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Qui vise-t-on et pourquoi ?
Les raisons
d’une flambée
l MARCHÉ PARALLÈLE DE LA DEVISE
Notre liberté
Le Bonjour du «Soir»
Israël n'a pas gobé la normalisation des
relations entre l'Occident et l'Iran. Les
dirigeants sionistes l'ont fait savoir à haute
voix et promis qu'ils ne resteront pas les
bras croisés. Et la première tâche, la plus
urgente, est de détruire le pouvoir syrien qui
est l'allié le plus sûr des Iraniens et le
principal obstacle sur la route de Téhéran.
Comment ?
Par Daesh, El Nosra et tous les
mouvements terroristes activant en Syrie
sous les ordres de la CIA et grâce à l'argent
saoudien et la logistique turque. Mais
l'intervention russe a changé la donne en
permettant à l'armée légale syrienne de
remporter victoire sur victoire.
Alors, Israël ordonne à ses agents turc et
saoudien d'envahir le territoire syrien ! Ni
plus, ni moins. Et qui va croire que c'est pour
combattre Daesh ? Cet incroyable scénario
pourrait se réaliser avec la complicité des
États-Unis, le silence coupable de l'Europe et
de l'ONU !
Aujourd'hui, notre liberté, c'est de
dénoncer les traîtres arabes, de mettre en
garde contre le wahhabisme, l'allié le plus
sûr du sionisme ; il faut le dire et le crier car
avec la super-puissance de l'argent
saoudien, qui achète tout, y compris les
médias, c'est un acte d'indépendance qui
prend valeur de symbole ! Demain, ils
pourront intervenir en Algérie par le flanc
Ouest pour... combattre Daesh !
farahmadaure@gmail.com
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l La flambée qui caractérise le marché informel
de la devise est-elle justifiée ? Non, s’accordent à
dire les experts car «on n’enregistre ni départs
massifs de pèlerins ni de touristes».
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«L’intervention étrangère
en Libye n’est qu’une
question de jours !»
l AMAR GHOUL EST CATÉGORIQUE :
Photo : Samir Sid
Edition du Centre - ISSN IIII - 0074
l ARTICLE 51 DE LA CONSTITUTION
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DIMANCHE 14 FÉVRIER 2016 - 5 DJOUMADA EL OULA 1437 - N° 7716 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58
P
ERISCOOP
Soirperiscoop@yahoo.fr
Sellal se sépare de son directeur
de communication
Dimanche 14 février 2016 - Page 2
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, se
sépare officiellement de son directeur de communication, l’ancien secrétaire d’Etat à la jeunesse, Belkacem Mellah. C’est ce que nous apprenons de source sûre.
La décision de Sellal est motivée, selon notre
source, par son souci de ne pas se voir «impliqué», d’une manière ou d’une autre, dans les
affaires internes au RND, après que Mellah eut
officiellement annoncé sa candidature
au poste de secrétaire général du
parti que dirige Ahmed Ouyahia.
Par Arris Touffan
Rachid Mimouni
DIGOUTAGE
C’est magnifique pour Le Soir d’Algérie d’avoir rappelé dans
son édition d’hier le décès, il y a plus de 20 ans, de l’écrivain
Rachid Mimouni. En ce début des années 1990, il était l’étoile
montante de la littérature algérienne avec un commencement de
reconnaissance internationale méritée. Puis le pays sombra dans
la violence et le meurtre. Tombeza eut raison de lui. Il s’exila au
Maroc où il ne tarda pas à décéder. Mort de chagrin.
A. T.
arisetouffan@yahoo.fr
Un jour, un sondage
Le taux
pratiqué
actuellement
sur le marché
parallèle
reflète-t-il,
selon vous,
la valeur réelle
du dinar ?
Mouvement annoncé chez les assureurs
Un mouvement devrait intervenir, prochainement, à la tête
des principales compagnies d’assurances publiques.
C’est ce qu’affirment des sources bien informées en pré cisant que ce mouvement, prévu depuis longtemps,
vient de recevoir l’aval des plus hautes autorités du
pays.
Dix piscines pour la capitale
Un programme de construction d’une dizaine de piscines et la réhabilitation de toutes les maisons de jeunes a été validé
par le wali d’Alger, a-t-on appris de source sûre. Le
projet, proposé et défendu par le DJSL, a été approuvé en ce début d’année par l’exécutif de la wilaya
d’Alger, dont le coup d’envoi de la construction de la
première piscine aura lieu au niveau de la place du 1erMai, avant la fin du 1er semestre de l’année en cours.
I
Alger la Blanche bis ?
S O I T D I T E N PA S S A N T
l est des jours comme ça, où l’on se demande si notre mauvaise foi n’a pas trop tendance à déborder sur la bonne. Evidemment
qu’on a le droit de râler. Il n’est pas question
de se priver du plaisir de tailler en pièces tout
ce qui nous incommode.
Oui, mais voilà, personnellement, j’aime
dire les choses qui clochent et qui me dérangent, mais j’estime tout aussi sympathique de
signaler les faits quand ils me plaisent. J’aime
bien, par exemple, parler de ceux de nos vénérables concitoyens qui s’acquittent de la tâche
pour laquelle ils perçoivent un salaire. A vrai
dire, il n’y a que chez nous que l’on félicite
ceux qui font le travail pour lequel ils sont
payés ! Mais on en croise tellement qui ont
réussi à se convaincre que leurs efforts sont
peu considérés, qu’ils sont sous-payés pour la
bonne volonté qu’ils mettent à accomplir leur
mission pendant que d’autres se la coulent
douce et que, par conséquent, ils n’ont pas à
se ruer au bureau ou au chantier !
Du coup, lorsque l’on rencontre l’autre
espèce, celle qui, au contraire de la première,
a une haute idée de la valeur travail, on est tellement agréablement surpris que l’on estime
important d’en ameuter la terre entière ! Cela
dit, j’ignore si je me raconte de jolies histoires,
si je fais une crise de mégalomanie ou si l’un
des billets précédents, «Alger la Blanche», a
fait mouche, mais je vous affirme, en toute
modestie, que les choses ont quelque peu
Par Malika Boussouf
malikaboussouf@yahoo.fr
évolué au marché Réda Houhou (ex-Clauzel),
puisque c’est bien de lui qu’il s’agit.
Le marchand de tomates, auparavant
adossé à la décharge dont les relents nauséabonds ne faisaient, néanmoins, fuir personne,
a libéré les lieux. Le pain dans les corbeilles a
disparu de là où il était exposé, et incroyable
mais vrai, autour de la benne à ordures, tout
est nickel. Presque pas une ordure par terre et
pas une odeur qui vous fasse fuir. Conclusion
: lorsque l’on se donne la peine de faire son
boulot même au minimum, cela se remarque.
Sinon, le fromage, lui, continue à s’écouler à
l’air libre dans l’indifférence de ceux qui ne
sont pas là pour alimenter nos belles illusions.
Attendons qu’ils ne soient pas payés pour.
M. B.
OUI
NON
S. opinion
Pensez-vous que la douane peut mettre fin à l’importation
des médicaments contrefaits ?
Oui : 23,1%
-
Non : 74,8% - S. Opinion : 2,1%
Les raisons de la flambée
Actualité
Le Soir
d’Algérie
La flambée qui caractérise le marché informel de la
devise est-elle justifiée ? Non, s’accordent à dire les
experts car «on n’enregistre ni départs massifs de pèlerins ni de touristes».
Younès Djama - Alger (Le
Soir) - Selon Ferhat Aït Ali,
expert financier, contacté par nos
soins, il faut donc chercher la
clientèle ailleurs pour justifier une
hausse de la demande, «et cette
clientèle ne peut être constituée
que d'exportateurs de capitaux
pour des motifs de sécurisation
de fonds pour crainte sur l'avenir
économique du pays, ou d'exportation de dividendes et autres
recettes réalisées sans déclaration par des entreprises établies
localement et n'ayant pas possibilité de transfert facile dans le
circuit normal». Et ceci s'applique particulièrement aux petits
artisans chinois, aux Turcs et
Syriens établis dans le bâtiment
ou la confection et vente de produits en tous genres, souligne
l’expert qui pense qu’il y a aussi
l'effet de la sous-facturation pour
la zone sud-est asiatique fortement taxée et qui ne peut être
bénéficiaire si elle déclare tous
ses achats vers l'Algérie à leur
vrai montant. «Le gros de la
hausse est induit par des transferts importants effectués par
d'autres secteurs que les particuliers, dont les capacités de financement se sont réduites pour ce
genre de dépenses et sont appelées à se réduire encore plus
dans les mois à venir», note
Ferhat Aït Ali.
Selon lui, il faut vérifier de
près le secteur de la téléphonie
mobile «aux méthodes de comptabilisation assez suspectes, et
aux transactions par cash très
importantes», mais aussi «les
milliers de petits intervenants sur
le marché des travaux généraux
informels qui ne peuvent ni
déclarer leurs activités faute de
permis de travail ni même réexporter leurs avoirs par d'autres
moyens». Pourquoi l’on se méfie
du secteur bancaire ? Pour l’expert, le circuit bancaire «n'existe
tout simplement pas» pour la
majeure partie des transactions
courantes en Algérie. «La devise
étant perçue comme une source
de réserve en or intouchable
pour le commun des mortels, la
balance des paiements et ses
signaux rouges étant le cauchemar de la banque centrale et des
pouvoirs publics, il est évident
que le seul moyen d'importer et
d'exporter de la devise est de
passer par le circuit dit informel,
qui s'alimente en devises et les
ressert dans les mêmes conditions d'opacité et de quasi-illégalité tolérée faute justement de
palliatif correct», explique notre
interlocuteur. Sur ce qui se cache
derrière la flambée du marché de
la devise, Aït Ali affirme que ce
phénomène est dû à de multiples
facteurs aussi bien objectifs que
subjectifs, matériels et immatériels, l'alimentation (en devises)
provenant principalement de
deux circuits, les pensions de
retraites et les produits de la surfacturation des importations.
Or, constate l’expert, nous
assistons en même temps à des
obstacles divers au retrait de ces
3
Photo : DR
MARCHÉ PARALLÈLE DE LA DEVISE
Dimanche 14 février 2016 - PAGE
Le seul moyen d'importer et d'exporter de la devise
est de passer par le circuit dit informel.
pensions ou de tous les fonds
détenus en banque par les particuliers de manière discrétionnaire et à la limite illégale par les
banques et postes, et à une surveillance plus assidue des surfacturations en amont par les services de contrôle, ce qui réduit le
flux des deux affluents de ce marché». Il met en avant le «manque
de confiance» en l'avenir économique du pays de la part des
opérateurs aussi bien locaux
qu'étrangers, mais aussi leur
mépris intégral des capacités de
l'Etat «à se protéger autrement
que par des mesures conjoncturelles, anarchiques et faciles à
contourner dans l'absolu».
Y. D.
«L’intervention étrangère en Libye n’est
qu’une question de jours !»
AMAR GHOUL EST CATÉGORIQUE :
Kamel Amarni Alger - (Le Soir) «Nous n’avons jamais cessé de mettre en
garde sur la gravité de la situation régionale. Avec ce qui se passe en Syrie, en
Irak, nous craignons sérieusement le
déclenchement de la troisième guerre
mondiale au Moyen-Orient. Au Maghreb,
c’est encore pire». Pour le président de
TAJ, il y a une réelle volonté de pousser
toute la région vers le chao. Il accuse les
grandes puissances, occidentales notamment, d’être derrière ce macabre agenda,
à travers «le printemps sanglant», et le
«groupe terroriste Daesh». «Qui a créé
Daesh ? Qui l’a financé ?» , s’interroge-til. Amar Ghoul, qui est également membre
du gouvernement Sellal où il occupe le
poste de ministre de l’Aménagement du
territoire, du Tourisme et de l’Artisanat, dit
regretter que « l’approche algérienne, qui
privilégie la solution politique, la réconciliation et l’option d’un gouvernement
d’union nationale entre les frères libyens
n’ait pas été adoptée par tous». Un peu
comme ce fut le cas avec l’Irak, une intervention militaire en Libye ne peut qu’engendrer, avertit-il encore, des «conséquences dramatiques sur toute la région.
N’oublions pas que nous partageons plus
de 1000 km de frontières avec ce pays
Photo : Samir Sid
Amar Ghoul en est convaincu :
«l’intervention militaire en Libye
n’est qu’une question de jours.
Malgré l’opposition des pays de la
région, les grandes puissances se
préparent à intervenir, militairement
et même, cette fois-ci, par voie terrestre». Ghoul s’exprimait ainsi, hier
samedi, devant la conférence des
cadres d’Alger, de son parti le TAJ ,
réunis à la salle des conférences de
la commune des Eucalyptus.
Amar Ghoul.
frère». Cette sombre perspective suffit,
suggèrera Amar Ghoul, à inciter à la
constitution d’un front national fort et
unique. «Nous en appelons à tous les
Algériens, à l’ensemble de la classe politique, toutes tendances confondues, à se
hisser au niveau des grands défis, des
grandes menaces qui nous guettent.
Il nous faut dépasser nos petites querelles», ajoutera-t-il encore. Pour lui, «la
nouvelle Constitution adoptée récemment
par le Parlement constitue un acquis
considérable, même si certains n’y ont
pas pris part. Mais nous en appelons à
ceux-là, justement, de saisir l’opportunité
qu’offre la révision des lois organiques
découlant de la nouvelle Constitution pour
y prendre part».
Pour le ministre du Tourisme toujours,
«il est inconcevable que, devant autant de
défis, devant autant de menaces, certains
préfèrent rester en rade. Ou se disent non
concernés. Ou alors toujours noircir le
tableau Algérie». Il fait bien sûr allusion à
l’opposition. Mais pas seulement.
«Il est inconcevable aussi que devant
de telles menaces, une situation aussi
grave, certains ex-hauts responsables,
civils et militaires, se lancent des diatribes,
des polémiques stériles et inutiles. Nous
appelons les uns et les autres à la raison,
à l’esprit de responsabilité. Pensez-vous
que la jeunesse d’aujourd’hui a vraiment
besoin de vos querelles, de vos polémiques de vieux séniles ?» Amar Ghoul
fait ici allusion aux polémiques entre
anciens de la Révolution comme Yacef
Saâdi, Zohra Drif-Bitat, et bien d’autres,
tout comme celles entre les anciens responsables militaires comme Khaled
Nezzar et Mohamed Betchine.
Egalement, Abdelhamid Brahimi et
tous les «coalisés» du «qui-tue-qui ?».
Mais ce que ni Ghoul, ni aucun autre responsable n’ont jamais voulu, volontairement ou non, préciser, est que, sur ce
point précisément, ce ne sont pas à des
«polémiques entre vieux» qu’on assiste
mais à une vraie cabale, un procès en
règle de l’arrêt du processus électoral.
Une cabale contre l’homme qui symbolise l’armée et l’arrêt du processus
électoral, l’ancien ministre de la Défense
nationale, Khaled Nezzar, que mènent
solidairement les Mohamed Betchine,
Abdelhamid Brahimi, Abassi Madani et
leurs relais politiques et médiatiques …
K. A.
Un terroriste neutralisé près d’Azeffoun
Des citoyens en faisaient
état hier tôt dans la matinée,
mais rien d’officiel n’a filtré, plusieurs heures durant sur une
opération menée par des éléments de l’ANP dans des délais
extrêmement courts au sud de
Boghni, à une trentaine de kilomètres de Tizi-Ouzou. Rien ne
filtrait, donc, jusqu’en milieu
d’après-midi, lorsque le site offi-
TIZI-OUZOU
ciel du ministère de la Défense
nationale fit état de la neutralisation, sans préciser s’il a été
abattu ou arrêté, d’un terroriste
sur lequel une kalachnikov et
des munitions ont été retrouvées. Ainsi, après une accalmie de près de deux mois, et la
mise hors d’état de nuire aux
environs d’Azeffoun de deux
vétérans de l’ex-GIA, intronisés
«émir» en Kabylie par Al-Qaïda
au Maghreb, la traque des
groupuscules terroristes dans la
région reprend si tant est qu’elle
a été interrompue à un moment
où un autre.
Par ailleurs, toujours selon le
site internet du ministère de la
Défense nationale, une autre
opération a été menée dans la
wilaya de Skikda.
Celle-là, a permis la récupération d’un fusil mitrailleur et
d’une quantité de munitions.
Deux opérations qui surviennent, doit-on le rappeler, au lendemain de la découverte puis la
destruction de pas moins de 18
bombes de confection artisanale dans une cache sur le territoire de la wilaya de Aïn Defla.
A. M.
«L’effondrement du système commence»
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Dimanche 14 février 2016 - PAGE
MOHCINE BELABBAS, PRÉSIDENT DU RCD :
Pour le président du RCD, l’effondrement du système
qui a volé la victoire du peuple algérien pour l’indépendance construit sur la cooptation, l’accaparement de la rente,
la corruption, le détournement de l’Histoire, les fraudes
électorales, l’opacité dans la gestion et l’exclusion du
citoyen de la prise de décision, commence et se précipite».
M. Kebci - Alger (Le Soir) - C’est
là, la conviction de Mohcine Belabbas
qui s’exprimait, hier samedi, dans un
meeting tenu à la salle Atlas, à Bab-ElOued, archicomble. Drapeau national,
fanions aux couleurs bleu et jaune du
parti, à la main, ces centaines de personnes ont créé une ambiance festive
avec des youyous et des mots d’ordre
entonnés à gorge déployée. Une présence massive parmi laquelle on pouvait distinguer l’infatigable Ali-Yahia
Abdennour, un membre du parti que
préside Ali Benflis et le secrétaire
général du Snapest, Méziane Mériane.
Cette mobilisation, à l’occasion du
27e anniversaire du parti, n’a pas été
pour échapper à Belabbas. Pour lui,
cette présence en grand nombre a une
signification politique, celle d’une disponibilité pour l’action solidaire dans la
perspective de changement et de
renouveau de la Nation».
Elle constitue également «une
réponse cinglante à tous ceux qui ne
cessent de dire que les citoyens algériens se désintéressent de l’intérêt
général et de la politique», «un désaveu pour ceux qui alimentent la propagande de la confusion pour absoudre
le système de ses échecs, de ses turpitudes et de ses crimes en répandant
l’intox qui veut faire croire que tous les
acteurs politiques sont les mêmes» et
témoigne de la «lucidité de notre
peuple qui refuse l’amalgame fait entre
des politiques pourris et des militants
dignes dévoués et désintéressés».
Considérant que «jamais les incertitudes et les doutes n’ont pesé aussi
lourdement sur la vie politique, économique et donc sociale, c’est-à-dire sur
notre quotidien» comme c’est le cas
présentement, le président du RCD
estimera que tout n’est cependant pas
perdu. «Certes, le pays vit une crise
grave et complexe qui risque d’emporter la nation si nous restons spectateurs et inactifs, mais nous savons
aussi qu’une crise même grave et dangereuse peut être une opportunité
pour se remettre en cause, pour agir et
donner naissance à une ère nouvelle».
Le président du RCD, et au lieu de
s’attarder sur ce constat connu de
tous, et sur l‘ampleur de la crise, préconise son traitement fait de «solutions
et d’espoir», loin des «raccourcis,
anathèmes et autres «insultes»,
«populisme qui en a tenté tant» ou de
règlements de comptes» même si,
fera-t-il remarquer, «nous avons subi
la répression et l’invective».
Et parce que au RCD, on estime
«n’avoir
aucunement besoin de
démontrer notre patriotisme» pour
«avoir payé chèrement nos positions
d’avant-garde dans la définition des
chantiers qui attendent le pays, dans la
lutte contre le terrorisme dans les
sombres années 90» et pour avoir
«payé cher notre refus de transiger sur
nos convictions», Belabbas avertira
que la gravité de la crise «ne peut s’accommoder des intérêts personnels, de
la gestion des carrières politiques ou
des égos, ni de sauvegarde des avantages des clientèles et des intérêts
mesquins du moment». Pour lui,
«seuls comptent l’intérêt général et
notre futur commun, en un mot ce qui
est bon pour tous et pour le pays est
bon pour tout un chacun».
Plaidoyer pour
la refondation nationale
Et de lâcher «qu’une issue positive
à cette crise ne peut venir de l’intérieur
du système des clans». D’où le
Le mouvement El Islah
lui prédit une vie courte
NOUVELLE CONSTITUTION
Pour le secrétaire général du Mouvement
El Islah, la nouvelle Constitution ne
consacre ni liberté, ni consensus, ni cohésion. Une Constitution pour laquelle il prédit d’ailleurs, une vie courte.
Rym Nasri - Alger (Le Soir) – «La dernière révision de
la Constitution est comme les précédentes. Cette
Constitution ne constitue pas la solution à la crise que vit le
pays et aura certainement une vie courte», a affirmé Fillali
Ghouini, hier, lors de la tenue de la session ordinaire du
bureau national du parti à Alger.
Selon lui, la nouvelle Constitution ne consacre ni liberté, ni consensus ni cohésion. Il estime que le pouvoir a
échoué dans le rassemblement des Algériens et ne peut
parler de profonds changements. «De l’avis même du
Conseil constitutionnel puisqu’il a opté pour la voie parlementaire. Qui croire alors, les partis du pouvoir ou le
Conseil constitutionnel ?», s’interroge-t-il.
Pour le secrétaire général du Mouvement El Islah, le
problème n’est pas dans les textes mais dans leur respect
et leur application. «La nouvelle Constitution sera une nouvelle fois non respectée par le pouvoir qui va encore une
fois la piétiner comme il l’a déjà fait pour la précédente»,
dit-il.
Donnant la Constitution tunisienne en exemple, il dira
que les Tunisiens méritent le prix de la paix. «Ils ont réussi
à mettre en place une Constitution de consensus qui a rassemblé tous les Tunisiens», explique-t-il.
Fillali Ghouini évoque par ailleurs l’économie nationale
qui selon lui, se rapproche de la «ligne rouge».
La preuve poursuit-il, «les experts avancent des données qui contredisent carrément les déclarations et les
assurances du gouvernement». Il rappelle également les
déclarations du gouverneur de la banque d’Algérie qui
«n’inspirent nullement la sérénité».
D’autant plus, ajoute-t-il, «outre la chute du prix du
pétrole et la dépréciation du dinar, les secteurs de l’agriculture, de l’industrie et du tourisme patinent toujours et n’apportent aucune contribution à l’économie nationale».
Ry. N.
plaidoyer du président du RCD, une
fois de plus, pour la démarche commune adoptée par le parti avec d’autres
acteurs politiques et personnalités de
l’opposition pour, dira-t-il, «construire
ensemble une transition démocratique
pacifique et négociée qui redonne au
peuple algérien sa souveraineté, qui
permet au peuple algérien de construire ses institutions, de rédiger sa
Constitution et d’élire librement ses
représentants». Et de décliner par la
suite cette alternative qui, selon lui,
devra déboucher, d’abord, sur une
réorganisation administrative qui doit
redonner du sens aux territoires par la
consécration de régions dotées de
larges pouvoirs afin d’impliquer le
citoyen et de libérer l’initiative et l’innovation, soit la «refondation républicaine
4
des institutions et de la société algérienne ou encore «l’Etat unitaire régionalisé qui permet aux citoyens le rapprochement des centres de décisions,
une meilleure participation à la gestion
de la cité et le sens du devoir et d’appartenance à une communauté».
Il est question également que cette
transition a pour autres finalités, selon
Belabbas, d’engager une transition économique pour sortir d’un modèle rentier
qui a épuisé nos richesses naturelles,
perverti notre culture et nos habitudes
alimentaires et accru notre dépendance
vis-à-vis de l’étranger et une «transition
environnementale et énergétique pour
garantir un développement durable par
la valorisation et la préservation de nos
richesses naturelles.
M. K.
SON SECRÉTAIRE GÉNÉRAL EST
LE Pr SI-AHMED DU CHU DE BLIDA
Le Syndicat national des rangs
magistraux en médecine est né
Un Syndicat national des rangs magistraux en médecine qui a pour acronyme Snaram vient de voir le jour en fin de la semaine dernière, dont l’AG a
élu comme secrétaire général le Pr Si-Ahmed Mohamed El Hadi, chef de service de chirurgie du CHU de Blida, et ce, en présence de Abdelmadjid SidiSaïd, secrétaire général de l’UGTA.
200 médecins, toutes spécialités confondues et venus des quatre coins du
pays, ont adhéré à ce syndicat qui a pour mission principale de valoriser les
rangs magistraux et éviter qu’ils soient marginalisés.
Pour le Pr Si-Ahmed, le choix d’être affilié à l’UGTA répond à des considérations plutôt historiques du fait qu’il a été le syndicat de Aïssat Idir et de
Benhamouda.
«L’UGTA est un grand syndicat auquel nous faisons confiance pour
défendre nos revendications», nous dira le secrétaire général du Snaram.
Il ajoutera, en outre, qu’ils sont des partenaires à part entière dans le
domaine de la santé publique et de l’enseignement supérieur des médecins,
d’où leur revendication d’un statut de cadre de la nation pour lequel ils réclament une considération pleine et entière.
«Nos adhérents ont tous un bac plus, et c’est la raison pour laquelle il est
de nos prérogatives de défendre cet acquis pour qu’il soit mieux valorisé»,
renseignera le Pr Si-Ahmed qui, pour rappel, est le deuxième chirurgien algérien à avoir pratiqué la transplantation du rein après celui du CHU de
Constantine.
Par ailleurs, il déplore la fuite des cerveaux algériens dont il citera l’étude
du Centre de recherches et d’études administratives, Cread, qui énumère à
22% le taux des médecins d’origine algérienne inscrits au Conseil de l’ordre
français.
Et c’est justement pour éviter la fuite de ces médecins algériens que le
Snaram est né, fera savoir le Pr Si-Ahmed.
A la question de savoir pourquoi l’Algérie dépense des sommes colossales
pour former des médecins au profit des pays riches, le secrétaire général du
Snaram répondra que nos médecins et nos intellectuels sont marginalisés.
A ce titre, il souhaitera que l’échelle des valeurs soit revalorisée pour éviter
justement cette fuite de la matière grise.
Et c’est avec l’acquisition de ce statut, à savoir de cadre de la Nation, ajoutera-t-il, que le malade sera plus satisfait que jamais puisque, dira le Pr SiAhmed, il n’y a que le malade qui est au centre de leur préoccupation.
M. B.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE CNMA
Nouvelles adhésions à la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA)
et Renouvellement de ses organes de gestion
«Réhabiliter la principale vocation de la
CNMA, l’entraide et la solidarité ….»
L’appel à l’adhésion lancé par la CNMA aux
agriculteurs, éleveurs et pêcheurs au niveau
régional, communes et daïras a été bien entendu. En effet, le lancement de sa campagne de
communication et d’information au profit de la
population rurale a permis à la CNMA de marquer un bond significatif sur le terrain. Un constat
est établi, des résultats positifs enregistrés sur le
terrain consacré à l’adhésion de nouveaux
exploitants agricoles qui ont rejoint le réseau de
sociétaires de la mutualité agricole, soit 2600
nouveaux adhérents à la CNMA pour 9618 parts
sociales, et l’opération d’adhésion se poursuit.
Dans la perspective de l’élargissement du
réseau de sociétariat et assurés de la CNMA et
en prévision du renouvellement des membres
des conseils d’administration des Caisses régionales de mutualités agricoles, la nouvelle
Direction de la caisse a mis l’accent sur la
nécessité de déployer tous les efforts pour attirer
de nouveaux adhérents en optant pour de nouvelles méthodes de gestion par la modernisation
de ces procédures de souscriptions, ce qui a
facilité l’adhésion des agriculteurs à la CRMA.
Cette campagne d’information entamée
durant tout le mois de janvier à février, sur le terrain, à destination des sociétaires et en direction
des nouveaux adhérents du monde rural et des
pêcheurs, a été élaborée en vue de les sensibiliser sur les principes régissant le mutualisme agricole, l’entraide et la solidarité et de susciter leurs
adhésions dans le réseau de la CNMA et sensibiliser la population concernée sur l’importance du
renouvellement des organes de gestion de la
Mutualité agricole, pour donner un nouvel élan
aux différentes initiatives, des jeunes agriculteurs, de nouvelles compétences qui deviendront
eux-mêmes nouveaux partenaires de la Mutualité
agricole avec de nouvelles idées, un nouveau
souffle car porteurs de projets innovateurs.
Cette nouvelle démarche initiée par la CNMA
cible un double objectif : d’une part, redynamiser
et démocratiser la gestion des Caisses de
mutualité agricole en sommeil par des éléments
frais activant au sein de la paysannerie, et,
d’autre part, réconforter la situation de la couver-
ture des assurances agricoles de celles-ci par
l’arrivée de nouveaux sociétaires car la mutualité
agricole a beaucoup perdu du terrain ces dernières années pour diverses raisons, en particulier à cause des lourdeurs bureaucratiques
concernant les remboursements des sinistres.
Le renouvellement des conseils d’administration des Caisses régionales et de la Caisse
nationale est en droite ligne avec les missions de
la nouvelle politique agricole, soit l’accompagnement par la CNMA des nouveaux sociétaires
«agriculteurs, éleveurs et pêcheurs» sur le court
et le moyen terme dans le développement des
projets au vu des perspectives qu’offre la nouvelle dynamique du secteur agricole menée sur le
térrain à la faveur de la population rurale.
Ces nouvelles adhésions à part entière, et
leur entrée effective dans les conseils d’administration, permettra aux professionnels du secteur
de s’impliquer dans les décisions liées à la gestion des caisses régionales et de bénéficier d’assistance et de conseils et participer activement
aux décisions allant vers l’amélioration et la professionnalisation de l’activité agricole et assu-
rantielle liée au développement du secteur de
l’agriculture et de la pêche.
Aussi, et dans le cadre de la promotion de la
femme rurale, la CNMA souhaite ouvrir l’adhésion sociétariale aux femmes rurales et aux présidentes d’associations agricoles activant sur le
terrain et ce, conformément à la politique impulsée par Monsieur le Président de la République
dont l’objectif à plus ou moins long terme est
d’aller vers une représentativité plus accrue de
la femme. Cette adhésion à part entière, et leur
entrée effective dans les conseils d’administration, leur permettra de s’impliquer dans les décisions liées à la gestion des caisses régionales et
de bénéficier d’assistance et d’accompagnement et de redynamiser le système coopératif.
La Mutualité agricole, instituée sur la base de
l’entraide et de la solidarité du monde agricole et
rural, se doit d’impliquer concrètement tous les
représentants des organisations à caractère
agricole, et représentants du secteur de l’agriculture, de la pêche, qui constituent un acteur
incontournable dans le développement de ce
secteur.
Le Soir
d’Algérie
Actualité
Qui vise-t-on et pourquoi ?
ARTICLE 51 DE LA CONSTITUTION
Dimanche 14 février 2016 - PAGE
L’article 51 de la désormais Constitution algérienne n’a
pas fini, quoi qu’on dise, d’interroger, d’indigner, et peu
de citoyens ici ou ailleurs applaudissent à cette nouvelle
discrimination. Une disposition constitutionnelle discriminante parce qu’elle affecte dangereusement les liens
très forts qui ont toujours lié la diaspora, binationale ou de
nationalité exclusive algérienne, à son pays d’origine.
Mais pourquoi cet article tant
controversé et contre qui, le pouvoir en place veut-il, précisément
aujourd’hui, se prémunir, contre
qui veut-il se protéger, alors que
de hautes fonctions de l’Etat ont
toujours été, jusque-là, occupées
par certains binationaux ?
La communauté algérienne
dans le monde, dans sa quasitotalité, s’est trouvée tout d’un
coup reléguée, exclue de représentation politique ou de responsabilité économique et institutionnelle de haut rang. Alors que, dans
certains pays, peu nombreux du
reste,
des emplois
spécifiques, dits de souveraineté,
sont réservés ou ouverts sous
conditions, spécifiés dans les différentes lois et codes électoraux,
l’Algérie a cru bon constitutionnaliser une mesure qui fait interdiction
aux binationaux d’accéder aux «
hautes responsabilités de l’Etat et
aux fonctions politiques » et qui de
plus, élargit cette interdiction à tout
Algérien, même mononationalité
mais qui a résidé plus de 10 ans à
l’étranger, d’accéder à ce même
type de postes. Sous la pression
énorme que cet article a suscitée,
et la colère exprimée notamment
par plus d’une douzaine d’associations d’Algériens en France et
suite à la réaction, feinte probablement car non expliquée, du secrétaire général du FLN, l’article en
question n’a pourtant pas subi de
modification de fond. La seule
apportée et encore non officiellement consignée est que la liste
des fonctions inaccessibles aux
binationaux devra être précisée
ultérieurement. La question méritant d’être posée est certainement
liée à l’acharnement avec lequel le
directeur de cabinet de Bouteflika
a défendu cette disposition qu’il
justifie par «la nécessité pour tout
postulant à la magistrature suprême et intéressé par la gouvernance du pays d’avoir partagé le vécu
brillant, confortable ou quelque
peu compliqué des Algériens».
Triste et misérable argument
quand on sait, qu’en matière de
partage de vécu, il se traduit pour
de très hauts responsables au
pouvoir à ne fréquenter au
moindre bobo que les cliniques et
hôpitaux les plus renommés
d’ailleurs ; passer deux à trois
jours en Algérie et le reste du
temps faire leurs emplettes à
Paris, Londres ou Lausanne et
quitter Alger pour profiter de leurs
biens acquis l’on ne sait comment
dans les quartiers les plus huppés
de ces capitales. Dans son marketing de vente de la nouvelle
Constitution, et sans nommément
les citer, Ouyahia évoque «cer-
tains candidats à l’élection présidentielle à qui manquerait ce
vécu». Qui sont les cibles de cet
article ? L’on ne peut pas croire
qu’il s’agit du candidat Rachid
Negaz à qui la machine infernale
des élections a bloqué en route la
candidature. S’agit-il de Ali
Benouari ? Là aussi les dispositifs
mis en place et fonctionnant à
merveille n’ont pas permis au candidat d’aller à terme. Pourquoi
alors cet article et qui en est à l’origine ? Ce sont ceux qui comme
Ouyahia qui se préparent à la pro-
Une disposition constitutionnelle discriminante.
5
chaine présidentielle veulent couper court à toute velléité de candidature qui pourrait venir d’un
Algérien, binational ou pas, qui
viendrait perturber les savants calculs. Ce pourrait même être, au
fond, une position partagée par le
secrétaire général du FLN, même
si officiellement il s’en démarque et
qu’en fin de course, il a fait signer
ses ouailles des deux mains la
nouvelle Constitution comportant
cet article. Le Premier ministre,
Abdelmalek Sellal, a tenté de rectifier en affirmant que ce fameux
projet ne concerne que «les fonctions supérieures et sensibles de
l’Etat». Les dégâts sont là. La diaspora algérienne, déjà décriée
dans les pays d’accueil, se voit
exclue de fait et de droit de son
pays d’origine. Les pouvoirs en
place, ceux qui ont présidé à la
rédaction de cet article, sont certainement très loin d’imaginer l’ampleur des retombées catastrophiques du contenu de cet article.
Ils en mesureront l’effet boomerang lorsqu’ils iront, comme de
coutume à la veille du prochain
scrutin électoral, tenter des «voix
de cette émigration». Peu, pour
ne pas dire quasi personne, de
cette catégorie de «pestiférés»
que sont devenus les Algériens
installés à l’étranger, ne répondra.
Le conseil national fidèle aux engagements d’Aït Ahmed
Le FFS a réitéré sa position
concernant la révision de la
Constitution. Pour ce parti, il s’agit
«d’une continuité du feuilleton de
la violence constitutionnelle exercée contre le peuple algérien
depuis 1963». Cette position a été
explicitée dans la résolution politique ayant sanctionné la réunion
du Conseil national du FFS qui
s’est tenue vendredi dernier.
Abder Bettache – Alger (Le Soir) – La
première réunion post-disparition du chef
charismatique, du premier parti de l’opposition démocratique en Algérie, s’est tenue ce
vendredi 12 février au siège national du
FFS. Ainsi à la lecture de la résolution politique ayant sanctionné les travaux de cette
réunion organique, il ressort nettement que
la direction nationale du FFS a gardé le cap
sur les directives de feu son président
d‘honneur.
En effet, en procédant à l’analyse de la
situation politique du pays, les membres du
conseil national ont assuré le «peuple algérien que le parti poursuivra sans relâche son
combat pour préserver et faire aboutir ses
idéaux». Cette même instance organique a
saisi cette opportunité d’ailleurs pour saluer
«la formidable mobilisation populaire et
nationale lors de ses funérailles traduit l’attachement des Algériennes et des Algériens
aux valeurs qu’il a toujours défendues : l’unité nationale, la démocratie, la justice sociale
et les droits de l’Homme.
Il n’en demeure pas moins qu’à la lecture
de l’analyse de la chose politique, le FFS n’a
pas raté l’opportunité pour réaffirmer «que la
énième révision de la loi fondamentale n’est
qu’une continuité du feuilleton de la violence
constitutionnelle exercée contre le peuple
algérien depuis 1963». «Le conseil national
réitère que tout projet constitutionnel ne
reflétant pas le plus large consensus possible est inéluctablement voué à l’échec et
ne permettra nullement de répondre à la
FFS
crise multidimensionnelle que vit notre pays.
Le FFS réaffirme que seul un processus
constituant permettra au peuple algérien de
recouvrer sa souveraineté dans un cadre
consensuel et pacifique pour l’avènement
d’une deuxième république», lit-on dans la
déclaration. Affichant davantage son opposition au régime, le FFS a tenu également à
exprimer sa «profonde inquiétude quant à la
dégradation de la situation économique et
sociale.
Alors que le pouvoir persiste dans sa
gestion unilatérale et autoritaire». Selon lui,
«la précarité s’installe durablement et
menace la cohésion sociale du pays», d’où
le rejet du conseil national «des politiques
d’austérité qui frappent en premier les
couches les plus défavorisées de la société». Et de conclure : «Le FFS demeure
convaincu que la construction d’un consen-
Khedidja Baba Ahmed
sus national est la seule solution en mesure
de sortir le pays du statu quo». Cela étant, le
conseil national du FFS n’a à aucun moment
évoqué la question organique du parti.
Même sa victoire aux dernières sénatoriales n’a pas été évoquée, préférant sans
aucun doute garder le cap sur «l’élan de
solidarité exprimé par les Algériens au lendemain de la disparition du président d’honneur Hocine Aït Ahmed».
A en croire certaines indiscrétions, il est
attendu que le conseil national du parti, instance suprême entre deux congrès, maintienne le poste de président d’honneur du
FFS même à titre posthume pour le leader
Hocine Aït Ahmed, en attendant les résolutions du sixième congrès qui se tiendra en
2018. Les mêmes sources ajoutent par
ailleurs que la direction actuelle du parti
«maintiendra sa position de politique géné-
rale telle qu’explicitée dans la résolution
ayant sanctionné les travaux du 5e congrès
qui s’est tenu en juillet 2013».
C’est à ce titre, que le parti de feu Aït
Ahmed compte, ajoute-t-on, se redéployer
de nouveau sur la scène politique nationale
conformément à la résolution politique du
dernier congrès national du parti, «en
réunissant les conditions qui permettent une
dynamique politique, plurielle, pacifique et
organisée».
«A nous de nous impliquer avec force et
lucidité pour rompre les enfermements et
construire, avec tous les Algériens, un changement qui soit profitable à tous. Un changement qui préserve l’avenir du pays et qui
met un terme au bradage et au pillage de
nos ressources et de nos richesses », soutiennent les cadres de ce parti.
A. B.
tion qui construit plus qu’elle ne démolit et
n’insulte», a déclaré Belaïd qui affirme ne
pas s’attaquer à l’un des partis de l’opposition dont il ne critique pas la démarche. Ce
qu’il critique toutefois, c’est la réaction de
ces partis qui se disent de l’opposition et qui
attaquent le président sur son incapacité de
gérer le pays, tandis que, dit-il, ces derniers
l’on vu voter en fauteuil roulant sans dire un
mot.
«Pourquoi n’ont-ils pas demandé l’arrêt
du processus électoral lorsqu’ils ont vu que
le président était en fauteuil roulant et qu’il
ne pouvait pas gérer ?» se demande-t-il.
Pour son cas, dit-il, il n’est pas rentré dans
la course présidentielle pour gagner les
élections dont il savait «qu’elles seraient truquées d’avance. «je suis rentré dans cette
course pour gagner des militants et faire
connaître le parti et j’ai réussi», estime-t-il.
Abdelaziz Belaïd alerte par ailleurs sur la
situation économique, sociale et politique du
pays. Selon lui, si l’on ne fait rien pour trou-
ver des solutions, «on risque de connaître
une crise très sérieuse à la rentrée sociale
prochaine». «Nous avons l’habitude d’acheter la paix sociale avec de l’argent mais
aujourd’hui, nous n’avons plus les moyens
de nous le permettre», a-t-il indiqué.
Evoquant la révision de la Constitution, le
président du Front El Moustakbal dit avoir
participé aux consultations pour arriver à
une Constitution consensuelle. Cependant,
la nouvelle Constitution, dénonce-t-il, n’a
pas pris en considération un nombre important de propositions du parti. Le Front El
Moustakbal dénonce par exemple l’installation d’une commission indépendante pour la
surveillance des élections. Une commission
qu’il prévoit déjà non-indépendante.
Cependant, malgré «ces lacunes», le Front
El Moustakbal a voté en faveur de la nouvelle Constitution, reconnaît Abdelaziz Belaïd.
Un premier pas, dit-il, pour arriver un jour à
une véritable Constitution consensuelle.
S. A.
«Je ne me reconnais pas dans cette opposition»
Le président du Front El
Moustakbal ne se reconnaît pas
dans l’Icso, l’Instance de concertation et de suivi de l’opposition.
Abdelaziz Belaïd qui se place pourtant dans l’opposition, dit aspirer à
une opposition constructive.
Salima Akkouche – Alger (Le Soir) –
Sans vouloir s’attaquer aux uns et aux
autres, Abdelaziz Belaïd estime que l’opposition actuelle est en train de démolir plus
qu’elle ne construit. Le président du Front El
Moustakbal qui célébrait hier les quatre ans
d’existence du parti, est cependant catégorique : «Je ne me reconnais pas dans
l’Instance de concertation et de suivi de l’opposition».
Selon lui, c’est un front contre un président. Et lui dit ne pas militer pour le changement d’une personne. «Nous sommes des
opposants, mais nous voulons une opposi-
ABDELAZIZ BELAÏD :
Le Soir
d’Algérie
SIDI-BEL-ABBÈS
Le cas de grippe qui
a créé l’inquiétude
n’est finalement
que saisonnière
Les résultats effectués par
l’institut Pasteur d’Alger viennent de tomber. Ce n’est finalement qu’un cas de grippe saisonnière, a déclaré le Dr Lalmi
de la DSP de Sidi-Bel-Abbès.
Ouf ! Plus de peur que de mal.
En effet, ce cas de grippe compliquée enregistré au CHU de
Sidi-Bel-Abbès avait circulé
dans la cité suscitant de l’inquiétude parmi la population la
semaine dernière.
Aussitôt, la DSP a paré au
risque de panique en procédant
à des prélèvements sur le malade qui ont été envoyés à
l’Institut Pasteur et elle a, en
parallèle, animé un point de
presse par la voix du Dr Lalmi
précisant que le malade âgé de
42 ans qui a été admis le 3
février avec des symptômes
s’apparentant à ceux de la grippe souffrait aussi d’autres
pathologies (diabète et hypertension) qui ont aggravé son
cas d’où son transfert vers les
services de réanimation où il
séjourne toujours.
Le Dr Lalmi a tenu à rassurer
sur un risque de grippe Hn1 ou
Hn 2, préférant attendre les
résultats des prélèvements
effectués pour se prononcer
nettement sur la nature de la
grippe de ce malade. Les résultats ont conforté l’assurance
avancée par le docteur.
A. M.
L’adolescent qui
s’est immolé dans
un état critique
L’adolescent qui s’est aspergé d’essence avant de craquer
une allumette, à la fin de la
semaine écoulée, est toujours
dans un état critique au niveau
du service de la réanimation du
CHU de Sidi-Bel-Abbès. Selon
nos sources, cet adolescent
âgé tout juste de 16 ans et suite
à une contrariété a versé de
l’essence sur son corps dans la
cité AADL dans le quartier
Benhamouda se transformant
en torche humaine. La victime,
malgré son évacuation et une
prise en charge rapide, est
sérieusement brûlée (plus 80%
de son corps). Une enquête a
été ouverte par la police.
A. M.
Régions
Dimanche 14 février 2016 - PAge
6
Munis de tirelires, des lycéens lancent une
campagne de solidarité avec l’un des leurs
ORAN
Une scène inédite et surtout des plus émouvantes à laquelle
ont assisté ce jeudi les passants à la vue de groupes de jeunes
lycéens, portant des tee-shirts à l’effigie d’un jeune homme.
D’autres exhibant des affiches portant le même visage souriant,
alors que certains tenaient des tirelires. Leur slogan ? Il ne
s’agit pas d’annoncer la tenue d’un concert de musique mais
d’un tout autre cancer dont souffre leur camarade de classe qui
a besoin d’une intervention chirurgicale de toute urgence.
Leurs cris sincères et poignants «fi sabil Allah, aidez-nous à
sauver Hamza», n’ont pas laissé indifférent.
Amel Bentolba - Oran (Le Soir) Aucun passant n’a hésité à mettre la main
la poche, des conducteurs se sont même
arrêtés pour déposer de l’argent dans ces
petites tirelires. Des propriétaires de magasins du centre-ville ont interpellé ces
jeunes et leur ont également offert des
dons. Ces jeunes infatigables mènent
cette campagne depuis plusieurs jours
déjà et continuent leur quête noble en sol-
licitant tous ceux qu’ils croisent.
Mais qui est ce jeune Hamza que
ces jeunes veulent sauver ?
Agé de 19 ans, le jeune homme habite
dans le quartier d’El-Barki, il est scolarisé
au lycéen
Mustapha-Heddam aux
«Castors». Tout a commencé par un accident de la route, une fracture sérieuse au
niveau du bassin. Transféré et opéré à la
clinique de traumatologie de Fillaoucen,
Hamza apprendra qu’il est atteint d’une
tumeur osseuse maligne.
Son cas nécessite une opération chirurgicale, mais ses parents n’ont pas les
moyens pour faire face à ce qui les attend.
Ses amis, eux, n’ont pas hésité à s’organiser pour permettre à leur ami d’avoir ses
chances de profiter de la vie, surtout après
le refus à ce jeune de bénéficier d’une
prise en charge à l’étranger. Un premier
mouvement de solidarité a permis de
réunir la somme qui lui a permis dans un
premier temps de partir en France où il est
hospitalisé. Mais cela ne suffit pas, le coût
de l’opération reste à réunir. Ce qui n’a pas
dissuadé ses camarades de classe, qui
par leur dévouement et messages touchants ont pu propager ce mouvement de
solidarité à d’autres lycéens et même à
d’autres lycées de la ville. On n’entend plus
parler que de Hamza qu’il faut sauver
coûte que coûte.
Leur détermination les mène dans les
bus, les placettes, les cafés, les mosquées, les salons de coiffure et même vers
les clubs de foot en sollicitant le MCO et
l’USMA ; tous deux auraient promis des
aides. Les chanteurs de la région ont également été touchés par cet appel et l’idée
d’un concert de solidarité serait envisagée.
«Il faut sauver Hamza» a une résonnance particulière auprès de ces lycéens
qui refusent que l’un des leurs n’ait pas la
chance de vivre juste parce qu’il n’a pas les
moyens financiers de combattre son mal.
Ils ne veulent pas se soumettre, disent-ils à
ce refus de prise en charge dont sont victimes de nombreux malades dans le
même cas que Hamza. «Nous ne baisserons pas les bras, notre quête est noble et
seule notre union, notre détermination et
notre solidarité citoyenne pourront aider
Hamza» témoignent ces jeunes.
A. B.
souligner que pas moins de 130 stagiaires
issus des différents centres de la DEFP
effectuent des cycles de formation dite
complémentaire au niveau de l’entreprise
«EDIV» de montage de véhicules
Mercedes de Aïn Bouchekif à Tiaret, ce qui
est perçu tel un atout dans le perfectionnement des jeunes en mécanique auto, électronique véhicule et électromécanique.
Pour information, le secteur de la formation
professionnelle qui compte à ce jour un
effectif de 13 594 stagiaires sera bientôt
renforcé par l’ouverture de nouveaux établissements dont principalement deux instituts nationaux, l’un spécialisé en travaux
publics à Frenda et l’autre en agro-alimentaire à Sougueur.
Mourad Benameur
ment local, 10 dans le programme
d'Algérie Poste et 5 le budget de l'Etat.
Enfin, il a été ouvert deux bureaux de
poste récemment, l'un à la gare routière
et l’autre au quartier Saint-Rock au cheflieu de wilaya.
S. B.
6 581 places pédagogiques offertes à Tiaret
FORMATION PROFESSIONNELLE
Le secteur de la formation et de l’enseignement professionnels,
qui connaît un essor notable en termes de déploiement de structures
à travers le territoire de la wilaya, offre pas moins de 6 581 places
pédagogiques au titre de sa prochaine session de février 2016.
En effet, si la formation dans sa formule dite «diplômante» se taille la part du lion
avec 5 051 postes, celle désignée comme
«qualifiante» s’est vu limitée en revanche à
1 530, devait nous confier Ziane Berroudja
Tayeb, directeur de la DEFP à Tiaret.
Aussi, allant du principe d’assurer une
large diffusion parmi la frange juvénile de la
wilaya, la direction concernée a mis sur
pied deux campagnes alternées de vulgarisation bien avant la clôture des délais
d’inscription prévue la semaine prochaine.
La première s’est déroulée du 9 au 11
février au niveau de la Maison de l’artisanat non sans susciter un engouement perceptible auprès des jeunes. La deuxième
envisagée, quant à elle, du 14 au 18 du
même mois devrait avoir pour cadre des
établissements scolaires du cycle moyen
et secondaire, des espaces on ne peut
plus idoines pour de telles opérations
sachant qu’en l’absence d’alternatives,
bon nombre d’élèves optent pour l’apprentissage de métiers. Ces derniers
devraient y trouver toutes les données
liées aux modalités d’accès, à la durée de
la formation mais aussi aux nouvelles spécialités ouvertes cette année. A ce chapitre
précisément, l’on saura que le secteur qui
compte quelque 20 centres, 3 instituts et 5
annexes répartis sur le territoire de la
wilaya, propose une grille alléchante de
branches et filières comme le contrôle de
qualité des détergents et cosmétiques, le
tourisme option agence de voyages, la
maintenance des machines agricoles, la
mécanique, l’achat et l’approvisionnement,
l’horticulture et enfin l’élevage de petits animaux. Toute cette gamme de spécialités
s’ajoute évidemment à celle introduite en
septembre 2015 et qui a porté pour l’essentiel sur le traitement des eaux, l’environnement et propreté ou encore l’installation des panneaux solaires. Il convient de
Le secteur de la poste, des technologies et des communications vise à assurer la meilleure prestation possible à
ses clients à travers le rapprochement
de ses bureaux de la population pour
assurer une meilleure couverture ; ainsi
lors des dernières années, ledit secteur
a connu un bond quantitatif en matière
de structures d'accueil avec l'ouverture
de 15 nouveaux bureaux de poste,
dont 13 dans le cadre du développement local dans les communes de la
wilaya, ainsi que deux autres projets,
l'un concerne Algérie Poste et le second
le budget de l'Etat. Quant aux projets de
renouvellement ou d'extension, les travaux ont touché 25 bureaux de poste
dont 15 dans le cadre du développe-
Un nouveau bureau de poste à Saint-Rock
MOSTAGANEM
Assainissement de 27 oueds pour éviter les inondations
Les services de l'hydraulique de la wilaya de AïnTémouchent ont réalisé un taux de plus de 90% de
leurs objectifs en matière de raccordement et alimentation en eau potable ainsi que le curage et assainissement de plusieurs oueds à travers le territoire de la
wilaya de Aïn-Témouchent. Ainsi et selon le premier
responsable du secteur, les activités ont touché les
réseaux d'alimentation en eau potable et l'assainisse-
ment de 27 oueds répartis sur le territoire de la wilaya
de Aïn-Témouchent pour éviter qu'il y ait des inondations dans les localités de la wilaya, et le renouvellement du réseau sanitaire, et ce, dans le cadre des
objectifs tracés pour l'alimentation en eau potable qui
est disponible H24 contrairement au passé où les
citoyens souffraient le martyre pour avoir ce précieux
liquide à raison de 80 litres par jour, alors qu'aujour-
d'hui il est à 250 litres par jour. Concernant la troisième
tranche relative au réseau de l'assainissement, il a été
enregistré trois opérations : la première avec 500 millions de dinars, la deuxième avec le même montant
alors que la troisième concerne la lutte contre les
points noirs pour un montant de 1,5 milliard de dinars
et qui reste gelé provisoirement.
S. B.
L’autosuffisance en eau en perspective
La visite que vient d’effectuer récemment à Tipasa M. Nouri, ministre des
Ressources en eau et de l’Environnement,
avait permis de visiter le projet du barrage
Kef Eddir situé dans la daïra de Damous,
ainsi que la mise en service de deux réservoirs de 5 000 m3 et de 3 000 m³ à Sidi
Yahia, dans la commune de Cherchell.
Ajoutons, en outre, que lors de ce périple,
le ministre a visité la commune de Sidi
Amar où il a procédé à la mise en service
de l’extension de la station de traitement
du barrage de Boukerdane.
Cette tournée a permis aussi de visiter le Centre
d’enfouissement technique (CET) de Sidi Rached et
de la station d’épuration du Chenoua, ainsi que le projet du parc citadin et du projet d’aménagement des
Anses du Kouali à l’est de Tipasa. Il convient de noter,
par ailleurs, que le taux d’avancement des travaux du
barrage de Kef Eddir à Damous est à 98% et qu’il
sera réceptionné en 2016.
Le ministre a affirmé, à ce titre, que l’Etat a consacré plus de 10 milliards de dinars pour ce projet
hydraulique. En effet, ce monumental barrage hydraulique de Kef Eddir, distant de 20 kilomètres au sud-
BARRAGE DE KEF EDDIR DE DAMOUS
ouest de la ville de Damous est situé à égale distance
des villes de Ténès, Aïn Defla et Cherchell, et offre un
site panoramique, voire féerique tel un joyau serti
dans un cocon à l’image de l’enclavement de ce barrage dans la redoutable et sinistre forêt de Kef Eddir.
Il convient de noter, en outre, que la construction de
ce barrage démarrée en 2006 devait s’achever dans
un délai fixé à 35 mois à compter de la date de sa
mise en projet. Aujourd’hui, cet immense ouvrage
devra être réceptionné en 2016 malgré l’optimisme
des premières déclarations qui avançaient la date de
juin 2014.
Force est d'admettre, toutefois, que la finalisation
des travaux ainsi que la réception du barrage de Kef
Eddir seront d'un apport remarquable et certain pour
le développement de l'immense vallée agricole,
constituée par le croissant fertile des vallées de
Damous, Larhat, de la bande agricole côtière de
Gouraya, de Oued Sebt, et de Messelmoun.
Ce barrage d’une capacité de production de 125
millions de mètres cubes d’eau par an est un géant
qui alimentera toute la région et les wilayas environnantes. Il va desservir la wilaya de Tipasa avec plus
de 21 millions de mètres cubes par an pour les
besoins de l’AEP. Les besoins touristiques et ceux de
l’agriculture, qui se taillent la part du lion avec 17 millions de mètres cubes/an, seront eux aussi desservis
par ce barrage.
La wilaya de Chlef va disposer quant à elle de
plus de 12 millions de mètres cubes par an, tandis
que la wilaya de Aïn Defla aura près de 8 millions de
mètres cubes d’eau par an, à partir du barrage de Kef
Eddir.
Ainsi, le barrage de Kef Eddir va pourvoir aux
besoins d’une partie de la wilaya de Chlef. Ces
besoins en AEP sont de près de 4 millions de mètres
cubes par an.
Pour la wilaya de Aïn Defla, le barrage de Kef
Eddir va couvrir les besoins en AEP estimés à près de
8 millions de mètres cubes d’eau par an.
Quant à la wilaya de Tipasa, le barrage de Kef
Eddir va pourvoir aux besoins estimés à plus de 21
millions de mètres cubes d’eau par an. Les besoins
en eau potable touristique sont estimés à près de 15
millions de mètres cubes d’eau par an.
Cette capacité hydrique de Kef Eddir va être également renforcée par l’augmentation de la capacité de
production de la station de dessalement de l’eau de
mer de Fouka qui atteindra les 200.000 m3/jour. En
effet, la capacité journalière actuelle de la station de
Fouka est de 120.000 m3.
Force est, cependant, de constater aussi que le
barrage de Boukourdane, à Sidi Amar, reste d'un
immense apport pour l'alimentation des citoyens de la
wilaya en eau potable. Tandis que l'apport des projets de barrages de Kef Eddir et de Taourira, sera
déterminant dans la satisfaction totale des besoins
des citoyens de Tipasa en eau potable.
Il est aussi à noter que les actions engagées jusqu'ici ont permis de réaliser 645 forages dans la
wilaya de Tipasa, et 2 258 puits permettant un débit
total de 9 288 litres par seconde, et ont permis aussi
d’irriguer 10 666 hectares en localisé, 4 524 hectares
par aspersion et 12 219 hectares par système gravitaire, autant de moyens pour la wilaya de Tipasa qui
dispose d’une surface agricole utile de 64 729 hectares occupée par 6 913 exploitations et composée
de 13 898 agriculteurs identifiés.
Les capacités offertes par le barrage de
Boukourdane sont aujurd’hui de l’ordre de
34 000 m3/jour. Depuis 2011, c’est la station de dessalement de Fouka qui fournit 120 000 m3 d’eau par jour.
Le périmètre irrigué de la Mitidja ouest d’une
valeur de deux milliards de dinars devra permettre l’irrigation des daïras de Cherchell, Tipasa, Sidi Amar et
Hadjout, mais avec l’incontournable apport du barrage de Kef Eddir qui devra prendre en charge simultanément et totalement les besoins en eau de
l’Eldorado agricole constitué par les daïras de
Gouraya Damous, Ténès, mais aussi Koléa et Ahmerel-Aïn ainsi que le périmètre irrigué de cette contrée
allant d’El Affroun, Ahmer-El-Aïn, Attatba, Hadjout jusqu’à Koléa.
Houari Larbi
Régions
Le Soir
d’Algérie
Dimanche 14 février 2016 - PAge
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Véhicules et produits prohibés saisis à Annaba
ILS SONT ÉVALUÉS À 300 MILLIONS DE DINARS
Croyant échapper à la vigilance des gardiens de l’économie nationale, trois trafiquants ayant lourdement
chargé leurs véhicules utilitaires de produits prohibés
transportés par le car ferry El Djazaïr II en provenance de
Marseille (France) n’ont pu prendre à défaut les douaniers au débarquement de leurs véhicules, ce dernier
jeudi, au port de Annaba.
A la veille de la visite dans cette
ville du directeur général de la douane, Kaddour Bentahar. Ils ne
savaient pas qu’une nouvelle stratégie pour lutter efficacement contre
toutes les formes de trafic et de cor-
MOSTAGANEM
Saisie de
380 caméras
numériques
Agissant sur la base d’informations parvenues à leurs services,
les éléments de la brigade polyvalente de l’inspection divisionnaire
des douanes de Mostaganem ont,
lors d’un contrôle routier sur l’autoroute Est-Ouest au niveau du tronçon Mohammadia (Mascara)Relizane intercepté un véhicule utilitaire.
La fouille d’usage du véhicule
a permis aux douaniers la découverte de 380 caméras numériques
et 34 imprimantes soigneusement
dissimulées dans des cartons d’effets vestimentaires. La valeur de la
marchandise saisie dont le véhicule qui a servi au transport est estimée à 3,7 millions de dinars tandis
que le conducteur encourt une
amende de 39,5 millions de dinars,
et ce, conformément aux dispositions de l’ordonnance 05/06 du
mois d’août 2005 relative à la
contrebande. Cette saisie a été
opérée pour défaut de registre de
commerce, de facturation et d’autorisation préalable pour la commercialisation de ces produits. Une
enquête est ouverte à l’effet de
déterminer les ramifications de
cette affaire.
A. B.
ruption passive et/ou active a été
mise récemment en application par
la Direction générale des douanes et
appliquée à la lettre par ses différentes structures décentralisées.
Sous la conduite de deux cadres de
la Direction régionale des douanes
de Annaba, les agents de ce corps
constitué ont procédé à une fouille
approfondie des véhicules suspects.
Et ainsi, allant de découverte en
découverte, ils ont mis la main sur
toute une panoplie de produits
divers prohibés que les trafiquants
voulaient introduire dans le pays. Il y
avait 24 moteurs usagés pour véhicules près de 1.000 pièces de
rechange usagées pour véhicules
dont des culasses, vilebrequins,
turbo, alternateurs, pompes à injections, pompes de direction, démar-
reurs, compresseurs pour climatiseurs, cardans…Mais pas seulement. Les douaniers du port de
Annaba ont mis la main aussi sur
287,9 kg d’argent, 127 paires de
boucles d’oreilles, une grande quantité de bijoux de fantaisie, 2.444 unités de secours (fumigènes), 1.141
smartphones de grandes marques,
963 caméras de surveillance HD,
650 camescopes de haute qualité. Il
y avait également dans ces véhicules 6.951 comprimés psychotropes. La totalité de ces produits
prohibés a été évaluée à plus de 300
millions de dinars que ces trafiquants voulaient introduire dans le
pays au détriment du Trésor public.
Ils n’ignoraient pas que leurs méfaits
portent préjudice non seulement à
l’économie nationale mais aussi à la
sécurité et la santé des citoyens.
Les véhicules et la marchandise ont
été saisis par les douaniers. Les trafiquants ayant appris la découverte
du pot aux roses ont pris la fuite.
Mais leur cavale ne durera pas longtemps : des recherches les ciblant
ont été lancées.
A. Bouacha
Des éducatrices spécialisées, une
psychologue, une licenciée en lettres
arabes et une autre en français assurent l'encadrement. Le suivi psychologique et orthophoniste des enfants
au nombre de 10 par classe se fait
par des visites chaque semaine avec
un rapport mensuel à la DAS.
Cette année 2016, 10 classes
ont été ouvertes pour les autistes
comprenant 6 élèves chacune.Elles
se trouvent au niveau de l'école primaire Lakakza et celle de la cité
olympique. Une classe pour les
sourds-muets et une pour les déficients mentaux viennent d'être
rajoutées au niveau de l'école primaire Benarbia.
On retrouve une classe pour
inadaptés mentaux dans les écoles
primaires Benmahdia de Hay El
Houria, Ali-Azaz de Hay Bensouna,
Ahmed-Bouhena
à
Chettia,
Bendouma-Djillali de Oued Fodda,
Frères Menad de Ténès, MhidiAhmed à Marsa. Djenane-Hadi à
Ouled Ben Abdelkader, Bouali de
Chegga. Concernant les malvoyants, une classe a été ouverte au
niveau du centre Radar. On annonce l'ouverture imminente d'une classe de 10 élèves au niveau de la
commune de Zeboudja.
Selon
notre
interlocutrice
Mme Feknous, 205 enfants ont été
intégrés dans le circuit normal. Les
directeurs de ces structures font
preuve d'une réelle coopération. Ces
enfants handicapés suivent un programme spécifique grâce à des
ouvrages spéciaux. Les postes budgétaires sont attendus avec impatience pour recruter d'autres spécialistes
et augmenter le nombre de classes.
Medjdoub Ali
De nouvelles classes pour les handicapés
CHLEF
Cette opération qui se poursuit en 2016 a déjà été initiée lors de la rentrée scolaire 2014-2015 par le DAS, M.
Salah Bouabdellah.
Selon Mme Feknous en charge du
dossier, pendant cette période, 2
classes ont été ouvertes au niveau
de l'école primaire Benarbia-Henni,
pour les sourds-muets et une classe
pour les inadaptés mentaux, suite
au décret ministeriel en date du 13
mars 2014.
Des eaux usées dans un quartier
du centre-ville
DRAÂ-BEN-KHEDDA - (TIZI-OUZOU)
L’entrée ouest de la cité Fathi (cité des 62 logements)
du centre-ville de l’ex-Mirabeau, mitoyenne avec la
banque (agence Badr) et de la brigade de la Gendarmerie
nationale est en partie noyée par des eaux noirâtre. «Cela
fait plus d’une année que cette flaque d’eau mélangée à
d’autres matières stagne à la surface de la chaussée.
Certains conducteurs, pressés de vaquer à leurs occupations, éclaboussent les piétons qui ignorent véritablement
la provenance de ces eaux stagnantes et nauséabondes
qui enlaidissent le cadre de vie des habitants de la cité.
Cette eau stagnante provient probablement de la rupture
d’une canalisation d’AEP ou des eaux usées», selon des
habitants de la cité qui se plaignent des désagréments
qu’ils endurent depuis plus d’une année sans qu’aucun
service ou autorité concernée ne bouge le petit doigt.
B. T.
Un réseau de faussaires démantelé
MÉDÉA
Les faits remontent à quelques
jours à peine lorsque des citoyens
ont prévenu la police de la présence
dans leur quartier au centre-ville de
Berrouaghia, d’une personne qui
prête à suspicion. Les éléments de la
1re Brigade mobile de la police judi-
BLIDA
ciaire de Berrouaghia (BMPJ) ont
aussitôt ouvert une enquête qui a
permis l'arrestation d'un premier mis
en cause lequel a dénoncé un de ses
acolytes. Traqué, ce dernier a finalement été pris dans les filets de la police. Il était, lors de son arrestation, en
Démantèlement d’un réseau de vol et de
trafic de voitures nationales et étrangères
Les éléments de la brigade criminelle de la
Sûreté de wilaya de Blida ont présenté, jeudi
dernier à la justice, 12 personnes appartenant à
un réseau de vol et de trafic de voitures nationales et étrangères. Deux d'entre elles ont été
placées sous mandat de dépôt alors les dix
autres ont bénéficié de la liberté provisoire.
C’est après avoir découvert 36 dossiers de voitures
falsifiés et déposés au niveau de la daïra d’El Affroun
qu’une enquête a été ouverte. Parmi ces dossiers, il y a
ceux qui concernent quatre voitures volées à l’étranger et
qui font l’objet de recherches par Interpol. Celles-ci ont été
vendues en Algérie avec de faux papiers. Il est à noter
que huit véhicules ont pu être récupérés par la police. Il
s’agit d’une Audi A5, d’une Audi Q5, d’une Jeep, d’un bus
de marque Toyota, d’un camion et d’une voiture de
marque BMW entre autres.
Les policiers avaient constaté, par ailleurs, que la
photo d’une seule personne constituait les dossiers de
base pour l’obtention de la carte grise et celui qui délivrait
ces cartes n’était autre qu’un fonctionnaire de la daïra d’El
Affroun. L’enquête suit son cours.
M. B.
possession d'une somme d'argent en
coupures de 1000 DA falsifiées: un
montant de 205.000 DA.
Grâce à l'investigation et les informations arrachées aux deux prévenus, le chef de la bande a été épinglé
à son tour dans une ville proche de
Berrouaghia.
Du matériel informatique utilisé
pour fabriquer de la fausse monnaie
a été récupéré ainsi qu'un lot important de faux billets (1000 et 500 DA),
ceci lors de la perquisition de son
domicile ordonnée par le procureur
de la République près le tribunal de
Berrouaghia. Il est à signaler que le
montant total de la monnaie contrefaite saisi par les forces de l'ordre,
lors de cette cette affaire, est de 97
millions de centimes.
Alors que deux membres du gang
ont été mis sous les verrous, le troisième a été placé sous contrôle judiciaire pour le chef d'inculpation de
constitution d'association de malfaiteurs, spécialisé dans la falsification
de la monnaie nationale.
M. L.
Grande mobilisation des habitants de Moghrar
après l’hécatombe
AÏN-SEFRA
Les habitants de la région de Moghrar, à 50 km au sud
de Aïn-Sefra, ont coupé complètement la RN6 à la circulation, sur les hauteurs de Draâ Saâ, avec des pierres et des
barricades, durant toute la matinée d’hier, une grande
mobilisation sur les lieux où est survenu le sinistre accident de jeudi dernier qui a coûté la vie à 13 personnes.
Pour rappel, le grave accident de
la route s’est produit suite à une violente collision entre un minibus
assurant la liaison Moghrar—AïnSefra—Moghrar et un poids lourd
semi-remorque. De ce fait, des cen-
taines de citoyens ont protesté avec
des écriteaux contre plusieurs parties qui ont provoqué l’accident partant de l’entreprise qui assure le
revêtement de la route, comme ils
demandent le départ du chef de la
daïra de Moghrar et la dissolution de
l’APC de Moghrar.
Le wali de Naâma qui s’est rendu
sur les lieux a, après plusieurs tentatives, pu faire revenir la population
au calme et à la sagesse et essayé
d’ouvrir un dialogue avec les protestataires. M. Bessaieh a, en effet,
laissé entendre que seule l’enquête
ouverte à cet effet pourrait déterminer les responsabilités de chacun.
Enfin, le calme est revenu en
début d’après-midi et la circulation a
repris normalement.
B. Henine
PROTECTION
CIVILE
DE BEJAÏA
2 131 interventions
pour le seul mois
de janvier
La Direction de la Protection
civile de la wilaya de Béjaïa a
enregistré, durant le mois de janvier 2016, 2 131 interventions. 1
069 malades et 188 blessés
(chutes...) ont été évacués vers les
différentes structures sanitaires à
travers le territoire de la wilaya.
123 accidents de la circulation
engendrant 127 blessés et déplorant malheureusement deux décès
ont été signalés par la Protection
civile dans son bilan. 54 incendies
enregistrés (avec 72 interventions
«sorties d’engins»). 12 feux se
sont déclarés dans les milieux
urbains occasionnant six blessés
ou brûlés sauvés par les secouristes de la Protection civile. Une
opération pour un effondrement
partiel a été signalée aussi dans le
même bilan de la Protection civile
avec dix autres opérations pour
des infiltrations, ou stagnations
des eaux pluviales.
A. K.
Le Soir
d’Algérie
PENSÉE DE
MALEK BENNABI
uand Bennabi parle de «spirituel», il
ne faut pas en déduire forcément «religieux». Il emploie le terme au sens
psychique, psychologique, énergétique. Il
conçoit qu’une civilisation puisse se faire et se
maintenir sur la base d’une idée non religieuse
et d’un ensemble d’idées multiples plutôt que
d’une idée unique. Il privilégie le spirituel sur le
temporel, l’esprit sur la lettre, mais en donnant
à ces termes un sens hautement humaniste :
«Une société où les rapports ne sont pas formulés, une société sans loi peut se convenir.
Tandis qu’une société sans amour, c’est une
société où les rapports sont annulés, une
société impossible. Le monde est aujourd’hui
écrasé, étouffé par ses lois. Ce qui prime, c’est
ce qui affirme le rapport de l’homme avec son
Q
33) Bennabi,
Contribution
ment à mesure que le «âlem» s’éloigne luimême de l’idéal ou de la perfection que la
société musulmane veut voir en lui. Combien il
y a eu de désillusions tragiques qui ont abouti
parfois à de bouleversantes prises de position
anti-islamiques parce que l’«idéal» s’était
écroulé au fond d’une conscience avec la
valeur que celle-ci accordait à tel «âlem» subitement déchu à ses yeux. C’est un aspect
épouvantable du drame de la conscience
musulmane : celui de la personnalisation»
(«L’AA»). Si le christianisme a été corrompu
par les artifices des prêtres, l'islam a été
dévoyé par des fouqaha dévoués au pouvoir,
et plus tard par l'exégèse opérée dans la rue et
les mosquées par des imams improvisés, des
«émirs» surgis du néant et des charlatans
Nous avons déjà établi un parallèle entre les idées d’AlKawakibi et celles de Bennabi. Elles ne se recoupent pas
toujours. Al-Kawakibi peut être considéré comme le premier
réformateur musulman à dénoncer la confusion du religieux
et du politique au service du despotisme.
prochain dans la réalité, et non ce qui le confirme dans l’ordre théorique. Ce qui prime, c’est
l’esprit et non la lettre, le cœur qui crée, qui
donne, et non la raison qui calcule, qui soupèse. L’amour, l’esprit, le cœur, le regard intérieur
de l’homme, son effort au-dessus de son
humanité charnelle, c’est l’ordre spirituel. La
loi, la lettre, la raison, le regard extérieur qui
juge le prochain, c’est le monde temporel.» (1)
On sait qu’il ne comptait pas sur les religions pour édifier l’ensemble afro-asiatique ou
le mondialisme. Au moment où il envisageait
une civilisation afro-asiatique, il excluait tout
critère religieux à sa base. Il parle alors de facteur moral qui doit catalyser la synthèse biohistorique, là où il parlait d’idée religieuse
comme catalyseur dans Les conditions de la
renaissance (1949). L’Ethos est ici exprimé de
façon plus «laïque». Ce qu’il voyait de commun aux peuples afro-asiatiques, c’était un
principe idéologique résidant dans leur anticolonialisme. Mais, écrit-il dans L’afro-asiatisme
(1956) : «L’afro-asiatisme doit fonder son
éthique sur un principe positif qui ne saurait
être d’essence religieuse. Il ne saurait s’agir
d’une tentative de syncrétisme, mais d’un
pacte moral entre l’islam et l’hindouisme pour
assumer une même vocation terrestre.»
Il prend l’exemple de l’Occident : «A son
point de départ, la civilisation occidentale
s’était édifiée sur un système éthique chrétien
qui lui avait assuré la cohésion et l’élan nécessaire à son essor. Mais son évolution avait,
peu à peu, transformé ce fondement idéologique en un système mixte où figurent d’une
façon parfaitement cohérente la pensée catholique et la pensée protestante, la libre pensée
et la pensée juive. Par conséquent, il n’y a pas
lieu de rechercher la cohésion et la cohérence
ni dans un principe unique ni dans un syncrétisme religieux.»
Bennabi a soutenu le combat des Oulamas
algériens pour la séparation du culte et de
l’Etat, mais il ne se faisait pas une haute idée
des «faqihs» et des dirigeants religieux comme
l’imam Yahia du Yémen ou l’ayatollah Kachani
qui avait trahi Mossadegh et au sujet duquel il
a écrit : «Kachani a été une idée morte, le virus
interne qui a détruit l’expérience qui s’était
levée un moment à l’horizon du peuple iranien.
Il est significatif que Mossadegh n’a pas été
finalement vaincu par le colonialisme tel qu’on
le désigne habituellement par ce mot — incarné par le plus puissant trust du pétrole — mais
par la colonisabilité gesticulant en la personne
de Kachani au nom de Dieu» (Le problème
des idées, 1971).
Il signale la confusion du spirituel et du
social dans la personne des «hommes de religion» (c’est le «âlem» qui est l’image de la
«vérité islamique») et écrit : «On sent ce qu’il y
a de dangereux et d’arbitraire dans cette personnalisation du spirituel qui le dégrade infini-
vociférateurs. L'islam a été et reste une très
belle réalité. L'islamisme en a fait une triste et
dangereuse utopie.
Nous avons déjà établi un parallèle entre
les idées d’Al-Kawakibi et celles de Bennabi.
Elles ne se recoupent pas toujours. Al-Kawakibi peut être considéré comme le premier réformateur musulman à dénoncer la confusion du
religieux et du politique au service du despotisme. C’est certainement ce qui lui a valu d’être
occulté par l’historiographie arabe.
Mort assassiné à l’instigation du sultan
ottoman et du khédive égyptien, il a eu le courage de poser ce problème précocement. Il
faut dire que Bennabi ne s’est pas intéressé à
Al-Kawakibi, comme il s’est intéressé à Mohamed Abdou par exemple. Il le cite dans ses
Mémoires en l’évoquant parmi ses lectures de
jeunesse ; il parle de lui dans Perspectives
algériennes en se référant à l’«œuvre d’un
auteur, assez peu connu, Al-Kawakibi, dont le
livre, Oum El Koura, circula sous le manteau
en Algérie vers 1920. Mais ce n’était qu’une
œuvre d’imagination, montée comme le scénario d’une sorte de concile fictif tenu à La
Mecque par des savants de tous les pays de
l’islam. Mais encore là, le sujet n’est abordé
que sous l’angle de la défense de ces pays,
sans aucun souci de planification ou de préparation à la planification».
Jugement insuffisamment documenté, car
un demi-siècle avant Bennabi, Abderrahman
Al-Kawakibi semble bien avoir été l’esprit positif qui s’est préoccupé des conditions intellectuelles et politiques à réunir en vue d’une
renaissance. Conscient de la responsabilité
des oulamas et de la culture traditionnelle dans
l’enfermement des esprits, il les avait désignés
comme une des principales causes du retard
des musulmans et prôné l’émancipation de
leur autorité. Faisant intervenir un de ses personnages dans Oum al-Qora, il lui fait dire :
«La religion impose au musulman de se
conformer sur chaque question à Dieu et non à
l’imam, et d’exercer lui-même, le cas échéant,
l’effort d’interprétation sans se fier à l’interprétation d’autrui, même s’il est plus compétent
que lui.»
Al-Kawakibi voyait dans les «religieux» un
clergé officiel cautionnant le pouvoir et préconisant l’obéissance totale au despote en
échange d’un pouvoir moral inquisitorial sur la
société. Bien avant Ali Abderrazik, il a préconisé la séparation du religieux et du politique,
soulevant l’ire de son ami Rachid Ridha.
Il était pour l’égalité des sujets de l’empire
ottoman indépendamment de leur confession,
pour un égal accès aux fonctions publiques,
pour l’égalité devant l’impôt des ressortissants
musulmans et non musulmans, pour l’instruction des filles, la séparation des pouvoirs, et
n’hésitait pas à se référer aux auteurs occidentaux dans ses ouvrages. Nasser le considérera
plus tard comme le précurseur du nationalisme
arabe et de l’union arabe.(2)
N’ignorant pas la diversité des écoles juridiques (madhahib) et le clivage entre le sunnisme et le chiisme, Al-Kawakibi a appellé à
leur dépassement par le recours au procédé
du «talfiq» qui consiste à puiser dans d’autres
«madhahib» que celui auquel on se conforme
pour élaborer la solution à un problème religieux ou juridique. Pour réduire la dépendance
à l’égard de l’autorité des fouqaha et des oulamas, il a proposé la confection de corpus spécifiques à l’usage des masses où seraient
recensés les obligations religieuses (wadjib),
les pratiques surérogatoires (nafal), les interdictions (haram), et les actes blamâbles
(makruh). Il a recommandé également la
rédaction de codes pour chaque école juridique dans lesquels seraient établis les pratiques rituelles obligatoires (ibadât), les prescriptions tirées de la Sunna, les traditions surérogatoires, les fautes d’impiété et les péchés
capitaux, les péchés véniels et les actes répréhensibles. Pour élever le niveau de compétence des oulamas, il a proposé d’«amener les
gouverneurs à traiter les catégories de oulamas de la même manière que les médecins,
c’est-à-dire l’impossibilité d’exercer officiellement pour tous ceux qui doivent enseigner,
donner des consultations juridiques, prononcer
des sermons, et assurer la direction spirituelle
des croyants, tant qu’ils ne seront pas passés
devant une commission officielle d’examen
siégeant dans les grandes villes».
Les vingt-trois délégués au Congrès
d’«Oum El-Qora» ayant convenu que les
causes de la décadence résidaient dans l’ignorance, l’insouciance, la division doctrinale et
l’absence de régimes démocratiques fondés
sur la «choura» et la distinction entre les actes
purement religieux et les questions sociales et
politiques, Al-Kawakibi, à travers l’intervention
d’un délégué, pose le problème des libertés en
ces termes : «Le mal provient de notre
manque de liberté… On reconnaît celle-ci au
fait que l’homme parle et agit comme il l’entend
; elle comprend aussi la liberté de l’enseignement, la liberté de faire des conférences, d’imprimer, de se livrer à des recherches scientifiques ; elle engendre une justice totale à tel
point que l’homme ne craint ni tyran ni oppresseur ; elle apporte aussi la sécurité dans la
pratique de la religion et dans les âmes, protège la dignité et l’honneur, sauvegarde la science et ses bienfaits… Elle est le bien le plus
cher à l’homme après la vie.»
Dimanche 14 février 2016 - PAGE
8
Par Nour-Eddine Boukrouh
noureddineboukrouh@yahoo.fr
clairs doivent fixer les pouvoirs des fonctionnaires ; la rédaction des lois doit être l’œuvre
d’une assemblée élue par la nation…»
Le réformateur syrien n’incite pas au renversement de l’Empire ottoman par la force,
mais pose trois préalables : premièrement, «la
nation qui ne ressent pas unanimement ou
dans sa majorité les souffrances du despotisme ne mérite pas la liberté» ; deuxièmement,
«le despotisme ne doit pas être combattu avec
violence, mais seulement avec clairvoyance et
progressivement ; il faut faire avancer la nation
dans le domaine de la compréhension et de
l’intelligence, ce qui ne peut s’obtenir que par
l’instruction» ; troisièmement, «avant de combattre le despotisme, il convient de préparer le
régime qui doit le remplacer».
Le sultan Abdulmadjid, dit le «Rouge»,
avait prévu la peine de mort pour quiconque
aura concouru à distribuer les livres d’AlKawakibi. Il est vrai que ce dernier, outre ses
idées révolutionnaires, estimait que le califat
devait être arabe, donc non ottoman. Il n’avait
pas hésité non plus à réprouver le massacre
des Arméniens. Le problème du cadre institutionnel était secondaire chez Bennabi. Dans
Idée d’un Commonwealth islamique, il pose la
question de «la forme institutionnelle de la
volonté collective du monde musulman» mais
ne s’engage pas dans une réponse : «Le problème du khalifat serait à considérer à la
lumière des données actuelles du monde
musulman. Et peut-être les docteurs de la loi
pourraient-ils donner à l’imamat une nouvelle
définition tenant compte de la dispersion politique, géographique et ethnique de la
A la différence de Malek Bennabi qui a vécu, pensé et écrit
dans un pays colonisé, Al-Kawakibi a évolué dans un cadre
moral, institutionnel et politique musulman, celui de l’Empire
ottoman. Ses écrits s’adressaient aux élites arabo-musulmanes
de son époque déjà sensibilisées par le mouvement de la
Nahda, et disposant d’une liberté d’expression réelle.
Puis il décrit en détail le type de gouvernement que les musulmans doivent se donner
s’ils veulent échapper au despotisme et au
cadre désuet du califat incarné par le pouvoir
ottoman : «Ce gouvernement doit refléter la
représentation politique de la nation et non le
règne d’un homme et de ses complices ; il ne
doit pas disposer à sa guise des droits matériels et moraux de la communauté ; il ne doit
pas avoir la mainmise sur les actes et les pensées des citoyens ; ses tâches doivent être
fixées par une Constitution ; l’autorité n’appartient pas au gouvernement mais dépend de la
nation ; celle-ci ne doit pas une obéissance
absolue au gouvernement ; c’est à la nation
d’établir les dépenses nécessaires et de fixer
les impôts et les ressources ; la nation a le
droit de contrôler le gouvernement ; la justice
doit être conforme à ce que pensent les juges
et non le gouvernement ; le gouvernement ne
doit pas se mêler de la religion tant que l’on ne
porte pas atteinte à son respect ; des textes
Oumma.» Ecrivant ces lignes en 1958 au
Caire, tout près d’Al-Azhar dont il était un
consultant, il ne pouvait que faire cette concession au rôle des oulamas alors que toute sa
philosophie jure contre une telle concession.
En tout cas, Bennabi est resté silencieux sur la
question du califat en la renvoyant à un
congrès islamique du type de celui imaginé par
Al-Kawakibi. A la différence de Malek Bennabi
qui a vécu, pensé et écrit dans un pays colonisé, Al-Kawakibi a évolué dans un cadre moral,
institutionnel et politique musulman, celui de
l’Empire ottoman. Ses écrits s’adressaient aux
élites arabo-musulmanes de son époque déjà
sensibilisées par le mouvement de la Nahda,
et disposant d’une liberté d’expression réelle.
Lui-même avait eu le loisir de diffuser ses
idées dans la presse syrienne et égyptienne
dont le fameux Al-Manar de Rachid Ridha.
L’objet de ses écrits, comme Bennabi, c’est,
selon le titre d’un article qu’il a publié dans la
revue Al Moayid en mars 1899, «Les maladies des musulmans et leurs remèdes».
Al-Kawakibi et Abderrazik
Contribution
Le Soir
d’Algérie
C’est contre le despotisme, érigé en philosophie politique et en organisation sociale
dans les pays musulmans depuis Siffin, que
s’est élevé Al-Kawakibi : «Le despotisme occidental, s’il vient à disparaître, sera remplacé
par un gouvernement qui établira les institutions que les circonstances permettront, tandis
que le despotisme oriental, venant à disparaître, sera suivi d’un despotisme encore plus
rigide. Il en est ainsi, car les Orientaux n’ont
nullement l’habitude de se préoccuper du
proche avenir, leur plus grand souci étant axé
sur ce qui se passera après la mort.»
Le despotisme n’est donc pas seulement
un régime politique, mais quelque chose qui
allait se muer en psychologie générale, en état
d’esprit, en disposition mentale, et ce, par la
faute des fouqaha et oulamas qui s’employaient à le légitimer et à le justifier dans
leurs livres, leurs prêches et leurs «fetwas».
Comparant le système de gouvernement en
vigueur dans les Etats islamiques à celui que
se sont donné les Occidentaux, Al-Kawakibi
écrit : «Ce que le progrès humain a réalisé de
plus utile, ce sont les statuts qui composent les
constitutions des Etats organisés ; ils considèrent qu’il n’y a aucune force au-dessus de la loi
; ils attribuent le pouvoir législatif à la nation,
celle-ci ne pouvant réaliser son unanimité sur
une erreur ; ils autorisent les tribunaux à juger
le roi et le pauvre sur un pied d’égalité ; ils placent les responsables du gouvernement,
appelés à gérer les affaires de la nation, dans
une position telle qu’ils ne puissent outrepasser les droits attachés à leurs fonctions ; enfin,
ils donnent à la nation la possibilité de surveiller et de contrôler la gestion de son gouvernement...»
Bennabi a observé qu’al-Afghani avait une
conception sentimentale du panislamisme et
lui reprochait de ne pas avoir planifié sa réalisation. Al-Kawakibi, lui, a été le premier à envisager avec précision ce que devait être une
union des Etats musulmans, c’est-à-dire une
fédération à base d’Etats indépendants et souverains où serait imparti à chaque pays ou
groupe de pays un rôle particulier. Il écrit dans
Oum al-Qora : «Le Congrès, après une
recherche minutieuse et un examen approfondi de la situation et du tempérament de tous
les peuples et des circonstances qui les entourent, enfin de leurs aptitudes, a estimé que la
péninsule Arabique et ses habitants doivent
s’occuper de la politique religieuse… Le soin à
apporter à la vie politique et particulièrement
aux affaires étrangères doit incomber aux
Turcs ; la surveillance vigilante de la vie civile
et son organisation, il est bon de les confier
aux Egyptiens ; la gestion des affaires militaires doit être placée sous la responsabilité
des Afghans, Turkestanais, Kazaniens, Caucasiens à l’est, et des Marocains ainsi que des
habitants des principautés d’Ifriqiya à l’ouest ;
enfin, la direction de la vie scientifique et économique sera assurée au mieux par les Iraniens, les habitants de l’Asie centrale, les
Indiens et les peuples voisins…» (4)
Ali Abderrazik, qui a repris certaines idées
d’Al-Kawakibi dans son célèbre livre L’islam et
les fondements du pouvoir (5), a été condamné
d’un trait de plume par Bennabi qui l’accuse
péremptoirement de «remettre en question les
valeurs et les idées fondamentales de l’islam
en contestant la notion de califat». Dans le
«PISM» où est mentionnée cette critique, Bennabi renvoie le lecteur au livre de Anouar
Abdelmalek (6), ce qui implique qu’il n’a vraisemblablement pas lu Ali Abderrazik dans le
texte, mais qu’il s’est fondé sur ce qui a été
rapporté sur lui.
Ali Abderrazik est né en 1888. Son père
était proche de Abdou. Il fréquente l’université
du Caire, récemment créée, et est diplômé
d’al-Azhar. Il passe deux ans en Angleterre. A
partir de 1915, il est juge des tribunaux islamiques. En 1923, l’Egypte devient une monarchie constitutionnelle après un protectorat
anglais qui a duré près d’un demi-siècle. En
1924, le califat est aboli en Turquie. Ali Abderrazik approuve la mesure contre l’avis de
Rachid Ridha. A partir d’un texte d’Ibn Khaldoun(7), il se lance dans une recherche au
terme de laquelle il parvient à la conclusion
qu’«aucun des théologiens qui ont prétendu
que la proclamation de l’imam (calife) est une
obligation religieuse, n’a pu citer un verset du
Coran à l’appui de sa thèse. En vérité, s’il se
trouvait dans le Livre sacré un seul passage
qui puisse faire preuve dans ce sens, les théologiens n’auraient pas hésité à le mettre en
relief et à s’étendre en développements à son
sujet…» Pour lui, le califat n’est pas une obligation institutionnelle. Ni le Coran ni la Sunna
Dimanche 14 février 2016 - PAGE
concevable qu’une autorité d’un genre nouveau, n’ayant aucun rapport avec la transmission du message divin et aucun pouvoir sur la
religion, apparaisse par la suite : un pouvoir
laïque. Etant laïque, la nouvelle autorité ne
serait ni plus ni moins qu’une autorité temporelle ou ‘‘politique’’, une autorité du type de
celle des gouvernements et des pouvoirs temporels, non une autorité religieuse.
En fait, c’est bien ce qui se produisit à
l’époque. C’est donc bien un nouvel Etat que
les Arabes avaient créé, un Etat arabe et un
pouvoir arabe, alors que l’islam est une religion
qui s’adresse à l’humanité entière, une religion
qui n’est ni arabe ni non arabe…
Un Etat arabe, qui a soutenu le pouvoir des
Arabes, a servi leurs intérêts et leur a permis
de soumettre les contrées de la terre qu’ils ont
colonisées et exploitées dans le plein sens de
ces termes, tout comme font les peuples puissants qui parviennent au stade de la conquête
Longtemps avant que ne sonne l’heure des réformes dans le
monde arabe, Ali Abderrazik a eu la lucidité et le courage de
désigner les véritables causes du sous-développement des
Arabes. Lui-même «âlem », théologien, juge dans un tribunal
islamique, il a, on ne sait par quelles voies, réussi à se
soustraire au diktat de la culture islamique et à élever son
esprit au niveau des solutions qu’aujourd’hui encore les
Arabes ne se résolvent pas à envisager.
ne l’ont prévu : «Le califat a été de tout temps
et est encore une calamité pour l’islam et les
musulmans, une source constante de mal et
de corruption.»
Abderrazik passe en revue les différents
aspects de la mission du Prophète et pose une
question : était-il un roi ? Il répond : «Le Prophète était uniquement un messager de Dieu,
chargé de transmettre un appel purement religieux qui ne perturbait aucune aspiration au
pouvoir, un appel en aucun cas assimilable à
une campagne visant à constituer un royaume
dans le sens attribué généralement à ce
terme… Il ne fut ni roi, ni fondateur d’empire, ni
encore un prédicateur attelé à l’édification d’un
royaume.» Ni Moïse, ni Joseph, ni Jésus ne
l’étaient non plus, ajoute-t-il. Comme Mohammed, ils étaient des messagers de Dieu :
«Comment alors, si la constitution d’un Etat faisait partie de sa mission, aurait-il pu laisser
une telle question dans pareille confusion, au
point que les musulmans, se retrouvant dans
une totale obscurité, en vinssent rapidement à
s’entretuer ? Comment aurait-il pu ne pas évoquer le problème de sa succession à la tête de
l’Etat, alors que les détenteurs du pouvoir en
tous temps et tous lieux se font un devoir de
régler cette question en priorité ? Comment
n’aurait-il pas fourni aux musulmans de quoi
s’orienter dans pareille situation ? Comment
aurait-il pu les abandonner à cette confusion si
totale qui s’est emparée d’eux et qui a failli les
jeter immédiatement dans le conflit le plus brutal, avant même qu’ils aient pu assurer la levée
de son corps ?»
Pour lui, la seule caractéristique qui distinguait Mohammed des autres était sa qualité de
Prophète. Or, par définition, cette qualité est
intransmissible, ne s’hérite pas et n’a pas
besoin de successeur (sens du mot «califat»).
Il poursuit : «S’il était nécessaire d’instituer une
autorité parmi les partisans du Prophète après
sa mort, ce devait être une autorité d’un type
nouveau, sans rapport avec celle qu’avait le
Prophète. Qu’il n’y ait plus de direction religieuse après le Prophète est chose normale et
raisonnable à l’évidence ; il est tout aussi
1)Mohammed le saint, op.cité.
2) Cf. Jean Daya : Façl eddin ani-eddawla, Ed. Sourakia House,
London 1988, et Saäd Zaghloul Al-Kawakibi : Abderrahman AlKawakibi : as-sira dhatiya, Ed. Bissan, Beyrouth 1998.
3) Cf. N.Tapiero, op.cité.
4) Cf. Norbert Tapiero.
5) Op.cité
et de la colonisation.» Ali Abderrazik expose
dans son livre une thèse absolument inédite,
mais scientifiquement et courageusement
conduite. Selon lui, le Prophète n’a pas établi
un système de gouvernement : «L’islam est un
message de Dieu et non un système de gouvernement, une religion et non un Etat… On
chercherait en vain une indication du Coran,
implicite ou explicite, qui réconforterait les partisans du caractère politique de la religion islamique. On chercherait tout aussi vainement
parmi les hadiths…» Cette thèse coupe l’herbe
sous le pied de ceux qui se sont longtemps
réfugiés dans la prétention ou l’illusion que le
«retour à l’Etat islamique initial» serait la «solution».
Il n’y a aucun modèle ! Abderrazik nie que
Médine ait été un Etat politique, ce n’était
qu’une communauté religieuse : «L’islam est
un appel que Dieu a fait parvenir aux hommes
pour le bien du monde entier : Orient et Occident, Arabes et non-Arabes, hommes et
femmes, riches et pauvres, lettrés et illettrés.
Dieu a voulu établir au moyen de cette religion
une unité spirituelle qui embrasse l’humanité
entière et rassemble toutes les contrées de la
terre. L’islam n’a jamais été un appel pour la
cause des Arabes ; il n’a jamais été une entité
arabe ni une religion arabe… Cette unité arabe
qui s’est faite du temps du Prophète n’était pas
une unité politique, quel que soit le point de
vue d’où on la regarde. Elle ne présentait
aucun des aspects caractéristiques des Etats
et des gouvernements. Elle ne fut rien d’autre
qu’une communauté religieuse purifiée et
débarrassée des marques du politique. Une
unité dans la foi et la doctrine religieuse, et non
une unité étatique réalisée suivant les représentations d’un pouvoir temporel.»
L’intelligence et l’audace d’Ali Abderrazik
dans le traitement de la question du califat et
de l’Etat islamique sont sans précédent et
expliquent la répression et le bannissement
dont il fut l’objet aussi bien de la part de la
monarchie égyptienne que de la hiérarchie religieuse. Le cheikh a démystifié et désacralisé
un concept imposé à la pensée et à la culture
6) Cf. Anthologie de la littérature arabe contemporaine, Ed. du
Seuil, Paris 1965.
7) «Le pouvoir s’est transformé en royauté, tout en gardant les
finalités de l’institution califale en ce qui concerne l’observance de
la religion et de ses doctrines et l’action selon la vérité. Le changement avait atteint seulement les motivations qui, de religieuses, sont devenues esprit de corps et contrainte. Il en a été
9
musulmanes par Moawiya et ses successeurs
omeyyades, abbassides, ottomans, etc.
Il écrit : «On voit donc que ce titre de calife
ainsi que les circonstances qui ont accompagné son usage ont été parmi les causes de
l’erreur qui s’est propagée dans la masse des
musulmans, les conduisant à prendre le califat
pour une fonction religieuse et à accorder à
celui qui prend le pouvoir le rang occupé par le
Prophète lui-même… Il était de l’intérêt des
rois de diffuser pareille illusion dans le peuple
en vue d’utiliser la religion comme moyen de
défense de leurs trônes et de répression de
leurs opposants. Ils ont œuvré sans répit dans
ce sens par de multiples voies jusqu’à inculquer la croyance que l’obéissance aux dirigeants équivaut à l’obéissance à Dieu, et la
révolte contre eux est la révolte contre Dieu…
Ils ne se sont pas contentés de ce résultat…
Ils ont fait du roi le représentant de Dieu sur
terre et son ombre auprès de Ses créatures…
Le système du califat a été par la suite annexé
aux études religieuses, placé ainsi au même
rang que les articles de la foi, étudié par les
musulmans en même temps que les attributs
de Dieu, puis enseigné de la même façon que
la profession de foi islamique. Tel est le crime
des rois et le résultat de leur domination despotique : au nom de la religion, ils ont égaré
les musulmans, dissimulé à leurs yeux les
voies de la vérité, fait obstacle à la lumière de
la connaissance. Au nom de la religion également, ils se sont approprié les musulmans, les
ont avilis et leur ont interdit de réfléchir sur les
questions relevant de la politique. Au nom de
la religion, ils les ont bernés et ont créé toutes
sortes d’obstacles devant l’activité intellectuelle, au point de les empêcher d’avoir quelque
système de référence que ce soit, en dehors
de la religion, même dans les matières strictement administratives… Tout cela a tué les
forces vives de la recherche et de l’activité
intellectuelle parmi les musulmans. Ceux-ci
ont été atteints de paralysie en matière de
réflexion politique et de recherche sur le système du califat et les califes… En vérité, cette
institution que les musulmans ont convenu
d’appeler califat est entièrement étrangère à
leur religion, tout comme les honneurs, la
puissance, les attraits et l’intimidation dont elle
a été entourée.»
Longtemps avant que ne sonne l’heure des
réformes dans le monde arabe, Ali Abderrazik
a eu la lucidité et le courage de désigner les
véritables causes du sous-développement des
Arabes. Lui-même «âlem », théologien, juge
dans un tribunal islamique, il a, on ne sait par
quelles voies, réussi à se soustraire au diktat
de la culture islamique et à élever son esprit
au niveau des solutions qu’aujourd’hui encore
les Arabes ne se résolvent pas à envisager.
Courageux au-delà de l’imaginable, il
conclut son livre sur cette exhortation :
«Aucun principe religieux n’interdit aux musulmans de concurrencer les autres nations dans
toutes les sciences sociales et politiques. Rien
ne leur interdit de détruire ce système désuet
qui les a avilis et les a endormis sous sa
poigne. Rien ne les empêche d’édifier leur
Etat et leur système de gouvernement sur la
base des dernières créations de la raison
humaine et sur la base des systèmes dont la
solidité a été prouvée, ceux que l’expérience
des nations a désignés comme étant parmi les
meilleurs.» Ali Abderrazik n’a pas prôné la laïcité comme le pense Bennabi, mais a voulu
démontrer que la séparation du religieux et du
politique était inscrite dans les finalités du
Coran.
Dimanche prochain :
PENSÉE DE MALEK BENNABI :
34) Bennabi et C.G. Jung
ainsi sous les règnes de Moawiya, Marwan et son fils Abdelmalik,
parmi les Omeyyades, puis durant la première phase du règne
des Abbassides, jusqu’à Haroun Al-Rachid… Par la suite, les
finalités de l’institution califale ont été perdues de vue et il n’en est
resté que le nom. Le pouvoir est devenu une royauté pure ; libre
cours a été laissé à l’usage de la contrainte et à la recherche de
plaisirs…» (Al-Muqaddima).
Khaled Nezzar, les raisons
de la colère
Le Soir
d’Algérie
Contribution
Dimanche 14 février 2016 - PAGE
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1re partie
haled Nezzar est de nouveau à la viendront des témoins rameutés par le média
«une». Hélas ? Oui, assurément ! On en question : «Le voilà Nezzar. Nous l’avons
aurait aimé voir cet homme, retiré des ligoté. Affûtez vos couteaux !»
affaires de l’Etat depuis plus de deux décenNezzar a-t-il voulu, en la date-anniversaire
nies, vivre en paix le reste de son âge. Cela de l’interruption du processus électoral de jann’est pas le cas. Cela ne peut pas être le cas. vier 1992, dire à ceux qui ne savent rien et qui
Le général à la retraite Khaled Nezzar, prétendent juger, à ceux qui feignent d’avoir
poursuivi en Suisse, depuis octobre 2011, oublié et à ceux qui édictent que la décennie
pour «crimes de guerre» perpétrés, selon ses 1990 sera un trou noir qui ne devra laisser
accusateurs, à l’occasion des évènements passer aucune lumière, que l’intégrisme est
qui se sont déroulés en Algérie au cours de la toujours là, qu’il n’a pas désarmé et qu’il avandécennie 1990, a connu une carrière militaire ce ? A-t-il voulu démontrer que le silence ne
et politique riche en péripéties. Après avoir sert ni la paix ni l’Histoire ? L’interdit l’aurait
combattu dans les rangs de l’ALN, il assure, donc acculé à l’exercice difficile des explical’indépendance du pays conquise, de nom- tions et des éclairages dans le plus hostile des
breux commandements dans l’ANP. En cadres ? Ou bien savait-il le retour imminent
1987, il est à la tête des forces terrestres. Le de certains anciens responsables, le carquois
16 novembre 1988, il est nommé chef d’état- plein de flèches aux pointes trempées dans le
major. Le 25 juin 1990, il devient ministre de fiel d’un long exil ? Les conséquences prévila Défense. Il exerce ces hautes responsabili- sibles de cette tentative de communication, du
tés au moment où l’Algérie est dans une zone fait de la démarche orientée des interviewers
de grandes turbulences.
du scandale et du scoop à tout prix, ont mis le
Celui qui s’est trouvé un jour, sans qu’il l’ait général Nezzar dans un engrenage qui le
cherché, au mauvais moment et au mauvais conduit à des révélations en cascade qui susendroit, mais qui a su faire face pour empê- citent — c’était prévisible — un véritable tir de
cher la roue de l’Histoire de tourner à l’envers, barrage.
focalise sur sa personne des haines tenaces.
Nezzar a-t-il voulu suggérer en désignant
Plus que tous les autres chefs militaires de l’index certaines parties, qu’on a voulu
algériens, Khaled Nezzar demeure, aux yeux «essuyer le couteau » sur sa vareuse et,
des intégristes, le principal responsable de qu’ayant été laissé seul face à la meute, il est
l’arrêt du processus électoral de 1992 qui a en droit de se défendre et de nommer chacun
mis fin à leur espoir de faire de l’Algérie une par ses œuvres ?
république théocratique et celui qui, le preNul ne peut denier au général Nezzar le
mier, a organisé la contre-offensive que l’ar- droit de s’exprimer et de dire ses vérités,
mée a menée contre leurs phalanges armées. disent ceux qui ne lui veulent que du bien. Un
Une fois leur parti dissous, leurs chefs dis- de ses proches résume ainsi le sentiment
persés par la prison ou l’exil, l’exaltation de général de ceux qui ont été surpris par sa
leurs partisans retombée, le zèle de leurs prestation chez le média des Frères musulsympathisants refroidis, d’anciens affidés du mans : «Nezzar doit se souvenir des grands
FIS, dont les compagnons salafo-djihadistes services qu’il a rendus à son pays et qui lui
ont massacré par dizaines de milliers leurs font obligation, sur certaines questions sencoreligionnaires, dévasté le potentiel écono- sibles, de retenue et de réserve».
mique de leur pays et porté atteinte à son
D’autres ajoutent : «L’officier qui, sans
renom, continueront à le cibler par des cam- aura historique, sans socle partisan, au
pagnes de diffamation répandues par tous les moment des périls, alors que les clercs trahismoyens de la communication à leur portée ou saient et que les notables politiques vendaient
par des plaintes à répétition portées devant leur âme à la criée, a su garder à l’esprit une
des juridictions étrangères.
idée simple : «la mission du soldat est la
Beaucoup estiment que si l’ancien ministre défense de son peuple» et a agi courageusede la Défense avait respecté la loi non écrite ment selon cette conviction, cet homme risque
du système -la grisaille atone de la retraite - de devenir banalement commun et d’altérer la
sa stature se serait estompée en silhouette et belle image de marque qu’il a conquise de
il n’aurait pas attiré autant d’inimitiés. Le haute lutte et à laquelle beaucoup d’Algériens
«mauvais» exemple qu’il a donné en quittant souscrivent : l’autorité morale. Le pays qui lui
le pouvoir de son plein gré,
doit tant est toujours dans
Dans l’affaire suisse, l’œil du cyclone. Il exige
ses prises de position
publiques souvent à contre- l’analyse hâtive de com- de tous ceux qui ont contricourant du discours officiel,
bué à sa sauvegarde de
ses sentences lapidaires mentateurs friands de rester à la hauteur de ce
concernant
certains
qu’ils ont fait».
hommes politiques expli- raccourcis : «les déboires
Pour l’Histoire et pour
quent la tentative de suisses de Nezzar pro- la vérité, le général Nezzar
dévoiement, par la rhéton’a pas été laissé seul
viennent d’Alger» ne dans l’épreuve que lui a
rique et le mensonge, de
la démarche salvatrice qui
un ministère
résiste pas à l’examen. imposée
fut la sienne.
public suisse à mille lieues
L’accuser malgré l’évides réalités algériennes.
Nezzar, malgré son
dence des faits et les
Des Algériens se sont
franc-parler, souvent mobilisés. De grands noms
démentis répétés de l’ancien président de la Répudérangeant, reste un de la société civile fidèles
blique d’avoir perpétré un
à leurs idéaux et à leurs
coup d’ Etat, oublier sciemprincipes ont signé des
symbole.
ment dans quel contexte
pétitions. Pas uniquement
politique et sécuritaire a eu lieu l’interruption
pour Nezzar, mais parce que indignés que des
du processus électoral, jeter la suspicion sur juges étrangers, qui ne savent rien de la trala sincérité de son engagement dans la guerre gédie que nous avons vécue, s’arrogent le
de Libération (les mémoires de Bendjedid ou droit d’interpeller de hautes personnalités et
plus récemment les déclarations d’un ancien de les interroger sur des questions de polichef de gouvernement), tenter d’étouffer sa tique intérieure qui n’ont rien à voir avec les
voix par des injonctions comminatoires, «tai- actes qu’ils prétendent leur reprocher (voir
sez-vous, général !», déconsidérer par des l’interrogatoire du général Nezzar paru dans la
analyses spécieuses son combat pour presse en octobre 2011). En colère de découdéfendre l’honneur de l’armée de son pays, a
vrir que leur pays ne pèse plus grand-chose
facilité les cabales médiatiques et judiciaires
sur la scène internationale et qu’il n’a plus la
dont il est régulièrement l’objet.
densité qui faisait naguère sa force et impoLa dernière en date des opérations de lyn- sait le respect à ses partenaires, des compachage s’est développée à la suite de son inter- gnons de la guerre de Libération ou de l’ANP
vention sur le plateau d’une télévision privée. lui ont fait barrage de leur corps. Des fidèles
Il a prêté le flanc et offert l’occasion, diront de toujours sont restés à ses côtés sans céder
certains. Sans doute n’ont-ils pas tort. Filmé à la lassitude ou au doute.
sous un angle défavorable, pris en «sandwiLes plus hautes autorités du pays,
ch» par de piètres questionneurs, il verra conscientes des arrière-plans de la cabale,
s’ouvrir contre lui un procès à charge où inter- ont agi avec rapidité, détermination et vigueur
K
dès le début de l’affaire. La poursuite de la
Par Mohamed Makhdari
procédure ne fait pas perdre leur sang-froid
paix et la réconciliation nationale n’avait pas
à ces hautes autorités qui estiment que le rôle
changé les choses en Algérie.
traditionnel de la Suisse - le rapprochement
La plupart des intervenants algériens dans
des extrêmes et le concours à la paix dans le
le dossier reconnaissent cependant que les
monde - finira par prévaloir et s’illustrer, en ce
politiques suisses n’ont plus la partie belle. Ils
qui concerne l’Algérie, par la reconnaissance
de ses efforts pour ramener la paix chez elle ont en face d’eux le puissant lobby des droits
de l’Homme, l’opinion publique, la législation
grâce à la politique de réconciliation nationale
de leur pays et la règle incontournable de la
initiée par le président de la République et
approuvée par référendum par le peuple algé- séparation des pouvoirs.
La procédure ouverte contre Nezzar arrive
rien.
Les Suisses finiront, tôt ou tard, par se au moment où Amnesty International, Human
Rights Watch : MERS, la Déclaration de
déterminer aux côtés de l’immense majorité
du peuple algérien qui a voté pour la paix et Berne, le Conseil suisse pour la paix, Trial
non pas aux côtés de ceux qui, mus par le (Association suisse contre l’impunité) et
l’ONG féministe pour la paix, entre autres,
ressentiment, ou par d’autres raisons, la
réunis au moment de l’éclosion des «prinrejettent en engageant des procédures ou en
temps arabes», demandent un soutien actif et
recourant aux attentats terroristes.
crédible au changement dans les pays arabes
La Suisse peut-elle envisager de devenir le
théâtre d’affrontement entre islamistes et et exigent que «la Suisse doit également proleurs adversaires, encourageant ainsi les poser son soutien pour la mise en place d’institutions démocratiques et respectueuses de
extrémistes à aller plus loin encore ?
l’Etat de droit, pour la réforme de l’appareil
Les autorités algériennes optent pour la
répressif ainsi que pour l’investigation et la
patience et les explications
sanction
des
droits
dans un climat serein, et
pour l’approfondissement La dernière en date des humains... Enfin la Suisse
de la coopération dans opérations de lynchage doit également contribuer
plus activement à sanctiontous les domaines avec la
s’est développée à la ner, sur la base du droit
Suisse, confiantes que les
international, les crimes
réalités algériennes (et du
suite de son intervention contre l’humanité…» Tout
monde) finiront par s’impoest dit.
ser aux amis suisses. Elles
sur le plateau d’une
Ces acteurs puissants
ordonnent la mise en sourtélévision privée. Il a et déterminés ont su atteler
dine du tintamarre qui a
suivi l’interpellation du prêté le flanc et offert à leur charrette militante
des juges volontaristes
général Nezzar en attendant que l’excitation retoml’occasion, diront cer- forts de la séparation des
pouvoirs, qui auront là l’ocbe.
Tout le monde s’y attel- tains. Sans doute n’ont- casion de tenir la dragée
haute aux diplomates.
lera. A commencer par le
ils pas tort.
L’arrêt du 25 juillet 2012
général Nezzar qui mettra
de la Cour des Plaintes de
tout son poids dans la balance pour
convaincre les membres de la «Fondation la Confédération qui autorise les poursuites
contre l’ancien ministre de la Défense amène
pour la Mémoire de la Terre» de renoncer à
leur projet d’exhumer des cartons, où il atten- ce dernier à participer à l’instruction.
Les conséquences pénales et le discrédit
dait une sortie au grand jour, le noir et lourd
dossier de la «Compagnie Genevoise» qui a moral qui auraient découlé d’une dérobade
appliqué dans les concessions octroyées par auraient été immaîtrisables.
Nezzar, qui ne supporte pas d’être traité de
Napoléon III (20 000 hectares) le 26 août
1853 dans le canton de Sétif, avec une «criminel de guerre», est convaincu que le
MPC helvétique va s’en tenir strictement aux
rigueur et une précision suisses, l’infâme code
faits allégués et qu’il demandera aux plaide l’indigénat qui a réduit à l’esclavage et à la
gnants d’en apporter les preuves. Il n’a, à ce
famine des dizaines de milliers d’Algériens.
C’est sur l’intervention de Ali Haroun, ami moment, aucune raison de douter de l’imparde longue date de Nezzar, que les attaques tialité de la juge qui l’a interrogé.
Ayant condamné la torture quand il était
dans la presse contre la Suisse cesseront.
en charge de responsabilités et donné des
Lorsqu’un journal algérien écrira: «l’Algérie
instructions pour en poursuivre les auteurs
sera moins solidaire quand un citoyen suisse
en mal de dépaysement s’égarera dans le avérés, il a estimé que le MPC suisse ne tarderait pas à comprendre ce que cachent les
désert», le chef du gouvernement, appliquant
dénonciations qui lui ont valu son interpellale principe de précaution, instruit les services
de sécurité de redoubler de vigilance pour tion : un podium médiatique et la caution de la
protéger les citoyens suisses présents ou de justice d’un pays démocratique aux thèses du
passage en Algérie. Les incroyables FIS. Il est convaincu, et les autorités algéoutrances de Kadafi, lorsque son fils a été riennes également, que dès que la raison
interpelé à Genève, pour des faits de brutali- politique – l’arrêt du processus électoral - va
tés, ne feront pas école en Algérie. Nezzar, percer sous les allégations de ses prétendus
s’il devait participer à l’instruction, le ferait crimes de guerre, les choses n’iront pas plus
loin.
dans un climat serein et apaisé.
Pour lui, ce qu’il n’a pas pu faire entendre
Dans l’affaire suisse, l’analyse hâtive de
commentateurs friands de raccourcis : «les à Paris en 2002, lorsqu’il est allé confondre un
déboires suisses de Nezzar proviennent d’Al- des diffamateurs de l’ANP parce que la presse
ger» ne résiste pas à l’examen. Nezzar, mal- algérienne a fait une lecture étriquée de l’acgré son franc-parler, souvent dérangeant, tion qu’il a intentée et que l’écho médiatique
reste un symbole. Ne pas le défendre, c’est international a été étouffé par les sponsors de
raviver les espoirs d’un FIS dissous officielle- ses vis-à-vis, peut-être, au fond, que cette
ment mais dont l’idéologie reste présente sur procédure en Suisse n’est pas une mauvaise
le terrain, c’est rompre dangereusement les chose si elle devait produire, par un effort
pédagogique patient, l’effet inverse de celui
grands équilibres de la société algérienne
dont Abdelaziz Bouteflika s’est proclamé espéré par l’enseigne «Trial et frères».
La fameuse phrase de Monsieur Philip
garant.
Grant, le président de Trial : «Le vent des
printemps arabes a soufflé à Genève», au lenPonce Pilate est-il suisse ?
demain de son interpellation, a sonné fort à
Les autorités politiques fédérales suisses,
Alger.
bien que désolées, se disent dans l’impossibiA en croire monsieur Grant, un procès
lité d’intervenir pour arrêter la machine judicontre Nezzar aurait un effet déclencheur,
ciaire.
serait un percuteur, une sorte d’étincelle alluSurprenante réponse. On veut bien tenir
mant le cordon bickford vers le baril de
un pays en amitié, commercer avec lui, y
poudre algérien. La théorie des dominos…
domicilier une ambassade et ignorer que
A suivre
cette présence, cette amitié et cette coopéraM.M..
tion auraient été difficiles si la charte pour la
TOUT SAVOIR
Dimanche 14 février 2016 - Page 11
PRÉPARATION DE LA SEMAINE
Boisson pour perdre du poids sans efforts
Voici une recette simple et naturelle, qui s’avère très efficace
pour perdre du poids et prévenir les ballonnements excessifs. De
nombreuses personnes ont pu témoigner de son efficacité.
Ingrédients :
• 1 tasse d’eau bouillante
• 1 cuillère à café de cumin en poudre
• ¼ de cuillère à soupe de cannelle
• Quelques zestes de citron
• ½ cuillère à café de gingembre
• 1 cuillère à café de miel
Préparation :
Mélangez le cumin à l’eau bouillante. Remuez bien, puis ajoutez les zestes de citron et la cannelle. Ajoutez le gingembre puis
le miel. La boisson est prête à la consommation.
Buvez ce mélange tous les matins à jeun durant 3 à 4
semaines pour profiter des vertus antioxydantes et purifiantes
des ingrédients qui la composent.
LE SAVIEZ-VOUS... ?
La peau de banane et la peau humaine ont une enzyme en
commun : la tyrosinase, dont le niveau de présence donne
des indices sur le stade de la maladie. C’est le constat d’une
étude de l’Ecole polytechnique de Lausanne qui a permis de
concevoir un nouvel outil de diagnostic.
Maladie de Crohn : cette vitamine peut
soulager les symptômes
Des chercheurs ont découvert le rôle de la vitamine D pour réduire les inflammations de l'intestin causées par la maladie de Crohn.
Une supplémentation en vitamine D pourrait en effet avoir un rôle
important dans le traitement de la maladie car elle permettrait de
réduire le dysfonctionnement de la barrière intestinale. De précédentes études avaient déjà démontré un lien de cause à effet bénéfique, mais les chercheurs ont voulu en savoir davantage sur son
mécanisme d'action sur la barrière intestinale. Ils ont pour cela observé des modifications au niveau de sa perméabilité et de la concentration de peptides antimicrobiens qu'elle contient.
CONSEIL UTILE
Buvez un 1 verre d’eau avant de vous coucher, cela
évite un accident vasculaire cérébral ou cardiaque.
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sur les plantes médicinales
E-mail : soirsantephyto@yahoo.fr -
Page animée par Fadila DH.
Et si vous les affrontiez naturellement ?
LES MAUX DE L’HIVER
Que ce soit par une
apparition subite du soleil
certains jours, ou simplement le fait de passer de la
chaleur de votre maison ou
lieu de travail au froid de
l’extérieur, passer du
chaud au froid est souvent
ce qui nous fait attraper un
virus plus facilement.
Pour éviter que ces virus ne
nous affectent trop, ou pour s’en
guérir plus rapidement, on peut
avoir recours aux plantes. En
infusions, en inhalations, ou en
sirops, certaines plantes comme
le thym, la menthe poivrée et
bien d’autres sont reconnues
pour leur efficacité contre les
maladies d’hiver telles que la
toux, rhume, bronchite ou la
grippe.
Voici d'abord les conseils
très personnels d'un Nobel de
médecine pour ne pas vous
enrhumer. Ils sont à la portée de
tous :
• Se protéger des refroidissements (les cache-cols ou
cache-nez sont très efficaces),
• Humidifier l'air de façon à
ce que les muqueuses ne s'assèchent pas,
• Saliver autant que l'on peut
(le citron est tout indiqué)
• Se gargariser la gorge
avec de l'eau chaude
• Respirer par le nez (surtout
pas par la bouche).
Souvenons-nous également
que la première arme efficace à
notre disposition contre les
affections hivernales reste le
vaccin. Enfin soyons particulièrement prudents lorsqu'il s'agit
de soigner les jeunes enfants.
Par ailleurs, nous vous rappelons qu’il existe des solutions
pour dire stop aux maux d’hiver
le plus vite possible. Pour mieux
vous guider dans votre choix,
nous avons sélectionné, ci-dessous, pour vous, les solutions
naturelles qui nous semblent
être les plus efficaces, tout simplement car de nombreuses
personnes les ont testées.
TouxKid est une solution
naturelle agissant efficacement
pour soulager la toux chez les
nourrissons à partir d’un an et
les enfants. Ses propriétés antiinflammatoires, antiallergiques
et bronchodilatatrices favorisent
la
décongestion
des
muqueuses, facilitant ainsi la
respiration. TouxKid contient du
miel dont l’efficacité est reconnue pour soulager la toux nocturne, lui donnant aussi un goût
agréable apprécié par les
enfants.
PhyBaby est une association de plantes agissant en
synergie pour stimuler et augmenter l’immunité et la résistance de bébé face aux agressions
externes. 100% naturel, il protè-
La cannelle contre
l’acné et l’eczéma
La cannelle associée au miel, appliquée en masque sur la peau favorise la
disparition des boutons d'acné. Etalez
le miel additionné d’un peu de cannelle
sur la peau. Gardez un quart d’heure
puis rincez votre visage ou les zones
touchées par l’eczéma.
Elles aident à réguler
la tension artérielle
Grâce à leur apport significatif
en potassium, les mangues peuvent améliorer la fonction et l’efficience des muscles et du rythme
cardiaque. Ce minéral est essentiel pour une pression sanguine
régulée et équilibrée. De plus, la
mangue apporte du magnésium,
un autre minéral qui favorise la
santé du cœur.
Il empêche de se gratter !
Fini les rougeurs et les démangeaisons ! L'eau de tilleul est une
préparation qui possède des vertus sédatives et antiprurigineuses.
En clair, elle réduit les inflammations et soulage les démangeaisons de la peau, y compris celles
du cuir chevelu.
Se procurer une préparation
pharmaceutique d'eau de tilleul et
masser les endroits irrités deux
fois par jour.
Sexsomnie :
la sexualite somnambule
En matière de sexualité, passer à l’acte en dormant est un
trouble du sommeil bien éloigné
du comportement fantasmé. Dans
ce somnambulisme bien particulier
appelé sexsomnie, la violence est
souvent au rendez-vous et, dans
les cas extrêmes, plonge le couple
dans un enfer quotidien.
Dans la sexsomnie, la caractéristique majeure est que la personne sexomniaque est endormie,
avec une conscience moindre.
Cela peut aboutir à des violences
ge le système respiratoire, renforce le système digestif et stimule l’appétit. PhyBaby ne
cause aucun effet secondaire
ou indésirable.
Bronchonet est un sirop à
base de plantes indiquées dans
le traitement symptomatique de
la toux (toux sèche, toux asthmatique, toux allergique, toux
du fumeur) spécialement sélectionnées pour leur triple action :
anti-inflammatoire, antiallergique et bronchodilatatrice.
Existe aussi sans sucre, il
convient ainsi aux diabétiques
et aux personnes suivant un
régime hypocalorique.
SACHEZ QUE...
En plus de réduire le taux de sucre dans le
sang et le risque de diabète, l’orge (échaïr) diminue l’appétit et les risques de maladies cardiovasculaires.
Selon les scientifiques de l’Université de
Lund en Suède, l’effet bénéfique vient d’un
mélange de certaines fibres alimentaires trouvées dans l’orge.
sexuelles nocturnes (assaut du
partenaire, pénétration ou tentatives de pénétration violentes…).
Dans cet état de sommeil, ces personnes sont amenées à leur insu
à avoir des comportements violents sur le conjoint, qu’elles n’auraient jamais eu éveillées. Ce dernier a beau se débattre, protester,
le sexomniaque est difficile à
réveiller.
La confusion est augmentée si
la personne a consommé de l’alcool, avec dans ces cas-là, des
conséquences médico-légales
plus fréquentes …
Très efficace pour
stimuler la mémoire !
Le romarin (iklil) aiderait donc
à se souvenir des tâches quotidiennes. Idéal pour les personnes
atteintes de troubles de la mémoire ! En outre, selon une étude
publiée dans l’International Journal
of Neuroscience, le romarin augmente la vigilance et accroît la précision. En infusion, ajoutez 3
feuilles de romarin séchées à 150
ml d’eau bouillante. Laissez reposer pendant 10 minutes. Vous
pouvez en boire jusqu’à 3 tasses
par jour.
Le thé c'est aussi bon
contre les fractures
Selon une étude scientifique le
thé permettrait de lutter efficacement contre l'ostéoporose. Cette
maladie qui touche en grande
majorité les femmes ménopausées altère la qualité des os et
conduit à une multiplication des
fractures. On conseillait jusqu'à
présent aux femmes ayant atteint
la cinquantaine de consommer
beaucoup de calcium, voilà qu'on
pourrait aussi les enjoindre à
céder au rituel du Tea Time.
Boutons dans le dos
Pour nettoyer son dos préparez une lotion à la rose et à l'orange en mélangeant 1/3 d'eau de
rose avec 1/3 de jus d'une orange
et 1/3 d’eau minérale. Cette lotion
ne se garde qu’un jour au réfrigérateur.
Le poireau : à mettre
dans votre assiette
Si le poireau est depuis fort
longtemps le «légume national»
du Pays de Galle, c'est grâce aux
Romains qui l'apportèrent dans
leurs bagages lors de leur conquête de la Grande-Bretagne.
Le poireau fait partie, à cause
de la conjonction des fibres, des
carotènes et de la vitamine C antioxydants, des légumes protecteurs contre certains cancers.
Une tisane de cet
aliment peut doubler
votre vie intime
Contre une baisse de vie intime, une tisane de cet aliment
miracle peut s’avérer efficace pour
accroître le désir. Verser 2
cuillères à café de racines de gingembre en poudre dans une
tasse. Ajouter de l’eau bouillante et
laisser infuser 10 minutes.
Boire une infusion par jour.
Sports
Le Soir
d’Algérie
Après son départ du MCA,
Mustapha Biskri ne rate pas une occasion pour tirer à boulets rouges sur le
club qui lui a fait un nom. Sur tous les
supports médias (télé, radio et presse
écrite), Biskri, se fait une joie d’étaler le
linge sale sur la place publique ciblant
les Betrouni, Hadj Ahmed et des
joueurs. Sollicité par le CA du MCA,
pour prendre les rênes du staff technique, après la mise à l’écart d'Ighil
Meziane, Mustapha Biskri a refusé carrément cette mission sous prétexte
qu’Ighil était son entraîneur en chef et
qu’il devait se solidariser avec lui dès
lors que le club l’a remercié. Pourtant,
le jour de sa nomination, Mustapha
Biskri avait contesté énergiquement
tout en critiquant la presse de lui attribuer le statut d’adjoint : «Je suis coentraîneur avec Meziane Ighil et non
coach adjoint. C’est ce qui a été convenu entre nous lorsqu’il m’a sollicité pour
me proposer de le rejoindre au sein du
staff technique du Mouloudia. On décide de tout, entre nous, en toute concertation», disait Biskri à la presse.
Mustapha Biskri avait ainsi esquivé
l’offre mouloudéenne à un moment où
le MCA avait le plus besoin de ses
enfants, préférant fermer son téléphone
et annoncer son refus par voie de presse. Là aussi, Biskri avait déclaré lors de
son arrivée en novembre dernier qu’il
ne refusera jamais un appel du MCA.
«Il n'y avait même pas à réfléchir pour
prendre cette décision. Je ne peux refuser un appel de mon club qui semble
dans une impasse», a-t-il avancé. Pour
la précision, Biskri a rejoint Ighil en quittant précipitamment le NAHD où il était
royalement payé. Voulant maquiller son
échec, Ighil comptait énormément sur
lui, Biskri allait «essuyer» le couteau en
chargeant Artur Jorge d’avoir mal préparé l’équipe. Biskri avait le temps de
refaire la préparation physique de son
groupe pendant la trêve observée dans
le championnat. Le stage bloqué organisé à Aïn Bénian, où tous les moyens
de préparation et de récupération ont
été mis à la disposition de l’équipe drivée par le duo Ighil-Biskri, devait offrir
une nouvelle vie aux Vert et Rouge. Et
pourtant, ni les résultats, encore moins
les prestations n’ont suivi. Biskri aurait
pu tout simplement continuer à soutenir
le MCA, son club de cœur, ou se taire à
jamais.
A. Andaloussi
ANCIEN JOUEUR DU RCK
ET DU MCA
Djilali Aït Chegou
accompagné à sa
dernière demeure
L'ancien joueur du RC Kouba et du
MC Alger dans les années 1970 et
1980, Djilali Aït Chegou, décédé vendredi soir à l'âge de 67 ans des suites
d'une longue maladie, a été enterré hier
après la prière du Dohr au cimetière de
Garidi (Kouba, Alger). Une foule nombreuse a accompagné le défunt à sa
dernière demeure, notamment la famille
koubéenne et mouloudéenne. Né le 14
mai 1949 à Kouba, Djilali Aït Chegou
avait porté à quatre reprises le maillot
de l'équipe nationale entre les années
1971 et 1973. Connu pour son fair-play
exemplaire et son impeccable lecture
du jeu sur le terrain, Djilali Aït Chegou a
accompli sa carrière dans toutes les
catégories du RC Kouba avant d’opter
pour le MC Alger à la faveur de la réforme sportive de 1977. Durant les années
1990, il a entraîné plusieurs clubs de
divisions inférieures.
FOOTBALL
12
«La confiance rétablie, le groupe
se métamorphosera»
LOTFI AMROUCHE (ENTRAÎNEUR PAR INTÉRIM DU MC ALGER) :
l Lotfi Amrouche qui assure l’intérim à la barre technique du
MCA a honoré convenablement son contrat. La direction d’Achour
Betrouni ne s’en plaint pas d’avoir confié les destinées de l’équipe
première à cet enfant du club. Le résultat probant obtenu à Oran a
permis à l’ancien défenseur du Mouloudia d’Alger de mieux cerner
le groupe qu’il dirige.
Le Soir d’Algérie : Votre
équipe a tenu bon face à une
équipe asémiste menacée par
la relégation. Etes-vous satisfait de ce nul ?
Lotfi Amrouche : Compte
tenu des perturbations et autre
instabilité qu’a connues le club, je
suis amplement satisfait du résultat. J’ai tout fait pour éviter la
défaite. Il est vrai que pendant la
première mi-temps, on avait subi
le jeu. En seconde période, l'équipe s’est nettement ressaisie.
Après deux séances d’entraînement et un match officiel,
quel est votre constat sur le
groupe ?
Le groupe recèle en son sein
beaucoup de potentialités.
Enormément de talent. Il suffit
juste que les joueurs soient
confortés moralement. Sur ce
plan-là, les joueurs souffrent
énormément. Je ne vous apprendrais rien en vous disant qu’un
joueur de football, c’est 50% de
talent et le reste c’est le mental.
Donc, ma priorité, c’est de boos-
ter le moral de mes joueurs, car
une fois ce groupe libéré, il fera
des merveilles.
Sur le plan footballistique, le
contenu de la prestation de
l’équipe demeure très faible,
avec un jeu disloqué sans
aucun fond. Pensez-vous pouvoir améliorer cet aspect à
court terme ?
Une fois la confiance rétablie,
le groupe se métamorphosera. Je
sollicite, à cet effet, l’aide du
public pour qu’il apporte ses
encouragements et son soutien à
son équipe. Nous sommes toujours en course pour une place
au podium et nous sommes
engagés en coupe. Le peuple du
Mouloudia ne doit pas oublier
cela.
Nous avons noté l’absence
de Gourmi de votre dispositif
face à l’ASMO. S’agit-il d’une
mise à l’écart, suite à ses dernières prestations, ou est-ce
un simple choix tactique ?
Gourmi est un bon joueur et
dont l’équipe a besoin. Je m’esti-
Photos : DR
Biskri, ou l’art
de se renier !
PARLONS-EN
Dimanche 14 février 2016 - PAGE
me heureux d’avoir un tel joueur
dans mon groupe. Son absence
sur le terrain lors de cette
L’ÉQUIPE S’EST DÉPLACÉE À ORAN SANS
LE MÉDECIN EN CHEF
Où est passé le Dr Abdelouahab ?
Le Dr Fouad Abdelouahab, médecin de l’équipe première du MCA,
a brillé par son absence sur le banc des réservistes lors du déplacement à Oran, vendredi, pour affronter les Asémistes. Une source au
sein de la direction des Vert et Rouge avancera que celui-ci «n’est pas
autorisé à faire les déplacements». Pour autant, une autre version
assure que «c’est la première fois que le médecin de l’équipe seniors
n’accompagne pas la délégation». Il semble bien qu’une mise à l’écart
se prépare pour ce toubib dont le rôle serait «significatif» dans le scandale du joueur Merzougui, suspendu pour 4 ans pour consommation
d’une substance dopante. Affaire à suivre.
A. A.
Fergani, «déçu», s'attend
à un grand chantier
l Le nouvel entraîneur de la
JSM Béjaïa, Ali Fergani, s'est dit
hier «déçu» par la prestation de
ses joueurs vendredi lors de la
défaite concédée à domicile face
au MC Saïda (1-0), dans le cadre de
la 20e journée du championnat de
Ligue 2 Mobilis de football.
«Franchement, j'étais très
déçu par la prestation de mes
joueurs. Pour moi, il s'agit d'un
match à mettre aux oubliettes.
Hormis le gardien de but (ndlr,
Kacem) tout le monde est passé
à côté de la plaque», a affirmé à
l'APS Fergani. «Au vu de ce que
j'ai constaté, je vais avoir du
pain sur la planche. Un grand
chantier m'attend avec la JSMB.
Mon premier souci est de permettre à l'équipe de réapprendre
à gagner et cela passera par un
grand travail psychologique», a
ajouté Fergani, informant de la
tenue d'un stage de six jours à
Alger à partir d’aujourd’hui.
JSM BÉJAÏA
Evoquant l'objectif qui lui a été
assigné par la direction de la
JSMB, Fergani estime que le
plus important «dans l'immédiat» est d'engranger le «maximum de points». «Je n'ai aucune pression de la part des
dirigeants, d'autant que l'accession sera très difficile à réaliser.
Je suis ici pour monter une équipe capable de jouer les premiers
rôles la saison prochaine», a
souligné Fergani.
Sanction financière pour tous les
joueurs, hormis Kacem
Après la 3e défaite consécutive de la JSM Béjaïa à domicile
depuis le début de la phase
retour, la direction du club
béjaoui a décidé de sanctionner
financièrement tous ceux qui ont
pris part à la dernière défaite
face au MC Saïda, à part le gardien de but, Kacem. «Suite à la
réunion tenue après la rencontre
Ouled El-Houma à Béchar
4e ÉDITION DE LA COUPE D’ALGÉRIE INTERQUARTIERS
Afin de préparer le coup d’envoi de la 4e édition de la Coupe
d’Algérie interquartiers de football, une délégation de l’association Ouled El-Houma conduite par M. Abderrahmane Bergui se
rendra prochainement à Béchar. Dédiée aux jeunes non structurés, cette manifestation placée sous le thème «Non à la violence», rendra hommage à feu Abderrahmane Soukhane, ancien
joueur de l’équipe du FLN des années 1958-1962.
Le coup d’envoi de cette Coupe d’Algérie sera donné officiellement à la fin du mois de février par le directeur de la jeunesse
et des sports de la wilaya de Béchar. Durant son séjour, M.
Bergui organisera des manifestations sportives au profit des
détenus au sein de l’établissement pénitentiaire de Béchar et ce,
dans le cadre de ses activités en milieu carcéral.
confrontation d’Oran n’est seulement qu’un choix tactique.
Propos recueillis par A. A.
qui avait mis aux prises la JSM
Béjaïa au MC Saïda et qui a vu
notre équipe s’incliner sur le
score d’un but à zéro, entre les
dirigeants et les membres du
staff technique, il a été décidé
d’une sanction financière à l’encontre des joueurs qui ont pris
part à la rencontre sauf le gardien de but, a indiqué la JSMB
dans
son
communiqué.
Dorénavant, la direction de la
JSM Béjaïa met en garde l’ensemble des joueurs que tout
manquement d’efforts sur ou en
dehors du terrain sera sanctionné par un renvoi pur et simple
du club. Par ailleurs, la direction
rappelle que le joueur Atek
Abdelhak est exclu du groupe et
ne prendra pas part au stage
qu’effectuera le club à Alger et
que cette décision est irrévocable.» Ainsi, pour sa première
rencontre à la tête de la barre
technique de la JSMB, Ali
Fergani n’aura pas réussi à provoquer le déclic tant attendu
depuis le début de l’année 2016.
La JSMB reste sur cinq matchs
sans victoire soit 3 défaites et
deux matchs nuls. Après 20
journées, les Rouge et Vert
occupent la 7 e place avec 28
points, soit à 10 longueurs du
leader et à 8 points du 3 e au
classement. Depuis le début de
la saison, trois entraîneurs se
sont succédé à la barre technique à savoir Amine Ghimouz,
Saïd Hammouche et Ali Fergani
qui vient d’embarquer.
Ah. A.
Et si Zaâbia
était là ?
MC ORAN
Le MC Oran est
passé à côté
d’un succès
vendredi
après-midi au
stade du 20Août d’Alger
face au CR
Belouizdad.
Les
Oranais
auront des regrets
pour le reste de la saison pour avoir raté les 3 points de la
rencontre qui étaient largement à leur
portée. Et pour cause, les Hamraoua
ont mené au score (0-2) pendant toute
la première mi-temps avant que le
Chabab n’égalise en seconde période.
Pour les Oranais, si l’attaquant libyen
et meilleur buteur du championnat,
Zaâbia, sanctionné par son entraîneur,
était présent sur le terrain, le MCO
aurait largement remporté le duel.
Renseignement pris, Si Zaâbia n’a pas
été aligné face au CRB, c’est à cause
de son arrivée tardive jeudi matin à
l’heure du rendez-vous pour le départ
pour Alger. Le Libyen a dû prendre le
vol dans la soirée pour rejoindre ses
camarades à Alger alors que toute la
délégation oranaise avait rallié la capitale par route. Zaâbia, qui espérait
prendre sa place au sein du Onze rentrant des Hamraoua, n’a même pas
été convoqué dans les 18. Le staff
technique, Fouad Bouali, qui ne badine pas avec la discipline, a ainsi sanctionné son meilleur attaquant, et ce
n'était pas de gaieté de cœur, mais
surtout pour donner l’exemple à tout le
groupe. Une mesure qualifiée de courageuse, vu le poids de l'international
libyen au sein de l'équipe !
Ah. A.
Sports
Le Soir
d’Algérie
Résultats
USM Blida-RC Arbaâ
USM El-Harrach-DRB Tadjenanet
RC Relizane-JS Kabylie
CR Belouizdad-MC Oran
ASM Oran-MC Alger
USM Alger-CS Constantine
JS Saoura-NA Hussein-Dey
MO Béjaïa-ES Sétif
Classement
1 – USM Alger
2 – CR Belouizdad
3 – MO Béjaïa
- – DRB Tadjenanet
5 – JS Saoura
6 – MC Alger
7 – USM El-Harrach
8 – MC Oran
9 – JS Kabylie
- – NA Hussein-Dey
- – ES Sétif
12 – CS Constantine
13 – USM Blida
14 – RC Relizane
15 – ASM Oran
16 – RC Arbaâ
Pts
42
32
31
31
30
29
28
26
25
25
25
24
23
22
18
10
1-1
1-1
1-0
2-2
0-0
1-1
4-0
0-0
J
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
Prochaine journée (21e)
Mardi 23 février à 16h
A Béjaïa (stade Unité maghrébine) : MOBUSM Alger
Vendredi 26 février
A Alger (stade du 5-Juillet) : MC AlgerUSM El-Harrach à 18h (huis clos)
A Sétif (stade du 8-Mai-1945) : ESS-JS
Saoura à 16h
Samedi 27 février à 16h
A Oran (stade Ahmed-Zabana) : MCO-RC
Relizane (huis clos)
A l’Arbaâ (stade Ismaïl-Makhloufi) : RCAASM Oran
A Alger (stade du 20-Août-1955) : NA
Hussein-Dey-USM Blida
A Tizi-Ouzou (stade du 1er-Novembre) : JS
Kabylie-DRB Tadjenanet
A Constantine (stade Hamlaoui) : CSCCR Belouizdad (huis clos)
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FOOTBALL
13
Les Canaris chutent, El-Harrach
piégé, Blida se complique la tâche !
20e JOURNÉE LIGUE 1 MOBILIS
Statu quo
l Les Canaris ont trébuché sur le terrain du RC Relizane samedi après-midi (1-0) lors de la 20e journée de la
Ligue 1 Mobilis alors que la rencontre USMH-DRBT, comme au match aller n’a pas connu de vainqueur au moment
où l’USM Blida se complique la tâche en concédant un match nul à domicile à l’occasion de son derby face au RCA.
MEILLEUR BUTEUR
RC Relizane – JS Kabylie 1-0
Les Canaris ont trébuché sur
le terrain du Rapid. Ils ont résisté
jusqu’à la 27’ avant d’encaisser le
premier but sur penalty transformé par Tiaiba, le buteur-maison.
Le même joueur a d’ailleurs raté
un autre penalty au début de la
seconde période, détourné par
Doukha. Les camarades de
Diawara, qui espéraient rééditer
le coup de Constantine et enchaîner avec une 2e victoire consécutive, se sont heurtés à une solide
équipe du RCR qui les a
d’ailleurs éliminés des 32 es de
finale de la Coupe d’Algérie. En
dépit des tentatives de Rahal et
consorts, les capés de MohChérif Hannachi ont buté sur une
équipe de Relizane bien organisée en défense.
Photo : DR
LIGUE 1 MOBILIS (20e JOURNÉE)
Dimanche 14 février 2016 - PAGE
USM El-Harrach – DRB
Tadjenanet 1-1
retour. La lourde défaite concédée lors de la 19e journée face au
voisin husseindéen (3-0) semble
porter un coup au moral des
joueurs qui n’ont encore pas
réussi à se ressaisir.
Les Harrachis ont eu chaud
samedi après-midi. Menés au
score dès les premières minutes
de la rencontre, les camarades
de Bouguèche ont sué avant de
revenir à la marque grâce au but
inscrit par Boughidah. C’est le
premier match à domicile des
Jaune et Noir en cette phase
La Mitidja n’a pas connu de
vainqueur à l’issue du derby qui a
mis aux prises l’USM Blida au RC
Arbaâ et qui s’est soldé par le
partage des points. Un match nul
qui n’arrange aucune formation si
se donner une lueur d’espoir à la
USM Blida - RC Arbaâ 1-1
formation de l’Arbaâ virtuellement
reléguée en Ligue 2 Mobilis.
Mathématiquement, l’équipe
d’Ezzerga peut toujours espérer.
A dix journées de la fin du championnat, il reste encore 30 points
en jeu… L’USMB, qui n’est qu’à
un petit point du 3e relégable, doit
se mordre les doigts d’avoir laissé filer deux points d’autant plus
que les gars de la ville des Roses
auront un déplacement difficile
lors de la 21e journée face au NA
Hussein-Dey.
Ahmed Ammour
Mohamed Zaâbia, l’attaquant
du MC Oran se maintient à la tête
du classement des meilleurs
buteurs du championnat de la
Ligue 1 Mobilis en dépit de sa nonconvocation pour le dernier match
qu’a disputé son équipe face au
CRB. Avec 10 réalisations, l’international libyen devance toujours le
Burkinabé de la JS Kabylie Banou
Diawara (9 buts). Le seul changement au classement des meilleurs
buteurs à l’issue de la 20e journée
est celui de Tiaiba du RC Relizane
qui a inscrit son 7e but de la saison
face à la JSK. L’attaquant relizanais, qui rejoint ainsi Benyettou,
Feham et Benyahia, a raté l’occasion d’inscrire un doublé après
avoir raté le second penalty face à
Doukha.
Classement
10 buts : Zaâbia (MC Oran).
9 buts : Diawara (JS Kabylie).
8 buts : Guessan (RC Arbaâ),
Manucho (RC Relizane), Gasmi
(NA Hussein Dey).
7 buts : Tiaiba (RC Relizane),
Benyettou (ex-ES Sétif), Feham
(CR Belouizdad), Benyahia (MC
Oran).
6 buts : Merzougui (MC Alger),
Boulaouidet (JS Kabylie), Seguer
(USM Alger), Sayoud (DRB
Tadjenannet).
Ah. A.
Sports
Le Soir
d’Algérie
Brahimi passeur
décisif
Le FC Porto, vainqueur vendredi soir
sur le terrain de Benfica (2-1), a conforté sa troisième place au classement du
championnat portugais de football, au
moment où le milieu international algérien Yacine Brahimi a été l'auteur d'une
passe décisive, en ouverture de la 22e
journée. Benfica a ouvert le score par
l'entremise de Mitroglu (18') avant que
Porto ne remette les pendules à l'heure
dix minutes plus tard par l'entremise de
Herrera. En seconde période, Brahimi a
distillé une offrande à l'attaquant camerounais Vincent Aboubakar, qui a permis à Porto de l'emporter au stade de la
Luz. Avec 49 points, Porto n'est désormais qu'à trois longueurs des coleaders
Sporting Lisbonne et Benfica qui comptent chacun 52 points, mais avec un
match en moins pour le Sporting.
L'équipe de l'attaquant international
algérien Islam Slimani pourrait prendre
seul le fauteuil de leader à l'occasion du
déplacement hier samedi (19h30 algérienne) sur le terrain de Nacional
Madeira, où évolue le défenseur international algérien Hicham Belkaroui.
Brahimi, auteur de 4 buts, est le quatrième meilleur buteur algérien évoluant
en Europe après Slimani (16 buts),
Mahrez (14 buts) et Hanni (10 buts).
SPORTING GIJON
ACCROCHÉ PAR RAYO
VALLECANO
Aït Athmane
gagne du galon
Le milieu de terrain algérien du
Sporting Gijon Rachid Aït Athmane a
enchaîné vendredi soir sa quatrième
titularisation de suite en championnat
d'Espagne de football lors du match nul
concédé à domicile face au Rayo
Vallecano (2-2) en ouverture de la 24e
journée. Le joueur âgé de 23 ans
semble gagner sa place de titulaire
dans le dispositif de l'entraîneur
Abelardo Fernandez. Son nouveau statut de titulaire l'a galvanisé, comme l'attestent ses bonnes prestations ces derniers
matchs,
estiment
les
observateurs. L'ascension de l'ancien
élément de l'équipe réserve du RC Lens
(Ligue 2-France), qui a écopé de son
premier carton en dix apparitions, a
toute la latitude de voir ses ambitions à
la hausse, lui qui comptabilise désormais 566 minutes en Liga. Aït Athmane
qui devait prendre part avec la sélection
algérienne des moins de 23 ans (U23) à
la dernière Coupe d'Afrique des nations
CAN-2015 disputée au Sénégal (28
novembre-12 décembre) est un candidat potentiel pour rejoindre l'équipe A
dirigée par Christian Gourcuff. En attendant d'atterrir chez les Verts, le natif de
Bobigny (banlieue de Paris) espère faire
partie de l'effectif de la sélection olympique en vue des Jeux olympiques JO2016 de Rio de Janeiro (5-21 août).
Toutefois, la participation d'Aït Athmane
au rendez-vous brésilien est tributaire
de l'accord de son club.
FOOTBALL
14
Les Crabes pour une
grande première
LIGUE DES CHAMPIONS D’AFRIQUE (MATCH ALLER DU TOUR PRÉLIMINAIRE),
CET APRÈS-MIDI (16H) À OBUASI : ASHANTI GOLD SC – MO BÉJAÏA
l Le MO Béjaïa, qui se met à
l’heure africaine à l’occasion du
match aller du tour préliminaire
de la Ligue des champions
d’Afrique face à l’Ashanti Gold
SC, espère réussir sa première
sortie continentale.
Détenteurs de la dernière
Coupe d’Algérie et vice-champions d’Algérie en titre, les
Crabes se sont déplacés au
Ghana avec un moral d’acier. Les
camarades du portier Rahmani,
qui était encore incertain jusqu’à
hier après-midi, ont effectué le
premier galop africain dans
l’après-midi de vendredi. Les
capés du coach Amrani se sont
entraînés hier à l’heure du match
avec des exercices techno-tactiques. Khadir et Boukria, absents
face à l’ESS en match avancé de
la 20e journée du championnat de
la Ligue 1 Mobilis pour cause de
blessures, ont effectué quelques
exercices avec le reste du groupe. Amrani espère que les deux
défenseurs sont aptes pour la
rencontre
d’aujourd’hui.
Domiciliés à l'hôtel Golden Tulipe
de la ville d’Obuasi, située au sud
du Ghana, les coéquipiers de
Sidibé rêvent d’un exploit en terre
ghanéenne avant le match retour
prévu le 28 du mois au stade de
l’Unité maghrébine. «On est
conscients de la tâche qui nous
attend ici au Ghana. On va se
donner à fond pour honorer notre
première sortie africaine, a déclaré Hamzaoui, l’attaquant des
Crabes. On doit répondre présents sur le terrain. Il y a peutêtre des paramètres qui peuvent
Photos : DR
LE FC PORTO S’IMPOSE,
À LISBONNE, FACE
AU BENFICA
Dimanche 14 février 2016 - PAGE
être contre nous comme la
fatigue du voyage et le changement de climat, mais on est
déterminés pour réussir dans
cette prestigieuse compétition».
Et pour avoir une idée sur leur
adversaire du jour, le staff technique et les joueurs ont visionné
une vidéo de l’Ashanti Gold.
Amrani a tenté de décortiquer le
jeu des Ghanéens. «Je n'ai aucune idée sur cette équipe (Ashanti
Gold). Nous avons visionné
quelques matchs qui nous ont été
transmis par l'ambassade
d'Algérie à Accra. Le plus important est d'éviter de perdre, en
attendant la seconde manche
chez nous», a affirmé Abdelkader
Amrani.
L’humidité et la chaleur,
l’autre adversaire
En plus de l’adversaire du
jour, les joueurs du MOB devront
faire face à la chaleur suffocante
du Ghana qui dépasse les 35°C
la journée en plus du taux de l’humidité très élevé. Ce qui devrait
contraindre les joueurs à puiser
dans leurs réserves d’énergie
pour faire face aux aléas du climat d’autant plus que c’est leur
première expérience. «Nous
allons jouer dans des conditions
extrêmement difficiles avec un
thermomètre qui pourra atteindre
les 38 degrés, donc il faudrait
être costaud sur tous les plans
pour tenir le coup», a poursuivi le
coach béjaoui. «Il est vrai que
nous sommes fatigués, après
avoir effectué un long voyage
avant d'arriver au Ghana, mais on
va jouer à fond. Certes, la partie
sera difficile pour les deux formations du moment qu'aucune équipe ne connaît l'autre. De notre
HANDBALL
côté, nous allons faire de notre
mieux pour honorer convenablement le football algérien en
essayant de réaliser un bon
résultat», a déclaré Mohamed
Ndoye qui devrait être aligné en
attaque. Même constat chez
Bentayeb, l’autre attaquant
béjaoui qui affirme qu’«il faut se
donner à fond pour livrer un
excellent match au Ghana et faire
de notre mieux pour revenir avec
un bon résultat qui nous permettra de se qualifier au match
retour». La CAF a désigné un trio
arbitral burkinabé à savoir Jean
Ouattara, Max Philippo Toe et
Drissa Modeste Sessouma pour
cette confrontation qui se déroulera, pour rappel à 16h, heure
algérienne, au stade Len Clay
Sports Stadium d’Obuasi d’une
capacité de 30 000 places.
Ahmed Ammour
Le GSP s’élance, la GSB s’effrite
DIVISION EXCELLENCE MESSIEURS (10e JOURNÉE)
l Le statu quo préside toujours au sommet de la division
excellence messieurs qui a bouclé vendredi sa dixième étape.
Un round pour rien dans la
mesure où le trio de tête, le
GSP, le CRBB et le CRBBA en
l’occurrence, n’a pas raté l’opportunité d’engranger les deux
points mis en jeu devant respectivement Chelghoum Laïd,
Mila et Boufarik.
Ce qui, à deux journées du
terme de la première phase du
championnat, laisse le chemin
libre aux pétroliers pour décrocher le symbolique titre de champion de l’aller. Les joueurs de
Zeguilli qui ont tenu à témoigner
leur compassion avec leur camarade Abdelmalek Slahdji, attristé
par le décès de son père (une
minute de silence a été observée
avant le début de la confrontation
GSP- CCL), n’ont pas trop forcé
pour avoir raison de l’équipe de
Chelghoum Laïd dont la seule
volonté n’a pas suffi pour freiner
Zamoum et compagnie. C’est
vrai que la marge de cinq buts
(32-27) peut prêter à équivoque,
il est tout aussi vrai que les poulains de Zeguilli ont négocié ces
débats à leur guise, sans jamais
douter.
Cette impression a également
déteint sur l’explication du CRB
Baraki devant le CRB Mila. Les
camarades de Daoud n’ont à
aucun moment senti l’adversité
des Milleviens mis en infériorité
numérique à plusieurs reprises.
Avec 6 buts d’écart, les hommes
de Bechkour assureront un succès logique et sans bavure. Cet
écart de six réalisations a sanctionné le rendez-vous CRBBAGSB durant lequel les Bordjiens
ont fait le travail durant le premier
half.
La surprise du jour est
l’œuvre du MC Saïda qui est allé
ramener la victoire de Aïn Touta
où rien ne va depuis la trêve.
L’équipe de la paire DahmaniBoutaleb qui avait tenu tête aux
pétroliers, mardi passé, en ne
s’inclinant que par un but d’écart,
a réussi l’inespéré déclic face à
un ensemble de l’ESAT qui
enchaîne les contre-performances. C’est le cas de le dire
aussi pour les gars du MC Oran
qui ont essuyé la correctionnelle
à l’occasion de leur déplacement
à Ouargla. Une défaite qui
envoie les Mouloudéens à la 13e
place devant la GS Boufarik. Le
Widad Aïn Beida de Ouargla qui
a surpris le Sept d’El-Oued sort
la tête de l’eau et partage la 11e
place avec les Saïdis.
Il est bon de signaler que
cette dixième levée, qui n’a
connu qu’une victoire à l’extérieur (celle du MCS ramenée de
Résultats
GS Pétroliers-C Chelghoum Laïd
CRB Baraki-CRB Mila
CR Bordj Bou-Arréridj-GS Boufarik
JSE Skikda-MB Tadjenanet
IC Ouargla-MC Oran
ES Aïn Touta-MC Saïda
WAB Ouargla-O. El Oued
32-27
26-20
21-15
27-20
37-21
22-24
25-22
Aïn Touta) a vu treize des 14
pensionnaires de la division
excellence inscrire 20 buts et
plus. Seule la GSB n’a pas
atteint cette fatidique barre des
20 buts. Les Boufarikois ont fait
pire que lors de la dernière journée où, à domicile contre le dauphin du CRB Baraki, ils avaient
inscrit 18 buts. Ce n’est pas une
surprise pour l’actuelle lanterne
rouge du championnat qui affiche
des statistiques «effroyables» en
la matière : 253 buts encaissés
contre 191 marqués (-62).
M. B.
Classement
1. GS Pétroliers
2. CRB Baraki
3. CR Bordj Bou-Arréridj
4. JSE Skikda
- IC Ouargla
6. C Chelghoum Laïd
7. O. El-Oued
8. ES Aïn Touta
9. CRB Mila
10. MB Tadjenanet
11. MC Saïda
- WAB Ouargla
13. MC Oran
14. GS Boufarik
Pts
18
16
15
14
14
11
10
9
8
7
6
6
5
2
J
10
10
10
10
10
10
10
10
10
10
10
10
10
10
Culture
Le Soir
d’Algérie
Imagine
Par Kader Bakou
Let it be chantée par
John Lennon aurait-elle
connu
le
même
succès ? All you need
is love chantée par Paul
McCartney aurait-elle
eu un aussi énorme
succès ? Ces deux
chansons des Beatles
sont signées Lennon/
McCartney, le mythique
duo du mythique groupe anglais. Un jour,
peut-être, grâce à un
appareil synthétiseur
de voix, on pourrait
écouter une version de
Hey Jude avec Lennon
au lead vocal et une
version de Come togheter avec Macca au lead
vocal. Pourquoi ne pas
essayer ?
K. B.
bakoukader@yahoo.fr
lesoirculture@lesoirdalgerie.com
Un rêve d'un monde de paix,
d'amour et de tolérance
ENTRETIEN AVEC LINA DORAN
Lina Doran, née à Oran, a grandi dans le Calvados, à Caen,
en France. «La Gitane» a aussi fait des escales, artistiques et
autres, à Almeria et à Londres. La jeune auteure,
compositrice, interprète, fille d’un écrivain et d’une poétesse
mélomanes, a fait de sa double culture une richesse qu’on
retrouve dans ses chansons. Deux ans après la sortie de son
single Almeria, son premier album intitulé La Gitane est
dans les bacs. Il est riche de dix titres dont A Gibraltar, Ya
Gata Lebhar et Une nuit à Oran. Par ailleurs, sa reprise
très jazzy de Thriller de Michael Jackson est magnifique.
Lina Doran nous parle de son album et de la musique, un
art qu’elle a rencontré le jour où elle est née.
Le Soir d’Algérie : Lina, toujours d'Oran ?
Lina Doran : Éternellement
d'Oran ! Je serai en Algérie pendant le
mois de février pour y présenter mon
album La Gitane, alors forcément j'irai
voir ma famille et mes proches à Oran
qui me manquent beaucoup.
Vous venez de participer à un
hommage à Ahmed Wahbi...
Ahmed Wahbi est un maître, c'est
l'un des artistes qui m'a donné envie
d’écrire mes propres chansons. Alors
quand son fils, Abdallah Wahbi, a
UNESCO
Bernard Dadié, lauréat du prix
«Jaime Torres Bodet»
écrivain ivoirien Bernard
Dadié, qui a récemment
fêté ses 100 ans, a reçu
jeudi à Abidjan le premier prix
«Jaime Torres Bodet» décerné par
l'Unesco qui récompense l'ensemble
de l'œuvre de ce «pionnier et géant
de la littérature africaine», selon
Irina Bokova, la directrice de l'Unesco. Créé à l'initiative du docteur José
Narras Roblès, recteur de l'Université nationale autonome du Mexique
(Unam), ce prix «Jaime Torres
Bodet» (membre fondateur de l'institution dont il fut le directeur de 1948
à 1952) sera décerné tous les deux
ans et est destiné à récompenser
«les efforts de la personne, du groupe de personnes ou de l'institution
internationale qui a contribué au
développement de la connaissance
et du savoir, à travers l'art, l'enseignement et la recherche en sciences
sociales».
«Nous célébrons aujourd'hui plus
que l'hommage à un grand intellectuel, car ce prix est aussi un hommage à la vivacité de la culture de la
Côte d'Ivoire et de l'Afrique», a écrit
Irina Bokova, directrice générale de
l'Unesco, dans un message lu lors
d'une cérémonie au Palais de la culture d'Abidjan. Pour Mme Bokova,
«cette cérémonie est un moment de
L'
SALLE IBN KHALDOUN
(ALGER- CENTRE)
Vendredi 26 février à 16h : Concert
de Hamidou.
GALERIE D’ART SIRIUS (139, BD
KRIM-BELKACEM, TÉLEMLY,
ALGER)
Jusqu’à la fin du mois de février :
Exposition de peinture «Sirocco» de
l’artiste Valentina Ghanem
Pavlovskaya.
GALERIE D'ART DU CENTRE
COMMERCIAL & DE LOISIRS DE
BAB EZZOUAR (ALGER)
Dimanche 14 février de 9h à 18h :
15
joie, de reconnaissance et de célébration de la grandeur de l'Afrique et
ses belles et riches cultures, et
aussi une invite à l'action pour un
monde meilleur où le dialogue des
cultures est le socle de la paix et de
la coexistence pacifique». «Ecrire
est, pour moi, un désir d'écarter les
ténèbres, un désir d'ouvrir à chacun
des fenêtres sur le monde», a commenté l'écrivain d'une voix monocorde et tremblante, avant que son fils
ne prenne la relève pour poursuivre
son discours de remerciements.
Le ministre ivoirien de la Culture
et de la Francophonie, Maurice
Bandaman, a salué de son côté
M. Dadié, «père des lettres ivoiriennes» et «militant en quête de
lumière pour la fraternité des
peuples, mais aussi un homme
opposé au reniement de soi».
M. Bandaman a rappelé que les
œuvres de l'écrivain «sont enseignées dans les universités et
grandes écoles d'Afrique et
d'ailleurs». M. Dadié a été sélectionné parmi des candidatures provenant de 20 pays, selon l'Unesco.
L'écrivain centenaire a été notamment reçu deux fois le Grand Prix
littéraire d'Afrique noire avec Patron
de New York (1965) et La ville où
nul ne meurt (1968).
Expo-vente de brocante et
d'artisanat.
EXPACE ESPAGNE (10, RUE
ALI- AZIL, ALGER)
Jusqu’au 3 mars : Exposition
collective «Art Propos » avec les
artistes Abdeljalil Machou, Mejda
Benchaâbane, Djamel Talbi,
Mohamed Boucetta, Athmane
Allalou, Ali Grib et Selma Dahman.
AÏDA GALLERY (VILLA 132, HEY
EL-BINA, DELY IBRAHIM, ALGER)
Jusqu’au 28 février : Exposition
collective par les artistes Zineb
Boukhalfa-Messani, Samia
Boumerdassi et Meriem Kezouit.
Vernissage le 13 février à 15h, avec
assisté à mon concert au Centre culturel algérien le 30 octobre dernier, il
est venu me voir après le show et m'a
simplement dit que ma voix l'avait
séduit. Il m'a tout naturellement
demandé si je voulais chanter la
chanson mythique Wahran Wahran et
bien d'autres en hommage à son
père. C'est sans hésiter que je lui ai
dit oui. C'est un honneur pour moi
d'interpréter ses chansons qui ont
bercé mon enfance. Lors du concert
en hommage à Ahmed Wahbi, la salle
du Centre culturel algérien était pleine
à craquer, l'ambiance était magnifique.
Pourquoi Almeria, c'est parce
que cette ville espagnole n'est pas
très loin d'Oran ?
J'ai écrit Almeria lors de mon
voyage en Andalousie et je tenais
absolument à ce que cette chanson
fasse partie de mon album La Gitane.
L'histoire de cette ville à l’époque
médiévale m'a marquée : des habitants de cultures différentes, de religions différentes vivaient en harmonie. Il arrivait que les musulmans, les
chrétiens et les juifs partagent un
même lieu de culte, ce qui aujourd'hui
est malheureusement impossible.
Voilà pourquoi je chante Almeria, c'est
le rêve d'un monde de paix, d'amour
et de tolérance. Un rêve qui j’espère
(re)deviendra réalité.
D'Oran à Caen en passant par
Almeria, la mer est toujours présente...
Je passe tellement de temps audessus de la mer, dans un avion, de
Paris à Alger ou d’Oran à Caen que je
ne m'en rend compte que maintenant,
avec votre question... Il est vrai que la
mer revient dans la moitié des chansons de mon album La Gitane ! Même
s'il s'agit d'une chanson d'amour
comme Almeria ou une chanson en
hommage aux réfugiés comme ParisDamas. Oui, c'est vrai la mer est toujours là !
L'exil, dit-on, est toujours dur.
Même pour une «gitane» ?
Cette vie de «gitane» est une vie
riche en émotions, et c'est à double
un récital de poésie de Samia
Boumerdassi.
COMPLEXE CULTUREL
ABDELWAHAB- SALIM
(CHENOUA, TIPASA)
Dimanche 14 février de 8h30 à
18h30 : Exposition d’arts plastiques
de l’artiste Irki Mahamed.
GALERIE DES ATELIERS
BOUFFÉE D’ART (RÉSIDENCE
SAHRAOUI, LES DEUX BASSINS,
BEN-AKNOUN, ALGER)
Jusqu’au 3 mars : Exposition-vente
collective par les artistes Hssicen
Saâdi, Youcef Hafid, Mohamed
Laraba, Djanet Dahel, Mimi ElMokhfi et Sofiane Dey.
tranchant ! Il y a la joie d'arriver et la
tristesse de partir. Il y a les rires, le
partage, l'émotion, la découverte mais
aussi le déchirement du départ. Malgré tout, je pense que je préfère ça à
une vie monotone, sans surprises.
J'aime les soirées de retrouvailles en
famille jusqu’à l'aube, j'aime découvrir
de nouveaux paysages, j'aime découvrir d'autres civilisations, apprendre
d'autres
langues,
m'émerveiller
devant de nouvelles musiques et puis
j'ai des amis partout dans le monde !
C'est dur mais ça vaut le coup !
Les voyages forment-ils la jeunesse, dans le domaine de la
musique ?
Oui, les voyages sont pour moi la
meilleure école (sans négliger son
diplôme bien sûr ! ). En voyageant, on
rencontre tellement de nouvelles
choses : la langue, les traditions, la
nourriture et bien sûr la musique. J'ai
eu cette chance de voyager pendant
mes études en langues étrangères, et
à chaque voyage j'ai vécu une expérience musicale différente. J'ai chanté
du jazz à East Village au cœur de
New York, de la chanson française à
Paris... Ces expériences viennent en
plus d'une enfance bercée par Faïrouz, Oum Keltoum... chansons que
ma mère aime beaucoup, elle qui a
d'ailleurs une voix magnifique. Elle
me disait que, petite, lorsque je pleurais, le seul moyen de me faire taire
était de me mettre de la musique !
Alors je m'endormais paisiblement..
Photo : DR
LE COUP DE
BILL’ART DU SOIR
Dimanche 14 février 2016 - PAGE
Vous avez aussi chanté le gospel...
Oui, quand j’ai vécu un an à
Londres, une amie m'a demandé si je
voulais rejoindre la chorale de gospel
dont elle faisait partie. J'avais déjà eu
une petite expérience dans le gospel,
lorsque j'étais au lycée Lotfi, alors j'ai
accepté sans hésitation. J'ai beaucoup aimé, c'est un style de musique
qui véhicule beaucoup d’émotion et
c'est aussi un excellent exercice vocal
car c'est un travail de groupe. Il y a un
véritable esprit d'équipe car toutes les
voix doivent être en harmonie, c'est
de là que naît la magie.
Lina Doran, bientôt en tournée
algérienne ?
Je passerai quelque temps en
Algérie durant le mois de février
puisque j'ai été invitée sur plusieurs
plateaux TV et émissions pour présenter mon album La Gitane. J'ai également été invitée à Paris et en
Espagne, pour des concerts et des
émissions. Je prendrai aussi le temps
de retourner dans mon studio où mon
deuxième album est déjà en cours,
avec plein de nouvelles surprises au
programme !
J'ai eu aussi des propositions pour
jouer des rôles dans des films. Et puis
il y aura ensuite les concerts et festivals d'été... Ma valise est toujours
prête, la musique c'est une aventure
extraordinaire !
Entretien réalisé par
Kader B.
VENTE-DÉDICACE
AREZKI METREF dédicacera ses ouvrages :
dimanche 14 février de 17h à 18h
"La traversée du somnambule» (Koukou Editions)
et «Le jour où Mme Carmel sortit son revolver» (Dalimen)
au 22ème Maghreb des Livres.
Hôtel de Ville de Paris.
3, rue de Lobau - Paris 4ème (métro : Hôtel de ville).
GALERIE BAYA DU PALAIS DE LA
CULTURE MOUFDI-ZAKARIA
(KOUBA, ALGER)
Jusqu’au 27 février : Exposition
collective d’arts plastiques «Diaf
Baya», avec les artistes Jaoudet
Gassouma, Amel Benghezala, Smaïl
Ouchen et Hammouche Noureddine.
GALERIE D’ARTS ASSELAHHOCINE (ALGER-CENTRE)
Jusqu’au 18 février : Exposition de
peinture par l’artiste Abderrahmane
Bekhti.
GALERIE D’ART DAR EL KENZ
(LOT BOUCHAOUI 2, N° 325,
CHÉRAGA, ALGER)
Jusqu’au 20 février : Exposition
des artistes Youcef Hafid, Mourad
Belmekki, Ahmad Mebarki, Adlane
Samet et Djamel Talbi, à l’occasion
du 20e anniversaire de la galerie. La
galerie est ouverte du dimanche au
jeudi de 8h30 à 17h30 et les
vendredi et samedi de 11h à 17h30.
MUSÉE PUBLIC NATIONAL DE
L’ENLUMINURE, DE LA
MINIATURE ET DE LA
CALLIGRAPHIE (PALAIS
MUSTAPHA-PACHA, BASSECASBAH, ALGER)
Jusqu’au 26 mars : Exposition
«Le maître et ses disciples» en
hommage à Mostefa Ben Debbagh.
Monde
16
Le monde est entré dans une nouvelle
guerre froide
Le Soir
d’Algérie
Le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, a dressé
samedi un constat sombre des relations russo-occidentales, minées par la crise en Ukraine et le conflit en Syrie,
estimant qu'elles étaient entrées dans une nouvelle guerre
froide, tout en appelant au dialogue.
«Ce qui reste c'est une politique inamicale (...) de l'Otan visà-vis de la Russie. On peut dire
les choses plus clairement : nous
avons glissé dans une période de
nouvelle guerre froide», a-t-il
déclaré à la Conférence de sécurité de Munich, un forum annuel
de décideurs politiques.
«A-t-on vraiment besoin d'un
troisième séisme mondial pour
comprendre qu'il faut de la coopération plutôt que la confrontation ?», a-t-il martelé.
Revenant sur la politique de
l'Union européenne de renforcement du partenariat avec d'ex-
AFGHANISTAN
L'armée lance
une opération
contre Daesh
dans l'est du
pays
Les forces de sécurité
afghanes ont lancé samedi
une opération contre des
positions du groupe autoproclamé «Etat islamique»
(Daesh) dans la province
de Nangarhar (est), a
annoncé le ministère de la
Défense.
«Les hommes du 201e
corps de l'Armée nationale
afghane (ANA) ont lancé
une opération militaire
conjointe samedi matin en
coordination étroite avec la
police et l'agence de renseignement nationale dans
le district d'Achin, dans la
province de Nangarhar», a
précisé le ministère dans
un communiqué.
Les forces de sécurité
devraient aider les milices
pro-gouvernementales à
déployer des points de
contrôle dans les zones
voisines du district et l'opération se poursuivra jusqu'à
ce que la région soit débarrassée de tout élément de
Daesh. «L'aviation fournira
également un soutien
aérien aux groupes locaux
anti-Daesh», ajoute le communiqué. Des dizaines de
membres de ce groupe terroriste ont été tués ces derniers mois lors de raids
menés par des hélicoptères
de combat de l'ANA et des
drones des forces américaines dans ce district frontalier du Pakistan.
Républiques
soviétiques,
M. Medvedev a estimé que
l'Occident avait créé une «ceinture d'exclusion» de la Russie.
Le partenariat avec l'UE est
aux origines du conflit ukrainien
qui a entraîné les profondes tensions russo-occidentales, les
sanctions contre la Russie et le
gel de nombreux espaces de dialogue.
«Créer la c'est difficile (...)
mais nous devons commencer»,
a insisté M. Medvedev, tandis que
son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, réclamait
un «retour à la culture du dialogue» et dénonçait «la mode de
la russophobie dans certaines
capitales».
Le secrétaire général de
l'Otan, Jens Stoltenberg, a, lui,
affirmé que l'alliance «ne cherche
pas la confrontation» et ne veut
pas «une nouvelle guerre froide»
mais que la Russie «déstabilise
l'ordre régional européen».
En réaction, les alliés au sein
de l'Otan ont décidé mercredi un
«plus grand renforcement de (la)
défense collective depuis des
décennies» via des équipements
lourds et des troupes alliées
envoyées «par rotations» dans
les pays de l'Est, selon lui.
Le secrétaire d'Etat américain,
John Kerry, lui aussi présent à
Munich, a dressé une litanie de
reproches à la Russie. Il a ainsi
exclu toute levée des sanctions
imposées à la Russie en raison de
la crise ukrainienne, alors que
certains pays européens comme
la France visent leur suppression
cet été. «Le choix pour la Russie
est simple: appliquer pleinement
l'accord de Minsk (encadrant le
processus de paix en Ukraine) ou
continuer à faire face à des sanctions pénalisantes économiquement», a-t-il dit. En retour,
Sergueï Lavrov a de nouveau
accusé Kiev de «trouver sans
arrêt des excuses pour échapper
à ses engagements», l'Ukraine
tardant à adopter une réforme
devant accorder plus d'autonomie
aux régions orientales. Si les
Occidentaux estiment aussi que
les Ukrainiens pourraient faire
plus, ils jugent que le soutien militaire russe aux rebelles de l'Est
est le principal frein au règlement
du conflit ukrainien. A Munich, le
président
ukrainien
Petro
Porochenko a lancé une nouvelle
salve contre son homologue
Vladimir Poutine : «Monsieur
Poutine, ce n'est pas une guerre
civile en Ukraine, c'est votre
Photo : DR
POUR LE PREMIER MINISTRE RUSSE
Dimanche 14 février 2016 - PAGE
agression !».
Malgré ces vifs échanges, une
nouvelle rencontre entre représentants russe, allemand, français
et ukrainien a eu lieu pour tenter
de débloquer le processus de
paix. Le ministre allemand des
Affaires étrangères, Franz-Walter
Steinmeier, a dit espérer qu'il était
«clair pour les responsables à
Kiev et Moscou que nous n'avons
plus beaucoup de temps».
Revenant sur la Syrie, M.
Medvedev a insisté sur l'engagement russe à faire réussir la trêve
annoncée pour la semaine prochaine par les grandes puissances : «C'est difficile mais il n'y
a pas d'alternative». MM. Lavrov
et Medvedev ont jugé crucial
d'établir des contacts militaires
entre Américains et Russes pour
faire réussir la trêve. «S'il n'y a
pas de contact quotidien entre les
militaires (...) nous ne serons pas
en mesure de mettre en œuvre
quoi que ce soit», a averti
M. Lavrov. Les Etats-Unis, qui
reprochent à Moscou de bombarder les rebelles syriens modérés
plutôt que les terroristes les plus
durs, se sont dit prêts à établir
avec les Russes des listes d'objectifs pour des bombardements.
«Il est essentiel que la Russie
change de cibles (..) Nous déterminerons (ensemble) ce qui doit
être visé, ce qui ne devrait pas
l'être (..) parce que, de toute évidence, si ceux qui sont prêts à
participer au processus politique
sont bombardés, on n'aura pas
beaucoup de conversation», a
insisté John Kerry.
Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev.
Le gouvernement italien annonce une aide
humanitaire de plus d'un million d'euros
Le gouvernement italien compte octroyer
une aide humanitaire d'une valeur totale de
1,4 million d'euros en faveur de la Libye, en
proie à une crise humanitaire "critique" qui
impliquerait près de 2,4 millions de personnes sur une population de 6,3 millions,
indique un communiqué du ministère des
Affaires étrangères et de la Coopération
d'Italie, parvenu samedi. "L'Italie, en première ligne pour la solution politique du conflit
libyen, a consacré un premier paquet d'aides
humanitaires d'une valeur totale de 1,4 million d'euros en réponse à la situation humanitaire critique en Libye", précise le communiqué de presse.
Ce fonds vise à soutenir l'action des organisations internationales en Libye dont le
Comité international de la Croix rouge
(CICR), le Haut commissariat des Nations
unies pour les réfugiés (UNHCR) et
l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), selon la même source.
"La Coopération italienne allouera une
contribution de 500.000 euros en faveur du
CICR qui œuvre en étroite collaboration avec
le Croissant rouge libyen (LRCS), afin de
continuer à fournir une première assistance
aux personnes déplacées et aux civils touchés par le conflit (qui secoue le pays depuis
2011)".
Une partie de l'aide "est destinée à soutenir les soins de base, la formation des médecins ainsi que du personnel de la santé",
ajoute, en outre, le document.
De plus, le ministère italien des Affaires
étrangères a décidé de consacrer un montant
LIBYE
de 450.000 euros pour soutenir les activités
du UNHCR en faveur de 1,3 million de personnes, d'après la même source.
L'UNHCR, souligne le communiqué, s'occupe des activités de distribution d'aides
humanitaires dans la zone de Tripoli ainsi
que dans d'autres régions côtières. Il s'occupe aussi d'enregistrement afin de faciliter
l'accès des catégories les plus vulnérables
aux services de base et à l'assistance financière pour l'autosuffisance et l'assistance
psychologique".
Les Fonds italiens seront employés aussi
pour soutenir les activités du Département
pour lutter contre la migration irrégulière
(DCIM) et contrôler les opérations de sauvetage en mer des gardes-côtes libyens,
indique la diplomatie italienne dans son communiqué.
L'OIM bénéficiera aussi de l'aide italienne
avec un montant de 450.000 euros pour soutenir les activités de distribution des produits
de première nécessité et de kits hygiéniques
en faveur des personnes déplacées ainsi que
les interventions de soutien au rapatriement
des migrants vers leurs pays d'origine, ajoute
le texte.
"La Libye continue à être le principal point
de départ et de transit pour la migration irrégulière sur la trajectoire de la Méditerranée
de l'Afrique du Nord vers l'Europe. Près de
151.000 des flux d'entrée enregistrés vers
l'Italie, environ 90% est parti des côtes
libyennes", conclut le communiqué.
16 membres du PKK tués
par l’armée
TURQUIE
Seize membres du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont été tués
lors des opérations sécuritaires dans la
ville de Cizre, a annoncé l’état-major de
l’armée (TSK).
Seize «terroristes» ont été abattus au cours
des opérations portant à 619 membres du PKK
éliminés en 59 jours à Cizre, considérée comme
un des bastions de rebelles, est entièrement
sous contrôle, a indiqué TSK. Toujours à Cizre,
24 corps de terroristes tués lors des précédents
jours ont été retrouvés dans 8 bâtiments, ajoute
la TSK, indiquant qu’un total de 189 membres du
PKK ont été éliminés à Sur, centre historique de
Diyarbakir. Près de 10.000 éléments des forces
de sécurité, équipés d’armes lourdes, participent
à des opérations contre le PKK dans les provinces de Diyarbakir, Sirnak et Mardin. Les
attaques du mouvement rebelle avaient repris
après l’attentat-suicide de Suruç, le 20 juillet dernier, qui avait fait 34 morts. Plus de 3.100 militants PKK ont été tués par les forces de sécurité
à l’intérieur et à l’extérieur du pays (nord de
l’Irak).
Le Soir
magfemme03@yahoo.fr
d’Algérie
Dimanche 14 février 2016 - PAGE 17
Nutrition
Manger de tout
à condition
de rester
raisonnable
Le
magazine de la femme
L'eau et les corps gras
pour une jolie peau
n des secrets d'une jolie
peau lisse et souple ?
L'hydratation de l'intérieur
par de l'eau en quantité
suffisante. Pour cela, il faut boire
chaque jour au moins un litre et
demi, en prenant des eaux
minérales, des infusions et au
maximum deux ou trois thés ou
cafés (légers). Répartissez vos
boissons sur toute la journée, du
lever au coucher.
Les cellules qui constituent le
derme sont plus exposées à la
déshydratation que les autres
cellules de l'organisme.
Si votre peau est déshydratée
par le froid, le vent ou les
ambiances surchauffées, elle
risque de se strier et de se rider.
La déshydratation correspond
à un manque d'eau alors que le
dessèchement correspond à un
manque de lipides. Alors ne vous
privez pas des précieux corps
gras végétaux, sous prétexte
que leur nom, «corps gras»,
vous inquiète ! Une cuillère à
soupe par jour d'huile dans
l'alimentation fournit des acides
gras essentiels et de la vitamine E
BEAUTÉ
Page animée par Hayet Ben
Clafoutis aux
petits pois
1 poitrine de poulet, 250 g de petits
pois, 4 pommes de terre, champignons,
100 g de fromage rouge, huile pour
friture, 6 œufs, 1 verre de lait, 1 verre
de farine, sel, poivre
Commencez la journée par
un petit-déjeuner complet :
produits laitiers, céréales,
fruits, beurre et confiture.
Ne sautez aucun repas et
choisissez bien votre
goûter.
Variez les aliments pour
que votre corps trouve
toutes les vitamines dont il
a besoin.
Evitez les aliments trop
gras ou trop sucrés.
Essayez de manger le plus
souvent possible des
fruits et des légumes. Ne
vous privez pas de pain,
des céréales et des
féculents qui apportent de
l'énergie à notre corps.
Evitez les grignotages,
n'abusez pas des
bonbons, des plats tout
prêts et des fast-foods.
Un sourire radieux !
N'ayez pas peur d'effectuer
cet enchaînement le plus
souvent possible. Il agit
efficacement sur le bas du
visage. Souriez ! Position
de départ : placez-vous
face à un miroir. Travail :
souriez de façon exagérée
en serrant les mâchoires et
maintenez 10 secondes.
Revenez à la position de
départ et recommencez
pendant
2
minutes.
Bénéfice : cet exercice sculpte et décontracte les muscles autour
de la bouche. Il favorise un joli sourire et tonifie la poitrine en
musclant le soutien-gorge naturel. Conseil : regardez droit
devant vous et gardez les épaules décontractées.
Mousse au chocolat
amer
5 tablettes de chocolat amer, 1/2 verre d’eau, 50 g de
beurre, 3 jaunes d’œufs, 8 blancs d’œufs, 1 pincée de sel
Faites fondre le chocolat
dans l’eau. Incorporez
alors le beurre par petites
noisettes sur feu très doux
jusqu’à ce que le mélange
devienne brillant. Hors du
feu, incorporez les jaunes
un à un en remuant avec
une spatule en bois.
Laissez refroidir.
Montez les blancs en
neige ferme dans un
saladier avec une pincée
de
sel.
Mélangez
délicatement le chocolat et
les blancs en neige jusqu’à
obtenir une mousse homogène, Cette opération doit se faire
lentement de manière à ce que l’incorporation des blancs se
fasse sans en briser la texture mousseuse. Versez la mousse
au chocolat amer dans des petits bols et réservez au froid.
Photos : DR
U
aux membranes cellulaires.
Vous pouvez aussi vous
accorder quotidiennement une
part de beurre ou de fromage et
trois à quatre œufs par semaine :
leur vitamine A stimule le
renouvellement cellulaire de
l'épiderme.
Trucs et astuces
Arrêter l’acidité de certains fruits
Quand on fait des compotes ou que l’on
prépare des fruits pour faire une tarte, il
arrive que les fruits soient
acides. Afin de stopper
cette
acidité
fort
désagréable au goût,
il faut mettre une
pincée de bicarbonate de soude avec les fruits avant
de les faire cuire.
Faire briller l’intérieur d’un vase
Lorsqu’on utilise souvent des vases pour y mettre
des fleurs, au bout d’un moment, l’intérieur de ces
derniers devient terne. Pour y remédier, il suffit de
Désosser la poitrine de poulet et la couper
en dés. Faire cuire, dans une casserole, les
petits pois et les dés de poulet à l’eau
bouillante salée pendant 20 minutes.
Egoutter. Laver, éplucher les pommes de
terre et les couper en dés.
Dans une friteuse, faire frire les dés de
pommes de terre. Rincer les champignons,
égoutter et les couper en petits morceaux.
Dans un grand saladier, battre les œufs,
ajouter le lait, la farine, le sel et le poivre,
mélanger bien jusqu’à l’obtention d’un
mélange homogène. Incorporer les dés de
pommes de terre, les petits pois, les dés de
poulet, les morceaux de champignons.
Mélanger délicatement. Verser ce mélange
dans un moule beurré.
Enfourner à 180° C pendant 30 minutes
environ, puis saupoudrer de fromage râpé et
laisser une minute au four.
mélanger de l’eau avec deux comprimés pour
appareil dentaire et laisser ainsi une demi-heure.
Rincer le vase ensuite à l’eau claire et froide.
Rendre un camembert moins sec
Il arrive souvent que
l’on
achète
un
camembert et que ce
dernier ne soit pas
crémeux à cœur et qu’il
ne le sera sûrement
jamais. Pour le rendre
bon ou tout au moins
consommable, il suffit de le passer au micro-ondes
pendant deux minutes. Il sera chaud, il va fondre et
sera peut-être même excellent.
Les oxyures... c’est quoi ?
Les oxyures, c’est quoi ce truc ?
Ce sont des petits vers
blanchâtres qui font entre un demi
et un centimètre de long. Ils vivent
bien au chaud dans le gros
intestin.
Comment ça s’attrape, les oxyures ?
Pour en choper, il faut manger un
œuf qui va se développer dans
l’intestin ! Oui, mais un œuf
d’oxyure,
c'est
quasi
microscopique ! Où ça se trouve ?
Les femelles pondent leurs microœufs au niveau de l’anus. Elles
s’activent le soir. Et ça démange.
Si ça gratte, vous vous retrouvez
avec des œufs d’oxyures sous les
ongles. Et si vous les rongez,
vous entretenez tout seul votre
élevage perso ! Si vous serrez la
main à quelqu’un, vous pouvez lui
refiler un œuf et s’il porte son doigt
à la bouche il a aussi des oxyures.
Comment on sait qu’on a des oxyures ?
Si le soir au coucher, ça vous
gratte, c’est que vous en avez
peut-être ! Si vous avez du mal à
vous endormir, c’est peut-être à
cause de ça. Certaines personnes
découvrent un vers dans leurs
selles...
Comment on soigne les oxyures ?
Facile, il y a un traitement à
prendre en une seule fois. Le plus
connu est un sirop. Il suffit
d’avaler une cuillère à café et c’est
fini ! Oui, mais il faut que toute la
famille prenne le traitement le
même jour. En effet, on se
contamine entre parents et
enfants. On conseille de faire un
deuxième traitement une dizaine
de jours après. Pourquoi ? Parce
que si vous avez des oxyures
sous les ongles, vous pouvez
vous recontaminer dès que vous
vous êtes soigné (e) !
MOTS FLÉCHÉS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Son nom
---------------Son prénom
Calcule
---------------Difficiles
Artère
---------------Ile
---------------Note
Neuf à
Rome
---------------Hardi
---------------Cloîtrés
Danse
---------------Continent
---------------Test
Faisceaux
---------------Silencieux
Infinitif
---------------Aperçu
---------------Arsenic
Vieux
---------------Empressé
Sodium
---------------Liaison
Son
pays
Paris
---------------Lave
---------------Qualité
Orient
---------------Dresser
Terres
---------------Note
Exprimes
---------------Concepts
Précis
---------------Préservas
---------------Titane
Erbium
---------------Sensés
---------------Volonté
En convoite
la
présidence
Etendue
d’eau
---------------Impliquas
Branché
---------------Cérium (inv)
---------------Début de
soirée
Tic
---------------Pur
Subtiles
---------------Domptes
Aide
---------------Gravit
Discussions
---------------Clown
I
A
B
Q
S
A
C
U
M
N
Gîte
---------------Piéger
Conifère
---------------Pistolet
---------------Arme
Lutécium
---------------Lithium
---------------Prime
Sans goût
---------------Disque
Polonium
---------------Nickel
---------------Manche
Flotter
---------------Choisir
Condition
(inv)
---------------Gaver
---------------Note
Arme
---------------Petits
grains
Chrome
---------------Arme
Ventre
---------------Argon
---------------Fut apte
R
A
S
T
A
1
2
3
4
5
L
L
E
U
A
A
R
E
I
Y
Rebelles
colombiens
---------------Journal
La sienne
est controversée
Tellure
---------------Triste
Sociétés
---------------Peine
L ET T R E S D E : Rasta
Ces colonnes abritent les noms
de six toiles de Rembrant.
Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.
Définition du mot restant =
«Rivière suisse»
L
E
L
E
D
O
R
L
E
S
18
Par Tayeb Bouamar
Echoue
---------------Trompé
Pronom
---------------Liaison
---------------Ferment
ENUMÉRATION
Dimanche 14 février 2016 - PAGE
M A F E T N I
R O N D E D E
O E U F E C O
R
C
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A E M M O H L
O T A N A D N
D I C S D E S
A
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L
E
C
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D
S
A
L
S
R
E
I
P
A
R
1- LE BOEUF
3- LES SYNDICS
5- LA RONDE DE
ÉCORCHÉ
DES DRAPIERS
NUIT
2- L’HOMME AU
4- LA SAINTE
6- LEÇON D’ANA-
CASQUE D’OR
FAMILLE
TOMIE
1- MUSIQUE
2- RÉINCARNATION
PAR
6
NEGUS
7
8
3- EMPEREUR
9
4- EMPEREUR
10
11
5- PAYS
12
S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS …
MOTS FLÉCHÉS
GÉANTS
DIAPASON-ASSYRIE
ESSAI-SALIES-EIN
COIN-AIRE-C-CS-T
ALE-ER-INA-ROTER
PA-SPRINT-GARE-O
I-EUROPE-GAIN-VU
TE-BISE-TARDES-V
APN-SA-DURCIT-SE
TAIRE-CUL-ES-MER
ITEM-RABINS-RE-T
OAS-SIROPS-BERCE
NI-EUC-IE-RACLES
-TORCHES-LA-IESD-TIRER-FUMETS-M
ETAGES-HATERA-MA
PAGES-BUTINS-PAR
ERES-POP-NA-DA-G
NIS-TAUPES-CORNE
SE-GOTGEE-TA-OUS
E-ARMURE-MOBILES
RP-EARE-TOMATE-E
ARI-TE-ROUBLE-PIODEE-SEL-EE-PIB
EMET-AUTELS-GALA
NIE-LUCIDE-GENER
TS-SOS-RE-SIRE-R
-EPOUSEE-HOTE-NE
ESTUAIRES-NERVIS
MOTS FLÉCHÉS
-ELBASRI-CASBAHMOUE-AINEE-LANCA
OLE-LIN-T-PA-TAN
HE-RONCE-NAVRE-A
A-CITEE-VIREE-TH
MOISIS----OS-MUA
ETRES-----I-CE-B
DATE-R-----FERAI
-GA-MOULE-RIDE-T
BE-CONTE-SAGE-TK
L-TARDE-PAGE-BIO
INAPTE-CRUE-MO-U
DO-TE-NIER-RENOM
ANDALOU-SATURNELETTRES DE
QUEENSLAND-*
-BRISBANE--------MOUTON---CANNEASUCRE---BAUXITE--------CAIRNS------MACKAY----------PLOMB--------ZINC-----MOONIE-------
MOT RESTANT = AAR
MOTS FLÉCHÉS GÉANTS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Dimanche 14 février 2016 - PAGE
19
Par Tayeb Bouamar
Parleraient
du nez
---------------Praséodyme
Ville du
Yémen
---------------Note
Espèce
animale
---------------Loupa
Branché
---------------Pars
---------------Diverse
Pouffé
---------------Changea
---------------Vieux do
Préposition
---------------Pronom
---------------Tournois
Possessif
---------------Américium
---------------Végète
Platine
---------------Cravate
anglaise
Suffixe
---------------Pont
---------------Caches
Clair
---------------Lettres de
Saïda
Le premier
---------------Possessif
Choix
---------------Jeux
---------------Venelle
Plia (inv)
---------------Canif
Offense
---------------Note
Ex-OUA
---------------Voies
Enfuie
---------------Hésiter
---------------Peuple
Indien
---------------Rigide
Ventiles
---------------Rappel
---------------Gâteau
Flatteur
---------------Fauves
---------------Achevé
Flatteur
---------------Sensés
Naturel
---------------Tantale
---------------Parade
Furieux
---------------Titane
Entières
---------------Ex-Annaba
---------------Lave
Article
---------------Dans la tête
Conspue
---------------Habita
Fruits
---------------Emporte
Arsenic
---------------Consonne
double
Arbre
---------------Gorge
Joindre
---------------Sera apte
---------------Possédé
Circuler
---------------Renvoyer
---------------Lots
Planète
---------------Répètent
Animaux
marins
---------------Du jour
Note
---------------Artère
Pronom
---------------Cube
---------------Répètera
Coutumes
---------------Artère
Issue
---------------Fin de
séries
Curium
---------------Réelles
Semelles
---------------Peuple
---------------Politesses
Leader
indonésien
---------------Fonça
Raide
---------------Existence
---------------Astate
Isolées
---------------Brisée
Argon
---------------Assainis
Divinité
---------------Ajustes
---------------Oiseau
Démonstratif
---------------Issus
Forme
d’être
---------------Mal faits
Caresses
---------------Compagnie
pétrolière
---------------Arme
Préposition
---------------Dans le
mois
Erosions
---------------Logis
Fin de
parties
---------------Aride
Haltes
---------------Possessif
Ecarts
---------------Evite
Aida
---------------Gaillard
Article
---------------Pronom
(dés)
Célébra
---------------Cinéaste
Saints
---------------Bande
Etendue
d’eau
---------------Sudiste
Baryum
---------------Maladie
Comique
---------------Possessif
Va à
Londres
---------------Défaut
Version
---------------Aperçus
Substance
---------------Article
Déplaces
---------------Tellement
---------------Placer
Lac
---------------Perforé
Prétend
---------------Bateau
---------------Entrava
Professeur
---------------Membre
Argon
---------------Classification
Brome
---------------Dans la
voiture
Précieux
---------------Lettres
d’Alep
Etreindre
---------------Religieux
(ph)
Garantie
---------------Induration
Sombre
---------------Pronom
ExMedaourouch
---------------Gère
Violentée
---------------Départ
Chrome
---------------A payer
Fleuve
---------------Cadeau
Publicité
Le Soir
d’Algérie
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Cela fait une année, le 14 février
2015, que nous a quittés notre chère et
regrettée mère, grand-mère
Ouahioune Sekoura
à l’âge de 92 ans, laissant un grand vide.
En ce triste souvenir, ses enfants et ses
petits-enfants demandent à tous ceux qui
l’ont connue et aimée d’avoir une pensée
à sa mémoire.
Nous ne t’oublierons jamais.
Dimanche 14 février 2016 - PAGE
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Q
PANORAMA
PETIT EXERCICE DE MUSCULATION OPTIMISTE
uand on observe comment
les jeunes chez nous, et
même dans le monde,
fuient la politique, s’y désintéressent souverainement, la considèrent comme étrangère à eux, on
ne peut faire l’économie de questionnements peut-être bateaux,
voire gnangnans, mais loin d’être
inutiles. D’autant que les jeunes
forment la majorité écrasante de
la population.
S’agissant de l’Algérie, un pays
pourtant libéré par les jeunes,
construit par des jeunes, et tombé
entre les mains de vieux anciens
vrais ou faux moudjahidine, on
pourrait presque comprendre le
rejet des affaires publiques et du
destin collectif par les jeunes
générations. Comprendre ! Sans
plus. Peut-être la gérontocratie
aux commandes a-t-elle pris le
temps nécessaire pour maîtriser
au plus haut point la politique
telle que l’a définie le poète
matheux français Paul Valéry : «
La politique, écrivait-il, c’est l’art
d’empêcher les gens de se mêler
de ce qui les regarde ». C’est
magistralement réussi, faut dire !
L’exemple tout récent de cette
révision
baroque
de
la
Constitution est de nature à
nourrir cette stupeur. Comment
ne pas s’interroger sur l’apathie,
le désintérêt, le dédain même à
l’endroit d’un débat qui devrait
être fondamental s’agissant de
la colonne vertébrale du pays ?
Mais ne tirons pas de l’invisible
des conclusions trop hâtives.
Peut-être que la mobilisation se
fait maintenant dans l’insurrec-
Le Soir sur Internet :
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POUSSE AVEC EUX !
Par Hakim Laâlam
tion par l’humour et même la satire. C’est ce à quoi on a tendance
à parvenir eu égard au nombre de
vidéos d’humoristes publiées
notamment sur Youtube !
Parcourir le Web fait découvrir
une autre Algérie des jeunes que
celle que l’on voit dans la réalité.
Truculente, gorgée d’humour
roboratif, inventive ! Les paroles
et la musique ne marchent pas
ensemble. On ne se prive pas de
se gausser dans les réseaux
sociaux de cette chose incroyable
qui nous est arrivée sous
Bouteflika. Voilà un homme qui
retouche à la Constitution de 1996
de Liamine Zeroual qui limitait le
nombre de mandats présidentiels
à deux successifs pour déverrouiller l’accès à un troisième
mandat. Et après en avoir usé, il
revient à la source. Et on nous fait
croire que la limitation à deux
mandats est un pas vers je ne
sais quelle démocratie et tutti
quanti. Mais les jeunes, eux,
s’éclatent. Leur indifférence apparente à l’endroit de la politique
s’appuie certainement sur la fermeture à double tour du jeu politique, la dépossession par le système de l’esprit de citoyenneté, la
corruption des mentalités, tout
cela menant fatalement vers ce
résultat : la désertification !
Comme quoi, le désert n’avance
pas que dans la lande.
Parfois, de tête comme ça,
sans données, sans chiffres, sans
rien, quoi, j’essaie de comparer
nos jeunes et ceux des années
1970. Etaient-ils plus politisés
que ceux d’aujourd’hui ?
S’impliquaient-ils davantage ?
Y’avait-il plus d’enthousiasme
pour le changement ?
Faut pas se référer à ce que
soi-même on est devenu, ça
induit en erreur. Petite cogitation
métaphysique à temps perdu. Et
cela vaut-il seulement le coup
d’aventurer la question ?
Commençons par le commencement. Allons-y, quand même… On
verra bien, hein ! Qu’est-ce qui
fait que, jeune, on a envie de
transformer le monde et que petit
à petit l’on s’en accommode pour
ne pas dire que l’on abdique purement et simplement devant les
prétentions vermoulues du
Moloch ? Pourquoi brûle-t-on
progressivement les réserves
d’enthousiasme comme une énergie non renouvelable ? « Une jeunesse qui ne crée rien est une
anomalie », disait Che Guevara.
Etait-ce un autre temps ?
A ce reflux, les raisons sont
sans doute multiples, je te l’accorde. Et je ne vais pas entrer
dans les détails.
Le fait est que tu n’as pas tort.
Quelles que soient les raisons qui
t’y conduisent, il faut quitter
dare-dare cette sphère déprimante de la sinistrose et regarder ce
qu’il y a de beau en ce bas-monde
et surtout en ce haut pays. Oui, il
faut positiver ! Tout repeindre
aux couleurs du soleil. Voir le
verre toujours à moitié plein.
Jeter par-dessus bord le regard
noir des mauvais jours qui durent
et se renouvellent. Se dire qu’il y
a des choses magnifiques à
découvrir ? C’est ça…
Bref, il faut muscler son optimisme et même sa joie de vivre.
Régénérer son enthousiasme en
se rappelant, pour la route, ce
mot de Winston Churchill : «Le
succès, c’est d’aller d’échec en
échec sans perdre son enthousiasme»
Parfaitement d’accord avec ce
programme alléchant. Seulement,
Par Arezki Metref
arezkimetref@free.fr
faut savoir comment ! Faut avoir
le mode d’emploi ! Faut trouver
les recettes et le cas échéant, les
inventer. En un mot, il faut ce qu’il
faut !
En vérité, ce qu’on te propose
est loin de luire. Oh, non, loin !
Que ce soit, d’ailleurs, au niveau
national, régional ou international
! C’est kif-kif la même chose à
tous les étages.
La déprime recouvre de son
tulle diaphane le cerveau comme
le tissu la momie.
On peut patauger longtemps
dans la gadoue, mariner dans son
jus, s’agiter dans son bocal. On
peut se cogner la tête contre les
parois et retourner infailliblement.
L’enthousiasme, l’optimisme, le
désir de construire, tout cela peut
se relâcher.
Mais tout cela se muscle aussi.
Parfois, il suffit de se dire juste : il
s’agit de mon destin.
A. M.
Le programme unique !
Maintenant que Hollande a remanié son gouvernement, que va-t-il faire ? Remanier son …
…second gouvernement !
Avril 2019. Le Conseil constitutionnel a validé le
résultat de la présidentielle. Il l’a consolidé en plus
solide encore, on ne sait jamais, des fois que des
répliques de tous les séismes qui secouent le
pays depuis 1999 mettent à mal le bâtiment central. Abdekka l’a remporté avec un score écrasant.
Pour prouver la bonne fois du régime sans sel ni
saveur qui nous dirige, le Conseil constitutionnel
annonce que le terme «écrasant» sera désormais
enseigné à l’école, en tamazight. Le 5 e mandat
ainsi entamé a ce gros avantage par rapport aux
autres qu’il se limitera à un seul point au programme des réalisations. Une fois par mois, pas plus,
car plus ça entraînerait de trop grosses dépenses,
la présidence achèterait un journal du jour, un titre
exemplaire bien sûr, sortirait le fauteuil roulant et
son occupant sur le perron d’El-Mouradia, disposerait le journal déplié sur les genoux du
Président chéri et adoré de tous et ordonnerait
aux caméramans et aux photographes de filmer et
de photographier cette Une du jour, en prenant
soin de bien faire ressortir en gros plan la date.
L’opinion, ensuite, pourra à loisir vérifier chez le
buraliste qu’il s’agissait effectivement du canard
en cours de validité. Le peuple rassuré, vaquerait
alors à ses occupations quotidiennes, celles qui
sont les siennes depuis 1999, faire des émeutes,
casser du mobilier urbain, brûler des pneus, arracher les affiches d’attributions de logements
sociaux, et dans la foulée, arracher aux maires les
ongles de leurs pieds. A l’Assemblée, et au Sénat
aussi d’ailleurs, les questions au gouvernement se
limiteraient à celle-là : «La Une de ce mois-ci vous
a-t-elle plu ?» Une commission parlementaire
pourrait, le cas échéant, sans que cela soit une
obligation, convoquer des experts infographes et
des rédacteurs en chef pour les interroger sur les
aménagements qu’il sera possible d’introduire
dans les « Une » des mois prochains pour les
rendre encore plus attrayantes. Au bout du 5 e
mandat, une dernière sortie sur le perron, une dernière Une finiront par convaincre tout le monde
d’une et d’une seule nécessité : devant un bilan
aussi brillant, devant la seule promesse faite en
avril 2019 et tenue, Abdekka n’aura pas d’autres
choix que de rempiler pour un 6e mandat. Je fume
du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.