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N O 46, 5 SEPTEMBRE 2014
ÉDITION FR ANÇAISE
Fédération Internationale de Football Association – Depuis 1904
Algérie
EN PLEIN
ÉLAN
ÉGYPTE
LE STYLE
HASSAN SHEHATA
PARAGUAY
UNE STAR
EST NÉE
SEPP BLATTER
IL NE FAUT PAS
SE VOILER LA FACE
W W W.FIFA.COM/ THEWEEKLY
L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL
6
15
Amérique du Nord
et centrale
35 membres
www.concacaf.com
Algérie : triomphe et tragédie
Les Fennecs ont surpris les observateurs lors
de la Coupe du Monde par la qualité de leurs
prestations. Mais quel est le niveau réel de
l’équipe nationale ? Mark Gleeson dresse un
état des lieux du football algérien.
Amérique du Sud
10 membres
www.conmebol.com
Italie
Organisé dans le stade olympique de Rome
à l’instigation du Pape François et de Javier
Zanetti, le match interreligieux pour la paix a
rencontré un franc succès. Près de 50 stars du
ballon rond se sont réunies pour adresser un
message clair en faveur de la paix et récolter
des dons.
23
S epp Blatter
Suite au décès tragique du Camerounais Albert
Ebossé, le Président de la FIFA invite à la
responsabilisation de chacun afin d’améliorer
la sécurité dans les stades.
37
Allemagne
Jürgen Sparwasser, unique buteur du match
entre la RDA et la RFA en Coupe du Monde
1974, raconte comment sa réalisation presque
parfaite lui a ouvert des portes, fermé d’autres
et finalement permis de fuir l’Allemagne de l’Est.
17
Paraguay
Le jeune Fernando Fabián Fernandez Acosta a réalisé un triplé à
l’occasion du duel entre le
champion en titre et son dauphin.
En plein élan
Notre couverture montre le défenseur algérien Rafik Halliche, buteur
contre la Corée du Sud pendant
la Coupe du Monde 2014 (4:2).
The FIFA Weekly Magazine App
Le FIFA Weekly, magazine de la FIFA,
paraît chaque vendredi en quatre langues
pour votre tablette.
2
T H E F I FA W E E K LY
Club Guarani / Getty Images
Lee Jin-man / Keystone / AP
L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL
Europe
54 membres
www.uefa.com
Afrique
54 membres
www.cafonline.com
Asie
46 membres
www.the-afc.com
Océanie
11 membres
www.oceaniafootball.com
16
Corée du Sud
Sangju Sangmu, club officiel
de l’armée sud-coréenne, est
soumis au va-et-vient incessant de son effectif, composé
de conscrits.
24
imago / Sangju Sangmu
Hassan Shehata
Le légendaire entraîneur
revient sur les succès de
l’équipe d’Égypte.
Coupe
du Monde des Clubs de la FIFA
du 10 au 20 décembre 2014,
Maroc
Coupe
du Monde U-20 de la FIFA
du 30 mai au 20 juin 2015,
Nouvelle-Zélande
Coupe
du Monde Féminine de la FIFA
du 6 juin au 5 juillet 2015,
Canada
T H E F I FA W E E K LY
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À DÉCOUVERT
Du côté de
l’Afrique du Nord
L
ors de Brésil 2014, l’Algérie a poussé le futur champion du monde allemand
dans ses derniers retranchements, passant à deux doigts de la victoire. Au
pays, les supporters ont vibré de tout leur cœur et réservé un accueil phénoménal à leurs héros dans les rues d’Alger. Mais le triomphe a bien vite laissé
place à la tragédie : quelques semaines plus tard, Albert Ebossé trouvait la mort
dans le cadre d’un match de championnat, touché en pleine tête par un projectile lancé depuis les tribunes par les fans de sa propre équipe. Mark Gleeson
dresse un état des lieux du football algérien à partir de la page 6.
D
E
ans son billet hebdomadaire, le président de la FIFA revient lui aussi sur le
triste décès d’Ebossé. “Nous avons le devoir de tirer toutes les leçons de
cette tragédie et d’établir clairement toutes les responsabilités”, clame
Sepp Blatter page 23.
n Égypte également, la sélection a profité des deux dernières décennies
pour faire parler d’elle. Sous l’égide de son entraîneur Hassan Shehata, les
Pharaons ont remporté trois Coupes d’Afrique des Nations d’affilée, de 2006
à 2010. Mais depuis la tragédie de Port-Saïd en 2012, au cours de laquelle
70 personnes ont perdu la vie, la grande majorité des matches est organisée à
huis clos. À partir de la page 24, Shehata nous dévoile quelques-unes de ses
recettes et livre son sentiment sur la mauvaise passe que traverse son pays.
Perikles Monioudis
Le défilé des héros
La population d’Alger fête le retour de
l’équipe nationale, le 2 juillet 2014.
4
T H E F I FA W E E K LY
EPA / Keystone
À DÉCOUVERT
T H E F I FA W E E K LY
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ALGÉRIE
TRIOMPHE
ET
TRAGÉDIE
L’équipe d’Algérie a créé la surprise, cet été
au Brésil. Mais où en est vraiment le football
algérien aujourd’hui ?
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T H E F I FA W E E K LY
Ramzi Boudina / REUTERS
ALGÉRIE
À Alger, la Coupe du Monde
2014 a jeté les supporters
dans la rue.
T H E F I FA W E E K LY
7
ALGÉRIE
O
Mark Gleeson
n se souvient que les joueurs de
l’équipe d’Allemagne ont été accueillis dans une ambiance euphorique à la porte de Brandebourg, dès leur retour du Brésil.
L’Algérie a connu un parcours
moins glorieux, puisqu’elle a quitté la compétition à l’issue des huitièmes de finale. Cela ne l’a nullement empêchée de déclencher de
véritables scènes de liesse populaire à son arrivée. Des milliers
d’Algérois sont sortis dans les rues de la capitale
pour acclamer leurs héros, juchés comme des
stars en haut d’un bus à impériale. Des centaines
de fans ont couru derrière le bus, tandis que des
centaines d’autres ont souvent freiné sa progression. Ivres de bonheur, les Algériens ont laissé
libre cours à leurs émotions. On a vu des gens
danser, agiter des drapeaux ou simplement hurler leur joie. Pour la première fois de leur histoire,
les Fennecs ont passé le premier tour d’une Coupe
du Monde. Ils ont également donné quelques
sueurs froides à la Mannschaft en huitièmes de
finale, avant de succomber en prolongation.
L’Algérie n’avait plus connu pareil émoi depuis la Coupe d’Afrique des Nations 1990. Pour
beaucoup, cette compétition marque la fin de
l’âge d’or du football algérien. Vingt-quatre ans
plus tard, une nouvelle génération semble enfin
prête à prendre la relève. Les Fennecs font de
nouveau peur, au point de figurer déjà parmi les
favoris pour la prochaine Coupe d’Afrique des
Nations. La prochaine édition aura justement
lieu au Maroc voisin. Dans ce contexte, l’Algérie
peut nourrir de légitimes ambitions. Un quart
de siècle après son unique sacre, le pays rêve
déjà d’une deuxième couronne continentale.
Toutefois, ce n’est pas Vahid Halilhodžić qui
mènera l’équipe nationale à la bataille. L’entraîneur bosnien a fait ses valises au milieu d’un
déluge de larmes de joie. Christian Gourcuff
aura la lourde tâche de lui succéder à un poste
où la pression d’attentes parfois irréalistes ne
manque jamais de se faire sentir. En revanche,
tous les cadres du groupe ont répondu présent.
L’Algérie souhaite s’appuyer sur ses bonnes performances brésiliennes pour se hisser à nouveau au sein de l’élite africaine et pour ce faire,
elle aura besoin de continuité. “À partir de
maintenant, on nous respectera un peu plus”,
glissait le capitaine Madjid Bougherra au soir de
la courte défaite (2:1) concédée à l’Allemagne au
stade Beira-Rio. On ne saurait lui donner tort.
On remet ça ?
En Algérie, le passé n’a jamais été aussi présent.
Les qualifications successives pour les éditions
1982 et 1986 de la Coupe du Monde, le titre de
champion d’Afrique 1990 et l’omniprésence de
ses clubs sur la scène africaine avaient fait de
l’Algérie l’une des superpuissances du football
africain. L’époque des Rabah Madjer, Lakhdar
Belloumi, Djamel Menad et autres Mahmoud
Guendouz fait encore rêver bien des supporters.
Les Fennecs entament leur descente aux enfers en 1992. Dans la chaleur étouffante du
Fierté et drapeaux
Quelque chose grandit
en Algérie.
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ALGÉRIE
Louafi Larbi / REUTERS (2)
énégal, la défense de leur titre se transforme
S
en un véritable fiasco. La situation politique et
sociale extrêmement instable du pays contribue
à sa chute. Autrefois redoutée, l’équipe d’Algérie
n’est plus qu’un adversaire comme un autre.
Cette perte de vitesse se traduit immédiatement
par une longue absence de la scène mondiale.
En 2008, l’Algérie quitte provisoirement le
Top 100 du Classement mondial FIFA et enregistre à cette occasion son plus bas niveau historique. Elle ne figure pas sur la ligne de départ
des CAN 2006 et 2008. Pire encore, elle concède
deux défaites humiliantes en qualifications à la
Gambie, un petit pays dont la population (1,5
million de personnes) ne suffirait même pas à
remplir Alger.
Dans ces conditions, l’Algérie ne compte
évidemment pas parmi les favoris à la qualification pour la Coupe du Monde 2010. Elle profite cependant du parcours incroyablement
chaotique de l’Égypte pour faire jeu égal avec
les champions d’Afrique en titre. Au terme de
la phase de groupes, il est impossible de dépar-
tager les deux équipes. Il faut donc organiser
un match d’appoint, avec le dernier billet pour
l’Afrique du Sud en guise d’enjeu. La rencontre
a lieu sur terrain neutre, au Soudan, mais l’Algérie n’a toujours pas la faveur des pronostics.
Les Pharaons restent sur deux succès consécutifs au niveau continental et s’apprêtent à ajouter un troisième sacre à leur tableau de chasse.
Comme souvent, l’histoire bascule en un moment. Le 19 novembre 2009, Antar Yahia inscrit
un but entré depuis dans la légende du football
algérien non seulement pour sa beauté, mais
aussi et surtout pour son importance cruciale.
Le défenseur central s’infiltre dans la surface de
réparation adverse, se débarrasse de son garde
du corps et tente une volée dans un angle extrêmement fermé, qui termine au fond des filets. Le
geste n’est pas sans rappeler le but de Marco van
Basten contre l’URSS durant l’Euro 1988.
Tout à coup, l’Algérie se retrouve catapultée
au sommet du football africain. Elle compte
parmi les cinq formations qui représenteront le
continent en Afrique du Sud. Quatre ans plus
tard, les Fennecs renouvellent l’exploit en se
qualifiant pour Brésil 2014.
De nouveaux talents
Par une curieuse ironie du sort, Yahia tient une
place à part dans l’histoire de la FIFA. Le défenseur international est en effet le premier footballeur de l’histoire à avoir changé d’équipe
nationale suite à la modification des règles
d’éligibilité lors du Congrès de la FIFA à Doha,
en 2003.
Conscients de l’immense réservoir de talent
au sein de la population d’origine algérienne en
France et en Europe, les dirigeants algériens
ont été parmi les premiers à profiter de cette
modification du règlement. À Noël 2003, ils
avaient déjà rallié trois anciens internationaux
français à leur cause. Le Bastiais Yahia, qui
avait représenté la France durant un Euro U-18,
a été le premier à tirer parti de la situation. Le
2 janvier 2004, il porte le maillot algérien lors
d’un match de qualification pour le Tournoi
Olympique de Football face au Ghana. Deux
En route pour l’Afrique du Sud
Antar Yahia (à g.) inscrit l’unique but du
barrage contre l’Égypte (18 novembre 2009).
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ALGÉRIE
semaines plus tard, il fait ses grands débuts en
équipe nationale.
Depuis, les différents sélectionneurs n’ont
pas hésité à se tourner vers les Algériens nés et
élevés en Europe pour étoffer leurs groupes.
Pour autant, l’équilibre entre les locaux et les
expatriés a toujours été respecté. L’Algérie ne
veut pas laisser filer le prochain Zidane, Karim
Benzema ou Samir Nasri. Elle a ainsi convaincu
bon nombre d’anciens internationaux espoirs
de rejoindre les Fennecs. Cette politique proactive a permis à Halilhodžić d’emmener un
groupe extrêmement talentueux au Brésil. Au
sein de cette liste, on comptait plus de joueurs
nés en France qu’en Algérie…
Yacine Brahimi et Sofiane Feghouli se sont
fait un nom au Brésil en multipliant les performances de haut niveau. Leur talent a également
été porté par une détermination qui a souvent fait
défaut à leurs couleurs par le passé. “Nous avons
vécu des moments historiques au Brésil. Ça donne
de la confiance pour la suite”, note l’attaquant Islam Slimani. Cette semaine, l’attaquant du Sporting a rejoint l’équipe nationale pour la première
fois depuis son défilé dans les rues d’Alger.
“Plus de f luidité”
Gourcuff hérite d’une formation désormais
capable de figurer honorablement dans les
compétitions préliminaires ou les grandes
compétitions africaines. Le technicien français a d’ores et déjà fait savoir qu’il comptait
poursuivre le travail entrepris par son prédécesseur. Idolâtré par ses joueurs, Halilhodžić
a entretenu une relation tumultueuse avec ses
dirigeants. En guise de cadeau d’adieu, il s’est
offert une ultime sortie acrimonieuse contre
les journalistes locaux. Son successeur fera ses
F é d ér a t io n
A l g ér ien n e
d e F oo t ba l l
La FIFA
en Algérie
Fondation : 1962
Adhésion à la FIFA : 1963
Adhésion à la CAF : 1964
Confédération : CAF
Président : Mohamed Raouraoua
Site Internet officiel : www.faf.org.dz
Licenciés : 203 900
Clubs : 209
Fin 2002, la FIFA a financé la construction d’un
tout nouveau siège pour la Fédération algérienne
de football (2 100 000 USD). Dix ans plus tard, elle
a également contribué aux travaux d’extension
(500 000 USD). Entre 2008 et 2012, la FIFA a proposé cinq stages et séminaires consacrés au football féminin en Algérie. Fin 2012, elle a organisé
un tournoi de football réservé aux jeunes filles.
“Des proportions inacceptables”
L’
attaquant d’origine camerounaise Albert Ebossé
a été frappé à la tête par un objet qui aurait été
lancé depuis les tribunes occupées par les supporters de son club, la JS Kabylie. L’incident est survenu
alors que les joueurs quittaient le terrain après une
courte défaite (2:1) contre l’USM Alger, il y a deux
semaines à Tizi-Ouzou. Ebossé avait inscrit l’unique
but de son équipe.
L’autopsie préliminaire indique que le Camerounais
est décédé des suites d’un traumatisme crânien ayant
entraîné une hémorragie interne.
La JSK s’est vu interdire d’évoluer à Tizi-Ouzou jusqu’à
la fin de la saison. Le stade restera fermé tant que
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T H E F I FA W E E K LY
l’enquête autour de ce tragique incident n’aura pas
été menée à son terme.
Tous les matches ont été annulés le week-end suivant
en Algérie, en hommage au joueur mais aussi en
signe de protestation “contre les actions irresponsables de fanatiques et de hooligans dont les actes
de violence ont atteint des proportions inacceptables”, selon un communiqué de la Fédération algérienne de football.
Mark Gleeson
Fadel Senna / AFP, Matthias Hangst / Getty Images, Bertrand Langlois / AFP, Damir Sagolj / REUTERS, Louafi Larbi / REUTERS
Grandes ambitions Les sélections féminines algériennes visent haut.
ALGÉRIE
1:1 contre la Russie Sofiane Feghouli (à g.) et Yacine Brahimi brillent durant la phase de groupes de la
Coupe du Monde 2014.
De l’autre côté Les supporters algériens qui vivent à Marseille suivent aussi les matches de leur équipe.
Place aux huitièmes de finale Le sélectionneur Vahid Halilhodzic a atteint ses objectifs au Brésil.
grands débuts samedi à Addis-Abeba, contre
l’Éthiopie. Gourcuff a déjà fixé des objectifs
clairs pour cette rencontre, comptant pour les
qualifications pour la Coupe d’Afrique 2015 :
“Notre priorité est de mettre en place une
équipe qui fonctionne bien en 4-4-2.”
“Je veux plus de fluidité. J’aime voir mes
joueurs récupérer rapidement le ballon et pratiquer un football léché. Mais le collectif doit
toujours primer sur les individualités”, poursuit
l’ancien entraîneur de Lorient. Pour le moment,
il s’appuie largement sur le groupe bâti par Halilhodžić et prévient : “Je ne compte pas saboter
le travail de mon prédécesseur.” Ces paroles ne
sont certainement pas de nature à rassurer
l’Éthiopie, le Malawi et le Mali, qui évolueront
dans le même groupe de qualification. Toutefois, les ambitions du Breton ne se limitent évidemment pas aux trois prochains mois.
“Je suis un homme de projets. J’ai de grandes
ambitions. L’Algérie fait partie des favoris pour
le prochaine Coupe d’Afrique et je compte bien
tout faire pour que mon équipe remporte tous ses
matches d’ici là.” L’arrivée de jeunes prometteurs
comme Saphir Taïder, Abdelmoumene Djabou,
Faouzi Ghoulam ou le néo-international Medhi
Zeffane offre des options supplémentaires au
nouveau sélectionneur. Les Fennecs occupent actuellement le 25ème rang de la hiérarchie mondiale et pointent en tête du classement africain.
Les responsabilités de Gourcuff concernent
également les différentes sélections de jeunes.
Il y a beaucoup à faire dans ce domaine : le pays
n’a pas participé aux dernières séances de qualification pour la prochaine Coupe du Monde
U-20 en Nouvelle-Zélande et la Coupe du Monde
U-17 au Chili. Pays hôte de la Coupe d’Afrique
Junior en 2013, l’Algérie se voyait déjà disputer
la Coupe du Monde U-20 en Turquie. Loin de
valider son billet, elle a terminé bonne dernière
de son groupe. Cet échec cuisant a décidé les
dirigeants à mettre en sommeil les sélections
juniors, afin d’entamer une période de réflexion.
Bien entendu, le Français entend suivre de
près le championnat d’Algérie, dans l’espoir de
découvrir de nouveaux talents, et a décidé de
s’installer à Alger. Les sélectionneurs expatriés
sont parfois tentés de se contenter de suivre les
performances de leurs cadres, qui évoluent le
plus souvent dans de grandes compétitions européennes. Ceux-là ne se risquent en Afrique
qu’à l’occasion des rassemblements de l’équipe
nationale.
Introspection
Ces dernières années, les clubs algériens se sont
maintenus à un excellent niveau, mais la violence
qui règne dans les tribunes a trop souvent freiné
leur progression. De nombreuses équipes sont
régulièrement sanctionnées, quand elles ne sont
pas purement et simplement obligées de jouer à
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Une légende s’affiche Le portrait
de Zinedine Zidane trône dans les rues
de Mostaganem.
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T H E F I FA W E E K LY
Mauritius Images
ALGÉRIE
ALGÉRIE
Jacques Langevin / Presse Sports
huis clos. Le mois dernier, la mort de l’attaquant
camerounais Albert Ebossé, victime d’un projectile lancé depuis les tribunes, a ébranlé tout le
pays, qui se livre depuis à une intense introspection. La JS Kabylie ne pourra plus se produire à
domicile de toute la saison et le stade de Tizi-Ouzou restera fermé jusqu’à la fin de l’enquête.
Ce drame a malheureusement relégué l’exploit de l’Entente Sétif au second plan. L’Aigle
Noir s’est récemment qualifié pour les demi-finales de la Ligue des champions. Il y affrontera
le TP Mazembe Englebert au meilleur des deux
manches à la fin du mois. Un succès face au
représentant de la RD Congo rapprocherait encore un peu plus les Algériens d’une première
participation à la Coupe du Monde des Clubs au
mois de décembre.
Invaincu tout au long de la phase de
groupes, Sétif peut nourrir de légitimes ambitions. L’entraîneur Kheireddine Madaoui compense son manque d’expérience par une approche pragmatique. Le dernier succès d’un
club algérien dans cette compétition remonte à
1990. À l’époque, la JSK avait dû en passer par
l’épreuve des tirs au but pour se débarrasser des
Zambiens de Nkana Red Devils et monter sur
la plus haute marche du podium.
L’Entente a remporté l’ancienne Coupe des
clubs champions africaine en 1988 et reste sur
deux titres de champion d’Algérie en trois ans.
L’exploit est de taille, d’autant que la Ligue 1 algérienne est extrêmement compétitive. Aucun
club n’exerce une domination écrasante sur
l’élite, contrairement à ce que l’on observe parfois
ailleurs. En mai, l’USM Alger a fêté son premier
sacre de la décennie, tandis que la JSK s’adjugeait
la deuxième place. Sur les 20 dernières années,
l’Algérie a connu neuf champions différents, ce
qui illustre la nature particulièrement incertaine
de cette compétition. Les clubs n’hésitent pas à
faire venir des talents de toute l’Afrique et attirent régulièrement des techniciens expérimentés ayant fait leurs preuves en France, en Belgique et dans d’autres pays d’Europe. Beaucoup
de footballeurs voient dans la Ligue 1 un tremplin
idéal pour rejoindre des championnats plus hup-
pés. De fait, beaucoup ont franchi le pas avec
succès ces dernières années.
Le football algérien a également réalisé
d’importants progrès sur un autre front, avec
la qualification de l’équipe nationale féminine
pour le Championnat d’Afrique qui aura lieu
en octobre en Namibie. Sur les huit pays en
lice, trois iront au Canada l’année prochaine
pour la Coupe du Monde. Le sélectionneur
Azzedine Chih s’était fixé pour objectif d’atteindre la phase finale. C’est désormais chose
faite. Le technicien et ses joueuses vont maintenant pouvoir se concentrer sur d’autres buts,
comme soigner leur classement ou accumuler
de l’expérience. “Nous allons affronter les
meilleures équipes féminines d’Afrique. Le
niveau sera certainement très relevé. Nous
sommes conscients que chaque erreur se paiera au prix fort. Nous serons sur nos gardes et
nous ne laisserons rien au hasard. La pression
sera plutôt sur nos adversaires. Nous allons
donc jouer libérés et faire de notre mieux pour
aller le plus loin possible.” Å
L’école de la rue Des enfants
dans le quartier d’Hydra, à
Alger.
T H E F I FA W E E K LY
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instinct
takes over
#predatorinstinct
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M AT C H IN T ERRELIGIEUX P OUR L A PAI X
Tous unis pour la paix dans le monde
L
e premier match interreligieux pour la paix s’est déroulé lundi soir, à
l’initiative du Pape François. Le souverain pontife a voulu faire de cette
rencontre de gala un geste symbolique en faveur de la paix dans le
monde. Les quelque 50 stars du football qui avaient répondu présent ont
régalé les spectateurs du stade olympique de Rome. Cette affiche était
aussi l’occasion de remettre au premier plan la “poignée de main pour la
paix”, une initiative lancée conjointement par la FIFA et le Centre Nobel
pour la Paix en Norvège. Reçue en audience au Vatican, une délégation
de la FIFA a réaffirmé la volonté du Président de la FIFA de faire du football une passerelle entre les peuples. Le football rassemble les individus,
au-delà de toutes les barrières religieuses, politiques et sociales. Å
La FIFA en visite
chez le
souverain pontife
Walter De Gregorio
(à d., directeur de
la communication),
Giovanni Marti
(au c., média) et
Lars Sternmarker
(poignée de main
pour la paix).
Retrouvez d’autres images de la soirée sur : www.tinyurl.com/k7ypcmj
Fotografia Felici, Getty Images, Reuters, imago, Match for Peace
Photo de groupe. Javier Zanetti (au c.), organisateur de l’événement, présente le trophée au vainqueur :
une branche d’olivier en argent.
Une poignée de main pour la paix Les deux capitaines, Roberto Baggio (à g.)
et Javier Zanetti, se saluent.
Engagement et respect : l’ancienne star Roberto Baggio
(à gauche) au duel avec l’international uruguayen Diego Lugano.
Des représentants de toutes les religions plantent symboliquement un olivier
pour la paix.
T H E F I FA W E E K LY
15
LE S CHAMPIONN AT S À L A LOUPE
VU DES TRIBUNES
K League Classic sud-coréenne
P o u r l a p at r i e
Nicola Berger écrit sur le football
et vit à Zurich.
Lorsque Sangju Sangmu se
déplacera sur la pelouse de
Jeonbuk samedi, l’ambiance
pourrait bien ne pas être à la fête, et pas
seulement parce que l’adversaire est leader du
championnat. À la fin de ce match, dix
joueurs quitteront en effet Sangmu, au beau
milieu de la saison, après 24 journées (sur 33).
Cet événement est assez particulier, mais plus
rien n’est surprenant dans l’une des équipes
les moins conventionnelles de première
division, tous pays confondus. Sangmu est
l’équipe officielle de l’armée sud-coréenne.
Le club n’achète et ne vend aucun joueur.
Il ne recrute pas non plus d’étrangers.
Le groupe se compose uniquement de foot
balleurs professionnels sous contrat avec
d’autres formations, mais qui doivent accomplir les 21 mois de service militaire obligatoires. En Corée du Sud, seuls les sportifs
ayant décroché une médaille olympique ou
remporté les Jeux d’Asie en sont exemptés.
Les exceptions sont rares en raison des
tensions avec la Corée du Nord voisine.
Le joueur de base-ball professionnel Cho
Jin-Ho (39 ans) l’a d’ailleurs appris à ses
dépens. En 2004, l’ancien membre des Red
Sox de Boston avait tenté d’échapper à ses
obligations en manipulant un test d’urine.
Il s’est fait prendre et a terminé en prison.
Sangmu occupe actuellement la 9ème place du
classement, mais ne compte que trois petits
points d’avance sur la lanterne rouge Busan.
Les choses pourraient se compliquer pour le
promu lorsque bon nombre de ses cadres
retourneront dans leur équipe d’origine pour
terminer la saison.
16
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Lee Keun-Ho après son but contre la Russie, lors de la Coupe du Monde au Brésil.
Le départ de Lee Keun-Ho, 29 ans, sera
certainement le plus douloureux. Le footballeur asiatique de l’année 2012 a inscrit le but
coréen lors du match nul 1:1 contre la Russie
lors de la Coupe du Monde au Brésil avant de
célébrer sa réalisation avec un salut militaire.
L’attaquant n’a plus que deux rencontres à
disputer avec Sangmu avant de repartir à
Ulsan le 16 septembre.
L’équipe militaire devra donc se battre pour
éviter la relégation. En haut du tableau en
revanche, la lutte pour le titre fait rage entre
Pohang Steelers, champion en titre et triple
vainqueur de la Ligue des Champions de
l’AFC, et Jeonbuk, soutenu par Hyundai. Les
deux rivaux font la course en tête, à égalité
de points, et s’affronteront à Pohang le
28 septembre prochain. Sangmu pourrait bien
avoir son mot à dire dans ce duel. Quatre de
ses joueurs, Kim Min-Seok, Lee Seung-Hyeon,
Jung Hoon et Kim Dong-Chan, retourneront
en effet dans leur club de Jeonbuk la semaine
prochaine. Å
imago
Sangmu n’est donc jamais à court de joueurs,
même si ces derniers lui consacrent généralement deux ans de leur carrière à contrecœur.
Les footballeurs évoluant pour le club de
l’armée ne perçoivent en effet aucune rémunération, mais, selon le quotidien Korea
Times, reçoivent une prime de 82 000 wons
(environ 60 €) pour les soldats et de 108 300
wons (80 €) pour les sergents. Cela représente
peu d’argent. C’est pourquoi de nombreux
joueurs de Sangmu se sont retrouvés mêlés
au scandale des paris illégaux qui a secoué
la péninsule en 2011.
Primera División paraguayenne
L’éclosion d’une star
Sven Goldmann est spécialiste du
football au “Tagesspiegel” de
Berlin.
En cette fin du mois d’août,
la sixième journée du tournoi
de clôture au Paraguay proposait une affiche
alléchante, sous la forme d’un duel au sommet
entre le champion en titre et son dauphin,
mais aussi d’une joute pour la suprématie à
Asunción. Le Club Libertad contre le Club
Guaraní. Pour le premier nommé, il s’agissait
également de préparer au mieux la rencontre
du deuxième tour de la Copa Sudamericana
face au Barcelona Sporting Club de Guayaquil,
prévue quelques jours plus tard. Hélas pour
El Gumarelo, la répétition générale s’est
transformée en désastre, avec un cinglant
revers 5:1 infligé par les joueurs d’El Aborigen.
Club Guarani
Si Antonio Bareiro a cru mettre les siens sur les
bons rails en ouvrant le score dès la première
minute de jeu à l’Estadio Rogelio Livieres, il a
surtout sonné le réveil de Guaraní, qui a
complètement étouffé son adversaire par la
suite. Iván González Ferreira a rapidement
égalisé, avant de doubler la mise. Mais la star
du jour est un jeune attaquant formé au club.
Fernando Fabian Fernández Acosta, 22 ans,
a signé un triplé, lui qui évoluait encore en
réserve il y a quelques mois. Avec cinq réalisations, il occupe actuellement la tête du classement des buteurs de Primera División.
Avec 16 points en six matches, Guaraní trône
sur la plus haute marche du podium et n’a pas
encore connu la défaite. Libertad est troisième
et compte déjà six unités de retard. À l’occasion
de la septième journée, l’équipe accueillera
Olimpia Asunción, le club le plus titré du pays.
Dans son antre de l’Estadio Dr. Nicolás Leoz,
nul doute qu’elle voudra remettre les pendules à
l’heure. Cette rencontre est connue au Paraguay
sous le nom de Clásico Blanco y Negro, le
“classique en noir et blanc”, en raison de la
couleur des maillots des deux formations.
Au palmarès du championnat, Olimpia mène
largement la danse avec 39 sacres, loin devant
Cerro Porteño (30), Libertad (17) et Guaraní (10).
Le dernier trophée commence toutefois à sentir
la poussière, puisqu’il remonte à 2011, année où
l’Olimpia avait remporté le tournoi de clôture.
Au Paraguay, le football est depuis toujours
l’affaire des grands clubs d’Asunción. Ces
derniers sont disséminés dans les différents
quartiers de la ville, Las Mercedes, Mariscal
Lopez, Dos Bocas ou encore Obrero, et se
taillent la part du lion dans le paysage national. Parmi les douze clubs qui composent
l’élite, sept sont issus de la capitale. À l’issue
du tournoi d’ouverture 2014, ils occupaient
les sept premières places.
La dernière fois que le titre a quitté les frontières d’Asunción, c’était en 1953, il y a plus
d’un demi-siècle. L’auteur de l’exploit se
nomme le Sportivo Luqueño. Le club, basé
dans la ville de Luque, évolue aujourd’hui
encore dans l’élite paraguayenne. Il est même
passé tout près de renouveler sa performance
en 2007, en remportant l’Apertura au nez et à
la barbe des favoris. Mais le tournoi d’ouverture n’était à l’époque pas encore considéré
comme un championnat à part entière et une
finale était organisée entre les vainqueurs des
deux grandes phases de la saison, typiques de
l’Amérique du Sud. C’est ainsi que cette
année-là, la couronne est comme d’habitude
restée à Asunción, plus précisément sur la
tête des joueurs du Libertad. Å
Une star est née
Fernando Fabian
Fernández Acosta
à la fête.
T H E F I FA W E E K LY
17
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Pos. ÉquipeÉvolution
Points
1 États-Unis
0 2193
2 Allemagne
0 2168
3 Japon
0 2081
4 France
0 2046
5 Suède
0 2028
6 Brésil
0 2008
7 Canada
0 1976
8 Angleterre
0 1966
9 Australie
2 1957
10 Norvège
0 1955
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
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26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
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51
51
53
54
55
56
57
58
59
60
61
62
63
64
65
66
67
RDP Corée
Italie
RP Chine
Pays-Bas
Danemark
Espagne
Islande
République de Corée
Suisse
Nouvelle-Zélande
Écosse
Russie
Finlande
Ukraine
Mexique
Autriche
Belgique
République tchèque
Thaïlande
Pologne
Colombie
République d'Irlande
Vietnam
Nigeria
Argentine
Roumanie
Pays de Galles
Chinese Taipei
Hongrie
Costa Rica
Portugal
Chili
Ouzbékistan
Serbie
Belarus
Myanmar
Slovaquie
Ghana
Cameroun
Inde
Afrique du Sud
Guinée équatoriale
Jordanie
Iran
Israël
Haïti
Croatie
Slovénie
Irlande du Nord
Turquie
Côte d’Ivoire
Bulgarie
Kazakhstan
Panamá
Hongkong
Venezuela
Albanie
-2
0
3
0
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-1
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-5
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2
1
1
5
0
6
0
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6
7
-4
3
-2
-2
-1
-6
1954
1891
1873
1872
1868
1854
1834
1828
1814
1811
1809
1799
1780
1763
1761
1691
1685
1665
1661
1645
1641
1636
1628
1623
1620
1617
1614
1573
1572
1566
1565
1559
1548
1539
1532
1524
1521
1467
1457
1431
1425
1425
1420
1412
1399
1398
1396
1383
1382
1379
1376
1366
1364
1363
1361
1360
1347
Pos. ÉquipeÉvolution
68
69
70
71
71
73
74
75
76
77
78
79
80
81
82
83
84
85
86
87
88
89
89
91
92
93
94
95
95
97
98
99
100
101
102
103
104
105
106
107
108
109
110
110
112
113
114
115
116
117
118
119
120
121
122
123
124
Grèce
Algérie
Indonésie
Uruguay
Bosnie-et-Herzégovine
Îles Féroé
Maroc
Tunisie
Guatemala
Estonie
Philippines
Bahreïn
Laos
Égypte
Malaisie
Sénégal
Lituanie
Bolivie
Monténégro
Cuba
Zimbabwe
Mali
Palestine
Salvador
Lettonie
Singapour
Éthiopie
Suriname
Honduras
Malte
Luxembourg
Kirghizistan
Porto Rico
Nicaragua
Népal
Géorgie
Chypre
ARY Macédoine
Namibie
St-Vincent-et-les-Grenadines
Zambie
Bangladesh
Liban
Saint-Kitts-et-Nevis
Bermudes
Maldives
Tanzanie
Mozambique
Koweït
Qatar
Îles Caïmans
Swaziland
Lesotho
Belize
Antigua-et-Barbuda
Aruba
Botswana
Émirats arabes unis **
Trinité-et-Tobago **
Équateur **
Papouasie-Nouvelle-Guinée **
Pérou **
Paraguay **
Azerbaïdjan **
Jamaïque **
Tonga **
Fidji **
Guam **
Guyana **
Congo **
Tahiti **
Rép. dominicaine **
Îles Salomon **
Nouvelle-Calédonie **
Bénin **
Moldavie **
Îles Cook **
1
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2
9
-3
3
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2
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-1
-1
-2
Points
1344
1334
1330
1329
1329
1318
1316
1314
1313
1310
1309
1302
1283
1273
1269
1257
1236
1235
1231
1206
1193
1191
1191
1184
1182
1177
1154
1152
1152
1146
1145
1136
1108
1106
1104
1100
1096
1090
1020
1000
987
979
955
955
948
942
931
873
870
864
849
838
836
825
768
758
736
1665
1509
1484
1476
1450
1430
1341
1339
1316
1306
1294
1256
1238
1238
1226
1195
1188
1187
1177
1170
Pos. ÉquipeÉvolution
Points
Vanuatu **
Angola **
RD Congo **
Bahamas **
Samoa **
Arménie **
Samoa américaines **
Guinée **
Sainte-Lucie **
Érythrée **
Gabon **
Grenade **
Ouganda **
Sri Lanka **
Pakistan **
Guinée-Bissau **
Syrie **
Dominique **
Afghanistan **
Irak **
Îles Vierges britanniques **
Malawi **
Curaçao **
Bhoutan **
Sierra Leone *
Burkina Faso *
Barbade *
Rwanda *
Liberia *
Îles Vierges américaines *
Kenya *
Comores *
Turks-et-Caicos *
1139
1134
1132
1111
1110
1104
1075
1063
1061
1060
1031
1029
965
965
937
927
927
906
899
882
867
840
831
785
1132
1038
997
996
877
852
816
761
704
** Les équipes n’ayant pas joué depuis plus d’un an et demi
n’apparaissent pas dans le classement.
* Équipes provisoirement déclassées pour ne pas avoir
joué plus de cinq matches contre des équipes officiellement classées.
T H E F I FA W E E K LY
19
First Love
20
T H E F I FA W E E K LY
Lieu : Aelggi Alp, Suisse
Date : 16 juin 2012
Heure : 13h35
Urs Flueeler/Keystone
T H E F I FA W E E K LY
21
Développer le football
partout et pour tous
Organiser des tournois
captivants
Œuvrer pour la société
et l’environnement
Pour le jeu. Pour le monde.
La FIFA s’engage à développer le football pour le bénéfice de tous. Sa mission est de :
Développer le jeu
L’objectif premier de la FIFA est de développer le football dans
ses 209 associations membres. La Coupe du Monde de la FIFA™
lui donne les ressources nécessaires pour lui permettre d’investir
USD 550 000 par jour dans le développement du football partout
dans le monde.
Toucher le monde
La FIFA entend également toucher le monde à travers ses
compétitions et événements internationaux qui fédèrent et
inspirent les peuples du monde entier.
FIFA.com
Bâtir un meilleur avenir
Le football est bien plus qu’un simple sport. Son universalité
lui confère un pouvoir unique et une portée qu’il convient de
gérer avec précaution. La FIFA est convaincue de son devoir
envers la société qui dépasse les frontières du football.
LE DÉBAT
LE BILLET DU PRÉSIDENT
Les idées des utilisateurs de FIFA.com
pour rendre le football plus sûr :
Il faut mettre en place toute une série de
règles strictes afin de protéger les joueurs
des gestes dangereux qui menacent leur
carrière. Dès le début, il faut encourager les
joueurs et les entraîneurs à faire preuve de
respect et à reconnaître la légitimité de
l’arbitre. Par ailleurs, la règle des trois changements au cours d’un même match doit être
reconsidérée, surtout en cas de blessures
graves à la tête. Pour finir, les clubs et les
fédérations doivent attirer l’attention des
spectateurs sur le danger que représentent
les objets jetés sur la pelouse.
SUPERKIA1459, Indonésie
Construire de plus grands stades afin
d’éviter les mouvements de foule.
xbeasty007, Angleterre
“Les sanctions
doivent être
valables à vie.”
Il faut introduire davantage de flexibilité
dans l’application des règles et les sanctions
doivent être valables à vie. Cela permettrait
de tenir à distance les racistes, les néo-nazis,
les personnes violentes et les hooligans et les
découragerait d’essayer de saboter le plus
beau sport du monde. Savourez le spectacle
qui se joue sur la pelouse, les gars ! Le football, c’est génial, c’est vrai, mais ce n’est rien
de plus qu’un jeu.
GioGyan, Laos
Dans le cas d’attaques violentes, les arbitres
assistants devraient être autorisés à pousser
les arbitres à sortir un carton jaune ou rouge.
De manière générale, les hommes en noir
devraient toujours consulter le juge de ligne
concerné et respecter son avis. Après le match,
ils devraient discuter ensemble de l’attitude
des joueurs et, dans le cas d’un incident raciste
ou d’un autre comportement déviant, ils
devraient pouvoir infliger des sanctions d’une
durée d’au moins cinq mois.
MOHAMEDFAIZA, Inde
Tous les stades devraient être soumis à un
contrôle qualité portant sur la construction,
la sécurité, la gestion de la foule et les issues
de secours. De plus, un dialogue ininterrompu devrait avoir lieu entre les fédérations, les
clubs et les supporters. C’est essentiel pour
que les matches se déroulent de manière sûre
pour l’ensemble des participants.
Agafur, Indonésie
Prenez exemple sur l’Angleterre !
sa’id17, Iran
Le football a beau être porteur d’espoir et
servir de pont entre les différentes cultures,
il peut également être un cadre dans lequel
s’expriment la violence et le fanatisme. Le
plus important, c’est de ne jamais oublier la
frontière qui existe entre le plus beau sport
du monde et la politique. Les gens ne doivent
pas se laisser aveugler par la passion et perdre
la tête. Car dans ce cas-là, même le stade le
plus sûr du monde resterait sans effet.
tablenight99, Allemagne
Il faut se montrer réaliste et accepter le fait
qu’un match de foot ne sera jamais plus
comme avant. Pour que les tournois puissent
se dérouler normalent, nous devons changer
notre façon de penser en matière de sécurité
et introduire des mesures plus strictes. C’est
l’organisation qui fait toute la différence !
nael73, Belgique
“Le football, c’est génial, c’est vrai,
mais ce n’est rien de plus qu’un jeu.”
Ne pas se voiler la face
L
e décès du Camerounais Albert Ebossé survenu le 23 août 2014 en Algérie restera certainement comme l’un des chapitres les plus
sombres de l’histoire du football. Il n’y a pas de
mots pour décrire une telle tragédie et pourtant, il nous revient de trouver les mots justes
pour en parler. Car la plus grande erreur serait
de passer cette catastrophe sous silence.
L’histoire du football est jalonnée d’événements terribles : Lima en 1964, Moscou en 1982,
le Heysel en 1985 ou encore Hillsborough en
1989. Au-delà des drames qu’ils représentent,
tous ces incidents ont un point commun : à
chaque fois, les manquements des organisateurs et les erreurs d’appréciation des forces de
sécurité ont été mis en cause. En renvoyant au
football une image sans concession, ils ont servi de catalyseurs à de profonds changements.
Bien entendu, ce constat n’aide en rien les
victimes. Dans le cas d’Albert Ebossé, de tels
propos pourraient même paraître cyniques. Il
n’en reste pas moins que nous avons le devoir
de tirer les leçons de cette tragédie et d’établir
clairement toutes les responsabilités.
Il faut identifier les dangers dès les abords
du stade. Si personne ne transporte de pierres
ou d’autres objets contondants, ces projectiles
disparaîtront d’eux-mêmes des tribunes. J’invite toutes les parties à se mobiliser autour de
ce projet : les associations, les clubs, les spectateurs, les forces de l’ordre, la police … tout le
monde est concerné.
Mais la prévention commence bien au-delà
des frontières du stade. Le football est un reflet
de notre société. Chacun d’entre nous peut
contribuer à améliorer la situation. Il suffit
pour cela de ne pas se voiler la face, en montrant le bon exemple et en faisant preuve de
responsabilité sociale. Nous le devons à Albert
Ebossé et à sa famille, mais aussi à l’ensemble
du monde du sport et du football.
Votre Sepp Blatter
T H E F I FA W E E K LY
23
ÉGYPTE
L’ivresse des sommets Hassan Shehata fête le succès de son équipe contre la Côte d’Ivoire (4:2) en finale de la CAN 2006 au Caire,
la deuxième de ses trois couronnes continentales.
L’Égypte n’a pas participé à la Coupe du Monde 2014. L’équipe nationale ne
manque pourtant pas de joueurs talentueux, mais le football égyptien traverse
une passe difficile. La tragédie de Port-Saïd qui a coûté la vie à 70 personnes
en 2012 ainsi que les tensions politiques sont présentes dans tous les esprits.
L’ancien sélectionneur Hassan Shehata dresse un état des lieux.
24
T H E F I FA W E E K LY
Karim Jaafar / AFP Photo
“Je cherche toujours des
solutions avec mes joueurs”
ÉGYPTE
Le drame succède au drame Des supporters d’Al Ahly apprennent la condamnation à mort de 21 personnes par la justice égyptienne
alors qu’ils se trouvent près des locaux du club (9 mars 2013).
Hassan Shehata, vous avez remporté de
nombreux titres, que ce soit dans la peau d’un
joueur ou d’un entraîneur. Qu’est-ce qui vous
motive aujourd’hui ?
Je suis entraîneur, en effet. On m’a pro
posé d’autres postes intéressants dans le
football, mais ce que j’aime par-dessus tout,
c’est travailler au contact des joueurs.
Hassan Shehata : Le travail est un besoin
essentiel pour moi. Parfois, j’ai le sentiment
d’en avoir assez fait. Mais très vite, je me
rends compte que le terrain me manque.
Je ne peux pas me passer du ballon.
Vous avez récemment accepté une offre en
provenance du Maroc. Votre nouvelle équipe, El
Jadida, a débuté son parcours par un match nul
0:0 sur le terrain de la Renaissance de Berkane.
Amr Abdallah Dalsh / Reuters
Vous êtes resté un attaquant dans l’âme.
Je l’espère. Oui, j’ai encore l’impression
d’être un buteur. Je ne manque jamais une
occasion de jouer, que ce soit pendant les
entraînements, avec mes enfants ou même
avec mes petits-enfants. J’adore le football.
Aujourd’hui, on ne vous demande plus de
marquer mais plutôt d’organiser des équipes.
Dans ce rôle aussi, vous avez connu beaucoup
de succès.
Je suis venu ici pour faire mieux que la
cinquième place obtenue l’an passée. J’ai
toujours l’ambition de remporter des titres.
Je vais également tout faire pour que mon
équipe propose un football de qualité. Mais
il reste encore beaucoup à faire. Je compare
souvent l’entraîneur à une main. S’il veut
saisir le succès, il lui faut une deuxième
main. C’est l’équipe qui tient ce rôle.
Le championnat a repris au mois de
septembre, car le Maroc organisera cet
hiver la Coupe d’Afrique des Nations.
Vous avez remporté cette compétition à
trois reprises avec l’Égypte, en 2006,
2008 et 2010.
Ça n’a pas été une mince affaire. Avant
de soulever le trophée, il a fallu franchir
beaucoup d’étapes intermédiaires. La plus
importante a consisté à rassembler le peuple
égyptien derrière son équipe. Nous avons
réussi à rallier les fans d’Al Ahly, du Zamalek
et d’Ismaïlia. J’ai tout de suite su qu’il nous
faudrait pouvoir compter sur le soutien de
toute la nation si nous voulions connaître
le succès. Ça n’avait rien d’évident. Ce n’est
qu’en gagnant des matches que nous avons
acquis le respect des supporters. Petit à petit,
les gens se sont mis à croire en nous. Ils nous
ont donné une formidable impulsion. Il y
avait 100 000 personnes dans le stade,
chacune avec un drapeau égyptien dans
les mains.
T H E F I FA W E E K LY
25
ÉGYPTE
Nom
Hassan Shehata
Date et lieu de naissance
19 juin 1949, Kafr el-Dawwar (Égypte)
Poste
Attaquant
Carrière de joueur
1967–1968, 1971–1983 Zamalek SC
1968–1971 Kazma SC (Koweït)
Carrière d’entraîneur (résumé)
1983–1985, 2011–2012 Zamalek SC
2004–2011 Équipe d’Égypte
depuis 2014 El Jadida (Maroc)
Vous savez, l’Égypte n’avait pas la meilleure équipe du continent. Pour faire la
différence, nous devions adopter un état
d’esprit particulier. Je ne suis pas arrivé à
l’entraînement avec des recettes miracles. J’ai
parlé avec les joueurs et nous avons cherché
ensemble des solutions à nos problèmes. Nous
avons dialogué. Nous voulions tous découvrir
la formule qui fonctionnerait le mieux. Je ne
suis pas un dictateur. Je parle beaucoup avec
mes joueurs. C’est l’un des aspects les plus
importants de mon travail.
En tant qu’ancien attaquant, portez-vous une
attention particulière au jeu offensif de votre
équipe ?
L’Égypte, qui occupe actuellement la 38ème
place du Classement mondial de la FIFA,
a été battue par le Ghana dans les barrages
“Je ne suis pas un dictateur.
Je parle avec mes joueurs.”
26
T H E F I FA W E E K LY
pour la Coupe du Monde 2014. Quand la
reverrons-nous au plus haut niveau ?
L’Égypte possède une bonne équipe. Elle a
gagné tous ses matches de qualification et sa
seule erreur a peut-être été d’aborder le match
contre le Ghana avec un peu trop de confiance.
Pourtant, nous ne manquons pas de qualité.
Mais en raison de la situation politique, les
choses sont un peu plus compliquées pour nous
depuis trois ou quatre ans, que ce soit pour
s’entraîner ou organiser des matches amicaux.
En 2012, la tragédie de Port-Saïd a coûté la vie
à 70 supporters. Depuis, les matches du championnat d’Égypte se jouent à huis clos. Quelques
exceptions sont faites pour l’équipe nationale,
par exemple pour le match de qualification à la
Coupe d’Afrique contre la Tunisie ce mois-ci.
Dans ces conditions, comment le football peut-il
encore faire rêver les enfants ?
C’est là que le bât blesse. Il nous reste des
progrès à accomplir dans le domaine de la
formation. Il n’y a pas assez de liens entre les
sélections de jeunes, l’équipe olympique et
l’équipe nationale. La transition de l’une à
l’autre n’est pas assez fluide. En outre, nous ne
imago
Beaucoup de gens en Égypte se sont
demandé comment j’avais fait pour relancer
l’équipe nationale. C’est simple : je voulais que
tout le monde se retrouve derrière ce groupe
et son sélectionneur. Mais pour cela, il fallait
que les gens aient l’impression que Hassan
Shehata travaille pour l’équipe et pour son
pays, non pour lui-même. Avec mes joueurs,
nous avons tout donné pour notre drapeau.
Les supporters s’en sont rendu compte et ils
ont adhéré à notre projet.
L’unité a été donc la clé de votre réussite.
ÉGYPTE
Jamais deux sans trois L’Égypte fête son troisième sacre consécutif en Coupe d’Afrique des Nations, en 2010.
comptons pas énormément d’expatriés en
Europe, contrairement au Ghana, au Cameroun ou à la Côte d’Ivoire. Dans ces pays,
presque tous les internationaux évoluent dans
de grands championnats. Avant de mettre en
place un plan de jeu plus sophistiqué, il faut
investir dans la qualité technique individuelle
des joueurs.
Barry Aldworth / Keystone / PA
Comment se déroule la formation d’un jeune
en Égypte ?
Le système ne fonctionne pas très bien.
On repère les talents dans les petits clubs et
on les invite à se perfectionner au sein de
formations plus huppées. Mais la compétition
est rude pour eux car en première comme en
deuxième division, on compte beaucoup de
footballeurs étrangers. Cependant, si les
jeunes talents égyptiens ne percent pas en
Europe, c’est aussi parce qu’ils n’ont pas cette
rage de vaincre nécessaire.
Tout est donc une question d’ambition ?
C’est vrai pour la plupart des footballeurs.
Ça l’est encore plus pour nous. Bien
entendu, il y a des exceptions comme Hossam
Hassan, Hani Ramzi ou encore Mohamed
Zidan, qui s’est imposé en Bundesliga. Plus
récemment, Mohamed Salah a fait carrière en
Suisse avant de rejoindre Chelsea.
Il y a aussi Mido, qui a joué pour l’Ajax, le
Celta Vigo, Marseille, l’AS Rome ou encore
Tottenham et qui a dirigé pendant un an
l’équipe première du Zamalek. Vous avez eu
maille à partir avec lui par le passé.
Contre le Sénégal, en demi-finale de la
Coupe d’Afrique 2006. Je devais faire quelque
chose. J’ai sorti Mido et son remplaçant Amr
Zaki a marqué sur son premier ballon. S’il
n’avait pas trouvé le chemin des filets, j’aurais
assumé seul les conséquences de ma décision.
Sur le moment, j’ai fait au mieux dans l’intérêt
de l’équipe. La suite m’a donné raison. Å
Eg y p t ia n F oo t b a l l
A s s oc ia t io n
Fondation : 1921
Adhésion à la FIFA : 1923
Confédération : CAF
Président : Mohamed Gamal
Site Internet officiel : www.efa.com.eg
Participations Coupe du Monde : 1934, 1990
Victoires en Coupe d’Afrique : 1957, 1959,
1986, 1998, 2006, 2008, 2010
Licenciés : 52 110
Clubs : 608
Propos recueillis par Perikles Monioudis
Oui. De plus, les Égyptiens préfèrent
généralement rester en famille plutôt que
de vivre seuls à l’étranger.
T H E F I FA W E E K LY
27
EVERY GASP
EVERY SCREAM
EVERY ROAR
EVERY DIVE
EVERY BALL
E V E RY PAS S
EVERY CHANCE
EVERY STRIKE
E V E R Y B E AU T I F U L D E TA I L
SHALL BE SEEN
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EN BREF
“ALS Ice Bucket Challenge”
Rio Ferdinand participe également.
J
e suis assis, un seau renversé sur la tête. Mes deux enfants sont aux anges. Mon fils est vêtu d’un maillot de Stefano Borgonovo, ma fille de celui
de Johan Cruyff, le joueur préféré de Stefano. Le “ALS Ice Bucket Challenge”, qui consiste à se renverser un seau d’eau glacée sur la tête, connaît
actuellement un succès mondial. Bush, Gates, Zuckerberg, Mario Götze, Ronaldo... le monde entier participe en espérant aider à trouver un remède
à la SLA (sclérose latérale amyotrophique ou maladie de Charcot), une maladie neurologique incurable et pour laquelle la recherche en est encore à
ses balbutiements. Borgonovo, vainqueur de la Super Coupe d’Europe avec l’AC Milan, est décédé en 2013 au terme de huit années de combat contre
cette maladie. Bernd Geesdorf, ancien attaquant de Munich 1860, n’aura quant à lui vécu qu’un an après le diagnostic. Fernando Ricksen, ex-star du
football néerlandais, lutte lui aussi contre la SLA. Une fois la maladie diagnostiquée, l’espérance de vie va de un à trois ans selon les patients. Le “ALS
Ice Bucket Challenge”, dont la rapide diffusion dans le monde entier illustre parfaitement l’évolution rapide de la maladie dans le corps humain,
interpelle les spécialistes des médias. Pour les patients atteints de la SLA, cette action est l’occasion inespérée de faire connaître cette maladie impitoyable et de sensibiliser l’opinion publique. “J’ai l’impression d’être un croisé qui se bat pour l’inconnu”, a ainsi déclaré Borgonovo. “Il faut faire
quelque chose. L’ignorance ne sert à rien. Elle isole.” Rien que pour cette raison, cela vaut la peine de prendre une douche froide. Å
Bernd Fisa
imago
I
l y a de cela quelques années, Elton John jouait les chefs d’orchestre
à Watford, Robbie Williams donnait de la voix dans les tribunes de
Port Vale en sa qualité d’actionnaire principal, tandis que son collègue Fatboy Slim investissait plus que ses cordes vocales dans le club
Brighton & Hove Albion. À cette liste, il convient d’ajouter Louis
Tomlinson, l’idole anglaise des adolescents, qui, il y a deux mois, a
acheté son club préféré, Doncaster Rovers. Du côté du football allemand, le Sportgemeinschaft Sonnenhof-Grossaspach semble lui aussi
avoir trouvé le ton juste. Cette équipe amateur fondée en 1976 par un
hôtelier de la région répondant au nom d’Uli Ferber a peu à peu gravi
les échelons pour arriver jusqu’en troisième division, synonyme de
football professionnel. Si d’un point de vue sportif, le club, qui dispose
du plus petit budget du championnat, semble s’être installé en milieu
de classement, il occupe la première place dans le cœur des fans de
variété allemande. En effet, Uli Ferber partage le lit de la star allemande
Andrea Berg. Dans ses chansons, Madame Berg parle de choses que
chaque supporter de football a vécues au moins une fois dans sa vie :
ses textes sont remplis de nostalgie, d’amour passionné et de sentiments épiques. Tel un ouragan, elle souffle sur le hit-parade allemand
et gagne sans doute plus de récompenses que l’ensemble des footballeurs de son pays réunis. Les jours où elle fait le déplacement à Grossaspach pour chanter en vue de récolter des fonds, la capacité du stade
doit être élargie, passant de 10 000 à 15 000 places. Les spectateurs
peuvent alors être sûrs qu’ils en auront pour leur argent. En effet,
contrairement au football (et à la vraie vie), l’univers de la variété, lui,
est toujours rose et on est sûr d’assister à un happy end. Å
Thomas Renggli
E
n Europe, la Ligue des Champions débute dans dix jours. En Asie
au contraire, la compétition entre dans sa phase décisive. Les
quarts de finale ont livré leur verdict la semaine dernière et, le
moins que l’on puisse dire, c’est que Guangzhou a connu une semaine
agitée. Malgré son budget (le plus important de la compétition), l’apport d’Alberto Gilardino en pointe et la présence de Marcello Lippi
sur le banc, le tenant du titre s’est incliné 1:0 devant les Western
Sydney Wanderers à l’aller. Les médias australiens rapportent que
les Chinois se sont ensuite ingéniés à rendre le déplacement de leurs
adversaires aussi pénible que possible. Les coups de téléphone nocturnes se sont multipliés, quand on ne tambourinait pas directement aux portes de leurs chambres d’hôtel. L’ailier Shannon Cole
évoque même un accident de la circulation monté de toutes pièces :
“Sur le chemin du stade, une voiture nous a volontairement coupé
la route pour provoquer une collision. Heureusement, un autre autobus est venu nous prendre cinq minutes plus tard.” Finalement,
tous ces stratagèmes n’ont servi à rien. Guangzhou, l’équipe financée
par le géant de l’Internet Alibaba, ne s’est imposée 2:1 face à une
courageuse équipe australienne. Furieux, Marcello Lippi a écopé
d’un carton rouge et a suivi la fin de la rencontre depuis les tribunes.
En demi-finale, les Wanderers affronteront le FC Séoul. En cas de
succès, ils se rapprocheraient de leur rêve : une qualification pour la
Coupe du Monde des Clubs au Maroc. Å
Nicola Berger
T H E F I FA W E E K LY
29
XX. Monat 2013
Édition française
www.kia.com
Fédération Internationale de Football Association – depuis 1904
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WWW.FIFA.COM/
TRIBUNE
F I F A S 11
Les équipes qui
comptent le plus de
victoires en Coupe du
Monde Féminine U-20
1
29 victoires
Allemagne
Matches joués : 40
Buts inscrits : 112
2
28 victoires
États-Unis
Matches joués : 38
Buts inscrits : 86
Victoire et humilité 3
Perikles Monioudis
D
ans les gradins, toutes les places sont occupées tandis que sur la pelouse, les équipes
d’Allemagne et d’Argentine s’affrontent.
Les occasions de but se succèdent et l’Argentine marque la première. Vous l’aurez compris,
il n’est pas ici question de la finale de la Coupe
du Monde 2014. À Rio de Janeiro, il avait fallu
attendre la prolongation pour voir l’Allemagne
marquer le seul but de la partie et décrocher
le trophée mondial. Non, nous sommes à Düsseldorf et sept semaines et demie se sont écoulées depuis ce fameux soir. L’équipe
la Mannschaft et Mario Gomez ont beau avoir
eu de belles occasions, ils n’ont eu d’autre
choix que d’accepter d’être menés 0:1. Puis 0:2,
puis 0:3 et pour finir 0:4.
Certes, on était encore loin de la débâcle
brésilienne face à l’Allemagne en demi-finale
de la Coupe du Monde, qui s’était soldée par un
cruel 7:1 . Mais on ne pouvait s’empêcher de
penser à la fière équipe brésilienne qui semblait tomber au fond d’un gouffre toujours plus
profond, tandis que tout réussissait aux futurs
champions du monde, ces derniers enchaînant
les attaques et les buts comme si rien ni personne ne pouvait les arrêter – jusqu’au moment
où ce sentiment qu’on appelle l’humilité s’empara des Allemands. Comme gênés, ils se sont
mis en retrait après la mi-temps (5:0), juste ce
qu’il fallait pour ne pas menacer leur victoire
sans pour autant humilier plus que de raison
un adversaire déjà à terre.
La réédition (2:4) de la finale de la Coupe du
Monde est elle aussi à placer sous le signe de
l’humilité. En effet, à quoi a-t-on assisté lors de
ce match ? Laissons de côté le fait que les Argentins, sans Messi, toujours convalescent, ont
arrêté de jouer une fois leur quatrième but marqué. Non, l’élément le plus marquant de ce
match, c’est que le onze allemand a paru adopter le même état d’esprit qu’au cours de la seconde mi-temps de la demi-finale qui l’avait
opposé au pays hôte. À l’instar du Brésil, l’Argentine avait d’ores et déjà été battue pendant
la première mi-temps, c’est-à-dire à Rio. Dans
la tête des joueurs de la Mannschaft, la seconde
moitié du match amical organisé à Düsseldorf
na semblé être ni plus ni moins que l’occasion
pour eux de montrer qu’ils étaient des hôtes de
qualité. Avant le début du match et sous les applaudissements des Argentins, le public avait
d’ailleurs pu dire au revoir dans les règles aux
trois champions du monde Philipp Lahm, Miroslav Klose et Per Mertesacker, qui avaient
annoncé pendant l’été la fin de leur carrière
internationale. Ce match était donc placé sous
le signe des festivités. C’était en effet la première fois depuis la Coupe du Monde que
l’équipe d’Allemagne jouait devant son public,
même si quatre titulaires seulement étaient de
la partie au Brésil.
Humilité, état d’esprit, victoire... qui sait, le
sélectionneur Joachim Löw et son équipe pensaient peut-être déjà au match contre l’Écosse
programmé quatre jours plus tard, match qui
marque le début des qualifications pour l’Euro
2016 en France. Å
La rubrique hebdomadaire de la
rédaction de The FIFA Weekly
17 victoires
Corée du Nord
Matches joués : 26
Buts inscrits : 64
4
14 victoires
Nigeria
Matches joués : 33
Buts inscrits : 57
5
13 victoires
Brésil
Matches joués : 31
Buts inscrits : 52
6
11 victoires
Canada
Matches joués : 23
Buts inscrits : 50
11 victoires
France
Matches joués : 22
Buts inscrits : 41
8
10 victoires
Chine
Matches joués : 21
Buts inscrits : 29
9
9 victoires
Japon
Matches joués : 17
Buts inscrits : 34
10
8 victoires
Corée du Sud
Matches joués : 17
Buts inscrits : 25
11
4 victoires
Mexique
Matches joués : 20
Buts inscrits : 28
Source : FIFA
(Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA,
le kit statistique, 25 août 2014)
T H E F I FA W E E K LY
31
LE MIROIR DU TEMPS
T
H
E
N
Filbert Street, Leicester, l’Angleterre
1965
Chris Morphet / Redferns / Getty Images
Gordon Banks se jette pour arrêter un invité indésirable sur la pelouse de Leicester City.
32
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LE MIROIR DU TEMPS
N
O
W
Arena Thun, Thoune, Suisse
2013
Marcel Bieri / Keystone
Loris Benito (FC Zurich) doit s’employer pour se saisir d’une martre pendant un match du championnat de Suisse.
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33
LE CL ASSEMENT FIFA
→ http://fr.fifa.com/worldranking/index.html
Classement ÉquipeÉvolution Points
1
2
3
4
5
6
7
7
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
29
31
32
33
34
35
36
36
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
62
63
64
65
66
67
68
69
70
71
72
73
74
75
76
77
34
Allemagne
Argentine
Pays-Bas
Colombie
Belgique
Uruguay
Espagne
Brésil
Suisse
France
Portugal
Chili
Grèce
Italie
Costa Rica
Croatie
Mexique
États-Unis
Bosnie-et-Herzégovine
Angleterre
Équateur
Ukraine
Russie
Algérie
Côte d’Ivoire
Danemark
Roumanie
Écosse
Venezuela
Suède
Serbie
Turquie
Nigeria
Hongrie
République tchèque
Ghana
Arménie
Égypte
Slovénie
Autriche
Pays de Galles
Tunisie
Honduras
Japon
Slovaquie
Islande
Paraguay
Iran
Monténégro
Sierra Leone
Ouzbékistan
Pérou
Norvège
Cameroun
Finlande
Jordanie
République de Corée
Burkina Faso
Sénégal
Mali
Pologne
Libye
Panamá
Guinée
Émirats arabes unis
République d'Irlande
Oman
Israël
Afrique du Sud
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Cap-Vert
Angola
ARY Macédoine
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0
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1
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0
1736
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1241
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0
1
4
-2
14
1152
1100
1092
1069
1023
964
942
937
925
915
910
901
899
880
840
818
740
738
724
724
723
711
673
656
650
648
648
645
643
624
623
617
596
593
584
573
564
563
553
533
528
522
512
507
502
500
499
493
491
488
482
475
474
471
464
448
447
439
438
437
434
429
413
411
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405
Rang
03 / 2014
04 / 2014
05 / 2014
06 / 2014
07 / 2014
08 / 2014
1
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97
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99
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114
115
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118
119
120
120
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124
124
126
127
128
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129
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131
133
134
134
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137
138
139
140
140
142
143
144
1ère place Hausse du mois Congo
Australie
Trinité-et-Tobago
Maroc
Ouganda
Arabie saoudite
Zambie
Jamaïque
Botswana
Togo
Palestine
Belarus
Zimbabwe
Irak
Qatar
Estonie
RD Congo
Irlande du Nord
Géorgie
RP Chine
Nouvelle-Zélande
Moldavie
Lettonie
Rwanda
Gabon
Lituanie
Kenya
Lesotho
Malawi
Bahreïn
Mozambique
Luxembourg
Tanzanie
Koweït
Éthiopie
Guinée équatoriale
Namibie
Liban
Soudan
Haïti
Niger
Liberia
Tadjikistan
République centrafricaine
Canada
Guinée-Bissau
Cuba
Aruba
République dominicaine
Salvador
Philippines
Burundi
Afghanistan
Kazakhstan
Suriname
Mauritanie
Guatemala
St-Vincent-et-les-Grenadines
Nouvelle-Calédonie
Turkménistan
Sainte-Lucie
Vietnam
Chypre
Tchad
Grenade
Madagascar
Kirghizistan
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13
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-2
7
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0
0
Baisse du mois
395
391
384
381
381
377
375
373
371
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363
363
358
357
348
344
344
341
341
334
330
325
324
318
311
306
305
302
295
289
289
288
285
280
275
270
269
263
263
262
261
260
252
252
250
242
233
233
230
223
221
217
217
213
213
204
203
203
199
197
195
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184
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150
152
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155
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201
203
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208
208
Maldives
RDP Corée
Syrie
Gambie
Antigua-et-Barbuda
Inde
Malte
Singapour
Guyana
Indonésie
Porto Rico
Malaisie
Thaïlande
Swaziland
Saint-Kitts-et-Nevis
Myanmar
Hong Kong
Belize
Guam
Pakistan
Montserrat
Népal
Liechtenstein
Dominique
Barbade
Bangladesh
Tahiti
Laos
Îles Salomon
Bermudes
Nicaragua
Comores
São Tomé-et-Principe
Sri Lanka
Chinese Taipei
Seychelles
Îles Turks-et-Caicos
Curaçao
Îles Féroé
Yémen
Soudan du Sud
Macao
Vanuatu
Maurice
Fidji
Mongolie
Îles Vierges américaines
Samoa
Bahamas
Brunei
Timor oriental
Tonga
Îles Caïmans
Samoa américaines
Andorre
Papouasie-Nouvelle-Guinée
Cambodge
Îles Vierges britanniques
Érythrée
Somalie
Djibouti
Îles Cook
Anguilla
Bhoutan
Saint-Marin
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156
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143
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136
136
134
134
126
125
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117
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100
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26
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0
0
N E T Z E R L’ E X P E R T
L’ O B J E T
Est-ce qu’un président de
club peut s’immiscer dans
le travail de l’entraîneur ?
Question de Brandon Bloom, Toronto (Canada)
Perikles Monioudis
C
Günter Netzer à l’entraînement avant un match amical en janvier 1973.
imago, FIFA Sammlung
L
a réussite d’un club repose sur la combinaison cohérente de différents éléments, dont
le rôle du président qui est très important.
Ce dernier assume les responsabilités et dirige
son “entreprise”. Son travail constitue la base
du succès. Généralement, un président sait qu’il
existe certains domaines dans lesquels il ne
doit pas intervenir. Le champ d’action de l’entraîneur en fait partie.
Dans le monde du football actuel, les présidents qui investissent de grosses sommes
d’argent dans un club sont de plus en plus nombreux. Ils veulent alors que les résultats suivent.
C’est compréhensible et légitime. Mais leur impatience et leur passion peuvent les pousser à
adopter des attitudes inappropriées. On le
constate dans les médias lorsque, contrariés
par une défaite, ils tiennent des propos négatifs
vis-à-vis de leurs joueurs ou de leur entraîneur.
C’est inacceptable. L’autorité d’un coach ne
peut en aucun cas être ébranlée, sous peine de
nuire à l’équipe et au club.
Un président qui se rend de temps à autre
dans les vestiaires de sa formation lorsque cela
ne se passe pas bien sur le terrain dépasse clairement les bornes, ce n’est pas sa fonction. Un
entraîneur ne doit jamais accepter ce genre de
comportement dégradant et portant atteinte à
son honneur. Sinon, il risque de devoir se taire
et s’effacer devant ses propres troupes. Å
’est le moment de lacer les chaussures à
crampons ! Cette exclamation a quelque
chose de désuet, même si les lacets sont
toujours de mise aujourd’hui chez les footballeurs. En revanche, les souliers en cuir tels
qu’on les concevait aux premiers temps du
beau jeu ont totalement disparu des terrains.
Les chaussures modernes se veulent avant
tout pratiques. Flexibles, elles épousent littéralement la surface du pied et ressemblent de
plus en plus à des gants.
Fort logiquement, il ne viendrait plus à
l’idée de personne de songer à utiliser un
tire-bouton (ou, en l’occurrence, un tire-lacet)
pour enfiler ses magnifiques chaussures
souples et multicolores. L’exemplaire en laiton
reproduit ci-dessus, vieux d’un peu plus de
100 ans, appartient à la collection de la FIFA.
On peut voir à son extrémité un pied posé à
côté d’un ballon.
La partie inférieure est munie d’un crochet
pour déplacer le lacet entre les anneaux et ainsi resserrer ou relâcher la pression. À une
époque, aucun footballeur un tant soit peu soigneux ne serait sorti sans le sien. Dans une
société où les apparences ont leur importance,
la qualité du laçage d’une chaussure en disait
certainement long sur son propriétaire.
Au moins, les joueurs ne pouvaient pas invoquer un problème de lacets pour expliquer
un échec au moment décisif, souvent un tir au
but. Le coupable était alors contraint de faire
face à ses responsabilités, pas question pour lui
d’accuser ses chaussures.
Sans doute cette situation a-t-elle poussé
bien des footballeurs à progresser. En effet, il n’y
a sans doute rien de plus terrible pour un sportif
de haut niveau que de se retrouver seul face à ses
accusateurs. Alors, à quand le retour des tire-lacets ? Le plus tôt possible, on l’espère ! Å
Tout ce que vous avez toujours voulu
savoir sur le football, sans jamais oser le
demander. Posez vos questions à Günter
Netzer : feedback-theweekly@fifa.org
T H E F I FA W E E K LY
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Years of phenomenal growth
FIFA decided to stage the first FIFA
Women’s World Cup™ in 1991 (China PR)
to give the best female players in world
football the opportunity to play on a
world stage, thus marking a milestone for
the growth of women’s football all
around the globe. Around half a million
spectators attended the matches. Since
then, the women’s game has taken huge
strides forward in every aspect, whether
in terms of the players’ technique,
physical fitness and tactics, or the media
coverage, TV viewers and sponsorship
interest.
One of the pillars of FIFA’s mission is to
touch the world through our tournaments. We take great pride in staging
these entertaining and unique
festivals of football across the globe.
The FIFA Women’s World Cup™ is a
shining example of our commitment to
ensuring that women’s football goes
from strength to strength in the future.
LE TOURNANT
“Mon but a été
à la fois une
bénédiction et
une malédiction”
Lors de la Coupe du Monde
1974, Jürgen Sparwasser est
l’unique buteur d’un duel à
haute portée politique entre
l’Allemagne de l’Est et l’Allemagne de l’Ouest, remporté par
la première. Cette réalisation lui
offrira finalement la chance de
fuir vers la République fédérale.
Alex Kraus / laif
L
a République démocratique allemande n’a
participé qu’une seule fois à une Coupe du
Monde, en 1974. Comme par un fait exprès, nous avons affronté la RFA durant
la première phase. Ce tirage au sort a suscité un véritable choc, qu’il d’abord fallu
digérer. Les Allemands de l’Ouest avaient une
revanche à prendre après les Jeux Olympiques
de 1972 à Munich. Malgré un but de la tête
d’Ottmar Hitzfeld, ils s’étaient inclinés 3:2 face
à nous au second tour.
J’abordais cette compétition en pleine euphorie. Avec Magdebourg, je venais de remporter le championnat de RDA, ainsi que la Coupe
d’Europe des vainqueurs de Coupe contre l’AC
Milan. Ce troisième et dernier match de groupe
contre la RFA était programmé à Hambourg.
Avant la rencontre, le régime est-allemand n’a
exercé aucune pression. Toutes ces histoires de
duel fratricide, d’honneur de la patrie, c’était
n’importe quoi.
Le public était de plus en plus nerveux à
mesure que le match avançait et que le score
restait vierge. Puis à la 78ème minute, mon
coéquipier Erich Hamann a tenté une longue
transversale dans ma direction. J’avais devant
moi une véritable forteresse composée de Berti Vogts, Bernd Cullmann, Horst-Dieter Höttges
et Sepp Maier, le gardien. Je me suis jeté dans
la bataille malgré leur supériorité numérique
et j’ai tenté de contrôler le ballon de la poitrine.
Je l’ai finalement pris en plein dans le nez. Cela
m’a désorienté un court instant, mais la trajectoire prise m’a également permis de me retrouver seul face à Maier. J’ai effectué une feinte de
frappe et attendu qu’il se retrouve au sol pour
placer un petit lob et marquer. Ce but a scellé
le sort de notre rencontre contre les futurs
champions du monde. Ma prime de qualification pour le deuxième tour s’est élevée à 2 500
marks ouest-allemands. J’ai appris plus tard
que j’avais été le moins bien payé de tous les
joueurs de la RDA. Aujourd’hui encore, cela me
met en colère.
Quoi qu’il en soit, ce but m’a servi autant
qu’il m’a desservi. Il a changé ma vie pour toujours. Il m’a rendu célèbre, j’étais considéré
comme un héros dans toute la RDA. C’est l’un
de mes plus beaux buts. Franz Beckenbauer m’a
même dit qu’il était à montrer dans toutes les
écoles de football. J’ai reçu des offres de la part
de grands clubs de Bundesliga, mais pas du
Bayern Munich. À cette époque, jamais je n’aurais laissé ma femme et ma fille seules en Allemagne de l’Est. Ce but m’a toutefois permis de
fuir vers la RFA. Après la fin de ma carrière en
1979, j’ai entrepris des études à l’université de
Magdebourg. Je voulais préparer une thèse de
Nom
Jürgen Sparwasser
Date et lieu de naissance
4 juin 1948,
Halberstadt (RDA)
Poste
Attaquant
Carrière
SC Aufbau Magdebourg / 1. FC Magdebourg 1966–1979
Équipe nationale
République démocratique
allemande, 53 sélections, 15 buts
doctorat en rapport avec le football. Plusieurs
fois durant cette période, on a voulu me forcer
à devenir l’entraîneur du 1. FC Magdebourg. Les
fonctionnaires du parti estimaient que j’étais
la personne idéale en raison de mon but contre
la République fédérale. J’ai toujours refusé,
pour raisons familiales. C’est ainsi qu’un jour,
j’ai été exclu d’un projet de recherche à l’université. Les séminaires pour doctorants auxquels
je devais prendre part ont été supprimés sans
raison. Je pouvais donc oublier ma thèse. À 40
ans, je n’avais plus aucun avenir en RDA.
En janvier 1988, ma femme et moi avons pu
nous rendre en même temps en Allemagne de
l’Ouest, ce qui est assez étonnant pour être
souligné. L’administration n’a pas été assez attentive. J’étais à Sarrebruck pour un match de
l’équipe vétéran de Magdebourg et j’en ai profité pour m’échapper. Après la réunification,
nous n’avons pas voulu retourner dans l’Est.
J’ai trouvé ma voie à Francfort, dans l’éducation de jeunes footballeurs. Je n’étais pas fait
pour embrasser une carrière d’entraîneur de
haut niveau. J’en ai eu la preuve au début des
années 90, au cours d’une brève expérience à
la tête de Darmstadt, qui évoluait alors en deuxième division. Ma santé en a grandement
pâti, mais heureusement, je n’en ai pas gardé
de séquelles. Å
Propos recueillis par Peter Eggenberger
Dans la rubrique “Le Tournant”, de
grands noms du football reviennent sur
les moments qui ont marqué leur vie.
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Rassemblons tous
les fans de football
Faites de nouvelles rencontres et découvrez des passions
communes dans le Bar Lounge de l’A380 d’Emirates.
#AllTimeGreats
youtube.com/emirates
Hello Tomorrow
The FIFA Weekly
Revue hebdomadaire publiée par la
Fédération Internationale de Football
Association (FIFA)
Site Internet :
www.fifa.com/theweekly
Éditeur :
FIFA, FIFA-Strasse 20,
Case postale, CH-8044 Zurich
Tél. +41-(0)43-222 7777
Fax +41-(0)43-222 7878
COUPE MYSTÈRE DE L A FIFA
Des clubs anonymes et le Supremo des Supremos –
À vous de jouer !
1
Certaines personnalités éminentes du monde du sport portent le surnom de Supremo en anglais.
Mais qui était le premier Supremo ?
Président :
Joseph S. Blatter
Secrétaire Général :
Jérôme Valcke
Directeur de la Communication
et des Affaires publiques :
Walter De Gregorio
Rédacteur en chef :
Perikles Monioudis
Rédaction :
Alan Schweingruber, Sarah Steiner
B
2
H
M
R
Quelle Coupe du Monde cette image évoque-t-elle ?
Conception artistique :
Catharina Clajus
E1958
O1986
H1970
R2002
Service photo :
Peggy Knotz
Production :
Hans-Peter Frei
Mise en page :
Richie Krönert (responsable),
Tobias Benz, Marianne
Bolliger-Crittin, Susanne Egli,
Correction :
Nena Morf, Kristina Rotach
3
Laquelle de ces organisations a baptisé son siège d'après une date ?
Collaborateurs réguliers :
Sérgio Xavier Filho, Luigi Garlando,
Sven Goldmann, Hanspeter Kuenzler,
Jordi Punti, David Winner,
Roland Zorn
Ont contribué à ce numéro :
Nicola Berger, Peter Eggenberger,
Mark Gleeson, Giovanni Marti,
Thomas Renggli, Andreas Wilhelm
Secrétaire de rédaction :
Honey Thaljieh
Responsables de projet :
Bernd Fisa, Christian Schaub
Traduction :
Sportstranslations Limited
www.sportstranslations.com
Impression :
Zofinger Tagblatt AG
www.ztonline.ch
A
4
I
O
R
Le Real Madrid joue à Madrid, évidemment. Dans quelle ville dénombre-t-on une douzaine
de clubs professionnels, dont aucun ne porte le nom de sa ville de résidence ?
DTurin
RLondres
MMontevideo
XJohannesburg
Contact :
feedback-theweekly@fifa.org
La reproduction des photos et
des articles, y compris sous forme
d’extraits, est interdite, sauf
accord de la rédaction et sous
réserve de la mention
“The FIFA Weekly, © FIFA 2014”.
La rédaction n’a aucune obligation de
publier des textes ou des photos non
sollicités. La FIFA et le logo FIFA sont
des marques déposées par la FIFA.
Produit et imprimé en Suisse.
Les opinions exprimées dans
The FIFA Weekly ne reflètent pas
nécessairement celles de la FIFA.
Solution de l’énigme de la semaine précédente : YARD
Explications détaillées sur www.fifa.com/theweekly
Inspiration et application : cus
Faites-nous parvenir vos réponses le mercredi 10 septembre 2014 au plus tard à feedback-theweekly@fifa.org
Les personnes ayant correctement répondu à l’ensemble des énigmes parues depuis le 13 juin 2014 participeront en janvier
2015 à un tirage au sort pour tenter de gagner un voyage pour deux pour le Gala FIFA Ballon d’Or, qui aura lieu
le 12 janvier 2015. Avant de participer, nous vous invitons à consulter les conditions générales, ainsi que le règlement du
concours. Vous trouverez toutes les informations utiles à cette adresse :
http://fr.fifa.com/mm/document/af-magazine/fifaweekly/02/20/51/99/fr_rules_20140613_french_french.pdf
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D E M A N D E Z À T H E W E E K LY
Oui, mais de tels changements sont
évidemment très rares. Lors du
tout premier match international
de l’histoire entre l’Écosse et
l’Angleterre en 1872, le gardien
Robert Barker et l’attaquant
William Maynard ont échangé
leurs postes en deuxième mitemps. Il faut dire que le premier
nommé ne devait sa présence au
sein du groupe qu’à son physique
imposant et à son passé de rugbyman. Cent trente-trois ans plus
tard, le même phénomène s’est
reproduit à l’occasion d’un match
de Premier League anglaise opposant Manchester City à Middlesbrough : pendant les cinq dernières
minutes, le milieu de terrain
Claudio Reyna a cédé sa place au
gardien remplaçant Nicky Weaver,
tandis que l’habituel titulaire
David James filait aux avantpostes. Cette décision audacieuse
n’avait cependant pas permis aux
Citizens de l’emporter. “J’ai bluffé
tout le monde : nos adversaires,
mais aussi mes propres joueurs”,
reconnaissait Stuart Pearce à
l’issue de la rencontre. (thr)
Lequel de ces anciens champions d’Europe a hérité du
groupe le plus difficile en Ligue des Champions cette saison ?
Au choix :
· Bayern Munich
· Benfica Lisbonne
· FC Porto
·Juventus Turin
·Chelsea
· Borussia Dortmund
Pour voter, rendez-vous sur
www.fifa.com/newscentre
R É S U LTAT S D E L A S E M A I N E D E R N I È R E
Qui va remporter la Ligue des champions de l’AFC 2014 ?
82% � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � Al-Hilal, Arabie Saoudite
9% � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � FC Séoul, Corée du Sud
5% � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � Al Ain, Émirats arabes unis
4% � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � Western Sydney Wanderers, Australie
1
LA SEMAINE EN CHIFFRES
250
réalisations en championnat
depuis le début de sa carrière,
tel est le total atteint par Zlatan
2
Ibrahimovic. L’attaquant du
u nités d’avance n’ont
Paris Saint-Germain a inscrit
pas suffi au Real
un triplé, son sixième pour le
Madrid, battu 4:2
but pour et un but contre son
club français, lors d’un
sur le terrain de la Real
camp, c’est le bilan du jeune Tin
succès à sens unique (5:0)
Sociedad. C’est la première
contre Saint-Étienne. Le
fois en plus de huit ans et
PSG a signé à cette
une défaite 4:3 à Séville
occasion sa dixième
en mai 2006 que le géant
tout contribué à la 400ème défaite
victoire en 11 matches
espagnol s’incline après
de l’histoire du club berlinois en
de Ligue 1 à domicile en
avoir disposé d’un tel
cette année 2014.
avantage.
Jedvaj lors de la victoire 4:2 du
Bayer Leverkusen contre le Hertha
Berlin. Le Croate de 18 ans a malgré
Bundesliga.
imago (3), Getty Images
En barrages de la Ligue des
Champions, le défenseur de
Ludogorets Razgrad Cosmin
Moti a effectué un intérim au
poste de gardien de but. Mais
a-t-on déjà vu un portier remplacer un joueur de champ
pendant un match ?
Samuel Lehmann, Lemington
LE SONDAGE DE L A SEMAINE

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