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Les DEBATS
Votre quotidien national
Hassi Rmel
Incendie dans une société
de production d'électricité
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ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national,
oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet.
Plus de 300 armes de guerre saisies
Dix chefs terroristes neutralisés en 2015
Dix dangereux chefs terroristes ont été neutralisés par l'armée, durant l'année 2015. Une
année laborieuse mais plein de succès pour l'ANP et les forces de sécurité qui ont pu
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assurer la sécurité à l'intérieur du pays tout en veillant au grain aux frontières.
Hausse des prix, Constitution,
crise économique…
Une année 2016 cruciale
pour les Algériens
Les Algériens accueillent
2016 avec beaucoup d'incertitudes. Une année qui s'annonce difficile au vu du développement de la situation,
notamment sur le plan économique avec à la clé une
conjoncture marquée par une
hausse généralisée des prix
qui ne manquera pas de laminer le pouvoir d'achat des
citoyens.
La grève des cheminots se poursuit
Les citoyens
paralysés
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Il a rencontré les responsables des deux parlements
L'émissaire onusien
pour la Libye tente
de convaincre
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Entre politique et économie
Quels éléments pour l’analyse
de la crise algérienne ?
Par Saâd Taferka
L
a disparition de Hocine Aït
Ahmed, le dernier des historiques de la guerre de Libération
nationale, a suscité un hommage
unanime de la Nation et a contribué, ne
serait-ce que timidement, à remettre sur
la table la question de la culture politique
dans notre pays.
Acteur et théoricien du mouvement
national et de la révolution de novembre
N°
1493
-
DIMANCHE
54, démocrate impénitent qui ne s’est
accommodé d’aucun régime depuis 1962,
Aït Ahmed symbolise une certaine pensée
politique qui a rarement cours aujourd’hui, celle qui ne s’arrête pas sur les intérêts immédiats de pouvoir et qui s’inscrivent dans des perspectives plus porteuses de la lutte pour la liberté et les
droits de l’homme. Le président de la
République l’a rappelé dans son message
de condoléance, en disant que le défunt
«ne marchande pas ses idées et ne donne
pas de répit à ses adversaires politiques».
Dans le contexte politique actuel, l’on sait
comment le niveau a dangereusement
3
JANVIER
2016
baissé, allant jusqu’à des échanges verbaux peu amènes entre différents acteurs,
convoquant même des affaires liées à la
vie personnelle ou intimes des concernés.
Évidemment, ce recul terrible de la
pensée politique et des pratiques loyales
n’est pas une «génération spontanée». Il
découle d'un double héritage : la dictature du parti unique pendant plus d'un quart
de siècle et la rente pétrolière. Cette dernière a été vécue comme mode d’accès
au pouvoir, aux cercles de décision et aux
privilèges.
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Renouvellement partiel du
Conseil de la nation
24 sénateurs et
Bensalah attendent la
décision de Bouteflika
Maintenant que le Conseil
constitutionnel a rendu public
les résultats définitifs des
élections pour le renouvellement de la moitié des
membres élus du Conseil de
la Nation, qui se sont déroulées le 29 décembre 2015, il
ne reste que le tiers présidentiel, qui est entre les mains du
président de la République.
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2 Les DEBATS
EVENEMENT
Plus de 300 armes de guerre saisies
Dix chefs terroristes neutralisés en 2015
Dix dangereux chefs terroristes ont été neutralisés par l'armée, durant l'année 2015. Une
année laborieuse mais plein de succès pour l'ANP et les forces de sécurité qui ont pu
assurer la sécurité à l'intérieur du pays tout en veillant au grain aux frontières.
Par Massi Salami
L
e bilan définitif communiqué par le ministère de
la défense pour l'année
écoulée montre que du
travail a été fait et des victoires ont
été remportées. Face aux grands
périls qui menacent le pays,
notamment aux frontières, en raisons de l'instabilité que connaît
la région du Sahel, les éléments
de l'armée nationale populaire
sont restés vigilants et ont porté
des coups durs aux groupes terroristes en activité à l'intérieur ou
ceux tentant de s'introduire au
pays par les frontières.
Ainsi, l'on dénombre un total
de 157 terroristes, dont dix chefs
ayant rejoint les groupes terroristes depuis 1994, neutralisés
durant l'année 2015, selon un
bilan opérationnel annuel des
unités de l'Armée nationale
populaire (ANP) et des forces de
sécurité, rendu public samedi par
le ministère de la Défense natio-
nale (MDN).
Ce bilan intervient "conformément aux orientations du haut
commandement de l'ANP visant
le renforcement des efforts, afin
d'intensifier les opérations de
lutte contre les résidus des groupuscules terroristes, d'assurer
une vigilance permanente et de
préserver la disponibilité opérationnelle à son plus haut niveau
pour faire face à toute éventuelle
menace visant la sécurité et la
stabilité du pays", note la même
source.
Ce bilan relève que l'année
qui vient de s'écouler "s'est distinguée par des résultats sans
précédent en matière de lutte
contre le terrorisme, contre la
contrebande, le trafic d'armes, le
narcotrafic et la criminalité organisée et ce, par la neutralisation
et l'arrestation d'un nombre
important de terroristes, le
démantèlement de plusieurs
réseaux de soutien et la destruction d'un grand nombre de case-
mates et d'abris servant de
refuges aux groupes terroristes".
Ces opérations , précise la
même source, "organisées et
coordonnées" entre les différentes unités de l'ANP et les
forces de sécurité, ont permis
également l'arrestation d'un
grand nombre de contrebandiers
et la récupération d'importants
lots d'armements, de munitions,
de drogues, de carburants et de
marchandises prohibées.
Le bilan fait ressortir aussi la
saisie de "307 pièces d'armements de guerre (pistolets
mitrailleurs, fusils semi-automatiques, pistolets automatiques,
fusils
mitrailleurs,
lanceroquettes, fusils à lunette, fusils à
pompe et fusils de chasse), la
découverte et la destruction de 1
279 engins explosifs (bombes de
confection artisanale, grenades
et roquettes)".
A cela s'ajoute "la découverte
et la destruction de 548 refuges
et casemates pour groupes ter-
roristes, dont la plupart se trouvait au niveau des 1ère et 5ème
régions militaires".
Une importante quantité de
munitions, de paires de jumelles,
de téléphones portables, de GPS
et d'autres objets ont été également saisis par les forces de
l'ANP.
Aussi, dans le cadre de la
sécurisation des frontières et de
lutte contre le narcotrafic, des
détachements de l'ANP et les
forces de sécurité ont arrêté
1514 narcotrafiquants, dont 53
de nationalités étrangères, et ont
saisi une importante quantité de
drogue s'élevant à 128,136
tonnes et d'importantes quantités
de psychotropes ont été saisies.
En outre, les différentes opérations de sécurisation des frontières et de lutte contre la contrebande et le crime organisé,
menées par les détachements
de l'ANP et les différentes forces
de sécurité, se sont soldées par
l'arrestation de "2 076 contrebandiers, dont 543 étrangers, et l'arrestation de 1977 orpailleurs,
dont la plupart sont des étrangers (1274) de nationalités africaines". Ces opérations "ont
permis aussi la saisie de 656
armes détenues par les contrebandiers et les narcotrafiquants,
en plus de 18 armes en possession des orpailleurs, de même
que la saisie de plus de 1 434
tonnes de denrées alimentaires
destinées à la contrebande".
Les différentes opérations de
lutte contre l'émigration et l'immigration clandestines ont porté sur
"la mise en échec par les Gardescôtes des Forces navales de tentatives d'émigration clandestine de
1 500 personnes et l'arrestation
par les détachements de l'ANP et
les Gardes-frontières de 2 718
immigrants clandestins, dont la
plupart de nationalités africaines",
note la même source.
M. S.
Il a rencontré les responsables des deux parlements
L'émissaire onusien pour la Libye tente de convaincre
Par Sofiane Aït Mohamed
L'
émissaire de l'ONU pour la Libye
Martin Kobler est engagé dans une
véritable course contre la montre
pour convaincre les parties libyennes d'entériner ce gouvernement d'ici deux semaines.
S'il a réussi à arracher le soutien du président du Parlement de Tobrouk qui était jusquelà opposé à l'accord, il doit aussi convaincre le
président du Congrès général (CGN, parlement
libyen non reconnu) avec lequel il s'est entretenu hier. L'envoyé spécial de l'ONU Martin
Kobler est en effet, depuis le 31 décembre en
Libye pour convaincre les récalcitrants d'adhérer à l'accord politique signé sous l'égide de
l'ONU le 17 décembre dernier. Comme il le fait
depuis la signature de l'accord inter-libyen de
Skhirat le 17 décembre dernier, Martin Kobler
multiplie les rencontres pour " élargir la base
des adhésions " à cet accord. Jeudi, dans la
ville côtière de Shahat dans l'est libyen, il s'est
entretenu avec le président du Parlement élu
de Tobrouk Aguila Saleh. Ce dernier, farouche
opposant à l'accord, a finalement dit son soutien au futur gouvernement d'union nationale,
censé être mis en place avant fin janvier. Mais
la rencontre avec les chefs de tribus de l'est a
été plus mouvementée, apprend-on. Ces derniers ont redit leurs conditions : ils demandent
une représentation dans le futur gouvernement
et des assurances sur le soutien à l'armée
nationale libyenne. En fait, les tribus exigent
que le groupe du général Khalifa Haftar, qui
pilonne actuellement les brigades jihadistes
autour de Benghazi et Derna, devienne la seule
force armée officielle du pays. Hier, Martin
Kobler était à Tripoli la capitale et les négociations ne sont pas plus simples. Il s'agit non seulement de convaincre le président du Congrès
général du bien-fondé de l'accord de Skhirat,
mais discuter aussi des conditions sécuritaires pour accueillir à Tripoli le futur gouvernement d'unité. Aujourd'hui, il s'agit pour
Martin Kobler de négocier avec les instances
de Tripoli et les milices qui les soutiennent
l'installation du futur gouvernement d'unité.
Mais il est difficile de savoir quelle forme prendra le dispositif sécuritaire. La résolution du
Conseil de sécurité de l'ONU du 23 décembre
dernier, qui soutient le futur gouvernement,
offrirait une couverture internationale. Ce n'est
pas un hasard si c'est un général italien Paolo
Serra qui accompagnait Martin Kobler à
Tripoli. Paolo Serra a été nommé pour le
seconder sur les questions sécuritaires.
L'émissaire de l'ONU essaye de convaincre
les parties libyennes d'entériner ce gouvernement d'ici deux semaines. Déchirée par un
crise politique et sécuritaire depuis la chute de
l'ancien régime de Maamar El Gueddafi en
2011, la Libye compte depuis plus d'un an
deux Parlements rivaux qui se disputent le
pouvoir, le parlement de Tobrouk dans l'est du
pays, le seul reconnu internationalement, et le
CGN, basé dans la capitale Tripoli. "Des discussions franches avec les membres du CGN
en ce premier jour de l'année", a indiqué
Martin Kobler sur le réseau social Twitter à
l'issue de son entretien avec le président du
CGN Nouri Abou Sahmein. Ce dernier s'était
montré hostile au gouvernement d'union
nationale prévu dans l'un accord signé sous
l'égide de l'ONU, le 17 décembre dernier, par
une partie des membres des deux Parlements
parallèles libyens. "Nous estimons que pour
que n'importe quel accord politique soit efficace sur le terrain, il faut que toutes les parties
chargées de le mettre en oeuvre soient présentes avec nous aujourd'hui", a expliqué le
président du Parlement non reconnu.
L'émissaire de l'ONU a également tenu à rencontrer à Tripoli des représentants des
familles originaires de la ville de Tawerga (272
km à l'est de Tripoli) déplacées par le conflit.
"Je m'engage à déployer 100% d'efforts afin
que les populations déplacées (rentrent chez
elles) en 2016. Tous les enfants doivent pouvoir rentrer chez eux et retourner dans leurs
écoles", a déclaré Martin Kobler sur son compte personnel sur Twitter. "La situation sécuritaire doit s'améliorer de manière urgente pour que
les familles et les enfants puissent rentrer chez
eux", a-t-il insisté. Environ 435.000 personnes
ont été déplacées par les combats en Libye,
selon l'ONU.
S.A.M.
N° 1493 - Dimanche 3 Janvier 2016
Pour optimiser leurs
performances
professionnelles
Hamel veut doter
la police de tous
les moyens
Le Directeur général de la
Sûreté nationale, le généralmajor, Abdelghani Hamel a
présidé la cérémonie de clôture de la rencontre nationale
des cellules de contrôle et
d'inspection tenue les 19, 30 et
31 décembre à Alger.
La rencontre a pour objectif de
"moderniser la gestion des
ressources humaines et des
moyens en actualisant les
connaissances et en utilisant
des logiciels et moyens techniques à même d'améliorer les
performances des cellules de
contrôle et d'inspection à travers l'ensemble du pays", a
précisé vendredi un communiqué de la Direction générale de
la Sûreté nationale (DGSN).
Insistant sur le développement
de la ressource humaine, le
général-major,
Abdelghani
Hamel a appelé, à cette occasion, à "doter les éléments de
la police de tous les moyens
nécessaires afin qu'ils puissent optimiser leurs performances
professionnelles
notamment en matière de
sécurité du citoyen et la préservation de ses biens".
Le concept de l'Administration
moderne, a-t-il ajouté, "s'est
développé dans le cadre de la
mondialisation
et
les
méthodes de gestion avancée
de la ressource humaine. Cette
dernière est, désormais, régie
par des outils de planification
et programmation avec des
objectifs bien déterminés, un
système d'évaluation et une
prise en charge des aspects
humain et social du personnel",
a-t-il dit.
A travers le développement et le
soutien de l'action des cellules
de contrôle et d'inspection, la
DGSN, a affirmé M. Hamel, tend
à
préserver
l'intérêt
de
l'Administration et du citoyen.
Ghani I.
DGSN
Programme récréatif
au profit des enfants
issus de familles
démunies
La Direction générale de la
Sûreté nationale (DGSN) a organisé récemment des activités
récréatives au profit des enfants
issus de familles démunies et
des communautés arabes et
étrangères établies en Algérie
outre des visites à certains
hopitaux et centres pour personnes agées à Alger, a indiqué
un communiqué de la DGSN.
Plusieurs activités récréatives
et éducatives ont été également
organisées jeudi à la promenade des "Sablettes".
Cette initiative s'inscrit dans le
cadre de l'"action de proximité
engagée par la police algérienne
depuis 2010 pour renforcer les
liens de communication avec
toutes les catégories de la
société et ancrer la culture de
promotion des droits de
l'Homme et de l'enfant dans la
société".
La DGSN aspire également à travers cette initiative à "consolider la relation entre la police et
le citoyen".
R. N.
N° 1493 - Dimanche 3 Janvier 2016
EVENEMENT
Hausse des prix, constitution, crise économique…
Une année 2016 cruciale pour les Algériens
Les Algériens accueillent 2016 avec beaucoup d'incertitudes. Une année qui
s'annonce difficile au vu du développement de la situation, notamment sur plan
économique avec à la clé une conjoncture marquée par une hausse généralisée
des prix qui ne manquera pas de laminer le pouvoir d'achat des citoyens.
Les DEBATS
3
Contrebande, trafic de drogue et
extrémisme
Les scouts pour immuniser
les jeunes aux frontières
Le commandant général des Scouts musulmans algériens (SMA), Mohamed Boualeg, a
insisté samedi à Souk Ahras sur l'impérative
intensification des activités pédagogiques
destinées aux scouts à travers les communes
frontalières.
L'action scoute dans ces localités a pour finalité d'immuniser les jeunes contre la contrebande, le trafic de drogue, l'extrémisme et les
multiples dangers qui menacent la stabilité du
pays, a soutenu Boualeg qui intervenait au
cours des travaux du conseil de wilaya des
SMA à la salle Miloud Tahri.
Les SMA ont toujours été une école de nationalisme et £uvre depuis sa création en 1936 à
la préservation de l'identité nationale, a-t-il
ajouté devant les jeunes et doyens scouts
dont le moudjahid Mohamed Chouchène.
Assurant que le mouvement des SMA demeure fidèle au message du 1er novembre 1954,
Boualeg a affirmé que les portes du scoutisme
sont ouvertes aux jeunes qui y trouveront un
espace de rencontre et d'initiation au dialogue
et à l'exercice de la démocratie. En marge de
la rencontre, M. Boualeg a annoncé que le
nouveau logo des SMA sera révélé vendredi
prochain à l'occasion de la tenue à Alger du
conseil national du mouvement. Ce logo qui,
a-t-il précisé, traduit l'unité des 30 millions
scouts dans le monde aura une forme rectangulaire sur lequel sera écrit en latin le terme
scout avec en bas Algérie en arabe et en
anglais.
G. B.
Hassi Rmel
Par M. Ait Chabane
L
e ton est déjà donné
dans les stations service, où les citoyens
ont été surpris par
l'augmentation des prix du
carburant. Une hausse qui en
appelle à d'autres, notamment
ceux du transport qui suivront
à coup sur, de même que
d'autres secteurs qui en
dépendent directement de ces
carburants. D'autres produits
énergétiques sont également
concernés par la hausse à
l'instar de l'électricité et du gaz
naturel, tel que prévu dans la
loi de finances 2016. La spirale inflationniste s'installera de
plus belle en cette année, car
la fièvre des prix a d'ores et
déjà gagné les marchés, où
les fruits, les légumes, les
viandes et autres produits de
première nécessité commencent à flamber, au grand dam
des
petites
bourses.
Autrement dit, la crise économique induite par la chute
drastique des prix du pétrole
s'accentuera davantage en
cette année 2016, faisant
craindre le pire, en dépit des
assurances des pouvoirs
publics. Cette nouvelle donne
économique, appréhendée de
tous, ne manquera d'impacter
négativement les conditions
socioprofessionnelles des travailleurs et la situation sociale
du commun des Algériens.
Nombre d'organisations et
d'observateurs prédisent une
ébullition du front social, avec
une multiplication des mouvements de grèves et la
dégradation des équilibres
entre les entreprises et le
monde du travail. Le gouvernement lui, accentuera sa
politique de rationalisation
des dépenses face à la baisse des rentrées de la fiscalité
pétrolière. Une situation pour
le moins inquiétante, d'autant
que la stratégie de diversification de l'économie nationale semble traîner en longueur, en l'absence de réels
mécanismes pour ce faire.
Sur le plan politique, l'année
2016 sera exclusivement
dédiée à la révision de la
Constitution. L'avant projet
étant validé par le chef de
l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, il
ne reste plus qu'à le soumettre à l'approbation du
Conseil constitutionnel pour
atterrir ensuite à l'Assemblée
populaire nationale (APN)
pour examen et débat. Ce
projet phare censé couronner
le cycle de réformes politiques initié ces dernières
années par le chef de l'Etat
ne suscite pas néanmoins le
consensus de toute la classe
politique. Les partis de l'opposition le rejettent de fonds en
comble, ce qui laisse présager un autre bras de fer sur la
scène politique nationale,
d'autant que la Coordination
des libertés et de la transition
démocratique (CLTD) envisage une autre réunion au sommet le mois prochain pour
décider de la suite à donner à
son mouvement. En attendant donc la divulgation de la
teneur des amendements
retenus dans la nouvelle
constitution, la classe politique est sur le qui-vive. Si les
partis proches du gouvernement, à l'image du FLN, du
RND ou encore le MPA, TAJ
et l'ANR ont déjà donné leur
caution, ceux de l'opposition
ne comptent pas baisser les
bras. Ce faisant, la scène
politique ne chômera pas
malgré l'absence d'enjeux
électowraux à moins de préparer les élections législatives de 2017.
M. A. C.
Incendie dans une société
de production d'électricité
Les services de la protection civile de la
wilaya de Laghouat ont réussi à venir à bout
d'un incendie qui s'est déclaré vendredi au
niveau de la société de production d'électricité (Mitca) dans la région de Tlighimt (40 km au
nord de Hassi R'mel), a-t-on appris auprès des
services de la Protection civile.
Selon le communiqué de la protection civile
de la wilaya, aucune perte humaine n'a été
déplorée dans cet incendie qui a détruit 25
bureaux (préfabriqués). Une centrale électrique comptant trois turbines, 30 bureaux,
une cantine et une cuisine ont pu être épargnés des flammes grâce à l'intervention de la
Protection civile
L'incendie a été maîtrisé suite à l'intervention
des unités de la protection civile de Bellil et
Hassi R'mel en collaboration avec Sonatrach
et les services de la Gendarmerie nationale, a
conclu le communiqué.
R. N.
Renouvellement partiel du Conseil de la nation
24 sénateurs et Bensalah attendent la décision de Bouteflika
Par Nacera Bechar
M
aintenant que le Conseil
constitutionnel a rendu
public les résultats définitifs
des élections pour le renouvellement de la moitié des membres élus
du Conseil de la Nation, qui se sont
déroulées le 29 décembre 2015, il
ne reste que le tiers présidentiel, qui
est entre les mains du président de
la République.
Le tiers présidentiel est composé de 48 sénateurs est concerné par
le renouvellement de 24 sièges
sans oublier le poste de président
de la chambre haute du Parlement
assurée, depuis des années, par
Abdelkader Bensalah. Dans ce
contexte, les sénateurs concernés
par le renouvèlement de mandat
sont depuis quelques jours perturbés. Un vrai malaise car, il n'est pas
facile pour certains de quitter le
poste de sénateur avec tous ses
avantages politiques et financiers.
Lors de débats sur la loi de
finances 2016, certains ont même
essayé d'attirer l'attention du chef
de l'Etat, en fustigeant le groupe des
19-4 composé notamment de la
moudjahida et membre de tiers présidentiel au Conseil de la nation,
Mme Zahra Dhrif Bitat. Ils ont même
répondu aux députés opposants à
cette loi qui avaient mené un
niveau
de
débrayage
au
l'Assemblée populaire nationale.
A ce propos, certains s'attendent au départ de Mme Bitat
sachant que le président, même s'il
n'a pas répondu directement aux
deux lettres des 19-4, dans la première, ils demandent audience et
dans la seconde, il demandent de
bloquer la LF 2016 à travers la
signature de cette loi , le 30
décembre dernier.
D'autre part, il y a le poste de
président de la chambre haute du
Parlement qui est aussi concerné
par le renouvellement partiel du
Conseil de la nation. L'homme qui
bénéficie d'une appréciation de la
part de chef de l'Etat qui avait à
chaque fois renouvelé sa confiance
dans sa personne pourrait cette
fois, quitter ce poste.
Pour certains observateurs,
l'homme a connu des difficultés de
santé et était absent sur la scène
politique notamment après sa
démission du poste de SG du RND
suite à un coup de force des partisans d'Ahmed Ouyahia. Mais pour
d'autres, Bensalah voudrait continuer à assurer sa fonction comme
chef de Senat. D'ailleurs, lors de
l'adoption de la loi des finances
2016 par les sénateurs, vendredi,
le Conseil constitutionnel a proclamé les résultats définitifs des élections. Le parti du Front de libération
nationale (FLN) est arrivé en tête
de ces élections avec 23 sièges,
suivi du Rassemblement national
démocratique (RND) avec 18
sièges, selon les résultats prélimi-
naires rendus publics mercredi par
le ministère de l'Intérieur et des
Collectivités locales. Toutefois, le
RND garde la majorité au sein de la
Chambre haute du Parlement avec
43 sièges à l'issue de ces élections,
suivi du FLN avec 40 sièges. Les
Indépendants ont, quant à eux,
obtenu quatre sièges, alors que le
Front des forces socialistes (FFS) a
remporté deux (2) sièges et ElFadjr El-Djadid fait son entrée au
Conseil de la nation avec un (1)
siège. Les candidats ont le droit de
contester les résultats de l'élection
par le dépôt d'un recours dans un
délai de 24 heures auprès du greffe du Conseil constitutionnel, en
précisant les moyens de son
recours, conformément aux conditions et formes fixées par les textes
en vigueur. De son côté, le Conseil
constitutionnel statue sur les
recours dans un délai de trois (3)
jours, selon l'article 128 de cette loi
qui précise que si le Conseil estime
le recours fondé, "il peut par décision motivée, soit annuler l'élection
contestée, soit reformuler le procès-verbal des résultats établis et
proclamer le candidat qui est régulièrement et définitivement élu". "En
cas d'annulation de l'élection par le
Conseil constitutionnel, un nouveau
scrutin est organisé dans un délai
de huit (8) jours à compter de la
date de notification da la décision
du Conseil constitutionnel au
ministre chargé de l'Intérieur", stipule ce même article. Selon ses
résultats, plusieurs partis
qui
étaient représentées au Conseil de
la Nation ont perdu leurs sièges. Il
s'agit du Mouvement de la société
pour la paix (MSP), du Mouvement
populaire algérien (MPA), du
Rassemblement pour la culture et
la démocratie (RCD), du Front
national algérien (FNA), de AHD
54, du Front El-Moustakbal et du
Front national des Indépendants
(FNI).
N.B.
ACTUEL
4 Les DEBATS
N° 1493 - Dimanche 3 Janvier 2016
Mouvement anti-ggaz de schiste
La grève des cheminots se poursuit
Un rassemblement
commémoratif à Ain Salah
Les citoyens paralysés
Par Rachid Chihab
La grève sauvage entamée depuis mercredi passé par les cheminots a causé des
désagréments aux usagers du train, notamment les travailleurs qui prennent le
train pour fuir les embouteillages.
Par Louiza Ait Ramdane
L
a grève illimitée dans
les transports ferroviaires, est tombée
mal, surtout que la
grève a coïncidé avec le weekend, le réveillon et le retour des
vacances. Si les grévistes
n'arrêtent pas leur débrayage,
ce sera la panique pour les travailleurs
qui
reprennent,
aujourd'hui, leur travail après
les vacances d'hiver. Les
citoyens ont exprimé leur ras le
bol quand aux différents mouvements de débrayage que
mènent les cheminots à
chaque fois. " Le syndicat ne se
soucie guerre de l'intérêt du
citoyen. A chaque fois c'est la
même chose. Leurs mouvements de grève sont sauvages
", lance un usager du train.
Depuis mercredi passé, les
cheminots ont entamée une
grève surprise. Le trafic ferroviaire reste perturbé pour la
quatrième journée consécutive.
Aucun départ n'a été opéré à
partir des deux plus importantes gares de la capitale :
Agha et Gare centrale. Ce qui a
créé une situation de vive tension chez les usagers du train
qui ont été surpris d'apprendre
que ce moyen de transport est à
l'arrêt en raison d'une grève
déclenchée sans crier gare par
des employés au niveau des
deux gares. Ces derniers, se
sont retrouvés dans l'obligation
de prendre d'autres moyens de
transport.
Se rendant dans les gares,
comme à leur habitude, les
voyageurs ont trouvé les quais
vides. "Le trafic ferroviaire est
paralysé, et pour cause une
grève subite des cheminots
sans avertissement aucun ",
s'indigne Djamila. "Mercredi
dernier, je me rendais à la gare
à 7 heure comme tous les jours
pour arriver, à temps, au travail.
Arrivé sur place, les agents de
sécurité m'apprennent que les
trains sont à l'arrêt. Il n'y avait
même pas de service minimum", a-t-elle regretté. Et
celle-ci de faire remarquer que
"cette grève imprévue ne
touche que les simples
citoyens, ceux de la classe
moyenne. Les autres ont leurs
voitures". "Il fallait prévenir les
gens pour éviter ce genre de
désagréments", s'écrie-t-elle. "
Ça se passe toujours comme
ça avec les cheminots. Ils n'avisent pas le citoyen. Ils n'ont
aucune considération pour
nous ", lance t-elle encore.
D'autres se voient obligés de
prendre leur mal en patience,
se privant des sorties du weekend. Surtout que la grève a
coïncidée cette année avec le
réveillon. Pire encore, aujourd'hui c'est la reprise du travail.
Et ni le syndicat, ni la direction
de l'entreprise ne communiquent aucune information sur la
reprise ou non du trafic. En
conséquence, c'est la panique
générale.
En attendant que les grévistes annoncent la fin du mouvement de protestation, les
gens se tournent vers les
autres moyens de transport.
Dans les bus, hommes et
femmes jouent des coudes
pour pouvoir se procurer une
place. Pour les taxis, c'est une
belle occasion de se faire un
peu plus d'argent que d'habitude. Certains n'hésitent pas à
augmenter les prix.
Ce débrayage, selon les
grévistes, se veut comme un
acte de solidarité suite à la collision entre un train de voyageurs et un camion semiremorque qui s'est produite
mardi matin à hauteur d'un passage à niveau non gardé situé à
la sortie Est d'Akbou, à 80 km à
l'ouest de Bejaia, faisant un
mort et un blessé grave.
L'aide-conducteur du train
est mort sur le coup et le chauffeur du camion a été transféré à
l'hôpital d'Akbou dans un état
comateux, précise-t-on, soulignant que les secours, du fait
de la force du choc, ont rencontré beaucoup de difficultés à
désincarcérer les victimes, fortement enchâssés dans les
débris des deux engins incriminés, d'autant que le camion a
fini par prendre feu
L'occasion propice aussi
pour les cheminots de poser le
problème de leur sécurité et
celle des voyageurs. Ils ont
opté cette fois ci pour une
grève illimitée et refusent de
reprendre le travail tant que
leur situation n'a changé d'un
iota.
L.A.R.
Le premier anniversaire de déclenchement du mouvement anti-gaz de schiste
n'est pas passé inaperçu dans son berçant à Ain Salah. Hier, à l'appel de
quelques associations locales et activistes, entre 250 et 300 personnes,
hommes et femmes ont tenu un rassemblement à la place de la Résistance située
en face du siège de la daïra devenu le pôle
administratif après la promotion de cette
ville au rang de wilaya déléguée. Certes
moins nombreux que l'année passée, les
manifestants ont rappelé leur opposition à
l'exploitation du gaz de schiste au sud en
raison de ses répercussions sur l'environnement. Ils ont affirmé que leur combat se
poursuivra jusqu'à l'obtention d'une
réponse claire des pouvoirs publics sur
leurs réelles intentions sur le sujet. " Nous
avons marqué la premier anniversaire de
la naissance du mouvement anti-gaz de
schiste par l'organisation d'un rassemblement commémoratif de l'événement ",
nous a déclaré l'un des organisateurs de
l'action joint par nos soins. Il ajoute : "
c'est un rappel que notre mouvement
n'est pas fini et que les habitants d'Ain
Salah et les régions avoisinantes s'opposent toujours au projet d'exploitation du
gaz de schiste ". Les personnes qui se
sont succédées sur la tribune pour
prendre la parole ont appelé les présents
à rester mobiliser jusqu'à l'obtention
d'une réponse ferme des hautes autorités
du pays. Par ailleurs, nous avons appris
que les meneurs de ce rassemblement
n'ont pas l'intention d'appeler à de nouvelles marches au cours des prochains
jours. " Il ne s'agit pas d'une tentative de
recréer le mouvement de l'année de passée, mais juste un rappel ", précise notre
source. Pour lui, les conditions ne sont
pas réunies pour appeler à un nouveau
mouvement de protestation anti-gaz de
schiste. " Nous ne jugeons pas opportun
d'appeler à nouveau à un mouvement de
protestation ", a-t-il expliqué dans vouloir
rentrer trop dans les détails.
Pour rappel, l'année passée tout le sud su
pays a connu entre janvier et fin mars, un
mouvement anti-gaz de schiste qui a drainé des dizaines de milliers de personnes.
Des grèves, des marches, des sit-in et
autres sont organisés quotidiennement
dans les principales villes du sud à savoir
In Salah, Ouargla, Tamanrasset, Illizi,
Laghouat, El Oued et autres. C'est l'annonce du forage expérimental du gaz de
schiste par la compagnie nationale des
hydrocarbures la Sonatrach qui a donné
le coup d'envoi de ce mouvement unique
en son genre au sud du pays. Les assurances du gouvernement n'ont pas pu calmer les esprits qui réclamaient l'arrêt de
tout forage de gaz de schiste.
R. C.
Production fourragère hors sol
Une nouvelle technique mise au point par un inventeur algérien
U
ne nouvelle technique de
production fourragère hors
sol a été mise au point par
un chercheur algérien en agronomie, permettant non seulement de
multiplier le rendement de cet aliment de bétail mais d'en assurer
aussi la production durant toute l'année.
Ce nouveau procédé, appelé
fourrage vert hydroponique, peut
contribuer à résoudre le problème
de déficit de la production fourragère, principal frein au développement
de la filière lait en Algérie, explique
à l'APS le concepteur de cette technique, Abdelkrim Chenguel, chercheur à l'Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche
et du développement technologique
(Anvredet).
Conçue pour couvrir les besoins
de l'alimentation animale, cette nouvelle technologie permet de produire
le fourrage vert sur toute l'année
quelles que soient les contraintes
climatiques, à la différence du fourrage conventionnel qui est produit à
raison de deux récoltes par an uniquement.
Selon ce chercheur, il s'agit
dÆune machine qui joue le rôle
dÆune serre de culture ou dÆune
chambre isolée assurant les conditions climatiques favorables au fourrage, permettant d'obtenir 7 kg d'alimentation animale à partir d'un (1)
kg d'orge cultivé dans un délai ne
dépassant pas les 7 jours.
Cette technologie peut même
produire sur 50 m2 l'équivalent de
ce qui est cultivé sur 40 hectares
avec la méthode conventionnelle,
assure M. Chenguel.
"Les essais de cette nouvelle
méthode ont montré des résultats
très positifs. Maintenant, je suis à la
phase de réalisation du prototype",
indique-t-il en précisant que cette
nouvelle technique a été enregistrée
auprès de l'Institut national de la
propriété industrielle (Inapi).
En fait, la culture hors sol a été
découverte, pour la première fois,
par les chercheurs de lÆAgence
américaine de l'aéronautique et de
l'espace (Nasa), mais cette technologie nÆa jamais été transposée
vers un domaine précis, explique ce
chercheur qui se dit "fier" de lÆavoir
développée en Algérie.
Pour M. Chenguel, qui devrait
rencontrer des responsables du
ministère de l'Agriculture, du développement rural et de la pêche pour
leur expliquer cette nouvelle technique aux fins de la mettre en application, "cette innovation est importante dans la mesure où elle permet
d'assurer la pérennité de la production laitière et d'établir des fermes
intégrées".
Le prototype du fourrage hors
sol, une fois réalisé par l'Anvredet,
pourrait être mis à la disposition de
l'Institut national de la recherche
agronomique d'Algérie (Inra) ou
l'Institut technique des élevages
pour une éventuelle application sur
le terrain, avance pour sa part un
responsable auprès du ministère de
l'Agriculture, Zineddine Yahiaoui.
M. Yahiaoui estime que cette
expérience est "importante" dans un
contexte où les pouvoirs publics
visent à développer et à promouvoir
la filière lait et l'élevage bovin en vue
de réduire les importations de
poudre de lait d'ici 2019.
C'est que toute augmentation de
production du lait cru dépend du
développement de la production
fourragère, actuellement insuffisante par rapport aux besoins du cheptel.
En raison de l'insuffisance de
fourrages, la production quotidienne
de lait est à peine de 25 litres/vache,
alors que les normes internationales
oscillent entre 40 et 65 litres.
Pour stimuler la filière, le ministère de l'Agriculture envisage,
d'ailleurs, de mettre en place un dispositif de soutien à la production de
fourrage pour exploiter un potentiel
estimé à 250.000 ha.
Il s'agit, entre autres, de facilitations pour l'accès au foncier et aux
financements nécessaires.
En outre, le gouvernement a
récemment décidé de nouvelles
mesures en faveur des éleveurs et
des opérateurs de la filière lait, d'un
coût de plus de 200 milliards DA sur
la période 2016-2020 dont 25 milliards DA destinés à l'investissement dans les différents segments
de la filière, y compris la production
du fourrage.
R. N.
N° 1493 - Dimanche 3 Janvier 2016
ACTUEL
Les DEBATS
5
Entre politique et économie
Quels éléments pour l'analyse de la crise algérienne ?
La disparition de Hocine Aït Ahmed, le dernier des historiques de la guerre de Libération nationale, a suscité un hommage
unanime de la Nation et a contribué, ne serait-ce que timidement, à remettre sur la table la question de la culture politique
dans notre pays.
Par Saâd Taferka
A
cteur et théoricien du mouvement
national et de la révolution de
novembre 54, démocrate impénitent qui ne s'est accommodé
d'aucun régime depuis 1962, Aït Ahmed
symbolise une certaine pensée politique qui
a rarement cours aujourd'hui, celle qui ne
s'arrête pas sur les intérêts immédiats de
pouvoir et qui s'inscrivent dans des perspectives plus porteuses de la lutte pour la liberté
et les droits de l'homme. Le président de la
République l'a rappelé dans son message de
condoléance, en disant que le défunt "ne
marchande pas ses idées et ne donne pas
de répit à ses adversaires politiques".
Dans le contexte politique actuel, l'on sait
comment le niveau a dangereusement baissé, allant jusqu'à des échanges verbaux peu
amènes entre différents acteurs, convoquant
même des affaires liées à la vie personnelle
ou intimes des concernés.
Évidemment, ce recul terrible de la pensée politique et des pratiques loyales n'est
pas une "génération spontanée". Il découle
d'un double héritage: la dictature du parti
unique pendant plus d'un quart de siècle et la
rente pétrolière. Cette dernière a été vécue
comme mode d'accès au pouvoir, aux
cercles de décision et aux privilèges. Vu
l'ampleur des intérêts en jeu- dont certains
sont aujourd'hui étalés publiquement devant
les tribunaux- et la férocité des comportements que tels enjeux mobilisent, il était
impensable qu'une culture politique digne de
ce nom naisse à partir d'une telle situation
quais belliqueuse.
Au cours des états généraux de la société civile organisés par le Conseil national
économique et social en 2011, de lucides
contributions ont été faites par certains invités et une espèce de ronronnement inutile a
été débité par d'autres. L'on ne pouvait pas
visiblement s'attendre à une réussite totale
pour les objectifs tracés à ces états généraux, à savoir réunir les acteurs de la société
civile, procéder à un tri ou provoquer une
décantation dans le corps associatif algérien
en l'espace de quelques jours et réhabiliter,
dans l'immédiat, le rôle censé être le sien
après avoir longtemps frayé avec la rente et
après avoir été longtemps utilisé comme
simple alibi d'une façade démocratique que
l'on voulait luisante et irréprochable.
L'on a entendu des intervenants rappeler
solennellement les gestionnaires du pays à
l'ordre, et surtout dire des vérités qu'il nous
est difficile- dans notre griserie pétrolièred'admettre. Il a été dit que l'Algérie- par la
voie politique et économique qu'elle s'est
donnée- n'est pas un pays en développement ! C'est un pays sous-développé. A elles
seules, les recettes énergétiques ne peuvent
pas faire de notre pays un pays développé.
Pays sous-développé ou en
voie de développement ?
On reconnaît aux discussions sur la société civile, malgré l'existence d'autres voix plutôt euphorisantes, cette manière franche de
mettre sur la table un concept, de le remettre
en cause et d'en décrypter les contours pour
appeler à une nouvelle vision des choses.
En effet, le concept de sous-développement appliqué à un certain nombre de pays
exprime le plus souvent un retard dans les
structures économiques et un faible niveau
de vie des populations. Cependant, ce
concept ne peut être limité à cette sphère.
Ses effets sont aussi et surtout à constater
dans la situation socioculturelle du pays et
dans les pratiques politiques de ses gouvernants, de son élite et de ses élus. Dans la
bureaucratie de son administration, l'anarchie
de son école et de son université et le
manque de perspectives économiques et
sociales de ses populations. Ce qui complique et aggrave la position de l'Algérie par
rapport à celle des autres pays dits sousdéveloppés, c'est incontestablement la nature des enjeux autour desquels gravitent une
grande partie des acteurs politiques. La puissance de la rente pétrolière, et même son
déclin actuel, ont conduit à une sorte de paralysie intellectuelle.
Le pluralisme politique introduit dans
notre pays par la Constitution post-octobre 88
ne pouvait décidément pas régler un lourd
passif fait d'hégémonie politique du FLN, de
pensée unique, d'économie rentière et de
dommageables retards culturels. La frénésie
et l'enthousiasme ayant accompagné ce for-
malisme juridique ont été rapidement refreinés et remis en cause par la montée des
périls sortant d'une sorte de boite de Pandore
que personne ne pouvait refermer par la
suite. Extrémismes, terrorisme, banqueroute
économique qui avait requis le rééchelonnement de la dette extérieure et l'intervention du
FMI dans la gestion des affaires algériennes,
désastre social (chômage, violence,…),
étaient le destin des Algériens pendant deux
décennies.
Après le retour relatif de la paix civile et le
lancement des grands investissements
publics permis par les recettes historiques en
hydrocarbures, la population et la société
politique ont commencé à montrer un certain
frétillement pour normaliser ou pacifier la
relation entre gouvernants et gouvernés. Cet
élan- avec ses lignes de forces, ses points de
faiblesse et ses erreurs- est en train d'être
remis en cause par l'effrayant recul des
recettes extérieures du pays, générées par la
seule exportation des hydrocarbures. La loi
de finances 2016 est la première illustration
de ce qui risque de prendre les allures de
véritable politique d'austérité, avec les
risques sociaux et politiques qui lui sont liés.
Dommageables tergiversations
Le retard pris par la révision constitutionnelle- la proposition a été annoncée en avril
2011 par le président de le Républiquemontre, quelque part, que, sur le plan politique et de la relation gouvernant-gouvernés,
les choses ne sont pas tout à fait "au point",
d'autant plus que le contexte général à
l'échelle du pays et du monde arabe invitent
à des révisions déchirantes aussi bien au
sein du personnel politique dirigeant qu'au
sein de ce qui est appelé l'opposition politique.
Parmi les éléments du sous-développement politique, figure sans doute en premier
l'idée que l'on se fait généralement des élections et du personnel élu censé représenter
une frange de la population. Y a t-il meilleur
indice de la réussite d'un projet politique que
l'adhésion ou l'indifférence qu'il aura suscités
auprès des premiers concernés, à savoir les
citoyens-électeurs ? Et puis, à quoi servirait
une représentation du peuple-basée sur le
principe bien connu de la représentativité- si
la participation se limite à accorder son blancseing à toutes les décisions de l'exécutif ou,
dans les cas les plus extrêmes, à ne contester les textes soumis à examen par le gouvernement que sur quelques articles subsidiaires qui remettent rarement en cause l'idée
fondamentale ?
Sur un autre plan, les tensions cumulées
le front social depuis des années, traduisent
inéluctablement les dommageables tergiversations qui grèvent de leur poids les choix
économiques du pays. Ce qui est supposé
être des réformes allant dans le sens de plus
de rationalité et de mouvement d'investissements via une politique offensive de création
d'entreprises, s'est limité à des investissements publics- infrastructures et équipements-permis par les recettes pétrolières jusqu'en 2014. Ces investissements sont sans
doute nécessaires mais loin d'être suffisants.
Entre-temps, la logique de la croissance
démographique fait de l'Algérie un pays fort
des ses 40 millions d'habitants avec plus de
70 % de jeunes. Le chômage, officiellement
estimé à 10 %, affecte plus de 25 % de
jeunes. De même, sur le marché du travail,
arrivent chaque année des dizaines de milliers de diplômés universitaires- on parle
d'une moyenne de 250 000- qui n'arrivent pas
à s'insérer dans le peu performant tissu économique du pays.
Le déficit de formation d'une autre catégorie de jeunes fait d'eux presque des marginalisés à vie. Quelques-uns pourront activer
dans l'informel selon leurs possibilités ou
quelques solidarités familiales.
Aux grandes incertitudes qui pèsent sur
l'économie et sur les perspectives de promotion sociale des populations, se sont logiquement greffés les remises en cause du système politique lequel, dialectiquement, se trouve être le pendant obligé d'un système économique à la recherche de ses marques.
Aucune "circonstance
atténuante"
Aux yeux des populations, le système
politique cristallise en son sein les échecs
économiques et les retards sociaux qui grèvent la marche de notre pays. Ayant bénéficié d'une situation exceptionnelle sur le plan
des finances publiques, le gouvernement ne
pouvait bénéficier d'aucune "circonstance
atténuante". Et pourtant, l'année 2016 surprend l'Algérie dans une recherche effrénée
et sans grands repères pour sortir de la
dépendance pétrolière qui est en train de
remettre en cause bien des réalisations et
des acquis sociaux.
Lorsque des experts nationaux, bénéficiant d'un respectable background technique et d'une relative "neutralité" politique
corrigent le concept de "pays en voie de
développement" pour dire que l'Algérie est
un pays sous-développé, il y a tout lieu
d'écouter, d'analyser et de réclamer non
seulement des explications, mais des solutions à la hauteur de tous les sacrifices
consentis par le peuple algérien pour libérer
son pays du joug colonial. Pendant quatre
décennies, pour les responsables administratifs, le devoir d'allégeance, l'opacité de
recrutement et les voies impénétrables
d'évolution de carrière ont été les règles
éthiques et déontologiques en vigueur.
Quant aux responsables déclarés élus, tous
les Algériens se souviennent des coteries,
des lobbyings et d'un certain esprit féodal
qui présidaient aux parodies d'élections.
L'arriération politique-due à plusieurs facteurs dont l'analphabétisme et la prise de
pouvoir par la force au lendemain de
l'Indépendance- ainsi que la rente pétrolière, ont longtemps entretenu cette situation
de sous-développement politique et de
paresse économique du pays.
La période historique- trouble, imprécise
et lourde de menaces-que vit l'Algérie
depuis la fin du régime du parti unique, n'a
pas pu aider à la constitution d'une classe
politique au sens plein du terme, comme
elle n'a pas non plus permis l'émergence
d'une voie de développement économique
claire.
S. T.
SANTÉ
6 Les DEBATS
N° 1493 - Dimanche 3 Janvier 2016
Dans la wilaya de Skikda
La santé, l'autre secteur à l'avant-garde
du développement
La réception en 2015 de nouvelles infrastructures de santé et surtout le souci constant d'améliorer la qualité du service dû
aux patients font que ce secteur sensible connait un essor remarquable dans la wilaya de Skikda.
Daâmache, se réjouissant d'annoncer la
réception de cet établissement, entièrement
rénové, pour le ''premier trimestre de l'année
2016''.
Une première en Algérie
A
vec une feuille de route où le dynamisme et la détermination à
concrétiser sur le terrain les projets
retenus, cette wilaya ambitionne,
non seulement de poursuivre sur sa lancée,
mais se lance le défi de rejoindre, en 2016, le
groupe très selectif des dix premières wilayas
du pays en matière de couverture sanitaire et
de qualité de service.
Renforcement des staffs
médicaux et dotation de
nouveaux équipements
Dans sa quête de répondre aux attentes
de la population, la wilaya de Skikda où les
staffs médicaux ont été notablement renforcés, a déployé des efforts considérables pour
que la santé ne soit plus le "parent pauvre" du
développement, affirme à l'APS le directeur
de la santé et de la population, MohamedNacer Daâmache.
Les infrastructures publiques de santé qui
ne comptaient, en 2009, que 360 médecins
généralistes et 55 praticiens spécialistes, est
aujourd'hui forte de 699 généralistes et de
203 spécialistes, souligne ce responsable.
"Nous avons £uvré, avec l'aide du ministère
de tutelle, à combler un déficit qui a long-
temps pénalisé la population et limité les services proposés aux malades", soutient M.
Daâmache.
S'agissant des équipements médicaux, le
secteur s'est doté, ces dernières années, de
cinq (5) nouveaux scanners dans les hôpitaux de Skikda, de Collo, d'El Harrouch et
d'Azzaba. En outre, depuis 2011, trois (3)
appareils de mammographie ont été installés
et mis en service pour soutenir l'effort de
dépistage précoce du cancer du sein. "La
stratégie pour améliorer le service de la santé
dans une wilaya comptant plus d'un million
d'habitants devait obligatoirement passer par
la consolidation de la ressource humaine et la
modernisation des équipements", précise le
DSP.
Le nouveau pavillon
mère-enfant, l'autre grand
acquis du secteur
Dictée par la nécessité d'améliorer les
prestations dues aux parturientes et aux
enfants malades, la réalisation d'un nouveau
pavillon Mère et Enfant était devenue inévitable, c'est pourquoi les responsables locaux
du secteur s'apprêtent avec beaucoup d'effervescence à ouvrir cette structure dans les
tout prochains jours dans l'enceinte de l'ancien hôpital de Skikda.
D'une capacité de 120 lits, l'aile Mère et
Enfant est composée d'un service néonatal,
d'un service de pédiatrie, d'un autre pour la
gynécologie-obstétrique et de blocs opératoires. Selon le premier responsable du secteur dans la wilaya, ce nouveau pavillon sera
d'un appui considérable au nouvel hôpital
Abderrezak-Bouhara, inauguré en 2013, et
contribuera à mieux absorber l'afflux de parturientes.
L'année 2015 a également vu, dans la
wilaya de Skikda, l'accélération des travaux
de réhabilitation de l'ancien hôpital de la ville,
construit durant la période coloniale.
Engagée moyennant un investissement
public de 550 millions de dinars, l'action de
réhabilitation, aujourd'hui bien avancée,
concerne les différents services de ce vieil
établissement de santé qui verra aussi de
nouveaux pavillons réalisés et de nombreux
équipements renouvelés.
"La décision de lancer l'opération de réhabilitation de l'ancien hôpital, tout en continuant à assurer la fonctionnalité de ses services, a nécessité beaucoup de courage et
l'adhésion des staffs médicaux, paramédicaux et de l'administration'' commente M.
CHU Constantine et hôpital de Biskra
Une séance de télémédecine entre les praticiens
U
ne séance de télémédecine
portant sur l'étude des dossiers médicaux de 4
patients nécessitant des soins
orthopédiques a été organisée mercredi dernier au centre hospitalouniversitaire (CHU) de Constantine
entre praticiens de cet établissement et leurs confrères de l'hôpital
de Biskra, a-t-on constaté.
Au cours d'un débat mené par
visioconférence, marquée par une
qualité d'image irréprochable et un
son parfaitement audible, le Pr
Mahdjoub Bouzitouna, chef du service d'orthopédie du CHU de
Constantine, s'est entretenu avec
les médecins de l'hôpital de Biskra,
détaillant avec eux les cas présen-
tés, les problèmes diagnostiques et
thérapeutiques, avant de les orienter sur la thérapie à suivre.
Le principal avantage de la télémédecine réside dans le fait que ce
procédé "permet d'étudier à distance des dossiers de patients résidant dans les zones éloignées au
sud du pays", a souligné le Pr
Bouzitouna dans une déclaration à
l'APS, précisant que les malades
en question "font l'économie d'un
déplacement jusque dans le nord
du pays".
De plus, cette technique "favorise les échanges entre praticiens
autour de différentes disciplines
médicales", a-t-il ajouté, faisant
savoir que d'autres débats par télé-
médecine sont programmés dès la
semaine prochaine par le CHU
avec plusieurs établissements de
santé du Sud autour de cas relevant des spécialités de l'urologie et
de la chirurgie pédiatrique.
De son côté, le responsable de
la communication du CHU, Aziz
Kaâbouche, a souligné que cette
séance de télémédecine s'inscrit
dans le cadre de la convention de
jumelage liant le CHU de
Constantine à l'hôpital de Biskra.
D'autres séances seront programmées avec les établissements
de santé des wilayas d'El Oued et
d'Oum El Bouaghi au titre d'une
autre convention de jumelage.
G. H.
Dans son élan vers la promotion du secteur de la santé, le futur centre de référence
et de dépistage pour les enfants scolarisés,
constitue "une autre force de frappe" du secteur. Première du genre à l'échelle nationale, la polyclinique, en cours de construction,
et dont la réception est programmée pour la
fin de l'année 2016, devra faire améliorer
"remarquablement" la prévention en matière
de santé au profit de centaines de milliers
d'élèves. La structure prendra en charge la
demande en soins des enfants scolarisés et
mettra à leur disposition des moyens ultrasophistiqués de dépistage, affirme M.
Daâmache.
"Le centre avec ses nombreux services
est d'une grande importance et le choix de
l'implanter dans la wilaya de Skikda conforte
les efforts entrepris localement pour améliorer les performances du secteur, soutient le
DSP.
Considéré comme un des plus importants
projets du secteur de la santé dans la région
est du pays, l'hôpital régional des grands brûlés, actuellement en chantier est implanté à
la nouvelle ville Bouzaâroura, dans la commune de Filfila, non loin du chef-lieu de la
wilaya. En réalisation sur un terrain de 5,4
hectares, cet établissement de 120 lits, spécialisé notamment dans le traitement des victimes de brûlures d'origine industrielle, satisfait le double impératif d'améliorer la qualité
de la prise en charge des patients et de
s'adapter à la modernisation et à l'évolution
permanente de la médecine. "Sa réception
fin 2016 fera d'un rêve une réalité", confie M.
Daâmache.
Repenser les soins et humaniser le rapport soignants-patients dans les établissements de santé, des lieux si essentiels à la
guérison, donc à la vie, constituent l'autre
front de bataille du secteur de la santé à
Skikda. "Aujourd'hui, il est impératif de reconsidérer la méthode de gestion et d'organisation dans les établissements de santé de
manière à "répandre la réalité de l'humanisation des soins et faire évoluer le rapport entre
malades et monde hospitalier", souligne
encore le directeur de la santé.
Accueil, confort, propreté des structures,
qualité des soins et traitement humanisé des
malades qui se satisfont souvent d'un simple
petit sourire à leur arrivée à l'hôpital sont
autant de concepts qui devront désormais
tisser la trame d'une mutation profonde des
structures de santé à Skikda.
R. S.
N° 1493 - Dimanche 3 Janvier 2016
REGIONS
Batna
Lancement des travaux
d'équipement de 19 forages
Des travaux d'équipement de 19 forages avec leur raccordement aux
châteaux d'eau viennent d'être lancés dans la wilaya de Batna, a indiqué
jeudi le directeur des ressources en eau, Abdelkarim Chebri.
Les DEBATS
7
Laghouat
Plus de 200 projets
d’investissement avalisés
Au total 215 projets d’investissement ont été avalisés à
fin 2015 à Laghouat par le Comité d’assistance à la localisation et à la promotion de l’investissement et de la régulation foncière (CALPIREF) de la wilaya, a-t-on appris jeudi
auprès de la direction de d’industrie et des mines (DIM).
Ces projets intéressent divers secteurs économiques dont
l’industrie agro-alimentaire avec 110 projets et les services
(53), tandis que d’autres sont répartis sur plusieurs créneaux dont la fabrication de matières de construction, le
tourisme et le commerce, a détaillé le directeur du secteur.
Ces projets, implantés sur une superficie globale de près
de 222 ha, généreront, une fois matérialisés, plus de
10.400 emplois, a fait savoir Abdeslam Ghanam.
Il a également indiqué que 31 projets sont en chantier à
travers les communes de la wilaya et accusant différents
taux d’avancement. Il s’agit, entre autres, de neuf (9) stations de service, d’un complexe de loisirs. Sur ce total, sept
(7) projets sont déjà entrés en phase de production dans les
deux zones d’activités des communes de Ben Nasser Ben
Chohra et Assafia, dont deux moulins, une unité de fabrication de ciment et dérivés, une autre de transformation de
métal et une usine de pompes et moteurs éclectiques, a-t-il
ajouté. Les travaux d’aménagement de trois zones industrielles sont en cours de réalisation à travers les communes
du chef-lieu de wilaya, à Hassi R’mel et à Aflou, a fait savoir
le DIM de la wilaya de Laghouat.
R. T.
Périmètre de Remtha à Ouargla
Une croissance des capacités
de production agricole prévue
L
’opération qui mobilise 750
millions DA, vise le renforcement du service de l’eau dans
19 communes dont Lazro, Ras
Layoune, Boulhilet, Azil Abdelkader et
Merouana, selon M. Chebri. Le même
responsable a fait état également du
lancement d’une opération (250 millions DA) de réalisation de 13 autres
forages et de l’élaboration en cours
des cahiers de charge pour le fonçage
de 16 autres forages pour 350 millions
DA.
Le seul village non encore desservi «faute d’eau souterraine» reste
celui de Ghasrou dans la commune de
Tilato qui devra toutefois être alimenté
à partir de la canalisation transferant
les eaux du barrage de Koudiet
Lemdouar vers Barika, a indiqué M.
Chebri.
Les prochains mois verront la mise
en chantier de la 4ème galerie de
transfert des eaux du barrage de
Koudiet Lemdouar vers Menaâ via les
villes de Timgad, Theniet El Abed et
Chir avec une capacité de 120
litres/seconde, a ajouté le directeur du
secteur. Il est également attendu le
lancement de la seconde tranche de
l’opération de rénovation de 120 km
du réseau d’eau potable de la ville de
Batna, selon la même responsable qui
a indiqué que la première tranche, lancée en mai passé pour 2,2 milliards
DA, porte sur la réhabilitation de 123
km à terminer au deuxième trimestre
2016.
La wilaya de Batna reçoit quotidiennement 50.000 m3 transférés du
barrage de Béni Haroun (Mila) vers
celui de Koudiet Lemdouar qui alimente à son tour les villes de Batna, Ain
Touta, Arris et de Barika.
R. B.
Djelfa
Une commission mixte pour le suivi
du projet de dédoublement de la RN1
U
ne commission mixte multisectorielle, chargée du suivi du projet
de dédoublement de la RN1, dans son
axe traversant la wilaya de Djelfa a été
installée dernièrement, a indiqué jeudi
le wali.
«Cette commission est notamment
chargée de la levée des contraintes
pouvant entraver les travaux de réalisation de ce dédoublement, considéré
comme un important point de jonction
entre le nord et le sud du pays», a indiqué à l’APS Abdelkader Djelaoui,
citant, entre autres contraintes, les
problèmes liés aux différents réseaux
et câbles entravant l’itinéraire de cet
axe routier. Ce dédoublement traverse le nord de Djelfa sur une distance
de 34 km, allant d’Ain Ouessara à
Boughezoul(Médéa) et un deuxième
axe de 40 km relie les villes d’ Ain
Ouessara et Hassi Bahbah .
Selon la fiche technique du projet,
le premier axe englobe la réalisation
de sept (7) ouvrages d’art, quatre (4)
échangeurs et une déviation d’accès à
la ville de Ain Oussera en direction de
Boughezoul sur une distance de 24
km. Confié à l’entreprise Cosider, le
deuxième axe Ain Ouessara - Hassi
Bahbah, sera réalisé sous la forme
d’une autoroute de 40 km , dont 10 km
constitueront une déviation vers la
ville de Hassi Bahbah, en plus de
divers ouvrages d’art et échangeurs.
Par ailleurs, M Djelaoui a signalé un
autre projet en perspective, doté d’une
importance stratégique pour la wilaya,
portant sur la réalisation d’un dédoublement de la RN 1, dans son axe
reliant les villes de Djelfa et Laghouat,
sur une distance de 64 km, pour une
enveloppe de 19 milliards de da. Un
axe de 20 km de cette route fait,
actuellement, l’objet de travaux de
réhabilitation et modernisation, selon
le wali.
R. T.
Une croissance des capacités de production agricoles
est attendue au niveau du périmètre de Remtha (wilaya de
Ouargla) au titre de la saison 2015-2016, a-t-on appris
jeudi auprès des services de la wilaya. Cette progression
est justifiée par l’extension de la surface agricole destinée
au blé- dur qui atteindra 180 hectares, pour une production
de 6.480 quintaux, attendue au titre de l’actuelle saison
agricole, a-t-on précisé. Dans le cadre du développement
de la base productive, la superficie réservée à la culture
maraîchère qui s’étendra sur 250 hectares, permettra de
réaliser une production de 200.000 quintaux de produits
agricoles. Il est prévu également une production de plus
de 9.600 qx de diverses variétés de dattes, et de 60 qx de
produits de l’arboriculture fruitière, selon la même source.
Les agriculteurs activant au niveau de ce périmètre agricole, et qui occupent une superficie globale de 36.906 hectares, dont 6.825 hectares attribués, souhaitent la réalisation à cours terme de l’ensemble des opérations liées
notamment à l’équipement de puits en énergie électrique
et l’ouverture des pistes d’accès, afin de booster l’activité
agricole dans ce périmètre située au Sud-ouest de la commune de Rouissat . La daïra de Ouargla, qui coiffe deux
communes, à savoir Ouargla et Rouissat, compte une
superficie agricole de 822.050 hectares et 5.707 agriculteurs, dont la majorité activent dans le domaine de l’agriculture traditionnelle.
Reda A.
El Tarf
750 logements distribués
prochainement
Les pré-affectations de pas moins de 750 logements
destinés à la résorption de l’habitat précaire dans la
commune d’El Chatt, ont été remises jeudi à El Tarf à
leurs bénéficiaires, a-t-on constaté. Les bénéficiaires,
issus de sept (7) quartiers, à savoir Boutheldja Salah,
Messaoudji Lakhdar, Boukhbiza Boumendjel, Slama
Hamid, Aytouche Ajdar, Medjandi Zehani et Simaoui
Soltane, ont reçu leurs-pré-affectations lors d’une cérémonie, tenue au siège de la wilaya. Le wali d’El Tarf,
Mohamed Lebka, a indiqué que cette opération, qui
s’inscrit dans le cadre du programme du président de la
République, Abdelaziz Bouteflika visant l’éradication de
l’habitat précaire, concerne des chantiers dont les travaux sont achevés à 60 %.
Cette opération permet également, a ajouté le wali, de
rassurer davantage les postulants. L’accent a été aussi mis
lors de cette cérémonie sur l’importance de privilégier le
dialogue et la concertation pour une prise en charge réelle
des préoccupations liées à l’amélioration des conditions de
vie des citoyens. Les sites abritant les constructions précaires démolies seront récupérés pour la concrétisation de
projets divers, a, de son côté, souligné l’inspectrice générale de la wilaya d’El Tarf, Houria Aggoun. Cette opération
sera suivie, dès janvier, de deux autres portant sur le relogement de 264 autres familles résidant dans la commune
de Ben M’Hidi et de 70 autres à El Kala, a-t-on assuré de
même source.
R. R.
CONFLIS
8 Les DEBATS
Inde
Des islamistes attaquent une
base aérienne près du Pakistan
Un groupe d'islamistes présumés a attaqué tôt samedi une importante base aérienne
de l'armée indienne près de la frontière pakistanaise.
N° 1493 - Dimanche 3 Janvier 2016
Syrie
L'alliance kurde
et arabe progresse
dans le nord
L'alliance arabe et kurde soutenue par les
Etats-Unis en Syrie a gagné du terrain
contre des groupes armés terroristes
vendredi dans le nord du pays, capturant
au moins un village dans la province
d'Alep, rapportent son porte-parole et
l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Les combattants des Forces
démocratiques syriennes (FDS), formées
en octobre dernier, ont pris le village de
Tanab, près de la ville d'Azaz, au terme de
violents affrontements avec le Front al
Nosra et le groupe Ahrar al Cham, a dit le
porte-parole des FDS Talal Selo. Selon
l'OSDH, organisation basée en GrandeBretagne qui s'appuie sur un réseau de
sources en Syrie, les FDS ont également
capturé le village de Tat Mrach, ce que n'a
pu confirmer Talal Selo. Il y a six jours,
les FDS ont annoncé s'être emparés d'un
barrage stratégique sur l'Euphrate à seulement 22 km de Rakka, bastion du groupe Etat islamique en Syrie.
Les FDS englobent les milices kurdes
YPG, divers groupes rebelles arabes dont
le Djaïch al Thuwwar (Armée des rebelles)
la milice tribale Djaïch al Sanadide, et un
groupe armé chrétien assyrien.
R. N
Selon un rapport de l'ONU
Un total de 980
Irakiens tués dans les
violences en décembre
A
u moins quatre
hommes
armés,
soupçonnés d'appartenir au groupe
islamiste Jaish-e-Mohammed
basé au Pakistan et vêtus
d'uniformes de l'armée indienne, ont infiltré la base aérienne
de Pathankot, dans l'Etat du
Pendjab (nord-ouest de l'Inde),
vers 03H30 (22H00 GMT),
selon des responsables sécuritaires.
Cette base revêt une
importance stratégique car elle
abrite des dizaines d'avions de
combat et est située à environ
50 km seulement de la frontière pakistanaise.
Des tirs étaient encore
entendus à 05H45 GMT alors
que la police fouillaient méticuleusement les lieux à la
recherche d'assaillants, selon
les chaînes de télévision.
"Nous voulons la paix mais
si les terroristes mènent des
attaques sur le sol indien nous
répondrons de manière appropriée", a déclaré le ministre de
l'Intérieur, Rajnat Singh, à la
télévision.
Cette attaque survient une
semaine après une visite surprise du Premier ministre
indien, Narendra Modi, au
Pakistan - la première d'un
chef de gouvernement indien
en 11 ans - et menace de faire
dérailler le début de détente
se dessinant entre les deux
puissances nucléaires.
"Cinq à six membres des
forces de sécurité ont été
blessés et ils ont été évacués
vers un hôpital", a-t-il ajouté.
"Nous fouillons la zone.
Deux des assaillants ont été
tués dans le premier échange
de coups de feu, mais nous ne
pouvons pas confirmer si
d'autres ont été tués", a déclaré à l'AFP H. S. Dhillon, le
chef de la police de l'Etat du
Pendjab. Des informations
non confirmées circulent par
ailleurs sur la mort de quatre
assaillants.
Les forces spéciales de la
National Security Guard ont
été déployées face aux islamistes présumés.
Un responsable sécuritaire de haut rang, qui se trouve
sur place, a indiqué sous le
couvert de l'anonymat que
les militaires avaient pour
l'instant réussi à empêcher
les assaillants de faire des
dégâts importants dans la
Fin de l'attaque, mort
des assaillants
Une attaque menée par des combattants islamistes présumés sur
une base aérienne indienne proche de la frontière pakistanaise a pris
fin samedi, 14 heures après que des hommes armés et portant l'uniforme militaire indien avaient réussi à s'infiltrer dans la base.
"L'opération vient de prendre fin. Les quatre terroristes sont morts",
a déclaré à l'AFP Kunwar Vijay Partap Singh, Inspecteur général adjoint
de la région de Pathankot, dans l'Etat du Pendjab (nord de l'Inde).
R. I.
base. "Ils sont lourdement
armés et l'attaque vise à provoquer un maximum de
dégâts au matériel de la
base, mais nous avons réussi pour le moment" à les en
empêcher.
"Nous pensons que ce
sont des terroristes du Jaishe-Mohammed", a précisé ce
responsable.
Le Jaish-e-Mohammed,
interdit au Pakistan, combat
l'Etat indien dans la région
himalayenne du Cachemire,
disputée par l'Inde et le
Pakistan, où un conflit séparatiste a fait quelque 100.000
morts.
L'Inde avait accusé le
groupe islamiste d'avoir attaqué en décembre 2001 le
parlement indien, faisant 11
morts et entraînant une
escalade militaire à la frontière indo-pakistanaise au point
d'amener les deux pays au
bord de la guerre.
Les autorités avaient déjà
déclenché l'état d'alerte dans
le Pendjab vendredi, après le
vol d'une voiture conduite par
un haut responsable policier
par cinq hommes armés en
treillis militaire. Le véhicule a
été ensuite retrouvé abandonné sur la grande route
Pathankot-Jammu, un important axe reliant le
On ignore si le vol de vendredi est lié à l'attaque de
samedi.
En juillet, trois hommes
vêtus d'uniformes de l'armée
avaient tiré sur un bus puis
attaqué un poste de police
dans le district voisin de
Gurdaspur
(Etat
du
Pendjab), tuant sept personnes dont quatre policiers.
L'Inde avait attribué cette
attaque aux insurgés du
Lashkar-e-Taiba, basés au
Pakistan.
Depuis leur indépendance du Royaume-Uni en 1947,
l'Inde et le Pakistan ont
déclenché trois guerres pour
le Cachemire, dont chaque
pays occupe une partie et
dont les deux veulent le
contrôle total.
L'Inde accuse régulièrement l'armée pakistanaise
d'effectuer des tirs de couverture pour les rebelles qui
infiltrent la frontière et organisent ensuite des attaques
dans le Cachemire indien, où
ils visent souvent la police
locale. L'Etat du Pendjab, en
majorité sikh, avait jusque-là
été quasiment épargné par
les violences.
New Delhi avait suspendu
toute discussion avec le
Pakistan après l'attaque de la
ville de Bombay par des islamistes armés en novembre
2008, qui avaient tué 166 personnes. L'enquête avait établi
que l'opération avait été planifiée au Pakistan.
Les deux pays avaient
relancé un processus de paix
en 2011, mais les tensions ont
atteint des sommets ces deux
dernières années. Des bombardements transfrontaliers
dans le Cachemire ont fait des
dizaines de morts depuis l'an
dernier.
Depuis la visite de M. Modi
au Pakistan la semaine dernière, les deux pays ont décidé de
lancer un dialogue visant à
résoudre les problèmes en
suspens. Des rencontres bilatérales à haut niveau sont prévues courant janvier à
Islamabad.
AFP
En décembre, 980 Irakiens ont trouvé la
mort et 1 244 autres ont été blessés dans
les actes de terrorisme, les violences et
les conflits armés à travers le pays, a indiqué vendredi la Mission d'assistance de
l'ONU en Irak (Unami).
Parmi les personnes tuées, 506 étaient
des civils et 474 des membres des forces
de sécurité. A noter qu'il y avait 867 civils
parmi les blessés, a précisé l'Unami dans
un communiqué. Les pertes en vies
humaines enregistrées en décembre ont
porté le nombre total des civils tués et
blessés à 22 370 pour l'année 2015, selon
les statistiques des Nations Unies.
L'Unami a affirmé être confrontée à des
difficultés dans la vérification efficace
des pertes en vies humaines dans les
zones en conflit, soulignant que les statistiques données doivent être considérées comme étant le minimum absolu.
"En 2015 des milliers d'Irakiens ont été
tués et blessés à cause du conflit et du
terrorisme. C'est inacceptable", a dit l'envoyé de l'ONU pour l'Irak et le chef de
l'Unami, Jan Kubis, cité dans le communiqué.
Reda A.
Palestine
L'aviation de l'occupant
israélien bombarde la
bande de Ghaza
L'aviation de l'occupant israélien a bombardé la bande de Ghaza tôt samedi
matin, ont indiqué des sources sécuritaires palestiniennes.
Selon ces
sources, les bombardements israéliens
ont visé quatre sites, depuis Beit Hanoun
au nord jusqu'à Rafah au sud, provoquant
des dégâts mais sans faire de victime.
Vendredi également, plus tôt dans la journée, deux Palestiniens ont été légèrement
blessés par des tirs israéliens à la frontière au nord de la bande de Ghaza, ont indiqué des sources médicales gazaouies.
Selon les Nations unies, 170 Palestiniens
ont été tués par les forces d'occupation
en 2015, et plus de 15.000 autres ont été
blessés dans la même période.
R. N.
N° 1493 - Dimanche 3 Janvier 2016
CONFLITS
Afghanistan
Deux morts dans un attentat contre
un restaurant français à Kaboul
Deux Afghans, dont un garçon de 12 ans, ont été tués et 15 autres blessés vendredi à
Kaboul lors d'un attentat suicide revendiqué par les talibans contre un restaurant français prisé des étrangers, à dix jours d'une réunion visant à relancer les négociations avec
les insurgés.
L
es talibans, qui ont
accentué leur insurrection depuis le printemps,
sont coutumiers des
attentats suicide contre des symboles de la présence étrangère en
Afghanistan, que ce soit des restaurants, des maisons d'hôtes ou,
le plus souvent, les quelque
13.000 soldats de l'Otan déployés
dans le pays.
L'attentat suicide de vendredi
visait "Le Jardin", un restaurant de
cuisine française appartenant à un
Afghan, situé dans le quartier de
Qala-e-Fatullah.
"Ce soir (vendredi), une
attaque a été menée contre un restaurant d'envahisseurs étrangers",
a indiqué sur Twitter Zabiullah
Moudjahid, porte-parole habituel
des insurgés. Le porte-parole de la
police judiciaire de Kaboul,
Fraidoun Obaïdi, et une source
occidentale ont confirmé à l'AFP
que la cible était bien "Le Jardin".
"Deux Afghans ont été tués et
15 autres blessés", a indiqué à
L'armée libère 59 personnes
prisonnières des talibans
L'
armée afghane a mené dans la nuit de vendredi à samedi une opération dans la province méridionale du Helmand, libérant 59 personnes
qui étaient aux mains des talibans, a annoncé le ministère de la
Défense. "L'opération des forces spéciales de l'Armée nationale afghane a visé
dans la nuit un repaire des talibans dans le district de Nahri Sarraj, au nord de
Lashkar Gah, chef-lieu de la province du Helmand, libérant 59 personnes captives des talibans", a précisé samedi le ministère dans un communiqué.
Le lieutenant-colonel Rassoul Zazaï, porte-parole du 215e corps de Maïwan,
avait indiqué auparavant qu'aucun membre de l'ANA n'avait été blessé lors de
ce raid mené à 555 km au sud de la capitale afghane, Kaboul. Plusieurs soldats
faisaient partie des prisonniers libérés, a-t-il ajouté.
G. H.
l'AFP Fraidoun Obaïdi. Dans un
tweet, l'ONG italienne Emergency,
qui dispose d'un hôpital au centre
de Kaboul, a précisé que l'une des
personnes tuées était un garçon
de 12 ans.
Un cordon de police a été érigé
autour du site et de la fumée provenant du restaurant s'élevait dans
le ciel, selon un photographe de
l'AFP. La déflagration a causé un
énorme incendie à l'entrée de l'établissement.
L'entrée du "Jardin" est fortement sécurisée. Plusieurs sas et
des hommes armés en protègent
l'accès. L'établissement propose
une cuisine d'inspiration française
et est populaire auprès de la communauté étrangère de Kaboul qui
compte notamment des diplomates, des journalistes et des
employés d'ONG.
Mais les talibans considèrent
les
étrangers
présents
en
Afghanistan comme des "envahisseurs". En janvier 2014, le restaurant libanais "La Taverne du
Liban", dans le centre de Kaboul,
avait été visé par les insurgés. Au
total 21 personnes, dont 13 étrangers, avaient été tuées. Un peu
moins d'un an plus tard, le 11
décembre 2014, un taliban s'était
fait exploser près d'une foule qui
assistait à une pièce de théâtre au
centre culturel français, faisant un
mort et plus d'une quinzaine de
blessés. Le centre est depuis
fermé.
L'attentat de vendredi, que le
président afghan Ashraf Ghani a
"fermement condamné", survient
un peu plus d'une semaine avant
une importante réunion quadripartite entre la Chine, les Etats-Unis,
lePakistan et l'Afghanistan, destinée à dresser une feuille de route
pour reprendre les négociations de
paix avec les rebelles talibans,
interrompues l'été dernier. Cette
réunion doit avoir lieu le 11 janvier
au Pakistan.
Kaboul estime ne pas pouvoir
se passer de son voisin pakistanais pour relancer des pourparlers
de paix moribonds destinés à
mettre fin à l'insurrection des talibans qui dure depuis la chute de
leur régime en 2001.
Le Pakistan avait accueilli cet
été sur son sol des pourparlers
inédits entre le gouvernement
afghan et les talibans, sous l'égide
de la Chine et des Etats-Unis. Un
deuxième round devait avoir lieu
dans la foulée, mais il a été suspendu sine die après l'annonce de
la mort du mollah Omar, fondateur
du mouvement taliban.
Après une amorce de rapprochement avec Islamabad au début
de son mandat l'an dernier, le président afghan Ashraf Ghani a
accusé cet été le Pakistan d'être
derrière une série d'attentats meurtriers à Kaboul.
Mais au début du mois, M.
Ghani s'est rendu à un sommet
régional à Islamabad. Il a rencontré le Premier ministre Nawaz
Sharif et dit sa volonté de
reprendre le dialogue avec les talibans.
Les insurgés ont étendu leur
combat
à
l'ensemble
de
l'Afghanistan depuis le printemps
et ne se contentent plus d'affronter
les forces de sécurité afghanes
dans leurs fiefs de l'est et du sud
du pays. Ils ont ainsi réussi à envahir puis à tenir la grande ville de
Kunduz, au nord du pays, pendant
trois jours fin septembre.
D'après des analystes interrogés par l'AFP, les talibans durcissent leur insurrection pour arriver
en position de force lors d'éventuelles négociations.
AFP
Les DEBATS
9
Yémen
La coalition arabe
annonce la fin du
cessez-le-feu
Le cessez-le-feu entré en
vigueur le 15 décembre au
Yémen, mais violé quotidiennement depuis, a pris fin officiellement samedi à 14H00
(11H00 GMT), a annoncé la
coalition militaire arabe qui
soutient le gouvernement
yéménite en lutte contre des
rebelles chiites.
La trêve a cessé en raison
de la poursuite des "attaques
rebelles" contre le royaume
saoudien, visé notamment par
des tirs de missiles balistiques ces deux dernières
semaines, a indiqué une
déclaration de la coalition
citée par l'agence officielle
saoudienne SPA.
"Le commandement de la
coalition annonce la fin de la
trêve au Yémen à partir de
14H00" (11H00 GMT) samedi,
a précisé le texte.
Outre les missiles, la coalition a fait état de tirs rebelles
sur des postes frontaliers
saoudiens et d'autres opérations qui ont selon elle entravé l'aide humanitaire.
Les
rebelles
chiites
Houthis pro-iraniens ont également "continué à bombarder
des résidents et ont tué et
détenu des civils yéménites
dans des villes sous leur
contrôle", a encore affirmé la
déclaration.
La coalition conduite par
Ryad intervient depuis mars
pour mener des frappes
aériennes et des opérations
terrestres contre les Houthis
qui se sont emparés de larges
pans du territoire, dont la
capitale Sanaa. Outre l'Arabie
saoudite, Bahreïn et le Maroc,
d'autres pays comme les
Emirats arabes unis, le
Koweït, le Qatar, l'Egypte et le
Soudan participent à cette
coalition.
AFP
indiqué l'Observatoire
syrien
des
droits
de
l'Homme (OSDH). Il s'agit du
deuxième attentat ciblant
les régions kurdes dans la
province d'Hassaké après
les attaques à la bombe
revendiquées par Daech
début décembre, qui avaient
fait au moins 20 morts. Les
Kurdes contrôlent la majorité de la province d'Hassaké
et la frontière avec la
Turquie, tandis que Daech
contrôle la ville de Shadadi
et les villages environnants
dans le sud de la province
d'Hassaké, ainsi que des
régions dans l'est et l'ouest
de la province. Depuis le
début du conflit en Syrie,
plus de 250.000 personnes
ont péri et plusieurs millions
ont fui leur foyer.
R. I.
Russie
Les USA officiellement considérés comme une menace
V
ladimir Poutine a signé le
31 décembre un document officiel dans lequel
les Etats-Unis sont qualifiés de
menace pour la sécurité de la
Russie, ce qui est inédit.
Ce document sur "la stratégie
de sécurité nationale de la
Fédération de Russie" remplace
la version adoptée en 2009,
alors que Dmitri Medvedev,
aujourd'hui Premier ministre,
était président. Ni l'Otan ni les
Etats-Unis n'y étaient mentionnés.
Dans la dernière version,
l'exécutif russe dit jouer un rôle
de plus en plus important sur la
scène internationale, ce qui a,
selon lui, provoqué une réaction
des puissances occidentales.
"Le renforcement de l'influen-
ce de la Russie se déroule sur
fond de nouvelles menaces pour
la sécurité nationale, qui sont de
nature complexes et interdépendantes", disent ses auteurs.
La mise en oeuvre d'une politique indépendante, "tant sur le
plan international qu'intérieur", a
provoqué "une réaction de la part
des USA et de leurs alliés, qui
s'efforcent de préserver leur rôle
dominant dans les affaires mondiales", poursuivent-ils, évoquant le risque de pressions
"politiques, économiques, militaires et technologiques".
Le conflit ukrainien a donné
lieu à des tensions Est-Ouest
sans précédent depuis la guerre
froide. L'annexion de la Crimée,
en mars 2014, et le soutien de
Moscou aux séparatistes de l'est
de l'Ukraine a amené les EtatsUnis et l'Union européenne à
imposer d'importantes sanctions
à la Russie, qui a riposté en limitant les importations européennes.
Selon le document sur la
sécurité nationale, Washington
et Bruxelles ont soutenu "un
coup d'Etat anticonstitutionnel".
AFP
10 Les DEBATS
FRICAINES
N° 1493 - Dimanche 3 Janvier 2016
Mauritanie
Congo-B
Brazzaville
Evasion d'un jihadiste condamné
Un prisonnier mauritanien, condamné à mort en 2011 pour "action terroriste" après une
opération à la voiture piégée menée par Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) visant à
assassiner le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, a disparu jeudi soir de la
prison centrale de Nouakchott, a indiqué vendredi une source sécuritaire.
S
elon cette source le fugitif, Cheikh
Ould Saleck, "a été vu la dernière fois
par ses amis de prison jeudi dans la
mi-jounée. Son absence à la prière
(collective) du soir a alerté ses co-prisonniers
salafistes qui sont allés le chercher, trouvant sa
cellule verrouillée".
Ould Saleck avait participé en février 2011 à
une opération d'Aqmi, qui avait convoyé sur
Nouakchott trois voitures bourrées d'explosifs.
Celles-ci devaient notamment aller à la prési-
dence mauritanienne pour "assassiner le président Aziz", selon un communiqué de l'organisation.
Un des véhicules, qui avait réussi à arriver
aux portes de Nouakchott avec trois occupants
a bord, avait été détruit par l'armée mauritanienne. Un second avait disparu. Le troisième
avait été repéré et ses occupants arrêtés, parmi
lesquels le prisonnier évadé.
La disparition de ce prisonnier "dangereux"
inquiète les autorités qui se sont mobilisées à
ses trousses et une enquête a été ouverte à
Nouakchott pour en déterminer les conditions, a
affirmé la même source sécuritaire.
Plus d'une trentaine de jihadistes, dont certains condamnés à la peine capitale, se trouvent dans la prison centrale de Nouakchott.
Ceux qui sont considéfés comme les plus dangereux ont été éloignés de la capitale, et placés
dans une garnison prison située dans le nord du
pays.
AFP
Egypte
Au moins 15 morts dans le naufrage
d'un ferry sur le Nil
A
u moins 15 personnes sont mortes
noyées dans le Nil, au nord du Caire,
dans le naufrage d'un ferry qui naviguait
sans licence, ont indiqué vendredi des sources
officielles égyptiennes.
Le drame s'est produit dans la nuit de jeudi à
vendredi et 15 corps ont été repêchés par les
équipes de secours dans la province de Kafr alCheikh, a indiqué le gouvernement dans un
communiqué, précisant que trois survivants de
l'accident étaient hospitalisés.
Selon le gouvernement, le bateau transportait 18 personnes en dépit d'une capacité maximale de sept passagers, et sa licence n'était
plus à jour.L'accident survient cinq mois après la
mort de 36 personnes dans une collision entre
un cargo et un navire de plaisance sur le Nil, à
l'issue de laquelle le gouvernement égyptien
avait promis de rétablir "la discipline" sur cette
importante voie fluviale.
Les autorités avaient notamment banni les
hauts-parleurs des navires utilisés pour des
fêtes privées et à bord des ferries transportant
des passagers. Le gouvernement avait également décidé de ne pas construire de nouveaux
dispositifs d'amarrage le long du fleuve.
Les accidents de transport sont fréquents en
Egypte et sont le plus souvent imputables à des
problèmes de maintenance et à des négligences.
Le Nil, qui traverse l'Egypte du nord au sud,
accueille des cargos, des bateaux de pêche et
de plaisance.
Un calendrier
électoral
qui divise
"Délai trop court",
selon l'opposition, mais
"raisonnable et tenable"
d'après le pouvoir : les
trois mois qui séparent
les électeurs congolais
de la présidentielle anticipée de ce premier trimestre 2016 sont au
cœur d'une polémique
entre les deux camps.
Ces derniers restent divisés depuis le dialogue de
juillet dernier qui a ouvert
la voie au référendum qui
a donné naissance à une
nouvelle Constitution.
Le premier tour de la présidentielle aura lieu le 20
mars. Logiquement, la
campagne débutera le 4
mars pour se clôturer
deux semaines plus tard.
En tout, les acteurs impliqués dans l'organisation
du scrutin disposent de
moins de 90 jours pour
tenir les délais.
Ce calendrier électoral
semble déjà diviser le
pouvoir et une bonne
partie de l'opposition, qui
n'a toujours pas accordé
ses violons depuis les
consultations présidentielles qui ont abouti au
dialogue de Sibiti de l'été
dernier. Ledit dialogue a
conduit au référendum,
qui a donné naissance à
une
nouvelle
Constitution.
Pour l'IDC [Initiative pour
la démocratie au Congo]
et le Frocad [Front républicain pour le respect de
l'ordre constitutionnel et
l'alternance
démocratique] - les deux principales plateformes de
l'opposition -, les délais
sont trop courts pour
organiser une élection
crédible dont les résultats seront acceptés par
tous. Ces plateformes
n'excluent toutefois pas
leur participation à la présidentielle, qu'elles qualifient déjà " d'illégale ".
Leur attitude n'est guère
appréciée par le pouvoir,
qui affirme que la décision de ramener la présidentielle au premier trimestre 2016 a été bien
mûrie et réfléchie." On
n'a pas besoin d'un
siècle pour mettre en
place une Commission
électorale indépendante
ou imprimer un bulletin
unique. Trois mois pour
organiser une présidentielle c'est un délai raisonnable et tenable ",
rétorque une source
proche de la majorité.
RDC
Crainte de voir un journaliste burundais extradé vers son pays
L
e Comité de protection des journalistes
(CPJ) appelle les autorités de RDC à
ne pas extrader le journaliste burundais Egide Mwéméro vers son pays d'origine.
Notre confrère, journaliste et technicien de la
Radio publique africaine (RPA), est détenu à
Kinshasa depuis plusieurs mois, officiellement
pour avoir exercé sans accréditation. Depuis,
on craint son extradition vers le Burundi. Le
CPJ n'est pas la première organisation de
défense des droits des journalistes à lancer
un appel en faveur du journaliste depuis 48
heures. Mais pour l'instant, les autorités de
République démocratique du Congo n'ont pas
reconnu officiellement avoir reçu une demande d'extradition de la part de Bujumbura
concernant Egide Mwéméro.
Sue Valentine, coordinatrice du bureau
Afrique du Comité de protection des journalistes, explique pourquoi l'extradition du jour-
naliste l'inquièterait : " Nous pensons qu'il ne
devrait pas être extradé vers le Burundi, à
cause de l'attitude hostile du gouvernement
burundais envers les médias indépendants.
La Radio publique africaine est fermée depuis
plusieurs mois, et nous pensons qu'Egide
Mwéméro serait en grand danger s'il était renvoyé au Burundi. "
" Nous demandons aussi sa libération,
ajoute Mme Valentine. Nous ne comprenons
pas de quoi il est réellement accusé. Nous en
appelons donc aux autorités congolaises pour
qu'elles le libèrent, mais aussi qu'elles permettent aux journalistes de travailler librement. La RDC n'est pas un environnement
libre et ouvert aux journalistes. Nous l'avons
vu plusieurs fois pendant l'année 2015 et les
journalistes sont constamment sur leurs
gardes. "
RFI
12 Les DEBATS
EN DEBAT
L'état-major US dénonce
l'influence des faucons libéraux
sur la Maison-Blanche
N° 1493 - Dimanche 3 Janvier 2016
Les militaires peuvent-ils
influencer les politiques ou doivent-ils se contenter de leur
obéir, même lorsqu'ils constatent leurs erreurs ? C'était le
thème d'un célèbre article du
colonel James H. Baker, actuel
stratège du Pentagone.
Par Thierry Meyssan
C’
est aussi le sens de l’article de
Seymour Hersh sur la manière dont l’état-major n’a cessé
de mettre en garde la MaisonBlanche à propos des opérations de la CIA en Syrie et en
Ukraine. Depuis plusieurs
mois, le complexe militaroindustriel, l’ancien directeur de la DIA, puis
l’ancien chef d’état-major, et aujourd’hui l’ancien secrétaire à la Défense multiplient les
critiques de la politique du président Obama.
Depuis la conférence de Genève, en juin
2012, les États-Unis accumulent les contradictions à la fois à propos de la Syrie et de
l’Ukraine. Cependant, l’état-major a choisi de
faire fuiter sa position de manière à influencer la Maison-Blanche.
Contradictions et hésitations de
la Maison-Blanche
Durant les mandats de George W. Bush,
la Maison-Blanche souhaitait renverser la
République arabe syrienne et créer une zone
de chaos en Ukraine comme elle y était parvenue en Irak. Il s’agissait d’une part de poursuivre le remodelage du « Moyen-Orient
élargi » et d’autre part de couper les lignes
de communication terrestre entre l’Occident
d’un côté, la Russie et la Chine de l’autre.
Lorsque Barak Obama lui succéda, il était
conseillé à la fois par le général Brent
Scowcroft et par son propre mentor en politique, Zbignew Brzezinski. Les anciens
conseillers en sécurité nationale de Jimmy
Carter et de Bush père se méfiaient de la
théorie straussienne du chaos. Pour eux, le
monde devait être organisé selon le modèle
de la Paix de Westphalie, c’est-à-dire autour
d’États internationalement reconnus. Comme
Henry Kissinger, ils préconisaient certes d’affaiblir les États pour qu’ils ne puissent pas
s’opposer à l’hégémonie US, mais pas de les
détruire ; par conséquent, ils utilisaient
volontiers des groupes non-étatiques pour
leurs basses œuvres, mais ils n’entendaient
pas leur confier la gestion de territoires.
Lorsque les faucons libéraux, autour
d’Hillary Clinton, de Jeffrey Feltman et de
David Petraeus —un général de salon passé
dans le civil—, sabotèrent l’accord que la
Maison-Blanche venait de négocier avec le
Kremlin et relancèrent la guerre en Syrie, en
juillet 2012, Barack Obama ne réagit pas. La
campagne électorale présidentielle battait
son plein aux États-Unis et il ne pouvait pas
se permettre de laisser apparaître au grand
jour le désordre qui régnait au sein de son
équipe. Il tendit donc un piège au général
Petraeus qu’il fit arrêter, menottes au poignet, au lendemain de sa réélection, puis
remercia Hillary Clinton et la remplaça par
John Kerry. Ce dernier était en effet capable
de recoller les morceaux avec le président elAssad avec lequel il entretenait des relations
cordiales. Feltman, quant à lui, était déjà à
l’Onu, et il semblait délicat de le rappeler soudainement.
Quoi qu’il en soit, John Kerry se laissa
d’abord persuader que c’était trop tard et que
la République arabe syrienne n’en avait plus
pour longtemps. La seule chose qu’il pouvait
faire, c’était d’éviter au président el-Assad la
fin tragique de Mouamar el-Kadhafi, sodomisé à la baïonnette. La Maison-Blanche et le
département d’État étaient aveuglés par les
mensonges de l’ère Bush. À l’époque, tous
les fonctionnaires étaient mobilisés, non plus
pour analyser et comprendre le monde, mais
pour justifier à l’avance les crimes de
Washington. En 2006, le premier secrétaire
de l’ambassade US à Damas, William
Roebuck, avait rédigé un rapport qui faisait
foi : la Syrie n’était pas une république baassiste, mais une dictature alaouite. L’Arabie
saoudite, le Qatar et la Turquie pouvaient
légitimement soutenir la majorité sunnite de
la population pour apporter la « démocratie
de marché ».
Le président Obama laissa donc la CIA
poursuivre son opération de renversement
du régime syrien, sous couvert de soutien
aux « rebelles modérés ». De vastes trafics
d’armes furent organisés, d’abord depuis la
Libye post-Kadhafi, puis depuis la Bulgarie
de Rossen Plevneliev et Boïko Borissov, et
plus tard depuis l’Ukraine post-Ianoukovytch.
Simultanément, des bureaux de recrutement
sont ouverts dans tout le monde musulman
pour envoyer des combattants sauver les
sunnites syriens écrasés par la dictature
alaouite.
Las, il faudra bien admettre que la
République arabe syrienne résiste à la plus
gigantesque coalition de l’Histoire (114 États
et 16 organisations internationales réunies
au sein des « Amis de la Syrie »). Elle y parvient simplement parce qu’elle n’a jamais été
une dictature alaouite, mais bien un régime
laïque et socialiste ; que les sunnites n’y
sont pas massacrés par l’armée, mais qu’ils
constituent la majorité des soldats qui défen-
dent le pays face à l’agression étrangère.
Lorsque les néo-conservateurs, autour de
Victoria Nuland, parvinrent à renverser le
régime à Kiev à coup de milliards de dollars,
en février 2014, le président Obama y vit le
résultat mérité de longues années d’efforts. Il
ne mesura pas tout de suite les conséquences de cette opération. Puis, il se trouva
face à un dilemme : soit laisser le pays sans
gouvernement, comme un trou béant entre
l’Union européenne et la Russie, soit mettre
au pouvoir les petits soldats de la CIA, des
nazis et quelques islamistes. Il choisit la
seconde option, pensant que ses services
trouveraient parmi ces mercenaires des individus capables de se respectabiliser. La suite
des événements a montré qu’il n’en fut rien.
En définitive, alors que le régime de Viktor
Ianoukovytch était certes corrompu —mais
pas plus que ceux de Moldavie, de Bulgarie
ou de Géorgie, pour ne citer que ceux là—, le
pouvoir actuel de Kiev incarne tout ce contre
quoi Franklin D. Roosevelt se battit.
Ce que veulent les militaires US
Alors que la Maison-Blanche et le Kremlin
viennent de conclure un second accord pour
la paix au Proche-Orient, le journaliste
Seymour Hersh publie, dans la London
Review of Books, une longue enquête sur la
manière dont l’état-major interarmes étatsunien, sous la présidence du général Martin
Dempsey, résista aux illusions de Barack
Obama. Selon lui, les militaires tentèrent de
conserver le contact avec leurs homologues
russes, malgré la gestion politique de la crise
ukrainienne. Ils transmirent des informations
cruciales à certains de leurs alliés, en espérant que ceux-ci les donnent aux Syriens,
mais ils s’abstinrent de toute aide directe à
Damas. Seymour Hersh déplore qu’il en soit
aujourd’hui différemment depuis que le général Joseph Dunford a pris la présidence de
l’état-major.
Dans cet article, il affirme que la politique
de la Maison-Blanche n’a jamais varié sur
quatre points, tous plus absurdes les uns que
les autres selon les militaires :
l’insistance sur le départ du président
el-Assad ;
l’impossibilité de créer une coalition
anti-Daesh avec la Russie ;
le fait que la Turquie est un allié stable
dans la guerre contre le terrorisme ;
et le fait qu’il existerait réellement des
forces d’opposition modérée apte au soutien
US.
On se souvient que le secrétaire à la
Défense, Chuck Hagel, fut limogé en février
2014 pour avoir questionné cette politique. Il
a été remplacé par Ashton Carter, un hautfonctionnaire —ancien collaborateur de
Condoleezza Rice— connu pour son sens
des affaires.
Par la suite, en octobre 2014, la Rand
Corporation, principal think tank du complexe
militaro-industriel, prit officiellement position
en faveur du président el-Assad. Elle souligna que sa défaite serait immanquablement
suivie d’une prise de pouvoir par les jihadistes, tandis que sa victoire permettrait de
stabiliser la région.
En août 2015, c’était au tour du général
Michel T. Flynn, ancien directeur de la
Defense Intelligence Agency (DIA), de révéler à Al-Jazeera ses efforts pour mettre en
garde la Maison-Blanche sur les opérations
planifiées par la CIA et des alliés de
Washington avec les jihadistes. Il commentait un de ses rapports récemment déclassifiés annonçant la création de Daesh.
N° 1493 - Dimanche 3 Janvier 2016
Enfin, en décembre 2015, l’ancien secrétaire à la Défense, Chuck Hagel, déclarait
que la position de la Maison-Blanche sur la
Syrie décrédibilisait le président Obama.
Comment les militaires ont
tenté d’aider la Syrie
Selon Hersh, en 2013, l’état-major étatsunien aurait fait connaitre à ses homologues syriens les quatre exigences de
Washington pour changer de politique :
la Syrie devrait empêcher le
Hezbollah d’attaquer Israël ;
elle devrait reprendre les négociations
avec Israël pour régler la question du Golan
;
elle devrait accepter la présence de
conseillers militaires russes ;
enfin elle devrait s’engager à procéder
à de nouvelles élections à la fin de la guerre en autorisant une large frange de l’opposition à y participer.
Ce qui surprend à la lecture de ces
quatre conditions, c’est soit l’absence complète de connaissance de la politique
proche-orientale qu’ont les militaires étatsuniens, soit leur volonté de poser des conditions qui n’en sont pas et qui seront donc
immédiatement acceptées par Damas. À
moins qu’il ne s’agisse de suggestions au
président el-Assad pour qu’il parvienne à
faire évoluer son homologue états-unien.
En premier lieu, le Hezbollah est un
réseau de résistance à l’occupation israélienne qui s’est créé au Liban en réaction à
l’invasion de 1982. Il était initialement non
pas encadré par les Gardiens de la
Révolution iraniens, même s’il doit beaucoup aux Bassidjis, mais par l’Armée arabe
syrienne. Il ne se tourna vers l’Iran qu’après
le retrait de l’Armée syrienne du Liban, en
2005. Et encore, lors de la guerre israélolibanaise de 2006, le ministre syrien de la
Défense était secrètement présent sur la
ligne de front pour surveiller le transfert du
matériel. Aujourd’hui, le Hezbollah chiite et
l’Armée arabe syrienne laïque se battent
ensemble, à la fois au Liban et en Syrie,
contre les jihadistes que soutient Israël, à la
fois au plan aérien et en matière médicale.
De 1995 (Wye River) à 2000 (Genève),
le président états-unien Bill Clinton organisa
des négociations entre Israël et la Syrie. En
définitive, tout fut négocié équitablement,
alors même que la délégation israélienne
trichait en écoutant les conversations télé-
Les DEBATS
phoniques des présidents US et syrien. La
paix aurait pu et aurait dû être signée, si et
uniquement si le Premier ministre israélien
Ehud Barack n’avait reculé au dernier
moment, ainsi qu’en atteste le président
Clinton dans ses mémoires. Bachar elAssad reprit, de sa propre initiative, des
négociations, indirectes cette fois, via la
Turquie. Mais il les interrompit lorsque
Israël viola grossièrement le droit international en abordant dans les eaux internationales la « Flottille de la Liberté ». La Syrie
souhaite toujours reprendre et conclure ces
négociations, c’est la partie israélienne, et
elle seule, qui le refuse.
Concernant les relations militaires entre
Damas et Moscou, elles remontent à la
période soviétique et furent plus ou moins
interrompues à l’époque de Boris Eltsine.
En 2005, Bachar el-Assad se rendit en
Russie pour renégocier la dette contractée
avec l’Urss. Il offrit alors au Kremlin 30 kilomètres de côte pour agrandir le port militaire de Tartous, mais les Russes dont l’armée
était en pleine réorganisation ne furent pas
intéressés. Avant la Conférence de Genève
(juin 2012), le conseiller national de sécurité Hassan Tourekmani proposa aux Russes
de déployer des « Chapkas bleues » sur le
sol syrien pour stabiliser le pays. Le
Kremlin, observant l’activité de la CIA et l’afflux de jihadistes de tout le monde musulman, comprit un peu plus tard que cette
guerre n’était qu’une répétition avant de se
déplacer dans le Caucase. Vladimir Poutine
déclara la Syrie « question intérieure russe
» et prit l’engagement d’y déployer son
armée. Si rien ne se passa en 2013 et 2014,
ce n’est pas que la Russie changea d’avis,
mais qu’elle prépara ses forces, notamment
en mettant au point de nouvelles armes.
Enfin, la République arabe syrienne a
procédé, en mai 2014, à une élection présidentielle qualifiée de juste et démocratique
par toutes les ambassades à Damas. Ce
sont les Européens qui, en violation de la
Convention de Vienne, ont empêché des
centaines de milliers de réfugiés d’y participer. Et c’est toujours eux qui ont convaincu
différents groupes d’opposition de ne pas
présenter de candidats. Bachar el-Assad,
qui a largement gagné ce scrutin, est prêt à
remettre son mandat en jeu, de manière
anticipée, à la fin de la guerre. Par un
simple vote de l’Assemblée, la République
pourrait accepter les candidatures de
Syriens exilés, sauf ceux qui ont collaboré
avec les Frères musulmans ou avec leurs
organisations armées (Al-Qaïda, Daesh,
etc.).
Les militaires US ne veulent pas
être pris pour des néoconservateurs
Juste avant de quitter ses fonctions, le
général Martin Dempsey avait fait nommer
le colonel James H. Baker directeur de
l’Office of Net Assessment, c’est-à-dire du
bureau chargé de la prospective et de la
stratégie au Pentagone. Or, Baker a la
réputation d’être à la fois droit, rationnel et
raisonnable, tout à l’opposé des straussiens. Bien que Seymour Hersh ne le cite
pas dans son article, on croit percevoir son
empreinte sur la position de l’état-major US.
Quoi qu’il en soit, l’article de Seymour
Hersh atteste de la volonté de l’état-major
US de se distinguer à la fois de la MaisonBlanche et des faucons libéraux comme les
généraux David Petraeus et John Allen ;
une manière comme une autre de souligner
que, dans le contexte actuel, le président
Obama n’a plus aucune raison de poursuivre les ambiguïtés auxquelles il était
astreint ces trois dernières années.
13
À retenir
Au cours des derniers mois, la Rand
Corporation (principal think-tank du complexe militaro-industriel), l’ancien directeur
de la Defense Intelligence Agency Michael
T. Flynn, l’ancien président du Comité des
chefs d’état-major Martin Dempsey, et l’ancien secrétaire à la Défense Chuck Hagel
ont mis en cause les contradictions et les
hésitations de la Maison-Blanche.
L’intelligentsia militaire US conteste la
politique héritée de l’ère Bush de confrontation avec la Russie. Elle demande une
collaboration en Syrie et en Ukraine aussi
bien qu’une reprise en main des alliés que
sont sensés être la Turquie, l’Arabie saoudite et le Qatar.
Pour les officiers supérieurs US (1) il
faut soutenir le président el-Assad qui doit
vaincre et rester au pouvoir ; (2) il faut agir
avec la Russie contre Daesh ; (3) il faut
sanctionner la Turquie qui ne se comporte
pas en allié, mais en ennemi ; (4) enfin il
faut arrêter d’imaginer qu’il existerait des
rebelles syriens modérés et de se cacher
derrière ce fantasme pour laisser la CIA
soutenir les terroristes.
T. M.
Pourquoi tant de crises dans le monde en même temps?
quelques alliés locaux tentent de rétablir un semblant de calme
au Mali et en Centrafrique tandis qu’en Asie, la Chine avance
ses pions pour tester la résistance des États-Unis et des États
qui recherchent leur protection. En 2015, le conflit moyenoriental a débordé en Europe et en particulier en France, avec
les attentats contre Charlie Hebdo et l’épicerie de l’Hyper
casher en janvier, puis les attaques du 13 novembre contre le
Bataclan, le Stade de France et les terrasses du XIe arrondissement.
Pourquoi tant de crises en même temps? Les diplomates et
les politologues cherchent des réponses et les trouvent dans la
dislocation de l’ordre international. Car ces crises sont à la fois
indépendantes et connectées. Elles ont des caractères spécifiques, locaux ou régionaux, mais elles sont aussi liées par des
racines communes. Elles ont des conséquences dramatiques
dans la vieille Europe elle-même, qui se croyait à l’abri de la
guerre depuis des décennies, protégée d’abord par le parapluie
nucléaire américain pendant la guerre froide puis jouissant des
«dividendes de la paix» après la fin la division du monde en
deux blocs. L’illusion s’est évanouie.
Par Daniel Vernet
Les tensions et les violences semblent se multiplier un
peu partout dans le monde sans qu’on en discerne une logique
claire. Les conflits et la lecture que l’on a d’eux sont-ils en train
de changer de nature? Explications.
À l’été 2014, Laurent Fabius avait demandé à ses collaborateurs du ministère des Affaires étrangères de répondre à la
question: Pourquoi tant de crises? La même question peut être
posée pour 2015, qui n’a connu aucun répit dans les conflits
précédents et qui a vu s’en ouvrir de nouveaux. Il y a déjà
Daech et les rivalités entre les groupes djihadistes en Syrie et
en Irak. La guerre civile contre le régime de Damas se poursuit
depuis trois ans. Les métastases de l’État islamique commencent à infecter la Libye. L’épidémie Ebola est à peine contenue.
La crise en Ukraine s’est stabilisée après l’annexion de la
Crimée par la Russie et les affrontements entre séparatistes
soutenus par Moscou et armée régulière dans l’est du pays
mais elle n’est pas réglée.
À Gaza et dans les territoires occupés, Palestiniens et
Israéliens sont toujours face à face et le «processus de paix»
toujours au point mort. En Afrique, l’armée française et
L’effondrement du système international
Le monde bipolaire de la guerre froide a disparu avec l’effondrement du bloc communiste et la dissolution de l’Union
soviétique. Il a laissé place à un monde unipolaire dominé par
les seuls États-Unis, qui n’a pas duré longtemps. Au sommet
de sa puissance, l’Amérique de George W. Bush a présumé de
ses forces et détruit le socle sur lequel elle régnait. Rien ne l’a
remplacée. Ce qui ressemblait à un semblant de système international s’est effondré. De nouveaux États essaient de s’imposer, la Russie, la Chine, les émergents mais ils souffrent des
soubresauts du système ancien. Des acteurs non-étatiques
–groupes djihadistes, ONG, mouvements nationalistes ou
séparatistes, etc.– troublent le jeu.
Le système westphalien cher aux diplomates de l’école
Realpolitik a vécu. Il tenait son nom des traités de Westphalie
de 1648 qui mit fin à la guerre de trente ans et consacra une
organisation internationale fondée sur la souveraineté des
États. Il a été réaffirmé deux siècles plus tard par le Congrès de
Vienne qui régenta l’Europe après les défaites napoléoniennes
et réaffirmé dans le partage du monde entre les États-Unis et
leurs alliés d’une part, le camp communiste d’autre part, après
la Seconde Guerre mondiale. Beaucoup ont la nostalgie de ce
système westphalien qui se souciait peu de la volonté des
peuples mais avait l’avantage de codifier les relations entre
États souverains. Il n’excluait pas les affrontements armés.
Toutefois, ce n’est pas le système lui-même qui conduisait à la
guerre –soulignent ses thuriféraires–, ce fut le non-respect de
ses règles, en 1914 comme en 1939.
La montée de nouvelles puissances
Aussi c’est moins la multiplication des crises et leur gravité
que l’absence d’une grille de lecture permettant de les classer
et de les comprendre, qui suscite les angoisses actuelles.
Comme le dit Laurent Fabius, «il y a un plus grand nombre de
forces à contrôler et nous avons moins de forces pour le faire».
Au cours de la guerre froide, les crises internationales n’ont pas
manqué. Dans les dernières années de son agonie, elles
n’étaient pas moins dangereuses que les conflits actuels. Une
énumération tirée des années 1980 suffit à s’en convaincre:
crise des euromissiles (les SS-20 soviétiques pointées sur
l’Europe et la réponse de l’Otan avec les Pershing et les missiles de croisière), otages américains en Iran, invasion de
l’Afghanistan par l’armée soviétique, guérillas en Amérique latine et en Afrique, «état de guerre» en Pologne contre le syndicat Solidarité, etc. Elles pouvaient cependant être ramenées à
un petit nombre de dénominateurs communs qui les rendaient
«lisibles». Ce n’est le cas aujourd’hui. Les embryons d’explication coexistent, se recoupent, se chevauchent, se contredisent.
De nouvelles puissances apparaissent qui mettent en cause un
ordre considéré comme «occidental» sans être en mesure
d’en imposer, ni même d’en définir, un autre. Il n’y a plus d’ennemi permanent, mais des États qui sont à tour de rôle et souvent à la fois, alliés, complices, rivaux ou adversaires.
L’exemple le plus frappant est la Russie, adversaire dans la
crise ukrainienne, alliée pour le contrôle du programme nucléaire irakien, rivale dans la guerre civile syrienne mais soutien
potentiel contre Daech.
Le problème européen
L’Union européenne est sans doute la plus mal préparée à
affronter cette situation. Elle est fondée sur une conception
postwestphalienne, ou postmoderne des relations internationales où le contrat et le compromis remplacent le recours à la
force. La Charte de Paris de 1990 avait l’ambition d’étendre
cette conception à l’ensemble du continent européen, y compris
l’URSS d’alors qui vivait ses derniers mois sous la présidence
de Mikhaïl Gorbatchev. L’élargissement de l’UE aux pays
d’Europe centrale et orientale, la tentative avortée de définir de
nouvelles relations avec Moscou, participaient de cette idée
d’une Europe fondée sur la négociation et le respect des indépendances. Elle n’a jamais été vraiment mise en œuvre mais
l’intervention armée, ouverte ou déguisée, de la Russie en
Ukraine et l’annexion de la Crimée lui a porté un coup que les
Européens de l’UE n’avaient pas anticipé. Comme disait
Raymond Aron à propos de Giscard d’Estaing, «l’Europe redécouvre que l’histoire est tragique».
D. V.
14
KIOSQUE
Les DEBATS
N° 1493 - Dimanche 3 Janvier 2016
Etats-Unis
Obama promet d'agir contre les armes
à feu en 2016
Le président Barack Obama s'est fixé vendredi
comme première résolution pour 2016 la lutte
contre "l'épidémie" des violences par armes à feu
aux Etats-Unis, malgré le blocage quasi
rédhibitoire du Congrès sur la question.
A
l’entame de la dernière
année de son second
mandat, le chef d’un Etat
comptant
davantage
d’armes individuelles que d’habitants entend régler cette «affaire
inachevée» qu’il vit comme un
échec et qui l’exaspère. Chaque
jour aux Etats-Unis environ 90 personnes trouvent la mort par balle.
«Ma résolution du Nouvel an est
de progresser autant que possible
(...) face à l’épidémie des violences
par armes à feu», a déclaré dans
son allocution hebdomadaire M.
Obama, actuellement en vacances
à Hawaï. Il a précisé qu’il rencontrerait dès lundi, à son retour à la
Maison Blanche, la ministre de la
Justice Loretta Lynch pour envisager les «options» possibles. Cellesci sont réduites et compliquées, en
raison du blocage persistant du
Congrès d’agir sur la question. Les
républicains, qui affirment un sou-
tien clair et fort au droit d’être armé,
ont une majorité solide aux deux
chambres, où de nombreux élus ont
de surcroît la réputation d’être
contrôlés par la NRA, le principal
lobby des armes.
Les services de la présidence
travaillent donc depuis des
semaines à contourner cet obstacle
de taille en utilisant la voie réglementaire. Les experts s’attendent à
ce que la Maison Blanche dévoile
d’ici mi-janvier une série de décrets
généralisant
l’obligation
de
contrôles d’antécédents judiciaires
et psychiatriques avant toute vente
d’arme. Cet objectif, qui pourrait
pourtant sembler un objectif a minima et qui est soutenu par une vaste
majorité de la population, s’est pour
l’heure révélé un col infranchissable, y compris après l’immense
émotion qu’avait suscitée la tuerie
de 20 enfants dans une école du
Connecticut fin 2012.
Australie
Un nageur blessé par un requin
Un nageur a été blessé samedi aux bras et aux jambes après avoir
été attaqué apparemment par un requin au large de l’Etat de
Queensland (est de l’Australie), ont annoncé des responsables. Cette
attaque est intervenue pendant la saison d’été au moment où les autorités de l’Etat voisin de Nouvelle-Galles du Sud ont commencé à appliquer des mesures de prévention contre les requins après une vague
d’attaques en 2015. La victime de l’attaque de samedi, un homme de
30 ans, nageait dans la baie de Rosslyn Bay, à 670 kilomètres au nord
de Brisbane, quand il a été attaqué apparemment par un requin, selon
le services des ambulances de l’Etat. Le nageur est dans un état stationnaire et devait être transféré dans un hôpital dimanche après avoir
été soigné dans un premier établissement.
AFP
Chine
Un nouveau cas du virus H7N9
signalé à Shanghai
Les autorités de la santé publique de Shanghai ont confirmé vendredi avoir détecté un cas du virus H7N9, qui a atteint un homme de 59
ans. Le patient, âgé de 59 ans, est un habitant de Shanghai, a précisé la Commission municipale de la santé et de la planification familiale de Shanghai. Le patient reçoit des soins à l’hôpital, a indiqué la
Commission. Le virus H7N9 est une souche de grippe aviaire dont le
premier cas humain en Chine a été signalé en mars 2013. L’hiver et le
printemps constituent généralement la période de pic des infections de
cette maladie. L’hiver dernier, des cas humains de H7N9 ont été rapportés dans plusieurs provinces et municipalités du pays. Des spécialistes de la santé ont conseillé à la population de se mettre à l’écart des
volailles vivantes afin de réduire les risques d’infection.
R. N.
Guatemala
Huit morts après une
rixe dans une prison
Une rixe dans une prison du
Guatemala a fait huit morts parmi les
prisonniers, a annoncé vendredi la
ministre
de
l’Intérieur
Eunice
Mendizabal. Une altercation entre deux
détenus s’est transformée en bataille
entre bandes rivales à la prison de
Puerto Barrios.
Conçue pour 400
places, cette prison, située à 300 km au nord-est de la capitale,
Guatemala, abrite un millier de prisonniers, a-t-elle précisé.
Reda A.
«Le mois dernier nous avons
commémoré le troisième anniversaire du (massacre de) Newtown»
et «ce vendredi je pense à mon
amie Gabby Giffords», une élue victime d’une fusillade à Tucson
(Arizona), qui a fait 6 morts et l’a
handicapée, a rappelé le président
américain. «Et pourtant le Congrès
n’a toujours rien fait», a-t-il déploré,
malgré une proposition de loi
«bipartite et de bon sens (qui) prévoyait que soient vérifiés les antécédents de quasi chaque acheteur
d’arme. Rappelez-vous, 90% des
Américains soutenaient cette proposition, qui était aussi le voeu de la
majorité des foyers de la NRA».
«Mais le lobby des armes à feu
s’est mobilisé contre et le Sénat l’a
bloquée», a souligné Barack
Obama. Résultat, il reste actuellement possible dans de nombreuses
régions d’Amérique —notamment
auprès de collectionneurs privés ou
dans des foires itinérantes—
d’acheter une arme sans aucun
des contrôles exigés des armuriers
homologués par les autorités fédérales. Et, selon un cercle vicieux,
chaque tentative de réformer cette
situation se traduit par une envolée
des ventes d’armes individuelles,
les clients choisissant de s’équiper
ou se suréquiper de façon préventive. La NRA a fait savoir qu’elle
combattrait pied à pied les efforts
de l’exécutif pour court-circuiter la
voie parlementaire et l’administration Obama peut s’attendre à des
pourvois judiciaires tous azimuts
contre ses éventuels décrets, ainsi
qu’à des accusations d’abus de
pouvoir.
«Le lobby des armes est fort et
organisé (...) J’espère que vous
allez me rejoindre pour rendre
l’Amérique plus sûre pour nos
enfants», a lancé M. Obama, sans
employer le mot «décret». Les
Etats-Unis ont été endeuillés en
2015 par une série de fusillades
meurtrières, notamment un attentat
d’inspiration jihadiste en Californie
début décembre. M. Obama avait
dénoncé la «routine» de ces
drames après une précédente tuerie début octobre dans une université de l’Oregon.
AFP
Présidentielle de 2017
Les Français ne souhaitent pas que
Hollande et Sarkozy se présentent
T
rois Français sur quatre (74%)
ne souhaitent pas
que
François Hollande et Nicolas
Sarkozy soient candidats à la présidentielle de 2017, et 56%
d’entre eux approuvent la candidature d’Alain Juppé, selon un
sondage Odoxa à paraître samedi
dans Le Parisien/Aujourd’hui en
France. Seuls 24% des Français
veulent que le président de la
République et son prédécesseur
à l’Elysée soient candidats à la
prochaine élection présidentielle,
74% étant d’un avis opposé.
Sont encore davantage rejetées
les candidatures du responsable
du Parti de gauche, Jean-Luc
Mélenchon (76%), et de l’ancienne ministre EELV, Cécile Duflot
(85%).
A l’inverse, l’ancien
Premier ministre Alain Juppé est
la seule personnalité politique
dont les Français souhaitent
majoritairement qu’il soit candidat
(56% contre 42%). A noter qu’il
est en tête chez les sympathisants de droite hors FN (71%,
devançant de 20 points Nicolas
Sarkozy) mais aussi chez ceux
de gauche (62%). Nettement
plus moin, 38% des personnes
interrogées souhaitent que le
Premier ministre Manuel Valls
soit dans la course, 37% pour la
présidente du Front national,
Marine Le Pen, et 33% pour le
président du MoDem, François
Bayrou. De manière générale,
les Français souhaitent qu’il y ait
un renouvellement du personnel
politique (56%), actuellement
insuffisant à leurs yeux (88%).
Le ministre de l’Economie,
Emmanuel Macron, est celui qui
incarne le mieux le renouvellement en politique, selon 55%
des personnes interrogées
(contre 43%). Il est le seul à
obtenir une approbation majoritaire, aussi bien à gauche qu’à
droite hors FN. Il devance la
députée FN Marion MaréchalLe Pen (43%) et le député Les
Républicains Bruno Le Maire
(36%). Sondage réalisé par
internet les 23 et 24 décembre
auprès d’un échantillon de
1.042 personnes représentatif
de la population française âgée
de 18 ans et plus, selon la
méthode des quotas.
R. I.
Arabie Saoudite
Exécution de 47 personnes
dont un important dignitaire chiite
L’Arabie saoudite a exécuté 47 personnes condamnées pour «terrorisme» dont le dignitaire chiite Nimr
Baqer al-Nimr, figure de la contestation contre le régime, a annoncé samedi le ministère de l’Intérieur. Son
neveu Ali al-Nimr, mineur au moment de son arrestation, ne figure pas parmi les personnes exécutées. Le
cheikh Nimr al-Nimr, virulent critique de la dynastie sunnite des Al-Saoud, a été la figure de proue d’un mouvement de contestation du gouvernement qui avait éclaté en 2011 dans l’est de l’Arabie où vit l’essentiel de
la minorité chiite. Cette communauté se plaint d’être marginalisée dans ce pays majoritairement sunnite. Il
avait été condamné à mort en octobre 2014 pour «sédition», «désobéissance au souverain» et «port
d’armes» par un tribunal de Ryad spécialisé dans les affaires de terrorisme. Parmi les personnes exécutées
figurent aussi des sunnites condamnés pour leur implication dans des attentats meurtriers revendiqués par le
groupe jihadiste Al-Qaïda en 2003 et 2004, ainsi qu’un Egyptien et un Tchadien. Il s’agit des premières exécutions de l’année 2016 dans ce royaume ultra-conservateur qui avait exécuté 153 personnes l’année dernière, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels.
AFP
N° 1493 - Dimanche 3 Janvier 2016
DIVERS
2015
Une année marquée par
l'ampleur des actes terroristes
Le terrorisme s'est considérablement répandu en 2015 se nourrissant notamment du chaos qui règne dans certaines zones de conflit, face à une communauté internationale, parfois dépassée, mais consciente de l'urgence d'éradiquer ce phénomène transfrontalier.
L
e bilan, difficile à établir en raison de l'ampleur de la tragédie,
des victimes des attaques terroristes est alarmant, du fait de
l'apparition de nouvelles organisations
terroristes, à leur tête le groupe autoproclamé Etat islamique -Daech/EI. Cette
sinistre organisation s'est illustrée par
des attaques et exécutions suscitant
l'émoi et l'indignation dans le monde.
Elle est considérée comme "la menace la plus dangereuse depuis la deuxième guerre mondiale", à fortiori depuis
que le groupe nigérian extrémiste, Boko
Haram, lui a prêté allégeance. A eux
deux, ils sont responsables de la moitié
des pertes en vie humaines et matérielles enregistrés en 2015, selon des
estimations internationales.
Ces groupes bien armés et équipés
en moyens technologiques, à l'instar du
réseau terroriste Al-Qaïda, la rébellion
talibane en Afghanistan, ou les somaliens shebab, gagnent régulièrement de
nouveaux espaces et occupent même
des territoires entiers, mettant, en cela, à
profit la fragilité de certains Etats affaiblis
par les conflits, notamment l'Irak et la
Syrie.
Menace terroriste
grandissante, plusieurs
attaques dans le monde
En 2015, dix pays ont souffert de la
majorité des attaques terroristes, comptabilisant chacun, selon les statistiques,
plus de 500 morts, à savoir l'Irak, le
Nigeria, l'Afghanistan, le Pakistan, la
Syrie, la Somalie, le Yémen, la
République centrafricaine, le Sud du
Soudan et le Cameroun.
Mais, les attaques terroristes telles
que celle ayant visé le journal satirique
Charlie Hebdo en France, l'explosion de
l'avion russe en Egypte, revendiquée par
Daech, les attentats suicides à la bombe
au Liban, en Turquie et d'autres incidents
ont reflété la menace croissante du terrorisme.
L'Afrique, particulièrement la zone
sahélienne, demeure néanmoins la plus
touchée par ce phénomène transfrontalier, étant un terreau pour les groupes
extrémistes, qui s'alimentent des situations en Libye, au Mali ou encore au
Nigeria, et démontrent la cruauté à vouloir imposer la terreur pour asseoir leur
dictat au prix de dégâts humanitaires.
Une lutte
multidimensionnelle contre
un fléau transfrontalier
La menace terroriste avec ses proportions dangereuses appellent à une
riposte rapide avec une mobilisation
internationale accrue.
Pour une lutte contre le terrorisme, il
est recommandé "un engagement plus
large et une compréhension commune
de ses principaux leviers: les sources de
financement du terrorisme, les causes
et voies de radicalisation, les filières de
recrutement et d'enrôlement dans les
groupes terroristes", insistent les spécialistes.
A cela, doit s'ajouter "la sécurisation
des frontières, la collecte, le partage en
temps utile de renseignements, le renforcement des capacités institutionnelles des Etats ainsi que le besoin de
densification de la coopération sécuritaire".
Les pays, notamment occidentaux,
conscients de devenir des cibles poten-
tielles semblent s'atteler à endiguer le
phénomène d'enrôlement de nouvelles
recrues par les groupes terroristes,
empêcher les extrémistes violents et
leurs partisans de se radicaliser, de
recruter ou d'inspirer par leurs actions
des individus ou des groupes dans le
but de commettre des actes de violences, d'assécher les sources de financement du terrorisme et empêcher le
retour d'éléments armés dans leurs
pays d'origine.
L'ONU estime à plus de 35.000, le
nombre de combattants étrangers à
avoir rejoint des organisations radicales,
en provenance de 100 pays, surtout
d'Europe et d'Asie, avec pour principale
motivation l'"idéologie extrémiste, mais
aussi la rémunération ainsi que la lassitude liée à la vie quotidienne dans leurs
pays". Ce chiffre était de 12.000 en
2014.
Le plus inquiétant est que 20 à 30%
d'entre eux retournent dans leur pays
d'origine, ce qui constitue un grand défi
pour les services de sécurité au moment
où Daech/EI lance de plus en plus d'attaques à l'étranger.
En outre, la lutte anti-terroriste doit
aller de pair avec la recherche de solutions politiques durables aux conflits,
notamment en Syrie, en Irak ainsi qu'en
Libye et dans certains pays du Sahel.
Sur ce dernier point, les experts estiment que la lutte contre le terrorisme
n'est pas toujours bien menée, dans la
mesure où elle sert beaucoup les intérêts des puissances, et des pays occidentaux qui ont besoin de maintenir une
présence dans certains pays ou justifier
une aide internationale, notamment en
coopération militaire.
R. I.
Les DEBATS
15
En plus du casse-ttête
du développement
La région du Sahel face
aux défis sécuritaires
La région du Sahel africain est confrontée
à des défis sécuritaires et de développement
qui menacent sa stabilité, d'où la nécessité de
renforcer la coopération pour aider les pays
de la région à y faire face.
Ces défis sont devenus plus énormes en 2015
avec notamment la montée de la menace terroriste qui guettent plusieurs pays de la
région la plus pauvre du continent africain,
comme l'avait souligné le Conseil de sécurité
dans son dernier rapport sur "la paix et la
sécurité en Afrique".
Le Conseil de sécurité avait mis en garde
contre la montée de la menace terroriste dans
la région du Sahel, ce qui a poussé certains
Etats de la région de consacrer d'énormes
fonds pour faire face à ces menaces.
Au Mali, en dépit de l'amélioration de la situation sécuritaire notamment après la signature
de l'accord de paix et de réconciliation, il reste
néanmoins beaucoup à faire en faveur de la
stabilité dans ce pays.
Au Nigeria, les exploits réalisés par l'armée
face au groupe Boko Haram ont poussé à
intensifier ainsi leurs opérations notamment
au Cameroun, au Tchad et au Niger.
En Mauritanie, les développements survenus
sur la scène régionale sur le plan sécuritaire
notamment en Libye, ont poussé les autorités
du pays à prendre des mesures pour parer à
toute éventualité.
Pour faire face à la menace terroriste et aux
défis du développement économique, une
coalition militaire avait été créée début 2015
entre le Cameroun, Tchad, Niger et Nigeria.
Longtemps marginalisée sur les plans stratégique, économique et politique, la région du
Sahel suscite désormais un intérêt particulier
de la part des grandes puissances.
Dans ce sens, l'administration américaine a
prévu un programme d'aide de 5 milliards de
dollars au profit de la Somalie et du Mali. Ces
aides consistent en des programmes de formations militaires pour faire face à la menace
terroriste.
Par ailleurs, les Etats Unis ont financé un programme de coopération sécuritaire d'un coût
de 500 millions de dollars pour la lutte contre
le "terrorisme transsaharien".
De son côté, l'Union Européenne (UE) a
consacré 50 millions d'euros à la Force mixte
multinationale contre le groupe Boko Haram
et le renforcement de la mission européenne
au Niger.
Les analystes relèvent, par ailleurs, le renforcement de la présence militaire étrangère
dans le continent (bases militaires, centres de
renseignement et entraînement des forces
nationales) en sus des réunions de responsables militaires américains avec des sociétés spécialisées dans la réalisation d'infrastructures militaires.
Outre l'option de l'approche militaire, les
experts estiment que pour faire face aux problèmes sécuritaires il est impératif de relever
les défis de développement dans la région du
Sahel, coordonner les efforts des pays de la
région et accorder une attention particulière
aux aspects socioéconomiques pour combattre la pauvreté, le sous développement et
la marginalisation exploités par les groupes
terroristes pour le recrutement des jeunes.
En effet, les spécialistes de la région insistent
sur le fait que les recrutements opérés par
"Boko Haram" et les autres organisations terroristes se font en particulier parmi les jeunes
des pays du Sahel.
Selon des statistiques récentes de la banque
mondiale, 60% des jeunes du pays du Sahel
souffrent du chômage et de la marginalisation. Les 9 pays situés dans la zone semi aride
s'étendant du Sénégal au Tchad ont besoin de
deux milliards de dollars pour faire face à la
crise tridimensionnelle (pauvreté, climat rude
et insécurité), avait estimé l'ONU le mois dernier.
C'est dans cette optique que l'Union africaine
(UA) avait réaffirmé, en novembre dernier, lors
du séminaire d'Alger sur "les initiatives de
développement de l'UA au Sahel et les perspectives de mise en oeuvre de l'accord de
paix et de réconciliation au Mali", son engagement à oeuvrer pour la réalisation du développement en se basant sur trois piliers essentiels à savoir : "bonne gouvernance, sécurité
et développement".
R. I.
FEMMES
N° 1493 - Dimanche 3 Janvier 2016
PAROLES DE FEMMES
«La vie me semble trop courte pour la
passer à entretenir des ressentiments.»
Actus-femmes Page animée par Tinhinan
Charlotte Brontë
Les DEBATS
ILS ONT DIT :
«Ils ont dit sans pardon, la vie est gouvernée par un parcours
sans fin de ressentiment et de vengeance.»
Roberto Assagioli
Miss Univers : Miss Colombie en colère, elle sort de son silence
«Une très grosse injustice»
Ariadna Gutierrez, la Miss Colombie couronnée pendant quelques minutes Miss Univers
sort enfin de son silence… Et elle est très fâchée.
M
iss Colombie ne décolère pas.
Élue Miss Univers pendant
quelques minutes avant que le
présentateur Steve Harvey ne
s'aperçoive de sa bourde, Ariadna Gutierrez est
revenue sur le fâcheux événement sur une
radio Colombienne. Femme de caractère elle
ne veut pas oublier ce court moment de bonheur : "Ce sera toujours sur cette vidéo que la
Miss Univers était Colombienne et je le ressens
toujours, même si ça n'a duré que 3 ou 4
minutes."
Remontée, la jeune femme de 22 ans qualifie même l'événement de "très grosse injusti-
Forme
L'ACTIVITÉ PHYSIQUE
AMÉLIORE LA
QUALITÉ DE LA VIE
Faire régulièrement de l’exercice permet
d’entretenir une bonne condition physique
et donne de la vitalité. Les tâches quotidiennes semblent alors plus aisées. De
plus, cela favorise un sommeil réparateur
avec des cycles réguliers, procurant un
bien-être précieux. Bouger chaque jour permet aussi de se sentir jeune et de rester
autonome plus longtemps. L’activité physique entretient les muscles, aide à maintenir la force, la souplesse, l’équilibre et la
coordination, diminuant le risque de chute,
souci majeur pour les personnes âgées.
ce", avant de se souvenir de la honte qu'elle a
ressenti ce fameux soir : "C'était humiliant pour
moi et pour tous les gens d'Amérique Latine
présents dans la salle." Une humiliation qu'elle
a réussi à dissimuler sur scène, avant de s'effondrer en coulisses.
Après l'élection, Miss Colombie admet qu'elle a cherché à se couper du monde : " Je me
suis déconnectée, je n'ai reçu aucun coup de
téléphone, seulement quelques personnes ont
pu me contacter car j'avais besoin de faire le
deuil de ce qui arrivé cette nuit-là. " Une terrible
mésaventure pour celle qui avait fourni un travail acharné pour en arriver là : " Ça a été très
dur pour moi. J'ai toujours rêvé de devenir Miss
Univers. Je rêvais de pouvoir apporter cette
joie, non seulement à ma famille mais aussi à
toute la Colombie, mais je dois continuer ma
vie."
Malgré elle, Miss Colombie est devenue une
star internationale presque plus connue que
Miss Univers, elle même. Un succès qui lui a
offert des opportunités pour des émissions télé
et des shootings de mode… Et d'autres offres
plus farfelues : "La pire a été la vidéo pornographique." Une chose qu'elle ne ferait jamais,
même pour 1 million de dollars : "Mes parents
me tueraient."
Beauté
LES FRUITS ET LÉGUMES
POUR LUTTER CONTRE
LE VIEILLISSEMENT CUTANÉ
Par leur richesse en eau, mais aussi
en vitamines (vitamine C, béta-carotène ...)
et en autres composés antioxydants (polyphénols, lycopène…), les fruits et légumes
contribuent à donner un bel éclat et une
belle couleur à la peau. Et ils piègent les
radicaux libres, agressifs notamment pour
l’épiderme. Ayez donc le réflexe carotte,
légume inégalé pour le bétacarotène.
D’autres fruits et légumes en sont une
bonne source : ils se repèrent par leur jolie
couleur orangée (abricot, mangue, potiron…). Misez sur les fruits exotiques pour
faire le plein de vitamine C (qui aide à la formation du collagène, nécessaire à l’élasticité de la peau) : le kiwi (80 mg/100g), la fraise (60 mg/100g), et enfin l’orange avec
«seulement» 52 mg/100 g.
Côté potager, faites la part belle au poivron (rouge ou vert ) avec 146 mg/100 g en
moyenne lorsqu’il est cru (100 mg/100 g
lorsqu’il est cuit), mais aussi aux choux
(chou rouge, chou-fleur…), qui contiennent
également de la vitamine C. Enfin, n’oubliez
pas notre chère tomate, pour son lycopène
(un pigment rouge, appartenant à la même
famille que le bétacarotène), autre antioxydant tout aussi précieux.
Couple
LES HOMMES PRÉFÈRENT LES FEMMES QUI RESSEMBLENT À LEUR MÈRE
Une étude finlandaise récente prouverait
que les hommes ont avant tout des chances
de craquer pour une femme qui ressemble à…
leur mère !
Voilà qui ne manquera pas de plonger ces
messieurs dans l’inconfort. Comment nos scientifiques finlandais s’y sont-ils pris? Ils ont simplement comparé les visages de plusieurs épouses
avec celle de leur belle-mère et – d’après eux –
ils y ont noté un certain nombre de ressemblances fréquentes. Chez les femmes en
revanche, le mari ne ressemble généralement
pas au papa, tout au moins physiquement.
Pensez tout de même à imprimer cette étude
avant de vous lancer dans une conversation à ce
sujet avec un homme qui vous répondra certainement : «Ah mais moi je ne suis pas du tout
comme ça.» Et si vous êtes déjà mariée, vous
ne regarderez sûrement plus votre belle-maman
de la même manière.
Derrière l’apparence physique
Mais l’apparence physique ne fait pas tout.
Certains chercheurs pensent que si les
hommes ont tendance à toujours «craquer»
pour le même genre de femme c’est également
en raison de caractéristiques psychologiques
qu’ils trouvaient chez leur mère. Si un homme
se sent immédiatement à l’aise avec vous et
qu’il évoque une «familiarité» qu’il ressent
leur compagne. Il y a donc quelques précautions élémentaires à prendre avant d’entamer
une relation un peu suivie avec quelqu’un qui
semble présenter ce type de troubles.
immédiatement à votre contact, ne vous y trompez pas, il y a de fortes chances que vous lui
rappeliez sa mère… Ce qui n’est absolument
pas un problème si ce sont des qualités positives qu’il aime chez sa génitrice.
Je ne suis pas sa mère !
En effet si sa mère manifestait certains
défauts, il risque de réagir de façon assez violente, assez souvent pour générer chez la personne qu’il a en face des lui des réactions similaires à celle que pouvait avoir sa mère. C’est
ce qui arrive le plus souvent face à certains
accès d’autorité, face auxquels certains
hommes semblent réagir de façon immature
afin de provoquer une réaction autoritaire chez
Les bonnes questions à se poser dans
une relation
La première question à vous poser est de
savoir si vous aimez la personne telle qu’elle
est, ou si vous avez le désir secret qu’elle va
changer, voire «s’améliorer», sur certains
points. La plupart des psychologues vous
diront que c’est une bonne façon de mener
une relation à l’échec. La deuxième question
sera de savoir si vous attendez de l’autre qu’il
vous apporte quelque chose que l’un de vos
parents ne vous a pas donné ? Là encore,
vous en demandez peut-être trop à quelqu’un
qui n’est pas là pour réparer les erreurs commises par un(e) autre.
Vivez votre relation, ne la copiez pas !
Pour finir, essayez de voir si votre cher et
tendre ne tend pas à reproduire la relation
que ses parents avaient entre eux. Il vous faudra certainement déguerpir prochainement.
N’oubliez pas qu’une relation se construit à
deux mais certainement pas à quatre avec
vos parents dans le rôle de modèles à éviter
ou à reproduire !
• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •
Le fondateur
Quotidien national
d’information
Edité par la SARL
MAHMOUDI INFO
Abderrahmane Mahmoudi
17
•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.63.45.42 Fax : 021.63.45.13 - Service Publicité : 021.63.42.65 •Email : Lesdebats@hotmail.com •
Web : http://www.lesdebats.com • Impression SIA • Publicité ANEP 1, avenue Pasteur, Alger, Tél. : 021.73.30.43
18 Les DEBATS
N° 1493 - Dimanche 3 Janvier 2016
SPORTS
FC Valence
Feghouli dans une situation difficile
L
e milieu international algérien du
FC Valence Sofiane Feghouli, est
vraiment dans une situation très
difficile avec ce long arrêt en compétition, lui qui ne joue pas depuis un long
moment en championnat espagnol.
Souffrant d’une méchante blessure au
pied droit, Feghouli a enchaîné son septième match loin de la compétition,
toutes compétitions confondues, à l’occasion du déplacement sur le terrain de
Villarreal (défaite 1-0) en clôture de la
17e journée du championnat d’Espagne
de football. Feghouli, qui n’a toujours pas
repris les entraînements est en train de
susciter des inquiétudes dans l’entourage du club, au moment où son avenir est
en discussions. En raison de cette blessure, Feghouli a du déclarer forfait pour
OGC Nice
Benrahma devrait
être prêté
Le milieu du terrain international algérien de l’OGC Nice (Ligue 1 française de
football) Said Benrahma, en manque de
temps de jeu pourrait être prêté lors du
mercato d’hiver, rapporte la presse locale.
Bien que convoqué 17 fois dans le groupe
des «Aiglons» à mi-saison, Benrahma (20
ans) n’a foulé les pelouses qu’à 9 reprises.
Le natif de Aïn Temouchent a quand même
trouvé les filets à deux reprises et pourrait
susciter la convoitise de club de Ligue 1 en
déficit dans le secteur offensif. Le joueur
avait été convoqué une première fois en
équipe nationale à l’occasion des deux
matchs amicaux disputés en novembre
dernier à Alger face respectivement à la
Guinée (défaite 2-1) et le Sénégal (victoire
1-0). Benrahma faisait également partie
des joueurs convoqués par le coach national Christian Gourcuff pour la double
confrontation face à la Tanzanie (aller 2-2,
retour 7-0) dans le cadre du 2e tour des éliminatoires de la Coupe du monde 2018 en
Russie.
Taekwondo
Une commission
sud-coréenne
bientôt en Algérie
Une commission sud-coréenne
«Taekwondo Peace Corps» effectuera
une visite en Algérie du 9 janvier au 25
février prochain dans le but de promouvoir
cette discipline sportive au niveau national, a-t-on appris vendredi auprès de la
Fédération algérienne de Taekwondo
(ATF). En parallèle, l’ATF organise trois
stages d’initiation, pour former des entraîneurs fédéraux dans différentes régions
du pays. «Ces stages seront abrités par
les wilayas d’Oum El-Bouaghi (région
Est), Tlemcen (région Ouest) et Bouira
(région Centre) a précisé la même source.
Dans l’ordre chronologique, le stage de la
région Centre s’est déroulé du 30
décembre 2015 au 1er janvier 2016, à la
salle omnisports de l’OPOW Rabah-Bitat
de Bouira. Le stage de la région Ouest,
entamé le 31 décembre à la salle omnisports de Maghnia (Tlemcen), lui, sera
clôturé le samedi 2 janvier, tandis que le
stage de la région Est sera organisé du 7
au 9 janvier 2016, au complexe sportif de
proximité de la commune de Sigus (Oum
El-Bouaghi). Soixante-dix (70) stagiaires
dans chaque région seront concernés par
ces sessions d’initiation, indique le président de la Fédération, Abdelhak Tiabi.
Championnat du Maroc
Benchikha
bat Ait Djoudi
L’entraîneur algérien Abdelhak
Benchikha a remporté son duel contre
son compatriote Azzedine Ait Djoudi à
l’occasion du match entre Ittihad Riadi
Tanger et Mouloudia club Oujda (3-0)
vendredi au Grand Stade Tanger, en
match de la 14e et avant dernière journée de la phase aller du championnat du
Maroc de première division (Botola D1).
Devant un public nombreux, l’équipe de
Tanger a dominé les débats de la première à la dernière minute de la partie,
une supériorité concrétisée par trois buts
inscrits par Kachany (40e), Hamoudane
(46e) et Hady (74e). Grâce à cette victoire, le promu Ittihad Riadi Tanger, surprise de la première phase du championnat, consolide sa troisième place sur le
podium avec 25 points à deux longueurs
du leader le FUS Rabat et un point du
second le WA Casablanca, mais les
deux équipes comptent un match en
moins. Quant à l’autre promu le
Mouloudia Oujda de Azzedine Ait Djoudi,
elle reste scotchée provisoirement à la
9e place au classement en compagnie
Raja Casablanca et Olympic Safi (16
points).
la double confrontation face à la
Tanzanie (aller 2-2, retour 7-0), dans le
cadre du 2e tour des éliminatoires du
mondial 2018. Le club devra trancher en
janvier sur la question de la prolongation
du contrat du joueur algérien, dont le bail
expire en juin prochain. Les équipes de
Fenerbahce (Turquie) et l’Inter Milan
(Italie) se sont montrées intéressées par
les services du joueur algérien qui réclame une revalorisation salariale, rejetée
par ses responsables. Même ces
contacts avec le club intériste et le géant
turc ne sont pas assurés d’aboutir avec
cette blessure qui complique davantage
sa situation. Les dirigeants de Valence,
eux, pensent déjà à l’après-Feghouli,
étant donné qu’ils souhaitent engager
l’autre international algérien et joueur du
FC Porto, Yacine Brahimi. Cette transaction sera très difficile à mener quand on
sait que les dirigeants de Porto ont fixé
sa clause libératoire à 50 millions euros.
Pour Feghouli, certains de ses proches
estiment qu’il pourrait faire une erreur en
quittant Valence, surtout qu’il lui faudra
un temps d’adaptation dans un autre club
et qu’il n’est pas si sûr qu’il trouvera son
compte.*
Imad M.
USM Bel Abbès
L’entraîneur Benyelles
devrait venir
MC Saida
Mourad Rahmouni à la barre technique
Le technicien Mourad Rahmouni est devenu le nouvel entraîneur du MC
Saida (Ligue 2 algérienne de football) en remplacement d’Abdelhakim
Boufenera, dont le contrat a été résilié à l’amiable mercredi, a-t-on appris vendredi auprès du club de l’ouest. Rahmouni qui vient de quitter le barre technique
du RC Kouba (division nationale amateur) a été engagé avec comme principal
objectif de mener le club vers le maintien. Le MCS a terminé la phase aller du
championnat à la 14e et avant-dernière place du classement avec 14 points. Le
club a enregistré l’arrivée la semaine dernière d’un nouveau président Belahcen
Belhezil en remplacement d’Abldelkader Bouaâraâra.
L’entraîneur Abdelkrim Benyelles, qui
vient d’annoncer son départ du RC
Relizane, est pressenti pour prendre les
commandes techniques de l’USM Bel
Abbès en remplacement du Tunisien,
Mouaz Bouakkaz, a-t-on appris auprès du
cette formation de Ligue deux algérienne
de football. Benyelles, a pris sa décision de
quitter le RCR en réaction à la situation difficile que traverse ce club, laquelle situation a conduit à des grèves à répétition des
joueurs, dont la dernière en date celle prévalant depuis trois jours. Le RCR est 14e
au classement de la Ligue 1 algérienne
(1er club relégable). Le ‘’Doyen’’ des
entraîneurs algériens en activité, était l’artisan du retour du ‘’Rapid’’ cette saison
parmi l’élite après 25 ans passés aux divisions inférieures. Il l’avait toutefois quitté à
l’issue de l’exercice précédent, avant de
reprendre son poste après quelques journées du début du championnat en remplacement d’Omar Belatoui.
Premier League anglaise
Deux buts de Mahrez dans le Top 10 de Leicester en 2015
D
eux buts sur les 13 inscrits par l’international algérien Riyad Mahrez en championnat d’Angleterre cette saison figurent
dans le Top 10 des meilleurs buts marqués
par son club, Leicester City, lors de l’année
2015 en championnat d’Angleterre de football (Premier division), selon le site officiel
des Foxes. Les deux réalisations du milieu
offensif algérien ont été marquées respectivement contre Tottenham (1-1) le 22 août
2015 et Chelsea (2-1) le 14 décembre de la
même année. Contre les Spurs, le magicien
algérien a tétanisé la défenseur adverse
avant de tromper le gardien Hugo Lloris
d’une frappe du gauche, offrant l’égalisation
à son équipe à neuf minutes de la fin de la
partie. Le second meilleur but de Mahrez a
été inscrit contre Chelsea.
Lancé par Albrighton dans la surface de
réparation, il fixe le défenseur Cesar
Azpilcueta avant d’enrouler sa frappe, qui
termine sa course en pleine lucarne du gardien belge Thibault Courtois. A noter que
les deux buts de Mahrez sont inscrits lors
des matchs comptant pour la saison en
cours 2015 -2016. D’autre part, quatre buts
de son coéquipier et co-meilleur buteur du
championnat Jamie Vardy sont sélection-
nés dans le Top 10. Les qautre réalisations
du N° 9 des Foxes ont été marquées lors
des rencontres contre West Bromwich 2-3
(11 avril 2015), West Bromwich 2-3 (31
octobre 2015), Crystal Palace 1-0 (24
octobre 2015) et Arsenal 2-5 (26 septembre
2015). Les quatre autres buts du Top 10 de
Leicester en 2015 ont été réussis par David
Nugent (1er janvier 2015), Jeffrey Schlupp
contre Liverpool 2-2 (1e janvier 2015),
Esteban Combiasso contre West Ham
United 2-1 (4 avril 2015) et Marc Albrighton
contre Queens Park Rangers (5-1) le 24 mai
2015.
Selon France football
Quatre algériens dans l'équipe type du Maghreb 2015
Q
uatre internationaux algérien, Ghoulam,
Brahimi, Mahrez et Slimani figurent
dans L’équipe type du Maghreb des douze
derniers mois, établie ce vendredi par le
magazine France Football. Les quatre
joueurs algériens ont brillé de mille feux en
2015 que ce soit avec leurs clubs respectifs
ou avec la sélection algérienne, leader de
son groupe en qualification de la CAN-2017
et en phase de poules du mondial 2018. Le
lateral droit Faouzi Ghoulam a réussi une
saison pleine avec Naples mais également
avec les Verts. Constant et régulier, c’est ce
qui se fait de mieux à ce poste, estime
Francefootball. Yacine Brahimi, le milieu de
terrain de Porto n’a pas été épargné par les
blessures. Il a connu une année sur courant
alternative. Mais depuis quelques mois, le
joueur algérien est de retour sur le devant de
la scène. Auteur de 26 buts en une année,
Islam Slimani est le meilleur buteur maghrébin. Avec le Sporting, il joue et marque...
c’est son job comme il l’aime le rappeler.
En sélection, il s’est mué en sauveur
contre la Tanzanie lors des éliminatoires
au mondial 2018: 4 buts et une passe
décisive.
Impressionnant,
selon
Francefootball. Enfin, Riyad Mahrez, c’est
la sensation du championnat d’Angleterre.
Le milieu offensif de Leicester a pris une
dimension exceptionnelle en l’espace de
quelques mois, avec l’Algérie aussi, souligne le bihebdomadaire. Outre les quatre
joueurs algérien, l’équipe type du Maghreb
2015 est formée de trois Tunisiens,
Aymen Mathlouli, Ayemn Abdenour et
Wahbi Khazri et quatre Marocains, Foued
Chafik, Mehdi Benatia, Issam El Adoua et
Hakim Ziyech.
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De notoriété mondiale
GHIR HAK
radje07@yahoo.fr
Le chocolat belge dispose
de son propre musée
Reconnu mondialement pour sa qualité, notamment pour sa finesse, le chocolat belge a son musée à Bruxelles
qui attire, chaque année, des milliers
de visiteurs venus du monde entier.
Passage incontournable pour les
amoureux du chocolat belge, le musée
du Cacao et du chocolat créé en 1998
par deux familles belges passionnées
par le cacao et le chocolat, propose au
public de voyager dans l'univers du
chocolat depuis ses origines jusqu'au
produit fini. Situé à deux pas de la
mythique Grand-Place, ce musée original livre à ses visiteurs l'histoire de cet
or brun depuis l'époque des Olmèques,
des Mayas et des Aztèques qui étaient
les premiers à cultiver le Cacaoyer, il y
a des milliers d'années, en Amérique
centrale et équatoriale. Une histoire qui
continue avec la découverte du cacao
et du chocolat par les Espagnols jusqu'à son arrivée en Europe, en
Espagne d'abord puis en France et
enfin en Belgique.
En parcourant les salles d'exposition,
situées sur deux étages, le visiteur
découvre comment les fèves de cacao
sont cultivées, récoltées puis transformées suivant toutes les étapes: de
l'écabossage au concassage des
graines de cacao en passant par la fermentation des fèves et leur calibrage.
Des affiches, des vidéos, des photos et
divers panneaux installés sur les lieux
racontent la merveilleuse histoire de la
plus célèbre des gourmandises : le
chocolat. Arrivées la veille à Bruxelles
pour passer quelques jours de
vacances, Ashley et Meredith, deux
jeunes britanniques d'une vingtaine
d'années, ne cachent pas leur enthousiasme pour cette visite ludique, mais
surtout gourmande.
Ce petit musée présente avant tout
l'avantage de proposer une fontaine à
chocolat fondu où l'on peut tremper un
spéculoos et déguster le chocolat
belge à la source ", affirme Ashley qui
attendait, en compagnie de son amie
Meredith, le début de la démonstration
de fabrication artisanale des pralines
belges, assurée par un maître chocolatier. Elizabeth, une française de 44 ans,
exerçant à Bruxelles depuis quelque
mois, apprécie particulièrement ½ l'accueil chaleureux " et la ½ fontaine à
chocolat en libre-service " mise à disposition des visiteurs. ½ C'est génial !
on est baigné dans les bonnes odeurs
dès notre arrivée. J'ai adoré visiter le
musée ", confie-t-elle.
Les visiteurs du musée sont conviés à
une démonstration du maître chocolatier de la maison qui dévoile quelques
secrets de fabrication artisanale du
chocolat, notamment des pralines, une
des spécialités belges les plus
connues, et confie, ainsi, à son public
que la température joue un rôle très
important dans la réalisation.
"Pour le chocolat noir, il faut 31 à 32
degrés, pour le chocolat au lait, environ 30 degrés et pour le chocolat
blanc, environ 28 degrés ", précise-t-il
pour permettre aux amoureux du chocolat de réussir la décoration de leur
praline. Comme tout autre produit de
consommation, a-t-il poursuivi, le chocolat a une durée de vie limité. Selon
ce maître chocolatier, le chocolat noir
peut être conservé jusqu'à un an, tandis que le chocolat au lait et le chocolat blanc peuvent être conservés
durant 6 mois. Le chocolat doit être
conservé à une température allant de
15 à 18 degrés. Le chocolat craint la
chaleur, mais aussi l'humidité, c'est
pourquoi il est conseillé de le garder
dans un lieu sec ", ajoute-t-il encore à
l'adresse de son public.
Fascinée par toutes les explications
fournies par le professionnel du chocolat, mais surtout par la séance de
dégustation qui s'en est suivie, une
fillette d'à peine 7 ans se retourna et
annonça à sa mère sa décision : ½ Je
veux devenir maître chocolatier ",
lance-t-elle avec beaucoup d'assurance.
Reda A.
ACTU...
Prisonnier politique sahraoui
Mohamed Banbari
Les autorités
d'occupation marocaines
reportent le "procès"
Grèce
Un signe de paix géant à Lesbos formé
des gilets de sauvetage de migrants
U
n immense signe
de la paix a été
formé sur une colline de l'île grecque
de Lesbos avec les gilets de
sauvetage de milliers de
migrants ayant traversé l'an
dernier la mer Egée, au péril
de leur vie, dans l'espoir d'une
vie meileure en Europe.
L'opération, menée par
Médecins sans frontière et
Greenpeace dans l'île de l'est
de la mer Egée en coopération avec d'autres organisations telles Sea Watch et le
groupe local Starfish, a permis
"de créer le signe de la paix
pour le jour du Nouvel an afin
d'apporter en 2016 un message de paix", a expliqué
Greenpeace sur son site.
Environ 100 volontaires
ont récupéré vendredi des
gilets de sauvetage près du
village de Molyvos sur une
montagne de gilets portés par
près de 500.000 migrants
ayant traversé la mer Egée,
des côtes turques jusqu'à l'île
de Lesbos.L'immense signe
orange, qui se voit depuis la
mer séparant la Turquie de
Lesbos, comprend aussi les
gilets de sauvetage de ceux
qui sont morts dans la traversée. Plus d'un million de
migrants ont trouvé refuge en
Europe en 2015, de nombreux
d'entre eux fuyant la guerre et
la
misère
en
Syrie,
Afghanistan, Irak ou Erythrée.
Quatre migrants sur cinq ont
transité par les îles de l'est de
la mer Egée.
Après l'afflux considérable
de migrants au cours de l'été,
le mouvement s'est ralenti à
l'automne, mais en décembre
plus de 100.000 personnes
ont fait la traversée vers les
îles grecques "bravant la mer
et les tempêtes en plein hiver
dans des bateaux de fortune
surchargés"
selon
Greenpeace.
L'artiste plasticien dissident chinois Ai Weiwei a
annoncé vendredi un projet de
mémorial sur l'île de Lesbos
pour les migrants.
"Beaucoup de gens ont
perdu la vie en mer (...) nous
avons besoin d'un mémorial, à
dit Ai à l'AFP après une conférence de presse sur son projet.
"J'ai déjà installé un studio
à Lesbos. Nous allons monter
différents projets cette année",
a-t-il ajouté.
AFP
Etats Unis
Hillary Clinton a levé 112 millions
de dollars en 2015
H
illary Clinton, favorite dans la course à
l'investiture démocrate pour l'élection
présidentielle de novembre prochain
aux Etats-Unis, a levé 55 millions de dollars
(50 millions d'euros) au quatrième trimestre
2015, a annoncé vendredi son équipe de campagne.
Cette dernière levée porte à 112 millions de
dollars (103 millions d'euros) le total des fonds
collectés par l'ancienne secrétaire d'Etat pour
l'année 2015, ce qui la met parmi les candidats
les mieux dotés de la campagne électorale.
Hillary Clinton, qui est âgée de 68 ans, peut
se targuer d'avoir de nombreux donateurs. Au
quatrième trimestre 2015, 94% des dons reçus
étaient inférieurs à 100 dollars, indique son
équipe de campagne.
Selon un sondage Reuters/Ipsos du 24
décembre, Hillary est en tête de très loin dans
le camp démocrate avec 60% d'opinions favorables. Le sénateur du Vermont Bernie
Sanders, figure de proue de l'aile gauche du
Parti démocrate, obtient 28% et l'ancien gouverneur du Maryland Martin O'Malley est troisième avec moins de 4%.
Reuters
Les autorités d'occupation marocaines
ont reporté le "procès" du journaliste et
prisonnier politique sahraoui Mohamed
Banbari au 12 janvier en cours, a rapporté l'agence de presse sahraouie
(SPS). Mohamed Banbari en grève de la
faim depuis 15 jours, a été transféré à
l'hôpital après la dégradation de son
état de santé, a indiqué l'agence citant
une source du ministère des territoires
occupés et de la communauté sahraouie à l'étranger. M. Banbari, arrêté
fin août dernier à Dakhla occupée, a été
condamné en novembre dernier à 12
ans de prison ferme par les autorités
d'occupation marocaines en raison de
ses potions fermes vis-à-vis de la
cause juste du peuple sahraoui. H. D.
France
Un homme fonce en voiture
sur des militaires postés
devant une mosquée
Un homme a foncé vendredi au volant de sa
voiture sur quatre soldats en faction devant
une mosquée de Valence, dans le sud-est de
la France, qui ont alors ouvert le feu, le blessant ainsi qu'un passant, a-t-on indiqué de
sources officielles. En début d'après-midi,
l'homme, dont les motivations ne sont pas
connues et qui a agi seul, a dirigé délibéremment à deux reprises son véhicule vers les
militaires. Les soldats "ont riposté par des tirs
de défense", selon un communiqué commun
des ministres français de l'Intérieur Bernard
Cazeneuve et de la Défense Jean-Yves Le
Drian. Le conducteur a été "grièvement blessé sans que son pronostic vital ne soit à
l'heure actuelle engagé", ont précisé les
ministres. Il a été touché à un bras et à une
jambe et transféré à l'hôpital, selon la préfecture de la Drôme. Une balle perdue a également blessé un passant au mollet, a précisé
la préfecture. Un des militaires a été touché
par le véhicule et blessé au genou et au tibia.
Selon son recteur Abdallah Dliouah, l'agression des soldats est intervenue vers 14H30
(13H30 GMT) sur le parking de la mosquée,
où il y avait foule entre deux offices en ce
jour de prière pour les musulmans.
R. I.
Somalie
Les Chabaab se servent de
Donald Trump pour recruter
Le groupe djihadiste somalien Al Chabaab
a mis en ligne une vidéo destinée à recruter
de nouveaux combattants prenant la forme
d'un documentaire sur l'injustice raciale
auxEtats-Unis et mettant en scène Donald
Trump, candidat à l'investiture républicaine
pour l'élection présidentielle de novembre.
Cette vidéo de 51 minutes mise en ligne sur
Twitter par une organisation islamiste
reprend les déclarations controversées
faites en décembre par le milliardaire en
faveur d'une interdiction du territoire américain à tout musulman, indique l'organisation
SITE spécialisée dans la surveillance des
activités djihadistes sur internet. Cet extrait
est présenté entre deux autres du dirigeant
islamiste Anouar al Aoulaki, tué par une
frappe de drone au Yémen en 2011. Le djihadiste explique que les musulmans vivant
aux Etats-Unis ont pour alternative, soit de
rejoindre un pays islamique, soit de combattre l'Occident sur son terrain. La déclaration de Donald Trump avait été largement
condamnée par la classe politique américaine.
Elle avait également provoqué des réactions d'indignation à l'étranger, certains faisant valoir que ces propos pouvaient être
récupérés par la propagande djihadiste.
Reuters