIE D’ARTS AÏCHA HADDAD (84,
RUE DIDOUCHE-MOURAD, ALGER)
Jusqu’au 4 février : Exposition
de peinture par l’artiste Abdellah
Belhaimer.
CENTRE CULTUREL MUSTAPHAKATEB (5, RUE DIDOUCHE-MOURAD,
ALGER-CENTRE)
Jusqu’au 30 janvier : Exposition d’arts
plastiques «La note bleue» de l’artiste
Samia Boumerdassi.
famille où l’écriture sous toutes les
formes est courante, est marquée par
«un signe divinatoire» qui la charge de
devoirs et de tristesses. Gardienne du
feu pour ses proches, elle doit s’effacer,
même lorsqu’elle se peigne, elle doit le
faire dans une extrême pudeur. «Le
silence de ma mère est le verdict d’une
grande douleur.»
Le narrateur, et je soupçonne qu’il
s’agit plutôt de l’auteur, pose cette
question quasi impudique au regard de
la tradition : «Ma mère avait-elle un
corps ?» Il faut avouer que dans notre
génération une telle question était
inimaginable. Distante et proche dans la
noblesse de ses silences, la fille de
l’instituteur kabyle communiste portait la
mémoire invaincue des ancêtres massacrés d’Icherriden... Remarquons, ce
n’est guère habituel dans l’évocation de
la mère dans la littérature algérienne,
que ce portrait renvoie comme un miroir
inversé au fils, qui y retrouve une part
des secrets de sa personnalité. La mère
tempère les enthousiasmes et l’emphase. Un portrait de la mère et un autoportrait du fils d’une grande sincérité…
Je termine cette recension en évoquant un peu trop rapidement les personnages qui habitent et donnent tout
leur sel à ces nouvelles. Belgacem, le
concierge de l’école, El Hadj, le marchand de pois chiches, détenteur d’un
lourd secret ; Kad, le tenancier du café
maure ; les Mooglie sacrifiés, et ce
Boulahyia, parachutiste sans état
d’âme ; et face à lui, le mystérieux
Menouar, personnage dont l’histoire
résume à elle seule une trajectoire de
l’histoire d’un quartier et par la même
d’un pays. Du silence à la parole, un
long et douloureux cheminement qui
s’écrira dans la souffrance et le sang et
la confiscation autoritaire de nombreux
rêves de fraternité citoyenne. Et quand
on referme le recueil, on se dit qu’on
vient de lire en fait un vrai roman.
A. K.
Le jour où Mme Carmel sortit son
révolver et autres nouvelles, Editions
Dalimen, 2015.
carrément irrévérencieuse d’un bordj de la nouba El
Hassin ainsi que la rétrospective échevelée de l’histoire du raï revisité à travers des sonorités emblématiques allant de Ahmed Wahbi à Raïna Raï. Quant aux
compositions «maison», Jarka traverse allégrement
les territoires les plus diversifiés de la musique universelle, en mêlant transcendance, rythmiques dansantes et invitation au silence et à la méditation.
Qu’ils jouent en diapason ou qu’ils s’illustrent individuellement dans des solos enfiévrés, les jeunes
artistes maintiennent cette double exigence de précision et de liberté qui donne à leur musique un cachet
singulier, se démarquant aisément de ce qui se fait
actuellement sur la scène fusion algérienne.
Sarah H.
EZZOUART GALERIE DU CENTRE
COMMERCIAL ET DE LOISIRS DE BABEZZOUAR (ALGER)
Jusqu’au 28 janvier : Exposition de
l’artiste Jaoudet Gassouma.
GALERIE D’ARTS SIRIUS (139, BD
KRIM-BELKACEM,TÉLEMLY, ALGER)
Jusqu’au 31 janvier 2016 : Exposition de
peinture «Sirocco» de l’artiste Valentina
Ghanem Pavlovskaya.
MUSÉE NATIONAL D’ART MODERNE
ET CONTEMPORAIN D’ALGER (RUE
LARBI-BEN-M’HIDI, ALGER-CENTRE)
Jusqu’au 11 février 2016 :
7e Festival international de l'art
contemporain (Fiac). Avec la perticipation
de Clémentine Carsberg (France), Patrick
Altes (France), Patrick Maïssa (France),
Francisco Javier Ruiz Carrasco
(Espagne), Yannis Stefanakis (Gréce),
Paul Alden Mvoutoukoulou (Congo),
Gastineau Massamba Mbongo (Congo),
les artistes algériens Fatiha Bouziane,
Slimane Ould Mohand, Mohamed
Skander, etc.
GALERIE D’ARTS ASSELAH-HOCINE
(ALGER-CENTRE)
Jusqu’au 18 février : Exposition de
peinture par l’artiste Abderrahmane
Bekhti.
Sports
Le Soir
d’Algérie
Résultats
ES Séti-USM Alger
NA Hussein-Dey-ASM Oran
USM El-Harrach-USM Blida
MC Alger-RC Relizane
JS Kabylie-MO Béjaïa
RC Arbaâ-CR Bélouizdad
MC Oran-CS Constantine
DRB Tadjenanet-JS Saoura
Classement
1. USM Alger
2. CR Bélouizdad
3. MO Béjaïa
-. MC Alger
-. USM El-Harrach
6. DRB Tadjenanet
7. ES Sétif
8. MC Oran
-. JS Kabylie
10. JS Saoura
11. NA Hussein-Dey
12. USM Blida
13. CS Constantine
14. RC Relizane
15. ASM Oran
16. RC Arbaâ
Pts
38
30
27
27
27
26
23
22
22
21
21
20
17
15
14
9
1-1
1-1
2-0
1-0
1-1
0-0
1-1
0-0
J
17
17
17
17
17
17
17
17
17
17
17
17
17
17
17
17
Prochaine journée (18e)
Vendredi 29 janvier
A Oran (stade Bouakeul) : ASMO-USM ElHarrach (15h)
A Constantine (stade Hamlaoui) : CSC-ES
Sétif (16h)
Samedi 30 janvier
A Blida (stade Tchaker) : USMB-DRB
Tadjenanet (15h)
A Bechar (stade du 20-Août) : JS SaouraMC Alger (15h)
A Relizane (stade Opow) : RCR-RC Arbaâ
(16h)
A Béjaïa (stade de l’Unité maghrébine) :
MOB-MC Oran (16h)
A Alger (stade du 5-Juillet) : CR
Belouizdad-NA Hussein-Dey (16h)
A Alger (stade Omar-Hamadi) : USM
Alger-JS Kabylie (16h)
SÉLECTION DES JOUEURS
LOCAUX
Un stage de quatre
jours à partir
du 29 janvier
à Sidi Moussa
La sélection algérienne des joueurs
locaux entamera un stage de quatre
jours au Centre technique national de
Sidi Moussa (Alger) à partir du 29 janvier, a appris l'APS samedi auprès de
la Fédération algérienne de football
(FAF). Une trentaine de joueurs seront
convoqués pour ce premier regroupement que dirigera l'entraîneur de la
sélection première, le Français
Christian Gourcuff, ajoute la même
source. La sélection des joueurs locaux
ne s'est plus regroupée depuis la fin de
la saison dernière. Elle n'avait pas participé
aux
éliminatoires
du
Championnat d'Afrique des locaux
(CHAN-2016) dont la phase finale se
déroule actuellement au Rwanda, en
raison d'une suspension que lui a infligée la Confédération africaine de la
discipline. Une sanction causée par le
forfait des Verts face à la Libye dans
les qualifications du CHAN-2014. Outre
son désir de renforcer l'équipe nationale première par des joueurs du cru,
Gourcuff entame pour la circonstance
la préparation des éliminatoires du
CHAN-2018.
FOOTBALL
13
L’USMA confirme, la JSK cale à nouveau
LIGUE 1 MOBILIS (17e JOURNÉE)
l Le leader du championnat
de Ligue 1 Mobilis de football
l'USM Alger est sorti indemne de
son périlleux déplacement à
Sétif. La JS Kabylie n’a pas pu
confirmer son résultat obtenu à
Constantine lors de son dernier
déplacement, suite à son échec
hier à domicile face au MOB,
alors que le MCA assure la victoire à Bologhine sans trop
convaincre.
ES Sétif 1 – USM Alger 1
Un match très disputé avec un
engagement dans le jeu, beaucoup d'occasions ratées de part et
d'autre, les Algérois ont ouvert le
score dès la 26’ par le biais de
Chafaï, une douche écossaise
pour la galerie sétifienne. Les
attaquants de l’Aigle noir portés
par leur galerie, nivèlent la
marque à la 43’ par Arroussi. Les
Unionistes, qui ont résisté 90
minutes, ont préféré gérer le
score, par un dispositif défensif
combatif.
NAH Dey 1 – ASM Oran 1
Les Sang et Or sont revenus
de loin dans cette rencontre, arrachant un point à domicile, les visiteurs ont réussi à ouvrir la marque
dans les dernières minutes de la
rencontre, par l’intermédiaire de
Djemaouni à la 85’, au moment
où les fans du NAHD commençaient à quitter le stade, Choubani
à la 90’ emet les pendules à l’heure.
RC Arbaâ 0 – CR Belouizdad 0
Le jeu était beaucoup plus
concentré au milieu du terrain
avec une prudence excessive, la
première mi-temps s’est soldée
par un score de zéro partout, la
seconde période était similaire à
la première mi-temps. Les deux
équipes ont opté pour un schéma
défensif, le CRB voulait le partage
des points et le RCA ne voulait
pas perdre. Au sifflet final, tout le
monde a trouvé son compte.
USMA Harrach 2 – USM Blida 0
Intraitables à domicile, les
Harrachis n’ont pas fait dans le
détail, face à leurs hôtes du jour,
les poulains du coach Charef ont
plié le match durant la première
mi-temps inscrivant deux buts,
Hadj Bouguèche à la 10’, sur
pénalty et à la 35’, Meziane
aggrave la marque. Dominée à
tous les niveaux, l’USMB jette
l’éponge sans aucune résistance.
Une victoire qui accentuera la
pression sur Mana.
JS Kabylie 1 – MO Béjaïa 1
Le derby kabyle a draîné la
grande foule, sauf que le spectacle sur le terrain fut absent.
D’emblée la JSK passe à l’attaque, mais avec un jeu décousu,
il fallait attendre la 40’ pour que le
buteur des Canaris Diawara puis-
se secouer les filets des visiteurs.
En seconde période, la JSK se
replie en défense, les Mobistes
sont plus entreprenants dans le
jeu en égalisant à la 70’ par
Ndoye, les visiteurs ont bien tenu
le coup grâce à l’organisation tactique sur le terrain.
MC Alger 1 – RC Relizane 0
Le match a rapidement penché en faveur du MCA. Abid
ouvre le score à la 23’, Relizane
n’a pas beaucoup inquiété l’arrière-garde des Vert et Rouge. Le
RCR n’a pas trouvé la faille face à
la muraille Demou qui a tout
dégagé. Le score est resté en
faveur des locaux, une bonne
affaire réussie pour Ighil.
Amine Andaloussi
Bouali : «il n’est pas normal qu’on encaisse
toujours sur balle arrêtée !»
l Le MC Oran n’a pas réussi
à s’imposer vendredi face au CS
Constantine. Les Hamraoua ont
été contraints au partage des
points avec les Sanafir (1-1) ; un
point précieux pour Gomez qui
sauve provisoirement sa tête.
Mais pour l’entraîneur du MC
Oran, Bouali, il est anormal que
son équipe encaisse toujours
sur balle arrêtée.
«Comme d'habitude, on
encaisse un but sur une balle
arrêtée. Il n’est pas normal tout
cela», a constaté le coach oranais qui, par ailleurs, tente de
justifier la contre-performance
par la réaction d’une partie du
public. «Mes joueurs, pris à partie par une frange de nos fans,
ont joué sous pression. Malgré
cela, mon équipe aurait pu l'emporter». Le MCO renferme la
deuxième plus faible défense
avec 26 buts encaissés en 16
matchs contre 28 marqués. Et
comme au classement général le
MCO possède également la
deuxième plus faible défense à
domicile avec 13 buts encaissés,
soit un taux de 50% des buts
MC ORAN
marqués au stade Bouakeul. Les
Hamraoua ne devancent que le
RCA en termes de buts encaissés.
Le président soutient
l'entraîneur Bouali
Le président du MC Oran,
Ahmed Belhadj, a dit soutenir
son entraîneur Fouad Bouali
après la nouvelle contre-performance à domicile de son équipe
qui a été accrochée par le CS
Constantine (1-1), vendredi dans
le cadre de la 17 e journée du
championnat de Ligue 1 algérienne de football. Belhadj, qui s'exprimait devant la presse à l'issue
de la partie, a renouvelé sa
confiance à Bouali, déplorant la
«pression» exercée par «une
frange des supporters» sur
l'équipe, d'où les derniers résultats négatifs des «Hamraoua» à
domicile, selon ses dires. Après
avoir réussi son baptême du feu
avec le MCO en s'imposant sur
le terrain du RC Relizane, dans
le cadre de la 14 e journée du
championnat, Bouali qui venait
Meghni souffre des adducteurs
CS CONSTANTINE
Le meneur de jeu du CS Constantine Mourad
Meghni, qui s'est de nouveau blessé vendredi,
souffre cette fois des adducteurs, a appris l'APS
hier auprès de son club de Ligue 1 algérienne de
football. Meghni a enchaîné sa deuxième titularisation, depuis qu'il a rejoint le CSC l'été passé,
lors de la rencontre en déplacement face au MC
Oran (1-1), dans le cadre de la 17e journée du
championnat, mais manque de chance, il a quitté
le terrain dès les premières minutes du match.
L'ancien international, qui n'est plus convoqué en
équipe nationale depuis des années à cause juste-
ment de ses blessures à répétition, effectuera,
dans les prochaines heures, les examens médicaux d'usage pour être fixé sur la durée de son
indisponibilité, précise la même source. La direction du CSC, qui n'a pas tiré profit de l'ancien
milieu de terrain de la Lazio de Rome (Serie A,
Italie) au cours de la phase aller à cause de son
indisponibilité permanente, était sur le point de
résilier le contrat du joueur à l'occasion du mercato d'hiver, mais l'entraîneur du club, le FrancoPortugais Didier Gomez da Rocha a insisté pour le
conserver.
MOBILIS PARTENAIRE OFFICIEL DU BALLON D’OR 2016
Mobilis est le partenaire officiel de la 16e édition du
Ballon d’Or algérien, organisé par les quotidiens Le
Buteur-El Heddaf, qui ce tiendra aujourd’hui 24 janvier 2016 à Alger. Un rendez-vous, qui récompense
les meilleurs footballeurs algériens de la saison
écoulée, que ce soit le meilleur joueur de l’année, le
buteur du championnat, le gant d’or, la découverte
de succéder au Français JeanMichel Cavalli, a essuyé, une
semaine après, son premier
revers au stade Ahmed-Zabana,
jardin fétiche des Oranais,
devant le MO Béjaïa en 32es de
finale de la Coupe d'Algérie
(1-2). Et pour les deux premières
journées de la phase retour, les
Rouge et Blanc n'ont récolté
qu'un seul point des deux matchs
déroulés à domicile (défaite face
à l'ES Sétif 1-2 et nul contre le
CSC).
Ah. A.
de l’année. Lors de cet important événement sportif,
seront honorées les personnes qui ont contribué à
porter très haut le drapeau algérien dans le monde
du football. Cette 16e édition sera rehaussée par la
présence de stars du football mondial, ce qui donne
une dimension internationale à cette cérémonie qui
réunira de nombreuses personnalités politiques,
médiatiques et sportives. A travers cet événement
sportif, Mobilis réitère son engagement et son entière contribution pour le développement et la promotion du sport en Algérie. Fidèle à ses engagements,
Mobilis marque des champions est le premier partenaire du sport en Algérie.
Mobilis 1er partenaire du sport en Algérie.
Photo : DR
LIGUE 1 MOBILIS (17e JOURNÉE)
Dimanche 24 janvier 2016 - PAGE
Le Soir
d’Algérie
Sports
Médéa nouveau leader
FOOTBALL
Dimanche 24 janvier 2016 - PAGE
LIGUE 2 MOBILIS (17e JOURNÉE)
l L'Olympique de Médéa,
victorieux (2-1) chez l'OM Arzew
vendredi pour le compte de la
17e journée de la Ligue 2 Mobilis
de football, a subtilisé la première place du classement à
l'USM Bel-Abbès, battue (1-0)
par l'US Chaouia, au moment où
le CA Batna a réussi le «hold-up»
parfait chez la JSM Skikda, en
s'imposant (1-0) à deux minutes
de la fin.
En perte de vitesse depuis
quelques semaines, l'USMBA
s'est inclinée (1-0) au stade
Zerdani-Hassouna d'Oum-ElBouaghi, et dès la 21e minute, sur
un but de Demane, cédant par la
même occasion le leadership à
l'O Médéa, l'ayant emporté de son
côté (2-1) à Arzew, grâce à un
doublé de Hamia (17',60'), alors
que Baâouche avait réduit le
Classement
1 - O. Médéa
2 - CA Batna
3 - USM Bel-Abbès
4 - JSM Béjaïa
5 - ASO Chlef
6 - Paradou AC
7 - CABB-Arréridj
8 - JSM Skikda
-- AS Khroub
10 - US Chaouia
-- MC El-Eulma
12 - A Bou-Saâda
-- MC Saïda
14 - OM Arzew
-- CRB Aïn Fekroun
16 - USMM Hadjout
Pts J
31 17
30 17
29 17
27 17
26 17
25 17
23 16
22 17
22 17
21 17
21 16
20 17
20 17
17 17
17 17
11 17
score pour l'OMA, sur penalty à la
78e. Avec cette défaite, la seconde la saison, l'USMBA rétrograde
à la troisième position à deux unités du nouveau leader. Dans le
derby de l'Est entre la JSM Skikda
et le CA Batna, les locaux soutenus par public nombreux ont raté
un penalty par Boulaïncer à la 69e
minute, et ça été le tournant de
cette chaude empoignade,
puisque le CAB a repris confiance
et a réussi à arracher une précieuse victoire (1-0) grâce à
Boulekrouche (88 e). Un succès
des hommes de Rachid Bouarata
qui leur permet de se hisser à la
seconde place à une longueur du
leader, tandis que la JSMS glisse
à la huitième place. Le Paradou
AC, qui restait sur un bon résultat
nul (0-0) chez l'ancien leader,
l'USMBA, a confirmé sa bonne
santé en enchaînant par une victoire à domicile (1-0) contre l'ASO
Chlef. Les Chélifiens, anciens
pensionnaires de la Ligue 1 et
candidats au retour parmi l'élite,
avaient résisté pendant plus d'une
heure, avant de s'incliner sur un
penalty de Chaoui à la 67e minute.
Le PAC a raté auparavant un premier penalty par Benayad. Auteur
d'un doublé pour le MC Saïda aux
64e et 81e, Saâd a été le bourreau
de la lanterne rouge USMM
Hadjout, qu'il a enfoncé un peu
plus, avec désormais neuf points
de retard sur le premier club non
relégable. L'AS Khroub est allé
gagner (1-0) en déplacement
chez l'Amel Bou-Saâda, tandis
que le CRB Aïn Fekroun et la
JSM Béjaïa se sont neutralisés
(0-0).
l'APS. «Naturellement, en tant
que premier responsable du club,
je ne vais pas rester les bras
croisés, je vais hausser le ton
avec les joueurs qui doivent
assumer leurs responsabilités
avant qu'il ne soit trop tard», a-t-il
ajouté. Championne d'automne,
l'USMBA a mal débuté la phase
retour. Après avoir été accroché
à domicile par le Paradou AC, le
club a laissé des plumes face à
l'USC, qui lutte pour son maintien. «Il faut dire que le changement intervenu à la barre technique à la mi-saison n'est pas fait
aussi pour arranger nos affaires.
Le nouvel entraîneur a besoin de
temps pour connaître ses
joueurs. Idem pour les trois nou-
velles recrues (Hadji, El Amali et
Hanifi, ndlr) qui ne se sont pas
encore adaptées à leur nouvel
environnement», explique encore
Bensenada. L'entraîneur suissotunisien, Mouaz Bouakkaz, avait
jeté l'éponge à l'issue de la
phase aller après avoir réussi un
bon parcours avec les gars de la
"Mekerra''. Il a été remplacé au
pied levé par Abdelkrim
Benyelles, qui venait juste de
démissionner du RC Relizane.
L'USMBA a reculé à la troisième
place avec 29 points, devancée
de deux unités par le nouveau
leader, l'O Médéa, et d'une par le
dauphin, le CA Batna. Les trois
premiers à l'issue de l'exercice
en cours accéderont en Ligue 1.
Bensenada va hausser le ton
avec les joueurs
l Le président de l'USM BelAbbès, Djilali Bensenada, a affirmé hier qu'il allait hausser le ton
avec ses joueurs après que
l'équipe a perdu son fauteuil de
leader suite à la défaite concédée la veille sur le terrain de l'US
Chaouia (1-0), dans le cadre de
la 17e journée du championnat
de Ligue 2 algérienne de football.
«Les joueurs sont mis dans
les meilleures dispositions possibles, ils sont payés au dernier
centime. Donc, je ne trouve pas
une explication à leur baisse de
régime depuis quelque temps et
qui nous a coûté la place de leader», a déclaré Bensenada à
USM BEL-ABBÈS
Rachid Ghezzal sous les projecteurs
OLYMPIQUE DE LYON : GRAND GAGNANT DU CHANGEMENT DE COACH
Eternel remplaçant avec
Hubert Fournier, qui a été remplacé en décembre dernier par
Bruno Génésio, Rachid Ghezzal
ne cesse de rayonner depuis qu’il
a été mis en confiance, en mettant sa technique au service du
collectif lyonnais, de l’avis de
nombreux techniciens. Le quotidien sportif l’Equipe a peint, dans
sa livraison d’hier, le portait de ce
Photos : DR
l L’international algérien de
l’Olympique de Lyon (Ligue 1
française de football), Rachid
Ghezzal, est le grand gagnant du
changement d’entraîneur au
sein du club qui le protège des
nombreuses sollicitations dont il
fait aujourd’hui l’objet.
milieu de terrain de 23 ans devenu un «homme de base» du nouvel entraîneur Bruno Génésio.
Match complet pour Aït
Athmane avec Gijon
L'international espoir algérien Rachid Aït Athmane a participé à la
victoire de son équipe, le Sporting Gijon, qui a étrillé à domicile la Real
Sociedad (5-1) vendredi soir en ouverture de la 21e journée de la Liga
espagnole de football. Il s'agit des rares fois où Aït Athmane est aligné
d'entrée dans l'effectif du nouveau promu avec lequel il ne compte que
sept apparitions en championnat cette saison. Le joueur de 22 ans
avait été retenu pour participer avec la sélection algérienne olympique
à la Coupe d'Afrique des nations des moins de 23 ans au Sénégal (28
novembre - 12 décembre 2015), mais il a dû déclarer forfait à cause du
refus de son club de le libérer. Il garde néanmoins l'espoir de faire son
baptême du feu avec les Verts à l'occasion des prochains Jeux olympiques (JO) en août 2016 à Rio de Janeiro, mais tout sera tributaire de
la position de ses dirigeants espagnols. Le tournoi de football des JO
n'est désormais plus une date Fifa. Aït Athmane avait rejoint Gijon en
juillet 2013 dans un transfert libre. Il évoluait auparavant au sein de
l'équipe réserve du RC Lens (Ligue 2, France).
Les premiers traits du portait du
frère cadet de l'ancien international Abdelkader sont livrés par sa
mère Farida qui rêvait de voir son
fils, natif de Décines, une commune proche de Lyon, évoluer sous
les couleurs de l’OL, même si elle
y croyait peu. «Je me disais que
mon fils Rachid n’allait sûrement
pas y évoluer sous le maillot de
l’OL», se souvient-elle, ajoutant
qu’à un certain moment, elle
n’osait même plus regarder le
stade lyonnais qui était à cinq
minutes de chez eux, rapporte
l’Equipe. Titularisé dans les
quatre rencontres que Bruno
Génésio a coachées, Rachid vient
de réaliser le rêve de Farida, une
préparatrice pharmaceutique, en
brillant de match en match. «C’est
une belle histoire comme seul le
football peut en offrir», s’est réjoui
le président lyonnais, Jean-Michel
Aulas, qui a confié à l’Equipe qu’il
reprochait, dans les coulisses, à
Hubert Fournier de ne pas «utiliser un joueur pour lequel il a toujours eu une affection particulière». «Je n’irai pas jusqu’à dire que
j’ai construit le stade à Décines
pour lui. Mais c’est un signe qu’un
garçon de la banlieue lyonnaise
brille dans ce stade», a confié le
président de l’OL au quotidien
sportif. Auteur de 4 buts en 21
matchs toutes compétitions
confondues, Rachid Ghezzal a
déclaré récemment à la presse
que sur le plan personnel, «ça se
passe mieux que les six premiers
mois». «Avec le changement de
coach, j’ai plus de temps de jeu.
J’ai la confiance du coach pour le
moment, j’essaye de le lui rendre
du mieux possible sur le terrain.
Je donne tout pour l’équipe», a
déclaré l’international algérien que
ses amis d’enfance qualifient de
personne qui «marche beaucoup
à la confiance». Florent Sabot,
son ami d’enfance et technicien à
l’OL, se souvient de lui «petit,
quand on jouait au City Stade, il
était à deux doigts de pleurer
quand on perdait et il boudait ses
coéquipiers pendant deux jours».
Le conseiller des deux frères,
Abdelkader et Rachid, Pascal
Yvars a témoigné, pour sa part,
que l’aîné, «lucide sur les erreurs
qu’il a pu commettre durant son
parcours», a été la locomotive»
de Rachid en l’incitant à «être
plus sérieux» que lui.
14
LEICESTER CITY
Mahrez «ne ressent
aucune pression»,
assure son
entraîneur
L'international
algérien Riyad
Mahrez ne ressent
aucune
pression malgré
sa baisse de
régime qui perdure
depuis
quelques semaines,
a assuré son entraîneur
à Leicester City (Premier League
anglaise de football), l'Italien Claudio
Ranieri. «Si Mahrez a une pression
particulière? Non, c'est normal, la vie
d'un attaquant est ainsi faite. Parfois il
marque beaucoup de buts, tout ce qu'il
touche se transforme en or, parfois
non. Riyad joue très bien, il est très
tranquille», a déclaré Ranieri à la presse locale avant la réception de Stoke
City, samedi dans le cadre de la 23e
journée du championnat.
Le Ghanéen Amartey engagé
L'international ghanéen Daniel
Amartey, qui évoluait avec le club
danois de Copenhague, s'est engagé
pour quatre ans et demi avec Leicester
city, co-leader du Championnat
d'Angleterre, a annoncé vendredi le
club anglais. L'indemnité de transfert
versée pour le joueur de 21 ans, qui
peut évoluer dans l'axe du milieu ou
dans le couloir droit de la défense, n'a
pas été dévoilée. Elle est estimée à
environ 7 millions d'euros par les
médias britanniques. Révélé en Suède
à Djurgardens, Amartey compte 5
sélections avec les Black Stars et a
notamment été finaliste de la CAN2015. Après le transfert il y a quelques
jours de l'ailier anglais de Birmingham
(2e div.) Demarai Gray, il s'agit de la 2e
recrue hivernale des Foxes.
Bentaleb veut
se battre pour
reprendre
sa place
TOTTENHAM
Devenu remplaçant depuis son
retour de blessure, Nabil Bentaleb est
annoncé sur le départ ces derniers
temps. On parle d’un prêt à un autre
club cet hiver. Sauf que le joueur ne
semble pas ouvert à un départ de
Tottenham ce mois de janvier. Interrogé
sur son avenir avec les Spurs,
Bentaleb, dans une déclaration reprise
par le site Evening Standard, s’est dit
prêt à se battre pour retrouver la place
de titulaire qui était la sienne il y a
quelques mois. «Depuis un mois maintenant, je suis prêt. J’ai eu une blessure, mais dès à présent, je me sens
bien. J’ai appris de cette période à être
patient et à travailler davantage pour
rapidement retrouver ma place de titulaire au sein de l’équipe. Je vais me
battre pour cela», a-t-il fait savoir.
L’Algérien peut aussi compter sur son
entraîneur qui l’a fait jouer contre
Leicester City pour le compte du match
du 3 e tour de la FA Cup (Coupe
d’Angleterre).
Sports
Le Soir
d’Algérie
Les Verts se
reprennent bien…
Après avoir perdu son match d’ouverture devant la sélection d’Egypte, l’organisatrice de la 22e Coupe d’Afrique des
nations de handball, le Sept algérien, qui
s’est ressaisi face au Gabon lors de la 2e
journée, a remporté sa troisième rencontre du tournoi face au voisin marocain. Les Verts ont entamé la rencontre
sur les chapeaux de roues en menant 41 à la 5e minute, 6-1 à la 8e minute puis
11-4 à la 16 e minute avant que les
Marocains, maladroits au coup d’envoi,
ne tentent de revenir au score. La première mi-temps s’est soldée sur un score
de 15-10 en faveur des Algériens. A la
reprise, les Marocains se sont montrés
plus volontaires au moment où les capés
de Bouchekriou sont retombés dans
leurs travers à 10 minutes de la fin de la
rencontre en réduisant l’écart à deux
buts à 3 minutes du coup de sifflet final
(24-22) avant que les camarades de
Berkous ne se ressaisissent à nouveau
et terminent la partie avec 5 buts d’avance (27-22). Pour son prochain match, le
Sept national affrontera le Cameroun.
Pour rappel, les quatre premiers de
chaque groupe disputeront les quarts de
finale de la CAN 2016. Le futur champion
obtiendra son billet pour les Jeux olympiques 2016. Le finaliste, lui, prendra part
à un tournoi de qualification olympique
face à des équipes d’autres confédérations.
Benmenni évacué
Le gardien de but des Verts, Abdallah
Benmenni, auteur d’une rencontre
acceptable, a été évacué à l’hôpital à la
50’ suite à un choc avec un joueur marocain. Le portier du GSP, qui a été évacué
sur une civière, risque même de déclarer
forfait pour la suite de la compétition.
Ahmed Ammour
La Tunisie étrille
le Kenya (53-15)
La Tunisie a dominé le Kenya par 53
à 15 (mi-temps : 24-8), samedi au Caire
pour le compte de la 3e journée (groupe
B) de la 22e coupe d'Afrique des nations
de handball messieurs (CAN-2016).
Comme attendu, il n'y a pas eu de match
entre d'expérimentés Tunisiens et des
Kényans qui encaissent leur troisième
carton de suite dans le tournoi après le
42-16 inaugural face à l'Angola et le 3419 contre le Congo. Grâce à ce nouveau
succès, le troisième de suite, la Tunisie
consolide sa première place de la poule
avec 6 points, devant l'Angola (4 points)
qui affronte à partir de 14h (algériennes)
le Congo (2 unités). La RD Congo (3e, 2
points) jouera, elle, à 17h face à la Libye,
5e avec 0 point, tout comme le Kenya,
bon dernier.
15
FAC-MJS, une guerre froide
CYCLISME
LA SECTION VÉLO DES GRANDS-VENTS PRISE EN OTAGE
l L’équipe continentale du
vélo des Grands-Vents est en
train de vivre une situation
insupportable, mise en embargo, par le président de la
Fédération de cyclisme, suite à
un bras de fer entre la FAC et le
ministère de la Jeunesse et des
Sports .
Il semble que l’attente entre le
ministre de la Jeunesse et des
Sports et la Fédération de cyclisme n’ait pas au top, sinon comment expliqué la suspension de
VCS, cette section continentale
fut autorisée par le ministre à
prendre part à une compétition
internationale, au Tour de
Sharjah aux Emirats arabes unis
au mois de novembre dernier,
l’autorisation de sortie délivrée
par le ministère de la Jeunesse
et des Sports porte le n° 584,
datée du 18 novembre 2015. Le
VCS a pris part à ce rendez-vous
avec 7 coureurs. Cette autorisation n’a pas été du goût du président de la Fédération, qui avait
décidé de suspendre l’équipe
algérienne, dès son retour de ce
tournoi.
Photos : DR
HANDBALL : 22e COUPE
D’AFRIQUE DES NATIONS
(3e JOURNÉE)
ALGÉRIE 27 - MAROC 22
Dimanche 24 janvier 2016 - PAGE
ment UCI n’impose pas aux
équipes continentales UCI d’obtenir une autorisation de leur
fédération nationale pour participer aux épreuves du calendrier
route UCI» dira Olivia Jaquet,
coordinatrice route au niveau de
l’UCI. La réponse de l’UCI pourra
être un avertissement à la FAC,
sachant que cette instance a
déjà eu des complications par le
passé avec la FAC.
20 athlètes en otages
La décision de la FAC et les
lenteurs du bureau fédéral se
reflètent négativement sur la
forme et l’avenir de 20 coureurs,
5 juniors et 15 seniors tous salariés du team Grands-Vents, qui
sont à l’arrêt depuis novembre
2015. Par une communication
officieuse, la FAC a demandé
aux 15 coureurs seniors de
reprendre la compétition, à
condition de courir avec un
maillot d’une autre formation et
pas celui de la VCS , une décision rejetée car jugée par les athlètes des clubs-Grands Vents
comme une aberration.
A.Andaloussi
Sanction abusive !
Cette section continentale,
suspendue depuis le 8 novembre
2015 par une notification, qui stipule clairement que la suspension est à titre conservatoire, le
VCS est exclu de toute participation à une compétition nationale
ou internationale, il a été précisé
dans la notification de suspension que le bureau fédéral tranchera sur «ce cas» lors de la prochaine réunion. Or, à ce jour et
depuis 30 novembre 2015, le
club CVS n'a rien vu venir, pis
encore, la FAC a décidé de ne
pas inscrire le CVS dans les travaux de l'Agex.
davantage en termes de performances. Les responsables de la
fédération conviés pour la circonstance, ont été invités à s’exprimer en toute transparence à
même de dévoiler les contraintes
et les obstacles pouvant éventuellement contrarier les perspectives de développement de cette
discipline olympique. Intervenant
à son tour, le MJS devait instruire
ses services à remédier aux
carences soulevées avec la prise
en charge du problème lié au
manque d’équipement électro-
nique pour ensuite demander au
président de la fédération d'utiliser les infrastructures du secteur
comme le centre de Souidania et
l’école régionale des sports de
Biskra selon un programme préétabli . Toujours dans un souci
de prêter main forte à la fédération du taekwondo dont la pratique connaît un essor notable
dans le sud du pays, celle-ci a
été orientée par El Hadi Ould Ali
dans le sens de travailler en collaboration avec les fédérations
de sports scolaires et universi-
taires, et ce, en vue de mutualiser aussi bien les ressources
humaines que les moyens matériels. S’agissant enfin de l’apport
de l’expertise étrangère, le MJS
a invité la fédération à saisir son
département afin de lui transmettre les propositions tout en
assurant les responsables fédéraux de répondre à leur demande
notamment pour ce qui est du
renforcement en termes de
cadres techniques mis à leur disposition.
Mourad Benameur
Staouéli, la rencontre a finalement été déprogrammée «faute
d’arbitres», selon le président de
la commission des compétitions
de la FABB. Un report, faut-il le
rappeler, qui n’était pas du goût
du président du GSP, M. Djamel
Chouchou qui a dénoncé sur ces
mêmes colonnes la décision de
la FABB. Quant aux matchs disputés, le grand bénéficiaire est le
NA Hussein-Dey, qui profite du
report du match GSP-CRBDB,
pour s’accaparer en solo de la
tête du classement à la faveur de
sa victoire à Miliana (68-70).
Pour le reste, le Racing de
Constantine peine toujours à
s’imposer alors que le WA
Boufarik, qui avait commencé à
sortir la tête de l’eau, s’incline à
domicile face à l’IBBBA (57-78).
Le COBB Oran, qui n’a enregis-
tré qu’une seule victoire depuis le
début de la saison, prend une
raclée à Sétif (88-46).
Ah. A.
L’UCI affirme et avertit
Désemparés, les responsables de la section du vélo les
Grands-Vents ont sollicité l’UCI,
pour connaître leurs droits vis-àvis de cette sanction, dans l’espoir de sensibiliser la Fédération
de cyclisme, l’Union cycliste
internationale, sans aucun
détour, à donner sa réponse qui
se résume comme suit «nous
vous confirmons que le règle-
El-Hadi Ould Ali s'entretient avec les responsables
de la Fédération de taekwondo
l Les rencontres de concertation et de consultation engagées
par le ministère de la Jeunesse et
des Sports à l’endroit de ses partenaires a concerné récemment la
Fédération algérienne du taekwondo.
Motivées par les principes de
l’écoute, du dialogue et de
l’échange de points de vue, ce
genre de rencontre intervient
aussi dans un contexte de trouver les meilleurs voies et moyens
à offrir un climat de travail serein
et encourageant pour se hisser
En l’absence du GSP-CRBDB
BASKET-BALL : 16e JOURNÉE DE LA SUPERDIVISION A
La 16 journée du championnat de basket-ball de la superdivision A, disputée vendredi et
samedi, a été amputée de l’affiche de l’étape, à savoir GS
Pétroliers-CRB Dar El-Beïda,
reportée à une date ultérieure.
Programmée dans un premier
temps à la salle d’Hydra avant sa
délocalisation à la salle de
e
Résultats
US Sétif-COBB Oran
88-46
OMS Miliana-NA Hussein-Dey 68-70
AB Skikda-USM Blida
78-71 (AP)
O. Batna-RC Constantine
78-66
WA Boufarik-IRBB Bou-Arréridj 57-78
PS El-Eulma -NB Staouéli
75-82
GS Pétroliers-CRB Dar El-Beïda
(reporté)
AFFLUENCE
Mis à part les matchs de l'Egypte, les spectateurs cairotes
ont déserté les gradins de l'Arena du Caire, laissant les autres
équipes évoluer dans un silence — presque — de cathédrale.
ENCOURAGEMENTS
Une dizaine de supporteurs algériens munis du drapeau
national sont venus encourager les Verts lors de leurs deux
premiers matchs de la CAN-2016 contre l'Egypte et le Gabon.
Parmi eux figure le rameur de la sélection algérienne d'aviron,
Nabil Chiali.
12 journée de la superdivision B
e
USM Alger-ASPTT Oran
85-68
CSMBB Ouargla-MC Saïda
69-63
OM Bel-Abbès-MS Cherchell
38-67
CSC Gué-de-Constantine-MOO
Ouargla
98-58
JSB M'sila-US Biskra
70-54
ÉCHOS DU CAIRE
12e journée de la division
nationale dames
OM Jijel-OM Relizane
114-34
RCB Bou-Arréridj-MC Saïda
93-44
USA Batna-JF Kouba
50-43 (AP)
MR Chlef-MT Sétif
19-147
GS Pétroliers-EC El-Biar
98-17
OC Alger-Hussein-Dey Marine
9-76
VIDEOS
Avant d'affronter le Maroc dans le choc de la 3e journée de
compétition, les Verts ont bénéficié d'une séance de visionnage vidéo pour corriger les lacunes des deux premiers matchs
et étudier le jeu des Marocains. Le coach algérien et son
adjoint sont également partis voir le match Maroc-Cameroun
vendredi pour superviser l'adversaire.
REPOS
Toutes les équipes bénéficieront dimanche d'une journée
de repos bien méritée après avoir enchaîné trois matchs en
Classement
1 - NA Hussein-Dey
2 - CRB Dar El Beida
3 - GS Pétroliers
- - IRBB Bou-Arréridj
5 - US Sétif
- - O Batna
7 - NB Staouéli
8 – OMS Miliana
- - WA Boufarik
10 - RC Constantine
- - USM Blida
- - AB Skikda
13 - PS El-Eulma
14 - COBB Oran
Pts
30
28
27
27
26
26
26
22
22
19
19
19
19
17
J Dif.
16+168
15+197
14+284
16+116
15+214
16 +40
15 +11
16 -134
16 - 65
16 -242
15 - 26
15 117
15 -133
16 -238
autant de jours. La compétition reprendra ses droits lundi
avec un premier match dès midi entre l'Algérie et le
Cameroun.
DOMINATION
La Tunisie et l'Angola dominent les débats dans le groupe
B de la CAN. Les deux prétendants à la première place de
cette poule s’affrontent mardi pour le compte de la 5e journée
de compétition. Mais avant, Tunisiens et Angolais ont balayé
le Kenya, probablement l'équipe la plus faible du tournoi (5315 pour les premiers et 42-16 en faveur des seconds).
TOUT SAVOIR
Dimanche 24 janvier 2016 - Page 16
PRÉPARATION DE LA SEMAINE
Un sirop pour éliminer les mucosités
Les rhumes font partie des pathologies les plus fréquentes dont
nous souffrons durant les mois froids de l’année. Nous vous proposons une recette maison pour élaborer un sirop naturel, qui va vous
permettre d’expulser facilement les mucosités.
Ce sirop n’est pas recommandé aux personnes qui souffrent d’hypertension, de diabète, ou de reflux gastro-œsophagien.
Ingrédients :
Pour élaborer ce sirop maison, vous allez avoir besoin des ingrédients suivants :
• 5 cuillerées d’anis vert (50 g).
• 5 cuillerées de fenouil (50 g).
• 3 branches de cannelle.
• 4 grandes rondelles de gingembre frais.
• Une racine ou une branche de réglisse.
• Un citron.
• 8 cuillerées de miel d’abeille (200 g).
Élaboration :
• Faites chauffer un litre d’eau avec l’anis (habète lahlawa), le fenouil
(besbass), la cannelle (qorfa), le gingembre (skendjbir), la réglisse (erq
essouss) et l’écorce du citron.
• Réservez le jus de citron et le miel.
• Laissez la décoction se réaliser pendant 10 minutes.
• Ajoutez le jus de citron et le miel, puis laissez bouillir pendant 10
minutes supplémentaires.
• Ensuite, laissez refroidir. Une fois que le mélange est tiède, placezle dans un bocal en verre avec fermeture hermétique, et conservez-le
au réfrigérateur.
Comment consommer ce sirop ?
• Prenez une cuillère à soupe de ce sirop une demi-heure avant
chacun de vos trois repas principaux du jour.
• Les enfants peuvent également en consommer, mais seulement
une cuillère au moment du dessert.
• Si vous le désirez, vous pouvez l’accompagner avec un peu d’eau
tiède ou l’ajouter à une infusion.
NOTÉ POUR VOUS
Chez les Tayrona, peuplade qui vit dans les montagnes de la
Sierra Nevada de Santa Marta, dans le nord-ouest de la
Colombie, on soutient que «les choses qui sentent fort» désobstruent le nez.
Dans son livre Folk Remedies From Around the World, John
Heinerman raconte avoir vu un membre de la tribu se dégager le
nez en inhalant régulièrement le contenu d’un sachet composé
d’un mélange âcre d’ail écrasé, de feuilles de laurier (rand)
émiettées et de muscade (djouzet ettib) grossièrement moulue.
Remède pour les paupières
tombantes
Utilisez une crème maison pour
raffermir les paupières avec des
ingrédients naturels. Mettre deux
cuillères à soupe de flocons
d’avoine, 4 cuillères à soupe de
yaourt nature, 4 cuillères à soupe
de gel d’aloe vera (essebar) et 5
tranches de concombre pelé.
Faire de tous ces ingrédients une
crème et appliquer cette pâte sur
les paupières. Laissez agir pendant 20 minutes et rincer à l’eau
froide.
Calmer des vomissements
avec du vinaigre
Le vinaigre de cidre est un
excellent remède pour se débarrasser des vomissements.
Remplir la moitié d'une tasse
avec du vinaigre de cidre puis
faire chauffer dans une casserole. Plonger un linge dans la casserole et essorer un peu avant de
l'appliquer sur la peau à hauteur
du foie.
Pour maintenir la chaleur,
recouvrir d'une serviette de bain
ou d'une bouillote pendant une
quinzaine de minutes.
Elle réduit les infections
des femmes
Les femmes qui souffrent de
certaines inflammations ou d’infections vaginales peuvent faire
des bains de siège avec de la
prêle (dheyl el houssane).
Ses propriétés curatives soulagent les symptômes de manière
immédiate. On l’utilise également
dans les cas d’hémorroïdes, surtout lorsqu’elles saignent.
Le brocoli diminue le risque
de cancer
Il apparaît que le brocoli permet
de diminuer le risque de souffrir
des cancers de la prostate, du
sein, du côlon et du rectum.
Ses agents phytochimiques, sa
teneur en sulforaphane et ses
phytonutriments seraient les responsables de cette incroyable
propriété. Le fait de consommer
1/2 tasse de ce légume par jour,
ou 2 tasses par semaine, pourrait
être suffisant pour obtenir un effet
significatif contre les cellules
malignes.
En période d’anxiété, buvez 3
tasses de camomille par jour
La camomille (baboundj)
contient deux principes actifs qui
favorisent la relaxation, l’apigénine et la lutéoline. Une étude
scientifique a démontré que les
patients souffrant de troubles
généralisés de l’anxiété qui
avaient pris des suppléments de
camomille pendant huit semaines
ont vu une diminution significative
de leurs symptômes. Ce qui n’a
pas été le cas des patients sous
placebo.
Respirez de la lavande
Une étude a démontré que les personnes à qui on avait prodigué un massage à l’huile essentielle de lavande (khezzama)
étaient plus optimistes et moins anxieuses que celles dont l’huile
de massage ne contenait pas de lavande. Une autre étude à
démontré qu’un massage avec huile de lavande faisait chuter la
tension systolique (pression maximale au moment de la contraction du cœur), souvent associée au stress.
Vaporisez quelques gouttes d’huile essentielle de lavande
sur votre oreiller, ajoutez-en à l’eau de votre bain ou à une tasse
d’eau bouillante et inhalez, cela vous détendra. Vous pouvez
même en mettre directement sur votre peau, car c’est l’une des
rares huiles essentielles qui le permette. L’odeur de la vanille
soulage aussi les symptômes de l’anxiété. Dans une étude réalisée au Memorial Sloan-Kettering Cancer Center, des patients
soumis à une séance d’imagerie par résonance magnétique
(IRM) qui avaient respiré un air parfumé à la vanille étaient 63 %
moins anxieux que ceux ayant respiré un air non parfumé.
sur les plantes médicinales
E-mail : soirsantephyto@yahoo.fr
Traitement naturel contre la douleur
TALALGIE
Si le repos est important pour ne pas surcharger
la zone du talon, il est également possible de faire
des petits massages localisés pour soulager les tensions et d’appliquer des huiles essentielles qui disposent de propriétés anti-inflammatoires.
La talalgie fait donc référence aux douleurs de talon
récurrentes... Il vous est déjà
sûrement arrivé de vous lever
le matin et de ressentir une
douleur intense dans la zone
du talon. Il est très fréquent de
ressentir cette douleur après
avoir fourni un effort important,
après avoir marché pendant
longtemps, ou simplement
après un faux mouvement.
Ce problème peut également être provoqué par le port
de chaussures inadaptées.
La cause de ce problème si
commun est à rechercher du
côté de deux pathologies en
particulier : la fasciite plantaire
et l’éperon calcanéen.
Il est recommandé de
consulter un spécialiste si vous
ressentez de vives douleurs
La betterave
pour la peau
La betterave nous aide à
prévenir les rides, tout en
nous permettant d’en finir
avec elles.
Pour préparer le masque à
la betterave, nous devons
mixer une betterave sans la
peler. Par contre, on la coupera en morceaux. Ensuite,
on mixe et on ajoute alors
deux cuillères à soupe de
germes de blé et une de
miel. On continue de mélanger pour que tous les ingrédients s’intègrent bien à la
mixture.
Lorsqu’on arrive à obtenir
une consistance adéquate, il
faut placer ce mélange dans
un récipient au couvercle
hermétique.
On peut ensuite le garder
au réfrigérateur. On peut
appliquer ce masque chaque
soir sur les parties du corps
qui en ont besoin. On laisse
reposer vingt minutes et on
retire ensuite à l’eau tiède.
Les amandes pour
éliminer les parasites
intestinaux
Selon une recherche
publiée dans The Journal of
Ethnopharmacology, les
amandes ont un effet antiparasitaire qui aide à soulager
les irritations intestinales et à
empêcher l’apparition des
parasites intestinaux.
Cet effet peut être lié à la
grande quantité d’acides
gras qui se trouvent dans les
amandes.
dans cette partie de votre
corps.
De notre côté, nous vous
proposons divers traitements
naturels, très simples à appliquer, qui pourront vous soulager.
Le massage de la plante
des pieds
Il est nécessaire de réhabiliter totalement la musculature
de cette partie du pied. Pour
cela, vous pouvez réaliser des
petits massages sur la zone
plantaire, pour soulager les
tensions présentes dans le
talon.
• Procurez-vous une balle
de tennis ou une petite balle
en plastique plus résistante et
avec des aspérités, pour stimuler la circulation sanguine
dans votre pied.
• Posez votre pied sur la
balle que vous aurez choisi,
puis faites-la rouler, petit à
petit.
• Réalisez des séries de 10
minutes, 4 à 5 fois par jour.
Les bains de pieds
de contraste
Le traitement chaud-froid
est l’une des techniques les
plus efficaces pour réduire les
douleurs provoquées par une
talalgie.
De quoi avez-vous
besoin ?
• Une bassine remplie
d’eau chaude, et une autre
remplie d’eau froide.
• 5 cuillerées de gros sel
(50 g) et 3 branches de romarin dans chaque bassine.
Préparation :
• Pour ce faire, vous aurez
besoin d’un peu de temps et
d’un espace suffisant pour
pouvoir placer deux bassines
au sol, l’une remplie d’eau froi-
de, et l’autre d’eau chaude,
afin d’alterner les sensations.
• L’idéal serait de plonger
vos pieds deux minutes dans
chacune d’elles. Le fait d’introduire des branches de romarin
dans l’eau va être très utile,
car cette plante a la capacité
de désenflammer et de tonifier
les muscles.
Reposez-vous
Toute talalgie demande
beaucoup de temps pour être
traitée. Dès que vous le pouvez, essayez donc de reposer
votre talon pour éviter de le
surcharger, que vous souffriez
de fasciite plantaire ou d’éperon calcanéeux.
La meilleure huile
essentielle pour soulager
la talalgie
Il existe des huiles essentielles très utiles pour traiter les
lésions musculaires, tout
comme pour soulager les problèmes situés au niveau des
articulations et des tendons.
• L’huile essentielle d’arnica est la plus adaptée pour
traiter une talalgie.
En réalisant un petit massage sur la zone plantaire,
vous produirez de la chaleur et
améliorerez votre circulation.
De plus, vous pourrez également l’utiliser pour réduire
les douleurs provoquées par
des luxations, des entorses ou
des fasciites.
L’arnica est une solution
très appréciée par les sportifs
de haut niveau qui souffrent de
lésions en tout genre.
Vous pouvez trouver de
l’huile d’arnica dans les boutiques naturelles (herboristeries), ou vous pouvez acheter
des crèmes à base de cette
plante directement en pharmacie.
C’est l’un des meilleurs
traitements que vous puissiez
utiliser. Il est recommandé de
vous faire deux massages à
l’huile d’arnica par jour, pour
soulager vos douleurs.
La cannelle et ses bienfaits
sur le cerveau
Un soupçon de cannelle au quotidien suffit à améliorer nos
fonctions cognitives et peut agir comme un régulateur d’humeur,
expliquent les chercheurs américains. Cette épice aromatique au
pouvoir antioxydant peut aussi être utilisée de façon thérapeutique et préventive afin de réduire les effets néfastes de l’œdème
cérébral post-traumatique sur le tissu cellulaire. Les études du
National Institutes of Health aux États-Unis ont également
démontré que la cannelle (une fois absorbée par l’organisme)
protège les neurones des maladies dégénératives comme
Parkinson ; elle permettrait d’équilibrer les niveaux de neurotransmetteurs, favorisant ainsi un meilleur contrôle des capacités motrices du sujet.
Par ailleurs, la cannelle est connue pour diminuer la glycémie
et le cholestérol ; un aspect tout aussi important pour le bon
fonctionnement du cerveau.
GRENADE, POMMES, POIRES CONTRE LES TROUBLES DE L’ÉRECTION
Myrtilles, agrumes, baies, grenade, pommes,
poires… Tous ces aliments sont riches en flavonoïdes, des composés antioxydants, anti-inflammatoires et fluidifiants du sang que contiennent de nombreux végétaux. Une consommation élevée
d’aliments riches en flavonoïdes est associée à une
meilleure fonction érectile selon une étude menée à
Harvard sur 50 000 hommes d’âge moyen, publiée
en janvier 2016 dans l'American Journal of Clinical
Nutrition.
Plus d'un tiers des hommes suivis ont déclaré
avoir souffert de dysfonction érectile au cours de leur
vie. Mais ceux qui avaient une alimentation riche en
flavonoïdes étaient moins concernés. Dans cette
étude, le bénéfice le plus important de ces aliments
est recueilli par les moins de 70 ans.
Dans une autre étude de 2007, des chercheurs
de l’université de Californie Los Angeles ont sélec-
tionné 53 hommes souffrant de troubles légers ou
modérés de l’érection. Durant une première période
de 4 semaines, les chercheurs ont donné à boire à
leurs volontaires un verre de 250 ml de jus de grenade par jour. La grenade est elle aussi riche en flavonoïdes. Après 2 semaines de pause, les participants
ont reçu durant 4 semaines un placebo : ça a la couleur du jus de grenade, ça a le goût du jus de grenade, mais ça n’est pas du jus de grenade. Et ça les
participants ne le savent pas. Les performances érectiles ont ensuite été mesurées, à l’issue de chacune
des phases de l’étude, grâce à une échelle nommée
International Index of Erectile Function et à un questionnaire d’évaluation.
Résultats : 47% des hommes ont constaté une
amélioration de leur problème sexuel alors qu’ils
buvaient du jus de grenade contre seulement 32%
lorsqu’ils buvaient un placebo.
Sachez que...
Les lentilles sont une
excellente source de fer et
de fibres. Elles ont un index
glycémique semblable à
celui des pois chiches. De
plus, les lentilles sont un
aliment parfait pour les
femmes enceintes, dont 3%
à 20% risquent de souffrir
de diabète gestationnel
durant leur grossesse.
Ainsi, non seulement les
lentilles aideraient à
prévenir le diabète
gestationnel, mais
procurent en plus le
précieux acide folique, un
élément essentiel pour le
développement du foetus. Pour soulager la constipation
Manger de la purée de
tomates fraîches avec une cuillère d’huile d’olive aidera l’intestin
à fonctionner normalement. La
betterave et le kiwi auront le
même effet et soulageront la
constipation.
Radis rose contre
les hémorroïdes
Le radis rose est considéré
comme très efficace dans le cas
des hémorroïdes. 100 mg de
radis râpé mélangé à 1 cuillère à
café de miel peut être pris 2 fois
par jour. Le radis rose peut aussi
être pris sous forme de jus
mélangé avec une pincée de
sel. Il devrait être donné au
malade à des doses de 60 à 90
ml, matin et soir.
Sirop de poireaux contre
la toux sèche
Cuire 150 g de feuilles de poireau dans un litre d’eau pendant
une demi-heure. Ajoutez au jus
de cuisson la même quantité de
miel ou de sucre. Mettez en bouteille. Buvez-en 2 cuillerées à
soupe au moment des quintes
de toux.
Le clou de girofle en cas
de digestion difficile
Bien qu’elle soit surtout
connue pour ses propriétés
anesthésiantes (utilisée très souvent pour soulager des maux de
dents), cette épice peut aussi
aider à calmer une mauvaise
digestion. Consommez-la en
poudre ou en infusion. Elle apaise les irritations gastriques et
l’estomac.
En cas d’inflammation
de la prostate
Trois cuillères à soupe de
graines de lin (zeriâte el kettane), cuites dans un litre d’eau
pendant trois minutes, puis boire
deux tasses par jour en petites
doses. C’est également utile
pour le cancer de la prostate et
augmenter le nombre des spermatozoïdes.
Remède odeur corporelle
pour les aisselles
Le jus de navet est également
indiqué pour réduire l’odeur des
aisselles. Râpez quelques morceaux de navets et les presser.
Frottez ce jus sur les aisselles.
Nez qui coule
Nettoyez-vous le nez avec de
l’eau salée. Faites dissoudre
2 cuillerées à thé de gros sel
marin dans un verre d’eau distillée ou d’eau minérale tiède.
Mouchez-vous puis instillez le
liquide dans chaque narine avec
un compte-gouttes.
Le saviez-vous...?
L’aneth (chebeth) a longtemps
été associé au diabète et à la
gestion des niveaux
d’insuline. Malgré le fait que la
recherche est quelque peu
limitée dans ce domaine, en
particulier sur des sujets
humains, les études ont
montré qu’ils peuvent aider à
atténuer les fluctuations des
lipides sériques et des
niveaux d’insuline dans le
diabète induit par la
corticothérapie.
Le Soir
magfemme03@yahoo.fr
d’Algérie
Dimanche 24 janvier 2016 - PAGE 17
Le
magazine de la femme
LE SAVIEZ-VOUS ?...
Ces aliments
de votre quotidien
empêchent vos
cheveux de pousser
RÉGIME
4 pommes, 4 bananes, 125 g de poudre
d'amandes, 100 g de sucre, 100 g de farine, 60
g de beurre, eau de fleur d’oranger
Chaque personne compte
environ 100 000 cheveux.
Chacun de ces cheveux vit
environ 6 ans, meurt, puis
tombe. Un individu moyen
perd environ 60 cheveux par
jour en automne, 45 au
printemps et de 20 à 25 en
hiver et en été. Pour éviter
d’accélérer
cette
chute
naturelle, vous connaissez
sans doute l’importance des
aliments riches en vitamines B
et E. Mais vous ignorez peutêtre qu’il existe des aliments
qui empêchent vos cheveux
de pousser. Les voici.
l La farine blanche
La farine blanche est
parfaite pour la confection de
votre
pâte brisée. Mais
puisqu’on y a enlevé le son et
le germe, cette farine ne
renferme plus beaucoup de
fibres alimentaires ni de
vitamines même si elle est
souvent
enrichie
pour
compenser la perte de valeur
nutritive engendrée par le
raffinage.
Du coup, à choisir, mieux
vaut utiliser de la farine
complète. Cette dernière
renferme des vitamines et des
fibres qui sont indispensables
pour éviter les cheveux trop
fins ou cassants.
Poulet pané farci
aux herbes
4 blancs de poulet, 4 c. à
c. de moutarde, 4
tranches de gruyère, 4
tranches de pâté, 2 œufs
entiers, légèrement
battus, 100 g de
chapelure, 1 c. à c. de
zeste de citron, râpé, 2 c.
à s. de persil haché, huile
pour la friture, quartiers
de citron pour servir
Ouvrir les blancs de poulet en deux et les aplatir.
Tartiner un côté avec une cuillère à café de moutarde.
Recouvrir l’autre côté avec une tranche de fromage et de
pâté, sans les faire dépasser des bords. Replier le blanc et
fermer les bords avec deux cure-dents. Mettre les œufs
battus dans un plat creux. Mélanger la chapelure, le zeste
de citron et le persil sur une assiette plate. Plonger les
blancs de poulet dans l’œuf, puis dans la chapelure. Faire
chauffer l’huile dans une grande poêle et cuire les blancs 8
minutes, en les retournant une fois. Egoutter sur du papier
absorbant et servir avec des quartiers de citron.
CONSEIL : Laisser en évidence dépasser le bout des curedents pour pouvoir les enlever facilement après la cuisson
du poulet.
l Le sucre
Qui pourrait penser que
les sucreries s’en prennent
à nos cheveux ? Lorsque
vous consommez du sucre,
vous risquez de provoquer
une
augmentation
de
l’insuline qui libère des
hormones androgènes en
quantité trop importante.
Une augmentation de ces
hormones peut entraîner une
hypersécrétion séborrhéique
qui augmente le risque de
perte ou de chute de
cheveux.
On dit «oui» aux petits
écarts ! C'est bien
connu, le stress et la
frustration laissent
souvent la porte grande
ouverte au grignotage
et aux calories inutiles.
Pour éviter de se sentir
prisonnière de son
régime, on garde le
contrôle et on intègre
de temps en temps à
nos menus minceur un
aliment plaisir, ou alors
on s'autorise un vrai
craquage une fois par
semaine.
Photos : DR
l Les boissons gazeuses
Saviez-vous
qu’une
canette de soda contient 35
grammes de sucre soit 7
morceaux de sucre dans
seulement 33 cl de liquide ?
À ceci s’ajoutent des
édulcorants et des colorants
qui, non seulement ne
nourrissent pas vos cheveux,
mais en plus les rendent plus
secs. Or, plus vos cheveux
sont secs, plus la kératine
s’abîme et plus ils deviennent
cassants.
Crumble
pommes-bananes
Page animée par Hayet Ben
Bon à savoir
Préparer la pâte à crumble : mélanger le beurre
mou à la poudre d'amandes. Ajouter le sucre puis
la farine. Malaxer jusqu'à l'obtention d'une pâte
(type pâte sucrée) et former une boule. La laisser
reposer une heure au frais. Préchauffer le four à
200°C. Couper les pommes en petits morceaux et
les bananes en rondelles. Dans un plat à tarte (pas
la peine de le beurrer), mélanger pommes,
bananes et l’eau de fleur d’oranger. Laisser cuire
15 mn. Sortir le plat du four et mélanger une fois de
plus. Casser des morceaux de pâte de différentes
tailles et les disposer sur le dessus de la
«compote». Passer sous le grill du four jusqu'à ce
que les morceaux de pâte soient bien dorés.
On peut être diabétique
sans le savoir
Une glycémie (taux de sucre dans le sang) trop
élevée (hyperglycémie), ça ne se voit pas. Ainsi, le
diabète évolue silencieusement et peut passer
inaperçu pendant de nombreuses années. Selon la
Fédération française des diabétiques, il s’écoule en
moyenne 5 à 10 ans entre la première hyperglycémie et
le diagnostic de diabète. On estime ainsi qu’un
diabétique sur deux ignore être atteint de cette maladie et
ne bénéficie donc pas d’une prise en charge adaptée.
La seule façon de savoir si l’on est diabétique est de faire
mesurer son taux de sucre dans le sang. Cette mesure est ensuite à renouveler
régulièrement, de façon plus ou moins rapprochée en fonction des facteurs de risque de
chacun : âge, antécédents familiaux, habitudes alimentaires, surpoids, etc.
Bien dormir : une question
de température
Trucs et astuces
Préférez la panure à la
chapelure
Donnez-vous la peine de
préparer la panure, ne la remplacez
pas par de la chapelure : vous
obtiendriez un résultat beaucoup
moins savoureux et trop sec. Pour cela hachez de la mie de
pain rassis et travaillez-la (dans un sac pour ne pas répandre
de la farine partout) avec une ou deux cuillerées de farine.
Assaisonnez de sel, poivre, thym effeuillé et ail haché.
Vérifier la cuisson du pain
L’endormissement est une
question de température
corporelle. Et c’est là qu’une
idée reçue extrêmement
tenace fait des ravages : la
chaleur serait synonyme de
sommeil. Combien de fois
avez-vous entendu : «Un bon
bain chaud, et on s’endort
comme un bébé !»
C’est faux ! Sachez que
la phase d’endormissement
correspond à une phase de
baisse de la température
corporelle. Par conséquent,
un bain chaud produira sur
votre
organisme
l’effet
exactement inverse !
La chaleur est vaso-
dilatatrice. C’est pourquoi,
pour vous réveiller, une
douche chaude est tout à fait
appropriée. Pour s’endormir,
mieux vaut privilégier une
douche tiède.
Vous abaisserez ainsi la
température de votre corps,
favorisant un engourdissement
propice au sommeil. Il en va
de même pour la température
de votre chambre. Pour bien
dormir, rien ne sert de mettre
le chauffage au maximum.
Même si les températures
extérieures sont faibles, tentez
de régler la température de
votre chambre aux alentours
de 20 degrés.
Pour savoir si votre pain est bien cuit, tapotez la croûte
du dessous lorsque le temps de cuisson normal est
écoulé. Le pain doit sonner creux. S’il n’en était pas ainsi,
redonnez 5 à 10 minutes de cuisson.
Friture facile
Commencez par plonger
votre cuillère en bois ou votre
spatule quelques instants dans
la friture bien chaude. Cela
empêchera vos beignets de s'y
coller. Laissez-les alors glisser
sur la spatule et tomber dans la friture non fumante.
Eviter que le beurre ne brûle
pendant la cuisson
Pour éviter que le beurre ne
brûle pendant la cuisson, il suffit
d'y ajouter un peu d'huile.
MOTS FLÉCHÉS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Son nom
---------------Son prénom
Génitrice
---------------Agéable
Ravir
---------------Vile
---------------Technicien
Terre
---------------Lettres du
Kenadsa
Cheval
---------------Argon
Possessif
---------------Mesure
---------------Huilas
Interpella
---------------Sable
Surface
---------------Fixe
Piège (ph)
---------------Prénom
Terres
---------------Reposera
Baryum
---------------Coutumes
ENUMÉRATION
Son films
Interjection
---------------Colère
---------------Durées
Dimanche 24 janvier 2016 - PAGE
Par Tayeb Bouamar
Son tube
Ouverte
---------------Coup
Offrir
---------------Singe
Assoiffés
---------------Limonades
Valse
---------------Argon
Mi-glossine
---------------Phoque
---------------Cérium
Voyelle
double
---------------Restrictif
---------------Vase
Sage
---------------Isolé
Gaver
---------------Apprendra
Clôtures
---------------Rumeur
Sommets
---------------Tellement
Patio
---------------Thorium
V
M
S
A
C
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A
C
Z
E
O N U O D O L
O S C O U G E
E B O R I S P
R
I
S
O
U D R E I N N
N O R B E D R
L A F I L L E
1- LE PRISONNIER DU CAUCASE
2- BORIS GODOUNOV
3- LA DAME DE
PIQUE
4- LA FILE DU
CAPITAINE
Iles
---------------Touffue
Ville du Mali
---------------Est apte
Avant la
matière
Toit
---------------Foot à
Béjaïa
Sa vocation
Monnaies
---------------Ponctuation
Crasseux
---------------Carte
P
R
O
V
E
N
C
E
1
2
3
4
5
L
A
V
A
T
L
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P
E
U
Osmium
---------------Clair
Ferment
---------------Surfaces
Neptunium
---------------Torrent
---------------Ville de
fouille
Empressé
---------------Livre
Induration
---------------Maestro
Dirigea
---------------Substance
L ET T R E S D E : Provence
Ces colonnes abritent les noms
de six œuvres de Pouchkine.
Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.
Définition du mot restant =
«Y est né»
A
D
A
M
E
D
E
P
I
Q
18
L
E
C
A
V
A
L
I
E
D
E
N
I
A
T
I
P
A
C
U
5- LE CAVALIER
DE BRONZE
POLTAVA
6
7
8
1- MONTAGNES
2- VILLE
3- PEUPLE
4-
VILLE
DU
THÉÂTRE
5-
VILLE
DU
CINÉMA
9
6- VILLE
10
7- PAYS
11
8- VILLE
12
S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS …
MOTS FLÉCHÉS
GÉANTS
DEGRINGOLADES-ME
EPIER-ECUMES-EIN
SETS-RO-BAS-PV-T
SEE-FE-AIS-RUE-E
OS-RIVALE-TERNIT
U-CELERI-GRE-TUE
SINGERA-CRU-CE-M
-R-ITS-CRAIES-NE
ERRES-BRODER-NON
RETS-VRAIES-JE-T
GEL-REINES-POSE-L-BARDES-PLU-PA
E-LASSES-PLAISIR
DOULEUR-VIAGRA-G
EVITES-DA-TEA-ME
NA-ES-PN-LES-MON
TIRS-VAINES-PART
ERE-MITEUX-BOITE
-E-OEDIPE-GOUTEI-ESTA-R-MOI-RMC
NIGERIA-GAUSSE-A
-SA-ET-TANTES-PS
MORUE-PURETE-SEALEP-RATAGE-HARO
RER-BAR-GE-SOLDE
RE-PO-LIE-JETE-U
A-MONTAS-MOUE-CF
INTENTION-ELLESMOTS FLÉCHÉS
-DELAHOUSSE-SAGE
LIRA-AINEE-NAVET
ARE-BN-IL-SALIRA
UE-COTES-JETES-G
R-HOTES-DENTS-LE
EVENTE----SE-PUNOTEE-----E-AL-M
TIRS-R-----IMITA
-CE-TOMES-BRIS-G
LI-GALET-GRAS-NA
I-PERES-NIAS-FEZ
TOASTS-TELS-TARI
-CRIA-CREE-CANON
JOURNALISTE-GENE
LETTRES DE
PRADO (LE MUSÉE)
----ESPAGNE-----MADRID-------MORALES------VANDYCK--------GOYA-----
MOT RESTANT = MOSCOU
MOTS FLÉCHÉS GÉANTS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Dimanche 24 janvier 2016 - PAGE
19
Par Tayeb Bouamar
Elimination
---------------Semelle
Choisisse
---------------Ennuyeux
Foot à Chlef
---------------Rigoleront
Deux à
Rome
---------------Note
---------------Pareil
Note
---------------Pot
---------------Brises
Consonne
double
---------------Réfuta
---------------Editées
Hardi
---------------Un à
Londres
---------------Rossées
Lanthane
---------------Article
Sodium
---------------Saisir
---------------Misa
Située
---------------Dans le sol
---------------Huilées
Sombre
---------------Loupées
---------------Possessif
Essors
---------------Dans la
roseraie
Dans le
zèle
---------------Nazis
Tentai
---------------Clôture
Décorés
---------------Est utile
---------------Dégoût
Note
---------------Actinium
Pochette
---------------Déplaces
Caractère
---------------Instable
Figure
---------------Aseptisées
---------------Prénom
Baryum
---------------Professeur
Lac
---------------Bulletin
Guide
---------------Ratés
---------------Ennuyeux
Tentées
---------------Polonium
Haltes
---------------Tellement
---------------Frisée
Issues
---------------Fermées
Possessif
---------------Vacances
---------------Déprimés
Changements
---------------Fleur
Arbres
---------------Praséodyme
Voyelle
Lettres de
double
Tunis
---------------Note (inv)
Dans le blé
---------------Chrome
Capitale
---------------Habit
Organisation
internationale
---------------Crack
---------------Béryllium
Expert
---------------Mornes
Vapeurs
---------------Fixas
Agité
---------------Mots
Emeri
---------------Calées
Strontium
---------------Possessif
---------------Article
Tellure
---------------Possessif
Sudiste
---------------Sain
Close
---------------Billes
Amende
---------------Fleur
Têtues
---------------Limitée
---------------Erreurs
Perforée
---------------Pronom
---------------Equipées
Façonnés
---------------Exprimera
---------------Emerges
Terres
---------------Interjection
Elevées
---------------Altières
Ont vu le
jour
---------------En même
temps
Détresse
---------------Note (inv)
Dinar
Piétinés
---------------Nerveux
Cadeau
---------------Roche
Possessif
---------------Roue à
gorge
Consumer
---------------Singe
Privatif
---------------Sélénium
Fainéantise
Impliqués
---------------Targue
Dans la
jetée
---------------Station
Nickel
---------------Ex-UE
Elus
---------------Animal
marin
Sodium
---------------Thé anglais
Salles
---------------Dans la
peine
Directives
---------------Volume
Décodées
---------------Changement
Négation
---------------Eprouvé
Refuge
---------------Ile
Deviendra
---------------Détester
Philosophe
français
---------------Rongeur
Possessif
---------------Pareil
Arsenic
---------------Dinar
Hélium
---------------Possédé
Récipients
---------------Scandium
Dans la
soirée
---------------Connaît
Erodé (dés)
---------------Trait
Tamis
---------------Equivalent
Rendent
service
---------------Bondir
Grade
---------------Néon
Néon
---------------Influence
Publicité
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Amimi, Ath-Azouz, Bechouche et
Benmansour, parents et alliés ont la douleur de faire part du décès de
Aouissi Mahmoud
survenu vendredi 22 janvier 2016, à l’âge
de 64 ans.
L’enterrement aura lieu aujourd’hui
dimanche 24 janvier 2016 à TaguemountAzzouz, Beni-Douala.
Que Dieu Tout-Puissant accueille le
défunt en Son Vaste Paradis.
A Dieu nous appartenons et à Lui
nous retournons.
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Area Voyages - RC 15/00 + 0049372 B/14 24, rue des frères Hemdad, Tizi-Ouzou Agr. n° 405/2014 - Tél.: 026 22 94 84 +
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C
PANORAMA
L’honneur retrouvé de Messaoud Zeghar
ontrairement à ce qu’on
aurait pu croire, en fait,
Messaoud Zeghar n’a pas
fait l’objet de tant d’ouvrages que
ça. La moisson est plutôt malingre.
Hormis L'affaire Zeghar, Publisud,
que
lui
consacra
Hanafi
Taguemount en 1994, et le livre
plus récent de Seddik Larkeche,
auquel on réserva ici un copieux
compte-rendu (Le Soir d’Algérie 30
juin 2015), il n’y a plus rien. Ou
plus grand-chose !
Il y a aussi, tout de même, ce
livre de Maître Belloula… Il s’intitule prosaïquement Le procès Zeghar
(Berti Editions). Et il vaut vraiment
d’être lu… Pourquoi ? Parce que
c’est passionnant, pardi !
Pudique, grave et soigné, il est
passé complètement inaperçu.
Dommage car l’ouvrage est
sérieux, documenté, et montre à
l’envi à quel point le dossier judiciaire de Messaoud Zeghar était
vide.
Mais d’abord qui est Tayeb
Belloula ? Une figure du barreau !
Ancien journaliste et même rédacteur en chef du journal Le Peuple, il
préféra, à un moment, enfiler la
robe noire. Bâtonnier pendant deux
mandats, il eut à plaider quantité
de dossiers parmi lesquels des
affaires importantes et sensibles.
Il fit partie des avocats constitués pour défendre Messaoud
Zeghar. Tayeb Belloula dont l’expérience dans les prétoires est
longue de plusieurs décennies
avoue pourtant que ce procès fut
l’un des plus marquants de sa carrière. On le croit volontiers en suiLe Soir sur Internet :
http:www.lesoirdalgerie.com
E-mail : info@lesoirdalgerie.com
POUSSE AVEC EUX !
Par Hakim Laâlam
vant les péripéties qu’il nous
décrit. Paru en mai 2015, l’ouvrage
est axé sur le procès Zeghar, et
seulement sur le procès.
L’argument suivant a montré à
lui seul la teneur de la plaidoirie
qui mena à la relaxe : «Messaoud
Zeghar, grand homme, a sacrifié
les plus belles années de sa vie
durant à la guerre de Libération.
Après l’indépendance et jusqu’au
décès du Président Boumediène, il
a continué à servir son pays. A la
mort de Boumediène, rejeté par les
tenants du pouvoir, Zeghar a été
humilié par des accusations non
fondées et un président arbitraire
du système politico-judiciaire de la
période
du
Président
Boumediène».
Alors qu’il se trouvait à Genève,
Zeghar eut vent de rumeurs
concernant son éventuelle arrestation à Alger. Son entourage lui
déconseilla même de rentrer. Mais
il avait une telle confiance dans le
pouvoir de Chadli Bendjedid qu’il
passa outre ces mises en garde. Le
8 janvier 1983, le jour où il avait
rendez-vous avec Kamel Lahrache,
directeur des relations extérieures
de la Sécurité militaire (SM),
Messaoud Zeghar est arrêté chez
lui. Il subira une garde à vue de 39
jours rendue encore plus pénible
par «des interrogatoires violents,
assortis d’atteinte à son honneur et
à son passé».
Les officiers de police judiciaire
militaire l’accusaient de «faits imaginaires invraisemblables qu’ils
qualifiaient de trahison». Tayeb
Belloula atteste que ces accusations sont portées sans aucune
preuve, ni indice de preuve. Il
paraît évident que Messaoud
Zeghar avait été arrêté pour le seul
fait, inavoué, d’être l’ami et le
confident
du
Président
Boumediène. Il est également établi par plusieurs témoins, dont le
chef de la Sécurité militaire Kasdi
Merbah, que les missions qui lui
furent reprochées, lui avaient été
directement
confiées
par
Boumediène.
Qui décida de son arrestation ?
Les rares auteurs qui menèrent
l’enquête l’attribuent à Kamel
Lahreche sur ordre soit de Chadli
Bendjedid soit de Larbi Belkheir. Ni
les uns ni les autres n’apportent
cependant de preuves à ces assertions. Mais tous supposent qu’une
telle décision ne pouvait venir que
des plus hautes sphères du pouvoir.
L’un des atouts de ce livre dont
l’auteur ne cache pas son admiration pour l’intégrité et le patriotisme de Messaoud Zeghar, est de
démonter les griefs de l’accusation
portée contre lui en adoptant une
stratégie de défense consistant à
répliquer à la fois sur les fronts
politique et judiciaire.
La méthode sera payante
puisque, comme on l’a vu, elle
aboutira à l’acquittement de
Messaoud Zeghar. Le défendre
contre des accusations – infondées — de trahison est l’occasion
en effet d’un rappel du parcours
d’un patriote qui a consacré «les
plus belles années de sa vie à
l’Algérie».
Outre ses réflexions et commentaires, l’auteur publie le dossier
complet du procès conférant à
l’ouvrage le caractère d’un
«manuel pédagogique» et «support
d’enseignement». Même s’il fut
blanchi par la justice militaire qui
reconnut son innocence, le mal
Par Arezki Metref
arezkimetref@free.fr
était fait. Quelques mois après sa
libération, Messaoud Zeghar décéda d’une attaque. Commencèrent
alors autour de sa mémoire les
pires divagations sur la période
Boumediène. Personne n’ignore
que Messaoud Zeghar était un
homme d’affaires d’envergure
internationale qui choisit néanmoins de subordonner ses intérêts
à ceux de l’Algérie, poursuivant ce
faisant un engagement patriotique
initié dès sa jeunesse.
Avec éthique et technicité judiciaire, Tayeb Belloula nous livre un
document qui réhabilite un homme.
Incidemment, la déconstruction de
ce procès inique est aussi celui
d’une justice aux ordres d’un système politique qui s’en servit
contre un homme qui eut le tort
rédhibitoire d’avoir réussi.
A. M.
La fin du pacte islamiste en All-Inclusive !
Le 2e congrès de l’opposition aura lieu en mars.
En mars ou sur Mars ?
C’était prévisible ! C’était visible, même, comme le
nez rouge au milieu du visage goguenard du clown
Bozo ! Sauf pour ceux qui nous vendaient à cor et à
cri la beauté extraordinairement ensorcelante du
modèle démocratique tunisien. Les émeutes étaient
déjà en magasin. Aujourd’hui, elles sont sur l’étal, et
pas seulement à Kasserine, mais carrément sur
l’avenue Habib-Bourguiba. La solution, une solution
avec les islamistes n’est jamais une solution. Ni une
demi-solution. L’alliance avec les Frères Barbus est
une illusion démocratique dont le seul solde prévisible est la gueule de bois et le bois des cercueils,
au bout. Oui, vous la sentez venir la fameuse sentence du général Custer ! C’est que vous me connaissez bien depuis le temps que nous nous fréquentons. Bien évidemment, avec une légère nuance, très
légère. Un bon islamiste n’est pas un islamiste mort,
d’accord. Mais c’est un islamiste mort… politiquement ! J’ai entendu l’autre soir un membre du quartet tunisien nobélisé répondre clairement, sans
détours, à la journaliste de France Info ceci que je
vous reproduis : «Les émeutes de ces dernières
heures, les scènes de pillage sont aussi et surtout le
produit direct de manipulations, notamment celles
émanant de milieux qui ne veulent pas une structu-
ration économique sérieuse de la Tunisie, qui souhaitent que l’informel reste maître du jeu.» Suivez le
regard de ce Nobel, et suivez mon regard aussi, ils
convergent. L’économie informelle en Tunisie,
comme en Algérie, est en quasi-majorité aux mains
des «Frères» ! J’imagine la douche froide dans les
salons de la bien-pensance parisienne qui nous
balançaient à la figure, à tout bout de champ : «Vous
voyez ! Votre arrêt du processus électoral en 1990
n’était pas utile. Il fallait laisser le FIS prendre les
commandes démocratiquement. Regardez comme
vos voisins tunisiens s’en sortent merveilleusement.» Janvier 2016, fin du conte, des babillements
de bisounours et de la révolution chantante déclinée
en All-Inclusive sous un parasol de Djerba ! La
Tunisie qui n’a pas tranché – comme nous au
demeurant – sur la question de l’islamiste a fait illusion un temps, et se retrouve aujourd’hui dans la
mouise. Tant que l’individualisation ferme et sans
concession du fait religieux, son «éjectage» sans
discussion de la sphère collective et partisane du
jeu politique et la sanctuarisation du fait constitutionnel et décisionnel hors de nuisance de l’idéologie à poils n’auront pas été consacrés, l’avenue
Habib-Bourguiba et la rue Didouche-Mourad resteront, sur des millénaires encore, sous la menace
d’une flambée brune, ou rousse henné ! Je fume du
thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.